Grabuge n°37 (fin-décembre 2019/janvier 2020)

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Numéro 37 / du 21 décembre 2019 au 1er février 2020

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18 OCT. 2019

3 FÉV. 2020

www.museedartsdenantes.fr #Nanteschaplin

Musée d’arts de Nantes – Nantes Métropole. Erwin Blumenfeld, Charlie Fox (détail), 1923, Collection particulière, photo : © The Estate of Erwin Blumenfeld – Aleksei Gan (dir. de la publication) & Varvara Stepanova (dessin) (détail), Kino-Fot, n°3, 1922 © ADAGP, Paris, 2019 Fernand Léger, Nouvel Orphée, 1923, photo : © Musée d'arts de Nantes – Photo C. Clos, œuvre : © ADAGP, Paris, 2019 – Charlie Chaplin™ © Bubbles Incorporated S.A. All Rights Reserved. Conception graphique : Nicolas Hubert

DANS L’ŒIL DES AVANT-GARDES

CHARLIE


G rabuge n°37

du 21 décembre 2019 au 01 février 2020

Sortie du n°38 : jeudi 30 janvier 2020 Bouclage rédac : vendredi 10 janvier 2020 Bouclage pub : vendredi 17 janvier 2020

© DR

Grabuge Association Adresse postale : 28 Boulevard Benoni Goullin 44 200 Nantes www.grabugemag.com

Contacts : Pierre-François Caillaud : Rédacteur en chef / Agenda pierre-francois@grabugemag.com T. 06 76 74 59 45 Julien Daden : Encarts publicitaires / Partenariats julien@grabugemag.com T. 06 80 50 53 56

Directrice de la publication : Amélie Durouchoux

Rédacteurs :

Nicolas Baudriller, Tim Blit, Pierre-François Caillaud, Sandrine Chouzenoux, Lionel Delamotte, Maÿliss Flambard, Harmony Gueur, Alex Krief, Manon Malméjean, Frédéric Maton, Bastien Moricet, Louise Plessier, Clémence Remy, Emma Rodot, Jerome Taudon, Cécile Tessier et Alexis Thébaudeau.

Bande-dessinée : Florian Sanfilippo www.facebook.com/CroqueNoteBD Relecture :

Céline Hamon

Maquette & mise en page : Grand Royal Studio

Impression :

Imprimerie Planchenault Dépôt légal à parution Siret 819 771 577 00031

Cher Père Noël, Cette année, nous avons été sages et studieux. Environ 5 000 dates d'agenda, près de 600 articles sans gros mots, aucun titre pipi-caca etc. Nos mères ont enfin pu montrer fièrement notre journal à nos grand-parents sans avoir à effacer certains articles au feutre noir. Ces derniers ont donc arrêté de nous demandé quand nous allions « trouver un vrai travail ? ». Nous sommes même rentrés à la maison nous blottir dans un plaid (issu du commerce équitable) dès la fin des concerts, le tout dans un pyjama pilou-pilou recyclé à l’effigie de Greta Thunberg. Avons-nous mérité quelques cadeaux concoctés par tes lutins (en CDI, j'espère) ? Notre liste : des concerts encore plus fous, des pièces de théâtre encore plus belles, la paix dans le monde et surtout beaucoup de bienveillance. Merci. PS : Et aussi de la coke et des putes.

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Interview

ÉRIC JUDOR par Pierre-François Caillaud

Après six ans d'attente, Platane revient sur Canal+. Encore plus transgressive, burlesque et « expérimentale » que ses deux précédentes saisons, la série termine définitivement d'imposer Eric Judor comme le fer de lance d'un humour trop rare en France. Rencontre avec l'acteurréalisateur-auteur de niche le plus connu de l'Hexagone.


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Š Serge Blondeau - 4 Mecs en Baskets / Canal+


Pourquoi six ans d'écart entre la saison 2 de Platane et cette nouvelle fournée d'épisodes ? J'ai réalisé deux films entre-temps (La Tour de Contrôle Infernale et Problemos), et Canal+ hésitait à renouveler la série après les audiences décevantes de la deuxième saison. Heureusement, le bouche à oreille positif a poussé la chaîne à relancer la série.

monde. Heureusement, j'ai assez de public pour continuer à créer. Mon humour est une niche, j'utilise les silences, les moments de gêne et puis je fais des blagues autour de sujets « limites » comme le nazisme, le racisme ou la misogynie dans un monde où l'on s'offusque de tout. Pour moi, l'humour c'est bousculer les conventions. Je ne parle même pas de transgression, mais seulement de jouer avec les limites.

Comment expliquez-vous que vos films et séries sont parfois compris longtemps après leur sortie ? Pas « parfois », tout le temps. On commence juste à me parler de Problemos deux ans après sa sortie. Donc en 2023, on me parlera de la saison 3 de Platane (rires).

Comme cette vidéo de vous et Ramzy, lors d'une avant-première à Saint-Nazaire où vous vanniez la tristesse de la ville ? Oui, c'était juste de l'humour, mais certains chevaliers blancs d'internet ont transformé ça en cliché du riche citadin contre le peuple de province. Ça a pris des proportions grotesques, voire comiques. Aujourd'hui, on fait un métier à risques (rires) !

Écrire une série après une saison qui n'a pas fonctionné auprès du grand public constitue-t-il une pression pour vous ou une libération ? Je ne réfléchis pas en terme d'audience ou de succès lorsque j'écris. Depuis le film Steak (de Quentin Dupieux), on pense à tort que j'ai voulu m'acheter une étiquette « auteurisante », mais j'écris juste des choses qui me font exploser de rire. C’était le cas pour La Tour Montparnasse Infernale qui a cartonné et aussi pour sa suite que le public a rejeté, mais que personnellement j'adore. Je sais que Platane est attendu par les fans, la seule pression que j'ai, c'est celle de ne pas les décevoir. Pourquoi votre humour a-t-il autant d'adeptes, mais n'atteint plus le grand public ? J'ai aujourd'hui compris que lorsqu'on a un style prononcé, on laisse forcément des gens sur le bord de la route. Je préfère faire exploser de rire peu de personnes avec des vrais partis pris plutôt que de faire doucement sourire tout le

D'ailleurs, faire du rire votre métier était un « plan de secours » si je ne m'abuse... J'ai toujours eu de l'humour, mais cela restait un truc pratique pour draguer... Je voulais effectivement devenir tennisman professionnel. Ça va paraître très prétentieux, mais je me suis toujours dit « si je n'y arrive pas, au pire, je fais comique et ça marchera » (rires). C'est ce qui s'est passé après ma rencontre avec Ramzy. D'ailleurs Ramzy est présent dans chaque saison de Platane. Est-ce important de l’intégrer dans ce que vous faites ? Ramzy et moi, c'est une histoire profonde et incompréhensible, car nous sommes très différents l'un de l'autre. Mais lorsqu'on est ensemble, c'est pur, on rit tout le temps, on parle peu de choses personnelles, sûrement par pudeur. On a toujours des choses à dire à deux. Nous travaillons actuellement sur un Late Show à la télé, ça va être un feu d’artifice !


Cette « déconne » permanente vous a-telle parfois desservi ? Bien sûr, ma mère m'a longtemps reproché de ne pas pouvoir parler sérieusement. J'ai aussi essayé d'apprendre le second degré à ma première fille alors qu'elle n'avait que quatre ans, c'est impossible à cet âge (rires). Depuis, je me suis calmé, mais je cherche tout le temps une bonne vanne, un bon mot, ça sort tout seul. Justement, comment se déroule le processus d'écriture d'une série comme Platane. Vous vous levez tous les matins et vous vous dites « je vais écrire des trucs drôles » ? Oui, c'est ça (rires) ! Il faut écrire tous les jours, l'humour est un muscle qui s'entretient. Mais ce n'est pas une souffrance, ça reste dans ma nature de faire de l'humour, sinon il ne faut pas faire ce métier. Vous n'êtes donc pas adepte du « il faut souffrir pour créer » ? L'Histoire nous montre que les grandes œuvres sont écrites par des gens torturés. Mais personnellement, je suis un être positif qui apprécie d'écrire dans le confort. Cela m'aide à avoir un regard optimal et juste sur ce qui m'entoure, plutôt que de mettre ma souffrance dans tout ce que j'observe.

Votre humour est très inspiré par la culture comique anglophone (The Office, Curb Your Enthusiasm). Pourquoi cet humour, souvent cruel avec la nature humaine, ne fonctionne-t-il pas auprès du grand public français ? C'est une question d’héritage, parfois pesant. En France, l'auteur par excellence, c'est Molière, c'est-à-dire l'opposition des honnêtes pauvres contres les méchants riches, c'est ça qui marche chez nous. En Angleterre, ils ont Shakespeare qui ne parle que de l'humain dans son ensemble, de son ridicule, de ses contradictions. C'est ce qui me fait rire. Ce qui est étonnant, c'est que les pubs télés que vous avez réalisées pour EDF sont populaires alors que c'est un humour 100% Platane. Ces pubs ont été une bénédiction. C'était un trait d'union, du Platane à petites doses. Donc j'espère que le public va se précipiter vers la saison 3 (rires). Dans cette saison, vous évoquez le plagiat dans l'humour. Avez-vous écrit là-dessus avant ou après le scandale CopyComic ? Avant, car dans le métier, tout le monde était au courant de cela. Nous sommes tous fans d’humoristes américains, donc chacun sait qui a piqué quoi. Voler une blague est contre mes valeurs. D'ailleurs, avec Ramzy, on a fait assez de trucs pourris qui prouvent que l'on ne se sert pas chez les meilleurs (rires). Mais je trouve qu'on a été trop durs avec Gad Elmaleh et les autres. On parle de 20 minutes volées sur une dizaine d'heures de spectacle. C'est moche, certes, mais ça ne sert à rien de les brûler. Aujourd'hui, on manque parfois d'indulgence. Platane saison tree disponible sur Canal+ et www.canalplus.com

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samedi

© Sarah Morel

21 déc.

© Tony Fabian

21:00 concert

20:30 concert

20 à 35 euros

Lambert Wilson chante Kurt Weill Le râle de sa vie

Comédies, blockbusters, films d'auteurs... On pensait que Lambert Wilson avait fait le tour de son talent ! Que nenni, le voilà qui passe à la musique. Chanteur baryton, il s'est d'abord essayé à la chanson, avec un album dédié à Yves Montand et Loin, disque dont il peut se targuer d'être auteur et compositeur. Aujourd'hui, il passe au classique. Enfin, au classique peu classique : il chante Kurt Weill, compositeur allemand du début du XXème siècle surtout connu pour son Opéra de Quat'sous. Il ne reste plus qu'à découvrir comment Wilson se débrouillera avec la musique étonnante de Weill, mélangeant opéra, cabaret et jazz ! CÉCILE TESSIER Le Théâtre (Saint-Nazaire – 44) aussi les 19 et 20/12 à La Cité des Congrès (Nantes – 44)

17 euros

Vincent Dupas Apat(a)ride

Celui-qui-n’avait-pas-de-nom en a aujourd’hui un. Vincent Dupas, anciennement My Name is Nobody, offre un nouvel éloge de la lenteur, complété par un voyage vers son Amérique de cœur dans Longue Distance. Le Nantais invite à une odyssée folk entre terre – dans L’hiver, – et mer – At the Corner of the Ocean, mêlant textes français et anglais jusqu’à les confondre. En complément, Les Jours Meilleurs rappelle la sensibilité rock du compositeur et Mon Pays questionne l’appartenance de l’artiste à son – ou « ses » – pays. La question reste non élucidée, tant mieux pour nos oreilles ! EMMA RODOT Le VIP (Saint-Nazaire – 44)

en première partie de Cocoon


design : l’expo

21.déc.2019 01.mar.2020 CALE 2 CRÉATEURS ÎLE DE NANTES

ENTRÉE LIBRE Ouverture au public le mercredi et le samedi de 14h à 18h et le dimanche de 14h à 19h

9 www.lecolededesign.com


dimanche

lundi

23 déc.

© DR

22 déc.

© David Gallard

cinéma

15:00 à 19:00 exposition gratuit

Blueman on tour I'm blue, dabadee dabeda

Dans son déguisement bleu caoutchouteux mi-alien mi-belouga, André Kuenzy parcourt le monde à la recherche du contact de son prochain. Le costume et le mutisme du performeur suisse, loin de repousser, attirent l'attention, la curiosité et donc l'échange avec des inconnus. En découle une ribambelle d'aventures et d'anecdotes, tantôt absurdes, tantôt drôles, souvent émouvantes, témoins d'un contraste percutant entre banalité et extra-ordinaire. Ses expériences de voyages dans une vingtaine de pays sont condensées sous forme de photos, vidéos, dessins et textes dans cette exposition à découvrir sous une tente bleue. La simple existence de ce personnage aussi imaginaire que tangible interpelle la notion même de « différence » car avec lui, elle semble avant tout créer de l'intérêt et du partage. CRYSTAL LE GUELLEC Le lieu unique (Nantes – 44) du 1/11 au 5/01, du mardi au dimanche.

Brooklyn Affairs Harlem désir

New-York, 1954. Lionel Essrog (Edward Norton), un détective privé atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, enquête sur le meurtre de son ami et mentor Franck Minna. Essrog récolte petit à petit des indices qui, jumelés à son esprit obsessionnel, l’amènent à découvrir la part d’ombre d’une Grosse Pomme qui fera l’Amérique de demain. Derrière la caméra pour la seconde fois, Norton rend un bel hommage à la ville de Gotham et s’essaye à l'exercice délicat du film noir où la corruption et l’esthétique de l’époque sont ici incarnées par Alec Baldwin, Willem Dafoe ou encore un Bruce Willis pour une fois impliqué ! BASTIEN MORCICET En salle depuis le 4/12.


mardi/mercredi

jeudi

26 déc.

© DR

24/25 déc.

gratuit ?

Le Réveillon De Noël Crèche test

Nous y sommes presque et c’est fébrilement que nous abordons la dernière ligne droite ! Qui s’en mettra plein la panse et devra faire appel à une équipe de désincarcération pour se faire extirper de table ? Qui recevra non pas un, mais deux coffrets parfum + déodorant « Brut » de Fabergé ? C’est un petit peu pour tout ça que nous, chez Grabuge, on aime Noël ! C’est une des rares occasions de l’année où l’on peut grossir ET puer en même temps. Et là, vous pourrez la dire cette phrase à la mode qui pend aux lèvres de tout le monde : « J’étais mieux avant ». FREDERIC MATON

© DR

lifestyle

20:30 cinéma

3 à 5 euros

L'Étranger En mille Meursault

« Aujourd’hui, Maman est morte ». C’est ainsi qu’est introduit Meursault, personnage principal de cet Étranger de Visconti, inspiré du roman éponyme d’Albert Camus paru en 1942. Marcello Mastroianni y interprète un personnage dépourvu d’émotion que le réalisateur s’amuse souvent à filmer de dos, comme pour nous signifier que le visage de l’acteur attire bien trop la lumière pour se calquer sur celui de Meursault. Pourtant fidèle au roman, le film de 1967 rend compte des difficultés à mettre en images les pensées d’un personnage marqué par l’indifférence et l’insensibilité. Longtemps dénigrée par son réalisateur luimême, cet adaptation cinématographique réussi pourtant à dépeindre l’absurdité du monde qui entoure son personnage principal, sans pour autant en saisir la dimension philosophique puissante de Camus. BASTIEN MORICET Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi le 29/12 et le 1/01. Tous les horaires sur www.lecinematographe.com

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vendredi

27 déc. cinéma

The Irishman Parrain isolé

Attendu comme le messie par une foule de cinéphiles surexcités, The Irishman, 25ème long métrage de Martin Scorsese (dont c’est le 9 ème avec l’acteur Robert De Niro), débarquait sur Netflix avec un casting cinq étoiles et une hype paroxystique. Inspirée de faits réels (la vie du tueur Frank Sheeran), cette fresque monumentale vient clore la quadrilogie sur la Mafia initiée en 1973 avec Mean Street, suivi par Les Affranchis (1990) et Casino (1995).

AXEL KRIEF Disponible sur Netflix

© DR

Ici, un aspect « dernier round » parcourt ces 3h30 de pur cinéma. On pense notamment à ce trio d’acteurs mythiques, familiers des rôles de gangsters depuis des lustres, que l’on imagine mal voir rempiler une énième fois. À ce sujet, Pesci aura d’ailleurs longtemps rechigné à reprendre du service, avant de finalement céder à l'appel de ses vieux comparses. Les signes du temps se dissimulent avec plus ou moins de succès à l'aide de l’imagerie numérique (il est assez savoureux d’entendre Pesci qualifier de « gamin » un De Niro qui peine à passer pour un homme de moins de 50 ans), mais appuient le caractère fataliste d'un personnage principal assistant inexorablement à l’étiolement de ses relations, de son corps et de son monde. Rapidement, on comprend aisément que cette nostalgie d’une certaine société italo-américaine ne se borne pas au scénario, mais bien à ses propres sentiments, ses regrets mais aussi ses fiertés. Une démarche aussi funeste que synthétique de sa carrière qui n'est pas sans rappeler Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (1984) ou plus récemment Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino. Le réalisateur se trouve lui-même à une période charnière de son parcours. Récemment écharpé par la jeune génération suite à ses propos acerbes sur les franchises Marvel (débat que l’on va courageusement éviter), Scorsese porte malgré lui l’image d’un certain snobisme du 7ème Art, unanimement respecté, mais vieillissant et académique. Et quand il décide de « casser les codes » en s’orientant vers Netflix plutôt que sur le circuit de distribution classique, que livre-t-il ? Un film d’un genre qu’il maîtrise, avec des acteurs qu’il connaît par cœur, sur une époque et une société qui l’ont vu grandir. Un film élégant, sans fausse note et auréolé de prestige. Un autoportrait.


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samedi

dimanche

29 déc.

© DR

28 déc.

6 euros

The Bloyet Brothers and Lourychords Familia sound system

Vous avez survécu aux fêtes de Noël ? Félicitations ! Venez maintenant donc transpirer vos restes de champagne et de graisse de foie devant le concert de The Bloyet Brothers and Lourychords. Avec un style bien à l’ancienne inspiré du rock de leurs aînés, The Doors ou Led Zeppelin pour ne citer qu’eux, les frangins et leurs potes Loury investissent la scène du Zinor pour un concert de Noël ! Entre blues et rock psyché, Vincent (guitare/chant), Sylvain (clavier/ basse/chœurs) et Quentin (batterie/chœurs) promettent, avec leur nouvel album Family Jewels, une performance authentique. MAŸLISS FLAMBARD Concert de Noël au Zinor

(Montaigu – 85) avec The Blind Suns, Ämelast, Flex Ki & Néospline et DJ Rimake

© DR

19:00 concert

14:15 cinéma

3 à 5 euros

Cérémonie Secrète Avec ou sans sacre ?

Leonora (Elizabeth Taylor) a perdu sa fille de dix ans. Cenci (Mia Farrow), jeune et riche héritière, l'entraîne dans sa demeure et lui affirme qu'elle est sa mère supposée morte. La ressemblance est frappante et Leonora se laisse alors prendre au jeu jusqu'au retour du beau-père pervers (Robert Mitchum) de cette étrange fille... En usant des thèmes qui lui sont chers, Joseph Losey (Mr Klein, The Servant) mêle la domination (psychologique et sociale) aux rapports incestueux d'une enfance figée et aux névroses d'un deuil impossible. Un huis-clos mortifère où l'équilibre d'une relation fantasmée sera brisé par une folie asphyxiante. HARMONY GUEUR Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi les 18, 22/12 et les 1 et 4/01. Infos pratiques sur www.lecinematographe.com


lundi

30 déc.

© Victor Brauner, Hitler

08 — 11 jan

11:00 à 19:00 exposition 4 à 8 euros

Charlie Chaplin dans l’œil des avant-gardes En muet, fais ce qu'il te plaît

En alliant poésie, burlesque et militantisme, Charlie Chaplin fut aussi célébré que copié. Plus qu'une exposition sur la première véritable « vedette » mondiale qu'est Chaplin, les œuvres présentées dans cette exposition font surtout office de témoignage de la richesse des courants artistiques de ce début/milieu de siècle. Ces derniers ont d'ailleurs souvent revendiqué le travail du Maître qui a pourtant toujours refusé de s'inscrire dans une chapelle artistique. Hier, Charlie Chaplin construisait un pont entre l'Art exigeant et le grand public, aujourd'hui l'homme à la moustache constitue une excuse parfaite pour découvrir les œuvres de ses contemporains : Fernand Léger, Duchamp, André Kertész, Chagall, Dali, Magritte, le surréalisme, le dadaïsme ou le constructivisme russe.

Théâtre

Arctique

Anne-Cécile Vandalem Das Fräulein (Kompanie)

CRYSTAL LE GUELLEC Musée d'Arts (Nantes – 44)

du mercredi au lundi du 18/10 au 3/02

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mardi/mercredi

jeudi

02 janv.

© DR

31 déc./01 janv.

© DR

série

lifestyle

gratuit ?

Le Réveillon du Nouvel An 31 Jump Strip

Quel serait votre réveillon de la Saint-Sylvestre idéal ? Pour nous, ce serait avec vous tous, autour d’une cascade de boissons. Puis un décompte endiablé 45 minutes avant la délivrance, soit 2 700 secondes, histoire d’avoir la gorge bien sèche et reboire un petit coup. Puis viendrait une bataille de cotillons avec Marion Cotillard, avant de re-reboire un petit coup. Puis nous nous rendrions compte que nous avons oublié nos Doliprane®, nous re-re-reboirions donc un petit coup pour oublier notre malchance. Alors comme l’année dernière, nous commencerions 2018 par une bonne journée de merde en gueule de bois. Ahhh, la France ! FREDERIC MATON Retrouvez les soirées du nouvel an dans notre agenda sur www.grabugemag.com

L'Effondrement Krach test

Une catastrophe catapulte les hommes et les femmes dans des situations extrêmes. Rationnement des ressources et des médicaments, chacun use de stratégie pour survivre. Face à la violence d’une telle situation, les interactions humaines se bouleversent totalement et tout est à réinventer. Dans cette série télé de huit épisodes tournés en plan séquence, des personnages de différentes conditions, riches et pauvres, affrontent la chute de la société industrielle. Après avoir proposé un Urgences version française avec Hippocrate, adapté La Guerre des Mondes, Canal+ continue sur son ambitieuse lancée avec L'Effondrement, notre Black Mirror à nous. CLÉMENCE REMY Disponible sur www.canalplus.fr


vendredi

© DR

03 janv.

20:00 ciné-concert

25 à 85 euros

Le Seigneur des Anneaux en ciné-concert

Attaque à nains armés Je vous parle d'un film que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. La Communauté de l'anneau, premier volet du Seigneur des Anneaux, est sorti en 2001. Peu se souviennent du choc esthétique produit par le film sur grand écran. Une claque redoublée près de vingt ans plus tard par la présence d'un orchestre composé de 85 musiciens et 150 choristes sur scène, jouant en parfaite synchronisation la bande-originale signée Howard Shore. Petit détail à ne pas manquer : faites attention aux chaussettes des musiciens ! Une convention syndicale des orchestres interdit les chaussettes claires aux instrumentistes, le « Yellow Socks Orchestra » a donc décidé de prendre le contre-pied en imposant des chaussettes... jaunes ! CÉCILE TESSIER Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)

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vendredi

samedi

04 janv.

© DR

03 janv.

28 euros

Et Tout le Monde s'en Fout Délit motion

Et tout le monde s’en fout est une web-série Youtube pédagogique et déjantée abordant des thématiques biologiques aussi bien que psychologiques, philosophiques ou sociétales. Derrière ces capsules vidéos mêlant sérieux, ironie et fiction, se cachent deux auteurs : le réalisateur Fabrice de Boni et le comédien Axel Lattuada, aussi interprète du personnage L3X@, visage de la chaîne. En cette rentrée, Et tout le monde s’en fout s’empare des planches, et propose un spectacle sous forme de séminaire d’entraînement au départ « en sucette » de notre monde, comme une invitation à apprendre de nos erreurs. LOUISE PLESSIER Salle Vasse (Nantes – 44)

© DR

20:30 humour

dvd

17 euros

Qui a tué le Chat ? Director's cat

Un couple d'imbuvables frère et sœur (Ugo Tognazzi et Mariangela Melato) propriétaires d'un vieil immeuble romain délabré tentent par tous les moyens de faire fuir leurs locataires afin de vendre le bâtiment. Lorsque le chat de l'immeuble est retrouvé mort, il devient vite évident qu'un mystérieux mécontent veut leur peau. Véritable régal de la comédie à l'italienne des années 70 mis en scène par le vétéran Luigi Comencini (La Grande Pagaille, À Cheval sur le Tigre...), Qui a tué le Chat ? est un savoureux jeu de massacre et une satire sociale où personne n'est épargné. Produit par Sergio Leone et mis en musique par Ennio Morricone (Il était une fois dans l'Ouest), le film offre également un second rôle à notre Michel Galabru national qui campe un policier dépassé par les événements, avec une certaine nuance, ce qui n'était pas toujours sa marque de fabrique. ALEXIS THÉBAUDEAU Édité en DVD par Tamasa


dimanche

© DR

05 janv.

bande-dessinée 16 euros

Corto Maltese : Le Jour de Tarowean Pacific Dream

1913, Corto Maltese est mandaté pour libérer un mystérieux prisonnier. Troisième aventure du marin laconique issue de la collaboration de Rubén Pellejero (au dessin) et Juan Díaz Canales (au scénario) depuis le décès d’Hugo Pratt en 1995, Le Jour de Tarowean est un prequel à La Balade de la Mer Salée (1975), premier album de la série originale. Si ce choix semble mal accueilli par quelques puristes, car préjudiciable au mystère entourant le personnage, il est évident que les deux bédéistes ont révisé leurs classiques. Pellejero reproduit fidèlement le style de Pratt tandis que Canales nous livre une intrigue politico-historique qui n’a rien à envier à son prédécesseur. Pratt étant lui-même épris d’aventure et de liberté, on suppose que ce crime de lèse-majesté ne lui aurait guère plus coûté qu’un énigmatique sourire en coin. AXEL KRIEF Édité chez Casterman, disponible en couleur et noir et blanc.

Danse et musique live Vendredi 10 janvier 2020

Trance cie Nono Battesti

Réservation www.sainte-luce-loire.com 02 40 68 16 39

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lundi

mardi

07 janv.

© DR

06 janv.

© DR

20:45 cinéma 4 euros (sur inscription à seance.seconde.chance@ leconcorde.fr) à 6 euros

Furie Heir B'n'B

16:00 cinéma

3 à 5 euros

Ginger et Fred 1 gars 1 fille

Dans la belle rétrospective sur Mastroianni qu'offre le Cinématographe, on n'insistera pas sur les multi-célébrés La Dolce Vita, Huit et Demi ni sur La Grande Bouffe. Mettons donc la lumière sur Ginger & Fred où Giulietta Masina est Ginger et Marcello Mastroianni est Fred. Enfin, presque. Dans ce film de 1985, ces deux monstres sacrés incarnent d'anciennes gloires du music-hall qui ne se sont plus vus depuis 30 ans, l'époque où ils étaient connus pour leur imitation de Ginger Rogers et Fred Astaire. Les héros sont fatigués, Giulietta est ridée, Marcello est chauve. Et le monde a changé : ils doivent participer à une émission TV en plein bouleversement berlusconien. Le film est un jeu de massacre désenchanté et satirique sur l’avènement des médias « poubelle », comme en faisait Jean-Pierre Mocky à la même époque en France. Toujours pertinent ! LIONEL DELAMOTTE Le Cinématographe (Nantes – 44),

aussi les 9 et 12/01. Horaires sur www.lecinematographe.com

Partis en vacances d'été, Chloé et Paul (Stéphane Caillard et Adama Niane) prêtent leur maison à la nounou de leur fils. Lorsqu'il reviennent de voyage, le couple trouvent une porte close : les serrures ont été changées et les occupants déclarent être chez eux. Huit ans après Territoires, le cinéaste français Olivier Abbou revisite le home invasion en s'inspirant de faits réels. Alors que les procédures judiciaires sont interminables et incohérentes, le couple se désagrège lentement et les normes sociales deviennent insupportables. Furie constitue un film de genre anxiogène où l'humanité vacille et la violence devient cathartique. HARMONY GUEUR Cinéma Le Concorde (Nantes – 44)


« SubtilementWdécalé, Association joliment déjanté »

mercredi

08 janv.

DEAL

Ven 10 & Dim 12 JAN © Christophe Engels

MAISON DES ARTS

20:00 théâtre

► Saint-Herblain tival de danse Dans le cadre du fes 0

19 jan 202 TRAJECTOIRES • 10 >

9 à 19 euros

DANS LE DÉTAIL

Arctique

Cie Propos

Fluide glacial

La metteuse en scène belge Anne-Cécile Vandalem et la Compagnie Das Fräulein transforment le concept de « pièce de théâtre » en un « cinéma en direct ». La scénographie de ce thriller politico-écologique dispose d'un grand écran vidéo en fond de scène (projetant des scènes tournées en direct) qui permet, comme dans un film, de jouer avec les différents pans de l'histoire en sortant du plateau et en zoomant sur les visages des comédiens. Le dispositif développe une intrigue se déroulant en 2025 sur un ancien paquebot de luxe à la dérive entre le Danemark et le Groenland. Avec Arctique, les amateurs de thriller et de huits clos auront peut-être envie de lâcher Netflix, pour cette pièce aussi inédite qu'haletante.

Dim 19 JAN > 16H

LE QUATRAIN

► Haute-Goulaine

CRYSTAL LE GUELLEC Le Grand T (Nantes – 44) du 8 au 11/01

THÉÂTRE

Tarifs > 5 à 20€ 02 28 25 25 00 theatreonyx.fr 21


jeudi

jeudi/vendredi

09/10 janv.

© DR

09 janv.

© DR

20:00 & 20:30 danse 8 à 20 euros

lifestyle

Journée Mondiale de la Corse Le plastique c’est fantastique

Les plages, les montagnes, la charcuterie, les rivières, mais surtout : les Corses ! Fier, têtu et revanchard, le Corse ne se livre pas comme ça au 1er « pinzutu » venu. Si vous arrivez avec vos gros sabots français, en réclamant un brocciu en plein mois de juillet à l’heure de la sieste, vous risquez de flinguer vos vacances en moins de temps qu’il n’en faut pour dire vendetta. Car si les Français ont la mémoire courte concernant leur Histoire, les Corses n’oublient pas les 13 ans, 9 mois et 25 jours qu'a duré l’indépendance menée par Pascal Paoli. Ils n’oublient pas non plus Danielle Casanova, militante communiste et résistante, morte en déportation, dont nous célébrons l’anniversaire aujourd’hui. Alors de l’humilité que diable ! Au mieux, vous avez des origines Basques ou Bretonnes, auquel cas vous n’échapperez pas à la convivialité discutable du chant polyphonique ; au pire vous êtes préfet et le FLNC se chargera de vous faire découvrir la spécialité locale : la châtaigne. SANDRINE CHOUZENOUX

Trance Carnet de rite

Dans la droite lignée de Double, son précédent spectacle, Nono Battesti persévère dans son exploration en profondeur de la danse alliée à la musique live. La formule en quatuor reste la même : une élégante danseuse contemporaine , un danseur puissant (le chorégraphe luimême), une chanteuse à la voix chaude et un musicien multiinstrumentiste. Ici, le métissage des genres et des chorégraphies sert un récit mélancolique et intense. Au milieu d'un passage piéton et d'un banc, les danseurs se livrent, tout en modernité, mêlant danse de rue, hip-hop et danse contemporaine. La section musicale, elle, bien plus qu'un accessoire, accompagne l'histoire autant qu'elle influe sur son tempo. CRYSTAL LE GUELLEC L'Embarcadère

(Saint-Sébastien-sur-Loire – 44) le 9/01

Théâtre Ligéria (Sainte-Luce-sur-Loire) le 10/01


vendredi

© Cie Gabriel Um

10 janv.

danse

gratuit

Candide 1.1

au Festival Trajectoires Cabaret Voltaire

À l'occasion de quatre moments distincts du festival Trajectoires, et dans quatre lieux différents, Gabriel Um danse. Il interprète quatre soli au son de quatre lettres slamées (Sex, Human, Génération Sacrifiée et enfin Crache) pensées en un seul projet : Candide 1.1.. Ce dialogue intérieur entre le danseur et son « moi Candide » soulève des interrogations intimes et sincères : « je cherche à me libérer de mon juge intérieur, les contraintes et normes que je me crée et m’impose sans réfléchir ». Enfin, ce déballage de corps échauffés au cœur de l’hiver devrait échauder nos sens engourdis par le froid (et les grèves). MANON MALMÉJEAN Candide 1.1 au Festival Trajectoires les 10, 11, 14 et 18/01 (Nantes – 44). Lieux et horaires sur festival-trajectoires.com

23


vendredi/samedi

© association W

10/11 janv.

danse

Festival Trajectoires Chorée VIP

Des courses, du groove, des lignes, du bruit, des trajectoires ! Créé par le Centre Chorégraphique National de Nantes, le festival éponyme fête ses trois ans, profitant d’une programmation multi-dansée unique dans 25 lieux de la région ligérienne pendant 10 jours. En partenariat avec le TU, le lieu unique ou encore le Grand T, l’événement allie aux desseins artistiques des performances graphiques, le tout sous le prisme de la danse. Au théâtre Graslin, vos appuis sont solidement ancrés à votre fauteuil devant la force juste et infiniment précise des douze danseurs de Winterreise - ballet présenté à la Scala de Milan - emballés par les compositions de F. Schubert et de textes chantés en allemand. Entre temps, Deal s’inspire des champs de coton de B.M. Koltès au profit d’un mi-cirque mi-raisin à la folie corporelle dansée quand les sportifs d’Arrêt de Jeu reprennent avec maîtrise et coup franc les 90 minutes du match France – RFA en 1982. De même, Le Petit Bain fait mousser d’émotions ses baigneurs tandis qu’au Château, une virée nocturne et dansée nous (re)plonge dans l’exposition Amazonie, cette fois sans psychotropes. EMMA RODOT Festival Trajectoires (Nantes – 44) du 10 au 19/01.

Tous les spectacles, lieux, horaires et tarifs sur festival-trajectoires.com


samedi

11 janv. 21:00 concert

10 à 15 euros

Bal La Souterraine au festival Trajectoires

© DR

(Par)king of the jungle

20:00 concert

23 euros

Omar Souleyman

Un keffieh, l'addition ! Ishdasha, lunettes de soleil et keffieh rouge, qui aurait cru que ce Syrien au look improbable deviendrait la coqueluche des aficionados d'électro mutante ? Né dans le village de Tel Amir au Nord Est du pays, Omar Souleyman débute sa carrière de chanteur en 1994 en se produisant dans les mariages de sa région. Plus tard, la musique syrienne chaâbi connaît un succès grandissant au Moyen-Orient. Festive, populaire et actualisée par le cinquantenaire réfugié depuis 2011 en Turquie qui remplace les instruments traditionnels par des synthétiseurs et des boîtes à rythmes, impossible de résister à ce mélange de traditions et de modernité. CRYSTAL LE GUELLEC Le Warehouse (Nantes – 44)

Le Groupe Mostla est directement issu de l'écurie La Souterraine, collectif défricheur de l'underground pop français ou francophone, et ce depuis plusieurs années. Ce joyeux orchestre, vous le connaissez peut-être même sans le savoir depuis que leur standard inoxydable L'amour, c'est mieux a envahi suavement les ondes il y a deux ans. L'idée de cette soirée est de passer en mode bal, en faisant le grand écart, de Brigitte Fontaine à Kassav, avec Eddy Crampes en maître de cérémonie, entouré de Charlie O., Baron Rétif, Raphaël Guattari, entre autres. Douceur et groove au menu. Avec le Groupe Mostla, la nuit est pleine de promesses ! LIONEL DELAMOTTE Le lieu unique (Nantes – 44). Toute la programmation sur festival-trajectoires.com

14 FILMS DE

14 JANVIER - 25 FÉVRIER

JIM JARMUSCH le

inématographe

nantes

25


dimanche

lundi/mardi

13/14 janv. © © Adagp, Paris, 2019. Photographie Marc Domage

12 janv.

L’Échappée Belle (dernier jour) Support héros

Un lieu, deux expositions, mais une même idée : détourner. En bas du Grand-Café, Eléonore False triture l'image, intrigue par ses collages et ses impressions sur des supports multiples, reconstitue des formes, s'accapare l'espace et interroge aussi bien sur le matériel d'origine que la création qui en découle. À l'étage, la photographe Aurélie Pétrel imprime ses clichés sur des supports étonnants comme le verre, le placoplâtre ou l'aluminium, leur conférant une texture à la limite du vivant. En duo avec Vincent Roumagnac, ses œuvres s'accompagnent d'une scénographie le temps d'une performance. CRYSTAL LE GUELLEC Le Grand-Café (Saint-Nazaire – 44),

jusqu'au 12 janvier, tous les jours sauf le lundi

© DR

14:00 à 19:00 exposition gratuit

bande-dessinée

10,9 euros le volume

Journal d’un AssaSynth Netflix and kill

Dans le futur, un cyborg de sécurité s'auto-émancipe et découvre les joies du libre-arbitre dans des aventures déclinées en quatre novellas (longues nouvelles ou courts romans, selon votre humeur) qui ont raflé tous les prestigieux prix littéraires de science-fiction (Hugo, Nebula, Locus...). Dans Journal d’un AssaSynth, cette attachante machine de guerre peu à l'aise avec ses émotions doit évoluer dans une société humaine dangereuse et qu'elle ne connaît qu'à travers les séries télés sentimentales auxquelles elle est accro, mais pourrait bien, finalement, commencer à se faire des amis. Écrits par Martha Wells, ces récits BD bénéficient des études d'anthropologie de son auteur et de son talent pour manier action et humour dans cette éveil à la conscience de l'AssaSynth, sorte de héros réticent, mais bien obligé de sauver ces idiots d'humain qui ont toujours le chic pour se mettre en danger. ALEXIS THÉBAUDEAU Quatre tomes parus aux Éditions L'Atalante


mercredi

15 janv.

© DR

21 — 25 jan

14:00 à 18:00 (19 le dimanche) exposition gratuit

Design : l'expo (U)topito

Chaque année, l'École de Design de Nantes envoie ses étudiants squatter la Cale 2 Créateurs (entre la Grue Jaune et l'Éléphant) le temps d'une exposition dédiée à l'utilité du design dans la vie courante. Ces jeunes créateurs prouvent qu'au-delà de l'esthétique, leurs recherches et réflexions peuvent servir d'autres intérêts comme la santé, l'alimentation, l'urbanisme, la technologie etc. Si la qualité des projets est variable (ce sont des étudiants), la créativité et le sens de l'intérêt général de certains sont passionnants à découvrir. Et qui sait, certains projets au caractère utopiste (la beauté de la jeunesse !) se transformeront peut-être en réalité. Comme disait le scientifique Théodore Monod, « l'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé ». CRYSTAL LE GUELLEC Cale 2 Créateurs (Nantes – 44)

B. Traven

Frédéric Sonntag Compagnie AsaNIsiMAsa

du 21/12 au 1/03, mercredi, samedi et dimanche

27


jeudi

vendredi

17 janv.

© ean-Christophe Bardot

16 janv.

© DR

20:30 théâtre

12 à 20 euros

La Guerre des Salamandres Lézards martiaux

concert

Bison Bisou Pilon Pilou

Cinq garçons dans le vent du Nord. Les Dunkerquois-Lillois opèrent depuis 2011 avec une ardeur DIY et une musique indie rock. Leur EP Régine (2015) suivi du LP Bodysick en 2017 étaient déjà l’occasion d’un passage par la Scène Michelet. Depuis, la composition du groupe a évolué. La team rafraîchie et néanmoins soudée a accouché en octobre 2019 de son 2ème album Pain & Pleasure. Manifestement, le groupe puise sa force créatrice dans le tropplein des trucs pas très évidents du quotidien. La méthode Bison Bisou : lancer un concours de pet-flamme comme pour déjouer le trouble d’une existence peut-être ratée. Sur scène, attendez-vous à une énergie rock brute et des mouvements de danse impulsifs pour un effet Super Saiyan ! MANON MALMÉJEAN La Scène Michelet (Nantes – 44)

Tirée du roman éponyme de Karel Čapek paru en 1936, La Guerre des Salamandres met en place une société dans laquelle ces amphibiens - hautement évolués et à l'apparence humaine - cherchent à prendre le dessus sur l'Homme au prix d’une guerre des espèces terrible et très rapidement perdue par ces derniers. Autant en avance sur son temps que drôle et grinçante, cette dystopie du début du XXe siècle (et aujourd'hui pièce de théâtre mise en scène par Robin Renucci) trouve aujourd’hui tout son sens à travers les problématiques d’une Europe ultra-capitaliste en décomposition. Un spectacle aussi jubilatoire qu’effrayant. LOUISE PLESSIER Capellia (La Chapelle-sur-Erdre – 44)


samedi

© DR

18 janv.

13:30 cinéma

3 à 5 euros

Mutafukaz Japan expé'

Adapté de la déjà très remarquée BD de Run, Mutafukaz témoigne ici de la belle versatilité de l'animation française ces dernières années. Un véritable pot-pourri de la culture pop japonaise (le vétéran Shojiro Nishima épaule Run à la réalisation) et américaine qui rappelle Last Man. Complètement régressif, mais sans prétention aucune, Mutafukaz prend pour cadre un Los Angeles délirant aux mains des gangs et dans lequel deux compères, doublés par Orelsan et Gringe, se retrouvent mêlés à un vaste complot extraterrestre tout en pouvant compter sur des catcheurs mexicains super-héroïques... Bref, une création loin d'être parfaite, mais terriblement généreuse. NICOLAS BAUDRILLER Le Cinématographe (Nantes – 44) en présence de Run

29


samedi

© Marc Domage

© DR

18 janv.

15:30 danse

4 à 8 euros

Comme Crâne, comme Culte

au festival Trajectoires Le casque et la plume

Forte d’une chorégraphie de Christian Rizzo et interprétée en solo par Jean-Baptiste André, Comme Crâne met en scène un homme tout de noir vêtu, en cuir de style motard, des pieds chaussés à la tête masquée en passant par des mains gantées. En silence, d’abord, l’homme mystère se tient d’abord debout, marchant, puis se retrouve à la fin du spectacle au sol et en musique. Entre les deux, un éventail de mouvements donne à voir le corps dans toute sa capacité de contorsion, donnant naissance à une créature hybride à la croisée de l’homme et de l’insecte. LOUISE PLESSIER Musée d'Arts (Nantes – 44)

Toute la programmation sur festival-trajectoires.com

19:00 concert

9 à 16 euros

Laüsa

Remède occitan Le credo de Laüsa ? La musique traditionnelle doit être moderne ! Ce n'est pas parce-que ces quatre Occitans respectent l'héritage gascon, sa langue comme sa musique, qu'ils n'osent pas insérer dans leur morceaux des éléments d'aujourd'hui : du jazz, du rock, de la musique africaine, etc. Un éclectisme que l'on retrouve dans leurs instruments : une chanteuse, une accordéoniste, un violoniste aussi mandoliniste, et un guitariste aussi joueur de bouzouki, instrument traditionnel grec et irlandais. Sur scène, Laüsa (à prononcer « Lahuse ») ne souhaite qu'une seule chose : faire danser. CÉCILE TESSIER Centre Marcet (Bouguenais – 44) avec Duo Veillon-Riou


dimanche/lundi

19/20 janv. littérature 19 euros

Jean-Pierre Dionnet, Mes Moires – Un Pont sur les Étoiles Man of style

Véritable idole de plusieurs générations de cinéphiles ou de fans de science-fiction, qui l'auront découvert à la télévision dans Les Enfants du Rock aux côtés de Philippe Manœuvre ainsi que dans Cinéma de Quartier ou dans la revue BD légendaire Métal Hurlant, Jean-Pierre Dionnet revient sur sa vie et son œuvre dans une autobiographie écrite à quatre mains avec Christophe Quillien. Forcément passionnant lorsqu'il évoque les auteurs et dessinateurs qu'il a mis sur le devant de la scène, comme Moebius/Giraud ou Frank Margerin, Dionnet parle aussi, et avec humilité, de son propre parcours, qu'il s'agisse de ses grandes réussites mais aussi de ses déceptions. Le récit de la vie de celui qui se définit comme un passeur est aussi celui de tout un pan de la culture dite « pop », dont il a toujours été le porte-étendard. Ces Mes Moires sont l'occasion de préciser définitivement son rôle primordial de découvreur de talents depuis maintenant 50 ans. ALEXIS THÉBAUDEAU Publié par Hors Collection

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mardi

© Zoé Cavaro

21 janv.

7 à 9 euros

© Simon Jourdan

19:30 concert

Degree

au B!se Festival

Fahrenheit school musical Ça commence tranquillement avec une voix de crooner alliée à une guitare folk et puis ça dérape en plantant un décor électro et des sons synthétiques avant de redescendre, tranquillement, vers une savoureuse combinaison de deux styles que l’on aurait cru ne jamais se rencontrer. Sur les traces de Bon Iver et de Chet Faker, Degree est de ceux qui ne veulent pas choisir entre musique folk classique et électro moderne. De la guitare simple aux sonorités digitales, le Nantais qui écrit, compose et réalise lui-même ses enregistrements propose un voyage au rythme de sa mélancolie. Une expérience aussi chaleureuse qu'émotionnelle. MAŸLISS FLAMBARD B!se Festival à Stereolux (Nantes – 44) avec Sally, Julien Granel, Global Network, Bigger, The Pier, Jaïa Rose, Lenparrot et Josephine

20:30 concert gratuit

Labotanique, Grise Cornac et Isla Le trône de Phare

Joli plateau (gratuit !) que nous propose Phare Ouest, structure regroupant six producteurs d'artistes émergents de la région. Pour commencer, Labotanique allie rythmes et phrasé hip-hop à la chanson française, dans le sillon moderne de cette nouvelle vague du rap plus galante que gangsta. Ensuite, le duo Grise Cornac que l'on connaissait pour sa folk intimiste et alternative nous revient avec un deuxième album à la fois plus plus pop et électrique. Dernière artiste de cette soirée, la nantaise Isla, prometteuse pépite à la voix sûre et contrastée, passe de la soul à l’électro en moins de temps qu'il n'en faut pour prononcer son nom. Avec un peu de bol, dans quelques année, vous pourrez vous la péter en disant « je les ai vus en 2020 avant tout le monde ». CRYSTAL LE GUELLEC La Drôle de Barge (Nantes – 44)


mercredi

20:30 théâtre

8 à 18 euros

La Fabrique des Idoles A star is porn

De Jésus-Christ à Charles Manson en passant par le mythe de Roland, l’Histoire occidentale se construit autour des histoires réelles ou fictives de personnages devenus idoles de nos sociétés. Pour interroger ce rapport qu’entretiennent les humains avec la fiction et la croyance depuis des millénaires, les trois acteurs de La Fabrique des Idoles se succèdent et se rencontrent sur scène avec l’objectif de décoder les procédés de fabrication de ces grandes figures. Les mythes sont-ils des enseignements de vérités ? Les croyances ne sont-elles pas basées sur des fictions ? Travail documentaire et réflexif, cette pièce crée un pont entre Histoire collective et récits individuels. LOUISE PLESSIER TU (Nantes – 44)

© Nicolas Joubard

© DR

22 janv.

19:30 concerts 5 à 16 euros

25 ans du Pannonica Ce n'est pas salle

L'année dernière, nous fêtions les 100 ans du jazz en Europe. En effet, le premier concert de jazz sur le vieux continent aurait été donné à Nantes en février 1918. Durant ce siècle, vingt-cinq années (soit un quart, excusez du peu) ont été accompagnées par le Pannonica, signe s'il en fallait de l'importance de la salle jazz de Talensac ! Qui n'a jamais arpenté ces marches exiguës de la salle et emprunté cette ruelle sombre digne d'un roman policier ne connaît rien à la vie nantaise ! Cet anniversaire sera donc l'occasion de retrouver le « Panno » après quelques mois de travaux et bien entendu de claquer des doigts devant trois groupes représentatifs du renouvellement et surtout de l'ampleur du genre avec le jazz électro groove de Coccolite, la harpiste Laura Perrudin et le trio local The Big Room. CRYSTAL LE GUELLEC Pannonica et Salle Paul Fort (Nantes – 44) avec The Big Room, Laura Perrudin et Coccolite

33


mercredi

mercredi/jeudi

22/23 janv.

© DR

22 janv.

19:30 concert

7 à 9 euros

Octave Noire

© DR

au B!se Festival

Toujours de bon ton L'électro d'Octave Noire convoque de grandes nappes de pianos et de violons, délecte les secondes qui passent et nous plonge dans un grand bain émotionnel. Les mots ici accompagnent, timides et rassurants, mais disent assurément moins que tout le lyrisme musical des productions. L'artiste a grandi en Côte d'Ivoire avant de partir pour la capitale. Autant influencé par Kraftwerk que Jacques Higelin, le Parisien qui s’apprête à sortir l'album Monolithe, deux ans après le réussi Neon, s'impose aujourd'hui comme un trait d'union indispensable entre l'électronique et la pop francophone (dans le bon sens du terme). CRYSTAL LE GUELLEC B!se Festival à Stereolux (Nantes – 44) avec ATOEM, Di#se, Carnival Youth, Theophile, Philémone, Morgane Imbeaud, It’s Sunday et Mauvais Œil

20:30 théâtre 8 à 18 euros

Je m'en vais mais l'État demeure Florent Pagny ?

Profondément ancrée dans l’actualité, la pièce Je m’en vais mais l’État demeure s’écrit en même temps que son auteur, Hugues Duchêne, y vit les différentes intrigues. En véritable chronique artistique et journalistique de son temps, elle s’ouvre sur le procès de Jawad Bendaoud pour ensuite couvrir l’élection d’Emmanuel Macron, celle de Donald Trump jusqu'au mouvement des Gilets Jaunes. Sur scène, six comédiens interprètent la vie réelle et imaginaire de l’auteur tantôt au milieu d'un cortège de manifestants, tantôt infiltré au sein d’un mouvement du Rassemblement National. À la croisée du journalisme politique et de l’œuvre auto-biographique, la pièce se forme depuis 2016 et s’enrichit d’un nouveau chapitre par an, lui même en cours d’écriture jusqu’au soir de sa représentation. LOUISE PLESSIER TU (Nantes – 44), 1er volet le 22/01 suivi du 2ème volet le 23/01


jeudi

vendredi

24 janv.

© Blaise Arnaold

23 janv.

15 à 18 euros

Frustration

Extension du domaine de la flûte Depuis 2008, c’est main dans la main avec le label Born Bad Records - chez qui ils sont d’ailleurs la première signature - que Frustration mène sa conquête de la scène punk française. Devenu une figure phare du genre dans l’Hexagone, le quintet parisien assoit sa suprématie avec So Cold Streams, son quatrième album. Enrichi d’influences plus pop à la The Smiths (Lil’ White Sister), d’ambiances toujours plus industrielles (Brume) et d’une collaboration avec Jason Williamson (Chanteur de Sleaford Mods reconnaissable entre mille) sur le morceau Slave Markets, le son de Frustration se renouvelle tout en jurant fidélité à l’identité post-punk qui lui est essentielle.

© Bunny

20:00 concert

20:00 concert 12 à 24 euros

Kokoroko Koko pops

Ce collectif de 8 musiciens est habitué aux scènes londoniennes, où son talent a été célébré et révélé. Cuivres suaves et rythmes afrobeat subtils sont les premiers onguents de la potion qu'ils proposent. Kokoroko, bien que d'obédience jazz, a le bon goût de ne pas se perdre dans d'intempestifs solos et privilégie plutôt le groove et le métissage. Ils ont un pied dans la tradition (musiques africaines et fanfares de la Nouvelle-Orléans) et le modernisme (nouveau jazz anglais). Cet octuor en or dispose d'un supplément d'âme qui est à expérimenter désormais sur disque, avec des morceaux de bravoure comme Abusey Junction, puisque 2019 a vu la sortie de leur premier EP. Évidemment, c'est l'exercice du live qui permet le plus de savourer Kokoroko ! LIONEL DELAMOTTE Le lieu unique (Nantes – 44)

LOUISE PLESSIER Stereolux (Nantes – 44)

avec Leopardo et Hand & Leg

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vendredi

samedi

25 janv.

© DR

24 janv.

20 euros

© Vika Yanushevych

20:00 concert

Voyou

Le thug parfait Avec Les Bruits de la Ville, l'auteur-compositeur et interprète multi-instrumentiste Thibaud Vanhooland offre un album pop aussi tendre que sincère au point d'en faire mentir le blaze qu’il s’est choisi. Peu à l’aise avec « l’ego trip » du chanteur, c’est pourtant seul sur scène que Voyou se produit au départ avant d’être rejoint par une ribambelle de musicien.ne.s. Fort d’un chant en français, de pianos romantiques et trompettes festives, ce premier disque constitue une déclaration d’amour à la ville, la fourmilière ou l’endormie, celle que l’on quitte dans un déchirement et celle que l’on prend plaisir à redécouvrir sous la neige. LOUISE PLESSIER Stereolux (Nantes – 44)

20:00 concert 12 à 24 euros

Lubomyr Melnyk Christ en clavier

Il est de ces artistes qui viennent secouer l’appréhension que l'on peut avoir de la musique contemporaine. Lubomyr Melnyk est un drôle d'oiseau qui à 70 ans joue comme d'autres peignent ou respirent. Depuis plus de 40 années, il a tracé un sillon en dehors des chemins habituels qui l'a conduit à développer son clavier, jamais tempéré. Plutôt que de vous compter sa virtuosité jamais démentie, on vous contera son chamanisme pianistique guidée par la lumière et la beauté. Fils de Bach, Chopin ou Riley, l'homme n'est jamais loin d'autres maîtres de l'outsider music comme Moondog que l'on connaît désormais par ici. Seule différence avec notre regretté viking : vous pouvez encore le voir et surtout l'entendre. Ne ratez pas l'occasion de pouvoir dire que vous y étiez et avez vibré à ce moment précis... LIONEL DELAMOTTE Le lieu unique (Nantes – 44) avec Penguin Cafe


dimanche

26 janv. 09:00 à 17:00 exposition gratuit

Contes et légendes

© DR

Fables, je vous aime

20:30 humour

45 euros

Chantal Ladesou Tata zinzin ?

Après des débuts difficiles, l’actrice se révèle sur le tard dans l’émission humoristique La Classe où son personnage de femme « mature » complètement à l’ouest et au timbre de voix particulier fait mouche. Naviguant entre one-woman-show, théâtre de boulevard, cinéma et radio (Les Grosses Têtes), cette grande dame de 71 ans et son franc-parler font passer l’affront pour de la candeur. Celle à qui l’on a « tout de suite donné des rôles de concierges, de putes, de mégères » (sic) a décliné le rôle de Miou-Miou dans Les Valseuses, refusant de retirer son t-shirt lors du casting. Une femme libre qui, aujourd’hui, veut « bien les montrer (ses seins), mais personne ne le demande ». CRYSTAL LE GUELLEC La Cité des Congrès (Nantes – 44)

On connaît tous les légendes bretonnes : celles de la Fée Viviane, des Chevaliers de la Table Ronde, de la forêt de Brocéliande et l'ensemble des croyances celtiques. Mais la Loire-Atlantique a aussi ses histoires ! Barbe-bleue alias Gille de Rais vient bien de chez nous et nos lacs et forêts ont peut-être vu passer de grands méchants loups, des ogres ou des fées. Cette exposition explore la naissance de ces histoires. D'où viennent ces fables ? Quels faits réels (ou non) les ont inspirées ? Comment se sont-elles transmises à travers le temps ? De nombreuses archives (livres, chansons, gravures, illustrations) illustrent ce patrimoine immatériel, partie intégrante de notre culture locale. . CRYSTAL LE GUELLEC Archives départementales de Loire-Atlantique (Nantes – 44) du 16/10 au 30/04 du dimanche au vendredi.

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lundi

mardi

28 janv.

Fata Caeca © Eva Autefault

27 janv.

© DR

10:00 à 18:00 exposition 5 à 8 euros

cinéma

The Forest of Love au Bois de 20 scènes

Si l'on peut toujours pester contre le refus de Netflix de permettre une diffusion en salle de ces productions (The Irishman), il faut saluer en revanche sa ligne éditoriale hétéroclite qui permet à des cinéastes injustement marginalisés de se faire connaître. C'est le cas de Sono Sion, réalisateur japonais atypique. Un habitué des films fleuves (Love Exposure) mais toujours menés à un rythme infernal. Synthèse de toutes les obsessions de son cinéma, The Forest of Love s'ouvre sur une relecture lesbienne et lycéenne de Roméo et Juliette, mais évoque pêle-mêle les agissements d'un chanteur de variété gourou et tueur en série ainsi qu'un groupe de loosers qui décide de faire un long-métrage sur... le film. The Forest of Love bascule ensuite dans la virée apocalyptique, Sono allant comme toujours au bout de son idée. Une très belle porte d'entrée vers son cinéma. NICOLAS BAUDRILLER Disponible sur Netflix

Mélusine, secrets d'une fée Fée d'hiver

Les légendes ont la côte (voir page 37). Ici, on parle de la fée Mélusine. Cette bâtisseuse à queue de serpent vit à Vouvant où elle construit la « tour circulaire » en 1242. Encore une fois, ce mythe et son expo dédiée constituent une excuse parfaite pour parcourir l'histoire de la Vendée. De nombreux objets, vieux livres, peintures, vidéos et autres médias interactifs s'ajoutent à une scénographie sublime plongeant le visiteur dans un monde immersif et onirique. De quoi séduire les passionnés d'Histoire comme les enfants en quête de féérie, en passant par les amateurs de la bière Mélusine ! CRYSTAL LE GUELLEC Historial de la Vendée

(Les Lucs-sur-Boulogne – 85) du 22/11 au 1/03 du mardi au dimanche


DG Information et Relation au Citoyen – Ville de Nantes – 2019-10-779 – Moswo 190609 - © Crédit photo : Victor & Lola

Citad’elles, le lieu pour les femmes victimes de violences

AIDE ET ACCOMPAGNEMENT

24h/24 • 7j/7 02 40 41 51 51

UN PROJET

EN PARTENARIAT AVEC

nantescitadelles.fr AVEC LE SOUTIEN

39


mercredi

jeudi

30 janv. © Adrien Schneider / Le Studio Nantais

29 janv.

© DR

20:00 concert

20:00 concert

29 euros

Abbath

Pourvu qu’elles soient death Olve Eikemo est né le jeudi 13 septembre 1973 à Bergen en Norvège. A l'âge de 15 ans, alors encore un peu boutonneux mais avec des cheveux longs et fins, il forme avec des amis du quartier, un groupe de musique extrême : Old Funeral. Une démo annonçant que sa grand-mère est une zombie et qu'il aime l'odeur agréable d'un pet d'oeuf mais déjà Olve Eikemo s'ennuie d'Old Funeral et se lie d'amitié avec Harald Nævdal. Les deux compères se décident à former Immortal et une nouvelle carrière s'engage pour eux. Au programme, de la danse dans les forêts norvégiennes, du maquillage guerrier noir et blanc, des guitares hurlantes dans des caves mal famées et une sacro-sainte odeur de mort dans les refrains du groupe. En 2015, Olve décide que la légende du black-death metal continuera dorénavant sous son nom : Immortal est tué et Olve reste Abbath. Olve reste une légende. Olve reste un dieu. JEROME TAUDON Stereolux (Nantes – 44) avec Vltimas et 1349

gratuit

Vogue

Classe mannequin Amateurs de britpop avec attitude, réjouissez-vous de ce nouveau combo à chérir ! Vogue a poussé son premier cri il y a deux ans autour de l'échevelé chevelu Quentin à la basse et d'Anthony chanteur/guitariste et frontman inspiré. Le tandem est entretemps devenu quatuor et le gang accouche d'ores et déjà d'un premier album qui annonce la couleur : Last heroes ! Le groupe sait varier les plaisirs, naviguant de la dreampop atmosphérique (Electronic drift ou Ghost town) aux ambiances quasi-glam (Cheer up after midnight), en passant par des titres où le sens du riff vient strictement pour en découdre (le premier extrait clippé Is there lively here ?, sans parler de Bright purple qui saura séduire tout aficionado des Libertines). Vogue est sans filtre, mais Vogue a l'âme ! LIONEL DELAMOTTE Le Café sur Cour (Nantes – 44)


vendredi

©D R

31 janv.

concerts

Festival La Folle Journée Ce soir on sourd

Une année Beethoven. Ce cher Ludwig aurait eu 250 ans en 2020. La Folle Journée lui dédie donc son édition. Le festival de musique classique l'avait déjà célébré par deux fois, il a donc fallu à René Martin de trouver une programmation qui se démarque des précédentes ! Le directeur artistique a donc choisi de s'intéresser à l'influence du compositeur sur ses contemporains, mais surtout ses successeurs. Si les neuf symphonies, pampampampam, sont évidemment de la partie, des œuvres beaucoup plus modernes font leur apparition. On note, entre autres, la Xème symphonie, imaginée par Pierre Henry et diffusée à l'aide d'un orchestre de hauts-parleurs, Beethoven à la Havane, un projet de Joachim Horsley (voir l'article suivant) et Neuf, union entre l’œuvre du maître et l'instrument de Félicien Brut, accordéoniste. Le pianiste Pascal Amoyel donnera son spectacle Looking for Beethoven, entre théâtre et piano, dans lequel il dévoile l'intimité de Beethoven et de son terrible handicap : sa surdité. CÉCILE TESSIER Festival La Folle Journée à La Cité des Congrès et au lieu unique

(Nantes – 44) du 29/01 au 2/02. Toute la programmation sur www.follejournee.fr.

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vendredi

© DR

31 janv.

concerts

Festival La Folle Journée 2 (si vous n'aimez pas Beethoven) On a retrouvé la 7ème Symphonie

Top, j'ai toujours le cheveu hirsute, la moue boudeuse, l'œil noir, on dirait que j'ai avalé une chaise, je suis, je suis ? Beethoven ! Heureusement, Joachim Horsley, lui, met du soleil dedans. Du soleil dans le deuxième mouvement de la Septième symphonie (il n'a pas choisi la plus moche) : un rythme rumba, du nerf, des percussions, un puissant crescendo... la vie, quoi ! Fini les jabots, les queues de pie, l'ulcère à l'estomac : Joachim Horsley pose son mojito, s'empare des pièces du répertoire classique et les réinterprète version latino. Son Beethoven est particulièrement réussi, et pas seulement parce que le compositeur américain y utilise son piano comme une percussion ! Formé au classique, mais également au jazz avec le fils de Dave Brubeck, Joachim Horsley réinterprète, module, brode, donne un nouveau visage (halé) aux chefs d'œuvres de Mozart, Bach, Mahler... Rien de nouveau sous le soleil : à chaque époque, les musiciens ont improvisé, cité et réarrangé. La boucle est bouclée. TIM BLIT Festival La Folle Journée à La Cité des Congrès et au lieu unique

(Nantes – 44) du 29/01 au 2/02. Toute la programmation sur www.follejournee.fr.


ven 28 + sam 29 fév 2020

samedi

01 fév.

le lieu unique Centre de culture contemporaine de Nantes

© DR

musique

lelieuunique.com

20:30 concert

11 à 16 euros

Cabaret Contemporain

#2 LA ROUTE DU ROCK

MON

DE

Tindersticks 43

© Richard Dumas

CRYSTAL LE GUELLEC La Barakason (Rezé – 44) avec Louisahhh

EU D ILI

U

Le retour à l'artisanat s'exerce aussi en musique. Alors que l'électro utilise en général des sons synthétiques ou samplés, Cabaret Contemporain propose une transe organique, hommage à la techno de Détroit jouée entièrement avec de vrais instruments. Fabrizio Rat au piano, Giani Caserotto à la guitare, Julien Loutelier à la batterie ainsi que les contrebassistes Ronan Courty et Simon Drappier possèdent clairement un bagage technique élevé. Formés au jazz, à la musique contemporaines et au math-rock, leur « bioélectro » séduira aussi bien les fans de Jeff Mills, que les amateurs de la Colonie de Vacances, de John Cage ou de Kraftwerk. Un manège en rouelibre, virtuose, hypnotique, mais 100% bio !

AU M

Les tons modernes


le sachiez-vous ? Spécial Star Wars

La phrase « I have a bad feeling about this ! » revient dans absolument tous les épisodes de la saga, mais également dans de nombreuses productions de Georges Lucas, dont Indiana Jones IV. L'acteur Peter Cushing qui interprète Moff Tarkin dans Un Nouvel Espoir a refusé de porter les bottes de son costume et a donc joué toutes ses scènes en chaussons. À l'origine Luke Skywalker devait s'appeler Luke Starkiller, mais Georges Lucas a changé son nom en cours de route pour le rendre moins agressif. Sissy Spacek devait interpréter Leia alors que Carrie Fisher devait briller dans Carrie au bal du diable. Cette dernière ayant refusé de jouer nue dans le film de Brian de Palma, les deux comédiennes ont donc échangé leur rôle. Le premier choix de Lucas pour la princesse galactique était Jodie Foster. Mais âgée de 14 ans à l'époque, les scènes de séduction avec Harrison Ford (35 ans) auraient été un poil dérangeantes.

La saga est généreuse en apparitions furtives de célébrités ou personnages cultes : E.T. (au Sénat) et Indiana Jones (spectateur de la course de podracers) dans La Menace Fantôme, Georges Lucas lui-même dans La Revanche des Sith, Simon Pegg grimé en Unkar Plutt dans Le Réveil de la Force, Justin Theroux en joueur de casino moustachu dans Les Derniers Jedi, Daniel « 007 » Craig et Tom Hardy interprètent des Stormtroopers dans le même film. La rumeur voudrait que les princes William et Harry aient aussi enfilé la même tenue pour une scène. Dans la première version du scénario du Retour du Jedi, Luke tuait Dark Vador, enfilait le casque de son père et reprenait l'entreprise familiale en passant du côté obscur. La phrase « Luke, je suis ton père » n'est jamais prononcée. La vraie citation est « non, je suis ton père ». Pour ne pas éventer le spoiler, elle n'était pas inscrite dans le scénario et seule trois personnes étaient au courant de la véritable réplique : Georges Lucas forcément, le scénariste Irvin Kerschner et l'acteur Mark Hamill (juste avant de jouer la scène).


BD

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mots croisĂŠs


UNE EXPOSITION DU DÉPARTEMENT


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