Grabuge n°31 (mai / début-juin 2019)

Page 1

NumĂŠro 31 / du 04 mai au 8 juin 2019

1



G rabuge n°31

du 04 mai au 08 juin 2019

Sortie du n°32 : mercredi 05 juin 2019 Bouclage rédac : jeudi 16 mai 2019 Bouclage pub : jeudi 23 mai 2019

© DR

Grabuge Association 28 Boulevard Benoni Goullin 44 200 Nantes www.grabugemag.com

Contacts : Pierre-François Caillaud : Rédacteur en chef / Agenda pierre-francois@grabugemag.com T. 06 76 74 59 45 Julien Daden : Encarts publicitaires / Partenariats julien@grabugemag.com T. 06 80 50 53 56

Directrice de la publication : Amélie Durouchoux

Rédacteurs :

Nicolas Baudriller, Pierre-François Caillaud, Pierrick Chevrinais, Sandrine Chouzenoux, Julien Daden, Lionel Delamotte, Maÿliss Flambard, Harmony Gueur, Alex Krief, Chloé Laurent, Manon Malméjean, Julie Mercerolle, Bastien Moricet, Louise Plessier, Cécile Tessier et Alexis Thébaudeau.

Relecture :

Céline Hamon

Maquette & mise en page : Grand Royal Studio

Impression :

Imprimerie Planchenault Dépôt légal à parution Siret 819 771 577 00023

Décidément les monuments sont en péril ! Jean-Louis David qui coupait nos pointes sèches, Agnès Varda qu’on adorait sans connaître son oeuvre, Luke Perry responsable de tous les Dylan nés dans les années 90, Emiliano Sala au destin à la Ritchie Valens (La Bamba), Karl Lagerfeld, Michel Legrand etc. Au moment d’écrire ces lignes, c’est le roi du rock’n’roll Dick Rivers qui s’en va. Notre Elvis national à la pléthore de tubes et dernier gominé de France a aussi lancé la carrière de Coluche, doublé Shere Khan dans Le Livre de la Jungle. Heureusement, il nous reste Jean-Pierre Marielle et il y aura toujours un type pour nous faire rire en twittant « Non, pas lui aussi, mais ça s’arrête quand ? ». Jamais, en fait, c’est le principe.

3


Interview

T H E P S Y C H OT I C MONKS par Pierre-François Caillaud

Fort d’un tout nouveau et remarquable album, les Psychotic Monks confirment leur parfaite maîtrise du chaos musical. Entre Nick Cave, Black Rebel Motorcycle Club et les films de Wim Wenders, le jeune quatuor tire son épingle du jeu dans une scène « rock psychédélique » saturée. Interview d’Arthur, guitariste et co-chanteur de la formation parisienne.


5

Š Marie Monteiro


Être un musicien professionnel et proposer des morceaux d’au moins 5 minutes l’estil ? On a du mal avec l’appellation « musicien professionnel » ! Bien sûr, nous assumons les responsabilités qui vont avec la musique, mais je ne considère pas ça comme un travail. Notre organisation est encore chaotique, même si l’on trouve des subterfuges. On entend autour de nous « être professionnel implique ci ou ça, et c’est normal ». Et bien non ! Pour nous, ce n’est pas normal ! Quand on nous dit « vous êtes fous de faire un album aussi long, les gens ne l’écouteront pas » ça nous pousse à pousser le bouchon encore plus loin. À quoi ça sert d’amener le public dans un lieu qu’il connaît déjà par cœur ? Justement, votre musique a besoin d’être jouée dans une salle et dans le noir, comment ça se passe en festival ? Parfois, on perd une partie du public, mais ceux qui restent se sont vraiment laissés emporter, c’est ce qui compte pour nous. Certains nous

© Jack Torrance

Chez les disquaires, on vous range dans la catégorie « rock psychédélique ». Que représentent ces deux mots en 2019 ? Le rock est évidemment une esthétique musicale, mais aussi un sentiment de révolte. Pour moi, c’est se débattre avec soi-même et sa condition pour enfin exister. Quant au psychédélisme, il représente une forme de transe, c’est à dire une fuite de l’intellect, un lâcher-prise, une expérience plus sensorielle que cognitive. Cet état est de plus en plus rare à l’époque des réseaux sociaux et des smartphones. Aujourd’hui, on n’a plus le temps d’être simplement dans le présent. Prendre son temps, écouter un disque exigeant du début à la fin, bref vivre l’instant, est presque devenu un risque, voire un acte de révolte.

font comprendre qu’ils ont besoin d’entendre cette musique en festival. On se raccroche à ça ! Quel est l’enjeu du rock en 2019 ? Deux guitares, une basse et une batterie, tout a été fait ! Parfois, on se sent comme des ploucs (rires) à ne pas utiliser toute cette technologie qui s’offre à nous. Mais en concert, dès qu’une batterie arrive, il se passe quelque chose de différent qu’on ne retrouve pas avec des beats programmés. Les vrais instruments, l’adrénaline et le risque de se planter, tout cela produit une immédiateté inédite dans l’électro ou le hip-hop, même si ce sont des styles que l’on apprécie personnellement. En parlant de votre parcours personnel, qu’est-ce qui vous a amené à la musique ? Nous étions tous en échec scolaire... Plutôt que de ne rien faire, nous nous sommes mis à plein temps sur notre musique. Je pense que l’on a été conditionnés par notre environnement familial et sociologique. La plupart de nos parents gravitent autour de la musique. S’ils nous avaient mis la pression pour « trouver un vrai travail », nous n’aurions peut-être pas eu le courage d’aller jusqu’au bout de cette démarche. Nous sommes privilégiés. Je pense


que notre environnement nous met sur une voie, que finalement nous avons peu de prise sur le chemin que l’on emprunte. La seule finalité de faire de la musique était celle de ne pas « rien faire » ? C’est notre première tournée qui a vraiment donné du sens à tout cela. Elle nous a ouvert des portes psychologiques, tout en nous traumatisant. Ce n’est pas naturel de se mettre à nu devant des gens, mais un dialogue intense se noue avec le public, peut-être bien plus profond qu’une conversation à deux. En revenant chez nous, c’était comme si nous sortions de 10 jours de séances de psy... On ne comprenait pas ce qui c’était passé ! Aujourd’hui, dès que nous arrêtons de faire de la musique, nous rentrons dans une forme d’angoisse et d’inertie. À la maison, tu n’as qu’une envie, repartir en tournée. Et en tournée, tu ne penses qu’à rentrer chez toi pour retrouver un peu de contrôle et de sécurité. C’est paradoxal, je l’avoue. J’ai lu que vous vous nourrissiez du cinéma pour composer. Est-ce essentiel de ne pas s’inspirer seulement de la musique ? Bien sûr, tout est bon pour faire jaillir une idée. En répétition, on parle parfois d’un passage « David Cronenberg » (réalisateur de La Mouche, Videodrome...) ou d’une partie « David Lynch » (Twin Peaks, Mulholland Drive...). Souvent, nous partons aussi d’une situation que l’on a vécue. Nous composons la bande originale de nos sensations. Vous avez aussi un bagage plus technique, vous avez étudié au conservatoire de musique... Nous étions des cancres (rires). Le plaisir est revenu lorsque l’on a justement quitté le conservatoire et que nous avons repris la composition en autodidacte. Il a fallu déconstruire les normes et les vérités musicales

que l’on nous avait inculquées. Cela nous a au moins appris ce que nous ne voulions pas faire. Dans une interview, tu déclarais que pour trouver son style, « il faut se faire violence ». De quelle violence parles-tu ? Pour expérimenter, il faut se plonger en soi. Tu risques alors de découvrir des choses que tu ne veux pas découvrir. Tout aujourd’hui nous pousse à rester en surface et à garder le contrôle. Se remettre en question est effrayant. D’ailleurs, deux d’entre nous sont assez mal à l’aise en société. Avec le groupe, on a créé un espace où l’on peut se mettre à poil. Je crois qu’il y a déjà des établissements pour ça (rires). En répète, il est déjà arrivé que l’un d’entre nous pète un câble et termine une chanson complètement nu ! Question rituelle : comment réagis-tu quand un ami passe une chanson de ton groupe en soirée ? Je fuis ! Même si l’intention est louable, c’est insupportable de s’écouter... Et puis, notre musique n’est pas idéale lorsque la fête bat son plein. Alors je dis à tout le monde « désolé de ce qu’il va se passer » (rires). En concert le 9/05 à La Barakason (Rezé – 44) avec Le Villejuif Underground et T/O

7


Série & ciné

Séries Vs Films Hollywood en pyjama

Du sexe, de la violence, un stock conséquent d’intrigues, des méchants très méchants, des gentils très gentils, une communauté de fans survoltée… On pourrait parler longuement de ce qui fait le succès de Game of Thrones. Mais penchons-nous plutôt sur ses rapports au 7ème Art. Qu’on le veuille ou non, le cinéma à tendance à se sérialiser. Récemment, la polémique sur les productions Netflix aux Oscars a relancé le débat sur ce qui relevait du film ou non. Le modèle du Marvel Cinematic Universe est un cas d’école. Le film est moins considéré comme une œuvre à part entière, mais bien comme un élément d’une saga. Le scénario est à peine achevé que les suites sont déjà commandées. Le showrunner (« auteur-producteur » d’une série comme on dit au Québec) est désormais seul maître à bord, (Kevin Feige par exemple), fort de sa toute-puissance, il donne le « ton » de l’univers dépeint. À l’inverse, un réalisateur trop fantasque est rapidement évincé. Mais si le grand écran copie le petit, l’inverse est tout aussi vrai. Jadis, le monde se divisait en deux parties : ceux qui travaillaient pour la TV et ceux qui travaillaient pour le ciné. Certains ont ainsi commencé sur petit écran avant d’évoluer vers d’autres cieux (Pierce Brosnan, Bruce Willis …) mais c’était une route à sens unique. Aujourd’hui, on ne compte plus les acteurs et réalisateurs prestigieux qui désertent les salles obscures pour s’investir dans une série. Martin Scorcese avec Boardwalk Empire et Vinyl ou David Fincher avec House of Cards ou les recents Mindhunter et Love, Death & Robots, pour ne citer qu’eux. Tout comme dans GOT, le mur séparant deux univers s’est effondré. Hollywood est dans nos salons, cela se vérifie tout particulièrement ici. La série bénéficie de moyens financiers et humains pharaoniques : figurants, effets spéciaux, costumes, décors … La démesure est partout. GOT, c’est un blockbusterpopcorn une fois par semaine calé dans le canapé. Et le grand divertissement à l’américaine, c’est un peu comme la bouffe grasse et les ragots, on en dit souvent du mal, mais tout le monde adore ça ! AXEL KRIEF


9

© DR


samedi

© DR

04 mai

style de vie

Star Wars Day May the 4th be with you

Ce pétillant jeu de mots nous vient du London Evening News qui publia « May the fourth be with you, Maggie » suite à l’élection de Palpatine Thatcher. Quelle ironie, la punchline Jedi utilisée au profit de l’Empire Britannique. Dans les années 90, les fans se réapproprient le 4 mai à grand renfort de déguisements, qui, vu le niveau observé au Comic-Con, se passent de médiocrité. Fais-le ou ne le fais pas, il n’y a pas d’essai. Plus surprenant, les recettes de cuisine Star Wars : boisson au lait de Bantha, Chewbacca Burger ou gâteau Sarlacc. Ce qui est sûr, c’est qu’on va tous maigrir un grand coup. Les plus hardis oseront un délicat « l’épisode I est mon préféré » sur leur profil Facebook. Jamais saga n’aura suscité autant de discorde : ancien testament vs nouveau testament, Han a-t-il tiré avant Greedo, les Ewoks sont-ils trop mignons pour être crédibles, pain au raisin ou bikini... L’ultime dilemme avant d’entamer le pèlerinage marathon étant: visionnage dans l’ordre de sortie, l’ordre chronologique, ou le Premier Ordre ? SANDRINE CHOUZENOUX


16:00 concert

10 euros

Festival Les Rhinos Féroces

© DR

Comment savane, toi ?

Cinquième édition pour le festival hardcore (la veille) et punk (aujourd’hui) du Zinor, et cinquième année sans changement de recette : des groupes qui jouent vite, un mélange de têtes d’affiches françaises (voire internationales) et de groupes locaux, des produits locaux/bio/végé au bar et à la restauration, un « prix bisou » et quelques nuques cassées. En ce samedi, on retiendra la présence des Anglais de Ducking Punches, des habituels Guerilla Poubelle et Not Scientists. Pour les formations locales, on insiste sur les excellents Heavy Heart, The Attendants et bien entendu la reformation exceptionnelle de One Thousand Directions. CRYSTAL LE GUELLEC Le Zinor (Montaigu – 85)

VAUDOU GAME funk + NY.KO garage funk

© Julien Le Brun

JEUDI 16 MAI | 21h00 Une soirée funk au groove flamboyant ! www.levip-saintnazaire.com LE VIP | ALVÉOLE 14 DE LA BASE SOUS-MARINE 44600 SAINT-NAZAIRE | 02 51 10 00 00

11


dimanche

© Roberto Pfeil/AP/SIPA

05 mai

© DR

10:00 à 21:00 style de vie gratuit (dégustation 5 euros)

20:30 concert

7 à 13 euros

Samuelito

Tout feu tout flamme(nco) Avis aux amateurs de flamenco, Ancenis a le privilège de recevoir un des plus jeune tocaor de notre époque : Samuelito. Le prodige, qui fait partie des guitaristes de flamenco les plus reconnus en France fait ses classes dès l’âge de sept ans au Conservatoire de Caen où il apprend l’art du flamenco en même temps que celui de la guitare classique. S’en suit de superbes rencontres avec Paco de Lucia, Vicente Amigo, Ibrahim Maalouf et bien d’autres. Mais ce qui propulse Samuelito sur la scène mondiale, c’est le concert qu’il joue pour ses seize ans sur la scène caennaise qui l’a vue grandir, à l’époque diffusée à la télévision. L’el toque (musique sans paroles) proposé par Samuelito n’a rien a envier à celui de ses aînés. Du haut de ses 26 ans, l’artiste nous fait voyager au rythme des notes andalouses. MAŸLISS FLAMBARD Théâtre Quartier Libre (Ancenis – 44)

Pots de vins

Tu vins plus aux soirées « Un alcoolique, c’est quelqu’un que vous n’aimez pas et qui boit autant que vous », comme Coluche aurait aimé ce nouveau grand cru des Pots de Vins. Pour sa septième édition, le collectif clissonnais Le Bouillon se bonifie et mélange judicieusement les arômes de « vins naturels, sérigraphies et rock’n’roll » dans une ambiance festive et avinée. Orienté cette année sur la découverte de l’activité viticole, Pots de Vins révélera tous les secrets de fabrication de notre prestigieux pinard. Un rendez-vous qui se bonifie avec l’âge ! PIERRICK CHEVRINAIS Halles (Clisson – 44)

Soirée d’ouverture le Samedi 4 mai à partir de 18:30 & dimanche 5 mai de 10:00 à 21:00. Toute la programmation et les vignerons sur l’événement Facebook Pots de Vin #7


lundi

/////// sélection de Grabuge

© DR

06 mai

16:15 cinéma

3 à 5 euros

L’Ami Américain Carnage à Durée Déterminée

Condamné par la maladie, Jonathan rencontre le séduisant Tom Ripley, qui lui propose de commettre un meurtre contre une forte somme permettant de mettre sa famille à l’abri. Inspiré des romans de Patricia Highsmith (Ripley’s Game et Ripley Under Ground), le réalisateur Wim Wenders apporte au film de 1977 une tonalité très germanique, un urbanisme froid, une mise en scène minimaliste et une violence qui préfigure les années 80. Dennis Hopper interprète avec brio un personnage clé de l’œuvre de la romancière : M. Ripley, escroc et assassin pathologique. Il succède dans ce rôle à Alain Delon (Plein Soleil, 1960) et sera suivi par Matt Damon (Le talentueux M. Ripley, 1999). Si la lenteur de l’intrigue peut refroidir, les amateurs de films noirs plongeront volontiers dans l’ambiance hypnotique qui imprègne L’Ami Américain par tous les pores. AXEL KRIEF Le Cinématographe (Nantes– 44) aussi les 10 et 18/05.

Toute la programmation sur www.lecinematographe.com

13


mardi

mercredi

08 mai

© Elie Jorand

07 mai

20:30 concert

9,9 euros

Toi toi mon moine

Christian Quermalet tient The Married Monk depuis 1993. Un groupe précieux bien que difficile à cerner pour le tout-venant tant il peut explorer de registres divers. Le point constant de l’homme est un goût certain pour un songwriting racé et exigeant, peu importe le véhicule délivrant sa musique. Après 10 années de silence radio, le voilà de retour aux affaires. Le groupe aime toujours autant les clins d’œil (ici, Dylan, The Cure ou le merveilleux Dogbowl), passant de l’ambiance spectorienne de salon de Bus aux montagnes russes électro d’Obnoxious one. Offrez-vous une excursion sur l’île au Moine ! LIONEL DELAMOTTE le lieu unique (Nantes– 44) avec The Last Detail

© DR

The Married Monk 18:30 cinéma

3 à 5 euros

Sorcerer

Le Convoi de la Peur Lors d’une rencontre avec Henri-George Clouzot, le réalisateur William Friedkin, qui avait déjà emballé L’Exorciste et French Connection, lui fit part de son désir de réaliser un remake de l’un de ses chefs d’œuvre, Le Salaire de la Peur, tout en le prévenant que cette nouvelle version ne serait forcément pas à la hauteur. Prémonitoire ? Le tournage de Sorcerer a été un désastre digne des projets d’orgueil des années 70 : un réalisateur avec une totale liberté artistique + carte bleue = grand film malade. Cela n’empêche pas Sorcerer d’être un film fascinant, inégal, mais loin d’être mauvais. LA scène où nos fugitifs traversent un pont suspendu en pleine jungle amazonienne à bord de camions remplis de nitroglycérine hante encore le cuir des fauteuils de ciné. CRYSTAL LE GUELLEC Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi les 9 et 10/05. Toute la programmation sur www.lecinematographe.com


jeudi

09 mai

/////// sélection de Grabuge 20:30 cinéma

3 à 5 euros

Bienvenue à Gattaca © Vincent Bourre

C’est bio une ville la nuit

20:30 concert

12 euros

The Psychotic Monks

Le show, c’est aux moines Fort d’un tout nouveau et remarquable album, les Psychotic Monks confirment leur parfaite maîtrise du chaos musical minutieusement construit. En apparence décousus, les morceaux s’enchaînent avec une logique typique du groupe : dansant avec le garage rock ou le post-punk, et flirtant de plus en plus avec un psychédélisme tourmenté. Traité comme un instrument secondaire, le chant à voix multiples reste en retrait face à l’harmonie anxiogène du tout. Pour clore l’œuvre, un essai de 15min43 se livre comme une montée en puissance à la fois douce et tortueuse et confirme le caractère insaisissable de l’univers des Psychotic Monks. LOUISE PLESSIER Barakason (Rezé – 44)

avec Le Villejuif Underground et T/O Lire notre interview en page 4

Des années que l’on évoque les multiples nuisances des OGM tant sur l’aspect sanitaire qu’environnemental. Remplacez juste le brin de blé par Jude Law dans un fauteuil roulant et vous vous rapprochez du pitch de Bienvenue à Gattaca. Le film mettant en scène Ethan Hawke se déroule dans un futur proche où l’homme a la chance (?) de naître génétiquement modifié et pourvu d’un chemin tout tracé. Ce premier film d’Andrew Niccol (The Truman Show, Lord of War) interroge la capacité de l’homme à s’adapter ou non à sa propre évolution. Malgré la saison, exit les courgettes et les aubergines, ici on parle de bonhommes. BASTIEN MORICET Le Cinématographe (Nantes – 44)

JACQ U E S P R É V E RT 14 films 13 mai > 7 juin

le

i n é m ato gra p h e

nantes

15


vendredi

samedi

11 mai

© Chris Graham

10 mai

19:00 concert

gratuit

© DR

Lord Byrun 20:00 concert

23 euros

Youssoupha Da Kodak

Si Youssoupha n’avait déjà plus besoin de justifier son influence sur la scène du rap français, il arrive néanmoins à surprendre encore son public en passant le cap, lui aussi, du controversé vocodeur dans son nouvel album Polaroïd Experience. Loin de dénaturer ses performances musicales, le rappeur de 39 ans tente un coup de force en mêlant à ses textes rappés des paroles chantées. Le deal est bon et le résultat a le mérite d’asseoir sa position, mais aussi de convaincre un autre public, plus jeune et pas forcément accoutumé à ses précédentes performances. Avec cet album, Youssoupha raconte son passé et ses engagements pour un résultat intime et poétique. Le rappeur qui n’a plus rien à prouver s’offre une exigence musicale encore inédite chez lui . Actualité, politique et engagement spirituel sont à découvrir dans Polaroïd Expérience. MAŸLISS FLAMBARD Stereolux (Nantes – 44)

Canada Surf

Attention, Lord Byrun n’est pas le fameux poète britannique, mais un combo canadien bien perché. Si on devait le rapprocher de quelque chose de déjà identifié, on pourrait évoquer la crudité bonhomme d’un Arno (le bien envoyé Merde) ou la licence poétique d’un Dick Annegarn (l’épique Chanson traditionnelle). Quand le leader, Byrun Boutin-Maloney, passe à l’anglais, on est davantage dans une power pop héritée de la scène indie des 90’s aux USA. Avec son allure introvertie et lunaire, tel le Katerine première période, notre nouvel ami en surprendra plus d’un par l’intensité convulsive de ses shows ! LIONEL DELAMOTTE Trempolino (Nantes – 44)

avec Damien Robitaille et Philémone


dimanche

12 mai

/////// sélection de Grabuge lifestyle

gratuit

Journée mondiale de la vocation © DR

In God we crust

Au bord du lac Galilée, Simon, André, Jacques et Jean reviennent blasés d’une pêche infructueuse. Jésus, flairant leur désespoir et la main d’œuvre bon marché, leur propose une reconversion professionnelle alléchante: devenir pêcheurs d’hommes. Ils délaissèrent à brûle-pourpoint leurs filets, et partirent répandre la bonne parole, sans même respecter leur préavis de départ à la SCAPECHE de Tibériade. Ainsi, ils eurent le courage de risquer de changer de vie pour la promesse de Dieu et devinrent porteurs d’une mission sacrée. Tel est le sens de cette journée de prière. Et en cette période de retour d’inscription sur Parcoursup, il vaut mieux savoir s’entourer d’un conseiller d’orientation omnipotent. SANDRINE CHOUZENOUX

Pick Up Production présente

2018 -

2019 - 2020 - 2021 - 2022

du 17 mai a u 1 er s e p t e m b r e concerts - ateliers - rencontres flânerie - expositions - spectacles www.transfert.co Zone libre d’art et de culture Site des anciens abattoirs, rue Abbé Grégoire, Rezé ~ Nantes

17


dimanche

15:00 à 19:00 exposition gratuit

Tomorrows Demain gauche

De quoi sera fait notre futur ? De nombreux artistes traitent encore aujourd’hui la complexité de l’avenir comme le prouve l’exposition Tomorrows développée à Athènes. Architectes, designers et créateurs mettent ici en lumière leur réflexion sur notre « demain », affecté par les activités de la vie humaine sur l’environnement. Ces derniers représentent une nouvelle manière de concevoir notre vie quotidienne dans un monde totalement transformé. Décliné en cinq thématiques (société, réseaux, nature, habitats et Anthropos) et principalement focalisé sur l’espace méditerranéen, l’ensemble de ces travaux nous plonge dans un monde futuriste. Cette quinzaine d’artistes imagine des scénarios par le biais de films, maquettes voire de réalités virtuelles afin d’illustrer nos modes de vie et notre environnement dans un avenir plus proche que jamais. JULIE MERCEROLLE Le lieu unique (Nantes – 44), du 27 mars au 02 juin 2019

*© Photos : Nicolas Joubart

© Stealth Wear, 2013/2019 — Adam Harvey *

© The Aegean Datahaven: A Collaborative Platform in the Archipelago, 2017 — Kyriaki Goni *

12 mai


lundi

mardi

14 mai

/////// sélection de Grabuge

© DR

13 mai

21:00 cinéma

4,5 à 5 euros

Un déni pour la route

© DR

Comme si de rien n’était Premier long-métrage et film de fin d’études de l’allemande Eva Trobisch, Comme si de rien n’était s’est construit sur le sujet minimaliste du drame que vit Janne (Aenne Schwarz). Elle qui d’ordinaire forte et indépendante, voit sa vie basculer le soir de ses retrouvailles avec d’anciens camarades de classe. Marquée par cet événement, Janne refuse de se considérer comme une victime et persiste à faire semblant que tout va bien avant de perdre le contrôle. Avec un réalisme rare, la réalisatrice décortique les conséquences insidieuses du déni. Un film multi-récompensé, qui dénonce sans complaisance la violence invisible commise contre les femmes.

20:30 concert

HARMONY GUEUR Cinéma Bonne Garde (Nantes – 44),

CHLOÉ LAURENT Stereolux (Nantes – 44) avec Miel de Montagne, Petit Prince et Uto

aussi le 12/05.

13 euros

Miel de Montagne Ah ! Si j’étais ruche...

« Je suis le miel qui se pose sur ta bouche... » Texture crémeuse, délicate, suave et goût de caractère : Milan, alias Miel De Montagne, se tourne vers un nom de scène alléchant, touchant un public urbain, connaisseur de pop électronique envoûtante et charmante. Cet ancien DJ de house sort l’EP Petit Garçon, un projet plus personnel, spontané, un retour aux sources aux mélodies douces, progressives, et aux paroles intimistes, comme dans Fragile ou encore Plus le même. L’auteur-compositeur vient des labels Pain Surprises avec lequel il co-produit son projet : une aubaine pour lui, tout comme sa rencontre avec Jacques, un musicien et chanteur de musique bruitiste improvisée. Son allure à la Mac DeMarco aère d’autant plus l’image dérisoire et ignorante de Milan : une façon à lui de conserver une apparence kitsch et joyeuse, afin de ramener un peu d’amour dans ce monde de brutes...

19


mardi

© DR

14 mai

© DR

20:00 ciné-concert

20:30 théâtre

7 à 35 euros

Ciné-concert The Artist Mélancol’Hollywood

Les amateurs d’Art séquentiel connaissent Fabcaro depuis le début des années 2000, mais il faut avouer que le Montpelliérain a pris du galon depuis son fameux Zaï zaï zaï zaï en 2015. Le pitch ? Un auteur de BD, Fabcaro à peine déguisé, fait ses courses au supermarché et, au moment de passer en caisse, tombe dans un tourment kafkaïen car il ne peut présenter sa carte de fidélité. S’en suit un road movie/polar de l’absurde où il finit poursuivi par toutes les polices de France et de Navarre. D’abord pièce radiophonique pour Arteradio, puis adapté par Blanche Gardin pour le théâtre, et en attente de version filmée, le récit passe du papier à la scène sans perdre de sa force critique des médias ou de la société de consommation. Le seul spectacle où vous pourrez entendre en live le son d’un poireau. À consumer sur place !

Plus de trois millions d’entrées en France, une centaine de récompenses dont six Césars et cinq Oscars, The Artist met en scène deux acteurs du cinéma muet confrontés à l’arrivée du parlant à Hollywood dans les années 20. Cette comédie romantique en noir et blanc dépourvue de dialogue consacre Jean Dujardin comme le 1er acteur français à remporter la prestigieuse statuette américaine. Le film de Michel Hazanavicius (OSS 117) et la bande-originale oscarisée de Ludovic Bource (un fidèle du réalisateur) seront mis à l’honneur par l’Orchestre National des Pays de la Loire à l’occasion d’un ciné-concert unique.

LIONEL DELAMOTTE le lieu unique (Nantes – 44)

JULIE MERCEROLLE La Cité des Congrès (Nantes – 44)

12 à 23 euros

Zaï zaï zaï zaï Gardin de la paix

du 14 au 15/05


mercredi

© Jean Fabien

15 mai

20:00 concert

10 à 12 euros

Kiss Kiss Gang Gang Johnny Montreuil et son gang, c’est comme si l’univers de Margerin était mis en chair et en son, en Seine et Marne en 2019. Forts d’un album flambant neuf, Narvalos forever, le groupe parle de petit boulots (Chiner la ferraille), d’accident de parcours (So long taulard), d’amour vache (Avec les dents) et du quotidien white trash d’ici, de façon plus générale. Chaînon manquant entre Renaud (de son vivant) et Johnny Cash (jamais mort), le quatuor balance un country/rockabilly communicatif et partageur. On vous conseille d’arriver tôt au concert, il n’y aura pas de la place pour toutes les mobs !

© DR

Johnny Montreuil

20:00 cinéma

gratuit

Brawl in Cell Block 99 Au bagne masqué ohé ohé

Sorti en 2017 et malmené par la critique, Brawl in Cell Block 99 met en scène la descente aux enfers d’un petit trafiquant de drogues confronté au milieu carcéral suite à un deal ayant mal tourné. Interprété par Vince Vaughn (Serial noceurs) le détenu, victime d’un chantage, est contraint de provoquer son transfert dans l’atroce « section 99 » pour mettre la main sur un autre prisonnier et sauver sa femme. Le réalisateur, Craig Zahler (Bone Tomahawk) nous plonge ici dans un thriller sous tension exacerbant une brutalité lorgnant vers une série B aussi sarcastique que cathartique. Âmes sensibles, s’abstenir ! JULIE MERCEROLLE Le lieu unique (Nantes – 44)

LIONEL DELAMOTTE Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Narvalos Forever

21


jeudi

© DR

16 mai

21:00 concert gratuit

© DR

Altin Gün 19:00 concert

gratuit

Bruit Noir

au Festival Wine Nat / White Heat Paris est une bête

Bruit Noir est le groupe actuel de Pascal Bouaziz : depuis 1997, à l’époque dans Mendelson, Bouaziz a accouché d’une somme de titres d’une intelligence systématiquement anthracite. Parfois jusqu’à l’excès... Avec Bruit Noir, on se doute qu’il n’est toujours pas question de gaudriole. Ce qui sauve l’entreprise, c’est plutôt que de tirer sur les ambulances, façon « les nazis sont des fachos », Bruit Noir vise très volontiers les vaches sacrées. Sur les instrus minimalistes de Jean-Michel Pirès (The Married Monk, Chapelier Fou), Pascal Bouaziz fait le récitant/commentateur du monde contemporain. Qu’il parle de médias (« Manœuvre a assassiné le rock français, les Inrocks ont cloué le cercueil »), d’idoles (Paris, pompé sur le standard de Taxi Girl, où Darc est classé comme pochetron poussif plutôt que poète) ou d’Europe, sa plume est celle du sniper. En plein réchauffement climatique, un bain glacé vous est offert par Bruit Noir. LIONEL DELAMOTTE Musée d’Arts (Nantes – 44)

Turkish delights

Tu te souviens du concert d’Altin Gün où on n’avait pas pu rentrer, tant il y avait foule l’été dernier au Bras de Fer ? Ah, non, suis-je bête, puisque l’on était restés à la porte ! Le groupe mené par Jasper Verhulst, alors bassiste de Jacco Gardner, reste cette machine à voyager dans le temps qui t’emporte sans escale dans l’âge d’or de la Turquie 70’s du grand maître Erkin Koray, pour un trip pop-folk psychédélique, groovy à souhait. Quand on pense que les Turcs attendent leur entrée dans l’Europe depuis 1987, avec Altin Gün, ils ont des ambassadeurs de choix ! Votez pour l’Europe’n’roll ! LIONEL DELAMOTTE Pôle Étudiant (Nantes – 44) avec Nihiloxia


vendredi

© DR

17 mai

21:00 concert

13 à 16 euros

© Julien Daden

Vaudou Game Rite Machine

Jeter un sort à son ex, magie noire ou envoûtements etc. Voici une vision bien stéréotypée du vaudou, véritable religion pratiquée par 50 millions d’adeptes au Bénin ou au Togo. Le groupe Vaudou Game, fondé par le chanteur et guitariste Peter Solo installé à Lyon, propose une autre image de cette culture souvent caricaturée. Grâce à sa musique afro-funk 70’s, le Togolais ayant lui-même assisté à des cérémonies vaudou, nous révèle le lien que cette philosophie humaniste entretient avec la nature et l’environnement. JULIE MERCEROLLE Le VIP (Saint-Nazaire – 44) avec Moh! Kouyatè

17:00 lifestyle

gratuit

Réouverture de Transfert Entrée, plat, désert

Alors qu’on vient de finir toutes les bonnes séries Netflix et que le soleil repointe le bout de son nez, bonne nouvelle ! Transfert saison 2 épisode 1, c’est aujourd’hui ! Comme toute bonne série ayant bien fonctionné dès le pilote, c’est une version allongée que propose Pick Up Production avec une ouverture en mai et de nombreux nouveaux projets surprises (hop, un twist !). Une réouverture servant de bonne excuse pour accueillir les habituels voisins Trentemousins des Fanfaronnades durant le week-end. Le samedi, 28 fanfares festives de France, mais aussi d’Angleterre et d’Italie seront lâchées sur la foule dans une déambulation entre les ruelles étroites de Trentemoult et le site de Transfert. Une réouverture... en fanfare donc. Mais si le serpent à l’entrée pouvait croquer les fanfares de ska... CRYSTAL LE GUELLEC Transfert (Rezé – 44), du 17 au 19/05.

Toute la programmation sur www.transfert.co

23


vendredi

/////// sélection de Grabuge

21:00 théâtre

12 à 23 euros

Radio on (where dreams go to die) Star FM(ère)

Lavez votre pare-brise et rendez-vous au parc ! C’est dans une voiture en écoutant une bande-son diffusée sur votre radio que Guillaume Bariou plonge les spectateurs dans un monde cynique, là où tous les rêves d’enfants se volatilisent. Inspiré du roman À Deux Heures du Matin de Falk Richter (2015), ce moment intime et immersif en compagnie de trois losers habités par un passé sulfureux interroge les sorties de routes périlleuses qui anéantissent nos désirs. La nuit tombante, les dialogues choisis par le metteur en scène nantais provoquent une anxiété mêlée à un sentiment d’isolement profond au sein d’un lieu en dehors du quotidien. Sur les banquettes en cuir neuves d’une berline allemande ou les sièges à ressorts abîmés d’une 2CV, Radio On transporte son public à l’aide d’une mise-en-scène implacable et insolite. PIERRICK CHEVRINAIS Parc de la Gournerie (Saint Herblain – 44) du 15 au 25 mai (du mercredi au samedi)

© DR

© DR

17 mai


samedi

jeudi

07 fév.

© Jean Pellaprat

18 mai

16:00 danse

gratuit

Orbes

au Festival Primavera Humanoïdanse

Amoureux du dialogue entre geste et objet, le chorégraphe espagnol Jordi Galí installe Place Graslin 120 structures humaines réalisées par cinq protagonistes à la fois acteurs et bâtisseurs de la représentation. Entre précisions et élégance visuelles, ces figures temporaires constituent le symbole d’une osmose humaine grâce à une fusion des corps immergés dans l’espace public. Cette symphonie des silhouettes est jouée aux millimètre dans un espace propice à une multiplicité d’interprétations. À l’image d’un duo de patineurs artistiques, Orbes allie synchronisation hors pair et expression du corps humain. PIERRICK CHEVRINAIS Place Graslin (Nantes – 44) Toute la programmation du festival sur ccnnantes.fr

25


samedi

© Agathe Poupeney

© DR

18 mai

19:00 danse

21:00 docu-ciné

4,5 à 5 euros

J’veux du Soleil Menthe révoltée

gratuit

The Weird Sister’s Project au Festival Primavera Bizarre moderne Fondée en 2012 par le chorégraphe Alban Richard (directeur du Centre Chorégraphique National de Caen) The Weird Sister’s Project est une performance dansée mettant en valeur l’environnement du lieu qu’elle hante. Inspirés par les danses traditionnelles d’Asie du Sud-Est, les trois hommes-femmes, tels des démons, élaborent une chorégraphie envoûtante sur une musique répétitive. Habillé de longues robes noires sur un socle, le trio s’adapte au lieu d’accueil et réalise des mouvements lents accompagnés d’expressions faciales aussi grimaçantes que terrifiantes. Une ambiance aussi bien mystique que mythique. JULIE MERCEROLLE Musée d’Art de Nantes (Nantes – 44)

Toute la programmation du festival sur ccnnantes.fr

François Ruffin, c’est un des députés de la France Insoumise, réalisateur de Merci patron ! (2016) et fondateur de la revue Fakir. Gilles Perret est quant à lui un cinéaste militant (Les Jours Heureux, La Sociale). Ensemble, ils ont décidé de parcourir la France à la rencontre des gilets jaunes. Dans ce road movie d’actualité les deux amis laissent la parole à la revendication des Gilets Jaunes mobilisés depuis décembre 2018. Récits de vie et témoignages font la force de ce documentaire où la souffrance sociale s’oublie pour faire place à l’espoir et où l’humain prime sur la politique. Un film utopiste et idéaliste, mais surtout sincère. HARMONY GUEUR Cinéma Bonne Grade (Nantes – 44)


© Frederic Iovino

© Thimotee Lejolivet

21:00 danse

gratuit

Festival Primavera Pourvu qu’elle soit danse

Le Centre Chorégraphique National de Nantes s’offre une journée de danse qui célèbre cet éternel renouveau. Pour la 4 ème année consécutive, l’institut de danse situé à deux pas de la place Viarme fait fleurir les esprits avec un festival mettant la création chorégraphique contemporaine à l’honneur. Après une journée de spectacles aux quatre coins de la métropole, la danse retourne dans ses locaux de répétition pour une soirée en trois parties. La nuit débute avec la projection du film silencieux Sirènes du chorégraphe Emmanuel Tussore qui sublime les tragédies méditerranéennes à l’aide d’une esthétique minimaliste. La mer, au loin, des cargos et puis, sur la plage, des hommes et des femmes qui s’enfoncent dans les vagues. Ensuite, Ousmane Sy, figure de la house dance (genre «debout» du hip-hop), fait monter sur scènes sept danseuses en chemises colorées et baskets blanches pour questionner les mouvements de la féminité. Pour finir, Thomas Lebrun demande au public de choisir un danseur de sa troupe et un morceau parmi une playlist d’incontournables pour des improvisations sous contrôle avant de les rejoindre s’échancrer au son d’un dj set. CÉCILE TESSIER CCN (Nantes – 44). Toute la programmation du festival sur ccnnantes.fr.

27


dimanche

© Groland

19 mai

© Sapristi

9:00 à 20:00 lifestyle 15 euros l’inscription en équipe

09:00 à 18:00 lifestyle gratuit

La Braderie des Ecossolies Chine populaire

Depuis sept éditions, Les Ecossolies réjouissent les dénicheurs de pépites, les hipsters vintage, les étudiants fauchés ou pire, les rédacteurs de Grabuge sans le sou. Étendue sur un espace de 4000 m², la Braderie des Ecossolies est bourrée de bonnes affaires avec un nombre incalculable d’objets d’occasions, de vaisselles, mobiliers, vêtements, vinyles, décorations, bijoux et accessoires recyclés, mais aussi l’objet coup de cœur du public matinal, le vélo. Face à l’urgence climatique et une pollution accrue, l’événement « bon plan » regorge d’initiatives positives avec de nombreux ateliers sur le recyclage artistique, la réduction des déchets ou la réparation de mobiliers. Avez-vous déjà vu les yeux émerveillés d’un enfant à Disneyland ? Ce seront les vôtres ! PIERRICK CHEVRINAIS Les Ecossolies (Nantes – 44)

20 ans de Prun’ & Superboule Attention à la masse

En plus d’être une station FM depuis 20 ans, Prun’ est secretement l’annexe nantaise de la FFPJP (Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal) ! Pour cette septième édition du Superboule, les règles ne changent pas : du déguisement (sur le thème « anniversaire » ce coup-ci), des DJs, de la restauration sympa, de la bonne humeur, beaucoup de boules et de cochonnets, et en bonus : un vide-grenier. Alors, ces messieurs qui aiment tirer et ces dames qui aiment pointer (finesse quand tu nous tiens), ne vous faites pas bouler et inscrivez-vous en avance pour mettre le feu à côté de la Cathédrale (à côté hein !). CRYSTAL LE GUELLEC Cours Saint-Pierre (Nantes – 44) Toute la

programmation des 20 ans de Prun’ sur www. prun.net


/////// sélection de Grabuge 16:15 cinéma

3 à 5 euros

Un Condamné à mort s’est échappé © DR

Peine de courant

Plus accessible que ces autres œuvres, Un Condamné à Mort s’est Échappé (1956) est toutefois caractéristique du style austère et sans fioritures de Robert Bresson. La toile de fond est réduite à son strict minimum : la France en 1943, mais l’intérêt est ici dans la puissance immersive du film. Le minimalisme des décors et tout le travail sur le son sont ici au service d’une intrigue prenante : celle d’un prisonnier qui cherche à s’évader. Les plans d’évasion n’ont jamais été élaborés avec tant de minutie et vus avec tant de fascination qu’ici. Peut être l’un des tout meilleurs films de prison jamais réalisé. NICOLAS BAUDRILLER Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi le 14/05 à 20h30

L’ÉVÉNEMENT NAUTIQUE & ARTISTIQUE DE L’ESTUAIRE

NANTES SAINT-NAZAIRE

23 AU 26 MAI 2019

DU

PARADE NAUTIQUE, DANSE SUR LES QUAIS, VÉLO-PARADE, VILLAGES, VISITES, EXPOSITIONS... W W W. D E B O R D D E L O I R E . F R

29


lundi

mardi

21 mai

© DR

20 mai

19:00 concert

gratuit

© DR

Fragments cinéma

11 euros

The Cat and the Canary Z’ai cru voir un gros minet

Film muet réalisé en 1928 par Paul Leni, The Cat and the Canary, également connu sous le nom de La Volonté du Mort, est considéré comme le tout premier « film de monstre » du studio Universal, qui se distinguera par la suite dans le genre, avec des chefs-d’œuvre comme L’Homme Invisible ou Frankenstein. Entre comédie et film d’horreur gothique, le film est un drôle d’objet, dans lequel des scènes véritablement effrayantes ponctuent une amusante partie de Cluedo dans une maison hantée. Plutôt mal reçu à l’époque pour son côté déroutant, The Cat and the Canary est un film singulier qui mérite le détour. ALEXIS THÉBAUDEAU Édité en version restaurée par Lobster Films

Last Fraction Hero

Avec lmaginary Seas, sorti en 2016, on découvre alors le trio rennais, aujourd’hui nantais et sa musique qui transporte loin, loin, loin. Subtile association de post-rock atmosphérique et d’électronique organique, les plages instrumentales créées par le groupe sont de véritables paysages sonores. Le dernier projet, sorti en décembre, une bande-son alternative du Fargo des frères Coen, nous précipite sur les routes glacées du Minnesota. Avec Song for Marge, Fragments ne lâche pas le morceau et confirme un talent pour la conception d’ambiances. C’est avec des collégiens qui l’accompagneront en live que le trio présentera une bande-son de série pour un concert unique. MANON MALMÉJEAN Trempolino (Nantes – 44)


mercredi

22 mai 21:00 concert

10 à 25 euros

Omar Sosa & Yilian Cañizares feat. Gustavo Ovalles au festival Tambours et Tropiques © DR

Cubains moussants

9:00 à 0:00 cinéma

0 à 5 euros

Écran Total Pas très cathodique

En 2019, le festival Écran Total rend autant hommage aux films majeurs qu’aux productions locales. Films, concours, bidouillages vidéo, blind-test, concerts et danse sont au menu de cet événement entièrement dédié au cinéma. En présence de comédiens et de danseurs agités, le mythique Rocky Horror Picture Show sera diffusé en drive-in écolo (une couverture et une radio) pendant que les bénévoles de l’association organisatrice Le Tire-Fesses virevolteront dans le public. Impulsée par une énergie citoyenne, une vision festive du cinéma est mise à l’honneur. Saisissez la perche tendue par Le Tire-Fesses !

Composé du pianiste Omar Sosa et de la chanteuse-violoniste Yilian Cañizares, les natifs de Cuba mêlent leurs univers respectifs depuis 2014 alors que cette dernière réalise la première partie d’un concert du compositeur. Dans Aguas, le duo fusionnel délivre un hymne envoûtant et nostalgique dédié à l’eau, symbole spirituel de leur terre natale. L’interprétation des deux artistes est un jazz afro-cubain mélodieux, ode à la musique latine. À l’opposé d’un pays à l’image sulfureuse, les deux Cubains sont les portes-paroles d’un territoire sensible. PIERRICK CHEVRINAIS Salle Paul Fort (Nantes – 44). Festival Tambours et Tropiques du 22 au 25 mai. Toute la programmation sur www.pannonica.com

PIERRICK CHEVRINAIS Cinéma le Montagnard

(La Montagne – 44) du 21 au 24 mai. Tout le programme sur letirefesses.net

31


jeudi

© Rodolphe Delaroque

23 mai

lifestyle

gratuit

Débord de Loire À corps et à crue

Après une 1ère édition en 2016, Débord de Loire revient nous présenter un rassemblement nautique exceptionnel de Saint-Nazaire à Nantes. L’occasion de renouer avec ce fleuve grâce à une parade nautique où près de 200 bateaux escorteront les deux trois-mâts mythiques que sont le Belem et l’Hermione. Du côté des festivités, danses participatives (une « soul train » géante), visites des navires, expositions, etc. permettront de découvrir la Loire sous ses facettes (histoire, faune et flore, économie du fleuve etc.). Grâce aux ateliers proposés par le CCNN (Centre Chorégraphique National de Nantes), l’association culturelle Vialarue et la compagnie Artonik, le « Color of time » marquera la fin de cet événement en couleurs en invitant le public à danser sous un feu d’artifice de poudre colorée. De quoi redonner au fleuve sa place culturelle, patrimoniale et environnementale. JULIE MERCEROLLE Bords de Loire (Nantes – 44), du 23 au 26 mai. Toute la programmation sur deborddeloire.fr


vendredi

24 mai

jeudi

07 fév.

/////// sélection de Grabuge

St-Brevin-les-Pins • Pornic Noirmoutier-en-l’Île • Barbâtre Notre Dame de Monts • St-Jean-de-Monts St-Hilaire-de-Riez • St Gilles-Croix-de-Vie Bretignolles-sur-Mer • Les Sables d’Olonne La Tranche sur Mer

18:30 cinéma

3 à 5 euros

The African Queen La reine déneige

Film sans doute plus célèbre pour ses anecdotes de tournage, dont Clint Eastwood tira un film (Chasseur blanc, cœur noir) que pour ses qualités cinématographiques, le métrage de John Huston n’en reste pas moins une formidable comédie d’aventure. Moins sombre que prévu lorsque le cinéaste constate la bonne entente entre les deux monstres sacrés du casting, Hepburn et Bogart, L’Odyssée de l’African Queen (1950) est au final un film léger reposant surtout sur son duo d’acteur. Tourné entre l’Ouganda, le Congo belge et les studios londoniens, dans un contexte plutôt original qu’est celui de la Première Guerre mondiale en Afrique. Un continent représenté ici dans tous ses poncifs alimentant les diverses épreuves du parcours de l’African Queen. On retiendra au final la prestation des deux interprètes et notamment Bogey, à la fois jovial et fragile comme rarement. NICOLAS BAUDRILLER Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi les 22 et 25/05.

ladeferlante.com

33


vendredi

© DR

24 mai

20:00 concert

7 euros

Calvin Johnson Vade retro Santana !

Calvin Johnson est peut-être pour vous un footballeur américain, surnommé Megatron et natif de Georgie ? Pour nous, il est surtout le héraut d’Olympia, État de Washington, vainqueur d’une pop indie de haut vol, depuis les années où il officia au sein de The Beat Happening, The Halo Benders, The Go Team ou Dub Narcotic System. Trêve d’homonymes, notre Calvin est également celui qui duétise avec Beck sur le séminal One foot in the grave et qui a trituré le son du Jon Spencer Blues Explosion, à la fin des 90’s. Le fondateur de K Records (Kurt Cobain s’était tatoué le logo du label sur la couenne) a produit moultes merveilles, écrit quantité de standards et se présente désormais dans le plus simple appareil, en solo. Voix de basse atonale, lyrics tapageurs et songwriting de compétition ; ce serait un crime de rater sa rare présence de ce côté-ci de l’Atlantique ! LIONEL DELAMOTTE Le Bad Hunter (Nantes – 44) avec Rock Roll & Remember en dj set


samedi

jeudi

25 mai

07 fév.

© DR

/////// sélection de Grabuge

théâtre & cirque gratuit (presque tout le temps)

La Déferlante de Printemps

Marée avant la fin de l’année Si tu viens pas surfer sur La Déferlante, « t’es comme le « ç » de surf, t’existes pas ». Brice, lui, prend de nouveau la vague en direction du littoral Atlantique pour se délecter des arts de la rue programmés lors de cette 13ème édition printanière. Au programme : plus d’une soixantaine de spectacles de SaintBrevin-les-Pins à La Tranche-sur-Mer. Zaï Zaï Zaï Zaï ? Non, Joe Dassin n’est pas de retour, mais la pièce du collectif Jamais Trois d’Arts caricature avec humour une société qui s’agite contre un pauvre homme fuyant le supermarché après un oubli de carte de fidélité. Il existe aussi le tout-en-un avec la présence de l’extravagante Fanfare Bandakadabra alliant excellence musicale et improvisation théâtrale loufoque. Bien plus drôle que Brice de Nice. ! PIERRICK CHEVRINAIS

Saint-Brevin-les-Pins, Pornic, Noirmoutier, Bretignolles-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, La Tranche-sur-Mer etc. Du 25/05 au 10/06. Toute la programmation sur www.ladeferlante.com

35


samedi

© DR

25 mai

14:00 concert

prix libre

Steve Reich Project au Smöll Festivöll Phases, je vous aime

Précurseur de la musique « de phases » et monument de la musique minimaliste, Steve Reich constitue l’un des compositeurs majeurs du siècle dernier. Né en 1936, le jeune Reich est tiraillé entre deux parents séparés alors qu’il vient seulement de souffler sa première bougie. Déjà contaminé par la musique, le New-yorkais expérimente plusieurs instruments (piano et batterie) et la composition avec Luciano Barrio qui fait éclore en lui un amour pour la musique atonale. En 1964, il participe à la création d’une œuvre mythique du minimalisme (In C) avec Terry Riley. Cette expérience fait grandir en lui une frénésie pour la technique du phasing autrement dit la répétition d’une note en continue avec un décalage plus ou moins accentué qui sera la marque de fabrique de ses plus grands succès comme Music for 18 Musicians (1976), Eight Lines (1979), The Desert Music (1984) ou Different Trains (1988). À l’occasion du Smöll Festival, l’école de musique Sol en Vigne revisitera les grands succès du maître pour un concert exceptionnel et gratuit ! PIERRICK CHEVRINAIS Allées des Garennes (Saint Lumine-de-Clisson – 44)

avec Thomas Carabistouille et Les Oiseaux du Continent Plastique... Toute la programmation sur www.thesmollfestivoll.wixsite.com.


© Susana Miranda

/////// sélection de Grabuge

14:00 à 19:00 lifestyle gratuit

Mets la gouache, Fanch ! Les dessinateurs chevronnés en quête de perfectionnement ou les galériens du dimanche ont un nouveau rendez-vous annuel pour faire briller l’or qu’ils ont dans leurs crayons. Pour la seconde fois, les Beaux-Arts invitent une dizaine d’artistes à faire profiter de leur expertise à travers des ateliers, des workshops ou des performances participatives à l’image de Portraitum ad deformis où « six génies approximatifs » du dessin crayonneront des portraits ratés du public. Finis les croquis incompréhensibles dessinés au coin de la table, devenez un virtuose de l’encre ! PIERRICK CHEVRINAIS L’école des Beaux-Arts (Nantes – 44). Plus d’infos sur beauxartsnantes.fr

© DR

Place au dessin

20:00 concert

17 à 20 euros

Beak>

au Festival Wine Nat / White Heat Tête de Beak

À l’initiative de Geoff Barrow, leader de Portishead et fondateur du label Invada Records, le trio Beak> mêle krautrock et sonorités électroniques, majoritairement instrumentales. Composé également de Billy Fuller (Fuzz Against Junk, Massive Attack, Robert Plant) et Will Young (Moon Gangs), le groupe formé en 2008 se distingue par une diversité sonore alliée à un post-punk expérimental aussi fascinant qu’anxiogène. Sorti en Septembre dernier, le troisième album des Britanniques intitulé >>> livre cette vision futuriste et délicate d’un post-rock frémissant à l’image de Brean Down ou du plus chaleureux The Brazilian. Entre rythmes tranchants et profondeur musicale, les trois artistes réussissent le pari de faire se trémousser le public au milieu d’une atmosphère pourtant nuageuse. PIERRICK CHEVRINAIS Stereolux (Nantes – 44)

avec Kai Whiston, Mai Mai Mai et Psychic Graveyard

37


dimanche

26 mai

© DR

/////// sélection de Grabuge

© Thomas Boivin

19:00 concert

14:00 à 19:00 danse & style de vie

gratuit

Battle La Roulette Russe Culture Bar-Barillet

Tu n’es plus maître de la situation ? Place à l’improvisation ! Issus de la culture hip-hop à la fin des années 70, la street-danse et ses battle déjantées émergent dans les années 90. Au cœur de la danse hip-hop, ce freestyle compétitif aux formes multiples tient ses origines du break-dance où des Crew s’affrontaient pour gagner le respect des vaincus. En présence de cinq juges et deux dj, la 2ème édition de la Roulette Russe laisse place au talent et à l’imagination des équipes composées de trois compétiteurs se soumettant à une douzaine de contraintes loufoques et périlleuses : yeux bandés, réduction du temps de passage, interprétation d’un animal ou d’un héros, une improvisation guidée par une partie du corps… PIERRICK CHEVRINAIS Transfert (Rezé – 44)

13 à 16 euros

Tropical Fuck Storm

au Festival Wine Nat / White Heat Colère sous les tropiques

L’Australie persiste et signe à démontrer la bonne santé de sa scène rock indépendante, du grand Nick Cave aux nombreux groupes émergents de punk-garage. C’est ainsi qu’arrive Tropical Fuck Storm, quatuor sobrement nommé par Fiona Kitschin et Garreth Liddiard du groupe The Drones, rejoints par Lauren Hammel (High Tension) et Erica Dunn (Mod Con). Avec une noise expérimentale à base de guitares psychotiques, un chant hurlant à la Nick Cave de l’époque Birthday Party et des chœurs féminins omniprésents, il nous tarde d’en entendre davantage ! LOUISE PLESSSIER Stereolux (Nantes – 44)

avec Flotation Toy Warning, Jerusalem In My Heart et Von Pariahs


lundi

mardi

28 mai

© DR

27 mai

cinéma

20 euros

© Park Sang-Yun

L’Homme qui Rit Joker begins

Grand classique inspiré par l’expressionnisme allemand, L’Homme qui Rit est l’adaptation muette de 1928 du roman éponyme de Victor Hugo sur les déboires d’un jeune homme au visage scarifié, au sourire inquiétant et indélébile, campé par Conrad Veidt. L’Homme qui Rit est surtout resté dans les mémoires pour avoir directement inspiré le look du Joker, adversaire emblématique de Batman. Ce beau film gothique mérite largement d’être redécouvert, notamment à la veille de la sortie du film consacré au prince du crime avec Joaquin Phoenix, et qui semble directement emprunter à ce personnage d’anti-héros tragique. ALEXIS THÉBAUDEAU Édité en combo BluRay/DVD par Elephant Films

20:00 danse

10 à 12 euros

Mom Arigang – Aje Aje Seoul and the Gang

Dans le cadre du festival Printemps Coréen, l’Ulsan Metropolitan Danse Compagny présente Mom Arigang – Aje Aje (« Allons-y, allons sur la colline où le soleil se lève » en écriture bouddhique). La chorégraphe Eun-Joo Hong développe une vision pessimiste de la place de l’Homme dans une société contemporaine matérialiste en constante surconsommation. Accompagnés des musiciens, les danseurs grimés en pèlerins abordent cette matière par le corps et des expressions faciales austères. L’intensité des lumières latérales et en plongée, le tapis de scène habillé de feuilles réfléchissantes, les costumes et le taiko (tambour japonais) révèlent un spectacle grandiose. L’union des artistes et l’harmonisation des rythmes traditionnels, chants chamaniques ou encore du solo de violoncelle de Bach encouragent une introspection, un regard neuf sur le monde. JULIE MERCEROLLE Stereolux (Nantes – 44).

Toute la programmation du festival sur www.printempscoreen.com

39


mercredi

jeudi

30 mai

© DR

29 mai

© DR

20:00 concert

20:30 concert

prix libre

The Noise and the Naïve Bruit clerc

15 euros

Messer Chups Chupa cabana

Avec une quinzaine d’années d’existence, le trio musical surf russe a su s’imposer comme référence en la matière et faire preuve d’une productivité exemplaire avec 11 albums à son actif. Dignes héritiers des Cramps en Europe de l’Est, Messer Chups cultive un univers garagerockabilly très ancré dans la culture pin-up et l’horreur, notamment celle du cinéma sci-fi des années 60 dont ils usent sur scène et dans leurs clips. Ajoutez à cela une bonne dose d’humour et une composition musicale impeccable et vous obtenez un groupe devenu culte que l’on prend toujours plaisir à écouter. LOUISE PLESSIER Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Ping Pong Show

Tout droit venues de Newcastle, Anne et Pauline forment en 2017 le duo The Noise and the Naive, marqué par leurs influences, de Billy Childish aux White Stripes. Si les deux protagonistes sont d’origine française, leur punk-pop féroce a commencé par conquérir les territoires d’outre-manche sur lesquels elles sont actuellement basées et se produisent fréquemment depuis 2 ans. C’est avec sa remarquable énergie scénique que le duo présente son 2ème EP prometteur intitulé Inside Me Ten Thousand Men Ten Filthy Curs lors d’une tournée UK et un passage en France. LOUISE PLESSIER Café du Cinéma (Nantes – 44) avec Mouses


vendredi

© Mircea Cantor

© Mircea Cantor - Photo : Musée d’Arts de Nantes - C.Clos

31 mai

11:00 à 19:00 exposition 4 à 8 euros

Mircea Cantor : Înainte Ils sont fous, ces Roumains

Artiste à la notoriété aujourd’hui mondiale, le Roumain Mircea Cantor propose ici une exposition vécue plus ou moins volontairement comme un retranscription de son parcours. C’est la première fois que le natif d’Oradea revient à à La Cité des Ducs depuis la fin de ses études. Un clin d’œil fort et émouvant pour celui qui dit s’être découvert en tant qu’artiste à l’époque de son passage à l’école des BeauxArts de Nantes et qui fut même surveillant du Musée durant cette période. Ici, la photo et la vidéo sont misent à l’honneur au travers d’œuvres anciennes posant les bases de son esprit très « Marcelduchamptesque » et de ses travaux futurs. On découvre ainsi comment la découverte de la manifestation en France et un refus de visa pour un voyage scolaire à New-York entraîne sa première œuvre réfléchissant sur les notions de protestation et de frontière, et comment cette base encore très balbutiante a été le point de départ de deux de ses œuvres les plus marquantes. Les nombreuses photos personnelles et les vidéos mettant en scène son fils prouve que cette exposition se tourne particulièrement vers un passé mélancolique. Le titre Inainte (« avant ») prend donc ici tout son sens. CRYSTAL LE GUELLEC Musée d’Art (Nantes – 44) du 15/03 au 15/09, du mercredi au lundi

41


samedi

01 juin

© Bruce Gonzales

/////// sélection de Grabuge

20:30 concert

prix libre

© DR

Mikaell Peels 18:40 concert

Sein

29 à 38 euros

au festival La 7ème Vague Zen, soyons Sein

En 2016, Balthazar et Joseph alors âgés de 18 et 19 ans, fondent le groupe Sein (« être » en allemand). Respectivement pianiste et guitariste, les deux Parisiens nous offrent un rap mêlant électro dansante et flow effréné. Entre hip-hop 90’s et sonorités trap modernes, le duo évoque avec humour et parfois véhémence les préoccupations de sa génération ; relations amoureuses (comme Passion), conflits, soirées arrosées ou encore sentiment d’incompréhension (Dans ma tête). Après une performance remarquée au festival Rock en Seine et leur collaboration avec le groupe Therapie Taxi, Sein file droit vers l’excellence. JULIE MERCEROLLE Festival La 7ème Vague (Bretignolles-sur-Mer – 85) avec Skip The Use, Vladimir Cauchemar, Ko Ko Mo... Toute la programmation sur 7vague.com

Black planteur

Les fans des Black Angels, Black Lips et autres Black Rebel Motorcycle Club ont un potentiel nouvel objet d’adoration à portée d’ouïe. Curieusement, il n’y a pas de Black dans leur patronyme et, surtout, ils sont Nantais. Tout cela est un peu trompeur, on vous l’accorde, qui plus est si l’on précise que nos Mikaell Peels s’expriment souvent dans la langue de Molière ! Le groupe sait tenir une scène, toutes guitares dehors et rythmiques qui bastonnent. Le jumelage Austin/Nantes est enfin une réalité, il ne nous reste plus qu’à importer le soleil de la capitale du Texas pour être parfaitement raccord ! LIONEL DELAMOTTE Le Ferrailleur (Nantes – 44)

avec The Stetsons et After The Sun


samedi

dimanche

© DR

01 juin & 02 juin

14:00 concert

gratuit

Rendez-Vous Hip-Hop Octogone, baby gone

Entre concerts, prestations de danses, DJ sets, initiations aux cultures urbaines et en attendant l’octogone Booba/Kaaris, Rendez-Vous Hip-Hop met à l’honneur une culture riche et gorgée de diversités en pleine apogée (19 artistes du top 20 de Spotify France 2018 sont issus de la musique urbaine). En présence de l’Américaine Akua Naru, une artiste mêlant jazz et soul sur des textes politiques et du local Hicham à l’univers lyrique et incisif aux punchlines bien senties, l’événement mettra à disposition des gilets vibrants afin d’immerger totalement tous les publics, même les sourds et les malentendants dans les beats sismiques du hip-hop. Friands de vinyles, les mélomanes à la recherche du précieux sésame auront le plaisir de se rendre à la bourse aux disques organisée sur le site de Transfert avec la présence d’un DJ. Seule ombre au tableau, l’absence d’un stand de parfum Chanel pour se battre. Mais où va le hip-hop ? PIERRICK CHEVRINAIS Cours Saint-Pierre (Nantes – 44). Bourse aux disques le 2 juin sur le site de Transfert (Rezé – 44) de 15h à 21h

43


lundi, mardi, mercredi

03, 04, 05 juin

cinéma & littérature

11,5 euros

Marlon Brando, les Stars durent 10 Ans Une étoile est passée

Marlon Brando est arrivé comme une comète dans le cinéma américain au début des années 50, bouleversant, peut-être plus que James Dean, l’idée qu’on se faisait du jeu d’acteur et marquant profondément une génération entière avec ses prestations dans Un Tramway nommé Désir, L’Équipée Sauvage ou Sur les Quais, tout en devenant un nouveau genre de sex-symbol, à la virilité évidente mais fragile. Cette biographie revient sur ces dix premières années glorieuses d’une carrière qui s’est par la suite étiolée, suite à la mégalomanie de l’acteur et à ses frasques sur les plateaux. Regorgeant d’anecdotes savoureuses, le livre évoque aussi les décennies qui suivirent, faites de come-backs éblouissants (Le Parrain, Apocalypse Now) et de participations à des échecs cuisants (Missouri Breaks, L’Île du Docteur Moreau). Petit à petit, Brando est devenu une caricature de lui-même, à la ville comme à l’écran, toujours imprégné de sa superbe, mais vivant à crédit de sa gloire passée. Quoique concentré, avec ses 130 pages, le livre d’Arthur Cerf, journaliste à SoFilm et Society est une évocation réussie de la carrière et de la vie d’un homme souvent littéralement larger than life, un personnage fascinant qui inspire encore les jeunes comédiens, plus de 15 ans après sa mort. ALEXIS THÉBAUDEAU Marlon Brando, les Stars durent Dix Ans, édité par Capricci.


45

©DR


jeudi

vendredi

07 juin

© Sandy K. Moz

06 juin

20:30 concert

gratuit

© Joris Couronnet

The Gulps Gulpsy King

Autant influencé par le punk dynamique anglais des Libertines que par la pop des Beatles, The Gulps revisite de manière ludique les racines primitives du rock and roll. Après avoir été en tête d’affiche des scènes classiques de Londres et recueilli les louanges des festivals, le groupe londonien qui a sorti le 19 avril un EP produit par le nouveau label Youth Sounds sera exceptionnellement en France. En activité depuis 2012, la sensibilité (Lola Cola) et frénésie (The Kings House) sont les maîtresmots du quintette au rock anglais lyrique et féroce. PIERRICK CHEVRINAIS Le Ferrailleur (Nantes– 44) avec At ho(m)me et Reliefs

20:00 concert

21 euros

High Tone L’apart du Lyon

Du son expérimental sur fond de dubstep, c’est la griffe désormais incontournable du groupe High Tone. Les Lyonnais travaillent les styles sans se soucier des cloisonnements de genre. Leur nouvel album Time Has Come se dévoile, clinquant, avec 40 minutes qui feront trémousser vos ganaches à grand renfort de trap, de techno et de bribes orientales. Difficile pourtant de revenir et de maintenir le niveau après l’album Ekphrön, véritable chef-d’œuvre où le mélange des genres était si réussi que l’on en oubliait presque qu’on écoutait du dub. Concentré de belles notes, l’album en question était une invitation au voyage dans lequel les chants du muezzin se confondaient aux breakbeats. Cinq ans plus tard, High Tone revient tout de même en force avec des prestations live qui n’ont jamais à rougir, bien au contraire. MAŸLISS FLAMBARD Warehouse (Nantes – 44)


samedi

08 juin 11:00 concert

prix libre

Festival Ed Mundo Worlds appart

18:00 et 16:00 concert 14 à 17 euros par jour

Crumble Fest Coup de stoner

Quatrième édition pour le festival montacutain faisant la part belle, non pas aux pâtisseries maisons, mais plutôt aux musiques psychées et autres stoner (on reste quand même dans le gras et la sucrerie). Les styles précités seront encore la base de la préparation avec entre autres Weedpecker, Electric Octopus ou Stonehenge, mais le festival semble s’ouvrir un peu plus à des genres annexes comme le post-métal avec les Suisses de When Icarus Falls, le rock progessif de Baron Crâne et de Chromb, le doom de Servo ou Witchfinder et même le garage-pop de Johnny Mafia. Cerise sur le crumble : bonne ambiance, bonne bouffe, bonne bière et distro ! CRYSTAL LE GUELLEC Le Zinor (Montaigu – 85) du 7 au 8/06 avec Electric Octopus, Slift, Koonda Holaa, Red Sun Atacama...

Fruit d’un travail entre le Bamba Crew et l’association Nous Étions Timides, Ed Mundo, c’est la promesse de se laisser entraîner par les rythmes endiablés de la musique underground mondiale. Au programme : des concerts avec des artistes tels que l’anglaise Mina qui mixera les sons du rappeur ghanéen Byrthe, les portugais d’Oxhalá, le marocain-belge Gan Gah ou les Franco-congolais de Poko Poko. Avec une programmation « découverte », Ed Mundo sera aussi le rendez-vous privilégié des dénicheurs de vinyls, des fashion addicts du bandana et des badauds qui voudraient passer un weekend à la fraîche à Transfert. MAŸLISS FLAMBARD Transfert (Rezé – 44) du 7 au 9/06

Toute la programmation sur www.transfert.co

Partenaire de votre mag Tél. 02 40 98 89 59

commercial@imprimerieplanchenault.fr

www.imprimerie-planchenault.fr 47


ET L ES

NOUS AUTRES

2019

26 mars 12 juillet

illustration : © Noma Bar

des pré jugés au r acism e

Hôtel du Département

3 quai Ceineray - Nantes loire-atlantique.fr/nousetlesautres

Une exposition conçue par le Muséum national d'histoire naturelle - Musée de l'Homme

UNE EXPOSITION DU DÉPARTEMENT


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.