Sommaire
✗ Editiorial par Chloé Grin ✗ La Permaculture pour un vrai développement durable par Gaétan Morard ✗ Un permaculteur dans la tradition: Elio di Landa par Laetitia RiggioSchaerer ✗ La pub ou l'art de la manipulation par David Casaretto ✗ Les recettes de Julien : Menu du Solstice d'été par Julien Moret ✗ Le pain au levain ✗ On défèque dans l'eau potable et on s'essuie avec les arbres par Gaétan Morard ✗ Les Poèmes pour la Terre ✗ Liens
Editorial par Chloé Grin Amies lectrices et Amis lecteurs, Salut! Pourquoi ce journal me direz-vous? Il y en a déjà tellement de ces infos sur l’agriculture, la biodynamie, le monde alternatif, etc, etc… Et bien, voyez-vous…il n’y en aura jamais ASSEZ D’INFO pour contrer cet amas de fausse culture que la Presse officielle nous distribue quotidiennement à travers les médias : télévision, radio, les journaux ou encore internet… Les pressions morales, spirituelles et intellectuelles de notre société de consommation nous influencent considérablement de manières subtiles et grossières. Les plus visibles se situent au niveaux économique et social, par exemple le travail : obligation implicite de travailler un minimum de 30heures par semaine pour s’en sortir (paiement des primes maladie,loyer assez élevé,etc..,etc...) Les influences moins visibles, mais non moins puissantes se situent, encore une fois, au niveau des médias, de la formation (écoles, apprentissages,universités,etc..), de la musique, des films,de la pub diffusée dans les rues, sur les journaux, sur Internet,partout en un mot! Nous voudrions par ce journal créer un lieu , un site où l’info viendra directement de sa source amenée par un journaliste ayant l’esprit permaculturel, bienveillant, ouvert, à l’écoute. Nous aimerions montrer ce qu’en général la presse officielle ne montre pas en restant, majoritairement, dans le domaine très vaste de la Permaculture. Nous essaierons de mentionner les faits, les expériences de nos amis permaculteurs, les créations naturelles, artistiques,d’amener des conseils pratiques ainsi que des considérations théoriques et philosophiques sur les différents mouvements actuels qui sévissent dans le très vaste mouvement alternatif mondial Nous voulons créer un lieu , un site, un réseau,tisser un lien entre tous les permaculteurs de Suisse romande, où chacun pourra s’exprimer et partager ses idées, ses expériences , ses pratiques. Ce journal se veut aussi être une Graine d’Abondances qui nous réunit tous dans un même esprit, un des maillons de la chaîne de solidarité, pour inventer une société nouvelle: un monde qui soit humain, naturel, solidaire, respectueux des différences, conscient,chaleureux, créatif,libre, un monde, enfin, où le respect de l’individu ne passe pas par son pouvoir d’achat! Actuellement nous possédons de grandes connaissances en matière d’agriculture, de médecine, de technique, d'éducation, de spiritualité, et il est de notre devoir d’humain conscient de les utiliser à notre profit et pour la sauvegarde de notre belle Terre, mais il est une chose que nous devons tous ré-apprendre, c’est l’instinct de la Nature ou Sagesse naturelle sans laquelle aucune progression, aucune évolution ne pourront se faire, s’installer et surtout se maintenir dans le temps! Tout un programme me direz-vous…et oui, mais ayons confiance… Dans un tourbillon de vent, la graine vole, plane et atterrit dans un champ, Quelques mois plus tard, au printemps, Une fleur, deux fleurs, mille fleurs éclosent… C’est ça Graines d’Abondances! Bonne lecture! Amicalement.
La permaculture pour un vrai développement durable ? La permaculture désigne un mode d’aménagement écologique du territoire, visant à concevoir des systèmes stables et autosuffisants et à produire de la nourriture en renforçant l’écosystème. Selon la définition du « Petit Robert 2010 » L'idée clef de la Permaculture consiste à réintégrer les activités humaines (quelles qu'elles soient) dans les cycles naturels des écosystèmes. Le mot-valise « permaculture », issu de la contraction du concept d'agriculture permanente, a été inventé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années soixantedix (Australie). Les idées et méthodes principales ont été présentées dans deux livres fondateurs (traduits en français) : « Permaculture 1 et 2 ». Les différentes techniques qu'elle rassemble se sont développées pendant 40 ans par l’expérimentation de nombreux chercheurs à travers le monde. D'un concept basé sur l'imitation des écosystèmes naturels pour créer des systèmes agricoles stables, la permaculture s'est rapidement étendue à d'autres aspects sociaux pour devenir une méthode de design holistique, ayant pour but de créer des sociétés humaines durables. Elle inspire aujourd'hui de plus en plus de personnes puisque cette philosophie peut se pratiquer à toutes les échelles et dans n'importe quel lieu. Cette nouvelle culture part du présupposé qu'il est possible de créer l’abondance pour tous les êtres vivants, de réinstaller la diversité, d'assurer l’autonomie individuelle et communautaire et d'atteindre une efficacité énergétique maximum dans la gestion de nos besoins en terme d'habitat, d'alimentation, d'énergie, de lien social etc. La permaculture remet l’observation, l’intelligence individuelle et collective et l’autonomie en avant, en nous invitant à concevoir, dans un environnement complexe, une vie simple basée sur la diversité, le partenariat et l'efficacité énergétique globale. (Au lieu d’une vie compliquée dans un monde simpliste basé sur la monoculture, la compétition et le gaspillage). En ce sens, la permaculture est à la fois une science et une philosophie de vie. Les trois principes éthiques au centre de cette philosophie sont : Respect de la terre, respect du vivant et distribution équitable des ressources. A partir de là, rien d'interdit ou d'obligatoire: l'esprit permaculteur a une aversion pour le dogme. C'est ainsi que fleurissent des centaines de stratégies et des milliers de techniques applicables différemment en fonction des lieux et des situations. Les stratégies sont par exemple : les systèmes d'échange locaux, l'agriculture naturelle, les jardins synergétiques ou la conception de forêt comestible. Ces stratégies mises en action aboutissent à des techniques comme le semis direct sous couvert végétal (TCS), la culture de légumes sans travail du sol, la culture sur buttes, l'aquaculture sauvage, le mulch, les billes d'argiles ou la construction d'éco-habitats autonomes en énergie. « Quand nous commençons à parler d'une application des techniques appropriées liées aux bonnes stratégies qui permettent de créer un design dans lequel les éléments deviennent interconnectés, interdépendants et intégrés, quand ils se soutiennent entre eux, quand les produits d’un élément deviennent les ressources du prochain, que toutes les fonctions importantes sont soutenues par plusieurs éléments, on commence à parler d’une Permaculture. » Steve Read En permaculture, on s'emploie à remplacer l'énergie issue de la matière ou du travail physique par des énergies libres : l'information et la réflexion. La planification permet de minimiser l'effort nécessaire et l'énergie qui sera dépensée quotidiennement. Ainsi, une
observation minutieuse de son environnement, une curiosité amenant des connaissances, une bonne planification mais surtout de la patience et un sens de l'adaptation sont les principaux atouts du permaculteur. Chaque problème est un terreau très utile pour faire germer des solutions et créer une forêt de changements (à l’intérieur de nous, comme à l’extérieur)! Depuis les années soixante-dix, une multitude de lieux et d'expériences ont germé de par le monde : réimplantation des forêts dans les déserts, création de forêts comestibles, test de techniques de dépollution avec des champignons ou encore mouvement des villes en transition. En France, la permaculture a été introduite par des anglais il y a une vingtaine d'année. Elle est aujourd'hui de plus en plus expérimentée. D'un côté, des projets individuels ou de groupe poussent un peu partout sur l'hexagone: La Ferme de Sourroux, Champéroux, Le Blé en Herbe, la Ferme du Petit Colibris, Beauchamp, le Bourg., etc. De l'autre, deux structures ont vu le jour pour fédérer le mouvement francophone: l'association Brin de paille, qui a pour mission de promouvoir la permaculture, de mettre en réseau les acteurs français et d'accompagner les projets et l’Université Populaire de Permaculture, qui a pour fonction d’organiser des stages certifiés de 72 heures et d'accompagner les étudiants qui suivent la formation de deux ans de « maître designer » pour leur délivrer un diplôme. En Suisse, peu de lieu ont actuellement une longue expérience de pratique en permaculture. Toutefois, il en existe quelques uns qui germent de-ci, de-là comme les Jardins solaires et permanents en Valais, Sagesse écologie et vie à Ollon ou les jardins de la Corbière dans le canton de Fribourg. Il existe également plusieurs associations locales de permaculture, en Valais, sur la côte vaudoise et dans la région suisse-allemande qui se chargent d'informer et de réunir. Actuellement, l'association permaculture suisse romande tente de répertorier les lieux et les rencontres sur le site http://www.permaculture.ch Une graine d'abondance a été plantée. Elle ne demande qu'à étendre ses racines et à participer à la re-localisation de l'économie pour un vrai développement durable... Franck Nathié, Emilie Galan & Gaëtan Morard (Mai 2010)
Un permaculteur dans la tradition par Laetitia Riggio-Schaerer Je vous invite à faire un petit voyage à Mondragone, ville du sud Italie entre Rome et Naples, pour visiter une ferme bien particulière et un personnage bien déterminé. Mondragone est la ville originaire de la fameuse mozzarella. Je vous laisse imaginer le tableau: dans le fond une montagne qui dessine la silhouette d’un dragon couché, des champs de buffles, des vergers et des cultures « toutes propres » autour d’une ville vivante où la camomille et le coquelicot poussent entre les failles de l’asphalte poussiéreuse qui s’étend jusqu’à la mer. Cette expression typique du lieu « tutto pulito » montre à quel point sont encrées les traditions du labourage, de l’engrais et du pesticide. Une terre bien entretenue veut dire une terre nue même si elle n’est pas cultivée. C’est étonnant de me retrouver dans une ferme avec un concept de permaculture, au milieu d’une région de culture absolument conventionnel et d’un esprit conservateur. Comment Elio di Landa est arrivé à faire cette révolution intérieure en passant par le Mexique et à se faire une place dans le monde agricole de Mondragone ? C’est la petite histoire que j’aimerais vous raconter. Sous l’ombre d’un cèdre impressionnant s’étale une vaste cour entourée de la maison des grands-parents, d’un jardin de plantes grasses, du poulailler et d’un jardin potager. A l’entrée du jardin il y a un abondant citronnier dont Elio devrait tailler la branche qui dérange le passage, mais il préfère penser qu’un indien du Mexique dirait qu’il faut se prosterner avant d’entrer dans le jardin. Dans le jardin un figuier de barbarie géant joue avec le soleil et le bambou avec le vent; un cercle de bananier se reprend d’un hiver rude. C’est dans les premiers jours de printemps que j’ai franchi le grand portail de fer de la maison familiale d’Elio pour entrer dans son monde de biodiversité. A peine arrivée, déjà Elio doit partir donner un cours pour les services de la compagnie Slow Food. Il est engagé pour promouvoir la consommation de fruits dans une école primaire. Un projet de rééducation alimentaire s’est imposé à cause de la consommation exclusive de produits industriels lors des récréations. Voici un exemple de l’impact de la publicité sur les jeunes. Il les fait jouer à Frutopoly, où le joueur achète du terrain, plante des arbres et vent des fruits de saisons. L’éducateur doit convaincre l’enfant que le fruit est indispensable pour sa santé. Il désamorce ce phénomène de mode où l’enfant n’est pas accepté par la communauté scolaire s’il n’a pas le goûter de la bonne marque. Pendant mon séjour de deux semaines, j’ai eu la chance de tomber à pic pour désherber le jardin potager. Elio a commencer un jardin synergique* il y a trois ans. Il n’avait pas enlevé le chiendent. Alors on a tout recommencé à zéro. Racine par racine. Pendant tout ce temps Elio me raconte un peu sa vie paradoxale. La voisine, c’est aussi la tante. Elle nous regarde, sans comprendre. «Elio, tu n’es bon à rien, tu ne fais rien pousser et tu n’utilise même pas le tracteur!». Elio l’écoute avec un petit sourire au coin de la bouche. Il me dit« si nous mettions du pesticide, dans trois heures ce serait fini.». Je répond«mais ta tante elle ne retourne pas la terre?», «Non, le tracteur est en panne, elle m’a avoué que cette année son jardin est pire que le mien.» . Et petit à petit à commencé l’interview. Pendant son enfance Elio passait beaucoup de temps à aider son grand-père au jardin.
Lorsqu’il a terminé ses études il y allait tout les jours. Dans le cadre d’une association de service civile volontaire, Elio a eu l’opportunité de faire un voyage au Mexique. Comme il avait très envie d’apprendre les plantes médicinales, il s’est retrouvé dans une réserve naturelle où il faisait le garde-forestier. Au bout de trois mois, il dut choisir un autre lieu. Il avait le choix entre une ferme aux tortues ou un centre d’observation des oiseaux. Dans le hamac, en jouant de la flûte, un souvenir s’illumina. Une femme qu’il avait rencontré dans l’avion lui avait parlé d’un centre de permaculture à Oaxaca. Il était déjà interpellé par la permaculture et choisit de partir pour le centre à Oaxaca. Il resta toute une année de service, puis resta six mois comme employé. Il commença le premier mois à étudier les plantes médicinales. Ensuite il travailla au jardin, au marché, sur des constructions et comme guide touristique. Il s’intéressa aux différentes techniques pratiquées dans le centre, qui n’avait rien à voir avec ce qu’il avait vu jusque là; notamment l’utilisation des légumineuses comme source d’azote pour les autres cultures, la rocket staw*, l’absence de la taille et du labourage, l’élevage de lombric*, le chicken track*, le compostage, l’utilisation de la pente pour l’arrosage, les briques faites avec la terre du lieu, le photovoltaïque… Le centre comporte cinq hectares gérés exclusivement par le « patron », qui est architecte et paye une main d’œuvre pour exécuter ses projets . Il avait suivit un stage en Australie auprès du designer en permaculture, Jef Lawton, et avait créé ce centre deux ans avant l’arrivée d’Elio. Le décalage entre la vision d’Elio et la gestion du site augmentait chaque jours jusqu’à l’arrivée de Jef Lawton venu donner le stage de septante deux heures. Le décalage devint évident et Elio prit alors une direction bien précise. Il resta au total trois ans au Mexique. Trois mois avant son retour son grand-père quitte cette terre. Avant de partir au Mexique, Elio avait l’intention d’aider son grand-père à son retour. Elio se sentit responsable de cette terre familiale et décida le la reprendre en main. Il commença l’élaboration de son projet avec les connaissances acquises et de manière empirique. Il s’inscrivit à l’académie italienne de permaculture et se diplôma deux ans plus tard. Son titre lui permet de vendre ses produits certifiés selon une certaine éthique et de faire de la propagande pour la permaculture sur le marché pirate par exemple. Une fois par mois Elio et sa femme Tiziana prennent le bus camping avec le petit Nicolas, se rendent au marché itinérant de la Ragnatela, un marché qui a lieu chaque mois dans un endroit différent et privé pour ne pas se faire interdire. La clientèle toujours plus nombreuse se déplace volontiers pour acheter les produits de qualité des petits producteurs en suivant la Ragnatela grâce à une organisation informatique. Elio et Tiziana sont en partie à l’origine de ce mouvement paysan dans leur région. C’est le reflet d’un mouvement plus large qui s’étend de plus en plus; une campagne nationale pour la libération des petits producteurs qui porte le nom de «Genuino Clandestino» ( Le fait maison Clandestin) s'est mobilisée à Rome le 17 avril à l'occasion de la journée international des luttes paysannes. En ce moment historique, je vois des traditions qui ont survécu aux guerres et à la famine et qui se mêlent à de nouvelles visions concrètes et révolutionnaires. Elio fait partie d’une bande de musiciens napolitains et des Pouilles qui maintiennent en vie une tradition musicale populaire et païenne. L’année est marquée pour eux par un cycle de fêtes chrétiennes reliées de manière souterraine à des cultes plus anciens. Quelle émotion de voir ainsi le sacré et le profane se côtoyer paisiblement, lorsque les portes de l’église s’ouvrent pour accueillir ces chants de
transmission orale. Elio, dans une génération où l’on ne sait plus si retourner en arrière ou aller de l’avant, est un pionnier avec sa vision d’avant-garde et son sens de préserver ce qui est bon dans la tradition. Il bénéficie de la mémoire vivante des paysans traditionnels pour les dates des semis, mais en même temps reste incompris de ces mêmes agriculteurs et manque d’exemples et de conseils pratiques dans sa vision holistique de la culture de la terre. Le long travail de réfection des buttes du jardin synérgique est du en partie au manque de conseils judicieux. Sur ces buttes où se mélange harmonieusement salades, oignons, tomates, céleris, poivrons et aubergines se trouvent également prunier et cerisier plantés autrefois, amandier et abricotier nés de la graine, mauves, chicorées sauvages, sauges, soucis, persils et fleurs diverses. Pour préserver les variétés vivaces nous avons ridiculement tout retourner à la main. Elio peu fière d’avoir omis d’enlever le chiendent me dit «un diplômé en permaculture ne devrait pas faire ce genre d’erreur!». Ça lui rappelle une amie qui lui dit un jour «La permaculture c’est se faire le … pendant vingt ans et enfin jouir d’une belle retraite.». Le domaine d’Elio est fractionné. Ses différents terrains sont à une certaine distance les uns des autres. Entre le jardin potager de la maison familiale, l’oliveraie, les abricotiers et la terre sauvage sur le dos du dragon, il parcourt des kilomètres avec sa voiture. Les travaux dans la maison pour accueillir des wwoofers* sont pratiquement terminer. Gentiment, la projection d’Elio prend racine. Il avait autrefois été enseignant à l’académie de permaculture, mais il me dit qu’il a vite renoncé par manque d’expérience. Je pense plutôt que c’est par humilité car il attache beaucoup d’importance à l’enseignement vivant dans l’exemple concret et refuse d’être un professeur de théorie. Avec sa foi et sa persévérance exemplaire dans cette environnement hostile face à la différence, il se trouve aujourd’hui sur un nouveau seuil. Après une longue période de travail solitaire et familial, il ouvre enfin son portail de fer au wwoof. L’envie d’enseigner lui est revenue et il vient de baptiser son œuvre : centro di permacultura mondragonese. Références : http://www.wwoof.it/ | http://ragnatela.noblogs.org/ | http://www.slowfood.fr/ Le concept du jardin synérgique* à été inventé par Emilia Hazelip. Elle adapta les fruits de son apprentissage auprès de l’éclairé Masanobu Fukuoka au Japon, pour développer une culture intensive dans le climat méditerranéen en respectant les lois fondamentales de l’agriculture naturelle. La rocket staw* est une cuisinière qui par un procédé ingénieux carbure aux petits bois et atteint de grandes températures avec une consommation très économique. L’élevage de lombric* se fait dans des caisses en bois remplies de terre. En arrosant ces caisses, les mexicains en extraient un liquide fertile qu’ils appellent le « thé de vers de terre ». Le chicken track*est une cage à poules que l’on peut déplacer. Cela permet de désherber en quelques mois une zone définie par le chicken track sans retourner la terre. Les wwoofers*sont des personnes inscrites sur le réseau du wwoof. Le wwoofer a la possibilité de vivre une expérience de quotidien dans une ferme (naturelles, permaculturelles, biologiques ou écologiques) en offrant son aide et sa main d’œuvre contre un logement et une assiette. En gros le wwoofing c’est ça. Il y a cependant énormément de variante dans la procédure de l’échange entre le wwoofer et la ferme.
La Pub ou l'art de la Manipulation par David Casaretto Depuis plus de cinquante ans, l'être humain vit avec. De plus en plus d'êtres humains. De nos premiers pas dans la rue, à nos premiers dessins animés; De nos premiers magazines, a notre première scéance au cinéma. La reine manipulatrice est partout. Elle fait grandement partie du paysage urbain, s'étend aux périphéries, en banlieues, arrive jusque dans vos boîtes à lettres en campagne. Son but? Accrocher notre attention, nous persuader. Par de nombreux moyens, des plus subtils aux plus rébarbatifs, la publicité nous impose une vision de la société, tente de nous faire culpabiliser ou de nous frustrer jusqu'au but final. A coup de bons de réductions, concours, démonstrations, échantillons gratuits, offres d'essais, primes, reprises, échanges, rabais, deux pour un, gadgets...elle s'empare de nos consciences. Derrière chaque produit, il y a une cible type. Et pour identifier clairement les cibles, rien de tel que des sondages! Posez des dizaines de questions à des centaines de personnes, vous obtiendrez des dizaines de millier d'informations à étudier, à classer, recouper. Sinon garantissez vous même une traçabilité sur les achats de vos client grâce aux cartes avantages, cumulus, privilèges... Il existe des entreprises qui se spécialisent dans l'assemblage de telles données et dans leurs ventes aux entreprises. Comprenez que pour arriver à ses fins, la publicité décortique les comportements humains. Et son principal mot d'ordre se résume a "inventer des besoins". Auparavant, la pub était seulement démonstratrice, elle énumérait les qualités d'un produit. Aujourd'hui elle est plus sournoise, plus vicieuse. Elle choc, elle flatte, elle fait même rire pour attendrir le spectateur, elle n'hésite pas à se parodier elle-même. Car un peu d'humour partagé est un bon moyen de créer un lien affectif entre le client et la marque. Elle veut des valeurs, un état d'esprit dans lequel doit se reconnaître le spectateur. Car la plupart des achats ne sont pas basés sur une analyse rationnelle de propriété du produit mais sur l'affectif. Exemple: On utilise des bébés pour vendre des couches, mais aussi pour de la lessive, de l'eau, du fromage, des biscuits... Combien de corps nus pour vendre tel ou tel produit? Combien de célébrités que l'ont affiche comme représentants d'une marque? Jusqu'où la pub ira-t-elle? et surtout jusqu'à quel point allons nous nous laisser aliéner? Il est temps de prendre conscience de cette manipulation mentale. Soyons les acteurs principaux de nos choix et de nos actes.
Les recettes de Julien par Julien Moret SALADE DE SAISON:
Salade verte, tomate, carotte, bettrave rouge, persil, fleurs de souci et de bourache, pousse de tournesol, oignon et ciboulette, profiter des légumes et fleurs de saisons. On peut aussi utiliser des plantes sauvages comme le plantain, l'achillée, la berce pour exemple. PESTO D'ORTIES:
-Pousse d'orties fraîche 40pousses -Ail 2 gousses -Huile d'olive 1-2dl -Sel -Noix 10pcs Rammasser les pousses d'orties, Les laver si besoin, bien égoutter, Les hâcher au couteau avec l'ail et les noix ou mettre dans un hachoir electrique, mixer, Ajouter l'huile et le sel, mélanger, mixer, Conserver au frigo. Pour assaisonner la salade on peut mettre un peu de vinaigre ou d'eau avec la pesto afin de le rendre plus liquide. ROESTI DE POMMES DE TERRE:
-Pommes de terre -Huile d'olive ou autre -Sel, poivre -Sarriette, romarin Râper les pommes de terres, Chauffer l'huile dans une poêle, Ajouter les pommes de terre et cuire 10 minutes environs, Mettre le sel, le poivre et les herbes, Verifier la cuisson et l'assaisonnement, Servir chaud. Pour 1 personne il faut environs 200gr pomme de terre. CHAPATI:
-Eau 5dl -Farine complète 1kg -Sel -Huile olive 0,5dl -Selon envie, graines et/ou herbes exemple:sesame et romarin Dissoudre le sel dans l'eau, Mélanger l'eau et la farine, pêtrir, Ajouter l'huile et les graines et les herbes, Laisser reposer 1 heure a temperature, Former des boules et former les galettes à la main d'environs 0.5cm d'épaisseur, On peut utiliser le rouleau à pâtisserie pour les faire plus fine, Les cuire dans une poêle ou dans un feu sur une pierre ou une plaque à gâteau,
La cuisson est rapide. Attention trop chaud sa brûle. La pâte peut être mise au frigo si elle n'est pas utilisée de suite, environs 1 journée. Par personne utiliser 100-200gr de farine. La farine complète est plus saine, mais on peux utiliser de la farine bise pour les personnes qui ne digère pas bien complète. SIROP DE FLEURS DE SUREAU:
- Fleurs de sureau - Eau - Citron bio - Sucre de canne Rammaser les fleurs de sureau, plus il y'en as et plus le sirop serra parfumé, Les mettre dans un sceau ou une casserolle et recouvrir d'eau, Ajouter 1 citron coupé en rondelle par litre d'eau, Laisser infuser à temperature ambiante entre 24 et 36 heures, Filtrer et ajouter 800gr se sucre par litre d'eau, Cuire à ébullition 5minutes et mettre en bouteille a chaud, Bien fermer les bouchons et garder à la cave, Servir frais. Le sucre de canne complet est plus sain et riche que le sucre blanc.
Je vous souhaite beaucoup de plaisir à la préparation de ces recettes! Bon appétit!
Pain au levain Faire son levain : Issu d'une fermentation lente (lactique) le Pain au levain est plus digeste que le pain à base de levure.
Dans un bol mélanger de la farine, de l'eau et une petite cuillère de miel, obtenir la consistance d'une pâte à crêpe épaisse. Couvrir le mélange et attendre quelques jours, (il peut y avoir une phase de séparation de l'eau, il suffit de remuer le mélange) Au bout de 2 ou trois jours le levain commence à prendre, il y a des petites bulles et il dégage une odeur acide, nourrir le levain avec un peu de farine et un peu d'eau, (Ndr: un premier pain fait avec cette première fermentation n'est pas mauvais, il a bien levé mais il n'a pas dégagé à la cuisson cette odeur qui fait envie…). Couvrir et attendre encore quelques jours (env. une semaine). Le levain à ce stade à changé d'odeur et on trouve cette odeur caractéristique. (Ndr: il se dégage également une odeur un peu alcoolisée). Nourrir le levain affin d'avoir une quantité suffisante pour 1 pain, c'est-àdire de 1/3 à 1/4 de levain par rapport à la farine. (Ndr:2ème pain meilleur, le prochain c'est le bon!) Garder un peu de levain, le nourrir avec un peu de farine et d'eau, le couvrir (Ndr: l'odeur alcoolisée à disparu après quelques repas). Il suffit ensuite nourrir les petites bêtes tout les 2 jours environ, on peut ralentir le processus en le mettant au frigo et même le sécher pour le conserver… Le levain est un être vivant sensible à la température, changeant selon le temps, il faut un moment pour l'apprivoiser, mais ensuite il sera un fidèle compagnon. On peut
diviser son levain à volonté pour le transmettre à ses copains! (Certains levains légendaires ont plusieurs centaine d'années…) Faire son pain : commencer l'opération en soirée ou très tôt le matin… 200g de levain, 500g de farine, 10 g de sel, 60% eau , on mélange avec amour, force et détermination jusqu'à l'obtention d'une pâte bien ferme et élastique au toucher, couvrir avec un linge et laisser se gonfler de rêves toute la nuit, le matin suivant, malaxer un peu la pate, former le pain et le poser sur une plaque farinée, laisser le gonfler pendant 2 à 4 heures selon la température ambiante, enfourner à 210° pendant 5 à 10 min puis à 175° pendant 20 à 30 min selon la taille et la forme. Le pain bien cuit sonne creux quand on lui gratouille le ventre… On peut varier les types de farines (Bio c'est mieux…), de graines, sucré avec des fruits sec, salé avec des olives et des tomates séchées. Des ronds, des droits, des troué, de toutes les formes et pour tout les gouts! Bonne appétit! Auteur Anonyme du Front de Libération des Denrées Boulangères! (AA.FLDB) : www.babylon.tk
On défèque dans l'eau potable et on s'essuie avec des arbres Cette phrase volontairement choquante m'a été soufflée durant un retour à des toilettes « modernes » après une période d'utilisation de toilettes sèches. Inspiration de la symbolique de notre relation à « nos déchets ». En effet, selon les chasses d'eau, nous utilisons 5 à 15 litres d'eau potable à chacun de nos passages et l'eau des toilettes représentent un tiers de la consommation en eau potable des ménages. Ensuite, ces eaux polluées demandent un système d'évacuation et un traitement spécifique du aux différents micro-organismes. Ce traitement est effectué par des stations d'épuration plus ou moins coûteuses en énergie. Et encore, lorsque ces stations existent... Outre la pollution et le gaspillage de l'eau potable, le plus grand défauts de ce genre de toilette résulte de l'extraction de matières organiques aux cycles des écosystèmes. Nos excréments sont issus d'une décomposition de nos aliments et, au vu de la densité de population humaine, constitue un apport en azote non négligeable dans les cycles nutritifs du sol et de formation de l'humus. Selon une étude Belge récente, les matières fécales de l'humanité couvrirait 40% des besoins en azote de l'agriculture. Les W-C « modernes » (water-closet) ont été conçu pour dissimuler les matières fécales à notre vue, ils sont un symbole de notre irresponsabilité envers nos déchets et leur traitement. Voilà pour l'aspect négatif , passons maintenant à une proposition de solution
applicable à l'échelle individuelle...
La conception de toilettes sèches (ou toilette à litière biomaîtrisée), d'une simplicité étonnante, relèguera bientôt les toilettes à eau au rang d'objets dépassés : au lieu de polluer l'eau, il suffit d'ajouter du carbone à nos déchets puis de les composter. Effectivement, nos excréments sont constitués principalement d'azote. L'azote est un élément essentielle entre autre à la croissance des plantes et à la fertilité des sols. Dans les sols, l'azote seul et sous forme soluble est lessivé à la première pluie dans les nappes phréatique ou les rivières, participant ainsi à la pollution des eaux et à la prolifération des algues. Par contre, en présence de carbone et de micro-organisme, il participe à la formation de l'humus et au maintien de la fertilité durable des sols. Ainsi, le rapport entre la teneur en azote et en carbone est essentielle dans une bonne gestion des toilettes sèches et de la litière qui en découle. D'un point de vue pratique, l'azote se retrouve donc dans nos urines et selles et dans l'herbe fraiche principalement. Le carbone se retrouve en plus grande quantité dans toutes les parties « dures » des plantes : bois, branches, feuilles mortes. Ainsi, en mélangeant nos déchets à de la sciure ou à des copeaux de bois après chaque passage au toilette, nous évitons les mauvaises odeurs et préparons le retour à la terre de nos aliments digérés. Le papier « hygiénique » est compostable également, du moment qu'il est sans chlore ou additifs. Mais pour la consommation en arbre ? Dans plusieurs pays et régions, ce type de papier n'existe pas et il est plus « hygiénique » de se laver avec de l'eau. A méditer... Finalement, il paraît bien plus simple, logique, économique et écologique de mettre en place ce genre de toilettes et de recycler ces déchets. En Suède, certaines villes n'ont même pas de connections avec les égouts, ce type de toilette est considéré comme « normal ». Tout comme dans les refuges de montagnes pour citer deux exemple parmi tant d'autre. Les blocages sont d'un autre type, ils sont liés à nos représentations et à nos habitudes. Le fait de considérer nos productions corporelles comme « malpropres et toxiques » nous incite à éviter de s'en occuper et à trouver « malsain » de les composter. Le compost issu de nos déjections nécessite deux ans de préparation, mais il aboutit à une terre très fertile et tout à fait hygiénique. Quand on pense que le lisier de porc ou les boues des stations d'épurations sont parfois répandues à même la terre nue sur des champs de céréales que nous allons manger. Alors si vous me passer l'expression : c'est la merde qui se fout du porc ? Gaëtan « El chouka » Morard, juin 2010
Fiche pratique : Pour les toilettes à litière bio-maîtrisée : – Le lieu en lui-même ne dépend que des limites de votre imagination, un caisson en bois sans fond surmonté d'un couvercle amovible s'avère suffisant. – Un seau en plastique ou mieux (mais plus cher) en inox – Sciure ou copeau de bois après chaque passage (en général des déchet pour les menuiseries) – Vidange du seau régulière : – En le compostant soi-même (voir ci-dessous) – En le donnant à un ami qui possède un jardin – Créer des jardins collectifs en ville Pour le lieu de compostage des toilettes sèches :
–
– – – –
– – – –
– – – – – – – –
Étape n°1 : Préparer le lieu Préparer le lieu en enlevant les herbes et en entourant d'une protection (grillage ou autre pour éviter que les animaux aillent y gratter). Le compost doit être en contact avec le sol et ses organismes décomposeurs. Compter environ 1 mètre carré par personne Entourer l'endroit de plantes phytosanitaires (par exemple consoude B14) Placer cet endroit de préférence à l'ombre d'un noisetier ou d'un sureau (bénéfique au compost). Mettre une bâche (enlevée en été) ou un toit suffisamment perméable à l'humidité Étape N°2 : Gérer le compost Déchets issus des toilettes sèches Ajouter des déchets organiques (restes de cuisine) et des déchets de jardin (bois, feuille, herbe) Vérifier l'humidité du tas: ni trop humide, ni trop sec...Il s'agit d'équilibrer le rapport carbone/azote, au besoin humidifier ou rajouter du bois. L'ajout de compost mûr accélère le processus. Les tontes de gazon fraiches font augmenter la chaleur à 60/70°C. Cette chaleur est nécessaire pour le bon déroulement de la décomposition. Étape N°3 : les 3 tas Déposer pendant un an tous les déchets Couvrir la vidange du seau avec des brindilles ou de la paille Après une année, entasser le 1er tas sur un deuxième endroit à côté (couche par couche) Ce second tas va reposer encore 1 an (Une année de plus est nécessaire pour le compost « humain ») Ce deuxième tas doit faire environ 1,3 m de large et 1,2m de haut (en forme de toit) Sur le fond de ce tas, on dépose des brindilles et de la paille Au sommet, on ajoutera une fine couche de tourbe et 20 cm de paille. Au bout d'un an de repos, on dépose le contenu là où souhaite l'épandre
Poèmes pour la Terre “Ne croyez pas sur la foi des traditions alors même qu'elles sont en honneur depuis de longues générations et en beaucoup d'endroits. Ne croyez pas une chose parce que beaucoup en parlent. Ne croyez pas sur la foi des sages des temps passés. Ne croyez pas ce que vous vous êtes imaginé, pensant qu'un Dieu vous l'a inspiré. Ne croyez rien sur la seule autorité de vos maîtres ou des prêtres. Après examen, croyez ce que vous aurez expérimenté vous-même et reconnu raisonnable, ce qui est conforme à votre bien et à celui des autres.” Siddhârtha
À tous ceux qui honorent ce lieu de leur présence
Et participent au respect des cycles de la matière... Merci de rendre ainsi, à la terre nourricière Ce qu’elle vous a donné dans sa magnificence... Pour la terre Vous qui venez ici, dans une humble posture... De vos flancs alourdis, décharger le fardeau, Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature Et déposé dans l'urne un utile cadeau, Déposer en silence une poignée de litière... Et, sur l'autel fumant, placer pour chapiteau Ce couvercle arrondi sur les nobles matières... Sans eau et sans odeur se fera le terreau... Poème envoyé à George Sand, est attribué à Alfred de Musset
Liens Associations : – Brin de paille, association francophone : http://asso.permaculture.fr/ – Université Populaire de Permaculture : http://www.permaculturefrance.org/ – Association Suisse-romande : http://www.permaculture.ch/ – Association Valaisanne : http://blog-valais.permaculture.ch/ – http://www.permacultureinternationale.com/ Lieux en France : – Conservatoire de fruitiers résistants au froid: www.universterre.com – La ferme de Sourroux: lafermedesourrou.blogspot.com – Ferme du Petit Colibri : http://aupetitcolibri.free.fr – Le blé en herbe : http://bleenherbes.free.fr/ Lieux en Suisse : – Les jardins solaires et permanents http://www.lesjardinssolairetpermanents.com/permaculture_cactus_vala is_suisse/ – Sagesse, écologie et vie : http://sagessecologievie.e-monsite.com/ – Les jardins de la Corbière : http://www.chateaudelacorbiere.ch/ Livre en français pour débuter : – Bill Mollison, David Holmgren, Permaculture 1, une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles, Ed Debard – Bill Mollison, Permaculture 2, aménagements pratiques à la campagne et à la ville, Ed Debard – Patrick Whitefield, Graines de permaculture, Passerelle éco – Masanobu Fukuoka : La révolution d'un seul brin de paille et L'agriculture naturelle. Théorie et pratique pour une philosophie verte, Guy Tredaniel ed. – Magazine Passerelle éco : http://www.passerelleco.info/
Vidéo Internet: − Greening the desert (youtube) − Greening the Eritrea (youtube)
Graines d'abondance www.graines-abondance.tk Permaculture Suisse www.permaculture.ch