Fireworks! Feux d’artifice! National Arts Centre Centre national des Arts Salle Southam Hall October 6 Octobre 2014
PROGRAMME Music Director / Directeur musical David Currie Fireworks Feux d’artifice
Igor Fyodorovich Stravinsky (1882-1971)
Fire and Blood for Violin and Orchestra « Feu et sang » pour violon et orchestre
Michael Daugherty (b./né en 1954)
Alexandre Da Costa, Violin / Violon Volcano (“Volcan”) River Rouge (“Rivière Rouge”) Assembly Line (“Chaîne de montage”)
INTERMISSION / ENTRACTE Night on Bald Mountain Une nuit sur le mont Chauve
Modest Petrovich Mussorgsky (1839-1881)
Suite: Firebird (1919) Suite L’Oiseau de feu (1919)
Igor Fyodorovich Stravinsky (1882-1971)
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PROGRAM NOTES NOTES EXPLICATIVES Fireworks Stravinsky
Feux d’artifice Stravinski
Fyodor Stravinsky, Igor’s father, was a wellknown bass opera singer at the Mariinsky Theatre in St. Petersburg who encouraged young Igor to develop his musical talents. When Fyodor died of spinal cancer in December 1902, Igor had already met Nicolai Rimsky-Korsakov, one of the greatest Russian composers of the time. Rimsky became not only Igor’s mentor and advisor with regard to his youthful compositions, but also essentially became Igor’s surrogate father. The bond between them was extremely strong. Igor absorbed all that Rimsky had to offer – which was considerable given that he was regarded as the greatest orchestrator of his time. In 1908 Stravinsky composed a short Scherzo to celebrate the wedding of Rimsky’s daughter Nadezhda to Maximilian Steinberg (a fellow composition student of Rimsky). Stravinsky called it Fireworks and sent the score to his mentor for criticism and advice. Sadly the parcel was returned to Stravinsky unopened as Rimsky had died just after the wedding and before the parcel arrived. But Fireworks became Stravinsky’s calling card to much greater things. In the audience at its première was none other than Sergei Diaghilev who smelt genius when he heard it. As a consequence he commissioned Stravinsky to write The Firebird ballet for his new Ballets russes. As they say, the rest is history as The Firebird was a sensational success at its première in Paris in 1910. And so was Petrushka (1911) followed by The Rite of Spring (1913). These ballet scores not only made Stravinsky a household name but shook the very foundations of Western music in the process. And it all started with this squib (pun intended) called Fireworks. With Fireworks, and in less than four minutes, Stravinsky (in hindsight) managed
Première basse bien connue du théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, Feodor Stravinski, le père d’Igor, avait encouragé son jeune fils à mettre tôt en valeur ses talents musicaux. Quand Feodor mourut, en décembre 1902, d’un cancer de la colonne vertébrale, Igor avait déjà fait la connaissance de Nikolai Rimski-Korsakov, l’un des plus grands compositeurs russes de l’époque. Rimski devint non seulement le guide d’Igor en rapport avec ses premières œuvres de jeunesse, mais également, à toutes fins utiles, un substitut de son père. Le lien entre les deux hommes était extrêmement solide. Igor s’imprégna de tout ce que Rimski avait à offrir — ce qui était considérable, étant donné qu’il était considéré comme le plus grand orchestrateur de son temps. En 1908 Stravinski composa un court Scherzo pour marquer le mariage de la fille de son protecteur, Nadezhda, à Maximilien Steinberg, autre élève de Rimski en composition. Stravinski donna comme titre à cette œuvre celui de Feux d’artifice et envoya la partition à son guide, avec l’espoir d’en recevoir une critique et des conseils. Malheureusement, le colis fut renvoyé à Stravinski sans avoir été ouvert, Rimski étant mort peu de temps après le mariage, et avant que le colis ne lui ait été livré. Mais Feux d’artifice devint rapidement la « carte de visite » de Stravinski, celle qui allait l’entraîner vers de plus hauts sommets. Au sein de l’auditoire, le soir de la première, se trouvait nul autre que Sergei Diaghilev, doué qu’il était du don de reconnaître le génie là où il le rencontrait. C’est ainsi qu’il confia à Stravinski l’écriture de L’Oiseau de feu pour ses Ballets russes. La suite, comme l’on dit, appartient à l’histoire. L’Oiseau de feu remporta un succès sensationnel lors de sa première, à Paris, en 1910. Il devait en être de même, par la suite, de Pétrouchka (1911), puis du Sacre du Printemps 9
to hint at all that was to come in his three great early ballets – even the abrupt rhythms of Petrushka and The Rite of Spring are there as well as the scintillating, colourful orchestration (à la Rimsky) of The Firebird.
(1913). Non seulement les partitions de ballet firent-elles connaître Stravinski à travers le monde, mais elles ébranlèrent également les fondations mêmes de la musique occidentale. Et dire que tout cela avait démarré grâce à un « pétard » intitulé Feux d’artifice.
Fire and Blood for Violin and Orchestra Daugherty
« Feu et sang » pour violon et orchestre Daugherty
Michael Daugherty, as Professor of Composition at the University of Michigan School of Music, Theatre and Dance since 1991, has been a major creative influence on many younger American composers. He is the son of a dance-band drummer from Cedar Rapids, Idaho. His style is eclectic: he studied computer music at Boulez’s IRCAM in Paris and composition with Ligeti in Hamburg, as well as studying at the University of North Texas, the Manhattan School of Music, and Yale University where he obtained his doctorate. He has been described (by The Times of London) as “a master icon maker” with a “maverick imagination, fearless structural sense and a meticulous ear”. Among his many awards is a Grammy for his Deus ex Machina (2007) for piano and orchestra. His creative inspiration often comes from aspects of American cultural and political life – for instance Metropolis Symphony (1988-1993) is a five movement work inspired by the Superman comics; Jackie O (1997) is a two-act chamber opera inspired by the American musical and popular culture of the 1960s and episodes in the life of Jacqueline Kennedy Onassis; Route 66 (1998) is an orchestral work imagined as a high-octane drive from Illinois to California as viewed through Daugherty’s rear-view mirror; and Dead Elvis (1993), for bassoon and chamber ensemble, is inspired by no less than the King of Rock ’n’ Roll. The composer has provided the following illuminating program note for Fire and Blood: “In 1932, Edsel Ford commissioned the Mexican modernist artist Diego Rivera (1886-1957) to paint a mural representing the automobile industry of Detroit. Rivera came to Detroit and worked over the next two years to paint four large walls of the inner
En tant que professeur de composition, depuis 1991, à l’École de musique, de théâtre et de danse de l’Université du Michigan, Michael Daugherty a exercé une influence créatrice majeure sur plusieurs compositeurs étatsuniens. Fils d’un batteur dans un orchestre de danse, il est originaire de Cedar Rapids, en Idaho. Son style est éclectique : il a étudié la musique produite par ordinateur à l’IRCAM de Pierre Boulez, à Paris et la composition avec György Ligeti, à Hambourg, puis a poursuivi des études à l’université de North Texas, à la Manhattan School of Music et à l’Université Yale, dont il détient un doctorat. Le Times de Londres l’a décrit comme « une figure emblématique … douée d’une imagination non-conformiste, d’un sens structurel audacieux, et d’une oreille méticuleuse » [traduction libre]. Parmi les nombreuses distinctions qu’il a reçues, on compte un Grammy pour Deus ex Machina (2007), une œuvre pour piano et orchestre. Son inspiration créatrice lui vient souvent d’aspects tirés de la vie culturelle et politique américaine : par exemple, Metropolis Symphony (19881993), une œuvre en cinq mouvements inspirée des bandes dessinées mettant en vedette Superman ; Jackie O (1997), un opéra de chambre en deux actes inspiré à la fois par la culture populaire des années 1960 et certains épisodes de la vie de Jacqueline Kennedy Onassis ; Route 66 (1998) une œuvre orchestrale imaginée comme une virée à indice d’octane élevé entre l’Illinois et la Californie, et observée à travers le rétroviseur du compositeur ; enfin, Dead Elvis (1993), une œuvre pour basson et ensemble de chambre, inspirée par rien de moins que le roi du Rock ’n’ Roll. 10
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courtyard of the Detroit Institute of Arts. Considered among his best work, Rivera’s extraordinary Detroit Industry murals have inspired me to create my own musical fresco for violin and orchestra. It was Rivera himself who predicted the possibility of turning his murals into music, after returning from a tour of the Ford factories: ‘In my ears, I heard the wonderful symphony which came from his factories where metals were shaped into tools for men’s service. It was a new music, waiting for the composer … to give it communicable form.’
Le compositeur a fourni une note de programme éclairante sur Fire and Blood: « En 1932, Edsel Ford commandait à l’artiste moderniste mexicain Diego Rivera (18861957) une murale qui serait un symbole de l’industrie de l’automobile à Detroit. Rivera s’amena à Detroit et, pendant deux ans, travailla à peindre les quatre énormes murs de la cour intérieure du Detroit Institute of Arts. Considérées parmi les meilleures pièces de son œuvre, les fresques intitulées Detroit Industry m’ont inspiré à créer ma propre fresque musicale pour violon et orchestre. C’est Rivera lui-même qui, de retour d’une tournée des usines Ford, prédit la possibilité de transformer ses fresques en musique : “J’entendais dans mes oreilles la merveilleuse symphonie qui s’échappait des usines où les métaux étaient façonnés en des outils au service de l’homme. C’était une musique nouvelle, qui n’attendait que la venue d’un compositeur capable de lui donner une forme communicable.”
I. Volcano Before coming to Detroit Rivera lived in Mexico City, surrounded by volcanoes. Fire is an important element in his murals, which depict the blaze of factory furnaces like erupting volcanoes. Volcanic fire was also associated with revolution by Rivera, an ardent member of the Mexican Communist party. He saw the creation of the Detroit murals as a way to further his revolutionary ideas. The music of the first movement responds to the fiery furnaces of Rivera’s imagination. The violinist plays virtuosic triple stops, while the orchestra explodes with pulsating energy. The composition alternates between repeated patterns in 7/4 time and polytonal passages that occur simultaneously in different tempos. It concludes with an extended violin cadenza accompanied by marimba and maracas.
I. Volcano (“Volcan”) Avant de se déplacer en direction de Detroit, Rivera vivait à Mexico, entouré de volcans. Le feu est un élément important de ses fresques, qui dépeignent le flamboiement des fourneaux d’usine comme des volcans en éruption. Le feu volcanique était également associé, dans son esprit, à la révolution, puisqu’il était membre fervent du parti communiste mexicain. Rivera entrevoyait la création des fresques de Detroit comme un moyen de pousser de l’avant ses idées révolutionnaires. La musique du premier mouvement correspond bien aux fourneaux embrasés de l’imagination de Rivera. Le violoniste joue de manière virtuose sur trois cordes plus ou moins simultanément, tandis que l’orchestre détone avec une vibrante énergie. La composition alterne entre des motifs en mesure de 7/4 et des passages polytonaux qui se présentent en différents tempos. Le mouvement se termine par une longue cadence, accompagnée par des marimbas et des maracas.
II. River Rouge At the Ford River Rouge Automobile Complex, located next to the Detroit River, Rivera spent many months creating sketches of workers and machinery in action. He was accompanied by his young wife, the remarkable Mexican painter Frida Kahlo (1906-1954). She lived in constant pain as a result of polio in childhood and a serious bus accident at age 18 in Mexico City. Many of her self-portraits depict the suffering of her body. During her time with Rivera in Detroit, Kahlo nearly died from a miscarriage, as depicted in paintings such as Henry Ford Hospital and My Birth. The color of blood is
II. River Rouge (“Rivière Rouge”) Au complexe automobile “Rivière Rouge” de la société Ford, situé aux abords de la rivière 12
everywhere in these works. She also had a passionate and playful side: she loved wearing colorful traditional Mexican dresses and jewelry. This movement is dedicated to Frida Kahlo’s spirit. The solo violin introduces two main themes. The first theme is dissonant and chromatic, flowing like a red river of blood. The second is a haunting melody that Kahlo herself might have sung, longing to return to her native Mexico. The orchestra resonates with floating marimbas and string tremolo, echoing like a mariachi band in the distance. The orchestration is colorful, like the bright tapestries of her dress. While death and suffering haunt the music, there is an echo of hope.
Detroit, Rivera passa plusieurs mois à créer des croquis des ouvriers et de la machinerie en action. Il était accompagné de sa jeune femme, le remarquable peintre mexicain Frida Kahlo (1906-1954). Celle-ci vivait avec des douleurs constantes, séquelles, à la fois, d’une poliomyélite contractée dans l’enfance et d’un sérieux accident d’autobus survenu, à l’âge de 18 ans, à Mexico City. Plusieurs de ses autoportraits dépeignent la souffrance subie par son corps. Pendant qu’elle accompagnait Rivera à Detroit, elle mourut presque d’une fausse couche, comme le dépeignent des tableaux tels Henry Ford Hospital (“L’hôpital Henry-Ford”) et My Birth (“Ma naissance”). La couleur du sang se voit partout dans ces œuvres. Kahlo possédait également un côté passionné et enjoué : elle aimait porter des robes aux couleurs vives et des bijoux inspirés de la tradition mexicaine. Ce mouvement est dédié à son esprit. Le violon solo présente deux thèmes principaux. Le premier est dissonant et chromatique et coule comme une rivière rouge de sang. Le second est une mélodie obsédante que Kahlo elle-même aurait pu aimer chanter, rêvant d’un retour au Mexique de ses origines. L’orchestre résonne de marimbas qui donnent l’impression de flotter, et d’un trémolo de cordes. L’orchestration est colorée, comme les brillantes tapisseries de sa robe. En même temps que la mort et la souffrance hantent le musique, on perçoit malgré tout un écho d’espoir.
III. Assembly Line Rivera described his murals as a depiction of ‘towering blast furnaces, serpentine conveyor belts, impressive scientific laboratories, busy assembly rooms; and all the men who worked them all.’ Rather than pitting man against machine, Rivera thought the collaboration of man and machine would bring liberation for the worker. The violin soloist in this final movement is like the worker, surrounded by a mechanical orchestra. The music is a roller coaster ride on a conveyor belt, moving rapidly in 7/8 time. This perpetual motion is punctuated by pizzicato strings, and brassy cluster chords. The percussion section plays factory noises on metal instruments like break drums and triangles, and a ratchet turns like the wheels of the machinery. In addition to this acceleration of multiple mechanical rhythms, the musical phrasing recalls the undulating wave pattern that moves from panel to panel in Rivera’s mural.” There is nothing ‘pastel’ about this concerto. It floods the ear with dramatic orchestral colour. It is by turns thunderously powerful, passionate, ethereal and hauntingly lyrical. Its rhythmic drive is intense and it concludes with a rip-roaring ending that has the dazzling solo violin rocketing to the heavens. Fire and Blood was commissioned by the Detroit Symphony Orchestra when Daugherty was Composer-in-Residence,
III. Assembly Line (“Chaîne de montage”) Rivera décrivait ses fresques comme une représentation de “hauts fourneaux, de convoyeurs tortueux, de laboratoires scientifiques impressionnants, d’ateliers de montage grouillants d’activité, de même que de tous les hommes qui y travaillaient”. Plutôt que de dresser l’homme contre la machine Rivera croyait que la collaboration entre homme et machine entraînerait une libération pour le travailleur. Le violon solo pour ce dernier mouvement est comme le travailleur, entouré d’un orchestre mécanique. La musique fait penser à des montagnes russes sur un tapis roulant qui se déplace rapidement en mesures de 7/8. Ce mouvement perpétuel est ponctué par les cordes jouant en pizzicato et un 13
and received its première in Symphony Hall, Detroit on May 3rd, 2003 with Ida Kavafian (violin) and the Detroit Symphony Orchestra conducted by Neeme Järvi.
faisceau d’accords métalliques. La percussion produit des sons d’usine sur des instruments métalliques comme des tambours de frein et des triangles, et un cliquet tourne telles les roues de la machinerie. En plus de cette accélération de multiples rythmes mécaniques, la phrase musicale évoque le motif ondulant qui se déplace d’un panneau à l’autre le long de la murale de Rivera. » Ce concerto n’a rien de ‘pastel’. Il inonde l’oreille d’une dramatique couleur orchestrale. Il est, tour à tour, tonitruant, puissant, passionné, éthéré, et d’une beauté lyrique envoûtante. Son dynamisme rythmique est intense et se termine par une fin d’une beauté exubérante qui donne l’impression de propulser comme une comète l’éblouissant violon seul en direction des sphères célestes. Fire and Blood a été commandé par l’Orchestre symphonique de Detroit, au moment où Daugherty y était compositeur en résidence. L’œuvre fut donnée en première au Symphony Hall de Detroit le 3 mai 2003, avec Ida Kavafian au violon et l’Orchestre symphonique de Detroit placé sous la direction de Neeme Järvi.
Night on Bald Mountain Mussorgsky
Mussorgsky – a member of that extraordinary group of ‘amateur’ Russian composers based in St. Petersburg, ‘the Mighty Handful’ – was always susceptible to exotic themes. He had been mesmerized by Gogol’s St. Johns’ Eve as early as 1858, and had toyed with the notion of turning it into an opera. But then he became interested in Mengden’s drama The Witch. By 1860 he had composed an act on Bald Mountain – a witch’s sabbath, separate episodes of wizards, and a triumphal march of all these nasties. The completed score was called St. John’s Night on Bald Mountain and included: Assembly of the witches, their chatter and gossip; Satan’s journey; Black Mass; and Sabbath. The music was certainly diabolical – and harmonically so wayward that Mussorgsky’s mentor, Balakirev, was intensely critical of it. Mussorgsky withdrew the score and it was not performed during his lifetime. However, in 1886, RimskyKorsakov, on reviewing the manuscript left after Mussorgsky’s death in 1881, thought it far too good to waste. He re-orchestrated, re-arranged, and re-harmonized the score into the ‘masterpiece’ that swept it into the canon of orchestral favourites. It didn’t bear too much resemblance to Mussorgsky’s original, but at least Rimsky-Korsakov ‘put it on the map’. But now we have access to Mussorgsky’s original score and that is the version we will hear this evening, in all its Russianness.
Une nuit sur le mont Chauve* Moussorgski
Moussorgski, membre de l’extraordinaire et puissant « groupe des Cinq » compositeurs russes autodidactes demeurant à SaintPétersbourg, a toujours eu un faible pour les thèmes exotiques. En fait, dès 1858 il est sidéré par la Veille de la Saint-Jean de Gogol et cherche à transformer cette œuvre en opéra. Mais il conçoit alors un vif intérêt pour le drame de Mengden intitulé La sorcière, ce qui l’amène à écrire une œuvre sur le mont Chauve qui inclut un sabbat de sorcières, des épisodes distincts de magiciens et une marche triomphale de tous ces sinistres personnages. La partition complète s’appellera La nuit de la Saint-Jean sur le mont Chauve et comprendra : Réunion des sorcières, bavardage et ragots ; Voyage de Satan ; Messe noire ; et Sabbat. La musique en était sûrement diabolique et d’une harmonie tellement fantasque que Balakirev, mentor de Moussorgski, la
Suite: Firebird Stravinsky
The Firebird, based on an old Russian fairy tale was Stravinsky’s first major score commissioned by Diaghilev, the famous director of the Ballets russes, in 1909. The ballet’s première was given in Paris in 1910 after which Stravinsky received a tremendous ovation, and instantly became an international figure. 14
The story, set one night in the grounds of an old castle, includes such exotic creatures as the Firebird – a wondrous bird with flaming golden plumage, who is captured by Ivan Czarevich; but overcome by her entreaties he releases her, and is rewarded with one of her magic feathers. At dawn thirteen captive princesses emerge; they dance and tell Ivan about the ogre Kastchei, the owner of the castle. Kastchei appears with a horrible retinue of wretched and deformed subjects – but his spells are thwarted by the magic feather. Ivan smashes the egg which contains the soul of the sorcerer. Kastchei dies, the castle disappears, knights return to life from stone, and Ivan receives the hand of the most beautiful of the princesses. In The Firebird Stravinsky’s trademark of rhythmic originality is already abundantly clear; he even manages to outshine so consummate a wizard of orchestration as his teacher Rimsky-Korsakov. Just listen to the mysterious chromatic opening, the hopping of the bassoons and clarinets, the graceful flowing woodwind tune as the Firebird dances in the garden, the sudden sforzando chord as Ivan pounces, and the chase as the Firebird tries to escape. The dance of the princesses shows that Stravinsky had also inherited the Russian gift for nostalgic melody. They dance sadly in the garden longing for their freedom, but this mood is utterly shattered by the music’s sudden violent rhythmic barbarity as Kastchei appears. The bassoon solo of the Berceuse returns the mood to nostalgic sadness before the sun breaks through in the finale with the triumphant brass fanfare. It is all brilliantly evocative: the glowing colours of the orchestration, the harmonic and rhythmic vitality, the melodic line, all contribute to enchant the listener with the magic of the Firebird. In 1919 Stravinsky rescored the music for smaller (though not small!), more conventional forces and published it as a suite. This is the version that we will hear this evening.
contestera violemment. Moussorgski retirera donc cette partition et elle ne sera pas jouée de son vivant. Il faudra attendre en 1886, où Rimski-Korsakov examinera le manuscrit, après la mort de Moussorgski survenue en 1881, et le trouvera beaucoup trop bon pour être jeté. Il en refera donc l’orchestration, les arrangements et l’harmonie, en faisant un chef-d’œuvre qui sera hissé au panthéon des œuvres favorites pour orchestre. À vrai dire elle ne ressemblait guère toutefois à la création originale de Moussorgski. Mais nous avons maintenant accès à la publication originale, et c’est elle que nous entendrons ce soir, dans tout son caractère russe.
Suite L’oiseau de feu** Stravinski
L’oiseau de feu, dont le livret s’inspire d’un ancien conte de fées de la Russie, est la première grande composition de Stravinski. C’est Diaghilev, le célèbre directeur des Ballets russes, qui le lui avait commandé en 1909. La première de l’œuvre fut donnée à Paris l’année suivante et valut à Stravinski un succès éclatant qui lui conféra, sur-le-champ, une réputation internationale. L’histoire se déroule sur les terres d’un vieux château et met en scène des protagonistes étranges tel l’oiseau de feu (rôle confié à une femme), un oiseau extraordinaire au plumage d’or flamboyant, qui est capturé par le fils du tsar, Ivan. Mais celui-ci, touché par les supplications de l’oiseau, lui rend la liberté et reçoit en récompense l’une de ses plumes enchantées. À l’aube, treize princesses captives apparaissent. Elles dansent et révèlent à Ivan que l’ogre Kastchei est le propriétaire du château. Kastchei paraît, accompagné d’une suite terrifiante de sujets misérables et difformes, mais ses sortilèges sont déjoués grâce aux vertus de la plume enchantée. Ivan écrase l’œuf qui contient l’âme du sorcier, et Kastchei meurt. Le château disparaît, les chevaliers réduits à l’état de pierre reprennent vie et Ivan obtient la main de la plus belle des princesses. Dans L’oiseau de feu, l’originalité rythmique si caractéristique de Stravinski se révèle déjà avec une évidence frappante. Le compositeur
© David Gardner 15
réussit même à repousser dans l’ombre un magicien aussi consommé de l’orchestration que son maître Rimski-Korsakov. Il suffit, pour s’en convaincre, de prêter l’oreille à la mystérieuse ouverture chromatique, à la gaieté des bassons et des clarinettes, à l’air gracieux des bois qui accompagne la danse de l’oiseau de feu dans le jardin, au soudain accord sforzando au moment où Ivan bondit sur lui, et à la chasse qui s’ensuit alors que l’oiseau tente d’échapper à la capture. La danse des princesses montre que Stravinski avait hérité, lui aussi, du don des compositeurs russes pour les mélodies nostalgiques. Les princesses dansent sans joie dans le jardin, appelant de leurs vœux la liberté, mais cette atmosphère vole brusquement en éclats sous les coups de la violente barbarie rythmique qui marque l’arrivée de Kastchei. Le solo de basson de la Berceuse ramène la tristesse nostalgique à l’avant-scène, jusqu’au moment où, dans le finale, apparaît le soleil au son triomphal des cuivres.
L’ensemble constitue une évocation brillante : l’éclat de l’orchestration, la vitalité de l’harmonie et du rythme, la ligne mélodique, tout concourt à captiver l’attention du mélomane et à le charmer par la magie qu’incarne l’oiseau de feu. En 1919, Stravinski remania la partition pour des formations aux dimensions moins imposantes (mais non « petites » pour autant !) et plus conventionnelles que celles qu’appelait le ballet et il publia l’œuvre sous forme de suite orchestrale. C’est la version que nous allons entendre ce soir. © David Gardner Traduction : © Michel Gaulin *© Maurice Pépin / Michel Gaulin **© R.H. Martin / Michel Gaulin
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It gives me great pleasure to welcome you to the 50 th anniversary season of the Ottawa Symphony Orchestra! Founded in 1965, the Ottawa Symphony performed its first concerts in a local high school auditorium before moving its concert series to the National Arts Centre in 1974. Since then, the OSO has grown to become one of the centerpieces of Ottawa’s cultural landscape.
C’est pour moi un grand plaisir de vous accueillir à la saison de 50 e anniversaire de l’Orchestre symphonique d’Ottawa. Fondé en 1965, l’OSO donna ses premiers concerts dans l’auditorium d’une école secondaire locale avant de transporter les pénates de sa série de concerts au Centre national des Arts en 1974. Depuis lors, l’OSO a grandi pour devenir l’un des points de marque du paysage culturel de la ville d’Ottawa.
The Ottawa Symphony’s programming reflects our commitment to the promotion of Canadian soloists and composers, especially from within our community. Our 50 th season celebrates this commitment to celebrating the Ottawa community with five unique concerts featuring exciting and innovative programs, two world premieres, and concerts with the Ottawa Youth Orchestra and the Ottawa Choral Society.
La programmation de l’Orchestre symphonique d’Ottawa reflète notre engagement envers la promotion de solistes et de compositeurs canadiens, en particulier ceux de chez nous. Notre 50 e saison marque de façon particulière cet engagement en faveur de la collectivité outaouaise au moyen de cinq concerts uniques qui proposent des programmes passionnants et novateurs, deux premières mondiales, de même que des concerts conjoints avec l’Orchestre des jeunes d’Ottawa et la Société chorale d’Ottawa.
I hope you enjoy this very special 50 th anniversary season!
J’espère que vous vous réjouirez de cette saison très spéciale de 50 e anniversaire !
David Currie Music Director / Directeur musical
Beyond the Music / Au-delà de la musique The OSO’s Education and Mentorship Programs Programmes d’éducation et de mentorat de l’OSO Saviez-vous que les activités de l’Orchestre symphonique d’Ottawa ne s’arrêtent pas aux concerts stimulants qu’il présente ici au Centre national des Arts, mais s’étendent également à trois programmes à caractère éducatif, uniques en leur genre, soit le Programme de mentorat de l’Orchestre symphonique d’Ottawa, le programme Musique symphonique à l’école et un troisième portant le nom d’Étudiants à l’OSO? Did you know that there is a lot more to the Ottawa Symphony Orchestra than the exciting concerts we present here at the National Arts Centre? The OSO also runs three unique educational programs: the Ottawa Symphony Orchestra Mentorship Program, Symphony for Schools and the newly named Students at the OSO. The Mentorship Program, run in partnership with the University of Ottawa, gives talented senior music students from the University the opportunity to audition and perform with the OSO. Alumni who have participated in this program now hold orchestral and teaching positions throughout Canada and internationally. Our Symphony for Schools program offers concerts free of charge in both official languages. Through this program, more than 6,000 Grade 5 and 6 students from the National Capital Region have the opportunity to attend a live symphony orchestra concert each year. The Students at the OSO program provides complimentary tickets to junior high and high school students who would not otherwise have a chance to attend one of our evening concerts at the NAC.
Le Programme de mentorat, établi en partenariat avec l’Université d’Ottawa, permet à de talentueux étudiants en musique de grade supérieur, inscrits à l’Université d’Ottawa, d’auditionner, puis de se produire avec l’OSO. D’anciens étudiants et étudiantes qui ont participé à ce programme détiennent des postes de musiciens d’orchestre ou de professeurs tant au Canada qu’à l’étranger. Le programme Musique symphonique à l’école propose des concerts gratuits donnés dans les deux langues officielles. Par l’entremise de ce programme, plus de 6 000 élèves de 5e et de 6 e année de la région de la capitale nationale ont l’occasion de vivre chaque année l’expérience d’un concert de musique classique donné en direct. Le programme Étudiants à l’OSO offre des billets de faveur aux élèves de niveau secondaire des premier et deuxième cycles qui n’auraient pas autrement l’occasion d’assister à l’un de nos concerts donnés en soirée au CNA.
250–2 DALY AVENUE OTTAWA ON K1N 6E2 TEL.: 613 231-7802 Charitable Registration No. 119071876 RR0001
I want to play my part in supporting the Ottawa Symphony Orchestra. Here is my personal financial commitment: Sustaining Donor ($3,000 +)
Patron ($250 – $499)
Major Benefactor ($1,000 – $2,999)
Friend ($150 – $249)
Benefactor ($500 – $999)
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2, AVENUE DALY, BUREAU 250, OTTAWA (ONTARIO) K1N 6E2 TÉL. : 613 231-7802 Enregistrement d’organisme de charité no 119071876 RR0001
Oui, je veux apporter mon soutien à l’Orchestre symphonique d’Ottawa. Ci-joint mon engagement financier personnel : Donateurs(trices) de soutien (3,000 $ +)
Mécènes (250 $ – 499 $)
Grands Bienfaiteurs(trices) (1,000 $ – 2,999 $)
Ami(e)s (150 $ – 249 $)
Bienfaiteurs(trices) (500 $ – 999 $)
Donateurs(trices) (jusqu’à 149 $)
Les donateurs qui auront contribué 75 $ ou plus verront leur nom publié dans le programme des concerts. Veuillez indiquer quel nom inscrire sur la liste des donateurs dans le programme : Veuillez indiquer quel nom inscrire sur la recu de charité :
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Meet the Soloist / Faites connaissance avec le soliste
Alexandre Da Costa Winner of the 2012 Juno Award, Alexandre Da Costa was born in Montreal. By the age of nine, he had the astonishing ability to perform his first concerts with stunning virtuosity on both piano and violin, which brought him recognition as a musical prodigy. After encouragement from Charles Dutoit, he was soon performing regularly as soloist with orchestra as well as in recital. Winner of many national and international first prizes, Alexandre Da Costa has given over a thousand concerts and recitals throughout North America, Europe, Australia and Asia. He has performed the major halls of Vienna (Musikverein), Berlin (Philharmonie), New York (Carnegie Hall), Beijing (Poly-Theater) and beyond. He has played as guest soloist with more than 100 different orchestras including London’s Royal Philharmonic, the Montreal Symphony Orchestra, the Berlin Symphony, the Dresden Philharmonic, the Bergen Philharmonic, the BBC Concert Orchestra, the Prague Philharmonic, the National TV and Radio Orchestra of Spain and the Vienna Symphony. Conductors he has played under include Rafael Frühbeck de Burgos, Leonard Slatkin, Yannick NézetSéguin, Vasily Petrenko, Matthias Bamert, John Axelrod and Peter Oundjian. His live performance broadcasts have aired on BBC, WestDeutscher Rundfunk (WDR), CBC, NPR, ORF and many others. Da Costa has given the world premières of works by Elliott Carter, Michael Daugherty, Lorenzo Palomo, Jean Lesage and Airat Ichmouratov. Alexandre Da Costa is also active as a chamber player and recently recorded the
Gagnant du Prix Juno 2012, Alexandre Da Costa est né à Montréal. Très jeune, il démontra un intérêt hors du commun pour le violon et le piano. Il donna ses premiers concerts à l’âge de neuf ans avec cette étonnante particularité d’exceller avec autant de virtuosité et de musicalité sur ces deux instruments, ce qui lui valut d’être reconnu comme prodige de la musique. Avec l’encouragement de Charles Dutoit, il fut rapidement propulsé sur la scène comme soliste avec orchestre tout autant qu’en récital. Gagnant de nombreux premiers prix nationaux et internationaux, Alexandre Da Costa a donné plus de mille concerts et récitals en tant que soliste en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Australie. Il a joué dans les plus grandes salles telles le Musikverein de Vienne, la Philharmonie de Berlin, le Carnegie Hall de New York, le Poly-Theater de Beijing, et bien d’autres. Il a été soliste invité avec plus de 100 orchestres dont le Royal Philharmonic de Londres, l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre symphonique de Berlin, l’Orchestre philharmonique de Dresde, l’Orchestre symphonique de Vienne, l’Orchestre philharmonique de Bergen, le BBC Concert Orchestra, l’Orchestre philharmonique de Prague et l’Orchestre symphonique national de la Radio-Télévision d’Espagne. Il a joué sous la baguette de chefs tels Rafael Frühbeck de Burgos, Leonard Slatkin, Yannick Nézet-Séguin, Vasily Petrenko, Matthias Bamert, John Axelrod et Peter Oundjian. Ses enregistrements en direct ont été diffusés sur les ondes de la BBC, de WestDeutsche Rundfunk (WDR), CBC, NPR, ORF, etc. Il a aussi donné les premières mondiales d’œuvres solos d’Elliott Carter, Michael Daugherty, Lorenzo Palomo, Jean Lesage et Airat Ichmouratov. Alexandre Da Costa est aussi un chambriste actif et il a récemment enregistré l’intégrale des sonates de Brahms (lancement en 2014), avec le pianiste Wonny Song. Menahem Pressler, Matt Haimowitz, Danny Driver et Hélène Mercier 25
complete Brahms sonatas (to be released in 2014), alongside pianist Wonny Song. Among Da Costa’s chamber music colleagues have been Menahem Pressler, Matt Haimowitz, Danny Driver and Hélène Mercier. As a recording artist, he has more than 20 CDs on, variously, Warner Classics, JVC/ Victor, ATMA, XXI-21 Records and Octave/ Universal, among them the world premiere recordings of the Violin Concertos by Portuguese composers Luis de Freitas Branco and Armando José Fernandes. In 2012, he won the Juno award for “Classical Album of the Year” for his recording of the concertos by American composer Michael Daugherty, with the Montreal Symphony under Pedro Halffter for Warner Classics. The Washington Post selected his recording of the Beethoven concerto with Klezmer cadenzas by A. Ichmouratov as CD of the Year. He now records for Warner Classics International and Acacia Classics/Universal Music Group. In addition to his concert schedule, Alexandre Da Costa is Professor and Head of Strings at the Edith Cowan University, and regularly gives masterclasses at various universities and conservatories around the world. He was also named Musical Development Director for Canimex, a company gathering an impressive collection of fine instruments for the benefit of talented artists, as well as Artistic Director of the Laurentians Classical Festival of Canada. Alexandre Da Costa now plays a “Guarneri del Gesù” of 1730 and a Sartory bow, loaned by Canimex.
figurent aussi parmi les collègues de musique de chambre de Da Costa. Il a enregistré plus de 20 CDs solos sous étiquettes Warner Classics, JVC/Victor (Japon), XXI-21, ATMA et Octave/Universal, dont le premier enregistrement mondial des Concertos pour violon et orchestre des compositeurs portugais Luis de Freitas Branco et Armando José Fernandes. En 2012, il remportait le Prix Juno de l’« Album Classique de l’Année » pour son enregistrement des concertos de Michael Daugherty avec l’Orchestre symphonique de Montréal sous la baguette de Pedro Halffter, sous étiquette Warner Classics. Son enregistrement du concerto de Beethoven présentant des cadences Klezmer de A. Ichmouratov fut désigné Disque de l’année par le Washington Post. Il enregistre maintenant pour Warner Classics International et Acacia Classics/Universal Music Group. En plus de ses activités de soliste, Alexandre Da Costa est professeur et chef de Département à l’Université Edith Cowan. Il donne fréquemment des classes de maître dans plusieurs universités et conservatoires partout à travers le monde. Il fut également nommé directeur du Développement musical pour Canimex, une société qui aide des artistes talentueux par l’entremise de prêts d’instruments de grand prestige, ainsi que directeur artistique du Festival classique des Hautes-Laurentides. Alexandre Da Costa joue sur un « Guarneri del Gesù » de 1730 et un archet Sartory, prêtés par Canimex.
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David Currie Ottawa Symphony Orchestra Music Director Directeur musical d’Orchestre symphonique d’Ottawa David Currie vit à Ottawa depuis 1971, année où il se joignait à l’Orchestre du Centre national des Arts à titre de contrebasse solo adjoint. En 1990 il devenait contrebasse solo, mais quittait l’Orchestre du CNA à la fin de la saison 1990-1991 dans le but d’élargir ses horizons en qualité de chef d’orchestre. Professeur titulaire au département de musique de l’Université d’Ottawa, David Currie y dirige également, depuis 1982, l’orchestre de l’université. Il a étudié la direction d’orchestre avec deux réputés pédagogues dans cette discipline, le professeur Okabe, à Tokyo, et le maestro Ferrara, à Sienne. En plus de ses tâches d’enseignement, David Currie s’est produit en tant que chef invité avec plusieurs orchestres, dont l’Orchestre du Centre national des Arts, l’Orchestre symphonique de Toronto, et l’orchestre de l’interlochen Arts Academy. En 1998 il a dirigé à Prague, Washington et Los Angeles les représentations de l’opéra de Viktor Ullmann, L’empereur d’Atlantis, présenté par le groupe lyrique ARBOS, basé en Europe. David Currie a été nommé directeur musical de l’Orchestre symphonique d’Ottawa à l’été de 1992.
David Currie has been a resident of Ottawa since 1971 when he joined the National Arts Centre Orchestra as Assistant Principal Bass. In 1990 he became Principal Bass but left the NAC Orchestra at the end of the 1990/91 season to expand his career as a conductor. Appointed Professor of Music at the University of Ottawa, he has been a member of the faculty and conductor of the University Orchestra since 1982. David Currie studied conducting with two of the most renowned pedagogues of conducting, Professor Okabe in Tokyo and Maestro Ferrara in Sienna. In addition to his teaching and conducting duties in Ottawa, he has guest conducted many orchestras including the National Arts Centre Orchestra, the Toronto Symphony, and the Interlochen Arts Academy Orchestra. During 1998 David Currie conducted the European-based music theatre company ARBOS in performances of Viktor Ullmann’s opera The Emperor of Atlantis in Prague, Washington, D.C., and Los Angeles. David Currie was appointed Music Director of the Ottawa Symphony Orchestra in the summer of 1992. 28
THE OTTAWA SYMPHONY ORCHESTRA L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’OTTAWA Conductor and Music Director / Chef d’orchestre et directeur musical David Currie Strings / Cordes
1st Violins / 1er Violons Sarah Williams (Guest Concertmaster / Violon solo invitée) Yuval Herz* Stelth Ng* Hoorig Poochikian Brigit Knecht Sean Kemp Maria Nenoiu Natalie Deschesnes Trevor Wilson* Shomang Kim* Galina Rezaeipour Adora Wong* Solange Tremblay Jonathan Crombie* Hanna Williamson* 2nd Violins / 2e Violons Kathyrn Koch* (Acting Principal / Principal par intérim) (Pupitre William Robson Chair) Pauline McCombe (Assistant Principal / Principale Assistante) Micheline Kinsella Aurelie Theriault Brillon* Noah Waters* Christina Deaville Marie-Pier Vezina Laura Telford* Brigitte Amyot Carolyn Ho George Stathopoulos Jennifer Francis Cathy Beehan Violas / Altos Rennie Regehr (Principal) Sarah Ross Emmanuel Beaudet Olivier Philippe-Auguste Hillary Fay* Mark Kleyn* Onyou Lee* David Endemann* Gunnar Foerstel Kathryn Cobbler*
Cellos / Violoncelles Thaddeus Morden (Principal) (Pupitre David R. Gardner Chair) David Wright Peter Rapson Jaeyoung Chong* Jean-Francois Marquis Isidora Nojkovic* David Gardner (Principal Cello Emeritus / violoncelle solo émérité) Louise Mortimer Jan Jarvlepp Jim Dingle Basses / Contrebasses Paul Mach (Principal) (Pupitre Ed Hounsell Chair) Ben du Toit* Andrew Lawrence Dominique Trudel* Peter Kilpatrick Andrew Roberts Mark Trecarten Adalbert Kontes
Woodwinds / Bois
Flutes / Flûtes Jeffrey Miller (Principal) Susan Morse Graham McVeety Oboes / Hautbois Susan Morris (Principal) Frederic Hodgson Clarinets / Clarinettes Shauna McDonald (Principale) Pascale Lafrance Michel-Olivier Matte Bassoons / Bassons Ben Glossop (Principal) Orlando Corabian
Brass / Cuivres
Horns / Cors Nigel Bell (Principal) (Pupître Maurice Haycock Chair) Olivier Brisson* Nicholas Hartman Jennifer MacDonald
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Trumpets / Trompettes John Ellis (Principal) Travis Mandel Christopher Lane Sean van Gulik* Trombones Angus Armstrong (Principal) Julien Simard Leonard Ferguson Tuba Martin Labrosse
Percussion
Timpani / Timbales Andrew Harris (Principal) Percussion Kenneth Simpson (Principal) Zachary Pulak* Dominique Moreau Alec Joly Pavelich* Harp / Harpe Caroline Leonardelli Celesta / Céléta Frédéric Lacroix Librarian / Bibliothécaire Angus Armstrong Concert Manager / Régisseur Malcom Elliot Orchestra Manager / Administrateur de l’orchestre Eric Rupp *Students in the Department of Music, Unviversity of Ottawa / Étudiant(e)s du départment de musique, Université d’Ottawa. The Ottawa Symphony Orchestra acknowledges the support of the National Arts Centre and the Musicians’ Association of Ottawa-Gatineau. / L’Orchestre symphonique d’Ottawa est reconnaissant envers le Centre national des Arts et l’Association des musiciens d’Ottawa-Gatineau.
2014/15 Season Supporters Supporters de la Saison 2014/15 THE OTTAWA SYMPHONY ORCHESTRA L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’OTTAWA acknowledges with gratitude the substantial support received from / exprime sa gratitude pour l’appui substantiel reçu de Anonymous Fund of the Toronto Community Foundation Crabtree Foundation
MAJOR SPONSORS / GRANDS COMMANDITAIRES ($10,000+) Mentorship Program Sponsors / Commanditaires, programme de mentorat
SPONSORS / COMMANDITAIRES ($5,000-$9,999) Students at the OSO Sponsor / Commanditaire, programme « Élèves au concert »
Symphony for Schools Sponsor / Commanditaire, programme « Musique symphonique à l’école »
Fanfare Sponsor / Commanditaire du Fanfare
Concert Sponsor / Commanditaire du Concert Marina Kun and The Kun Should Rest Inc.
ASSOCIATE SPONSORS / COMMANDITAIRES ASSOCIÉS ($2,500-$4,999) Concert Sponsor / Commanditaire du concert Borden Ladner Gervais LLP/s.r.l.
Fête Champêtre Sponsor / Commanditaire de la Fête Champêtre Jaguar and Land Rover Ottawa
CORPORATE DONORS / SOCIÉTÉS COMMANDITAIRES Major Benefactors / Grands Bienfaiteurs ($1,000-$2,499) McMillan LLP McKeen Metro Glebe Morguard
Conversant Intellectual Property Management TELUS
Benefactors / Bienfaiteurs ($500-$999) McGarry Family Chapels Presentey Engineering Products Limited
Reitmans (Canada) Limited Trillys Systems
Patrons / Mécènes ($200-$499) Allegra Printing & Imaging Drummond’s Gas
Minto Foundation Community Fund
SEASON PARTNERS / PARTENAIRES DE LA SAISON Official Marketing Partner / Partenaire officiel, Marketing
Official French Radio Station / Station radio française officielle
INDIVIDUAL DONORS / DONATEURS INDIVIDUELS Sustaining Donors / Donateurs(trices) de soutien ($3,000+) Anonymous / Anonyme (2) David Beattie
Dr. Michel Gaulin David & Alison Scott
Major Benefactors / Grands Bienfaiteurs(trices) ($1,000-$2,999) Anonymous / Anonyme
Jim & Allison Dingle
Gilles Patry & Ruby Heap
Peter & Susan Annis
Mary & Ian Glen
Andy & Marjory Patterson
Norman & Myrna Barwin
Jean-Yves Gosselin
Christine & Stephen Richards
Cathy Beehan
Kathy M. Haycock
David & Susan Rose Fund
Robert Blackburn
George & Martha Hynna
Irma Natalie Sachs
Maureen Boyd & Colin Robertson
Gerard Lavelle & Paul Schaub
Cheryl & Doug Casey
Gloria & Alex Macklin
Benefactors / Bienfaiteurs(trices) ($500-$999) Anonymous / Anonyme (5)
In memory of Desmond and Bān Hanlon, John Shannon, Louise Crookshank, Flora Mackenzie & Abe Hochberg
Robert & Joanne Nelson
Norman Dahl & George Wilkes
In memory of Alexandra P. Hollins
Christian Perry
B.H. Davidson, M.D.
William & Virginia Houston
In memory of Janet Ritchie
Ann Diamond Fund
Gordon Jackson & Elizabeth Kane
Vernon & Beryl Turner
Christine & Joe Irvine
Leslie & David Wake
Mike Bell & Mary Jean Duncan Judith Burrows Michael Casey
Raph & Sylvie Girard Catherine W. Graham
Joyce Lowe Tony & Judy Maxwell
Joan E. Milliken H.T. Murphy Edith Orton
David Van Dine Douglas Ward James Whitridge
Patrons / Mécènes ($250-$499) Anonymous / Anonyme Frank M. Anglin John Armstrong & Lori Burns Russell Banta & Susan Bell S. Brillon & L. Thériault
Christopher & Elizabeth Fournier
Jim & Margaret Mitchell
Ann & Robert Frederking
Frank & Helen O’Leary
François Gauthier
George & Donna Haynal
Russ & Valerie Butler
Jacquelin Holzman & Richard Rutherford
Dr. Jean Carberry Susannah Dalfen & Jonathan Malino
Mrs. Florence Sutcliffe
Dr. & Mrs. Alan Gillmor Alana Gralen & Don Schultz
Walter Burgess
John & Vera-Lee Nelson
Andrea Jones
Hiroshi Tanaka Anne Taylor & Mark Stiles Jeannie Thomas Jill A. Thompson Richard & Jean Van Loon Hyacinthe Wade
Anneline Lubbe
V. F. Donnelly Dianne & Murray Ferguson
David Wright
Stuart & Evelyn MacKinnon
Jane Yaraskavitch
Ellen & John McLeod
Friends / Ami(e)s ($150-$249) Anonymous / Anonyme
Jim & Mary Holmes
W. N. Roberts
Mary Asselstine
Henry & Margaret Jaques
David & Jennifer Ross Jaap & Maria Schouten
John & Maria Barker
Joe & Barbara Konst
Wendy Bryans & Jeffrey Simpson
Janice Leclair
Pauline Scott
Helen Bucoski
Erlene Leslie
James Shearon
Barbara Clark
Mary A. Mahoney
Dinah & Bob Showman
Ann Cronin
Donald McMaster & Sigrid Johnson
Judith R. Stoler
Hans & Alice Foerstel Steven & Cheryl Gellman Pamela Gibb-Carlsley
Faith Stewart
Kathryn Mikoski
Dr. S. Verma
Joe & Michelle O’Brien
Diane Weber
Barbara Reid
Sheila Hellstrom
Donors / Donateurs(trices) ($75-$149) Anonymous / Anonyme (5)
Judith Jussop
Blair Seaborn
Dr. L. & Mrs. Ainsworth
Sandy & Doreen Keir
Dick & Catherine Seaborn
Mrs. Peggy Aitkinson
Mary Mackay
George & Shirley Simpson
Mr. John Beedell
Roy & Rosemary Matthews
N. Ann Smith
Ruth Bell
Dr. Peter & Mrs. Janet McLaine
Mr. V. E. Tant
Brian Crane
Jim & Betty Neelin
S. G. Tomlinson
Kathleen G. Dean
Sonny & Nini Pal
Carol Towe
Dan Finnerty
Rod Patterson
Marjory Tyler
Glen & Patricia Fox
L. Kathleen Philips
In memory of D’Arcy Willans
Peter & Valerie Hal
Alan Pickersgill
John & Joyce Wright
Eric Jarvlepp
Jennifer & David Ross
Marie-Laure Wagner
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OTTAWA SYMPHONY ORCHESTRA L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’OTTAWA Board of Directors / Conseil d’administration
President / Présidente Martha Hynna Vice-President / Vice-présidente Maureen Boyd Vice-President (Orchestra Relations) / Vice-président Stephen Richards Secretary / Secrétaire Monica Podgorny Treasurer / Trésorier Mahesh Mani Chair, Development Committee / Présidente, développement Myrna Barwin Chair, Fundraising / Présidente, financement Allison Dingle Chair, Special Events / Présidente, événements spéciaux Snookie Lomow Chair, Marketing / Présidente, marketing Alice Lafferty Chair, Symphony for Schools / Présidente, Musique symphonique à l’école Elisabeth Châtillon Board Members / Membres du conseil Nigel Bell Daniel Boivin David Henry G. Alexander Macklin, QC George Stathopoulos Ottawa Symphony Orchestra Conductor’s Circle / Orchestre symphonique d’Ottawa, Cercle du chef d’orchestre Mayor Jim Watson, Chair Sarah Jennings Sandy Smallwood Elisabeth Châtillon Marc Jolicoeur Ian Sterling Susannah Dalfen Judith Manley Sarah Vered Liz Fournier Jim Nininger Howard Whittaker Ian Glen Gilles Patry Oliver Javanpour David Scott General Manager / Directrice générale : Alana Gralen Box Office Manager / Gestionnaire de la Billetterie : Christine Irvine Marketing Coordinator / Coordonnatrice du marketing : Christine Séguin Auditors / Vérificateurs : Collins Barrow Ottawa Symphony Orchestra Office: 250-2 Daly Avenue, Ottawa ON K1N 6E2 / Tel: 613 231-7802 For subscription tickets, gift cards and special events, please contact the Ottawa Symphony Orchestra Box Office at 613 231-7802, extension 200. Purchase Ottawa Symphony Orchestra concert tickets at the NAC Box Office (Monday to Saturday 10 a.m. to 9 p.m.) or through Ticketmaster (1-888-991-2787). Bureau de l’Orchestre symphonique d’Ottawa : 2, avenue Daly, bureau 250, Ottawa (Ontario) K1N 6E2 / Tél : 613 231-7802 Pour les abonnements, les cartes-cadeau et les événements spéciaux, veuillez-vous adresser à la billetterie de l’Orchestre symphonique d’Ottawa, au 613 231-7802, poste 200. Pour l’achat de billets de concert de l’Orchestre symphonique d’Ottawa, s’adresser à la billeterie du CNA (du lundi au samedi, de 10 h à 21 h), ou à Ticketmaster (1-888-991-2727). Charitable Organization Registration No. / Enregistrement d’organisme de charité no : 0328591-22-10