Passerelles 63- septembre 2016

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INTERVIEW

Patrick Hibon de Frohen, impossible n’est pas IMT • P20

63 09/2016

Passerelles LE LIEN ACTIF ENTRE LE GROUPE IMT ET VOUS GROUPE-IMT.COM

DOSSIER P7

Supply chain et logistique

© AdobeStock

La théorie de l’évolution


SOMMAIRE

L’ÉDITO

D

IN ! ENFNIBLE O ISP

PATRICE MARTIN, PRÉSIDENT DE L’IMT « La vertu n’attend pas le nombre des années. » Encore faut-il, pour notre jeunesse, des références, des repères et des valeurs solides afin que cette vertu puisse s’exprimer, pour son développement et pour le bien commun. J’affirme sans grande difficulté que le Groupe IMT fait partie de ces phares qui donnent un cap et de ces creusets qui forgent des personnalités ouvertes sur le monde. D’ailleurs, l’ouverture au monde, la curiosité, la différence, la soif d’apprendre, la mixité, l’éducation, tout sim- « Le Groupe IMT plement, font bel et bien partie de l’ADN de fait partie de notre Groupe. ces phares qui

Nous sommes heureux et fiers de vous présenter la troisième édition de Phi 41, qui est devenu au cours de ces presque deux décennies l’ouvrage de référence pour les industries de santé et de beauté, y compris à l’international. La réglementation et le contexte industriel évoluent, nos sites pharmaceutiques et cosmétiques sont de plus en plus soumis à des exigences et contraintes qui intègrent les notions liées à la « performance industrielle ». C’est dans ce contexte que les mises à jour de cette nouvelle édition intègrent les technologies, équipements et procédures les plus récents.

UNE VOCATION : LA TRANSMISSION

Nous avons résolument conservé notre vocation à transmettre un savoir-faire plutôt qu’à diffuser un cours « académique », et avons gardé « Prof Phi » qui, au fil des chapitres, partage les expériences et les conseils des auteurs. Certains chapitres renvoient vers la collection des « Cahiers Techniques », publications d’IMT Éditions développant les thématiques abordées. Que vous soyez industriel, étudiant ou chercheur, cette nouvelle édition vous est spécialement adressée. Elle vous permettra d’être constamment à jour dans vos connaissances, d’augmenter votre savoir-faire et d’élargir vos champs de recherche.

3.2.1. Principe

tric ur, ma supérie inçon ge (po outilla chaque : Pour phases cinq e sag plis 1. Rem age 2. Dos mpression -co 3. Pré pression primé 4. Com n du com ctio 5. Eje

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Directeur technique et développement galénique

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que la surface, le Le processus de compactage est commandé par des facteurs tels la conception du diamètre et la vitesse périphérique des rouleaux, la force de pression, système d’alimentation et les caractéristiques propres du matériau à compacter.

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Schém alimente à a d’une r installa tion ave 4. LES c alim entatio TECHN n pne IQUES umatiq GRAV Les syst ue en ITAIRE phase S les car èmes de tran dense actéris tiques sfert par gra convien "zone de prise" physiqu vité ne peut êtret qu’aux pro es son de t envisag produi associé duits don Il con ts loca eables t l’éc eà vien ux Rouleau fixe EL - Groupe IMT Rouleau flottant particu t de veiller des systèm oulement est le perme que lorsque es ttent. lièr l’implan aisé Cet Les équ ement au à la validat de régulat Schéma de principe du compactage tation ion et et dont le mé te techni ion des niveau et que de tam produi ipementiers lang des syst e est très simple ne tuyaut isage. èm t, ains propos eries non es de net i que stable. Ce procédé de densification peut être divisé en deux étapes : des syst ent des démont toyage de Elle syst èmes able ces inst d’aspir èmes de allation « chauss s. ation. - Alimentation des poudres dans la « zone de glissement ». s, tou des ettes t Les poudres se déplacent alors à une vitesse inférieure à la vitesse périphérique » per mettan cylindres. t d’isole tion r t éjec le Effor pression maximum située "zone de glis sement"

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Compactage dans la « zone de prise », jusqu'à une zone de est ici dans l’alignement des axes des rouleaux. La vitesse du matériau à compacter égale à la vitesse périphérique des rouleaux.

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qui vient - IMT ELE La force de compactage est généralement assurée par un vérin hydraulique, plaquer le rouleau flottant contre le rouleau fixe de l’équipement. sion pres t com Effor peut être difficile à Lorsque les produits ont une faible densité apparente, le compactage ssion mpre 100 est dû à la rétention d’air au sein du produit, ce qui entraîne une t p réco réaliser. Effor (20Ceà phénomène outils ative à la pression exercée par les rouleaux. te-résistance sse rot e por vide au niveau de On remédiera à ce problème par l’installation d’une source de sur pre tourell ssion de la duproduit. oudu l’alimentation ation compre dre rot la de la pou e de vitesse es de princip de la 309 a de éristiqu nts. ction Schém caract Aliment en fon mplaceme n des r. ation varie gra fonctio à obteni bre d’e ence heure. La cad et du nom à l’écoulvitaire avec -même primés és par aide est elle des com ement tr/min) comprim es ation 407 000 de de rot paramètr 1 000 vitesse que des si plus de Cette 400 é, ain 000 à 50 granul de aller peut ence La cad age

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cylindriques et Le compactage consiste à forcer des poudres entre deux rouleaux parallèles tournant en sens inverse. le matériau Au fur et à mesure que le volume diminue dans la zone de pression maximum, prend la forme d’un solide compact ou d’une feuille.

Alimentation

Gageons que cette nouvelle édition répondra à toutes vos attentes. Patrick Hibon de Frohen

Phi 41

3.2. Le compactage

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DÉCOUVREZ ÉGALEMENT NOS CAHIERS TECHNIQUES

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donnent un cap et de ces creusets qui forgent des personnalités ouvertes sur le monde. »

Point d’erreur de codage ou de séquençage : les femmes et les hommes qui se succèdent, depuis 35 ans, dans toute la chaîne de transmission du savoir, du savoir-être et du savoir-faire, sont habités par cette volonté de partage. Déjà 35 ans… Rapidement et en récurrence, comme par abnégation et entêtement, l’IMT s’est choisi un porte-étendard, un pharmacien à la coupe d’Hygie bien remplie. Patrick Hibon de Frohen a dirigé cet IMT avec le bon sens et la clairvoyance du gardien de la boussole, avec opiniâtreté et conviction, humanisme et détermination.

UN GRAND MERCI

Groupe IMT 38, avenue Marcel-Dassault • BP 600 • 37206 Tours Cedex 03 • Tél. : 02 47 713 713

Tous les ouvrages sont en vente sur l’e-boutique du site internet : www.groupe-imt.com

Patrick, au nom du conseil d’administration, au nom du personnel de l’IMT et des IMTistes : MERCI, tout simplement. Avant de fermer cet édito et de tourner la page de l’été, je voulais vous renouveler l’engagement et la détermination, que nous partageons avec le conseil d’administration, Hervé et son équipe, pour développer notre IMT au sein de l’industrie pharmaceutique au service des patients, au sein de l’industrie cosmétique au service des clients. Bonne lecture.

P 4 P 5 P 6

Au scanner Supply chain et logistique : le standard ne répond plus

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People Florent Vilotte : de l'ancrage à l'encrage

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Boîte à outils Un TSBI pour voir grand BPF : un pouvoir de séduction insoupçonné

ulée

Désormais, L’IMT est un maillon fort de la chaîne de valeur du médicament, de la chaine d’enseignement du médicament. Depuis 35 ans, il forme des femmes et des hommes convaincus que leur mission va au-delà de fabriquer « des cachets ». Leur mission est sûrement plus noble : « Nous soignons des patients. » Affirmons-le sans complexe, l’industrie pharmaceutique soigne et sauve des vies. L’IMT est partie prenante à 120 % de cette aventure. Le moment est venu pour Patrick de transmettre l’étendard à Hervé Galtaud. Moment délicat, moment choisi, et préparé.

On en parle Le nettoyage dépoussiéré Une bonne dose de talent Communication, qualité et procédés

In vitro Erasmus+ : plus d'expérience, plus d'atouts Passerelles : 20 ans et toujours plus de cachet !

UN MAILLON FORT DE LA CHAÎNE

Dépouss

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Zone de productio n

© AdobeStock

Phi 41 : 3 e édition

Au final, nous soignons des patients !

P 14 P 15

Cas d’école Plongée au cœur de l’entreprise pour accompagner le changement Collaborateurs qualifiés pour performance assurée

P 18

À l'international

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P 16/17

Prospectives Patrick Hibon de Frohen : « L'IMT doit continuer à innover, à bousculer, à oser » P 22/23 1

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À noter

1995 : création du CFA MIPC - Métiers des industries pharmaceutiques et cosmétiques -

1980 : création du Groupe IMT

© Jean Chiscano

IMT Éditions

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P 24

Juin 1996 : Passerelle largue les amarres.

Janvier 2000 : le Groupe hisse ses couleurs. Nouveau

Au sommaire de ce premier numéro, de quatre pages, en monochromie, réalisé en interne : l’alternance, une ingénierie de formation originale et l’IMT dans les programmes européens. Tout l’ADN de Passerelles est déjà là...

logo, nouvelle signature et nouveau Passerelles : pour aborder le XXIe siècle, l’IMT soigne sa communication. Le numéro 13 change de maquette et inaugure le passage à la quadrichromie. ;

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Septembre 2001 : l’IMT s’installe dans le parc technologique du quartier des 2 Lions, à Tours

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2005 : lancement du projet de création de l’Unité technique et de développement

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21 mars 2002 : appareillage dans de nouveaux locaux. L’IMT inaugure sa plateforme de formation, sur 2900 m2, dotée d’équipements semi-industriels. Passerelles fête l’évènement nement par un numéro spécial.

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Janvier 2007 : Passerelles élargit son

horizon. Aide au recrutement et à la gestion des ressources humaines, lancement des PPP, développement international… L’IMT repousse ses frontières. Passerelles No34 passe à 12 pages.

Décembre 2001 : Passerelles double la mise. Formation des jeunes, des personnes en insertion, sertion, des collaborateurs confirmés… L’IMT se conçoit comme un vrai « bouillon de futurs » et tient à le faire savoir. Huit pages ne sont pas de trop.

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2010 : lancement de la formation TSBI - Technicien Spécialisé en Bioproduction industrielle -

Janvier 2009 : la brise de la quarantaine. Passerelles est devenu un lien fort entre l’IMT et les laboratoires, un support de réflexion. À l’occasion de sa 40e édition et avec l’aide de professionnels de l’édition, il devient encore plus exigeant. Carrément beau !

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Janvier 2012 : Direction, le e grand large large. Avec ses 24 pages, ses rubriques, sa titraille et ses codes couleurs vitaminés, Passerelles s’offre un coup de jeune à l’approche de la cinquantaine (No49) grâce à l’agence Bergamote. À l’image de l’IMT, présent à Tours, Lyon, Évry et Val-de-Reuil ; innovant dans tous les domaines ; sollicité jusqu’au Canada et au Japon…

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ON EN PARLE

POLEPHARMA

Un nouveau président

ON EN PARLE

EN BREF

Le nettoyage dépoussiéré

Élu par le Conseil d’Administration de Polepharma le 4 juillet dernier, Stéphane Thiroloix succède à Guillaume Clément à la présidence du cluster pharmaceutique. Stéphane Thiroloix est PDG de MayolySpindler, laboratoire indépendant français et international, référent en gastro-entérologie et dermocosmétique. Resté trois ans à la tête de Polepharma, Guillaume Clément est président de Leo Pharma France.

Stéphane Thiroloix.

GREPIC

Changement de direction Président du Groupement régional des établissements pharmaceutiques industriels du Centre (Grepic) depuis huit ans, Xavier Monjanel (Laboratoires Chemineau) a laissé sa place à Franck Vilijn (Chiesi) en avril dernier. Xavier Monjanel devient vice-président, avec Patrice Martin (Laboratoires Servier) et Fabrice Coriton (Thepenier). Marc Cudelou (Innothéra) est trésorier et Philippe Dumonet (Merck) secrétaire. Franck Vilijn.

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IMTISTES

CONFÉRENCE

es participants font le point L sur la réglementation.

La nouvelle annexe 15 des BPF modifie la réglementation sur la validation des procédés de nettoyage. À l’occasion du congrès international de la SFSTP (Société française des sciences et techniques pharmaceutiques), à La Rochelle, les 1er et 2 juin derniers, la commission « Qualification d’équipement de nettoyage et Validation de procédés de nettoyage en Industrie pharmaceutique et cosmétique » Centre-Val de Loire de l’association a donc organisé une conférence « pratico-pratique » sur ce thème. Objectif : faire le point sur la réglementation et éclaircir la notion d’accumulation des effets de la contamination tout au long du process de production d’un produit. Dans ce cadre, les retours d’expérience industrielle concrets de Robin Bigot, gérant de Cophaclean, de Bertrand Cormary, responsable assurance qualité de Pierre Fabre Dermo-Cosmétique et d’Étienne Michel, cleaning global expert chez GSK Vaccines, ont été particulièrement appréciés.

COLLOQUE

La diversification comme option Apporter des réponses pragmatiques aux entreprises désireuses de se lancer en bioproduction, tel était l’objectif du colloque « De la chimie vers la bioproduction : les bonnes pratiques de la diversification », qui s’est tenu à Tours le 30 juin dernier. Alliant théorie et pratique, la manifestation était organisée par Polepharma et Bio3 Institute, en partenariat avec MabDesign et Medicen Paris Région, avec le soutien de Pall Life Sciences, de Pharmadec et du conseil régional du Centre-Val de Loire. Planning and supply director des Laboratoires Servier, Christophe Aussourd a d’abord pris la parole pour évoquer l’engagement de son laboratoire dans le domaine des biomédicaments et ses investissements en bioproduction. Après un cycle de conférences, le matin, sur les biomédicaments et la bioproduction, les quelque 80 participants ont assisté à des ateliers, l’après-midi, sur les équipements du Bio3 Institute. De quoi renforcer leurs prérequis en termes de connaissances dans ces matières : purification, contrôle analytique, bioprocess en single use, formulation, fill & finish et distribution... Très impliqués dans le développement économique et le soutien à l’innovation, le conseiller régional Pierre Commandeur et le conseiller de la communauté d’agglomération Tour(s) Plus Thibault Coulon étaient également présents.

Une bonne dose de talent

JEUNES CRÉATEURS

Développé dans le cadre de la formation TSPCI, un « projet promo » est en lice pour remporter le concours EDF réservé aux jeunes alternants. Détails.

Biolao, le savon en poudre 100% bio de Joséphine Moisson, est en lice pour le concours Lépine (catégorie Pépite), organisé du 2 au 12 septembre à Strasbourg. Depuis mai dernier (voir Passerelles 62, p13), la jeune Imtiste travaille sur la formule mais aussi sur le packaging du produit pour le protéger de l’humidité. Joséphine profitera du concours pour lancer sa campagne Ulule et récolter des fonds afin de développer son projet. Mais d’ores et déjà, ce dernier a retenu l’attention de Manuel Valls. Passé sur son stand, le Premier ministre a discuté avec Joséphine avant de repartir avec un échantillon. https://fr.ulule.com/biolao/

Mettre au point un dentifrice sous la tance de trouver un associé pour traiforme de comprimés : c’était l’idée ter l’aspect marketing et communid’Adrien Guillaume et de Mathieu Che- cation du projet, indispensable à son villard pour leur « projet promo », dans lancement. le cadre du module « Management de projet » de leur formation de TechniTROUVER LA BONNE FORMULE cien supérieur en pharmacie et cosmétique industrielles (voir Passerelles 62, En septembre, le duo optimisera la p13). Mais les deux jeunes profession- formule en favorisant le recours à nels, désormais titrés, n’imaginaient davantage d’actifs d’origine naturelle. certainement pas que leur aventure Leur objectif : disposer d’un produit jouerait ainsi les prolongations… fini pour la nouvelle présentation de Inscrits au concours Le trophée des cinq minutes qui aura lieu, le 30 sepcréateurs organisé par tembre, chez EDF à EDF pour les alternants La grande finale Levallois-Perret, afin de des grandes entreprises, aura lieu le 13 départager les concurAdrien Guillaume, colrents. La grande finale, laborateur de Sanofi, octobre 2016 ! quant à elle, aura lieu et Mathieu Chevillard, le 13 octobre 2016 au salarié chez Intersparay, ont été sélec- campus d’EDF de Saclay, en présence tionnés pour participer, début juillet, de Jean-Bernard Lévy, président à la « créative week » d’EDF, sur son d’EDF, et de Najat Vallaud-Belkacem, campus de formation, aux Mureaux. ministre de l’Éducation nationale. Aujourd’hui, le projet du binôme fait Adrien et Guillaume seront fiers de partie des dix finalistes, parmi les 24 représenter l’IMT, aux côtés d’étuen compétition. diants issus d’écoles d’ingénieur et de Cette première étape a permis à commerce. Le Groupe leur souhaite Adrien et Mathieu de réaliser l’impor- bonne chance.

MANPOWER

Intérim gagnant : saison 16 Pour la 16e année consécutive, en partenariat avec l’agence Manpower de Louviers et le site Sanofi Pasteur de Val-de-Reuil, l’IMT a mis en place une action de formation à l’intention d’intérimaires de 26 ans et plus, sur des postes de conditionnement et de mirage de vaccins. Prévu pour 49 personnes, réparties en quatre groupes – trois dans les ateliers de conditionnement, un sur le mirage de la Mise sous forme pharmaceutique –, le dispositif a débuté en avril et s’achèvera en octobre. Au programme : mise en application correcte des règles de travail ; bonne compréhension du poste de travail ; acquisition ou développement d’un comportement adéquat ; découverte puis initiation au diagnostic de panne. Objectif de cette action : assurer le surplus de production généré par la campagne grippe.

Personne ne bulle

PRATIQUE

De l’amphi au labo Depuis plusieurs années les étudiants en master de l’université de Strasbourg bénéficient de mises en situations professionnelles sur l’Unité technique de développement de l’IMT de Tours. Cette année, du 21 au 23 juin, 25 étudiants ont pu mettre en pratique les procédés de fabrication des produits de santé, notamment sur les équipements du Bio3 Institute.

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ON EN PARLE

RECRUTEMENT

Techniciens et CQP

AU SCANNER

STAGES INTER

EN BREF

SUPPLY CHAIN ET LOGISTIQUE

Le standard ne répond plus

Communication, qualité et procédés

L’établissement de Val-de-Reuil recrute des candidats pour des formations prévues cette rentrée : echnicien en pharmacie et T cosmétique industrielles (TPCI). Du 3 octobre au 23 juin 2017, à Dreux (niveau Bac avec expérience en industrie).

Le Groupe IMT organise plusieurs stages interentreprises, durant le dernier trimestre 2016. Précisions.

echnicien en pharmacie et T cosmétique industrielles (TPCI). Du 10 octobre au 22 juin 2017, à Val-de-Reuil (niveau Bac avec expérience en industrie).

© Image de Marc

ertification de qualification C professionnelle (CQP) Conducteur de ligne de conditionnement et Conducteur de procédé de fabrication. Du 14 novembre 2016 au 3 novembre 2017, à Val-de-Reuil (niveau BEP à Bac avec expérience en industrie).

Les entreprises désireuses d’accueillir l’un ou l’autre de ces profils en alternance (TPCI, TSPCI et CQP) ou en stage (TPCI et TSPCI) peuvent contacter le Groupe IMT, dès aujourd’hui, au 02 32 50 90 25 ou n.navereau@groupe-imt.com

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Les stages interentreprises : l’occasion d’échanger sur ses expériences.

Les 20 et 21 octobre, à Orléans, c’est la communication professionnelle en industrie qui réunira les collaborateurs de différentes entreprises. Objectif du parcours : être capable de mieux se connaître et d’acquérir les techniques de base destinées à optimiser sa communication interpersonnelle en entreprise ; mais aussi savoir utiliser des procédures et des instructions de travail. Contenu des modules : comprendre et gérer ses émotions ; gérer les attitudes et les gestes ; maîtriser son expression verbale et son comportement pour être en phase avec les autres ; communiquer dans une équipe ; la relation hiérarchique ; le passage des consignes orales et écrites : se faire comprendre ; exercices, jeux de rôles. Le 22 novembre, à Tours, cette fois, place à l’analyse des déviations qualité. Objectifs : différencier les problématiques rencontrées en production et analyser leur impact sur le produit ; appliquer les procédures de gestion des anomalies ; analyser

les causes des déviations et proposer des actions d’amélioration. Contenu de la formation : anomalie, défaut, déviation, incident et non-conformité : définitions et exemples ; classification des défauts et non-conformités selon la norme ISO 2859-1 : les niveaux de criticité ; rédaction de fiche d’anomalie et enquête qualité : description du problème et des causes, évaluation de la criticité, actions correctives, impact sur le lot et la décision, suivi ; les outils utilisés : QQOQCCP et diagramme d’Ishikawa ; procédure de gestion des anomalies : les responsabilités, les actions, les moyens ; gestion des plans d’actions correctives et préventives (CAPA). Il reste également des places pour deux autres stages : les procédés de fabrication des formes pâteuses (du 8 au 10 novembre à Évry) et la chimie appliquée (les 15 et 16 novembre à Évry).

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS :

02 47 713 713

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© Philippe Bréchet

echnicien supérieur en T pharmacie et cosmétique industrielles (TSPCI). Du 28 novembre au 7 décembre 2017, à Val-de-Reuil (niveau Bac+1 validé avec expérience en industrie).

Autonome, réactif, polycompétent, perspicace, responsable : qu’il soit manager ou opérateur, le logisticien nouvelle génération n’a théoriquement plus grand-chose à voir avec son lointain ancêtre du début du siècle… Sous réserve qu’il soit correctement formé, bien sûr.

F

ormer ses collaborateurs à la logistique et à la supply chain ? Il y a peu, la démarche pouvait sembler secondaire. Pourtant, Françoise Delahaut, directrice du centre Promotrans d’Orléans spécialisé dans ce domaine, l’assure : autour de ces thèmes, la demande de montée en compétences n’a jamais été aussi forte… À l’origine de cette évolution : l’explosion de l’activité logistique elle-même, dans les années 1980 à 1990, générée par la mondialisation et ses exigences de rentabilité qui ont éloigné les lieux de fabrication des zones de chalandise, puis incité entreprises et Passerelles N°63 I Septembre 2016

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AU SCANNER

AU SCANNER

Françoise Delahaut, directrice de Promotrans à Orléans

« En partenariat avec l’IMT »

UNE ORGANISATION TRANSVERSE

Le CQP agent logistique est adapté à des postes qui associent le travail de réception des marchandises, le stockage et la préparation de commande, l’envoi sur les zones de fabrication... Nous travaillons en partenariat avec l’IMT. Promotrans se charge des aspects purement techniques en logistique ; l’IMT intervient sur les process spécifiques à l’industrie pharmaceutique et chimique : qualité, sécurité…

Sur le terrain, les collaborateurs doivent apprendre à travailler de manière décloisonnée, autonome, avec plus de polyvalence, sur des flux et des processus plus diversifiés, sur toutes les lignes. « Là où les opérateurs appliquaient autrefois un schéma standard – livraison, préparation, expédition –, ils en appliquent dix aujourd’hui. Chaque client, chaque médicament peut avoir son mode opératoire particulier, nécessiter une température dirigée, par exemple », détaille Christophe Body, directeur logistique des Laboratoires Servier. Depuis que le laboratoire développe des traitements anticancéreux,

Jeanne Besse, responsable formation, Laboratoires Aguettant

« De la sécurité au service client » En termes de formation, notre première obligation, sur le site logistique, c’est la sécurité. Nous préparons donc les salariés concernés par la conduite d’engins et de chariots élévateurs au Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces). Nous délivrons également des habilitations d’autorisation de conduite en interne. Parallèlement, il y a la formation aux bonnes pratiques de distribution (BPD), système de qualité pour les entrepôts et les centres de distribution réservés aux médicaments. À partir de 2013, nous avons aussi commencé à étendre les CQP au domaine de la logistique. En 2016, deux salariés ont débuté une formation de préparateur de commandes et de conducteur d’opérations logistiques. Nous espérons que d’autres suivront. Il s’agit souvent d’autodidactes ou de personnes ayant suivi une formation éloignée du métier. Certains ont beaucoup d’ancienneté. L’intérêt est de reconnaître leurs compétences et de les professionnaliser. Pour l’entreprise, l’enjeu est aussi de développer les notions de qualité et de service client. Le retour sur investissement est intéressant.

UN POINT DE VUE ÉLARGI

Aujourd’hui, chaque médicament peut avoir son mode opératoire spécifique.

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Bien comprendre les enjeux de la chaine de production permet d’être réactif.

ses logisticiens doivent aussi compresser les délais, sans négliger la qualité. « Entre la réception de la commande et la livraison chez le patient, il peut s’écouler 48 heures seulement, y compris durant le week-end. L’enjeu pour le malade est crucial ! » Par ailleurs, la réglementation déjà draconienne dans le secteur pharmaceutique et cosmétologique – les bonnes pratiques de distribution, obligations relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), directive Seveso, traçabilité… – ne cesse d’évoluer.

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© Aguettant@JJR

et animer avec leurs partenaires une relation gagnant-gagnant dans une perspective d’amélioration continue. Et en interne à accompagner le développement des collaborateurs chargés d’atteindre ces objectifs », remarque Renaud Fontaine.

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« L’administration des stocks doit être optimisée car leur possession coûte cher, à la fois par l’achat du stock mais également par les moyens nécessaires à sa gestion. Il faut sans cesse trouver un équilibre entre les impératifs de satisfaction du besoin client et le coût logistique global. La relocalisation des activités de productions au plus proche DES OPÉRATIONS PLUS COMPLEXES des lieux de consommations doit être « Désormais, en plus de la gestion cou- évaluée. » De plus en plus souvent, rante des opérations de transports et les entreprises productrices externalisent aussi une parde stockages, les logistitie de leur logistique, ciens doivent appréhender pour les transports la complexité globale de Pour un seul notamment, auprès la « supply chain », incluant mode opératoire de spécialistes comme les prévisions, la planificaDHL, Fedex ou Geotion, l’approvisionnement, autrefois, on dis. Des sociétés qui la fabrication et la distri- en compte dix s’inscrivent dans des bution des produits, dans aujourd’hui. démarches coopéraun contexte mondialisé et tives, toujours plus inmulticulturel qui implique des usages et des rythmes spécifiques à tégrées, avec leurs clients. « Ce qui les chaque territoire », explique Renaud astreint à adapter leurs organisations, Fontaine, fondateur du cabinet de à mettre en place des progiciels transconseil Alpha Logistics Consulting. verses adaptés, mais également à créer laboratoires à étendre toujours plus loin leurs marchés. Mais surtout, l’ensemble de son écosystème se modifie en permanence, obligeant plus que jamais managers et équipes à remettre en cause leurs modes de fonctionnement et leurs savoir-faire.

D’où la nécessité de développer plus fortement la formation, en insistant particulièrement sur la maîtrise de la chaîne de fabrication du médicament dans son ensemble et sur les spécificités des secteurs pharmacie, cosmétologie, chimie : transfert de matières dangereuses, gestion du vrac, dépotage, empotage, gestion des déchets, livraison à un bloc stérile, températures contrôlées… De la connaissance précise

des flux et des composants à une meilleure appréhension des risques : un opérateur pleinement conscient des enjeux de son travail en termes de qualité et de service au patient en vaut deux… non seulement pour ses facultés d’analyse et de décision mais aussi pour ses capacités à communiquer avec ses collègues des autres services. « Même les managers sont demandeurs de ce type de connaissances », souligne Olivia Garçon, formatrice consultante de l’IMT. DES FORMATIONS AD HOC

Afin de répondre aux besoins de la région Centre-Val de Loire, l’Opca Defi, l’UIC et le Leem ont souhaité la mise en place d’un dispositif de formation qu’ils ont confié au Groupe IMT en association avec Promotrans : agent logistique, conducteur d’opération logistique et animateur d‘équipe logistique. Des parcours axés sur l’industrie pharmaceutique et chimique, basé sur les problématiques de terrain, en adéquation avec les référentiels actuels de compétences de métiers, suivis à ce

À l’IMT : trois CQP I nter-CQP Agents logistiquesConducteurs d’opérations logistiques : Gemey Maybelline Garnier, Gemey Paris Maybelline New York, Pierre Fabre Médicament Production, Bernardy, Orgapharm, Servier Industrie, Cizeta Medicali France. Inter-CQP Animateurs d’équipe logistique en Bretagne : Sanofi, Guerbet, Yves Rocher, Provimi. Intra-CQP Conducteur d’opérations logistiques : Aguettant.

AGENDA Polepharma organise le 7 décembre à Chartres un colloque sur la supply chain. Renseignements : www.polepharma.com

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AU SCANNER

PEOPLE

François Wernert, directeur de la supply chain Lilly France

Un parcours en cinq étapes 1

« Les magasiniers particulièrement concernés »

Repérage des compétences (avec formation des tuteurs et, en option, POE de 5 semaines en amont).

Chez Lilly France, nous accomplissons un important travail de remise à plat de nos supply chain dans leur ensemble. Dans nos activités logistiques plus particulièrement, tout en consolidant les opérations de réception, de stockage des matériels approvisionnés et de distribution des produits fabriqués dans plus de cent pays, nous avons renforcé la logistique interne (préparation du matériel, rangement des produits fabriqués), afin d’être en phase avec nos clients internes dont les opérations se réalisent sept jours sur sept, 24h sur 24. Ensuite, nous avons réorganisé nos flux physiques internes, avec le souci de prévenir les risques musculo-squelettiques et d’éliminer des taches à non-valeur ajoutée. Cela se traduit notamment par la mise en œuvre d’AGV (automated guided vehicle). Associant les collaborateurs dans une démarche Kaisen-Six Sigma, ces changements impactent les métiers. Avec les RH, nous avons identifié que les postes de magasinier devaient particulièrement bénéficier d’une montée en compétence pour accroître l’employabilité des collaborateurs, leur réactivité, leur efficience dans un environnement comportant de plus en plus de systèmes automatisés. Avec l’IMT, nous jetons donc les bases d’un CQP. Une trentaine de salariés seraient concernés.

2 Parcours de développement des compétences (avec accompagnement individualisé par l’IMT : suivi d’acquisition des compétences, préparation à l’évaluation et à la constitution des documents).

jour par 17 candidats. Objectif : leur apprendre à respecter les règles de travail du secteur, développer leur polyvalence dans la réalisation des opérations logistiques, renforcer leur capacité à réagir face aux imprévus, appliquer les principes de la performance industrielle… Avec, pour le CQP animateur d’équipe, un zoom plus particulier sur l’organisation et le suivi de l’activité, la formalisation et la transmission d’informations, l’animation d’actions de progrès.

UN FACTEUR DE MOTIVATION

Cette démarche intéresse beaucoup les Laboratoires Servier Industrie qui, dans ce secteur marqué par un fort turn-over, mise sur ce type de parcours pour fidéliser ses équipes. « En interne, nous proposons bien sûr des habilitations au poste dans le cadre des BPF. Mais le CQP renouvèle leur intérêt pour leur

Sophie Carita, chargée de projet en ingénierie de formation à l’IMT

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© AdobeStock

« Des qualifications absentes ou obsolètes »

Le CQP s’appuie sur l’expérience déjà acquise.

EN BREF

PARCOURS D’IMTISTE

Le Leem, les régions et les OPCA se penchent sur la question des formations en logistique et supply chain, dans la mesure où les profils des personnes en poste ne correspondent pas forcément aux métiers, par manque de qualification ou parce que leurs qualifications sont obsolètes. Ces dernières n’ont pas forcément évolué au même rythme que les métiers.

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Évaluation des compétences.

Dépôt du dossier auprès du jury paritaire national (envoi à la CPNE des industries de santé et des industries chimiques).

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métier. Il leur propose des bases solides et leur donne confiance. C’est un facteur de motivation considérable », analyse Dominique Cottereau, son DRH. « Il y a une organisation à mettre en place autour du CQP et nous n’en sommes encore qu’au début. Mais nous espérons que les premiers candidats donnent envie à leurs collègues. » Une stratégie qui s’intègre aussi dans son processus de conduite du changement. « Nous impliquons largement nos équipes dans les évolutions de l’entreprise et de son organisation, d’ailleurs 80 % de leurs propositions sont retenues. Mais pour cela, il faut les accompagner vers plus de polyvalence et de polycompétence. » AUTOMATISATION EN LIGNE DE MIRE

Les intérimaires sont aussi concernés, les agences manifestant une volonté claire de professionnaliser leurs collaborateurs et de répondre aux exigences de plus en plus pointues de leurs clients. « Les logisticiens souhaitent accueillir des personnes susceptibles d’intégrer l’équipe, de s’adapter aux changements et de comprendre vite les tâches à effectuer », souligne Françoise Delahaut. L’avenir, quant à lui, est plutôt à la mécanisation et à l’informatisation. « Le stockage, la préparation de commande, la manutention, l’étiquetage, le filmage… À l’horizon 2050, tout cela sera réalisé par des robots », estime Renaud Fontaine. Mais d’ici là les organismes de formation, l’IMT en tête, se seront sans aucun doute déjà adaptés. Dossier réalisé par Nadia Gorbatko

Florent Vilotte : de l’ancrage à l’encrage Titulaire d’un BTS diététique/sportif et n’ayant pas trouvé d’emploi correspondant à son diplôme, Florent Vilotte débute une formation de TPCI* en 1995, après son service militaire comme infirmier hospitalier. Depuis, son chemin l’a mené jusqu’au Canada. Que t’a apporté l’IMT ? Mon passage à l’IMT m’a permis d’acquérir une formation solide et reconnue dans le milieu pharmaceutique. J’ai trouvé un premier emploi moins de 15 jours après l’obtention de mon diplôme, dans la région de Nantes, chez Strapharm. Ensuite, j’ai intégré les équipes de Roche, à Annemasse, en tant que technicien galéniste au sein du Centre de recherche international. Technicien « scale up »** en transposition industrielle, j’ai alors réalisé diverses missions sur les sites en Europe.

Pourquoi et comment es-tu parti à l’étranger ? J’ai d’abord bénéficié d’une première expérience chez Manesty, à Liverpool, en Angleterre. Je réalisais des missions de formation/support, en tant que consultant, pour les laboratoires clients dans le monde entier. Ma femme et moi avons adoré cette expérience à l’étranger et, après notre retour en France, nous étions prêts à la revivre. Embauché chez ColorCon, à Paris, en septembre 2002, pour mon expertise en enrobage et ma maîtrise de l’anglais, niveau bilingue, je suis devenu Responsable support technique pour la Belgique et une partie de la France. Mes missions : des essais labos et toujours de la formation. Et aujourd’hui ? Nous avions vraiment envie de nous installer à l’étranger et nous nous sommes renseignés sur les opportunités : le Canada a retenu notre attention. En juin 2007, l’occasion s’est présentée sous la forme d’un poste proposé, en interne, à Montréal. Désormais, je

REPÈRES 1992 : BTS Diététique. 1995 : Titre de Technicien en pharmacie et cosmétique industrielles. 1995-1996 : Technicien enrobage chez Strapharm. 1 996-1999 : Technicien galéniste, puis Scale-Up, Laboratoires Roche. 1999-2002 : Technicien process, Manesty. Depuis 2002 : Directeur technique Colorcon.

poursuis mes missions d’accompagnement et de conseil aux entreprises au Canada. J’ai même reçu la récompense du « meilleur service technique » rendu aux entreprises pour ColorCon. Autodidacte, je me spécialise dans les « encres » (impression sur les comprimes enrobés) et je suis en train de devenir le responsable global en « optimisation des encres » pour ColorCon. C’est une technique très particulière. Comment vois-tu ton avenir ? Avec un emploi passionnant, varié et enrichissant, avec cette belle qualité de vie, je pense que j’ai obtenu ce que je recherchais. Nous ne savons pas ce que la vie nous réserve, mais nous allons continuer notre bout de chemin au Canada, en gardant un œil ouvert…

* Technicien en pharmacie et cosmétique industrielles. ** Migration d’un processus du laboratoire à l’échelle de l’usine, à l’échelle pilote ou à l’échelle commerciale.

RENCONTRES

Forum emploi Au total, sept laboratoires, trois entreprises d’intérim et un cabinet de conseil, représentés par une quinzaine de recruteurs, se sont retrouvés, vendredi 1er juillet, à IMT à Tours, pour proposer des offres d’emploi aux diplômés du Groupe. Le bilan est positif : chaque recruteur aura reçu 13 candidats en moyenne.

bilan positif pour employeurs Un et candidats.

RECRUTEMENT

Juste à côté Comment rencontrer des candidats formés dans la filière des industries de santé et bénéficiant d’une expérience significative au sein d’entreprises du secteur ? Tout simplement en participant aux forums alternants des industries de santé organisés par le Leem et Polepharma, le 29 septembre à Dreux, le 7 octobre à paris et le 18 octobre à Lyon. Inscription : www.leem.org/forums

OUVERTURE

Mettre les voiles En février dernier, trois apprentis en formation TSPCI partaient à Montréal (voir Passerelles 62) pour rencontrer d’autres jeunes professionnels formés à des métiers similaires. En juin, les Français ont à leur tour accueilli JeanPhilippe Archambault, stagiaire du collège Gérald-Godin au Canada. Ce dernier a notamment participé à un cours de management, en mode stage de voile.

voile pour apprendre La à manager Passerelles N°63 I Septembre 2016

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IN VITRO

NOTRE ADN

PARCOURS

ANNIVERSAIRE

Erasmus+ : plus d’expérience, plus d’atouts

Passerelles : 20 ans et toujours plus de cachet !

À l’issue de sa formation de Technicien en pharmacie et cosmétique industrielles en alternance, Julia Antonelli, 24 ans, a posé sa candidature pour participer au programme Erasmus+. Retour sur son expérience en Espagne.

Julia et son tuteur, Andres Delgado.

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ntégrée au département « Projects & maceutique que celui de la producTransfer » dans une équipe de sept tion, d’approfondir les compétences collaborateurs, Julia Antonelli vient acquises en formation, avec le soutien de passer six mois chez Famar, à Ma- d’un tuteur, mais aussi de développer drid. Ses missions : gérer et coordon- ses propres qualités personnelles comme l’autononer toutes les actions, opémie, l’organisation rations et tâches, en lien ou la confiance en avec des projets, notam- « Une belle façon de développer ses soi. ment avec un programme « De plus, j’avais de développement de la propres qualités envie de découvrir formule d’un produit déjà personnelles, existant. « Le but était de comme l’autonomie, un autre pays, une collaborer avec l’ensemble l’organisation ou la autre culture et d’apprendre une des départements concerconfiance en soi. » langue qui m’a nés – qualité, ingénierie, toujours attirée : production…–, afin d’assurer l’avancée des projets et de gérer la l’espagnol », précise Julia Antonelli. documentation correspondante », ex- Cette parenthèse lui aura donc perplique-t-elle. « Ces démarches étant en mis d’apprendre beaucoup et d’évolien avec les laboratoires de recherche luer tout autant, au niveau profeset développement, nous faisions des réu- sionnel comme au niveau personnel. nions hebdomadaires pour chaque pro- « Je conseille vivement aux IMTistes de se lancer, car une belle expérience jet, avec leurs responsables en R&D. » les attend ! J’ai été très bien accueillie par mon tuteur que je remercie tout PLUS DE COMPÉTENCES particulièrement, notamment pour la Une bonne façon de s’initier à gentillesse, le temps et la patience qu’il d’autres aspects de l’industrie phar- m’a accordés. »

Lorsque Passerelles parait, en 1996, l’IMT a déjà 16 ans. Année après année, le Groupe se développe, renforce ses ambitions, innove, surprend, convainc… Reflet de ses évolutions, Passerelles passe du format newsletter à celui de magazine. Voyage à travers deux décennies de bonnes pratiques de communication.

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Chaque année, Famar collabore avec les universités espagnoles pour l’accueil de stagiaires dans ses départements. Mais dans le cas particulier de Julia, nous avons ouvert la possibilité d’une collaboration au niveau international, via le programme Erasmus+. La maîtrise de l’anglais et la connaissance de l’espagnol sont fondamentales, puisque Famar, société pharmaceutique internationale, travaille pour des clients du monde entier. La connaissance de la langue du pays, l’espagnol, est aussi très importante pour la communication interne à tous les niveaux. Le séjour de Julia, chez nous, lui a permis non seulement d’améliorer son niveau d’anglais et d’espagnol, mais aussi de connaître, dans le détail, le travail d’une entreprise pharmaceutique multinationale, dans tous ses départements et plus concrètement dans le département Projects & Transfer. De plus, Julia est désormais capable de s’occuper d’un projet et de le coordonner dans sa globalité. Le bilan est très positif.

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Janvier 2000 : le Groupe hisse ses couleurs. Nouveau

Au sommaire de ce premier numéro, de quatre pages, en monochromie, réalisé en interne : l’alternance, une ingénierie de formation originale et l’IMT dans les programmes européens. Tout l’ADN de Passerelles est déjà là...

logo, nouvelle signature et nouveau Passerelles : pour aborder le XXIe siècle, l’IMT soigne sa communication. Le numéro 13 change de maquette et inaugure le passage à la quadrichromie. ;

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2005 : lancement du projet de création de l’Unité technique et de développement

IL TÉMOIGNE

« Julia peut désormais gérer un projet de A à Z. »

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Juin 1996 : Passerelle largue les amarres.

ANDRES DELGADO, TUTEUR DE JULIA ANTONELLI : Le programme européen Erasmus + permet à des jeunes diplômés qui ont préparé les formations de Technicien en pharmacie et cosmétique industrielles et Technicien supérieur en pharmacie et cosmétique industrielles en apprentissage, de partir à l’étranger durant six mois pour y exercer le métier qu’ils ont appris. Le programme est cofinancé par la région Centre-Val de Loire et l’Europe. www.erasmusplus.fr

1995 : création du CFA MIPC - Métiers des industries pharmaceutiques et cosmétiques -

1980 : création du Groupe IMT

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21 mars 2002 : appareillage dans de nouveaux locaux. L’IMT inaugure sa plateforme de formation, sur 2900 m2, dotée d’équipements semi-industriels. nement par un numéro spécial. Passerelles fête l’évènement

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Janvier 2007 : Passerelles élargit son

horizon. Aide au recrutement et à la gestion des ressources humaines, lancement des PPP, développement international… L’IMT repousse ses frontières. Passerelles No34 passe à 12 pages.

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Septembre 2001 : l’IMT s’installe dans le parc technologique du quartier des 2 Lions, à Tours

Décembre 2001 : Passerelles double la mise. sertion, Formation des jeunes, des personnes en insertion, des collaborateurs confirmés… L’IMT se conçoit comme un vrai « bouillon de futurs » et tient à le faire savoir. Huit pages ne sont pas de trop.

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2010 : lancement de la formation TSBI - Technicien Spécialisé en Bioproduction industrielle -

Janvier 2009 : la brise de la quarantaine. Passerelles est devenu un lien fort entre l’IMT et les laboratoires, un support de réflexion. À l’occasion de sa 40e édition et avec l’aide de professionnels de l’édition, il devient encore plus exigeant. Carrément beau !

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Janvier 2012 : Direction, le e grand large large. Avec ses 24

pages, ses rubriques, sa titraille et ses codes couleurs vitaminés, Passerelles s’offre un coup de jeune à l’approche de la cinquantaine (No49) grâce à l’agence Bergamote. À l’image de l’IMT, présent à Tours, Lyon, Évry et Val-de-Reuil ; innovant dans tous les domaines ; sollicité jusqu’au Canada et au Japon…

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BOÎTE À OUTILS

BOÎTE À OUTILS

LFB BIOMÉDICAMENTS

SERIOUS GAME

Un TSBI pour voir grand

BPF : un pouvoir de séduction insoupçonné

Comment faire face ses besoins en compétences en bioproduction ? En demandant à l’IMT de trouver des solutions…

A

© Picturetankcom

fin de soutenir ses efforts de production sur son site de Lille, mais aussi son projet de nouvelle usine, sur 36 000 m2, à Arras, le groupe LFB Biomédicaments, spécialisé dans le domaine des médicaments dérivés du plasma, a demandé au Groupe IMT d’ouvrir, cette année, plusieurs sessions de formation TSBI (Technicien spécialisé en bioproduction industrielle), dans son établissement d’Évry. Durant la période 2016-2020, LFB devrait ainsi accueillir plusieurs jeunes en contrat de professionnalisation, chaque année, pour préparer ce titre.

Ces jeunes professionnels seront intégrés dans ses services de production, sur l’ensemble des étapes de fractionnement du plasma. UNE SUCCESSION DE SESSIONS

Un premier groupe de sept personnes a débuté son parcours fin mai : six d’entre elles sur le site de production de Lille, une sur le site de production des Ulis (91). Tous travaillent en horaires postés. Les recrutements se poursuivent d’ores et déjà pour une prochaine promotion TSBI qui devrait ouvrir en octobre 2016. LFB est numéro 1 sur son marché en France, numéro 6 à l’échelon mondial. Son projet à Arras est entièrement dédié à la production de produits issus du sang. Le premier lot commercial sortira en 2020. Pour répondre aux besoins des entreprises, l’IMT prévoit l’ouverture d’une nouvelle session TSBI, à Évry, en mars 2017. RENSEIGNEMENTS :

Les sessions ont débuté fin mai 2016.

Joëlle Dumas, j.dumas@groupe-imt.com 01 60 78 44 84.

ELLE TÉMOIGNE

JOËLLE DUMAS, RESPONSABLE DE L’ÉTABLISSEMENT D’ÉVRY

« Des engagements réciproques » Avec le TSBI, l’IMT accompagne les grands projets industriels en bioproduction. Notre arrivée sur Évry, grâce au soutien du Genopole, nous a permis d’acheter des équipements de qualité pour disposer d’un plateau technique de mises en situations professionnelles. Dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences de nos partenaires, comme le LFB, Généthon Bioprod ou encore Sanofi, mous montons des promotions en contrats de professionnalisation. Ces parcours leur permettent d’anticiper leurs besoins, de former leurs futurs collaborateurs, de contribuer à la reconversion ou à la montée en puissance de leurs salariés. L’IMT identifie et présélectionne les jeunes talents puis monte des sessions adaptées, toutes cofinancées par l’OPCA DEFI.

MERIAL

Du sur-mesure pour recruter Souhaitant mettre en place une équipe de production supplémentaire sur son site de Saint-Priest (69), le laboratoire Merial rencontrait des difficultés à trouver des profils adaptés au poste de technicien de fabrication en bioproduction. Le Groupe IMT lui a donc proposé un contenu de formation dédié, orienté à la fois sur la connaissance des spécificités d’un process de culture cellulaire, sur l’importance d’un comportement adéquat (environnement qualité) et sur le développement des 14 Passerelles N°63 I Septembre 2016

aptitudes techniques. Un parcours caractérisé par des mises en situations professionnelles, basées sur des cas de figures réalistes. L’accent a été ainsi mis sur la pratique et la gestuelle aseptique, sur le process, sur l’environnement qualité, sécurité et réglementaire. Les entreprises de travail temporaire Randstad et Adecco, partenaires de Merial, ont été mobilisées pour constituer un groupe d’une dizaine d’intérimaires intéressés par cette formation.

L’AVIS DE

Impression de déjà vu, notions trop évidentes ou trop imprécises… Difficile de faire assimiler les bonnes pratiques de fabrication à ses salariés. Afin de renouveler l’exercice, l’IMT a choisi le jeu. Avec sérieux.

C

omment dynamiser ses formations bonnes pratiques de fabrication (BPF), évaluer les bases fondamentales de son personnel en la matière, former des formateurs relais en interne ? En optant pour une approche ludique. Avec Ludipharm, déclinaison BPF du jeu de l’oie, le Groupe IMT propose une nouvelle manière, très efficace, d’aborder ce thème un peu rébarbatif. Présenté sous forme de questions/réponses, Ludipharm couvre l’ensemble des points à maîtriser dans les domaines de la qualité, de la production, du personnel, des locaux ou du matériel. Mais d’autres thématiques peuvent leur être ajoutées : contrôle de la qualité, maintenance, fabrication… Le jeu se décline en versions « directives

liées au travail en zone d’atmosphère contrôlée » (Ludizac) et « norme ISO 22716 pour l’industrie cosmétique » (Cosmélud). Livré avec un support informatique libre de droits, il permet de choisir entre trois stratégies : l’animation des formations par l’entreprise avec le kit standard, la formation d’animateurs par l’IMT sur un kit personnalisé, la formation des salariés en direct par l’IMT.

SANDRINE GARLAND, FORMATEUR INTERNE CHEZ ASPEN

SYLVIE GRIBOVAL, EXPERT COMPLIANCE

« Une présentation motivante »

« Ne plus subir les BPF »

Faire de la formation me plaisait déjà. Mais ce format m’a confirmé l’attrait de cette activité et mon envie de m’y investir. Cette présentation a enrichi ma culture BPF. À chaque session, 38 questions sont posées, en moyenne, sur les 120 que compte le jeu. Cela évite la routine. La mixité des groupes intersites constitue un point très fort puisqu’il permet de découvrir les collaborateurs d’autres secteurs, d’autres activités et de se faire connaître. J’ai cru à ce support dès le départ et les retours des collaborateurs confortent ce ressenti.

La formation est très agréable, du fait de la variété de sa cible et de son côté ludique. J’ai le sentiment que les participants ne « subissent » plus les BPF. Sentiment partagé avec les différents formateurs et les stagiaires. Les feed-backs sont souvent très bons. Ce changement a aussi contribué à mon propre développement, sur le site, en tant que formateur, et élargit ma connaissance des BPF. Les échanges entre secteurs me donnent une vue encore plus macro de nos activités et du fonctionnement de chaque secteur.

VINCENT PHILIBERT, DIRECTEUR PRODUCTION ASPEN, À NOTRE-DAME-DE-BONDEVILLE (76)

« Une expérience réussie » Sur les sites industriels, la formation aux bonnes pratiques de fabrication est un basique mal aimé. Offrant une impression de déjà vu, elle est trop évidente pour certains, trop imprécise pour d’autres. Un mal nécessaire… Le recyclage annuel qui touche tous nos salariés imposait une remise en question de notre modèle. Le format « discussion BPF », abordant un chapitre en détail chaque trimestre, avait cinq ans d’existence. Il s’essoufflait. La pratique de plus en plus répandue du « serious game » semblait répondre à ce besoin de redynamiser la formation. En partenariat avec l’IMT, le site d’Aspen à Notre-Dame-de-Bondeville a donc adopté Ludipharm. DES RETOURS POSITIFS

ILS TÉMOIGNENT

Spécialisé depuis toujours dans la production stérile de seringues pré-remplies, le site intègre toutes les opérations, de la production du principe actif au conditionnement final. Une particularité qui nécessitait l’adaptation du jeu au panel de toutes ces opérations. Laissant une part importante aux pratiques en ZAC sans oublier la chimie, le laboratoire de contrôle ou le packaging, l’ensemble des questions a été ajusté afin que chacun retrouve son activité et apprenne de celle des autres. Dès le début, les retours ont été unanimement positifs : des sessions de 4 heures que l’on ne voit pas passer, la mixité des services qui enrichit les échanges, souvent passionnés, le sentiment pour chacun d’avoir vraiment appris ce qu’il pensait déjà connaître... Une expérience réussie au service de la qualité ! RENSEIGNEMENTS :

Joël Rancœur, directeur des formations industrielles, j.rancoeur@groupe-imt.com ou 02 47 713 713 Passerelles N°63 I Septembre 2016

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CAS D’ÉCOLE

CAS D’ÉCOLE

AUDIT

Plongée au cœur de l’entreprise pour accompagner le changement Entreprises concernées : Genomic Vision, située à Bagneux (Hauts-de-Seine). Expertise : cette entreprise de biotechnologie est spécialisée dans les solutions de diagnostic moléculaire et dans le développement d’outils de détection de l’ADN. Ces outils sont utilisés pour la recherche et les diagnostics in vitro, notamment dans les domaines du cancer, des maladies héréditaires rares et de la pharmaco-génomique. Effectifs : une cinquantaine de salariés.

Le Groupe IMT a d’abord rencontré duction, ils se sont alors mis en sile comité de pilotage de l’entreprise, tuation d’immersion, au laboratoire, afin d’identifier ses enjeux, de confir- avec ses techniciens et les fonctions mer les objectifs de son projet et d’en support. Au total, 25 personnes ont organiser précisément les modalités : été rencontrées. En accompagnant le personnel dans ses actipersonnes à renconvités, l’IMT a pu recueiltrer, services à étudier, lir sa vision des métiers nombre de visites… Très Les consultants et de leur évolution dans importante pour la réus- de l’IMT se sont le contexte actuel de site de ce plan, la quesl’entreprise. Le Groupe tion de la communication mis en situation a établi une synthèse a également été évoquée. d’immersion, des entretiens et des Pour s’imprégner de son au laboratoire. échanges, formalisé un fonctionnement – proétat des lieux précis de cess, équipements, documents, organisation, management la situation, en lien avec les enjeux de visuel… –, les consultants de l’IMT ont Genomic Vision, et a proposé un plan débuté par une visite de l’entreprise, d’actions correspondant avec ses avant de se consacrer à son état des objectifs. L’ensemble de ces éléments a fait l’objet d’une restitution écrite, lieux proprement dit. Afin de vivre le quotidien de la pro- partagée avec le comité de pilotage.

LA PROBLÉMATIQUE Fondée en 2004, la société arrive en phase de commercialisation de son premier produit. Elle voit par ailleurs ses effectifs croître rapidement. Passer d’une activité de R&D à la mise sur le marché de dispositifs médicaux de diagnostic in

vitro nécessite une évolution culturelle de ses équipes. La direction de l’entreprise souhaitait donc, tout à la fois, accompagner le changement, consolider son management et recentrer ses collaborateurs sur les fondamentaux de Ge-

nomic Vision qui ont fait sa réussite. La direction a souhaité réaliser d’abord un état des lieux des différentes activités de l’entreprise, afin d’identifier les axes d’amélioration susceptibles d’accompagner le changement.

L’ANALYSE AUDREY MUNOS, COORDINATRICE BIOTECHNOLOGIQUE :

À l’issue de son audit, l’IMT a proposé un plan d’action de conduite du changement.

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© Philippe Bréchet

« En pleine immersion » Ma mission était d’interviewer les techniciens, sur leur poste de travail, afin de prendre la mesure de leur quotidien et de définir leurs périmètres d’activité dans l’organisation générale du laboratoire. J’ai enfilé la blouse et partagé une heure de la journée de chaque technicien, avant de discuter avec eux de leur expérience personnelle dans l’entreprise. La coopération totale des participants a facilité ma compréhension des métiers et de l’organisation.

J’ai ainsi pu rédiger des préconisations selon les trois axes d’amélioration définis avec la direction de l’entreprise. Pour moi, l’un des points forts de cette action est la mise en place d’un groupe de travail interne, avec lequel nous avons échangé en toute transparence, tout au long de la démarche. Je sors de cette expérience avec la sensation d’avoir accompagné l’équipe dans son évolution, du statut de laboratoire de recherche vers celui de laboratoire de développement et de production industriels.

© T. Borredon

LA SOLUTION

EN SAVOIR +

Du peignage au marquage L’entreprise a été fondée par le chercheur Aaron Bensimon, docteur en biologie moléculaire, alors directeur de l’Unité de stabilité des génomes de l’Institut Pasteur. La technologie de l’entreprise associe le peignage moléculaire (l’isolement puis l’étirement linéaire des molécules individuelles d’ADN) à une stratégie de détection et de marquage : le Code Morse génomique. Le peignage moléculaire permet de fixer les molécules individuelles d’ADN sur une lame de verre traitée chimiquement. Le Code Morse génomique permet de marquer un locus d’intérêt : un emplacement précis et invariable sur un chromosome ou par extension la carte factorielle le représentant. Des balises fluorescentes colorées identifient clairement les gènes ciblés. Cette approche novatrice est utilisée pour détecter des variations structurales du génome pouvant être à l’origine de nombreuses maladies graves ou mortelles.

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CAS D’ÉCOLE

À L’INTERNATIONAL

OUVERTURE DE SITE

Collaborateurs qualifiés pour performance assurée Entreprise concernée : Terali, nouveau site de Guéret. Spécialité : les Laboratoires Terali conçoivent, produisent et distribuent des compléments alimentaires, des dispositifs médicaux, des produits d’hygiène et de cosmétique, de petite et moyenne série, à destination des pharmacies, mais aussi des établissements de santé et de soins. Effectifs : 8 salariés sur Guéret.

LA PROBLÉMATIQUE

LA SOLUTION

Une usine de production des laboratoires Terali a ouvert ses portes, à Guéret, en mars dernier, sur 1 000 m². Elle comprend trois salles blanches sur 400 m² : la première dédiée aux comprimés et aux gélules, la seconde aux sirops, la dernière aux produits pâteux (crèmes). Terali a prévu de recruter une douzaine de salariés, sur les trois premières années, puis de passer à une vingtaine de collaborateurs quand les unités no2 et 3 seront construites. À ce titre, le laboratoire souhaite harmoniser et structurer l’accompagnement et le développement des compétences des nouveaux arrivants.

Conseillé par l’IMT, le laboratoire a choisi d’intégrer un dispositif CQP sur les métiers de conducteur de procédés de fabrication, de technicien de maintenance des équipements de production de médicaments et d’animateur d’équipe en production. Le Groupe IMT a d’abord réuni le personnel d’encadrement et les personnes intéressées pour leur présenter la démarche et le dispositif de certification. Les référentiels des compétences et d’évaluation du CQP concerné, ainsi que le livret de suivi, ont été détaillés. Un repérage des compétences des candidats s’est ensuite déroulé par le biais d’entretiens. Objectif : identifier l’expérience et les acquis de chaque candidat

L’ANALYSE

pour l’orienter soit vers la validation des acquis de l’expérience, soit vers un parcours de formation adapté. Une troisième étape a consisté à former et à accompagner les candidats, notamment sur la partie rédactionnelle de leur dossier, comportant la description de leurs activités professionnelles en lien avec le référentiel de compétences. Avant de présenter leur dossier devant le jury national de la CPNEIS, les candidats ont été évalués sur leurs compétences, à travers des observations au poste de travail, des entretiens et le recueil de preuves.

GENOVEFFA DI BLASI, DIRECTRICE DU DÉVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE, LABORATOIRES TERALI :

« Nos besoins ont été compris » À l’occasion de l’ouverture de notre site de fabrication de Guéret, nous avons recruté six personnes, dans le bassin CreuseLimousin-Cher, ayant une expérience de plusieurs années dans l’industrie pharmaceutique. Nous souhaitions mettre en place un dispositif de formation qui puisse à la fois valoriser les savoir-faire de nos salariés, acquis au cours de leurs expériences, et les adapter à nos besoins, à nos contraintes industrielles. Le certificat de qualification professionnelle nous

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EN BREF

SUISSE

a paru la meilleure opportunité pour nous comme pour les salariés. Nous avons travaillé avec l’IMT afin d’étudier nos besoins, puis le dispositif a démarré début avril sur trois CQP pour cinq de nos collaborateurs : Conducteur de procédés de fabrication ; Animateur d’équipe de production ; Technicien de Maintenance : Nous sommes très satisfaits de la collaboration de l’IMT. Les intervenants ont compris nos besoins et ont su adapter la prestation à nos contraintes.

Un parcours au plus près de la réalité Une formation complète au poste d’opérateur de production en pharmacie : c’est le sésame vers des évolutions de carrière variées dont ont bénéficié onze demandeurs d’emploi, en Suisse.

P

ermettre à onze demandeurs d’emploi de démarrer une nouvelle carrière professionnelle dans le secteur pharmaceutique et biotechnologique en tant qu’opérateurs en production, grâce à un parcours complet de formation : tel était l’objectif du projet pilote mis en place cette année par le groupe Celgene et le service de l’emploi du canton de Neuchâtel, avec le Groupe IMT. Élaboré en partenariat avec d’autres entreprises pharmaceutiques de Suisse romande, ce dispositif de 288 heures était centré sur le savoirfaire professionnel, les compétences et comportements attendus. Dispensé par l’IMT, entre le 8 mars et le 29 avril, au Pôle Industrie à Neuchâtel, il a donc privilégié la formation en situation de travail, plus efficace et plus favorable à l’implication des stagiaires. Les cours pratiques en salle comprenaient ainsi une partie « apport de connaissances », complétée d’études de cas basées sur

des situations de travail et des documents authentiques. DES PARTENAIRES TRÈS IMPLIQUÉS

Temps forts de la formation, plusieurs types de mises en situation professionnelle se sont déroulés dans une salle blanche dédiée : pesée de matières premières, fabrication de formes sèches et liquides, analyse des procédés de changement de format, compréhension du fonctionnement des machines automatisées, mise en œuvre de prédiagnostics de panne, entraînement à l’habillage en ZAC (combinaisons, gants, masques)… Ce parcours s’est prolongé de deux mois de stage au sein des laboratoires partenaires (Celgene, Baxaltat/Shire, B. Braun, Ferring, Glenmark, Medtronic Kyphon et Vifor), attentifs à garantir les bonnes conditions du développement sur le terrain, les compétences acquises en formation. Les tuteurs se sont par ailleurs assurés de la progression des stagiaires, conformément au référentiel. Un beau succès : à l’issue de cette période, neuf participants ont trouvé un poste chez les entreprises partenaires. Les deux autres sont en cours de recrutement. CONTACT :

Géraldine Provoost, responsable du développement international g.provoost@groupe-imt.com

EN SAVOIR + Entreprise à taille humaine basée à Fondettes, en Indre-et-Loire près de Tours, les Laboratoires TERALI sont dirigés par le docteur Thierry Plouvier depuis 2009. www.terali.fr Les 11 candidats lors de la remise des certificats.

HONGRIE

Eté studieux

L’été dernier, sept enseignants hongrois des universités de Pecs et de Debrecen étaient venus se former à l’IMT de Tours. Cette année, c’était le tour de sept de leurs étudiants : 3 issus d’un cursus « Pharmacie », 4 du « Medical Biotech ». Dispensé en anglais et s’appuyant sur des mises en situations professionnelles sur les plateaux techniques de l’IMT, le programme a porté sur l’ensemble des formes galéniques, sur l’UTD et au Bio3 Institute. Un moment d’échanges avec l’association Interpharma (étudiants de pharmacie de Tours) a aussi eu lieu.

JAPON

L’IMT top modèle

Désireux de créer dans sa ville, le « cluster de la pharmacie japonaise », un centre de formation à l’image de l’IMT, Masashi Mori, maire de Toyama, a rendu visite au Groupe, le 23 juin dernier. Sa délégation, composée notamment de Yasuhiko Shioi, vice-président de la TPA (Toyama Pharmaceutical Association) et Kentaro Fuji , en charge des relations internationales, a également rencontré Serge Babary, maire de Tours, des industriels et des administrateurs de l’IMT.

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PROSPECTIVES

PROSPECTIVES

IL QUITTE L’IMT LE 30 SEPTEMBRE 2016

Patrick Hibon de Frohen : « L’IMT doit continuer à innover, à bousculer, à oser. »

Qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin ? Le plaisir de croiser chaque jour le regard de ceux que nous formons et que nous plaçons dans les industries pharma et cosméto. La joie de lire des témoignages d’apprenants qui sont quelquefois passés du BEP au niveau master et, après avoir trouvé un travail durable, écrivent : « Merci, vous pouvez être fiers de votre école ». C’est du bonheur. Depuis 35 ans, nous en avons totalisé 8 000 en formation diplômante, sans oublier 3 500 salariés chaque année… Et quand on sait que le taux de placement de l’IMT est de 95 % trois à six mois après l’obtention des diplômes, on peut être fier d’avoir réussi cette fameuse adéquation formation-emploi. En quoi la création de l’IMT était-elle innovante en 1980 ? Je rappelle le contexte : alors que nous étions déjà dans la 1ère région manufacturière de France, bénéficiant de grandes implantations comme Servier, Pfizer, Synthélabo, l’industrie pharma continuait à embaucher des femmes de viticulteurs du coin et des pâtissiers. Dans le meilleur des cas, 15 à 20 % des effectifs venaient de la pharmacie d’officine… Il n’existait aucune formation, ni qualifiante ni diplômante, ni dans le privé ni dans le public. Les conventions collectives dataient de 1952. 20 Passerelles N°63 I Septembre 2016

En 1978, c’est la révolution avec « les ses côtés et c’est lui qui m’envoie dans pratiques de bonnes fabrications » l’industrie pharma, en 1979, en me (futures BPF). Elles vont imposer des disant « va apprendre ton métier ». Dès « gros mots » comme : « qualification 1980, tout en étant industriel, il me des équipements », « validation des confie l’Ecole de formation au sein de process, « assurance l’IMT, pour développer qualité ». La pharma la formation pharma doit faire sa révolu- « Ce modèle de qu’il juge insuffisante… tion technologique et Il avait bien conscience mise en situation les industriels du Greque les universitaires professionnelle pic se penchent sur n’avaient pas les comexistait… au lycée le sujet : il faut qu’on pétences pour former hôtelier Albert forme et re-forme le les techniciens ou Bayet ! » personnel ! les opérateurs d’une Indirectement et imindustrie où l’ultraplicitement l’IMT a compétence allait être contribué à faire penser différemment nécessaire… Je poursuis parallèlement les industriels et la branche en terme mon parcours industriel. De 1989 à de métiers. 1994, je suis directeur de production chez Servier et quitte l’IMT. Avec quels résultats ? Quand j’y reviens en 1994, à la deLa première formation de l’IMT recon- mande des industriels, l’abîme entre nue par l’Etat, le titre de technicien en leurs besoins et les formations ne s’est pharmacie industrielle, date de 1989. pas comblé. J’ai le projet de transforEn 1997, l’IMT délivrait 3 titres homo- mer l’IMT en Centre professionnel doté logués. Les premiers CQP de branche, d’outils semi-industriels et industriels fin 1999, ont été directement « sou- performants. Dès 1995, je « vends » chés » sur ces titres ! La branche s’est le projet de notre implantation aux appuyée sur les référentiels de l’IMT, 2 Lions à Jean Germain, nouveau maire même si elle s’en défend. de Tours. En 2001, nous réceptionnons l’IMT 1, doté d’un plateau technique Quel est alors votre moteur pour innovant, puis son extension en 2008, développer l’IMT ? l’UTD. J’évoquerai cela, prochainement, Mon moteur, c’est la vision de Philippe dans un modeste ouvrage à paraître fin Maupas. À la fin des années 1970, j’ai la 2016 et qui racontera L’impossible et chance de faire ma thèse de 3e cycle à Extravagante Histoire de l’IMT.

© François Morel

© François Morel

Biotech, e-santé, performance… Sur le point de céder la direction de l’IMT à Hervé Galtaud, Patrick Hibon de Frohen regarde encore et toujours vers un avenir riche d’opportunités. Pour Passerelles, il revient malgré tout sur un parcours où l’innovation et l’audace ont toujours été au service de la pédagogie.

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PROSPECTIVES

PROSPECTIVES

© François Morel

PATRICK HIBON DE FROHEN EN 7 DATES

1976 : Professeur à l’École de laborantins d’analyses médicales (Elam), Tours 1 979 : Docteur es Sciences pharmaceutiques, maitre de thèse : professeur Philippe Maupas, université de Tours 1979 : Chef de service production, Laboratoires Delmas, Chambray-lèsTours 1987 : Directeur général de Biophélia, Chambray-lès-Tours 1989 : Directeur de production Servier-Industries GIDY 1994 : Directeur général du Groupe IMT puis vice-président exécutif en 2013 2 016 : Officier des Palmes académiques

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Avec qui partagez-vous cette vision en 1994 ? Avec personne. En 1994, on me rappelle au chevet d’un IMT déficitaire et endetté… J’accepte pour six mois. En décembre, j’ai redressé les comptes et moi qui voulais faire de l’ingénierie, je mets définitivement le doigt dans l’engrenage de la formation… L’IMT avait du potentiel et j’entreprends de diriger cette structure associative comme une entreprise. On élabore un business plan, on construit une vraie dynamique commerciale. L’implantation aux 2 Lions concrétise l’engagement et la confiance des politiques et des industriels dans notre projet.

L’IMT change alors en termes de gouvernance… En 1994, je le répète, l’IMT n’intéresse personne… Le projet des 2 Lions, ambitieux, validé par la Région, l’État, la Ville, change la donne… Et là – c’est l’épisode du président de l’époque qui tente un « hold-up » sur l’IMT – le CA tente de m’écarter, sans succès. À partir de là, je décide de choisir mes présidents, en commençant par Jean Lhoste qui dirige Pfizer, et, 9 ans plus tard, Patrick Bourdy. Je déniche des administrateurs motivés. On peut me reprocher mon style « grande gueule » qui a toujours eu pour principe de défendre les intérêts de l’IMT, et peu importe mon ego, mais aujourd’hui la boutique tourne bien, avec une gouvernance solide, sérieuse, investie et des administrateurs fiers d’y participer. L’IMT innove aussi pédagogiquement… La première chose que je développe aux 2 Lions, c’est la pédagogie intégrative. Chaque formateur prend en compte dans sa matière les autres matières enseignées. Un formateur anglais fait de l’anglais BPF, technique, galénique et sait ce que le formateur « galéniste » enseigne sur les BPF. Et tous les

vendredis après-midi, tous mettent en commun leurs programmes. J’impose le mot « formateur ». À l’IMT il n’y a pas de professeurs, ni de savants. J’impose aussi le mot « jeunes professionnels », car nos jeunes ne sont pas étudiants, ils apprennent un métier. Et ils le font sur nos plateaux techniques, sur de vraies machines, avec de vrais process et de vraies matières. Entrer à l’IMT c’est déjà entrer dans les industries pharma et cosméto…

Ce modèle n’existait pas… Bien sûr que si ! J’ai copié ce que faisait par exemple le lycée hôtelier Albert Bayet de Tours ! Là, les formateurs étaient d’anciens chefs ou des chefs de rangs, bref des pros. Mais dans l’industrie pharma ça n’existait absolument pas. On balançait de la théorie à outrance, on manipulait dans des « gamelles ». Aujourd’hui, sur nos plateaux techniques de Tours, d’Évry et de Lyon, on apprend en « mises en situations professionnelles » et on est évalué en situation de travail quasi réelle. L’IMT a aussi développé le jeu pédagogique. L’idée est née d’un projet promo et s’est déclinée en jeu de l’oie, en Cluedo, en Trivial pursuit… Aujourd’hui on propose Delta Bio, Easy Line, Atout Prix… On édite aussi Phi 41 et Bio3, car en 1996 il n’existe aucun livre de pharmacotechnie industrielle, mais aussi « Les Cahiers techniques », Passerelles, qui a 20 ans cette année… Je connais peu d’organismes de formation pro qui ont leur propre maison d’édition. Aujourd’hui on innove encore dans l’enseignement du management en associant pédagogie et séances de formation à la voile sur le lac de Tours… L’IMT a cette chance de pouvoir tester, tenter, oser… L’IMT accompagne-t-il ou bouscule-til les industriels ? Certains le reconnaissent aujourd’hui et j’en suis fier. Oui, nous les avons bousculés et accompagnés… La formation a

souvent été une récompense, une parenthèse, voire un gage de paix sociale. L’IMT a contribué à faire entrer dans les mœurs l’exigence de formation, via la convention collective de 1997 avec ses nouveaux diplômes, ses titres homologués et les premiers CQP. L’IMT a fait avancer les choses dans l’émergence de métiers et de leurs appellations.

Vous est-il arrivé de prendre des risques ? Je n’ai fait que cela. Aujourd’hui je n’ai pas peur de le dire. Je n’ai, par exemple jamais ouvert le Code du travail… jusqu’à ce que Bénédicte notre DRH arrive. J’ai longtemps passé outre les refus du SAIA d’habiliter certains de nos formateurs pour le CFA sous prétexte qu’ils venaient de l’industrie. J’ai créé le CFA… sans le soutien des administrateurs de l’époque. Et pourtant, sans CFA, jamais nous n’aurions bénéficié du soutien de l’État et la Région dans la globalité de nos projets qui est notre force : afficher formation initiale, continue et apprentissage. Et je ne voulais pas passer à côté de la taxe d’apprentissage ! J’ai également intégré les 5 centrales syndicales au Conseil de perfectionnement du CFA. Noël Hily, ex-délégué CGT et administrateur de l’IMT, a fait un travail de fond remarquable avec les partenaires sociaux et changé l’image de l’IMT auprès de ces parties prenantes. Je suis allé aussi chercher Patrice Martin, directeur de site chez Servier à Gidy, pour devenir le nouveau président de l’IMT, comme pour un « retour aux sources ». Ce laboratoire, international, va investir 35 millions d’euros dans les biomédicaments en région Centre, formidable accélérateur du BIO3 Institute…

Philippe Maupas. Mais l’IMT doit continuer à innover, à bousculer, à entreprendre, sans quoi il perdra son âme et ses valeurs. Je ne doute pas une seule seconde de la nouvelle équipe en place, sous la direction d’Hervé Galtaud, que j’ai choisi et formé.

Avez-vous des mantras, des devises à partager qui ont guidé votre action ? Mon père, qui était un proviseur et un pédagogue éclairé, avait l’habitude de me dire : « Accroche ton chariot à une étoile. » Cela m’a certainement appris à oser. Mais j’aime aussi ce proverbe béninois qui dit « Tant que la tête du clou dépasse, la tête du marteau n’est pas loin ». Autrement dit, il ne faut jamais rien lâcher ! Propos recueillis par Anne-Marie Jelonek Patrick Hibon remercie chaleureusement François Morel pour l’impertinence de ses dessins, à l’image de celui qu’il a caricaturé.

Et après ? L’IMT a souhaité que Patrick Hibon de Frohen conserve quelques activités au sein de L’IMT : embre du comité stratégique M d’innovation et d’orientation du Groupe IMT oordinateur des projets C internationaux de l’IMT embre du comité de direction M du groupement d’intérêt scientifique de BIO3 Institute oordinateur des publications C des commissions du GREPIC

Qu’est-ce que l’IMT peut encore inventer ? Les outils, les réseaux, la reconnaissance sont là… Mais il reste à créer dans les biotechs en particulier, la e-santé. Le nouveau challenge pédagogique c’est aussi la performance. Des référentiels doivent être inventés. Les entreprises de santé et de beauté, demain, devront être des « entreprises apprenantes ». Formidable challenge et attente des nouvelles générations. J’ai la prétention de penser que j’ai réalisé, avec mon équipe, une part du rêve de

© François Morel

« J ’ai la prétention de penser que j’ai réalisé, avec mon équipe, une part du rêve de Philippe Maupas. »

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À NOTER

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c’est le nombre de collaborateurs de Ferring certifiés par le Groupe IMT depuis 2014, dans le cadre de parcours dédiés : techniciens qualité, line leaders ou crew leaders.

10

c’est le total des sessions de formation dispensées par les experts IMT, depuis un an, dans le cadre de l’IMS (Institut des métiers de santé à Tunis) : huit en interentreprises et deux intraentreprise, chez Sanofi et Teriak.

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personnes ont obtenu la certification de Technicien en pharmacie et cosmétique industrielles (TPCI) délivrée par l’IMT, en 2015. Les sessions ont été organisées à Dijon, Évry, Lyon, Tours et Val-de-Reuil.

Le Groupe IMT

vous ouvre ses portes pour découvrir : les métiers de production des industries pharmaceutiques et cosmétiques Ses formations du CAP au bac+3 Son site de formation, conçu comme un véritable site de production industrielle

Les mercredis à 14h30

Les samedis de 9h à 16h30

14 septembre 2016

21 janvier 2017

19 octobre 2016

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16 novembre 2016

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nouvelles dates sont proposées pour les Portes ouvertes du Groupe IMT, à Tours, de septembre 2016 à juillet 2017. Découvrez ou faites découvrir ses formations, du CAP au Bac+3, mais aussi son site dédié, conçu sur le modèle d’un véritable site de production industrielle, pour une mise en situation professionnelle des apprenants. Renseignement sur : www.groupe-imt.com

an au lieu de 3. La loi travail permet désormais au candidat d’être éligible à la VAE avec un an d’expérience et non plus trois.

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nouvelles expositions prévues pour cette fin d’année. En septembre et en octobre, le Groupe IMT accueillera l’exposition de Carmen Moran et de Karl Leguillon qui proposeront de revivre des scènes de concerts à travers les photos prises au Temps machine, le temple des musiques actuelles de l’agglomération de Tours. Denis Drouault, également photographe, présentera ses œuvres, en novembre et décembre, sur le thème « Images de Touraine »…

Groupe IMT - Institut des métiers et des technologies industries pharmaceutiques et cosmétiques 38-40, avenue Marcel-Dassault • Quartier des 2 Lions • BP 600 • 37206 Tours Cedex 03 Tél. : 02 47 713 713 • Fax : 02 47 713 714 • E-mail : contact@groupe-imt.com • www.groupe-imt.com Directeur de la publication : Patrice Martin • Responsable de l’édition : Patrick Hibon de Frohen • Rédactrice en chef : Aurélie Mouchard Direction éditoriale : Anne-Marie Jelonek et Nadia Gorbatko (Agence Bergamote : agencebergamote.com) • Direction artistique : mille-et-une.fr • Correction : François Fièvre • Photos : Groupe IMT, T. Borredon, Berti Hanna, Image de Marc, Thomas Gogny, Philippe Bréchet, Raphaël Trappet, AdobeStock • Éditeur : IMT Éditions • Imprimeur : NUMERISCANN • Tirage : 4 300 exemplaires • Dépôt légal : septembre 2016 • N° ISSN : 1283-4610

Régie publicitaire : Aurélie Mouchard - 02 47 71 46 90

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