Passerelles56 05 14 web by IMT Groupe

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Interview : « Il est urgent de remettre de la cohérence dans le système de santé » Patrick Errard, président du Leem • P. 22 et 23

MAI 2014

Passerelles LE LIEN ACTIF ENTRE LE GROUPE IMT ET VOUS

PPP

Des clefs pour gagner en performance

DOSSIER P. 6

groupe-imt.com

paroles d’industriels

Des Printemps Particulièrement Productifs Néophytes ou habitués, ils ont tous apprécié les PPP. Témoignages.

L’atelier N°1 : «Le Lean manufacturing management».

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MARLÈNE GALLAIS, responsable des ressources humaines, laboratoires chemineau

Trois mots pour résumer cette journée ? « Echanges, idées, pistes de réflexions. » Je repars avec une liste de bonnes pratiques et je sais que je vais pouvoir les appliquer dans mon entreprise. Grâce aux ateliers, je reviens avec du vécu, du concret, du transposable !

ADELINE LIMOUSIN, responsable assurrance et contrôle qualité, pierre fabre

Je suis revenue cette année car le thème de la performance industrielle me concerne directement dans mon quotidien. Cette journée a été très fructueuse, il règne ici une belle ouverture d’esprit, le partage d’expériences se fait dans la transparence. Je rentre avec des idées à appliquer de façon concrète !

FRÉDÉRIC LOGEZ, process excellence master black belt, sanoﬁ pasteur

Un bon réseau qui se pose les bonnes questions

Michèle Villaume et Frédéric Revah du Généthon.

Une belle ouverture d’esprit

J’apprécie de revenir aux PPP parce qu’on y partage les mêmes problématiques, on y récolte des idées, on benchmarke, on voit comment les autres s’en sortent. Personnellement, je viens du monde de l’automobile et je constate que les industriels de la pharmacie expérimentent ce que les équipementiers ont vécu il y a vingt ans, c’est intéressant d’échanger sur ces mutations.

Des idées transposables

Franck Viljin, vice-président du Grepic et Thierry Clerc - Ceva Santé Animale

Les mêmes problématiques

BRUNO BIDAULT, directeur de site industriel, innothera

OLIVIER BIEDER, président de novéal pharma Noveal a été créée en septembre dernier. Les PPP ont été pour moi, mais aussi pour notre directeur général et pour notre pharmacien responsable, l’occasion de rencontrer nos confrères ; c’est très intéressant de se rapprocher, d’échanger, d’avoir des retours sur le marché, c’est d’autant plus précieux dans ce contexte économique chahuté.

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Rencontrer ses pairs

Je découvre les PPP. C’est toujours intéressant d’aller à la rencontre d’autres acteurs de la pharmacie. Je découvre un bon réseau où non seulement les gens se posent des questions, mais ont envie de les résoudre en privilégiant une réflexion entre pairs, en se mettant au travail.

sommaire 4

Édito

La formation pour l’emploi, notre ADN patrick bourdy, président du groupe imt

ormer les jeunes professionnels pour les préparer à l’emploi. Former les salariés pour participer à l’évolution de leur poste au sein des entreprises. Former les cadres pour réfléchir aux perspectives de développement de l’emploi : avec l’Ecole de formation initiale, avec le CFA, avec la formation continue, avec les formations intra-entreprises… L’IMT y répond. Il y répond au plus près des besoins émergents, avec des formations sur mesure, en mettant les innovations en exergue, avec les PPP et les ateliers d’experts, en proposant, partageant, initiant… L’IMT est sur tous les fronts et fait école ! L’originalité de la méthode que nous proposons incite à la modélisation : nous sommes désormais investis dans le campus des Métiers et des qualifications, et l’Education nationale reconnaît notre rôle de passerelle entre la formation traditionnelle et l’emploi industriel.

Une méthode qui inspire

Des jeunes recrutés sur leur motivation, sécurisés dans leur formation et leur quotidien par un encadrement tutorant et social, accompagnés jusqu’à l’emploi par notre service intégration, cette méthode inspire… Au point de créer des échanges de savoirfaire entre l’Education nationale et les enseignants de l’IMT ? Le projet est actuellement à l’étude, tant sur le plan départemental qu’académique.

Des résultats qui rassurent

Ce chemin de reconnaissance matérielle passe par deux vecteurs indispensables : volonté et confiance. Nous formons et vos entreprises emploient ! Cette vérité que nous répétons et dont nos taux de placement attestent, les décideurs politiques en cette période de crise et de doute ont besoin de l’entendre. Ils doivent être informés et rassurés. Un seul exemple : la démarche de François Bonneau, président de la région Centre, venu questionner les jeunes professionnels de l’IMT et rencontrer les décideurs des industries de santé. Plus de 12 responsables d’entreprises ont pu témoigner. Citons parmi eux Novo Nordisk qui a recruté 40 jeunes issus de l’IMT et en attend avec impatience de nouveaux. Merci à ceux d’entre vous qui ont su faire passer de tels messages qui, du local au national, engendreront peut-être un optimisme raisonnable dans l’avenir des métiers de la santé et inciteront à la politique dont ils ont besoin.

4-5 6-9

dans notre ADN

> Au Genopole d’Evry, tout l’IMT sur un plateau au scanner

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Performance industrielle : quelles solutions pour quels enjeux ?

boîte à outils

> Droits, obligations : ce qui a changé

boîte à outils

> Je pense donc « jeu » suis boîte à outils

> Quand la VAE fait son show > Des candidats qui présentent bien people

> Stéphanie Simier : quand la formation va, tout va !

14 15

on en parle

16-19

cas d’école

20-21 22-23

on en parle

in vitro

> La rénovation des outillages > Intégration dans un nouveau bâtiment : Virbac et l’IMT misent sur la méthodologie participative > Trois étapes clés pour harmoniser pratiques et compétences prospectives

> « Il est urgent de remettre de la cohérence dans le système de santé » à noter

Passerelles N°56 I Mai 2014

dans notre ADN

Au Genopole d’Evry, tout l un nouveau centre francilien

Avec son plateau technique de 750 m2, depuis mars dernier au sein du Genopole, le Groupe IMT dispose aujourd’hui d’une nouvelle offre de proximité pour les industries pharmaceutiques et cosmétiques d’Ile-de-France. ........................................................................................................................................

du premier bioparc français Genopole® concrétise par ailleurs l’engagement de l’IMT vis-à-vis des acteurs de la bioproduction et des biothérapies de demain. Les équipements de ce plateau high tech ont été cofinancés par le Groupe IMT et le GIP Genopole® (Etat, conseil régional Ile-de-France, conseil général de l’Essonne).

Au pied de la machine

Au-delà des formations sur-mesure intra-entreprise, marque de fabrique de l’IMT, une large offre de formations inter-entreprises

Cette implantation concrétise l'engagement de l'IMT vis-à-vis des acteurs de la bioproduction et des biothérapies de demain.

Au cœur du 1er bioparc français Genopole®

« au pied de la machine » peut ainsi être proposée aux industriels de la santé et de la cosmétique. L’IMT met également en place des sessions de formations qualifiantes, afin d’anticiper les besoins de recrutements d’opérateurs et techniciens spécialisés dans les métiers de la production pharmaceutique ou cosmétique et dans les processus connexes, comme la maintenance en conditions BPF ou la logistique (voir encadré). Le Groupe IMT accueille des apprenants, de niveau pré-bac à bac + 3, en stage ou contrat de professionnalisation.

roposer aux industries pharmaceutiques et cosmétiques franciliennes des formations professionnelles avec mises en situation : tel est le grand atout de la nouvelle plateforme du Groupe IMT, à Evry. Sur 750 m2, ce plateau technique reproduit en effet une véritable zone de production industrielle en atmosphère contrôlée, avec ses process de production et ses services connexes : contrôles qualité microbiologique et physicochimique... L’implantation de ce nouvel établissement au cœur

4 Passerelles N°56 I Mai 2014

dans notre ADN

t l’IMT sur un plateau les prochaines actions inter-entreprises à évry

Workshops

Début

Durée

2j 1j

Joëlle Dumas,

Chromatographie continue - en partenariat avec NOVASEP Chromatographie batch vs continue, validation du procédé, étude de cas, exercices pratiques

Formations courtes

24 juin

« La concrétisation d'une tendance en plein développement »

L’environnement règlementaire du secteur de la santé

17 juin

Des formations « au pied de la machine ».

responsable de l’établissement d’Évry :

Pouvez-vous résumer votre parcours professionnel ? Ingénieur ENSAIA (école nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires), j’ai démarré ma carrière en R&D au sein d’une spinoff du CEA et du groupe SGN, spécialisée en biotechnologie des micro-algues. Ensuite, j’ai pris la direction de l’agence Assystem Life Sciences en Ile-de-France avec pour mission, notamment, d’accompagner les clients dans leurs mutations technologiques. Fin 2007, j’ai rejoint Genopole® pour apporter ma contribution au déploiement du programme Bioproduction sur le campus. Enfin, début 2014, j’ai rejoint le Groupe IMT pour prendre la responsabilité de son nouveau centre de formation sur ce même campus.

En quoi ce nouveau plateau formation est innovant ? La particularité de l’unité technique d’Evry est de concrétiser une tendance qui en train de devenir une réalité dans l’industrie pharmaceutique : le fait que les

biotechnologies et la bioproduction ne sont plus l’apanage des chercheurs et des créateurs de startups. L’ouverte de cette plateforme de formation devenait indispensable, car on ne construit pas une nouvelle filière de production pharmaceutique sans le renforcement des compétences métiers et l’anticipation de nouveaux savoir-faire.

Quels sont les process concernés par ce plateau ? Destinée aux industries de la santé et des cosmétiques, cette plateforme de formation cible la production de biomédicaments, la formulation et la mise sous forme pharmaceutique des liquides, notamment stériles injectables, mais aussi pâteux. Reproduisant à l’identique les contraintes pharmaceutiques, ce plateau est organisé en différentes zones dotées d’équipements de la dernière génération pour les formes liquides ou pâteuses, la culture, la clarification, la purification, le fill & finish, la stérilisation.

Les BPF cosmétiques : la norme ISO 22716

10 juil.

du 3 au 5 sept.

15 sept.

3,5 + 1,5 j

CQP conduite de procédés de fabrication

Sept.

1 an

CQP conduite d’opérations logistiques

Sept.

1 an

Les spécificités du travail en ZAC

du 16 au 18 juil. 3j

La lyophilisation

Les procédés biotechnologiques

Certification de Formateur interne BPF

Formations longues en contrat d'alternance : recrutez vos nouveaux collaborateurs CQP conduite de ligne de conditionnement

Technicien spécialisé en bioproduction industrielle (TSBI)

du 9 au 12 sept.

Sept. Sept.

1 an 1 an

Contact :

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Groupe IMT : Genopole Campus 3 Bât. 1, 1er étage - 1, rue Pierre-Fontaine - 91000 Evry Tél. : 01 60 78 44 84 - Fax : 01 60 78 40 35 - www.groupe-imt.com

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au scanner

Coorganisateurs :

en direct des printemps de la production pharmaceutique (PPP)

Performance industrielle : En exploitant des méthodes déjà mises en œuvre dans d’autres secteurs, pour gagner en productivité, en ﬂexibilité, en sécurité et en pérennité, l’industrie pharmaceutique et cosmétique poursuit son évolution, voire sa révolution. Une démarche protéiforme, examinée sous toutes ses coutures le 15 mai dernier à Tours aux PPP et éclairée ici par neuf experts de terrain. ........................................................................................................................................

SÉBASTIEN AGUETTANT, président de la commission des affaires industrielles du leem

Notre excellence : la qualité

L’

Photo PPP

excellence industrielle primé aux biotechnologies en ? Un impératif que la passant par les sirops, les injecFrance met déjà chaque tables, les patchs ou les formes jour en œuvre dans le pâteuses… « Nombre de pays domaine du médicament, selon nous envient l’étendue de notre Sébastien Aguettant, président gamme. » Le coût du travail, de la commission en revanche, constides affaires Industue une faiblesse trielles du LEEM : « L’enjeu est de « A cet effet, nous miser sur notre majeure de l’industrie pharmaceudéployons des outils différence tique hexagonale. depuis quarante qualitative. » Si elle a permis à la ans. Nous possédons France de gagner de belles usines, de belles machines, de beaux pro- nettement en productivité, elle cess... Et notre niveau de qualité l’expose à la concurrence étranest remarquable », explique-t-il. gère, celle de l’Europe de l’Est Parmi les points forts du secteur, notamment. « L’enjeu est donc de Sébastien Aguettant souligne la miser sur notre différence quarichesse de ses savoir-faire, tra- litative en améliorant la chaine ditionnels ou nouveaux, du com- logistique pour développer le

juste à temps et réduire les coûts. Ce que permet d’ailleurs la soustraitance. Le marché va se structurer dans ce sens. Il faut donc persévérer dans cette voie. »

FRANCK VILIJN, vice-président du grepic, directeur industriel de chiesi

« Accompagner le changement »

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« Le lean et ses outils – Single Minute Exchange of Die, Value Stream Mapping, 5S… – constituent d’intéressants leviers d’optimisation et de rationalisation de la production. Mais le changement doit toujours être accompagné. Il est ainsi indispensable d’associer les équipes à la démarche dès le début – ce sont elles qui la construisent et l’appliquent ! –, d’utiliser leur intelligence collective au travers de groupes de réflexion, de favoriser la transversalité entre services et de communiquer suffisamment en amont. »

quelles solutions pour quels enjeux ? HERVÉ GALTAUD, directeur général du groupe imt FABRICE CORITON, directeur de production d’expanscience

Des managers à la hauteur

PASCAL REBER, président de l’aﬁpral

« Le lean management : le pouvoir de faire mieux » « Le principe du lean management, l’une des clefs de voûte de la performance industrielle, est de mettre en place une organisation et des process susceptibles d’éliminer tout ce qui semble inutile dans le système productif pour se concentrer sur l’essentiel, réduire les pertes et augmenter les rendements. Précisons que réduction des coûts et maintien de la qualité ne sont pas antinomiques, bien au contraire. Depuis une dizaine d’années, cette méthode rencontre un grand succès dans l’industrie pharmaceutique et cosmétologique. L’une de ses caractéristiques est de viser des pourcentages élevés d’amélioration. Il s’agit donc d’un profond changement, et les premiers petits succès sont garants de la démarche... Autre spécificité : les améliorations proposées proviennent généralement des opérationnels, s‘appuyant sur leur expérience de terrain. C’est un gage de réussite. L’impulsion donnée par la direction à cette politique, toujours un peu coûteuse au départ, représente un autre facteur de succès. Là encore, la communication joue un grand rôle dans l’appropriation générale du projet. Enfin, il faut savoir persévérer, car les progrès sont continus et s’intègrent à une démarche de long terme. La compétitivité se gagne et peut se détériorer au fil du temps. Mais les collaborateurs apprécient beaucoup ce nouveau pouvoir de faire mieux… »

i les outils sont essentiels au déploiement d’une démarche d’excellence, cette dernière peut difficilement se passer de l’appui de managers compétents, donc dûment formés. Pour Hervé Galtaud, l’encadrement doit d’abord acquérir une bonne culture industrielle et économique, afin de mieux appréhender la stratégie de l’entreprise. « Convaincu de sa pertinence, il saura comment la décliner… » Mieux vaut aussi former les managers au pilotage de projet : « Tout le monde n’a pas la capacité innée à faire des plannings, définir des critères de réussite ou établir des bilans, pourtant indispensables. » Fabrice Coriton insiste pour sa part sur l’aptitude à l’animation d’équipe : « Il existe des méthodes pour mener une réunion ou effectuer un débriefing des indicateurs de performance par exemple. Chez Expanscience, des consultants coachent les managers dans ce domaine. » Objectif : savoir donner du sens à l’action, partager les objectifs, Plutôt qu'une fixer le cap, motiver, maintenir transformation la dynamique… « Tout cela prend frontale : le du temps, il faut convaincre, mais management c’est ainsi que l’on mène à bien un changement de culture », re- par l'exemple. marque Fabrice Coriton. « Audit des ressources nécessaires à l’appui, la compétence se pilote au même titre que la performance ! » Plutôt qu’une transformation frontale, Fabrice Coriton préconise le management par l’exemple, par le biais de chantiers pilote. « Montrer que cela fonctionne, que les conditions de travail s’améliorent en même temps que les rendements, permet de faire tomber les barrières », estime-t-il. « Sur une simple ligne test de flacons Mustela, nous avons gagné 15 points TRS* en deux mois. »

Quelles capacités managériales développer pour gagner en efficacité ? Les conseils d’Hervé Galtaud et de Fabrice Coriton.

au scanner

* Taux de rendement synthétique.

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au scanner

Coorganisateurs :

FRÉDÉRIC REVAH, directeur général de genethon

« R&D, production : même combat ! »

MARTINE BELLEMERE-BASTE, directrice de l’unité territoriale d’indre-et-loire de la direccte

Recruter du personnel qualifié : la solution transversale Afin de professionnaliser les personnels de production, des démarches de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) s’organisent à l’échelle d’un territoire. Explications de Martine Bellemere-Baste. ........................................................................

i l’industrie pharmaceutique embauche moins qu’avant, cela ne l’empêche pas de rencontrer des difficultés de recrutement en raison d’une montée des exigences en termes de niveau de qualification. Certains territoires comme la région Centre peuvent être particulièrement touchés. D’où l’idée de créer des passerelles entre les grandes entreprises du secteur pharmaceutique et les plus petites, mais aussi avec celles de la cosmétique et de l’agroalimentaire. Des secteurs proches en termes de besoins, de compétences, d’exigences qualité et d’hygiène de fabrication. Mis en place en 2006, les Certificats de Qualification Professionnelle Interbanche (CQPI) constituent un

« Les méthodes de production des produits de biothérapie innovantes, thérapie génique, thérapie cellulaire sont essentiellement inspirées de méthodes de laboratoire de recherche. Leur industrialisation permet d’envisager de nouvelles échelles, plus de robustesse, de reproductibilité et de transférabilité d’un centre de production vers un autre. Notre défi est donc d’adapter les process développés dans les laboratoires de recherche aux environnements GMP* et pharmaceutiques. Dans ce but nous substituons des méthodes fondées sur les cellules en suspension, en l’absence de sérum, à l’utilisation des méthodes utilisant les cellules adhérentes. Mais du chemin reste à faire dans le domaine des thérapies géniques et cellulaires pour industrialiser vraiment les procédés. Notamment en termes de réduction des coûts, car ces produits, complexes à fabriquer, sont très chers… »

* Good Manufacturing Practice ou BPF (bonnes pratiques de fabrication).

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« Il nous faut créer des passerelles entre les entreprises du secteur pharmaceutique; mais aussi avec celles de la cosmétique et de l’agroalimentaire » premier pas. Mais nous avons aussi identifié avec les laboratoires les compétences détenues par les entreprises, puis mesuré les écarts avec leurs futurs besoins. En cas de restructuration, par exemple, nous savons aujourd’hui quelles formations complémentaires mettre en place pour transférer les collaborateurs d’un secteur vers un autre. »

au scanner

CHRISTOPHE COCHET, pharmacien responsable de genethon

« Quality by design : plus de rigueur et de souplesse » « Le Quality by design est une philosophie fondée sur la connaissance du procédé de fabrication du produit. Formalisée dans une guideline (ICH Q8), elle nous amène à travailler de façon proactive : nous essayons de savoir en amont ce que l’on attend du médicament en termes de voie d’administration, de sécurité et d’efficacité. Nous définissons les caractéristiques attendues du futur produit (c’est-à-dire les attributs qualité) ainsi que les paramètres critiques du procédé qui pourraient justement influencer ces attributs qualité. Ainsi, nous arrivons à définir un design space, c’est-à-dire l’espace dans lequel les paramètres de production peuvent varier sans altérer la qualité du produit. Ce qui nous donne une plus grande flexibilité par rapport aux stratégies classiques de validation. »

PATRICK HIBON-DE-FROHEN, vice-président exécutif du groupe imt

Faire coopérer toutes les générations : la possible mission ? Pas de performance sans dynamique commune. Vice-Président du Groupe IMT, Patrick Hibon de Frohen revient sur les enjeux d’une coopération intergénérationnelle. ............................................................................................................

La règle des

..................... © François Morel

ujourd’hui, trois générations cohabitent en entreprise : celle des baby-boomers, celle des X (née entre 1960 et 1980) et celle des Y (apparue entre 1980 et 1996). « Chacune présente des modes de pensée et d‘action totalement différents », note Patrick Hibon de Frohen. Ayant connu croissance et plein emploi, les baby-boomers sont plutôt centrés sur eux-mêmes. Mais, sur la base d’un contrat social limpide avec l’entreprise, ils s’investissent dans leur travail. Les X, eux, ont vécu de multiples bouleversements économiques et sociaux et leur contrat n’a pas cessé de changer. Ils travaillent plutôt en mode projet. Quant aux Y, ils visent l’épanouissement personnel et la reconnaissance. Leur engagement est indissociable des valeurs de l’entreprise. Ils se montrent incapables de s’impliquer dans une mission qu’ils ne comprennent pas et ne respectent la hiérarchie que si elle fait la preuve de sa compétence. « Faute de se comprendre, ces différentes générations ne se parlent pas, ne se concertent

pas. Elles coexistent sans exister ensemble. Cela nuit à la productivité. » Pour restaurer harmonie et efficacité dans les équipes, Patrick Hibon de Frohen préconise la construction d’un pont intergénérationnel en trois temps : parer à l’urgence, établir un diagnostic et passer à l’action. L’urgence, explique-t-il, consiste d’abord à gérer la situation des seniors, c’est-à-dire à améliorer l’ergonomie des postes, à organiser le transfert de leurs compétences – dans cinq ans les babyboomers seront tous partis en retraite –, mais aussi à les sensibiliser à la culture spécifique des Y. « Les jeunes salariés sont aujourd’hui les plus nombreux,

c’est à l’entreprise de s’adapter à leurs modes de pensée et non le contraire ! ». Le diagnostic aura pour objectif d’identifier les différences entre la réalité « perçue » en termes de pratiques, de valeurs ou de perspectives, et la réalité « voulue » : les attentes, la vision du métier ou du leadership. L’action consistera, par exemple, à travailler sur les valeurs de l’entreprise, partageables par tous, mais aussi à développer les qualités managériales des encadrants. « Pour les Y, le leadership s’appuie sur des compétences indiscutables. L’ancienneté et le savoir-faire technique ne suffisent pas », insiste Patrick Hibon de Frohen.

Objectifs, moyens et finalités : telles sont les trois notions sur lesquelles s’appuient la performance industrielle. Trois critères de performance s’y ajoutent, efficacité, effectivité et efficience, eux-mêmes évalués par trois critères : qualité, coûts et délais. Résultats attendus : l’accroissement de la qualité de la production, avec un meilleur respect des contraintes réglementaires, la capitalisation des compétences, l’optimisation du patrimoine industriel. Trois enjeux clés…

Nadia Gorbatko, Annelise Schonbach Passerelles N°56 I Mai 2014

boîte à outils

réforme de la formation

Droits, obligations : ce qui a changé Compte personnel formation, entretien professionnel... promulguée le 5 mars 2014, la loi sur la formation professionnelle modifie en profondeur le modèle issu de la loi de 1971. Détails. .......................................................................................................................................

D’une obligation de dépenser à l’obligation d’investir

Les disparitions du « 0,9 » de la déclaration fiscale 2483 ou encore de la notion d’imputabilité au profit de la notion d’éligibilité sonnent le glas d’un système fondé sur l’obligation et le contrôle. Mais si la médiatisation fait la part belle à la création du Compte personnel formation (CPF, voir encadré), le plan de formation reste plus que jamais d’actualité. Au-delà de l’obligation du maintien des compétences (adaptation au poste de travail et employabilité), déjà inscrite dans le Code du travail, la loi du 5 mars 2014 introduit en effet de nouvelles responsabilités : mise en place d’un entretien professionnel tous les deux ans (formalisé par écrit), distinct de l’entretien annuel d’évaluation ; gestion du parcours des salariés sur une période de six ans ; augmentation de l’information économique et sociale à destination des IRP ; nouveaux droits pour le salarié avec la création du CPF (droit opposable, dans certains cas) et du Conseil en évolution professionnelle.

Outils de compétitivité

Avec un secteur industriel qui consacre environ 3 % de sa masse salariale à la formation continue (3,6 % pour l’industrie du médicament), les obligations liées au 0,9 % étaient d’ores et déjà largement dépassées. Si les entreprises optimisent et attendent de plus en plus un retour sur investissement des actions engagées, la formation

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et le développement des compétences sont de plus en plus perçus comme des outils de compétitivité. Mais attention à certains effets de la réforme ! Si l’obligation fiscale liée au plan est supprimée – le taux global passant de 1,6 à 1 % pour les entreprises de plus de neuf salariés –, le prélèvement obligatoire augmentera pour les entreprises qui ne versaient pas leur 0,9 % à l’OPCA. Le versement obligatoire à l’OPCA pour les fonds mutualisés passant de 0,7 % (professionnalisation 0,5 + CIF 0,2%) à 1 %.

les versements obligatoires Contribution obligatoire au 01/01/2015

1à9 salariés

10 à 49 salariés

50 à 299 salariés

300 salariés et +

Professionnalisation

0,4 %

0,15 %

0,2 %

0,1 %

Plan de formation (1) CPF (2) CIF

FPSPP

Total

0,2 %

0,15 %

0,55 %

0,15 %

0,3 %

0,2 %

0,4 %

0,2 %

L’entreprise conserve la possibilité d’effectuer des versements supplémentaires à l’OPCA pour la gestion de son plan de formation. (2) Un accord d’entreprise triennal peut prévoir que l’entreprise gère ellemême le CPF. (1)

Des précisions à venir

Les modalités de mise en œuvre de la loi seront précisées par 26 décrets d’application. Les Branches, via leur CPNE (Commission paritaire nationale de l’emploi), ainsi que les instances paritaires interprofessionnelles devront déterminer les actions de formation éligibles au Compte personnel de formation. Les branches (dont le LEEM, UNION et l’UIC) inscrites dans le périmètre de l’OPCA DEFI

0,3 %

« Formation et développement des compétences sont de plus en plus perçus comme des outils de compétitivité. »

entendent ouvrir une négociation avant l’été. Objectif : la signature d’un accord formation interbranches, cet automne. Celui-ci permettra notamment de préciser la nouvelle offre de services de l’OPCA DEFI. En parallèle, chacune des Branches sera amenée à signer un nouvel accord en fonction de ses spécificités et des priorités déterminées par chaque CPNE. Hervé Galtaud

le compte personnel formation (CPF) :

• Remplace le DIF au 1er janvier 2015 • Compte consultable en ligne, attaché à la personne dès son entrée sur le marché du travail (mini. 15 ans dans le cadre de l’apprentissage) jusqu’au départ à la retraite • Maximum 150 h (hors abondements) : 24h / an jusqu’à 120 h, puis 12h / an • Les actions éligibles sont les formations qualifiantes figurant sur des listes établies, les formations liées au socle de compétences * ou dans le cadre d’un accompagnement VAE * • Pas d’accord préalable de l’employeur si le salarié suit une formation hors temps de travail (l’allocation de formation est supprimée) ; un accompagnement VAE ou une formation socle de compétences sont opposables par le salarié • Les heures de DIF accumulées au 31 décembre 2014 sont transférées dans le CPF *

Définis dans le cadre d’un décret

boîte à outils

jeux pédagogiques

En bref

Je pense, donc jeu suis

inter-entreprises

Considéré comme une activité purement gratuite, motivée par la seule recherche du plaisir, le jeu peut aussi se révéler un outil pédagogique efficace. L’IMT en a conçu plusieurs, adaptables aux spécificités de chaque entreprise. ............................................................................................................

L'idée

Souvent défini comme une activité physique ou mentale non imposée, fondée sur la convention ou la fiction, menée sans autre but que le plaisir procuré, le jeu semble bien éloigné des contraintes de la vie professionnelle. A fortiori du monde très réglementé des produits de santé... Il offre pourtant de véritables parallèles avec le travail. Jouer, c'est en effet se donner une tâche à accomplir, des

règles à respecter avec rigueur et ordre. Mais c’est surtout intégrer un groupe social, avec une place à tenir dans une équipe.

Le processus

Lié à une forme de devoir, le jeu s’appuie ainsi sur des notions de sérieux et de rentabilité : le joueur se donne un programme qui mobilise pleinement ses facultés physiques, intellectuelles et morales. Depuis 2006, le Groupe IMT utilise cet outil pour

dynamiser ses formations aux bonnes pratiques professionnelles (BPF) notamment. Aujourd’hui, il propose toute une série de jeux pédagogiques, souvent « à plateau », spécialement développés en interne pour les industries pharmaceutique et cosmétiques. Transposables et « customisables » en fonction des spécificités de chaque entreprise, ils intègrent les messages qualité clés de chacune. Les jeux sont faits… Tout va bien !

Sous forme de questions/réponses, cette nouvelle mouture du célèbre jeu de l’oie reprend les grands messages et les points clés des BPF, version 2013, lignes directrices y comprises. Le jeu se compose de quatre grands thèmes : la qualité, le personnel-locaux-matériel, la production, le contrôle qualité. Mais rien n’empêche, si besoin, de les compléter par d’autres focus, comme la maintenance. .......................................................................................................

Ludipharm : les bonnes pratiques en s’amusant

Atout PRI : tout nouveau, tout show

Mêler les mécanismes du Cluedo® et du Mille bornes® : rien de mieux pour visualiser les risques industriels sousjacents, réfléchir en équipe à leurs impacts potentiels, mettre en place des solutions et anticiper une vraie politique de prévention. Pour tout comprendre des CAPA (Correctives Actions & Preventive Actions) notamment, Atout PRI s’appuie sur une stratégie ludique innovante.

Plus de renseignements

............................................................................................................ Une question supplémentaire ? Un problème particulier à résoudre ? Le Groupe IMT est à votre écoute.

Des places à prendre ! Les formations interentreprises sont idéales pour inscrire ses salariés à des stages de courte durée, individuels ou collectifs. Quelques thématiques parmi la trentaine proposée au cours du deuxième semestre 2014 : procédés galéniques, bioproduction et procédés stériles, conditionnement, maintenance et qualité. Renseignements : Michèle Joly au 02 47 713 713 ou m.joly@groupe-imt.com ...........................

apprentissage

Le bon moment pour y penser Comment attirer les bons candidats, retenir les meilleurs et les former ? Le Groupe IMT accompagne les entreprises en leur proposant des candidats à l’apprentissage répondant à leurs besoins. Deux formations de ce type sont accessibles : Technicien en Pharmacie et Cosmétique Industrielles (TPCI), niveau bac, et Technicien Supérieur en Pharmacie et Cosmétique Industrielles (TSPCI), niveau bac+2. Le bon timing : faire part de ses besoins, jusqu’en juillet 2014 pour recevoir des CV de juin à septembre. Renseignements : Christophe Duval, directeur Apprentissage, au 06 12 48 83 65 ou c.duval@groupe-imt.com Passerelles N°56 I Mai 2014

boite à outils

préparation à l’embauche

anniversaire

Des candidats qui présentent bien

Quand la VAE fait son show

La 15e édition du séminaire Entretiens de recrutement s’est déroulée le 9 avril dernier, à Tours. Un grand succès.

Il y a dix ans naissait la VAE (validation des acquis de l’expérience), dispositif rapidement adopté par l’IMT. Un événement dignement fêté par le Groupe.

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Encore des marges de progrès

Correspondante du FAF TT (Fonds d’assurance formation du travail temporaire) en région Centre, Laurence Exbrayat a montré comment la VAE collective pouvait favoriser l’aboutissement de la démarche. Présentée par le rapporteur de cette loi, le député d’Indre-et-Loire JeanPatrick Gille, la réforme de la formation professionnelle s’est placée au cœur des débats. Les participants ont pu entendre le parlementaire en détailler les objectifs et les atouts comme accélérateur de VAE, grâce au Compte Personnel de Formation (CPF) notamment. * Appui aux projets des acteurs.

Des bilans et des perspectives.

a VAE a soufflé ses dix bougies avec brio, à l’IMT, le 26 mars dernier. A l’occasion de cet anniversaire, le Groupe avait réuni les professionnels du secteur et quelques personnalités pour faire le bilan du dispositif et en envisager les perspectives. Responsable du pôle Apa* du GIP (Groupement d’Intérêt Public) Alpha Centre, dédié à la formation et à l’emploi, Anne Massip a ainsi résumé une décennie de VAE et détaillé les conditions nécessaires pour faire « décoller » ce dispositif.

Aurélia Puillon, l’une des organisatrices, entourée des jeunes professionnels de l’IMT.

ettre les jeunes professionnels, actuellement en cours de formation à l’IMT (Techniciens Supérieurs en Pharmacie et Cosmétique Industrielles et Techniciens Spécialisés en Bioproduction Industrielle), dans la situation réelle d’un entretien d’embauche et permettre aux entreprises de repérer de futurs collaborateurs : tel est l’objectif du séminaire Entretiens de recrutement, régulièrement organisé par le Groupe IMT. Pour sa 15e édition, 30 laboratoires sont venus de toute la France (Aquitaine, Rhône-Alpes, Normandie, Bourgogne, Pays de la Loire…), totalisant 170 entretiens.

Professionnalisme et expérience Informations complémentaires

.......................................................... Claire Capon - 02 47 713 713 - c.capon@groupe-imt.com

12 Passerelles N°56 I Mai 2014

Un résultat à mettre au crédit d’une excellente logistique,

notamment, orchestrée par les deux organisatrices de cette rencontre, Aurélia Puillon et Catherine Evreux. « Une journée très productive », résume Charlotte Marhadour, consultante senior chez Expectra. « J’ai rencontré de très bons candidats, bien préparés. Associant professionnalisme et expérience, ils présentent de meilleurs profils que certains ingénieurs, surtout s’ils sont mobiles géographiquement. Ils préparent des métiers de niche pour lesquels existent de gros besoins. » Même satisfaction du côté des futurs diplômés. Clothilde s’est sentie « bien préparée par l’équipe de l’IMT » et « rassurée sur l’après formation ». Quant à Solène, elle a apprécié le retour du recruteur sur ses compétences et son savoir-être : « Je connais maintenant les points sur lesquels je dois travailler ! »

Informations complémentaires

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Aurélia Puillon - a.puillon@groupe-imt.com

people

parcours d’imtiste

Stéphanie Simier : quand la formation va, tout va !

Travailler dans le secteur de la santé ? Stéphanie Simier y pensait déjà en terminale. L’IMT lui a ouvert les portes de la Biotechnologie. Avec, à la clef et en quelques mois, un premier job de technicienne chez Octapharma, dans le Bas-Rhin. Quel a été ton parcours avant l’IMT ? Attirée par les métiers de la santé, j’ai effectué une première année de médecine après l’obtention d’un bac ES, en 2006. Ayant échoué au concours, j’ai ensuite suivi un cursus universitaire en biologie. Celui-ci m’a permis d’acquérir une base théorique, mais il me manquait la pratique. Je me suis donc orientée vers une formation professionnalisante, toujours dans le domaine de la santé.

Comment as-tu connu l’IMT ? En cherchant un cursus alliant pratique et théorie, j’ai découvert le site Internet de l’IMT. J’y ai repéré la formation TSBI (Technicien Spécialisé en Bioproduction Industrielle) qui correspondait à mes attentes. J’ai immédiatement déposé ma candidature. Intégrer cette formation représentait pour moi la meilleure chance de trouver un poste dans le secteur de la biotechnologie, alors en plein développement. De plus, l’IMT disposant d’une Unité Technique de Développement (UTD), je savais que je pourrais acquérir la pratique nécessaire pour entrer sur le marché du travail. Que t’a apporté la formation ? Les mises en situation professionnelles sur les équipements de l’UTD m’ont aidée à appré-

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Bien dans son poste, Stéphanie Simier envisage l’avenir sereinement.

REPÈRES Depuis 2012 : technicienne de production en purification primaire chez Octapharma SAS, à Lingolsheim (Bas-Rhin). 2011 : obtient un titre professionnel de Technicien Spécialisé en Biotechnologie Industrielle (TSBI). 2010 : niveau licence L3 génétique. 2009 : deug de biologie. 2006-2007 : 1re année de médecine (PCEM1). 2006 : baccalauréat économique et social option mathématiques.

hender sereinement toutes les techniques des biotechnologies utilisées en industrie pharmaceutique, avant de les mettre en application, lors de mon stage chez Merial, à Lyon. De mon passage à l’IMT, je retiens aussi une ambiance conviviale, entre stagiaires comme avec l’ensemble du personnel, favorisant les échanges. Tout ceci m’a permis d’aborder mon premier emploi avec confiance.

Une fois diplômée, comment s’est passée ta recherche d’emploi ? Cette formation était nouvelle : j’ai fait partie de la première promotion TSBI... Pourtant, la notorité du Groupe IMT, associée à un cursus de qualité, adaptée aux besoins des industriels, m’ont permis de décrocher mes premiers entretiens trois mois après la fin de la formation, puis mon premier poste tout aussi rapidement, en CDI, chez Octapharma. Où en es-tu aujourd’hui ? Originaire de Tours, je n’ai pas hésité à partir loin et je ne le regrette pas : je me sens bien dans mon travail qui me permet d’allier qualités humaines et techniques. Je suis très bien intégrée, chez Octapharma comme dans cette belle région.

En bref formation tsbi

Vite un emploi Créée par l’IMT en 2010, cofinancée par la région Centre et rapidement opérationnelle, la formation TSBI (Technicien Spécialisé en Bioproduction Industrielle) a vocation à répondre aux besoins des industries biotechnologiques. De fait, le contexte macro-économique défavorable n’empêche pas un exceptionnel taux de placement de ses diplômés : 18 mois après leur formation, 95 % ont trouvé un emploi (58 % en CDI, 37 % en CDD longue durée). Mais, pour 71 %, trois mois auront suffi ! Laboratoires pharmaceutiques, laboratoires de R&D, privés ou publics : les structures intégrées sont diverses. Les postes occupés également : techniciens en bioproduction industrielle, en assurance qualité, en qualification et validation, en développement industriel/transposition industrielle… .....................................

bio3 institute

Bientôt la rentrée Porté par le Groupe IMT, avec les universités de Tours et d’Orléans, le Bio3 Institute ouvrira ses portes à la rentrée 2015. Doté d’un plateau technique de mise en situation pour simuler les phases de bioproduction dans des conditions industrielles (sécurité, hygiène, qualité...), il proposera une filière de formations spécialisées dans le domaine de la bioproduction de médicaments et de cosmétiques. De quoi permettre la structuration d’une offre cohérente, véritable ruban pédagogique du niveau CQP (pré-bac) au niveau master et doctorat, et répondre aux besoins prioritaires des industries concernées. Passerelles N°56 I Mai 2014

on en parle

ett, laboratoires, sociétés…

Rythmes soutenus pour

accords majeurs

Nouvellement signés ou reconduits, les nombreux partenariats signés avec le Groupe IMT témoignent de la reconnaissance de la qualité des compétences développées et de l’intérêt, y compris sur le plan financier, trouvé dans une réciprocité d’objectifs au service du capital humain. ........................................................................................................................................

assystem

Plongée dans les sciences de la vie

chemineau

Noces de cristal en vue

Initialisé depuis une dizaine d’années, l’accord de partenariat entre les Laboratoires Chemineau et le Groupe a été reconduit pour cinq ans. Plans de formation, GPEC, accueil de stagiaires, contrats de professionnalisation et d’apprentissage, participation à des jurys et à des séminaires… Il couvre de larges domaines.

Afin de poursuivre son développement dans le domaine des sciences de la vie, l’IMT a noué un partenariat avec la société Assystem. L’accord prévoit la mise en commun des compétences de chacun pour développer des modules spécifiques (Validation de Nettoyage, Qualification/ Validation des équipements et des process….), l’utilisation des équipements de l’UTD pour des phases d’expérimentation et le partage des réflexions concernant l’évolution des industries de Santé et de Beauté, de l’aéronautique, du nucléaire ou de l’automobile. Il inclut également la publication, via IMT Editions, de Cahiers Techniques de référence.

région centre

Le président en visite

Accompagné d’une délégation, le président du Conseil régional du Centre, François Bonneau, est venu rencontrer de jeunes professionnels et des industriels, le 8 avril dernier, à l’IMT. Au programme de cet après-midi chargé : visite de l’UTD, discussions avec les étudiants de la filière TSBI (Technicien Spécialisé en Bioproduction industrielle), point sur l’avancement des formations inscrites dans le projet Bio3... « La région centre s’est investie au côté de l’IMT pour proposer une formation de Technicien spécialisé en Bioproduction car les industriels en ont besoin. En le faisant nous renforçons la très belle place des industries pharmaceutiques et cosmétiques en Région Centre », a souligné François Bonneau. Un moment d’échanges avec les industriels et les représentants des groupements (Grepic et Polepharma) a permis de débattre de l’évolution de l’Industrie Pharmaceutique dans la région et du financement par la région du TSMEB. Chacun a notamment pu faire part de ses difficultés à recruter, sur les métiers en pleine évolution en particulier.

Le 10 avril 2014, signature de l'accord Assystem-IMT avec Christian Jeanneau, directeur général Assystem (à gauche).

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artus intérim

Plus particulièrement installé en région Centre, Normande et Pays de la Loire, Artus Intérim souhaite démarcher les industries de Santé et de Beauté, ainsi que leurs fournisseurs de matières. Il vient donc de signer un accord cadre avec l’IMT. Une opportunité pour les partenaires de développer leurs compétences respectives dans de nouveaux secteurs industriels. Une première proposition pour un fournisseur recherchant des compétences métiers introuvables sur le marché est déjà à l’étude.

14 Passerelles N°56 I Mai 2014

Nouvelles compétences en perspectives

Une rencontre importante pour les parties prenantes de la filière.

in vitro

rencontres technologiques

La rénovation des outillages ........................................................................................................................................

Pour animer l’atelier technique de l’IMT du 20 mars dernier sur la rénovation des outillages, rien de moins que Natoli Engineering Company, le spécialiste des produits et services de compression de comprimés, pour l'industrie pharmaceutique notamment. Une rencontre organisée sous l’égide d’Eric Levacher, idéale pour offrir un coup de neuf à ses pratiques. ........................................................................................................................................

Ils se sont Comment entretenir et rénover de manière demandé optimale mon outillage de compression ? des marques opposées qu’il La gestion des outilconviendra d’atténuer. De lages de compression constil’entretien ou de la rénovation tue une problématique qui de l’outillage consommable à préoccupe tous les sites de la mise en œuvre fabrication de d’opérations de formes sèches. « Rénover plutôt Directement en que de racheter, métrologie, voire contact avec la c’est finalement de rénovation, les stratégies varient poudre, la partie assez simple. d’un site à l’autre. active d’un poin- Une économie Ces ateliers praçon s’émousse et de temps et tiques ont représe modifie au cours d’argent. » senté pour les du temps. Direcparticipants une occasion tement en contact avec les unique de soumettre leurs cames, surtout dans les cas problématiques, de confronde poinçons clavetés et/ ter leurs méthodes internes et ou de formes, les sous-têtes d’échanger leurs savoir-faire. des poinçons présenteront

Ils ont proposé

Le polissage manuel, aussi rapide qu’efficace

Quels que soient les aciers utilisés, le polissage prolonge la durée de vie des outillages et optimise le processus de fabrication, a souligné Stéphane Delarue, distributeur Officiel de Natoli. « Lorsque l’on parle d’entretien, nous opposerons ici le polissage automatique et le polissage manuel. Le premier aura toujours tendance à rayonner les trottoirs et listels. Un simple touret à polir équipé d’une brosse synthétique compacte et d’un feutre non cousu enduit de chrome permet de réaliser les deux opérations de

Ils ont Un moment d'échange très professionnel et très convivial apprécié marylène Raimbert, de l’unité fabrication formes sèches, merck serono « Notre souhait, en participant à cette rencontre, était de nous perfectionner sur les techniques de polissage et d'entretien de nos outillages. Un domaine qu'il nous faut exploiter et que nous pouvons améliorer. Nous espérions échanger avec des personnes à l'écoute des problèmes rencontrés concrètement mais aussi avec des collaborateurs ayant la même expérience

que nous, avec qui nous pouvions partager conseils et idées. Effectivement, nous avons découvert que de nombreuses techniques étaient à notre disposition : simples, rapides et efficaces. Avec un minimum de matériel adapté, nous pouvons optimiser notre temps, gagner en productivité mais aussi économiser sur nos achats d'outillage, en le réparant plutôt que de le jeter. »

façon très rapide. » A propos de la rénovation de trottoirs, Stéphane Delarue a proposé d’étudier l’une des altérations observées communément, appelée « crochet », qui correspond à un resserrement du métal en périphérie. Cette opération « d’usinage » ne nécessite qu’un support en « V » rectifié pour garantir la perpendicularité de l’opération et un jeu de pierres de différents grains, a expliqué Stéphane Delarue. « Fonds d’empreinte et gravures s’entretiendront au moyen d’un moteur de polissage à main, équipé de différentes brosses Nylon enduites de chrome. Ils se poliront au moyen de feutres épousant les formes et enduits de pâtes au diamant. » ................................ Demandez le programme Au programme des prochains ateliers d’experts, animés par Eudragit, les 25 et 26 juin 2014 : polymères pour applications pour formulations gastro résistantes ; formulation, technologies industrielles ; essais pratiques en labo d’application. Un autre atelier aura lieu les 23 et 24 septembre sur la formulation des semi-solides. Renseignements : Eric Levacher, e.levacher@groupe-imt.com ou www.imt-atex.com

Passerelles N°56 I Mai 2014

cas d’école

accompagner le changement

Intégration dans un nouveau bâtiment : Virbac et l’IMT misent sur la méthodo lo ........................................................................................................................................

Entreprise concernée : Virbac. Spécialité : santé animale. Virbac France propose plus de 500 références pour chiens, chats, NAC, volailles et lapins fermiers, équidés, bovins, ovins, porcins et faune sauvage avec des services associés dédiés aux vétérinaires, auxiliaires spécialisés vétérinaires, éleveurs et propriétaires d’animaux. Effectif : un millier de collaborateurs sur le site de Carros (siège et unité de production). ........................................................................................................................................

la problématique Dans le cadre du projet VB8, nouveau bâtiment, qui est dédié aux formes injectables stériles (médicaments et vaccins), Virbac souhaite accompagner tous les futurs collaborateurs dans une démarche de formation ini-

la solution

tiale sur les fondamentaux du secteur pharmaceutique vétérinaire. Cette formation a pour objectif d’apporter les outils nécessaires à une bonne intégration dans ce nouveau cadre industriel.

Le Groupe IMT a proposé une tion en repérant les points criaction de formation pour accom- tiques et en identifiant notampagner trois métiers différents : ment les règles de travail en Zac. la formulation, la répartition et Elle a aussi permis de travailler la maintenance. sur la notion de stérilité, de son Cette formation est basée sur importance et des conséquences deux alternances pédagogiques : du non-respect de ce paramètre. une phase théorique de tronc Concernant la formation spécicommun et une phase spéci- fique aux métiers, la partie liée fique métier. Les opérateurs de aux techniciens de fabrication laverie-préparation du matériel a proposé l’étude des principes (autoclavage) ont de fabrication des également partiel- « Exercices en solutions : dislement intégré ce groupes et jeux solution ; notion parcours (tronc de solubilité et de rôle ont fait commun). concentration criLa phase dite de travailler tique ; paramètres tronc commun a ensemble des influençant la permis d’identifier collaborateurs vitesse de dissoles principales calution (agitation, ractéristiques des venant de services surface, tempéraformes injectables différents. » ture, temps, viscoet leurs spécificisité) et le principe tés, et de définir les différentes de fabrication des suspensions : étapes des procédés de produc- dispersion ; paramètres influen-

16 Passerelles N°56 I Mai 2014

REPÈRES Le Groupe Virbac Fondé en 1968 par un vétérinaire français, Virbac est un laboratoire pharmaceutique indépendant exclusivement dédié à la santé animale. Au huitième rang mondial, présent dans plus de 100 pays avec 4 350 collaborateurs, le Groupe propose une gamme complète de produits et de services à destination des vétérinaires, éleveurs et propriétaires d’animaux. Son chiffre d’affaires 2013 s’élève à 736 millions d’euros.

çant la mise en suspension (poudres, viscosité) ; instabilités. En effet, à partir d’exemples pris parmi les produits et formules du site, les participants ont analysé les paramètres critiques et l’impact d’une dérive. Pour les opérateurs de répartition, l’action a permis de traiter l’ensemble des activités : approvisionnement, lavage des flacons, stérilisation des articles de conditionnement, remplissage, bouchage. Enfin, un focus sur l’habillage et l’importance du comportement a été fait pour les techniciens de maintenance. Le Groupe IMT a privilégié la méthodologie participative. En effet, exercices en groupes et jeux de rôle ont fait travailler, ensemble, des collaborateurs venant de services différents qui ont pu échanger leurs expériences. De plus, les points théoriques ont été abordés à partir des situations professionnelles des collaborateurs (études de cas concrets provenant des opérations de production (par corps de métier)). L’action de formation a été illustrée par divers documents et supports de l’entreprise.

cas d’école

o logie participative

Mise en ampoules sur un équipement de l’IMT.

l’analyse

Laurence Schalck Schmitt, formatrice consultante du Groupe IMT :

« Des modules de formation totalement adaptés au process » Cette action a nécessité une très grande implication, avec un travail de préparation en amont de l’action très conséquent, et de nombreux allers-retours entre le laboratoire et moi-même. Cet investissement s’est avéré payant, car c’est ce qui a permis de créer des modules de formation totalement adaptés au process et donc un partage très fructueux avec les stagiaires. Tout au long de la formation, nous avons réalisé des débrie-

fings, ce qui a permis d’adapter en temps réel la formation au besoin et à la réalité du laboratoire. Dans le groupe, les niveaux étaient très hétérogènes, mais cela n’a posé aucun problème. Les salariés possédaient des expériences diverses et cela a été très enrichissant pour la formation. Ils se sont révélés très impliqués, en particulier sur les modules plus généraux, et ils ont pu échanger de manière très intense entre eux.

Une personne de l’Assurance Qualité et une formatrice interne étaient également présentes, ce qui a présenté un grand intérêt, car elles ont apporté des précisions sur l’avancement de plusieurs points du projet et des explications sur certaines décisions. J’ai vraiment vécu des moments d’échange et de formation très riches, valorisants pour tous ; une satisfaction que seules des actions de formation réussies peuvent procurer.

« Nous avons adapté en temps réel la formation aux besoins et à la réalité du laboratoire » En savoir plus

........................ www.virbac.fr et www.virbac.com

Passerelles N°56 I Mai 2014

cas d’école

en utilisant produits et matières du laboratoire

Trois étapes clés pour harmoniser p ........................................................................................................................................

Site concerné : Pierre Fabre Médicament Production, sites de Gien et de Château-Renard. Spécialité : fort d’une expertise dans les formes pâteuses, partagée avec les usines dermocosmétiques, le site de Château-Renard (Loiret) s’est spécialisé dans la production de pâtes dentifrices aux standards pharmaceutiques. Il en produit plus de 15 millions d’unités par an. Le site de Gien, quant à lui, fabrique et conditionne des formes sèches (gélules, comprimés, sachets), pâteuses et liquides sous les statuts pharmaceutiques, cosmétique et dispositif médical.

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la problématique Mettre en place un parcours de formation des préparateurs de fabrications liquides et pâteuses afin d’harmoniser leurs pratiques et leur portefeuille

la solution

De l’environnement de travail aux procédés de fabrication, des préparateurs bien préparés.

18 Passerelles N°56 I Mai 2014

de compétences. Développer le niveau de connaissances des préparateurs sur les aspects process, qualité et environnement.

Le Groupe IMT a imaginé une Enfin la troisième et dernière action de formation en trois phase a permis de mettre en pratique l’ensemble des sujets parties. En premier lieu, il a proposé un traités à travers des mises en rappel sur l’environnement de situation sur les équipements travail et l’organisation des lo- de l’Unité Technique et de D éve l o p p e m e n t caux afin d’explidu Groupe IMT, quer différentes tout en utilisant notions (pression, « Les salariés les matières du fluide, techniques ont pu repérer laboratoire Pierre de filtration, maFabre. nagement envi- les principales A travers cette ronnemental…) fonctions et Une deuxième technologies des phase, les salariés ont pu identifier phase a permis les différents prode comprendre équipements de cédés de fabrical’importance des fabrication. » tion des formes licontrôles physiquides et pâteuses co-chimiques et d’identifier leurs rôles dans en repérant les rôles des difféle processus de fabrication rents excipients et matières : (bonnes pratiques de contrôle, rôles galéniques et caractérisidentification et compréhen- tiques chimiques et physiques. sion des paramètres critiques Ils ont également pu repérer des appareils de contrôle et les principales fonctions et des délais des analyses micro- technologies des équipements de fabrication. biologiques).

cas d’école

er pratiques et compétences l’analyse

commentaires

François Dalizon, formateur :

Christophe Faisy, Opérateur de production :

« Une réelle interaction avec les salariés »

« Le reflet de ce que l’on voit en entreprise » Cette formation m’a permis d’enrichir mes connaissances et de mieux comprendre la formulation. L’avantage, c’est qu’à l’IMT, au sein de l’Unité Technique et de Développement, nous avons pu travailler sur nos propres matières et ainsi comprendre les différentes phases du process et l’importance des ordres d’incorporation. Après la théorie, où nous avons détaillé toutes les étapes de fabrication d’un produit, nous avons pu pratiquer et comprendre le comportement des différentes matières entre elles. La formation a vraiment répondu à nos attentes, le tout sur des équipements vraiment semblables à ceux de l’entreprise !

La particularité de cette formation a été double : tout d’abord, c’est le même formateur qui a assuré l’ensemble de la formation, ce qui nécessitait une grande adaptabilité pour traiter l’ensemble des thématiques. L’autre spécificité de cette action, c’est que nous avons travaillé sur les produits et les matières du laboratoire. Les salariés ont donc voulu aller plus loin et vraiment pousser les choses pour maîtriser l’ensemble du process. Ils se sont rendu compte de la pertinence de chacune des étapes. J’ai ressenti une réelle interaction avec les salariés, qui étaient motivés et intéressés et qui ont compris l’importance d’optimiser et d’harmoniser leurs pratiques. Chacun y a trouvé un intérêt.

« Les salariés ont voulu aller plus loin et vraiment pousser les choses pour maîtriser l’ensemble du process. »

Le site de Gien.

Avec 9 sites de production en France et 42 filiales dans le monde, Pierre Fabre conjugue ancrage national et expansion internationale. Laboratoire fondé au début des années 60 par Pierre Fabre, pharmacien à Castres (Tarn), l’entreprise poursuit, depuis plus de cinquante ans, une stratégie de développement axée sur les besoins des patients. Pierre Fabre Médicament Production compte 6 600 salariés en France.

........................ www.pierre-fabre.com

REPÈRES

Passerelles N°56 I Mai 2014

on en parle

Biotechnologies en Belgique

stagiaires de l’institut pasteur de dakar

Un de plus… Début 2014, le Groupe IMT a remporté l’appel d’offre en formation (maintenance et biotechnologies) lancé par GSK Belgique. Ce nouveau contrat complète ses actions déjà en cours, depuis plusieurs années, sur le site du laboratoire à Wavre. En 2013, l’IMT y avait dispensé 73 jours de formation, sur la vie des vaccins et les GMP. .........................................................

Une immersion complète au cœur du métier Après les techniciens de laboratoire, en Juin 2013, ce sont les techniciens de contrôle de l’institut Pasteur de Dakar, au Sénégal, qui ont bénéficié, cette année, d’une formation à l’IMT de Tours. Détails.

Session Inter-entreprises en Algérie

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Depuis deux ans, le Groupe IMT organise de courtes sessions Inter-entreprises à Alger, en partenariat avec la société algérienne de service, consulting et formation Wanylab, dédiées au développement des compétences opérationnelles. Organisée du 4 au 6 février 2014, la dernière portait sur les procédés de fabrication des formes sèches, rassemblant plus de 25 stagiaires, tous salariés, issus des laboratoires locaux et internationaux basés en Algérie. La formatrice de l’IMT, Lydie Gatineau, est entrée au cœur des connaissances galéniques et techniques avec pour objectif d’assurer au personnel la maîtrise du procédé global de fabrication, celle du matériel, des paramètres critiques et des contrôles. Face au succès de cette formation d’autres dates seront programmées courant 2014. Plus d’information sur www.wanylab.com .........................................................

Une approche pratique en UTD très appréciée.

L’IMT avait déjà construit un parcours de formation spécifique, d’une semaine, à Tours, en juin 2013, pour les techniciens du laboratoire de l’Institut Pasteur de Dakar. L’institution sénégalaise a demandé au Groupe de renouveler l’expérience, cette année, pour quatre de ses techniciens de contrôle. Organisée du 17 au 21 mars 2014, la session s’est axée sur la culture cellulaire, les prélèvements de matières premières et l’activité en ZAC (Zone d’Atmosphère Contrôlée). Alternant théorie et pratique, avec mise en situation professionnelle au sein de l’Unité Technique et de Développement (UTD), le parcours et l’approche des formations, « présentées comme un audit », ont été appréciés des stagiaires.

Certification en Suisse

Permettre à tous les parcours de formation métier d’aboutir à une certification : tel est l’objectif de la direction du laboratoire Ferring, installé à SaintPrex, en Suisse. Une démarche qui constitue un outil de reconnaissance des compétences du personnel déjà en poste et de montée en compétences pour les nouveaux arrivés. Responsable de plusieurs actions de formation sur ce site (600 collaborateurs) depuis 2013, l’IMT a été le premier à répondre à cette attente en certifiant quatre Line leaders, après un cursus de formation, en janvier dernier. Huit nouveaux Line Leaders s’y essaieront en septembre. Mission de l’IMT : repérage des compétences existantes, formation, préparation de la certification et mise en place du jury.

Experts en bioproduction et en procédés stériles, leurs formateurs, Bertrand Gatefin et Christelle Dimitrijevic, ont en effet réalisé une véritable analyse de la situation de travail des techniciens sur l’UTD, au travers de cas pratiques : procédures de pesée en adéquation avec la ligne 8 (BPF) et optimisation des matières, analyse des risques de contamination matières en ZAC, avec mise en situation autour des tenues, entretien et nettoyage assortis de recommandations rigoureuses sur le protocole à mettre en place... Pour les participants, le bilan de cette session s’est donc avéré très positif. « En apportant leur expérience des autres entreprises, les formateurs nous ont permis de voir les limites de ce que nous faisons et comment améliorer nos méthodes actuelles », ont-ils souligné, insistant également sur « la qualité de l’encadrement, de la documentation et de l’ambiance ». En marge de ce cursus se tenait, à Tours, le Congrès A3P sur les Biotechnologies. L’occasion pour les techniciens de découvrir, sur deux jours, les nouvelles techniques et les évolutions réglementaires, de « comparer l’offre des autres laboratoires », mais aussi d’acquérir une vision globale du marché et du contexte mondial. Une véritable immersion au cœur de leur métier !

20 Passerelles N°56 I Mai 2014

Echange d’expériences

Remise de diplômes des certificats des techniciens chez Ferring.

on en parle

....................................................................... Groupe IMT : une réputation très internationale.

Manpower : des intérimaires très pros

Les participants à 14e édition des Contrats de Professionnalisation Intérimaires de Manpower.

La 14e édition des Contrats de Professionnalisation Intérimaires de Manpower a débuté le 22 avril dernier. Afin d’assurer le surplus de production généré par la future campagne grippe de juin à septembre 2014, ce programme prévoit de former 27 personnes réparties en deux groupes, sur le site de Sanofi Pasteur (Val de Reuil), à des postes de conditionnement et de mirage de vaccins. Complété d’une initiation au diagnostic de panne, le cursus proposé par l’IMT permettra notamment de développer une bonne compréhension du poste, l’acquisition ou le développement d’un comportement adapté (esprit d’équipe, responsabilité, autonomie, capacité d’analyse et d’anticipation) et la mise en application correcte des règles propres à l’industrie pharmaceutique. Il s’achèvera mi-octobre.

Certification : Delpharm et Adecco s’impliquent En proposant à des intérimaires de les accompagner dans une démarche de certification, dès qu’ils auraient développé une expérience reconnue à leur poste, le laboratoire Delpharm, en partenariat avec Adecco, vient d’initier un cursus de formation original. En 2012, une quinzaine d’entre eux ont suivi un parcours de professionnalisation alliant techniques de conditionnement et approfondissement des compétences attendues en entreprise (BPF, rigueur documentaire…). Un repérage de leurs compétences avait permis de cibler pour eux une validation rapide du certificat de « conduite de ligne de conditionnement ». Après une présentation synthétique, à l’oral, de leurs activités et missions en entreprise, cinq de ces salariés viennent d’achever leur parcours et de se voir reconnaître leur professionnalisme.

Désireux de découvrir l’IMT et son unité technique de développement, notamment, Duong Chi Dung, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Vietnam en France, a été reçu dans les locaux du Groupe IMT, le 10 avril dernier, par Patrick Hibon de Frohen et Géraldine Provoost. Particulièrement intéressée par l’industrie pharmaceutique, son Excellence était accompagnée, outre ses conseillers économiques, par deux jeunes Vietnamiennes, dont l’une étudiante en Master Sciences, technologie et santé, en France, prévoit de compléter son cursus par une formation avec mise en situation sur l’UTD. Cette visite s’intégrait à l’accueil de Duong Chi Dung à Tours, lui-même organisé à l’occasion du quarantième anniversaire des relations bilatérales France-Vietnam par la commune, l’Association Touraine Vietnam, la CCI, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et la Chambre d’Agriculture.

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Un ambassadeur en visite

Déjà cinq salariés certifiés en conduite de ligne de conditionnement.

Passerelles N°56 I Mai 2014

prospectives

patrick errard, président du leem

« Il est urgent de remettre dans le système de santé »

de la

Directeur général d’Astellas Pharma France, Patrick Errard a été élu président du Leem le 13 décembre 2013. A l’occasion d’un entretien accordé à Passerelles en avril dernier, il est revenu sur les grands chantiers qui attendent l’industrie du médicament en général et le Leem en particulier. ........................................................................................................................................

« Notre industrie vit une mutation profonde de son modèle scientifique, économique et industriel »

Comment jugez-vous le marché du médicament et la santé de son industrie en ce début d'année 2014 ? Avec une décroissance de 2,3 %, l’année 2013 a constitué la deuxième année de récession franche du chiffre d’affaires des médicaments remboursables en France. Les premières estimations pour 2014 montrent que cette tendance est amenée à se poursuivre, compte tenu notamment de l’ampleur des baisses de prix demandées sur notre secteur. Pour la troisième année consécutive, l’industrie du médicament s’apprête à payer plus de la moitié des efforts demandés sur l’ensemble des postes de dépenses, alors que le médicament ne représente que 15 % des dépenses de santé.

Ces contraintes budgétaires sont-elles soutenables pour les entreprises ? Non, dans un environnement international de plus en plus concurrentiel, et alors que nos plus proches voisins se dotent de politiques véritablement attractives pour les investissements en santé, la France peine à sortir de l’ambiguïté. D’un côté, le président de la République et le Premier ministre ont plusieurs fois souligné la dimension stratégique de notre secteur, et l’Etat s’est attaché à

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prospectives

e la cohérence « La tendance est maintenant à un modèle intégrant la performance industrielle » préserver les principaux outils de dialogue avec les industriels. Mais, dans le même temps, notre industrie a dû faire face aux plus lourdes mesures de régulation jamais votées pour notre secteur, et on observe une dichotomie de plus en plus criante entre les ambitions présidentielles et les mesures gouvernementales. Il faut sortir de cette situation, et repenser durablement le logiciel français de la régulation. Sur quels chantiers en particulier le Leem compte-t-il mettre l'accent ? Nous avons demandé que soit mise en œuvre, le plus vite possible, une approche pluriannuelle des politiques de régulation afin d’anticiper les évolutions et de sortir de la spirale des mesures de court-terme. Nous avons également convaincu la ministre de la Santé de la nécessité de constituer un groupe de contact Etat-Industrie, afin d’échanger en amont de nos problématiques et de définir ensemble des solutions intelligentes pour la pérennité de notre système de Sécurité sociale. Pour nos entreprises, l’urgence consiste à remettre de la cohérence dans le système. Cet impératif est au cœur de la réflexion stratégique qui anime nos instances, et dans la mise en œuvre opérationnelle de la

PA R C O U R S 2013 : ancien praticien hospitalier, gastroentérologue, lauréat de la faculté de médecine de Paris, Patrick Errard devient président du Leem. Membre du conseil d’administration de l’organisation professionnelle depuis 2004, il en présidait la commission juridique et fiscale depuis 2010. 2004 : est nommé directeur général de Yamanouchi. Travaille à la fusion de l’entreprise avec Fujisawa. Ce rapprochement donne naissance à Astellas Pharma. 1995 : rejoint Fujisawa pour créer et diriger l’entreprise en France. 1989 : entre dans l’industrie du médicament chez Marion Merrell Dow, puis chez Parke Davis. 1985 : praticien hospitalier.

ligne politique que nous avons définie pour notre organisation professionnelle.

Un projet Adec (Action de développement de l'emploi et des compétences) a été mis en place sous l'égide du Leem et de l’Opca Defi notamment : qu'en attendez-vous ? Avec les partenaires sociaux, les industries de santé ont identifié plusieurs « défis RH » à relever pour soutenir la compétitivité des entreprises et l’évolution professionnelle des salariés. J’attends du projet Adec qu’il nous permette de décliner ces défis en actions concrètes pour adapter les compétences des salariés aux mutations du secteur, mais aussi pour nous permettre de recruter les nouveaux talents qui nous sont nécessaires et d’accompagner le reclassement des collaborateurs occupant des métiers sensibles. Des outils concrets, en matière de formation continue, d’orientation des salariés ou encore d’insertion des alternants, sont en train d’être expérimentés sur le terrain, dans les bassins d’emplois, en liens avec les grands clusters territoriaux. Quelles sont les évolutions des métiers du médicament qu'il convient d'anticiper ? Notre industrie vit une mutation profonde de son modèle scientifique, économique et industriel. Concernant les métiers de la R&D, tout l’enjeu consiste à renforcer le positionnement de la France en tant que grand « écosystème de recherche ». Pour ce faire, on va passer d’un modèle construit

sur des activités relativement cloisonnées vers un modèle davantage fondé sur l’imbrication des compétences et le mélange des disciplines. Les compétences technologiques, dans le domaine de la microélectronique, de la robotique ou des nanotechnologies, trouvent désormais leur place aux côtés des compétences scientifiques traditionnelles. En parallèle, avec le renforcement des exigences réglementaires tout au long de la vie du médicament, on anticipe sur une montée en puissance des métiers de l’évaluation médico-économique et du réglementaire. Quelle est la tendance dans le domaine de la production ? Elle est maintenant à un modèle intégrant la performance industrielle et la maîtrise des coûts, avec une généralisation des compétences en gestion de production et gestion financière chez les managers, et un développement de la polycompétence chez les opérateurs.

Et concernant les métiers de la commercialisation ? On évolue d’un modèle prioritairement orienté vers la promotion et la vente vers un modèle prenant mieux en compte le patient et la complexité du système médico-économique. Cela nécessite de renforcer les compétences scientifiques des personnels en contact avec les prescripteurs, et donc de poursuivre l’évolution des métiers de la promotion du médicament. Propos recueillis par Nadia Gorbatko

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à noter

300

117 offres d’emploi, 1

jeunes étudiants étrangers

dont 101 en CDI, ont été spontanément transmises au Groupe IMT en six semaines à destination de nos jeunes diplômés pour des postes en production et en assurance qualité !

ont été accueillis à la soirée de printemps organisée pour la deuxième année consécutive par Campus 37, dont le Groupe IMT est membre. Les participants ont pu découvrir quelques lieux insolites du centre-ville de Tours. La réception a eu lieu à l’hôtel de ville de Tours, qui a offert le buffet dînatoire. L’animation musicale, quant à elle, a été assurée par la fanfare de la faculté de médecine.

apprentis alsaciens, salariés de laboratoires pharmaceutiques des Haut et Bas-Rhin suivent actuellement leur formation au CFA de l’IMT à Tours. La mobilité, c’est possible !

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C’est la date à retenir pour venir recruter votre futur collaborateur. En effet, le Groupe IMT organise son troisième forum recrutement dans ses locaux pour vous mettre en relation avec des candidats qualifiés. Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Aurélia Puillon au 02 47 713 713 ou a.puillon@groupe-imt.com

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17 jeunes techniciens supérieurs en Pharmacie et Cosmétique Industrielles qui sont actuellement en formation à l’IMT ont pu assister à la 9e édition des Printemps de la Production Pharmaceutique. Ces futurs diplomés ont pu participer aux ateliers et aux conférences. L’IMT et le Grepic ont également permis à sept étudiants de l’association Interpharma (faculté de pharmacie de Tours) d’assister à ce congrès.

juillet

Passerelles LE LIEN ACTIF ENTRE LE GROUPE IMT ET VOUS

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Groupe IMT - Institut des métiers et des technologies industries pharmaceutiques et cosmétiques

38-40, avenue Marcel-Dassault • Quartier des 2 Lions • BP 600 • 37206 Tours Cedex 03 • Tél. : 02 47 713 713 Fax : 02 47 713 714 • E-mail : contact@groupe-imt.com • www.groupe-imt.com Directeur de la publication : Patrick Bourdy • Responsable de l’édition : Patrick Hibon de Frohen Rédactrice en chef : Aurélie Mouchard • Direction éditoriale : Anne-Marie Jelonek (Bergamote Presse : bergamotepresse.fr) Direction artistique : mille-et-une.fr • Ont participé à ce numéro : Nadia Gorbatko, Annelise Schonbach Photos : Groupe IMT, T. Borredon, Image de Marc, Thomas Gogny Imprimeur : Paul Imprimerie • Tirage : 4 300 exemplaires • Dépôt légal : mai 2014 • N° ISSN : 1283-4610

Régie publicitaire : Aurélie Mouchard - 02 47 71 46 90