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OPTIONS CARRIÈRES POUR LES ÉTUDIANTS DES CÉGEPS, COLLÈGES ET UNIVERSITÉS
MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM AUTOMNE 2014 / VOLUME 28 NO 2
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COMMENT FAVORISER LA DIVERSITÉ EN MILIEU DE TRAVAIL
20 LES « 10 C » POUR RÉUSSIR 22 DÉCOUVREZ LE MONDE EN ÉTUDIANT OU TRAVAILLANT À L’ÉTRANGER
1 AU CANADA ENTREPRENEURE
NO.
C’EST
ELLE LE PATRON!
ENTRETIEN AVEC KELSEY RAMSDEN PAGE 6
OPTIONS CARRIÈRES AUTOMNE 2014
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Selon Kelsey Ramsden, la diversité n’est pas un problème – c’est une occasion à saisir au vol
5 MOT DU
17 TROIS CONSEILS
6 C’EST ELLE LE
Par David Lindskoog
RÉDACTEUR
POUR S’ÉPANOUIR DANS LA DIVERSITÉ
19 VOTRE IMAGE
PATRON
Entretien avec Kelsey Ramsden Par Ana Gajic
PERSONNELLE : Un atout de taille Par Sara Sethna
10 HANDICAPS INVISIBLES
Un entretien avec Nancy Moulday, recrutrice, Groupe financier de la Banque TD Par Sharon Cheung
13 PENSER À
20 LA RÉUSSITE
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AU-DELÀ DE LA DIVERSITÉ Par Mylène Grégoire
INTERNATIONALE
L’ÉCHELLE MONDIALE, AGIR LOCALEMENT
Le bien-fondé de la diversité en milieu de travail Par Jordan Adams
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DÉCOUVREZ LE MONDE
(et votre nouveau visage) Par Mitch Vandenborn
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OPTIONS CARRIÈRES RÉDACTEUR EN CHEF
Paul D. Smith DIRECTEUR DE LA RÉDACTION | GORDONGROUP
Simon Osborne
encore plus
OPTIONS CARRIÈRES Le dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres. com. Pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste de notre site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes de numéros antérieurs de la revue.
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Jordan Adams Sharon Cheung Ana Gajic Mylène Grégoire David Lindskoog Sara Sethna Mitch Vandenborn
La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an, en janvier et en septembre, par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 POUR TOUTE INFORMATION SUR L’ABONNEMENT, VEUILLEZ CONTACTER PAUL D. SMITH : Téléphone : 613-634-2359 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : pauls@cacee.com Site Web : magazineoptionscarrieres.com POUR TOUTE INFORMATION SUR LA PUBLICITÉ, VEUILLEZ CONTACTER KIRILL KORNILOV, Directeur des ventes publicitaires chez gordongroup : Téléphone : 613-288-5363 Télécopieur : 613-722-6496 Courriel : kkornilov@gordongroup.com Site Web : gordongroup.com ISSN : 1712-1183 L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services. La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par l’intermédiaire des centres de carrières. NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef. the publisher. Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com
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NOUS AIMERIONS REMERCIER NOS ANNONCEURS... 25 Bureau canadien de l’éducation internationale (BCEI) 2, 26 Conseil sur l’articulation et le transfert de l’Ontario 24,26 Enterprise location d’autos – Amérique du nord 26 Fédération des cégeps 12 HULT International Business School 15 Institut québécois de planification financière MAGA ZINEO P T IO N S CA RRIERES.COM
28 Jobillico 18 L’Événement Carrières 9 Ministère de la Santé et des Services sociaux 3 Salon bilingue Canada 5 Salon carrière formation de Québec 27 Salon national de l’éducation de Montréal 16 Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)
MOT DU RÉDACTEUR
Le recrutement « prête à porter » ne promouvoir pas la diversité
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n entend beaucoup parler de « diversité » quand il est question de pratiques d’embauche, et pour cause : le Canada est un pays de diversité. Comme en témoignent les diplômés qui sortent chaque année de nos collèges et universités, les employeurs peuvent recruter à partir d’un vaste bassin composé de femmes et d’hommes aux aptitudes diverses, issus de différentes cultures. Les campus canadiens comptent parmi les communautés canadiennes les plus diverses. Si cette diversité est une force pour notre pays, elle représente aussi un défi. Notre réservoir national de talents (dont vous faites partie!) profite aux recruteurs faisant preuve de souplesse et s’adaptant aux priorités des uns et des autres. Par contre, les employeurs qui adoptent la même formule de recrutement pour tous arriveront difficilement à leurs fins, car leur message ne répondra pas aux attentes et aux besoins des divers candidats. Les campagnes de recrutement qui adressent le même message à tous les diplômés aggravent sûrement cette fameuse « pénurie de compétences » dont nous entendons tant parler dans les médias. Nos talents multiples sont surtout en quête d’authenticité et, comme vous le diront bien des recruteurs, c’est quelque chose que l’on ne peut feindre. Mais quelles sont les caractéristiques d’une campagne de recrutement authentique? Elle est transparente dans la mesure où elle énonce clairement ce que chacune des parties, le candidat et l’employeur, ont à gagner. L’employeur doit aussi montrer qu’il comprend les besoins et les difficultés propres aux membres issus de groupes minoritaires. Il doit également se montrer ouvert à la formation continue. Ce genre de campagne exige que l’on y consacre du temps et des efforts. L’authenticité passe par la crédibilité, et cette dernière ne s’acquiert qu’avec le temps. À la veille d’une nouvelle année scolaire et d’un autre cycle de recrutement, je vous invite à observer les nombreuses campagnes d’embauche qui seront lancées sur votre campus. Essayez alors de déterminer celles qui vous semblent les plus authentiques. Comment le savoir? Parlez avec le représentant de l’employeur ou allez sur leurs sites de recrutement. Je parie que vous arriverez à repérer les organismes sincèrement tournés vers la diversité et ceux qui lancent une campagne « prête à porter » en prétendant qu’elle est faite sur mesure. Après, vous déciderez laquelle vous intéresse le plus. PAUL D. SMITH est le directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs et rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Vous pouvez adresser un courriel à Paul à pauls@cacee.com
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our l’entrepreneure numéro un au Canada, la diversité des genres n’est pas un problème – c’est une occasion à saisir au vol.
En 2005, alors qu’elle avait 28 ans, Kelsey Ramsden a lancé Belvedere Place Developments, une entreprise de construction. Les gens ont été
Pourtant, les femmes sont à la tête de seulement quatre pour cent des moyennes entreprises au Canada, et 13 pour cent des petites
attirés par le fait qu’une femme soit à la tête d’une entreprise dans un secteur normalement réservé aux hommes, explique-t-elle.
entreprises. Belvedere Place Developments, qui compte 160 employés, appartient à la catégorie des moyennes entreprises.
« Il y avait quelque chose d’un peu surréaliste n’est-ce pas? Du genre “voulez-vous rencontrer une fille de 28 ans qui vient de lancer une entreprise de construction valant plusieurs millions de dollars?” Oui, ça m’a l’air intéressant », raconte Mme Ramsden en riant.
« Il y a donc un écart. Mais c’est aussi une occasion unique d’éduquer les femmes, de les inspirer et de leur donner un réel pouvoir d’action », signale Lisa Niemetscheck, directrice générale du Forum for Women Entrepreneurs (FWE). Cet organisme sans but lucratif de Colombie-Britannique vise à aider les femmes propriétaires d’entreprises à prospérer grâce au réseautage et à l’éducation.
Sa société a pris de l’ampleur. Les petits projets de voirie se sont transformés en d’importants projets d’infrastructures, par exemple les ponts. La réputation d’entrepreneure de Mme Ramsden est également montée en flèche. Cette mère de trois enfants est maintenant à la tête de plusieurs entreprises et, deux années de suite, le magazine Châtelaine l’a désignée « entrepreneure numéro un au Canada ». Madame Ramsden fait partie d’un nombre croissant de femmes à la tête d’une entreprise au Canada et la clé de son succès réside dans sa capacité à sortir des sentiers battus. Qu’il s’agisse de créer une société de construction ou de simplement s’imposer comme patronne, Mme Ramsden ne laisse pas les autres lui dicter sa conduite. « Souvent, explique-t-elle, quand les gens veulent faire quelque chose, il leur suffit de penser à la résistance qu’ils vont rencontrer pour s’en abstenir. Moi, je n’ai jamais pensé à la résistance. » COMPRENDRE LES DIRIGEANTES Selon Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada, le nombre de femmes à la tête d’une entreprise a augmenté de cinq pour cent entre 1990 et 2012. 6
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Les défis que doivent relever les femmes à la tête d’une entreprise ne sont pas exceptionnels, précise Mme Niemetscheck. Beaucoup d’entrepreneurs, hommes ou femmes, doivent surmonter des difficultés liées au manque d’expérience en gestion, au manque d’encadrement et au manque de temps. Selon Mme Ramsden, si les femmes rencontrent des difficultés dans le monde des affaires, c’est parce que les choses sont en train de changer. Elles ont brisé le plafond de verre et elles peuvent maintenant exercer le métier d’entrepreneur et confronter les stéréotypes sexistes qui lui sont rattachés. Il est arrivé à Mme Ramsden que des hommes lui demandent à voir le patron en prenant pour acquis que « le patron » serait un autre homme. « Des choses comme celles-là font partie de l’évolution d’un secteur. On peut le voir de façon négative ou positive. Mais s’il se produit quelque chose de cet ordre-là, cela veut dire que des changements constructifs sont en train de se produire », explique Mme Ramsden.
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ELLE C’EST
Par Ana Gajic
LE PATRON
ENTRETIEN AVEC KELSEY RAMSDEN
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« Est-ce que c’est positif ou négatif d’être une femme dans le milieu des affaires en ce moment? Si la question est celle-là, c’est nettement POSITIF – en lettres majuscules. » D’une part, se faire étiqueter de « femme entrepreneure » peut être frustrant, car ce n’est pas le sexe qui décide du niveau de prospérité dans le monde des affaires. D’autre part, précise Mme Ramsden, les femmes entrepreneures jouissent d’avantages que les hommes n’ont pas. « Est-ce que c’est positif ou négatif d’être une femme dans le milieu des affaires en ce moment? Si la question est celle-là, c’est nettement POSITIF – en lettres majuscules », précise-t-elle. Le fait d’être une femme lui a valu de faire la première page de Châtelaine deux années de suite. « Y a-t-il un prix équivalent qui fait la une des magazines pour les hommes? Non! » Autre avantage pour les femmes entrepreneures : les groupes de réseautage, par exemple FWE. Il est très rare de voir un groupe de réseautage réservé aux hommes, explique Mme Ramsden.
« Je ne suis pas plus fière d’une chose que d’une autre. Je pense être surtout fière du chemin parcouru, raconte-t-elle. Je suis surtout fière de ma capacité à changer, à m’adapter et à faire preuve de créativité. » Si l’influence et l’argent l’ont motivé au début, avec le temps, elle s’est rendu compte que cela ne suffit pas. En 2012, seulement deux mois après la naissance de son troisième enfant, elle apprenait qu’elle avait le cancer du col de l’utérus. « Vous vous rendez vite compte que, dans l’absolu, vous ne valez pas grand-chose, mais qu’à petite échelle – pour vos enfants, votre conjoint, vos parents et vos frères, vous êtes indispensable », explique-t-elle.
L’important est de veiller à ce que tout le monde soit conscient de son potentiel. « Les femmes ont autant de capacités et d’habiletés que les hommes. Certaines femmes détiennent énormément de pouvoir – il faut viser haut! », s’exclame Mme Ramsden.
Sa bataille contre le cancer a été relativement courte – un an après le diagnostic, elle était en rémission, mais l’expérience a profondément marqué la manière dont elle mène sa vie. « Je n’ai plus le temps de prendre une approche timide dans la vie. Je me préoccupe seulement des choses que je peux changer », souligne-t-elle.
VISER LE SOMMET Maintenant âgée de 37 ans, Mme Ramsden est également à la tête de SparkPlay, un service d’abonnement à des jouets. Sur son site Web, kelseyramsden.ca, elle offre aussi des services d’encadrement aux entrepreneurs.
Maintenant, Mme Ramsden se fait un devoir de ne plus regarder les appareils électroniques quand elle est avec ses enfants. Chaque soir, elle prend aussi le temps d’échanger avec son mari et elle fait régulièrement de l’exercice. Son rapport aux affaires est également différent.
Outre son rôle de mère et d’épouse, Mme Ramsden jongle avec plusieurs sociétés, y compris Belvedere Place Developments, située en Colombie-Britannique, qu’elle dirige à distance, depuis London, en Ontario. Mais pour cette femme, le succès ne dépend pas de l’argent, du pouvoir ou du nombre de sociétés dont on est propriétaire.
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APPRENDRE EN PERMANENCE Malgré les prix et le succès, Mme Ramsden estime qu’il lui reste beaucoup à apprendre. Elle voit la vie comme un éternel apprentissage et elle tente chaque jour d’apprendre quelque chose de nouveau. « On a tendance à rester trop centré sur soimême. On ne cherche pas à voir ou à comprendre ce qui se passe autour de nous. On ne se demande pas quelles sont les leçons que l’on n’a pas encore apprises, ou comment on peut mettre ses connaissances au service des autres, raconte-t-elle. Pourtant, tout cela nous permet d’apprendre. Quand vous donnez, vous recevez. » Grâce à ses services de mentorat et à ses conférences TEDx partout dans le monde, Mme Ramsden est en contact avec des gens qui portent un regard différent sur les choses, et cela l’enrichit.
sur Kelsey, rendez-vous à kelseyramsden.ca
En septembre, elle lancera un cours en ligne à l’intention de ceux qui démarrent une entreprise et publiera deux livres donnant des trucs et astuces pour réussir. En outre, dans l’espoir de créer une communauté virtuelle et de transmettre ce qu’elle a appris jusqu’à présent, elle signe un bulletin de nouvelles gratuit auquel on peut s’abonner en ligne.
« En fin de compte, la définition du succès que j’avais plus jeune, c’est-à-dire le pouvoir et l’argent, m’a permis d’acheter ma liberté et de faire ce que je fais maintenant. »
Elle signale aussi que l’erreur fait également partie de l’apprentissage sur le chemin de la découverte. « Je crois que si vous n’avez jamais fait d’erreur, c’est que vous ne vous donnez pas à fond, explique-t-elle. Pour ma part, mon parcours est rempli d’erreurs. »
Pour en savoir plus
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Madame Ramsden est titulaire d’un baccalauréat en arts de l’Université de Victoria et d’une maîtrise en gestion des affaires de l’Université Western, mais les études universitaires n’ont jamais été son point fort, déclare-t-elle. « Je ne me contentais pas d’avoir une excellente moyenne, déclare-t-elle. J’ai très vite compris qu’il y avait des choses plus importantes que d’être évaluée par les autres. » Cette prise de conscience lui a permis de dépasser les préjugés voulant, par exemple, qu’une femme ne dirige pas une entreprise, ou qu’une femme soit obligée de choisir entre sa carrière et sa famille. Elle a ainsi pu créer des entreprises à l’image de ses propres valeurs : l’aventure, la créativité et la famille. CONSEILS AUX FEMMES DIRIGEANT UNE ENTREPRISE Madame Ramsden aurait deux conseils à donner aux femmes dirigeant une entreprise : créez des réseaux avec des femmes et des hommes et bâtissez des relations de confiance.
« Une transaction repose d’abord sur la confiance. Et il faut du temps pour créer un climat de confiance », explique-t-elle. À titre de directrice générale du FWE, Mme Niemetscheck connaît l’importance du réseautage. Selon elle, il est également essentiel de trouver un mentor pour s’initier à la gestion des affaires.
Pour Mme Ramsden, la confiance en soi est également une qualité essentielle de l’entrepreneur. « On n’est jamais vraiment prêts, lance-t-elle en riant. On attend toujours de l’être avant d’agir, pourtant, je crois que l’on devrait s’autoriser à se jeter à l’eau même quand on n’est pas tout à fait prêts. C’est à ce moment-là que les meilleures choses se produisent. » OC
« Les dirigeantes d’entreprise ont avantage à parler de leurs difficultés avec quelqu’un d’autre, signalet-elle. Si c’est le cas, elles vont souvent sortir d’une conversation en se disant que la situation n’est pas si terrible que ça et qu’elles sont capables de surmonter les difficultés en question. »
ANA GAJIC a écrit son premier article à l’âge de neuf ans. Il a été publié dans son propre bulletin de nouvelles, destiné à ses parents, ce qui a marqué le début du parcours professionnel d’Ana dans le domaine des communications. Ana vient de décrocher un diplôme en journalisme de l’Université Carleton. Elle vit dans sa ville natale, à Toronto, où elle s’occupe de relations publiques dans le domaine de la santé, au centre de cardiologie Peter Munk. Elle adore raconter l’histoire des gens qu’elle rencontre.
HANDICAPS
[INVISIBLES] Par Sharon Cheung
UN ENTRETIEN AVEC NANCY MOULDAY, RECRUTRICE, GROUPE FINANCIER DE LA BANQUE TD
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ancy Moulday, directrice du recrutement, Groupe financier banque TD, Services bancaires aux entreprises, et deux fois présidente de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (en 2004 et 2014), peut attester du pouvoir du témoignage. Depuis 10 ans, Nancy fait la tournée des campus pour sensibiliser les gens à la santé mentale. Lors de ses visites dans les collèges et universités, intitulées « Nancy’s in the House » (« Nancy est là »), Nancy s’adresse aux étudiants aux prises avec un handicap invisible – autrement dit, un handicap qui ne se manifeste pas physiquement, par exemple, un problème de santé mentale. Son programme lui permet aussi de rencontrer et d’inspirer des étudiants autochtones. Elle leur parle de son vécu pour leur dire qu’avec une bonne dose de travail, d’honnêteté et de franchise, il est possible de surmonter l’adversité. OC a eu la chance de m’entretenir avec Nancy pour savoir ce qui l’avait poussée à s’intéresser aux problèmes de santé mentale et pourquoi elle tient à ce que les autres n’hésitent pas à raconter leur vécu. QUAND COMMENCE VOTRE HISTOIRE? En 2004, j’étais présidente de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), ma sœur venait de mourir, j’avais un nouvel emploi et je connaissais des difficultés conjugales. J’étais dépassée par ces difficultés personnelles, et j’avais besoin d’aide. J’ai rencontré mon psychiatre et le Conseil canadien de la réadaptation et du travail (CCRT). Mon psychiatre a diagnostiqué une dépression clinique et le CCRT a procédé à une évaluation de mes besoins en milieu de travail. Il a recommandé à mon employeur de me donner un nouveau bureau, avec de la lumière natureIle, de me permettre de travailler à la maison et de me confier de nouvelles fonctions. QU’EST-CE QUI VOUS A MOTIVÉ À PARLER DE VOTRE HANDICAP AVEC VOS COLLÈGUES? Je trouvais important de dire à mes collègues ce qui se passait, pour qu’il sachent que j’avais besoin de mesures d’adaptation. Je voulais qu’ils comprennent des choses très simples, par exemple, que je ne m’absentais pas deux heures par manque d’esprit d’équipe, mais tout simplement parce que j’avais un rendez-vous avec mon psychothérapeute. Je voulais aussi qu’ils sachent que si j’étais sur la défensive, ce n’était pas de leur faute, mais parce que je traversais un épisode de dépression.
La première chose a été de comprendre ce qui m’empêchait de fonctionner. La seconde a été d’ouvrir un dialogue avec mes collègues et de parler de maladie mentale. QUE PEUVENT FAIRE LES GENS QUI VEULENT AIDER LES PERSONNES AUX PRISES AVEC CE GENRE DE PROBLÈME? Il faut nous écouter, poser des questions et chercher à comprendre la nature d’un handicap invisible. Un problème de santé mentale peut susciter un sentiment profond d’isolation. Il est donc important de pouvoir compter sur un réseau de soutien. LE GROUPE TD SEMBLE ÊTRE PROGRESSISTE. QUELS AUTRES PROGRAMMES A-T-IL MIS EN PLACE POUR AIDER LES EMPLOYÉS? L’initiative a pris naissance au sommet de la pyramide, lorsque TD a mis en place le Conseil de la diversité de la direction, il y a 10 ans, dans le but d’améliorer le bien-être des employés. À ce moment-là, la diversité et l’inclusion sont devenues des impératifs commerciaux. Le comité exécutif a été chargé de prendre la tête des différents axes prioritaires : les membres des Premières Nations, des minorités visibles et de la communauté LGBT, ainsi que les personnes handicapées, et les femmes en position de leadership. Au nombre des autres programmes, il y a la demi-journée de sensibilisation à la santé mentale, qui a lieu quatre à cinq fois par année, ainsi que des sondages sur l’équité en matière d’emploi. LORSQUE VOUS N’ÊTES PAS EN FORME, COMMENT ARRIVEZ-VOUS À VOUS MOTIVER? Je trouve ma motivation en parlant de mon vécu avec d’autres personnes et en les aidant à surmonter leurs problèmes personnels. Je me dit qu’une mauvaise journée a toujours une fin et je compte sur mes mécanismes d’adaptation. Même si ce n’est pas évident dans l’immédiat, ces périodes finissent par passer, il suffit de continuer à avancer. TD a également mis en place des groupes d’entraide qui soutiennent des personnes aux prises avec différentes formes de dépression ou de problèmes de santé mentale. OC Nancy travaille depuis 27 ans à TD, et elle n’aurait pu devenir cadre supérieur dans le secteur bancaire si elle n’avait pas eu d’aide. Outre les programmes de diversité offerts par la TD, on trouve aussi une vaste gamme de ressources auprès d’organismes communautaires, d’établissements d’enseignement et des médecins. Vous pouvez suivre Nancy sur twitter @NancyMoulday_TD.
J’ai invité des représentants du CCRT à participer à un déjeunerconférence et je me suis adressée à mes collègues pour leur parler des handicaps invisibles – de leur signification, des symptômes de la dépression et de la manière dont nous pouvons tous continuer à travailler ensemble.
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SHARON CHEUNG est une jeune professionnelle en troisième année d’études en relations publiques, à l’Université d’Ottawa. Sharon est très active dans le milieu des relations publiques. Elle est également étudiante leader à la SCRP et à l’AIPC.
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LE BIEN-FONDÉ DE LA DIVERSITÉ EN MILIEU DE TRAVAIL Par Jordan Adams
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PENSER À L’ÉCHELLE MONDIALE AGIR LOCALEMENT
e Canada est fier de sa diversité. Après tout, notre nation a été fondée par des immigrants, et nous sommes l’un des pays les plus multiculturels au monde. Nous reconnaissons l’histoire de nos Autochtones, nous exigeons l’égalité entre les sexes, et nous nous adaptons aux besoins des autres. Les nouveaux Canadiens, les personnes handicapées, les Premières Nations et les femmes composent une partie de plus en plus importante de notre main-d’œuvre, et rien ne laisse présager un ralentissement. Selon Statistique Canada, d’ici 2013, un Canadien sur trois appartiendra à une minorité visible, et un sur quatre sera né à l’étranger. La population autochtone est de plus en plus importante, tout comme la main-d’œuvre féminine. Tandis que la population vieillit, le nombre de personnes handicapées va grandissant parmi nos effectifs.
QU’EST-CE QUE LA DIVERSITÉ EN MILIEU DE TRAVAIL? « De mon point de vue, la diversité en milieu de travail signifie que les effectifs sont représentatifs de la collectivité », explique Lisa A. Kuiper, qui travaille aux services d’orientation professionnelle de l’Université Brock.
Que l’on appartienne ou pas à l’un de ces groupes, la diversité en milieu de travail est un enrichissement pour tous.
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Pour le Canada, cela signifie que le milieu de travail est représentatif de notre multiculturalisme. Nous vivons dans un pays ayant les caractéristiques suivantes : lus de 20 pour cent de la population est né à P l’étranger – un taux supérieur à tous les autres pays du G8 selon Statistique Canada. • La diversité est importante dans les grandes
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villes, par exemple à Toronto, où près de la moitié de la population est immigrante. Les Autochtones représentent quatre pour cent de la population. Les femmes représentent la moitié de la population et de la main-d’œuvre. 3,8 millions d’adultes ont un handicap – soit plus de 13 pour cent de la population.
Il y a de nombreux avantages à bâtir un effectif représentatif de tous ces groupes de la population, le principal étant que la diversité aide les entreprises à envisager leur produit ou leur service sous un nouvel angle, affirme Paulina Nozka, consultante en orientation de carrière, à l’Université Ryerson.
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DES ENTREPRISES DE TECHNOLOGIE COMME GOOGLE AIENT DU MAL À RECRUTER DES FEMMES ET DES MEMBRES DE GROUPES MINORITAIRES. « Pour que la diversité fonctionne en milieu de travail, il faut être conscient du fait que nous ne partageons pas tous le même point de vue et il faut être à l’écoute de ces différences, explique Mme Nozka. Si vous tenez compte des différents points de vue, vous pouvez perfectionner votre produit ou votre service pour qu’il réponde mieux aux besoins de l’ensemble de la population. » Les principaux employeurs canadiens, par exemple la RBC, sont du même avis. La RBC consacre toute une section de son site Web à la diversité. On y trouve notamment l’énoncé suivant : « RBC est persuadée que la diversité et l’intégration représentent un énorme potentiel commercial et économique. Nous savons qu’une diversité de points de vue stimule l’innovation et la créativité. Compte tenu des changements démographiques, des déplacements des populations, de la mondialisation, des progrès de la technologie et des communications, la diversité des points de vue mise au service d’un objectif commun offre un énorme potentiel pour stimuler l’innovation et la croissance dans les entreprises et les économies du monde entier. » Des politiques sur la diversité comme celle-ci ont l’avantage d’englober des effectifs représentant non seulement l’ensemble de la population canadienne, mais également celle du monde entier. On peut également lire ceci sur le site Web de la RBC : « Nous croyons que pour assurer le succès du Canada sur le marché mondial, il est essentiel d’attirer, de recruter et d’intégrer pleinement les immigrants à notre milieu de travail. »
même avis qu’elle. L’étude souligne notamment ceci : « Le rendement des chefs de file en matière de diversité sur les marchés financiers et les données sur le maintien en poste des employés et sur la productivité confirment d’ailleurs [la] conviction principalement intuitive [des dirigeants d’entreprise] ». Au Canada, environ la moitié des personnes handicapées sont sur le marché du travail – une proportion plus élevée qu’auparavant, et ce, malgré les obstacles auxquels se heurtent les personnes handicapées. LA DIVERSITÉ : UN ENJEU IMPORTANT POUR LES ENTREPRISES Les employeurs se rendent compte que la diversité des effectifs enrichit la culture de leur entreprise, de même que leurs produits et services. C’est pourquoi bon nombre de grandes entreprises ont mis en place de solides programmes de diversification, et en ont fait une priorité. RBC affirme que les efforts de diversification doivent être dirigés avec fermeté. « Les leaders proactifs, visibles et engagés sont des agents de changement. Nous sommes convaincus qu’un groupe actif de leaders peut accélérer la réalisation de nos objectifs en matière de diversité en prenant des mesures concrètes, en assurant le perfectionnement de leurs propres compétences et en étant une source d’inspiration pour les autres. »
Madame Kuiper signale que les employeurs ont avantage à recruter des personnes handicapées. « C’est une question de bon sens : les affaires se portent bien mieux si l’on recrute un bassin d’employés diversifiés », explique-t-elle.
Google a récemment déployé des efforts pour renforcer la diversité dans ses rangs et dans l’industrie des hautes technologies dans son ensemble. Ce géant mondial a fait des vagues quand il a révélé que ses effectifs comptaient 61 pour cent de Caucasiens, 70 pour cent d’hommes et 30 pour cent de femmes.
Elle cite une étude réalisée par le gouvernement fédéral, « Repenser l’inCapacité dans le secteur privé », qui est le produit de consultations avec des chefs d’entreprises. Ces derniers sont du
Pour corriger ce déséquilibre, Google a mis en place un programme de promotion de la diversité : « Google s’est engagé à rassembler des gens de tous horizons – parmi nos effectifs, dans notre
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secteur et sur le Web – ayant des qualités, un vécu et des opinions variés. Nous en sommes convaincus : nos différences sont une force qui nous pousse à produire mieux et de façon plus novatrice. » Pour changer les choses, Google mise sur l’éducation. Dans un billet de son blogue, Laszlo Bock, viceprésident principal des ressources humaines chez Google, donne les explications suivantes : « Plusieurs choses expliquent le fait que des entreprises de technologie comme Google aient du mal à recruter des femmes et des membres de groupes minoritaires, et à les retenir. Par exemple, les femmes ne décrochent qu’environ 18 pour cent des diplômes en informatique aux États-Unis. Les personnes de race noire et les Hispaniques représentent moins de 10 pour cent des diplômés de collèges aux États-Unis et, parmi chacun de ces groupes, moins de 10 pour cent sont titulaires d’un diplôme spécialisé en informatique. Nous avons donc investi beaucoup de temps et d’énergie dans l’éducation. » LA DIVERSITÉ ET SES DÉFIS EN MILIEU DE TRAVAIL Même si la plupart des gens semblent d’accord pour dire que la diversité en milieu de travail profite à tous, ce n’est pas quelque chose de facile. Certains obstacles doivent être surmontés, tant de la part de l’employeur que de l’employé plongé dans un nouvel environnement. Madame Kuiper et Mme Nozka estiment toutes les deux que, pour retenir les employés issus de groupes divers, la formation est essentielle. L’employeur doit prendre le temps nécessaire pour mobiliser ces travailleurs et les aider à s’adapter à l’entreprise et à sa culture. De plus, ajoute Mme Kuiper, l’employé doit renseigner son employeur sur ses antécédents et ses habiletés, et tenter de dissiper les mythes. Madame Nozka insiste sur le fait que l’employeur, l’employé et ses collègues doivent se montrer ouverts : « l’ouverture d’esprit est plus importante que tout », dit-elle. Les employeurs doivent également reconnaître que les employés d’origines différentes peuvent avoir de la difficulté à s’intégrer au milieu de travail.
« Ici, le milieu professionnel fonctionne de façon très informelle. Les patrons tutoient leurs employés, et on s’appelle par le prénom. Pas de “Madame” ni de “Monsieur”, ce qui peut être déroutant pour des employés issus de sociétés où le milieu de travail est plus formel et plus hiérarchisé, explique Mme Nozka. De plus, ici, on ne doute pas qu’un employé va bien faire son travail, on lui fait confiance et on l’encourage souvent à travailler de façon autonome. Les employés sont beaucoup moins surveillés qu’ils pourraient l’être ailleurs. » Autre exemple d’un choc culturel en milieu de travail au Canada : le travail d’équipe. « Ceux qui viennent de sociétés plus axées sur la communauté ou le groupe peuvent avoir de la difficulté à s’adapter à la mentalité canadienne, qui est plus individualiste, ajoute Mme Nozka. Ici, les gens défendent leurs propres droits beaucoup plus qu’ailleurs, et cela peut mettre certaines personnes mal à l’aise. » Pour régler ces difficultés, il faut prendre le temps de former les employés pour qu’ils comprennent
la culture et les pratiques canadiennes, dit-elle. Les employés peuvent aussi apprendre en étant attentifs aux indices et au langage du corps, et en écoutant attentivement les gens pour comprendre ce qu’ils ont à dire. Les personnes handicapées doivent également composer avec certains obstacles lorsqu’elles entrent sur le marché du travail, par exemple un environnement qui n’est pas adapté à leurs besoins, ou des collègues qui ne comprennent pas leur handicap. Là encore, l’employeur peut faciliter les choses en formant le nouvel employé, mais aussi ses collègues, pour qu’ils comprennent comment bien travailler ensemble. Il est également important d’avoir des rapports personnels dans notre milieu de travail, poursuit Mme Nozka. « Nous avons tous besoin de sentir que nous avons des affinités avec les autres, cela rend la tâche plus facile et on la réussit mieux », dit-elle. Outre nos origines culturelles, notre sexe et nos habiletés, qui sont apparents, chacun d’entre
nous se distingue également par la singularité de son point de vue sur le monde. « Je crois qu’au bout du compte, tous les milieux professionnels sont diversifiés, car la diversité ne dépend pas seulement de la culture ou du pays d’origine. Chacun d’entre nous importe dans son milieu de travail un point de vue singulier, qui lui est propre, conclut Mme Nozka. On dit que même deux enfants élevés par les mêmes parents peuvent avoir des points de vue diamétralement opposés sur le monde. Chacun voit les choses à travers son propre filtre. Cela dépend du vécu de chacun et de son interprétation du monde. » OC
JORDAN ADAMS est rédacteur. Elle est titulaire d’un diplôme en journalisme de l’Université Carleton et elle vit à Toronto. Suivez Jordan sur Twitter @byJordanAdams
engendrer des conflits. En revanche, la diversité au sein d’une équipe permet aussi de tirer parti des forces uniques de chacun.
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Dans ce contexte, il est crucial de savoir reconnaître vos forces et de savoir les communiquer aux autres. Qu’est-ce que vous faites bien? Qu’apportez-vous de particulier à une équipe? Quelle approche adopter pour faire connaître vos forces aux autres, qu’ils les comprennent et les apprécient?
3 / PASSEZ MAÎTRE DANS L’ART Par David Lindskoog
CONSEILS
POUR S’EPANOUIR
DANS LA
DIVERSITE
A
vez-vous l’impression que plus la diversité est importante, plus le milieu de travail est compliqué, exigeant, voire écrasant? Vous n’êtes pas le seul à être intimidé par les nombreuses différences de vos collègues (actuels ou à venir). Mon but ici est de vous encourager : vous avez déjà tout ce qu’il faut pour non seulement survivre, mais vous épanouir dans un milieu professionnel marqué par la diversité! Voici mes trois principaux conseils.
générations, origines ethniques, cultures, qui auront chacune leurs compétences, leur sexe et leur orientation sexuelle (entre autres)!
1 / CÉLÉBREZ LES SIMILITUDES
2 / SOYEZ CONSCIENT DE VOS FORCES,
Parfois, on confond diversité et différence, mais en réalité, il faut penser aux similitudes. Vous travaillerez avec des personnes de différentes
Mais on oublie souvent que nous sommes tous humains et, qu’à la base, nous avons tous les mêmes besoins et les mêmes émotions. Lorsque vous rencontrez quelqu’un dont le vécu est différent du vôtre, demandez-vous toujours ce que vous avez en commun avec cette personne.
ET SACHEZ LES COMMUNIQUE Sans l’ombre d’un doute, la diversité parmi les gens entraîne une diversité de valeurs, ce qui peut
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L’ADAPTATION Comme le dit l’adage, la seule chose qui ne change jamais, c’est le changement. La faculté de s’adapter est précieuse, quel que soit le contexte, mais c’est de l’or lorsqu’il s’agit de diversité en milieu de travail. Cela signifie se montrer ouvert aux idées nouvelles, être prêt à changer d’avis et ne pas faire trop de suppositions au sujet du travail. Rien n’inspire davantage le respect ou ne bâtit une bonne réputation que d’accepter avec élégance un défi imprévu ou un nouveau milieu de travail. Ça vous fait peur? C’est normal! Il est normal de réagir par la peur à l’incertitude. Mais votre témérité vous vaudra d’évoluer. C’est vraiment excitant d’entrer sur un marché du travail marqué plus que jamais par la diversité. Cette tendance va s’accuser. J’espère que mes trois conseils vous permettront d’embrasser la diversité et de vous y épanouir! OC
DAVID LINDSKOOG est conseiller clinique à Vancouver, en Colombie-Britannique. Il a des antécédents en orientation de carrière dans des établissements postsecondaires. Il publie régulièrement des textes sur son site Web, thedayjob.ca.
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votre principal outil de marketing, vous devrez y apposer votre sceau. Où? Dans l’en-tête. Réfléchissez à la manière dont cet en-tête peut, en deux dimensions, donner une image de vous-même. Choisissez soigneusement la police, le format, l’ombre, les marges et les couleurs. L’en-tête de votre curriculum vitae devrait être la matrice de votre image de marque, et elle devra apparaître sur tous vos documents de marketing personnel. Qu’y a-t-il en haut de vos lettres de présentation? Votre en-tête! Quelles sont les couleurs et la police apparaissant sur vos cartes de visite? Vous l’avez deviné, ce devrait être les mêmes que sur votre en-tête.
VOTRE IMAGE PERSONNELLE :
UN
ATOUT
Selon votre personnalité, votre métier et votre secteur, vous devez décider de la forme que prendra votre image de marque personnelle. Il peut s’agir d’un blogue où vous étalez votre savoir-faire dans votre domaine d’expertise, ou d’un portefeuille en ligne contenant des échantillons de votre travail.
DE TAILLE
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Une question au sujet de votre curriculum vitae?
Faites-la nous parvenir sur @career_options
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ike, Disney, Apple… comme bien d’autres, ces sociétés se sont imposées sur la scène mondiale parce qu’elles ont réussi à créer une image de marque unique et attrayante. Pour se vendre sur le marché du travail, il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à créer un logo et un slogan à son image (selon votre secteur, ce pourrait pourtant bien être l’étincelle qui attire l’intérêt d’un possible employeur!). Dans la majorité des cas, le style et la couleur de la police suffiront à vous distinguer et à créer votre « image de marque ».
Dans l’univers 2.0, poser sa candidature en ligne ne suffit pas. Cela dépend bien sûr du secteur dans lequel vous travaillez, mais si l’employeur reçoit une centaine de candidatures, vous devrez retenir son attention en vous distinguant visuellement. Si, en épluchant les candidatures, l’employeur s’arrête assez longtemps à l’apparence de votre curriculum vitae pour en lire le contenu, vous aurez déjà gagné une importante bataille. Lorsqu’on cherche un emploi, il est utile de mettre au point un thème visuel qui donne le ton à tous vos produits et qui vous différencie du reste des candidats. Votre curriculum vitae étant
À l’ère du numérique, un curriculum vitae ne se limite plus à dresser en noir et blanc l’historique de vos fonctions. Il doit également refléter votre personnalité et mettre en relief ce que vous pouvez apporter à l’entreprise. Pour vous distinguer des autres chercheurs d’emploi, il est donc crucial d’incorporer le concept d’image de marque à votre stratégie de recherche d’emploi.
Que vous soyez en possession d’un simple curriculum vitae ou de la batterie de documents promotionnels (carte de visite, portefeuille en ligne, site Web ou blogue), vous devriez tirer parti de la création d’une image de marque pour laisser votre empreinte personnelle partout où vous passez.
Cependant, aussi beaux soient-ils, votre curriculum vitae et votre lettre de présentation ne retiendront l’attention de personne s’ils sont truffés de fautes de grammaire ou d’orthographe. N’oubliez pas de vous relire! Tout comme une tenue impeccable donne une bonne première impression quant aux capacités d’un candidat, les documents de marketing personnel sont un prolongement du candidat. Présentez-vous toujours sous votre plus beau jour et faites connaître votre image de marque personnelle! OC
SARA SETHNA est spécialiste du développement de carrière à l’association étudiante du British Columbia Institute of Technology. Sa devise? « Donnons vie à nos passions ». C’est ce qui la passionne : aider les autres à faire ça! Suivez Sara sur Twitter @careerbyte
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LA
RÉUSSITE AU-DELÀ DE LA
DIVERSITÉ Par Mylène Grégoire
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mploi Québec estime que le marché de l’emploi devra accueillir près de 1,4 millions de travailleurs au cours des dix prochaines années. Pour y arriver, le Québec aura besoin de toute sa force de travail dans la diversité des ressources qui aura certainement de multiples visages. Bien que l’époque soit à l’affirmation des personnalités et à la reconnaissance de la diversité individuelle, les gens oublient parfois leurs ressemblances et leur unicité. Et pourtant… c’est plutôt l’unicité qui attire l’attention des employeurs. On a juste à penser à la facilité de gérer l’unicité plutôt que la diversité. Les employeurs qui mettent au cœur de leur gestion la diversité, à l’intérieur d’un modèle référentiel d’unicité, reconnaissent les dénominateurs communs qu’ils recherchent (Les « 10 C »). Alors, peu importe ce qui habille ou habite la personne, la réussite professionnelle touche ces éléments.
LES « 10 C »
2 / COLLABORATION
Outre la capacité à se soucier des autres et à se responsabiliser face à autrui, la clé de la collaboration est l’adaptation. Pour s’adapter, il faut connaître la réalité de l’autre, ses besoins et positionner l’écoute au premier plan. Les employeurs recherchent des employés complices, qui s’apprécient mutuellement, s’aident, propagent l’enthousiasme et ont du plaisir à travailler ensemble. Il y a suffisamment de boulot pour éviter de gaspiller de l’énergie à gérer des situations de manque de stimulation, de motivation ou encore de difficultés à gérer des relations interpersonnelles.
3 / CONFIANCE
1 / CŒUR
Un employé qui est au bon endroit et qui œuvre dans un domaine qui le passionne a une propension à être motivé et à se donner cœur et âme. Il propagera son engouement à travailler comme s’il s’agissait de sa propre entreprise. Il mettra les efforts et le temps nécessaires pour mener à terme ses tâches.
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D’ailleurs, il n’y a pas que les employés qui peuvent avoir un grand cœur. Ils saluent l’engagement des employeurs à cet égard. En effet, ceux qui mettront de l’avant des programmes de développement durable, de philanthropie ou d’aide à la communauté, faciliteront leur recrutement. Les employés veulent avoir le sentiment de faire une différence dans la société en plus de « tripper » dans leur travail! L’époque du calcul des années avant la retraite est remplacée par « vivre le moment présent ».
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Selon les psychologues Jean Garneau et Michelle Larivey, la confiance est le résultat d’une accumulation d’expériences positives reliées à un domaine précis, à des événements, des situations ainsi que des relations, sans oublier la fidélité que l’on porte envers soi-même. Fidélité envers qui on est, ses valeurs, ses besoins et son vécu. Avant toute chose, il faut donc apprendre à bien se connaître et reconnaître où l’on est rendu. Par la suite, la volonté d’être authentique, de se donner de la considération et de
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9 / CONSTANCE
porter à bout de bras ses convictions, à poursuivre ses aspirations et ses ambitions, traceront le chemin de la confiance.
4 / COMPÉTENCES
L’expérience n’est pas plus importante que l’effet de compétences bien mises en action. Faites confiance à ce que vous avez acquis dans le passé même si cela ne semble pas être directement lié à vos nouvelles fonctions. Pour un employeur, ce qui importe n’est pas le bagage, mais ce que nous en faisons. Les employés les plus appréciés sont ceux qui sont curieux, qui sont ouverts, qui demeurent à l’affût des nouvelles tendances dans leur milieu et qui se développent pour ainsi mieux évoluer. Faites le parallèle avec les entreprises qui se réinventent constamment pour assurer leur succès. À titre d’exemple, Google force les entreprises traditionnelles à réfléchir à l’offre qu’elles proposent sur le marché du travail.
5 / CONCRÉTISATION
La majorité des employeurs reconnaîtra vos acquis sur les bancs d’école ainsi que les méthodes de travail que vous avez déployées au cours des dernières années. Cependant, les personnes qui réussissent le mieux sur le marché du travail sont celles qui restent axées vers les résultats. Bien audelà de la théorie, il s’agit d’une exigence (explicite ou non) dans la plupart des offres d’emplois et recherchée lors des entrevues d’embauche.
Derrière la constance, il y la fiabilité. Il est préférable de donner son 100 pour cent tout le temps que de donner un 200 pour cent jumelé à des 60 pour cent de façon intermittente. Les employeurs désirent obtenir la conviction que lorsqu’une tâche sera confiée à un employé, elle sera bien faite, dans les délais prescrits et que s’il y a un pépin, la personne en autorité en sera avisée dans un délai raisonnable.
10 / CONTENTEMENT
Il y a des travailleurs qui font leur travail par amour, loyauté et qui éprouvent du plaisir à faire partie de l’équipe. Ils arrivent le sourire aux lèvres et le cœur rempli de bonnes intentions. Et il y a ceux qui se plaignent continuellement, qui ne font que ressasser le négatif sans apporter de solutions, qui croient que tout leur est dû. Lesquels choisiriez-vous pour bâtir votre entreprise? En conclusion, au-delà de la diversité, les jeunes d’aujourd’hui, dotés de ces 10 éléments, ont tout le potentiel de réussite. Chacun apporte sa prestance, sa couleur, son bagage et ses talents qui lui sont uniques. Célébrons cette belle unicité, dans la diversité… et soyons heureux! OC
6 / CRÉATIVITÉ
MYLÈNE GRÉGOIRE, M SC., CRHA Présidente et spécialiste en épanouissement professionnel, Groupe Mylou inc. (mylouinc.com)
La créativité n’est pas associée typiquement à un trait culturel. En effet, les employeurs les plus novateurs font un lien direct entre diversité et succès. Ils constatent que la diversité, outre l’efficacité, est le moyen le plus percutant pour activer la créativité. La créativité combinée au travail d’équipe accentue l’esprit d’équipe et la mobilisation. Avec la créativité, une entreprise sort des limites établies et bonifie ses solutions. Mesurabilité, planification et logique ne sont plus les gages uniques du succès. La diversité des idées et des opinions ainsi que la rapidité de progression par rapport à la concurrence sont devenues des facteurs déterminants de la réussite.
7 / CARBURANT
Les employeurs apprécient les gens qui savent où et comment aller chercher le niveau d’énergie afin de se concentrer et d’accomplir leur travail avec ardeur. Les plus persévérants iront jusqu’au bout de leurs tâches et sauront faire le kilomètre de plus. Aujourd’hui, ceux qui s’en tiennent uniquement à leur description de tâches verront leur CV parsemé d’expériences de courte durée. Un marché compétitif requiert de la solidarité; tout le monde met la main à la pâte afin de faire croître l’entreprise qu’ils ont et qui les a choisis.
8 / COURAGE
Les employeurs stratégiques reconnaissent que le courage est intimement lié au désir de réussir. Sans être explicites sur la question, les employeurs sont attirés par ceux qui ont le courage de prendre action, de prendre des risques (avec modération), de s’exprimer pour changer les choses et la force d’outrepasser les obstacles. Winston Churchill est toujours d’actualité et l’a si bien dit : « Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal : c’est le courage de continuer qui compte. » À bien y penser, quelques secondes de courage peuvent suffire pour se démarquer considérablement.
Mylène (Groupe Mylou inc.) organise des missions de partage avec sa sœur jumelle Mélanie (Brisson Legris). Elles ont initié la tournée « La destination de l’emploi », laquelle consiste à se rendre disponibles dans diverses régions du Québec pour offrir des conseils gratuits en matière de recherche d’emploi ainsi que leur dernière publication « La destination de l’emploi » (Best Seller) afin de favoriser le plein emploi au Québec.
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DÉCOUVREZ LE
MONDE Par Mitch Vandenborn
LES PAYS-BAS : Un ville qui compte plus de 800 000 habitants et environ 881 000 bicyclettes, Amsterdam est une destination de choix pour oyage international chez les jeunes en Amérique du Nord.
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INTERNATIONALE
(ET VOTRE NOUVEAU VISAGE) MER DU NORD
PAYS-BAS
ALLEMAGNE
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tudier ou travailler à l’étranger comprend son lot de stress, de dépenses, et de solitude. Certains jours, on peut se lever et patauger toute la journée dans la confusion jusqu’à l’heure du coucher, où l’on s’endort épuisé mentalement. On a le mal du pays, de la famille, des amis et d’un certain confort dont on ne pensait jamais s’ennuyer un jour. Malgré tout, je pense que c’est l’une des expériences les plus enrichissantes qu’un jeune puisse s’offrir avant d’entrer sur le marché du travail. J’en ai appris bien plus sur moi-même, sur le monde et sur ce que je voulais faire de ma vie pendant mes six mois passés à l’étranger que pendant toutes mes études de premier cycle. Plus jeune, je n’avais pas du tout le profil type d’un aventurier. J’étais un gamin timide né dans une région rurale du sud-ouest de l’Ontario. Mes seuls voyages à l’étranger se résumaient à des expéditions à Détroit, où j’assistait à des matchs de baseball, et à un ou deux voyages en voiture jusqu’en Floride. Mon seul contact avec une culture étrangère s’était fait par l’entremise de mes grands-parents paternels, immigrés
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des Pays-Bas en 1960. Depuis leur arrivée au Canada, ils habitaient l’Ontario. Je leur posais parfois des questions sur leur pays d’origine et sur d’autres membres de la famille restés là-bas, mais me rendre moimême en Hollande était plutôt de l’ordre de la rêverie. Ce n’est qu’en troisième année à l’Université Carleton, à Ottawa, que l’occasion d’y aller s’est présentée. J’étudiais en journalisme et me posais les questions existentielles que se posent bien des jeunes dans la vingtaine : • Ai-je choisi le bon programme? • Comment est-ce que vais m’y prendre pour trouver un emploi après mes études? • Quel tournant ma carrière va-t-elle prendre? Ces questions tournaient dans ma tête et j’ai pensé que je pourrais peut-être mieux répondre à certaines d’entre elles si je poursuivais mes études à l’étranger. Je me suis renseigné sur les différentes écoles et les pays dans lesquels je pourrais me rendre, et je n’en ai trouvé que deux dont le programme pourrait être crédité par l’Université Carleton : le Danemark et les Pays-Bas. AUTOM N E 2 0 14
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J’en ai conclu qu’il était temps de me rendre au pays de mes ancêtres et j’ai planifié sans relâche mon aventure. J’ai épargné pendant un an et rempli des tonnes de paperasse, puis une nuit, je me suis retrouvé en plein vol au-dessus de l’océan Atlantique, excité et heureux de ma décision. LES PAYS-BAS J’ai vite compris que j’avais fait le bon choix. Presque aussitôt débarqué de l’avion, ma s’est transformée en un tourbillon d’expériences dans une langue et une culture que je ne connaissais pas. Presque toute ma vie d’étudiant là-bas avait une saveur internationale. Ma résidence hébergeait des étudiants des Pays-Bas, mais aussi du monde entier. Nous avons passé des nuits entières à parler de nos pays respectifs et à rire de nos différences culturelles. Mes cours portaient sur les villes européennes, l’histoire de l’art et l’état de la religion dans l’Europe moderne. Mon programme était presque
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exclusivement composé d’étudiants étrangers, ce qui enrichissait les débats en classe. Dans nos temps libres, mes amis et moi partions sur les routes avec nos sacs à dos. On dormait dans des auberges de jeunesse et on allait de pays en pays à la vitesse des fugitifs. Nous n’avions pas vraiment le temps de « connaître chaque pays », mais nous en avions un avant-goût. Outre les études et les voyages, j’ai passé beaucoup de temps avec les membres de ma famille hollandaise, qui était accueillante à souhait. Ils m’ont raconté beaucoup d’histoires au sujet des miens. J’ai découvert où habitaient mes grandsparents avant d’immigrer et je me suis recueilli sur la tombe de mes illustres ancêtres. Ces six mois ont passé trop vite et je me suis rapidement retrouvé dans un autre avion à destination d’Ottawa. Ce n’est qu’en revenant que j’ai pu intégrer tout ce que j’avais vu et fait. En y repensant maintenant, j’ai encore l’impression que j’ai rêvé. QU’AI-JE APPRIS? Mes études à l’étranger m’ont permis de répondre à plusieurs des questions que je me posais avant de partir. Bon nombre des articles que j’ai lus en matière de développement personnel disent qu’il faut sortir de sa zone de confort jusqu’au point où l’on peut se dépasser, sans toutefois éprouver de la frustration. Je crois que les études à l’étranger permettent de trouver cet endroit idéal. Si on y rencontre les mêmes difficultés que tous les voyageurs, par exemple, les barrières linguistiques et les problèmes de visa, on se heurte aussi aux problèmes du quotidien – tomber malade ou être à court d’argent – le tout amplifié par le fait d’être en sol étranger. Régler ces problèmes tout seul fait des miracles du point de vue de l’indépendance. Cela m’a également permis d’être plus à l’aise avec mes propres malaises.
Ainsi, quand je suis rentré au pays, bon nombre de mes angoisses au sujet du futur avaient disparu. Je ne me demandais plus « comment vais-je arriver à faire ceci? », mais plutôt : « ça va être difficile, mais tu as surmonté des choses bien plus difficiles ». Le fait de voyager vous force également à faire la paix avec l’immensité du monde. J’ai senti que je trouverai toujours un endroit où gagner ma vie (pourvu que j’y travaille d’arrache-pied), et ce, quel que soit l’état de l’économie ou le diplôme que j’aurais en poche. Les études à l’étranger ne sont peut-être pas une panacée contre tous les problèmes d’un jeune adulte, mais c’est un moyen intéressant de mieux se connaître – comme faire voler en éclats toutes vos représentations du monde et de vous-même. OC
MITCH VANDENBORN est un spécialiste des communications numériques. Il est titulaire d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Carleton. Il est généralement obnubilé par le design, la politique municipale et les bouledogues. Suivez-le sur Twitter @mitchvandy
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