Passerelles n°53

Page 1

................

Interview exclusive : Hervé Gisserot, président du Leem « Plus que jamais, l’industrie du médicament représente une solution de sortie de crise. » • Pages 22 et 23

53

mai 2013

Passerelles le lien actif entre le groupe imt et vous

groupe-imt.com

biotechnologies

L’IMT vous aide à poser les bonnes questions © T. Borredon

dossier p. 6


Ateliers d’experts :

Chromatographie préparative

Granulation en lit fluidisé

Compactage & calibrage

Microbiologie rapide

Compression & métrologie

Pelliculage LAF Wurster

Formulation des orodispersibles

Pelliculage en turbine

Granulation humide

Polymères & formulation des produits semi solides

Planning, inscriptions : www.imt-atex.com

Durée : lier 1,5 jour/ate Effectif limité

L’IMT, centre de ressources et d’expertises patrick hibon de frohen, directeur général du groupe imt

S

i, au fil de ces dernières années, l’IMT a su devenir un Institut que les industries de santé et de beauté reconnaissent et estiment car il répond en qualité, en diversité et en réactivité aux besoins d’évolution du capital humain de ses sites industriels, il n’en demeure pas moins qu’il doit continuer à évoluer, tant dans ses offres que dans son périmètre d’investigation.

4-5 en préparation > Maintenance : former, c’est prévoir

6-10 au scanner > L a

France (presque) prête pour la bioproduction. Et vous ?

Trois nouveaux plateaux techniques

Les trois projets que nous menons sur le territoire national doivent permettre de répondre à ces exigences et concourent à ce développement. A Tours, avec BIO3 Institute, doté d’un plateau technique de plus de 2000 m2, en partenariat avec le PRES et l’université F.-Rabelais de Tours pour couvrir les champs de formation sur les protéines recombinantes et anticorps monoclonaux. A Evry, avec le Génopole pour une implantation d’un établissement doté là aussi d’un plateau technique de 750 m2, dès avril 2014, pour les formations sur la thérapie génique et cellulaire. A Lyon, en partenariat avec l’Iri Rhodanienne, pour y installer également, pour fin 2014, un plateau technique de plus de 600 m2 dédié aux formations sur les vaccins. Mais l’IMT n’est pas qu’une structure de formation professionnelle. Nous sommes maintenant reconnus comme centre de ressources et d’expertises. Notre expérience sur la GPEC, les CQP de Branches Pharma et Chimie, la VAE sur nos formations diplômantes, nos ateliers d’experts (Atex), nos outils et jeux pédagogiques innovants, nos ouvrages scientifiques et pédagogiques contribuent à apporter les réponses que se posent nos confrères industriels dans un contexte qui change de modèle. Vous en trouverez quelques exemples dans ce nouveau numéro de Passerelles. De même, comme tous les ans, les PPP de cette année ont procédé à cette indispensable réflexion que doivent mener nos sites industriels, plus particulièrement les façonniers, sur les conditions d’accueil et d’industrialisation des biomédicaments et biosimilaires.

Des années de challenge et d’innovation

Nous avons et aurons d’autres pistes à explorer, des nouveaux « produits » à élaborer et à vous présenter, des méthodes pédagogiques innovantes à mettre en œuvre, des secteurs de production à conquérir. Nous souhaitons amplifier le développement des accords cadre de partenariat avec et pour les sites industriels, comme ceux conclus récemment avec Leo Pharma, Ethypharm ou Manpower. Les prochaines années, malgré cette période de crise financière et de confiance politique chahutée, devront être et seront donc des années de challenge et d’innovation pour l’IMT. C’est aussi pour vous et grâce à vous que nous pourrons mener à bien ces défis. L’IMT, fort de ses 33 ans d’expérience, de ses équipes pédagogiques, administratives et d’encadrement, de ses compétences éprouvées, est prêt à accompagner nos industries dans ses changements et les réponses à y apporter. Nous savons pouvoir compter sur vous, comme vous savez pouvoir compter sur nous. Indéfectiblement !

11 people > Karim Yazid, administrateur impliqué 12-13 in vitro > Granulation humide :

technologies de production et mesure de ligne

> Verrerie de laboratoire :

qualification et validation à la loupe

14 on en parle 15-17 boîte à outils

> Inter formes sèches : l’inter-active > L’IMT accompagne le suisse Ferring Pharmaceutical > Oril joue et gagne avec Ludipharm® > De jeunes intérimaires en apprentissage avec Manpower

18-19 cas d’école

> Genzyme : comment prendre la mesure d’un nouveau site et savoir réagir en toutes circonstances

20 on en parle 21 boîte à outils

> Apprentissage : les clés de la réussite 22-23 prospectives > « Plus que jamais, l’industrie du médicament

représente une solution de sortie de crise »

24 à noter 6

16

© T. Borredon

Le programme des principaux ateliers :

19

Édito

© T. Borredon

L’IMT organise des manifestations Inter-entreprises autour de thématiques techniques d’actualité, en collaboration avec ses nombreux partenaires industriels, équipementiers, fournisseurs et universitaires. Ces workshops sont organisés sous formes de conférences et d’ateliers pratiques sur équipements pilotes. Ils sont essentiellement destinés à un public de Responsable projet, Responsable R&D, Responsable d’équipe…

© T. Borredon

les workshops inter-entreprises de l’IMT

sommaire

Passerelles N°53 I Mai 2013

3


en préparation

en préparation

répondre aux besoins

En bref

Maintenance : former, c’est prévoir

chez sanofi

Technique de compression en Algérie

Face aux nouvelles exigences de la maintenance « prédictive », l’IMT a imaginé un parcours de formation pour les futurs techniciens. Il se déploiera en septembre, à Tours et à Lyon.

Trois jours de formation technique en compression, ont permis aux techniciens du site Sanofi Oued Smar en Algérie, du 21 au 25 février 2013, d’harmoniser les niveaux de compétences et pratiques des opérations de compression, d’améliorer la maîtrise de la conduite des opérations pour une performance de production. Pour répondre aux besoins, l’IMT a également ajouté une journée de formation de maintenance préventive. ..............................

........................................................................................................................................

Quel niveau ?

Le parcours « Technicien spécialisé en maintenance des équipements pharmaceutiques et biotechnologiques (TSMEB) » a été positionné à un niveau bac +3. Il est accessible aux personnes déjà titulaires d’un bac +2 technique (maintenance industrielle, électrotechnique, génie climatique…) ou justifiant d’une expérience professionnelle équivalente.

Quelles compétences ?

A l’issue de la formation (durée en centre : 670 heures), le technicien pourra réaliser des interventions techniques sur les équipements, et sur les instal-

lations et appareils de contrôle des procédés pharmaceutiques et biotechnologiques (maintenance curative, préventive et dépannage), en analysant les impacts de son activité sur l’environnement et le procédé. Il réalisera des tests et essais de qualifications des équipements et des installations en collaboration avec l’Assurance de la Qualité et la Production. Il pourra mener des projets d’amélioration continue et d’implantation d’équipements de production pharmaceutique.

Quand ?

Deux sessions vont débuter en septembre prochain, dans le

cadre de contrats d’alternance d’un an (contrats de professionnalisation, 4 semaines en formation ; 7 en entreprise) : l’une à Tours en partenariat avec le Grepic, et l’autre à Lyon en partenariat avec l’Afipral et l’Iri Rhodanienne (lire également page 5).

Industriels, faites connaître vos besoins

Une futur technicien de maintenance mis en situation professionnelle sur le matériel de l’IMT à Tours.

Afin d’anticiper le recrutement des candidats par l’IMT, les industriels peuvent déjà faire connaître leurs besoins à Catherine Evreux (c.evreux@groupeimt.com) pour la session de Tours, et à Frédéric Guichardet (f.guichardet@groupe-imt. com) pour la session lyonnaise.

Trois nouveaux plateaux techniques pour les biotechnologies

© Thierry Borredon

............................... Dans deux ans, l’IMT mettra à la disposition des industriels trois autres plateaux techniques en plus de l’UTD, à Tours : celui de Bio3, en construction sur le nouveau site universitaire du Plat d’Etain à Tours également, le plateau de Génopôle d’Evry et celui de l’IRI à Lyon (lire également page 5). De quoi travailler efficacement en réseau et de couvrir l’essentiel des besoins en formation en biotechnologies : anticorps, protéines recombinantes (à Tours), thérapie génique (Evry) et vaccins (Lyon).

4 Passerelles N°53 I Mai 2013

accueil

iri-imt

Un air de famille A Lyon, l’Institut des Ressouces Industrielles (Iri) et l’IMT ont innové ensemble pour proposer cette formation « maintenance » et renforcer leur offre de proximité.

....................................................................... « Quand j’ai rencontré l’IMT, j’ai nement pharmaceutique ; nous eu l’impression de découvrir un avons compris l’enjeu des biocousin ». Stéphane Rödel, direc- technologies et cette mutation va teur général de l’Iri et Patrick passer également par des équipeHibon de Frohen, directeur gé- ments nécessaires à ces producnéral de l’IMT se sont vite recon- tions. » (lire aussi notre dossier). nus et compris à demi mots. Les Autre enjeu pour Stéphane Rödeux organismes ont la même del : l’extention de ses installamission : accompagner le déve- tions. L’Iri ouvrira dans 18 mois loppement des entreprises par une nouvelle usine-école à Lyon. leurs ressources humaines. Sur cinq étages et 6 400 m2, des Certes, l’Iri, qui regroupe plu- plateaux techniques et des pédasieurs organismes de formation gogues formeront techniciens et de conseil de Metallurgie et ingénieurs aux « nouveaux rhodanienne (Afpi, CFAI-AFMP, métiers de l’industrie » dans les Ifai Rhône, ITII et Ressources et industries « classiques », comme performances) fait figure de très la métallurgie évidemment, très grand cousin (50 ans, 1 000 mais aussi en pétrochimie, génie apprentis, 280 salariés et bientôt énergétique, nouvelles énergies, 25 000 m2 d’ateliers et salles de maintenance nucléaire, électrocours), mais explique Stéphane technique, et pharmacie… « L’inRödel « nous avons trouvé, auprès dustrie est en mouvement, il faut de l’IMT les compétences dont le faire savoir » martèle Stephane nous avions besoin sur l’environ- Rödel.

Véritable « école-usine dans la cité », l’extension de l’IRI dessinée par le cabinet d’architectes Dumetier, est conçue comme une vitrine sur les nouveaux métiers de l’industrie. Ouverture : 1er trimestre 2015.

REP È RES 1 600 apprentis Le futur Pôle des métiers et des Technologies de l’industrie en Rhône-Alpes a pour ambition de former, entre 2015 et 2018, 1 600 apprentis au CFAI de l’AFPM et 500 apprenants en contrat de professionnalisation à l’Afpi rhodanienne.

Pour en savoir plus : ........................ www.iri-lyon.com

The Education Valley a fêté le printemps L’association Campus 37 The Education Valley poursuit son développement et ses actions avec un nouveau bureau plus opérationnel et toujours présidé par Patrick Hibon de Frohen. Après l’accueil des nouveaux étudiants internationaux en octobre, The Education Valley a organisé sa première « Fête de printemps » le 4 avril dernier pour près de 250 étudiants internationaux. Toute l’actualité de l’association sur Facebook ! ..............................

visite

Des besoins en Israël Développer la formation pour des laboratoires installés en Israël ? Pourquoi pas. Au terme de sa visite de l’IMT, fin avril, Ronen Katz, premier secrétaire aux affaires commerciales de l’ambassade d’Israël en France, invité par l’Association Touraine Israël, a évoqué ces perspectives avec Patrick Hibon de Frohen.

Passerelles N°53 I Mai 2013

5


au scanner

au scanner organisé à lyon par l’imt et le grepic, en partenariat avec l’afipral

La France (presque) prête pour la bioproduction. Et vous ? Les biomédicaments sont-ils l’avenir de l’industrie pharmaceutique française ? Les PPP ont une fois de plus invité les bonnes personnes le 11 avril dernier à Lyon pour faire des constats réalistes et mobiliser énergies, matière grise et savoir-faire. Très concret, l’atelier organisé par l’IMT et le Grepic a permis aux industriels de se poser les bonnes questions avant d’envisager ce changement de modèle.

S

i tous les signaux d’alerte ne sont pas passés au rouge, quelques clignotants prouvent en tout cas qu’il est temps pour l’industrie pharmaceutique française de se poser des questions. « Nos effectifs salariés sont en baisse depuis 2007 et notre production, largement développée sur les blockbuster des années 90, commence à vieillir. Deux médicaments sur trois sont désormais considérés comme matures », déplorait Sébastien Aguettant, président de la Commission des affaires industrielles du Leem, lors de son discours introductif des derniers PPP, qui offre toujours une photographie terriblement nette de la situation. « Plus préoccupant encore : aucune nouvelles molécule n’a fait l’objet d’un enregistrement en France, sur les 47 autorisées par l’EMA en 2011. Elles sont produites en Irlande, en Allemagne, en Italie… C’est une grande claque. »

© T. Borredon

35 anticorps monoclonaux thérapeutiques pour l’instant

Formation en bioproduction industrielle sur le matériel de l’IMT. Côté formation, les équipes pédagogiques sont prêtes pour répondre à ces besoins de nouvelles compétences.

6 Passerelles N°53 I Mai 2013

Pour le Leem, des solutions existent cependant afin de maintenir sur notre territoire des volumes de production satisfaisants, d’y préserver l’emploi et d’y créer les conditions d’un développement à forte valeur ajoutée, notamment dans le domaine des biotechnologies. « La France est prête pour la bioproduction », estime Sébastien

Aguettant. « La compétence existe, l’outil aussi. Le problème, c’est de le faire savoir. » Limpide, rapide, le professeur Hervé Watier, coordinateur du MabImprove, laboratoire d’excellence, a permi à la salle de survoler un siècle et demi de recherche sur les anticorps, notamment les monoclonaux recombinés qui ouvrent de larges perspectives thérapeutiques. Trente-cinq anticorps sont aujourd’hui utilisés dans différentes pathologies, dont 12 en oncologie. Hélas, a regretté le chercheur, « aucun n’est issu de la recherche française et un seul est sur le point d’être produit en France ».

Qui fabrique quoi et où ?

Recherche, fabrication… la mobilisation est donc nécessaire pour accélérer ce changement de modèle en France. Sébastien Aguettant a présenté en avant-première les cinq grandes mesures soumises par le Leem au ministre de la Santé,

à l’occasion de l’installation du Comité stratégique de filière des industries de santé, le 25 mars dernier. Elles préconisent justement une meilleure promotion des sites de bio-production français, dans le cadre de partenariats avec les pôles de compétitivité notamment, mais aussi plus de transparence sur l’origine des lieux de production, une politique d’achats publics plus favorable aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire, une révision des mesures administratives défavorables aux productions européennes et une réflexion sur l’indépendance sanitaire du pays, donc sur la fabrication en France des produits stratégiques. « Il faut valoriser nos entreprises, exemplaires sur les volets sociétaux et environnementaux, et maintenir en équilibre un écosystème entier qui débute en formation pour s’achever à l’officine », souligne Sébastien Aguettant. Nadia Gorbatko

« Avec ses 400 usines, dont 224 de fabrication de médicaments, employant quelque 70 000 salariés, la France constitue toujours un grand pays de production de produits de santé » Sébastien Aguettant, président de la Commission des affaires industrielles du Leem. Sébastien Aguettant.

« Il existe 12 anticorps anticancéreux aujourd’hui sur le marché. Aucun n’est issu de la recherche française, un seul est sur le point d’être produit en France » Hervé Watier, MabImprove

Le professeur Hervé Watier, coordinateur du MabImprove (Optimisation du développement des anticorps monoclonaux thérapeutiques), laboratoire d’excellence. http://mabimprove.univ-tours.fr/

Passerelles N°53 N°53 II Mai Mai 2013 2013 Passerelles

7


au scanner

au scanner

les ppp sous le signe des biotechnologies

Passer aux biotechs ? La réponse en 6 questions biotechnologie sont excellentes. Un atout dont les industriels auraient tort de se priver.

.....................................................................................................

© Thierry Borredon

Comment accompagner nos sites industriels vers la production des biomédicaments, sur le plan technique et humain ? Réponse en six points grâce à l’atelier 1 des PPP, coorganisé par l’IMT et le Grepic, et animé – entre autres – par Yves Tayeb, directeur général de Pharmadec, qui livre à Passerelles sa « check-list » des bonnes questions à se poser avant de se lancer dans les biotechs.

Yves Tayeb, directeur général de Pharmadec, société d’ingénierie et de construction, est un ingénieur diplômé de Centrale formé aux biotechnologies alors qu’elles n’étaient que balbutiantes.

.....................................................................................................

1

Mon site industriel est-il adaptable à la production biotech ?

Aujourd’hui, la plupart des biomédicaments (vaccins, hormones, anticorps monoclonaux…) sont de forme injectable. Ce qui amène les producteurs de formes orales solides à s’interroger sur la possibilité de transformer leur site. « Il n’y a pas d’inquiétude à avoir », rassure Yves Tayeb. « Sauf exception, il est possible de produire des formes orales solides et des biomédicaments sur un même site. Seule obligation : avoir des locaux différents. Il faut donc se séparer d’un morceau de l’usine pour investir dans la bioprod. » Car les produits biotechs, issus du vivant, sont des molécules complexes et fragiles dont la production nécessite – entre autres – une unité stérile. Ce que tous les sites n’ont pas. Pour le DG de Pharmadec, ce n’est pas un problème. « Il suffit d’identifier dans l’usine une zone d’un seul tenant – comme un ancien magasin – où il est possible d’installer une unité stérile. »

8 Passerelles N°53 I Mai 2013

2

3

uel produit Q développer ?

Il est primordial de déterminer quel produit sera développé sur le site pour analyser l’équipement et l’espace nécessaires à sa production. « Le façonnier peut choisir de démarrer sur un appel d’offres ou une consultation émanant de laboratoire ou d’unité de recherche type CHU. Une analyse théorique devra alors être réalisée en se fondant sur la nature produit et la quantité demandée. » Car, même si la majorité des biomédicaments est de forme injectable, ils n’ont pas tous les mêmes exigences en termes d’équipements. Ainsi, certains vont requérir des installations très spécifiques – comme les anticancéreux ou les hormones. « Et d’autres produits, très actifs – comme les anticorps monoclonaux –, ne nécessiteront pas une installation gigantesque » ajoute Yves Tayeb. Enfin, le façonnier peut aussi choisir de se lancer dans la biocosmétique : ces produits étant la plupart du temps de forme solide, liquide ou pâteuse, l’installation d’une unité stérile n’est pas nécessaire.

Atelier 2 : Jacques Volckmann, (directeur projets nouveaux vaccins Europe Sanofi Pasteur), Pascal Reber (directeur général Genzyme et président Afipral), Nathalie Simonin (Gipso), Corinne Brocard (Sanofi) et Nadia Kaddour (responsable RH Merck Bio développement).

De quels équipements ai-je besoin ?

La nature et le nombre d’équipements à acquérir sont déterminés par le produit que l’on souhaite fabriquer. « Parmi les biomédicaments, il existe deux grandes catégories de produits : les formes liquides, qui nécessitent la mise en place d’une technologie de remplissage ; et les formes lyophilisées, pour lesquelles il faut investir dans un lyophilisateur et un remplisseur de flacons. » Par ailleurs, la production de ces bioproduits requiert l’acquisition d’outils d’analyse – tels que des outils de microbiologie ou un

spectromètre de masse – et de dispositifs spécifiques. Ainsi, un système permettant de préparer de l’eau PPI (eau stérile pour produits injectables) est indispensable. Et si la plupart du temps les sites producteurs de formes orales solides n’en ont pas, cela ne doit pas être un frein. « Il est possible d’investir dans du matériel de distillation ou d’acheter de l’eau en container. Tout dépend du volume de la production souhaitée. »

4

De combien d’espace ai-je b esoin ?

De trois espaces : « un espace laboratoire, une unité de production et un espace de stockage réfrigéré, car les produits issus des biotechnologies sont très fragiles. » Et, pour évaluer au mieux le nombre de m2 nécessaires, il faut : identifier la taille des équipements de fabrication

et le nombre de sas requis pour la zone stérile de production ; déterminer la surface des paillasses pour les équipements d’analyse des labos et l’espace de stockage en fonction du volume des futures productions.

5

En termes de formation, quels sont mes besoins ?

« La formation des salariés est pour moi la principale question » tranche Yves Tayeb. Pour maitriser une fabrication stérile, les hommes et les femmes qui en ont la charge doivent avoir reçu les formations appropriées. « Contrairement aux formes orales solides, avec le biotech on ne peut pas tout sous-traiter. Le stérile requiert des compétences analytiques et d’outils sur site. » Là encore, aucune raison de s’inquiéter : en France et à l’IMT évidemment, les formations en

6

Financièrement, ai-je les moyens de répondre à ma demande ?

« Pour un site doté d’une installation stérile, de labos et de compétences humaines, le financement d’un atelier de production biotech s’élève à environ 500 000 euros. Ce qui est marginal. Dans le cas où la transformation du site est totale, l’investissement s’échelonne pour un premier pas de 2,5 à 5 millions d’euros. » Certains choix peuvent aussi diminuer l’investissement de base, souligne Yves Tayeb. Comme avoir recours à des outils à usage unique ou jetable permet une économie de maintenance : le nettoyage est supprimé et les contaminations évitées. Propos recueillis par Annelise Schonbach

Les animateurs de l’atelier 3 : Marielle Gaudois (debout), vice-présidente de Biomédical Alliance, Pascale Bouillée, directrice de Vectalys et Olivier Cochet, responsable de la biotechnologie industrielle du centre d’immunologie Pierre Fabre.

Passerelles N°53 N°53 II Mai Mai 2013 2013 Passerelles

9


au scanner

people

PPP : Partager Pour Progresser

........................................................................................................................................

Stéphane Piquand, director industrial operations et materials management chez Genzyme (Gerland) Les PPP auront-ils changé votre vision du marché pharmaceutique ? Rares sont les endroits où l’on peut partager ainsi les points de vue sur les perspectives du marché. Par leur approche interactive, les PPP m’ont permis de mieux cerner les tendances, dans le secteur des biotechnologies en particulier, mais aussi les enjeux. Dans le domaine de la production, par exemple, on voit bien que le potentiel de croissance est important, mais qu’il faut savoir gérer cette dernière en termes de compétences, de support technologique et de support qualité. Que changerez-vous dans votre entreprise après l’expérience PPP ? Nous nous inscrivons dans la stratégie générale du Groupe. Mais, en tant que prescripteur, je pourrais sans doute alimenter la réflexion sur la manière dont s’articulent les différentes problématiques : création d’un vivier de compétences, développement de passerelles entre R&D et production…

Samir Lacheheb, pharmacien responsable chez Mérinal (Alger)

Corinne Brocard, responsable projet formations biotechnologies et accompagnement d’équipes chez Sanofi (Vitry) Participer aux PPP, qu’est-ce cela change pour vous ? Témoigner de notre expérience, échanger… Tout cela nous aide à créer un réseau qui va bien au-delà de celui de Sanofi. En effet, plus on développera une communauté biotechnologique forte en France, plus on trouvera des solutions aux problèmes complexes qui préoccupent toutes les entreprises, y compris les grandes comme la nôtre. Pour être compétitif, par exemple, il faut absolument maintenir et développer les compétences dans les biotechnologies, secteur en constante évolution. Cela passe par la création de passerelles entre les secteurs pharmaceutiques mais aussi entre les entreprises. Que changerez-vous chez Sanofi après l’expérience PPP ? Justement, grâce à ce réseau en cours de création, nous pourrons accueillir, au sein de notre université interne, des PME qui n’ont pas les moyens de développer leurs propres formations. Nous pourrons aussi multiplier les partenariats entre entreprises, puis entre entreprises et spécialistes de la formation pour continuer à façonner des programmes qui répondent aux besoins, pour créer, in fine, de véritables bassins d’emplois.

10 Passerelles N°53 I Mai 2013

Les PPP ont-ils changé votre vision du marché pharmaceutique ? Oui, hier j’étais très humble mais en une journée j’ai pu faire un parallèle avec ce que nous vivons en Algérie. J’ai – entre autres – appris que la partie biosimilaire des anticorps monoclonaux n’était pas plus développée en France que chez nous ! Cela me permet d’être plus optimiste pour l’avenir ! Qu’avez vous appris d’autres sur les biotechs ? Les conférences et les ateliers me permettent de maîtriser un peu plus le dossier des biotechnologies et de prendre de bonnes décisions. C’est ce que j’apprécie avec les PPP et la façon de voir de l’IMT : ici, on est vraiment en contact avec la réalité.

« Ici, aux PPP, on est vraiment en contact avec la réalité » Samir Lacheheb, Mérinal

Samir Yataghene et Samir Lacheheb, du laboratoire Mérinal.

parcours d’imtiste

En bref

Karim Yazid,

imt’istes

administrateur impliqué Passionné, fédérateur et reconnaissant, Karim Yazid, ancien stagiaire TCPI, est devenu membre du conseil d’administration du groupe IMT en décembre 2012. Décidément très impliqué, il a également été réélu président de l’association des IMTistes. .................................................................................................. Pourquoi avez-vous eu envie de devenir administrateur ? J’espère représenter tous les diplômés de l’IMT tout en m’investissant aux côtés de ceux, (dirigeants, partenaires, entreprises) grâce auxquels nous en sommes là aujourd’hui. Je souhaite que d’autres apprenants s’épanouissent dans ce domaine de la pharmacie et de la cosmétique, grâce à nous ! Au passage, je remercie tous les administrateurs de m’avoir accepté dans leur « dream team », je ne les décevrai pas ! Vous avez également été réélu président de l’association des IMTistes, pourquoi cette implication ? Tout simplement parce que, à mon arrivée, j’aurais adoré avoir des contacts avec des gens qui ont quelques années d’avance sur mon parcours afin de les mitrailler de questions ! Aujourd’hui, les Imtistes, c’est un réseau qui permet à ses membres de partager leurs parcours et expériences, et de développer leurs réseaux et projets professionnels. Revenons à vos débuts, pourquoi avoir choisi de suivre une formation à l’IMT ? Après une première année en BTS Métiers de l’eau, j’aspirais à d’autres horizons. J’ai découvert l’IMT en consultant des

REP È RES Depuis 2006 : responsable contrôle qualité des produits finis chez Sanofi (37). 2004-2006 : responsable de la gestion du site Pfizer Orléans (de nuit). Fabricationconditionnementlogistique. 2003-2004 : préparation du diplôme universitaire IQIS (ingénierie et qualité des industries de santé) chez Pfizer (45). 2002-2003 : préparation du TSPCI en temps plein chez Indena (37). 2000-2002 : préparation du TPCI en apprentissage chez Delpharm Brétigny (91).

brochures au CIO de Tours, et j’ai tout de suite envoyé ma candidature. En 2000, je commençais mon parcours de technicien en pharmacie et cosmétique industrielles. Je le dis souvent, l’IMT est comme un grand frère, qui m’a permis de découvrir l’industrie pharmaceutique et m’a présenté ses cousins Delpharm, Indena, Pfizer, Sanofi. Aujourd’hui, après treize ans dans la famille, j’ai beaucoup appris, j’apprends et souhaite encore apprendre chaque jour ! Vous travaillez chez Sanofi ? Quelle a été votre progression au sein de cette entreprise? A mon arrivée en 2006, je me suis vu confier la gestion du contrôle qualité de la moitié des produits finis et des articles de conditionnement. Au fur et à mesure j’ai fait mes preuves et, depuis 2009, je suis en charge du contrôle qualité de tous les produits finis, aux côtés d’une équipe d’une trentaine de personnes qui sont toutes au top !

Soirée mythique L’association des IMTistes espère réunir, le 25 mai prochain, le maximum de personnes qui ont fait et qui font les mythes et légendes de cette association dont l’objectif est de favoriser les échanges entre les stagiaires actuels et les anciens de l’IMT. Rendez-vous salle du Saule Michaud, à Montlouissur-Loire (37). Pour de plus amples renseignements ou pour s’inscrire : imtistes@groupe-imt.com

.................................

A suivre sur linkedin Le groupe IMT multiplie les actions sur la Toile pour se faire connaître, mais aussi pour garder le contact avec les anciens et actuels stagiaires de l’IMT. Il leur permet également d’être informés de l’actualité du Groupe IMT, des industries pharmaceutiques et cosmétiques, des formations, offres de stages, d’alternance ou d’emplois grâce aux partenariats que développe le Groupe IMT en France et à l’étranger. Chacun est invité à s’inscrire sur linkedin et à rejoindre le Groupe IMTistes pour donner de ses nouvelles et partager ses expériences professionnelles.

Passerelles N°53 I Mai 2013

11


in vitro

in vitro

les ateliers d’experts

session d’étude de sfstp

Granulation humide :

Verrerie de laboratoire :

technologies de production et mesures en ligne

qualification et validation à la loupe ........................................................................................................................................

L’IMT a organisé une nouvelle session de l’Atelier d’Experts « Granulation humide des poudres » en janvier dernier. Eric Levacher, directeur technique de l’IMT, a réuni à cette occasion, industriels, fournisseurs et équipementiers lors d’un workshop granulation humide high shear (sur Collette Gral 25) et lit fluidisé (sur Glatt GPCG3). Ce rendez-vous avait notamment pour objectif de faire le point sur les outils de mesure de granulométrie et d’humidité. .........................................................................................................................................

Trois techniques avantageuses

12 Passerelles N°53 I Mai 2013

75 personnes au rendez-vous

Les partenaires de l’IMT

© Image de Marc

Michel Terray, directeur marketing et applications Malvern Instruments, a animé l’atelier « mesures granulométriques ». Pour contrôler la taille des particules générées par un procédé de granulation, l’expert a présenté trois techniques qui ont chacune leur avantage. La première consiste à utiliser un granulomètre de laboratoire de type « Mastersizer » qui exploite le phénomène de la diffraction laser et dont les gammes de mesure sont larges (0,01µm à 3,5mm). Des accessoires de dispersion en voie sèche permettent de désagglomérer les particules. La deuxième solution utilise des granulomètres laser industriels de type « Insitec », installés « in line » ou « at line ». Ils permettent de suivre les procédés de granulation jusqu’à quelques millimètres. Ils peuvent être également installés sur un châssis ouvert afin de contrôler la taille des gouttelettes pulvérisées par les buses. Enfin la troisième solution, sans conteste la plus pratique à installer, est une sonde en doigt de gant Inox de type « Parsum » permettant une mesure de

Dans les équipements de l’IMT, une sonde pour la mesure d’humidité.

L

«

e nettoyage de la verrerie de laboratoire est devenu une problématique d’actualité, car les instances réglementaires poussent de plus en plus leurs investigations dans les laboratoires des sites industriels. » En une phrase, Eric Levacher, directeur technique de l’IMT et président de la section Centre – Val de Loire de la SFSTP (Société française des sciences et techniques pharmaceutiques), justifiait la présentation des travaux de la commission de SFSTP qualification et validation de nettoyage sur les laveurs de verrerie dans les laboratoires.

Pour en savoir plus

........................

L’actualité des Ateliers d’Experts : www.imt-atex.com Les prochains ATEX : Compression et Métrologie les 22 et 23 mai 2013 et Séminaire pelliculage Eudragit les 19 et 20 juin 2013 Contact : e.levacher@ groupe-imt.com

vitesse des grains et une analyse granulométrique de 50 µm à 6 mm.

Intégration rapide au process

Didier Paquet, spécialiste Application Process analysis Sartorius Stedim est ensuite intervenu dans le cadre des applications de mesure d’humidité. Un analyseur type « PMD500 », basé sur la spectroscopie « proche infrarouge », a été mis en œuvre. Un système qui peut assurer le suivi de l’évolution du taux d’humi-

dité du produit depuis le début jusqu’à la fin du séchage. Cette technologie, non destructive et rapide, peut être intégrée directement dans le process. D’autres mesures, telles que le taux d’homogénéité du mélange, la concentration en principe actif et en excipients sont aussi possibles avec ce type d’appareil. L’information ainsi recueillie peut être délivrée à l’opérateur, mais aussi intégrée dans une boucle de régulation pour, par exemple, réguler l’adjonction d’eau en fonction du temps.

Et l’affluence témoignait de la pertinence du thème puisque 75 personnes étaient réunies fin 2012 au centre de Congrès Vinci de Tours, accueillis par François Caire-Maurisier, secrétaire général de la SFSTP. Les intervenants mobilisés ont permis de faire un tour complet

de la question. Robin Bigot (Cophaclean) a synthétisé l’enquête nationale menée par la commission qu’il préside sur le sujet et a pu présenter un panorama complet des interrogations des industriels. Sébastien Duffort (Janssen Cilag) a présenté les stratégies de validation de nettoyage des équipements en production, et expliqué en quoi le laboratoire de contrôle devait répondre à d’autres problématiques. Aude Simpere et Guénola Cabaret-Bonsergent (Technologie Servier) ont éclairé les problématiques et les contraintes spécifiques en R&D.

Eric Levacher, Robin Bigot, Sébastien Duffort, Catherine Barbier, Guénola CabaretBonsergent et Aude Simpere.

Une prochaine publication

Stéphane André (Getinge) a fait le point sur la technologie des laveurs de verrerie et présenté les possibilités et les limites techniques des équipements. Fort de ses expériences multi sites, il s’est trouvé confronté à différentes approches industrielles. Enfin, Catherine Barbier (Ethypharm) et Robin Bigot

Pour en savoir plus : ........................ www.sfstp.org

(Cophaclean) ont fait le point sur les travaux de la commission, animé une table ronde très suivie et détaillé le sommaire de la prochaine publication de la SFSTP. Elle permettra d’analyser l’ensemble des contraintes de l’industriel au niveau du Laboratoire en regard des BPF et BPL, et d’apporter des éléments de réponse quant à la qualification et la validation du nettoyage sur les machines à laver la verrerie.

Distribution Sourcing dʼactifs

dʼexcipients

pharmaceutiques

techniques

Lʼexpertise au service de vos projets… Tel : +33(0)1 46 92 77 62 - E-mail : commercial.pharma@safic-alcan.fr

Passerelles N°53 I Mai 2013

13


on en parle

Cinq jeunes professionnelles de l’IMT ont réussi à mobiliser industriels et étudiants sur la question des TMS (troubles musculo-squelettiques) le 14 janvier dernier à l’IMT de Tours. Cette journée de sensibilisation s’est inscrite dans le cadre du projet professionnel de Lalaina Allard, Elise Leon, Nelly Reby, Adélie Rivière et Joan Sanchez, qui sont en alternance TSPCI au sein de structures confrontées à cette contrainte industrielle. Des responsables HSE, responsables de production, ergonomes et infirmiers sont venus apporter témoignages et solutions. Ils venaient de chez Chiesi, Delpharm, Gemey Maybelline, du Grepic, de l’Institut national de recherche et de sécurité, de La Roche-Posay, de Pierre Fabre, Recipharm et Sisley, et du Groupe IMT, évidemment. Le succès de cette première journée permet d’envisager déjà une seconde édition l’an prochain.

De futurs techniciens déjà sensibilisés aux troubles musculo-squelettiques.

........................................................................

Trois ans de formations Les laboratoires Ethypharm et le Groupe IMT ont signé pour trois ans. Trois ans pendant lesquels le Groupe IMT va pouvoir accompagner le laboratoire dans la professionnalisation de ses salariés de production sur ses sites industriels de la région Centre et HauteNormandie. Il s’agit de faciliter l’intégration de nouveaux collaborateurs (une quinzaine de personnes en contrat de professionnalisation suit actuellement un parcours de quinze mois, qui sera sanctionné par un CQP) et de développer les compétences des salariés déjà en poste. Le laboratoire et l’IMT ont formalisé leur partenariat à travers la signature d’un accord cadre le 8 avril dernier.

14 Passerelles N°53 I Mai 2013

De la promotion à la communication

la bonne formule

Inter formes sèches : l’inter-active

........................................................................................................................................

Pour qui ?

Le dernier Inter-entreprises formes sèches, qui s’est déroulé du 26 février au 1er mars dernier, a réuni six salariés occupant des fonctions très différentes : opérateur de production, responsable assurance qualité, mais aussi coordinateur d’équipe ou encore technicien de développement.

Comment ça marche ?

Experte de la formation, présente à l’IMT depuis sept ans, Aurélie Mouchard a repris la tête du service communication du groupe depuis janvier dernier. Elle ne quitte pas totalement ses missions de promotion auprès des futurs apprenants, mais y ajoute le développement de tous les outils de communication (dont Passerelles). Les projets sont nombreux : refonte du site Internet, stratégie digitale, organisation des PPP, et lancement d’une série de mini-reportages sur TV Tours… Elle est épaulée par Antoine Clavier, qui prépare une licence Matic (marketing des nouvelles technologies de l’information et de la communication) en apprentissage. Aurélie Mouchard a suivi des études en sciences humaines qu’elle a complétées par un diplôme en communication et un parcours dans le domaine de l’insertion professionnelle.

De futurs intérimaires bien repérés Huit demandeurs d’emploi ont reçu une proposition de contrat ou de mission intérim dans un laboratoire du bassin d’emploi de Chartres. Cette intégration réussie est le résultat d’un parcours de formation au métier d’agent de fabrication en industrie cosmétique confié à l’IMT et le CFFPPA de Chartres-La Saussaye par Pôle emploi, Chartres Métropole et le conseil régional du Centre. La méthode de recrutement par simulation (MRS) et la mobilisation des industriels (Guerlain, Reckitt Benkiser, Paris Dôme Cosmetic Epernon, Puig France Chartres, Ethypharm Chateauneuf, Beaufour Ipsen Dreux) a facilité ce recrutement au terme de deux mois de formation et de trois semaines de stage en entreprise.

Cette formation se déroule sur quatre journées, à l’IMT de Tours : une journée de théorie, suivie de trois jours de mise en situation professionnelle à l’UTD (Unité Technique de Développement). L’harmonisation des connaissances techniques et galéniques (un jour) débute par la découverte des grandes familles d’excipients en formes sèches, à travers des expériences permettant de comprendre leur rôle galénique et de connaître leurs propriétés physico-chimiques. Sont ensuite abordés les rôles

et intérêts de chaque étape des procédés de fabrication. Des vidéos permettent d’expliquer le fonctionnement et les paramètres associés à l’utilisation des équipements de fabrication. Les mises en situation sur équipements semi-industriels durent trois jours. Elles permettent d’aborder, sur trois équipements différents, l’étude des variations des procédés ainsi que l’impact sur l’aptitude à la compression. Les stagiaires accèdent également à une turbine perforée pour réaliser un essai de pelliculage.

elle témoigne Sandra Legrand, en cours de VAE pour un TSPCI, laboratoire Septodont

« Apprendre en faisant nous-mêmes »

« J’ai trouvé cette formation vraiment super intéressante, très utile, très enrichissante, ça m’a rafraîchi les neurones car mon niveau théorique datait quand même d’une vingtaine d’années ! La partie que j’ai le plus appréciée a été la pratique. On a pu toucher au matériel, faire nous même. Apprendre sur le papier, c’est bien, mais apprendre par soi-même, c’est irremplacable ».

Le p’tit plus

La formation s’achève par un quiz technique qui permet à chaque stagiaire d’évaluer ses acquis.

La prochaine session ?

© Thierry Borredon

De futures techniciennes très concernées par les TMS

boîte à outils

Elle se déroulera à Tours du 1er au 4 octobre 2013. Les inscriptions sont ouvertes : m.joly@groupe-imt.com

........................................................................................................................................

line leaders

L’IMT accompagne le suisse Ferring Pharmaceuticals Le laboratoire suisse Ferring Pharmaceuticals a fait appel à l’IMT pour renforcer les compétences de ses Line Leaders (conducteurs de ligne) sur son site de Saint-Prex, non loin de Genève. Cette société biopharmaceutique est reconnue dans les domaines de l’urologie, la santé reproductive, la gastroentérologie et l’endocrinologie. La formation mise en place avec l’IMT, début 2013, a commencé par un repérage des compétences. Puis les stagiaires ont suivi un parcours de dix jours de formation associé à un projet professionnel qu’ils réalisent sur une période de trois à six mois, et qu’ils présentent dans le cadre de la certification finale. Ce disposi-

tif les a conduits à confirmer leur expertise technique au conditionnement et à développer d’autres champs d’expertise (amélioration continue, qualité, etc.). Cette démarche a permis aussi de valoriser leurs compétences par l’obtention du certificat de « technicien de procédé de conditionnement ». Un premier groupe de quatre salariés a déjà réalisé ce parcours qui les a enthousiasmés. Quatre autres Line Leaders vont en bénéficier. Parallèlement, l’IMT a également réalisé une formation Tuteur, indispensable, car ces chefs d’équipe organisent et accompagnent la mise en œuvre des compétences à valider pour chacun des Line Leaders. Passerelles N°53 I Mai 2013

15


boîte à outils

au parlement

Reformes en séries Contrat de génération, modernisation du marché du travail, acte III de la décentralisation, réformes de l’apprentissage et de la formation professionnelle… occupent les parlementaires en 2013. Avec notamment au menu des débats : • La création d’un « compte personnel de formation » au 1er janvier 2014, qui doit constituer un droit attaché à la personne. Un changement dans la portabilité du DIF. • L’évolution du cadre de la GPEC dans les entreprises de plus de 300 salariés, avec une négociation sur la mobilité interne et sur les orientations du plan de formation. • L’élargissement des publics pris en charge par les Régions : demandeurs d’emploi, personnes handicapées, VAE, illettrisme. • La réforme de la collecte de la taxe d’apprentissage (moins de collecteurs agréés) et une réaffectation de la taxe vers les niveaux V et IV, droit de regard des Régions sur la répartition de la taxe entre CFA. • La réorientation d’une partie des financements de la formation professionnelle vers les demandeurs d’emploi, les salariés les moins qualifiés et ceux confrontés à des mutations technologiques… Gageons que les mesures qui seront prises n’ajouteront pas de nouvelles strates aux nombreux dispositifs déjà existants. Hervé Galtaud

16 Passerelles N°53 I Mai 2013

rénovation des bpf

avec manpower

Oril joue et gagne avec Ludipharm

De jeunes intérimaires en apprentissage avec Manpower

Interactive, ludique et animée, la formation aux BPF version Ludipharm® a conquis les équipes d’Oril. L’IMT a customisé le jeu selon les spécificités du site de fabrication de principes actifs.

L’IMT et Manpower consolident leur partenariat. Et innovent. Le nouvel accord cadre prévoit de développer également des contrats d’apprentissage pris en charge par la taxe d’apprentissage. Une autre manière de faire monter en compétences les salariés intérimaires.

®

........................................................................................................................................

...................................................................................................

D

éjà utilisé avec succès par le site de production du Groupe Servier, situé à Gidy dans le Loiret, le jeu Ludipharm® a été déployé dans son unité de production de principes actifs, Oril, qui emploie 700 personnes à Bolbec en Seine-Maritime. L’Afssaps avait recommandé, en 2011, une remise à niveau des personnels d’Oril sur la partie II des BPF. Géraldine Orange, responsable formation, a choisi l’IMT et Ludipharm® qui ont proposé une mise en pratique du jeu entièrement customisé à la terminologie d’Oril, ses spécificités (partie II des BPF) et à son parc machines. Une vingtaine de groupes d’environ 15 participants chacun a été encadrée par Olivia Garçon et Philippe Nande ; 300 personnes à ce jour ont été formées. Pour optenir une personnalisation optimum du jeu, Philippe Nande a consacré une visite très poussée de site, pendant

C © Thierry Borredon

En bref

boîte à outils

Dans chaque malette : > un CD-Rom, > le plateau de jeu, > 6 flacons et 6 jeux de bonus en couleur, > la notice d’utilisation > les règles du jeu.

........................ Pour en savoir plus : m.joly@groupe-imt.com

laquelle il a arpenté tous les services pour mieux appréhender le métier spécifique de fabrication de principes actifs. Il a également pris soin d’enregistrer la terminologie propre à cette activité afin de personnaliser les questions-réponses du jeu. Olivia et Philippe ont ensuite formé une vingtaine de groupes de salariés Oril, dont deux groupes composés des formateurs internes Oril, qui à leur tour ont pu initier les joueurs suivants aux règles de Ludipharm®.

Jouer aussi avec les biotechs

Les biotechnologies s’apprennent aussi en s’amusant. L’IMT à inventé Delta Bio®, serious game qui peut être utilisé individuellement ou par équipes ; il est articulé autour de six thèmes : législation/HSE ; sciences et généralités ; développement cellulaire ; techniques de purification ; mise sous forme pharmaceutique ; CQ – analyses.

Cuve Single Use de culture cellulaire Merck Millipore.

haque année, 50 à 100 collaborateurs intérimaires Manpower bénéficient, via l’IMT, de contrats de professionnalisation (200 à 300 heures de formations) pour se former et se qualifier à des postes d’opérateurs techniques. Cette année, Manpower va également prendre en charge en contrat d’apprentissage des jeunes intégrés au CFA de l’IMT. Une possibilité ouverte par la loi Cherpion (2011). Manpower assure alors la gestion globale du contrat : pré-recrutement du jeune, qui sera délégué sur un site de production pendant les périodes d’alternance en entreprise, gestion administrative et financière du contrat, etc. Principaux avantages de ce dispositif : les apprentis sont intégrés dans le calcul quota alternant de l’entreprise, et les coûts sont supportés par la taxe d’apprentissage de l’Agence concernée.

Un vrai partenariat

Cet outil supplémentaire vers l’adéquation emploi/formation a pu être mis en place facilement par Manpower grâce à sa proximité avec l’IMT. Florence Martinez, responsable formation intérimaires, l’affirme : « Le partenariat avec l’IMT me permet de m’appuyer sur un équipement performant mis à disposition sur le plateau technique de Tours et qui permet de réelles mises en situation pour

les stagiaires. Je profite aussi de prix négociés lors de la signature de notre accord cadre et je peux me focaliser uniquement sur l’aspect pédagogique. De plus, lorsque je sollicite les conseillers en formation de l’IMT, ils connaissent toujours les entreprises utilisatrices et leurs besoins en matière de formation, ce qui nous permet d’être réactifs et pertinents dans la réponse apportée à nos clients. C’est important car nous travaillons majoritairement sur des programmes sur mesure. » Autrement dit : « La notion de partenariat entre l’IMT et Manpower n’est donc pas un vain mot ! »

Une action de formation en contrat de pro a débuté en décembre dernier chez Sanofi Amilly (45). Après la théorie, le groupe de sept intérimaires est venu passer une semaine à l’Unité technique de développement de Tours pour les travaux pratiques. Les intérimaires valideront leur certificat de conducteur de ligne de conditionnement de niveau V le 25 juillet prochain.

elle témoigne

« Je me sens prête à utiliser les machines de l’usine » Loren Hamard, 22 ans, a intégré la formation contrat de pro chez Sanofi Amilly en décembre 2012 avec l’objectif d’occuper un poste d’opératrice de ligne en conditionnement des formes pâteuses. Etudiante, la

Loren Hamard.

jeune femme travaillait chaque été depuis 2009 pour Sanofi, chez un prestataire de service en nettoyage industriel. Le laboratoire a détecté chez cette jeune femme un certain potentiel et Katy Beinaert, chargée de recrutement à l’agence Manpower, à Montargis, lui a proposé le parcours de formation pour devenir conductrice de ligne. Loren avoue qu’elle avait alors un peu d’appréhension : « J’avais peur de la machine et de tous ses équipements mécaniques, mais dès que la formation a commencé, j’ai été mise en confiance. La formation à Tours est arrivée au bon moment, juste après les cours sur le cycle de la machine et l’utilisation du pupitre. Ça conforte et ça rassure. Je me sens prête maintenant à utiliser les machines de l’usine. »

Passerelles N°53 I Mai 2013

17


cas d’école

cas d’école

Genzyme : comment prendre

la mesure d’un nouveau site et savoir réagir en toutes circonstances

........................................................................................................................................

Site concerné : la nouvelle unité de fabrication d’anticorps polyclonaux de Genzyme, à Gerland (Rhône), située au cœur du pôle de compétitivité de Lyonbiopôle. Le nouveau site de bioproduction permettra à terme à Genzyme de regrouper l’ensemble des activités de production de la région lyonnaise. ........................................................................................................................................

la problématique Les objectifs du nouveau site sont multiples pour Genzyme : regrouper toutes les activités, bénéficier d’un outil de production moderne et automatisé, augmenter la capacité de production en cas de besoin. Il s’agit donc de former l’ensemble

des salariés (39) pour leur permettre d’appréhender le procédé et les outils de travail et de savoir réagir en cas de dysfonctionnements techniques ou d’anomalies. Les agréments FDA sont espérés avant la fin du 1er semestre de 2014

commentaires Valérie Bidolet, responsable formations

opérationnelles, opérations industrielles :

« Une formation vraiment concrète et efficace » Les opérateurs et techniciens de production attendaient beaucoup de cette formation et leurs retours sont vraiment très positifs. Le programme travaillé en amont avec Laurence SchalckSchmitt sur le terrain, avec des exemples de déviations potentielles très concrets, a permis les liens faciles entre théorie et pratique. Ils nous disent avoir beaucoup appris et ils ont la satisfaction sincère d’avoir progressé sur la théorie d’une part mais surtout

18 Passerelles N°53 I Mai 2013

sur la compréhension de ce qu’ils font tous les jours, à savoir le rationnel de chaque étape de fabrication de la Thymoglobuline. Les personnes en formation se sont vraiment impliquées et ont vraiment profité des compétences de Laurence, qui fait aujourd’hui l’unanimité au regard de sa prestation, je tiens à le souligner. Pour nous, cette formation a été concrète, efficace et rempli en tout point notre cahier des charges.

Repères ........................ Fondé en 1981 à Cambridge Massachusetts (Etats-Unis), Genzyme est aujourd’hui l’un des leaders de biotechnologie médicale dans le monde (10 000 collaborateurs). La filiale française, société du groupe Sanofi depuis 2011, compte plus de 500 collaborateurs, répartis à SaintGermain-en-Laye (78), son siège social, en région avec ses responsables régionaux, et à Lyon, son activité de production. Ce site fabrique un immunosuppresseur sélectif utilisé afin de prévenir et de traiter le rejet de greffe en transplantation d’organe. Ce biomédicament est enregistré dans 64 pays dans le monde (Europe, Japon et Etats-Unis).

la solution L’action de formation imaginée par le groupe IMT débute en septembre et décembre 2009 avec deux groupes d’opérateurs et techniciens de production qui ont été transférés très tôt sur le nouveau site pour participer aux qualificationsvalidations, prendre en main les équipements et former les autres collaborateurs. La formation d’une durée de dix jours a pour objectifs de mieux appréhender les procédés et les outils de travail. Le transfert de site s’accompagnant d’une forte automatisation du process, il était nécessaire que les opérateurs et techniciens comprennent les mécanismes mis en jeu pour réagir correctement et le plus tôt possible en cas de problème. La mise en place de cette deuxième phase de formation (en avril 2013) fait l’objet d’une collaboration étroite entre Genzyme et l’IMT. En effet, après une visite complète des installations et une présentation détaillée de l’ensemble du process sur le nouveau site, l’IMT a pu adapter le contenu aux activités réalisées (pour les 21 salariés restant : 16 opérateurs et cinq agents de maitrise).

Site Genzyme de Gerland.

l’analyse Laurence Schalck-Schmitt, formatrice consultante de l’IMT :

« Dans chaque module, ne jamais perdre de vue le process » Avec cette action, nous avons voulu apporter la maîtrise de tous les mécanismes en lien avec le produit et le procédé. L’objectif était de comprendre ce qu’est le produit fabriqué et comment il agit (un anticorps polyclonal utilisé dans les rejets de greffes), pour analyser les mécanismes mis en jeu lors de sa purification et ainsi pouvoir réaliser correctement toutes les opérations de conduite du process et réagir en cas d’anomalie. Nous abordons donc aussi bien des notions de biologie et d’immunologie que de chimie et de techniques de purification. Dans chaque module,

il y a des applications spécifiques au process Genzyme, pour ne jamais perdre de vue ce process, et pour que chaque salarié fasse immédiatement le lien entre cette formation théorique et son activité quotidienne. La difficulté a été de s’adapter à un public qui n’est pas habitué à rester assis sept heures par jour, cinq jours de suite, et qui a des connaissances théoriques en biologie et chimie parfois limitées, d’où l’absolue nécessité des applications. Cette action a été suffisamment longue dans le temps pour nous permettre de la faire évoluer et

de nous adapter au plus près du besoin de l’entreprise. Les échanges avec les salariés ont été extrêmement intéressants. Ils se sont beaucoup impliqués et ont su faire le lien entre la théorie et leur process. Je crois qu’ils sont partis très contents. Pour moi, tous les objectifs fixés au départ ont été atteints. Laurence Schalck-Schmitt a fait l’unanimité auprès des stagiaires.

............................................................. Pour en savoir plus :

www.genzyme.fr/corp/frgenz/fr_p_ci_frgenz_bio.asp

Passerelles N°53 I Mai 2013

19


on en parle

boîte à outils

recruter

L’étroite collaboration qui dure depuis vingt ans entre le Greta de Côte-d’Or et le Groupe IMT prend de multiples formes. Début 2012, Michel Gey, président du Greta, Rachida Radi responsable pédagogique, et Stéphanie Marmorat, conseillère en formation continue, sont venus en Touraine à la rencontre des équipes du Groupe IMT. A l’inverse, Magalie Labrot, formatrice permanente de l’IMT, basée à Dijon, mobilise régulièrement les formateurs tourangeaux du Groupe. L’ IMT et le Greta peuvent ainsi proposer aux industriels bourguignons la meilleure offre de formation de proximité : la session annuelle TPCI, cofinancée par le conseil régional Bourgogne, mais aussi des actions « sur mesure ».

Originales ou décalées, les expositions organisées dans le hall de l’IMT continuent de surprendre les habitués des lieux. Après les productions du Centre Montjoie, puis celles d’Agathe Chambord, les élèves plasticiens du lycée Grandmont y ont accroché les œuvres qu’ils présenteront au baccalauréat. Le 8 avril, ils sont venus partager leur passion avec les stagiaires de l’IMT. Les expositions sont ouvertes au public du lundi au vendredi de 9 à 17 h à Tours.

Les élèves du lycée Grandmont et leur professeur, M. Lemale.

20 Passerelles N°53 I Mai 2013

....................................................................

Dialogue avec de jeunes artistes

Interpharma prépare l’avenir La soirée Formation et recrutement des pharmaciens en France, imaginée par l’Association des étudiants en pharmacie de Tours et sa présidente Clémence Bazile, a intéressé plus de 200 étudiants, le 14 mars dernier à Tours. L’événement a débuté par une conférence animée par Pascal Leguyader, directeur des affaires industrielles, sociales et de la formation au Leem, Hervé Marchais, responsable de la filière industrielle à l’université de pharmacie de Tours, et Sophie Auconie, députée européenne. Les étudiants sont venus également visiter l’IMT. Pour suivre tous les projets : www.interpharmatours.fr

Recrutement mode d’emploi

Cinquante-huit jeunes professionnels ont rencontré une vingtaine de recruteurs le 11 avril dernier grâce au séminaire recrutement organisé par le Groupe IMT. Tous ont été reçus en entretien par les industriels, qui ont ainsi pu identifier certains de leurs futurs salariés. Chaque entreprise est repartie avec les livrets des CV des trois promotions TSPCI.

Apprentissage : les clés de la réussite C’est maintenant, dès le mois de mai, que les industriels sont invités par l’IMT à faire connaître leurs offres d’apprentissage afin de permettre au CFA MIPC de recruter pour septembre les meilleurs candidats et d’organiser au mieux cette scolarité. .......................................................................................................................................

C

ent-soixante-dix jeunes venus de la France entière franchiront les p o r t e s d u C FA d u Groupe IMT en septembre prochain pour y suivre pendant deux ans, en alternance, une formation qui leur permettra de décrocher un titre de TPCI et TSPCI. Les 70 entreprises qui les accueillent savent qu’elles peuvent compter sur de nombreux services pour que cette formation soit une réussite. Le CFA MIPC apporte en effet son aide au recrutement avec la présélection de candidats ; il facilite également la mobilité de ces jeunes en organisant leur hébergement à Tours et cofinance, avec le

il témoigne

Dans les salles de cours de l’IMT.

conseil régional Centre, les frais de déplacement, de restauration et d’hébergement. Il

« Encadré, suivi du début à la fin » Déjà titulaire d’un DUT Chimie, Jonathan termine actuellement sa deuxième année d’apprentissage au CFA MPIC et chez Sanofi Maisons-Alfort (94), où il travaille en production au service fabrication des injectables. « L’alternance, c’est une très bonne expérience parce qu’on est encadré, suivi du début à la fin et que nous avons tous les outils nécessaires à disposition pour réussir. Lorsque je suis en entreprise, par exemple, je loge dans ma famille en région parisienne et quand je suis au CFA à Tours, grâce à l’IMT qui m’a activement aidé pour que je trouve un logement, je loge dans

© Raphaël Trapet

Le Greta Côte-d’Or en Touraine

une chambre à 300 mètres de l’IMT, dans le cadre du partenariat avec le Crous. »

assure aussi la formation gratuite du tuteur et, enfin, met en place un suivi individualisé pour chaque jeune.

Réussir malgré un handicap

Le Groupe IMT peut apporter également une aide opérationnelle pour favoriser l’intégration en alternance de jeunes en situation de handicap, au stade du recrutement en mobilisant les réseaux professionnels (Handiem, Cap emploi…) et avec un accompagnement pédagogique individualisé. Les entreprises appliquant la convention collective du Leem peuvent aussi bénéficier d’un bilan personnalisé avant l’embauche, d’aides techniques, humaines et financières, et de formation et adaptation au poste de travail. ................................ En savoir plus : www.handiem.org

Une convention La formation réalisée dans le cadre d’un contrat d’apprentissage est cofinancée par l’entreprise à travers un versement de taxe d’apprentissage (fraction quota), au CFA MIPC. Cette participation est obligatoire (prévue par la loi), selon des barèmes fixés annuellement par le Préfet de la Région Centre pour le CFA MIPC. Ces modalités seront rappelées dans le cadre d’une convention d’apprentissage cosignée par l’entreprise et le CFA MIPC. Complétant la participation de l’employeur, une partie des coûts de formation est prise en charge par l’Opca Defi (pour les sites pharmaceutiques et chimiques) et par la Région Centre. Des aides et des quotas Le quota des salariés en alternance prévoit que toute entreprise de 250 salariés et plus doit employer au moins 4 % de ses effectifs en contrat d’alternance. En dessous de ce seuil, l’entreprise est redevable d’une contribution supplémentaire à la taxe d’apprentissage ; au-delà de 4 %, elle peut bénéficier d’une aide financière. Un contact Christophe Duval, directeur du CFA MIPC, Tél. : 02 47 713 713, c.duval@groupe-imt.com

Passerelles N°53 I Mai 2013

21


prospectives

prospectives

hervé gisserot, président du leem

« Plus que jamais, l’industrie du médicament représente

une solution de sortie de crise » Dans un contexte de mutations fortes, Hervé Gisserot, nouveau président du Leem, dessine pour Passerelles les contours de sa stratégie. Objectifs : offrir plus de compétitivité à l’industrie pharmaceutique et lui permettre à la fois d’exporter et de préserver ses emplois. ........................................................................................................................................ La conjoncture est mouvante et la concurrence forte pour l’industrie pharmaceutique européenne et française. Comment le Leem accompagnera-t-il ces évolutions ? Dans un contexte de concurrence internationale accrue – en particulier de la part des pays émergents –, et de transformation profonde de notre modèle de recherche, on voit s’allumer, en France, des signaux préoccupants en termes de compétitivité : fragilisation du tissu productif, pression fiscale et mesures de régulation d’un niveau jamais atteint… Notre rôle est de rappeler inlassablement à nos interlocuteurs ce que nous sommes, ce que nous faisons, en quoi nous servons les intérêts du patient, de la communauté médicale et, plus largement, les intérêts du pays. Plus que jamais, l’industrie du médicament représente une solution de sortie de crise. Elle est un pôle d’excellence, sur lequel il convient de miser, ainsi qu’un

Hervé Gisserot est président du Leem depuis le 1er janvier 2013

22 Passerelles N°53 I Mai 2013

« On estime que, d’ici à 2030, l’utilisation de nouvelles biotechnologies devrait permettre la production de 80 % des solutions de santé proposées aux patients. »

secteur en reconversion, qu’il faut accompagner dans un dialogue soutenu avec l’Etat.

Quelles politiques souhaitezvous mettre en place pour affronter ces changements ? Pour nos entreprises, l’urgence consiste à remettre en cohérence les politiques de maîtrise des dépenses de médicaments avec les ambitions affichées au plus haut niveau de l’Etat, au travers du Comité stratégique de filière et du Conseil stratégique des industries de santé. Nous avons donc demandé que soit mise en œuvre, le plus vite possible, une approche pluriannuelle des politiques de régulation afin d’anticiper les évolutions. Autre chantier à venir : la mise à profit de la définition d’une stratégie nationale de santé par l’Etat pour repenser ensemble l’accès aux soins. La qualité des parcours de soins, la collaboration entre acteurs du système de santé, l’innovation sont des éléments porteurs d’efficience, qui bénéficient aux malades tout en dégageant des gains de productivité pour notre système de protection sociale. Nous voulons exploiter ces opportunités.

Les biotechnologies sont elles-mêmes porteuses de changements culturels et sociaux qui impactent l’industrie pharmaceutique. Comment le Leem considère-t-il ces mutations ? Tout l’enjeu de l’industrie des biotechs en France réside dans sa capacité à accélérer sa transformation afin de rester

PARCOURS Hervé Gisserot en 6 dates

1998 : il rejoint Aventis où il occupe différentes fonctions managériales, en France et aux EtatsUnis. Précédement, il a passé 12 ans dans le groupe Fournier et s’est formé à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, section Service public. 2005 : il prend la direction générale des opérations commerciales de la filiale allemande de Sanofi-Aventis. 2008 : il devient président-directeur général du laboratoire GlaxoSmithKline France. 2011 : il dirige le Lir (Association des laboratoires Internationaux de recherche). 2012 : il devient vice-président senior de GlaxoSmithKline Europe (15 pays dont la France et le Royaume Uni. 1er janvier 2013 : Hervé Gisserot est élu président du Leem.

compétitive en regard des principaux pays leaders : Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni et Suisse. Cela passe par le développement d’un écosystème dont les entreprises de biotech sont une composante majeure, en tant que vecteur d’innovation. En effet, la R&D des entreprises du médicament s’appuie de plus en plus sur les sociétés de biotechnologie, afin d’accéder à une offre plus diversifiée. Les entreprises du médicament ont ainsi intensifié leurs démarches de partenariat : 35 à 40% de leurs budgets de R&D sont désormais alloués à des accords et des projets collaboratifs. Elles soutiennent financièrement les entreprises de biotechnologie qui se développent en France – notamment au travers du fonds Innobio. Pour le Leem, cette mutation de la recherche, plus collaborative et plus ouverte, correspond à une tendance de fond à accompagner et à stimuler. Quels moyens faut-il mettre en œuvre pour aider les entreprises à aborder ces changements induits par les biotechnologies ? Comme je viens de vous le dire, ces changements impliquent de notre part un effort d’ouverture, qui se caractérise par de nouvelles approches en R&D et par une véritable interdisciplinarité. En effet, la biologie systémique, la médecine personnalisée et la recherche translationnelle exigent de travailler davantage en mode transversal en « mixant » les disciplines et en optimisant les interfaces. C’est

pourquoi, en termes de R&D et de partenariats, la France doit rendre plus efficiente l’innovation en réseau de tous les acteurs de la filière, comme l’ont fait ses principaux compétiteurs, qui ont mis en place des actions structurantes sur des domaines d’excellence comme la médecine translationnelle. Notre pays doit aussi clarifier le cadre réglementaire et fluidifier l’accès au marché des produits innovants tels que les produits de médecine personnalisée, les biomarqueurs et les dispositifs médicaux mixtes. On estime que, d’ici à 2030, l’utilisation de nouvelles biotechnologies devrait permettre la production de 80 % des solutions de santé proposées aux patients. Il y a là un enjeu que ni les entreprises ni les pouvoirs publics ne peuvent négliger. Ils sont partie prenante des profondes mutations que connaît notre industrie sur le plan scientifique, industriel et économique. Propos recueillis par Nadia Gorbatko

Aller plus loin A lire : « Installation du Comité stratégique de la filière des industries et technologies de santé », panorama d’une filière d’excellence et « Synthèse CEP » Etude prospective sur les facteurs d’évolution de l’industrie du médicament (www.leem.org/ installation-du-comite-strategique -de-filiere-des-industries-technologies -de-sante).

.................................... www.leem.org

Passerelles N°53 I Mai 2013

23


à noter

9

C’est le nombre personnes qui se sont formées en alternance à l’IMT en 2012. C’est pourquoi le portail emploi de l’IMT permet maintenant d’accéder également aux offres de contrats d’alternance (contrats d’apprentissage et de professionnalisation) confiées par les industriels à l’IMT. Objectif : faire savoir que les industries pharmaceutiques, nutraceutiques et cosmétiques continuent de recruter et faciliter les mises en relation. Par ailleurs, le site héberge également les offres d’emploi CDI et CDD.

www.imt-portailemploi.com

23 mai

Les présidents du Groupe IMT convient les administrateurs de l’institut à une journée d’échanges et de réflexion sur les stratégies nécessaires au développement de l’IMT. Ce séminaire aura lieu dans les locaux de l’IMT et se terminera par une dégustation de vin de Vouvray chez Claude Moine, suivie d’un dîner dans un restaurant tourangeaux. ..................................

1

Assemblée générale et des changements à la gouvernance de Pôle-Pharma. Le 21 mars dernier, Guillaume Clément, président de Léo pharma France, a également pris la présidence de PôlePharma. David Simmonet, PDG du groupe Axyntis, est nommé vice-président Fournisseur et Patrick Hibon de Frohen, viceprésident Formation.

..................................

© Image de Marc

507

C’est le nombre de portes ouvertes que l’IMT organise en 2013 pour faire découvrir les métiers des industries pharmaceutiques et cosmétiques. La saison se terminera en juillet, le 17 après-midi, pour accueillir toutes celles et ceux qui souhaitent visiter le centre de formation.

La visite de l’UTD de Tours lors des portes ouvertes.

.............................................................

95%

C’est le taux de placement de nos jeunes professionnels dans les trois à six mois suivant la fin de leur formation et la validation de leur titre. Plus des deux tiers signent un contrat dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, alors que 12 % intègrent l’industrie cosmétique et 10 % le secteur hospitalier. Placement par secteur d’activité

1% 12%

Industrie pharmaceutique

4%

Industrie cosmétique

10%

Industrie chimique (hors cosmétique)

3%

Industrie nutraceutique

70%

Secteur hospitalier/clinique Hors champs

31

c’est le nombre de session de formation interentreprises proposées par l’IMT d’ici la fin de l’année 2013. Couvrant l’ensemble des domaines de compétences (fabrication, conditionnement, maintenance, qualité, logistique, performance industrielle, management…), ces stages vous permettent de former individuellement ou collectivement vos salariés à travers des formations de courtes durées. Pour consulter le programme : www.groupe-imt.com/ rubrique entreprises ou contactez Michèle Joly m.joly@groupe-imt.com

5 et 6 juin Passerelles le lien actif entre le groupe imt et vous

Le Groupe IMT sera présent au 4e congrès d’A3P en Algérie. Patrick Hibon de Frohen et Joël Rancœur animeront un atelier dont le thème est la Formulation des formes sèches : Méthodologie de développement galénique et de mise en application industrielle.

24 Passerelles N°53 I Mai 2013

groupe-imt.com

Groupe IMT - Institut des métiers et des technologies industries pharmaceutiques et cosmétiques

38-40, avenue Marcel-Dassault • Quartier des 2 Lions • BP 600 • 37206 Tours Cedex 03 • Tél. : 02 47 713 713 Fax : 02 47 713 714 • E-mail : contact@groupe-imt.com • www.groupe-imt.com Directeur de la publication : Patrick Bourdy • Responsable de l’édition : Patrick Hibon de Frohen Rédactrice en chef : Aurélie Mouchard • Direction éditoriale : Anne-Marie Jelonek (Bergamote Presse : bergamotepresse.fr) Direction artistique : mille-et-une.fr • • Ont participé à ce numéro : Nadia Gorbatko, Annelise Schonbach Photos : Groupe IMT, T. Borredon, Berti Hanna, Image de Marc, Ferring Pharmaceuticals, Genzyme, Leem Imprimeur : Paul Imprimerie • Tirage : 4 300 exemplaires • Dépôt légal : mai 2013 • N° ISSN : 1283-4610

Régie publicitaire : Laurence Boscherie 06 07 66 96 04


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.