Numéro 38 / du 1er au 29 février 2020
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NUIT BLANCHE DES CHERCHEURS 6 FÉVRIER 2020
18H • MINUIT
STEREOLUX et HALLE 6 OUEST
GRATUIT
PREUVES EN IMAGES
Nicolas Gazut 2019 ::: www.iamcion.com – Crédits photos : Adobe Stock
Conférences Ateliers Performances Science dating Projections Expositions DJ set
nbc.univ-nantes.fr Co-organisé avec :
avec le soutien de :
G rabuge n°38
du 01 au 29 février 2020
Sortie du n°39 : jeudi 27 février 2020 Bouclage rédac : vendredi 7 février 2020 Bouclage pub : vendredi 14 février 2020
© DR
Grabuge Association Adresse postale : 26 avenue Praud, 44300 Nantes www.grabugemag.com
Contacts : Pierre-François Caillaud : Rédacteur en chef / Agenda pierre-francois@grabugemag.com T. 06 76 74 59 45 Julien Daden : Encarts publicitaires / Partenariats julien@grabugemag.com T. 06 80 50 53 56
Directrice de la publication : Amélie Durouchoux
Rédacteurs :
Nicolas Baudriller, Pierre-François Caillaud, Sandrine Chouzenoux, Lionel Delamotte, Maÿliss Flambard, Harmony Gueur, Axel Krief, Frédéric Maton, Bastien Moricet, Louise Plessier, Emma Rodot, Jerome Taudon et Alexis Thébaudeau.
Bande-dessinée : Florian Sanfilippo www.facebook.com/CroqueNoteBD Relecture :
Céline Hamon
Maquette & mise en page : Grand Royal Studio
Impression :
Imprimerie Planchenault Dépôt légal à parution Siret 819 771 577 00031
Arrêtons le papier, passons au tout numérique, sauvons les arbres, les castors et surtout... notre image ! En réalité, dire que le numérique est plus écologique que le papier est partiellement erroné. La filière papier est depuis longtemps concernée par le recyclage. Un magazine imprimé via des normes PEFC (gestion durable des forêts) et dont les anciens numéros terminent au recyclage (ce que fait Grabuge) ne pollue pas forcément plus que le web. Quelques chiffres : deux requêtes Google génèrent 14 grammes d'émission de carbone, soit quasiment l'empreinte d'une bouilloire électrique. Au total, le numérique consomme 10 à 15% de l'électricité mondiale, soit l'équivalent de 100 réacteurs nucléaires . Sur les réseaux sociaux, un post éco-responsable ne l'est donc pas tant que ça. Méfions-nous des idées reçues ! Pour en discuter, retrouvez-nous sur notre page Faceb... Et merde.
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Interview
N O R M A N T H AVA U D par Pierre-François Caillaud
Grabuge Mag continue son exploration de l'Humour en France ! Après la scène avec Fabrice Éboué, la télévision avec Éric Judor, nous plongeons dans Youtube avec Norman Thavaud alias « Norman fait des Vidéos », l'homme au 11,8 millions d'abonnés. Actuellement en tournée de son 2e spectacle, le jeune papa de 32 ans revient sur 12 ans de Youtube.
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Quel est votre métier officiel ? Youtubeur ? Comédien ? Réalisateur ? J'ai trois boulots : humoriste de scène, youtubeur et... Papa. En ce moment, c'est le dernier qui prend le plus de temps (rires). De nos jours, il est indispensable d'être un homme-orchestre. C'est éreintant, mais cela permet de tout contrôler.
Et depuis, ce regard a-t-il changé ? Très peu, cela reste encore très compliqué d'évoluer en dehors de Youtube. Je ne le reproche à personne, c'est comme ça. Heureusement, j'ai pu faire plein de choses : du cinéma, des séries télé etc. Mais ce n'est pas le cas de beaucoup d'entre nous.
Avec vos vidéos Youtube, êtes-vous devenu une star en interprétant monsieur Tout-lemonde ? La connexion entre deux esprits se fait souvent sur des éléments minuscules, mais fédérateurs. C'est un humour d'observation, je parle de « nous », de nos faiblesses et nos lâchetés. En revanche, je suis comme cela dans la vie, ce n'était pas une stratégie.
Vous êtes-vous parfois senti enfermé dans Youtube ? J'ai souvent eu envie de fuir ce média. Au bout d'un moment, on a l'impression de ne plus évoluer, de régresser et de tourner autour des mêmes thématiques. Quelques fois, j'ai essayé d'aborder les vidéos avec un angle plus artistique, voire politique, mais c'était rarement compris par les abonnés.
Beaucoup d’humoristes pratiquent cette observation du quotidien, qu'est-ce qui a fait la différence avec vous ? Déjà, lorsqu’on a commencé à faire des vidéos avec Le Velcrou (NDLR : un trio composé de Norman, Hugo Tout Seul et Kemar), il n'y avait rien sur Youtube et Dailymotion, à part quelques vidéos de chats (rires). Rémi Gaillard était déjà là, mais son humour était plus « grotesque ». Sans le savoir, nous avions un temps d'avance et les projecteurs se sont tournés vers nous. Tout est une question de timing ? Pas seulement ! L’autodérision, c'est très bien, mais encore faut-il que ce soit pertinent. Il ne suffit pas de dire « je suis nul » devant une caméra pour que ça marche. Les médias et le monde de l'Art ont rapidement regardé les youtubeurs de haut, comment l'avez-vous vécu ? On s'est vite sentis jalousés par ces milieux. Les audiences des youtubeurs peuvent atteindre plusieurs millions, la connexion avec le public est incroyable, cela fait saliver beaucoup de monde, notamment la télévision.
Être apolitique est-il une condition sine qua non au succès populaire ? L'idée est quand même de fédérer. Politiquement, je me situe à gauche et je crois qu'on peut le voir dans mes vidéos. Mais si je commençais à exprimer mes avis politiques sur tous les sujets d'actualité, je perdrais 50% des abonnés. Pour que ça marche, il faut parfois être un clown un peu lisse, c'est un des « canons » de Youtube et je le respecte. Il m'arrive d'être piquant, mais je ne serai jamais le Dieudonné de Youtube. C'est aussi comme cela que je me comporte dans la vie. Le travail de la scène est-il plus libre à ce niveau là ? Complètement ! Sur Youtube, la règle d'or c'est « pas de second degré ». Sur internet, il faut tout expliquer, tout justifier et prendre les gens par la main pour les amener où l'on veut. Le rapport est complètement différent sur scène. Lorsque le public vient à un spectacle, il est prêt à entendre des choses plus décalées, plus crues et sulfureuses.
Pourtant, vous restez actif sur Youtube... Le destin m'y ramène toujours, car je sais que c'est le nerf de la guerre, que c'est ce média qui fédère une partie du public à mes spectacles. Si je stoppe Youtube, je crois que la machine s’arrête. L'année dernière, des youtubeurs ont fait part en ligne de leur burn out, avez-vous vécu cela ? Je n'ai pas été jusque là, mais j'ai connu l'addiction aux likes, cette angoisse d’enchaîner trois vidéos de suite qui marchent moins et de se dire « ma carrière est finie ». Aujourd'hui, j'essaye de rester dans ma bulle créative et de ne pas me soucier trop de ça. Et les commentaires, comment les vit-on ? Plus je m'y intéresse, moins je me sens bien (rires). Je suis obligé de regarder un minimum ce qui se dit, mais cela peut rapidement devenir destructeur. On n'est jamais prêt à ça, même avec le temps. Il suffit d'un commentaire qui touche la veine qu'il ne fallait pas toucher et ça t’anéantit. Parfois, les gens derrière leur écran ne se rendent pas compte du mal que cela peut faire. Vos vidéos font toujours autant de vues, comment trouvez-vous encore des thématiques ? C'est forcément plus compliqué qu'au début. Aujourd'hui, si j'ai un thème, je tape le mot clé sur Youtube et je trouve au moins 15 vidéos qui en parlent (rires). Je suis obligé de tout regarder pour être certain de ne pas répéter une seule blague qui a pu être faite.
pousse à cela. C'est le contraire de ce que j'essaye de faire. Les ressorts pour faire rire le public sontils les mêmes sur scène qu'en vidéo ? Avec Youtube, on peut tricher au montage en rajoutant des interventions de petits personnages drôles. Sur scène, c'est impossible, seuls le texte et l’interprétation comptent. Il n'y a qu'une seule prise, on ne peut pas recommencer son sketch. Lorsqu'on écrit un spectacle, est-on à l’affût de la moindre petite blague au quotidien ? Oui, on voit des blagues partout ! Si je suis avec des potes et que je fais une blague qui les fait rire, je vais la noter tout de suite alors qu'elle ne sera pas drôle du tout hors contexte. Après autant de spectacles, vit-on les « bides » de la même manière qu'à ses débuts ? Ça fait partie du jeu. Je crois qu'un bon comédien de stand-up, c'est celui qui arrive à rester de bonne humeur, même après un bide. Avez-vous des envies d'acteurs ? Oui, mais pour être honnête, j’adore interpréter mon « moi ». C'est toute la difficulté du stand up, être soi-même, mais mis en scène. Si le public pense que tu lui as parlé en improvisant durant une heure, tu as gagné. Le Spectacle de la Maturité : le 12 mars à L'Amphitéa (Angers – 49), 33 à 47 euros le 13 mars au Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44), 33 à 47 euros.
Comment observez-vous l'évolution du contenu sur Youtube ? Je trouve que ça devient parfois une télévision low cost, avec beaucoup de vidéos, beaucoup de contenus, mais peu de qualité. L’algorithme
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samedi / dimanche
01 & 02 fév. série
Dracula sympa sang plus
Une énième adaptation de Dracula ? En a-t-on vraiment envie ? Du Nosferatu de Murnau (1922) au très dispensable Dracula Untold (2014) en passant par les interprétations de Bela Lugosi, Christopher Lee et Gary Oldman dans le chef d’œuvre de Francis Ford Coppola (1992), il devient difficile de donner du sang frais au vampire le plus célèbre du monde. Alors quand on apprend que cette adaptation nous est offerte par Steven Moffat et Mark Gatiss, le duo qui a ressuscité Doctor Who et puis l'incontournable Sherlock en 2010, notre curiosité est piquée. Les deux britanniques avaient réussi à moderniser avec brio le célèbre détective, notamment grâce au jeu inspiré de Benedict Cumberbatch et à un format innovant de trois épisodes de 90 minutes par saison aujourd'hui adopté pour Dracula. Le résultat escompté ne sera pourtant pas aussi réjouissant … Tout partait si bien : Le magnétisme des deux acteurs principaux (Claes Bang et Dolly Wells), l’ambiance gothique à souhait, la violence mesurée, la réécriture astucieuse de certains personnages, tout en respectant l’esprit de l’œuvre initiale… Les bonnes idées se succèdent, comme l’insertion de personnages féminins sans concession qui tranchent avec l’aura de prédateur sexuel du sinistre comte. Tout semblait promettre un succès retentissant à ce nouveau Dracula. Mais en bout de course, nos deux scénaristes opèrent un virage brutal à 180 degrés. Mauvais pari. Avec un format plus étiré et une transition maîtrisée, le final de la série pourrait faire mouche. Ici, le changement d’ambiance et de sujet est si abrupt que l’on en perd instantanément tout intérêt. Comme si des extraterrestres cannibales venaient semer le chaos dans le dernier tiers de Coup de foudre à Notting Hill…
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AXEL KRIEF La série Dracula est diffusée sur le réseau Netflix
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lundi
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03 fév.
18:30 cinéma
3 à 5 euros
Ghost Dog Samouraï-Mayo !
Perché sur le toit de son immeuble, Ghost Dog (Forest Whitaker) nourrit ses pigeons tout en étudiant l'Hagakure, guide spirituel samouraï datant du 18e siècle. Derrière la sagesse du bonhomme, se trouve un tueur à gages implacable. Intérimaire d'une famille mafieuse qui l'emploie ici et là, le samouraï afro-américain du New-Jersey se retrouve rapidement dans une situation délicate qui l'amène à faire face à cette même mafia, mais sans ne jamais déroger à son code nippon des temps anciens qui guide sa vie. Réalisé par Jim Jarmusch (Stranger Than Paradise, Dead Man, Only Lovers Left Alive...) en 1999, Ghost Dog constitue un véritable hommage à Jean-Pierre Melville et à son Samouraï (le rôle des oiseaux, l'utilisation des gants blancs) interprété par Alain Delon et sorti en 1967. Ici, le film du cinéaste américain se distingue par une bande-originale urbaine et remarquable produite par le grand RZA (du Wu-Tang Clan), mais surtout par l'interprétation charismatique de Forest Whitaker dans l'une de ses trop rares apparitions au premier plan. BASTIEN MORICET Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi les 1, 8 et 18/02. Horaires détaillés sur www.lecinematographe.com
mardi
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04 fév.
18:00 conférence gratuit
Où va la Turquie ? Turkich liebe dich
La Turquie, Empire des paradoxes ? Pourquoi et comment le mythe ottoman vient redistribuer les cartes des puissances moyen-orientales ? Cette conférence, animée par Didier Billion, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient ainsi que directeur adjoint de l’IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques), questionne les nombreuses ambivalences de cet État aujourd’hui autoritaire à de nombreux égards. À la fois frontalier de l’Europe et de l’Asie orientale, membre de l’OTAN, mais en guerre contre les Kurdes (ou contre les Arméniens il y a 100 ans) et disposant d’un régime dont l’Islam est désormais le cœur battant dans un pays habituellement laïque, l’État Turc mené par Erdogan souffre-t-il de schizophrénie ? Au-delà du Bosphore, l’opposition se fait entendre : Ekrem Imamoglu, récemment élu maire d’Istanbul après deux scrutins – le premier ayant été « annulé » - promet de réunir les minorités Grecques, Kurdes et Arméniennes. Ces questionnements entre l’expansion frériste et la volonté d’émancipation des populations servent une démocratisation utile de la question turque, à l’avenir encore incertain. EMMA RODOT Le lieu unique (Nantes – 44)
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mardi
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04 fév.
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21:00 concert
20:45 cinéma
19 à 21 euros
Sages comme des Sauvages Les bonnes manières
5 à 6 euros
In Fabric Made in frousse
La boutique de prêt-à-porter Dentley & Soper's, son petit personnel versé dans les cérémonies occultes, ses commerciaux aux sourires carnassiers, sa robe rouge, superbe, et aussi maudite qu'une maison bâtie sur un cimetière indien. De corps en corps, le morceau de tissu torture ses différentes propriétaires avec raffinement et cruauté. Après Berberian Sound Studio et The Duke of Burgundy, Peter Strickland nous revient en 2019 avec une multitude de références au giallo et aux 70's et confirme son style, totalement unique et habité. Une comédie satyrique, vénéneuse et névrosée mais délicieusement réussie. Avec Marianne Jean-Baptiste et Fatma Mohamed. HARMONY GUEUR Cinéma Le Concorde (Nantes – 44)
De l'imagination, des voyages et des caractères d'Ava Carrère et Ismaël Colombani est né le projet Sages comme des Sauvages. Sans étiquette, sans territoire d'appartenance, le projet aujourd'hui transformé en quatuor se nourrit des folklores de La Réunion, en passant par Belleville ou l'île de Cythère, sans oublier un crochet par le Brésil. Le résultat : des chansons foisonnant de richesses amenées par la simplicité accueillante des rencontres, de la délicatesse des instruments que l'on touche pour la première fois, de la justesse du mot qui sonne, quelque soit la langue. Un cocktail à déguster avant le prochain départ pour un tour du monde musical. Salle Paul Fort (Nantes – 44)
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design : l’expo
cinéma
5,5 à 6,9 euros par séance
Festival Univerciné Russe 13 years a Slave
À travers ses quatre films en compétition, l’équipe de la 13e édition du festival Univerciné Russe tient à respecter la parité entre réalisateurs et réalisatrices. Parmi eux, la cinéaste Daria Jouk (Le Cygne de Cristal), fera partie des invités de cette édition. Acteur dans ce même film, Iouri Borissov, interprétant également le rôle principal dans le film concurrent Le Taureau sera aussi présent aux côtés d’une demi-douzaine de professionnels. Avec plus de 20 films d’hier et d’aujourd’hui à l’affiche, la programmation de cette saison explore les thèmes de l’intimité et du passé, depuis le médiéval fantastique à la chute de l’empire soviétique dans les années 90, chers au cinéma russe contemporain.
21.déc.2019 01.mar.2020 CALE 2 CRÉATEURS ÎLE DE NANTES
ENTRÉE LIBRE Ouverture au public le mercredi et le samedi de 14h à 18h et le dimanche de 14h à 19h
LOUISE PLESSIER Le Katorza (Nantes – 44) du 4 au 10/02.
Toute la programmation sur russe.univercine-nantes.org
www.lecolededesign.com 13
mercredi
© Elisabeth Carecchio
05 fév.
20:00 théâtre
9 à 19 euros
Bérénice Speed Racine
Quand la théâtralité my(s)tique d’un Racine rencontre le romantisme moderne de Marguerite Duras, naît Bérénice de Célie Pauthe. Alors reine de Judée, Bérénice tombe amoureuse de l’empereur romain Titus, ayant pris Jérusalem. Leur lien amoureux, presque impossible, se joue des paradoxes. Entre politique et intime, cette adaptation revisite la classique passion d’État en y ajoutant des éléments visuels modernes : des extraits de Césarée, court-métrage de la passionnée Duras, sont ainsi diffusés, venant amplifier l’histoire de notes sensiblement actuelles. La prose et le ton de l’écrivaine habillent les vers, alexandrins et autres monologues du dramaturge du XVIIe siècle. Ici, on plonge dans une époque, porté par une atmosphère obscure et des jeux d’acteurs à en faire rougir Edmond Rostand. EMMA RODOT Le Grand T (Nantes – 44) adu 31/01 au 6/02.
IN VIVO CARTE BLANCHE À MAISON MAB D U 4 AU 1 3 F É V R I E R 2 0 2 0 AU THÉÂTRE FRANCINE VASSE - LES LABORATOIRES VIVANTS
4 FÉV. DE 10H À 12H COURS DU MATIN DANSE AVEC ALICE TREMBLAY 4 FÉV. À 20H30 PROJECTION DE FILMS D’ALICE GAUTIER 6 FÉV. DE 9H30 À 17H WORKSHOP DANSE-THÉÂTRE AVEC ÉLISA LÉCURU 7 FÉV. DE 9H30 À 17H WORKSHOP THÉÂTRE AVEC MAXIME BONNIN 7 FÉV. À 20H30 LA VERSION ACTUELLE PERFORMANCE ÉLISA LÉCURU / NOUR DU 8 AU 11 FÉV. ÊTRES EN CRÉATION THÉÂTRE AVEC MAXIME BONNIN & ARNAUD MÉNARD 12 + 13 FÉV. À 20H30 IN MEMORIAM THÉÂTRE MAXIME BONNIN / MAISON MAB
+ INFOS : LESLABORATOIRESVIVANTS.COM 09 81 94 77 43
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jeudi
© DR
06 fév.
18:00 à minuit style de vie & musique
gratuit
La Nuit Blanche des Chercheurs Le science de la fête
Pour la quatrième année consécutive, la Recherche établit ses quartiers à Stereolux le temps d’une soirée à la croisée de la science et de la fête. Articulant sa programmation autour de la thématique « la preuve en image », l’événement est un condensé des axes sur lesquels travaillent jour après jour les chercheuses et chercheurs de l’université dans tous les domaines des sciences (formelles, humaines…). On pourra ainsi y rencontrer les acteurs de la recherche lors de « science dating » (10 minutes de discussion avec un chercheur, douche comprise), mais aussi en apprendre plus sur la production des images spatiales, ou encore étudier l’Histoire à travers Assassin’s Creed. Par le biais de jeux et ateliers, l’événement propose aussi au public de participer, le temps d’une soirée au moins, à la recherche scientifique made in Nantes, avant de mettre le feu au dancefloor sur les sons du dj set de 44 Tours. De Gaulle disait « des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche ». En tout cas, nous on sait où vous trouverez des chercheurs qui dansent ! LOUISE PLESSIER Stereolux (Nantes – 44)
© DR
SCÈNE JAZZ ET MUSIQUES IMPROVISÉES NANTES
22:00 cinéma
6,3 à 6,9 euros
Why Don’t You Just Die! Meurs un autre jour
Détective privé corrompu et violent, Andrei (Vitaliy Khaev) n’est pas vraiment recommandable. Jusqu’à présent, il vivait pourtant en toute impunité, mais ses méfaits se retournent contre lui lorsque Martvei (Aleksandr Kuznetsov), le petit ami de sa fille, vient toquer à sa porte. Vêtu d’un pull Batman et armé d’un marteau, le jeune homme semble déterminé à en découdre. Enchaînant les stéréotypes russes et les litres de sang, le jeune Kirill Sokolov signe son premier long métrage en 2018, un huis clos trash et sinueux. Une comédie au casting détonnant, où la sensibilité visuelle et la sauvagerie sont absurdement excessives. HARMONY GUEUR L'Absurde Séance, dans le cadre du festival Univerciné Russe, au Katorza (Nantes – 44)
FÉVRIER MERCREDI 5 : CONTES ET LÉGENDES, CINÉ-CONCERT VENDREDI 07 : RITA PAYÉS & ELIZABETH ROMA MERCREDI 12 : AMA VENDREDI 14 : CLAXXX VENDREDI 21 : EXTRA-MUROS SOLO - JOACHIM FLORENT SOLO VENDREDI 28 : FESTIVAL HIP OPSESSION SIROCCO SAMEDI 29 : SOIRÉE 20 ANS DÉKALAGE - MIXCITY + LIZA URT + DANIEL GIVONE + SIMON NWAMBEBEN + JACK IN MY HEAD PANNONICA / PAUL FORT Le reste de la progammation à découvrir sur www.pannonica.com INFOS & RÉSAS : 02 51 72 10 10 WWW.PANNONICA.COM 9 RUE BASSE-PORTE - NANTES17 - TALENSAC
vendredi
© Mario Del Curto
07 fév.
14:00 style de vie gratuit
Les Rencontres de Sophie Vert, l'infini et l'eau de là
L’écologie, la nature, le compost… Des sujets aux enjeux actuels et pertinents au quotidien. Pour preuve : votre petite jardinière de balcon, un vrai germoir à asperges et autres tomates cerises à la vue directe de vos voisins irresponsables. Mais attention à ne pas faire la même erreur qu’Anne Hidalgo pendant sa campagne : la pauvre a présenté ses vœux devant un mur végétal composé de radis, courgettes et autres légumes hors-saison. Et non, les petits pois ne poussent pas en hiver, ni les tomates, dont les bio françaises sont désormais interdites à la vente avant le mois d’avril. La faute à la main de l’Homme, me direz-vous… C’est ce dont traite, sous un prisme philosophique, les trois jours de conférences, débats, ateliers et projections de la 18e édition des Rencontres de Sophie. Organisé par Philosophia et avec pour thème « Habiter la Nature », l’événement est propice aux réflexions : « Qu’est-ce que la nature ? », « L’homme est-il un animal comme les autres ? », mais encore « Où-en est l’écologie politique ? ». EMMA RODOT Le lieu unique (Nantes – 44) du 7 au 9/02
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vendredi
samedi
08 fév.
© Julien Bourgeois
07 fév.
20:30 concert
15 à 21 euros
Éros malgré lui
Saviez-vous que 14% des couples se forment au bureau ? Un exemple : Peter von Poehl. En plus d'être l'un des compositeurs folk les plus doués de sa génération, le Suédois est le compagnon de Marie Modiano, chanteuse et romancière. Ensemble, ils ont même un petit garçon qui paiera (on l'espère) leur retraite. Mais avant la passion, le travail les réunit en 2005 pour l'enregistrement du premier album de la fille de l'écrivain Patrick Modiano. Emballé c'est pesé, ils tombent dans les bras l'un de l'autre. Aujourd’hui, c'est dans une scénographie élégante et avec le projet Songs from the other side qu'ils célèbrent l'amour en reprenant Randy Newman, les Righteous Brothers et la crème de la chanson romantique américaine. CRYSTAL LE GUELLEC L'Auditorium (Rezé - 44)
© DR
Marie Modiano & Petervon Poehl 20:00 concert
gratuit
Mikaell Peels Peel poil !
Avant le décevant concert de Jon Spencer, en novembre dernier, il y eut la promesse de se réjouir à tout le moins des ritournelles anatoliennes d'Altin Gün. Mais aussi et surtout, certains d'entre vous ont peut-être découvert Mikaell Peels, discrets nantais œuvrant à honorer un néo-psychédélisme de bon aloi, depuis quelques années. Leurs deux premiers EP ont posé les bases de leur potion sous influence de The Black Angels souvent francisé, toutes guitares dehors et rythmique à réveiller les morts. 2020 commence sous les auspices d'une nouvelle galette, Black sun's road. Si vous avez raté la release party du mois de janvier à la Lune Froide, voici la session de rattrapage ! LIONEL DELAMOTTE Le CafK (Nantes – 44)
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LOFOFORA → NROCK/METAL +TOXXIC TV → PUNK ROCK
20:30 concert 14 à 16 euros
Hypno5e
Transe avec les stars L'album A Distant (Dark) Source constitue la deuxième partie du diptyque composé par les métalleux d'Hypno5e. « Mais serais-je donc passé à côté du premier album? » vous demandez-vous. Non, à l’instar des films Star Wars sortis dans une chronologie inversée, les Montpelliérains démontrent un habile jonglage avec les temporalités et requestionnent nos imaginaires en publiant la fin d'une histoire avant son commencement. Côté contenu, on passe de la littérature au cinéma, du cinéma à la musique et de la musique à la littérature. Dans une ambiance à la Orwell, à l’orée d’un dialogue philosophique décrivant l’infini ou la mort, sur fond de guitare profonde et de paroles fantomatiques, Hypno5e boucle finement la boucle en créant sa propre vision de la musique : le « métal cinématographique ». MAŸLISS FLAMBARD Le Ferrailleur (Nantes – 44)
Lofofora expérimente depuis 30 ans son concentré de métal-punk aux embruns groove, qui parle à nos ventres rock et à nos âmes citoyennes. En 1ère partie, Toxxic TV et son mélange de punk, rock n’roll et pop !
VENDREDI 14 FÉVRIER | 21h Abonnés 14€ | Réservation 16€ | Sur place 19€ levip-saintnazaire.com LE VIP | ALVÉOLE 14 DE LA BASE SOUS-MARINE 44600 SAINT-NAZAIRE | 02 51 10 00 00
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samedi / dimanche
© Jean-Pierre Baud
08 & 09 fév.
festival & danse
5 euros par spectacle
Festival Nijinskid Moi, mioche et méchant
Étirements, souplesse et coordination sont les maîtres-mots du festival Nijinskid. Rendant hommage au danseur russe Vaslav Nijinski et associé au terme anglais « kid », l’événement revient en dix spectacles et quatre ateliers parent-enfant. Pour sa septième édition, les prestations associent artistes aux tout-petits autour de l’éveil corporel, tout comme celui de leurs parents. Poids Paouâ Pouah !, solo dansé puis atelier accessible dès 1 an, se joue des équilibres grâce à des jeux de bascule à en faire chavirer les esprits. De même, la compagnie Jeanne Simone investit les couloirs de l’école Jean-Zay, octroyant aux lieux une teinte arc-en-ciel quand Et Juliette adapte le mythe shakespearien au monde de l’enfance. Enfin, Comme aucun nid n’entoure son oiseau revisite les jeux et cabanes de nos 8 ans tandis que Sysmo Game, à l’aide d’un comédien et de trois percussionnistes, se joue des rythmes de l’enfance. Des expériences à partager en famille, avec ou sans mioche. EMMA RODOT CCN (Nantes – 44), Salle l'Estuaire, Salle de la Fraternité et Théâtre Boris-Vian (Couëron – 44), Gymnase de la Bernardière, MJC Bouvardière et la Maison des Arts (Saint-Herblain– 44) toute la programmation sur www.theatreonyx.fr
dimanche
09 fév.
lundi
10 fév. cinéma
The Gentlemen
© DR
Arnaques, crimes et britanniques
16:00 comédie musicale
32 à 65 euros
The Pajama Game Son pour sang coton
Adaptée du roman 7 ½ Cents de Richard Bissel sorti en 1953, The Pajama Game constitue LA comédie musicale américaine par excellence. Mise en paroles et musique par Richard Adler et Jerry Ross, elle reçoit même son Tony Awards en 1955. Véritable succès populaire, la comédie retrace le parcours d’une lutte des classes dans une entreprise de confection de pyjamas, dont les négociations vont être perturbées par l’idylle naissante entre le directeur de l’usine Pajama et la cheffe du comité des griefs du syndicat. L’opposition amour-justice pour réclamer 7,5 cents d’augmentation s’incarne parfaitement autour de la mise en scène pop et colorée proposée par Jean Lacornerie et Raphaël Cottin.
Mickey Pearson (Matthew McConaughey) est le ponte de la marijuana londonienne. Problème, le parrain de la capitale souhaite se retirer et laisser son trône aux Américains. Le pitch est simple, mais suffisant pour que le réalisateur Guy Ritchie nous ponde un film digne de ses premiers succès (Snatch, Arnaques, crimes et botanique) où chacun rêve de se retrouver Calife à la place du Calife. Après quelques bévues commerciales (King Arthur) et critiques (le remake live action du Aladdin de Disney), l'ex-mari de Madonna réunit aujourd'hui une ribambelle d'acteurs et s'assure un retour aux sources des plus fiables : Charlie Hunnam, Colin Farrell, Michelle Dockery ou encore Hugh Grant viennent nous rappeler qu'un départ en retraite avant l'heure ne se passera jamais dans le calme. Âge pivot ou non. BASTIEN MORICET au cinéma à partir du 05/02
Partenaire de votre mag Tél. 02 40 98 89 59
commercial@imprimerieplanchenault.fr
www.imprimerie-planchenault.fr
MAŸLISS FLAMBARD Théâtre Graslin (Nantes – 44 aussi du 11 au 13/02 à 20h)
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mardi
© Christophe Raynaud De Lage
11 fév.
19:00 théâtre 20 à 30 euros
Entreprise
Les vacances à la firme C'est le lieu où l'on passe la majeure partie de nos journées. Non, ce ne sont pas les toilettes ni notre lit, mais notre entreprise ! Qu'elle connaisse la crise ou non, on la vit, la subit, l'aime ou la déteste, c'est un lieu de rencontre, d'absurdité, de camaraderie ou d'engueulade et parfois d'injustice. Bref, le sujet idéal d'une pièce de théâtre, ou de trois pièces en l’occurrence puisque la compagnie Le Festin nous propose trois représentations traitant l'évolution (ou non) du monde du travail avec L'Augmentation de George Perec (1968) suivie de L’Intérimaire de Rémi de Vos (1995) avant le récent Le Marché de Jacques Jouet. Humiliation, échec, harcèlement... comme dans toutes les manifs et les after works, le monde du travail en prend pour son grade, mais cette fois-ci avec beaucoup d'humour ! Et pour détendre tout le monde après le spectacle, les comédiens nous invitent à un karaoké au bar. CRYSTAL LE GUELLEC Le Théâtre (Saint-Nazaire – 44), du 11 au 12/02
mercredi
© DR
12 fév.
© DR
21:00 concert
20:30 théâtre 5 à 15 euros
In Memoriam
Deuil pour deuil, dent pour dent Depuis plusieurs années, les travaux du metteur en scène Maxime Bonnin questionnent les codes de l'identité, ceux de l'inné et de l'acquis. Après avoir déconstruit la masculinité dans le très physique Mascus, c'est au deuil qu'il s'attaque avec In Memoriam. Ce monologue poétique défie les figures tutélaires, les rituels et l’héritage au sens large (personnel comme culturel). Et dans le cadre d'une carte blanche à la structure pluri-disciplinaire Maison MAB le temps d'une semaine à la Salle Vasse, le spectacle sera précédé de divers workshop, cours et performances. Une restitution de ces travaux autour de la mort compléteront la pièce, dans une forme courte. Si le sujet peut paraître austère, ici point de pathos, l'objectif est d'orienter sa réflexion et son regard vers la joie et la poésie. C'est la mort à la plage, ahou tchatcha ! CRYSTAL LE GUELLEC Salle Francine Vasse (Nantes – 44) du 12 au 13/02
11 à 14 euros
Ko Ko Mo
Deux freaks ami-amis Mais où s'arrêteront ces deux Nantais ? Plus un festival dans l'Ouest sans que Warren et K20 ne soient de la fête. Il faut dire qu'avec son rock 70's actualisé et l'énergie fougueuse de ses concerts, Ko Ko Mo fait l'unanimité auprès de tous les publics. Il est d'ailleurs étonnant d'y croiser autant de rockeurs cinquantenaires avides de retrouver leurs 20 ans, de trentenaires blasés qui ont tout vu pourtant impressionnés par la maîtrise technique du duo, que de jeunots pour qui le terme « psyché » fait normalement plus référence à la musique électro. Ko Ko Mo a en tout cas gagné ses galons de grands groupes de live, il ne lui reste maintenant plus qu'à pondre un tube intergalactique diffusé en boucle en radio pour asseoir la domination nantaise à travers la France, voire le Monde. CRYSTAL LE GUELLEC Le VIP (Saint-Nazaire – 44) avec The Blue Butter Pot
25
mercredi
© DR
12 fév.
20:00 théâtre 12 à 24 euros
Shell Shock Le puéril jeune ?
Second volet du diptyque « À quoi rêvent les enfants en temps de guerre ? », Shell Shock prend racine dans l’interrogation de la metteuse en scène Annabelle Sergent sur les représentations que se font les enfants du conflit opposant les États-unis et l’Irak. Waynak, sa première partie, mettait en scène deux adolescents, l’une française et l’autre irakien, confrontant leurs regards sur l’actualité et la guerre. Cette seconde partie, bâtie sur un poème de Magali Mougel, donne à voir la rencontre de Rebecca, reporter de guerre et de la petite irakienne Hayat, qui deviendra le temps d’un bref instant paisible le sujet d’une série photographique différente des habituelles scènes d’affrontements, avant que tout ne bascule à nouveau. Accolant dans cette pièce les regards de ceux qui mettent la guerre en image et des enfants qui la vivent au quotidien, Annabelle Sergent explore une nouvelle facette du rapport à la violence et au traumatisme. LOUISE PLESSIER Le lieu unique (Nantes – 44) du 11 au 12/02
© Aglae Bory
20:00 théâtre
aSH
9 à 19 euros
er
Braise Cola Mi-pièce mi-ballet, mi-femme mi-dieu, la nouvelle création d’Aurélien Bory bouscule à nouveau les repères de la féminité. Adepte des représentantes du genre, de la flamenca Stéphanie Euster il y a dix ans à la comédienne japonaise Kaori Ito en 2012 en passant par Plexus et Questcequetudeviens?, le metteur en scène revient avec aSH, ou cendre en anglais, rendant hommage à la danseuse de Kuchipudi indien Shantala Shivalingappa. La pièce, mêlant danse traditionnelle et théâtre hypnotique, nous plonge en terre divine où Shiva, dieu hindou de la danse, de la sagesse mais aussi de la création et de la destruction, nous porte et nous emporte à son gré. Le fracas puissant des pas de l’héroïne, accompagné par la volupté de ses gestes de bras et la finesse de sa silhouette rend le tout unique, sacré, divinement fascinant. EMMA RODOT Le Grand T (Nantes – 44) du 12 au 13/02
BATTLES · SPECTACLES · CONFÉRENCES · STAGES · JAMS
PROGRAMMATION ET BILLETTERIE
27
jeudi
vendredi
14 fév.
© DR
13 fév.
20:00 danse
13 à 15 euros
Leïla Ka
Avec des mouvements saccadés qui feraient presque échos aux films de Charlie Chaplin, la pièce Pode Ser de Leïla Ka a ce quelque chose d’à la fois poignant et désespéré. Si l’idée d’être soi au travers de ses mouvements semble inévitable, cela relève pourtant d’une extrême difficulté. Se mouvoir pour dire qui l’on est, c’est ce que propose d’interroger Leïla Ka. Si nos états divergent, nos mouvements les manifestent, ils n’en sont que l’illustration. Pode Ser relève le défi d’exprimer la difficulté d’être. La représentation est couplée avec la pièce C’est toi qu’on adore proposée, elle, en duo. Ici, Leïla Ka interrogera la possibilité d'un changement, d'une reflexion non plus personnelle, mais à l'échelle de la société. MAŸLISS FLAMBARD Le Quatrain (Haute-Goulaine - 44)
avec les Compagnies Flowers et BurnOut
© DR
iPode Ser
style de vie gratuit ?
La Saint-Valentin Tinder surprise
En ce jour si précieux, je tiens à sonner à ta porte, toi lecteur de Grabuge. Tu ouvrirais et me trouverais allongé nu parmi les offrandes que l'on réserve d'usage aux dieux grecs : du vin, de l'hydromel et de la culture. Moi, Grabuge, me joindrais à toi. Nous déborderions de tout ce que nous avons caché jusqu'ici, vautrés dans des fourrures de Shanghai et des tapis de Sultan. Juste nous, soufflant à la flûte des airs de nos coups de cœurs du moment. J'ouvrirais délicatement un apéricube et te poserais la question offerte avec ce fabuleux dé de fromage. Tu le sais, entre toi et moi, c'est à la vie à la mort ! Grabuge sans son maître, le consommateur de culture, c'est le soleil sans Louis XIV, c'est la passion sans passionnés. Je t'aime. TON GRABUGE
© Gregg Bréhin / Yodel. © DR
20:30 concert
19:00 concert 10 à 20 euros
12 euros
French Cowboy & The One La belle et la botte
Avis aux amoureux au sens large : passionné par votre amant, in love de votre chat ou plus simplement fondu d’amour devant n’importe quelle comédie romantique avec Hugh Grant. En ce jour spécial, l’Orchestre National des Pays de la Loire revisite le répertoire amoureux de Prokofiev autour de la pièce shakespearienne Roméo et Juliette. L’harmonie d’un orchestre de 90 corps, aux côtés de Clément Lebrun – animateur du Cri du Patchwork, France Musique – vient émoustiller les cœurs, reprenant la Danse des Chevaliers ou encore le thème de Juliette. À l’origine pensées pour un ballet, ces suites ont d’abord été qualifiées « d’indansables » par les danseurs du Bolchoï. Finalement, le ballet est créé et devient une référence pour sa complexité rythmique. Une bonne solution pour (re) tomber amoureux, sans se tromper !
On l'aura attendu, ce nouvel album de French Cowboy & The One ! Enregistré il y a un bail, avec l'inamovible Jim Waters aux manettes et Eric Pifeteau aux fûts, AF montre enfin le bout de son nez pour une release party qui promet joie (enfin de nouveaux titres) et surprises (de l'invité à gogo!). Le disque fait la part belle aux textes en français et c'est heureux car Fédérico Pellegrini a toujours été orfèvre dans ce registre. Annoncé par le frénétique Embrasse-moi, cet hiver, le disque contient son lot de pépites dont le terrible Disco flash qui ressuscite les discomobiles des eighties. Plus électronique que son prédécesseur de 2013, le French Cowboy nouveau parlera à vos guiboles !
EMMA RODOT Le lieu unique (Nantes – 44)
LIONEL DELAMOTTE Stereolux (Nantes – 44) avec Terrier
Serge Prokofiev – Roméo et Juliette De Nantes aux Montaigu
29
samedi
© DR
15 fév.
20:00 et 23:55 style de vie
20 à 26 euros
Ultra Vomit VS Fatal Bazooka Very bad tripes
Salut à toi, amateur de musique et d'humour. Ce soir, les dieux vont te mettre à rude épreuve en te confrontant à un premier dilemme de taille de 2020. Métal ou rap ? Humour potache ou humour tache-po ? En effet, Fatal Bazooka, le groupe parodique emmené par Michaël Youn, celui qu'on ne voit plus nulle part parce qu'il était trop partout, et les Nantais d'Ultra Vomit, nouvelles légendes françaises du métal parodique, vous proposent deux soirées à deux endroits différents pour un prix quasi-similaire. Diantre, quel angoissant moment pour vous qui aimez rire en chantant, mais qui n'avez qu'une seule vie ou du moins une soirée. En tout cas, les amateurs de Yoga s'y retrouveront car il va falloir être souple pour se faufiler dans les foules suintantes prévues pour ces deux événements. Nous, on a choisi, On va au deux. L'un commence à 20h30 et l'autre après 00h30. La nuit va être longue. FREDERIC MATON Ultra Vomit à La Carrière (Saint-Herblain – 44) avec Toybloïd Fatal Bazooka au Warehouse (Nantes – 44)
dimanche
© Yann Orhan
16 fév.
14:15 & 18:00 cinéma & musique
3 à 5 euros
Miossec, tendre Granit Chansons sous la pluie
Depuis qu'il a débarqué dans le paysage musical, dans les années 90, au même moment que ses comparses Dominique A. et Katerine, Miossec a fait un beau parcours. S'ils ont été propulsé, alors, représentants d'une « nouvelle chanson française », les trois garçons ont eu chacun leur manière d'embrasser la fonction et de faire école. Il était temps de revenir sur le parcours du brestois et l'on n'aurait difficilement pu rêver meilleur véhicule que Gaëtan Châtaigner (nombreux clips pour Katerine, docus sur Daho, Sébastien Tellier, etc), accompagné du journaliste Vincent Brunner, pour réaliser ce Brest of ! Parsemé de témoignages (Jane Birkin, Dominique A., etc), le film traque subtilement l'âme du finistérien. LIONEL DELAMOTTE Le Cinématographe (Nantes – 44) suivi d'une rencontre avec Gaëtan Chataigner et Vincent Brunner, co-auteurs du film
31
lundi
mardi
18 fév.
© DR
17 fév.
cinéma
© DR
Queen and Slim Thelma et Lui
Un date Tinder somme toute classique dans l'Ohio. Lui est employé de magasin, elle est avocate, les deux sont afro-américains. Suffisant pour que lors de leur retour en auto, un policier blanc les arrête pour un clignotant défectueux. La situation dégénère et l'homme blanc au képi finit allongé dans son sang, sur le trottoir. Pris de panique, nos deux protagonistes prennent la fuite et deviennent petit à petit des symboles de traumatisme, d'humanisme ou d'unité dans une Amérique qui construit des murs et qui favorise l'entre-soi. Après une décennie à réaliser des clips pour Beyoncé, Snoop Dog ou encore Wyclef Jean, la cinéaste Melina Matsoukas s'essaye au long métrage avec ce Queen and Slim on ne peut plus dans l'ère du temps. BASTIEN MORICET Au cinéma le 12/02)
style de vie
La Journée Internationale du Droit de Grève Ah CGT riche !
L'OIT, Organisation Internationale du Travail, dépend de l'ONU. Déjà ça part mal. Quand au CSI, Confédération Syndicale Internationale, elle dépend de nous. De l’empathie d'Etienne Lantier à la moustache de Martinez, de l’arrêt de travail de quelques heures, à la séquestration de patron ventripotent, la grève est à la France ce que les pâtes sont à l’Italie : culturelle, patrimoniale et parfois indigeste. Mais qui est-il, ce gréviste empêcheur de trimer en rond ? Très souvent cheminot ou prof, le lanceur d’alerte du droit social s’est diversifié en 2019 : pompier, avocat, infirmière, médecin, pilote… tout sauf usagés, ceux qui prétendent être, oserai-je le dire… pris en otage. Il est loin le temps où je défilais toute investie que j’étais de mon droit inébranlable de citoyenne de la République. Je voulais faire la révolution. Repeindre le monde. Aujourd’hui j’ai même la flemme de repeindre le garage. SANDRINE CHOUZENOUX
mercredi
© DR
19 fév.
16:30 cinéma
3 à 5 euros
Le Professeur Delon en large
Pépite méconnue dans la filmographie d’Alain Delon, Le Professeur est pourtant l’évocation la plus radicale du rôle « delonien » qui devient ici un spectre, un mort-vivant. Réalisé par l’injustement oublié cinéaste italien Valero Zurlini (Le désert des Tartares), La prima notte di quiete dans son titre original nous narre les errances d’un prof de littérature remplaçant dans une ville balnéaire italienne en plein hiver. Semblable à un privé, toujours flanqué d’un ignoble trench-coat beige, complètement ravagé par la mélancolie, Delon fait ici du Delon : poseur insupportable, il aimante la caméra comme personne. À son magnétisme répond celui de Sonia Petrovna, une jeune lycéenne taciturne pour laquelle Delon s’entiche mais qui est sous la coupe de bourgeois italiens décadents et interlopes. Charcuté par le producteur Delon à sa sortie en 72 par souci commercial, il ressort aujourd’hui en salle dans sa version longue et restaurée, celle de Zurlini qui signe ici un somptueux poème nihiliste et maudit. NICOLAS BAUDRILLER Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi les 5, 9, 13 et 21/02. Horaires détaillés sur www.lecinematographe.com
33
jeudi
© CLACK / David Gallard
20 fév.
danse & concert
Festival Hip Opsession The new popp
Lors de la rentrée dernière, nous avions découvert une nouvelle formule du festival « achipéachopé » nantais avec une édition automnale 100 % musicale et une édition tournée vers la danse en hiver. Si le découpage n'est pas si simple (pas de danse sans musique, de nombreux dj's seront donc présents), c'est effectivement le breakdance, le popping, le locking, le voguing, le krump, en bref la richesse des danses urbaines qui sera ici valorisée. Les formes proposées sont d'ailleurs aussi variées que les styles de danses ! Ceux qui souhaitent ressentir la joie des courbatures dans des zones encore inconnues de leur corps tenteront des initiations au CCNN, quand d'autres découvriront l'histoire du hip-hop avec humour grâce au one-woman show de la danseuse Nad'in au TNT. Les amateurs de spectacle vivant se tourneront vers Sirocco au Pannonica, À mon bel amour à l'Auditorium de Rezé, Ballet Bar à Capellia, la performance The Unexpected Dance à Trempolino ou les gloires locales de The Rookies aux Dervallières. Et comme chaque année, les battles réuniront les meilleurs danseurs mondiaux dans une ambiance frénétique (et bondée) au lieu unique. CRYSTAL LE GUELLEC Festival Hip Opsession (Nantes – 44) du 20 au 01/03 Programme détaillé sur www.hipopsession.com
vendredi
© DR
21 fév.
19:00 concert
20 euros les 2 jours
Gilles Dor
au Grindiversaire In gold we trust
Pour appréhender Gilles Dor, par une pirouette mentale, il suffit d'imaginer que Michel Jonasz aurait gobé un Charles Trenet qui aurait bu trop de Bobby Lapointe. Facile, non ? Première apparition télé en 81 sous son vrai patronyme, Gilles Langoureau, avec J'veux mourir chez Drucker. D'emblée, tout est là. Gilles recycle le gimmick de Walk on the wild side pour envoyer son message avec force jeux langagiers « J'veux mourir, pagayant dans la choucroute/ Qu'on m'mette en bière liquide, j'salive, j'décolle ». Malgré un relatif succès dans les années 80 (il passe aux Francofolies, au Printemps de Bourges ou chez Jacques Martin), son heure ne vient pas. Il se réinvente en Gilles Dor, sans maison de disque, sans média mais avec Youtube comme porte-voix pour des hymnes tels que Chercheur d'Or(gasmes), Gilles et John et tant d'autres. Gilles Dor est rare sur scène mais le festival Grindiversaire, tombé amoureux, l'invite pour la seconde fois en pleine soirée métal. Même pas peur, Gilles est addict à la liberté ! LIONEL DELAMOTTE Le T'Es Rock Coco (Angers – 49) avec Inhumate, Brutal Sphincter, Faxe...
35
samedi
© DR
22 fév.
© DR
20:00 concert
21:00 cinéma
3 à 5 euros
Coffee and Cigarettes Sans filtre
Tourné en 2003, et complétant un trio de courts-métrages tournés à partir de 1986, Coffee and Cigarettes est une réjouissante collection de saynètes explorant l'incapacité de communiquer entre personnes qui devraient pourtant s'entendre. Dans un café ou un bar, deux acteurs ou actrices connus, dans leurs propres rôles, taillent le bout de gras, mais restent toujours sur leurs gardes. À première vue plutôt anodin, ce film de Jim Jarmusch forme en fait un ensemble très cohérent et pertinent, entre rires et malaise. De plus, Coffee and Cigarettes recèle de véritables perles : Cate Blanchett parlant à une autre version d'ellemême, Tom Waits et Iggy Pop en plein concours de bite et la toute première apparition de Bill Murray dans le cinéma de Jarmusch, entouré de RZA et GZA du Wu-Tang Clan, et donc le début de leur histoire d'amour artistique. Et ça, c'est beau. ALEXIS THÉBAUDEAU Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi les 12 et 25/02 Horaires détaillés sur www.lecinematographe.com
gratuit
Borja Flames
Je veux une flamme like U Vous souvenez-vous du duo June & Jim ? C'étaient déjà Borja Flames et Marion Cousin qui œuvraient dans un registre néo folk/chanson française à la façon de leurs collègues de ARLT. Depuis qu'il se présente en son nom, Borja Flames a tout d'abord délivré un album en langue espagnole, il y a 4 ans, qui laissait libre cours à son amour pour l'étrange, mélangeant des influences allant de Comelade à Moondog en passant par Wyatt. Jamais là où on l'attend, il a depuis lors accouché de Rojo Vivo qui abandonne sur terre ses anciens apparats pour embarquer en soucoupe vers l'espace, dans une science fiction technoïde assez folle. L'ovni tender ! LIONEL DELAMOTTE Le Pôle Étudiant (Nantes - 44) avec Humbros et Chicaloyoh
dimanche
lundi
24 fév.
© DR
23 fév.
20:00 concert
7 euros
Jeffrey Lewis
© DR
What the folk ?
style de vie gratuit
Journée internationale de l'ex-URSS La RDA Salska
Le miracle communiste n’aura pas eu lieu. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis : propagande, tickets de rationnement et rutabaga. Ajoutez une pincée de censure, et flambez le tout à la vodka. Mais le totalitarisme a eu raison de l’utopie rouge, et c’est sur les ruines du prolétariat que David Hasselhoff chante la démocratisation de la Russie, mais surtout de la Kalachnikov. Les Club Med Sibériens, dit « Camps de réhabilitation par le travail », sont proches du dépôt de bilan. Mais les Russes conserveront un attrait émouvant pour les leaders charismatiques bien imbibés, symboles couillus d’une grande nation qui persiste à faire trembler l’Occident. SANDRINE CHOUZENOUX
C'est toujours une petite fête que la perspective de retrouver Jeffrey Lewis. Depuis le début du siècle, il est passé à moult reprises dans la région avec son répertoire punk folk, quelque part entre The Moldy Peaches et le Beck ancienne façon. Le juvénile chevelu dégingandé d'alors a perdu en capillarité, mais son écriture est toujours aussi mordante et drolatique. Qu'il adapte à sa sauce les brûlots de CRASS ou qu'il conte, en chant épique et définitif, l'histoire de The Fall, Jeffrey Lewis est depuis toujours un troubadour électrique qui croque la société qui l'entoure. Si tu n'as pas vu Dylan dans les sixties, vient voir son fils spirituel ! LIONEL DELAMOTTE Cour:87 (Nantes – 44) avec Teenage Bed
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mardi
© Laurent Philippe
25 fév.
20:00 danse 12 à 24 euros
For Four Walls & Jour de colère 20 000 lieues sous les murs
Rendre hommage au contemporain et à l’inattendu, c’est le prisme adopté par le Ballet de Lorraine, organe du Centre Chorégraphique National (CCN), dans ses deux représentations – For Four Walls, reprenant les notes endiablées du compositeur John Cage et Jour de Colère. Les 21 danseurs de la compagnie mettent ici en mouvement l’art Fluxus et expérimental né dans les années 1960, aux plus grandes heures du contemporain. L’objet est de recréer l’histoire dansée de Four Walls, pièce dont la chorégraphie, pensée par le danseur américain Merce Cunningham, a été perdue. En seconde partie, l’artiste Olivia Grandville met en scène avec fougue l’énergie de soulèvement d’une jeunesse. Les partitions sont ici associées aux mouvements avec panache. Dernier cheveu sur le gâteau : une version piano et guitare électrique d’Evil Nigger par Julius Eastman (1979). EMMA RODOT La Cité des Congrès (Nantes – 44)
mercredi
© DR
26 fév.
14:30 cinéma
3 à 6 euros
Blanche-Neige et les Sept Nains Empire to peer
1937, la maison Disney n'est pas encore l'empire du divertissement franchement digne du SPECTRE, la méchante organisation des James Bond, que l'on connaît aujourd'hui, mais un studio indépendant sortant des courts-métrages d'animation très chouettes et mené par le talentueux dessinateur Walter Disney. Celui-ci a des rêves de grandeur et lance un projet fou, le premier long-métrage d'animation, sonore et en technicolor : ce sera Blanche-Neige et les Sept Nains, adaptation libre d'un conte des Frères Grimm, véritable tour de force de l'animation et, encore aujourd'hui, l'un des jalons de l'Histoire du cinéma. Disney était visiblement le seul à y croire à l'époque, car il a dû hypothéquer sa maison afin de financer une œuvre environ 60 fois plus chère que ce qu'il avait l'habitude de produire. Mais le résultat est là et le cinéma s'en trouvera à jamais changé. ALEXIS THÉBAUDEAU Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi les 8 et 18/02 et le 4/03 Horaires détaillés sur www.lecinematographe.com
39
jeudi
vendredi
28 fév.
© DR
27 fév.
© DR
style de vie
20:00 cinéma
7,2 à 11,8 euros
The Dark Knight Batman Beguin
Si Tim Burton a donné ses lettres de noblesse au Chevalier Noir sur grand écran, on croyait le justicier masqué définitivement interdit des salles de cinéma après le Batman & Robin de Joel Schumacher. En 2005, l'Anglais Christopher Nolan ressuscite le (super?) héros avec le sympathique Batman Begins, mais rien ne laisse présager la claque que sera son The Dark Knight. Premier blockbuster à s'emparer de l’Amérique post-11 septembre, le deuxième volet de ce qui deviendra une trilogie s'impose en polar urbain désespéré transposant Batman dans le Heat de Michael Mann. Ici, l'interprétation d'Heath Ledger en Joker efface celle (pourtant inoubliable) de Jack Nicholson 19 ans plus tôt et reste inégalée (désolé, Joaquin). L'ombre du prince du crime plane même lorsque le personnage n’apparaît pas à l'écran et l'ambiance apocalyptique du métrage nous fait oublier ses multiples incohérences scénaristiques (n'essayez pas de reconstituer le plan machiavélique du Joker, il n'a aucun sens). Culte. CRYSTAL LE GUELLEC UGC Ciné Cité Atlantis (Saint-Herblain – 44)
gratuit
Journée Mondiale sans Facebook Instagrave
Harvard, février 2004. L’adolescent boutonneux savait-il, alors, qu’il était sur le point de créer le réseau social le plus anxiogène du XXIe siècle ? Le petit génie à la tête d’un empire affamé a englouti le buffet des applications à gros budget, Instagram et WhatsApp pour ne citer qu'eux, et va vomir ses profits aux îles Caïmans. Une belle success story à l’américaine. Facebook, notre nouvelle héroïne, la digital detox notre méthadone. Sauf pour les millenials qui désertent la page bleue depuis que mamie Germaine actionne la machine à likes. Même gênance que de croiser ses parents au fumoir du Macumba. SANDRINE CHOUZENOUX
© DR
13:00 à 3:30 concert 40 à 50 euros
EyeHateGod
au Nantes Deathfist Festival Permis à poing
1989. La France célèbre le bicentenaire d'une grande révolution. 1989. Une ancienne bourgade française vendue aux États-Unis d'Amérique il y a un peu plus de 215 ans assiste à une autre révolution : le premier concert à la Nouvelle-Orléans de EyeHateGod. Sale, malsain, pouilleux, gras, EHG nous plonge dans la crasse d'un bar obscur et glauque des tréfonds de la ville la plus peuplée de Louisiane. Les hurlements proférés par l'esprit torturé et enfumé de Mike Williams se joignent aux riffs gras de Jimmy Bower (également batteur de Down ou membre de Crowbar) et la lourde - très lourde - batterie de Joey LaCaze (malheureusement décédé en 2013). Le tout impose une atmosphère poisseuse, mais authentique d'un bayou mortifère et sombre. Le sludge de la Nouvelle-Orléans est né et tel un ouragan (Katerina par exemple), il détruira tout sur son passage. Nantes, tes cousins d'Amérique sont de retour ! JEROME TAUDON Nantes Deathfist Festival au Warehouse (Nantes – 44)
avec Napalm Death, EyeHateGod, Misery Index, Bat, Fange, Grist, Violent Encounter...
41
vendredi
© DR
28 fév.
20:00 concert
8 à 10 euros
You're my wonder whole
Imaginez Liam Gallagher dans un gang-bang (consenti, hein, pas de ça chez nous !) organisé par The Black Angels et vous aurez la formule du premier album éponyme de From Constellation sorti en 2018. Depuis, les Nantais ont déjà publié Jack Beauregard en novembre dernier. Moins gonflé au stéroïdes que son prédécesseur, le disque a la bonne idée d'emprunter d'autres routes que celles arides du rock psyché aujourd'hui encombrées par une pléthore de formations interchangeables. Ici, le quintet effectue des détours bienvenus en convoquant la britpop FM, les claviers des Dandy Warhols et même la pop élégante des Smiths sur le très bon I've got my reasons. Il reste de la place dans leur camion, réservez votre blablacar ! CRYSTAL LE GUELLEC Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Yellowstone
© DR
From Constellation 22:00 concert
gratuit
En Attendant Ana Fruits de la patience
Nul n'est prophète en son pays et les parisiens de En Attendant Ana sont, comme leurs voisins de maison de disques, les acclamés Limiñanas, des Français dont les disques sortent d'abord aux États-Unis. Contre toute attente, ils ont publié Juillet fin-janvier. Avec ce nouvel album sur le label Trouble in Mind, le groupe passe à la vitesse supérieure et leurs hymnes pop n'ont jamais été aussi efficaces. Toujours portée par la belle voix de tête de Margaux Bouchaudon, leur indie pop ensoleillée, toutes guitares devant, rappelle les belles heures des Pastels, de Melody Dog, de Teenage Fanclub et autres BMX Bandits. Le dérèglement climatique a parfois du bon, voici le son de l'été 2020 ! LIONEL DELAMOTTE Le lieu unique (Nantes – 44)
avec Deliluh et La Route du Rock dj crew
samedi
© Jérôme Sevrette
29 fév.
20:00 concert
prix libre
Geysir Gey pride
Couple à la ville comme à la scène (d'après Gala, le magazine, pas la chanteuse), Lionel Laquerrière (vu avec Yann Tiersen ou Rubin Steiner) et Marie-Céline Leguy (Nestorisbianca) nous plongent dans une électro très french touch aérienne totalement analogique. Entre synthwave, musique de film, coldwave et électrorock, Geysir pourrait être le résultat d'une copulation langoureuse de Sébastien Tellier et Thom Yorke, le tout filmé en cachette par un Vitalic écoutant Moon Safari de Air au casque. Avec ses probables racines plus rock shoegaze des années 90, le duo tient son auditoire avec un jeu de basse hypnotique complété par une belle brochette de synthés et une mignonne petite mandoline électrique. Franchement, ça fait geyzir ! CRYSTAL LE GUELLEC Le Brocéliande (Nantes – 44)
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BD
« Certains les voient comme les héritiers de Gojira, d'autres comme les orfèvres d'un métal cinématographique. Hypno5e nous délivre bien plus que ça en nous plongeant dans un univers sensoriel, poétique et bipolaire. Petit hommage crayonné à l'occasion de leur nouvel album, déjà immense.»
le sachiez-vous ? En empilant tout le monde (7 milliards d'humains), on pourrait loger l'humanité dans le Lac Léman.
L'acteur Michael Keaton (Batman, Birdman, Jacky Brown) s’appelle en réalité Michael Douglas.
À l'origine, l’héroïne (la drogue) est créée en tant que substitut moins dangereux que la morphine, elle même créée pour compenser l'opium. À l'époque, elle sert aussi à soigner la tuberculose, l’asthme, la diarrhée et constitue parfois... un somnifère pour enfant.
Le visage d'Ariel, la petite sirène de Disney, est inspiré des traits de l'actrice Alyssa Milano (Charmed, Madame est servie...).
Un adulte produit environ 60kg de matière fécale par an. Comme les humains, de nombreux animaux peuvent être droitiers ou gauchers. Le prénom du Capitaine Haddock, le célèbre compagnon de Tintin, est Archibald Il y a plus de téléphones portables que d'êtres humains sur Terre. Connecting people.
L'Islande est le premier pays producteur de bananes du continent Européen. Chaque année, nous mangeons involontairement 500 grammes d'insectes. Un vrai gros steak, donc. L'eau froide pèse plus lourd que l'eau chaude. Reste à savoir qui l'a inventée. En 1935, les Nazis lancent un concours du « plus beau bébé aryen » pour servir de figure de propagande. Sans le savoir, ils élisent une petite fille... juive. 45
BD
mots croisĂŠs
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