Options Carrières - Édition du secondaire - Automne 2012

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options carrières pour les étudiants de niveau secondaire VOLUME IV, automne 2012

Comment trouver un

placement coopératif Pourriez-vous survivre à

« l’œil du Dragon »? Danièle Henkel et François Lambert, Dragons de l’émission de la SRC, discutent l’entrepreneuriat

Où décrocher votre diplôme en sports

d’aventure :

OC fait un tour en Nouvelle-Zélande



CONTENU

Jetez-vous à l’eau! Quand l’aventure se mêle aux études à l’étranger page 16

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L’entrepreneuriat : Une expérience unique Par Jordan Adams

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Des jeunes Canadiens à la tête d’entreprises ambitieuses 9 Philippe Vennes 11 Jade Proulx 15 Anne-Marie Paquette

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L’entrepreneuriat social, ou le sens des affaires et l’envie de changer le monde

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Entrevue avec des Dragons : Les risques et les avantages de l’entrepreneuriat Par Gaël Bachand-Morin

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Fous de sports : L’aventure et les études au pays des kiwis Par Kathryn Young

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Votre parcours professionnel : Une aventure dont vous êtes le héros Par David Lindskoog

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Avec une longueur d’avance, l’avenir s’annonce brillant Par James Davidson

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HelpX aide ceux qui s’aident eux-mêmes Par Jasmine Irwin

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Besoin d’aide pour trouver votre voie? Les centres de carrières ne sont pas juste là pour le curriculum vitæ Par Sharon Ferriss

Par Jordan Adams

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Rédacteur en chef Paul D. Smith Directeur de la rédaction | gordongroup Simon Osborne Gestion de projet | gordongroup Matei Savulescu Réviseure | gordongroup Jordan Adams Direction artistique / Gestion de l’impression | gordongroup Leslie Miles Conception et montage | gordongroup René Dick   Alina Oliveira Directeur des ventes publicitaires | gordongroup Kirill Kornilov Ventes publicitaires | gordongroup Pauline de Gonzague   Colleen Hayes   Andrew Moore Représentantes de distribution | gordongroup Roxanne Joncas   Cintia Ratmono Collaborateurs Jordan Adams James Davidson Sharon Ferriss Kelly Hennegan

Jasmine Irwin David Lindskoog Gaël Bachand-Morin Kathryn Young

La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9. Pour toute information sur l’abonnement, veuillez contacter Paul D. Smith : Téléphone : 613-634-2359  Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : pauls@cacee.com  Site Web : magazineoptionscarrieres.com Pour toute information sur la publicité, veuillez contacter Kirill Kornilov, Directeur des ventes publicitaires chez gordongroup : Téléphone : 613-288-5363  Télécopieur : 613-722-6496 Courriel : kkornilov@gordongroup.com  Site Web : gordongroup.com ISSN : 0835-3921 L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services. NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef. Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com

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magazineoptionscarrieres.com


NOUS AIMERIONS REMERCIER NOS ANNONCEURS... 19 Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick 14

Commission scolaire des Trois-Lacs

9 Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture 26 Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (RHiM) 28 Education First 2

Hewitt

4 Institut de technologie agroalimentaire (ITA)

[Encore plus]

d’options carrières Le dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. Pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste de notre site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes de numéros antérieurs de la revue.

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mot du rédacteur

Pleins feux sur les entrepreneurs, la prise de risques et le leadership Ce numéro d’Options Carrières donne la vedette aux entrepreneurs, à ces personnes qui mettent leur travail et leur imagination au service de la création d’une entreprise. C’est une option bien concrète pour les nouveaux diplômés et nous vous présentons ici certaines des nombreuses réussites. Une multitude de ressources sont également disponibles pour vous aider à démarrer votre entreprise et vous trouverez ici quelques-unes des pistes à explorer. Par exemple, les franchises offrent des ressources et des mentors pour vous aider à démarrer votre entreprise, ce qui est précieux puisque rien ne remplace l’expérience. Si vous faites partie de ceux qui aimeraient travailler à leur compte, ces articles s’adressent à vous. Si vous n’êtes pas certain de vouloir travailler à votre compte, ces articles s’adressent aussi à vous. La première question à vous poser est la suivante : « Ai-je l’étoffe d’un entrepreneur? » Une fois que vous y aurez répondu, vous serez davantage en mesure de prendre une décision. Le type de réussite qui amène à créer des emplois pour les autres est assez exceptionnel et on y parvient par des chemins peu fréquentés. Ceci dit, il y a aussi du mérite à terminer ses études et à trouver un emploi dans une grande société ou dans un ministère. C’est une route très fréquentée qui offre son lot de récompenses. Mais pour ceux qui désirent réussir autrement, il faut emprunter une autre voie, laisser derrière soi la sécurité d’une voie toute tracée et se lancer dans l’inconnu. Ceci veut dire prendre davantage de risques, mais aussi récolter davantage de satisfactions. Être son propre patron, c’est effectivement avoir la liberté d’agir selon ses propres lois, mais c’est aussi accepter de parfois en payer le prix, celui de l’échec. Avant de se lancer dans l’aventure, tout entrepreneur en herbe doit donc peser les pour et les contre et savoir jusqu’à quel point il sera prêt à prendre des risques pour récolter sa part de satisfaction. Le propre d’un entrepreneur est peut-être qu’il tolère mieux le risque que la plupart des gens. C’est aussi ce qui explique en partie pourquoi certains joueurs sont prêts à perdre leur argent (ou de leur famille) et leur temps. Mais certains réfutent cette théorie, études à l’appui. En effet, ces études montrent que les entrepreneurs n’envisageraient pas le risque de la même façon que le commun des mortels. Ils croient tellement en leur projet que la possibilité d’échouer ne traverse même pas leur esprit. Donc, qu’elles soient joueuses dans l’âme, ou animées par une foi aveugle, ces personnes exceptionnelles sont motivées par quelque chose d’unique qui les pousse à tracer leur propre voie. Selon Statistique Canada, le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) est le plus important employeur au pays, et il est logique de penser que la plupart de ces PME sont dirigées par des entrepreneurs. Si le Canada est prospère, c’est en grande partie grâce à des gens qui prennent le risque de créer leur propre entreprise, et cela n’est pas prêt de changer. Bonne lecture! Paul D. Smith

Paul D. Smith est le directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) et rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Vous pouvez écrire à Paul à l’adresse suivante : pauls@cacee.com. Pour plus de renseigNEments, veuillez consulter : acsee.com; magazineoptionscarrieres.com

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L’entrepreneuriat : Une expérience unique Par Jordan Adams

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ionnier, opportuniste, innovateur, intrépide devant le risque – on pourrait affubler les entrepreneurs d’une multitude de qualificatifs. Mais qui sont-ils exactement? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un entrepreneur est une personne qui crée sa propre entreprise, mais c’est plus compliqué que ça. C’est le professeur Howard Stevenson, de la Harvard Business School, qui est le plus souvent cité quand on veut définir l’entrepreneuriat : « L’entrepreneuriat est la poursuite d’opportunités sans égard pour les ressources existantes ». Selon Dave Valliere, professeur en entrepreneuriat à l’Université Ryerson, cela veut dire qu’une opportunité s’impose à vous de telle façon que vous ne pouvez faire autrement que la suivre – et ce, même si vous n’avez pas les ressources nécessaires. Vous tenez simplement pour acquis que vous trouverez un moyen de parvenir à vos fins, explique-t-il.

Les attributs d’un entrepreneur Il n’y a pas d’entrepreneur type, dit Simon Jalbert, participant au programme national The Next 36, qui s’adresse aux étudiants de premier cycle doté d’un bon sens de l’innovation. Toutefois, la plupart des entrepreneurs ont quelque chose en commun : la motivation. Pour réussir, il faut aussi de l’ambition et une bonne éthique de travail. « Pour réussir en affaires, il faut aimer travailler de longues heures, ne penser qu’à son entreprise, et être animé par une bonne dose de passion, ajoute Claudia Hepburn, directrice générale et cofondatrice du programme The Next 36. Sans ces ingrédients, impossible de vendre votre idée à qui que ce soit, ni de sortir du lit à l’aube ou de vous coucher au petit matin pour faire en sorte que ça fonctionne. » 6

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Beaucoup d’autres qualités peuvent vous aider à atteindre l’objectif de vous lancer en affaires. La motivation et l’éthique professionnelle sont deux choses que l’on ne peut pas vraiment « apprendre », mais il y a des compétences précieuses qui, selon les experts, ne sont pas innées, mais bel et bien apprises. Par exemple, les gens plutôt introvertis pensent que la vente est un talent inné – mais c’est faux, explique M. Valliere. « D’ailleurs, les études montrent que ce n’est pas inné, précise-t-il. N’importe qui peut arriver à vendre, apprendre les rouages de la vente et devenir bon vendeur. Après avoir observé des entrepreneurs prospères, on a constaté que toutes sortes de gens réussissent, ça n’a rien à voir avec la personnalité. » Autre chose qui s’apprend : penser comme un entrepreneur. En fait, des programmes comme la spécialisation en entrepreneuriat de la Ted Rogers School of Management, de l’Université Ryerson, permet justement d’acquérir des compétences entrepreneuriales. « Il s’agit de discerner des choses qui n’existent pas encore et de trouver le moyen de les créer. Nous nous percevons comme les créateurs ou les artistes de l’entreprise, précise M. Valliere, qui est également directeur de l’Entrepreneurship Research Institute de l’Université Ryerson. Les entrepreneurs entrevoient le possible, ils voient ce qui n’existe pas encore. Leurs paramètres mentaux sont particuliers. » Par exemple, les ressources techniques nécessaires pour créer des sites comme Amazon ou Facebook étaient disponibles bien avant leur création. On pourrait penser que ces sites n’ont rien d’extraordinaire puisque « n’importe qui aurait pu les créer, poursuit M. Valliere. On aurait pu les créer, mais on ne l’a pas fait. La question est de magazineoptionscarrieres.com

savoir comment acquérir cette habileté à voir les choses avant que quelqu’un d’autre ne les réalise? Beaucoup de choses crèvent les yeux une fois qu’elles existent. » C’est ce que montre le programme de spécialisation en entrepreneuriat de l’Université Ryerson, en plus d’y apprendre à cerner les opportunités, à planifier les affaires et à gérer l’innovation.

Stimuler l’esprit d’entreprise au Canada Dans le cadre de ses travaux, M. Valliere s’est demandé si la culture a une incidence sur le fait que, dans une société, les gens vont penser comme des entrepreneurs. Beaucoup de personnes estiment que le Canada ne produit pas suffisamment d’entrepreneurs qui laissent leur marque en créant des sociétés et des produits de calibre international. Monsieur Valliere pense que la culture d’un pays peut influer sur le nombre d’entrepreneurs qu’il produit : « Les Canadiens sont très modestes, ils ne nourrissent pas d’ambitions grandioses. Ils le pourraient, mais ne le font pas. » Jeunes Entreprises est un programme destiné aux élèves du secondaire visant à amener davantage de jeunes Canadiens à devenir entrepreneurs. Au moyen de programmes gratuits dirigés par des bénévoles, les élèves du secondaire apprennent des compétences essentielles en entrepreneuriat et peuvent même lancer leur petite entreprise. Jeunes Entreprises offre aussi de nombreuses bourses et prix visant à souligner les réalisations de jeunes Canadiens. Selon le site Web du programme, les participants à Jeunes Entreprises « sont 50 pour cent plus enclins de lancer leur propre entreprise; ce qui mène à l’innovation,


« Il s’agit de discerner des choses qui n’existent pas encore et de trouver le moyen de les créer. »

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aux nouveaux emplois et à la création de richesse ». On y affirme également qu’en « fournissant aux jeunes les compétences nécessaires pour être des citoyens innovateurs et productifs contribuant à la société, Jeunes Entreprises du Canada assure le bien-être concurrentiel de l’économie canadienne ». Certaines écoles secondaires inscrivent également l’entrepreneuriat au programme d’études. Par exemple, des écoles de l’Ontario offrent le programme Majeure Haute Spécialisation (MHS) – Affaires pour transmettre aux étudiants les habiletés dont ils ont besoin pour réussir en affaires et en entrepreneuriat. Le programme comprend un ensemble de neuf crédits de 11e et 12e années, y compris quatre crédits de spécialisation en affaires et deux crédits en éducation coopérative. De plus, les élèves suivent une formation pour acquérir les compétences essentielles et les bonnes habitudes de travail propres au secteur. « J’ai maintenant des connaissances et des compétences valorisées dans le monde des affaires et dans le milieu postsecondaire, explique Hayley Heaslip, qui a obtenu son diplôme d’études postsecondaires avec Majeure Haute Spécialisation – Affaires à l’école secondaire Canterbury, à Ottawa. J’ai pu modeler une partie cruciale de mes compétences, et travailler à l’exploration, au raffinement et à la définition de mes buts personnels sur le plan professionnel. J’ai aussi pu tester mes idées dans un environnement sécurisant. » L’une des idées d’Hayley était d’ouvrir une chocolaterie, ce qu’elle a pu faire avec l’aide de ses enseignants et des compétences acquises dans le cadre de ses cours. « J’ai également eu le soutien de mes camarades de classe, ajoute-t-elle. Ils ont pu se servir des compétences en marketing qu’ils avaient apprises pour m’aider à créer une image de marque, à créer un site Web, mais aussi pour la comptabilité et, bien sûr, pour déguster mes produits! J’ai élaboré toute seule un plan d’affaires de base et à peine quelques mois plus tard, j’avais déjà mon premier client. Ce programme m’a ouvert les yeux sur le fait que les jeunes qui veulent se lancer en affaires ont devant eux des tas de possibilités intéressantes. » Le programme MHS – Affaires offre plusieurs cours, et ce, quelle que soit l’avenue qu’un jeune veut choisir à la fin de son secondaire : université, collège, apprentissage ou marché du travail. Des cours comme « Entrepreneuriat : Planification des affaires à 8

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l’ère de l’électronique », « Analyse des enjeux économiques actuels » et « Marketing : biens, services et événements » enseignent aux élèves les habiletés dont ils ont besoin pour innover et prospérer.

La part de risque de l’entrepreneuriat « L’entrepreneuriat est une chose risquée, et beaucoup d’entreprises échouent, précise Mme Hepburn. Il ne faut pas être trop idéaliste ni s’en tenir à ses impressions. Il faut réagir aux signaux que lance le marché pour savoir si votre produit n’est pas désiré. » Le public croit généralement que les entrepreneurs aiment prendre des risques, explique M. Valliere, mais ces risques ne le sont que de l’extérieur. « Les entrepreneurs n’aiment pas prendre des risques...Ils sont en possession de renseignements que nous n’avons pas. Et c’est ce que nous enseignons à nos étudiants – comment voir ce qui reste invisible pour les autres. » Certains étudiants se demandent peut-être si leur diplôme les aidera à devenir de bons entrepreneurs. Mais la question la plus importante est la suivante : Faut-il avoir un diplôme en commerce pour réussir? Rodney Larmand, président du Collège Pro Painters, une société qui permet à 700 entreprises de voir le jour chaque année, répond par la négative. ’« À peine la moitié de nos étudiants sont inscrits à un programme d’études commerciales, explique-t-il. Beaucoup d’étudiants en arts se rendent compte qu’ils aiment être à la tête d’une entreprise. Les étudiants qui ne se spécialisent pas en commerce apprennent à savoir ce qu’ils veulent dans la vie et à se lancer dans le milieu des affaires. Et je crois que plusieurs d’entre eux vont chercher à avoir un rôle entrepreneurial dans une société, par exemple en décrochant un poste de cadre. » Monsieur Larmand signale que le programme du Collège Pro Painters – qui existe depuis 40 ans, peut aider à minimiser le risque, car les participants ont accès à des mentors et à des cours pour apprendre à diriger une entreprise. Les étudiants louent une franchise pendant un an, ce qui leur donne le temps de découvrir les tenants et les aboutissants de l’entrepreneuriat. Un programme de formation intense est offert pendant l’année scolaire pour préparer les étudiants à travailler pendant l’été. Ils y apprennent à commercialiser leurs services, à recruter des employés, à traiter avec la clientèle, à rédiger des devis, à faire des budgets, gérer les magazineoptionscarrieres.com

finances et résoudre des conflits, entre autres aptitudes d’affaires. Collège Pro Painters veille à ce que les étudiants entrepreneurs échangent avec les anciens participants pour avoir une idée de la manière dont le programme fonctionne. « Ainsi, ils sont en mesure de comprendre les défis, mais aussi les hauts et les bas d’une entreprise, explique M. Larmand. L’excellence des gens dépend de la rapidité avec laquelle ils apprennent. Ils doivent comprendre que les erreurs sont inévitables, mais qu’un bon entrepreneur ne les répète pas deux fois. La réussite dépend donc de leur capacité à tirer des leçons de ces erreurs.

Les avantages de l’entrepreneuriat En fin de compte, la motivation et la passion sont les deux plus importants ingrédients du succès d’un entrepreneur. Si vous faites ce que vous aimez, et que vous le faites selon vos propres critères, vous pouvez devenir ce dont beaucoup rêvent : votre propre patron. « L’entrepreneuriat est une bonne façon d’atteindre plusieurs buts à la fois : gagner de l’argent, améliorer le monde, s’amuser en travaillant et avoir une carrière intéressante, explique M. Valliere. Beaucoup de gens choisissent cette voie parce qu’ils aiment l’autonomie; ils ne veulent pas avoir de patron. Ils veulent faire les choses à leur façon et décider de leur emploi du temps. Ou peut-être veulent-ils transmettre un héritage. » Pour atteindre la réussite et l’autonomie, il faut être proactif et motivé. « Si vous avez besoin d’être dirigé pour agir, vous n’avez pas vraiment l’étoffe d’un entrepreneur », ajoute M. Larmand. Plus tôt vous commencez à réfléchir, mieux ce sera. « Il n’est jamais trop tôt pour commencer à réfléchir à la manière dont vous pouvez régler un problème et faciliter la vie des gens », conclut Mme Hepburn. OC Jordan Adams est titulaire d’un diplôme en journalisme de l’Université Carleton. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : ryerson.ca/ent, tedrogersschool.ca, thenext36.ca, collegepro.com, jacan.org, edu.gov.on.ca, magazineoptionscarrieres.com


nadiens a C s Des jeune ses i r ep r d’ent à la tête es ambitieus ennes Philippe V

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agnant de multiples prix en entrepreneuriat. Diplômé de l’Université Bishop’s en finances et en économie. Issu d’une famille de commerçants accomplis. Le jeune entrepreneur, Philippe Vennes, semble avoir toutes les chances de son côté pour réussir en affaires. Le succès qu’il a remporté dans la vingtaine aurait pu le griser, mais l’actuel directeur du développement des affaires de la société Fruits et Légumes Beauport

soutient qu’il n’a pas changé depuis sa participation au programme The Next 36, qui en était alors à sa première année d’existence. S’il a réussi, M. Vennes estime que c’est parce qu’il s’est lancé en affaires « pour les bonnes raisons » et non pour « faire des profits rapidement ». D’après lui, la réussite est plutôt une question de personnalité. Monsieur Vennes est passionné par sa carrière. Il estime avoir un tempérament persévérant et intrépide, en plus d’aimer

innover. L’une des clés de sa réussite est d’appréhender les défis « comme une occasion de s’améliorer » et d’affronter les obstacles avec confiance. Ce diplômé ambitieux confie également ne pas « aimer les zones de confort » et aller au-delà de ce qu’il connaît pour étancher sa soif d’apprendre. Ainsi, M. Vennes se lance quotidiennement dans des situations hors de l’ordinaire pour prendre des risques commerciaux, mais de manière éclairée et responsable, ce qui l’amène à se réinventer et à se dépasser sur le plan professionnel. Avec une feuille de route comprenant déjà la gestion d’un portefeuille évalué à 450 000 $, pourraiton chercher un meilleur modèle de succès entrepreneurial à un si jeune âge? OC

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L’entrepreneuriat social,

ou le sens des affaires et l’envie de changer le monde Par Jordan Adams

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st-ce que vous aimeriez éliminer de la société un problème en particulier? Avez-vous le sens des affaires et cultivez-vous les idées novatrices? Pourrait-on vous dire passionné, motivé et optimiste? L’entrepreneuriat social pourrait bien correspondre à ce que vous recherchez. Non seulement aurez-vous la satisfaction de travailler à votre compte, mais également d’œuvrer pour les autres, dans l’intérêt de toute la société.

Deux chefs de file canadiens de l’entrepreneuriat social ont contribué à changer la culture entourant les activités et œuvres caritatives. Il s’agit des frères Kielburger, Marc et Craig. Leurs organismes, Enfants Entraide et Me to We, ont inspiré toute une génération à agir pour améliorer la société. « L’entrepreneuriat social, c’est créer un mode de vie visant à faire de meilleurs choix pour créer un monde meilleur », explique Marc Kielburger, cofondateur d’Enfants Entraide et Me to We, qui s’est entretenu avec Options Carrières lors d’une activité récente destinée aux jeunes entrepreneurs du programme The Next 36 – un programme national permettant de cibler les meilleurs entrepreneurs parmi 10

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les étudiants inscrits à un programme d’études universitaire de premier cycle.

qu’ils ont le pouvoir de changer les choses et de les engager à faire du bénévolat.

Les entreprises sociales peuvent être lucratives ou pas – mais elles ont toutes pour objectif de régler un problème social. Par l’entremise de programmes nationaux et de coopération internationale, l’organisme sans but lucratif Enfants Entraide s’est donné pour mission d’aider les jeunes à sortir de la pauvreté et de l’exploitation, et de les inciter à développer leur conscience sociale pour devenir des citoyens du monde.

Depuis quelques années, l’entrepreneuriat social gagne en respect et en attention, précise Claudia De Simone, directrice des Programmes, Venture, Fellowship et des partenariats universitaires chez Ashoka Canada, une association mondiale d’entrepreneurs sociaux. « Je pense qu’il y a dix ans, et même cinq ans, les gens ne comprenaient pas l’expression “entrepreneuriat social”, dit-elle. Mais je crois que de plus en plus de jeunes sont décidés à faire leur part pour améliorer les choses dans le monde, et envisagent même d’en faire un moyen de subsistance. »

Lorsque les deux frères ont fondé leur œuvre caritative, en 1995, il n’était pas très « cool » de vouloir changer le monde. « J’ai passé ma neuvième année dans un casier », raconte M. Kielburger, non sans ajouter qu’il est important de rendre l’action sociale « cool » pour réussir dans l’industrie de l’entrepreneuriat social. « L’idée est donc de se servir de la pression des pairs de façon positive. Pour ce faire, il faut créer des événements, saisir des occasions, passer par des célébrités et utiliser Facebook », explique-t-il. Les frères Kielburger ont réalisé cela à l’aide de « We Day » – une manifestation pancanadienne dont l’objectif est d’amener les jeunes à sentir magazineoptionscarrieres.com

« L’entrepreneuriat social va être la force dominante du changement social, par opposition aux œuvres caritatives traditionnelles », soutient M. Kielburger. Le moment est propice à la création d’une entreprise sociale. « Embarquez pendant qu’il en est encore temps et vous pourrez vous distinguer dans un nouveau secteur plutôt que de suivre une voie toute tracée dans un secteur déjà bien établi. » Alors, quel conseil donneraient aujourd’hui de jeunes entrepreneurs bien établis à des


« Ne commencez pas avant d’avoir trouvé un problème qui vous passionne au point où ne pas le régler vous rendrait fou. »

d’autres au Canada, mais aussi aux ÉtatsUnis. Sa formation en commerce et sa fibre entrepreneuriale l’ont aidée à prospérer dans l’entrepreneuriat social. « J’adore le fait que l’entrepreneuriat social permette d’associer les principes du monde lucratif à des problèmes sociaux qu’il faut vraiment régler, ce qui donne des entreprises novatrices, intéressantes et durables », dit-elle.

étudiants du niveau postsecondaire? Il faut par-dessus tout avoir le feu sacré; sans ça, les moments difficiles seront trop durs à traverser.

Une fois que vous avez trouvé la cause qui vous allume, Mme De Simone dit qu’il faut se lancer. « Prenez un risque…si rien ne se produit, créez quelque chose. » Elle pense qu’il est beaucoup plus facile d’attirer des investisseurs ou des partenaires lorsqu’on a déjà une idée et un plan.

« Ne commencez pas avant d’avoir trouvé un problème qui vous passionne au point où ne pas le régler vous rendrait fou », lance Heather Payne, qui a créé sa propre entreprise sociale, appelée Ladies Learning Code. Son organisme sans but lucratif existe depuis un peu plus d’un an et 1 700 femmes (et quelques hommes, qui sont aussi les bienvenus) l’ont déjà fréquenté pour acquérir des compétences dans le domaine des nouvelles technologies, par exemple en création de sites Web ou édition de photos. Ces cours sont donnés par plus de 400 bénévoles de la communauté des Payne est de réduire les inégalités qui touchent les femmes en matière de maîtrise des nouvelles technologies. « Nous avons trouvé une façon de créer un environnement vraiment accueillant pour

les femmes. Elles s’y sentent à l’aise et elles peuvent apprendre avec plaisir. De plus, nos ateliers sont offerts à prix modique », précise Mme Payne. Moyennant 50 $, elles peuvent passer toute une journée avec un spécialiste en nouvelles technologies. Madame Payne travaillait dans une entreprise débutante spécialisée en technologies, mais elle a préféré se lancer dans l’entrepreneuriat social. « Mon but n’est pas de créer le prochain Farmville. J’aime l’entrepreneuriat social, car il permet de se pencher sur un problème social et de se dire “je crois que nous pouvons trouver une solution qui nous permettra au moins d’aller dans la bonne direction” ». Madame Payne, qui a aujourd’hui 25 ans, avoue qu’il était un peu risqué et effrayant de fonder une entreprise sociale, mais que, finalement, ça en a valu la peine – elle ouvre maintenant une succursale à Vancouver, et prévoit en ouvrir

nadiens a C s Des jeune ises r ep r ent d’ à la tête es ambitieus lx Jade Prou

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ous voulez faire votre marque dans le monde d’affaires? Alors, foncez, vous dirait Jade Proulx, entrepreneure récemment diplômée de l’Université McGill, qui s’est déjà fait un nom dans un délicieux domaine : la gastronomie.

étudiante en chimie alimentaire estime que son parcours parascolaire a eu l’effet d’un tremplin et l’a mené à la réussite qu’elle connaît aujourd’hui à titre de co-fondatrice d’Atlus Inc., une entreprise qui achemine aux consommateurs des recommandations de restaurant par téléphone intelligent.

Lauréate de plusieurs prix en sciences, Mme Proulx s’était déjà faite remarquer alors qu’elle était toute jeune et occupait des postes de leadership. Cette ancienne

Madame Proulx précise qu’elle a été très sagement conseillée par ses mentors dans le cadre du programme The Next 36. Ils lui ont notamment appris qu’il n’y a pas de

Selon M. Kielburger, quand vous aurez trouvé le « pourquoi » de votre entreprise – c’està-dire le problème social que vous voulez régler – passez au « comment ». Il faut être exagérément idéaliste et « avoir une vision plus grande que ce que vous pensez pouvoir faire ». « Sortez de votre zone de confort! » OC Jordan Adams est titulaire d’un diplôme en journalisme de l’Université Carleton. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : canada.ashoka.org, ladieslearningcode.com, freethechildren.com, metowe.com, magazineoptionscarrieres.com

« plan parfait » pour l’entrepreneuriat, et qu’elle aurait à surmonter des obstacles au cours de sa carrière. Il n’est donc pas surprenant que cette participante soit sortie du programme The Next 36 avec une carapace qui l’aide à rester optimiste en tout temps. Madame Proulx parvient à garder son sang-froid même dans les moments de grand stress, notamment lorsque ses services font directement concurrence à de grandes sociétés comme Foursquare et Yelp. De plus, Mme Proulx ne traite pas un problème comme un échec, mais plutôt comme une occasion de tirer des leçons de ses erreurs. Elle demeure optimiste quant à son avenir de jeune entrepreneure, car elle sait maintenant qu’il est possible d’accumuler bien des réussites au début de l’âge adulte. Ce pourrait bien aussi être votre cas. OC

OC pour les étudiants de niveau secondaire 11



Entrevue avec des Dragons :

Les risques et les avantages de l’entrepreneuriat

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’entrepreneuriat vous intéresse, mais vous désirez en connaître un peu plus sur les aléas du métier? Qu’à cela ne tienne! Pour obtenir des conseils de pros, nous avons invité deux dragons de l’émission de Radio-Canada, « Dans l’œil du Dragon », à répondre à nos questions. Voici donc Danièle Henkel et François Lambert, qui ont accepté de nous accorder une entrevue afin de nous faire profiter de leur expérience. Options Carrières : À quoi ressemble le quotidien d’un entrepreneur? Mme Henkel : C’est l’inconnu tous les jours (rire)! Un entrepreneur n’a pas « d’heures ». Il ne sait pas toujours à quelle heure sa journée va commencer, ni à quelle heure elle va se terminer. L’adaptabilité et l’organisation « non conventionnelles » font partie du quotidien d’un entrepreneur. M. Lambert : Un entrepreneur choisit de l’être par passion, parce qu’il n’est pas libre. La vie de famille, ça n’existe pas. Les loisirs avec les amis, vous allez les manquer. Que vous le vouliez ou non, les problèmes du bureau vont souvent passer avant tout. Ça occupe nos pensées 24 h par jour. OC : Quels sont les risques et les aléas de l’entrepreneuriat? Mme Henkel : Les risques financiers sont omniprésents. Quand on démarre en affaires, on se pose beaucoup de questions sur le financement. Lorsqu’on est en affaires

Par Gaël Bachand-Morin

depuis un an ou deux, c’est une évolution. Plus on grandit, plus les risques deviennent importants parce que pour grandir, il faut plus de ressources humaines, donc plus de ressources financières. M. Lambert : Il faut toujours garder un œil sur la concurrence pour savoir comment faire évoluer son entreprise. C’est aussi très important de toujours écouter le marché. Il faut savoir l’écouter et s’y adapter constamment, car c’est lui qui nous apporte du pain! OC : Quels sont les avantages d’être un entrepreneur? Mme Henkel : Le mot « avantages » me dérange un peu (rire)! On ne démarre pas en affaires pour en tirer des avantages personnels ou financiers. On se lance en affaires parce qu’on aime ça et parce qu’on a d’abord la « fibre entrepreneuriale ». Être entrepreneur, c’est être son propre patron. On se lance en affaires parce qu’on veut être indépendant. M. Lambert : Tu as tous les avantages (rire)! Autant un entrepreneur n’a pas de liberté, autant il a de la liberté. On doit faire attention quand on est son propre patron. En fin de compte, c’est le pouvoir de décider, de pouvoir changer le monde un petit peu à sa façon, mais surtout c’est le sentiment de satisfaction personnelle. Quand tu fais un bon coup, tu sais que c’est toi qui l’as fait. Toi et ton équipe, bien entendu. On récolte ce que l’on sème!

OC : Quelles sont les qualités d’un entrepreneur qui réussit? Mme Henkel : La ténacité, la persévérance et la passion. L’une des grandes qualités d’un entrepreneur est de savoir dédramatiser. Il faut prendre l’adversité comme une expérience. C’est ce qui vous fait grandir. Il ne faut pas s’arrêter au problème, mais plutôt à la façon de le résoudre. M. Lambert : Il faut évidemment un bon produit! En entrepreneuriat, il faut avoir le goût du risque et être capable de le gérer. Quand on est en affaires, chaque jour est un risque. Le souci du bon produit, le goût du risque et la persévérance sont les qualités d’un entrepreneur. OC : À quoi un jeune entrepreneur doit-il faire attention? Mme Henkel : Il faut faire attention à ne pas être arrogant. L’arrogance est le signe d’un manque d’intelligence. Quand on est arrogant, c’est parce qu’on a peur et qu’on essaye de compenser un manque de confiance. M. Lambert : Il faut savoir s’entourer. Il y a très peu d’entrepreneurs qui réussissent seuls aujourd’hui. Que ce soit dans le cadre d’un mentorat ou d’un partenariat, le plus grand conseil que je peux donner c’est de ne pas avoir peur de s’entourer. Mais il faut que tout le monde travaille dans la même direction et que chacun accepte son rôle.

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OC : Quand est-ce qu’une « bonne idée » est en fait une « mauvaise idée » selon vous?

mettre l’émotion de côté. Il n’y a pas de moment précis ou de recette. On le sait comme investisseur quand l’effort requis est trop grand par rapport au gain potentiel.

Mme Henkel : Quand notre projet devient comme un poids, qu’on a l’impression que c’est un fardeau. Quand on se sent emprisonné dans une boîte et qu’on a l’impression que la créativité n’est plus là. Une idée n’est pas nécessairement « bonne » ou « mauvaise ». Il faut être conscient de nos sentiments personnels par rapport à l’idée.

OC : Quels conseils donneriez-vous à un élève du secondaire qui désire poursuivre ses études au niveau collégial ou universitaire dans le but de devenir entrepreneur?

M. Lambert : Une mauvaise idée, c’est lorsqu’on devient trop émotif et qu’on ne voit plus clair. Quand on s’entête à essayer de faire fonctionner un projet qui enregistre des pertes. C’est normal d’enregistrer des pertes occasionnelles, mais il faut savoir arrêter d’investir dans un projet qui ne rapporte pas. On doit être conscient du moment où l’émotivité nous empêche d’être lucides.

Mme Henkel : Pour moi, l’éducation est une obligation, un devoir et un droit. Pour être entrepreneur, il faut avoir certaines compétences de base. Il faut savoir compter, gérer et avoir des connaissances générales. Si, pour quelque raison que ce soit, on n’a pas tout ce bagage, il faut savoir s’entourer. Les études sont les fondations qui nous soutiendront tout au long de notre vie.

OC : Comment savoir reconnaître le moment où l’on doit abandonner un projet?

M. Lambert : Ça prend des qualités innées pour être entrepreneur : être un leader, avoir le goût du risque et de la persévérance. Mais je crois qu’il faut une éducation pour devenir un bon entrepreneur. Il faut être capable de gérer un budget et de parler avec les gens. L’éducation nous donne les outils pour réussir en entrepreneuriat. On n’est pas obligé de tout savoir, mais il faut en connaître assez pour être capable d’échanger avec tout le monde.

Mme Henkel : Un projet qui n’évolue pas. Un projet peut prendre des mois ou des années avant de se concrétiser. Mais si l’idée du projet n’évolue pas dans les trois premiers mois, elle n’est pas bonne. S’il faut plus de trois mois pour franchir une étape, si petite soit-elle, c’est que l’idée ou le projet n’est pas bon. M. Lambert : On démarre souvent un projet sous le coup d’une émotion, après un « flash ». Mais cette même émotion peut venir nous « tuer » plus tard si l’on reste trop émotif. Pour lancer un projet, il faut le sentir dans nos tripes, être émotif, naïf et même aveugle. Mais pour faire « rouler » le projet une fois qu’il est démarré, il faut savoir

OC : Quels conseils donneriez-vous à un jeune entrepreneur lorsque vient le temps de parler d’argent? Mme Henkel : L’argent est un outil de travail. Il faut être capable de parler d’argent comme on parle d’un outil courant. C’est une façon de démystifier l’argent. Il faut avoir confiance en soi. Il faut savoir parler clairement de son objectif. M. Lambert : Si vous faites un projet pour faire de l’argent, vous allez être déçu. Parce que l’argent n’arrive pas tout de suite. Il ne faut pas travailler pour l’argent. On doit d’abord travailler avec passion. Quand on est jeune et qu’on se lance en affaires, on a besoin de demander de l’argent pour commencer. Il faut croire en ses chiffres. Il ne faut pas avoir peur de l’argent et il faut poursuivre ses rêves. Si l’argent devient une fin, c’est la fin de notre projet. OC : Avec toute l’expérience que vous avez acquise aujourd’hui, qu’auriez-vous aimé savoir de votre métier lorsque vous avez débuté? Mme Henkel : Je vous réponds personnellement, mais je crois qu’il valait mieux que je ne le sache pas! Toutes les passions que vous avez vous feront vivre des défis quotidiens. Je dirais « vas-y, qu’est-ce que tu as à perdre, sinon t’émerveiller tous les jours? » Quand tu auras relevé un défi, tu seras content. Fais-toi donc confiance! M. Lambert : Ce qui aurait été bien qu’on me dise, même si je ne l’avais pas écouté, c’est : « tu crois que tu vas travailler beaucoup et tout le temps, mais en fait tu vas travailler encore plus que ça! » Jamais je n’aurais pensé travailler aussi fort. « Es-tu prêt à travailler sans arrêt pendant les 10 à 15 prochaines années de ta vie, et n’avoir que ça à l’esprit? » Si la réponse est oui, vas-y. OC Gaël Bachand-Morin est rédacteur à la pige. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : radio-canada.ca/emissions/dans_l_oeil_du_dragon/2011-2012/, magazineoptionscarrieres.com

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n a souvent une image stéréotypée de l’entrepreneur. On imagine souvent un homme d’affaires en veston-cravate, marchant au centre-ville, une mallette à la main. C’est peut-être une scène courante dans nos sociétés métropolitaines, mais pas forcément l’idéal en vue duquel nous œuvrons. Anne-Marie Paquette, architecte de formation devenue entrepreneure, nous incite à jeter un œil critique sur le monde des affaires. Co-créatrice de StrokeLink, une application mobile qui relie les survivants d’accidents cérébraux vasculaires à des réseaux de réadaptation, cette diplômée de l’Université McGill nous livre un conseil qu’il est crucial de comprendre si l’on veut réussir en affaires : « l’entrepreneuriat n’est pas un choix de carrière, mais bien un mode de vie ». Madame Paquette veut dire par là que les pionniers dans l’âme doivent élargir leurs horizons pour mieux « cerner », « évaluer » et « mettre en valeur » ce qu’elle appelle « les opportunités camouflées » dans le quotidien. Cet art, M me Paquette a appris à le maîtriser grâce à The Next 36, qui l’a mise en contact avec des entrepreneurs chevronnés. Ils lui ont parlé « de leurs réussites et de leurs échecs » et elle en a tiré des enseignements. Son stage au Burkina Faso a également été formateur. Elle a alors « pris conscience du fait que les entrepreneurs ayant peu de ressources sont beaucoup plus créatifs » que les entrepreneurs de nos sociétés occidentales, pourtant privilégiées. C’est donc pendant cette période que M me Paquette a découvert que l’entrepreneuriat est exactement ce que l’on en fait, principe qui l’incite encore aujourd’hui à « créer des choses à partir de rien » et qui la pousse à recommander aux entrepreneurs en herbe de simplement poursuivre leur passion toujours avec la même motivation. OC

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Fous de sports :

L’aventure et les études au pays des kiwis Par Kathryn Young

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S

aut à l’élastique, descente de rivières souterraines, zorb, jetboat, héliski : la Nouvelle-Zélande est le paradis des sports d’aventure, lance Julia Thrift, 19 ans, de Colombie-Britannique.

sciences du sport et de l’activité physique de l’Institut de technologie de Waikato, connu sous le nom de Wintec. Mais la santé et le bien-être font partie de la vie de tous. Nous baignons dans un milieu extraordinaire pour ça. »

« Pourquoi ne pas étudier au royaume du tourisme d’aventure? » demande Mme Thrift, qui est inscrite au programme d’administration des sports de neige du Collège Queenstown Resort, situé sur l’île du Sud, en NouvelleZélande. « Mes amis en sont jaloux. »

Wintec est situé dans la petite ville d’Hamilton, sur l’île du Nord, où la température hivernale oscille entre 10 °C et 14 °C le jour. C’est ce qui contribue à faire en sorte que les Néozélandais soient fous du sport : il est facile d’aller dehors et d’être actif lorsque le thermomètre descend rarement sous zéro, et encore, seulement en région montagneuse.

Dans ce collège, la spécialisation en sports de neige fait partie du programme d’administration du tourisme d’aventure. Le programme ne met pas seulement l’accent sur l’expérience du visiteur, mais également sur le développement et l’exploitation de différents modèles d’entreprises en tourisme d’aventure, et sur l’acquisition de compétences en leadership, en marketing, en gestion des ressources humaines, en élaboration de plans d’affaires, de communications, et plus encore. « Ces études sont transférables à l’étranger », explique Chris Warburton, directeur de programme. En fait, le Collège Queenstown Resort a conclu une entente avec l’Université Thompson Rivers, en ColombieBritannique, selon laquelle les titulaires d’un diplôme du Collège peuvent automatiquement entrer en troisième année du programme d’études de l’Université Thompson Rivers. Il existe également des ententes avec d’autres établissements, par exemple l’Université de Guelph, en Ontario, permettant aux étudiants d’étudier à l’Université Lincoln, en NouvelleZélande, pendant un ou deux semestres, mais de payer des frais de scolarité réguliers équivalents à ceux de l’Université de Guelph plutôt que les frais de scolarité élevés normalement réservés aux étudiants étrangers. Le tourisme d’aventure n’est que l’un des nombreux programmes d’études postsecondaires en sport ouvert aux étudiants canadiens. Education New-Zealand courtise ouvertement les étudiants étrangers, surtout en Amérique du Nord, pour ces programmes sportifs qui vont bien au-delà du sport d’élite. Ils comprennent des programmes en administration du sport, gestion des loisirs, massage sportif, leadership et plein air et même gestion des terrains de sport.

Un milieu extraordinaire pour le sport « Très peu de gens sont des athlètes d’élite, précise Don Milham, chef d’équipe à l’École des

« C’est une société très axée sur le sport, souligne Stewart Brougham, directeur du service d’internationalisation de Wintec. C’est-à-dire qu’on valorise la pratique du sport...c’est une passion qui alimente l’industrie. Il faut des gens pour diriger et gérer des clubs de sport, pour gérer et coacher les équipes, travailler dans des entreprises ou enseigner le sport à l’école. » La Nouvelle-Zélande offre aux étudiants canadiens des possibilités intéressantes sur le plan des études postsecondaires (qu’ils appellent « tertiaires »). Vous pouvez étudier au pays du kiwi pendant un ou deux semestres, suivre des cours pendant une année de congé d’études, participer à un programme d’échange, suivre du début à la fin un programme d’études débouchant sur un diplôme ou un grade, ou encore simplement y perfectionner votre anglais grâce à une foule de programmes. Vous pouvez même accumuler des crédits qui seront reconnus par votre collège ou votre université au Canada, que ce soit en vertu d’une entente entre établissements ou d’une négociation personnelle avec votre établissement. Étudier à l’étranger peut représenter un compromis entre prendre un congé des études pour voyager ou ne pas voyager pour faire ses études postsecondaires. « Je voulais vraiment voyager, mais ma mère voulait que je poursuive mes études, explique Mme Thrift, de Whiterock, en ColombieBritannique. On a donc trouvé un compromis : le Collège Queenstown Resort. Cette expérience m’a renversée. On fait plein de rencontres. Et j’ai fait des choses que je n’aurais jamais faites autrement, par exemple du canyoning. » Jenn Halliday, également de ColombieBritannique, est étudiante à l’Université Lincoln. Elle exhorte les étudiants canadiens à poser leur candidature à des programmes d’études en Nouvelle-Zélande. « On ne peut pas savoir si c’est possible tant qu’on n’a pas essayé, lance-t-elle. Vous pouvez y arriver et vous pouvez venir ici. »

Pour Mme Halliday, étudier à l’Université Lincoln est un rêve devenu réalité, mais elle a travaillé d’arrache-pied pour payer une partie des frais qui y sont associés. Il est vrai qu’étudier à l’étranger peut revenir plus cher, mais elle a pu diminuer le coût de son baccalauréat en gestion du sport et des loisirs. De plus, les étudiants au doctorat devraient savoir ceci : vous paierez les frais de scolarité réservés aux néozélandais, et non pas les frais plus élevés que paient les étudiants du premier cycle.

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« Le fait d’étudier dans un autre pays est une richesse, estime M. Brougham. On devient un peu plus réfléchi, on apprend à être plus tolérant. Ça transforme. » Et ceci se produit quel que soit le pays de destination. Il est facile de vivre et d’étudier en NouvelleZélande. La culture y est assez différente de la nôtre pour être intéressante, mais assez semblable pour que l’on s’y sente à l’aise parmi des personnes amicales. « La Nouvelle-Zélande est comme le Canada, confie Mme Halliday, mais avec ses particularités. Les avantages sont nombreux : on se découvre en même temps que l’on découvre d’autres cultures. »

Une foule de programmes sportifs En plus d’offrir des diplômes au niveau du baccalauréat, l’Université Lincoln offre des grades et des certificats d’études supérieures en physiologie du sport et de l’exercice, en gestion des parcs, des loisirs et du tourisme, ainsi qu’une bourse en sport d’élite, et l’Académie de soccer de l’Asie-Pacifique. Wintec offre un certificat en massage sportif, en éducation et activités récréatives de plein air, et une formation à l’industrie du conditionnement physique. Les programmes

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de baccalauréat sont disponibles en coaching, nutrition, physiologie de l’exercice et biomécanique. Il existe aussi un programme d’un an en éducation. L’école de communications offre également un programme en journalisme sportif. L’école polytechnique d’Otago – située à Dunedin, sur l’île du Sud, mais ayant des campus ailleurs – offre des programmes de certificat ou d’autres diplômes dans une variété de disciplines : instructeur en sports de neige; sécurité en cas d’avalanche; leadership et gestion des activités de plein air; conditionnement physique; gestion des terrains de sport, ainsi qu’un baccalauréat en sciences appliquées en activité physique, santé et bien-être. Le programme en gestion du tourisme du Collège Queenstown Resort, qui comprend une spécialisation en gestion des sports de neige, propose des stages rémunérés. Ces quatre établissements d’enseignement – et une douzaine d’autres en NouvelleZélande – offrent des cours d’anglais aux étudiants qui veulent apprendre cette langue ou la perfectionner avant de s’inscrire au programme de leur choix. La durée des cours d’anglais varie, allant d’un mois ou presque, à trois ans. Chaque programme et établissement a ses propres exigences quant à la maîtrise de l’anglais – il faut donc vérifier auprès de chaque établissement. La Nouvelle-Zélande compte seulement quatre millions d’habitants, par conséquent, ses collèges, universités et écoles polytechniques (établissements décernant des diplômes qui sont à mi-chemin entre un collège et une université) ne sont pas très 18

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grands. Les classes sont à dimension humaine et les professeurs ont vraiment l’occasion de connaître leurs étudiants. « Un étudiant m’a dit : je n’arrive pas à croire que tu nous donnes ton numéro de téléphone portable pour qu’on puisse t’appeler, raconte Chris Hutchinson, coordonnateur pédagogique en gestion du sport à l’Université Lincoln. Ici, on s’appelle par nos prénoms. » « Ici, n’importe qui peut devenir quelqu’un », dit M. Milham.

Acquisition de compétences pratiques Les programmes sportifs – que ce soit à l’université ou au collège – mettent l’accent sur l’apprentissage de compétences pratiques et sur le développement de carrière. « De vraies personnes avec de vraies compétences décrochent de vrais emplois. Ça a toujours été ma philosophie », explique Gary Smith, directeur du programme en gestion des terrains de sport de l’École polytechnique d’Otago, dans le cadre duquel les étudiants font des stages rémunérés en gestion de terrains de golf, de terrains de rugby et de cricket – puis se font ravir par des employeurs. « Quand vous sortez de ces programmes d’études, vous êtes prêts à intégrer l’industrie, raconte David James Moseley, 20 ans, qui étudie en gestion et leadership en plein air, à l’École polytechnique d’Otago. L’année dernière, nous avons vécu sur une plage pendant une semaine, et nous avons fait de magazineoptionscarrieres.com

l’escalade et du kayak de mer. » Depuis qu’il a terminé son stage, un poste l’attend dans le domaine du kayak de mer, et il le prendra dès la fin de ses études. « Certains établissements d’enseignement perdent de vue l’objectif ultime, qui est d’avoir un emploi, précise Charlie Phillips, présidentdirecteur général du Collège Queenstown Resort. Notre but est de fermer la boucle. » Les étudiants sont traités comme des professionnels dès leur arrivée au Collège. On les accueille en disant : « Bienvenue. Vous commencez dès aujourd’hui, et non dans deux ans. » Les étudiants portent des uniformes adaptés à leurs études – les étudiants en tourisme d’aventure portent un pantalon de survêtement noir et un t-shirt noir à l’effigie du collège – et leur apparence, leur participation et leur ponctualité sont également notées. « Il s’agit de les préparer à travailler dans l’industrie, poursuit M. Phillips. Quatre-vingt-dix pour cent de nos diplômés décrochent un emploi. » Le diplôme en gestion du sport et des loisirs de l’Université Lincoln exige que les étudiants fassent 480 heures de travaux pratiques dans ce domaine. Par exemple, des étudiants ont récemment organisé un gala olympique d’une journée à l’intention de 800 élèves du primaire; d’autres se sont occupés des inscriptions au Tour de la Nouvelle-Zélande, une course de cyclisme de 10 jours sur toute la longueur de l’île du Sud, et des installations nécessaires à la ligne d’arrivée. « Nous offrons un programme d’études pratique et amusant, mais les choses amusantes sont toujours précédées de cours théoriques rigoureux, explique M. Hutchinson. Nous travaillons en étroite collaboration avec


l’industrie, pas seulement à Christchurch, mais dans toute la Nouvelle-Zélande. »

Participation rapide à des activités de recherche Plusieurs des programmes sportifs mettent aussi l’accent sur la participation des étudiants de premier cycle à des projets de recherche, « ainsi, au moment où ils arriveront à la maîtrise, ils auront déjà acquis une certaine expérience de la recherche », précise M. Milham, qui nous fait faire un tour des laboratoires de biomécanique de Wintec. Un étudiant saute régulièrement sur une assiette en métal posée au sol, parfois en faisant bouger ses bras, parfois non, tandis que ses camarades de classe surveillent l’écran d’un ordinateur portable mesurant l’impact des sauts. Un autre laboratoire abrite une machine simulant l’altitude et une chambre thermique où les étudiants peuvent contrôler la chaleur et l’humidité pendant leurs expériences.

Leah Hutching, 22 ans, est en deuxième année de maîtrise en biomécanique et mène des recherches sur les chaussures normales par opposition aux chaussures à orteils séparés, ainsi que sur les changements mécaniques qui se produisent dans le corps humain à différentes vitesses. Une fois ses études à Wintec terminées, elle espère décrocher un emploi chez un fabricant de chaussures de sport. À l’Université Lincoln, Mike Hamlin, coordonnateur pédagogique du programme de bourses en sports, explique que la recherche dans le domaine des nouvelles technologies vise à stimuler la performance. Il suffit de penser aux vêtements de compression, à la formation au jeu en altitude pour les joueurs de rugby allant à Johannesburg, et l’incidence de la réduction du débit sanguin sur les athlètes de netball lorsqu’ils s’entraînent. Résultat : amélioration de la force et de l’endurance musculaires (le netball ressemble au basketball). Jenn Halliday estime que ses études en Nouvelle-Zélande sont ce qui pouvait lui arriver de mieux. Elle parle régulièrement avec ses parents au moyen de Skype. « Ils

m’appuient et sont fiers que j’aie eu le courage d’affronter le monde », raconte-t-elle. Alors, quel message voudrait-elle lancer aux étudiants canadiens qui songent à partir étudier en Nouvelle-Zélande? « Je leur dirais : Foncez!, s’exclame-t-elle. Arrêtez d’en rêver et faites-le! » OC Kathryn Young est l’ancienne directrice de la rédaction d’Options Carrières. Education New Zealand et Air New Zealand l’ont invitée à faire une tournée d’établissements d’enseignement tertiaires en NouvelleZélande et ont commandité son voyage. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : airnewzealand.ca, newzealandeducated.com, lincoln.ac.nz, learnmorestressless.com, apfa.co.nz, newzealandpostgraduate.com, queenstownresortcollege.com, otagopolytechnic.ac.nz, wintec.ac.nz, magazineoptionscarrieres.com

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HelpX

aide ceux qui s’aident eux-mêmes Par Jasmine Irwin

« J

aimerais juste trouver un moyen simple et facile de travailler dans un endroit intéressant en échange du gîte et du couvert », disais-je à l’une de mes amies, sur le quai d’une gare, à Barcelone. C’était au printemps, et nous participions toutes les deux à un programme d’échange en France. J’essayais de voir ce que je pourrais faire pendant la courte période qui séparait la fin des cours en Europe et le début de mon emploi d’été au Canada. « Il y a une solution, m’a-t-elle répondu. Elle s’appelle HelpX. Va voir. » J’étais plutôt sceptique. Je n’avais jamais entendu parler de HelpX ou rencontrer quelqu’un qui l’avait essayé. Mes recherches m’avaient montré qu’il fallait remplir une tonne de paperasse pour être bénévole auprès d’une organisation internationale, et qu’il fallait même parfois débourser des coûts de participation élevés. Toutefois, dès mon retour, je suis allée voir le site Web en question. J’ai constaté que, pour un tarif unique très modeste, HelpX agit

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comme une courroie de transmission entre un hôte indépendant (des familles ou des employeurs cherchant de l’aide en échange d’un gîte et du couvert) et des personnes désirant aider (des travailleurs qui cherchent une occasion de voyager). On y trouve notamment les offres d’emplois suivantes : réceptionniste dans un hôtel, berger de chèvres et gardien d’enfants. J’ai été renversée par le nombre incroyable d’offres d’emploi, il y en a des milliers, regroupées par région géographique. Vous pourriez par exemple faire du jardinage en Alberta; tondre des moutons en Irlande; donner un coup de main dans une école primaire au Maroc – les possibilités semblent infinies. C’était exactement ce que je cherchais. Quelques mois plus tard, j’ai passé deux magnifiques semaines à travailler en plein air dans le Sud de la France, dans un mas du 17e siècle entouré de vignes. Je suis certaine que ce ne sera pas ma dernière aventure avec HelpX.

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HelpX.net a été lancé en 2001 et n’a fait que grandir depuis. Le site n’est pas accrocheur ni très esthétique, mais on y navigue facilement. Chaque hôte y publie un profil dont la longueur et la précision varient – certains y publient aussi des photos et des descriptions détaillées de leur maison et du travail proposé, tandis que d’autres se limitent à l’essentiel. En moyenne, on s’entend pour que le visiteur travaille de cinq à huit heures par jour, cinq à six jours par semaine, cela dépend des besoins et des pratiques de l’hôte. Pour avoir accès aux coordonnées de l’hôte et pouvoir lire les commentaires d’autres personnes, l’utilisateur doit payer un premier montant de 20 euros (environ 25 $) lui assurant un abonnement de deux ans à HelpX. Ce faisant, l’aide aspirant peut créer son profil, précisant s’il voyage seul, avec un ami ou en couple. L’aide aspirant peut dresser la liste de ses habiletés, qualifications et intérêts, qui retiendront peut-être l’attention d’un hôte. Une fois inscrit, l’aide aspirant peut éplucher les offres d’emplois et communiquer avec les hôtes offrant des emplois qui l’intéresse.


Les personnes intéressées à poser leur candidature doivent avoir au moins 18 ans (ou être accompagnées d’un parent). Pour les élèves qui ne savent pas ce qu’ils veulent faire après le secondaire, prendre une année sabbatique pour découvrir le monde ou pour faire un stage non rémunéré est très attirant, mais les frais de subsistance peuvent à eux seuls vider une bourse. HelpX offre donc une solution de rechange intéressante; vous pouvez faire autant de voyages que vous le voulez et essayer différents métiers – tout en étant logé et nourri gratuitement (ceci ne couvre pas les frais de transport). La durée des séjours proposés sur HelpX varie, mais il est difficile de trouver un placement pour moins d’une ou deux semaines, et cela peut aller jusqu’à un an. Les hôtes offrent souvent des séjours de plus longue durée lorsqu’ils ont besoin d’une expertise, par exemple pour construire une annexe à leur

maison. Beaucoup de voyageurs décident d’accepter plusieurs placements pour amortir les coûts d’un voyage de longue durée et pour essayer différents métiers. Il est possible de choisir des placements qui vont favoriser votre développement de carrière dans certains domaines. Plusieurs placements offerts sur HelpX sont dans des petites entreprises, ou dans le secteur agricole, de la construction ou de l’accueil. Même si votre priorité n’est pas le développement de carrière, il est difficile de passer par un placement de HelpX sans en sortir plus riche et plus compétent. « Mes compétences interpersonnelles se sont vraiment améliorées après un placement d’à peine quelques semaines, raconte Kelly Agnew, une étudiante de

HelpX : Autres conseils 1. Le choix du lieu Cherchez un placement dans un endroit où vous aimeriez avoir des moments de qualité! HelpX propose des occasions de travailler partout dans le onde, surtout en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Les placements dans des pays en développement sont moins courants, mais il y en a tout de même, et leur nombre va en augmentant. Il n’est pas nécessaire de choisir un placement à l’étranger. Il y a plus de 300 offres au Canada, du Yukon à l’Île-du-PrinceÉdouard. Si vous désirez voyager entre les périodes de travail, ou lorsque vous êtes en congé, il est important de prendre en considération les moyens de transport qui s’offriront alors à vous. Les hôtes ne peuvent souvent pas faire le trajet jusqu’à une gare située à des heures de chez eux, ou ils seront réticents à le faire. Vous êtes peut-être attiré par l’idée d’ travailler sur une île croate absolument magnifique, mais il vous sera alors difficile de faire des excursions amusantes.

2. Le choix des hôtes Les membres de « première » catégorie peuvent voir les commentaires que d’autres personnes

Virginie qui a tenté l’expérience au printemps dernier. J’ai vécu des choses nouvelles qui ont fait de moi une personne plus souple. » J’espère avoir ici le même objectif que celui de mon amie alors qu’on attendait un train sur un quai de gare : vous avoir livré un petit renseignement qui pourrait vous amener à vivre de grandes aventures. Ce qu’il y a de fantastique avec HelpX, c’est que ce sera là pour vous quand vous serez prêts, tant et aussi longtemps que vous le voudrez. Un troupeau de moutons vous attend en Irlande… OC Jasmine Irwin est étudiante à l’Université Western, elle se spécialise en média et intérêt public. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : helpx.net, magazineoptionscarriere.com

»

ont laissé sur les hôtes. « S’il s’agit d’une première expérience, je choisirais un hôte faisant l’objet de nombreux commentaires récents positifs et dont le profil est exhaustif, suggère Frances Kelsey, une étudiante britannique qui voyage grâce à HelpX depuis plus de huit mois. Par exemple, dans son profil, l’hôte devrait expliquer clairement quelles seront vos tâches, et indiquer le nombre d’heures pendant lesquelles vous devrez travailler, les activités que vous pourriez faire pendant vos journées de congé, à quoi vous attendre du point de vue de l’hébergement, etc. » Lorsque vous communiquez avec un hôte, avant de vous engager, posez autant de questions que nécessaire pour avoir une bonne idée du type de placement qui vous attend. Ceci vous sera utile, à vous autant qu’à l’hôte, et vous évitera d’avoir des surprises une fois sur place. Faites preuve de respect et d’honnêteté face aux attentes de l’hôte – s’il cherche quelqu’un qui sait poser du ciment et qui a de l’expérience en construction, ne posez pas votre candidature sur la seule base du cours de menuiserie que vous avez suivi en 9e année.

3.

La sécurité J’ai décidé d’essayer HelpX toute seule, ce qui posait tous les risques associés à un voyage en solo, en plus d’être une femme. J’ai choisi mon premier placement dans un milieu familial, à seulement quelques heures de mon « domicile ». Beaucoup de placements sont disponibles pour les couples ou les amis, c’est une belle occasion de voyage. Si vous comptez voyager seul (ce qui est également extraordinaire), assurez-vous seulement de laisser à vos proches les coordonnées de votre hôte, juste au cas où il y aurait un problème.

4. La préparation Certains pays (comme l’Australie) exigent un visa de travail, même s’il s’agit d’un emploi de bénévole. N’oubliez pas de vérifier quelles sont les exigences en matière de visa avant de quitter la maison. Apportez des vêtements et des chaussures de travail – l’une de mes amies a dû se couvrir avec les tenues qu’elle avait apportées pour un séjour à Paris au printemps. Elle était vraiment ravissante, mais les plants de tomates n’en avaient que faire.

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Votre parcours professionnel : Une aventure dont vous êtes le

héros Par David Lindskoog

L

es héros peuplent les livres, les films, les jeux vidéo… et notre imagination. Ils sont au centre des grands mythes de ce monde. Ces aventuriers qui surmontent mille dangers et réussissent toujours à éviter de justesse la catastrophe gravent en nous des histoires inspirantes de force et de courage. Les métaphores de l’existence sont nombreuses, mais aucune n’est aussi vraie ni aussi universelle que celle de la vie vue comme « une aventure ». Joseph Campbell, l’universitaire qui a popularisé l’expression « le voyage du héros », a dégagé suffisamment de thèmes communs aux mythes de nombreuses cultures pour en déduire que tous les mythes partagent la même structure narrative : celle d’un héros qui s’embarque dans un périple au cours duquel il devra surmonter bien des obstacles. Si la théorie de Joseph Campbell permet d’expliquer la structure narrative de grands mythes, elle offre aussi des leçons de base aux jeunes en quête d’une profession. Alors, que veut-on dire par « voyage du héros »? Si la trame narrative de l’aventure est universelle, comment s’en inspirer pour évoluer dans la vie en y trouvant un sens?

Vous êtes à la fois le héros et l’aventure Dans son ouvrage, Le héros aux milles visages, Joseph Campbell explique que « le héros part du monde ordinaire pour s’aventurer dans une région de merveilles surnaturelles : il rencontre là des forces fabuleuses et remporte une victoire décisive: le héros 22

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revient de cette aventure mystérieuse avec le pouvoir d’accorder des bienfaits à ses semblables ». Je connais peu de gens qui refuseraient de se définir comme des héros. Pourtant, ces mêmes personnes penseraient sûrement qu’un simple parcours professionnel n’est pas vraiment « une aventure ». Pourquoi? Parce que la plupart des gens estiment que ce parcours leur est extérieur, alors qu’en fait il s’agit d’un cheminement d’abord intérieur et très introspectif. En effet, la « région des merveilles surnaturelles » dont parle Campbell fait allusion à ce qui repose en nous. Ces « forces fabuleuses » dont il faut se défaire ne sont rien d’autre que nos démons intérieurs : complaisance, apathie, manque de confiance en soi, doutes sur ses propres capacités, attentes que les autres nourrissent à notre égard – pour n’en nommer que quelquesuns. Ces démons-là nous empêchent de voir clairement qui nous sommes – ils ne sont que fumée et illusions sur le chemin qui nous mène à la découverte du sens réel de notre vie. C’est seulement en plongeant en soi même que l’on peut découvrir qui nous sommes et la manière dont on peut apporter, au monde et à soi-même, une précieuse contribution.

D’accord… mais ça veut dire quoi au juste? Le fait d’envisager le parcours professionnel comme une « aventure » s’inspire de mythes anciens, mais le concept est relativement nouveau. À partir de la révolution industrielle, on a envisagé le parcours professionnel comme une série d’emplois que l’on occupait tour à tour jusqu’à la retraite. La métaphore de l’« aventure » marque un tournant dans cette magazineoptionscarrieres.com

façon de concevoir les choses. Maintenant, le parcours professionnel n’est plus un chemin ponctué d’une série d’emplois, mais bien un voyage intérieur qui dure toute une vie. Au cœur de ce voyage : la quête d’un sens – découvrir comment apporter une contribution au monde par notre travail. Bien sûr, il n’y a pas de réponse toute faite à cette question, et beaucoup de gens se débrouillent pour la trouver tout seuls. Ces gens-là sont plutôt curieux et réceptifs à la nouveauté. Ils prennent parfois des risques, acceptent de faire des erreurs et d’en tirer des leçons. Ils ont toujours l’air d’avoir un projet. Mais plus important encore, ils prennent le temps de réfléchir à ce qu’ils vivent et ont une bonne idée des grandes lignes qui traceront le prochain chapitre de leur vie. Puis, lorsque tout a été dit et fait, il ne reste qu’une chose à faire : réfléchir – à ce qui est important pour soi, à la manière dont on veut, par le travail, apporter une précieuse contribution au monde. C’est une réflexion sans fin sur les gestes que l’on pose, les choix que l’on fait, les efforts que l’on déploie et les connaissances que l’on emmagasine, jour après jour. Puis vient le moment de mesurer le chemin parcouru et on s’exclame tout à coup « quelle sacrée aventure! ». OC David Lindskoog est conseiller en orientation professionnelle à l’Université Simon Fraser et signe des blogues sur le site Web d’Options Carrières. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : magazineoptionscarrieres.com


Avec une longueur d’avance,

l’avenir s’annonce brillant Par James Davidson

I

maginez ceci : vous entrez en dernière année de secondaire. Allez-vous vous inscrire à l’université ou au collège? Et qu’allezvous étudier? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul à devoir prendre l’une de ces dures décisions de l’existence – beaucoup d’autres étudiants sont dans le même bateau que vous. L’idée n’est pas neuve : participer à un programme coop pour vous aider à choisir votre domaine d’études et votre profession. Mais le défi, c’est de décrocher le placement coop qui va réellement vous aider à atteindre vos objectifs. Pour vous distinguer de vos concurrents, vous devrez apprendre à bien faire valoir vos compétences et votre expérience auprès des employeurs éventuels.

Socialisez!

d’un initié du recrutement : votre curriculum vitæ est le premier document que regarde l’employeur éventuel – avant même de regarder la lettre de présentation. Les recruteurs ont tendance à parcourir la lettre de présentation seulement si le curriculum vitæ leur plaît. Retenez ce que vous avez appris lors de vos recherches et de vos activités de réseautage avec des employés, et préparez votre curriculum vitæ en conséquence. Surtout, assurez-vous de souligner vos réalisations, pas seulement les responsabilités associées aux postes que vous avez occupés. Le secret d’un bon curriculum vitæ : retenir l’attention de votre lecteur en lui présentant plus que de simples « faits ». C’est ce qui lui donnera envie de vous convoquer à une entrevue pour vous rencontrer. La prochaine étape consiste à passer haut la main vos entrevues. Souvenez-vous que l’entrevue doit être satisfaisante pour le candidat et pour l’employeur – chacun veut y trouver son compte. Si l’entreprise cherche à cerner vos compétences et vos réalisations, de votre côté, vous cherchez à en savoir davantage sur le poste lui-même et sur le milieu de travail dans son ensemble.

Vous devrez vous lancer dans des recherches sur l’entreprise où vous aimeriez faire un stage, mais pour connaître une organisation, son milieu de travail et ses effectifs, rien ne vaut les activités de recrutement qui vous permettront d’échanger avec d’autres personnes, en ligne et hors ligne. Par exemple, grâce au programme Profils illimités de la société PwC, les étudiants peuvent se renseigner sur la façon de démarrer leur carrière dans cette firme de services professionnels. Les étudiants qui sont passés par PwC, ou qui y sont actuellement, parlent de leur parcours et de leur expérience à d’autres étudiants au moyen de blogues, d’activités, de vidéos, de Facebook, de Twitter, etc. et donnent des trucs sur les choses auxquelles être attentif quand on veut décrocher un emploi au sein de cette société. Voici l’un des moyens « interactifs » de trouver le placement coop de vos rêves : • N’hésitez pas à vous vendre! N’oubliez pas que les entreprises se servent des programmes coop pour repérer les meilleurs étudiants dès le début de leurs études. Si vous dites à une entreprise que vous voulez faire un stage chez elle « pour voir si ce genre de travail vous intéresse », elle passera au candidat suivant. Un employeur veut entendre ceci : « c’est le travail que je veux vraiment faire ». • Tissez des relations avec d’autres étudiants et conseillers de votre programme coop. • Participez à des activités de réseautage et de recrutement. • Demandez à être « jumelé » à un employé faisant un travail qui vous intéresse. • Passez en revue les outils auxquels l’entreprise a recours sur les médias sociaux, et participez à des tribunes en ligne et à des séances de clavardage organisées par des entreprises offrant des programmes coop.

Faites une impression durable

Voici quelques conseils utiles en vue de votre entretien : • Soyez vous-même, quelle que soit la situation. Vous ne serez heureux nulle part si vous ne pouvez être vous-même. Alors restez vous-même et vous finirez par trouver l’entreprise qui vous convient! • N’oubliez pas de sourire. Un sourire vaut mille mots et montre que vous êtes heureux d’être là pour en savoir plus sur l’entreprise. • Ayez confiance! Ceci incite à la conversation – croyez en vous, en votre expérience et en vos habiletés. Pour améliorer votre confiance, préparez-vous à l’entrevue, faites une recherche exhaustive et simulez des entrevues pour mettre vos aptitudes à l’épreuve. Quand vous songez à un placement coop, cherchez des camarades qui ont de l’expérience, participez à des activités de réseautage, faites des recherches en ligne, servez-vous des outils qu’offrent les médias sociaux pour échanger et en savoir davantage sur les entreprises, et tirez le meilleur parti des programmes de recrutement. Ces différentes avenues peuvent vraiment vous aider à trouver un placement coop, mais elles vous donneront surtout un aperçu des pratiques en matière de recrutement et, qui sait, elles vous ouvriront peut-être toutes grandes les portes du marché du travail lorsque vous serez prêt à l’intégrer définitivement. OC James Davidson est à la tête de l’équipe nationale de recrutement sur les campus, chez PwC, une entreprise offrant des services en matière d’assurances, de fiscalité, de consultation et de transaction. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : www.pwc.com/ca/fr/campus-recruiting/index.jhtml; careeroptionsmagazine.com

Vous avez dressé la liste des placements de vos rêves, mais il faut maintenant prouver que vous avez le profil de l’emploi. Voici le conseil OC pour les étudiants de niveau secondaire 23


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Les centres de carrières ne sont pas juste là pour le curriculum vitæ Par Sharon Ferriss

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S

i vous vous apprêtez à commencer vos études postsecondaires, vous aurez besoin des meilleurs conseils qui soient sur la manière de planifier votre carrière – et de décrocher cet emploi de rêve. Le centre d’orientation professionnelle de votre université ou collège pourrait bien être l’un des secrets les mieux gardés du campus, et il n’est jamais trop tôt pour s’y rendre. La majorité des étudiants qui ont recours aux services d’un centre d’orientation professionnelle le font au sujet de la préparation d’un curriculum vitae. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Les services offerts varient d’un centre à l’autre, cependant la plupart peuvent vous offrir de l’aide et des conseils personnalisés pour chercher un emploi, mettre à profit vos compétences, acquérir une expérience professionnelle, vous préparer à un entretien, et plus encore. L’Université de l’Alberta offre un service aux effets impressionnants, dont la popularité croît de façon exponentielle : l’observation en milieu de travail. Pendant la semaine de relâche, plus de 100 employeurs invitent des étudiants à passer jusqu’à quatre jours dans leurs bureaux pour y vivre une expérience du type « une journée dans la vie de… », explique Blessie Mathew, directrice du programme de formation au cheminement de carrière du centre d’orientation professionnelle, appelé CAPS : Your U of A Career Centre. Elle affirme que ce genre d’expérience aide les étudiants à avoir une meilleure idée de leurs objectifs de carrière. Le centre de développement de carrière de la Schulich School of Business de l’Université York offre pour sa part un service spécialisé de guide-expert, explique le directeur général, Joseph Palumbo. Par exemple, si vous avez un entretien à la CIBC, le centre va communiquer avec un ancien qui travaille dans cette banque et qui pourra vous coacher. La Schulich School of Business met également l’accent sur les compétences générales, par exemple l’étiquette à table, l’apparence, et ce qu’il faut faire et ne pas faire sur les médias sociaux. Les étudiants peuvent même participer à des séances de dégustation de vin, de bière ou de whisky. « Il s’agit simplement de perfectionner les habiletés des étudiants pour qu’ils aient un avantage qui leur ouvre des portes, qu’ils franchissent le seuil de ces portes et qu’ils y restent », explique M. Palumbo.

À l’Université Laval, plus de 70 pour cent des étudiants des 17 facultés sont inscrits au centre d’orientation professionnelle, mais nombreux sont ceux qui se contentent de consulter le tableau d’affichage des offres d’emplois. Les étudiants peuvent être déçus s’ils ne trouvent pas une offre d’emploi directement liée à leur discipline, par exemple la philosophie, affirme André Raymond, directeur-adjoint du service de placement de l’Université. « Nous devons leur expliquer que nos services ne se limitent pas à offrir un tableau d’affichage des offres d’emploi ».

Allez-y vite, allez-y souvent Les spécialistes des centres d’orientation professionnelle sont tous d’accord pour dire que beaucoup trop d’étudiants ont recours à leurs services une fois qu’il est trop tard pour en tirer pleinement parti. « Le centre est très achalandé quand les étudiants cherchent un emploi d’été, ou qu’ils cherchent un poste après avoir obtenu leur diplôme, raconte Mme Mathew. Ils sont alors confus et se demandent ce qu’ils vont faire. » Elle aimerait voir passer davantage d’étudiants de première année au centre qui, d’ailleurs, précise-t-elle, est ouvert tout l’été. Monsieur Raymond croit que si les étudiants ne viennent pas plus tôt, c’est parce qu’ils ne savent pas à quel point la recherche d’un emploi peut être difficile. « Très souvent, ils ne se présentent qu’après avoir essuyé plusieurs déceptions au cours de leur recherche d’emploi, explique-t-il. Ils croient qu’il suffit de préparer un curriculum vitae et de l’envoyer en réponse à une offre d’emploi. Ils pensent aussi qu’il est très facile de passer un entretien, jusqu’à ce que le premier soit un échec. »

Le développement de carrière : un processus sans fin « Votre carrière ne commence pas le jour où vous obtenez votre diplôme, mais au moment où vous mettez le pied sur le campus, précise

« Il s’agit e simplement d r perfectionne les habiletés des étudiants nt pour qu’ils aie ui un avantage q s leur ouvre de portes, qu’ils franchissent s le seuil de ce ls portes et qu’i y restent. »

Mme Mathew. L’Université est l’occasion de trouver ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas, et d’établir des contacts. » Monsieur Palumbo veut que les étudiants comprennent ceci : « le développement de carrière est un processus qui dure toute une vie. Plus tôt vous commencez, mieux c’est. » Il affirme que les étudiants peuvent s’attendre à changer plusieurs fois de carrière – d’organisation, de secteur, d’endroit. L’important, c’est de connaître vos compétences, ce que vous avez d’unique à offrir aux employeurs, et les conditions du marché. « L’époque où l’on restait 30 ans dans la même firme n’est plus », lance M. Palumbo. De nos jours, ce que les étudiants doivent gérer, c’est 30 ans de carrière en marketing, en comptabilité ou dans une chaîne d’approvisionnement. « Chaque décision est une décision professionnelle », c’est le message que lance aux étudiants le Collège communautaire de Nouvelle-Écosse. « Le “qui suis-je” est ce qui préside au développement de carrière. Il faut ensuite voir comment cela s’intègre au monde du travail », explique Laurie Edwards, directrice du développement de carrière au Collège communautaire.

OC pour les étudiants de niveau secondaire 25


Son collègue, Clarence DeSchiffart, coordonnateur des services professionnels et de compétences essentielles, explique que son établissement adopte une approche globale en matière de counseling professionnel. Ceci veut dire que l’on aide les étudiants à faire des prises de conscience sur eux-mêmes afin qu’ils puissent prendre les meilleures décisions dans les circonstances qui seront un jour les leurs, qu’il s’agisse de s’occuper de leurs enfants ou de leurs parents vieillissants. « Nous voulons que les gens se sentent prêt à composer avec le changement », précise-t-il.

Au-delà des centres d’orientation professionnelle De nos jours, il est fort probable que les étudiants reçoivent les services du centre d’orientation professionnelle sans même s’en rendre compte. En effet, ces centres ont maintenant tendance à travailler en étroite collaboration avec les facultés (qui ont la confiance et l’attention des étudiants) pour intégrer la formation au développement de carrière au contenu enseigné en classe. À la Schulich School of Business, tous les étudiants du premier cycle et du MBA se servent d’un outil appelé CareerLeader dans le cadre de leurs cours, afin d’explorer ce qui les intéresse, ce qui les motive et de cerner leurs compétences. Ils apprennent à des choses essentielles à leur sujet : « Qui êtes-vous, quelles sont vos forces, et à quel est le meilleur endroit pour mettre à profit ces forces », poursuit M. Palumbo. Outre les bureaux de son centre de développement de carrière, l’Université de l’Alberta a maintenant un agent de développement de carrière au sein de la faculté des Arts, afin d’aider les étudiants à cibler les professions et l’expérience de travail adaptées

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à leurs études. La faculté des Sciences devrait aussi bientôt avoir son bureau satellite. Beaucoup de centres universitaires de développement de carrière, y compris à l’Université Laval, ont de plus en plus recours à la technologie pour offrir des services d’orientation professionnelle. L’Université Laval publie ses ateliers, par exemple sur la rédaction de curriculum vitae et de lettres de présentation, sur You Tube. Étant donné que plus d’étudiants suivent des cours à distance ou étudient à temps partiel, l’Université a également commencé à offrir des conseils en ligne au moyen d’applications fonctionnant avec une caméra Web, comme Skype. Le Collège communautaire de la NouvelleÉcosse s’apprête à laisser plus de place aux échanges informels au sujet du développement de carrière, par exemple autour d’un café et de déjeuners-causeries.

Les conseillers en orientations de carrière ne mordent pas (promis) Il est compréhensible que les étudiants ne connaissent pas l’existence du centre de développement de carrière de leur établissement d’enseignement. « Les étudiants peuvent être dépassés par la somme d’information qui leur est donnée au cours des premières semaines », explique Mme Mathew. Quand un étudiant consulte un conseiller en orientation de carrière, il est souvent agréablement surpris. « Ils sont habitués aux formalités et à la bureaucratie universitaires. Mais nous ne leur imposons ni dates ni échéances, précise M. Palumbo en parlant du personnel du centre de développement de carrière de la Schulich School of Business. Nous sommes très chaleureux, on peut nous

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rencontrer facilement et nous nous intéressons à chaque étudiant et à son avenir professionnel. » Monsieur Palumbo sait qu’il n’est pas facile, surtout pour les étudiants du premier cycle, de demander de l’aide. Ils vont plutôt demander à leurs parents ou aux gens qu’ils connaissent, parce qu’ils se disent : « Mes copains ne vont pas au centre de développement de carrière, alors pourquoi est-ce que j’irais? ». C’est une erreur selon M. Palumbo, car chaque étudiant gagnerait à consulter le centre de développement de carrière. Toutefois, il incombe à l’étudiant de prendre l’initiative, conclut M. DeSchiffart. « La réponse n’est pas entre les mains d’une seule personne. Il faut la trouver ensemble. » OC Sharon Ferriss est directrice du Marketing, du Web et des nouveaux médias à l’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation, un organisme caritatif voué à l’avancement de l’éducation et de la recherche en orientation et développement de carrière. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : ceric.ca, caps. ualberta.ca, yorku.ca/careers, spla.ulaval.ca, nscc.ca, magazineoptionscarrieres.com


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