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ÉTATS-UNIS : L’EXPANSION TOXIQUE
ÉTATS-UNIS
L'EXPANSION TOXIQUE
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Raffineries de pétrole Usine de traitement du gaz Craqueur d'éthylène Gazoduc LGH Oléoduc Gazoduc Champ pétrolier/gazier
Installation de forage par fracturation hydraulique, FORT LUPTON, COLORADO
18 juillet 2016, Fort Lupton, Colorado. © Les Stone / Greenpeace
26 juillet 2016. Comté de Weld, Colorado. Réservoirs et équipemets de stockage de fracturation hydraulique. © Les Stone /
GULF COAST GROWTH VENTURES, CORPUS CHRISTI, TEXAS
15 novembre 2019, Corpus Christi, Texas. Le site d'un nouveau craqueur d'éthylène appartenant à Gulf Coast Ventures, contrôlé par Exxon et Sabic. © Ted Auch, FracTracker Alliance, 2019.
LA PORTE, TEXAS, Installations pétrolières d'Ineos
© Aaron Sprecher / Greenpeace
31 mars 2018, Acadia Parish, Louisiane. Construction de l'oléoduc Bayou Bridge. © Julie Dermansky / Greenpeace Melinda Tilles devant la construction du pipeline du bassin d'Atchafalaya. © Julie Dermansky / Greenpeace
L'OLÉODUC BAYOU BRIDGE, LOUISIANE 17 juin 2021, Comté de Beaver, Pennsylvanie. Usine de production Shell. © Ted Auch, FracTracker Alliance, 2021.
L’Amérique du Nord devrait rester une région clé pour l’expansion pétrochimique, la croissance étant stimulée par la disponibilité de gaz issu de la fracturation hydraulique dans le Bassin permien80 et le bassin des Appalaches81 .
De nombreuses installations ont été construites ces dernières années et beaucoup d’autres sont prévues ou en cours de construction. Par exemple, la société taïwanaise Formosa Plastics a l’intention de construire un énorme complexe de production de plastique à St. James Parish82 . Le complexe, qui devrait être situé à côté d’une communauté majoritairement noire/afro-américaine et à un kilomètre à peine d’une école primaire83, a reçu l’autorisation d’émettre des niveaux élevés de plusieurs substances cancérigènes et d’autres polluants nocifs84. L’usine de Formosa n’est que l’une des 88 nouvelles installations pétrochimiques en construction ou prévues dans la région du Golfe du Mexique85 .
Plus en aval, le complexe d’ExxonMobil à Baytown, au Texas, comprend une installation de production d’oléfines –l’une des plus grandes usines d’éthylène au monde. Les antécédents de l’installation en matière de violations de la qualité de l’air remontent au moins aux années 1990. Puis, au cours de la décennie 2010 à 2019, la Commission texane de la qualité de l’environnement lui a infligé 22 amendes86. Pourtant, malgré ces antécédents87, ExxonMobil a vu s’achever en 2019 un craqueur d’éthane de plusieurs milliards de dollars destiné à alimenter deux lignes de polyéthylène qui ont démarré en 2017 – le tout dans le cadre du programme d’expansion « Growing the Gulf » d’ExxonMobil d’une durée de 10 ans et d’un montant de 20 milliards $ US88 .
ExxonMobil est actuellement engagée dans une coentreprise avec SABIC (une filiale de la société publique saoudienne de pétrole et de gaz Saudi Aramco) pour construire un complexe d’éthylène et de polyéthylène censé être le plus grand vapocraqueur du monde89, près de Corpus Christi, au Texas, et dont le début des opérations est prévu pour le quatrième trimestre 202190. Sa production comprendra, semble-t-il, des matériaux destinés à la fabrication d’emballages91. La forte consommation d’eau anticipée de l’installation accroît la pression en faveur de la construction d’une usine de désalinisation qui, selon les opposant·e·s, pourrait avoir un impact sur la vie marine et aggraver les problèmes climatiques92 .