Passerelles n° 62- Mai 2016

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INTERVIEW

Philippe Luscan, président de Sanofi France, renforce son partenariat avec l’IMT • P22

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Passerelles LE LIEN ACTIF ENTRE LE GROUPE IMT ET VOUS GROUPE-IMT.COM

DOSSIER P7

CAPA, HSE, DD…

© ra2 studio

Casse-têtes ou boosters ?


PAROLES D’INDUSTRIELS

Leur toute première fois aux PPP Ils avaient tous au moins une bonne raison de venir pour la première fois aux PPP*, le 28 avril dernier, à Tours, et de repartir avec de bonnes résolutions…

GENOVEFFA DI BLASI PHARMACIEN DES LABORATOIRES TERALI

J’ai été confortée dans mes convictions « Les Laboratoires Terali sont de plus en plus connectés avec le tissu local et régional et je me devais d’être présente aux PPP. L’atelier que j’ai suivi, qui abordait les grands dé�is du développement durable, m’a d'ailleurs confortée dans cette idée : quand on veut créer, se développer, il faut le faire en étant relié à toutes les parties prenantes. »

CHRISTELLE JANVIER RESPONSABLE SUPPLY CHAIN, LABORATOIRES INNOTHERA

OLIVIER TEXIER DIRECTEUR DU SITE FAREVA AMBOISE

Toujours faire mieux

Un bel esprit coopératif

« Depuis la reprise du site par Fareva, nous nous sommes rapprochés du Grepic, nous participons à de nombreuses commissions et sommes quatre dirigeants de Fareva Amboise présents aujourd’hui aux PPP dont deux dans l’atelier RPS. Cette démarche nous tient réellement à cœur. Il faut pro�iter de journées comme celle-ci pour trouver de nouvelles solutions. Il y a toujours capacité à faire mieux, comme cela a été dit ce matin en atelier ! »

OLIVIER FERAILLE COGNEX RESPONSABLE COMMERCIAL EUROPE

Grâce à Polepharma « J’ai découvert les PPP et l’IMT grâce à PôlePharma, dont nous sommes adhérents, et qui m’a convié à faire ici un retour d’expérience sur le thème de la sérialisation et de l’agrégation. J’étais content de présenter ce matin, en plénière, une synthèse d’une de nos interventions devant une salle très intéressée ; aujourd’hui 10 % des médicaments sont contrefaits en France, c’est un vrai sujet. »

LAURE BEAUVILLAIN ADJOINTE AU DÉPARTEMENT ASSURANCE QUALITÉ, PHARMACIE CENTRALE DES ARMÉES

« Je suis venue dans l’espoir de pro�iter des échanges d’expérience avec mes confrères et c’est d’ailleurs la qualité des intervenants qui a �ini de me convaincre de venir aux PPP pour assister à l’atelier Accélération des �lux et gestion des risques. La journée �inie j’avoue être très satisfaite et je constate avec plaisir que l’esprit collaboratif est vraiment développé dans notre secteur et aux PPP. »

Apprendre, tisser des liens « Les PPP sont une belle occasion de rencontrer, d’échanger et d’apprendre quand on aborde comme moi un nouveau secteur. J’arrive en effet à la Pharmacie des armées après dix ans passés en milieu hospitalier. Ma présence révèle aussi la volonté de mon établissement, singulier, de tisser des liens avec tous les autres acteurs du secteur. »

* Printemps de la production pharmaceutique, dédiés cette année aux « Grands enjeux et défis des sites industriels ». Lire également notre dossier pages 7 à 11.


Le Groupe IMT en mode collaboratif HERVÉ GALTAUD, DIRECTEUR GÉNÉRAL GROUPE IMT

L’époque où chacun vivait caché en se réfugiant derrière un principe de protection concurrentielle est dé�initivement révolue. � l’heure où l’environnement (réglementaire, technologique, socio-économique, commercial…) évolue de plus en plus vite, à l’ère du développement galopant du numérique, des objets connectés et des fab labs, il n’est plus possible de rester isolé. Les bonnes pratiques, les compétences, l’information doivent être mutualisées et échangées, a minima à l’échelle du territoire, voire à l’échelle de la nation. Comment anticiper les changements, innover, inventer de nouveaux modèles, construire de nouvelles stratégies industrielles ou commerciales en restant fermé au monde extérieur ? Personne ne peut s’arroger seul le sens des changements « Faciliter les actuels et à venir. Entrer résolument dans une échanges et démarche collaborative est devenu vitale. les réflexions

RÉFLÉCHIR ENSEMBLE

7 © Thierry Borredon

L’ÉDITO

© Thomas Gogny

SOMMAIRE

On en parle Bio3 Institute : l’avenir commence aujourd’hui P 4/5 Métallurgie et pharmacie en mode «Co» P 6 Arrêt au stabd pour une ministre P6

communes dans la durée, afin de prendre en compte l’évolution des métiers et les besoins de demain. »

C’est dans cet état d’esprit que 130 personnes ont assisté, le 28 avril dernier, à la 11e édition des PPP, organisée par le Grepic et l’IMT. Gestion des risques, accélération des �lux, sérialisation, enjeux HSE et RSE… Autant de thématiques cruciales à l’ordre du jour de cette journée. Vous en trouverez un aperçu dans cette édition de Passerelles. Le partenariat public-privé noué entre l’université et l’IMT, dans le cadre du plateau BIO3 dédié aux biomédicaments et aux bioactifs cosmétiques, relève de la même volonté : unir les forces et les compétences pour proposer un outil innovant aux entreprises et aux structures de R&D. L’accueil des étudiants de différents campus – IUT Caen, Polytech Chartres, facultés de pharmacie de Paris et de Tours –, ces derniers mois, sur les plateaux de l’IMT procède du même principe : mutualiser les outils pédagogiques a�in d’apporter des compétences au-delà des savoirs traditionnels.

P 7/11

Notre ADN Innover pour réussir : en production comme en formation

P 12/13

Boîte à outils L’esprit de groupe Workshop. L’enfance de l’art

P 14 P 15

Cas d’école Logistique : les ressources méconnues de l'IMT Un projet bien préparé

P 16/17 P 18

People Pierre-Marie Mondin : créateur d’entreprise

P 19

À l'international

P 20/21

Prospectives Philippe Luscan, président de Sanofi France : « L’objectif est de collaborer et de développer la filière de la biotech » P 22/23

TRAVAILLER EN COMMUN

À noter

P 24

© Jean Chiscano

La formalisation de notre partenariat lyonnais avec l’Institut des ressources industrielles, la signature par Philippe Luscan, Président de Sano�i France, d’un partenariat avec l’IMT ou encore la labellisation par l’�tat du Campus des métiers des industries cosmétique et pharmaceutique doivent faciliter les échanges et les ré�lexions communes dans la durée, a�in de prendre en compte l’évolution des métiers et les besoins de demain. Objectif : faire émerger de nouvelles formations au service des industries et devenir acteur des changements. D’autres exemples concrets ? L’action interbranches mise en place, à Lyon avec le Leem, l’A�ipral, la métallurgie, la chimie et l’OPCA DEFI, pour répondre aux besoins en maintenance industrielle ou l’action similaire qui va débuter à Orléans dans le domaine de la logistique. Travailler ensemble pour être plus performant : décidemment, la vague collaborative, n’en est qu’à ses débuts.

Au scanner CAPA, HSE, DD… casse-têtes ou boosters ?

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ON EN PARLE

ÉDITION

EN BREF

Les anticorps décortiqués

Les anticorps monoclonaux et leurs dérivés constituent aujourd’hui une classe de biomédicaments utilisés dans de nombreuses pathologies. Le troisième volet de la collection MAbImprove « L’essentiel sur les anticorps thérapeutiques », éditée par IMT �ditions pour les laboratoires Roche, fait le point sur les molécules utilisées en cancérologie. Les rédacteurs préparent déjà les livrets suivants dédiés aux anticorps utilisés dans les maladies in�lammatoires et aux anticorps immunomodulateurs. ture et

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AUTOUR DE BIO3

ARD 2020 : une dynamique enclenchée Lors du dernier Comité d’orientation scienti�ique du conseil régional Centre-Val de Loire, en présence d’Anne Besnier, vice-présidente chargée de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le professeur Watier, coordinateur du programme « ARD 2020 Biomédicaments », a présenté la dynamique Biomédicaments. Un premier bilan d’une première phase, engagée depuis trois ans, �inancée en partie par la région. Le Groupe IMT reste pour sa part engagé dans son action transversale de « Diffusion des savoirs et des technologies des biomédicaments et de la bioproduction ». En �in d’année, le conseil régional fera savoir s’il accompagne cette dynamique jusqu’en 2020. 4 Passerelles N°62 I Mai 2016

BIO3 INSTITUTE

L’avenir commence a Porté par l’université de Tours, le Groupe IMT et les Investissements d’avenir, le Bio3 Institute a été inauguré le 26 février dernier. Retour sur cet outil d’excellence pour la recherche, le développement et la formation.

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onstruit dans un quartier éco- IMT y ont développé une offre complète responsable de Tours, caracté- de formations initiales, par apprenrisé notamment par la mixité de tissage ou sous contrat de professionses fonctions urbaines, Bio³ Institute a nalisation, de niveau licence et master été conçu comme un outil de dévelop- pour les étudiants, ainsi qu’une offre de pement pour les industriels, facilitant formation continue pour un public déjà la recherche et l’innovation dans le engagé dans la vie active. domaine des biomédicaments et des bioactifs cosmétiques par la mutualisaEN PHASE AVEC LES BESOINS tion de ses équipements. Aujourd’hui, trois laboratoires d’excellence à visi- Trois grands domaines de compébilité internationale y mènent leurs tences y sont accessibles : la fabrication recherche : MAbImprove, Synorg et de biocosmétiques et de biomédicaIron. Mais cet institut est ments, la maintenance avant tout un exception- « Cet institut est des équipements de bionel lieu de formation production, la démarche avant tout un pour les étudiants et les adaptée à la bioexceptionnel lieu qualité stagiaires, proposant des production. Ses atouts : de formation cursus de niveau Bac+3 grâce à sa plateforme initiale ou à �ac+5, avec mises en technique, étudiants et continue. » situation professionnelle stagiaires béné�icient de sur des équipements inmises en situation produstriels. Forts de leur expérience dans fessionnelle, dans le cadre de leurs forle domaine de la bioproduction, l’uni- mations comme au moment de leurs versité François-Rabelais et le Groupe évaluations. En effet, cet équipement

Cette fois, c’est fait : le Bio3 Institute a été inauguré le 26 février dernier.


ON EN PARLE

e aujourd’hui

BIOSIMILAIRES

© Groupe IMT

Des maux, des mots et des démos

simule les phases de bioproduction de cosmétiques et de médicaments dans des conditions industrielles : sécurité, hygiène, qualité... Il garantit ainsi l’adéquation avec la demande industrielle et offre aux futurs employeurs la certitude d’engager des collaborateurs parfaitement opérationnels. Les premiers stagiaires en formation continue du Bio3 Institute ont investi les lieux ce mois de mai 2016. Le centre accueillera l’ensemble de ses publics à la rentrée de septembre 2016.

Dans le cadre de son déplacement en Touraine, Nathalie Kosciusko Morizet est venue visiter Bio3 Institute le 11 mai.

CONVENTION

Intérêt et principal L’inauguration du Bio3 Institute a aussi été l’occasion pour Patrick Bourdy et Loïc Vaillant, alors président de l’université FrançoisRabelais de Tours, de signer la convention créant un Groupement d’intérêt scienti�ique (GIS), entre l’Université et le Groupe IMT. L’IMT en sera le gestionnaire pendant deux ans renouvelables. Le 20 mai prochain, un comité directeur désignera son Conseil scienti�ique et nommera son directeur. Idéal pour mutualiser les équipements et développer des projets collaboratifs, le plateau technique de 2 200 m2 sera totalement opérationnel pour la rentrée de septembre, après les indispensables phases de quali�ication-validation. RENSEIGNEMENTS : www.bio3institute.fr CONTACT : Christophe Duval - 02 47 713 713 - c.duval@groupe-imt.com

Après les travaux, la restitution. Le 26 novembre 2015, à Tours, se déroulaient les premiers �tats Généraux des Biomédicaments, intitulés « Les biosimilaires, comment faudrait-il en parler ? ». Le 3 mai dernier, ses organisateurs en présentaient les conclusions, lors d’une réunion publique, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville. Parmi les messages à retenir : la nécessité d’informer et de former le grand public sur ce sujet. Un véritable impératif, compte tenu de la nature de ces médicaments et de leurs indications, lors de pathologies chroniques et graves, ainsi que du besoin pour les patients de s’approprier leur traitement. Bien connaître un médicament, c’est en effet mieux l’utiliser…

Cette rencontre a donc également été l’occasion, pour ses initiateurs, de présenter leurs préconisations sur la manière d’en parler : avec quels mots, par qui et à qui… Des conseils élaborés en s’appuyant sur le recueil de l’avis des patients. Rendez-vous en 2017, toujours à Tours, pour la deuxième édition de ces �tats Généraux.

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ON EN PARLE

Au pied de la machine

EN BREF

IUT de Caen, Polytech Chartres, facultés de pharmacie de Paris ou de Tours... Depuis le début de l’année, le Groupe accueille des étudiants de différents campus sur ses plateaux techniques. Objectif : mutualiser ses outils pédagogiques, a�in d’apporter de nouvelles compétences au-delà des savoirs traditionnels. Ces étudiants venus d’ailleurs béné�icient de mises en situations professionnelles sur les équipements de l’IMT, a�in de mieux repérer, entre autres, les différentes étapes des procédés de production des produits pharmaceutiques classiques ou issus des biotechnologies, et de repérer les points critiques.

Une partie des étudiants de l'IUT de Caen.

VISITE

Le président aime l’Unité Très attaché au développement économique du territoire, Jean-Gérard Paumier, nouveau président du Conseil départemental d’Indre-et-Loire, est venu visiter le Groupe IMT le 25 avril dernier. Il s’est particulièrement intéressé à l’Unité technique et de développement, l’un des centres de ressources technologiques du Groupe dédié aux industries de santé et de bien-être, tout comme Jean-Yves Couteau lors de sa visite du 5 octobre dernier.

Jean-Gérard Paumier (4e en partant de la gauche) entouré des dirigeants de l'IMT.

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PARTENARIAT

Métallurgie et pharmacie en mode « Co » Mettre en synergie les actions et les projets développés par les deux structures, les dynamiser… Telle est la vocation de la convention de partenariat, signée le 6 avril dernier pour cinq ans, entre le Groupe IMT et l’Institut de ressources industrielles (IRI) qui regroupe les organismes de formation et de conseil de la métallurgie rhodanienne. Ce rapprochement s’est déroulé sous l’égide de Patrick Bourdy, président du groupe, Patrick Hibon de Frohen, vice-président exécutif et Hervé Galtaud, directeur général, côté IMT ; de Stéphane Rödel, directeur général et de Boris Borgarino, directeur développement commercial, côté IRI. Le texte concrétise et formalise les actions de collaboration déjà menées par les deux entités depuis plus de huit ans, mais aussi leur volonté commune de codévelopper, copiloter et coréaliser de nouveaux projets, dans des secteurs identi�iés comme pertinents, porteurs de besoins implicites et explicites. Lors de la signature, Patrick Bourdy a pu apprécier les installations et les équipements à �inalité pédagogique de l’IRI : ligne de conditionnement, automates et robots six axes programmables, zones de traitement d’air et climatisation, traitement d’eau, d’énergie… Nouveau bâtiment livré en 2015, qui abrite également le plateau technique rhodanien de l’IMT. Patrick Bourdy (IMT) et Stéphane Rödel (IRI).

CÉLÉBRITÉ

Arrêt au stand pour une ministre Consacrés aux « métiers des personnes handicapées » et organisés pour la première fois en France, les derniers Abilympics se sont déroulés, les 25 et 26 mars derniers, au Parc des expos de Bordeaux. Durant deux jours s’y sont succédé démonstrations de métiers, animations culturelles, sportives et pédagogiques, tables rondes et conférences. Participant à ce 9e championnat très original, le Leem et le Groupe IMT ont reçu la visite de Myriam El Khomri qui s’est longuement attardée sur leur stand. Venue inaugurer ce championnat original, la ministre du Travail a ainsi eu l’occasion d’échanger avec deux apprentis en formation au sein du Groupe, Suzanne Marion et Clément Luisin, qui lui ont parlé avec passion de leur métier dans l’industrie pharmaceutique. Myriam El Khomri en visite sur le stand de l'IMT.

© Raphaël Trappet

FERTILISATION


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CAPA, HSE, DD…

© Raphaël Trappet

Casse-têtes ou boosters ?

Transformer leurs multiples contraintes réglementaires et technologiques en opportunités de progrès, c’est le pari gagnant fait aujourd’hui par certains laboratoires. Comment ? Pourquoi ? Exemples et éclairages.

C

hangements techniques, technologiques, environnementaux, réglementaires... Aujourd’hui, de multiples évolutions impactent la production pharmaceutique. Elles se superposent, s’entremêlent, parfois s’opposent, impliquant des adaptations et des mises à jour régulières dans de nombreux services : Production, Qualité, Ressources humaines, Hygiène-Sécurité-Environnement… Dans le domaine de la gestion des �lux, par exemple, il s’agit désormais de resserrer les plannings pour réduire les délais de réponse aux clients ou le temps de lancement d’un nouveau Passerelles N°62 I Mai 2016

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produit, d’alléger les stocks, les en- consommateurs à l’égard des induscours de production et les coûts géné- tries du médicament, elles obligent raux. Une accélération du tempo qui les laboratoires à redoubler d‘efforts, augmente les risques et implique une à bousculer leurs organisations et chasse impitoyable aux anomalies. En leurs modes de management, mais termes de qualité et de déviations, le surtout à mieux communiquer vis-àvis du public. Un exercice secteur pharmaceutique auquel ils sont peu habiest le seul à devoir mettre tués… Chacun fait face à en place des plans d'acces contraintes et à ces tions correctives et prépar an investis par nouvelles dif�icultés avec ventives (CAPA), sous la les sites industriels ses propres moyens, sa pression de la réglemenpharmaceutiques. culture spéci�ique. Mais tation. Mais les projets pour ceux qui les ont intéd’harmonisation internagrées à leur management, tionale du management de la qualité le pousseraient sans elles représentent sans conteste de doute, de toute façon, à aller plus loin vrais facteurs d’amélioration, notamment de la performance. dans la maîtrise de la qualité.

Pour y voir plus clair Déviation : un problème survenant au moment de la fabrication ou une anomalie détectée avant la mise sur le marché.

880 M€

CAPA : la mise en place d'actions correctives et de prévention pour évier une récidive. Risques psychosociaux (RPS) : risques pour la santé mentale, physique et sociale du salarié, engendrés par les conditions d’emploi, les facteurs organisationnels et relationnels ; les situations de mal-être susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental : surcharge de travail, contraintes excessives de temps, pertes de repères, difficultés à trouver du sens au travail, conflits de valeurs…

LA LOI COMMANDE

ASSURANCE TOUS RISQUES

En matière de santé au travail, le rôle des employeurs s’ampli�ie régulièrement. Alors que s’accroissent troubles musculo-squelettiques (TMS) et risque psycho-sociaux, les entreprises passent aujourd’hui d’une obligation de moyens à une obligation de résultat. Or, selon L’institut de veille sanitaire, 24% des hommes et 37% des femmes éprouveraient de la souffrance au travail… Les problématiques liées au développement durable, en�in, émergent plus fortement que jamais, à l’échelon national et planétaire. Dans un contexte de baisse de con�iance des

La gestion du risque en est un bon exemple. Si l’on ne peut pas le faire disparaître en totalité, convient Arnaud Girard, directeur de production des laboratoires Servier Industrie à Gidy (45) et président de la commission Production du Grepic, il est toujours possible de le mesurer, d’identi�ier son poids réel, d’éliminer un maximum de facteurs d’apparition des problèmes, puis d’anticiper les choix à faire, les moyens à mobiliser pour limiter le risque résiduel et le rendre acceptable. « La gestion des risques, basée sur une méthodologie simple et rigoureuse et menée par des

« Faire émerger les bonnes idées, c’est un gage de performance. Nos services qualité, production et maintenance se sont penchés sur la question des étapes interlots et sur les moyens de réduire ce temps improductif. Nous avons pu définir de nouvelles pratiques, dans le plus total respect des exigences réglementaires. »

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© Image de Marc

Hugues Bocchialini Responsable Assurance Qualité Chiesi France

Diminuer les temps de réponse en préservant sécurité et qualité, c’est tout l’art de la gestion des risques.


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experts, permet de prendre les bonnes décisions dans des délais plus courts ». Dans un contexte d’accélération notable de ses �lux, cette question a été très sérieusement prise en compte chez Servier. Les collaborateurs concernés ont été formés spéci�iquement à l’analyse du risque, avec des équipes multimétiers ; opérateurs et techniciens sont par ailleurs sollicités pour apporter leur expertise directement sur le terrain. « Personne ne peut revendiquer une connaissance complète de la production, d’où cette approche pluridisciplinaire », explique Arnaud Girard. « Cette méthodologie pragmatique s’applique aussi bien à la sécurité, qu’à la qualité ou aux démarches de performance ». Traiter une anomalie, introduire un nouveau produit sur une unité, changer un �lux, modi�ier un processus, changer une organisation… autant de bonnes raisons pour développer des analyses de risques.

Jean-Paul Ernst Directeur HSE chez Servier « Sur chacun des sites Servier, nous avons identifié nos parties prenantes, en local et à l’international, puis nous sommes allés les interroger, recueillir leur vision de notre activité. Ces éléments forts, positifs comme négatifs, nous guideront dans nos démarches. Nous avons aussi recensé et compilé nos éléments de reporting. Objectif : sortir notre premier rapport RSE en 2017 ou fin 2016. Les choses avancent. »

Sur le site de Gidy (45), notamment, un gros travail d’organisation a été mené dans le cadre du projet Safran 2015 a�in de déterminer, en toute occasion, la personne à alerter et la solution à appliquer a�in que le �lux de production s’écoule toujours régulièrement. En s’appuyant sur les principes du lean management, cette démarche s’est accompagnée d’une simpli�ication des processus, d’une suppression des « actions sans valeur ajoutée » et d’une importante communication et responsabilisation a�in que chacun comprenne le sens de ses actions au service du �lux. Un travail long et complexe, reconnait Arnaud Girard, « qui a permis par un esprit ouvert des équipes de générer des échanges constructifs et ef�icaces interservices, source de beaucoup d’opportunités d’amélioration. Ce travail a contribué à développer les compétences des équipes, ainsi qu'une meilleure �luidité des processus et des prises de décision, et à accroître le niveau de con�iance avec nos interlocuteurs, en interne comme à l’extérieur. » Et bien sûr, à faire des économies… Sur le site de Gidy, où le laboratoire n’a jamais accueilli autant de nouveaux produits, les temps de traversée ont été réduits de plus de 30%, les stocks se sont considérablement ré-

© T. Borredon

ORGANISATION ET IMPLICATION

La réglementation impose de mettre en place des plans d’actions correctives et préventives.

duits avec des économies de plusieurs millions d’euros et les coûts de production ont largement baissé.

et présidente de la commission Qualité du Grepic. « Nos démarches qualité doivent s'inspirer des autres domaines industriels comme l'automobile ou l'aéronautique. Le département qualité des DÉVIATIONS SOUS CONTRÔLE laboratoires Expanscience coordonne Toute aussi astreignante, la rédaction ainsi ces sujets en équipe. L’enquête est des CAPA (Corrective and preventive menée sur le lieu même de la production, action, ou plans d'actions correctives là d’où est venue l’anomalie. Et c’est le personnel de production et préventives) peut égaqui s'implique. Les inveslement s’avérer un vrai tigations sont plus riches, booster de compétitivité. « Mises en place de façon des produits innovants les actions proposées plus ef�icaces dans ce cas. » Enpertinente, elles permettent produits en France core faut-il s’y retrouver de traiter ef�icacement dans les nombreux outils des problèmes de qualité. En supprimant les plus récurrents, on méthodologiques disponibles comme élimine 40% d’anomalies », constate dans les méandres réglementaires. �milie Barat, responsable AQ Produits « Les textes sont �lous et il est compliau sein des laboratoires Expanscience qué de les appliquer à ses propres

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Patrick Hibon de Frohen Vice-président exécutif de l'IMT « Les enjeux en termes de rentabilité ne sont pas les mêmes pour les gros laboratoires et les façonniers. Mais tous commencent à prendre conscience que leur principale richesse réside dans leur capital humain. Maîtriser les évolutions techniques et réglementaires passe par le développement de ses compétences et donc de sa performance. » modèles », admet Olivier Bodier, forma- prescripteurs et autres acteurs de santeur à l’IMT. « Le mieux est de les adap- té, tout en explorant des pistes d’améter à ses besoins et d’investir intelligem- lioration dans toutes ses activités : industrielles, commerciales ment son temps en traitant ou R&D. Au siège, le comité par exemple les déviations « �thique et Compliance », les plus récurrentes. » Pour réunissant un board de une thématique aussi des molécules âgées nouvelle, un travail de si de 18 ans en moyenne. directeurs, a élaboré depuis 2015 une véritable longue haleine, il n’existe gouvernance dédiée à la pas de solution clé en main. � chacun de découvrir progressi- compliance. À l’usine, les transformations impactantes sont abordées selon vement sa voie. une procédure de change control (maîtrise du changement) très cadrée. Les L’EXCELLENCE COMME OBJECTIF nouvelles pratiques suivent un plan Comme un tremplin, Chiesi France s’est d’action mensuel, élaboré avec le manasaisi de cette exigence pour augmenter ger, en usine, et les fonctions support, son capital con�iance chez ses clients, au siège, selon un mode de gestion de

© Philippe Bréchet

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projet. Une revue qualité des processus industriels se déroule trois fois par an et permet d’identi�ier de nombreux axes de projets. Depuis 2010, les services industriels et la qualité mettent aussi conjointement en place du lean management pour « faire bon du premier coup » et être plus ef�icient. « Une approche qui, avec l’innovation, s’inscrit durablement dans notre culture. Elle nous aide à nous remettre en cause en permanence, à faire émerger les bonnes idées et l’intelligence collective », explique Hugues Bocchialini, responsable Assurance Qualité Chiesi France. Objectif �inal : atteindre tout simplement l’excellence… Formé aux démarches lean et 5S (amélioration continue des tâches), l’ensemble du personnel a tout de suite adhéré. « Cela leur permet de lancer des chantiers, via des groupes transverses, d’être acteurs du changement. L’environnement de travail gagne en ergonomie, en qualité et en performance. » SALARIÉS PROTÉGÉS

Autre dossier aussi épineux que constructif : celui de la santé au travail. Désormais, tout employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Dans un contexte changeant, caractérisé par

Pour les problématiques transversales comme la santé au travail ou le développement durable, il est indispensable d’échanger.

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moins d’accidents mortels mais plus de troubles psycho-sociaux et musculoSébastien Aguettant, squelettiques, il lui faut donc mener des actions de prévention, d’information et Président de la commission des Affaires industrielles du Leem de formation, mais aussi mettre en place une organisation susceptible d’éviter Une situation paradoxale ces pathologies. « On ne peut plus penser organisation et management sans « Oui, nos entreprises vont bien, mais tous les fondamentaux vont dans le prendre en compte la santé et, à l’inverse, mauvais sens et à long terme on perd des parts de marché, notre compétitivité aborder cette problématique sans rerégresse et l’emploi aussi. » Sébastien Aguettant, président de la commission des Affaires industrielles du Leem a livré aux PPP sa rituelle et redoutable synthèse mettre les conditions de travail au cœur de l’industrie pharmaceutique aujourd’hui. Quelques chiffres pour voir le présent du sujet », insiste Bénédicte Desprin, et l’avenir autrement et peut-être convaincre enfin les politiques des paradoxes directrice des ressources humaines et de notre industrie ? 66 % des molécules produites en France ont 18 ans ou plus, sociales de l’IMT. Pour trouver le bon la France ne produit que 10 % des médicaments remboursés à 100 % ; 55 % de la équilibre entre protection et exigences production française est consacrée à des médicaments vendus moins de 3 euros… de la production, il est nécessaire de « Autrement dit, la France, depuis 20 ans, n’attire plus les bons produits ! Il va changer de regard sur l’environnement falloir inverser cette tendance. Savoir garder les produits matures, mais aussi professionnel mais aussi d’instaurer attirer l’innovation. » une collaboration interdisciplinaire entre employeur, salariés, médecin du travail et CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Là encore, les outils sont aussi nombreux d‘autant plus complexe à effectuer pour que les risques à écarter. « Quand une l’industrie pharmaceutique qu’elle est situation sanitaire se dégrade, il faut l’une des plus réglementées du monde. Émilie Barat avant tout faire un état des lieux. Un sa- Changer de contenant est plus facile Responsable AQ larié peut être en échec à son poste juste pour un producteur de lait que pour un Produits, laboratoires par manque de formation, fabricant de médicament… Expanscience par exemple », souligne Ce qui ne doit pas l’empê50% Bénédicte Desprin. Dans cher de se poser les bonnes des médicaments ce domaine, tout en étant questions, assure Jean-Paul « Sur le site de production non remboursés sont eux-mêmes très exposés, Ernst : « Il y a de la place des laboratoires produits en France. les managers se trouvent pour des choses simples, Expanscience, le personnel aux avant-postes pour comme favoriser les achats a été formé et est autonome jouer les vigies. « Leur mission n’a ja- de proximité, à qualité égale, même si pour détecter et réagir face mais été aussi humaine et c’est pourquoi cela demande du temps de convaincre les à d’éventuels problèmes ils doivent être particulièrement formés managers de l’intérêt de ces initiatives. » qualité. » à la prévention. » � la clé : moins d’ab- Une fois de plus, les avantages sont gésentéisme et plus de performance. néralement à la hauteur des efforts accomplis : béné�ices en termes d’image, décloisonnement des services, améUN DÉVELOPPEMENT DURABLE lioration du dialogue, développement Une approche guère éloignée de la dé- d’une vision à long terme, ouverture marche RSE (Responsabilité sociale des sur le monde et capacité plus grande à entreprises), émergente et transverse s’adapter au monde de demain… elle aussi, qui bouleverse tout autant Dossier réalisé par Nadia Gorbatko les organisations. « Cette attention portée aux impacts de l’activité, notamment sur le plan environnemental, cette nécesPPP : vous avez loupé le début ? sité d’échanger entre différents métiers et multiples parties modi�ient en proRetrouvez les témoignages et les débats fondeur le rôle du manager. Il n’est plus des derniers Printemps de la production question de jouer de son autorité mais de pharmaceutique sur « Les grands enjeux et faire travailler les équipes ensemble et de défis des sites industriels », organisés à Tours, les faire adhérer aux projets », remarque le 28 avril dernier, par l’IMT et le Grepic sur Jean-Paul Ernst, directeur HSE chez www.les-ppp.com Servier et président de la commission HSE du Grepic. Un travail d’ensemble Passerelles N°62 I Mai 2016

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NOTRE ADN

PÉDAGOGIE

Innover pour réussir : en production co S Pour l’IMT, la construction des compétences repose sur sa capacité à susciter l’intérêt des jeunes et à les impliquer dans des projets, autrement dit à innover. Pourquoi ? Comment ? Explications.

ergueï Brin et Larry Page, fonda- cation répond à un double dé�i : proteurs de Google, Jeff Bezos, P-DG poser aux industriels des candidats d’Amazon, Jimmy Wales, créateur rapidement opérationnels, tant sur les de Wikipedia… Tous ces milliardaires aspects techniques et galéniques que sur les aspects reladu web ont béné�icié, à l’école, de méthodes « La construction des tionnels et comportementaux, d’une part ; pédagogiques « accompétences est offrir aux apprenants tives ». Loin de l’IMT liée à la capacité des parcours et des l’idée de former les à susciter la programmes de formafuturs génies du numécuriosité et l'intérêt tion mais aussi des mérique. Cependant, créer chez les jeunes thodes pédagogiques les conditions de la professionnels. » qui favorisent l’apréussite de ses appreprentissage, d’autre nants et les préparer à intégrer les industries de santé et part. Et par là même, l’acquisition des de beauté font partie de ses missions. compétences nécessaires à l’exercice Ambitieuse et passionnante, cette vo- de leur futur métier. AVEC QUELLE PHILOSOPHIE ?

Face aux dif�icultés croissantes du système éducatif à faire réussir les élèves, le Groupe est persuadé que la construction des compétences est intimement liée à sa capacité à susciter de la curiosité et de l’intérêt chez les jeunes professionnels, deux éléments moteurs de l’apprentissage. Ses méthodes reposent donc sur la mise en place de situations pédagogiques vivantes, connectées aux réalités des métiers. Elles privilégient l’équilibre entre activités pratiques, intellectuelles, voire artistiques, comme en témoignent les « projets promotion », le travail en groupe et les tâches individuelles. ET QUELLES PROPOSITIONS CONCRÈTES ?

Des projets qui donnent des ailes Rien de mieux que de mettre les mains à la pâte pour devenir un bon professionnel. À l’IMT, la pédagogie par le projet prend de multiples formes : apprentissage du management par la pratique de la voile, développement galénique, validation de procédé de nettoyage, audit terrain, optimisation du rendement d’une ligne de conditionnement, chantier 5S sur un laboratoire, création de formes galéniques innovantes…

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Le groupe a choisi de placer la pédagogie par le projet, via des productions concrètes, au cœur de ses méthodes. Avantage : elle permet de familiariser les jeunes professionnels à une véritable coopération et non à un simple travail de groupe. Dans un cadre plus classique, une division du travail se met très vite en place entre leaders, exécutants, passifs et gêneurs. La dynamique favorisée par le Groupe IMT offre au contraire à chacun la possibilité de chercher et de


NOTRE ADN

n comme en formation progresser, tout en aidant les autres à chercher et à progresser eux-mêmes.

À QUELLES CONDITIONS ?

© T. Borredon

Ces pratiques innovantes reposent sur une équipe pédagogique dotée d’une identité professionnelle forte, centrée autour de la notion de formateuraccompagnateur et de valeurs af�irmées : le partage, le goût de l’effort, l’exigence… Elle privilégie aussi la créativité et une ré�lexion permanente sur ses pratiques. Le Groupe dispose par ailleurs de plateaux techniques de mise en situation unique, sur l’ensemble des étapes de fabrication et

Décalage et créativité sont à l'honneur à l'IMT.

de conditionnement. Les métiers de production devenant de plus en plus complexes, l’environnement de plus en plus changeant, l’IMT a en outre intégré à ses formations les notions de sécurité, de qualité, de coûts, de délais et de rendement. ET APRÈS ?

Une fois les fondamentaux acquis, les apprenants les réinvestissent dans des situations professionnelles concrètes, via des projets transverses. Quali�ication d’équipement, construction d’un support vidéo de formation, création de jeux pédagogiques… De nombreux chantiers permettent aux jeunes de mobiliser toute la richesse de leurs compétences et de devenir rapidement opérationnels. �tre là où on l’attend, mais également là où on ne l’attend pas : la réussite actuelle et future du Groupe passe par l’innovation pédagogique, par sa capacité à faire les choses différemment et à considérer le changement comme une opportunité.

ZOOM SUR…

Un statut atypique C’est lors d’un cours à l’IMT qu’est né, pour Joséphine Moisson, le projet de créer un produit cosmétique 100% biodégradable. Titulaire d’un BTS Esthétique/ Cosmétique et béné�iciant d’une expérience de deux ans chez Spincontrol en tant que technicienne de laboratoire, la jeune femme vient d’intégrer la formation TSPCI (Technicien supérieur en pharmacie et cosmétique industrielles) de l’IMT, en octobre 2015, quand elle a la révélation : désormais, tout en validant sa formation, elle veut créer sa propre structure et lancer, dans la foulée, sa première production. Avec l’aval de l’IMT, elle obtient alors un statut particulier d’étudiant entrepreneur qui lui permet de réduire sa période de stage en entreprise, de se consacrer à son projet et d’obtenir à terme un D2E (diplôme d'étudiant entrepreneur). En attendant, elle enchaine vaillamment cours à l’IMT, démarches de création d’entreprise, aidée par l’université, via le Pepite Centre*, et préparation au concours des jeunes inventeurs.

* Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat de la Comue Centre-Val de Loire Université.

ELLE TÉMOIGNE

GAËLLE MURET FORMATRICE DU GROUPE IMT :

« Gagner en confiance et en maturité » Développé dans le cadre de la formation de Technicien supérieur, le « projet promo » doit aboutir à un produit �ini (produits cosmétiques, jeux pédagogiques, visite virtuelle de l’UTD, séminaire, validation de méthodes…), à partir d’une problématique de départ, via toutes les étapes du management de projet. Transverse, ce module fait appel aux nombreuses compétences nécessaires en entreprise, encore à développer chez nos apprenants. Il leur permet aussi de faire le lien avec les thématiques de la formation : performance industrielle, management d’équipe, mises en situation professionnelle en galénique, affaires réglementaires, outils scienti�iques... L’équipe pédagogique les aide à surmonter les dif�icultés inhérentes à tout projet. Elle stimule leur créativité et participe à leur développement, personnel et professionnel. Ils gagnent ainsi en con�iance et en maturité. Ils apprennent à collaborer, à intégrer les contraintes de leur environnement. Ils réinvestiront cette expérience en entreprise : gaspillage et non-qualité n’ont qu’à bien se tenir !

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BOÎTE À OUTILS

Coup double

EN BREF

Association regroupant les laboratoires et établissements pharmaceutiques de RhôneAlpes, l’A�ipral a organisé une double commission (industrielle et formation) dans les locaux de l’IMT de Lyon, le 7 avril dernier. Thématiques abordées : la formation des nouveaux entrants et des nouveaux managers, la formation habilitation au poste. Plus d’une vingtaine de participants sont venus échanger et témoigner, avant de visiter le plateau technique.

L'Afipral place la formation au cœur de ces échanges, le 7 avril 2016.

CQP MAINTENANCE

L’esprit de groupe Comment faire face à la pénurie de compétence en maintenance ? En s’associant entre branches industrielles et entre entreprises. Démonstration.

A

u-delà des industries de santé, c’est toute la �ilière industrielle rhônalpine (métallurgie, chimie, plasturgie…) qui se trouve aujourd’hui confrontée à la dif�iculté de recruter des techniciens de maintenance et de faire évoluer leurs compétences. Ce constat partagé a débouché sur la création d’un groupe de travail, en 2015, a�in d’organiser une action collective sur ce territoire : recrutement et intégration de techniciens de maintenance en contrats de professionnalisation, montée en compétence de techniciens en poste, mobilisation du dispositif de Validation des acquis de l’expérience pour les collaborateurs remplissant les conditions d’accès (trois ans d’expérience minimum).

DU GÉNÉRAL AU PARTICULIER

TOURS

Atmosphère ? Entraînement à l’habillage, manipulation sous �lux, contrôle d’environnement et interprétations des résultats, validation d’habillage et d’habilitation ZAC… l’IMT organise un stage interentreprises « Répondre aux exigences des Zones à atmosphères contrôlées », les 28, 29 et 30 juin, à Tours, au cœur de son plateau technique pédagogique. Un jour est dédié aux connaissances, les deux autres à des mises en situation professionnelle, le tout sur un mode interactif : simulations, jeux pédagogiques… Il reste des places. Renseignements : 02 47 713 713 et www.groupe-imt.com / rubrique les formations de l’IMT.

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Dans le cadre de l’action Emploi Formation no 9.2 de l’ADEC (Accord de développement de l’emploi et des compétences) des industries de santé, un appel à projets avait été lancé, dédié à la formation aux métiers de technicien de maintenance dans ces secteurs en pénurie. Le Groupe IMT et l’IRI ont proposé de valider le parcours de formation (17 mois) par une certi�ication des branches industrielles signataires de la charte CQP Interbranche : CQP Technicien de maintenance des équipements de production de médicaments (entreprises relevant de la Convention collective des entreprises du médicament), CQPM Technicien de maintenance industrielle (Convention collective de la métallurgie) ou CQP des autres branches signataires (chimie, agroalimentaire, plasturgie). Répondant à leurs objectifs en couvrant les besoins des différentes branches intéressées, ce cursus a remporté l’adhésion des

huit entreprises participantes : Aguettant, Sano�i Pasteur, Genzyme, Mylan et Boiron pour la pharmacie ; Eurotab et Unilever pour la chimie ; Colussi pour la métallurgie. L’action a été pilotée par l’A�ipral, le Leem, l’Union et l’OPCA Dé�i.

UN SUCCÈS INDÉNIABLE

Un CQPI (interbranches) renforce encore la vocation du dispositif de créer des passerelles entre les �ilières. Les entreprises concernées se sont vues proposer un dispositif clé en main : validation des prérequis des candidats pour entrer en formation, sur la base de tests techniques et d’entretiens ; formation modulaire intégrant les spéci�icités des branches ; état des lieux des besoins en formation après repérages de leurs compétences pour les techniciens en poste ; accompagnement renforcé pour la préparation à la certi�ication. Compte tenu de son succès, cette action sera reconduite �in 2016. Les industries s'organisent pour former des techniciens de maintenance.

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RHÔNE-ALPES

RENSEIGNEMENTS :

Frédéric Guichardet, f.guichardet@groupe-imt.com ou 04 78 77 35 44.


BOÎTE À OUTILS

WORKSHOP

L'enfance de l'art Avec ses partenaires industriels, l'IMT organise des rencontres technologiques, interentreprises, dédiées à des thématiques d’actualité. Elles prennent la forme de conférences et d’ateliers pratiques. Exemple avec les traitements pédiatriques le 19 janvier à Tours.

Une journée technique, concrète, appréciée des formulateurs.

LE CONTEXTE

Ces dernières années, le WHO et les Agences de santé se sont intéressés à des formes de médicaments plus spéci�iquement adaptées aux enfants. � la place des formes liquides traditionnelles, elles recommandent ainsi le développement de formes solides. LE PUBLIC

Galénistes, responsables du développement et autres chefs de projet en transposition industrielle : une quarantaine de personnes du monde

pharmaceutique et des compléments alimentaires se sont donc réunies dans les locaux de l’IMT de Tours, le 19 janvier dernier, pour échanger et se former sur « la formulation de microcomprimés orodispersibles pour applications pédiatriques ». LES OUTILS

Outre l’expertise de SPI Pharma et de Safic Alcan, notamment (témoignages ci-contre), les participants ont bénéficié des équipements pilotes de l’Unité technique et de développement.

CHRISTÈLE DURAND, EU KEY ACCOUNT & DISTRIBUTORS MANAGER SPI PHARMA

« Un important besoin de formation » Nous constatons un vrai besoin d’information et de formation sur l’environnement en mutation des formes pédiatriques. Poudres orodispersibles, mini-comprimés, soft-chew… Les solutions de SPI Pharma pour formes sèches facilitent la prise du médicament et une meilleure observance des traitements. Nous avons donc proposé aux formulateurs cette journée en mode Toolbox (boîte à outil), avec des partenaires comme IMA, Sa�ic Alcan, Advicenne et IFF. Au vu de ses compétences, ses équipements, son équipe pédagogique, sa capacité à organiser des séminaires, l’IMT constituait le lieu idéal. Balayant l’ensemble de la thématique, l’atelier a rencontré un vif succès auprès de la profession.

AUDE PLANTEFEVE, BUSINESS DIRECTOR FRANCE PHARMACEUTICALS & NUTRACEUTICALS SAFIC ALCAN

« Une journée riche d’enseignement » Société internationale de distribution de matières premières chimiques et notamment de Matières premières à usage pharmaceutique (MPUP), Sa�ic Alcan joue un rôle charnière entre le client et le fournisseur. Cette position nous aide à bien appréhender les besoins et les problématiques des clients, puis à les exprimer auprès des fournisseurs. Nous nous sommes rendu compte que les formes galéniques appliquées au domaine pédiatrique représentaient un réel challenge, aujourd’hui, pour un industriel. Participer à une journée technique nous a paru très pertinent. Tout naturellement, nous avons invité l’un de nos clients, la société pharmaceutique française Advicenne, spécialisée dans le pédiatrique, à participer au projet. Choisir l’IMT, centre de formation reconnu, comme lieu d’accueil de l’événement était par ailleurs une évidence. Manifestement, chacun a apprécié cette journée intéressante et bien organisée. ÉLOI BROSSEAU, RESPONSABLE COMMERCIAL ACTIVE DIVISION IMA FRANCE E.U.R.L

« Une initiative à réitérer » Ces séminaires de l’IMT sont toujours riches de rencontres, d’échanges et d’informations techniques. La complémentarité des intervenants permet de répondre à de multiples attentes, en faisant découvrir aux participants des aspects inconnus de la question traitée. Ce séminaire a mis en évidence l’intérêt croissant de la profession pour les formes orales micro-comprimés et orodispersibles. Il s’est en outre déroulé dans une ambiance particulièrement chaleureuse, avec les organisateurs comme avec les participants. � refaire, très certainement.

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CAS D’ÉCOLE

PROFESSIONNALISATION

Logistique : les ressources méco Entreprises concernées : Bernardy, Cizeta, Gemey Maybelline Garnier, Gemey Paris Maybelline New York, laboratoires Servier, Orgapharm, Pierre Fabre. Particularité : un regroupement de sept entreprises des secteurs pharmaceutiques et chimiques en région Centre-Val de Loire.

LA PROBLÉMATIQUE Comme les autres acteurs de leurs sur certains postes. Ceux d’agents secteurs en France, les entreprises logistiques, maillon stratégique d’une de l’industrie pharmaceutique et démarche d’amélioration des performances et de réducchimique de la région tion des délais, sont Centre-Val de Loire particulièrement se trouvent confron- Le projet concernés. Outre la tées à une augmen- PharChemLog entend professionnalisation tation des exigences répondre au besoin des salariés déjà en en terme de qualité, de qualification et de poste, une des solude sécurité, et de recrutement sur les tions – qui a largeperformance à toutes métiers d'Opérateur / ment fait ses preuves les étapes de leur �lux avec l’IMT – consiste industriel, donc à la Agent logistique. à recruter des denécessité de développer la polyvalence de leurs sala- mandeurs d’emploi, en particulier riés. Mais elles font également face à dans le cadre de contrats de profesune pyramide des âges préoccupante sionnalisation. et à une pénurie de main-d’œuvre Plusieurs entreprises ont donc saisi

l’OPCA Dé�i et l’Union des industries chimiques de la région, pour la co-rédaction d’un cahier des charges de formation. De ce travail collaboratif, est né le projet PharChemLog qui entend répondre à ce nouveau besoin de quali�ication et de recrutement sur les métiers d’Opérateur/Agent logistique. D’autres entreprises se sont jointes aux initiatrices du projet, a�in de constituer un premier groupe d’une dizaine de stagiaires : issus de l’intérim pour une partie, recrutés par Pôle Emploi pour une autre partie, via sa méthode MRS (recrutement par sSimulation). Ces entreprises ont ensuite fait appel au Groupe IMT pour assurer le développement de leurs compétences.

LA SOLUTION LE BONUS

© Monkey Business

Associée aux méthodes de Promotrans FPC en logistique, la démarche du Groupe IMT s’appuie sur la mise en pratique des acquis des formations en situation réelle de travail, via des exercices pratiques sur une plateforme logistique pédagogique. Elle se déroule en lien étroit avec les tuteurs.

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En partenariat entre autres avec Promo- continue, performance de l’activité logistrans, organisme de formation spécia- tique, communication interne…. lisé en transport et en logistique, l’IMT Pour les industries pharmaceua construit un dispositif de Certi�icat de tiques et chimiques, cette certi�icaquali�ication professionnelle (CQP) sur tion présente de multiples intérêts. D’abord, sa polyvalence les métiers de conducest adaptée à leurs fortes teur d’opération logis- Un dispositif exigences de qualité et tique (pharma) et d’agent CQP construit en de sécurité, à tous les logistique (chimie). Les niveaux du processus. référentiels des CQP partenariat avec Ensuite, elle permet à de l’industrie pharma- Promotrans leurs salariés d’intégrer ceutique et chimique englobent les missions de cariste, de pleinement la démarche d’améliorapréparateur de commande et de maga- tion continue. Elle les responsabilise sinier, proposant ainsi une polyvalence aussi, en les rendant « acteurs » de la intéressante. Les unités de compétences relation client-fournisseur et du �lux de ces deux CQP prennent par ailleurs « industriel » (différent du seul �lux en compte des éléments essentiels de logistique). Elle contribue à les posila logistique industrielle : amélioration tionner au cœur du �lux industriel.


CAS D’ÉCOLE

EN BREF

éconnues de l'IMT

CONTRATS PRO

Une aide à l’embauche Les embauches réalisées par les PME, du 18 janvier au 31 décembre 2016, béné�icient d’une prime trimestrielle de 500€ durant les deux premières années du contrat, soit 4 000€ au total. Ce bonus est versé pour les salaires atteignant jusqu’à 1,3 fois le SMIC, soit 22 877€ bruts annuels pour 35 heures hebdomadaires. Pour en béné�icier, quel que soit leur statut (SA, associations, groupements d’employeurs…), les entreprises doivent compter de 0 à 249 salariés en moyenne en 2015, et embaucher quelqu’un : en CDI, en CDD de 6 mois et plus, en transformant un CDD en CDI, ou encore en contrat de professionnalisation d’une durée supérieure ou égale à 6 mois.

ILS PARTICIPENT À CE PROJET

L’ANALYSE MYRIAM ROUET MEUNIER, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L’UNION DES INDUSTRIES CHIMIQUES DE LA RÉGION CENTRE :

« Ensemble, nous sommes plus forts » Une préparation opérationnelle à l’emploi a d’abord permis aux stagiaires d’obtenir des Certi�icat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) 1-3-5, puis l’IMT et Promotrans ont pris le relais. Leur préparation au CQP est désormais en cours. Elle s’achèvera en avril 2017. Les partenaires suivent régulièrement le déroulé de ce parcours, considéré comme

une session-test, a�in de l’ajuster si besoin. L’Union des industries chimiques en région Centre-Val de Loire est heureuse d’appuyer de telles initiatives collaboratives qui répondent aux besoins remontés du terrain. Elles servent l’intérêt de tous et contribuent à la compétitivité de l’industrie en région Centre-Val de Loire. Ensemble nous sommes plus forts.

EN SAVOIR PLUS

Pour connaître l’offre du Groupe IMT dans le domaine de la formation en logistique : Sophie Carita, chargée de projet en ingénierie de formation : s.carita@groupe-imt.com

APPRENTISSAGE © markobe

Leem, OPCA Défi et UIC : grâce à l’implication de ces partenaires, Promotrans et l'IMT proposent une solution globale et locale. Celle-ci répond à un nouveau besoin de qualification et de recrutement sur les métiers d’Opérateur/Agent logistique, maillons clés de la chaîne logistique qui, dans ces industries, requièrent des compétences bien spécifiques.

Le moment pour y penser Comment attirer les bons éléments, retenir les meilleurs et les former ? Par l’apprentissage. Le Groupe IMT accompagne les entreprises en leur proposant des candidats répondant à leurs besoins. Deux formations sont accessibles : Technicien en pharmacie et cosmétique industrielles (TPCI), niveau Bac, et Technicien supérieur en pharmacie et cosmétique industrielles (TSPCI), niveau Bac+2. Pour recevoir des CV, de juin à septembre, faites part de vos besoins à l’IMT, dès maintenant et jusqu’en juillet 2016. Renseignements : Christophe Duval, directeur Apprentissage, au 06 12 48 83 65 ou : c.duval@groupe-imt.com

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CAS D’ÉCOLE

NOUVELLE UNITÉ DE PRODUCTION

Un projet bien préparé Entreprise concernée : Excelvision, groupe FAREVA, implantée à Annonay (Ardèche). Spécialité : fabrication et conditionnement de produits ophtalmiques (essentiellement des collyres), sous atmosphère aseptique. Effectifs : 450 personnes.

LA PROBLÉMATIQUE Excelvision construit une nouvelle unité de production qui doit être opérationnelle en 2017. Ce projet industriel implique d’intégrer 60 à 90 nouveaux collaborateurs en production, maintenance et qualité. A�in de préparer au mieux le démarrage de cette nouvelle production, les services Ressources humaines et Production lancent d'ores

et déjà des actions de formation à l’intention du personnel en poste comme pour ses nouveaux collaborateurs. En effet, l’entreprise a décidé de con�ier des activités de remplissage aux préparateurs. Par ailleurs, elle embauche 12 préparateurs et 24 conducteurs de ligne de remplissage aseptique, recrutés parmi des demandeurs d’emplois.

Le Groupe IMT intervient sur des parcours cibles, viLE BONUS sant des métiers ou des fonctions Compte tenu de l’importance des enjeux en termes de recrutement, en production, d’accompagnement et de formation, via un dispositif l’IMT est intervenu en amont pour CQP (Certi�icat l’information et l’identification de quali�ication des stagiaires, puis, lors des phases professionnelle). de formation, pour assurer Celui-ci répond en la continuité du parcours qualifiant. effet aux impératifs de l’entreprise : quali�ication du personnel ou des nouveaux embauchés (diplôme de branche), acquisition des compétences

nécessaires au poste, structuration de la démarche avec mise en place d’outils dédiés (référentiel de compétences, livret de suivi, identi�ication du rôle de chacun…). Au regard des postes visés (préparateur ou conducteur remplissage aseptique), le CQP Conduite de procédé de fabrication a été retenu. Conformément au dispositif CQP, l’IMT assurera la formation et les suivis intermédiaires du contrat de professionnalisation. En �in de contrat, à l’automne 2016, les stagiaires seront en mesure d’occuper un poste de Conducteur, au sens du référentiel de compétences du CQP mis en œuvre.

LA SOLUTION

L’ANALYSE

REPÈRES Excelvision est une filiale du groupe Fareva Coroporate France. Fareva est un leader mondial de la soustraitance, dans les domaines industriel, ménager, cosmétique et pharmaceutique. Son histoire a commencé en 1990, au cœur de l’Ardèche, avec une équipe enthousiaste et passionnée qui a investi l’univers de la chimie. Fareva développe une vision orientée vers ses clients, afin d’offrir des solutions globales et un service complet : innovation, R&D, support réglementaire, formulation, fabrication, conditionnement.

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FRÉDÉRIC GUICHARDET, RESPONSABLE DE L’ÉTABLISSEMENT IMT DE LYON :

« Prendre en compte l’humain pour une réussite industrielle » Mise en œuvre sur un bassin d’emploi peu adapté aux compétences recherchées, cette initiative nécessitait d’investir sur la formation, sur place. Elle a donc largement mobilisé les acteurs locaux de l’emploi. Son ampleur – 35 personnes à former pour un site qui en compte 450 – impliquait par ailleurs une organisation dédiée, un investisse-

ment fort des équipes de production et des RH. La démarche CQP répond au besoin d’Excelvision de développer les compétences métiers de ses collaborateurs de manière opérationnelle dans les prochains mois. Inscrite dans la durée, elle permet d’aborder bien en amont le volet « humain » de ce projet et de répondre in �ine aux enjeux industriels du site.


PEOPLE

EN BREF

PARCOURS D’IMTISTE

Pierre-Marie Mondin : créateur d’entreprise Quinze ans après avoir quitté l’IMT, Pierre-Marie Mondin travaille au développement de sa propre entreprise. Retour sur un parcours riche en péripéties. Comment avez-vous rejoint l’IMT ? Après un Bac scienti�ique, j’ai préparé le titre de Technicien, puis de Technicien supérieur, en alternance. Dans ce cadre, j’ai intégré le Centre international de toxicologie – devenu, depuis, CiTOxLab – en tant que technicien en développement de méthodes et préparateur en pharmacie toxicologique.

Une fois votre titre obtenu, quel a été votre parcours ? Après avoir participé au programme européen Erasmus +, en Irlande, chez Athlone Laboratories, comme technicien en développement analytique et galénique, j’ai eu l’opportunité de travailler chez Gattefosse, à Saint-Priest, en tant que technicien responsable en développement de formulation. J’ai ensuite été recruté chez GSK Évreux, comme galéniste en formulation de produits inhalés. J’y suis resté pendant cinq ans. Puis, suite à la fermeture du service R&D, j’ai rejoint le laboratoire Philippe Davioud où j’ai assumé la fonction de responsable des projets R&D en sous-traitance pendant six ans. Pour le compte de clients tiers, j’y prenais en charge le développement galénique, analytique et réglementaire de nouveaux médicaments. Une conjoncture économique dif�icile ayant entrainé la liquidation de ce laboratoire, je me suis lancé dans l’aventure de la création d’entreprise.

Présentez-nous votre projet… Associé au Dr Julien Morvan de la société Holodiag, spécialisée dans la cristallisation et les propriétés physicochimiques des molécules, ainsi qu’à la société SC2S, je suis en phase de création d’un nouveau laboratoire, basé à Val-de-Reuil, dans l’Eure, baptisé

Holopharm. Notre union d’entreprises est destinée à fournir un service de CMC (Chemistry, Manufacturing and Control) complet. Son but : outre l’expertise scienti�ique et réglementaire, proposer des solutions pour toutes les étapes de synthèse, de cristallisation de l’API et de formulation du futur médicament. Cette coopération entre trois sociétés apporte une importante valeur ajoutée au projet d’Holopharm. En effet chacune d’entre elles pourra béné�icier du niveau d’expertise des deux autres : physico-chimie, analyses, synthèse chimique, formulation, procédés de fabrication, et exigences réglementaires. Comment envisagez-vous votre avenir professionnel? Mon but est de développer l’entreprise et d’innover a�in qu’elle fabrique ses propres dispositifs médicaux et produits pharmaceutiques. J’espère la pérenniser tout en conservant la motivation, l’énergie et les valeurs qui l’ont faite naître. REPÈRES

2002 : titre de TSPCI. 2003 : technicien en développement analytique et galénique, chez Athlone Laboratories. 2003-2004 : technicien responsable en développement de formulation, Gattefose. 2004-2009 : galéniste en formulation de produits inhalés, GSK Évreux. 2009-2015 : responsable des projets R&D, laboratoire Philippe Davioud.

EMBAUCHE

Approche sans anicroche Une trentaine d'entreprises ont participé, le 6 avril dernier, à la 17e édition du séminaire recrutement de l’IMT à Tours. Objectif : mettre les jeunes professionnels en formation (Techniciens supérieurs en pharmacie et cosmétique industrielles et Techniciens spécialisés en bioproduction industrielle) en situation réelle de recrutement et offrir aux entreprises la possibilité de repérer leurs futurs collaborateurs. Cette journée leur a permis de faire passer 143 entretiens. Un succès !

Rencontrer les bonnes personnes au bon moment pour recruter...

À SAISIR

Candidats en or Vous avez des besoins en recrutement ? Le prochain forum dédié aura lieu le 1er juillet, à l’IMT de Tours. Sa vocation : rapprocher vos opportunités d’emploi du vivier de diplômés du Groupe. Une occasion privilégiée de recruter des personnes quali�iées correspondant à vos attentes. Si vous ne pouvez assister à l’ensemble de la journée, une participation sur une demijournée est possible. Inscrivez-vous dès aujourd’hui par un simple mail, et communiquez-nous vos besoins. Contact : Nataly Royer Poupart, n.royerpoupart@groupe-imt.com ou 02 47 713 713.

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À L'INTERNATIONAL

QUÉBEC

Même langue, même cursus mais une culture différente Partir une semaine au Québec pour rencontrer d’autres jeunes professionnels, formés à des métiers similaires : tel était le projet de Pauline, Vincent et Emma. Mission accomplie, à Montréal, en février dernier.

D

ans le cadre de leur « projet promo », Pauline, Vincent et Emma, trois jeunes professionnels en formation TSPCI, se sont mobilisés pendant près de deux ans et plus de 120 heures pour mettre en place un échange professionnel et culturel entre jeunes de pays différents formés à des métiers similaires. En raison de liens existant déjà entre le Groupe IMT et le Collège d'enseignement général et professionnel (Cégep) Gérald-Godin de Montréal, le choix s’est porté sur cette dernière institution et, en février 2016, les trois jeunes Français sont partis une semaine au Québec. UNE VISION QUI S’ÉLARGIT

Un accueil très chaleureux de l’équipe enseignante du Cegep.

Intitulé "Jeunes professionnels reporters de Tours à Montréal", le projet s’appuie sur la comparaison de cursus professionnels équivalents par la découverte, lors des formations

Signature officielle d’un accordcadre de partenariat avec Christian Roy, directeur du Cegep.

théoriques et pratiques mais aussi des visites d’entreprises, des procédés industriels, des différent produits fabriqués, des réglementations ou des organisations du travail à l’étranger. Il vise également à confronter deux cultures, en identi�iant ressemblances et différences culturelles, sociales, économiques ou politiques, a�in de développer le « vivre-ensemble », et les liens d’amitié entre pays francophones, européens ou non. DES CAPACITÉS RELATIONNELLES QUI SE RENFORCENT

En�in, ce type d’initiative développe la capacité de chacun à mener un projet jusqu'à son terme et l'apprentissage de la vie de groupe. Ce projet pilote et ses relations nouées avec le Cegep GéraldGodin ont vocation à se pérenniser. Durant leur séjour, les jeunes IMTistes ont par ailleurs retrouvé deux anciens du Groupe travaillant désormais au Canada : Jean-Philippe Pietras (promo 2013), aujourd’hui Technicien en chromatographie chez Prometic, et Florent Vilotte (promo 1995), Responsable technique chez Colorcon (photo). 20 Passerelles N°62 I Mai 2016

correspondance entre les deux écoles. en projet : l’établissement d’une anti-contrefaçon de Sano�i. Egalement Bioprod et du laboratoire de lutte programme : visite du Généthon groupe d’étudiants canadiens. Au Tours, l’IMT accueillera un petit Le 29 mai, à Evry, et le 2 juin, à pharmaceutique notamment. dans le domaine de la production à la formation professionnelle, au Canada, établissement dédié Collège Gérald Godin de Montréal, engagé dans un partenariat avec le Depuis plusieurs années, l’IMT est

au Canada Mon collège GÉRALD GODIN


À L'INTERNATIONAL

ALGÉRIE

Saut qualitatif pour Propharmal Répondre aux exigences des donneurs d’ordre internationaux suppose d’atteindre des niveaux élevés de qualité. Avec l’IMT, Propharmal développe le potentiel de ses équipes.

D

correspondance entre les deux écoles. en projet : l’établissement d’une anti-contrefaçon de Sano�i. Egalement Bioprod et du laboratoire de lutte programme : visite du Généthon groupe d’étudiants canadiens. Au Tours, l’IMT accueillera un petit Le 29 mai, à Evry, et le 2 juin, à pharmaceutique notamment. dans le domaine de la production à la formation professionnelle, au Canada, établissement dédié Collège Gérald Godin de Montréal, engagé dans un partenariat avec le Depuis plusieurs années, l’IMT est

au Canada Mon collège GÉRALD GODIN

ans un marché en hausse, le groupe Eurapharma investit pour entraîner son unité algérienne Propharmal vers une nouvelle dynamique de production industrielle. Son objectif : lui donner les moyens de disposer d’un outil de production répondant aux standards de qualité les plus élevés, a�in de satisfaire les besoins de ses donneurs d’ordre, les grands laboratoires pharmaceutiques. Ancien membre du Conseil d’administration de l’IMT, devenu directeur général de Propharmal, Christophe Lachaux a donc sollicité l’expertise du Groupe. Mené �in 2015, un audit a d’abord per-

L'unité algérienne de Propharmal.

mis à l’IMT de dresser un état des lieux du site, au regard de son organisation,de sa structure et de ses modes de fonctionnement, en termes de connaissances, de dysfonctionnements ou de potentialités, notamment pour garantir la qualité des produits ou des services, et de dispositions à saisir les opportunités. UNE RÉPONSE AUX EXIGENCES DES DONNEURS D’ORDRE

Des préconisations ont ensuite été faites, a�in d’accompagner les équipes. L’enjeu ? Leur permettre d’appréhender une nouvelle organisation et d’acquérir les compétences nécessaires aux métiers de production, tant en termes de savoir-faire que de savoirêtre, en renforçant leurs connaissances galéniques, process, qualité, réglementaires. En mars 2016, deux cadres en production sont venus se former aux procédés de granulation et de pelliculage au sein de l’Unité technique et de développement de Tours. Un cur-

Propharmal vise l'excellence et le marché international.

sus complémentaire en maintenance, conditionnement et injectables est aussi à l’étude pour cette année et l’année prochaine. Propharmal détiendra ainsi les compétences et les capacités nécessaires pour répondre aux exigences internationales.

HONGRIE

L’IMT sollicité sur le fond et sur la forme Après la visite de huit enseignants des universités hongroises de Pecs, Debrecen et Szeged, à l’IMT de Tours, en 2015, pour se former à la méthodologie pédagogique du Groupe, voici venu le tour de leurs étudiants. L’été prochain, certains d’entre eux suivront une formation pratique de mises en situations professionnelles en procédés galéniques (formes sèche, pâteuse, liquide et biotech) à

l’IMT. Ce cursus sera dispensé en anglais, sur dix jours : cinq au sein de l'Unité technique de développement, cinq autres au sein du Bio3 Institute. Cette année, l’université de Pecs travaille par ailleurs à la création d’un Centre de formation dédié aux Biotech : « Biotech skillab ». Dans ce contexte, elle s’appuiera sur l’expertise de l’IMT, développée par le biais du Bio3 Institute.

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PROSPECTIVES

PHILIPPE LUSCAN, PRÉSIDENT DE SANOFI FRANCE :

« L’objectif est de collaborer et développer la filière de la biotech »

© Jean Chiscano

Le partenariat historique entre l’IMT et Sanofi, leader en biopharma, se renforce par la signature d’une convention. Celle-ci, très intéressante pour les étudiants de l’IMT, permet aussi à Sanofi de renforcer sa position de fer de lance des biotechs. Rencontre avec Philippe Luscan, viceprésident exécutif, Affaires industrielles globales et président de Sanofi France.

nos cursus de stages voire de postesSano�i a signé en 2015 une stages ; en�in, la troisième dimension convention avec l’IMT. En quoi concerne la mise en place de collaconsiste-t-elle et qu’apporte-t-elle borations scienti�iques (quand cela de plus par rapport au partenariat est possible) avec notre R&D. Sano�i déjà existant ? De manière stratégique, la formali- est le premier investisseur R&D en sation de ce partenariat avec l’IMT France, toutes activités confondues. Et dans les dernières permet de tirer avec années, nous avons nous la �ilière de la élaboré des collabobiotech. Et les écoles « En tant qu’acteur clé dans les rations scienti�iques peuvent ainsi avoir biotechnologies, entre notre R&D, des une plus grande visipartenaires publics bilité quant à nos obSanofi essaye de ou privés comme les jectifs. Précisons que fédérer en France la convention passée aussi bien au niveau universités, les instituts de recherche avec l’IMT n’est pas des autorités que français, les hôpitaux quantitative, elle n’a des écoles. » ou des startups… Tous pas pour vocation de les acteurs doivent se former le personnel que l’on cherche à avoir. Cette conven- mobiliser de manière collaborative. tion concerne essentiellement trois L’objectif est de collaborer et dévelopdimensions : la première consiste per la �ilière de la biotech. à permettre au personnel de Sano�i d’avoir accès au cursus de forma- Et cela passe inévitablement par la tion biotechnologique ; la seconde formation… donne aux élèves de l’IMT un accès à Le sujet de la formation est capital. Vous savez, il y a 30 ans j’ai suivi la première formation en biotechnologies. Je peux vous dire que dans les dernières années, la biotech en France a certes évolué, mais ce sont surtout ses besoins qui ont beaucoup évolué. Donc il faut faire encore plus. En tant qu’acteur clé dans les biotechnologies, Sano�i essaye de fédérer en France aussi bien au niveau des autorités que des écoles. Le groupe est en quelque sorte le porte-parole des biotechnologies, le fer de lance d’une �ilière créatrice de valeurs, d’emplois, et qui porte bien la dynamique française. Dans ce cadre-là, nous avons opté pour des partenariats avec des écoles dans l’objectif de former et de recruter. La moitié de notre personnel, d’anciens chimistes, a été reconverti. Quant à l’autre moitié, ce sont des personnes que nous avons recrutées soit sur Atelier de production d’anticorps monoclonaux

de l’unité Biolaunch du site de Vitry-sur-Seine.

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PROSPECTIVES

SANOFI, PLEINS FEUX SUR LA BIOTECH

© Ph. Harcourt

« Durant les cinq dernières années, Sanofi a investi 1,3 milliard d’euros dans les biotechnologies en France. Le groupe est en quelque sorte le fer de lance d’une filière créatrice de valeurs, d’emplois, et qui porte bien la dynamique française. »

TROIS PÔLES DANS LE MONDE

Des maladies rares au « biolaunch »

REPÈRES 1987 : Diplômé de l’École polytechnique et de l’École des Mines en biotechnologies, Philippe Luscan débute sa carrière chez Danone comme responsable de production. 1990 : P. Luscan rejoint le groupe Sanofi Aventis. 1990 à 2005 : Directeur d’usine de Sanofi chimie à Sisteron ; directeur industriel Sanofi aux ÉtatsUnis et vice-president supply chain. 2006 : Vice-président chimie. 2008 : Vice-président exécutif des Affaires industrielles globales. 2015 : Depuis le 1er janvier, Philippe Luscan est président de Sanofi France.

d’autres sites Sano�i soit à l’extérieur dans les �ilières d’écoles françaises. Ces dernières années, nous avons ainsi formé plusieurs centaines de personnes dans les biotechnologies. Comment le groupe Sano�i s’inscrit-il aujourd’hui dans les biotechnologies ? Aujourd’hui près de la moitié de notre chiffre d’affaires provient des biotechnologies. Durant les cinq dernières années, en France, Sano�i a investi 1,3 milliard d’euros dans les biotechnologies. C’est considérable ! Dans notre portefeuille de R&D, 75 à 80 % de notre pipeline sont des molécules issues de la biotech. Cette croissance concerne plus précisément trois domaines des biotechnologies : celui de la branche Sano�i Pasteur, leader mondial des vaccins ; celui de Sano�i Genzyme à travers son portefeuille de produits de biotechno-

logies ciblant les maladies rares et son développement de produits consacrés à l’immuno-oncologie ; et en�in, celui de Sano�i Diabète et Cardiovasculaire avec un portefeuille insulines fabriquées par biotechnologies.

L’avenir pour Sano�i est donc résolument biotech ? Les biotechnologies chez Sano�i restent en effet un angle stratégique. Comme nous l’avons présenté en novembre dernier dans notre feuille de route 2020, nous allons continuer à y investir de manière extrêmement signi�icative au niveau industriel. En France bien sûr, territoire important pour nous, mais aussi en Allemagne, aux États-Unis et dans d’autres pays où se développe le groupe. Propos recueillis par Annelise Schonbach

Le développement biotechnologique de Sano�i concerne essentiellement trois pôles dans le monde : le pôle américain (région de Boston) dont la R&D se concentre sur les maladies rares, la sclérose en plaques, les vaccins et l’oncologie ; le pôle allemand (Francfort) principal pôle de production de médicaments contre le diabète ; et bien sûr le pôle français où de gros investissements ont été consacrés notamment à la reconversion d’anciens sites chimiques tels que celui de Neuvillesur-Saône (près de Lyon) aujourd’hui dédié à la production de vaccins contre la dengue, et celui de Vitrysur-Seine, avec son unité biolaunch dédiée à la fabrication d’anticorps monoclonaux. Le succès est tel qu’aujourd’hui, souligne Philippe Luscan, le biolaunch est devenu « une véritable marque ». VACCINS

De la dengue au virus Zika Côté actu, Sano�i Pasteur s’est illustré par sa découverte du premier vaccin contre la dengue (Dengvaxia). Fort de ce succès, Sano�i Pasteur s’est récemment engagé dans la recherche d’un vaccin contre le virus Zika. « Nous nous positionnons sur Zica parce que nous avons un savoir-faire », précise Philippe Luscan. En effet, la maladie du virus Zika, transmise également par le moustique, est très voisine de la dengue. L’expertise, la technologie et les infrastructures en R&D utilisées pour le vaccin contre la dengue sont donc une aide précieuse pour la recherche d’un vaccin contre le virus Zika.

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À NOTER

300

étudiants du monde entier ont pu se rencontrer, échanger et partager le 21 avril dernier, à l’hôtel de ville de Tours à l’occasion de la Fête de printemps organisée par l’association The Education Valley. Depuis sa création en 2009, cette association loi 1901 fédère les principaux organismes de formation supérieure à Tours que sont l’université François-Rabelais de Tours, l’Escem, l’Institut de Touraine, l’École d’esthétique-cosmétique de Tours, le Groupe IMT et l’école Brassart. La fanfare de médecine de Tours « La Vaginale » a assuré l’ambiance musicale de cet événement tourangeau devenu un rituel très apprécié des étudiants internationaux qui découvrent ou vivent à Tours.

90

jeunes intègreront le CFA de l’IMT cet automne dans le cadre d’un contrat d’apprentissage de 24 mois. Vous souhaitez accueillir un jeune en alternance qui validera un titre de Technicien (niveau Bac) ou Technicien supérieur (niveau Bac+2) ? Contactez Christophe Duval : c.duval@groupe-imt.com

11

Rendez-vous au 11, rue du ¨Plat-d’Étain, le 30 juin à Tours dans les locaux de BIO3 Institute et de l’université François-Rabelais pour le colloque de Polepharma sur le thème de la bioproduction, en partenariat avec Medicen et MabDesign. Programme : « De la chimie vers la bioproduction, les bonnes pratiques de la diversi�ication ». Informations et inscriptions : contact@polepharma.com

1526

c’est le numéro d’équipage de Jonathan Mielcarek (Sano�i) et Julien Blot (Chiesi) qui sont arrivés 681e (sur 1 080) à l’occasion du rallye 4L Trophy 2016. Les jeunes professionnels du Groupe IMT remercient chaleureusement leurs sponsors, mais aussi tous les jeunes professionnels qui ont participé à la réalisation de leurs projets en répondant présent aux ventes de viennoiseries le vendredi matin.

25 juin

Portes ouvertes à l’IMT à Tours, le samedi 25 juin de 9h30 à 16h30. Visite du plateau technique, échanges avec des formateurs et des jeunes en cours de formation… Au menu : formations initiales, contrats d’alternance, VAE… Faites-le savoir autour de vous !

Passerelles LE LIEN ACTIF ENTRE LE GROUPE IMT ET VOUS GROUPE-IMT.COM

Groupe IMT - Institut des métiers et des technologies industries pharmaceutiques et cosmétiques 38-40, avenue Marcel-Dassault • Quartier des 2 Lions • BP 600 • 37206 Tours Cedex 03 Tél. : 02 47 713 713 • Fax : 02 47 713 714 • E-mail : contact@groupe-imt.com • www.groupe-imt.com Directeur de la publication : Patrick Bourdy • Responsable de l’édition : Patrick Hibon de Frohen • Rédactrice en chef : Aurélie Mouchard Direction éditoriale : Anne-Marie Jelonek et Nadia Gorbatko (Agence Bergamote : agencebergamote.com) • Direction artistique : mille-et-une.fr • Correction : François Fièvre • Photos : Groupe IMT, T. Borredon, Berti Hanna, Image de Marc, Thomas Gogny, Philippe Bréchet, Raphaël Trappet • Imprimeur : NUMERISCANN • Tirage : 4 300 exemplaires • Dépôt légal : mai 2016 • N° ISSN : 1283-4610

Régie publicitaire : Aurélie Mouchard - 02 47 71 46 90

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