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OPTIONS CARRIÈRES POUR LES ÉTUDIANTS DES CÉGEPS, COLLÈGES ET UNIVERSITÉS
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OBTENIR UN EMPLOI ET ÊTRE LE PATRON
10 LE RECRUTEMENT NUMÉRIQUE
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L’ÉTUDIANT ÉCONOME
MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM AUTOMNE 2015 / VOLUME 29 NO 2
DEPARTURES EST SEULEMENT LE POINT DE DÉPART
UNE ENTREVUE AVEC SCOTT WILSON, VOYAGEUR EXTRÊME PAGE 14
OPTIONS CARRIÈRES AUTOMNE 2015
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Le voyage, c’est comme une salle de classe planétaire
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P renez dès aujourd’hui le contrôle de vos finances
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L’INTERNATIONAL
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Mot du rédacteur LE RECRUTEMENT SOCIAL
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Trop tôt pour investir? Détrompez-vous!
Departures est seulement le point de départ
Par Kyle Prevost
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Par Pierre Hamel
Le système de suivi des candidatures
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Par Vanessa Mullin
Par Joseph Mathieu
Être le patron et obtenir un emploi Par Joseph Mathieu
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Le recrutement numérique Par Alex Scantlebury
Devenir un jeune professionnel cosmopolite
Voyager pour apprendre à se connaître
Par Chelsea Sauvé
L’ÉTUDIANT ÉCONOME
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Attentes c. réalité : Les nouveaux diplômés sont-ils prêts pour le vrai monde? Par Jasmine Williams
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Visiter Tchernobyl? Pourquoi pas!
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OPTIONS CARRIÈRES RÉDACTEUR EN CHEF
Paul D. Smith
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DIRECTEUR DE LA RÉDACTION | GORDONGROUP
Pierre Hamel GESTION DE PROJET | GORDONGROUP
Omer Abdallah DIRECTION ARTISTIQUE ET GESTION DE L’IMPRESSION | GORDONGROUP
Leslie Miles CONCEPTION ET MONTAGE | GORDONGROUP
Jim Muir DIRECTEUR DES VENTES PUBLICITAIRES | GORDONGROUP
Kirill Kornilov VENTES PUBLICITAIRES | GORDONGROUP
Colleen Hayes REPRÉSENTANTE DE DISTRIBUTION | GORDONGROUP
Emelie Gravel COLLABORATEURS
Cathie Edmond Stuart Jeffrey Pierre Hamel Joseph Mathieu Daniel McDonald Vanessa Mullin Glen Peters
Tamara Peyton Kyle Prevost Chelsea Sauvé Alex Scantlebury Paul Smith Jasmine Williams
POUR LES ÉTUDIANTS MORDUS DE NOUVEAUX MÉDIAS ET PRÉOCCUPÉS PAR LEUR CARRIÈRE » Ressources pour trouver un emploi » Les employeurs vedettes » Liste des événements centrés sur la carrière » Vidéos et plus encore! ESPACE BLOGUE » Des étudiants, des conseillers en carrière et d’autres blogueurs invités vous font part de leurs réflexions et de leur expérience en matière d’études postsecondaires, des débuts dans le monde du travail, de la quête du « bon » emploi et du démarrage d’une carrière. Envoyez vos billets à : careeroptionsmagazine.com/fr/ collectivite/blogue/
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La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an, en janvier et en septembre, par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 POUR TOUTE INFORMATION SUR L’ABONNEMENT, VEUILLEZ CONTACTER KIRILL KORNILOV :
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Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com
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Envoyez-nous vos commentaires et questions par gazouillis Twitter.com/Career_Options
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NOUS AIMERIONS REMERCIER NOS ANNONCEURS... Comptables professionnels agréés du Canada Conseil sur l’articulation et le transfert de l’Ontario École des arts numériques, de l’animation et du design Enterprise location d’autos – Amérique du nord Fédération des cégeps
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Institut québécois de planification financière
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L’Événement Carrières
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Salon Carrière Formation de Québec
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Salon national de l’éducation de Montréal
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MOT DU RÉDACTEUR
Le recrutement en ligne – les mots sont la clé Avant de commencer cet éditorial sur le recrutement en ligne, permettez-moi de mettre certaines balises. Je n’essaierai pas de vous parler, à vous, de la Génération Y, du réseautage social ou de la vie en ligne –, ça, c’est votre domaine! Ce que je vais vous dire, c’est que les grandes organisations, dirigées par des Baby Boomers ou des personnes de la Génération X, se servent des plateformes de réseaux sociaux pour transformer la façon dont ils attirent des recrues potentielles – vous. Ils établissent de nouvelles règles, et ceux qui les connaissent auront un avantage. Autrefois, le recrutement sur les campus comportait une bonne dose d’interactions humaines, depuis la première rencontre jusqu’à l’acceptation et l’embauche. Dans un environnement en ligne, le recrutement comporte moins de contacts en personne, et ceux-ci entrent en jeu plus tard dans le processus. Il n’y a pas si longtemps, on apprenait qu’une entreprise embauchait en parlant avec un représentant dans le cadre d’un salon de l’emploi, d’une séance d’information ou d’une présentation en classe. Aujourd’hui, vous avez plus de chance d’entendre parler d’une opportunité d’emploi au moyen de Twitter, de LinkedIn ou d’un autre réseau social. Quand venait le temps de postuler, on remettait au représentant une copie papier de son dossier de candidature (CV, lettre de présentation et relevé de notes). Aujourd’hui, vous serez redirigé vers le site Web de l’entreprise où vous échangerez probablement avec un système de suivi des candidatures – une plateforme qui recueillera vos données dans un format qui leur permettra de réaliser une recherche par mots-clés, pour trouver des indices indiquant que vous êtes apte ou non à être invité à un entretien d’embauche.
Vous vous dites : « OK. Une nouvelle façon de procéder. Je comprends. » Et vous comprenez certainement. Ce n’est pas très compliqué, mais les petits détails sont très importants. Il vous faudra déterminer quelles organisations vous intéressent et les suivre. Vous devrez trouver les caractéristiques que les employeurs qui vous intéressent recherchent chez les candidats, et vous devrez les mettre en mots. En effet, dans le cadre de ce nouveau processus, les mots sont la clé – c’est pourquoi on parle de « mots clés ». Dans cette nouvelle façon de procéder, le plus grand changement, c’est qu’il est primordial de savoir quels mots utiliser pour soumettre votre candidature, parce que les personnes sont choisies pour l’interview selon que leurs mots correspondent ou non aux mots recherchés par l’employeur. Si vous ne connaissez pas ces mots, jamais vous ne serez convoqué. Mais si vous les connaissez, vos chances sont bonnes! OC
PAUL D. SMITH est le directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs et rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Vous pouvez adresser un courriel à Paul à pauls@cacee.com
POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS, CONSULTER : acsee.com, magazineoptionscarrieres.com
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LE SYSTÈME DE SUIVI DES CANDIDATURES
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Par Joseph Mathieu
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ans la recherche d’emploi, le plus difficile, c’est de réussir à mettre un pied dans la porte. Les doigts croisés, vous envoyez des copies de votre CV en espérant l’avoir correctement formulé : et vous attendez de voir si vous serez sélectionné. Mais récemment, les entreprises prêtes à se choisir des candidats qui viennent de terminer leurs études postsecondaires se mettent à envoyer leurs propres données dans le sens inverse. Les principaux employeurs mettent à jour chaque année leurs méthodes de recrutement, en intégrant les réseaux de médias sociaux au processus de recherche des bons candidats pour leurs postes à pourvoir. Et ils ne se contentent pas de publier des offres d’emploi sur LinkedIn, YouTube, Facebook et Twitter : ils veulent aussi offrir aux étudiants qu’ils espèrent embaucher de précieuses informations sur leur secteur d’activité.
TOUS LES CANDIDATS SOUMETTENT UNE LETTRE DE PRÉSENTATION ET LEUR CV POUR LE POSTE QUI LES INTÉRESSE Dans l’ensemble, ce nouveau processus visant à attirer, recruter et embaucher de nouveaux candidats est appelé un système automatisé de suivi. Il peut être aussi simple qu’un portail de filtrage des CV et aussi élaboré qu’un processus complet de recrutement et de mentorat. Melissa Larson, de Recrutement RBC, œuvre depuis quatre ans au recrutement sur les campus. Son objectif est d’établir de solides relations entre les étudiants et RBC, ce qu’elle fait depuis un an et demi. RBC utilise un système automatisé de suivi complexe, visant spécifiquement les diplômés universitaires. « RBC attire, recrute, développe et fait progresser les plus performants, des collaborateurs résilients et des penseurs progressistes qui veulent prendre part aux activités de notre entreprise qui promet de fournir des conseils dignes de confiance pour permettre la réussite de nos clients », affirme Mme Larson. « Par les réseaux sociaux, certains étudiants communiquent avec nous et posent des questions qui captent notre attention, dit Mme Larson. Les médias sociaux les aident à obtenir les renseignements dont ils ont besoin pour être mieux informés sur les postes disponibles. »
Un grand nombre de grandes compagnies ont leur propre version d’un système automatisé de suivi. RBC décrit le sien comme un moyen d’« améliorer l’expérience » en matière de recrutement, tant en ligne que sur les campus. Si les médias sociaux servent à briser la glace, ce qui attire vraiment les futurs employés, c’est le portail « Carrières » sur le site Web de RBC. Comme pour tout système automatisé de suivi, tous les candidats soumettent une lettre de présentation et leur CV pour le poste qui les intéresse. Chez RBC, le système surveille la progression du candidat tout au long du processus de candidature. Des postes peuvent devenir disponibles une fois que les étudiants ont rencontré le recruteur ou le responsable du recrutement. Les équipes de recrutement peuvent ensuite poursuivre la discussion et aider les étudiants à en apprendre plus au sujet des postes spécifiques, des événements et des opportunités offertes par l’entreprise. Les séances de clavardage sur LinkedIn de RBC sont un parfait exemple d’événements sur mesure conçus pour aider les étudiants à faire leurs premiers pas vers une carrière. Les conversations estivales hebdomadaires mettent en évidence différentes sections de RBC, avec des employés présents qui répondent à toutes les questions. Bien qu’elles soient fixées à un temps précis de la journée, il est possible de s’y référer plus tard si un étudiant n’a pas la possibilité d’assister au clavardage en direct. Pour les employeurs, la prochaine étape consiste à améliorer l’expérience des étudiants, grâce à un recrutement plus personnalisé. RBC dispose des dernières technologies en matière de recrutement et d’une équipe de recrutement très efficace. De nombreuses autres organisations utilisent cette même approche, ou des approches semblables. Bon nombre de celles qui font du recrutement sur les campus se servent de ces technologies pour améliorer le plus possible les choix des étudiants. C’est le meilleur des mondes des systèmes automatisés de suivi, et tous peuvent en bénéficier, qu’ils soient étudiants ou non, et apprendre comment tirer profit de ces nouvelles technologies. OC
Établi à Grenville-Nord, JOSEPH MATHIEU est rédacteur et réviseur bilingue. Il appuie des marques, explore la musique et raconte des styles de vie qui méritent d’être célébrés. Il est présent sur Twitter @JRMwords.
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ÊTRE LE PATRON
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OBTENIR UN EMPLOI
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ous n’êtes même pas encore sorti de l’école, et pourtant vous êtes déjà dans la mire d’employeurs potentiels. Vous avez observé les plus récentes pratiques de recrutement numérique, mais vous n’êtes pas vraiment en mesure de dire que vous avez rencontré quelqu’un « face à face ». À cause de cet aspect parfois détaché des réseaux sociaux, vous avez peut-être de la difficulté à vous en servir pour communiquer vraiment avec des employeurs. Ou peut-être avez-vous l’impression que les conseils relatifs à votre carrière que vous avez reçus jusqu’à maintenant ne vous indiquent pas la bonne direction. Il se peut que vous n’ayez pas trouvé l’entreprise qui vous inspirerait à incarner le changement que vous souhaitez voir dans le monde. Ce que vous cherchez n’existe peut-être pas encore. Peut-être parce que c’est à vous de faire en sorte que cela se réalise. La vraie définition d’un entrepreneur, c’est une personne qui lance ou met sur pied une entreprise commerciale, particulièrement une entreprise qui suppose un risque financier. Cela peut paraître intimidant, mais il y a bien des avantages à faire les choses soi-même. Fonder sa propre entreprise, c’est marcher avec confiance vers l’inconnu et poursuivre sur sa lancée. Kyle Sadaka, directeur des ventes de Solve, un
service de gestion CRM basé sur l’infonuagique, était en train de mettre sur pied une société de conseil lorsque son employeur actuel l’a repêché. Dès le premier jour de son programme de marketing au Collège Algonquin, ses professeurs lui ont dit qu’il pouvait s’attendre à obtenir un poste avec un salaire annuel de 70 000 à 100 000 $. Quand il s’est mis à examiner les emplois sur le marché, M. Sadaka a vu que cela était plutôt irréaliste et il
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FONDER SA PROPRE ENTREPRISE, C’EST MARCHER AVEC CONFIANCE VERS L’INCONNU ET POURSUIVRE SUR SA LANCÉE a décidé, avant même d’obtenir son diplôme, qu’il ne se contenterait pas de devenir une autre feuille dans la forêt. « Après mon premier semestre en marketing, j’ai réalisé que je ne voulais pas devenir un spécialiste du marketing, affirme M. Sadaka. Je voulais vendre. La vente, c’est comme le marketing
en action. J’ai reconnu la possibilité d’offrir mes compétences et mes talents pour répondre aux besoins des clients, à mes conditions. » Selon sa ligne de conduite, cela voulait dire devenir son propre patron, maître de son propre domaine. Il fixait ses heures, rendait des comptes uniquement à ses clients et prenait des décisions selon sa propre compréhension du secteur. La capacité à établir des liens et la gestion du temps ont été des compétences générales essentielles pour lui permettre de traverser sa première année en affaires. « Ça dépend beaucoup de qui on connaît et de comment on travaille, dit Amy Valm, qui a elle aussi réussi à devenir son propre patron. Ça prend aussi beaucoup de chance. Certains ont la chance de leur côté, d’autres pas. Mais j’encourage quand même tout le monde à l’essayer. » Mme Valm a étudié en journalisme de la presse écrite au Durham College, qui a la meilleure réputation du pays pour ce programme. Elle savait qu’elle avait les compétences et l’éthique du travail nécessaires pour œuvrer dans le monde du journalisme, mais elle n’a pas pu surmonter les gels d’embauche à l’époque. Un stage chez Rogers Media lui a permis d’établir les contacts dont elle avait besoin pour obtenir ses premiers contrats en tant que pigiste.
« On supposait qu’une fois nos études terminées on obtenait un emploi dans une salle de nouvelles, un magazine ou en relations publiques, mais personne ne voulait m’embaucher », déclare Mme Valm. Ses premiers contrats ont été suivis de contrats plus importants, avec plus de responsabilités, qui lui ont permis de faire sa marque dans le secteur de l’édition. En un peu plus d’un an seulement, elle a atteint les 30 000 $ de revenus exigés pour obtenir un numéro d’entreprise. L’une des certitudes dans la vie, c’est qu’à un moment ou à un autre il y a des choses à savoir sur les impôts. Rien de mieux que de se jeter dans le feu de l’action! « Il faut toujours déposer 20 pour cent de son revenu brut et la TVH perçue dans un compte distinct, affirme-t-elle. On est alors bien content quand arrive le temps des impôts! » Mme Valm est aujourd’hui rédactrice en chef adjointe du magazine Today’s Parent, un contrat comme pigiste. Elle a aussi contribué à Chatelaine, au magazine Walmart Live Better et à The Food Network. « Tout ce que j’ai appris du travail à la pige, je l’ai appris par essai et erreur, et grâce aux conseils de mes collègues qui ont suivi cette voie avant moi. » Peu importe le secteur, pour connaître du succès comme entrepreneur, il faut apprendre à voir les occasions que les autres ne voient pas. En étudiant la vie de ceux et celles qui ont tracé leur propre voie, on peut trouver le succès. Au fil de ses rencontres avec des gens d’expérience dans son domaine, M. Sadaka a étudié les essais et erreurs des jeunes entreprises qui ont documenté leur progression. Il a aussi appris l’importance de l’écoute active pour établir des contacts et conclure des ententes.
« Souvent, pour que ça fonctionne, il suffit de dire tout haut : “OK. Estce qu’on devrait prendre cette approche…?” et de garder l’esprit ouvert, à l’écoute de la réponse, déclare M. Sadaka. Si on n’écoute pas attentivement, l’entêtement est mortel, autant pour soi que pour ses idées. » « Lancer une entreprise coûte moins cher que je le pensais, poursuit M. Sadaka, mais j’ai démarré avec en tête un budget restreint. La plus grande partie des dépenses, ça a été l’enregistrement de l’entreprise. Une fois mon premier contrat obtenu et payé, j’ai consacré 80 pour cent de mes revenus aux dépenses de la vie courante, et 20 pour cent à l’obtention du prochain contrat. » Il existe un principe de base en marketing qui peut s’appliquer à toutes les entreprises. Prenez les fondements de votre industrie, votre propre confiance et vos mentors, et réalisez que vous pouvez créer l’entreprise dont vous rêvez. Si vous ne pouvez pas trouver le milieu de travail parfait, peut-être devriez-vous travailler à votre compte. OC
Établi à Grenville-Nord, JOSEPH MATHIEU est rédacteur et réviseur bilingue. Il appuie des marques, explore la musique et raconte des styles de vie qui méritent d’être célébrés. Il est présent sur Twitter @JRMwords.
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LE RECRUTEMENT
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NUMÉRIQUE
e recrutement professionnel a beaucoup changé au cours des dix dernières années. Avant, les entreprises envoyaient des représentants « courtiser » en personne des employés éventuels, un peu comme les universités et collèges envoient leurs dépisteurs pour recruter les meilleurs athlètes. Aujourd’hui, avec la révolution des médias sociaux, le recrutement professionnel a pris le tournant numérique. Si cela a permis aux employeurs et aux employés de se trouver mutuellement plus facilement, tant les employeurs que les employés doivent être beaucoup plus conscients de ce qu’ils disent en ligne et de la façon dont ils le disent. En tant qu’auteur pigiste et consultant en communication, je profite quotidiennement des possibilités offertes par le monde des médias sociaux. Soixante-dix pour cent de ma clientèle proviennent des relations que j’ai établies en ligne. La capacité à partager instantanément des contenus, des réflexions et des idées avec le monde entier a eu un effet déterminant sur la façon dont je me positionne professionnellement. Pour maintenir ma réussite, je dois entretenir mon image de marque, en m’assurant d’examiner attentivement tout ce que je publie ou dis en ligne, même si le contenu peut sembler bien anodin. Je ne suis nullement un expert en matière de techniques de recrutement professionnel de ces compagnies qui sont à la recherche des employés les plus brillants. Je sais ce qui fonctionne pour moi et je m’y tiens, en apportant au besoin les changements qui s’imposent. J’ai toutefois eu la chance de m’entretenir avec un expert dans le domaine du recrutement numérique. 10
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Andy Headworth est le fondateur de Sirona Consulting, un service de consultants qui aide les entreprises à tirer profit des médias sociaux et des technologies pour améliorer leurs stratégies de recrutement, leurs méthodes de recrutement et leur marketing en matière de recrutement. Il est l’auteur du meilleur vendeur sur Amazon Social Media Recruitment – How to Successfully Integrate Social Media into Recruitment Strategy, publié en mai 2015 chez Kogan Page. Il est également l’auteur d’un blogue primé sur le recrutement. Le Huffington Post l’a nommé parmi les 100 experts en ressources humaines les plus sociaux sur Twitter, et ERE le classe parmi les 50 personnes les plus influentes sur Twitter en matière de recrutement. On ne risque pas de se tromper en affirmant qu’il sait de quoi il parle. Options Carrieres (OC) : À mesure que les médias sociaux et le recrutement numérique continuent d’évoluer, croyez-vous que nous allons en arriver un jour à ce que notre réputation et notre marque personnelle présentées en ligne aient plus de poids que nos compétences et notre expérience? Andy Headworth (AH) : C’est là une question intéressante, parce que c’est déjà en train de se produire. Plusieurs entreprises choisissent d’examiner les candidatures potentielles d’abord en ligne. La première chose qu’elles voient, c’est cette « marque personnelle » présentée sur les différentes plateformes de médias sociaux. Les réseaux sociaux ayant un bon classement dans les moteurs de recherche comme Google, il y a de fortes chances
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Pour en apprendre plus sur Andy –
suivez-le sur Twitter @andyheadworth.
que ces profils arrivent en tête des résultats de recherche. La première impression est importante, depuis vos images de profil jusqu’aux phrases descriptives que vous utilisez pour vous positionner. Si celles-ci ne sont pas intéressantes (du point de vue des personnes qui les voient), alors il est peu probable que les gens aillent plus loin pour consulter vos compétences et votre expérience. Les recruteurs et les professionnels des RH disposent de peu de temps et prennent leurs décisions en fonction de ce qu’ils voient. Il est donc important aujourd’hui d’avoir un solide ensemble de profils sur les médias sociaux pour représenter votre marque personnelle. OC : Traditionnellement, faire du recrutement personnel, ça voulait dire envoyer quelqu’un partager un repas avec des recrues potentielles. Croyezvous que la révolution des médias sociaux ait permis d’ouvrir les portes du marché du travail à des personnes qui seraient passées inaperçues avec les méthodes traditionnelles de recrutement? AH : Les médias sociaux permettent aux recruteurs de rejoindre et d’intéresser des gens provenant de différents milieux. Je crois qu’ils (les recruteurs) arrivent découvrir plus efficacement les personnes qui sont à la recherche d’un premier emploi. Il se peut qu’ils les suivent déjà au fil de leurs études, en échangeant avec elles des histoires, des contenus et des informations pertinentes. Les employeurs peuvent facilement trouver des étudiants dans des domaines précis en effectuant une recherche de base sur LinkedIn et Facebook. Les recruteurs sont ensuite chargés d’établir des relations personnelles avec eux pour que, quand arrive le temps des décisions, leur entreprise constitue une option intéressante. De l’autre côté, les étudiants et étudiantes peuvent aussi commencer très tôt la recherche d’un employeur potentiel, en ciblant certains employeurs et leurs recruteurs. Ils peuvent les suivre et être en lien avec eux, commencer à leur faire part de leur intérêt, leur faire connaître leurs compétences, leurs connaissances et leurs intentions, tout cela pendant leurs années d’études. OC : Tous vous considèrent comme un spécialiste du domaine du recrutement par les médias sociaux. À votre avis, quelle serait la règle la plus importante en matière d’utilisation des médias sociaux en lien avec les aspirations professionnelles? AH : Je vais répondre par la négative, en disant ce qu’il ne faut pas faire au départ : la plus grande erreur que les gens font en conformant les médias sociaux à leur vie personnelle, c’est de ne pas établir leurs objectifs. En d’autres mots, ils ignorent pourquoi ils le font, sinon qu’ils croient – ou qu’on leur a dit – que c’est ce qu’ils doivent faire. Mon conseil est simple : sachez dès le départ pourquoi vous utilisez les médias sociaux. Quand vous aurez réglé cette question, concentrez-vous sur les gens que vous voulez rejoindre, puis publiez des contenus pertinents qui correspondent à leurs intérêts et à leurs besoins.
AH : Si quelqu’un a publié du contenu ou des commentaires controversés sur ses comptes de médias sociaux, cela m’inciterait à aller voir plus loin. Tout le monde sait que les sites de médias sociaux sont publics et faciles à trouver. Alors si quelqu’un en toute connaissance de cause publie ce type de contenu, cela soulève pour moi quelques inquiétudes. J’aurais tendance à remettre en question son intégrité ou les raisons pour lesquelles il l’a fait et je me demanderais : « Est-ce que je veux que cette personne représente mon entreprise? » Je recherche des personnes qui ont une compréhension approfondie des médias sociaux, de leur façon d’utiliser des contenus différents sur différentes plateformes et de communiquer avec les gens. Je recherche aussi des personnes qui établissent des liens et échangent avec les gens, partagent leurs contenus mais, en même temps, ont leur propre personnalité. Le monde a beaucoup rétréci au cours des dix dernières années. Pratiquement tous les gestes que nous faisons collectivement, ou individuellement, peuvent et seront probablement diffusés à grande échelle, souvent auprès de parfaits inconnus. La diffusion à grande échelle ou le libre partage peut être soit notre plus grande force, soit notre talon d’Achille. C’est un levier qui peut élever des candidats ou faire sombrer leurs espoirs. Les erreurs peuvent être dramatiques, mais en « jouant vos cartes » correctement comme le suggère Andy Headworth, vous pouvez ouvrir les portes du succès. OC
Pour de meilleurs résultats, assurez-vous que votre image sur les médias sociaux est toujours nette et cohérente. • Saviez-vous que 93 pour cent des recruteurs examineront vos profils dans les médias sociaux avant de prendre la décision de vous embaucher ou non? Et 55 pour cent de ces mêmes recruteurs sont revenus sur leur décision après avoir consulté vos comptes dans les médias sociaux. • La triste réalité, c’est que 61 pour cent de ces décisions revues sont négatives. Certains des plus grands sujets d’inquiétude qui font en sorte que les recruteurs décident de ne pas vous embaucher sont l’utilisation de blasphème ou d’autres formes de langage inapproprié, le fait de parler de drogues illicites et la publication de contenu à caractère sexuel. • Si vous vous assurez déjà que toutes vos publications sont correctes et professionnelles, le succès n’est pas garanti pour autant : les fautes d’orthographe et de grammaire ont un effet négatif des plus important sur vos chances de décrocher un emploi. N’oubliez pas : une fois que c’est publié, c’est publié, alors donnez-vous toutes les chances de réussir.
OC : En tant qu’expert du recrutement numérique, quelles seraient certaines des choses que vous rechercheriez personnellement si vous scrutiez le monde des médias sociaux pour trouver une personne susceptible de travailler pour votre entreprise? Est-ce que vous seriez prêt à tenter votre chance avec une personne qui a publié du contenu ou des commentaires controversés sur les médias sociaux?
ALEX SCANTLEBURY est le fondateur de EBM Professional Writing Services et diplômé du Collège Algonquin. Suivez-le sur Twitter @ebmprowriting.
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DEPARTURES EST SEULEMENT LE POINT
Par Pierre Hamel
DE DÉPART
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uand Scott Wilson était petit, il prenait les cartes publiées dans les magazines National Geographic de ses parents – des cartes de toutes sortes – et les affichait au mur. À cette époque, jamais il n’avait pensé qu’il travaillerait à une série couronnée de succès intitulée Departures, mettant en vedette deux voyageurs intrépides vivant des aventures aux quatre coins du monde, souvent bien loin des sentiers battus. Il s’intéressait simplement aux cartes : de petits morceaux d’un monde qui semblait si grand et si lointain.
Mais le chemin qu’a emprunté le cocréateur et coanimateur de Departures pour arriver jusque-là est une aventure en soi, avec une série de départs qui semblent interconnectés. Le premier départ, M. Wilson et son partenaire d’affaires Andre Dupuis l’ont pris lorsqu’ils ont décidé de mettre à profit les compétences de base acquises au collège communautaire pour obtenir un emploi d’été. Après avoir à peine terminé la première année d’un programme en arts médiatiques, ils ont sauté à pieds joints dans le monde de la production média. Echo Bay Media était née.
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En fait, c’était simplement une façon d’obtenir de petits emplois, de gagner un peu d’argent et, plus important encore, d’améliorer leurs compétences pour la vraie vie. Mais ils n’ont connu cette année-là que des engagements limités et ils ont dû attendre l’obtention de leur diplôme pour commencer à voir l’orientation qu’ils devaient prendre. Ils ont fini par avoir la chance d’être impliqués dans la production audio et vidéo d’une émission bien établie sur le voyage. Même si l’expérience a été enrichissante, ils considéraient que l’émission
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excellentes, de destinations de voyage fascinantes et d’une superbe chimie entre les coanimateurs, M. Wilson et son ami de longue date Justin Lukach, a propulsé la série dans une spirale ascendante permettant aux trois saisons de Departures de capter l’intérêt d’un auditoire parmi les plus fidèles pour une émission de la chaîne OLN. Mais ce départ ne s’est pas fait sans heurts. « Nous avons dépensé toutes nos économies pour réaliser le pilote de l’émission présentant notre concept dans le cadre d’un voyage en NouvelleZélande, qui a pratiquement causé la faillite de la compagnie, révèle M. Wilson. Mais un an plus tard, nous nous sommes retrouvés assis dans une salle de conférence des bureaux d’ONL, à fignoler les détails pour la mise en ondes de l’émission. » Ce n’était pas un itinéraire très courant mais, nous l’avons vu, M. Wilson en connaît pas mal sur les cartes. « À l’époque, c’étaient juste de petits morceaux abstraits de la planète. Aujourd’hui, quand je regarde le tout dans l’ensemble de ma vie, le monde est comme un casse-tête avec des millions de pièces, et moi j’ai la chance de commencer à l’assembler. » Departures en était la première leçon pratique.
Mais au-delà du côté télévisuel impeccable de ce projet, il y avait le volet affaires et le volet personnel de l’équation. M. Wilson et M. Dupuis, et d’autres personnes impliquées dans le projet ont été confrontés à la réalité des budgets. « Soudainement, un vol raté était bien plus qu’un simple vol raté, parce qu’il fallait refaire des réservations pour toute l’équipe et tout l’équipement », affirme M. Wilson. De l’équipement endommagé ou perdu et les jours supplémentaires à destination devenaient tout à coup bien plus lourds de conséquences. Le départ suivant, cette fois sur le plan personnel, c’est le fait d’apprendre que le plus grand maître est le voyage lui-même, pas seulement les faits au sujet des gens, des lieux et de l’histoire. « On a parfois seulement besoin de prendre conscience que tout ne dépend pas de nous, qu’on doit juste attendre ce qui s’en vient et qu’on n’a pas toujours le contrôle. » Mentionnons aussi les apprentissages en matière de tolérance et de compréhension. « Sur le plan culturel, on n’a pas d’autre choix que de grandir : on apprend tout le temps, parce que c’est là, juste devant nous. On s’est placé
« NOUS N’AVIONS RIEN DE BIEN SPÉCIAL, DIT M. WILSON, NOUS ÉTIONS TOUT SIMPLEMENT JEUNES ET ENTHOUSIASTES, ET NOUS VOULIONS EXPLORER LE MONDE. »
était démodée; ils ont alors commencé à formuler à quoi pourrait ressembler une véritable émission sur le voyage d’aventure. « Nous n’avions rien de bien spécial, dit M. Wilson, nous étions tout simplement jeunes et enthousiastes, et nous voulions explorer le monde. » Il s’est avéré qu’ils avaient quelque chose de spécial, et les gens du réseau Outdoor Life Network (OLN) l’ont tout de suite constaté dans leur argumentaire original et leurs idées nouvelles. La combinaison de compétences techniques
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soi-même dans ces situations culturelles, et on ne peut rien faire d’autre sinon regarder et apprendre et comprendre », dit M. Wilson. D’un point de vue entrepreneurial, cet ensemble de compétences s’avère énorme. « Côté affaires, savoir où on est allés, qui on a rencontré et ce qu’on a vu – tout cela nous aide à voir notre entreprise un peu différemment, dit M. Wilson. De plus, quand on examine de nouveaux voyages pour Departures, Descending (la nouvelle émission de M. Wilson sur OLN) ou autre chose, on sait où on peut aller et où on ne peut pas aller, avec qui on peut travailler, où sont les possibilités – cela nous a donné tout un bagage à utiliser pour planifier et faciliter les projets à venir. » Et la planification est devenue le prochain départ pour M. Wilson et Echo Bay Media. Le paysage change constamment dans le monde des médias, et la route ne se termine pas après quelques succès : il faut toujours qu’il y ait autre chose, le prochain projet qui permettra de rester sur la carte. « Le secteur est très différent de ce qu’il était quand nous avons débuté il n’y a pas si longtemps, mais le fait d’avoir un pied dans la porte nous a permis de changer avec lui, affirme M. Wilson. Nous avons d’excellents partenaires, un nouveau distributeur qui nous aide vraiment à atteindre de nouveaux marchés et, bien entendu, Netflix – dans l’ensemble, nous sommes vraiment chanceux d’avoir réussi à nous positionner pour tirer profit de ces changements. » « Nous participons à quelques partenariats, ce qui est nouveau pour nous, déclare M. Wilson. Je ne peux en donner les détails, mais il y a certaines idées et certains projets très intéressants sur lesquels nous voulons vraiment travailler, alors cela nous tient bien occupés, il y a des perspectives
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excitantes. » Et, comme toujours, il y a aussi les « projets passion » qui leur donnent de l’énergie; le dernier projet est basé sur un concept de M. Dupuis, une aventure en voilier qui pourrait être diffusée sous peu. Finalement, il y a la réflexion sur ce qu’est le voyage. « En bien des endroits, même – ou surtout – dans des endroits qu’on dit “dangereux”, nous avons rencontré des gens sincèrement curieux de ce que nous faisions. Et pas d’une façon qui aurait été menaçante. Ils étaient plutôt étonnés de nous voir là et ils voulaient partager avec nous leurs idées, leurs traditions et leur culture. » Au bout du compte, des gens comme Scott Wilson montrent en quoi le voyage ouvre les portes et les esprits, et pourquoi jamais il ne regrettera ses voyages. Et, plus encore, M. Wilson affirme : « N’arrêtez jamais de vous donner des défis. La plupart des gens, plus tard dans leur vie, regrettent les choses qu’ils n’ont pas réalisées, pas les choses qu’ils ont faites. » Et si vous gardez les yeux sur les cartes, celles qui sont affichées au mur ou ailleurs, vous ne manquerez pas de croiser le prochain départ de M. Wilson sur un écran pas très loin. OC
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PIERRE HAMEL est un rédacteur et réviseur d’expérience, qui se concentre particulièrement sur le milieu de l’enseignement postsecondaire. Suivez-le sur Twitter @ivox_pierre.
Par Vanessa Mullin
VOYAGER POUR APPRENDRE –
À SE CONNAÎTRE Avec le jour de l’obtention du diplôme qui approche, la perspective de devoir décider de ce qu’on va faire de son avenir est inquiétante.
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QU’IL DURE TROIS JOURS, TROIS MOIS OU PLUS ENCORE, UN VOYAGE PERMET DE SAISIR UN INTENSE SENTIMENT DE LIBERTÉ ET D’INDÉPENDANCE QUI AURA UNE INCIDENCE POSITIVE SUR TOUS LES ASPECTS DE VOTRE AVENIR.
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ous les étudiants rêvent de décrocher un emploi de bureau bien rémunéré, mais la plupart d’entre nous plongent dans ce monde sans être préparés à vivre la monotonie qui les attend. Étudiante, j’ai toujours eu la tête dans les nuages : je rêvais sans cesse à ma prochaine aventure, à ma porte de sortie. Trois ans après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j’étais perdue. J’avais un millier d’idées de l’endroit où je voulais être, un diplôme en arts et une grosse dette d’études. Mais il me manquait un grand nombre des compétences dont j’aurais eu besoin pour réaliser mes rêves. Rétrospectivement, je me dis que j’aurais dû suivre mon cœur plutôt que ma tête, et prendre le temps de parcourir le monde. Aujourd’hui, des années plus tard, le fait de travailler dans l’industrie touristique m’a permis d’avoir accès à quelque chose que bien des gens considèrent comme une utopie. Bien que la plupart des gens voient le voyage comme un moyen de s’évader, on peut apprendre beaucoup en s’aventurant dans l’inconnu. J’ai appris bien davantage dans mes voyages au cours des deux dernières années que pendant toutes mes études. Le fait de voyager pendant une période prolongée, pas seulement le temps d’une petite pause dans un tout-inclus, oblige à apprendre comment faire des calculs. On vit le quotidien en comptant ses sous, en décidant quelles dépenses sont frivoles, et en apprenant à dire non et à savoir quand se faire plaisir. En apprenant la valeur de l’argent, le passionné des voyages acquiert une vision plus réaliste de ce qu’est vraiment la stabilité financière, et il apprend qu’un salaire élevé n’est pas nécessairement synonyme de bonheur. 16
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On apprend aussi à apprécier ce qu’on a, parce que plus on possède de choses, plus on a de choses à transporter. Plus le sac à dos est léger, plus on peut aller loin. Moins, c’est plus. Et si l’argent ne peut acheter le bonheur, dépenser un peu plus pour s’offrir une chambre d’hôtel plutôt qu’un petit lit dans une auberge de jeunesse est nettement mieux que de s’acheter un nouveau jeans qu’on devra transporter. La gestion du temps est un élément essentiel au voyage. Les avions, les trains et les tuk-tuks n’attendent pas. Rater une étape importante d’un itinéraire, c’est vraiment un gros problème pour un voyageur : sans compter les coûts liés au changement de réservations (c’est aussi un rappel de l’importance de l’assurance voyage). De la même façon, les habiletés sur le plan de la planification et de l’organisation sont extrêmement importantes. Il faut établir son itinéraire, préparer un budget, faire les réservations pour le transport et l’hébergement, prévoir les visas. Planifier un long voyage, c’est un peu comme planifier son avenir : si on oublie un élément essentiel, on devra se démener pour garder la tête hors de l’eau. Voyager permet de comprendre l’importance d’être attentif aux détails, une autre caractéristique que tous les gestionnaires recherchent chez des employés potentiels. En plus d’enseigner à n’avoir peur de rien, le voyage apprend à gérer les situations avec un état d’esprit complètement différent. Imaginez être coincé en Argentine, sans argent ni téléphone, après avoir raté votre vol de retour : le moment est venu d’user de créativité pour trouver une façon de vous en sortir. Ou alors imaginez vous retrouver sans chaussures dans les rues de Londres alors que vous ne parlez pas un mot d’anglais : vous devrez apprendre à encaisser les coups ou vous aboutirez sur un banc les pieds gelés. Il faut apprendre à résoudre les problèmes avec des compétences nouvellement acquises, mais qui ne s’enseignent pas. Cet état d’esprit fournit les éléments fondamentaux qui permettent de créer des innovations radicales et donne la capacité à résoudre tous les problèmes à partir d’une approche unique. Avec votre aptitude à agir avec rapidité et efficacité, vous ne manquerez pas de vous démarquer. Tant que vous avez de la ténacité, de la souplesse et un grand sens de l’aventure, vous reviendrez avec une nouvelle conscience de votre identité. Qu’il dure trois jours, trois mois ou plus encore, un voyage permet de saisir un intense sentiment de liberté et d’indépendance qui aura une incidence positive sur tous les aspects de votre avenir. Après avoir passé du temps la tête dans les nuages et les pieds dans le sable, vous serez d’autant plus préparé à entreprendre d’autres études ou alors à vous installer dans la stabilité et la routine de la jungle de béton. OC
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Diplômée de l’Université d’Ottawa, VANESSA MULLIN travaille actuellement pour G Adventures. Passionnée de voyages et d’écriture, elle se sert de ses aventures comme source d’inspiration pour son travail. Blogue : www.she-rambled-on.tumblr.com
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« UN DIPLÔME… ET APRÈS? » « VOS ÉTUDES VOUS PROCURERONT-ELLES UN EMPLOI? » « OÙ PENSEZ-VOUS EN ÊTRE DANS CINQ ANS? »
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Par Jasmine Williams
ATTENTES C. RÉALITÉ :
LES NOUVEAUX DIPLÔMÉS SONT-ILS PRÊTS POUR LE VRAI MONDE?
Les cours ont repris pour des milliers d’étudiants canadiens qui cherchent à se tailler une place sur le marché du travail de demain. Mais savent-ils réellement ce que valent leurs diplômes?
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es études révèlent que la plupart des étudiants seront désagréablement surpris le jour où ils recevront leur premier chèque de paie. Un sondage mené par Accenture en 2013 a montré que seuls 15 pour cent des diplômés de 2013 affirmaient s’attendre à gagner moins de 25 000 $ par année, alors que 32 pour cent des diplômés de 2011 et de 2012 sondés ont déclaré que leur salaire annuel était de 25 000 $ ou moins. Un sondage réalisé par la Banque de Montréal a donné des résultats similaires. L’étude de 2013 a révélé qu’en moyenne les étudiants canadiens de niveau postsecondaire s’attendaient à un salaire à l’embauche de 50 668 $. Selon Statistique Canada, la réalité est que les étudiants avec un diplôme gagnent en moyenne 45 000 $ annuellement, après deux ans à leur emploi. Autre résultat intéressant, qui ne surprend guère : les étudiants de sexe masculin s’attendent à gagner plus que les étudiantes, 52 938 $ en moyenne comparé à 48 096 $ pour les étudiantes. Ainsi donc, deux ans plus tard, les étudiants canadiens sont-ils plus conscients de la réalité salariale qui les attend? Elena Koskinas est fraîchement diplômée du programme de kinésiologie de l’Université Western et prévoit devenir docteure en médecine sportive, avec sa propre pratique et un centre d’entraînement. Sur le plan du salaire, elle ne sait pas à quoi s’attendre. « Honnêtement, je ne sais pas, déclare Mme Koskinas, j’ai hâte de commencer. Je suis très anxieuse, parce que je veux faire de l’argent et subvenir complètement à mes besoins, mais je suis consciente qu’avec le cheminement de carrière que j’ai choisi, ce n’est pas vraiment la gratification ou l’argent instantané. »
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Elle n’a pas tort. Selon Service Canada, les travailleurs du groupe professionnel omnipraticiens et médecins de famille gagnent en moyenne un salaire annuel de 139 681 $, mais une carrière en médecine sportive exige quatre ans d’études en médecine, une résidence et une accréditation de compétences supplémentaires en médecine sportive, qui suppose deux autres années de spécialisation, selon SportMedBC.com, qui fait la promotion d’une expertise appliquée dans le domaine de la médecine sportive en C.-B. Bianca Mae Go est fraîchement diplômée du programme d’affaires publiques et de gestion de politiques de l’Université Carleton. Elle espère poursuivre une carrière en gestion de projets, TI ou communication. Elle affirme qu’elle n’a pas fait suffisamment de recherches pour savoir le salaire habituel (qui, d’après Statistique Canada, est de 48 000 $ pour son domaine d’études), mais ses attentes sont modestes. « Le salaire est une question controversée, affirme Mme Go. Il existe un tabou général, qui fait que les étudiants s’attendent au pire salaire juste pour avoir la chance de commencer. Honnêtement, je m’attends au pire pour ce qui est de négocier un salaire, parce que je ne crois pas être en mesure de faire correspondre mon ensemble de compétences avec le salaire que j’estime mériter. » Dan Taekema, un diplômé du programme de journalisme de l’Université Carleton, espère devenir un journaliste de la presse écrite ou en radiotélédiffusion. Ses attentes salariales? « Je ne suis pas certain. Je suppose que 100 000 $ seraient bien, mais pour commencer je me contenterais de 50 ou 60 000 $ », répond-il. Et en réalité? On parle plutôt de 31 000 $, le salaire moyen le plus bas selon Statistique Canada.
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Stephanie Crawford n’a pas encore obtenu son diplôme : il lui reste encore deux années d’études avant d’obtenir son baccalauréat en commerce à l’Université Carleton. L’étudiante est une aspirante entrepreneure qui souhaite exploiter ses propres entreprises, dans le domaine de la planification de mariage et de l’immobilier. De tous, c’est elle qui s’attend au salaire le plus élevé. La plupart des diplômés en commerce peuvent s’attendre à un salaire de départ d’environ 48 000 $, selon Statistique Canada. Les planificateurs d’événements gagnent habituellement en moyenne 43 900 $, et le salaire annuel moyen d’un professionnel de l’immobilier est de 52 800 $. Mais 41 % de ceux qui ont été sondés gagnent chaque année plus de 50 000 $. « Au début, je m’attends à un salaire dans les 100 000 $, mais avec le temps j’aimerais gagner des millions, affirme Mme Crawford. Je suis à l’aise avec ça, mais gérer sa propre entreprise peut générer des craintes et de l’insécurité. Je sais que je vais arriver là où je veux aller, ça dépend seulement des obstacles que j’aurai à traverser au début. » Anojan Palarajah et Sarah Duffy ont tous deux étudié à l’Université de Toronto, bien que dans des programmes très différents. M. Palarajah est diplômé en génie et Mme Duffy détient un diplôme en gestion des arts. M. Palarajah souhaite devenir analyste de placements ou analyste qualitatif et pour Mme Duffy, l’emploi rêvé serait restauratrice d’objets dans un musée. M. Palarajah s’attend à un salaire annuel de 60 à 65 000 $ environ, et Mme Duffy s’attend à gagner autour de 50 000 $.
Pour leurs domaines d’études, la réalité est plus conservatrice : 53 000 $ pour les diplômés en génie et 31 000 $ pour les diplômés en arts visuels. votre futur salaire sur En dépit de leurs projets bien différents, et de leurs PayScale.com salaires de départ aussi très différents, tous deux sont optimistes par rapport à ce qui les attend. « Je me sens super bien, parce que j’ai la chance de faire ce que j’aime », affirme M. Palarajah. « Je n’ai jamais regretté le chemin que j’ai choisi », déclare Mme Duffy. Les choses ne sont pas faciles en ce moment pour les nouveaux diplômés. Avec l’économie qui sort à peine de la récession, il est difficile de faire des projets. Clairement, les attentes de ces six étudiants ne correspondent pas totalement à la réalité moyenne, mais ils sont tous prêts à travailler fort pour suivre leurs passions. En fin de compte, n’est-ce pas de cela qu’il s’agit quand on parle du « vrai monde »? OC
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Basée à Toronto, JASMINE WILLIAMS est rédactrice et réviseure pigiste. Elle se passionne pour la santé, l’éducation et la culture populaire. Suivez ses réflexions sur Twitter @TheJasWilliams.
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TROP TÔT POUR INVESTIR? DÉTROMPEZVOUS! Par Kyle Prevost
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e me rappelle une citation d’Einstein sur laquelle je suis tombé alors que je surfais sans but, à travers des articles en ligne. Einstein aurait affirmé que l’intérêt composé était « la plus grande découverte mathématique de tous les temps » et que c’était « la force la plus puissante dans l’Univers ». Le fait qu’Albert Einstein n’ait jamais vraiment dit cela ne veut pas dire que ce n’est pas vrai. L’intérêt composé est puissant – pas de la même façon que l’énergie atomique, mais tout aussi puissant. Quand j’essaie d’expliquer aux autres ma révélation, j’aime bien illustrer la réalité de l’intérêt composé à partir des achats de tous les jours. Par exemple, si vous devenez aussi accro à l’épargne qu’un fumeur est accro à la nicotine, vous serez millionnaire à un âge où la plupart des Canadiens ne sont même pas près de la retraite. Comment suis-je arrivé à cette conclusion? Si vous investissez vos 15 $ par jour dans des placements largement diversifiés plutôt que dans des cigarettes, à un rendement que la plupart des spécialistes considéreraient raisonnable de 8 pour cent, composé mensuellement à partir de l’âge de 18 ans, vous obtiendriez, à 58 ans, des économies de plus de 1,6 million de dollars. À titre de comparaison, si vous commencez à investir à 40 ans, une fois bien établi dans votre carrière, après avoir fondé une famille, emménagé dans la maison de vos rêves, acheté quelques véhicules neufs et fait quelques voyages dispendieux, il vous faudrait investir 50 000 $ par année pendant 18 ans pour obtenir les mêmes économies à 58 ans, en supposant un rendement de 6 pour cent, parce qu’on ne peut pas prendre les mêmes risques à long terme à 40 ans qu’à 18. Un paquet de cigarettes par jour ou 50 000 $ par année. Voilà la puissance de l’intérêt composé! Un facteur important quand on parle de créer de la richesse, ce n’est pas choisir les bonnes actions ou inventer le prochain Facebook
(même si cela n’est pas une mauvaise idée en soi si vous arrivez à le faire) : c’est simplement le temps passé sur les marchés. En d’autres mots, le nombre d’années où votre argent est investi et peut générer de l’intérêt sans que vous le dépensiez est beaucoup plus important que le fait d’essayer de comprendre la grande diversité des types d’investissement disponibles. Investir n’a pas besoin d’être compliqué. Quand on s’arrête pour y réfléchir, l’idée d’utiliser son argent pour produire plus d’argent est plutôt simple. Une action, c’est tout simplement prêter de l’argent à quelqu’un et lui demander de vous rembourser cet argent et un peu plus pour vos efforts : c’est ce qu’on appelle l’intérêt. Une action ou une part est un petit morceau d’une compagnie que l’on achète. Quand cette compagnie fait de l’argent, elle peut vous en donner une partie sous forme de dividende. Et parce que la compagnie fait plus d’argent qu’avant, les gens sont prêts à payer plus pour les actions, résultat : le prix des actions ou des parts augmente. Si une compagnie vous paie 3 pour cent de dividende sur un an, et que la valeur de ses parts a augmenté de 5 pour cent à la fin de l’année, ça correspond à un rendement total de 8 pour cent. Si vous aviez 100 $ au début de l’année, vous auriez maintenant 108 $ si vous vouliez vendre vos parts ou retirer vos dividendes. Si vous utilisez ces 8 $ pour acheter plus d’actions ou de parts, c’est là qu’entre en jeu la puissance de l’intérêt composé. C’est vraiment aussi simple que cela. La plupart des gens ne veulent pas passer des heures à étudier des graphiques et des
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diagrammes à propos des actions et des obligations. Heureusement, il existe plusieurs solutions de placement qui ne vous demandent pas plus de quelques heures par année pour l’organisation de votre portefeuille. Consultez certains des nombreux sites Web sur le sujet, comme YoungandThrifty.ca, où l’on peut obtenir un livre numérique gratuit sur des solutions de placement simples. Vous pouvez aussi chercher sur Google les expressions « Couch Potato Investing », « placements pour les nuls » ou autres. Ce n’est pas si difficile à comprendre. Si vous êtes capable de comprendre les rapports très élémentaires, d’appliquer des pourcentages et de faire appel à un moteur de recherche quand le résultat n’est pas immédiatement clair, alors vous pouvez faire fructifier votre argent. Je connais un grand nombre de fumeurs qui arrivent à trouver 15 $ par jour pour un paquet de cigarettes, mais il existe de meilleures façons d’utiliser cet argent. Cessez de dépenser plus que votre salaire chaque mois, prenez les commandes de vos finances, faites un peu de lecture et faites en sorte que « la force la plus puissante dans l’Univers » travaille pour vous. OC KYLE PREVOST est spécialiste en finances personnelles; il aide les gens à économiser et à investir, sur YoungandThrifty.ca et MyUniversityMoney.com
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JEUNE PROFESSIONNEL COSMOPOLITE QUE VEUX-TU FAIRE QUAND TU SERAS GRAND?
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’est ce qu’on demande aux jeunes enfants. En s’amusant avec leurs jouets et en coloriant leurs dessins, ils nous fournissent les réponses les plus authentiques à propos d’un temps futur qu’on n’arrive pas encore à concevoir. Ces réponses sont pures et honnêtes, elles viennent du cœur, et ne sont soumises à aucune des barrières de la pensée rationnelle. À mesure que nous grandissons et que nous nous rapprochons de cette étape floue appelée la « vie adulte », il devient difficile, la plupart du temps, de répondre à cette question. Quand on nous la pose, notre pression monte et nos réponses sont guidées par notre tête et nos expériences de vie. De cette façon, nous faisons des choix de carrière rationnels et, trop souvent, nous n’écoutons pas la voix intérieure, celle de l’intuition, que nous avions lorsque nous étions encore enfants. Alors comment pouvons-nous honorer nos choix rationnels, tout en nous assurant que notre cheminement de carrière est signifiant et respecte les passions intuitives qui nous animent? En devenant un jeune professionnel cosmopolite. LE JEUNE PROFESSIONNEL COSMOPOLITE Selon le dictionnaire Larousse, le mot « cosmopolite » signifie « propre à quelqu’un qui s’accommode de particularités nationales diverses ». Il suppose une compréhension du vaste monde et de sa diversité, la reconnaissance de soi et de l’importance d’intégrer cette diversité dans sa vie quotidienne. Bien que « jeune professionnel » ne soit pas défini dans les dictionnaires, cette expression familière est aujourd’hui comprise comme une étape de la vie qui se situe entre l’obtention du diplôme universitaire et le monde des adultes, caractérisée par le sentiment que nos compétences professionnelles et nos aptitudes sociales sont en évolution. L’identité d’un jeune professionnel est en quelque sorte définie par un état de changement continuel et peut, en conséquence, provoquer un sentiment d’insécurité par rapport à son choix de carrière. C’est la période où l’on se demande si l’on a fait le « bon » choix pour vivre une vie signifiante et heureuse.
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Empruntant au lien entre la nature pleine d’expériences du voyageur et la discipline du jeune professionnel, nous nous retrouvons dans le juste milieu, celui du jeune professionnel cosmopolite. C’est là, dans cet espace, que notre cheminement professionnel peut être façonné par des expériences de voyage qui permettent l’exploration de notre identité, loin du bavardage chaotique du quotidien. Les fluctuations de sa jeune carrière, le jeune professionnel cosmopolite les remplit d’expériences et de la liberté de choisir non seulement avec son esprit rationnel, mais avec un cœur libre et aventurier. LE JEUNE PROFESSIONNEL Tout au long de mes études de premier cycle, j’avais une vague idée de ce que serait ma vie une fois mon diplôme obtenu. Mais quand ce jour est arrivé, j’ai eu de la difficulté à présenter un plan concret. Qu’est-ce que je voulais devenir? Qu’estce que j’allais faire du reste de ma vie? Soudainement, j’étais ce qu’on appelait une diplômée et, contrairement à toutes les années qui avaient précédé, je ne savais pas trop de quoi septembre serait fait. Aux côtés d’une véritable peur et de l’anxiété, cet inconnu revêtait un sentiment d’excitation. Alors plutôt que de poursuivre des études de maîtrise ou de passer à la faculté de droit simplement pour conserver mon identité d’« étudiante », j’ai pris une année sabbatique. Et c’est au cours de cette année-là que j’ai découvert pour la première fois l’énergie des voyages. L’énergie que je ressens à prendre un avion et à être forcée de faire taire le bavardage quotidien pour réfléchir à mes choix personnels et professionnels, pour tenter de voir à quoi pourrait ressembler une version adulte de moi-même. LE VOYAGEUR Voyager, c’est grisant, stimulant et, finalement, épuisant. C’est comme une salle de classe sans pupitres ni chaises, sans tableau ni professeur, mais remplie plutôt de trains de nuit, d’écrits anciens dans des temples lointains et d’enseignants rencontrés dans les salles communes d’auberges de jeunesse, de moines bouddhistes, de cafés du coin et de chauffeurs de taxi. VOYAGER, ÇA PREND AUSSI DU TEMPS ET DE L’ARGENT Les questions qui me sont le plus souvent posées par les gens qui regardent mes voyages se dérouler à travers les photos que je publie dans les réseaux sociaux sont : « Comment peux-tu
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te permettre tout cela? » et « Comment peux-tu avoir le temps de faire tout cela? » La réponse à ces questions est : « Il suffit de faire preuve de créativité. » Si vous êtes encore étudiant et voulez que votre cheminement de carrière se mêle à vos voyages, vous pouvez examiner les nombreuses possibilités offertes par votre université, entre autres les échanges, le bénévolat pendant l’été et les occasions de stages. Pratiquement toutes les facultés réservent des fonds pour offrir ces opportunités aux étudiants et s’assurer que l’argent ne constitue pas un obstacle. Chaque année, des milliers de dollars réservés au financement de telles entreprises ne sont pas utilisés tout simplement parce que les gens n’en font pas la demande. Alors, adoptez une attitude proactive pour trouver du financement et faites en sorte que vos aventures soient, sinon au complet, au moins en partie appuyées financièrement. Si vous n’êtes plus étudiant et que vous souhaitez intégrer les voyages à votre vie professionnelle, recherchez les possibilités de stages à l’étranger. La plupart des stages ne sont pas payés; vous pourriez cependant trouver des stages en lien avec votre passion qui vous offrent une allocation suffisante pour couvrir vos frais de subsistance pendant votre séjour à l’étranger. Non seulement ces opportunités enrichissent votre CV, mais elles vous permettent de vivre des expériences dans une culture et un environnement de travail différents, qui peuvent éclairer vos véritables aspirations de carrière. Vous pouvez trouver de tels emplois par l’intermédiaire de : Workaway (www.workaway.info/index-fr.html), Helpx (www. helpx.net), Global Help Swap (globalhelpswap.com) et WWOOF International (wwoofinternational.org). LE RÊVEUR DE L’ENFANCE ET LE VOYAGEUR Enfant, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire quand je serais grande, mais très tôt, j’ai su que je voulais aider les gens. Malgré cela, j’ai mis du temps, et des diplômes, à m’établir dans une profession qui collait à cette intuition. Et c’est le voyage qui m’a reconnectée à ma petite voix intérieure, qui m’a aidée à trouver la version adaptée de ce que la jeune moi désirait. Cela soulève la question suivante : les adultes optent-ils vraiment pour les carrières qu’ils envisageaient de faire lorsqu’ils étaient enfants? La réponse est : pour la plupart, non. Selon une étude de Melissa Dahl publiée dans la revue Social Forces, seulement 6 pour cent des adultes choisissent le métier qu’ils voulaient faire quand ils étaient enfants. L’étude a été réalisée AUTOM N E 2 0 1 5
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auprès de 3 000 personnes qui ont répondu à des questionnaires annuels depuis l’enfance, incluant une question sur la carrière qu’ils rêvaient de poursuivre. Les chercheurs ont comparé les réponses des répondants alors qu’ils étaient enfants avec leur emploi véritable une fois devenus de jeunes adultes. Ils ont constaté que la plupart des participants ne mènent pas la carrière à laquelle ils aspiraient étant enfants. Si cette constatation peut être attribuée à des facteurs comme la maturité, elle est aussi grandement influencée par les normes prônées dans la société, dont les attentes liées aux sexes et à l’argent. Il est important de reconnaître le rôle de l’intuition dans l’élaboration de la réponse « adulte » que nous donnons enfants, car celle-ci reflète nos passions intérieures. Les voyages enflamment ces passions intérieures et nous obligent à nos connecter à ce côté de nous-même qui est joyeux, intuitif, et que nous oublions si souvent de nourrir!
Le bonheur n’est pas un lieu. Le bonheur est une conscience de soi qu’un lieu peut nous donner. C’est quelque chose que nous pouvons ressentir en présence de certaines personnes ou dans certaines circonstances. Mais ultimement, la leçon que nous devons tous retenir, c’est que le bonheur vient de l’intérieur. C’est seulement lorsque nous arrivons à atténuer le bavardage chaotique du quotidien, dans l’exploration, que nous pouvons vivre nos véritables passions et exceller dans les versions quotidiennes de nous-mêmes. Et parfois, le voyage constitue un moyen capital pour nous connecter à ce bonheur intérieur. Il n’existe pas de moment parfait pour consacrer du temps au voyage. Il y aura toujours une bonne raison de rester à la maison. Et cela aussi est bien. Il existe des tas d’occasions d’apprendre à se connaître personnellement et professionnellement dans les limites de son propre pays. Toutefois, si l’envie de voyager vous démange, le temps et l’argent ne devraient pas vous empêcher d’apprendre ce que vous voulez faire quand vous serez grand. OC
CHELSEA SAUVÉ est une perpétuelle étudiante et voyageuse, et c’est exactement ce qui la rend heureuse. Elle détient une maîtrise en affaires internationales et étudie actuellement en deuxième année de droit à l’Université d’Ottawa.
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Par Pierre Hamel
L’INDUSTRIE CANADIENNE INVESTIT DANS
LES MÉTIERS SPÉCIALISÉS SELON LA RUMEUR, LE SECTEUR MANUFACTURIER CANADIEN EST MORT. FINI. KAPUT. MAIS LA RUMEUR EST TOTALEMENT FAUSSE.
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ans les faits, il y a au Canada un secteur manufacturier dynamique, et ce dont il a le plus besoin, c’est de travailleurs spécialisés. Beaucoup. Et ses besoins sont pressants. Alors, certains des plus grands joueurs dans l’arène ne se contentent pas d’attendre que le manque de travailleurs spécialisés se comble de lui-même. Des compagnies comme Linamar – une entreprise internationale diversifiée fabriquant des produits très spécialisés, dont le siège social est situé à Guelph, en Ontario – sont passées à l’action et, dans ce cas, ont établi des partenariats avec le collège Conestoga. Cet été, Linamar a annoncé qu’elle fournirait 500 000 $ dans le cadre de ses bourses destinées
aux étudiants en métiers spécialisés industriels. Cela permettra à six étudiants admis au programme de deux ans « technicien – machiniste général » au collège Conestoga de recevoir plus de 3 000 $ chacun pour couvrir les coûts de leurs études. La bourse est renouvelable pour ceux et celles qui terminent la première année avec de bonnes notes et entreprennent la deuxième année du programme. « Il y a une véritable pénurie de main-d’œuvre spécialisée, ce qui représente un vrai défi pour nous et pour des compagnies comme Linamar, affirme Linda Hasenfratz, DG de Linamar Corp. Ce sont ces techniciens et techniciennes qui stimulent une grande partie de l’innovation dans notre entreprise : innovation sur le plan de nos
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procédés, innovations pour améliorer la durée de vie des outils, la durée du cycle, et même les achats. » Cette initiative aidera donc à la fois ces nouveaux étudiants et le collège Conestoga, et devrait attirer encore plus d’étudiants à ces programmes et à d’autres programmes de métiers spécialisés. En théorie, ces étudiants obtiennent leur diplôme et se retrouvent sur le marché du travail pour combler les lacunes immenses qui constituent, d’après le Conference Board du Canada, une perte de productivité de plus de 24 milliards de dollars par année, et ce, seulement en Ontario. « Je crois que c’est bon pour Linamar, et c’est certainement bon pour les étudiants. Cela permet aussi au collège d’attirer plus d’étudiants qualifiés AUTOM N E 2 0 1 5
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et, admettons-le, c’est bon pour la société, déclare sur l’étude du Conference Board du Canada sur la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, voir : www. John Tibbits, président conferenceboard.ca/infographics/skills-gap-info.aspx. du collège Conestoga. Il y a un manque de personnel qualifié et nous seuls n’arriverons jamais à le combler, mais c’est un grand pas dans la bonne direction. » Cela devrait aussi attirer plus d’étudiants dans ce programme, et peutêtre aussi dans d’autres programmes. Mais ces bourses vont au-delà de l’argent – bien au-delà. Tout comme dans de nombreux modèles européens, les étudiants du système de bourses bénéficient aussi d’un stage co-op au cours de leurs études et, en prime, Linamar embauchera des diplômés du programme qui souhaitent poursuivre leur carrière avec l’entreprise. Tout le monde y gagne. On peut donc dire que cela ressemble au modèle traditionnel d’apprentissage, mais avec une nouvelle attitude. « Nous ne sommes pas en train de réinventer la roue, déclare M. Hasenfratz. C’est ainsi que fonctionne, depuis très longtemps, le modèle d’apprentissage. Nous tentons seulement de le perfectionner et de l’adapter à un ensemble de compétences particulières qui sont précieuses aujourd’hui. Peu importe le point de vue, il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour les métiers spécialisés. Quand des jeunes commencent à considérer les collèges comme leur premier choix pour entreprendre un cheminement de carrière enrichissant, et quand des entreprises investissent dans les collèges et les étudiants pour réussir à pourvoir les postes de haute spécialisation qu’ils ont à pourvoir, tout le monde en ressort gagnant. C’est ce que dit la rumeur. OC
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PIERRE HAMEL est un rédacteur et réviseur d’expérience, qui se concentre particulièrement sur le milieu de l’enseignement postsecondaire. Suivez-le sur Twitter @ivox_pierre.
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