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ÉDITO
grande perspicacité irrita les dieux qui le condamnèrent à porter un bandeau et à pousser au sommet d’une montagne un rocher, qui roule inéluctablement vers la vallée avant que le but du héros ne soit atteint. Contrairement au Sisyphe que l’on présente habituellement dans la mythologie, Camus considère qu’« il faut imaginer Sisyphe heureux ». Sisyphe trouve son bonheur dans l’accomplissement de la tâche qu’il entreprend, et non dans la signification de cette tâche.
Le Mythe de Sisyphe est un essai rédigé par Albert Camus, publié en 1942. Inspiré par la pensée du midi, il fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à de grands cycles du lambda avec Sisyphe, héros de la mythologie grecque. Pourquoi une telle punition ? Camus cite plusieurs versions du mythe, la plupart expliquant la punition de Sisyphe par une insulte faite aux dieux. Une version prête à Sisyphe, mourant, la volonté d’éprouver l’amour de sa femme, en lui demandant de ne pas lui donner de sépulture et de jeter son corps sur la place publique, après sa mort.
« Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile, ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. » Il fonde son raisonnement sur de nombreux traités philosophiques et l’œuvre de romanciers comme celle de Dostoïevski et de Kafka et que le bonheur revient à vivre sa vie tout en étant conscient de son absurdité, car la conscience nous permet de maîtriser davantage notre existence.
Selon une autre version, Sisyphe découvrit la liaison entre le maître de l’Olympe, Zeus, et Égine; il s’en alla monnayer l’information auprès du père, le fleuve Asopos. En échange de sa révélation il reçut une fontaine pour sa citadelle. Sa trop
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CLIPS
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PHILIPPE RAMETTE
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Directeur artistique MAXIME GRAYT
Directeur en chef LIONEL MORA
Journalistes
SYLVAIN DUFAYARD
Graphistes
ADRIEN MENARD, MARLON CHARANSOL
Ont participé à ce numéro
LISA VATAN, MORGAN JOUBER, MATHIEU COEFFIER
Rédaction ZOÉ MARIE
Responsable publicité marketing THIBAULT DUDE
Publicité
PATRICK GIACALONE
Internet
JACK LEMAIRE
Impression
IMPRIMERIE À L’ATELIER, GAP
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N.0 1
Pour accompagner le clip de Crazy Clown Time, Lynch devrait publier un «making of» le 9 avril prochain, sur sa chaîne Youtube. Des images de sa rencontre avec le casting, la mise en place de l’ambiance et selon le Guardian, une réplique déjà culte adressée à un des jeunes acteurs: «Tu joueras Danny, tu mets le feu à tes cheveux et on en parle ensuite.»
Le clip de La Femme, Paris 2012. Après un premier EP en 2011, qui contenait Sur La Planche ainsi que d’autres titres sombres et hypnotiques (La Femme Ressort, Télégraphe…), La Femme dévoile le clip de Paris 2012. On y retrouve un scénario volontairement anachronique : ambiance apocalyptique dans un Paris aux couleurs passées, où des gangs rivaux à la West Side Story règlent leurs comptes avant de faire face à des humanoïdes aux pouvoirs troublants qui sèment la panique et détruisent la Tour Eiffel.
Le clip de Odd Future, Rella. Si c’est bien Wolf Haley qui a réalisé ce clip, ne vous y trompez pas et vous le savez, derrière ce nom se cache Tyler the Creator. C’est donc bien lui qui a réalisé ce clip totalement déjanté pour le premier single du très attendu The OF Tape Vol. 2 qui sera dans les bacs le 20 mars prochain, si tout va bien. Dans ce clip dans lequel on retrouve bien sur, les trois membres de OFWGKTA, Hodgy Beats, Domo Genesis & Tyler The Creator, c’est un peu beaucoup le bordel voire plus mais cela, nous vous laissons le découvrir par vous-même.
Le clip de Reverend Beat Man, I See The Light. « Je suis un de ces révérends que les parents détestent. Ils ont meilleur temps de garder leur fille le soir à la maison si je suis dans le coin. Je suis un révérend qui va changer la face de la musique et de l’église à jamais. Je suis le grand changement ! »
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JACK WHITE - BLUNDERBUSS Within White’s oeuvre, Blunderbuss hangs in a kind of limbo-- it’s closer to earth than his fantastic White Stripes yet further away than the sometimes-pedestrian Raconteurs or Dead Weather. It’s got some of his best pure songwriting yet, but no earthcracking riffs. Still, as a treatise on loss and its schizophrenic aftermath, Blunderbuss is a purposeful success.
PYRAMID - LOST IN SPACE Lyon based synth-wizard Pyramid got in contact about an experimental prog-synth album he had made called ‘Lost In Space‘. As with most things Pyramid does, it’s quite good and we feel a little bit guilty about not posting this a little bit sooner.
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RENAISSANCE MAN – RENAISSANCE MAN Renaissance Man Project’ouvre sur ‘What Do You Do When You Do What You Do’, le dernier single en date. Il s’agit d’une cavalcade house bien groovy, avec de nombreux petits sons, des thèmes mélodiques qui se répondent en stéréo et un bon traitement vocal.
STARTER - START CD-R Starter would release one LP in 1981, followed by several 12’’ releases throughout the late eighties, calling it quits in 1989. Francis Foss was also active in Shy Rose, a Swiss Italo Disco act who released a handful of singles.
GRAUZONE – EISBAER At the end of 1979 Marco Repetto (drums) and GT (bass) left the punk band Glueams, to form together with Martin Eicher (guitar, vocals, synthesizer) a new band called Grauzone. Martin’s brother Stephan Eicher (guitar, synthesizer) and Claudine Chirac (saxophone) supplemented the group temporarily in live appearances and recordings.
SCREAMIN’ JAY HAWKINS – I PUT A SPELL ON YOU « Je ne savais pas que je pouvais hurler, grogner ou gémir de la sorte... », confie-t-il. La jeunesse reconnaît dans ses grognements cannibales et paroxystiques les francs symptômes d’une sédition de bon aloi.
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DEVO – Q: ARE WE NOT MEN? A: WE ARE DEVO! L’album est diversement accueilli par la critique et atteint la 12e place dans les charts britanniques et la 78e au chart Billboard aux États-Unis. l’album étant inclus dans plusieurs classements rétrospectifs d’albums de publications
PHILIPPE RAMETTE Sujet irrationnelle Galerie Xippas Paris
Philippe Ramette est né en 1961. Il vit et travaille à Paris. C’est au début des années 1990 que sont apparues les premières oeuvres de Philippe Ramette. Après des études à la Villa Arson, à Nice, où il renonça rapidement à poursuivre ses tentatives de peintre, il commença à réaliser d’étranges installations, mélanges de bricolages ingénieux et d’objets délicatement fabriqués d’où émanaient déjà ce qui aujourd’hui encore trame son travail : l’humour, le grincement, la peur, l’ironie, parfois le dérisoire, mais aussi la mise en jeu de l’art, au sens premier du terme. Enoncés dans leur relation au corps comme étant des objets à réflexion, ses oeuvres, dont le titre occupe une place importante, se présentent souvent comme autant d’appareils ou de dispositifs à expérimenter physiquement ce qui ne devrait être qu’un processus de pensée.
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Ces photographies s’inspirent du dispositif de basculement expérimenté dans la série des Balcons. Utilisant le procédé de renversement de l’image ou de son propre corps comme objet de la démonstration, l’artiste
se met à l’épreuve du monde et défie les principes de l’apesanteur. Les prothèses, invisibles à l’image, camouflées sous ses vêtements, habituel costume-cravate, permettent à l’artiste d’expérimenter des positions qu’il nomme «irrationnelles », Inversions de pesanteur durant le bref instant d’une prise de vue. Dans la continuité des projets photographiques initiés en 2004, Philippe Ramette réalise en 2006 un ensemble de photographies intitulées :
«Explorations rationnelles des fonds sous-marins» Ces photographies présentent l’artiste évoluant sous l’eau en promeneur solitaire, ignorant les contraintes des profondeurs. Parallèlement, Philippe Ramette réalise un ensemble de Lévitation de Chaise, dont on avait pu voir une première réalisation lors de la FIAC en 2005. Ces sculptures réalisées en bronze peint simulent les véritables textures et couleurs du bois et de la corde, créant l’illusion d’une lévitation sur le mode poétique. L’artiste qualifie lui-même ses oeuvres de « sculptures photographiques ».
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1968.8.30
LOWB Alex Gross (born August 30, 1968 in Roslyn Heights, New York) is a visual artist currently working in Los Angeles, California. He specializes in oil paintings on canvas whose themes include globalization, commerce, great beauty, dark mayhem, and the remorseless passage of time. Alex graduated in 1990 from Art Center College of Design, in Pasadena, California. Since then, he has become established as an artist in the Pop lowbrow movement.
BROW Dossier/Alex Gross
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ALEX
GROSS Kind of weird In the year 2000, he received a fellowship from the Japan Foundation.
Écrit par Lionel Mora
«He spent two months traveling throughout Japan» researching and collecting a wide variety of Japanese Fine and Commercial art, as research for his own artwork. Part of his collection was compiled and published by Taschen under the title Japanese Beauties in 2004.
1. HUMMINGBIRD 2. BURNING OF TOKYO 3. ASCENT-DESCENT
In 2007, Chronicle books published The Art of Alex Gross a monograph featuring Alex’s painting, drawing and printmaking from 1999 through 2007. Science Fiction author Bruce Sterling penned the introduction to the book. His art has been featured in numerous publications including the book Pop Surrealism, Juxtapoz, Los Angeles Magazine, Communication Arts, Taiwanese magazine XFUNS, and The Los Angeles Times. In August, 2007. California State Fullerton’s Grand Central Art Center hosted a retrospective museum show featuring an array of Alex’s work from different periods throughout his career. In a
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review of the museum show, the Orange County Register wrote that «Gross’ work is highly representational and, unlike many of his contemporaries lumped into the so-called low-brow art niche, he is an excellent draftsman. He also demands that one know a bit about world culture, history and politics and have the wit to appreciate his sense of irony.» His work was also featured in the Laguna Art Museum’s exhibition and catalogue «In the land of Retinal Delights», in July, 2008. His work has been featured on the cover of the band Blonde Redhead’s album 23, as well as on the cover of the paperback version of « After Dark », the national bestseller by Haruki Murakami, published by Vintage Books.
«Alex currently exhibits at the Jonathan Levine Gallery in New York» A practicing polyglot, Alex Gross has meddled in more nations and cultures than he ever had the right to do—and he has left a few traces of his activities behind him in all of them. Selig-like, he seamlessly blended into his
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surroundings and propelled both artistic and political motion in Germany, the UK, the US, and Holland. Some of the leftover detritus of his activities has included an artists’ guild in New York, the first «underground» newspaper in Berlin, and a satire that led the police to close another publication in London. And along the way he has constantly spawned articles, playscripts, translations, productions, and even the odd computer program, as a glance at this website will amply confirm. Over the last thirty-five years Chinese Medicine, the Ancient Greek Theatre, Artificial Intelligence, Dramaturgy for the Royal Shakespeare Company, Translation in Theory and Practice, Radio Announcing in Spain, Environmentalism, and unceasingly Language and Linguistics have been just some of the causes and activities where he has left tangible and legible traces. Some of the first artists to create what came to be known as lowbrow art were
«underground cartoonists» like Robert Williams and Gary Panter. Early shows were in alternative galleries in New York and Los Angeles such as Psychedelic Solutions Gallery in Greenwich Village, New York City which was run by Jacaeber Kastor, La Luz de Jesus[3] run by Billy Shire[4] and 01 gallery in Hollywood, run by John Pochna. The movement steadily grew from its beginning, with hundreds of artists adopting this style. As the number of artists grew, so did the number of galleries showing Lowbrow; The Julie Rico Gallery and the Bess Cutler Gallery both showed important artists and helped expand the kind of art that was classified as Lowbrow. The lowbrow magazine Juxtapoz[5] by Robert Williams, first published in 1994, has been a mainstay of writing on lowbrow art and has helped direct and grow the movement.
News from the future Alex Gross’ most recent solo exhibition, entitled «Product Placement,» opened on Saturday, February 25th, 2012, at the Jonathan LeVine Gallery, and ran until March 24th, 2012. Jonathan LeVine Gallery 529 West 20th Street, 9th floor New York, NY 10011 «Product Placement» contained 20 new works on canvas, paper and panel, as well as 26 mixed media pieces involving antique photographs. Most of these works can be viewed here on www.alexgross.com on the ‘Paintings’ and ‘Mixed Media’ pages.
LES ENFANTS TERRIBLES 15 September 2011 until 15 July 2012 This exhibition sheds light on two artistic movements which, although originally from the United States, today, enjoy worldwide recognition and a global following: “Lowbrow” and “Pop Surrealism”. Two movements which have been intersecting and colliding since the 70s, led by what you could surely call some of the art world’s “enfants terribles”. Present artists : Todd Schorr (USA) – Caia Koopman
(USA) – Odö (France) – Reg Mombassa (Australie) – Jeff Soto (USA) – Nicolas Thomas (France) – Naoto Hattori (Japon) – Victor Castillo (Chili) Ray Caesar (UK – Can) – Robert Crumb (USA) – Robert Williams (USA) – Joe Sorren (USA)- Alex Gross (USA)
AMER
LE FILM Interview / Portrait Hélène Cattet & Bruno Forzani
Depuis leur rencontre accidentelle à Bruxelles, Hélène Cattet et Bruno Forzani ne se quittent plus et enchaînent avec brio les courts-métrages. La sélection de « Amer », leur premier long-métrage, en compétition officielle en 2010 à Gérardmer était l’occasion de rencontrer ces deux cinéastes expérimentaux fondus de Giallo. Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Hélène Cattet : On a commencé à faire des courts métrages ensemble en 2000, on en a fait cinq en tout, et dès le début on a travaillé ensemble. Les quatre premiers étaient des courts métrages auto-produits, sans argent, chez nous, avec nos copains... Et le dernier était avec une production. C’était la base de notre travail pour « Amer ». Bruno Forzani : C’était des expérimentations autour du giallo, où on essayait, comme on voulait faire des films assez formels, de travailler la forme avec peu de moyens. Donc on a utilisé divers systèmes, par exemple des diapositives : on faisait des films en diapositives pour avoir la texture du 35 mm sans que ça coûte...
H.C. : Et pour faire des effets spéciaux, c’était plus pratique en photo animée. Donc ça a un peu posé toutes les bases de notre univers, notamment dans la construction de l’univers visuel, et sonore surtout, parce que comme c’était des diapositives, il fallait recréer tout l’univers sonore. Et maintenant on travaille toujours comme ça, sans son direct. Quelle serait votre définition du giallo ? B.F. : Dans le giallo il y a plusieurs mouvements. Le plus commun c’est celui de Dario Argento, avec le tueur et les gants en cuir noir ; après il y a le giallo de machination, qui date d’avant, avec les films de Umberto Lenzi, et qui s’inspire des Diabo-
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liques de Clouzot au niveau de la structure ; et puis après, dans les années 70, il y a un courant qui mélange la violence et l’érotisme poussés à l’extrême, où on ne retrouve pas vraiment la figure du tueur ganté. C’est une masse de films qu’on ne peut pas vraiment définir précisément, mais en tout cas je ne perçois pas le giallo comme simplement des gants en cuir noir. Après pour
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nous, qu’est-ce qui le différencie des autres genres, et quelle est sa personnalité : dans le cinéma bis italien, c’est ce mélange de cinéma d’exploitation et de cinéma expérimental, où les séquences de meurtres, les séquences érotiques, les séquences psychédéliques prennent des dimensions incroyables. Les gens essayaient des choses, même si on était dans un cinéma d’exploitation, il y avait une sorte de liberté dans la réalisation. C’est ce qui nous plaît dans ce cinéma-là. Vous pourriez dire un mot sur la musique du film ? B.F. : Ce sont des musiques de giallos. Le générique du début, c’est la musique de « La Queue du scorpion », au mileu il y en a une de Morri-
cone notamment, et la musique de fin est de Cipriani. On sent aussi dans votre film une influence du western et de Sergio Leone notamment... H.C. : Oui tout à fait. Même depuis nos courts métrages, on joue avec tous ces codes pour les détourner, les gros plans sur les yeux, entre les jambes, et j’aime bien ce jeu avec les duels, qu’on peut s’accaparer.
PORTRAIT BIOGRAPHIE
Avez-vous rencontré beaucoup de difficultés pour produire « Amer » ? B.F. : Enormément. On a eu le tiers du budget prévu, et au final on a fait le film avec 680 000 euros. H.C. : On a pu le faire, parce que comme on a fait nos courts métrages sans argent, on avait l’habitude de travailler avec la même équipe, à savoir nos amis, avec qui on a grandi cinématographiquement parlant ; on sait travailler dans des conditions de tout petit budget, heureusement... B.F. : Ca a été difficile aussi de trouver les bons partenaires. Quand on a rencontré François Cognard, le producteur français, ça a été vraiment super.
Texte de Maxime Grayt
Hélène Cattet et Bruno Forzani se rencontrent en 2000, et se font connaître comme duo de cinéastes, attirés par l’expérimental, l’étrange et l’horreur, et marqués par l’influence du « Giallo » italien Naissent ainsi les courts métrages amoureux CHAMBRE JAUNE (2002) et LA FIN DE NOTRE AMOUR (2003), le meurtrier L’ÉTRANGE PORTRAIT DE LA DAME EN JAUNE (2004) et le matinal SANTOS PALACE (2006), avec notamment leur acteur fétiche Jean-Michel Vovk, et qui font le tour des festivals fantastiques.
Texte et interview par Maxime Grayt en Octobre 2010 à l’occasion du la compétition officielle à Gérardmer Image du film Amer, réalisé en 2009, passage de l’adolescence dans le shop de coiffure.
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Puis vient le temps du premier long métrage, pour l’étrange et obsessionnel AMER (2009, photo), où à travers trois moments de sa vie le tandem créatif plonge dans le conscient et l’inconscient d’une jeune femme, du désir à la peur, du rêve au cauchemar.
ERESERHEAD un film américain écrit, réalisé et produit par David Lynch, sorti en 1977. Puisqu’il ne fut pas distribué à grande échelle au départ, la diffusion du film fut assurée par les programmes nocturnes des cinémas. Les midnight movies, dont le film fait partie, deviendront de véritables films cultes. Eraserhead est considéré comme un classique du cinéma fantastique
SHOCK CORRIDOR Un film américain réalisé par Samuel Fuller, sorti en 1963. Johnny Barett, journaliste ambitieux qui souhaite gagner le Prix Pulitzer, projette de s’immerger dans un asile psychiatrique pour démasquer l’auteur d’un meurtre qui s’y est déroulé. Préparé par un psychiatre, ancien spécialiste de la guerre psychologique, et avec la complicité réticente de sa compagne Cathy, stripteaseuse, qui se fait passer pour sa sœur victime de ses tendances incestueuses, il se fait arrêter puis interner tout en continuant à simuler des troubles mentaux.
SALÒ OU LES 120 JOURNÉES DE SODOME Un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini et sorti en France le 19 mai 1976. Il s’agit du dernier film du cinéaste, assassiné quelques mois avant sa sortie. C’est une libre adaptation de la grande œuvre du marquis de Sade (1740-1814), Les Cent Vingt Journées de Sodome, dont l’action se passe à la fin du règne de Louis XIV
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Salvador Dali La demande de chasteté
Le personnage turbulent a parfois fait oublier l’important travail du peintre. Dalí fut pourtant un peintre méticuleux et acharné, concevant longuement ses toiles et les réalisant avec un soin qu’il voulait proche de ses maîtres classiques, Raphaël ou Vermeer.
« Peintre, ne t’occupe pas d’être moderne. C’est l’unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras pas éviter d’être » La rencontre déterminante avec le surréalisme libère son extraordinaire puissance créative. Il subit l’influence de René Magritte mais acquiert vite un premier style propre (Le miel est plus doux que le sang, 1926 ; Cenicitas, 1928). Son œuvre sera désormais remplie d’allusions personnelles, souvent cryptées, qu’il réutilise à son gré comme la figure obsédante du Grand Masturbateur qu’il utilise de nombreuses fois en 1929.
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