Greenpeace Magazine 04/19

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Greenpeace Member no 04  / 19

Plus que 30 ans

Consommation ­ d’insectes

Un geste pas ­forcément ­écologique? p. 12

2050

Comment vivrons-nous? p. 13


Éditorial

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Qu’est-ce que demain nous réserve? Les êtres humains se posent pro­ bablement cette question depuis le début de leur existence sur Terre. ­ Les Babyloniens essayaient de lire l’avenir dans les étoiles, tandis que les Grecs anciens interrogeaient l’oracle de Delphes. Aujourd’hui, ce sont les films de science-fiction qui nous montrent des scénarios d’avenir, plus ou moins scientifiquement fondés. Ces scénarios peuvent également nous faire réfléchir sur le présent. Ils pointent les problèmes éthiques que pourrait ­notamment soulever l’intel­ ligence ­artificielle, laquelle n’est d’ores et déjà plus du domaine de la fiction. C’est dans cet esprit que ce ­numéro du magazine Greenpeace s’aventure un peu dans le domaine de la science-fiction. Pour notre article principal, nous avons demandé à des illustrateurs et à des experts d’esquisser leurs propres scénarios pour l’avenir. Les résultats déploient une tonalité sombre ou multicolore, inspirée ou terre-à-terre, mais toujours stimulante (p. 13). Nous abordons également l’alimentation de demain (p. 12). Que les fans de science-fiction se rassurent, on est loin du film Soleil vert! Un autre sujet est la question controversée d’avoir ou non des enfants en ces temps de crise climatique (p. 31). C’est donc à une invitation à lire dans la boule de cristal que nous vous convions! L’équipe du magazine vous souhaite bonne lecture.


Horizon 2050

Sommaire

Dossier Dix perspectives pour notre avenir

p. 13

Rétrospective

International

28.9.2019

Tout est mort

p. 10

p. 24

MENTIONS LÉGALES GREENPEACE MEMBER 4/ 2019 Éditeur / adresse de la rédaction: Greenpeace Suisse Badenerstrasse 171 8036 Zurich Téléphone 044 447 41 41 redaction@greenpeace.ch www.greenpeace.ch Équipe de rédaction: Danielle Müller (responsable), Manù Hophan (rédaction photographique) Correction / relecture: Text Control, Marco Morgenthaler, Marc Rüegger Auteures et auteurs: Christian Schmidt, Nina Kunz, Philipp Lichterbeck, Eva-Maria Schleiffenbaum, Danielle Müller Traduction en français: Nicole Viaud, Karin Vogt Photos: Isabel Truniger, Anja Wille Schori Illustrations: Jörn Kaspuhl, Andy Fischli, Alina Günter, Josh Schaub, Paula Troxler, Lika Nüssli, Ruedi Widmer Graphisme: Raffinerie Impression: Stämpfli AG, Berne

Papier couverture et intérieur: 100 % recyclé Tirage: 78 000 en allemand, 14 000 en français Parution: quatre fois par année Le magazine Greenpeace est adressé à tous les adhérents (cotisation annuelle à partir de 84 francs). Il peut refléter des opinions qui divergent des positions officielles de Greenpeace. Avez-vous changé d’adresse? Prévoyez-vous un déménagement? Prière d’annoncer les changements par courriel à suisse@greenpeace.org, ou par téléphone au 044 447 41 71. Dons: compte postal 80-6222-8 Dons en ligne: www.greenpeace.ch/dons Dons par SMS: envoyer GP et le montant en francs au 488 (p. ex., pour donner 10 francs: «GP 10»)

Action

p. 4

Progrès

p. 6

Des paroles aux actes

p. 7

Engagement

p. 9

Rétrospective

p. 10

Faits et chiffres

p. 11

Décryptage

p. 12

Dossier

p. 13

International

p. 24

Perspectives

p. 28

Recette

p. 30

Débat

p. 31

Éclairage

p. 33

Mes volontés écologiques

p. 33

Énigme

p. 34

Le mot de la fin

p. 35


Action

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Un plongeur dans les eaux de la Guyane française, au nord-est de l’Amérique latine. La photo a été prise dans le cadre de l’expédition que Greenpeace mène du pôle Nord au pôle Sud sur une année dans le but de faire adopter un traité mondial sur la protection des océans. Guyane française, 21 septembre 2019

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Photo: © Greenpeace / Pierre Baelen

Pour accéder à la pétition pour la protection des océans


Adieu fonte des ­glaciers

Progrès

C’est fait: en seulement cinq mois, 126 515 Suisses et Suissesses (état en octobre 2019) ont signé l’initiative pour les glaciers, lancée par l’Association suisse pour la protection du climat avec Greenpeace Suisse. C’est une étape importante pour l’inscription de la protection du climat dans la Constitution fédérale et pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre à zéro net d’ici 2050.

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prison des baleines Entre juillet et octobre 2018, onze orques et quatre-vingt-sept bélugas ont été capturés et séquestrés illégalement en mer d’Okhotsk (Russie) pour être vendus à des aquariums chinois. Après un tollé dans les médias du monde entier et à la demande pressante des défenseurs des droits des animaux et de Greenpeace, le gouvernement russe a ordonné leur ­l­ibération. Toutes les orques et les bélugas ont aujourd’hui r­ etrouvé la liberté. Élément positif, la capture de mammifères marins à des fins culturelles et récréatives sera bientôt interdite en Russie, a déclaré le vice-premier ministre russe Alexei Gordejew.

Photo: © Greenpeace / Russian Whale Liberation Campaign / Vyacheslav Kozlov

Servus ­ lyphosate g L’Autriche devrait être le premier pays de l’UE à interdire le glyphosate. Cette décision a été prise par le Conseil national autrichien en ­juillet dernier. Après une longue campagne, c’est un grand succès pour Greenpeace Autriche. Mais pour que l’interdiction de cet herbicide «probablement cancérigène» entre en vigueur le 1er janvier 2020, il faut encore obtenir l’accord de la Commission européenne, «que nous n’hésiterons pas à interpeller si nécessaire», déclare Greenpeace Autriche.

Photo: © Greenpeace / Ex-Press / Markus Forte

Après trois ans de campagne, neuf actions et 250 000 signatures, Greenpeace Colombie a finalement atteint son ob­jectif: le Congrès de la République de Colombie a signé une loi confirmant l’interdiction de l’amiante sur son territoire. La ­Suisse avait interdit cette catégorie de fibres minérales cancérigènes pour la construction de bâtiments dès 1989. En ­Colombie, l’utilisation de l’amiante était encore autorisée et causait plus de 700 décès par année.

Photo: © Greenpeace / Camilo Rozo

Adiós amiante


Des paroles aux actes

«Nous vendons du temps»

Markus Schutz, copropriétaire de la jardinerie Schutz Filisur Alpin ­Gartencenter

Texte: Eva-Maria Schleiffenbaum, Greenpeace Suisse

En 2010, la famille Schutz est réunie autour du repas de Noël. Cette année, le sapin du salon est particulièrement beau. «C’est dommage d’avoir coupé ce bel arbre», constatent les membres de la famille. Mais comment faire pousser un arbre dans un pot, sans véritables racines? La famille Schutz, qui exploite une jardinerie depuis cinq générations, fera plusieurs ­essais avant de trouver la solution. L’hiver suivant, elle propose pour la première fois des sapins de Noël à louer. Au début, les sapins en pot sont surtout recherchés pour les appartements de vacances des environs. La jardinerie est en effet située dans le village de Filisur, dans les Alpes des Grisons. L’offre est bien accueillie: «Les touristes trouvaient dommage de jeter les arbres

de Noël après quelques jours de vacances», dit Markus Schutz, qui dirige l’entreprise avec son frère et son père. Depuis, leurs sapins se louent dans toute la Suisse et ils donnent même lieu à de nouveaux rituels, car il est possible de louer chaque année le même «sapin ­familial». Une démarche porteuse d’avenir, si l’on considère que plus d’un million de sapins de Noël sont jetés chaque année, dont la plupart proviennent d’ailleurs de l’étranger. À l’origine, Markus Schutz voulait devenir agriculteur. Aujourd’hui, à 48 ans, il vit dans une maison juste à côté de la jardinerie, avec deux chats, un chien et cinq cochons d’Inde. Ses trois filles sont toutes impliquées dans l’entreprise fondée par son arrière-grand-père. «Mais ma fille cadette est la seule à vraiment aimer ce travail, précise-t-il en souriant. Elle partage ma joie au contact de la nature.»

Quelle plante préfère-t-il? «L’arole, dont la durée de vie peut atteindre 1000 ans, dit Markus Schutz. Nous cultivons ces pins depuis soixante ans. Certains ont donc été plantés par mon grand-père.» Les commerçants parmi ses clients ont peine à croire que la jardinerie planifie sur des périodes aussi ­ longues. Les entreprises qui se ­ donnent un horizon aussi lointain sont rares. L’hôtel de luxe The Chedi Andermatt s’inscrit dans cette perspective et a acquis deux aroles. «Notre activité est très différente des autres industries, ­ par exemple l’automobile. Car il est impossible de forcer la croissance d’un arbre. Il faut attendre et laisser faire la nature, explique Markus Schutz. En fait, nous vendons du temps.»

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Des paroles aux actes

«Il faut parfois savoir s’imposer» Rejoignez un comité local de l’initiative pour des multinationales responsables

Jo Vergeat, vice-présidente des jeunes de l’Alliance verte du nord-ouest

Texte: Danielle Müller, Greenpeace Suisse

Pour Jo Vergeat, s’engager en po­ litique ne coulait pas de source. «Je n’ai pas décidé consciemment de faire de la politique, se souvient la jeune femme de 25 ans. J’étais simplement indignée face à la disparition des clubs à Bâle. J’ai créé un groupe Facebook et les choses se sont enchaînées.» Elle n’entre pas vraiment dans le moule du militantisme politique. «En fait, je n’aime pas les conflits», admetelle avec le sourire. Pourtant, Jo Vergeat siège aujourd’hui au Grand Conseil de Bâle en tant que membre des jeunes de l’Alliance verte du nord-ouest. En discutant avec elle, on a l’impression qu’elle est vraiment à sa place. Avec son allure jeune et son attitude détendue et positive, elle correspond exactement à cet esprit nouveau que l’on souhaite voir en politique aujourd’hui en Suisse.

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Au Grand Conseil, Jo Vergeat s’engage en particulier pour les préoccupations des jeunes. Et surtout pour la protection du climat, ce qui n’est pas toujours facile face à la résistance des quinze membres de l’UDC, pour la plupart des hommes plus âgés. «C’est vrai qu’on est souvent confrontée à des situations désagréables et qu’il faut parfois savoir s’imposer, reconnaît l’étudiante en sciences ­politiques. Mais quand il s’agit de la crise du climat, un sujet qui est tellement urgent et indiscutable, je n’éprouve pas de difficultés à défendre ma position.» Un autre thème essentiel pour Jo Vergeat est la responsabilité des entreprises. «Je trouve étonnant que, malgré les valeurs humanitaires que la Suisse prétend défendre, les multinationales suisses commettent des violations des droits humains», critiquet-elle. Elle trouve choquant que les

­ rganes politiques temporisent o pour soumettre l’initiative pour des multinationales responsables au vote populaire: «Ces manœuvres partisanes sont un vrai problème. Cela explique en partie que les gens se détournent de la politique», estime-t-elle. Pour mieux soutenir l’initiative, elle a rejoint l’un des nombreux comités locaux de la campagne. En dehors de cette activité et de son travail au Grand Conseil, elle est aussi directrice de l’association culturelle Kulturstadt Jetzt. Jo Vergeat s’impose donc avec force sur la scène politique.

Illustrations pages 7 et 8: Jörn Kaspuhl travaille principalement au crayon sur papier et ne se sert de l’ordinateur que pour assembler les différents éléments. Il a terminé ses études d’illustrateur à l’Université de Hambourg en 2008. Aujourd’hui, il vit et travaille à Berlin.


Engagement

Acteur engagé en faveur des océans

Membre de Greenpeace depuis 1996, l’acteur Javier Bardem s’engage depuis deux ans pour la protection des océans.

Photo: © Greenpeace / Chris J. Ratcliffe

«Nos océans sont dans un état catastrophique, et nous en sommes tous responsables», déclare Javier Bardem. Quand il s’agit de défendre les océans, ­l’acteur abonné aux rôles de méchants – par exemple dans le film No Country for Old Men, qui lui a valu un Oscar – fait preuve de la même ferveur qu’au ­cinéma. En août dernier, Javier Bardem s’adressait avec insistance aux délégués des Nations Unies à New York lors d’un débat sur un traité mondial pour la protection des océans: «Il est temps que chacun s’engage pour empêcher la destruction des eaux du globe.» Les négociations des Nations Unies autour de la création d’un traité contraignant pour protéger les océans se poursuivront jusqu’au printemps 2020. Mais Javier Bardem ne se limite pas aux discours. Au printemps 2018, il a participé à une expédition de Greenpeace à bord de l’Arctic Sunrise dans l’océan Antarctique. Ce voyage a été l’occasion pour lui de tourner le film Sanctuary, en colla­bo­ ration avec le réalisateur Álvaro Longoria et son propre frère, Carlos Bardem. En octobre dernier, le documentaire a été présenté par Javier Bardem au public suisse lors du Zurich Film Festival. Lors du débat qui s’est tenu après la projection, l’acteur d’origine

espagnole s’est montré ému par l’enthousiasme d’un jeune de 15 ans qui s’était adressé à lui. «God bless you», lui a-t-il répondu, les larmes aux yeux. Les méchants du cinéma ont décidément le cœur bien tendre, et celui de ­Javier Bardem bat pour les océans.

5 conseils pour s’engager en faveur des océans:

1

Signez la pétition pour la création d’un réseau global de réserves marines sur greenpeace.ch/fr/ agir/protegeons-les-oceans.

2

Contrôlez votre consommation de poisson et téléchargez le guide de Greenpeace sur l’App Store.

3

Participez à un groupe régional et menez des actions en faveur des océans.

4

Parrainez les océans, voir s ­ ur greenpeace.ch/fr/agir/dons/ parrainage/parrainage-oceans.

5

Et, le plus important, ou presque: parlez-en autour de vous, dans votre famille et avec vos amis.

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Rétrospective

28. 9. 2019 heure, alors qu’un grand nombre de manifestants étaient encore en route. J’étais submergé d’espoir. Cette journée a encore une fois démontré que nous pouvons changer de cap. Je crois en notre capacité à adapter notre mode de vie aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Et je suis convaincu que nous pouvons créer un avenir viable pour nos enfants. Merci à tous ceux et celles qui luttent avec moi pour le climat!»

Claudio Kohler, militant bénévole de Greenpeace Suisse, a participé à la manifestation nationale Climat de changement en tant que peacekeeper.

Photo: © Greenpeace / Ex-Press / Kathrin Grissemann

«Quand, depuis la Place fédérale, j’ai entendu les premiers échos des tambours, slogans et ­sifflets et que j’ai vu le flot de pancartes colorées s’approcher par l’Amthausgasse, j’ai été bouleversé. Pour la première fois, je réalisais vraiment la puissance du mouvement pour le climat. C’est une manifestation à laquelle la Suisse entière a participé, la plus grande manifestation en faveur du climat jamais vue en Suisse. Les manifestants sont venus pour faire comprendre aux responsables politiques l’urgence de la crise climatique. L’émotion était forte à la vue de ce cortège interminable, de cette foule qui remplissait déjà entièrement la Place fédérale après une

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Photo: © Greenpeace / Michael Würtenberg

Nestlé reste l’un des principaux responsables de la pollution plastique mondiale. Le groupe suisse de biens de consommation se classe en deuxième position, entre les deux géants des boissons Coca-Cola (premier rang) et PepsiCo (troisième rang). Tel est le résultat du deuxième classement établi par le mouvement mondial Break Free From Plastic, dont Greenpeace fait partie. Lors de la Journée mondiale de ramassage des déchets de septembre dernier, les bénévoles du mouvement ont collecté des déchets plastiques dans cinquante-deux pays. Les 476 423 objets en plastique retrouvés dans la nature ont ensuite été analysés pour identifier leurs fabricants. Les résultats sont similaires en Suisse. En nettoyant les bords du Léman près du siège de Nestlé à Vevey, les bénévoles de Greenpeace Suisse ont trouvé 1124 débris de plastique en deux heures. La plupart provenaient de Coca-­ Cola, suivi de près par Nestlé, Coop occupant la troisième place. Le rapport rédigé sur cette opération de ramassage de déchets établit que les entreprises et les grands distributeurs doivent enfin endosser leur responsabilité concernant la pollution qu’ils occasionnent. «Nous appelons les entreprises à trouver des solutions innovantes et non polluantes», déclare Von Hernandez pour le mouvement Break Free From Plastic.

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Quatre-centsoixante-seize-millequatre-centvingt-trois raisons pour un changement

Rétrospective

359 millions de tonnes En 2018, la production mondiale de matières plastiques a augmenté de 3,2 % par rapport à l’année précédente, atteignant un total de 359 millions de tonnes. Si le tsunami de plastique continue, ce chiffre pourrait quadrupler d’ici 2050.

189 centrales au charbon Le plastique est un énorme problème de pollution, mais aussi un véritable destructeur du climat, car il est fabriqué à base de pétrole brut ou de gaz naturel. On estime que d’ici fin 2019, la production et la combustion de plastique auront généré autant de gaz à effet de serre que 189 centrales au charbon.

10 à 13 % Pire encore, les dernières estimations indiquent que d’ici 2050, les émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant des plastiques pourraient représenter de 10 à 13 % du «budget» disponible pour les émissions restantes.

5 grammes Les animaux marins ne sont pas les seuls à ingérer involontairement du plastique. Les êtres humains en absorbent aussi sous forme de micro­p lastique. Nous mangeons environ 5 grammes de plastique par semaine, ce qui correspond au poids d’une carte de crédit.

3 solutions illusoires Les «bioplastiques» ne sont pas la solution, car le plastique fabriqué à base de matières naturelles se décompose beaucoup trop lentement. Les alter­ natives en carton ou en papier ne sont pas écologiques, car elles accélèrent le déboisement. Et le recyclage n’est pas non plus une solution, car seulement 9 % des plastiques ont été recyclés dans le monde jusqu’à présent.

Source: rapport de Greenpeace Throwing Away the Future: How Companies Still Have It Wrong on Plastic Pollution Solutions


Les insectes

Décryptage

2 milliards d’êtres humains

1900 espèces 55 à 60 g de protéines

Manger des insectes, pas forcément écologique?

2 kg de fourrage Espèces

Protéines

Fourrage

Êtres humains

À travers le monde, 1900 espèces d’in­ sectes, sur environ 1 million d’espèces scientifiquement décrites à ce jour, sont consommées par les êtres hu­ mains. Le nombre d’insectes sur la planète est estimé à environ 10 mil­ liards de milliards. En Suisse, trois espèces d’insectes sont autorisées comme denrées alimentaires: les grillons, les vers de farine et les saute­ relles migratrices.

100 g de sauterelles lyophilisées contiennent environ 55 g de protéines, les vers de farine 56 g et les grillons 60 g. La plupart des insectes sont riches en fibres et en micronutriments comme le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, le sélénium et le zinc.

Pour produire 1 kg de masse d’insectes, il faut environ 2 kg de fourrage, alors que les bovins consom­ ment 8 kg de four­ rage pour 1 kg de masse corporelle. Le bilan des in­ sectes est égale­ ment bien meilleur que celui de l’éle­ vage conventionnel en matière de gaz à effet de serre, de consommation d’eau et de surface.

Environ 2 milliards de personnes ­intègrent régulière­ ment des insectes à leur alimentation. Les insectes les plus consommés dans le monde sont les coléoptères (31 %), suivis des chenilles (18 %), des abeilles, guêpes et fourmis (14 %) ainsi que des criquets, sauterelles et grillons (13 %). Les termites, les libellules ou les mouches sont moins souvent consom­ mées.

Sources: rapport de la FAO: Edible Insects; Department of Systematic Biology: Numbers of Insects; Swissveg; Mi Bugs

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L’association Swissveg écrit sur son site web que la production ­d’insectes à grande échelle représente un gaspillage de res­ sources, car la trans­ formation de protéines végétales en protéines animales entraîne ­systématiquement des pertes. Par ailleurs, l’élevage et la mise à mort d’un si grand nombre d’insectes dans des espaces confinés soulèveraient des ques­ tions éthiques qui ne sont pas résolues. Le professeur Wilhelm Windisch, spécialiste de l’alimentation animale à l’Université technique de Munich, souligne lui aussi: «élever des insectes à l’échelle ­industrielle implique de détenir des millions et des millions d’individus dans un espace très réduit, ce qui supposera probablement l’utili­ sation de médicaments. Nous ne savons pas quelles maladies ces ­animaux développeront ni quels seront les ­problèmes d’hygiène dans ce type de pro­ duction.»

Texte: Marco Morgenthaler; photo: Anja Wille Schori


20 50

Dossier

Alimentation, logement, travail, vie quotidienne … Qu’en sera-t-il dans trente ans? Dix scénarios pour un avenir où, peut-­être, les glaciers recommenceront à croître.


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Alimentation LE POINT DE VUE D’ANDY FISCHLI, ILLUSTRATEUR Le T-bone steak qui parle est la création d ­ ’Andy Fischli. De 2003 à 2010, les dessins humoristiques de ce dessinateur zurichois paraissaient régulièrement dans l’hebdomadaire WOZ, dont ils étaient une rubrique culte.

LE POINT DE VUE DE FLORIANNE KOECHLIN, BIOLOGISTE «Il n’est plus possible de continuer comme avant. Les monocultures industrielles contribuent massivement à l’érosion des sols. La masse de pesticides et d’engrais de synthèse nuit à l’environnement. Et la biodiversité connaît un déclin dramatique dans le monde entier. Toutefois, je suis convaincue que nous avons besoin des animaux et des produits d’origine animale, mais moins qu’avant, et sans ­aliments concentrés importés. Producteurs et consommateurs doivent se rapprocher et former un pacte. Il est réjouissant de voir que les projets d’agriculture solidaire, biologique et ­régionale se multiplient en Suisse. C’est merveilleux de recevoir chaque semaine un panier de légumes frais et variés. Les occasions de s’exprimer et de s’impliquer ne manquent pas. Il n’y a qu’à voir les différentes initiatives: pour des multinationales responsables, pour une eau potable propre, contre les pesticides … À nous de faire bouger les choses! Cela me rappelle une table ronde durant laquelle Helmut Maucher, alors patron de Nestlé, affirma que, d’ici quelques années, la moitié de nos aliments serait génétiquement modifiée et qu’il était ridicule de penser le contraire. Aujourd’hui, bien des années après cette affirmation, nous n’avons pas d’aliments transgéniques dans nos assiettes! Parce que nous avons dit non et mené la bataille politique avec succès. Pour moi, l’avenir sera diversifié, régional, biologique, avec un peu de viande et de poisson de production suisse. Et peut-être, de temps en temps, une mangue biologique ­d’Espagne, comme celle que j’ai savourée hier.»

Florianne Koechlin a publié de nombreux livres, notamment Schwatzhafte Tomate, wehrhafter Tabak et Was Erbsen hören und wofür Kühe um die Wette laufen, non traduits en français pour l’instant.


Fonte des ­ glaciers LE POINT DE VUE D’ALINA GÜNTER, ILLUSTRATRICE Alina Günter propose des dessins dans lesquels la fonte des glaciers est à la fois superbe et cauchemardesque. Sinon, elle réalise des illustrations pour Sophie Hunger, l’Hôtel de ville de Zurich ou encore la Fondation Beyeler.

LE POINT DE VUE DE DANIEL ­FARINOTTI, GLACIOLOGUE «Les glaciers stockent pendant des siècles les précipitations qui tombent en hiver sous forme de neige, de névé et de glace, et les libèrent en été. Dans les régions qui dépendent fortement de la fonte des glaciers pour leurs ressources en eau, le volume d’eau disponible pourrait être sensiblement réduit dans trente ans. D’ici 2050, environ la moitié de la masse des glaciers des Alpes aura fondu. En l’absence de mesures ambitieuses pour protéger le climat, nos calculs montrent qu’à la fin du siècle, plus de 90  % des glaciers auront disparu. Parlerons-nous encore des glaciers en 2100 ou appartiendront-ils à un temps révolu? L’avenir dépend de notre attitude actuelle. Les techniques artificielles de sauvetage des glaciers, comme celle qui consiste à ­recouvrir les glaciers de textile non tissé, ne sont pas réalistes à grande échelle. Et je considère qu’il est irresponsable de s’essayer à la géoingénierie, par exemple en augmentant la ré­ activité de l’atmosphère, pour réduire le rayonnement solaire atteignant le sol. Les effets de ce genre d’intervention ne sont quasiment pas étudiés, et donc presque imprévisibles. En tant que chercheur, j’estime que c’est de la folie de mener une telle expérience sur la planète entière. Si les choses tournent mal, on ne peut plus corriger les dégâts. Je souhaiterais qu’en 2050, le changement climatique soit un problème largement résolu et que nous ne parlions plus de la fonte des glaciers, mais de leur croissance. Qu’en sera-­t-il en réalité? À nous d’agir!»

Daniel Farinotti dirige les groupes de glaciologie au Laboratoire d’hydraulique, d’hydrologie et de glaciologie (VAW) de l’EPFZ ainsi qu’à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).


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Les enfants vont à l’école tout seuls en voiture.

MOBILITÉ

Confort et sécurité! Par sécurité, l’être humain ne peut plus conduire. Pas de bouchons

Désœuvrem

Le travail commence dans la voiture.

SERVICES

Dilemme éthique

K .I. nc

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le

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L’intelligence artificielle nous connaît parfaitement! Quand on rentre du travail stressé…

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… le bain et la musique relaxante sont prêts …

… et notre repas préféré aussi.

Comment faire confiance?

Se détendre et se faire plaisir

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La perfection est ennuyeuse

PR PARTENAIRES SANTÉ

Partenaire parfait

Plus jamais de disputes

Nous pourrons choisir le partenaire idéal…

… parfaitement adapté à nos besoins.

Immortalité

Sommes-nous encore des êtres humains?

Surveillance permanente de nos paramètres vitaux, médicatio automatique.


Intelligence ­artificielle

ment Fort taux de chômage Seul un petit nombre de personnes ont un emploi.

Priorité aux produits de l’intelligence artificielle.

TRAVAIL

Josh Schaub donne une vue d’ensemble de l’intelligence artificielle. Les pictogrammes jouent un grand rôle dans son travail, au point qu’il en a fait un langage secret. Beaucoup de temps libre

Plus de travaux fastidieux

LE POINT DE VUE DE YULIA SANDAMIRSKAYA, ­NEURO-INFORMATICIENNE Les robots travaillent 24h/24, 7j/7, et ne sont jamais malades.

La police sait à l’avance qui commettra des délits.

Les autorités peuvent prévoir les catastrophes naturelles.

RÉVISIONS

e

on

LE POINT DE VUE DE JOSH SCHAUB, ILLUSTRATEUR

Protection contre les catastrophes Les organes déficients ou moins performants sont remplacés par des organes artificiels.

Prévisions inexactes

Les prévisions météo sont enfin fiables!

Pour l’intelligence artificielle, le problème, c’est nous!

«En 2050, nous serons en mesure de construire des systèmes informatiques intelligents, plus rapides et plus économes en énergie, capables de gérer des processus complexes. Ces ‹cerveaux artificiels› pourraient être utilisés sur des capteurs qui automatisent les processus quotidiens à la maison, au bureau, dans les hôpitaux et dans la rue. Le réglage du chauffage, des panneaux d’éclairage et des sources de lumière se ferait automatiquement, de même que la commande d’aliments ou l’arrosage des fleurs. Cela permettrait d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort, comme la conduite autonome, qui sera une évidence en 2050. L’intelligence artificielle devrait aussi prendre le relais dans les hôpitaux, par exemple en suggérant des diagnostics argumentés, que les médecins n’auraient plus qu’à vérifier. Les robots pourraient effectuer des opérations chirurgicales, nettoyer les salles et distribuer des médicaments. Le personnel n’aurait qu’à contrôler les processus. Mais l’intelligence artificielle a aussi un aspect moins positif, car elle peut menacer la vie privée. Des systèmes qui tombent entre de mauvaises mains peuvent servir à la surveillance automatique et au contrôle des comportements. Mais nous ne serons certainement pas remplacés par des robots en 2050. Seuls les travaux répétitifs et malsains disparaîtront. À l’avenir, nous pourrons consacrer plus de temps à des activités scientifiques, artistiques ou humanitaires.»

Yulia Sandamirskaya est responsable de groupe à l’Institut de neuro-informatique de l’Université de Zurich et de l’EPFZ. Elle travaille notamment sur la mémoire dans les systèmes neuronaux intégrés.


Logement LE POINT DE VUE DE PAULA ­TROXLER, ILLUSTRATRICE Dans son esquisse du logement de demain, Paula Troxler se sert de la technique du collage photographique des années 1970. Avec Kleon Medugorac, elle anime la plateforme ­derhund.org.

LE POINT DE VUE DE MARIE GLASER, ETHNOLOGUE «Aujourd’hui, nous devons sensibiliser la ­population au fait que le sol est une ressource limitée. Nous ne pouvons pas continuer à classer des surfaces en zone à bâtir ni continuer à construire des lotissements de maisons indi­ viduelles à faible densité. Il faut réfléchir à une densification intelligente et adaptable, offrant une bonne qualité de vie. Le rêve de la maison individuelle à la campagne reste présent en Suisse, mais l’urbanisation avance. L’ONU prévoit que d’ici 2050, les deux tiers de la population mondiale vivront dans des mégalopoles. C’est une évolution que nous ne pouvons pas arrêter, mais que nous pouvons canaliser dans un sens positif. Le rôle des pays à haute tech­ nologie comme la Suisse est de développer leur savoir-faire et de contribuer à la construction durable par de nouvelles méthodes. Des pays comme la Chine ou l’Inde pourront ainsi axer leur dynamique de progrès sur la réduction de l’empreinte carbone. Le volume de bâtiments et d’infrastructures qui sera réalisé dans ces ­régions à l’avenir est énorme et il aura un impact considérable sur les émissions mondiales de CO2. Des recherches fructueuses sont déjà en cours sur de nouvelles formes de béton et de ­ciment qui émettent beaucoup moins de carbone et qui pourraient facilement être produites localement. Il existe déjà des bâtiments intelligents qui surveillent et régulent automatiquement leur consommation d’énergie. Et d’ici 2050, l’énergie renouvelable pour le chauffage doit devenir la règle. Mais il faudrait peutêtre aussi repenser nos exigences de confort. Pourquoi vouloir se promener en T-shirt à la maison en hiver? Et est-il vraiment nécessaire de climatiser un maximum en été?»

Marie Glaser enseigne l’ethnologie européenne au département d’architecture de l’EPFZ et dirige l’ETH Housing Forum: Centre for Research on Architecture, Society & the Built Environment.


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Économie LE POINT DE VUE DE LIKA NÜSSLI, ILLUSTRATRICE Lika Nüssli nous dessine un avenir dans lequel jeunes et moins jeunes se comprennent. Dans son ouvrage Vergiss dich nicht, elle raconte l’histoire de sa mère souffrant de démence.

LE POINT DE VUE DE CHRISTIAN FELBER, ÉCONOMISTE ET DANSEUR «L’économie devrait être au service de tous, renforcer la cohésion sociale et préserver l’équilibre écologique. Mais aujourd’hui, nous pensons le succès en termes de rendement, de profit et de PIB plutôt qu’en termes de besoins satisfaits, de stabilité écologique et de qualité de vie. D’ici 2050, le marché devra être repensé de manière à ce que les investissements, les entreprises et les produits respectueux du climat et de l’environnement deviennent plus compétitifs que les autres. La qualité de vie sera très élevée et la structure de l’habitat se densifiera. L’agriculture biologique favorisera les cultures mixtes, les forêts seront riches en espèces, l’eau des rivières sera potable. Nous ne travaillerons que 25 heures par semaine pour gagner notre vie et le reste du temps sera consacré au travail domestique, aux réseaux de coopération ou au bénévolat. Notre production sera axée sur les biens de première nécessité. Les maisons deviendront plus accueillantes et plus durables. Aujourd’hui, certains investissements sont déjà évalués sous l’angle de leur contribution au bien-être public. Un nombre croissant d’entreprises établit un bilan de bien commun. Dans dix à vingt ans, cela pourrait devenir la norme. Avec une réforme fiscale durable et la garantie des droits humains écologiques, le tournant écologique devient possible. L’économie post-croissance peut tout à fait fonctionner avec de l’argent. La différence est que l’argent est alors mis au service du bien commun et ne constitue plus le but ou la fina­lité des intérêts économiques, comme c’est encore si souvent le cas aujourd’hui.»

Christian Felber, économiste, est l’initiateur de l’économie du bien commun. Il est aussi militant politique et danseur contemporain.


Perspectives

Métiers du

Directrice du musée des

futur Texte: Nina Kunz Illustration: Ruedi Widmer

Les visions du futur sont aussi populaires que l’expression «changement climatique». C’est pourquoi nous avons ­demandé à Nina Kunz, chroniqueuse à Das Magazin, et au dessinateur Ruedi Widmer d’imaginer des emplois pour ­l’avenir ayant un lien avec la question de l’environnement.

JARDINIERS

URBAINS

professionnels Les jardiniers urbains professionnels auront pour tâche de cultiver tous les espaces auparavant occupés par des parkings. En 2032, lorsque les électrices et électeurs suisses décideront d’interdire toutes les voitures dans les villes, 10   673 aires de stationnement goudronnées seront démolies au marteau-piqueur et remblayées. Les jardiniers y cultiveront des radis, des tournesols, de la salade et de la coriandre pour nourrir plus d’un million de personnes.

Chaque semaine, la directrice du musée des SUV ­guidera des classes d’école ébahies à travers les salles d’exposition de l’institution. Car ils seront là, exposés sur des socles: des véhicules de toutes les grandes marques – BMW, Audi, ­Nissan et autres – aussi hauts que larges. Ces voitures leur font penser à des dinosaures d’un passé depuis longtemps révolu. Et lorsque les élèves éclateront de rire, la directrice leur expliquera que ces véhicules ont vraiment existé jusqu’en 2025, émettant dans l’air de grandes quantités de gaz d’échappement. Car, comme le veut la devise: «Il faut enseigner l’histoire pour éviter qu’elle ne se répète.»

Éleveur de

PLANCTON

L’éleveur de plancton sera chargé de la reproduction du plancton et de sa dissémination en haute mer quatre fois par an. Il fera partie du réseau mondial John Martin, un groupe de scientifiques qui ont re-

connu très tôt que le plancton avait la capacité d’absorber d’énormes quantités de gaz à effet de serre (CO2) présentes dans l’atmosphère et de le rejeter au fond de l’océan sous forme de matière organique

morte. Les chercheurs estiment qu’il faudra dix ans avant que la qualité de l’air ne revienne au niveau de 1925.


VEN DEUR

THÉRAPEUTE POUR

traumatisme du post-Internet Depuis l’effondrement d’Internet, des centaines de milliers de personnes d’âge moyen ont besoin d’un soutien psychologique, surtout des «milléniaux» qui présentent des symptômes de sevrage. Parmi ces symptômes figurent la tentative de faire des selfies à main nue ou le fait de regarder dans le vide pour vérifier ses mails au réveil. La thérapeute les aidera à reprendre pied dans la société et leur apprendra, par exemple, à regarder par la fenêtre pendant un trajet en tram.

D’OMBRE

DISTRIBUTEUR DE

bons

Mandaté par l’État, le distributeur de bons sera assis derrière l’un des guichets des nombreuses salles de comptoirs locales, où il distribuera des bons pour la viande de bœuf et les voyages en avion. Depuis la décision du Parlement de fixer des quotas d’émissions de CO2 au niveau individuel – et depuis l’entrée en vigueur du consensus mondial visant à ne pas augmenter le prix de ces produits pour ne pas discriminer les bas salaires, – il est quotidiennement à son poste. Dans son uniforme vert, il est presque plus populaire que le facteur, car tout le monde est heureux d’avoir un meilleur contrôle sur sa consommation de CO2.

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Apéro du Nouvel An Rebecca Clopath

Pour 4 personnes

Recette

Houmous

100 g de haricots blancs séchés, les ramollir dans l’eau pendant env. 10 heures

Ketchup aux courges 300 g de courges 50 g

d’oignons

25 g de beurre ou d’huile

50 g

de Birnel (mélasse de poire)

50  g d’oignons coupés en morceaux de 1 cm d’épaisseur

50 g

de vinaigre

2 g

de sel

25 g

d’huile de chanvre

Épicez avec des graines de chanvre ou des feuilles de menthe et de mélisse.

Cuire les pois chiches et les haricots à la vapeur. Chauffer du beurre ou de l’huile dans une poêle et y faire revenir les ­oignons à feu doux pendant env. 10 min. Y ajouter les pois chiches et les haricots. Mélanger et réduire en purée dans un mélangeur ou mixeur manuel. Verser un filet d’huile de chanvre et ajouter du sel ou d'autres épices selon votre goût. Avant de servir, saupoudrer de graines de chanvre ou arroser d’huile de chanvre. Pour décorer, ajouter quelques feuilles de menthe et de mélisse finement hachées.

Couper les courges et les oignons en cubes, les faire revenir dans du beurre ou de l’huile. Ajouter le Birnel et le vinaigre et cuire pendant env. 30 min. Mixer le tout et assaisonner.

Pour accéder au menu du Nouvel An

10 g de farine de coings (peut aussi être remplacée par de la farine de noix) 250  g de farine d’épeautre 250 g de farine blanche de froment 50 g

d’huile de colza

10 g

de sel

10 g

de lait caillé

10 g de Birnel (mélasse de poire) 50 g

de levain

500 g d’eau Pétrir tous les ingrédients pendant env. 10 min. Laisser reposer la pâte pendant 12 heures. La partager en morceaux de 150 g chacun et former des galettes d’env. 20 cm de diamètre. Laisser lever pendant env. 20 min. Pendant ce temps, préchauffer le four à 220° C. Cuire les pains au four pendant 7 min, puis régler le four à 180° C et les laisser encore ­p endant 10 – 15 min. Selon le type de four, cuire un peu plus longtemps. Recette: passionnée de cuisine naturelle, Rebecca Clopath mise sur des produits locaux, bios et équitables dans ses créations culinaires. rebecca-clopath.ch Photo: Isabel Truniger exerce son métier de photographe à Zurich. Elle est également jardinière.

à la farine de coings

30

100 g de pois chiches séchés, les ramollir dans l’eau pendant env. 10 heures

Pain pita

au chanvre

Coupez les pitas en tranches d’environ 3 × 3 cm et étalez délicatement ­l’houmous dessus. Ajoutez un peu de ketchup aux courges et quelques herbes de votre choix si vous le désirez.


Honte de prendre l’avion ou d’avoir des enfants?

Toute contribution à la protection du climat est importante, y compris les choix très personnels comme celui de ne pas avoir d’enfants. Cela me d érange beaucoup qu’on ­

Renoncer à un enfant permettrait d’économiser dix fois plus de CO2 que de renoncer à la voiture, selon une étude. Est-il juste de mener le débat sur cette question?

Pour protéger le climat, on nous dit de ne plus avoir d’enfants. Une bonne idée?

Non, pas vraiment. Le mouvement antinataliste dit que nous ne devrions pas nous multiplier, parce que nous ­serions une espèce nuisible. C’est une position éthique mar­ginale. La réflexion éthique doit se soucier des êtres humains.

Verena Brunschweiger, enseignante, sans enfants

Catherine Newmark, philosophe, d­eux enfants

Verena Brunschweiger

Si j’ai des ­ovaires, cela ne veut pas dire que je dois les utiliser. Je ne suis pas une vache à lait.

Catherine Newmark

Six millions d’habitants en Suisse, c’est assez. Pas besoin de passer à huit millions.

Texte: Christian Schmidt

Non. Pour ma femme et moi, avoir un enfant est l’une des aspirations les plus importantes de notre vie. Nous ne pensons pas que ce soit mal d’avoir un enfant. Nous n’avons pas honte de notre choix.

Vous allez bientôt être papa. Votre enfant produira 58 tonnes de CO2 par année. Vous n’avez pas honte?

Stefan Riedener, philosophe, un enfant (à naître)

Vous pensez que les chiffres sont faux?

Ce n’est pas un bon message. Je suis contre le fait d’aborder la question d’avoir des enfants en ces termes.

Une étude affirme que les ­enfants produisent beaucoup plus de CO2 que la voiture, l’avion et la viande. Votre commentaire?

Dominic Roser, économiste et philosophe, deux enfants

Les émissions de CO2 liées aux enfants sont nettement supérieures à celles générées par la voiture, l’avion et la viande. Ne plus avoir d’enfants, est-ce la solution?

Débat


Texte: Christian Schmidt, journaliste, rédacteur pour des associations et auteur de livres. Freelance par conviction. A remporté divers prix, dont le Prix des journalistes de Zurich.

Illustrations: Jörn Kaspuhl www.kaspuhl.com

Un ou deux enfants. Pour le ­c limat, il serait souhaitable que la population diminue. Six millions d’habitants en Suisse, c’est assez. Pas besoin de passer à huit millions. Mais nous avons toujours le sentiment que la croissance est nécessaire pour garantir notre système de retraite.

Quel est le nombre d’enfants idéal?

Sûrement pas. Le choix d’avoir ou non des enfants va bien plus loin que la décision de ne plus prendre l’avion. La reproduction sexuée est un domaine très particulier, qui a trait à notre propre identité. Il est ­absurde de penser que nous devrions nous en passer.

On ne peut donc pas mettre sur le même plan honte d’avoir des enfants et honte de prendre l’avion?

Bien sûr que non! Je trouve cela exagéré. Mais c’est intéressant, comme action publicitaire, pour faire réfléchir les gens et leur proposer un autre cadre de pensée.

Raphaël Samuel, né en Inde, poursuit ses parents en justice pour l’avoir engendré. Une démarche que vous envisageriez vous-même?

Je ne parle pas des êtres humains existants. Je parle des enfants potentiellement à naître. Autrement dit: si j’ai des ovaires, cela ne veut pas dire que je dois les utiliser. Je ne suis pas une vache à lait.

Vous n’avez pas d’enfants, mais vous êtes enseignante. Vous estimez que vos élèves sont nuisibles pour la planète. Est-ce le bon message à leur faire passer?

n’aborde pas les enfants, qui sont le facteur le plus important. On ne peut pas faire l’économie de ce débat, même s’il ne correspond pas aux idées dominantes de la société.

Voir le débat complet

Dominic Roser

Ils lisent dans les journaux que ce serait mieux qu’ils n’existent pas. Quel message leur envoyons-­ nous?

Stefan Riedener

Nous ne pensons pas que ce soit mal d’avoir un enfant. Nous n’avons pas honte de notre choix.

La question morale du nombre d’enfants à avoir est distincte de la question politique de savoir si l’État doit intervenir dans ce domaine. Il faut être extrêmement prudent. Il est bien plus urgent que les autorités s’impliquent sur d’autres questions, par exemple en taxant ou en limitant les vols en avion ou la consommation de viande.

L’exemple de la Chine montre que la politique de l’enfant unique ne fonctionne pas.

Pas du tout. Le nombre d’enfants n’est pas une affaire privée. Nous devons en assumer la responsabilité. Avec ma femme, nous voulons ainsi renforcer la durabilité de notre mode de vie et transmettre ces valeurs à notre enfant.

L’environnement est donc un aspect secondaire?

Cela me paraît aberrant de récompenser économiquement les personnes qui renoncent à un droit humain qui leur appartient. Pour les jeunes qui sont en train de construire leur estime de soi, c’est un désastre. Ils lisent dans les journaux que ce serait mieux qu’ils n’existent pas. Quel message leur envoyons-nous?

Le Club de Rome propose de donner une prime de 80   000 dollars à toute femme qui se ­limite à un seul enfant. Que pensez-vous de cette idée?

Il est évident que tout être humain produit des émissions. Si j’ai des enfants, alors les émissions vont logiquement augmenter. Mais ce schéma de pensée me semble problématique. L’étude suppose, par exemple, que les émissions par habitant resteront élevées à l’avenir. C’est une hypothèse discutable.


Difficile d’imaginer You­ Tube sans ces vidéos de grand-mères avec des lunettes de réalité virtuelle sur le nez, qui poussent de grands cris à la vue du dinosaure qu’elles croient rencontrer. En 2019, la réalité virtuelle est devenue une banalité. Depuis son canapé, on peut observer des requins ou survoler New York en hélicoptère. Presque comme en vacances. Mais pas tout à fait. L’idée que la réalité virtuelle pourrait un jour remplacer les voyages, et ainsi supprimer les déplace­ ments en avion, n’est pas confirmée par les experts. Au contraire: selon la revue Spiegel Online, un nombre croissant de voyagistes ­proposent des lunettes de réalité virtuelle pour rendre leurs destinations encore plus attrayantes. À l’agence de voyages, on peut déjà se voir sur une plage de Fuerteventura, une caïpi­ rinha à la main. Espérons que la honte de prendre l’avion sera plus forte que le buzz virtuel.

La bonne âme du Beluga Texte: Rosanna Clarelli

Dans le cadre de son expédition européenne sur le plastique, le navire Greenpeace Beluga II a fait escale en Suisse au printemps.

Après le décès de son mari, Ilse ­Vormann avait décidé de régler sa succession à temps et de prendre les choses en main. Comme le couple n’avait pas d’enfants, il était impor­ tant pour elle de transmettre son patrimoine à la génération suivante. Elle a voulu «privilégier la nature et lutter contre la destruction de l’en­ vironnement». Dans son testament, la veuve a donc prévu un legs pour Greenpeace. Après son décès, le montant légué par Ilse Vormann a permis de construire un nouveau voilier à moteur adapté aux besoins de Greenpeace, nommé Beluga II. Quinze ans plus tard, le navire est toujours en mission environne­ mentale, réalisant ainsi le vœu de la défunte. À bord du Beluga II, une photo et une plaque rappellent la généreuse donatrice. Photo: © Greenpeace Deutschland

LE BUZZ VIRTUEL­

ntés écologiques – mes volontés écologiques – mes volontés écologiques – mes volontés écologiques – mes volontés écolo

Éclairage

S’engager tout au long de la vie pour un avenir ­écologique, et même au-delà, c’est possible en pensant à Greenpeace lorsque l’on rédige son t­ estament. Pour commander le guide gratuit sur les testaments: greenpeace.ch/fr/legs, anouk.vanasperen@greenpeace.org, 022 907 72 75.


Énigme sur le magazine Greenpeace

Énigme

1

En quelle année la Suisse a-t-elle interdit l’amiante pour la construction de bâtiments?

5

P 1979 E 1999 G 1989

2

3

6

Rejoindre un comité local Corrompre un politicien Attendre et garder l’espoir

Combien de grammes de plastique une personne ingère-t-elle via l’alimentation chaque semaine? F P I

4

L Coléoptères F Poux C Mantes religieuses

Que peut-on faire pour soutenir l’initiative pour des multinationales responsables? R A S

Quels sont les insectes les plus fréquemment consommés à travers le monde?

Que pouvons-nous faire pour protéger la forêt pluviale d’Amazonie? J X O

7

Manger de la viande Manger encore plus de viande Manger moins de viande

Quel bateau Greenpeace a pu être c ­ onstruit grâce au legs d’Ilse Vormann? D Arctic Sunrise N Beluga II A Esperanza

500 g 50 g 5g

Comment s’appelle le film sur la mission de Javier Bardem à bord de l’Arctic Sunrise? B Pirates of the Caribbean L Sanctuary C No Country for Old Men

8

Que veut dire SUV? S M T

Sport Utility Vehicle Super Unecological Vehicle Super Unnecessary Vehicle

Solution:

Envoyez la solution, avec votre adresse, d’ici au 14 février 2020 à redaction@greenpeace.ch ou par la poste à: Greenpeace Suisse, rédaction magazine, énigme écologique, case postale 8112, 8036 Zurich. La voie judiciaire est exclue. Aucun échange de courrier n’aura lieu concernant le tirage au sort.

34

La solution de l’énigme du magazine 03/19 était: Easyvote

Photo: © Dmitrij Leltschuk

Parmi les solutions correctes, nous tirerons au sort dix gagnants qui recevront le calendrier du Greenpeace Photo Award. Le calendrier présente des œuvres récompensées ces sept dernières années et qui vont de la photo documentaire classique à la création photographique artistique. Il est possible de commander des exemplaires supplémentaires pour votre famille et vos amis sur: shop.greenpeace.ch/kalender-foto-award?Lng=fr.


Le mot de la fin

Pour mon avenir, et le vôtre

Les conséquences parfois dramatiques du réchauffement climatique sont clairement visibles. Le temps presse. Nous devons réduire très rapidement notre énorme consommation de carburants et de combustibles fossiles ­comme le pétrole, le mazout, le gaz naturel et le charbon. Une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre est indispensable si nous voulons éviter l’effondrement du climat. Or jusqu’à présent, les politiciens n’ont pas créé le cadre nécessaire à ce changement de cap. Mais je garde espoir de voir un monde écologique et pacifique. Je suis une optimiste. Je sais aussi que nous sommes très nombreux à défendre cet objectif. J’en ai eu la preuve le 28 septembre lors de la manifestation nationale sur le climat. Près de 100 000 personnes se sont rendues à Berne pour demander une meilleure protection du climat. Les jours suivants, je baignais dans la joie. Et je suis maintenant certaine que le changement néces­ saire est possible. Si nous luttons ensemble et si nous parvenons à convaincre de plus en plus de personnes, nous pouvons changer le monde. La science nous soutient également. Les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont explicites. Ils soulignent l’urgence de renforcer la protection du climat et de la biodiversité. Et peu à peu, les politiciens entendent le message. Ne pas m’engager, ce serait trahir notre fils, les enfants de mes frères et sœurs, mes deux filleules et toutes les générations à venir. Car je veux un avenir viable pour toutes et tous.

Photo: © Greenpeace / Emanuel Büchler

Je m’engage pour notre enfant et tous les autres enfants, je m’engage pour moi, et pour vous.

Yvonne Anliker, porte-parole pour le climat, Greenpeace Suisse


Signez ici notre pétition

800062228>

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Madame et Monsieur

NPA/lieu

Rue/no

Prénom

Die Annahmestelle L’office de dépôt L’ufficio d’accettazione

202

Einbezahlt von / Versé par / Versato da

Konto / Compte / Conto

▼ ▼

80-6222-8 Konto / Compte / Conto

Greenpeace Suisse Badenerstrasse 171 8036 Zurich

80-6222-8

Nom

Monsieur

Madame

Einbezahlt von / Versé par / Versato da

Famille

04.2019

CHF CHF 100.− CHF 70.−

Einzahlung für / Versement pour / Versamento per

CHF CHF

2020 sera l’année au cours de laquelle vous renoncerez définitivement au plastique. Signez tout d’abord la ­pétition destinée aux PDG de Nestlé et consorts.

Greenpeace Suisse Badenerstrasse 171 8036 Zurich

Du microplastique? Non, merci!

CHF 50.–

Réduire sa consommation d’alcool à partir du Nouvel An? Une résolution que vous ne tiendrez probablement pas à la Saint-Sylvestre! Renoncez plutôt à manger de la viande durant tout le mois de janvier. La forêt amazonienne vous remerciera.

Oui, je fais à Greenpeace un don de:

Happy No Meat!

Einzahlung Giro

Toute la famille part faire du ski: le papa, la maman et leur petit garçon. Mais dans la voiture, papa s’énerve, maman grogne et le petit n’arrête pas de hurler. Pour vos prochaines vacances de ski, réservez plutôt des places dans le train. Une façon de détendre le climat.

Einzahlung für / Versement pour / Versamento per

Tout le monde fait du ski

Empfangsschein / Récépissé / Ricevuta

Au lieu de perdre votre temps à chercher sur le Net des centres de fitness que vous ne fréquenterez sans doute jamais, notez sur votre smartphone la date de la prochaine manifestation en faveur du climat, le 15 mai 2020. Vous ferez ainsi bouger bien plus que seulement votre corps!

Versement Virement

No Sports!

Motif du paiement (merci de l’indiquer en cas de versement en ligne): Mag194

C’est toujours la même chose: ces maudites bonnes ­résolutions que l’on prend chaque début d’année pour mieux les ignorer ensuite, car enfin, soyons sincères, nous avions visé trop haut! Au lieu de vous fixer des objectifs irréalistes, nous vous proposons ici quatre alternatives qui, en plus, feront du bien à l’environnement. Bonne année écologique!

Versamento Girata

441.02

Et maintenant?


Petit lexique de l’écologie du futur

SUV L’abréviation SUV vient de l’anglais et désigne les sport utility vehicles, les «véhicules utilitaires ­s portifs». Ces voitures ressemblent, par leur construction et leurs dimensions, à des véhicules tout-­terrain, mais ne conviennent pas forcément pour la conduite hors du réseau routier. Ce sont en outre de véritables «poisons climatiques»: en 2018, les SUV autorisés rejetaient en moyenne 11 % de CO2 par k ­ ilomètre parcouru de plus que les autres voitures de tourisme.

Vol de terres Le vol de terres correspond à l’appropriation illégale de terres, en particulier de terres agricoles. Partout dans le monde, ce phénomène touche surtout les peuples autochtones – y compris ceux de la forêt tropicale amazonienne – qui se voient dépossédés de leurs terres par leur gouvernement ou de grandes entreprises. En général, les bûcherons viennent d’abord abattre les arbres les plus précieux. La forêt étant ainsi dévaluée, elle est ensuite défrichée, puis le bois éliminé est brûlé. Les feux ­deviennent souvent incontrôlables et finissent par détruire toute la forêt.

Plancton Ce nom désigne l’ensemble des micro-organismes qui ne se déplacent pas eux-mêmes dans l’eau, mais se laissent porter par le courant. Il existe du plancton végétal (phytoplancton) et du plancton animal (zooplancton). Le phytoplancton produit 50 à 80 % de l’oxygène de l’atmosphère terrestre et stocke une masse gigantesque de carbone. Les ­m icro-organismes sont pour ainsi dire les arbres de la mer.

Glyphosate Le glyphosate est le pesticide le plus utilisé en Suisse et dans le monde. En 2016, une étude de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a révélé que ce désherbant était présent dans 40 % de nos aliments, principalement les pâtes, les céréales pour le petit-déjeuner et les légumineuses. Alors que le glyphosate est, selon l’OMS, «probablement cancérigène», il est toujours autorisé en Europe.

Géo-ingénierie La géo-ingénierie fait référence à des interventions techniques ciblées à vaste échelle dans le système climatique visant à ralentir le réchauffement du climat. Deux mesures sont prévues: grâce à la gestion des radiations solaires, une partie du rayonnement solaire incident serait réfléchie, tandis que l’élimination du dioxyde de carbone doit permettre de ­p rélever le CO2 présent dans le cycle du carbone ­atmosphérique et de le stocker durablement. Toute­ fois, la géo-ingénierie ne s’attaque pas aux causes de l’effet de serre anthropique. C’est pourquoi la plupart des études s’accordent à dire qu’elle ne peut pas remplacer la protection climatique.


AZB CH-8036 Zürich PP/Journal Post CH AG

Annik Färber, Andri Gigerl et Nico Müller font partie de Climatestrike Suisse. Le mouvement mondial s’est engagé à mieux protéger le climat et est soutenu et façonné par l’engagement de milliers de personnes – en particulier les jeunes qui se soucient de leur avenir, de leurs enfants et de la planète.


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