Grabuge 21 (mai 2018)

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Numéro 21 / du 05 mai au 08 juin 2018

POUR SES 2 ANS, GRABUGE VOUS OFFRE

UN NOUVEAU SITE INTERNET

L’AGENDA COMPLET DES SPECTACLES encore plus d’articles, de vidéos, de jeux... www.grabugemag.com 1



Grab uge n°21

du 05 mai au 08 juin 2018

Sortie du n°22 : jeudi 07 juin 2018 Bouclage rédac : vendredi 18 mai 2018 Bouclage pub : vendredi 25 mai 2018

Contacts :

© DR

Grabuge Association 28 boulevard Benoni Goullin 44 200 Nantes www.grabugemag.com Facebook : Grabuge magazine Twitter : Grabuge mag

Pierre-François Caillaud : Rédacteur en chef / Agenda pierre-francois@grabugemag.com T. 06 76 74 59 45 Julien Daden : Encarts publicitaires / Partenariats julien@grabugemag.com T. 06 80 50 53 56

Directrice de la publication : Amélie Durouchoux

Rédacteurs :

Nicolas Baudriller, Pierre-François Caillaud, Sandrine Chouzenoux, Julien Daden, Lionel Delamotte, Maÿliss Flambard, Priscillia Gaudan, Axel Krief, Chloé Laurent, Manon Malméjean, Frédéric Maton, Bastien Moricet, Maxime Pascal, Louise Plessier, Clémence Remy, Cécile Tessier, Alexis Thébaudeau et Camille Verron.

Relecture : Florian Chauvin Artwork couverture :

Chloé Laurent et Mathilde Mousset

Maquette & mise en page : Grand Royal Studio

Impression :

Imprimerie Planchenault Dépôt légal à parution Siret 819 771 577 00023

Avril 2016 : le peignoir du prince George est en rupture de stock, Renaud soutient la candidature de François Fillon et... Le premier Grabuge voit le jour ! En deux ans et 21 numéros, le journal a bien changé, connu des mois heureux, d’autres moins, réussi son crowdfunding, rentré à la main plus de 30 000 dates d’agenda, écrit plus de 1 300 articles (et autant de titres “LOLesques”), distribué 500 000 exemplaires sous la pluie, la neige et les manifs. Avril 2018 : NotreDame-des-Landes, le cœur d’Anne de Bretagne, les manifestations... La CIA aura tout essayé pour nous voler la vedette, mais c’est raté ! Le nouveau site Grabuge est l’événement du moment. La nouvelle maquette du magazine marquera également l’Histoire. Oui, exit l’agenda papier, mais vous le retrouverez dorénavant sur www.grabugemag.com avec des nouveautés : news, vidéos, playlist, etc. La modernité, quoi !

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VOYOU

Vous l’avez sûrement rencontré sur scène en tant que bassiste virevoltant chez Rhum For Pauline, Pégase ou Elephanz, mais c’est dorénavant en tant que Voyou et seul sur scène que Thibaud Vanhooland officie. Le Nantais devenu Parisien pourrait bien devenir une figure de proue (un premier de cordée, comme dirait l’autre ? ) de la pop francophone.

© Pierre Emmanuel Testard

par Pierre-François Caillaud


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Š Pierre Emmanuel Testard


Comment passe-t-on de trompettiste à bassiste puis chanteur pop en solo ? Mon père était trompettiste ! Puis à l’adolescence, j’ai complètement délaissé cet instrument, peut-être pour m’éloigner de la figure paternelle (rires). J’ai commencé la guitare, puis j’ai intégré un groupe à la basse (sans savoir en jouer...) car c’est souvent l’instrument qu’il manque quand on monte un groupe. Tout le monde veut être guitariste... J’aimais ce poste « en retrait », personne n’ennuie le bassiste et on n’entend pas quand il fait une fausse note (rires).

Y a t-il donc une part de chance dans la réussite ? Bien sûr, surtout en terme de rencontres. Ces dernières inspirent toujours ma musique. La vraie chance que j’ai eue, c’est d’intégrer Rhum For Pauline il y a 10 ans, c’est ce qui m’a tout appris et fait connaître beaucoup de gens. J’ai aussi toujours tout donné à la musique, je n’ai jamais voulu prendre un travail à coté. Même quand je ne gagnais pas d’argent avec la musique, je considérais que c’était quand même mon métier.

Tu as ensuite joué avec Pégase, Elephanz et surtout 10 ans avec Rhum For Pauline. Quel à été le déclic pour chanter et te lancer en solo ? L’album d’Elephanz traînait, Rhum For Pauline s’était séparé et... j’avais besoin de bosser. Passer du de temps à observer les autres chanteurs gérer le public ou les interview m’a tellement appris que je me sentais prêt. Je traînais une quantité astronomique de démos, mais c’est en composant le morceau Les Soirées que j’ai su que je tenais un truc qui me plaisait. J’envoie ça au label Fvtvr (Pegase, Minitel Rose...) qui me pousse au cul et nous produisons un clip. Là, je décide de partir au Canada et juste avant le départ, le programmateur de Stereolux m’appelle pour me dire le morceau est super et que je joue au festival Scopitone dans trois mois !

Comment fait-on pour vivre sans argent ? On emprunte des thunes et on vole à Carrefour (rires).

Alors que tu n’as qu’une seule chanson ? Oui... Je rentre une semaine avant l’événement, on cale un concert échauffement à La Péniche de Lille (où je suis né) et le label À Gauche de la Lune me propose un contrat à la fin du set. À Scopitone, je joue avec le groupe Bagarre qui tombe amoureux de Voyou et qui appelle tous les gens du milieu. En un rien de temps, mon disque est sur le bureau de toutes les majors de la musique.

Et comment aborde-t-on la scène en tant que chanteur après avoir longtemps été en retrait ? Je ne suis pas à l’aise avec le côté ego trip du chanteur. J’essaye juste de me dire que c’est mon métier, tout en étant ma passion. Je ne fais pas ça pour être abordé dans la rue par des gens que ne s’intéressaient pas à moi sans Voyou. Mais sur scène, c’est à toi de capter les gens... Quand je jouais de la basse, je pouvais faire ce que je voulais. J’ai testé plein de choses, des danses car personne ne regarde le bassiste (rires). Et aujourd’hui, j’ai toujours l’impression que personne ne me regarde ! Quand j’ai un souci technique, je mets le public dans le même pétrin que moi, j’en blague. Là, tu redeviens humain, tu es juste un mec qui fait le mariole sur scène. Quand on travaille seul sur une chanson, n’est-on pas tenté de la retravailler encore et encore ? C’est mon problème, je peux arriver à 75 versions d’un même morceau. Ma solution est parfois d’aller le tester en live pour voir si


ça marche ou si je prends du plaisir à le jouer. Si c’est le cas je ne touche à rien. Seul, la composition est plus rapide mais tu vas parfois moins loin. Faire de la musique en groupe bouleverse les systématismes dans lesquels tu peux t’enfermer en étant seul à bord. C’est d’ailleurs pour ça que je bosse pour d’autres artistes. Yelle, récemment. Ta musique et tes paroles ressemblent-elles à celui que tu es au quotidien ? Je sais que lorsque je fais de la musique, je vais devoir l’incarner sur scène pendant des mois. J’ai souvenir d’une discussion avec le groupe Grand Blanc dont la musique sombre et désespérée avait fini par les contaminer après leur tournée. J’essaye de me protéger de ça et d’écrire des choses qui auront tendance à me rendre plus heureux que je ne le suis déjà. Je m’inspire de toutes les conversations que j’ai avec les gens, je ne pense pas que ma vie intime puisse suffire à intéresser la terre entière. J’essaye souvent d’aborder le point de vue de l’enfant, celui de la candeur. Ce point de vue de l’enfant peut-il te permettre de dire des choses que tu ne pourrais dire dans la vie quotidienne ? On n’en veut jamais à un enfant. Il se fiche que tu sois noir, blanc ou voilé, il observe sans jugement ni à priori, mais aussi sans avoir peur d’utiliser les mots. Il ne va pas chercher des problèmes là où il n’y en a pas. Penses-tu rentrer dans la catégorie « chanson française » ? Disons que je suis irrité par la chanson française qui se veut plus intelligente qu’elle ne l’est. Je n’aime pas les textes incompréhensibles juste pour faire « bon genre ». J’aime juste raconter des histoires, je m’amuse avec le français et ses contraintes. C’est la que le rap a réussi ce que la chanson a parfois raté. On oublie souvent que les mots sont des mélodies.

On voit aujourd’hui une nouvelle génération d’artistes avec des textes très simples, presque inspirés de la variété des années 70/80, comment l’expliques-tu ? Ma génération a été gavée de variété par ses parents. J’ai rangé ça dans un tiroir à l’adolescence puis, avec le temps, on finit toujours pas se rendre compte que nos parents n’étaient pas si bêtes (rires). J’aime aussi la permissivité de ces années-là, ces chansons hors-format que pouvaient produire Brigitte Fontaine. C’est impossible à copier et invendable aujourd’hui, même si j’ai l’impression qu’il va y avoir un nouvel élan. Mais il faudra toujours des morceaux « chausse-pieds » au format plus radiophonique, tout le monde est aujourd’hui confronté à ça. Je prends d’ailleurs beaucoup de plaisir sur ce genre de chanson. Comment définirais-tu la chanson de pop parfaite ? Je pense à Starman de David Bowie, une chanson accessible à tous tout en reversant les codes. C’est ce que j’essaye péniblement de faire (rires). Pour finir, que fais-tu lorsque quelqu’un passe une chanson à toi en soirée ? Je coupe le morceau ! Je ne y arrive pas... Tu oublies aussi les réunions de famille et « tiens, une guitare... Tu vas bien nous chanter quelque chose ? » (rires). En concert au Festival Indigènes le samedi 2 juin avec Bagarre, Concrete Knives, Pendentif et Infinite Summer

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LE FERRAILLEUR

Depuis plus de 10 ans, Le Ferrailleur fait vibrer les bords de Loire avec une programmation toujours aussi folle. Situé en plein coeur du hangar à bananes, ce club accueille près de 250 concerts par an. Autour de quelques bières (toujours avec modération), nous avons rencontré Maxime Pasquier, programmateur de la salle.

© La Fote à Rélie

par Priscillia Gaudan


À l’origine, la programmation du Ferrailleur lorgnait plutôt vers le rock et le métal, mais depuis quelques années, vous vous êtes diversifiés. Oui, c’est logiquement qu’on s’est ouverts à d’autres esthétiques comme l’électro, le hiphop et le rap essentiellement. Ce qui ne nous empêche pas de programmer des concerts de blues ou de reggae. Le plus important pour nous c’est d’accueillir des artistes qui nous plaisent et que l’on défend.

© La Fote à Rélie

Vous attirez de plus en plus de monde avec vos concerts sauvages. Peux-tu nous expliquer le concept ? C’est né il y a trois ou quatre saisons. L’idée est d’organiser des concerts gratuits de 40 min à 19h et en terrasse. Ça a tellement bien fonctionné qu’on essaie maintenant d’en organiser tous les ans. Ce sont le plus souvent des artistes locaux qu’on apprécie et que l’on a envie de faire découvrir à notre public, mais également aux gens de passage. L’idée est vraiment de créer une surprise. Peux-tu nous parler de votre dernière nouveauté, les concerts-canapés ? Pour fêter les 10 ans de la salle, on a diffusé des concerts sur les terrasses, en direct et sur écran géant, vu qu’ils étaient tous complets. De là, nous est venu l’idée d’en retransmettre certains sur le Facebook live. Les retours sont super, des gens de tous les continents regardent les lives. Par exemple, le concert de The Exploited a été vu plus de 32 000 fois, ce qui est assez incroyable étant donné qu’au Ferrailleur on accueille 100 fois moins de personnes.

Qu’est ce qui te motive à te lever tous les matins pour aller bosser ? C’est assez simple : je travaille dans un endroit trop cool, avec des potes, c’est ce dont j’ai toujours rêvé. Après toutes ces années au Ferrailleur, quel est ton meilleur souvenir ? Il y en a beaucoup, comme l’une des premières fois où l’on a accueilli le groupe No One is Innocent qui a retourné la salle. J’ai également gardé un super souvenir du fabuleux concert de Totorro en terrasse parce qu’il y avait un monde de dingue. Et ton pire souvenir ? Je n’en ai pas vraiment. Certes, nous avons parfois des difficultés sur quelques concerts, des imprévus, mais on réussi toujours à répondre et à faire en sorte que ça fonctionne. Justement, avec tous les artistes que tu as vu, il a dû s’en passer des choses improbables... J’ai souvenir du concert des Craftmen Club, avec qui on s’était bien marrés. Après un after plutôt arrosé, nous avons perdu un des musiciens qu’on a retrouvé aux alentours de midi, en caleçon, dans un des anneaux de Buren (rires). Le Ferrailleur, Quai des Antilles, 44200 Nantes www.leferrailleur.fr Du mardi au dimanche à partir de 14h

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STREE T ART ET CINÉMA par Alexis Thébaudeau

Édité par Pyramyd, Street Art et Cinéma fourmille de photos et de textes sur les peintures urbaines inspirées du 7ème Art. Rencontre avec Stéphanie Martin Petit, la Nantaise (cocorico, quand même) coauteure du livre avec Christian Omodeo.


Quel a été le déclic pour la création de ce livre ? Un soir, dans une petite rue du quartier du Born à Barcelone, je suis tombée sur l’affiche du film Vivre sa Vie (de Jean-Luc Godard, 1962) reproduite à la bombe aérosol sur le rideau de fer d’un magasin. J’ai non seulement trouvé la rencontre entre ces deux arts très poétique, mais je me suis aussi demandée si cette relation avait déjà été étudiée ou au moins documentée. En me renseignant auprès des endroits spécialisés dans l’histoire du cinéma et de l’histoire de l’art, je n’ai rien trouvé, pas même un article de presse sur le sujet ! Était-ce parce qu’il n’y avait rien d’intéressant à raconter ou parce que tout était encore à raconter justement? En me mettant à collectionner toutes les œuvres d’art urbain inspirées par le cinéma que je pouvais trouver, je me suis très vite rendue compte que c’était la 2ème hypothèse et qu’il y avait vraiment une très belle histoire à raconter. Et c’est ce que je fais au quotidien sur le web depuis quatre ans, non seulement en collectant et en documentant ces œuvres mais aussi en les référençant sur une carte du monde. Comment s’est fait ce travail de sélection qu’on imagine complexe pour ce livre ? Dès le début, j’ai documenté mes trouvailles de façon chronologique dans l’histoire du cinéma. Quand nous avons commencé à travailler sur le projet du livre avec les éditions Pyramyd, nous avons souhaité garder le même angle. Un ensemble de visuels a été sélectionné sur des critères esthétiques et cinéphiliques, mais aussi en fonction de

la définition des photos et de l’accord des artistes. Si les stars, les films, sont les héros et légendes de notre temps, les retrouver sur nos murs est-il la suite des fresques et tableaux antiques et modernes ? Certainement ! Comme il y aussi tout un travail de documentation à faire sur la relation entre le street art, la littérature et la peinture. Tous les arts s’entrecroisent depuis toujours et raconter ces histoires est passionnant. Street Art et Cinéma, 35 euros Le site de Stéphanie Martin Petit : www.streetartcinema.com

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samedi

05 mai

© DR

/////// sélection de Grabuge

10:00 et 14:00 lifestyle 32 à 53 euros

© DR

Pat’ Patrouille C’est le chenil qui redémarre

C’est toujours délicat, ici, chez Grabuge, de s’attaquer à un article relatant d’un monument de la culture comme les Stones, David Bowie ou bien encore Nick Cave. Dur d’être objectif. Alors imaginez la pression quand il s’agit du spectacle de la Pat’ Patrouille, ce collectif de chiens dont l’un est pompier, les autres policiers, mécanos, etc. Un mot de travers sur ce genre d’article et le gosse qui le lit sonne à votre porte et vous égorge (littéralement). Nous vous donnons donc notre avis : encore une fois, la Pat’ Patrouille se surpasse et nous livre un show hors-norme ! Brava ! FRÉDÉRIC MATON Le Zénith de Nantes (Saint-Herblain - 44)

00:00 lifestyle

gratuit

After Ghetto Party Victoire par chaos

C’est dans la scéno hardteck futuriste et robotisée du collectif Biotek Invaders que l’association Ghetto Art invite son public à venir secouer sa chevelure dorée et ses crêtes de punk à chien. Le tout sur du son acid et techno, avec des artistes tels que Goat, en back to back avec H/E/B/I fraîchement sortis du tout nouveau label Pause cacao. L’asso du Ghetto laisse également sa place à l’artiste Neurophage, fondateur même de Biotek Invaders. Il nous présentera son tout nouveau live techno mental. Un concentré nantais de hardteck pour un after 100% déjanté. Un seul mot d’ordre : le chaos. MAŸLISS FLAMBARD Le Ferrailleur (Nantes - 44) du 12 au 14/04


dimanche

lundi

06 mai

07 mai

/////// sélection de Grabuge

11:00 à 17:00 Exposition gratuit

David Snug

lifestyle

gratuit

La Déferlante de Printemps Vague à lame

Marre de jouer aux cartes avec mamie et d’accompagner papi à la pêche ? Pour fêter son 25ème anniversaire, La Déferlante va pimper vos vacances chez les grands-parents ! Le festival revient au printemps avec une programmation bien remplie : art de la rue, cirque, danse, musique, etc… De Saint-Brevin-lesPins aux Sables-d’Olonne, en passant par Noirmoutier, une trentaine de compagnies feront vibrer la côte atlantique avec au total 63 représentations. Parmi eux, les danseurs de la compagnie Les Mobilettes, la fanfare Big Joanna, les humoristes de Carnage production et bien d’autres encore. De quoi faire chuter les audiences de Motus durant 15 jours ! PRISCILLIA GAUDAN Festival La Déferlante du 5 au 13/05. Toute la programmation sur www.grabugemag.com

Le dessinateur Guillaume Cardin alias David Snug (ou l’inverse) connait les musiques actuelles comme sa poche trouée, que ce soit en tant que musicien (dans Trotski Nautique notamment) ou salarié de salle de spectacle. Avec ses dessins souvent cyniques mais tristement réalistes, il s’attaque régulièrement aux affres de ce milieu qu’il connait parfaitement. Qui n’a pas lu La vie est trop Kurt ne connait rien au DIY, à la vie en tournées, aux orgas de concerts. Immanquable pour connaître l’envers du décor ! Je ne savais pas qu’il fallait un titre pour l’expo à Stereolux (Nantes - 44) du lundi au vendredi jusqu’au 22 juin

Exposition

Du 31 mars au 24 juin 2018

Crédit photo : Marie-Noëlle Fontan

© DR

Indie Zara

www.carquefou.fr/musee

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mardi

08 mai

© DR

/////// sélection de Grabuge

© E.Carecchio

20:45 cinéma

lifestyle

gratuit

Le 8 Mai

Ah, si j’étais Reich La France sauvée par les Yankees, les Rosbeefs et les Cocos ça méritait bien un jour férié. Tant de liesse permet d’occulter subtilement les massacres de Sétif. Et puis nous n’allions quand même pas travailler le jour de la reddition nazie, ce serait vulgaire. Quoi de plus patriotique qu’un Français heureux de « faire le pont ». Quoi de plus Français qu’un patriote bougon de « ne pas le faire ». Et si l’ironie calendaire fait tomber la commémoration un dimanche, on referait presque l’Histoire pour modifier la date. Car trois jours, c’est bien le minimum pour honorer nos vétérans et nos collabos (plus le temps de faire le tri, « pas vu, pas pris » comme dirait l’autre). Cette année, nous sommes gâtés, le 8 mai est un mardi, on va pouvoir klaxonner la Marseillaise dans les embouteillages sur l’A10, la main sur le cœur, en se félicitant de ne pas être blonds et gras comme des Grützwurst. SANDRINE CHOUZENOUX

3 à 5 euros

Le Mariage de Maria Braun Radio ostalgie

Berlin, 1943, dans une église décharnée par les bombes, Maria et Hermann se disent « oui ». Hermann, officier, repart sur le front dès le lendemain, et disparaît aussitôt. Inconsolable mais déterminée, Maria devra se débrouiller seule. À travers le prisme de ce couple, c’est l’histoire de l’Allemagne d’aprèsguerre que raconte Fassbinder. L’arrogance du IIIème Reich a fait place au deuil, à l’occupation et au marché noir. Dans la course au confort matériel, les rapports humains se désagrègent, à l’image de l’héroïne, qui s’endurcit pour s’élever socialement. De toute cette amertume ne subsistera qu’un amour inconditionnel entre deux êtres. AXEL KRIEF Le Cinématographe (Nantes - 44)

aussi les 11 et 16/05

du —


danse

Olivia Grandville

le lieu unique Scène nationale de Nantes

À l’Ouest

du mer 16 au ven 18 mai 2018 — 20h30 www.lelieuunique.com © Stanislav Dobák

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mardi

08 mai

/////// sélection de Grabuge 21:00 lifestyle

Les Herbiers Vs PSG Herbiers’n’B

L’intérêt de la Coupe de France se trouve justement là, pouvoir voir un club amateur ou semi-professionnel jouer un cador de la Ligue 1 ou ce qui s’en rapproche. Si ces finales se font plutôt rares, chaque année ou presque, on se retrouve le cul vissé sur le canap’ et la bouche bée devant un 16 ème, un 8 ème ou un quart de finale à voir une équipe faite de facteurs, d’agents municipaux et de commerçants en tout genre maltraiter l’égo de professionnels tournant à 400 000 euros par mois. Cette année, on a vu Bordeaux se faire sortir par Granville, club de National 2. Classe. Ce même Granville qui se fera sortir par Chambly, club de National, en huitième de finale. Ce même Chambly qui se fera sortir par les Herbiers en demi-finale. Ces mêmes Herbiers qui se feront... Quoi ? Non, sûrement pas. Le jour de Gloire est (presque) arrivé. Dix-sept ans que l’on n’a pas vu des semi-pros se frotter à un gros, défendre à 11, marquer sur un contre rageur, et surtout retourner le Stade de France avec derrière eux, la majorité des amateurs de foot prêts à leur tenir la jambe à la 89 ème quand ils souffriront de crampes, et ce même derrière leur télé. Parce que la Coupe de France c’est d’abord un but sur corner à la 22ème, un espoir entretenu, un combat permanent, un rouge stressfull à la 46 ème et enfin, les larmes au moment où l’homme en noir met fin au fight. Des larmes de joie, hein. Car comment le richisssime PSG pourrait battre la Vendée, un département, une région, un pays tout entier ? Dernière épreuve, monter les marches et serrer la main de Macron. La coupe est là et ne demande qu’à être brandie avec panache à la foule de 80 000 personnes. Et même si Paris gagnait par miracle ce match, que vaudrait cette victoire face au parcours herbretais ? On parlerait d’un budget de près de 550 millions d’euros (de quoi racheter le Puy du Fou ?)… Comme chante Philippe Katerine « les Vendéens sont pas si fous. Partiront pas sans boire un coup ». BASTIEN MORICET Stade de France (Paris - 75)

© www.footamateur.fr

Orléans contre Monaco en 1980, Calais contre Nantes en 2000, Amiens contre Strasbourg en 2001... Autant de petits clubs devenus grands le temps d’une soirée de foot.


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© www.footamateur.fr


mercredi

12:00 à 20:00 exposition gratuit

David Bowie, The Seventies Je suis une légende

Bowie nous a quittés un peu tôt, probablement pour vivre sur Mars, mais l’artiste reste une figure majeure du rock anglais des années 70, un musicien et chanteur sans cesse repris, tant pour son esthétisme que pour sa musique. Le style évoluera tout au long de sa carrière de chanteur, comme en témoignent les photographies de Gijbert Hanekroot. La gestuelle s’adapte au costume, à la chanson, au personnage : crinière orange, salopette rouge, grande chemise, foulards, boucle d’oreille, nous sommes au début des années 70, il a sa guitare à la main, la bandoulière sur l’épaule, il ne demande qu’à sortir du cadre photographique, la scène est son terrain d’expression. Sur d’autres clichés, il est blondinet, garçon de café en chemise, veston et pantalon noir, cheveux gominés, la gestuelle est toujours théâtrale, seul repère de cet artiste polymorphe et insaisissable. Un homme de scène, une atmosphère, une époque : bienvenue dans les seventies, et autant les vivre avec une légende ! CLÉMENCE RÉMY Boutique Barak (Nantes – 44) du mardi au samedi jusqu’au 31/05

© Gijbert Hanekroot

09 mai


10 mai

PHOQUE

jeudi

/////// sélection de Grabuge

© DR

26 euros par soir

Festival Rock’n Solex Galet saucisse

Faites chauffer les moteurs, le festival rennais Rock’n Solex revient début mai pour une nouvelle édition. À l’origine, l’évènement organisait seulement des courses de solex, mais depuis les années 80, des concerts viennent égayer les soirées de ces motards de l’extrême. Cette année, le dinosaure (pas en voie de disparition) des festivals souffle ses 51 bougies. Côté artistes, il y aura du beau monde pour faire danser les Rennais : l’électro d’Arnaud Rebotini, le collectif Bon Entendeur, le duo reggae espagnol Iseo & Dodosound ou encore la house de Kerri Chandler. Pour sa soirée d’ouverture, le festival honore même la Bretagne avec un fest-noz. Sans oublier l’incontournable course de solex qui attire chaque année plus de 400 coureurs venus de toute la France. À vos guidons ! PRISCILLIA GAUDAN Foyer de l’INSA (Rennes - 35) du 9 au 13/05

Label Grosse Théâtre présente un week-end théâtral

PHOQUE est une invitation à partager un week-end où le théâtre continue d’offrir, de sublimer, d’émouvoir et de révéler de nouvelles voix et de nouveaux visages. •

18 et 19 mai au TU-Nantes et au Nouveau Studio Théâtre www.tunantes.fr 02 40 14 55 14

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Licences 1-1085447 2-1085448 3-1085449 - ©Claudette Colbert by Paul Hesse

festival


vendredi

11 mai

© DR

/////// sélection de Grabuge

18:30 festival

25 euros

Viva Bodega

Ressortis des cartons trente ans après un mythique premier album, dix-sept ans après leur séparation ! De ce groupe central dans l’époque titis parisiens, cols pelles à tarte et accordéon festif, pas encore ringos, sont sortis des tubes indispensables à une discothèque comme La Bodega, Voilà l’Été ou Famille Heureuse. Ils étaient alternatifs au début des années 90, ils haranguaient les foules en mal d’amour, leur joyeux bordel était une fiesta. Séparées puis reformées, orphelines de l’excentrique et magnifique chanteur Noël Rota, Les Négresses Vertes ont-elles toujours du chien, du sang de punk et du soleil méditerranéen à offrir sur scène ? MAXIME PASCAL Festival 7ème Vague

(Brétignolles-Sur-Mer - 85) avec Gaume, Cabadzi X Blier, Polo & Pan...

© DR

Les Négresses Vertes 20 :00 concert

15 à 21 euros

Amenra

Flamands noirs Élu « album de l’année 2017 » par bon nombre de magazines et webzines metal, Mass VI, le dernier album des Belges propulse Amenra dans une dimension nouvelle. Nourri au même biberon que les albums précédents, une musique sombre, pesante et écorchée, ce nouveau disque des Flamands offre étonnamment des passages plus lumineux et du chant clair bien plus souvent qu’à l’accoutumée. Attention, tout est relatif avec ces descendants de Neurosis : on ne tournera pas les serviettes en concert, c’est bien à un rituel cathartique mystique et à un son massif retournant l’estomac qu’il faudra s’attendre à trouver en live, le tout enrobé dans une scénographie et un jeu de lumière poussé et déconseillé aux épileptiques. C’est finalement la pochette épurée de ce dernier album, avec ce cygne (un grand canard, quoi) mort et empaillé, mais illuminé d’une douce lumière qui symbolisera le mieux cette cuvée 2018 d’Amenra. JULIEN DADEN La Sirène (La Rochelle - 17) avec Celeste


© DR

/////// sélection de Grabuge

Cinéma

gratuit ?

Annihilation Mon ciné va craquer

Narrant la mission d’une biologiste (Natalie Portman) dans une étrange zone dont nul ne ressort, Annihilation d’Alex Garland (Ex Machina) est une œuvre SF aussi belle sur le fond que sur la forme. Tout ici évoque un trip sous LSD : apparitions fantasmagoriques, comportements étranges, explosions de couleurs et de lumières, absence de repères temporels... Le couac n’est pas le film, mais sa distribution. Alléchée par une actrice bankable et un réalisateur qui monte, Paramount a finalement déchanté devant le résultat final jugé « trop cérébral » pour passer le relais à Netflix. Dommage, car les qualités du film promettaient une belle expérience en salles obscures. L’idée n’est pas de fustiger les « méchants producteurs », ni de désigner la VOD comme le nouveau chevalier blanc du 7ème art, mais de s’interroger sur l’avenir d’un média vieux de plus d’un siècle. À l’heure de la Disneyisation, originalité rime malheureusement avec frilosité. Quel intérêt à choisir entre Werner Herzog et Avengers 14 ? Des films comme Inception, (Christopher Nolan) prouvent que l’on peut conjuguer thématiques complexes et succès commercial. Il serait peut-être temps d’arrêter de prendre le spectateur pour plus bête qu’il ne l’est. INDIGNEZ VOUS ! AXEL KRIEF

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samedi

12 mai 19:00 concert

/////// sélection de Grabuge

10 à 14 euros

Cabadzi X Blier Têtus de soirée

Après une première entrevue réussie, le binôme obtient le soutien de Blier. Le groupe Nantais commence alors Cabadzi x Blier avec, pour matière brute, une compilation de punchlines et des sonorités électro/hip-hop crasseuses. Difficile à croire qu’un album construit autour de répliques comme « on n’est pas bien là, à la fraîche, décontractés du gland…», puisse susciter à la fois un poum-poum tchak du myocarde et l’envie de gigoter comme un Marsupilami dans une foule nocturne. Et pourtant. Difficile à croire qu’un album alimenté de références à une époque, où Depardieu s’approvisionne en pattes d’éph blancs chez Mammouth, s’ancre si bien aujourd’hui. Et pourtant. Cabadzi met la gomme et le projet devient objet total une fois sur scène. Le travail vidéo de Maxime Bruneel, la mise en scène de Cyrille Dupont, et les illustrations du Brésilien Adam Carvalho se complètent à merveille. Ce dernier, amateur de filles en culottes, cheveux détachés, cigarettes fumantes à la main, habille graphiquement le projet. Il produit pour l’occasion, une tip-top série de dessins aux fins traits noirs sur fonds colorés monochromes. La collaboration de ce cartel gagnant apporte la dimension visuelle au live. En bonus, une production de clips soignés, mêlant dans le désordre des images de : phares jaunes d’auto rétro, vestes en Tweed sur débardeurs blancs près du corps, panier de basket sur terrain vague, Saint-Nazaire vue du ciel, danse contemporaine urbaine, autos-tamponneuses clignotantes, braquage sanglant. Tout ce qu’on aime. Si vous les avez manqués en décembre dernier, plus qu’une séance de rattrapage, Stereolux propose une adaptation inédite du spectacle, en version surround et immersive, dans le cadre de l’expo Rock ! Une histoire nantaise, au Château des Ducs. Et pour résumer, comme le dit Bertrand Blier : « La musique est l’associée du cinéma, c’est comme quand on voit un cul, on met la main ». MANON MALMÉJEAN Château des Ducs de Bretagne (Nantes - 44)

© Adams Carvalho

Le duo originel de Cabadzi formé par Olivier Garnier (chant) et Victorien Bitaudeau (beatbox, percussions et machines) est de retour depuis le 22 septembre dernier avec un 4ème album ambitieux. Un projet artistique personnel, basé sur les dialogues de la filmographie de Bertrand Blier, réalisateur, entre autres, des Valseuses, Buffet froid ou Tenue de soirée.


23

© Adams Carvalho


dimanche

/////// sélection de Grabuge

© Soben Giordan

© DR

13 mai

11:00 à 19:00 lifestyle 2 euros

Vide-dressing de Violette Sauvage Solde out

Avis aux fashionistas nantaises ! Besoin de renouveler votre garde-robe avant l’été qui approche ? Pour sa nouvelle édition, le plus grand vide-dressing de France Violette Sauvage s’installe à Nantes et prend ses quartiers dans l’hôtel particulier La Rosière d’Artois. 2000 m2 entièrement consacrés à la mode, où de nombreux exposants se sont donné rendez-vous pour vider leur armoire et remplir la vôtre. Madame Irma sera même de la partie puisqu’un atelier voyance sera à disposition, ainsi que tatouage, massage et bar à ongles, de quoi se refaire une beauté au passage ! Donner une seconde vie aux vêtements, ça fait du bien au porte-monnaie mais aussi à la planète ! PRISCILLIA GAUDAN La Rosière d’Artois (Nantes - 44) du 12 au 13/05

20:45 cinéma

3 à 5 euros

Je Veux Seulement Que Vous M’aimiez Prison Break

Peter est doux et attentionné. Peter veut faire plaisir à ses parents, à sa femme, à son fils… Peter purge une longue peine de prison, pour meurtre. D’entrée de jeu, le ton est donné, l’espoir n’a pas sa place ici. La réalisation est froide, minimaliste, le sentiment de malaise omniprésent. Ce pamphlet social de Fassbinder pointe du doigt le matérialisme et la médiocrité du paraître. Modeste maçon, le héros se persuade que l’affection s’achète. Dans sa quête effrénée pour satisfaire son entourage, il s’enfonce, inexorablement. Sa névrose s’explique facilement : on a tout simplement oublié de l’aimer. AXEL KRIEF Le Cinématographe (Nantes - 44)

aussi le le 18/05 à 19h


lundi

mardi

15 mai

/////// sélection de Grabuge

© DR

14 mai

prix libre

Avec le Soleil Sortant de sa Bouche Délicate et sun

Alors que le « patron », Robert Charlebois, vient de rendre visite aux Ligériens, c’est au tour de la relève montréalaise de débarquer dans la Cité des Ducs. Les plus attentifs d’entre vous ont peut-être déjà succombé à leur kraut-funk dadaïste lors de leurs précédentes venues par ici mais, cette fois-ci, ils viennent achever la mission de conversion. Bien que signés sur le chiantissime label Constellation, les Avec le Soleil Sortant de sa Bouche ont moins à voir avec les pénibles Godspeed You! Black Emperor et consort qu’avec les inusables Talking Heads. Tabernac’, on y va ! LIONEL DELAMOTTE Café du Cinéma (Nantes - 44)

© DR

20:00 concert

20:30 cinéma

4,5 à 5 euros

L’Épouvantail Yes we Cannes !

Palme d’or à Cannes en 1973 un peu vite oubliée, L’Épouvantail est pourtant un film emblématique des années 70 tout en étant un road movie (sans voiture) atypique. Jerry Schatzberg nous propose de suivre les pérégrinations de deux marginaux que tout oppose : le bourru Gene Hackman businessman en herbe et le clown innocent Al Pacino. Relecture de Steinbeck adapté au désenchantement généralisé des années 70, c’est dans ce cadre que le métrage nous raconte cette histoire d’amitié improbable. Magnifiée par la photographie du légendaire Vilmos Zsigmond capable tout autant de sublimer ces fameux paysages mythologiques que les bars et dîners miteux. Enfin, le film est à voir pour le rôle d’Al Pacino, complètement unique dans une filmographie parsemée de personnages de flics/mafieux torturés, hystériques ou taciturnes. Véritable puits de lumière, il y dévoile un incroyable potentiel comique et une espièglerie contagieuse. NICOLAS BAUDRILLER Cinéma Bonne Garde (Nantes - 44)

25


mardi

/////// sélection de Grabuge

© DR

15 mai

10:00 à 12:00 et 13:30 à 18:00 exposition gratuit

Suehiro Maruo Dragon Ball X

Douleur, guerre, sang, sexe, voici une exposition subversive et réservée aux adultes ! L’artiste-auteur Suehiro Maruo, mangaka japonais, est un pilier de l’ero-guro, mouvement apparu dans les années 30 au Japon dans lequel l’érotisme est mêlé au grotesque. L’exposition présente les planches de deux de ses ouvrages DDT et New National Kid, certainement les plus personnels puisque l’artiste y livre ses fantasmes et visions intimes de la sexualité, mais aussi de l’Histoire du monde. On y trouve de l’humour, du trash et surtout une grande maîtrise du graphisme et de l’art du manga. En France, Suehiro Maruo est édité chez Le Lézard Noir, maison créée au début des années 2000 spécialisée dans la publication d’ouvrages underground, entre ‘’avant-garde et japonisme décadent’’. Suehiro ne reflète pas à lui seul toute la société japonaise, mais son travail témoigne d’une facette de celle-ci : étrange, bizarre, dérangeante et drôle et toujours excessive. CLÉMENCE REMY Bibliothèque de la Manufacture (Nantes - 44) jusqu’au 25/05


mardi

mercredi

15 mai

16 mai 19:00 concert, théâtre et dégustation

/////// sélection de Grabuge 10 euros

Je me suis réfugiée là, là, là

© DR

Un dîner presque parfait

20:00 concert

prix libre

Cuello

Ça valence pas mal Originaire de Valence en Espagne, Cuello est une formation punk du genre actif avec quatre LP au compteur depuis 2014. Porté par le musicien hypercréatif Jose Guerrero — qui cumule une activité sur quatre groupes en tout — le son du quatuor flirte habilement avec le post-punk, la noise pop et la power pop à la Weezer. Plutôt qu’un punk rudimentaire, les quatre valencianos misent sur une richesse musicale d’ailleurs posée sur disque par Paco Loco, crème de la crème du studio d’enregistrement made in Spain à Puerto de Santa Maria, en Andalousie. LOUISE PLESSIER Le Café du Cinéma (Nantes - 44)

avec Archiduchesse

Cassant les codes de la représentation théâtrale traditionnelle, Je me suis réfugiée là, là, là est une invitation de l’artiste Margo Chou à partager un moment convivial. Sur fond de musiques typiques de plusieurs civilisations nomades, elle nous invite à prendre l’apéro « à boire et à manger ». On l’écoutera nous raconter des fragments d’expériences, réelles ou imaginaires, réalistes ou allégoriques, vécues au beau milieu des cultures vagabondes. On l’interrompra si le cœur nous en dit, on discutera avec la comédienne qui adaptera sa performance au public qu’elle recevra à sa table. LOUISE PLESSIER Onyx (Saint-Herblain - 44) aussi le 18/05 La Motte aux Cochons (Saint-Hilaire-de-Chaléons - 44) le 20/05

► aligator + andré Minvielle|grégory Dargent ven. 18 Mai | 20h30 | onYX

→ 02 28 25 25 00 | www.theatreonyx.fr

27


mercredi

jeudi

17 mai

© DR

16 mai

20:00 concert

5 euros

© DR

James Leg 20:00 théâtre

12 à 25 euros

Fellag

(Ka)Billy Jean Acteur, auteur et metteur en scène, Mohamed Fellag est très attaché à ses deux pays d’origine et de résidence, à savoir respectivement l’Algérie et la France. Son œuvre de création littéraire et théâtrale est profondément habitée par cette affection particulière qui fait la force de son humour un brin provocateur. Bled Runner est une rétrospective sur son propre travail sur le sujet, une reprise humoristique bienveillante de l’histoire de ces deux civilisations et le croisement de leurs cultures. LOUISE PLESSIER Le Grand T (Nantes - 44) aussi les 15, 17 et 19/05

On the Rhodes again ! Toujours un plaisir de croiser la route de James Leg, déjà repéré dans les Black Diamond Heavies ! Ce bouillonnant fils de pasteur texan aurait pu suivre la voie paternelle, mais sa façon de prêcher la bonne parole a pris comme véhicule ce bon vieux rock’n’roll ancré dans le sud profond des ÉtatsUnis. L’instrument de prédilection de Mister Leg est le Fender Rhodes mais, rassurez-vous, son clavier est loin d’être tempéré. Son « hénaurme », voix en inox, James Leg ne fait pas de quartier, quelque part entre Howlin’ Wolf et Screaming Jay Hawkins. Viens prendre ta mandale ! LIONEL DELAMOTTE Le Dynamo Café (Nantes - 44)


© DR

/////// sélection de Grabuge

20:30 concert

15 à 16 euros

Gerard Baste Cœur de picrate

Vieux briscard du rap indé, véritable incarnation de l’esprit YOLO et du white trash franchouillard, Gérard Baste est un peu le tonton bourré qu’on aimerait tous avoir. Après 20 ans à enchaîner les jeux de mots alcoolisés et les projets cultes (Svinkels, Qhuit, Le Klub des 7, …), le voici aujourd’hui un peu plus vieux, un peu plus gros, mais toujours prêt à faire bouger des culs depuis la scène. Ce moisci, « Le Prince de la vigne » vient faire un tour dans nos contrées avec du DJ set dans sa besace. Mais attention, si la formule « DJ set » peut faire peur, le goût pour la nouba de Gégé et ses talents d’entertainer sont la promesse de soirées bien sales. D’autant plus sales que son pote Dr. Vince (Stupeflip) l’accompagnera dans ses œuvres ! Sales, on vous dit... CAMILLE VERRON Le Ferrailleur (Nantes – 44) du 12 au 14/04 aussi le 19/05 au VIP (Saint-Nazaire - 44)

29


vendredi

18 mai

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/////// sélection de Grabuge

19:00 concert

15 à 18 euros

au Festival Wine Nat / White Heat Gêne et jolie

Voilà près de deux ans que le quintette londonien a su se faire remarquer en débarquant de nulle part avec de rares titres disponibles et une réputation scénique avantageuse. Depuis lors, ils ont sorti un premier album, Songs of Praise, en janvier 2018, et les comparaisons dithyrambiques ont fuzzé – pardon, fusé – : The Fall, Gang of Four, The Wire. On se gardera de les affubler d’un costume encore trop grand pour eux, mais il est clair que Shame renouvelle la grande tradition de la britpop, des Stone Roses à The Fat White Family en passant par Blur. C’est déjà ça ! LIONEL DELAMOTTE Festival Wine Nat White Heat au Pôle étudiant (Nantes - 44) avec Bonnacons of Doom, Snapped Ankles, TootArd...

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Shame

20:00 concert

9 à 24 euros

David Krakauer Klezmer du Nord

C’est à New York, en 1956, que David Krakauer voit le jour. Cet enfant de famille juive émigrée s’essaye d’abord au jazz avant de se diriger vers les musiques classique et contemporaine. Il découvre dans les années 80 la musique traditionnelle juive klezmer et lui redonne vie en la nourrissant d’influences multiples, du jazz au funk, en passant par le blues et l’électro. Le célèbre clarinettiste collabore avec de nombreux artistes, tel que DJ Socalled et Fred Wesley, avec qui il fonde le groupe Abraham Inc. Tout au long de sa carrière, David Krakauer ne cesse de moderniser et de réinventer la musique klezmer, devenant une figure emblématique du renouveau de ce genre. Celui qui est surnommé « le Pape de la musique klezmer » est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands clarinettistes américains de sa génération. PRISCILLIA GAUDAN Le Piano’cktail (Bouguenais - 44)


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20:00 lifestyle

prix libre

Et on fait tourner les serviettes !

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Girls to the Front !!! 18:00

LabelGrosse GrosseThéâtre Théâtre théâtre 0 à 5 eurosprésente Label présente

PHOQUE

Le collectif Girls to the Front pointe le bout de son nez en septembre 2017 à Nantes. L’objectif ? Créer un espace d’initiative serein pour les femmes de la scène punk désireuses de monter des projets, jouer de la musique, organiser des soirées… Pour leur deuxième fiesta à prix libre, les DJanes (et non DJettes : « petites DJ ») de Girls to the Front !!! reverseront l’intégralité de leurs bénéfices à une association pour la distribution de protections périodiques aux femmes dans le besoin. Sur place : cantine vegan, bienveillance et musique à gogo.

Phoque L’âge de glisse

Le temps d’un week-end de théâtre, le TU et le Nouveau Studio Théâtre ouvrent leurs portes à la troupe Grosse Théâtre emmenée par le metteur en scène Hervé Guilloteau. Au programme : une performance autour d’Aden Arabie de Paul Nizan, une tragédie antique du mythe de Penthélisée, la reine des amazones. Mai 68 sera célébré avec la comédie Justine partout, Pauline nulle part. L’adaptation du roman Viviane Elisabeth Fauville de Julia Deck nous embarquera dans la vie d’une quarantenaire fraîchement divorcée quand le documentaire Greys Garden exposera la décadence d’une ancienne bourgeoise. Scènes ouvertes, lectures et discussions autour de la création contemporaine ponctueront le festival, l’occasion de découvrir les figures incontournables de la scène théâtrale nantaise.

Week-end théâtral théâtral Week-end 18et et19 19 mai mai 2018 2018 18 au TU-Nantes

au TU-Nantes au Nouveau Studio Théâtre au Nouveau Studio Théâtre

LOUISE PLESSIER La Dérive (Nantes - 44)

CÉCILE TESSIER TU et Studio Théâtre (Nantes - 44) aussi le 19/05

Toute la programmation sur www.grabugemag.com

31


samedi

© DR

19 mai

19:00 concert

12 à 15 euros

au Festival Wine Nat / White Heat Evil et images

JC Satàn et Nantes, c’est une grande histoire d’amour. Il faut dire que les Bordelais enchaînent les concerts comme d’autres des paninis 3 fromages à leurs pause-déjeuner et qu’il ne se passe pas une année sans que le garage sauvage mené d’une main de maître par Arthur et Paula (sur disque) ne décoince les tympans ligériens. Et personne ne s’en plaint tant la radicalité et l’honnêteté musicale du quintet fait du bien dans une époque où la surproduction et la posture prend le pas sur la sauvagerie originel du rock. JC Satàn, c’est le rituel rock et bordélique par excellence, la pure énergie, le défouloir, c’est Dick Rivers sous coke et ça fait du bien ! Le Pôle étudiant (Nantes - 44)

avec Of The Wand & The Moon, The Dark Red Seed, Melkbelly et Naked

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J.C. Satàn

19:30 lifestyle

gratuit

Fête de la Bretagne Peur salée

Plouc, la danse bretonne ? Oubliez cette vilaine propagande parisienne lors de la 10ème édition de la Fête de la Bretagne. Institutionnalisée en 2009, elle est née d’une rencontre à Graslin entre trois Nantais désireux de promouvoir la culture bretonne en Loire-Atlantique et au-delà (New York et Pékin entre autre). Durant la semaine entourant la Sant Erwann (Saint-Yves en français) sont organisés des événements tels que fest-noz, concerts de bagadoù, balades et bien sûr de la danse ! Cette année le rond de Sautron est à l’honneur autour du miroir d’eau. Et si vous pensez qu’il suffit de brasser de l’air en marchant en crabe, méfiez-vous ! Pour les moins coordonnés d’entre vous, le centre culturel Yezhoù ha Sevenadur propose un cours d’apprentissage et d’entraînement le mardi 15 mai à 20h dans son local de Saint-Herblain. Ainsi vous pourrez illuminer de votre reflet gracieux la flaque la plus chère de Bretagne. SANDRINE CHOUZENOUX Rond de Sautron au Miroir d’Eau (Nantes - 44)


© DR

/////// sélection de Grabuge

GRA

37 à 47 euros

TUIT

Secteur Ä

Dernière consultation Alors là, c’est la grosse soirée qui s’adresse a tous les trentenaires et quarantenaires ! Sortez les survêts 0 pression Adidas, les casquettes Kangol (quelle horreur quand on y repense) et les bananes, c’est le grand retour du Secteur Ä, le collectif de rappeur de l’Äge d’or du rap français. Qui ne connait pas au moins un des membres de ce crew du Val d’Oise ? Passi ? Stomy Bugsy ? Doc Gyneco ? Mc Janik ? Et bien d’autres. Alors, qui c’est qu’on appelle ? Non, pas les Ghostbusters, mais la nounou pour faire garder son gosse et on se rejoint tous là-bas ! FRÉDÉRIC MATON Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)

LE FESTIVAL DES JEUNES TALENTS NANTAIS #FestivalSPOT

8-9-10 DANSE JUIN MUSIQUE ARTS VISUELS 2018ARTS DE LA RUE 33

DG à l’Information et à la Relation au Citoyen Ville de Nantes - 2018-04-323 - Photo : © Guillaume Kerherve / compagnie SKANDA

20:00 concert


dimanche

lundi

21 mai

/////// sélection de Grabuge

© DR

20 mai

19:00 concert

8 à 11 euros

au Festival Wine Nat / White Heat Coucou petite perruche

© DR

Duchess Says

18:30 cinéma

3 à 5 euros

Depuis 2003, les quatre farfelus montréalais de Duchess Says vouent un culte à la Duchesse, la perruche spirituelle, au sein de leur « Church of Budgerigars ». Le groupe intervient dans ce contexte et dans l’optique d’exhaler au mieux sa parole. Vous n’avez rien compris ? Nous non plus ! Cela dit, on est quand même séduits par leur son tantôt absurde tantôt tubesque. A fortiori à l’écoute de leur dernier LP, Sciences Nouvelles, délicieusement plus teinté de new wave que ses aînés avec du synthé à gogo et truffé de deux trois morceaux dignes d’un split Siouxsie and the Banshees et Edith Nylon.

Après la démesure du Salaire de la peur, Clouzot revient en 1955 à un cinéma d’intérieur, mais tout aussi ambitieux. Il signera un polar d’anthologie qui inspira Sueurs Froides à Hitchcock trois ans plus tard. Le casting est exceptionnel, mais pour autant il décide de confier le premier rôle à sa femme, Vera Clouzot. Elle y incarne la propriétaire malheureuse d’un pensionnat, mariée au tyrannique directeur, Michel Delasalle, le délicieusement odieux Paul Meurisse. Avec sa collègue et maîtresse de son époux, jouée par Simone Signoret, elle fomente le meurtre de Michel. Si la première partie est assez classique, la seconde qui suit le plot-twist central attendu flirte avec le fantastique et culmine avec un final quasi gothique. On appréciera aussi les seconds rôles jubilatoires, notamment Michel Serrault et Charles Vanel en proto Colombo.

LOUISE PLESSIER Le lieu unique (Nantes - 44)

NICOLAS BAUDRILLER Le Cinématographe (Nantes - 44) aussi les 18 et 25/05

avec Chickn et The Frank and Walters

Les Diaboliques 2 girls 1 cap


mardi

mercredi

23 mai

/////// sélection de Grabuge

© DR

22 mai

18:45 cinéma

© DR

Her 14:00 à 19:00 exposition gratuit

Le point de vue de nulle part Fenêtre sur cours

Duo d’artistes britanniques, Semiconductor joue avec des images animées afin de créer des courts-métrages, des sculptures et installations immersives. En s’appuyant sur l’art scientifique, ils attisent notre curiosité via leurs œuvres très visuelles et septembrales tout droit sorties de la nature matérielle de notre monde ! Le duo façonne le plus souvent son travail par d’intenses recherches dans le domaine de la volcanologie, séismologie, physique, cosmologie et minéralogie et nous interroge sur la manière dont ces dispositifs médiatisent nos expériences. CHLOÉ LAURENT Le lieu unique (Nantes - 44) du mardi au dimanche jusqu’au 3/06

3 à 5 euros

36 15 Ulla Sur le grand comme sur le petit écran, les nouvelles technologies et leur potentiel danger servent de sources d’inspiration inépuisables pour les réalisateurs depuis les années 1990. C’est dans cette veine que s’inscrit Her de Spike Jonze (Dans la peau de John Malkovich ou Max et les Maximonstres). Dans un Los Angeles du futur proche, un homme tombe amoureux d’une intelligence artificielle. Point d’humanoïde ni d’écran coloré, la « machine » ne se manifeste que par le son d’une voix hypersensuelle (Scarlett Johansson). Avec une esthétique pastel et plutôt minimaliste pour le genre, Her puise sa force dans son ambiguïté entre le virtuel apparent et l’illusion charnelle d’un amour (ir)réel. LOUISE PLESSIER Le Cinématographe (Nantes - 44)

35


jeudi

24 mai

Nous sommes © Deutsch

© DR

/////// sélection de Grabuge

19:30 concert

Tromatized Youth Les enfants de la télé

Avec presque deux décennies d’existence, Tromatized Youth est devenu une institution dans la scène punk hardcore nantaise. En 1999, il s’agit d’abord d’un side project de Right 4 Life, To Learn et Slamface. Peu actif jusqu’en 2005, le groupe est issu d’un délire autour de l’univers cinématographique Troma, qui produit depuis les 1970’s une ribambelle de films trash et autres nanars volontaires. Avec la sortie de Nantes Pride en 2006, la formation fait le plein de motivation et s’empare de la scène. Après un léger passage à mou en 2014, Tromatized Youth revient en douceur depuis 2016 et annonce une sortie pour 2018. LOUISE PLESSIER La Scène Michelet (Nantes - 44)

avec Prison Life

danse

gratuit

Festival Primavera Pourvu qu’elle soit danse

Si pour vous « danse » rime avec claquettes, twerk et macarena, le festival Primavera (« printemps » en italien) va vous réconcilier avec ce sport extrême. Pour sa troisième édition, chorégraphes et compagnies de danse investissent les scènes, lieux culturels, mais également les rues nantaises pour partager leur passion et vous faire découvrir la danse autrement. Autour de jeux chorégraphiques, concerts de danse et performances de rue, le public sera invité à se joindre aux artistes et se laisser entraîner par ce bal interactif. L’occasion de réveiller le Chris Marques qui sommeille en vous ! PRISCILLIA GAUDAN CCNN, Musée d’Art, TU et le Péage Sauvage (Nantes - 44)

du 24 au 27/05. Toute la programmation sur www.grabugemag.com


vendredi

/////// sélection de Grabuge

© DR

25 mai

lifestyle

gratuit

Carrément Biscuits BN Sport

Que ce soit avec BN ou LU, la ville de Nantes fait rayonner le biscuit, vibrer le petit gâteau, que dis-je transcende le goûter à travers le monde ! Ce n’est pourtant pas un hommage au petit beurre qui est ici proposé, mais un événement festif et artistique au plus près des Nantais. Mettons donc de côté ce nom probablement sorti d’un brainstorming trop matinal et grignotons la programmation concoctée avec une vingtaine d’associations nantaises et ayant comme point commun la création de lien par le participatif (d’ailleurs certains ateliers, certaines représentations sont encore ouverts à vos inscriptions !). Vous participerez à Waving#1, une danse de masse incarnant une vague par le TU, vous pourrez scander de la poésie avec la « voix-ture » pendant que ce bolide sera repeint par Quentin Faucompré et Geoffroy Pithon, vous jouerez en live avec des instruments faits maison et d’illustres inconnus à vos côtés à Trempolino, vous participerez à un cabaret géant en flash mob, etc. Et comme nous allons fêter les 50 ans de mai 68, la ville souhaite concurrencer les zadistes, syndicalistes et étudiants pour faire revivre l’événement avec des témoignages, des visites guidées suivant le parcours de manifestation de 68 et même une chorale de chants entonnés lors de cette révolte !

37


vendredi

/////// sélection de Grabuge

19:00 festival

12 euros

Peninsula

au Smöll Festivöl

Un cöp, une péninsule Inspiré de Jay Reatards, de la pop rock et grunge des années 1990, Peninsula est un jeune duo local et porteur d’une fraîcheur sauvage dont on avait bien besoin à Nantes. Musicalement, les morceaux se déroulent sur une batterie prompte et incisive, une guitare qui fuzze et une voix alternativement mordante et aérienne. On ne trouve qu’un EP à l’écoute sur la toile, heureusement, Peninsula est archi présent dans la scène DIY de la région et leur énergie live vaut carrément le détour. LOUISE PLESSIER Smöll Festivöl (Saint-Lumine-de-Clisson - 44) du 25 au 26/05. Toute la programmation sur www.grabugemag.com

© DR

© Crédit Patrick Trellu

25 mai


vendredi

samedi

dimanche

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25 mai 26 mai 27 mai

festival

32 à 35 euros par jour

Festival Les 3 Éléphants Trompe l’amor

À part pour se la raconter en indiquant que le nom de la ville est un palindrome, on parle relativement peu de Laval. Mais cette année, le festival Les 3 Éléphants débarque avec une programmation de mammouth. Ici, la crème de l’indé avec les fines fleurs de la pop que sont Hyphen Hyphen ou Clap Your Hands Say Yeah, le hip-hop de Romeo Elvis et Biffty, la chanson de Julette Armanet ou les énervés de Russian Circle et Birds in Row. Les mastodontes ne sont pas non plus en reste avec l’électro de Vitalic et Rone et le vétéran Dominique A qui n’a plus rien à prouver. En prime, de nombreux événements gratuits viennent animer la ville, avec notamment des spectacles d’arts de rue de haut vol, des expositions, des spectacles pour enfants et une deuxième dose de concerts. Alors qu’ils sont exterminés en Afrique, en Asie et au PS, à Laval, les éléphants se portent bien. Festival Les 3 Éléphants (Laval - 53) du 25 au 26/05. Toute la programmation sur www.grabugemag.com

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lundi

mardi

29 mai

/////// sélection de Grabuge

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28 mai

20:30 concert

13 à 15 euros

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The Bellrays 19:30 concert

8 à 10 euros

Rosetta

Ressources humaines En quinze années d’existence, les Américains de Rosetta ont eu le mérite de maintenir une cohérence sans tomber dans la redite. Fiers rejetons d’Isis et d’un post-metal où la puissance est au service de l’émotion, la bande de Mike Armin avait impressionné dès son premier opus, le double album The Galilean Satellites. Cinq disques plus tard, force est de constater que l’âge avançant, les natifs de Philadelphie ont accentué leur facette ambiante et rangé un chouïa de rage au placard. C’est donc avec un Utopioid empli de délicatesse lorgnant le post-rock que ces amoureux de l’espace reviennent. Que les puristes se rassurent, les hurlements incisifs et les guitares saturées sont toujours de la fête, mais le groupe les utilise pour contraster avec ses mélodies mélancoliques. L’album de la maturité, donc... pour la sixième fois. En concert, le charisme et l’énergie du groupe, mais surtout de son chanteur introverti, ne sont plus à démontrer et c’est dans une faille spatio-temporelle que Rosetta risque de nous plonger. La Scène Michelet (Nantes - 44) avec Ingrina et Sick Sad World

Soul contre tous

Autoproclamé « meilleur groupe du monde », The Bellrays ne manque certes pas de confiance, mais fait preuve d’un talent à la hauteur de sa promesse. On y entend un rock blues-psyché à la Jimi Hendrix, une voix afro-américaine folle du registre Aretha Franklin, une énergie punk et une patte garage 1990’s. Curieusement pourtant, plus qu’une musique patchwork d’influences diverses, le rock façon Bellrays dégage une puissante créativité qui lui confère une identité unique. LOUISE PLESSIER Stereolux (Nantes - 44)

avec The Red Goes Black et Lullies


mercredi

30 mai

21:00 concert

/////// sélection de Grabuge

10 à 20 euros

Tony Allen Métro’n’homme

À 77 ans, Tony Allen s’impose comme l’un des plus grands batteurs d’Afrique. Bercé depuis l’enfance par la musique d’Art Blakey, ce natif de Lagos fait ses premières preuves au sein d’orchestres avant de croiser la route du chanteur Fela Anikulapo-Kuti. Vers le milieu des années 60, les deux compères se rendent aux ÉtatsUnis, marqués à cette époque par le mouvement social afro-américain. De ce voyage naît l’afrobeat, mélange de jazz, funk et rythmes traditionnels nigérians. Dans les années 80, Tony Allen se dirige vers une carrière solo et pose ses valises à Paris où le musicien joue aux côtés de nombreux artistes tels que Charlotte Gainsbourg, Sébastien Tellier, Grace Jones ou Damon Albarn (Blur, Gorillaz). Ainsi, aucun batteur n’aura réussi à incarner mieux que lui la vitalité des rythmes africains et l’envie de les soumettre aux expériences et aux hybridations les plus modernes. PRISCILLIA GAUDAN Festival « Tambours et tropiques » du 30/05 au 2/06 au Pannonica et à la Salle Paul Fort (Nantes - 44)

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jeudi

vendredi

01 juin

/////// sélection de Grabuge

© DR

31 mai

© Ben Pi

17:00, 18:30, 20:00 & 21:30 deathstyle 12 à 23 euros

19:00 lifestyle ?

gratuit

Cœur avec les doigts Hug au frais

Avec sa thématique « cœur avec les doigts », Trempolino nous parle d’amour et plus si affinités. Expositions, conférences, projections et une boum de clôture (voir article page 47), tout, tout, tout, vous saurez tout sur... l’amour, le vrai. Aujourd’hui, c’est dans un bar à câlin inspiré du Japon qu’une performeuse vous attend lovée dans le doux cocon d’un lit, masqué derrière un rideau. On vous fait confiance, soyez sage, même si tout ce qui se passe à Trempo reste à Trempo. L’occasion aussi de découvrir l’Herbier Sauvage de l’auteur Fabien Vehlmann (Spirou et Fantasio), une grande encyclopédie du sexe auquel chacun peut participer en racontant ses petites anecdotes au scénariste, le tout animé par un DJ surprise et entouré de l’exposition photo autour du couple de Ben Pi, ex-The Bewitched Hands. Ah, l’amour ! Trempolino (Nantes - 44)

Nachlass

Faucheuse tendance La mort est un sujet tabou, mais pourtant inséparable de la vie. Avec Nachlass (« succession » en allemand) le metteur en scène Stefan Kaegi et le scénographe Dominic Huber du collectif berlinois Rimini Protokoll proposent une œuvre coup de poing interrogeant sur cette fin de vie qu’on ne veut voir (surtout en France), mais pourtant inéducable. Le spectateur est invité à visiter huit pièces scénographiées mettant en scène le témoignage de personnes allant bientôt s’éteindre. Peut-on choisir sa mort ? Qu’allons nous laisser ? Que restera-t-il de notre existence dans la mémoire de nos proches ? Avec une grande douceur, la découverte des ces témoignages nous interroge sur notre propre façon de vivre. Le lieu unique (Nantes - 44) du 24/05 au 3/06


samedi

02 juin

/////// sélection de Grabuge 20:00 concert

10 à 20 euros

Joie De Vivre Festival

© DR

Happy culture

13:30 concert

gratuit

Rdv Hip-Hop Scratch test

Pour clôturer cette 3ème édition des RDV Hip-Hop, Pick Up organise une journée dédiée à cette culture aujourd’hui incontournable. Côté rap, on y retrouve le beatbox enchanteur de Berywam, une performance mi-rappée mi-chantée de Nemir et la poésie militante de Médine. Côté platines, le vice-champion du monde de DMC DJ Skillz ou encore Warmu Up DJ Visualize scratcheront comme des diables. L’événement sera aussi animé par différents open mic, battles, tremplins en tout genre. Labels, radios et assos seront présents pour défendre la richesse de la culture hip-hop. On pourra ainsi s’initier au beatbox, apprendre les bases de la MAO ou encore s’essayer au graffiti ou au deejaying tout au long de cette célébration. CÉCILE TESSIER Cours Saint-Pierre (Nantes - 44)

À l’occasion du 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le Joie de Vivre Festival revient à Nantes pour une seconde édition. L’événement met en avant l’échange, le partage et la diversité culturelle, le tout dans une ambiance festive. Au programme : projection de film, conférence, concert, atelier hiphop et même visite du port négrier. Pour sa soirée de clôture, deux artistes fouleront la scène du Ferrailleur : le rappeur au flow unique Art Mélody, venu tout droit du Burkina Faso, et la nouvelle diva de la soul, Shirley Davis. Une soirée qui vous redonnera le sourire et, soyons fous, la joie de vivre ! PRISCILLIA GAUDAN Festival « Joie de Vivre » au Ferrailleur(Nantes - 44) Toute la programmation sur www.grabugemag.com

→ entrée libre

► ouverture de saison 18-19

Présentation de saison, spectacles, visites...

dimanche 10 juin | onYX

→ 02 28 25 25 00 | www.theatreonyx.fr

43


samedi

02 juin

© DR

/////// sélection de Grabuge

20:30 lifestyle

29 à 37 euros

Dieudonné

Dieudonné était le meilleur comique de sa génération, encore le plus copié (Fabrice Éboué et Alexandre Astier lui empruntent régulièrement ses mimiques et son sens inégalé de la rupture), dommage qu’un sketch télé ni drôle ni raciste ait créé une polémique, dommage que l’humoriste ait ensuite transformé ses spectacles en diatribes revanchardes le positionnant en martyr (il ne l’est pas et les salles sont pleines), dommage que l’artiste n’en soit plus un. La Cité des Congrès (Nantes - 44)

© DR

Certains l’aiment show 20:30 concert

35 euros

Magic System Gaou pride

Vous croyez qu’il est aisé de placer « Santos payait les poulets, l’argent est fini » dans un morceau ? C’est tout bonnement impossible, si ce n’est par magie. Et oui, Magic System est magique. D’ailleurs, le groupe de Côte d’Ivoire comptait une cinquantaine de membres à ses débuts (véridique) et puis, POUF ! Disparition. Ils ne sont plus que quatre. Quand ils enregistrent 1er Gaou en 1999 aucune maison de disque ne veut de ce futur tube qui embrase encore les campings de France et de Navarre. C’est Bob Sinclar qui remixera le morceau pour que les labels commencent à considérer le potentiel fiesta du quatuor. Depuis, c’est le sans-faute : Bouger bouger, Même pas fatigué, Magic in the air, toujours le même rythme, exactement les mêmes notes, mais que des hits. Magique, on vous dit. FREDERIC MATON Zénith de Nantes (Saint-Herblain - 44)


dimanche

lundi

mardi

05 juin

© DR

03 juin & 04 juin

20:30 concert

15 à 20 euros

© DR

Sarah Mc Coy Cinéma et littérature

20 euros

Mes Héros Comiques Viens voir les comédiens

Le livre Mes Héros Comiques consiste en une sélection des entretiens de Judd Apatow, le pape de la comédie US des années 2000 (auteur/producteur de 40 ans toujours Puceau, Présentateur Vedette ou encore la série Freaks and Geeks) avec des comiques américains, que ce soient des légendes comme Steve Martin, des collègues (Ben Stiller, Jim Carrey), ou ses fils et filles spirituels, dont les carrières lui doivent beaucoup : Seth Rogen, Lena Dunham… Au fil des entretiens avec ses pairs sur le métier et la vie de comédien, on se rend compte qu’Apatow parle aussi beaucoup de lui : de sa vision de la comédie, de son parcours, sa vie de famille. Ces témoignages revêtent même parfois un caractère expiatoire, comme une sorte de psychanalyse publique, que certains appelleraient peut-être une confession. Alors, au gré des discussions d’ores et déjà passionnantes, la personnalité et le travail d’un des grands faiseurs contemporains d’Hollywood apparaissent à livre ouvert. Dommage toutefois que, pour des raisons éditoriales, il manque à cet ouvrage une douzaine des entretiens présents dans sa version originale, avec des personnalités certes moins connues en France. ALEXIS THÉBAUDEAU

Punk’s not dad

Puissante mais écorchée, emplie d’émotion mais parfaitement contrôlée, la voix de Sarah McCoy est son premier atout. Le deuxième est son physique : entre punk redneck et cantatrice. Enfin, c’est une vie d’errance, de vagabondage, de nuits sous les ponts ou dans son camion, puis de succès mondial. Au bout d’un voyage, arrivée avec ses chiens et son talent à La Nouvelle-Orléans, l’artiste transcende les racines du blues avec son piano, son charisme et cette voix qui repousserait n’importe quel ouragan. Unique et immanquable ! Onyx (Nantes - 44)

concert initialement prévu le 5/04

45


mercredi

jeudi

07 juin

/////// sélection de Grabuge

© DR

06 juin

20:30 concert

8 à 21 euros

La grande baffe

L’Empereur de Beethoven est l’une des œuvres les plus intenses du compositeur allemand. Écrite entre 1808 et 1811 durant la guerre d’Autriche face à la Grande Armée napoléonienne, l’artiste y injecte des teintes martiales inspirées de cette période de trouble. Si Beethoven a un temps supporté Napoléon, les conquêtes de ce dernier et le siège de Vienne (où il vit) lui font changer d’avis. L’Empereur en question n’est donc pas ici le Corse, mais le concerto en luimême, partition majeure dans la carrière de ce génie et dont la mélodie est entrée dans l’inconscient collectif et entendue dans de nombreux films et séries (Sense8, récemment). La Cité des Congrès (Nantes - 44) aussi le 5/06, suivi de la Symphonie n°5 de Tchaïkovski

© DR

La Force du Destin

concert

18 euros

Foreign Beggars Grime peace

À cheval entre hip-hop et UK garage, le groupe phare de la scène underground ne cesse de révolutionner la musique grime. Composé des rappeurs Orifice Vulgatorn et Métropolis, et du DJ Nomanes, Foreign Beggars sort son premier album Asylum Speakers en 2003. Leur présence scénique explosive et contagieuse leur permet d’écumer tous les plus grands festivals d’Europe et d’outre-Atlantique. En 2005, le trio remporte le prix du meilleur groupe de l’année aux prestigieux Lyrics Pad Hip-Hop Awards. Après The Uprising en 2012, ils reviennent en 2018 avec un nouvel album, 2:2 Karma, dans lequel le groupe retourne à ses racines hip-hop, évoque les inégalités raciales et la problématique des réfugiés. Autant de thèmes militants également nourris par la folie de la vie et des rues londoniennes. PRISCILLIA GAUDAN Warehouse (Nantes - 44) avec Rich Burnett


vendredi

08 juin

/////// sélection de Grabuge 19:30 lifestyle

gratuit

Superboum © Vincent Bourre

Éros-tic

18:00 concert

13 à 15 euros

The Psychotic Monks La planète des songes

Le Crumble Fest fait la part belle aux tendances stoner et space rock. La prochaine édition ne déroge pas à la règle dans cette veine typique des groupes dérivés du psyché. Avec un nom qui ne laisse aucun doute sur la teneur de l’ambiance musicale, les Français de The Psychotic Monks sont actuellement la belle révélation du genre. Avec une maîtrise parfaite des codes (harmonies multiples, clavier ambiant, grosse reverb), mais aussi et surtout de leurs instruments, le quatuor emmène son auditeur dans un trip sombre et chamanique, et risque de se faire rapidement un place au sommet du Mont-Psyché français. Le Zinor (Montaigu - 85)

Trempolino célèbre Cupidon et les choses de l’amour sous toutes leurs formes. Un programme au petit poil avec notamment bar à câlins (voir notre article page 42), projection, conférence, lectures, expositions, l’ensemble étant regroupé sous l’intitulé <3 avec les doigts ! Tout est prévu pour faire monter le désir petit à petit et atteindre le climax lors de la soirée de clôture proposant à la fois de se déhancher sur les sélections des incontournables DJ de The Brain, pour une Super Boum érotique, et de se marier, certificat à l’appui, avec Elvis comme maitre de cérémonie ! LIONEL DELAMOTTE Trempolino (Nantes - 44)

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