N°90 mai 21
LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS
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RUBRIQUE
Performance et design au cœur du quartier des banques ...
Sous présentation de ce magazine, nous vous offrons 1 mois d’abonnement* *Valable jusqu’au 15 juin 2021, sous réserve d’une souscription à un abonnement annuel.
Rue Bovy-Lysberg 3-5, CH-1204 Genève - Tél. : 022 319 60 30 www.usinesportsclub.ch
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L’Usine, du sport 5 étoiles, au cœur de Genève ! Parce qu’il est grand temps de se remettre au sport... Le design, le confort, les services haut-de-gamme, et l’accompagnement sportif d’excellence, sont la marque de fabrique de L’Usine. Une combinaison raffinée qui fait de ce club, classé 5 étoiles par la Fédération Suisse des centres de fitness et de santé, un club hors normes promettant d’offrir le meilleur du sport chic sur Genève. À la carte du club, des cours de fitness made by L’Usine, adaptés des grands classiques et revus dans l’esprit de la marque. Un studio de cycling connecté, des espaces musculation et cardio-training avec des équipements dernière génération et des espaces privés d’entraînement. Des coachs qualifiés proposant un accompagnement sur-mesure, dans un cadre intimiste, en toute sécurité. Le tout pour une meilleure santé !
Accords Corporate, activités team-building, avantages membres... Les espaces de co-working et de détente complètent le tout pour un bien-être total.
L’Usine Sports Club, Le sport et bien plus encore.
RUBRIQUE
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ÉD`ITO Qui n’a jamais fantasmé sur l'histoire de Larry Stevens, le personnage incarné par Dick Poweils dans C'est arrivé demain, un film de René Clair de 1944 ? Il recevait chaque jour le journal du lendemain et devançait ainsi le réel, se prémunissant contre d'éventuels dangers, en faisant la peau au temps ! Ajouter que Larry Stevens était en plus journaliste et que la course au scoop devenait pour lui un jeu d'enfant. Lorsque j’ai débuté l’aventure Go Out! en 2011, je n’aurais jamais pu prédire que je fêterai mes 9 ans sur un projet aussi épique. Heureusement, j’étais plus que bien accompagnée : mon magique acolyte Olivier Gurtner était à mes côtés et bien qu’il soit parti relever haut la main d’autres challenges professionnels – et je suis très fière de lui – je sais qu’il veille toujours du coin de l’œil sur moi. Aujourd’hui, c’est ma dreamteam qui me donne des ailes et me permet de poursuivre cette odyssée effrénée. Je remercie tout particulièrement Aurore De Granier, ma patte droite et pépite au mérite illimité sans laquelle Go Out! n’aurait pas survécu cette année. Autre dédicace toute spéciale à celui qui expérimente mon quotidien homérique : mon duo, mon talisman multi-vitamine, mon génie, ma poésie, ma tempête des sens, mon vibrant multi-talent Rayane M’zouri. Il a secoué l’échelle de Richter de mon univers et je suis très fière de le voir aujourd’hui co-présenter avec brio l’émission culturelle RAMDAM sur la RTS. J’ai hâte de le découvrir prochainement sur grand écran. Surprise ! Ma team et moi vous avons prévu un nouveau format pour cet été que nous vous dévoilerons d’ici là. En attendant, nous poursuivons notre mission associative et non lucrative, celle d’informer, critiquer, débattre, soutenir et partager. Je vous laisse découvrir cette 90 ème édition avec une cover signée de l’artiste autodidacte géorgien Konji – Instagram : @Konji___. Contrez le temps à l’image de Larry Stevens, jetez vos clés et sortez pour ne plus jamais rentrer s’enfermer !
Mina Sidi Ali
RUBRIQUE
Mai.21
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N°90 10n11 HIGHLIGHT
44.
ENVIRONNEMENT 46.
12n13
FESTIVAL
49.
COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE
74.
BIEN-ÊTRE
78.
TATOO
MODE LIVRES
56.
CULTURE
STAY COOL
RDV PRIS
15n58
59n80
81n85
21.
ILLUSTRATION
61.
COUP DE FOOD Crédits photos
ART / EXPO
24.
63.
TECHNOLOGIE
À Gauche : © Christian Lutz, Protokoll, 2007 Au centre : © Paraz, Hôtel du Louvre
34.
ARCHITECTURE
39.
FORMATION 43.
CINÉMA
65. 69. 73.
HÔTEL
À droite : © Arte Factory
BEAUTÉ
MAKE-UP
EN COUVERTURE
IMPRESSUM
Rédacteurs Aurore de Granier, Ambre
© KONJI, ARTISTE GÉORGIEN
Éditeur Association Go Out!
Oggier, Rocaya Ramadhan, Vincent
INSTAGRAM : @KONJI___
Directrice de la publication
Magnenat, Rayane M'zouri
N°90
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch Cheffe d'édition Aurore de Granier
CONTACT
Graphiste Lucie Goujat
info@gooutmag.ch
Resp. rubrique art contemporain
www.gooutmag.ch
Ambre Oggier
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Go Out! magazine
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RUBRIQUE
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HIGHLIGHT
ON SE PRÉLASSE SUR LES TERRASSES
Depuis le 19 avril dernier, dans toute la Suisse, on savoure la réouverture des terrasses. Humainement indispensable, ce lieu rassembleur et fédérateur se dévoile ici comme une semi-délivrance pour tous mais surtout pour les restaurateurs et tenanciers. Il faudra toutefois respecter la limite de quatre clients par table, une distance d'1m50 entre chaque table, sans oublier la récolte des coordonnées des convives. À votre bonne santé ! Ici, la sublime terrasse du restaurant La Plage du Grand Théâtre de Genève, un de nos hot spot favori !
Go Out! magazine
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HERMÈS & MISHIMA
coups de c�ur d'hermès
© Fête de la danse
Syntonie, Cooper & Voldo © Groove'n'move
AU PAS DE CHAT
GROOVE’N’MEOW
S’il y a bien un événement que je célèbre, c’est la fête de la danse ! C’est de notoriété féline : tout chat sait d’un pas chaloupé encenser une piste. Pour cette édition, la manifestation as su rebondir sur ses pattes en repensant la manif pour répondre au contexte sanitaire. Ainsi, les scènes laissent place à des expositions dans l’espace public, les cours se transforment en marathon et les moments festifs s'exposent sous forme de fresque réalisée avec des photos. Ce qui me fait miauler de plaisir c’est avant tout l’idée transmise par cet événement positif qui veut surprendre, faire réfléchir, participer, rêver, découvrir, connaître, s’approprier, se surpasser et permettre de se muscler, de prendre place, intégrer, mettre en lien et pratiquer les sauts de chats partout !
Et comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule, j’apprends que mon festival préféré décline une deuxième session d’événements les 6 et 7 mai prochain, en partenariat avec la Fête de la danse de Genève. Le premier jour, le festival propose une projection - L’Appel à la Danse - un documentaire de création qui propose des portraits intimes d’individus qui nous livrent leur raison de danser. On aura la chance de pouvoir échanger à la fin avec la réalisatrice Diane Fardoun. Le 7 mai, place à deux spectacles qui promettent de nous en mettre plein les mirettes : Syntonie avec les danseurs-chorégraphes, David Gross et Matteo Santoro aka Cooper & Voldo et Mécanismes de la compagnie Caractère. C’est direction la Villa Tacchini à Lancy qu’on embarquera nos dégaines de matous prêts à tout pour s’enjailler à nouveau devant des spectacles de danse ! Roooar.
Fête de la danse à Genève
Groove’n’move
Mai.21
Du 5 au 9 mai 2021
6 et 7 mai 2021
https://fetedeladanse.ch/geneve/
www.groove-n-move.ch
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HERMÈS & MISHIMA
coups de griffe de mishima
Michel Chevrolet GUIDE SPIRITUEL
Déjà 9 ans que le magazine et Genève se sont vus arrachés un homme au cœur de velours : Michel Chevrolet. (1972-2012). Il avait tenté de cat-napper mon acolyte Hermès la veille de son départ afin de l’initier à la bouillonnante vie nocturne genevoise qu’il connaissait aussi bien que je connais mon bol de croquette ! Interdit de sortie car il était trop petit – Hermès m’en parle depuis à chacun de ses anniversaires de départ : le 24 avril. Félin malin débordant de vie, passionné, fougueux voir impétueux, je lui ressemble pas mal au fond. Il aura insufflé sur Genève un vent de renouveau tandis que sa soif d’ouverture aura redonné vie au magazine. Fort de son héritage, la team, Hermès et moi lui rendons hommage en poursuivant notre mission : promouvoir notre cité adorée. Des pensées effrénées à sa sœur qu’il aimait plus que tout, Mayla et qui vient de donner naissance à Julian vendredi 30 avril dernier. On espère qu’il prendra de son tonton, son sourire ravageur et sa fougue animée si inspirante ! Miaou.
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CULTURE
© Konji
ANNIVERSAIRE WILLIS FROM TUNIS
CONTRADICTIONS ABSTRACTIONS PLURIELLES
ART EN VIEILLE VILLE CHRISTIAN LUTZ OPEN HOUSE SALIMA FILALI IFAGE PLAY SSR ARBRES DE GENÈVE MAPPING FESTIVAL ALBERT ELBAZ
RAIN DOVE X ZALANDO LIVRES DU MOIS
ART / EXPO
MASQUES & THÉÂTRE Avril.21
EN PARTENARIAT AVEC
16 OCTOBRE 2020 8 AOÛT 2021 16
A 9 ANS !
Pour nos 9 ans, on a décidé de filer carte blanche à l’illustratrice Willis from Tunis qui croque avec mordant nos deux mascottes Hermès et Mishima.
Cette 90 ème édition est dédiée à nos fidèles lecteurs, followers et partenaires culturels aussi exquis qu’exemplaires qui nous témoignent au quotidien leur confiance et sans lesquels le magazine ne serait pas. Toute l’équipe se joint à moi pour vous dire : merci. Une dédicace spéciale à tous ceux qui depuis 9 ans ont soutenu ou contribué à faire de Go Out! un magazine brassant tous les champs du savoir culturel : Hermès et son acolyte Mishima, Gharib M’zouri, Ameidie Terumalai, Pierrem Fehr, Lucie Goujat, Ambre Oggier, Soraya Nefil, Vincent Magnenat, Jimmy Roura, Alexandre Kaspar, Quentin Arnoux, Yessine, Yas & Abderrahmane Sidi Ali, Véronique, Magid et Chachou M’zouri, Mathieu Roux, Nyata Riad, Laurence Amsalem, Francois Graz et Melissa N’dila, Florinda Cairoli, Olivier Gurtner, feu Michel Chevrolet et sa merveilleuse maman Renata, Fabien Bergerat, Mayla Chevrolet, Shadi Ekman, Lucia Von Gunten, Léa Kloos, Renate Cornu, Juan Romero, Audrey Dijkuizen, Meret Watzlawick, Monya Hassini, Keli Sheng, Marietta Budiner, Olga Baranova, Olivier Muller, Ken, Léa Presgurvic, Pedro Neto, Boris Meister, Andrea Machalova, Manon Barraud, Léo Bonhomme, Lucas Stadzito, Tania Rutigliani, Hervé Hannen, Sarah Leferink, Ornella Caponi, Amélie le Bars, Jeanne Grassot, Anne Fatout, Cynthia Udriot, Suzan Nemariam, Harmony Deprade, Emma Revol, Arnaud Eberlé, Anouck Mutsaerts, Suzanne Zhang, Ben Preti, Benjamin Elliott, Sarah Duvillars, Vanessa Dacuna Rodriguez, Jamile Marques, Alexandre Dupasquier, Nicolas Gurtner, Margaux Mosimann, Alice Boudreau, Jeff Vercasson, Giulia Rumasuglia, Alexa Schermesser, Pierre Balser, Sébastien Kaech, Jadd Hilal, Alix Lefeuvre et Daniel Ybarra. Go Out! magazine
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Henry Purcell
Didon et Énée 2 – 11.5.2021 2 MAI 2021 et D le 3 H e v li O Z Z E rM EN DIRECT su
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AL GTG.CH/DIGIT
GTG.CH
ILLUSTRATION
LE CRAYON : ARME D'I’ NSTRUCTION MASSIVE par
MINA SIDI ALI
© Willis from Tunis
Comme le dit l’adage napoléonien : un bon croquis vaut mieux qu’un long discours. Nadia Khiari a fait de cette pensée son métier. Depuis, elle dessine et les messages fusent. Un véritable exercice de style qu’elle pratique d’une verve satirique via un personnage félin : Willis from Tunis né sur les réseaux sociaux le 13 janvier 2011, en réaction au discours du président tunisien Ben Ali, qui allait démissionner le lendemain. Depuis Willis from Tunis dose avec une précision millimétrique les ingrédients d’un lyrisme politique et une réelle dimension ironique, très critique. Les intrigues de son chat condensent toute la tension contenue dans une actualité tunisienne disséquée avec subtilité. Collaborant notamment avec le Courrier International ou le Siné Mensuel, ses croquis croquant son quotidien de félin tunisien s’exposent pour ses 10 ans à La Maison du dessin de presse de Morges jusqu’au 16 mai prochain. Nadia Khiari y démontre que l’illustration est aussi un outil de dialogue et que pour mieux défendre la liberté d’expression, il faut observer et écouter attentivement son prochain. Traits croisés avec ce génie du croquis. Go Out! magazine
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ILLUSTRATION
les fables de la Fontaine et l’idée de prendre des animaux pour transmettre des messages, cela permet de détourner la censure et d’être moins frontal. Willis célèbre aujourd’hui 10 ans tout comme le Printemps arabe et vous avez pour l’occasion sorti un livre… Oui, j’ai publié un livre cette année pour célébrer ces 10 ans afin de raconter l’historique de cette évolution et de saisir l’enchaînement des événements qui ont mené le pays à ce qu’il est aujourd’hui. C’est un moyen de témoigner et document ce Printemps arabe. Comment a évolué Willis durant cette période ? J’ai beaucoup évolué ainsi que mon trait. Il y a eu des grands moments d’espoir, de désillusion, d’abattement, d’euphorie…Cela évolue en fonction de ce que je vis. Les idéaux restent quant à eux identiques ainsi que mon discours toujours revendicatif. Je garde en tête les mots scandés dans les rues en 2011 : liberté, dignité, travail…Les revendications restent les mêmes. On a arraché cette liberté d’expression en 2011 et elle est dès lors pratiquée par tous les tunisiens ! Les tentatives de nous faire taire sont toujours présentes quant à elles. Mais cela se limite à des insultes sur le web.
Nadia Khiari aka Willis from Tunis
Comment est né Willis from Tunis ? Avant 2011, j’enseignais principalement. Je n’ai commencé le dessin de presse qu’à partir du 13 janvier 2011 juste après le dernier discours du président tunisien Ben Ali, qui allait démissionner le lendemain. Je dessinais déjà mon chat Willis avant, mais dans des histoires félines sans portée politique que je partageais à mes amis. C’était uniquement pour faire rire mon entourage. Bien que j’ai toujours aimé le dessin satirique, avant cela, ce n’était pas possible de le pratiquer à cause de la censure omniprésente. Les soulèvements du Printemps arabe ont révolutionné artistiquement ma vie puisqu’ils m’ont permis de m’exprimer sur les réseaux sociaux à travers ce personnage de chat. Willis from Tunis était né. J’ai rapidement eu un bon accueil et j’ai réalisé que beaucoup de tunisiens partageaient les mêmes idées que moi. Cela a chamboulé ma vie. Je pouvais désormais m’exprimer librement et critiquer le pouvoir politique.
Est-il dangereux de s’exprimer par le dessin ? Partout dans le monde, les dessinateurs sont menacés. Je fais partie de l’association Cartooning for Peace créée par Plantu et Kofi Annan, qui a un but pédagogique mais qui protège également les dessinateurs qui rencontrent des soucis dans le monde de par leur pratique du dessin. La censure économique est la plus dangereuse et c’est celle qui sévit le plus. Je reste prudente mais je ne vis pas du tout avec la peur. D’ailleurs, c’était un des slogans scandés dans les rues en 2011 : plus jamais peur ! Qu’est ce que cela vous fait d’exposer 70 dessins à La Maison du dessin de presse de Morges ?
Pourquoi avoir choisi un chat comme porte-drapeau de vos contestations ?
Cela me touche beaucoup car c’est une forme de reconnaissance de mon travail. Cela me permet également de partager avec un autre type de public et de faire découvrir l’histoire de la Tunisie aux Suisses. Dans les médias en Europe, on parle de mon pays quand il y a des attentats terroristes, une catastrophe mais on met rarement notre quotidien en avant et mon travail montre qu’on partage plus que ce que l’on imagine.
J’aime la symbolique que ce félin revêt : désobéissant, sauvage et indépendant ! On a plein de chats de gouttière qui traînent dans les rues de Tunis et qui rament pour pouvoir trouver leur place. Sur le web, les lol cats sont les rois. D’ailleurs, j’ai lu une étude dernièrement qui expliquait que regarder des vidéos de chat faisait baisser l’anxiété et le stress. (rires) Ça me parle ! Gamine, j’adorais
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ILLUSTRATION
Exposition gratuite jusqu’au 16 mai – Table ronde, dédicace et rencontre : Jeudi 6 mai de 17h à 18h, Samedi 8 mai de 14h à 16h Maison du Dessin de Presse, Rue Louis-de-Savoie 39, 1110 Morges Tél : 021 801 58 15, http://mddp.ch
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ART / EXPO
MULTIPLICATIONS CRÉATIVES par
AURORE DE GRANIER
Hannah Villiger, Sculptural : Block III, 1993, Série de six photographies Polaroïd 79 x 78 mm / Feuille 195 x 275 mm © Succession de Hannah Villiger – Photographie : A. Longchamp
N’est-ce pas contradiction que de créer un objet se voulant unique, pour qu’il soit ensuite reproduit ? Le MAH, à travers sa nouvelle exposition « Contradictions » interroge cette notion de multiplication à travers diverses disciplines, allant de l’estampe, médium de la reproduction par excellence qui interroge la notion d’authenticité même, à l’horlogerie, la bijouterie, ou encore le design. Exposition riche par son spectre et ses questions, elle nous interroge sur ce concept qui traverse l’Histoire de l’Art depuis ses débuts, et parviendra peut-être à prouver, même aux plus sceptiques, qu’il n’est pas forcément opposé à l’originalité.
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ART / EXPO
Philippe Cramer, Bulles, 2007, Vase, 19,5 x 24,5 cm Stéréolithographie, impression 3D en résine © Philippe Cramer – Photographie : B. Jacot-Descombes
Alfred Brodmann, Segment one, two three four, 1989, Montres-bracelets, L. 23cm, Acier chirurgical, caoutchoux noir, mouvement à quartz © Ventura Design on Time – Photographie : M. Aeschimann
Pour beaucoup, le caractère unique d’un objet d’art est capital à son authenticité. Mais le Musée d’Art et d’Histoire de Genève est résolu à prouver à ces puristes – dont nous faisons peut-être partie – que ce n’est pas grave d’avoir tort. À travers des médiums aussi variés que l’horlogerie, l’estampe, ou le design d’objets, les curateurs de l’exposition Contradictions nous mettent face à la question de la reproduction des créations, de leur valeur, mais aussi de l’apport de celle-ci dans l’univers créatif. Cet accrochage se place bien loin de l’idée d’une copie fade qui ne fait que délaver la création originale. Au contraire, des aspects inattendus s’en dégagent. Le travail créatif de l’artiste est questionné oui, mais la réponse n’est pas négative, à l’inverse, selon les curateurs la reproduction rend l'œuvre tangible. Et puis elle invite aux variations, aux essais, aux nouvelles méthodes, stimulant la créativité au lieu de simplement la copier. La technique de l’estampe occupe une place toute particulière dans l’accrochage. Son processus de création – l'œuvre est gravée sur une plaque de métal et subit plusieurs traitement avant de pouvoir être imprimée – invite à la reproduction, de manière quasi illimitée. Mais bien loin de se contenter du plus simple, les artistes ont décortiqué cette technique, proposant des suites telles que le découpage en treize étapes d’une plaque par l’artiste Markus Raetz. Au-delà
même du développement des idées, cet univers se voit avant tout régi par l’incertitude, l’impression finale seul lieu du rendu définitif, rendant la reproduction à la fois évidente et complexe. Mais cette question ne se limite pas aux arts graphiques. L’horlogerie, elle aussi, voit le concept de multiplication être omniprésent dans son univers. L’objet original, parti d’une idée toute aussi unique, se voit ensuite repensé, le prototype changeant au fil des essais et expériences, pour finalement aboutir à une série. Idem en bijouterie et design. La pensée originale est-elle alors l’objet authentique ? Ou est-ce le prototype définitif qui possède cette qualité ? Mais alors que signifie sa reproduction à plus ou moins grande échelle ? Contradictions nous pousse loin dans la réflexion, et les interrogations titillent nos neurones. Alors que dites-vous de ces contradictions ? Si vous aussi vous voyez votre cerveau clignoter en nous lisant, foncez au MAH, et faites vous une idée authentique de la reproduction et de ses mille et unes questions et variations.
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Contradictions Jusqu’au 4 juillet 2021 au Musée d’Art et d’Histoire de Genève Rue Charles-Galland 2, 1206 Genève www.institutions.ville-geneve.ch/fr/mah/
ART / EXPO
ÉTRANGES MERVEILLES par
AURORE DE GRANIER
Hans Hartung, T 1964-R8, 12 mai 1964, acrylique sur toile, 60 x 73 cm © Fondation Gandur pour l'Art – Photographie : Sandra Pointet
Alexander Calder, Pierre Soulages, Hans Hartung, ou encore Victor Vasarely, tant de noms qui nous amènent vers un même et seul univers, celui de l’abstraction. Créée par le passionné d’art et d’archéologie Jean-Claude Gandur, la Fondation Gandur pour l’Art basée à Genève permet une nouvelle fois au public de découvrir un pan de sa collection. Constituée dans le but d’être partagée avec un large public, la collection s’invite cette année au Musée d’Art de Pully. Au cœur de la passion du collectionneur, l’abstraction et ses grands maîtres se détachent du reste de ses acquisitions. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les artistes se passionnent pour un certain primitivisme, insufflant à l’art de l’époque un nouveau dynamisme avec des noms qui restent aujourd’hui gravés dans les pages de l’Histoire de l’Art. Pour cette exposition, les curateurs se concentrent sur la période s’étalant de 1950 à 1980, illustrée à travers 75 chefs d'œuvre venus des deux côtés de l’Atlantique, et rassemblés dans un unique but : nous émerveiller. Mai.21
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ART / EXPO
Sam Francis, Trace, 1956, aquarelle sur papier Rives, 75,5 x 105,9 cm © Fondation Gandur pour l'Art – Photographie : André Morin
Après avoir accueilli une partie de l’impressionnante collection d’archéologie de la Fondation Gandur pour l’Art (FGA) en 2017 à l’ArchéoLab de Pully, la Fondation et ses merveilles cette fois-ci issues de la collection Beaux-Arts posent une nouvelle fois leurs valises dans la ville vaudoise. « Calder, Soulages, Vasarely… Abstractions plurielles » est un accrochage conjoint entre le Musée d’Art de Pully et la FGA, une co-curation qui réuni les deux institutions dans un désir commun : celui d’offrir un regard personnel et intime sur des chefs d'œuvres d’exception. Selon le commissaire d’exposition Yan Schubert, conservateur de la collection des BeauxArts de la FGA, exposer de telles toiles au Musée d’A rt de Pully « c’est se voir offrir la chance de déployer un regard et un discours personnels sur des œuvres et une collection d’art abstrait ». Un désir de proximité, et de mise à disposition d'œuvres rares qui anime la fondation depuis sa création en 2010. Le pari semble réussi avec cette nouvelle exposition qui rassemble parmi les plus grands noms de l’abstraction qui en ont exploré les mouvances principales. De l’abstraction géométrique de Victor Vasarely à l’interprétation gestuelle de Georges Mathieu ou d’un certain Pierre Soulages, en passant par l’expressionnisme abstrait de Sam Francis et le minimalisme de Martin Barré, cet accrochage nous entraîne dans un voyage temporel et visuel d’une grande rareté.
Mais au-delà de l’organisation régie par les thèmes, un fil conducteur traverse les salles du musée, reliant les artistes les uns aux autres par leur radicalité de pensée et de création, qui s’ils n’adoptaient pas tous la même vision de l’abstraction, l’ont révolutionné chacun à leur façon. Nous flânons alors devant les noirs et blancs légendaires de Soulages, écarquillons les yeux face aux couleurs violentes et mouvantes des toiles de Jean-Paul Riopelle, sommes pris de tournis une fois confrontés au kaléidoscope envoûtant de Vasarely. Pour résumer, l’histoire de l’abstraction dans les arts visuels se tient presque toute entière dans cette exposition. Mais loin de se contenter d’un retour dans le passé, sa curation s’offre également comme un aperçu du présent en proposant au public de découvrir le mouvement « Supports / Surfaces ». Celuici interroge les représentations planes et picturales traditionnelles, témoignant d’une importante période d'expérimentation qui se poursuit encore aujourd’hui. Presque point final de la visite, cette ultime thématique nous intime à continuer de regarder et d’observer, à nous rendre dans les galeries et musées, pour enfin nous rendre compte que l’histoire de l’art n’est pas uniquement passé, elle est présent, et futur, une merveilleuse et étrange histoire sans fin.
Calder, Soulages, Vasarely… Abstractions plurielles
Des décennies plus tard, l’abstraction continue de fasciner et d’interroger. Le parcours proposé s’étale sur trente années, huit thématiques les découpant, classifiant les différentes formes d’abstraction et ses acteurs. Go Out! magazine
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Collection de la Fondation Gandur pour l’Art Du 2 mars au 21 novembre 2021 Musée d’Art de Pully, Chemin Davel 2, 1009 Pully www.museedartdepully.ch
PLURIDISCIPLINAIRE
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a p e s a n t e
Concours de courts métrages du Printemps carougeois 8ème édition Avril.21
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u r
Soirée de projection le 30 septembre 2021 Remise des films le 22 août 2021 sur printemps-carougeois.ch
Nouvelles dates pour le Printemps carougeois, du 30 septembre au 10 octobre 2021
ART / EXPO
PROMENONS-NOUS EN VIEILLE-VILLE PENDANT QUE L’'ART Y EST par
AMBRE OGGIER
Après une année manquée en raison de la pandémie, Art en Vieille-Ville, le rendez-vous printanier des amateurs d’art, revient pour une 28e édition pleine d’audace et de fraîcheur. À cette occasion, galeries, musées et librairies nous ouvrent leurs portes, toujours dans le respect des mesures sanitaires imposées, et nous transportent dans autant d’univers aussi étonnants qu’envoûtants. Au programme, pas moins de 16 expositions exceptionnelles seront présentées à travers la Vieille-Ville de Genève, autant dire qu’il y en aura pour tous les goûts, qu’on soit passionné d’antiquités ou d’art contemporain. De quoi redonner le sourire et égayer notre quotidien l’espace d’un long week-end ! Depuis sa création en 2007, l’association culturelle Art en Vieille-Ville regroupe plusieurs galeries d’art et d’antiquités ainsi que trois institutions culturelles incontournables, toutes situées dans l’enceinte historique de Genève : le Musée d’art et d’histoire, la Fondation Baur et le Musée Barbier-Mueller. Dans une optique de dynamisation de la scène artistique genevoise, ces différents lieux d’art organisent chaque année deux vernissages communs dont l’objectif premier est d’offrir à un public composé d’amateurs, de professionnels et de curieux un parcours inédit et convivial où chacun est à même de déambuler à travers les ruelles historiques de la ville et de découvrir à son rythme la richesse des établissements d’art qui s’y trouvent. Placée sous le signe de l’inattendu, de la lumière et de l’épure, cette nouvelle édition propose une programmation diversifiée mélangeant les médiums, les genres et les époques afin de surprendre les visiteurs. Nous aurons alors le plaisir de découvrir, entre autres, des sélections d’œuvres contemporaines diverses et variées proposées par les galeries Rosa Turetsky et Gagosian, dont le lieu classé de style Art Déco est déjà une œuvre à part entière, mais aussi des expositions d’artistes internationalement reconnus tels que Errò présenté à la Galerie Sonia Zannettacci et qui sera présent le 20 mai lors du vernissage, Roger de Montebello et ses œuvres inspirées par la Cité des Doges à l’Espace Muraille, ainsi que le couple d’artistes Annelis Strba et Bernhard Schobinger, mélangeant photographie et bijoux à la Galerie Gowen Contemporary. Quant à l’Opera Gallery, elle a vu les choses en grand en exposant des œuvres Go Out! magazine
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dont le point commun est l’atmosphère joviale qui s’en dégage et qui fait sourire. Seront présentées des œuvres de Niki de Saint Phalle, Jean Dubuffet, Kenny Scharf et bien d’autres. Une initiative bienvenue en ces temps plutôt troublés. De leurs côtés, la Galerie de Jonckheere et le Musée Barbier-Mueller ont tous deux décidé de casser les codes en proposant à deux photographes contemporains d’associer leurs photographies à des œuvres provenant des collections personnelles d’art ancien de la galerie et du musée. Ainsi, la Galerie de Jonckheere questionne les images du pouvoir en invitant le photographe suisse Christian Lutz, alors qu’au Musée Barbier-Mueller, Steve McCurry met en lumière la philosophie du wabi-sabi, qui traite de la beauté dans l’imperfection à travers trente de ses œuvres. Pour les amateurs d’art plus ancien, la Galerie Grand Rue expose des dessins, aquarelles et gouaches illustrant les manifestations violentes de la nature et l’esthétique du sublime, alors que la Galerie Salomon Lilian invite à l’inattendu en proposant trois trompe-l’œil. Côté librairies, l’Exemplaire s’associe au nouveau membre d’Art en Vieille-Ville, Illibrairie, afin de présenter toutes les éditions de Daniel-Henry Kahnweiler parues entre 1909 et 1939.
Art en Vieille-Ville Vernissages communs – jeudi 20 mai de 16h à 21h Portes ouvertes – samedi 22 mai de 11h à 17h Vieille-Ville de Genève Programme complet sur www.avv.ch
CINÉMA
Le Pavillon de la danse Pavillon adc Association pour la danse contemporaine
Place Sturm 1 1206 Genève
pavillon-adc.ch
ART / EXPO
ART DU POUVOIR E&& T& POUVOIR DE L'A ’ RT par
AMBRE OGGIER
© Christian Lutz, Protokoll, 2007
À l’occasion du retour d’Art en Vieille-Ville, la Galerie De Jonckheere invite le photographe genevois Christian Lutz à présenter Protokoll, une série de photographies réalisée entre 2003 et 2007. Durant ces trois années, le photographe s’est introduit dans les sphères du pouvoir politique suisse afin de capturer l’étonnant théâtre qu’est la scène politique internationale. En résultent des images puissantes aux compositions intrinsèquement solennelles et à l’esthétique picturale marquée. Une exposition singulière, mêlant photographies contemporaines et tableaux de maîtres anciens, qui questionne les enjeux du pouvoir à travers ses représentations. À découvrir dès le 20 mai.
Go Out! magazine
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ART / EXPO
Tout commence à New York en 2003. Alors que le photographe Christian Lutz séjourne dans une résidence d’artistes, il rencontre Pascal Couchepin qui était alors le président de la Confédération Fédérale Suisse, lors d’un de ses déplacements officiels aux Etats-Unis. Suite à cette rencontre, le photographe entreprend de suivre le dirigeant lors de l’exercice de ses fonctions politiques. Après plus de trois années passées à photographier l’univers codifié et fermé des Ministres suisses et de leurs délégations, la série Protokoll voit le jour. Ce sera le premier chapitre d’une trilogie sur le pouvoir politique, économique et religieux, dont font parties les séries Tropical Gift et In Jesus’ Name, parues en 2010 et 2012.
une certaine demande et de créer l’effet recherché. La représentation du pouvoir se fabrique donc à partir de la collaboration entre le représenté, c’est-à-dire le modèle, et celui qui représente, c’est-à-dire l’artiste. En fonction des intérêts recherchés par chacun, l’artiste met en lumière les aspects jugés importants afin de produire une image universellement parlante. C’est d’ailleurs pour cela que ces représentations formelles ont traversé les siècles et qu’elles influencent aujourd’hui encore notre vision de ces personnalités historiques. Les tableaux présentés issus de la Galerie De Jonckheere mettent en lumière les anciens codes de représentation du pouvoir. Nous observons alors l’importance accordée à chaque détail, du costume à la posture, en passant par le regard, le choix du décor et des couleurs, et ainsi de suite. À y regarder de plus près, nous remarquons que les codes de la représentation du pouvoir n’ont pas tant évolués que ça. Peut-être est-ce aussi ce qui rend certaines photographies de la série Protokoll si cocasses, ces hommes et ces femmes de pouvoir résolument modernes qui sont toutefois enfermés dans un univers régi par des protocoles strictes et un cérémonial bien rodé hérité d’un autre temps.
À mi-chemin entre la réalité et la fiction, le documentaire-photo et la photo d’art, les œuvres de Christian Lutz offrent à voir la réalité telle qu’elle se présente, c’est-à-dire instinctive par nature mais également formatée par les codes socio-comportementaux développés par l’homme. La réalité qui nous est montré se met naturellement en scène dans cet éternel théâtre qu’est la vie. La série Protokoll joue donc sur cette ambiguïté en présentant une réalité volontairement scénarisée. Questionnant avec une légère ironie les mises en scène induites par les formules protocolaires, cette série de photographies nous plonge dans l’univers secret des grands de ce monde où chaque rencontre, chaque déplacement, chaque seconde du planning officiel est scrupuleusement prédéfinie et scénarisée à l’avance. L’atmosphère taciturne et les attitudes souvent figées des protagonistes créent une dynamique théâtrale qui n’est pas directement instaurée par le photographe, mais par les dirigeants qui se mettent eux-mêmes en scène. Depuis des temps immémoriaux, l’homme cherche à se représenter soi-même au moyen de diverses formes d’expression artistique. Au cours de l’histoire, l’art ainsi que la diffusion des images ont joué un rôle prépondérant lors des différentes guerres de pouvoir et d’intérêts, cristallisant ainsi de nombreux enjeux politiques, économiques et religieux. Les XVIe et XVIIe siècles sont particulièrement représentatifs de cette nouvelle importance accordée aux représentations officielles puisque c’est à cette période que se développe véritablement le genre du portrait. Finies les représentations schématiques et hautement symboliques héritées de la pensée médiévale occidentale. Désormais, les monarques font appel à des peintres de cour chargés de réaliser des portraits ou des mises en scène savamment orchestrées permettant de véhiculer des images valorisantes. Dès lors, la promotion de soi passe par la représentation de sa personne, le plus souvent dans l’exercice de ses fonctions. Ces représentations sont donc soigneusement mises en scène afin de répondre à Mai.21
© Christian Lutz, Protokoll, 2007
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ART / EXPO
© Christian Lutz, Protokoll, 2007
Outre la thématique commune autour de la représentation du pouvoir, les photographies de Christian Lutz présentent d’autres points communs avec les quelques tableaux de maîtres anciens présentés lors de cet accrochage inédit. En effet, le traitement des photos qui donne cet aspect discrètement léché tout comme les jeux chromatiques confèrent à cette série photographique une matérialité picturale. Le rapprochement est donc thématique mais aussi visuel. Afin de souligner la continuité et de pousser encore plus loin la comparaison entre les anciennes solutions mises en place par les artistes pour représenter le pouvoir et les nouvelles, les photographies présentées ont été encadrées spécialement pour l’occasion, ce qui leurs concède une certaine forme de sacralité. En décidant d’encadrer ses photographies, Christian Lutz fabrique une mise en scène supplémentaire autour de ses œuvres mettant déjà en scène des mises en scène. Une mise en abyme qui promet d’être aussi fascinante que déroutante.
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CHRISTIAN LUTZ
Né à Genève, Christian Lutz a étudié la photographie à l’Ecole supérieure des Arts et de l’Image Le75 à Bruxelles. Il pratique une photographie qui est de l’ordre du documentaire d’auteur. À travers son travail, il questionne les constructions socio-politiques en observant et analysant minutieuse les dynamiques qui régissent notre société. En janvier 2020, il a été nommé photographe de l’année par la Swiss Photo Academy.
Protokoll : les images du pouvoir De Jonckheere invite Christian Lutz Du 20 mai au 25 juin 2021, Galerie De Jonckheere 7 rue de l’Hôtel de ville 1204 Genève www.dejonckheere-gallery.com
ARCHITECTURE
ARCHI RÉFLÉCHIE par
AURORE DE GRANIER
Pavillon Bertha Rahm, 1958 © Photographie : Archive Verein ProSaffa 1958
À une époque où l’architecture doit plus que jamais se redéfinir et se réinventer, obligée de prendre en compte les problématiques environnementales et l’augmentation constante de la population, le projet Open House se présente comme un champ de réflexion. Étalé sur l’année 2021, et 2022, cette manifestation qui débutera en ce mois de mai nous invite à la réflexion en nous présentant des formes d’habitats à la fois innovantes et originales, issues d’une réflexion profondément pluridisciplinaire. Bouffée d’air frais sous les toits de notre futur.
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ARCHITECTURE
Les questionnements qui planent au-dessus de notre époque sont nombreux. Changements climatiques, migration des populations, problématiques géopolitiques, modification des classes sociales, tant de bouleversements qui viennent remettre en question un des points central de notre vie : notre habitation. Le projet Open House tentera alors dès ce mois de mai d’y répondre et d’apporter des solutions innovantes à ces nouvelles questions. La première session se tiendra dès le 8 mai au Parc de Lullin situé sur la commune de Genthod, aux portes de Genève. Cette première étape se présentera comme un index où se retrouveront les projets d’élèves des institutions académiques alentours, mais aussi humanitaires. Parmi celles-ci nous retrouverons la HEAD de Genève ainsi que l’HEPIA, l’EPFL, et l’ETHZ de Zurich du côté des écoles. Concernant les institutions humanitaires l’OIM, Organisation Internationale pour les Migrations, qui constitue un enjeu majeur de l’architecture du futur, et également l’UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) seront présents. Cette première étape dans ce projet viendra alors questionner l’habitat dans toutes ses problématiques, du processus de construction à la prise en compte des questions géopolitiques, ou encore sociales. Cette manifestation se déroulera en quatre sessions. Ouvrant avec la thématique « Processus », elle sera suivie par « Flexibilité », « Utopie », et « Expérience », s’étalant jusqu’à l’année 2022. Au coeur du premier volet du projet se situe une exposition en plein air, où les idées des participants à Open House seront réalisés à l’échelle 1 : 1, mais au-delà de cette mis en contexte, une constellation de conférences, performances, publications et événements en tous genres viendront compléter le projet, et élargir nos connaissances et le champ de notre réflexion.
Becoming Léman : Gardens, Projet EPFL, Lab ALICE © Photographie : Dylan Perrenoud
À l’origine de ce projet se trouve Simon Lamunière, depuis toujours fasciné par les questions d’espace et de dimension attribuées à l’art, qu’il ne cesse de vouloir élargir. Son parcours, l’ayant amené à être le curateur de Art Unlimited à Bâle pendant 11 années consécutives, ou encore à prendre les rênes du projet Neon Parallax qui illumine les toits de Plainpalais, soulève un point capital de la manifestation. Open House ne se limite pas à l’architecture, mais s’évade et invite dans sa fuite l’art et le design, qui viennent prendre une place capitale dans son présent, et son futur. L’architecture d’aujourd’hui et de demain se veut alors indéniablement pluridisciplinaire, et cette manifestation en quatre phases qui se conclura en 2022 prendra soin de nous le démontrer. À la rencontre entre questionnements, architecture traditionnelle et innovations interdisciplinaires qui laissent la place à l’art et au design, Open House nous ouvre la porte d’un avenir archi pensé.
Open House, exposition en plein air art / architecture / design Du 8 mai au 30 août 2021
Décroissance architecturale, ETH Zurich, Projet Gramazio Kohler Research © Photographie : Gramazio Kohler
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Parc Lullin, Rue du Village 2, 1294 Genthod. Programmation complète sur www.openhouse2021.ch
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ARCHITECTURE
SALIMA FILALI, LE PHENIX DU ZELLIGE par
AMBRE OGGIER
Portrait de Salina Filali © Photographie : Marc Bader
Lauréate du programme de mentorat Light’Up de la Fondation WRP, Salima Filali expose pour la première fois ses créations d’exception en zellige, un assemblage de terrecuite émaillée servant habituellement au décor des édifices traditionnels du Maroc. À la jonction entre artisanat d’art et architecture, son travail insuffle un nouveau souffle à ce savoir-faire vieux d’un millénaire, prouvant ainsi que l’artisanat traditionnel est capable d’évoluer et de s’adapter au monde actuel. Proposant des revêtements muraux oniriques ainsi que des œuvres d’art uniques, la jeune entrepreneuse crée des décors poétiques, oscillant entre tradition ancestrale et modernité.
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ARCHITECTURE
Salima Filali est architecte de formation. Lors de ses études à l’Université de Bruxelles, elle entreprend un Erasmus à Fribourg avant de s’établir définitivement à Genève. Diplômée de l’HEPIA, elle travaille pendant six ans au sein d’un grand cabinet d’architecture. Pendant cette période, elle entreprend un projet personnel en prenant en charge la rénovation d’une maison achetée par ses parents dans une Médina au Maroc. Au contact des artisans locaux, elle s’ouvre aux savoir-faire traditionnels dont le zellige, principalement employé pour décorer les mosquées et les palais d’architecture mauresque. Inspirée par cet art datant du Xe siècle qui se fait malheureusement de plus en plus rare, elle décide de se lancer le défi de réinterpréter cette technique traditionnelle en y apportant sa vision personnelle de designer afin de proposer des créations innovantes et contemporaines en collaboration avec des artisans marocains. En résultent des réalisations d’exception, entièrement fabriquées à la main, conçues et inspirées par l’artisanat marocain et diverses histoires plus personnelles.
Salima Filali, Écrin 02, collection Zellige © Photographie : Celine Michel
Salima Filali, Tataoui, collection Zellige © Photographie : Celine Michel
Le zellige consiste en un assemblage de tesselles émaillées de terre-cuite taillées à l’aide d’un marteau à pointe plate, formant des décors aux motifs géométriques. Au fil du temps, les artisans pratiquant cet art millénaire particulièrement technique restent le plus souvent enfermés dans des compositions traditionnelles standardisées et peu innovantes. De ce fait, le zellige séduit bien moins qu’auparavant. En associant sa vision de designer et son expérience suisse au savoir-faire des artisans du zellige, Salima Filali revisite la décoration traditionnelle marocaine en la faisant évoluer. Qu’elles soient présentées sous forme de revêtements muraux ou encadrées et expressément pensées comme des tableaux, ses créations en zellige s’affranchissent des codes de la décoration d’intérieur, de l’art et de l’architecture en proposant des créations uniques qui remettent au goût du jour des artisanats presque oubliés. La collection Tataoui, par exemple, est inspirée de la technique éponyme venant du sud du Maroc et qui consiste à assembler des tiges de laurier séchées pour en faire de faux-plafonds. Salima Filali explique : « Dans mes créations, je recherche la poésie, j’ai envie de dégager une émotion, qu’on sente qu’il y a une histoire ». Un beau projet visionnaire qui valorise un métier, une matière et surtout une technique, et qui réhabilite un artisanat ancestral tout en le modernisant. Et ça, chez Go Out, on adore. Il n’y a pas de doute, Salima Filali est assurément une jeune créatrice à suivre !
Laureats Light'up – Salima Filali Jusqu’au 4 juin Fondation WRP, Visite sur rendez-vous Salima Filali, Ethnie, collection Zellige © Photographie : Celine Michel
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Rue François-Bonivard 12, 1201 Genève www.fondation-wrp.org
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Un musée Ville de Genève
RUBRIQUE
geneve.ch
CONTRADICTIONS EXPOSITION JUSQU’AU 4 JUILLET 2021
Avril.21
Avec le généreux soutien de :
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FORMATION
DESSINE MOI UN NOUVEAU CERTIFICAT ! par
MINA SIDI ALI
Ifage © ABCreation
Pour la rentrée 2020-21, l’Ifage, la Fondation pour la formation des adultes à Genève, s’est enrichie d’un nouveau certificat dédié au marché de l’art moderne et contemporain. L’idée de ce cursus unique en Suisse romande ? Accompagner des étudiants durant 7 mois par des experts dans le domaine et leur transmettre les connaissances et les outils de base pour analyser, évaluer et commercialiser une œuvre d’art. Avis aux professionnels, amateurs d'art ou collectionneurs !
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FORMATION
La formation est soutenue par les grands acteurs genevois du milieu de l’art. Ainsi, parmi les institutions qui soutiennent le projet, on compte Art en Vieille ville (AVV),’association Quartier des Bains, la Fondation pour le droit de l’art, et les Ports Francs & Entrepôts de Genève. En sus, des experts, à l’instar de galeristes, commissaires-priseurs et conseillers en art accompagnent les étudiants durant les 7 mois d’étude qui se déroulent d’octobre à juin. Ce premier certificat du marché de l'art moderne et contemporain comprend 6 heures de cours hebdomadaires réparties en 2 soirées de 18h à 21h. Ifage © ABCreation
Son but ? Permettre à tout professionnel, amateur d'art ou collectionneur, d’acquérir un maximum d'outils et des ressources pour appréhender le monde l’art et son marché dont les prix ont augmenté de 2000% en 20 ans ! Durant la formation, les étudiants sont guidés à travers toutes les étapes du suivi d’une œuvre, de son expertise à sa vente. L’idée est de développer une vision stratégique dans ce marché. Ainsi, chaque étudiant présente deux projets professionnels au cours du cursus. « Cette formation est ancrée dans un terreau fertile, car Genève est un vrai hub pour l’art contemporain », explique Frédéric Elkaïm, ce spécialiste des marchés de l’art devenu formateur référent de ce certificat. « Parmi les étudiants, figurent des personnes expérimentées, qui ont envie d’acquérir une base théorique ou alors de certifier leurs connaissances pour monter des projets plus ambitieux », ajoute Marc Schwartz.
Ifage © ABCreation
Neuf modules ponctuent le cursus. Ils ont trait au fonctionnement du marché de l'art moderne et contemporain, à l’achat et la vente, à l’analyse et à l’évaluation, à la valorisation du travail d'un artiste. Ces derniers peuvent d’ailleurs chacun être suivi de manière indépendante sans obligation de les cumuler.
Pour plus d’informations sur le certificat
Ifage © ABCreation
du marché de l'art moderne et contemporain :
Lancé par l’ifage en octobre dernier, le certificat du marché de l'art moderne et contemporain détonne dans le paysage des formations de la région. C’est Marc Schwartz, responsable de formation en création et communication visuelle à l’ifage qui relève le défi de réorganiser et développer la filière. Il y intègre une dimension importante avec le monde professionnel en identifiant les professions que regroupe ce milieu. Après avoir exposé son approche, à l’un des formateurs - Frédéric Elkaïm d'A rt Now !, ce dernier lui propose de mettre en place un certificat. Le nouveau cursus, unique en Suisse romande, voit le jour. Mai.21
www.ifage.ch/art
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FORMATION
Lamia Elhark
Pour mieux saisir les enjeux de ce nouveau certificat du marché de l'art moderne et contemporain, quoi de mieux qu’un cas d’école ? On est allé à la rencontre d’une étudiante – Lamia Elhark – qui finit son cursus en juin prochain. Cette jeune femme solaire, rieuse, distillant une séduction en creux et en douce, à la Audrey Hepburn et issue du milieu bancaire et financier nous partage son expérience et son engouement pour cette nouvelle formation. Rencontre. Vous évoluez professionnellement dans un milieu bancaire, qu’est ce qui vous a poussé à suivre ce nouveau certificat du marché de l'art moderne et contemporain proposé par l’ifage ? J’ai toujours développé un attrait pour le monde de l’art. Ainsi, j’ai suivi des cours de photographie puis le contexte sanitaire actuel a exacerbé cette inclination artistique. J’ai confié cette envie de me réorienter à une amie qui avait eu écho de cette nouvelle formation très complète sur le marché de l’art proposée par l’ifage. Cela tombait à pic. J’avais perdu la motivation au travail et cette formation m’a fait un bien fou en me stimulant intellectuellement et artistiquement. J’ai découvert une nouvelle passion. Qu’avez vous appris à travers cette formation jusque-là ? J’ai principalement appris le fonctionnement des galeries et des foires, des divers marchés. Puis, j’ai découvert une multitude d’artistes modernes et contemporains. Cela m’a permis de faire ma première présentation, car la formation comprend des projets à exposer.
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Alors qu’avez-vous décidé de proposer comme projet ? Au départ, je souhaitais ouvrir une galerie spécialisée sur l’art contemporain marocain mais je me suis réorientée sur la création d’une entreprise spécialisée dans le transport des œuvres d’art. Je trouve que c’est un secteur qui fonctionne très bien en temps normal ou de crise. Qu’est-ce qui vous plaît en particulier dans ce cursus ? Je suis impressionnée par la qualité des intervenants et l’aspect holistique de la formation. Grâce à cette dernière, j’ai découvert les principales galeries genevoises que nous sommes allés rencontrer durant les cours. J’ai été impressionnée par la créativité et le savoir de Thomas Hug, fondateur et directeur d’Art Genève. J’aime beaucoup la sélection d’artistes de Barth Johnson de Wilde Gallery. Et j’ai été touchée par la personnalité de Barbara Polla et sa galerie Forever Analix. Quels ont été les plus gros challenges à relever durant cette formation ? Je dirai que c’était surtout un challenge logistique ! J’ai dû lier ma vie professionnelle et ma vie de famille. Puis, je vis à Evian. Avec le COVID, cela n’a pas été facile mais la formation en vaut clairement le détour !
DESIGN
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CINÉMA
QUE PLAY SUISSE SOIT ! par
MINA SIDI ALI
Pas vraiment adepte du tube cathodique, chez Go Out! on était un peu sceptique à l’idée de se connecter à une nouvelle plateforme. Mais à l'heure où la frénésie audiovisuelle infinie offre des formats inouïs, on a été tenté par Play Suisse qui tire son épingle du jeu avec atout majeur : son identité helvétique qui colle parfaitement aux valeurs de consommation locale du magazine. Comme dans un long travelling, la plateforme déroule gratuitement des productions pluri-thématiques : séries, films et documentaires issus de toutes les régions linguistiques de Suisse nous régalent d’offres locales. Accessible sur ordi, smartphone et Smart-TV, Play Suisse refaçonne notre façon de mater la télé avec une expérience locale qui manquait clairement dans le paysage audiovisuelle. Lancé durant le cadre du Geneva International Film Festival (GIFF), Play Suisse dévoile une nouvelle plateforme de streaming à l’accès gratuit. Au programme ? Des séries, des films, des reportages et des documentaires provenant de toutes les régions linguistiques de Suisse, dans sa langue, où et quand on veut. On y trouve même des trésors tirés des archives, en langue originale avec des sous-titres en français, en allemand ou en italien – et, pour certains contenus, en romanche. Ainsi, la plateforme propose le meilleur des productions et des coproductions de la RTS, de la RSI, de RTR et de SRF, et pour la première fois sans aucune barrière linguistique. Elle est accessible sur ordinateur, sur smartphone et sur Smart-TV, ainsi que comme app sur Swisscom blue TV. Basée sur un système de personnalisation et de recommandations, Play Suisse, grâce à un login, est en mesure de nous adresser l’interface de la plateforme dans sa langue et de nous suggérer des contenus intéressants. Avec son catalogue organisé par thèmes et son système Go Out! magazine
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de recommandations personnalisées, Play Suisse invite à découvrir des contenus créés dans les autres régions du pays, jusqu’ici largement méconnus du fait de la barrière de la langue. Play Suisse ne s'inscrit pas dans une logique commerciale mais bien dans celle d'une offre de programme plurilingue et variée. Cette plateforme vient répondre aux besoins du public et s'adapte à ses habitudes de consommation : elle donne accès aux programmes de la SSR, toutes régions linguistiques confondues, et permet ainsi de découvrir les multiples facettes des différentes régions du pays. Elle vient idéalement compléter l'offre actuelle de la SSR. Les player régionaux de RTS, RSI, RTR, SRF et SWI swissinfo.ch resteront ainsi librement accessibles. La plateforme Play Suisse, elle, jettera de nouveaux ponts entre les cultures du pays, autant de liens pour rapprocher les Suisses les uns des autres.
www.playsuisse.ch
ENVIRONNEMENT
GÉANTS VERTS205 par
AURORE DE GRANIER
Cèdre de l'atlas, Ingrid Kaufmann, Parc de la Grange, 50 x 60 cm, Blanc sur blanc, 2019
Peut-être ne leur prêtons-nous pas toujours attention. En hiver ils se font plus discrets, en été nous nous y ombrageons, reconnaissants de leur présence. Mais les arbres de la ville de Genève ont leur importance toute l’année. Poumon citadin par excellence, ils nous empêchent d’étouffer et viennent apporter une touche de verdure vitale. Le projet Portraits de Géants - Arbres de Genève met en lumière ce patrimoine naturel de première importance adoptant un point de vue interdisciplinaire qui nous invite à prêter attention à ces géants de bois. Mêlant les arts et les sciences à travers une approche à la fois politique, scientifique, mais également ludique, l’événement nous entraîne à travers une ribambelle d’activités à la croisée des disciplines. Exposition de peinture, projection d’un film, ou encore tables rondes aux thématiques toutes aussi variées que locales, Portraits de Géants nous ouvre les yeux sur une richesse trop souvent minimisée, qui rend pourtant notre quotidien possible. Début de la balade.
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ENVIRONNEMENT
Avez-vous déjà prêté attention aux arbres de Genève ? Vraiment prêté attention ? Avez-vous levé le nez lorsque vous vous étiez réfugié à l’ombre sous les pins monumentaux du Jardin Anglais ? Si Genève est citadine, elle est aussi verte, et ses géants qui, s'ils sont parfois devenus discrets à force de constituer notre paysage quotidien, réclament à travers le projet Portraits de Géants toute notre attention. À une époque où le réchauffement climatique n’est plus une interrogation mais belle et bien une réalité, et où la valeur de la nature et de ses constituants sont criés sur les toits pour nous supplier de mieux agir, les arbres deviennent des éléments quasiment sacrés. Portraits de Géants nous invite alors à nous pencher sur la question, et à leur prêter toute notre attention. Projet profondément pluridisciplinaire, mêlant avec agilité arts et sciences, il se tiendra à Genève du 15 au 27 juin prochain pour ouvrir un peu plus grands nos yeux de citadins.
Au programme, nous retrouverons tout d’abord une exposition de tableaux réalisés par l’artiste Ingrid Kaufmann qui s’attèle à promouvoir le patrimoine arboré suisse à travers ses créations. Ces trois dernières années, la peintre s’est tout particulièrement concentrée sur le territoire genevois. Aidée de spécialistes de la flore locale, elle a identifié des arbres d’exception, immortalisés à chaque saison, qu’elle a ensuite reproduit sur toile selon une technique picturale développée par ses soins. Mais ici le caractère artistique de l’exposition est vite rejoint par l’apport scientifique. Pour chaque toile, un cartel réalisé par les équipes des Conservatoires et Jardins Botaniques nous en apprenant plus sur l’espèce représentée et ses particularités. Pour aller plus loin, le projet a également fait appel à Andrée Corvol-Dessert, directrice du CNRS de Paris, qui nous en apprend plus sur ces espèces via une approche historique, environnementale, mythologique, mais aussi biologique. L’art s’uni alors à la science, réunissant peintures et informations de manière à sensibiliser le public à la valeur à la fois visuelle, patrimoniale, environnementale et sociale de l’arbre. Au-delà de cet accrochage nous emmenant à la découverte du patrimoine naturel genevois, le projet invite le public à vivre des expériences faisant appel à tous nos sens, de l’ouïe à l’odorat, nous proposant des « bains de forêts », la découverte des parfums des diverses essences d’arbres propres à notre territoire, sans oublier les concerts sensoriels qui nous invitent à tendre l’oreille pour écouter nos arbres. Pour accompagner ces multiples expériences sensorielles, Portraits de Géants propose une myriade de conférences et tables rondes animées par des intervenants issus de milieux divers, nous en apprenant plus sur la dendrochronologie ou encore les arbres de notre ville et leur place. Un projet qui nous ouvre les yeux sur la richesse environnementale locale à une époque où ces précieux géants méritent toute notre attention.
Portraits de Géants, Arbres de Genève Exposition individuelle d’Ingrid Kaufmann du 29 mai au 20 juin 2021 La Villa Dutoit, 5 chemin Gilbert-Trolliet, 1209 Petit Saconnex, Genève. Programme complet des événements et informations à retrouver sur www.portraitsdesgeants.com
Tulipier de Virginie Liriodendron tulipifera, Ingrid Kaufmann Parc de la Perle du Lac, 100 x 200 cm, Technique mixte sur toile laminée avec feuilles d'argent, 2018
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FESTIVAL
VISIONS SUR LE MAPPING FESTIVAL ABCD 2051 par
ROCAYA RAMADHAN
© Robert Seidel, Tempest
Du 13 au 23 mai, une déferlante des arts technologiques s'empare des lieux culturels genevois avec le Mapping Festival. La manifestation incontournable dans le paysage digital se fraye un chemin entre autres à l’API, aux bains des Pâquis, à la Pointe de la Jonction, au Commun. Cette année, l’idée du festival est de se projeter trente ans plus tard et de remettre en question les instruments du futur en nous proposant des installations lumineuses, sonores, des projections, des livestream, des workshops etc. Au programme de cette édition baptisée « Doors of Perception », une projection de 2051 ? Une brochette d’artistes locaux tels que Simon Senn, Heike Fiedler, Philippe Constantin et également internationaux comme Ted Häring (FR), Jonghong (KR), Robert Seidel (DE). Close-up sur cette programmation qui promet de nous en mettre plein les yeux !
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FESTIVAL
MOBILE MAPPING
Arpentons les rues de Genève en passant par le Musée d’ethnographie (MEG), le Musée d’art et d’histoire (MAH), le Palais Eynard ou encore le Temple de Saint-Gervais avec le Mobile Mapping. Cette application investit les lieux emblématiques du patrimoine architectural genevois, projetant des fresques lumineuses sur les façades et s’appropriant des endroits avec des performances live. Le festival provoque, par conséquent, la rencontre entre ces édifices, qui symbolisent l’héritage culturel de la ville et la technologie illustrée par des vidéos projetées sur ces bâtiments. En plus de l’aspect artistique, la fresque lumineuse visible sur la bâtisse du MEG est alimentée uniquement par l’énergie solaire accumulée de la journée, une première pour le Mapping avec ce projet à portée environnementale ! Mapping Festival 2051 MURMURES AQUATIQUES AUX BAINS DES PÂQUIS
Au centre de Genève, les Bains des Pâquis est un petit microcosme au milieu des grands bâtiments de la ville, une échappée belle sur l’eau. Cette année, le Mapping Festival décide d’utiliser le lieu et innove avec une projection sur un écran d’eau de 15 mètres de large. L’idée de prendre un élément naturel, totalement imprévisible, en guise de support de projection et d’y présenter des vidéos numériques nous laisse désireux de découvrir le résultat. Comment peuvent interagir la nature et la technologie, est-ce une manière de réconcilier ces deux réalités que tout oppose ? L’ artiste allemand Robert Seidel propose une expérience unique avec son projet Tempest. Il repousse les limites de la beauté abstraite à travers des approches plus rigides telles que la science et la technologie. Concrètement, il combine des projections vidéos abstraites et des paysages sonores immersifs avec du brouillard chorégraphié et des fontaines d’eau. L’œuvre repeint ainsi le lac, les bois, dans une ambiance mélancolique et poétique, créant auprès du spectateur un sentiment troublant face à une nature élevée et finalement numérisée. Les deux artistes suisses Heike Fiedler et Philippe Constantin explorent quant à eux l’interaction entre la technologie et la poésie écrite avec leur œuvre deep poetry // words on the water – language is a virus. Durant la performance, les artistes se prêteront à de l’improvisation, ils projetteront des lettres et d’autres mots sur le mur d’eau. Comme nous pouvons l’imaginer, ces mouvements produits par le flot mettront ainsi en animation les divers poèmes en live dans un cadre plus qu’inspirant, celui du fameux Bains des Pâquis.
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L’artiste français Maotik, connu pour ses créations visuelles et sa collaboration avec les marques Hermès et Chanel, nous présente son nouveau projet RENAISSANCE. Cette dernière est une installation participative créée avec le MAH. Elle s’inspire des ressemblances entre notre époque et l’âge de la renaissance et permet une expérience multi-sensorielle questionnant notre perception de l’espace et du temps. MAPPING TV
Le plasticien et vidéaste suisse Simon Senn s’intéresse à l’intelligence artificielle dans son œuvre Livestream Arielle F. L’artiste insiste sur le fait que le virtuel et le réel ne s'opposent pas. De cette affirmation découle son projet d’acheter une réplique numérique d’un corps féminin et d’incarner ce corps grâce à la réalité virtuelle. Cette expérience troublante le questionne sur cette sensualité nouvelle et pourtant agréable. Cette dysmorphie virtuelle crée par snapchat, instagram et ses filtres, ne provoquerait-elle pas un certain trouble du genre ? C’est en échangeant avec l’artiste lors de sa performance qu’on en découvrira davantage sur la question. Elle se fera par un livestream où il convie un nombre restreint de spectateurs sur Zoom dans son salon virtuel et ces derniers auront la possibilité d’interagir avec l’artiste. Cette immersion dans le monde virtuel, parmi tant d’autres proposées par le festival, nous donne un avant-goût de ce que le futur pourrait nous réserver. Un Mapping Festival innovant et surprenant qui nous attend ce mois de mai pour sortir nos esprits du présent !
Mapping Festival Du 13 au 23 mai 2021 http://2051.mappingfestival.com
ÉDITO MODE
vo Pro quer le réel THÉÂTRE
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Aux Eaux-Vives en 2021 comedie.ch 48
MODE
ALBER ELBAZ, LE SOURIRE DE LA MODE par
AURORE DE GRANIER
Alber Elbaz © L’Officiel Belgique
Il était l’une des figures les plus appréciées du monde de la mode. Alber Elbaz, créateur au sourire contagieux, visionnaire qui avait fait de la silhouette féminine un exquis mélange entre élégance et insolence, et marqué la mode de sa sensibilité, s’est éteint en avril dernier des suites du coronavirus à l’âge de 59 ans. Il avait révolutionné Lanvin, et apporté son regard unique sur le corps féminin chez Yves Saint Laurent, avant de lancer seulement en ce début d’année 2021 son propre label, AZ Factory. Admiré de ses paires, adoré du monde de la mode, Alber Elbaz et son âme créative sans pareil auront marqué d’un sceau tout particulier les 20 dernières années de la mode française. Amoureux de tradition et résolument visionnaire, il s’éteint avant d’avoir la chance de partager sa vision à travers son label porteur de valeurs qu’il a toujours injectées dans son travail. Sa disparition a engendré une vague d’hommages et une déferlante d’émotions sur les réseaux sociaux, démontrant une nouvelle fois que le designer restera l’enfant chéri de la mode française.
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MODE
Ses créations plaçaient la femme au cœur. Des tenues parfois excentriques, mais toujours confortables et empruntes d’une élégance irremplaçable, qui portaient un objectif clair : donner confiance en elle à la femme qui la porterait, la rendre belle, lui donner ce dont elle à besoin. La rendre heureuse à travers la mode. Son désir s’est transformé en réalité, les femmes du monde entier convoitant ses créations presque impossibles à catégoriser, ces vêtements pensés par celui qui avait réussi à dépoussiérer l’une des maisons de couture française les plus anciennes tout en respectant ses codes et valeurs.
UN CRÉATEUR SENSIBLE ET VISIONNAIRE
Des lunettes aux montures noires et imposantes, un nœud papillon qui ne le quittait pas, un sourire, une personnalité lumineuse incomparable. Alber Elbaz était une véritable étoile dans la constellation mode de ces dernières années. Lorsque son nom est prononcé, impossible de ne pas penser à la maison de couture Lanvin, son terrain de jeu durant 15 ans dont il fut le directeur artistique avant d’être tristement congédié par Shaw-Lan Wang, propriétaire de la maison, suite à des désaccords entre la femme d’affaire et le créateur. La nouvelle avait secoué le monde de la mode, dont il avait reçu un soutien sans faille. Celui qui avait réveillé la maison dès l’an 2001 par son œil visionnaire, ses fortes valeurs de féminité et d'élégance, avait réussi à convaincre dès sa première collection. Bernard Arnault, CEO de Moët Hennessy Louis Vuitton déclarait à l’annonce de son décès, « L’industrie de la mode a perdu l’un de ses designers les plus brillants et les plus sensibles. Sa créativité, à la fois irrévérencieuse et élégante, ne sera jamais oubliée ». Les hommages au créateur se sont multipliés sur les réseaux sociaux, soulignant sa bonne humeur constante, son sens de l’humour sans pareil, mais par-dessus tout le souffle visionnaire qu’il avait réussi à faire passer sur la mode à l’aube du 21ème siècle. Designer gracieux dans ses créations, il l’était aussi dans sa vie, un homme salué par ses pairs sans jalousie ni faux semblants, une personnalité qui avait su conquérir le cœur de chacun.
UN AMOUREUX DU VÉRITABLE MONDE DE LA COUTURE
Après son renvoie de chez Lanvin, et suite à ses expériences dans diverses maisons à l’image d’Yves Saint Laurent ou Guy Laroche, Alber Elbaz ne se retrouvait plus dans le monde actuel de la mode. En 2015, après avoir reçu le Prix Fashion Group International, il déclarait « Nous les designers nous avons commencé comme couturiers, nous demandant, que veulent les femmes ? (…) Et maintenant nous sommes des créateurs d’images, nous devons créer le buzz. (…) L’intensité, crier plus fort que les autres, c’est devenu cool, et pas seulement dans la mode. Mais moi je préfère murmurer ». C’est peut-être à ce murmure qu’il aurait souhaité revenir avec la création d’AZ Factory. Une marque qui reprenait des valeurs lui étant chères, mêlant artisanat et technologie, « une mode intelligente qui prête attention ». Véritable retour à zéro pour le créateur, ce projet lancé en janvier dernier était la quintessence d’une mode féminine qui ose, de la couture telle qu’elle se définit initialement, des vêtements faits pour les femmes, et pour qu’elles s’y sentent bien. Si le rêve fut trop court, l’héritage Elbaz lui perdura. Anna Wintour, la rédactrice en chef de Vogue US résume peut-être le mieux ce que cet homme désirait, et quelles étaient ses valeurs. « Alber me disait toujours, ‘je ne suis qu’un couturier’. Et il l’était, si par cela nous comprenons quelqu’un qui désire et est capable de créer quelque chose que les femmes adoreraient porter - et un incroyable instinct pour savoir comment elles se sentiraient en le portant ». Alber Elbaz était une étoile de la mode. Une étoile sensible et brillante, qui voyait dans la mode ce qu’elle était vraiment. Une étoile qui s’est éteinte trop tôt, et qui avait encore tant à faire briller.
Alber Elbaz, Lanvin, magazine Antidote, Nathalie Azoulay
Mai.21
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Le label AZ Factory dAlbert Elbaz lancé début 2021
Go Out! magazine
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LONG CITY B R I S TO L NAME
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which may vary depending on factors including road conditions, weather, vehicle load and driving style.
MODE
RAIN DOVE : MODE ASEXUÉE ET ASSUMÉE par
MINA SIDI ALI
N.
Rain Dove © Photographe : Nat Michele
Qu’est-ce que le genre ? Qu’est-ce que la binarité ? Des normes prescrites par des carcans sociaux ! Dans la rue, sur les catwalks, à la télé ou sur papier glacé, les mœurs s’enlisent, mais certaines figures authentiques et anticonformistes émergent pour bousculer les codes de la mode. Rain Dove en fait partie en faisant fi des genres. Ambassadeur de Zalando, ce nouveau visage atypique soutient l’enseigne allemande à transmettre des valeurs fondamentales telles que la diversité, l'inclusion et l'autonomisation des femmes. Pour deux de ses campagnes #FreetoBe et la dernière de ce printemps #HeretoStay, la plateforme de vente de vêtements a fait appel au mannequin activiste qui lors de ses shootings porte à la fois les habits pour hommes et pour femmes. Le repositionnement de Zalando chamboule l’industrie de la mode avec son approche plus diversifiée et inclusive. Il faut dire qu’avec sa mâchoire carrée et ses 1m90, Rain Dove ne passe jamais inaperçu. Ce modèle s'identifie comme n'étant ni un homme ni une femme et est devenu le porte-parole de la non-conformité de genre dans la mode. Dove est avant tout célèbre pour ses interactions franches et régulières avec ses 439’000 abonnés sur Instagram. On a eu la chance de partager avec ce personnage aussi hors norme qu’adorable. Extraits. Go Out! magazine
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MODE
Les consommateurs sont-ils prêts à ce que les marques repoussent certaines limites en termes de représentation imposée par la société ? Certaines personnes veulent simplement acheter leurs chemises, mais ne veulent pas avoir l'impression d'approuver un style de vie qu’elles n’approuvent pas forcément. Les marques ne veulent pas opprimer les gens. Ils essaient simplement de gagner de l'argent et ils ne veulent pas prendre beaucoup de risques; ils ont besoin de ventes garanties. C'est donc à nous de leur montrer que s'ils travaillent avec des personnes non binaires, ce n'est pas un pari - ils gagneront de l’argent, forcément. Zalando s’affirme ici et c’est pourquoi j’aime collaborer avec eux car ils ont réellement compris que la diversité était synonyme de richesse ! Quel est le message de Zalando derrière : #HeretoStay ? #HeretoStay célèbre ceux qui restent fidèles à leurs convictions et prennent position pour un progrès durable ! Cette campagne vise à favoriser un dialogue sur des valeurs fondamentales telles que la diversité, l'inclusion et l'autonomisation des femmes, inspirant et encourageant les personnes à améliorer leurs points de vue sur des sujets tels que la positivité corporelle et surtout l’acceptation de ce qui nous rend unique ! C’est important d’être honnête avec soi-même, c’est la clé pour pouvoir s’aimer. Lorsqu’on m’attaque sur la toile, je réponds avec de l’amour car je suis adepte d’une politique qui éduque au lieu de celle qui condamne. Je prône l’amour, la communication et le partage !
Rain Dove pour la campagne " Free to be " © Zalando
Quel est le rôle du genre dans la mode ? Le genre ne devrait pas avoir de rôle dans la mode. Si les gens veulent attribuer des règles à leurs vêtements, ils devraient pouvoir le faire. Cependant, créer des prisons pour d’autres personnes n’est pas le but. La mode est censée être une extension de notre corps et nous donner une capacité accrue à dire au monde ce que nous en attendons. Quand j'ouvre ma commode, j'ouvre une boîte à outils. Chaque élément est un outil pour m'aider à accéder au monde. C’est une déclaration sur mon éthique et ma morale. Quels sont les critères de sélection pour le choix d’une collaboration avec une marque ? On m'offre beaucoup d'opportunités, ce dont je suis reconnaissant. Cependant, je ne travaille qu'avec quelques marques chaque année. Chaque enseigne qui vient à moi passe par un processus d'entretien approfondi. Il doit montrer qu’il s’agit d’une marque qui évolue et qui est à l’écoute. Zalando partage de nombreuses valeurs communes aux miennes. Il me paraissait évident de collaborer avec cette marque. Mai.21
Rain Dove pour la campagne " Free to be " © Zalando
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Rain Dove X Zalando – Instagram : @raindovemodel
Rain Dove – Instagram : @raindovemodel
Go Out! magazine
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LIVRES
HEAD SUR PAPIER par
AURORE DE GRANIER
MONTAGE, UNE ANTHOLOGIE (1913 – 2018)
La HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design de Genève) ne cesse de surprendre et s’avère toujours plus prolifique. En avril 2021, l’école aux multiples projets entamait un nouveau pan de son histoire en lançant sa propre maison d’édition, HEAD – Publishing. Son objectif ? Soutenir la foisonnante production éditoriale de l’école. Créée sur mesures pour remplir les besoins des professeurs, et étudiants, dont les sujets d’études et les projets sont variés et divers, cette maison d’édition au sein de l’établissement se veut adaptée à tous les supports et sujets. Textes théoriques, écrits critiques, ou encore publications découlant de travaux pratiques, HEAD – Publishing ne donne pas de limites à la créativité. Dans un souci d’accessibilité, les publications qui seront disponibles en format papier, en association avec Paon diffusion, le seront également en impression à la demande, lecture à l’écran, ou encore disponibles au téléchargement dans des formats tels que le PDF. Une véritable mine d’or pour les étudiants genevois, mais aussi du monde entier, qui pourront découvrir les travaux des professeurs suisses et s’inspirer des publications des étudiants de l’école genevoise depuis l’autre bout du monde. Se considérant comme une maison d’édition à part entière, HEAD – Publishing sera ainsi désormais participante aux foires dédiées à l’univers du livre, une nouvelle occasion de nous surprendre un peu plus.
Un des ouvrages publiés par HEAD – Publishing © HEAD – Genève
HEAD – Publishing Retrouvez l’intégralité des publications sur leur site internet wwww.head-publishing.ch
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LIVRES
NEON : ESPÈCE EN VOIE D'E’ XTINCTION par
AURORE DE GRANIER
HONG KONG NÉON
Depuis de nombreuses décennies les néons de la ville d’Hong Kong font partie intégrante de son identité. Une identité qui semble s’amenuiser avec les années, alors que ces enseignes lumineuses aussi hypnotisantes que colorées disparaissent peu à peu. Avant que plus rien ne n’en reste, le photographe genevois Pascal Greco a décidé d’immortaliser ses rescapés, une aventure aux allures de sauvetage qui résulte en un ouvrage sous forme d’hommage visuel. Durant les 15 dernières années, 90% des néons hong-kongais ont disparu, descendus de leurs supports de métal pour des raisons écologiques, dans la volonté de réaliser des économies d’énergie, et plus souvent encore par pression politique. De plus en plus oppressé par la Chine continentale, Hong Kong avance vers un avenir incertain, délaissant peu à peu malgré elle ses traditions et son identité. Véritable patrimoine visuel de la ville, artisanat aujourd’hui quasi disparu, le néon est alors conservé en images grâce au travail de Pascal Greco. Comme un écho à leur disparition, il utilise pour chacun de ses clichés des appareils de photographie instantanée eux aussi éteints, un clin d’œil supplémentaire qui nous fend le cœur quand nous apprenons que deux tiers des néons photographiés dans le livre ont aujourd’hui été retirés. Hommage à ses artisans dont le métier s’efface avec le temps, révérence à ces belles illuminées qui ont fait d’Hong Kong pendant des décennies la ville de la lumière multicolore, Hong Kong Neon est bien plus qu’un livre de belles images, c’est un morceau de l’histoire de la ville qui perdura seulement grâce à la magie de la photographie.
Hong Kong Neon, Pascal Greco © www.pascalgreco.com
Hong Kong Neon Pascal Greco, parution mai 2021, à commander sur www.pascalgreco.com/hong-kong-neon
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ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE saison 2021-22 : abonnez-vous ! OSR.CH/abo
JONATHAN NOTT Directeur musical et artistique
Grands mécènes
Partenaire de saison
Avril.21
Partenaire de prestige
Partenaire de diffusion
Partenaire institutionnel
Partenaire du Festival
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Autorités subventionnantes
DA & Design : basedesign.com — Photographie : federal.li
MODE
STAY COOL
© Konji
COGNAC
NEST HUB HOTEL DU LOUVRE BEAUTÉ MAKE-UP ORIGIN FLOAT EXPERIENCE
INTERLUDE TATOO
RUBRIQUE
THE ART OF SIPPING VINO
@viiceversa.vino www.viiceversa.ch Mai.21 Produkt-Infos: Carricante Catarratto / D.O.C. Sicilia
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COUP DE FOOD
ALLIANCE DES SENS par
RAYANE M’ZOURI
Quand vous buvez un bon cognac, avec quoi le mariez-vous ? En manque d’inspiration, Go Out ! est allé explorer en compagnie de l'ambassadrice de Rémy Martin - Annick Seiz - les possibles avec 3 crus de la prestigieuse maison charentaise : Rémy Martin VSOP, Rémy Martin 1738 et Rémy Martin XO. Avec des accords tels que des grains de café, du parmesan, du chocolat ou encore des abricots secs, le palais découvre des associations aussi surprenantes que délectables. Ces mélanges improbables démontrent que l’univers des saveurs du Cognac a plus d’un tour dans son flacon. Découverte. Martin XO. Pour le VSOP, ce cru le plus populaire et doté de notes fruitées, Annick Seiz nous propose de l’associer avec des abricots secs moelleux, du chocolat blanc, du gruyère, des amandes grillés, des figues, des macarons (rose, vanille, lavande, violette), ou encore du pop corn au caramel.
Le domaine de Merpins
La dégustation de cognac convie à un véritable voyage des sens. Symbole de savoir-faire prestigieux née et produite dans la région française de Cognac en petite et grande champagne, là où les sols calcaires sont uniques, la Maison Rémy Martin est fondée en 1724. Elle est désormais une référence de ce noble spiritueux. L’élaboration de cet élixir est d’ailleurs inscrite à l’inventaire du patrimoine immatériel français depuis 2020. Sa composition commence avec la sélection des meilleures grappes de raisins. Elle se poursuit avec l’assemblage des eaux-de-vie (qui peuvent se compter jusqu’au nombre de 1200) par le maître des chais, pour ensuite être maturé de 40 à 100 ans dans des fûts de chêne du Limousin âgés de quelques décennies. C'est ainsi que naît la complexité de Cognac, mélange d’intensités, d’arômes, de saveurs si subtiles et surprenantes vous plongeant dans un voyage multi-sensoriel. Ainsi, j’aime à penser que lorsqu’on boit du cognac, on boit du temps. ACCORDS INOUÏS
Associer le cognac n’est pas chose évidente. Non sans grande curiosité, on s’est laissé tenter par les propositions d’Annick Seiz, ambassadrice de Rémy Martin qui nous a proposé un tasting peu probable autour de trois cognacs : le Rémy Martin VSOP, le Rémy Martin 1738 et le Rémy Go Out! magazine
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Le cru 1738, l’accord royal tire son nom l’année où le roi de France Louis XV a accordé à Rémy Martin la permission exclusive de cultiver de nouveaux vignobles, car il a été profondément surpris de la qualité et du goût de ces cognacs. C'est un cru avec des notes d’amertumes de chocolat noir, corsé tout en restant élégant qui se marie à merveille - dixit l’ambassadrice avec du caramel salé, de l’huile d’olive, des biscuits aux noix ou à la crème, du jambon de parme, de la noisette, de la pistache et du chocolat noir aux fruits. Ces propositions peuvent être mélangées et on n'hésite surtout pas à mettre plusieurs saveurs en même temps dans la bouche pour une explosion en bouche ! Le dernier accord XO excellence, pierre angulaire de la gamme, dont la recette est souvent centenaire est composé de plus de 400 eaux-de-vie. C’est un cognac riche en arômes chauds et épicés dont, entre autres, des notes de jasmin d’orange confite et de cannelle. On privilégiera ici du parmesan, des grains de cafés, du réglisse, du jambon très légèrement fumée, des macarons (moka, tonka), des poivrons, des sablées au beurre ou encore des perle de chocolat aux myrtilles et à l'açaï. Tous les mélanges sont possibles et c’est ce qu’on a adoré. Libre à vous maintenant d’aller explorer le temps d’un bon cognac une multitude d’arômes inconnus voir surprenants ! Santé !
La maison Rémy Martin 20, Rue de la Société Vinicole – 16100 Cognac www.remymartin.com
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Toute la Suisse sur vos écrans. Un accès illimité aux programmes de la SSR, sans frais supplémentaires.
Inscrivez-vous maintenant playsuisse.ch Mai.21
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une idée SRG SSR
TECHNOLOGIE
LA GOOGLE NEST PORTE CONSEIL par
MINA SIDI ALI
Le sommeil, c’est la santé. Certes. Mais en pratique, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout en cette période singulière où notre rythme est complètement chahuté ! Pour améliorer son sommeil, déjà faut-il l’observer. La nouvelle Google Nest 2ème génération est dotée de cette fonctionnalité qui permet de fournir un compte rendu complet avec une analyse précise. Via un graphique, on accède aux données sur les diverses phases de son sommeil profond et léger et les troubles éventuels de son dodo. On laisse ensuite son nouvel allié santé – la Nest Hub – nous filer ses conseils pour améliorer la qualité de notre sommeil! De quoi pioncer comme une souche.
Deux ans après la sortie du Nest Hub, Google lance une nouvelle version de son smart display. Cette 2ème génération ne présente à priori aucune différence majeure avec son aîné, si ce n'est que l'écran 7 pouces s’offre un affichage plus grand. L’enceinte intelligente à écran de la firme de Mountain View cumule toujours les fonctions : assistant personnel, lecteur musical, téléviseur d’appoint et hub pour la maison connectée entre autres ! Mais la nouvelle option qui a happé toute notre attention d’insomniaque maniaque c’est la fonction : suivi du sommeil. Celle-ci améliore les nuits de son usager. Comment ? En premier lieu, grâce au constat d’une étude sur les utilisateurs initiée par les ingénieurs de Mountain View qui a réalisé que le Nest Hub résidait, pour la majorité des gens, sur la table de chevet près du lit.
Après plusieurs nuits d'observation, ce coach sommeil livre un compte rendu complet d’une analyse affinée de la qualité de notre sommeil et détecte les éléments qui peuvent le perturber. Ainsi, on teste après quelques réglages effectués. Il suffit de déposer le Nest Hub sur sa table de chevet. L’appareil offre divers sons relaxants dont on peut régler la durée pour tomber dans les bras de Morphée mais aussi une fonction simulateur d’aube pour le réveil. L’écran s’illumine progressivement jusqu’à l’heure du réveil programmé. Rassurez-vous, le Nest hub n’intègre pas de caméra mais un radar, capteur de mouvements qui peut lire et interpréter les gestes du dormeur via les ondes radio. Grâce à ses 3 micros, son capteur de luminosité ambiante et son capteur de température, l’appareil est capable de détecter les perturbations nocturnes comme la toux ou les ronflements, indispensables pour l’analyse de notre qualité de sommeil ! Le Nest Hub nous fournit chaque matin un bilan assez fin de la nuit écoulée avec des tips pour améliorer cette dernière. Avis aux curieux et aux fâchés de l’oreiller !
Nest Hub 2ème génération Dès le 4 mai 2021 au prix de 99,99 CHF Sur Google Store https://store.google.com/ch
© Nest Hub, Your Evening with Sleep Sensing
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by Clinique Rive Gauche
La révolution pour le body contouring ! Lissage de la cellulite et peau d’orange
Raffermissement de la peau
Agit sur la graisse localisée
HÔTEL
L'HOÔTEL DU LOUVRE FAIT PEAU NEUVE par
MINA SIDI ALI
Hôtel du Louvre © Paraz
A seulement 3h30 de TGV, Paris est là à perte de vue, enveloppée dans un manteau qui lui glisse à tout moment des épaules, portant l’ombre des grands nuages que le vent chasse d’un coin à l’autre du ciel. Capitale mondiale de la gastronomie et de la culture, elle vaut à elle seule tous les aller-retours dans la journée. Mais pourquoi se presser quant la kyrielle d’hôtel au charme parisien vous permet de prolonger de quelques nuitées l’expérience d’une ville dont on ne se lassera jamais ? L’été dernier on a découvert une nouvelle adresse dressée fièrement face à l’Opéra Garnier, le Louvre et la Comédie Française : l’Hôtel du Louvre. Un établissement historique qui à contre-pied de l’ostentation d’autres palaces offre l’effervescence de la capitale française à portée de pied. Visite.
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HÔTEL
CHAMBRE AVEC VUE
Parmi les 164 chambres dont 58 suites, on rêvait debout de dormir dans la chambre où Freud écrivit « Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci » ou dans l’atelier où Camille Pissarro peignit pas moins de 11 tableaux. Toutes deux prises lors de notre séjour, on a bénéficié d’une chambre avec une vue renversante sur le Louvre. Les autres chambres peuvent également sur la place Colette, sa station de métro - la plus originale de Paris, ses musiciens, ou encore sur l’Opéra. Hôtel du Louvre, suite Palais Royal © Paraz LA TOUCHE D’EMMANUEL PIERRE
On avait découvert l’univers surréaliste d’Emmanuel Pierre dans plusieurs magazines dont Libération, The New Yorker, ou Le Monde d’Hermès au travers de ses dessins, mais aussi ses scénographies réalisées pour entre autres les Galeries Lafayette. On le retrouve ici pour une première expérience hôtelière. Sa griffe s’accorde à merveille avec l’esprit de l’Hôtel du Louvre. Avec un humour décalé, un brin impertinent, ses illustrations colorées et vintages sont le fil conducteur des voyageurs à travers l’hôtel. Dans un esprit cabinet de curiosité, chacun des 70 collages assemble 8 à 12 motifs découpés dans des gravures, des publicités et des journaux d’époque. A vous, comme dans un rébus, de reconnaitre ceux qui composent cette belle élégante ou ce dandy moustachu…
Hôtel du Louvre, officine © Paraz
LA BRASSERIE SIGNÉE PAUL BOCUSE
L’hôtel mythique du 1er arrondissement de Paris qui conserve son chef, Denis Bellon accueille, dans ses cuisines, une icône de la défense du produit et du goût sous l’égide de Paul Bocuse incarnant la gastronomie Lyonnaise et le savoir-faire français. Il s’agit de la toute première « Brasserie Bocuse » Parisienne. Les recettes traditionnelles du « Cuisinier du Siècle » sont servies dans un cadre chaleureux et convivial : poulet de Bresse à la crème et aux champignons ; quenelle de Brochet ; gratin de macaroni à la Lyonnaise sans oublier les fameuses gaufres « Grand-Mère » en dessert. Le décor si typique des bistrots d’époque a été conservé avec les banquettes rouges en cuir, les galeries chapelières et les carreaux de métro habillant les murs. On retrouve une cuisine authentique et généreuse, reflet d’un terroir, qui a littéralement ravi nos papilles. Une expérience unique dans le quartier, sûrement l’un des plus inspirants de Paris et dont l’Hôtel du Louvre fait figure d’étendard.
Hôtel du Louvre, Living room suite Pissarro © Paraz
Sis à la croisée de la vie culturelle bouillonnante des musées alentour (Jardins du Palais Royal ou des Tuilerie, Opéra Garnier, le Louvre ou encore la Comédie Française), de la frénésie de la rue Saint-Honoré – adresse shopping la plus convoitée au monde – ou encore de l’atmosphère parisien du Boulevard Haussmann, l’Hôtel du Louvre a réouvert en 2019 ses portes après 2 ans de rénovation. Façades reliftées, murs habillés habilement de blanc et look ultra moderne signé Emmanuel Pierre, le lieu affiche un nouvel esprit tout en ayant préservé son héritage historique datant de 1855. Une fois sa porte tambour foulée, instantanément, on se surprend à suivre du regard la grandeur napoléonienne du lieu. Boiseries, moulures et hauteurs de plafond ont été restituées avec dextérité. Une architecture aristocratique qui se part d’une élégance et d’un hédonisme aussi contemporains qu’intemporels.
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Hôtel Du Louvre In The Unbound Collection By Hyatt Place André Malraux, 75001 Paris, France Tél. +33 1 73 11 12 34 www.hyatt.com
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Hôtel du Louvre © Paraz
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RÊVONS ENSEMBLE
© Gabin Corredor / Beaver Dam
à une réouverture prochaine !
théâtre danse musique cirque
www.vernier.ch/culture Culture et communication · 022 306 07 80 · scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie · VilledeVernier
BEAUTÉ
LA CRÈME DES NOUVEAUX SOINS ! par
MINA SIDI ALI
LE CBD DANS SA ROUTINE BEAUTÉ
BEAUTÉ À BASE DE FLEURS FERMENTÉES
Ce printemps, on s’est laissé tenter par une nouvelle gamme complète, locale et naturelle développée par Babylon Sciences, acteur majeur de la recherche du chanvre en Suisse : I.D. Swiss Botanicals. Composée à plus de 99% d’ingrédients naturels et contenant le complexe exclusif CBD Beauty Complex® qui décuple les bienfaits dermatologiques du CBD, cette nouvelle gamme se fonde sur la biotechnologie pour proposer des produits s’adaptant à tous types de peaux. On a craqué pour le packaging coloré, inspiré des montagnes suisses ! Avec notre peau de croco, on a opté pour le Sérum Hydratant Profond qu’on combine avec la Crème de nuit nourrissante. Tous deux sont dotés en plus du complexe exclusif CBD Beauty Complex, de beurre de karité biologique, d’actif issu de la biotechnologie marine et d’acide hyaluronique. Leurs bienfaits ? 121% d'hydratation immédiate et une peau repulpée, souple et détendue dès le matin suivant. Un soin parfait pour une hydratation profonde et immédiate !
En avril dernier, on a découvert Florena Fermented Skincare ! Sa philosophie ? 3 piliers : la fermentation, la naturalité et le développement durable. Ainsi, l’ensemble de ces produits est créé d’ingrédients à partir de la fermentation, un processus ancestral de transformation naturelle. Grâce à ce procédé unique, l'huile d'olive fermentée utilisée, contient au moins 10 fois plus d'acides gras libres essentiels – dont les oméga 6 et 9, en comparaison avec de l’huile non fermentée. Les ingrédients fermentés possèdent également un fort pouvoir antioxydant qui aide à lutter contre les effets des radicaux libres et renforce le film hydrolipidique de la peau, en la protégeant des agressions extérieures. On adore toute la gamme ! Le plus ? Les produits contiennent un minimum de 99,46% d'ingrédients d'origine naturelle et sont vegan. Les crèmes sont présentées dans des pots fabriqués à partir de 97,5 % de plastique recyclé et les boîtes sont fabriquées à partir de 70% de papier recyclé !
I.D. Swiss Botanicals
Disponible auprès de partenaires revendeurs sélectionnés tels que
www.idswissbotanicals.com
Migros, Manor, Müller, LOEB et brack.ch pour un prix de vente
Florena Fermented Skincare
conseillé de CHF 4.59 à 29.95 www.florena-skincare.ch
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BEAUTÉ
RAJEUNIR SON COU
UN SUPER SÉRUM ANTI-ÂGE VEGAN ET NATUREL
Perte de fermeté, rides en collier, ovale du visage relâché... Les signes de l'âge sont particulièrement visibles sur le cou, une zone flexible, trop souvent négligée. A l'instar des mains et du décolleté, le cou trahit facilement l’âge et il est souvent le grand oublié de notre routine beauté. Afin de prendre soin et traiter cette zone fine et délicate on a déniché LE soin idoine: la nouvelle Crème pour le cou bareMinerals de la collection Ageless PhytoRetinol. Ce soin agit pour améliorer l'apparence de la peau ridée. Son ingrédient star? La plante Picão Preto. Comme le backuchoil, la plante n'est pas un dérivé de la vitamine A, mais elle offre des avantages similaires, notamment l'amélioration de l'apparence des ridules, des rides et de la texture inégale de la peau sans l'irritation et la sécheresse généralement associées à l'utilisation du rétinol et des rétinoïdes. En plus du phyto-rétinol, la collection est également formulée avec des ingrédients éprouvés tels que l'acide hyaluronique et des peptides protéiques pour stimuler l'hydratation et soutenir votre production naturelle de collagène et d'élastine, ce qui aidera à maintenir la fermeté. La gamme comprend également trois autres soins: la crème pour le visage, le sérum et la crème pour les yeux. À dérober!
L’enseigne français qu’on en présente plus, Nuxe, innove en usant pour la première fois dans l’un de ses soins, une encapsulation dite « micro-fluidique » d’huiles végétales fractionnées, une technologie verte sans silicone, qui permet d’infuser dans une base d’acide hyaluronique naturel (obtenue par fermentation de plantes) des milliers de micro-sphères, autant de perles d’or végétal qui ne libèrent leurs actifs qu’une fois appliquées sur la peau. Au tout s’ajoute un complexe végétal aux cellules natives d’Edelweiss, dont l’efficacité anti-âge a fait l’objet d’un brevet. Son flacon en verre est recyclable. Et comme pour tous les soins Nuxe, la sensorialité est au rendez-vous, avec une délicate fragrance végétale et fraîche mariant des notes de tilleul, rose et violette. À l’application, ce super sérum fond littéralement sur la peau et surtout après l’avoir testé, on constate que notre peau est lissée, repulpée et lumineuse. On l’adore !
Nuxe Super Sérum Le concentré anti-âge universel https://ch.nuxe.com
Ageless de bareMinerals à base de phyto-retinol En exclusivité chez Marionnaud depuis avril www.marionnaud.ch
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BEAUTÉ
SOIN MINCEUR INTENSIF
L'ATOUT ANTI-POLLUTION
Sisley signe Le Sculpteur Soin Minceur Intensif, un soin remodelant basé sur une nouvelle intervention de modelage brevetée, conçue pour limiter l'apparition de nouveaux adipocytes, anticiper la formation de nouvelles zones graisseuses et affiner la silhouette. Le Sculpteur s'adapte au biorythme des cellules graisseuses pour agir avant que la graisse ne soit stockée grâce à deux actions de modelage, corrective et préventive. Au cours de la journée, il assure une action corrective intensifie le brûlage et le déstockage des graisses accumulées à l’aide de caféine, de cédrol, d’extrait de gingembre blanc et d’huile de baies roses. La nuit, une action préventive anti-stockage est stimulée par un extrait de mandarine et une huile d’andiroba. La texture gel-en-huile facilite la diffusion des actifs, apporte illico un effet gainant et un fini velouté. Et pour ne rien gâcher, le soin sent divinement bon !
Valmont qui anticipe régulièrement tous les problèmes de peaux, nous a concocté un nouveau produit miracle : le masque DETO2X PACK de Valmont : une bouffée d’oxygène pour la peau ! Ce masque visage effervescent déploie ses bulles crépitantes sur la peau pour une véritable expérience sensorielle. À la clé ? Une peau détoxifiée et ré-oxygénée et des pores resserrés en moins de 10 minutes. Et puis bon, le fait que ça mousse rend l’application hyper ludique, on ne va pas se le cacher. Le secret ? DETO2X PACK intègre un liposome de cellules souches de la pomme suisse Uttwiler Spätlauber et de jeunes pousses de cresson qui activent le système de désintoxication des cellules et stimulent le renouvellement cellulaire. Un teint jeune et lumineux, un grain lisse et ferme : c’est LE shot de fraîcheur dont la peau a besoin !
Le masque DetO2x Pack de Valmont boîte de 6 capsules unidoses de 10 ml SISLEY Le Sculpteur
www.lamaisonvalmont.com
http://sisley-paris.ch
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olivergemperle.com
RUBRIQUE
De quoi avons-nous besoin pour être heureux? L’exposition d’Helvetas | 6 mai – 17 octobre 2021 | Entrée libre Pont de la Machine Genève | www.bonheurglobal.ch
GOTTFRIED UND URSULA SCHÄPPI-JECKLIN STIFTUNG
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LA VIE EN ROUGE par
MINA SIDI ALI
Oubliez les diamants. Un bon rouge à lèvres est le meilleur ami d'une fille! Matières bluffantes, application intuitive et résultat subtil : on adore ces nouveautés qui subliment nos bouches farouches !
CHANEL, ROUGE COCO BLOOM
GUERLAIN, KISSKISS TENDER MATTE
On fait toujours confiance à Chanel en ce qui concerne les classiques, y compris le rouge à lèvres. Ici, l’enseigne brevète une nouvelle formule de rouge à lèvres qui apporte à la fois intensité, tenue longue durée et effet repulpant ! L’action innovante de Rouge Coco Bloom ? Elle fixe d'abord la couleur, puis révèle une brillance spectaculaire lorsque les micro-gouttelettes d'huiles éclosent à la surface des lèvres. Hydratant et hautement concentré en pigments micronisés, ce rouge à lèvres nouvelle génération tient ses promesses pendant huit heures. Du nude, au rouge au profond, en passant par le rosé et le rouge flashy, le Coco Bloom existe en 20 teintes pour convenir à chaque occasion et chaque envie. Pour le rouge parfait, optez pour 140 Alive !
Bien loin des mats épais et desséchants, KissKiss Tender Matte surprend par sa finesse et son confort ! Cette nouvelle aventure signée Guerlain glisse sur les lèvres grâce à une technologie seconde peau et laisse les lèvres bien hydratées, il donne la sensation de ne rien porter. Un effet seconde peau rendu possible par une formule toute douce contenant de l’acide hyaluronique, du beurre de karité et un extrait de pétales de roses. Résultat ? Exit la sensation de tiraillement, les lèvres sont nourries et apaisées. Au total, ce sont 15 teintes au fini mat lumineux, ni trop vives, ni trop pâles, simplement élégantes, qui subliment n’importe quel maquillage. Un indispensable qui nous donne envie d’embrasser la vie !
Guerlain, Rouge à lèvres KissKiss Tender Matte Chanel, Rouge à lèvre Rouge Coco Bloom
www.guerlain.com
www.chanel.com
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BIEN-ÊTRE
BULLE SENSORIELLE XXL par
MINA SIDI ALI
L'espace d'accueil © Origin Float experience
Vous avez la mine minée, le moral qui s’est fait la malle, une insomnie qui vous nuit ou souffrez d’un stress qui sans cesse vous agresse ? Ça tombe bien. On a trouvé de quoi prendre soin de vous avec une technique thérapeutique naturelle : la flottaison. Né de l’idée de génie d’un quatuor d’amis entrepreneurs - Sophie Hoang, Charlène Kurer, Dr. Michael Ljuslin et Scott Deely, Origin Float nous plonge dans une expérience multisensorielle à l’intérieur d’une bulle XXL. Flotter, se sentir en apesanteur en s'isolant dans un caisson façon cocon pour que le corps et l'esprit s'oublient dans une troisième dimension, telle est la relaxation ultime offerte par ce nouveau concept dont on est désormais adepte. On a pris nos maux à gogo et nos toxines citadines, direction Plainpalais pour un grand saut dans l’eau.
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BIEN-ÊTRE
Très populaire aux États-Unis où le concept est né dans les années 1950 créé par le neuropsychiatre americain John C. Lilly, la flottaison fait ses balbutiements dans la région. On vous en avait déjà parlé l’an dernier dès son arrivée. Le concept pour rappel ? Une technique thérapeutique qui permet au corps et à l'esprit d'atteindre un niveau de relaxation profond, identique à celui qu'on peut atteindre grâce à la méditation. Cette fois, c’est direction la rue Prévost-Martin au numéro 23, qu’on a pris notre fatigue post-confinement et nos maux à tire-larigot, pour découvrir notre nouvelle panacée. JOLIE SCÉNOGRAPHIE
Le lieu détonne dans cette rue quelque peu monotone. Plantes et matériaux minéraux constellent un espace orné d’azuléjos - célèbres faïences portugaises - aux teintes pastel et nous extirpe à bride abattue de notre quotidien en carence de primeur. On découvre le café une fois le pas de la porte franchi, le Yucca café, espace d’accueil où l’on peut déguster un thé, bouquiner ou encore dénicher des pépites artisanales locales. On poursuit son odyssée direction la cabine de flottaison.
L’EXPÉRIENCE MULTI-SENS
Chaque cabine est dotée de sa propre douche ainsi que tout le nécessaire pour se préparer avant et après la flottaison : serviette de bain, chaussons, produits de beauté, tout est prévu pour vivre pleinement sa flottaison. Après avoir reçu des consignes très simples d’usage des lieux, on se prépare à rentrer dans un caisson-cocon, qui ressemble à une sorte d'oeuf géant. Après une douche, on plonge nu comme un ver dans l’eau pour 60 minutes de flottaison dans une eau saturée en sel d’Epsom permettant de défier les lois de la gravité. Donc ici, aucun risque de boire la tasse ! On est guidé par une musique qui s’estompe avec des lumières tamisées au bout de quelques minutes et qui reprendront peu avant la fin pour nous signaler que le traitement est terminé. Tous les pods sont fondés sur l'isolation sensorielle, qui protège des stimuli extérieurs et permet au cerveau d'entrer dans une phase méditative. Ainsi, on est rapidement happé par l’effet d'apesanteur obtenu par la flottaison. On laisse dès lors courir nos pensées…Le corps relâche toute la pression de la vie quotidienne et à ce moment, la magie opère. Quand tout s’éteint, plus aucun de nos sens n'est sollicité, ce qui permet d’atteindre un état de relaxation ultime qui permet de se ressourcer physiquement et spirituellement. LES BIENFAITS
La thérapie par flottaison a ainsi des bienfaits aussi bien sur le corps que sur l’esprit. L'extrême détente permet d'accéder à des vertus thérapeutiques originales et totalement naturelles induisant un état de conscience non ordinaire proche de la méditation et propice à la résilience. Ainsi, sur le corps, la pratique contribue à atténuer les douleurs articulaires, musculaires et l'hypertension puisqu'en flottant, les muscles se relâchent totalement. Sur l’esprit, les multiples effets positifs agissent quant à eux sur la réduction du stress et de la fatigue, une action positive sur la dépression, une amélioration des capacités de concentration, une aide à la gestion de la colère et une meilleure qualité du sommeil. Autant d'effets bénéfiques qui contribuent à une meilleure qualité de vie. Les résultats se font déjà ressentir après une séance, mais il est conseillé d'y retourner plusieurs fois pour un résultat optimal. On peut même partager l’expérience à deux dans un bassin ouvert. Moins cher et tout aussi dépaysant qu'un voyage à la mer Morte mais plus accessible et tellement bénéfique !
La vitrine © Origin Float experience
Origin Float Experience Rue Prévost-Martin 23, 1205 Genève Tél. 022 503 51 10 La cabine © Origin Float experience
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LA DIÈTE : COUP DE JEUNE par
MINA SIDI ALI
Depuis plus de 2000 ans, le jeûne est utilisé pour ses vertus diététiques et thérapeutiques. Au XIXème siècle, il faisait l'objet de nombreuses expériences ayant pour but de prouver ses effets préventifs et thérapeutiques. Depuis 1980, en Russie, il est inscrit dans une politique de santé publique. Et ce printemps, a été publiée la première étude scientifique suisse sur le jeûne. Réalisée à Champoussin en collaboration avec le centre Interlude Bien-Etre, cette dernière dévoile les bienfaits de la pratique et brise des idées reçues. Close-up.
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BIEN-ÊTRE
De tout temps, on a cherché à purifier son âme et son corps et toutes les cultures prônent à leur façon l’ascèse alimentaire. Les animaux ont aussi leurs périodes d’abstinence, et même les voitures ont besoin d’une vidange régulièrement ! Aujourd’hui, la science commence à valider les bienfaits de la restriction calorique et la privation de nourriture à des fins thérapeutiques ou pour augmenter la longévité. L’idée n’est pas nouvelle et de nombreuses expériences ont déjà été menées de par le monde, mais en février dernier, une étude scientifique portant sur la privation de nourriture – la première du genre dans notre pays – toutes méthodologies confondues, a été réalisée entre mai et octobre 2019 dans la commune de Val-d’Illiez, à Champoussin en collaboration avec le centre Interlude Bien-Etre. Son objectif ? Explorer et valider les bienfaits santé après une période de sept jours de jeûne. Ici le même échantillon de participants a été suivi au 1er jour de jeûne, au 7ème (dernier jour de jeûne) et deux mois plus tard. Cela permet de démystifier la pratique de l’ascèse alimentaire. L’étude fait voler en éclats plusieurs mythes. Ainsi, le jeûne n’est ni dangereux ni risqué et ne fait pas perdre toute sa masse musculaire ! Certes un petit pourcentage de protéine est consommé le 2ème ou 3ème jour du jeûne mais le corps change rapidement de source d’énergie et va puiser en grande priorité dans les masses graisseuses. En outre, l’étude démontre qu’à 60 jours d’une semaine de jeûne, l’échantillon n’a non seulement pas perdu sa masse musculaire, mais en plus se retrouve avec un pourcentage de masse musculaire supérieur à celui d’avant leur jeûne. Cela prouve que le processus du jeûne crée un stress positif sur le corps, lequel améliore son métabolisme. Il a également été observé que la fréquence cardiaque des personnes suivies a diminué 60 jours après leur séjour de jeûne – un autre élément qui prouve que le jeûne n’est pas dangereux – et au contraire plutôt bénéfique sur la santé humaine.
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L’autre grande appréhension du jeûne est celle de penser qu’il s’apparente à un régime et que les kilos perdus pendant la privation de nourriture vont vite être repris voire augmentés. Ici, l’étude dément catégoriquement ce mythe. En effet, le poids moyen 60 jours après la fin de la semaine de jeûne était toujours inférieur au poids initial sur l’échantillon testé. D’ailleurs, Louis Clerc, directeur d’Interlude Bien-Etre explique que les participants ne se ruent pas sur la nourriture à la fin de leur jeûne. Et d’ajouter, qu’il n’est pas rare de constater qu’un quart du groupe – voir la moitié – refuse de prendre le repas de reprise alimentaire le dernier jour afin de continuer à jeûner quelques jours supplémentaires chez eux. Le jeûne est de plus en plus reconnu par la communauté scientifique en tant que pratique pour prévenir les maladies qui causent la plupart de la morbidité et de la mortalité dans les populations occidentales (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer et démence). Fusionnées, ces observations suggèrent que le jeûne favorise la longévité en bonne santé. Il faut toutefois privilégier un suivi lorsqu’on décide de se lancer dans ce type d’expérience. Ce grand ménage de l’esprit ne peut s’opérer qu’à condition de respecter certaines règles. Un jeûne nécessite de la disponibilité pour rythmer les journées par des lectures, des marches ou de la méditation. Des activités typiquement proposées par des centres de bien-être à l’image d’Interlude. Pour une faim heureuse, il est donc recommandé d’être accompagné. Informez au moins votre médecin si l’envie vous prend d’entreprendre la démarche seul!
On vous recommande le centre Interlude bien-être qui propose des séjours de jeûne et randonnées ainsi que des séjours cure de jus à Champoussin, Val-d’Illiez, Valais Tél. 076 340 93 83 www.interludebienetre.ch
TATOO
TIRER À AIGUILLES RÉELLES : LA PROCHAINE VAGUE TATTOO par
VINCENT MAGNENAT
Gaël Cleinow, dit @Hand_Job_Tattoo
La moiteur printanière est de retour, et avec elle la notion d’extérieur. Les baffles sortent de leur hibernation et recommencent à sonner dans le bois, à la recherche de partenaires pour se reproduire. Au-delà de cette ambiance poétique, on sort donc et on réalise que l’activité humaine a une fois de plus rebattu les cartes, notamment celles du monde du tatouage genevois. Un tattoo shop a donc ouvert et annoncent la résidence du 17 au 22 mai d’un mec qui pèsent lourd dans le game, comme on dit parfois : Gaël Cleinow, dit @Hand_Job_Tattoo. Mai.21
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TATOO
RÉGÉNÉRER N’EST PAS TROMPER
On pourrait parler de prémisses d’une culture tattoo renouvelée, des motifs classiques mais une exécution allégée, voire suggérée. On est saisi par ces dobermans furieux, ces crash de voitures ou encore ces Davids michélangiens cernés de flammes incandescentes. Le style carrément racoleur et tape-à-l'œil attire le regard, la finesse et la déconstruction des références fait qu’il y reste. @Hand_Job_Tattoo avait d’abord imprégné les peaux berlinoises avec un shop « Future Berlin » qui avait eu un succès considérable vu le peu de promotion. On le sait, le monde du tatouage est très discret et sa cote l’est tout autant, omniprésente mais silencieuse. L’actualité et ses ambitions l’ont rapatrié dans sa ville natale capitale de l’Europe, Bruxelles. Et là, ni une ni deux il a rempilé avec un shop « Future Bruxelles » et la liste d’attente a explosé. LA PÉRIPHÉRIE C’EST DANS LA TÊTE !
Ce qu’il faut retenir de cette success story dans le contexte genevois, c’est que Gaël travaille en fait main dans la main avec un tattoo shop de la place. Lors de la rédaction du présent article, votre serviteur a dû batailler pour obtenir le nom de leur enseigne, car les bougs n’en ont que faire de nommer un amas de granit, de verre et de métal, ils font juste du tattoo dedans, évidemment. On sait néanmoins qu’il s’appelle « The Secret Spot ». Et les tatoueurs qui l’ont lancé sont au nombre de trois : @Jackpot_City, @St3kache et @_Quel_bail. Jeunes et talentueux, amoureux d’art rupestre urbain et de tattoo également, ils naviguent sur des vibes en cohérence avec celles de l’ami @Hand_Job_Tattoo. Jackpot fait dans la finesse avec des traits évasifs, on est dans une première impression de croquis qui s’affine à mesure qu’on approche le visage. Un style très incisif et précis. St3kache reprend le fameux tribal qu’on croyait en bout de course et parvient à le sublimer, ça surprend forcément. Troisième et dernier larron, @_Quel_bail qui là, fabrique carrément ses propres machines de tattoo et ne travaille qu’avec elles. On imagine le niveau d’implication. Quant à son style, la ligne est plus épaisse mais ultra-régulière, des motifs futuristo-rétros là aussi. Ce dernier a même auto-produit un documentaire pour parler de son travail sur ses machines (@decepticon_tattooguns). La plateforme de choix pour ce collectif protéiforme et peu enclin à se dévoiler reste Instagram, donc faites chauffer les pouces, c’est par là que ça se passe pour booker un créneau ! Go Out! magazine
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The Secret Spot Avenue Bois-de-la-Chapelle 106 1213 Onex Contact : Instagram
NOUVELLES TECHNOLOGIES
Formations en illustration digitale et dessin professionnel
Certificat de dessin professionnel* Observer, concevoir et concrétiser par l’image une idée ou un concept
2 modules, également disponibles séparément • De la page blanche à la créativité • Le dessin de A à Z
Certificat d’illustration digitale**
Maîtriser les fondamentaux de l’illustration digitale et de la mise en scène graphique afin de créer des illustrations percutantes * Cette formation bénéfice du chèque annuel de formation de Fr. 750.- selon conditions applicables. ** Cette formation bénéfice du chèque annuel de formation de Fr. 500.- selon conditions applicables.
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ifage - Fondation pour la formation des adultes Renseignements et inscriptions : creationvisuelle@ifage.ch 80 www.ifage.ch | T. +41 (0)22 807 30 82
RDV PRIS
© Konji
ARCHIPELAGO LA CUISINE
PRIX PAYSAGER
CONCERTS DU DIMANCHE FABIENNE LEVY FONDATION JAN MICHALSKI
INDIENNES ARTEFACTORY
ARCHITECTURE / THÉÂTRE
DU 6 AU 8 MAI 2021 ARCHIPELAGO : ARCHITECTURE OF THE MULTIVERSE Du 6 au 8 mai, Le Cube, Campus HEAD – Genève, Avenue de Châtelaine 7, Genève, Retransmis en direct sur www.archipelago-architectures.ch
L’architecture est une pratique qui se voit de plus en plus remise en question avec le temps qui passe, son futur sur une planète fragile sans cesse repensé pour accepter de nouveaux défis environnementaux et sociaux. Deux écoles genevoises, la HEAD - Genève et l’HEPIA, lancent la première édition d’une manifestation à l’échelle internationale abordant l’architecture à travers le numérique, tout en valorisant son aspect local. Archipelago : Architecture pour le multivers, réunira les départements d’architecture, d’architecture du paysage, et d’architecture d’intérieur pour trois jours de discussions. Au programme, une mise au point, suivie d’une observation des tendances émergentes dans ces domaines de recherche, avant de conclure par une étude des modèles actuels. Événement pensé à l’image d’un archipel dans une scénographie inédite, il interroge sur l’architecture du futur sous toutes ses formes, mais aussi son enseignement et sa recherche. L’archipel n’a jamais paru si prometteur.
© Willis from Tunis
DU 5 AU 15 MAI 2021 LA TRAGÉDIE COMIQUE, LA CUISINE Du 5 au 15 mai 2021 Théâtre de Carouge, Rue Baylon 2, 1227 Carouge, www.theatredecarouge.ch/le-theatre/la-cuisine/
Les théâtres sont rouverts, souriez ! La Cuisine parvient à inverser notre moue sans aucune difficulté avec un spectacle à la bonne humeur contagieuse – dans le bon sens du terme bien sûr. La Tragédie Comique, écrite par les auteurs et comédiens Yves Hunstad et Eve Bonfanti nous font partager à travers leur création leur amour pour le théâtre, le rire, mais aussi la délicatesse de la poésie. Toute première pièce écrite par le duo, elle revient sur la scène carougeoise après avoir été en représentation plus de 800 fois à travers le monde, chiffre véritable témoin de son succès. Yves Hunstad se tient alors seul sur scène, et nous dépeint un personnage cosmique aux mille et une facettes, émouvant par sa poésie, et par-dessus tout drôle à souhait. Bien plus qu’une pièce de théâtre, nous partons à la découverte de l’essence même de cet art vivant, assistant à une véritable leçon d’art dramatique qui ne nous laissera pas indemnes. Une pépite devenue légendaire à ne rater pour rien au monde.
© Théâtre de Carouge
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ENVIRONNEMENT
D'AVRIL À JUIN 2021 PRIX DU PATRIMOINE PAYSAGER ET ÉCOLOGIQUE Restaurer nos jardins pour penser demain, Fondation Etrillard. Concours ouvert d’avril à juin 2021 Informations supplémentaires et conditions de participation sur www.fondationetrillard.ch
Après plus d’une année d’épidémie et d’enfermement plus ou moins régulier, nous avons appris plus que jamais à apprécier nos espaces verts. Le Prix du Patrimoine paysager et écologique s’attèle à préserver cette verdure précieuse, et revient cette année pour sa seconde édition toujours porteuse des mêmes valeurs : mettre en avant les projets favorables à la transition écologique en ville et à la campagne, et sensibiliser le public aux questions environnementales. S’étendant à la fois sur le territoire suisse et le territoire français, ce concours organisé par la Fondation Etrillard invite les amoureux de nature à penser l’avenir avec l’écologie au cœur. De la permaculture à la gestion durable des forêts, en passant par le réaménagement de jardins, toute idée est appelée à participer tant que celle-ci présente un intérêt paysager, écologique, artistique, historique ou architectural. Alors si des projets résolument verts vous trottent dans la tête, c’est le moment de le faire savoir !
© Fondation Etrillard
09 05 2021 17h
Les concerts du dimanche
Orchestre de la Suisse Romande Juanjo Mena direction Inmo Yang violon
en inédit oir sur t r e c n v Co ing ! A e.ch streamiahall.genev victor
Niccolò Paganini Concerto pour violon no 2 Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie no 6
Victoria Hall Genève, ville de culture www.geneve.ch
Scène culturelle de la Ville de GenèVe
Programme sous réserve de modifications. Informations complémentaires sur victoriahall.geneve.ch ou 0800 418 418
ART / EXPO
DU 20 MARS AU 29 MAI 2021 CAN YOU SEE ME BETTER NOW ? Alina Frieske, du 20 mars au 29 mai 2021, Galerie Fabienne Levy, Avenue Louis-Ruchonnet 6, 1003 Lausanne www.fabiennelevy.com
Entre Internet et la vraie vie, nous aurions parfois la place de mettre un monde. C’est ce que tente de nous expliquer l’artiste Alina Frieske, qui présente sa première exposition solo sur les terres lausannoises à la galerie Fabienne Levy. As de la manipulation, elle transforme l’image comme certains transforment les mots, changeant son narratif, la manipulant et nous poussant ainsi à la réflexion à une époque où internet est une vitrine des plus omniprésentes. Observatrice sans pitié de la toile et de ses particules, elle en tire des portraits généralisés, observant le tout à distance, le représentant en un visage qui en vaut mille. Peintures du quotidien, elles reflètent les leitmotiv, les modèles que nous nous sommes nous mêmes forgés, à une époque où le sur-partage est devenu acte banal. Les gens se changent en données, catégorisés, retirés de leur contexte, ne devenant plus qu’objets virtuels et perdant toute identité. Un projet résolument dans l’air du temps, tel un miroir qui reflète une vérité peut-être difficile à regarder.
© Alina Frieske, Galerie Fabienne Levy
DU 24 AVRIL AU 29 AOÛT 2021 DE STEFAN ZWEIG À MARTIN BODMER : LA COLLECTION, (IN)VISIBLE Du 24 avril au 29 août 2021, Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, Route de Chardève 2, 1147 Montricher www.fondation-janmichalski.com
Si le nom de Stefan Zweig nous évoque automatiquement ses romans à succès, l’homme était également un fervent collectionneur passionné de manuscrits. Au fil des ans, il rassembla dans sa collection des pièces aussi éclectiques que précieuses. Parmi celles-ci, des brouillons et des notes, mais aussi des manuscrits complets, allant de la Renaissance jusqu’à ses contemporains. Les noms des auteurs rassemblés ici nous font tourner la tête : Casanova, Goethe, Rimbaud, Victor Hugo, ou encore Jean-Jacques Rousseau. Mais alors que le nazisme monte en puissance, l’écrivain est contraint à l’exil, et se doit de laisser derrière lui cette collection d’exception. Plus soucieux de conserver ces manuscrits que ses propres textes, il demande à un libraire d’organiser une vente à Londres, dont la majorité des pièces seront rachetées par Martin Bodmer. Longtemps pensée disparue, cette collection d’une valeur inestimable refait surface aux yeux du public à la Fondation Jan Michalski et nous offre un aperçu de notre histoire littéraire à travers des auteurs devenus légendaires.
© Fondation Jan Michalski
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ART / EXPO
DÈS LE 8 MAI 2021 INDIENNES. UN TISSU À LA CONQUÊTE DU MONDE Dès le 8 mai 2021, Musée National Suisse, Château de Prangins, Avenue du Général Guiguer 3, 1197 Prangins, www.chateaudeprangins.ch
C’est une exposition que nous avions pu découvrir au Château de Prangins en 2018, retraçant le récit à la fois local et global des indiennes, ce tissus à l’histoire importante, mais encore peu connue. Forte de son succès, l’exposition s’installe désormais de manière permanente dans les murs du château et ouvrira ses portes au public dès le 8 mai. Ce tissus qui a traversé la période moderne nous permet de retracer le fil de l’Histoire, dans laquelle la Suisse joue un rôle capital, de l’industrialisation au commerce triangulaire, en passant par la colonisation. Une myriade de petites histoires dans la grande nous entrainent alors sur les traces du passé, entre Neuchâtel et le Brésil, l’Inde et Genève. Bien plus qu’une étoffe de coton, les indiennes sont une trame du passé qui relient quatre continents, s’élançant à la conquête du monde. Au-delà de l’exposition, une salle d’étude nous invite à connaître tous leurs secrets, nous entrainant par la même occasion dans un voyage à travers l’espace et le temps.
© Château de Prangins
JUSQU'AU 9 MAI 2021 LE COMPTOIR DES MOTIFS : UNE INSTALLATION-VENTE DE TISSUS Jusqu’au 9 mai ArteFactory, rue du Royaume 1, Genève www.artefactoryspace.com
Oubliez les si célèbres pancartes hurlant en silence dans les galeries et les musées « Ne pas toucher ! ». À l’espace ArteFactory on vous invite à venir éveiller vos sens au contact de tissus tous aussi beaux que chargés de symboles. Dans ce lieu qui se change en espace d’exposition-vente, 86 artistes s’amusent sur un support commun : le textile. La patte de certains se reconnaîtra au premier regard, comme pour les créations de l’illustratrice Albertine, pour d’autres il faudra creuser, aller rechercher la symbolique qui se déploie sur ces étoffes. Imprimées, peintes, sérigraphiées, brodées, les techniques sont multiples si le support est lui commun, et nous démontre que le textile est une toile à part entière, un lieu où la création s’exprime avec fluidité et individualité. Parmi ces 86 créateurs nous retrouverons des architectes, des graphistes ou encore des céramistes qui se sont prêtés au jeu, résultant en un arc-en-ciel d’étoffes que les visiteurs pourront acheter et utiliser à leur guise. Une initiative qui invite à la création de A à Z.
© ArteFactory
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