Go Out! n°78 février 2020

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N°78 février.20 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch




Collection printemps 2020

ÂŤ Avoir la banane Âť laredoute.ch


ÉDITO En pleine jungle urbaine, on rêve parfois de se retrouver parachuté dans la Vallée de l’Omo en Ethiopie, une zone tribale presque coupée du monde pour échapper à l’effervescence et au stress de la cité. C’est le sentiment que crée les photos de Jimmy Nelson rencontré à Gstaad (p. 25) le mois dernier. Il nous a subjugué par son parcours hors-norme et sa faculté à s’adapter à des cultures en voie de disparition. Ainsi, nous avons dédiée une cover à ce photographe aux clichés inouïs glanés dans des lieux reculés du monde entier. La photo choisie a été capturée dans le Comté de Yangshuo dans le nord-est du Guangxi en Chine. Entouré de sommets karstiques et bordé par la rivière Li, elle met en exergue une tradition séculaire: la pêche au cormoran. Les pêcheurs utilisent ces oiseaux formés pour attraper des poissons dans la rivière Li. Lorsqu'un cormoran a attrapé un poisson dans sa gorge, le pêcheur ramène l'oiseau au bateau et lui fait cracher le poisson. Impressionnant! Le choix d’une photo en Chine n’est pas anodine en pleine Asiatiquetage. Difficile de passer à côté de la pandémie Coronavirus. Le magazine a choisi ici de mettre en valeur la richesse de la diversité culturelle dans le monde avec ce parti pris contre les amalgames et l’ostracisation d’autrui. Ailleurs dans cette édition hivernale, on ira se blottir dans la chaleureuse Galerie Boléro à Versoix pour y admirer une magnifique exposition consacrée à Consuelo, femme d’Antoine de Saint Exupéry qui y dévoile à titre posthume, une collection d’objets, de lettres, de dessins, de manuscrits narrant l’histoire de l’intrépide aviateur et voyageur (p.16). Autre découverte à ne pas manquer, un nouvel espace d’exposition au coeur de la ville, sur le pont de la Machine- les Arcades des Arts. Il y dévoile une sélection de talents rares venus des quatre coins de l’Europe (p.19). Côté Art de vivre, c’est en Inde que le nouveau restaurant du chef Kuldeep Rawat nous embarque en plein Carouge. Après avoir officié au Rasoi et à l’Inda Bar, ce chef solaire a ouvert l’automne dernier l’Indian Rasoi, véritable odyssée culinaire indienne (p.57). A aller déguster les yeux fermés. Genève ne manque pas de nous faire voyager. De quoi entretenir notre ouverture d’esprit et nous enrichir jour après jour.

Mina Sidi Ali



N°78 8n9

IMAGE DU MOIS HIGHLIGHTS

41.

LIVRE

42.

MODE

10n11

COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE

63.

77. 79.

CULTURE 13n45

47n79

ART/EXPO

15.

28.

32.

DANSE

FESTIVAL

CLASSIQUE

38.

48.

THÉÂTRE

31.

35.

STAY COOL

AILLEURS

EN COUVERTURE

YANG SHUO CORMORANS, YANG SHUO - CHINA, 2005 © JIMMY NELSON

HOTSPOTS 51.

55.

VIN

COUP DE FOOD

59.

APPLICATION DU MOIS 60.

HOTEL

COSMÉTIQUE 69.

MODE

73.

SPORT

AUTOMOBILE TECHNOLOGIE

RDV PRIS 81n93

EXPO, CLASSIQUE, THÉÂTRE, DANSE, CINÉMA, LIVE, AILLEURS

Crédits photos : À gauche : Picasso © David Douglas Duncan Au centre : Freitag Sweat Yourself Shop, Pouch Design © Roland Taennler À droite : © Anne Teresa De Keersmaeker et Amandine Beyer

IMPRESSUM

Rédacteurs Quentin Arnoux, Aurore de

Editeur Association Go Out !

Granier, François Graz, Pierre-Emmanuel Fehr,

Directrice de la publication

Rayane M’Zouri, Ameidie Terumalai, Soraya

Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch

Nefil, Ambre Oggier, Mathieu Roux

Adjoint à la rédaction

N°78

Vincent Magnenat Cheffe d'édition Aurore de Granier

CONTACTS

Graphiste Gharib M'Zouri

info@gooutmag.ch

Resp. rubrique art contemporain

www.gooutmag.ch

Quentin Arnoux Resp. rubrique théâtre février 20 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch

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Ameidie Terumalai

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IMAGE DU MOIS

ODE À L'ÉTRANGER

Antoine Rabany (1844-1919) - Sculpture Barbu Müller. France, Auvergne, Chambon-sur-Lac - Fin XIXe-début XXe siècle. Roche volcanique (trachyte). 39,5 x 29 x 17 cm. Anc. coll. Josef Müller, acquise en 1939 de Mme Vignier, Paris. Inv. 104-6. Musée Barbier-Mueller, photo Luis Lourenço.

Le musée Barbier-Mueller consacre sa prochaine exposition à d’étranges statues en pierre nommées « Barbus Müller », à leurs origines demeurées longtemps mystérieuses et à leurs liens avec l'Art Brut. Les onze Barbus Müller des collections Barbier-Mueller côtoieront deux spécimens de la Collection de l'Art Brut à Lausanne et cinq autres issus de collections privées dans un dialogue avec les arts "lointains" des collections du musée, offrant l'opportunité d'une réflexion sur leurs affinités ou différences formelles, de matériaux et de techniques. L'exposition s'enrichit en outre d'une sélection d’œuvres de Jean Dubuffet, admirateur de la première heure des Barbus Müller, fasciné par leur caractère archaïque et l'anonymat de leur sculpteur qui a longtemps prévalu. Les Barbus Müller, leur énigmatique sculpteur enfin démasqué ! Exposition du 4 mars au 27 septembre 2020 Musée Barbier-Mueller 10 Rue Jean-Calvin, 1204 Genève Tél. 022 312 02 70 www.barbier-mueller.ch

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HIGHLIGHT

AUX URNES, CITOYENNES! Par MINA SIDI ALI

© olga-olga.ch

Le 6 mars 2020, nous fêtons les 60 ans de l’obtention du droit de vote et d’éligibilité des femmes dans le canton de Genève ! Plusieurs questions nous taraudent forcément. A savoir, l’histoire de ce droit, son évolution et ce qu’il en est aujourd’hui. Pour cette anniversaire, la Semaine de l’égalité consacre plusieurs événements sont organisés autour de cette thématique. Le programme, proposition du Pôle Égalité-Diversité du service Agenda 21-Ville durable et des Bibliothèques municipales de la Ville de Genève, en collaboration avec de nombreux partenaires tourne autour des enjeux de genre, les droits politiques et la citoyenneté. On notera « Kara'OK », un karaoké féministe à la Bibliothèque de la Cité. Puis une exposition - « 60 ans seulement - L'histoire du suffrage féminin genevois en affiches» à aller découvrir au Parc des Bastions avec en parallèle une conférence d’Irène Herrmann, dans le cadre des Jeudis midi de l’affiche à la Bibliothèque de Genève. Semaine de l’égalité en Ville de Genève Du 28 février au 8 mars 2020 www.semaine-egalite.ch

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HERMÈS

coups de c�ur d'hermès

ROM ANTICAT

CHAT- M ALGA ME

Je ne le dis jamais assez, mais ce qui alimente mon inspiration au quotidien ces sont les romances. A commencer par celle de ma maîtresse avec son rarayou chéri. Ainis, je scrute attentivement les remakes de Roméo et Juliette et autres histoires de sentiments. J’ai déjà pris des billets pour moi et une minette du quartier pour le prochain spectacle au Théâtre Le douze dix-huit au Grand-Saconnex où je ne mets que très rarement les pattes. Il s’agit de La princesse est le chevalier: une histoire entre une princesse avide d’aventures - un peu à mon image - qui rencontre un paysan sensible rêveur et musicien - un peu à mon image aussi. On aurait tort de penser que cette fable est un stéréotype. Ici le spectacle soulève des sujets actuels et encourage la curiosité d’une façon poétique, dans un univers musical et lumineux. A découvrir en famille!

Chat me fait mal quand on généralise et quand on me prend pour celui que je ne suis pas. Un jour quand j’ai dit à un autre matou que j’étais persan, il m’a pris pour le shah d’Iran. J’ai eu soudain envie de l’envoyer balader sur la voie lactée. Mais au lieu de cela, je lui ai conseillé de lire le dernier livre de la genevoise Licia Chery : « Tichéri a les cheveux crépus »! Licia y narre les aventures d’une petite fille, héroïne afropéenne qui vit le racisme et essaie de le comprendre. C’est en expliquant les choses simplement que l’on crée l’ouverture à l’autre. Il faut promouvoir la diversité et être fier de ses origines. Je suis moi-même persan et mon meilleur ami et colocataire est américain, Maine coon. La diversité reste mère de toute richesse et je continuerai à cultiver cette dernière à travers Go Out!. Foi de chat, félin du monde! Licia Chery « Tichéri a les cheveux crépus », éditions Amalthée.

La princesse est le chevalier Du 6 au 8 mars 2020 Théâtre Le douze dix-huit 7, chemin du Pommier, 1218 le Grand-Saconnex Tél. 022 329 83 93 ledouzedixhuit.ch

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MISHIMA

coups de griffe de mishima

BA S LES M A SQUES!

Comme une mauvais gueule de bois post nouvel An, j’ai appris depuis mon arbre à chat- punching ball de circonstance - l’existence de ce foutu coronavirus. Quelle ironie du sort en pleine année du rat. Les conséquences direct à ma petite vie de pacha ? L’annulation de mes commandes made in China. Ce qui m’ennuie surtout c’est la propagation de la bêtise humaine et combien même les chinois mangeraient du chat, je ne leur souhaite aucune malheur! Il faut arrêter l’asiatiquetage! Quelques fois mes neurones de félidé butent devant l’incohérence de certains esprits bornés. J’en ai d’ailleurs un arrière goût de litière mal récurée. Dernièrement, j’ai appris que la mythique bière mexicaine Corona avait été prise à partie! Quelle cat-astrophe! Je pousse un soupir chat-griné à l’idée de ce qui nous attend prochainement. Heureusement que mon acolyte persan - Hermès - me redonne foi en l’humanité avec ses posts beaucoup plus joyeux que les miens. Ensemble et par le biais du magazine, on se bat pour une mission de félins câlin: ouvrir les esprits et nous faire tous s’aimer. A propager de manière illimitée! Miaooou.

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Bd des Philosophes 6 1205 Genève T. +41 22 320 50 01

Tartuffe / Dom Juan de Molière

18 fév > 8 mars 2020

Les Fondateurs – Zoé Cadotsch & Julien Basler

image : ©Magali Dougados, graphisme : monokini.ch

comedie.ch


CULTURE

Yangshuo Cormorans, Yangshuo - China, 2005 © Jimmy Nelson

CHU TEH CHUN PICASSO SEP JORDAN

ANTIGEL NATHALIE DU PASQUIER ELINA GARANCA FOAM SO DESIGN JIMMY NELSON JOAN MOMPART


D E L A P A Z

C A N T A L H A S A Musique 10 mars

forum-meyrin.ch Meyrin / Genève

Maria de la Paz canta Lhasa © Alain Kisling

M A R I A


ART/EXPO

HOMMAGE À CHU TEH-CHUN Par MINA SIDI ALI

Premier chinois à entrer à l'Académie des beaux-arts de Paris, Chu Teh-Chun (1920-2014) ne se présente plus. Maestro de l'abstraction lyrique - mouvement pictural basé sur la liberté d'inspiration spontanée - l’artiste franco-chinois vénérait la poésie des dynasties Tang et Song et avait pour motif récurrent dans son oeuvre, la montagne, élément indissociable de la peinture chinoise. En 2017, trois ans après sa disparition, une fondation éponyme voit le jour à Genève. Chapeautée par sa femme Ching-Chao Tung Chu, son fils, Yvon Chu et sa femme, Anne-Valérie Sceau, l’institution met en exergue la dextérité et pluridisciplinarité de Chu Teh-Chun. Au programme en 2020? La commémoration du centième anniversaire de la naissance de l’artiste. Focus. C’est sise à la rue du Rhône qu’on a découvert la Fondation Chu Teh-Chun l’automne passé. Le fils de l’artiste, Yvon Chu et sa femme Anne-Valérie Sceau nous reçoivent dans leur magnifique espace épuré au mobilier design. Plusieurs oeuvres de prolifique Chu Teh-Chun (1920-2014) s’immiscent à merveille dans ce décor raffiné. On découvre un artiste aux peintures élégiaques qui a réconcilié l'art traditionnel chinois au modernisme occidental. Ses oeuvres évoquent souvent le paysage accidenté de son enfance. En effet, Chu Teh-Chun né en 1920, a grandi dans le comté de Xiao, dans la province orientale d'A nhui, une région qui s'étend sur des centaines de kilomètres au nord du fleuve Yangtze abritant la célèbre montagne jaune. Les conifères accrochés à des falaises déchiquetées et verticales ont notamment fait l'objet de nombreuses peintures et poèmes classiques.

Chu Teh-Chun dans son atelier © Wolfgang Osterheld

En 1955, Chu emménage à Paris où il se fascine pour les œuvres abstraites du russe Nicolas de Stäel qui l’encourage à s’éloigner de la peinture figurative. Chu développe alors son langage, où l’abstraction plonge goulûment ses racines dans la culture chinoise. Il meurt le 26 mars 2014 à Paris, peu après la mort de ses amis Wu Guanzhong et Zao Wou-Ki. Aujourd’hui, ses œuvres - composées de peintures à l’huile, de lavis, en passant par la gouache, les calligraphies et également la céramique sont exposées dans plus de 50 musées à travers le monde. Une exposition itinérante est prévue dans le cadre du centenaire de sa naissance dès mars prochain.

Le grand-père de Chu était passionné d’art et de poésie, et lui a transmis l'histoire de la calligraphie traditionnelle et de la peinture à l’encre. Quand à son père, reconnaissant son talent pour la peinture, il l’incite à faire ses études à l'Académie nationale des beaux-arts de Hangzhou. C’est là qu’il découvre Lin Fengmian (1900-1991) artiste visionnaire à l'esthétique panasiatique expansionniste qui souhaite réconcilier l'art traditionnel chinois au modernisme occidental. Chu y rencontre les artistes Wu Guanzhong et Zao Wou-Ki. Ensemble, ils feront avancer le désir de Lin pour un modernisme chinois. Plus tard, on les surnommera « les Trois mousquetaires » de l’art moderne chinois pour leurs styles inventifs et influents.

Fondation CHU Teh-Chun 59 Rue du Rhône 1204 Genève chu-teh-chun.org

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ART/EXPO

LA ROSE ET LE PETIT PRINCE Par AURORE DE GRANIER

Consuelo et Antoine de Saint Exupéry, à Nice, dans la demeure du Mirador, 1931, © Succession Consuelo de Saint Exupéry

C’est une figure si bien connue, et pourtant si secrète et mystérieuse dont le nom ne peut résonner sans qu’un certain prince ne soit évoqué. Antoine de Saint Exupéry, écrivain et voyageur qui a su émouvoir l’enfant en chacun de nous était aussi un époux. Celui d’une femme souvent oubliée au profit du globe-trotteur qui a mystérieusement disparu en mer en 1944. Consuelo de Saint Exupéry était pourtant elle aussi un personnage à part entière, muse des surréalistes, amie des grands noms de la mode, elle dévoile aujourd’hui à titre posthume, une collection d’objets, de lettres, de dessins, de manuscrits, qui raconte l’histoire de l’intrépide aviateur, mais aussi son intimité, nous dévoilant avec grâce et délicatesse une histoire d’amour trop souvent oubliée. L’exposition La Rose et son Prince, Histoires et Objets d’une Vie, revient sur cette romance mal connue, qui à travers une impressionnante collection nous fait découvrir une des plus belles et des plus secrètes histoire d’amour de la littérature.

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ART/EXPO

Qui ne connait pas le Petit Prince ? Cette histoire où morale et poésie se mélangent avec douceur, faisant sourire et pleurer son lecteur tour à tour, ce récit écrit par un homme qui a su égaler la légende du personnage qu’il a créé. À sa disparition, le 31 juillet 1944, beaucoup se prennent à penser que l’intrépide aventurier avait rejoint son Petit Prince, sur son astéroïde. Mais peu pensèrent à celle qu’il laissait alors derrière lui. Sa compagne depuis alors quatorze années, Consuelo de Saint Exupéry, avait été effacée par l’aura mystérieuse et fascinante que son époux dégageait. Originaire du Salvador, après de brillantes études et un mariage raté, la jeune femme rejoint Paris dans les années 20, où elle se lie aux artistes bohèmes qui peuplent alors la ville. Elle épouse dans les années suivant son arrivée un écrivain originaire du Guatemala, Enrique Gomez Carrillo. Mais le destin devait en décider autrement : il décède en 1927, lui léguant un important héritage. En 1930, elle participe à un voyage en Argentine organisé pour de nombreux écrivains français, et rencontre alors Benjamin Crémieux, lecteur chez Gallimard, qui devait quelques jours plus tard lui présenter l’homme qui allait changer sa vie : Antoine de Saint Exupéry. Dès lors, la vie de Consuelo change drastiquement, et est rythmée par les voyages de son nouvel amant. Départs et retrouvailles font leur quotidien, mettant leur relation amoureuse alors naissante à rude épreuve. Les absences d’A ntoine l’amène à se lier au groupe surréaliste parisien, dont elle devient rapidement la muse et l’égérie, mais également aux grands couturiers de son temps. Proche amie de Salvador Dali, elle en viendra même à peindre dans son atelier, mettant à profit le fruit de ses études en arts plastiques suivis dans ses jeunes années à San Francisco. Esprit créatif à l’image de son mari, Consuelo mène néanmoins en la compagnie d’Antoine une vie chaotique, rythmée par ses absences. Et pourtant, entre ces deux individus se niche une des plus belles histoires d’amour, qui doit aussi sa beauté à ses drames. En 1941, elle le rejoint à New York, mais leur vie conjugale est de nouveau menacée par un désir ardent de l’aviateur de partir au combat dès 1943. En 1944 son souhait se réalise, mais de cette mission il ne reviendra pas. À sa disparition en mer qui surgit brusquement en ce mois de juillet 1944, Consuelo se retrouve alors seule. Dans les années qui suivirent, elle consacra son temps à la rédaction de deux écrits, Oppède, puis Les Mémoires de la Rose, qui ne furent publiées qu’en 2000. Mais ces années qui succédèrent à sa disparition, elle les consacra également à la mémoire de son mari. Ses objets, ses écrits, elle les conserve précieusement et les lègue à sa mort, en 1979, à son ami et unique légataire José Martinez Fructuoso. Cette collection unique voit Go Out! magazine

Consuelo de Saint Exupéry, avec le buste d’Antoine de Saint Exupéry, © Succession Consuelo de Saint Exupéry

le jour pour la première fois en 2000, et révèle alors au public une relation qui avait souvent été sous-estimée, si ce n’est même critiquée. C’est un lien précieux que nous découvrons alors, une histoire d'amour passionnée qui se dévoile à travers les pages des journaux de Saint Exupéry, à travers ses dessins, et leurs nombreuses lettres échangées lors des trop longues absences. À travers des objets du quotidien, des souvenirs d’enfance de l’écrivain, des jouets, des livres, des manuscrits, nous découvrons une partie méconnue de la vie d’A ntoine de Saint Exupéry, qui est et restera très certainement l’un des écrivains les plus connus et les plus aimés de son temps. Cet héritage sentimental possède alors une valeur patrimoniale inestimable, qui permet aussi au public de découvrir une magnifique histoire d’amour, aussi émouvante que celle du Petit Prince et de sa Rose. « Consuelo et Antoine de Saint Exupéry, La Rose et son Prince, Histoires et Objets d’une Vie » du 25 janvier au 22 mars 2020 Galerie du Boléro 8 Chemin Jean-Baptiste Vandelle, 1290 Versoix.

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MALCOLM MARTINEAU, PIANO

Concert dédié à la Journée des Femmes LOCATION Fnac, Espace Ville de Genève, Maison des Arts du Grütli, Genève Tourisme, Cité Sénior, Victoria Hall 1h. avant le concert BILLETTERIE EN LIGNE www.fnac.ch

billetterie-culture.geneve.ch

8 18h00 MARS 2020

PROGRAMME Schumann, Brahms, Bizet, Saint-Saens, Chapi, Berio

CENTRALE BILLETTERIE T. 0800 418 418 gratuit (Suisse) T. +41 22 418 3618 PRIX DES PLACES de 30. - à 140. -


ART/EXPO

ELOGE DE LA RARETÉ Par AURORE DE GRANIER

Dans une société où la consommation de masse et la course à la nouveauté sont effrénées, l’intérêt pour les métiers d’art et l’artisanat revient à toute allure, nous rappelant à un mode de création plus pur, où le temps et l’amour du détail s’opposent à la quantité. La Michelangelo Foundation s’associe à la Fondation de Haute Horlogerie et investie un nouvel espace d’exposition, les Arcades des Arts, situées au coeur de Genève, pour nous présenter une sélection de talents rares venus des quatre coins de l’Europe. La maîtrise d’une matière aussi fragile que la plume, le travail du cuir, la création de globes terrestres réalisés à la main dans un monde où internet à pris le dessus sur les cartes, la patience d’une émailleuse, voici quelques uns des talents uniques que nous proposent de découvrir la Fondation de Haute Horlogerie et le Michelangelo Foundation. Dans un monde où l’industrie marque notre quotidien, ces savoir-faire ancestraux se proposent comme une pause dans le temps. Ces talents rares ont été sélectionnés pour leur caractère unique, leur approche de leur art, mais aussi leur personnalité. Loin d’être les seuls à exercer dans leur domaine, même si certains artisanats se font de plus en plus rares, c’est leurs particularités qui a poussé les commissaires de l’exposition à les choisir. Artisan plumassier, peintre miniaturiste réalisant des cadrans de montres aux détails affolants nos pupilles, maitre horloger créant ses pièces et mouvements de A à Z, ou encore graveur sur cuir, l’exposition nous fait découvrir des métiers parfois oubliés, souvent méconnus, dont les coulisses restent trop souvent secrets. Derrière ces pièces uniques, se cachent alors des personnes passionnées qui font vivre leur artisanat avec talent. Le titre même de l’exposition, Talents Rares, nous donne toute la mesure d’un tel monde. La rareté faisant la valeur, le talent acquis après des années d’apprentissage, de recherche, de perfectionnement. Loin de notre société du tout, tout de suite, et maintenant, l’artisanat nous oblige à ralentir. Ralentir pour créer, mais aussi pour apprécier. Prenez le temps de détailler ces mosaïques, de scruter ces vitraux, d’apprécier ces selles en bois et cuir, tout en gardant en tête les centaine d’heures qu’il aura fallu à chacun de ces créateurs pour aboutir à un travail où la rareté n’égale que la perfection.

Création d’Anita Porchet © Pierre William

Bien plus qu’une découverte des créations de ces artisans exceptionnels, c’est une expérience immersive qui nous est proposée. Nous plongeons dans leur monde à travers des vidéos réalisées par Thibaut Valloton, qui, pendant plusieurs semaines, les a suivis, les a observés, immortalisés dans leur atelier, en dialogue avec leurs outils et la matière, pour aboutir à la création de pièces uniques et rares. Bien plus qu’un documentaire, le réalisateur nous permet de pénétrer dans les coulisses de ce monde mal connu, de découvrir ces gestes souvent ancestraux, et de comprendre d’une certaine manière comment se crée le merveilleux. Dans un monde où la patience et le savoir-faire sont maitres mots, ces hommes et ces femmes nous émerveillent mais nous donnent aussi une leçon : les talents rares deviennent de plus en plus précieux, alors prenons le temps de les apprécier à leur juste valeur. Talents Rares, Objets et Artisans d’Exception, du 30 janvier au 25 mars 2020, Arcades des Arts 1 Pont de la Machine, 1204 Genève. arcadesdesarts.com

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ART/EXPO

JEU DE FORMES ET DE COULEURS Par AMBRE OGGIER

Nathalie Du Pasquier

Pour commencer l’année en couleurs, la galerie Pace offre une immersion totale dans le travail pictural de Nathalie du Pasquier en exposant une trentaine d’œuvres savamment mises en scène par l’artiste. Fonctionnant comme de véritables constructions visuelles, les compositions entrainent le spectateur dans un espace coloré fait d’assemblages de formes et de proportions. L’exposition présente principalement des tableaux récents mais également quelques surprises plus sculpturales. The strange order of things 2 propose un fabuleux voyage dans l’univers coloré et abstrait de l’artiste. À voir jusqu’au 6 mars 2020.

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ART/EXPO

Figure emblématique du groupe Memphis fondé en 1980, Nathalie du Pasquier vit et travaille à Milan. Elle s’est d’abord illustrée dans le monde du design avant de changer de direction et de se tourner vers la peinture dès 1987. S’étant dans un premier temps intéressée à la représentation d’objets qu’elle qualifie alors de natures mortes, son travail tend à présent vers l’abstraction en explorant les infinies possibilités d’assemblages à partir de diverses formes géométriques et de couleurs singulières. Ses œuvres fonctionnent alors comme de véritables constructions visuelles qui jouent sur les notions d’espace et de proportion afin de créer un environnement plaisant et rassurant qui envoûte le spectateur et le transporte dans un monde haut en couleur. Les couleurs sont fondamentales dans l’esthétique de Nathalie du Pasquier. C’est à partir d’elles que se forment les compositions géométriques évoquant des paysages urbains presque industriels. Dans un souci d’authenticité et de vitalité, les couleurs sont mélangées afin de parvenir à des teintes aussi étonnantes qu’uniques. La matérialité des œuvres est palpable, les traits tracés à la main sont parfois tremblants et les différentes couleurs sont appliquées sur la toile de manière à laisser la touche du pinceau visible, contribuant à donner un souffle de vie à ses créations qui semblent par la suite vivre d’ellesmêmes. Les couleurs ne se trouvent pas seulement sur les œuvres exposées mais également sur les murs de la galerie, témoignant ainsi du rôle prépondérant joué par la scénographie dans le travail de Nathalie du Pasquier et le développement de son univers pictural. Chaque œuvre est alors présentée dans un environnement crée spécialement pour l’accompagner et la mettre en valeur à la manière d’un grand cadre. D’ailleurs, les œuvres sont vendues avec le fond, ce qui montre bien l’intérêt que porte l’artiste au lien qu’entretiennent les œuvres avec leur espace d’exposition.

Nathalie Du Pasquier

À l’instar d’EGAL, une composition en bois représentant deux néons, certaines de ses œuvres sont d’évidents clins d’œil au design. L’esthétique de ses créations reste donc étroitement liée à son travail passé dans les domaines du design et de l’architecture tout en proposant une vision plus libre et renouvelée, presque ludique. Avec cette exposition, Nathalie du Pasquier cherche à rappeler que l’art est avant tout un jeu mêlant formes et couleurs. Nathalie du Pasquier, the stranger order of things 2 Du 20 janvier au 6 mars 2020 Pace Gallery

Au milieu de la galerie, parmi les tableaux de dimensions variées, se trouve une grande installation en bois autour de laquelle le spectateur est invité à tourner afin d’en découvrir les divers aspects. D’autres œuvres de tailles plus réduites fonctionnent aussi comme de véritables tableaux en trois dimensions, il s’agit de petites valises de bois coloré qui peuvent être ouvertes ou fermées à la manière d’un triptyque. La galerie propose également des créations réalisées spécialement pour l’exposition dont cinq boîtes contenant chacune un dessin original, deux images en lien avec le travail de l’artiste et le catalogue d’exposition.

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15-17 Quai des Bergues, Genève www.pacegallery.com

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ART/EXPO

DANS L'INTIMITÉ DU MAIÎTRE Par AURORE DE GRANIER

Picasso et céramique (oiseau), 1957, Villa La Californie, Cannes © David Douglas Duncan

C’est une rencontre entre deux monstres sacrés que nous propose de découvrir l’exposition « Picasso à travers l’objectif de David Douglas Duncan ». D’un côté de l’objectif, le peintre, bien plus qu’emblématique, légendaire, et de l’autre le photographe, influence majeure du siècle passé. L’exposition organisée par Claude Picasso, et James Koch, associé chez Hauser & Wirth, rassemble une sélection des nombreuses photographies du peintre réalisées par le célèbre photojournaliste, nous permettant d’entrer un peu plus dans le monde de l’artiste, et de le découvrir dans son intimité, d’assister à travers les tirages à la création de peintures devenues emblématiques. C’est dans sa maison cannoise, son repère, le lieu de sa vie et de son oeuvre, que Picasso laissa pénétrer David Douglas Duncan, lui laissant carteblanche, ce qui aboutira à une collection de clichés aussi étonnante qu’émouvante : les images d’une légende de l’Histoire de l’Art, la vie du peintre, et de l’homme, Pablo Picasso.

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ART/EXPO

Picasso et Jacqueline dans le salon de La Californie, 1957, Villa La Californie, Cannes © David Douglas Duncan

Un artiste se laisse souvent connaitre uniquement à travers son oeuvre. Ce sont ses toiles, ses sculptures, qui dévoilent l’homme derrière le créateur. Tant de figures légendaires de l’Histoire de l’art restent un mystère, leur vie résumée à leur Oeuvre. Pablo Picasso est une exception. Personnage public de son temps, son visage est bien connu, mais c’est une dimension bien plus intime et personnelle qu’il nous est aujourd’hui permis de découvrir au Vieux Chalet. L’histoire commence en 1956, quand un célèbre globetrotteur, appareil photo en main, frappe à la porte de la Californie, demeure cannoise de Pablo Picasso. Il s’agit du photographe de guerre américain David Douglas Duncan, que sa vie de nomade mena dans le Sud de la France. L’épouse de Picasso le laisse entrer et le conduit auprès du peintre, alors dans son bain, qui autorise le photographe à l’immortaliser. Ainsi commence alors une longue amitié, qui se retrouve aujourd’hui figée dans le temps par quelques 25 000 clichés et huit livres, dont des fragments sont cet hiver présentés à Gstaad. Sur ces photos, le peintre ne pose jamais. En réalité, c’est tout l’inverse. La recherche des deux artistes n’est pas celle de la photographie parfaite, planifiée, mais plutôt une volonté de naturel, et de vérité. Picasso, dans son atelier, peint, dessine, sculpte, alors que Duncan l’immortalise, presque à la dérobée, sans déranger l’action qui doit être capturée. Le photographe le dit lui-même, « Il ne m’a jamais demandé de prendre une photo », Picasso lui avait donné une seule consigne : « Vous prenez des photos, je peins. » Cette simple règle Go Out! magazine

allait alors mener à une exceptionnelle documentation de son travail. Les photographies, contemporaines à la réalisation d’oeuvres aujourd’hui majeures, mais aussi de cycles de première importance dans la carrière du peintre, emmènent le spectateur dans un passé secret, dans un monde où l’artiste ne laissait pénétrer que quelques privilégiés. Parmi les clichés exposés, nous retrouvons la présence d’un motif capital dans l'œuvre de Picasso, la corrida, dont les représentations se retrouvent sur de nombreuses photos. Les céramiques qu’il modelaient sont également omniprésentes, et certaines d’entre elles sont exposées au milieu des images, illustrant un esprit débordant de créativité, sans cesse en recherche d’expérimentation. Enfin, deux tableaux du peintre sont accrochés, tous deux représentant des portraits de son épouse, nous ramenant encore une fois au caractère très intime de cette exposition, où les photos de l’acte créatif côtoient celle d’un quotidien partagé avec sa femme, Jacqueline. Une exposition qui entrouvre les portes de ce que Duncan appelait alors le « paradis interdit du peintre ». Picasso à travers l’objectif de David Douglas Duncan du 3 au 28 février 2020 Hauser & Wirth, Le Vieux Chalet, 24 Oberbortstrasse, 2780 Gstaad www.hauserwirth.com

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—HEAD Genève

Inscriptions en ligne Bachelor jusqu’au 13 mars 2020 Master jusqu’au 3 avril 2020 www.head-geneve.ch

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CERCCO (centre de recherche et de création céramique), Noemi Niederhauser © photo HEAD – Genève, Baptiste Coulon, 2019

Arts visuels Cinéma Architecture d’intérieur/ Espace et communication Communication visuelle/ Media Design Design Mode Design Produit/Bijou, montre & accessoires

Admissions 2020


ART/EXPO

HYMNE À L'HUMAIN Par MINA SIDI ALI

Maasai Sarbore Serengeti - Tanzania,2010 © Jimmy Neslon

Il y a des photos qui font rêver. Celles de Jimmy Nelson en font partie. Esquimaux, Pygmées, Indiens, Aborigènes, Maoris, ou Papous, ce photographe intrépide les a tous photographiés. Coiffes de plumes, peintures faciales, regards fixes qui transpercent et qui ne cillent pas, ces tribus posent tels des pros au milieu de la jungle, du désert, de steppes ou de montagnes. Eparpillés sur tous les continents tels des confettis ethniques, ostracisés dans les replis les plus insaisissables de la planète, ils deviennent grâce à ces photographies moins étrangers, bien que toujours étranges. Les clichés de Jimmy Nelson ne tiennent qu’à un fil, à l’image du monde de ces gardiens d’une culture en voie de disparition. Ils sont suspendus dans cet énorme vide, comme les lianes tombées de la canopée. Et il y règne à la fois une harmonie, mais également l’idée d’un péril sourd, indicible comme la nuit qui libère les esprits de la forêt. Voici ici toute la force et l’éloquence du travail de Jimmy Nelson. On l’a rencontré le temps d’un bon thé Newby's dans la boutique éponyme à Gstaad où il y expose ses clichés à portée humanistes jusqu’au 29 février puis en parallèle à la Galerie Patricia Low. Il nous y a partagé ses expériences fascinantes et déroutantes. Close-up.

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ART/EXPO

De l’Ethiopie à l’Amazonie et de la Papouasie à la Sibérie, quand et comment avez-vous débuté cette odyssée inouïe ?

Le voyage a débuté dans mon enfance. J’ai grandi jusqu’à l’âge de 7 ans à l’image de Mowgli en jouissant d’une liberté illimitée et en voyageant avec mon père géologue, collectant des pierres. J'ai grandi dans la majorité de ces régions où je prends ces photos aujourd'hui. Puis mes parents ont décidé de rentrer au Pays-bas. J’y ai été placé dans un pensionnat catholique jésuite. Ce fût une expérience indicible et terrible. Je suis passé d’un extrême à un autre, d’une liberté débridée à une captivité castratrice. J’ai été déconnecté de la réalité. Ainsi, à cause d’un stress cumulé, j’ai perdu mes cheveux et poils à 16 ans. Je lisais beaucoup Tintin et j’avais vu qu’au Tibet il existait des moines sans cheveux, comme moi alors j’ai décidé une fois avoir atteint 17 ans de m’enfuir là-bas. Ce voyage a été un processus de re-connexion afin de me retrouver. Et mon appareil photo était une métaphore pour enregistrer ceux rencontrés. Cela a duré deux ans et les tibétains m'ont couvert d’amour et d’attention. Ils m’ont accueilli comme jamais auparavant on m’avait reçu pas même dans ma propre culture. 33 ans plus tard, je poursuis ma quête. Je ne suis ni anthropologue, ni ethnologue, j’essaie juste de me reconnecter avec des gens qui sont humainement très riches et réels. J'essaie de retrouver mon identité, une forme d’équilibre.

© Jimmy Neslon Votre habileté à gagner la confiance des personnes normalement inaccessibles est surprenante. Comment procédez-vous lors de vos voyages ?

Ce qui est important c’est votre attitude face à l’autre. Lorsque vous débarquez dans un lieu étranger, vous devez vous adapter et mettre votre égo de côté. C’est indispensable. Si vous arrivez discrètement en faisant preuve d’humilité, vous pourrez vous rapprochez. Il faut que l’autre ne se sente pas menacé. Je travaille sans interprète et la communication se fait toujours avec la gestuelle et la langue des signes. Cela demande beaucoup de travail. Et j’aime à comparer mon attitude à celle de Mister Bean car sa naïveté et sa vulnérabilité amènent une forme d’empathie. Tout le monde l’aime et interagit facilement avec lui. Est- ce que vous travaillez beaucoup en amont avant de par tir à la rencontrer d ’une nouvelle tribu? Allez-vous avec un plan spécifique ou travaillez-vous spontanément?

Non, car si vous vous préparez trop en avance, vous risquez d’être déçu et frustré. 1/3 est controlé, et les 2/3 restant relève de l’inconnu. Ici, la sérendipité opère ainsi que la magie. Vous devez donc laisser beaucoup d'éléments ouverts.

Dalaikhan Boskay Alimaa Kazakh, Altai mountains, Bayan lgii, province Mongole, 2017 © Jimmy Neslon

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ART/EXPO

Kazakh Khoyor Tolgoi, Hill Altantsogts Bayan - lgii, province Mongole 2017 © Jimmy Neslon

rassembler une documentation iconique visuelle plus large de ces dernières cultures autochtones avant leur disparition. La Fondation essaie également de soutenir la construction de centre de culture de ses ethnies afin de préserver leur héritage culturel.

Les tribus posent pour vous. Il y a tout un travail d e sc énog r a p hies, tou t n ’es t pa s na t ur e l ic i… pourquoi?

La grande majorité des personnes que j'ai photographiées ne savaient pas ce qu'était un appareil photo. Je dirai que 80% de ce que vous voyez est comment ils sont et ce qu'ils portent au quotidien. Puis 20% représentent mon travail créatif, là où j’ai encouragé ces tribus à poser de manière fière et plus festive. C’est comme prendre une photo de votre famille où vous leur demandez de se parer de leur plus plus beaux vêtements. Il s’agit toujours de vos proches, mais une version meilleure de celle-ci. Ici, le costume est purement un catalyseur, un leurre visuel pour amener les gens à l’interaction. La vraie valeur de la beauté est ce que vous ressentez à l'intérieur, pas ce à quoi vous ressemblez. Mes clichés sont une représentation iconique et romantique de ces cultures et l’objectif reste de les mettre en exergue pour que le monde les découvre et ne les oublie pas.

Exposition Jimmy Nelson Jusqu’au 29 février Boutique Newby Teas 26 Laurenenstrasse, 3780 Saanen Patricia Low Contemporary Jusqu’au 15 février Wispilenstrasse, 3780 Saanen www.jimmynelson.com

Quelle a été l’ethnie la plus difficile à approcher?

La mienne (rires)! J’en ai tout de même besoin car ce projet nécessite des fonds et je fais appel à des mécènes. C’est très difficile car mon projet est indépendant, autofinancé ainsi j’ai crée une fondation avec une mission de réciprocité. Ainsi, je dois rendre quelque chose que j'ai pris. Ici, il n'y a pas de parrainage. Il n'y a pas de financement. Alors nous vendons des livres et des photos pour faciliter le projet. Maintenant, je ne récupère pas d'argent directement. Tout d'abord, je rends les livres et les images aux tribus photographiés. C’est la première étape. Puis, grâce à la fondation, je permets à d'autres photographes et cinéastes d'élargir et de poursuivre ce thème afin de

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THÉÂTRE

(L) LUMINEUSE

COMPAGNIE Par AMEIDIE TERUMALAI

Je préférerais mieux pas, Remi De Vosca © Giovanni Cittadini Cesi

S’il y a bien un metteur en scène et comédien qui ne mérite plus d’introduction dans nos théâtres genevois, il s’agit sans aucun doute du brillant Joan Mompart. On lui doit entre autres le génial On ne paie pas ! On ne paie pas ! de Dario Fo à la Comédie, le moderne Moule Robert de Martin Bellemare au Poche ou, plus récemment, les majestueux Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare à l’Orangerie et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, également à la Comédie. Joan Mompart et sa compagnie LLum Teatre propose à chaque projet une lecture singulière et une promesse aux spectateurs de ne pas regarder sa montre le temps du spectacle. Spectacle, car les comédiens et les comédiennes du LLum Teatre dansent, chantent, se travestissent, nous émeuvent et nous font rire dans des décors et des costumes inspirés. Le Théâtre du Loup s’inscrit dans la lignée des théâtres genevois à les recevoir et accueille la prochaine création de Joan Mompart et du LLum Teatre du 18 février au 1er mars avec Je préférerais mieux pas écrit par Rémi De Vos. Cette création luminescente souffle les dix ans de la compagnie.

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THÉÂTRE

PLEINS FEUX SUR SCÈNE

Six tableaux seront présentés, or quatre comédiens à savoir Valérie Crouzet, Magali Heu, Samuel Churin, Baptiste Coustenoble vous dresseront des situations borderlines du quotidien. Les comédiens et comédiennes évolueront dans un décor épuré, mais propice à l’imagination des diverses scènes. Vous en dire plus serait vous gâcher la surprise. La compagnie LLum Teatre est d’ailleurs réputée pour ses décors recherchés. Il suffit de repenser à l’incroyable scène à bascule de On ne paie pas ! On ne paie pas ! de 2013 sur laquelle les comédiens tanguaient comme sur un navire en pleine tempête. Il y a également la toile blanche géante dans Mon Chien-Dieu de 2017 que les deux acteurs utilisaient pour créer leur propre décor et narrer leur histoire à coups de pinceaux violets. En 2018, la compagnie nous offrait sa version du Songe d’une nuit d’été à l’aide d’un intriguant tas de terre installé en plein milieu de la scène éclairé par des jeux de lumière oniriques, de sorte qu’il devenait une star à part entière de la pièce. On peut donc espérer être surpris lorsque les projecteurs illumineront la scène du Théâtre du Loup et nous transportera dans l’univers kafkaïen de Rémi De Vos. Croyez-moi vous ne préféreriez mieux pas louper ce nouveau bijou signé par Joan Mompart et le LLum Teatre

Joan Mompart © Francesca Palazzi COLL ABOR ATION QUI ÉTINCELLE

Après le projet Intendance avec les élèves de l’école Serge Martin, le dramaturge Rémi De Vos s’associe une deuxième fois à Joan Mompart. Une collaboration entre l’écrivain français et le metteur en scène qui illustre une relation amicale autant qu’artistique entretenue depuis des années. Le point de départ de ce partenariat provient de la phrase « I would prefer not to » tirée de la nouvelle éponyme Bartleby d’Herman Melville. L’absurde nouvelle dénonce les conditions de travail normées et propose un renversement de pouvoir. Un protagoniste soumis se retrouve sous le feu des projecteurs en se rebellant cocassement à coups d’itératifs « I would prefer not to ». Rémi De Vos s’en est inspiré et a proposé une comédie sociale à la compagnie LLum Teatre. Je préférerais mieux pas marque une envie de se tourner vers un théâtre plus engagé et plus politique, même si déjà présent dans de précédents projets, pour marquer la première décennie de la compagnie. Six personnages provenant de professions différentes seront mis en lumière le temps d’un tableau. Les comédiens grimeront ces employés de la routine qui finiront pour la plupart par casser les codes abêtissants de leur travail pour votre plus grand plaisir. Après tout, qui ne prendrait pas un malin plaisir à voir un subalterne envoyer valser son patron et ses demandes les plus insensées, même si tout n’est que fiction ? En conclusion, cette création promet d’aborder un sujet qui parle de notre société parfois illuminée entre critique implicite et rires explicites.

Go Out! Out! Magazine magazine

Théâtre du Loup Du 18 février au 1er mars 2020 10 Chemin de la Gravière, 1227 Genève 022 301 31 00 www.theatreduloup.ch

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THÉÂTRE AM STRAM GRAM ROUTE DE FRONTENEX, 56 1207 GENÈVE WWW. AMSTRAMGRAM.CH 022 735 79 24

NORMALITO PAULINE SALES / À L’ENVI THÉÂTRE / DÈS 9 ANS Du 21 février au 1er mars


DANSE

LE TOP DU HIP-HOP Par MINA SIDI ALI

Poppin, lockin, voguing, hip-hop, house, wacking, bboying…, un jury, des dj’s..nous voici à Juste Debout, la plus grande compétition mondiale de danse hip-hop! Genève accueille depuis 14 édition les présélections qui permettront au qualifiés de participer à la finale à Paris! Avec en guest les Twins, l’événement promet de nous en mettre plein les yeux et les oreilles! Rdv le 9 février prochain à l’Alhambra pour découvrir les meilleurs danseurs de la région. Ruée sur une danse de rue muée en compétition bien rodée. Vous êtes probablement trop jeunes pour avoir connu l’émission H.I.P. H.O.P. (prononcée à chiper, à chopper!), diffusée sur TF1 en 1984 et marquant le début de la reconnaissance du mouvement culturel. Sidney, le présentateur, y conviait break-danseurs pour des démos ou des battles d’impro. Chez soi, on s’essayait tant bien que mal à cette nouvelle mode devant son poste. Car l’exercice paraissait facile, mais se dévoilait très technique et physique. 30 ans après, sorti de l’espace public, la danse hip hop est progressivement entrée en osmose avec la danse contemporaine. Portée par des danseurs et des chorégraphes de plus en plus créatifs, elle bouscule les codes et stimule désormais plusieurs univers artistiques. A l’époque de simples maestros, les performeurs sont devenus de véritables interprètes, capables de raconter des histoires et de faire passer des émotions. L’agilité de ces artistes qui passent d’une gestuelle saccadée des bras à un jeu de jambes délirant dépasse la simple endurance: la danse hip hop devient une écriture du mouvement. La compétition Juste debout met à l'honneur les danses dites « debout » par opposition au break, danse au sol. Les meilleurs danseurs s'y s'affrontent en battle une fois par an à Paris. La rencontre internationale réunit depuis maintenant 17 ans plus de 4 500 danseurs et danseuses sélectionnés dans quinze pays du monde dont la Côte d’Ivoire, le Japon, la Chine, la Suède, les Etats-Unis et bien sûr la Suisse, pendant une tournée de trois mois.

Les Twins, Finale 2019 © Juste Debout

leur binôme singulier. Entre synchronisme parfait de mouvements kinesthésiques, on comprend leur succès. Ils danseront avec Beyoncé, et participeront jusqu’en décembre 2011 au Michael Jackson: The Immortal World Tour du Cirque du Soleil. Pour Juste Debout Suisse, les jumeaux proposent deux worhshops à ne pas manque les 10 et 11 février, à la Maison des arts du Grütli. Quant à la compétition, elle prendra place à l’Alhambra. Les danseurs seront accompagnés par des Djs genevois venus improviser pour la manifestation. Les binômes vainqueurs seront alors désignés dans chaque catégorie et l’équipe organisatrice du Juste Debout Suisse les accompagnera à la grande finale à Paris qui se déroulera cette année le 1er mars 2020 à l’AccorHotels. Avis aux curieux, amateurs de danse ou fan absolu de cette compétition ardente!

Chaque année depuis 14 éditions, cette dernière fait un saut à Genève sous l’égide d’une version Juste Debout Suisse. Elle accueille une centaine de danseurs s’inscrivant en binôme et choisissant parmi les catégories dans lesquelles le duo va concourir : Hip Hop, House, Popping ou Locking. Chaque duo de danseurs bénéficie d’une minute pour montrer son talent et pour défendre sa place en finale. Devant eux, quatre juges professionnels et reconnus au niveau international sont chargés d’évaluer leurs performances : Slim Boogie (USA), Loïc (France), Sekou Heru (USA) et Les Twins (France) qu’on ne présente plus. Ces jumeaux sont connus pour Go Out! magazine

Juste Debout Suisse Dimanche 9 février à l’Alhambra 10 Rue de la Rôtisserie, 1204 Genève Ouverture des portes : 15h - Début des battles à 15h30 Infos et réservations sur groove-n-move.ch Workshop danse avec les Twins les 10 et 11 février, à la Maison des arts du Grütli 16 Rue du Général-Dufour, 1204 Genève

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FESTIVAL

DIX BOUGIES POUR ANTIGEL Par AURORE DE GRANIER

Affiche du Festival Antigel

En à peine une décennie le festival Antigel est devenu un événement incontournable de la scène musicale et culturelle genevoise. Pour son dixième anniversaire, Antigel se développe et investit la caserne des Vernets faisant vibrer ce lieu à l’ADN militaire au son de concerts électroniques aussi éclectiques que dansants. Cette année la programmation électro sera alors des plus riches, proposant aux fans du genre des grands noms de cette scène venus des quatre coins du monde. Mais le festival saura combler les goûts de chacun, avec des concerts aux styles divers, mais également des spectacles de danse et des performances qui nous prouvent une nouvelle fois la richesse et la diversité de la programmation de ce festival unique en son genre. Un anniversaire à la programmation magique, à ne rater sous aucun prétexte.

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FESTIVAL

Nina Santes, dans sa performance République Zombie, © Margaux Vendassi

Alors que le mois de février débute et que les températures promettent de chuter, Antigel est de retour et s’installe à la caserne des Vernets pour souffler ses dix bougies. Pour son anniversaire, le festival vous propose une programmation loin des rythmes militaires. Certaines légendes seront présentes sur la scène genevoise pendant ces trois semaines, à l’image du groupe anglais Ride qui vous propose de retomber amoureux de la musique des années 1990. C’est après une pause - 20 ans - que le groupe d’Oxford, dépouillé par Oasis de son guitariste Andy Bell, revient avec deux albums qui nous font oublier que les années 90 c’était il y a déjà 30 ans (!). Mais quand les premières notes de leurs compositions s’égrènent, le temps semble s’effacer. Volupté et chaos sont toujours au rendez-vous, tout comme leur passion qui n’a pas bougé d’une note depuis leurs premières créations. Ride viendra faire des vagues au bord du Léman le 5 février prochain, et vous laissera transi de joie dès les premières notes de leur Leave Them All Behind…

l’eléctro-pop indie dégage une « mélancolie festive », irrésistible. De jeunes talents à suivre de près. Cette année est aussi celle du retour de la danseuse Nina Santes qui vient explorer un thème original à travers ses chorégraphies : l’état zombie. Ce corps errant, à la lenteur effrayante, verra son horreur traduite par les gestes de cette danseuse qui s’empare du corps des morts-vivants, à découvrir les 6 et 7 février. Du côté de la musique électro, Antigel s’associe à Motel Campo et ramène pour vous, à Genève, parmi les plus grands noms du moment. Au programme, la crème de la scène électro internationale avec la quasi légendaire Helena Hauf, DJ phare de la scène allemande. Son style où se mélangent musique industrielle et acid house fera trembler les murs de la caserne des Vernets. Enfin, la soirée de clôture des 10 ans d’Antigel ne sera à rater sous aucun prétexte avec Powder, virtuose japonaise de l’électro qui mettra fin aux festivités pour cette année en beauté. Une édition anniversaire à la programmation parfaite, où chacun trouvera son bonheur. Joyeux anniversaire Antigel (!).

Les amoureux de complexité et de haute précision pourront se laisser porter par les mélodies tortueuses et oniriques du groupe texan Explosions in the Sky qui parvient avec brio à mêler mélancolie et folie dans des compositions aux allures de transe. Un travail musical digne d’un orfèvre, à découvrir le samedi 8 février sur la scène du festival. Le 13 février, l’endroit où être sera le Terreau, où se produiront deux groupes étonnants. D’abord, Hyènes, un groupe de jeunes musiciens qui s’attaquent comme ils le disent eux-mêmes à la charogne des genres musicaux, faisant un festin de ce qu’il en reste, puis Baron.e, dont

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Festival Antigel, du 24 janvier au 15 février 2020 programmation complète et réservations sur antigel.ch

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CLASSIQUE

LA VOIX D'U ’ NE FEMME Par AURORE DE GRANIER

Le 8 mars prochain, nous fêterons la Journée Internationale de la Femme, dans un contexte actuel complexe qui nous amène à aborder cette date avec humilité et respect. Mais en ce jour, les violences et les injustices seront éclipsées par une célébration qui viendra résonner au coeur de Genève à travers la voix d’une femme, celle d’Elīna Garanca. Légende vivante de la scène lyrique, elle se produira à Genève en collaboration avec l’association Avetis pour offrir au public aussi bien féminin que masculin un concert qui sonnera comme une déclaration d’amour. Sa réputation n’est plus à faire, Elina Garanca a su s’imposer comme une des stars de la scène lyrique et est considérée par de nombreux experts comme la meilleure mezzo-soprano de sa génération. La chanteuse d’origine lettone posera ses bagages à Genève en mars prochain, qu’elle viendra gracier de sa voix angélique porteuse d’un message fort en cette date si particulière. Le 8 mars, Journée Internationale de la Femme, elle montera sur la scène du Victoria Hall pour interpréter un répertoire semblable à un petit dictionnaire amoureux de la femme, une ode qui mêlera les plus grandes oeuvres dédiées au sexe féminin du répertoire lyrique. De Brahms à Saint-Saens, en passant par Bizet, Elina Garanca interprétera de célèbres airs d’opéra qui résonneront dans la salle du Victoria Hall. Mais au coeur de ce concert, c’est une pièce au titre bien plus évocateur que la chanteuse offrira à son public, L’amour et la vie d’une femme, composée par Schumann, un cadeau d’exception en ce 8 mars.

Elina Garanca © Holger Hage

L’association suisse-arménienne invite alors hommes et femmes à passer cette soirée en la compagnie d’une interprète au talent indéniable qui à travers sa voix ayant fait le tour du monde et enchanté les plus grands opéras viendra rendre hommage à la Femme en ce jour si important. Un concert qui nous donnera l’envie de célébrer les femmes et leur caractère unique chaque jour de l’année.

Derrière ce projet, nous retrouvons l’association Avetis, créée par la chanteuse lyrique arménienne Varduhi Khachatryan qui s’emploie à promouvoir la culture arménienne à Genève. Ce concert auquel ont apporté leur soutien les mécènes Francis et Marie-France Minkoff mettra également à l’honneur une composition arménienne, Lusin Yelay, qu’Elina Garanca a interprétera sur scène. Cette chanson issue du folklore local fut retravaillée par le compositeur Luciano Berio qui, après avoir entendu son épouse, la célèbre chanteuse Cathy Berberyan, la chanter, décida de l’adapter et de l’inclure dans son cycle « Folk Songs ». C’est cette pièce inspirée par une femme que la célèbre chanteuse lyrique lettone offrira au public genevois et interprétera pour Avetis en cette journée si particulière. Go Out! magazine

Avetis fête la journée de la femme, avec Elina Garanca le 8 mars 2020, Victoria Hall 14 Rue du Général Dufour, 1204 Genève. Informations et réservations sur avertis.ch

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CIRQUE • DÈS 9 ANS

SMASHED GANDINI JUGGLING

© Ludovic des Cognets

VENDREDI 21 FÉVRIER 2020 20H • SALLE DU LIGNON

Culture et et communication communication ·· 022 022 306 306 07 07 80 80 ·· culturecom@vernier.ch culturecom@vernier.ch Culture www.vernier.ch/billetterie ·· VilledeVernier VilledeVernier www.vernier.ch/billetterie


CLASSIQUE

LA RÉVOLUTION HONGROISE ILLUMINE GENÈVE Par AURORE DE GRANIER

C’est avec joie que Genève retrouve en cette saison un chef d’orchestre qui avait déjà posé ses valises dans la cité de Calvin il y a maintenant quelques années, Gergely Madaras. Le musicien, après avoir dirigé au Grand Théâtre de Genève, puis avoir été choisi comme directeur musical de l’orchestre de Lièges, retrouve le territoire roman et pose ses valises à Genève, où il dirigera l’OCG (Orchestre de Chambre de Genève) le temps d’un répertoire au caractère unique et novateur, à l’image de sa tournée à la thématique innovante. Un retour en musique à l’air de révolution. Gergely Madaras, un nom qui avait déjà fait écho à Genève dans le passé, revient le temps d’un concert sur le territoire suisse. Un nom qui a depuis longtemps marqué les esprits dans le milieu de la musique classique, et que le Financial Times recommandait de suivre assidûment. Ils avaient vu juste, car ayant pris la direction musicale de l’orchestre de Lièges en septembre passé, le chef d’orchestre hongrois semble aujourd’hui mener la danse sur la scène artistique classique. Reconnu pour ses interprétations au regard novateur, et admiré pour sa capacité à faire de chaque pièce musicale une nouvelle découverte, Gergely Madaras avait déjà su conquérir le public roman lors de sa direction de l’orchestre du Grand Théâtre de Genève. Aujourd’hui il revient sur la scène genevoise pour diriger son orchestre dans le cadre de sa nouvelle saison, proposant d’aborder un thème original et risqué, la révolution. Cette thématique se verra illustrée à travers deux questions, la musique composée en période de révolution, mais également des pièces perçues comme révolutionnaires dans l’univers de la musique classique, influences majeures de la musique contemporaine. Le Sacre du Printemps, pièce révolutionnaire par excellence, sera interprétée au cours de cette saison, tout comme des compositions de Debussy, à l’image de La Mer, ou encore l’étonnante Symphony n°3 « Eroica » de Beethoven. Un programme lui aussi révolutionnaire en soi, qui viendra faire entendre ses notes atypiques lors d’un concert sur la scène genevoise du Bâtiments des Forces Motrices le 3 mars prochain. Le public roman aura alors l’opportunité d’écouter s’égrener les notes de la Symphonie n°3 de Beethoven, ainsi que celles des Métamorphoses de R. Strauss, dirigées par la baguette du chef d’orchestre hongrois. Sous la direction de l’artiste, nous retrouverons les musiciens de Go Out! magazine

Marco Borggreve de l’OCG (Orchestre de Chambre de Genève)

l’OCG (Orchestre de Chambre de Genève), la promesse d’un concert d’exception prenant part à une tournée que Gergely Madaras aborde avec une volonté de renouveau, une accessibilité qui conserve ses lettres de noblesse. C’est alors une révolution hongroise qui vient bousculer les répertoires et les attitudes, poussant les musiciens, comme il le dit lui-même, à descendre de leur tour d’ivoire pour mieux nous faire vivre l’excellence. Gergely Madaras et l’Orchestre de Chambre de Genève (OCG) le 3 mars 2020 Bâtiment des Forces Motrices, 2 Place des Volontaires, 1204 Genève. www.locg.ch

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AILLEURS

L'ESSENCE DU VISIBLE Par AURORE DE GRANIER

Wright Morris, The Home Place, Norfolk, Nebraska, 1947 © Estate of Wright Morris

FOAM, le musée de la photographie d’Amsterdam, accueillera jusqu’au 5 avril prochain une exposition exceptionnelle rassemblant une sélection de photographies réalisées par l’écrivain Wright Morris. Acclamé pour ses romans et ses nouvelles, cet américain ayant grandi dans les grandes plaines du Midwest consacra une partie de sa vie à capturer l’essence et la réalité de la vie aux Etats-Unis dans les milieux ruraux au lendemain de la Grande Dépression des années 1930. Né au Nebraska, il quitta ses grandes plaines pour partir étudier en Californie, avant de voyager en Europe. Mais son attachement pour ses contrées natales le poursuivirent toute sa vie. Passionné d’écriture et d’image, il allie pendant longtemps ces deux médiums dans ses publications avant de laisser tomber la photographie, et de briller pour ses récits. Historien de son temps et d’une classe sociale délaissée dont il fit longtemps partie, Morris nous entraine dans un voyage au coeur de l’Amérique, nous dévoilant un monde oublié par le rêve américain. Février.20

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AILLEURS

Nous pourrions presque parler d’une légende des contrées reculées de l’Amérique, mais le succès que connu Wright Morris au début de sa carrière devait éclipser sa mémoire. Aujourd’hui relégué par la littérature américaine comme un bon vieux souvenir, les textes de cet homme au destin oublié et aux désirs d’ailleurs s’estompent pour placer sur le devant de la scène sa seconde passion, la photographie. Né dans les plaines du Nebraska, orphelin de mère alors qu’il n’est que nourrisson, Morris grandit balloté entre le Nebraska et Chicago, confié à ses oncles, dans des fermes du Midwest, ou à sa belle-mère, son père souvent hors cadre, faisant de lui un voyageur et un observateur de son temps dès son plus jeune âge. À l’âge de 23 ans il laisse les Etats-Unis derrière lui et se consacre pleinement à l’écriture, remplissant ses textes de personnages merveilleux. Mais sa passion pour la photographie le rattrape rapidement. Une obsession hantait Wright Morris : « capturer l’essence de visible ». Par ses mots, il cherche à rendre une réalité qui se déroule sous ses yeux, à retranscrire ces vies et ces scènes qu’il découvre lors de ses voyages à travers l’Amérique et l’Europe, mais il réalise bien vite que seule la photographie est capable d’une retranscription parfaite. Il publie alors en 1946 The Inhabitants, son premier ‘photo-texte’ qui allie ses écrits où évoluent des personnages de fiction à une réalité imagée qui est celle de son enfance. Malheureusement, ses ouvrages mêlant photographies et récit ne connaissent pas le succès escompté, et sur les conseils de son éditeur Morris abandonne la photographie, au profit de romans qui feront de lui un homme au succès immédiat.

© Wright Morris, Dresser Drawer, Ed’s Place, Norfolk, Nebraska, 1947 © Estate of Wright Morris

parviennent malgré tout à célébrer la vie à travers des objets inanimés, délaissés. Morris rend alors l’invisible visible. Malgré cela, ses clichés restent longtemps oubliés, conservés par l’Estate Wright Morris, mais cachés au public. Depuis quelques années cependant un regain d’intérêt traverse l’oeuvre de l’écrivain et du photographe. D’abord exposées à la Fondation Henri Cartier-Bresson, ses photographies s’installent l’espace de quelques mois à Amsterdam pour faire découvrir au public européen cet américain au talent trop vite oublié. Salué pour ses écrits qui éclipsèrent pendant longtemps ses talents de photographe, Wright Morris se voit aujourd’hui reconnu pour ses clichés où l’homme semble sans cesse absent, mais où les traces de son passage marquent une misère et une désolation indéniables. Le musée hollandais rend alors hommage à ce photographe de talent longtemps boudé, à cet homme qui a su capturer l’âme de l’A mérique lors d’une de ses plus sombres périodes, insufflant de la vie au milieu d’un Midwest oublié. Une sélection d’images tirées de ses ‘photo-textes’, ainsi que des extraits de ses nombreux écrits seront à découvrir jusqu’au début du printemps au Musée de la Photographie d’A msterdam (FOAM).

Malgré cet abandon, de nombreux clichés capturés par Wright Morris perdurent. Entre 1938 et 1947 il produit la plus grande majorité de son travail photographique, parcourant ces terres désolées du centre des Etats-Unis qu’il a côtoyé depuis sa tendre enfance. Au lendemain de la Grande Dépression des années 1930, Morris immortalise une Amérique laissée à l’abandon, une pauvreté et une misère omniprésente dans ces lieux reculés. L’espoir du rêve américain a disparu, pour laisser place à un déclin qui semble sans fin. Dans ses photographies, à l’inverse de ses écrits, aucune présence humaine. Ce sont leurs traces qu’il capture, des bribes de vies. Une commode remplie d’objets du quotidien, une chaise suggérant la présence d’une personne qui l’occuperait, mais a disparu du cadre, un miroir qui ne reflète aucun visage, une église où nul ne se rend. Morris, bien plus que d’immortaliser une Amérique vivant ses heures les plus sombres, parvient à rendre l’atmosphère de cette époque. Ses images deviennent alors paradoxales. Dénuées de toute présence, elles

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Wright Morris - The Home Place du 24 janvier au 5 avril 2020 FOAM, FOtographiemuseum AMsterdam 609 Keizersgracht, 1017 DS Amsterdam, Pays-Bas. foam.org

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LIVRE

L'ALTITUDE DES ORTIES, UNE HISTOIRE ÉCRITE À 16 MAINS Par AURORE DE GRANIER

Fred Bocquet, Eric Bulliard, Sébastien G. Couture, Blaise Hofmann, Julie Moulin, Michaël Perruchoud, Bertrand Tappy, et Lolvé Tillmanns, voici les noms des quelques auteurs à l’origine de cet OVNI littéraire, L’Altitude des orties. Ce projet fou rassemblait il y a maintenant une année huit écrivains qui acceptaient un défit aux allures de course contre la montre se mêlant à une quête, celle d’une histoire faisant sens. Ces huit passionnés d’écriture entamaient alors un marathon, ou dirions nous plutôt une course de relais qui allait durer 50 heures, avec un seul objectif : qu’ils se succèdent les uns à la suite des autres pendant ce temps imparti et écrivent à seize mains une histoire complète qui aboutirait à la publication d’un roman, de leur roman à eux tous. Pour pousser l’expérience encore plus loin, le lieu d’écriture fut imposé, un sablier posé sur leur pupitre leur laissant deux heures devant eux avant de devoir quitter la place pour la céder au suivant. Et quel lieu ! Une cabine téléphonique, reconvertie en galerie d’art au coeur de Fribourg. De jour comme de nuit, les curieux pouvaient alors observer ces romanciers un peu particuliers, avançant dans l’histoire, s’arrachant peut-être parfois les cheveux en lisant les drôles d’ajouts de leurs prédécesseurs, s’amusant à ajouter des détails, et à donner vie à cette histoire malgré son fil haché par le sablier et modifié sous les mains de chaque nouvel auteur. Et pourtant, ces écrivains, enfermés chacun à leur tour dans cette cabine téléphonique, ont réussi à créer un récit. L’histoire d’un enfant sur la route des vacances, parvenant à mêler polar et psychologie, étudiant la relation entre deux parents à travers leur fils, mais nous emmenant également sur les traces d’un drame. Ils nous obligent ainsi, nous aussi lecteurs, à lire cette histoire de la même manière qu’elle a été écrite : d’une seule traite, le temps coulant au fil des pages sans avoir besoin d’être alors contrôlé par un sablier. Une pépite créée à seize mains qui se dévore sans retenue.

Go Out! magazine

La Cabinerie © Alan Humerose L’Altitude des orties Fred Bocquet, Eric Bulliard, Sébastien G. Couture, Blaise Hofmann, Julie Moulin, Michaël Perruchoud, Bertrand Tappy, Lolvé Tillmanns, Editions Cousu Mouche, sortie en librairie le 15 janvier 2020 cousumouche.com

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MODE

L'ART DE L'ESPOIR Par AURORE DE GRANIER

© SEP Jordan

À une époque où le nombre de réfugiés augmente chaque jour, une question se pose : comment serait-il possible de les aider tout en leur rendant une part de leur indépendance et de leur humanité ? C’est le pari lancé et réussi par SEP Jordan, un projet d’entreprise sociale créée par Roberta Ventura, une femme à la brillante carrière dans le monde de la finance, qui décide de tout plaquer pour monter cette entreprise. L’idée derrière SEP Jordan ? Ne pas se contenter de donner aux réfugiés, au risque d’ensuite les abandonner, mais créer une véritable opportunité pour les femmes du camp de Jerash, en Jordanie, de travailler, de vivre de leur art, la broderie, et ainsi d’engager un projet durable où les réfugiées ne seraient plus en demande d’aide, mais indépendantes et fières de participer à un projet. Cerise sur le gâteau, les écharpes et autres foulards brodés par ces femmes au talent indéniable connaissent aujourd’hui un succès grandissant, une réussite qui n’a pas de prix.

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C’est maintenant la quatrième génération de réfugiés qui nait dans le camp de Jerash « Gaza » en Jordanie. Quatre générations d’hommes et de femmes exilés, vivant souvent dans des conditions précaires, et à la merci des associations humanitaires, qui vont et viennent, apportant trop souvent une aide à court terme. Pour les femmes qui sont nées, qui ont vieilli dans ce camp, SEP Jordan est d’abord apparu comme une belle promesse à laquelle il ne fallait comme toujours pas trop croire. Et puis les mois sont passés, le travail est arrivé, et les premiers salaires sont tombés. Enfin ces femmes étaient indépendantes, capables de subvenir aux besoins de leurs familles, mais aussi fières de leurs créations et de la chance que SEP Jordan leur avait offerte de changer leur vie. Derrière ce projet qui a aujourd’hui changé la vie de centaines de femmes, Roberta Ventura, une fondatrice qui abandonne sa vie confortable de financière pour avoir un véritable impact sur le monde, sur des personnes dans le besoin. « Au début nous avons du faire face au scepticisme de ces femmes qui avaient vu trop d’associations s’installer, puis repartir, pour cause de manque de moyens. Mais quand elles ont compris que nous étions déterminés à nous installer, que l’atelier prenait forme, et que le travail était là, nous sommes rentrés dans un phase d’excitation totale ! De plus en plus de femmes voulaient avoir un travail chez nous, et aujourd’hui nous travaillons avec une équipe de presque 600 artisanes. » Ce sont elles, ces femmes installées depuis des années dans ce camp de réfugiés, qui sont au coeur de ce projet. Des artisanes au talent indéniable qui transmettent et partagent avec bonheur leur héritage. Au sein de l’académie mise en place par SEP et dirigée par deux réfugiées qui les forment, des jeunes artistes apprennent ou perfectionnent cette technique de point de croix qui reprend des siècles de tradition, et est aujourd’hui traduite dans la confection d’écharpes, de châles, de housses de coussins, utilisant le lin ou le cachemire, reprenant des motifs typiques de l’architecture islamique. « Chaque pièce demande des heures, parfois des semaines ou des mois de travail selon la commande. C’est un travail très éprouvant, car cela demande beaucoup de concentration, et elles ne brodent pas plus de quatre heures par jour. Chaque pièce est unique, car chaque main l’est aussi, et c’est aussi cela qui fait la richesse de leurs créations. La tradition s’allie à leur identité. ».

© Nadia Bseiso

Dans un monde où l’image que nous avons des réfugiés est trop souvent négative, SEP Jordan parvient à nous faire changer d’avis, nous prouvant grâce à ce brillant projet que ces femmes à qui tout a été ôté possèdent de multiples talents. Aujourd’hui, l’entreprise multiplie les collaborations et grandie à toute allure. De plus en plus de femmes souhaitent intégrer SEP Jordan qui doit même refuser l’embauche des personnes formées dans leur académie, l’offre dépassant la demande. « Nous continuons tout de même à former, préparant ainsi l’avenir de SEP Jordan qui nous l’espérons continuera de se développer, et permettra ainsi à ces femmes de nous rejoindre et de vivre de leur talent ». Et Roberta Ventura travaille chaque jour à cette expansion, sans cesse à la recherche de nouveaux points de distributions des produits, mais travaillant également avec un tailleur du camp - un des seuls hommes de cette aventure - à la création de vêtements sur place. Les collections connaissent alors un succès grandissant à Genève mais aussi à l’international, se développant petit à petit. Des pièces à la qualité de premier ordre qui reflètent un projet à la valeur inestimable. Derrière SEP Jordan, derrière ces magnifiques écharpes brodées, derrière ces pièces qui viennent nous parer, c’est une nouvelle vie offerte à toutes ces femmes que nous découvrons. Une broderie qui porte en elle toute une histoire, qui ne fait que commencer. Boutique SEP Jordan 31 Rue Vautier, Carouge sepjordan.com

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SO DESIGN, UN LABEL LOCAL AUX VALEURS UNIVERSELLES Par AURORE DE GRANIER

So Design © Caroline Miesch

C’est un amour pour la création et une ode à la créativité qui marquent les premières pierres de l’édifice So Design. Label créé en Suisse, dans une petite ville vaudoise il y a maintenant cinq ans par Marli Osterwalder, la marque agrandie petit à petit sa collection où se mêlent avec élégances basiques et modèles emprunts d’une originalité certaine. Derrière ces créations toutes droit sorties de l’imagination de Marli, une designer qui a su se former hors du moule, ne suivant pas la route d’une formation dans le monde de la mode, mais préférant laisser parler ses envies et ses idées. Bien plus qu’une collection, c’est une volonté de créer une mode de demain plus éthique, plus qualitative, avec des pièces indémodables qui sauront durer dans le temps. So Design se révèle aujourd’hui à travers les mots de cette âme créative qui a su insuffler à son label un caractère unique et intemporel, adapté à toutes les femmes.

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So Design © Caroline Miesch Quelle est l’histoire de votre projet So Design, et

Tous vos modèles sont créés en Suisse, du design

qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer

qui est réalisé par vous-même, à la création que

dans le milieu de la mode ?

vous confié à des couturières basées dans le Tessin

J’ai toujours été une personne très créative. La formation que j’ai suivi, et le métier auquel elle m’a menée, dans la vente, ne me convenaient pas. En réalité je n’étais pas du tout faite pour vendre ! Mais à travers cette expérience j’ai réalisé que j’étais douée pour voir ce qui pouvait convenir à une certaine personne, la vêtir en observant sa gestuelle, son attitude, son style. Mon esprit créatif allié à cette expérience m’ont alors amenée à choisir la confection, et So Design est né.

et à Thoune, vous semblez désirer mettre en avant le caractère suisse de vos créations.

Il y a un véritable savoir-faire en Suisse, et malheureusement il disparait de plus en plus. Travailler avec des ateliers du pays, mettre sur le devant de la scène le talent des artisans suisses, était très important pour moi. J’achète tous mes tissus en Suisse, même si cela à un certain coût bien évidemment, et toutes les dentelles sont également réalisées ici. Mais je me laisse la possibilité de travailler avec des créateurs et des tissus provenant de l’étranger, je ne voudrais pas m’enfermer dans cette vision, même si je porte beaucoup d’intérêt à la création locale.

L’histoire et l’identité de votre marque sont profondément ancrées dans une volonté d’éthique et de respect, que vouliez-vous apporter de différent à l’approche actuelle de la mode, et comment définiriez-vous l’éthique de So Design ?

Une certaine universalité se dégage de votre col-

Pour moi l’éthique se situe plus au niveau de la création et du respect du travail bien fait. Il y a dans ma façon d’échanger avec les personnes qui font partie de cette aventure, les modélistes, mais aussi les couturières, un véritable respect à la fois de la personne et de son travail. Mon éthique se place notamment à cette échelle. Au niveau de la confection même des vêtements j’ai vite réalisé qu’il était très complexe de s’assurer que les tissus utilisés étaient réellement écologiques, mais j’essaye d’être la plus sélective possible, ce qui constitue aussi la qualité de So Design.

lection, quel message souhaitez-vous faire passer

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à une époque où la mode est largement critiquée ?

Je veux avant tout créer des pièces qui perdureront dans le temps, tant pour leur qualité que leur style. Des vêtements qui peuvent convenir à toutes les femmes, des plus jeunes aux plus matures. Et puis pour moi le plus important dans la mode ce n’est pas d’acheter en quantité, mais avant tout de se faire plaisir en s’offrant une belle pièce, dont on connait l’histoire. www.so-design.ch

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mercredi 11 — AMR • North East • Gard Nilssen Acoustic Unity jeudi 12 — AMR • Cedric Gysler “ Quantact ” • Mary Halvorson's Code Girl

vendredi 13 — AMR • ∞0∞ Dreamers • Irreversible Entanglements

samedi 14 — Alhambra • Ballads Four Ears • Kenny Barron & Dave Holland Trio feat. Jonathan Blake

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... et stage, expos, jam, projection de film, DJ set

dimanche 15 — Auditoire Calvin & Alhambra • Kit Downes Solo • Lucia Cadotsch “ Speak Low ” • Nicolas Masson “ New Departures ” • Koma Saxo

Graphisme : Türk’n’Clot

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STAY COOL

Perak Ladies Thikse Monastery, Ladakh - India, 2012 © Jimmy Nelson

NEUCHATEL FISK BAR STRATO FREITAG LYMO INDIAN RASOI LOÏCK HAUCK GIMS FACTION IMPOSSIBLE BURGER SAMSUNG


HOTSPOT

© The Cheese Boat

© Trip Trap Escape

SAY CHEESE! En pleine hiver, on ne déroge pas à un rituel, celui de se partager en famille, entre amis, le met national suisse par excellence : la fondue! Seul hic, dans quel cadre unique déguster le fameux velouté crémeux à la façon armailli chillant dans son chalet? On opte pour un lieu qui en surprendra plus d’un avec bateau amarré sur les quais face au Monument Brunswi: le Cheese Boat Geneva. Derrière cet onctueux projet? Baltazhar Witzig, un jeune et dynamique genevois entrepreneur spécialiste en location de bateaux et yachts (Genevaboats) accosté de Bérangère Claudé, responsable de la restauration et Joël Charrière, le propriétaire du bateau! Au menu de leur projet chavirant de créativité? De délectables fondues au fromage Moitié-Moitié au Blanc-de-Blanc mais également au whisky, à la rose ou même Vegan donc sans fromage ! De quoi combler sa panse jusqu’en mars avec l'une des plus belles vues sur la rade. Le plus: la déco épurée et design avec des affiches aux slogans hilarants tenus par des personnalités du monde entier! La disposition des tables permet d’accueillir des groupes de six, huit, dix, douze et vingt personnes assises ensemble. On adore!

HOT SPOT, TRIP TRAP HOTEL Avis aux fans de sensations fortes et d’énigmes en tous genres ! Trip Trap Escape vous propose de vous téléporter à une autre époque, dans un autre monde, de vous faire voyager l’espace de 60 ou 90 minutes dans un univers hors du commun duquel il vous faudra vous échapper. Pionniers de l’escape game genevois, la bande d’amis à l’origine de ce projet, fort de son succès, l’a aujourd’hui développé sur deux sites, d’abord à la Gravière avec plusieurs salles aux thématiques frissonnantes, et plus récemment à Carouge où ils ouvraient il y a un peu plus d’un an le Trip Trap Hotel. Enigmes brillantes et actions étonnantes seront au rendez-vous, obligeant les aventuriers perdus dans les griffes de Tante Ilda, ou alors dans un des nombreux films de Trippolyte de la Trappe, à faire travailler leurs méninges tout en cultivant esprit d’équipe et témérité. Un jeu trépidant à taille humaine qui vous promet une immersion des plus totales par ses décors plus vrais que nature et ses histoires entrainantes. Une fois que vous aurez réussi à vous échapper, vous n’aurez qu’une seule envie, y retourner. Trip Trap Hotel 5-7 Clos de la Fonderie, 1227 Carouge, Genève.

Cheese Boat Geneva

Grand vernissage le 1er mai 2020, avec le bar Catalpa.

4 Quai du Mont-Blanc, Genève, 1201

Trip Trap

Réservations au 079 153 74 74

6 chemin de la Gravière, 1227 les Acacias, Genève.

www.cheeseboatgeneva.com/

Renseignements et réservations sur triptrapescape.ch

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HOTSPOT

© Le Jardin

CARTE HIVERNALE On ne présente plus Le Jardin, restaurant de l’hôtel Richemond et référence culinaire incontournable à Genève. Chaque saison, son génial chef Philippe Bourrel dévoile un nouveau menu goutûe. Pour sa carte d’hiver lancée le mois dernier, il nous convie à une odyssée gustative toujours aussi créative. Outre l’aspect toujours aussi graphique et esthétique des plats– la nouvelle carte hivernale révèle une kyrielle de plats faisant la part belle aux produits de saison et aux fournisseurs locaux. Ainsi, la truffe qui parfume la fine tartelette de poireaux en entrée est livrée par Clément Jacquemier de Diamant-Terre à Chevry dans le pays de Gex. Quant à la volaille du Nant-d’Avril rôtie, elle provient elle de Satigny de chez Rolf & Yves Grolimund. Escortée d’un mille-feuille de céleri et de truffe melanosporum, on en reste ébaubi et conquis. Autre coup de food? La langoustine des fjords rafraîchie au pomelos, de quoi insuffler un vent de vivacité en bouche avant de poursuivre avec un filet de St Pierre rôti, cannelloni de champignons boutons et noisettes du Piémont! Comment résister à autant d’audace culinaire? En se laissant enivrer par cette nuée de mets encensants la panse. Cerise sur le gâteau, le dessert signature du chef pâtissier Sébastien Quazzola: fruit de la passion, fève de tonka et chocolat au lait. A faire tomber à la renverse votre estomac! Restaurant Le Jardin Ouvert tous les jours de la semaine, midi et soir Le Richemond Genève 8 Rue Adhémar-Fabri, 1201 Genève Tél. 022 715 71 00 www.lerichemond.com/fr/restaurant-le-jardin

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VIN

VIRÉE PINOTANTE À NEUCHÂTEL La

chronique œnologique de

PIERRE-EMMANUEL FEHR

La valeur des Pinots Noirs neuchâtelois n'est aujourd'hui plus à démontrer et cela fait belle lurette qu'ils complètent l'excellence du panorama viticole Suisse, que ce soit sur les cartes des grandes tables, les dégustations comparatives d'œnophiles ou les notations Parker. Ce sont principalement les vins des trois porte-drapeaux du canton que l'on retrouve sur les cartes des restaurants étoilés, le Domaine de la Rochette, le Domaine de Chambleau et le Domaine de la Maison Carrée. Eclairage sur ce domaine, au firmament des Pinots Noirs suisses. NEUCHÂTEL, TERRE DE PINOT NOIR Les terres de cette région sont depuis toujours propices à la culture de la vigne. Le Pinot Noir, indigène de cette région, y est implanté depuis plus d’un millénaire ; du XVIème siècle jusqu’à la première moitié du XXème siècle, la majorité de la population neuchâteloise vivait de la vigne et de la pêche ! C'est que les conditions climatiques et la géologie du vignoble neuchâtelois sont excellentes ; il s’appuie sur le flanc sud du Jura, modelé par l’ancien glacier du Rhône et s’étend le long du lac de Neuchâtel. Certains vont jusqu'à établir le parallèle avec la Bourgogne. Avec ses sols caillouteux et calcaires, de belles expositions mais surtout un climat tempéré, les meilleurs crus sont un équilibre d'élégance, de fraîcheur et de complexité.

© Vincent Bourrut

tourner le pressoir à bras. Les raisins sont délicatement foulés pour laisser éclater les baies et en libérer un jus très pur, ce qui évite de clarifier les moûts. Jean-Denis Perrochet confie que cette pratique ancestrale permet une légère macération qui favorise l'échange entre la pellicule et le jus. La manipulation du pressoir de cinq tonnes est extrêmement physique et six poutres sont nécessaires pour la faire fonctionner, en plus du bras central à tourner. Ce patrimoine, Jean-Denis Perrochet y tient, entre tradition et modernité, mais toujours avec la volonté d'élaborer des vins authentiques et de caractère, fidèle au caractère de leur cépage, leur millésime et leur terroir. Ces différents vins, tout particulièrement ses réputés Pinots Noirs d'Hauterive et d’Auvernier, démontrent que le juste dosage entre techniques traditionnelles et connaissances scientifiques pointues, permettent d'atteindre une élégance rare.

DOMAINE DE LA MAISON CARRÉE C'est en remontant une ruelle étroite de l'entrée sud du pittoresque village d'Auvernier que la Maison Carrée s'érige, avec simplicité mais caractère, sous la forme parfaite que porte son nom. Cette architecture d'inspiration nord-italienne, assez insolite pour la région, donne déjà le ton. La famille Perrochet en fit l'acquisition en 1827. Depuis, les fils Perrochet se sont succédés en ligne jusqu’à Jean-Denis, associé à son père dès 1991, qui repris l'exploitation du domaine avec sa femme Christine en 2008, depuis rejoint par leur fils Alexandre en 2015. Une fois à l'intérieur de la magnifique bâtisse, la tradition vigneronne nous entoure, avec ses deux anciens pressoirs verticaux en bois, toujours en activité, que le perfectionnement des outils modernes n'a pu détrôner. Sur les poutres du plafond sont inscrits depuis 1876 les noms des différentes personnes qui ont aidé à faire

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VIN

AUVERNIER OU HAUTERIVE ? L’ensemble des dix hectares du domaine est cultivé en bio-dynamie depuis 2013. Le domaine applique des composts maison, des tisanes pour stimuler l’autodéfense de la plante, et d’autres préparations homéopathiques, sur le sol et sur la vigne. Jean-Denis Perrochet constate que depuis, ses vins ont plus de fraîcheur et de vivacité. Mais attardons-nous sur ces cuvées de Pinot Noir. Il en existe trois, Auvernier, Hauterive et Le Lerin. Pourquoi ? Et bien déjà parce que le domaine comprend deux sites distants de 10 km sur les appellations Auvernier à l’ouest de Neuchâtel, et Hauterive à l’est. Les raisins avaient toujours été mélangés, mais en arrivant une fois à la cuve, Jean-Denis Perrochet s'est dit que ça ne sentait pas la même chose. Avec le temps, il a pu constater que les vins évoluaient complètement différemment. Puis en 2001, une étude des terroirs de Neuchâtel a débuté et s'en est suivie l'identification de 65 profils de terroirs aux compositions notablement différentes suivant le passage de l'ancien glacier du Rhône...

Domaine la Maison Carrée, Pinot Noir Le Lerin, 2017 Sur cette parcelle qui se trouve aussi sur Auvernier, la terre est cette fois rougeâtre, forte en fer, avec un sous-sol caillouteux et une roche mère de calcaire blanc affleurante. Ce sol qui retient moins l'eau se prête à merveille au Pinot Noir, surtout lorsqu'il s'agit des plus vieilles vignes de Pinot Noir du domaine, vinifiées séparément de la cuvée Auvernier depuis 2009. La différence de terroir est criante, avec une grande austérité traduite par une belle amertume. C'est tendu, vivace et à encaver au moins quelques années pour exprimer toute sa complexité de baies noires. Une acidité mordante qui claque ! Domaine la Maison Carrée, Pinot Noir Hauterive, 2017 Ces vignes qui se trouvent à l'est de Neuchâtel ne sont entrées dans les mains des Perrochet qu'en 1997. C'était un terrain en friche, alors que le littoral était mité depuis 1960. En 1975, ces terres ont été vendues pour construire des maisons. Mais un arrêté fédéral urgent a permis de protéger le littoral et s'en est suivie une procédure juridique de plus de 20 ans, avant que ce terrain soit mis en vente. « On achète? On est jamais allé de ce côté, mais… ».. Les Perrochet se décident à reprendre cette terre, l'exposition y est superbe. La famille prend une année pour défricher ce qui était alors un mélange de brousse et de dépotoir. Puis vient la phase de nivellement, sortir les vieilles pierres, (plus de 150m3 de cailloux enlevés à la main, "un binz pas possible !"). Mais 20 ans de friche, ça a l'avantage de reposer la terre… prête à tout donner pour ce qui est aujourd'hui incontestablement un des meilleurs Pinot Noir de Suisse, avec des vignes seulement plantées en 1999. C'est un vin bienveillant, d'un équilibre rare. Il y a là le tranchant du Lerin, mais avec un caractère propre, plus rond. Le nez est tout en

Domaine la Maison Carrée, Pinot Noir Auvernier, 2016 Sur cette parcelle d'Auvernier, les sols sont profonds et marneux. On pourrait penser à tort à une entrée de gamme, avec moins de profondeur, mais pas du tout, le volume est là, il y a du vin dans la bouteille ! Sur le millésime 2016, le raisin a pu mûrir lentement, au frais et cette lente maturité a permis de vendanger sans urgence. « On prend de mauvaises habitudes avec un millésime pareil, pas comme en 2018 ou 2019 où il fallait vendanger sur une période courte ». Le fruit est gourmand et kirsché. C'est fluide, c'est frais, c'est ample. Un régal de simplicité, dans ce qu'elle a de meilleur.

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finesse mais sans filtre avec une percée de petits fruits rouges écrasés. L'attache en bouche est fraîche, sur le fruit croquant, et dès le milieu de bouche, c'est un fil de soie tendu ; un vin de brodeur ! Et si tout cela ne vous suffit pas, rien de tel que de goûter au Vieux Marc Hors d'Age à la couleur ambrée des Perrochet (vieilli plus de dix ans en fût de chêne). Ca remet les idées en place.

C'en était trop pour ne pas faire une halte dans l’unique hôtel de Suisse construit sur pilotis... Travail de l’architecte Kurt Hofmann et des étudiants de l’Ecole Hôtelière de Lausanne, l'Hôtel Palafitte a été conçu pour présenter une « œuvre » qui susciterait l’intérêt des spectateurs du monde entier. Rien que pour un Genevois, c'est réussi. L'architecture des pavillons lacustres est assez unique avec (une vue sur le lac pardi ! et) une configuration qui rappelle l’intérieur d’un bateau. Si l'été, sauter depuis la terrasse privatisée pour piquer une tête fait du sens, le paysage hivernal lui permet de jouer la carte de la contemplation. Siroter l'après-midi un vieux liquoreux à plus de 300gr de sucres résiduels en méditant et regardant les ondulations lentes du lac. Voilà la meilleure des manières pour remplacer un feu de cheminée dans un chalet de montagne. Je signe. Dépaysement et temps suspendu. Ah, j'oubliais. Pourquoi ne pas se laisser aller à traînasser un peu plus et se perdre dans la carte des vins locaux (Domaine de Chambleau, Domaine Bouvet-Jabloir, Domaine Grillette, Domaine Vaudijon,... Domaine de la Maison Carrée) et goûter à la cuisine du Chef Maxime Pot, servi toujours face à l'océan neuchâtelois, le cliquetis des vagues et des fourchettes glissant dans un carpaccio de cerf en vinaigrette d’airelles et bolets, dans le blanc de turbotin en nage de coquillages à la citronnelle et gingembre, puis en caressant la moelleuse raviole ouverte d’effiloché de joue de bœuf à l’estragon ? Et bien parce que je ne vous aurais pas donné suffisamment envie.

DES PALAFITTES AU PALAFITTE Juste en-dessous des fameuses vignes d'Hauterive ont été retrouvé les vestiges des premières maisons de Suisse, édifiées sur pilotis. Ce village lacustre de l'époque du néolithique, appelé palafittes, a été réinvesti en 2002 à l’occasion de l’Exposition Nationale Suisse « Expo 02 ».

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Healthy is the new cool

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COUP DE FOOD

SUR LA ROUTE DES INDES Par MINA SIDI ALI

En perpétuelle quête d’exotisme culinaire, nos palais avaient effleuré non sans acuité, la cuisine de Kuldeep Rawat. Le chef indien découvert au Rasoi by Vineet à l’hôtel Mandarin Oriental puis à l’Inda Bar aux Eaux-Vives, offre désormais sa propre expérience gastronomique à Carouge où il a ouvert en septembre dernier, Indian Rasoi. Il y arbore fièrement ses origines et met à l’honneur la fine Indian food. Dans un décor alluré et ouaté niché tout au bout de la rue Jacques-Dalphin, on s’imprègne des odeurs et couleurs d'un pays où cuisine rime avec partage et on se laisse bercer par la dextérité de Kuldeep et son équipe. Entre curry, curcuma et coriandre, un voyage aussi épique qu’épicé! Morceaux choisis.

enève Cité 5h 30 rivatisation

On avait rencontré la première fois Kuldeep Rawat lorsqu’il officiait au Rasoi by Vineet à l’hôtel Mandarin Oriental. Puis, on l’avait suivi les yeux fermés à l’Inda Bar aux côtés de Morad El Hajjaji. Il y avait gagné en indépendance et étoffé son identité culinaire. Et on savait qu’un jour ce chef originaire de New Delhi volerait de ses propres ailes pour ouvrir son lieu. Ainsi, en septembre dernier, 10 ans après son arrivée en Suisse, ce chef aussi humble que généreux, pose ses couteaux et ses épices à la rue Jacques-Dalphin pour le plus grand bonheur des carougeois qui découvre la seule enseigne aux tonalités culinaires indiennes du coin. Il y dévoile Indian Rasoi (cuisine en hindi). Ici, exit la devanture bling bling à la Bollywood, les statues de Ganesh rutilantes et les boiseries sculptées kitsch, on découvre un lieu à la fois cosy à la déco minimaliste.

Healthy is the new cool

© Indian Rasoi

Street Gourmet, De bons produits fraisOn, retiendra locauxégalement et faits maison. miel de Rolle! les notes tendres

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de son canard grillé accosté de khichdi, mix composé de riz, lentilles et légumes relevé d’une sauce mango makhani. Cerise sur le gâteau: la carte de vins avec une prédilection pour les locaux et surtout le service complice du diligent et chaleureux Tiago en salle.

Pour célébrer sa nouvelle carte estivale, Street Gourmet vous offre 10% sur le petit déjeuner et le déjeuner

Au menu? Une offre dégustation dont on salue la technicité au niveau des cuissons et l’art de combiner les épices. Kuldeep rend un vibrant hommage à une cuisine traditionnelle indienne transmise par sa mère et à laquelle il y intègre avec finesse des touches contemporaines. Indian Rasoi Soucieux de préserver l’exceptionnel patrimoine culinaire 54 Rue Jacques-Dalphin, 1227 Carouge food stations» indien, il propose des plats somptueux issus du four tan022 300 06 09 door qu’il revisite avec créativité! Le toutStreet est divinement Gourmet , fine food www.indianrasoi.ch to go parfumé, raffiné et étonnamment léger en commençant par son offre d’entrées haute en saveurs et couleurs: 10 rue du Prince (lu-vend: 8h-17h, sam 10-15h30) v brochettes d'agneau roulé et son toast épicé, samosas, duo de poulet tandoori, gambas marinées aux tomates 6 rue la Terrassière (10h-15h30) v Genève séchées et basilic et assortiments dede naans. Mention rmet.ch spéciale pour une des spécialités du chef: le fondant met.com saumon – norvégien – mariné aux +41trois 22moutardes 732 37 et 41 v hello@strgourmet.com #streetgourmet.ch Go Out! magazine

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COUP DE FOOD

PLUS VRAI QUE NATURE Par MINA SIDI ALI

© Impossible burger

Impossible food et son burger trompe-l’oeil chez Black Tap, Planted vendus au rayon Coop…En Suisse, une poignée de start-up prospèrent avec une réplique de viande exclusivement composée de végétaux. Une révolution alimentaire en marche qu’on a testé. Eh oui, la viande végétale aiguise les appétits. Avis aux militants pour un meilleur monde.

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COUP DE FOOD

PLANTÉ NON DÉPECÉ: DE LA MYXINE À LA VIANDE DE POIS Ici, la plante usée s’appelle myxine. Cette boue tenace formée de protéines à long filetage peut absorber de grandes quantités d'eau, un hydrogel naturel ce qui est prometteur pour l'industrie alimentaire. Souple et fibreuse, elle imite à merveille le goût de viande. Selon Planted, la production de ce poulet planté est un processus purement thermomécanique ne nécessitant aucun produit chimique, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent. On s'extasie sur les avantages du poulet aux pois car cette viande ne contient ni cholestérol, ni hormones, ni antibiotiques. Et aucun animal ne souffre! Planted fournit actuellement une dizaine de restaurants sélectionnés à Zurich, Lucerne et Genève. On retrouve également la gamme de poulet chez Coop.

© Impossible burger

RÉVOLUTION ALIMENTAIRE Une viande dérivée de plantes plutôt que d’animaux ? Cela sonne comme un défi de taille! Ici nul besoin d'être un idéologue de la nutrition ou un végétalien, mais juste conscient qu’il va falloir trouver assez rapidement des alternatives à la surconsommation de viande de la planète. Au-delà de l’aspect sanitaire - eh oui manger trop de viande n’est pas bon pour la santé - il y avant tout une problématique environnementale. Tous ces animaux que l’on dévore au quotidien sont issus d’un élevage intensif à l’impact néfaste sur notre planète. La production de viande génère environ 18% des gaz à effet de serre mondial, elle nécessite de grandes quantités de terres et de fourrage, entraîne une utilisation excessive d’engrais, agit sur la qualité de l’eau, de l’air et la biodiversité et conduit à une résistance aux antibiotiques. De quoi titiller les neurones de plusieurs start-ups aux idées de génie qui ont décidé de trouver une solution pour convaincre les carnivores de troquer leur steak pour des végétaux. On en a découvert deux: Planted et Impossible food.

IMPOSSIBLE FOOD: ILLUSION PRESQUE PARFAITE Côté viande de boeuf, c’est chez Black Tap, adresse incontournable pour les adeptes de burgers, qu’on a découvert une nouvelle offre: l’Impossible Burger, un burger vegan 100 % écolo plus vrai que nature! Tout y est: une surface légèrement sucrée du bœuf caramélisé sur le grill, une texture granuleuse et juteuse, et une allure saignante! Même pour un grand amateur de viande, l’Impossible Burger est doté de tous les atouts pour plaire. Visuellement, on a vraiment l'impression que c'est un steak haché. Le secret d’Impossible Foods, startup américaine composée de scientifiques aguerris? La présence d’une protéine de l’hème, une molécule naturelle. D’autres protéines issues de la pomme de terre, des huiles végétales, des vitamines et de l’amidon entrent aussi dans la composition. Difficile de résister à ce burger végan vraiment alléchant. Moins gras et moins calorique que la viande, il apporte autant de fer et de protéines. Le public visé de cette nouvelle offre chez Black Tap? Pas seulement les végétariens et les végans, mais un public bien plus large, comme l’équipe Go Out! soucieuse de manger plus sainement tout en étant plus respectueuse de l’environnement. Toque basse!

PLANTED: DES IMPÉRATIFS ÉCOLOGIQUES PLUTÔT QU'IDÉOLOGIQUES Direction Zurich où germent souvent des idées innovantes. Ici pour répondre à la demande croissante de protéines durables, Lukas Böni, Pascal Bieri et Eric Stirnemann ont développé « Planted », substitut de viande à base de plantes. Les trois compères ont commencé à fabriquer leur propre viande, il y a plus d'un an et demi, et opèrent en tant que start-up depuis début 2019 en sont soutenus Dans leur démarche par l'ETH Zurich. Leur premier produit? Le poulet à base de pois - avec à la fois la texture et le goût de la volaille. Le trio offre aux consommateurs un substitut respectueux de l'environnement et des animaux. Un produit qui satisfait aussi la dimension culturelle de la consommation de viande, puisque leur poulet à base de plantes fabriqué à partir de protéines de pois se rapproche incroyablement de la vraie chose en apparence au niveau de la texture et du goût. Go Out! magazine

Planted à retourner dans les rayons COOP www.planted.ch Impossible burger chez Black Tap Craft Burgers & Beer 6 Cours de Rive, 1204 Genève http://blacktap.com Et pour plus d’infos sur Impossible Foods impossiblefoods.com

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Take a seat and fly. Switzerland’s freshest airline

chair.ch


APPLICATION DU MOIS

EN LYMO SIMONE! Par MINA SIDI ALI

L’été dernier, un petit nouveau a débarqué dans le marché des VTC (véhicules de transports avec chauffeurs) : Lymo. Crée par des genevois, ce nouvel acteur de voiture avec chauffeur détonne dans cet univers impitoyable. Il réussit même le pari de regrouper sur la même plateforme, chauffeurs VTC et chauffeurs Taxi, encore impensable il y a quelque temps. En voiture Go Out!.

Chez Go Out!, adeptes des sorties tardives, on avait acclamé l’arrivée des VTC (véhicules de transports avec chauffeurs) sur Genève. Au-delà de nous amener d’un point A à un point B via une application sur le smartphone à des tarifs moins couteux, ces chauffeurs nous proposent des services extra que les taxis n’offrent pas: chargeurs de téléphone, boissons, connexion Wi-Fi etc. On connaissait Uber et Kapten (déjà reparti!) et voilà l’arrivée d’un produit genevois: Lymo. Mais qu’est ce qui distingue Lymo de ses concurrents? Quels sont ses avantages? UN VRAI COMPARATEUR DE COURSES Nouveauté, ici, ce sont les chauffeurs qui fixent leur prix de manière autonomes et totalement indépendante. En outre, l’interface de l’application dévoile les différents véhicules disponibles, leur couleur, le prix maximum la distance à laquelle ils se situent par rapport à l’utilisateur et encore une note sur le chauffeur. Une fois que le client a renseigné sa destination et indiqué d’éventuelles options de véhicule, celui-ci sélectionne sa préférence (« le moins cher » ou « le plus rapide »). Automatiquement il voit apparaître ses deux meilleures options de course (une Premium et une Standard ). Si le client décide de voir un choix plus grand de véhicules, il peut cliquer sur « Autres Choix ».

© Lymo

60 CHF par semaine. En comparaison, la plateforme concurrente Uber touche 27% sur tous les trajets tandis que Taxiphone, pour sa part, perçoit auprès de chaque chauffeur 737 francs d'abonnement mensuel et frais d'administration à leur centrale.

DE MEILLEURS GAINS POUR LES CHAUFFEURS L’entreprise genevoise a élaboré un système de paliers où les chauffeurs payent des frais en fonction de leur activité: pas de frais pour moins de 40 CHF de revenu ; 10 CHF de frais pour un revenu entre 40 CHF et 150 CHF ; 30 CHF de frais pour un revenu entre 150 et 350 CHF ; 60 CHF de frais pour un revenu de 350 CHF ou plus. Ainsi les chauffeurs payent des frais maximum de

OBJECTIF EXPANSIF Aujourd’hui Lymo compte 350 chauffeurs actifs et a pour ambition de proposer ses services à d’autres ville. A Genève, elle aimerait atteindre les 800 chauffeurs d’ici la fin de l’année. C’est tout le mal qu’on lui souhaite! Lymo A télécharger sur apple store ou google play www.lymo.com

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HOTEL

UN HO Ô TEL AU-DELÀ DES ARC-EN-CIELS Par MINA SIDI ALI

Le Strato Courchevel 1850

Fin de l’année dernière, on a pris la poudre d’escampette direction, les Trois Vallées et plus précisément Courchevel. Convié aux 10 ans du Strato, on a découvert un nouvel hôtel 5 étoiles de prédilection où aller skier et cocooner tout l’hiver. On l’a testé le temps de deux nuitées. Récit d’un vol planant.

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HOTEL

AVENTURE FAMILIALE A 2h de voiture à peine, on arrive à Courchevel 1850 où se dresse une adresse légendaire du village: Le Strato. Bien que ce dernier célèbre ses 10 ans, l’histoire de cette enseigne est plus ancienne. Fondée par la famille Boix-Vives ex-propriétaires, des skis Rossigno, il y a plus de 50 ans, son nom provient du fameux ski« Strato ». Depuis le lieu a mué pour s’adapter à son temps avec une perpétuelle quête de renouveau mais a conservé les mêmes valeurs d’excellence, de tradition et de technologies de pointe.

Chambre du Strato

SCÉNOGRAPHIE COSY ET ESPACES SPACIEUX Le Strato a été construit selon la plus pure tradition alpine : bois et pierres provenant de la région en constituent le corps. Habillée avec habilité par un duo de designers - Pierre Dubois et Aimé Cécil, de la Maison Les Héritiers - l’espace marie avec harmonie moderne et antique. Ainsi, au fil des couloirs la déco joue avec les époques et on navigue entre une table en chêne brut, un tableau d’Anselme Boix-Vives, une commode design et des assortiments de fauteuils divers, tous issus ou inspirés d’époques différentes. Quant aux chambres, l’hôtel en est doté de deux et de 23 suites aux espaces très aérés dont certaines en duplex. Il existe également un chalet privé TIMELESS qui propose deux suites dans un espace intime et précieux de 140m2. Enfin, les 7 appartements ultra luxe en résidence hôtelière attenante, les Deux Chalets, complètent cette offre et permettent eux aussi de profiter de tous les services de l’hôtel.

il signe une carte inspirée de la Méditerranée avec une pointe d’influence montagnarde, mais avant tout authentique. Cette année, son restaurant Baumanière 1850 confirme son étoile et se dote du Cube de terre pour ses engagements en faveur de l'environnement ! Le jeune chef d’origine provençale, arrivé au Strato en 2018, développe une gastronomie durable. Dans son menu, on a craqué pour son oeuf bio mollet sur sa paille escorté de champignons de Savoie, cecina de bœuf et truffe noire! PERSONNEL TRÈS PERSONNEL Ce qui démarque le Strato, c’est un accueil frôlant la perfection. Son state of the art maître d’hôtel s’entoure d’une équipe à la mesure du subtil équilibre entre courtoisie et authenticité, à la fois serviable et amicale. Les ingrédients bien dosés, en somme, pour se sentir à la maison tout en n’ayant plus qu’à glisser les pieds sous la table. LES SERVICES PLUS Installé au pied des pistes - ultra pratique - le Strato se distingue avec sa Ski Room by Bernard Orcel. Cette dernière dévoile les meilleures marques d’équipement sportif autour d’une exclusivité mondiale : la location et la vente de Skis Strato ultra-modernes. Ces skis de haute performance ont fait la renommée de la station et du ski français dans le monde, et continuent d’alimenter la légende de Courchevel. Pour les 10 ans, les adeptes de pièces rares pourront retrouver une collection capsule ultra limitée de skis Strato dessinés par l’artiste français Richard Orlinski. Hors ski, on profite d’un Spa de plus de 800m2 doté d’un jacuzzi, saunas, hammam, de cabines de relaxation sont disposition, de soins siglés Sothys et avant tout d’une vue panoramique sur les cimes.

ODYSSÉE CULINAIRE Le Strato collabore avec le restaurant l’Oustau de Baumanière (3 étoiles Michelin) dans les Baux-deProvence depuis 10 ans. Le chef Thomas Prod’Homme y officie en offrant une cuisine aussi riche que raffinée basée sur des produits de saison et région avec entre autres un safran des Bauges, un beurre fermier de la ferme de St Ours, une poire Comice de Savoie et une pomme de terre José cultivée à La Pierre en Isère. Ici,

Le Strato L'hôtel est ouvert tous les jours du 13 décembre 2019 au 5 avril 2020 Route de Bellecôte, 73120 Courchevel Tél. +33 (0) 479 41 51 60 Le Spa Sothys du Strato de Courchevel

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www.hotelstrato.com

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UNIQUE FITNESS & SPA BOUTIQUE IN GENEVA

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Le Melrose Ruelle du couchant 11, 1207 Genève le-melrose.ch @lemelrose.geneva 62


COSMÉTIQUE

IVRESSE OLFACTIVE Par MINA SIDI ALI

Anti Saint-Valentin, on a décidé de vous proposer des parfums à offrir toute l’année exit le 14 février histoire de cultiver notre âme dissidente. Sélection des meilleures fragrances pour Homme et Femme qui vous feront tourner la tête. LOVER DUO Le coup de foudre, la passion et une touche sauvage. Ce sont les ingrédients de ce nouveau bouillon This is Love! Pour elle, par Zadig & Voltaire. Créé par le nez Sidonie Lancesseur, c'est un arôme floral qui combine la malice du gingembre avec la tendresse de la violette et de la vanille et la chaleur enveloppante d'un fond de bois de santal. Le plus? C’est son pendant masculin pour le porter en duo! La version masculine contient une pincée de bergamote énergisante, de fleur d'oranger pour sublimer la facette la plus sensuelle et un bois de santal apportant la touche addictive et virile. A la rédaction, on parie qu’il fera des émules auprès de la gente féminine qui voudra absolument l’adopter! © Zadig & Voltaire

Pour elle et lui, This is Love! De Zadig & Voltaire, à partir de CHF 70.20 (30ml) pour elle et CHF 61.20 (30ml) pour lui

ENIVRANT Pour ce parfum enivrant, le musc poudré se mêle aux pétales de jasmin et aux essences de bois sensuels. Avec ses notes florales et chyprées, l’eau de parfum poudrée Narciso Rodriguez For Her ne laisse personne indifférent sur son passage. Son sillage possède la subtilité et la sensualité qui font tourner les têtes et rendent inoubliable celle qui le porte. Effet booster de séduction assurée! À porter lors d’un date ou au quotidien! Basée sur une facette plus mystérieuse et magnétique, la version masculine, se dévoile vivifiante, moderne et sensuelle. Son secret? Une composition musquée aux notes d'agrumes glacés (mandarine verte et basilic) et aux nuances chaudes et sensuelles (cèdre bleu et ébène noir). Totalement hypnotique! © Narciso Rodrigez For Her – Fleur Musc Florale de Narciso Rodriguez CHF 102.60 (50ml) For Him – Bleu Noir Extrême de Narciso Rodriguez CHF 82.80 (50ml)

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COSMÉTIQUE

SPORTY IS THE NEW SEXY Parfums des joueurs et joueuses mêlant l’élégance à l’irrévérence, Azzaro Wanted et Azzaro Wanted Girl reviennent sur le devant de la scène dans une version fraîche et décalée. Deux souffles d’énergie revigorante dans des interprétations sportives mais toujours chic : Azzaro Wanted Tonic et Azzaro Wanted Girl Tonic. Pour elle? Tonique, oui, mais selon ses termes. Son parfum ? Un cocktail ultra-vitaminé florale, fruitée et boisée qui laisse entrevoir une nouvelle facette de cette beauté indomptable. Pétillante et tonique, elle relève de nouveaux challenges et la course avec son alter-ego au masculin est relancée de plus belle. Ainis, pour lui chaque effort est un exercice de style. Son parfum ? Une vague de fraicheur tonique et stimulante boisée, aquatique et épicée: une nouvelle écriture plus Wanted que jamais, énergique, où la fraicheur est traitée avec modernité de la tête au fond.

© Azzaro

Azzaro Wanted Tonic, Eau de Toilette, CHF 98.90 (100ml) Azzaro Wanted Girl Tonic, Eau de Toilette, CHF 69.90 (30ml) et CHF 87.90 (50ml)

CAP SUR LE BRÉSIL Pour ce dernier chapitre de la saga Eau Croisière, l’étoile Angel de MUGLER accoste sur les rives colorées du Brésil pour se gorger de soleil et de musique. Une atmosphère vibrante et électrique. Cette nouvelle fragrance dévoile deux facettes: la Copacabana avec des notes fraîches et fruitées à base de lait de figues mêlé à la légèreté florale d’un magnolia enivrant. Puis la facette volupté où les effluves gourmands de la note praline overdosée s’associent à la profondeur du patchouli. Un accord emblématique et unique. Côté flacon, MUGLER le rhabille de couleurs exotiques – bleu azur, vert émeraude, rose – comme une robe d’été aérienne et désirable. Un délicat dégradé qui évoque les facettes multicolores du Brésil. Sur l’étui, un subtil motif bayadère bleu évoque les traditionnels bracelets brésiliens que l’on trouve sur la plage, alors qu’un hublot laisse deviner les couleurs du flacon, comme une fenêtre toujours ouverte vers l’évasion.

© Thierry Mugler

Eau croisière Angel de Thierry Mugler, CHF 69.

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COSMÉTIQUE

LE CRAYON PARFUMÉ « Chance » élaboré par Jacques Polge, nez officiel de la maison Chanel fait partie de ces parfums cultes de la maison parisienne. Pour se réinventer, cette dernière a su innover. Désormais, la nouvelle déclinaison du parfum Chance de Chanel est en format crayon. Nomade, ludique et pratique, on en est addict. Ce nouveau geste beauté pour se parfumer offre un format inédit et parfait pour une retouche discrète à n’importe quel moment de la journée ou soirée. Ses plus? Sa mine rétractable permettant une application toute douce à même la peau, son boîtier nomade dans lequel les 4 crayons sont alignés comme des stylos dans un plumier, la senteur appropriée pour chaque besoin de la journée : la dose d’optimisme de Chance, l’effet dynamisant de l’Eau Fraîche, la douceur d’Eau Tendre, et le coup de fouet d’Eau vive. Ou comment sentir bon en un trait de crayon…

© Chanel

CHANCE, Crayons de Parfum de Chanel, CHF 94.

WHAT A MAN Un parfum pour se réchauffer pendant les froides journées d’hiver? Voici la dernière fragrance à rejoindre la collection Zegna essenze eau de parfum, une gamme ultra-luxe et indispensable de parfums pour l'homme moderne.Chaque fragrance intense contient de précieux ingrédients alliés à la réserve privée de bergamote de Zegna, cueillie à la main en Calabre. Dans cette nouveauté poivrée et effervescente intitulée Roman Wood, on retient les notes de pin parasol qui se conjuguent majestueusement avec le bois de cèdre et la mousse, tandis que les volutes fumées aux accents de noisette de l'absolu de pin, mariées à l'ambre lumineuse et à une goutte de vanille, composent une note de fond ardente instillant une touche finale hâlée par les rayons du soleil. Un vrai parfum pour gentleman!

© Roman Wood

Eau de Parfum : Roman Wood d’ Zegna, CHF 265.00 (100 ml)

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COSMÉTIQUE

COUPE TOUJOURS Par MINA SIDI ALI

Loïck Hauck

L’été dernier on a mis la patte sur une nouvelle enseigne qui décoiffe: Au Lodge. Sise à quelques encablures de Rive, sur le Boulevard Helvétique 28, l’espace à la scénographie cosy nous convie dans un univers ultra intimiste au design épuré et toute en humilité à l’image de son locataire expert capillaire: Loïck Hauck et son duo Marine. Du haut de ses 26 ans, il donne le ton à la nouvelle génération de jeune coiffeur entrepreneur. Coiffeur, coloriste, maquilleur et conseiller en beauté, ce multi-casquette s’active dans un ensemble de mouvements harmonieux au service de chaque client. Solaire, oreille d’or, il donne du corps à la tête sans jamais se la prendre. Tête à tête avec un passionné de beauté aussi passionnant que diligent.

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COSMÉTIQUE

Comment est née votre passion pour la coiffure ?

Ton conseil pour rebooster son cheveu en hiver ?

J’ai toujours voulu être coiffeur. Je me souviens que ma mère avait tous ces magazines, Vogue, Harpers…et en regardant les éditos je lui confiais que je souhaitais travailler dessus avec les filles. Elle me demandait si j’avais envie plutôt d’être photographe, styliste ou collaborateur pour la presse. J’ignorais comment j’allais y parvenir mais mon objectif était de pouvoir embellir ces mannequins. En grandissant, j’ai saisi que c’est pas le biais de la coiffure que je parviendrai à mon dessein. Il fallait dès lors passer par la case apprentissage afin de faire ses armes. J’ai ainsi débuté ma formation à 14 ans avec un CFC de coiffure. J’ai pratiqué dans plusieurs salons avec quelques éditos. Puis je suis partie travailler un an dans une agence à Zurich, où j’ai essentiellement collaboré sur des shootings un peu partout en Suisse et à Paris.

Je conseille souvent à mes clientes durant tout changement de saison, car elles ont tendance à perdre leur cheveu, d’opter pour une cure de biotine pendant 3 mois. Puis d’alterner un mois sans et recommencer. Cela permet une belle repousse capillaire. Au Lodge

28 Boulevard Helvétique, 1205 Genève Tél. 022 736 31 32 www.au-lodge.com

Quand avez-vous décidé d’ouvrir votre propre salon ?

L’opportunité s’est présentée d’ouvrir mon salon. Ma femme Marine était partante et cela s’est très vite passée. Dans la vie, quand les choses doivent se faire, elles se réalisent vraiment. Cela fait maintenant presqu’un an et demi et je suis ravie. Pour le styling coiffure on travaille avec Davines, pour les couleurs Redken et Paul Mitchell, Schwarzkopf. Quel est l’esprit que vous souhaitez insuffler Au Lodge ?

Se rendre Au Lodge c’est comme aller chez un ami, dans un espace de détente et pas rentrer dans une usine à cheveux. Le but est vraiment de ravir la personne coiffée pour que cette dernière reparte satisfaite et qu’il n’y ait pas de contrainte de temps. Quelles sont les tendances capillaires du moment à Genève ?

Pendant 3 ans, tout le monde voulait un effet wavy. Et j’ai remarqué que les filles reviennent vers un cheveu plus naturel en assumant leurs boucles. On manque cruellement de naturel et ce côté ethnique que les genevoises n’assument pas vraiment. Cela me plaît de voir que les gens sont moins guidés par des envies surfaites. Et d’ailleurs, je note qu’à l’images de ses habitants, Genève s’ouvre davantage à des lieux pluriels et conceptuels comme le Melrose (boutique studio dédiée au wellness et sport) ou encore Herstreet (réseau d'espaces sur Genève conçu pour le bien-être des femmes sur toute une rue). Ce qui dynamise clairement la ville.

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REST IN PIECES Par MINA SIDI ALI

© Freitag

Prenez n’importe quel camion, découpez sa bâche, ajoutez-y quelques coutures et une ceinture de sécurité usagée et vous obtiendrez un sac FREITAG! Lancé en 1993 à Zurich par Markus et Daniel Freitag, deux frères graphistes qui ont pris l’ascenseur du succès en créant ce sac résistant en tout temps, unique et ultra-graphique pensé pour les citadins cyclistes. L’offre s’est, depuis, largement déclinée avec plus de 80 modèles : sacs à dos, sacs à main, pochettes, cabas… le tout avec une empreinte environnementale limitée et produit selon les règles vertueuses de l’économie circulaire, distribuées online et dans près de 300 points de vente dans le monde dont 26 shops FREITAG. Presque 30 ans après, l’enseigne nous balance encore des concepts novateurs comme des vêtements qui se désagrègent complètement après usage, l’initiative S.W.A.P. qui permet d’échanger son sac usager avec un autre où encore des leçons en matière de management du travail: ici on travaille sans chef depuis 2016 et ça fonctionne plutôt à merveille. Visite guidée d’une firme au succès unanime !

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Les frères Freitag © Lukas Wassmann

PHILO ÉCOLO En janvier dernier, on s’est rendu dans leur QG sis à Zurich Oerlikon, dans le bâtiment Nœrd. C’est là que les bâches de camion sont dépecées, lavées et découpées. La firme affirme haut et fort son engagement écolo et son organisation circulaire. Ainsi, l’enseigne peut se prévaloir de s’auto-suffire à 95%. Impressionnant! Le chauffage provient à 50% d'usines de retraitement de déchets et l’eau de pluie est récupérée afin de laver les bâches. Pratique puisqu’à Zürich il pleut 1 tiers de l’année. On ajoutera qu’en 2014, l’entreprise s’est offerte une nouvelle matière première avec F-ABRIC : des textiles en fibres libériennes développés intégralement en interne, produits dans un rayon de 2500 kilomètres avec une utilisation minimale des ressources, résistants et entièrement biodégradables. Plus surprenant encore, en 2016, l’entreprise, qui appartient toujours aux frères Freitag, a aboli la hiérarchie traditionnelle, y compris la direction, pour introduire l’holacratie comme nouvelle forme d’organisation. Les chefs ont été remplacés par des coachs avec une communication transparente comme prérequis central à cette organisation autonome.

L’histoire débute il y a presque 30 ans à Zurich en 1993. Markus et Daniel Freitag, deux frères souhaitent confectionner un sac à la fois fonctionnel, hydrofuge et solide pour leur projet. Inspirés par le trafic multicolore des poids-lourds qui passent chaque jour devant leur appartement situé en plein axe de transit à Zurich, ils mettent au point un sac de coursier à partir de vieilles bâches de camion, de chambres à air de vélo et de ceintures de sécurité usagées. FREITAG est né. On les trouve aujourd’hui partout dans le monde, dans 26 store FREITAG, chez plus de 300 partenaires de vente ainsi que sur l’Online Store, un concept de boutique unique au monde.

TROUVER UN NOUVEL AMOUR DE SAC Ce qu’on aime par dessus tout chez FREITAG, ce n’est pas forcément le design des sacs mais le parcours et la philosophie. En plus de travailler principalement des matières biodégradable comme le F-ABRIC, l’enseigne répare ses sacs accidentés. Elle donne ainsi une nouvelle jeunesse aux vieilles pièces uniques adorées et pleines de trous. En 2019, elle développe même un concept cocasse baptisé S.W.A.P. : « Shopping Without Any Payment » (shopping sans paiement) ou encore échanger au lieu d’acheter.

Le F512 Voyager © Freitag

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Freitag Sweat Yourself Shop, banner © Roland Taennler

Cela s’apparente à un Tinder de l’échange de sacs FREITAG pour tous les adeptes de la marque en quête d’un nouvel amour de sac, prêts à donner leur vieille pièce unique pour en trouver éventuellement un autre. Ainsi, si l’amour que vous portiez à votre sac FREITAG est mort, mais que ce dernier est loin de rendre l’âme, vous pourrez l’échanger contre un nouveau. Il suffit d’enregistrer son sac sur www.freitag.ch/swap. Une démarche simple à valeur environnementale à laquelle on adhère pleinement chez Go Out!

son propre sac du modèle F718 BUH dans la mini-manufacture siglée FREITAG. Deux possibilités s’offre à nous: le Sweat & Relax avec une expérience complète où l’on choisit, coupe, presse et marque les différentes pièces de son F718 BUH. Puis, on sirote une boisson en attendant que son sac soit cousu et prêt à être emporté. Le tout dure 1h15 environ. Pour les plus pressés, une option Sweat & Go est proposé en 30 minute. On réalise soi-même toutes les étapes DIY en amont et on vient récupérer son sac quelques jours plus tard. Pour les genevois, on peut également se le faire envoyer par la Poste. On attend avec impatience les initiatives aussi créatives que stimulantes de cette firme novatrice dans un marché de plus en plus congestionné.

SWEAT-YOURSELF-SHOP Inspirante, l’enseigne ne cesse sans cesse de nous bluffer. Afin de satisfaire les plus exigeants des adeptes de la marque, elle a crée un shop en plein cœur de Zurich où l’on peut soi-même assembler son propre sac! Fini, les requêtes à l’infini, du type: « Est-ce que vous avez aussi ce sac en bleu ciel ? » ou encore « L’avez-vous aussi en multicolore ? ». Désormais, au lieu de se contenter de choisir parmi la gamme - tout de même ultra extensive de coloris, on met la main à la pâte en confectionnant

www.freitag.ch

Freitag Sweat Yourself Shop, Pouch Design © Roland Taennler

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W VERBIER HOTEL 5* LUXE Experience Extra Altitude Ouvert toute l’année 123 chambres et suites élégantes 6 bars & restaurants Away® Spa avec les soins La Prairie

W Verbier Rue de Médran 70 - 1936 Verbier T. 027 472 88 88 E. info.wverbier@whotels.com wverbier.com


SPORT

VERBIER TERRE DE LIBERTÉ Par RAYANE M‘ZOURI

FW'S APPAREL 19/20 © Fabian Bodet

Freestyle, freeride ou backcountry…des mots qui vous embarquent direct dans l’univers du Grand Blanc! Mais que serait la pratique et le plaisir de la glisse sans des équipements de pointes? Grand fan de ski, chez Go Out! on est aller découvrir sur place - à Verbier - deux enseignes suisses qui sortent du lot: Faction et FW’s apparel. Hors piste avec deux marques avant-gardistes.

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SPORT

FACTION

LE CLAN FACTION Cet hiver on a décidé de prendre de l’altitude avec deux enseigne suisses Faction spécialiste en ski basée sur le freeride et le freestyle et FW’s apparel marque de vêtements de ski/snowboard. Toutes deux créées en Valais, à Verbier par des groupes de skieurs du monde entier venu s’installer dans la station, les deux marques s’imposent depuis quelques années dans l’univers de la glisse comme des références en la matière. Pour Faction, la notoriété s’est forgée notamment grâce à ses skis dit « all moutain » et par sa collaboration en 2013 avec le célèbre freerider français Candide Thovex. Elle a notamment lancé - The collective - regroupant skieurs, réalisateurs, artistes et amis qui ont produit ces 3 dernières années des films sur le thème de la montagne et du freeride permettant à chacun d’apporter sa vision et ses idées sur le sujet. Elle offre 8 nouvelles gammes de ski pour tout type de skieurs et pour tous les goûts. Ainsi, qu’on soit amateur de freestyle, freeride, backcountry ou all mountain on y trouve son bonheur. Cette année est ponctuée par des collaboration avec divers artistes du monde entier à l’image de la marque Pit Viper collectif de glisseurs de tous horizons et Peter John de Villiers. Quant à la collaboration datant de 2013 avec le célèbre skieur freeride Candide Thovex, elle se poursuit de plus belle avec une gamme innovante, inspiré sur l’essence du skieur.

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Cela plaira indéniablement aux amateurs de la discipline et en inspirera plus d’un lors de grosse session ski. Ainsi, la marque s’impose indubitablement comme un leader pour les riders en quête de poudreuse et de sensations fortes. UNE MARQUE AU SOMMET A l’occasion du lancement de la nouvelle collection 2019/20 de Faction, Go Out! a eu le privilège de tester, le temps d’un week end, deux paires de ski: les Prodigy 4.0 et les candide 3.0. Direction le lieu rêvé pour tout amateur de ski hors-piste: Verbier aka l’eldorado des freeriders. On comprend pourquoi le Freeride World Tour (FWT), compétition mondiale de ski freeride, a élu domicile dans la station valaisanne pour son épreuve finale qui se déroule sur la face nord du bec des Rosses. Lorsque l’on skie en Faction, la stabilité que nous procure le large patin et la courbe des skis permet de progresser habilement dans la haute neige, ce qui pousse son usager à sortir des sentiers battus pour se gorger de paysage de neige immaculée. L’esprit de la marque basé sur la latitude, elle nous incite à prendre de l’altitude, à skier en pleine nature, où l’on veut, quand on veut. On libère sa créativité toujours en quête d’aventure et de curiosité dans les grands espaces que nous offre la montagne et ces horizons sinueux.

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SPORT

FACTION - The collective

FW’S APPAREL Qui dit ski, dit également équipement vêtement! Avec une conception faites à la main, un design inspiré de toutes les cultures de la glisse, la marque FW’s appareil présente une collection 2019/20 versatile, alliant le côté relax streetwear urbain et les besoins de vêtements de montagnes. De quoi rester stylé même en haute altitude! Mais ce qui distingue l’enseigne valaisanne c’est son aspect écologique. L’enseigne se distingue particulièrement par sa durabilité. Soucieuse de l’environnement, elle élabore des produits réparables conçues pour résister. Cette dernière est en totale adéquation avec les valeurs et principes transmis en montagne qui sont respect de la nature et de sa préservation ainsi que l’usage de matériaux écolos. Ici, les vêtements sont faits pour durer et être réparer facilement en cas de besoin. Un atelier y est spécialement dédié afin de ne pas jeter à la poubelle un habit abimé ou déchiré. On l’envoie à la firme qu’il le rafistole en évitant le gaspillage et la surconsommation. Un pari que s’est lancée l’enseigne pour leur collection 2019/20 Élaborer des vêtements au look urbain et streetwear, solide, confort et fonctionnel qui tiennent au fil du temps et ne se démode pas. Dans un contexte environnemental délicat, FW Apparel veut surtout montrer l’exemple et se dote d’ambassadeur à l’image de Severin van der Meer, célèbre snowboarder de Laax qui à travers ses films nous plonge dans des paysages digne du Carré blanc sur fond blanc de Malevitch. Go Out! magazine

Dans la même optique, en 2019 Faction a produit le film « THE COLLECTIVE », récompensé par plusieurs prix et nominations dans le monde entier et a permis de dévoiler l’étendue des atouts de la marque. Regroupant un panel de skieurs snowboarders, riders venus du monde entier, les deux enseignes permettent de partager une seule et même passion, le ski libre. Merci. Faction factionskis.com FW APPAREL fwapparel.com Verbier www.verbier.ch

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LES IGLOOS Glissez-vous dans l’une de ces bulles pour une soirée féerique

Information et réservation : Jusqu’à mars 2020 Quai du Mont-Blanc, 19, 1201 Geneva, Switzerland bar.grandhotelgeneva@kempinski.com +41 (0) 22 908 9161


AUTOMOBILE

EN VOITURE GENÈVE! Par RAYANE M‘ZOURI

Pour cette édition anniversaire - 90 ans - le GIMS (Geneva International Motor Show) s’ immisce à Palexpo du 5 au 15 mars. Ce rendez-vous automobile incontournable qui chaque année propose son lot de surprise offre pour cette nouvelle mouture, une expérience unique : le GIMS Discovery, des véhicules à propulsions alternatives: électrique, hybride, hydrogène et gaz naturel que les visiteurs pourront découvrir en avant première. Démarrage en trombe.

GIMS est de retour à Palexpo et pour cette édition spéciale - la manifestation célèbre ses 90 ans - elle met en premier plan la mobilité motorisée alternative avec le GIMS Discovery drive. Ce sont 48 véhicules à propulsions alternatives présents sur le salon, des modèles hybrides, électriques, mais aussi fonctionnant à l’hydrogène ou au gaz naturel. Parmi les 15 constructeurs, on retrouve entre autres Audi, BMW, Mercedes-Benz, Porsche, Renault et bien d’autres. Quelques heureux élus seulement auront la chance parmi des milliers de visiteurs de tester ces engins du futur sur un circuit intérieur de 456 mètres. Pour ce, il suffira de participer à un tirage au sort via la nouvelle application mobile « GIMS » disponible sur l’Appstore ou Google Play. Chaque participant découvrira les qualités de la voiture au cours d'un trajet de 10 minutes. Ce nouveau programme du GIMS à Genève en fait un événement tourné vers l’avenir, conscient des changements nécessaires à apporter dans ce domaine. Dans une industrie où la recherche se concentre sur la diminution des émissions de Co2, les constructeurs automobiles tentent de mettre en place des solutions durables qui seront présentées et pourront être mise en exergue en mars prochain. En tant qu'acteur dans le domaine de la mobilité, le salon de l’automobile souhaite jouer un rôle de premier plan dans la promotion des nouveautés écologiques et novatrices. Afin d’aider les visiteurs à découvrir les avantages de ces véhicules dans leurs vies quotidiennes et, peut-être plus important encore, les aider à mieux comprendre l'impact qu'ils ont sur l’environnement.

Go Out! magazine

GIMS, Geneva International Motor Show du 5 au 15 mars 2020 Palexpo, Route François-Peyrot 30, 1218 Le Grand-Saconnex, Genève Gims discovery drive: participation au tirage au sort sur l’application « GIMS » www.gims.swiss

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LA CHOSE LA PLUS NATURELLE DU MONDE - DEPUIS 1852.

Aucun autre meuble ne vous permet d´avoir une connexion plus intense qu‘avec votre lit. Dans un lit Hästens, vous ne serez câliné que par des matériaux naturels hypoallergéniques. Vous pourrez dormir d‘autant plus sereinement qu‘aucun plastique ou aucune mousse superflue ne pollue l‘environnement et votre santé. Nous nous y sommes engagés à long terme - depuis 1852. BE AWAKE FOR THE FIRST TIME IN YOUR LIFE ® | HASTENS.COM

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TECHNOLOGIE

MONSTRES DE TECHNOLOGIE Par MINA SIDI ALI

Début février, lors de son annuelle conférence Unpacked Samsung a dévoilé sa nouvelle gamme de smartphones S20: Galaxy S20, Galaxy S20+ et Galaxy S20 Ultra. Des zoom pouvant atteindre jusqu'à 100x, des capteurs photo jusqu'à 108 Mpixels, de la 5G, des vidéos 8K à 24 images par seconde... De quoi faire tourner la tête aux nonadeptes de la célèbre enseigne sud-coréeene. L’un de leurs principaux arguments? Leur bloc photo doté d’une panoplie de capteurs ultra prometteuse et un Snap vidéo 8k! Chez Go Out! On a craqué pour une autre nouveauté, une version pliante, celle du Galaxy Z Flip, revival de nos premiers téléphones sans fil. Focus. DE S10 À S20, 10 BONDS EN AVANT! Quand on sait que la qualité de l’appareil photo est l’un des principaux arguments d’achat des consommateurs, on comprend pourquoi le géant de la téléphonie sud-coréenne a misé gros sur cet aspect dans cette nouvelle gamme de S20 lancée ce début de février. Car si l’on observe que d'un point de vue purement esthétique ces nouvelles versions 2020 des Galaxy S, elles diffèrent relativement peu de leurs prédécesseurs lancés l’an dernier. Sur les trois modèles présenté, le S20 est le plus petit et le S20 Ultra est le plus haut de gamme. Le géant sud-coréen a décidé de mettre les écran incurvés de côté pour proposer des écrans plats.

© Samsung

PHOTO PRO Cette année, la caméra frontale se fait encore plus discrète mais elle gagne surtout en qualité. Il en résulte un rendu des images impressionnant. Samsung a entièrement repensé l'équipement photo pour intégrer une panoplie de capteurs. C’est d'ailleurs ici que les principales différences se font dans la famille S20. La véritable vitrine technologie se trouve d'abord dans le bloc photo du S20 Ultra qui intègre ainsi cinq capteurs. Celui-ci profite donc d’un capteur principal de 108 Mpixels (qui permet de zoomer dans l’image encore et encore) assisté par un deuxième de 48 Mpixels, auquel s'adjoint un ultragrand angle de 12 Mpixels, ainsi qu'un capteur ToF (Time of Flight) afin de calculer l'emplacement des sujets et leurs distances. Equipé de la sorte, le S20 Ultra propose alors un niveau jamais vu chez la concurrence. En proposant un zoom optique 4x, un zoom équivalent optique entre 5x et 10x et pouvant monter jusqu'à 100x en numérique. On aperçoit des détails qu’on n'aurait jamais vus auparavant! En outre, on notera le Snap vidéo 8K détenant la résolution la plus élevée à ce jour sur un smartphone. Go Out! magazine

NOTRE COUP DE COEUR Annoncé en même temps que les Galaxy S20, S20+ et S20 Ultra, le Galaxy Z Flip pique aux téléphones à clapet de l’époque leur design emblématique. Un an après son premier smartphone pliant, Samsung nous bluffe avec ce modèle mieux ficelé que celle du Galaxy Fold. Son atout majeur? Il est le premier smartphone pliant de l’histoire à utiliser un écran en « verre ultra-fin » plutôt qu'en plastique. Il résout dès lors les problèmes de solidité qu'avait le Galaxy Fold. Ici, l'écran ne peut plus être arraché ou rayé avec un ongle. Autre avantage de ce mini modèle? On peut choisir l'angle d’inclinaison de son choix. Déplié qu’à moitié (90°), le Galaxy Z Flip reste ouvert à la façon d'un ordinateur portable. Ce qui confère une expérience utilisateur vraiment chouette! A tester davantage avant de le dérober en mars prochain! Samsung Galaxy S20, S20+ et S20 Ultra Dès le 13 mars www.samsung.com

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www.fifdh.org

Genève 6–15 mars 2020

18e Festival du film et forum international sur les droits humains


RDV PRIS

Maasai Ladaru, Lenaitu Lengaa Saitoti Tarangire, Rift Escarpment - Tanzania, 2010 © Jimmy Nelson

LIVE EXPOSITIONS AILLEURS EN FAMILLE

DANSE

CLASSIQUE

CINÉMA

THÉÂTRE


CINÉMA

ÉCRAN TOTAL Par FRANÇOIS GRAZ

CYCLE D ’HIVER DU CINÉ- CLUB UNIGE : TAR ANTINO & CO

Histoire de démarrer l’année 2020 sur les chapeaux de roue, le Ciné-club Unige dédie son tout premier cycle à Quentin Tarantino. Au programme de cette rétrospective unique, les films cultes du réalisateur se mêlent aux œuvres qui l’ont influencé. Ainsi, l’escouade des Inglorious Basterds (2009) menée par l’illustre Aldo Raine (Brad Pitt) va côtoyer les protagonistes de Cross of Iron de Sam Peckinpah (1977), drame sur fond de seconde guerre mondiale qui a énormément inspiré Tarantino. Si Django Unchained (2012) a pu voir le jour, c’est grâce à la multitude de westerns dit « spaghetti » dont le natif du Tennessee n’a jamais caché son admiration. L’œuvre la plus iconique est sans nul doute le bien nommé Django (1966) du cinéaste italien Sergio Corbucci, qui met en scène un cowboy solitaire face à deux factions rivales à quelques pas de la frontière mexicaine. Une projection hommage vous attend donc, pour (re)découvrir le travail et les inspirations d’un des réalisateurs les plus doués de sa génération. Tarantino & Co Jusqu’au 23 mars au Ciné-club Unige Programmation complète sur Unige.ch THE PEANUT BUT TER FALCON

Petite pépite indé qu’est l’œuvre du duo Tyler Nilson et Michael Schwarz. The Peanut Butter Falcon narre la rencontre de trois personnages un brin égarés dans les contrées de Caroline du Nord. Il y’a Zak (Zachary Gottsagen) jeune homme atteint du syndrome de Down tout juste échappé de son centre, Tyler (Shia LaBeouf) pêcheur en cavale et Eleanor (Dakota Johnson), infirmière souhaitant rapatrier Zak malgré ses envies d’ailleurs. Tout ce petit monde s’embarque alors dans un road-trip aux confins des bayous. Un film sans prétention, résolument feel-good et justement magnifié par son trio d’acteurs principaux, sans oublier quelques têtes connues comme Jon Bernthal ou encore Bruce Dern. Mention spéciale pour la bande originale, aussi onirique que les magnifiques paysages qui font partie intégrante de ce beau long-métrage. The Peanut Butter Falcon de Tyler Nilson et Michael Schwarz Sortie le 26 février

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CINÉMA

LA SÉRIE DU MOIS : HUNTER S

Parmi la légion de plateformes de vidéo à la demande concurrentes du géant Netflix, Amazon Prime semble prendre du galon depuis quelques temps. La firme a su se différencier avec des productions de qualité telles que Too Old To Die Young ou encore The Boys. Le nouveau pari de la plateforme c’est Hunters. La série suit le quotidien d’une unité spéciale américaine dans les années 70 : un commando de chasseurs de nazi qui œuvrent pour éradiquer les criminels de guerre qui ont refait leur vie aux USA. Si le résumé prête à sourire, le scénario est pourtant tiré d’une histoire vraie. Deux choses devraient définitivement vous persuader de binge watcher Hunters : la série est produite par Jordan Peele himself, le papa de Get Out, et on retrouve le légendaire Al Pacino en tête d’affiche ! Alors, convaincus ? Hunters de David Weill Le 21 février sur Amazon Prime

QUEEN & SLIM

Pour son premier long-métrage, Melina Matsoukas signe une œuvre forte à la croisée des genres. Le pitch ? La descente aux enfers d’un couple afro américain suite au meurtre d’un policier lors d’un contrôle qui tourne mal. Sur fond de violences policières, Queen & Slim détourne les codes du thriller conventionnel pour se muer tantôt en road-trip dramatique, tantôt en sombre romance. Davantage habituée à la réalisation de clips, Melina Matsoukas nous livre un film hybride, impossible à classer dans une seule catégorie, mais diablement efficace. Porté par un casting de qualité (Daniel Kaluuya, Jodie Turner-Smith, Chloë Sevigny, Flea…) Queen & Slim sublime la traque de deux amoureux à travers les EtatsUnis tout en délivrant une véritable critique sociétale. A mi-chemin entre Bonnie & Clyde et The Hate U Give, l’œuvre est incontestablement la bonne surprise de ce début d’année 2020. Queen & Slim de Melina Matsoukas Sortie le 12 février

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EXPOS ET CONFÉRENCES

DU 23 JANVIER AU 17 MAI 2020 ROLAND LABOYE

La Fondation Auer Ory pour la Photographie immortalise le temps d’une exposition le travail d’un photographe qui a construit sa carrière autour de rencontres, se fiant au hasard et aux surprises de la vie. Roland Laboye, photographe autodidacte qui dit s’être passé du moule d’une école, a toujours laissé l’inattendu qui réside dans chaque jour guider ses clichés. Les hommes et leurs gestes, leurs actions, la course d’une petite fille, un homme souriant sur le chemin du travail, un artiste perdu au milieu de la foule des touristes, Laboye inclus tout acteur du monde dans son travail. Photographe de la vie, de la rue, et du quotidien, il immortalise une époque, et les villes de France, de Paris à Castres, sa ville natale, en passant par Montpellier. Peut-être que Roland Laboye n’était pas photographe de guerre ni globetrotteur sans destination, mais à travers ses travaux il a su documenter un des sujets qui semble être les plus simples et qui s’avère pourtant des plus complexes : le quotidien. ADG

Théâtre de la Rue 1969-2019 Fondation Auer Ory pour la Photographie, 10 rue du Couchant, 1248 Hermance. auerphoto.com

© Roland Laboye, Montpellier, 1995

DU 29 JANVIER AU 03 MAI 2020 SCRIVERE DISEGNANDO, QUAND LA LANGUE CHERCHE SON AUTRE

Quand l’art s’aventure dans le domaine de l’écriture, les lettres, les mots, perdent leurs formes, leurs sens, et nous transportent dans un monde où l’écriture n’est plus que l’ombre d’elle-même. Cette exposition du Centre d’Art Contemporain de Genève est organisée en collaboration avec la Collection de l’Art Brut de Lausanne, proposant ainsi au public une sélection d’oeuvres variées, provenant de créateurs contemporains, mais aussi d’artistes inscrits dans l’art brut, certains internés en hôpital psychiatrique lors de la réalisation de leurs travaux. Ecriture comme métaphore, écriture comme symbole, comme ‘vouloir dire’ plus que comme parole, mais aussi gribouillis et arabesques viennent questionner l’indicible. Dans cette exposition, des personnalités d’apparence opposées, des artistes originaires d’univers différents et aux approches artistiques variées se rejoignent dans un désir de dépasser l’écriture et sa sémantique, d’aller au-delà du signe et d’alors libérer l’écriture, la dénuer de tout sens et lui laisser libre cours. ADG

Centre d’Art Contemporain Genève, en collaboration avec la Collection de l’Art Brut de Lausanne. centre.ch

© Scrivere Disegnando, Quand la langue cherche son autre written in the typeface set in stone by Ryan Gander.

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EXPOS ET CONFÉRENCES

DU 29 JANVIER AU 03 MAI 2020 RENÉ BURRI, L’EXPLOSION DU REGARD

À travers son objectif, René Burri a dévoilé au monde entier les événements marquants du 20ème siècle, parcourant le monde pendant ses soixante années de carrière. Le Musée de l’Elysée rend hommage pour sa nouvelle exposition au globe-trotteur, appareil photo à la main, qui a su rendre compte des événements marquants, de l’Asie à l’Amérique Latine, témoin des catastrophes et des célébrations qui marquèrent la seconde moitié du 20ème siècle. Mais ce sont aussi ses portraits qui font découvrir son nom à un plus large public, notamment le Che au cigare photographié en 1963, image devenue légendaire. Devant son objectif nombres de personnalités défilèrent, Le Corbusier, Picasso, Tinguely, faisant de Burri un portraitiste accompli qui capta les figures de son temps. Présent à l’inauguration du musée de l’Elysée en 1985, et sujet de plusieurs de ses futures expositions, René Burry entretenait un lien étroit avec l’institution qui lui rend aujourd’hui un émouvant hommage tout en images. ADG

Musée de l’Elysée, 18 Avenue de l’Elysée, 1006 Lausanne. www.elysee.ch

René Burri, Brasilia, Brésil, 1960© René Burri / Magnum Photos. Fondation René Burri, Courtesy Musée de l’Elysée, Lausanne

DU 08 FÉVRIER AU 09 MAI 2020 CHLOÉ DELARUE TAFAA - THE CENTURY OF THE SNITCH

La Villa du Parc invite cet hiver l’artiste Chloé Delarue (1986) à produire au centre d’art contemporain une nouvelle occurrence de tAFAA (toward A Fully Automated Appearance), acronyme sous lequel se développe depuis cinq ans son travail plastique. constituant un ensemble dense et immersif, où s’hybrident des résidus techniques contaminés par une muqueuse organique, tAFAA agit comme un biotope évoluant de manière générative au fil des expositions. cette nouvelle séquence, intitulée « The century of the Snitch », se déploie sur les deux étages de la Villa du Parc, que chloé Delarue investit avec un dispositif de dissolution physique de l’espace d’exposition. Fortement perturbée, la perception devient trouble et précaire, conditionnée par la logique de fonctionnement et d’apparition interne de tAFAA. ici et là s’auto-éclairent au sodium les « bornes à offrandes », concrétions de chairs végétales et industrielles en latex greffées à diverses armatures. TAFAA – THE CENTURY OF THE SNITCH concrétise les hallucinations esthétique et sensorielle d’un paysage dans lequel macèrent les squames du vivant et de la modernité dans l’obsolescence du code informatique. ADG

Vernissage samedi 8 février à 18h Villa du Parc Centre d’art contemporain, Parc montessuit 12 rue de Genève, 74100 Annemasse Tél. +33(0) 450 388 461 www.villaduparc.org

© Chloé Delarue

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CLASSIQUE

DU 26 FÉVRIER AU 08 MARS 2020 LES HUGUENOTS DE MEYERBEER Grand Théâtre de Genève, 5 Place de Neuve Informations et réservations sur gtg.ch C’est une page bien sombre de notre Histoire à laquelle fera écho la nouvelle production du Grand Théâtre de Genève aux mois de février et de mars, celle la nuit de la Saint-Barthélémy, en 1572, date et lieu de l’assassinat de 3000 protestants : Les Huguenots, opéra de Giacomo Meyerbeer, qui n’avait pas été joué sur la scène genevoise depuis 1927. Et pour son retour dans la cité de Calvin, c’est une production toute en grandeur qui nous est offerte. Vingt-neuf solistes se partageront la scène, avec des noms aussi imposants que ceux de John Osborn et de Rachel Willis Sørenson qui viendront camper les personnages principaux de cet opéra historique. À la production, de véritables ténors du monde lyrique, Jossi Wieler et Sergio Morabito, qui seront accompagnés de Marc Mikowski à la direction musicale, une équipe brillante qui saura vous fasciner tout au long de cette oeuvre si particulière qui semble entretenir un lien profond avec la cité genevoise. Un drame historique pour lequel rien n’est trop beau. ADC

© GTG

LE 12 FÉVRIER 2020 ELIZABETH LEONSKAJA ET KAZUSHI ONO, OSR, VICTORIA HALL Victoria Hall, 14 Rue du Général-Dufour, 1204 Genève, informations et réservations sur osr.ch.

C’est un cadeau qui cache trois grands noms de la composition classique que nous offre l’OSR en ce mois de février, accompagné de ses deux invités de marque. À la direction de l’orchestre, nous retrouvons Kazushi Ono, le chef-d’orchestre d’origine japonaise, dirigera l’Orchestre suisse, qui sera également accompagné d’une invitée de marque, Elizabeth Leonskaja, grande héritière de l’école russe, reconnue comme l’une des pianistes les plus remarquables de sa génération. Sous les mains de ces deux virtuoses qui seront accompagnés des talentueux musiciens de l’OSR c’est un répertoire de prestige qui se jouera, commençant par l’Ouverture pour une fête académique, dite « riante », de Brahms, suivi de l’innovant Quatrième Concerto de Beethoven, avant de conclure par une pièce de Dvorak qui ne cesse de fasciner depuis sa première production, la Symphonie n°7. C’est alors un répertoire de prestige, et apprécié du public depuis maintenant de nombreuses années, qui se verra porté par des talentueux musiciens porteur du merveilleux de ces compositeurs mythiques. ADC

Elizabeth Leonskaja, © Marco Borggreve

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CLASSIQUE

LE 18 FÉVRIER 2020 EVGENY KISSIN, LES GRANDS INTERPRÈTES, Victoria Hall, 14 Rue du Général-Dufour, 1204 Genève, informations et réservations sur caecilia.ch

© Johann Sebastian Hänel

Le cycle des Grands Interprètes que propose depuis maintenant six concerts le Victoria Hall se poursuit avec le pianiste Evgeny Kissin. L’interprète semble sans cesse atteindre de nouveaux niveaux d’excellence, maîtrisant avec une aisance qui nous ferait presque oublier ses années de travail les plus grandes complexités techniques qu’offrent les pépites du répertoire classique. Le pianiste se produira sur la scène du Victoria Hall le 18 février prochain, nous offrant une interprétation de quatre pièces issues du répertoire de Beethoven, dont la célèbre Tempête. Interprète de talent, le musicien révèle avec grâce toute la poésie qui sommeille dans les oeuvres du légendaire compositeur. Les mains du pianistes viendront effleurer les touches de son clavier pour vous transporter au-delà de la partition, vous faire vivre non seulement les plus belles symphonies, mais aussi mettre à nu ces compositions, tentant de les jouer à la perfection. Un grand interprète qui prête son talent à l’un des plus grands compositeurs de notre ère.ADC

23 02 2020 17h

Les concerts du dimanche

Œuvres de Bach Hartmann, Hersch Lasso, Ligeti et Mozart

Camerata Bern

Patricia Kopatchinskaja violon, direction Ah Young Hong soprano Michael Hersch compositeur en résidence Programme conçu par Reto Bieri et Patricia Kopatchinskaja

Victoria Hall Genève, ville de culture www.ville-ge.ch/vh

Scène culturelle de la Ville de GenèVe

Renseignements : www.ville-geneve.ch/vh ou 0800 418 418


THÉÂTRE

DU 5 AU 11 FÉVRIER 2020 LA GUERRE DES NATURES, LE GDRA, ITU JEKËT SYLVANA Théâtre de Vidy, 5 Avenue E.H Jacques-Dalcroze, 1007 Lausanne. vidy.ch

La danse comme langage universel porteur d’un message, c’est ce que nous propose le Groupe de Recherche Artistique qui se produira à Vidy en ce mois de février. Derrière ce projet, l’idée d’un musicien anthropologue, Christophe Rulhes, et d’un danseur-acrobate, Julien Cassier, qui dans cette nouvelle production de leur série La Guerre des Natures partent à la rencontre d’une danseuse amérindienne, Sylvana Alimina Opoya. Originaire d’un village de la Guyane française, la jeune femme dont le prénom signifie forêt, vient raconter par ses gestes et mouvements les exactions dont sont victimes l’Amazonie et les peuples qu’elle abrite. La danseuse dit alors son histoire au public, à travers son corps, mais aussi ses mots et la musique qui l’accompagneront dans son cri de détresse. Sylvana Alimina Opoya, à travers ce nouveau projet de GdRA, nous montre ce que c’est que de penser comme une forêt, comme une habitante de ce lieu magique, une Wayana, où la civilisation ne peut exister sans sa nature. ADC

© Stéphanie Sternalski

DU 20 AU 23 FÉVRIER 2020 ANNE TERESA DE KEERSMAEKER, THE SIX BRANDENBURG CONCERTOS Bâtiment des Forces Motrices (BFM) 2 Place des Volontaires, 1204 Genève. bfm.ch

Le Grand Théâtre de Genève s’associe à l’Association pour la Danse Contemporaine (ADC) le temps d’un événement unique qui ramène sur le sol genevois le monstre sacré de la danse contemporaine, Anne Teresa De Keersmaeker. Ancienne élève de la légende Maurice Béjart, elle propose un programme basé sur les concertos grosso de Bach, The Six Brandenburg Concertos, dont les partitions seront interprétées par l’orchestre du B’Rock Orchestra au Bâtiment des Forces Motrices. La chorégraphie réunie 16 danseurs appartenant à la compagnie Rosas et nous propose un voyage tout en mouvements à travers ce répertoire ambitieux. La célèbre chorégraphe formée dans les meilleures écoles offre aujourd’hui à travers sa compagnie Rosas des créations uniques qui proposent une vision différente de la danse, du mouvement non pas comme unique geste mais comme recherche de l’articulation du corps dans le temps et l’espace. Une production magistrale pour la première fois présentée en Suisse. ADC

© Anne Teresa De Keersmaeker et Amandine Beyer

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THÉÂTRE

DU 11 AU 15 FÉVRIER 2020 « MOLTEN », EDOUARD HUE Théâtre de la Parfumerie, 7 chemin de la Gravière, 1227 Les Acacias, Genève. laparfumerie.ch

Et si la danse pouvait illustrer les premiers pas de l’humanité ? C’est l’idée du chorégraphe Edouard Hue qui met en scène les premières sensations, les premières découvertes, où en réalité tout reste encore à créer. Dans sa production, les danseurs se décomposent alors pour incarner des atomes, des électrons libres placés sur scène qui illustrent de leurs corps les changements de la matière, à l’origine de tout. Respiration, combustion, transformations, ou encore corrosion, le chorégraphe prend la place d’un savant fou qui assiste à ces naissances et découvertes dans un monde où tout est encore inconnu. Les 5 danseurs et danseuses deviennent matière, et se jettent à corps perdus dans des chorégraphies où le corps est matière première, un objet à modeler, lieu de l’expérience. La virtuosité d’Edouard Hue se libère alors sur une toile de fond faite de sensations, en pleine évolution, où le corps part à sa propre découverte, et nous propose une toute nouvelle définition du mot extase. ADC

© Molten

DU 24 JANVIER AU 12 JUIN 2020 HISTOIRES D’ILS, YVETTE THÉRAULAZ, Le 57 Théâtre de Carouge 57 Rue Ancienne, 1227 Carouge. Informations et réservations sur theatredecarouge.ch

Histoires d’Ils, Théâtre de Carouge Yvette Théraulaz, auteure lausannoise, avait déjà investi la scène du Théâtre de Carouge il y a quelques années pour sa pièce Histoire d’Elles. Cette pièce était celle d’une histoire intime, d’un dialogue entre l’auteure et sa mère, mais aussi l’histoire de toutes les femmes de cette génération, auxquelles était encore ôté le droit de vote, ces femmes qui devaient attendre leur dernières années pour la première fois avoir le droit de s’exprimer. Cette exploration de la vie de sa mère elle la reproduit aujourd’hui avec celle de son père dans Histoires d’Ils. Après 40 années passées à raconter les femmes dans ses pièces, Yvette Théraulaz donne la parole aux hommes à une époque où le MeToo semble vouloir les faire taire, comme elle le dit elle-même. Elle part alors à la rencontre de ce sexe opposé à travers les figures de son père, de son fils, des hommes de sa vie, interrogeant leur rapport aux femmes. Où est alors la place de l’homme dans une société où les femmes se rebellent sans fin ? ADC

Portrait d'Yvette Théraulaz

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LIVE ET FESTIVALS

LE 15 FÉVRIER 2020 ANTIGEL EXTRAVAGANZA, LATE NIGHT GTG Grand Théâtre de Genève, 5 Place de Neuve, 1204 Genève. Informations et réservations sur gtg.ch et antigel.ch

Le Grand Théâtre de Genève s’électrise pour une nouvelle soirée folle et aux rythmes électro dans son enveloppe terriblement classique. Pour la deuxième édition de ses Late Night le Grand Théâtre s’associe au maintenant incontournable festival Antigel qui vient investir la Place de Neuve pour une soirée sous le signe du voguing. Qu’est-ce que c’est me direz vous ? Une extravagance, un décalage entre ce lieu historique et les boules à facettes et autres projecteurs, une confrontation entre les costumes des opéras qui sommeillent au sous-sol et les tenues extravagantes qu’il vous faudra arborer pour cette soirée placée sous le signe de l’extravagance. Au programme, trois DJ qui vous feront bouger sur les deux pistes de danse, et résonneront dans les nombreuses salles exceptionnellement ouvertes au public qui accueilleront des performances. Kiki Ball : Lasseindra Ninja, MC Mathyouz, DJ Boo Ninja. Des noms aux consonances rares dans ce bâtiment demeure de l’opéra et du ballet, des noms qui vous emmèneront au bout de la nuit. ADG

Antigel

LE 19 FÉVRIER 2020 THOMAS ANKERSMIT ET CONTRECHAMPS Creation-Yes !, Cave 12 4 Rue de la Prairie 4, 1202 Genève. Informations et réservations sur cave12.org

Les solistes de l’ensemble Contrechamps s’unissent pour une prestation unique à trois compositeurs de musique contemporaine, aux univers aussi originaux qu’éclectiques. L’ensemble spécialisé dans la musique du 20ème et 21ème siècle s’attaque à des compositions des plus récentes, notamment écrites par Thomas Ankersmit aux créations spatiales, qui tracent et explorent les limites de notre perception. L’interprétation des pièces du compositeur sera entrecoupée d’autres créations, respectivement de Joanna Baillie qui s’attarde sur l’enregistrement des sons du quotidien et leur intégration au travail du musicien, et Michael Jarrell, compositeur d’une pièce pour violon électronique qui mêle avec élégance mélodie et innovation. Pour les solistes de l’ensemble Contrechamps, c’est une première collaboration qui se met en place avec le Centre de Musique électroacoustique de la Haute Ecole de Musique de Genève, qui nous l’espérons mènera à de futurs projets tous aussi originaux et contemporains. À découvrir le 19 février prochain. ADG

Thomas Ankersmit © John Grzinich

Février.20

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LIVE ET FESTIVALS

LE 21 FÉVRIER 2020 ANA TIJOUX ET LA FANFARE REVUELTA Le Rez - Usine, 4 Place des Volontaires, 1204 Genève. Rolling Stones magazine la qualifiait il y a quelques années meilleure « rappeuse de langue espagnole ». Ana Tijoux, artiste d’origine chilienne née en France chante le réveil social du Chili dans la langue de ses parents. Ses textes appréciés pour leur qualité mais aussi leur facilité de compréhension, auquel s’ajoute un sens du rythme qui accompagne parfaitement ses paroles, lui ont déjà valu plusieurs nominations aux Grammy Awards. Elle se fait connaitre par un encore plus large public grâce à ses musiques qui viennent modestement se faire entendre dans un épisode de Breaking Bad, ou encore dans le jeu Fifa 11. L’artiste franco-chilienne se produira sur la scène du Rez de l’Usine accompagnée de la Fanfare Revuelta. Groupe composé de musiciens sud-américains et suisses, la fanfare compte à son actif plus de 200 représentations à l’internationale. Un concert aux couleurs de l’Amérique latine qui marque un trait d’union entre deux univers musicaux. ADG Portrait d'Ana Tijoux

LE 27 FÉVRIER 2020 P.G., PAR ANDREAS FONTANA Centre d’Art Contemporain de Genève, 10 Rue des Vieux-Grenadiers, 1205 Genève. Informations sur centre.ch

Il y a plus de trente ans, le compositeur américain Morton Feldman écrivait For Philippe Guston, une oeuvre musicale composée en hommage à son ami, artiste phare du siècle dernier. Il y a deux ans, le Centre d’Art Contemporain de Genève accueillait cette performance musicale, un véritable défi en soit car le morceau, composé en un seul mouvement, atteint la durée de quatre heures trente. Cette performance qui prenait place deux ans plus tôt fait aujourd’hui l’objet d’un film réalisé par Andreas Fontana, diplômé de la HEAD et l’ECAL, et maintenant réalisateur accompli ayant réalisé de nombreux projets. Cet ovni vidéo intitulé lui aussi P.G., les initiales du peintre, est réalisé en collaboration avec l’Ensemble Vide, dont sont issus les musiciens. Ce film, bien plus qu’une performance enregistrée, se veut alors comme une plongée dans cette création unique qui relie deux artistes, deux amis, qui nous entraînent dans leur monde, contrôlant chacun de nos sens pour enfin nous mener au lâcher prise. ADG

© Andreas Fontana, P.G.

Go Out! magazine

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EN FAMILLE

LE 19 FÉVRIER 2020 PIERRE ET LE LOUP, PAR EMILIE LALANDE Théâtre Forum Meyrin, 1 Place des Cinq Continents, 1217 Meyrin. Informations et réservations sur forum-meyrin.ch

Pierre et le Loup, ce conte musical mythique ayant résonné dans les oreilles de chaque enfant, avait été composé par Prokofiev pour faire découvrir les instruments aux plus jeunes, mais aussi aux plus vieux. Ce désir de transmission allait alors devenir une historie culte dans les classes d’école, son air si familier chatouillant encore nos tympans aujourd’hui. Prokofiev avait eut l’idée d’assimiler un instrument à un personnage, mais aujourd’hui la chorégraphe Emilie Lalande propose de découvrir une interprétation visuelle, corporelle de cette histoire. Accompagnée du Ballet d’Angelin Preljocaj, elle donne corps à ces personnages musicaux, nous entrainant dès le départ dans une histoire vivante et énergique. Les danseurs attrapent un costume, adoptent l’attitude de leur personnage, avant de danser au son de leur instrument attitré. La chorégraphe parvient à créer un ballet élégant et imagé, piqué d’humour, tout en respectant la poésie de l’oeuvre de Prokofiev. Une belle histoire qui prendra vie sous le regard des enfants, mais aussi des adultes, émerveillés. ADC

© Jean-Claude Carbonne

DU 19 FÉVRIER AU 8 MARS 2020 LES PETITS COCHONS 3, LE RETOUR Théâtre des Marionnettes de Genève, 3 rue Rodo, 1205 Genève. Informations et réservations sur marionnettes.ch

C’est un grand classique qui traverse les années sans prendre une ride. Les Trois Petits Cochons, conte connu de tous, qui a fait trembler des générations d’enfants, subi un lifting comique sous la direction de Claude-Inga Barbey. Si les personnages et l’histoire restent fondamentalement les mêmes, c’est une relecture garantissant les éclats de rire qui nous sera présentée au Théâtre des Marionnettes de Genève. L’allure des protagonistes amène déjà au sourire, avec ces cochons faits de ballons de baudruches, au look décalé, on pense notamment au deuxième cochon, rebaptisé Bueno au style terriblement punk et aux rêves de carrière de rappeur. Les porcelets José, Bueno et Mini-Pic devront pourtant faire face au même défit : se protéger du grand méchant-loup, dont la marionnette aura réellement le don de terroriser, paré de pics et de clous. Le conte subi avec merveille les affres du temps, et Claude-Inga Barbey nous prouve que son remake n’a rien a envié à l’original. Fous-rires et frissons garantis pour petits et grands. ADC

© Théâtre des Marionnettes de Genève

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EN FAMILLE

LES 29 FÉVRIER ET 1ER MARS 2020 ROMANCE, D’APRÈS L’ALBUM DE BLEXBOLEX, LA SOUPECIE Salle du Lignon, 16 Place du Lignon, 1219 Le Lignon. Informations et réservations sur vernier.ch

C’est une poésie émouvante qui se dégage du spectacle de marionnette de La SoupeCie, Romance. Adapté de l’album portant le même titre de Blexbolex, cette histoire est celle d’un petit garçon qui chaque jour emprunte le même chemin reliant son école à sa maison. Mais dans son imaginaire il n’y a pas de place pour la banalité, et ce court trajet prend rapidement des allures de grande aventure. Et puis le drame survient, la guerre éclate. Son imaginaire le sauve alors de cette réalité trop rude. Il suit l’oiseau, écoute la reine et la sorcière, s’en remet à son esprit pour échapper à une histoire elle bien réelle mais au visage hideux. Ce spectacle de marionnettes doit toute sa magie à ses trois artistes qui animent tour à tour personnages et décors de carton, jouant avec les lumières et les projections, pour immerger les jeunes spectateurs dans ce récit merveilleux. Conçu comme un spectacle immersif, le décor se déroule tout autour de la salle, nous obligeant avec joie à nous aussi plonger dans ce monde imaginaire. ADC

© Marine Drouard

À PARTIR DU 2 AVRIL 2020 ALIMENTARIUM, ÉTUDE PARTICIPATIVE THE FOOD WE LOVE TO HATE Pour participer à l’étude, rendez-vous sur thefoodwelovetohate.org. Etude ouverte jusqu’à juin 2020. Alimentarium, Quai Perdonnet 25 CH-1800 Vevey www.alimentarium.org

Et si l’on vous servait le plat que vous détestez le plus ? L’Alimentarium de Vevey met le dégoût à l’honneur pour sa prochaine exposition, appelant à l’aide nos papilles crispées, nous demandant de crier haut et fort notre désamour pour les choux de Bruxelles et les crickets grillés. Cette nouvelle exposition s’inscrit dans le cadre d’une étude sur les dégoûts qui seront cartographiés et classés par origines culturelles et sociales, nous proposant de découvrir à la suite de ces recherches les aliments qui nous rebutent le plus. Au-delà de la curiosité, c’est un projet qui s’inscrit dans une démarche de recherche quant à l’avenir de la nourriture que met ainsi en place l’Alimentarium. Dans quelques années, pourrons nous encore manger de la vraie viande, ou devrons nous la remplacer par de la viande créée en laboratoire ? Les insectes s’installeront-ils pour de bon dans nos assiettes ? Nos goûts devront certainement évoluer face à une réalité écologique problématique, alors pour participer et déclarer votre haine de la tomate ou du radis, rendez-vous sur thefoodwelovetohate.org. ADC

© Alimentarium

Go Out! magazine

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Anne Teresa De Keersmaeker

THE SIX BRANDENBURG CONCERTOS invité Ballet au BFM

20 – 23 février 2020

GTG.CH


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