N°77 déc.19-jan.20 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
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ÉDITO
A force de comparer notre Genève avec Paris, Londres ou New York, les esprits chagrins se trompent de train. Celui qu’il faut prendre n’est ni celui de l’imitation, ni celui de l’envie mais celui de la différenciation et de l’ambition! Il faut croire en notre cité - d’à peine 200’000 habitants - qui recèle en elle une incroyable richesse. La preuve avec la luxuriante offre culturelle que Go Out! aime à mettre en exergue. Pour ce numéro bimestriel, on débute par un focus sur ArtGenève, la désormais incontournable foire d’art contemporain qui a vu sa côte exploser ses dernières années et que nous avons décidé de mettre à l’honneur en consacrant notre cover et nos pages de garde. Cette couverture décembre-janvier est signée Silvia Bächli représentée par la galerie Skopia P.-H. Jaccaud. Mais avant cette manifestation dédiée à l’art contemporain, Go Out! met l’accent sur le 7ème art avec la mini-websérie Arte mélangeant réalité et fiction créée par Mathieu Rochet. Mais encore le magmatique festival Blackmovie qui pointe son museau en janvier prochain. Que dire de la scène artisanale locale, avec pour exemple René René, la marque de sacs à s’arracher désignée par la genevoise Sylvia Blondin? On peut poursuivre la liste tant les sujets ne manquent pas! Seules nos 100 pages mensuelles nous restreignent à promouvoir une sélection ne représentant qu’une infime partie de l’offre. Il faut y vivre ou s’y rendre pour réaliser que Genève à tout d’une grande. Ainsi, le magazine poursuivra sa mission l’an prochain: devenir ce point de convergences, où ceux qui ont pour mission d’enchanter, d’inventer et de questionner nos environnements trouveront ici matière à impression, manière à expression. Pour 2020, toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaitez la culture comme style de vie et la vie comme art de vivre!
Mina Sidi Ali
Go Out! magazine
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Jean-Philippe Rameau
LES INDES GALANTES ballet Opéra- F 17.dè s CH
Déc.19-Jan.20
13–29 décembre 2019 8
GTG.CH
N°77 10n11
47.
IMAGE DU MOIS HIGHLIGHTS
AILLEURS LIVRES
48.
12n13
15n51
17.
STAY COOL 53n79
54.
29.
CINÉMA
36.
THÉÂTRE
39.
HOTSPOTS
DANSE
57.
CLASSIQUE
26.
MODE
EN COUVERTURE
© SILVIA BÄCHLI, SANS TITRE, COURTESY OF SKOPIA P.-H. JACCAUD
78.
83.
ART/EXPO
24.
COSMÉTIQUE MODE
83. NOUVELLES TECHNOLOGIES
COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE
CULTURE
76.
HOTEL
61. 64.
VIN
COUP DE FOOD 68. 70.
HOTEL
BEAUTÉ
AUTOMOBILE
RDV PRIS
85n97
EXPO, CLASSIQUE, THÉÂTRE, DANSE, CINÉMA, LIVE, AILLEURS
Crédits photos : À gauche : Kody Kim © Lost in Traplanta Au centre : Dorian Pajic au Domaine Pierre Gonon À droite : © Jean-Charles Massera, Centre de la Photographie de Genève
IMPRESSUM
Rédacteurs Quentin Arnoux, Aurore de
Editeur Association Go Out !
Granier, François Graz, Pierre-Emmanuel Fehr,
Directrice de la publication
Rayane M’Zouri, Ameidie Terumalai, Soraya
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch
Nefil, Ambre Oggier, Mathieu Roux
Adjoint à la rédaction
N°77
Vincent Magnenat Cheffe d'édition Aurore de Granier
CONTACTS
Graphiste Gharib M'Zouri
info@gooutmag.ch
Resp. rubrique art contemporain
www.gooutmag.ch
Quentin Arnoux déc.19-jan.20 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
Go Out! magazine
Resp. rubrique théâtre Ameidie Terumalai
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IMAGE DU MOIS
GENEVA LUX
VdG © Rémy Gindroz
Initié en 2014 sous l’impulsion du Conseiller administratif Guillaume Barazzone en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité, le festival Geneva Lux met en lumière des installations lumineuses créées et scénographiées spécifiquement pour Genève par des artistes suisses et internationaux. Cette année, le festival a lieu du 24 janvier au 2 février et offrira 32 installations dont 6 nouvelles oeuvres qui promettent de nous en mettre plein la vue! Geneva Lux Du 24 janvier au 2 février https://evenements.geneve.ch/genevalux-oeuvres/
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HIGHLIGHT
NOËL AUX BASTIONS Par AURORE DE GRANIER
© Noël aux Bastions
C’est avec joie que Genève voit revenir le Marché de Noël des Bastions pour le plus grand bonheur des amoureux des fêtes. Fort de son succès l'an dernier, l'édition bis se tiendra jusqu'au 31 décembre. Lieu de rendez-vous magique, il fait prendre vie à l’esprit de Noël au coeur de la cité, rassemblant toutes les générations envieuses de partager la joie des fêtes de fin d’année. Pour cette édition 2019 le marché évolue avec l’apparition du Christmas Pub s’installant sur la terrasse du maintenant très populaire Chalet à Fondues, qui s’est agrandi suite à son immense succès. Esprit après-ski garanti! Le marché des artisans prend lui aussi de l’ampleur avec dix nouveaux chalets réservés à des designers de la région qui se succèderont toutes les semaines . Côté animations de nombreuses surprises sont à prévoir, alors gardez l'esprit festif, il vous le revaudra bien! Informations pratiques : Noël aux Bastions, du 4 au 31 décembre, Parc des Bastions, 1 Promenade des Bastions, 1204 Genève. noelauxbastions.ch
Go Out! magazine
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HERMÈS
coups de c�ur d'hermès
NOUVELLE RECRUE
TO MY CAT GANG
Il y a des êtres qu’on croirait provenir d’une autre galaxie. Ambre fait partie de ceux-là! Elle rejoint cette édition de fin d’année le gang de félins fêlés pour y ajouter une touche de grâce et de fraicheur. Etudiante en Master en histoire de l’art, cette pure fleur genevoise défendant une forme de lyrisme citadine m’a séduite par sa modestie et sa beauté sylphide. Passionnée de lecture et d’écriture, elle est la nouvelle patte pour la rubrique exposition, art et beauté. Je pourrai m’en servir à des fins personnelles afin qu’elle rédige mes poèmes fauves. A moi toutes les minettes genevoises. Mishima ne pourra que crever d’envie de l’avoir à ses côtés. Meow.
Comme chat-que fin d’année, je fais le bilan sur mon année. Après un déménagement et l’arrivée denouveaux félins dans mon gang, mon allure de félin fluffy nonchalant tire son habituelle conclusion: je suistrès chanceux! Ma team de de melting-potes composés de félidés fêlés que je chapeaute avec une patte develours en les laissant tout faire, est la plus cool. Loyale et fidèle (paradoxalement pour des chats), mon gangme surprendra toujours par sa passion pour l’érudition, sa générosité et son soutien en tout temps. Je luidédie ce mini billet pour la remercier d’autant rayonner à mes côtés et me pourvoir de sa bonne énergie et mepermettre d’avancer dans cette aventure hors-du-commun. Meow-rci à l’infini à mes amours de compagnonsfélins: Mishima, Vincent, Aurore, Rayane, François, Ameidie, Quentin, Pierrem, Mathieu, Gharib, Lucas,Soraya, Ambre et Mina.
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MISHIMA
coups de griffe de mishima
L A PRESSE RÉDUITE À PEAU DE CHAGRIN
J’ai appris le mois dernier que l’une des ex-stagiaires d’Hermès et dont il était littéralement tombé sous le chat-rme - Andrea - avait été remercié pour son excellent travail par son employeur. La presse vit indéniablement des moments difficiles et cela m’attriste moi qui adore la paperasse. Je ne me fais aucun souci pour cette blonde solaire qui rebondira sur ses pattes de minette ultra douée. Et je lève à nouveau la patte avec mon acolyte Hermès - qui évolue dans le milieu depuis bien plus longtemps que moi - en signe de protestation. Je ne le miaulerai jamais assez mais la presse est essentielle à nos vies: squats des écrans d’ordis à tout va afin de tester la solidité des nerfs de la team (très formateur), jeux de papiers imprimantes entre-mêlés (excellent exercice pour la mémoire), cache-cache des stylos sous le canapés afin de faire bouger des rédacteurs trop enlisés sur leur siège toute la journée (travail cardio-vasculaire fondamental)…et plus encore! Si vous adhérez à ce combat, battez-vous à nos côtés en soutenant la presse écrite, en la lisant et envoyant des croquettes Purina à notre rédaction. Cela aidera le moral de nos troupes à batailler pour toujours vous offrir des informations existentielles. Et surtout lisez de manière diversifiée afin de vous forger une opinion plus juste sur notre monde pas toujours évident à saisir.
Go Out! magazine
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Bd des Philosophes 6 1205 Genève T.+41 22 320 50 01
Sorry, do the tour. Again ! 16 > 20 déc 2019
Marco Berrettini
Angels in America 13 > 18 janv 2020
Philippe Saire
Small g, une idylle d’été d’après Patricia Highsmith
22 janv > 1er fév 2020
comedie.ch
Anne Bisang
image : Niels Ackermann / Lundi13, graphisme : monokini.ch
de Tony Kushner
CULTURE
Manfred Peckl, Climax Change, Courtesy of Christine König Galerie
CORNLAND LOST IN TRASPLANTA
ART GENÈVE MUSÉE RIETBERG RENAUD CAPUÇON LES INDES GALANTES
RENÉ RENÉ THÉÂTRE CRÈVE COEUR
Rolle, Suisse • Informations et prélocation : www.roseyconcerthall.ch
30 JANVIER 2020, 20H15 RENAUD CAPUÇON
ET LES SOLISTES DE LA MENUHIN ACADEMY AVEC ALOÏS POSCH
© Simon Fowler
VIVALDI - RIPARBELLI - MASSENET - BACH - BEETHOVEN
Partenaire média :
Partenaire de la soirée :
ART/EXPO
LE DESSIN COMME RELIGION Par AMBRE OGGIER
Le travail de mounir fatmi nous est essentiellement connu au travers de ses installations, sculptures, photographies et vidéos. En cette fin d’année, la galerie Analix Forever présente une autre facette de l’œuvre de l’artiste en exposant un ensemble de dessins encore méconnus mais assurément fondateurs. Reprenant les éléments significatifs de son travail, ses tracés explorent les thèmes qui lui sont chers comme la migration, les connexions, les racines et la condition humaine. Une exposition sensible et puissante à découvrir jusqu’au 31 janvier 2020. Depuis maintenant plusieurs années, Analix Forever soutient et présente le travail de l’artiste marocain mounir fatmi. En 2011, elle proposait pour la première fois à Genève une exposition personnelle de l’artiste intitulée Without Anesthesia. Depuis, la galerie n’a cessé de mettre en avant le travail de l’artiste lors de rendez-vous artistiques remarquables telles que The Blinding Light en 2013, The Kissing Circles en 2014, Constructing Illusion en 2015, Darkening Process en 2017 et This is My Body en 2018. Cette année, les dessins de mounir fatmi sont mis à l’honneur par la galeriste et commissaire d’exposition Barbara Polla. Pour l’occasion, trois espaces de la galerie ont été investis par ce travail afin de présenter un véritable panorama de son œuvre.
The island of the roots
végétales et cérébrales. La série s’inscrit dans une longue réflexion autour des racines des migrants et des richesses de l’interculturalité.
En dévoilant un ensemble de dessins datant de la fin des années 1990 à aujourd’hui, l’exposition Keeping Faith, Keeping Drawing rappelle que mounir fatmi s’exerce depuis longtemps à la pratique du dessin. La sensibilité de son travail est ainsi mise en lumière au travers d’un médium intime et modeste. S’articulant autour d’un code chromatique composé des couleurs fondamentales de son travail – le rouge, le blanc et le noir –, ses dessins évoquent les thèmes substantiels de son œuvre comme la question des liens et des connexions, la migration et la religion. Représentant des cartes de migration des cigognes, la série Animation met en évidence les connexions créées à travers le monde. Les motifs formels du câble, du cercle, du trait et de l’enroulement y sont représentés, tout comme dans les séries Everything Is Connected, The Savage Mind et White Matter qui s’intéressent aux connexions cérébrales prodigieusement complexes. The Island of Roots mélange le collage et le dessin en présentant des photographies de Levis Hine sur lesquels l’artiste a dessiné des ramifications Go Out! magazine
Afin de mettre en évidence les éléments formels et les réflexions qui se retrouvent dans l’ensemble de son travail, l’exposition présente également des œuvres non dessinées dont l’installation éminemment politique Oil Oil Oil Oil qui s’impose comme un véritable dessin dans l’espace. Un rendez-vous artistique intime qui témoigne du regard émouvant et engagé que mounir fatmi porte sur notre société. Mounir Fatmi, Keeping Faith – Keeping Drawing Du 28 novembre 2019 au 31 janvier 2020 Analix Forever 10, rue du Gothard, 1225 Chêne-Bourg Tél. 022 329 17 09 annalixforever.com
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ART/EXPO
ART YOU READY ? Par AMBRE OGGIER
Deuxième édition de l'édition de GetANerve
L’incontournable salon d’art contemporain genevois artgenève reprendra ses quartiers à Palexpo du 30 janvier au 2 février 2020. Pour cette 9e édition, ce dernier accueillera plus de 90 galeries et pas moins de 15 expositions solos. Comme à son habitude, l’offre principale sera complétée grâce aux collaborations entreprises avec les salons spécialisés dans des domaines artistiques divers. Au programme, des collections privées, des expositions curatées institutionnelles, des espaces d’art et d’éditions, mais également de nouvelles enseignes prestigieuses, et plein d’autres surprises. Extraits.
Déc.19-Jan.20
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ART/EXPO
et du module dans un pavillon de l’architecte et designer Jean Prouvé reconstruit spécialement pour l’occasion. Le Prix Solo artgenève – F.P Journe met au concours une quinzaine d’expositions monographiques. En collaboration avec la foire vidéo Loop Barcelona, le salon a décidé de mettre à l’honneur la vidéo d’art en lui offrant une belle visibilité au sein d’un pavillon qui lui sera entièrement dédié et qui réunira une dizaine de galeries. Ce choix atteste assurément de la place éminente qu’ont acquis les arts audiovisuels et numériques dans l’horizon artistique contemporain. Et puisque l’art ne connait pas de frontières, les diverses collaborations misent en place amèneront le public à découvrir des œuvres à l’extérieur des limites du hall d’exposition de Palexpo. Ainsi, la Villa Sarasin accueillera la seconde édition de « Get a Nerve » qui invite les spectateurs à expérimenter des sentiments à l’extérieur de la zone de confort habituelle. Au centre-ville, les rues seront une fois encore investies par artgenève/sculpture qui installera à nouveau un parcours d’œuvres en association avec la Ville de Genève, et artgenève/musique présentera « Encores » au Victoria Hall le vendredi 31 janvier. Le Pont de la machine, nouvellement rebaptisé « Arcades des Arts », accueillera sa première exposition célébrant les savoir-faire des métiers d’art, organisée par la Fondation de la Haute Horlogerie et la Michelangelo Foundation, intitulée « Talents Rares ». De quoi nourrir son esprit le temps de 4 jours artistiquement intenses.
Une oeuvre de David Shrigley
Plus d’une centaine d’expositions seront au programme d’artgenève en 2020, donc autant dire qu’il y aura de l’art en quantité mais surtout de l’art de qualité. Parmi les marchands fidèles comme Pace et Gagosian, de nouvelles enseignes trouveront leur place telles que Lévy Gorvy, Applicat-Prazan, Campoli Presti, Von Bartha, Loevenbruck, David Lewis ou encore Massimo de Carlo. Des institutions notables seront mises à l’honneur comme la Fondazione ICA Milano, Le Consortium Museum de Dijon et la Royal Academy of Arts de Londres qui présentera une installation de l’artiste irlandais Michael Craig-Martin.
artgenève – Salon d’art
Fidèle à sa mission de promouvoir les collections et institutions suisses, la programmation locale s’annonce cette année encore très riche. Ainsi, les institutions régionales à l’instar du MAMCO Genève bénéficieront comme à leur habitude d’une place de choix, tout comme les écoles d’art romandes - HEAD Genève, ECAL et EDHEA Valais – qui seront à nouveau présentes. Du côté des collections suisses, de belles surprises ont été annoncées comme une monographie de David Shrigley provenant d’une collection privée genevoise et une installation flottante de l’artiste Urs Fischer par la Collection Ringier de Zurich, pour ne citer que celles-ci.
Du 30 janvier au 2 février 2020 Palexpo Genève Tél. 022 761 11 11 artgeneve.ch
La section artgenève/estates qui présente chaque année une installation monumentale d’un artiste historique salue cette fois le travail de Mario Merz en présentant non pas une mais deux œuvres monumentales de l’artiste, dont un de ses célébrissimes igloos. De son côté, l’espace The Living Room proposera une exposition d’œuvres regroupées autour du thème de la répétition
Go Out! magazine
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D E B O N H E U R Théâtre 22 janvier
Catherine Verlaguet Olivier Letellier
forum-meyrin.ch Meyrin / Genève
© Christophe Raynaud De Lage
U N F U R I E U X D É S I R
ART/EXPO
UN TEXTE POUR CHANTER L’AMOUR Par QUENTIN ARNOUX
L’Inde se démarque grâce à une longue tradition d’illustration de grands textes, principalement des légendes et des mythes fondateurs. Le Musée Rietberg de Zürich consacre une exposition à une cinquantaine de peintures qui traitent l’un de ces textes mythiques : un poème amoureux entre le dieu Krishna et l’humain, le Gitagovinda (littéralement : le poème chantant Krishna). A MOUR S FÉCONDS
Chaque grand récit renferme une histoire d’amour, passionnelle, frénétique et source de multiples réinterprétations. Si Didon et Enée marquent l’Enéide de Virgile dans la littérature Occidentale, Radha et le dieu Krishna le font pareillement dans le poème indien du Gitagovinda. Ce poème épique de douze chapitres divisés en 24 chants est rédigé à la fin du XIIe siècle par Jayadeva et met en scène les amours de la bergère Radha et du dieu Vishnu incarné en Krishna. Il charme la jeune pastoure par son jeu de flûte, s’unit à elle et la délaisse pour d’autres. Ce poème s’inscrit dans la tradition des grands récits amoureux où dieu et homme se rencontrent pour un temps et où les personnages sont en proie aux sentiments variés qui définissent la relation amoureuse. Les œuvres illustrant le Gitagovinda présentées par le Musée Rietberg proviennent principalement du fonds du musée bien que diverses peintures aient été prêtées par des institutions muséales et des collections privées. Elles sont issues de deux séries réalisées par les membres d’une même famille. L’une en 1730, l’autre en 1775 par les descendants des premiers. Ce corpus est particulièrement intéressant, car il permet d’apprécier la pérennisation d’un style familial. En effet, la version de 1775 réalisée par les fils et cousins des artistes de la version de 1730 reprend des dispositifs stylistiques et de composition similaires. Par ailleurs, contrairement à la première série de 1730, celle de 1775 existe sous deux formes : les images achevées et les dessins correspondants, extrêmement travaillés. C’est un cas rare dans le contexte de la peinture indienne, car la nature fragile des dessins rend leur conservation plus difficile. Cela Go Out! magazine
© Museum Rietberg
questionne aussi le processus de fabrication des images et le statut des dessins : œuvres préparatoires ou œuvres en soi. Les œuvres sont peintes sur des feuillets indépendants rassemblées dans des albums. Cette manière de procéder s’écarte de la production traditionnelle de manuscrits enluminés qui était pourtant une pratique fortement répandue de manière contemporaine. Musée Rietberg Jusqu’au 16 février 2020 Gablerstrasse 15 8002 Zürich 044 415 3131
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CIRQUE • MOUVEMENTS • DÈS 8 ANS
RARE BIRDS
C IE UN LOUP POUR L’HOMME
© Lou Henry
SAMEDI 18 JANVIER 2020 20H • SALLE DU LIGNON
Culture et communication · 022 306 07 80 · culturecom@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie · VilledeVernier
ART/EXPO
LE CRAYON DE COURBET Par QUENTIN ARNOUX
2019 célèbre le bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet (1819-1877). À cet effet, le musée Jenisch de Vevey reprend le projet initié par le musée Gustave Courbet d’Ornans, ville natale de l’artiste, de valoriser Courbet et son crayon. L’exposition s’articule autour de différentes thématiques résumant le travail de l’artiste et réunit cinquante œuvres, dont certaines sont exposées pour la première fois. L’ARTISTE ET SON ŒUVRE
Gustave Courbet est reconnu comme peintre. Plus que ça, il a la sulfureuse réputation d’avoir représenté – avec succès pour l’époque, une vue presque anatomique du sexe féminin. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il est aussi dessinateur. Si peu de ses œuvres de jeunesse subsistent, l’exposition présente en revanche de nombreux dessins de la fin des années 1840, à un moment où Courbet connait ses premiers succès au Salon. Le degré de finition de certaines œuvres tels que le portrait de l’Homme à la pipe datant de 1849 ou le portait d’une jeune femme lisant, La Lecture, datant de 1853, invite à reconsidérer la réputation diffusée par la critique d’un Courbet uniquement peintre. En cela le dessin d’un Enterrement à Ornans est particulièrement équivoque. Bien qu’il s’agisse du dessin préparatoire du tableau éponyme, Courbet utilise une feuille anormalement grande (37 x 95cm) et semble donner à son œuvre la prestance d’une œuvre finie, suffisante à elle-même. Ce contact étroit entre l’artiste et le support se retrouve également dans des œuvres avec de nombreuses ratures, accidents et reprises. L’artiste semble gratter dans le papier avec toute son énergie pour donner vie à ses dessins.
© Patrick Goetelen
un moulage en plâtre et une version en bronze. À la création artistique prolifique s’accompagne une intense vie sociale, car Gustave Courbet fréquente des acteurs du milieu culturel suisse tels que les deux B, les peintres François Bocion et Auguste Baud-Bovy. Finalement, au vu de la richesse, tant artistique que sociale, de l’exil de Gustave Courbet, on pourrait presque parler d’une « période suisse ».
COURBET EN SUISSE
Quand la colonne de la place Vendôme est déboulonnée lors de la Commune de Paris en 1871 et que Gustave Courbet s’en voit imputer la responsabilité, l’exil s’impose à lui. C’est en Suisse qu’il se rend ; d’abord à Neuchâtel, puis à Vevey, à Genève et enfin à La Tour-de-Peilz où il vit et meurt en 1877. Si son séjour helvétique était imprévu, il semble avoir été particulièrement fécond d’un point de vue artistique. Ses œuvres tardives se caractérisent par de nombreuses études de paysage, souvent avec le lac Léman comme sujet. Gustave Courbet se distingue également avec la réalisation de deux statues, dont la plus marquante et flatteuse pour la Suisse Romande est une allégorie du Léman datée de 1876. Le musée Jenisch possède Go Out! magazine
Courbet dessinateur Jusqu’au 2 février 2020 Musée Jenisch 1800 Vevey www.museejenisch.ch
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DANSE
DÉPART POUR LES INDES Par AURORE DE GRANIER
C’est à un voyage extraordinaire que vous convie le Grand Théâtre de Genève en cette fin d’année. Les Indes Galantes, l’opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau, reprendra vie pour une production où danse et musique vous porteront dans un univers où les allégories de l’Amour et de la Guerre s’affrontent sans merci, alors que la société dite civilisée regarde les Indes exotiques avec un oeil critique. La mise en scène proposée au Grand Théâtre rend hommage à cet opéra-ballet tout en offrant une histoire portée par une vision nouvelle de notre monde. UN VOYAGE IMAGINAIRE
Pour la première fois de son histoire, le Grand Théâtre de Genève présentera l’opéra baroque de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes. Pièce au succès sans pareil lors de sa création, elle finit par être oubliée pendant de nombreuses années avant de faire son grand retour à Paris en 1952. Sa popularité passée se comprend par son sujet, inspiré d’une réalité aujourd’hui critiquée et choquante. À l’aube du 18ème siècle, des Amérindiens sont amenés à Paris et poussés à présenter leurs danses rituelles et traditionnelles devant un public parisien à la fois effrayé et fasciné, sur la scène du ThéâtreItalien. Les Indes Galantes, en reprenant cette idée, propose à l’Europe de découvrir les danses et rites de ces contrées exotiques encore méconnues, et le succès est au rendez-vous. Cet opéra-ballet constitué de quatre tableaux s’offre à son public comme un voyage dans quatre mondes, à la découverte de civilisations autrefois mystérieuses, les Turcs, les Incas, les Perses et les Amérindiens. Dans ces contrées si exotiques au temps de Rameau, l’A mour et la Guerre sévissent et viennent nous raconter l’histoire de ces Indes encore dites sauvages à travers quatre récits. Le premier tableau dépeint l’histoire d’Osman, prince turc éprit de son esclave. Puis le voyage se poursuit au Pérou où une jeune Incas et un conquistador espagnol défient la religion pour célébrer leur union. En Perse, c’est un chiasme amoureux qui prend vie entre maitres et esclaves. Le dernier tableau, certainement le plus célèbre de tous, nous transporte en Amérique chez les « sauvages », nous racontant l’histoire d’un amour vainqueur de deux amérindiens, triomphant face aux colons. L’amour, mais aussi la guerre, sont alors au coeur de ces récits fantasmés qui se voient
Déc.19-Jan.20
Grand Théâtre de Genève, décor des Indes Galantes
aujourd’hui, des siècles après la découverte des Indes, reiventés sur la scène du Grand Théâtre. LES INDES GALANTES REVUES ET CORRIGÉES
Cette oeuvre lyrique dans sa version originale n’offre aucun lien entre ses tableaux, se proposant plutôt comme un voyage dans ces lieux méconnus à l’époque qui personnifiés par l’histoire de ses personnages. La mise en scène réalisée par l’américaine Lydia Steier revoit l’opéra en liant chaque récit entre eux grâce aux allégories divines de l’Amour et de la Guerre qui s’affrontent dès le Prologue et qu’elle décline tout au long de l’opéra-ballet. Pour incarner les personnages de ce voyage, Kristina Mkhitaryan dans les rôles d’Hébé, Emilie et Zima, Roberta Mameli incarnera quant à elle l’Amour ainsi que Zaïre, sera aussi présente Claire de Sévigné qui se glissera dans la peau de Phani. Un casting de choix qui viendra redonner vie à cet opéra
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DANSE
dans des costumes et un décor réalisés par les équipes du Grand Théâtre. La scène reprend l’architecture du foyer du bâtiment avec ses lustres, ses peintures et ses médaillons, dans lequel le peuple dit civilisé se détruira à travers guerres et conflits dans un décor d’or et de marbre. Figures allégoriques, sauvages, et européens, se détruiront et s’aimeront dans un univers qui reflète à la perfection l’esprit des Lumières. Dans une ville comme Genève, la metteuse en scène souhaitait évoquer la vision réductrice des populations autrefois dites civilisées sur celles dites sauvages. Berceau des droits humains dans le monde, la ville suisse ne se pouvait d’accueillir une telle production sans aborder ce sujet, or Lydia Steier déclare « ne pas vouloir pointer un doigt accusateur sur autrui », mais elle propose une critique subtile qui n’hésite pas à mettre le doigt là où ça fait mal…
Grand Théâtre de Genève, répétition des danseurs pour Les Indes Galantes
de la musique et de la danse s’uniront pour faire renaître de ses cendres cette oeuvre lyrique aussi emblématique que magistrale.
UNE HISTOIRE D’AMOUR INVINCIBLE : LE BALLET ET L’OPÉRA
Dans cette production, le récit est capital, mais la rencontre entre ballet et musique est elle aussi centrale. Les deux univers se réunissent sous la direction du chorégraphe Demis Volpi qui mènera les danseurs de la troupe du Grand Théâtre aujourd’hui de plus en plus mis sur le devant de la scène, et venant jouer un rôle capital dans cet opéra-ballet où la danse se fait reine. La musique sera quant à elle emmenée par le chef d’orchestre Leonard García Alarcón qui dirigera son orchestre, la Cappella Mediterranea. Le maestro s’attelle à une pièce qu’il connait déjà parfaitement pour avoir participé à la production parisienne. Son approche et sa revisite des partitions ont été largement acclamées par la critique, et il offre le plaisir à la ville de Genève de partager son savoir et son talent en compagnie de son orchestre aux nombreux triomphes. Deux artistes de renom aux productions majeures qui s’unissent sur la scène du Grand Théâtre pour proposer une représentation où danse et musique trouvent le parfait équilibre pour délivrer un récit où l’élégance et la fluidité nous font oublier le temps. Chorégraphe et chef d’orchestre, à l’image de la metteuse en scène, se jouent des libertés de l’opéra baroque pour créer une pièce nouvelle tout en respectant le travail de Rameau. Le maestro déclarait à propos de cette production, « la fiction est importante, surtout à l’opéra, car si vous restez dans la science vous faites une pièce de musée… ce qui ne m’intéresse pas du tout! ». La richesse des Indes Galantes vit alors dans sa nature baroque. La pièce, bien plus que de se limiter à une copie conforme du passé, offre la liberté aux artistes qui la produisent de laisser parler leurs idées. Pour le Grand Théâtre, c’est un nouveau voyage qui vous sera dévoilé. Un voyage pour les Indes où la beauté du chant,
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Informations pratiques : Les Indes Galantes, Opéra-Ballet de Jean-Philippe Rameau, les 13, 15, 17, 19, 21, 23, 27, 29 décembre 2019, Grand Théâtre Genève, 5 Place de Neuve, 1211 Genève. Réservations sur billetterie.gtg.ch
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CLASSIQUE
RENAUD CAPUÇON, LE NOUVEAU VISAGE DE LA MENUHIN ACADEMY Par AURORE DE GRANIER
© Simon Fowler
La mythique Menuhin Academy accueillait en juin dernier son nouveau directeur artistique tout aussi virtuose que cette institution, le violoniste français Renaud Capuçon. Musicien de talent reconnu dans le monde entier, mais également enseignant hors paire à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, Renaud Capuçon accepta cette magnifique opportunité avec une idée claire en tête : élargir les horizons de l’académie pour enrichir l’apprentissage des élèves. Et ce tout en retournant aux origines de ce magnifique projet mis en place par Yehudi Menuhin et qui prospère depuis de nombreuses années. Sous la direction artistique de ce violoniste de talent, les jeunes prodiges auront la chance de côtoyer les plus grands de ce monde au sein d’une académie unique en son genre et parmi les plus prestigieuses institutions au monde. Déc.19-Jan.20
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CLASSIQUE
Il en devient presque inutile de la présenter, son excellente réputation la précédant. La Menuhin Academy, lieu d’excellence réserver aux meilleurs jeunes violonistes, violoncellistes et altistes du monde, faisait sa rentrée il y a quelques semaines. En cette années 2019, huit jeunes talents poussaient les portes du Rosey accueillant l’académie et ses musiciens boursiers depuis maintenant de nombreuses années. Portés par une équipe des plus dévouées et des plus talentueuses, les jeunes prodiges se verront offrir la chance d’apprendre auprès des meilleurs mais aussi de se produire dans des salles et lors d’événements de prestiges. Originaires du monde entier, en se rassemblant ainsi pour jouer et perfectionner leur musique, les élèves de la Menuhin Academy nous rappellent avec poésie que la musique est un langage universel qui nous rassemble tous. Le violoniste Renaud Capuçon partage lui aussi ces valeurs, et s’est vu offrir l’importunité de prendre la tête de la direction artistique de cette prestigieuse académie. Au coeur de son programme se trouve une rencontre entre l’héritage du passé et l’ouverture au monde. Ayant lui-même rencontré Yehudi Menuhin, un homme qu’il qualifie de génie, mais aussi de généreux et à l’écoute, Renaud Capuçon souhaitait par dessus tout respecter les valeurs profondes de cet homme qui a tant laissé derrière lui. Et pour lui cela devait passer par la rencontre d’hommes et de femmes virtuoses de ce monde. Le programme de cette année change donc pour imprimer un nouvel élan à l’académie basé sur la diversité de l’enseignement et les rencontres comme origine du progrès. De nombreuses master class sont organisées tout au long de l’année avec des musiciens à la réputation acquise, tels qu’Aloïs Posch, Liviu Prunaru, ou encore Gilles Apap, des légendes vivantes de ce monde qui viendront partager leur savoir avec les élèves de la Menuhin. Renaud Capuçon donnera lui-même des master class tout au long de l’année, et sera accompagné par Oleg Kaskiv, le directeur musical de la Menuhin Academy, professeur à la tête de la camerata de l’école. Bien plus qu’une école où l’apprentissage serait basé sur les cours et les rencontres, la Menuhin Academy se veut également comme une institution qui permet à ses élèves de se produire et d’apprendre au sein d’une communauté artistique. Tout au long de l’année, ils joueront sur des scènes variées, du Rosey Concert Hall au sein même de l’école, passant par les prestigieuses Rencontres Musicales de Gstaad, là où l’Académie est née, jusqu’à la magnifique salle du Victoria Hall à Genève. Le programme de cette année se verra notamment ponctué de deux représentations majeures, la première le 30 janvier 2020, au Rosey Concert Hall, où les jeunes musiciens seront accompagnés de leur directeur
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© Paul Sutin
artistique Renaud Capuçon et du contrebassiste Aloïs Posch, et la seconde le 14 mars au Victoria Hall, où seront présents Renaud Capuçon et le pianiste Nelson Goerner. Le travail de toute l’équipe de la Menuhin Academy, mais aussi la passion qui anime ses professeurs, et le vent de fraicheur qu’apporte la nouvelle direction artistique de Renaud Capuçon, permettent au rêve de Yehudi Menuhin de se poursuivre. À ce jour, près de 400 élèves ont été diplômés de cette institution et font aujourd’hui partie des plus grands musiciens de notre époque. Renaud Capuçon, artiste passionné, désire faire partager son savoir à cette nouvelle génération. Pour lui, intégrer cette académie dans sa jeunesse aurait été un rêve. Aujourd’hui il vit une réalité encore plus belle et poursuit l’oeuvre d’un génie qui laisse derrière lui une magnifique histoire tout en continuant d’écrire celle d’aujourd’hui. Informations pratiques : Renaud Capuçon et les solistes de la Menuhin Academy, avec Aloïs Posch, le 30 janvier 2020, Rosey Concert Hall, Route des Quatre Communes, 1180 Rolle ; Renaud Capuçon et les solistes de la Menuhin Academy, avec Nelson Goerner, le 14 mars 2020, Victoria Hall, 14 Rue du Général Dufour, 1204 Genève. Informations et réservations sur www.roseyconcerthall.ch
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Tu comprendras quand tu seras grand
Une nouvelle création du TMG Ombres et lumières sur le cirque qu’est l’école de la vie Rue Rodo 3 1205 Genève Réservations : T. + 41 (0)22 807 31 07 Déc.19-Jan.20 ou marionnettes.ch
Du 4 Théâtre des au 22 déc. Marionnettes 2019 28 de Genève
CINÉMA
FESTIVAL ABYSSAL Par MINA SIDI ALI
Alors que l’hiver arbore son plus beau manteau, on ne rêve que d’une chose: se réchauffer à l’ombre d’un écran de ciné. Et pour sublimer nos attentes de découvertes en matière de 7ème art, rien de tel que d’aller scruter la programmation du prochain BlackMovie! Pour sa 21ème édition qui aura lieu du 17 au 26 janvier, notre festival local à portée internationale déroule un tapis rouge de longs métrages atypiques, à nous faire pâlir d’envie. Chapeauté par deux découvreurs de talents, Kate Reidy et Maria Watzlawick, — défendant corps et âme le cinéma indépendant — BlackMovie promet de nous en mettre à nouveau plein les mirettes. Close-up sur 3 coups de coeur. 1. VITALINA VARELA DE PEDRO COSTA
Étude éloquente et émouvante sur le deuil et la mémoire, le nouveau film de Pedro Costa (Léopard d’or au Festival de Locarno 2019) offre un portrait puissant de Vitalina Taveres Varela. Cette femme fragile mais indomptable fait le long voyage du Cap-Vert à Lisbonne pour assister aux funérailles de son ex-mari, mais elle manque l'événement suite à de cruels retards bureaucratiques. Pedro Costa retourne ici à ses personnages de bidonville avec un regard teinté d’humanité. L’usage du clair-obscur des intérieurs étouffants, une palette de couleurs étoffée et les images statiques aux compositions stupéfiantes rendent le film semblable à des tableaux vivants. Vitalina Varela de Pedro Costa
2. 143 RUE DU DÉSERT DE HASSEN FEHRANI
Le nouveau documentaire du réalisateur algérien, meilleur réalisateur émergent et prix du jury junior au Festival de Locarno 2019, nous embarque dans le désert transsaharien algérien pour faire la connaissance d’un personnage atypique et charismatique : Malika. Gérante d’un mini troquet dans le fin fond du Sahara — un peu au milieu de nul part ou de partout comme l’aime à le souligner le réalisateur — elle ravitaille routiers, aventuriers, et voyageurs de tout bord. Même dans l’immobilité et le silence, Ferhani trouve de la poésie et du théâtre dans le quotidien ordinaire de Malika. Et il saisit avec dextérité la richesse humaine de ce microcosme.
3. HOUSE OF HUMMINGBIRD DE KIM BORA
Le premier long métrage très remarqué et multi-récompensé de la Sud-Coréenne Kim Bora, nous plonge dans les années 90 dans le quotidien de Eun-hee, une collégienne qui quoiqu’elle fasse se sent étrangère. Coincée entre des parents aux relations tendues, une soeur rebelle qui fait le mur et un frère violent, la jeune fille bat inlassablement ses ailes comme un colibri désespéré d'affection et d'attention en quête d’une raison de continuer à vivre. L’arrivée d’une nouvelle enseignante bienveillante va permettre à Eun-hee de changer de regard sur le monde qui l’entoure. Une histoire de passage à l'âge adulte, à la fois du personnage principal et de la Corée du Sud elle-même. Aérien et compatissant. BlackMovie, Festival International de Films Indépendants - Genève 21ème édition 17 – 26 janvier 2020 www.blackmovie.ch facebook: www.facebook.com/BlackMovieFestival twitter: @BlackMovie_Fest instagram: @Black_Movie
House of hummingbird de Kim Bora Go Out! magazine
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TRAP ET STRIP CLUBS SOUS L’'ŒIL D’'UN LYONNAIS Par MATHIEU ROUX
Reformer le groupe Outkast pour regagner le cœur d’une fille? Voilà l’idée géniale à la base d’une mini-websérie Arte mélangeant réalité et fiction. Ou comment Larry, personnage paumé en quête du duo mythique, s’enfonce dans les méandres d’Atlanta et découvre la Trap. Une ramification sudiste du rap devenue bande son de l’économie parallèle et des strip clubs de la ville. Et que l’on ne s’y trompe pas: sous ses airs légers et divertissants, la série propose une mine d’informations sur la scène locale et ses acteurs. A l’image de son créateur, Mathieu Rochet, 40 ans, ex-moitié de Gasface [binôme, aujourd’hui séparé, formé de Nicolas Venancio et Mathieu lui-même. Ils débutent dans la presse écrite en 2006 avec un magazine papier portant le même nom]. Déconneur, rigolard, mais dès qu’il s’agit de s’y mettre: premier sur le taff. Un entretien effectué par mails interposés, quelques jours après la projection de la série au GIFF (Geneva International Film Festival). Salut Mathieu, comment ça va? Arte c’est super, mais en Suisse on a pas accès à ta mini-série depuis leur site. Tu veux pas le leur dire? Du coup il reste youtube, mais elle est sous-titrée en allemand. On parle plus de bâtons dans les roues-là, mais de barres de strip clubs…
Salut, comment ça vous n’avez pas accès ?!? Je savais pas… De toute façon vous avez mieux que ça: vous avez le légendaire DJ Sebb, à qui on doit le générique de « Traplanta ». J’espère que tous les Suisses le traitent comme un Roi et ne lui laissent jamais régler la note au bar.
Mathieu Rochet à Atlanta.
si tu les autorises à te malmener...Une fois Method Man nous a fait un délire du genre. On s’est présenté en lui montrant la couv’ du n°2 de Gasface, avec son camarade Ghostface Killah dessus, et il devenu un peu mauvais, genre jaloux. L’interview démarre et tu sens qu’il veut nous faire trimer, il veut qu’on le supplie de développer chaque réponse. On l’a regardé, on s’est regardé, et on s’est cassé. On l’a laissé là, avec ce que les collégiens appellent la hess. Deux-trois ans après on l’a revu à New York, il se rappelait évidemment de rien et on a fait une belle interview, en marge de « New York Minute » [Mini-série de Gasface sortie en 2015].
En parlant de duo mythique, vous étiez pas mal non plus Gasface…votre rencontre à la radio, les battles de SDF…Et puis en fouillant un peu les internet, je suis tombé sur ça sur le site de Yard: « Pharrell Williams leur a crié dessus, Guru les a détestés, Isaac Hayes a essayé de les semer en roulant à tombeau ouvert sur une route de montagne en Suisse… rien n’y fait. » Qu’est-ce qu’il s’est passé? A toi de construire des ponts pour recoller les morceaux, c’est à n’y rien comprendre!
Un jour, Pharrell a essayé de nous gronder, c’est vrai…C’était surtout pour faire rire ses musiciens alors on l’a regardé comme on regarde un mec pas drôle, genre « c’est bon, t’as fini? » et il est redevenu normal, comme si de rien n’était. Ça arrive que les rappeurs cainris testent un peu, quand t’es européen, pour voir
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(https://vimeo.com/20355515 ) L’histoire avec Guru, ça remonte à l’époque maudite où il trainait avec Solar, un producteur nul qui lui avait
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CINÉMA
retourné le cerveau et l’avait éloigné de DJ Premier. Guru était pénible, il racontait des trucs genre « j’ai inventé Premier, j’ai inventé Jeru », il se moquait du fait que Premier ne savait pas utiliser une table de mixage la première fois qu’il s’est retrouvé en studio. Il disait des vieux trucs pour le diminuer... J’arrivais rien à en tirer, alors perdu pour perdu, je l’ai taquiné exprès sur Premier qui s’était quand même bien rattrapé depuis, hein. Solar a voulu qu’on arrête l’interview, que je parte, mais on était dans un van, sur l’autoroute, à 110 km/h. Le reste du voyage a été très calme, du coup. Isaac Hayes, un autre délire: on l’a coursé après un show à Montreux, mais il était crevé et on a été très heureux de croiser Steve Cropper, un des piliers de Stax Records. Il nous raconté comment il a produit « Dock of the Bay » d’Otis Redding, dans les jours qui ont suivi la mort du chanteur. Otis n’avait enregistré que ses voix et laissé aucune indication. Son ami a fini le disque tout seul et Otis a eu son 1er disque d’or une fois mort… On a rattrapé Isaac Hayes deux jours plus tard, sur la même tournée. On ne savait pas à quel hôtel il créchait, donc on a suivi sa Merco après le show. On a bombé comme dans « Bullitt », mais avec une Twingo…A l’hôtel, on s’est infiltré comme des espions du Mossad dans le Bureau des Légendes et on est rentré dans sa chambre en même temps que le room service. Il a eu l’air de trouver ça chelou mais il nous a gardés pour faire la conversation en mangeant son dîner. Sympa. Au bout d’une heure, quelqu’un toque à sa porte : c’était notre copain Bruno (aujourd’hui photographe, à l’époque juste copain) qu’on avait peut-être oublié en route. On était aussi surpris qu’Isaac, qui était en train de raconter qu’il avait la même voix depuis le CM2, bref. On termine, on sort, et là Bruno dit: « j’arrive pas à croire que je viens de rencontrer Barry White! »
chaussures de ville et j’étais le seul con en Nike. J’ai pratiquement été à l’origine du mot Starfallah. C’était à Neuville-sur-Saône et j’espère qu’il y aura un jour un mémorial contre ce racisme que j’ai subi. Bon on est à l’écrit, mais j’espère qu’on sent que je rigole: je ne voudrais pas être re-incompris et re-boycotté. En parlant du magazine, vous me rappelez beaucoup l’état d’esprit insolent des Get Busy de Sear de la fin de années nonante. Influences, connaissance mutuelle?
Oui, Get Busy c’est bien le seul magazine dans lequel on se reconnaissait en tant que fan. Les autres étaient très sérieux, ils écrivaient en s’appliquant pour avoir le respect des adultes, on aurait dit. Alors que Sear était très marrant, très libre, tout en étant pointu. Le mag’ qu’il avait fait avec les NTM, « Authentik », était très cool aussi. Niveau culture, il a fait autant qu’un NTM ou I am, pour moi. C’est pas parce qu’on aime le Rap qu’on est obligé de rapper. C’est Sear qui a compris ça le premier. Bon, revenons à nos moutons. Ce qui est bien, c’est que l’on apprend plein de trucs en regardant la série. Que l’on soit connaisseur ou néophyte. C’était une volonté de ta part de parler au plus grand nombre? Qui plus est, musicalement parlant, la série amène le débat « Rap VS Trap » [ Discussion
sans fin dans le milieu du rap, à mettre probablement en lien avec le conflit de générations ]. Comment te positionnes-tu là-dessus?
Je me suis positionné en esquivant ce conflit, parce que j’avais pas du tout envie de cette vibe, ni d’être le genre de mec qui dit ce qu’il faut kiffer et ce qu’il faut pas kiffer. Pas envie que la série provoque cette discussion sur le « vrai hip hop ». Bien sûr que la Trap c’est horrible à 90%, c’est même la pire des musiques si tu veux… Mais c’est les 10% restants qui en font la meilleure des musiques. Ce que je dis s’applique plus largement au Rap: c’est la pire et la meilleure des musiques. C’est la musique où il y a le plus de featuring, celle où y a le plus de beef aussi, celle où y a le plus d’amour entre les artistes et le plus de haine. Je trouve que la Trap c’est une musique qu’on connaît mal, qu’on croit comprendre parce qu’on la voit partout, mais dont on sait assez peu ce qui l’a nourrie et fait éclore. J’aimerais bien faire pareil avec le Gangsta Rap à LA et le Reggae à Kingston, parce que c’est des musiques tellement phénoménales, tellement évidentes, qu’on a un peu oublié de se demander comment elles sont arrivées là, et pas ailleurs.
Vous débutez par l’écrit avec le magazine en 2006. L’aventure s’arrête au 6ème numéro et son titre fleuri: « Faut-il avoir peur de ces enculés de blancs? » Vous avez rencontré des problèmes après ça?
Ouais, le syndicat des kiosquiers a lancé un boycott national. Le conseil des ministres a même bossé sur notre cas pour savoir s’il fallait interdire ce titre, ce qui n’était pas arrivé depuis 1969, depuis « Le Bal Tragique à Colombey » de la team Charlie Hebdo… Je pense qu’au bout de 8 secondes, ils ont tous compris que c’était une blague, qu’on était pas des pionniers de ce fameux racisme anti-blanc dont il est beaucoup question aujourd’hui en France, et que j’ai moi-même subi une fois en 1995 en me faisant refouler d’une fête de L’Aïd sous prétexte que j’avais des baskets alors qu’il fallait des air max. Je rigole bien sûr: tout le monde avait des
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Le côté très drôle de la série est en partie dû à Larry [ Kody Kim, humoriste et comédien belge] et son air ingénu! Comment s’est faite la rencontre?
J’ai cherché Larry pendant plus d’un an! J’ai fait des tonnes de casting, et finalement je l’ai « trouvé » quand j’étais en vacances en Belgique. J’avais vu sa vidéo où il imite JCVD à la télé belge, j’avais adoré et je lui ai lancé un mail, sans trop y croire. C’est lui qui a répondu, il m’a donné un rdv dans un hôtel de luxe et puis, bah il est pas venu…Je me suis dit: c’est mal barré, t’as vraiment envie que tout repose sur un gars qui confond le mardi et le mercredi? Mais le lendemain on s’est vu, et je l’ai trouvé très sérieux, presque trop! Je me suis demandé si c’était le même mec?!? Mais « sérieux » c’est très bien, dans le fond, parce que de toute façon je savais son niveau de comédie…Du coup j’ai demandé à l’intégrer à la liste d’acteurs à caster, il est venu à Paris deux fois et il a tout cassé. C’était ouf parce que c’est exactement le mec que j’ai écrit, c’était comme trouver Cendrillon avec la pantoufle de verre. A la seconde où il a mis l’imper’, il n’y a plus jamais eu de doute. On s’est fait confiance, il m’a déçu zéro fois. Que des bonnes surprises.
Kody Kim
connaît exactement comme il saluerait un collègue, y aura jamais de main au cul, de trucs déplacés: rien qui ramène la meuf à sa nudité. Là je te dis mon impression. Mon taf c’est de présenter la culture comme elle est, pas de la juger ou d’en dire ce que je voudrais qu’elle soit. Au cours de ta carrière, tu as souvent tourné dans des endroits très peu sûrs sur le papier. Comment ça s’est passé dans la vraie vie?
Toujours plutôt bien. Moi je cherche de la musique, alors je trouve toujours beaucoup de musique sur mon chemin. Ça serait différent si je cherchais des flingues ou des trucs craignos pour le frisson. La première fois que je suis allé dans le Bronx, c’était à 3h du mat’, dans une cave. C’était pour l’épisode 1 de New York Minute et j’étais certain d’y aller avec les bonnes personnes, pour les bonnes raisons… Après y a des gens craignos qui débarquent des fois en plein jour. A ATL[Atlanta], ça m’est arrivé de dire à l’équipe qu’il faut se casser en 5 sec sans me demander pourquoi. Le mot de passe, c’était « nom de code zinzin » ou « alerte zinzin ». C’est surtout pour les crackheads très agités qui peuvent faire tomber la caméra, ce genre de trucs. Les voleurs tu les vois moins venir, hein. A l’avant-dernier jour de tournage, on s’est fait casser un carreau du van alors qu’on filmait juste à côté. Moi j’étais tout près alors j’ai coursé le gars qui est monté dans une Nissan. J’ai tiré la poignée et heureusement c’était fermé! Les gars étaient tous masqués dans l’auto, je sais pas ce que j’aurais fait là-dedans... Les mecs ont piqué les chaussures de Larry! C’est le pire truc qui nous est arrivé, ex-aequo avec la fois où l’on s’est retrouvé dans un bar rétro/nazi en cherchant un spot pour jouer au billard…
Après être passé par le club Magic City [ Strip club
emblématique de la ville], pourrais-tu nous donner quelques conseils pour tipper correctement? Et astu testé une lap dance?
Ouais, plein de tests. C’est 10$ par chanson. Sans rigoler, ça m’a bien servi pour savoir quelles danseuses étaient sympas, qui causait bien, qui avait un point de vue intéressant sur le taf. On peut bien discuter pendant un lap dance, ça se fait. Bizarrement, c’est pas très sexuel comme endroit. Les meufs sont à poil, mais elles ont un tel maintien, une telle assurance que ça ne ressemble pas du tout à l’idée qu’on se fait de la nudité. Ce qui m’a frappé, c’est que les meufs sont l’égal des rappeurs là-bas: elles performent, elles ont autant d’argent et de followers. Quand un rappeur débarque, il hugge les meufs qu’il
http://www.arte.tv/sites/webproductions/lost-in-traplanta/
Mathieu Rochet et son équipe en bonne compagnie.
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17–26.01.2020 Genève
Movie
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CORNLAND STUDIO X PASTEL Par QUENTIN ARNOUX
Cornland Studio est une société de production spécialisée dans l’audiovisuel fondée en 2017 à Genève par quatre passionnés, anciennement collègues sur les bancs du SAE institute. L’équipe composée de Michael Guillod (réalisateur), Benoit Perret-Gentil (chef-opérateur), Pierre Belli (monteur) et Allan Mantilleri (ingénieur son) présente l’avantage de gérer la chaîne de production d’un bout à l’autre en se passant d’intermédiaires. Suite à une campagne de financement participatif courant 2018, leur premier court-métrage, Pastel, signe une production de qualité dans le panorama du cinéma romand et sortira à l’horizon début 2020. Go Out Mag a eu la chance de pouvoir visionner le film encore en étape de post-production. PAROLE ET NON-DITS
Le projet Pastel trouve sa source avec la lecture d’un article dédié aux centres de thérapies de conversions sexuelles aux États-Unis. La Suisse fait figure de mauvaise élève dans ce domaine : le lieu commun d’envoyer son enfant en Suisse dans un centre de redressement est aussi connu que tristement vrai. Ces pays d’apparence civilisés se livrent à des activités barbares, souvent dans une indifférence la plus totale. Sans proposer une adaptation formelle de cette thématique, le court-métrage d’une quinzaine de minutes déploie l’histoire d’une mère (Nathalie Sabato) qui découvre son fils (Yann Philipona) embrasser un homme et qui désire le faire soigner en l’emmenant chez un psychologue. La trame pensée par Michael Guillod laisse volontairement une place importante aux nondits et à l’implicite pour encourager le public à se faire sa propre interprétation. La tension de l’intrigue réside assurément dans l’absence de dialogue entre mère et fils. En effet, la mère s’adonne davantage à un monologue qu’à un véritable échange lors duquel le fils pourrait s’expliquer. Le mutisme du fils est particulièrement singulier pour une intrigue dont il est pourtant le protagoniste. Si le malaise nait du silence, on relève que l’apparition de la parole n’y change rien. Banalités et sujets religieux au détour d’un repas avec des proches accentuent notamment la lourdeur de certaines scènes et créent une atmosphère passive-agressive délétère mêlant reproches et incompréhension.
@ Cornland Studio
Le film se clôt sur un subtil retournement de l’horizon d’attente. On en vient à se questionner qui de la mère ou du fils avait réellement besoin de séances avec un professionnel. Un élément de réponse pourrait résider dans la signification de la couleur verte constamment employée pour dépeindre la mère – la psychose ? Le ridicule des réactions autour de l’homosexualité supposée du fils est par ailleurs retranscrit visuellement grâce à l’emploi d’effets de flou. Comme si la réalité se parait d’un fard pour signifier la bêtise. On salue le jeu de Yann Philipona qui, par son indifférence face aux piques qui lui sont adressées, peint le pastel d’une génération qui ne se construit plus uniquement sur l’avis qu’autrui projette sur elle. Cornland Studio Avenue Louis-Casaï 79-81 022 575 61 01 www.cornlandstudio.com
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CINÉMA
ENFER COMIQUE Par AMEIDIE TERUMALAI
Portrait de José Lillo
« L’Enfer c’est les autres ». Qui ne connaît pas cette phrase de Jean-Paul Sartre tirée de sa pièce la plus célèbre, Huis clos ? On ne compte plus le nombre d’adaptations et de mises en scène de l’œuvre dans le monde entier depuis 1944, année de sa création. Pourquoi donc, allez voir la mise en scène de José Lillo au Théâtre Le Crève-Cœur ? Parce qu’il s’agit d’un classique tout simplement et comme beaucoup d’œuvres de cette envergure, elle est intemporelle. La pièce de Sartre garde de sa pertinence et possède une résonnance encore aujourd’hui. Pertinence qui se traduit ici par une mise en scène contemporaine proposée par un metteur en scène souhaitant redonner sa véritable signification à la phrase « L’Enfer c’est les autres ». Souvent mal comprise, cette phrase reprise par de multiples philosophes traduit une dépendance à autrui, à la construction d’un soi à travers le regard des autres qui, dans ce cas-là, devient infernale du fait que les personnages alimentent des faux-semblants entre eux. En outre, José Lillo vous propose de venir voir comme une farce. Mettez de côtés vos thèses politico-philosophiques et venez assister à l’enfer vaudevillesque de ce triangle formé par deux femmes et un homme voués à se détester infiniment sans pouvoir ironiquement vivre l’un sans l’autre.
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un spectacle, qui plus est une création, durant autant de temps. Rappelons qu’Aline Gampert, directrice du Théâtre Le Crève-Cœur met un point d’honneur à donner la possibilité aux artistes locaux et à leurs créations de gagner en notoriété grâce à plusieurs semaines de représentations. Ainsi, vous pourrez voir, revoir et re-revoir cette pièce iconique de Sartre et citer « l’Enfer c’est les autres » en toute intelligibilité.
PIÈCE SACRÉE
José Lillo explique qu’en relisant la pièce de Sartre, il y a découvert un « potentiel comique » qui était par ailleurs le postulat de base de son auteur. Du fait de son statut, les lecteurs de Sartre ont assigné à Huis clos des significations politiques et philosophiques allant parfois au-delà de ce que l’écrivain existentialiste avait voulu. Monter cette pièce comme une farce signifie un retour aux sources, mais également une appréhension peutêtre plus actuelle. Pouvoir rire du sort des personnages d’Inès, Estelle et Garcin signifient sans détacher et se rendre compte de leurs erreurs aliénantes les uns avec les autres, plutôt que les uns contre les autres. JeanPaul Sartre s’est inspiré de la pièce La Danse de mort du dramaturge suédois August Strindberg pour écrire Huis clos. On y retrouve une triangulation permettant une lutte de pouvoir entre les personnages. Cependant, chez Strindberg deux hommes et une femme se font face, alors que chez Sartre il s’agit de deux femmes et un homme. Le vaudeville ne peut se dérouler et les personnages se retrouvent coincés dans un cercle vicieusement impossible. A l’image de notre société dans laquelle certains sont obnubilés par l’image qu’ils possèdent sur les réseaux sociaux, les commentaires et les likes, plutôt que ce qu’il se passe dans la réalité. Le trio de Sartre est obsédé par ce qu’il se dit d’eux dans le monde des vivants, alors qu’ils sont morts. José Lillo introduit Huis clos comme « possédant toutes les qualités scénaristiques d’un épisode de la désormais célèbre série dystopique Black Mirror et pourrait parfaitement faire l’objet d’une adaptation dans ce format contemporain sans avoir à souffrir du temps qui sépare son écriture de notre époque ». Sartre s’amuse des codes et de ses personnages pour offrir au public une vision dramatique de l’enfer où le vivre ensemble rime avec carnage et où l’incapacité à se responsabiliser rime avec liberté échappée.
Du 14 janvier au 9 février 2020 Théâtre Le Crève-Cœur 16 Chemin de Ruth, 1223 Cologny +41 22 786 86 00 www.lecrevecoeur.ch
MISE EN SCÈNE ICONOCLASTE
La pièce Huis clos présente peu de personnages, mais également peu d’indications de mise en scène. L’épuration scénographique permet en effet de mettre en exergue le propos et les dialogues des trois personnages. Cependant, Sartre envoyait une pique envers la société bourgeoise du milieu du 20ème siècle avec une didascalie contextualisant l’enfer dans « un salon style Second Empire ». José Lillo remet au goût du jour ce décor dont je vous garde la vibrante surprise. Pascal Berney, Hélène Hudovernik, Lola Riccaboni et Valentin Rossier se détruiront devant vous pour votre plus grand plaisir et fouleront la scène du Théâtre Le Crève-Cœur durant quatre semaines de mi-janvier à début février. José Lillo, salue d’ailleurs le fait de pouvoir présenter Go Out! magazine
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TALENTS À TALONNER Par MINA SIDI ALI
Après nous avoir bluffé lors du dernier cortège de 300 silhouettes qu’on tente depuis de copier-coller post-défilé, la Haute Ecole d’art et de design (HEAD) a consacré trois lauréats: le Prix Master Mercedes-Benz décroché par Emma Bruschi, le Prix Bachelor Bongénie remporté par Thomas Clément et le Prix La Redoute gagné par Giulia Chéhab. Decernés par un jury international composé d'experts issu de l'univers de la Mode et présidé par Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, directeurs créatifs de Botter et Nina Ricci, ces distinctions ont permis de souligner le talent des diplômés. En attendant, le profil plus en détail de l’un d’entre eux dans notre prochaine édition, on vous offre les images des trois étudiants à qui on souhaite tout le succès escompté dans leur parcours professionnel à venir!
Giulia Chéhab pour le Prix La Redoute
Thomas Clément pour le Prix Bachelor Bongénie
Le trio de lauréats, De gauche à droite : Guila, Clément, Emma
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Emma Bruschi pour le Prix Master Mercedes-Benz
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ÉLÉGANCE INTEMPORELLE Par MINA SIDI ALI
Vanessa Seward © La Redoute
A son ordinaire, La Redoute ne cesse de nous surprendre ! Aujourd'hui, l'enseigne française poursuit sa collaboration, signée Vanessa Seward. Après une première collection dévoilée en trois temps en septembre dernier, les deux entités se sont données un second rendez-vous pour le printemps-été 2020. On a découvert la suite de ce parfait vestiaire à l'élégance minimaliste et aux prix abordables: 32 modèles dont une chemise lavallière en denim, un trench à capuche, un pantalon à pinces kaki ou des bottes en cuir marron! Rencontre avec Vanessa Seward lors d’une échappée belle à Paris pour découvrir son univers tout droit sorti de la Nouvelle Vague façon Jean-Luc Godard ou Claude Chabrol.
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Comment s’est déroulée cette seconde collaboration avec La Redoute?
Je suis très heureuse car le partenariat est très fluide. Dès la première collaboration, nous nous sommes très bien entendues avec Sylvette Boutin Lepers, responsable des partenariats créateurs pour La Redoute. Je me sens vraiment en confiance. Ainsi, cette deuxième collection vient confirmer nos affinités. Pour le printemps-été, la trame diffère forcément mais j’ai travaillé de la même manière avec un trio de capsules dont on peut mélanger les pièces. La première sort fin janvier, puis la seconde verra le jour début mars et la dernière fin du mois de mars. C’est un exercice de style très intéressant pour moi. Et que ce que cela représente pour vous ce partenariat ?
C’est une très belle opportunité. Je sais que beaucoup de femmes aimaient mon travail auparavant mais le prix n’était pas forcément abordables pour elles. Ainsi, je suis heureuse de pouvoir offrir des collections à un plus grand nombre. Ici, le défi pour moi est de rester pertinente, forte et accessible.
Vanessa Seward © La Redoute
Quelle est l’image que vous aviez de La Redoute avant la collaboration?
J’ai toujours aimé cette enseigne. J’avais eu l’occasion de collaborer déjà en 2011 lorsque je travaillais pour Azzaro. Je connais La Redoute depuis que je suis arrivée à Paris dans les années 80. Je me rappelle que j’attendais toujours le catalogue avec impatience. À l’époque, avec le budget que j’avais, c’était une des seules manières d’accéder aux créateurs, car ils étaient dans les premiers à faire des collaborations. Ils ont toujours offert un bon rapport qualité-prix. Et j’aime beaucoup leur histoire et la manière dont ils ont su rebondir! Parlez-nous de cette nouvelle collection. Vous êtes toujours très inspirée par les années 70…
Ce que j’aime dans les années 70, c’est que l’allure défie le temps. Je trouve que pour cette nouvelle collection, je tends davantage sur les années 80. Mais je n’aimerais pas que mes créations soient trop connotées et aient l’air de déguisements. Il peut y avoir des touches seventies mais c’est inconscient de ma part. Quelles ont été vos inspirations ici?
J’ai juste souhaité créer une garde-robe idéale avec des pièces pertinentes pour La Redoute. J’ai pensé à l’allure de Caroline de Monaco adolescente ou encore Brooke Shields jeune.
Vanessa Seward © La Redoute La collection de Vanessa Seward pour La Redoute sortir fin janvier www.laredoute.ch
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Arnaud Sancosme, étudiant en Arts visuels, Work.Master, en train d’installer son travail. Les barricades (I & II), 200 x 150 cm, 2018, acrylique sur toile. © Photo : Michel Giesbrecht, HEAD – Genève
Facebook @head.geneve Instagram @HEADGENEVE #headgeneve #headportesouvertes2020
Portes ouvertes Samedi 18 janvier 2020 10 h – 18 h
—HEAD Genève
Accueil principal Campus HEAD, bâtiment H Av. de Châtelaine 7 www.head-geneve.ch
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RENÉ RENÉ, LA PASSION D'’UN MÉTIER D’'ART Par AURORE DE GRANIER
© Aigal Studio
C’est un artisanat ancestral et précieux que s’est engagée à faire perdurer la créatrice genevoise Sylvia Blondin en créant sa marque René René au coeur de la cité, celui de la maroquinerie. Métier exigeant où travail manuel et créativité ne peuvent aller l’un sans l’autre, c’est une myriade de modèles à la fois originaux et intemporels qui sortent de son atelier à chaque nouvelle collection. Passionnée de mode et férue des dernières tendances, la jeune créatrice genevoise s’engage à proposer à ses clientes des pièces où la qualité prime, et où tout est possible. Le sur-mesure, qu’elle réalise en parallèle de ses collections, laisse la possibilité aux amatrices de sacs et autres accessoires de clamer leur originalité en laissant les mains de l’experte réaliser leurs rêves. Bien plus qu’un métier, c’est sa passion que réalise chaque jour la femme derrière René René en exerçant son art. Sylvia Blondin entrouvre ici pour nous les portes du fascinant monde de la maroquinerie, un métier d’art des plus précieux. Go Out! magazine
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L’AMOUR DE L’ARTISANAT
C’est dans son loft où se mêlent son atelier et son showroom que nous accueille la jeune créatrice Sylvia Blondin. Des rouleaux de cuirs, des échantillons de tissus, des sacs et accessoires par dizaines donnent vie à cet espace où les créations René René prennent vie. Sur son bureau elle ouvre son épais carnet de croquis où dessins, notes et échantillons de cuirs racontent l’histoire d’une nouvelle idée, d’une nouvelle envie. En face de haute fenêtres se trouvent sa table de travail et ses machines, là où les peaux prennent forme et se changent en des pièces à l’esthétisme égalant leur qualité. « Je suis sans cesse à la recherche de la peau parfaite, de celle qui me permettra de créer une pièce au cuir sans le moindre défaut. Je suis une vraie perfectionniste ! ». Une créatrice en quête de perfection qui à tout d’abord choisi de créer sa marque par amour pour le travail manuel. Depuis toute petite, Sylvia Blondin est habituée par ses parents à apprendre à se servir de ses mains. Elevée par une mère bijoutière et un père maraicher, elle n’envisageait pas d’exercer un métier où le concept allait dépasser le contact avec la matière. Enfant, elle réalisait des colliers de perles avec sa mère et aidait son père, exerçant ses mains à un travail minutieux, plantant la graine qui allait faire quelques années plus tard fleurir René René. C’est donc une affaire de famille. Le nom de la marque même reflète l’importance des racines de sa créatrice qui appose côte à côte les prénoms identiques de ses deux grands-pères. Elle s’engage alors dans des études d’arts. Après une Maturité artistique elle passe une année en prépa pour entrer en mode à la HEAD, mais quelques mois après son entrée en Bachelor elle réalise que le vêtement et l’aspect conceptuel de la mode ne sont pas ce qui l’attire le plus. Elle quitte alors la haute école pour se lancer dans un CFC en maroquinerie. « Je pense que les erreurs de parcours sont toujours là pour une raison. Elles nous apprennent quelque chose. Sans ces six mois à la HEAD je n’aurais jamais compris quel était mon souhait profond, réaliser des sacs. », déclare-telle au milieu de centaines d’échantillons éparpillés sur le comptoir de son atelier. À la suite de son apprentissage, après quelques stages et la dure conclusion que les offres d’emploi dans le milieux étaient trop faibles, un coup du hasard - une arcade se libérant dans son quartier - la pousse à créer sa marque. Elle achète ses premières machines et lance l’aventure René René.
© Tania Pisanello
pour sélectionner des cuirs européens et choisi chaque peaux, les ouvrant une à une, parmi les nombreuses options, mais n’achète qu’en très petite quantité. « Je ne choisi presque toujours qu’une seule peau d’un même modèle. J’aime l’idée que je ne retrouverais peut-être jamais ce cuir, cela ajoute encore à l’aspect unique de mes créations que je ne pourrais plus jamais reproduire à l’identique ». Ses collections suivent alors les tendances du moment, mais aussi les humeurs de Sylvia Blondin qui crée avant tout des sacs qu’elle aime. La recherche par le dessin constitue une grande partie de son travail. Dans son atelier sont accrochés aux murs des dessins de silhouettes, des femmes élégantes et colorés, toutes un nouveau modèle de sac René René au bras. S’en suit alors un jeu entre les couleurs, mais aussi les matières, du daim au cuir d’autruche, en passant par un cuir de vachette d’un vert éclatant imprimé d’un motif de peau de crocodile. « Je m’amuse avant tout avec les cuirs. J’aime mélanger les matières, créer du volume, et donner de la vie aux sacs. Pour moi le cuir permet toutes les fantaisies ». UNE TRADITION QUI RENCONTRE LES TENDANCES ACTUELLES
Sa méthode de réalisation se base sur les techniques traditionnelles de l’art de la maroquinerie. Elle commence par dessiner son modèle, qu’elle réalise ensuite en carton 2D. C’est une étape où la créativité l’emporte, mais l’usage et la qualité restent des préoccupations constantes. Ensuite vient le moment de réaliser le modèle en carton 3D, pour enfin commencer la confection du sac. Chaque pièce est réalisée individuellement, puis assemblée par la maroquinière qui sélectionne également des tissus récupérés dans les stocks des tapissiers décorateurs pour réaliser la doublure de ses modèles. « Cette étape est aussi importante que la réalisation de l’extérieur du sac. J’utilise des tissus très résistants, mais aussi colorés, au style vintage. Je veux vraiment que quand les clientes ouvrent mes sacs elles aient cet
DES CRÉATIONS UNIQUES
Dès le départ, la question de l’exclusivité et de la qualité se posent pour Sylvia Blondin. Elle souhaite créer des pièces uniques en mettant en avant la qualité de ses produits et les compétences acquises lors de sa formation. La créatrice se rend elle-même dans les entrepôts Déc.19-Jan.20
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peu de la passion de cette créatrice de talent à l’avenir plus que prometteur. Informations pratiques : Atelier René René, 59 Route des Jeunes, 1212 Grand Lancy, Genève, ouvert tous les jours sur rendez-vous, et le mardi et jeudi sans rendez-vous, de 14h à 19h, renerene.ge@gmail.com - renerene.com
© Aigal Studio
effet wow en découvrant l’intérieur. Je ne laisse aucun détail au hasard. » En plus des collections imaginées par la créatrice, il est possible de confectionner son sac ou son accessoire en cuir sur-mesure à son goût. « J’adore travailler avec mes clientes et écouter leurs idées. Je les guide dans leurs choix mais je suis surtout à l’écoute de leurs envies. Je veux créer des pièces qui leur ressemblent vraiment et leur plaisent, des pièces qui s’adaptent à leur mode de vie et à leur style ». C’est alors une mode bien loin de la fast fashion et de ses quantités que propose la créatrice genevoise. Ancrée dans un désir de créer des pièces uniques et résistantes au temps et aux tendances, elle retourne à des valeurs fortes qui séduisent de plus en plus de clientes attirées par cette promesse de qualité et de personnalisation. L’artisanat conserve aujourd’hui ses lettres de noblesse grâce à de jeunes créateurs à l’image de Sylvia Blondin, déterminée à travailler au service de la qualité et de l’esthétisme. Bien plus qu’un métier, c’est un art qui prend vie entre ses mains à chaque nouvelle pièce René René. C’est une part de l’artisane et de son rêve devenu réalité que nous retrouvons dans chacune de ses créations. Une chance laissée à chaque femme de porter à son bras un
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UNE FOIRE À LA FRONTIÈRE DES ÉPOQUES Par AURORE DE GRANIER
Du 26 janvier au 2 février prochain se tiendra pour une nouvelle édition la foire d’art de Bruxelles: BRAFA. Devenue un événement incontournable dans le milieu, elle est de retour avec un nombre toujours aussi important d’exposants et une liste où se mêlent galeries confirmées sur la foire et nouvelles venues. Parmi les 133 galeries présentes, nous noterons la présence d’exposants suisses, et même genevois, qui présenteront une sélection de leurs oeuvres pendant cette semaine de foire bruxelloise. Une vitrine internationale où les galeries suisses se voient représentées par de prestigieux ambassadeurs dans la capitale belge. Pour la 65ème année consécutive Bruxelles sera le théâtre d’une des plus grandes foires d’art au monde, BRAFA. À l’origine un événement confidentiel rassemblant les marchands belges, elle devient au fil des années un événement incontournable réunissant des galeristes venus des quatre coins du monde. Cette année BRAFA vient accueillir de nouvelles galeries tout en restant fidèles à ses habituées, trouvant un équilibre parfait entre nouveauté et continuité. Dans les halls de Tours & Taxis se rencontreront les genres dans un mélange éclectique où la qualité et la rareté des pièces font de la foire un événement devenu majeur sur la scène artistique mondiale. Cette diversification mêlant les époques médiévale, moderne et contemporaine a réussi à attirer parmi les plus grands collectionneurs d’art au monde, et est devenu un lieu de passage obligatoire. Pour sa nouvelle édition, la foire accueillera huit galeries suisses, dont six basées à Genève. Au sein même de la cité, une grande variété de styles et d’époques se verront représentés sur le sol belge. La galerie De Jonckheere, spécialisée en maîtres anciens, revient pour cette édition 2020 après quelques années d’absence, venant illustrer l’importance de l’art ancien pour la foire. La galerie Grand-Rue-Marie-LaureRondeau s’inscrit dans la même veine, notamment par sa spécialisation dans les gravures et dessins du 18ème et 19ème siècle. L’art contemporain sera quant à lui plus largement représenté par les exposants suisses, notamment avec la présence de la Bailly Gallery, Schifferli, Simon Studer Art et Associés, et enfin Opéra Gallery. À l’échelle nationale, seront présents venant de Zurich, Von Vertes, et de Lugano, Cortesi Galler. Les marchands d’art helvétiques font alors peu à peu leur nid dans la capitale belge et nous promettent cette année encore des
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Ecole Napolitaine, début du 19ème siècle. © Grand-Rue-Marie-Laure-Rondeau, Genève
oeuvres où la qualité et l’originalité feront des envieux. Notons également que cette année fera l’objet d’un événement tout particulier, celui de la vente aux enchères de cinq pans du Mur de Berlin, dont les fonds récoltés seront reversés à cinq associations caritatives belges. Une vente qui vient marquer les trente ans de l’effondrement du mur et où, sur un bloc de béton, se mêlent avec émotion histoire et art. BRAFA s’annonce alors une nouvelle fois comme un passage obligatoire pour les amoureux d’art, un lieu où les époques et les genres se mélangent, où l’art devient universel, oubliant les frontières et le temps qui passe. Informations pratiques : BRAFA - Brussels Art Fair, du 26 janvier au 2 février 2020, Tour & Taxis, Avenue du Port 88 – 1000 Bruxelles, Belgique, www.brafa.art
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AILLEURS
QUAND L'ARTISTE DEVIENT MESSIE Par QUENTIN ARNOUX
conférences). Le noyau de l’exposition s’articule autour des 22 dessins et des cinq tableaux que le musée possède, à savoir le Saint-Jean Baptiste, La Sainte Anne, la Vierge aux Rochers, la Belle Ferronnière et la Joconde, auxquels viennent s’ajouter de nombreuses œuvres prêtées par des institutions du monde entier. À mentionner toutefois, la Joconde n’a pas pu être déplacée dans le Hall Napoléon du fait de sa fragilité et est donc visible dans la Salle des États. Certaines œuvres majeures, dont le portrait de Ginevra Benci de la National Gallery de Washington ainsi que la Vierge aux rochers à la paternité discutée de la National Gallery de Londres, ne sont pas incluses dans le parcours. FORTUNE CRITIQUE ET ARTISTIQUE
Léonard de Vinci est la preuve vivante, sans mauvais jeu de mot, que la côte d’un artiste est dû au tumulte qui l’entoure. En ce qui le concerne, la renommée l’accompagne tant de son vivant que de manière posthume et peut s’expliquer entre autres par les événements qui ont marqué sa vie. En effet, l’exposition résume la vie
@ Musée du Louvre
Salvator Mundi ou pas, l’exposition qui divinise presque Léonard de Vinci en l’honneur des 500 ans de sa mort survenue en 1519 à la Cour de François 1er est l’épilogue d’une intrigue qui aura tenu les esprits en haleine depuis plusieurs mois. Cette exposition événement retrace un grand nombre des aspects de la vie et de la production de l’artiste florentin ; des dessins à ses œuvres les plus connues en passant par ses recherches anatomiques. À voir jusqu’au 24 février 2020 dans le Hall Napoléon du Louvre. La rétrospective consacrée à Léonard de Vinci pour le quinqacentenaire de sa mort est l’aboutissement d’une habile communication et plus généralement d’une politique culturelle qui fait du peintre et inventeur florentin l’artiste phare de la période dite « Renaissance italienne ». Bien qu’elle n’amène pas de nouveaux éléments, l’exposition n’en reste pas moins ambitieuse et exceptionnelle au vu du nombre de pièces réunies et des événements annexes qui lui sont directement liés (publications, Déc.19-Jan.20
@ Szépmuvészeti Muzeum
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AILLEURS
@ RTS
doute de son aptitude à insuffler de la vie et de la tridimensionnalité grâce à la lumière. Le musée du Louvre expose judicieusement le Christ et saint Thomas d’Andrea del Verrochio, maître de Léonard, pour retracer l’origine de cette recherche d’effet de lumière. Le bronze se pare de touches plus claires pour indiquer l’endroit où les rayons frappent les figures et créer une impression de volume. Une recherche similaire est visible dans ses peintures. Le médium de l’huile, révolutionnaire pour l’époque, lui permet de développer la technique dite du sfumato. Un jeu sur les couches de glacis apposées sur la peinture rend effectivement les contours des figures vaporeux et véhicule ici aussi un effet volumétrique. L’exemple de la Sainte Anne (tableau et dessins préparatoires correspondants) témoignent bien de cela. Le tableau, plat par essence, acquière ainsi une profondeur inouïe et pénétrante.
de l’artiste par des œuvres jalons, indirectement liées aux voyages qu’il entreprend et les puissants commanditaires pour qui il travaille, à savoir: la Madone Benois et le saint Jérôme pénitent commencés en 1480 lors de la période florentine, la Belle Ferronnière lors du séjour à la Cour milanaise de Ludovic Sforza, les dessins préparatoires de la Bataille d’Anghiari lors du retour à Florence en 1500 et enfin la Joconde, la Sainte Anne et le Saint Jean-Baptiste achevés à au château de Clos Lucé entre 1516 et 1519 pour François 1er. Les nombreuses copies d’époque et reproductions qu’ont engendrées les œuvres de De Vinci attestent également du succès des dispositifs singuliers qu’il a développés. En premier lieu, au niveau iconographique avec la représentation de nouveaux sujets. En ce sens, la Vierge aux rochers est une œuvre singulière. Elle illustre un épisode apocryphe de la tradition chrétienne issu du Protévangile de Jacques narrant la rencontre du Christ avec Saint Jean Baptiste. L’artiste se démarque dans la représentation d’une caverne, là où le texte inscrit habituellement la scène dans un désert. Les portraits de la Belle Ferronnière, et de la Dame à l’Hermine innovent aussi grâce à une représentation de trois quarts apportant plus de vitalité que les portraits de profil à fond noir de la tradition milanaise. On relève aussi la présence d’un Salvator Mundi, réalisé par un contemporain du Florentin, qui reprendrait la même composition frontale du Christ tenant une sphère en cristal que le tableau originel de l’artiste. La seconde fascination pour Léonard provient sans Go Out! magazine
Léonard de Vinci Jusqu’au 24 février 2020 Musée du Louvre Hall Napoléon www.louvre.fr
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LIVRES
SÉLECTION : 3 BEAUX LIVRES À OFFRIR POUR LES FESTIVITÉS DE FIN D’'ANNÉES Par MINA SIDI ALI
BORIS VIAN X 100
MAISON D’EXCEPTION
Ouvrez la boîte à rêves et offrez-vous en images les maisons les plus extraordinaires et les plus novatrices réalisées à travers le monde depuis le début du XXe siècle. Un vrai plaisir de retrouver des œuvres emblématiques signées par les plus grands à l’image de Palladio (la Villa Capra), Frank Lloyd Wright (la Maison sur la cascade), Le Corbusier (la villa Savoye), Philip Johnson ou encore Richard Foster (la Maison de verre). L’ouvrage dévoile l’inouïe diversité et la richesse de la création architecturale en matière d’habitat, présentant à la fois des icônes de l’architecture moderne mais également des innovations récentes en matière de technologie de construction, de matériaux ou d’utilisation de l’espace. 400 réalisations sélectionnées en duo afin de créer des rapprochements et des parallèles. Des découvertes dans tous les styles : modernisme, postmodernisme, brutalisme, régionalisme, déconstructivisme et style international. A zieuter de manière illimitée!
Cela fait déjà 100 ans que Boris Vian nous a quitté. Normal, qu’un livre anniversaire lui soit dédié. Il accompagne les célébrations officielles du centenaire de Boris Vian, qui feront revivre d’une éternelle jeunesse cette figure solaire, cet esprit brillant et engagé, pas toujours compris de son vivant, mais dont l’oeuvre connaît de nos jours un retentissement mérité. Ainis, ce sont 100 dates de sa vie, 100 noms qui ont jalonné son existence, 100 aphorismes dont il avait le secret, 100 titres choisis parmi la masse de ses écrits, 100 disques, 100 objets pour appréhender son univers et qui permettent de recréer l’ambiance de Saint-Germain-des-Prés qu’il aimait tant... et des centaines de photos, dont de nombreuses sont inédites, émouvantes, parlantes, criantes de vie. Boris Vian 100 ans le livre anniversaire de Nicole Bertolt et Alexia Guggémos Éditions HEREDIUM
Maisons Architecture d’exception Éditions Phaidon www.phaidon.com
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LIVRES
LA FIÈVRE DE L’OR
Le photographe franco brésilien Sebastião Salgado signe un ouvrage rassemblant ses reportages réalisés dans les années 80 à Serra Pelada, la plus vaste mine d’or à ciel ouvert du monde. Un lieu qui fut synonyme d’Eldorado et d’espoir. Le photographe en dévoile une vision dantesque d’un immense trou, une carrière où 50 000 hommes couverts de boue portent des sacs de terre de 40 kg agrippés à de fragiles échelles. Une véritable fourmilière humaine. Les conditions dans cette mine sont terribles, les accidents quotidiens, mais la fièvre de l’or est la plus forte. Sebastião Salgado a effectué plusieurs séjours à la Serra Pelada pendant près de 10 ans avant sa fermeture définitive. Il en a rapporté des images incroyables en noir et blanc en grand format, dans une qualité de reproduction impeccable, digne des grands musées. Il a depuis beaucoup publié, exposé, pour montrer la dureté de la condition humaine, et aussi la beauté de la nature. Mais jamais encore ses reportages à la Serra Pelada n’avaient fait l’objet d’un ouvrage spécifique. C’est chose faite avec ce livre important aussi effrayant que magnifique à la fois. Gold de S Salgado Éditions Taschen www.taschen.com
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LA CHOSE LA PLUS NATURELLE DU MONDE - DEPUIS 1852.
Aucun autre meuble ne vous permet d´avoir une connexion plus intense qu‘avec votre lit. Dans un lit Hästens, vous ne serez câliné que par des matériaux naturels hypoallergéniques. Vous pourrez dormir d‘autant plus sereinement qu‘aucun plastique ou aucune mousse superflue ne pollue l‘environnement et votre santé. Nous nous y sommes engagés à long terme - depuis 1852. BE AWAKE FOR THE FIRST TIME IN YOUR LIFE ® | HASTENS.COM
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STAY COOL
Mario Merz, Senza titolo (doppio igloo di Porto), 1998, Courtesy Collezione Merz, photo Renato Ghiazza
CYRILLE AZAVEDO MASERATI VIN NARS MOLINO HOTÊL RICHEMOND MOLOKAI + PRIM'S EPIGENEVA ALENO X MOËT MONTREUX PALACE
HOTSPOT
LEStudio
Prime's Fine Food © Alex Pittet
HAIR & BEAUTY PARADISE En quête de nouveau concept, Manor bouscule les codes du marché détonnant dans le paysage de la beauté avec son nouvel espace en collaboration avec L’Oréal Suisse et Clinique Matignon Suisse: Le Studio. Aussi chic que novateur l‘espace de 300 m2 dédié à la beauté et la coiffure a pris ses quartiers l’été passé dans le magnifique Espace Louve. Au programme? Une kyrielle de coiffeurs et de make-up artistes visagistes à votre service, un barber shop Redken, un color bar L'Oréal Professionnel pour une coloration sur-mesure, un fusio wall Kérastase ou encore un bar à sourcils Urban Decay…une véritable expérience immersive de beauté holistique. Clinique Matignon, leader de la médecine esthétique en Suisse, propose quant à elle dans un espace dédié et confidentiel des soins spécifiques du visage et du corps avec la gamme dermo-professionelle de pointe Skinceuticals. Outre son aspect point de vente et conseil l’espace dévoile un véritable vecteur de rencontre et de partage et joue également la carte de l'expérience digitale : différentes technologies vous permettent de tester les produits en réalité augmentée ou de bénéficier d'un diagnostic capillaire ou cutané approfondi. Tout au long de l'année, des masterclass et des animations thématiques viendront rythmer la vie de ce lieu ! Avis aux beauty addicts.
PRIME’S BLOQUÉ! Exit une poignée d’expats et quelques extraterrestres locaux, on a tous été un jour soutenir le Genève-Servette Hockey Club, barboter dans la pataugeoire enfant ou nager dans la piscine olympique plus grand et surtout patiner avec ses camarades de classe. Impossible ici de manquer le mythique restaurant-bar des Vernets le Mc Sorley! Depuis quelques semaines, ce dernier a fait peau neuve et surtout a changé d’identité pour se nommer désormais le Prime’s Fine Food & Sports Bar. Le nom change mais l’esprit persiste, celui d’un lieu vecteur de rencontre et de partage! Le Prime’s a été repensé par Stanislas de Boissieu et le design est signé par la géniale et ultra créative agence Colucci & Colucci Design. Tout y a été conçu sur-mesure dans un esprit industriel mêlant l’esthétique à l’image du bâtiment où tous les sports sont mis à l’honneur avec une touche un peu décalée où des objets sportifs ont été détournés de leur utilité originelle! Coté assiette, le menu s’oriente désormais sur une offre « fine food » avec des mets plus recherchés tels que la Ballotine de poulet Patte Jaune aux champignons des bois ou encore la Dorade Papillon à l’émulsion de coquillages. Avis aux adeptes des iconiques burgers maison, dont le fameux « Sherkan », ces derniers figurent toujours sur la carte.
Le Studio at Manor
Bar et Take-Away : lundi au dimanche 7h30 – 22h30
8 rue de la Louve, 1003 Lausanne
Restaurant : lundi au dimanche 11h30 – 22h30
Tél. 021 321 36 60 (coiffure & make-up)
Rue Hans Wilsdorf 4, 1227 Les Acacias
Prime’s Fine Food & Sports Bar
et 079 303 19 99 (soins visage & corps)
Tél. 022 343 08 09
Horaires d'ouverture identiques au magasin Manor
https://primetimesportsbar.com
https://lestudio-manor.agenda.ch
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Intérieur du restaurant Arakel
Molokai © Poke
VIRÉE GUSTATIVE On pensait avoir écumé tous les spots de la rue de la soif sise à la rue Henri-Blanvalet aux Eaux-Vives! C’était sans compter sur la venue d’une nouvelle enseigne surgit du génie d’Arakel, passionné de vins. Son bar à vins éponyme détonne dans la rue: ici place à un palace de tapas dînatoires gastronomiques et une sélection exceptionnelle de 500 vins (dont les maisons Cave SA, AJS FineWine) triés avec maestria. Dans le creux de l’assiette? Que des coups de food: des fromages estampillés Jacques Duttweiler à la viande de la boucherie Debarre & Decré en passant par les produits siglés Planet Caviar! Le menu de tapas dînatoires gastronomiques signé Nathan Boche, formé dans une kyrielle d’adresses cotées Gault&Millau ou étoilés Michelin nous a fait chaviré. On a craqué pour le tartare de thon épicé sur sa chips de tapioca et cabillaud skrei confit accosté de choux kale et brocoli…une volupté de l'inattendu, le palais qui frissonne, la gorge qui râle, les cils qui battent, l'appétit sur le petit nuage de la félicité pour accompagné à merveille des vins aériens et entêtants. Mention spéciale pour la scénographie dont on déroberait l’entièreté.
COUP DE POKÉ Calciné par un quotidien corrosif dont le mord se résume à stress et junk food? Plus besoin de se morfondre, un nouvel oasis culinaire vient de germer dans le quartier des Eaux-Vives: le Molokai Fusion Poke Bar. Derrière ce bar à poké? Un duo qui nous a bluffé par leur diligence et humilité et sur lesquels Go Out! mise les yeux fermés tous ces jetons : Michaël Weil et Raphaël Tamman. Leur concept? Un lieu qui surfe sur la vague des bowls hawaïens aka les pokés qu’on ne présente plus. Ici, on les compose à gré où on opte pour un des six bowls signature concoctés par le chef israélien Aharon Politi. On a craqué pour les sauces maisons aux recettes secrètes - tehina rose, spicy mayo ou encore la spéciale Molokai. A elles seules, elles méritent un hold-up voire un kidnapping. Mention spéciale pour le 0 surgelé, tous les produits sont ultra frais livrés et préparés dans la journée. Le Molokai qui signifie « l’île des amis » porte son nom à merveille. Service complice, déco épurée mais chaleureuse et mets colorés, on se sent, dès l’entrée foulée, une sensation de familiarité. A découvrir avec ses complices, son alternative ou son opposé.
Arakel
Molokai Fusion Poke Bar
17 Rue Henri-Blanvalet, 1207 Genève
67 Rue de Rhône, 1207 Genève
Tél. 022 300 00 59
www.molokai-poke.ch
https://arakel.ch
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LES IGLOOS Glissez-vous dans l’une de ces bulles pour une soirée féerique
Information et réservation : Jusqu’à mars 2020 Quai du Mont-Blanc, 19, 1201 Geneva, Switzerland bar.grandhotelgeneva@kempinski.com +41 (0) 22 908 9161
VIN
DORIAN PAJIC, DE LA VILLE À LA VIGNE La
chronique œnologique de
PIERRE-EMMANUEL FEHR
Regard bleu azur, crinière nordique, stature de triathlète ! Derrière cette description réductrice se cache une personnalité complexe, grande promesse du monde du vin Suisse. Le Genevois n'est pas de famille vigneronne: son premier vin, il l'a vinifié dans sa chambre à Plainpalais à 17 ans. La suite est fulgurante, après des stages chez plusieurs grands vignerons, ingénieur HES de Changins et aujourd'hui, œnologue du Domaine des Trois Etoiles à Peissy. Interview d'un œnologue passionné, humble, méticuleux, mais surtout curieux. DU VIN DANS SA BAIGNOIRE Pour l'avoir côtoyé en dégustations à l'aveugle, son répertoire gustatif et sa connaissance des vins suisses et étrangers sont hors norme, surtout la trentaine pas sonnée ! C'est que son insatiable curiosité des saveurs est antérieure à sa passion pour le vin. C'est sa mère, grande cuisinière de sa vie, qui le plonge dans la quête du goût, au point qu'il veut tout lâcher pour devenir cuisinier. Puis vient le déclencheur, un séjour à la Cave des Saint-Martin à Cressier et des discussions enthousiasmantes avec feu le vigneron-encaveur Georges-Edouard Vacher. Dorian revient à Genève et déclare à ses parents qu'il arrête sa maturité bilingue pour un CFC de viticulteur. Ses parents le raisonneront, mais pas longtemps. De manière acharnée, il passera toutes ses vacances scolaires à faire des stages dans des domaines viticoles, notamment au Domaine Les Vallières ou au Domaine Comtesse Eldegarde. Il ne s'arrête pas là et suit une idée un peu folle : pour son travail de maturité, il décide de faire du vin dans de petits tonneaux dans sa chambre en respectant les étapes classiques de la vinification. Il reçoit les conseils du grand sage de la vinification genevoise Nicolas Bonnet, qui le guide dans sa démarche avec bienveillance. Il remporte avec ce travail le prix de maturité de son collège et le Prix Lombard Odier des Voyages Extraordinaires, qui lui ouvrent les portes de grands domaines en Argentine, Catalogne et France, où il travaillera ses gammes avant de revenir au bercail.
Dorian Pajic au Domaine Pierre Gonon
30L de Garanoir 2009 sont tellement extraits, qu'avec de tels tannins, ça le rend difficilement buvable avant 30 ans de garde ! Mais j’ai toujours cinq bouteilles de chaque dans ma cave pour le souvenir. Alors rendez-vous dans 20 ans pour déguster ton Garanoir… Comment tu t'y étais pris pour piger le vin (mettre en contact les peaux du raisin et le moût pour extraire tanins et couleur) ?
A cette époque, je ne savais pas grand-chose encore, je lisais beaucoup sur la vinification et surtout je demandais passablement d’aide et de conseils à des professionnels. Pour piger, au début j’ai utilisé les pieds mais c’était un peu périlleux, donc brasser simplement avec les mains a été la solution la plus adaptée.
Dorian, rien que la vérité. Il était bon ce vin vinifié dans ta chambre ?
Ahah pour être honnête… les 30L de Chasselas 2009 ont subi quelques problèmes d’oxydation durant la vinification et ça ne s'est pas amélioré avec les années... Et les Go Out! magazine
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VIN
Et pour faire démarrer la fermentation ?
Je comprends que ça rende jovial un Hermitage de
Je dois avouer que j'étais un peu naïf, j'ai utilisé les moyens du bord avec un sèche-cheveux et la chaleur du four de la cuisine et hop c’était parti !
Chave. A propos de jovial, tu as la réputation d'être un méticuleux-torturé à la cave, mais quand tu es de sortie, tu lâches un peu la grappe ?
J'essaie effectivement d'être le plus méticuleux, précis et rigoureux possible à la cave et à la vigne. J’aime remettre en question chacun de mes faits et gestes, parce que je pense que chaque petit détail est important dans l’élaboration d’un vin de qualité. De sortie, je lâche plutôt les chevaux !
Tu en as fait du chemin depuis ce vin dans ta chambre. Pas si typique non de s'intéresser si jeune au vin sans être d'une famille vigneronne ?
Je sais pas... Simplement j’avais un attrait particulier pour la nature et le végétal, donc la viticulture m'a très vite passionné. Ensuite avec l'éveil des sens, odorat et goût en tête, ajouté à ma passion pour la cuisine, c'était pas compliqué d'être convaincu par la vinification et l’œnologie. Je trouvais juste magnifique le fait de partir d’une grappe de raisin sur un cep et arriver à la transformer en une bouteille de vin !
Et qu'est-ce qui fait un bon vigneron pour toi ?
Un bon vigneron, c'est selon moi quelqu’un qui fait avec passion son métier au quotidien, qui respecte l’environnement qui l’entoure, mais surtout quelqu’un qui comprend son terroir et fait en sorte de le sublimer à travers ses vins.
La cuisine est intimement liée pour toi au vin. Est-ce
Ce travail de la vigne, on le comprend parfois de
que tu penses qu'on peut être sensible au vin sans
manière abstraite, on pense bien qu'il faut bosser,
l'être pour la cuisine ?
mais finalement bichonner sa terre, ça se matéria-
Pour moi la cuisine et le vin sont indissociables et j’accorde beaucoup d’importance aux deux… donc difficilement concevable de boire un grand vin sans un repas d'épicurien qui puisse l’accompagner ! Le vin et la cuisine sont deux métiers précis et délicats qui sont faits pour se sublimer entre eux.
lise par quelles actions ?
Au vignoble du Domaine des Trois Etoiles, nous essayons d’éviter un maximum la mécanisation au profit des mains de l’homme pour un travail plus qualitatif : effeuilles, vendanges et j’en passe. Les vignes et le sol sont ainsi mieux soignées et respectées, mais cela demande un investissement en temps. Il faut commencer par une taille respectueuse du flux de sève, limiter les rendements pour obtenir des raisins concentrés lors des vendanges, travailler les sols pour éviter les herbicides, mais surtout observer le vignoble tout au long de l’année afin de détecter d’éventuelles maladies ou autres problèmes.
Tu choisis tes plats en fonction des vins ou l'inverse ?
Je dois avouer que lorsqu’un accord met-vin est réussi, c’est un moment unique. J’ai plus tendance à cuisiner ce qui me fait plaisir puis à accorder un vin qui pourrait le mieux convenir au plat, sauf si c’est une bouteille de dingue. Mais dans l’ensemble je ne suis pas un acharné de l’accord met-vin, je mange et bois ce qui me fait plaisir sur le moment.
Tu as déjà pu imprimer ta patte depuis ton arrivée au Domaine des Trois Etoiles ?
Je suis jeune et encore en plein apprentissage, je pense honnêtement que cela nécessite un peu plus de temps que seulement deux vendanges pour comprendre pleinement le terroir dans lequel on évolue et imprimer sa patte. Par contre, petit à petit et jour après jour, je gagne en confiance et je sais exactement dans quelle direction je souhaite diriger le domaine en viticulture et également en cave.
Un grand souvenir d'accord met-vin qui grandissait les deux ?
Mmmh... il y a moment qui m'a vraiment marqué, mais cet accord ne vient pas de moi mais d’un grand ami que j’ai grâce au vin. C’était à Sarrians dans le Vaucluse, une grande bande d’ami amoureux du vin réunis pour partager un moment simple et jovial. Une des premières entrées, c'était des cœurs de canard cuits directement sur le feu de la cheminée, pour un goût fumé très subtil, avec un assaisonnement simple : gros sel, poivre et persil plat, le tout accompagné d’un Hermitage Rouge 1998 de J.-L. Chave. Tout était présent, la compagnie, le lieu et l’accord met-vin. Vraiment magique !
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VIN
Je ne sais pas si c'est possible de résumer en quelques mots le style que tu veux apporter ?
Au vignoble, nous nous orientons vers une viticulture biologique sur les 10 hectares du domaine. Je souhaite vinifier des vins fins, délicats, élégants et frais tout en limitant un maximum les intrants en cave. Mon but est de faire parler le terroir du domaine dont 8 hectares sur les 10 sont d’une seule et unique parcelle juste en-dessous du domaine, exposée plein sud/sud-est, sur de la molasse avec une pente allant jusqu’à 20% : une situation exceptionnelle ! Pour l'instant, quel est selon toi le meilleur vin que tu aies vinifié ?
Mes plus beaux vins sont ceux que je vinifierai demain ! Plus sérieusement, j’ai vinifié peu de vin, mais j’ai eu un faible pour l’Aligoté 2018, mon premier millésime au Domaine des Trois Etoiles et cépage qui représente bien le canton de Genève.
Aligoté 2018, Domaine des Trois Etoiles
2004 de François Cotat, Riesling Frankstein Nature 2017 de Léo Dirringer, Meursault Clos des Ambres 2011 d'Arnaud Ente, Syrah Vieilles Vignes 2015 du domaine Simon Maye & Fils, pour n'en citer que quelques-uns. Je continue ?
Et sans te soucier de la zone géographique ou de l'adaptation au terroir, si tu pouvais choisir en terme de culture et goût, quels cépages tu cultiverais ?
J’ai des atomes très crochus avec le Riesling, le Chasselas ou encore la Marsanne en cépages blancs, puis la Syrah, le Gamay ou le Cornalin en cépages rouges, difficile de cibler une région avec cet assortiment...
Et toi qui aime déguster, est-ce que le faire à l'aveugle t'aide dans ton travail ?
Bien sûr ! Déguster à l’aveugle c’est une passion, je peux passer une soirée sur un vin à essayer d’en deviner le cépage, la région et le millésime, à en devenir fou. Ça me fait beaucoup progresser dans mon quotidien en cherchant au plus profond de ma mémoire les anciens souvenirs de dégustations, mais ça permet aussi de balayer les préjugés, de rester humble et de garder l’esprit ouvert.
Effectivement ! Et si tu pouvais être œnologue de n'importe quel domaine au monde, ce serait lequel ?
Si je me laisse un moment rêveur, je serais tout simplement œnologue de mon propre domaine viticole ! Et en attendant, tu peux nous citer trois domaines en Suisse auprès desquels tu vas acheter chaque année pour ta cave personnelle ?
On m'a dit que tu passais deux heures dans ta cave
Beaucoup trop difficile d’en choisir que trois, mais je dois dire que j’affectionne beaucoup les vins du Valais, particulièrement les fabuleux vins de Raphaël Maye à Saint-Pierre-de-Clages et ceux de Madeleine et Denis Mercier à Sierre. Les Pinot Noirs de la Maison Carrée à Neuchâtel sont également des incontournables qui figurent chaque année dans ma cave personnelle.
avant de choisir une bouteille pour tes dégustations à l'aveugle entre amis. Quelle est la prochaine ?
Donne-moi deux heures et je te réponds.
Et tes plus beaux vins bus en dégustation ?
Une toute grande émotion, c'était au Domaine Gauby, visite menée par Gérard Gauby lui-même dans ses vignes parsemées de plants taillés en gobelet dont certains centenaires, pour finir avec une dégustation du Muntada 2015... Grand moment ! Sinon... pour en citer au vol, Saint-Joseph, Syrah Vieilles Vignes 2009, domaine Pierre Gonon, Monts Damnés Go Out! magazine
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W VERBIER HOTEL 5* LUXE
Experience Extra Altitude Ouvert toute l’année 123 chambres et suites élégantes 6 bars & restaurants ® Away Spa avec les soins La Prairie
W Verbier Rue de Médran 70 - 1936 Verbier T. 027 472 88 88 E. info.wverbier@whotels.com wverbier.com
HÔTEL
CAVALCADE DE RÉGALADES Par MINA SIDI ALI
La panse armée tel un galion paré pour voguer dans l’océan des festivités de fin d’année, on met le cap sur l’archipel des cinq étoiles genevois. Les voiles gonflées par un mistral de concepts culinaires toujours plus novateurs, l’incisive plus luisante qu’un sabre d’abordage, Go Out! dévoile sa carte aux trésors. Au programme? Concepts after-ski inouïs, menuets de menus de Noël, rasades en rafales et feux d’artifices de calories prescrits. On lève l’ancre, direction 5 palaces : le Four Seasons Hôtel des Bergues, le Grand Hôtel Kempinski Geneva, le President Wilson, le Beau-Rivage et le Fairmont Montreux Palace. ÇA VA LE CHALET ? Cette fin d’année encore on ne dérogera pas à se partager en famille, entre amis, le met national suisse par excellence : la fondue! Seul hic, dans quel cadre authentique déguster le fameux velouté crémeux à la façon armailli chillant dans son chalet? On opte pour un lieu qui en surprendra plus d’un avec le Kempinski qui duplique avec magie qui au cœur du Patio installe son chicissime concept de « La Petite Forêt». On découvre au milieu d’un décor féérique composé d’une forêt de sapins étincelants un restaurant pop up style chalet alpin. Murs lambrissés de bois brun, tables brutes et déco chic. On s’y croirait! Au menu unique ? Un repas insolite avec en entrée une assiette de charcuterie suisse et une étonnante fondue moitié-moitié AOP au Champagne et à la truffe noire accompagnée de bulles de douceurs ponctuées par les notes délicieuses du Champagne Dom Pérignon! Dépaysement assuré avec en sus une piste de curling pour les petits et grands! © Grand Hotêl Kempinski Jusqu’en mars 2020 La Petite Forêt au Grand Hôtel Kempinski Geneva Quai du Mont-Blanc 19, 1201 Genève Réservations au 022 908 91 61 ou fb1. grandhotelgeneva@kempinski.com www.domperignon.com
Go Out! magazine
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HÔTEL
CABINE DE SKI CITADINE Chaque fin d’année, c’est la même rengaine. On rêve de neige et de sports d’hiver. En attendant, week ends et vacances comme la venue du messie, on peut désormais profiter de l’atmosphère des stations de ski au Beau-Rivage qui dévoile une scénographie inouïe sur sa terrasse. Là, d’authentiques télécabines de ski vintage investissent l’espace. Skis, tables en bois, lanternes de chalet et coussins habillent avec magies ces gîtes ultra cosy pouvant chacune accueillir jusqu’à 4 personnes. Au menu des lunchs et diners proposés? Un menu d’inspiration alpine avec une sélection de fondues d’excellence: vacherin, cèpes de montagne, vieux gruyère ou encore une fondue signature à la truffe. On clôt cette bringue avec une dingue meringue et sa double crème de Gruyère, histoire de se sentir aussi léger qu’une edelweiss en plein alpage.
© Beaux Rivages Genève
Jusqu’à mi-mars 2020 Beau-Rivage Genève Quai du Mont-Blanc 13, 1201 Genève Tél. 022 716 66 66 grandhotelgeneva@kempinski.com www.beau-rivage.ch
JARDIN ET DOUCEUR D’HIVER On connaissait le mythique marché de Noël de Montreux et ses allées de chalets traditionnels féeriques ponctuant les quais du lac. On a découvert un joli trait d’union à cette manifestation incontournable durant les fêtes: le Fairmont Montreux Palace. Histoire de s’extirper de l’armada de fadas de régalades fourmillant sur la Riviera, on découvre un lieu comme suspendu dans le temps : la verrière belle époque du MP’S BAR & GRILL située sur la terrasse du palace. Enlacé de son Jardin d’Hiver aux tonalités festives - sapins illuminés, rondins de bois, coin lounge avec canapés et feu de joie - le lieu est une véritable invitation à la déconnection. A l’intérieur? Une grande table en bois propice au partage et à la convivialité convie jusqu’à 12 personnes maximum. (Go Out! parti tester le concept à deux y a rencontré trois duos locaux très sympas) Et dans nos assiettes ? Des spécialités à la truffe (fondue et flamiche), au planchette de charcuterie, saumon d’Écosse fumé du fumoir de Chailly, fondue à la truffe, fondue moitié-moitié, buchette façon Pavlova aux agrumes ou encore sorbet à l'orange sanguine anisé. De quoi combler sa panse dans une atmosphère qui encense tous ses sens!
© Montreux Palace
Jusqu’au 4 janvier 2020 L’Après-Ski du Montreux Palace Av. Claude-Nobs 2, 1820 Montreux Tél. 021 962 12 12 www.fairmont.fr
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HÔTEL
CHRISTMAS SPIRIT Coup de coeur pour la scénographie de l’Hôtel President Wilson qui nous convie au coeur des forêts enneigés de la Laponie. Outre le décor à faire pâlir d’envie les concurrents hôteliers et que l’on peut acquérir dans le Christmas shop de l’hôtel, on se rue papilles premières sur les menus gourmands du Réveillon et du 31 décembre signés par le Chef étoilé Michelin Michel Roth. Pour les plus impatients, direction le Glow Bar lounge qui propose depuis novembre dernier une nuée de canapés et plats festifs : foie gras de canard, coeur de saumon, crevettes, caviar ou encore le filet de boeuf aux airelles et la truite grillée à l’aneth! Côté sucré, en sus de craquer pour la tarte sablée aux myrtilles et la coupe Pavlova, notre bouche cavale comme dans un cartoon de Tex Avery à la vue de la fatale bûche de Noël concoctée par les doigts de fée du chef pâtissier Didier Steudler! On la commande les yeux fermés jusqu’au 3 janvier!
© Président Wilson
Hôtel President Wilson 47 Quai Wilson, 1211 Genève 1 Tél. 022 906 61 13 47 www.hotelpwilson.com
NUÉE D’ÉTOILES Si on devait décerner une médaille de la meilleure scénographie des festivités de fin d'année, elle reviendrait sans nul doute au Four Seasons Hôtel des Bergues! Dès le hall d’entrée, le palace déroule sous nos yeux de merlan frit, une constellation de cristaux créant la sensation d’être enlacé d’étoiles scintillantes. Au programme de la kyrielle d’événements siglée «Sous les étoiles» ? Une boutique éphémère avec le Chocolatier du Rhône (du 16 au 31 décembre), des décors floraux créés par le fleuriste Serge Marzetta, des menus délectables pour le Réveillon et le 31 décembre concoctés avec dextérité par le Chef étoilé Michlelin Massimiliano Sena…et une soirée de la Saint-Sylvestre haute en couleur aux rythmes groovy de DJ’s présents dans tous les points de restauration: Izumi, Il lago et le bar des Bergues! Four Seasons Hôtel des Bergues 33 Quai des Bergues, 1201 Genève
© Fours Seasons Bergues
Tél. 022 908 70 00 www.fourseasons.com/geneva/festive
Go Out! magazine
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COUP DE FOOD
CYRILLE AZEVEDO: CHEF À ÉPIER! Par MINA SIDI ALI
Le Chef Cyrille Azevedo
On a découvert une nouvelle adresse secrète, qui hante nos pensées depuis qu’on l’a testée: le Trilby, sis dans l’hôtel N’vY au Pâquis. On pensait la garder jalousement pour soi certain que si tout un chacun en avait eu écho, on aurait plus eu nos rendez-vous privilégiés avec le jeune et talentueux chef qui y office: Cyrille Azevedo, un magicien d'oz, osant une cuisine polychrome, nous emmenant par-dessus les arc-en-ciels avec ses menus démentiels. Ce talent à talonner a happé nos envies gourmandes. On a décidé de vous partager notre découverte histoire de rendre honneur au maestro derrière les fourneaux. Cadeau!
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COUP DE FOOD
Granny smith chutney, coulis mangue passion
Croquis de Cyrille Azevedo de son Foie gras en gelée de pomme
On ne traine pas assez sa patte du côté de la rue de Richemont au coeur des Pâquis. La ruelle quelque peu embusquée sur le flan Est du quartier n’est pas très animée. Erreur fatale, car c’est en octobre dernier qu’on a repéré un restaurant qui tire son mikado du jeu: le Trilby. Sise dans l’hôtel N’vY - le plus looké du groupe Manotel - l’adresse se débusque avant d’être apprivoisée. Ravi de découvrir des talents dissimulés comme ceux du chef Cyrille Azevedo, Go Out! a mis le grappin sur ce lieu gourmand. Alliant passion et perfection, le jeune chef déploie ses talents au sein du restaurant depuis maintenant 2 ans. Il y concocte un menu ludique et ultra coloré combinant brillamment son héritage franco-lusitanien et ses expériences auprès de son ex-mentor Armel Bedouet auprès duquel il a fait ses armes pendant 9 ans à l’Hôtel Royal. Chaleureux comme son Portugal natal, il jongle avec finesse avec la palette des goûts. Ainsi, on a fondu comme neige sous soleil pour son menu signature d’automne. Dans l’assiette? Un foie gras de canard poêlé aux figues coing fondant au safran qui vous laisse les lèvres ravies. On poursuit par un filet de bœuf Angus poêlé, qui vous roule en bouche comme une première langue. Accosté de cèpes grillés, écailles de carottes Cappuccino de pommes de terre, sauce Bordelaise,
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c'est un hymne au détail. Notre bouche cavale comme dans un cartoon de tex Avery à la vue de Jessica Rabbit qui ici fait mine pale face au fatal mille-feuille d’Arlette crème diplomate et sorbet poire aussi pulpeux que savoureux. Affoleur de papilles, la cuisine de Cyrille Azevedo est à suivre de très près sur la scène foodeuse. Le Trilby N’vY Rue de Richemont 18, 1202 Genève Tél. 022 544 66 66 www.hotelnvygeneva.com
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COUP DE FOOD
DIÎ N Î ER AVEC MOËT ET CHANDON Par RAYANE M'ZOURI
Que penseriez-vous d’un repas où vos mets sont accompagnés de champagne au lieu de vin ? Du champagne Moët & Chandon millésimé de collection qui plus est! C’est ce que propose l’enseigne hexagonale en collaboration avec un chef triplement étoilé: Yannick Alléno. Une association des plus surprenantes, qui nous a mis l’eau à la bouche chez Go Out!. En novembre dernier, au Pavillon Ledoyen, nous avons eu la chance de découvrir le temps d’un dîner, cette expérience des plus fantasmagoriques, en compagnie du Chef Yannick Alléno et de l’omniscient maitre de cave Benoît Gouez. Nous avons fédéré souvenirs, désirs et gourmandise pour vous narrer un repas multi-sensorielle. A table! George Sand disait: « Le champagne aide à l’émerveillement ». Bien que les menus du chef 3 étoiles Michelin, Yannick Alléno s’apparentent à eux seuls à une odyssée délectable, son menu en partenariat avec la maison Moët & Chandon est une expérience intense! Preuve en est lors de notre dernier séjour à Paris en novembre dernier où nous avons eu l’opportunité d’assister à un dîner, fruit d’une collaboration avec le chef parisien et le maître sommelier de chez Moët & Chandon, Benoit Gouez. Dès leur premier contact, ces derniers ont souhaité travailler ensemble et mettre leur savoir-faire en commun de manière créative. Chaque soir, le menu change! C’est donc la toute la particularité de cette expérience. Une découverte exclusive au gré de la sensibilité du chef qui offre à ses convives un menu unique et exclusif.
Lechef Yannick Alléno et Benoît Gouez
Pour vous mettre les papilles en émoi, rien de tel qu’un bref avant-goût de certains des mets dont nos palais se sont délectés. Notre aventure culinaire a débuté avec une gelée délicate de rouget au vin rouge de bourgogne accostée de graines de caviar, de langue d’oursin et d’eau de laurier accordé à un champagne Moët & Chandon Imperial. Ebaubies, nos papilles ont poursuivi avec une quenelle moderne à la livèche (plante herbacée vivace) au corail et graines de sarrasin, langoustines au naturel parfumées au curry et citron d’Iran, ici accompagné d’un champagne Grand Vintage 2012. Puis, notre repas royal s’est poursuivi avec une magnifique pièce de turbot épaisse badigeonnée à la moutarde à l’ancienne cuit sur un nid d’ail en deux services; en premier en filet rôti au feu de bois au poivre noir « cacao et tio pepe » puis
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en gratin de peaux blanches et gnocchi de chair aux girolles. Les deux servis avec un accord champagne Grand Vintage Collection 1996! Ce dîner aux saveurs ineffables a surtout donné lieu à un dialogue riche et intéressant en compagnie du maître sommelier Benoit Gouez et des autres convives plus intriguants les uns que les autres. Un bon dîner ne se limite pas à la qualité du vin ou à la finesse des plats servis sur la table. Le moment partagé, l’instant présent, l’expérience vécue sublime ce dernier. Autant vous dire que ce dîner à la table de Yannick Alléno sera gravé à jamais dans notre mémoire. Amour à l’art culinaire et santé au champagne! www.moet.com www.yannick-alleno.com
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NATURELLEMENT BON
Photo : Sarah Jaquemet / Modèle : Nathalie Brugger
HÔTEL
DANS LES BRAS DE LORD BYRON Par MINA SIDI ALI
A 3h30 de TGV, Paris est là à perte de vue, enveloppée dans un manteau qui lui glisse à tout moment des épaules, portant l'ombre des grands nuages que le vent chasse d'un coin à l'autre du ciel. Capitale mondiale de la gastronomie et de la culture, elle vaut à elle seule tous les aller-retours dans la journée. Mais pourquoi se presser quant la kyrielle d’hôtel au charme parisien vous permet de prolonger de quelques nuitées l’expérience d’une ville dont on ne se lassera jamais. En octobre dernier, on a inauguré une nouvelle adresse dressée dans le 8ème arrondissement de Paris à deux encablures des Champs Elysées: le Lordy Byron. On y a passé deux nuits dans cet hôtel jouant la carte de l’intimité et la fonctionnalité. Extraits. Le temps où les canons hôteliers de l’élégance rimaient avec 2–3 dorures baignant dans une atmosphère guindée semble définitivement désuet. Que ce soit dans l’habillement ou l’agencement d’un espace, s’affirmer revient à échafauder soi-même ses compositions. Finis les standards derrière lesquels on pouvait confortablement se calfeutrer, l’heure est à l’impertinence à l’image du très beau poète anglais Lord Byron (1788-1824). L’hôtel éponyme a ouvert ses portes en octobre dans le 8ème arrondissement de Paris. Quoi de plus pratique pour y (re)-découvrir les charmes illimités de la ville Lumière? Ce 4 étoiles aux 54 chambres et suites offre une ambiance calme et élégante tout en gardant l’effervescence de la capitale française à portée de pied, puisqu’il est situé proche de l'Arc de Triomphe et des Champs Elysées. On a craqué pour son patio arboré. En plus de déployer tous les services les plus fonctionnels: bar, room service, hammam et salle de fitness, ce boutique hôtel accepte les animaux de compagnie! Une composition habile permet à la réception et au restaurant de cohabiter harmonieusement sous le sceau de l’intimité. Une atmosphère aux couleurs profondes et audacieuses, un mobilier conçu sur mesure, des matières chaleureuses et naturelles, il n’en fallait pas plus pour nous convaincre d’y séjourner plus d’une nuitée. Le Lord Byron se révèle être un concept où l’on se délasse tout laissant soin à l’esprit de prendre ses marques.
Portrait du Lord Byron Hôtel Lord Byron 5 Rue Chateaubriand, 75008 Paris Tél. +33 1 43 59 89 98 www.hotel-lordbyron.com
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BEAUTÉ
LE LOOK DISCO WONDERLAND Par AMBRE OGGIER
Pour faire de l’ombre à son sapin de Noël tout en restant ultra sophistiquée lors des fêtes de fin d’année, on ose un maquillage éclatant et festif. Pour l’occasion, on a demandé à la make-up artiste Samantha Perez de nous pimper avec sa dextérité exaltée. Armée de sa panoplie de nouveautés NARS, elle nous a livré ses secrets d’experte ès beauté pour « un look maquillage délicat, tout en lumière, inspiré avec modernité par l’atmosphère féerique et endiablée du disco dancefloor des années 80 ». Close up en plusieurs étapes pour taper dans l’oeil de votre auditoire.
look sans le moindre maquillage en utilisant seulement les soins de sa gamme NARSkin : un véritable fashion statement que personne n’avait osé avant lui. UN TEINT LUMINEUX Pour commencer, on applique un primer qui contient une protection solaire afin de protéger la peau de la vitamine C contenue dans le sérum. Le primer empêche le fond de teint d’absorber l’hydratation et permet de préserver l’effet du soin. On enchaîne avec le fond de teint Sheerglow qui propose une couvrance médium et modulable selon les envies et les besoins de la peau. Comportant de la glycérine etMATHIEU du curcuma, il crée de la radiance pour un effet coup d’éclat instantané. On l’applique au centre du visage puis on l’étire pour un effet uniforme, et pour plus de légèreté, Samantha conseille de travailler avec la pointe des doigts et d’enlever l’excédent de matière en utilisant la paume des mains. On applique ensuite le concelear (correcteur) autour des yeux à l’aide de l’annulaire car c’est le doigt dont on fait le moins usage, ainsi, il exerce une pression moindre comparé aux
Multi action hydrating toner
PRÉPARER VOTRE PEAU Pour réussir sa mise en beauté et permettre au maquillage de tenir, il est indispensable et essentiel de préparer correctement sa peau. La gamme NARSkin propose des produits qui accélèrent la microcirculation, régénèrent la peau et lui apportent de l’éclat, le tout sans parabène ni fragment synthétique. Ainsi, on applique d’abord la lotion hydratante multi action, créée en collaboration avec Shiseido, afin de lisser le teint, d’enlever les cellules mortes et de créer de la perméabilité. On poursuit avec un sérum riche en vitamine C et une crème hydratante pour un maximum d’éclat. On termine par une crème pour les yeux qu’on met sur les paupières et sur les lèvres pour les préparer à être maquillées. Multi action hydrating toner. Optimal brightening concentrate serum. Luminous Moisture cream. Total Replenishing Eye cream.
Samantha Perez l’affirme : « une peau bien préparée, c’est déjà 50% du travail effectué », alors on n’hésite pas à prendre le temps pour bien appliquer les soins et masser délicatement. Chez NARS, on mise tout sur les soins du visage et ça fonctionne! La preuve, lors du défilé Marc Jacobs printemps 2015, François Nars a crée un Déc.19-Jan.20
Brush Set Studio 54
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BEAUTÉ
autres doigts! On finit avec une poudre pour parfaire le teint et structurer le visage. Pour un côté dimensionnel et festif, on n’hésite pas à mélanger le blush à l’highlighter (illuminateur) avant d’en mettre sur les pommettes, l’arête du nez, l’arc de cupidon et dans le pli des paupières pour harmoniser le look. Radiance Primer SPF 35. Sheer Glow foundation Mont Blanc. Radiant Creamy Concealer Crème Brulée. Transluscent Crystal powder. Star Scene blush Palette Studio 54.
UN REGARD FESTIF Pour un regard audacieux et magnétique, on ose le smoky glacé. À l’aide d’un crayon argenté, on dépose de la matière au milieu de la paupière puis on diffuse sur les côtés avec un pinceau. À la lisière des cils, on trace une ligne épaisse de crayon bleu marine qu’on estompe également avec un pinceau. Pour pour un effet glamour irrésistible, on termine par des paillettes qu’on travaille au doigt afin de garder un maximum de matière. On craque pour la palette Inferno de la collection Studio 54 qui propose des teintes irisées et scintillantes. Pour un regard séducteur, on ne lésine pas sur le mascara. Du côté des sourcils, on les brosse vers le haut avant de les travailler doucement au crayon, et on n’hésite pas à mélanger les couleurs pour plus de naturel et de subtilité.
Jane Audacious Lipstick Studio 54
Et pour une aura enivrante, on termine avec quelques gouttes de la première fragrance imaginée par François Nars en partenariat avec le célèbre nez Olivia Giacobetti: NARS, Audacious Fragrance, 50ml. SAMANTHA PEREZ Créative et pétillante, Samantha Perez préfère maquiller sur le moment : « au feeling » comme elle dit. Ses looks innovants et tendances lui ont permis de s’imposer en tant que véritable make-up artist. Elle participe régulièrement à des événements internationaux dont les Fashion Week de New York, Londres, Milan et Paris. Après plusieurs années passées chez NARS Londres, elle est à présent counter manager chez NARS Genève.
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Inferno Eyeshadow Palette Studio 54
UNE BOUCHE ENVOUTANTE On trace d’abord le contour des lèvres avec un crayon. Pour contraster avec la brillance des yeux, on opte pour un rouge à lèvres plutôt matte, et on choisit une couleur festive adaptée à sa personnalité.
Portrait de Samantha Perez Découvrez les produits NARS et la collection Studio 54 en édition limitée chez Globus Genève.
Vence Precision lip liner. Jane Audacious Lipstick Studio 54
www.narscosmetics.com
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SMART BODY TRAINING
Le Melrose Ruelle du couchant 11, 1207 Genève le-melrose.ch @lemelrose.geneva
BIEN-ÊTRE
UN DÉFI POUR REVENIR FIT ET VITE! Par MINA SIDI ALI
Les festivités de fin d’année pointent leur museau et leur lot de kilos en trop. Pas de panique, chez Go Out! on a trouvé notre remède pour bien entamer 2020 : le 20-Day Challenge proposé par le Spa Nescens de La Réserve Genève. Idoine pour celles et ceux qui souhaitent transformer leur carcasse en corps de rêve ou tout simplement améliorer leur silhouette en manque de peps post-fête! On fait un topo de ce programme holistique, véritable invitation à adopter un nouveau rythme, intégrant activité physique et meilleure nutrition! Chaque fin d’année c’est la même rengaine, on se laisse enrober par le même combo gourmand : la grâce du gras et le sacre du sucré! Du coup, le besoin de ressourcer son corps et son esprit se fait naturellement de plus en plus ardent. On rêve de sculpter sa silhouette, et avant tout libérer le corps de ses toxines cumulées par millier durant toutes ces festivités. Pour éviter un réveil douloureux post-fêtes, on a organisé notre sauvetage en amont afin d’éviter encore cette année un scénario post-apocalyptique! Direction le Spa Nescens de La Réserve Genève, pour entamer leur 20-day challenge. Au menu? 20 jours, soit 4 semaines du lundi au vendredi pour revenir au top de sa forme en parallèle de sa semaine de travail. Le défi est une invitation à adopter un nouveau rythme, qui intègre totalement l’activité physique et la nutrition dans son quotidien. 4 semaines avec les équipes du Spa Nescens de La Réserve Genève pour se délester des kilos en trop… Et tous les week-ends pour souffler, à moins que l’on ne préfère compléter ses entraînements. Sans aucun doute la meilleure bonne résolution pour enfin atteindre la plénitude mind & body. Ainsi pendant 4 semaines, les meilleurs experts du Spa Nescens de La Réserve Genève (ostéopathe, conseillère en nutrition…) se mobilisent pour relever chaque défi : perte de poids, remise en forme, préparation physique spécifique en établissant au préalable un bilan complet (santé - nutrition) de notre profil. Ce qui permet par la suite d’élaborer un programme personnalisé. On passe à l’action avec la complicité d’un coach avec 12 séances de Personal Training réparties sur 4 semaines, pour travailler renforcement musculaire, cardio et souplesse. Les activités très variées sont définies en concertation avec les envies de chacun : aquagym, aquabike, natation, Pilates (au sol ou sur Reformer), stretching, circuit training ou marche nordique en forêt... Le programme donne accès libre et illimité à toutes les installations du Spa Nescens, à toute heure, en semaine Go Out! magazine
© La Reserve Genève
comme le week-end, ce qui comprend la salle de fitness, la piscine intérieure et extérieure, les courts de tennis intérieurs et extérieurs, le sauna et le hammam. On peut même accéder aux cours collectifs souvent assurés par des intervenants de haut niveau. Plus d’excuse pour se laisser aller en attendant un miracle de Noël…! « 20-Day Challenge » Réservations et information: tél. +41 22 959 59 99 info-geneve@spanescens.com Lieu: La Réserve Route de Lausanne 301, 1293 Bellevue www.lareserve-geneve.com
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BEAUTÉ
COSM-ÉTHIQUE Par AURORE DE GRANIER
© Epigeneva
Et si le futur de la beauté résidait dans l’épigénétique ? C’est le postulat d’Alexandre Rio, fondateur de la marque de cosmétiques Epigeneva. Si notre peau est notre héritage génétique, le cosmétologue pense lui qu’il est désormais possible de changer son destin. Ses soins inspirés des merveilles de la nature tendent alors à faire évoluer notre peau et à l’adapter à sa réalité extérieure. Cette marque à la croisée des mondes, entre biologie et retour à la nature, nous révèle ses secrets et nous apprend à mieux prendre soin de nous. Leçon de beauté.
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BEAUTÉ
© Epigeneva
Qu’en serait-il si nous pouvions avoir un impact sur notre héritage génétique ? L’idée que nous héritons notre peau de nos deux parents et que rien ne peut changer sa composition est biaisée, selon Alexandre Rio, fondateur de la marque Epigeneva. « Si la femme est déterminée par son héritage biologique, elle est également marquée par ses expériences vécues ». C’est alors une évolution constante qui nous détermine et nous change à chaque instant. Le stress, la pollution, notre alimentation, mais aussi notre routine beauté, ont un impact bien plus que superficiel. Nos gènes voient leur expression influencée par nombre de facteurs externes, faisant de notre corps un paysage changeant tout au long de notre vie. L’épigénétique - l’étude des mécanismes modifiant et impactant nos gènes - s’allie à la cosmétique pour aboutir à la création d’une gamme de produits où la science et la nature unissent leur force au service de notre beauté. Car si la science est primordiale pour le fondateur de la marque, la nature sauvage l’est toute autant. « J’ai toujours était fasciné par la nature et ses forces. Il m’a alors paru évident de puiser l’inspiration pour mes produits chez les animaux. Notre première gamme, Energie, s’inspire du colibris. C’est un oiseau exceptionnel. Nous avons donc observé son régime alimentaire et nous sommes inspirés de celui-ci pour rassembler les composants de nos produits. Les héros de la nature inspirent chacune de mes créations. » déclare Alexandre Rio. Biologiste de formation, il puise ses ingrédients nobles dans le registre de la pharmacopée européenne, assurant ainsi aux clientes des soins haut de gamme approuvés par les dermatologues et adaptés aux peaux les plus sensibles.
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Derrière ce scientifique et cet amoureux de la nature se cache également un homme désireux d’offrir aux femmes un produit d’exception sur le plan esthétique et écologique. Les récipients des produits sont en verre et en bois, l’emballage en carton, aucun plastique n’est utilisé, ce qui rend le recyclage aisé, une préoccupation majeure de nos jours. Autre question abordée, celle de la production. Les soins et leurs emballages sont créés de A à Z en Suisse, rendant la production locale et éthique. Aux yeux d’Alexandre Rio l’épigénétique est bien plus qu’une science, c’est une volonté de voir le monde sous un nouveau jour, d’utiliser les secrets de la nature pour comme il le dit lui-même, « démentir le destin de la vie ». Quand la cosmétique mêle science et nature pour servir la beauté des femmes. Informations pratiques : Epigeneva,
epigeneva.com
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COSMÉTIQUE
UNE FIN D'ANNÉE DE TOUTE BEAUTÉ Par MINA SIDI ALI
UNE ARMOIRE BEAUTÉ Pour les fêtes de fin d’année, L’OCCITANE a décidé de sortir le grand jeu avec un calendrier des Rêves. Le calendrier se présente sous la forme d’une box festive et féerique agrémentée de vingt-quatre tiroirs qui, une fois retournés, laissent apparaître un dessin réalisé avec Hsinping Pan, illustratrice et animatrice taiwanaise qui porte un regard onirique sur le monde qui l’environne. Les beauty addicts pourront découvrir dans 24 cases, plusieurs soins incontournables de la marque en formats mini dont la mousse-en-crème nettoyante à l’immortelle, la crème mains rose ou encore le baume lèvres au karité. Chaque jour une surprise vous attend avec les nouveautés fraîchement sorties de L’OCCITANE qui ponctuent la narration de ce calendrier très spécial. Patienter jusqu’au 25 décembre va se transformer en un pur moment de plaisir et de détente. © Occitane Calendrier des Rêves, L’OCCITANE, 139 CHF www.ch.loccitane.com
BAMBI EYE LOOK En cette fin d’année, dans notre wishlist, on avait noté de trouver un soin efficace contre les cernes! L’objectif? Avoir un regard de Bambi pour les fêtes! C’est la marque de soins sur mesure APOT.CARE qui nous l’offre avec son Sérum regard radiant C. Ce soin est le premier sérum dermatologique pour les yeux qui réveille le regard et réduit efficacement les cernes en éradiquant leurs deux causes principales: la pigmentation et la mauvaise micro-circulation sanguine. Il éclaire et illumine la zone du contour de nos prunelles en réduisant visiblement l’aspect bleuté et brun grâce entre autres à une vitamine C liposomée innovante et adaptée aux yeux sensibles. Son usage? Facile, on fait glisser le roll-on sur sa peau propre autour des yeux matin, soir et aussi souvent que besoin tout au long de la journée. Sérum regard radiant C, correction cernes, APOT.CARE www.apotcare.com
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© Occitane
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COSMÉTIQUE
UN MAISON QUI SENT BON Comment créer une ambiance familiale douce et romantique avec ces fêtes de fin d’année? Rien de plus simple avec les mini-bâtonnets de luxe de la collection privée de Rituals! Basé sur une note de tête fruitée pétillante et vibrante de notes d'agrumes et de baies fraîches, conduisant à des fleurs élégantes comme la pivoine et le muguet, la fragrance se répand en un rien de temps pour parfumer délicatement son chez-soi. Le bois de santal ajoute élégance et chaleur au parfum. Mini astuce: pour vivre une expérience de parfum plus intense, il suffit de faire tourner les bâtons plus souvent en fonction de ses préférences. On peut également combinez les sticks parfumés qui dure jusqu’à 6 semaines avec la bougie assortie pour améliorer cette expérience pluri-sensensorielle! © Rituals
Sweet Jasmine Mini Fragrance Sticks, élégants mini bâtonnets parfumés, 100 ml, Rituals, 27 CHF www.rituals.com
JEAN-PAUL GOUDE X CHANEL Qui ne se souvient pas de l’envoutante Vanessa Paradis dans une cage sifflotant tel un oiseau dans la campagne du parfum Coco de Chanel 1991? La mise en scène était signée Jean-Paul Goude. Près de trente ans plus tard, le réalisateur dirige Lily-Rose Depp, la fille de la chanteuse dans le nouveau film publicitaire du parfum N°5 L'EAU dont elle est l'égérie. Un film dédié aux fêtes de fin d’année aussi lyrique que féerique. Complice de la maison française depuis près de trente ans, l’artiste-photographe nous plonge dans son univers créatif maniant humour et merveilleux avec une dextérité singulière. Réalisée pour les fêtes de fin d'année, la campagne convie Lily-Rose Depp à endosser le rôle d'une cartomancienne lisant l'avenir dans une boule à neige griffée du fameux double C. Mini robe carbone, béret immaculé et cuissardes écarlates, l’égérie Chanel charme par sa fraîcheur. Perchée sur le capuchon du flacon géant de l'emblématique N°5 de la maison, elle plonge son regard dans sa boule pour y apercevoir le fameux chiffre 5. Ici, on retrouve au sein de ce mini-film l'ADN de l'artiste : des éléments du réel mis à grande échelle, mais sans effets spéciaux, pour créer un univers visuel très marqué. Ici, le grand double-C et surtout le flacon du parfum haut de trois mètres. Un décor qui rivalise de loin avec le sapin. On adore!
© Chanel
La nouvelle campagne Chanel signée Jean-Paul Goude www.chanel.com
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MODE
NOBIS: NOBLE ENSEIGNE Par MINA SIDI ALI
© Nobis
Aussi pratiques pour dévaler les pistes de ski que pour rester au chaud sur sa moto, les parkas et doudounes sont de retour! A l’air de l’athleisure (contraction entre athlétique et loisir), où le luxe emprunte aux tenues de sport leurs lignes et matières high-tech, on découvre les dernières nouveautés de la griffe made in Canada: Nobis. Exit le look Bibendum à la coquille massive et place à la légèreté! La marque luxueuse et duveteuse est taillée pour supporter les conditions extrêmes. Imperméables, rembourrés de plumes de canard canadien, et coupe-vent, Nobis associe protection contre le froid à technicité en matière de design. En lui ajoutant un soupçon de style, la noble enseigne signe un travail de coupe remarquable sur des pièces très techniques avec des finitions soignées, dotées de multiples détails bien pensés en extra comme des aimants. La marque est jeune (2007), mais a déjà l'expérience d'un label établi! Normal puisque son vice-président n’est autre que Robin John Yates, un ex-Canada Goose! Petit tour de piste sur les nouveautés de la marque outdoor.
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MODE
© Nobis
On a découvert Nobis il y a quelques années à Florence au détour de Pitti Uomo, le plus grand salon dédié à la mode masculine. L’enseigne canadienne nous a bluffé par sa dextérité à marier fonctionnalité à une qualité intemporelle. Né en 2007, la marque outdoor effectue depuis ses débuts un remarquable travail d’ingénierie de l’intérieur à l’extérieur des vestes, sur les fonctionnalités possibles, en identifiant avec dextérité les codes de la mode. Leur objectif? Avoir toujours assez chaud et se sentir toujours à l'aise et frais, qu’on soit en train de pêcher sur la mer Arctique à -30 ° ou en train de faire du shopping en ville! Ainsi, les vêtements se portent en tout temps. Le développement des matériaux est permanent. L’enseigne n’use que du duvet canadien, qui est plus épais, mais très chaud et léger et garantit la meilleure récupération lorsqu'il est pressé. De plus les vêtements sont recouverts d’une membrane Sympatex de haute qualité, aérée, 100% imperméable, avec une thermo-étanchéité et des coutures soudées. Les vestes ne portent pas la fermeture velcro, mais seulement des aimants cachés qui sont plus discrets et très faciles à gérer. Pour sa collection automne-hiver, Nobis se lance dans une collection inspirée par le climat de son Canada natal. Ainsi, les couleurs de cette saison sont densément pigmentées d’une riche intensité organique et minérale. On y découvre de beaux verts mousse, des
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bleus colverts, des gris chauds et des noirs d'encre combinés de pointes de vermillon intrinsèquement liés au paysage d'automne du grand nord blanc. Quant aux silhouettes de cette saison, elles se dévoilent plus longues et plus étroites avec des détails conçus pour accentuer le style et la coupe avec des poches plus grandes, un col en fourrure plus près du corps et plus structuré. En complément de la collection de base de Nobis, cette saison voit le lancement de sa collection exclusive de capsules en tricot scuba, avec un sweat à capuche mis à jour avec des fermetures à glissière imperméables apparentes, des cardigans surdimensionnés avec des détails de bande collée et des pulls à double encolure ras du cou. La collection comprend également un assortiment d'accessoires, notamment des chapeaux et des gants tricotés, des chapeaux en fausse fourrure souples, des casquettes de baseball, des écharpes de couverture et des chapeaux de trappeur contemporains. De quoi compléter sa garde-robe athleisure (contraction entre athlétique et loisir)! Avis aux citadins au look sportif chic! www.nobis.com
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NOUVELLES TECHNOLOGIES
CHECK TON RÉTRO NINTENDO! Par RAYANE M'ZOURI
© Nintendo
En quête de jeux vidéos qui pourrait faire un cadeau de Noël parfait sous le sapin à la fin de l’année ? Après un premier opus disponible sur Wii U pour « Super Mario Maker 2 » et une première édition pour la série Zelda sur Switch pour « The Legend of Zelda: Link’s Awakening », Nintendo nous sort deux nouvelles versions pour ces jeux mythiques. Ces derniers débarquent sur Switch et ont littéralement été acclamés par la critique et les joueurs en cette fin d’année ! Des nouveautés testées des heures durant. Après avoir couru, sauté, ressuscité, bondi et construit à l’infini, voici mon avis.
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NOUVELLES TECHNOLOGIES
SUPER MARIO MAKER 2 Plutôt adepte des jeux vidéo en réseaux, j’ai testé le nouveau Super Mario Maker 2. J’avais oublié cette joie et ce plaisir de jouer à Mario sur Nintendo Switch, un univers vintage et à la fois moderne ou les mondes regorgent de 1001 pièges. Quelle enthousiasme lorsque je m’apprête à le redécouvrir. Je l’ai trouvé très prenant en mode histoire où j’ai déambulé dans les différents mondes inspirés des précédents opus depuis Super Mario Bros (1985), jusqu’à New Super Mario Bros U (2012). Le jeu abonde de mécaniques de jeux inconnus, certaines missions nécessitent des conditions de victoires, comme ne jamais sauter ou obtenir un nombre définis de pièces avant l’arrivée. Cela rend certains niveaux complexes et boost le gameplay. Dans Super Mario Maker 2, les joueurs ont la possibilité de jouer, mais également de créer et partager les stages à défilement latéral de leurs rêves et de tester ceux construits par des joueurs du monde entier. Tout cela est possible grâce à l’abonnement au service Nintendo Switch Online. Vous pourrez partager vos stages, télécharger des stages créés par d’autres, profiter de la fonction multijoueur et bien plus encore. Un véritable voyage dans le temps, au travers des divers univers graphiques du fameux jeu du plombier moustachu. Résultat? On est conquis! THE LEGEND OF ZELDA: LINK’S AWAKENING Grand fan de la série The Legend of Zelda depuis la sortie sur GameCube de l’iconique Twiling Princess, je me devais de tester ce dernier sur Switch. Le remake du quatrième épisode culte de la saga sorti en 1993 sur Game Boy, The Legend of Zelda : Link’s Awakening sortie en septembre dernier, promettait de nous offrir une dose de nostalgie! Premier constat: il bénéficie d’améliorations techniques bien senties et d’une refonte graphique enchanteresse. L’objectif? Aider Link à quitter l’île étrange de Cocolint. Pour ce faire, notre courageux héros devra trouver les instruments de musique magiques dispersés sur l'île, et réveiller le mystérieux Poisson-Rêve. Plus qu’un remake, il est plus juste de parler de réorchestration à propos de The Legend of Zelda : Link’s Awakening. Qu’on ne s’y trompe pas, le jeu est intégralement calqué sur le titre original sorti en 1993, qu’il s’agisse de sa trame scénaristique, de sa map ou encore de ses donjons, à noter que la sortie du jeu a rencontré un franc succès. Ayant réussi leur pari, Nintendo a concentré ces efforts sur la forme, avec des graphismes et une esthétique résolument typique des jeux actuels sur Switch. Le rendu ne déplaira pas aux puristes et aux amateurs de l'univers de la série à succès. Faites connaissance avec des personnages hauts en couleurs, affrontez des myriades
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© Nintendo
de monstres et explorez des donjons périlleux dans cette aventure classique revisitée! Pour rappel la Nintendo Switch - est une console de salon et portable en même temps tandis que la Nintendo Switch Lite - sortie le 20 septembre dernier n’est que portable. www.nintendo.ch facebook.com/Nintendo
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Take a seat and fly. Switzerland’s freshest airline
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AUTOMOBILE
MASERATI: VENI, VIDI! Par MINA SIDI ALI
Profondément enracinée dans ses 105 ans d’histoire, Maserati nous a bluffé par sonlaboratoire d’innovation très futuriste et dont elle nous ouvert les portes le moisdernier lors d’une mini virée dans sa ville natale à Modène en Italie. Inauguré enseptembre 2015, le lieu y niche le siège de la planification et du développement del’enseigne aux trois tridents. On découvre que la firme focalise sur le facteur humaindès les phases de développement initiale de ses ateliers technologiques remplis dedivers simulateurs qui réduisent le temps nécessaire pour développer un nouveaumodèle et le coût de mise sur le marché d'une voiture. Extraits. La firme italienne Maserati se prépare à écrire le prochain chapitre de son histoire. Avecles tendances automobiles actuelles comme la connectivité, les questions écologiques,et les inclinations électriques, l’enseigne aux trois tridents a le doigt sur le pouls del'industrie technologique. Ainsi, plus de 1 500 techniciens sont déployés sur laplateforme de développement de produits. L'installation de pointe prend en charge lesprocessus numériques tout au long du développement de produits et a été intégrée dansun processus de simulation virtuelle mixant à la fois le matériel et le logiciel. Ledéveloppement de produits numériques est réalisé dans trois domaines principaux qu’onvous présente ci-dessous.
GranTurismo Zeda © Maserati
LE SIMULATEUR STATIQUE Le système de simulateur statique comprend un cockpit, trois projecteurs et unepuissance de calcul élevée qui permet aux ingénieurs de la phase initiale du processusde développement de valider un nouveau modèle ainsi que d'obtenir un retour immédiatdu conducteur. La stratégie axée sur le conducteur de la marque crée un lien entre laméthodologie Hardware In the Loop (HiL) et le simulateur grâce auquel de vrais sous-systèmes tels que la direction et le freinage, ainsi que l'ABS et l'ESC sont optimisés. Deplus, les systèmes d'aide à la conduite peuvent également être validés dans unenvironnement sûr en reproduisant les scénarios complexes.
relié au département de recherche et développement de l'entreprise viaune connexion Internet ultra-rapide, de sorte que les ingénieurs peuvent composer unparamètre - comme une réponse de l'accélérateur, par exemple - et l'envoyerimmédiatement au simulateur afin qu'il puisse être testé. Ce simulateur permet de tester,dans la même journée, les voitures sur différents circuits. LES LABORATOIRES DE DÉVELOPPEMENT USER EXPERIENCE Les laboratoires de développement «User eXperience» sont fondamentaux dans laconception des interfaces homme-machine, l'un des enjeux majeurs des derniers projetsde Maserati. Le hub du simulateur de conducteur Maserati comprend un laboratoiredédié à l'ergonomie du véhicule, permettant une reproduction précise de la posture deconduite, de la visibilité et des interactions avec les commandes et les affichagesembarqués, et où le véhicule en développement peut être conduit dans n'importe quelscénario avec le plus grand réalisme! Impressionnant.
LE SIMULATEUR DYNAMIQUE DOTÉ DE LA TECHNOLOGIE DIM Le Dynamic Simulator doté de la technologie DiM (Driver-in-Motion) de dernièregénération, l’exemplaire le plus moderne et avancé d’Europe, assiste les ingénieursMaserati dans le développement de tous les nouveaux modèles. L’appareil de la tailled'une voiture est monté sur d'énormes bras articulés qui reproduisent les mouvementsd'une automobile. Il est installé dans une pièce sombre entourée d'écrans géants. Lesimulateur est
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www.maserati.com
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16.11.2019 — 18.01.2020
Expo, visites, conférences et animations avec Töpffer, Zep, Mandryka, Exem et tant d’autres ! Journée d’inauguration le samedi 16 novembre
Programme complet sur bge-geneve.ch/toepffer
RDV PRIS
Peter Wüthrich, Pharmacie littéraire, Courtesy of Galerie Gisèle Linder
LIVE EXPOSITIONS AILLEURS EN FAMILLE
DANSE
CLASSIQUE
CINÉMA
THÉÂTRE
CINÉMA
ÉCRAN TOTAL Par FRANÇOIS GRAZ
RÉTROSPECTIVE ARTHUR PENN AU GRÜTLI
Mouvement déterminant dans l’histoire du cinéma américain, le Nouvel Hollywood a permis l’éclosion de cinéastes comme Brian de Palma, Michael Cimino ou encore Martin Scorsese. Si les conventions de l’époque se sont retrouvées un tantinet chamboulées, c’est en majeure partie grâce à Bonnie & Clyde, violent film de gangsters signé Arthur Penn. Ce dernier est mis à l’honneur par les cinémas du Grütli, avec une sélection de 12 longs-métrages du réalisateur. Outre son œuvre culte de 1967, on doit également à Penn bon nombre de drames comme Little Big Man (1970), western profondément humaniste qui dénonce les dérives de la conquête de l’Ouest. Ami proche du natif de Philadelphie, le réalisateur Jordan Nossiter honorera la rétrospective de sa présence en lien avec la projection de son documentaire Searching for Arthur, conversation des deux compères en 1998 dans les rues de New York. Rétrospective Arthur Penn Jusqu’au 17 décembre aux cinémas du Grütli Programmation complète sur www.cinemas-du-grutli.ch
PL AY
7 ans après son premier essai ciné réussi Les Gamins et 5 ans suite au nettement moins bien réussi Robin des Bois, la véritable histoire, Anthony Marciano revient avec un troisième long-métrage au concept original. Play comme son nom l’indique, c’est en quelque sorte le best-of de la vie de Max, qui a filmé son quotidien et celui de ses potes 25 ans durant. A une époque où les scénarios de comédies françaises semblent en constante perdition, Play apporte un vent de fraicheur salutaire tout en jouant à fond la carte de la nostalgie. Portée par un Max Boublil désormais récurrent des œuvres de Marciano, la distribution est complétée par Alice Isaaz, Alain Chabat, Noémie Lvovsky ou encore Malik Zidi. Blindé de références relatives à la pop culture, savant mélange d’émotions à la mise en scène efficace, Play à de fortes chances de constituer la bonne surprise du début d’année 2020. Play d’Anthony Marciano Sortie le 1er janvier
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CINÉMA
LA SÉRIE DU MOIS : THE OUT SIDER
Au rythme d’une nouvelle adaptation quasi mensuelle, l’univers de Stephen King n’en finit plus de fasciner les réalisateurs. Preuve en est avec le nouveau bébé d’HBO prévu pour janvier prochain : The Outsider. Tirée du roman éponyme paru en 2018, la mini-série de dix épisodes reprend la même trame. Suite au meurtre sordide d’un jeune garçon au sein d’un parc de Flint City, Terry Maitland est inculpé par l’inspecteur local, mais bien vite une contre-enquête s’impose. Avec sa bande annonce intrigante, la nouvelle création de Richard Price semble réunir tous les ingrédients d’un bon thriller. On notera également la solidité du casting : Jason Bateman (The Gift), Ben Mendelsohn (The Place Beyond the Pines), Bill Camp (Joker), Paddy Considine (Peaky Blinders) ou encore Mare Winningham (American Horror Story). The Outsider, véritable surprise télévisuelle ou énième adaptation bancale ? Début de réponse cet hiver. The Outsider de Richard Price Le 12 janvier sur HBO
THE LIGHTHOUSE
Un phare, deux hommes et une bonne dose d’effroi, tel est le pitch de The Lighthouse. Trois ans après son envoutant premier film The Witch, Robert Eggers remet ça avec un thriller horrifique en noir et blanc particulièrement déconcertant. Avec pour seul casting le duo Willem Dafoe / Robert Pattinson, le long métrage met en scène la progressive descente aux enfers de deux gardiens d’un phare isolé en Nouvelle Angleterre. Folie, solitude et hystérie se confondent au grès des plans de cette fable hallucinée dont on ne peut que saluer la mise en scène, véritable revival du ciné des années 40’. L’alchimie de la paire Dafoe et Pattinson contribue grandement à insuffler un malaise palpable au film, les acteurs se surpassant dans leurs rôles respectifs de surveillants torturés. On ne peut que féliciter la société de production A24 de financer de telles pépites. En résumé, The Lighthouse est une expérience cinématographique rare, que dis-je, phare. The Lighthouse de Robert Eggers Sortie le 18 décembre
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EXPOS ET CONFÉRENCES
DU 08 NOVEMBRE 2019 AU 10 JANVIER 2020 ANTONI TÀPIES
La Geneva-Pace Gallery consacre sa nouvelle exposition à l’artiste, mais aussi critique d’art, Antoni Tàpies, rassemblant certaines de ses oeuvres réalisées entre 1990 et 2008. À travers des tableaux, mais aussi des dessins, l’exposition retrace les constantes expérimentations de l’artiste sur le travail de la matière, explorant les thématiques principales qu’Antonio Tàpies exploita au fil de sa carrière. Au coeur de ses oeuvres, une omniprésence de signes et de symboles qui viennent traiter des transformations à la fois spirituelles et physiques qu’il chercha sans cesse à représenter. Au-delà des thématiques, c’est un immense travail sur les matières et les couleurs que proposa l’artiste, constituant alors un corpus d’oeuvres hétérogènes et en constante évolution qui marqua fortement les générations suivantes. Cette exposition est organisée en collaboration avec la succession Tàpies et vient célébrer 27 années de représentation de l’artiste par la galerie Pace. Antoni Tàpies, Boca sobre tors, 2007 ADG
Geneva-Pace Gallery, 15-17 Quai des Bergues, 1201 Genève. pacegallery.com
Antoni Tàpies, Boca sobre tors, 2007
DU 22 NOVEMBRE 2019 AU 8 FÉVRIER 2020 JOHN ISAACS, THIS IS THE PLACE Artvera’s, 1 rue Etienne Dumont, 1204 Genève.
La galerie Artvera’s accueille cette année la première exposition solo de l’artiste britannique John Isaacs sur le territoire genevois. Emergeant dans les années 1990 sur la scène londonienne, John Isaacs propose à son public des oeuvres aux nombreuses références, à la fois modernes et anciennes, se basant sur l’imagerie populaire pour questionner l’appropriation tout en interrogeant sur le sens des mots et des images. Ses oeuvres où se mêlent avec grâce, et parfois avec humour, science et poésie ont fait le succès de cet artiste en constante expérimentation. La critique sarcastique de la société, mais aussi son important travail sur la signification des mots se veulent comme une constatation et une hypothèse sur l’avenir de notre monde. L’exposition This is the Place qui se tiendra à Genève se veut comme une rétrospective de l’oeuvre de l’artiste, rassemblant des pièces allant de 2003 à 2019. Une occasion rêvée de se plonger dans l’univers de John Isaacs. ADG
© John Isaacs, THIS IS THE PLACE, 2016
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EXPOS ET CONFÉRENCES
DU 04 DÉCEMBRE 2019 AU 2 FÉVRIER 2020 JEAN-CHARLES MASSERA, TRANSITION ATTENTIONNELLE VOLET 1 : « L’ENFOUISSEMENT DE LA PUISSANCE », Centre de la Photographie de Genève, 28 rue des Bains, 1204 Genève.
C’est l’oeuvre d’un écrivain qui a associé sa plume son appareil photo que nous propose de découvrir le Centre de la Photographie de Genève. Jean-Charles Massera aime mélanger les médiums et refuse de se faire enfermer dans une case. Pour lui l’art contemporain est multiple, l’écriture s’y ajoute, puis la vidéo, l’image, la musique, pour créer une oeuvre critique de notre monde actuel. Désireux d’atteindre le plus large public possible son travail se matérialise souvent sous forme d’affiche, sa manière de distribuer l’art contemporain comme il distribuerait ses connaissances littéraires à la radio. Une partie de son exposition genevoise se passera alors dans les rues, des affiches dispersées dans la ville, visibles de tous. L’artiste remet alors en question les valeurs de notre temps, nous montre nos erreurs de parcours, et nous démontre que les objectifs de la culture ne sont plus les bons, dictés par les tout puissants, une hiérarchie qu’il rêve d’enfouir. Quand photographie et littérature s’unissent dans un désir de changement. ADG
© Jean-Charles Massera
DU 24 JANVIER AU 24 MAI 2020 LE CANADA ET L’IMPRESSIONNISME, NOUVEAUX HORIZONS,
C’est une part de l’histoire de l’art qui restée dans l’ombre que nous propose de découvrir la Fondation de l’Hermitage avec sa nouvelle exposition, Le Canada et l’Impressionnisme. Car si cette mouvance artistique est bien connue grâce à ses précurseurs européens, l’impressionnisme au Canada reste confidentiel et peu connu du public de la Vielle Europe. Et pourtant, deux générations d’artistes, à l’aube du XXème siècle, ont porté les valeurs de ce courant et lui ont rendu hommage dans leur pays à travers des oeuvres exceptionnelles. Inspirés par les grands maîtres européens, ils retournent sur leurs terres natales et allient les leçons retenues aux paysages nord américain. Cette exposition se veut alors comme une occasion rare de découvrir ces artistes qui n’ont malheureusement pas conquis l’Europe en leur temps. Et pourtant, une grâce, une lumière, et des paysages uniques se déploient sur les toiles de ces maîtres canadiens, tristes oubliés de l’Histoire de l’Art. Une exposition magnifique qui rend justice à des artistes au talent indéniable. ADG
Fondation de l’Hermitage, 2 Route du Signal, 1018 Lausanne, fondation-hermitage.ch
Clarence Gagnon, Brise d'été à Dinard, 1907, © MNBAQ, Jean-Guy Kérouac
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CLASSIQUE
LE 19 JANVIER 2020
DÈS 18H00
DIE SCHÖPFUNG DE JOSEPH HAYDN PAR LE MOTET ET L’OCG
Le Motet est un des coeurs semi-professionnels les plus ancrés dans le paysage classique genevois, et pour bien commencer la nouvelle décennie il nous emmène en terres impériales austro-hongroises avec une des oeuvres les plus encensée de Joseph Haydn, Die Schöpfung (La Création). L’homme était diablement religieux, et il disait lui-même n’avoir jamais été plus pieux que lorsqu’il travaillait sur cette oeuvre entre 1796 et 1798, se jetant à genoux et priant Dieu de l’aider à terminer son oeuvre. D’aucuns ont du attendre la mort pour connaître la gloire, il n’en fut pas moins du contraire pour Joseph qui connu l’adulation de son vivant, très apprécié de beaucoup d’échelons sociaux à la fois. Le Motet invite pour l’occasion la soprano magyare Emőke Barát, le ténor badois-würtembergeois David Fischer, le baryton bavarois Christian Immler ainsi que l’Orchestre de Chambre de Genève.VM
Victoria Hall De CHF 20.- à 50.motet.ch
LE 19 JANVIER 2020
DÈS 20H00
MARIANNE CREBASSA & FAZIL SAY Grand Théâtre de Genève De CHF 17.- à 119.gtg.ch
Mezzo-sopraniste biterroise, Marianne Crebassa développe ses talents de cantatrice depuis une dizaine d’années, d’abord dans un contexte occitanien, puis national avant d’attaquer l’international, notamment avec Alain Altinoglu, chef d’orchestre français d’origine arménienne. Marianne appartient à cette vieille catégorie des Hosenrolle, c’est-à-dire les femmes qui n’ont pas peur d’endosser des rôles d’hommes, surtout parce qu’écrit pour des personnages masculins très jeunes, voire carrément des castrats. Elle se produit de concert avec Fazil Say, pianiste et compositeur turc de grande renommée qui n’hésite pas à tenir tête à l’oligarchie néo-ottomane qui ravage l’Asie mineure depuis quelques décennies. VM
@ Marianne Crebassa
Déc.19-Jan.20
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CLASSIQUE
LE 30 JANVIER 2020 CHRONOS, LE CONCERT UNIVERSEL
Et si la musique baroque rencontrait les sons de la Grèce antique ? C’est ce que nous propose de venir découvrir le Musée d’Art et d’Histoire lors d’un événement exceptionnel en janvier prochain. Chronos, une pièce qui rassemblera dix musiciens issus de deux milieux si différents en apparence, viendront dialoguer pour créer une pièce au naturel presque déconcertant. Les flûtes à bec, clavecins, et cithares nous plongeront dans un monde musical inédit imaginé par la fondatrice mais aussi violon solo du Concert Universel, Juliette Roumailhac. Son ensemble baroque viendra se mêler à l’ensemble Melpomen mené par Conrad Steinmann, une véritable référence dans l’univers de la musique antique aujourd’hui. Ces deux groupes s’uniront alors pour une création défiant les frontières temporelles de la musique où il semble que Chronos n’aura plus aucun pouvoir sur le temps. Deux millénaires les séparent, et pourtant ce concert nous prouve en beauté que le lyrisme grec et les passacailles baroques peuvent oublier le temps qui les éloigne et nous amener à de somptueuses découvertes. ADG
Conférence gratuite le 26 janvier, Musée d’Art et d’Histoire de Genève, 2 Rue Charles-Galland , 1206 Genève. Réservations : leconcertuniversel.com
© Le Concert Universel, Juliette Roumailhac, fondatrice et violoniste
LE 31 JANVIER 2020
DÈS 20H00
CAROLINA EYCK & CONTRECHAMPS : 100 ANS DE THÉRÉMINE L’iceBergues (3 pl. des Bergues) De CHF 5.- à 20.contrechamps.ch
Quiconque admet sa mescience concernant le noble thérémine, rend la célébration de son siècle d’existence d’autant plus incontournable. Avant Tetris, les centrales de hacking et VKontakte, l’URSS avait inventé cet instrument de musique tant novateur que loufoque, un instrument qui ne se touche pas, que l’on ne peut qu’effleurer. relégué au rayon des curiosités dystopiques perdues, il existe bel et bien et n’entend pas faire la conversation au seul singe à cimballes sur un étal de marché aux puces. C’est Carolina Eyck qui est aujourd’hui responsable en partie de sa résurrection sur la place publique en ce que cette soliste s’est spécialisée dans le jeu de cet instrument. L’Ensemble Contrechamps apporte sa patte novatrice avec un panel informatico-musical qui fait honneur à l’audace technologique. VM
Carolina Eyck © Ananda Costa
Go Out! magazine
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DANCE ET THÉATRE
DU 03 AU 22 DÉCEMBRE 2019 UN CONTE DE NOËL, DE CHARLES DICKENS, ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE CLAUDE-INGA BARBEY Théâtre de Carouge | La Cuisine 2 Rue Baylon, 1227 Carouge Tél. 022 343 43 43 theatredecarouge.ch Ebenezer Scrooge, un usurier avare, reçoit un soir de Noël – cette fête qu’il déteste par-dessus tout et qu’il qualifie volontiers de «foutaises» – la visite de trois fantômes… Le premier l’emmène visiter quelques-uns de ses Noëls passés. Le second le fait voyager dans le présent, en lui montrant la misère qui l’entoure et contre laquelle il ne fait rien. Et le troisième l’entraîne dans un futur terriblement sombre, où Scrooge assiste impuissant à sa propre mort, solitaire et détesté de tous. Bouleversé par toutes ces révélations sur lui-même et sur le monde, Scrooge fait acte de rédemption à la dernière minute, juste avant que ne sonne le joyeux carillon de Noël… ADC
Conte de noel, Théâtre de Carouge
DU 11 AU 15 DÉCEMBRE 2019 LES ITALIENS DE MASSIMO FURLAN, UN REGARD SUR L'IMMIGRATION Le Grütli - Centre de production et de diffusion des Arts vivants 16 rue Général-Dufour, 1204 Genève Tél. 022 848 44 88 www.grutli.ch Massimo Furlan invite des immigrés italiens, rejoints par des fils d’immigrés et deux danseuses, à partager leurs souvenirs et leurs rêves, entre leur Italie natale qu’ils ont quittée il y a 50 ans et une Suisse moderne qu’ils ont contribué à bâtir. Avec Les Italiens, on réalise à nouveau que la Suisse a un immense attachement, une connexion particulière avec cette population. Elle nous parle au cœur, nous émeut en profondeur, nous constitue aujourd’hui. Un spectacle qui nous raconte au final toutes les migrations, tous les déracinements, volontaires ou forcés et qui résonne encore plus aujourd’hui, dans cette actualité européenne si tourmentée. ADC
Les Italiens, Grutli
Déc.19-Jan.20
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DANCE ET THÉATRE
DU 16 AU 20 DÉCEMBRE 2019 SORRY, DO THE TOUR. AGAIN! Comédie de Genève 6 Boulevard des Philosophes, 1205 Genève Tél. 022 320 50 01 www.comedie.ch Presque 20 ans après sa création, le chorégraphe Marco Berrettini remonte une de ses pièces-phares. Sorry, do the tour. Again! met en scène un concours marathon de danse disco et s’inspire de façon très libre du film Opening Night de John Cassavetes. Le spectacle utilise la musique disco qui a accompagné toute l’adolescence du chorégraphe. ADC
Sorry do the tour again, Comédie de Genève
DU 20 AU 22 DÉCEMBRE 2019 MIX 23 / AMBRA SENATORE, ROY ASSAF, STIJN CELIS, Hofesh Shechter 82-84 rue des Eaux-Vives, 1207 Genève Tél. 022 329 12 10 www.ballet-junior.ch A quelques mois du déménagement de l'ADC à la place Sturm, les 40 danseurs du Ballet Junior de Genève danseront une dernière fois à la salle des Eaux-Vives dans un MIX 23 plein d'émotions. Mix 23, le Ballet Junior de Genève interprète des chorégraphies de Assaf, Celis, Shechter et Senatore. Avec quatre chorégraphes à l'affiche, ce programme emmènera les spectateurs dans des univers dansés bien diversifiés. Cette variété ajoutée à l'énergie et à la dextérité des 39 jeunes danseurs promet un moment d'intense humanité. 50 ans pour l'Ecole de Danse de Genève, 40 ans pour le Ballet Junior, ça se fête! Pour célébrer ce double anniversaire, ce spectacle sera suivi de plusieurs rendez-vous au fil d'une saison placée sous le signe de la transmission et du partage. ADC
In Your Rooms © Gregory Batardon, BalletJunior
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LIVE ET FESTIVALS
LE 07 DÉCEMBRE
DÈS 23H59
LENA WILLIKENS Motel Campo Avant 1h : CHF 10.Après 1h : CHF 15.motelcampo.ch On savait la vallée du Rhin prolifique en civilisation, humaine, industrielle, artistique et musicale, avec Düsseldorf en particulier et son Salon des Amateurs (en français chermanique dans le texte), boîte de nuit de légende à l’Ouest. Lena Willikens y a fait ses débuts et a marqué les esprits pour longtemps avec son style de recherche musical d’un niveau époustouflant. L’humain est ainsi fait que la plupart du temps, il ne peut retenir que quelques éléments épars de l’infini qu’on bouffe tous à pleine mandale. Lena, pour une raison ou une autre en encaisse bien plus, et est capable également de le ressortir dans ses constructions musicales. Il n’est pas rare que m’eme ses plus grands fans ne sachent pas trop ce qu’elle joue, car “elle ne joue pas de hits”, ou peu. Elle s’intéresse à la “plus grande image”, elle va directement à la vibe, sans vraiment s’intéresser aux niveaux superficiels. Normalement on finit tout nu dans la rue lorsqu’on essaie d’atteindre systématiquement les essences de tout ce qu’on joue, elle ça a l’air de tenir, bien joué meuf ! VM
Lena Willikens © Dekmantel
LE 24 DÉCEMBRE 2019 DISCO DE NOËL Dès la fin du réveillon Le Rez de l’Usine CHF 10.- avant les douze coups CHF 15.- après les douze coups lerez.ch Les Fêtes c’est un moment de partage, et on a pu constater que certains ne parviennent pas suffisament à partager lors de leur réveillon respectif. Le Rez et sa vocation éminemment sociale se propose depuis des décennies de combler ce vide d’audience, ce trou dans la tireuse, voire de ce polichinelle sans tiroir, par la Disco de Noël. Ce n’est pas une fête comme les autres, d’une part parce que le nombre de spectateurs-acteurs en costume rouge dépasse de loin l’entendement, que les âges et catégories sociales et les types d’humours sont radicalement et latinement mélangés, et enfin que les gens entretiennent pour l’occasion un niveau de n’importe quoi proprement béthléemen. Vraiment, on peut voir débarquer un âne et un boeuf, impossible à prédire. VM Déc.19-Jan.20
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LIVE ET FESTIVALS
LE 31 DÉCEMBRE 2019
DÈS 23H00
GENEVEGAS TEACH ME ! Fonderie Kugler CHF 15.instagram.com/haus_of_genevegas Et c’est reparti pour un peu de propagande LGBTIQ+ ! Non sans rire, encore une occasion pour toutes les merveilles de la terre d’exister et de faire un maximum de bruit. C’est la soirée de l’an, de toutes façons, ceux qui mettent les tétons dehors savent que ça va déraper, sinon c’est la tristesse. Pourquoi ne pas, dans ce cas, aller au bout de ses idées et pénétrer l’antre de la décandanse ?! En plus, les premiers arrivé.e.x.s auront droit à un peu de mousse et même un totebag estampillé aux couleurs de la Haus of GeneVegas, la terre des possibles, l’antre de la vie, l’école de l’amour que diantre. On peut citer parmi les queens Mooon, ou le soleil noir; Ballkanika Trauma, ou la libération par la performance; Frida Nipples, la cyprine à la main; Druce, douce à l’intérieur, dure ailleurs; Amber la Garce, Lorelei Hidda Nipple, Maxanax, Luna Nour, Sabrina Oberlin, et bien sûr Nina Nana. Les Dj set seront assurés par Miss Gagaëlle Quasistellar, Salmon Elle Ose, Nvst et Nina Nana. Un appart conséquent de prosèque au préalable ne peut faire de mal à personne. VM
LE 25 JANVIER 2020
DÈS 20H00
INSANE CLOWN POSSE + DOPE D.O.D. Post Tenebras Rock CHF 42.- (mérité) ptrnet.ch De produit de son époque, le Posse est devenu une véritable institution au fil des deux décades qui ont précédé. Parti d’un crew de potes assez clairs à Detroit qui faisaient du catch en écoutant du gansta rap, le Posse est devenu un groupe de rap, tendance white horrorcore. Somme toute un immense succès, une forme de voix de l’Amérique blanche qu’on entend peu parce que décente, à l’inverse de leur parèdre de couleur dans les westboro church et autres shitholes. Comme souvent, l’apparence provocatrice participe plus d’une catharsis commune, plus que quoi que ce soit d’autre, ce qui d’ailleurs a même lancé, ou canalysé, un mouvement culturel dans ce sens : les juggalows. Des bandes de fans qui se rassemblent régulièrement, le visage grimé en clown et les synapses pleines de saletés pour juste exister. Une forme de barbecue bourgeois plus populaire si on veut. VM
© Insane Clown Posse
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EN FAMILLE
DU 23 NOVEMBRE 2019 AU 6 SEPTEMBRE 2020 LUMIÈRE ! LE CINÉMA INVENTÉ Palais Lumière Evian, Quai Charles-Albert Besson, 74500 Evian-les-Bains, France. ville-evian.fr/fr/palais-lumiere
OSK © OSK
Le Palais Lumière d’Evian rend hommage à ces deux frères qui ont donné leur nom à ces anciennes thermes devenues espace d’exposition, Louis et Auguste Lumière. La ville si chère aux deux hommes y résidant pendant plusieurs années accueille cet hiver l’exposition qui a déjà voyagé à Paris, Lyon et Bologne, pour faire découvrir au public les origines du 7ème art. L’exposition retrace à travers objets anciens, documents originaux et bien évidemment films, l’épopée de ces jeunes inventeurs qui ont fait de leur rêve une réalité. L’invention du Cinématographe, véritable révolution culturelle, voit son histoire retracée à travers une exposition qui nous replonge à l’aube du 20ème siècle. L’imaginaire des deux frères et la volonté d’ouvrir une fenêtre sur le monde à travers leurs inventions témoignent d’une grande modernité et nous permettent aujourd’hui de mieux connaitre notre passé. Une exposition qui nous instruit tout en nous émerveillant, un voyage en images dans le temps. ADG
Portrait des Frères Lumière, © Collection Institut Lumière
DU 27 NOVEMBRE AU 21 FÉVRIER 2021 LE THÉÂTRE DES EXPÉRIENCES, ENSEIGNER LA PHYSIQUE PAR LA DÉMONSTRATION ET L’EXPÉRIENCE,
Marc-Auguste Pictet (1752-1825), professeur de physique à l’Académie des Sciences pendant 40 ans, avait désiré rendre la physique plus pratique, plus évidente, et réussi ce pari grâce aux expériences et démonstrations. Ouvrant ses cours à tous, même aux femmes, initiative révolutionnaire pour l’époque, le scientifique commença sa collection d’objets de démonstration qu’il se procura chez l’un des meilleurs fabricants dans le domaine. Cette collection impressionnante constitue aujourd’hui une grande part des richesses du Musée d’Histoire des Sciences qui est dès lors rendu visible au public par une exposition exceptionnelle où se mêlent curiosité, fascination et savoir. Les objets orignaux seront exposés, ainsi que des répliques permettant de créer un espace interactif pour petits et grands. La physique devient alors presque un jeu d’enfant. L’expérience se place au coeur de cette science qui nous dévoile ses secrets et méandres à travers des pièces exceptionnelles. ADG
Musée d’Histoire des Sciences, Parc de la Perle du Lac, 128 Rue de Lausanne, 1202 Genève.
© Cédric Marendaz, Musées de Genève
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EN FAMILLE
DU 06 AU 08 DÉCEMBRE 2019 LES URBAINES Divers horaires Divers lieux entre Lausanne, Chavannes et Renens Totalement gratuit urbaines.ch
Dans la Cité de Calvin, on oublie que Les Urbaines est un festival crée en 1996 déjà, dans un contexte de vie culturelle négligée par un establishment qui pensait sa vie culturelle entre un opéra par-ci, une pièce de théâtre par-là, et éventuellement un premier août pour ceux qui furent sages. Naturellement, d’aucuns s’y sont radicalement opposés et ont lancé cette initiative découvreuse qui tourne aujourd’hui à plein régime, ancrée par son pilotage consolidé. Le mot d’ordre c’est la découverte, la sérendipité, le risque, et cette année en particulier on parle de la question de la récupération. Très logiquement le festival parle peu de ses artistes car l’effet de surprise s’évanouirait trop vite, on le comprend. Il faut donc venir se confronter à l’inconnu au sein de cette courageuse institution lausannoise. VM © Les Urbaines
LE 20 DÉCEMBRE 2019
DÈS 20H45
THE YOUNG GODS Portes à partir de 20h Fri-Son (Fribourg) Dès CHF 35.fri-son.ch
On évitera comme la peste les “on ne les présente plus” et autres poncifs mortels du journalisme musical. Néanmoins il est vrai que pour une fois, il parait justifié pour les Young Gods, de parler d’un groupe à l’aura particulière. Une grande force aura été cette capacité à continuer d’intriguer, d’intéresser. Ces hérétiques de l’entropie sortent cette année Data Mirage Tangram, un disque issu de leur résidence publique du Cully Jazz 2015, après tout de même huit années sans sortie d’album. Leurs explorations autour du psychonautisme marqueront désormais leur musique, avec ces approches phréatiques, ces ambiance maîtrisées, ou qu’elle doivent aboutir. Ne pas hésiter à prendre avec soi un ami qui n’aime que la noise, ou autre psychorigide, ça aura sans doute l’heur de lui faire voir du pays. VM
© The Young Gods
Go Out! magazine
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Wolfgang Amadeus Mozart
DIE ENTFÜHRUNG AUS DEM SERAIL (L’Enlèvement au sérail)
DÈS CHF 17.
22 janvier – 2 février 2020 GTG.CH