N°73 juiLLET-AOûT 19 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
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OSER L’ESPOIR SAISON 19—20
OPÉR A
Einstein on the Beach Philip Glass
Aida
Giuseppe Verdi
Orfeo
Claudio Monteverdi
Les Indes galantes Jean-Philippe Rameau
Die Entführung aus dem Serail
Wolfgang Amadeus Mozart
Les Huguenots Giacomo Meyerbeer
Voyage vers l’espoir Christian Jost
La Cenerentola Gioachino Rossini
Saint François d’Assise Olivier Messiaen
BALLET
Minimal Maximal
Cherkaoui - Foniadakis - Mandafounis
The Six Brandenburg Concertos
Anne Teresa De Keersmaeker
Ce qu’il nous reste
Jérémy Tran
OSEZ L’ABONNEMENT ! GTG.CH Billetterie : +41 22 322 50 50
ÉDITO
La saison estival consacre à son usage la culture en plein air, accessible à tous et à tout heure comme le prouve la sculpture de Séverin Guelpa qui orne notre image du mois (p.8) dans le cadre du parcours artistique Heart@geneva. La manifestation chapeauté par la commissaire d’exposition Mariette Bieri bat le pavé tout l’été pour cette édition bis offrant aux amateurs d’art une vingtaine d’œuvres dialoguant avec les lieux emblématiques de la ville. Et comme l’été s’annonce bouillonnante d’activités culturelles, la Ville de Genève a eu l’ingénieuse idée de rafraîchir les températures en offrant plusieurs lieux au bord de l’eau à l’image de l’Escale, la Bronzette, l’Estivale et le Jardin du Rhône (p.42-43). Puis pour poursuivre cette ode aux manifestations au grand air, on mentionnera entre autres l’incontournable Théâtre de l’Orangerie (p. 28-29). Niveau artistique, notre cover dédié à l’oeuvre de Carsten Höller - Decimal Clock (white and pink) - témoigne de notre engouement pour Unlimited à Art Basel, cette hall dévouée depuis l’an 2000 aux œuvres gigantesques! Le projet nous introduit à sa conception particulière du temps. Cette horloge qui sonne 10 heures, 100 minutes et 100 secondes nous évoque une manière singulière et non occidentale de compter le temps (p.18-19). Une belle découverte sur laquelle se pencher le temps d’un été! Alors profitez de sortir, découvrir, explorer pour ne plus jamais rentrer!
Mina Sidi Ali
Indépendant depuis 200 ans et résolument ancré dans le présent, Mirabaud conçoit la diversité comme une richesse. C’est pourquoi nos services en Wealth Management, Asset Management et Securities s’adaptent à la réalité de chacun, au quotidien. www.mirabaud.com PARTENAIRE
W E A LT H M A NA G E M EN T - AS S E T MAN AGE ME N T - S E C U R I T I E S
N°73 8n9
IMAGE DU MOIS HIGHLIGHTS
49.
BD DE L'ÉTÉ
50.
EN FAMILLE
10n11
72.
74.
80. 82.
13n51
STAY COOL 53n83
ART/EXPO
14.
54.
CLASSIQUE
22.
28.
THEÂTRE
37.
FESTIVAL
45.
MUSIQUE
46.
DESIGN
BEAUTÉ
78.
COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE
CULTURE
COSMÉTIQUE
HOTSPOTS
AUTOMOBILE
RDV PRIS
85n 97
EXPO, CLASSIQUE, THÉÂTRE, DANSE, CINÉMA, LIVE, AILLEURS
COUP DE FOOD
Crédits photos : À gauche : © Musique en Eté 2019
HOTEL
Au centre : © La Redoute Intérieurs À droite : © Ciné Transat
64.
66. 71.
SHOPPING
VINS
58. 63.
SPORT
TRIP
COLLABORATION DU MOIS
EN COUVERTURE
IMPRESSUM
Rédacteurs Quentin Arnoux, Aurore de
DECIMAL CLOCK (WHITE AND PINK) DE CARSTEN HÖLLER
Editeur Association Go Out !
Granier, Lucas Delmenico, Pierre-Emmanuel
Directrice de la publication
Fehr, Rayane M’Zouri, Ameidie Terumalai
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch
N°73
Adjoint à la rédaction Vincent Magnenat
CONTACTS
Cheffe d'édition Nyata Natalie Riad
info@gooutmag.ch
Graphiste Gharib M'Zouri
www.gooutmag.ch
Resp. rubrique art contemporain Quentin Arnoux juiLLET-AOûT 19 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS
Resp. rubrique théâtre
info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
Ameidie Terumalai
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IMAGE DU MOIS
HEART@GENEVA, PARCOURS ARTISTIQUE 2019 Séverin Guelpa Les Larmes d'Acier L'association HeArt@Geneva vous propose tout au long de la période estivale de découvrir son nouveau parcours d'œuvres. L'objectif de cette association vise à faire découvrir aux Genevois de jeunes talents, et au fil de ce nouveau parcours imaginé par HeArt@Geneva vous aurez l'occasion d'en découvrir de nombreux, mais également de rencontrer des œuvres d'artistes renommés et bien ancrés sur la scène artistique depuis plusieurs années. Les œuvres seront exposées dans des lieux clés de la ville de Genève, à l'image de la Maison Tavel, ou encore du Collège Calvin qui accueillera l'œuvre d'une étudiante de la HEAD, sélectionnée parmi les élèves pour cette édition du parcours artistique. Autres figures présentes, l'artiste de renommée internationale Jenny Holzer qui verra son œuvre exposée dans la cour du Palais de Justice, ou encore l'artiste sénégalais Omar Ba présent au Musée Barbier-Mueller. Un parcours où œuvres et lieux se voient intimement liés, et où l'art insuffle aux lieux emblématiques de Genève un souffle de magie. ADG Jusqu’au 31 août heartgeneva.ch
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HIGHLIGHT
L'APPLI ESTIVALE Par VINCENT MAGNENAT
En 2019, on sait à Genève que de multiples plateformes ont depuis plus ou moins longtemps tenté de combler le vide précairement tenu par la modeste et très pertinente Décadanse. Une page qui ne transmet que peu le travail incroyable d’abnégation de ses administrateurs-trices, hébergés par Darksite un autre portail web indépendant qui ne bénéficie pas non plus des mêmes largesses que les actionnaires de Google. Évidemment que d’autres plateformes existent et prospèrent, tel leprogramme.ch, ou simplement l’épluchage systématique et fastidieux de toutes les pages Facebook des lieux concernés, mais la question qui glissait de toutes les lèvres était bien de savoir si en 2019, on allait réussir à pondre une application. Une performance qui, de prime abord pourrait apparaître triviale mais qui dans notre belle ville faite d’immenses génies paresseux, aurait bien pu prendre encore quelques années.
les dieux et faire œuvre de démiurge ? On s’est un peu approchés de la réponse le 18 juin dernier lorsque Jakob Graf, directeur de l’association PFL! a pris la parole lors de la conférence de presse d’inauguration de l’application dans sa nouvelle mouture et sa seconde année d’existence. Jakob est aussi programmateur de la scène Ella Fitzgerald et anciennement manager d’artistes, c’est assez le genre d’ADN nécessaire pour la réussite d’un tel projet. Donc en résumé, l’application se segmente en deux flux, l’un basé sur l’actualité et l’autre sur le thème. Le premier s’utilisera en cas de crise d’ouverture vers l’extérieur, pour ceux qui voudraient savoir comment découvrir les choses les plus inattendues, tandis que l’autre va plutôt servir à se renseigner de manière succincte sur un thème bien particulier (par exemple : que peut-on espérer en matière de danse contemporaine le 7 juillet ?). On ne vous fera pas l’affront de mentionner que ladite application est gratuite, on mentionnera cependant qu’elle dispose enfin d’une version en anglais et d’un fonction de géolocalisation. Elle est votre outil à présent.
On parlera plus longuement de l’offre estivale nouvelle qui prend possession des espaces publics, et nous allons nous concentrer ici sur l’application qui déjà existe (!), on en conclut qu’on était enfin prêts peut-être. Mais alors qui ? Qui a osé braver la malédiction pythique, bafouer
Disponible sur Android & iPhone geneveenete.ch
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HERMÈS
coups de c�ur d'hermès
Passage Lissignol
Bibiliothèque de l’immobilier
PROUD OF THE PRIDE
SM ART CAT
J’ai toujours défendu museau et ongles les droits de tous. Chat me tient à coeur. Persan, noir, né en France et très gay, j’ai toujours été fier de mon identité chamarrée. A ceux qui ne respectent pas les autres matous pour leurs différences, je dédie ce billet pour éviter - faute de caractère sanguin - de les envoyer balader sur la voie lactée. Qu’ils s’ouvrent l’esprit et dialoguent autour d’un petit bol de lait avec ceux qu’ils ne connaissent pas avant de les juger. Un minimum de tolérance et de bon sens sauvent de la cécité. La diversité reste mère de toute richesse. Ainsi, je lève la patte pour ma ville adorée: Genève, qui soutient la Pride Romande par plusieurs événements symboliques dans l’espace public! Ainsi, en traînant ma patte dans la cité, j’ai découvert une dizaine de passages piétons, revêtant des couleurs arc-en-ciel, les couleurs LGBTQ+. Chat-peau bas!
L’été, quand il fait beaucoup trop chaud pour que je traine ma belle dégaine dans les ruelles de la cité, j’aime bien aller squatter dans des lieux climatisés. J’ai découvert récemment un nouveau hot spot assez unique à Genève : la bibliothèque immobilière chez Naef Immobilier! Ce lieu convivial, propice à la lecture et à l’échange a pour but de mettre gratuitement à la disposition des chats curieux, étudiants, professionnels, architectes comme du grand public des ouvrages liés à divers domaines touchant à l’immobilier. Les livres peuvent être librement consultés sur place ou empruntés. De l’architecture au droit, en passant par l’urbanisme, l’économie et le développement durable, j’en ai compté près de 600. De quoi nourrir mon esprit de génie et dégainer mon savoir devant Mishima qui ne pense qu’à chasser ou manger! Animée par un trio d’étudiants à temps partiel, la bibliothèque est ouverte les mardi, mercredi et jeudi après-midi et durant l’été (juillet, août) le jeudi après-midi uniquement de 15h à 17h.
Plus d’informations et le programme complet: www.17mai-geneve.ch
Bibiliothèque de l’immobilier Boulevard James Fazy 4, 1201 Genève http://biblioimmo.ch
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MISHIMA
coups de griffe de mishima
CHAUD DEVANT!
Depuis juin, je me sens comme dans une cocotte-minute! Le réchauffement climatique frappe tout les matous, mais pas de la même manière. Il fait encore plus chaud en ville qu'à la campagne, de jour comme de nuit. Ma maitresse a beau mettre des glacons dans nos écuelles de matous assoiffés, je n’en peux plus! Son amoureux a proposé de raser notre sublime et soyeux poil long à Hermès et moi. Je ne pense pas que ce soit la solution. Il faudrait penser sur le long terme comme la Ville de Genève qui se dote d’une stratégie pour végétaliser la cité à long terme. Elle a raison. Pour lutter contre cette canicule citadine, les arbres sont indispensables. Ils fournissent de l'ombre, mais rafraîchissent également en humidifiant l'atmosphère, un phénomène connu sous le nom d’évapotranspiration, la transpiration végétale. Hermès se joint à moi pour défendre museau et griffes cette initiative. Armons nos villes d’arbres! Dans le cadre de son programme urbanature, la Ville a depuis 2013, planté près de 1200 arbres et 1,7 million de plantes fleuries ont été introduites sur l’espace public par le Service des espaces verts! Miaou. Pour plus d’informations: www.urbanature.ch
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Chloé Moglia
Kader Attou
Maria de la Paz Percussions Claviers de Lyon
Thierry Romanens Cirque Aïtal
Blanca Li
Yoann Bourgeois
Olivier Letellier
Valère Novarina
Robert Sandoz
Thomas Jolly
Anouk Grinberg
Emmanuel Meirieu
Camélia Jordana Le Patin Libre
Aurélien Bory
François Morel
Gilles Jobin
Saison 19–20 forum-meyrin.ch Juillet-août.19
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Photo, Design © the Workshop Design & DA © the Workshop — Photo&©DA Jean-Louis Fernandez
Romane Bohringer
CULTURE
Elsewhere © Fiona Tan
LA BÂTIE LA COMÉDIE ART BASEL MUSIQUE EN ÉTÉ COLORS RECORDS GSTAAD MUSÉE RATH L'ORANGERIE BODMER THÉÂTRE SAINT-GERVAIS
CODICOLOGIE À LA FONDATION BODMER Par QUENTIN ARNOUX
© Fondation Martin Bodmer
Géants et nains. Le livre est microscopique, macroscopique ou ne sera pas. La Fondation Martin Bodmer inaugure une nouvelle exposition consacrée à l’étude du codex dans ses formats les plus extravagants. Les 47 ouvrages présentés s’articulent autour de thématiques diverses que sont les spiritualités, la littérature, les voyages, les sciences et la politique ou l’art. Ils proviennent des fonds de la fondation et accompagnent l’exposition permanente tout en développant la thématique de la matérialité du livre – la codicologie.
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ART/EXPO
L’édition de Madame Bovary qui trône fièrement quelque part dans nos bibliothèques et qui résume des heureuses années de gymnase est probablement un format poche de 12 sur 18 cm. Le vice-directeur et conservateur de la Fondation Martin Bodmer, Nicolas Ducimetière, rappelle justement que la majorité de nos livres est effectivement adaptée pour rentrer dans une bibliothèque standardisée. A ce titre, les ouvrages trop volumineux ou trop petits sont moins connus du grand public. Les institutions rechignent parfois elles-mêmes à les exposer du fait de la complexité que demande leur mise en place. C’est donc un projet ambitieux que défend la Fondation Bodmer en montrant des ouvrages, à quelques exceptions près, jamais dévoilés. Les pièces mises en avant vont d’un format in-plano mesurant 92 x 61 x 6.5 cm et pesant près de 30 kilos à une prière du Pater Nostrum en deux tomes de 4.5 mm. Ces formats exceptionnels sont définis par leur contexte d’utilisation. L’exemple d’un manuscrit du XVe siècle commandé par le secrétaire du roi de Naples Ferdinand 1er et qui figure les Métamorphoses d’Ovide illustre bien cela dans la mesure où cet ouvrage est pensé de façon ostentatoire. Le traitement se distingue d’un ouvrage médiéval. L’adoption d’une calligraphie humanistique qui se rapproche à peu de chose près d’une calligraphie romaine et la présence de pouti qui soutiennent les armes du commanditaire, dénotent la restauration de l’A ntique qui se produit dans les terres italiques de manière contemporaine. Par ailleurs, l’emploi de pourpre sur la page de dédicace se place dans la lignée des manuscrits antiques puis ottoniens des Xe et XIe siècles tels que le Codex Egberti ou le Registrum Gregorii. Ces allusions antiquisantes volontaires et parfois exagérées permettent non seulement au commanditaire de se placer dans une tradition glorieuse, mais aussi d’indiquer au lecteur son statut socio-économique, ici un aristocrate et bibliophile de première importance. Ce type de livre d’apparat côtoie des écrits à vocation plus intime comme les livres d’heures. Un petit ouvrage religieux contenant des prières mariales du XVe siècle ayant appartenu à un monial cistercien est exposé dans la même vitrine. Il permet d’esquisser la disparition progressive de la lecture collective au profit de la lecture personnelle. Ce sont donc des considérations publiques ou privées qui influencent majoritairement la taille et la richesse des manuscrits.
© Fondation Martin Bodmer
de Genève vers 1850 rappelle qu’il était de bon ton pour les voyageurs accomplissant le Grand Tour de compiler des vues intéressantes dans des albums qui devaient être facilement transportables. Des tailles plus réduites conduisent également à une meilleure conservation. C’est le cas d’un manuscrit indien daté du XVIIIe siècle. Arrivé d’Inde en Grande-Bretagne, puis renvoyé en Inde avant de revenir en Europe pour finalement être acheté par Martin Bodmer dans les années 1950, on doute que l’ouvrage ait pu passer les épreuves du temps s’il eût été plus volumineux. Enfin, d’autres livres sont uniquement créés pour illustrer une prouesse technique et s’éloignent de facto d’une véritable utilité. On peut mentionner le minuscule livre de 1958 qui contient la prière du Notre-Père en sept langues et qui ne mesure que 4.5 mm. Bien qu’il possède des pages et une reliure, la presque illisibilité du texte nous questionne sur les caractéristiques « classiques » du codex. Géants et nains
Dans certains cas toutefois, les petits formats s’imposent d’eux-mêmes, surtout pour les livres de voyage. Une vue
Jusqu’en septembre 2020 Fondation Martin Bodmer Route Martin-Bodmer 19 - 1223 Cologny 022 707 44 50
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fondationbodmer.ch
ART/EXPO
L4'ART DU SILENCE Par AURORE DE GRANIER
Musée Rath, Luigi Rossi, Rêves de Jeunesse, 1894. © Dona de Carli
À l'époque de l'Antiquité la peinture se voyait définie comme "poésie muette", mettant ainsi l'accent sur l'aspect silencieux de cet art. Pour son exposition estivale, le Musée Rath reprend cet ancien adage et vient questionner une thématique à la fois complexe et multiple : les silences dans la peinture. Un nom pluriel car il est rapidement apparu impossible à la commissaire de cette exposition, Lada Umstätter, de ne distinguer qu'un seul silence en peinture. Les genres, mais aussi les époques et les thématiques des œuvres viennent explorer ce même sujet sous divers angles, allant de la peinture de paysage à la scène de genre en passant par l'autoportrait. Cette exposition se propose alors comme un voyage dans un monde silencieux, un monde où la peinture parvient à tout nous dire sans un mot, sans un bruit. Bien plus qu'une simple exposition, Silences se voit comme une expérience qui invite le spectateur à parcourir les œuvres à la recherche de ce précieux silence que l'art pictural porte en ses gènes.
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ART/EXPO
laissant cohabiter des artistes aussi éloignés que Corot et Rembrandt, ou encore Vallotton et Hammershøi, mais tous liés par ce silence qui occupe leurs toiles. Au total, 130 œuvres, dont un tiers venant des collections du musée. Quant au reste des pièces exposées, il s’agit de toiles issues de collections privées, qui pour certaines d'entre elles n'ont jamais été exposées et ne le seront peut-être jamais plus, ne rendant que plus précieux cet accrochage exceptionnel. CHEMINER SANS UN BRUIT
Les dix thématiques définissant chaque salle nous proposent de découvrir dans chaque pièce une nouvelle interprétation du sujet. Le parcours commence par un contrepied au thème, "Du bruit au silence". Des œuvres bruyantes, criantes, où l'action représentée en deviendrait presque assourdissante, à l'image de la Chasse au Sanglier de Joannes Fijt (1654), une scène où le chaos et les cris des bêtes sont impossibles à ignorer. S'ensuit une série de thèmes où, ici, le silence se fait maître. Des natures mortes et scènes de la vie quotidienne dans la salle "Vie Silencieuse", au silence religieux illustré par la thématique "Silence Sacré", en passant par des thèmes aussi mutins que "Vanités" ou "Mélancolie", la scénographie nous fait alors voyager dans un univers où tout son s'arrête et le silence domine.
Musée Rath, Vilhelm Hammershøi, Intérieur avec piano et femme vêtue de noir, 1901. © Flora Bevilacqua
Seul l'un de nos cinq sens est sollicité pour apprécier une toile : la vue. Et pourtant, les autres sens semblent parfois se mettre en éveil, sentir le goût de ce repas de nature morte, souffrir de la douleur d'un Saint Sébastien au supplice, mais aussi entendre les mots que se chuchotent ces amoureux, les chiens qui aboient lors de cette partie de chasse, l'horloge qui rythme un temps pourtant figé sur la toile, ou alors ce silence d'une femme assise et cousant, nous submergeant, lui bien réel. Ce silence se veut alors comme force de la peinture, gardant les sons scellés dans des toiles pourtant parfois criardes, assourdissantes, mais dont les sons sont emprisonnés. L'exposition Silences met au centre de son exposition le bruit, et son absence. Un silence "envisagé non seulement comme l'absence de bruit, de son ou de parole, mais aussi comme état" nous explique la commissaire Lada Umstätter. Ces multiples variations du silence se voient alors déclinées en des thématiques fortes et parlantes, venant explorer au fil des salles les diverses facettes de ce silence, allant des peintures bruyantes et réduite à se taire, aux toiles où le silence est le seul maître mot. L'exposition se voit alors découpée en dix thématiques, venant par ce chiffre même démontrer la difficulté d'un tel thème, à la fois subjectif et énigmatique. La complexité de ce thème, mais aussi ses nombreuses interprétations, se voient illustrées par la diversité des époques et des genres représentés au musée. Cinq siècles de peintures se côtoient sur les murs du musée,
Parmi les artistes présents, des figures suisses emblématiques, à l'image de Jean-Etienne Liotard, illustrant le silence à travers une délicate nature morte au pastel (1782), mais aussi de Félix Vallotton, ou encore Ferdinand Hodler et Alexandre Calame s'illustrant dans la peinture de paysage. Au-delà des artistes nationaux, Silences vient s'enrichir de pièces de Camille Corot, mais aussi de Jan I Brughel, Henri Fantin-Latour, ou encore d'artistes plus récents à l'image de Simon Edmondson ou Matt Collishaw. Une myriade de pièces exceptionnelles s'étale alors sur les murs du musée et nous prouve que le silence en peinture est multiple, capable de se manifester sous diverses formes, du "Non-dit" aux "Paysages silencieux", un thème vaste et infini et qui à travers cette exposition prouve avec brio que la peinture est belle et bien poésie muette. Bien plus qu'une simple exposition, Silences se voit comme une expérience offerte aux visiteurs. Une parenthèse silencieuse à ne pas manquer dans une Genève estivale agitée.
Silences Jusqu’au 27 octobre 2019 Musée Rath Place de Neuve – 1204 Genève institutions.ville-geneve.ch/fr/mah
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ART/EXPO
ART BASEL 2019 Par QUENTIN ARNOUX
© Art basel
L’édition 2019 de la messe d’art contemporain s’est terminée il y a peu et a abordé de manière frontale des sujets s’inscrivant dans la lignée des mouvements sociaux récents comme #metoo et Time’s up. Les quelques 290 exposants ont rassemblé les habitués mais également un bon nombre de nouvelles galeries. Ce marché lucratif arrive pourtant gentiment à saturation. La section Unlimited a pour sa part glorifié le gigantisme avec un total de 75 œuvres monumentales.
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ART/EXPO
ACTUALITÉ BRÛLANTE
Un nombre conséquent d’œuvres a pris cette année comme thématique des événements sociaux-politiques. L’artiste américaine Andrea Bowers a par exemple soulevé bien des commentaires avec son installation intitulée Open Secret qui a été présentée dans la section Unlimited. Une allée d’une quinzaine de mètres tapissée de rouges feuillets juxtaposait les noms et le profil des auteurs accusés de harcèlement et d’agressions sexuelles. La confrontation entre les excuses des uns et les réfutations des autres couplée à leur nombre conséquent suscite une prise de conscience glaçante. Bien que les profils soient majoritairement masculins, quelques femmes sont mentionnées çà et là et rappellent que les transgressions ne sont pas uniquement commises par une seule tranche de la population. Si les mouvements comme #metoo et Time’s up ont assurément aidé à libérer la parole des victimes, l’artiste relève pourtant que monter une telle exposition n’a pas été chose aisée. L’événement attire en effet de riches et influents acheteurs qui pour la plupart connaissent les célébrités citées dans l’installation, qu’il s’agisse de Bill Clinton pour l’affaire Monica Levinski, Donald Trump dont les dérapages sont relativement permanents et d’autres pontes des médias et du divertissement.
© Daniela Droz
L’artiste cubano-américaine Coco Fusco a également misé sur Trump avec une sculpture intitulée Tin Man of the Twenty-First Century (l’homme de fer-blanc du XXIe siècle) qui présente le Magicien d’Oz sous les traits du président des États-Unis. L’œuvre propose une réflexion sur deux des figures les plus abordées en Amérique. L’édition de cette année a aussi permis de rameuter en masse de jeunes artistes telle que l’artiste canadienne d’origine tanzanienne Kapwani Kiwanga qui s’intéresse à l’histoire coloniale en Afrique et la manière dont on la représente. L’artiste angolaise Kiluanji Kia Henda l’a rejoint dans cette démarche.
suggère surtout une manière non occidentale de compter le temps. LA PRAIRIE, MÉCÈNE
En prévision de la sortie prochaine de leur crème oculaire Skin caviar Eye Lift, La Prairie a financé et exposé dans son pavillon le travail de trois jeunes photographes vaudoises, toutes graduées de l’ECAL, qui développent la thématique du regard. Daniela Droz, Namsa leuba et Senta Simond apportent une interprétation personnelle de la beauté et de l’élément le plus important du visage, les yeux. Leur approche minimale et qui brise les codes en utilisant de nouveaux médiums est partagée par La Prairie, qui depuis toujours, recherche efficacité et épuration dans les flacons de ses produits. Œuvres miroir reflétant le regard du spectateur et ses émotions, portraits en noir et blanc ou exploration du passage du temps à travers l’image que les spectateurs s’en font résument cette entreprise de patronage artistique qui s’avère inattendue, mais tout à fait réussie.
TARABISCOTÉ
La jeune génération a également permis d’introduire de nouveaux mediums. L’artiste Lawrence Lek a ainsi utilisé de la réalité virtuelle dans son installation Nøtel pour permettre au spectateur de rentrer dans des hôtels de luxe virtuels au moyen d’un casque de réalité augmentée. Pas aussi jeune, mais avec un projet tout aussi novateur, Carsten Höller nous a introduit à sa conception particulière du temps avec Decimal Clock (white and pink). Cette horloge qui sonne 10 heures, 100 minutes et 100 secondes nous remémore que la perception du temps et son calcul sont soumis à variation et n’ont été harmonisés que très récemment. L’œuvre
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www.artbasel.com/basel/the-show
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Bd des Philosophes 6 1205 Genève T+41 22 320 50 01
Écrire notre histoire
comedie.ch
Photo © Niels Ackermann/Lundi13
Saison 19–20
ART/EXPO
LES EXPRESSIONISMES Par QUENTIN ARNOUX
L’été s’annonce coloré au Palais Lumière d’Évian qui inaugure l’Expressionnisme Allemand, chefs d’œuvre de l’Aargauer Kunsthaus et du Osthaus Museum de Hagen. Après un bref passage en Suède, l’exposition est totalement inédite en France et met en avant environs 140 œuvres des artistes les plus représentatifs de l’Avant-garde et qui résument l’ensemble de l’œuvre expressionniste en Allemagne de 1905 à 1937.
Malgré des têtes bien connues comme Wassily Kandinski, Otto Mueller ou August Macke, l’expressionisme allemand est relativement peu connu et peu exposé par les institutions françaises face auquel on préfère le fauvisme. Pourtant les relations entre l’un et l’autre sont perméables. On remarque que des éléments de la mouvance fauve en France représentés par Paul Gauguin ou Henri Matisse se retrouvent partiellement chez les artistes du mouvement Die Brücke – dans la quête de la couleur notamment. Il serait malgré tout simpliste de s’arrêter à une considération de l’exposition du type forme-couleur, car de nombreuses œuvres en noir et blanc telles que des lithographies de Max Pechstein ou de Ernst Ludwig Kirchner sont incluses. A cet effet, on se rend bien vite compte qu’il est insatisfaisant de regrouper les artistes sous la bannière de l’expressionisme puisque chacun d’entre eux s’accomplit dans une manière qui lui est propre. A défaut d’un expressionisme au singulier, il faudrait davantage parler des expressionismes. La cristallisation d’éléments sociaux tend cependant à être leur dénominateur commun et en cela, les éloigne donc d’une préoccupation fauviste.
© Jörg Müller
L’exposition suit un parcours chronologique et thématique qui débute avec les premières rébellions artistiques du groupe Die Brücke puis Der Blaue Reiter qui bousculent tous deux la conception du beau. Au-delà de la forme, ces artistes s’interrogent surtout sur les messages que transmettent ces peintures de la société allemande du début du XXe siècle. On pense notamment à Max Beckmann et ses scènes dans les tramways. Ce qui sera qualifié d’art dégénéré quelques décades plus tard essaie alors de penser une modernité qui est en train de se faire en élargissant les champs de recherche formelle et en dépassant des systèmes qui étaient jusque-là cloisonnés.
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L’expressionisme allemand. Chefs-d’œuvre de l’Aargauer Kunsthaus et du Osthaus Museum de Hagen Jusqu’au 29 septembre 2019 Palais Lumière Evian Quai Charles Albert Besson - 74500 Evian-les-Bains 0033 450 83 15 90 ville-evian.fr/fr/palais-lumiere
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CLASSIQUE
UN ETÉ EN MUSIQUE Par AURORE DE GRANIER
© Musique en Eté 2019
Une nouvelle fois cet été Genève sera rythmé par son festival musical devenu désormais incontournable, Musique en Eté, qui vous propose une programmation riche en pépites et pleine de surprises. Deux scènes, une myriade d'artistes en tous genres, allant des derniers coups de cœur des cinq programmateurs de l'événement, aux grands classiques, tout en passant par une sélection invitant au voyage, nous transportant vers le Grand Nord, avant de nous offrir un tour de l'Europe et un crochet vers Cuba. Parmi les artistes présents, Avishai Cohen, Ambrose Akinmusire, véritable coup de cœur de cette année, mais aussi l'Opéra de Chambre de Genève et le Quatuor Sine Nomine. Cette année encore, le festival est parvenu à créer une mosaïque de styles et de talents, une programmation haute en couleurs qui promet de ravir tous les amateurs de musique, dans les cadres toujours aussi uniques que sont l'Alhambra et le Parc de la Grange.
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CLASSIQUE
Du 5 juillet au 22 août, la ville de Genève sera rythmée par le festival Musique en été qui revient pour une nouvelle édition au programme éclectique et alléchant ! Festival phare de l'été genevois, organisé par la ville de Genève depuis maintenant de nombreuses années, il fait son retour en 2019 pour une programmation mêlant jazz, soul, swing et hip-hop, mais aussi musique de chambre et récital classique. Au total, une trentaine de concerts à venir écouter, tantôt sur la scène gratuite Ella Fitzgerald au Parc de la Grange, pour des performances en plein air, tantôt dans la magnifique salle de l'A lhambra à l'ambiance intimiste et feutrée. Pendant ces deux mois de festivités, Musique en été invite à la rencontre et aux échanges lors de performances et propositions artistiques à la fois merveilleuses et surprenantes. Un festival qui comme chaque année n'est à rater sous aucun prétexte pour tous les amoureux de musique en tous genres. UNE PROGRAMMATION PLEINE DE SURPRISES
Comme chaque année, les programmateurs de l'événement nous proposent une sélection d'artistes à la fois internationaux et aux styles divers. Parmi les musiciens à venir écouter à tout prix cette année, nous noterons la présence d'Ambrose Akinmusire, trompettiste américain, et véritable coup de cœur des programmateurs de l'événement. Il viendra présenter son dernier album en date, Origami Harvest, qui rassemblera son trio de jazz, ainsi qu'un quatuor à cordes et la rappeuse Nappy Nina. Trompettiste de jazz reconnu de la scène internationale, le jeune américain se présente comme un véritable prodige dans son domaine, remportant de nombreux prix de première importance dans le milieu, à l'image de l'International Jazz Trumpet Solo Competition. Sa présence à Genève dans le cadre d'un concert gratuit est un événement à ne certainement pas rater ! Il présentera son dernier projet qui ravira les amateurs de jazz, mais aussi de hip hop, de soul, et de musique classique grâce à la participation du quatuor à cordes Mivos. Ambrose Akinmusire se produira le 12 juillet sur la scène Ella Fitzgerald pour un concert de jazz aux tonalités modernes et uniques. Autre événement du festival, le Pérez-Cohen-Potter Quintet, qui réunira des personnalités de la scène jazz aussi majeures que le trompettiste Avishai Cohen, le pianiste Danil Pérez, ainsi que Larry Grenadier et Jonhatan Blake à la section rythmique. Un quintet réunissant des musiciens de talents qui célébrera à travers ses compositions originales l'œuvre de femmes activistes à l'image de Maya Angelou ou encore Angela Davis, à venir écouter le 15 juillet.
La scène de l'Alhambra, © Luca Fascini
talents. L'Opéra de Chambre de Genève proposera tout d'abord un classique, Mozart et son Cosí fan tutte. En août vous pourrez venir écouter l'Orchestre des Pays de Savoie et ses chanteurs d'oiseaux qui tenteront de rivaliser avec les chants de la nature environnante au Parc de la Grange, ou alors redécouvrir la musique romantique à travers la performance du Quatuor Sine Nomine accompagné du pianiste Adam Laloum le 25 juillet. Autres grands noms du festival, Kenny Garrett et son quintet (le 22 juillet), ou encore Juan Piña, la référence dans le domaine de la musique populaire afro-colombienne qui vous invitera au voyage le 17 juillet prochain. Les femmes musiciennes seront elles aussi sur le devant de la scène, notamment avec le groupe de jazz nordique, exclusivement féminin, Gurl, qui vient nous démontrer avec brio que la relève est assurée. Vous l'aurez compris, cette année encore la programmation du festival recèle de nombreuses merveilles qui raviront vos oreilles. La promesse de nombreuses soirées d'été genevoises qui se termineront de la plus belle des manières : en musique. Musique en été
Côté musique classique, les amateurs du genre seront également ravis de retrouver une sélection riche en
Du 5 juillet au 22 août Scène Ella Fitzgerald au Parc de la Grange et à l'Alhambra Programme complet et réservations sur ville-ge.ch
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CLASSIQUE
PARIS À GSTAAD Par QUENTIN ARNOUX
© Marco Borggreve
Le Gstaad Menuhin Festival revient pour une 63ème édition et se tourne vers la France, et plus particulièrement Paris. La capitale française est une fabuleuse plateforme d’échanges artistiques de la même manière que le Gstaad Menuhin Festival est une plateforme de découverte musicale. Plus de 75 concerts se dérouleront dans un décor champêtre et verront se produire des artistes d’exception dont le pianiste toulousain Bertrand Chamayou qui sera en résidence à Gstaad durant une partie de l’été. En parallèle, l’offre académique offre un lot de masterclasses et de concerts ouverts au public.
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CLASSIQUE
PARIS, LA MUSE
D’ordinaire, la programmation du Gstaad Menuhin Festival est placée sous les auspices de la tradition germanique. L’année dernière, le focus était opéré autour des Alpes. La dimension alpine n’est pas pour autant écartée, car le décor champêtre entre lac et montagne de la vallée de Saanen reste présent et continue d’offrir un écrin poétique propice à la découverte musicale. Quoi qu’il en soit, jouer un répertoire français en Suisse alémanique surprend. Convenons que cela est peu commun. Le public d’outre-Sarine est en effet peu coutumier de la musique française et les organisateurs sont donc généralement frileux d’en programmer dans leurs manifestations, si ce n’est quelques têtes bien connues comme Ravel ou Berlioz comme le rappelle justement Christoph Müller, le directeur artistique de l’événement. Cette année, ce Röstigraben musical cède. La musique fonctionne comme un pont entre deux aires culturelles. Une pluie de musiciens de l’Hexagone ou de l’étranger jouant un répertoire français déferlera effectivement à Gstaad.
© Bernard Martinez
Un point d’honneur est mis sur la venue du pianiste Bertrand Chamayou qui s’est vu offrir une résidence et cinq concerts, dont certains en tandem avec la violoncelliste Sol Gabetta. Le duo s’est déjà fait remarquer cette saison à Radio-France. A noter que la jeune femme argentine fera redécouvrir le 2ème concerto pour violoncelle de Saint-Saëns et jouera le 1er, plus connu, à deux occasions. Bertand Chamayou est le porte-étendard de cette french touch et verra graviter autour de lui d’autres acteurs importants de la musique française tels que Gautier Capuçon, Patricia Petitbon, l’organiste de Notre-Dame Olivier Latry, Hervé Niquet, le trompettiste et corniste David Guerrier ou l’Orchestre philarmonique de Radio-France de même que l’Orchestre national de Lyon. Par ailleurs, d’autres musiciens s’illustreront en interprétant des morceaux d’artistes ayant transité par Paris. On pense notamment à Tchaïkovski, Stravinski ou encore Mozart.
festival. Ces concerts sont gratuits et ouverts au public. Cette occasion unique est le moyen de venir à la rencontre des futurs talents. Enfin, et pour la dixième fois, les jeunes amateurs pourront intégrer l’atelier d’orchestre «Play@».
Festival Menuhin Du 18 juillet au 6 septembre Gstaad et environs http://www.gstaadmenuhinfestival.ch
PLACE AUX JEUNES TALENTS
Christoph Müller endosse le rôle de « bon génie » comme l’appelle assez justement le critique musical vaudois Antonin Scherrer, car il perpétue le souhait de l’humaniste Yehudi Menuhin de travailler de concert avec la jeune génération. Pour ce faire, la Gstaad Academy octroie la possibilité aux jeunes musiciens de prendre part à des masterclasses – de direction d’orchestre, de vocalisation et de piano entre autres- dispensées par des artistes de renom et de se produire à l’occasion du
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DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE 17H VICTORIA HALL
CONCERT DE GALA DES 10 ANS
DU FESTIVAL
BEETHOVEN ET DE SCHNYDER ET AUTRES ŒUVRES D’IGUDESMAN, PIAZZOLLA, SABATIER, SHAW ET LANDYMORE
CRÉATION : NOIRFONCÉ - PHOTO : VICTORIA HALL ©WIKICOMMONS
TRIPLES CONCERTOS DE
L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE GENÈVE OLIVIER BELLAMY, PRÉSENTATEUR BENOÎT WILLMANN, DIRECTION ALEKSEY IGUDESMAN, SVETLIN ROUSSEV, SERGEY OSTROVSKY ET IRINA PAK, VIOLON ASTRIG SIRANOSSIAN ET FRANÇOIS SALQUE, VIOLONCELLE CHRISTIAN CHAMOREL ET FRANÇOIS-XAVIER POIZAT, PIANO
DAMIEN BACHMANN, CLARINETTE DARRYL BACHMANN, ALTO DANIEL SCHNYDER, SAXOPHONE LUCY LANDYMORE, PERCUSSIONS QUATUOR TERPSYCORDES WILLIAM SABATIER, BANDONÉON
www.puplinge-classique.ch
CINÉMA
VUES D'AFRIQUE Par MINA SIDI ALI
Le Festival cinémas d'Afrique - Lausanne reprend ses quartiers à la Cinémathèque suisse du 22 au 25 août 2019. Pour cette 14ème édition l’incontournable manifestation engagée pour la diversité culturelle consacre sa thématique principale aux regards. Au programme? On découvre entre autres un panorama des cinémas africains contemporains, une rétrospective sur une figure majeure du cinéma africain - le réalisateur mauritanien Med Hondo- , un focus sur le Tchad et une carte blanche intitulée la nouvelle vague du cinéma ruwandais, On pourra également visiter l’éloquente exposition de photo sur la migration des femmes d'Afrique subsaharienne . Héjira - réalisée par Ager Oueslati, photographe-documentariste franco-algéro-tunisienne. Puis comme d’ordinaire, le festival proposera des rendez-vous interactifs avec une table ronde consacrée à la musique dans les films africains. Cette dernière s’interrogera sur l’impact et l'importance de la musique dans l’esthétique du cinéma africain actuel. Un débat qui aborde les relations artistiques entre le compositeur, le musicien et le réalisateur dans la création de la bande originale. Le festival s’ouvre à une palette plurielle d’expressions et se dévoile comme une pertinente fenêtre sur un continent qui mérite clairement plus de visibilité.
Pratiquer l'espoir bis © Ager Oueslati
Sur les traces de Mamani ABDOULAYE, Mamni Junior, Mamani
Programme complet de la 14ème édition du Festival cinémas d'Afrique - Lausanne dévoilé durant le mois de juillet. Du 22 au 25 août 2019 à Lausanne www.cinemasdafrique.ch
Le Loup Dor de Balole
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THÉÂTRE
L’'ORANGERIE : UN ÉTÉ VERTEMENT DIVERTISSANT Par AMEIDIE TERUMALAI
Désalpe © Guillaume Perret
Pour sa deuxième année de direction, Andrea Novicov confirme son idée d’allier théâtre et nature au cœur du Parc La Grange. Après avoir fait peau neuve de la buvette de l’Orangerie l’année passée et proposé au public de se balader dans l’innovant et fructueux potager du Théâtre de l’Orangerie (TO) aux doux sons des grenouilles de l’étang. La saison 2019 de l’institution promet de continuer son chemin de réflexions florales autour de la thématique de l’écologie et de l’environnement avec des spectacles pour petits et grands, des concerts, des expositions et des partenariats en tous genres. Andrea Novicov affirme sa volonté de planter le TO dans une actualité certes alarmante, mais consciente et respectueuse de Mère nature. Pour ce faire, cinq créations, une création dans le cadre de la Bâtie, deux spectacles romands et un accueil de France seront au programme de cette saison estivale. Pour celles et ceux qui resteront à Genève cet été, ne vous inquiétez donc pas. Entre deux baignades à la plage des Eaux-Vives, l’Orangerie saura vous divertir poétiquement et organiquement.
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THÉÂTRE
FLORAISON D’ARTISTES SUISSES
Pour commencer la saison, c’est la célèbre pièce de Lagarce, Juste la fin du monde, mise en scène par Nathalie Cuenet au Théâtre Pittoëff qui est reprise dans un décor flambant neuf mêlant nature majestueuse et intimité des mots. Le théâtre suisse sera, en effet, mis à l’honneur durant cette saison tant du côté des textes que des metteurs en scène, des comédiens ou des musiciens. Désalpe du dramaturge vaudois Antoine Jaccoud est un spectacle helvète qui parle de nos chères montagnes en perte « d’or blanc » sur fond de cors des Alpes à l’aide de trois comédiennes et quatre musiciens. Puisque la musique adoucit les mœurs, deux autres spectacles joindront musique et artistes locaux avec Voisard, vous avez dit Voisard de Thierry Romanens et Format A’3 qui rendront vie au phrasé du Jurassien Alexandre Voisard sur des rythmes contemporains. Puis le rappeur genevois Jonas Brülhart et le musicien genevois Gabriel Scotti rendront, quant à eux, hommage aux baleines avec leur spectacle pluridisciplinaire, Toujours nous chérirons votre mémoire, sous la plume du dessinateur Tom Tirabosco. Il ne faudra, en outre, pas rater l’adaptation du roman d’Alain Damasio La Horde du Contrevent de la jeune et talentueuse romande Isis Fahmy lors du Festival de la Bâtie. Contrevent(s) est une création qui promet d’insuffler un renouveau dans la manière d’appréhender un spectacle associant sonorités, danse, théâtre, audace et talent des neuf performeurs et performeuses.
Juste la fin du monde © Carole Parodi
De plus, le potager de l’Orangerie sera l’occasion de se salir les mains en pleine journée, car l’espace a été repensé par Audrey Lecomte et son équipe afin de poursuivre la magie à l’ombre des pièces en fleur. ORGANIQUEMENT VÔTRE
Grâce à son emplacement, l’Orangerie a toujours représenté un lieu de festivités estivales joignant théâtre, musique, danse et bar à chaises longues. Cet été ne dérogera pas à la règle en proposant, en plus, sept expositions qui prendront place jusqu’au 28 septembre dans des endroits parfois insolites ; gardez donc les yeux bien ouverts. Nos oreilles seront également enchantées grâce aux collaborations du TO avec Les Aubes, Le Rez de l’Usine ou encore Bongo Joe Records, lesquelles vous feront prolonger gratuitement vos nuits d’été sur un verger d’ondes sonores. En somme, si vous souhaitez vous détendre et profiter de la nature tout en vous cultivant, le Théâtre de l’Orangerie sera votre QG cet été.
FUTURES GRAINES
Parce que les enfants sont l’avenir, Andrea Novicov propose des spectacles destinés directement au jeune public. Quatre spectacles seront présentés et accompagnés d’ateliers mêlant fibre artistique et conscience écologique. Le langage des arbres est une création mise en scène par Didier Carrier et offre la possibilité aux spectateurs en herbe de passer dans les coulisses et de créer les personnages et les décors de ce conte exotique.
Théâtre de L’Orangerie Quai Gustave-Ador 66B - 1207 Genève 022 700 93 63 www.theatreorangerie.ch
Borderlines © Mathilde Delahaye
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THÉÂTRE
L'HISTOIRE D'UN AUTRE Par AURORE DE GRANIER
Sur les toits de la Comédie © Niels Ackermann
Jean-Paul Sartre a dit, "l'enfer, c'est les autres". Mais, cette saison, le théâtre de la Comédie lui coupe la parole et le contredit en beauté avec une programmation qui justement, met l'Autre sur le devant de la scène, le célèbre, et le raconte. L'enfer selon la Comédie, c'est l'identique. Un refus de la monotonie de la vie vient s'inscrire cet été, et faire un pied de nez à tous préjugés et autres rejets, pour nous démontrer avec brio que notre humanité est loin d'être uniforme et sans saveur. La Comédie propose donc aux spectateurs de venir rencontrer l'Autre, de venir découvrir son univers et apprendre à le connaître, à l'observer, à le comprendre. Les acteurs prennent mille visages, se muent en mille personnages qui viennent chacun à leur tour nous prouver une chose : que le théâtre est en réalité altérité. Leçon de vie à la Comédie.
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THÉÂTRE
L'art théâtral, depuis sa naissance, fait appel à l'Autre. Cette figure si multiple et pourtant omniprésente dans cet art de la scène est mise à l'honneur pour cette saison au théâtre de la Comédie qui rejette uniformité et tensions identitaires pour venir célébrer l'Autre et ses différences. En réalité, il s'agit de raconter l'histoire de l'humanité, notre histoire, qui dépasse toutes les frontières, qu'elles soient physiques ou morales. Un beau message qui se verra alors transmis et raconté à travers des représentations bien évidemment théâtrales, mais aussi musicales, ou encore chorégraphiées. Lieu d'expression et de libération, la scène vient alors – et ce depuis des siècles – critiquer société et politique, sans vergogne et sans gêne, pour rappeler à son public attentif les enjeux du moment. Les nombreuses représentations de la Comédie viendront interroger des thèmes aussi sensibles que les camps de réfugiés, le populisme et l'homophobie, mais proposeront également des spectacles plus légers, où la danse disco et la chanson de variété se verront réinventées. Un programme où l'autre ne cesse de montrer un nouveau visage, de déclamer un nouveau discours.
Représentation de La Gioia, Mise en scène de Pippo Delbono © DR
de vie, d'images, de joies simples, qui nous emmène dans un univers peuplé d'hommes et de femmes qui vous feront voyager dans une valse de mélancolie et de petits bonheurs nous emmenant dans l'univers du sublime. Une parenthèse de poésie. Côté musique, Mozart est quant à lui déshabillé et déguisé avec le costume d'autres : ceux du jazz et de la musique d'Afrique. Mais oubliez l'idée d'un simple concert, ici vous assisterez à "une ode à la vie, à la musique, et à l'Autre". Un spectacle qui défie les limites de la création artistique.
LES VISAGES DE L'AUTRE
Cet Autre multiple qui est si cher à la philosophie de ce théâtre se verra décuplé de nombreuses façons, à travers des personnages aux histoires parfois banales, troublantes ou émouvantes, mais toujours les histoires d'un autre qui n'est pas nous. Parmi cette merveilleuse sélection de pièces, retenons quelques pépites, à commencer par Nos Parents, une pièce réunissant quinze jeunes comédiennes et comédiens nous racontant leur passage à la vie adulte. Mais rien de ce que vous n'entendrez ne sera vrai. Le metteur en scène Pascal Rambert à tout réécrit, mêlant ainsi la réalité de ses comédiens à sa fiction, une pièce où comme il le dit si bien, "rien n'est vrai, tout est réinventé". Un spectacle identitaire où l'autre est multiple, incarnant à la perfection l'idée générale de cette saison. Mais l'autre peut aussi être plus vrai, plus brut, raconter une réalité qui est la sienne, parfois incomprise, menant au jugement. C'est ce que nous démontre la magnifique pièce de David van Reybrouck, Para, pour laquelle il a reçu le Prix Louis d'Or du meilleur acteur, qui nous raconte l'histoire d'un soldat parachutiste belge envoyé en Somalie pour une mission de pacification. L'histoire d'une vérité difficile qu'est celle du conflit mais également de la dérive morale dans laquelle tombe les soldats, sans pour autant juger leur comportement. Une magnifique mise en abîme du jugement de l'autre et de ses conséquences. Dans un tout autre registre, c'est une véritable explosion de joie et de poésie que nous propose La Gioia. Bien plus qu'une pièce de théâtre, c'est une succession de scènes Go Out! Out! Magazine magazine
Vous l'aurez compris, la programmation de la Comédie est pleine de surprises et de pépites à l'image de Para ou La Gioia. Durant l’été, le spectateur aura la chance d'accéder à des univers qu'il ne peut connaître que grâce à cet art du théâtre, mais il aura surtout la chance de faire des rencontres uniques, d'aller à la rencontre des Autres. La Comédie Genève Boulevard des Philosophes 6 – 1205 Genève Programme et réservations sur www.comedie.ch
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Philip Glass
IN THE PENAL COLONY
06–07 septembre 2019
Salle du Lignon
GTG.CH
THÉÂTRE
LA SUISSE EN GUERRE Par QUENTIN ARNOUX
Le théâtre de Carouge monte une adaptation de la pièce publiée en 1906 par CharlesFerdinand Ramuz, La Grande Guerre du Sondrebond. La mise en scène et la scénographie signées Robert Sandoz illustrent le conflit de 1847 qui marque l’histoire de la Suisse moderne et qui fait s’opposer l’ensemble des cantons suisses – à l’exception de Neuchâtel et Appenzell Rhodes-Intérieures – sur fond de dissidence religieuse.
L’œuvre écrite par Ramuz en 1906 se présente comme une suite de 29 poèmes qui adopte le point de vue d’un fantassin vaudois devant aller se battre contre le canton de Fribourg à majorité catholique. L’auteur prend comme point de départ un fait historique pour échafauder un récit imaginaire et assurément poétique. La perspective d’un particulier qui se retrouve acteur d’un conflit national évoque la destinée d’un homme, mais également des préoccupations plus personnelles. Aller combattre des gens de son propre pays et la peur de se transformer en un animal de guerre animent le protagoniste, Jean-Daniel, et redonnent une voix et un aspect humain à un événement qui par nature n’accorde aucune place au singulier. Le metteur en scène Robert Sandoz rappelle justement que grâce à ce focus, le texte de Ramuz concentre à échelle d’homme, tous les éléments spécifiques du Sondrebond. Ainsi, l’expérience d’un seul permet de cerner des enjeux qui concernent plusieurs. « Cette guerre du Sondrebond, qu’il dit, c’est la faute des catholiques, ils auraient voulu avoir la Suisse rien qu’à eux et puis c’est fini » C.F. Ramuz, La Grande Guerre du Sondrebond
Caricature des 7 cantons suisses, 1847
la Constitution de 1848, laquelle restera en vigueur jusqu’aux modifications de 1999.
LA GUERRE CIVILE
Il serait réducteur de limiter le conflit à une opposition entre cantons catholiques et protestants bien que la dimension religieuse soit inaliénable. En réalité, il s’agit avant tout d’une guerre civile qui oppose deux visions de la Suisse. L’une, traditionnelle, soutenue par sept cantons conservateurs à dominance catholique, l’autre, plus libérale, soutenue par des radicaux dont les idées modernes se heurtent à la conception défraîchie des premiers. Ce conflit relativement rapide et peu meurtrier a pourtant marqué en profondeur l’opinion et l’histoire de la Suisse qui instaure peu de temps après
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La Grande Guerre du Sondrebond Du 28 août au 8 septembre Théâtre de Carouge Rue Baylon 2 -1227 Carouge 022 343 43 43 theatredecarouge.ch
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THÉÂTRE
MOSAIÎ Q Ï UE DU SAINT-GERVAIS Par AMEIDIE TERUMALAI
Quatre polympe © Compagnie IF
« Circulez, soyez infidèles ! », voilà le slogan du Théâtre Saint-Gervais concernant son abonnement annuel à 100 CHF, qui permet de bénéficier de réductions dans dix-neuf autres espaces et événements culturels. Il faut croire que ce slogan ne se cantonne pas uniquement à cet abonnement avantageux, mais également à la programmation ébouriffante et hybride de 2019-2020. Fidèle à lui-même et à la lignée de sa directrice Sandrine Kuster, le Saint-Gervais multiplie les partenariats en s’associant à quatre festivals avec lesquels il partage la même lignée artistique, pour promouvoir ainsi une solidarité entre les institutions. Prônant le théâtre contemporain, innovant et porteur de messages pertinents, le Saint-Gervais propose un panel d’œuvres tant drôles, caustiques, folkloriques, percutantes que déroutantes. Sélection non-exhaustive des bouleversements dramaturgiques qui vous attendent.
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THÉÂTRE
SAISON PROTÉIFOR ME
Le Théâtre Saint-Gervais prêtera sa structure pour accueillir les performances et les spectacles pluridisciplinaires des festivals La Bâtie, les Créatives, Antigel et C’est déjà Demain.neuf, rappelant ainsi la diversité du tissu culturel genevois et l’envie de véhiculer un double consentement sur un message à faire passer, sur un.e artiste ou sur un spectacle. Tant artistes jeunes qu’artistes confirmés, tant Suisses qu’étrangers, tant contemporain accessible qu’expérimental ont été programmés par Sandrine Kuster qui refuse de se mettre des barrières, que ce soit dans le genre ou la forme, et décrit sa saison comme « protéiforme ». Ce pourquoi il faudra compter cinq créations et une grande nouveauté de cette saison : la programmation de trois spectacles dédiés au jeune public. Un pari que la directrice justifie en parlant de « prise de risque » afin de bousculer les grilles de lecture habituelles, quitte à décontenancer le public.
Bad Translation © DR
guillotinée à la fin du XVIIIème siècle avec Polympe(s), dans le cadre du festival les Créatives. L’ouverture de saison se fera dans la cadre de La Bâtie avec Bad Translation, spectacle en espagnol surtitré de Cris Blanco. Autant dire que cette version carton-pâte d’un écran d’ordinateur avec ses onglets et ses pop-ups donne le ton de manière astucieusement drôle. D’autres spectacles sauront attiser votre curiosité : l’adaptation du Manuel d’exil de l’écrivain et déserteur de l’armée bosniaque Velibor Colic qui vous amusera et vous émouvra par sa sincérité, ou encore Retour à l’expéditeur de Barbara Schlittler et Katy Hernan, une des pièces programmées pour le jeune public, pour (re)découvrir le charme de l’épistolaire, à l’ère où l’élégance personnelle d’une lettre manuscrite a été remplacée par l’impersonnalité d’un texto laconique d’un smartphone. Vous l’aurez compris, cette saison du Saint-Gervais promet d’assouvir les goûts et les couleurs de chacun.e, alors filez !
PROGRAMMATION POLIE
Moins de spectacles sont programmés par rapport à l’année passée, mais les cinq créations se jouent entre six à neuf fois. Trois auteurs romands : Marielle Pinsard, Valérie Poirier et Antoine Jaccoud, écrivains depuis plus de vingt ans, seront mis en scène. Antoine Jaccoud sera présent par ailleurs deux fois au cours de la saison avec, notamment, un Mathieu Amalric et une Marthe Keller en bovins bavards dans Avant. Puis avec la pièce Le sexe c’est dégoutant qui raconte l’histoire de deux couples de quinqua se retrouvant une soirée pour expérimenter autour de l’échangisme. Romain Daroles sera lui aussi présent deux fois au cours de la saison avec, pour commencer, une performance prodigieuse de neuf heures avec Robert Cantarella dans le but de faire revivre l’émission du subversif Paul Léautaud. Les artistes romands seront représentés en outre par Isis Fahmy, diplômée de la Manufacture et petit bijou en pleine expansion. Celle-ci mettra en scène des textes de la féministe avant-gardiste Olympe de Gouges
Théâtre Saint-Gervais Rue du Temple 5 - 1201 Genève 022 908 20 00 www.saintgervais.ch
Retour à l'expéditeur © Rebecca Cosne
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U NI QUE S CAHIER ÉCRITS DESSINÉS INIMPRIMÉS
Une exposition organisée en partenariat avec le MAMCO Image : Julije Knifer, Nice 92-93-94 (détail), 1992-1994 Collection MAMCO, Genève
20 octobre 2018 25 août 2019
FESTIVAL
LA BÂTIE, SONGE D'U ’ NE FIN DÉ’ TÉ Par NYATA NATALIE RIAD
Certes, nous n’en sommes qu’aux balbutiements – quoique thermiquement tonitruants – de l’été, et il est incontestable que le fameux festival de La Bâtie est plutôt associé au crépuscule qui nimbe les adieux à la belle saison et à l’aube vivifiante qui se lève sur le renouveau des saisons culturelles. C’est que, tout récemment dévoilée, la programmation de la 43ème édition nous fait d’ores et déjà papillonner de l’esprit et baver plus qu’un sorbet myrtille par 37 °C, et on ne peut donc s’empêcher de vous donner un succinct avant-goût d’une Bâtie qui s’annonce savoureusement audacieuse, nous faisant appeler septembre de tous nos vœux. Entre langueur estivale et effervescence de la rentrée, le pluridisciplinaire festival de la Bâtie fait office de parfait trait d’union en cette période de transition que signent conjointement la fin du mois d’août et le début de celui de septembre. Il permet aux festivaliers en goguette – la mine bronzée et reposée, finalement plutôt contents de retrouver un rythme de vie plus cadré que celui défini par les parasols et les pastis – de reprendre avec bonheur une vie urbaine et culturelle active. Cette année, la manifestation s’étend sur dix-huit jours dévolus à tous les aspects que peut prendre l’art mué en spectacle : théâtre, danse, performances et concerts se succéderont donc pour désaltérer les soifs de création contemporaine. Et La Bâtie promet de nous faire bouger, puisqu’elle arpentera le grand Genève et au-delà encore au gré des événements prévus. Une section artistique après l’autre, partons donc pour un (absolument pas exhaustif) tour guidé !
David Marton / Road Opera « Narcisse et Echo » © Nurith Wagner-Strauss
Autre performance de longue haleine, celle de Robert Cantarella avec Moi-même je me suis déçu, qui tape dans les neuf heures (!). Rassurez-vous, l’idée est ici que les spectateurs aillent et viennent à leur guise pour voir et surtout écouter les acteurs reprendre les entretiens radiophoniques des 50’s entre le célèbre critique Paul Léautaud et l’une des voix de l’ORTF, Robert Mallet. Ces joutes verbales traitant de tous les sujets sont d’autant plus délectables que le premier était surtout connu pour son impertinence éclairée et le second pour sa solennité. Avec Narcisse et Écho, le Berlinois d’ascendance hongroise David Marton – pianiste de formation – fait s’acoquiner théâtre et musique baroque et contemporaine en revisitant Les Métamorphoses d’Ovide, appuyé par son ensemble Road Opéra. Metteur en scène de génie, David Marton parvient dans son travail à faire résonner avec inventivité dramaturgie et mélodie tout en s’affranchissant des codes de l’opéra. Le résultat est unique,
THÉÂTRE
Magistrale ouverture qu’offre le festival au théâtre de Carouge avec Tous des oiseaux de l’auteur, metteur en scène et comédien libano-québécois Wajdi Mouawad ! Cette pièce polyglotte (allemand, hébreu, anglais et arabe) servie par de formidables comédiens traite de l’histoire d’Eitan, jeune scientifique allemand d’origine israélienne, et de ce que sa rencontre avec Wahida, étudiante américano-arabe, révèle des conflits de notre époque, héritage toujours vivace des générations précédentes. Encensé partout où il a été joué, soyez avertis que la première représentation (sur trois) de ce spectacle haletant tout au long de sa durée de presque quatre heures affiche déjà complet à la Bâtie ! Go Out! magazine
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FESTIVAL
iconoclaste à souhait, et fait état d’une recherche approfondie des relations entre ces deux modes d’expressions. Toujours dans le registre des explorations transdisciplinaires, la gréco-genevoise Anna Lemonaki propose deux créations : BLEU, tout d’abord, ovni performatif entre texte, rock et vidéo, le tout évoquant et décortiquant en quinze tableaux la notion d’angoisse bien connue de l’artiste qui a souffert d’attaques de panique. Ensuite, avec FUSCHSIA SAIGNANT, elle explore les tourbillons insensés et indomptables de la passion amoureuse, mission pour laquelle elle sollicite sur scène les talents de deux acteurs, une danseuse de flamenco et un musicien, ainsi que… les paysages d’Islande. Volcanique !
Tous des oiseaux de Wajdi Mouawad © Simon Gosselin
de la danse). Chaque artiste a choisi son morceau parmi un panel puisant dans l’instrumental et l’électronique, et la chorégraphe a conçu en étroite collaboration avec elle ou lui le solo, prenant en compte morphologies, sensibilités, explosivité, mouvances naturelles de chacun-e. Tout droit débarquée de New York où elle se dessine comme une étoile montant de la scène contemporaine, la chorégraphe Nora Chipaumire, originaire du Zimbabwe où elle a passé sa jeunesse, livre avec #PUNK 100% POP *N!GGA un hommage en trois volets à autant d’icônes qui ont façonné sa fibre artistique, soit Patti Smith, Grace Jones et Rit Nzele. Prenant la forme d’album chorégraphié, le show de Nora Chipaumire convie chant et danse en un cocktail explosif de « live art » qui fait voler en éclats les stéréotypes sur la féminité.
DANSE
Du côté de la danse, on se réjouit tout particulièrement de découvrir Shadowpieces 0-IV de la chorégraphe genevoise de longue date Cindy Van Acker. Il s’agit-là en effet d’une création pensée pour La Bâtie, soit cinq pièces d’environ dix minutes chacune interprétées en solo par quatre danseuses et un danseur dans le cadre d’un parcours sinuant de l’ADC aux Eaux-Vives jusqu’à la Place Sturm du quartier de la Cité (lieu du futur Pavillon
MUSIQUE
Toujours bien servie à La Bâtie, la musique s’y annonce une fois encore délicieusement éclectique. Le multi-instrumentiste new-yorkais Rhys Chatham, rendu célèbre par ses orchestres composés d’une centaine de guitares électriques (!) se contentera au Pitoëff, de diriger un ensemble de huit talentueux musicos du coin, dont « seulement » six guitaristes, ce à l’invitation du trio (chant, guitare, piano) helvétique Pilot on Mars qui prolongera le plaisir grâce à son blues inspiré des auteurs majeurs de l’emblématique Beat Generation, soit Kerouac, Burroughs et consorts. En coréalisation avec l’AMR, La Bâtie convie le Britannique Soweto Kinch pour une session mâtinée de jazz et de hip hop, âmes sœurs musicales s’il en est. Saxophoniste alto virtuose (récompensé dans la compétition idoine du Montreux Jazz Festival en 2002), Soweto Kinch s’avère également être un MC fort doué, dans la lignée rap conscient de Q-Tip ou de The Roots. Avec les musiciens qui l’ont accompagné sur son album Nonagram, le natif de Birmingham incarne à la perfection la fusion entre Mos Def et Sonny Rollins ; à découvrir absolument !
Nora Chipaumire © Ian Douglas
Juillet-août.19
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FESTIVAL
CLUBBING
Pour celles et ceux qui auraient envie de se trémousser à des heures indues, La Bâtie propose quatre soirées en clubs – à audio, à la Gravière, au Zoo et à l’Abri – qui feront la part belle aux musiques électroniques, cela va de soi. On retrouve sur la line-up l’un des pontes de la techno de Detroit, Derrick May himself, pour un set dont on garantit qu’il restera dans les mémoires. La veille du Jeûne genevois s’appréciera aux sons orientaux tendance psychédélique et house avec une soirée présentée par les gars du cru Ramin & Reda, qui invitent pour l’occasion Insanlar et le DJ Bariş K à nous rejoindre depuis la Turquie. Quant à la jeune mais très demandée Sud-coréenne park hye jin, elle ambiancera le Zoo avec sa house puisant volontiers dans la techno.
Park Hye Jin © DR MIAM !
Bien entendu, une présentation, aussi brève soit-elle, de cette édition du festival de La Bâtie, ne saurait faire l’impasse sur le restaurant éphémère (nommé Les Franges en 2019) qui ravira à n’en pas douter les papilles durant la manifestation, tout en faisant office de lieu central, mais aussi de bar, espace salon et même de marché gourmand. Exit la salle du Faubourg à deux pas du QG du comité d’organisation : pour se délecter des savoureux et inventifs menus concoctés par les cheffes Siham Manamani (Le trois plis) et Clémentine Stoll (Les Savoises) il faudra se rendre du côté de la Maison communale de Plainpalais. Sans oublier de déguster les pâtisseries de Laure Platiau ! Le tout servi dans un décor détonnant créé par les mêmes orfèvres qui avaient tropicalisé le Faubourg en 2018, soit Cédric Riffaud et sa team de choc, épaulés cette année par Anne-Cécile Espinach. Un cœur battant où convivialité se veut le maître-mot, en parfaite harmonie avec l’esprit de La Bâtie.
Soweto Kinch © Iza Korsak
La Bâtie – Festival de Genève Du 29 août au 15 septembre Programmation complète sur www.batie.ch
Go Out! magazine
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FESTIVAL
LES NOUVEAUX LACUSTRES Par VINCENT MAGNENAT
© L'Escale
Pour cet article sur la saison chaude à Genève, nous avons décidé de proposer une expérience calviniste au fil de l’eau, englobant des éléments d’animation connus, et d’autres qui viennent de voir le jour. L’idée étant de s’ambiancer certes, mais pas aux dépens d’une certaine fraîcheur. D’ailleurs, vu les records de température que notre talent de société industrielle et post-industrielle est en train d’éclater comme jamais, nous ne mentionnerons que les animations se passant en extérieur, ou face à un extracteur d’air de chantier professionnel.
Go Out! magazine
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FESTIVAL
L’Escale et son atmosphère délicieusement boisée en est à sa troisième édition et la magie continue d’opérer, avantageusement placée qu’elle est à l’entrée de la nouvelle plage des Eaux-Vives. Des jeux pour enfants et leurs adultes sont proposés, dont certains en format extra-large, une tour bibliothèque ornée de hamacs et d’ouvrages en libre-service auront déjà l’heur d’en égayer certain.e.s.x. Deux buvettes sont parées pour arroser le chaland sur autant de terrasses adjacentes, avec des produits locaux et pas de plastique non-réutilisable. Et la scène, double, avec un piano ouvert aux mélomanes d’un côté, et la scène qui produit des artistes locaux de l’autre. On compte tous les jours du jeudi au dimanche des mois de juillet et août donc plus d’une quarantaine de soirées, avec entre deux et trois performances par soir. La programmation est assurée par le Collectif pour une Vie Nocturne Riche et Diversifiée aka les très motivés de la Salle des Terreaux, sise sous celle du Faubourg, un collectif immense composé de beaucoup des acteurs culturels de demain.
© L'Escale ELLA SCÈNE, C’EST PAR OÙ ?
Certaines institutions sont toujours présentes et fleurissantes, telle la scène Ella Fitzgerald, cathédrale moderne de nos étés insouciants. On notera la programmation bienvenue de Jakob Graf qui inclut notamment l’excellentissime Borealis avec l’OSR, merci Dan Acher, le 5 juillet, Keb Mo et son blues a capella sans concession mais l’énergie du renouveau le 19 juillet, la sweet’n’sour Fatima, une représentante de Shoreditch et son jazz rapé le 26 juillet, Asian Dub Foundation le 2 août, c’est-à-dire un des fers de lance du mouvement Asian Underground du début des années 2000. N’oublions pas Marina Satti qui polyphonise en grec moderne de la musique qui ne l’est pas moins le 7 août, l’Ensemble Orpheus XXI qui distille de la musique traditionnelle moderne disons méditerranéenne par l’immense Jordi Savall le 9 août. Une autre tête d’affiche, la fadiste Ana Moura qui aura su ressusciter le fado pour le grand public, ce qui fait tout ça de gagné sur la musique d’ascenseur générée par ordinateur.
La Bronzette est la première de nos terrasses publiques nouvellement installées au fil de l’eau, celle proposée par The Hamburger Foundation sur le Quai du MontBlanc. C’est avec l’Association de Soutien à la Musique Vivante qui chapeaute la salle de concert du Chat Noir et le festival Voix de Fêtes, fondée entre autres par le très regretté Alain Gilliand. Le festival Label Suisse de Lausanne sera de la mouture également. Là aussi, gros effort de programmation de qualité, variée et locale, une ambiance qui tient tant du plagiste à l’italienne que du biergarten prussien, le tout accompagné de sustentations à base de poulet local GRTA, saucisse et raclette. Les Jardins du Rhône enchaînent en reprenant l’ancien quartier général des Fêtes, le Jardin Anglais. L’organisation est assurée par l’association 2rives,
QUATUOR D’OMBRES TERRASSÉES
Lorsque Númenor fut engloutie, les survivants s’enfuirent fonder l’A rnor et le Gondor. Ceux que les geekeries du Seigneur des Anneaux n’avaient pas séduits n’auront sans doute pas saisi la référence, qu’ils nous pardonnent et nous pardonnerons leur mescience. Ainsi depuis la débâcle des Fêtes, plusieurs initiatives plus modestes et dispersées ont vu le jour, sauf l’Escale qui avait commencé son œuvre amélioratrice un peu avant. On parle donc de l’Escale susdite, la Bronzette, l’Estivale et le Jardin du Rhône. L'Estivale © L'Estivale
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FESTIVAL
Pour les plus passionnés, ceux qui, comme votre serviteur, trouvent que même les eaux du Rhône sont déjà trop chaudes, il reste l’A rve. Au moment de mettre sous presse, la température de cette rivière de montagne culminait à 12°C, c’est-à-dire la moitié des 24°C du Rhône. Chacun tire ses conclusions. THE FINAL PUBLIC SPACE
Last but not least, le dernier lieu que nous voulions célébrer c’est Porteous, ce magnifique bâtiment industriel arraché à l’Office cantonal de la Détention à la suite d’une jacquerie socio-culturelle d’envergure. Une armada de radeaux médusés avaient l’année dernière descendu le Rhône et pris d’abordage le fameux bâtiment du chemin de la Verseuse. La victoire a entraîné une négociation pour que les lieux soient vidés et rénovés, un contrat précaire basé sur la confiance. On voit que la conception du partenariat public-privé “alternatif” a fait des progrès depuis les années 80. Donc les activités continuent, sur l’immense quai adjacent à celui que des générations de descendeurs fluviaux avaient surnommé “le plongeoir”. Allez leur faire des checks, surtout tous les dimanches pour le brunch, ils se battent aussi pour nous !
© Genève Tourisme, Julien Dejeu
laquelle met l’accent également sur le terroir et les produits de qualité dans un écrin de confort, à rapprocher de l’ambiance Quai Bezanson Hugues qui réchauffe les pavés des rives du Rhône du lac tout juste renaissant. La petite dernière, l’Estivale, nous vient de RK Events qui collabore avec le restaurant Au Renfort à Sézegnin. Là aussi une offre qui tourne toute la journée et la semaine, on y trouvera des propositions pour le midi et le soir. Des animations sont prévues pour tous les âges, y compris de la danse indienne, des DJs et des groupes de tous horizons. Les week-ends verront là aussi plus de mouvement qu’en semaine, et donc plus d’animations.
De début juillet à fin août (sauf exceptions) Scène Ella Fitzgerlad : Les mercredis et vendredi de 20h30 à 22h Les Bains des Paquis : Toute la semaine de 7h à 23h Les Terrasses : Différents horaires
EN CAS D’URGENCE THERMIQUE PSYCHOLOGIQUE
Les plans d’eaux sont bien sûr disponibles mais le manque d’ombre peut en faire descendre certains dans le ranking de la supportabilité. Donc les Bains de Pâquis faits de granits et de bétons, magnifiques et sympas, mais risqués. Genève-Plage avec ses ombrages et son ravalement de façade assez réussi sont évidemment à considérer mais tant le droit d’entrée que le risque d’agglutinement populaire pèsent sur ce candidat. La nouvelle plage des Eaux-Vives… Tant de questions, il est vrai, que le public se pose; arrêtons-nous sur celle qui nous anime tous : procure-t’elle des sage-space caloriques ? Il semblerait, après enquête de nos envoyés spéciaux sur place, que ce ne soit pas l’argument de vente principal. Un lieu délicieux en octobre assurément. Ayant passé la rade, les prochaines options commencent à partir du Pont-sous-Terre avec sa rampe de lancement navale sur sa rive droite, ledit pont qui sert de rampe de lancement d’êtres humains cette fois, et les quais de la Promenade des Saules, qui ont pour avantage d’avoir à disposition ombrage et eaux fluviales, donc légèrement plus fraîche (en tous les cas psychologiquement). Là, l’inconvénient se situe plus au niveau de la masse fréquentante qu’il est possible d’esquiver en évitant les heures de pointe entre 13h et 19h. Go Out! magazine
La Pointe : Tous les jours de 13h à 21h, sauf les week-ends jusqu’à 22h Porteus : Différents horaires (voir FB)
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schweizerisches museum für keramik und glas genf
MUR|MURS JACQUES KAUFMANN —
architectures céramiques
Un musée Ville de Genève www.ariana-geneve.ch
17 mai — 10 novembre 2019
swiss museum for ceramics and glass geneva
graphisme — atelierdebleu.ch
musée suisse de la céramique et du verre genève
MUSIQUE
LABEL ASCENSIONNEL Par RAYANE M’ZOURI
Label phare en matière de rap à Genève, Colors Records - créé en 2009 par Thibault Eigenmann et Théo Lacroix - fête sa décennie avec un nouvel album polychrome de Makala « Radio suicide ». Sortie prévue le 21 juin. Le label dompte les cimes des sommets avoisinants Genève en matière de rap. Ainsi, son écurie représente des artistes tels que Di-Meh, Slimka ou encore Basengo. Go Out! a toujours gardé un oeil attentif sur l’odyssée de ce capteur de talents. Pour les 10 ans, Thibault Eigenmann nous confie ses attentes, ses ressentiments et ses envies sur l’avenir de l’industrie musicale lié au hip-hop, rap et R&B. Micro. COMMENT A ÉVOLUÉ COLORS RECORDS EN 10 ANS ?
Il y a 10 ans, nous n’étions que 2 : Théo Aka Mr. Lacroix et moi! Mon binôme occupe la fonction de directeur artistique mais aussi réalisateur de chansons, morceaux, clip et ingénieur du son. Tandis que je suis le directeur général du label, en plus d’être DJ Nevahdie. On a eu la chance de rencontrer Oumar Touré qui nous a aidé à nous développer. Aujourd’hui, on est à peu près 6, mais depuis le développement plutôt fulgurant de ces derniers temps, on devrait davantage travailler avec 15 à 20 personnes pour vraiment exploiter tout notre potentiel. Actuellement, on représente pleinement une dizaine d’artistes. On souhaite que chaque artiste soit unique, qu’il puisse créer son identité artistique dans les meilleures conditions. Ainsi, on fait beaucoup de recherche, on travaille énormément. On en sort grandi et cela nous permet d’atteindre de nouveaux horizons. On cherche à emmener le rap au-delà des frontières musicales qui lui sont attribuées.
Thibault Eigenmann à gauche et Makala à droite COMMENT CONCEVEZ-VOUS LE FUTUR DU MONDE DU RAP ?
Le rap est un enfant du Funk, de la soul et du disco, on est d’accord ce genre musicale viennent majoritairement du Jazz On a baigné dans cette profonde culture. A l’époque il y avait une vraie culture archiviste de la scène rap en plus du vinyle, j’adorai ça. Malgré cela, le mouvement n’a jamais réussi à s’exporter, car l’industrie est gérée en Suisse Alémanique. On essaye de changer tout cela! Je n’avais pas toutes ces visions à l’époque. L’objectif qu’on s’était fixé avec mon associé Théo était d’abord de défendre au plus l’intégrité des artistes. C’est ainsi qu’on pensait que le label trouverait son identité. Je suis fier maintenant d’avoir attiré les bonnes personnes autour de nous. Grâce à notre travail on y croit. Ces trois dernières années, on a bien grimpé au niveau des écoutes, alors il faut qu’on continue.
COMMENT TRAVAILLEZ-VOUS AVEC L’ARTISTE ET COMMENT PARTAGEZ-VOUS SA MUSIQUE ? QUELLE EST VOTRE VISION ?
C’est la perception que tu as de cet univers et de ce que nous véhiculons dans notre musique qui crée le partage, et donc, la notoriété. On a envie que nos albums soient des classiques, qu’ils marquent les esprits. On le proclame en assumant et en laissant la liberté aux artistes de s’exprimer comme ils le souhaitent et d’en faire la promotion comme ils l’entendent. On veut être en totale adéquation avec le projet de l’album et de l’artiste, partager ses idées, ses envies. C’est pourquoi, on met tout en place avec notre équipe pour soutenir l’artiste et l‘épauler. Cette libre expression de nos talents leur permet d‘être en accord avec eux-mêmes et cette sincérité, le public la voit et la ressent. Après tout, on ne veut pas de buzz éclair.
« Radio suicide » Album de Makala disponible sur toutes les plateformes de streaming. www.colorsrecords.ch
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DESIGN
PLEIN LA VIU Par MINA SIDI ALI
Fabrice Aeberhard, Directeur de création de VIU © Sandra Kennel
Dès son arrivée en 2016, à Genève rue Etienne-Dumont en Vieille-Ville, VIU nous avait tapé dans l’oeil! Le label faisant la part belle aux lunettes, il nous avait séduits par sa singulière identité ultra aboutie: des produits design de haute qualité à des prix très attractifs et une vente direct au consommateur sans intermédiaire! Créé en fin 2013 par cinq amis zurichois n’ayant pas froid aux yeux, le concept en jette et la firme peut se targuer de compter aujourd’hui 52 boutiques dans quatre pays! Elle ouvrira cet été son premier shop à Londres et prochainement à Paris. On s’est rendu à Zurich pour rencontrer l’un des fondateurs, Fabrice Aeberhard. Il nous déroule son parcours avec sincérité et humour. Extraits.
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DESIGN
Qu’est-ce qui vous a amené au design de lunettes ? Il faut partir du postulat que le design industriel t’ouvre un champ des possibles illimité. Tu peux réaliser ce que tu veux! Chaque projet requiert une recherche avec pour objectif de comprendre sa norme, ce qu’il faut changer, comment améliorer sa fonction afin qu’elle aboutisse à son meilleur stade. A la fin de mes études, j’ai collaboré dans une agence aux Etats-Unis, qui m’a envoyé à Munich chez BMW. Là j’y ai travaillé sur les intérieurs du futur de l’automobile. C’est très complexe, car plus de cent créateurs s’attèlent à la tache sur les même projets. Je travaillais personnellement avec trois chefs de projet qui ne s’accordaient pas. Ainsi, je passais mon temps à reprendre chaque travail. Je suis parti à cause du manque de cohésion de groupe et je me suis dit que je pouvais le faire moi-même. Vous êtes devenu indépendant dès lors ? En fait, durant mes études j’avais dessiné un catamaran remarqué par une compagnie. Ils m’ont proposé de le réaliser s’ils trouvaient des investisseurs. Et, coup de chance, le projet a pu voir le jour. Ce fut mon ticket pour l’indépendance. J’ai pu ainsi créer mon entreprise et réaliser mes propres projets. Mon premier mandat a été un yacht électrique nommé Code-X. Puis je me suis impliqué dans plusieurs projets jusqu’au jour où mes amis m’ont proposé un concept de vente de lunettes en ligne. VIU était né.
VIU x Closed, Collage Idealiste AfternoonSun
pouvoir à VIU, c’est de travailler sans intermédiaire, en autarcie. Quel est votre plus gros challenge en ce moment ? Je dirais que c’est de trouver les bons collaborateurs! En ce moment, on est plus de 300 personnes et on recherche 120 personnes. Là on vient d’engager le project manager d’Acne Studio, il y a Mario Muttenthaler qui vient de rejoindre la team en qualité de directeur marketing. Son profil est très intéressant puisqu’il a dix-sept ans de savoir en e-commerce et il a collaboré plusieurs années avec notamment Net-a-porter.com et Mr Porter à leurs prémices. On est en perpétuelle croissance avec pour objectif d’ouvrir dans d’autres pays comme en France, ce qui est un gros challenge. Chaque pays est doté de législation et organisation propres et requiert une structure complètement différente. Aujourd’hui nous avons 52 boutiques, toutes les deux semaines on en ouvre un. D’ici la fin de l’année on en aura 67.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet ? Ce que je trouve fascinant dans les lunettes, c’est qu’elles se trouvent en plein milieu du visage. Il s’agit à la fois d’un objet très exposé et très compliqué. Ce qui me plaît avant tout, c’est l’idée de pouvoir créer un univers entier autour de ce produit. On réalise tout en interne, de la création au shooting en passant par la distribution. Avec chaque paire de lunettes, on apprend quelque chose en plus! Je trouve magique de pouvoir travailler avec son propre système. Ce qui confère de la force et un certain
195 CHF pour une paire de lunettes de vue avec verres et dès 179 CHF pour des lunettes de soleil Viu Flagshipstore 12-14, rue Etienne-Dumont - 1204 Genève 044 508 79 09 www.shopviu.com
Performance 2003 © VIU
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5.7–22.8 2019
Orchestre de la Suisse Romande & Borealis • Bobo Stenson Trio • Opéra de Chambre de Genève • Quintet • Geneva Brass Quintet • Juan Piña • Bénédicte Tauran & Marie-Cécile Bertheau • Keb’ Mo’ • Kenny Garrett Quintet • Florian Noack • Liniker e os Caramelows • Quatuor Sine Nomine & Adam Laloum • Fatima • Gurls • Quatuor Diotima •
Alhambra
Ana Tijoux • Ambrose Akinmusire • Pérez – Cohen – Potter
Genève
Musiques
en été
Della Mae • Asian Dub Foundation • Cucurucho Valdés • Marina Satti • Trio Messiaen & Raphaël Sévère • Ensemble ORPHEUS XXI • Ana Moura • Vanessa Wagner • J.P. Bimeni & The Black Belts • Camerata du Léman • Natiruts • Orchestre des Pays de Savoie & les chanteurs d’oiseaux Plus d’info sur www.musiquesenete.ch
Genève ville de culture www.ville-geneve.ch
Scène Ella Fitzgerald
L’Orchestre de Chambre de Genève & Eklekto •
BD DE L'ÉTÉ
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EN FAMILLE
UN ÉTÉ À CROQUER À PLEIN TEMPS! Par LUCAS DELMENICO
Parc aventure Genève
Chaque année, on l’attend comme la venue du messie… Qu’on se le dise, l’été est là, enfin! Saison privilégiée pour les escapades et activités en famille, la saison sublime les bons moments en exhausteur de souvenirs, tel un filtre bonne humeur sur snapchat. Pour profiter de ce bol d’air estival, nous avons dressé une liste non exhaustive d’occupations variées à faire en famille. Le matin est certainement le meilleur moment pour une escapade dans la nature!
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EN FAMILLE
à Presinge propose des bricolages, ateliers préhistoire, jeux en bois mais aussi un marché du terroir et même un lâcher d’oiseaux! La journée s’achève, l’heure idéale donc pour se diriger vers R de famille un restaurant « kids friendly » dans le quartier de l’hôpital offrant des repas et soirées avec de nombreuses thématiques autour de la famille. Finir en beauté sa soirée c’est regarder tous dans la même direction… celle d’un écran géant situé à la rotonde du Mont-Blanc qui retransmet les matchs de la Coupe du monde de foot féminin clôtureront cette journée forte en émotions qui laissera sa place, dès le lendemain, à de nouvelles aventures ! Paroles de papa !
Vous êtes du type sportif? Enfourchez vos vélos et suivez les panneaux « Via Rhona » - « Route du Rhône » pour traverser la ville et vous retrouver à Confignon, Bernex et Aire-la-Ville. Là, on visite la réserve des Teppes un lieu magnifique où une végétation luxuriante vous attend. Puis, c’est en plein centre d’Onex, qu’on découvre le Parc Aventure Genève. Les plus téméraires accrocherons leur baudrier pour se lancer sur les tyroliennes et modules de grimpe de l’accrobranche. Sensations garanties! Après toutes ces émotions rien de mieux que de se délecter d’un bon repas en partageant les souvenirs en devenir. En route pour un brunch au Bibi Café de Meyrin, où vos têtes blondes auront le loisir de participer à des ateliers pendant que vous terminez vos assiettes et rechargez vos batteries. L’après-midi s’annonce déjà plein de promesses. Si la pizza évoquée en début de journée gagne les suffrages, sa concrétisation se tiendra chez Mamma Lisa à Puplinge. La cour de jeux prévue pour les enfants saura vous offrir ce petit break salvateur pour repartir de plus belle. Vous reprendrez bien un peu de dessert?
www.loisirs.ch/balades/22161/balade-a-velo-au-fil-du-rhone www.parcaventuregeneve.com/ www.bibicafe.ch/ www.mammalisa.ch/ http://www.pavillon-sciences.com/web/16-expositions/ actuellement/58-fabriq-expo www.pronatura-ge.ch http://www.chouette-nature.ch/
Lorsque la chaleur devient intenable, on se réfugie volontiers à l’intérieur! Comme à l’Exploracentre où on peut visiter Fabriq’Expo. Entre robots et humains, laboratoire industriel et ateliers DIY, cette exposition interactive met en lumière le domaine de l’ingénierie avec des ateliers participatifs pour une symbiose familiale en vue d’un futur radieux. Après toute cette technologie, le retour à la nature semble couler de soi. On se reconnecte à nos racines dans la réserve naturelle Pronatura, où se tiennent des activités autour de l’A llondon. On profite simplement du cadre verdoyant proposant aux enfants des découvertes en centre aéré.
http://www.unrdefamille.ch/ www.geneve.ch/fanzone2019
Toujours en quête de verdure, le Festival Chouette nature
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Strasbourg Hôtel.D · Hôtel Gutenberg · Hôtel Diana Dauphine · Hôtel du Dragon Molsheim Hôtel Le Bugatti · Villa Diana Obernai Hôtel Le Colombier · Le Pavillon 7 Colmar Hôtel Le Colombier · Colombier Suites Bâle The Passage · Hôtel.D Genève Hôtel.D Bulle Hôtel.D (ouverture 2021)
www.dianacollection.com
STAY COOL
© Gormley Antony
FOREVER INSTITUT HAVAIANAS
HEAD
RITZ CARLTON DOMINIQUE GAUTHIER
SEPHORA
POOL GARDEN
LAVAZZA & TENNIS
PATARA
VIN
TESLA
HOTSPOT
© Sephora
© G. Gardette / La Réserve Genève
SEPHORA OUVRE SA 1ÈRE BOUTIQUE À BALEXERT!
COURS DE CUISINE AU CAFÉ LAUREN, LA RÉSERVE
S’il manquait encore quelque chose à la cité de Calvin, c’est bien la
Et si cet été vous appreniez à cuisiner sain et gourmand ? C'est ce
touche vénusienne de Sephora! La maison française spécialisée en
que vous propose La Réserve et son restaurant le Café Lauren avec
parfums et produits cosmétiques. L’ouverture de la première boutique
ses cours de cuisine donnés par la cheffe du restaurant, Nathalie
à Balexert le 4 juillet dernier nous a bluffé! Ce héraut de la cosmé-
Nguyen Thi, formée par le chef étoilé de La Voile, Eric Canino,
tologie dans toute sa splendeur, s’implante entre les quatre murs de
et qui s'est aujourd'hui spécialisée dans la cuisine où l'élégance,
notre incontournable centre commercial sis à quelques encablures
l'équilibre et le goût sont mis à l'honneur. Venez profiter en duo de
de l’aéroport pour le plus grand bonheur de tous les Beauty addicts.
cette opportunité d'en apprendre plus sur les saveurs et les façons
Sa force? Elle la puise avant tout dans son expérience en magasin
de les associer pour créer des plats à la fois sains et savoureux qui
grâce à ses corners bien visibles qui proposent des services multiples,
vous permettront de vous régaler sans culpabiliser. La cheffe et son
ses bars à ongles, ses bars à sourcils, son école de maquillage
second vous en apprendront plus sur les cuissons, les découpes,
avec ou sans rendez-vous! Sephora insiste également sur la liberté
mais aussi comment réussir un parfait assaisonnement en réalisant
des clientes. Celle de tester les produits, celle de choisir la couleur
entrée, plat, ou dessert inscrits à la carte du Café Lauren, à l'image
de son paquet cadeau. Pour les plus timorés, les conseillères ultra
du pudding aux graines de chia et à la rhubarbe, un délicieux
diligentes se feront une joie de vous guider dans ce nouveau temple
dessert estival à venir apprendre à confectionner en compagnie
de la beauté! MS
d'une merveilleuse équipe. Une opportunité d'apprendre à conjuguer bien-être et gourmandise. ADG Sephora à Balexert
Avenue Louis-Casai 27, 1211 Genève
Cours de Cuisine du Café Lauren, La Réserve
www.sephora.fr/
Les vendredis et samedis de 15h à 18h sur réservation, pour deux personnes Plus d'informations et réservations sur lareserve.ch/fr/actualites/ les-ateliers-du-chef/
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HOTSPOT
© Patara
© Maple L’APPEL DE MAPLE
THAIPAS SUR LA TERRASSE
On connaissait Steak découvert dans les méandres des rues basses
En quête d’une échappée culinaire aussi exotique que colorée cet
en 2018.
été? Direction le Patara sis au Beau-Rivage qui jusqu’au 2 septembre
Mini carte pour maxi effet garanti! Au menu ? Des burgers, un
propose une offre originale où la cuisine s’imprègne des odeurs et
poulpe grillé, des fish (cabillaud sauvage frais venant d’Atlantique)
se pimente des couleurs d’un pays où gastronomie riches en épices
and chips et surtout des steaks bardés de frites homemade! Un
parfumés venus d’Orient et produits exotiques, rime avec partage.
subtil mix entre mer et terre alliant une cuisine de passionnée et
Dans un décor alluré et ouaté niché sur les quais, on se laisse bercer
des produits locaux, frais savamment choisis comme la viande de
par le nouveau concept des lieux : des thaipas et cocktails à partager
boeuf de provenance suisse. Ludovic Gatta-Michelet, le directeur a
entre amis, famille de 15h à 19h sur sa terrasse! Dans son atmosphère
décidé de bouleverser son concept pour s’adapter à la demande et
moelleuse aux effluves de citronnelle et gingembre, on a testé ses
aux tendances culinaires du moment. Steak est devenu Maple et la
tapas façon Thai avec entre autres des rouleaux d’été qui vous roule
silhouette du menu a pris du poids pour proposer en plus de certains
en bouche comme une première langue et des poulets satay bourrés
mets conservés comme les burgers et le délicieux poulpe grillé, des
de sex-appeal! Pour escorter ces mini mets affoleurs de papilles, le
plats plus healthy avec notamment 4 pokés bowl : le Maple (Romaine,
Patara a concocté des nouveaux cocktails et mocktails. Chez Go
feta, pamplemousse, noix, graines), le Detox Bowl (avocat, choux,
Out! on a craqué pour le Bangkok Mule associant la vodka à du
mangue, pamplemousse, grenade et riz), le Green Bowl (oeuf, petits
lait de coco agrémentée de citron vert et coriandre! Dépaysement
pois, pois gourmand, avocat, quino) et le Poke Bowl (saumon, avocat,
garanti! MS
ananas, choux, concombre et riz). Le tout à des prix défiant toute concurrence dans le quartier! Mention spéciale pour les desserts,
Jusqu’au 2 septembre de 15h à 19h
faits maison également dont l’onctueuse mousse chocolat ou encore
Les ThaiPas 15 CHF et cocktails de 13 à 17 CHF au lieu de 27 CHF
le cheesecake Maple syrup. MS
La terrasse de 40 places est privatisable par email email@patara - geneve.ch ou par téléphone au +41 22 731 55 66
Maple
Patara
Rue Verdaine 9, 1204 Genève
Quai du Mont-Blanc 13, 1201 Genève
Tél. 022 310 25 50
Tél. 022 731 55 66 https://patara-geneve.ch
http://maplegeneve.ch
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HOTSPOT
Terrasse du-poolgarden, Genève
JE PEUX PAS, J’AI PISCINE
Avec la canicule estivale, le besoin de fraîcheur se fait naturellement sentir. Chez Go Out!, on a trouvé notre oasis, exit le lac et le Rhône: la piscine du Président Wilson. Lové sur la terrasse du premier étage de l'hôtel, la terrasse du Poolgarden de 600m2 offre une vue renversante sur notre lac. Ce morceau de rêve accueille ses privilégiés dans une ambiance « beach club » avec piscine chauffée (28°C), bar lounge et restaurant japonais fusion signé par le célèbre chef étoilé Michel Roth. Dès l’entrée, la simple vue de l’endroit, auquel la symétrie donne des airs de perfection, semble suffire à détendre celui qui en profite. Ouvert uniquement durant la belle saison - de mai à septembre - la piscine est accessible aux clients tout comme aux Genevois en quête d’un havre de détente et fraîcheur. En sus de pouvoir y plonger ou bronzer à souhait en sirotant un cocktail, on peut également y luncher, ou encore dîner au restaurant Umami autour de plats aux influences japonaises. On craque pour les fameux nigiris déclinés façon « crispy » servis tièdes ainsi que pour les incontournables plats Signature, comme les célèbres makis poêlés au foie gras et pomme verte, le saumon grillé mariné au gingembre ou encore la délicieuse Tarte yuzu meringuée. Une véritable parenthèse à s’offrir tout l’été. MS
Poolgarden 47, quai Wilson - 1201 Genève 022 906 65 24 www.terrassepoolgarden.com
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Durant tout l’été ... | During the whole Summer ... Le FiskeBar vous invite à vivre une expérience enivrante durant tout l’été. A bord de notre terrasse flottante, retrouvez le délicat mélange de la cuisine d’inspiration nordique du Chef Benjamin Breton avec la douceur d’un wine pairing personnalisé par notre Sommelier. Profitez d’un moment au fil de l’eau avec une vue imprenable sur le massif du Mont Blanc… Réservez votre expérience au +41229096000, à partir du 1er juillet jusqu’au 30 septembre. The FiskeBar welcomes you to live a unique culinary experience during the whole summer. Explore the delicate blend of the Nordic-inspired cuisine signed by Chef Benjamin Breton with a personalized wine pairing prepared by our Sommelier. Our floating terrace invites you to chill out with a breathtaking landscape on Mont Blanc and the timeless waters of Lake Geneva shimmering all around you ... Book your experience by calling +41229096000, as from 1st of July to 30th September. *** Menu Signature FiskeBar au choix du Chef 4 plats + Wine Pairing au choix du Sommelier The FiskeBar Signature Menu to the Chef’s choice 4 dishes + Wine Pairing to the Sommelier’s choice ***
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HOTSPOT
LA TERRASSE BY DOMINIQUE GAUTHIER
SALIVER TOUT L’ÉTÉ
On ne présente plus Dominique Gauthier, figure incontour-
Qui ne rêvait pas de voir Haagen Dazs ouvrir une boutique
nable de la scène food à Genève! Alors quand on nous a
à Genève? Depuis juin, c’est chose concrète puisque le
annoncé en juin dernier qu’il ouvrait un pop-up restaurant
géant de la crème glacée à poser ses cornets et petits
estival façon grill, on y a accouru les yeux fermés! Direction
pots à la rue de Berne 13. Créée en 1961 aux États-Unis,
la terrasse du Beau-Rivage au premier étage de l’hôtel 5
à New York, l’enseigne est essentiellement franchisées
étoiles où le chef étoilé a réinvesti les lieux en un concept
et compte aujourd’hui plus de 900 points de vente. Sa
alluré feng-shui en vis-à-vis du lac. Fidèle à sa cuisine
première boutique s’ouvre en 1976 aux USA à Brooklyn,
précise dans la saveur, pointue dans la primeur, cinglante
puis c’est au printemps 1990 que Paris accueille son
à chaque bouchée, Dominique Gauthier a pris le parti de
premier shop Häagen-Dazs. Aujourd’hui, les genevois
miser sur le partage, en proposant, de l’entrée au dessert,
Florian Villerot et Kéoma Germond, inaugurent quant à
des assiettes à commander pour la tablée. On a craqué
eux la première adresse en Suisse! La boutique - espace
pour les queues de gambas géantes sauvages, kadaïf
épuré, en bois clair naturel est une véritable destination
croustillante, agrumes et basilic, les Fritos de perche du
à part entière, véritable temple de la gourmandise pour
Léman en tempura au curry jaune et le Tataki de thon,
les fans d’Häagen-Dazs. Recettes inédites, exclusivités,
sésame, sauce chili. Côté plat, c’est le turbotin rôti entier,
créations pâtissières et bien sûr les 24 crèmes glacées
tagliatelle de courgette violon pomme charlotte écrasées
existantes, le tout dans un cadre super sympa! Notre coeur
au citron de Nice qui a remporté les suffrages de notre
à la rédaction? La Salted Caramel, une sublime crème
duo d’affamés. En dessert, on a opté pour l’omelette
glacée au caramel avec sauce caramel et morceaux de
Norvégienne flambée, abricot romarin. De quoi squatter
caramel croustillants. Avis aux amateurs.
la terrasse du Beau-Rivage tout l’été!
La Terrasse by Dominique Gauthier
Häagen-Dazs
Du 19 juin au 6 septembre, ouvert 7j/7 midi et soir
Rue de Berne 13, 1201 Genève
Tél. 022 716 69 22
https://haagen-dazs.ch
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POUR L'AMOUR DU VIN ! La
chronique œnologique de
PIERRE-EMMANUEL FEHR
Le 15 juin 2019 vers 15 heures, soudain la nuit. Le ciel se déchaîne, sans que l'on réalise d'abord la violence de cette colère, dans notre calme Genève. En quelques minutes, l'orage déverse sa grêle cinglante en giflant tout sur son passage. Tandis que nous nous questionnons sur l'état de nos caves inondées et quelques pertes futiles, certains vignerons ont perdu le fruit de deux années de travail. Nous apprécions le résultat de leur labeur, mais pas toujours la nature héroïque de leur métier. Nous voulons ici partager le ressenti de certains, leur abattement, leur courage et leur confiance en l'avenir, en la nature et leur amour du vin.
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Damien Mermoud © Pierre-Emmanuel Fehr
BELLE MAIS CRUELLE NATURE Quelques heures après l'orage, le ciel est éclatant, le soleil narquois. Nous avons encore en tête les paroles de Damien Mermoud, vigneron de Lully, entendues la veille sur la RTS dans l'épisode 2/4 de la série « Une année à la vigne - Les domaines du possible » de David Rihs: « ce qui serait super au moment de la fleur, c'est d'éviter surtout les coups de grêle. Il n'y a jamais de bon moment pour que la grêle tombe sur les vignes, mais à ce moment, toutes les pousses sont très fragiles, ça veut dire qu'on est vraiment sur des tissus encore vert, il n'y a pas encore de lignification (...) et tous les grêlons qui vont tomber à ce moment-là vont impacter la fleur, les raisins, les feuilles mais aussi les bois. Une grosse grêlée sur le mois de juin, on perd déjà les grappes et probablement la récolte suivante, car tous les bois seront abîmés, les bourgeons de l'année prochaine aussi et on arrivera pas à tailler correctement pour avoir des baguettes ».
n'ont pas été épargnés, dont Raphaël Piuz, ce formidable et atypique vigneron du Domaine des Dix Vins à Hermance, qui nous fait part de son ressenti. « A 14 ans, j'étais avec mon père à la maison lorsqu’un violent orage de grêle s'est abattu sur la région. Je me rappelle précisément son visage à ce moment-là. Pensif, troublé, fâché, dépité les premiers instants, il se tourna vers moi et me dit avec un sourire - fêtons la vie ce soir, on aura tout le temps de pleurer la vigne chaque jour cette année. A l'époque j'étais au collège et ne mesurais pas l'impact moral, végétal et financier d'un orage de grêle. Ce n’est que quelques années plus tard, quand mon chemin a pris celui des champs et des vignes que j'ai vécu la grêle, physiquement, économiquement et moralement. Quand j'ai repris le domaine, le paternel m'avait dit qu'il ne se passe jamais dix ans sans au moins une année difficile et qu'il fallait apprendre à serrer les dents. Seulement, voilà que les années difficiles font parfois le jeu des séries. Sur ces cinq dernières années, cela fait trois fois que le gel, la grêle ou les deux me privent de 70 à 93% de la récolte. Quand ça arrive, j'aimerais partir loin de la vigne, de la ferme, mais c'est impossible. Ces aléas génèrent systématiquement une surcharge de travail ingrat et l'incapacité de prendre du
Ces paroles résonnent comme un oiseau de malheur. Damien fait partie des vignerons touchés, sur la région allant de Bernex à Lully. Certains vignobles sont décimés, alors que d'autres comme Satigny, Dardagny et Russin sont préservés. Tout comme en Savoie et à Crozes-Hermitage. Une bande s'est abattue de manière localisée. Sur la rive gauche, Hermance, Anière, Cologny
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entre 30 et 90% de la récolte 2019 est perdue selon les vignes. Les conséquences culturales, commerciales et économiques nous toucherons jusqu’en 2021 ». Ce coup du sort n'est pas sans rappeler la cruelle grêle qui avait touché Dardagny à la fin juillet de l’année passée Dardagny. Emilienne du Domaine les Hutins a encore mal au cœur lorsqu'elle se rappelle de cet épisode. « C'est difficile de retrouver l'énergie pour se remettre au travail. Il faut aller puiser au plus profond de soi pour surmonter cette frustration. C'est tant d'énergie investie qui s'envole, de soin accordé pour rien. Le métier est dur et chaque année, nous vivons avec cette peur d'un nouvel épisode de grêle ou de gel, qui nous laisse forcément une part de traumatisme ».
Raphaël Piuz, Domaine des Dix Vins © Frank Mentha
Pour Damien Mermoud, « le lien qu’on développe avec la plante est rompu et il n'y a plus l’énergie apportée par la satisfaction de voir les vignes grandir. C’est cette connexion manquante qui est la plus douloureuse à assumer ».
personnel en plus pour des raisons financières. Lorsqu'il grêle ou gèle, ce n’est pas seulement la récolte que l'on perd, ce sont des milliers d'heures passées à soigner la vigne, la guider dans les fils, lui donner une structure, répartir ses branches, etc. Dégoûté de voir tout ce travail à la poubelle, il m'est arrivé de vouloir tout arracher et d'arrêter ce métier de fou. Puis, les jours passent et on retourne sur les parcelles en se retroussant les manches, en essayant de ne pas se poser de questions malgré l'évidence des dégâts et le ressenti de remuer le couteau dans la plaie, à chaque pied, à chaque ligne ».
ET LES ASSURANCES ALORS ? Lorsque nous parlons autour de nous de cette catastrophe, les réactions sont parfois empruntes d'empathie, souvent d'une réflexion financière lacunaire. « Oui mais bon de toute façon ils ont des assurances ! ». Bien que la tradition suisse des assurances soit à ce point ancrée que la plupart des vignerons y souscrivent, la réalité financière est autre (sans parler des franchises, souvent à plus de 20%). Les assurances couvrent les pertes de base du raisin mais pas l’aspect commercial. Il y a donc une fragilité économique, ajoutée à la peur que les clients, soumis à tellement d’offres de toute part, n'attendent pas.
A Soral, Yves Batardon et son fils Christophe sont exemplaires à la vigne. Des vignerons qui travaillent de manière acharnée avec un fort lien à la terre. Leur domaine la Mermière a aussi pris un coup de vent accompagné de grêle et de pluie qui ont haché et bouleversé leurs cultures, particulièrement leurs vignes. Yves Batardon est atteint: « après 2013, 2015, 2017, nous voici encore touchés. Les amplitudes et le rapprochement des dégâts naturel dus au gel, à la grêle ou la sècheresse se multiplient. Fatalité ou changement climatique? Je suis paysan et j’ai l’humilité de dire que je ne sais pas. Mais cela me fait mal au ventre, je suis triste, il est difficile de surmonter le découragement. Le travail sera plus compliqué, il aura un coût humain et économique. Nous espérons conserver nos vignes, mais sans récolter le fruit de notre travail. Ce sera dur de travailler pendant des mois des vignes martyrisées. Pour notre domaine,
Raphaël Piuz explique qu'il existe des assurances, mais d'une part elles sont extrêmement coûteuses, d'autre part elles ne couvrent que très peu les pertes réelles. « J'ai souvent le sentiment d'y souscrire par dépit en espérant que quand le drame se trame au vignoble, cela me permette de payer des factures et de ne pas trop m'éloigner de la surface. Une chose est sûre, ce n'est pas ça qui te sort la tête de l'eau, ça te permet peut-être juste de ne pas finir dans les abysses. Ce n’est pas à la nature que j'en veux lorsque ça arrive. Elle donne, elle prend, cela a toujours été ainsi. Ce que ça met en lumière, c'est que nous sommes dans un système économique qui ne tourne pas rond. En travaillant plus de 3500 heures par année à la ferme, même avec des bonnes années ce serait limite. Augmenter les prix des bouteilles? Cela priverait toute une tranche de la population qui peine à boucler ses fins de mois et qui se donne la peine de
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Yves, Justine et Christophe Batardon du Domaine de la Mermière
consommer local. Les paysans et vignerons suisses sont exemplaires en terme de tarifs. Le rapport qualité/prix est exceptionnel au vu des coûts de production qui sont les plus élevés au monde. C'est d'une honnêteté cinglante, peut être d'un autre temps ».
« Lorsque les aléas climatiques frappent le domaine, je suis toujours profondément touché des très nombreux messages de soutien et de compassion des amis, des clients et de la famille. De nombreuses personnes m'ont demandé comment elles pouvaient m'aider. Je ne suis pas à l'aise avec le fait de recevoir de l'argent. En revanche, de recevoir des coups de main à la vigne ou à la cave, ça fait vraiment chaud au cœur et ça donne envie de continuer. C'est aussi l'occasion pour les gens de découvrir notre quotidien de l'intérieur, de mieux comprendre nos réalités et d'en apprendre sur la vigne et le vin » (Raphaël Piuz).
SOUTENONS ET BUVONS Le mercredi suivant l'orage, la Sélection des Vins de Genève décerne ses médailles. Presque pas un mot pour les vignerons touchés. Presque un tabou. La peur de l'image négative sur le vin genevois, car la poisse nuit au glamour, et que les clients se désintéressent, pensant qu'il n'y aura rien à vendre? Ce qui est certain, c'est que les vignerons sont faits d'un autre bois. Passé l'abattement, ils sont déjà dans les vignes à soigner ce qu'ils peuvent, à la valériane ou autres remèdes. Mais plus que notre respect, il serait bon de leur montrer que nous sommes conscients de leurs efforts et de leur dévouement acharné. Ils cultivent et embouteillent notre plaisir, sans que nous soyons pleinement conscients de ce que ce liquide représente comme choix de vie... rendons-le leur un tant soit peu en leur accordant notre soutien, plus qu'aux ponctuelles caves ouvertes. Pourquoi ne pas commencer par aller leur rendre visite, boire et acheter le résultat de leurs efforts ?
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« Je suis sec de mots, que dire sinon que j’ai foi en la terre. Cette terre que j’aime et que je remercie de ce qu’elle m’a offert à ce jour » (Yves Batardon). Pour l'amour du vin, célébrons nos vignerons et buvons leurs nectars à leur santé...
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L'OBJET DU MOIS
OBJET DU MOIS
GARDE-ROBE AMOVIBLE
Nos lieux de vie aujourd’hui beaucoup plus petit nous pousse à de nouvelles manières de meubler nos intérieurs. SUPERLIFE, créateur d’objets design fonctionnels et durables, nous dévoile à nouveau, une de ses créations dont on est tombé éperdument amoureux. Son nom? Pénélope. Celle-ci offre la liberté d’organiser nos intérieurs au gré de nos envies. A l’image de tous les objets signés par le duo de géniaux designers vaudois - Edrris Gaaloul et Cyrille Verdon, ex-écaliens très engagés dans la protection de l’environnement, ce portant se base sur un système de montage très simple rapide et facile! Son système composé de 6 éléments différents qu’on peut choisir dans 7 divers coloris s’adaptent à tous les besoins et à tous les espaces. On transforme Pénélope en lui ajoutant des unités pour la personnaliser. Difficile de lui résister… Penelope de Superlife superlife.ch
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sgpa.ch
LA COLLABORATION DU MOIS
TRIBUT À TARSILA DO AMARAL Par MINA SIDI ALI
© Tarsilado Do Amaral
brésilien. La marque de sandales s'est quant à elle plus particulièrement penchée sur trois oeuvres de cette icône de la mode avant-gardiste : A Cuca, le récit de la vieille femme qui a pris la forme d'un crocodile qui volerait les enfants vilains, Carte postale, une scène naïf du paysage brésilien et Anthropophagie, inspiré du Manifeste anthropófago d'Oswald de Andrade (son mari) qui traitait de l'émergence d'une identité culturelle brésilienne reconnue.
Collaboration Havaianas x Tarsilado Do Amaral
La plus célèbre des marques qui habille nos pieds tout l’été - Havaianas - a décidé de prendre son pied en créant une ligne capsule en hommage à LA figure de l’art moderne brésilien: Tarsila Do Amaral (1886-1973) Normal qu’on cire les pompes de cette collaboration canon! Ici on reste à plat en perdant la tête dans le monde coloré de celle qui a forgé son style dans le Paris des années 1920, au contact de Léger, Gleizes et Picasso. Tarsila usera dans son travail de thèmes autochtones créant un style propre à elle qui incitera l'art brésilien à s'éloigner des influences d'autres styles artistiques extérieurs et ouvrira la voie à un récit
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Avis aux amateurs de flip flops au top ! www.havaianas-store.com
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COSMÉTIQUES
LES MUST-HAVE DE L'ÉTÉ Par MINA SIDI ALI
HAIR DOES CARE! Coloriste des stars, de Catherine Deneuve en passant par Laetitia Casta, Christophe Robin transformait capillairement parlant si souvent et radicalement les top-models qu'il a recherché des produits de soin ultra-performants pour restaurer en profondeur le cheveu. Ainsi, il développe en 1999 sa ligne de soins spécifique aux cheveux colorés, conçue à l'origine pour son usage professionnel. Chez Go Out! On est accro à ses produits! Cet été, on opte pour sa nouvelle gelée démêlante sans paraben, sans silicone et sans sulfates qui hydrate en toute légèreté, reminéralise et fortifie les cheveux grâce à sa formule à base de minéraux marins (zinc, ger, calcium, magnésium et potassium)! Autre plus de ce soin démêlant instantané ultra-concentré? Sa texture en gelée fraîche peu commune pour les soins cheveux! Gelée démêlante aux minéraux marins de Christophe Robin
© Christophe Robin
LA PALETTE QUI NOUS FAIT DE L’OEIL Un teint bronzé en quelques secondes ? C'est facile avec la Diorskin Mineral Nude Bronze Wild Earth, la poudre de soleil qu'on vient balayer sur le visage. S'il n'y avait qu'un produit à garder en été, ce serait cette dernière. Son job? Nous offrir un effet « jolie peau »! Elle vient sublimer le bronzage ou carrément le créer si on a la peau plutôt pâle et/ou qu'on ne s'expose jamais au soleil. Comment l’appliquer? En testant le sun stripping! S’inspirant du contouring, cette méthode consiste à sculpter le visage comme si vous reveniez de vacances : la peau bronzée et les zones de relief rosies par le soleil. De l'anglais » strip " (bande), l'idée est donc de faire monter le hâle en suivant trois lignes horizontales. Avec la poudre de soleil et son pinceau rond, balayez de gauche à droite (et vice et versa) le bombé de votre front, puis le menton et les mâchoires. Enfin, allez d'une pommette à l'autre en effleurant la pointe de votre nez. Comment réchauffer son teint sans s’exposer! © Dior
Diorskin Mineral Nude Bronze Wild Earth, Dior
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COSMÉTIQUES
LIFT, SMOOTHING, FIRMNESS La Prairie présente son nouveau soin qualitatif Skin Caviar Eye Lift et permet d’obtenir les mêmes bénéfices qu’une blépharoplastie, sans passer par la case chirurgie. En effet, les perles de caviar qui font la renommée de la marque depuis une trentaine d’années sont mises à profit de la zone la plus importante du visage si ce n’est la plus visible, les yeux. L’intensité du caviar contenue dans les perles est couplée à une émulsion crème-gel qui, ensemble, fournissent un effet tenseur immédiat et ravivent le regard. Les deux éléments sont séparés dans le flacon, mais s’unissent sous une simple pression pour ne former qu’une substance onctueuse et homogène. Une batterie de composants élémentaires tels que des acides aminés, des lipides ou des minéraux permettent d’ouvrir le regard, de rehausser les sourcils, de lisser les pattes d’oie, de tonifier les paupières et d’agir sur les poches. Skin Caviar Eye lift La Prairie www.laprairieswitzerland.ch
© La Prairie
NOUVEAU LOOK De l’expert en soin de cils et sourcils, RevitaLash Cosmetics fondée par le Dr. Brinkenhoff, ophtalmologue américain, on était adepte de RevitaLash Advanced, le produit phare de la marque avec lequel tout a commencé! Le sérum pour les cils favorise une croissance saine et donne aux cils un volume spectaculaire! Aujourd’hui, l’enseigne présente les nouveaux packagings de ses produits miracles! Raffinés, au design épuré et aux couleurs féminines, ils illustrent parfaitement la qualité des produits de cette marque qui a révolutionné le soin des cils. En sus, on découvre le dernier né de la gamme: AquaBlur, un gel hydratant doux et efficace pour le contour des yeux qui protège et lisse la peau pour un regard plus jeune et radieux.
© Revitalash
Les produits RevitaLash sont disponibles sur www.revitalash-switzerland.ch
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BEAUTÉ
QUATUOR EN OR Par MINA SIDI ALI
Des Polla, on connaissait avant tout la médecin, écrivaine et galeriste Barbara a.k.a muse de l’éloquence. Son incontournable espace artistique Analix se situait à quelques pas de nos bureaux jadis sis à Plainpalais. Depuis on a découvert ses filles, toutes aussi talentueuses et inspirantes que leur mère: Ada, Cyrille, Rachel et Roxane. Ce quatuor collabore ensemble chez Forever, centre Suisse de Médecine Esthétique fondé par leur père, le Dr Luigi L. Polla. Dermatologie, cosmétique, médecine et chirurgie esthétiques - elles en connaissent un rayon sur la beauté et les soins de peau! En 2018 elles lancent un blog - pollasisters.com - pour partager leurs expériences aussi riches que panachées sur des thèmes qu’on aime : le travail en famille, l’esthétique, l’art, l’amour… Rédigés à huit mains, les soeurs - aussi complices qu’audacieuses - nous y livrent des interviews de personnalités, leurs carnets de voyage et bien entendu des tips beauté. On a demandé à chacune son « incontournable » de l’été 2019. Fragments choisis.
Ada, 41 ans
CEO de Alchimie Forever, gamme de dermo-cosmétique formulée par le dermatologue Dr Luigi L. Polla Sans hésiter, je recommande le Botox ! Depuis plus de dix ans je fais mon Botox religieusement deux fois par an ; une fois en décembre avant les fêtes, et une fois en juin avant mes voyages d’été. Il n’y a rien de plus efficace et rapide pour garder une peau lisse et jeune, les traits du visage reposés et le regard ouvert et frais. Ainsi j’aborde les périodes de vacances – et la vie en général – de manière détendue et positive, sans jamais afficher un air fatigué ! Cyrille, 38 ans
Directrice de la communication de Forever Institut et Forever Boutique Mon petit plaisir, c’est les lèvres pulpeuses ! J’aime le dessin de ma bouche, et je ne souhaite surtout pas le changer. Mais j’adore ajouter un peu de volume avant l’été pour avoir les lèvres lisses, super hydratées et sensuelles. Plus besoin de gloss ou de couleur pour les mettre en valeur… parfait pour les femmes comme moi qui ne se maquillent pas.
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BEAUTÉ
Rachel, 36 ans
CEO de Forever Institut et Forever Boutique La mésothérapie pour prévenir les ridules de la fin de l’été ! Durant l’été j’interromps mes séries de peeling pour passer à la méso. L’avantage c’est qu’il n’y a aucune contre-indication avec le soleil. Mais surtout, les bénéfices de ces microinjections sont incroyables : la peau est repulpée, rebondie, nourrie d’un cocktail de vitamines, d’acide hyaluronique et d’antioxydants essentiels pour se protéger contre les agressions du soleil. Résultat : à la fin de l’été, j’ai le hâle sublime sans la déshydratation et les petites rides qui vont de pair.
Roxane, 30 ans
Médecin en cours de spécialisation Mon coup de cœur c’est l’Hydrafacial ! Je suis vraiment ravie qu’on ait ajouté cet appareil à notre panoplie de soins du visage. J’adore tester les nouveautés ; et celle-ci je l’ai tout de suite adoptée. C’est exactement ce qu’il faut à ma peau en été : un nettoyage en profondeur, une extraction digne de ce nom, et des LED pour calmer l’inflammation de mes petits boutons. Pour les peaux comme la mienne qui ont tendance à faire de l’acné et qui ont les pores obstrués et un peu dilatés, c’est le must !
pollasisters.com Forever Institut Rue du Rhône 56, 1204 Genève Tél. 022 319 09 60 www.forever-beauty.com Forever Boutique Rue Caroline 5, 1003 Lausanne Tél. 021 566 13 14 www.forever-boutique.ch
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HEAD Genève
Eleonora Pizzini, 2018, © photo HEAD
Genève, Raphaëlle Mueller
Arts visuels Cinéma Architecture d’intérieur Espace et communication Communication visuelle Media et Interaction Design Design Mode Design Produit/bijou et accessoires
www.head-geneve.ch
SPORT
JEU, SET ET CAFÉ Par RAYANE M’ZOURI & MINA SIDI ALI
Rien de tel qu’un kawa corsé après un match de tennis bien serré! Lavazza a saisi la balle au rebond en devenant partenaire officiel des quatre tournois du « Grand Chelem » et ce depuis déjà 2011 à Wimbledon. Le leader du café italien joue ici un joli coup droit lifté en s’associant au tennis. Convié à Roland Garros en mai dernier, on est allé tâter le terrain et découvrir les valeurs communes partagées par ces deux univers qu’on pensait bien distincts. 1 set à 0 pour le géant de la boisson énergisante et stimulante qui nous a convaincu de sa collaboration musclée avec le tennis. Qu’est-ce qui lie le café au tennis? C’est la question qu’on s’est immédiatement posée une fois convié à Roland Garros par le leader italien du café, Lavazza. La réponse coule de source. Le sport va forcément de pair avec le café puisque lorsqu' on joue au tennis ou pratique n’importe quelle autre activité cardiovasculaire, notre corps produit de l’acidité. Pour réduire cette dernière, il suffit de boire de l’eau ou du café ultra riche en anti-oxydant. Quoi de plus normal que de voir ces deux entités collaborer surtout quand elles dévoilent des valeurs communes comme le partage et le respect des traditions. Lavazza crée des partenariats avec les meilleurs tournois de tennis au monde. Son café se sert tout autant aux joueurs qu’aux spectateurs! En plus de contribuer à valoriser le sport de compétition, le leader italien en café a toujours sponsorisé des chefs culinaires en qualité d’ambassadeur. À Roland Garros, on a découvert la dernière recrue du faiseur de bon cru - Alixe Bornon - qui se distingue dans l’univers d’où elle provient: la pâtisserie. Diabète, elle propose des desserts à index glycémique contrôlé pour que tout le monde puisse partager un moment gourmand sans restriction, ni frustration! À l'âge de 13 ans, Alixe Bornon a reçu un diagnostic de diabète. Très gourmande, Alixe ne pouvait supporter la frustration de ne pas pouvoir manger de pâtisseries et de fêter ses anniversaires avec du fromage cottage! À l'âge de 25 ans, elle a quitté son poste d'agente de recrutement pour créer sa pâtisserie où les produits sont à la fois indulgent, beau et sain. Pour réaliser ce projet, Alixe est entourée de deux passionnés qui partagent ses valeurs et ses désirs: Jean-Michel Borys, diabétologue, et Louis Taine, pâtissier chocolatier de compagnie depuis dix ans, qui souhaite proposer des créations savoureuses mais moins sucrées. Après des mois de sélection d'ingrédients et de recettes de travail pour créer une gamme de pâtisseries raffinées et raffinées, la boutique Les belles Go Out! magazine
Envies a été lancée en février 2017.Aujourd'hui, les Belles Envies ont deux magasins à Paris. Les pâtisseries figurent au menu des restaurants et des hôtels de luxe. Alixe commercialise également les ingrédients sains contenus dans ses friandises.Bon à savoir:80% de la clientèle n'est pas diabétique. Ce sont simplement des consommateurs qui veulent s'amuser tout en faisant attention à la quantité de sucre absorbée et en recherchant des ingrédients plus sains.GI: index glycémique. Pour obtenir l’indice glycémique le plus bas possible, Alixe et ses employés interdisent le sucre raffiné à la place du sucre de fleur de coco. Idem pour la farine blanche, remplacée par des farines complètes riches en fibres qui absorbent le sucre. 73
SPORT
ALIXE BORNON GALVANISE LAVAZZA Par RAYANE M’ZOURI & MINA SIDI ALI
Alixe Bornon
Le sucré nous fait tout plaquer: raison, limite et régime y compris! Addictif, véritable bombe calorique et inhalateur d’énergie, ce dernier allume les warnings d’un véritable problème de santé publique. Consciente de cette problématique, l’enseigne caféinée Lavazza toujours en quête de nouveaux ambassadeurs chefs a dégoté sa pépite chocolaté sans sucre: Alixe Bornon. Diagnostiquée diabète à 13 ans, cette jeune parisienne a crée Les Belles Envies où elles proposent des pâtisseries à index glycémique contrôlé. Ici le sucre raffiné est switché par du sucre de fleur de coco. Idem pour la farine blanche, remplacée par des farines complètes riches en fibres et qui absorbent le glucose. Rencontre avec une fille aussi délicieuse qu’ingénieuse.
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Diabète, vous êtes devenue chef pâtissière. L’idée aurait plutôt du vous rebuter non?
C’est surtout que depuis toute petite, je n’ai jamais accepté les interdits. Ainsi, lorsqu’on m’a expliqué que j’étais diabète, j’ai eu l’envie de challenger cela. Rien n’est impossible si on se donne les moyens! Et le monde entier attend Les Belles envies car au moment du dessert, instant propice pour le partage, tout le monde peut déguster ensemble! J’ai régulièrement des témoignages d’enfants ou adultes qui me transmettent leur ressenti. Mes pâtisseries permettent à ses personnes malades de profiter pleinement de manger un dessert sans risque, ni culpabilité. Je me dis ainsi que j’ai réussi ma mission, celle d’avoir rendu des gens heureux l’espace de quelques morsures de gâteaux!
Perle de Café
Comment s’est déroulée votre collaboration avec Lavazza?
Les Belles Envies 3 rue Monge, 75005 Paris
Très bien! J’ai rencontré l’équipe de Roland Garros l’an dernier. Je leu ai livré des pâtisseries afin qu’il teste et qu’il constate si le taux de glycémie augmentait et 3 mois après ils m’ont rappelé! J’étais ambassadrice!
17 rue Poncelet, 75017 Paris https://lesbellesenvies.com/
Qu’est ce que cela représente pour vous?
Cette collaboration me touche particulièrement car Lavazza est la première marque à croire en moi. Les valeurs de l’enseigne correspondent en tout point aux miennes. Lavazza véhicule le partage, la convivialité, la générosité et l’amour. Le café a un impact conséquent sur la glycémie. Lorsque vous mangez une pâtisserie à la fin d’un repas, le café permet d’équilibrer l’indice de glycémie.
Comment cette collaboration se concrétise ?
Pour Lavazza, je dois créer une pâtisserie à base de café que l’on retrouve à l’année dans mes boutiques. Le café est un ingrédient difficile à travailler en cuisine mais cela représente un bon challenge que j’aime à relever. En ce moment, il s’agit de la perle de café qui est un tiramisu revisité. Il est constitué de mascarpone, un thé infusé à froid, un biscuit joconde au chocolat. Je dois également réaliser des créations tout au long de l’année comme le trompe-l’oeil en forme balle de tennis pour Roland Garros.
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MOBILIER À DÉROBER Par MINA SIDI ALI
La Redoute Intérieurs
C’est presque devenu un rituel. En juin, on file à Paris découvrir les yeux de merlan frits les nouvelles scénographie AH2019 de notre dealeur de mobilier préféré: La Redoute intérieurs. Puis de retour, on fantasme sur notre déco de la rentrée. La griffe tricolore a ce don de concocté des cocons au confort coquet. De la chambre au salon en passant par la salle à manger, on a sélectionné le mobilier à chopper et les scénographies à copier-coller. De quoi passer la belle saison à repenser son chez-soi avant les affres du froid grâce à l’enseigne au savoir-faire hexagonal! Levée de rideau!
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DÉCO
Chez Go Out! on craque pour le revival 1970, car si le vintage des années 1950 reste dans l’imaginaire de la Redoute Intérieurs pour cette collection, il migre subtilement vers les seventies. L’enseigne hexagonal réinterprète une nouvelle fois le passé avec dextérité! On s’affale volontiers sur ce canapé modulable, au ras du sol, confortable et aux lignes extrêmement simples et organiques qu’on associe à ces nouvelles tables basses en verre fumé. Pour les matières, ici c’est le velours qui prédomine avec pour nouveauté le velours côtelé sur les chaises et les canapés. On valide cet esprit pop, vitaminé, ludique et confortable associé à des motifs géométriques colorés et des effets de patchworks pour les tapis et les coussins!
La Redoute Intérieurs
Pour cette nouvelle saison chez la Redoute intérieurs, les couleurs défilent. 4 couleurs majeures se détachent : le rose nude, le vert eucalyptus, le caramel et les bleu de Prusse et Indigo. Un prisme coloré suffisamment large pour embrasser tous les styles qui dictent aujourd'hui les tendances de l'univers maison. D’ailleurs, il s’agit ici d’une des qualités majeurs de ce pourvoyeur de mobilier qui propose des collections complètes dans différents styles.
La Redoute Intérieurs
Côté primeur, on aime la nouvelle thématique Nordic Lodge, singulière rencontre entre le Nord et le Sud mixant le scandinave vintage et les influences africaines de façon très réussie! De ce métissage ultra créatif, on découvre une gamme de couleurs joyeuse, où les teintes froides sont réchauffées par des jaunes et des terracottas. Difficile de ne pas trouver son bonheur dans cette kyrielle de meuble et déco plurielles. Les collections sont en vente dès la fin de l’été. www.laredoute.ch
La Redoute Intérieurs
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AUTOMOBILE
LA VOITURE DE DEMAIN Par RAYANE M’ZOURI
© Tesla
Quand on pense voiture du futur, on pense forcément à Tesla. La firme du milliardaire Elon Musk présente sa mouture modèle 3. Plus petit, plus simple et plus abordable, ce modèle fait des émules et est conçu comme le premier véhicule électrique grand public au monde. Elle est la voiture la plus vendue au total pour la Suisse avec 1094 unités pour la fin de 2019. Pour les adeptes d’énergie durable, elle est très certainement la voiture la plus attendue au monde. Alliant autonomie, performance, sécurité et technologie, elle nous plonge dans un monde futuriste. Son auto-pilotage, son intelligence et sa tenue tant sur l’autoroute que dans la jungle urbaine font effectivement d’elle la voiture de demain. On a eu la chance de la tester. Séquences émoi. Départ.
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AUTOMOBILE
On attendait ce moment depuis un bout de temps: conduire le nouveau modèle 3 pour notre baptême de la conduite électrique ! Premier choc visuel? Son design extérieur et intérieur! Doté d’un toit panoramique laissant transparaître la lumière naturelle, ce modèle 3 laisse difficilement impassible! Spacieuse elle maximise un espace de 5 places à travers un design très minimaliste. Son tableau de bord se limite seulement à une tablette tactile! Autre effet wow, son accélération impressionnante propulsant le véhicule de 0 à 100km/h en à peine 3,4 secondes! Cela vous colle sur le siège tel lors d’un décollage d’Airbus! Que dire également de sa conception intelligente? On est bluffé par son autonomie passant de 415 à 560 kilomètres selon les trois modèles au prix de départ de 47’200 CHF pour le modèle « standard », 56’900 CHF pour la « grande autonomie » et 66’700 CHF pour le modèle « performance ». Cela en fait la voiture de la marque la plus accessible. Chaque gamme dispose de différentes caractéristiques au niveau de la performance et des options, comme par exemple la différence entre la propulsion et la nouvelle transmission intégrale Dual Motor selon le modèle.
Intérieur du véhicule © Tesla
de voie ou tout simplement de vous parquer. Très smart, la Tesla peut capter vos inattentions ou éventuelles début d’insomnie en sonnant fortement afin que vous signaliez votre présence éveillée ou concentrée par un léger mouvement de volant. Une prouesse de technologie que l’enseigne développera sûrement encore dans le futur! Il faut savoir qu'aux États-Unis, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), organe contrôlant la sécurité sur l’autoroute a récemment attribué à la traction intégrale du modèle 3 une note de sécurité de 5 étoiles dans toutes les catégories et sous-catégories. En outre, le modèle 3 a été considéré comme la voiture présentant le moins de risques de blessures de l'occupant en cas d'accident ayant été testée. Une véritable réussite pour Tesla avec ce modèle 3, plus connecté que jamais, autonome, économique et 100% électrique. Depuis juin, on peut encore commander un des 10’000 exemplaire de cette pépite automobile! A vos marques!
Et parlons-en de cette transmission Dual Motor! Véritable pur produit de cette nouvelle Tesla model 3, qui se voit dotée de deux moteurs indépendants, à la différence des systèmes de transmission intégrale traditionnels. Ces derniers contrôlent numériquement le couple transmis aux roues avant et arrière, pour une tenue de route supérieure et un meilleur contrôle de l'adhérence. Le véhicule peut rouler grâce à l'un ou l'autre des moteurs ce qui confère une différence notable, du point de vue de la prise en main du véhicule, ainsi que de sa tenue de route. C’est un véritable plaisir de conduire sous toutes conditions météorologiques.
Tesla shop Geneva Cours de Rive 10 - 1204 Genève 022 518 28 27
Une des nouveautés les plus frappantes sur cette nouvelle Tesla, c’est le pilotage automatique. Une caractéristique des plus uniques sur les voitures d’aujourd’hui, un mythe qui devient réalité. Dès lors que vous la laissez rouler en auto-pilotage avec le régulateur de vitesse, votre Tesla s’empare de la route pour ne former plus qu’un. On est très vite surpris par cette conduite qui ajuste son allure en fonction de la circulation, des différents obstacles. Jonché de capteurs, elle respecte même les limitations de vitesse à votre place ! Malgré tout, le pilotage automatique n’est efficace que sur l’autoroute. En ville, elle n’est pas encore apte à prendre des décisions à votre place, mais reste cependant capable de bifurquer lors d’une sortie d’autoroute, d’une nationale, d’effectuer un changement
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www.tesla.com
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Romy SchneideR Du 10 au 30 juillet 2019 « César et Rosalie » de Claude Sautet | Collection Cinémathèque suisse. Droits réservés | Design lelgo
www.cinemas-du-grutli.ch
Salle associée de la Salle associée de la
© 2019 Les Cinémas du Grütli | Rue du Général Dufour 16 | 1204 Genève | tél. +41 22 320 78 78 | www.cinemas-du-grutli.ch
RDV PRIS
© VALIE EXPORT, Syntagma, 1983
LIVE EXPOSITIONS AILLEURS EN FAMILLE
DANSE
CLASSIQUE
CINÉMA
THÉÂTRE
CINÉMA
ÉCRAN TOTAL Par FRANÇOIS GRAZ
THE BEACH BUM
La dernière œuvre en date du prolifique Harmony Korine est en quelque sorte une ode à la flemmardise. Comme en témoigne son personnage principal, MoonDogg, dont la seule ligne de conduite est dictée par son hédonisme à toute épreuve. Porté par un Matthew McConaughey manifestement habité par son rôle d’épicurien sans limites de Miami, le sixième long métrage de Korine n’est pas sans rappeler Spring Breakers avec sa mise en scène et son univers résolument barré. Mais la comparaison s’arrête là, The Beach Bum constitue un véritable cocktail loufoque parfait en pleine période estivale. D’autant plus que le réalisateur de l’ovni Gummo s’est offert un casting de luxe : Snoop Dogg, Jonah Hill, Zac Efron, Isla Fisher ou encore le trop rare Martin Lawrence se partagent l’affiche. Un objet filmique à mater pépouze sur un transat au soleil. The Beach Bum d’Harmony Korine Sortie le 31 juillet
LE DAIM
Un an pile après l’absurde Au Poste ! Quentin Dupieux remet un pied dans la réalisation avec une œuvre folle, Le Daim. Le pitch ? C’est l’histoire de Georges, quadragénaire qui plaque tout du jour au lendemain pour s'acheter une veste à franges 100% daim et va accessoirement tomber dans la démence. A la différence des autres films de Dupieux, rien d’anormal dans la trame de l’histoire si ce n’est Georges qui va progressivement perdre le contrôle de sa vie et plonger dans la folie la plus totale. En à peine 1h17, Mr. Oizo nous embarque donc dans une comédie caustique où l’humour noir est de mise. Jean Dujardin est parfait dans son rôle de névrosé, tout comme l’entièreté du casting : Adèle Haenel, Albert Delpy ou encore Youssef Ajdi apportent leur pierre à l’édifice de ce délire du 7ème art. Gageons que le long-métrage croulera sous les récompenses et, soyons fous, pourquoi pas un nouvel Oscar pour Jean Dujar(daim) ? Le Daim de Quentin Dupieux Sortie le 10 juillet
Juin 2019
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CINÉMA
LA SÉRIE DU MOIS : THE TERROR SAISON 2
Suite à une première mouture délicieusement creepy, la série produite par Ridley Scott revient sur le petit écran cet été. Pour rappel, la saison 1 se déroulait en 1847, et suivait le périple mortuaire d’un équipage de marins britanniques pris au piège au sein d’un lac de glace. Véritable bijou télévisuel à ne cependant pas mettre entre toutes les mains de par son univers fantastico-horrifique, The Terror met cette fois-ci en scène la vie des prisonniers d’un camp d’internement américain durant la Seconde Guerre mondiale. Au programme : mythe du doppelgänger, possessions démoniaques et meurtres sanglants à la chaîne. Côté casting, on notera la présence de l’acteur iconique de Star Trek, George Takei. Une série qui a de fortes chances de nous faire frémir même par 35 degrés à l’ombre.
NIFFF 2019
Comme à l’accoutumée, chaque début du mois de juillet voit des vacanciers un peu spéciaux débarquer à Neuchâtel. Ainsi, il n’est guère rare d’apercevoir aliens, serial killers et autres spectres en pleine période estivale… mais uniquement dans les salles obscures rassurez-vous ! La 19ème édition du Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) s’annonce délectable à la vue de son programme récemment dévoilé. Jean Dujardin ouvrira le bal avec la projection de sa dernière collaboration en date, Le Daim de Quentin Dupieux. Plusieurs autres invités internationaux seront présents, tels que l’hispanique Sergi Lopez (Le labyrinthe de Pan) ou encore le fantasque Takashi Miike (Audition). Au niveau des pépites filmiques à zieuter, on vous conseille le film coup de poing de Guy Nattiv, Skin, qui dépeint la descente aux enfers d’un jeune néo-nazi américain sur le chemin de la rédemption, ou encore l’ovni totalement barré du cinéaste Miguel Llanso : Jesus shows you the way to the highway.
The Terror : Infamy, d’Alexander Woo et Max Borenstein Dès le 12 août sur AMC
NIFFF 2019 Du 5 au 13 juillet Programmation complète sur www.nifff.ch
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EXPOS ET CONFÉRENCES
ATELIER STORIES Sur rendez-vous 079 725 56 34 romy@atelier-stories.com www.atelier-stories.com
© Quentin Arnoux
Atelier Stories est un projet curatorial conduit par Alexandra Romy qui propose de déplacer des œuvres d’art dans l’intimité d’un appartement jouxtant la plaine de Plainpalais. L’adresse est volontairement tenue secrète pour galvaniser l’aura autour d’un concept informel. Atelier Stories reprend le schéma des galeries traditionnelles en exposant des artistes émergents, mais dépoussière la relation entre acteurs du monde de l’art et collectionneurs. Si le marché de l’art est avant tout une rencontre entre un acheteur et un vendeur, l’importance de cette rencontre est bien trop souvent éclipsée par la dimension économique. Alexandra Romy rappelle cet aspect essentiel de la rencontre. Les acheteurs de même que le public découvrent les œuvres au travers de visites, d’interviews ou encore de photos d’ateliers capturées par Claire Illi. Les premières artistes exposées sont Zoé de Soumagnat, Marguerite Piard, Emmanuelle Roule, Claire Illi, ainsi que les étudiantes de la HEAD Marie Marie Vergne et Jeanne Martin Taton. QA
JUSQU'AU 12 JANVIER SOUS L’ŒIL DE MALICK SIDIBÉ. ET UN CHANT CONTRE LE SIDA
La musée Barbier-Mueller rend un bel hommage au photographe malien multi récompensé Malick Sidibé (1935-2016) en exposant une quinzaine de portraits. Ces œuvres inédites ont été capturées dans le cadre d’un concours de chants contre le SIDA, véritable hymne en faveur de la prévention, organisé par Monique Barbier-Mueller au Mali en 2005. Ces visages souriants présentent un pays fort et déterminé face à l’épidémie et un Malick Sidibé empreint d’un regard bienveillant sur ses contemporains. Son studio photo – aisément reconnaissable grâce à son sol à damiers et à son fond rayé –, dans lequel ont été photographiés les finalistes de ce concours, a été reconstitué par le musée. L’étage présente quant à lui le Mali sous le prisme de différents objets traditionnels (masque, statues, pendentifs, ...) issus de tribus autochtones telles que les Dogons ou les Bamana tandis que le sous-sol réunit des tirages d’André Magnin qui retrace le Mali des années 1970. QA
Jusqu’au 12 janvier 2020 10, Rue Jean-Calvin - 1204 Genève 022 312 02 70 www.barbier-mueller.ch
© Malick Sidibé. Musée Barbier-Mueller
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EXPOS ET CONFÉRENCES
DU 7 JUILLET AU 1ER SEPTEMBRE AMOUR, GUILLAUME PERRET
Et si vous alliez admirer l'amour ? C'est ce que nous propose le photographe Guillaume Perret dont les images seront exposées à la galerie Focale pendant tout l'été. Son projet ? Immortaliser l'amour et ses multiples visages, allant parfois hors des sentiers battus pour nous rappeler que peu importe la personne, peu importe la forme que prend l'amour, sa beauté et sa poésie sont toujours présentes. Le photographe nous propose alors un spectre des amours de toute l'humanité, vécu par des personnes de tous âges, qu'il s'agisse d'un amour hétéro ou homosexuel, transgenre ou bisexuel, démontrant que ce sentiment est une poésie aux multiples visages. Le photographe suisse amène alors les amoureux à se montrer aux yeux de tous, un peu, parfois beaucoup, et d'aller à l'encontre des tabous de la société dans laquelle nous vivons. Une exposition qui célèbre ce sentiment et nous démontre avec beauté que l'amour, peu importe son visage ou son genre, est universel. ADG
Du 7 juillet au 1er septembre Galerie Focale Place du Château 4 - 1260 Nyon www.focale.ch
© Guillaume Perret, Laia, Agatha et Valentin, Genève 2017
JUSQU'AU 28 JUILLET HISTOIRE D’EAU - BAINS D’ENCRE
La chaleur attire aux bains foule et culture. Pour leur deuxième collaboration, les Bains des Pâquis et la fondation Martin Bodmer présentent dix-sept panneaux qui retracent l’histoire des bains à travers l’histoire et la littérature. Les rendez-vous baignades se font actuellement de manière innée et acquièrent une dimension sociale qui était déjà bien présente dans l’Antiquité. Les thermes grecques puis romaines étaient des lieux utiles à l’hygiène corporelle et à la sociabilité. On se rencontre généralement à la palestre pour faire des exercices avant de se retrouver dans les bains. Les plus aisés bénéficiaient même de points d’eau dans leur villa avec parfois de belles conséquences à la clef – la découverte de la dynamique des fluides par Archimède dans sa baignoire notamment. Au fil des siècles suivant, la baignade reste pratiquée épisodiquement avant d’être proscrite au XVIIe siècle. On pense alors que l’eau favorise la prolifération de bactéries. Ce n’est qu’avec l’essor du tourisme au début du XIXe siècle et la création d’institution thermales que l’eau retrouve son aspect récréatif et hygiénique ; c’est le début des cures. QA
Jusqu’au 28 juillet 2019 Bains des Pâquis Quai du Mont-Blanc 30 - 1201 Genève www.bains-des-paquis.ch
© Fondation Martin Bodmer
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EXPOS ET CONFÉRENCES
JUSQU'AU 17 AOÛT JE RÊVE DE TOI MÊME LA NUIT Jusqu’au 17 août Espace Le Labo Boulevard Saint-Georges 5 - 1205 Genève espacelabo.net
L'espace Le Labo nous propose pour cette saison estivale un accrochage dédié à un artiste déjà présenté à plusieurs reprises dans ce lieu, mais pour la première fois en exposition individuelle : Hadrien Dussoix. Après une pause de deux années, l'artiste revient avec une série d'œuvres qu'il décrit comme "radicales mais classiques". Des pièces inédites, des œuvres empruntes d'une fraîcheur nouvelle qui témoigne d'une certaine prise de recul vis-à-vis de son travail, se soldant par cette nouvelle série jouant avec l'histoire de l'art et y mêlant géométrie pour nous offrir un détournement sans pareil. Le point commun de toutes ces pièces exposées réside certainement dans la manière intuitive avec laquelle l'artiste a travaillé, semblant presque offrir à notre regard des œuvres inachevées, ouvertes à toutes possibilités. Couleurs et superpositions sont deux autres maîtres mots qui viennent s'ajouter à l'unité de ce projet, une exposition où l'artiste suisse fait son retour en beauté. ADG Hadrien Dussoix, © Espace Le Labo
JUSQU'AU 25 AOÛT LES GENS, 150 PORTRAITS Analix Forever 10, rue du Gothard 1225 Chêne-Bourg https://analixforever.wordpress.com/
Chêne-Bourg fête ses 150 ans ! Un grand événement pour la plus jeune commune du canton. A cette occasion, la galerie Analix Forever sise au 10 rue du Gothard, présente la série de 150 portraits de Régis Figarol en parallèle avec le Point Favre. Le projet - Les Gens - conjugue l’art et les gens, les gens et leur image, l’art et la réalité de la vie. Le photographe qui réalise depuis dix ans des portraits se focalisent sur le facteur humain. La manière singulière qu’il a d’interagir avec ses modèles révèle l’authenticité de chacun. Régis Figarol donne ainsi une image tangible d'une collectivité, d'une communauté, par l'accumulation des portraits - l'expression, peut-être, de l’âme de Chêne-Bourg. Un portrait vérité à découvrir tout l’été! MS
© Régis Figarol
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© Marco Borggreve
BERTR AND CHAMAYOU
BERTRAND CHAMAYOU EN RÉSIDENCE C’est l’un des pianistes les plus intéressants de la nouvelle génération, à l’aise dans Liszt comme dans Ravel. Artiste en résidence tout désigné pour l’édition 2019 du Gstaad Menuhin Festival, placée sous le signe de la Ville Lumière, il a rendez-vous avec Sol Gabetta, Alina Ibragimova, Andreas Ottensamer, ou encore l’Orchestre de chambre de Bâle, pour cinq concerts en forme d’arc-en-ciel de ses multiples talents. Location sur www.gstaadmenuhinfestival.ch – 033 748 81 82
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CLASSIQUE
DE JUILLET À SEPTEMBRE
Dès 18H30
LES CONCERTS GERMAINS
Les concerts d'été de l'Eglise Saint-Germain reviennent pour une nouvelle saison qui s'inscrit à la fois dans la volonté de la conservation de leur tradition tout en s'ouvrant aux nouveautés. Evénements incontournable depuis maintenant plus de 40 ans, les Concerts Germains vous proposent cette saison une programmation au large éventail de pièces, oscillant entre de nombreuses périodes historiques, mais aussi nous faisant voyager à travers diverses cultures musicales. La volonté du comité s'articule autour de cette recherche de la diversité et d'un équilibre entre les différentes propositions, tentant de représenter aussi bien l'une que l'autre la musique vocale et instrumentale, tout en recherchant différentes propositions culturelles à travers l'histoire de la musique. Cette programmation pour l'été 2019 se veut alors comme une redécouverte de musiques et d'artistes déjà connus des Concerts Germains, mais aussi une ouverture aux nouveautés qui emmèneront les spectateurs sur des chemins encore inconnus. ADG
Tous les lundis et dimanches de juillet à début septembre, dès 18h30 Eglise Saint Germain Rue des Granges 11 – 1204 Genève Programme complet sur concertstgermain.ch
© L'armée des Romantiques, en concert les 28 et 29 juillet
LE 28 AOÛT
Dès 20H
CONCERT EXCEPTIONNEL DE L’OSR Le 28 août dès 20h Accès gratuit sur inscription : osr.ch Victoria Hall rue Général-Dufour 14 1204 Genève
L’Orchestre de la Suisse Romande (OSR) nous offre une belle surprise pour la rentrée scolaire : un concert gratuit pour l’ouverture de sa saison. Près de 100 musiciens sur scène, sous la direction de Jonathan Nott, dans un programme Wagner/ Beethoven. Beethoven d’abord avec sa 7e Symphonie, Wagner ensuite avec les fameuses ouvertures de ses opéras Lohengrin, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg et bien sûr le Vaisseau fantôme. Une belle occasion de retrouver l’OSR après un été ensoleillé! MS Guillaume Mégevand
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LIVE ET FESTIVALS
LE 15 JUILLET
À 20H30
PÉREZ-COHEN-POTTER QUINTET Le 15 juillet à 20h30 Alhambra Rue de la Rôtisserie 10, 1204 Genève https://www.alhambra-geneve.ch/
Le pianiste Danilo Pérez, le trompettiste Avishai Cohen et le saxophoniste Chris Potter unissent leurs forces pour former un nouveau groupe passionnant. Ayant voyagé dans des cercles similaires de la scène jazz tout au long de leur carrière, ces artistes divers ont créé un lien artistique et personnel fort tout en célébrant l'héritage du genre lors de la tournée Jazz 100. Rejoint par une section rythmique qui comprend le bassiste Larry Grenadier, ce groupe fusionne leurs styles uniques en une démonstration de virtuosité exaltante qui ne connaît aucune frontière de style! Leurs compositions originales célèbrent la vie, les œuvres et l’activisme de femmes telles que Maya Angelou, Angela Davis, Sian Ya’ari, Zelda et d’autres. Cet ensemble se propose de contribuer de manière positive à la conversation politique et sociale en cours. Grande soirée en perspective! MS © Pérez, Cohen, Potter
LE 22 JUILLET
À 20H
THE GOOD, THE BAD AND THE QUEEN Le 22 juillet 2019 à 20h Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève Tél. 022 418 35 00
The Good, The Bad and The Queen, supergroupe composé de Damon Albarn (Blur, Gorillaz), Paul Simonon (The Clash), Tony Allen (Fela Kuti) et Simon Tong (The Verve), est un projet jouissif et engagé. La sève d’une scène britannique qui a participé à façonner le pays aux oreilles du monde depuis leur premier album, sorti en 2007. L’album nous emmenait alors en voyage en partant du music hall anglais, faisant escale par le dub et le reggae des Indes Occidentales puis par l’Afrobeat de l’Afrique de l’Ouest pour finir par accoster du côté de la scène punk de Londres, sans oublier d’aborder la beat music des 50’s et bien entendu la britpop. L’audace que les Britanniques font transpirer dans leur musique est à l’image de ce que le festival tente de construire depuis dix ans. Et TGTBTQ (c’est leur petit nom) au Victoria Hall, c’est pour le festival un rêve inespéré pour éclairer la route d’une nouvelle décennie d’aventure(s). MS
© The Good, The Bad and The Queen
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LIVE ET FESTIVALS
DU 11 AU 14 JUILLET GUITARE EN SCÈNE Du 11 au 14 juillet Stade des Burgondes, avenue Napoleon III, 74160 Saint-Julien-en-Genevois www.guitare-en-scene.com
Petit par la taille, gargantuesque par sa programmation, Guitare en Scène peut se targuer malgré sa jeunesse (13ème édition en 2019) d’avoir déjà convié les plus renommées des têtes couronnées du rock. L’espace de quelques jours, le festival a permis à la petite ville de Saint-Julien de voir briller Marcus Miller, Mark Knopfler et l’ineffable John Paul Jones. Si 2018, a vu le génial Sting et Didier Lockwood électriser la foule au son de leur légendaire guitare, 2019 prendra un tout autre tournant puisque pour cette cuvée, la manifestation remet le couvert pour quatre jours de festins sonores avec l’arrivée imminente de Joan Baez et Albert Lee ! MS
© Guitare en Scène
LE 18 JUILLET
À 20H30
MADALITSO BAND Le 18 juillet à 20h30 Théâtre de l’Orangerie Parc La Grange, 66C quai Gustave Ador 1207 Genève www.theatreorangerie.ch
Après un passage remarqué au festival face Z en 2017, Madalitso Band revient à Genève pour fêter la sortie d'un nouvel album Wasalala. Un rythme effréné, un groove imparable et des instruments bricolés maison dont le babatone, basse à une corde et une guitare-banjo à quatre cordes: voilà la recette magique des deux compères du ghetto de Lilongwe. Immanquable! DJ Rythme de Vie sera également présent, accompagné de ses pépites musicales. À découvrir en concert gratuit! En collaboration avec Bongo Joe Records. MS
© Qwest tv madalitso band-banjo fever
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LIVE ET FESTIVALS
DU 1ER AU 4 AOÛT JUMP UP FESTIVAL Du 1er au 4 août Parc Rigot 9, avenue de la Paix – 1202 Genève www.jumpupfest.ch
A deux pas de la place des Nations se niche le parc Rigot qui, l’espace de quelques jours, s’avère également être l’écrin des joyeusetés proposées par le Jump Up festival. Ce très sympathique événement s’y produit donc pour la troisième année consécutive, cette fois avec entrée à prix libre, histoire de soutenir les ambitions sociales et solidaires qui se trouvent au cœur de la manifestation : participation des jeunes, de requérants d’asile mineurs non-accompagnés et d’artistes locaux ou nationaux, et la mise en avant des liens inter-générationnels et d’artistes féminines. Côté scène, une touche de rock (Ultima Ratio /GE), mais surtout du reggae (Tiki Sound System /GE ; Elijah Salomon /ZH) et du hip hop, avec la prestation très attendue de la rappeuse de Los Angeles Gavlyn ou encore celle des locaux de C.O.T.I., dont on sait d’avance qu’ils livreront un show génial et pourvoyeur de bonnes vibes, à l’image de ce festival ultra bonnard. NR © C.O.T.I.
DU 23 AU 24 AOÛT OCTOPODE FESTIVAL
Depuis 2012, l’Octopode fait régner ses tentacules sur le royaume des festivals gratuits en conviant chaque année des têtes d’affiche issues du reggae et du rock/ metal. Cette édition – la huitième, chiffre en l’occurrence ô combien symbolique ! – ne fait évidemment pas exception : le vendredi, Meyrin vibrera du tumulte propagé notamment par les prestations black-folklo de Finntroll, le punk hardcore de Walls of Jericho, l’univers metal et manga japonisant de Rise of the Northstar. La scène metal suisse saura elle se faire entendre grâce à Prométhée et Down to the Bunker, sans oublier le sound system all style de Rosalie qui sera de la partie samedi également. Le samedi verra se succéder entre autres les cultissimes darons jamaïcains de Third World et les Anglais de Black Roots, tandis que la seconde scène se fera tout aussi cool mais plus éclectique et 100% helvétique, avec par exemple le Gypsy Sound System Orkestra (électro balkanique) ou Lady Bazaar (soul pop). On se réjouit déjà de se faire engloutir par ce gourmand Octopode ! NR
Les 23 et 24 août Rue de la Campagne Charnaux – 1217 Meyrin octopode.ch
© Octopode
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EN FAMILLE
DU 3 JUILLET AU 25 AOÛT PRÉ EN BULLE À BEAULIEU EN ETÉ Du 3 juillet au 25 août 3, rue Baulacre – 1202 Genève preenbulle.ch
Cette année un Eté à Beaulieu revient pour une quatrième édition, en partenariat pour la seconde fois avec le collectif Pré en Bulle, vous proposant activités et jeux pour profiter de votre été dans la joie et la bonne humeur. Vous pourrez retrouver la caravane du Collectif Beaulieu qui se transformera l'espace de la saison estivale en buvette nichée au cœur des jardins. Au programme, des ateliers et concerts, un chantier participatif, un four à pizza, et des chaises longues invitant à la détente et au farniente. Parmi les nombreuses propositions que nous offrent Beaulieu et Pré en Bulle, la confection de paniers en osiers, de bancs en carton et autres objets qui viendront agrémenter le parc de manière éphémère, mais aussi des cours de yoga, de qi-gong, et de découverte de la méditation. Côté spectacles, concerts, contes et pièces de théâtre vous seront proposés pour agrémenter vos belles soirées d'été. Une mine d'or pour tous ceux en quête d'activités et de petits plaisirs. ADG
© Beaulieu en Eté
DU 11 JUILLET AU 18 AOÛT CINÉ TRANSAT Du 11 juillet au 18 août Parc du la Perle du Lac www.cinetransat.ch
Chaque été depuis une décennie maintenant, le parc de la Perle du Lac se mue en lieu de rendez-vous champêtre pour adeptes du 7ème art. Ainsi chaque nuitée arrivée, une innombrable nuée de flâneurs estivaux bardée de leurs plus belles nappes de pique-nique et de leur bonne humeur inonde le bord du lac pour se délecter de la programmation plurielle du Ciné transat. Le festival gratuit pour tous reprend ses quartiers du 11 juillet au 18 août. Une liste de films longue comme le bras y seront projetés. Parmi lesquels La Haine, Karaté Kid, Pulp Fiction, Dallas Buyer Club ou encore La preuve scientifique de l'existence de Dieu de Fred Baillif. à ne surtout pas rater! MS © Ciné Transat
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AILLEURS
LE 10 JUILLET
À 20H30
NOMADES CÉLESTES, THÉÂTRE TRANSVALDÉSIA
Le voyage comme lieu de rencontre et destination en soi, c'est ce que nous propose de découvrir le théâtre Transvaldésia le mercredi 10 juillet prochain dans le cadre d'un spectacle qui se veut comme une rencontre. Les trois personnages, figures helvétiques emblématiques que sont Ella Maillart, Nicolas Bouvier, et Annemarie Schwarzenbach, nous sont proposés dans un cadre à la fois énigmatique et universel, se rencontrant dans un lieu impossible à déterminer. Au milieu de nulle part ils se retrouvent par hasard, réunis par leur voyage, et échangent leurs souvenirs, leurs histoires, leurs errances et leurs rencontres, apprenant des uns des autres, parfois s'étonnant. Cette pièce, bien plus que l'histoire de ces personnages emblématiques, vous mènera dans un monde à part, vous enchantant par ce décor énigmatique et ces récits poétiques qui vous transporteront, qui eux aussi à leur tour vous feront voyager. Une invitation et une leçon de vie, "Car ce qui les réunit est d’avoir fait du voyage un art de vivre, et de la vie un art de voyager." ADG
Le mercredi 10 juillet à 20h30 Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature En Bois Désert 10 - 1147 Montricher fondation-janmichalski.com
© Transvladésia
JUSQU'AU 23 FÉVRIER PROMENADES OLFACTIVES
Visiter une ville au fil de ses bâtiments et de ses richesses visuelles est monnaie courante, mais à quoi ressemblerait cette visite si nous suivions un de nos autres sens, l'odorat ? C'est ce que nous proposent les Promenades Olfactives du Musée de la main UNIL-CHIV de Lausanne, qui vous permettront le temps d'une balade au cœur de la jolie ville vaudoise de découvrir ses odeurs et senteurs à travers des activités et découvertes insolites. Conférences, ateliers, ou encore expositions vous amèneront à développer votre sens de l'odorat et à en découvrir ses secrets et mystères. Des questions à l'image du pouvoir émotionnel des odeurs, ou encore l'impact du contexte sur notre odorat seront traitées à travers les conférences, tandis qu'une dégustation de miels vous en apprendra plus sur les arômes et les nuances de ce produit. Côté exposition, "Quel Flair !" propose un voyage qui vous fera découvrir les pouvoirs et capacités de votre odorat. Un projet à la fois didactique et amusant qui vous permettra de mieux comprendre ce sens si complexe. Un projet à l'odeur exquise. ADG
Musée de la Main UNIL-CHUV 11, rue du Bugnon – 1011 Lausanne museedelamain.ch
© Musée de la Main UNIL-CHUV
Go Out! magazine
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HELLO ! EARTH CLARA PONS & ENSEMBLE CONTRECHAMPS RIMINI PROTOKOLL MAYRA ANDRADE THÉÂTRE BASCULE RICHARD GALLIANO VERNIER SUR ROCK MOURAD MERZOUKI & KADER ATTOU C IE ENTRE EUX DEUX RIVES OLIVIA MOORE ENSEMBLE CHIOME D’ORO ENSEMBLE TEMENOS ENSEMBLE CONCERTO SOAVE C IE MÉLI MÉLODIE MARINE BAOUSSON RADIO ELVIS TRIO JOUBRAN CHRIS ESQUERRE C IE PHILIPPE CAR IE C BLABLA PRODUCTIONS
SAISON 2019 / 2020 théâtre danse musique cirque www.vernier.ch/culture
C IE UN LOUP POUR L’HOMME C IE GIROUETTE OONA DOHERTY NORA HAMZAWI GANDINI JUGGLING LA SOUPECIE TIPHANIE BOVAY-KLAMETH C IE WANG RAMIREZ SERGE AIMÉ COULIBALY AGATHE IRACEMA BALLET JUNIOR DE GENÈVE COLLECTIF PETIT TRAVERS GREGORY MAQOMA NICHOLAS ANGELICH TRIO ROUSSEV, DEMARQUETTE & CHIOVETTA THÉÂTRE ORCHESTRE BIENNE SOLEURE & OPERA2DAY QUATUOR SCHUMANN
Culture et communication · 022 306 07 80 · culturecom@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie · VilledeVernier
Philip Glass
EINSTEIN ON THE BEACH Mise en scène CHF 17.Daniele à 294.Finzi Pasca
11–18 septembre 2019
GTG.CH