Go Out! n°48 février 2017

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N°48

FÉVRIER.17

LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch


LECOQSPORTIF.COM



Clinique des Grangettes

7, chemin des Grangettes

CH-1224 ChĂŞne-Bougeries

TĂŠl. ++ 41 22 305 -01-11

www.grangettes.ch


EDITO Oscillant entre la célèbre formule de Valéry Giscard d’Estaing « Au revoir ! » et la chanson de Marcel Amont « J’ai trouvé du boulot », Olivier Gurtner nous dit « à plus ! » mais en aucun cas « adieu ». Après cinq ans d’engagement, d’énergie, d’idées pour Go Out! Mag, l’irremplaçable co-fondateur emprunte un autre chemin. Cet oiseau rare à la plume raffinée – de ceux dont le talent ne connaît pas d'équivalent – prend un nouvel envol à l'allure d'un couronnement mérité, direction l’art lyrique. Son humour espiègle, son œil pétillant de malice, son rire unique, son esprit aux idées quintessenciées, son aura de diva et son grand cœur en velours côtelé manqueront à toute la rédaction et surtout à moi. A mon duo dandy, tribun remarquablement doué, atome d’élégance et de bienveillance, je dis merci pour cette odyssée audacieuse, aussi instructive professionnellement qu’enrichissante humainement. Je laisse la place à ce chef de file d’un renouveau culturel, ce caméléon diplomate aussi à l’aise dans une loge d’opéra que dans un squat, pour quelques mots. L’aventure Go Out! se termine pour moi. Cinq années de rencontres, cinq années à promouvoir la culture genevoise et ceux qui la font, ceux qui se battent au quotidien pour garder Genève ouverte à autrui, aux émotions, à la réflexion. Tellement de rencontres, de gens passionnés et passionnants, de moments intenses à tirer les larmes, de réflexions qui bouleversent nos idées préconçues. A ceux qui se demandent encore à quoi peut servir la culture, là est la réponse. Je voudrais adresser un immense merci, en tout premier et en tout honneur à Mina, ma collègue co-fondatrice : une matrice créative, un œil d’aigle, une encyclopédie des arts, une sensibilité ensoleillée, une force de la nature aussi. Oui, nombreux ont été les défis, les réjouissances comme les moments difficiles. Je lui fais une confiance aveugle pour continuer seule ce que nous avons commencé ensemble. Ensuite, je remercie toutes celles et tous ceux qui participent à l’aventure Go Out !, par leur plume, leur temps, leur regard et leurs encouragements. Chacun à sa manière contribue significativement à ce sésame des sorties genevoises. Enfin, toute ma reconnaissance à nos partenaires, avec qui nous collaborons, certains depuis les débuts ! Pour terminer, un au revoir à Go Out!, selon les mots de Wotan qui terminent la Walkyrie de Wagner : « Leb’ wohl du kühnes herrliches Kind » (Adieu, ma chère et audacieuse enfant). L’aventure continue et Go Out! Mag vous donne rendez-vous en avril pour fêter les cinq ans du magazine! Mais avant, prenez votre meilleure doudoune pour arpenter les sorties de février. Au menu de cette cuisine d’hiver, on se réchauffe avec un dossier sur nos soundmakers genevois, on frissonne avec les ténèbres au MAH et Wozzeck qui nous glace d’effroi. Pour un warm-up, on ira se chauffer les muscles aux rythmes urbains de Groove and Move du 11 au 26 février et ouvrir ses horizons entre Berlioz et Boulez avec l’ensemble Contrechamps et l’Orchestre de Chambre de Genève. Pour les envies d’ailleurs, on ira goûter les tables de Paris et admirer l’essor muséal de Munich ! Des bons plans comme autant de manières d’affronter l’hiver. Belle lecture, riche en culture.

Mina Sidi Ali

Go Out! Magazine

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The most beautiful way to give flowers.

ORDER ONLINE AND SEND FLOWERS ACROSS SWITZERLAND


FÉVRIER ON EN PARLE 8. News 10. Hermès

13.

36

THÉÂTRE La Comédie, Théâtre national palestinien

COUP DE FOOD Brunch Métropole 56 Restaurant Paris

55

ON DÉCOUVRE Genève nébuleuse sonore

ON Y DORT Roch Hotel spa

58

ART / EXPO 16 MAH 18 Villa Bernasconi, Moncarey 24 CPG, Feminist Energy Crisis

HEURE DE POINTE 60 Logos genevois

63 38

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ON EST CHARMÉ 21 Etienne Robial

45

ON LIT La cuisine des réfugiés

LÀ-BAS Rosey, Maxim Vengerov 43 Fondation Beyeler LIVE Top 3 des sorties sonores 67 47

EN FAMILLE 27 Ça Dada

MODE Amélie Pichard

ON LIKE

ON PREND LE LARGE 51 Munich

CLASSIQUE 28 OCG 30  GTG, Wozzeck

BIEN-ÊTRE Clinique des Grangettes 71 Balima 68

COSMÉTIQUES

ON PREND LE VOLANT 73 Mercedes-Benz 77

DANSE 33 Groove'n'move

EN COUVERTURE Angela Marzullo, Gelato

Go Out! Magazine

WANTED

77  AGENDAS Expositions, théâtre,cinéma, classique,danse, clubbing, live, là-bas, en famille

IMPRESSUM Editeur Association Go Out ! Présidente Renate Cornu Vice-président Sebastien Kaech Vice-président Daniel Ybarra Co-directeurs de la publication Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch Olivier Gurtner • olivier@gooutmag.ch Secrétaire générale Mayla Chevrolet Design & mise en page Shadi Ekman Couverture Angela Marzullo Relecture Nyata Riad

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Rédacteurs Alexandra Duvanel, Ameidie Terumalai, Laurence Amsalem, Lucia von Gunten, Mabrouk Hosni Ibn Aleya, Nyata Riad, Olivier Müller, Yessine Sidi Ali Coordination de production Chamberlinprod. Carouge CONTACTS info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch


ON EN PARLE

NEWS

V.

Misty Copeland, New York City, 2015 © Annie Leibovitz

IV.

I.

III.

VI.

© Gregory Batardon

II.

AldoBakker, Pitcher

Février 2017

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ON EN PARLE

NEWS

I. CURE D’ART

Evian monte en cadence en proposant une exposition autour de Raoul Dufy (1877-1953), son univers, ses multiples atouts et son entourage. Celui-ci, en plus d’avoir été un peintre naviguant entre impressionnisme et fauvisme, grandement influencé par Henri Matisse, a franchi les frontières des arts en créant et imaginant de la céramique, des tapisseries, des soieries et des meubles, collaborant notamment avec d’autres personnalités comme Jean Cocteau pour la création de décors et costumes de théâtre. Raoul Dufy, Le bonheur de vivre Palais Lumière Du 11 février au 5 juin 2017 Quai Albert-Besson, 74500 Evian www.ville-evian.fr

IV. PUZZLE MILITANT

Suite à un racket déguisé en offre à ne pas rater, Hagos et Fatissa, cultivateurs de canne à sucre sud-africains, se trouvent pris au piège destructeur d’une multinationale impliquée dans le commerce de pesticides – à la suite de quoi leur terre et leurs finances se dessèchent. Une fois l’arnaque dévoilée, ils font appel à une avocate combative (incarnée par Romane Bohringer) pour faire valoir leurs droits. Rejouant le combat du pot de terre contre le pot de fer en 31 tableaux morcelés écrits par Stefano Massini et mis en scène par Irina Brooks, Terre noire rappelle avec justesse les drames humains et écologiques qui résultent du capitalisme outrancier à l’œuvre dans le secteur de l’exploitation des ressources naturelles. Terre noire 10 février 2017 à 20h Espace Vélodrome 60, chemin de la Mère-Voie, 1228 Plan-les-Ouates www.plan-les-ouates.ch

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III. D.I.X. FOIS 10 II. CRUSTACÉS ET MOBILIER

La curiosité et l’esthétisme frappent à la porte du mudac ces prochains mois, avec d’une part, une sélection d’œuvres de David Bielander, orfèvre et créateur suisse basé à Munich, qui met de côté la conception traditionnelle du bijou en imaginant, non sans humour, des pièces formées de matériaux originaux en forme d’animaux ou de fruits. De l’autre, une première rétrospective sur le Brancusi des temps modernes : Aldo Bakker, concepteur de mobilier de formes épurées et organiques. Carte blanche à David Bielander Aldo Bakker. PAUSE / Lausanne Du 8 février au 30 avril 2017 mudac Place de la Cathédrale 6 1205 Lausanne www.mudac.ch

V. TIRE-MOI LE PORTRAIT !

A Zurich, on n’hésitera pas à aller jeter un grand coup d’oeil à l’exposition commissionnée par UBS (qui fait d’ailleurs partie des entreprises possédant le plus grand fond d’art contemporain), réunissant plusieurs portraits de femmes d’Annie Leibovitz. La photographe américaine a débuté dans les années 70 et a tiré de nombreux portraits de stars ou de personnalités politiques, insérant systématiquement un langage bien personnel et parfois sorti directement de l’univers esthétique des songes. WOMEN: New Portraits Annie Leibovitz Du 28 janvier au 19 février 2017 EWZ - Unterwerk Selnau Selnaustrasse 25 8001 Zurich www.ubs.com/annieleibovitz

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C’est le nombre de mois qu’il faudra poireauter pour voir émerger un nouveau cyber-espace culturel aux Pâquis, au 10 rue Jean-Jaquet. En accord avec l’expansion technologique, il sera consacré aux arts numériques, à la création audiovisuelle et à l’innovation technologique, mais pas seulement. Véritable espace de vie, il accueillera une salle de projection, des espaces dédiés à des workshops et installations, ainsi qu’un café, histoire de stimuler l’ensemble de ses sens. D.I.X. Dès novembre 2017 Rue Jean-Jaquet 10, 1201 Genève www.ville-geneve.ch

VI. RÉFLEXION SUR LA MUTATION DE LA DANSE ET DU CORPS

Marco Berrettini clôt une série de quatre spectacles au titre identique, iFeel, avec un solo, non des plus anodins. Le danseur et chorégraphe italien se questionne : qui croire, qui suivre aujourd’hui dans une société athée, sans repères et avide de progrès? Sur une scène en hauteur, le chorégraphe trône seul. Là-haut, plus de diagonales comme dans iFeel2, ni d’ellipses à la iFeel3, mais un retour au point zéro de la danse : un pas à gauche, un pas à droite. En bas, Samuel 3 Pajand au piano et un chœur d’enfants, la candeur absolue... A l’instar des tétralogies grecques qui se terminaient par un drame satirique, iFeel4 promet de secouer nos initiatives introspectives d’individus occidentaux bien pensants sur un ton grinçant, maîtrisé avec brio iFeel 4 Du 22 au 26 février 2016 à 20h30 L’adc à la Salle des Eaux-Vives 82-84 rue des Eaux-Vives, 1207 Genève Tél. 022 320 06 06 www.adc-geneve.ch


ON EN PARLE

HERMÈS

HERMèS AIME Chaque mois, Hermès, notre felin-câlin, expert en psy-chat-na-lyse, ronronne ou sort les griffes sur l’actualité locale. Miaou qui peut !

UN MIAOU

BEAUCOUP

Cat ’s eyes

Electric choc

Chaloupant à la galerie Patrick Gutknecht, je découvre avec un chouïa de jalousie qu’un de mes concurrents chat-mannequin a eu l’honneur de se faire tirer le portrait par le photographe Jean-Baptiste Huynh. Si ce dernier est notamment réputé savoir valoriser de manière épurée la beauté des regards et des minois humains, il semble être apte à faire de même sur les félins. Ce, malgré notre tendance notoire à jouer les divas face à l’objectif. Il faut donc que je lui mette la patte dessus, car point de doute : à coups de clins d’œil dorés, je saurai capter son œil affuté pour qu’il capture le mien !

Le dimanche après-midi, confortablement affalé sur le canapé du bureau ou de la maison, je fixe généralement mes maîtres avec détermination jusqu’à ce qu’ils comprennent que j’ai envie de faire quelques pas de chat-chat-chat. La dernière fois, vu qu’ils étaient plutôt d’humeur pop, ils m’ont passé VSITOR et mon pelage s’est tout de suite hérissé en entendant les premières vibrations électriques de ce petit trio suisse basé à Berlin. Ces sacrés matous viennent d’enregistrer leur nouvel EP : Holakòt et, parole de félin, la prochaine fois qu’ils repassent dans les parages, je ne les laisserai point passer !

Exposition Jean-Baptiste Huynh Galerie Patrick Gutknecht 28, rue de Saint-Léger 1204 Genève www.gutknecht-gallery.com

Février 2017

VSITOR, Holakòt www.vsitor.com soundcloud.com/vsitorpress

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ON EN PARLE

HERMÈS

PASSIONNÉMENT

Video maker Mero, un discret matou aux mirettes de lynx, avare en mot mais jamais en images, débarque chez Go Out! pour réaliser une série de vidéos. Cet artiste touche-à-tout, engagé et multi casquette aime de sa patte triturer typos, couleurs, matières pour ensuite leur donner vie et les voir s’animer. Imprégné de culture hip hop de la tête aux baskets, cet esthète maîtrise l’art de dissimuler le bouillonnement des idées derrière sa nonchalance. Diplômé des arts visuels et graphiques à la HEAD, il multiplie les projets avec des artistes suisses, français et américains, dont le dernier en date n’est autre que le rappeur Grems. Je trépigne d’impatience de découvrir les futures vidéos qu’il fera avec moi en vedette. www.mero.uno À LA FOLIE

Félidé racé Ce début d’année me voit pleurer le départ d’un matou qui m’a vu grandir, Olivier, et me réjouir de l’arrivée d’un malin félin et super-héros membre à part entière de ma famille : Yessine. Difficile de le résumer en quelques miaous. Avec son perpétuel sourire en coin et son œil de malice, il égraine les blagues à la même vitesse que Bruce Lee les allers-retours de nunchaku. Pour Go Out !, il prête sa plume (et une corde de plus qu’il déploie à son arc déjà bien fourni par d’autres atouts tout aussi surprenants !) pour la rubrique automobile. Quasi-omniscient sur ce terrain, il nous balade au volant d’expériences immersives, comme si on y était. Je me réjouis d’accompagner un jour ce matou mâtiné d'un Dragon Ball Z au troisième stade de son évolution lors d’un de ses trips extatiques, de ceux qui nous mènent vers la voie lactée direction l’ouest de la Galaxie du Lion.

PAS DU TOUT

Chat-peau bas! On m’avait caché le départ d’Olivier jusqu’au dernier jour. Oui, ce minet futé et avisé, gourmand comme un chat, chez qui Mina avait pour habitude de m’abandonner pendant ses longs voyages – elle ne m’aurait jamais confié à quelqu’un d’autre qu’à un félin copain en qui elle croit depuis toujours – avait pris soin de moi comme je le mérite. Dans la résidence de ce matou au bon goût, à Champel, je jouais le galant. Je me tenais à carreau en faisant le dos rond et obéissais à tous ses caprices de chanteuse d’opéra. Et quand il me retrouvait au bureau, je lui dévoilais une autre facette de moi plus rebelle: celle d’un coquin sans foi ni loi. Les rats quittent le navire comme adorait à le dire ce fidèle félidé ; alors je viendrai chasser ces derniers dans les foyers du Grand Théâtre, car je compte sur le duo adoré de Mina pour m’y réserver un forfait illimité ! Go Out! Magazine

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Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu © Alice Piemme

Théâtre 4 mars 19h

Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu Nimis Groupe

forum-meyrin.ch


ON SORT

ON DÉCOUVRE

GENÈVE NÉBULEUSE SONORE

© Thomas Perrodin Aoki Takamasa

C’est officiel, à l’horizon 2022 Genève disposera enfin d’une Cité de la Musique. Avec une volumétrie de plus 230’000 mètres cubes destinée à abriter une salle de concert de 1’700 places, l’Orchestre de Suisse Romande (OSR) et la Haute Ecole de Musique (HEM), la ville semble enfin se détacher de sa collante réputation d’austérité. Aujourd’hui, tenez-vous bien, il s’agit d’aspirer à un rayonnement international comparable à celui de Sidney avec son opéra. Une révolution à la hauteur des ambitions de la scène classique genevoise qui ne peut que remporter l’adhésion de la rédaction. Quelques questions restent toutefois en suspens : les composantes d’un rayonnement musical toutes scènes confondues ne sont-elles pas d’ores et déjà réunies ? Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA

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ON SORT

ON DÉCOUVRE

African Ghost Valley

La Genève de Bovy-Lysberg, Binet, Charles Chaix, Marescotti et Wissmer ne compte-t-elle pas suffisamment de potentiels ou de talents reconnus pour susciter l’admiration ? Pour aborder cette question il serait vain de chercher du côté de la qualité de l’offre, la réponse se trouve autre part ; dans l’absence d’une dynamique, d’un déficit d’échanges entre les acteurs culturels tous courants confondus. Pourtant nous avons la chance d’habiter une ville dont la densité et la diversité de lieux culturels est sans égale mesure : quinze minutes suffisent, chrono en main, pour se rendre à pied de l’Opéra des Nations à la Cave 12. Le même laps de temps est nécessaire pour relier ce dernier au Victoria Hall, à partir duquel une promenade de dix minutes suffit pour atterrir, au choix, à l’Usine, au Spoutnik, à la Reliure, chez Urgence Disk ou Bongo Joe. Une proximité qui n’est malheureusement que géographique, puisque côté collaborations, nous n’avons malheureusement rien à envier à celles des deux Corées. Pour un art pourtant supposé regrouper une approche à la fois réflexive, esthétique et contemplative, nous gardons l’espoir de voir émerger une étroite collaboration entre les institutions classiques et les acteurs issus de courants électronique, drone et bruitiste. D’un côté, de nouveaux horizons se dévoileraient, permettant à Genève de tracer un sillon vers l’avant-garde, et de l’autre les institutions draineraient un public à la fois Février 2017

plus jeune et mixte. Jusqu’aujourd’hui, les formations classiques et baroques nous ont démontré leur extraordinaire faculté à se coordonner. Gageons que la Cité de la Musique permettra de généraliser l’expérience aux courants les plus alternatifs. Dans cette perspective, Go Out ! plonge dans la nébuleuse sonore genevoise pour présenter quelques fragments de la formidable diversité qu’elle recèle. AFRICAN GHOST VALLEY,

Expérimental ambiant et Noise Se plonger dans l’univers atypique d’African Ghost Valley revient à annihiler toute approche esthétique ou harmonique de la musique. Ce duo composé de Gabriel Ghebrezghi et de Childe Grangier dévoile des compositions qui se confondraient avec une odyssée spatiale tant elles se révèlent immersives voir même addictives. Sublimant tant la matière du bruit que les ondulations du son, le rendu se dresse dans un subtil équilibre entre noise, ambiant et drone. Chaque pièce de leur production s’appréhende tel un opéra dont les personnages sont incarnés par des voix, textures, rythmes, parasites et ondulations. S’ensuit un chassé-croisé oscillant entre un emballement d’une oppressante pesanteur et parenthèse stratosphérique. Un groupe résolument à l’avant-garde.

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ON SORT

ON DÉCOUVRE

Olivier Rogg BIBLIOTEQ BIBLIOTEQ MDULAR, MDULAIR, PhysiqueP sonore Installation performative de lectures de textes divers avec accompagnement sonore par générateurs de fonctions, oscilloscopes, sinusoïdes et balayages de fréquences, Biblioteq Mdulair en balance pour tous les sens et leurs enveloppes. Avec ce trio de Genevois regroupant Emma Souharce, Daniel Maszkowicz et Marie Matusz, toutes notions d’esthétique et d’harmonie s’effacent de la ‘’musique’’, pour se concentrer sur l’ondulation du son dans les confins de ses vibrations. Titillant les résonances des espaces et créant des respirations par battements, les machines d’électronique primale plongent l’auditeur dans un magma d’ondes qui ne concerne pas uniquement l’ouïe. L’expérience de Biblioteq Mdulair est immersive au point où elle emporte aussi le toucher dans une série de vagues « acoustactiles » vertigineuse.

OLIVIER ROGG, Classique Côté classique, bien que Genève accueille à cadence régulière les interprétations de grands compositeurs passés, ceux qui composent encore aujourd’hui dans l’enceinte de la ville sont rarement mis en lumière. Parmi eux, Olivier Rogg mérite d’être découvert et écouté. Né en 1960, le Genevois se démultiplie quand il s’agit de musique. D’abord pianiste, puis compositeur et habile improvisateur, il est aujourd’hui enseignant, mais n’a pas pour autant mis sa carrière créatrice de côté. Fort d’une importante discographie, il a composé autant pour des formations musicales que pour le théâtre, le cinéma et l’univers des contes. Attiré par de nombreux univers musicaux, ses influences viennent aussi bien chercher du côté du jazz, du blues et du tango que de la musique expérimentale et électronique ; il n’hésite d’ailleurs pas à s’associer à d’autres musiciens passionnés pour élargir ses champs d’écoute. Parmi ses nombreuses casquettes, il compte Piano Seven, groupe novateur dont il fait partie et qui a donné des concerts entre 1986 et 2006, formé de sept pianistes jouant simultanément sur sept pianos à queue, dont les vidéos sont un régal pour les yeux et les oreilles.

OLIVIER ROGG, CLASSIQUE

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ON SORT

ART / EXPO

LE MUSÉE RATH SOUS LES TÉNÈBRES

W (La Loi de la Jungle), 1976 © Collection privée, courtesy Luxembourg & Dayan Photo : Todd-White Art Photography

La dernière exposition des Musées d’art et d’histoire Le retour des ténèbres. L’imaginaire gothique depuis Frankenstein retrace avec mérite le développement de l’imaginaire fantastique à travers les arts. Une belle initiative ternie cependant par une approche transversale étalée sur plusieurs siècles qui affecte un parcours d’exposition longuet ainsi qu’un accrochage parfois chargé. Par LUCIA VON GUNTEN

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ART / EXPO

ON SORT

LE ROMAN GOTHIQUE À LA BASE DE L’IMAGINAIRE FANTASTIQUE

Été 1816, un temps désastreux s’abat sur Genève et confine cinq voyageurs anglais dans la villa Diodati à Cologny. Leurs portraits accueillent le visiteur en début d’exposition, accompagnés d’extraits audio qui complètent la mise en situation. Parmi eux, la jeune Mary Shelley, John William Polidori et Lord Byron, auxquels ce climat apocalyptique, mêlé à des discussions sur les théories et expérimentations scientifiques de l’époque, inspire des romans qui marquent durablement la littérature gothique. D’abord avec Shelley qui dès 1816 imagine une créature prenant vie dans le laboratoire du Dr. Frankenstein, une fiction abondamment adaptée au théâtre ainsi qu’au cinéma. En 1819 est publié The Vampyre de Polidori, prédécesseur du fameux roman Dracula de Bram Stocker (1897). De là se dessinent les contours d’une culture fantastique dont affiches et éditions originales témoignent tout au long de l’exposition. Mais c’est surtout dans les arts visuels que l’apport est le plus notable . Sarah Lucas, New Religion (blue), 1999 © L’artiste, courtesy Sadie Coles HQ, London et CFA, Berlin Photo : J. Littkemann

DE LA LIT TÉR ATURE AUX ARTS VISUELS

Dès la fin du XVIIIe siècle les artistes de tradition néo-classique William Blake et Johan Heinrich Füssli s’approprient des éléments sombres tirés de la littérature fantastique. Les écrits de Lord Byron inspirent à leur tour Théodore Géricault et Ford Madox Brown. De son poème Darkness (1816) se dégage un thème majeur largement exploré par les artistes : les phénomènes naturels et leurs incidences sur l’homme. L’occasion pour les MAH de souligner les contributions d’artistes suisses tels qu’Alexandre Calame, Caspar Wolf et Max von Moos.

ses formes habille un espace d’exposition difficile à appréhender de par une délimitation chronologique imprécise et une présentation étouffante. Une fin amère car le contenu vaut le coup d’œil. Les visiteurs les plus téméraires découvrent notamment une large palette d’estampes romantiques, les dessins préparatoires du poignant tableau La Vague (1907) du suisse Carlos Schwabe, Tombs and Cenotaphs (1980) du minimaliste américain Robert Morris ainsi que les Buildings of Disaster (1998-2005) de Constantin et Laurene Leon Boym. Pour les autres, l’actionnement de la machine-sculpture animée d’Eva Aeppli et Jean Tinguely Mit dem Kopf an die Wand (1990-1991) offre un exutoire bienvenu.

À noter aussi la finesse d’exécution et l’inquiétude qui se dégage d’une aquarelle de John Martin de 1833, The Last Man – également titre d’un roman de Shelley paru en 1826. Enfin, l’approche conceptuelle de l’américain Jason Dodge (1969) séduit. De la laine tissée, pliée et posée au sol, suggère une métaphore délicate du vide séparant la terre du ciel. UN ÉPILOGUE MITIGÉ

Dans le sous-sol du Rath continue l’exploration d’une production artistique désormais nourrie par les désastres et les chamboulements majeurs des XXe et XXIe siècles. Les deux grandes guerres, la crise économique de 1930, les soulèvements politiques et sociaux des années 60 et 70, l’émergence de contrecultures à la fin du XXe – le gothique sous toutes Go Out! Magazine

Le retour des ténèbres. L’imaginaire gothique depuis Frankenstein Au Musée Rath jusqu’au 19 mars 2017 Place de Neuve 1, 1204 Genève www.ville-geneve.ch/plan-ville/musees/musee-rath/

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ART / EXPO

ON SORT

À LA RECHERCHE DU TEMPS PRÉSENT

A l’industrie des festivals de masses aux line up aussi dense que les rayons d’un supermarché, François Moncarey fait figure d’un frondeur aussi créatif que perturbateur. Prolifique pionnier, on lui doit avec son duo Kevin Remseier, la réhabilitation de l’espace d’art à Saint-Jean - la Reliure - où s’organise chaque année le Deviant Art Festival (DAF). Un festival sans le sou mais sous le sceau d’une insatiable soif d’exploration artistique. A la liste de ses forfaits, on ajoute aisément le Festival XI, le Cheyenne mais aussi une présence remarquée au Festival Tous Ecrans (2014) et à la Bâtie (2016). Autodidacte, François Moncarey ne vient pas des Beaux-Arts, il est diplômé de l’école en image de Gobelins à Paris, où il se spécialise en média et animation, une formation qu’il complète d’un papier en informatique. Deux outils qui constituent la clef de voûte de la démarche artistique de ce Docteur Emmett Brown. Vison-visu dépixelisé avec ce geek atypique et anti-cartésien pour qui l’art se conjugue à l’humain. Par MINA SIDI ALI

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et

MABROUK HOSNI IBN ALEYA

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ART / EXPO

ON SORT

L’an dernier vous aviez investi le parc de la Villa Bernasconi avec un dôme suite à une résidence. Comment a glissé la collaboration vers une exposition ? Kevin Ramseier et moi-même avions, une résidence de danse avec le Centre d’Expression Numérique et Corporel le (CENC) de Genève et MySquare à la Villa Bernasconi. J’y avais édifié mon dôme. Puis, dans ce cadre, nous avons proposé le Festival XI, une nouvelle manifestation liée aux expériences immersives et à la réalité virtuelle. Suite à cela, nous avons proposé le Pic Nic Electronique, le temps d’un week end où nous avons drainé un large public. Cela a impressionné les gens de Lancy, surtout que nous n’avions aucune subvention pour organiser le tout. Ainsi, la Villa Bernasconi, m’a offert la possibilité d’exposer mes projets artistiques. J’avais ce désir de m’orienter davantage vers un travail en galerie. Jusque-là, j’avais surtout proposé des installations dans le cadre de festival.

Et quelle est votre proposition artistique pour cette exposition à la Villa Bernasconi ? Une adaptation de tous mes projets mais à l’échelle galerie. Je garde toutefois l’idée du dôme et de l’expérience immersive. Les gens doivent expérimenter et cela ne demande pas forcément toute une démarche conceptuelle. C’est un truc qui touche, quelque chose d’assez profond, un peu à la manière de l’art brut : tu te retrouves devant et tu la ressens ! Cela se compare également à la musique que tu écoutes dans un canapé et au bout d’un certain temps, tu oublies l’environnement pour ne focaliser que sur le son. J’essaie de créer ce type de ressenti chez les gens, créer des moments, des interactions avec eux. Ainsi, chaque pièce à la Villa Bernasconi proposera une expérience différente.

En parlant de festival, entre la collaboration avec la Bâtie, le festival XI, la projection d’ouverture sur le générateur de particules au TED – X au CERN, le Deviant Art Festival à la Reliure, 2016 s’est révélée très dense pour vous… Peut-être un peu trop ! Il y a également eu le Fusion Festival à Berlin, puis un projet au Nouveau-Mexique à Santa Fe et au Portugal ! Il y avait beaucoup de pression surtout pour le CERN. Cela m’a mis une claque, j’ai enchaîné et ca m’a lessivé. C’est dommage car arrivé à ce stade, on ne sait même plus pourquoi on fait cela. J’ai réalisé qu’il me fallait du temps entre les divers projets, prendre un peu de recul.

Concrètement cela donne quoi ? Pour une de mes grandes pièces, je me suis réapproprié des codes de reconnaissance faciale et intelligence artificielle de Google. J’ai travaillé sur une image, une tapisserie que je fais analyser par un système à qui j’ai appris à entrevoir le monde. Et en fonction des visuels avec lesquels je le nourris, il va entrevoir l’image différemment. Si tu élèves un enfant de 0 à 10 ans dans la forêt puis que tu le confrontes à la vie urbaine, il va percevoir la cité de manière organique. Toute notre vision du monde est influencée par une base de données. C’est une installation projetée sur une fresque de 4 mètres sur 3 mètres qui évolue à travers la lunette d’une intelligence artificielle.

Temps Irréel Du 1er février au 12 mars Villa Bernasconi Route du Grand - Lancy 8, 1212 Lancy http://lancy.villabernasconi.ch www.mysquare.ch

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ON EST CHARMÉ

ROBIAL SANS SERIF

Fana de la typo Futura, des couleurs aléatoires en aplats, du noir et blanc, et des accords primaires, Etienne Robial, éditeur (800 bouquins) et graphiste atypique travaille tous azimuts (pochettes de disques, affiches, logos, polices de caractère, direction artistique pour magazines et TV…). Avec diligence, il attache une suprême attention à l’identité visuelle. Ici exit l’ellipse, avec son goût ultra-pointu pour les formes géométriques simples (rond, carré, triangle), Etienne Robial a le sens du détail. Et il excelle dans cet exercice de style à la fois périlleux, captivant et rigoureux. Son travail s’affiche inattendu, intemporel mais jamais anecdotique. Au service du message, son job, c’est dans le domaine de l’art, par exemple, de fabriquer un piédestal à la sculpture, son socle, pour pouvoir la rendre avant tout «repérable». Il réalise ainsi les identités visuelles et les habillages de Canal+, La Sept, M6, RTL9, iTélé, les Inrockuptibles et dernièrement en 2016 celle de l’Equipe. Rares sont ceux qui connaissent une autre facette de sa personnalité, celle du collectionneur. Sa collectionnite aigüe (comme il aime à l’appeler) le pousse jusqu’à collectionner les collections. En décembre dernier, la HEAD le convie à présenter ces dernières. Ce qui pourrait passer pour un simple hobby constitue chez lui une ressource inépuisable pour son travail : une étiquette de confiture lui inspire le «Ça cartoon» (émission de TV pour la jeunesse diffusée sur Canal+) et un vétuste catalogue en lettres peintes se trouve à l’origine du logo du PSG. Ping-pong polychrome avec un visionnaire à l’air débonnaire qui a façonné et transformé la communication visuelle. Par MINA SIDI ALI

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ON SORT

ON EST CHARMÉ

Comment appréhendez vous les nouvelles technologies informatiques ? Les gens pensent que je ne les aime pas. Je les aborde pour celle qu’elle font : gagner du temps pour répondre à des ambitions technologiques. Elles sont efficaces. Ce n’est qu’un moyen mais en aucun cas une finalité en soi ! Je sais, cela fait discours de con (rires). C’est cool que l’Iphone permette de faire des photos ou des films mais cela ne remplacera jamais un chef opérateur qui sait quel diaphragme utiliser en fonction de la lumière présente. Je dirais que ce sont des outils à utiliser en parallèle.

Etienne Robial ©Michel Giesbrecht

Vous travaillez beaucoup à la main avant de passer à l’étape digitale. Quels sont vos outils de travail ? Quand vous prenez une typo sur l’ordinateur et que vous la posez, il ne se passe rien. C’est extrêmement froid ! Le travail à la main apporte quelque chose d'autre. Pour chaque panneau, je découpe les lettres une par une. Pendant longtemps, je me suis pas mal amusé avec la photocopieuse par exemple : je découpais puis agrandissais certains caractères à 101% de leur taille, d’autres à 99%... Et en les recollant, cela créait une dynamique. On crée une différence entre chaque caractère donc quelque part, ça le fait vivre. Je compare souvent mon travail à celui d’un architecte qui analyse le terrain, puis dessine avec les façades du bon côté (rires) ! Dans le graphisme, je trouve qu’il manque d’un peu de logique, car les gens travaillent essentiellement sur leur écran. Ils commettent souvent des erreurs sans penser à travailler un logo pour un emballage sur un camion sans tester avant dessus. C’est fondamental d’analyser le format. Février 2017

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ON SORT

ON EST CHARMÉ

Qu’est ce que vous appréhendez le plus dans votre métier ? Avoir des doutes quand je me lève le matin ! Mon métier, c’est d’avoir la conviction d’avoir trouvé les bonnes réponses aux problèmes que l’on m’a posés. Je n’aime pas l’idée de soumettre des propositions. C’est un terme que j’ai retiré de mon vocable. Lorsqu’un médecin reçoit un patient, il ne lui fait pas des propositions mais une prescription. Le plus difficile pour un graphiste, c‘est de faire le choix dans ses propres hésitations.

On vous prête la paternité du mot «habillage», quelle en est votre définition ? J’avais dit à Pierre Lescure (Ex-PDG du groupe Canal+): «je vais te faire 3 vestes, 3 pantalons, 3 cravates !». Par 3, ça fait des centaines de possibilité avec une garde-robe limitée. En partant d’une chaîne ex-nihilo avec des budgets limités, il fallait créer un système qui devienne pérenne. Canal+ c’est un rectangle et carré avec 8 couleurs. 8 fois 8 équivaut à 64 accords. Cela s’apparente à un jeu de lego avec des règles à respecter. Cette garde-robe est devenue ensuite habillage. Le terme s’est bien exporté d’ailleurs ; les Américains l’utilisent en français dans le texte ! Sa fonction consiste avant tout à identifier, à dire : on est sur telle chaîne, tel programme, dans tel magazine. Ensuite, il doit informer et renseigner. Ca doit répondre à la question «qu’est ce qu’on va lire ou voir ?», comme un panneau sur une route : à gauche Lausanne, à droite Genève. Il doit aussi clarifier, hiérarchiser et distinguer, dans le sens Bourdieusien du terme, sans forcément d’ordre hiérarchique.

Go Out! Magazine

La vidéo à revoir de la conférence d’Etienne Robial durant le Talking HEADS sur www.youtube.com sur la chaîne HEAD Genève Le site web d’Etienne Robial on-off-productions.com

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ON SORT

ART / EXPO

MAKITA: PERCEUSE ENGAGÉE

Marzullo Makita, Milk Grotto

Le Centre de la photographie de Genève accueille du 27 janvier au 12 mars la survoltée exposition Feminist Energy Crisis d’Angela Marzullo. On y découvre de nouvelles œuvres photographiques de l’artiste – dont certaines font écho à des travaux antérieurs – mais également une série d’ouvrages au sol ainsi qu’un work in progress qu’Angela alimentera quotidiennement durant le premier mois. Décryptage d’une personnalité et d’un univers décalés et détonants. Pa r ALEXANDRA DUVANEL

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ART / EXPO

UN MOT SUR L’ARTISTE – ANGELA, MAKITA

Angela Marzullo, active artistiquement depuis vingt ans, a débuté à la HEAD à Genève. Diplômée en 1999, elle continue ses études jusqu’en 2004. A côté de cela, l’artiste n’a cessé de créer et d’évoluer au gré de ses réflexions. Vidéo, photo, mais aussi performances et installations, Angela est résolument éclectique dans ses pratiques artistiques. Éclectique, elle l’est aussi en elle-même ; en tant qu’Angela, parfois en Makita – son alter ego –, l’artiste a déjà endossé de multiples rôles pour faire passer ses messages avec justesse, mais surtout, pour marquer les esprits.

Marzullo Makita, 666

En plus, l’exposition est vivante. Littéralement. Tous les jours à 11h du matin, Angela travaille sa pièce L’Origine, work in progress sur lequel elle interviendra durant les vingt-huit premiers jours de l’exposition. En bref, c’est un condensé du talent de l’artiste que nous offre le Centre de la photographie de Genève. Entre dérision et sérieux, l’univers d’Angela Marzullo offre de nombreuses réflexions sur la condition de la femme et son image souvent biaisée… mais ces réflexions, l’artiste ne les jette pas dans le vide ; au contraire, dans la lignée de celles qui l’ont marquée (dont Carole Roussopoulos), Angela creuse les questionnements féministes pour constamment les renouveler, les approfondir et apporter un regard neuf. Si c’est une crise que nous propose Angela Marzullo, c’est une crise salvatrice. Et bienfaisante

UNE EXPOSITION COMPOSITE

Comme le laisse deviner le nom de l’exposition, cette dernière est placée sous le signe du féminisme – thématique chère à Angela – qu’elle déconstruit, reconstruit, démonte, dérange, dans un tourbillon d’œuvres qui se répondent ou se réactivent. De l’humour à la dénonciation, de l’intime au décomplexé, les travaux de l’artiste forment un univers tout à la fois cohérent et énergisant. D’une photographie de Bethléem, Milk Grotto, cliché du lieu où Marie aurait allaité Jésus, à la représentation diabolique du 666 en passant par un autoportrait de photomaton datant de 1994, les travaux photographiques de l’artiste font vibrer et réfléchir.

! A noter dans vos petits agendas : le samedi 4 mars à 11h aura lieu une rencontre entre Angela Marzullo, Barbara Polla et Nadine Wietlisbach (directrice du PhotoforumPasquArt).

Angela a également disposé sur le sol un échantillon d’œuvres arrangées par groupes. Ces ensembles illustrent des thèmes parfois sombres – les fémicides, par exemple –, parfois plus doux (bien que poignants) : L’ennui de l’art féministe suggère notamment une double interprétation du terme, entre l’ennui qui nous lasse et celui qui nous fait regretter et désirer un être cher. Go Out! Magazine

Feminist energy crisis – Angela Marzullo Jusqu’au 12 mars Centre de la photographie Genève Rue des Bains 28, 1205 Genève Tél. 022 329 28 35 www.centrephotogeneve.ch

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Festival du film et forum international sur les droits humains Genève 10-19 mars 2017

photo : ©AFP Bulent Kilic • design : www.superposition.info

www.fifdh.org


ON SORT

EN FAMILLE

DADA HAUT ET FORT ! Si 2016 fut l’occasion de célébrer le centenaire de DADA, pas question cependant de remiser au placard l’héritage du fameux mouvement libertaire et fantasque une fois les festivités passées. Le Théâtre Am Stram Gram a donc invité du 28 février au 12 mars Alice Laloy (Molière du meilleur spectacle jeune public en 2009 avec 86 CM) pour Ça dada , fresque multi-facettes qui se promène au gré des arts de la scène. Epaulée par les talentueux comédiens Barbara Tobola, Stéphanie Schneider et Christian Scheidt, la metteuse en scène démontre que DADA reste d’actualité par les questions universelles qu’il pose, y compris aux petits. Par NYATA RIAD

D’ailleurs, quand on y réfléchit, DADA c’est un peu l’enfant qu’on a tous été : spontané, contestataire, rêveur, impertinent… Mais, peut-être avant tout, DADA est le chantre incarné d’une créativité libérée de carcans normatifs. La liberté, justement, un des thèmes centraux qu’Alice Laloy interroge pour cette deuxième création de la saison 2016-2017 d’Am Stram Gram. « Est-ce que désobéir c’est être libre ? », « est-ce que la liberté c’est plus facile à reconnaître quand on est opprimé ? », « est-ce qu’en grandissant notre liberté grandit proportionnellement ? » : exemples choisis parmi une foule de questions propices à un fourmillement réflexif, servi dans le cadre d’un Théâtre réinventé pour l’occasion. Car il va de soi que celui-ci doit s’affranchir des codes qui le structurent habituellement afin de laisser le champ libre aux machines-dada, costumes-dada et autres dada-collages au programme! Ça dada chamboule le formalisme de la scène et bouscule joyeusement le spectateur ; un remue-ménage qui éveille les pulsions créatrices contenues dans le ÇA freudien, auquel le titre du spectacle fait également référence. Et pour cause : part chaotique de la psyché humaine et moteur de créativité, le ÇA commande aussi bien les impulsions débridées de l’artiste DADA que de l’enfant qui envisage le monde en fonction de ses désirs et colères. Alors, dès le 28 février, on se libère fissa de son Moi, de son Surmoi et de ses œillères et on enfile le monocle de Tristan Tzara pour voir la vie en DADA !

Go Out! Magazine

Ça dada Texte et mise en scène d’Alice Laloy Dès 6 ans Du 28 février au 12 mars 2017 Théâtre Am Stram Gram 56, route de Frontenex,1207 Genève www.amstramgram.ch

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ON SORT

CLASSIQUE

DISCONTINUITÉS SONORES

Ensemble Contrechamps, Concert Naon © Isabelle Meister

Pour son quatrième concert de soirée, L’OCG mise sur l’alliance complémentaire des œuvres de Pierre Boulez et d’Hector Berlioz, prouvant une fois de plus l’habileté du chef Arie van Beek, capable de jongler entre différents langages artistiques, aux côtés cette foisci de l’Ensemble Contrechamps et des sopranos Véronique Gens et Yeree Suh. Par LAURENCE AMSALEM

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CLASSIQUE

ON SORT

© Gregory Batardon

ŒUVRES COMPLÉMENTAIRES

Au programme, deux compositions plutôt éloignées l’une de l’autre. Celle de Boulez, Pli selon Pli, portrait de Mallarmé (1957-1962), est inspirée de plusieurs poèmes de Mallarmé, dont Remémoration d’amis belges qui lui a donné son titre : « Comme furtive d’elle et visible je sens, Que se dévêt pli selon pli la pierre veuve », faisant référence à la cathédrale de Bruges que la brume découvre au matin. A première écoute intrigante, voire difficile, il s’agit d’une pièce qui s’apprivoise petit à petit. Véritable chamboulement sonore, il suffit en effet que l’oreille de l’auditeur s’habitue à un enchaînement de rythmes, pour que ceux-ci soient tout aussi rapidement cassés par un silence ou par un solo de chant. L’œuvre de Berlioz, Cléopâtre : scène lyrique H.36 (1829), est de répertoire plus classique et tragique, comportant une introduction majestueuse de cordes. Pour ces deux œuvres, deux grandes sopranos : la première, Yeree Suh, familière de la musique de Boulez, a notamment interprété Le Soleil des eaux au Festival de Lucerne, ainsi que Pli selon Pli à l’occasion du festival de musique de Berlin et des 85 ans du compositeur. Elle a étudié le chant à Séoul puis à Berlin, Leipzig et Bâle et collaboré avec de nombreux grands chefs. Véronique Gens, elle, a débuté par un répertoire baroque et a eu l’occasion de se glisser dans de nombreux rôles créés par Mozart ou appartenant à la Tragédie Lyrique. A Genève, elle a entre autres marqué le paysage en interprétant l’Hélène d’Offenbach au Grand Théâtre, en 2015.

« DE B À Z »

Cela fait près d’un an que le monde entier apprenait la disparition de l’homme aux multiples facettes, Pierre Boulez. Avec lui disparaît une génération d’artistes aux rythmes avant-gardistes, inf luencés par la méthode savante du dodécaphonisme, inventée par Arnold Schönberg. De formation scientifique, Boulez s’est par la suite formé au piano et est devenu chef d’orchestre, théoricien, compositeur et même «polémiste » en s’immisçant dans la politique culturelle française. C’est seulement dans les années 60 que débute sa carrière, lorsqu’il devient chef invité, puis chef principal de l’Orchestre symphonique de la BBC, ainsi que directeur de l’Orchestre de Cleveland, puis de l’Orchestre philharmonique de New York en 1971, succédant à Léonard Bernstein et créant de nombreuses polémiques au sein du public américain, pour lequel ses tonalités sont un véritable choc. En 1976, il retourne en France et fonde l’Ensemble Intercontemporain, voué à l’innovation musicale et existant encore aujourd’hui. Hector Berlioz, compositeur et critique musical, appartient lui au siècle précédant Boulez, bien que ses créations anticipent sur le XXème siècle. Flûtiste de formation, il entre au conservatoire à Paris en 1823, puis voyagera à Rome où il séjournera à la villa Médicis en 1831, ayant obtenu le second grand prix de Rome. Il composera énormément à partir de 1834, passionné par les écrits de Faust et de Goethe. Bien que le public parisien restera réticent à ses œuvres, ses œuvres romantico-dramatiques seront bien accueillies à l’étranger, notamment en Autriche, en Allemagne et en Russie. Go Out! Magazine

L’OCG, Concert de soirée n° 4 De B à Z : Rénovateurs et polémistes Mardi 21 février à 20h Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève Tél. 022 807 17 96 www.locg.ch

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CLASSIQUE

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L'OPÉRA COTÉ OBSCURÔ

WOZZECK © Gerhard Siegel

Opéra sombre, œuvre politique, manifeste politique, Wozzeck d’Alban Berg est présenté du 2 au 14 mars au Grand Théâtre de Genève, dans une mise en scène du célèbre David McVicar, créée pour le Lyric Opera de Chicago. Absurdité de la guerre, abus de pouvoir, science sans conscience… nombreux sont les thèmes de société traités par cette œuvre d’avant-garde composée par Albane Berg. A l’Opéra de Nations, l’univers oppressant de Vicki Mortimer donnera la réplique à la mise en scène, reprise par Daniel Ellis. Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA

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ON SORT

CLASSIQUE

Après une inoubliable Lulu, Alban Berg revient au Grand Théâtre, cette fois avec Wozzeck. Inspiré de l’ouvrage de Georg Büchner « Woyzeck », l’opéra défend la même ligne, comme un « J’accuse » visant la guerre, la violence sociale, l’autoritarisme. En effet, Alban Berg a connu les horreurs de 14-18. En quelques mots, le rôle-titre, un militaire de petit grade, rendu fou par un médecin pervers et un officier malintentionné, finit par tuer la mère de son enfant, né hors mariage. Une tragédie qui dénonce l’influence néfaste des puissants sur un faible. La fresque humaniste expressionniste succède donc au vaudeville baroque Il Giasone de Francesco Cavalli présenté le mois dernier. Une manière intéressante de rafraîchir le répertoire, loin des intrigues amoureuses chambristes.

Billy Dawson, Tomasz Konieczny, David Lintzenich PREMIÈRE SUISSE

Dans la fosse d’orchestre, le suisse Stefan Blunier viendra pour la première fois au Grand Théâtre, pour diriger l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR). Le chef d’orchestre passé par l’opéra de Bonn pourra révéler les couleurs de la partition, riche en style (passacaille, rhapsodie, rondo marziale, etc) et en innovations, Alban Berg revendiquant l’atonalité et esquissant le dodécaphonisme. Contesté dès sa création, Wozzeck a reçu un accueil ambivalent, avant d’être interdit par le régime nazi parce que trop critique… et contestataire ! Mise en scène forte, musique parfois inquiétante, destin funeste, Wozzeck bouleverse.

RÉQUISITOIRE CONTRE L’ARMÉE

A l’Opéra des Nations, Daniel Ellis reprend la mise en scène conçue par Sir David McVicar. On retient de ce dernier une mémorable, élégante et crépusculaire Traviata en 2013 à Genève. Dans un jeu sur la corde et une ambiance de militarisme prussien exacerbé créée par Vicki Mortimer, Mark Stone incarnera le rôle-titre, aux prises avec le chantage du Capitaine (le ténor Stephan Rügamer) et avec les expériences du médecin (le basse Tom Fox, qui revient après une performance toute relative comme Wotan). Ensemble ils auront à révéler un livret engagé, contre le militarisme, l’autoritarisme, la manipulation et l’arbitraire. L’œuvre de Georg Büchner (1837) s’inspire d’un fait réel pour souligner l’absurdité et le prix fort que la guerre fait payer aux soldats, comme s’ils n’étaient que des jouets de plomb pour enfants capricieux Go Out! Magazine

Wozzeck d’Alban Berg Du 2 au 13 mars Opéra des Nations Avenue de la Paix 11 A 1202 Genève 022 322 50 50 www.geneveopera.ch

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ARTWORK BY FRESH-DESIGN.NET

VIVEZ LES MUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE DE GENÈVE MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE - MUSÉE RATH - MAISON TAVEL CABINET D’ARTS GRAPHIQUES - BIBLIOTHÈQUE D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE


VOUS ÊTES BIEN URBAIN

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ON DANSE

Il n’est pas aisé d’appréhender l’essence du hip hop dans sa globalité, si ce n’est qu’elle constitue une nébuleuse artistique et culturelle réunissant quatre formes d’expressions principales : le Street art, le DJing, le MCing, et le B-boying. Quatre disciplines dont les origines sont aussi spontanées qu’en rupture avec les courants artistiques de l’époque. Si la musique puise ses origines dans la funk et la soul tardive de Gil Scott Heron ou des Last Poets, elle n’est en aucun cas le fruit d’une évolution naturelle ou d’une recherche personnelle de musicien, mais bien du sursaut d’une jeunesse défavorisée, urbaine et non-instrumentaliste. Un cri incomparablement représenté par l’essor du hip hop à travers le monde. Le hip hop est aussi bien l’apanage de la culture afro-américaine qui l’a vu naître que celle du monde arabe au sein duquel il s’est érigé comme porte-parole de la révolution, de l’Amérique Latine, de l’Europe, de l’Asie, voire de mouvements féministes. Sa propagation est à l’image de ses origines : fruit d’une réappropriation du bas, elle est spontanée, à mille lieues des conservatoires. Un univers auquel, du 20 au 28 février, le festival de danses urbaines Groove’N’Move et son fondateur, Sébastien Boucher, se consacrent chaque année. B-boy de la première heure, chorégraphe et organisateur du chapitre genevois de Juste Debout (compétition réunissant les différentes catégories de danses hip hop), Sébastien Boucher, à travers son festival, questionne et réinvente une culture qui ne compte plus ni les préjugés ni les dérives commerciales dont elle fait l’objet. Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA P h oto GABEE

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ON DANSE

Une compétition où les danseurs s’affrontent lors de battles (duels) ? En partie ; il s’agit d’abord d’une rencontre où les troupes et les danseurs s’expriment et se dévoilent. Il y a une dimension universelle dans la danse hip hop, elle est constamment réappropriée par les performeurs en fonction de leur parcours personnel, pays ou culture respectifs. Donc au-delà de l’aspect compétitif, où c’est la performance qui prime, Juste Debout reste un espace d’échanges destiné à impulser le processus créatif. Le même objectif que le festival Groove’N’Move, donc ? Plutôt la même dynamique, à la différence que Juste Debout cherche à alimenter les danses hip hop au moyen d’une compétition tandis que Groove’N’Move vise à dépasser sa conception première. Dans ce cas de figure, le hip hop devient un vecteur à travers lequel de nouvelles sensibilités artistiques sont explorées. On mise sur une programmation poussant le hip hop à déborder de son cadre traditionnel afin d’évoluer au sein de créations hybrides et contemporaines. Dans ce sens, le festival s’inscrit clairement dans une démarche expérimentale : du schéma traditionnel où les danseurs cherchent à exceller dans leurs catégories respectives, on passe à une approche créative, de laboratoire.

A quel moment précis avez-vous décidé de vous vouer au B-boying ? Tout est parti d’une soirée en 1991. Un cercle de danseurs s’était spontanément formé sur la piste, monopolisant la curiosité de toute l’assistance. Je me suis retrouvé captivé tant par la liberté avec laquelle s’exprimaient les danseurs que par leur diversité. Femmes, hommes, Arabes, Suisses, Africains, toutes les différences s’effaçaient pour ne laisser place qu’à la spontanéité du geste et à l’enthousiasme du public. Un véritable tournant à partir duquel je me suis retrouvé projeté dans la danse hip hop avant même d’avoir développé une sensibilité pour la musique. 1991, l’époque où la danse hip hop commençait à émerger en Suisse ? Au-delà même de la danse ! C’était tout le mouvement qui se répandait. Le hip hop soufflait une nouvelle dynamique avec un état d’esprit libertaire et frondeur à la fois. Un système de valeurs, des codes et un way of life qui s’exprimaient spontanément dans la rue, les squats et maisons de quartier. Côté b-boying, que ce soit à la gare, Plainpalais ou Thônex.

Une démarche qui doit susciter l’incompréhension ? C’est exactement le but, questionner et casser les préconçus et les préjugés. Aujourd’hui le hip hop s’apparente plus à quelque chose d’universel qu’à une série d’épithètes. Que vous alliez aux Etats-Unis, en Amérique latine ou en Asie, la culture hip hop est différente tout gardant son essence. Cette année d’ailleurs, l’invité d’honneur est le Japon. Le pays du soleil levant entretient une relation au hip hop que beaucoup envieraient. A l’image de « Nous », une troupe originaire d’Osaka qui nous montre que le hip hop se projette aussi bien sur scène que dans une écriture contemporaine et abstraite.

Comment est né Juste Debout, le grand frère de Groove’N’Move ? Durant les années 2000 les danses hip hop commençaient sérieusement à décliner. Hormis l’aspect caricatural véhiculé dans les clubs ou les shows, des styles tels que le locking, le popping, la house et l’expérimental semblaient voués à disparaître faute d’espaces d’échanges. Or, la singularité des danses hip hop est la suivante : soit elles évoluent au contact de nouvelles influences musicales, artistiques et culturelles soient elles meurent. Il était donc primordial d’aménager une plate-forme afin que les danseurs puissent se rencontrer, partager et ainsi contribuer à l’épanouissement du genre. C’est pour répondre à cet impératif que Juste Debout a vu le jour à Paris en 2002 puis à Genève en 2007. Go Out! Magazine

Festival Groove’N’Move Divers lieux Du 20 au 28 février 2017 www.groove-n-move.ch

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ON SORT

THÉÂTRE

UNE ANTIGONE PALESTINIENNE

Des Roses et du Jasmin ©Nabil Boutro

Les mythologies grecque et latine font partie de cette littérature universelle dont la pertinence ne cesse de croître avec le temps. Associées à des phénomènes psychologiques, pathologiques ou encore à des légendes urbaines, ces mythologies participent encore et toujours à la narration de l’Homme. Plus de deux millénaires nous séparent de l’écriture de ces mythes et de leurs illustres auteurs, pourtant la présence de leurs pièces au Théâtre démontre une ferveur chez un public inlassablement captivé. Sur la scène théâtrale, on confronte souvent classique et moderne/contemporain en délimitant bien les deux genres. Adel Hakim, acteur, auteur et metteur en scène égypto-libanais et italien, reprend le texte de Sophocle pour créer une Antigone palestinienne, repoussant ainsi les barrières érigées. D’autre part, l’homme aux multiples talents met également en scène sa propre création avec Des Roses et du Jasmin , pièce dans l’ère du temps qui suit les destins de personnages israéliens et palestiniens sur plusieurs générations. La Comédie recevra à titre d’accueils le Théâtre national palestinien, lequel se produira durant trois dates concernant Antigone et une unique date pour Des Roses et du Jasmin. Pa r AMEIDIE TERUMALAI

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ON SORT

THÉÂTRE

Antigone ©Nabil BoutroI

UNE JEUNE FILLE REBELLE

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Le mythe d’Antigone aborde l’amour de la jeune femme pour son frère Polynice dont le droit aux honneurs funéraires est prohibé. Suite au double meurtre fratricide, Créon, oncle et nouveau roi, octroie uniquement à Etéocle de véritables funérailles. Antigone s’oppose alors à son oncle et signe sa propre condamnation à mort afin d’obtenir justice. La rébellion du personnage d’Antigone et l’attachement à ses principes portent un message universel selon Adel Hakim : « Le défi lancé par Antigone à l’autorité répressive, associé à sa décision de mourir au nom de ses convictions, voilà ce qui en fait une figure palestinienne, une représentante de cette jeunesse que l’on peut croiser tous les jours dans les rues de Jérusalem, de Naplouse, de Ramallah… ». Le Théâtre national palestinien illustre lui-même ce rapport car ce dernier vit sous occupation tout comme l’Autorité palestinienne. Pour survivre librement en tant qu’unique théâtre palestinien de la cité de Jérusalem, l’entité dépend de l’aide extérieure internationale. Il s’agit d’une volonté de promouvoir une liberté de penser et d’actions digne de l’héroïne éponyme de la tragédie de Sophocle.

Véritable objet hybride, la pièce Des Roses et du Jasmin (écrite à la suite d’un atelier) propose le récit d’un chœur à travers des chansons, des danses et une narration de faits historiques, dans le but de transcrire le destin d’une famille allant de 1944 à 1988. La pièce se découpe en trois parties dédiées à trois générations, en reprenant le genre de la Tragédie grecque sous la plume d’Adel Hakim. Les thématiques de la famille, le rapport à la société, les conséquences d’événements antérieurs et l’irrémédiable destin funeste qui frappe rappellent les tragédies d’Athènes durant les fêtes de Dionysos. Ici, tout part du personnage de Miriam et tel un rhizome ses descendants vont tour à tour forger leur propre drame menant à une famille totalement détruite. L’auteur met en évidence l’identification envers les personnages : « A travers cette histoire, ce n’est pas seulement du Moyen-Orient qu’il s’agit ou de communautés particulières. C’est ce que nous vivons tous, d’une manière ou d’une autre ». L’universalité reste le mot clé pour ces deux pièces en touchant à des sujets reconnaissables par tous. Les tragédies seront d’ailleurs proposées en arabe avec des surtitres afin de confronter le public à cette universalité.

Antigone du 21 au 23 février 2017 Des Roses et du Jasmin le 25 février 2017 Comédie de Genève Boulevard des Philosophes 6, 1205 Genève 022 320 50 01 www.comedie.ch

Des Roses et du Jasmin ©Nabil BoutroI

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ON SORT

ON LIT

CUISINIER CONTRE LES PRÉJUGÉS

En publiant « La cuisine des réfugiés », Séverine Vitali – interprète de conférences – et la photographe Ursula Markus, toutes deux actives dans le milieu associatif zurichois, ont réussi le tour de force de créer un livre qui est à la fois un véritable recueil de recettes et un condensés de rencontres, le tout sans paternalisme. Voguant de préparation de plats en portraits, les photographies trouvent la juste distance, intimistes sans basculer dans le voyeurisme. Entre rires, parcours de vies et élaboration de menus goutûs avec les moyens du bord, on est bien loin de la négativité qui, ces derniers temps, prévaut dès que l’on évoque les migrants. Pa r NYATA RIAD

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ON SORT

ON LIT

C’est, d’une part, en partant du triste constat que les réfugiés sont constamment criminalisés par les médias et la propagande politique que l’idée est venue, courant 2014, à Séverine Vitali d’entamer un projet qui saurait les montrer tels qu’ils sont, simplement. L’auteure est d’autant mieux placée pour en parler qu’elle est bénévole au sein de l’association Solinetz Zürich s’engageant sur plusieurs fronts pour la dignité et les droits des réfugiés, sans-papiers et demandeurs d’asile, tout comme Ursula Markus. A force d’être invitées à dîner chez des migrants à l’aide d’urgence, l’idée du livre de recettes s’est imposée d’elle-même aux deux femmes. Mais à une condition, celle d’aller au-delà des fourneaux pour véritablement partir à la rencontre de celles et ceux qui ouvrent la porte de leur cuisine.

autres participants, ils font voyager nos papilles de la Mongolie aux Andes, en passant par le Sri Lanka, la Syrie, l’Erythrée ou le Sénégal – entre autres – par le biais de près de cinquante recettes authentiques et multitudes d’astuces, ponctuées d’anecdotes et tranches de vies joyeuses ou graves. Entre momos tibétains, injeras éthiopiens et pudding à la cardamome afghan, on découvre des parcours plus ou moins chamboulés, des familles unies ou qui espèrent se retrouver, des rêves et… parfois des années d’attente en vue d’une décision quant aux demandes d’asile. Au fil des pages de cet ouvrage coloré et entre deux appels d’estomac titillé, on prend également conscience du rôle privilégié qu’occupe la cuisine parmi d’autres activités. Au carrefour de l’impératif biologique et de la culture, cuisiner relève éminemment de l’humain, tout comme le partage des repas, qui ont la capacité de transcender préjugés, barrières des langues et aléas de l’histoire et des vécus de chacun. Raison de plus pour dévorer ce livre gourmand et généreux !

Au gré de rencontres fortuites ou fruits du bouche à oreille, la chance leur sourit à chaque étape ou presque : l’engouement des futurs participants et des maisons d’édition alémanique (Rotpunktverlag) puis romande (Helvetiq) est au rendez-vous. Presque, car les présentations de spécialités d’Ossétie du Sud et d’Ukraine ont été contrecarrées par un refus de demande d’asile et une détention, respectivement. Malgré l’absence de recettes, les femmes concernées, leur histoire, sont néanmoins présentées dans le livre, en adéquation avec l’esprit qui a prévalu à sa création. Quant aux Go Out! Magazine

Séverine Vitali & Ursula Markus La cuisine des réfugiés Editions Helvetiq, 2016 www.helvetiq.ch

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ARCHE DES CORDES Février 2017

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ON DANSE

LÀ-BAS

Yehudi Menuhin a entretenu une relation forte avec la Suisse. Il y a laissé le festival de Gstaad qui porte son nom, mais aussi une académie : l’IMMA. Chargée de transmettre « le grand héritage de la maîtrise du violon », l’école est en résidence à l’Institut Le Rosey depuis septembre 2015. Le 2 mars, son directeur Maxim Vengerov dirigera la formation pour un concert au Rosey Concert Hall, dessiné par Bernard Tschumi. Pa r OLIVIER GURTNER

Rosey Concert Hall

A l’affiche de la soirée, une véritable ribambelle de compositeurs : Bach (Chaconne), A. Dvořák (Waldesruhe), Brahms (Hungarian Dance), Fauré (Après un Rêve), Kreisler (Tambourin Chinois), Bazzini (La Ronde des Lutins), Wieniawsi (Polonaise en ré majeur), S. Prokofiev (Sonate pour 2 violons) et Shchedrin (Carmen Suite). Place sera laissée aux nombreux solistes de l’académie, notamment son directeur Maxim Vengerov, la violoniste Diana Pasko ou encore l’altiste Ricardo Gaspar.

TOUTES LES CORDES

Personnalité forte, pacifiste et artiste à l’immense talent, Yehudi Menuhin a fondé en 1977 l’International Menuhin Music Academy (IMMA). Elle s’adresse aux musiciens pratiquant tous les instruments à cordes : le violon, le violoncelle, l’alto et la contrebasse. Objectif, former les interprètes et leur offrir un encadrement de qualité, sous la direction artistique de Maxim Vengerov. Ce violoniste de génie aura d’ailleurs laissé l’archet durant quelques années pour la direction d’orchestre, avant de revenir à cet instrument qu’il joue depuis l’âge de quatre ans.

Encore deux conseils avant de terminer ces lignes : il faut absolument se saisir de l’excellent disque de Yehudi Menuhin Les Instruments de l’orchestre, qui explique à l’aide d’exemples les timbres et sons des différents pupitres d’un ensemble. Par ailleurs, on prendra soin de réserver son 28 juin, date à laquelle viendront les Berliner Philharmoniker accompagnés de… Gustavo Dudamel !

STRING ACADEMY

Les élèves de l’IMMA viennent du monde entier et ont souvent joué au Rosey, mais également au prestigieux KKL de Lucerne ou encore au Paléo Festival de Nyon. La Fondation travaille de concert avec le Menuhin Festival de Gstaad Orchestra, désormais dirigé par Jaap van Zweden, pour envoyer des élèves chaque été à se produire sur scène. Avec onze enseignants pour quinze élèves, l’école offre un encadrement de très haute qualité et un enseignement exigeant.

Go Out! Magazine

Le 2 mars 2017 à 20h15 Rosey Concert Hall Institut Le Rosey Rolle, 1180 Suisse 021 822 55 00 www.roseyconcerthall.ch

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©Thomas Mueller

JONATHAN NOTT

Directeur musical et artistique 2017 marque l’arrivée de Maestro Jonathan Nott, directeur musical et artistique de l’Orchestre de la Suisse Romande. Après ses premiers concerts de janvier en Suisse, il mène l’OSR en tournée en Espagne. Il est de retour les jeudis 23 et 30 mars au Théâtre de Beaulieu à Lausanne et le vendredi 29 mars au Victoria Hall à Genève. Venez le voir diriger et écouter l’OSR sous sa direction ! Petits et grands pourront se divertir avec les Fables de La Fontaine mises en musique par Vladimir Cosma, sous la direction de Philippe Béran. Suivez l’histoire racontée par Joan Mompart et jouée par l’Orchestre du Collège de Genève, encadré notamment par les solistes de l’OSR, au Victoria Hall à Genève le mercredi 8 mars à 19h00.

www.osr.ch 022 807 00 00 Avec le soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève et du canton de Vaud

Grands mécènes : Association genevoise des Amis de l’OSR, Association vaudoise des Amis de l’OSR, Loterie Romande, Fondation Leenaards, Fondation Francis & Marie-France Minkoff, Mme Aline Foriel-Destezet, Fondation de bienfaisance du groupe Pictet, Fondation Neva Partenaire de prestige : Credit Suisse Partenaire de saison : SIG Partenaire de diffusion : Radio Télévision Suisse Partenaire institutionnel : JTI


ON SORT

LÀ-BAS

LA BONNE ÉTOILE DES BEYELER La Suisse est sans aucun doute une terre fertile à la création artistique et à son encouragement. Mais bien qu’expositions, festivals et conférences sur l’art foisonnent dans toute la Confédération, les musées à résonance internationale se comptent plutôt sur les doigts d’une main. Parmi eux, la Fondation Beyeler soufflera ses 20 bougies en 2017, une belle occasion de revenir sur ses accomplissements passés et futurs. Par LAURENCE AMSALEM MAISON MÈRE

La Fondation, située à Riehen, à deux pas du centreville de Bâle, a été inaugurée en 1997 afin d’accueillir l’importante collection d’Ernst et Hildy Beyeler. Conçue par Renzo Piano, architecte du discuté Centre Pompidou et de l’ondulé Centre Paul Klee, elle constitue un cadre rêvé pour l’observation d’œuvres d’art. Pour y accéder, le visiteur traverse un parc ponctué de sculptures contemporaines et atterrit devant un bâtiment d’aspect rectiligne et sobre, recouvert de porphyre rouge. A l’intérieur, la plénitude est à l’honneur : l’espace, formé en majorité de vitres et verrières, est gonflé de luminosité et met en avant la verdure environnante. La collection, elle, compte environ 230 pièces d’art moderne et s’est agrandie grâce à divers prêts et dons provenant de collections privées, de fondations, ou directement d’artistes. Avec 6,2 millions de visiteurs depuis son ouverture, Beyeler est le musée le plus visité de Suisse. Celui-ci propose trois à quatre expositions par an, similaires à celle venant de s’achever autour de Wassily Kandinsky et de Franz Marc, principaux peintres du groupe munichois Der Blaue Reiter. Il arbore également une politique visant à stimuler l’intérêt des jeunes pour l’art, en proposant par exemple aux 12-25 ans de participer à un Art Lab autour du travail au musée.

deux thèmes différents : trois seront centrées sur la collection Beyeler, son passé, son présent et son futur, et trois autres présenteront un artiste ayant autant marqué l’histoire de l’art que celle du musée. La première, Monet (22 janvier - 28 mai 2017), présentera 50 chefs-d’œuvre et constituera la première exposition sur le mythique peintre en Suisse depuis dix ans. La deuxième portera sur Wolfgang Tillmans (28 mai - 1er octobre 2017), qui s’est fait connaître dans les années 90 en inventant un nouveau langage pictural et qui participera lui-même à l’élaboration de l’exposition. La troisième sera dédiée à Paul Klee (1er octobre 2017 - 21 janvier 2018) et à l’abstraction dans son travail. Cherchant constamment l’interaction avec son public, la Fondation sera en outre l’organisatrice de quatre Artist Talks et, forte de l’agrandissement de sa collection permanente, elle prévoit enfin de créer un nouveau catalogue, qui sera consultable sur un site internet reflétant son univers. Last but not least, l’entrée sera gratuite aux visiteurs de moins de 25 ans en 2017 ; aucune excuse donc pour rater ce réjouissant programme.

POIGNÉES DE PROJETS

En 2017, une myriade de perspectives se profile pour la Fondation : elle a ainsi le projet d’accueillir un nouveau bâtiment sur un terrain contigu, jusqu’alors privé, dont se chargera l’atelier de Peter Zumthor, célèbre concepteur de la Serpentine Gallery londonienne et actuel constructeur du nouveau Los Angeles County Museum of Art. D’autre part, elle sera la curatrice de six expositions ayant lieu en parallèle, portant sur Go Out! Magazine

Fondation Beyeler Baselstrasse 101 4125 Riehen/Bâle 061 645 97 00 www.fondationbeyeler.ch/

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MARDI 21 FÉVRIER 2017 20H ~ VICTORIA HALL 18h45 ~ Conférence avant concert par Arie van Beek, Ulrich Mosch et Brice Pauset

De B àZ BOULEZ Pli selon Pli BERLIOZ Cléopâtre YEREE SUH soprano L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE GENÈVE ENSEMBLE CONTRECHAMPS ARIE VAN BEEK direction L’OCG +41 22 807 17 90 / BILLETTERIE@LOCG.CH / WWW.LOCG.CH / BILLETS DE CHF 10 .– À CHF 50 .– MANOR / HOTELPLAN / GLOBUS / LA POSTE / COOP CITY / STARTICKET.CH 0900 325 325

chf 1.19/min depuis un poste fixe

design : base gva & oficio / photos : © andres garcia martin _ istockphoto

VÉRONIQUE GENS soprano


ON SORT

SORTIES DU MOIS

TOP 3 DES SORTIES SONORES DU MOIS.

Qu’elles soient en format vinyle, CD, cassette ou même mini-disc, Go Out! écume les pistes sonores avec pour devise : Support your local artists ! Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA

1.THE REVOX

Pour faire simple : prenez Afterglow et les Velvet Underground (dans Foggy Notion), enfournez-les dans une machine à laver, pressez directement le bouton essorage et vous obtiendrez The Revox. Un trio valaisan qui ressuscite à coups de guitare FUZZ, de rythmes fiévreux et de cris sauvages l’âme du répertoire garage des années 60. A ce titre leur démarche artiste se résume en une phrase : « Notre son est rock’n'roll, on fait du rock’n'roll et nos influences sont rock’n'roll ». Des mots loin de raisonner creux, leur dernier album «Voodoo», signé Rhythm Records, offre une pelletée de riffs finement contorsionnés, le tout sur des lignes de basses tellement indécentes qu’on lui confierait sans hésiter notre âme. La devise de l’album tient en trois mots : électrique et bigrement bon ! The Revox https://therevox.bandcamp.com/ Album : Voodoo En vente chez Dig It Rue de la Servette 3 1201 Genève

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2.MINI-JUPE

Pour reprendre mot à mot la biographie du groupe exposée sur Bandcamp : « la minijupe est une jupe très courte, droite ou plissée, dont la longueur ne doit pas excéder 10 cm sous les fesses pour mériter cette appellation ». Mini-Jupe est aussi un groupe de musique post-punk frisant avec le no wave qui signe son dernier album sous forme d’une cassette estampillée Urgence Disk Records. Répondant au nom ultra-fonctionnaliste de Cassette, l’album laisse éclater une fois sur play un arrangement minimaliste aux sonorités sensuellement mélodieuses et délicieusement ténébreuses. Sans distorsions superflues, les virées dévoilent une tension tout en retenue pour un rendu aussi tendu que les bretelles d’un punk mal luné. De quoi délecter plus d’un puriste. Post-scriptum : Le titre Brain annihile les trois quarts de la description ci-dessus. Mini-Jupe Bandcamp minijupe.bandcamp.com/ Album : ‘’Cassette’’ Prix : L’équivalent de 2 bières de 25 cl (cacahuètes offertes) Urgence Disk - L'Usine 4, place des Volontaires, 1204 Genève

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3.AFRICAN GHOST VALLEY

L’essence du lourd dans son plus pow ! aspect. Dieu devait surement l’écouter en concevant la théorie de la relativité et Einstein la fredonnait au moment où il l’a découverte. Plus sérieusement, une exploration sonore dépassant le champ lexical de la musique et de l’esthétique pour se concentrer sur l’ensemble des richesses que recèle les sons. Attention, leur dernière cassette ‘’Dagger’’ n’est limitée à qu’à 30 exemplaires, soit seulement 30 tickets pour embarquer dans une odyssée dont il est inutile d’énumérer les dimensions. African Ghost Valley Album : ‘’Dagger’’ A commander en ligne : https:// cruelnaturerecordings.bandcamp.com/ album/dagger


THÉÂTRE MERCREDI 1ER MARS 2017 - 20H00

FACE À LA LUMIÈRE JENNIFER ANDERSON

ESPACE VÉLODROME PLAN-LES-OUATES www.plan-les-ouates.ch/culture


ON PROFITE

ON LIKE

ON LIKE ODE À L’OUD Réunissez le savoir-faire des parfumeurs de Grasse remontant au XVIIème siècle aux essences de l’Aquilaria : Fragrance du bois voit le jour. La maison française fondée en 2011 et dirigée par Nicola Parker ouvre sa toute première boutique européenne à Genève ! Au fond de l’élégant Passage des Lions, l’enseigne est spécialisée dans les fragrances à base d’essence de oud, le graal des créateurs de parfums. Très prisé en Orient, ce bois provient d’un arbre exotique présent surtout en Thaïlande. Façonnées par des maîtres parfumeurs, ces formules aux senteurs dépaysantes viendront enivrer les nez les plus raffinés.

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Boutique Fragrance du bois Fragrance du Bois Passage des Lions, 8, Rue du Rhône 1204 Genève 022 312 05 05 www.fragrancedubois.com

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PERFECT SWISS SKIN Avec un focus visant la recherche de principes actifs innovants, la jeune et prometteuse entreprise suisse de cosmétologie skin689 mise résolument sur l’efficacité. Si le nom de la société fait référence aux chiffres porte-bonheur reflétant l’harmonie d’après le FengShui, c’est bel et bien grâce à un travail de pointe en laboratoire qu’elle développe ses produits. Son cheval de bataille ? Une peau ferme et lisse ! En collaboration avec des scientifiques issus de plusieurs universités et de spécialistes de la dermatologie, elle a notamment mis au point un complexe actif breveté, appelé CHacoll®, ingrédient clé de sa crème anti-cellulite. Avec des résultats validés par des études cliniques indépendantes, ce composé à la recette secrète parvient à pénétrer profondément dans la peau pour nous aider à dézinguer les capitons en quelques semaines. De quoi entamer le printemps avec des gambettes guillerettes ! www.skin689.ch

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ON LIKE

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NOUVEAU NOM, NOUVEAU MARMITON Au-dessus de Montreux, au-delà des Alpes vaudoises, se niche l’élégante station de Gstaad. Adresse célèbre et glamour de la commune de Saanen, le Grand Hôtel Park devient le Park Gstaad. Entre chalet et design, le cadre est chaleureux et l’accueil personnalisé, puisque le directeur reçoit personnellement chaque client. Le Park Gstaad a ouvert en décembre dernier son nouveau restaurant, l’Avenue Montagne, avec Axel Rüdlin comme chef exécutif toqué. Comme les 84 chambres et 10 suites, la cuisine se veut contemporaine, familiale et locale. Un exemple ? Le carpaccio d’agneau des montagnes betterave rouge, fromage de la région et salade de roquette. Un régal !

SANTA MARGHERITA In Pizza we crust ! La devise de Daje se répand désormais comme une traînée de mozzarella râpée jusqu’aux confins de la Rive droite. Adeptes du concept et addicts au goût, les papilles de la rédaction ont déjà eu l’occasion de célébrer l’ouverture, le printemps dernier. Comment s’empêcher cette fois de sabrer un prosecco lorsque l’on sait qu’il suffit de s’engouffrer dans la ligne 15, enchaîner quelques arrêts au rythme de Super Mario, pour finalement planter ses incisives dans la croustillante pâte dont seule l’enseigne a le secret. Ma ! Cette fois on doute que le limoncello offert des Romanticas, Gondolas, Primaveras et autre caricatures sauces gorgonzola sauront faire le poids.

Gstaad Park Wispilenstrasse 29 3780 Saanen / Gstaad 033 748 98 00 www.parkgstaad.ch

Daje Rue de Lausanne, 56, 1202 Genève www.daje.pizza

PANIER DE BONNES RÉSOLUTIONS Pour bien débuter l’année, on s’abonne à Biobox, un nouveau concept de colis pleins de produits 100% bio et de superfoods choisis par les soins de Marjana Katic, nutritionniste de passion et formation. Tous les 15 de chaque mois et pour la modique somme de 47 CHF, cette Romande nous fait découvrir dans chaque box 7 à 8 produits locaux et artisanaux : crèmes, cures détox, gommages, maquillage… www.biobox.ch

Février 2017

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ON PROFITE

ON LIKE

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BUSINESS HÔTEL Amateurs de l’élégance indolente des palaces, passez votre chemin. Ici, on est pressé et on travaille. Pour descendre à Genève, la Cité de Calvin offre un nouvel hôtel : le Radisson Blu. 250 chambres et suites, une salle de bal et plusieurs espaces de conférences viendront satisfaire l’exigente clientèle d’affaires. Entre centre-ville et aéroport, on pare au plus pressé mais en s’offrant un moment spa bien mérité. Banquier, diplomate ou cadre de grande société, c’est dès 2021 que vous pourrez descendre dans ce nouveau bijou hôtelier design. Promis, on vous en reparlera, plus longuement, très, très vite.

« DÉJEUNER EN PAIX » On viendrait à fermer les yeux pour écouter Stefan Eicher « déjeuner en paix », puisque l’Hôtel de la Paix réinvente sa table : Le Living Room. L’espace s’inscrit dans le nouveau concept résidentiel de l’hôtel désormais partenaire de Ritz-Carlton. Novateur et fédérateur, le restaurant convie du matin au soir pour se laisser délasser, du petit-déjeuner au dîner, charmés par les doigts de fée du chef international Alessio Corda. Tel un lobby, une maison d’hôte, un bar, on y sert à toute heure, sans discontinuer : Afternoon Tea, tapas, dîner entre amis. L’écrin marie l’ancien et le contemporain, sous les coups de crayon et l’imagination de Barbara Casati de chez CREA International. Pilastres corinthiens répondent aux tons chauds et au mobilier design. De vous on n’attend plus qu’un signe !

Radisson Blu Genève Ouverture en 2021 www.radissonblu.com

LIVING ROOM Ouvert 7j/7 de 6h30 à 22h Hotel de la Paix, a Ritz-Carlton Partner Hotel Quai du Mont-Blanc, 11 – 1201 Genève 022 909 60 65 www.ritzcarlton.com/geneva

TOAST NIPPON! Ouvert en janvier dernier, Kampai («santé !» en japonais) sort son mikado du jeu en proposant une cuisine Nikkei, fusion culinaire nippo-péruvienne. Le gérant Oscar Zapata a érigé un restaurant à la déco contemporaine sur deux étages où il a tout conçu, jusqu’à la vaisselle qu’il a lui-même dessinée. L’espace dédié à cette gastronomie raffinée propose entre autres des makis acevichados ou encore le tataki de thon, réalisés dans les règles de l’art. Ultime frénésie nippone : le ceviche de bar doté de cubes de patate douce caramélisée qui vous fera faire un aller-retour de Lima à Osaka. Kampai Rue de Monthoux, 25, 1201 Genève 022 900 18 96 www.kampai.ch

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Parce qu'on habite tous dans le même pays, on a tous les mêmes avantages sociaux

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… //

Dans la famille Jones, il y a le père, James, la mère, Jane, la fille, Jenny et le fils, John. Tous mènent une existence nationaliste, post-colonialiste et xénophobe paisible grâce à un petit commerce de vente d’armes prospère et régional jusqu’au jour où Kwesi, le nouveau petit ami de Jenny, vient perturber leur vision du monde.

cargo5

texte Nick Gill mise en scène Collectif Sur un Malentendu traduction Elisabeth Angel-Perez

Dans le blanc des dents 27.02 / 19.03

Théâtre / Vieille-Ville Rue du Cheval-Blanc 7 / 1204 Genève +41 22 310 37 59 / billetterie@poche---gve.ch

www.poche---gve.ch

SAISON _ D’EUX


ON PROFITE

ON PREND LE LARGE

KALÉIDOSCOPIQUE MUNICH Par MINA SIDI ALI

Siegestor ©Peter Hutzler

Mecque des mécènes et des artistes, ville contraste, bourgeoise, avant-gardiste, cosmopolite et traditionnelle, rigoureuse et fantaisiste, Munich se dévoile au delà des Alpes et de toute attente… Avec ses airs genevois, très propre sur elle, la capitale secrète de l’Allemagne dégaine des atouts insoupçonnés. Longtemps assoupie, la troisième plus grande ville d'Allemagne (1.4 millions d’habitants, après Berlin et Hambourg) bouge. On ne compte plus les divers concerts, expos conceptuelles, bars alternatifs et happenings ar ty. Très sûre d’elle, la chaleureuse métropole au rayonnement mondial et à l’opulence rustique conserve certains clichés bien ancrés : bières, blondes et culottes de cuir! Néanmoins, la ville des Biergarten ( jardins à bière ) déploie pas moins de 60 théâtres, 50 musées, et 3 grands orchestres. Un riche patrimoine architectural et culturel qui ne demande qu’à être visité. Petit bréviaire sur la capitale de la Bavière. 4 8 ° 0 8 ’14 ’ ’ N 11 ° 3 4 ’ 3 1 ’ ’ E

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MUC

Durée du voyage: 1h30m Distance depuis MUC: 489.42 km

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ON PREND LE LARGE

Feu Roman Herzog, ex-président allemand, disait de Munich qu’elle était une symbiose entre les culottes de cuir et les smartphones. Entre palais et constructions rococo baroque, la beauté classique des monuments aux couleurs ocre et pastel s’allie en harmonie aux géométries singulières de certains édifices, véritables joyaux architecturaux détonnant dans le paysage d’une ville quasi reconstruite après la guerre 39-45. On pense notamment à l’ovni dessiné par le duo star Herzog et de Meuron : l'Allianz Arena. Le stade ressemble à un vaisseau qui se serait posé là, le temps d'une coupe du monde. Il relève véritablement d’une originalité sans précédent, lui valant le titre de stade le plus incroyable au monde. Sa façade de plus de 66’000 m2, constituée de quelque 2’900 panneaux gonflables, a la particularité de s'illuminer entièrement de la couleur correspondant à l'équipe locale jouant dans l'arène. Il peut accueillir plus de 60’000 personnes assises.

Museum Brandhorst ©Werner Boehm

Riche et prospère, Munich reste discrète et n’affiche pas son opulence. Toutefois, elle se permet de développer d'ambitieux projets. Ainsi, le sublime musée d'art allemand Lenbachhaus dans le style néo-Renaissance d'une villa toscane, connu pour exposer le collectif Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu), composé d'artistes d’inspiration expressionniste dont Vassily Kandinsky, a été totalement repensé par l'architecte Norman Foster. A Munich, le design, l'art et l'architecture habillent même le métro. A la station Westfriedhof, on admirera jusqu'à l'hypnose les lampes-sculptures flottant en apesanteur du fameux designer allemand Ingo Maurer. Son showroom galerie au 47 Kaisersstrasse vaut également le coup d'œil. Très apprécié des Munichois, l'artiste contemporain danois Olafur Eliasson déploie plusieurs de ses créations architecturales dans la ville des Biergarten. Ainsi, on le retrouve notamment dans le centre commercial Funf Höfe (les Cinq Cours) avec une œuvre suspendue: Sphere. Passé le centre historique, on se perd volontiers dans les quartiers multiculturels de Glockenbach, Schwanthalerhöhe et Gärtnerplatz, où on trouve des boutiques de créateurs, graphistes, antiquaires et quelques lieux culturels alternatifs. La capitale bavaroise s’aligne sur Berlin, avec qui elle entretient depuis longtemps un rapport de concurrence artistiquement parlant. A vous de juger.

Allianz Arena

En créant en 1885 une académie des arts, les rois de Bavière rêvaient d’ériger Munich en haut lieu culturel. Mission accomplie, puisqu’aujourd'hui tout un quartier de musées regroupe les Pinacothèques le musée d'art contemporain Brandhorst, inauguré en 2009 avec ses façades recouvertes de milliers de baguettes multicolores. On y découvre les tableaux au premier étage de Basquiat, Warhol ou Baselitz, ainsi qu'une exposition de l’Américain Wade Guyton (qu’on avait découvert l’automne dernier au MAMCO de Genève), « Das New Yorker Atelier » jusqu’au 30 avril. A la Neue Sammlung, le Musée du Design, on s’attarde sur le Loftcube trônant devant du designer allemand Werner Aisslinger. Il y présente « House of Wonders » jusqu’au 17 septembre prochain. Célèbre pour son usage de matériaux inhabituels ou nouveaux, son travail constitue une approche artistique et expérimentale du design. Février 2017

Métro de Munich, station Westfriedhof, les lampes-sculptures d'Ingo Maurer 52


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ON PREND LE LARGE

Beergarden ©Luis Gervasi

LES ADRESSES QUI ONT TAPÉ DANS L’ŒIL DE LA RÉDACTION : Y dormir Dallmayr Une épicerie fine, sorte de Fauchon à la bavaroise dans un palais rococo jaune safran. Des tonnes de victuailles plus appétissantes les unes que les autres. Dienerstrasse 14-15, Zentrum www.dallmayr.com

Cortiina Hotel Boutique hôtel design de 69 chambres et 6 suites très bien situé. L'endroit appartient à Rudi Kull, connu dans tout Munich pour ses établissements trendy dont le Louis Hotel. Verre, meubles scandinaves historiques, murs en pierre brute... Tout y est. Ledererstrasse 8. www.cortiina.com

Schwittenberg Avec son mélange séduisant de créateurs de mode homme/femme et un choix d'accessoires exceptionnels, de meubles et de précieuses découvertes du monde entier, Schwittenberg donne une nouvelle vie à la mode de Munich. Ici, le répertoire soigneusement préparé est complété par un choix de mode et de jouets exclusifs pour enfants. Salvatorplatz 4. www.schwittenberg.com

Y déjeuner Le Brenner Pour son ambiance rôtisserie mais aussi ses salades exquises et ses pâtisseries à se damner. Maximilianstrasse 15. www.brennergrill.de Eve Concept food dans une ambiance de show-room déco et mode. Briennerstrasse 7, Zentrum.

SODA Depuis son ouverture en 2004, SODA est LA boutique pour les amoureux d’art et de design. On y trouve une sélection soigneuse de beaux livres et magazines internationaux de tous les domaines du design : la mode, le design graphique, la photographie, l'illustration, l'architecture et le design d'intérieur pour n'en nommer que quelques-uns. L'atmosphère est détendue et c'est l'endroit idéal pour aller à la chasse aux magazines dont vous ne connaissiez pas l’existence, et tous les livres dont vous ne soupçonniez pas la nécessité. Rumfordstrasse 3. www.sodabooks.com/

Y faire des emplettes A Kind of Guise Un label allemand où tous les produits sont faits en Allemagne. Outre l'ensemble de la gamme A Kind of Guise qui couvre à la fois les vêtements pour femmes et pour hommes, on y dégote une petite sélection de marques complémentaires telles que la céramique de l'artiste japonais Yumiko Iihoshi ou le mobilier contemporain du fabricant allemand Stattmann Neue Möbel. Adalbertstraße 41b https://akindofguise.com

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Munich depuis Genève : jusqu’à 6 vols par semaine (lu, ma, me, je, ve, di) à partir de CHF 26.20*. Toute l’année, depuis le 21 octobre 2016.

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COUP DE FOOD

DOLCE GINEVRA Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA

Il est dimanche. Sur l’enthousiasme de la veille, le spleen du levé prend la relève aux rythmes de BPM raisonnant sur la paroi crânienne. Tête lourde, vous voguez jusqu’à perdre pied dans les souvenirs embués de la soirée passée. Laissant votre regard choir sur le tableau meublant votre fenêtre – un paysage figé par la grisaille ambiante – vous réalisez que toutes les composantes d’une atmosphère mortifère sont réunies. Occasion en or ! D’un bond vous enfilez un pull et filez d’une traite entonner un magnificat à l’effigie d’un brunch ! Jambes à son cou et sans protocole, on se rue direction l’Hôtel Métropole.

de premier choix se présente, Pierrick Simon, le chef Pâtissier de l’hôtel. Spatule dégainée, trois grandes thématiques sont instantanément décochées : les onctueux classiques, les rougeoyantes compositions aux fruits et les affolantes déclinaisons de chocolat. Félicitation, votre blues dominical vient d’être annihilé, vous voici avec un rictus enjoué gravé pour trois semaines d’affilées.

Prix : 75 CHF par personne Bloody Mary compris, 35 CHF pour les enfants de 6 à 12 ans et offert pour les moins de 6 ans De 12h30 à 15h00 Hôtel Métropole Genève Restaurant Gusto et The Mirror Bar 34, Quai du Général-Guisan 1204 Genève www.metropole.ch Réservations au 022 318 34 63 ou par email gusto@metropole.ch

L’entrée à peine foulée, que le nimbostratus surplombant le front se dissipe pour laisser place à un appétit rayonnant. Un sourire radieux et deux mouvements vous allègent de votre manteau : direction la table jouxtant une vue dégagée sur le lac. Le cadre, simple et raffiné, se dévoile jovial, ponctué d’éclats de rires des familles environnantes, principal contingent peuplant les rangées du restaurant. Les muscles se relâchent, aucun business lunch en vue pour troubler le décor et rappeler que demain sera lundi. La mine ravie, on arbore une légèreté d’esprit de circonstance: méditerranéenne, à l’image du buffet. Ce dernier, chasse gardée du chef Davide Esercito, se présente telle une ode à la gastronomie italienne. Une odyssée jalonnée de vittello tonnato, de carpaccio de bœuf et de poissons, de légumes grillés, de brusquettes, de mozzarella et de jambon de Parme (tranché minute) qui vous transportent au quatre points cardinaux de la sublime Botte. Les papilles aussi enjouées que le sourire de Terence Hill et la panse aussi prospère que Bud Spencer dans ses western spaghetti, vous ne vous refusez pas un petit duel pour clore en beauté la partie. Un adversaire Go Out! Magazine

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COUP DE FOOD

DÉLIT DE PAPILLES À PARIS Par MINA SIDI ALI

A 3h30 de TGV, Paris est là à perte de vue, enveloppée dans un manteau qui lui glisse à tout moment des épaules, portant l'ombre des grands nuages que le vent chasse d'un coin à l'autre du ciel. Capitale mondiale de la gastronomie, elle vaut l’aller-retour le temps de régaler ses papilles. Nos deux it-tables du mois : LiLi et Maison Blanche.

Installé aux fourneaux de la Maison Blanche depuis 2015, ce maestro de la spatule revendique une cuisine directement influencée par ses voyages et les saveurs méditerranéennes de son enfance. Il imagine jour après jour une cuisine de saison au rythme des arrivages du marché. Au menu : foie gras de canard de Vendée à la Manzana, gelée de Granny Smith, chutney, Bar sauvage poêlé au jus de cèpes, gnocchis à la ricotta, ou encore épinards à la sauge. Une cuisine à l’accent qui chante et qui nous enchante !

PERCHÉE SUR LES TOITS DE PARIS

Premier postulat : l’agencement délicieusement épuré de la Maison Blanche écarte d’une traite tout risque d’y croiser un certain Donald. Une épopée aérienne digne de l’Odyssée de l’Espace. A peine l’entrée foulée que la magie s’opère. Les Champs-Élysées, sous vos pieds, une magistrale baie vitrée se dresse avec une vue panoramique de Paris pour vous révéler un spectacle privilégié. A ce titre, en vous dirigeant à votre table vous foulez les pas de célébrités telles qu’Hillary Clinton, Sharon Stone et Nicole Kidman pour un tête à tête avec la cuisine du chef Fabrice Giraud.

Février 2017

Maison Blanche 15, avenue Montaigne, 75008 Paris Tél. +33 1 47 23 55 99 www.maison-blanche.fr

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COUP DE FOOD

Ma Peter a ceci d'épatant qu'elle semble nourrir l'âme autant que le corps. Dans les assiettes pas un faux pli. On goûte à tout les yeux bandés : dimsum (hakao) à l’encre de seiche, salade de poulet croustillant aux kumquats et pomelos, ravioli shanghaïen au crabe, bœuf en croûte de gingembre, anguille en aigre-doux sauce haricots noirs et cacahuète, ou le renversant canard laqué en deux services. Comme si en affolant vos papilles, les épices vous laissaient tout le loisir d'exciter vos neurones. Enfin, on applaudit le service explicatif, précis et instructif.

LA DIVA DES DIMSUM

C’est dans le divin écrin du palace The Peninsula que Lili, cantatrice d’opéra chinois des années 1920, a déposé son vanity-case culinaire. Dès le lobby, l’hôtel vous happe dans une temporalité qui ne doit rien à l'urgence et un espace qui n'a que faire des limites (6000m2). Dans un dépaysant décor de théâtre façon Shanghai années folles, le restaurant LiLi déploie une gastronomie cantonaise de haut niveau. Immenses tables dans salons confinés pour famille nombreuse, tables pour deux lovées dans des alcôves raffinées, ou tables rondes face aux grandes baies vitrées avec vue sur l’avenue Kléber, LiLi convie ses hôtes à un voyage culinaire dont les saveurs restent en mémoire des semaines après y avoir goûté. Subtile, raffinée et quintessenciée, la cuisine de son chef hongkongais

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LiLi Restaurant Cantonais Paris 19, avenue Kleber, 75016 Paris Tél. +33 01 58 12 66 05 www.peninsula.com/paris

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ON Y DORT

BLEU LAVOINE Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA

Le temps où les canons de l’élégance rimaient avec 2–3 dorures baignant dans une atmosphère guindée semble définitivement désuet. Que ce soit dans l ’habillement ou l ’agencement d ’un espace, s’affirmer revient à échafauder soi-même ses compositions. Finis les standards derrière lesquels on pouvait confortablement se calfeutrer, l’heure est à l’impertinence. Celle d’esthètes aux yeux affûtés n’hésitant pas à faire appel au « do it yourself » pour esquisser leur propre style et voguer dans l’univers ultra-codifié du bon goût. Pour ces derniers, une adresse se dresse dans leur perpétuelle quête de renouveau : Le Roch Hôtel. Lové dans une ruelle à la fois éponyme et sanctifié au Ier arrondissement, ce cinq étoiles à l’habillage signé Sarah Lavoine prend le pari de conjuguer le luxe à la nonchalance. Un chic qui, à contre-pied de l’ostentation des palaces, joue la carte de l’intimité d’une maison. Portrait d’un concept haut de gamme d’une nouvelle génération. Février 2017

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ON PROFITE

Lové à la croisée de la vie culturelle bouillonnante des musées alentour (le Jeu de Paume, le Louvre ou encore la Comédie Française), de la frénésie de la rue Saint-Honoré – adresse shopping la plus convoitée au monde – ou encore de l’atmosphère feutrée de la place Vendôme, Le Roch offre l’effervescence de la capitale française à portée de pied. Du côté de la ruelle dont l’un des occupants historiques n’est autre que Vauban, l’entrée donne instantanément le ton : celui de l’univers chamarré de Sarah Lavoine. Une atmosphère aux couleurs profondes et audacieuses, un mobilier conçu sur mesure, des matières chaleureuses et naturelles. Instantanément on se surprend à suivre ce bleu si particulier de la coloriste pour ensuite déboucher sur une bibliothèque tapie au coin du feu. Première surprise, l’aménagement du rez-de-chaussée ne compte aucune cloison : la lumière naturelle d’une verrière située au fond dévoile les tonalités des noirs et bleus ambiants pour en révéler tout les contrastes. Une composition habile permet au salon, au bar et au restaurant de cohabiter harmonieusement sous le sceau de l’intimité. Au restaurant, on découvre une disposition concentrique autour d’un buffet de marbre garni par le chef doublement étoilé Arnaud Faye.

Les chambres et suites, toutes très lumineuses, ont été pensées comme de typiques appartements. Côté agencement, le regard est, de suite, attiré par la tête de lit en tissu bicolore et dessinée sur mesure par Sarah Lavoine. Une composition de grains de riz en céramique de la maison Jars habille les murs et rythme ainsi l’espace. Des miroirs Maison Sarah Lavoine en bois précieux agrandissent les perspectives et reflètent les jeux de lumières élaborés grâce aux luminaires dessinés par la créatrice des lieux. Au sol, le parquet fin en noyer massif est ourlé par un tapis dessiné par la créatrice et édité par Chevalier Éditions. Des jeux de couleurs subliment la lumière naturelle du jour : rose poudré, noir et blanc, jaune safran, vert pistache, ou le célèbre bleu omniscient. En touches subtiles, les accords se répondent lit tandis que les motifs géométriques des coussins donnent un air graphique à l’ensemble. Dans ses partitions, le noir joue le chef d’orchestre et rythme les couleurs. Entre velours et bois noble dans la chambre, zelliges colorés et marbre de Carrare noir ou blanc dans les salles de bain, les matières contribuent à l’esthétique vibrante de l’espace. Bref plus qu’un hôtel, le Roch se révèle être un concept où l’on se délasse tout laissant soin à l’esprit de prendre ses marques.

Roch Hôtel 28, Rue Saint-Roch 75001 Paris, France www.leroch-hotel.com +33 1 70 83 00 00 Chambre deluxe Go Out! Magazine

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HEURE DE POINTE

LA FACE CACHÉE DES LOGOS GENEVOIS Par OLIVIER MÜLLER

Belles endormies ou stars internationales, toutes les marques horlogères genevoises ont une histoire à raconter... par leur logo. Visite secrète de l’héraldique du temps.

UNE HISTOIRE DE LYS ET DE BICORNES

Une ville, un canton... et une marque : qu’on le veuille ou non, Genève est une entité politique et un argument commercial. L’horlogerie en est la première bénéficiaire. Le Swiss Made garde sa primauté mais, de Patek Philippe à Vacheron Constantin, Genève s’affirme depuis toujours comme l’un des épicentres de la haute horlogerie. Ses marques horlogères racontent toutes une histoire par leur logo. Il ne faut pas s’y tromper : petit, presque illisible sur un cadran qui n’excède pas trois centimètre carrés, un logo est un emblème, voire l’empreinte d’un statut social. Et le plus puissant facteur de communication : qui ignore qui se cache derrière la « marque à la couronne », entre mille autres ? Pourtant, rares sont les amateurs qui connaissent l’histoire du logo de leurs marques préférées. Et seuls les plus pointus se souviennent que, par le passé, d’ambitieux entrepreneurs n’ont pas hésité à inclure le nom de la ville dans celui de leur marque, comme Geneva Watch Co. ou Nervus Genève, toutes deux trépassées. Elles ont rejoint la cohorte de marques genevoises tombée aux oubliettes depuis des décennies, voire des siècles : Ardath, Lalsa, Itana Watch, Incaflex, Eldor et autres réjouissances poussiéreuses.

Février 2017

Aujourd’hui, à Genève, on jurerait que Vacheron Constantin a toujours eu sa Croix de Malte en logo. Grave erreur : on en compte une quarantaine de variantes depuis 1755, dont l’immense majorité sans cette croix ! Pendant longtemps, la marque a utilisé le logo en fer à cheval de sa filiale américaine, baptisée Horse Shoe. Ou encore le trident, nom d’une sous-marque éponyme pour des clients voulant la qualité Vacheron Constantin, sans pouvoir se l’offrir.

Chez Patek Philippe, le fameux logo de la manufacture est enregistré il y a 130 ans, presque jour pour jour, le 22 avril 1887. Il remplacera définitivement l’ancienne héraldique de la manufacture, « PP & C°». A noter que « Patek-Genève » et « Patek et Cie-Genève » seront déposés quasiment dans le même temps, mais jamais utilisés. Le motif qui a poussé Jean Adrien Philippe et ses associés au choix de la croix de Calatrava n’est pas connu. On peut imaginer l’attrait pour le graphisme de la croix, qui contient quatre lys, symboles de la royauté française et associés au blason du village natal d’Adrien Philippe. 60


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HEURE DE POINTE

LE CLAN DES NO LOGO (OU PRESQUE)

D’autres logos genevois sont moins évidents à décoder. Chez Tudor, par exemple : la rose de la dynastie des Tudors apparaît sur les cadrans en 1936. Inséré dans un bouclier, ce logo symbolise l’union de la force – la robustesse de la montre – et de la grâce – la beauté de ses lignes. En 1947, le bouclier disparaît. En 1969, Tudor fait machine arrière : le bouclier revient, la rose disparaît ! Chez Frédérique Constant, enfin, c’est un savant mariage du blason de la famille de Peter Stas, revu et corrigé pour y intégrer les montagnes et la croix suisses.

Plus récente, la voisine De Witt (à Meyrin) utilise l’image de Napoléon et de son célèbre bicorne comme logo. La marque raconte ainsi la filiation de son fondateur, Jérôme de Witt, avec l’Empereur. Alpina fait tout aussi simple : un triangle rouge, dont la forme rappelle les origines de la marque, qui fut créée pour les besoin d’un club d’alpinistes... Ce triangle symbolise les sommets qu’ils conquéraient.

HÉSITATIONS HÉRALDIQUES

L’histoire du logo Baume & Mercier est moins directe et moins connue. En 1960, Baume & Mercier devient propriété de Piaget. C’est en 1964 que la maison crée son logo actuel : la lettre grecque « Phi », qui symbolise le nombre d’or - ses proportions parfaites et son équilibre esthétique vers lesquels tend chaque Baume & Mercier.

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—HEAD Genève

Arts visuels Cinéma Architecture d’intérieur/Espaces et communication Communication visuelle/Media Design Design Mode/Design Produit/bijou et accessoires Inscriptions en ligne Bachelor jusqu’au 15 mars 2017 Master jusqu’au 7 avril 2017 www.head-geneve.ch Suivez-nous sur #headgeneve

Amélie de Keuwer et Fatemeh Bagheri, 2016 © photo HEAD – Genève, Baptiste Coulon

Admissions 2017


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MODE

APPEL DU PIED Par MINA SIDI ALI

Amélie Pichard ©arthurdelloye

Après avoir chaussé Beyoncé de sa collection vegan en collaboration avec Pamela Anderson l’an dernier, Amélie Pichard prend son pied en créant une ligne capsule printemps-été 2017 pour La Redoute. Ici, elle nous fait prendre de la hauteur en snobant le plat, et nous fait grimper de quelques centimètres en enfilant mules, sandales et sabots aux imprimés bandana et aux coloris métallisés. Avec une maî trise du détail, des découpes précises alliées à un sens du pratique quasi extatique, celle dont l’actualité cavale fort claque tous les talons de son talent. Ses créations ont le don de souligner d’insolentes cambrures jusqu'à faire bander le muscle de nos mollets. De quoi nous faire perdre la tête ainsi que l'équilibre de nos chevilles. Le creuset de ses influences, Amélie le déniche principalement dans sa passion pour les chats, David Lynch, les nichons et le kitsch contemporain des années 80 et 90. Velours, moumoutes, motifs croco ou peau de serpent, cette grosse pointure ne craint jamais le faux-pas et crée un univers décalé qu’on adore. Ses lignes inédites de chaussures «made in France» et artisanales ravissent celles qui ont déjà du tempérament et non celles qui cherchent à en acquérir. Normal qu’on lui cire les pompes. Chaussés-croisés avec une fée du soulier aussi délurée que délicieuse, pour un tête-à-tête pas très terre à terre Go Out! Magazine

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MODE

Comment avez-vous trouvé chaussure à votre pied? J’ai débuté par le vêtement avec lequel j’ai beaucoup appris, mais j’ai fini par me lasser. Pour un défilé, j’ai dû concevoir une paire de chaussures et je suis entrée dans l’atelier de Madame Germaine, chausseuse mythique de Belleville et dernière fabricante de chaussures de Paris. Cela a été un déclic, j’ai eu envie de faire des souliers. C’est elle qui a fait ma première collection, ensuite elle a pris sa retraite. Ce que j’aime dans ce métier c’est le côté viril du travail puisque ce sont souvent des hommes qui montent les chaussures avec leurs grosses paluches noires et toutes sales. Et en même temps, créer un objet sophistiqué. Le contraste me plaisait beaucoup, et c’est souvent la chaussure qui montre le grain de folie d’une fille.

instagram, @ameliepichard

Comment s’est déroulée la collaboration avec La Redoute ? Super naturellement et simplement! Sylvette Lepers, la directrice mode, m’a contactée pour me proposer une collaboration. J’ai eu carte blanche. Ce qui m’a plu c’est de partir sur l’idée d’une ligne bis, très à la mode auparavant. Cela s’adressait à une clientèle plus jeune. Ma première expérience pour Bata était destinée à une clientèle jeune et j’avais envie de retourner sur ce terrain. Beaucoup de filles qui me suivent sont jeunes et n’ont pas forcément les moyens de s’acheter les chaussures que je crée (le prix de la paire avoisine les 80 euros au lieu des 400 euros habituel).

Quelle est votre botte secrète ? Je crée tout d’abord un moodboard avec plein d’images qui n’ont rien à voir avec les chaussures et m’inspirent un peu comme sur mon compte Instagram, ensuite je dispose des visuels de chaussures à moi, vintages, et j’ajoute des visages de filles. Puis je choisis les matières et couleurs. A partir de là, je dois faire germer la chaussure.

Que narre cette collection? Je raconte toujours des histoires, et ici je suis partie sur l’idée d’une collection populaire. J’ai travaillé sur les jeunes qui sont nées en l’an 2000 et qui ont 16 ans, l’âge que j’avais cette année-là. Je trouvais intéressant de voir l’évolution et les différences, et comment cette jeune fille en 2016 évolue avec les réseaux sociaux. J’ai donc pensé à des chaussures très confortables, très estivales : elle enfile ses mules, ses sandales ou ses sabots au camping municipal, un lieu très populaire. Elle est habillée en survêtement avec des souliers qui brillent.

instagram, @ameliepichard Février 2017

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MODE

Vous vous êtes inspirée du Gucci gang… Oui, elles m’ont beaucoup inspirée et je les ai rencontrées durant la création de la collection. Elles ont 16 ans et moi 33 et au final je ne voyais pas vraiment la différence d’âge (rires)! Elles font vraiment plus âgées. Elles sont très curieuses et fascinantes, très ouvertes au monde, ce que j’étais moins à leur âge. Je n’avais jamais quitté la France à cette période. Leur style est très street et vu que j’aime les contrastes, cela collait à merveille. Quels matériaux avez-vous utilisés pour cette collection ? On est sur du cuir que j’ai l’habitude d’utiliser. Ici il est métallisé en bleu pour aller avec une tenue total look jeans comme j’aime. On est ensuite parti sur un bandana façon patchwork avec une artiste peintre avec laquelle j’ai travaillé: Inès Longevial. Cette collection mélange le style hippie des années 1970, côté bandana, et pour les talons et les bouts carrés, on est plus dans les années 80-90. Les découpes dentelles en perforation sont importantes car les filles, malgré Tinder et les réseaux sociaux, restent très fleur bleue et romantiques.

Quelle est votre actu ? J’ai décidé de complètement sortir du circuit collection Fashionweek. J’ai les meilleurs points de vente que j’ai toujours voulus. Ainsi, dorénavant j’ai envie de travailler comme avec La Redoute, sur des collections capsules. J’ai envie de faire ancrer dans l’esprit des gens des modèles existants, des intemporels. C’est risqué mais j’ai envie d’avoir ma boutique avec mon univers que je prévois d’ouvrir pour le deuxième trimestre 2017. J’arrête de faire des nouveautés pour faire des nouveautés.

https://ameliepichard.com www.instagram.com/ameliepichard www.laredoute.ch

Gucci gang

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MAWASHI·COACHING Atteignez vos objectifs grâce à M A W A S H I • C O A C H I N G Différentes spécialisations • Renforcement musculaire • Mom-Fit Perte de poids • Fonctional & Cardio Training • Boxercise

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BIEN-ÊTRE

BEAUTÉ HIGH-TECH)) Par NYATA RIAD

La Clinique des Grangettes propose désormais plus qu’un cadre optimal dévolu aux soins médicaux, aux premiers jours des nombreux nourrissons qui y naissent ou à une cure wellness au sein de son spa. Forte de laboratoires à la pointe de la technologie et de l’expertise de ceux qui y officient, la Clinique des Grangettes a développé toute une gamme de cosmétiques qui promet de prolonger la jeunesse de nos minois en se passant de bistouri grâce à l’acide hyaluronique micro-fragmenté et – dans certains produits – de sa version anhydre. Késako ? Petit cours de biochimie en accéléré.

Si plusieurs armes sont à notre portée pour lutter contre les effets du temps sur la peau (produits naturels, mode de vie sain, etc.), la voie ouverte par les progrès scientifiques est sans nul doute l’une des plus prometteuses. La compréhension croissante des mécanismes biochimiques à l’œuvre – tant en termes de régénérescence que de vieillissement cellulaires – offre des perspectives réjouissantes à celles et ceux qui souhaitent arborer une mine de poupon pour longtemps. On sait depuis un certain temps déjà que deux molécules du derme sont impliquées dans le maintien d’une peau lisse et tonique : le collagène, sous forme de fibres, et l’acide hyaluronique, véritable capteur d’eau et composant principal de la substance dans laquelle baignent les fibres de collagène. Ils sont tous deux abondamment présents dans les matrices extracellulaires de divers tissus animaux, leur procurant un indispensable soutien architectural. Le hic ? Au niveau de la peau, leur production naturelle par l’organisme diminue fortement dès la fin de l’adolescence. Second problème contrecarrant nos espoirs de jeunesse éternelle : ce sont de très grosses molécules ! Macromolécules protéiques (collagène) ou glucidiques (acide hyaluronique), elles ne peuvent franchir la barrière de l’épiderme telles quelles : c’est pourquoi elles sont employées en esthétique sous forme d’injections.

l’innovation en développant de manière exclusive sa version anhydre, sans eau donc, dont le poids moléculaire est encore réduit pour un effet d’autant plus profond et repulpant, y compris sur la durée. C’est notamment l’ingrédient-clé du bien nommé duo de soins « Lifting sans chirurgie ». Grâce à son savoirfaire high-tech, la Clinique des Grangettes propose donc une gamme complète qui agit comme une cure de jouvence sur nos visages et nos corps, adaptée aux peaux sensibles et exempte de vilains parabens et phénoxyéthanol, le tout dans un packaging épuré. Cerise sur le gâteau : bénéficiant des meilleures techniques scientifiques, la gamme a été développée sans tests sur les animaux. De quoi entretenir sa peau efficacement et sans culpabilité !

Se concentrant sur les vertus de l’acide hyaluronique – plus petit et mieux toléré par l’organisme que le collagène dans leurs versions exogènes – la Clinique des Grangettes a su miser sur une de ses propriétés : il peut être fragmenté en microsphères, garantissant une réelle pénétration du produit, idéal au quotidien. Les laboratoires des Grangettes ont poussé plus loin Go Out! Magazine

Produits disponibles dans une vingtaine de points de vente à Genève. www.grangettesgeneve.ch

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COSMÉTIQUES

ÉVENTAIL HIVERNAL

L’art du démêlage S’il n’est évidemment pas question d’appliquer les 100 coups de brosse quotidiens que veut la légende, il n’empêche qu’un brossage régulier est indispensable pour conserver une chevelure soyeuse (n’est-ce pas, Hermès ?). En plus d’éviter la formation de nœuds indésirables – particulièrement en cette saison des bonnets – se brosser permet de stimuler la circulation sanguine du cuir chevelu et de l’oxygéner, facteurs favorisant la pousse des cheveux ! Pour rendre ce rituel optimal, on craque pour les nouvelles brosses en bois poli à la main et poils de sanglier naturels signées Christophe Robin. En plus d’être très belles, elles bénéficient d’un empoillage particulier, typique d’une méthode traditionnelle française assurant un démêlage tout en douceur, efficacité et élégance.

Bénéfique botanique En puisant adroitement dans le vaste vivier des vertus végétales, L’Oréal et sa ligne de soins capillaires Botanicals Fresh Care promettent de donner de l’allure à nos chevelures. Sans silicones, parabens ou colorants, la gamme au joli design – qui se décline en trois versions de quatre produits chacune – recèle la puissance d’actifs naturels triés sur le volet. En sus des huiles de soja et de coco présentes dans tous les produits, les cheveux ternes iront faire une cure d’éclat grâce aux extraits de géranium. Les tignasses asséchées feront de leur côté confiance à la fleur de carthame pour se ressourcer, alors que leurs comparses fragilisées se rueront sur la coriandre afin de retrouver leur peps !

Brosses Christophe Robin Divers modèles

Botanicals Fresh Care L’Oréal Disponible dès mi-février

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COSMÉTIQUES

Gomme de velours Avec la sortie du duo Pores & Matité – à base de gomme d’acacia aux vertus lissantes – Clarins fait un bien joli cadeau aux peaux sujettes à brillance et imperfections ! C’est d’abord le fond de teint qui ouvre le bal de la peau parfaite : sa formule légère gomme les défauts en lissant pores et ridules. Disponible en 5 teintes, il protège également contre les radicaux libres. Pour continuer à arborer un teint mat et unifié jusqu’au bout de la journée, on peut faire confiance au Kit Pores & Matité. Ce boîtier double action offre d’une part des feuillets matifiants (rechargeables) qui absorbent le sébum et, d’autre part, une poudre extraordinairement douce, légère et protectrice. Peau aussi veloutée que les pattes d’Hermès garantie !

Regard de reine Caractérisée par une peau extrêmement fine, la zone du contour de l’œil est également soumise à l’hypermobilité environnante. Les milliers de mouvements oculaires et battements de cils quotidiens traduisent nos états d’âme, mais impriment aussi les effets du temps. Pour protéger, nourrir et embellir cette partie du visage si délicate, Guerlain mise sur les vertus reconnues de la gelée royale et propose dès février une version enrichie de sa Crème Yeux. Combinant gelée royale de Sologne et miel pur de l’abeille noire de l’Ouessant (tous deux 100% traçables), ce baume bienfaisant agit comme un film ultra-fin sur le contour de l’œil. Jour après jour, telle une ouvrière déterminée, la richesse des actifs contenus dans la Crème Yeux de Guerlain crée son œuvre : un regard rajeuni et illuminé.

Teint Pores & Matité Kit Pores & Matité Clarins

Crème Yeux Abeille royale Guerlain

Pot de pêche Tout bon maquilleur vous le dira : le produit indispensable d’un make-up bag est l’anti-cernes / correcteur ! Encore faut-il en utiliser un qui sache efficacement lisser les petits défauts, camoufler les ombres disgracieuses et illuminer nos regards de biches, le tout sans effet masque. Challenge relevé par NARS et son irréprochable Soft Matte Complete Concealer, au pouvoir couvrant élevé. Disponible en 16 teintes, il dissimule les imperfections sans filer dans les ridules, diffuse la lumière et prend même soin de la peau grâce à un cocktail de vitamines A, C et E et d’acide hyaluronique. De quoi arborer une mine naturellement fraîche même après une nuit passée à arpenter les rues de la Cité de Calvin en compagnie de l’intrépide Hermès ! Soft Matte Complete Concealer NARS

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Rue du Stand 53, 1204 Genève Tél. 022 557 45 47


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BIEN-ÊTRE

VOYAGE À PORTÉE DE MAIN)) Par MINA SIDI ALI

C’est bien connu, les Balinais en savent long comme un opéra de Wagner sur les massages, les techniques de soins du corps et la spiritualité. Un acte de La Walkyrie ravira vos sens, mais n'aura que peu d'effet sur vos trapèzes douloureux. Alors on oublie Bayreuth pour filer chez Balima, le nouveau sanctuaire du bien-être ouvert depuis avril 2016 à la rue du Vieux-Collège 12. Le temps d’oublier les frimas et ouvrir ses chakras.

Pour le côté exotique et pour pallier à une évasion sur une plage des tropiques, quoi de mieux que d’opter pour un massage au parfum insulaire. Cet hiver, on a découvert un nouveau lieu apte à chasser nos tensions ainsi que nos frustrations fruits d’une météo friande du degré 0 : Balima. Imaginée par l’Indonésienne Rhoshinta Larasati et l’Anglo-Cachemiri Javed Dar, cette oasis de bien-être inspirée de la tradition mythique du Spa balinais offre une véritable expérience sensorielle holistique. Basées sur les principes de l’aromathérapie, les techniques traditionnelles balinaises sont réputées guérir les maux en favorisant l’harmonie du corps et de l’esprit. Ici, on combat le stress afin de rétablir l’équilibre grâce à une palette de soins conçue pour les personnes menant une vie moderne stressante.

avec les poings. Rien qu'en posant ses mains sur vous, Betti rétablit les circuits d'énergie. Une expérience inoubliable. Sous ses mains, on se sent aussi léger qu'une fleur de lotus en route pour le nirvana et aussi ému qu'un nouveau-né après son premier bain. Ce massage apaise le corps, mais également l’esprit. Il permet de libérer les tensions, d’évacuer le stress quotidien, de se détendre au maximum. L’odeur de l’huile de frangipanier et les mains chaudes de la masseuse nous envoient directement à Bali. On aura également le droit au massage du visage et du cuir chevelu pour une séance de relaxation complète. Bali is magic. That’s it.

Avec en tête de laisser aller son corps à la caresse, on se rend chez Balima, sis à la rue du du Vieux-Collège 12. Dans un écrin urbain au décor balinais entre bois, pierre et tissus aériens, on attend patiemment Betti, masseuse originaire de Kalimantan, sur l’île de Bornéo. On a opté pour le soin Bali santai (relax en indonésien). Avec la chaleur et la douceur des Balinais, elle nous invite à un rituel du bain de pieds ornés de sels parfumés pour accueillir et purifier le visiteur. Encore aujourd’hui, dans son village, les habitants se lavent les pieds avant d’entrer chez quelqu’un. Avant le soin, on choisit parmi un large éventail d’huiles de massage naturelles: bois de santal, bergamote, ylang-ylang, frangipanier… afin de donner à notre peau la douceur du papier bible. Le puissant massage sera souverain contre le stress, avec toute une série de pressions glissées, lissages, étirements, roulements Go Out! Magazine

Balima SPA massage 12, rue du Vieux-Collège, 1204 Genève (4ème étage) www.balimaspa.com

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BIEN-ÊTRE

Donnons aux enfants malades la chance d’être des enfants avant d’être des malades. Voir un vœu se réaliser donne plus de force à l’espoir et plus de magie à la réalité. La Fondation Make-A-Wish® de Suisse réalise les vœux d’enfants et de jeunes âgés de 3 à 18 ans vivant avec une grave maladie. Pour continuer d’offrir à ces enfants et à leur famille de grands moments de bonheur, nous avons besoin de vous. www.makeawish.ch

Faire un don: IBAN CH26 0027 9279 2794 5940Y

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ON PREND LE VOLANT

EN ROUTE VERS LES ÉTOILES Par YESSINE SIDI ALI

Ce printemps, Mercedes saura régaler les amateurs de conduite cheveux au vent avec la sortie de deux déclinaisons de l’AMG-GT : l’AMG-GT roadster et l’AMG-GTC roadster. Ce modèle emblématique qui a fait trembler la concurrence dès sa première mouture promet de réitérer l’exploit : prouesses techniques vrombissantes et esthétique irréprochable sont résolument au rendezvous, fidèles à l’historique de la célèbre gamme créée par le constructeur allemand. Retour sur la saga d’un succès bien mérité. Go Out! Magazine

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ON PREND LE VOLANT

Lorsque l’on songe à l’incarnation de la voiture sportive, c’est automatiquement la mythique Mercedes 300SL de 1954 qui saute à l’esprit. Cette voiture de course homologuée pour la route a fait les beaux jours de la marque à l’étoile durant les années 50 et 60, que ce soit à l’occasion des 24h du Mans et divers rallyes et jusque sur les côtes californiennes. Le modèle est ainsi devenu une légende, une icône prisée par les collectionneurs du monde entier.

Comment réagit-on lorsque l’on voit une étoile filante ? On fait un vœu et on croise les doigts pour qu’il s’exauce! Mercedes, notre bonne étoile, réalise le rêve de beaucoup en sortant la version roadster de la sublime AMG-GT ce printemps. Aussi sculptural que charismatique, ce modèle débarque sur le marché avec une nouvelle calandre type Panamericana tirée du sport automobile, et des motorisations encore revues à la hausse.

En 2014, soixante ans après la création de cette merveille de l’automobile, Mercedes nous a fait la surprise de lancer le modèle AMG-GT, sportive aussi élégante que performante et concurrente directe de la Porsche 911. Faisant l’unanimité dans le monde des supercars dès sa sortie et arborant un design atypique qui rappelle son aînée d’antan, ses performances ont causé bien des sueurs froides à ses concurrentes. Et pour cause : son moteur à la pointe de la technologie est monté et signé par un unique employé – mi-horloger, mi-sorcier – qui conçoit de A à Z ce magnifique bijou de mécanique. Œuvre d’art roulante, la AMG-GT a bien évidemment été élue Supercar de l’année au Festival automobile international lors de sa sortie.

Deux versions seront lancées en mars : l’AMG-GT Roadster et l’AMG-GTC Roadster. Les deux modèles bénéficient d’un moteur V8 4,0 Biturbo qui développe 476 ch pour la GT et 557 ch pour la GTC. La structure des véhicules se compose d’aluminium et de magnésium pour plus de légèreté. Leur agilité a été accrue grâce à la direction arrière active. Ce système braque les roues arrières à l’opposé des roues avant jusqu’à 100 km/h, conférant à la voiture plus d’agilité et un meilleur rayon de braquage, atout non négligeable en cas de manœuvres dans des rues serrées. Au delà de 100 km/h le système braque les roues arrières parallèlement aux roues avant, ce qui stabilise le véhicule pour des passages en courbes éclairs.

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ON PREND LE VOLANT

représente la porte d'entrée dans l'univers des roadsters avec une puissance de 350 kW (476 ch). Le roadster AMG GT C est doté d'une toute nouvelle gamme de puissance. Avec 410 kW (557 ch), c'est le plus puissant des deux nouveaux modèles de sport cabriolet. Les principales caractéristiques en un coup d'œil : Mercedes-AMG GT Roadster

Mercedes-AMG GT C Roadster

V8 de 4,0 litres de cylindrée avec injection directe et suralimentation biturbo 3 982 cm3 350 kW (476 ch) à 6000 tr/min

V8 de 4,0 litres de cylindrée avec injection directe et suralimentation biturbo 3 982 cm3 410 kW (557 ch) à 5 750-6 750 tr/min

Couple maxi

630 Nm à 1 700-5 000 tr/min

680 Nm à 1 9005 750 tr/min

Propulsion Boîte de vitesses Consommation (cycle mixte)

arrière Boîte de vitesses sport à 7 rapports SPEEDSHIFT DCT AMG 9,4 l/100 km

arrière Boîte de vitesses sport à 7 rapports SPEEDSHIFT DCT AMG 11,4 l/100 km

Émissions de CO2 en cycle mixte Poids (DIN/CE) Rapport poids/puissance Accélération de 0 à 100 km/h Vitesse maximale Différentiel autobloquant sur l'essieu Train de arrière roulement

219 g/km 1 595 kg*/1 670 kg** 3,35 kg/ch 4,0 s 302 km/h Mécanique Train de roulement AMG

Jantes avant/arrière Pneus avant/arrière

9,0 J x 19 / 11 J x 19 255/35 R 19 / 295/35 R 19 360 mm/360 mm quatre : C, S, S+, I

259 g/km 1 660 kg*/1 735 kg** 2,98 kg/ch 3,7 s 316 km/h Avec régulation électronique Train de roulement sport RIDE CONTROL AMG à amortissement adaptatif 9,0 J x 19 / 12,0 J x 20 265/35 R19 / 305/30 R 20 390 mm/360 mm cinq : C, S, S+, I, RACE

Moteur Cylindrée Puissance

Disques de frein avant/arrière Programmes de conduite

* Poids à vide en ordre de marche selon DIN, sans conducteur ; ** poids à vide en ordre de marche selon CE avec conducteur (75 kg)

L'AMG GT C Roadster développe non seulement plus de puissance et de couple,

Les deux modèles disposent également d’un train de roulement AMG issu de la compétition et d’un différentiel autobloquant mécanique qui leur permet de défier les lois de la physique. La boîte à vitesses double embrayage de 7 rapports, dont le premier a été rallongé et le dernier raccourci, optimise l’accélération et permet une consommation réduite à vitesse stabilisée. Avec le sélecteur Dynamic Select AMG, le conducteur peut régler le véhicule selon ses envies grâce aux trois modes de base C (confort), S (sport) et S+ (sport plus) ou selon un mode personnalisé. Une fonction race est disponible pour les amateurs de circuits : la voiture se transforme alors en véritable bête de course, avec une sonorité accrue grâce à l’échappement Performance AMG.

mais il fois intègrede avecplus, succèsMercedes de nombreux atouts techniques du Une et son département AMG Mercedes-AMG GT R avec une dynamique de marche encore accrue. Comme démontrent qu’ils sont largement passés maîtres dans l'AMG GT R, on reconnaît l'AMG GT C Roadster à sa poupe large et musclée et à lesesdomaine des voitures Ce nouveau grosses jantes. Parmi les autres sportives. mesures figurent la voie plus large roadster aux essieux est d’une prestance et d’une arrière ainsi que la direction arrière active. beauté ahurissantes avec ses ailes élargies, son moteur noble et puissant et son raffinement intérieur sans égal. Rendez-vous est donc pris du 9 au 19 mars 2017, à l’occasion du 87ème Corporate Communications, 8952 Schlieren, Suisse Salon international de AGl’automobile de Genève, pour Mercedes-Benz – Eine Marke der Daimler découvrir la dernière née de la constellation Mercedes.

87ème Salon international de l’automobile de Genève Du 9 au 19 mars 2017 www.gims.swiss www.mercedes-benz.ch

L’int érieur de l’A MG -GT Ro adst er, comp osé exclusivement de matières nobles, saisit par ses finitions haut-de-gamme. La planche de bord se déploie comme une aile d’avion avec une instrumentation aussi lisible qu’intuitive. Les sièges AMG sont d’un confort et d’un maintien royaux, avec en option le système de chauffage AirScarf offrant la liberté au conducteur de rouler décapoté lors de basses températures.

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Sac Dizzie, Objet Peint : Œil, Olympia Le-tan, 960 CHF, www.olympialetan.com

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Sac à dos, Comme Des Garçons Girl, 269 CHF, www.comme-des-garcons.com

Padded Pak’r Rose Gold, Eastpak, 99 CHF, eastpak.com

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Angela Marzullo, Evidence 03

Cinéma / expositions / classique / théâtre / danse / en famille / là-bas… Go Out! Magazine

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CINÉMA

ÉCRAN TOTAL L’hiver ? Une période idéale pour se retrouver dans une salle de ciné, histoire de se prélasser, eh oui à l’ombre d’un écran. Cinq films ont tapé dans l’œil de la rédaction: Dancing Beethoven, Split, Harmonium, Lion et Raving Iran.

L’ART : UNE FORCE CONSTRUCTIVE

INCROYABLE, MAIS VR AI

La réalisatrice Arantxa Aguirre nous emporte dans les coulisses de «Dancing Beethoven», où des dizaines d’artistes du monde entier collaborent à la construction d’une cathédrale flottante faite d’efforts, de sueur et de rêves. Son film suit de près les préparations du spectacle de la Neuvième Symphonie de Beethoven qui ont duré neuf mois. Présenté en 2014 à Tokyo avec la chorégraphie magistrale de Maurice Béjart – créée il y a cinquante ans au Cirque Royal de Bruxelles – le spectacle réunit le Béjart Ballet Lausanne et le Tokyo Ballet avec la contribution de l'Orchestre philharmonique d'Israël, dirigé par Zubin Mehta et le chœur Ritsuyukai. A travers des plans composés brillamment et des images extraordinaires, «Dancing Beethoven» narre l'incroyable genèse de la création d'un des ballets les plus cél è bre s d u 21è m e siècle.

Le premier long-métrage de Garth Davis narre l’incroyable récit autobiographique de Saroo Brierley qui, au milieu des années 80 en Inde, vit dans la plus extrême pauvreté. A cinq ans, il se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens. Vingt-cinq ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien mais il pense toujours à sa famille en Inde. Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de retrouver sa famille. Sortez vos mouchoirs pour ce feel good movie!

Dancing Beethoven d’Arantxa Aguirre En salle dès le 1er février

Lion de Garth Davis avec Dev Patel et Nicole Kidman En salle dès le 22 février. Ciné17 Rue de la Corraterie 17, 1204 Genève www.cine17.ch

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CINÉMA

HUIS - CLOS GLAÇANT

RÊVER DE R AVE

Dans une discrète banlieue japonaise, Toshio et sa femme Akié mènent une vie en apparence paisible avec leur fille. Un matin, un ancien ami de Toshio se p ré s e nt e à s o n atelier, après une décennie en prison. A la surprise d'Akié, Toshio lui offre emploi et logis. Peu à peu, le nouveau venu s’immisce dans la vie familiale, apprend l'harmonium à la fillette, et se rapproche doucement d'Akié. Le réalisateur nippon Koji Fukada offre une vision cinglante de la famille à travers ce drame moral à la violence sourde et au scénario tarabiscoté qui ravive en nous deux films : «Harry, un ami qui vous veut du bien» (Dominik Moll, 2000) et «Théorème» (Pier Paolo Pasolini, 1969). Haletant.

Avec « Raving Iran », la réalisatrice suisse Susanne Regina Meures nous plonge dans la culture underground de Téhéran. Son documentaire évoque les luttes, dangers et persécutions qu'affrontent deux DJs de la scène techno, Anoosh et Arash. «Epuisés de se cacher de la police et de la difficulté à pouvoir rayonner davantage», ces derniers organisent une dernière rave dans des conditions dangereuses, en plein désert. À Téhéran, les deux musiciens tentent de vendre leur musique pressée illégalement, sous la menace permanente d'une arrestation. Le groupe commence à recevoir des sollicitations de festivals européens, mais ne sait comment faire face à la situation. On garde en mémoire les jeunes iraniens condamnés en 2014 à de la prison et 91 coups de fouets pour avoir dansé sur une vid é o virale d e «Happy» de Pharrell.

Harmonium de Koji Fukada avec Tadanobu Satô En salle dès le 22 février

Raving Iran de Susanne Regina Meures En salle dès le 15 février

SUEURS FROIDES

Après «The Visit», M. Night Shyamalan revient avec un thriller aussi sinueux et torturé que parano : «Split». On y découvre James McAvoy qui campe un personnage fracturé manifestant vingt-trois personnalités différentes. L’acteur écossais aligne plusieurs voix (plus d’une vingtaine), des tics et des tons variés pour un jeu protéiforme bluffant! «Split» nous fait flipper en nous embarquant dans un sinistre récit d’enlèvement d’adolescentes. Entre rupture du réel façon «Silence des Agneaux» et suspense digne de «Psychose», M. Night Shyamalan brouille les pistes psychologiques et nous emmène en terres inconnues pour nous surprendre comme jamais. Jouissif. Split de M. Night Shyamalan avec James McAvoy et Anya Taylor-Joy En salle dès le 22 février

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AGENDA

EXPOS

GALERIES QUARTIER DES BAINS Andata.ritorno - laboratoire d’art contemporain Rue du Stand 37 | 1204 GE 022 329 60 69 www.andataritornolab.ch Nathalie Rodach Call-out 19.01-18.02 Art Bärtschi & Cie Rue du Vieux-Billard 24 | 1205 GE 022 310 00 13 www.bartschi.ch —Carmen Perrin À forces — Markus Raetz Une collection privée 19.01-17.03 Blondeau & Cie Rue de la Muse 5 | 1205 GE 022 544 95 95 www.blondeau.ch Centre d’édition contemporaine Rue des Rois 15 | 1204 GE 022 310 51 70 www.c-e-c.ch Espace L - art contemporain Rue des Bains 23 | 1205 GE 022 301 64 90 www.espacel.net —Solo show de Victoire Cathalan, Éléments 19.02-11.03 Galerie Laurence Bernard Rue des Vieux-Grenadiers 2 1205 GE 022 320 61 24 www.btwgallery.com Karim Forlin "MEM" 19.02-11.03 Galerie Bernard Ceysson Rue du Vieux-Billard 7 | 1205 GE 022 320 64 82 www.bernardceysson.com

Février 2017

—Pierre Buraglio Le maintenant avec un jadis et un lendemain... 14.01-25.03 Galerie Mezzanin Rue des Maraîchers 63 | 1205 GE 022 328 38 02 www.galeriemezzanin.com —Günther Förg, Uwe Henneken, Meuser, Laura Owen, Depuis le temps 19.01-18.03 Galerie Patrick Cramer Rue du Vieux-Billard 2 | 1205 GE 022 732 54 32 www.cramer.ch Antonio Saura Damas 09.01-23.02 Hard Hat Rue des Bains 39 | 1205 GE 022 320 37 20 www.hard-hat.ch —Jan Vorisek Total Fragmented Darkness 20.01-12.03 Quark Rue Charles-Humbert 6 | 1205 GE 022 731 04 60 www.espacequark .ch —Hector Gachet Départementale 19.01-04.03 Ribordy Contemporary Boulevard d’Yvoy 7B | 1205 GE 022 321 75 63 www.ribordycontemporary.com —Mathis Gasser, Ross Iannatti, Zak Kitnick, Viktor Kopp, Erik Lindman, Davina Semo, Mutation (S) Jusqu'au 11.03 —Kristina Irobalieva Prequel Bay Jusqu'au 11.03

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Skopia Rue des Vieux-Grenadiers 9 |1205 GE 022 321 61 61 www.skopia.ch —Danila Tkachenko Jusqu'au 11.03 Fonderie Kugler Rue de la Truite 4 + 4bis | 1205 GE www.usinekugler.ch Espace Kugler Xippas Art contemporain Rue des Sablons 6 | 1205 GE 022 321 94 14 www.xippas.com —Pepa Prieto Unhappy Hens do not lay eggs —Dean Monogenis Metafiction —Bertille Bak Bien arrivés. Temps splendide Jusqu'au 11.03 Togu Art Club Rue Bergalonne 3 1205 Genève www.espace-ugot.com QUARTIER DE L’ÉTOILE Art Bärtschi & Cie Rte des Jeunes 43 | 1227 Carouge 022 310 00 13 www.bartschi.ch —Vidya GASTALDON Push the earth with your knees, the sky with your head 24.01-31.03 Studio Sandra Recio Rte des jeunes 4ter | 1227 Acacias 022 548 02 42 www.sandrarecio.com Pavillon Sicli Route des Acacias 45 1227 Acacias


AGENDA

EXPOS

022 596 43 80 www.pavillonsicli.ch

022 548 37 33 www.cms2.espace-diamono.ch

Villa Bernasconi Route du Grand-Lancy 8 1212 Grand-Lancy 022 794 73 03 www.villabernasconi.ch —1024 architecture et François Moncarey Temps irréel 01.02-12.03

Espace JB 32 rue des Noirettes studio 526 1227 Carouge www.espacejb.com

La Ferme de la Chapelle Route de la Chapelle 39 1212 Grand-Lancy 022 342 94 38 www.fermedelachapelle.ch —Barbara Ellemerer, Caroline Schmoll, Origines Jusqu'au 12.02 CAROUGE Joy de Rouvre Rue des Moraines 1 1227 Carouge 079 614 50 55 www.galeriejoyderouvre.ch —Sylvain Croci-Torti, An Ocean In Between The Waves, Peinture Murale, Serigraphie, Peinture Jusqu'au 08.02 Mines d’Art Rue St-Joseph 39 | 1227 Carouge 022 301 30 19 www.minesdart .com Krisal Rue du Pont-Neuf 25 | 1227 Carouge 022 301 21 88 www.krisal.com Marianne Brand Rue ancienne 20 | 1227 Carouge 022 301 34 57 www.galeriembrand.ch Espace Diamono 4bis, rue des Moraines, 1227 Carouge

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Rue de l'Evêché 1 | 1204 GE 022 700 51 51 www.galeriebertrand.com Cité du Temps Pont de la Machine | 1204 GE 022 818 39 00 www.citedutemps.com

CITÉ-CENTRE Art en île - Halle Nord Place de l’île 1 | 1204 GE 022 312 12 30 www.act-art .ch —Fausto Cennamo, Deborah Marcinhes Papiers transfigurés Jusqu'au 05.02 —Véronique Goël Capsule 2.34, Hidden Charms —Anne Minazio Capsule 1.34 Jusqu'au 18.02 Galerie Anton Meier Rue de l’Athénée 2 | 1205 GE Palais de l’Athénée www.antonmeier-galerie.ch Artvera’s Rue Etienne-Dumont 1 | 1204 GE 022 311 05 53 www.artveras.com —Red Desert The Place Where Activism Becomes Attitude Jusqu'au 25.02 Bailly Gallery Rue l’Hôtel-de-Ville 10 | 1204 GE 022 827 24 24 www.charlybailly.com Galerie Sébastien Bertrand Rue du Simplon 16 | 1207 GE 022 700 51 51 www.galeriebertrand.com —Solo show Walter Robinson Jusqu'au 15.02 Galerie Sébastien Bertrand (Galerie 2)

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Evartspace Grand-Rue 12 | 1204 GE 079 352 96 82 Gagosian Gallery Place de Longemalle 19 | 1204 GE 022 319 36 19 www.gagosian.com —Blair Thurman Jusqu'au 17.03 Galerie de Jonckheere Rue de l’Hôtel-de-Ville 7 | 1204 GE 022 310 80 80 www.dejonckheere-gallery.com Interart SA Grand-Rue 33 |1204 GE 022 312 24 60 www.galerie-interart.com Galerie Jacques de la Béraudière Rue Etienne-Dumont 2 | 1204 GE 022 310 74 75 www.delaberaudiere.ch Galerie Patrick Gutknecht Rue de Saint-Léger 28 | 1204 GE 022 312 32 14 www.gutknecht-gallery.com Galerie Franck Pages Grand-rue 2 | 1204 GE 076 602 50 54 www.frankpages.com Galerie Rosa Turetsky Grand-Rue 25 | 1204 GE 022 310 31 05 http://www.rosaturetsky.com/ —Veikko Hirvimäki Jusqu'au 25.02


EXPOS

AGENDA

Galerie Sonia Zannettacci Rue Henri Fazy 4 | 1204 GE 022 311 99 75 www.zannettacci.com

www.sig-quartierlibre.ch —Exposition « art & tram » Jusqu'au 12.03 HERMANCE

Palais de l’Athénée Salle Crosnier Rue de l’Athénée 2 | 1205 GE www.societedesarts.ch/ —Yoan Mudry Jusqu'au 25.02 Gowen Contemporary Rue Jean-Calvin 4 | 1204 GE 022 700 30 68 www.gowencontemporary.com —Artists of the Gallery. A Selection of Works by Maria Gimeno, Martin Kline, Nick Laessing, André Niebur, Aurélie Pétrel and Marie Velardi Jusqu'au 04.03

Fondation Auer Ory pour la photographie Rue du Couchant 10 |1248 GE 022 751 27 83 www.auerphoto.com PETIT-SACONNEX Villa Dutoit Chemin Gilbert Trolliet 5 1209 Petit-Saconnex 022 733 05 75 www.villadutoit.ch —Le parc habité – Gravité Incertaine Jusqu'au 18.06 BERNEX

Quartier Libre SIG Pont de la Machine | 1204 GE 022 420 75 75

Rue de Bernex 311 | 1233 Bernex 022 850 92 92 http://www.bernex.ch/galerie COLOGNY Fondation Martin Bodmer Route Martin Bodmer 19-21 1223 Cologny 022 707 44 36 www.fondationbodmer.ch —Goethe et la France Jusqu'au 23.04 MEYRIN Galeries du Forum de Meyrin Place des Cinq-Continents 5 1217 Meyrin 022 989 16 69 www.meyrinculture.ch/ evenements/exposition — Joëlle Gagliardini Jardin Alpin 13.02-04.03

Mairie de Bernex Galerie Aux portes de la Champagne

Les concer ts du dim anche

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26 .0 2. 2 017 17 h 0 0

Saison 2016-17

Ensemble Cantatio John Duxbury, direction ALEkSAnDrA LEwAnDowSkA, soprano bénéDiCtE tAurAn, soprano ALEx PottEr, contre-ténor thomAS hobbS, ténor bEnoît ArnouLD, baryton StEPhAn mACLEoD, baryton CLAuDE hErmAnn, récitante

Henry Purcell, King Arthur Plus d'informations www.ville-ge.ch/vh ou 0800 418 418 (numéro gratuit)

Genève, ville de culture www.ville-ge.ch/vh

Scène culturelle de la Ville de GenèVe

Victoria Hall


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EXPOS

MUSÉES Centre d’Art Contemporain Rue des Vieux Grenadiers 10 | 1205 022 329 18 42 www.centre.ch Roberto Cuoghi Perla Pollina, 1996-2016 22.02-30.04 Centre d’édition contemporaine 15, rue des Rois | 1204 GE 022 310 51 70 www.c-e-c.ch Centre de la photographie Genève Rue des Bains 28 | 1205 GE 022 329 28 35 www.centrephotogeneve.ch Angela Marzullo Feminist Energy Crisis Jusqu'au 12.03 Musée d’ethnographie (MEG) Bd Carl-Vogt 65-67 | 1205 GE 022 418 45 50 www.ville-ge.ch/meg Musée d’art et d’histoire (MAH) Rue Charles-Galland 2 | 1206 GE 022 418 26 00 www.ville-ge.ch/mah —Châteaux Forts et Chevaliers, Genève et La Savoie au Xive Siècle Jusqu’au 19.02 Maison Tavel Rue du Puits-Saint-Pierre 6, 1204 | Ge 022 418 37 00 www.ville-ge.ch/mah Bibliothèque d’Art et d’Archéologie Prom. du Pin 5, 1204 Genève 022 418 27 00 www.ville-ge.ch/mah — Les catalogues d'exposition, depuis des siècles au service de l'art

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Jusqu'au 27.05 Musée Barbier-Mueller Rue Jean-Calvin 10, 1204 Geneve 022 312 02 70 www.barbier-mueller.ch — Arts de la Côte d’Ivoire, autour des Yohouré Jusqu'au 30.04

Musée Rath Place Neuve | 1204 GE 022 418 33 40 www.institutions.ville-geneve.ch —Le Retour Des Ténèbres L'imaginaire gothique depuis Frankenstein Jusqu'au 19.03 Cabinet d’arts graphiques Promenade du Pin 5 1204 Genève 022 418 27 70 www.ville-ge.ch/cde Muséum d’Histoire Naturelle Route de Malagnou 1 | 1208 GE 022 418 63 00 www.ville-ge.ch/mhng —Faites comme chez nous: Les géants des Kem Kem Jusqu’au 25.06 Musée Ariana Av. de la Paix 10 | 1202 GE 022 418 54 50 www.ariana-geneve.ch —Gundi Dietz, Essentielles Jusqu’au 26.02 —Fang Lijun, Espaces interdits Jusqu’au 02.04 Musée d’histoire des sciences Rue de Lausanne 128 | 1202 GE 022 418 50 60 www.ville-ge.ch/mhs —T’es où? Entendue 100 fois par jour, la phrase “T’es où?” rythme les conversations téléphoniques. A l’heure du GPS, on y répond facilement, mais comment

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faisait-on avant? Le visiteur est invité à la découverte de cette aventure. Jusqu’au 23.04 Fondation Baur - Musée des Arts d’Extrême-Orient Rue Munier-Romilly 8 | 1206 GE 022 704 32 82 www.fondation-baur.ch —Bijoux d’orients lointains Au fil de l’or au fil de l’eau Jusqu’au 26.02 Musée de Carouge Place de Sardaigne 2 | 1227 Carouge 022 342 33 83 www.carouge.ch —Yvan Larsen, Sculpter la vie. Une rétrospective Jusqu’au 02.04 Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO) Rue des Vieux-Grenadiers 10 | 1205 022 320 61 22 www.mamco.ch —Zeitgeist —Greg Parma Smith 22.02-07.05 Musée des suisses dans le monde Château de Penthes Chemin de l’impératrice 18 1292 Prégny-Chambésy 022 734 90 21 www.penthes.ch —Ces Suisses qui ont fait la France Jusqu'au 05.03


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OPÉRAS / CONCERTS CLASSIQUES

OPERA Jusqu'au 07.02 Il Giasone L'un des musiciens baroques les plus créatifs de notre temps, le SuisseArgentin Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea explorent et innovent avec sons, instruments, vocalités et des œuvres que le public connaît à peine, voire pas du tout. En 1649, Cavalli transforme le mythe grec de Jason et Médée

en un opéra pour la ville libertine et hédoniste de Venise, et le truffe de scènes comiques, de lamenti déchirants, de scènes de folie ou de sommeil, de personnages travestis qui contestent l’inégalité des rôles de genre ou questionnent l’autorité religieuse et politique. Opéra des Nations Avenue de France 40 1202 Genève

CONCERTS CLASSIQUES 05.02 à 17h Soirée de gala K&K Philharmoniker Matthias Georg Kendlinger, direction Johann Strauss, répertoire Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 0900 800 800 http://www.ticketcorner.ch/ 05.02 à 17h ENSEMBLE CONTRECHAMPS Littératures Américaines Alvin Lucier Theme pour voix parlées et vaisselle sur des poèmes de John Ashbery (1994) Olga Neuwirth Nova/Minraud pour soprano et bande, d’après un texte de William S. Burroughs (1998) Rebecca Saunders Vermillion pour clarinette, guitare électrique et violoncelle (2003) Evan Gardner No Thanks pour clarinette, soprano et violoncelle d’après cinq poèmes de E. E. Cummings (2006-2007) Anne Montandon soprano Laurent Bruttin clarinette Simon Aeschimann guitare électrique Olivier Marron violoncelle L’histoire des États-Unis est jalonnée de poètes et d’écrivains ayant contribué au renouvellement

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des formes préétablies : de la pulvérisation du langage de Cummings à l’absence du moi et au chaos d'Ashbery en passant par Burroughs, le plus sombre apôtre de la Beat Generation, on peut dire que la poésie américaine s’est synchronisée avec les recherches formelles de la peinture abstraite et de la musique d’alors. Studio Ernest-Ansermet Passage de la Radio 2, 1205 | GE +41 22 329 24 00 http://www.contrechamps.ch/ 13.02 à 20h Aidons la Syrie ! Concert de bienfaisance en faveur des chrétiens d’Orient, des réfugiés syriens au Liban (association Pelikan) et de l’aide médicale de premier recours en Syrie (UOSSM) Alexandre Tharaud, piano Johann Sebastian Bach Variations Goldberg Première partie Joachim Son clavecin Pièces de Pesson, Couperin, Rameau et Froberger Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 0800 418 418 http://billetterie-culture.ville-ge.ch,

18.02 à 17h « Ligeti meets Mozart » David Greilsammer, piano et direction Festival Antigel Tennis de Champel / Vessy Route de Vessy 41 1234 Vessy 19.02 à 17h Orchestre de la HEM Genève-Neuchâtel Direction de Julien Salemkour, cinq œuvres de choix de Anton Webern, Maurice Ravel et Arnold Schoenberg avec sa célèbre Kammersymphonie no2. Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 0800 418 418 http://billetterie-culture.ville-ge.ch 21.02 à 20h L'Orchestre de Chambre de Genève (L'OCG) Concert de soirée n°4: De B à Z: rénovateurs et polémistes Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 807 17 96 http://www.locg.ch/ 25.02 à 16h Le quatre heures d'Arie n°1

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Le Carnaval des Animaux n° 3 - L'Orchestre de Chambre de Genève (L'OCG) Arie Van Beek, direction Tous public dès 6 ans Avec la compagnie Confiture Texte écrit par Philippe Cohen Camille Saint-Saëns, Le Carnaval des animaux Studio Ernest-Ansermet Passage de la Radio 2 1205 Genève 022 807 17 96 http://www.locg.ch/ 26.02 à 17h Concerts du dimanche de la Ville de Genève Ensemble Cantatio John Duxbury direction Aleksandra Lewandowska soprano Bénédicte Tauran soprano Alex Potter contre-ténor Thomas Hobbs ténor Benoît Arnould baryton

CONCERTS CLASSIQUES

Stephan MacLeod baryton Henry Purcell King Arthur Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 0800 418 418 http://billetterie-culture.ville-ge.ch

Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 0800 418 418 http://billetterie-culture.ville-ge.ch

MA 28.02 à 20h Les Grands Interprètes Murray Perahia piano Jean-Sébastien Bach Suite Française n° 6 en mi majeur (BWV 817) Franz Schubert Quatre Impromptus D. 935 op 142 Wolfgang Amadeus Mozart Rondo en la mineur KV 511 Ludwig van Beethoven Sonate pour piano n° 32 en do mineur op. 111 058 568 29 00 www.culturel-migros-geneve.ch

1re foire internationale d’art contemporain

80 galeries sélectionnées

4-5-6-7 mai 2017 Expo Beaulieu Lausanne Jeudi 18h - 23h Vendredi 11h - 22h Samedi 11h - 20h Dimanche 11h - 20h

www.lausanneartfair.com


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THÉÂTRE

THÉÂTRE LA COMÉDIE Boulevard des Philosophes 6 1205 Genève 022 320 50 01 www.comedie.ch Jusqu’au 12.02 —Le Legs / L'épreuve De Marivaux Mise en scène Julien George Dans Le Legs, le Marquis est face à un dilemme. S’il épouse Hortense, il recevra son legs intact. S’il ne l’épouse pas, il devra la dédommager de deux cent mille francs. Hortense n’aime pas le Marquis, mais le Chevalier désargenté. Quant au Marquis, il aime la Comtesse, mais peine à se déclarer... Il est aussi question de mariage et d’argent dans L’Épreuve. Lucidor, fils d’un riche bourgeois, aime Angélique et voudrait l’épouser. Mais il doute : Angélique accepterat-elle sa demande par amour ou pour sa fortune? Afin de sonder le cœur de la jeune femme, Lucidor décide de travestir son valet Frontin, de le faire passer pour un homme de son rang et de le lui proposer en mariage... 21.02-23.02 —Antigone, de Sophocle Théâtre National palestinien, Adel Hakim Spectacle en arabe surtitré français C'est un geste fort. Le Théâtre national palestinien vient présenter à la Comédie deux pièces mises en scène par Adel Hakim : Antigone – un succès qui a voyagé à Chypre, en Belgique et en France où il a reçu le Prix du « meilleur spectacle étranger 2012 » – et une création plus récente, Des Roses et du Jasmin. Antigone refuse de se soumettre à la loi du roi Créon, qui interdit que son frère soit enterré selon le rite. La dispute politique et religieuse

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entre les deux personnages ouvre la porte des Enfers où s’engouffrent les vivants, dans une fuite effrénée vers la folie et l’anéantissement. Nulle noirceur ici pourtant : Antigone est un chant d’amour, d’espoir, qui ranime le goût pour la lutte et pour la vie. 25.02 à 19h — Des roses et du jasmin Théâtre national palestinien Adel Hakin Spectacle en arabe surtitré français C'est un geste fort. Le Théâtre national palestinien vient présenter à la Comédie deux pièces mises en scène par Adel Hakim : Antigone – un succès qui a voyagé à Chypre, en Belgique et en France où il a reçu le Prix du « meilleur spectacle étranger 2012 » – et une création plus récente, Des Roses et du Jasmin. Des Roses et du Jasmin retrace, de 1944 à 1988, le parcours d’une famille où s’entrecroisent destins d’Israéliens et destins de Palestiniens. De l’évocation de l’extermination des Juifs d’Europe à la première Intifada en passant par la guerre des Six Jours, le spectacle est un tour de force époustouflant, entre saga et tragédie antique.

THÉÂTRE DU GALPON Route des Péniches 022 321 21 76 www.galpon.ch 01.02-04.02 —Journées de danse contemporaine suisse 07.02-12.02 —Sils-Kaboul D'après Ella Maillart et Annemarie Schwarzenbach Le projet prend sa source à partir des deux ouvrages qui retracent le même voyage en 1939 à travers la Perse à la recherche de peuples nomades protégés de la modernité.

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Deux récits, deux regards sur un même périple où la rigueur des auteures retient avec une extrême pudeur leur relation et leurs réalités intimes. 22.02-05.03 —La violence de nos rêves Jérôme Richer et Hyperculte Théâtre rock - création Que reste-t-il de l’idée de révolution ? Comment affirmer un discours divergent du discours majoritaire dans un monde de plus en plus complexe ? « La violence de nos rêves » est construit autour de la figure d’Ulrike Meinhof, intellectuelle engagée de l’Allemagne post seconde guerre mondiale - qui basculera progressivement dans la lutte armée au sein de la RAF (Fraction Armée Rouge) - et porté par un homme d’aujourd’hui, d’à peu près 40 ans, qui n’a plus l’énergie de la jeunesse, mais refuse de renoncer à la construction d’un monde différent.

THÉÂTRE DE CAROUGE Rue Ancienne 39 1227 Carouge GE 022 343 43 43 www.tcag.ch Jusqu'au 12.03 —Ombres sur Molière Texte et mise en scène de Dominique Ziegler A partir de 12 ans Installée à Versailles, la troupe de Molière, l’Illustre Théâtre, s’est remise au travail et répète une nouvelle comédie pour l’ouverture des Plaisirs de l’île enchantée. C’est alors qu’elle apprend la mort d’un acteur. Excommunié pour avoir pratiqué son métier, il vient d’être conduit à la fosse commune… Terrassé et contre l’avis de ses compagnons, Molière entreprend


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l’écriture d’une nouvelle pièce pour le roi, réveillant la querelle entre l’Église et le Théâtre. Tartuffe voit le jour, jetant un voile sur la vie de l’auteur. Les ombres rôdent. 21.02-18.03 —Le bal des voleurs De Jean Anouilh Mise en scène de Robert Sandoz Un été à Vichy, ville thermale. Peterbono, Hector et Gaspard, trois pieds nickelés, pickpockets de profession, multiplient les mises en scène pour dévaliser les curistes fortunés et séduire les jeunes filles étreintes par l’ennui. Pris au jeu de leurs travestissements, ils se retrouvent invités dans la richissime demeure de Lady Hurf et de ses nièces. Le soir du bal des voleurs, l’ultime cambriolage se prépare, quand soudain…

THÉÂTRE FORUM MEYRIN Place des Cinq-Continents 1, 1217 Meyrin 022 989 34 34 www.forum-meyrin.ch 03.02 —Je danse parce que je me méfie des mots Kaori Ito - Himé Ils ne s’étaient pas parlé depuis plus de dix ans quand, en 2012, Kaori Ito renoue le dialogue avec son père, le sculpteur Hiroshi Ito. Après avoir arpenté le monde au gré de ses engagements, la danseuse retourne au Japon, encore meurtri par le tsunami qui a dévasté ses côtes. Elle n’a qu’une envie: recréer une rencontre avec son père. Mais comment réduire l’écart qui les sépare désormais? En provoquant un rapprochement artistique et humain. Le père se prête alors au jeu des questions de sa fille: «Pourquoi tes sculptures sont-elles sombres? Est-ce que tu crois aux fantômes?»... Des interrogations intimes qui sondent des sujets universels

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comme le passage de l’enfance à l’âge adulte ou le déracinement. Et si les deux artistes dansent aujourd’hui avec tendresse cet amour filial reconquis, c’est parce qu’au Japon on se méfie des mots. 07.02, 08.02 —Und Howard Baker, Jacques Vincey, Natalie Dessay Une femme attend un homme. Il est en retard, alors elle parle, déversant un flot de paroles. Dans une mise en scène spectaculaire signée Jacques Vincey, accompagnée par une guitare qui la soutient, la contredit ou encore la submerge, l'ancienne soprano et néo comédienne Nathalie Dessay offre une sidérante symphonie verbale. Attention, événement ! 23.02, 24.02 —Bella Figura Yasmina Reza Un homme et une femme se tiennent sur le parking d’un restaurant de province. Elle, Andrea, est encore dans la voiture. Son amant, Boris, essaie de la convaincre d’en sortir, en dépit de l’erreur qu’il vient de commettre : mentionner que le restaurant lui a été conseillé par sa femme… Bella Figura explore la soirée consécutive à cette faute originelle. Avec la remarquable Emmanuelle Devos en guise de maîtresse rebelle. THÉÂTRE PITOËFF Rue de Carouge 52, 1205 Genève 022 808 04 50 www.pitoeff.ch 07.02-12.02 — et jamais nous ne serons séparés, de Jon Fosse mise en scène Andrea Novicov jeu Nathalie Boulin Lara Khattabi Roberto Molo ELLE, la quarantaine, dans le salon de son bel appartement, le soir.

Pour le moment elle est seule, mais plus pour très longtemps. LUI, la cinquantaine, arrive sans sonner. Il a les clés, pose son manteau dans l’entrée, se dirige vers le salon. LA FILLE, bien plus jeune, accompagne l’homme et reste dans l’entrée. Elle n’ose pas poursuivre plus loin. La tension devient palpable, les questions s’entrechoquent, la respiration se fait difficile, les émotions demandent à jaillir. Jon Fosse, tel un maître du polar nordique, nous convie à une course poursuite des sentiments, où bien des attentes seront déjouées. 23.02-25.02 —il faut le boire de Marie Fourquet & Philippe Soltermann ‹Quand les verres de trop vous font rentrer tard la mauvaise foi devient universelle, ce n’est jamais vraiment de votre faute, c’est la mauvaise rencontre au mauvais moment et quand le vin est bon il est toujours difficile de rentrer : la maxime in vino veritas ! Entrecoupé de chansons ce spectacle parle de notre rapport au goût, de nos excès d’amitié et des conséquences parfois douloureuses d’un palais honoré. Les raisonnables disent « je bois moins mais je bois du meilleur », généralement ça ne marche pas car quand le vin est bon on veut naturellement en boire plus. Dans un contexte politique tendu ce spectacle se rit de l’austérité actuelle et fait l’éloge du vin, du travail de la vigne et de l’épicurisme, simplement.› THÉÂTRE DU GRÜTLI Général-Dufour, 16 1204 Genève 022 888 44 84 www.grutli.ch 01.02-12.02 —Another Distinguée


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La Ribot Héroïne et super héros, guerriers, sirènes, La Ribot et ses acolytes s’inventent et se dessinent à chaque pièce une identité... pour mieux l’oublier par la suite. Another Distinguée est une invitation à s’abandonner dans l’oubli et paradoxalement, également un exercice de mémoire. La mémoire est capricieuse et ne tolère aucune tentative de contrôle sur ce qu’elle produit. La mémoire construit ses souvenirs comme s’ils étaient nouveaux à chaque fois. 21.02-24.02 —Mesure pour mesure De William Shakespeare Après Blasted de Sarah Kane et Gulliver de Jonathan Swift, le metteur en scène Karim Bel Kacem s’empare de Mesure pour mesure de Shakespeare pour clore son ingénieux triptyque Pièces de chambre. Cette fois-ci, ce sont les ressorts d’un système sécuritaire et répressif qu’éclaire le dispositif constitué d’une structure close dotée de vitres sans tain. Deux espaces distincts, celui du pouvoir et celui de l’exécution, et la simultanéité de l’action permettent au spectateur de tirer la fable à lui selon sa propre ligne de mire. Le spectateur lui-même, via la surface vitrée, devient tout à tour figurant et voyeur tandis que se tisse un subtil jeu de correspondances. Cette transparence favorise la mise à nu des corps comme des esprits, des vices comme des désirs, et c’est toute l’obscénité d’un pouvoir tyrannique dépassé par la passion qui vous saute au visage. Jamais, sans doute, le théâtre n’avait témoigné d’autant d’accointances avec le cinéma. 28.02-12.03 —Sexclure/Variations Arcan (Trip-tyque) D'après Putain, La Honte et Folle de

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Nelly Arcan Elle s’est donnée la mort, comme on s’octroie une ultime caresse. Elle avait 36 ans, quelque chose de délavé dans le regard, trois romans à son actif. Le désespoir en elle. Nelly Arcan est plus qu’une escort-girl qui sublima sa vie dans l’écriture. C’est une femme qui pense. Titubant au seuil de la fiction, empêtrée dans un réel dont aucun artifice ne parvenait à combler les manques, sa figure nous échappe. Marcela San Pedro s’inspire de l’oeuvre de Nelly Arcan pour créer un trip en trois parties. Elle ouvre la scène comme on déplie une terre à explorer et propose de se promener dans les textes comme dans un paysage. Cette traversée en zone trouble est un hommage scénique singulier à celle qui fut obligée d’être belle, terriblement lucide, fatalement incomprise et sublimement tragique.

1204 Genève 022 310 37 59 www.poche---gve.ch 27.02-19.03 —cargo 5 Dans le blanc des dents texte_Nick Gill traduction_Elisabeth Angel-Perez mise en scène_Collectif Sur un Malentendu Dans la famille Jones, il y a le père, James, la mère, Jane, la fille, Jenny et le fils, John. James, le père, tient un petit commerce spécialisé dans la vente d’armes aux particuliers. Jane, la mère, est passée maître dans l’art de tenir sa maison et d’esquiver les voyous capuchés qui squattent les trottoirs du voisinage. Un soir où John, le fils, revient de l’université, Jenny, la fille, ramène à la maison son nouveau petit ami, un jeune homme au nom délicieusement exotique : Kwesi Abalo. Qu’à cela ne tienne, on n’a aucun tabou chez les Jones. Absolument aucun.

THÉÂTRE DU LOUP 10 Chemin de la Gravière 1227 Genève 022 301 31 00 www.theatreduloup.ch 22.02-26.02 —Les trois petits cochons Cie Champs d'action De Noëlle Revaz D’après le conte populaire Les Trois Petits Cochons Tout public, dès 5 ans Trois enfants férus de lecture aimeraient bien revivre l’histoire des trois petits cochons, convaincus qu’ils seront bien plus malins qu’eux pour défier le loup. Leur maman un peu magicienne leur glisse dans la poche trois billets d’avion : les voilà partis pour l’île du Lard, une île toute plate où il n’y a apparemment rien.

THÉÂTRE ST GERVAIS Rue du Temple 5, 1201 Genève 022 908 20 00 www.saintgervais.ch 06.02 —Obsession(s) - Une histoire de comores Lecture performance Jérôme Richer / Soeuf Elbadawi Dans le cadre de Mémoires blessées À des milliers de kilomètres de l’Europe et de ses morts en mer, un archipel se trouve être depuis vingt ans le théâtre d’un drame comparable passé sous silence : les Comores. Trois de ces quatre îles paradisiaques posées en plein océan Indien ont acquis l’indépendance ; la dernière, Mayotte, reste malgré une vingtaine de résolutions aux Nations Unies sous le giron français. Depuis 1995 et l’introduction du « visa Balladur » interdisant aux habitants des autres îles de rallier librement Mayotte, des embarcations

POCHE---GVE Rue du Cheval-Blanc 7,

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traquées par la police des frontières sombrent dans les lagons turquoise des Comores. 08.02 —When was the last time you had sex on top of a mountain ? Hongrie : un théâtre au coeur de l'Europe Panni Néder Dans le cadre de Mémoires blessées Trois femmes. Une créature tricéphale d’Allemagne et de Hongrie. Trois personnes de théâtre. Trois points de vue. Nous. Nous lisons tout haut. Parfois, nous chantons. Wir reden und stellen Fragen. À propos de choses cruciales. Über Politik. Sur le destin. Sur la responsabilité. Sur nos problèmes personnels et nos priorités. On parle et on se questionne dans plusieurs langues ; ist es interessant, what we say ? Verstehst du das ? Was ist interessant sur scène ? Ymmärrätkö mitä sanon ? És ha nem, akkor mi van ? 10.02 —Great sound in the rush Hongrie : Un théâtre au coeur de l'Europe László Sáry, Zoltán Balázs Dans le cadre de Mémoires blessées Great Sound in the Rush, l’opéra de László Sáry, est une parfaite rencontre entre les mots et la musique. Avant Sáry, ce ne serait venu à l’esprit de quiconque de choisir le poème « Theme and Variations » de Sándor Weöres pour en faire un libretto d’opéra. D’après la définition du genre, dans une opérette, tout se déroule d’une manière différente à celle à laquelle nous sommes habitués, néanmoins tous les éléments d’une pièce de chambre sont là : une ouverture, douze actes, des arias, des récitatifs, des refrains et un final. Les pièces de fermeture sont des jeux basés

Go Out! Magazine

THÉÂTRE

sur la collection « Creative Musical Exercises » de Sáry, tandis que le postlude une parodie des finales d’opéra comique classique. Au-delà des punchlines et des blagues musicales, tout est poignant et cathartique dans le spectacle de Sáry. 21.02-11.03 —No body is God Ahmed Belbachir Compagnie L'Orange bleue Il était une fois une famille mixte dans la seconde moitié du XXe siècle. Une famille « assise le cul entre deux cultures ». En l’occurrence, musulmane et chrétienne. Au onzième étage de la tour 105 d’une banlieue de Lyon, un père algérien et une mère française rêvent d’avenir pour leurs sept enfants. Les sixties touchent à leur fin, les années suivantes promettent leur lot d’espoirs et d’incertitudes, entre défis de l’intégration, désillusions, raisons d’y croire et montée de l’intégrisme. « J’ai l’impression de passer mon temps à recoller les morceaux cassés de l’histoire », dit l’un des personnages. Et pourtant, on rit. En s’éloignant du ton de la tragédie, en donnant de la légèreté à nos peurs, Ahmed Belbachir affirme sa foi dans le théâtre comme art rassembleur. Une saga épique et intime, la comédie d’une époque.

THÉÂTRE ALCHIMIC 10 avenue Industrielle 1227 Carouge www.alchimic.ch 02.02-10.02 —J'aime pas l'bonheur De Marjolaine Minot Marjolaine Minot est une artiste issue de la fameuse Ecole Dimitri. Avec cette réalisation pour le moins originale, elle revisite les nombreux codes du bonheur tels qu’ils nous sont dictés par notre société.

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Elle crée un personnage comique, quelque part entre Chaplin et Desproges, entre Zouc et Tatie Danielle, c’est Claudine. Elle s’invente tout un univers avec sa propre conception du bonheur, fait de tous petits riens. Dans une vieille et petite maison de banlieue, au milieu d’un bazar poussiéreux où chaque chose posée là en équilibre est prête à tomber, se cache Claudine. 28.02-19.03 —Les insatiables ou marchands de caoutchouc De Hanokh Levin Cette pièce du grand auteur israélien met en scène trois personnages à la recherche de l’âme sœur, ou du moins, d’un partenaire durable. Mais comment trouver l’amour quand l’un (Jonathan Tsinguerbaï) s’accroche à ses petites économies, l’autre (Schmouel Sprol) à son stock de préservatifs – unique héritage d’un père aux investissements surprenants – et le troisième (Bella Berlo) à sa pharmacie ? Les trois protagonistes souffrent d’une maladie très répandue dans l’espèce humaine : une véritable incapacité à donner, à investir sans assurance de retour, sur le plan affectif comme sur le plan matériel. La fameuse « peur d’y perdre »…

THÉÂTRE DE L’USINE Rue de la Coulouvrenière 11, 1204 Genève 022 328 08 18 www.theatredelusine.ch 23.02, 24.02 —Multiverse Louis Vanhaverbeke Louis Vanhaverbeke a quelque chose de la mélancolie désemparante de Buster Keaton, de l’ingéniosité cocasse de Fischli & Weiss et lorsqu’il chante Fallin d’Alicia Keys, surgissent des


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souvenirs de tresses plaquées et de soirées crêpes.

Bâtiment des Forces Motrices (BFM) 2 Place des Volontaires 1204 Genève www.bfm.ch 21.02 —L'envers du décor Une comédie de Florian Zeller Mise en scène de Daniel Auteuil Avec Daniel Auteuil, Valérie Bonneton, Pauline Lefèvre, Francois-Éric Gendron Décors et costumes : Jean-Paul Chambas, lumières : Alain Poisson, Illustration sonore : Virgile Hilaire Quand Patrick annonce à ses amis qu’il voudrait leur présenter la jeune femme pour laquelle il a quitté Laurence, tout le monde s’accorde à dire que c’est une excellente idée ! Mais l’apparition

THÉÂTRE / DANSE

d’Emma aura l’effet d’une véritable tempête dans la tête de Daniel et d’Isabelle.

L’ETINCELLE Avenue de Sainte-Clotilde 18BIS, 1205 Genève 022 545 20 20 www.mqj.ch 08.02-11.02 —Foriro Création collective de la Compagnie Mokett Jeu : Delphine Barut, Antoine Courvoisier, Angelo Dell’Aquila, Clea Eden. Foriro, qui signifie « départ » en espéranto, nous parle de l’exode, vécu par des enfants. 1944, Allemagne. Une enfant regarde son arbre gelé dans le jardin. 2015, Turquie. Deux jeunes frères regardent la mer déchaînée sous un soleil de plomb.

Ces trois enfants attendent un départ. Un départ forcé. Ils sont inquiets, mais perçoivent leur avenir à travers leur propre poésie: le petit frère voudrait que la chaleur dessèche la mer avant de la traverser. La jeune fille du nord cherche à comprendre pourquoi l’on dit avoir froid plutôt qu’être froid. Au milieu de ces enfants navigue St-Christophe, saint patron des voyageurs… 22.02 —Match d'improvisation théâtrale Par la Fédération d’Improvisation Genevoise

ESPACE VÉLODROME 60 Chemin de la Mère-Voie 1228 Plan-les-Ouates 022 884 64 60 www.plan-les-ouates.ch

DANSE ADC Rue des Eaux-Vives 82 1207 Genève 022 329 44 00 www.adc-geneve.ch 22.02-26.02 — ifeel4 Chorégraphie et danse : Marco Berrettini Musique : Summer Music Scénographie : Victor Roy Costumes et accessoires : Severine Besson Management : Tutu Production Marco Berrettini poursuit la série iFeel avec un quatrième opus qui réfléchit sur la mutation de la danse et du corps. Les pensées de Rilke, la devise Post Tenebras Lux, les morceaux d’un cochon disloqué, la musique inspirante de Kurt Weil, des trappes et un choeur d’enfant… Il y aura tout cela et plus encore dans iFeel4.

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ALHAMBRA Rue de la Rôtisserie 10 1204 Genève www.alhambra-geneve.ch 01.02-04.02 —Journées de danse contemporaine suisse Du 1er au 4 février 2017 20.02-28.02 —Festival Groov'N'Moove Bâtiment des Forces Motrices (BFM) 2 Place des Volontaires 1204 Genève www.bfm.ch OPÉRA DES NATIONS Avenue de France 40 1202 Genève 022 418 35 00 www.genevaopera.ch 10.02-12.02

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—Ein Deutsches Requiem rahms écrivit son « Requiem allemand » peu après la mort de sa mère en 1865. Cette grande fresque pour chorale, orchestre et deux solistes, à l’encontre du Requiem latin de la Messe des morts, ne fait aucune référence aux dogmes chrétiens sur le salut éternel, bien que tout son texte soit tiré de la Bible luthérienne. La chorégraphie imposante de Martin Schläpfer pour les 45 danseurs du Ballett am Rhein Düsseldorf Duisburg transfigure la méditation de Brahms en une représentation forte et concrète de l’anxiété devant la mort qui devient triomphe sur le désespoir. FONDATION L’ABRI Rue Adrien-Lachenal 18, 1207 Genève 022 777 00 77 www.fondationlabri.ch


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EN FAMILLE

La Julienne Route de St-Julien 116 1228 Plan-les-Ouates www.plan-les-ouates.ch

Salle du Lignon Place du Lignon 16 1219 Vernier 022 306 07 80 www.vernier.ch

EN FAMILLE AM STRAM GRAM Route de Frontenex 56, 1207 Genève 022 735 79 24 www.amstramgram.ch Jusqu'au 08.02 —La brioche des mioches Tu sais ce que c'est un carnet de bal ? Tu savais que ça existe depuis 1820 au moins ? Dans ton carnet de bal, il y avait une colonne avec les danses au programme de la soirée et une colonne pour qui t’invitait à danser. Tu notais le nom de ton cavalier ou de ta cavalière en face de la danse que vous aviez partagée. Et là, tu

sais qui va danser ? Toi. Ben ouais. Toi. Avec qui ? Avec Madeleine. Tu ne sais pas qui est Madeleine ? Sérieusement ? Mais Madeleine, c’est Madeleine ! C’est quelqu’un, une fois que tu l’as rencontrée, tu ne l’oublies pas. Quelqu’un a-t-il déjà oublié Madeleine ? Moi, ça m’étonnerait. T’as déjà dansé le hula-hoop à Honolulu ? Le sirtaki à ski ? Le cha-cha-cha à roulettes ? Jusqu'au 08.03 —Le théâtre c'est (dans ta) classe Imaginons la salle de classe, le comédien ou la comédienne

apparaît, sans décor ni artifices lumineux ou sonores, dans un rapport direct entre aire de jeu et auditoire. Théâtre à cru ; c’est la proximité de l’interprète et la force de la parole qui fondent l’assemblée théâtrale. Les murs de la classe tombent, les fenêtres s’ouvrent, l’imaginaire se déploie. La rencontre se poursuit par un échange entre l’interprète et les élèves. C’est quoi le théâtre ? De quoi ça parle ? Propos à chaud ; soi, les autres, le monde, convoqués dans la résonance des mots. 28.02-12.03

Nicolas Lopez Ingénieur son live 076 615 60 62


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— Ça Dada Foutu-Foutraque En 1916, Jean Arp écrit : « Vous aussi, bel homme, jolie femme, vous êtes dada, seulement vous ne le savez pas. Demain dada aura un visage différent d’aujourd’hui et pour cette raison sera dada. Dada, c’est la vie. » Et maintenant que nous sommes demain ? Jean Arp était-il visionnaire ? Ou aveuglé ? Comment Tristan Tzara voyait-il le monde à travers son monocle ? Quel est le visage de Dada aujourd’hui ? Et demain ? Et en 2676, serons-nous dada ? Voulonsnous l’être ? Comment regarder Dada ? Dada c’est quoi ? Dada c’est fini ? Ou encore là ? Peut-être que Dada nous habite mais qu’il joue en sourdine ? Ça a laissé des traces, des marques, des poussières. Lesquelles ?

Musée d’art et d’histoire Rue Charles-Galland 2 1206 Genève 022 418 25 00 www.mah-geneve.ch 15.02 —Le MAH à tout petits pas Le jeu des statues 14.02,16.02 —Atelier Échec au roi ! Lys, aigle ou dragon? Pour les enfants de 8 à 12 ans Après une visite dans l’exposition

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EN FAMILLE

Châteaux forts et Chevaliers à la recherche des armoiries de vrais chevaliers, à ton tour d’inventer les tiennes et de fabriquer ton écu de chevalier! 19.02 —Châteaux forts et Chevaliers Pour les enfants dès 6 ans accompagnés d’un adulte Venez découvrir l’exposition Châteaux forts et Chevaliers en famille grâce à des visites guidées spécialement conçues pour parents et enfants ! Musée RATH Place de Neuve 1 1204 Genève 022 418 33 40

THÉÂTRE DES MARIONNETTES Rue Rodo 3 1205 Genève 022 807 31 00 www.marionnettes.ch 04.02-11.02 —Mauvaise herbe Dès 8 ans Quel est le passé de "Mauvaise herbe" ? Toute personne fautive a-t-elle droit au pardon ? Autant de questions que se pose un enfant. Elles feront pousser des réponses aussi bouleversantes qu’inattendues. D’expressives marionnettes proches de l’art brut évoluent sur un étonnant chariot

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en bois, tour à tour jardinet et piste de décollage. Serge Boulier est apprécié du TMG. Il y a joué avec bonheur La Mer en pointillés, Molière 2007 du spectacle Jeune public abordant le destin d’un sans-papiers et Toi du monde, une invitation à prendre de la hauteur pour offrir un regard confiant sur le monde 22.02-12.03 — Boulou déménage Dès 4 ans Dans le ventre d’un camion de déménagement, des cartons sont sagement rangés en attente de leur nouveau foyer. Si certains recueillent les éléments, ici de la cuisine, là des histoires ou des jeux, celui du petit Boulou, espiègle personnage curieux de tout, contient ses affaires depuis sa naissance. La tristesse de dire adieu à des lieux familiers se mêle à l’inquiétude. L’enfant aimerat-il sa nouvelle chambre, le pays inconnu ? Le petit carton a entendu les préoccupations de Boulou. Réussira-t-il à le rassurer avec sa petite tribu de cartons.

Théâtre Töpffer Avenue Eugène-Pittard, 21 1206 Genève 022 703 51 25 theatre-topffer.ch


INTERNET PEUT ETRE

EFFRAYANT SANS LE SOUTIEN DES PARENTS informez-vous sur actioninnocence.org


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LÀ-BAS

LÀ-BAS LAUSANNE Jusqu'au 30.04 Sans limite, Photographies de montagne Autour de quatre approches différentes de la photographie de montagne (artistique, scientifique, touristique et d'alpinisme), le Musée de l'Elysée met à l'honneur le thème favori des peintres romantiques qui considéraient la nature comme un territoire divin, ainsi que sur les stratégies formelles et les techniques variées des photographes pour la montrer, de la vue aérienne à la contre-plongée.

Musée de l'Elysée Avenue de l'Elysée 18 1006 Lausanne www.elysee.ch

contrastes, loin de la frénésie des groupes de touristes armés de leur perches à selfie et des endroits clés bien trop connus du monde entier. Gérard Pétremand se promène discrètement, caméra à la main, et apprend au spectateur à voir des scènes qui de prime abord pourraient nous paraître banales. Ses photographies sont la plupart du temps prises de nuit, ou pendant l'hiver, ce qui permet de transmettre au public une atmosphère bien spécifique.

Fondation Auer Ory pour la photographie Rue du Couchant 10 1248 Hermance Ouvert au public sur rendez-vous 022 751 27 83

HERMANCE

comme l'abstraction ou le surréalisme. Parmi ses acteurs principaux, l'on compte d'abord Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Moreau et Arnold Böcklin, puis, une génération plus tard, des peintres tels que Ferdinand Hodler. Ces artistes défendent une autre perception de la réalité, plutôt tournée vers la spiritualité, mais aussi l'imaginaire, l'étrange, le mystique, les rêves et la mythologie. Pour cette exposition, la fondation Pierre Arnaud propose de se centrer sur le thème de l'eau dans le symbolisme, dont une partie sera itinérante et présentée au Musée Félicien Rops, à Namur, en Belgique.

Fondation Pierre Arnaud Centre d'art, Lens / Montana Route de Crans 1 1978 Lens, Suisse 027 483 46 10 www.fondationpierrearnaud.ch

LENS 02.02-15-05 Gérard Pétremand, Voir Venise (Contre)-Plongée dans le Venise authentique, avec une série de photographies de Gérard Pétremand, qui, au cours de ses ballades, capte le quotidien des rares habitants subsistant encore dans l'île italienne pleine de

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03.02-21.05 Symbolisme, Sortilèges de l'eau Mouvement poétique et plastique de la fin du XIXème siècle, le symbolisme se développe en réaction au matérialisme, au positivisme et au réalisme, annonçant ainsi des mouvements

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LUGANO 12.02-28.05 Meret Oppenheim, Opere in dialogo Meret Oppenheim (1913-1985) est l’une des seules femmes ayant appartenu (plus de loin que de près) au mouvement surréaliste, bien


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qu’on la réduise parfois au simple rôle de muse du photographe Man Ray. En plus d’être une femme, elle n’a que 19 ans lorsqu’elle débarque au sein du groupe surréaliste, avant de s’en éloigner. L’exposition proposée par le LAC vise à dresser la relation entre la jeune artiste et les autres mythiques personnalités des années 30 que sont Man Ray, Marcel Duchamp, Max Ernst, Alberto Giacometti ou encore Jean Arp. Elle prévoit aussi d’interpréter plusieurs thèmes surréalistes et de comprendre la façon dont Meret Oppenheim a influencé les créations artistiques futures. Du 12 février au 28 mai 2017

LÀ-BAS

Le Tate Britain met à l’honneur David Hockey à l’occasion de son 80ème anniversaire dans une exposition rassemblant un grand nombre de ses travaux les plus importants, marquant ses achèvements dans le milieu de la peinture, du dessin, de la gravure, de la photographie et de la vidéo au travers des 60 dernières années. Les couleurs éclatantes de ses grands paysages de forêts et de piscine, ses portraits de nageurs et autres travaux innovants envahiront les murs du célèbre musée londonien.

Tate Britain Millbank London SW1P 4RG

LAC Lugano Arte e Cultura Piazza Bernardino Luini, 6 CH - 6900 Lugano 058 866 4200 www.luganolac.ch

LONDRES

09.02-29.05 David Hockney

Go Out! Magazine

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4. Le Paradis   1000 CHF (abonnement institutionnel de soutien)


02-14.03.2017

wozzeck PRODUCTION DU LYRIC OPERA OF CHICAGO DIRECTION MUSICALE

STEFAN BLUNIER

MISE EN SCÈNE

DAVID McVICAR

MARK STONE JENNIFER LARMORE CHARLES WORKMAN TOM FOX

www.geneveopera.ch T +41 22 322 5050

CHŒUR DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE

© CORY WEAVER

SAISON1617 À L'OPÉRA DES NATIONS

Alban Berg


graphic design—john leon, vizionary.ch / photo — philippe gramard


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