LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS
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23
N° 107 février
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A creative global design house with curated products which enhance your identity
INUIKII.COM
Subventionné
par la Ville de Genève
Violencia Rivas 1 au 11 mars 2023 Conception Léa Pohlhammer en étroite collaboration avec l’équipe artistique (CH) 022 908 20 00 bille erie@saintgervais.ch saintgervais.ch Rue du Temple 5 1201 Genève THEATRE ST GERVAIS GENEVE
Photo Anouk Schneider
À chaque nouvelle année, les résolutions refont leurs petits nids dans nos têtes. Cette tradition remonte aux babyloniens et est issue du latin resolutio, un mot qui signifie originellement « action de dénouer, désagrégation, décomposition d’un tout », « action de résoudre » selon Le Trésor de la langue française. Et cette notion contient en elle l’idée salvatrice de pouvoir remettre les compteurs à zéro - tout du moins une fois par an ! Ainsi, elle offre une possible renaissance, la perspective que rien n’est jamais totalement figé et qu’il suffit d’une nouvelle aube pour congédier nuisibles habitudes, imbroglios et méli-mélos ! Mais ces bonnes résolutions sont la plupart du temps vouées à disparaître sous le flot de nos quotidiens. Cependant, qu’importe leur durée, leur mérite est simplement de nous offrir un espace de questionnement. Car l’enjeu ici réside dans l’introspection qu’elles supposent et l’idée de défi à relever. Mais peut-être que nous devrions tout simplement revenir à leur emploi originel dans le domaine médical quand elles qualifiaient un « relâchement ». Ainsi, ici pas de reprise en main ou d’action à prendre, après réflexion et qui sera vainement respectée mais au contraire juste un lâcher-prise. Alors à l’ivresse des résolutions pour 2023, j’ai préféré me souhaiter ainsi qu’à vous tous de prendre soin de nous et de nous prendre moins le chou. Et ce, aussi longtemps que possible.
Chez Go Out !, 2023 bat déjà son plein et on a débuté l’année sur les chapeaux de roues ! Plusieurs manifestations ont happé notre attention à la rédaction dont ArtGenève, annonçant une suite tout aussi ardente. Au programme ? Plusieurs expositions à aller zieuter, des rencontres pour lesquelles notre coeur a battu la chamade, des festivals à expérimenter, des tables et concepts à aller dévorer et des destinations auxquels succomber dont le Silo de Sion réhabilité avec dextérité et qui image la cover de ce mois de février effréné ! Le blanc immaculé du visuel signé Nicolas Sedlatchek rappelle les cimes enneigés de notre bel hiver Suisse et l’adage Less is more, qu’on essaie d’appliquer dans nos vies déjà bien chargées de cette nouvelle année.
« 頑張って – Ganbatte » comme dirait les japonais : courage et battez vous pour vos challenges à relever cette année !
Mina Sidi Ali
ÉD`ITO
9 Go Out! magazine
Un musée Ville de Genève geneve.ch Avec le généreux soutien de QUAND LE SOLEIL SE COUCHE ET LA LUNE SE LÈVE
IMPRESSUM
Éditeur Association Go Out ! Directrice de la publication
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch
Cheffe d'édition Aurore de Granier
Graphiste
14 n 15
Crédits photos
À gauche : Collection Whatever © iWood
Au centre : © Eat by Alex
À droite : Andreas Eriksson, It takes two
Rédacteurs Rrezarta Bislimi, Aurore de Granier, Lisa Lorenzelli, Ambre Oggier
CONTACT
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EN COUVERTURE
© NICOLAS SEDLATCHEK
Lucie Goujat Resp. art contemporain Ambre Oggier
N°
107
13
46 18. ART / EXPO 24. DESIGN 39. ARCHITECTURE 43. MUSIQUE
49. COUP DE FOOD 59. HÔTEL 71. BEAUTÉ 76. AUTOMOBILE 78. SPORT
12 n
HIGHLIGHT CULTURE 17 n
LIFESTYLE 47 n 80
HERMÈS & MISHIMA RDV PRIS 81 n 85
N° 107 février 23 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS 11 Go Out! magazine
© Jean-Claude Carbonne DELEUZE / HENDRIX ANGELIN PRELJOCAJ DIMANCHE 26 FÉVRIER 17H • SALLE DU LIGNON DANSE Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie Ville de Vernier Saison 2022/2023
GENEVA LUX ILLUMINE LA VILLE DURABLEMENT
Une touche d’animation et de poésie au cœur de l’hiver. Telle est la quête du festival de lumières Geneva Lux mettant en scène 23 œuvres lumineuses créées et scénarisées par des artistes suisses et internationaux. L’installation est à découvrir du 27 janvier au 5 février en centre-ville. Lumières.
Chaque année, le Geneva Lux invite passants et flâneurs à déambuler dans ses rues afin de leur en mettre plein la vue. Le festival propose 23 compositions lumineuses alliant modernité, tradition, innovations techniques et artistiques. La création contemporaine s’invite dans l’espace public afin de mettre en valeur le patrimoine genevois. Une manière de redécouvrir sa ville autrement. Pour cette nouvelle édition, la ville de Genève a repensé ce festival de manière environnementale. Gratuit, en plein air et accessible à tous et toutes, le Geneva Lux propose un véritable musée urbain d’œuvres de lumière à faible consommation. Certaines créations s’illuminent grâce « à la force du mollet », rappelle la maire de la ville Marie Barbey-Chappuis. Dans cette idée d’anti-gaspillage, la durée du festival a été écourtée. Une proposition inédite qui permet d’éviter au maximum la consommation en électricité. Même avec de telles dispositions, l'événement surprend comme les années précédentes et met en lumière notre cité éclairée.
Du 27 janvier au 5 février 2023
https ://evenements.geneve.ch/genevalux-oeuvres/
GENEVA LUX Festival de lumières
13 Go Out! magazine HIGHLIGHT
Cymopolée, Luminariste, Rotonde du Mont-Blanc
coup de c�ur d'hermès
Je ne pouvais pas mieux redémarrer l’année 2023 qu’avec une nouvelle qui a fait frémir mes moustaches de bonheur ainsi que tous ceux de la team Go Out ! : la naissance de Romy, le 3 janvier dernier ! Ce chavirant de chat-rme bébé est celui de Mathieu, journaliste freelance qui s’immisce ponctuellement avec génie dans le magazine pour nous offrir des reportages aux thématiques cinématographiques. Comme moi, ce dernier fait partie de ceux qui ont vu naître le magazine. Une seule idée me hante depuis que j’ai reçu la photo de son chaton : la catnapper quand Mathieu aura le dos tourné. Miaou <3
BABY ROMY
Février 23 14 HERMÈS & MISHIMA
Une fois n'est pas coutume
coup de c�ur de mishima
FAUVE D’OR POUR UN GENEVOIS
C’est direction la Chat-rente que je vous embarque pour le Festival d’Angoulême, grand raout de la bande dessinée. Je ne vous l’ai peut être jamais partagé mais j’ai toujours été fan des BD : Le chat de Geluck, Calvin & Hobbes, Simon’s cat, Garfield, Pif & Hercule, le Chat du Rabbin… Pour la cinquantième édition de ce festival, c’est un genevois qui remporte le Fauve d’or du meilleur album de l’année : Martin Panchaud. Il est a récompensé pour son ouvrage « La Couleur des choses », édité par « çà et là ». L’histoire ? Celle d’un adolescent anglais âgé de 14 ans et victime de harcèlement par ses camarades de classe. Sa particularité ? Le lecteur est placé comme un drone pour lire l’histoire. Une autre Genevoise a été récompensée dans le prestigieux festival français : Léonie Bischoff, installée en Belgique, a remporté le prix Jeunesse avec La Longue Marche des dindes, une adaptation du roman de Kathleen Karr. De quoi ronronner de fierté !
La couleur des choses de Martin Panchaud https ://martinpanchaud.ch/ https ://lacouleurdeschoses.com www.caetla.fr/
15 Go Out! magazine HERMÈS & MISHIMA
museesdegeneve.ch
La Vague, 2002, Vincent Kohler — MAMCO
La culture, c’est forcément sérieux ? ça se discute…
CULTURE CHRYSALIDE, LE RÊVE DU PAPILLON • OPEN END 2 • QUARITER LIBRE SIG • BÉATRICE LEANZA • LONGCHAMP X MUDAC • IWOOD •WILLY GHUL • STADLIER FORM • ANAÏS COULON X CARAN D'ACHE • LE SILO DE SION • VARNISH LA PISCINE • DANITSA X DI-MEH Open up
© Nicolas Sedlatchek
LES MÉTAMORPHOSES DU CENTRE D'ART CONTEMPORAIN
Après une surprenante exposition entièrement consacrée à l’artiste américain Will Benedict, le Centre d’Art Contemporain de Genève frappe à nouveau un grand coup en présentant Chrysalide : le rêve du papillon, une vaste exposition collective, organisée en collaboration avec la Collection de l’Art Brut de Lausanne, regroupant le travail de plus de soixante artistes suisses et internationaux de périodes différentes autour du thème de la métamorphose. À la manière d’une fable mythologique, les œuvres mises en scène narrent un voyage chimérique dans les profondeurs de la psyché. Un hommage aux transformations qui cherche à nous rappeler que le changement est la plus merveilleuse aventure humaine. À découvrir jusqu’au 4 juin.
par AMBRE OGGIER
Février 23 18 ART / EXPO
Centre Chrysalide, 2023 © Photographie : Mathilda Olmi
Le directeur du Centre d’Art Contemporain, Andrea Bellini, n’est manifestement pas à court de propositions pertinentes. Avec Chrysalide : le rêve du papillon, organisée avec la complicité de Sarah Lombardi, la directrice de la Collection de l’Art Brut, et de l’historienne de l’art Sara De Chiara, il présente une exposition collective d’une grande puissance qui s’adresse directement à la profondeur humaine, à l’âme et aux émotions grâce à une sélection d’œuvres multiples, à la fois poétiques et percutantes, joyeuses et tragiques, accessibles et sophistiquées. S’étendant sur l’ensemble du bâtiment, le parcours de l’exposition, composé de plus de deux-cents œuvres hétérogènes explorant différemment le thème de la métamorphose et ses nombreuses manifestations, se déploie à la manière d’un papillon, léger et coloré. Questionnant les enjeux et les possibilités liés à l’altérité, à la transformation de soi, des autres, des animaux, des minéraux, de la nature et des technologies, le parcours raconte avec sensibilité l’inexorable métamorphose du monde. Onirique et aboutie, l’exposition s’affranchit des longs discours souvent complexes pour laisser les œuvres parler d’elles-mêmes et développer leur propre force. Mêlant tous les médiums (installations, peintures, dessins, sculptures, céramiques, photographies, vidéos, musique, performances,…) autour de l’idée de métamorphose, non comme une échappatoire mais comme une évolution essentielle, le Centre d’Art Contemporain narre une épopée artistique humaine, politique, culturelle et collective.
Parmi les œuvres présentées, une série de dessins de Marguerite Burnat Provins datant de 1922 côtoient des dessins de Grisélidis Real traitant de l’hybridation animale, une sculpture énigmatique de Luigi Ontani, des collages de l’artiste norvégienne-nigériane Frida Orupabo questionnant sa double identité, une vidéo de l’artiste activiste brésilienne Ventura Profana, une série de portraits de Leigh Bowery et bien d’autres œuvres percutantes qui nous rappellent que la métamorphose est le moteur de la vie et qu’elle doit être célébrée plutôt que redoutée.
Parallèlement, plusieurs événements sont prévus en lien avec l’exposition Chrysalide dont des performances (Agnes Questionmark le 16 mars, Marianna Simnett le 28 mars, Jota Mombaça le 29 avril et Nagi Gianni & ReveRso & Yotta Baka le 13 mai), une soirée cinéma le 28 mars, ainsi que des visites guidées gratuites (les 12 et 21 février ; 16 et 29 mars ; 23 avril ; 6 mai). Pour les noctambules et ceux qui travaillent tard, deux nocturnes sont programmées le mardi 21 février et le jeudi 16 mars pour découvrir l’exposition jusqu’à 21h. Autant d’événements culturels à noter illico-presto dans son agenda !
Chrysalide : le rêve du papillon
Une proposition d’Andrea Bellini
Avec la complicité de Sarah Lombardi et Sara De Chiara
En collaboration avec la Collection d’Art Brut de Lausanne
Jusqu’au 4 juin 2023
Centre d’Art Contemporain de Genève
Rue des Vieux-Grenadiers 10, 1205 Genève
www.centre.ch
19 Go Out! magazine ART / EXPO
Centre Chrysalide, 2023 © Photographie : Mathilda Olmi
OPEN END : ART AU
CIMETIÈRE DES ROIS, BIS
par RREZARTA BISLIMI
Aux côtés de Calvin ou Emile Jacques Dalcroze, l’art se réinvite au cimetière des Rois dans le cadre d’une deuxième mouture de l’exposition Open End. Après une première manifestation consacrée à revisiter les rituels, cette édition tourne son regard sur la confrontation entre les technologies énergivores et l’effondrement des ressources et choisit le double thème de l’immortalité et de l’environnement. Open End convie à la méditation et à la réflexion sur l’évolution de nos sociétés et les enjeux de notre temps dans un lieu de mémoire et de passage. Au total 17 œuvres surprenantes et inspirantes dont 3 immatérielles sont à découvrir jusqu’à fin mars !
Open end, Je ne crains rien
Février 23 20 ART / EXPO
Open End, Burn ount
LA THÉMATIQUE DE L’IMMORTALITÉ
La biotechnologie et les entreprises comme Alphabet investissent des milliards dans la recherche pour le prolongement de la vie, voire l’immortalité. La vidéo-installation de Mauro Losa traite de la quête biotechnologique de l’immortalité de façon ironique. À quoi bon ne pas mourir si le prix à payer est celui de ne jamais naître ? C’est désormais une non-vie dont on se réjouit … pourvu qu’elle soit immortelle ! Olafur Eliasson nous invite également à la contemplation dans son œuvre frappante Parabolic Light qui joue avec les perspectives jusqu’à provoquer un certain vertige. Cette dernière évoque le thème de la vanité humaine face à la mort avec la bougie qui devient le point de convergence et la clé de voûte pour penser ensemble les problématiques de la finitude des ressources et de l’immortalité dont il est question. Au milieu du cimetière, une tombe semble s’être déplacée. Inspirée par la Dead Valley et de ses pierres qui semblent inexplicablement se déplacer toute seules dans le désert et, de l’autre, de la pratique des burnouts, consistant à consommer les pneumatiques des voitures dans des boucles sur place en laissant des traces sur l’asphalte, Sandrine Pelletier reproduit dans le cimetière un phénomène semblable. Un parallèle avec nos trajectoires existentielles appelle à une réflexion spéculative sur les forces mystérieuses qui nous poussent, nous gouvernent, nous consomment.
LA THÉMATIQUE DE L’ENVIRONNEMENT
Il est presque impossible de ne pas passer à côté de l’œuvre Zaouïa 504 – 2022, d’Eric Van Hove, une Peugeot 504 break à l’allure des Reikyüsha japonais, mais réalisée en style maghrébin par des artisans marocains. Sur le plan formel, un manifeste bauhaus post-capitaliste et une critique aux aspects les plus aplatissants de la globalisation. Sur le plan culturel, l’œuvre affronte la thématique de l’hommage et du rituel comme actes de mémoire, de présentation, voire d’ostentation de l’irreprésentable. Celui-ci s’incarne ici dans un objet-réceptacle dont le cœur occulté, le secret maintenu, est le fruit unique de son voyage singulier.
Quelques mètres plus loin, deux tombes en marbre de Carrare, posées à même le sol, l’une à côté de l’autre, sont sculptées jusqu’au moindre détail et représentent fidèlement des bouts de bois en putréfaction. Par sa technique sculpturale minutieuse, portant sur le détail et la subtilité, Gillabert mime la volonté de restituer au regard la complexité infinie de la nature et du corps dans Bois Mort. Ce faisant, il nous invite à contempler la mort comme étant un phénomène métabolique toujours en acte, comme étant un pur processus de transformation sans fin. Au bout d’un chemin dans le cimetière, une photographie d’un lit improvisé où l’on reconnaît l’absence de quelqu’un ayant à peine dormi, est suspendue au vent. Le marbre gravé est ancré dans le sol avec le message d’espoir de l’écrivain grec Nikos Kazantzakis : « Je n’espère rien, je ne crains rien, je suis libre ». Ici, le regard photographique de Vanna Karamaounas cherche à documenter ces formes de vie vulnérables et exposées aux dérives déshumanisantes de la société humaine pour témoigner d’une force, d’une liberté et d’une souveraineté qui s’opposent au processus d’extraction de valeur que le système opère sur la vie. On termine l’exposition sur le banc tout en torsions à 180 degrés de Philippe Cramer, qui met en perspective notre rapport à la mort et nous invite à une expérience. Assis sur ce banc, nous incarnons tantôt les vivants qui contemplent le cimetière en le considérant comme la demeure des défunts enterrés, tantôt nous nous percevons comme appartenant à ce règne d’en bas, projetés momentanément dans le monde des vivants pour en témoigner, pour respirer un coup d’air frais et contempler en silence ! Amen.
Open End Renogociation
Jusqu’en mars 2023
Cimetière des Rois, 1204 Genève https ://open-end.ch
21 Go Out! magazine ART / EXPO
Open End, Parabolic light
27.02 18:30 — Pauline Julier 06.03 18:30 Cecilia Llorens Bobadilla 20.03 18:30 Gauthier Roussilhe 27.03 18:30 — Yasmin Afschar, Elise Lammer et Vanessa Billy 03.04 18:30 Philippe Quesne 24.04 18:30 — Marie-Sarah Adenis 08.05 18:30 — Conférence de clôture
du programme sur www.head-geneve.ch —
Détails
forme(s) prend la création bas-carbone ? Une proposition de Philippe Rahm
TALKING HEADS Conférences Quelle(s)
LES ALLUMÉES : L'EXPO QUI ILLUMINE QUARTIER LIBRE
par LISA LORENZELLI
Unir l’art et son engagement pour la planète, c’est le défi que se sont donné 5 artistes désignés comme « Les Allumé·es », nous offrant un travail autour de la nature et de ses merveilles à travers l’art lumineux. Réalisée par le Musée en Herbe et Little Beaux-Arts, et organisée par les Services Industriels de Genève (SIG), cette exposition mêlant art et écologie est à découvrir jusqu’au 30 avril à Quartier Libre SIG au pont de la Machine. Lumière sur un art engagé.
ÉVEILLER LES CONSCIENCES
LA LUMIÈRE AU SERVICE DE L’ÉCOLOGIE
Les Services Industriels de Genève (SIG) présentent une collection d’œuvres lumineuses et interactives, sur le thème de la formidable énergie de la nature. C’est à Djeff, Geneviève Fabre Petroff, Ludo, Marko 93 et Philippe Echaroux que nous les devons. Reconnus sur la scène internationale, ces 5 artistes ont comme point commun de créer de l’art lumineux dans une démarche engagée pour l’écologie et l’environnement. Le soleil, le vent, les animaux, les plantes et les arbres sont leurs sources d’inspiration. Inspirations qu’ils partagent au grand public avec l’exposition « Les Allumé·es ». « Je suis fier que les SIG expose ces artistes qui, à travers leurs œuvres, contribuent à la transition énergétique nécessaire pour construire un avenir durable » s’enthousiasme Christian Brunier, directeur général des SIG.
Par le biais de ces installations artistiques, plusieurs problématiques sont soulevées. En effet, chacune de ces œuvres nous questionne sur l’impact de l’homme sur l’environnement mais aussi sur nos modes de consommation. Des interrogations qui prennent tout leur sens au vu de l’urgence climatique actuelle. L’engagement des artistes va même jusqu’à réduire au maximum la consommation d’énergie qu’absorbent leurs installations, alignant leur conviction à leur pratique. Les œuvres sont fabriquées à partir de dispositifs LED ou de peinture phosphorescente, réduisant drastiquement l’énergie nécessaire à leur fonctionnement. Les thèmes de la lumière et de la nature font ainsi partie intégrante du décor de l’exposition qui se veut à la fois ludique et pédagogique, s’adressant de cette façon à un large public. Petits et grands, familles et scolaires, sont conviés à cet événement qui à sa façon éveille les consciences. Pour les plus petits, un catalogue, un dossier pédagogique et des jeux de piste sont proposés pour effectuer la visite, la préparer ou la prolonger, mais avant tout la rendre accessible aux plus jeunes visiteurs. Des visites guidées sont également prévues pour les groupes avec une inscription au préalable, permettant à tous de plonger un peu plus loin dans la compréhension d’une problématique d’actualité, où l’art encore une fois ne manque pas de nous parler de l’état du monde et de ses urgences.
Les Allumé-es
Jusqu’au 30 avril 2023
Quartier Libre SIG – Pont de la Machine 1, 1204 Genève http ://www.sig-quartierlibre.ch/
Quartier Libre, SIG 23 Go Out! magazine ART / EXPO
BEATRICE LEANZA, LE NOUVEAU VISAGE DU MUDAC
Suite à son déménagement au cœur de Plateforme 10, le MUDAC a déjà fait couler beaucoup d’encre, et s’est en quelques mois seulement démarqué comme une destination culturelle immanquable. Après 22 ans à la tête du musée consacré au design, Chantal Prod’Hom quittait l’institution en décembre dernier, cédant sa place le 1er janvier 2023 à Beatrice Leanza. Passionnée d’art chinois et de design, elle quitte son Italie natale pour l’Asie au lendemain de ses études où elle mène une carrière brillante. Ancienne directrice de la Beijing Design Week notamment, elle prend la tête du maat (Musée d’art, d’architecture et de technologie) de Lisbonne durant quatre ans, jusqu’au jour où le musée lausannois annonce rechercher sa succession. Son sens créatif et son expérience à l’international séduisent le jury, et il y a quelques semaines cette nouvelle page commençait à s’écrire. Rencontre avec Beatrice Leanza qui compte bien faire du MUDAC une destination culturelle incontournable à l’échelle mondiale.
par AURORE DE GRANIER
Février 23 24 DESIGN
Beatrice Leanza, nouvelle directrice du MUDAC – Musée Cantonal de Design et d'Arts appliqués Contemporains
Après la Chine, puis le Portugal, maintenant Lausanne. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce qui vous a motivé à postuler en tant que directrice du MUDAC ?
J’ai été directrice du maat (Musée d’art, d’architecture et de technologie) à Lisbonne durant quatre ans, et mon mandat touchait à sa fin. Autour de moi, mes collègues, mes amis, m’ont parlé de l’ouverture du poste de directrice du MUDAC, et j’ai décidé de postuler car l’institution venait de connaître une véritable mutation. Mon expérience au Portugal a été très enrichissante, et j’étais à la recherche d’un nouveau défi. Suite à son déménagement au cœur de Plateforme 10 le MUDAC a eu pour volonté d’avoir un impact plus fort, d’aller plus loin, de résonner plus loin. Les ambitions du musée correspondaient parfaitement aux miennes, je me retrouvais dans ses valeurs. Pour moi c’était une décision organique, naturelle.
Vous parlez d’un musée qui souhaite aller plus loin. Que comptez-vous changer ?
Je pense qu’un musée, qu’il soit consacré au design ou à toute autre discipline, doit vivre dans le temps présent. Les institutions muséales sont des lieux publics et elles doivent à tout prix subir des transformations constantes pour continuer d’être pertinentes. Ce n’est pas tellement un changement à opérer, mais des choix à réaliser dans les expositions et l’engagement avec le public.
L’engagement avec le public est en effet l’un des points clefs de Plateforme 10. Comment comptez-vous développer cet aspect au MUDAC ?
Nous avons des projets pour les expositions prévues cette année, et pour la suite. Il est capital de s’adresser au public, aussi large que possible, car comme je le disais tout à l’heure le musée est un lieu qui appartient à tous. Mais nous voulons également développer l’échange avec les professionnels du monde du design. Qu’il soit question de designers déjà installés professionnellement, d’étudiants dans des écoles, nous voulons que le musée soit également un lieu qui leur apporte quelque chose. Beaucoup de choses sont possibles, organiser des panels, des partenariats avec des écoles. Le rôle d’un musée est également de faire partie de la conversation qui est la suivante : quel est le futur du design, que peut-il faire, et quel est le rôle des designers. C’est notre responsabilité de rendre possible ces questionnements, et de leur apporter des réponses en nous ouvrant au public en général, mais aussi aux acteurs de ce milieu.
Votre parcours très riche nous fait nous interroger sur d’éventuelles collaborations avec des institutions extérieures au pays, des expositions interdisciplinaires. Quels sont vos projets de ce côté-ci ?
Je ne peux pas trop en dévoiler pour le moment, mais nous avons en effet le projet de rendre le MUDAC présent dans des événements à l’international. L’objectif est de faire de cette institution une référence dans son domaine, et de la faire connaître à tous. Pour ce qui est des expositions, je pense que tous les arts, notamment le design sont interdisciplinaires par nature. Aujourd’hui, les artistes refusent de se limiter, de mettre des barrières entre les différents domaines artistiques. Je pense que les futures expositions, dont je ne peux encore rien dévoiler, devront avant tout raconter une histoire. Car le design fait partie de notre quotidien, il nous apprend des choses sur nous, et sur notre époque, notre société. Il y a une responsabilité dans la création d’objets, les designers jouent un rôle clef, et je crois que c’est avant tout cela que nous devons mettre en avant car le design est sans cesse entremêlé avec les changements de notre monde.
Enfin, Lausanne a été classée parmi les destinations phares de 2023 par le New York Times, qui soulignait l’attractivité culturelle de la ville. Que pensez-vous de ce classement ?
J’espère en effet que Lausanne deviendra une destination phare ! C’est une ville qui m’a moi-même beaucoup attirée, dont les ambitions sont élevées, à l'image des miennes. Je suis heureuse de pouvoir participer à cet élan, car cette ville a beaucoup à offrir, et mérite d’être connue de tous.
MUDAC - Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains
Pl. de la Gare 17, 1003 Lausanne
www.mudac.ch
25 Go Out! magazine DESIGN
LONGCHAMP X MUDAC : OBJET DE DÉSIR
par AURORE DE GRANIER
C’est une rencontre entre deux grands noms qui mène à une collaboration unique et précieuse. La marque française Longchamp devient le partenaire du MUDAC pour l’année 2023, une collaboration menant à la création d’un sac Pliage unique créé pour l’occasion. Devenu en quelques mois un haut lieu du design, la nouvelle adresse du MUDAC au cœur de Plateforme 10 entre ainsi en osmose avec Longchamp qui au fil des ans s’est forgé un nom dans le monde de l’art en multipliant les collaborations prestigieuses. Sur le célèbre Pliage, nous retrouvons alors la typographie ludique et audacieuse imaginée par Chi-Long Trieu pour la nouvelle identité visuelle du musée, aboutissant à la création d’un véritable objet de désir. À l’occasion du lancement de ce partenariat, nous avons rencontré Jean Cassegrain, Président de la maison Longchamp, qui nous dévoile tout de cette collaboration entre deux entités du design.
Février 23 26 DESIGN
Le sac de voyage Longchamps X MUDAC
Longchamp est une marque philanthropique que l’on sait depuis longtemps affiliée au monde de l’art. Qu’est-ce qui a provoqué votre désir de vous orienter vers une collaboration avec une institution spécialisée dans le design ?
Nous nous sentons très proches de l’univers du design. Longchamp crée avant tout des sacs, nous imaginons donc nous aussi des objets, certes de manière quelque peu différente. Mais les points communs entre ces deux domaines sont nombreux. Dans chacun de ces univers il est nécessaire de concevoir des objets à la fois fonctionnels et esthétiques, de faire s’unir ces nécessités pour au final créer un résultat unique, dont on se souvient, que l’on peut immédiatement identifier. Ce sont ces points communs qui nous ont motivé à un tel choix, mais avant tout l’institution en elle-même.
Pour quelles raisons avoir choisi le MUDAC en particulier ? La Suisse recèle de nombreuses institutions spécialisées dans le design, qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Pour être totalement honnête, il y avait une part de subjectivité importante dans notre décision de collaborer avec le MUDAC. Son déménagement récent dans ce bâtiment exceptionnel, son équipe dynamique et motivée et sa programmation sont tant de points qui ont fait naître en nous l’envie de participer à cette aventure. Aujourd’hui nous sommes très heureux de pouvoir prendre part à ce projet.
Concernant le design du Pliage, pouvez-vous nous en dire plus sur votre désir de reprendre la nouvelle identité graphique du musée sur le sac ?
Notre volonté était de concevoir un produit qui symboliserait notre partenariat avec le MUDAC. Le Pliage est le produit le plus emblématique de notre marque, qui a été conçu par mon père, et qui possède toutes les qualités d’un objet de design par sa simplicité, sa fonctionnalité, mais aussi le fait qu’il est instantanément reconnu par tous. La toile du Pliage est en quelques sortes l’équivalent d’une page blanche qu’un artiste, un designer, ou dans ce cas une institution, peut venir modifier. Nous aimons beaucoup l’identité graphique du musée, pour nous la typographie est remplie de potentiel dans le cadre de cette collaboration liée à un objet, et est très ludique. Le résultat parle pour lui-même il me semble, les deux identités du MUDAC et de Longchamp ont ici parfaitement fusionné.
Peut-on nous attendre à de futures collaborations avec d’autres institutions helvétiques ?
Pas pour le moment, non. Le MUDAC a toute notre attention, tout notre temps, et tous nos soins. La programmation du MUDAC, mais aussi son ambition, par exemple avec la scénographie de l’exposition A Chair and You, et sa capacité à présenter le design autrement, sont tant de traits qui correspondent à nos valeurs. C’est pour nous un très beau projet sur lequel nous voulons nous concentrer, et de voir cette collaboration voir le jour est un véritable bonheur.
Le sac Pliage Longchamp x MUDAC est disponible dès maintenant dans les boutiques Longchamp de Genève et Lausanne, ainsi que dans la librairie-boutique du MUDAC
MUDAC - Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains Pl. de la Gare 17, 1003 Lausanne
www.mudac.ch
Longchamp www.longchamp.com
27 Go Out! magazine DESIGN
Le sac de voyage Longchamps X MUDAC
IWOOD, RENOUER AVEC
LES VALEURS D'ANTAN
Et si nous nous meublions local et durable ? C’est le promesse de la start up neuchâteloise iWood. Faisant appel à la technologie et à l’ingénierie contemporaine, l’entreprise rend possible de meubler notre chez nous avec des objets à l'empreinte carbone minime, sans pour autant laisser de côté le design. Imaginez-vous des objets à l’esthétique intemporelle, réalisés en bois massif, par le menuisier de votre quartier. C’est un rêve éveillé réalisé par Pierre Sandoz, architecte désireux de laisser une empreinte verte sur la planète. Alors que l’entreprise grandit toujours plus, nous avons rencontré son fondateur qui nous dit tout de ce projet made in Swiss aux valeurs contemporaines.
par AURORE DE GRANIER
Février 23 28 DESIGN
Collection Whatever © iWood
CRÉER DU MOBILIER DURABLE
Tout commence en 2015, quand le fondateur de la marque suisse iWood, Pierre Sandoz, décide de quitter sa profession d’architecte pour se consacrer à un projet plaçant en son cœur la durabilité, au profit du design. « Dans le monde de l’architecture, il est souvent difficile de conserver l’écologie dans un projet. J’avais une bonne connaissance des PME, l’architecture s’appuyant sur d’autres entreprises pour ériger ses idées, et j’ai constaté que de nombreux menuisiers possédaient des machines à commande numérique. L’idée a alors commencé à germer dans mon esprit, et elle a été couchée sur le papier après une année sabbatique passée à San Francisco » nous confie le gérant. Le principe d’iWood ? Une plateforme en ligne sur laquelle se trouvent différents designs de plusieurs pièces de mobiliers que l’on peut commander depuis n’importe où. Mais c’est ici que tout change, car votre meuble sera réalisé par un menuisier au plus près de chez vous. iWood fait parvenir le fichier de production à un artisan associé, qui va ensuite paramétrer sa machine pour créer le design choisi. Puis il réalisera les finitions, et le client pourra venir récupérer sa commande non loin de chez lui. « C’est en quelques sortes la plus grande usine délocalisée du monde. Notre objectif est avant tout de créer un mobilier durable pour la planète, mais aussi nos clients. Avec cette méthode de production nous réduisons drastiquement les émissions de carbone, et nous garantissons une production locale » explique Pierre Sandoz.
REPLACER L’ARTISAN MENUISIER AU CENTRE
Projet green, mais visant également à valoriser le travail artisanal. Car il faut l’admettre, ces 70 dernières années nous avons quelque peu oublier qu’à la base, les menuisiers construisaient des meubles. « La production de
masse a pris le dessus, mais avec iWood nous voulons inverser cette tendance. Les menuisiers avec qui nous travaillons sont heureux de pouvoir créer à nouveau du mobilier, mais au-delà de ça le projet leur permet de retrouver une certaine visibilité. On se souvient que des artisans sont là, et que consommer différemment est possible » ajoute le fondateur.
UN DESIGN INTEMPOREL
Côté design, ces courbes aussi contemporaines qu’intemporelles nous les devons à plusieurs designers suisses, dont le premier à rejoindre l’aventure est Adrien Rovero. Ancien professeur de design industriel à l’ECAL, le designer a imaginé pour iWood des objets qui traverseront les époques tant par la solidité de leur matériau, le bois, que par leur esthétique, et porteurs d’une philosophie dans laquelle il se retrouve. « Les meubles parlent. Nous les associons à des événements ou à une partie de notre vie. En cassant la distance entre production et achat, iWood renforce la charge émotionnelle liée au design » confie Adrien Rovero. La gamme Whatever met l’accent sur des lignes épurées et un design organique où la courbe tient une place de choix. Coup de cœur de notre côté pour la table Assembly autour de laquelle on imagine volontiers dîners et séances de rédaction ! iWood se développe à travers la Suisse, et espère bientôt pouvoir faire sa place dans les capitales européennes. Un projet durable qui a de l’avenir.
iWood
Rendez-vous sur https ://iwood.care ou à la boutique genevoise
Tempo d’éco
24 rue de la Coraterie, 1204 Genève
29 Go Out! magazine DESIGN
Collection Whatever © iWood
Opéra de Claudio Monteverdi 27.2 — 7.3.2023 Le Retour d'Ulysse DÈS CHF 17.– GTG.CH PHOTO : PAOLO PELLEGRIN
WILLY GUHL, AUX ORIGINES DU DESIGN
par AURORE DE GRANIER
Il est sans conteste l’une des figures de proue du design suisse. Willy Guhl fait l’objet cet hiver d’une exposition consacrée à la globalité de sa création au cours de sa carrière, avec un accent porté sur la pratique, au Musée du Design de Zürich. Intitulée « Penser avec les mains », cette rétrospective nous entraîne à la découverte des créations de l’un des pionniers du design suisse, qui encore aujourd’hui, près de vingt ans après sa disparition, continue de laisser son empreinte sur le design helvétique d’aujourd’hui et de demain. Abordant le design en partant de l’individu et de ses besoins, il se distingue tout au long de sa carrière par l’attention qu’il prête à ses créations, mais également à ceux qui seront amenés à les utiliser. Retour sur une carrière emblématique qui continue d’inspirer les générations futures.
31 Go Out! magazine DESIGN
Willy Guhl, Penser avec les mains
Paire de chaises anciennes « LOOP » de Willy Guhl pour Eternit AG Suisse, 1954
Février 23 32 DESIGN
Willy Guhl, chaise de jardin,1948, collection design, Museum of Design Zürich – Photographie : U. Romito et I. Šuta / ZHdk © Willy Guhl
VISIONNAIRE TERRE À TERRE
Il est à l’origine de designs intemporels qui encore aujourd’hui restent de véritables références sur le territoire helvétique, mais aussi à travers le monde. Le Museum für Gestaltung Zürich nous propose de plonger dans la collection de créations, mais aussi de dessins, de photographies, et de prototypes, de l’incontournable designer suisse Willy Guhl. Maître du minimalisme, de l'élégance et de la simplicité, il se propose à l’heure actuelle du design éco-responsable comme un précurseur qui avait saisi dès les années 1940 les codes inhérents au design. À travers les projets présents au musée zurichois, mais aussi l’enseignement qu’il prodigua durant de nombreuses années à l’Ecole d’arts appliqués de Zürich, c’est un design axé sur l’humain et ses besoins qu’il plébiscite. Dès le départ, l’utilité est centrale, et se voit par la suite accompagnée par une recherche dans la matérialité aboutissant à un respect du matériau, pour enfin assurer longévité à l’objet. Une approche donc durable et humaine du design qu’il enseigna durant de nombreuses années, abordant l’apprentissage de la pratique de designer de manière elle aussi inédite. Dessiner ne suffit plus, il faut créer. Une vision qui vient donner son titre à l’exposition, Penser avec les mains. Les étudiants sous la direction de Willy Guhl sortent donc de la salle de classe, et posent les crayons l’espace d’un instant pour entrer en contact avec la matière. L’expérimentation, la maquette, le travail des matériaux, mènent ainsi à un design non pas seulement conçu par l’esprit, mais aussi par les sens. C’est cette approche unique qui a permis au créateur suisse de faire aboutir des pièces emblématiques, aujourd’hui références mondiales dans l’histoire du design. Un visionnaire donc terre à terre, à la recherche de créations logiques dans un monde où l’objet répond à un besoin. Ou plutôt des objets au pluriel, dont nombre d’entre eux sont aujourd’hui restés des emblèmes, à la fois révolutionnaires et intemporels, inspirant les nouvelles générations de designers suisses.
DESIGN ÉTERNEL
Le nom de Willy Guhl sera à jamais associé à des créations qui allaient révolutionner le design. Parmi les pièces marquantes de sa carrière exposées à Zürich, nous retrouvons la célèbre chaise de plage conçue pour la société Eternit, mais aussi la première chaise-coque en plastique moulé, véritable révolution dans l’univers du design industriel. Ce qui rend le travail de Willy Guhl intemporel, c’est certainement la capacité qu’il a eu dès le début de sa carrière à s’adapter aux modes, et aux attentes du public. Le musée présente une large collection d’objets, de leur concept à leur version finale, qui nous font réaliser l’avant-garde de ce créateur. Dans les années 40 alors que l’Europe ravagée par la guerre doit être reconstruite, il imagine des meubles en kit, renouant avec l’origine du design vivant dans la nécessité des objets. Puis les décennies s’écoulent, de la Gute Form, au tournant osé des années 1970, avant de prendre le pli, encore une fois avec de l’avance et un regard unique, sur le boom du design industriel durant la décennie 80, s’adaptant aux nouvelles technologies. En déambulant dans l’exposition, malgré les changements de style, les évolutions inhérentes au temps qui passe, le travail de Willy Guhl conserve une constante qui réside dans ses valeurs : du design utile, adapté, durable, où le matériau est capital. L’exposition « Penser avec les mains » nous invite alors à revenir à la genèse du travail de cet avant-gardiste du design suisse qui tout au long de sa carrière garda une longueur d’avance, devenant une source d’inspiration éternelle.
Museum für Gestaltung Zürich Ausstellungsstrasse 60, 8005 Zurich
https ://museum-gestaltung.ch/fr/
Willy Guhl - Penser avec les mains
Jusqu’au 26 mars 2023
33 Go Out! magazine DESIGN
Willy Guhl, chaise de jardin,1948, collection design, Museum of Design Zürich – Photographie : U. Romito et I. Šuta / ZHdk © Héritiers de Willy Guhl
STADLER FORM : À FOND LA FORME !
par MINA SIDI ALI
En hiver, nos muqueuses - nez et gorge - sont notre première ligne de défense contre les virus et bactéries. Elles produisent humidité et anticorps nous protégeant contre les infections. Mais, lorsque celles-ci se dessèchent, leur résistance diminue et on devient plus vulnérables aux maladies. La solution ? On l’a trouvé chez Stadler Form. L’enseigne suisse qui baptise chacun de ses produits par des noms humains présente Karl et Karl Big, deux humidificateurs éco-énergétiques qui résolvent parfaitement notre problème. Des modèles très design et à la technologie pointue ! On a rencontré le génial fondateur - Martin Stadler - qui célèbre en 2023 ses 25 ans d’innovations et de talent. Rencontre.
Février 23 34 DESIGN
Karl Big & Karl by Stadler Form
Comment est né Stadler Form ?
Mon entreprise est née d’un manque. Je voulais un produit qui humidifie la maison mais qui soit en même temps design. Rien ne correspondait à mes attentes. J’ai décidé de le désigner et le créer. Stadler Form était né.
Et que vous manque-t-il aujourd’hui ? Quel est votre futur challenge ?
(Rires) Non, je suis très heureux maintenant. Mais il y a une demande récurrente de la part de nos consommateurs. C’est un appareil à air conditionné. Les gens les trouvent très inesthétiques. Je comprends. Ce qui me bloque encore un peu, c’est la question de la consommation énergétique qui est très élevée pour ce type de produit. Et cela ne se situe pas au niveau de sa production ou du transport mais bien de son usage. Cela me tient très à cœur.
Les questions de durabilité sont essentielles chez Stadler Form. Comment ont-elles évolué depuis 25 ans ?
Effectivement, il y a eu une énorme avancée. On a un service interne qui est dédié à ces questions. On ne jette rien. On récupère, on répare et en plus cela nous permet d’analyser ce qui ne va pas pour mieux améliorer nos produits. On détient une base de données avec tous les éléments récoltés de ces analyses. Je trouve malheureusement que les gens n’ont pas encore assez le réflexe de renvoyer pour réparation. Mais les clients accordent plus d'attention tout de même aux appareils ayant une bonne efficacité énergétique. C'est ce sur quoi nous nous concentrons dans le développement et nous continuons à nous améliorer. Aujourd’hui, je suis fière d’annoncer que Karl big est le plus efficace écologiquement dans son marché. On est imbattable pour l’instant avec ce produit.
Quelle évolution du marché attendez-vous dans le secteur suisse du petit électroménager ?
Le design des appareils devient de plus en plus important, c'est ce sur quoi nous nous concentrons depuis 1998. Nous avons remarqué une nette augmentation de la demande pour un beau design. Les gens veulent des nouveautés. Mais à ce niveau, chez Stadler Form, on se porte bien, on croule d’idées cool ! Il y a également la facilité d'utilisation qui a son importance. Les clients ne veulent plus utiliser des appareils compliqués ou lire des manuels.
Vous avez enchainé les distinctions et innovations depuis 1998. Quelles sont les plus marquantes à vos yeux ?
Oui, celui qui me tient à cœur est c’est le German Innovation Award ! Il est moins commercial que le Red Dot & co mais il a plus d’importance à nos yeux. Il met en exergue la qualité de nos produits et leur technicité.
Vous avez lancé Karl et Karl big en 2022. Cela a pris beaucoup plus longtemps que la normale de les voir naître pourquoi ?
Quand j’ai commencé mon entreprise, c’était mon rêve de produire en Suisse et c’est ce que j’ai fait. Mais au bout de 3 ans, j’ai dû délocaliser pour la Chine. Les coûts étaient trop onéreux. Je n’aurais pas pu vendre aux prix actuels sans cela. Mais je rêve de revenir à une production locale ou européenne.
Est-ce que vous avez une anecdote singulière à nous partager lorsque vous avez développé votre marque ?
Les noms des produits sont donnés par mon équipe et je prépare toute une cérémonie pour annoncer le nom gagnant ! Toute la team apprécie de pouvoir y participer et apporter une touche personnelle à un projet. On apprécie quand les clients nous appellent et nous parlent de Viktor ou Karl. Cela change le lien entre humain et robot. Je trouve cela très touchant.
Que prévoyez-vous pour les 25 ans ?
Nous sommes 25 dans l’équipe et je crois que je vais d’abord remercier mon équipe à qui je dois tout. Ensuite, place aux surprises !
Stadler Form
Dans les magasins Manor
www.stadlerform.com
ou
35 Go Out! magazine DESIGN
ANAIS COULON X CARAN D'ACHE : LA VIE EN ARC-EN-CIEL
par LISA LORENZELLI
Pour la seconde fois, la maison Caran d’Ache s’associe avec l’artiste franco-suisse Anaïs Coulon et présente « Dreamscape », une installation colorée et poétique. Réalisée dans le cadre de la sortie de sa nouvelle collection Colour Treasure, cette collaboration entre l’enseigne suisse et l’artiste est une démonstration témoin de l’univers des possibles contenu dans ces nouveaux produits. Le fruit de ce duo est à retrouver à l’Espace Créatif de la marque à Plateforme 10 à Lausanne, et une adaptation de cette anamorphose se décline également dans la vitrine Caran d’Ache de la gare de Berne. Coup d'œil sur un monde multicolore.
Février 23 36 DESIGN
Anaïs Coulon X Caran d'Ache
On se souvient de la première collaboration entre Anaïs Coulon et Caran d’Ache. Dans la boutique de Plateforme 10, nous étions pour ainsi dire transportés dans un paysage à la fois familier et méconnu, où la couleur venait servir la forme. La marque suisse récidive et invite à nouveau l’artiste franco-suisse à investir son espace, une nouvelle fois à Plateforme 10, mais aussi dans la boutique de la gare de Berne. Cette seconde collaboration se voit motivée par la sortie de la nouvelle collection de la maison, Colour Treasure, rassemblant les coloris emblématiques de la marque et des instruments nécessaires à tout artiste, ici revus et corrigés par la maison Swiss Made au service des passionnés d’arts plastiques et d’écriture. Une collection qui reprend l’emblématique arc-en-ciel de la marque, se faisant ici source d’inspiration pour Anaïs Coulon.
Fascinée par l’épuration du paysage, elle aime lui retirer ses éléments pour revenir à sa forme première, se focalisant avant tout sur ses contours et ses couleurs dominantes. Une approche plastique où la couleur se fait centrale, et qu’elle applique une nouvelle fois en renouant avec le panorama Alpin. Mais ici, la représentation n’est pas toujours évidente. Dans une des arches, nous découvrons une création basée sur le principe de l’anamorphose, où l'artiste nous pousse à trouver le juste point de vue pour découvrir ses créations. Dans une seconde, c’est une fresque au décor hivernal qui nous attend, les sapins
nous transportant dans un paysage imaginaire tout en étant basé sur un lieu réel. La boutique lausannoise est ainsi investie par un paysage pluriel, où la couleur se fait reine. Dans ce décor en trois dimensions, l’arc-en-ciel de la marque se décline à grande échelle, venant colorer les murs et le sol immaculés, les vitrines de l’espace, une toile blanche qui ne demandait qu’à être colorée. Dreamscape nous parle ainsi des paysages qui nous entourent, décidant d’attirer notre attention à eux, de nous faire réaliser leur présence, qui parfois trop évidente finit par se faire oublier. Une invitation à la joie, la poésie, et l’imaginaire, où l’art nous rappelle que la nature est une source d’inspiration et d’interprétation sans fin.
Colour Treasure est désormais disponible dans tous les points de vente et boutiques Caran d’Ache, ainsi que sur l’E-Boutique. À tous les fans incontestés de crayons et de carnets, avec cette nouvelle gamme, vous serez parés pour l’année, et peut-être qu’à votre tour, vous vous amuserez à représenter la nature qui vous entoure.
Espace créatif
Plateforme 10
Arcades de 8 à 11,
CH-1003 Lausanne
www.carandache.com
www.anaiscoulon.ch
37 Go Out! magazine DESIGN
Anaïs Coulon X Caran d'Ache
musée suisse de la céramique et du verre genève
schweizerisches museum für keramik und glasand glass genf
swiss museum for ceramics geneva
SILO INSOLITE
À l’heure d’une architecture plus verte et plus respectueuse de l’environnement, le réemploi d’anciens bâtiments est de plus en plus privilégié. À Sion, c’est un exemple insolite qui démontre avec brio que la fonction première d’un lieu peut parfaitement s’adapter à une réhabilitation le rendant viable pour de nombreuses nouvelles années. Le moulin de Sion, véritable point de repère dans le paysage de la ville, a connu une métamorphose drastique il y a quelques années. Autrefois lieu de transformation du grain en farine, il abrite désormais un restaurant, un bar de nuit, ainsi qu’un appartement, bref un véritable lieu de vie où le grain n’a plus sa place que sous forme de pâtisserie. Et pourtant, les têtes pensantes du bureau Mor& Architectes ont tenté de réduire au maximum leur intervention. De l’extérieur, rien ne semble avoir changé, mais quand on passe les portes du silo, c’est une surprise qui s’offre à nous. Zoom sur un projet archi green qui réconcilie passé et futur.
par AURORE DE GRANIER
39 Go Out! magazine ARCHITECTURE
Le Silo à Sion, Mor & Architectes
Février 23 40 ARCHITECTURE
TRANSFORMER ET RESPECTER
Pourquoi partir de zéro quand il est possible de transformer l’existant ? C’est tout le principe de ce projet de la capitale du Valais qui, inauguré en 2022, a complété la transformation d’un bâtiment phare de la ville de Sion, son silo à grains, aussi appelé moulin de Sion. Cette tour en béton de 40 mètres de haut ne laisse en rien deviner ce qu’elle cache désormais, derrière son caractère résolument industriel, où le béton domine, et où l’esthétique avait laissé le pas au pratique. Construit en 1939, le bâtiment abritant autrefois un moulin à grains a vu sa production stopper, et son utilité disparaître. C’était sans compter sur le projet de la ville de réhabiliter ce lieu emblématique dans son paysage, désormais classé d’importance cantonale dans le domaine du patrimoine et de l’architecture. Une labellisation qui allait quelque peu compliquer le travail des architectes du cabinet Mor&Architectes ayant remporté le mandat. Car il fallait désormais transformer le bâtiment tout en conservant au maximum l’existant. Un défi qui gagne encore en complexité quand il s’agit d’une tour industrielle de 40 mètres de haut, bénéficiant de nombreuses ouvertures sur l’extérieur, et comptant des hauteurs sous plafond démesurées. Mais ces contraintes ont à l’inverse été la source d’inspiration du projet final où le choix a été fait de mettre au maximum en avant l’aspect monumental des lieux. Ainsi après des mises à niveau des normes nécessaires, l’enveloppe reste identique, et le béton omniprésent à l’intérieur est en grande partie conservé, conférant aux lieux un caractère résolument contemporain et à l’esthétique industrielle dans l’air du temps.
UN LIEU DE VIE MIS EN VALEUR
L’enjeu de ce projet était également de faire de ce lieu un espace de vie et de partage. Si le dernier étage a été privatisé en un appartement à la vue tout simplement imprenable, le reste du bâtiment est quant à lui ouvert au public. Au sous-sol, on y trouve un bar de nuit, tandis que la majorité des lieux au niveau du rezde-chaussée accueille un restaurant. L’espace se veut ici monumental, avec une hauteur sous plafond atteignant les six mètres, et un dégagement spatial offrant une ouverture imposante. Les murs en béton brut associés à un mobilier coloré, des luminaires métalliques et des parois ajourées en bois apportent le caractère chaleureux et cosy des lieux. Dans l’espace du rez-de-chaussée, on constate alors que très peu de transformations ont été réalisées, la structure du moulin ayant été conservée dans son entièreté, le reste venant s’y greffer sans la modifier. Comme mentionné, la troisième partie du silo a été transformée en un appartement duplex situé dans les derniers niveaux de la tour, allant jusqu’au toit aménagé
en terrasse incorporée dans la toiture. Nous retrouvons tout le caractère industriel des lieux dans le plan spatial de l’appartement aux grands espaces ouverts. Ici encore une fois il a alors été question d’ajouter à la structure préexistante, en employant principalement le bois pour créer des pièces via un système de séparation. Les nombreuses ouvertures préexistantes de la tour ont été ici vitrées, offrant de grandes baies ouvertes sur l’extérieur via des fenêtres allant du sol au plafond. La hauteur du bâtiment a également permis de faire de cet appartement un duplex, s’étalant sur deux étages. Côté design, le bois vient contrebalancer la froideur du béton, peint en blanc, et de la structure cubique, parvenant à insuffler de la vie à un espace autrefois encombré de tuyaux. Ces derniers sont cependant encore omniprésents dans l’espace séparant le restaurant du logement. Deux d’entre eux ont été réemployés, l’un en ascenseur, l’autre en issue de secours, dans un souci de conservation du caractère patrimonial du silo. Une métamorphose réussie, qui démontre avec aisance que parfois créer rime simplement avec transformer.
Le Silo de Sion
Cr de la Gare 25, 1950 Sion
Le Sil’O bar
www.lesilobar.ch
Mor& Architectes
https ://mor.archi/
41 Go Out! magazine ARCHITECTURE
Trésors enluminés de Suisse
Du 3 mars au 9 juillet 2023
VARNISH LA PISCINE, L'ENFANT PRODIGUE
par RREZARTA BISLIMI
Après un show annulé en 2020, Varnish la Piscine fait son retour sur scène avec un concert prévu le 22 février prochain durant le festival Antigel. Ce retour coïncide avec la sortie de « Ring Island », premier single de son EP « Ce lac a du succès », attendu très prochainement. L’artiste aux multiples talents nous réserve en sus de ce projet, une mini-série dont les deux premiers épisodes sont déjà disponibles sur Youtube. Encore discret sur sa collaboration avec Pharrell Williams, le futur de Pink Flamingo (son surnom) nous fait déjà fantasmer. Rencontre avec un auteur-compositeur-interprèteréalisateur haut en couleur !
Dans votre répertoire, quelle musique conseillerez-vous d'écouter...
Un lundi matin ? Illusion sur Mauna Loa.
Pour oublier son ex ? Cortezz.
Pour se recentrer ? Short Vision.
Pendant une soirée sous stup ? Ring Island.
D’où vient votre nom de scène complètement décalé : Varnish la Piscine ?
Mon nom ? Il fait référence à une scène de film que je n'ai pas encore tourné…
Comment s’est déroulée la collaboration avec le festival Antigel ?
À l'occasion de la sortie de mon dernier projetMetronome Pole Dance Twist Amazone - j'ai fait un ciné-concert pour la sortie des Contes du Cockatoo à la suite d’une carte blanche proposée par Antigel. C'était en février 2020. L'album est sorti un mois plus tard en même temps que le COVID qui a bloqué les concerts de tout le monde…Je suis content de présenter un nouveau show à Antigel.
On sait que vous êtes fortement inspiré par la science-fiction et j’imagine que vous avez entendu parler de l’AI qui permet de créer une musique en moins de deux heures. En tant qu’artiste, qu’en pensez-vous ?
Dans une logique industrielle c'est intéressant ...pour des personnes qui ne prennent pas de plaisir à créer et ne ressentent pas le besoin de pousser leurs limites aussi. Ce n'est pas mon cas et celui de beaucoup de musiciens.
Quelques mots sur votre album et votre série sur YouTube ?
À écouter et regarder avec un esprit ouvert.
Varnish la Piscine
Le 22 février 2023 à 20h
Alhambra, rue de la Rôtisserie 10, 1204 Genève www.antigel.ch
43 Go Out! magazine MUSIQUE
Ring Island de Varnish la Piscine
DANITSA X DI-MEH
par RREZARTA BISLIMI
Elle c’est Danitsa aka la chanteuse qui n’a pas froid aux yeux. Le 11 février prochain, elle affrontera sur le ring de l’Arena, son ami de longue date, le rappeur Di-Meh. Pour ce, elle a préparé un show inédit à l’occasion d’un soundclash (face à face musical) organisé par Red Bull. Au programme ? Huit manches pour se démarquer, surprendre et convaincre le public avec des chansons inédites, de nouvelles versions de leurs hits et des surprises. Le compteur de décibel décidera qui sera le roi ou la reine du Hip-Hop suisse cette année. Une performance grandiose prévue par la chanteuse au double Swiss Music Award. Rencontre.
Février 23 44 MUSIQUE
Denitsa X Di-Meh © Redbull Soundclash
Est-ce que c’est la première fois que vous préparez un Soundclash ?
C’est en effet la première fois que je m’apprête à faire un battle musical. Adolescente j’ai grandi avec les sound clash Jamaïcain où deux Sound systems s’affrontaient dans une salle de danse pour attirer l’attention et l’approbation d’un public tout au long de la nuit. Il y avait aussi les évènements de Rap Contenders, ligue française de battle rap a capella, auxquels j’ai assisté, et qui sont toujours une référence pour moi aujourd’hui.
Comment comptez-vous gagner le clash contre le rappeur Di-Meh ?
Je compte remporter le clash avant tout en prenant du plaisir et en travaillant sur une performance inédite.
C’est la première fois que je prépare un show de cette ampleur, et avec des moyens Red Bull. Le Sycle Tour a été une tournée magique, et on a pu délivrer de belles performances mais là ça va être différent. Je veux profiter de cette opportunité pour faire un show grandiose, et réaliser un rêve. Il n’y aura pas que de la musique, d’autres arts y seront mêlés. Je ne peux pas en dire plus, mais j’espère marquer les esprits, surprendre mon public, et convaincre celui de Di-Meh.
Comment voyez-vous votre adversaire ?
Di-Meh, je le connais depuis mon adolescence. Et on a déjà collaboré sur des featuring comme Good Coffee qui a 3 millions d’écoutes cumulées sur Youtube et Soundcloud, ou alors Hit A Lick avec Slimka en 2017. Je pense pouvoir m’immiscer dans sa tête pour savoir ce qu’il va préparer. Je sais aussi qu’il est là pour kiffer et que le but n’est pas de se faire la guerre. On est là pour faire rencontrer nos deux publics et partager un bon moment. J’espère tout de même être surprise par son show et par sa capacité d’improvisation sur scène. Pour moi, une performance réussie c’est 60% de préparation et 40% d’improvisation.
Quelle est votre punchline pour vous battre ?
Chaque catégorie aura une punchline bien visée. Elle impliquera tout le corps !Rassurez-vous, je ne compte pas me battre physiquement mais avec les cours de boxe que je prends, j’ai compris que l’expression du corps est impactante, même sur scène. Je n’ai pas forcément de punchline, mais je vais l’attaquer avec une performance qui sollicitera physique et chant.
Quel type de clasheuse êtes-vous ?
Kim Possible, le personnage de dessin animé. Et ce pour plusieurs raisons : sa compétitivité, sa bienveillance, son perfectionnisme et pour sa devise « Je peux tout faire ! ».
Comment vous préparez-vous au ring musical ?
Je me prépare mentalement et physiquement tous les jours. Je me donne tous les moyens de gagner ce Soundclash, et pour moi la meilleure manière, c’est le travail. J’ai aussi la chance d’avoir un cercle d’amis, et de proches qui sont là pour me conseiller et me reprendre lorsque je m’égare. Enfin, les plus honnêtes restent les membres de la famille. Les amis essaient toujours de me rassurer, et c’est réconfortant mais j’ai souvent besoin qu’on me recadre lorsque c’est nécessaire. La partie physique est également très importante, je le répète. Je m’inspire aussi des artistes qui comptent aujourd’hui. Ce qui motive, c’est de prendre du plaisir, sinon je ne le fais pas. Ce que je fais, c’est par passion. Il est clair que c’est angoissant mais je suis prête et impatiente de monter sur le ring.
Quels sont vos rituels avant d’entrer sur scène ?
Le rituel habituel est de rassembler toute mon équipe et mes proches qui m’ont accompagné durant toute la préparation scénique et de passer un moment à se remercier. Je prie également, et je remercie la vie de m’offrir ces expériences magiques.
Qui est votre référence en termes de battle ?
Alors, je pense qu’elle n’a jamais fait de battle mais ma référence reste Beyonce pour ses shows, son attitude, sa confiance, et sa détermination. Chaque morceau qu’elle interprète est imprégné de son esprit de combattante. C’est comme si elle était en battle avec elle-même pour toujours se surpasser. C’est ça mon état d’esprit pour le Soundclash, faire mieux que jusqu’à maintenant pour délivrer un show qui déboite !
Rte des Batailleux 3, 1218 Le Grand-Saconnex
www.redbull.com
Red Bull SoundClash Danitsa vs. Di-Meh
Samedi 11 février 2023 à 20h Arena
45 Go Out! magazine MUSIQUE
L’ENGRENAGE C IE DYPTIK VENDREDI 10 MARS • 20H SALLE DU LIGNON DANSE • DÈS 10 ANS En collaboration avec le Festival Groove’n’Move. Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie Saison 2022/2023 Ville de Vernier
© Julie Cherki DANS
ORGANY • OTHMANE KHORIS • EAT BY ALEX • JESSICA PREALPATO • CARLTON TOWER JUMEIRAH • BRUNCH MANDARIN ORIENTAL X CHARRIOL • COUCOU MÉRIBEL • HILTON • RITUALS • NO BULLSH !T • MAC COSMETICS • MAZDA • MILOO X MIKE HORN Stay cool
© Nicolas Sedlatchek
LIFESTYLE
CONCERT PRESTIGE #3
SUR LE FLEUVE D’ARGENT
MARIANA FLORES SOPRANO WILLIAM SABATIER BANDONÉON LEONARDO GARCÍA ALARCÓN DIRECTION
07.02.2023 · BÂTIMENT DES FORCES MOTRICES · GENÈVE
BILLETTERIE SUR WWW.GENEVACAMERATA.COM
ORGANY : UNE PROMESSE BIO, LOCALE, ET À JUSTE PRIX
par LISA LORENZELLI
En 2023, fini d’entasser les incalculables sacs plastiques lorsque l’on revient du supermarché ! Terminé de consommer des produits qui ne sont ni frais ni de qualité ! Cette année, on opte pour un nouveau mode de vie, à commencer par revoir notre manière de réaliser nos achats alimentaires. Car faire ses courses autrement, en consommant des produits sains et locaux, sans emballage plastique, c’est désormais possible avec le nouveau « super » marché Organy, situé au coeur de Genève, à deux pas de Rive.
ORGANY, COMMENT ÇA MARCHE ?
CONCEPT GREEN
Un supermarché sans déchet plastique, 100% bio et local au maximum. C’est le pari qu’ont souhaité se lancer Clarisse Pitton et Christophe Rolland. Fondateurs d’Organy, les deux entrepreneurs proposent une nouvelle manière de faire ses courses, avec pour objectif de rendre cet acte quotidien le plus écologique possible. Grâce à ce concept innovant, chaque produit est emballé mais uniquement avec du biodégradable ou dans des bocaux gratuits. Une sélection de 700 références est mise à la vente, allant du pain frais au levain naturel de Sawerdo, aux fromages d’alpage du Sapalet, en passant par les légumes des maraîchers de la région, des compotes faites maison, des jus de fruits et de nombreux aliments cuisinés à Genève. Des produits cosmétiques écologiques et d’entretien pour la maison sont aussi disponibles. « Main dans la main avec les artisans, les agriculteurs, nous évitons les centrales d’achat pour prioriser une valeur qui rémunère la qualité du produit », affirment les fondateurs du projet.
Des articles de qualité à un prix juste, autrement dit une initiative qui fait saliver tous les épicuriens promouvant le bien manger et le goût des bons produits. Un concept qui fait déjà rêver, mais qui en plus de ça nous rend la vie plus simple. Car pour faire son shopping, il suffit simplement de se rendre sur le site de l’enseigne et de remplir son panier. En quelques clics, le tour est joué, et une heure plus tard, vos achats sont livrés à Genève. Mais pour ceux qui préfèrent se déplacer, un premier point de vente a récemment ouvert ses portes Rue de la Terrassière 15 à Genève, et devrait bientôt être suivis par de nouvelles adresses dans les mois à venir. « Notre offre est juste et optimisée. Lorsque l’on réfléchit à nos achats, nous achetons régulièrement les mêmes produits, et ce sont ces produits-là, indispensables et versatiles qui nous permettent de faire tant de recettes différentes que nous sublimons », confient les créateurs de la structure. Leur nouvelle vision de la distribution est déjà validée par les consommateurs. Plus de 30 000 courses durables ont été effectuées chez Organy, depuis son ouverture il y a un an. En plus des nouveaux points de ventes prévus à Genève, et du site web, une application est en cours de création. Une possibilité supplémentaire de faire ses courses « ultra facilement » et d’être livré en une heure, à vélo bien sûr, pour une consommation green de A à Z.
Organy
Rue de la Terrassière 15, 1207 Genève
www.organy.ch
49 Go Out! magazine COUP DE FOOD
Organy
RUE DE MEDRAN 70 1936 VERBIER wverbier.com EXPERIENCE EXTRA ALTITUDE BIENVENUE AU W VERBIER
OTHMANE KHORIS : ÉTOILE FILANTE GOURMANDE
De Dubaï chez One and Only the Palm de Yannik Alleno, au Dreams Hotel de Punta Cana (République Dominicaine), à Kongsberg (Norvège) au Restaurant Skragata, au Hilton aux Emirats Arabes Unis, puis au Ritz-Carlton aux Iles Caïmans avec Eric Ripert, le chef pâtissier Othmane Khoris détonne par son parcours international. En 2021, après avoir parcouru le monde, cet astre solaire toujours tout sourire, pose spatules et talent à l’Alpina Gstaad pour gérer les desserts des 4 restaurants : le Megu, le Sommet, le Swiss Stübli, le Chalet du Jardin. Il y décline des desserts de haute voltige, faibles en sucre et forts en goût. Normal qu’à 27 ans, il soit sacré meilleur pâtissier du pays 2023 par Gault et Millau ! Rencontre avec un génie de la pâtisserie aux créations aériennes flirtant entre minimalisme onctueux et philosophie du zéro déchet.
par MINA SIDI ALI
51 Go Out! magazine COUP DE FOOD
Le chef Othmane Khoris
Le sorbet Yuzu
Février 23 52 COUP DE FOOD
Le fondant au chocolat
Comment avez-vous embrassé cette carrière de pâtissier ? D’où provient cette passion ?
Ma grand-mère avait une boulangerie-pâtisserie et mon père l’a reprise. À 4-5 ans, par curiosité, je rentrais dans le laboratoire pour guigner et voir ce qu’il s’y tramait. J’ai toujours aimé cela. J’ai le sentiment d’avoir toujours cuisiné. Cela fait partie de mon ADN.
De votre expérience internationale qu’avez-vous embarqué dans vos recettes ?
De ma formation chez Stohrer (la plus ancienne confiserie de France) à Paris, j’ai embarqué avec moi le Baba au rhum, leur spécialité. Je l’ai adapté en fonction des pays où j’officiais. Ce qui est intéressant, c’est qu’on garde sa base puis on l’associe aux ingrédients locaux. Ainsi, à Dubaï, il était aux dattes. Malheureusement, le Baba ne figure plus sur la carte au restaurant à l’Alpina Gstaad.
L’Alpina Gstaad promeut une cuisine autour du zéro déchet. Est-ce que vous aviez déjà cet état d’esprit dans votre cuisine avant d’y travailler ?
Pour être honnête, avant d’arriver ici, je ne suivais pas du tout cette philosophie, j’étais même à l’opposé de cette vision de la cuisine. Il faut savoir que lorsque vous travaillez à l’international comme à Dubaï, l’approche est différente. Ce n’est pas comme en Europe où on accède plus aisément à ceux qu’on veut. Déjà, à Dubaï, il y a très peu de produits locaux. On y importe quasi tout. On commande de Ringis en France, du Tsukiji Market à Tokyo et de partout dans le monde. D’ailleurs, j’avais vraiment pris l’habitude de commander les produits les plus exclusifs sans limite. En arrivant à l’Alpina Gstaad, j’ai vraiment dû m'adapter et apprendre à intégrer ces valeurs. Cela m’a pris du temps mais je suis très heureux de penser différemment aujourd’hui et d’avoir développé cette conscience écologique. Depuis que je suis ici, j’ai également renoncé à travailler avec du sucre blanc. Je me suis imprégné de l’état d’esprit de l’hôtel auquel j’adhère !
Et comment intégrez-vous la philosophie du zéro déchet dans vos créations ?
Tous les desserts partent de cette philosophie. Il faut admettre que le 100% n’est pas encore totalement réalisé mais les 80% de nos desserts sont créés à partir de cette idée où l’on cuisine à partir de tous les ingrédients usés. C’est le cas par exemple du dessert Chestnut. En hiver, en Europe, on consomme beaucoup de châtaignes. Dans cette création, on va utiliser la coque, le fruit avec lequel on va réaliser une crème, une pâte, des tuiles. On ne jette
absolument rien de la châtaigne. D’où proviennent vos inspirations ?
Je regarde par la fenêtre (rires) ! Venez visiter la cuisine vous comprendrez. À l’Alpina Gstaad, on a la chance de travailler dans un cadre idyllique. La cuisine est dotée d’une grande baie vitrée à travers laquelle on voit les Alpes et les sapins. La nature est ma muse.
Et selon vous, qu’est-ce qu’un dessert réussi ?
Si c’est moi qui le cuisine, c’est un dessert qui plairait à un maximum de gens ! J’aime parler à tout le monde. Sinon pour moi, rien ne rivalise avec la tarte aux pommes de Stéphane Glacier. Gourmande, généreuse, tu t’en rappelles toute ta vie ! Elle est exceptionnelle. Il ne la propose que le week-end et je recommande vivement d’appeler pour la commander. Quand je mange un dessert, je veux me régaler. L’aspect healthy, je ne le considère pas (rires) !
Vous êtes sacré chef pâtissier de l’année par le GaultMillau. Un ressenti ?
C’est vraiment une fierté ! J’ai toujours été entouré de gens couverts de prix et j’en rêvais aussi. Cela a pris 10 ans mais c’est arrivé ! Je dois aussi cette récompense à l’Alpina Gstaad. C’est le meilleur établissement et management avec lequel j’ai collaboré. On t’accorde une confiance qui te permet de voler de tes propres ailes et cela contribue à ton développement personnel et professionnel. Pour moi, on a eu le titre ensemble. Ici, le management est très ouvert et à l’écoute. C’est très précieux. Je n’avais jamais vécu d’expérience similaire avant : du simple au commis au chef exécutif, tout le monde est heureux d’être ici et tu le ressens. Personnellement, je n’ai même pas le sentiment de travailler. Je viens pratiquer une passion, entouré de gens extraordinaires dans les meilleures conditions de travail que je n’aurais pu rêver d’avoir. Mention spéciale à Martin Göschel que je considère comme un grand frère bienveillant et au directeur de l’hôtel Tim Weiland, très ouvert d’esprit et sympa, il ouvre les portes en poussant à l’innovation. Je le trouve très attentif à l’équipe.
Le prochain challenge à relever ?
Ce serait l’ouverture d’une pâtisserie en Suisse idéalement puis le MOF (Meilleur Ouvrier de France) d’ici 5 ans.
www.thealpinagstaad.ch
Chef Othmane Khoris à l’Alpina Gstaad Alpinastrasse 23, 3780 Gstaad
53 Go Out! magazine COUP DE FOOD
EAT BY ALEX : CUISINE BRUTE DE QUALITÉ !
par MINA SIDI ALI
S’il y a bien une chose que nous romands pouvons envier à Zurich - c’est bien sa scène gastronomique à la force d’innovation effrénée ! La Little Big City ne manque pas d’initiatives créatives lancées par des jeunes entrepreneurs aussi audacieux que talentueux. Alex Marmaziu est l’un d’entre eux. Elle a créé « Eat by Alex », un concept autour du clean eating (manger sainement) en livraison. Au menu ? Une cuisine qui révolutionne le futur : végétale, bio, locale et gourmande qu’on a testé les yeux fermés et la bouche béante. Rencontre avec l’enivrante Alex qui nous parle de son circuit gustatif affriolant !
Février 23 54 COUP DE FOOD
© Eat by Alex
Comment passe-t-on de la banque à la cuisine ?
J’ai travaillé dans la finance pendant plus de 10 ans avant d’envisager une réorientation professionnelle. En 2017, je suis partie à Los Angeles à la Plant Lab Culinary School où j’ai été initiée sous la houlette de Matthew Kenney (célèbre chef américain expert en cuisine à base de plantes) durant 1 an à une cuisine végétale à la fois saine et amusante basée sur les plantes. Je me suis imprégnée de la culture gastronomique très saine et consciente. Cela m’a beaucoup inspiré. Et j’ai tout de suite pensé que cela plairait en Suisse. Pour moi, cela représente le futur de la cuisine. Ce qui m’importe et que j’ai importé de mon expérience en Californie ce n’est pas forcément de manger vegan mais davantage introduire des plantes dans notre alimentation. Et cela doit être un plaisir pour les yeux et au niveau du goût. De retour à Zurich, je souhaitais proposer des plats dits clean eating : des aliments qui ne sont pas fortement transformés et qui peuvent être dégustés en toute bonne conscience. Au lieu d'ouvrir un restaurant, j’ai opté pour un concept de livraison. Les clients réservent les menus changeants pour une, deux ou trois semaines et se font livrer facilement à leur domicile ou bureau ! Ainsi, chaque jour en fonction de ses goûts et besoins, on livre des repas fraîchement préparés qui nourrissent la journée.
Vous proposez des plans de repas (meal plans) qui permettent de manger plus sainement avec de bons aliments de saison et de région dans les bonnes proportions…
Nos forfaits hebdomadaires commencent par deux jours par semaine et vont jusqu'à cinq jours avec une livraison quotidienne d'un nouveau repas fraîchement préparé. Et effectivement, on a constaté que cette expérience sur cinq jours à manger du Eat by Alex permet de transformer ses habitudes alimentaires et de manger plus sainement et plus consciemment de sa propre initiative. Même si les gens peuvent manger de la viande, un changement s’opère. On s’alimente naturellement mieux et cela contribue à la planète. On crée une routine saine en fait. On propose également une Semaine verte (Green week) pour éduquer à mieux manger, pour incorporer plus de plantes, choisir consciencieusement les légumes et fruits mangés. C’est vraiment si on a envie de changer de lifestyle !
Est-ce qu’on peut parler ici de régime alimentaire ?
En fait, une alimentation saine en soit n’est pas un régime, mais il est toujours possible de perdre du poids si vous avez l'habitude de consommer du sucre ou des aliments hautement transformés. C’est plutôt un effet secondaire au changement de votre consommation alimentaire !
Vous vous êtes beaucoup intéressée aux questions de longévité et du lien avec la nourriture…
Effectivement, j’ai effectué beaucoup de recherches à ce sujet. Et j’ai découvert Valter D. Longo, un gérontologue italo-américain et professeur de biologie spécialisé en biologie cellulaire et en génétique. Il est célèbre pour ses travaux sur le jeûne thérapeutique, la réponse des gènes et des éléments nutritifs sur le vieillissement cellulaire. Il a créé un régime alimentaire (fasting diet) qui te permet de mieux vivre plus longtemps. Et je me suis inspirée de lui pour mettre en place un programme qui s’appelle A-life. Ici, on parle de diète. Cela permet un vrai reset et je le recommande 2-3 fois par an.
Et en quoi consiste A-life exactement ?
En fait, vous mangez mais avec moins de calories. Votre corps pense que vous jeûnez complètement mais ce n’est pas le cas car on nourrit ce dernier avec plus que de l’eau. Vous mangez des soupes, des olives, des snacks. Cela dure 5 jours. Vous bénéficiez ainsi de tous les avantages d’un vrai jeune sans les contraintes. On propose cette offre à Genève également. Sinon pour ceux qui sont à Zurich on a développé un nouveau programme qui s’appelle New Life. Ce programme de 9 jours étend le programme A-Life avec deux jours de repas nourrissants avant et deux jours après. Ainsi, vous permettez à votre corps de se préparer à la detox dans les meilleures conditions.
Eat by Alex Programme A-life disponible sur Genève https ://eatbyalex.com
55 Go Out! magazine COUP DE FOOD
Alexandra Marmaziu, fondatrice de Eat by Alex
JESSICA PREALPATO : AFFOLEUSE DE PAPILLES
Sorbet roquette-cresson-estragon, craquelins de riz aux salsifis, tarte aux fraises au pesto et basilic ou scone à l'ortie séchée, au romarin et au charbon de bois…Comment ne pas succomber aux créations ultra calibrées de Jessica Prealpato qu’on avait eu la chance de découvrir au restaurant 3 étoiles du Plaza Athénée quand elle officiait sous le génie d’Alain Ducasse ? Ses pâtisseries indexées sur la saisonnalité nous avaient roulés en bouche comme une première langue en nous laissant les lèvres ravies. Normal que cette experte ès desserts ait été sacrée meilleure cheffe pâtissière du monde en 2019! On l’a retrouvée à Londres au Carlton Tower Jumeirah où cette reine des douceurs y réinterprète avec dextérité un « Afternoon tea » aux influences croquées dans le patrimoine de l’Unesco: les jardins botaniques royaux nommés Kew. Le résultat? Des accords inattendus pour perturber cette tradition britannique classique avec une expérience sensorielle audacieuse, dé-sucrée, minimaliste et ultra savoureuse. Rencontre avec la crème de la crème.
par MINA SIDI ALI
Février 23 56 COUP DE FOOD
Les trois étages de l’afternoon tea sont codifiés et se consomment de bas en haut © DR
La pâtisserie? Une passion post-berceau ?
À dire vrai, la pâtisserie n’est pas ce que j’aime le plus. Ce qui me plaît c’est la créativité, la recherche des goûts, le mix des saveurs….en fait j’adore créer des associations et trouver des nouvelles techniques! Je cuisine des desserts pour résumer.
Comment vous êtes-vous retrouvée dans un milieu pâtissier dès lors ?
Après un bac littéraire, j’ai étudié la psychologie. J’ai abandonné pour entamer un cursus dans le monde des arts culinaires. J’étais curieuse. Je n’ai pas vraiment aimé l’univers de la cuisine en soi car je le trouvais très dur, très masculin où il y avait beaucoup de pression. J’ai préféré celui de la pâtisserie. Le cadre était plus bienveillant, plus cool. J’avais besoin d’avoir mon esprit apaisé pour créer. Après avoir collaboré pour les frères Ibarboure à Bidart, avoir intégré les cuisines de Frédéric Vardon, d'abord au 39V, puis au Park Hyatt Paris Vendôme avant de devenir cheffe exécutive en France et à l'étranger pour le groupe Corfou, j’ai enfin trouvé ma voie grâce à Alain Ducasse qui m’a propulsé cheffe pâtissière au restaurant 3 étoiles de l'hôtel Plaza Athénée.
Vous avez développé le concept de desseralité (contraction entre dessert et naturalité): un style de pâtisserie axé sur la valorisation des saveurs essentielles en utilisant le moins de sucre possible…
Effectivement, pour moi, les desserts doivent rendre hommage au produit. J’use d’ingrédients simples, en essayant de mettre en valeur leurs aspérités et saveurs afin d'exprimer, avant tout, les qualités naturelles des matières premières utilisées. Par exemple, le pamplemousse, je vais sublimer son côté amertume au lieu de la cacher. Où que je travaille, je recherche, par le biais de fournisseurs locaux, les meilleurs produits, naturellement sucrés parce que c’est leur saison. Je fais également beaucoup de réductions de fruits. L'important, c'est le goût et toujours le goût.
Pour créer votre Afternoon tea pour le Carlton Tower Jumeirah, vous vous êtes fortement inspirée de la botanique et de la flore des Jardins de Kew. Un vrai hommage à la nature. Racontez-nous !
En effet, je me suis inspirée des Jardins de Kew, immense parc et qui détient un institut de recherche, célèbre dans le monde pour la vastitude des espèces de plantes, fleurs et arbres qu’il regroupe. Je m’y suis rendue à plusieurs reprises afin d’y explorer le potentiel culinaire. J’y ai trouvé le châtaignier par exemple, qui occupe une place très importante
dans les jardins. Ce sont les plus anciens. Grâce à cette expérience aux Jardins de Kew aux côtés d’Helena, j’ai découvert plein d’herbes et de fleurs que je ne connaissais pas. Typiquement, la mauve qui permet de conserver les goûts plus longtemps. D’ailleurs, en ce moment, je suis en train de travailler sur des infusions. L’objectif était de proposer quelque chose de différent de ce qui se fait habituellement.
C’est un peu votre signature de déboussoler les gens avec des associations inattendues, non ?
(Rires) Oui en fait, j'adore ça: faire découvrir aux gens des mets méconnus et les surprendre. Ainsi, pour l’Afternoon tea, on sert un scone aux orties et aux fraises! Les gens ne s’y attendent pas mais cela plait.
Qu’est-ce qui vous inspire ces associations singulières ?
Les produits et les producteurs! Ces derniers nous aident beaucoup en nous proposant des produits auxquels on ne pense pas forcément. Par exemple, mon brasseur - Deck & Donohue - la première qu’on l’a rencontré, il nous a amené de l’orge et du blond et on crée à partir de cela un dessert.
L’Afternoon tea est plutôt une tradition british. Vous qui êtes française, comment avez-vous prisce challenge en collaborant avec le Carlton Tower Jumeirah ?
Figurez-vous que j’ai goûté des Afternoon tea à Paris aussi délicieux que ceux de Londres! Mais j’admets que l’univers anglais manque. C’est comme manger une choucroute en dehors de la France (rires)! Il y a tout un cérémonial à adopter. Je n’avais jamais cuisiné des scones mais le chef pâtissier de l'hôtel - Jérome Beraudo - très ouvert et avec lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à collaborer le confectionnait déjà très bien. J’ai repris cela mais avec une touche originale. Tout s’est bien passé avec le Carlton Tower Jumeirah et d’ailleurs notre collaboration se poursuit! Je suis très contente.
Qu’est-ce-que vous nous réservez d’autres pour 2023 ?
En plus de ma collaboration avec le Carlton Tower Jumeirah, je travaille toujours pour Monsieur Ducasse, pour qui j’effectue des missions ponctuelles. En parallèle, je développe un projet de boutique à Paris dont l’ouverture est prévue pour mars. Je veux faire découvrir mon univers en proposant quelque chose de différent !
Afternoon tea par Jessica Prealpato
Dès 75 livres anglaises, environ 80 CHF
The Carlton Tower Jumeirah, 1 Cadogan Pl, London SW1X 9PY (UK)
Tél. +44 20 7235 1234
www.jumeirah.com
57 Go Out! magazine COUP DE FOOD
LE CARLTON TOWER JUMEIRAH : JOYAU HOTELIER
par MINA SIDI ALI
En pleine jungle urbaine, on rêve parfois de se retrouver parachuté au milieu des Awà dans l’Amazonie orientale, une zone tribale presque coupée du monde pour échapper à l’effervescence et au stress de la cité et pour retrouver la quiétude. À Londres, à un saut de chat de chez Harrod’s, c’est au Carlton Tower Jumeirah – qu’on a décidé le temps d’un week-end de poser nos valises et nos tensions pour nous relaxer dans un décor haut en style. Repensée par le cabinet d'architecture et de design 1508 London, twistant avec dextérité l’ancien et le contemporain, la bâtisse de 17 étages bluffe par son nouvel écrin autour d’un thème : la lumière. La touche qui fait toute la différence de ce phare de sophistication ? L’excellence d’un service zélé aux attentions inouïes et personnalisées avec entre autres un message gourmand sur un jeu de Scrabble pour notre bienvenue et des glaçons avec nos initiales qui sautillent dans notre Negroni ! L’adresse érigée au cœur du quartier chic de Knightsbridge cogite dans nos têtes des semaines après l’avoir visitée. Chapeau melon bas au Carlton Tower Jumeirah.
59 Go Out! magazine HÔTEL
Le grand hall d'entrée, au style anglais classique et doté d'une double hauteur, a été entièrement réorganisé de manière à faire entrer la lumière © Jumeirah / Photo presse
RENAISSANCE D’UN HÔTEL EXCEPTIONNEL
Un hôtel peut-il avoir du charisme ? Le Carlton Tower Jumeirah en a, c'est indéniable. Drapé dans un quartier au passé étoffé, captivant par son extraordinaire legs historique, on découvre une bâtisse de 1961 considérée à l’époque comme le premier hôtel-tour de Londres et conçue par l'architecte et designer Henry End. C'était aussi l'un des rares de la capitale – et il l'est toujours – à posséder des balcons profitant d’un spectacle inlassable sur toute la ville. Repris par le groupe hôtelier émirien - Jumeirah - l’hôtel a été relifté en 18 mois pour réouvrir en 2021. Coût total de la rénovation ? Plus de 100 millions de livres sterling. Résultat ? Un hôtel de 17 étages qui rayonne dans le paysage de Knightsbridge, face aux verdoyants jardins Cadogan et à deux pas de tout. Le cabinet d'architecture et de design 1508 London s'est inspiré de l’héritage des lieux pour repenser chaque repli de la bâtisse. Au programme ? D’immenses chambres et suites (186 au total au lieu de 216) baignées de lumière à l'élégance minimaliste et au confort divin, un nouveau club et spa avec une piscine baignée d’une lumière naturelle, de deux restaurants, un bar et un salon dans le hall, une salle de bal et des salles de réunion.
SERVICE COMPLICE
L’expérience client au Carlton Tower Jumeirah se dévoile à la hauteur de la réputation du service oriental : zélé et personnalisé. Avec son accueil altier, elle séduira les hôtes les plus tatillons. On notera les must qui ont nous ont marqué : chaussons flanqués de nos initiales, clé magnétiques design et personnalisée à emporter post-séjour, amenities qui grisent et conciergerie 0 faille ! En sus - summum du glamour - tous les clients de l’hôtel bénéficient d’un usage offert de la limousine pour des déplacements locaux pendant leur séjour. Les hôtes détiennent également un accès privilégié au court de tennis (de l’autre côté de la rue) et aux jardins Cadogan. Une vraie aubaine.
GÎTE PÉPITE
Fraîchement créée au 10ème étage, la Suite Royale est l'offre la plus chic de l’hôtel. Doté d’un ascenseur privé et un lien direct vers le parking souterrain pour ceux en quête de discrétion et de sécurité, la suite dispose d’espaces de vie interconnectés et peut ainsi occuper tout l’étage pouvant réunir quatre chambres. Une fois le pied foulé, on découvre des parquets en bois naturel conférant à la suite une élégance classique. À l'avant et au centre se trouve un long salon avec plusieurs sièges, des lampadaires et un long canapé confortable de couleur cobalt et un autre en or moutarde. Ses plusieurs balcons offrent une vue imprenable sur Londres et les jardins de Cadogan.
Février 23 60 COUP DE FOOD
© Jumeirah / Photo presse
ODYSSÉE CULINAIRE
L’innovation n’est pas seulement architecturale au Carlton Tower Jumeirah, elle est également gourmande et gastronomique. Ainsi, l’hôtel dévoile deux lieux sis au rez-de-chaussée pour réjouir les papilles : Al Mare et la Chinoiserie. La première adresse offre un bar et un restaurant de fruits de mer italien dans un espace merveilleusement conçu, aux notes art déco intemporelles. Dans l’assiette ? On y découvre le savoir-faire de l'exquis chef exécutif Marco Calenzo (ex-Zuma, Londres). Proposant des versions légères et modernes des classiques italiens, on a craqué pour les aubergines à la Parmiggiana, les fusilli au crabe royal et surtout l’Agnolotti del Plin, chef d'œuvre culinaire qu’on a commandé à deux reprises de suite ! Près du hall, se trouve la Chinoiserie réaménagée et dotée d’une une salle à manger décontractée ouverte toute la journée, où l’on peut s’affaler sur de profonds canapés en velours. La cerise sur le gâteau ? Le nouvel Afternoon tea de Jessica Prealpato (sacrée meilleure chef pâtissière du monde en 2019 par le classement du World's 50 best Restaurants, et couronnée chef pâtissière de l'année 2020 par le guide Gault et Millau) qui a lui seul vaut le détour à l’hôtel !
SANCTUAIRE DE BIEN-ÊTRE EXCLUSIF ET AVANT-GARDISTE
L'hôtel se concentre aussi (et heureusement après les folies gourmandes auxquelles on a succombé dans les deux restaurants) sur la forme physique comme mode de vie. Réparti sur trois étages et offrant une vue à 360 degrés sur la ligne d'horizon emblématique de Londres, le Peak Fitness Club & Spa a également été
entièrement repensé. Ce sanctuaire de bien-être pensé pour se ressourcer ou se détendre se distingue par sa taille exceptionnelle par rapport aux lieux de bien-être des autres hôtels de Londres. Il comprend tout ce dont rêvent locaux et vacanciers : restauration, spa, jacuzzi, deux hammams, saunas et espace détente, salle de sport et piscine ! Bordés de quelques transats et cabanons confortables, le bassin de nage, avec ses 20 mètres de long peut se targuer d’être la plus grande piscine d’hôtel de Londres. Éclairée à la lumière naturelle grâce à la verrière qui la surplombe, difficile de trouver plus jolie scénographie le temps d’un dos crawlé ! En plus d’un tout nouveau studio de yoga, le Talise Spa, réunit une série de salles de soins méticuleusement conçues pour créer un havre de paix où les esthéticiennes prodiguent quelques soins signature. Le lieu propose un généreux menu de soins conçu pour offrir aux clients une expérience mémorable. Mention spéciale au café The Peak sis au 9ème étage et sa vue panoramique à couper le souffle sur la capitale et servant boissons et plats toute la journée exclusivement réservés aux clients de l'hôtel et aux membres du Club.
Après cette jolie parenthèse déridant la frénésie de nos vies urbaines, on ne rêve que d’une chose ? Découvrir les autres adresses de la collection siglée Jumeirah.
1 Cadogan Pl, Londres SW1X 9PY, Royaume-Uni Tél. +44 20 7235 1234
ww.jumeirah.com
Le Carlton Tower Jumeirah
61 Go Out! magazine COUP DE FOOD
Bordés de quelques transats et cabanons confortables, le bassin de nage, avec ses 20 mètres de long peut se targuer d’être la plus grande piscine d’hôtel de Londres © Jumeirah / Photo presse
Trouve ton défi personnel.
#Keeponexploring
L'HIVER DANS LA VALLÉE DE SAAS
C'est le début d'une pause alpine dans les Alpes valaisannes. Entouré de dix-huit sommets de plus de 4000 mètres, ce paysage de montagnes et de glaciers unique en son genre offre de nombreuses possibilités d'aventure. La région de vacances Saas-Fee/Saastal est l'endroit parfait pour tous ceux qui aiment les défis personnels. Que ce soit une randonnée aventureuse sur le glacier, du canyoning alpin dans la fraîche Fee gorge, une via ferrata hivernale aventureuse, la première randonnée à ski ou le franchissement de 1 800 mètres de dénivelé à ski en une seule descente.
d‘informations sur saas-fee.ch
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SAINT-VALENTIN CINQ ÉTOILES
par LISA LORENZELLI
Que vous soyez fleur bleue ou rétif aux sentiments amoureux, personne n’échappe au 14 février. Pour ceux qui la célèbrent en duo ou même en solo, cette fête des amoureux fait sensation. Dans le paysage des possibles ce jour-là, c’est direction le Mandarin Oriental Genève qu’on a trouvé le cadeau d’un romantisme ultime valable du 10 au 19 février prochain : « Be My Valentine » ! L’hôtel de luxe sis Quai Turettini s’associe à l’emblématique marque Charriol pour une offre sur mesure.
ESCAPADE ROMANTIQUE AU COEUR DE GENÈVE
Un séjour dans une chambre luxueuse, un petit déjeuner, une bouteille de champagne et de nombreuses surprises… Pour le 14 février, le Mandarin Oriental met les petits plats dans les grands. Et pour une escapade encore plus romantique, l’hôtel a décidé de s’associer à la prestigieuse marque Charriol. Cette dernière offre une paire de bracelets de sa nouvelle collection à toutes les personnes qui optent pour cette nuitée pleine de romance. De quoi impressionner sa douce moitié. « Cet hôtel relate certains souvenirs d’enfance. J’ai souvent séjourné au Mandarin Oriental notamment en Asie. Je trouve cela super que notre marque s’associe à cet évènement dans ce lieu spécifique », confie Coralie Charriol, CEO de la marque. Une vue ravissante sur le Rhône depuis des chambres au luxe élégant, de magnifiques bijoux pour deux, le romantisme ne peut être qu’à son comble…
« BETTER HALF », SYMBOLE D’UN AMOUR COMPLICE ET DURABLE
Un câble torsadé, un décor de prisme rectangulaire, un fermoir magnétique sécurisé. Pour la Saint-Valentin, Charriol souhaite rendre hommage aux liens qui unissent deux êtres. C’est pourquoi, l’enseigne fait découvrir son tout nouvel assortiment de bracelets et de bagues dévoilé sous le nom de « Better Half ». La première pièce est un bracelet noir câblé assorti d’un insert en acier inoxydable, quant à la seconde elle se distingue par son câble en acier classique avec un insert serti de zircons. Ces jolis joyaux parfaitement assortis sont symbole d’un amour complice et durable, faisant de votre séjour conçu pour tous les amoureux une véritable ode aux émotions des plus tendres. Une manière de se créer davantage de souvenirs et de vivre un moment magique avec son duo d’amour !
« Be my Valentine »
Du 10 au 19 février 2023
Mandarin Oriental Genève
Quai Turrettini 1, 1201 Genève
www.charriol.com
www.mandarinoriental.com
© Mandarin Oriental Genève
63 Go Out! magazine HÔTEL
Bracelets de la collection « Better Half » de Charriol
MEILLEURS champagnelaurentperrier www.laurent-perrier.com Photographe : Iris Velghe / Conception Luma
CHOISIE PAR LES
LE COUCOU, HOTEL COCON
par MINA SIDI ALI
Fidèle à sa réputation de grande sportive, Méribel sise au cœur du domaine des Trois-Vallées (Savoie) déroule un tapis blanc de 600 km de pistes enlacées par des cimes dont la plupart pointent à plus de 2800 mètres de haut. Mais un des atouts de ce panorama à l’image d’un tableau de Robert Ryman se glisse discrètement dans le décor : le Coucou Méribel. Perché à flanc de montagne, ce nouveau nid issu des Maisons Pariente est dirigé d’une main de velours dans un gant de soie par les deux sœurs Leslie Kouhana et Kimberley Cohen, héritières du fondateur de Naf Naf. Au menu ? Un hôtel skis aux pieds 5 étoiles de 10 étages aux allures de chalet traditionnel et à la scénographie graphique signée avec dextérité par l’architecte d’intérieur Pierre Yovanovitch où cocooner tout l’hiver ! Entretien effervescent avec Leslie Kouhana et Kimberley Cohen, un duo de sœurs aussi complice que talentueux.
65 Go Out! magazine HÔTEL
Les deux sœurs Kimberley Cohen et Leslie Kouhana, du d’entrepreneuses passionnées par l'hôtellerie © DR
Février 23 66 HÔTEL
La scénographie du Coucou Méribel, signée avec dextérité par l'architecte d'intérieur Pierre Yovanovich © Jérôme Galland
Comment avez-vous atterri dans la galaxie de l’hôtellerie ?
LK : Kimberley a un parcours orienté mode tandis moi j’ai étudié la finance et et l’immobilier. Lorsque notre père a cédé son groupe (Naf Naf), il a investi dans l’immobilier. C’est à ce moment que je l’ai rejoint afin de l’aider au développement d’un patrimoine immobilier. Il y a douze ans, on a acheté à Courchevel un terrain dans un emplacement assez extraordinaire entouré de palaces et hôtels 5 étoiles. Il était assez évident qu’on construise un hôtel. On est devenu promoteurs hôteliers sans connaître vraiment ce milieu. Cela a été un tournant pour nous. Et on s’est très vite entouré d’un hôtelier - Oetker Collection - pour le management de ce premier projet. Puis il y a 5 ans après l’acquisition du Lou Pinet à Saint Tropez, le Crillon le Brave en Provence et Le Coucou à Méribel, on a décidé de créer les Maisons Pariente. Notre force est notre approche familiale.
Ainsi dans la famille qui fait quoi exactement ?
LK : Je m’occupe du développement des projets immobiliers et hôteliers. J’avais plutôt une expertise assez structurée, rigoureuse et méthodique. Et j’étais toujours frustrée du manque de créativité dans l’immobilier. Ainsi l’hôtellerie permet l’expression de cette dernière. Chaque projet offre une nouvelle perspective au niveau de l’architecture, de la déco, l’art de la table, la musique et plusieurs autres sujets artistiques traités par Kim car c’est davantage sa fibre. On échange beaucoup avec ma sœur, cela permet un regard différent sur le même projet. On est assez complémentaire.
KC : Personnellement, j’ai rejoint le groupe en 2015 après 8 ans aux États-Unis entre New York et Los Angeles dans le milieu de la mode, je suis la directrice artistique des différentes enseignes qui comprend entre autres l’art de la table, l’identité olfactive et graphique et je supervise aussi la communication avec Anne Bénichou. Notre père gère davantage la partie développement. C’est un entrepreneur dans l’âme, un autodidacte qui est parti de rien en travaillant toute sa vie. Un boulimique de curiosité toujours en quête de nouveaux challenges à relever ! Il a d’ailleurs mis la main à la pâte pour le Coucou en surprenant nos équipes - véritable fourmilière qui s’active en symbiose pour faire activer tous nos projets - qui ne s’attendaient pas à le voir en train de défaire les cartons, lever les meubles…Plusieurs d’entre eux se demandaient s’il était vraiment le proprio (rires) !
Quel est le fil rouge entre vos divers établissements ?
KC : Des expériences hôtelières avec une vraie sincérité et des valeurs familiales que l’on essaie de transmettre à nos équipes également. À savoir : le service, l’excellence, l’authenticité et beaucoup de générosité. On souhaite vraiment que nos hôtes se sentent chez soi ou comme chez leurs amis.
Il existe plusieurs touches artistiques personnelles apportées par vos soins dans l’hôtel comme certains objets chinés…
LK : Oui, un hôtel a besoin de vivre et doit se réinventer, en permanence et dans tous les domaines car les hôtes sont exigeants. Notre mère qui a étudié l’histoire de l’art et qui est une vraie passionnée d’art nous aide dans la curation artistique aux côtés de la galeriste Amélie du Chalard (Amelie, Maison d'art). Notre mère nous prête même certaines œuvres comme la sculpture d’Ugo Rondinone ou d’autres œuvres d’art dans le bar. On peut voir des pièces phares comme les sculptures de Tony Cragg de notre hôtel Lou Pinet à Saint Tropez.
Vous avez un nouveau projet hôtelier prévu pour cette année : le Grand Mazarin à Paris…
KC : C’est notre premier hôtel urbain, ouvert à l’année et à Paris ! Mais ici la scénographie n’a rien à voir avec nos précédents projets. On a donc dû redéfinir nos codes et cette idée de recevoir comme à la maison. On souhaite transporter les gens à travers une histoire, celle d’un Paris intemporel. On veut également rendre hommage au quartier : le Marais. Pour ce, on a choisi l’architecte d’intérieur suédois Martin Brudnizki (Anabel’s, nightclub à Londres) pour investir cet ancien hôtel particulier d’une patte colorée, audacieuse et chaleureuse. C’est à la fois surprenant tout en restant dans les codes du bon goût. Quant à l’hôtel lui-même il sera doté de 61 clés dont 11 suites, un restaurant au rez-de-chaussée, deux bars, et au sous-sol un fitness, un hammam, une salle de soins et une piscine, rareté précieuse dans la capitale. L’ouverture est prévue au printemps 2023.
www.lecoucoumeribel.com
Hôtel Le Coucou Méribel 464, Rte du Belvédère, 73550 Les Allues, France
Tél. +33 4 57 58 37 37
67 Go Out! magazine HÔTEL
NOTRE BUCKET-LIST DES HOTELS HILTON EN EEEE
2023
Adepte des nouveaux concepts hôteliers, chez Go Out ! c’est toujours avec les yeux de merlan frit qu’on découvre la kyrielle d’hôtels qui ouvrent l’année à venir. Chez Hilton, sur les 19 créations prévues en 2023, trois ont tapé dans l’oeil de la rédaction qui ne rêve depuis que d’y séjourner : le Legacy Hotel Cascais Curio Collection by Hilton au Portugal, le Conrad Rabat Arzana au Maroc et le Jumana Bali Ungasan et le LXR Hotels & Resorts en Indonésie. Odyssée visuelle.
par MINA SIDI ALI
Février 23 68 HÔTEL
Legacy Hotel Cascais, Curio Collection by Hilton
LEGACY HOTEL CASCAIS : RETRAITE ROYALE
À 40 minutes en train de la gare centrale de Lisbonne, Cascais, était autrefois la retraite estivale de la royauté, et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Une ville de pêcheurs avec plusieurs petites baies à explorer, dévoilant un lieu envoûtant pour y séjourner quelques nuitées dans le futur Legacy Hotel Cascais, Curio Collection by Hilton. Plusieurs de ses 58 chambres seront dotées de balcons avec une vue imprenable sur l’océan Atlantique et sur les plages pittoresques de la ville. Sis au cœur historique de Cascais, on accède aisément à une cascade d'attractions, une myriade de musées, de boutiques et de restaurants à seulement quelques minutes de l’hôtel. Pour admirer le coucher du soleil, direction le célèbre pont 25 de Abril pour Costa da Caparica, une bande côtière de 26 km fréquentée par les habitants toute l’année ! Les clients auront également accès à des installations telles qu'un bar dans le hall, deux restaurants, une piscine, un spa et un centre de remise en forme. Un hôtel qui séduira à la fois les voyageurs d'affaires et les vacanciers en quête de dolce vita. Ouverture prévue pour l'été 2023.
CONRAD RABAT ARZANA
: PREMIER HÔTEL DE LUXE HILTON AU MAROC
Rabat est l'une de ces rares capitales où peu de gens envisagent d'aller - une destination Cendrillon négligée au profit de Marrakech et de Fès. Classé patrimoine mondial de l'UNESCO pour son architecture et ses jardins coloniaux français, on est séduit par ses incroyables sites historiques tels que la mosquée Hassan inachevée et les fortifications mauresques du XVIIe siècle. Ici, pas de touristes tous les mètres carrés ! Cette ville balnéaire de l'Atlantique vous emballera avec son tout premier hôtel de luxe Hilton au Maroc - Conrad - doté de chambres aux vues spectaculaires sur l’océan Atlantique, des lagunes et des plages tranquilles. Les hôtes pourront profiter d'un environnement merveilleux tout en dégustant des plats d'inspiration locale dans quatre restaurants et un bar lounge. La singularité de l’hôtel ? Il abritera la plus grande suite royale du Maroc, d'une superficie de 623 mètres carrés ! Il proposera un spa Conrad entièrement équipé, un salon de beauté, ainsi qu'un espace événementiel de plus de 1000 mètres carrés comprenant une grande salle de réception, quatre salles de réunion et une terrasse extérieure. L'hôtel ouvrira cet hiver.
Conrad Rabat Arzana
Plage
Val d'Or, Harhoura, Rabat, 12040, Maroc
JUMANA BALI UNGASAN : PREMIÈRE CRÉATION DE LA MARQUE LXR EN ASIE DU SUD-EST
Aucune autre destination sur la planète n'offre la même combinaison de surf, spiritualité et plaisir sybaritique ensoleillé que Bali ! Sur l'Île des Dieux, les idées fraîches arrivent comme des vagues, créant un glorieux cocktail de cultures et d’influences. Ce paradis insulaire se dote dorénavant d’un nouveau luxueux resort de 72 villas - Le Jumana Bali Ungasan, LXR Hotels & Resorts - qui rejoint une collection de propriétés de luxe uniques et indépendantes dans le monde, dont le Roku Kyoto récemment ouvert et primé, au Japon. Lové comme un joyau sur une falaise, il offre une vue à coupe le souffle sur l'océan Indien. Les visiteurs pourront se promener sur la plage ou profiter de la piscine privée, à débordement. Panoramas tropicaux et vacances réussies garantis ! Ouvert depuis fin 2022
Jumana Bali Ungasan, LXR Hotels & Resorts
Banjar Kelod, Jl. Melasti, Ungasan, South Kuta, Badung Regency, Bali 80364, Indonésie
Pour découvrir le reste des hôtels qui ouvrent en 2023 : www.hilton.com
Legacy Hotel Cascais, Curio Collection by Hilton Avenida 25 de Abril, 528 Cascais, 2750-511, Portugal
Cornad Rabat Arzana
69 Go Out! magazine HÔTEL
Jumana Bali Ungasan, LXR Hotels & Resorts
Cure Reset Nescens
Detox, perte de poids et revitalisation
7 jours pour réinitialiser votre santé ! Inspirée des dernières recherches en optimisation de la santé, la Cure Reset englobe detox, perte de poids et revitalisation. Ce concept exclusif proposé par Nescens est le fruit d’un savoir-faire médical unique et permet de réinitialiser votre mode de vie pour un changement durable.
www.cliniquenescens.com
Nescens Clinique de Genolier - Route du Muids 5 - 1272 Genolier - +41 22 316 82 00 - info@nescens.com
RITUALS : FAN DE SA
GAMME VEGAN !
par MINA SIDI ALI
Quand une enseigne décide de se lancer dans une démarche durable, plutôt que de se fixer un objectif ultime, mieux vaut se lancer dans un voyage ponctué d’une kyrielle de petits objectifs, non ? La marque de cosmétique néerlandaise Rituals a opté pour cette approche. En 2023, elle renouvelle sa ligne dédiée aux soins de la peau - The Ritual of Namaste - en la rendant encore plus efficace et respectueuse de l'environnement. L’objectif de sa nouvelle gamme ? Sublimer la beauté au naturel, en proposant de nouvelles textures et parfums, de nouveaux ingrédients d'origine éthique, des formules d'au moins 95% d'origine naturelle et de nouvelles recharges pour chacune des quatre gammes de produits, à savoir Glow, Hydrate, Ageless et Purify. Close-up sur cette nouvelle gamme de soins orientée sur le bien-être durable.
À une époque où le minimalisme dans les soins de la peau devient de plus en plus important, Rituals se démarque à nouveau en dévoilant sa nouvelle gamme de produits de soins de la peau Clean & Conscious - The Ritual of Namaste. Cette collection unique et soigneusement conçue aux formules vegan rehausse la beauté de la peau grâce à des formules contenant des ingrédients naturels d'origine éthique. Les cosmétiques surprennent avec de nouveaux parfums et textures, ainsi que de nouvelles formules avec plus de 95% d'ingrédients d'origine naturelle.
LE POUVOIR DU BAKUCHIOL
La ligne Glow a été développée pour lutter contre les premiers signes de l'âge. Cette dernière contient entre autres du bakuchiol, - une alternative végétale naturelle au rétinol - et en indigo sauvage. Cette combinaison anti-âge de choc améliore l'élasticité de la peau et la protège des effets négatifs des radicaux libres, procurant une peau douce, ferme, nourrie et éclatante.
BIEN-ÊTRE DURABLE
En plus de la ligne Glow, la collection The Ritual of Namaste comprend également trois autres lignes : Hydrate, Ageless et Purify, créées selon les normes les plus élevées et utilisant plus de 95 % d'ingrédients d'origine naturelle. Les 5% restants sont responsables de la stabilité et de la sécurité des produits. Tous les ingrédients proviennent de sources éthiques consciemment sélectionnées. L'emballage luimême est également conforme à l'idée Clean & Conscious : il a été fabriqué à partir de matériaux recyclés, et de plus, dans le cas de la crème de jour, de la crème de nuit et du sérum, il est possible d'acheter des cartouches remplaçables, ce qui réduit la quantité des déchets produits et a un effet positif sur l’environnement. De quoi allier soin de notre peau et de notre planète !
Clean & Conscious – The Ritual of Namaste
À trouver dans les boutiques Rituals
Rue du Marché 2, 1204 Genève
www.rituals.com
UNE GAMME VEGAN
71 Go Out! magazine BEAUTÉ
The Riutal of Namaste by Rituals
NO BULLSH !T, LE PARFUM SOLIDE
par MINA SIDI ALI
Difficile de se réinventer en matière de parfum, nous direz-vous. C’est le challenge relevé avec dextérité par Nicole Blum entrepreneuse argovienne qui introduit dans sa gamme de produits de beauté faite main et issue principalement de la culture bio — No Bullsh !t —, une version solide. Populaire au temps des Égyptiens, le parfum solide était conservé dans des huiles et de graisses. Ici, il se réinvente pour montrer tout son potentiel entre sillage enivrant et format compact, qu’on glisse facilement dans un sac ! Tête à tête entêtant avec Nicole Blum, qui avec ses parfums solides vegan révolutionne notre façon de nous parfumer.
Février 23 72 BEAUTÉ
Le parfum solide No Bullsh !t Sun
Nicole Blum, comment passe t’on du monde du marketing à produire sa propre marque de beauté ?
C’est après un apprentissage d'assistante médicale et quelques années de travail, je me suis tournée vers la communication. Ces 20 dernières années, j'ai travaillé dans différentes agences de publicité et en ligne puis j'ai terminé une formation en marketing. Parallèlement, j'ai toujours enseigné à de futurs spécialistes du marketing et de la vente, ce que je fais encore aujourd'hui. Tout ce que je sais sur les cosmétiques, je l'ai appris moi-même au cours des trois dernières années. Bien sûr, mon expérience en marketing m'a beaucoup aidée à développer l'entreprise et la marque No Bullsh !t Je n'ai jamais voulu devenir indépendante - c'est arrivé d'une manière ou d'une autre - mais je suis heureuse et reconnaissante de m'être lancée dans cette aventure.
Comment vous est venue l’idée de créer No Bullsh !t ?
No Bullsh !t est né d'un projet privé. En fait, j'avais produit une crème déodorante uniquement pour moi et mes amis. Certains l’ont offert à d'autres et de plus en plus de personnes ont été intéressées par cette création. Peu de temps après, des commerçants ont également manifesté leur intérêt et après avoir produit 2 500 déodorants à la main dans ma propre cuisine, j’ai cherché un partenaire de production. Ce qui a donc commencé par un cadeau pour des amis est devenu une entreprise en pleine croissance !
Où est produit le parfum, toujours dans votre cuisine ?
(Rires) Non, je n’avais plus la place. Presque tous nos produits sont fabriqués en Suisse.C'est aussi le cas des parfums. Je suis très proche de la production et de l’expédition des commandes en ligne qui se font en Argovie. Ainsi, nous avons des distances de transport très courtes.
Le nom No Bullsh !t se réfère à la transparence de vos produits tant au niveau de leurs ingrédients qu’à la philosophie…Quelle est-elle ?
Notre nom ne se réfère pas uniquement aux ingrédients, mais constitue plutôt la philosophie de toute notre entreprise. Ainsi, ce principe directeur s’applique également à la communication, au design des produits et de la boutique en ligne, ainsi qu'à la conception de l’assortiment.
Une anecdote singulière à nous partager sur les débuts de votre expérience d’entrepreneur ?
La production manuelle de la crème déodorante a pris beaucoup de temps. En plus de mon travail dans le marketing et de mon rôle de mère de deux filles, cela se passait presque toujours la nuit. Je me souviens très bien du moment où j'ai sorti pour la toute première fois les crèmes déodorantes de la production : j'ai ouvert le carton et j'ai trouvé ces produits prêts à l'emploi - pas de mélange, pas de remplissage, pas d'étiquetage - c'était un sentiment très agréable d’accomplissement !
Vous êtes membre de 1% pour la planète, mouvement mondial porté par des entreprises qui ont décidé de donner 1% de leur chiffre d’affaires à des associations de préservation de l’environnement. Qu’est ce que cela représente pour vous ?
Il n'est pas toujours facile, surtout pour les petites entreprises, d'être particulièrement durable. Le manque de moyens, les grandes quantités minimales de commandes de matières premières et d'emballages font qu'il nous est souvent difficile de trouver la solution la plus durable. C'est pourquoi nous voulons aussi nous engager dans des projets environnementaux et montrer que cela nous tient vraiment à cœur. 1% pour la planète dispose d'un excellent réseau et fait beaucoup de choses dans le monde avec divers projets. Nous sommes fiers d'en faire partie.
Les nouveaux parfums solides
Sun, Earth, Venus de No Bullsh !t 48 CHF – En vente chez Coop City ou sur www.nobullshit.care
73 Go Out! magazine BEAUTÉ
Nicole Blum, Fondatrice de No Bullsh !t
NO APOCALYPSE ON YOUR LIPS
par AMBRE OGGIER
Le maquillage des lèvres fait partie des incontournables beauté depuis des milliers de siècles. Au fil du temps, les préparations maisons ont laissé place aux rouges à lèvres modernes et à ses nombreuses déclinaisons : le gloss, le baume teinté, et plus récemment l’encre à lèvres qui permet généralement une meilleure précision et une plus longue tenue. Il y a quelques jours, MAC Cosmetics a dévoilé sa dernière innovation MAC LOCKED KISS INK qui n’est autre que sa première gamme d’encres à lèvres extra longue tenue. Disponible en 32 teintes glamour et pop, ce nouveau produit offre le luxe de ne plus se soucier de sa bouche pendant 24 heures grâce à sa technologie extra longue tenue et garantie sans transfert. À la fois waterproof, maskproof et kissproof, le MAC LOCKED KISS INK s’impose déjà comme un indispensable make-up.
LOCKED KISS INK qui promet de révolutionner votre routine beauté. Ses atouts ? Une application simplifiée, une texture légère et confortable qui ne sèche pas et ne colle pas, ainsi qu’une véritable résistance sur le long terme pour une bouche impeccable sans transfert ni bavure jusqu’au bout de la nuit. En bonus, la forme de son pinceau-applicateur permet de tracer un contour précis sans avoir à forcément utiliser un crayon à lèvres au préalable.
Le maquillage des lèvres demeure délicat : souvent complexe à réaliser correctement et sans débordement, il reste rarement en place très longtemps, coule parfois sur les dents pour un effet Dracula involontaire fort gênant et finit même par tâcher malencontreusement nos vêtements et nos amants. Autant dire que porter du rouge à lèvres relève parfois du parcours du combattant quand on n’a pas la dextérité de Marilyn Monroe. Afin de remédier à ces tracas quotidiens, le géant américain MAC Cosmetics a développé pour notre plus grand bonheur le MAC
Disponible en 32 teintes fabriquées à partir de pigments exclusifs et de produits naturels aux vertus hydratantes comme l’huile de coco, la gamme de couleurs a été pensée pour convenir à tous les types de peaux, tous les types de personnalités et tous les usages. Parmi les teintes, des rouges, des roses, des orangés et des nudes mais également des couleurs plus aventureuses comme un gris fumé (« stoic ») ou un nude caramélisé (« posh ») librement inspiré du maquillage de Victoria Beckham dans les années 90. D’ailleurs, les make-up artistes le prédisent déjà, la tendance 2023 sera aux lèvres nude 90s, aux cherry lips aussi délicieuses qu’acidulées ainsi qu’au bow lips qui soulignent l’arc de Cupidon. À vous maintenant de suivre vos envies !
MAC
Disponible en 32 teintes
www.maccosmetics.ch
Locked Kiss Ink 24HR lip colour – MAC Cosmetics
75 Go Out! magazine BEAUTÉ
LUMIÈRES SUR LA MAZDA CX- HH
60
par MINA SIDI ALI
S’il y a bien une chose pour laquelle les japonais se distinguent du reste de la planète, c’est la mise en exergue de leur savoir-faire. Preuve en est avec l'inouïe et lumineuse présentation à Amsterdam de la Mazda CX-60 à laquelle on a assisté ébahi, en décembre dernier. Close-up.
Février 23 76 AUTOMOBILE
La rutilante Mazda MX-60, le premier hybride rechargeable du constructeur japonais
C’est direction Amsterdam, qu’on est parti découvrir cet hiver, la Mazda CX-60, le premier hybride rechargeable du constructeur japonais ! L’invitation brillait par son originalité. C’est en marge d’une manifestation emblématique - le Amsterdam Light Festival - entre canaux, bateaux, vélos, tableaux et expos que l’enseigne nippone nous embarquait. Mais - nous direz-vous - quel dénominateur commun y a t’il entre Mazda et le spectacle de celle surnommée la Venise du Nord ? La lumière tout simplement, un élément fondateur à travers lequel la matière peut littéralement être modelée.
Au-delà des installations artistiques et sculptures lumineuses du festival, toutes orientées sur cette thématique, la marque automobile japonaise souhaitait ici mettre en exergue son savoir-faire inspiré de la lumière, la manière particulière dont cette dernière se reflète sur son nouveau SUV en alliant esprit artisanal et technologie de pointe. Ainsi, afin de saisir cela, Mazda a organisé dans une ancienne usine d'explosifs à Zaandam transformée avec dextérité en studio, une série d'ateliers avec le génial photographe Rene van der Hulst dont la lumière et l'ombre sont ses outils. Une façon tout à fait inattendue de découvrir la CX-60, la voiture de route la plus puissante jamais construite par Mazda, avec 327 chevaux combinés. On s’y rend dans la version Takumi (la ligne d'équipement la plus complète), dans laquelle notre regard est immédiatement happé par les tissus décorés avec dextérité de points façon Kakenui utilisés dans la couture des kimonos.
Lors des workshops photo qui nous ont permis de réaliser une série de clichés par nous-même, on découvre l’autre atout de la CX-60 qui nous a totalement grisé : l’absence de lignes qui permet à la lumière d’évoluer et de se diffuser selon des motifs qui lors du mouvement confère à la machine une âme et personnalité toutes singulières. Ce concept tout droit issu du Soleil levant se nomme Kodo, « âme du mouvement » et expliqué avec limpidité par Gustave Djon Toug, designer senior chez Mazda. « Nous créons des objets au style unique » précise t’il, « afin de capter les lumières et les ombres de la plus belle des manières, en rappelant toujours l'esthétique japonaise qui est à la racine même de notre tradition ». Ce flux de lumière se déploie du bord du toit au garde-boue arrière, ruisselant comme une ligne audacieuse dessinée par un pinceau de calligraphie japonais. L’objectif ? Rendre la voiture aussi dynamique que si elle était en mouvement, même à l’arrêt.
En général, les constructeurs automobiles du monde n’ont qu’une idée en tête : vendre des voitures et autant que possible ! Ici le constructeur d’Hiroshima met l’accent sur un style de vie. À nous de l’embrasser, si celui-ci nous séduit. Chez Go Out ! déjà adepte de la dialectique japonaise, il n’en fallait pas plus que cette odyssée lumineuse pour nous convaincre.
Dès 57’300 CHF
Mazda (Suisse) SA
Av. des Morgines 12, 1213 Lancy
Tél : 022 719 33 00
https ://fr.mazda.ch
La nouvelle Mazda CX-60
77 Go Out! magazine AUTOMOBILE
Le workshop photo avec Rene van der Hulst et la nouvelle Mazda CX-60
MILOO, PRO DE LA MOBILITÉ DOUCE
par RREZARTA BISLIMI
On avait déjà adopté Miloo - expert en mobilité électrique - dès sa découverte en 2018. Comment rater son nouveau lancement : le Xplorer Beast ? À la fois sauvage et domestique, ce modèle est la dernière prouesse technologique de l’enseigne genevoise. Co-créé avec l’aventurier Mike Horn, cet e-suv-bike combine autonomie énergétique et ultra puissance, une première mondiale dans l’industrie de la mobilité douce. La bête accompagnera l’explorateur lors de sa prochaine expédition What’s Left en avril prochain. Il nous a tout dévoilé sur cette géniale collaboration en janvier dernier. Extraits.
Février 23 78 SPORT
Miloo Xplorer Beas
Comment avez-vous imaginé cette collaboration ?
En tant qu’explorateur, ce n’est pas la première fois que je collabore avec une marque de vélo pour créer un modèle qui me correspond. Ainsi, j’avais travaillé avec Yamaha pour un deux-roues pliable ou encore avec Scott qui m’a sponsorisé pendant 10 ans lorsque je faisais de la compétition. Mais pour ses marques, le marché des aventuriers comme moi n’est pas assez grand pour investir dans la Recherche et le Développement (R&D) afin de produire un vélo d’expédition. Sachant que je veux aujourd’hui passer le moins longtemps loin de la maison, et aller plus vite lors de mes explorations, je recherchais un e-bike. Miloo voulait développer un vélo d’expédition, et ce qui m’a convaincu de collaborer avec eux. Ainsi, j’ai eu mon mot à dire sur l’ergonomie du vélo, les angles du vélo pour éviter les blocages, les roues pour avoir un tout-terrain, les points de connexion, les amortisseurs etc. Ce vélo, c’est comme une moto, mais sans l’impact écologique négatif. Ce partenariat, c’est un engagement pour la durabilité et la qualité.
Si vous deviez choisir un élément du vélo Xplorer Beast à mettre en avant, lequel serait-il ?
La plupart de mes expéditions étaient en régions polaires, loin de toute civilisation. C’est pourquoi j’ai besoin d’être autonome, car je ne peux compter sur personne excepté moi-même. J’ai aussi besoin de gagner du temps, je n’ai plus la patience du jeune Mike et je veux rentrer plus vite chez moi. Mon choix se porterait alors sur le moteur (1,000 W/H avec 160 nm torque) qui est le plus puissant et le plus « green » du marché. Il est doté d’une batterie de 48V*21A = 960 Wh avec la possibilité d’y ajouter une batterie secondaire, sur le côté, de la même puissance, amenant ainsi le vélo à proposer 1920 Wh de batterie. J’ajouterai aussi les amortisseurs qui me permettront de garder la vitesse même sur les routes accidentées.
Comment convaincre un citadin qui roule en voiture de passer au Miloo, même en hiver ?
Je pense qu’il ne faut pas essayer de convaincre ces gens-là, car ils ont une vision restreinte. Moi, je pense toujours qu’il ne faut pas limiter ses capacités, et qu’on est capable d’aimer le froid et le chaud. Pourquoi choisir ? Avec le changement climatique, on va être de plus en plus exposés à des conditions extrêmes, alors je pense qu’il faut dès maintenant sortir de sa zone de confort et quitter son SUV pour passer au Miloo Xplorer !
En tant qu’explorateur, en quoi va-t-il améliorer vos expéditions ?
Dans un milieu aussi peu confortable que le Pôle Nord ou l’Antarctique, chaque petite chose compte. Ce qui m’importe, c’est la sécurité, un vélo qui ne casse pas et qui amortit bien les chocs. Le cadre de l’Xplorer Beast est doté de 16 couches de carbone et donc d’une rigidité hors norme. Il dispose également d’une suspension intégrale bénéficiant de 3 points de contact testés avec 400 Kg de pression. Ce vélo ajoute également du confort à mes expéditions grâce à la puissance et la durabilité de son moteur avec le Système de Management de Batterie Intelligent. Cette prouesse technologique nous permet de capturer l’énergie relâchée lors du freinage et grâce aux panneaux solaires installables sur le vélo.
Selon vous, quel est le vélo du futur ?
L’électrique est une phase qui va nous permettre d’aller plutôt vers l’hydrogène. C’est une énergie qui a peu d’impact sur l’environnement et qui se trouve partout sur cette Terre. Le vélo peut être précurseur et changer les habitudes de mobilité, redevenir un moyen de transport comme à ses débuts. Ainsi, selon moi, le vélo du futur fonctionnera à l’hydrogène.
Où est-ce que vous nous embarquez pour votre prochaine expédition ?
Fin mars, début avril je pars en expédition pour quatre ans. J’ai baptisé cette aventure « What’s left ». L’objectif ? Comparer les photos prises il y a 30 ans et les paysages à ceux d’aujourd’hui. Avec l’âge, je recherche des expéditions plus courtes et plus intenses.
Miloo Xplorer Beas Prix à partir de CHF 9'999.Miloo – Rue Etienne-Dumont 2, 1204 Genève www.miloo.com
79 Go Out! magazine SPORT
Mike Horn
RDV PRIS
Don't miss
© Nicolas Sedlatchek
THÉÂTRE DE CAROUGE • ANTIGEL X MOTEL CAMPO • LED ZEPPLIN PAR L'OSR • LA BANQUISE • PACE GALLERY • ESPACE MURAILLE • GALLERIE POLOMARCO
JUSQU’AU 10 MARS 2023
LA RÈGLE DU JEU
Jusqu’au 10 mars 2023
Théâtre de Carouge
Rue Ancienne 37 A 1227 Carouge
Informations et réservations sur www.theatredecarouge.ch
Au Théâtre de Carouge, la scène se saisit du cinéma. La Règle du Jeu de Jean Renoir, d’après Musset et Beaumarchais, atterrit sur les planches adaptée par Robert Sandoz. À la veille de la Seconde Guerre Mondiale, une petite foule de bourgeois sont tout à coup entraînés dans une frénésie de sentiments. Les 17 personnages du film, ici par un tour de force magistral interprétés par quatre acteurs, nous parlent alors de l’évolution incessante des sentiments, volubiles et éphémères, de nos opinions changeantes, mais avant tout de notre incapacité à nous arrêter face au fracas du monde. Véritable prouesse menée par Robert Sandoz, cette adaptation parvient à conserver les codes du célèbre film de 1939 et à les porter sur la scène du Théâtre de Carouge. Histoire d’amour, scandale, vaudeville, comédie, tragédie, La Règle du Jeu nous parle en réalité de la vie. Un miroir étonnant construit ici d’une main de maître pour un moment théâtral rare.
Février 23 82 RDV PRIS Victoria Hall SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE victoriahall.geneve.ch 0800 418 418 Orchestre de la Suisse Romande Jonathan Nott, direction Nathalia Milstein, piano Les concerts du dimanche 12.02.2023 11h00 6 Œuvres de Piotr Ilitch Tchaïkovski Ludwig van Beethoven
La règle du jeu de Jean Renoir d'après Musset et Beaumarchais Mise en scène de Robert Sandoz
ANTIGEL X MOTEL CAMPO EN COPRODUCTION AVEC SHAP SHAP
Central Express Bar
Route de Chêne 18
Jeudi au samedi du 03 au 25 février 2023 de 18h à 02h
Central Express Club
Motel Campo
Vendredi et samedi du 03 au 25 février 2023 de 00 à 06h
LE JEUDI 23 FÉVRIER 2023
LED ZEPPELIN EN MODE SYMPHONIQUE
Le jeudi 23 février 2023 à 20 :30
Orchestre de la Suisse Romande (OSR)
Arrangement fait par Jaz Coleman
Victoria Hall
Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève www.osr.ch/fr/concerts-billets/concerts antigel.ch/fr/la-prog/led-zeppelin-symphonique
Pour sa 13ème édition, le Festival Antigel innove avec le Central Express Bar & Club : 2 pôles de fêtes reliés par le Léman express en 8 min. Pour le bar, Antigel a pris possession de l’ancien centre de vaccination qu’il a transformé de A à Z pour en faire un temple du chill, des rencontres et de la fête. La scénographie de ce lieu inédit a été réalisée par l’artiste et architecte d’intérieur genevoise Shizuka Saito. Côté food, des recettes du Chef Jean-Briac Monboussin régaleront les papilles des festivaliers qui s’ambianceront sur une programmation concoctée en collaboration avec Bongo Joe, The Spot (Colors Records et Soulitude), Motel Campo, Santeria Fuego Club et Ozadya. Dj sets, blind test et d’autres surprises sont attendus du jeudi au samedi, de 18h à 2h. Côté Club, la fête continuera au Motel Campo les vendredis et samedis de 00h jusqu’à 06h, le tout connecté en 8 minutes toute la soirée grâce au Léman Express. Au total, un marathon de 12h de fête à travers Genève.
L’orchestre de la Suisse Romande (OSR) s’invite au festival Antigel pour un concert inattendu au Victoria Hall où il revisitera les titres phares de Led Zeppellin, le groupe de rock londonien légendaire. Depuis 50 ans, leurs chansons inspirent de nouvelles générations de musiciens. Jaz Coleman, musicien britannique lui aussi, qui a écrit - notoirement en tournée dans les squats de Genève - les plus célèbres pages du post-punk des années 80, supervisera les répétitions de ce spectacle dans cette cocréation. Une première suisse où près de 100 musiciennes et musiciens reprendront les tubes du groupe londonien comme Whole Lotta Love, Immigrant Song ou Stairway to heaven : un esprit totalement inédit de Led Zepellin planera sur Genève lors de cette collaboration unique entre l’OSR et Antigel.
DU 03 AU 25 FÉVRIER 2023
Central Express Bar
83 Go Out! magazine RDV PRIS
© OSR
JUSQU’AU 26 MARS 2023
LA BANQUISE
Jusqu’au 26 mars 2023
Du mercredi au dimanche
Au pied du Jet d'eau
www.geneve.ch/fr/banquise
Quoi de mieux pour débuter la nouvelle année, qu’un emplacement mêlant bien-être et découverte ? Cet hiver, « La banquise », nouveau lieu insolite au pied de l’emblématique jet d’eau, réchauffe le cœur des genevois et leur propose toutes sortes d’activités ainsi que des animations musicales. Se voulant ludique et sportif, l’espace comprend deux saunas, des yourtes pour se relaxer, une buvette animée par un DJ, deux pistes de mattchurling ainsi qu’un espace dédié au lancer de hache, et de quoi se restaurer. Après s’être essayés aux sports nordiques, suivi d’un bain de vapeur, on se laisse tenter par la poutine, plat traditionnel canadien, avant de partir se détendre dans une des yourtes. Avec un programme aussi varié, impossible de résister à tant de tentations. L'installation est prévue jusqu’au 26 mars prochain, au pied du Jet d’Eau.
JUSQU'AU 18 MARS 2023
NEBULAE, LEO VILLAREAL
Jusqu’au 18 mars 2023
Galerie PACE
Quai des Bergues 15-17, Genève www.pacegallery.com
La galerie PACE présente dans son exposition actuelle le travail de Leo Villareal, artiste américain complétant ici sa première présence sur le territoire suisse. Après une installation retentissante lors de l’édition 2023 d’Artgenève, il est encore possible de venir découvrir ses œuvres numériques et résolument ancrées dans leur époque à la galerie Pace qui en rassemble aujourd’hui huit, toutes récemment produites. Le travail de Leo Villareal est résolument inscrit dans une compréhension riche et complète du langage historique de l’art de l’abstraction. Cette base à son travail lui permet ensuite de traduire ses idées à travers un médium technologique visionnaire où la combinaison des pixels et du code binaire aboutit à des compositions vivantes et rythmées. Nebulae nous parle alors de la perception à travers les sens, l’immersion et l’expérience. Ses sculptures digitales composées de LED nous invitent alors à nous poster à la frontière du monde réel et du monde numérique, pour une expérience cosmique.
Leo Villareal, Nebulae
Février 23 84 RDV PRIS
La banquise
JUSQU’AU 15 AVRIL 2023
IT TAKES TWO, ANDREAS ERIKSSON
Jusqu’au 15 avril 2023
Espace Muraille
5 Place des Casemates, 3166 / 1211 Genève
Espace Muraille consacre son accrochage actuel aux œuvres d’un des artistes suédois les plus en vogue du moment, Andreas Eriksson. Niché au cœur de la nature sauvage scandinave, l’artiste s’inspire de son environnement verdoyant et pur pour créer. Un exil contraint par le développement d’une hypersensibilité électromagnétique qui le force à quitter la vie urbaine. Cet éloignement de la civilisation et cette recherche du calme se retrouvent dans ses œuvres qui invitent à la méditation et à la sérénité. It takes two a été tout spécialement conçu pour l’Espace Muraille et propose une série inédite consacrée à la nuit. Des plus petits formats aux œuvres monumentales, de la peinture à la sculpture, en passant par l’impression et le travail du textile, Andreas Eriksson traduit son observation de la nature sur de nombreux médiums. Ainsi l’Espace Muraille se fait miroir du jardin de l’artiste, nous transporte dans un univers de calme et de paix, et nous rappelle que sans la nature, la vie n’est rien.
DU 10 FÉVRIER AU 15 AVRIL 2023
BEYOND THE SURFACE
Du 10 février au 15 avril 2023
Galerie Polomarco
Grand Rue 5, 1204 Genève
À travers les époques, l’art a évolué, mais certaines de ses constantes sont restées : la lumière, la matière et le temps. La galerie genevoise Polomarco présente le travail de quatre artistes pour lesquels ces variantes sont des outils, mais aussi des enjeux principaux de leur pratique. Le duo Manon Duparc et François Pain constituant Onoko nous invite à redécouvrir ses Percepts nous faisant hésiter entre photographie et aquarelle, entre rêve et réalité. Au côté du travail d’Onoko, nous retrouverons les œuvres du photographe Jacques Berthet, les sculptures de Jan Steenman, ainsi que les coques de Johann Touanen. Quatre univers différents, quatre pratiques prenant leur source dans des méthodes variées, mais qui se retrouvent toutes dans leur valeurs. Intitulée Beyond the surface, l’exposition nous invite à regarder au-delà de l'œuvre, et à nous plonger dans un univers où l’art se fait poésie du regard.
Onoko 85 Go Out! magazine RDV PRIS
Andreas Eriksson, It takes two
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Victoria Hall SCÈNES CULTURELLES DE LA VILLE DE GENÈVE Sc ALHAMBRA VICTORIA HALL CASINO THÉÂTRE MAISON DES ARTS DU GRÜTLI LE COMMUN THÉÂTRE PITOËFF THÉÂTRE DES GROTTES SCÈNE ELLA FITZGERALD Genève, ville de culture www.geneve.ch Let the music in! Rue du Général-Dufour 14 T 0800 418 418 victoriahall@ville-ge.ch Retrouvez tout le programme des concerts du Victoria Hall sur www.victoriahall.geneve.ch