N°50
AVRIL.17
LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch
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EDITO Cinq ans à palper les pulsations culturelles des Genevois et un postulat: jamais l’envie de se décupler pour en partager l’intégralité n’a été aussi vivace! Outre les difficultés, Genève voit ses initiatives artistiques se multiplier et sa diversité culturelle croître, nous poussant toujours plus à être en alerte. Au point où l’équipe du magazine ne sait d’ailleurs plus où donner de la tête. L’enthousiasme chauffé à blanc, nous avons perdu la notion du temps. Pardi, 5 ans déjà! Cinq années à vouloir s’immiscer partout avec la même soif brûlante, celle de tout découvrir, tout toucher et tout mordre pour en démordre avec ce cloisonnement qui nous guette. Celui de nos appréhensions, de notre frilosité mais aussi de nos routines balisées. Pour briser ces murs susceptibles d’entraver nos horizons, un seul remède: le bouillonnement artistique de Genève, sa diversité et les tourbillons de ses fêtes. Ils débordent, à nous de toujours plus nous dépasser pour vous encourager à y succomber. A nos partenaires les plus fidèles et sans qui le magazine ne serait, nous exprimons notre ineffable reconnaissance. Merci à l’infini à : Véronique Lombard, Sarah Margot Calame et Sami Kaanan (Département de la culture et du sport), Ushanga Elébé (TFM), Mathieu Poncet et Isabelle Jornod (Grand Théâtre de Genève), Philippe Glatz et Bojana Velkov (Clinique des Grangettes), Christine Ferrier et Ana Regueiro (La Comédie), Sébastien Leboisne et Andrew Ferguson (OCG), Sandra Mudronja et Jean-Pierre Greff (HEAD), Jurgen Baumhoff et Nadège Roy (InterContinental Hotel), Coromandel, Florence Notter, Philippe Borri, Alix Hoffmeyer et Magali Rousseau (OSR), Régis Chamberlin (Chamberlin prod.), Myriam Jakir Duran (Ville de Vernier), Karin Strescher (Alhambra), Pascale Mela (Rosey Concert Hall), Céline Tissot (Contrechamps), Camille Guignet (Verbier Festival), Cynthia Odier (Flux Laboratory), Philippe Tschanun (Balexert), Annick Bösiger (IFAGE), Emilie Derian (Amstramgram), Cécile Simonet (ADC), Cecilia Campeas (Ville de Carouge), Adeline Beaux (Salon du Livre), Sylvie Treglia-Detraz (MAH), Sandrine Jolissaint (Pour-cent culturel Migros), Marion Talbot (Grand Hotel Kempinski Geneva), Pamella Redaelli (PR & Co), Fanny Moncorgé (Hôtel des Ventes), Pascale Amsalem (Evian Resort), Jean-René Longchamp (Aéroport de Genève), Véronique Zehntner (Z comme), Stéphanie Prizreni (Fonderie Kugler), Laure Zurbuchen (La Redoute), Véronique Marko (Meyrin Culture), Thomas Hug (ArtGenève), Camille Dubois (La Bâtie), Stéphanie Chassot (AVV), Taufiq Abdillah (SIG), Elizabeth Demidoff (Opéra de Lausanne), Charlotte Savolainen-Mailler (Quartier des Bains), Mélissa Rissel (WebFactor), Caroline Buisson (Service culturel de Plan-les-Ouates), Mylène Oquidan (Relais & Châteaux), Christophe Hilty et Géraldine Poncin (Le Richemond), René Bruggraber (Widder Hotel), Elodie Cauchebrais (Atout France) Isabelle Gattiker et Pierre-Yves Walder (FIFDH), Martin Schgaguler (Panamy), Yaël Bruigom, Chloé Brunner (Globus), Althea Mani, Daniela Alvez et Jessy (Sparkle), Aram Melikyan (Avetis), Doris Graf et Suzanne Nievergelt (Compresso), Illyria Pfyffer (Illyria Pfyffer communication), Fabien Baudin (North Communication), Stéphanie Maurice et Mélanie Pellanda (Assouline) et Elisabeth De Pins.
Mina Sidi Ali & Mabrouk Hosni Ibn Aleya Go Out! Magazine
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LUCIO SILLA LUCIO SILLA OPÉRA DE WOLFGANG AMADEUS MOZART
THÉÂTRE ORCHESTRE BIENNE/SOLEURE
SALLE DU LIGNON Place du Lignon 16 – 1219 Le Lignon
© www.metmuseum.org
VENDREDI 5 MAI – 20h DIMANCHE 7 MAI – 16h
Service de la culture et de la communication T. 022 306 07 80 – culturecom@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie
AVRIL ON EN PARLE 8. News ON DÉCOUVRE Go Out! a 5 ans!
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ON LIT Selection du mois
ON A TESTÉ 60. Samsung
LÀ-BAS Chefs-d’œuvre de la collection Bührle
ON PREND LE LARGE 63 Andermatt
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ON EST CHARMÉ Armony Show, NYC
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ON Y DORT Ultima Gstaad
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ART / EXPO Martin Disler 24 Jacques Prévert
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La mouche sur le cuir
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COSMÉTIQUES
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THÉÂTRE Ali 74: le combat du siècle
CLASSIQUE Héroïque, OCG 30 Schurbert au BFM 32 Récital Gabriel Fauré Gypsy Madness & Orchestra
ARCHITECTURE 45 Jean Wilmotte
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DANSE Fête de la danse
EN COUVERTURE © Cavalcade
CINÉMA Visions du réel
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ON DANSE Fakirs night fever 53 Electron 55 Pol Sinus 57
ON PREND LE VOLANT 75 Liberty Walk 76 Infiniti 77 AGENDAS Expositions, théâtre,cinéma, classique,danse, clubbing, live, là-bas, en famille
ON LIKE
IMPRESSUM Editeur Association Go Out ! Présidente Renate Cornu Vice-président Sebastien Kaech, Daniel Ybarra Trésorière Mayla Chevrolet Directrice de la publication Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch Vice-directeur de la publication Mabrouk Hosni Ibn Aleya • mabrouk@gooutmag.ch Secrétaire générale de la rédaction Nyata Riad Graphiste Shadi Ekman Responsable musique classique Laurence Amsalem
Go Out! Magazine
HEURE DE POINTE 72 Baselworld 2017
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Correctrice Nyata Riad Rédacteurs Alexandra Duvanel, Alexandre Kaspar, Ameidie Terumalai, Laurence Amsalem, Lucia von Gunten, Jeanne Gressot, Mathieu Roux, Nyata Riad, Olivier Müller, Yessine Sidi Ali Coordination de production Chamberlinprod. Carouge CONTACTS info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch
ON EN PARLE
IV.
NEWS
Clet Abraham, Street Art
Young Payot © Salon du Livre/Pierre Albouy
II.
Lise Stoufflet, Parallèle, 2016
I.
III.
VI.
V.
"Ximoan" par Laurent Monnet, Yoann Douillet & Patrick Arthur Donaldson © HEAD – Genève, Michel Geisbrecht
Silver Slipper, Houston TX, 2013 © Rhona Bitner/ADAGP
Avril 2017
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ON EN PARLE
NEWS
I. ENTRE DEUX EAUX
II. LIVRES EN ÉBULLITION
III. 30 ANNÉES DE MOUVANCE
Jusqu’au 6 mai, deux artistes ambitieux sortis des Beaux-Arts parisiens seront présents à la galerie Air Project. D’un côté, Romain Vicari présente sa série Vision, tapant dans le mille de l’abstraction, influen-cé par la calligraphie des pixadores brésiliens, jeunes escaladeurs de gratte-ciel accros à l’adrénaline, prenant des risques pour graver leurs noms sous la forme de graffitis inspirés des runes. D’un autre côté, Lise Stoufflet plonge le spectateur dans un monde mystérieux entre peinture et dessin, à la limite du trompe-l’œil, jouant avec la frontière séparant le mur du tableau.
Ni une ni deux, ce mois-ci, on accoure au marathon annuel du livre. Cette année, ce sont 1’000 auteurs qui se partageront des prises de parole et des séances de dédicace. Parmi eux, une soixantaine d’auteurs québécois, représentant la province à l’honneur du Salon du livre. Bien que s’étalant sur seu-lement cinq jours, ce véritable festival est difficile à résumer en quelques lignes. Chaque édition rimant avec innovation, il propose cette année une nouvelle scène médias, un programme d’écriture pour jeunes auteurs, ainsi qu’un Prix du public désignant dix romans sélectionnés par dix jurés populaires.
1986 -2016: 3 0 a n n é e s q ui marquent la collaboration entre l’Association pour la danse contemporaine (ADC) et le graphiste genevois Laurent Bonnet. A cette occasion, les 400 affiches - au bas mot - réalisées par celui-ci pendant ce laps de temps seront exposées une dizaine de jours au CFPA (Centre de formation professionnelle arts), permettant de revenir sur les spectacles donnés par l’association, sur l’identité visuelle qu’elle s’est forgée au fil du temps ainsi que sur de puissantes photographies de danse, un art qui se prête tout à fait à ce médium.
Enchantment Romain Vicari, Lise Stoufflet Jusqu’au 6 mai Air Project - Art Gallery Quai du Cheval-Blanc 11, 1227 Les Acacias www.airproject.ch
31ème Salon du livre et de la presse Du 26 au 30 avril Palexpo, Rte François-Peyrot 30, 1218 Le Grand-Saconnex www.salondulivre.ch
Exposition Laurent Bonnet / 1986-2016 30 ans d’affiches et de danse Du 26 avril au 6 mai Centre de formation professionnelle arts Rue Necker 2, 1201 Genève www.adc-geneve.ch
V. DES VIBES EN IMAGE
VI. INTER ACTIONS TECHNIQUES
Après le succès rencontré à Luxembourg, Art Fair arrive pour la première fois à Lausanne dans le but de rendre l’art accessible à tous. Avec 80 galeries présentes, les visiteurs au restreint comme au large budget pourront repartir avec une pièce de choix. Parmi les exposants, la galerie alsacienne Orlinda Lavergne présentera le travail de Clet, qui investit des panneaux de signalisation en les dotant d’une touche d’humour, pimentant ainsi le quotidien des automobilistes et des passants. En marge de la foire, il sera possible de rouler les mécaniques au bar VIP ou de stimuler ses enfants dans un espace créatif.
Octobre 2006. Fermeture du célébrissime club new-yorkais CBGB. Ouvert depuis 1973, il avait abrité les débuts de groupes tels que les Ramones ou Blondie. A l’approche de cette clôture, la photographe Rhona Bitner, attirée par la thématique du spectacle au sens large, a décidé de saisir l’histoire du rock’n’roll américain dans une série de clichés. En dix ans, elle a réuni les ambiances de 385 lieux de 86 villes américaines, du studio d’enregistrement de Jimi Hendrix à des salles de concerts comme la Grande Ballroom en ruines de Detroit, évoquant les travaux de Gina Soden ou de Candida Höfer, où le temps paraît comme suspendu.
A Milan, le mois d’avril rime avec salone: FuoriSalone, Salone del Mobile, Salone del Complemento… Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le quartier de Brera sera l’hôte de multiples manifestations autour de la création artistique contemporaine. Dans ce cadre, la HEAD sera représentée par une poignée d’étudiants en master, mettant en scène la thématique du jeu autour d’une douzaine de projets per-mettant aux participants d’échanger entre eux afin de contrer les effets néfastes des réseaux sociaux, qui laissent leurs utilisateurs seuls face à leur écran, tout en donnant une fausse impression de proximi-té.
Lausanne Art Fair, Foire internationale d’art contemporain Du 4 au 7 mai Centre de Congrès Beaulieu Avenue Bergères 10, 1004 Lausanne www.lausanneartfair.com
Rhona Bitner, LISTEN, Imagine American Music, New York, Jusqu’au 29 avril Blondeau & Cie Rue de la Muse 5, 1205 Genève www.blondeau.ch
IV. LA BELLE AFFAIRE
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Salone Ludico Milan 4 au 9 avril Brera Design District c/o Mimmo Scognamiglio Artecontemporanea Via Goito 7, 20121 Milan www.hesge.ch/head/projet/ salone-ludico-milan-2017
BILLETTERIE COMEDIE.CH +41 22 320 50 01 FORUM-MEYRIN.CH +41 22 989 34 34
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MERCI
© Pedro Neto
Cinq années que l’équipe Go Out ! immisce son museau là où s’exprime tout haut la création. Un péplum quotidien qui n’aurait jamais existé sans nos fidèles lecteurs, nos soutiens et l’entrain des acteurs culturels de cette ville. On vous dit merci. Merci d’alimenter cette aventure rock’n’roll ponctuée d’éclats de rire, de coup de cœur, de péripéties et de deadlines plus dead que linéaires, d’instants inoubliables formés de multiples rencontres, de découvertes, d’épopées nocturnes et d’odyssées diurnes. Une aventure extraordinaire à l’époque où la presse policée se voit de plus en plus pressée par les impératifs de rentabilité, Go Out ! continue dans sa voie, celle de l’associatif et du non lucratif où informer, critiquer, débattre et partager ses passions constituent avant tout un droit, au-delà des questions de ducats. Des pensées illimitées à tous ceux qui depuis 5 ans ont contribué à faire de Go Out ! un magazine brassant tous les champs du savoir culturel: Olivier Gurtner, Michel Chevrolet, Hermès, Mayla Chevrolet, Renata Navarro Ocampo, Vincent Magnenat, Pierrem Fehr, Renate Cornu, Fabien Bergerat Djabar, Shadi Ekman, Lucia Von Gunten, Ameidie Terumalai, Audrey Dijkuizen, Lucie Goujat, Juan Romero et David Clerigues, Jean & Barbara, Tania Rutigliani, Meret Watzlawick, Monya Hassini, Mathieu Roux, Laurence Amsalem, Olga Baranova, Stephan de Freitas, Marietta Budiner, Carlos Benitez de Mestral, Boris Meister, Nyata Riad, Olivier Müller, Cynthia Udriot, Léa Presgurvic, Yessine et Papa Sidi Ali, Henry Landeau, Myriam Sallem, Amel Hamri, Nina et Pedro Neto, Andhina Alatas, Alice Boudreau, Faouzan Kakoun, Alexandre, Margaux Mosimann, Alexandre Kaspar, Jeanne Gressot, Manon Barraud, Léo Bonhomme, Lucas Stadzito, The Workshop team (Raphaël Pasquali & Alexandre Pugin), Andrea Machalova, Hervé Annen, Suzan Nemariam, Harmony Deprade, Nicolas Schopfer, Emma Revol, Nicolas Gurtner, Suzanne Zhang, Lea Kloos, Ken A., Giulia Rumasuglia, Evelyne LozeronGentile, Alexandre Dupasquier, Mero Uno, Ben Preti, Arnaud Eberlé, Alexa Schermesser, Ornella Caponi, Vanesa Dacuna Rodriguez, Benjamin Elliott, Temiri Gabriel, Pierre Balser, Anouck Mutsaerts, Julien de Preux, Alix Lefeuvre, Sarah Duvillars, Jamile Marques, Amélie Le Bars, Jadd Hilal, Sarah Leferink, Sébastien Kaech, Daniel Ybarra, Macha, Philippe Eliard, Jeanne Grassot et Alexandre Kaspar et Olivier Muller. Go Out! Magazine
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GO OUT ! IS 5 ! Le magazine ne serait pas là sans sa clique magique, son équipe à travers laquelle il a vécu des épopées épiques et qui travaille unie comme les 5 doigts d’une main. Ainsi, chacun se dévoile un peu à travers 5 spots qu’il affectionne. Merci à l’infini à notre tribu de félins malins: Hermès, Mayla, Mabrouk, Nyata, Shadi, Yessine, Lucia, Mathieu, Laurence, Olga, Alexandra, Ameidie et Pedro en duo avec sa fille Nina.
HER MÈS
NYATA
Fidèle comme un félidé à certains hauts lieux de la cité, on m’annonce que je suis contraint de dévoiler certains de mes secrets que vous devez me promettre de garder. Gare à ceux qui voudront me les piquer! Dans la matinée, je faufile régulièrement mon profil de matou m’as-tu pas vu dans les méandres du Cimetière des Rois, pour une partie de chat perché avec les félins du coin. Puis je prends mes pattes à mon cou pour faire ma fine moustache direction la plaine de Plainpalais, chez Christophe Berger m’abreuver d’un petit bol de lait version chocolatée. Après une pause bien miaou-ritée, je file à Carouge chez Jorg Brockman poser mes yeux de biche sur ses chavirantes expos photos. J’avoue souvent traîner ma dégaine noire ébène dans le quartier des Bains où je vis arrosé d’art entre nuée de musées (Centre de la photographie Genève, MAMCO, CAC, Musée d’Ethnographie, le FMAC) et cascade de galeries (Andata.ritorno, Galerie Laurence Bernard, Qark, Xippas, Bärtschi...). A vous de me mettre la patte dessus!
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Youpi, un jour de libre! Je l’entame tard et avec plein de café puis me dirige vers le Musée d'histoire des sciences pour renouer avec ma formation. Après y avoir reluqué les instruments qu'il abrite, je pars m’extasier sur les merveilles d’Extrême-Orient exposées à la Fondation Baur. Les mirettes éblouies, voilà que mon estomac réclame des sushis! Ca tombe bien, j’ai réservé chez Nagomi. C’est donc retour en terres pâquisardes pour une sieste pas tellement méritée avant de savourer le top de la gastronomie nipponne à Genève. La nuit tombe, le rêve de Japon persiste. Il est temps d’aller au Bar du Nord et d'y déguster un bon whisky de l’Empire du Soleil levant… ou d’ailleurs, puisque le bar en propose des centaines. Presque plus un sou en poche, je sacrifie mes derniers deniers à la Makhno pour quelques Picon bière avec Shadi, terminant la soirée sur fond de rap underground, métal ukrainien ou électro mexicaine.
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SHADI
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Début d’après-midi au Mamco ou à la galerie Quark, ensuite repas au café du Grütli suivi d’un film, installée confortablement dans les vieux canapés du cinéma Spoutnik. Pendant qu’on y est, on va faire un petit tour à la Makhno savourer un Picon bière et se titiller les tympans avant d’aller rejoindre tout le fidèle beau monde du Central station, où on retrouve amis, habitués, locaux, ceux avec qui on parle à chaque fois mais dont le nom pourtant nous échappe… on attend que le Central Station ferme ses portes, dernier shot Pistachon ou Marika Sour et en route vers la Gravière!
Je commence la journée autour d’un repas au Boteco, où le rire de Monica et ses plats magiques me réveillent, et enchaîne avec une traversée du lac en mouette pour rejoindre le vrai highlight genevois, le Jardin botanique. Après avoir compté toutes les fleurs exotiques, je me mets en route pour le Bateau Lavoir, où je compte bien savourer une «Père Jakob» dans une atmosphère intimiste, un lieu de prédilection pour les amitiés naissantes. Pour le repas du soir, direction «Chez Grégoire» afin de goûter aux trésors du terroir. Pour terminer la soirée en musique, un saut à la Bretelle s’impose, et je m’y laisse emporter par l’ambiance du moment!
ALEXANDR A
PEDRO
Je rejoins le bord de l’Arve, cette vieille dame qui traverse la ville avec discrétion. Genève n’est pas grande, me voici déjà arrivée à Plainpalais. Ni une, ni deux, je m’engouffre dans le Quartier des Bains. L’atmosphère y est bouillonnante, on a envie de danser dans les rues, de crier haut et fort qu’on se sent bien. Un petit verre au Bleu Nuit, restaurant où il fait bon vivre, puis retour sur Carouge. Je longe à nouveau Madame l’Arve, m’engouffre dans les vieilles rues carougeoises; pause à la Place du Marché, là où le temps semble s’être arrêté. Inspire. Expire.. Une impression de vacances dans sa propre ville? Je ne rêve pas. My heart belongs to Geneva.
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Les jours pluvieux, ma fille Nina et moi, on aime bien aller au Muséum ou à la ludothèque de la Jonction. Quand la météo se fait plus clémente, on privilégie les sorties dans la nature, comme par exemple une balade dans la forêt au Parc des Evaux où Nina adore jouer avec les oiseaux. Pour les jours ensoleillés, le coup de cœur actuel c’est le Parc Bertrand pour son espace tranquillité et la place de jeux, très grande et variée dans le choix des activités. Autrement, on apprécie les petits concerts sauvages organisés par les diverses associations genevoises, car Nina a un penchant pour la musique et ne rate aucune occasion pour entraîner son déhanché!
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MAYLA
Mes hot points se trouvent tous dans les alentours de Plainpalais. Pour me fournir en bons vins naturels, Chez Marius est mon lieu de prédilection. Egalement situé à la place des Augustins, Bongo Joe est l’endroit idéal pour un café, s’offrir un vinyl ou parfois écouter un concert. Pas bien loin de là, le Café Voisins s’accorde bien avec l’heure de l’afterwork; en plus, on y trouve que de bons produits! Côté restaurants, c’est direction Le Neptune pour une soirée gastronomique avec mets de saison, ou Le Mékong, avec un gros coup de cœur pour sa cuisine vietnamienne familiale.
YESSINE
Mon jour idéal commence à 10h (eh oui, je suis un gros corbeau de nuit), le temps d’émerger et de me préparer il est déjà 11h et je me retrouve donc confronté à mon premier dilemme: petit-déjeuner ou lunch? La combinaison parfaite se trouve chez Martel! J’y associe sucré-salé entre mignardises et canapés, et mon palais se retrouve immédiatement propulsé au paradis. Ensuite, direction l’école du Village-Suisse pour une partie de ping-pong. Après un intermède douche et sieste, c’est déjà l’heure de l’apéro et me voilà au Barber Shop pour déguster tapas, délicieux cocktails et surtout leurs frites sans égal (dites-moi donc votre secret!). Suite à cet intermède gourmand, je file au cinéma de La Praille pour apprécier un bon film d’auteur – ou pas, un blockbuster fera l’affaire. Tout excité après cette séance de divertissement, je cherche une boîte où continuer à m’amuser et me dirige donc vers la SIP… Ah non, elle a fermé en 2013 (R.I.P.). Il me faut un substitut. Aidez-moi!
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AMEIDIE
Je m’octroie des tapas et un cocktail à la Demi Lune en vieille ville, une évidence depuis mes jeunes années du cycle. Je fais l’afterwork dans le bar à huîtres caché par les cuisines de The Hamburger Foundation, l’espiègle Chez Henri. Avec les beaux jours, je privilégie une sortie dans la campagne genevoise pour déguster, tous les vendredis, les bières artisanales du Père Jakob à Soral. J’enfourche mon vélo pour retourner en ville et continuer mon chemin vers l’ivresse en allant à la REM ou EDM, second foyer des étudiants genevois. Sinon je me cultive dans le seul théâtre ouvert de l’été, le versatile théâtre de l’Orangerie qui fait aussi bar, restaurant et lieu de concerts au milieu du magnifique et lumineux parc de La Grange.
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MATHIEU
A l’aube, j’occupe déjà une place de choix Aux merveilleux de Fred, sanctuaire de la brioche aux pépites de chocolat baptisée «Cramique». Ensuite, je m’assois aux alentours de midi à la Ferblanterie pour goûter une de leurs tartes, aussi délicieuses que nombreuses. Puis j’enchaîne avec un film au Grütli en début d’aprèm’. A la sortie du ciné, quelle chance, il est l’heure de goûter! En coup de vent, je passe manger les Boules de Berlin légendaires de l’Epi Doré. Enfin, après une sieste digestive et pour bien commencer la soirée, je descends six étages pour m’attabler à Inglewood, best burgers ever! [Attention, ce mode de vie peut entraîner une surcharge pondérale].
LUCIA
Un itinéraire inspiré par le temps printanier qui me réjouit au moment de son élaboration. Et pas de panique si ça ne dure pas, ça va finir par revenir! On commence au bord du Rhône, sur le ponton de la Jonction où l'on refait ses réserves de vitamine D en observant l'eau qui file à toute allure sous nos pieds. Puis, pause café sur le toit du Bateau-lavoir en attendant de pouvoir reprendre les interminables apéros berçant les longues soirées d'été (bientôt!). Pour parer à un éventuel petit creux, direction le Café Cacahuète pour un veggie bowl et une tartelette vegan au yuzu si on est chanceux. Changement de rive avec la Fondation Bodmer qui enchante toujours par sa situation et sa collection hors du temps. Enfin, escapade gourmande dans la verdure bordant l'A llondon au restaurant Les Granges... Certes à l'autre bout Canton, mais plaisir garanti!
LAURENCE
10h. Après avoir ouvert l’œil, je cherche une bonne raison pour m’extirper de mon lit. En été, c’est la Terrasse le Paradis. Planté au milieu de la ville, c’est le lieu idéal pour bouquiner au soleil avec un thé à la menthe. 12h. Pages terminées et ventre rugissant, cap vers le Café Voisins, qui propose des tartares à tomber - tout comme leurs goûts musicaux! 14h. Tour initiatique du Quartier des Bains, pratique pour être à la page de l’actualité créative locale. 17h. Je file chez Archigraphy pour admirer leur collection de livres d’art. 19h30. Le Grand Théâtre m’attend de pied ferme. Après un débat sur la meilleure perfor-mance, direction Chez Sami pour des mezzés à tomber, servis avec un sourire grand comme son cœur. Go Out! Magazine
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ON EST CHARMÉ
DE L'ART ENGAGÉ À L'ARMORY SHOW
Vue des engards de l’Armory Show, Piers 92 & 94, Midtown Manhattan Photograph by Teddy Wolff | Courtesy of The Armory Show
L’Armory Show est la grande foire d’art moderne et contemporain américaine qui se tient chaque année en mars au bord de la Hudson River à Manhattan, New York. Cette année, pour sa 24 ème édition à peine achevée, la section Focus – traditionnellement dédiée à des artistes d’une zone géographique choisie, a privilégié une piste d’exploration thématique autour de la question suivante: Que faire? Ou plus exactement, quel est le rôle de l’art dans une époque sous haute tension, capable du meilleur comme du pire? Confié à la conservatrice américaine Jarrett Gregory, Focus réunit douze galeries internationales qui présentent chacune un artiste dont le travail renvoie à des problématiques socio-politiques et culturelles fortes, miroirs de nos sociétés contemporaines. Décryptage avec l’artiste mexicaine Teresa Margolles (1963) et l’artiste afro-américaine Senga Nengudi (1943), respectivement représentées à l’Armory par la galerie zurichoise Peter Kilchmann et la galerie américaine Lévy Gorvy en collaboration avec Thomas Erben. Pa r LUCIA VON GUNTEN
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ON EST CHARMÉ
Teresa Margolles, Karla, Hilario Reyes Gallegos, 2016. Transsexual sex worker beaten to death, December, 2015, Ciudad Juárez, Mexico. Installation. Courtesy of the artist and Galerie Peter Kilchmann, Zurich UN FOCUS À CONTRE- COUR ANT
mexicaine Teresa Margolles, l’air à la fois grave et fier. En décembre de la même année Karla est retrouvée morte, tabassée violemment par un inconnu. Les faits sont relatés par une collègue de Karla, Ivon, dont l’enregistrement est reproduit sur deux enceintes posées à chaque extrémité du stand. L’objet du crime, une pierre en béton, habille seule le parterre carrelé. Une reproduction du certificat de décès accrochée au mur atteste de l’identité de Karla: Hilario Reyes Gallegos, âgé de 64 ans.
Nichée à l’étage, entre l’élégante section d’art moderne et l’espace VIP, Focus se dévoile en toute discrétion. On la raterait presque: des stands plutôt petits, un agencement simple et des œuvres, à première vue, pas franchement engageantes. À l’abri des regards, Focus attire avant tout les institutions culturelles qui viennent ici au contact d’un art certainement moins ludique mais tout aussi significatif. Une position que revendique la curatrice Jarrett Gregory en s’appuyant sur les propos de l’artiste américain Jimmie Durham: «Envisager l’art comme une échappatoire est un signe d’inhumanité.»1 (Creativity and the Social Process, 1983). Zoom sur deux coups de cœur
Le traitement de sujets marginalisés ainsi que des violences dont ils sont victimes sont au centre de la démarche artistique de Margolles. À travers ses photographies, elle leur apporte une reconnaissance et leur accorde un statut – une maigre compensation face au quotidien de ces hommes devenus femmes vendant leur corps dans une ville rongée par les trafics et les injustices en tout genre.
Changement d’ambiance une fois entré dans l’espace Focus, à l’écart d’une foule de visiteurs extasiée par le bloc de béton – en réalité en mousse – du collectif néerlandais Studio Drift lévitant sur le stand de la Pace Gallery (350'000 USD). Ou par un gigantesque pré éclatant investi de formes rouges et blanches ressemblant à des quilles de bowling de la célébrissime artiste japonaise Yayoi Kusama (Victoria Miro, à partir de 1 million USD).
Telle que présentée à l’Armory, l’installation de l’artiste s’impose en réalité comme un mémorial, en hommage à une longue collaboration avec cette femme que Margolles avait invitée à Zurich l’été dernier pour participer à une performance dans le cadre de la biennale d’art contemporain européenne Manifesta 11. Margolles avait tout prévu: un jeu de poker dans un hôtel, entre Karla et Sonia Victoria Vera Bohórquez, une prostituée zurichoise, au cours duquel elles auraient partagé leurs réalités. Mais ça c’était avant le
UN COUP DE POKER QUI FINIT MAL
La photographie grandeur nature de Karla est appuyée contre le mur. En juillet 2015, dans un terrain vague de Ciudad Juárez au Mexique, elle pose pour l’artiste 1 « To use art as an escape, is a sign of inhumanity »
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ensuite par le biais de la danse. Emmêlée dans cette toile, Nengudi – ou souvent aussi un performeur – active la sculpture par des séquences de mouvements qui provoquent simultanément l’étirement et la contraction des fibres de nylon. S’en dégage une tension qui fait référence au corps, à commencer par celui de l’artiste qu’elle a vu se transformer au fil du temps et d’évènements tels que la grossesse et l’accouchement. Intégrant une dimension interactive, ces sculptures-performances s’adressent aussi au public qui, témoin, ressent ces tensions et s’y identifie. En ce sens l’œuvre de Nengudi revêt une dimension universelle.
Senga Nengudi R.S.V.P Performance avec Maren Hassinger, 1977 Courtesy of the artist (sengasenga.com)
meurtre, un féminicide parmi tant d’autres, un crime sans fondement révélé par le témoignage d’Ivon: «Je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça. C’était une surprise pour chacune de nous, filles transsexuelles. Peut-être ont-ils eu du plaisir à le faire, tu sais ? Ils disent que certaines personnes tuent par plaisir. On ne sait pas.»2 À défaut d’en comprendre les raisons, souvenons-en nous, dit Margolles.
Parallèlement, le traitement que l’artiste impose inlassablement aux matériaux de ses sculptures donne lieu à des formes évocatrices d’organes génitaux masculins et d’attributs féminins. Le collant usagé, métaphore de l’enveloppe corporelle et de la féminité, confine un corps prisonnier, noué et malmené par les étirements avant d'être réduit à un objet reproduit selon un procédé devenu presque machinal. Une allusion à la marchandisation du corps et à la capacité de résilience de la diaspora afro-américaine. Splendide. Les musées ont tout acheté.
UN CORPS À TOUTE ÉPREUVE
Jeune à Los Angeles, Senga Nengudi évolue dans le contexte particulièrement enflammé des années 60, entre le mouvement afro-américain des droits civiques, les émeutes de Watts, la seconde vague féministe et les protestations estudiantines contre la guerre du Vietnam. À l’heure où l’engagement politique s’impose comme un devoir chez les artistes afro-américains qu’elle côtoie, Nengudi se démarque par une pratique artistique «scandaleusement abstraite» créant l’incompréhension: «Personne ne lui parlait car nous faisions tous de l’art politique. […] personne ne voulait avoir à faire à elle parce qu’elle ne faisait pas du ‘Black Art’»3 , se souvient son ami et artiste David Hammons (Real Life Magazine 16, 1986).
The Armory Show thearmoryshow.com Teresa Margolles Galerie Peter Kilchmann, Zürich peterkilchmann.com Senga Nengudi Lévy Gorvy / Thomas Erben Gallery, New York levygorvy.com www.thomaserben.com
Son abstraction, Nengudi la façonne depuis 1976 dans R.S.V.P (Répondez s’il vous plaît). Une série d’installations toujours en cours, dont deux sculptures sont exposées à l’occasion de l’Armory. Mêlant sculpture et performance, l’artiste se sert de collants de nylon usagés remplis de sable afin de crée un réseau de cordes tendues entre mur et sol, dans lequel elle intervient 2
« […] I don’t know why they did it. […] It was a surprise for all of us trans
girls. Maybe it was because they did like it, you know? They say some
Détail du stand: Senga Nengudi, R.S.V.P. sculpture et photographie document d'une performance de l'artiste. Crédit: Courtesy of the artist; Thomas Erben Gallery, New York; and Lévy Gorvy, New York, London.
people kill for pleasure. We don’t know.» 3
« No one would even speak to her because we were all doing political
art. […] no one would deal with her because she wasn’t doing ‘Black Art’ »
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ON SORT
ART / EXPO
LE DERNIER ARTISTE DU MILLENAIRE
Martin Disler (Seewen, 1949 - Genève, 1996), Jeder Trage des andern Last, 1989 Lithographie en couleurs sur japon
Du 7 avril au 30 juillet 2017, le Cabinet des arts graphiques (CdAG) propose l’exposition d’œuvres résultant de la confrontation d’un artiste avec lui-même. Sexe, violence et mort, tension entre abstraction et figuration expressive, la force des productions données par Irene Grundel (veuve de l’artiste) au CdAG place plus que jamais l’œuvre de Martin Disler au cœur des questionnements contemporains. Par ALEXANDRE KASPAR
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ART / EXPO
ON SORT
Lors de l’inauguration d’Art Basel en 1988, Martin Disler disait que «Les yeux sont un instrument important pour le dernier artiste du millénaire. [Que] c’est de là que son âme s’échappe au-dessus des frontières qu’on veut lui opposer. [Que] son devoir à lui est de toujours dépasser les frontières les plus éloignées». Sans qu’il le sache encore, ces propos seront ceux qui dicteront la dernière phase de sa production artistique. En 1988, l’artiste soleurois est au sommet de sa gloire. L’année d’après sera celle de l’édition du premier volume du catalogue raisonné de son œuvre gravée à l’occasion d’une exposition initiée par le Cabinet des estampes du Musée d’art et d’histoire (aujourd’hui le Cabinet des arts graphiques). L’exposition aura sur l’artiste un effet immédiat, déclenchant une production artistique puissante et inédite comme une réponse directe à son propre travail. De cet électrochoc naissent sept années d’une production frénétique et audacieuse qui enrichit désormais la collection du CdAG grâce au don de la veuve de l’artiste, entre 2001 et 2002. L’exposition Martin Disler. Des coups au cœur en est la manifestation. ARTISTE ET SEUL ROI
Martin Disler est un artiste autodidacte qui ne se soucie pas de ce que le marché de l’art pense de son travail. Il ne suit pas de groupe et opère seul, bien qu’il soit possible de rattacher son œuvre au «mouvement» du renouveau de la figuration du début des années 80 qui s’établit en s’opposant à l’art minimaliste et conceptuel. Disler côtoie des artistes comme Georg Baselitz, Marlene Dumas ou Mimmo Paladino tout en développant de son côté un art dont le sujet principal est la figure. Son œuvre se concentre sur les combats intérieurs de l’Homme, ceux de l’artiste, ses pulsions et ses désirs. L’expression de ces tensions prend alors de multiples formes, dans une combinaison sans limites entre les médiums – dessin, peinture, gravure et littérature. Après l’exposition de 89, l’artiste se penche plus particulièrement sur les processus de création que sur l’objet lui-même. En résultent les œuvres exceptionnelles qui seront exposées cette année au Cabinets d’arts graphiques.
Martin Disler (Seewen, 1949 - Genève, 1996) [PlantSÜDEN V], vers 1995 Pinceau, encre de Chine et gouache sur acétate
les multiples possibilités en terme d’impression. Les salles 3 et 4 correspondent à la plus grande partie de l’exposition. Elles regrouperont des œuvres uniques datant d’après 89 et dont les variations de couleurs et de rendus traduisent la volonté d’absolue liberté que Disler recherche dans son travail artistique. Enfin, véritables témoins de son art par leur diversité, on pourra y découvrir trois œuvres emblématiques de cette période de l’artiste: une xylographie monumentale de 1995 présentée avec sa matrice de bois peint à l’huile, L’œil, deux lithographie de 1990-1991 avec gouache/collage et PlantSÜDEN, qui regroupe sept projets datant de 1995 et réalisés à l’encre de Chine et gouache sur acétate. Ces œuvres, caractéristiques de la dernière période de l’artiste, permettent de comprendre Martin Disler. Des coups au cœur comme une exposition complémentaire à celle de 89, comme un deuxième volet représentatif de l’évolution qu’un artiste peut entreprendre dans sa production artistique et plus généralement dans sa carrière.
MARTIN DISLER . DES COUPS AU CŒUR
L’exposition s’articulera autour de quatre salles qui permettront de comprendre le contexte dans lequel l’artiste a trouvé sa renommée. La première réunira des œuvres de Miriam Cahn, Marlene Dumas ou encore Baselitz, toutes issues du Cabinet d’arts graphiques. La deuxième mettra en avant les débuts de Disler avec une sélection d’œuvres imprimées datant des années 80, une période importante où il découvre Go Out! Magazine
Martin Disler, Des coups au cœur Du 7 avril au 30 juillet Cabinet des arts graphiques du Musée d’art et d’histoire Promenade du Pin 5, 1204 Genève
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ON SORT
ART / EXPO
PRÉVERT, UN ARTISTE DANS L'ÂME
Jacques Prévert, planche préparatoire à l’écriture du scénario des Enfants du paradis, [1943], 56,1 x 75,8 cm, Collection Cinémathèque française © Fatras/Succession Jacques Prévert
Peu connu, l’œuvre imagé du poète et scénariste Jacques Prévert (1900-1977) est actuellement présenté à la Fondation Jan Michalski à Montricher, au pied du Jura vaudois. L’exposition Jacques Prévert | Images est réalisée avec le concours de la société Fatras/Succession Jacques Prévert, gérée par Eugénie Bachelot Prévert, petite-fille et seule descendance de l’auteur français. Collages, éditions originales, photographies, planches de scénarios pour le cinéma et feuillets privés investissent ce lieu pluridisciplinaire pour l’écriture et la littérature signé du duo d’architectes romands MangeatWahlen et créé à l’initiative de l’éditrice Vera Michalski-Hoffmann. Un voyage plaisant dans le monde amusant et onirique d’un auteur populaire, au talent à ce titre parfois méprisé, mais dont l’imaginaire et la créativité restent indéniables. Par LUCIA VON GUNTEN
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ART / EXPO
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L’ARTISTE PAR MI LES SIENS
Dès les années 40 le collage occupe une place de choix dans l’œuvre de Prévert. Il en produit près de mille, avant tout pour ses amis et sa famille. Au fil de l’exposition se dévoile le goût de l’artiste pour la construction de nouvelles narrations à travers le détournement d’images; une suite logique quand on sait que dans sa jeunesse il côtoie de près les surréalistes et prête déjà son verbe aiguisé à leurs expérimentations littéraires. Intéressé davantage par les artistes que les auteurs sa vie durant, Prévert entretient des liens privilégiés avec Max Ernst, Joan Miro et surtout Picasso, dont le recours au collage a profondément marqué l’art moderne au début du 20 ème siècle. Les tirages de ses amis photographes – Izis, Brassaï ou encore Doisneau – lui servent souvent de base unique à ses collages ainsi qu’à l’illustration de ses poèmes.
Jacques Prévert, Portrait de Janine, [1943], collage sur photographie de Pierre Boucher, 61 x 49 cm, Collection privée Jacques Prévert © Fatras/Succession Jacques Prévert
En 1943, c’est sur une photographie de Pierre Boucher qu’il réalise son premier collage, Portrait de Janine, encadré dans un entrelacs végétal de feuilles et de fleurs préalablement détourées dans des planches botaniques. Ses ornements, Prévert les tire de la culture populaire – des images qu’il extrait de livres, magazines et journaux chinés aux Puces, dans les foires et sur les quais de Seine. Une pratique qui donne lieu aux créations les plus décalées.
DE L’ART, PARTOUT ET TOUJOURS
L’art est le langage quotidien de Prévert. La preuve par les planches de scénarios exposées, sur lesquelles il élabore les trames de nombreux films dont Les Enfants du Paradis (1945) du réalisateur Marcel Carné. En superposant dessin et écriture, il ébauche les personnages, leurs attributs, et construit les dialogues. Des espaces qui s’animent sous le traitement de l’artiste et qui valent le coup d’œil. Au même titre que ses Ephémérides, feuilles individuelles d’agenda qui démontrent une fois de plus que tout chez Prévert est sujet à la création.
UN IMAGINAIRE DÉBORDANT
Chez Prévert les sources d’inspirations semblent inépuisables et tout sujet propre à la métamorphose. Jusqu’aux reproductions de chefs-d’œuvre du maître de la Renaissance Piero della Francesca dont l’artiste français revisite le célèbre Triomphe de la Chasteté représentant les portraits du duc d’Urbin et de sa femme. La complexité de certaines compositions surprend, à l’image du Nouvel Opéra de Paris (s.d.), un collage sur lithographie dont l’ajout de nombreux éléments se fond dans un équilibre esthétique parfait.
Jacques Prévert | Images Du mardi au dimanche, 14h-18h Jusqu’au 30 avril 2017 Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature En Bois Désert 10, 1147 Montricher fondation-janmichalski.com
La critique aussi n’est jamais loin, notamment envers la religion qu’il tourne en dérision lorsqu’il auréole la figure du pape des ailes du Moulin-Rouge (Le Pape du Moulin-Rouge, s.d.), ou qu’il agrémente une carte postale du bassin de la Pyramide du Château de Versailles de figures du Christ crucifié (Fête nautique, s.d.) sur le point d’échouer dans l’eau. Go Out! Magazine
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THÉÂTRE
POÈTE SUR LE RING
Ali 74 © Virginie Meigne
Les lumières s’éteignent, la voix du présentateur s’élève pour annoncer l’arrivée tant attendue des deux champions, la foule en délire acclame les montagnes de muscles qui montent sur le ring. «Ali, boma ye!» est scandé, crié et hurlé de manière aussi rythmée et vitale qu’un battement de cœur: le public a choisi son héros. La boxe racontée comme un récit, ça parle; la boxe racontée comme un poème, ça interpelle… Le poète Nicolas Bonneau prouve avec son projet que l’art poétique s’harmonise spectaculairement à la boxe. Ali 74: Le combat du siècle est une création pour les amateurs et les non-amateurs de cet art sportif aussi violent que fascinant. Ce combat, appelé «The Rumble in the Jungle», est celui de 1974 à Kinshasa au Zaïre, opposant le légendaire Mohamed Ali au terrible George Foreman, pour le titre de champion du monde poids lourd de boxe anglaise. Dans le cadre du Festival La Cour des Contes 2017, qui aura lieu du 28 avril au 7 mai, Plan-les-Ouates reçoit cette performance hybride décryptée comme un ciné-récit-concert, pour découvrir ou redécouvrir ce choc titanesque. Pa r AMEIDIE TERUMALAI
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THÉÂTRE
UNE REVANCHE DIGNE DE ROCKY
Pour avoir refusé de servir au Viêt Nam en 1966, le mythique boxeur Mohamed Ali doit rendre son titre de champion. Le combat de 1974 face au tenant du titre d’alors George Foreman, marque le retour d’Ali sur la grande scène et son envie débordante de reconquérir le titre. Tel un phœnix qui renaît de ses cendres, Ali va étudier son adversaire pour finalement comprendre que pour le vaincre, il faudra l’avoir à l’usure. Un processus se met alors en place entre entraînements intensifs et diffusion de fausses informations. Les deux boxeurs vont d’ailleurs devenir l’attraction de Kinshasa durant les semaines précédant le combat, offrant à la vue de tous leur préparation physique.
Ali 74 © Virginie Meigne TROUVER SON RÉEL COMBAT
A la place d’un speaker, le spectateur jouit d’un conteur passionné et passionnant par sa ferveur envers cet homme et ce sport, indissociables l’un de l’autre. Nicolas Bonneau (reconverti dans l’art après une tentative dans la boxe), accompagné des musiciens Mikael Plunian et Fannytastic, raconte et revit cette rencontre d’anthologie afin de mettre en exergue toute la portée poétique et allégorique du moment. Il annonce d’ailleurs: «Ce n’est finalement pas tant la boxe qui m’intéresse, mais bien de raconter comment se construit une légende contemporaine, comment on devient un héros et un modèle de courage qui donne aux autres la force de continuer le Combat». Depuis son avant-première en 2012, le projet n’a cessé de voyager pour parvenir finalement au Festival de la Cour des Contes, au sein duquel il se fond aisément parmi les récits merveilleux.
DES ENJEUX POLITIQUES
Ali est le challenger ainsi que le héros des habitants de Kinshasa. A l’inverse, Foreman représente le champion de l’Amérique blanche. Les participants reçoivent chacun la somme exorbitante de cinq millions de dollars américains suite au don du dictateur Mobutu Sese Seko, qui voit à travers cette lutte légendaire un moyen d’attirer les touristes et l’attention sur son pays. Dans ce contexte profondément marqué par l’Histoire entre les Blancs et les Noirs, le spectacle s’imprègne de la fin de la ségrégation pour enraciner le combat dans une lutte plus grande. Ce théâtre-documentaire mêle images d’archives, témoignages, musiques aux sonorités africaines et narration personnelle de l’événement. On vogue de la subtile anecdote au commentaire sportif, pour atterrir sur l’envolée lyrique inspirée des images. Go Out! Magazine
Ali 74 : le combat du siècle Le jeudi 4 mai 2017 Espace Vélodrome Ch. de la Mère Voie 60, 1228 Plan-les-Ouates 022 884 64 60 www.plan-les-ouates.ch/contes
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Rolle, Suisse • Informations et prélocation : www.roseyconcerthall.ch
SAISON 2016-2017 7 SEPTEMBRE 2016
NATURALLY 7
2 MARS 2017
Vocal play : a cappella
MAXIM VENGEROV AVEC LES SOLISTES DE L’ACADÉMIE MENUHIN
4 OCTOBRE 2016
20 AVRIL 2017
CYRANO DE BERGERAC - THÉÂTRE Compagnie « Le Grenier de Babouchka » Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre
7 NOVEMBRE 2016
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE ST-PETERSBOURG Yuri Temirkanov, Direction Jean-Yves Thibaudet, Piano
18 NOVEMBRE 2016, 20H15 20 NOVEMBRE 2016, 15H00 11 DÉCEMBRE 2016, 15H00
LES SECRETS DU PETIT PRINCE Musique, théâtre et animation de sable avec les solistes de l'Académie Menuhin
31 JANVIER 2017
MR FOLLOWER Compagnie « Opinion Public » Spectacle de danse contemporaine sous la direction d'Etienne Béchard
12 MAI 2017 (Hors abonnement)
CINÉ-CONCERT : LES LUMIÈRES DE LA VILLE Orchestre de la Suisse Romande Concert caritatif Lions Club La Côte
17 MAI 2017
RÉCITAL Renaud Capuçon, Violon Khatia Buniatishvili, Piano
28 JUIN 2017
LE BATEAU IVRE
Poésie, peinture et musique avec Alain Carré et François-René Duchâble
BERLINER PHILHARMONIKER Gustavo Dudamel, Direction 22/11/2016
Partenaire média :
CLASSIQUE
ON SORT
PIANO NOBILE Entre romantisme et modernité, L’Orchestre de Chambre de Genève (L’OCG) invite Liszt, Adams et Beethoven à passer une soirée héroïque. Au clavier, le compositeur Michaël Levinas révélera son talent d’interprète, sous la baguette du chef titulaire Arie van Beek. Un programme à apprécier le 9 mai au Bâtiment des Forces Motrices. Pa r MABROUK HOSNI IBN ALEYA
Après Le Petit Prince en 2015, Michaël Levinas et L’OCG poursuivent leur collaboration, cette fois autour du piano. Ensemble, ils joueront le célèbre Concerto n°5 de Beethoven. On se souvient de la version angélique et aérienne offerte par le toucher de Glenn Gould et Karel Ancerl (1970). Une occasion de revoir le compositeur et pianiste, que Balthus et Messiaen ont contribué à former, se faire la main sur ce romantique allemand qu’il chérit tant. OUVRIR SON HORIZON
En plus de ce classique du répertoire, L’OCG propose trois œuvres rares, dont Eros Piano, composé en 1989, de John Adams, que le public genevois a pu rencontrer en septembre dernier durant le festival de La Bâtie. Autres perles, la Lugubre Gondola de Franz Liszt, arrangée pour orchestre de chambre par le compositeur américain (1990) et Lénore, également du compositeur hongrois. Cette dernière œuvre est adaptée pour récitante et orchestrée par Levinas (2013), en l’occurrence incarnée par Elise Chauvin. La chanteuse lyrique interprète aussi bien des rôles mozartiens (Despina, Susanna) que des œuvres de Stockhausen! Un panorama large, digne de l’ambition défendue par le directeur artistique de L’OCG Arie van Beek, qui maîtrise aussi bien la musique baroque que les œuvres du XXIème siècle. Une affiche audacieuse, des interprètes de qualité, une soirée où le piano sera bel et bien «héroïque».
Elise Chauvin © Meng Phu Piano héroïque Mardi 9 mai à 20h L’Orchestre de Chambre de Genève Bâtiment des Forces Motrices Pl. des Volontaires 2 1204 Genève 022 807 17 90 www.locg.ch
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SCHUBERT EN VOGUE SUR LE RHONE ^
Photo © Barbara Haemmig de Preux
BFM © Barbara Haemmig de Preux
Cela fait près d’un an et demi qu’existe la série de concerts «Musique sur Rhône», une formule grâce à laquelle divers musiciens de l’OSR présentent au public un répertoire de chambre, plus intimiste que celui des grandes formations, alliant partenariats avec des artistes invités et découverte des musiciens de l’orchestre dans un cadre différent. Le dimanche 23 avril prochain à 11h, c’est vers un programme 100% schubertien que l’ensemble nous propose d’embarquer. Les musiciens interprèteront un Trio méconnu du grand public, l’Adagio et Rondo concertant en fa majeur et le fameux Quintette en la majeur dit «La Truite». Quoi de mieux, pour un beau matin d’avril, que de se laisser porter par les mélodies d’un compositeur qui a si bien loué la reverdie dans ses Lieder printaniers? Par JEANNE GRESSOT
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CLASSIQUE
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imprégné, mais aussi une sensibilité propre, un discours à la fois majestueux et intime, des traits d’humour et une fluidité dans la mélodie qui annoncent les grandes œuvres à venir (les cycles de Lieder, les symphonies ou encore le Quintette «La Truite» en fin de programme). L’Adagio et Rondo concertant en fa majeur, écrit quatre ans plus tard, est le témoin d’une période de transition extrêmement prolifique (avec notamment 150 Lieder et deux symphonies). L’œuvre allie la grâce du classicisme aux surprises des modulations expressives dont Schubert avait désormais le secret. CONFLUENCE DE TALENTS
L’ensemble du jour comptera trois membres de l’OSR et deux artistes invités. Yin Shen fait partie des premiers violons de l’orchestre depuis 2003; Catherine Soris-Orban, altiste, pour sa part musicienne à l’OSR depuis 1988, a été membre du sextuor à cordes de la formation pendant dix ans. Elle est aussi membre du trio Berliwood, qui interprète le répertoire des cabarets berlinois de l’entre-deux-guerres. Parmi les nouvelles recrues de l’orchestre, la contrebassiste Ivy Wong a rejoint le pupitre de contrebasse en 2015 après avoir collaboré régulièrement avec des formations réputées comme le New York Philharmonic. Du côté des artistes invités, le violoncelliste Zéphyrin ReyBellet, virtuose précoce dont l’intérêt pour la musique de chambre s’épanouit à présent avec le Trio Renoir (formation ayant pour professeurs prestigieux Ralph Gothoni et le Trio Wanderer), et le pianiste Xavier Dami, qui pratique un répertoire allant de la musique ancienne aux créations contemporaines, qui se produit comme continuiste et musicien d’orchestre au Grand Théâtre, mais aussi en accompagnement de récitals de chant, avec orchestre et en solo.
La musique de chambre est aussi, pour Schubert, un lieu rêvé de dialogue entre langages instrumental et vocal. Le Quintette pour piano et cordes en la majeur exploite pleinement ces possibilités: le compositeur y intègre, à la demande du commanditaire, des variations sur le thème de La Truite, - ou Die Forelle - Lied très acclamé à l’époque. Les instruments sont chargés d’exprimer chacun à leur tour le thème de la voix décrivant l’insouciance puis la fin malheureuse de la truite prise à l’hameçon du pêcheur. La présence étonnante de la contrebasse permet de laisser la part belle au violoncelle (instrument que le mécène pratiquait en amateur) et au piano, en les libérant de leur rôle de basse et en leur permettant d’incarner pleinement des passages mélodiques. La guirlande de notes rapides ascendantes au piano, évoquée dans l’ensemble de l’œuvre, est là pour imiter la joie frétillante de la truite qui se fraie un chemin en remontant l’eau claire du ruisseau. Parions que ces jeux aquatiques entreront en résonance avec les eaux du fleuve et que musique et atmosphère se conjugueront pour animer ce voyage matinal en musique des plus inspirants!
AU PROGR AM ME
Si Schubert est connu pour ses Lieder romantiques, le compositeur est également l’un des incontournables de la musique de chambre, genre où il excellait et qui représenta un lieu d’expérimentation unique pour ses idées musicales et sa sensibilité. Le Trio pour piano, violon et violoncelle D. 28 en fait partie. Ecrit en 1812, il s’agit de l’unique trio du compositeur en plus des deux fameux de la fin de sa vie (op. 99 et 100). Si ces deux dernières œuvres constituent de véritables tubes (on pense à la bande son de Barry Lyndon de Kubrick, qui a probablement fait entrer le trio op. 100 dans la pop culture), l’ensemble fait ici le pari de donner à entendre une œuvre de jeunesse, moins connue du grand public. On y découvre une appropriation des langages classiques de Mozart, Haydn et Beethoven dont le jeune musicien viennois était naturellement Go Out! Magazine
Musique sur Rhône 5 Œuvres de Schubert Dimanche 23 avril 2017 à 11h Bâtiment des Forces Motrices – Salle Théodore Turrettini www.osr.ch
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CONCERT DE SOIRÉE N° 5
PIANO HÉROÏQUE
LISZT / ADAMS The Black Gondola ADAMS Eros Piano LISZT / LEVINAS Lénore S. 346 BEETHOVEN Concerto n° 5 en mi bémol majeur op. 73, « L’Empereur » ARIE VAN BEEK direction ~ MICHAËL LEVINAS piano ~ ÉLISE CHAUVIN récitante L’OCG +41 22 807 17 90 / BILLETTERIE@LOCG.CH / WWW.LOCG.CH / BILLETS DE CHF 10 .– À CHF 50 .– MANOR / HOTELPLAN / GLOBUS / LA POSTE / COOP CITY / STARTICKET.CH 0900 325 325
chf 1.19/min depuis un poste fixe
design : pablo lavalley / photo : © gregory batardon
MARDI 9 MAI 2017 20H ~ BFM
ON SORT
CLASSIQUE
POÉSIE À CHANTERÔ Créée en 2012, l’association Lied & Mélodie se plaît à organiser des concerts de musique de chambre, auxquels elle inclut une présentation d’œuvre par un musicien ou un spécialiste musicologue en introduction, afin de permettre au public de se replacer dans un certain contexte et d’avoir une meilleure compréhension de l’œuvre. Ce mois-ci, c’est un récital autour de créations tardives de Gabriel Fauré (1845-1924), interprétées par le baryton Benoît Capt et par le pianiste Philip Moll, qui a été programmé par l’association. Par LAURENCE AMSALEM
VAGUE DE GALANTERIE
C’est en 1877 que Gabriel Fauré écrit sa Première ballade pour piano, après avoir pris part à la formation de la Société nationale de musique et avoir été organiste dans plusieurs églises parisiennes, assistant notamment Camille Saint-Saëns dans celle de la Madeleine. En 1891, il séjourne à Venise lorsqu’il écrit son opus 58, Cinq mélodies dites de Venise, pour voix et piano, sur des poèmes de Verlaine. Certains de ceux-ci sont tirés du recueil Fêtes Galantes qui date de 1869 et dont le titre renvoie au genre dans lequel le peintre Watteau s’est vu attribuer l’étiquette de spécialiste par l’Académie Royale de peinture et de sculpture, et plus précisément, à des scènes de séduction, jeux et musique entre de jeunes gens bien lotis ou de personnages de la Commedia dell’Arte, le tout dans le cadre idyllique d’un parc ou d’un jardin idéalisé (cf. par exemple, Jean Antoine Watteau, Pierrot Content, c. 1712, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid).
Benoît Capt TR ADUCTION GENEVOISE
Ces pièces seront interprétées les 6 et 9 avril prochains par le pianiste américain Philip Moll, qui est à l’origine de nombreux enregistrements, et par le baryton genevois Benoît Capt, élève et aujourd’hui ami du premier, ainsi que familier des évènements de l’association Lied & Mélodie, dans le cadre desquels il a eu l’occasion de présenter des œuvres et de donner plusieurs récitals, dont celui du 1er décembre 2016: Romances russes, qui a rencontré un grand succès. Trente minutes avant le début du concert, la musicologue Géraldine Cloux présentera le programme, afin de donner l’occasion au public de le décrypter dans ses moindres recoins.
GOÛT POUR LA PROSE
Pour Fauré, il est possible que créer de la musique à partir de poèmes de Verlaine était cohérent, au vu de l’importance qu’accorde le poète aux images, à la mélodie, à ses émotions et à ses expériences personnelles dans ses écrits. Lorsque celui-ci écrit Fêtes Galantes et La Bonne chanson (1870), il vient de se marier et entre dans une période relativement calme (qui sera toutefois très brusquement interrompue par l’entrée d’Arthur Rimbaud dans sa vie, avec lequel il fuira à l’étranger). Attiré par d’autres poèmes, Fauré écrit également des opus basés sur des proses de la Baronne Renée de Brimont: Mirages (1919), ainsi que sur certains de Jean de la Ville de Mirmont, tel que L’Horizon Chimérique (1921), qui figurent également au programme. Go Out! Magazine
Gabriel Fauré Récital Lied et Mélodie Benoît Capt, baryton Phillip Moll, piano Les 6 et 9 avril 2017 Palais de l’Athénée, Salle des Abeilles Réservations : 022 344 69 86 contact@liedetmelodie.org
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CAP VERS L'EST
Musiciens du GECA © Cabinet de Création
C’est sous le toit du Club Chat Noir que l’orchestre du Geneva Camerata (GECA) présentera son prochain concert à Genève le 25 avril, «Gypsy Madness & Orchestra», suivi le lendemain d’une soirée «Balkan Baroque» au Théâtre du Crochetan à Monthey. Ce dernier programme avait déjà été expérimenté en mai dernier à Annemasse (Château Rouge), puis à Londres (Kings Place) et dans le cadre du Festival des Nuits du Château de la Moutte à Saint-Tropez en août, rassemblant dans le cadre d’une même soirée des morceaux classiques, tels que l’ouverture de l’Olimpiade de Vivaldi ou le Concerto pour deux violons en ré mineur de Bach et des danses traditionnelles issues de Macédoine, Bulgarie ou Turquie. Par LAURENCE AMSALEM
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COLLABOR ATIONS HÉTÉROCLITES
Touche-à-tout, l’ensemble du Geneva Camerata incorpore des influences de jazz, de musique classique ou d’électro dans ses créations, au rythme presque décadent d’une trentaine de concerts par saison. Au cours des dernières années, il a eu l’occasion de collaborer avec des chanteurs lyriques, telle que la soprano Véronique Gens (qui s’était produite en février aux côtés d’Arie Van Beek et de Yeree Suh dans le cadre d’un concert proposé par l’OCG et l’Ensemble Contrechamps - cf. Go Out! n°48), des musiciens de formation classique, tel que le violoncelliste Jean-Guihen Queyras ou d’autres plus portés sur le jazz à l’image de l’Arménien Tigran Hamasyan, mais aussi des DJ, des marionnettistes ou des compagnies de danse. A un niveau plus local, la formation s’est associée avec des festivals comme Archipel pour réaliser de nouvelles créations, ou avec des théâtres comme Am Stram Gram, lui permettant de toucher un jeune public. David Greilsammer, son directeur musical, en place depuis 2013, est chef d’orchestre et pianiste. Travaillant sans relâche, il donne actuellement des récitals et se produit avec une multitude de «star-orchestres» dans de nombreuses capitales musicales.
débuts. En octobre 2013, il avait eu l’occasion de jouer en tant que soliste invité dans le cadre du premier «Concert sauvage» donné par l’ensemble genevois intitulé «Klezmer Electro», une soirée qui marquera le début d’une tradition aujourd’hui bien amorcée par la formation: celle de se distinguer des formations en place sur la scène culturelle suisse romande en rassemblant différents univers musicaux et en se créant dès lors une identité transculturelle et dynamique forte. De par sa programmation, le GECA indique clairement son ouverture à de nouvelles expériences et à élargir le champ de la musique classique en la réinventant, seul, ou à l’aide de musiciens et acteurs externes, ce qui lui permet notamment de cibler un public complètement hétéroclite, faisant fi de toute convention en vigueur.
AIRS DE «CONCERT SAUVAGE»
C’est un mélange de musiques balkaniques, tziganes et klezmer qui sera proposé lors de la soirée du 25 avril, regroupant des airs provenant de régions d’Europe de l’est et centrale. Le clarinettiste Gilad Harel en sera l’invité d’honneur. Celui-ci est actuellement soliste au Meitar Ensemble (créé en 2004 par Amit Dolberg) et fait partie des Israeli Contemporary Players de Tel Aviv. Il est également directeur artistique du Centre de musique contemporaine et électronique du Conservatoire de musique de la ville blanche. Tout comme David Greilsammer, qui a enregistré un disque en 2014 mêlant les innovations de Domenico Scarlatti et de John Cage, Gilad Harel montre un goût prononcé pour la musique contemporaine, mais aussi pour le klezmer et le jazz. Il collabore avec le Geneva Camerata depuis ses Go Out! Magazine
Gypsy Madness & Orchestra Gilad Harel, clarinette David Greilsammer, direction Mardi 25 avril 2017 à 21h Chat Noir Billetterie : 022 307 10 48 www.chatnoir.ch
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Le Cid Shakespeare Victor Hugo Oscar Wilde Menuhin Academy Alma Mahler
Le Rosey, Rolle
6-10 juin 2017 www.theatreauxjardins.ch Billetterie : Ticketcorner.ch - Tél. 0900 800 800
ON SORT
ON DANSE
LET'S DANCE ! Du 3 au 7 mai 2017, Genève participera une nouvelle fois à la Fête de la Danse. Cinq communes du canton accueilleront spectacles, projections de films et autres projets virevoltants. Cette année, l’affiche le clame haut et fort: la Fête de la Danse compte bien réveiller vos sens. En plus des nombreux spectacles, des performances auront lieu dans des espaces insolites: sept scènes ouvertes seront installées dans l’espace public. De quoi animer vos rêves inavoués de ballerine ou de danseur hip-hop; et si vous dansiez? Pa r ALEXANDRA DUVANEL
La Fête de la Danse se veut participative et communautaire. Elle veut aller vers les gens. Gare, universités et centres commerciaux, ce n’est pas moins de sept scènes ouvertes qui animeront les lieux de vie genevois. Les performances, gratuites, mêleront professionnels et amateurs. Courts et ludiques, ces petits moments de grâce se voudront surtout éclectiques: contemporain, hip-hop, danse du monde, on peut s’attendre à tout! Womb © Cie Gilles Jobin
D’après Iris Meierhans, chargée de communication et médiatrice culturelle de l’événement, cette année sera particulièrement concentrée sur la rencontre des genres. C’est donc tout naturellement que l’Alhambra accueillera le samedi 6 mai à 20h30 un spectacle mêlant la troupe slovaque Kesaj Tchave et la compagnie genevoise Caractère. Kesaj Tchave est d’ailleurs l’invité spécial de cette édition 2017; mise sur pied par des danseurs et artistes slovaques, cette troupe a pour but de re-scolariser des jeunes venus de milieux défavorisés. A travers ce projet, adolescents et jeunes adultes peuvent ainsi retourner à l’école et se reconnecter à leur culture à travers la danse et la musique tsigane. A la Fête de la Danse, ils participeront à de nombreux ateliers organisés en partenariat avec des centres de loisirs, ainsi qu’à certaines performances en scène ouverte – sans oublier la soirée du 6 mai.
abord venus d’un autre monde; vous pourrez laisser vos yeux suivre les formes mouvantes – qui peut-être vous donneront à vous aussi l’envie de bouger votre corps – avant de prendre part à la discussion. CINÉMA DANSANT
Un autre point fort de l’édition: ses projections de films et courts-métrages dont «WOMB» de Gilles Jobin. Cependant, originalité oblige, il sera aussi possible d’en visionner certains dans des cabines en forme de champignons. Prêtées par le Festival Tous Ecrans, ces «Minima Cinéma» seront installées partout dans le canton et permettront aux habitants de visionner différents courts-métrages sélectionnés par la Collection suisse de la danse. Et cet article ne révèle pas tout. Bien d’autres projets mémorables feront vivre cette édition 2017. Pour ne pas en perdre une miette, retrouvez toutes les infos sur le site web de la manifestation!
DANSE CONTEMPOR AINE – KÉSAKO ?
Vous l’aurez compris, la Fête de la Danse est tout sauf élitiste: au contraire, son but est d’ouvrir l’univers de la danse à tous. Dans cette idée, quatre performances de danse contemporaine seront discutées avant et après le spectacle. Ainsi, plus aucune raison de se sentir décontenancé face à des mouvements au premier Go Out! Magazine
Fête de la Danse Du 3 au 7 mai 2017 Divers lieux à Genève 2017.fetedeladanse.ch/geneve
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Communication: trivialmass.com
DU 26 AU 30 AVRIL 2017
Photo: Anne-Laure Lechat
LE SALON DU LIVRE, FESTIVAL DE CARACTÈRES
ON SORT
ARCHITECTE MODERNISTE
Connu pour avoir conçu le bâtiment le plus détesté de Lyon, LyonPerrache surnommé «la verrue», l'architecte René Gagès (1921-2008) se voit dédié un ouvrage à la mémoire de son génie singulier à travers une monographie de Philippe Dufieux. Après avoir réalisé les premières grandes barres des UC de Bron-Parilly, jugées «révolutionnaires» à la fin des années 1950, cet acteur majeur de la scène architecturale de l’après-guerre se distingue par ses œuvres inspirées du Mouvement moderne et du Bauhaus où la forme et l’esthétique architecturale sont une réponse à la fonction. Il mènera une carrière d’une rare fécondité entre Lyon, Paris et Berlin (où il participera à la reconstruction des nouveaux quartiers) jusqu’aux nombreux projets développés dans les Alpes et le Genevois. Cette monographie est le 8 ème tome d’une collection éditée par le CAUE 74 (Conseil d'A rchitecture d'Urbanisme et de l'Environnement) présentant à chaque ouvrage un architecte et son œuvre à travers des dessins, plans et photographies. Un musthave pou r les passion nés ou curieux d’architecture!
ON LIT
ART Y AFRICA
Pour fêter ses 20 ans, le festival Les Urbaines – dédié à la création contemporaine sous toutes ses formes – a décidé de marquer le coup en publiant en collaboration avec art&fiction un ouvrage dédié à l’exceptionnelle manifestation née en 1996. Depuis, plus de 650 compagnies et artistes différents dans les domaines de la danse, du théâtre, de la performance, de la musique et des arts visuels ont marqué la programmation du festival Les Urbaines. Les œuvres de Nelly Rodriguez, la photographe attitrée du festival, illustrent remarquablement cette odyssée artistique. La publication anniversaire met en lumière les spécificités de la scène que le festival a portée et les conditions de sa constitution. La liberté de médium, l'autodétermination et la mise en réseau internationale des artistes du festival ont permis une innovation forte en Suisse dont témoigne cet ouvrage. Chapeau !
Public Art in Africa de Iolanda Pensa
Art&fiction publications
Aux éditions MétisPresses
www.urbaines.ch
Les Urbaines 1996-2016 de Patrick de Rahm
metispresses.ch
René Gagès La permanence de la modernité Aux éditions CAUE 74 www.caue74.fr
Go Out! Magazine
DU FESTIVAL AU LIVRE
Ce recueil prend comme point de départ 1991 à Douala, pour naviguer entre les diverses expressions d’art contemporain qui ont fait évoluer le paysage urbain de la capitale économique camerounaise. Le «doual’art», un centre d’art contemporain, laboratoire expérimental de nouvelles pratiques urbaines dans les villes africaines, propose tous les trois ans le Salon Urbain Douala, un festival permettant aux artistes d’exposer leurs œuvres comme sources de réflexion sur la ville. Véritable trésor, ce livre convie à un voyage de découvertes de pièces artistiques liées à l’urbain: des sculptures, des graffitis, des happenings, etc. L’ouvrage aborde évidemment la teneur esthétique de l’art contemporain, mais celui-ci est également envisagé sous l’angle du discours engagé présenté par les différents acteurs de la scène artistique de Douala, élargissant les fonctions de l’art dans la société. Une rareté recherché dans le payage littéraire et artistique africains !
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ON SORT
LÀ-BAS
SUR LES TRACES DE BÜ HRLE.
Edouard Manet, Les hirondelles, 1873, huile sur toile, 65 x 81 cm, Fondation Collection E.G. Bührle, Zurich, © SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn)
A peine un mois après la clôture de l’exposition autour de la collection Sergueï Chtchoukine à la Fondation Louis Vuitton de Paris, l’Hermitage de Lausanne prend la relève. Le visiteur y trouvera 55 œuvres d’art collectées par l’industriel Emil Georg Bührle, mettant en lumière des chefs-d’œuvre de Pissarro, Manet, Cézanne ou Van Gogh. De la même façon que les autres collections de son époque, celle-ci se trouve au cœur d’une histoire particulière, mêlant production d’armes durant la Seconde guerre mondiale et grand intérêt pour des chefs-d’œuvre ayant marqué l’histoire de l’art, un parcours qui se retrouvera au fur et à mesure de l’exposition, véritable voyage en images. Pa r LAURENCE AMSALEM
Avril 2017
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ON SORT
LÀ-BAS
FOR MATION D’UN GOÛT PICTUR AL
Emil Georg Bührle (1890-1956) était originaire de Pforzheim, au sud-ouest de l’Allemagne. Après avoir étudié la philologie et l’histoire de l’art à Fribourgen-Brisgau et à Munich, il est envoyé sur le front au moment où débute la Grande Guerre. Suite à l’armistice et à la défaite allemande, il intègre une usine de machine-outils à Magdebourg, ville où il rencontre sa future femme, Charlotte Schalk. En 1924, le couple déménage à Zurich afin que lui puisse réorganiser une usine à Oerlikon rachetée par la firme de Magdebourg. Parallèlement, il acquiert un brevet de canon inventé par Reinhold Becker et commence à jouer un rôle important dans le réarmement de l’Allemagne, le pays finançant des entreprises en pays neutres de sorte à continuer à fabriquer des armes, contournant ainsi l’interdiction de l’existence d’industries d’armement allemandes mise en place par le Traité de Versailles de 1919. En exportant une grande quantité d’armes dans le monde entier, Bührle voit ses revenus augmenter et devient en 1937 le seul propriétaire de la société Oerlikon Bührle & co, ce qui lui permet d’acheter ses premières œuvres d’art dans la galerie zurichoise de Toni Aktuaryus et dans celle de Siegfried Rosengart à Lucerne.
Paul Gauguin, L'offrande, 1902, huile sur toile, 68,5 x 78,5 cm, Fondation Collection E.G. Bührle, Zurich, © SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) PARCOURS HISTORIQUE
Quatre ans après le décès du collectionneur, sa famille crée la Fondation E. G. Bührle à Zurich comportant environ 200 œuvres, - soit seulement 1/3 de la collection complète - et qui en prête 55 à l’Hermitage dans le cadre de l’exposition se déroulant du 7 avril au 29 octobre. En parallèle, une conférence de Lukas Gloor, directeur de la Fondation E.G. Bührle depuis 2002 et commissaire de l’exposition, aura lieu le 1er juin et inscrira cette collection parmi les grandes collections impressionnistes. Une autre aura lieu le 12 septembre, tenue par Sylvie Patry et visant à présenter une autre collection d’envergure: celle du docteur Barnes. Afin de se mettre dans l’état d’esprit des impressionnistes, un atelier de peinture en plein air est également planifié les 10 juin et 9 septembre, avant que l’exposition ne vogue vers le Japon.
TOILES CONTROVERSÉES
Le 30 juin 1939, l’industriel participe à la vente aux enchères, tristement célèbre, de la galerie Fischer (Lucerne), mettant à la vente des œuvres d’art dites «dégénérées» par le IIIème Reich. Suite à cela, il sera identifié par les Services de récupération d’œuvres spoliées par les Allemands en France puis transférées en Suisse, en 1945, année d’entrée en vigueur de l’Arrêté du Conseil fédéral relatif aux actions en revendication de biens enlevés dans les territoires occupés pendant la guerre. En 1948, date de l’arrêt du Tribunal fédéral opposant le marchand d’art Paul Rosenberg au galeriste Théodore Fischer, une chambre spécialisée en œuvres spoliées est créée auprès de cette dernière instance et identifie 77 pièces en Suisse, ordonnant leur restitution. Bührle, en ayant 13 en sa possession, les rend à leurs propriétaires et en rachète 9, certaines appartenant à Paul Rosenberg. Dès 1951, son rythme d’acquisition va crescendo, allant jusqu’à une centaine d’œuvres par an. Go Out! Magazine
Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh… Chefs-d’œuvre de la collection Bührle Du 7 avril au 29 octobre 2017 Fondation de l’Hermitage Route du Signal 2 1000 Lausanne www.fondation-hermitage.ch
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CINÉMA
ESPRIT DE FAMILLE Le Festival nyonnais Visions du Réel se consacre au «cinéma du réel», autrement dit aux films documentaires, sous toutes leurs formes: essais, grandes enquêtes, récits classiques ou expérimentations. Et cela tombe bien puisque le thème de l’édition 2017 – la famille – peut se décliner en autant de types différents: nucléaires, monoparentales, élargies, recomposées. Mais la manifestation va plus loin en repoussant les limites des «familles traditionnelles» pour laisser place aux «nouvelles familles». Des gens pas forcément unis par le sang, mais autour d’une cause commune, face à un défi, une situation de crise…. Par MATHIEU ROUX
Luciano Barisone, Directeur Artistique du Festival pour la septième et dernière fois, a souhaité proposer aux spectateurs un «visage du monde». «C’est l’amour pour l’humanité et le monde qu’elle habite qui a inspiré tous les pas que vous pourrez suivre dans cette édition de Visions du Réel» a-t-il dit. Et nous le croyons bien volontiers. Au programme des communautés soudées, il y en aura pour tous les goûts: dans la catégorie défi physique, le film suisse Encordés (2017) de Frédéric Favre présenté en avant-première, s’attarde sur le travail d’équipe soumis aux rudes conditions sportives de la Patrouille des Glaciers. Dans le même genre, mais en pire, le film Ultra (2017) du Hongrois Balazs Simonyi suit quatre coureurs participant au Spartathlon. Une course de 246 km reliant Athènes à Spartes, devant être bouclée sous les 36 heures. Suite à la cérémonie d’ouverture sera projeté The Growns-up (2016) de la Chilienne Maite Alberdi, qui revient sur quatre patients atteints du syndrome de Down rêvant de fonder une famille. Dans le film sud-africain Sea Point Days (2008), la question du vivre ensemble est abordée par un lieu dans lequel vivent des gens sans distinction d’âges, de sexes, d’origines ou de religions. Enfin, citons le cocasse Hobbyhorse Revolution (2017) qui traite de la très sérieuse pratique du cheval-bâton, adoptée par une communauté d’adolescentes finlandaises et consistant à chevaucher un bâton orné d’une tête de cheval. En marchant, en courant et même en sautant par-dessus des obstacles, les jambes des cavalières emportent Tornado vers des horizons insoupçonnés. 179 f i l m s , dont 3 6 s ont de s pro duc t ion s ou Go Out! Magazine
co-productions suisses, se répartissent en deux sections compétitives et non compétitives, chacune d’elles étant séparée en cinq autres sections. Parmi ces sous-catégories, les classiques «Ateliers» et «Maître du réel» rendent hommage à des cinéastes existants. Cette année les réalisateurs Stéphane Breton et Gianfranco Rosi, à qui l’on doit entre autres et respectivement Eux et moi (2001) ainsi que Fuocoammare (2016), sont les invités des Ateliers. Tandis qu’un prix honorifique sera remis au Maître du réel, le réalisateur français Alain Cavalier, pour l’ensemble de sa carrière. Rendez-vous est donc pris du 21 au 29 avril à Nyon pour ausculter sous toutes leurs formes ces «nouvelles familles», résolument suprenantes.
Visions du Réel Divers lieux à Nyon Du 21 au 29 avril www.visionsdureel.ch
Encordés
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30.04 – 14.05.2017
COSÌ FAN TUTTE Wolfgang Amadeus Mozart
www.geneveopera.ch T +41 22 322 5050
MISE EN SCÈNE
DAVID BÖSCH
VERONIKA DZHIOEVA ALEXANDRA KADURINA VITTORIO PRATO STEVE DAVISLIM LAURENT NAOURI MONICA BACELLI
© CORY WEAVER
SAISON1617 À L'OPÉRA DES NATIONS
DIRECTION MUSICALE
HARTMUT HAENCHEN
CHŒUR DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE
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ARCHITECTURE
ARCHITECTE MULTIFACETTE
Jean-Michel Wilmotte © Pedro Neto
Avec sa vision architecturale plurielle, Jean-Michel Wilmotte a su s’imposer ces quarante dernières années grâce à son ouverture d’esprit et sa polyvalence. Chez lui, aucune restriction, mais des passions naviguant aussi bien sur des projets publics que privés: hôtels, espaces culturels, bureaux, gare, stades, châteaux et même zoo... rien ne résiste à la curiosité effrénée de ce génial érudit. De Paris à Dakar en passant par Moscou et l’Ile Maurice, ce perfectionniste prend la mesure de son époque et signe des bâtisses tous azimuts. Sa griffe: la greffe contemporaine sur le patrimoine avec une attention particulière au respect du site et de son histoire. En mars dernier, il réalise à Paris les fabuleux bulbes du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, sur les rives parisiennes de la Seine. Une véritable consécration pour ce starchitecte qui vient de sortir le Dictionnaire amoureux de l’architecture où il dévoile une nouvelle corde à son arc: l’art de transmettre une passion. Extraits. Pa r MINA SIDI ALI
Go Out! Magazine
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ON SORT
ARCHITECTURE
Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe à Paris © Wilmotte & Associés
Vous avez construit ce dictionnaire à travers un regard très personnel sur l’architecture en y intégrant des thématiques aux antipodes les unes des autres. Vous passez ainsi de Brasilia aux cabanes…. Il est vrai que j’ai choisi de passer d’Amsterdam à l’Acropole, par Angkor ou encore par les arbres car je considère qu’ils font partie de l’architecture. L’Atomium, c’est un bâtiment sidérant et je poursuis avec le baroque sicilien! L’affectif et le vécu prennent le dessus. J’ai souhaité transmettre mes expériences de manière moins formelles que dans un dictionnaire classique. C’est une flânerie architecturale dans les lieux ou à travers les œuvres qui ont marqué mon parcours.
L'immeuble Montedoria à Milan par l'architecte préféré de Jean-Michel Wilmotte: Gio Ponti
ON SORT
ARCHITECTURE
Quels sont vos défis futurs en architecture ? (rires)! Je ris car hier je lisais dans la presse un confrère déclarant qu’il souhaitait construire sur la planète Mars. Mon défi futur s’articule sur des problématiques de logement. Je trouve qu’on néglige ces questions pourtant très importantes. On fait des 3 pièces dans du 60m 2 . C’est compact, trop serré et non adapté. Je trouve cela honteux. On vient de réaliser un projet de 140 logements sociaux où j’ai pris conscience qu’on était irrespectueux vis-à-vis des locataires. Dans une chambre, on peut à peine tourner sur soi-même ou y récupérer la commode de sa grand-mère. Je souhaiterais apporter plus de qualité de vie, de largeur à ces espaces ainsi que davantage de lumière. Il faut repenser le logement dans son entier. Comment transformeriez-vous un 60m 2 ? J’opterais pour une pièce de 60m 2 au lieu de trois pièces en envisageant par exemple des cloisons, des transparences partout. Je sais qu’il faut de l’intimité mais c’est une alternative. On banalise et abîme ces logements et je me mets aisément à la place des locateurs frustrés. Finalement, mon futur défi c’est celui qu’on me proposera demain. Dictionnaire amoureux de l’architecture de Jean-Michel Wilmotte Edité par Plon www.wilmotte.com www.plon.fr
Tour Wilmotte au Sénégal © Wilmotte & Associés
Quelles ont été les contraintes dans la réalisation de cet ouvrage ? La première est sûrement celle de l’espace: si on n’avait pas raccourci certains textes et décidé du nombre de thématiques abordées, ce dictionnaire aurait été un pavé! Ainsi, on m’a surtout demandé d’épurer. J’ai également eu à éviter d’en raconter trop sur certaines anecdotes comme à la lettre «J», je parle des jurés. Lors des présentations de projets, ces derniers sont souvent scotchés à leur smartphone. Il arrive parfois que le président du jury lui-même succombe à ces égarements, ce que je trouve assez dramatique. Je voulais citer des noms, mais mon éditeur me l’a vivement déconseillé (rires). J’aurais également souhaité parler davantage du Land art et développer sur cette école américaine en la présentant comme une architecture du paysage. Par ailleurs, il était difficile d’intégrer dans cet ouvrage des images, ainsi on a prévu une version grand format enrichie de visuels. Go Out! Magazine
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EXPOSITION
GALERIES FORUM MEYRIN 04 MARS> 23 MAI 2017
GRAnd DÉFILé AlBERtInE l’œuvre d’Albertine sous toutes ses coutures
ACCUEIL PUBLIC
MERCREDI � SAMEDI � 14:00 – 18:00 ATELIERS FAMILLE
SAMEDIS 25 MARS + 1er + 8 AVRIL + 13 MAI � 14:00 – 16:00 – sors du cadre – tutu et casque à pointe – le chapelier fou sur réservation
022 989 16 69 | culture@meyrin.ch | www.meyrinculture.ch
ON DANSE
LA MOUCHE SUR LE CUIR
BPM ET BATTEMENT D'AILES Imaginez un Genevois à jeun dépasser six arrêts de tram pour rejoindre une soirée. Scénario à même de faire pâlir le réalisateur d’Interstellar ou de surpasser la scène finale de l’Odyssée de l’Espace. Certes, sur ce coup c’est en Magellan des transports en commun qu’on se penche sur un curieux phénomène niché aux confins de notre monde: Lyon. Un Festival? Pas vraiment. Une orgie de BPM promise à une rugueuse gueule de bois? Nullement. Il s’agit d’un «conceptival», néologisme désignant l’initiative d’un jeune crew, La Mouche sur le Cuir. Imagé comme jamais, le nom évoque le bruissement agaçant d’une bestiole que notre sens commun voudrait délicieusement broyer avec l’acharnement d’une main. La philosophie de l’évènement – qui se tient les 29 et 30 avril – se veut ainsi: faire sentir sa petite présence à travers l'épaisseur du cuir de la vie. Découverte d’un événement labélisé «Refugees Welcome» dont le credo tient en un mot, interaction. Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA
Le collectif Perchépolis qui s’était distingué lors du festival Château Perché – une série de lives et DJ sets organisée en août dernier dans le centre de la France – revient à la charge avec plus d’une perche dans son sac. Le nom de l’évènement? La Mouche sur le Cuir. Festif et grésillant, l’évènement dépassera sur ce coup le cap du dancefloor pour déployer ses mandibules côté live art. Le programme tient en deux lignes: un panel d’artistes convié à se produire durant la frénésie de la nuit et une brochette de producteurs sonores pour l’animer. L’idée? Dépasser le clubbing, provoquer les sens des festivaliers, susciter une prise de conscience. Une utopie décriée dans tant de descriptifs de tant de rectos de tant de flyers, certes. Seule la nouveauté du concept laisse tout de même escompter quelques fugaces réjouissances. Un miracle, qui sait? Scepticisme de trentenaire à part, l’évènement a de quoi enthousiasmer. A commencer par le spot qui n’est autre que la Sucrière et la line-up qui pointe vers une belle cuvée d’artistes d’avant-garde. Au programme, Clélia Barbut et Charlotte Hubert exploreront la métaphysique de l’aquagym pendant que Playtronic s’évertuera à générer des sonorités à partir de matières, de frottements amplifiés et d’ananas. Un Tango Foot minutieusement chorégraphié sera exécuté par la Compagnie Equis, Divine Putain se laissera Go Out! Magazine
suspendre lors d’une performance bondage tandis que Sara Koppel dévoilera son documentaire Clitorissima. Au total plus d’une quarantaine d’artistes questionneront les festivaliers et éveilleront leurs sens avec le cinéma, la danse, le théâtre et les arts numériques comme vecteurs. Côté musique, une série de lives regroupera sous la même bannière le jazz expérimental de CVD, le gyspsy folk de Gadjo Loco, l’expérimentale de la Noblesse ainsi qu’une foule de producteurs house, ambiant et techno pour un total de 130 artistes et disc jockeys.
La Mouche sur le Cuir Du 29 au 30 avril, de 14h à 04h La Sucrière 49-50 Quai Rambaud, 69002 Lyon, France www.lamouchesurlecuir.wixsite.com
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du 28 avril au 7 mai 2017 Plan-les-Ouates Billetteries: Informations:
Mairie de Plan-les-Ouates - rte des Chevaliers-de-Malte 3 www.plan-les-ouates.ch/contes t + 41 22 884 64 60
ON DANSE
FAKIRS NIGHT FEVER
FONDUS DE FONDERIE Depuis 2009 l’Usine Kugler et la Fédération d’Artistes s’investissent à dynamiser la création artistique hors des circuits des galeries ou des musées. Reprenant le flambeau d’Artamis, Kugler figure parmi les rares centres névralgiques que compte aujourd’hui la culture alternative à Genève. Un lieu d’échange et de libre expression qu’il revient à chacun de sauvegarder. Et ça on sait faire: samedi 22 avril, la Fonderie Kugler fera couler du magma en fusion depuis sa cheminée nord lors d’une soirée en compagnie de Ghetto Fakirs. Un duo passé maître dans l’art d’orchestrer les irruptions sur platines. Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA
Amas d’ateliers de créations, l’Usine Kugler regroupe plusieurs associations et 220 personnes, réunies dans la Fédération des Artistes de Kugler et toutes dédiées aux arts plastiques, sonores et vidéo. Depuis 2011, elle gère la Fonderie Kugler, un espace de 400 mètres carrés ouvert aux différentes formes de cultures émergentes et projets pluridisciplinaires. Espace d’exposition et de manifestation, son but tient en deux lignes: s’ouvrir au monde et impulser de nouvelles collaborations entre artistes invités et ceux de Kugler. Qu’importe le degré d’aboutissement de l’œuvre ou la démarche, une attention particulière est portée à la recherche et à aux expérimentations peu susceptibles de soulever l’enthousiasmes de galeries ou de musées. Parallèlement, elle tente de répondre à la pénurie d’espaces culturels en accueillant plusieurs manifestations comme les festivals Archipel, Mapping ou Electron, et aux initiatives de jeunes associations artistiques à l’image de Bamba Triste. Dans cette lancée, une quarantaine d’évènements se sont déroulés dans son enceinte parmi lesquels «La Notte AbJoy», une installation performative réunissant une vingtaine d’artistes plasticiens, chorégraphes et musiciens, l’évènement «Les Murs ne servent à rien», une série d’expositions, de performances et de tables rondes orientées sur la question de l’art et des migrations, des conférences à l’image de celle portant sur l'Etat et les Banques avec Myret Zaki ou sur la pollution des mers avec Sea Shepherd… Une frénésie qui se cristallisera la nuit du 22 avril dès 23h avec une soirée de soutien co-pilotée par Ghetto Fakirs. Deux têtes chercheuses qu’on pourrait résumer Go Out! Magazine
par un condensé genevois d’Habibi Funk – un artiste spécialisé dans l’exhumation de sonorités proto-électroniques arabes et funk – et d’Analog Africa, un label spécialisé dans les OVNIS rock, punk et soul afros. Au programme, un délirium aussi dansant que psyché, le tout perché sur les rythmes effrénés d’afro-zic, de latin sounds, d’oriental grooves et autres pépites.
NUIT DE LA FONDERIE : FAKIRS NIGHT FEVER Samedi 22 avril Rue de la Truite, 4 + 4bis 1205 Genève www.usinekugler.ch
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GENEVA LOVES GROLSCH
ON DANSE
ELECTRON
PELERINAGE EN TERRES ELECTRONIQUES En vue du prochain week-end pascal et malgré une malédiction budgétaire, l’Electron Festival garde la foi et promet de faire vibrer les voûtes de l’austère Cité de Calvin de basses pas très catholiques. Ainsi, bien que la scène diurne ait dû être sacrifiée sur l’autel des finances, que les fidèles de la grand-messe électronique se rassurent: une line-up au top programmée sur quatre soirs garantit une extase sonore à tous les pèlerins. Tour d’horizon d’une 14 ème édition dont la thématique religieuse devrait favoriser la protection de la patronne des musiciens, Sainte Cécile… dans sa réincarnation noctambule et festive. Par NYATA NATALIE RIAD
Financièrement bousculé par les pertes de 2016 et le gel des subventions de la Ville – qui concerne également d’autres manifestations genevoises – l’Electron Festival se voue cette année à tous les saints et fait de «Techno is my religion» une ode implorant les dieux de l’ère numérique. Avec une iconographie christique et des salles accueillant les festivités rebaptisées pour l’occasion (Sanctum Palladium, Zoo d’Eden, Rez de l’Enfer et Fonderie des Miracles), il est prêt à recevoir les émissaires des musiques électroniques. Si la techno revient donc en odeur de sainteté, débarrassée de sa réputation de musique «cuillère – casserole», la house et ses variations, ainsi que la dub et la drum’n’bass seront également bien représentées.
Il sera également question de transpirer comme des beaux diables lors des soirées spéciales Electron du Rez de l’Enfer: Drum that Bass le jeudi et Top Ranking le vendredi. Les soirées-concepts mythiques de l’Usine revêtiront leurs plus beaux habits du dimanche et feront se damner les aficionados de drum’n’bass et de dub. Le Zoo d’Eden accueillera quant à lui la Goa Night le 16 avril. En parallèle à ce programme de transe auditive, Electron s’associe au Mapping, dédiant une nouvelle chapelle aux arts numériques avec le projet ACT, hébergé par le Commun, où expos, conférences et workshops se succéderont pour deux mois. Alléluia, Electron est bien vivant et compte le rester. Pour éviter qu’il se fasse immoler sur le bûcher des finances, il est vivement conseillé d’adhérer à l’association des Amis du Festival Electron: une petite contribution (avec plein d’avantages à la clé) pour qu’il accède à l’éternité et continue à nous envoyer au septième ciel!
Parmi les élus de cette édition, le pape de la techno germanique et éclectique Chris Liebing officiera le 14 avril, tout comme ses compatriotes de Booka Shade. Tête d’affiche de cette édition, le mythique duo de techhouse y présentera en exclusivité des extraits de son nouvel album. Autres paires allemandes très attendues: le Kollektiv Turmstrasse, qui bouscule avec brio les codes de la musique électronique, et Pan-Pot pour de la techno ravageuse. Côté house, on attend quelques messies de la discipline: le prélat du Ministry of House Tony Humphries, le Sud-Africain Black Coffee ou encore le DJ de Chicago Chez Damier offriront à leurs adeptes des sets endiablés. On se réjouit aussi de la prestation du divin Christian Löffler pour un live de deep house atmosphérique le 14 avril. Le lendemain, il ne faudra pas manquer la prestation survoltée sur MPC de l’enfant sacré de la dubstep araabMUZIK. Go Out! Magazine
Electron Festival Du 13 au 16 avril Divers lieux à Genève www.electronfestival.ch
Booka Shade ©Tim Dobrovolny
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Mardi 16.05.2017, 20h Studio Ernest-Ansermet Genève 18h45 Conférence avant concert par Brice Pauset
CLAUS-STEFFEN MAHNKOPF GUSTAV MAHLER
Bernarda Fink voix d’alto Maximilian Haft violon Hans Egidi alto Olivier Marron violoncelle Ensemble Contrechamps Clement Power direction
Avec le soutien de la Société Gustav Mahler de Genève / Concert enregistré par Espace 2 L’œuvre commandée à Claus-Steffen Mahnkopf par Contrechamps est financée par la Fondation Ernst von Siemens pour la musique.
+41 (0)22 329 24 00 www.contrechamps.ch
SG MG
SOCIETE GUSTAV MAHLER DE GENEVE
Image © Aerial Archives / Alamy Stock Photo
Portraits croisés
ON DANSE
POL
POL-ARISATION SONORE Co-initiateur des rendez-vous électroniques Ondulor, pionnier de l’électro et de la techno locales, méconnu du grand public genevois, les traits du sujet forment un point d’interrogation une fois abordés. Peu loquace, son empreinte sonique reste toutefois vivace, qu’elle soit dansante, ambiant ou exploratrice, elle s’inscrit résolument dans les circuits imprimés de l’électronique. Activiste sonore anti-instrumentiste, l’auteur puise ses racines dans un sampler couplé à de la dark wave, d’où il tire son engouement sonique originel. Immersion dans les entrailles d’un chantre du do it yourself dont le blase se décline en trois lettres: POL. Par MABROUK IBN ALEYA
Barcelone et Berlin, et dont l’un des titres illustrera le film Quand j’étais chanteur de Xavier Giannoli, avec Gérard Depardieu et Cécile de France. Parallèlement, loin de voir sa soif de sonorités s’assouvir, son champ musical tout comme celui de ses créations s’élargissent pour englober pêle-mêle musique concrète, drone, trip hop mais aussi danse et art contemporain. Aux binaires extatiques des dancefloors s’ajoutent de subtiles compositions introspectives, mystiques, sombres et spatiales. Les influences restent pugnaces. Côté installations, citons Autoradio Orchestra, une présentée lors de l’édition 2011 d’Antigel où un orchestre de 20 voitures génère en simultané 20 compositions, contenues dans le CD glissé dans l’autoradio de chacune d’elle. Le résultat est édifiant, le parking se mue en scène et le public se voit auréolé d’une pièce musicale contemporaine. Citons aussi Potager Sonore où chaque plante se voit, au moyen d’amplificateurs, diffuser une composition histoire d’insuffler une dimension auditive à la contemplation visuelle et olfactive d’un jardin. Aujourd’hui c’est aux commandes de son propres vaisseau, le label Helvet Underground, que POL continue d’enchainer les projets parmi lesquels ROBOR avec Ghostape, AEROFLOT avec Goodbye Ivan ou encore SUNISIT avec Cesare Pizzi, le fondateur et clavier des mythiques Young Gods.
Nourri de Sisters of Mercy, Skinny Puppy et Joy Division, les débuts de POL se résument en une basse et de la dark wave à outrance. Un prolongement à la fois sombre et mélancolique de la new wave par lequel il se retrouve propulsé dans l’électro. La basse est alors troquée contre un sampler. La rampe de lancement amorcée, l’autodidacte prend son envol sur fond d’industriel et d’EBM qu’il sécrète dans le microcosme de l’underground genevois des années 90. La toile se tisse aux rythmes des BPM qu’il distille. Successivement, il intègre le collectif pionnier MXP, avec Plastique de Rêve, fraye avec la label Mental Groove et Urgence Disk puis rejoint Data Base, autrefois implanté à Artamis, aujourd’hui relocalisé à l’Usine Kugler. Les perfos se multiplient et les collaborations décuplent jusqu’en 2002, date à laquelle il entame une collaboration de six ans et 7 EP avec la Genevoise Water Lily. Une épopée mêlant synth-pop à l’électro-clash durant laquelle il écume les clubs de New-York, Paris, Go Out! Magazine
POL www.otaku.ch huhuhu.bandcamp.com
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araabMUZIK Black Coffee Booka Shade Chez Damier Chris Liebing Dub Phizix Giegling Night Guy Gerber Jan Blomqvist & Band Kollektiv Turmstrasse Mathew Jonson Mind Against N’to Pan-Pot S.P.Y Speedy J Tony Humphries Cari Lekebusch Christian Löffler Dachshund David Letellier Djebali b2b John Dimas DJ Reas Dub-Stuy Elena Montesinos FlexFab Goa Night Heist Habstrakt JCDMC Johannes Brecht Kettenkarussell Konstantin Leafar Legov Mitikal Mollie Collins Nico Stojan Rebekah Rico O.B.F x Von D Roosevelt Rrose Satori Sombre Sabre SVNT7N Swindle Woo York Zombie Zombie and many more With the crews : 5ens Central Station Constellation Drum That Bass Rudelbums
ON PROFITE
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ON LIKE 1 IN THA BAR
Vous adulez la cuisine indienne tout en pestant contre l’agencement douteux de ses restaurants? L’Inda Bar récemment implanté aux Eaux-Vives vous fera frémir de plaisir. A commencer par le cadre: baignant dans de magnifiques touches bleues relevées de hêtres, son agencement est délicieusement minimaliste et contemporain. Côté atmosphère, le fumet de la cuisine indienne couplé à de la bonne électronique ambiant soulageront les âmes troublées par les bandes-son Bollywood imbibées sauce cliché. A cet effet, le lieu n’est pas seulement un concept food mais un cocktail bar inspiré, niché à deux pas d’Yvette de Marseille, de l’Atelier cocktail et de Bottle Brothers. Seule différence, on y trouve un paneer rôti, des samossas, des naans et autres pépites de la gastronomie indienne pour lesquelles on se damnerait. Normal, le chef, Kuldeep Rawat nous vient directement du Razoï (le restaurant indien du Mandarin Oriental). Namasté.Inda-Bar,
ETOILE DU TERROIR
A seulement 32 ans, Julien Schillaci a été nommé Chef de Cuisine exécutif de deux prestigieux établissements genevois par leur direction commune: l’Hôtel Métropole Genève et le Restaurant Hôtel du Parc des Eaux-Vives. Au sein de ce dernier, le travail de ce fervent défenseur du terroir est récompensé par une «Assiette Michelin» dans l’édition suisse 2017 du guide éponyme. Le jeune prodige des fourneaux dévoile une nouvelle et savoureuse carte qui fait la part belle aux mets certifiés locaux: carré d’agneau de Vessy, volailles de la ferme du Nant-d’Avril, cardons de Plainpalais ou pleurotes de Cartigny sont à découvrir dans le magnifique cadre du Parc des Eaux-Vives. Du côté de l’Hôtel Métropole et son restaurant Gusto, Julien Schillaci revisite le terroir italien par des classiques – osso bucco et risotto au safran, buratina des Pouilles avec miel et basilic, entre autres – souvent oubliés, et ici parfaitement maîtrisés. On en salive!
23, rue Henri-Blanvalet, Genève 022 700 79 50 www.facebook.com/IndaBarGeneva
Restaurant-Hôtel du Parc des Eaux-Vives 82 Quai Gustave Ador, 1207 Genève 022 849 75 75 www.parcdeseauxvives.ch Hôtel Métropole Genève 34 Quai Général Guisan, 1204 Genève 022 318 32 00 www.metropole.ch
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2 HOME SWEET HOME
La prestigieuse boutique italienne «Society Limonta», spécialiste du textile, vient d’élire domicile au cœur de la vieille ville. Jetés de lit brodés main en crêpe de laine, draps en satin de coton ou encore parures en lin froissé, dans les tons ivoire, taupe ou perle, vont faire chavirer de douceur nos intérieurs. Les collections composées de linge de lit, de table et pour la salle de bains, mais aussi d’accessoires et de tenues d’intérieur sont complétées par une édition limitée de céramiques artisanales pour la table signée par Beatrice Rossetti. De quoi rhabiller son chez-soi de la cuisine à la chambre à coucher!
JAMAIS SANS MON SON, GARÇON
Insonoriser son bureau pour enchaîner les tâches au rythme d’un joyeux ska, agripper en fin de soirée son vélo pour rider jusqu’à la porte d’entrée de sa chaumière le temps d'un trip pop langoureux ou ambiancer un apéro improvisé dans un recoin discret du parc de la Perle du lac. Autant de situations fantasmées auxquelles se prêterait parfaitement l’Ultimate Ears Megaboom de Logitech. Une épithète qui renvoie directement à la qualité tant la basse qu’elle laisse échapper à 360° est jouissive. Une enceinte que l’on peut coupler à d’autres pour libérer un niveau sonore comparable à une rave. De quoi donner des idées aux amateurs de free party… N’en disons pas plus !
Society Limonta Genève Place du Bourg-de-Four 35, 1204 Genève
www.societylimonta.com
UE MEGABOOM www.ultimateears.com
VOL DE RECONNAISSANCE
Et si le temps d’un dimanche on partait gratuitement à la découverte de tout ce que le monde du voyage a à nous offrir de nouveau? Nouvelles destinations, nouvelles formules, nouvelles technologies, le salon Envol offre le temps d’une journée l’opportunité de nous ouvrir de nouveaux horizons. Compagnies aériennes, tours opérateurs, offices du tourisme, spécialistes des séjours linguistiques, plus de 30 exposants attendent les curieux et passionnés du voyage en gare de Genève-Aéroport. L’édition 2017 a été repensée pour être encore plus ludique et interactive que les précédentes. Ainsi, on pourra s’y familiariser avec les bornes de check-in et avec les différentes technologies futures. Des animations viendront ponctuer la balade entre les stands et Air Baltic fera gagner des vols pour découvrir Riga et la Lettonie. Du Maroc à la Chine en passant par l’Australie… un décollage médiat vers de prochaines vacances! Le 9 avril de 9h à 18h, Entrée gratuite Hall principal de la gare CFF Genève-Aéroport gva.ch/salonenvol
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DELI DE BON GOÛT
Qui n’a jamais rêvé de se retrouver enfermé dans son magasin préféré après la fermeture le temps d’une soirée? Qu’auriez-vous imaginé y faire? Chez Go Out!, on s’imaginait toujours enfiler une paire de patin à la Charlie Chaplin dans les Temps Modernes (1936) et convier sa dulcinée pour un repas du type La Grande Bouffe (1973). C’est chose désormais possible au cœur du ***delicatessa chez Globus! L’enseigne au bon goût propose depuis fin 2016 un concept auquel on a illico adhéré: à chaque rendez-vous, un chef genevois est convié à proposer un menu de quatre plats accompagné d’une excellente sélection de breuvages dans la cave à vins du magasin. On prend place dans ce cadre privilégié et on se laisser bercer le palais.
LES DOUCEURS D’ELLA
Si vous faites partie de ceux qui se damneraient pour un carré de chocolat, sachez qu'une étude a démontré qu’il constitue une véritable drogue douce. On parle carrément de «chocolatomanie». Le cacao exacerberait les sensations tout en procurant une euphorie, un peu comme le cannabis. Parmi les faiseurs de bonheurs découverts récemment, on a mis la patte sur un nouveau label cacaoté: la Loba chocolat! Ella aka Madame chocolat a pour singularité de ne concocter que des créations vegan. Exit le sucre blanc, la crème ou encore le lait et le beurre de vache! Ses gourmandises ont fondu dans nos palais goulus comme neige sous soleil. Vegan, végétarien ou carnivore, on n’a désormais plus aucun prétexte pour ne pas déguster ce cacao qui, il y a plus de deux siècles, méritait bien l'appellation de «theobroma»: la nourriture des dieux.
Deli Diner Lundi 3 avril avec Claude Legras (Le Floris) Lundi 8 mai avec Patrick Laporte (Café la Réunion) GLOBUS, Rue du Rhône 48, 1204 Genève www.globus.ch
La Loba Chocolatière www.lalobachocolatiere.com
ACCOUTUMANCE
Niché à deux pas de la frénétique rue de l'Ecole de Médecine, se dresse un havre de paix pour papilles en quête de caféine: Coutume Café. Ouvert depuis cet hiver, son agencement épuré flirte avec un espace sublimé par l’abondance de bois et de blanc. Une atmosphère aussi sereine que celle d’une cérémonie du thé, à la différence près qu’il s’agit d’un café. Un sujet à propos duquel les gérants, Clément et Jules, ne badinent pas et que Coutume décline sous toutes les coutures. Maison de torréfaction née à Paris, l’enseigne ne jure que par les grands crus qu’elle déniche tout au long de l’équateur. Adepte de l’Arabica, dont elle aime titiller chacun des 44 chromosomes qu’elle puise directement chez le producteur. Du Brésil au Burundi en passant par l’Ethiopie, chaque type de sésame correspond à un degré de torréfaction qui à son tour se voit décliné en une seule boisson. Coutume Café Boulevard Carl-Vogt 80, 1205 Genève Tél. 022 436 88 18 coutume.ch
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ON A TESTÉ
ET SAMSUNG FUT ! Par MINA SIDI ALI
Samsung QLED
A l'heure où la technologie permet des formats inouïs et des matières intelligentes, Samsung sort son épingle du jeu avec sa nouvelle «TV of light» et son niveau de luminosité étourdissant. Et c’est dans la Ville Lumière, en mars dernier, que la brillante firme sud-coréenne nous a déroulé un film hypnotique comme dans un travelling de David Lynch pour présenter deux bijoux de technicité et de design: La QLED et The Frame. Avec ses nouveautés haut de gamme, Samsung refaçonne notre façon de mater la télé avec une expérience visuelle inégalée. Difficile de ne pas être aimanté par ces écrans high-tech qui nous ont galvanisés le temps d’une soirée. Ici, exit les comportements télécommandés et les copies qu’on forme d’objets du quotidien incommodes et place à des pièces stylisées transformées en véritable vecteur d'art. Lumière.
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ON A TESTÉ
UNE AUTRE FAÇON DE VOIR LA T V
Pas vraiment adepte du tube cathodique, chez Go Out ! on était un peu sceptique à l’idée d’aller découvrir les nouvelles télés estampillées Samsung. Titillé par une insatiable curiosité, on a pris nos clics et nos clacs direction Paris pour se prendre une grosse claque en quatre lettres: QLED. Cette télévision haut de gamme siglée TV of light se dévoile dotée de boîtes quantiques intégrant un film de nano cristaux dits «Quantum Dots», permettant de restituer avec une grande précision les tonalités et reproduire 100% du volume de couleur, le taux le plus élevé sur le marché actuel. D’où le choix de la Ville Lumière pour révéler au monde ce bijou de technicité. L’événement en grande pompe se tenait au Carrousel du Louvre situé au-dessous du Musée du Louvre, réputé pour son riche patrimoine artistique et culturel. Car en effet, la télévision n'est plus seulement un écran comme un autre pour Samsung. Le géant de l'électronique sud-coréen y dévoilait également sa dernière création: The Frame (le cadre en anglais).
Samsung QLED
pertinemment HS Kim, président de l'unité d'affichage visuel chez Samsung, «Aujourd'hui, les téléspectateurs ne passent plus que quatre heures devant leur écran télé. La majeure partie du temps, la télévision reste inutilisée (...) mais ici, la télévision devient votre musique de fond ou votre galerie personnelle». Esthétiquement, The Frame ringardise immédiatement tous les téléviseurs du moment. UNE TÉLÉ EXALTÉE
Chez Samsung, la télévision n'est plus seulement un écran comme un autre. C'est un meuble qui doit s'adapter à l'espace d'une maison et non pas le contraire. Il est posé ou suspendu dans un environnement rangé. Les fils sont limités pour éviter toute «salade de câbles». Deux attaches subsistent: un câble d’alimentation classique et une fibre optique transparente connectée à un boîtier qui servira de branchement pour les différents appareils. Avec ces deux concepts à la qualité d'image excellente et au design novateur et élégant, Samsung signe une nouvelle ère dans l'univers de la télévision. Elle réussit avec cette dextérité tout asiatique à tourner en poésie un objet du quotidien. Car elle a saisi l’essentiel: la télévision revêt une notion importante de plaisir. Un plaisir instinctif, intuitif, pour lequel il faut provoquer un coup de cœur. Défi relevé dans un fauteuil!
FIBRE ARTISTIQUE
Issu d’une collaboration avec le studio Fuseproject du designer lausannois Yves Behar, The Frame transforme votre télé en tableau quand elle n’est pas allumée. Le rendu est bluffant de réalisme. Au lieu d’afficher un écran noir comme les téléviseurs traditionnels, il permet aux utilisateurs de sélectionner parmi une centaine de fresques artistiques. On peut également opter pour des photos personnelles. En outre, le cadre de la télé existe en différents coloris interchangeables via des ajouts magnétiques. Tout est pensé pour ne pas limiter l’appareil à son usage primitif. Et comme l’explique
TV Samsung QLED en vente dès avril prix à partir de CHF 2099.www.samsung.com
Samsung Frame Go Out! Magazine
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The most beautiful way to give flowers.
ORDER ONLINE AND SEND FLOWERS ACROSS SWITZERLAND
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ON PREND LE LARGE
ANDERMATT: CONTE DE FÉES ALPIN Par NYATA NATALIE RIAD
Nichée au cœur de la Suisse, la région d’Andermatt regorge d’atouts, charmant tout autant skieurs avertis, fans de randonnée pédestre ou citadins en quête de quiétude en altitude. Au bénéfice d’un panorama de rêve et d’excellentes installations touristiques, difficile d’imaginer qu’en des temps pas si lointains Andermatt était en passe de subir le sort funeste d’autres villages de montagne. Exode massif et utilisation décroissante des installations militaires en place auraient pu renvoyer à une autre destinée la station uranaise. C’était sans compter sur les fortunes investies par l’entrepreneur Samih Sawiris et son ambitieux projet de revalorisation. Tombé amoureux d’Andermatt, il en a aussi saisi le potentiel. De fait idéalement située au centre des influences alémaniques, grisonnes et italiennes, la région a de quoi attirer les visiteurs de tous horizons. Somptueux étendard de ce renouveau, l’hôtel The Chedi – exceptionnel à plus d’un titre – donne le ton: élu Hôtel suisse de l’année 2017 par Gault et Millau, il marie avec un goût rare le sens du cosy alpin au raffinement asiatique. Entre paysages à couper le souffle et hébergement haut de gamme, randonnée en mots autour d’un joyau helvétique. Go Out! Magazine
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ON PREND LE LARGE
concurrence difficile avec des stations alpines mieux équipées, Andermatt n’a pas entamé le nouveau millénaire sous les meilleurs auspices… jusqu’à ce qu’elle rencontre son prince charmant.
UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE
Au sud du canton d’Uri, dans la vallée d’Urseren, cernée par les cols de la Furka, du Gothard et de l’Oberalp, la région d’Andermatt se déploie dans toute sa splendeur. De par sa situation centrale, elle constitue depuis longtemps un carrefour culturel entre les Grisons et les zones alémaniques et italophones. Crucial point de passage commercial européen dès le 13ème siècle via le col du Gothard – qui se traversait alors à dos de mulet –, Andermatt est devenu particulièrement prospère dès 1830 grâce à l’aménagement routier et ferroviaire du col. A la même période, le tourisme alpin a commencé à se développer; jusqu’alors, on considérait plutôt la montagne comme un lieu interdit, voire hanté, comme en témoignent encore nombre de légendes, noms de lieux et réminiscences folkloriques. L’hôtellerie de luxe y a connu un réel essor au milieu du 19ème siècle du fait de l’afflux de touristes, mais a ensuite fait les frais de l’ouverture en 1882 du tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, court-circuitant le transit par Andermatt. Après quelques décennies de hauts et de bas, c’est la Seconde guerre mondiale qui a failli sonner le glas des aspirations touristiques de la vallée d’Urseren. La situation centrale et enclavée d’Andermatt en a fait un point militairement stratégique: le village a été transformé en avant-poste majeur de l’armée. Une fois les années noires et les craintes liées à la Guerre froide passées, l’armée s’est petit à petit retirée et, avec elle, un nombre important d’emplois. Casernes et bunkers décrépits, exode démographique, Avril 2017
LA RENAISSANCE
La beauté toujours intacte de la région a fait chavirer le cœur de l’entrepreneur égyptien Samih Sawiris en 2005. Il voit les choses en grand pour Andermatt, et imagine un projet pharaonique qui en ferait un centre touristique chic et incontournable. Après moult péripéties et ajustements, les habitants de la commune votent à 96% en faveur de ses plans. Les sommes investies s’élèvent à près de 2 milliards de francs: hôtels, résidences, terrain de golf, stations de ski flambant neuves, tout est conçu pour que le tourisme y retrouve ses lettres de noblesse et, par conséquent, qu’Andermatt ressuscite. Le pari est relevé avec brio! Dans le registre des activités, il y a de quoi se faire plaisir aisément. Tandis que les freeriders et skieurs chevronnés font le plein de sensations fortes en dévalant le Gemsstock (2961m), les débutants trouvent de quoi satisfaire leur envie de glisse du côté de Nätschen (1842m). Les alentours se prêtent aussi idéalement à des virées en ski de fond ou en raquettes de difficultés variables. Il est conseillé de s’adresser à un guide, car certains itinéraires circulent près de zones gelées pas toujours stables. Bäntz, guide natif d’Andermatt, connaît le coin comme sa poche et son amour de la montagne et de l’histoire locale est fort communicatif! En été, Andermatt et ses alentours se 64
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ON PREND LE LARGE
The Chedi Andermatt
muent en paradis pour fadas de VTT et randonneurs. La région est particulièrement appréciée pour sa flore alpine, transformant à la belle saison les montagnes en un camaïeu de couleurs chatoyantes. Si les touristes ont donc de quoi faire et admirer, il faut également les loger. C’est finalement peut-être du côté de l’hôtellerie que les plans de revalorisation pensés par Samih Sawiris fascinent le plus: depuis décembre 2013, sur l’ancienne place d’armes du village, se dresse l’hôtel The Chedi, porte-drapeau cinq étoiles de l’ambitieux projet qui a fait renaître Andermatt.
plupart des matériaux sont d’ailleurs issus de la région) et asiatique, celui-ci étant évoqué notamment par les reposantes lignes symétriques. Les 123 chambres et suites, toutes magnifiquement décorées et munies d’une cheminée, constituent autant d’appels à la détente dans un cadre cosy, tout comme le Spa, véritable invitation au zen. The Chedi propose également le meilleur de l’art culinaire. Au The Restaurant (15 points Gault et Millau), on savoure des plats asiatiques et locaux préparés juste sous les yeux des clients, tandis qu’au The Japanese Restaurant (16 points Gault et Millau) trois chefs japonais officient pour offrir aux gourmets la quintessence de la gastronomie nippone, accompagnés par les compétences du seul sommelier spécialisé en saké de Suisse! Dans cet hôtel haut de gamme, pas de place pour le clinquant; le luxe s’y révèle par une sobriété, une élégance et un raffinement omniprésents. The Chedi est finalement à l’image de la région qui l’abrite: à la fois d’une étourdissante beauté et extraordinairement accueillant.
THE CHEDI: TEMPLE DU LUXE
Grâce à son architecture extérieure rappelant la structure d’un chalet élégamment modernisé, vaste sans être imposant, The Chedi (mot signifiant «temple» en thaï) se fond avec une belle harmonie dans le paysage alpin. C’est cependant une fois à l’intérieur de l’établissement que la magie opère réellement. Avec un comptoir d’accueil de 35m de long constellé de lumières douces, la réception impressionne autant qu’elle accueille le visiteur avec chaleur. Le lobby est immense et intelligemment divisé en plusieurs espaces qui invitent à se prélasser. Innombrables cheminées, canapés moelleux, pierre, bois sombres, cuir,… l’architecture d’intérieur est une ode revisitée aux styles traditionnel alpin (la
Office du tourisme Gotthardstrasse 2, 6490 Andermatt 041 888 71 00 www.andermatt.ch SkiArena Andermatt Gotthardstrasse 110, 6490 Andermatt 041 887 14 45 www.skiarena.ch The Chedi Andermatt Gotthardstrasse 4, 6490 Andermatt 041 888 74 88 www.chediandermatt.com Pour contacter Bäntz, excellent guide : 041 887 00 50
The Chedi Andermatt
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kiosk@kiosk61.ch
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ON Y DORT
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ULTIMEMENT VOTRE Par MABROUK HOSNI IBN ALEYA & MINA SIDI ALI
Ultima Gstaad Piano Lobby
Harassé par le stress d’un quotidien qui s’apparente à un champ de bitume sans fin? Essoufflé tant par l’air vicié de la ville que la frénésie de la routine? Vous êtes comme un coureur sur la ligne d'arrivée, vidé! Sans attendre de voler en éclat, on prend ses jambes à son coup pour une retraite nappée de soin, de calme et de tranquillité. Direction l’Ultima Gstaad pour une confor table parenthèse ouatinée où s'assurer des lendemains qui ne déchantent pas. Auréolé d’un cinq étoiles Superior conquis en un temps record, l’hôtel s’est très vite imposé dans le paysage luxueux de la très chic station bernoise, Gstaad. Les valises posées, le cocktail de bienvenu siroté, c’est avec ébahissement qu’on s’est laissé fondre par l’absence totale de nuisances visuelles et sonores. Le corps relâché et détoxifié par les multiples soins, l’âme au repos. Récit d’une ultime résurrection. Avril 2017
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ON Y DORT
Deux heures de trajet à peine et un dépaysement garanti, c’est l’effort considérable qu’il vous faut déployer avant d’atteindre l’Eden. «C’est comment au paradis?» nous direz-vous. «C’est comme dans un hôtel, mais en plus grand.» dixit le cinéaste suisse Daniel Schmid. Juché sur les hauteurs des Alpes bernoises, l’évasion que permet la station de Gstaad est inégalable, certes, mais l’Ultima Gstaad a ceci de particulier qu’il offre à ses hôtes une occasion unique de se sentir mieux qu’à la maison. Première surprise, le contraste entre la sobriété extérieure – type chalet – de l’établissement et l’agencement étincelant du lobby. Subtil amalgame de bois brut, de tissus, de verre et de métal, l’agencement de l’espace se dévoile à la fois contemporain et chaleureux. Un juste équilibre entre l’atmosphère cosy d’un cocon douillet et le faste décomplexé d’un cinq étoiles que le lustre trônant au milieu de l’allée ne manque pas de nous rappeler! L’entrée foulée, le concert de crépitement qu’offre deux cheminées disposées sur les deux extrémités du bar, raisonne comme l’ouverture solennelle d’une odyssée de sérénité. Première bouffée d’oxygène: le temps semble comme suspendu. Valises à peine posées, on est frappé par l’accueil impeccable et élégant du personnel, qui sait se montrer prévenant en toutes circonstances. Faisant honneur au sens suisse de l’hospitalité, l’équipe souriante maîtrise cet art si particulier de conditionner le visiteur aux plaisirs qui l’attend. A commencer par la suite. L’établissement en compte onze, allant du Junior à la Présidentielle. Oubliez les normes standard, chaque suite dispose de son caractère propre et chaque
Outside Jacuzzi Ultima Gstaad
mobilier qui lui est assigné est designé sur mesure. Amoureux des matériaux, inutiles de préciser que la barre est placée aussi haut que les cimes des environs. Ici, le bois exotique se lie d’amitié avec l’armature rustre des lieux pour mieux se marier avec le marbre baignant la salle de bain. Le velours des coussins toise le tissu flanelle des canapés disposés face à la cheminée. Quant au lit, il vous aspire sans plus de détail, rivalisant avec la férocité d’une sirène agrippée à son marin. Autour, un nombre incalculable d’attentions se tiennent prêtes à bondir sur chaque soupçon d’une envie naissante. Pour nimber le tout, l’Ultima Gstaad s’est paré d’un espace bien-être anti-stresseurs du quotidien: un SPAradis. Sur plus de 800 m2, cet éden de détente signé La Prairie offre toutes les excuses pour se relaxer et prendre soin de soi: piscine de 15 mètres, jacuzzi, hammam, bar à jus detox et une avenante sélection de massages et de protocoles signatures pour le visage et pour le corps. En sus, l’hôtel s’est associé aux services du cabinet Aesthetics de Genève qui propose un checkup médical quasi complet allié à des soins de pointe, détoxifiants et ré-énergisants, de chirurgie esthétique ou encore des traitements par ondes à radiofréquence, pour doper les tissus et améliorer la circulation lymphatique. Les thérapeutes dont Michelle (qui a pris soin de nous) sont à l'écoute et l'on repart avec le sentiment d'avoir été intelligemment pris en main. Un cadre ultra luxueux et privé, une véritable expérience holistique. C'est définitivement l'endroit parfait pour se mettre en quarantaine si le baromètre intime marque maussade avec insistance.
Ultima Gstaad Gsteigstrasse 70, 3780 Gstaad +41 33 748 05 50 www.ultimagstaad.com
Jacuzzi and Swimming Pool at Ultima Spa by La Prairie
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Le Living by Amel Rue du Stand 53, 1204 Genève Tél. 022 557 45 47
ON PROFITE
COSMÉTIQUES
LE ZESTE ET LA MANIÈRE" Chevalier blanc Bonne nouvelle pour les citadines, Sisley ajoute une arme à son arsenal pour protéger nos
Mi-soie, mi-raisin Fascinée par la peau parfaite des Coréennes, la co-fondatrice de Caudalie s’est inspirée de leur
minois des attaques répétées du milieu urbain. Dernière recrue de la gamme Phyto-Blanc, le Brightening Daily Defense Fluid agit comme un véritable bouclier magique, repoussant pollution, UV et radicaux libres hors des frontières épidermiques. Cela notamment grâce à un filtre SPF 50 high-tech et à l’extrait de graines de sarrasin, véritable actif anti-pollution. Libéré de la crainte d’être envahi de taches brunes et d’irrégularités, notre teint à l’éclat retrouvé peut remercier ce doux protecteur !
routine de beauté raffinée pour créer l’Essence concentrée éclat Vinoperfect. Avec une texture aqueuse à mi-chemin entre la lotion et le sérum, elle est riche en actifs hydratants et apaisants – dont la fameuse eau de raisin caractéristique de la marque – qui éliminent les cellules mortes et unifient le teint. L’application de cette soyeuse essence préalablement au Sérum Eclat anti-taches permet de doubler l’efficacité de ce dernier. Un nouveau rituel à adopter pour un teint de porcelaine!
Phyto-Blanc Brightening Daily
Vinoperfect - Essence
Defense Fluid SPF 50 – PA ++++ Sisley
Bases élémentaires Conserver au fil des heures un maquillage qui a de l’allure n’est pas une sinécure. Cette ambition dépend de la manière dont la peau a été préparée à accueillir ses ornements colorés. NARS le sait bien et a donc lancé une nouvelle gamme de bases de teint adaptées à différents types de peau. La Base Eclat Fraîcheur SPF 35 booste les mines ternes, tandis que la Base Contrôle Brillance et Pores veille au grain en affinant celui de la peau, matifiée au passage. Sans oublier la Base Protectrice Lissante SPF 50 qui agit en toute légèreté comme un bouclier sur les minois fragilisés. Avec des effets immédiats doublés de bienfaits sur le long terme, ces bases de teint finiront par nous faire sauter l’étape maquillage!
concentrée éclat Caudalie Disponible dès mai 2017
Bouchée de fraîcheur A force de papoter et de grignoter, le péril d’une haleine pas très fraîche n’est jamais bien loin. Pour tenir à distance ce fléau entre deux brossages de dents et avec simplement une gorgée d’eau, Lush a créé des bains de bouche à emporter partout avec soi: inspirés de leurs célèbres bombes de bain, ils s’avèrent être sous forme de pastilles à base de bicarbonate de soude. Leurs arômes se déclinent en fonction des huiles essentielles qu’elles contiennent – menthe, anis ou arbre à thé. 100% vegan et exempts de conservateurs synthétiques, ces bains nomades au format hyper pratique sont d’indispensables alliés pour rester so fresh! Pastilles bain de bouche , Lush 12.50 Frs pour 80 pastilles Disponibles dans les boutiques Lush ou sur
Bases de teint
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NARS
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D’AVRIL À JUILLET 2017 FESTIVAL DE THEATRE WWW.FESTIVALDESTAEL.CH
VOLTAIRE ROUSSEAU 4, 5 ET 6 AVRIL – 2 ET 3 MAI CHÂTEAU DE COPPET
RÉCONCILIATION, MME DE STAËL ET NAPOLÉON 12 JUILLET HÔTEL DE GALLIFFET MAISON DE TALLEYRAND, PARIS 14 JUILLET CHÂTEAU DE COPPET
TGV LYRIA « GERMAINE DE STAËL » 13 JUILLET PARIS – COPPET
LES NUITS DE MME DE STAËL
15 ET 16 JUILLET PARC ET CHÂTEAU DE COPPET BRIGITTE FOSSEY VÉRONIQUE MERCIER MARC BONNANT ALAIN CARRÉ AÏSSA DERROUAZ FRANÇOIS-RENÉ DUCHÂBLE HIPPOLYTE WOUTERS
RÉSERVATIONS COMMUNICATION@ILLYRIA.CH TÉL.: +41 78 609 75 19
COMMUNE DE COPPET
ON PROFITE
COSMÉTIQUES
LA REVANCHE D'UNE BRUME
Light Blue Eau Intense
L’Eau d’Issey Pure
Parfum Dolce & Gabbana
Eau de Toilette Issey Miyake
Eau Ressourçante
Marettimo
Eau de Soin Clarins
Eau de Toilette Azzaro Solarissimo
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ON PROFITE
2017,
HEURE DE POINTE
L'HORLOGERIE JUBILE ! Par OLIVIER MÜLLER
Speedmaster, Omega
Confet tis, champagne et belles tocantes: 2017 sera un grand cru pour l’horlogerie, tant ses jubilés y seront nombreux. De séries limitées en rééditions collectors, chaque marque va jouer son atout nostalgie. Plus forte que jamais, la tendance vintage s’y développe, profitant du retour en force du cuir patiné, des pièces simples, des métaux usés et autres totems du temps passé. Un seul credo: satisfaire les adeptes du « oldies but goodies ». Tour d’horizon panoramique pour ne rien manquer des plus beaux millésimes. Avril 2017
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ON PROFITE
HEURE DE POINTE
Il y en aura (presque) pour tous les goûts. Chaque année, le marketing horloger fouille ses archives pour débusquer les anniversaires qui lui permettront, au SIHH comme à Baselword, de titiller la corde sensible des amateurs de vintage. Certains anniversaires sont toutefois plus évidents que d’autres. Les mordus du tarmac ne manqueront les 160 ans de Dodane 1857, l’une des dernières maisons indépendantes et familiales uniquement dédiée aux chronographes de bord. Dans un registre plus contemporain mais non moins aérien, Bell & Ross fête cette année les 20 ans de sa collection «Vintage» - une belle carrière pour cette gamme qui grandit à l’ombre des fameuses «BR» carrées qui assurent la notoriété de la marque. Il est pourtant un anniversaire qui risque bien de surclasser tous les autres: les 60 ans de la Speedmaster d’Omega. L’une des premières montres à être allée dans l’espace et sur la Lune est devenue une icône du cosmos. Ses déclinaisons sont légion et Baselworld n’a pas manqué d’ajouter de nouvelles éditions pour fans avertis. Sans que tous ne sachent que la Speedmaster, à l’origine, était un chrono dédié à la course... automobile!
L’honneur sera en revanche une oraison pour une autre légende de l’horlogerie qui, en 2017, s’est éteinte en plein SIHH: Walter Lange. L’homme était l’artisan de la renaissance complète, ex nihilo, de la manufacture saxonne A. Lange & Söhne. A 92 ans, celui qui était autant horloger qu’entrepreneur de génie laisse derrière lui une empreinte colossale dans l’univers de la Haute Horlogerie. Cet univers de hautes complications compte heureusement de dignes modèles qui lui assurent un succès croissant. Parmi eux, l’Altiplano de Piaget, son excellence l’extra-plate qui souffle cette année ses soixante bougies. Plus virile, l’indémodable Royal Oak passe sans encombre le cap des 45 ans.
Altiplano, Piaget BELLE HORLOGERIE POUR (PRESQUE) TOUS
Heureusement, de jeunes pousses prennent le relais. Moins âgées, elles n’en méritent pas moins leur anniversaire! C’est le cas du trublion Urwerk. L’atelier indépendant s’est fait connaître avec ses montres à satellites, prouvant qu’il était possible (pour une élite fortunée!) de concevoir un autre mode de lecture que les aiguilles, tout aussi intuitif. Mais puisqu’il en faut pour tous les goûts (et toutes les bourses), Longines sera une alternative de choix avec la réédition de son modèle Flagship Heritage, créé en 1957. Un cadran, trois aiguilles, un diamètre modéré, le tout porté par un bracelet cuir: classique, peut-être, indémodable, sûrement.
DEUX HOMMES, DEUX LÉGENDES
Il n’y en aura toutefois pas que pour les montres. En 2017, deux hommes sont à l’honneur. Le premier, toujours de ce monde et d’une épuisante vitalité, se prénomme Jack. Son nom? Heuer. Il est l’un des derniers maillons vivants de l’illustre lignée fondatrice de la marque éponyme, devenue TAG Heuer. Gardien du temple, Jack Heuer a d’ailleurs publié l’année dernière son autobiographie, recommandée à dose quotidienne à tous les transis de la manufacture. On y trouvera les détails les plus croustillants de ses plus célèbres modèles, dont l’Autavia qui, elle aussi, fête cette année ses 55 ans. Succès assuré pour ce chrono de légende puisque son retour a été plébiscité... par les fans eux-mêmes!
Baselworld 2017 www.baselworld.com
Autavia, TagHeuer
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Urwerk 105TA
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CHF 20
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ON PREND LE VOLANT
CRÉATIVITÉ EFFRÉNÉE Par YESSINE SIDI ALI
Rassurez-vous, avec le concept de customisation automobile Liberty Walk il n’est pas question de parler de vulgaire tuning qui vous brûle la rétine, voire vous rend aveugle dans certains cas extrêmes. Wataru Kato, passionné de voitures et influencé par le mode de vie bosozoku (gangs de la route japonais des années 70 et 80), a osé défier dès 2008 des supercars de marques telles que Ferrari, Lamborghini, McLaren… le résultat est stupéfiant! Il faut le voir pour le croire: des modèles à plus de 200'000 francs rendus encore plus agressifs, sublimés par un travail d’orfèvre. Suivant une devise simple, le maî tre fait tout ce qu’il aime sans contrainte et sans se soucier des qu’en dira-t-on, transformant des bolides de haute facture en joyaux roulants encore plus exceptionnels. Close-up sur cette pépite découverte au 87ème Salon international de l’automobile de Genève.
Le succès de Liberty Walk a été immédiat au Japon comme aux Etats-Unis, y faisant l’unanimité grâce à ses créations hors-normes. Cette année, le concept – qui va bien au-delà de la customisation de voitures – a fait son apparition au 87ème Salon international de l’automobile de Genève, passage obligé pour tous les amoureux de belle mécanique. Cette percée en terres helvétique est rendue possible par l’entremise de Paulo Cristovao: ce spécialiste de l’automobile et fan inconditionnel du Pays du Soleil levant est également un drifteur émérite ayant participé à plusieurs compétitions au Japon en semi-pro. En s’adressant à lui, les aficionados de la région genevoise possédant une supercar peuvent désormais concrétiser le rêve de faire de leur véhicule une œuvre unique au monde. Arigatoo Paulo San !
Dans notre belle Cité de Calvin, il n’est pas rare de croiser des voitures haut de gamme. A tel point que son propre voisin peut posséder la même que soi, avec pour seule distinction la couleur du modèle. C’est là que Liberty Walk entre en scène, faisant passer une «simple» voiture de sport en œuvre d’art personnalisée. Comment me direz-vous? Grâce à un kit complet proposé, le véhicule est rendu plus large et agressif. Pour installer les élargisseurs en fibre de verre, il faut de découper les ailes du bolide puis en riveter de nouvelles par dessus. La voiture est dès lors rabaissée afin qu’on puisse y monter des jantes extra larges pour lui donner plus de panache. Ainsi métamorphosée, la supercar devenue intimidante a de quoi faire bondir ses ex-comparses par un tel degré d’exclusivité. Go Out! Magazine
libertywalk-eu.com Pitlane Works Paulo Cristovao Route de Verbois 9, 1288 Aire-la-Ville 079 197 72 48 cristovaopaulo@pitlaneworks.com
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ON PREND LE VOLANT
EN ROUTE VERS L'INFINI Par YESSINE SIDI ALI
infiniti Q60S
1989, au pays du Soleil Levant, une révolution automobile se produit. Nissan lance Infiniti afin de se mesurer aux marques premium allemandes. La marque commence par traverser le Pacifique pour se faire connaî tre du tout Hollywood et, quelques années plus tard, c’est sur le vieux continent que ce joyau oriental se dévoile. Doté d’un design avant-gardiste et intemporel allié à une technologie de pointe, elle a de quoi faire des émules et des émus! Tête de mule, chez Go Out !, on convoitait déjà depuis quelques temps de l’apprivoiser. Défi tenu en mars dernier: on a testé l’Infiniti Q30 et le coupé Q60S. Retour sur ces deux chefs-d’œuvre qu’on a bien eu du mal à rendre après ces quelques jours passés ensemble. Avril 2017
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ON PREND LE VOLANT
infiniti Q30 INFINITI Q30
INFINITI Q60S
L’accord entre Daimler et Nissan a donné naissance à cette jolie compacte adaptée au milieu urbain. Sa ligne, son galbe musclé, ses traits acérés contribuent à donner un coup de vieux à la concurrence. Son gabarit contenu cache un espace à bord insoupçonnable de l’extérieur. Qu’il s’agisse de l’espace aux jambes arrière – royal –, la garde au toit ou le volume du coffre, tout est généreux avec ce modèle. La qualité des assemblages et des finitions est exemplaire et l’alcantara et les surpiqûres violettes du modèle d’essai sont du plus bel effet. La position de conduite légèrement surélevée donne le sentiment de dominer la route, le confort et le maintien des sièges sont parfaits. Quant à la technologie embarquée, elle est digne du segment supérieur. Tout y est: caméra 360°, détecteur anti-collision, phares LED automatiques, système de reconnaissance des panneaux de signalisation, système de surveillance de l’angle mort, etc. Naviguant sur les routes genevoises, j’ai été bluffé par son agilité et sa tenue de route, la boîte à double embrayage de 7 rapports contribuant au plaisir de conduite. L’Infiniti Q30 propose également trois modes – éco, sport ou manuel – avec palettes au volant. Côté motorisation, cinq variantes sont disponibles: deux diesel et trois essence de 109 à 211 ch. La voiture existe en deux et quatre roues motrices. Je suggère le 2.0t de 211 ch. qui est à la fois souple et performant. Cette version permet en effet de profiter en toute sérénité des atouts du véhicule, que ce soit en zone urbaine, à la campagne, sur autoroute ou à la montagne.
Le voilà enfin! Ce coupé quatre places est beau à se damner avec cette teinte de rouge qui fait tourner toutes les têtes sur son passage. Ses lignes évoquent un sabre de samouraï prêt à fendre la route kilomètre après kilomètre. Le bourdonnement de son moteur V6 3.0 biturbo pourrait réveiller les morts, développant 405 ch. avec un couple phénoménal et une élasticité incroyable. Les reprises et les accélérations sont fulgurantes, appuyées par une boîte 7G-tronic qui s’adapte en fonction de l’humeur du conducteur, qui peut employer le mode éco pour une consommation maîtrisée ou s’éclater avec les modes sport et sport+, en passant par les options snow ou individual. Les quatre roues motrices de notre modèle d’essai lui confèrent une motricité et une adhérence optimales, procurant au conducteur la sensation d’être un véritable ninja du bitume. La tenue de route est exemplaire et le roulis bien contenu, y compris lors de changements d’appui à grande vitesse, ce grâce à la suspension dynamique numérique (DDS). Avec la Q60S, impossible d’être pris en défaut, peu importe la variation des conditions météorologiques. L’équilibre du véhicule est parfait, tout comme la répartition des masses. Accompagnant son habitacle soigné, le double écran tactile qui trône sur la planche de bord est intuitif et permet une prise en main rapide. On se sent immédiatement à l’aise à bord, notamment grâce aux sièges en cuir confortables et au maintien optimal. Le moindre trajet se mue en pur moment de bonheur tant on prend de plaisir avec notre beau coupé japonais. Infiniti nous prouve avec ces deux modèles qu’en terres nipponnes l’automobile est sacrée! Cela a été pour moi une belle surprise et même un coup de cœur. Le rêve absolu: rouler en Q30S pour ses trajets quotidiens et en Q60S le week-end, histoire de se pavaner au bord du lac et de se faire plaisir sur circuit.
Infiniti Genève boulevard des tranchées 50 1206 Genève ! 022 909 88 88 www.automobiles-caveng.ch et un grand merci à Gregory Iannantuoni
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AGENDA
Catherine Losing Gemma Tickle, Ballon Geometry
Cinéma / expositions / classique / théâtre / danse / en famille / là-bas… Go Out! Magazine
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AGENDA
CINÉMA
ÉCRAN TOTAL Le printemps ? Une période idéale pour se retrouver dans une salle de ciné, histoire de se prélasser, eh oui à l’ombre d’un écran. Ce mois d’avril, quatre sorties ont tapé dans l’œil de la rédaction: Django, Gold, Opéra de Paris et Starless dreams.
INJUSTICE JUVÉNILE
RUÉE VERS LA RUINE
Dealeuses, voleuses ou meurtrières, telles sont les protagonistes du documentaire du talentueux réalisateur iranie n M e hrd a d Oskouei, qui filme avec dextérité le quotidien de ces femmes mineures incarcérées dans un centre de rééducation en Iran. Leur plus grand crime reste de ne pas être née au bon endroit. Malgré la violence de leur quotidien, les filles trouvent des moments de joie entre elles à travers des combats de boules de neige, divers jeux ou encore des chants et danses improvisés. En dehors des murs de la prison, le danger est partout, même au sein de leur propre famille. Ainsi, lorsqu'on leur demande ce qu'elles feront une fois libérées, beaucoup préfèrent rester dans la sécurité relative de la détention. Quand leurs familles abusives les ramassent aux portes, on tressaille de terreur à l’idée de présager de leur avenir. Oskouei, qui a passé sept ans à assurer l'accès à cette installation entièrement féminine, écoute simplement les histoires de celles qui n'ont jamais été écoutées auparavant. Avec une empathie incroyable, Starless Dreams offre une représentation cinématographique inoubliable de l'innocence restaurée en l'humanité. Bouleversant.
Onze ans après avoir réalisé Syriana, Stephen Gaghan revient derrière la caméra avec Gold, un film qui trouve son inspiration dans le scandale financier Bre X, du nom d’une société minière canadienne. Celle-ci avait annoncé dans les années 90 la découverte d’un gigantesque gisement d’or en Indonésie, provoquant un envol vertigineux de sa cotation en bourse mais aussi quelques années plus tard la ruine de milliers d’investisseurs. Transposant le récit dans les années 80, le réalisateur américain suit les aventures de Kenneth Wells (Matthew McConaughey), un type ayant grandi dans le milieu des chercheurs d’or. Tout comme son père, il n’a peur de rien. L’homme incarne l’esprit d’entrepreneur par excellence et possède une foi inébranlable dans sa capacité à surmonter tous les obstacles. Il vend donc le peu qui lui reste et part à l’autre bout de la planète dans la jungle indonésienne. Il a la conviction qu’il va trouver de l’or dans l’une des jungles les plus denses et les plus terrifiantes du monde: Bornéo. Après s’être associé avec le légendaire géologue Mike Acosta, ils vont devoir af fronter ensemble la nature, les instit utions financiè res d e Wall Street et les pires complots… Un rôle en or p o ur M a t t h e w McConaughey? A voir. Gold de Stephen Gaghan
Starless dreams de Mehrdad Oskouei
Avril 2017
A Ciné17 dès le 19
Au cinéma Spoutnik dès le 5 avril
avril
spoutnik.info/
cine17.ch
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AGENDA
CINÉMA
UNE SOURIS DANS LES COULISSES GUITARE HÉRO
Le nouveau doc u m e n t a ir e d e J e a n -S t é p h a n e Bron s’immisce au cœur de l'une des scènes lyriques les plus importantes au monde: l'Opéra de Paris. Pendant un an, le réalisateur suisse a arpenté les coulisses de cette institution de renommée internationale. Il y a observé, avec son regard de profane sans tabou, le quotidien parfois mouvementé des musiciens, des danseurs, des techniciens, mais aussi du personnel administratif jusque dans les recoins les plus secrets. Le film s'ouvre ainsi sur une réunion de travail préparant la conférence de presse d'annonce de la saison 2016/2017. Le Directeur Stéphane Lissner, entouré de son état-major, y détaille ce qu'il faut y dire, et ce qu'il vaut mieux y taire. Le spectateur est plus tard le témoin - dans le désordre - du casting et de la préparation du taureau apparaissant dans la production de Moïse et Aaron, de l'audition et des premiers pas à Bastille du chanteur de l'Académie Mikhail Timoshenko, de la gestion des grèves ayant émaillé la saison dernière, des difficultés générées par la nécessité de remplacer un premier rôle à la dernière minute un week-end de Pâques, et aux mille embûches posées par la gestion d'une telle institution. Une plongée passionnante dans l'univers tourbillonnant de la créativité.
A ne surtout pas confondre avec le Django Unchained de Quentin Tarantino! Non, ici il s’agit du film français signé Etienne Comar sur la vie du guitariste de jazz belge Django Reinhardt. Un biopic dramatique qui retrace un épisode de la vie de ce génie de la musique: en 1943, alors que Paris est occupé par les troupes allemandes, Django - campé par un charismatique Reda Kateb - est contraint de fuir la ville pour échapper aux persécutions dont fait l'objet sa communauté, «sinti» (ou «manouche» en français). Plutôt indifférent à la guerre (une histoire de gadjé, de non-Tziganes), le fondateur du jazz manouche finit par comprendre qu’il va devoir prendre parti quand il apprend que les nazis sont en train de déporter et de massacrer les siens de toute l’Europe. Et puis ces Allemands commencent à être pénibles: ils veulent l’envoyer jouer pour le Führer à Berlin, et le forcer à respecter des règles stupides (pas d’impro de plus de cinq secondes, pas de swing, etc.). Il débarque avec sa famille à 1h de Genève à Thonon-les-Bains, espérant pouvoir passer très vite la frontière, mais les choses traînent. Alors Django est sommé par la Gestapo, qui l’a retrouvé, de donner un concert qui, s’il se déroule bien, lui servira de carte de visite pour Berlin… Toute l’histoire des Tziganes passe sur le visage marqué d’un Reda Kateb, divin à lui tout seul. Bouleversant requiem à une communauté trop souvent stigmatisée.
L’Opéra de Paris de Jean-Stéphane Bron Dès le 12 avril
Django d’Etienne Comar Dès le 26 avril
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LÀ-BAS
AGENDA
LÀ-BAS
ATHÈNES : DOCUMENTA14
PARIS : 21 RUE LA BOÉTIE
Tous les cinq ans, une multitude d’artistes se rencontrent pour échanger, s’écouter et repenser des enjeux tout aussi cruciaux qu’actuels à la documenta. Créée en 1955 à Kassel, cet évènement avait initialement pour but de renouer avec la production artistique du XXème siècle dans une Allemagne détruite, en exposant entre autres des œuvres d’art qualifiées de dégénérées par les nazis dans les ruines du Museum Fridericianum, tout en laissant une place à une nouvelle génération d’artistes. Cette année, l’évènement se divise entre Kassel et Athènes, une ville permettant d’aborder plusieurs sujets qui fâchent, telles que la crise économique et humanitaire, les migrations de populations, l’hégémonie du modèle capitaliste européen ou la domination des pays du «nord» sur les pays du «sud». Durant 100 jours à partir du 8 avril, l’entier de la ville sera investi par des artistes réunis des quatre coins du globe, sans distinction aucune d’origine, proposant des projets interactifs, en communication avec la documenta de Kassel qui aura lieu 63 jours plus tard. Un évènement au cœur du bouillonnement créatif contemporain.
Ayant pour point de départ le livre 21 rue de La Boétie écrit par Anne Sinclair, petite-fille de Paul Rosenberg, narrant le parcours du mythique marchand d’art, le Musée Maillol accueille maintenant l’exposition éponyme déjà passée par le Musée de la Boverie de Liège. Celle-ci propose d’explorer une soixantaine de chefs-d’œuvre provenant de collections publiques et particulières et liées directement au marchand d’art, ayant transité par ses galeries ou étant en rapport avec le contexte historique et artistique de l’époque. Elle constitue un bel hommage au personnage central qu’était Paul Rosenberg pour le développement et la diffusion de l’art moderne en Europe et aux Etats-Unis, ainsi qu’un clin d’œil à sa galerie, depuis sa création en 1910 jusqu’à la restitution des tableaux lui ayant été enlevés, en passant par les amitiés de Rosenberg avec les différents peintres de l’époque. Un trajet entre histoire de l’art, histoire sociale, politique et personnelle.
21 rue La Boétie 02.03-23.07 documenta14
Musée Maillol
Learning from Athens
Rue de Grenelle 59-61
Athènes : 08.04-16.07
75007 Paris
Kassel : 10.06-17.09
www.museemaillol.com
www.documenta14.de
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LÀ-BAS
AGENDA
METZ : JARDIN INFINI
BERLIN : BAUHAUS IN MOTION
Englober les différentes connotations du jardin et ses usages hétéroclites en une exposition débordant dans toute la ville, tel est le pari de l’équipe du Centre Pompidou Metz pour ces prochains mois. A l’aide d’un florilège de contributions d’artistes d’horizons différents, c’est une véritable immersion dans le monde du jardin qui est proposée au visiteur, pouvant se balader à son gré autour d’œuvres des XXème et XXIème siècles, décrivant le jardin comme un espace d’expérimentations, de passions privées ou même de laboratoire politique. Au menu, un diorama tropical imaginé par Dominique Gonzalez-Foerster, les résultats de l’intérêt marqué de František Kupka pour la fécondation des fleurs, les hybrides de Claude Monet, les jolis détails d’Albert Renger-Patzsch ou encore des collages de Max Ernst. Le jardin sera montré comme un terreau producteur de formes, inspirant aux artistes nombre de métamorphoses, de la photographie à la peinture en passant par la fécondation réelle de plantes et d’installations géantes.
C’est au regard de la thématique du mouvement et du changement que seront exposés plusieurs travaux du Bauhaus-Archiv berlinois ces prochains mois, montrant la multitude de connections existantes entre ce thème et l’institution. Celui-ci se retrouve en effet dans certains travaux de professeurs de l’école tels que László Moholy-Nagy ou Vassily Kandinsky, mais aussi d’élèves, au travers de différents médiums (plans architecturaux, meubles, céramiques, peintures, photographies), d’autant plus que cette école, créée en 1919, est certainement la plus importante en terme d’architecture, de design et d’art au XXème siècle et s’ancre aussi elle-même dans le thème du mouvement, ayant dû déménager de Berlin à Dessau en 1924, puis fermer sous le nazisme en 1933, professeurs et élèves migrant alors majoritairement aux Etats-Unis et vers d’autres horizons comme Tel Aviv, afin de diffuser leurs idées.
Bauhaus in Motion 01.03.17-08.01.18 Jardin Infini
Bauhaus-Archiv
De Giverny à l’Amazonie
Klingelhöferstrasse 14
18.03-28.08
10785 Berlin
Centre Pompidou Metz
www.bauhaus.de
Parvis des Droits de l’Homme 1 57020 Metz www.centrepompidou-metz.fr
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AGENDA
EXPOS
GALERIES QUARTIER DES BAINS Analix Forever Rue de Hesse 2 | 1204 GE 022 329 17 09 www.analixforever.wordpress.com Andata.ritorno - laboratoire d’art contemporain Rue du Stand 37 | 1204 GE 022 329 60 69 www.andataritornolab.ch — Martin Staub Guest artist : Pierre E. Terrier Jusqu’au 22.04 ART & PUBLIC - CABINET PH Rue des Bains 37 | 1205 GE 022 781 46 66 www.artpublic.ch — Günther Förg — Fabrice Hyber Art Bärtschi & Cie Rue du Vieux-Billard 24 | 1205 GE 022 310 00 13 www.bartschi.ch Blondeau & Cie Rue de la Muse 5 | 1205 GE 022 544 95 95 www.blondeau.ch — Rhona Bitner LISTEN Imaging American Music, New Work Jusqu’au 29.04 Ceysson & Bénitière Rue du docteur Alfred Vincent | 1201 GE +33 608 07 02 79 www.ceyssonbenetiere.com Espace L - art contemporain Rue des Bains 23 | 1205 GE 022 301 64 90 www.espacel.net — Entre-Corps avec Catherine Rebois et Julien Spiewak Jusqu’au 06.05
Avril 2017
Espace Kugler - art contemporain Avenue de la Jonction 19 | 1205 GE www.espacekugler.ch/ — "Bientôt la fin de l’hiver" Une exposition d'Olaf Berkhuijsen Jusqu’au 02.04 Fonderie Kugler Rue de la Truite 4 + 4bis | 1205 GE www.usinekugler.ch — ArtistaK MarKet 28.04 de 17h à 23h Galerie Jacques de la Béraudière Rue du Vieux Billard 24 | 1205 GE 022 310 74 75 www.delaberaudiere.ch Galerie Laurence Bernard Rue des Vieux-Grenadiers 2 | 1205 GE 022 320 61 24 www.btwgallery.com Galerie Mezzanin Rue des Maraîchers 63 | 1205 GE 022 328 38 02 www.galeriemezzanin.com —Martha Jungwirth, Albert Oehlen Jusqu’au 13.05
www.lafabrique.ch Quark Rue Charles-Humbert 6 | 1205 GE 022 731 04 60 www.espacequark.ch Ribordy contemporary Boulevard d’Yvoy 7b | 1205 GE 022 321 75 63 www.ribordycontemporary.com — Trudy Benson Jusqu’au 11.05 S&F Art Gallery Rue du Vieux-Billard 7 | 1205 GE 022 800 14 70 www.sfart.ch Skopia Art contemporain Rue des Vieux-Grenadiers 9 |1205 GE 022 321 61 61 www.skopia.ch Studio Sandra Recio Rue du Vieux-Billard 26 | 1205 GE 022 548 02 42 www.sandrarecio.com The Square Rue du Diorama 2-4 | 1204 GE 022 321 30 18 www.the-square.ch
Galerie Patrick Cramer Rue du Vieux-Billard 2 | 1205 GE 022 732 54 32 www.cramer.ch
Togu Art Club & Togu Architecture Rue Bergalonne 3 | 1205 GE www.espace-ugot.com
Hard Hat Rue des Bains 39 | 1205 GE 022 320 37 20 www.hard-hat.ch — Antoine Bellini & Lou Masduraud Coil Interior Jusqu’au 07.05
Xippas | Art Gallery Rue des Sablons 6 | 1205 GE 022 321 94 14 www.xippas.com — Denis Savary Eustache — Valérie Jouve Jusqu’au 06.05
La Fabrique Rue des Falaises 10 | 1205 GE 022 700 51 88
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EXPOS
AGENDA
CITÉ-CENTRE
Rue l’Hôtel-de-Ville 10 | 1204 GE 022 827 24 24 baillygallery.com
Act — Art / Halle nord Place de l’Île 1 | 1204 GE 022 312 12 30 www.act-art.ch ArtDynasty Grand-Rue 23 | 1204 GE 022 310 21 03 www.artdynasty.ch — Interior Landscapes and Burst of Colours Jusqu’au 01.06 Artvera’s Rue Etienne-Dumont 1 | 1204 GE 022 311 05 53 www.artveras.com — Red Desert - The place where activism becomes attitude Jusqu’au 22.04 — Avant-garde masters 28.04-29.07 Bailly Gallery
Cité du Temps Pont de la Machine | 1204 GE 022 818 39 00 www.citedutemps.com — Tokyo.7 7 photographes, 7 jours, 7 heures par jour — Gorki Žuvela Speculative Jusqu’au 07.04 Espace Muraille Place des Casemates 5 | 1204 GE 022 310 42 92 www.espacemuraille.com — Edmund de Waal Lettres de Londres Jusqu’au 15.04 Gagosian Gallery Place de Longemalle 19 | 1204 GE 022 319 36 19
www.gagosian.com Gowen Contemporary Rue Jean-Calvin 4 | 1204 GE 022 700 30 68 www.gowencontemporary.com Galerie Alexandre Mottier Boulevard Georges-Favon 17 | 1204 GE 022 310 03 73 www.galerie-mottier.ch Galerie Anton Meier Palais de l’Athénée Rue de l’Athénée 2 | 1205 GE www.antonmeier-galerie.ch — Riccardo Pagni avions - machines - totems - reliefs Jusqu’au 22.04 Galerie de Jonckheere Rue de l’Hôtel de Ville 7 | 1204 GE 022 310 80 80 www.dejonckheere-gallery.com
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Place des Augustins 19, 1205 Genève I www.ifage.ch
AGENDA
Galerie Franck Pages Grand-Rue 2 | 1204 GE 076 602 50 54 www.frankpages.com — Ardan Ozmenoglu Galerie Grand Rue Grand-Rue 25 | 1204 GE 022 311 76 85 www.galerie-grand-rue.ch Galerie l’Art’monie Rue de Villereuse 1 | 1207 GE 022 777 22 22 Facebook : Galerie l’Art’monie — Angelo Garbo, Dominique Babel et Marie-Claude Purro Jusqu’au 08.04 Galerie Patrick Gutknecht Rue de Saint-Léger 28 | 1204 GE 022 312 32 14 www.gutknecht-gallery.com — Photographies de Jean-Baptiste Huynh Galerie Rosa Turetsky Grand-Rue 25 | 1204 GE 022 310 31 05 http://www.rosaturetsky.com/ — Maria-Carmen Perlingeiro Alabastros Jusqu’au 08.04 Galerie Salomon Lilian Rue Verdaine 6 | 1204 GE 022 310 56 88 www.salomonlilian.com — La peinture du Nord italianisante Jusqu’au 20.04 Galerie Sébastien Bertrand Galerie 1 Rue du Simplon 16 | 1207 GE 022 700 51 51 www.galeriebertrand.com — Jeff Perkins From Here to There Jusqu’au 20.05 Galerie Sébastien Bertrand Galerie 2
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EXPOS
Rue de l'Evêché 1 | 1204 GE 022 700 51 51 www.galeriebertrand.com Galerie Sonia Zannettacci Rue Henri Fazy 4 | 1204 GE Rue des Granges 16 | 1204 GE 022 311 99 75 www.zannettacci.com
— Rétrospective François AVRIL Jusqu’au 22.04 Phoenix Ancient Art SA Rue Verdaine 6 | 1204 GE 022 318 80 10 www.phoenixancientart.com/workof-art QUARTIER DE L’ÉTOILE
Galerie TACTILe Place du Grand-Mézel 8 | 1204 GE 022 310 21 56 www.tactile.ch Quartier Libre SIG Pont de la Machine | 1204 GE 022 420 75 75 www.sig-quartierlibre.ch LiveInYourHead Haute école d’art et de design Bâtiment Général-Dufour Rue de Hesse 5 | 1204 GE 022 388 51 00 https://head.hesge.ch/art/liveinyourhead/ — Les archives du feu 14.04-06.05, Vernissage 14.04 à 18h Next Door Gallery Rue de l’Arquebuse 16 | 1204 GE 022 320 90 57 www.next-door.ch Opera Gallery Place Longemalle 10-12 | 1204 GE 022 318 57 70 www.operagallery.com/geneva Palais de l’Athénée Salle Crosnier Rue de l’Athénée 2 | 1205 GE www.societedesarts.ch — Simone Holliger Travelling light, between flatness and depth Jusqu’au 08.04 Papiers Gras Place de l’Île 1 | 1204 GE 022 310 87 77 www.papiers-gras.com
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Art Bärtschi & Cie Rte des Jeunes 43 | 1227 Carouge 022 310 00 13 www.bartschi.ch Espace L Route des Jeunes 43, Allée G 1227 Carouge 022 301 64 90 www.espacel.net Ferme de la Chapelle Route de la Chapelle 39 1212 Grand-Lancy 022 342 94 38 www.fermedelachapelle.ch — Spécial CINEM’ARTISTES 01-13.04 — Pierre Bonard et Sylvie Mermoud 29.04-28.05 Pavillon Sicli Route des Acacias 45 | 1227 Acacias 022 596 43 80 www.pavillonsicli.ch Simon Studer Art Rte des Jeunes 4t | 1227 Les Acacias 022 544 94 00 www.simonstuderart.ch Studio Sandra Recio Route des Jeunes 4ter 1227 | Les Acacias 022 548 02 42 https://www.sandrarecio.com Villa Bernasconi Route du Grand-Lancy 8 1212 | Grand-Lancy 022 794 73 03
AGENDA
www.villabernasconi.ch — Baies vitrées 07.04-07.05 CAROUGE Espace Diamono : ED Rue des Moraines 4bis 1227 Carouge 022 548 37 33 www.cms2.espace-diamono.ch — Art bouddhiste de Birmanie Espace JB Rue des Noirettes 32 Studio 526 | 1227 Carouge www.espacejb.com — A Myth of Two Souls Vasantha Yogananthan Jusqu’au 04.05 Flux Laboratory Rue Jacques-Dalphin 10 | 1227 Carouge 022 308 14 50
EXPOS
www.fluxlaboratory.com Galerie Annick-Zufferey Place des Charmettes 1 1227 Carouge 022 343 03 05 www.galerie-annickzufferey.ch Galerie Joy de Rouvre Rue des Moraines 1 | 1227 Carouge 079 614 50 55 www.galeriejoyderouvre.ch — Stephane Kropf New Square Paintings Jusqu’au 11.04 GalerieLIGNEtreize Rue Ancienne 29 | 1227 Carouge 022 301 42 30 www.galerielignetreize.ch — Alexandre Hollan Profondeur et légèreté Jusqu’au 13.04 Galerie Marianne Brand Rue Ancienne 20 | 1227 Carouge
022 301 34 57 www.galeriembrand.ch — Isabelle TANNER Pierres cuites Krisal galerie Rue du Pont-Neuf 25 | 1227 Carouge 022 301 21 88 www.krisal.com — Torsten Solin Jusqu’au 04.04 Le Salon Vert Rue Ancienne 15 | 1227 Carouge 022 300 56 65 www.salonvert.ch — Carol Prusa « Thin Spaces » Jusqu’au 29.04 Mines d’Art Rue St-Joseph 39 | 1227 Carouge 022 301 30 19 www.minesdart.com
AGENDA
EXPOS
NOV Gallery Rue Joseph-Girard 4 1227 Carouge 079 245 10 87 www.novgallery.com
1209 Petit-Saconnex 022 733 05 75 www.villadutoit.ch
Séries Rares Rue Vautier 15 | 1227 Carouge 022 557 66 97 www.series-rares.ch
Mairie de Bernex Galerie Aux portes de la Champagne Rue de Bernex 313 | 1233 Bernex 022 850 92 40 www.bernex.ch/galerie — Gil Frattini Peinture vagabonde Jusqu’au 09.04
HERMANCE Fondation Auer Ory pour la Photographie Rue du Couchant 10 |1248 GE 022 751 27 83 www.auerphoto.com — Gérard Pétremand Rèvé... Venise & Venise, décors froissés Jusqu’au 15.05 PETIT-SACONNEX Villa Dutoit Chemin Gilbert Trolliet 5
BERNEX
COLOGNY Fondation Martin Bodmer Route Martin Bodmer 19-21 1223 Cologny 022 707 44 36 www.fondationbodmer.ch — Goethe et la France Jusqu'au 23.04 — Dans les pas d’Edwin Engelberts Jusqu’au 28.05
MEYRIN Galeries du Forum de Meyrin Place des Cinq-Continents 5 1217 Meyrin 022 989 16 69 www.meyrinculture.ch/evenements/exposition — Joëlle Gagliardini ENTREZ PAR LE JARDIN Jusqu’au 31.05 — Albertine Grand Défilé Jusqu’au 23.05 — BOUGE TON CORPS Exposition interactive pour les 3-6 ans 01.04-29.04
MUSÉES Bibliothèque d’Art et d’Archéologie Prom. du Pin 5 | 1204 Genève 022 418 27 00 www.ville-ge.ch/mah — Les catalogues d'exposition, depuis des siècles au service de l'art Jusqu'au 27.05 Cabinet d’arts graphiques Promenade du Pin 5 | 1204 GE 022 418 27 70 www.ville-ge.ch/cde — Martin Disler Des coups au coeur 07.04-30.07 Centre d’Art Contemporain Rue des Vieux Grenadiers 10 | 1205 GE 022 329 18 42
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www.centre.ch — Roberto Cuoghi Perla Pollina, 1996-2016 Jusqu’au 28.04 Centre d’édition contemporaine Rue des Rois 15 | 1204 GE 022 310 51 70 www.c-e-c.ch — Jean-Michel Wicker BBiblioteca ffanafffantastica Jusqu’au 06.05 Centre de la photographie Genève Rue des Bains 28 | 1205 GE 022 329 28 35 www.centrephotogeneve.ch — Debi Cornwall Welcome to Camp America Jusqu’au 14.05
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Fondation Baur - Musée des Arts d’Extrême-Orient Rue Munier-Romilly 8 | 1206 GE 022 704 32 82 www.fondation-baur.ch — L’Aventure chinoise Une famille suisse à la conquête du Céleste empire 06.04-02.07 Maison Tavel Rue du Puits-Saint-Pierre 6 | 1204 GE 022 418 37 00 www.ville-ge.ch/mah Médiathèque (FMAC) Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève Rue des Bains 34 | 1205 GE 022 418 45 40 www.ville-geneve.ch/fmac-mediatheque
AGENDA
Musée Ariana Av. de la Paix 10 | 1202 GE 022 418 54 50 www.ariana-geneve.ch — Fang Lijun Espaces interdits Jusqu’au 02.04 — Morceaux choisis Jusqu’au 27.08 — Assiettes parlantes Jusqu’au 21.01.18 Musée Barbier-Mueller Rue Jean-Calvin 10 | 1204 GE 022 312 02 70 www.barbier-mueller.ch — Arts de la Côte d’Ivoire, autour des Yohouré Jusqu'au 30.04 Musée d’ethnographie (MEG) Bd Carl-Vogt 65-67 | 1205 GE 022 418 45 50 www.ville-ge.ch/meg — Les archives de la diversité humaine Musée d’art et d’histoire (MAH) Rue Charles-Galland 2 | 1206 GE
MUSÉES / OPÉRAS
022 418 26 00 www.ville-ge.ch/mah Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO) Rue des Vieux-Grenadiers 10 | 1205 GE 022 320 61 22 www.mamco.ch — Zeit Geist — Greg Parma Smith Jusqu’au 07.05 Musée de Carouge Place de Sardaigne 2 | 1227 Carouge 022 342 33 83 www.carouge.ch/musee — Yvan Larsen Sculpter la vie Jusqu’au 02.04 Musée des Suisses dans le Monde Château de Penthes Chemin de l’Impératrice 18 1292 Pregny-Chambésy 022 734 90 21 www.penthes.ch — Les artistes contemporains et l’enjeu de l’eau
OPÉRAS
30.04-14.05 Così fan tutte Wolfgang Amadeus Mozart Concert opéra Dramma giocoso en 2 actes de Wolfgang Amadeus Mozart Livret de Lorenzo Da Ponte. Créé le 26 janvier 1790 au Burgtheater de Vienne Nouvelle production Opéra des Nations Avenue de France 40 1202 Genève 022 322 50 50 www.genevaopera.ch
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Jusqu’au 02.06 Musée Rath Place de Neuve 1 | 1204 GE 022 418 33 40 www.ville-ge.ch/mah Muséum d’Histoire Naturelle Route de Malagnou 1 | 1208 GE 022 418 63 00 www.ville-ge.ch/mhng — Faites comme chez nous. Les géants des Kem Kem Jusqu’au 27.06 Musée d’histoire des sciences Rue de Lausanne 128 | 1202 GE 022 418 50 60 www.ville-ge.ch/mhs — T’es où ? L’exposition à géolocaliser Jusqu’au 23.04
AGENDA
CONCERTS CLASSIQUES
CONCERTS CLASSIQUES 31.03-08.04 Festival l’orgue fait son cinéma 2017 Aula du Collège Claparède Chemin de Fossard 61 1231 Chêne-Bougeries www.orguedecinema.ch 05.04 à 20h30 Concert classique Orchestre La Sinfonietta de Genève La Maîtrise du Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre de Genève (Magali Dami, cheffe du Chœur d’enfants), Chœur Cantabile (Chœur Symphonique de Neuchâtel), Ensemble Vocal Orphée de Genève Benoît Willmann, direction Karine Mkrtchyan, soprano Carine Séchaye, mezzo-soprano Louis Zaitoun, ténor Jérémie Brocard, basse Michel Westphal, clarinette Wolfgang Amadeus Mozart, Requiem en ré mineur KV 626 Concerto pour clarinette en la majeur KV 622 (première partie) Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall 06.04 à 20h Un amour énigmatique De Pauline Viardot et Ivan Tourgueniev Dame Felicity Lott, soprano Lambert Wilson, comédien Jacqueline Bourgès-Maunoury, piano Adaptation et mise en scène : Jean-Michel Verneiges Salle du Lignon Place du Lignon 16 1219 Le Lignon www.vernier.ch/billetterie
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06.04 et 09.04 Récital Gabriel Fauré Benoît Capt, baryton Phillip Moll, piano Géraldine Cloux, musicologue Palais de l’Athénée Salle des abeilles Rue de l’Athénée 2 1205 Genève www.liedetmelodie.org 06.04-12.04 Orleanskaya Deva La Pucelle d’Orléans Opéra en 4 actes & 6 tableaux de Piotr Ilitch Tchaïkovski Livret du compositeur, d’après diverses œuvres dont Die Jungfrau von Orleans de Friedrich Schiller Créé le 25 février 1881 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg Version de concert en coproduction avec l’Orchestre de la Suisse Romande Chanté en russe Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall 08.04 à 20h Prévert, piano et poésie Concert-spectacle Alexandre Prévert, pianiste concertiste Studio Gabriele Agostini Rue François d’ihernois 1206 Genève 09.04 à 18h Concert de Pâques Membra Jesu Nostri Buxtehude Musée Ariana Avenue de la Paix 10 1202 Genève 022 418 54 50 www.cappella-genevensis.ch
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11.04 à 19h Breaking News #2 Studio Ernest-Ansermet Passage de la Radio 2 1205 Genève www.contrechamps.ch 11.04 à 20h Les Grands Interprètes Nikolai Lugansky, piano Franz Schubert, Impromptu n° 3 op. 142, D 935 Piotr Ilitch Tchaïkovski, Sonate n° 2 en sol majeur op. 37, « Grande Sonate » Frédéric Chopin, Polonaise-fantaisie en la bémol majeur op. 61 Sélection de Mazurkas Barcarolle en fa dièse majeur op. 60 Ballade n°4 en fa mineur op. 52 Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall 13.04 à 20h Les 500 ans de la Réforme Ensemble Vocal de Lausanne Daniel Reuss, préparation Orchestre de Chambre de Lausanne Direction Marc Kissóczy, direction Michaël Levinas, Passion selon Marc – Une passion après Auschwitz Création mondiale Cathédrale Saint-Pierre Place du Bourg-de-Four 24 1204 Genève www.evl.ch 23.04 à 11h Série Musique sur Rhône 5 Schubert navigue sur le lac Yin Shen, violon Catherine Soris-Orban, alto Zéphyrin Rey-Bellet, violoncelle Ivy Wong, contrebasse Xavier Dami, piano Franz Schubert Trio pour piano, violon et violoncelle en si bémol
AGENDA
majeur D28 dit "Sonate en un mouvement Adagio et Rondo concertant en fa majeur pour piano et cordes D. 487 Quintette pour piano et cordes en la majeur op. 114 D. 667, dit "La Truite" Bâtiment des Forces Motrices Salle Théodore Turrettini Place des Volontaires 2 1204 Genève www.osr.ch 23.04 à 17h Concert de bienfaisance en faveur de Caritas Genève Les Musiciens d’Europe (divers pays) Chœur des trois frontières (Alsace) Jean-Marie Curti, direction Félix Mendelssohn, Paulus, oratorio op. 36 Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall
CONCERTS CLASSIQUES
23.04 à 18h30 Electricité lunaire Ensemble Vidya Elodie Gaudet, alto Esther Lefebvre, violoncelle Marie Mercier, clarinettes Till Veron, cor Gilles Grimaître, piano Galdric Subirana, percussions Concert de musique de chambre Oeuvres d’Alvatore Sciarrino, Beat Furrer, Saed Haddad, Kaija Saariaho et Philippe Hurel Villa Dutoit Chemin Gilbert-Trolliet 5 1209 Petit-Saconnex 022 733 05 75 info@villadutoit.ch 24.04 à 19h30 Still and again Lemanic modern ensemble Hélène Fauchère, soprano Peter Hirsch, direction Philippe Albèra, présentation Jean-Sébastien Bach, Ricercare à 6
voix de l’Offrande musicale (1747) Hanspeter Kyburz, Still and again pour soprano, électronique et ensemble (2011) Arnold Schönberg, Kammersymphonie op.9 (1906) Comédie de Genève Boulevard des Philosophes 6 1205 Genève 078 679 19 33 www.lemanic-modern-ensemble. net 24.04 à 20h Orchestre de la HEM Genève – Neuchâtel Yuri Simonov, direction Reinhold Glière, Symphonie n° 3 op. 42 Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall
Les concer ts du dim anche
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Saison 2016-17
Cappella mediterranea &
Chœur de chambre de namur
LEonArDo GArCÍA ALArCÓn, direction Michelangelo Falvetti Il diluvio universale Plus d'informations www.ville-ge.ch/vh ou 0800 418 418 (numéro gratuit)
Genève, ville de culture www.ville-ge.ch/vh
Scène culturelle de la Ville de GenèVe
Victoria Hall
AGENDA
24.04-26.04 à 20h L’opéra c’est moi Compagnie Cadenza Spectacle créé en interaction avec le public Salle communale JeanJacques Gautier Route du Vallon 1 1224 Chêne-Bougeries 058 568 29 00 www.migroslabilletterie.ch 25.04 à 21h Gypsy Madness et Orchestra Geneva Camerata David Greilsammer, direction Gilad Harel, clarinette Oeuvres classiques, musiques balkaniques, tziganes et klezmer Le Chat Noir Rue Vautier 13 1227 Carouge 022 307 10 40 www.chatnoir.ch 26.04 à 20h Orchestre Romand des Jeunes Professionnels Guillaume Berney, direction Sergey Ostrovsky, violon
CONCERTS CLASSIQUES / THÉÂTRE
Lionel Cottet, violoncelle Frederick Delius, Deux pièces pour petit orchestre Johannes Brahms, Concerto pour violon et violoncelle, op. 102 Piotr Ilitch Tchaïkovski, Roméo et Juliette, Ouverture fantaisie Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall 27.04 à 20h Le fracas du temps Fanfareduloup Orchestra Geneva Brass Quintet Musique de Chostakovitch et de son siècle Entre classique et jazz Alhambra Rue de la Rôtisserie 10 1204 Genève 28.04 à 20h30 Série Jazz Classics 5 Gregory Porter, voix Tivon Pennicott, saxophone Chip Crawford, piano
Jahmal Nichols, basse Emanuel Harrold, percussions Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall 04.05 à 20h Migros-Pour-cent-culturelClassics 7 Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia Roma Sir Antonio Pappano, direction Yuja Wang, piano Richard Dubugnon, Caprice romain nº 3 op. 72 Piotr Ilitch Tchaïkovski, Concerto pour piano et orchestre nº 1 en si bémol mineur op. 23 Ottorino Respighi, Les Fontaines de Rome et Les Pins de Rome Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14 1204 Genève 022 418 35 00 www.ville-ge.ch/culture/victoria_hall
THÉÂTRE Bâtiment des Forces Motrices (BFM) Place des Volontaires 2 1204 Genève www.bfm.ch — Maître mots du XXème siècle Avec Marc BONNANT et la participation de Jean-François BALMER (distribution en cours) Le discours devant l’assemblée Nationale (Badinter) sur la peine de mort, la loi sur l’avortement (Simone Weil) ; 2 exemples de textes forts qui ont marqué le siècle dernier et dont nous, le peuple, avons été témoins. L’histoire de la mort, comme celle de la vie; mais aussi l’histoire des hommes, et de leur destin. 25.04 à 20h30
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ESPACE VÉLODROME Chemin de la Mère-Voie 60 1228 Plan-les-Ouates 022 884 64 60 http://culture1228.wixsite.com/ saison16-17 — Ali 74, le combat du siècle Le Combat du siècle a une date et un lieu: 1974, Kinshasa, Zaïre. Diminué après 10 ans de gloire internationale, le légendaire boxeur Mohamed Ali affronte le redoutable George Foreman dans un match aux enjeux symboliques. Derrière la fascination du mythe, Nicolas Bonneau, accompagné des musiciens Mikael Plunian et Fannytastic, se saisit de ce moment d’anthologie pour en explorer toute la portée politique et
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poétique dans une parole piquante pleine de poésie et d’humour. «Ce n’est finalement pas tant la boxe qui m’intéresse, mais bien de raconter comment se construit une légende contemporaine, comment on devient un héros et un modèle de courage qui donne aux autres la force de continuer le Combat. » 04.05 à 20h30 LA COMÉDIE Boulevard des Philosophes 6 1205 Genève 022 320 50 01 www.comedie.ch — Où en est la nuit ? D’après « Macbeth » de William Shakespeare
AGENDA
Mise en scène Guillaume Béguin Macbeth, chef d’armée, revient triomphant du champ de bataille. Trois sorcières croisent sa route. Leurs prédictions – et notamment celle selon laquelle il usurpera la couronne – déclenchent en lui une série d’images et de visions dont les conséquences seront terribles. 04.04-09.04 L’ÉTINCELLE Avenue de Sainte-Clotilde 18bis 1205 Genève 022 545 20 20 www.mqj.ch — Holy are you Compagnie Le BlackPoolClub Conception et mise en scène par Lucile Carré Comment rester debout malgré tout ? Comment affronter sans peur le désastre quotidien ? Holy Are You est un solo pour un «jackass» de l’émotion, un désespoir au masculin inspiré des œuvres littéraires de David Foster Wallace (Brefs entretiens avec des hommes hideux) et B.S. Johnson (Albert Angelo). En suivant le thème de l’amour raté comme fil conducteur, nous allons prendre des chemins aberrants, explorer le moche, le mesquin, le ridicule en chacun de nous. Jusqu’au 08.04 POCHE---GVE Rue du Cheval-Blanc 7 1204 Genève 022 310 37 59 www.poche---gve.ch — _Alpenstock texte_Rémi de Vos mise en scène_Axel de Booseré & Maggy Jacot Fritz et Grete forment un couple austro-hongrois irréprochable. Leur maison austro-hongroise étincelle l’encaustique austro-hongroise et chaque année Fritz revêt son costume traditionnel austro-hongrois pour participer aux réjouissances austro-hongroises de la fête
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THÉÂTRE
austro-hongroise de la ville. Tout va austro-hongrois jusqu’au jour où Grete se rend au marché cosmopolite et ramène un détergent fabriqué… on ne sait où. 03.04-12.04 — _Loin de Linden texte_Veronika Mabardi mise en scène_Giuseppe Lonobile Clairette et Eugénie se sont vues une seule fois, un soir d’hiver 1960 à Linden. L’une flamande, l’autre wallonne. L’une modeste femme au foyer, fille d’un garde-chasse, l’autre issue de la grande bourgeoisie. Toutes les deux drôles malgré elles, pudiquement touchantes, secrètement tendres, également fières. C’est à Linden que leurs enfants s’aiment, puis se marient. C’est à Linden que le silence s’installe entre elles, ce fameux hiver 60, pour ne plus jamais se rompre. Des années plus tard, c’est au théâtre, dans un Linden reconstitué, que se rejoue leur rencontre manquée. 24.04-30.04 THÉÂTRE ALCHIMIC Avenue Industrielle 10 1227 Carouge www.alchimic.ch — Votre maman De Jean-Claude Grumberg S’il y a une question qui nous concerne tous, c’est bien ce que va devenir notre maman avec l’âge. Le personnage central de cette comédie burlesque est une femme qui perd la mémoire quand bon lui semble, agresse les autres à coup de parapluie s’ils viennent la contrarier, se fiche de tout et n’en fait qu’à sa tête. Elle désarme ainsi tout son entourage, y compris son fils, pourtant aimant, face à la dégénérescence de sa maman à laquelle nous nous attachons, tant elle est rigolote, entêtée dans ses convictions, n’en déplaise à tous ! Jusqu’au 12.04
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THÉÂTRE DE CAROUGE Rue Ancienne 39 1227 Carouge 022 343 43 43 www.tcag.ch — La Comédie des erreurs William Shakespeare Mise en scène de Matthias Urban Lors d’un naufrage, Egéon perd sa femme, ses deux garçons aussi semblables que deux gouttes d’eau, ainsi que leurs serviteurs, des jumeaux appelés tous deux Dromio. Vingt ans plus tard, sur la place du marché d’Éphèse, le destin les réunit pour les emporter dans un typhon de folie ! Résolument farcesque, pièce pour comédiens virtuoses, Shakespeare a plus d’un sortilège dans sa poche pour piéger personnages et spectateurs… Jusqu’au 09.04 — Hallo Martin Zimmermann, artiste du mouvement, clown pince-sans-rire et bidouilleur de génie crée pour la première fois de sa carrière une pièce solo dans laquelle il tente de dompter ses fascinations les plus tenaces. Il invente un espace aux allures de vitrine de grand magasin dans lequel il se met lui-même en scène avec son personnage tragi-comique, confronté à son désir de vouloir devenir celui qu’il croit être. 25.04-30.04 THÉÂTRE DE L’USINE Rue de la Coulouvrenière 11 | 1204 GE 022 328 08 18 www.theatredelusine.ch THÉÂTRE DU GALPON Route des Péniches 1213 Petit-Lancy 022 321 21 76 www.galpon.ch — Dérive Conception Loulou et Compagnie Théâtre du fil Comment dévoiler les vertus de la
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virilité qui s’expriment dans l’amour, le désir, l’attrait pour la beauté, la noblesse ou le dépassement de soi ? Comment révéler les pires pulsions masculines, comme la culpabilité, la vengeance, la jalousie, la violence, la colère ou la trahison ? Jusqu’au 09.04 — Volks/Bühne Mise en scène et conception : Alexandre Simon et Cosima Weiter Une metteuse en scène et son équipe préparent une reprise de La Déplacée de Heiner Müller. C’est la pause. La plupart des acteurs sont partis, ne restent qu’une jeune comédienne, deux techniciens et la metteuse en scène. Les personnages sont majoritairement issus de l’ancienne Allemagne de l’Est. Volks/ Bühne fait alterner les monologues des différents personnages qui évoquent leur quotidien d’artistes et des passages à plusieurs voix pour évoquer ce qui leur est commun. 25.04-30.04 THÉÂTRE DU GRÜTLI Rue du Général-Dufour 16 1204 Genève 022 888 44 84 www.grutli.ch — Si tout est vrai, ne m'endors pas C’est en toute liberté que Valentine Sergo s’inspire de La Vie est un songe de Calderón. Sans doute parce que, pour elle, le songe n’est ici qu’un leurre et l’œuvre traite essentiellement de manipulation. Celle dont est notamment victime Sigismond, le fils du roi, contraint de « rêver » son règne pour corroborer la funeste vision de son père qui augure en lui un cruel despote. Poursuivant dans un registre qui mêle fiction et réel, la metteure en scène s’emploie à mettre en écho les questionnements de la pièce avec le vécu de ses interprètes, en intégrant quelques scènes tirées directement de l’œuvre de Calderón.
Avril 2017
THÉÂTRE
Jusqu’au 09.04 — Les Hauts de Hurlevent D’Emily Brontë Mise en scène de Camille Giacobino Tragédie atmosphérique et sensuelle, Les Hauts de Hurlevent puise sa fougue dans les paysages sauvages des landes du Yorkshire. Heathcliff est recueilli par Earnshaw qui l’élève comme son fils. Il grandit au domaine, dans la haine de Hindley, le fils du maître, auquel s'oppose l'amour de Cathy, la soeur de ce dernier, qu'il aime lui-même ardemment. A la mort de Earnshaw, Heathcliff est martyrisé par Hindley. Cathy, en dépit de l'amour qu'elle ressent pour le réprouvé, épouse le noble et raffiné Edgar Linton. Dévasté par cette trahison, Heathcliff s'enfuit en Amérique, d'où il revient riche et considéré, mais surtout habité par un impitoyable désir de vengeance. 25.04-14.05 THÉÂTRE DU LOUP Chemin de la Gravière 10 1227 Genève 022 301 31 00 www.theatreduloup.ch — Les luttes intestines Conception et mise en scène Adrien Barazzone Co-production L’homme de dos «La justice reflète surtout ce que les juges ont mangé au petit-déjeuner», affirmait le philosophe américain Jerome Frank au début du XXe siècle. Les récentes découvertes scientifiques relatives au système digestif lui donne enfin raison. L’influence du microbiote intestinal sur notre comportement et nos humeurs est aujourd’hui établie. Entre gravité et malice, Les Luttes Intestines est une création de plateau, très librement inspirée de la lecture de La Bonne âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht et des récentes découvertes scientifiques relatives au système digestif. Les Luttes Intestines
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s’invitent dans ce lieu plastique et noueux pour attaquer nos systèmes de valeurs. 29.04-14.05 THÉÂTRE FORUM MEYRIN Place des Cinq-Continents 1 1217 Meyrin 022 989 34 34 www.forum-meyrin.ch — Ça ira (1) fin de Louis Création de Joël Pommerat Joué en costume contemporain devant un public transformé en assemblée populaire, Ça ira nous plonge dans l’intimité de la Révolution française. Pour rendre le spectateur partie prenante de ce moment d'histoire qui dépasse ses quelques événements saillants (Prise de la Bastille..), Pommerat fait de la salle sa scène et vice-versa. Une superbe leçon d’histoire, de politique, et de théâtre évidemment. 02.05-03.05 THÉÂTRE PITOËFF Rue de Carouge 52 1205 Genève 022 808 04 50 www.pitoeff.ch — le buildingue Scène active 05.04-08.04 THÉÂTRE ST GERVAIS Rue du Temple 5 | 1201 GE 022 908 20 00 www.saintgervais.ch — Lenz Collectif Dantor's Conspiracy « Le 20 janvier, Lenz s’en alla par la montagne. » Voilà comment débute l’un des classiques du XIXe siècle allemand, météorite de trente pages lancée par un jeune homme de 21 ans qui mourra peu après du typhus : Georg Büchner. Le récit de cet homme ralliant un village des Vosges est en fait celui, véridique, de Jakob Lenz, ami de Kant et de Goethe, poète et dramaturge rongé par des questions existentielles qui
AGENDA
THÉÂTRE / DANSE
passa l’hiver 1778 chez un pasteur pour y trouver des réponses. C’est à partir du journal du pasteur que Büchner, percevant peut-être le re-
flet de ses propres préoccupations, écrivit en 1836 sa fameuse novella. 25.04-13.05
DANSE ADC Rue des Eaux-Vives 82 1207 Genève 022 329 44 00 www.adc-geneve.ch — Dreams for the dreamless Gregory Stauffer création L’artiste à l’esprit joueur continue son exploration de la marche. Après le solo Walking, le voici parti en résidence à Mustarinda, en Finlande. Làbas, dit-il, ses marches quotidiennes ont traversé le folklore, l’immensité des bois et les clichés du Nord, tandis que ses rêves l’ont guidé dans des sentiers nocturnes plus hallucinatoires. Le silence général des paysages enneigés. L'espoir d'y trouver
des récits cachés. La découverte des rivières noires. L'obsession de les suivre et leur accélération proche de la chute d'eau. Devenir une sorte de chasseur espérant capturer une matière à penser. Dans la texture des jours et des lieux traversés, une aspiration vers le deuil et le lâcher prise s'installe, comme ci l'espace entier serait devenu le moule des pensées et que l'être pourrait danser à nouveau. Jusqu’au 08.04 — L’un à queue fouetteuse Perrine Valli, conception et chorégraphie Les pièces de Perrine Valli chemi-
nent sur les voies du désir, le plus souvent inspirées par des artistes. C’est Henry Darger qui l’allume aujourd’hui, et plus précisément ses tableaux sur le périple des Vivian Girls, six soeurs, six elfes hermaphrodites leader d’un mouvement de révolte. Sur le ressac rythmique d’Eric Linder, Fabio Bergamaschi, Marthe Krummenacher, Corina Pia, Evita Pitara, Rudi van der Merwe et Perrine Valli deviendront les Vivian Girls. 26.04-06.05 Alhambra Rue de la Rôtisserie 10 1204 Genève
La compagnie Cadenza présente
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AGENDA
www.alhambra-geneve.ch Ballet du Grand Théâtre de Genève Avenue de France 40 1202 Genève 022 322 50 50 www.genevaopera.ch — Une autre passion Le vécu de la souffrance humaine, c’est le pavillon des cancéreux, Alep et Mossoul, la maladie mentale et l’addiction… Ce sont là aussi nos passions. Lorsque J.S. Bach compose sa Passion selon saint Matthieu, cette « passion », c’est l’agonie et de la mort du Christ, pas juste des désirs ou des émotions fortes. Pour cette « Autre Passion », formée à partir du chef-d’œuvre de Bach, le chorégraphe et cinéaste suédois Pontus Lidberg aborde le thème universel de la passion en tant que souffrance et désir. Sa nouvelle production pour le Ballet du Grand Théâtre fait abstraction des éléments narratifs de la mort de Jésus pour créer une constellation abstraite de danse et de vidéo où la douleur s’unit à la beauté, élucidant
DANSE / EN FAMILLE
une réflexion sur notre rapport aux images de souffrance et de mort avec lesquelles nous vivons. Jusqu’au 06.04 Bâtiment des Forces Motrices (BFM) 2 Place des Volontaires 1204 Genève www.bfm.ch — Shen Yun Danse classique chinoise Voyage à travers 5’000 ans de civilisation 07.04-09.04 — Le lac des cygnes Piotr Ilitch Tchaïkovski Ballet et orchestre de l'Opéra National De Russie Folle histoire d’amour entre le Prince Siegfried et la princesse Odette, prisonnière du sort désormais célèbre de se transformer en cygne le jour, et redevenir femme la nuit. 21.04 à 20h30
culturels et dans l’espace public. Du hip-hop au tango, de la danse contemporaine à la valse ou aux danses folkloriques, à chacun de se concocter son programme favori, de prendre le temps de découvrir le travail des chorégraphes ou d’esquisser son premier pas de danse. 05.05-07.05 Fondation l’Abri Rue Adrien-Lachenal 18 1207 Genève 022 777 00 77 www.fondationlabri.ch La Julienne Route de St-Julien 116 1228 Plan-les-Ouates http://culture1228.wixsite.com/ saison16-17 Salle du Lignon Place du Lignon 16 1219 Vernier 022 306 07 80
Fête de la danse 2017 http://www.dastanzfest.ch/geneve Quelques jours pour danser ensemble dans les théâtres, les centres
EN FAMILLE AM STRAM GRAM Route de Frontenex 56 1207 Genève 022 735 79 24 www.amstramgram.ch — 12 marionnettistes Dès 8 ans A quoi ça pense, les marionnettes ? Comment ça parle ? Ça nous perturbe ? Ça nous interroge ? De quelle vie sont-elles vivantes ? Sont-elles nos doubles ? En quoi les marionnettes sont-elles subversives ? Nous renseignent-elles, en tant que métaphores, sur notre humanité frivole et contrôlable ? En quoi les marionnettes sont-elles les figures majeures d’une résistance poétique et politique au délitement des liens
Avril 2017
sensibles ou sociaux ? 07.04-09.04 — Ruppert Pupkin & Elvett en concert Dès 14 ans Tendance électro-folk ? Vous aimez la délicatesse ? La mélancolie ? Toucher la grâce du bout des doigts ? Vous aimez les voix qui vous filent la chair de poule ? Les rythmes qui vous percent le coeur comme Guillaume Tell sa pomme ? Vous aimez dans la chanson une forme d’intensité dramatique qui vous renvoie toujours du côté lumineux de la force ? Vous fredonnez la même chanson vingt fois par jour ? Vous avez aimé Emmanuelle Destremau
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et Alain Frey dans Suzette ? Envie de les retrouver ? 25.04 à 20h — Dois Dès 8 ans Cirque & tir à l’arc. Être frères, c’est la compète ? Les farces ? Les pièges ? Ou la confiance ? L’empathie ? La solidarité ? A quoi on joue ? Pourquoi, pour évoquer l’amour, on dessine une flèche dans un coeur ? Cupidon est dans le coin ? Cupidon, ça marche aussi pour les frères ? On peut faire un spectacle avec des arcs et des flèches ? C’est du théâtre ? Du cirque ? De la performance ? Tout ça à la fois ? 28.04-30.04
AGENDA
BIBLIOTHEQUE DE VERNIER Rue du Village 57 1214 Vernier 0223060798 www.vernier.ch — L’heure du conte en attendant le printemps… Dès 6 ans 05.04-26.04 MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE Rue Charles-Galland 2 1206 Genève 022 418 25 00 http://institutions.ville-geneve.ch/ fr/mah/publics/jeunes-familles — Moments famille — Mercredis Family — Contes et ateliers familiaux THÉÂTRE DES MARIONNETTES Rue Rodo 3 1205 Genève 022 807 31 00 www.marionnettes.ch — Les petits commencements
EN FAMILLE
Dès 4 ans Déchirant des feuilles de papier, un duo de comédiens fait naître un facétieux petit bonhomme coiffé d’un béret rouge. Nous emboîtons son pas sautillant : ici il est magicien aux prises avec une indomptable salade, ailleurs il devient dompteur de nuages. Il rêve de géants et sait grimper jusqu’aux étoiles. Face à une série d’interdits, notre héros continue malicieusement à jouer avec inventivité dans l’espace public. Jusqu’au 09.04 — Les Cygnes sauvages Dès 7 ans Un roi veuf a onze fils et une seule fille, Élisa. Sa nouvelle épouse éloigne la petite et transforme les fils en cygnes sauvages. Sans connaître la peur, et au gré de périlleuses épreuves, Élisa oeuvre à faire retrouver définitivement leur forme humaine à ses frères. Les rich-
esses insoupçonnées de ce conte méconnu d’Andersen sont l’objet d’une adaptation en sensations pour jeunes musiciens, comédiens et manipulateurs dans un espace partagé entre douce légèreté de la plume et morsure de l’ortie. 26.04-14.05 THÉÂTRE TÖPFFER Avenue Eugène-Pittard, 21 1206 Genève 022 703 51 25 theatre-topffer.ch — Le chat botté Un jeune meunier était malheureux de n’avoir hérité de son père que d’un chat. Mais ça n’était pas un chat ordinaire. C’était un chat botté qui eût l’idée de faire passer son nouveau maître, simple meunier pour le Marquis de Carabas. Avec plein d’aventures, le chat a encore bien d’autres projets à accomplir pour son maître. Jusqu’au 09.04
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1. Le Sympathique 50 CHF (abonnement individuel) 2. Le Tonique 100 CHF (abonnement entreprise ou institution) 3. Le Sublime 250 CHF (abonnement individuel de soutien)
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4. Le Paradis 1000 CHF (abonnement institutionnel de soutien)
Victoria Hall Genève - 20h00
CONCERT EXTRAORDINAIRE 1.06.2017 - VICTORIA HALL - 20H00 Jonathan Nott DIRECTION
Sergey Khachatryan VIOLON
Le violoniste Sergey Khachatryan accompagnera l’Orchestre de la Suisse Romande dans ce programme intitulé Chefs-d’œuvre autrefois controversés… aujourd’hui acclamés ! et dans lequel seront interprétées des œuvres de Brahms et de Stravinski.
Jonathan Nott conclut sa première saison à la tête de l’OSR avec l’œuvre fondatrice du XXe siècle, Le Sacre du printemps (1913) de Stravinski, qui n’a rien perdu de son implacable modernité. La chorégraphie de Vaslav Nijinski, tout comme la musique d'Igor Stravinski, plaçant le rythme comme élément principal de l'œuvre, provoquèrent un chahut qui est resté célèbre, ses détracteurs qualifiant l'œuvre de « Massacre du printemps ». 35 ans avant Le Sacre, Johannes Brahms crée le Concerto pour violon (1878). Pièce majeure du répertoire romantique allemand pour l'instrument, sa partie de soliste très virtuose, jugée à l'époque presque injouable avait inspiré au grand Hans von Bülow cette salve : un "Concerto contre le violon". Sergey Khachatryan démentira, et avec quel éclat, cette impression première !
Réservation: www.osr.ch ou 022 807 00 00 Sponsor
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Avec le soutien de
Maisons de thé contemporaines
Réinterprétation de la maison de thé japonaise traditionnelle par les étudiant-e-s en Bachelor Architecture d’intérieur Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient 8 rue Munier-Romilly, 1206 Genève, Bus № 1, 8 ou 36 Exposition du 31.03 au 09.04 de 14 h à 18 h
Le thé divin, Victor Duterme, étudiant en Architecture d’intérieur, photographie : Baptiste Coulon
Fondation Baur HEAD – Genève