N°80 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
«Stay in is the
e new go out !»
Sérénité intérieure sur laredoute.ch
Photographie : fedral.li DA & Design : basedesign.com
ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE découvrez le programme streaming sur OSR.CH
ÉDITO " Post tenebras lux " Quand Go Out! a vu le jour en 2012 sous l’impulsion de feu Michel Chevrolet, l’équipe formée à cette époque d’Olivier Gurtner et moi-même, n’aurions jamais pensé que le magazine vivrait une odyssée aussi effrénée. Et encore moins, qu’il fêterait ses 8 bougies confiné. Nous nous étions un peu endormis sur nos lauriers, la pandémie est venue chambouler nos vies et nous faire assumer notre vilenie en nous imposant plusieurs défis. Tout d’abord, celui de nous extirper de notre rocaille égocentrique pour se tailler sur les sentiers de la solidarité. Le Covid19 se fait porte-parole d’une nature que nous avons cru pouvoir dompter tels des hôtes aux allures despotes. A nous de la respecter en relevant ce challenge humain et en lui prouvant qu’on a compris la leçon et qu’on prendra dorénavant soin d’elle et de nous. Soutenons nous, restons à la maison. C’est le moment de repenser, tous ensemble, la société, la santé, l'amour, la nature, la nourriture, la culture, le sexe, le travail, la santé, l'éducation, la politique et la planète! Ainsi, nous avons rebaptisé le magazine, au nom un brin trop évocateur et peut être provocateur en cette période de confinement, Stay in. L’éloquente cover est signée par le très talentueux photographe belge Sébastien Nagy. On l’a choisie car cette photo shootée dans les rues désertes de Bruxelles en plein confinement, image parfaitement notre positive devise genevoise: post tenebras lux - Après les ténèbres, la lumière. Ainsi, cette édition est dédiée à nos fidèles lecteurs, followers et partenaires culturels qui nous témoignent au quotidien leur confiance et sans lesquels le magazine ne serait pas. On vous dit merci. On poursuit notre mission associative et non lucrative pour informer, critiquer, débattre, soutenir et partager. Une pensée particulière à tous ceux qui risquent leur vie pour nous soigner, nous protéger, prendre soin de nous et pourvoir à nos besoins quotidiens. Et une dédicace spéciale à tous ceux qui depuis 8 ans ont contribué à fair e de Go Out! un magazine brassant tous les champs du savoir culturel: Hermès et son acolyte Mishima, Aurore de Granier, Gharib M’zouri, Ameidie Terumalai, Pierrem Fehr, Ambre Oggier, Soraya Nefil, Vincent Magnenat, Alexandre Kaspar, Yessine, Yas & Abderrahmane Sidi Ali, Rayane M’zouri, Mathieu Roux, Quentin Arnoux, Nyata Riad, Ushanga Elebé, Leo Bonhomme, Martin Besson, Laurence Amsalem, Francois Graz et Melissa N’dila, Florinda Cairoli, Olivier Gurtner, Michel Chevrolet, Fabien Bergerat, Mayla Chevrolet, Shadi Ekman, Lucia Von Gunten, Léa Kloos, Renate Cornu, Lucie Goujat, Juan Romero, Audrey Dijkuizen, Meret Watzlawick, Monya Hassini, Keli Sheng, Marietta Budiner, Olga Baranova, Olivier Muller, Ken, Léa Presgurvic, Pedro Neto, Boris Meister, Nicolas Schopfer, Andrea Machalova, Manon Barraud, Léo Bonhomme, Lucas Stadzito, Tania Rutigliani, Hervé Hannen, Sarah Leferink, Ornella Caponi, Amélie le Bars, Jeanne Grassot, Anne Fatout, Cynthia Udriot, Suzan Nemariam, Harmony Deprade, Emma Revol, Arnaud Eberlé, Anouck Mutsaerts, Suzanne Zhang, Ben Preti, Benjamin Elliott, Sarah Duvillars, Vanessa Dacuna Rodriguez, Jamile Marques, Alexandre Dupasquier, Nicolas Gurtner, Margaux Mosimann, Alice Boudreau, Jeff Vercasson, Giulia Rumasuglia, Alexa Schermesser, Pierre Balser, Sébastien Kaech, Jadd Hilal, Alix Lefeuvre et Daniel Ybarra.
MERCI
Mina Sidi Ali
N°80 8n9
8 ANS, 80 ÉDITIONS
10n11
47.
TÉMOIGNAGE
48.
ARCHITECTURE
50.
LIVRE DU MOIS
84. 87.
ONLINE
JEUX VIDÉO
ÉLOGE DE LA CATTITUDE
CULTURE 13n45
14.
ANECDOTE
21.
ART/EXPO
31.
DÉCORATION 35.
43.
STAY COOL 53n85
55. 58. 61.
MUSIQUE
EN FAMILLE
44.
SOCIÉTÉ
EN COUVERTURE
BRUXELLE © SEBASTIEN NAGY
BIEN-ÊTRE
COUP DE FOOD 65.
79.
VIN
MODE
OBJET DU MOIS 81.
BEAUTÉ
RDV PRIS
87n93
EXPO, DANSE, THÉATRE, LIVE
Crédits photos : À gauche : Maiko Kurogouchi en pleine création de sa collection en collaboration avec Tod’s. © Tod’s Au centre : Kelly Szabados, porte parole de la marque Holyweed À droite : © Béjart Ballet Lausanne François Paolini
IMPRESSION
Rédacteurs Aurore de Granier, Yessine
Editeur Association Go Out !
Sidi Ali, Alexandre Kaspar, Vincent Magnenat,
Directrice de la publication
Pierre-Emmanuel Fehr, Rayane M’Zouri,
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch
Ameidie Terumalai, Soraya Nefil, Ambre
Adjoint à la rédaction
Oggier, Mathieu Roux
N°80
Vincent Magnenat Cheffe d'édition Aurore de Granier Graphiste Gharib M'Zouri
CONTACTS
Resp. rubrique art contemporain
info@gooutmag.ch
Quentin Arnoux
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Resp. rubrique théâtre Ameidie Terumalai
Go Out! magazine
7
8 ANS, 80 ÉDITIONS
art cinéma musique danse
expo festival opéra théâtre
concert clubbing tendances shopping
évasion agenda à Genève et là-bas!
magazINe cUltUrel geNevoIs
art cinéma musique danse
Nº2 JUIN 2012
eN cOveR
eN cOuveRtuRe
ON décOuvRe!
ON décOuvRe!
Daniel Ybarra Artiste supernova
expo festival opéra théâtre
concert clubbing tendances shopping
évasion agenda à Genève et là-bas!
magaziNe culTurel geNevois
L'exil égyptien de Sandrine Pelletier
Go Out!
Go Out! Go Out! Go Out! Septembre 2012 N°4
Nº3 ÉTÉ 2012
Le magazine culturel genevois
Octobre 2012 N°5
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1
Le magazine culturel genevois
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Novembre 2012 N°6
Le magazine culturel genevois
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Février 2013 N°8
Le magazine culturel genevois
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Panorama des festivals estivaux
Rousseau a 300 ans
ON A ReNcONtRé!
ON A ReNcONtRé!
Aparté avec Christian Bernard, directeur du MAMCO
L’architecte Santiago Calatrava
ON dANSe!
ON dANSe!
EN COVER
Interview avec Chinese Man avant Paléo
Le Genevois Kadebostan envahit la Toile
Go Out! chérit
EN COVER
ON SORt!
ON SORt!
les communes
Le duo créatif
Atomic Kylie à la Parf’
L’ardente HJ Lim allume le Victoria Hall
EN COVER Ginebra latina ou le collectif Calaver’Arts fête les morts
genevois NEO NEO Go out! dévoiLe SoN Nouveau viSaGe voir rouSSeau autremeNt,avec JJr
Nº2- JUIN 2012- 5 fr.
La cuLture S’ouvre aux haNdicapS
Nº3- ÉTÉ 2012- 5 fr.
| Go Out rencontre Claudio Colucci | | Itinéraire à travers la Genève alternative |
5 CHF
Go out verSioN JapoN eNchaNteurS châteaux d’ecoSSe
Décembre-Janvier 13-14 N°17
Le magazine culturel genevois
Février 2014 N°18
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Le magazine culturel genevois
Architecture ▶ L’Opéra de Lausanne transformé Expo ▶ La mort à vivre, au MAMCO
5 CHF
| Live > Antigel nous dégèle |
5CHF
| On a rencontré > Bellini à la tête du CAC |
Live ▶ Interview avec Pony Pony Run Run Là-bas ▶ Go Out! rencontre Wax Tailor
| Nouvelle Giselle, par Pontus Lidberg | | Francisco Mateus: une architecture du lieu |
GO OUT! SEPTEMBRE
| Danse > Le Sacre fête ses cent printemps | | Théâtre > Oursons insomniaques au Forum Meyrin |
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think
En Cover > Genève dans la Confédération: 200 ans
| Cinéma > GoOut rencontre Kore-Eda | | Danse/Live > Bourlinguer dans les communes avec Antigel |
| On prend le large > Gruezi Zürich |
| On prend le large > Marrakech, la ville ocre |
5 CHF
AVril.14
5 CHF
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n ° 22
mai.14
5 CHF
Juin 2014
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SEPTEMBRE .17
OCTOBRE .17
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N°71 avril.19
déc.18-jan.19
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8
Avril.16
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N°67
N°66
N°65
novembre.18
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Avril.20
JUILLET-AOUT.17
JUIN .17
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Mars.16
Février.16
N°55
N°51
MAI .17
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N°38
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N°54
Novembre.15
AVRIL.17
octobre.18
n° 37 Décembre.15 Janvier.161
N° 36
septembre .15
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N ° 24
septembre.14
5 CHF
La CuLture eN Luttes
N ° 34 5 CHF
N°52
jui llet-aout. 15
N°50
5 CHF
N°53
N ° 33
juillet-aout â 2014
5 CHF
N°39
artgenève fête ses 5 ans!
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N ° 23
N°40
| Cinéma > Talents émergents au Black Movie | | Live > Antigel, ambassadeur multi-communal |
n °21
n°20
| Expositions > Olivier Föllmi à Quartier Libre |
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N°56
5CHF
mai 19
novembre.17
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N°72
| On découvre > Jeunes créateurs sur le tremplin Ville de Genève|
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Le magazine culturel genevois ingo@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Go Out! fête ses deux ans 5 CHF
juin 19
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4
8 ANS, 80 ÉDITIONS
Go+ Out! Go Out! Mars 2013 N°9
Le magazine culturel genevois
AVRIL 2013 N°10
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MaiMai 2013 2013 N°11 N°11
Le Le magazine magazine culturel culturel genevois genevois
Juin 2013 N°12
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Le magazine culturel genevois
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Juillet-Août 2013 N°13 Mai 2013 N°11
Le magazine culturel genevois Le magazine culturel genevois
♥
les femmes de culture
Septembre 2013 N°14
Le magazine culturel On genevois en parle
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Octobre 2013 N°15
LeOn magazine culturel en parle genevois
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Novembre 2013 N°16
Le magazine culturel genevois
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En cover Swiss Design
AN
Go Out!
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(F)estivals en Suisse Wagner: un itinéraire bicentenaire
| Expositions > Liberté d’expression avec RSF à l’espace SIG | | Cinéma > Orange Cinema back on the lakeshore |
| Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon |
ход
и те
| On découvre > Une nuit genevoise en convalescence? | | Exposition > Evan Gruzis applique sa méthode chez SAKS |
| Classique > Montreux-Vevey en septembre | | Live > 10 bougies pour Electron | | Alter ego > Fukushima | | On a rencontré > Tahar Ben Jelloun |
5CHF 5CHF
| On a rencontré > Hélène Carrère d’Encausse | GO OUT!
JUIN 13
| Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre |
| Architecture > Sou Fujimoto à Genève et Londres |
5CHF
| Classique > Les Noces de Figaro d’après Guy Joosten | | Danse > Anne Teresa De Keersmaeker à la Bâtie | | Théâtre > Wagner et Nietzsche: je t’aime moi non plus |
5 CHF
Go Out! OCTOBRE 13
5 CHF 5CHF
| Live > Sexy Sushi aux Docks à Lausanne |
| En cover > Pascal Greco, archi-photographe |
5CHF
| On prend le large > éternelle Saint-Pétersbourg |
| On est charmé > Marie Rossi: sombres pastels |
| Cinéma > Festival Kino, le petit nouveau sur la Russie |
| Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon |
| Expositions > Pablo Bronstein au Centre d’art contemporain |
| Expo > Ducret, Feuz, Serval & Ybarra: quatuor curateur |
| Coup de food > Bourgnogne: terroirs d’histoires |
| On a rencontré > Hugh Jackman, le plus suisse des Australiens |
3 ans
!
is evo gen el tur cul ch ine se gaz tmag. ch rus ma re Le @goou tmag. ltu oou la cu info w.g ww cover: En
Вы
| Live > 10 bougies pour Electron | | On est charmé > Natacha Veen bucolique | | On a rencontré > Tahar Ben Jelloun | | Classique > la saison 13-14 au Grand Théâtre, par Tobias Richter | | Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre | | On a rencontré > le directeur de la Tate Modern Chris Dercon | | Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon | | Live > Explosions chromatiques avec le mapping 2013 |
Go Out!
5CHF
5CHF
| Live > 10 bougies pour Electron | | On a rencontré > Tahar Ben Jelloun | | Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre |
SEPTEMBRE 13
| Théâtre > Rencontre avec Philippe Macasdar, du St-Gervais | 5CHF
novembre.14
5 CHF
déc-jan . 14-15
5 CHF
Février . 15
5 CHF
En cover: Les journées européennes des métiers d’arts
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Happy birthday to Go Out! Mag
N ° 29
avril.15
5 CHF
OCTOBRE.16
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: la Biennale des arts indépendants (BIG)
N ° 31
5 CHF
mai . 15
n ° 32
juin . 15
5 CHF
DÉCEMBRE .16 - JANVIER.17
NOVEMBRE .16
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Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Exquise Nuit des Musées
N ° 30
MARS.15
5 CHF
SEPTEMBRE.16
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N ° 28
JUILLET AOÛT.16
JUIN .16
Mai .16
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n ° 27
N°43
N°41
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Neige de printemps, de l’artiste Denis Savary pour artgenève Dossier spécial sur l’édition 2015 du salon d’art
N°48
n ° 26
N°47
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: le MEG voit plus haut
N°46
.14
N°42
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N°45
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N°44
b to oc
n°
FÉVRIER.17
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SEPTEMBRE 19
LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS
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octobre 19 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
Go Out! magazine
novembre 19
février 20
N°64
septembre.18
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N°80
N°77 déc.19-jan.20
juillet-août.18
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N°78
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mai.18
avril.18
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N°63
N°62
N°61
N°59
mars.18
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N°76
N°73 juiLLET-AOûT 19
février.18
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N°75
déc.17-jan.18
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N°74
N°57
N°58
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mars.20
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ÉLOGE DE LA CATTITUDE
ELOGE DE LA CATITTUDE HER MÈS & SON SCRIBE MISHIM A
Depuis le mois de mars, on a remarqué mon acolyte et moi que nos deux hôtes - Mina et Rayane - étaient très présents, voir H24 là! Cela ne nous dérange pas, Mishima et moi, tant qu’ils paient leur tribut à notre grandeur. Je dois avouer que ce confinement est tout à notre avantage. A croire qu’il a été commandité par un crew de chats nommé El CAT-IDA, complètement paumé et en manque cruel d’attention! Notre litière est plus propre, nos câlins ont quadruplé et Mishima a davantage d’opportunités pour chaparder les restes des dîners! Le bonheur! Un peu stressé par moment, on voit notre duo d’amoureux souvent faire semblant d’être affairé. Faut dire qu’ils adorent nous faire croire qu’ils travaillent comme des acharnés. A tous les coups, c’est encore une ruse pour nous faire culpabiliser. A mater d’autres matous réalisés pleins de vidéos sur les réseaux sociaux, ils ont tenté de nous convertir à cette mouvance: celle qui doit à tout prix montrer aux autres qu’ils sont actifs et qu’ils doivent réussir leur confinement. Je n’ai pas pour habitude de miauler des leçons mais ici s’il y a bien un exemple de vie accomplie à suivre, c’est la nôtre! On a pour habitude de ne pas passer pour foudre de labeur mais pourquoi se démener dans le vent! Le COVID19 transmet le même message que celui qu’on essaie, nous félins, de faire passer depuis la nuit des temps: prenez soin de vous et de ce qui vous entoure! Lézardez, chillez tout en restant propre et digne! Si vous vous aimez, vous devez vous reposer, prendre du temps pour redécouvrir votre sphère intime et surtout arrêtez de stresser et faire les victimes à culpabiliser pour rien. C’est le moment de faire l'éloge de la lenteur, et voir dans ce ralentissement généralisé une opportunité; celle de (re)prendre le temps au contraire d’être pris par lui! Lisez, prenez des nouvelles de vos proches, rêvez, ennuyez-vous, dormez, ressourcez vous, bref, vivez enfin, en vous extrayant des carcans sociétaux et du schéma habituel: bus, boulot, dodo qui s'apparente davantage à de la survie! Observez nous, imitez nous et vous vous aimerez davantage. Parole de chat. N.B. : Je sors mes griffes d’indignation pour tous les ignares barbares qui pensent que les animaux transmettent le COVID19 en les abandonnant lâchement. Aujourd’hui, la planète vous enseigne une chose, celle de respecter toute vie humaine. Respectez la et elle vous le rendra!
Avril.20
10
ÉLOGE DE LA CATTITUDE
#beacat #selflove #stayhome
Go Out! magazine
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ison Quatrième sa
!
LE DIN ère i l o M E F F TARTU er h c t a H O S S A C I P UN i n o d l o G N I U Q E L R A
Programme
sous réserv
e de modifi
cations
re a e p s e k a h S H T E B C A M u a e d y e F N DO
Le Rosey, Rolle
2 - 6 juin 2020 Billetterie : www.ticketcorner.ch www.theatreauxjardins.ch
CULTURE
Émirats arabes unis © Sebastien Nagy
MUSÉES VIRTUELS MARY LENNOX ANECDOTES ALPHA SALIOU DIALLO ARTISANAT & MODE ROBERTO FERRI
DAVID SHRIGLEY KUROGOUCHI
ANECDOTE COVID DE SENS
ANECDOTES COVID DE SENS
A MEIDIE
SOR AYA
Je m’étais enfin décidée à m’inscrire au fitness et à m’y tenir d’une rigueur de fer, quitte à ralentir ma consommation de séries. Néanmoins, voilà que la vague coronavirus a déferlé sur notre monde, nous forçant à nous confiner et à revoir notre quotidien... Qu’à cela ne tienne, la communauté des influenceurs de fitness m’a inspirée tel le slogan de Nike à sortir mon matelas de yoga poussiéreux et ma motivation de derrière les fagots. J’avais tout prévu : la tenue de sport, la gourde d’eau, le tapis et le volume à fond. Sauf un détail qui m’avait échappé… tenter de faire des arabesques et des longueurs dans une salle de sport ça fonctionne. Le faire dans sa chambre coincée entre un lit, une armoire et un mur un peu moins. Après m’être cognée moultes fois, j’ai dû me rendre à l’évidence et retrouver mon canapé douillet. A défaut de pouvoir courir un marathon, je suis désormais prête pour un marathon des films Ghibli.
Avril.20
Il y a encore trois semaines, je vantais la résistance de mes deux enfants auprès des autres mamans : « Cette hiver, mes fils n’ont pas été malades, pas une seule fois ! ça doit être parce que je les laisse traîner leurs mains n’importe où pour qu’ils fassent leurs immunités... » Puis, il y a eu le confinement. Et là, tout a basculé. Mère un peu laxiste fût un temps, je suis devenue une mère hystérique. Dorénavant, chaque sortie est un véritable calvaire pour mes deux pauvres chérubins. « Lavez-vous les mains! Ne touchez à rien ! Pourquoi t’as gratté ton nez ? » Le gel hydroalcoolique est leur plus fidèle compagnon. Et puis c’est arrivé. Huit jours après le début du confinement. Le plus jeune a un petit rhume, il toussote et il a une fièvre légère, très légère, juste assez pour t’inquiéter, au moins un peu. Et là, une multitude de questions me perfore. Un virus? Lequel? Et surtout comment il l’a attrapé vu que ça fait plus d’une semaine qu’il ne voit personne à part nous et que ses mains sont aussi désinfectées qu’une salle d’opération... Question qui restera sans réponse. Mais l’important, c’est qu’il aille bien maintenant.
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ANECDOTE COVID DE SENS
AURORE
YESSINE
Vivant en France, je me suis retrouvée punie chez moi, avec interdiction de sortie sans autorisation de sortie. Un papier à imprimer et remplir sans oublier le moindre champ. En allant faire mes courses après bientôt deux semaines de confinement, je remplis mon attestation distraitement. Après 5 minutes de route, arrivée à un rond-point de campagne sans prétention, un motard m’arrête. Surprise mais fière je lui tends mon papier. Il le parcourt et me lâche sans une once de gentillesse, « C’est la vieille, il y en a une nouvelle ». Mes excuses et ma promesse d’imprimer la nouvelle fiche je repars en échappant à une amende salée. On a beau se laver les mains 20 fois par jour, une version d’attestation de sortie vieille de trois jours se transforme en acte criminel. En refermant ma vitre et en récupérant mon papier, je me désinfecte alors les mains, sous les yeux d’un gendarme loin d’être impressionné. Maintenant je redoute presque plus les contrôles que le virus.
Avril.20
Confiné H24, il a quelques jours, je décide de sortir m’acheter des cigarettes. Et histoire de faire d’une pierre deux coups, j’y vais à pied pour me dégourdir les jambes. Chemin faisant, je croise trois adolescents qui par esprit de dissidence ont envoyé balader les panneaux prohibant toutes activités sportives ou récréatives dans le parc! La tension monte. Je poursuis et rencontre mon ami, policier en repos, avec lequel j’observe une distance de sécurité de 4 mètres, parano oblige. Et là surgit de nul part, deux familles nombreuses qui traversent d’une part et d’autre le trottoir pour se rejoindre et s’enlacer! Mon ami les interpelle en leur rappelant les consignes sanitaires à respectercontre le COVID19. Leur réponse? C’est la famille! Dans ma tête? Un film et un rôle : American Psycho et Patrick Bateman tuant, éviscérant, dépeçant, égorgeant, étripant et torturant cette société moderne où triomphe l’égoïsme sur l’empathie. Je suis vite renté serrer bien fort mes parents que j’adore et avec lesquels je vis. Où comment transformer un bain d’hémoglobine avorté en amour illimité.
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ANECDOTE COVID DE SENS
R AYANE
VINCENT
Avant que la tornade Covid19 ne chamboule nos vies il y a quelques semaines, je ne réalisais pas vraiment l’impact direct que cela pouvait avoir sur ma vie. Aux prémices du confinement en France, je me rends à Londres. Insouciant - comme d’ordinaire - je ne prends que mon passeport avec moi. Tout content je m’évade pour profiter de cette ville que j’adore. Dès l’annonce du confinement et suite aux durcissement des règles de vies communes, arrive le moment de rentrer dans ma cat gang house à Genève. Je me retrouve à l’aéroport direction la Suisse et là le drame: British Airways refuse mon embarquement car je n’ai pas mon permis B de résident genevois prouvant que je vis bien à Genève ! Pris de panique, je me voyais déjà résolu à repartir sur Paris ou voir pire, bloqué à Londres. Quand surgit de mon ombre, mon duo aux ressources insensées, dégaine mon exeat me permettant finalement d’embarquer. Merci encore à mon post-it vivant de prévoir l’imprévisible. Après 3 semaines de confinement, elle regrette amèrement cette assiduité administrative.
Go Out! magazine
Misanthrope mais de gauche, introverti mais festif, j’ai toujours eu de la peine à choisir mes styles vestimentaires. Pourtant, je voyais bien que d’aucuns de mes concitoyens pratiquaient la méthode “premier de chaque pile”, et me trouvais fort marri devant tant d’aisance dans l’abject. Jaloux même. Ainsi j’étais toujours partagé entre des fringues ultra-flashy et du normcore de frippes de luxe, avec le risque toujours du FFP - le Fashion Faux-Pas, à ne pas confondre avec ces masques médicaux qui valent plus que des bitcoins. Mais cette pandémie m’a permis de réaliser que pour une fois j’avais une bonne raison de m’habiller comme je l’entendais. Alors qu’en temps normal, j’ai plus de scrupules à faire péter le fantasque, là je suis allé faire les course en long manteau noir, bottines noires, gants en cuir noir eux aussi et un immense chapeau de feutre noir. En temps normal, je passe pour un weirdo de l’enfer; dans le cas qui nous occupe, ma voisine que je croisai en sortant me lança dans cet anglais germanisant que je ressemblait à un “plague doctor” - cette image archétypale de masque ornitomorphe de la Grande Peste du Moyen-Âge. Je lui ai répondu avec enthousiasme que c’était le meilleur moment. Bon voilà, sinon lavez-vous les mains et grève des loyers !
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ANECDOTE COVID DE SENS
GHARIB
ALEX ANDRE
L'annonce tombe ! C'est le confinement jusqu'à nouvel ordre. Une petite pensé aux parents qui prendront la mesure de la joie d’une proximité prolongé avec leur enfants. Et voilà la fin des promenades bucolique, du petit marché hebdomadaire sans justificatif, du petit verre à la terrasse d'un café en fin de semaine. L'heure est maintenant à la vie de poisson rouge, aux balades en intérieur, au petit marché à durée limité et avec justificatif et au petit verre au balcon. C'est un moment propice à de nouvelles activités forte distrayante, regarder passer les voitures et les gens en prenant son petit-déjeuner à treize heure de l’après-midi, découvrir les joies du travail du jardin en mode débroussaillage, plantage et démontage de palettes de bois pour créer des carrés potager, sortir faire ces courses avec son petit gel hydroalcoolique, en inventant des subterfuges pour ne rien toucher.
Avril.20
L’autre jour, un jour de COVID-LIFE comme un autre, c’est-à-dire morne et anxiogène, je me retrouvai sans gruyère pour mes tagliatelles au poulet sauce crème champignon. Comme vous le savez tous, mon addiction au gruyère est incurable et je devais donc prendre une décision rapidement. Il était 18h30, le temps pressait. Il me fallut quatre minutes pour trouver le grand M et seulement deux de plus pour comprendre où je venais d’arriver. Partout autour de moi, je découvrais des hommes et des femmes munis de masques et de gants poussant de grands chariots débordants. Tantôt rugissant, tantôt grognant derrière leur cache microbes, ils me cernaient. Ni une ni deux, je pris mon courage à deux mains et me décidai à retrouver mon fromton. Je fis alors ce que toute personne sensée aurait fait : Jul dans les oreilles et le mode combat activé. Deux minutes plus tard, j’étais au rayon fromage et yaourt et je dansais comme petit un fou, comme avant le COVID, et j’oubliai tout le monde, le temps d’un parmesan.
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ANECDOTE COVID DE SENS
M ATHIEU
MINA
L'autre jour, suite à des heures de recherche à la Bibliothèque Municipale et des réunions de crise à plus de cinq personnes, mon verdict tombait et il était sans appel: Le corps médical, à la solde des Illuminatis, complote afin que la population n’ait pas accès à la chloroquine. Les instances politiques n’ont rien à voir là-dedans, il s’agit d’une volonté de l’ensemble du personnel soignant s'estimant lésé face au combat contre le Covid-19. De retour chez moi, j’ai également fait des recherches sur le Darkweb et Pornhub Premium (gratuit partout dans le monde jusqu’au 23 avril). J’ai ainsi découvert que tous les métiers liés aux soins, tous sans exceptions, échangeaient des messages sur des forums obscurs avec la volonté cachée de réduire drastiquement la population genevoise. Mobilisez-vous chers/ ères lecteurs/trices! Il est encore temps de les arrêter…
Go Out! magazine
Je suis si rarement à la maison que j’oublie tout le temps où sont rangées mes affaires. Je dois régulièrement demander à nos chats - nos locataires - de me guider à leurs écuelles! Faut dire que notre appart ressemble à un bazar oriental, mix entre le souk de Bagdad, la mosaïque de constructions improbables de Kaboul et la place Jamaa el Fnaa à Marrakech. Le confinement s’est donc dévoilé comme un moment propice pour faire connaissance avec notre chez nous. Ultramotivée, je me suis dit que j’allais tout réorganiser de A à Z. Ca fait 3 semaines qu’on est claquemuré dans un 60 mètres carrés et je n’ai pas encore plié un string! Entre les appels à la famille, aux amis et aux partenaires qui ressemblent à un coup de fil de condamné dans le couloir de la mort (durée moyenne 2h37), les cours de sport des copines en ligne pour garder la ligne, les plats mijotés en mode chef quelques poussières d’étoiles et le télétravail, je n’ai plus une seconde à moi. Je suis carrément plus efficace en temps normal. Faut juste que j’accepte que ce confinement dévoile au grand jour un fait: je ne suis pas du tout une fille idéale à marier!
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ANECDOTE COVID DE SENS
A MBRE
PIERREM
L’autre jour, il y a eu un superbe coucher de soleil. J’ai vu le ciel s’embraser en des teintes flamboyantes au-dessus des reliefs sinueux des montagnes jurassiennes. En bas, j’ai vu les arbres en floraison et j’ai entendu le chant lyrique des oiseaux qui annonce le retour des beaux jours. L’autre jour, je me suis émerveillée devant le spectacle de la nature et j’ai repensé à cette phrase de Matisse : « Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir ».
Go Out! magazine
Le télétravail, c'est l'avantage d'être disponible pour réceptionner les commandes de vin à domicile. C'est aussi fureter sur les bonnes occasions de vieux millésimes sur des sites toutmoisi-hors-du-radar. C'est s'excuser auprès des bouteilles de sa cave qui n'ont pas été retenues pour le confinement et leur dire que leur tour viendra, que là c'est la crise. Le confinement, c'est aussi ne plus oser partager avec son pote de dégust' médecin les quilles déguillées. Mais on se rattrapera. A bientôt, et quand ce sera fini, qu'on ne vienne pas nous gourmander avec des discours hygiéno-propagandistes sur le vin. Santé avant tout !
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ART/EXPO
Radio Écoutez la radio la plus romantique, la plus intense et la plus visionnaire du monde de l’art. Découvrez la musique dont vous ne pourrez plus vous passer.
Works Découvrez l’art dans le confort de votre canapé, en toute sécurité et dans le calme. Nous avons commandé et produit des œuvres à de jeunes artistes contemporains du monde entier.
Words
5e.centre.ch Extension digitale
Profitez des présentations de livres, des interviews d’artistes et des lectures de poésie.
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ART/EXPO
SHRIGLEY CHAHUTE RUINART Par MINA SIDI ALI
Dessin, collaboration Ruinart. 2020 © David Shrigley
Connu pour ses dessins trompeusement naïfs, voire enfantins, le regard de David Shrigley sur le monde se révèle rafraîchissant, franc, abyssal et crépitant d'humour subversif. Son travail au style irrévérencieux ne se limite pas aux illustrations et aux punchlines originales. En 25 ans, le plasticien britannique a - entre autres - écrit un livret d’opéra, dirigé le Brighton Festival, érigé une sculpture sur le Quatrième socle de Trafalgar Square, expérimenté la taxidermie et publié de nombreux livres! Une collaboration avec la Maison Ruinart ne nous a guère surpris. Depuis 2008, la plus ancienne des maisons de champagne accueille une résidence annuelle à Reims, offrant carte blanche à chaque artiste choisi. Ainsi, guidé par cette curiosité naturelle, David Shrigley a parcouru pendant 5 jours le vignoble et exploré les caves, noté chaque expression entendue ou geste aperçu pour créer plus de 42 oeuvres (dont 36 gouaches, trois néons, deux céramiques et le nouvel étui inédit pour les jéroboams) illustrant le rapport intrinsèque de la maison à la nature. Piquant d’audace, le plasticien britannique a répondu le 5 mars dernier à nos questions, avec humilité et humour.
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ART/EXPO
Portrait de David Shrigley
Vous devez recevoir beaucoup d'offres de collaborations. Quels sont vos critères de sélection ? Chaque projet, chaque collaboration est l'occasion d'apprendre quelque chose de nouveau, mais aussi de voir son travail différemment, à travers les yeux de quelqu'un d'autre. J’ai accepté le projet avec Ruinart car j'aime faire de l'art et j'aime boire du champagne. J'ai toujours voulu faire un travail où je suis obligé de boire du champagne, donc je suis enfin heureux! J'ai beaucoup appris sur la boisson à bulles. J’ai l’impression d’être plus intelligent et sophistiqué lorsque j’en bois maintenant. La résidence fût un véritable voyage d’exploration en terres inconnues et je pense que c’est ici l’un de mes critères principals: découvrir quelque chose de nouveau.
métaphores intéressantes ici. Il y a aussi une certaine magie dans laquelle les micro-organismes qui font les bulles créent l'élément critique du champagne. J'aime l'idée qu'il faille le garder dans l'obscurité et que toutes ces choses doivent arriver dans le noir dans une grotte qui se trouve à 30 mètres du sol. J’ai également eu beaucoup de plaisir à échanger avec Frédéric Panaïotis, le chef de caves de chez Ruinart. Il me transmettait plein d’informations à propos du vin et chaque fois qu’il me demandait mon avis, je répondais bêtement que c’était vraiment bon. Un peu comme si on offrait des fleurs à un gorille (rires). Aujourd’hui, je pense que je dois être l'une des rares personnes en Grande-Bretagne qui sait comment le champagne est fabriqué. Pour qui créez-vous ? Mes œuvres ne ciblent pas des groupes spécifiques mais j'ai l'habitude de discuter de l'art avec des gens qui y sont hostiles. J'ai travaillé comme guide de galerie durant environ 5 ans lorsque j'ai quitté mon école d'art et cela m'a toujours surpris que l'art suscite souvent un retour aussi négatif. Je pense que beaucoup de gens comprennent mal ce qu'est l'art et ont une mauvaise relation avec ce monde. Donc en quelque sorte, je crée de l'art pour faire réagir ces gens.
Quelles ont été les choses les plus surprenantes que vous ayez apprises lors de cette aventure chez Ruinart ? Avant de visiter Reims, je savais que j'aimais le champagne mais comme je l’ai déjà souligné, je n’en connaissais pas grand-chose. J'ai appris que c’est un produit vivant. Il est fabriqué à partir d'une plante qui pousse dans le sol; qu'il est soumis aux éléments; qu'il est soumis au sol et au ciel, aux conditions météorologiques, aux insectes qui volent autour de lui - qui le détruisent ou facilitent la pollinisation. Pour moi, il y a beaucoup de Avril.20
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Dessin, collaboration Ruinart. 2020 © David Shrigley
Comment créez vous? Est-ce que vous dessinez d’abord ou écrivez? J’ai plus tendance à écrire d’abord puis imagez. Pour le projet avec Ruinart, j’ai établi une liste avec les mots qui représentent l’enseigne: durabilité, continuité, élégance.. Puis, j’ai écrit une série de poème autour de ces thèmes. J’ai également travaillé autour d’une succession de mots propre à la viticulture comme la terre, le soleil, le ver de terre…Tout cela fait partie du processus mais ne sera pas exposé.
Et si je vous dis Go Out!. A quoi pensez vous? Je dirai qu’il fait bon d’être dehors. C’est bon pour la santé…mais peut être pas en ce moment avec ce nouveau virus. Il faut se laver les mains et faire attention. Et ce que le COVID19 vous fait peur (à ce moment ni la France, ni l’Angleterre n’étaient encore en confinement) ? Je dirais que ce je crains le plus c’est de ne plus pouvoir aller voir de matchs de foot.
Il faut parfois boire plusieurs verres de champagne pour réaliser et/ou accepter la réalité à laquelle vous nous confrontez dans vos oeuvres… Je pense que cela peut effectivement aider à saisir le message! C'est le travail de l'artiste d'essayer de dire la vérité et de ne pas se cacher derrière une mauvaise politique. De manière générale, je suis très déçu de la voie politique que le Royaume-Uni semble avoir choisie. Le Brexit est une erreur et beaucoup de gens en souffriront, mais que puis-je faire? Je suppose que j'ai une voix plus importante que la plupart des gens parce que je suis artiste. Ainsi, je continuerai donc à dire ce que je pense et à encourager la positivité. Il est facile d’être négatif en ces temps sombres, mais j’ai décidé d’être positif et de boire davantage de champagne. D’ailleurs, je vous recommande vivement d’en déguster avant d’aller à mon vernissage ce soir! Go Out! magazine
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Main Partner
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Media Partner
Institutional Partner
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L'ART AU TEMPS DU CORONA Par AURORE DE GRANIER
La culture a toujours été synonyme d’évasion, une échappatoire pour s’éloigner d’une réalité que l’on souhaite parfois fuir. Même si les musées ne sont pas souvent des havres de paix, envahis par les touristes et les badauds, ils n’en restent pas moins un espace à part entière où chacun, même au milieu de la foule, peu se plonger dans un dialogue intime et unique avec l’art et ses merveilles. Mais à l’heure actuelle nous voilà privés de ce droit, confinés chez nous pour notre propre sécurité, et cette échappatoire adorée nous est brusquement retirée. Heureusement, les directeurs des institutions culturelles ont compris l’urgence de cette situation et la nécessité de laisser au public un lieu d’évasion, de ne pas nous retirer la culture mais au contraire de la rendre encore plus accessible que d’habitude. Aux quatre coins du monde les plus grandes institutions culturelles nous emmènent dans leurs murs et nous font découvrir à travers nos écrans les merveilles qu’elles renferment. Un voyage tout en beauté dans le temps et dans l’espace.
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En période de catastrophe, alors que l’incertitude règne et que les jours s’égrènent lentement, la culture est un refuge. Un lieu d’évasion, un déclencheur de dialogue, de discussion, un outil de communication, un provocateur d’idées, une inspiration où se mêlent espoir, beauté, et promesses. Alors que les musées ferment leurs lourdes portes et que chacun se retrouve enfermé entre ses quatre murs, de nombreuses institutions culturelles, aux quatre coins du monde, mais aussi à Genève, ouvrent une fenêtre. Une fenêtre qui donne sur notre ordinateur et nous permet de pénétrer dans ces musées iconiques, de nous y balader seuls, de les découvrir sans avoir à braver la foule, de se perdre dans l’impressionnante collection du Victoria & Albert Museum, et même de découvrir des espaces d’exposition outre-atlantique sans avoir à débourser une fortune pour un billet d’avion. La rédaction qui travaille elle aussi depuis son canapé et refuse de laisser tomber la culture en cette période de crise vous a concocté une sélection des musées à découvrir pendant cette quarantaine. Alors oui nos musées sont fermés, mais la culture est toujours là, et nous invite à oublier l’espace d’un instant les angoisses du quotidien, tandis que la technologie nous fait découvrir ses plus belles facettes. Errance virtuelle dans les plus beaux musées du monde.
Les Iris de Van Gogh à venir admirer sur la collection en ligne du J. Paul Getty Museum de Los Angeles LES MONSTRES DE L’HISTOIRE DE L’ART : GOOGLE À L A RESCOUSSE !
C’est un géant parfois défrayé, critiqué, à qui nous devons beaucoup en cette période d’enfermement. Google met lui aussi la culture à l’honneur grâce à son application ainsi que son site internet Google Arts & Culture, qui proposent une multitude de musées et d’expositions à visiter virtuellement et de façon interactive. Explorez les journaux intimes de Frida Kahlo ou alors accrochez virtuellement les Iris de Van Gogh dans votre salon est maintenant possible et vous garantit à la fois un enrichissement de votre culture personnelle mais également des heures de divertissement. Sur cette plateforme, vous aurez la possibilité de voir les oeuvres conservées dans des centaines de musées à travers le monde, mais aussi d’en apprendre plus sur chacune d’entre elles. Et mieux encore, de vous balader dans ces espaces vides pour l’occasion grâce à la fonction Street View qui s’invite dans ces institutions emblématiques et autres monuments culturels à l’image du Taj Mahal. Parmi ces musées, nous noteront les grands noms parisiens, tel que le Louvre où pour une fois la Joconde est visible, mais aussi le Musée d’Orsay, ou encore le MoMA, à New York, ou le J. Paul Getty Museum, en plein coeur de la solaire Californie. Ce dernier nous invite à découvrir sur la plateforme Google, mais aussi sur son site internet, sa collection couvrant la totalité de l’Histoire de l’Art. Que vous soyez passionnés par les artistes classiques ou curieux d’en apprendre plus sur les maitres contemporains, les visites virtuelles et autres outils mis à disposition sur le site du musée sauront vous combler. La collection permanente est accessible, tout comme l’exposition temporaire portant sur « Michel-Angelo : L’esprit du maitre » dont nous pouvons découvrir les dessins accompagnés de leurs commentaires explicatifs. La Californie n’a jamais été aussi proche, et l’art aussi accessible.
FIERTÉS NATIONALES
Si les musées du monde entier sont aujourd’hui accessibles en un clic, une institution nichée au coeur de Genève est elle aussi passée à l’ère digitale et nous invite à venir nous promener dans son impressionnante collection : le Musée d’A rt et d’Histoire. Peut-être êtes vous né dans la cité de Calvin et n’avez-vous jamais pris le temps de vous perdre dans les dédales du musée, c’est alors l’occasion rêvée pour se rattraper sans avoir à sortir de chez soi. Vallotton, Eugène Boudin, Monet, Corot, sortent tous du musée le temps de votre visite virtuelle et vous invite à examiner ces oeuvres sans avoir à attraper de bus pour vous rendre au musée, mais tout simplement lové sur votre canapé avec une bonne tasse de thé. Sur Google Arts & Culture vous pourrez également admirer l’impressionnante collection de la Fondation Beyeler rassemblant des merveilles de l’art moderne, du cubisme à l’impressionnisme. Autre musée Suisse à portée de clic, le Kunsthaus de Zurich où Mondrian côtoie Albert Anker et Les Nymphéas en soirée de Monet qui nous font rêver d’évasion et de belles nuits d’été. Des collections nationales qui dévoilent toutes leurs merveilles.
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L A PEINTURE, M AIS PA S QUE…
Dans culture il n’y pas que peinture ni sculpture, alors pas de panique si l’Histoire de l’A rt n’est pas votre fort, sur Google Arts & Culture vous pourrez trouver de quoi satisfaire tous vos désirs ! Les arts appliqués sont mis à l’honneur à travers la mise à disposition digitale des expositions d’un musée britannique emblématique : le Victoria & Albert Museum. Sur la plateforme, vous êtes invités à venir visiter sa dernière exposition temporaire en date, « Balenciaga : Master Craftsman ». Des images en haute définition, des détails à découvrir à n’en plus finir, des explications reprenant les cartels du musée, rien ne semble manquer. En réalité, nous en avons même plus sans bouger de chez nous. Le temps déjà, de passer de longues minutes devant une même robe, un même objet, une même étrangeté de design, sans être bousculé, sans gêner, un luxe qui nous est rarement accordé dans les musées. Autre lieu très fréquenté et souvent bondé d’enfants surexcités - et accessoirement de l’autre côté de l’Atlantique - le Smithsonian Museum. Les amateurs d’histoire naturelle ne seront pas laissés en reste. Véritable référence dans le domaine, le musée propose lui aussi de venir explorer ses collections venant satisfaire la curiosité des grands enfants ou des jeunes pousses en vacances forcées, des heures de découverte vous sont ici garanties. Les insectes, les plantes, les mammifères, les animaux marins, et bien sûr les dinosaures sont à portée de clic. Un t-rex vous fait face, mais aucun risque, vous pouvez zoomer sur sa mâchoire il ne vous mordra pas, le gardien du musée non plus. Promenez vous ensuite dans les salles du musée grâce à la fonction 3d, perdez-vous, prenez votre temps, le musée est à vous, alors ne laissez pas la culture vous filer entre les doigts, elle est à portée de main.
La Réunion sur la Plage de Trouville, d’Eugène Boudin, peinte en 1865 et conservée au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, nous fait rêver et patienter en beauté d’un été à l’air libre.
Une autre institution majeure à la collection aussi variée que prestigieuse à également tout fait pour s’adapter et rendre possible l’accès à ses collections, et bien plus encore. Le Rijksmuseum, en plein coeur d’A msterdam, qui rassemble les plus grands maitres hollandais, de Rembrandt à Vermeer en passant par Brueghel. Organisez votre visite à la carte sur le site internet, sélectionnez vos oeuvres, et appréciez la possibilité d’admirer cette collection parmi les plus importantes du monde à l’abris derrière votre écran, libre de zoomer, d’apprécier chaque détail, tout en écoutant les commentaires informatifs et anecdotiques de la visite guidée. La Ronde de Nuit de Rembrandt est toute à vous, prête à vous livrer ses secrets dans l’intimité de votre salon. Mais le Rijks ne s’arrête pas là. Au programme, podcasts, visite du musée de nuit en compagnie d’historiens de l’art, visite des coulisses et des ateliers de restauration, le Rijksmuseum n’aura plus aucun secret pour vous. Autre musée qui a su nous charmer lors d’une de ces magnifiques journées que nous avons passé verrouillés chez nous, est le Isabella Stewart Gardner Museum, une oasis de verdure et d’élégance au coeur de Boston. La visite virtuelle à travers les pièces du musée proposée sur Google Arts & Culture nous fait voyager, dans une demeure hors du temps où se côtoient des chefsd’oeuvres de la Renaissance, des toiles de Rembrandt, ou encore de l’emblématique portraitiste John Singer Sargent. Une pépite à portée de main.
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SONGES BAROQUES D'’UN ARTISTE CONTEMPORAIN Par AMBRE OGGIER
Roberto Ferri, Il canto della Vergine, huile sur toile, 100 x 140 cm, 2015. © Robertoferri.net
À première vue, on daterait aisément des siècles passés la plupart des œuvres produites par Roberto Ferri. Il faut dire qu’aujourd’hui presque aucun artiste ne développe une peinture académique s’inspirant des anciens courants artistiques tels que le baroque, le romantisme et le symbolisme, et pourtant ! Au milieu du paysage contemporain, les œuvres spirituelles de Roberto Ferri font figure d’exceptions. Maîtrisant à la perfection le disegno et le coloris des artistes de l’époque, le peintre réalise des œuvres où se mêlent christianisme et ésotérisme dans une atmosphère à la fois inquiétante et érotique. Un art atemporel à la croisée des mondes, entre tradition et innovation.
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Né à Tarente dans les Pouilles en 1978, Roberto Ferri commence sa formation artistique en étudiant à l’école d’art locale. Autodidacte, il s’exerce à la peinture puis, comme l’exige toute formation classique, il quitte sa ville natale en 1999 pour s’installer à Rome et approfondir sa formation artistique. Là-bas, il élargit ses connaissances sur la peinture ancienne et montre un intérêt particulier pour les œuvres produites entre le XVIe et le XIXe siècle. Il développe alors son style en s’inspirant des artistes notables de la peinture baroque italienne comme le Caravage, mais aussi des peintres français plus tardifs tels que David, Géricault et Moreau. En 2003, son travail est présenté à Rome lors de sa première exposition personnelle au Centre d’art contemporain Luigi Montani di Genzano. Trois ans plus tard, sa parfaite maîtrise de la peinture lui permet d’être diplômé avec les honneurs de l’Académie des Beaux-Arts à Rome.
Roberto Ferri, I Cavalieri dell’Apocalisse, huile sur toile 205 x 305 cm, 2011. © Robertoferri.net
se manifeste par des formes plus harmonieuses. Parmi les créatures fantasmagoriques tout droit sorties de son esprit, des anges mais aussi des centaures, féminins et masculins, éminemment érotiques et ésotériques. Grâce à ses sujets spirituels foncièrement symboliques et à sa technique irréprochable, le travail de Roberto Ferri tend vers le sublime, la puissance de son pinceau capture avec justesse la beauté de la condition humaine.
UNE PEINTURE AUDACIEUSE
Assimilant avec une aisance déroutante les techniques artistiques des grands noms de la peinture, le peintre propose un art qui rompt avec les codes contemporains pour s’inscrire dans la continuité des artistes classiques. Caractérisé par des capacités techniques et artistiques irréprochables, Roberto Ferri explore au travers de ses œuvres les tribulations de l’âme et du corps qui oscillent perpétuellement entre ombre et lumière, déchéance et spiritualité, sacré et profane. Ses compositions se forment telles des visions de l’esprit inspirées par des songes métaphoriques et mélancoliques. Au milieu de ce panorama classique, Roberto Ferri ajoute une touche surréaliste qui rappelle au spectateur qu’il s’agit d’une œuvre moderne. Le traitement des sujets se distingue des conventions passées, l’ambiance mêlant morbidité et érotisme est provocante, l’artiste ose bien plus que ses prédécesseurs. Mélangeant subtilement les genres et les époques, il réinterprète des sujets mythologiques et bibliques avec un regard moderne. Certaines œuvres se réfèrent explicitement à des peintures connues, ainsi le Baiser (2015) fait référence à la célèbre peinture du même nom de Francesca Hayez ; le Chant de la Vierge (2015) reprend la Naissance de Vénus d’Alexandre Cabanel alors que les Cavaliers de l’Apocalypse (2011) rappellent les œuvres surréalistes de Salvador Dali.
ART SACRÉ
À la manière des peintres qu’il admire tant, Roberto Ferri réalise également des tableaux religieux représentant le plus souvent des scènes de la Passion du Christ, mélangeant subtilement souffrance et grâce. En 2014, le Saint-Siège fait d’ailleurs appel à lui pour réaliser deux portraits officiels de l’actuel pape François Ier. Comble de la reconnaissance pour un artiste admirant la peinture ancienne religieuse, ces deux œuvres sont à présent exposées au Vatican, côtoyant les plus grands noms de l’histoire de l’art. Roberto Ferri s’impose donc dans le panorama artistique contemporain comme un artiste atypique, presque anachronique, qui s’affranchit des codes actuels du monde de l’art pour louer à travers une poésie picturale onirique, presque cauchemardesque, un art ancien fantasmé et divinisé. http://www.robertoferri.net
Fasciné par le conflit intérieur entre le bien et le mal, il cherche à représenter les tourments de l’âme qui s’expriment à travers les tensions corporelles. Dans ses œuvres, le mal se traduit par une déformation physique qui n’est en réalité que le reflet de la déformation de l’âme. Ces transformations métaphoriques revêtent des aspects inquiétants parfois bestiaux alors que le bien
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DÉCORATION
L'ART DU BOUQUET SELON MARY LENNOX Par AURORE DE GRANIER
Moro Dabron, Scénographie ©Mary Lennox, Photographie © Becca Crawford
C’est un art éphémère, une présence furtive qui ne peut devenir éternelle qu’une fois photographiée. La composition florale a le vent en poupe, et si nous nous y essayons tous un peu avec de modestes bouquets, certains en ont fait leur métier et sont parvenus à faire de cette passion un indispensable. Parmi ceux-ci, un studio se détache, Mary Lennox. Derrière ce nom, celui de Ruby Barber, la créatrice de cette micro-entreprise spécialisée en compositions florales et stylisme. Aujourd’hui si vous ne la connaissez pas encore vous avez certainement déjà aperçu ses créations. La jeune australienne maintenant installée à Berlin a déjà collaboré avec des grands noms venus de tous les horizons. Zara Home, Mercedes Benz, ou encore Gucci, la liste se rallonge et nous démontre que les fleurs sont loin d’être has been et vieillottes. Mais chez Mary Lennox, oubliez les classiques bouquets de roses. Sous les mains expertes de la jeune fleuriste les fleurs se font oeuvres d’art. Portrait d’une jeune marque encore au printemps de sa vie.
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DÉCORATION
DU RÊVE D’ENFANT À LA RÉUSSITE Mary Lennox. Le nom de l’héroïne du roman préféré de Ruby Barber, Le Jardin Secret, racontant une histoire où la nature, sa beauté et sa capacité à sans cesse se renouveler sont célébrés. Un roman qui allait donner son nom au studio berlinois ouvert par la jeune australienne Ruby Barber, installée depuis quelques années dans la capitale allemande. Tout commence pour la jeune créatrice par un amour des fleurs, de leurs couleurs et de la joie qu’elles apportent dans un foyer. Alors étudiante en décoration d’intérieur à Sydney, elle se plait à parcourir chaque semaine le marché aux fleurs de la ville et compose ses bouquets, qui ne ressemblent en rien aux créations classiques. Rapidement, sa famille et ses amis lui commandent des créations, et l’aventure Mary Lennox s’apprête à commencer. Ruby est avant tout décoratrice d’intérieur, et elle comprend vite le rôle de première importance que jouent les plantes et les fleurs dans une maison, et c’est ainsi qu’elle se lance dans une aventure qui mêle à sa façon ses deux passions, en devenant styliste et consultante créative, mais aussi en ouvrant son studio floral basé à Berlin, Mary Lennox. Si ses premières tentatives dans le milieu l’emmènent d’abord à New York, c’est l’amour qui la fait s’installer à Berlin, capitale trépidante où la jeune entrepreneuse comprend rapidement les nouveaux codes de la réussite.
Gucci Aqua di Fiori, Scénographie © Mary Lennox Photographie © Robbie Lawrence
CURIOSITÉ NATURELLE Il a été prouvé par une étude menée aux Pays-Bas que regarder des images de nature réduisait le stress. Dans une monde où tout va trop vite et où la nature est souvent reléguée au second plan, cachée derrière les villes et le temps qui court, le travail de Ruby se propose comme une pause. Si pour elle s’installer à Berlin fut la source de son succès, ses voyages lui sont toujours aussi chers et l’amènent à sans cesse observer les différents paysages, leurs plantes, leurs fleurs, et la manière dont ceux-ci s’adaptent à leur environnement. Une grande curiosité anime la jeune créatrice qui considère les fleurs comme un langage universel, une source de joie partagée par tous. Elle déclarait il y a quelques mois suite à une collaboration, « À l’ère du digital les gens sont de plus en plus friands des choses qui sont honnêtes et naturelles. Même avec toute la beauté artificielle qui nous entoure, nous en revenons toujours à la nature. Les fleurs sont un langage universel - et un langage positif ». La nature elle la retrouve alors dans ses voyages, mais aussi sur les marchés aux fleurs qu’elle visite avidement, ou lors de ses nombreuses visites chez les horticulteurs qu’elle a rencontré au fil de sa carrière. Entre l’Allemagne et les Pays-Bas, des hommes et des femmes passionnés tout comme elle et qui sont bien loin des productions gargantuesques, mais qui au contraire cultivent un amour du travail bien fait, et proposent des fleurs toutes aussi parfaites qu’imparfaites, au plus proche de la nature. Ces rencontres et ces voyages qui l’inspirent sont à l’origine de son style à la fois ébouriffé et sophistiqué, un style qui a su plaire à nombres de clients, remplissant aujourd’hui son portfolio de noms bien connus.
Son pari pour se faire connaître ? Inonder les trente personnes les plus influentes du milieu du stylisme au journalisme en passant par la décoration et les grands restaurants de la capitale allemande de bouquets originaux. Et son travail paye. Rapidement elle reçoit des réponses pleines de promesses et ses premiers projets s’enchainent à toute allure, jusqu’à une collaboration qui lancera sa carrière à l’international : la décoration florale du concept store luxueux de l’hôtel Soho House Berlin. Sa carrière s’envole alors et les collaborations s’enchainent. Le rêve de petite fille qui vivait dans les pages du roman Le Jardin Secret de Frances Hodgson Burnett prend vie au milieu des fleurs dans un charmant studio berlinois.
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DÉCORATION
UN STYLE INATTENDU Si l’audace de Ruby a payé pour se faire connaitre à l’international et par de grandes marques, c’est surtout son style, unique en son genre, qui a su convaincre. Elle le décrit comme un mélange de classique et de moderne, mais toujours inattendu. Ses jeux de suspensions aériennes, où les herbes folles se mêlent aux branches de lilas, aux pampas, et aux alliums, révèlent son goût pour la simplicité, un style mélangeant les inspirations australiennes, new yorkaises, et berlinoises. Mais au coeur de ses inspirations, la fleur, le point de départ à toute composition. Nous avons pu découvrir des créations très variées, s’adaptant aux demandes des clients, ne faisant qu’augmenter la curiosité et les sources d’inspiration de Ruby, qui depuis toujours regarde du côté de l’art, de la cuisine, de la mode, de l’architecture, refusant de se limiter, toujours en quête de nouvelles idées. Son souhait est de toujours apprendre, de rester curieuse et d’ainsi ne pas limiter ses créations florales à la fleur, même si celle-ci est à la base de tout. En regardant les compositions de Ruby, nous sommes entrainés dans un univers esthétique unique, une photographie où la scénographie, la composition des bouquets, l’occupation de l’espace, la lumière, dirigés par l’intuition de Ruby.
Moro Dabron, Scénographie © Mary Lennox, Photographie © Becca Crawford
Un instinct qui mène à des créations qui ne survivent que par la photographie, un monde éphémère dont les protagonistes doivent être traités avec soin et délicatesse. DES COLLABORATIONS PRESTIGIEUSES ET INSPIRANTES Ses nombreuses et prestigieuses collaborations sont aussi pour Ruby l’occasion d’explorer de nouveaux horizons. Des marques que l’on associerait difficilement au monde délicat des fleurs, à l’image de Mercedes Benz, mais aussi des pages éditoriales pour des magazines aussi célèbres que Vogue ou le New York Times, des campagnes de publicité pour Chanel, les parfums Gucci, ou encore Zara Home dont elle habille les demeures imaginaires de fleurs suspendus tels des nuages de pétales, constituent son impressionnant portfolio. Mais au-delà du prestige, à travers ces images Ruby Barber espère aussi toucher un public en quête d’un retour à la nature qui correspond à notre mode de vie actuel. Des touches de couleurs, une délicatesse, qui viennent s’introduire dans des espaces modernes, des photographies qui nous transportent dans un monde à l’esthétique universelle. Ruby nous prouve que parfois les petites joies de la vie sont aussi simples qu’un bouquet de fleurs. http://marylennox.de
Our Food Stories IX, © Mary Lennox
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MUSIQUE
PURE BAKING SODA (PBS) : LA RECETTE DE LA SUBLIMATION Par MATHIEU ROUX
Visuel par Hector de la Vallée.
Depuis que le rap a pignon sur rue en France, les chroniqueurs passionnés se multiplient et se font connaître. Preuve en est l’emblématique Mehdi Maïzi et son parcours exemplaire (site de l’abcdrduson, média OKLM, podcast No Fun,…). Et puis dans l’ombre, plus insaisissables, des diablotins farceurs apparaissent et disparaissent dans une brume volatile en construisant leur propre mythe sans demander leur reste. De PBS, on connaît quelques apparitions ponctuelles dans les médias cités au-dessus. On connaît surtout un blog wordpress, ouvert en 2010, nommé selon un composé utilisé quotidiennement pour cuisiner, jardiner ou nettoyer. Très accessible financièrement, cet ingrédient intervient également dans la fabrication du crack. C’est au fond ça l’écriture de PBS. Partir d’un procédé aussi répandu que banal (écrire sur le rap) pour le transformer, sous sa plume, en un produit hautement addictif à forte valeur ajoutée. Confinement oblige, c’est par mails interposés que s’est déroulé l’échange.
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MUSIQUE
Autant le dire tout de suite: à l’exception de votre blog, je n’avais jamais lu de textes [des sortes de « mini-biographies », entre autres ], concernant des artistes américains écrits en français. d’où ma 1ère question tout en douceur: d’où vient votre intérêt pour le rap américain ? Je ne crois pas qu'il y ait d'évènement particulier qui explique ou qui ait créé mon intérêt pour le rap. J'étais enfant à la fin des années 1990, le rap est né bien avant moi, a toujours été partout pour moi, j'ai grandi avec. A l'école primaire et au collège, tous les garçons autour de moi écoutaient du rap, c'est en quelque sorte venu naturellement. Après, je suis incapable de ne m'intéresser aux choses qu'à moitié. En général soit les choses me passionnent jusqu'à l'obsession, soit j'en ai vraiment absolument rien à faire. Et le rap fait partie de la première catégorie de choses.
© PBS
Il faut également préciser que cette interview fait suite à la publication d’un fanzine aux éditions FP&CF, intitulé Cooking By The Book [3ème volume], dans lequel vous revenez sur la vie de Lil’Wayne en 20 chapitres. Dans le deuxième chapitre intitulé « Phone Home », il y a ce passage où vous relatez une anecdote avec des chiffres...que vous reprenez seulement à la fin. Ça m’a tout de suite fait penser au montage d’un film. Est-ce que vous travaillez dans ce sens, c’est-à-dire celui d’avoir une écriture cinématographique ? Ce découpage est la trace d'une version antérieure du texte. 80-90% du Cooking 3 a été écrit il y a 5 ou 6 ans, et de temps en temps je revenais dessus. A un moment, j'ai voulu que le texte soit complètement déconnecté de la chronologie, que tout soit "achronique", raconté dans le désordre tout en essayant de garder ce genre de lien de cause à effet entre les évènements. Mais y a que moi qui aurait compris, enfin, ça aurait été incompréhensible. Donc j'ai fait plus simple, avec ces petits sauts dans le temps pour que ça ne soit pas complètement linéaire non plus… pour coller à Lil Wayne.
Ici, je me focalise plus sur votre parcours de rédacteur. Mais en fait, lorsque je remonte votre blog jusqu’en 2010, je constate que vous faisiez aussi des interviews à vos débuts. Quand vous êtes-vous lancé et quelle a été votre motivation? Le blog dans sa première version est né en 2009. J'ai été poussé à le faire par un pote qui n'en pouvait plus d'avoir à attendre de me croiser dans la vraie vie pour que je lui conseille des trucs à écouter. Il voulait pouvoir retrouver ce que j'écoute sur internet. C'était avant les réseaux sociaux, et à l'époque il n'y avait quasiment aucun blog en français exclusivement rap, mis à part Corporate Bloggin et Frootylootybootiemoviegooniezoonie dont j'étais un avide lecteur, ils ont été des modèles quand j'ai ouvert, à l'époque, un tumblr pour partager des vidéos et mp3. De mémoire le premier titre posté était une horrible reprise de "Purple Rain" de Prince par Yo Gotti et Gucci Mane qui s'appelle "Pure Cocaine". Les interviews sont arrivées bien plus tard, il y en a eu une poignée puis j'ai vite arrêté. Je me suis rendu compte que ça ne m'intéressait pas, aussi que je ne savais pas le faire.
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Concernant la somme d’informations à collecter pour vos billets et plus particulièrement pour ce Cooking By The Book sur Lil Wayne, comment se passent les démarches ? Vous glanez tout sur internet ? Vous posez des questions à l’entourage du rappeur ou au rappeur lui-même ? Vous vous déplacez sur place ? Ça dépend. A une époque où les gens et les artistes maitrisaient encore moins bien qu'aujourd'hui facebook et internet, j'entrais en contact, avec des rappeurs directement ou avec leur famille, et je discutais avec eux. Mais je l'ai fait très peu de fois. C'est vrai pour les longs articles que j'ai pu écrire sur Gucci Mane, Waka Flocka, RiFF RaFF, pour le Cooking sur E-40 aussi, parce que par d'autres biais j'avais sympathisé avec ses fils. Pour le Cooking Lil Wayne, comme pour 90% de ce que j'écris, ma source est principalement la musique 36
MUSIQUE
comme vous dites. Là, ça ressemble exactement à ce qu'on voulait. Et si ça n'a pas la tronche d'une pléiade, ça n'empêche que rien n'y est laissé au hasard. Le côté fanzine, fait sérieusement sans se prendre au sérieux, est assumé. C'est vraiment un prolongement du blog, des longs billets physiques. Donc pour répondre à ta question, non je n'ai démarché personne d'autre, dès qu'on a eu envie de faire ça avec Hector, on a tout de suite proposé aux éditions FP&CF. Votre rappeur préféré de tous les temps, c’est donc Lil Wayne? Argumentez en quelques lignes s’il vous plait…Et pouvez-vous également me citer d’autres noms de rappeurs/es américains/ricaines que vous écoutez en ce moment? Mon rappeur préféré de tous les temps est peut-être Lil Wayne oui. Probablement en grande partie parce que c'est le rappeur de ma préadolescence et adolescence. Ça joue forcément énormément d'avoir l'âge où tu peux vraiment être "fan". En vieillissant ce type de rapport aux artistes disparait un peu. Si j'avais eu 14/15 ans en 2015 j'aurais probablement répondu Future ou Young Thug. Aujourd'hui, à côté des deux que je viens de citer, j'ai un faible pour les lyricistes un peu maudits : Starlito, Gunplay, A-Wax, Ka, Earl, billy woods, The Jacka… Sinon, ce que je cherche en priorité ce sont les "stylistes" ou les "auteurs", les gars qui ont vraiment un style à eux bien marqué ou risqué, qui en général se font beaucoup copier: Chief Keef ou Lil B par exemple, Drakeo The Ruler ou Sada Baby plus récemment.
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et l'interprétation que j'en ai. Pour écrire le Lil Wayne je crois que je n'ai fait absolument aucune recherche, je me suis vraiment basé sur ce qu'il raconte dans ses disques et sur mes souvenirs d'histoires et d'anecdotes glanées en suivant de prêt son parcours depuis presque deux décennies, donc indirectement tout ce que j'ai pu lire, entendre ou voir sur lui pendant toutes ces années. Mais rien de plus, je ne suis ni historien ni journaliste, et ce type de travail et de recherche correspond à un genre d'article que je ne fais plus depuis très longtemps.
Merci pout tout et on espère plein de réussite pour vos projets présents et futurs Merci à vous pour l'intérêt.
Le format, c’est un fanzine. Pas que je dénigre les éditions FP&CF, c’est très bien ce qu’ils font. Mais avez-vous démarché de plus grandes maisons d’éditions ou aucune n’était intéressée par la sortie d’un livre avec l’ensemble de vos posts? Les éditions FP&CF, et ceux qui ont travaillé avec moi sur tous les Cooking (Guillaume Grall de Building Paris pour le design et la mise en page, Hector de la Vallée pour les illustrations), sont les personnes parfaites pour cette collection. L'objet tel qu'il existe aujourd'hui, avec cette couverture, ce format, ce texte, avec tout ce qui a existé autour, les posters, les risographies, etc., n'aurait pas pu être ce qu'il est avec une "grande maison d'édition"
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Pour lire + de PBS https://purebakingsoda.fr/ Pour commander des articles FP&CF (malheureusement les volumes Cooking By The Book sont sold out pour le moment !) http://www.editionsfpcf.com/index.php/books-zines/ cooking-by-the-book/
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MUSIQUE
RADIO ,40 L'ART AU-DELÀ DU CONFINEMENT Par ALEXANDRE KASPAR
Logo de Radio 40
La créativité des artistes n’a pas de limite. Au vu des restrictions imposées dans le cadre de la pandémie du COVID-19, beaucoup se sont retrouvé·e·s avec des projets annulés ou repoussés à « après ». Cet « après » incertain qui nous plonge toutes et tous dans un « maintenant » troublant mais concret. Il fallait être créatif et vite. De cette volonté de réagir rapidement est né Radio 40, une radio pensée et montée par Agathe et Semion, deux jeunes artistes lausannois.e.s.
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MUSIQUE
Agathe et Semion lors d'une seccion radio
inclusif notamment au travers de collaborations et avec une attention particulière aux besoins de chacun et chacune. C’est par exemple sous la forme d’un soutien technique par téléphone qu’ils aident celles et ceux qui ne sont pas familiarisé.e.s avec ces technologies, rendant ainsi Radio 40 accessible au plus grand nombre.
VENDREDI 13 ET RESTRICTIONS
Jeudi 12 mars, Agathe et Semion se confinaient. Le vendredi 13 mars est né Radio 40, un projet radiophonique dont le nom parle de lui-même. Face à ce nouveau régime de confinement, les deux artistes ont imaginé la radio comme un médium permettant la mise en place d’une plateforme dédiée aux artistes. En effet, beaucoup se sont retrouvé.e.s du jour au lendemain avec des projets annulés ou décalés. Il semblait alors nécessaire à Agathe et Semion de proposer un espace et un temps pour échanger et partager leur expérience, mais aussi pour faire exister leur travail. Dans une autre mesure, la radio héberge également une « caisse de soutien » qui permet à tout un chacun de faire un don pour la communauté des artistes qui participent au projet.
POUR TOUTES ET TOUS
Un projet par et pour les artistes donc, avec une équipe qui a élargi ses rangs avec l’arrivée de Juan et Sarah qui apportent leur aide la communication et Hector à la technique et à la production. Un projet qui a pour but de réunir tout le monde avec une programmation éclectique allant du « morning-show » à la lecture, en passant par des Dj set d’artistes locaux ou encore des « battles de playlists » redoutables. A la question de savoir si la Radio 40 est éphémère ou éternelle, la réponse ne semble pas avoir de réel intérêt. En effet, plus que jamais, et en l’occurrence pour beaucoup d’acteurs et d’actrices des milieux culturels, c’est sur ici et maintenant que les regards se portent désormais.
SYSTÈME D
Dans un premier temps, les contraintes furent techniques avec l’impossibilité d’aller « acheter le câble qui manque », mais le système D et l’ingéniosité ont permis de dépasser rapidement ces difficultés et d’élaborer un système fonctionnel capable de diffuser sur le web une émission riche et variée. Dans un second temps, il s’est avéré que les participants au projet étaient le plus souvent des personnes à l’aise avec l’informatique. Il a donc fallu trouver un moyen de rendre le projet plus
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Instagram : radio_40 Facebook : Radio 40 Site web : www.radio-40.ch
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MUSIQUE
ALPHA SALIOU DIALLO: LE COUTEAU SUISSE DU GAME Par ALEXANDRE KASPAR
Portrait d'Alpha Saliou Dialo
Je ne sais plus par quel hasard, je me suis retrouvé invité sur un groupe Facebook privé en lien avec la musique. Ni chanteur, ni musicien, j’ai néanmoins validé l’invit’ pour entrer dans LEGROSTASDEZIK FAM. 1'075 membres (aujourd’hui confinés) qui partagent de la musique. Ça se précisait. A mon tour, j’envoyais quelques titres de 22Gz, future star de la drill new-yorkaise, puis plus rien. Jusqu’au jour où j’ai constaté que quelqu’un tirait les ficelles derrière LEGROSTASDEZIK et que cette même personne avait un blog du même nom et faisait aussi dans le textile. Blogueur, vendeur d’habits et rédacteur/animateur/community manager chez RTU/Radio Nova Lyon…En prime, une vague ressemblance avec Adama de la Sexion d’Assaut. Mais en fait, qui est Alpha Saliou Diallo?
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De vous, on ne connaît pas grand-chose, à part que vous gérez le blog LEGROSTASDEZIK, que vous vendez des habits et que vous faîtes de la radio. Ainsi, on va vraiment commencer par le début. Où êtes-vous né, où avez-vous grandi ? Bref, quel est votre parcours? Je suis né à Bourgoin Jallieu en Isère mais j’ai grandi au quartier des Minguettes à Vénissieux (banlieue lyonnaise). J’ai développé très tôt une passion pour la musique via des cousins rappeurs/beatmakers qui ont roulé leur bosse. J’ai découvert très tôt le rap avec le Wu-Tang, Gang Starr, KRS via la collection de mon cousin avant d’entamer mes propres exploration. De fil en aiguille j’ai commencé dans la radio associative, en tant que chroniqueur puis co-animateur et animateur. De cette activité bénévole s’est créée une activité salariale. Radio Charpennes Tonkin, la radio dans laquelle j’ai fait mes débuts a été reprise pour devenir Radio Capsao, une radio latine, ce faisant je n’avais plus la liberté de parler de rap dans sa globalité et c’est ainsi qu’est né LEGROSTASDEZIK (ou LGTDZ). A la base, de juste un blog où je mettais les albums qui ne correspondaient pas au format de la radio, c’est devenu au fil des années un média à part entière. Par la suite RTU, une autre radio où je travaillais depuis 2014 a été approchée par Radio Nova puis est devenue son antenne lyonnaise en 2017. A ce moment-là j’ai décidé de pleinement me consacrer à LGTDZ, car ayant plus de retour/liberté/considération dessus et parce que le blog avait rassemblé des personnes avec un vrai respect et une passion pour la culture. J’ai aussi récemment co-fondé le podcast Neck-Cliché avec mon camarade Figub Brazlevic, immense producteur berlinois hyper-actif.
Selon moi le but premier d’un média est de mettre en lumière les artistes et projets qui collent à sa ligne éditoriale mais beaucoup trop sont dans le repompage mutuel ou dans la course après des trains déjà en marche, voire d’autres qui prennent de fausses postures de “prescripteurs” sans réel rapport avec la musique ni de réelles recherches personnelles. Il en est de même au sein du groupe. Il est ouvert à tous mais les gens juste là pour vomir de la promo sont d’office exclus. On favorise l’échange entre passionnés de divers horizons (artistes, journalistes, label manager, programmateurs de festival, diggers), chose qui amène des échange aussi productifs que enrichissants car tout le monde à quelque chose à raconter et un vrai cheminement perso en rapport avec tout ce qui est posté. J’ai en tête une phrase du rappeur Vîrus (décidément) qui dit: « Passionné de musique, forcément orphelin d’autres choses ». Autrement dit le fait de s’investir par passion dans la musique, le ferait passer consciemment à côté de quelque chose. Que ce soit dans la musique ou un autre domaine d’ailleurs. Qu’en pensez-vous ? Premièrement, des sacrifices par rapport à des choix personnels au niveau des études et de l’orientation. D’avoir rejeté “le réseautage pour le réseautage” et aussi de préférer la compagnie d’une niche de personnes réellement impliquées et passionnées que dépenser de l'énergie pour une foule à qui ma démarche ne parle pas. Également sur le plan social où les goûts musicaux façonnent aussi les activités et le choix de l’entourage. Quand on tient une certaine distance avec ce qui est “populaire” en tant que lycéen/étudiant, ça se répercute sur les soirées et les sorties.
J’ai mes sources et on vous dit hyper-passionné. Mais de quoi, plus précisément? Me concernant, tout part du hip-hop (boom-bap/east coast 90s pour être plus précis). Par la suite en s'intéressant aux samples, au parcours des artistes et leur évolution, des ponts entre les genres et les époques, on se rend vite compte que les étiquettes ne veulent rien dire, qu’il y a juste de la musique qui nous parle ou pas.
Vous détenez un partenariat avec Champion pour votre ligne de vêtements, ce qui n’est pas rien… Il ne s’agit pas d’un partenariat direct avec Champion, sinon je serais dans les abribus (rires), mais via une structure intermédiaire (elle-même partenaire de Champion) qui s’occupe de la distribution des goodies.
Je pense que la particularité de LGTDZ est de ne jamais avoir fait la moindre concession et d’avoir toujours été hors des logiques de promotion/visibilité. Raison aussi pour laquelle il est rare de trouver dans le site des projets d’artistes connus. Même si ça tourne autour du rap, jazz, funk, soul, il y a aucun réel périmètre dans le champ des musiques que je peux couvrir. Il faut surtout qu’il y ait un groove, un minimum de rigueur et un feeling.
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Merci pour vos réponses, bonne continuation. Merci de l’intérêt porté à ce que je fais et BIG UP à vous et toutes les personnes qui vivent leur musique et leur culture ! legrostasdezik.com
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INTERNET PEUT ETRE
EFFRAYANT SANS LE SOUTIEN
DES PARENTS Informez-vous sur actioninnocence.org Avril.20 42
EN FAMILLE
CULTURE À BONNE DISTANCE Par SORAYA NEFIL
Une des questions les plus partagées depuis le début du confinement est celle qui concerne l’occupation des enfants en cette période peu ordinaire. Un sacré challenge! S’il est vrai que la télévision et les jeux vidéo peuvent rendre service de temps en temps, il existe tout de même une multitude d’activités aussi intéressantes que surprenantes. Nous devons rester à la maison, pas de problème! Soyons positifs, prenons les choses du bon côté. Les horaires en moins, le stress retombé, nous pouvons profiter de nos enfants et apprécier ces moments en famille. LA RADIO REVIENT EN FORCE
Comme il est d’actualité de consommer local, parlons « La 1ère ». En effet, tant que les enfants sont cantonnés à rester à la maison, l’émission de radio quotidienne "Vacarme" devient "Brouhaha". Chaque jour et en direct, un thème est abordé avec une histoire, un invité, un reportage et des questions-réponses. Les enfants sont conviés à participer par messages ou par dessins sur les sujets évoqués. Corps humain, colère, poésie, ou encore mensonge, tout y passe ! Un moment délicieux à écouter en famille. Dans un style différent mais tout aussi passionnant, « franceinfo » décrypte l’info pour le jeune public (de 7 à 11 ans environ) dans « Salut l’info ! », un podcast original en collaboration avec le magazine Astrapi. Durant une douzaine de minutes, les enfants se tiennent au courant de l’actualité et bénéficient d’un espace de parole où foisonnent blagues, coups de cœur et confidences.
Dessin de Noémi pour la radio Brouhaha MISSION ÉVASION
Pour un moment au calme, rien ne vaut une histoire, un doux moyen de s’évader tout en restant sur son canapé. Et à ce propos, plusieurs sites internet et applications en proposent gratuitement durant le confinement. Nous retiendrons l’application « Whisperies ». Facile d’utilisation, elle met à disposition des enfants, des récits passionnants classés selon l’âge, la durée ou le thème avec en bonus, une sélection de contes venus tout droit du Japon. On adore! Dans le cadre de son exposition fantastique « Au pays des monstres », le Musée d’Orsay offre également, cinq histoires imaginées par Claude Ponti autour des gentils monstres de Léopold Chauveau. Toutes aussi géniales les unes que les autres, on les écoute sans modération.
MUSÉES À LA MAISON
Pour offrir une alternative aux programmes télévisuels classiques, plusieurs musées et sites ont mis en ligne leurs collections et leurs trésors. Certains d’entre eux (et pas les moindres) ouvrent virtuellement leurs portes pour permettre aux visiteurs du monde entier de les découvrir depuis leur canapé. S’il fallait en sélectionner qu’un seul, nous retiendrions le « Metropolitan Museum of Art ». Ce dernier propose un site internet ludique et coloré entièrement consacré aux enfants qui peuvent surfer à leur guise pour découvrir les petites merveilles de ce grand musée.
https://www.rts.ch/play/radio/emission/brouhaha?id=4197904 https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/salut-l-info/ https://www.metmuseum.org/art/online-features/metkids/ https://podtail.com/fr/podcast/au-pays-des-monstres/
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SOCIÉTÉ
FAUSSE SOLITUDE Par AURORE DE GRANIER
Aujourd’hui j’écris depuis mon canapé. Une tasse de thé fume sur la table basse, et des miettes de crackers au fromage lui servent de compagnon. Dehors il fait grand beau, et je refuse de me plaindre. Je peux sortir sur ma terrasse, aller dans mon jardin, sans prendre de risque, ni pour moi, ni pour les autres. J’appelle ma famille, je prends de leurs nouvelles. Les adultes travaillent depuis la maison, comme ils peuvent, avec des enfants surexcités à gérer. Pour une fois pas de restriction sur les jeux vidéos, même si tout le monde préférerait qu’ils dévorent leurs romans prenant la poussière, mais tout est bon pour faire passer le temps plus vite. Alors on appelle ses amis, on se raconte nos journées, souvent trop vides. On se remémore des souvenirs et on rit, préparant déjà des plans pour se revoir quand enfin ce confinement sera fini. Mais en attendant, il faut suivre les règles. Pour une fois, se soumettre sans râler, éviter de trouver les combines pour contourner les consignes, juste accepter que tout le monde traverse la même chose et que pour bien le faire il faut le faire ensemble, chacun chez soi. Et puis ce temps que nous avons sur les bras, pourquoi ne pas en faire bon usage ? Derrière ce malheur, ne peut-on pas trouver un peu de joie, d’optimisme, voir le bon côté de cette punition infligée au monde entier ? On peut faire très simple, et enfin lire cette pile de romans que l’on s’était promis de dévorer en 2019, mais qu’on a bien sûr laissé de côté. On peut aussi regarder ce film de trois heures que l’on a commencé deux soirs d’affilé, mais devant lequel on s’endormait toujours, épuisé par une journée de travail harassante. Et puis cette recette de minestrone, pourquoi ne pas enfin l’étrenner ? Ou alors se mettre au tricot, aux mots-fléchés, à la peinture, à l’écriture, au ménage de printemps, et à toutes ces taches que l’on repousse sans arrêt, débordés par la vie. Mais la vie a appuyé sur pause. L’écrivain américain Ezra Klein nous parle déjà d’une « récession sociale », qui nous touchera tous à un certain degré durant cette période d’isolement à durée indéterminée. Il faut alors prendre le temps de s’occuper, mais aussi penser aux autres, parfois plus seuls que nous. Dans une époque où la sonnerie du téléphone est souvent synonyme de panique - pourquoi pas un message ? Que se passe-t-il ? - il va falloir se réhabituer à la fonction première de ces engins : appeler. Dès les premiers soirs de ce confinement forcé je me suis retrouvée à répondre à des appels d’amis, seuls chez eux, mais aussi de membres éloignés de ma famille, inquiets, en quête d’informations, de nouvelles, Avril.20
Salvador Dali, La jeune femme à la fenêtre, 1925
mais par-dessus tout de compagnie. Explorer Instagram et Facebook finira bien évidemment par vous lasser, et la vraie vie, le contact social, par terriblement vous manquer. Alors certainement comme vous, j’ai repris goût à passer des heures au téléphone avec des copines d’enfance, ou mon petit ami, à discuter de tout et de rien, à refaire le monde. Même plus besoin d’allumer la télévision pour faire face à des informations toujours moins rassurantes, la vie est au bout du fil. Et puis il y a ces journées ou essayer est trop difficile. Pas envie de me mettre à ce hobby, ni de faire une séance de sport, ni d’être positive. Une journée sans, ou l’on se morfond sur soi-même, mélancolique à souhait, ne prenant même plus la peine de répondre au téléphone. Tout n’est pas rose en quarantaine. Alors ces jours là, quand je regarde cette obligation de confinement, et les heures qui passent, se ressemblant inlassablement, je me prends à me rêver en héroïne de Jane Austen, assise à sa table à dessin, devant sa fenêtre, un livre ouvert 44
SOCIÉTÉ
Edward Hopper, Monring Sun, 1952
devant elle et une lettre en suspend. C’est une leçon en réalité, un morceau de la vie de nos ancêtres, qui s’ils n’étaient pas confinés chez eux de force connaissaient la solitude. Au 21ème siècle ce mot semble à la fois irréel et cauchemardesque. Et pourtant, nous retournons à l’essence de tout, face à nous-mêmes, perdus devant l’absence de toute distraction.
pourrions faire de même. Quelqu’un qui aurait en réalité peut-être encore plus besoin de ce coup de fil, de ces quelques minutes de conversation dans une journée qui nous fait sentir comme un Bill Murray désespéré dans un Jour sans Fin, version film catastrophe. Peut-être avions nous besoin de cela en réalité, si ce n’est simplement pour nous rappeler que nous ne sommes jamais vraiment seuls si nous prenons simplement le temps de penser aux autres. Penser aux autres. Je me retrouve alors à réfléchir à la suite, à la fin de tout cela, au retour à la normale, mais différemment. Car cette épreuve m’a aussi changée. Maintenant, j’apprécierais les simples trajets, marcher jusqu’à la boulangerie pour acheter une baguette, des croissants le dimanche matin, des pâtisseries pour l’anniversaire d’une amie. M’arrêter chez le fleuriste au lieu de foncer attraper le bus après une longue journée de travail, prendre le temps de choisir chaque fleur une à une. Et puis arrêter de dire non aux soirées de dernière minute, ne plus jamais refuser un diner parce qu’on est trop fatigué. Ne plus oublier d’appeler cette amie qui est partie au bout du monde, cette grand-tante qui ne pourra cacher sa joie en entendant notre voix à l’autre bout du fil. La vie se passe maintenant. Et si j’ai apprécié apprendre à aimer ma solitude, si j’ai aimé faire de cette étrange période un moment aussi joyeux que possible, je sais que quand tout cela sera terminé je ne serais plus la même. Maintenant je sais que la vie n’attend pas.
Joan Didion dans son essai « De Tenir un Journal » parle de ses propres écrits comme d’une distraction d’elle-même, un moyen de se rassurer, parler des autres, des gens que l’on rencontre, que l’on aperçoit, pour ensuite se regarder soi-même, se rassurer, se juger, mais ne jamais s’examiner de trop près. Si vous êtes courageux vous avez peut-être commencé à rédiger le vôtre en cette étrange saison, et peut-être vous êtes vous retrouvez face à une page blanche, ou alors l’avez vous noircie en quelques minutes, relâchant tous les sentiments que vous inspirent cette prison qu’est devenu votre chez vous. Quand au début de mon isolement j’ai ouvert mon journal, que je tiens depuis maintenant des années, je n’ai rien écrit. J’ai posé mon stylo, fermé mon carnet, et je suis restée là à regarder par la fenêtre. J’avais trop lu, trop écrit, trop regardé la télé, trop fait de mots fléchés. Et puis je me suis souvenue que l’on n’était jamais vraiment seul, qu’il y aurait toujours quelqu’un au bout du fil, un ami, un voisin, un collègue, un parent, une connaissance qui pourrait nous sortir de cette solitude, et pour qui nous Go Out! magazine
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TÉMOIGNAGE
# PAROLEDEGENEVOIS Par SORAYA NEFIL
Tous embarqués dans le même bateau, nous traversons une période hors norme. Dans un moment où les interactions sociales sont quasi inexistantes, ce confinement peut être aussi l’occasion de s’écouter (ou de se lire) les uns et les autres. Pour cela, Go Out! a choisi de donner la parole aux différentes générations et pour cette première édition spéciale, les ados ont la primeur. Deux élèves de FO18*, Anaïs et Elias, nous livrent leurs témoignages. *Sachant qu’un premier diplôme peut être un parcours semé d’embûches pour certains jeunes, La formation obligatoire jusqu’à 18ans (FO18) est une norme constitutionnelle unique en Suisse, appliquée par le DIP et qui a pour objectif d’augmenter la certification des jeunes en luttant contre le décrochage scolaire. C’EST PAS SI MAL QUE ÇA
LE CONFINEMENT EN TANT QUE JEUNE SPORTIF D’ÉLITE
" Le confinement est une torture pour la plupart des gens, voir ce grand ciel bleu et ne pas pouvoir s’entasser dans un parc pour prendre l’air les frustre au plus haut point ! Mais pour ma part, étant d’un caractère assez casanier tout se passe bien, je prends le soleil depuis ma fenêtre en profitant du calme qui se dégage de celle-ci. J’ai relu la moitié de mes romans, ce qui est loin d’être déplaisant, en remarquant cette fois tous les détails qui m’avaient échappé. J’ai même pu faire plus ample connaissance avec les personnes qui vivent sous le même toit que moi, ils sont sympas ! Ce confinement m’aide à prendre le temps de m’intéresser aux différents arts comme la peinture, la musique, plus précisément l’apprentissage d’un instrument, ou encore la photographie. Je pense qu’être enfermé nous pousse à nous ouvrir à de nouvelles choses et à recréer des liens avec les personnes qui nous entourent et ça ne peut être que bénéfique."
" Un vendredi, l’entraineur nous annonce que nous ne pouvons plus nous entrainer ensemble. C’est tombé d’un coup et pendant une semaine on reste en attente. Le club doit s’organiser dans l’urgence. Tout cela est nouveau et inédit. Après cette pause forcée, le préparateur physique nous envoie chaque jour un programme d’exercices journalier. Cela se passe comme cela du lundi au samedi. Certaines séances sont orientées cardio et d’autre renforcement musculaire. Elles durent environ une heure chacune. En ce moment, c’est dur de rester discipliné et de faire ses exercices tous les jours. L’encouragement et la structure fournis par le club et les entraineurs me manquent. Certains jours, je dois vraiment me forcer à commencer mon programme, ensuite ça va. Actuellement, je travaille uniquement sur mon physique, j’aimerais pouvoir jouer avec le ballon et mes coéquipiers. Tout l’aspect collectif du football est à l’arrêt et c’est dur. J’ai la chance énorme de garder un contact journalier avec mes entraineurs et notamment mon entraineur spécifique gardiens qui échange avec moi sur des vidéos de matchs que j’ai joués. Je dois aussi faire attention à mon alimentation. Je continue à avoir une bonne hygiène de vie. Le club m’aide aussi sur cet aspect. J’envoie chaque semaine mon poids. Dans l’ensemble, cela se passe plutôt bien mais j’espère que cela va se terminer bientôt pour retrouver les terrains et le ballon."
Anaïs, 17 ans « Module vers l’apprentissage » FO18
Elias, 16 ans « Module vers l’apprentissage » FO18 Go Out! magazine
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ARCHITECTURE
TROIS DEMEURES DANS LESQUELLES ON AIMERAIT BIEN ÊTRE CONFINES Par AMBRE OGGIER
Maison royale de Schachen, « salon turc ». © Bayerische Schlösserverwaltung
En cette période de confinement, c’est un peu le moment où l’on redécouvre son chez soi : on explore minutieusement toutes les pièces, on range, on redécore, bref on fait tout pour s’y sentir au mieux. Mais malgré tous nos efforts, on a quand même envie de s’en échapper l’espace de quelques instants car bon, en général on a vite fait le tour du proprio. Du coup, comme on aime bien rêver chez Go Out, on vous a préparé une petite sélection de trois belles résidences historiques pour apporter un peu d’émerveillement à votre confinement.
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ARCHITECTURE
PALAZZO COLONNA De tous les Italiens, les Colonna font très certainement partis des mieux lotis puisque la famille possède encore l’un des plus grands et des plus anciens palais privés de Rome. On envie facilement les membres de cette vieille dynastie romaine qui ont le privilège de déambuler librement dans les fastueuses pièces à enfilade. C’est clair que le confinement doit avoir un goût bien plus savoureux lorsque l’on peut flâner au milieu de la magnificence des tableaux de grands maîtres de la peinture comme Rubens, Guido Reni, Bronzino, Le Tintoret, Véronèse et bien d’autres. Et lorsque les peintures auront été admirées jusqu’à l’écœurement (si cela est possible), sachez que d’après les derniers héritiers de la famille Colonna, les dédales de parquet ancien se prêtent particulièrement bien aux courses de roller ! Il faut dire que ce palais romain ne manque pas de ressources, mention spéciale pour le magnifique jardin intérieur qui permet de se ressourcer sous les palmiers. La vie de palazzo ça vous dit ?
Palais Colonna, Salle de la Colonne Bellique. © Galleriacolonna.it
LE PAVILLON DE LOUVECIENNES Qui ne rêverait pas de vivre telle une comtesse l’espace de quelques temps. Installé dans le parc du château de Louveciennes, ce magnifique pavillon de style néoclassique ne manque pas de cachet. Construit en 1771 par l’architecte Nicolas Ledoux pour la Comtesse du Barry, dernière favorite du roi Louis XV, ce pavillon de musique originellement destiné aux plaisirs et aux divertissements se présente comme le cocon idéal pour se laisser aller à l’oisiveté. Loin de la décoration clinquante de Versailles, ce petit pavillon aux tons frais se présente comme un véritable temple dédié au bien-être. On s’imagine facilement déambuler parmi les pièces de réception aux tons frais pour rejoindre la terrasse qui offre une vue imprenable sur la Seine. De toute évidence, le
confinement serait bien moins embêtant dans un endroit aussi charmant que ce pavillon à l’architecture antique sobre et élégante. Incroyable mais vrai, cette demeure d’exception est mise en vente par Sotheby’s International Realty depuis une année. Une parcelle d’histoire qu’on aimerait bien pouvoir s’offrir ! MAISON ROYALE DE SCHACHEN Il y a fort à parier que Louis II de Bavière n’aurait eu aucun souci avec le confinement. Roi incompris et fantasque, il se fait construire plusieurs châteaux somptueusement décorés pour tenter d’échapper au monde réel et à ses obligations royales. Solitaire, il vit la nuit et trouve refuge dans son imagination, se fantasmant en héros des temps anciens. Terminée en 1872, la maison royale de Schachen étonne par sa simplicité. Nichée au cœur des montagnes, cette petite demeure se présente comme un charmant petit chalet suisse en pin des Alpes. Le rez-de-chaussée dispose de tout le confort nécessaire, la décoration est sobre presque rustique. Vu comme cela, on vous l’accorde, ce chalet ne fait pas spécialement rêver, mais il cache une pièce des plus surprenantes. L’étage supérieur dissimule en effet un salon oriental d’inspiration mauresque où viennent chatoyer les vives couleurs d’un Orient fantasmé. Au milieu des Alpes, on aimerait bien pouvoir s’évader dans ce rêve oriental un peu kitsch mais complètement onirique où la frontière entre le monde réel et celui des rêves s’estompe l’espace de quelques temps. En tout cas, Hermès et Mishima s’y voient déjà mener la vie de pacha.
Pavillon de Musique de la comtesse du Barry, Louveciennes © Paris Ouest Sotheby’s International Realty
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LIVRES DU MOIS
IVRE DE LIVRES Par AURORE DE GRANIER
À travers des questions parfois pratiques et terre-àterre, comme comment aménager son van, comment travailler et gagner sa vie, se cachent des interrogations bien plus complexes qui viennent interroger en creux notre société sédentaire, où la frustration d’un départ qui parait parfois impossible et trop compliqué nous retient de tout plaquer. Certains l’ont fait pourtant, et leurs histoires, si elles aussi ne sont pas toujours si simples, nous font rêver d’une vie autonome, indépendante, où chacun est maitre de lui-même. Libre de tracer sa route, seul, sans avoir à se soucier du loyer, des normes de la société, vivant au jour le jour leurs rêves de voyageur. Alors maintenant que vous êtes coincés sur votre canapé, perdez vous dans cette enquête qui si elle vous fera découvrir le mode de vies de ces nouveaux nomades, viendra par la même occasion interroger votre sédentarité confortable mais parfois lassante. Qui prend la route ? Les Nouveaux Nomades : Toujours Ailleurs, Partout chez Eux, Maxime Brousse, 270 pages, Editions Arkhé, Disponible en version e-book sur arkhe-editions.com
© Editions Arkhé LES NOUVEAUX NOM ADES : TOUJOUR S AILLEUR S, PARTOUT CHEZ EUX
S’évader est devenu un interdit. Oubliez les vacances et les rêves de voyage pendant quelques temps, pour le moment les seuls longs trajets autorisés sont ceux qui relient votre chambre à votre salon. Mais l’évasion en réalité, c’est bien plus que le voyage. C’est un périple qui parfois se vit par procuration, se lit, se savoure par les images, les histoires des autres, les récits d’inconnus, les mots des auteurs, qui nous transportent ailleurs sans que nous n’ayons à faire le moindre pas. Les éditions Arkhé nous emmènent alors à la découverte d’aventuriers que l’auteur Maxime Brousse a suivi, des femmes et des hommes qui ont décidé de ne rien fixer, de ne pas s’arrêter, éparpillés aux quatre coins du monde. Ces Nouveaux Nomades, titre de ce livre qui se présente à la fois comme une enquête sur un mode de vie qui en fait rêver plus d’un et la réalité de ce choix, interroge sur les valeurs de cette vie sans ancrage, où le matérialisme réduit à vue d’oeil, et où l’expérience l’emporte sur le reste à une époque où le besoin d’évasion augmente de jour en jour.
MODERNIST BREAD
Ne parlez plus de la cuisine comme de la simple popote, aujourd’hui quand on parle nourriture, on parle gastronomie, mais aussi art et science. C’est en tout cas l’approche merveilleusement révolutionnaire, mais aussi une véritable étude que nous propose Modernist Bread, publié chez Phaidon. Derrière cet impressionnant ouvrage aux 5 volumes et 2642 pages se cachent 4 années de recherches, mais aussi de collaborations avec
© Modernist Bread
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LIVRES DU MOIS
nombre de professionnels de la boulangerie. Un travail monstrueux qui abouti à une publication unique en son genre, une véritable Bible du pain. Après la lecture de ces cinq volumes, ce met si désiré et si apprécié autour du monde n’aura plus aucun secret pour vous. Les auteurs vous parlent de son histoire, mais aussi de ses différentes versions tout autour du monde, des traditions de cette nourriture au centre de bien des cultures culinaires, mais aussi la science derrière cet art. Vous découvrirez à travers des images exceptionnelles les phénomènes scientifiques et les réactions chimiques qui font du pain ce qu’il est, à l’intérieur et à l’extérieur, de la mie à la croûte. Il vous sera dès lors difficile de ne pas savourer une tranche d’un beau pain de campagne sans penser à toute la magie qui se cache derrière, à la complexité qui se dissimule derrière une nourriture qui nous semble si simple. Modernist Bread aborde alors la boulangerie sous un angle neuf, vous proposant des recettes inédites, élaborées avec de nombreux professionnels et l’équipe de Modernist Cuisine, mais également des pains traditionnels, utilisant des méthodes elles aussi ancestrales qui ont traversé les âges et les continents. Que vous soyez un puriste ou un passionné d’innovation culinaire, Modernist Bread saura combler vos attentes, et les images qui ornent ses pages vous faire saliver. Le pain n’aura alors plus aucun secret pour vous. Il ne vous reste plus qu’à essayer et déguster une bonne tranche d’art et de science.
Intérieur de la cabane © Noah Kalina
visiteurs. Le premier livre paru, Cabin Porn, Esprit Cabanes vous invite à découvrir à travers des images sublimes, presque tirées d’un roman d’aventure ou d’un rêve d’évasion, les plus belles constructions qui viennent s’incruster avec grâce au milieu de paysages sauvages. Bien plus que de découvrir leur architecture souvent surprenante et si bien pensée, l’auteur Steven Leckart et son éditeur Zach Klein vous emmènent à la rencontre de ces aventuriers d’un nouveau genre qui dévoile les histoires derrière leurs cabanes et le début d’une aventure qui en fait aujourd’hui rêver plus d’un. Cabin Porn Inside, paru en fin d’année dernière, nous propose lui de passer les portes de ces petites maisons et souvent de découvrir un confort surprenant et une ingéniosité à toute épreuve quant à l’aménagement d’un si petit espace, tout en nous donnant une leçon de style. Difficile de ne pas se laisser séduire par ce rêve d’aventurier 2.0, ou de résister aux photographies de ces deux ouvrages qui vous promettent des voyages extraordinaires, et vous donneront peut-être même envie de commencer les plans de votre propre cabane.
Modernist Bread : art et science culinaire, Nathan Myhrvold et Francisco Migoya, 5 volumes, 2642 pages et 3000 illustrations, Editions Phaidon, Octobre 2019. CABIN PORN
Si l’envie de voyager vous picote la plante des pieds et que la simple idée de rester enfermé encore quelques temps vous donne la nausée, voici deux magnifiques ouvrages qui devraient vous permettre une parenthèse d’évasion. Cabin Porn, Esprit Cabanes, et Cabin Porn, Inside vous invitent à venir découvrir les plus belles cabanes autour du monde, des petites merveilles perdues au milieu de nulle part. En pleine forêt, parfois sur pilotis, perchées dans un arbre, au milieu des montagnes ou au bord d’un fleuve, elles prônent un vie simple, un retour à la nature synonyme de ressourcement et d’isolement du reste du monde. Ces deux livres caracolent aujourd’hui à la tête des ventes, alors qu’au départ derrière Cabin Porn se trouve un blog créé par des amis en quête d’inspiration pour la construction de leur propre cabane. Rapidement, les amateurs de vie sauvage et de construction design au milieu des sapins suivent le mouvement, et le site accueille alors des millions de
Go Out! magazine
Cabin Porn, Esprit Cabanes, Steven Leckart, édité par Zach Klein, Photographies de Noah Kalina, Editions Little, Brown and Company, 336 pages, Avril 2019 Cabin Porn, Inside, Steven Leckart, édité par Zach Klein, Photographies de Noah Kalina, Editions Voracious, 336 pages, Octobre 2019
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Découvrez les conseils de nos médecins, nos offres produits, des vidéos et des astuces pour préserver la santé de votre peau durant la période de confinement.
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Aura house, Bali © Sebastien Nagy
GIULIA-AMÉLIE CHÉHAB KHAITE NINTENDO HOLYWEED BEAUTÉ PHILIPPE PLEIN MASTER CLASS CYRILE AZVEDO VIN BOTANISK
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VIN
ECLUSER EN RÉCLUSION La
chronique œnologique de
PIERRE-EMMANUEL FEHR
L'émotion, les sens, les souvenirs, la rêverie, le goût des vies passées, présentes, à venir, la douce ivresse partagée. Aimer le vin, c'est aussi être à la recherche de la Beauté, en quête d'un plaisir simple ou compliqué. Que la distanciation sociale soit propice à l'absence ou la bombance, elle nous rappelle que le vin est vecteur de lien et de bien. Ce confinement est aussi l'occasion pour une rébellion durable contre le glissement hygiéniste excessif de nos modes de vie. Troquons un instant les salles de gym pour le fruit de nos vignes, le moralisme discret pour quelques excès et préparons-nous aux retrouvailles. Car s'il est un manque certain, c'est celui de nous retrouver et apprécier le temps s'arrêter autour d'un nectar divin.
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VIN
BOIRE DU VIN, C'EST DÉJÀ S'APPROVISIONNER EN VIN... C'est l'occasion de faire le point sur quelques possibilités de s'approvisionner à Genève. Nous le répétons à l'envi, la rédemption n'existe pas pour les coureurs de vins de supermarchés. Favorisons les circuits courts, nos vignerons régionaux ou nationaux ainsi que les cavistes locaux, qui par la diversité proposée, n'étanchent jamais notre curiosité. Pour trouver les vignerons locaux qui vous livrent gratuitement dans votre salon, le site Swisswine les liste par régions. Pour aller au plus près de vos voisins vignerons, le site Genève terroir (geneveterroir.ch) permet de faire une recherche plus précise par localité. Et si vous êtes à la recherche d'idées à Genève, en voici pêle-mêle: Domaine de la Mermière (Soral), Domaine de la Printanière (Avully), Domaine de la Chêna (Gy), Domaine des Dix Vins (Hermance), Domaine du Miolan (Choulex), Domaine de la Vigne Blanche (Cologny), Mermoud Vignerons (Lully), Domaine des Curiades (Lully), Domaine Domaine de Beauvent (Bernex), Domaine des Pendus (Satigny), Domaine des Trois-Etoiles (Peissy), Domaine des Charmes (Peissy), Domaine les Hutins (Dardagny), Domaine Dugerdil (Dardagny), Terre d'Esize (Aire-laVille), Domaine les Parcelles (Anières). Et les oubliés de cette brève liste sont aussi à quelques coups de clics ou de tél.
Le Club des Amateurs de Vins Exquis On ne précise plus l'acronyme du CAVE. Si vous n'en êtes pas membre, c'est une erreur à réparer pour tout œnophile de la région. C'est simplement un des meilleurs cavistes du monde, pas seulement parce qu'il propose une sélection qualitative monumentale pour tous les budgets, mais aussi pour leur flair confirmé à découvrir les plus grandes vigneronnes et vignerons. Leur cave des Bastions en deuxième sous-sol dans les anciennes douves de la vieille ville, ouverte uniquement le mercredi soir (hors confinement), est en soi un bijou. Coups de cœur: Toro Albalá (plus grand vin doux muté, Andalousie), Domaine Font de Joubert (Grenache de grande finesse à Châteauneuf-du-Pape), Domaine Simon Maye & Fils (l'entier de la gamme est phénoménale, Chamoson, VS), Domaine de la Maison Carrée (Auvernier, NE), Azienda Agricola Antoniolo (un des sommets du Piémont), Domaine du Bel Air (Cabernet Franc de dentelle à Bourgueil, Loire), Château Simone (Provence), Daniel Huber (des grands Merlots de garde, Tessin). www.cavesa.ch
LE POINT SUR QUELQUES CAVISTES DU COIN Voici quelques recommandations, bien entendu lacunaires, de cavistes de la région que nous apprécions et qui vous livrent à domicile. Ils répondent à l'essentiel de nos besoins, des plus élémentaires aux plus somptuaires, entre consommation locale et étrangère, car l'amour du vin n'a pas de frontière. Axel Votre Sommelier Axel, c'est un accent du sud-ouest, c'est un transport ultra-rapide à vélo (pas électrique !), livraison sous 24h. C'est un sourire à toute épreuve, mais surtout, une sélection très précise de petits vignerons qualitatifs, avec une orientation bio, biodynamique et nature. Coups de cœur: Domaine Goutorbe-Bouillot (des Champagne vineux à prix doux), Domaine Guillemot Michel (un Viré-Clessé tendu au possible), Domaine Belluard (le Gringet, blanc extraterrestre de Savoie), Markus Ruch (la nouvelle coqueluche des amateurs de Pinot Noir Suisse, Schaffhouse), Domaine Naudin-Ferrand (un délié et de l'incision, Bourgogne). www.axelvotresommelier.blogspot.com
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Cave 20G Lieu de charme de Carouge, Gilles Bogaerts sait conseiller, mais c'est aussi un fin dégustateur. Sa sélection est orientée, avec des allocations chez les vignerons nature les plus recherchés, mais propose aussi une sélection des plus grands noms (Romanée-Conti, Petrus et consorts). Coups de cœur: Domaine Alexandre Bain (l'incontournable des restaurants étoilés nordiques, Pouilly-Fumé), Domaine Rietsch (Riesling bien désaltérant, Alsace), Domaine Jean-François Ganevat (Jura). www.cave20g.com
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VIN
Histoire de Vins Autre charmante petite boutique de Carouge à la rue Saint-Joseph, elle livre aussi à domicile et propose une très belle sélection de vins suisses. Son propriétaire Claude Schaerer est un caviste à l'ancienne, qui conseillera avec délicatesse. Coups de cœur: Marie-Thérèse Chappaz (sa Marsanne, sèche ou surmaturée notamment, parmi les joyaux du Valais), Cave de la Madeleine (leurs 3 Amigne sont une rareté, Vétroz, VS), Domaine des Trois Etoiles (élégant Aligoté notamment, Peissy, GE), Domaine Pierre-Luc Leyvraz (ses Blassinges, un des plus grands Chasselas, Saint-Saphorin, VD). www.histoiredevins.ch
Le Passeur de Vins Caviste de pointe à Genève et Lausanne, très complet pour tous les budgets, qui propose les plus grands vignerons (Rousseau, Overnoy, Allemand) mais aussi des pépites et des classiques. Coups de cœur: Mermoud Vignerons (l'entier de la gamme est d'une grande pureté et cohérence, Lully, GE), Domaine Guiberteau (des Chenins lumineux, Loire), Domaine La Colombe (Féchy, VD), Domaine de Beudon (Fully, VS), Domaine Hansruedi Adank (Fläsch, GR), Domaine Pierre Morey (Meursault). www.lepasseurdevin.ch WorldWebWines Voici où dénicher vos rêves les plus fous, surtout certains vieux millésimes difficile à se procurer. Jérôme Rudaz règne en maître sur une cave prodigieuse aux étiquettes dont on n'ose parfois même pas s'approcher, aux provenances sures. Il fait bon chiner sur son site internet, surtout pour les tenants d'une fin du monde proche. Coups de cœur: les quantités étant limitées, je ne les dévoilerai pas... Le partage oui, mais après le confinement ! www.worldwebwines.ch
Les Amis du Château Paul Baszanger a la grande classe. C'est le seul qui vous livre en veste en velours. Sa sélection est uniquement nature. D'une grande générosité, il partage avant tout sa passion qui émane de ses rencontres, et Ô soulagement, il se délecte des immenses Assyrtiko grecs. Un grand Monsieur. Coups de cœur: Domaine Enderle&Moll (la dentelle du Pinot Noir allemand, Baden), Domaine Ruof (ses Pinot Noir claquent, Jenins, GR), Domaine Monier Perréol (des Saint-Joseph juteux). www.amisduchateau.ch
Et pour terminer, un peu de poésie réaliste.
Le Caveau de Bacchus Adresse incontournable et très pro du Centre-Ville, la sélection de vins français est large. Coups de cœur: Domaine Trevallon (Provence), Domaine ConfuronCotetidot (un tout grand de Bourgogne plus ou moins hors des grands circuits), Domaine Cornulus (le Pinot Noir Corbassières Coeur du Clos est un must, Savièse, VS), Cave Mabillard-Fuchs (petit domaine, grande qualité, Venthône, VS), Weinbau von Tscharner (parmi nos Pinots Noirs préférés des Grisons). www.caveaudebacchus.ch
« Si le vin disparaissait de la production humaine, il se ferait dans la santé et dans l’intelligence un vide, une absence plus affreuse que tous les excès dont on le rend coupable ». Charles Baudelaire
La Cave du Palais de Justice Comme son nom l'indique, elle se trouve dans les caves du Palais de Justice ! Avec 200 ans d'histoire, c'est la plus ancienne cave dédiée au commerce de vin de Genève et ils proposent une belle sélection de classiques, notamment un grand choix de Bordeaux. Le propriétaire se rendant fréquemment en Hongrie, nous y avons dégoté de rares Tokajs... Coups de cœur: les Tokajs des domaines István Szepsyou ou Úri Borok (Hongrie), Weingut Möhr Niggli (Maienfeld, GR), Clos des Papes ou Château de Beaucastel (Châteauneuf-du-Pape) et toute une série de belles Chartreuses. www.cavedupalais.ch
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BIEN-ÊTRE
HOLYWEED, LE CBD VALIDÉ! Par MINA SIDI ALI
Kelly Szabados, porte parole de la marque
Il y a des projets qui sortent leur mikado du jeu. Holyweed en fait partie. Née du savoirfaire de Bernard Rappaz, pionnier Suisse en matière de culture du chanvre, l’enseigne experte en CBD (cannabidiol) est sans nul doute le supplément du moment. Jennifer Aniston l’use en huile pour soulager ses douleurs articulaires, Alessandra Ambrosio l'utilise pour favoriser son sommeil et calmer ses nerfs et Kim Kardashian West a lancé l’an dernier un baby shower sur le thème du CBD! Antifongique et antibactérien, antiinflammatoire, déstressant... Une aubaine en cette période de haute tension. On a voulu en savoir plus sur Holyweed, cette enseigne suisse cultivée en plein air, labellisée Bio, sans pesticides, sans engrais, ni addictifs! Facetime de rigueur avec la faiseuse de bonheur Kelly Szabados, porte-parole de la marque.
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BIEN-ÊTRE
Comment a débuté l’odyssée Holyweed? Holyweed a été co-fondé par le célèbre chanvrier suisse Bernard Rappaz et deux investisseurs genevois, le 25 janvier 2018. Depuis, la marque est rapidement devenue un leader sur le marché de la CDB non seulement grâce à l'expertise de l’ambassadeur Bernard Rappaz mais aussi par le biais d’une communication efficace. Holyweed collabore avec une team formée de familles d'agriculteurs labellisés bio suisse travaillant la terre dans le plus pur respect des écosystèmes. Une récolte saine et éthique, qui permet d'obtenir un cannabis de qualité, 100% naturel. On a tendance à confondre encore CBD et THC. Quelle est la différence? Effectivement, beaucoup de gens ne comprennent pas la différence entre le CBD et le THC. C’est assez simple, les deux sont des cannabinoïdes, des composés sécrétés par les feuilles de cannabis. Le THC se trouve être la molécule qui a des effets psychotropes contrairement à le CBD qui elle a des effets relaxants. Lorsqu’ils sont consommés, les cannabinoïdes cherchent à se lier à des récepteurs situés dans notre corps. Chaque cannabinoïde à des effets différents en fonction du récepteur qu’il vise. Ainsi par exemple, le THC vise les récepteurs du cerveau alors que le CBD, elle préfère des récepteurs situés dans notre corps. En Suisse, la législation autorise un taux de 1% de THC, donc il y a très très peu d'effets psychotropes. Ainsi, les variétés qui sont actuellement sur le marché sont principalement utilisés à des fins thérapeutiques.
Bernard Rappaz, co-fonfateur de la marque
Votre boutique a récemment ouvert ses portes… Nous avons ouvert la boutique aux Eaux-Vives fin janvier, et nous sommes ravis des retours clients. Ils aiment beaucoup l’expérience-client grâce à sa décoration très épuré. Je pense que ça rassure aussi beaucoup de clients de venir dans une boutique ou ils peuvent toucher, sentir et s'éduquer à la plante et ses vertus. Nous avons toute notre gamme de produits Holyweed, nos fleurs, des joints pré-roulés, de l’huile de CBD et nous représentons également des marques américaines d'accessoires tel que le potier, designer Jonathan Adler, les céramiques Summerland Ceramics, l’enseigne Marley Natural et d'autres encore à venir découvrir sur place.
L’activité de l’enseigne ne se cantonne par à la production et vente du CBD. A l’image de votre présence sur ArtGenève, vous tissez une toile avec plusieurs projets artistiques. Pourriez-vous nous en parler davantage? L’une de nos principales missions s’avère être de déstigmatiser auprès du public l’image de la plante de cannabis. Ainsi, Holyweed déploie une présence sur des événements tels que les Street food festivals, la foire d’art ArtGenève et Noël aux Bastions. La marque se plait, à travers des coups marketing ponctuels, à faire sourire les gens. Ainsi, lors du Paléo festival 2019, nous avons distribué gratuitement des panchos de pluie avec pour slogan: « No Rain No Flowers (pas de pluie, pas de plante) ». Puis durant Noël aux Bastions, nous avions installé un néon où il était inscrit: « All I want for Christmas is weed (tout ce que je veux pour Noël c’est de l’herbe) ». Les gens viennent toujours à notre stand avec un grand sourire.
Comment expliquez-vous l'explosion de ventes dans l'industrie du CBD pendant la crise du Covid19? C'est très simple, les gens dorment mal et sont relativement anxieux concernant le confinement mais aussi le post Covid-19. Ils sont en quête des produits naturels qui peuvent soulager leurs troubles. Vu qu'il est fortement déconseillé de consommer des anti-inflammatoires durant cette période de Covid19, beaucoup de personnes se tournent vers ce remède. Nous constatons également que de plus en plus de femmes commandent des produits pour soulager leurs douleurs menstruelles.
En plein confinement, quel est le message Holyweedien? Détendez-vous, c'est encore légal! Pour les commandes en ligne : www.holyweed.ch www.instragram.com/holyweed.official
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COUP DE FOOD
TARTARE DE BAR, MANGUE, AVOCAT, YUZU Aussi généreux que talentueux, le chef du restaurant Trilby nous livre une de ses recettes signature: le tartare de bar, mangue, avocat et yuzu. INGRÉDIENTS (2 PERSONNES) - Sel, poivre • Préparation de la mousse d'avocat - 1 avocat - 30 ml jus de citron yuzu - 5 g coriandre fraiche • Préparation du tartare - 1 Filet de Bar élevages (450 g poids brut) - 1 mangue (moitié brunoise, moitié coulis) - 20 g de cébette thaïlandaise - 10 ml d’huile olive - 10 ml jus de citron - 1 fruit de la passion PRÉPARATION • Étape 1 : Préparation de la mousse d'avocat Dans un robot, mettre l'avocat, la moitié du yuzu et la coriandre. Mixer le tout pour obtenir un guacamole. Le mettre dans une pipette et réserver au frais. • Étape 2 : Préparation du tartare Dans un bol inox, émincé le bar en tartare. Couper la mangue en brunoise très petite. Émincer la cébette thaïlandaise. Mélanger le bar avec la mangue en brunoise et le coulis, le reste de yuzu, l'huile d'olive et la cébette, ainsi que le jus de citron. Étape 3 : Coulis de mangue passion Mixer le reste de la mangue avec un fruit de la passion, un peu de jus de citron Si le coulis est un peu trop épais rajouter un peu d’eau tout simplement. Débarrasser dans une pipette et réserver au frais • Étape 4 : Finition et présentation Dans une assiette, cerclé le tartare de bar mariné. A côté et au-dessus du tartare de bar, mettre des pointes de mélange d'avocat et des pointes de coulis de mangue. Décorer le tartare de tuile dentelle et de pousse d’herbes. Servir très frais. Le reste du guacamole Server le, à part et n’oubliez pas de faire toaster le pain …. Go Out! magazine
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PÂTE DE FRUITS AUX POMMES
Recette fond de placard ou pas et confinement Idéale à faire en famille ou pas :) Je suis comme beaucoup d’entre vous bloquée à domicile et j’ai envie de partager avec vous mes recettes gourmandes, faciles et bon marché. Tous les ingrédients de cette recette, se trouvent facilement à l’épicerie du coin. Rapide, simple, goûtue et bon marché. Une idée toute simple pour Pâques INGRÉDIENTS : - 500 g de purée de pomme sans sucre et bien mixée - 350 g de sucre blond - 1 c. à s. de miel - 6 c. à c. d’agar-agar - 3 gouttes d’huile essentiel d’huile essentiel de citron (optionnel, mais ravigotant) INSTRUCTIONS : 1. Versez la purée, le sucre et le miel dans une casserole, portez à petite ébullition 10 minutes, brassez régulièrement 2. Transférez dans un plat habillé d’un cellophane, laissez refroidir et placez au frais 1 h00 3. Placez sur un plat et découpez avec des formes à biscuits ou en petits cubes et déposez-les sur un joli plat 4. Décorez avec des pâquerettes ou ce qu’il vous plait
Pia Gans de St. Pré, cheffe gourmet nous offre une recette spéciale confinement idéale à faire en famille ou en solo. Elle partage en outre d’autres recettes gourmandes, facile et bon marchés sur son compte Instagram « Les Intolérants Gourmands » dont elle est la fondatrice.
C’est prêt Enjoy ! LE SAVEZ-VOUS : C’est au cours du Xème siècle que la pâte de fruits, ou confiture solide, fut inventée. Et c’est en France que cette petite gourmandise a vu le jour, dans la région de Clermont-Ferrand. Attention.. à manger avec une grande modération ! La quantité du sucre est très élevée. ! Mais c’est tellement bon ! Il devint au moyen-âge, l’aliment de base des paysans d’Europe, bien avant la pomme de terre. Mais il sut aussi séduire les rois et les dames de la Cour, et il fut longtemps servi, tard dans la nuit, sous forme de soupe, dans les soirées mondaines.
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COUP DE FOOD
GREEN SMOOTHIE BIO: LE PLEIN DE VITAMINES Tous les ingrédients de cette recette se trouvent facilement à l’épicerie du coin. INGRÉDIENTS : - 2 pommes - 1 poignée d’épinards - 10 brins de persil - 4 dattes trempées dans un peu d’eau 1h00 avant la préparation. - 2 kiwis - 4 abricots - 1 dé de gingembre frais INSTRUCTIONS : 1. Lavez et découpez les fruits et légumes 2. Ajoutez l’eau des dattes 3. Versez tous les ingrédients dans un blender au moins 3 min. C'est prêt! Si la consistance est trop épaisse ajoutez de l’eau fraiche et redonnez quelques tours de blender. Enjoy !
En Europe, les Smoothies ont fait leur apparition en 1998. Leur nom provient du mot Smooth qui signifie « lisse » en anglais. Les boissons se situent quelque part entre le jus et la purée de fruits.
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Choisir de vivre de ses rêves et les réaliser a toujours été un vrai challenge. Devenir indépendante était un choix et une évidence pour vivre de ma créativité et l'offrir aux autres. Mais aujourd'hui mon statut d'indépendante n'est pas soutenu par l'État et aucune aide de survie viable ne nous est pour l'instant proposée. Il est temps que les consciences se réveillent et que la solidarité s'élargisse à chacun. Et pour tous ceux qui aimeraient nous soutenir dans cette période difficile, nous vous proposons de vous offrir 20.- sur tous les bons cadeaux commandés à partir d'un montant de 30.(soit 20.- offert en plus du montant du bon cadeau). Et nous offrons pendant cette période de confinement un rabais de 10% sur toutes les commandes passées en ligne et sur tous les articles de notre eshop. Il vous suffit d'appliquer le code ci-dessous lors de votre achat en ligne : SOLIDARITY4BAIES Sans oublier que tous les envois sont gratuits en Suisse.
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MODE ET ARTISANAT
MODE ET POÉSIE AU PAYS DU SOLEIL LEVANT Par AURORE DE GRANIER
Elégance et féminité dans une collection inspirée de l’art de l’emballage et du pliage, une tradition japonaise ancestrale. © Mame Kurogouchi
La valeur du travail, le temps, l’attention, voici quelques unes des valeurs que porte en elle la marque éponyme de Mame Kurogouchi. Si vous ne connaissez pas son nom c’est parce qu’il n’est pas encore parfaitement établi en Europe, avec un premier défilé parisien à la fin de l’année 2018. Et pourtant, Maiko, celle que l’on surnomme Mame depuis son enfance en raison de sa petite taille - haricot en japonais - a déjà laissé son emprunte sur la mode. Deuxième plus grande marque de luxe japonaise, elle continue de grandir sans pour autant s’éloigner de son profond désir identitaire et des talents qu’offrent son pays. Un goût pour les matières nobles, un don pour des lignes féminines, intemporelles, mais aussi une histoire, une approche presque poétique de la création, et un profond respect des traditions et de l’artisanat local. Telle est l’identité de Mame Kurogouchi qui a su devenir en une dizaine d’années une véritable effigie de la mode japonaise. Portrait d’une créatrice aux mille et un rêves. Go Out! magazine
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MODE ET ARTISANAT
Maiko Kurogouchi en pleine création de sa collection en collaboration avec Tod’s. ©Tod’s
Tout se passe au Japon, dans des ateliers parfois centenaires, où les gestes n’ont pas changé et sont restés les mêmes depuis la nuit des temps. Cette tradition prend alors une place considérable dans ses créations. Maiko sélectionne à travers le pays des artisans aux techniques ancestrales, choisissant les meilleurs fabricants de tissus pour donner vie à ses croquis. Si elle apprend par sa propre expérience que le travail de la matière première est capital dans la mode actuelle qui retrouve ses valeurs premières, portant un regard accusateur sur le travail bâclé et de mauvaise qualité, elle réalise aussi rapidement que ses créations demandent une technicité toute particulière. Son amour pour la soie et les constructions textiles complexes nous rappelle qu’elle a fait ses armes chez Issey Miyake, comprenant très vite l’importance d’une exigence sans pareil durant le processus de création. Mais derrière cet amour du travail bien fait et une rigueur gage de réussite, se cache une rêveuse.
UNE HISTOIRE DE TR ADITION ET D ’AT TENTION
Tout part d’une matière que nous avons presque fini par prendre pour acquise : la soie. C’est de ce matériau que partait la plupart des créations de Mame, une tradition qu’elle connaissait bien, un art cultivé par sa famille à l’époque de sa grand-mère, quand cette étoffe précieuse n’était pas encore acquise. Si Maiko Kurogouchi a fait ses armes en temps que créatrice au Bunka Fashion College de Tokyo, apprenant les dernières techniques de designs en vogue, les nouvelles matières, la mode plus conceptuelle et loin des aiguilles et des machines à coudre, la matière et sa maitrise ont toujours été au coeur de sa pensée. Chaque collection prend pour point de départ un élément de la culture japonaise. La matière est elle aussi au coeur de sa pensée, et pour la comprendre, il fallait la créer elle-même. C’est ainsi, alors qu’elle lance son label, que la jeune designer fait grandir dans son atelier 30 vers à soie. De ce projet, elle en tire une robe de soie transparente, ornée de broderies et d’imprimés de végétaux, une merveille de technicité et de délicatesse. Mais de cette aventure en ressort bien plus qu’une robe : une expérience qui lui apprend à elle et à son équipe le goût du travail bien fait et l’importance de deux valeurs qui depuis ne la quitteront plus : la tradition et l’attention. Passionnée par les savoir-faire de son pays natal, la jeune créatrice ne part pas à l’étranger pour se fournir en tissu ou réaliser ses pièces. Avril.20
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MODE ET ARTISANAT
Un des carnets de la créatrice qui la suivent dans ses voyages et ses rencontres et où prennent vie ses futures créations. © Mame Kurogouchi
une créatrice. Visionnaire tout en restant terre-à-terre dans ses collections, elle crée un trait d’union de toute beauté entre l’avenir de la mode japonaise et les traditions ancestrales qui sont aujourd’hui indispensables à son travail.
LES CARNET S D ’UNE RÊVEUSE
Au départ de toute création, de chaque vêtement qui sort de l’esprit de la jeune créatrice japonaise, se trouve une histoire. Qu’il s’agisse d’un souvenir d’enfance, de voyages, de rencontres, d’oeuvres d’art, ou encore de la nature et des traditions de son pays natal, c’est la vie qui inspire Maiko. Elle déclarait lors d’une interview il y a quelques mois, « Beaucoup d’éléments coexistent dans mes créations : l’amitié, qui est le sel de la vie, les voyages, les traditions, et l’art ». Sa collection Printemps-Eté 2019 s’inspirait des artistes japonais exposés à la Fondation Claude Monet, qu’elle découvre lors d’un de ses voyages. Un point de départ qui mène à une collection mêlant Orient et Occident dans des designs aux imprimés japonais sur des coupes résolument modernes. Ces idées qui virevoltent dans son esprit arrivent ensuite dans un de ses nombreux carnets qu’elle collectionne précieusement, tels des talismans, des journaux intimes parsemés de couleurs et de silhouettes. Son approche relativement poétique de la mode, avec ses étapes de créations dérivant toutes de ses expériences de vie, font de son label Mame une marque à l’identité forte. Dès sa plus tendre enfance, la jeune créatrice qui grandit dans les collines de la campagne japonaise, à Negano, se prend d’amour pour le dessin. Entourée d’une nature sauvage, mais aussi d’un monde où la tradition est conservée et valorisée, elle découvre les tenues traditionnelles de son pays, les kimonos, et la création artisanale d’objets. Cet environnement favorable la pousse à son tour à devenir
ELÉGANCE, SIMPLICITÉ, FÉMINITÉ
Mais derrière cette approche très personnelle, c’est une mode unique et identifiable tout en étant durable que veut créer la jeune designer. Elle déclarait dans une interview à l’aube de son premier défilé parisien l’an dernier « Dans un monde où l’information est disponible immédiatement, je ressens le besoin de créer un vêtement qui sera aussi intemporel et spécial que possible. Dans notre monde moderne, où tant de vêtements vont et viennent, je prends mon rôle très au sérieux. ». Cette fast fashion qui nous entoure semble aller à l’encontre de cette rêveuse aux mille carnets fascinée par l’artisanat et ses valeurs. Si son succès réside en partie dans son approche, Mame est surtout parvenue à conquérir la scène du prêt-à-porter au Japon, et maintenant en Europe, en proposant des vêtements au tombé universel et aux coupes intemporelles. Une élégance indéniable se dégage de ses collections, à l’apparence simple derrière cette complexité qui réside dans une recherche technique importante. Mais c’est surtout une ode à la féminité et à la délicatesse qui nous rappelle qu’il est encore possible de rêver. mamekurogouchi.com
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SACS À S'ACCAPARER Par MINA SIDI ALI
Après nous avoir bluffé lors du dernier défilé de la Haute Ecole d'art et de design (HEAD) en novembre passé, Giulia-Amélie Chehab, lauréate du prix La Redoute dévoile enfin sa collection en collaboration avec l’enseigne hexagonale. On avait été séduit par les designs et dimensions démentiels de ses sacs. Avec une maîtrise du détail, des découpes précises alliées à un sens pratique quasi extatique, Giulia-Amélie livre une collection capsule qui cumule fonctionnalité et esthétisme. Des sacs qu’on traque depuis des semaines et sur lesquels on mettra la main illico presto dès leur lancement fin avril sur le site laRedoute.ch. Coup de fil à une designer au talent cousu de fil blanc.
Giulia-Amélie Chehab, quel est votre parcours? J’ai d’abord débuté avec un cursus à l’ECAL avec une année propédeutique et 3 ans de Bachelor où j’ai proposé pour mon travail de fin d’année une lampe gonflable. Puis, je suis partie effectuée un stage chez le designer munichois Stefan Diez. J’ai ensuite collaboré avec Christophe Marchand. En 2014, je suis devenue assistante-enseignant à l’ECAL durant 2 ans puis j’ai entamé mon master à la Haute Ecole d'art et de design (HEAD) dans la filière Mode et Accessoires. Durant cette formation, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage chez Acne Studio. Ils m’ont rappelé à la fin de mon diplôme pour me proposer un contrat de designer junior mais j’ai refusé car je venais de gagner le pris la Redoute et j’étais sollicitée sur d’autres projets plus en adéquation avec mon envie de créer mon propre label. En fait, lorsque j’ai entamé mon Master à la HEAD, la formation comprenait un aspect professionnalisant ce qui m’a motivé à réaliser ma propre marque. Le prix a conforté cette envie et l’idée que j’en étais capable.
© Calypso Mahieu
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Comment s’est déroulée la collaboration avec La Redoute? J’ai collaboré avec Sylvette Lepers, responsable Partenariats Créateurs & Image chez La Redoute. On a décidé ensemble de quelles pièces développées. On a choisi de concert le sac à capuche, le sac de voyage et le sac à soufflet qui étaient tous trois des modèles présentés lors de mon diplôme de Master. Puis, j’ai conçu en plus le tote bag noir, spécialement pour la marque. J’ai envoyé mes dessins techniques aux équipes de La Redoute et on a juste dû adapté certains matériaux qui étaient moins couteux que ceux que j’avais utilisé pour diplôme. Par exemple, certaines anses en cuir se sont transformées en toile. Mais le résultat reste très fidèle et j’en suis très contente. Je trouve chouette que La Redoute ait accepté de collaborer avec la même photographe que celle que j’ai eu pour mon diplôme, une ex-étudiante de la HEAD: Calypso Mahieu qui a shooté ma collection gracieusement. Quels sont vos futurs projets? Je suis finaliste de la 35ème édition du Festival d’Hyères qui a été déplacé en octobre en raison du Covid19. J’ai d’autres projets en cours dont une collaboration avec une marque au Salon du Meuble de Milan qui a également été reporté. Pour ma propre marque je ne vais pas lancer de collection entière tout de suite. Mon background en design produit me pousse à créer des produits fonctionnels et qui soient pensés dans les moindre détails pour durer. Ainsi, j’ai plus à coeur de développer un sac à la fois. J’aimerais davantage inscrire mes créations dans le design produit plus que dans la mode où les produits sont portés quelques mois puis remplacés.
© Calypso Mahieu
Est-ce que vous vous attendiez à gagner ce pris La Redoute x HEAD Genève? Je n’y m’attendais pas du tout! Tout simplement parce que c’est la première fois que le prix est attribué à un étudiant en accessoires-mode. Chaque année, une excursion est prévue à Roubaix dans les usines de La Redoute et les élèves de ma section mode y vont mais ceux spécialisés en accessoires ne se sentent pas très concernés. J’ai décidé d’y participer car je souhaitais connaitre davantage l’enseigne. Son aspect démocratique de marque qui s’adresse à tous, m’interpellait. Lors du voyage, j’ai demandé si les sacs étaient également considérés dans la sélection du jury pour le prix La Redoute x HEAD Genève. D’abord surpris, ils m’avaient répondu positivement. Mais ma section et moi, la première étions étonnés qu’ils décernent le prix à un étudiant en accessoire.
Collection CHEHAB, disponible fin avril www.laredoute.ch
Quelle image aviez-vous de l’enseigne avant d’obtenir le prix? D’une mère italienne et d’un père neuchâtelois, j’ai grandi en Italie. Ainsi, je ne connaissais pas l’enseigne. Je suis arrivée à Genève à 19 ans. C’est lors du voyage à Roubaix que j’ai réalisé la renommée et grandeur de la marque La Redoute. Je l’ai d’abord assimilé au pendant vestimentaire d’IKEA. L’enseigne peut toucher tout le monde et c’est ce qui me plait. Go Out! magazine
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L'’OURAGAN KHAITE Par AURORE DE GRANIER
© Khaite, Collection Resort 2019
Le journaliste Eric Wilson s’interrogeait avec inquiétude dans un article du New York Times paru en septembre 2013, sur la future disparition de la fashion week de New York. Sept ans plus tard, les prédictions du rédacteur semblent se vérifier. De nombreux shows sont délocalisés outre-atlantique, les défilés remplacés par des présentations, les grands noms presque tous disparus des rues new yorkaises. Si pour certains le départ des designers majeurs et la réduction du nombre de défilés sont considérés comme une catastrophe et le symbole de la fin de la mode américaine, pour d’autres c’est un grand ménage qui laisse la place à des idées fraiches, à de nouveaux visages, de nouveaux noms. Parmi ces nouvelles têtes, Catherine Holstein, une figure montante qui a saisi cette aubaine et à l’inverse des médias américains se réjouit de cette fin, qui en réalité, n’est que le signe d’un nouveau départ. Portrait d’une créatrice qui est parvenu à faire renaitre le phoenix de ses cendres.
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INSTAGR A M ET SIMPLICITÉ
Beaucoup d’entre nous l’ont découverte pour la première fois sur les réseaux sociaux. Une photographie prise par un paparazo a tout fait basculer, et nous rappelle avec une énorme claque qu’aujourd’hui l’impact d’une image diffusée sur Instagram relègue les critiques de mode spécialisés au rang de has been. La photo ? Katie Holmes, hélant un taxi dans les rues de New York vêtue d’une brassière et d’un gilet assorti en cachemire. Une publicité gratuite qui change la vie d’une marque et de sa créatrice pour les propulser sur le devant de la scène : Catherine Holstein, à la tête du label Khaite. Marque encore niche avant cette photographie, aujourd’hui il devient difficile d’échapper à Khaite qui est rapidement adoubée par le public, en faisant une des marques phares de l’hiver 2019-2020. Au-delà de ce coup marketing non planifié, la designer arrive sur la scène au bon moment, alors que les marques italiennes ne cessent de jouer la carte de l’extravagance, et que l’élégance simple d’une certaine Phoebe Philo déserte Céline. Catherine Holstein apparaît comme une figure du retour au source, proposant des pièces luxueuses, qualitatives, et avant tout adaptées au quotidien des femmes d’aujourd’hui. Le maître mot de ses créations ? Un minimalisme chic et terre à terre. Dans ses collections, des pièces basiques, des essentiels de la garderobe qui vous suivront toute une vie, indémodables et correspondant à chaque femme à une période où les critères de choix se durcissent et où chacune souhaite changer le monde. Après avoir fait ses armes chez Vera Wang et GAP, elle se lance alors en 2016 pour répondre à ce désir en créant des pièces d’une élégante simplicité qui rappelle l’esthétique adorée de Phoebe Philo. Des jeans coupés à la perfection, des cachemires d’exception travaillés dans des coupes à la fois basiques et originales, et des pantalons au tombé parfait pour toutes occasions. C’est ainsi que commence l’aventure Khaite, et en seulement quatre ans la créatrice new yorkaise parvient à nous convaincre que nous devrions piocher dans ses collections pour totalement refaire notre garde-robe.
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© Khaite, collection Printemps-Eté 2019 UNE IDENTITÉ INTEMPORELLE
C’est un chic sans effort qui se dégage de ses looks, des pièces qui s’assemblent entre elles comme un puzzle aux milles combinaisons. Une chemise à la fois travaillée et simple qui vient s’ajouter à un jean à la coupe impeccable et au confort sans pareil, un pull en cachemire négligemment jeté sur les épaules, Khaite a réussi le pari de créer bien plus qu’une marque, mais un univers auquel nous rêvons d’appartenir. Ses looks à la fois cool et originaux partagent également le désir d’une mode adaptée à toutes, peu importe l’âge, la taille, ou encore la vie. Une femme au foyer, une businesswoman, une étudiante, une retraitée, il est aisé de s’imaginer toutes les femmes qui viennent colorer notre monde dans les vêtements de Catherine Holstein. Personnage encore énigmatique, la jeune créatrice n’en révèle que peu sur elle-même à travers ses créations, car elle dessine une garde-robe universelle, mais raconte le début de son aventure avec une candeur exquise. Pour elle tout a commencé par une frustration. Où pouvait-elle acheter ces vêtements qu’elle aurait envie de mettre tous les matins, qui lui donneraient une allure à la fois habillée et décontractée, qui seraient d’une qualité sans défaut, intemporels, qu’elle pourrait emprunter à sa mère, à sa soeur, à ses amies, des pièces qui auraient une identité sans vraiment en avoir ? Nulle part. Alors elle s’est lancée, et la suite de l’histoire nous la connaissons. 72
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À travers ses collections présentées durant la semaine de la mode, elle témoigne d’un besoin de retour à la réalité, flagrant, douloureux parfois, ôtant toute magie à l’univers de la mode pour revenir à l’essentiel. Pour recommencer à apprécier le vêtement, à vivre dedans, à rire, pleurer, travailler, chanter, aimer, dans ces pièces en cachemire, ces chemisiers aux imprimés à la fois 80’s et futuristes, ses jeans qui ne passeront jamais de mode. Catherine Holstein nous assure alors que la relève est bien là, que cette mode universelle, intemporelle, qui nous fait à la fois rêver par sa beauté tout en nous ramenant dans le monde réel par sa simplicité, nous promet de faire revivre la mode new yorkaise, et de dévaler sur le monde entier comme un ouragan de féminité et d’effortless chic. Le phoenix de la mode américaine à maintenant un nom, Khaite. khaite.com
© Khaite, Pre-Fall 2019 L A MODE NEW YORK AISE RENAIT DE SES CENDRES
Figure du renouveau de la création américaine, Catherine Holstein se démarque également par son amour pour la mode new yorkaise et sa fashion week. Si nombre de journalistes nous prédisent depuis plusieurs années la fin de la mode sur la côte Est avec le départ de tous les grands designers préférant présenter leurs collections de l’autre côté de l’Atlantique, une myriade de jeunes designers, à l’image de Catherine Holstein, profitent de cette envolée de moineaux pour faire leurs nids. En réalité, à ses yeux cette ville est le lieu parfait pour présenter une collection jeune et ancrée dans le réel, « C’est une ville démocratique, et le départ de tous ces créateurs nous laisse l’opportunité d’exprimer nos idées », déclarait-elle après son dernier défilé. « Je suis fière de présenter à New York » ajoute-elle, expliquant que cette ville sera le lieu de naissance des futurs leaders du milieu, un lieu qui fait malgré lui table rase du passé pour laisser s’exprimer un futur plus démocratique et terre à terre, une mode qui retourne à l’essentiel.
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LES ARTISANS DU RÊVE Par AURORE DE GRANIER
© Dior
Durant les fashion weeks, dans les pages de papier glacé des magazines de mode, nous voyons des tenues merveilleuses se déployer sous nos yeux. Des imprimés à nous couper le souffle, des broderies oniriques, des incrustations si parfaites qu’elles semblent ne pas avoir été réalisées par la main de l’homme. Et pourtant. Nous connaissons tous les noms des designers des grandes maisons, nous saluons leurs idées, leur créativité, leur vision de la mode et le renouveau qu’ils apportent chaque saison. Mais nous oublions que derrière l’esprit de ces créateurs s’activent les mains de centaines d’artisans, de couturières, de femmes et d’hommes qui font bien plus que réaliser les modèles qui leur sont confiés, mais qui font du rêve une réalité. Rarement apprécié à sa juste valeur, l’artisanat retrouve ses lettres de noblesse à travers les collections de nombreuses maisons de couture, des métiers d’art sans qui les merveilles de la mode seraient bien fades. Lumière sur ces petites mains qui font vivre le rêve.
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Artisan maroquinier chez © Hermès
aussi sa valeur. Des robes aux imprimés oniriques dignes des univers de Chagall, des broderies astrologiques aux détails époustouflants, les idées de Maria Grazia Chiuri réveillèrent la mode et nous rappelèrent à ses valeurs premières : la recherche de l’esthétique, le travail bien fait, la valeur du vêtement en temps que tel. Si nous avons seulement vu la designer saluer sur scène à la fin du défilé cette saison-là, il était impossible de donner tout le crédit à la créatrice.
L’ARTISANAT, LA NOUVELLE MINE D’OR DE LA MODE
En 2016 une nouvelle ère commençait pour la marque Christian Dior. La designer Maria Grazia Chiuri, à la tête de la maison Valentino depuis des années, prenait son envole pour Paris et venait diriger seule cette maison de couture que l’on ne peut que qualifier d’emblématique. Sa première collection marqua les esprits par sa revisite de l’esthétique de monsieur Dior lui-même, reprenant des coupes et des looks élaborés par le designer français des années auparavant. Mais Chiuri allait faire bien plus que retrouver l’essence visuelle de la marque, elle allait retourner à une origine alors de plus en plus délaissée par les designers : l’artisanat. Parler de l’artisanat dans le monde de la mode c’est évoquer la face cachée de cet univers glamour, des podiums et des tapis rouges. C’est parler des heures de travail de ces petites mains, des anonymes, qui font pourtant naitre la magie là où nous l’attendons chaque saison. Alors que Maria Grazia Chiuri arrivait à la tête de Dior, il y a maintenant quatre ans, l’artisanat s’était fait plus discret, les designers préférant des designs plus nets, des coupes droites, et cultivant un goût pour l’absence de détails, faisant même des imprimés un lieu d’expression plus simple, où les couleurs disaient tout, sans fioriture. Ce premier défilé Dior à la patte italienne allait tout changer et chambouler notre vision de la mode mais Go Out! magazine
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Ses idées merveilleuses qui nous faisaient plonger dans un univers de constellations et de rêves, avaient été rendues possibles grâce aux arisants qui mettaient à profit de la marque leurs talents, dans la discrétion des ateliers Dior. Mais si Maria Grazia Chiuri a remis sur le devant de la scène les valeurs artisanales de la mode à travers ses collections, elle a également ouvert les portes de ces ateliers. C’est un nouvel engouement qui secoue le monde, comme coupé en deux. D’un côté la fast fashion, l’obsession de la consommation, la volonté de tout avoir tout de suite. Et de l’autre, une redécouverte des valeurs du travail, un goût nouveau pour les petits créateurs, la volonté de ne plus commander ses meubles sur internet, mais d’aller les commander au menuisier du coin, ou alors de réaliser son sac à main sur mesures. L’artisanat s’est débarrassé de cette image d’un vieil homme dans son atelier occupé à son tour ou à sa scie. Aujourd’hui les artisans ont tous les visages, tous les âges, et nous démontrent avec talent que l’important réside dans le détail et l’originalité. Une leçon assimilée par Dior, qui a tout misé sur l’artisanat, dévoilant ses coulisses à travers d’innombrables vidéos diffusées sur son site internet, mais laissant les petites mains dans l’ombre des quatre lettres de son nom. Un filon au gout doux-amer qui vaut de l’or. Réalisation des boutons d’une veste chez © Chanel
ARTISTES ANONYMES ?
Une question se pose alors. Ces artisans anonymes, ces designers d’imprimés, ces brodeuses, ces plumassiers, ces couturières, sont-ils réellement des artisans ? Un mot nous picote la langue alors que nous observons les moindres détails de ces broderies oniriques chez Dior, alors que nous détaillons la complexité des plissés dans le dernier défilé Valentino, tandis que nous nous ébahissons devant le travail du cuir chez Saint Laurent : ne seraient-ils pas en réalité des artistes ? Des artistes évoluant dans un monde de profit, des artistes dont les noms et les visages sont inconnus, des artistes qui s’effacent et laissent la gloire aux idées, comme si leur réalisation n’avait pas tant de poids. La limite semble de plus en plus fine entre ces deux mondes, et l’univers de la mode la réduit chaque saison, sans pour autant rendre à César ce qui appartient à César. Il est amusant de voir que l’exposition Dior du Victoria & Albert Museum de Londres mettait en avant l’artisanat dans ses créations. Nous pouvions lire sur chaque cartel le nom de la collection, les matières employées, le nom du designer alors à la tête de la maison, mais les noms derrières ces plis, ces fleurs, ces perles, ces plumes, ces broderies, restent un mystère. C’est peut-être ça aussi, la magie de la mode. Ses secrets de fabrication bien gardées, ses ateliers de maroquinerie florentins impossibles à localiser où naissent les sacs à main les plus en vogues, ses heures Avril.20
de coutures en blouse blanche. La mode ne peut vivre sans l’artisanat, et les marques comprennent de plus en plus ce désir du public de découvrir des pièces qui ne sont plus de simples vêtements, mais des créations qui flirtent avec des oeuvres d’art, des imprimés qui auraient leur place au mur d’une galerie, des vêtements faits de perles et de plumes que l’on ne serait presque pas étonnés de découvrir dans une foire d’art. En retournant à sa source artisanale la mode est-elle en train de prendre une nouvelle dimension ? UN FLOU CULTIVÉ PAR LE SAVOIR-FAIRE
C’est une retour aux origines de la mode qui s’opère alors depuis quelques années chez des designers de plus en plus nombreux, mais qui est également à l’origine d’une limite de plus en plus floue art et mode. Le sac Lady Dior semble parfaitement l’illustrer. Produit dans des ateliers florentins par des maitres maroquiniers, assemblant à la main chacune des pièces du sac, réalisant surpiqures et finitions, le Lady Dior a également fait l’objet de collaborations artistiques. L’ironie est presque trop évidente. L’art puise dans les créations artisanales pour créer, et la seule différence qui semble exister entre les créations de maroquinerie de la marque et leur revisite par des artiste est l’utilité de l’objet. La voilà la barrière infranchissable. Et pourtant, des designers à l’image de Maria Grazia 76
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Incrustation des sequins sur les Fusion Sneakers chez ©Dior
Petites mains au service de la perfection et du sur-mesure chez © Lanvin Homme
Chiuri, plaçant de plus en plus l’artisanat au coeur de leurs créations, viennent nous rappeler le travail d’orfèvre qui habite la haute couture. Un jour peut-être les imprimés de la collection Automne-Hiver 2020 seront encadrés et accrochés au mur d’une galerie, car si la Go Out! magazine
mode se réinvite et repousse ses limites, elle ne pourrait le faire sans l’aide de ses artisans. D’ici là, nous n’avons qu’un seul souhait : que designers et artisans travaillent main dans la main, et continuent à faire grandir ce rêve qui vit dans les détails et le savoir-faire. 77
Le Studio SoHam est un centre de pratiques et de thérapies physiques et spirituelles situé aux Pâquis. Le lieu propose des cours de Yoga, danse, méditation, arts martiaux, renforcement musculaire, mouvement ; ainsi que des ateliers/formations, des voyages et des conférences. Pendant cette période de confinement, SoHam est solidaire ; et propose des cours en ligne gratuits. Planning disponible sur le site internet (sous planning), sur l’app Studio SoHam ou l’app MindBodyOnline. Le lien pour accéder au cours est inscrit sur le planning. Soraya, créatrice du studio, prof de Yoga, danse et mouvement, propose en moyenne un cours par jour sur l’app Instagram en diversifiant les thématiques. Les cours sont accès libre et en direct. Pas de pré-requis nécessaires.
Cours proposés par Soraya : - Hatha Yoga : pratique douce pour un réveil du corps et du mental à travers des postures basiques, des techniques de respiration et une méditation guidée. - Vinyasa Yoga : pratique dynamique rythmée par la respiration. Bienfaits : augmenter mobilité + renforcer structure musculaire, articulaire et osseuse du corps + libérer le corps et l’esprit des tensions. - Yin Yoga : pratique douce axée sur le lâcher prise et la relaxation des tissus profonds. Chaque posture est maintenue entre 1 à 3 minutes. Un cadeau pour le corps, le mental et l’esprit. • Cours proposés par les profs du studio* : * Les liens sont disponibles sur le site internet du studio - Afrovibe avec Doudou, en live sur la page Facebook : La Compagnie Don Souma / Mardi + Jeudi 18h-19h : https://www.facebook.com/donsouma - Yin Yoga avec Laurence, en live sur l’app Zoom / Lundi 18h : https://zoom.us/j/898119583 - Restorative Yoga avec Laurence, en live sur l’app Zoom / Mercredi 19h : https://zoom.us/j/936421668 - Jivamukti Yoga avec Helen, en anglais, en live sur l’app Zoom / Mardi 12h30 : https://zoom.us/j/736571524
Studio SoHam 23 rue du Prieuré, 1202 Pâquis www.studio-soham.com info@studio-soham.com # Studio SoHam Genève
OBJET DU MOIS
CULTIVER SON JARDIN D'’INTÉRIEUR Par MINA SIDI ALI
Pas de jardin, ni de balcon? Pas de souci, dans le cadre de son nouveau projet d'entrepreneuriat social, IKEA dévoile BOTANISK, une nouvelle collection artisanale en édition limitée conçue pour les jardins d’intérieur. On y découvre entre autres des pots, des paniers, des jardinières suspendues, des essuie-mains, des jetés, des tabliers, une housse de coussin sur le thème de la nature, etc. Des pièces de décoration intérieure uniques à partir de matériaux naturels provenant de sources durables, le tout tissé à la main. De quoi embellir votre jardin intérieur tout soutenant une cause sociale!
Confectionnée par 5600 artisans à partir de matériaux naturels, issus de sources durables, BOTANISK est une collection de pots, paniers et bien d’autres accessoires venant agrémenter le plaisir du jardinage d'intérieur. Cette nouvelle gamme est le fruit d’une intense collaboration entre IKEA et six entrepreneurs sociaux en Thaïlande, Inde, Roumanie et Jordanie. Ces organisations partagent toutes un objectif commun : créer des emplois pour les personnes précarisées (essentiellement des femmes en l’occurrence) afin de leur offrir des perspectives d’avenir. Fabriqués avec des matériaux tactiles naturels tels que la fibre de banane, le jute et le coton, la collection exploite la thématique botanique. Avis aux mains vertes! Collection BOTANISK Disponible sur www.ikea.com
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Etre vraiment chez soi : plonger au plus profond de soi pour découvrir l’énergie intérieure et se libérer du stress. Pour celles et ceux qui pratiquent la Méditation Transcendantale (MT), rester à la maison c’est davantage de temps pour aller profondément à l’intérieur de soi : « plonger » dans le calme, le silence intérieur, le profond bien-être d’une pure présence… Cette technique mentale dénuée d’effort se pratique confortablement assis les yeux fermés. Le mental agité s’apaise spontanément, on glisse vers l’intérieur, on fait l’expérience d’un état de calme, de bien-être et de clarté. Le corps gagne un profond repos qui libère du stress et de l’anxiété, renforce le système immunitaire et remplit d’énergie positive, de confiance et de créativité. Parce qu’il s’agit d’une expérience profonde, la Méditation Transcendantale ne peut s’apprendre qu’en personne avec un instructeur qualifié. Peut-être ces jours de confinement seront-ils l’occasion d’en savoir plus et de vous préparer à apprendre bientôt ? Léonard Stein, enseignant certifié de MT depuis 1980, vous propose ces jours un entretien individuel et gratuit en ligne pour répondre à toutes vos questions sur Skype, WhatsApp ou autre. Prenez-rendezvous dès aujourd’hui : 079 626 48 43 ou leonard.stein@tm.org
Léonard Stein Espace MT/ Bureau de la Fondation David Lynch Avenue de la Praille 35, 1227 Carouge/ Genève https://leonardstein.ch https://fondationdavidlynch.ch
BEAUTÉ
2 SOINS POUR PEAUFINER SA PEAU CONFINÉE! Par MINA SIDI ALI
© Filorga
© Chanel
UN DUO QUI VOUS TIENT À L’OEIL! En plein confinement, vous aussi vous avez l’impression de dormir davantage mais d’être plus fatigué? Ultra fragile, très sollicité et exposé, le regard reste la zone la plus délicate du visage. Quatre fois plus fine que le reste de notre faciès, le contour de l’œil est en effet moins riche en fibres et subit des contractions répétées des muscles, surtout pour les adeptes des écrans en tout genre! Les Laboratoires Filorga dévoilent deux soins regard multi-actions : Optim-Eyes et Optim-Eyes [Refresh]. Ce premier des soins regard offre une nouvelle formule boostée grâce à la technologie Melaton-Eyes pour une action renforcée sur les marques de fatigue. Dès 3 jours, les cernes sont moins marquées, les poches réduites et les ridules lissées. Pour compléter son rituel beauté, on prépare déjà son post-confinement avec Optim-Eyes [Refresh], le nouveau stick nomade effet glaçon, pour une correction défatiguante immédiate et renforcée. Grâce à sa texture hydra-rafraîchissante, Optim-Eyes [Refresh] atténue les poches, hydrate la peau et lisse les ridules. À utiliser à tout moment de la journée, même au-dessus du maquillage, pour apporter un coup de fraîcheur à son regard et redonner de l’éclat au contour de l’œil.
BAS LES MASQUES! Confinées, certaines prévoient déjà faire de l'ombre à Chewbacca, d'autres au contraire vont en profiter pour (enfin) prendre soin d'eux et on ne vous cache pas qu'on fait partie de cette team. Le soin beauté qu’on arrive rarement à faire régulièrement car on manque de temps, c’est le masque! Ici, plus d’excuses, on a clairement le temps de mettre sa peau en mode off. Personne ne risque de débarquer à l’improviste à la maison! On a donc opté pour le dernier masque HYDRA BEAUTY Camellia Repair de chez Chanel. Hydratant, apaisant, ce petit bijou de soin va nourrir votre épiderme et trouver sa juste place dans votre routine beauté de confiné. La composition de la formule est basée sur deux composants brevetés actifs obtenus à partir de la fleur préférée de Gabriel Chanel - le camélia japonais. Riche et enveloppant comme un cocon, il contient des antioxydants, de l'extrait de gingembre bleu, régulant le système naturel d'autodéfense de la peau, de la cire de camélia, obtenue à partir de graines de fleurs, qui empêche l'évaporation de l'humidité, et le panthénol, protégeant et restaurant la barrière cutanée. De quoi réhydrater intensivement sa peau et revenir post-confinement avec un faciès de déesse grecque!
Le duo de soins regard Optim-Eyes et Optim-Eyes Refresh des
Hydra Beauty Camellia Repair Mask, CHF 75.-, Pot 50g, Chanel
Laboratoires Filorga
www.chanel.com
www.filorga.com
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BEAUTÉ
TATOUAGE OLFACTIF Par MINA SIDI ALI
Alberto Morillas, Maitre parfumeur et créateur de No Limit $
Philipp Plein continue frénétiquement d'enfreindre toutes les règles! Après nous avoir dévoilé son premier parfum unisexe - The $kull Art Edition - en décembre dernier, le designer allemand nous en a remis plein les sens avec une version en eau de parfum baptisée « No Limit $ ». Conviés à son défilé éponyme durant la Fashionweek à Milan pour sa collection Automne / Hiver 2020, on a découvert le nouveau flacon à travers un show à l’image de son créateur: extravagant! Le parfum dévoile un écrin en forme de carte de crédit illimité, taillée dans du verre laquée noire. La puce de la carte sert de capuchon de pulvérisation. Un éloquent hommage à l’excès! Pour décrypter cette nouvelle essence, on a rencontré le célèbre maître parfumeur espagnol basé à Genève, Alberto Morillas qui a crée No Limit $.
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BEAUTÉ
Qu’est ce qui rend un parfum unique? Derrière chaque parfum, il y a une histoire unique qui émerge d'une combinaison de facteurs, mais surtout de la rencontre directe avec l'âme de la marque. Mon inspiration vient du dialogue avec Phlipp Plein. Ses mots ont été très importants pour moi. Dans l'acte créatif, il y a aussi un fort aspect émotionnel: chaque parfum doit avoir une âme, une histoire et susciter une émotion. Comment s’est déroulé votre collaboration avec Philipp Plein? Je ne connaissez pas l’univers de Philipp Plein. Je suis allé explorer son monde sur Instagram et j’ai découvert une personne qui aime beaucoup célébrer et faire la fête. Puis, on est allé le rencontrer à Cannes dans sa maison afin de palper la réalité de sa vie et pouvoir créer une fragrance à son image. Il a été très professionnel et surtout il m’a laissé carte blanche ce qui est assez rare. Ce que j’ai souhaité capturer de lui dans ce parfum c’est son côté énergique. Mais j’avais également envie que son aspect très bling bling, orienté sur le luxe, et les belles voitures transparaissent. Ainsi, j’ai essayé de reproduire l’odeur de l’encre de l’argent. J’ai ainsi séparé chacune de ses émotions afin d’en créer une senteur.
Flacon du parfum No Limit $ © Philipp Plein
De manière plus général, quelles sont les étapes qui vous mènent à la création d'un parfum? J'ai toujours écrit mes formules à la main. Cela me donne l’impression de sentir déjà le parfum. Au début, je me concentre toujours sur un accord de base qui sera la clé de la fragrance. Très souvent, il est composé de quelques ingrédients (pas plus de cinq ou six) et est lié à une idée forte qui sera le fil conducteur de l'ensemble du projet. S'il y a trop d’éléments, l'idée principale peut facilement être perdue.
Ainsi quels sont les ingrédients qui composent l’eau de parfum No Limit $? Ce parfum dégage un puissant sillage de notes épicées, boisées-cuirées et animales, y compris du poivre noir, de la cardamome, de la vanille Bourbon et de l'ambre noir, ainsi que de la bergamote piquante et de l'anis étoilé gingembre et réglisse. C’est une fragrance à haute tension, une tempête de sexe, d'énergie, d'argent, de sexe et de muscles. Je voulais saisir dans ce parfum l'endurance imparable de Philipp, sa vie excessive et fascinante, son monde au-delà de toutes les limites possibles. L’écrin en forme de carte de crédit représente à merveille cette idée où rien n’est hors de votre portée.
Philipp Plein Geneva 5 Rue Robert-Céard, 1204 Genève www.philipp-plein.com
Il a tous les codes d’une fragrance masculine… Alors effectivement, son allure et les ingrédients font penser qu’il correspond à un produit masculin mais pour Philipp Plein, les parfums sont comme les lunettes de soleil: on peut les porter chez les deux sexes! Chez No Limit $, il y a une dualité apportée par la touche de chocolat et de vanille. Avec mon expérience de parfumeur, j’ai vite saisi que si une femme aime le parfum d’un homme, elle va facilement le porter. Ce qui est plus rare dans le cas contraire. C’est un parfum qui marque la peau, un peu à l’image d’un tatouage. Et Philipp l’a tout de suite validé et adopté!
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PASSEZ MAITRE EN LA MATIÈRE Par AURORE DE GRANIER
La célèbre actrice Natalie Portman vous en apprend plus sur l’art de jouer la comédie, © Masterlcass
N’avez-vous jamais rêvé de passez maitre dans une discipline, de vous améliorer dans un domaine qui est déjà le vôtre, ou alors tout simplement de vous découvrir un nouveau talent ? Alors que les minutes défilent et que le temps semble nous échapper, s’envolant dans une spirale de soucis et d’ennui, une échappatoire nous est offerte. Masterclass, autrement dit une plateforme prodiguant des cours donnés par un professionnel dans son propre domaine, connait un succès grandissant alors que l’ennui et l’angoisse nous menacent. Sur cette plateforme, impossible de ne pas trouver chaussure à son pied. Que vous vous rêviez acteur ou magicien, réalisateur ou chef cuisinier, une myriade de professionnels - et de stars - vous dévoilent leurs secrets et vous apprennent en quelques leçons à maîtriser l’art de l’écriture ou de la conversation. Il ne vous reste plus qu’à faire une chose : vous lancer.
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La réalité finit parfois par l’emporter sur la passion, et après avoir tenté une bonne dizaine de fois la basique recette de la tarte aux pommes en suivant les commandements de grand-mère, il faut s’avouer vaincu. Mais si vous n’êtes peut-être pas le futur Pierre Hermé, ni celui qui reprendra le flambeau de J.K Rowling, rien ne vous empêche de rallumer cette flamme et de vous essayer à votre art, avec quelques conseils soufflés par de vrais pros. Masterclass. Un principe simple dont au fond nous rêvions tous. Des grands noms aussi inspirants que celui d’Anna Wintour, de Magaret Atwood, ou encore d’Herbie Hancock, viennent vous révéler tous leurs secrets pour maîtriser leur art. Nous avons presque envie de dire enfin! Et avec le temps que nous avons devant nous, plus question de remettre ça à plus tard. À vos fourneaux, stylos, pianos! TROUVEZ VOTRE MAÎTRE Le premier souci qui se posera à vous en arrivant sur la page d’accueil du site de Masterclass sera de choisir quel cours suivre. Comme beaucoup vous vous y rendrez certainement avec la certitude de vouloir en apprendre plus sur l’art de la cuisine facile à la maison, ou alors avec un profond désir d’améliorer vos connaissances et votre maitrise dans le domaine de l’économie. Mais le choix ne sera pas si simple. En explorant les diverses catégories, Business, Politiques et Société, Sports et Jeux, Films et TV, pour n’en citer que quelques unes, vous vous rendrez rapidement compte que les horizons sont bien plus larges, et que vous désirez également devenir un expert en cuisine mexicaine, en comédie, et en écriture dramatique. Derrière ces nouvelles envies se cacheront parfois de grands noms qui vous attireront par leur célébrité : Usher, Steve Martin, David Lynch sont en effet de la partie, pour encore une fois n’en citer que certains. Il ne vous restera alors plus qu’à élire dans quel domaine vous souhaiter exceller, et à vous lancer.
Annie Leibovitz, photographe reconnue pour ses portraits, vous dévoile toutes ses techniques pour vous améliorer en photographie et venir égaler, ou presque, le maître, ©Masterclass
Les leçons d’écriture de nouvelles données par Joyce Carol Oates vous intimideront peut-être au départ, vous rappelant vos professeurs de Lettres un peu trop sévères, mais vous vous laisserez rapidement emportés par ses leçons qui feront bien plus que vous apprendre à écrire, mais vous laisseront avec un résultat concret : votre première nouvelle. De même pour les cours de pâtisserie de Dominique Ansel, ou les leçons d’échec de Garry Kasparov, à la fin vous n’aurez pas seulement passé un agréable moment avec des stars dans leur domaine, mais vous pourrez constater des résultats concrets. Echec et mat en quelques coups, une meilleure compréhension de l’économie, des conseils clairs et précis, un plan pour réussir en temps qu’auto-entrepreneur. C’est ce qui fait la force de cette plateforme, bien plus que de réunir des grands noms elle parvient à créer un format à la fois facile d’accès pour chacun, divertissant, et vous laissant avec la sensation d’avoir accompli quelque chose, d’avoir appris, progressé, et réalisé quelque chose de concret. Bien plus qu’apprendre, vous plongez dans un monde qui vous semblait jusqu’alors inaccessible, un univers d’excellence et de maitrise qui sera bientôt le vôtre.
QUAND L’ÉLÈVE DÉPASSE LE MAÎTRE… Pour chacun de ces cours comptez environ 20 leçons, visant à vous faire aboutir à la maîtrise de votre domaine. Des leçons, mais aussi des exercices seront requis tout au long de ce parcours pour à la fois vous instruire et vous exercer. Observez alors Nathalie Portman jouant une scène de colère, reproduisez les mouvements du couteau qui viennent finement trancher les légumes sous la main experte du chef Gordon Ramsay, et essayez vous à égaler le maitre. Le succès de ces classes résident dans la popularité de ses professeurs, mais vous ne pourrez qu’être agréablement surpris à la fin de cet apprentissage. Sans compter que vous n’irez pas en classe à reculons. Le format, mais aussi la dimension intimiste de ces classes ne font que les rendre plus passionnantes. Go Out! magazine
masterclass.com 100.- pour une seule masterclass, 200.- pour un accès illimité à toutes les masterclasses disponibles.
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JEUX VIDÉO
JOUEZ CONFINÉ! Par RAYANE M'ZOURI
Quoi de mieux qu’occuper ses journées avec de bons jeux vidéos ? Le confinement n’a pas que des mauvais côtés. Gamer ou non, il est temps de s’y mettre avec un jeu qui stimulera vos neurones alanguis et les boostera tels des anticorps contre l’ennui: le Programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima! Ce dernier revient en force, 14 ans après la 1ère sortie sur Nintendo DS avec une nouvelle édition sur Switch. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, découvrez Luigi’s Mansion 3 qui vous embarquera dans nouvelle épopée du frère de Mario. Ici vous trépasserez des fantômes et résoudrez des énigmes dans un hôtel hantées par le Roi Boo. Vous chasserez ainsi les ennemis et l’ennui. Let's play !
© Nintendo
© Nintendo
PROGRAMME D'ENTRAÎNEMENT CÉRÉBRAL DU DR KAWASHIMA Dans un monde surchargé d’infos, ente ordis, smartphones, réseaux sociaux et tv, on perd facilement ses capacités de concentration. Le Programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima vous permettra de maintenir en forme votre cerveau à l’aide d’exercices faisant appel à vos différents cortex. Véritable booster pour neurones, ce jeu vous accompagnera au gré de votre quotidien à l’aide de rappel et de tampon que vous devez apposer après chaque expérience. L’entrainement journalier recommandé consiste à effectuer au minimum 3 exercices simples mais très stimulants. Lorsque vous vous exercez régulièrement de nouveaux jeux vous sont proposés dont certains utilisent la caméra IR à détecteur de mouvements du Joy-Con. Vous pourrez également calculez votre âge cérébral en effectuant une série d'exercices qui mettront à l'épreuve votre vitesse de traitement de l'information, votre mémoire à court terme et votre self-contrôle. Bien évidemment, il évoluera si vous êtes assidu! Autre stimulant: un tournoi mondial d’entraînement cérébral qui vous permettra d’affronter - en plus de vos amis et votre famille - des joueurs du monde entier. De quoi gardez l’esprit en forme pendant et après la quarantaine!
LUIGI’S MANSION 3 POUR SWITCH Le 3ème opus de la série Luigi’s Mansion revient en force avec un jeu haut en terreur et au gameplay prenant et réussi. Ici, Luigi doit à nouveau affronter ses peurs les plus profondes. Dans cette édition, lui et ses amis se rendent dans un hôtel de luxe baptisé « Repos éternel » pour un week-end de rêve qui se transforme en cauchemar quand le Roi Boo - célèbre rival de Luigi qui y vient semer la terreur. Lancez vous à la recherche de vos amis disparus et faites face à tous les obstacles jonchés sur votre chemin. Résolvez des énigmes et découvrez des secrets avec l’aide du professeur K. Tastroff. Capturez et affrontez des fantômes, véritables entraves à votre mission! Explorez et jouez à plusieurs (jusqu’à 8 joueurs sur la même console) si vous êtes confinés en famille. La claque que procure les graphismes ainsi que la maitrise des cinématique et de l’audio vous laissera pantois. Le potentiel de la Switch est exploité à son maximum pour ce qui pourrait bien être le jeux de l’année.
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sgpa.ch
RDV PRIS
Nusa Penida, Indonésie © Sebastien Nagy
LIVE EXPOSITIONS AILLEURS EN FAMILLE
DANSE
CLASSIQUE
CINÉMA
THÉÂTRE
EXPOS EN LIGNE
EXPOSITION VISITES AUDIO : LES PODCASTS DES MUSÉES PARISIENS centrepompidou.fr/lib/Podcasts/Un-podcast-une-oeuvre louvre.fr/podcast-quand-la-peinture-raconte-leonard petitsmo.fr/promenades-imaginaires Avez-vous déjà visité un musée les yeux fermés ? C’est ce que vous propose de faire le Musée d’Orsay, le Musée du Louvre et le Centre Pompidou, parmi tant d’autres institutions, durant cette étrange période de confinement pendant laquelle leurs portes restent fermées. Si leurs sites internet proposent des visites visuelles de leurs collections, c’est ici sous forme de podcast que nous pourrons découvrir les chefs-d’oeuvres et les pans d’Histoire qui ornent les murs de ces institutions. Au Musée d’Orsay, qui réuni une riche collections d’oeuvres réalisées entre la moitié du 19ème siècle et la fin du 20ème, vous pourrez écouter l’histoire de la Nuit Etoilée de Van Gogh, du Déjeuner sur l’Herbe de Manet, les yeux fermés, laissant les taches de couleurs se bousculer derrière vos paupières. Les historiens de l’art et curateurs de ces nombreuses institutions étant passées à l’ère du digital vous offriront une parenthèse d’évasion bien venue, pour petits et grands, avec également des podcasts adressés aux plus jeunes curieux. ADG
©Musée d’Orsay
EXPOSITION GAGOSIAN À ART BASEL HONG KONG Oeuvres présentées à la foire d’Art Basel Hong Kong par la galerie Gagosian visibles et disponibles à la vente sur le site gagosian.com/fairs/2020/03/12/ art-basel-hong-kong-online/
Evénement tant attendu dans le calendrier annuel des foires, l’édition 2020 d’Art Basel Hong Kong se voit forcée de laisser ses portes scellées en cet étrange début d’année. Mais les galeries conviées à l’événement refusent de baisser les bras, et font confiance elles aussi à la technologie pour faire partager au monde entier les oeuvres d’exception qu’elles réservaient aux visiteurs de la foire. Parmi celles-ci, la galerie Gagosian qui présente sur son site internet des oeuvres d’artistes aussi prestigieux que cotés à l’image de Takashi Murakami, Zeng Fanzhi, ou encore Mary Weatherford. Vous pourrez alors vous promener dans cette foire virtuelle et observer sans avoir à braver la foule les pièces d’exception proposées à la vente par la galerie Gagosian. Pour celles et ceux qui souhaitaient se rendre à Hong Kong pour faire leur shopping, pas de panique, toutes les oeuvres sont mises à la vente sur le site internet, et un simple mail vous permettra de faire une offre. La foire à la maison. ADG
Mary Weatherford, Splendor in the Grass, 2019. © MARY WEATHERFORD/FREDRIK NILSEN STUDIO/ COURTESY GAGOSIAN
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EXPOS EN LIGNE
EXPOSITION ANALIX FOREVER, MOVINGART Galerie Analix Forever, 10 rue du Gothard 1225 Chêne-Bourg barbara.s.polla@gmail.com Si le confinement est synonyme d’ennui pour certains, pour d’autres ce moment d’isolement sera un temps de création et d’explosion de l’imagination. La galerie Analix Forever a bien compris que si cette période d’enfermement est une pause forcée dans le monde de l’explosion d’art, du côté des artistes les choses ne s’arrêtent pas, et cette pour cette raison que la galerie proposent aux créateurs en proie à l’inspiration de leur communiquer leurs oeuvres. Ainsi, la vie continue d’une certaine façon, le futur se prépare déjà et offre aux artistes une opportunité rêvée dans un moment si compliqué pour le monde de la culture. Mais la curiosité et l’envie de partager ont continué à vivre, comme l’horloge continue de tourner. Alors si vous faites partie de ces créateurs voraces, enfermés dans leurs appartements, dans leurs studios, des artistes qui font passer le temps avec beauté, la galerie Analix Forever, même si elle garde ses portes fermées, ouvre grand ses yeux curieux. Les galeries ferment, mais l’art continue. ADG
EXPOSITION LE MUSVERRE https://www.facebook.com/musverre https://www.instagram.com/mus_verre/
C’est une parenthèse optimiste dans laquelle le MusVerre nous invite à nous plonger chaque jour. Depuis le début du confinement de l’autre côté de la frontière, le Musée du Verre, situé dans le Nord de la France, vous invite à découvrir sa collection à travers sa page Facebook et son compte Instagram. Cette institution consacrée au travail du verre et au pièces d’art contemporain qui en dérivent vous dévoile une pièce quotidiennement, accompagnée d’un texte à la fois poétique et positif. La culture s’offre une nouvelle fois comme échappatoire et nous propose d’en apprendre plus sur l’art verrier et les nombreux artistes qui ont privilégié ce matériau dans leur pratique artistique. L’équipe du musée vous concocte alors des textes à la fois explicatifs et créatifs qui mêlent anecdotes, citations, et allusions à des jours meilleurs. Zola est cité dans une de leur publication, et tout à coup l’art nous fait chaud au coeur. "Rien n'est jamais fini, il suffit d'un peu de bonheur pour que tout recommence. » ADG
Shiranui, oeuvre de l’artiste Keiko Mukaide © Photographie Philippe Robin
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EN LIGNE
MUSIQUE NUITS GENEVOISES À DOMICILE Facebook Live du collectif Motel Campo à retrouver sur : facebook.com/MotelCampo/videos/ Facebook Live du Bango Joe à retrouver sur : facebook.com/BongoJoeRecords Résiliences Sonores du Bango Joe, de l’Usine/Zoo et de la Gravière à retrouver sur la page Facebook du collectif WAV33 : facebook.com/33WAV/
Les habitués des folles soirées sur fond de musique électronique se retrouvent en ce moment privés de sortie, mais pas de panique, les discothèques s’invitent chez vous ! Via des sessions diffusées en streaming, vous pourrez bouger votre corps au son des platines qui elles n’ont pas arrêté de tourner. Acteurs majeurs de la culture musicale actuelle, les DJ basés à Genève vous sortent de votre torpeur à travers des sessions baptisées digital healing - guérison numérique. Au programme, un projet de Motel Campo qui vient secouer vos murs les jeudis et vendredis de 16h à 19h, avec des artistes invités qui apporteront toute leur énergie positive via leur Facebook live. Un lien PayPal destiné aux dons a été ajouté, soutenant ainsi ces indépendants qui traversent difficilement cette crise. Vous pourrez aussi compter sur les live du Bongo Joe pendant une heure du lundi au vendredi, et bien sûr les Résiliences Sonores de l’Usine et de la Gravière qui font la part belle aux jeunes talents. Quand la nuit genevoise s’invite chez vous… Le Motel Campo au coeur de la Praille et maintenant chez vous. ADG
DANSE BÉJART BALLET LAUSANNE ON STREAM Vidéos des spectacles tirés des archives à retrouver sur bejart.ch chaque semaine. Programme complet disponible sur bejart.ch
La danse, art du mouvement, est elle aussi à l’arrêt, tout comme son institution romande phare, le Béjart Ballet de Lausanne. Si ses représentations sont annulées pour les semaines à venir, la danse elle ne s’arrête pas. Le site internet du ballet vous propose alors d’inviter ses danseurs et danseuses dans votre salon, vous proposant chaque semaine de redécouvrir une de ses représentations passées l’espace de quelques jours. Pour cette première, on s’envole tout d’abord jusqu’au 13 avril avec Syncope, chorégraphié par Gil Roman, qui nous invite à partager avec ses danseurs ce moment de battement. Contretemps musical ou alors perte de connaissance, ce ballet nous propose de tout réinventer après cette pause imprévue. La semaine suivante, c’est une représentation de la Flûte Enchantée à la chorégraphie signée Maurice Béjart qui viendra apporter un vent de gaité et de joie dans votre salon l’espace de trois jours. Le Béjart Ballet nous rappelle alors avec grâce que même quand le monde s’arrête la danse elle continue ses entrechats. ADG
© BBL François Paolini
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THÊATRE COMPAGNIE UTOPIA Programmation et Live à découvrir sur facebook.com/compagnieutopia/ La Compagnie Utopia s’est elle aussi vue contrainte d’annuler sa tournée actuelle et sa merveilleuse interprétation des Misérables. Si réunir les acteurs pour proposer une performance en ligne est mission impossible, la compagnie a trouvé une solution pour satisfaire vos âmes en quête de divertissement et de culture. En direct, quelques soirs par semaine à 20h30, l’un des acteurs ou l’une des actrices vient interpréter ce qu’ils nomment des capsules. Des extraits d’une dizaine de minutes, mêlant les tirades des acteurs aux passages filmés de la pièce jouée sur scène, venant vous plonger dans cette histoire iconique. Une pièce déconstruite, jouée à domicile pour les acteurs troquant leur costumes d’époque pour des survêtements confortables. Mais la magie n’en opère pas moins. La conviction, la passion, l’amour du théâtre n’ont pas déserté ces acteurs et ces actrices qui mettent tout autant de passion à cette production à domicile qu’ils en mettaient alors sur scène. La tournée est annulée, mais pas le théâtre. ADG
© Compagnie Utopia
EXPOSITION 5ÈME ETAGE, CENTRE D’ART CONTEMPORAIN 5e.centre.ch
Vous êtes-vous déjà rendu au 5ème étage du Centre d’Art Contemporain de Genève ? Jamais ? Alors c’est l’occasion ! Car oui, le Centre d’Art Contemporain est bel et bien fermé, et pourtant toutes ses expositions en cours sont disponibles à la visite sur leur plateforme digitale. Vous pourrez alors explorer les accrochages du moment, mais bien plus encore. Au programme, de la musique, mais aussi des oeuvres présentées exclusivement sur leur site internet, des interviews d’artistes, mais aussi un coup d’oeil inédit sur les futures acquisitions du centre. Bien plus qu’un musée virtuel, le 5ème étage se veut comme un lieu d’expérimentation, un espace où sont présentées des oeuvres créées tout spécialement pour la plateforme, venant explorer le monde et les possibilités de l’art digital tout en continuant à soutenir les artistes. Au-delà des images, des mots, les archives des expositions passées, et du son, avec la radio du 5ème étage, à la programmation unique en son genre. Le coeur de l’art continue de battre, il suffit de monter au 5ème étage. ADG
© Sabrina Röthlisberger, ADN, video, 2018. Centre d’Art Contemporain Genève
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ON décOuvRe! Panorama des festivals estivaux
ON A ReNcONtRé!
ON dANSe!
EN COVER Ginebra latina ou le collectif Calaver’Arts fête les morts
genevois NEO NEO Go out! dévoiLe SoN Nouveau viSaGe voir rouSSeau autremeNt,avec JJr La cuLture S’ouvre aux haNdicapS
Nº3- ÉTÉ 2012- 5 fr.
| Go Out rencontre Claudio Colucci | | Itinéraire à travers la Genève alternative |
5 CHF
Go out verSioN JapoN eNchaNteurS châteaux d’ecoSSe
Juillet-Août 2013 N°13 Mai 2013 N°11
Le magazine culturel genevois Le magazine culturel genevois
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Septembre 2013 N°14
Le magazine culturel On genevois en parle
| Live > Antigel nous dégèle |
5CHF
Expo ▶ La mort à vivre, au MAMCO Live ▶ Interview avec Pony Pony Run Run
5CHF
| Live > 10 bougies pour Electron |
| On a rencontré > Bellini à la tête du CAC |
| On a rencontré > Tahar Ben Jelloun |
| Danse > Le Sacre fête ses cent printemps |
Là-bas ▶ Go Out! rencontre Wax Tailor
| Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre |
| Théâtre > Oursons insomniaques au Forum Meyrin |
| Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon |
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Octobre 2013 N°15
LeOn magazine culturel en parle genevois
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Novembre 2013 N°16
Le magazine culturel genevois
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Décembre-Janvier 13-14 N°17
Le magazine culturel genevois
Février 2014 N°18
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Le magazine culturel genevois
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En cover Swiss Design
(F)estivals en Suisse Wagner: un itinéraire bicentenaire
| Cinéma > Orange Cinema back on the lakeshore |
# UPPORTGOOUT #S SEPTEMBRE 13
| Théâtre > Rencontre avec Philippe Macasdar, du St-Gervais | | Classique > Montreux-Vevey en septembre | | Live > 10 bougies pour Electron | | Alter ego > Fukushima | | On a rencontré > Tahar Ben Jelloun |
5CHF 5CHF
5CHF
| Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre | | Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon |
| Classique > Les Noces de Figaro d’après Guy Joosten | | Danse > Anne Teresa De Keersmaeker à la Bâtie |
| Théâtre > Wagner et Nietzsche: je t’aime moi non plus |
5 CHF
Go Out! OCTOBRE 13
| Expositions > Liberté d’expression avec RSF à l’espace SIG |
Go Out!
| Live > Sexy Sushi aux Docks à Lausanne |
| En cover > Pascal Greco, archi-photographe |
5CHF
5 CHF
| On découvre > Jeunes créateurs sur le tremplin Ville de Genève|
| Expo > Ducret, Feuz, Serval & Ybarra: quatuor curateur |
| Coup de food > Bourgnogne: terroirs d’histoires |
| On a rencontré > Hugh Jackman, le plus suisse des Australiens |
En Cover > Genève dans la Confédération: 200 ans
5CHF
| Expositions > Olivier Föllmi à Quartier Libre |
| Cinéma > Talents émergents au Black Movie |
| On prend le large > éternelle Saint-Pétersbourg |
| On est charmé > Marie Rossi: sombres pastels |
| Expositions > Pablo Bronstein au Centre d’art contemporain |
| Cinéma > Festival Kino, le petit nouveau sur la Russie |
| Cinéma > GoOut rencontre Kore-Eda |
| Live > Antigel, ambassadeur multi-communal |
| Danse/Live > Bourlinguer dans les communes avec Antigel |
| On prend le large > Gruezi Zürich |
| On prend le large > Marrakech, la ville ocre |
is vo ne ge rel ltu e cu zin ag.ch sse ga ru ma outm ag.ch re Le go ltu o@ ooutm cu la inf w.g r: ww cove En
ink Depuis 8 ans, lethmagazine Go Out! a pour vocation de soutenir les initiatives locales et culturelles. L’information en accès libre a malheureusement un coût ce ! и те qui explique notre page de soutien. ход En plein confinement, nos partenaires qui Вы sont essentiellement des acteurs culturels et - que ne nous remercions encore chaleureusement pour la confiance témoignée toutes ses années - ont dû mettre en pause leurs activités. Ainsi, nous avons décidé de lancer une version digitale .14 re n ° 26 ° 25 o bpouvoir poursuivre, N ° 24le confinement. nPour N ° 28 N ° 23 t n ° 27 besoin de votre pendant nous aurons novembre.14 oc septembre.14 Février . 15 juillet-aout â 2014 déc-jan . 14-15 soutien. Votre aide nous permettra d’assurer le maintien de nos activités le temps de la crise.
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Enjoy Swiss summer!
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Culture & environnement
5 CHF
5 CHF
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: la Biennale des arts indépendants (BIG)
n ° 32
juin . 15
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