N° 108 mars 23 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
LIVE YOUR PASSION HIGHLIFE LADIES AUTOMATIC frederiqueconstant.com
Requin 20 au 30 avril 2023 Adaptation et mise en scène Laure Hirsig, Cie du Squale (CH) 022 908 20 00 bille erie@saintgervais.ch saintgervais.ch Rue du Temple 5 1201 Genève THEATRE ST GERVAIS GENEVE Subventionné par la Ville de Genève
: Laure Hirsig
Photo
S’il y a nul besoin de prendre le large pour voyager, on a tout de même voulu vous embarquer dans notre dernière odyssée avec une cover signée par Doriane Letexier, photographe du navire Ponant. Shooté dans les ruelles de Mumbai en Inde, cette photo symbolise à merveille le nouvel équinoxe de printemps à venir pour ce mois de mars : des fleurs et un renouveau ! De retour sur nos terres romandes, on se laisse transporter par une cascade de créations théâtrales comme celle de Violencia Rivas au Théâtre SaintGervais. Ici, on voyage en Argentine avec la géniale Léa Polhammer, figure charismatique du théâtre genevois qui nous mène dans de multiples débats sociétaux abordés avec maestria et surtout avec beaucoup d’humour !
Côté musique, c’est direction l’AMR Jazz festival qu’on ira s’évader vers des horizons sonores locaux et internationaux. Autre ambiance et style musical, on a découvert un nouveau hot spot où faire la nouba toute la nuitée : le Joy secret bar. Niché au entre entre le restaurant Jules-Edouard et sa cave à vin, ce speakeasy promet des soirées mémorables ! On ne manquera pas l’ incontournable rendez-vous littéraire de l’année : le Salon du Livre. Direction Palexpo, pour découvrir 250 auteurs incarnant la richesse des écrits francophones actuels !
Coté expositions, ce mois on vous emmène au Palais Lumière pour admirer « Artistes voyageuses – L’appel des lointains 1880-1944 » qui rend hommage à des femmes artistes parties à l’autre bout du monde immortaliser peuples et traditions. Plus proche, à la Fondation Martin Bodmer, on ira zieuter une nouvelle exposition d’envergure rassemblant les plus beaux manuscrits enluminés médiévaux de Suisse. Plus contemporain, c’est direction la galerie Gowen Contemporary qui a mis sur pied une exposition aussi inattendue que surprenante regroupant les œuvres de plus d’une vingtaine d’artistes suisses et internationaux contemporains autour de l’idée de « Revival ». Au Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH), on ne loupera pas l’exposition d’une des figures majeures de l’art contemporain, Ugo Rondinone. De quoi nourrir nos esprits sans cesse en quête d’aventures culturelles !
Sortez, explorez et savourez ce nouveau printemps comme un bon festin en famille ou entre amis !
Mina Sidi Ali
ÉD`ITO
7 Go Out! magazine
Photo : Magali Dougados / Design : basedesign.com
Esplanade Alice-Bailly 1, 1207 Genève La Comédie de Genève est supervisée par la Fondation d’art dramatique. comedie.ch Le théâtre d’expériences démultipliées SPECTACLES ⬤ 01–05.03 VIRUS en collaboration avec Kaedama & Philippe Cano Yan Duyvendak | performance participative ⬤ 08–18.03 CONTES ET LÉGENDES Joël Pommerat | théâtre ⬤ 31.03–06.04 UNE MORT DANS LA FAMILLE Alexander Zeldin | théâtre PONT DES ARTS ⬤ 04.03 GROOVE’N’MOVE festival international de danses urbaines ⬤ 15.03 MERCREDI COMÉDIE ⬤ 28.03–05.04 VIVA théâtres ouverts à toutes les jeunesses
En mars à la Comédie
Éditeur Association Go Out ! Directrice de la publication
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch
Cheffe d'édition Aurore de Granier
Graphiste Lucie Goujat Resp. art contemporain Ambre Oggier
12 n 13
HERMÈS & MISHIMA RDV PRIS 81 n 85
Crédits photos
À gauche : Trésors enluminés de Suisse à la Fondation Martin Bodmer © DR Au centre : Serpenti by Bulgari
À droite : Kitty Crowther, Mère Meduse © L'ecole des loisirs – Pastel
Rédacteurs Rrezarta Bislimi, Aurore de Granier, Lisa Lorenzelli, Ambre Oggier, Bernard Pichon
CONTACT
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EN
COUVERTURE © LÉGENDE IMPRESSUM
HIGHLIGHT
15
16. ART / EXPO 27. ARCHITECTURE 34. THÉÂTRE 40. CLUBBING 43. MUSIQUE 48. LIVRES
53. COUP DE FOOD 57. JOAILLERIE 61. MODE 65. VOYAGE 68. BIEN-ÊTRE 71. BEAUTÉ 74. SPORT
N° 108 10 n 11
CULTURE
n 50
LIFESTYLE 51 n 80
N° 108 mars 23 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS 9 Go Out! magazine
Un musée Ville de Genève geneve.ch Avec le généreux soutien de QUAND LE SOLEIL SE COUCHE ET LA LUNE SE LÈVE
LA
COLORÉE CLASSÉE AU PATRIMOINE HELVÉTIQUE
Impossible pour tout genevois qui connaît sa ville de louper l’imposant bloc de bâtisses colorées érigées dans les années 1970 au Lignon : Les Avanchets. Dès sa construction, le projet avait suscité maintes polémiques mais il gagne aujourd’hui une sacrée distinction, celle d’être classé au sein du patrimoine bâti de qualité helvétique. L’Office fédéral de la culture a inscrit la cité verniolane dans l’inventaire des sites (ISOS) d’importance nationale à protéger. Le quartier tire son nom d’une petite rivière qui serpente entre le Grand-Saconnex et le Rhône. Une jolie reconnaissance des qualités architecturales du lieu qui est presque une ville en soi (dotée de deux écoles primaires, un centre communautaire œcuménique, un petit centre commercial, une ludothèque, une pharmacie, un salon de coiffure, un restaurant ainsi que des petites boutiques), où cohabitent 6500 habitants originaire d’une centaine de nationalités. Après le Lignon, c’est la deuxième fois qu’un quartier de Vernier - l’une des communes les plus cosmopolites de Suisse - est classé. Le rappeur genevois Makala y a passé une grande partie de son enfance, et y fait référence dans son morceau Freddy Blanco.
Belle revanche pour cette banlieue aux 7 barres d'immeubles bigarrées, biscornues et colorées dotée d’une salle communale à la programmation culturelle géniale et qui vue du ciel forme un papillon !
CITÉ
1220 Vernier www.vernier.ch 11 Go Out! magazine HIGHLIGHT
Les Avanchets
coup de c�ur d'hermès
VIVE LE PRINTEMPS !
S’il y a bien une saison qu’on adore Mishima et moi c’est le printemps. Eh oui, on mue et du coup nos esclaves humains doivent davantage prendre soin de nous ! À nous les séances de brossage illimitées ! C’est aussi une période où au retour des beaux jours, le moral des gens s’épanouit comme les corolles des fleurs du parc en face de notre château à Mishima et moi. Les humains sont si prévisibles ! Ils sont clairement influencés par le soleil et la lumière. Ainsi, comme les jours s'allongent, la luminosité augmente, ils sont plus positifs, plus heureux, plus amoureux et avant tout plus enclins à nous obéir et se plier à tous nos caprices. Que miauler de plus !
Mars 23 12 HERMÈS & MISHIMA
Une fois n'est pas coutume
coup de griffe de mishima
WELMEOW MIMOSA !
Je suis plus que grisé d’apprendre qu’un nouveau félidé nommé Mimosa a été recueilli au Bioparc (ex-parc Challandes). Ma pauvre pote serval (petit félin sauvage qui ressemble à un gros chat) était détenue par un Argovien vraiment crétin. Au contraire de nous, les matous domestiqués, une fois adulte, impossible pour les servals de cohabiter avec les humains ! Ils se défendent pour défendre leur territoire un peu comme Hermès quand il pisse exprès à côté de la litière pour marquer son terrain et bien me faire comprendre qui est le maître des lieux ! Une fois imprégnés par le contact humain, impossible pour les animaux sauvages de retourner dans leur habitat naturel. Normal. On ira faire un tour avec Hermès pour rendre visite à Mimosa qui a trouvé un congénère sur place, Mojito l’ayant accueilli les pattes grandes ouvertes. Je lève la patte au travail du papa de Grégoire et Romain Challandes - Pierre - pour ce petit zoo créé il y a plus de 40 ans et aidant fossa, perroquets, singes, reptiles, et autres animaux exotiques victimes d’un effet de mode et de l’inconscience de certains propriétaires de trouver un lieu où se réfugier et être dorloter. Meow.
Bioparc Genève
Rte de Valavran 33, 1293 Bellevue
Tél. 022 774 38 08 https ://bioparc-geneve.ch
13 Go Out! magazine HERMÈS & MISHIMA
EMOTIONAL LANDSCAPES LE SONART MARDI 21 MARS • 20H SALLE DU LIGNON MUSIQUE Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie Ville de Vernier
© Fabrice Pouplier
© Mina Sidi Ali CULTURE UGO RONDINONE • BODMER • UNDER YOUR SMELL, ECAL • EVIAN, ARTISTES VOYAGEUSES • GALERIE GOWEN • CABO SAN LUCA • VIPP HOTEL • THEATRE VERNIER • THEATRE SAINT-GERVAIS • THEATRE CAROUGE • LA COMÉDIE • JOY SECRET BAR • WARNER BROS • AMR • STÉPHANE • SALON DU LIVRE Open up
AMOUR, DÉSIR ET COMPLEXITÉS DE LA CONDITION HUMAINE
par LISA LORENZELLI
Ce mois de février on a décidé de s’aventurer aux Musée d'art et d'histoire de Genève (MAH) ayant convié Ugo Rondinone, une des figures majeures de l’art contemporain pour une exposition carte blanche. Ce dernier a investi le bâtiment principal afin de créer une expérience unique. Avec « When the sun goes down and the moon comes up (Quand le soleil se couche et la lune se lève) », l’artiste nous convie à une traversée du miroir, des méditations fulgurantes sur la nature et la condition humaine et un vocabulaire formel organique où fusionne une multitude de traditions sculpturales et picturales. Une exposition XL à découvrir jusqu’au 18 juin et qui permet d’accueillir une nouvelle énergie et d’expérimenter en toute intimité l’art de cet esthète contemporain.
Mars 23 16 ART / EXPO
Ugo Rondione au Musée d'Art et d'Histoire de Genève © MAH – Photographie : Hye-Ryoung Min, avec l'aimable autorisation de l'artiste
Une installation qui consiste en l’apposition de filtres colorés sur les vitres des fenêtres du Musée d'art et d’histoire de Genève (MAH). Voici comment le soleil et la lune - larges sculptures circulaires de plus de 5 mètres de haut - d’Ugo Rondinone prennent forment et relient intimement ses visiteurs à la vie, l’amour et à la mort. Les frontières entre l’intérieur et l’extérieur sont brouillées, faisant du musée, à la nuit tombée, un lieu de projection et de rayonnement lumineux. Ces jeux de symétrie et ces correspondances peuvent s’exercer entre les deux ailes du bâtiment – les guerriers de Hodler répondant par exemple aux nus de Vallotton – mais sont aussi constamment convoqués dans chaque espace traversé par les visiteurs.
L’art détient ce pouvoir de nous plonger dans un univers de pensées ou de pure méditation. En ce sens, le mot « ailleurs » prend son sens. Un état second sans frontières où le temps n’a plus la même échelle. C’est ce que permet l’exposition carte blanche, d’Ugo Rondinone, qui explore l’univers nocturne, l’alchimie élémentaire dans une symphonie des symétries. « En effet, l’artiste aime travailler avec des matières fondamentales, des éléments naturels premiers, incluant dans les figures de ses danseurs nus différentes terres recueillies sur la surface du globe, jouant ailleurs avec les corps, les teintes de la chair ou avec l’élément aquatique, mais aussi avec la lumière. Il en résulte un parcours narratif et artistique surprenant, qui nous plonge dans l’univers nocturne et la face cachée des choses (d’où le titre de l’exposition), et propose une méditation sur les forces élémentaires de la psyché humaine, sur la proximité entre Éros et Thanatos, ainsi que sur l’omniprésence du romantisme dans notre rapport au monde », affirme le musée. Une excursion unique et totale pour notre esprit en quête de nouveaux horizons.
Grâce à cette nouvelle installation inédite, l’artiste crée une harmonie entre les œuvres du musée et les siennes. Il orchestre un dialogue qui convoque plus de 500 pièces de la collection ainsi que ses propres créations.
« Les thèmes du double, du semblable et du contraire sont alors omniprésents, et le ballet des astres, the sun et the moon, rappelle cette tension mimétique et antithétique qui parcourt l’intégralité du cosmos », confie le MAH. Le regard s’étonne, les repères se brouillent, la magie s’opère. Dans tout ce décor, la notion de transfiguration, au cœur des œuvres d’Ugo Rondinone, se faufile dans les murs du musée. « Transfiguration du regard, de l’espace, des œuvres, des relations que nous entretenons avec elles ou le musée lui- même. Mais aussi transfiguration de l’expérience du visiteur, à la fois enchanté et interpellé par une approche savante et irrévérencieuse, exigeante et joueuse, pop et pourtant profonde », explique-t-il. Partir à l'aventure vers un environnement très différent de ce que l'on peut connaître, voici que nous propose l’artiste et le MAH avec l’exposition : When The Sun Goes Down And The Moon Comes Up.
When the sun goes down and the moon comes up Musée d’art et d’histoire MAH Rue Charles-Galland 2, 1206 Genève Tél.022 418 26 00 institutions.ville-geneve.ch/fr/mah/
Carte blanche à Ugo Rondinone
17 Go Out! magazine ART / EXPO
« When the sun goes dowen and th moon comes up », l'une des chambres secrètes imaginée par Ugo Rondione © Photographie : Eddy Mottaz / Le temps
LES PLUS MERVEILLEUSES ENLUMINURES DE SUISSE
par AMBRE OGGIER
Après une importante exposition de presque une année consacrée au poète florentin Dante Alighieri, la Fondation Martin Bodmer inaugure ce mois-ci une nouvelle exposition d’envergure rassemblant les plus beaux manuscrits enluminés médiévaux de Suisse. Organisée en partenariat avec la Bibliothèque de l’Abbaye de SaintGall, l’exposition Trésors enluminés de Suisse présente une sélection exceptionnelle de manuscrits, dont certains encore jamais montrés au public, datant du IIIe au XVIe siècle et provenant d’une quinzaine de bibliothèques suisses. Rarement (voire jamais) exposés, ces manuscrits transmettant des textes profanes possèdent un intérêt historique et esthétique certain qui saura charmer les amateurs comme les connaisseurs.
À découvrir absolument avant le 9 juillet 2023 !
Mars 23 18 ART / EXPO
Trésors enluminés de Suisse à la Fondation Martin Bodmer © DR
L’ART DU CODEX
Apparu au IIe siècle de notre ère, le codex (codices au pluriel) est l’ancêtre du livre moderne. Rares et précieux, les livres produits au Moyen ge sont des objets uniques particulièrement onéreux. Contrairement aux livres modernes qui sont produits en série, les livres médiévaux sont des objets puissamment individualisés qui répondent à une demande particulière d’un commanditaire. Objets de luxe et de prestige, ces codices sont richement décorés d’images, appelées alors enluminures, qui servent principalement à enseigner et à monumentaliser le texte. D’abord principalement réservés à l’étude et à la dévotion, les livres, qu’ils soient en latin ou en langue vulgaire, deviennent peu à peu des objets de délectation dans lesquels se développent la littérature profane et l’art de l’enluminure. Parmi les manuscrits exposés, plusieurs copies du Roman de la Rose, œuvre littéraire de Guillaume de Lorris et Jean de Meun et véritable best-seller du Moyen ge, dans lesquels un cycle complet d’illustrations a été développé par les peintres-enlumineurs, un exemplaire des Echecs moralisé montrant de fascinantes drôleries et grotesques dans les marges, un traité de Boèce datant du Xe siècle et bien d’autres merveilles sur parchemin. Pour les plus curieux, des écrans tactiles ont été installés afin de permettre aux visiteurs de découvrir en profondeur les manuscrits via e-codices, la librairie virtuelle des manuscrits suisses.
OBJETS MÉDIÉVAUX DU MAH
En parallèle de l’exposition Trésors enluminés de Suisse, la Fondation Martin Bodmer a invité le Musée d’art et d’histoire de Genève à investir son espace de présentation permanent avec les fleurons médiévaux de sa collection. Au total, pas moins d’une centaine d’objets datant de la période médiévale dont des armes, des casques, des tapisseries, des vêtements liturgiques, des sculptures en ivoires et en bois, du mobilier, de l’orfèvrerie, de l’émaillerie et divers objets du quotidien sont intelligemment exposés afin d’offrir une vision plus globale de la culture médiévale.
VOYAGE À TRAVERS LE MOYEN ÂGE
Comme à son habitude, la Fondation Martin Bodmer organise plusieurs événements en lien avec son exposition. Au programme : des ateliers de calligraphie et d’enluminure, des cycles de conférences mais aussi un week-end médiéval d’exception qui se tiendra les 17 et 18 juin 2023 à la Fondation avec des démonstrations de combats, des concerts de musique médiévale avec des instruments d’époque, des mises en armure et bien d’autres activités médiévales pour les petits et grands. Par ailleurs, les Cinémas du Grütli organiseront « Le Moyen ge au cinéma », un programme de projection sur mesure. Toutes les informations relatives aux événements sont disponibles sur l’agenda culturel en ligne de la Fondation Martin Bodmer.
Trésors enluminés de Suisse
Du 3 mars au 9 juillet 2023
Objet du médiéval. Reflet de la collection du Musée d’art et d’histoire de Genève
Du 3 mars au 2 juillet 2023
Fondation Martin Bodmer
Route Martin-Bodmer 19, 1223 Cologny
www.fondationbodmer.ch
19 Go Out! magazine ART / EXPO
Trésors enluminés de Suisse à la Fondation Martin Bodmer © DR
museesdegeneve.ch
La Vague, 2002, Vincent Kohler — MAMCO
La culture, c’est forcément sérieux ? ça se discute…
LE PARFUM SE DONNE À VOIR
par AURORE DE GRANIER
Comment représenter un parfum par une image ? C’est le défi qu’a lancé la maison Jean-Paul Gaultier aux étudiants du Bachelor de Photographie de l’ECAL (Ecole Cantonale des Beaux-Arts de Lausanne) en 2022. Après une exposition à Paris, les clichés imprimés sur tissu des jeunes artistes seront exposés à Photo Elysée du 3 mars au 21 mai 2023 pour nous permettre à nous aussi de faire l’expérience de cette exposition immersive. Intitulée Under your smell, les clichés viennent ainsi explorer les notions d’identité, de genre et de beauté.
décline en de nombreuses textures, tantôt liquide, tantôt solide, parfois organique, dans d’autres cas de figures d’une stoïcité statuaire. Inspirées par les odeurs, mais également par le design des flacons, ces clichés transfèrent les trois parfums emblématiques de la marque en une expérience visuelle se faisant histoire au centre de laquelle les questions du genre, de l’identité, et de la définition de la beauté sont omniprésentes. Le parfum devient ainsi la projection d’un rêve, d’un fantasme, mais nous parle aussi de transgression et d’opposition à la norme.
Initié par la Maison Gaultier, le projet Under your smell invitait en 2022 les étudiants en Bachelor de photographie de l’ECAL à venir interpréter en images les parfums de la marque parisienne. D’abord présentée à Paris, le résultat des recherches et des travaux des étudiants de l’école lausannoise arrivent à Photo Elysée, sur le site de Plateforme 10, pour investir l’espace de ses tentures imprimées. Le défi lancé par la marque de parfums est loin d’être aisé : interpréter en photographies les parfums le Mâle, la Belle et Scandal. C’est sous la direction de Florence Tétier, directrice de création de Jean Paul Gaultier, et de Nicolas Coulomb, photographe et consultant pour Novembre Magazine, que les 29 étudiants se lancent dans cette création. Les photographies résultant de ce projet démontrent la diversité des points de vues artistiques des élèves de l’ECAL, où le point de départ se trouve dans la nature morte. Expression visuelle des senteurs, elle se
Si les clichés nous transcendent, leur médium et leur installation dans l’espace de Photo Elysée rendent l’expérience Under your smell unique. Imprimées sur du tissu, les photographies aux tirages monumentaux pendent du sol au plafond, se mouvant au gré des courants d’air. Pour encore augmenter l’expérience, les créations des étudiants ont également été imprimées sur des coussins-images géants où nous sommes invités à nous installer pour nous fondre dans un décor qui nous engloutit. Mais au-delà de la célébration de senteurs, Under your smell c’est avant tout un projet qui a à cœur de nous parler de l’expression du corps, de la diversité des genres et des définitions de la beauté plurielle, où comme dans un parfum, chacun se retrouve à sa façon.
Under your smell, ECAL x Jean-Paul Gaultier
Du 3 mars au 21 mai 2023
Photo Elysée, Plateforme 10
Place de la Gare 17, 1003 Lausanne elysee.ch
21 Go Out! magazine ART / EXPO
© ECAL, Valerie Geissbuhler, Lea Sblandano
LE MONDE À TRAVERS LES YEUX DES FEMMES
par AURORE DE GRANIER
Jusqu’au 21 mai prochain, le Palais Lumière d’Evian nous entraîne dans un voyage mené par les femmes. Artistes voyageuses - L’appel des lointains 1880-1944 rend hommage à ces femmes artistes parties à l’autre bout du monde immortaliser peuples et traditions. Encouragées par les premiers pas des mouvements féministes, elles quittent leur pays d’origine et deviennent actrices de leur destin. Au total, les oeuvres peintes, sculptées et photographiées d’une quarantaine d’artistes sont ici exposées ici, pour un voyage qui nous emmène de part le monde à travers le regard de la femme.
Mars 23 22 ART / EXPO
Caire-Tonoir Marie, Tête de femme Biskra,1899-1900, collection Paris, musée du quai Branly - Jacques Chirac © RMN-Grand Palais (musée du quai Branly - Jacques Chirac) – Daniel Arnaudet
ACTRICES DE LEURS DESTINS
La « Belle époque » voit naître les premiers mouvements féministes, ceux-ci s’étendant rapidement au monde de l’art. En quête de Droits civiques, et d’émancipation de leur place au foyer, les femmes investissent les mondes de l’art, allant de la presse à l’édition, en passant par les salons artistiques, et revendiquent une égalité qui se traduit par la création d’unions. C’est de ce contexte clef que part l’exposition du Palais Lumière, qui à travers un accrochage chronologique et organisé par régions visitées nous fait découvrir le travail réalisé par ces peintres, auteures, sculptrices, puis photographes, à l’étranger. Ces voyages, elles les réalisent parfois avec leurs époux diplomates, mais désormais elles ont également accès aux bourses leur permettant à leur tour de rejoindre l’Orient, l’Afrique, puis l’Asie. Sur les murs du Palais, nous découvrons alors ces territoires sous un nouveau regard. « Les femmes avaient accès à des lieux dans lesquels les artistes masculins n’étaient pas admis. Elles ont pu ainsi représenter les harems, mais aussi les femmes et enfants dans leur intimité. C’est un regard nouveau qui est rendu possible par ces artistes, qui emportent également avec elle leur sensibilité et leur oeil indéniablement différents de ceux de l’homme » explique Arielle Pélenc, co-commissaire de l’exposition.
UN AUTRE REGARD
Un regard différent sans aucun doute, qui vient non pas représenter un fantasme de l’ailleurs, mais à l’inverse porter un regard vrai, quasiment ethnographique. En Orient, Marie Caire-Tonoir part à la rencontre des danseuses d’Ouled Naïl de Biskra, mais ici l’érotisation omniprésente dans les représentations masculines est absente. Marie Lucas-Robiquet passe elle de nombreuses années en compagnie des Berbères, une proximité qui aboutit à des œuvres pour ainsi dire documentaires sur le quotidien de ce peuple. Dès les années 1920, nombreuses sont les artistes à rejoindre l’Afrique Centrale. Au Palais, on découvre les bronzes de Jeanne Tercafs, ou encore les affiches de Thérèse Le Prat réalisées quelques décennies plus tôt, au cœur de la colonisation. L’Asie elle est plus difficile à rejoindre, mais certaines suivent leurs époux diplomates, telle qu’Alix Aymé qui, partant d’Indochine, poursuit ensuite seule son itinéraire jusqu’en Chine, immortalisant par sa peinture des territoires encore peu connus de la société occidentale. Artistes voyageuses est une exposition d’art, présentant des œuvres d’exception, rarement exposées. Mais c’est aussi une exposition historique, qui lève le voile sur un passé ignoré et porte au regard de toutes ces femmes trop souvent oubliées dont l'œuvre est d’une valeur artistique et historique inestimable.
Jusqu’au 21 mai 2023
Palais Lumière d’Evian
Quai Charles Albert-Besson 74500 Evian, France www.palaislumiere.fr
Artistes voyageuses - L’appel des lointains 1880-1944
Léa Lafugie,Femmes des hauts palsteaus (Nord Vietnam), 1928, collection particulière © Mirela Popa
23 Go Out! magazine ART / EXPO
Ackein Marcelle, Bergers au Douar,1930, collection Paris, musée du quai Branly - Jacques Chirac © RMN-Grand Palais
EXPLORATION CONTEMPORAINE DU PASSÉ
par AMBRE OGGIER
L’histoire de l’art est constituée de réinterprétations, d’appropriations et de renaissances. Les artistes d’hier comme d’aujourd’hui puisent constamment dans le langage visuel des artistes du passé des solutions pour mieux appréhender la réalité et représenter le présent. Fort de ce constat, la galerie Gowen Contemporary a mis sur pied une exposition aussi inattendue que surprenante regroupant les œuvres de plus d’une vingtaine d’artistes suisses et internationaux contemporains autour de l’idée de « Revival ». Cocuraté par Laura Gowen et Rachel Cole, art advisor basée à New York, l’exposition
REVIVIAL I – XVIIIe siècle présente des œuvres dont les styles et les compositions reprennent la tradition esthétique occidentale du XVIIIe siècle tout en l’adaptant à notre contemporanéité. Un parcours saisissant à découvrir jusqu’au 29 avril 2023.
Mars 23 24 ART / EXPO
Vue de l'exposition © Gowen Contemporary, Genève
Chez Gowen Contemporary, les expositions brillantes s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Actuellement, c’est l’esprit du XVIIIe siècle qui est au centre de l’exposition Revival I, premier volet d’une série d’expositions curatives présentant le travail d’artistes contemporains qui réinterprètent, chacun à leur manière, les codes visuels et thématiques traditionnels des maîtres anciens. En entrant dans la galerie de la Grand-Rue, le visiteur découvre alors le diptyque Weep into my eyes, peint par l’artiste américaine Jesse Mockrin qui reprend ici l’histoire mythique du suicide de Lucrèce qui mena à la fondation de la République romaine en 509 avant J.-C. Cet épisode antique, qui connut une importante fortune parmi les artistes des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, évoque des problématiques qui ont traversé les époques et qui sont encore d’actualités comme la condition de la femme, l’égalité, la justice et le viol. Dans la salle suivante, l’artiste italien Giuliano Macca reprend les personnages de L’enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus, peint par Lagrenée en 1755, dans un tableau impétueux qui joue avec le procédé du non finito. Intitulé Escape, l’artiste change le destin tragique de cette figure mythologique en suggérant la possibilité d’une échappatoire. Plus loin, au fond de la galerie, un petit pastel sur papier figurant une femme récoltant des fruits, faisant référence à la Balançoire de Fragonard, côtoie un grand pastel sur toile représentant un paysage irréel, créant ainsi un dialogue silencieux inopiné entre l’œuvre de Sara Anstis et celle de Nicolas Party. Notons encore le drôle de concert dans
l’herbe peint par Genieve Figgis à l’aide d’une technique picturale extravagante et décalée qui transforme l’activité champêtre traditionnelle en trip sous acide. De cette façon, les œuvres exposées réinventent ingénieusement les canons de l’histoire de l’art afin de développer une nouvelle histoire de l’art contemporain.
Parmi les artistes exposés, on retrouve des artistes représentés par Gowen Contemporary, comme Sébastien Mettraux qui peint des végétaux en pleine transmutation, Carine Bovey dont les œuvres sont profondément féministes et Giuliano Macca, mais pas uniquement puisque la galerie a collaboré avec des galeries internationales sur cette exposition afin de proposer le travail d’artistes inattendus et audacieux. De surcroît, comme à son habitude, la galerie présente des œuvres exceptionnelles provenant de collections privées qui participent au discours et à la vision développés à travers cette exposition. Un savant mélange d’œuvres « baroques » qui souligne l’importance de la renaissance perpétuelle du passé dans l’histoire de l’art, à découvrir sans plus attendre au numéro 23 de la Grand-Rue.
REVIVIAL I – XVIIIe siècle
Jusqu’au 29 avril 2023
Gowen Contemporary
Grand-Rue 23, 1204 Genève
www.gowencontemporary.com
Jesse Mockrin, Weep into my eyes, 2019, huile sur coton, 132.1 x 182.9 cm
25 Go Out! magazine ART / EXPO
Prêt de Mr Rahul M. Sabhnani. Rachel Cole Art Advisory and Gowen, Geneva.
Trésors enluminés de Suisse
Du 3 mars au 9 juillet 2023
LANGAGE D'ARCHITECTURE VERNACULAIRE
L’architecture ne peut aujourd’hui plus se permettre d’agir indépendamment des problématiques contemporaines. À une époque où le local est privilégié, et où le bâti doit réduire son impact écologique, le Mexique se présente comme un modèle à l’échelle mondiale dans son approche d’une architecture vernaculaire, mettant en valeur les matériaux, mais aussi les artisans locaux. De nombreux exemples contemporains sont témoins de cette attention portée à la mise en valeur du patrimoine matériel local, mais l’un d’entre eux se démarque par un désir encore plus poussé de tout simplement créer une maison mexicaine au Mexique. Portée par la designer Jennifer Kranitz, cette location de vacances située à Cabo San Lucas nous rappelle que pour faire du beau dans l’architecture, il n’est pas nécessaire d’aller le chercher très loin. Découverte d’un intérieur solaire qui nous fait rêver d’évasion de l’autre côté de l’Atlantique.
par AURORE DE GRANIER
27 Go Out! magazine ARCHITECTURE
© Arturo Yepez
QUAND L’ARCHITECTURE RACONTE UNE HISTOIRE
En partant en vacances à l’autre bout du monde, c’est un dépaysement et une incursion dans la culture locale que l’on espère. De la gastronomie à la culture, en passant également par l’architecture et le décor dans lequel nous séjournerons. À Cabo San Lucas, destination mexicaine phare, la designer et architecte d’intérieur Jennifer Kranitz, du studio PROjECT basé à Chicago, voulait offrir aux futurs locataires de cette villa de vacances une véritable plongée dans l’histoire et la culture mexicaine. En parlant de son projet, elle déclare sans équivoque la nécessité de donner une âme à une maison qui n’en possédait alors pas, un espace de location de plus dans un complexe de vacances uniforme. La villa de Cabo San Lucas est indéniablement enrichie d’une personnalité à part entière. Le projet, partant pour ainsi
dire d’une page blanche, se devait avant tout de raconter une histoire aux futurs occupants, et à travers le choix du mobilier, des matériaux, des œuvres d’art, raconter l’histoire d’une région et d’une culture. À une époque où tout s’importe depuis l’étranger, et paradoxalement où l’apologie de la consommation locale est faite au quotidien, l’architecte avait pour souhait de trouver la majorité des matériaux et objets dans la plus grande proximité de la villa. « Une maison mexicaine devrait être remplie d’objets mexicains. Expédier des matériaux de Chine ou de San Diego à Cabo ? Pas question ! Nous voulions réduire notre impact » explique-t-elle. Une logique qui pendant des décennies a appartenu au passé, et qui pourtant est toujours restée très ancrée dans les constructions du pays d’Amérique Centrale, favorisant une architecture vernaculaire.
Mars 23 28 ARCHITECTURE
© Arturo Yepez
LE GRAND RETOUR DE L’ORGANIQUE
Dans le projet mené par Jennifer Kranitz, c’est le caractère organique de la demeure qui ressort au premier regard. Le choix de matériaux dans cette rénovation fait la part belle à la nature non altérée, aux matériaux bruts, et à la mise en valeur des ressources locales. Les coloris de la villa s’inscrivent dans une grande neutralité, au service d’une élégance épurée qui ne retire en rien le caractère organique du design. Les sols réalisés en pierre sourcée dans la région viennent répondre par leur tonalité effacée aux murs peints dans une couleur leur étant très proche, ponctuée par des cabinets en bois lui aussi puisé dans la région de manière durable. Mais au-delà de la base de la villa, ce sont ses apports décoratifs qui viennent faire toute la différence. Du côté du mobilier, le bois tzalam est à l’honneur, et vient répondre aux portes des différentes pièces et des espaces de rangement. Matériau omniprésent dans le projet, il est issu de diverses essences et a subi des traitements variés permettant son accumulation dans les objets tout en conservant un relief et en évitant un caractère uniforme. Pour l’adoucir, le tissu tient une place de choix, notamment dans la pièce à vivre.
La pierre du sol est ici recouverte par un tapis en jute de la marque mexicaine La Metropolitana, tandis que le mobilier d’assise apporte de la texture grâce au bouclé du canapé et d’une chaise recouverte de fils végétaux. Naviguant dans les tons bruns, gris, et beige dans la totalité de la villa, Jennifer Kranitz se joue alors des textures, laissant une place de choix à l’organique. Ici pas de plastique ni d’artificiel, tous les matériaux sont naturels, se complétant les uns les autres et rappelant sans cesse la beauté du naturel. La table de la salle à manger reste l’exemple le plus flagrant. Elle aussi sourcée localement, elle offre au regard les imperfections du bois donnant immédiatement du caractère à la pièce. Objet fort, la table est entourée de chaises réalisées par un designer mexicain qui apportent un caractère indéniablement contemporain, utilisant ici une nouvelle fois le bois. Un travail de la matière qui est le résultat de créations d’artistes et artisans locaux, point d’orgue de cette villa de Cabo San Lucas.
VALORISER L’ARTISANAT
Comme le disait Jennifer Kranitz en présentant son projet, une maison mexicaine doit être remplie d’objets mexicains. Et c’est en suivant cette adage que l’architecte d’intérieur a sélectionné le mobilier et les éléments décoratifs de la villa. Ainsi, les pièces imaginées par des créateurs locaux s’accumulent. Dans le salon, une chaise entièrement fabriquée à la main et recouverte de centaines de fibres d’agave - un produit récupéré ici qui est généralement jeté comme déchet dans la production du mezcal - a été réalisée par l’artiste Angela Damman, basée dans le Yucatan, et elle côtoie une création AD HOC, soit un tabouret en noyer et laine tissée à la main. Les interventions d’artistes sont omniprésentes dans la villa, du mobilier aux objets décoratifs à l’image de l’imposant lustre tissé en corde de coton par la créatrice de bijoux Daniela Bustos Maya, possédant un atelier à Merida. Conçu exclusivement pour ce projet, le lustre s’impose comme une œuvre d’art au-dessus de la table en bois de la salle à manger. Oeuvre d’art aussi, mais cette fois-ci peinte à-même les murs dans la chambre réservée aux enfants. Plutôt que d’utiliser du papier peint, qui aurait été importé, Jennifer Kranitz décide de faire appel à l’artiste de Guadaljara Priscila Gonzalez Urrea pour venir représenter sur les murs la faune de la région. La villa de vacances imaginée par PROjECT se propose alors comme un voyage en elle-même. C’est une plongée dans l’univers du design et de l’art mexicain qui est ici réalisée, le tout avec en tête tout au long de sa réalisation la réduction de l'empreinte carbone et la valorisation du local. Une preuve que parfois il ne faut pas aller chercher si loin de chez soi pour trouver des merveilles.
29 Go Out! magazine ARCHITECTURE
© Arturo Yepez
UNE NUIT ENTRE BRESCIA ET COPENHAGUE
par AURORE DE GRANIER
C’est une union qui surprend avant de séduire. La marque de design danoise Vipp vient allier son esthétique scandinave au baroque exubérant du Nord de l’Italie. Dans la petite ville de Brescia, à mi-chemin entre Milan et Vérone, Vipp investit un palazzo datant du 13ème siècle, dont les décors à la fresque remontent eux aux années 1750, pour le transformer en hôtel éphémère. Ce projet surprenant s’inscrit dans le cadre du Salone del Mobile et sert de toile de fond vivante au mobilier minimaliste de la marque danoise. Les stucs, marbres et fresques élaborées viennent côtoyer un mobilier épuré aux lignes résolument modernes. Une rencontre des climats et des esthétiques, des époques et des inspirations, qui aboutie à un lieu unique en son genre, hors du temps. Imaginé par la designer danoise Julie Cloos Mølsgaard, cet hôtel est avant tout une installation dans laquelle il est possible de vivre, ne serait-ce que le temps d’une nuit.
31 Go Out! magazine DESIGN
Vipp X Palazzo Monti
Mars 23 32 DESIGN
Vipp X Palazzo Monti
AU-DELÀ DU MOBILIER
Rendez-vous incontournable du design, le Salone del Mobile de Milan sera de retour en 2023 du 18 au 23 avril. Participant fidèle de l’événement, la maison de design danoise Vipp sera de la partie, et pour faire de sa présence un moment rare et inoubliable, son équipe a décidé d’investir, le temps d’un mois un palazzo historique de la ville de Breccia, à quelques kilomètres de Milan. Si c’est une poubelle à pédale qui allait lancer la marque, par hasard, en 1939, désormais Vipp multiplie les objets de désirs dans le monde merveilleux du design scandinave, et vient habiller cabanes et maisons à travers l’Europe. Ce projet italien est le premier sur les terres du Sud, et se veut comme bien plus qu’un showroom des dernières créations de la maison. Le Palazzo Monti, résidence d’artistes propriété du collectionneur Edoardo Monti, se voit transformé en hôtel éphémère dont chaque pièce est signée Vipp. Pour la marque, ici il s’agissait avant tout de créer une expérience, une installation, se rapprochant d’une certaine façon du monde de l’art. Ce projet d’ampleur se voit confié à la designer danoise Julie Cloos Mølsgaard, qui vient ici s’inscrire dans la volonté de l’enseigne de voir ses créations mises en scène par des architectes et designers dans des lieux ouverts à la réservation. Cette installation dans un hôtel du 13ème siècle pousse les choses encore plus loin, car ici pas de toile blanche pour venir arranger le mobilier, mais à l’inverse, un décor chargé et maximaliste, allant à l’encontre de l’essence même de l’esthétique scandinave. Le décor du Palazzo Monti appartient à l’histoire, avec ses stucs et ses marbres, son escalier principal imposant dès l’entrée dans le hall, et partout sur ses murs les couleurs pastels usées par le temps des fresques peintes dans les années 1750. Pour atteindre les nouveaux quartiers de Vipp, il faut emprunter ces marches volumineuses et rejoindre le premier étage où malgré les contradictions stylistiques de l’Italie du 13ème et du Danemark du 21ème siècle, les opposés s’unissent avec harmonie.
HÔTEL ÉPHÉMÈRE DE COPENHAGUE À BRESICA
Lieu de nombreuses expositions artistiques, pour la première fois le Palazzo accueillera dans ses murs du design, mais également un hôtel, l’espace d’un mois. Une seule suite a été créée, laissant aux invités la possibilité de faire pleinement l’expérience de la vie dans un palais italien. Dans une enfilade de pièces, les décors maximalistes sont omniprésents, les murs et plafonds peints de frises pastels et de motifs baroques élaborés. Malgré cette opposition drastique des styles italiens passés et scandinaves présents, l’union du
mobilier Vipp avec ce décor chargé fonctionne et mène à un hôtel éphémère où l’élégance se mêle à une simplicité contrebalancée. Dans la chambre, le lit se place comme pièce maitresse dans une salle volontairement épurée : des tons neutres, des luminaires contemporains en bois et céramique, une table de chevet d’une grande simplicité qui vient bousculer sans déstabiliser la frise murale où des cygnes dorés s’entremêlent. L’équilibre est également trouvé dans le salon de la suite où un canapé géométrique recouvert de tissu bouclé blanc cassé est déposé sur un sol en tomettes rouges. Cette salle est en partie dépourvue de décor, et ainsi la designer additionne les pièces de mobilier et de décor, sans pour autant noyer l’espace : une lampe en papier akari, une console en bois foncé géométrique dont les angles sont contrebalancés par une lampe ovoïde, un vase en céramique irrégulier, dont les tonalités se marient avec la neutralité de la pièce. Un banc recouvert de cuir ajoute une touche plus sombre et un nouveau jeu de matière, tandis que l’espace de travail est lui résolument contemporain, avec la chaise de bureau signature de Vipp alliée à un bureau d’une grande simplicité sur lequel trône la lampe Sculpture. La salle de bain, elle, est plus contemporaine, tout comme la cuisine et la salle à manger dont les murs dépourvus de décor portent toute notre attention sur un mobilier où la structure s’associe au confort. Une rencontre réussie entre maximalisme et minimalisme.
DORMIR CHEZ VIPP, AILLEURS
Le Palazzo Monti constitue le 7ème projet hôtelier de Vipp. Son portfolio compte déjà des résidences en Scandinavie, à la ville et à la campagne. Derrière ces projets, la volonté de l’entreprise danoise de rendre possible l’expérience de son mobilier, toujours dans des lieux insolites et des demeures hors du commun. Six pépites d’architecture d’intérieur, dont deux d’entre elles tout particulièrement tirent leur épingle du jeu. La Pencil Case, également rénovée et désignée par Julie Cloos Mølsgaard, est une ancienne usine à crayons située au coeur de Copenhague et réaménagée en un appartement contenant toute l’essence de l’esthétique scandinave. Mais Vipp démontre aussi que son style s’adapte parfaitement à une demeure recluse en pleine nature tel qu’avec le projet Bolder composé de quatre lodges en bois sur les bords d’un fjord norvégien, ou encore de sa ferme danoise où l’esprit de la campagne vient s’associer avec style à un mobilier contemporain. Des hôtels de rêve pour les amoureux du design scandinave qui peuvent ainsi s’immerger dans l’univers Vipp, ne serait-ce que pour une nuit.
33 Go Out! magazine DESIGN
UN WEEK-END MOLIÈRE À VERNIER
100%
par LISA LORENZELLI
Ô classique des classiques ! Lu à l'école, savouré au fil des années, les pièces de JeanBaptiste Poquelin alias Molière sont connus de tous. Qui n’a jamais entendu parler de L’Avare, du malade imaginaire ou encore de Tartuffe ? Bonne nouvelle pour les férus du dramaturge français. La Compagnie Vol Plané décide de s’attaquer à ses textes et elle n’y va pas de main morte ! Le 6 et le 7 mai, cette troupe théâtrale délirante interprète « Le Malade imaginaire » et « L’Avare » à la Salle du Lignon à Vernier. Deux spectacles qui viendront titiller votre rictus et votre esprit avec génie.
Mars 23 34 THÉATRE
L'Avare © Matthieu Wassik
Rien de prévu le 6 et 7 mai prochain ? Et si on se replongeait dans deux classiques incontournables de la culture française comme le Malade Imaginaire et l’Avare. Ces deux pièces sont interprétées par La Compagnie Vol Plané qui présentera ses deux pièces à Vernier. Bien que ces dernières paraissent différentes, ces représentations traitent de psychologie humaine. Et entre les deux, des résonances se créent : « L’Avare s’impose assez vite comme le meilleur écho au Malade Imaginaire : même figure centrale de folie, rapports tyranniques à la filiation, mariage forcé, abîmes et vertiges de la raison… Argan et Harpagon se contemplent l’un et l’autre, frères monstrueux, en un miroir grimaçant, celui d’une monstrueuse inhumanité. Miroir inversé de deux pathologies, celle d’un Argan égocentrique, tourné vers lui-même, aveugle, alors qu’Harpagon n’est qu’un œil acéré, s’oubliant lui-même dans la surveillance paranoïaque du monde », affirment Pierre Laneyrie et Alexis Moati, membres de la troupe.
MOLIÈRE SAUCE VOL PLANÉ
Durant ce week-end 100% Molière, la Compagnie marseillaise Vol plané met les petits plats dans les grands et concocte une adaptation de ces monuments du théâtre du 17e siècle. Mais comment inscrire les classiques dans l’actualité sans forcément les dénaturer ? Pour cette troupe théâtrale il s’agit, par cette forme radicale, de « déjouer la convention, de nous éloigner de tous les artifices, tous les procédés créant l’illusion au théâtre pour nous centrer sur la langue et créer un lien direct, un lien de parole. Il s’agit moins « d’actualiser » Molière – comme
tous les grands classiques, il reste en résonance évidente avec notre temps – que d’activer une parole directe avec le spectateur, à impliquer celui-ci dans le présent de l’histoire en train de se raconter. Tenter de réactiver chez lui aussi un lien d’ordre intime avec les protagonistes. Se permettre le « hors texte », des incises, des arrêts de jeu, le rendre complice de la fabrication du spectacle. Dès lors, l’humain des acteurs, leur histoire sert de chair, de matière à la représentation, tout aussi bien que la fiction elle-même », confie la compagnie. « Des changements brusques, des tournures rapides, des passages sans transition, de la violence au rire franc, de la farce au tragique pour transmettre, comme Molière, une pulsion de vie, et rendre à la pièce son insolence », renchérit-elle.
Un jeu d’acteur inégalable et une mise en scène parfaitement rock & roll ! De quoi se fendre la poire en bonne compagnie. Vous laisseriez vous tenter par ces deux pièces revisitées ? Nous si, on est même convaincu que Molière se retourne dans sa tombe et rit aux éclats.
Le 6 et le 7 mai
Salle du Lignon
Place du Lignon 16
1219 Vernier
www.leprogramme.ch
Le Malade Imaginaire & L’ Avare interprété Par La Compagnie Vol Plané
35 Go Out! magazine THÉATRE
Le malade imaginaire © Cécile Vissière
VIOLENCIA RIVAS FAIT SON COME-BACK !
par LISA LORENZELLI
Jamais entendu parler de Violencia Rivas ? Mais si ! Le punk, c’est elle qui l’a inventé, en Argentine à la fin des sixties, bien avant les anglo-saxons. Elle possède aujourd’hui son propre show dans lequel elle déglingue autant le capitalisme que son propre plateau TV. Créé par le comédien argentin Diego Capusotto, c’est en effet d’un personnage fictif dont nous parlons. Une pièce de théâtre reprenant son personnage à l’esprit moqueur et dénonciateur existe même. Après un premier passage en mai 2021 au Théâtre Saint-Gervais, cette dernière revient en force du 1er au 11 mars. Coup de projecteur sur cette pièce phare incarnée par la géniale Léa Pohlhammer et son acolyte tout aussi talentueux Adrien Barazzone. À travers un récit à la fois trash et comique, le duo met en lumière les traditions injustifiées, le consumérisme et le système capitaliste. Rire ensemble d’un monde absurde et cruel, telle est la volonté des deux artistes. Un spectacle poussé à l’extrême, qui promet de vous faire passer par toutes les émotions et de prendre avec légèreté certains sujets sociétaux.
Mars 23 36 THÉÂTRE
Violencia Rivas avec Léa Pohlhammer et Adrien Barazzone © Anouk Schneider.
Une rebelle baroque, sentimentale et cosmique. Sous les traits de Violencia Rivas, l’icône argentine, Léa Pohlhammer est à bout de nerfs. Elle n’arrête pas de critiquer cette société qui ne pense qu’à consommer. Révolution ! Accompagnée par son chien ange-gardien, interprété par Adrien Barazzone, la pièce prend un ton burlesque et amusant. Un spectacle saisissant à la Almodovar mais version punk ! Sur la scène du Théâtre Saint-Gervais, les deux comédiens allument le feu. Un débordement orchestré par Florence Minder et Julien Jaillot qui fait merveille.
Un dialogue trash sans vraiment de tact. « Les propos tenus par Violencia Rivas dans le spectacle, ont un côté galvaudé dans ce qu’ils revendiquent, mais l’originalité réside dans le fait qu’elle ne s’en prend pas à la bourgeoisie, au monde de la finance, non ce qui la révulse c’est toutes les professions dites « sociales » : sociologue, psychologue, éducatrice de la petite enfance, artiste ou même comédienne. Toutes ces professions, sont représentées dans le spectacle par ses filles, qui par chacune de leur intervention la font littéralement sortir de ses gonds ! Le plaisir qu’on peut tirer de cette proposition est surtout le plaisir du jeu des interprètes, la catharsis que les situations provoquent en eux et, malgré la grossièreté, la poésie et l’amour désespéré pour notre pauvre condition humaine qui s’en dégage », confie la communicante de l’événement Luana Massaro. Par le biais de ses répliques, Léa Pohlhammer donne vie – et quelle vie ! – à une représentation crue et dénonciatrice aux allures comiques.
En dépit de sa notoriété en Amérique latine, Violencia Rivas est un personnage fictif. Créée par deux Argentins en 2009, cette caricature excessivement excentrique a grandement inspiré un duo à Léa Pohlhammer. Celle-ci joue au côté d’Adrien Barazzone. « Avide de pouvoir enfin dire et faire sur scène ce qu’elle n’oserait jamais dans la vraie vie, la comédienne crée sa propre Violencia Rivas, croisement entre l’originale et le tandem trash de la série british Absolutely fabulous. Un déversement jubilatoire de tout ce qui fait rage, pour rire ensemble du monde, absurde et cru », affirme Luana Massaro. Une pièce qui nous amuse autant qu’elle nous appelle à réfléchir !
Violencia Rivas
Du 1 au 12 mars
Théâtre Saint-Gervais
Rue du Temple 5, 1201 Genève www.saintgervais.ch
37 Go Out! magazine THÉÂTRE
Violencia Rivas avec Léa Pohlhammer et Adrien Barazzone © Anouk Schneider.
UNE VIE ENTIÈRE SUR LES LÈVRES
par LISA LORENZELLI
C’est quoi, aimer ? C’est quoi s’engager ? Quelque chose à vivre, assurément ! Ces interrogations existentielles sont omniprésentes dans « On ne badine pas avec l’amour » d’Alfred de Musset. En 2023, ces questionnements nous tourmentent toujours. Mais face à une époque où les sites de rencontres, le romantisme hollywoodien et les questions de genres sont de mise, on réfléchit d’une tout autre manière. Pour cela, Jean Liermier rebat les cartes écrites par le poète français et dépose les masques au Théâtre de Carouge jusqu’au 26 mars prochain.
« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui ». Cette célèbre réplique du dramaturge français Alfred De Musset traverse encore les esprits aujourd’hui. Romantique et passionnée, On ne badine pas avec l'amour confronte trois adolescents Perdican (Cyril Metzger), Camille (Adeline d’Hermy de la Comédie-Française) et Rosette (Nastassja Tanner), perdus au pays de leur enfance. L’intrigue ? L’action commence au retour de Camille de son couvent où elle a passé 10 ans de sa vie. Elle et son cousin Perdican se retrouvent au château du Baron, où ils ont grandi et se sont aimés. Le Baron projette alors de les marier. Éduquée auprès de sœurs religieuses, malheureuses en amour, la jeune femme est persuadée qu’il est dangereux d’aimer. Elle refuse catégoriquement cette union. Par orgueil, Perdican, touché par ce refus, séduit Rosette, une paysanne, afin de rendre jalouse Camille…
UN DRAME ROMANTIQUE CONTEMPORAIN
On ne peut cesser d’aimer, on ne peut jouer avec l’amour sans se brûler les ailes et regretter cet amour qui nous rend vivants. Les protagonistes vont bien s’en rendre compte. Dans cette représentation signée Jean Liermier, Perdican, Camille et Rosette affirment jusqu'au bout leurs sentiments, comme on s'exerce au combat sans conscience de la force meurtrière des mots. Ce drame romantique de Musset revient sur la scène du Théâtre de Carouge, emballé de mélancolie. Portée par la finesse et la contemporanéité, la mise en scène de Jean Liermier enchante le plateau. Huit comédiennes et comédiens (Simon Aeschimann, Gaspard Boesch, Adeline d’Hermy de la Comédie-Française, Cyril Metzger, Frank Semelet, Nastassja Tanner, Christine Vouilloz, Roland Vouilloz) éblouissent par la qualité de
leur jeu. Un spectacle émouvant qui place l’amour comme créateur et moteur de la vie. Au terme de sa vie, on ne retient que l’amour et sans lui, on ne peut vivre. La mort de Rosette en témoigne à la fin.
Au cœur d'un univers plutôt sombre et désenchanté, cette pièce met en lumière les rages, les questionnements d’une adolescence tiraillée par l’hypocrisie du monde adulte. En alliant le grotesque et le sublime à sa manière, Jean Liermier invite les spectateurs à reconsidérer la place de l’amour dans la vie d’un individu. La trame délicate et sensuelle de la comédie invite le drame à s’introduire progressivement. On le sent monter lentement jusqu’à qu’il éclate brusquement. Une représentation qui pourra vous faire rire, frémir, pleurer… Ou tout simplement vivre !
On ne badine pas avec l'amour © Carole Parodi
On ne badine pas avec l'amour Jusqu’au 26 mars
Théâtre de Carouge
Rue Ancienne 37A, 1227 Carouge theatredecarouge.ch
Mars 23 38 THÉÂTRE
JOËL POMMERAT, VIRTUOSE DES CONTES ET LÉGENDES
par LISA LORENZELLI
Tout le monde a l’impression de connaître les contes comme Cendrillon ou le Petit Chaperon rouge car ils alimentent notre imaginaire depuis notre enfance. Mais quelles versions connaissez-vous vraiment de ces histoires et légendes ? Pour éclairer nos pensées, le dramaturge Joël Pommerat propose des adaptations et il s’avère que nous sommes bien loin de l’univers aseptisé par Disney. Sa dernière mise en scène ? « Contes et légendes », un spectacle saisissant qui évoque la construction de soi à l'adolescence et le mythe de la créature artificielle. Un conte théâtral génial à découvrir du 8 au 18 mars prochain, à la Comédie de Genève.
Des Ados et des robots qui cohabitent. En cassant les codes habituels de la science-fiction, Joël Pommerat confronte la construction de soi adolescente à l’un de nos grands mythes contemporains : l’intelligence artificielle. Depuis quelques années, il semblerait que nous ne soyons qu’au début d’une longue série de lancements et de nouveautés concernant l’IA. C’est ce que cet « auteur de spectacle » ,comme il aime se décrire, tente de mettre en lumière à travers « Contes et Légendes ». La représentation comprend de nombreux moments d’interactions – sociales, familiales, affectives – entre adolescents, adultes et créatures androïdes. Des scènes qui nous questionnent et brouillent les identités. Garçons ou filles ? Humains ou machines ? Jeunes ou moins jeunes ? qui sommes-nous vraiment ? Pour le découvrir, il suffit de longer les portes de la Comédie de Genève et de prendre place dans la grande salle. Lumières… C’est parti !
UN THÉÂTRE DE L’ILLUSION QUI FRISE À LA PERFECTION
La scénographie, les lumières, le son et la direction d’acteurs. Tous les outils à disposition de Joël Pommerat en scène repoussent les limités de la théâtralité et ouvrent la porte à l’enchantement, au mystère mais aussi au questionnement. En résultent des atmosphères oniriques, souvent inscrites dans des drames familiaux ou des tragédies sociales. Une fois encore, les spectateurs se retrouvent bluffés par un décor à la fois incroyable, inlassablement vide, suggéré par des lumières qui découpent des noirs, dessinent des silhouettes, allongent les ombres à l’infini. Les voix, les corps et la musique viennent briser le silence oppressant. Chez
le metteur en scène, la réalité semble déformée par « un filtre mental et esthétique qui en bouleverse la perception ». « Nous avons tellement attendu. Il était venu à Genève pour une longue session de travail. Et puis le spectacle, entre-temps, est presque devenu une légende. Mais il existe. Avec des robots et des enfants. Avec des artistes bluffants au plateau, presque magiques. Notre histoire avec Joël Pommerat a commencé il y a longtemps avec un loup. Elle continue avec ce conte d’aujourd’hui », révèle NKDM.
Ce conte théâtral questionne nos normes sociales et invite à la réflexion sur des problématiques actuelles. Qui tentera l’aventure ? Il suffit de prendre votre ticket. Direction vers un univers unique assuré !
Du 8 au 18 mars 2023
Comédie de Genève
Esplanade Alice-Bailly 1; 1207 Genève
https ://www.comedie.ch/
Contes et Légendes de Joël Pommerat
39 Go Out! magazine THÉÂTRE
Contes et Légendes de Joël Pommerat © Elisabeth Carecchio
JOY, LE NOUVEAU SECRET HOT SPOT
par RREZARTA BISLIMI
Imaginez-vous un endroit où vous pouvez savourer une cuisine péruvienne, déguster d’excellents cocktails et danser, tout ça, dans un lieu caché loin des foules habituelles. Quelque part entre le restaurant Jules-Edouard et sa cave à vin, enfoui derrière un feuillage, le JOY, est le nouveau bar speakeasy à découvrir. Un lieu qui amène la joie, voire, l’extase. Une idée de la pétillante et frénétique Alexandra Mattille à la positivité contagieuse que nous avons rencontré pour l’occasion. Découverte de votre nouveau secret hot spot.
Mars 23 40 CLUBBING
Joy secret bar
Quelle est l’histoire du JOY ?
L’idée d’ouvrir un bar date de très longtemps. Sortir m’a toujours fait du bien et m’a permis de me déconnecter. Mais je voulais un bar speakeasy, ce concept de bar caché né de la prohibition de l’alcool dans les années 20 aux Etats-Unis qui cartonne dans les plus grandes villes du monde. Créer un lieu où l’on partage la joie, l’amour de la musique et de la vie. J’aime la vie et je veux qu’on ressente cette énergie dans mon établissement. C’est primordial, et je suis fière du feedback que nous recevons des clients depuis l’ouverture. Les gens reviennent car mon équipe et moi prenons un réel plaisir à faire plaisir, et parce qu’ils se sentent à leur aise chez nous. Je suis tellement heureuse de réussir à transmettre ces émotions, c’est ça l’essence du JOY. Enfin, je voulais créer un lieu où l’on retrouve tous les éléments d’une soirée réussie c’est-à-dire, un endroit où l’on peut manger, boire et danser. La rencontre avec Eduardo, un ami de longue date et l’un des fondateurs du restaurant Jules-Edouard, a accéléré le processus. Le restaurant était l’endroit idéal pour un speakeasy, mon idée leur a plu, à lui et à son associé Julien.
Pourquoi le Jules-Edouard ?
Tout d’abord pour leur cuisine péruvienne fusion excellente. J’avais besoin de travailler avec un chef créatif sachant manier les saveurs et qui n’a pas froid aux yeux. Puis, pour l’énergie du lieu. Le Jules-Edouard est un endroit de vie, avec un concept de plats à partager et où la musique a toujours été présente. Il faut savoir qu’avant le JOY, il y a eu des sessions de JAM organisé et même une boîte de nuit éphémère. Alors, je ne pouvais pas imaginer meilleur spot pour mon speakeasy. En effet, la musique joue aussi un rôle essentiel dans le bar. Notre but est de créer un lieu propice à l’expression artistique, à l’échange et à la naissance de collaboration entre artistes locaux et pourquoi pas, bientôt, internationaux.
Quelques mots sur le JOY ?
Le JOY, c’est un bar qui éveille les sens, boost l’humeur et déconnecte l’esprit. Mais aussi un bar speakeasy où l’on peut déguster d’excellents plats à partager, accompagnés de cocktails création réalisés par un mixologiste et danser au rythme d’un Carl Cox genevois. Une expérience émotionnelle, gustative, sensorielle, et auditive.
Comment décririez-vous Joy à un introverti ?
C’est un endroit caché, où la lumière est tamisée et où il peut simplement s'asseoir et déguster son cocktail. S’il aime danser, c’est l’endroit idéal car il ne risque pas de croiser quelqu’un qu’il connaît et peut danser à l’abri des regards !
Et à un fêtard qui a ses habitudes établies ?
Étant fêtarde moi-même, je n’aime pas me déplacer d’un endroit à l’autre pour manger, puis boire et danser. Au JOY, il se retrouvera comme dans un cocon où il a tous ces éléments réunis. Et bonus, il est dans un nouveau lieu que peu de gens connaissent encore.
Quels sont vos cocktails préférés ?
Le Joy et l’Ecstasy ! Tous nos cocktails sont réalisés par un expert en mixologie et chacun d’eux a un nom bien spécifique, l’idée étant de guider le client dans son choix de cocktail en fonction de son humeur et de ses envies. Pour vous donner une idée, il y a aussi « cocktail is the answer to your problem” ou encore “fuck me I’m not famous”, qui répondent, certes, à différents besoins !
Comment sélectionnez-vous les DJ ?
Il est évident que je vais faire attention à leur jeu musical et à leur hype du moment. Mais ce qui est surtout important pour moi, c’est l’affinité que je vais avoir avec l’artiste. Je ne peux pas collaborer sans ce good feeling car c’est une énergie qui se répercutera forcément sur l’ambiance générale et sur le ressenti du client. Avec Black Papillon, je suis comblée musicalement et humainement. Et nous continuons de rechercher des pépites locales.
Joy Secret Bar 2 rue Grand-Pré
1202 Genève 0227342098
41 Go Out! magazine CLUBBING
Joy secret bar
art sonore recherche musique festival Archipel Archipel Archipel midi – minuit tous les jours Maison communale de Plainpalais Genève 31 mars – 9 avril 2023 archipel.org radio +librairie cantine & concerts salon d’écoute installations workshops salle de jeux
LES STUDIOS WARNER BROS SOUFFLENT LEUR NNN ÈME BOUGIE
100
par LISA LORENZELLI
Autant en emporte le vent, Harry Potter, le Seigneur des anneaux ou encore Batman. Nous connaissons tous ces classiques qui ont bercé notre enfance ! Nous savons également qu’ils n’auraient pas pu voir le jour sans le célèbre studio de cinéma qui les a produits. D’ailleurs, ce dernier se prépare déjà à fêter son siècle d’histoires en avril 2023. À l'occasion du centenaire des studios, Warner Bros. Discovery Global Themed Entertainment et la plateforme Fever, annoncent « Candlelight : 100 ans de Warner Bros », une série de concerts commémoratifs qui se tiendront dans 100 villes à travers le monde notamment dans notre cité chérie Genève. Un concept qui a de quoi émerveiller tous les mélomanes et rendre une soirée enchanteresse. Lumières.
UN SIÈCLE D'HISTOIRES CAPTIVANTES
Imaginez un lieu contemplatif éclairé par des centaines de bougies, le silence absolu et puis les premières notes envoûtantes d’un concerto pour violon. C’est l’idée de Candlelight, un événement qui cartonne à Paris, Madrid, Los Angeles mais aussi à Genève. Et pour l’année de ses 100 ans, les studios Warner Bros ont décidé d’être de l’aventure. 100 ans d’histoires Warner Bros prennent vie lors d’un concert féerique à la lueur de la flamme pour une nuit festive empreinte de nostalgie. « La série de concerts "Candlelight : 100 ans de Warner Bros" est une véritable célébration de l'histoire, de la musique et de la créativité », a déclaré Peter van Roden, Vice-Président Senior de Warner Bros. Discovery Global Themed Entertainment. « Des célèbres comédies musicales aux films et séries télévisées iconiques ayant façonné des générations, Warner Bros est depuis longtemps un leader dans le divertissement, et nous sommes ravis de proposer cet événement inoubliable à nos fans ainsi qu’aux amateurs de musique partout dans le monde afin d'honorer cet anniversaire », renchérit-il.
On l’a compris, il s’agit de concerts de musique classique dans des endroits uniques comme des théâtres, des jardins ou des monuments historiques. Pour ce, les spectateurs sont assis à proximité des musiciens pour leur permettre d’être en osmose avec eux et de ressentir toutes les vibrations. Un voyage musical d’une heure pour célébrer ces studios emblématiques du cinéma. Du Magicien d'Oz – Over the Rainbow (1939) à A Star Is Born – Shallow (2018) en passant par Friends – I’ll Be There for You (1995), le programme promet de nous faire voyager au travers d'un siècle d'incontournables du cinéma et de la télévision.
Genève fait partie des premières villes à accueillir ces concerts inédits. C’est d’ailleurs la Fondation Les Salons recevra cette célébration exclusive afin de commémorer le 100e anniversaire de Warner Bros le 7 juillet prochain. Les billets sont d’ores et déjà disponibles en ligne. Un event stylé et intimiste à ne pas manquer.
Candlelight : 100 ans de Warner Bros
Le 7 juillet à 18h30
Fondation Les Salons
Rue Jean-F. Bartholoni 6, 1204 Genève https ://feverup.com/fr/geneve/candlelight
43 Go Out! magazine MUSIQUE
ÉCLECTISME SANS LIMITES À L'AMR JAZZ FESTIVAL
par RREZARTA BISLIMI
Telle une avant-première au spectacle printanier, l’AMR Jazz festival revient pour une 42ème édition du 15 au 19 mars 2023. Une semaine, douze concerts, deux stages et l’inauguration de La Cave, lieu central du festival, où le public fera un bond dans le temps pour écouter les pépites des passeurs de disques genevois. Une nouvelle fois cette année, nous retrouvons une programmation majoritairement locale restant fidèle à l’essence du festival. En groupe ou en solo, les artistes vous donnent rendezvous au Sud des Alpes ou dans la Bibliothèque de Genève la musicale (Grütli) pour célébrer le jazz, et le 50ème anniversaire de l’AMR, devenu un pôle incontournable de la vie culturelle genevoise.
Mars 23 44 MUSIQUE
Supersonic © AMR
LES LOCAUX, AVANT TOUT
Un des objectifs majeurs de l'AMR est de promouvoir la création locale, et de permettre aux musiciens de la région de se produire aux côtés de groupes reconnus internationalement. Par le passé, le festival a accueilli des musiciens de renom, tels que Lee Konitz, Wayne Shorter, ou encore Steve Lacy qui vient de gagner un Grammy Awards. Cette édition encore, les ensembles locaux et régionaux représentent plus de la moitié du programme, que ce soit en solo, ou en groupe, à l'image du Nik Bärtsch’s Ronin Trio et de son projet Awase, qui ouvrira le bal le mercredi à 21h30 à l’AMR. Un nom issu de l'aïkido, signifiant "bouger ensemble" dans le sens d'une correspondance des énergies. Une métaphore appropriée pour la précision dynamique, les rythmes ciselés et le minimalisme du trio. Né en 2001, il est l’un des groupes les plus originaux de la scène actuelle, avec sa musique groove rituelle, à équidistance du jazz, du funk et de la composition contemporaine. On retrouvera aussi TGM2F, autrement dit, Ta Grand-Mère et Deux Flûtes de Tom Mendy, un musicien Suisse-Italien actif sur les scènes genevoises et internationales depuis 2008, qui se produira le jeudi 16 mars au Sud des Alpes. Son projet est né de l’envie de s’émanciper des instruments harmoniques en créant une formation sans guitare ou piano pour se donner une totale liberté dans ses interprétations. Si tout part du dixieland, souvent reconnu comme le jazz traditionnel originaire de la Nouvelle-Orléans, Tom Mendy s’aventure ensuite du côté du cool jazz pour finalement se diriger vers une fusion qui mélange groove, musique électronique et transe chamanique. Vous retrouverez aussi Fabelsaft à cette même date, puis Margaux Oswald le 18, ou encore le trio Frankle, Oester et Schwaar le dimanche 19.
LES INTERNATIONAUX
Le trio haut en couleur composé de Rita Marcotulli au piano, d’Israel Varela à la batterie et de Michel Benita à la contrebasse fera sensation le jeudi 16 à 21h30 à l'AMR. Créative sensible, ouverte à diverses musiques, Rita Marcotulli est une des grandes musiciennes européennes reconnue pour sa curiosité, son jeu limpide et d’une grande profondeur. Israel Varela, lui, est l'un des grands noms de la batterie en Europe et attire l'attention de la scène musicale internationale, quant à Michel Benita, il a joué au côté de légendes comme Lee Konitz et des pointures européennes à l’image de Daniel Humair ou Enrico Pieranunzi. Le samedi 18 sera l’occasion de retrouver l’un des batteurs les plus recherchés et les plus actifs de la scène jazz européenne, Gard Nilssen. Il fera vibrer la scène du Sud des Alpes avec son orchestre Supersonic composé de quelques huit saxophonistes,
deux trompettistes, trois contrebassistes, ainsi que de trois batteurs et d’un tromboniste. Pour Gard Nilssen, « Le Supersonic Orchestra est un rêve devenu réalité pour moi, avec tous mes musiciens préférés à bord ! La musique est énergique, suggestive, dynamique, créative et explosive […], avec beaucoup d’espace et de place pour que chaque musicien puisse contribuer avec sa propre voix ! ». Enfin, la légendaire pianiste et compositrice Aki Takase, déjà présente à l’édition de 2013, clôturera la semaine de folie, avec un nouveau quintet passionnant composé des musiciens les plus intenses de la scène allemande, minutieusement choisis. Parmi eux, DJ Illvibe, fils du pianiste Alexander von Schlippenbach et Carlos Bica, reconnu pour sa musique moderne et passionnante. Un mélange qui nous montre que le jazz n’a rien perdu de sa dynamique et de son ardeur.
LA CAVE
Nouveauté de cette édition, la Cave de l’AMR se transforme en lieu central. Réaménagée par Anthony Buclin pour l’occasion, elle accueillera les festivaliers dès 17h et nous fera plonger dans les sons favoris des passeurs de disques de labels locaux. On découvre alors des artistes émergentes comme MC Madelaine, le 17 mars, qui partagera ses coups de cœur parmi sa vaste collection de disques vinyles orientés musiques du monde, mélangeant les continents et les époques. Puis DJ Owell, le 18 mars, vous emmènera dans une ascension éclectique et électrique avant de laisser la place à DJ Mitch dont le répertoire réunit les styles les plus divers allant de la musique de danse afro-américaine, au swing des années 20-30 en passant par le funk des années 60-70. Une chose est sûre, la Cave sera un lieu d’exploration, de découvertes et d’expressions !
Du 15 au 19 mars 2023
AMR, rue des Alpes 10, 1201 Genève Programmation complète et réservations à retrouver sur www.amr-geneve.ch/42e-amr-jazz-festival
42eme AMR Jazz Festival
45 Go Out! magazine MUSIQUE
MADAME OU L'AMOUR DANS TOUS SES ÉTATS
par LISA LORENZELLI
Qu’est ce qui pourrait sauver l’amour ? Non cette fois-ci ce n’est pas Balavoine. Elle s’appelle Stéphane. Et rien que son prénom dit tout de ses contrastes. Cette artiste Suisse a révélé en janvier dernier « Madame », son premier album disponible sur toutes les plateformes. Madame ouvre son coeur à toutes les personnes qui vivent pleinement leurs émotions et croient en l’amour même s’il n’est pas toujours folklorique. Un projet envoûtant qui saura rappeler à chacun avec douceur et mélodie des souvenirs ou des situations actuelles. Des morceaux aux allures pop qui font du bien. Ils rentrent par une oreille sans ressortir immédiatement par l’autre… Entretien rythmé avec la fabuleuse Stéphane et ses paroles pleines de délicatesse et de justesse.
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Mars 23 46 MUSIQUE
Stéphane, Madame
La fibre musicale est présente chez toi depuis un moment…
Je dirais que j’ai commencé la musique plus sérieusement à la fin du collège. Concernant mon parcours, j’ai intégré l’ETM, l’école des musiques actuelles à Genève. Grâce à cette formation, j’ai pu muscler mon chant, ma façon de jouer à la guitare. Après 3 ans dans cet établissement, j’ai rencontré mon producteur actuel. Il m’a proposé un contrat et l’aventure a commencé ainsi !
« Madame » est sorti le 20 janvier dernier, pourquoi ce titre et qu’est-ce que ça fait de sortir son premier album ? Mon prénom peut porter à confusion. C’est d’ailleurs le cas dans mon quotidien. Par exemple, j’ai reçu beaucoup de courriers où mon nom précédé de « monsieur ». Je pense que donner ce titre à mon album est aussi une manière de pouvoir l’écrire quelque part. J’avais besoin de voir ce beau contraste. Concernant la sortie de mon premier album, je dirais que c’est une grosse étape. C’est le début d’une histoire et je trouve cela génial. C’était un de mes rêves et ça y est je peux cocher la case, c’est fait ! Je me réjouis également de ma tournée prévue cette année. On a fini les répétitions. C’est un défi unique auquel je n'ai jamais eu droit auparavant. Il est prévu tout un décor, des séquences ainsi que 3musiciens. Je n’aurais pas pensé en faire aussi rapidement.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur sa création et les artistes avec qui vous avez pu collaborer ?
Je tiens tout d’abord à préciser que ce projet a été réalisé sur plusieurs années avant qu’il ne voie véritablement le jour en janvier. Je dirais à peu près 7 ans. Tous les morceaux n’ont pas été écrit au même moment. « Madame » a été coécrite il y a 3 mois. J’ai eu la chance de travailler avec des artistes incroyables. Je pense notamment à Petit K, Valentin Marceaux, Yaacov Salah ainsi que Meïr Salah et tant d’autres. Mon album comprend également une collaboration avec Benoit Poher de Kyo qui a écrit “Solo”. Une belle palette d’artistes ! Un album frais, rempli d’amour, de douceur et d’espoir… C’est un album qui peut s’écouter dans l’ordre. En vérité, ce projet est une seule et même chanson d’amour avec 12 phases qui montrent les différentes émotions par lesquelles l’amour peut passer. Je suis quelqu’un de naturellement positive, il y a une touche d’espoir même dans mes morceaux les plus tristes et destructeurs. Plusieurs thèmes sont donc abordés. Mon morceau Green Dream évoque l’écologie mais surtout cette volonté, cette quête de respirer à deux, de sortir de cette oppression que peut nous procurer la ville.
Quelles sont vos principales influences lorsque vous composez vos morceaux ? Avec quels groupes / artistes rêverais-tu de tourner ou bien composer un album en commun ?
Concernant mes influences, j’en ai plusieurs. Des artistes à l’ancienne tels que Miley Cyrus ou encore Avril Lavigne. Côté français, j’aime beaucoup Ben Mazué, Vianney ou encore Julien Clerc. Il y a une certaine sincérité dans leurs chansons que j’apprécie. Si j’avais l’opportunité de réaliser un projet commun avec un artiste, je pense que Jean Jacques Goldman ça serait le must ! On le connait pour son talent immense et aussi parce qu’il a écrit des chansons pour Celine Dion. Mais je suis sure qu’il a travaillé avec tant d’autres. S’il m’appelle, c’est bon level !
Y a-t-il un vers ou une phrase dans les paroles d’une chanson qui vous tienne particulièrement à cœur ? Si oui, pourquoi ?
La première phrase qui me vient, c’est « ce que le temps est long ». On la retrouve dans mon morceaux Tourbillon ainsi que dans Tant de mal. Ce sont deux chansons de mon album qui se répondent. Je suis suisse mais je suis souvent amenée à être en France. La distance entre nos amis, notre famille, peut parfois amener à ce sentiment avant les retrouvailles. Le temps est long ! En bref pourquoi il faut écouter cet album ? Tout simplement parce qu’il est plein de surprises, d’amour, d’espoir, de douceurs et d’affirmations. Je dirais même que dans son intégralité, le projet est assez varié, bien que je prétende que ce n’est n’est qu’une seule et même chanson. Cet album fait du bien.
Madame Janvier 2023
Twin Music- TGIT Music SA
https ://stephanemusicoff.com/
47 Go Out! magazine MUSIQUE
LE SALON DU LIVRE REVIENT À PALEXPO POUR UNE ÉDITION
AAAAGRATUITE !
100 %
(Très) bonne nouvelle pour tous-tes les amoureux-ses de la littérature : le salon du livre s’installera de nouveau à Palexpo du 22 au 26 mars prochain ! Désormais gratuit pour tous-tes les visiteur-ses, il se déclinera en une programmation aussi alléchante qu’éclectique et sera porté par la présence de 250 auteur-rices incarnant la richesse des écrits francophones actuels. Tour d’horizon d’une édition tant attendue !
par SALON DU LIVRE
Mars 23 48 LIVRES
© Pierre Albouy
DEUX INVITÉS D’HONNEUR ET TROIS NOUVELLES SCÈNES
Cette année, Monica Sabolo et Joann Sfar seront sous les projecteurs en qualité d’invités d’honneur. L’autrice attachée à la Suisse et le prolifique auteur de BD (mais pas que !) seront réunis le temps d’une grande rencontre inédite et échangeront également avec deux auteur-rices de leur choix. Autre grande nouveauté : la naissance de trois scènes au cœur du salon. Le Forum accueillera les plumes stars du moment ainsi que des débats sur des sujets aussi actuels qu’essentiels, le Boudoir proposera notamment des échanges avec les invités d’honneur ou d’ancien-nes président-es du salon et c’est sur la scène des Loges que seront dévoilés les secrets de fabrication de plusieurs œuvres. Ces nouveaux espaces rejoignent ainsi la scène BD qui brillera par sa programmation aussi exigeante que populaire en mêlant les grands noms de la bande dessinée franco-belge à la talentueuse nouvelle génération; la scène Bien-Vivre qui explorera des thématiques liées à nos préoccupations actuelles; la scène Suisse qui fera dialoguer celles et ceux qui symbolisent le foisonnement des écrits suisses et romands et le salon africain qui proposera un édition très féminine et très engagée ! Bien entendu, seront aussi présents le Cercle de la librairie et de l’édition Genève, l’Îlot Jeunesse de Payot Libraire, la CICAD et l’espace des cultures arabes - L'ICAM.
PLUMES STARS ET ÉTOILES MONTANTES
250 auteur-rices viendront raconter leurs œuvres et échanger avec leurs (futur-es) lecteur-rices. Vous y croiserez notamment Éric-Emmanuel Schmitt, Marie Laberge, Giuliano da Empoli, Adèle Van Reeth, Alexandre Jollien, Natacha Calestrémé, Raphaëlle Giordano, Jean-Pierre Gibrat, Delphine Horvilleur, Blaise Hofmann, Fabrice Midal, Denis Podalydès, Laurent Gaudé, Rosinski, Alice Ferney, Lydie Salvayre, Joseph Incardona ou encore Metin Arditi. Mais aussi des talents émergents comme les bédéastes néo-primés à Angoulême Martin Panchaud et Neyef, la slameuse et poétesse Ernis ou les autrices Laura Ulonati, Charlotte Frossard, Sara Bourre et Charlotte Bourlard qui signent leur premier roman. Tous et toutes monteront sur les onze scènes du salon ainsi que sur les stands des éditeur-rices et des libraires pour des échanges vibrants, des rencontres inattendues et des formats authentiques. Romans, polars, essais, BD, littérature jeunesse, poésie, philo, voyage, cuisine, chanson… Il y en aura vraiment pour tous les goûts !
DÉBATS PASSIONNANTS ET BALADES « EN-CHANTÉES »
Tout au long du salon, des échanges autour de grandes thématiques modernes ou intemporelles seront organisés sur différentes scènes en compagnie d’auteur-rices convié-es. L’écologie animera différentes rencontres avec notamment par Christian Arnsperger, Victor Court, Antoine Buéno, Ernst Zürcher ou Beyrouk. La BD s’emparera de cette question avec une exposition créée par des étudiant-es de l’ESBDI : « 17 objectifs pour un futur désirable ». La famille sera le point de départ de nombreux échanges avec Marie Fabre, Colombe Schneck, Claudie Gallay, Douna Loup ou encore Alessandra et Éric Fottorino, fille et père. La question féminine sera également débattue avec Tristane Banon, l’artiste queer Camille Pier ou l’autrice franco-marocaine Rania Berrada et la diversité des talents féminins sera mise en lumière sur différentes scènes du salon, comme par exemple, la scène BD avec Louison, Virginie Augustin, Clara Lodewick, Fanny Vaucher ou Mathilde Van Gelhuwe.Pensés comme des moments suspendus, des temps forts autour de la poésie et la chanson francophone seront également organisés en compagnie d’auteur-rices et d’artistes. L’occasion de venir écouter la poésie d’Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu ! Chatterton, Cécile Coulon, Quentin Mouron ou Ernest Pignon-Ernest mais aussi d’écouter celles et ceux qui naviguent entre littérature et chanson : le chanteur et écrivain Raphaël Haroche; Philippe Djian et son ami Stephan Eicher, Xavier Michel du groupe Aliose ou Florent Marchet, musicien pluridisciplinaire qui écrit des romans entre deux albums.
UN AUTRE REGARD
Si le salon du livre célèbre avant tout les lettres et les (bons) mots, il invite aussi tous les publics et toutes les générations à poser un regard renouvelé sur la culture et la littérature grâce à de nombreux rendez-vous hybrides, sensoriels et immersifs : quatre prix littéraires et artistique seront remis durant la manifestation et douze expos et animations aussi captivantes qu’originales convieront les visiteur-ses à écouter, voir, réfléchir et ressentir. Quelques animations en compagnie de plusieurs auteur-rices présent-es au salon seront également organisées dans la ville de Genève.
Salon du livre de Genève
Du 22 au 26 octobre
Palexpo
Programmation et information à retrouver sur salondulivre.ch/programme
Obtenez vite votre billet gratuit sur salondulivre.ch !
49 Go Out! magazine LIVRES
4 MAI 14 MAI 2023 PLAN-LES-OUATES *du lundi au vendredi Billetterie : Mairie de Plan-les-Ouates* – rte des Chevaliers-de-Malte 3 www.lacourdescontes.ch Informations : t +41 (0)22 884 64 60
LIFESTYLE
© Mina Sidi Ali
DINER DANS LE NOIR • BULGARI • NICK FOUQUET • DUBAÏ • ORIGIN • CLINIQUE MATIGNON • NOUVEAUTÉS BEAUTÉ • COUNTRY CLUB • ECAL X ON • Stay cool
Je suis une pépite
Dans un monde magnifique »
suis
« Moi je
une frite
Je suis fantastique
Dans un monde élastique
Moi je suis une frite
Extrait de la chanson « Frite » Paroles de Sabrina Renlund archipel.org contrechamps.ch Ensemble Contrechamps festival Archipel Chœur en fusion
17h Tous tes mots dans ma tête
09.04.2023
Éméyé
Créations musicales sur des textes de Églantine
et de Sabrina Renlund
DNER DANS LE NOIR : UNE EXPÉRIENCE PLEINE DE SENS
Dans un monde où les gens ont pour premier réflexe de prendre à tout-va des photos dans les restaurants avant de dévorer leurs mets, manger dans le noir complet semble être un acte de rébellion. The Ritz-Carlton Hotel de la Paix, Geneva, propose cette expérience insensée mais où tous les sens sont conviés, avec un dîner conçu par le groupe éponyme « Dans Le Noir ». L’objectif ? Mettre en valeur des sens que nous tenons trop souvent pour acquis et amener à nous connecter à la nourriture - et avec les autres convives plutôt qu’à nos smartphones. Un concept qu’on vous recommande les yeux fermés !
par MINA SIDI ALI
53 Go Out! magazine COUP DE FOOD
Chef Pascal Fourdrinier
Mars 23 54 COUP DE FOOD
Dans le Noir – The Ritz-Carlton Hotel de la Paix
C’est certain, la gastronomie ne suscite pas toujours des questions profondes et des conversations pertinentes, et c'est l'objectif de l’expérience « Dans le Noir ». Un concept créé en 2004 par le groupe du même nom ayant séduit déjà plusieurs pays et villes dont, Paris, Londres, Madrid, Bordeaux ou encore Bruxelles. Mais les dîners sombres existent depuis le milieu du XIXe siècle comme moyen de créer de l'empathie pour ceux qui n'ont pas le don de la vue. En Suisse, c’est l'ecclésiastique aveugle Jorge Spielmann qui commencera à bander les yeux de ses convives pour saisir ses expériences personnelles. Il ouvrira Blindekuh à Zurich en 1999, le premier restaurant à employer du personnel malvoyant et permettant de faire le pont entre voyants et non-voyants. Le dîner « Dans le Noir » proposé depuis janvier dernier au Ritz-Carlton Hotel de la Paix, propose la même dynamique avec des serveurs et guides déficients visuels, brisant nos aprioris sur le handicap. Ici, tous les experts sensoriels ont fait de leur différence une force.
ON A TESTÉ LES YEUX FERMÉS
Une fois arrivé à l’hôtel Ritz-Carlton Hotel de la Paix, on laisse manteaux, montres et portables à l’entrée du bar attenant au Fisk bar où on nous sied d’attendre le début des festivités en sirotant un cocktail dans un verre noir…On doit deviner les saveurs. 1er challenge de la soirée ! Quand le groupe est au complet, notre guide vient nous chercher pour nous donner quelques consignes pratiques. La lumière se tamise, les silhouettes s’estompent, on est plongé dans le noir absolu et on avance en groupe, en se tenant par les épaules pour atteindre notre table invisible comme tout le reste d’ailleurs ! Notre serveur nous explique comment verser l’eau dans notre verre sans inonder la table ou user de nos couverts. On optera de manger à la main. Une fois assis, impatient, notre odorat s’active et notre goût s’intensifie. On déguste un menu 100% surprise donc c’est toute une palette de saveurs qui s’offre à nous. On distingue tantôt le sucré, tantôt le salé, l’acide, puis l’amer… C’est dans l’assiette que la magie s’opère ! Chacun des convives s’interrogent et on essaie de concerto de deviner le menu. Les avis divergent, cela permet de délier les langues et personne ne donne sa langue au chat !
POST-EXPÉRIENCE
À la fin du repas, on rejoint tous le bar afin de débriefer et deviner les plats dévorés. On réalise sans vision qu’on s’est vraiment fourré le doigt dans l'œil ! La moitié des ingrédients nous surprend ainsi que le vin bu qui dévoile une robe inattendue. Vu qu’on a mangé à
main nu, on avait l’impression de manger des plats à la scénographie peut étudiée. Que nenni ! Le dressage est ultra raffiné et digne d’un travail d’orfèvre. Le chef Pascal Fourdrinier relève haut la main le challenge de nous surprendre culinairement. Le fin mot ? On a adoré l’expérience sensorielle qui nous fait réaliser que nous sommes dépendants de notre vue au quotidien. En outre, se retrouver plongé dans un environnement complètement obscur, nous apprend à aiguiser tous nos autres sens. Socialement, on apprend à se désinhiber, partager avec des inconnus et réaliser l’incroyable faculté des non-voyants à faire de leur handicap, une force. Le conseil ? Éviter de porter sa plus précieuse robe en soie ! Qui convier ? En famille, avec son duo d’amour, son ennemi inavoué histoire de le déconcerter et de lui montrer notre créativité en cas de coup bas ou le suggérer à son boss en team building gourmand !
Dîner « Dans le Noir » Réservations obligatoires / Bons cadeaux disponibles à l’achat Les vendredis, samedis et dimanches à partir de 18h45 Menu 3 plats « Eveil des Sens » à partir de 98CHF Restaurant situé au sein de The Ritz-Carlton Hotel de la Paix, Geneva Quai du Mont-Blanc 11, 1201 Genève
geneve.danslenoir.com
55 Go Out! magazine COUP DE FOOD
Dans le Noir – The Ritz-Carlton Hotel de la Paix
ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE
Nouvelle saison 2023-24
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la Ville de Genève, de la République et
de Genève et
de
du
de
canton
du canton
Vaud.
DA & Design : basedesign.com — Photographie : federal.li
SERPENT DE DÉSIR
par AURORE DE GRANIER
C’est un symbole qui colle à la peau de la marque Bulgari depuis maintenant 75 années. Inspiré des bijoux portés par Cléopâtre, le Serpenti évolue au gré des époques, animal totem intemporel qui a su s’adapter aux styles et à ses évolutions, symbolisant toujours la femme audacieuse et sûre d’elle. Pour fêter cet anniversaire, la marque italienne lance une campagne venant célébrer les constantes mues de la gamme, un voyage visuel à travers 75 ans de style, où les courbes ondulantes du serpent se retrouvent dans les silhouettes féminines, et bien évidemment, à leur poignet. Véritable icône, le Serpenti est également une source d’inspiration sans fin. Ainsi, la Serpenti Factory invite des artistes contemporains à venir interpréter l’histoire de cette collection à leur façon et profite d’une exposition madrilène d’envergure pour dévoiler sa pièce anniversaire. Retour sur un passé et un futur en constante transformation.
57 Go Out! magazine JOAILLERIE
Serpenti by Bulgari © Bulgari DR
Mars 23 58 JOAILLERIE
Serpenti by Bulgari © Bulgari DR
DE L’HÉRITAGE À L’AVENIR
Les premiers mots de cette histoire s’écrivaient en 1948. À cette époque, le Serpenti de Bulgari se présente sous la forme d’une montre sensuelle que l’on enroule autour du poignet, et dont la tête présente le cadran des heures. Tout commence alors avec un modèle très stylisé, qui dès le départ démontre la virtuosité des joailliers dans leur capacité à reproduire le mouvement fluide du reptile en utilisant le métal. Cela est notamment rendu possible par l’utilisation d’une technique ingénieuse et visionnaire permettant la création d’un bracelet tubulaire flexible puisant son inspiration dans les méthodes industrielles. Une icône était alors née, et allait avec souplesse et agilité traverser les époques en s’adaptant sans cesse à l’évolution des modes et des styles. Les années 1950 voient les pierres précieuses colorées, émeraudes et rubis, mais aussi les diamants venir parer le corps du serpent, faisant du Serpenti un véritable objet de désir. Une décennie plus tard, la maison italienne perçoit dans ce corps sinueux une toile vierge idéale pour laisser libre cours à sa créativité et à son imagination. Dès lors, les expérimentations s’enchaînent, les écailles deviennent articulées et se parent d’émaux et de pierres précieuses, tandis que naît la première montre secret, dissimulant le cadran dans la tête du reptile. Au fil des ans, l’héritage Serpenti grandit et évolue, opérant une mue qui ne laisse pas indifférent. Des créations très stylisées des débuts, nous passons plus récemment au modèle Viper d’une grande modernité où les maîtres mots sont la simplicité et la pureté. « La réinterprétation permanente du symbole Serpenti sans changer son identité est un défi inspirant », a déclaré Lucia Silvestri, directrice artistique de la joaillerie Bulgari. « C’est grâce au parfait équilibre entre son héritage et son évolution créative que cette icône reste réellement intemporelle et toujours en phase avec son temps. » Une rencontre entre passé et futur qui se célèbre à travers la campagne Serpenti 75 Years of Infinite Tales.
75 ANS D’HISTOIRES
Cet héritage, si cher à la maison, se voit ainsi célébré à travers la campagne lancée pour l’année 2023 et venant mettre à l’honneur ces 75 années de création autour du symbole du serpent. Si tout commençait avec la joaillerie et l’horlogerie, aujourd’hui l’animal s’impose également sur les sacs à main, se faisant bijoux de maroquinerie. Cette histoire et cette constante évolution se voit mise à l’honneur par une campagne visuelle aux courbes omniprésentes, le corps de la femme reprenant l’ondulation du serpent, le bijou attrapant toute la lumière. La femme, centrale à cette ligne, est alors célébrée et Bulgari vient nous rappeler que Serpenti est avant tout une ode au sexe féminin qui affirme son indépendance, cultive ses talents, et démontre sa confiance en soi, nous rappelant sans mal à l’inspiration initiale du bijou, Cléopâtre.
LA SERPENTI FACTORY
Dès les années 1960, la Serpenti est perçue comme une toile vierge idéale pour laisser libre cours à l’imagination. Cette idée est aujourd’hui poussée encore plus loin à travers le projet de Serpenti Factory qui vient se consacrer au serpent comme symbole d’inspiration artistique inépuisable. Le projet se penche alors sur l’imagerie de l’icône, mais aussi comment aujourd’hui encore les créations Bulgari continuent d’influencer l’imagination des créatifs. Le résultat de cette ouverture aux arts est une série de collaborations avec des artistes à travers le monde, dont Sougwen Chung, Daniel Rozin, ou encore Cate M ayant tous imaginés des pièces inspirées du Serpenti. En ce moment, c’est le travail de Refik Anadol que l’on part découvrir au musée national Thyssen-Bornemisza de Madrid, qui s’installe dans la capitale espagnole après avoir investi Milan et Londres. Faisant appel aux dernières technologies, et notamment à l’intelligence artificielle, l’artiste crée une installation immersive qui rassemble 200 millions d’images de la nature. À travers ce projet démesuré, Refik Anadol aborde la question de la métamorphose et du changement, s’alignant parfaitement à l’ADN de Bulgari dont certaines pièces d’archive Serpenti seront également exposées au musée, accompagnées d’une création originale célébrant les 75 ans. Un collier unique et ses boucles d’oreille coordonnées, baptisés Serpenti Blue Heaven, viennent apporter une nouvelle pierre à l’édifice Serpenti. Une merveille de joaillerie qui vient démontrer que trois quarts de siècle plus tard, le serpent, sous les mains des orfèvres, n’a pas encore fini de nous émerveiller.
Bulgari www.bulagri.com
59 Go Out! magazine JOAILLERIE
CHOISIE PAR LES MEILLEURS
champagnelaurentperrier www.laurent-perrier.com Photographe : Iris Velghe / Conception Luma
NICK FOUQUET : CHAPEAU BAS !
par MINA SIDI ALI
Pharrell, Madonna, Bob Dylan…tous chapeautés par le toqué Nick Fouquet, un espèce d'hybride entre Kurt Cobain et Brad Pitt dans Thelma et Louise, mâtinée d’un esprit à la Huckleberry Finn. Bref, une bombe. Ce chapelier au look bohème d’aventurier décontracté, s'extirpe de la rocaille pour se tailler sur les sentiers des designers outsidersleaders. Ses créations faites main partagent une esthétique émouvante et captivante - un mix de silhouettes classiques à larges bords ornées d’accessoires et de finitions contemporaines. Si vous avez besoin d'un chapeau qui fait de vous la personne la plus stylée de la pièce, portez un Fouquet ! Ainsi, impossible de rater sa dernière collab. avec The Alpina Gstaad pour lequel ce franco-américain ultra doué a spécialement conçu une collection capsule. Édition limitée, il faudra dégainer sa carte bancaire plus vite que les nunchakus de Bruce Lee. Tête-à-tête avec le chapelier du moment.
61 Go Out! magazine MODE
Nick Fouquet à The Alpina Gstaad © DR
Mars 23 62 MODE
Les chapeaux de la collection Nick Fouquet X The Alpina Gstaad en édition limitée © DR
Parlez-nous de votre parcours… Comment avez-vous débuté dans l'industrie du chapeau ?
Je suis né à New York mais j'ai grandi dans le sud-ouest de la France. Je suis moitié français, moitié américain.
J'ai beaucoup déménagé quand j'étais enfant et ma famille s'est installée à Palm Beach en Floride. Très tôt, j’ai été initié au style et à l’univers de la mode. Mon père est mannequin depuis longtemps et il revenait toujours avec ces vêtements incroyables. Après avoir obtenu un Bachelor en sciences de l'environnement et du développement durable, j'ai fait mon apprentissage auprès d'un créateur de vêtements pour en apprendre davantage sur les machines à coudre, la production, etc. Pour moi, cela a commencé comme une passion qui s'est transformée en obsession, et c'est devenu une entreprise.
Pourquoi le chapeau ?
Par hasard ! Je suis tombé sur ce cow-boy qui avait ce beau chapeau. Je lui ai demandé où il l'avait trouvé et il m'a dit qu'il l'avait conçu lui-même. J’ai eu le déclic. Je trouvais que dans la chapellerie les enseignes n’étaient pas modernes. Il y avait des chapeaux noirs, blancs hautes formes mais sans vraiment de créativité. Il existe des fabricants de chapeaux sur mesure dans l'Idaho, l'Utah et le Texas, mais ils font une pièce à la fois. Ensuite, il y a les Borsalinos, les Stetsons et les Christys du monde qui, ensemble, rapportent quelque chose comme un milliard de dollars par an. Si une entreprise pouvait se positionner au milieu, je pensais que ce serait un succès. Un fabricant de chapeaux sur mesure ne pourra pas faire le volume que je fais, et les grandes entreprises ne peuvent pas le faire avec ma créativité et mon caractère unique.
Si vous devez résumer l'ADN de votre marque... Nick Fouquet, c'est le luxe sans effort tout en brisant les règles de l'artisanat dans un cadre contemporain. La marque fusionne des éléments bohèmes fantaisistes mélangés à un savoir-faire américain. Chaque pièce est unique, amenant l'idée du sur-mesure à un niveau élevé. La marque est synonyme de luxe, d'individualité, de caractère, de confiance, de durabilité et de style.
Qu'est-ce que d'avoir du style pour vous ?
Le style pour moi c’est tout ! C’est une réflexion intérieure sur votre sensibilité extérieure. Le style est subjectif mais raconte une histoire. Des vêtements que nous portons à la façon dont nous organisons nos maisons, en passant par la façon dont nous interagissons à table, cela dénote intrinsèquement un voyage personnel. Pour moi, le vrai style est authentique.
Comment votre marque a-t-elle évolué au fil des ans ?
Elle a énormément évolué dans les deux secteurs. En termes d'activité, elle est passée d'une boutique individuelle à une équipe de 16 personnes, avec des directeurs de vente en gros, une équipe de production, une force de vente, etc. Nous avons placé l’enseigne dans certaines boutiques sélectionnées avec soin comme les Trois Pommes à Gstaad ! En termes d'esthétique, j'ai toujours essayé d’être fidèle à ma vision, mais au fur et à mesure que j'ai grandi avec mon entreprise, mes goûts et mon style se sont affutés.
Qui porte vos chapeaux ?
Des aventuriers avant tout ! Des gens qui aiment voyager.
Comment s’est déroulée la collaboration avec The Alpina Gstaad ?
Je n’avais jamais mis les pieds à The Alpina Gstaad avant notre collaboration mais j’ai visité les Alpes françaises à plusieurs reprises ainsi j’avais une idée des paysages et du contexte. Selon moi, chaque collaboration est un enrichissement. Avec The Alpina Gstaad, je partage beaucoup de valeurs communes en matière de design, d'artisanat, de luxe et leur approche durable. J’aime leur goût pour l’art ainsi le lieu correspond à mes attentes.
Quelle est l’inspiration de cette collaboration ?
Je me suis inspiré du chic à l’européenne qui, mêlé au design de mes créations, apportent une touche moderne à une tenue de style alpin ou, tout simplement, à un look de tous les jours. Avec ces créations, nous transportons les plages californiennes dans les montagnes suisses.
Nick Fouquet C/o
The Alpina Gstaad
Alpinastrasse 23, 3780 Gstaad
Tél. 033 888 98 88
www.thealpinagstaad.ch
Trois Pommes
Palacestrasse 1, 3780 Gstaad
Tél. 033 744 78 33
www.troispommes.ch
63 Go Out! magazine MODE
RUE DE MEDRAN 70 1936 VERBIER wverbier.com EXPERIENCE EXTRA ALTITUDE BIENVENUE AU W VERBIER
DUBAI PARIE SUR LA LUNE
par BERNARD PICHON
Ecartelée entre la nostalgie de ses racines et l’obsession du futur, cette icône de la mondialisation fascine ou irrite.
65 Go Out! magazine VOYAGE
Dubaï © Bernard Pichon & DR
Le Musée du Futur © Bernard Pichon & DR
Mars 23 66 VOYAGE
Décorum arabisant Hôtel W © Bernard Pichon & DR
L’Emirat se projette sur un avenir qu’il courtise en permanence, quoi qu’il en coûte. Laisser passer ne fût-ce que deux ou trois ans avant de revenir à Dubaï expose le visiteur à de nouveaux étonnements : sur une ancienne dune, des gratte-ciel flambants neufs; en bordure de mer, l’inauguration d’un hôtel extravagant ou l’ouverture d’une attraction aussi délurée que la piste de neige sous cloche. Dubaï annonce un complexe en forme de…lune. Budget .5 milliards de dollars Le site vise 2,5 millions de visiteurs par an auxquels il offrira une « véritable expérience de tourisme spatial », la simulation se faisant sur une « surface lunaire » à explorer sans avoir à quitter la Terre.
RÉTROVISEUR
L’héritage architectural de la mégapole se résume en quelques reliques d’ancien souk, auquel des pastiches contemporains font référence. L’esprit du désert tente de s’accrocher à cet étourdissant maelström. Alors que la voilure du célèbre - et presque déjà vintage - Burj Al Arab avait donné le ton, le récent Hôtel W illustre ce courant jusqu’à l’obsession. Ce palace high-tech entend symboliser tous les éléments emblématiques de la culture séculaire locale : au sol, la mosaïque reproduit une peau de crotale. Au mur, les éléments décoratifs célèbrent différents contes des mille et une nuits, les motifs traditionnels du tapis volant s’éparpillent jusqu’au plafond.
GLAMPING
Surfant sur cette vague, Stéphanie Reichenbach a fondé une entreprise qui revendique l’invention du nesting, un concept futuriste de vie – luxueuse – dans la nature. “Je pense qu’on peut dormir dans le désert sans compromis sur le confort. Nous proposons des spectacles et activités traditionnelles avec un twist plus moderne et contemporain, à courte distance du bruit et des lumières de la ville. Lorsque j’ai créé Nara, j’ai toujours voulu que mes camps soient écologiquement responsables, pas pour des raisons marketing mais pour respecter le désert et l’environnement. Pour rappel, nous sommes basés dans une réserve naturelle (DDCR, Dubai Desert Conservation Reserve), où la faune et la flore sont très variés, et nous devons les respecter. C’est une évidence et une responsabilité, dans la mesure du possible. »
SCIENCE-FICTION
Exemple extrême du paradoxe dubaïote : l’ouverture d’un musée du futur (jolie antinomie !). Imaginez une coquille tourmentée, décorée d’éléments de calligraphie arabe ! Si certains s’émerveillent de son défi architectural, d’autres la jugent kitch et surtout vide de réel contenu. Dubaï aurait-elle quelque peine à cerner les contours de ce qui l’attend – et nous avec – dans les domaines des sciences, technologies et vie quotidienne ?
67 Go Out! magazine VOYAGE
Glamping Nara © Bernard Pichon & DR
LA FIÈVRE INFRAROUGE S'EMPARE D'ORIGIN
Quasi tout le monde a déjà testé une séance de sauna. Super difficile de rester plus de 15 minutes à l’intérieur d’une cabine, n’est-ce pas ? Entre être en nage à coup de sueur à gouttelettes torrentielles et panteler comme un phoque, le sauna traditionnel n’est jamais vraiment une partie de plaisir. Mais connaissez-vous le sauna infrarouge ? Si vous n’êtes pas adepte de la première pratique, ne prenez pas vos jambes à votre cou ! Avec jusqu’à 60 degrés et 0% de taux d’humidité, cette alternative plus agréable, se dévoile tout aussi vertueuse qu’un sauna traditionnel : stimulation du système immunitaire, effets anti-inflammatoires et anti-dépressifs. Une séance par semaine suffirait à réduire les risques cardiaques, nous détendre et à nous octroyer un coup de boost instantané. Direction l’espace de flottaison ORIGIN où on a mis notre serviette et testé.
par MINA SIDI ALI
Mars 23 68 BIEN-ÊTRE
Le sauna infrarouge chez Origin © Anna Childéric
SAUNA INFRAROUGE OU INFRATHÉRAPIE
Originaire du pays du soleil levant où il est découvert en 1965 par le Dr. Ishikawa, le sauna infrarouge a même été étudié par la NASA. Aujourd’hui, ces soins s’adressent à un public plus large et soucieux de son bien-être.On avait eu écho que ces saunas, qui font fureur à l’étranger et auprès de tout le gratin hollywoodien, permettent de se détendre et de se désintoxiquer en augmentant la chaleur du corps et la circulation sanguine. Bingo ! C’est tout ce qu’il nous fallait. On est allé tester histoire de se déconnecter d’une réalité effrénée et découvrir les vertus de cette nouveauté. Et c’est chez ORIGIN, notre espace de flottaison de prédilection qu’on a découvert la cabine d’infrathérapie. Le lieu élargit sa palette de soins. Il y propose désormais des sessions le mardi et dimanche, en solo ou en duo.
EXPÉRIENCE MULTI-SENS
Une fois atterri chez ORIGIN, on est guidé vers l’espace dédié à l’infrathérapie. On découvre un espace privatif complet durant 60 minutes doté d’un sauna, une douche et un coin relaxation à la scénographie épurée et stylée. Après avoir reçu des explications sur l’usage de la cabine à infrarouge par un membre de l’équipe ORIGIN, on se démaquille, on ôte ses vêtements et on s’enveloppe d’une
serviette ou on peut également y aller nu comme un ver, au choix. La pièce est chauffée avec une température entre 40° et 60° C. Ici, le poêle est remplacé par des éléments chauffants infrarouges installés à des endroits stratégiques. Ces derniers agissent par rayonnement, à la façon du soleil mais sans les émissions d'ultra-violets. 12 minutes par séance sont recommandées à faire entre 2 et 3 fois au total. La sensation est très agréable. On ne transpire pas comme dans un sauna ordinaire et on ne s’y sent pas étouffé. La chaleur répartie dans tout le corps, ainsi, elle augmente la circulation sanguine facilitant l’oxygénation des tissus. Cela améliore ainsi l’alimentation des muscles et enrichit les tissus en oxygène.
Entre chaque séance, on se prend une petite douche pour rincer les toxines provoquées par la sueur et on s’hydrate en buvant de l’eau à disposition. La température du corps s’élève en imitant la réaction naturelle du corps lorsque ce dernier se défend contre la maladie (environ 38°), ce qui renforce son immunité. En outre, la cabine est dotée de lampes LED pour profiter d’une séance de chromothérapie. Nommée aussi thérapie lumineuse, cette méthode énergétique naturelle vise l’harmonisation physique, psychique et émotionnelle du sujet, à l’aide de lumières colorées projetées sur le corps. Ici, on peut choisir sa couleur. On a opté pour le rouge, une couleur dynamisante qui stimule l’énergie vitale et favorise l’équilibre, tout en apportant du courage. Après notre 3ème séance, on prend une dernière douche avant de se préparer avec les produits de beauté naturelle mis à disposition. À notre retour, on s’est endormi comme un bébé, sourire béat grâce à la libération d’endorphines provoquée par le sauna infrarouge.
LES BIENFAITS LES JOURS D’APRÈS
Les jours suivants, notre peau sensible et sujette à la couperose est plus unifiée et éclatante. On se sent plus énergique et on a un meilleur sommeil. Notre souci de focus et de concentration s’est estompé, nous laissant avec un vrai sentiment de clarté. Au-delà du ressenti personnel, plusieurs études sur l’infrathérapie prouve que le sauna aide également à une meilleure circulation sanguine, à la désintoxication et à la santé cardiovasculaire. La liste des bienfaits est longue. Ce qui est essentiel, c’est le sentiment de bien-être réel ressenti et une question qui nous taraude depuis : quand pourra t’on y retourner ?
Sauna Infrarouge chez ORIGIN 23, rue Prévost-Martin 1205 Genève www.originfloat.ch
69 Go Out! magazine BIEN-ÊTRE
Le sauna infrarouge chez Origin © Anna Childéric
Graphisme: STUDIO CIAO Nicolas Polli, Image: Barbara Iweins
KLERESCA : ADIEU ROSACÉE !
par MINA SIDI ALI
Peau sensible, réactive et étoilée de rougeurs ? Comme 5 % de la population mondiale, vous êtes sans nul doute sujet à de la rosacée, une affection de l’épiderme touchant principalement les femmes (60 à 70% des cas) et souvent confondue avec de l’acné. Mais au-delà de pleurer toutes les larmes de son corps, que faire concrètement ?
C’est à la Clinique Matignon qu’on a découvert la technologie Kleresca venue à notre secours pour traiter en douceur et camoufler nos rougeurs disgracieuses. Close-up sur une alternative naturelle.
Épiderme sec et sensible, sensation d'échauffement, rougeurs diffuses sur le visage, petits vaisseaux apparents sur le nez et les joues et boutons rouges….une nuée de symptômes propres à la rosacée qu’on rêve de voir s’estomper aussi rapidement que nos douleurs menstruelles mensuellement. D’après certains dermatologues, la rosacée est inscrite dans nos gènes. Mais certains éléments l'améliorent ou l’exacerbent, comme les facteurs environnementaux, la manière dont on traite sa peau et dont on vit ! Les rayons UV, par exemple, provoquent clairement une réponse inflammatoire. On évitera dès lors de faire la crêpe au soleil sans protection, certains aliments comme le sucre, les mets épicés et boissons chaudes ou les gommages et masques (notamment ceux à base de charbon) qui ne sont pas adaptés aux peaux sensibles. Beaucoup trop abrasifs, ils risquent de sensibiliser davantage la peau.
LA TECHNOLOGIE KLERESCA
C’est direction la Clinique Matignon sise rue des Alpes, qu’on a décidé d’aller tester Kleresca - technologie inconnue jusque-là - pour en venir à bout avec notre rosacée. Inspiré de la photosynthèse (oui, ce que font les plantes pour obtenir de l'énergie), le traitement Kleresca utilise l’énergie lumineuse de fluorescence (FLE) pour stimuler la peau au niveau cellulaire de façon non-invasive et indolore. Ainsi, c’est vos propres mécanismes de réparation qui activent les cellules productrices de collagène se relâchent au fil des ans.
L’EXPÉRIENCE À LA CLINIQUE MATIGNON
Une fois allongée, le visage est rapidement nettoyé avant qu’un gel bleu frais ne soit appliqué. Puis, des protections oculaires de sécurité sont enfilées sur notre joli minois en devenir. La lampe Kleresca est alors allumée juste au-dessus de notre faciès et on ressent une légère sensation de
picotement. On laisse la lumière chaude opérer sa magie. Ces émissions ont un impact positif sur la rosacée mais également sur l’acné ; elles induisent également une stimulation globale de la peau, en augmentant la production de collagène et d’élastine, donc un effet « bonne mine ». Une fois que vous avez terminé, le gel est retiré et votre visage est nettoyé une dernière fois avant d'appliquer une crème hydratante. Le traitement est assez relaxant et est surtout très rapide : 20 minutes environ au total. Mais il faut attendre plusieurs séances - entre 4 à 12 selon l’intensité de la rosacée - pour voir des résultats et retrouver l’équilibre naturel de son faciès de déesse. Patience est mère de toute vertu. La preuve en est avec Kleresca, notre rosacée s’est clairement estompée après 4 séances et surtout notre teint est clairement plus harmonieux.
Kleresca
1 séance de 30min dès 250 CHF
4 séances de 30 min 800 CHF
4 à 12 séances de 30 minutes selon l’intensité de la rosacée
Clinique Matignon Genève
Rue des Alpes 15, 1201 Genève
Tél. 022 715 14 90
Capsule Clinique Matignon
Manor Genève, Rue de Cornavin 6, 1201 Genève
Tél. 079 325 74 93
71 Go Out! magazine BIEN-ÊTRE
FINIR L'HIVER EN BEAUTÉ
par AMBRE OGGIER
Close-up sur les cosmétiques indispensables pour bien finir l’hiver et accueillir en beauté le printemps.
HYDRATATION MAXIMALE
Difficile d’éviter l'assèchement de la peau en hiver. Les sensations de brûlure et de tiraillement sont monnaie courante à cette période de l’année. Heureusement, les marques de cosmétiques ont bien cerné le problème et développé des crèmes spéciales pour pallier ces agressions cutanées. Parmi les nombreux produits disponibles sur le marché, la Vinosource-Hydra Crème S.O.S Hydratation Intense de Caudalie se démarque grâce à une texture riche qui hydrate instantanément la peau en profondeur pour une sensation de confort toute la journée. On valide ! Petit plus, la crème est composée à 95% d’ingrédients d’origine naturelle et elle est enrichie en extrait de criste marine, une plante vivace aux propriétés anti-âge. À appliquer matin et soir après le sérum.
Caudalie
Vinosource-Hydra Crème S.O.S Hydratation Intense 50 ml www.caudalie.com
ORGASME ROSÉ
L’iconique Blush Orgasm de NARS, véritable best-seller de la marque, est mis à l’honneur à travers une nouvelle collection en édition limitée. Inspirée de la teinte rose pêche culte, la gamme Orgasm propose des produits inédits aux nuances aussi scintillantes que séduisantes. On craque pour le Multiple, un stick teinté multi-usages facile à appliquer sur les joues et les lèvres ainsi que pour la palette de fards à joues réunissant la teinte originale, un duo de nuances rosées et une teinte dorée qui sert d’illuminateur. On crie OUUUI !
Nars
Orgasm Four Play Blush Quad & The Multiple www.narscosmetics.eu
Mars 23 72 BEAUTÉ
LÈVRES SCINTILLANTES
Pour dire Bye Bye aux lèvres gercées toutes sèches qui picotent et dérangent, on mise sur une huile hydratante spécialement conçue pour redonner du mordant aux lèvres. Et parce que chez Go Out on aime bien tout ce qui brille, on choisit une huile scintillante, à l’instar des huiles scintillantes de la gamme Lip Comfort Oil Shimmer de Clarins qui offre protection tout en sublimant. Sa formule composée d’un trio d’huiles extra nourrissantes, et contenant des extraits de noisetier, permet aux lèvres d’être nourries, repulpées, assouplies et sublimées.
Clarins
Lip Comfort Oil Shimmer, 7ml Disponible en différentes teintes
GEL MIRACLE
Le Cicaplast Gel B5 de La Roche-Posay est véritablement un produit miracle ! Recommandé par les dermatologues, ce gel accélérateur de réparation épidermique agit en profondeur et favorise le renouvellement des cellules pour une peau saine sans défauts. Utilisé quotidiennement, il permet de réduire considérablement les cicatrices et les marques laissées par les boutons. Sa texture légère facile à étaler assouplit les zones sèches, les rougeurs et les sensations de douleur. En plus, incroyable mais vrai, ce produit indispensable ne coûte qu’une petite dizaine de francs alors on n’hésite pas, on teste !
La Roche-Posay
Cicaplast Gel B5 40 ml
www.laroche-posay.ch
ACIDE FRUITÉ
La marque Sephora propose sa propre gamme de masques peeling pour le visage aux acides et extraits de fruits. Dans des flacons pop conçus dans une démarche éco-responsable (ils sont fabriqués à 42% de plastique recyclé), ces masques exfolient la peau en douceur pour lisser le grain, purifier les pores et offrir un coup d’éclat. Sa formule composée de 91% d’ingrédients d’origine naturelle promet de faire du bien à votre peau après dix minutes d’application seulement pour un booste d’éclat immédiat.
Sephora
Masque Peeling Fruit Acids 30 ml www.sephora.com
73 Go Out! magazine BEAUTÉ
SOGNO ITALIANO
RACHELE ANDRIOLI VOIX, FLÛTE FOLKLORIQUE ET TAMBOUR TRADITIONNEL
SOLISTES DU GENEVA CAMERATA
24.03.2023 · THÉÂTRE DE CAROUGE · CAROUGE
CONCERT SAUVAGE #2
BILLETTERIE SUR WWW.GENEVACAMERATA.COM
L'ACTIVITÉ PHYSIQUE, CLÉ DU BIEN-VIEILLIR !
par LISA LORENZELLI
Et si le secret du bien vieillir résidait dans le sport ? La pratique d’un sport après 65 ans permet de ralentir le vieillissement, d’entretenir les fonctions vitales du corps et de prévenir certaines maladies.
Au quotidien, les effets d’une pratique régulière sont multiples, notamment l’amélioration de la mémoire ainsi qu’une capacité de raisonnement et d’analyse plus claire et concise. Le sport permet aussi de lutter contre le surpoids, la surtension artérielle, de prévenir les conséquences des chutes et de diminuer les risques de perte d’autonomie chez les seniors. Conscient de ces enjeux, les clubs David Lloyd proposent plusieurs activités adaptées aux plus de 55 ans, notamment Spirit, les cours signature des clubs David Lloyd. Associant force, puissance, énergie et apaisement, ils offrent une expérience holistique intense, apportant de réels bienfaits en matière de mobilité, de souplesse, de santé mentale, de respiration, d’équilibre et de maintien postural.
Toujours dans cette approche holistique, David Llyod offre des cours de Pilates, yoga et pure stretch. Douce pour le corps, mais très efficace, la gym dans l’eau permet de travailler sans impact, de drainer et d’activer la circulation sanguine tout en offrant une relaxation profonde. Parmi les autres activités, les bienfaits du
golf, notamment sur la souplesse et la mobilité, ne sont plus à démontrer tout comme ceux du padel et du tennis qui font travailler l’agilité, la coordination, l’équilibre et la précision. Réputés depuis de nombreuses années pour leur expertise en matière de tennis, les coaches de David Llyod abordent l’entraînement pour les plus de 55 ans davantage sur le joué-placé, la précision, la régularité, les effets, les variations du jeu et l’aspect social du sport. Et après l’effort, la détente au spa avec hammam, bains à remous et massages.
Rte de Collex 47, 1293 Bellevue
Tél. 022 959 79 00
David Lloyd Veigy
740 route des Plantets
Veigy-Foncenex, France
Tél. +33 4 50 94 86 24
www.davidlloyd.ch
David Lloyd Country Club Geneva
75 Go Out! magazine SPORT
© David Lloyd © David Lloyd
Trouve ton défi personnel. #Keeponexploring
L'HIVER DANS LA VALLÉE DE SAAS
C'est le début d'une pause alpine dans les Alpes valaisannes. Entouré de dix-huit sommets de plus de 4000 mètres, ce paysage de montagnes et de glaciers unique en son genre offre de nombreuses possibilités d'aventure. La région de vacances Saas-Fee/Saastal est l'endroit parfait pour tous ceux qui aiment les défis personnels. Que ce soit une randonnée aventureuse sur le glacier, du canyoning alpin dans la fraîche Fee gorge, une via ferrata hivernale aventureuse, la première randonnée à ski ou le franchissement de 1 800 mètres de dénivelé à ski en une seule descente.
Plus
Mars 23 76 RUBRIQUE
d‘informations sur saas-fee.ch
L'ECAL VOIT L'AVENIR
par AURORE DE GRANIER
Du 1er au 24 mars 2023, la galerie lausannoise l’élac accueille l’exposition ECAL x ON qui vient présenter au public le travail des étudiants de trois masters en collaboration avec la marque de chaussures de sport. Impliquant les étudiants des Masters Design de produit, Photographie et Type Design, cette association entre la marque et l’institution vaudoise explore à travers les projets réalisés le futur de ON, tant dans ses produits que son identité. Pour mieux comprendre le projet et le processus de travail de cette collaboration de haut vol, nous avons rencontré Milo Keller, responsable du département Photographie de l’ECAL.
77 Go Out! magazine SPORT
ECAL x On – Nikolai Frerichs
L’enjeu pour les étudiants du Master de Photographie était d’imaginer l'identité future d’On, projetant la marque en 2040. Comment les étudiants ont-ils travaillé, et où ont-ils puisé leurs inspirations pour aboutir aux résultats que nous découvrons aujourd’hui ?
Les inspirations ont suivi plusieurs pistes : de films de science-fiction à l’exploration martienne, des esthétiques de jeux vidéo aux questions plus sensibles et éthiques sur le futur environnemental de notre planète. Les échanges avec les étudiant.e.s en Design de Produit qui ont créé des prototypes futuristes pour ce projet, ont également nourri le vocabulaire photographique par la recherche de matières, de formes et de techniques.
Les photos finales des différents étudiants démontrent une grande variété dans l’approche esthétique de chacun. Comment s’est déroulée la direction artistique de cette partie du projet ?
Pour le volet photographique, la direction du projet a été confiée à Maxime Guyon, diplômé de l’ECAL et aujourd’hui photographe très actif (Audi, Audemars Piguet, Converse, Hublot, Louis Vuitton, Nike, Porche). Le projet s’est développé tout au long d’un semestre avec une semaine d’immersion totale dans le studio photo de l’ECAL. Maxime a dévoilé ses secrets de production par
des effets spéciaux artisanaux, des éclairages complexes et des retouches incluant des techniques 3D. Les résultats sont contrastés avec des visuels photoréalistes d’images produites uniquement sur ordinateur (sans prise de vue !), des esthétiques synthétiques par des matières fluides, des assemblages avec des éléments naturels comme de la terre, des fleurs et… des verres ! Cet ensemble visuel nous questionne sur un futur entre Mars et la Terre où nous pourrions évoluer dans un environnement totalement artificiel ou dans une coexistence nouvelle avec les espèces vivantes et notre environnement naturel.
De travailler sur un produit de l’univers du sport, cela représente-t-il des défis différents ?
Thilo Brunner, Global Head of Design chez ON, nous a offert une introduction très complète de la marque en soulignant l’importance de la forme de la semelle iconique « cloud » et nous a informé sur les enjeux écologiques dans le développement des stratégies futures. ON est né comme une marque de sport et même si elle connaît aujourd’hui une dimension lifestyle et mode, elle revendique son origine en lien avec la performance physique et le dépassement de soi. Ces informations et valeurs ont été déterminantes pour la réalisation des images des étudiant.e.s.
ECAL x On – Mahalia Taje Giotto
Mars 23 78 SPORT
ECAL x On – Emma Bedos
La collaboration avec On est ici pluridisciplinaire, rassemblant trois masters distincts. Comment avez-vous abordé cette collaboration entre les branches ?
Ce projet est une grande première qui réunit les trois Master Design de l’ECAL : Type Design, Design de Produit et Photographie. Nous avons discuté ensemble des enjeux esthétiques liés à une vision futuriste à plusieurs niveaux : objet, image et communication. Pour le Design de Produit, la direction artistique a été confiée à Christophe Guberan et pour le Type Design à Larissa Kasper. Les étudiant.e.s en photographie ont réalisé des images des prototypes des designers et les typographes ont été inspirés par les visuels générés par ces échanges et collaborations.
Quels ont été les retours de la marque sur le travail des étudiants ?
Les résultats tant sur le plan du design que d’image ont été très appréciés par ON qui a souhaité accueillir une exposition des projets à Zürich au quartier général de la marque puis à l’élac la galerie de l’ECAL. Le design de l’exposition, orchestré par Camille Blin, responsable du Master Design de Produit et Antony Guex, adjoint, propose habilement l’architecture d’une arène sportive transformée en galerie pouvant accueillir les travaux de photographie, design de produit et typographie.
Il me semble qu’il s’agit de la première collaboration directe entre On et l’ECAL, mais l’école interagit
régulièrement avec des marques suisses ou étrangères. Est-ce capital pour vous de permettre aux étudiants de travailler avec des marques, et d’en quelque sorte les faire passer du monde des études à celui du travail ? L’ECAL et ON sont liés depuis longtemps. Thilo Brunner, Global Head of Design, avait été responsable du Master Design de Produit de notre école. Plusieurs diplômés de l’ECAL en design et photographie occupent aujourd’hui des postes importants au sein de la marque ou collaborent en tant qu’indépendants. Cette relation entre la marque et notre école est exemplaire pour les ambitions pédagogiques visant à renforcer les liens entre les études et la vie professionnelle. Les collaborations font partie intégrante de notre programme et se développent sur plusieurs niveaux : avec des acteurs culturels comme la Fondation de l’Hermitage, Photo Elysée, Paris Photo, C/O Berlin et des marques comme BMW, Zenith, Mugler, Carhartt wip et Jean Paul Gaultier. Notre ambition c’est de voir les créations des étudiant.e.s de l’ECAL prêtes à rencontrer tout public avec inventivité, qualité professionnelle et un bonne dose de décalage !
ECAL x ON
Du 1er au 24 mars 2023
Galerie l’élac - ECAL Ecole Cantonale d’Art de Lausanne Avenue du Temple 5, CH-1020 Renens www.ecal.ch
79 Go Out! magazine SPORT
ECAL x On – Alisa Strub
— Emmanuel Eggermont — Bryana Fritz & Thibault Lac — Nadia Beugré — Phia Ménard — Marie-Caroline Hominal & David Hominal — Ásrún Magnúsdóttir & Alexander Roberts — Miet Warlop — Thomas Hauert — Salva Sanchis / Alma Söderberg / La Manufacture — La Ribot Ensemble janvier — juin 2023 Pavillon adc Association pour la danse contemporaine Place Sturm 1 1206 Genève pavillon-adc.ch
RDV PRIS
Don't miss
RENCONTRES DU 7E ART • LES NUITS MASSALA • MRL •
VILLA BERNASCONI • MAISON DU DESSIN DE PRESSE •
OLIVIA MALENA VIDAL • CHÂTEAU DE PRANGINS
© Nicolas Sedlatchek
RENCONTRES DU 7E ART LAUSANNE 6ème édition
Du 4 mars au 12 mars 2023
www.r7al.ch
Les Rencontres 7e Art Lausanne présenteront leur 6ème édition du 4 au 12 mars 2023, portée par une thématique enivrante, « Entre rêve et réalité ». Masterclass, discussions, avant-premières, concerts et projections auront lieu dans les salles de la Cinémathèque et du Pathé avec une nouveauté cette année : 10 avant-premières de films, accompagnées de leurs artistes, seront projetées pour la première fois à Lausanne. Une série de rencontres exclusives avec des invités prestigieux comme Jeremy Irons, Léa Seydoux, Danièle Thompson ou encore Jean Dujardin. Mais aussi des ateliers de doublage ou de stop motion, des tables rondes autour du métier de productrice en présence de quatre intervenantes et des masterclass sur le cinéma d’animation japonais. Enfin, nous ferons la connaissance de la série New Wave, de la société de production lausannoise Fauve, un projet aux enjeux sociaux, politiques et internationaux, qui sera projeté en avant-première.
DU 4 MARS AU 12 MARS 2023
Affiche de l'événement Mars 23 82 RDV PRIS Victoria Hall SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE victoriahall.geneve.ch 0800 418 418 Les concerts du dimanche 05.03.2023 17h00 L'Orchestre de Chambre de Genève & Diego Innocenzi 7 Œuvres de Joseph Haydn Francis Poulenc
LE 18 MARS 2023 DE 18H À 01H00
LES NUITS MASSALA
Le 18 mars 2023 de 18h à 01h00
Château Rouge
1 Rte de Bonneville, 74100 Annemasse
www.billetterie-legie.com/chateaurouge
www.chateau-rouge.net/spectacle/les-nuits-massala-1
AU MOIS DE MARS 2023
MAISON ROUSSEAU ET LITTÉRATURE
Grand-Rue 40, 1204 Genève
Su lundi au vendredi de 13h30 à 17h30 +41 (0)22 310 10 28
www.m-r-l.ch
Voyager dans plusieurs pays en restant dans le même lieu. C’est totalement possible avec les Nuits Massala proposées par Château Rouge deux fois par an. Cet événement atypique permet la découverte de nombreux pays du monde, du sud de l’Asie, à l’Amérique du Sud en passant par l’Afrique et l’Amérique centrale. Un mélange de cultures et de valeurs partagées. Une nouvelle édition est prévue le 18 mars prochain de 18h à 01h00 et réunira les artistes suivants : Melissa Laveaux, Pixvae et Kutu. Massala, comme un prénom féminin prouve que dans cette programmation, la place de la femme est à la prioritaire et prédominante. Cependant, ces soirées ne sont pas exclusives et promettent de ravir chacun des visiteurs. Concerts, Courts-métrages. L’événement se voit chargé en émotions. Mais au-delà d’une programmation musicale festive et pleine de saveurs, ce sont des soirées où s’invitent restauration du monde, jeux, conférences, films, expositions, contes… Une programmation variable et différente selon chacune des éditions. Des soirées au format long afin de proposer au public une véritable rencontre avec ces cultures métissées et une fête pour venir danser et s’amuser. Le bon plan assuré !
La Maison Rousseau et Littérature révèle ses ateliers d'écriture et de création du mois de mars. Au programme, un atelier avec Jérémie Gindre pour s’exercer à l’art d’en faire moins pour en dire plus le 4 et 5 mars, suivi d’un parcours audiovisuel qui plongera les visiteurs dans la vie et l’œuvre du philosophe Jean-Jacques Rousseau le 5 mars à 14h. D’autres évènements en lien avec le philosophe sont prévus, à l’image de l’exposition Pop Rousseau le 5 mars qui met en scène un pop-up store à son effigie ou encore un atelier de sérigraphie donné par Nicolas Wagnières et introduit par Rossella Baldi le 19 mars à 16h. Mais avant cela, dès le 18 mars, pendant quatre samedis de mars à juin, la maison d’Utopiana et son jardin accueillent un atelier animé par Anne Pitteloud, autrice et journaliste littéraire au Courrier. Enfin, on retrouvera Florence Grivel, autrice et spécialiste en arts visuels à la RTS, pour un atelier sur la description d’images pour un mois de mars tout en écriture.
Atelier Voir à portée de mots avec Florence Grivel les samedi 25 et dimanche 26 mars 2023
83 Go Out! magazine RDV PRIS
© Adeline Rapon / © DR / © Aurore Fouchez
DU 11 FÉVRIER AU 23 AVRIL 2023
KITTY CROWTHER, L’AUTRE CÔTÉ EST TOUT PRÈS
Du 11 février au 23 avril 2023
Villa Bernasconi
Route du Grand-Lancy 8, 1212 Lancy, Suisse www.villabernasconi.ch
La Villa Bernasconi présentera une centaine de dessins de Kitty Crowther, qui nous plongera dans quelques-uns de ses nombreux albums jeunesse, parus aux éditions Pastel –L’école des loisirs. Parmi ces nombreux titres, Mère Méduse, Je veux un chien et peu importe lequel, Moi et rien, Poka & Mine, Farwest, Lutin veille, et bien plus encore. Kitty Crowther écrit et dessine des histoires fortes, peuplées d’êtres étranges, d’animaux, de plantes, de créatures surnaturelles, avec humour et une grande tendresse pour ses personnages. Ses livres racontent parfois des moments douloureux de la vie mais savent nous réconforter, proposer d’autres façons d’être au monde, et nous rappeler de prendre soin de ce qui nous entoure. L’exposition présente également des dessins originaux réalisés en 2020 pendant le confinement, des séries de visages réalisés au crayon ou au monotype. Enfin, une installation sonore et visuelle, conçue spécialement pour l’exposition et combinant textes et dessins fluorescents, se déploie dans les profondeurs de la Villa.
DU 8 MARS AU 14 MAI 2023
KIANOUSH LE PETIT PRINCE DE L’IRAN EN RÉSISTANCE
Du 8 mars au 14 mai 2023
Maison du dessin de Presse – Morges
http ://mddp.ch/
La Maison du Dessin de Presse expose dès le mois de mars une centaine des œuvres de Kianoush Ramezan, dessinateur pour les journaux français La Croix et FrancTireur, ainsi que Courrier International. La date de début de l’exposition, qui est également celle de son vernissage, n’a pas été choisie au hasard. Le 8 mars, Journée de la Femme, viendra ici rendre hommage aux femmes iraniennes qui se sont soulevées en septembre 2022. Pour Kianoush Ramezan, il est une « femme avec une barbe ». Né au nord-ouest de l’Iran en 1973, il fuit son pays en 2009, à la suite de la révolution verte, pour la France. En 2012, il obtient le premier prix international du dessin de presse. Son style, très hachuré, rend compte avec énergie de l’urgence à décrire notre monde et du besoin de défendre les valeurs humaines et humanitaires, parfois avec douceur, parfois avec violence, toujours avec sincérité...et humour. La scénographie aura une tonalité très particulière, mettant en reflet le clair-obscur de l’Iran.
Kitty Crowther, Mère Meduse © L'ecole des loisirs – Pastel
Mars 23 84 RDV PRIS
MDP, Kianoush
OLIVIA MALENA VIDAL
Vernissage Mercredi 8 mars 2023 à 18h
Exposition du 9 mars au 14 mai 2023
Fondation Auer Ory pour la photographie
10 rue du Couchant CH-1248 Hermance
www.auerphoto.com
La Fondation Auer Ory pour la photographie accueillera une exposition de l’artiste genevoise Olivia Malena Vidal du 9 mars au 14 mai 2023. L’exposition est construite autour de trois séries réalisées à des périodes différentes : Reflection, Mad et Reaction. Ces séries témoignent de l’évolution de la pratique photographique de l’artiste à l’origine classique, principalement du noir et blanc avec l’argentique, puis, le numérique et révèle son intérêt de plus en plus marqué pour la peinture. Les œuvres d’Olivia Malena Vidal dévoilant son intérêt pour le corps et la mode résonnent avec les archives de la Fondation Auer qui présente parallèlement une exposition consacrée aux photographies de mode des années 1868/70. Chaque exposition est accompagnée d’un carnet composé d’une sélection de photographies et de textes écrits par Alexandre Fiette et Michèle Auer.
DU 11 MARS AU 4 JUIN 2023
BD ! VOIX DE FEMME
Du 11 mars au 4 juin 2023
Musée national Suisse
Château de Prangins
Avenue du Général Guiguer 31197 Prangins
www.chateaudeprangins.ch
Le Château de Prangins a donné carte blanche à douze créatrices de bande dessinée du collectif La bûche pour la réalisation d'une exposition temporaire : « BD ! Voix de femme ». Celle-ci perdurera du 11 mars au 4 juin prochain. Au programme, du dessin, des gravures ou encore des peintures. Les artistes choisies pour l’occasion présenteront des créations authentiques qui - nous feront découvrir des récits aux thèmes très variés. Le lien entre ces femmes ? un long rouleau de papier de 10 mètres sur lequel chaque artiste a dessiné quelques motifs, fait office d'œuvre commune et symbolise ainsi le lien existant entre ces illustratrices. L’installation est présente au cœur de l'exposition. Ce projet totalement féminin débute 1 an auparavant. Dès l'automne 2022, les douze artistes ont séjourné à deux dans l'enceinte du château. Pendant sept jours, elles se sont inspirées des voix et voies de femmes d'origine sociale différente - baronne de Prangins, domestique, féministe et philanthrope américaine - qui ont vécu dans ce lieu du 18e jusqu'au 20e siècle. C’est ainsi que l'exposition BD ! Voix de femmes montre le fruit de leur travail. Un petit tour au château, ça peut donner des idées !
DU 9 MARS AU 14 MAI 2023
Olivia Malena Vidal, Reflets révélés
85 Go Out! magazine RDV PRIS
Affiche de l'exposition © Musée national suisse
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L’ENGRENAGE C IE DYPTIK VENDREDI 10 MARS • 20H SALLE DU LIGNON DANSE • DÈS 10 ANS En collaboration avec le Festival Groove’n’Move. Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie Saison 2022/2023 Ville de Vernier
© Julie Cherki DANS
THE ALIGNMENT PROBLEM
16.03.23 — 08.04.23
Vernissage: 15.03 à 18h
Une proposition de Bastien Gachet Avec: Alpha Sy, Aurélien Martin, Bastien Gachet, Bleue Liverpool, Gina Proenza, Lou Masduraud, Oded Rimon, Rebecca Kunz, Sophie Conus, Yoan Mudry, Yul Tomatala.
HEAD – Genève
Blvd James-Fazy 15
1204 Genève
Mer – Sam, 14h – 19h
www.head-geneve.ch
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