Groupe Mutuel Pro #2 - 2024 – FR

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Dossier

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Nos forums de prévoyance à Lausanne et à Zurich :

Le 3 septembre 2024 à Lausanne – Bien agir aujourd’hui pour mieux vieillir demain

Forum Prévoyance Le Temps, soutenu par le Groupe Mutuel. Nous discuterons de la réforme de la LPP à l’IMD à Lausanne, avec la participation notamment de la conseillère fédérale Mme Élisabeth Baume-Schneider.

Pour plus d’informations: https://events.letemps. ch/prevoyance

Le 4 septembre 2024 à Zurich – Combler les lacunes de prévoyance : la prospérité de demain

Handelszeitung Focus Day, parrainé par le Groupe Mutuel. Des experts en prévoyance et des politiciens débattront de ce thème au Widder Hotel à Zurich, avec la participation notamment de Mme Flavia Wasserfallen, conseillère aux États, et de M. Andri Silberschmidt, membre du Conseil national.

Pour plus d’informations : https://www handelszeitung.ch/ handelszeitung-focusday

La polémique et les vrais enjeux

La réforme de la prévoyance professionnelle LPP sera soumise au peuple le 22 septembre prochain. La campagne a démarré sur les chapeaux de roues. Parfois en mode polémique, entre promotion et désinformation. Mais rien de surprenant, l’objet est sensible et n’a trouvé aucun compromis depuis plus de dix ans. Le point avec Marlène Rast, responsable Stratégie Prévoyance au Groupe Mutuel.

Marlène Rast

Responsable Stratégie Prévoyance au Groupe Mutuel

Pour les femmes, est-ce que cette réforme est une avancée ou un pas en arrière ?

C’est un constat navrant, les femmes perçoivent des prestations de retraite inférieures à celles des hommes. Les trois causes sont identifiées depuis longtemps : leur salaire reste en moyenne inférieur à celui des hommes, la baisse du taux d’activité dès la maternité réduit la constitution du capital retraite, l’impact de la déduction de coordination LPP sur les salaires à temps partiel est violent. La réforme LPP n’a pas pour vocation de traiter les deux premières causes, mais elle entend agir sur la problématique de la déduction de coordination. Et elle le fait réellement, de manière

simple et efficiente. Désormais, la couverture du 2e pilier sera basée sur 80% du salaire, ce qui correspond à une déduction de coordination de 20% du salaire. Par exemple, pour les salaires se trouvant au-dessus du seuil d’entrée à la LPP (CHF 19'845 par an selon la réforme LPP), les projections des capitaux retraite sur une carrière complète pourront doubler par rapport à la situation actuelle.

L’argument des détracteurs à la réforme prétendant que les femmes ne devraient pas financer cet accroissement de leur prévoyance est-il défendable ?

Non. Dans un système où la parité trouve une place centrale, les salariés et l’employeur participent dans la même proportion à l’amélioration de la prévoyance. De même, affirmer que les prestations de retraite découlant de cette nouvelle approche restent limitées et n’en valent pas la peine témoigne d’un manque de respect envers les personnes concernées. Instaurer une épargne, aussi petite soit-elle, constitue une première étape, qui ne demande qu’à être consolidée en direction de l’indépendance financière.

Par ailleurs, les modes de vie actuels ne consacrent pas uniquement la vision d’une mère au foyer, mais

également celle d’un père qui réduit son taux d’activité pour participer à l’éducation des enfants. C’est donc le couple tout entier qui se verra récompensé par cette approche modernisée de la déduction de coordination.

Enfin, les emplois multiples profitent également de cette nouvelle méthode de calcul. Avec les dispositions légales actuelles, un travailleur qui bénéficierait d’un salaire mensuel de CHF 9'000 réparti à parts égales entre trois employeurs obtiendrait une rente mensuelle cumulée de l’ordre de CHF 1'000, en raison de la déduction de coordination appliquée sur les trois emplois.

« Il faut donc apprécier à sa juste valeur cette partie de la réforme LPP en faveur de la retraite des femmes, qui représente une véritable avancée pour elles, mais également pour les familles et les emplois non conventionnels. »

Est-ce que les travailleurs les plus âgés ne sont pas doublement préservés ?

Actuellement, l’échelle d’épargne croissante en quatre paliers pénalise les travailleurs âgés sur le marché

du travail. Avec la proposition de la réforme LPP en deux paliers, 9% du salaire coordonné entre 25 et 44 ans et 14% à partir de 45 ans, les coûts directement liés aux dix dernières années d’activité sont réduits, par rapport aux 18% actuels.

De plus, des générations transitoires ont été définies et recevront des suppléments de rentes qui soutiendront le niveau des prestations. Sur ce point, la réforme est généreuse : ce sont 15 années d’âge qui bénéficieront de versements complémentaires de CHF 200 par mois pour les cinq premières tranches d’âge puis de CHF 150 et CHF 100 pour les suivants.

C’est un élément souvent contesté par les détracteurs de la réforme. Ce supplément de rentes vise à compenser la réduction du taux de conversion à 6%, mais se comporte comme un véritable renforcement des rentes, dépassant l’objectif d’une mesure de compensation, avec un coût élevé pour les institutions de prévoyance.

C’est un compromis social qu’il faut admettre, une réforme devant forcément faire l’objet de quelques concessions.

En revanche, la réforme est urgente pour les générations proches de la retraite. Dans la pratique, la réforme est déjà faite, sous l’angle du taux de conversion. Les nouveaux retraités partent actuellement à la retraite avec des prestations déjà réduites, mais cela sans mesures transitoires pour les accompagner.

Pourquoi accepter cette réforme LPP ?

Les PME ont besoin de cette réforme. Lorsqu’elles comptent dans leur e ectif des collaborateurs de plus de 55 ans, elles sont pénalisées dans la recherche d’un nouvel assureur qui, soit refuse de faire une o re ou alors intègre le surcoût du taux de conversion trop élevé dans la prime.

Le véritable enjeu de la réforme LPP, c’est d’accepter ou non de franchir une étape. Refuser encore une fois de réformer la LPP ne fera que reporter les problèmes, laissant les oubliés de la prévoyance sur le bord de la route pour de nombreuses années. Une réforme est rarement parfaite et jamais définitive, mais elle est le signal de départ sur la voie de l’amélioration.

Éditeur

Groupe Mutuel

Rue des Cèdres 5 1919 Martigny

Rédaction

Lisa Flueckiger

Pascal Vuistiner

Jean-Christophe Aeschlimann

Serkan Isik

Conception et création

Nathalie Zuber

Photos Adobe Stock

Getty Images

Laura Emery (page 4)

Thomas Egli (page 6)

Internet groupemutuel.ch/gmpro

E-mail gmpro@groupemutuel.ch

Parution

Semestrielle en français et en allemand

Impression

Schoechli impression et communication SA - Sierre Tirage total : 24'360 ex.

Groupe Mutuel Pro est une publication adressée aux entreprises assurées auprès du Groupe Mutuel.

Les exosquelettes ?

Une piste pour la prévention des troubles musculosquelettiques

Claire Bauduin

Spécialiste en Gestion de la Santé en Entreprise (GSE) - Ergonome

Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent pas moins de 30% des coûts d’absence dans les entreprises. Tour d’horizon d’un enjeu majeur de santé publique avec Claire Bauduin, spécialiste en Gestion de la Santé en Entreprise (GSE) au Groupe Mutuel.

Les troubles musculosquelettiques (TMS), c’est quoi ?

Il s’agit d’une affection de l’appareil locomoteur et qui touche les tissus mous situés autour des articulations , tendons, muscles, nerfs. L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur apparition ou leur aggravation, notamment lorsque l’organisation du travail fait émerger des facteurs physiques tels que gestes répétitifs, travail statique, efforts excessifs, port de charges lourdes; ou des facteurs psychosociaux tels que

pression temporelle ou manque d’autonomie ou de soutien. Notons enfin que des facteurs individuels peuvent également jouer un rôle, dont notamment l’âge, les antécédents médicaux, l’hygiène de vie et les habitudes professionnelles.

La part de ces affections est importante ?

Oui. Elle s’élève à quelque 30% des coûts des affections enregistrées aujourd’hui en entreprise. Il s’agit donc d’un enjeu de santé individuelle mais aussi publique, dont le coût financier est élevé pour les entreprises, estimé à au moins 5,5 milliards de francs par année en Suisse. Et ces affections sont susceptibles de concerner tout le monde.

Dans ce contexte, le Groupe Mutuel s’est intéressé en particulier à la profession des plâtriers-peintres. Pourquoi ?

À l’origine de la démarche se trouve l’échange avec l’un de nos clients, la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE). Celle-ci a fait le constat qu’il existait un fort taux d’absentéisme dû aux TMS dans cette branche et les métiers qu’elle regroupe, avec des pathologies surtout localisées au niveau des épaules et du dos. De là a émergé un projet de recherche sur la thématique des exosquelettes, avec la question : les exosquelettes peuvent-ils limiter l’apparition des TMS ?

45%

des personnes actives professionnellement étaient exposées aux risques de troubles musculosquelettiques

Office fédéral de la statistique (2019)

35,5% des Suisses ont souffert de problèmes de dos durant les douze derniers mois

L’EWCS est la plus grande enquête comparative sur les conditions de travail en Europe.

Au moins

5,5 milliards de francs

Selon l’Office fédéral de la statistique, en 2019, 45% des personnes actives professionnellement étaient exposées aux risques de troubles musculosquelettiques (TMS). Un collaborateur est absent 1,3 jour par an pour cause de TMS. Les coûts macroéconomiques des TMS pour la Suisse ont été estimés à au moins 5,5 milliards de francs.

Selon l’European Work Condition Survey (EWCS) : 35,5% des Suisses ont souffert de problèmes de dos durant les douze derniers mois et 31,8% de douleurs musculaires aux épaules, cou et membres supérieurs.

L’entreprise Buache & Fils (Corcelles-près-Payerne) a participé à l’étude sur les exosquelettes.

Un exosquelette, c’est quoi ?

Il s’agit d’une structure externe que l’on dispose sur soi, un peu comme un sac à dos, et qui va permettre de prendre le relais au niveau des efforts physiques réalisés habituellement par le corps. Il y a les exosquelettes dits passifs, à système de ressorts et d’élastiques, peu invasifs ; et les exosquelettes dits actifs, fonctionnant avec un moteur, des systèmes hydrauliques ou pneumatiques. Mais l’un et l’autre ont leurs contraintes et limites, qui ellesmêmes peuvent entraîner de nouveaux risques. Les exosquelettes passifs sont les plus souvent utilisés et mis en place dans les entreprises. En revanche, il ne s’agit pas de la solution unique à privilégier en vue de diminuer l’apparition des TMS. Dans le cas de notre étude sur les plâtriers-peintres, on s’est rendu compte que le système n’est pas compatible avec un certain nombre d’activités. Et que le ressenti de ceux qui les ont utilisés n’était pas non plus toujours idéal. Par ailleurs, nous ne disposons pas encore du recul suffisant pour un jugement définitif sur l’efficacité des exosquelettes pour la prévention des TMS.

En l’état, l’exosquelette serait donc un moyen de prévention parmi d’autres… C’est exactement cela. Car il s’agit d’abord d’analyser les situations de travail dans leur ensemble afin d’identifier les facteurs de risques. En les identifiant, il est possible d’agir concrètement. C’est en mettant en place des mesures techniques (outils de travail, moyens d’aide à la manutention, etc.), organisationnelles (préparation de son poste de travail, alternance des tâches sur une journée de travail, communication claire des tâches à exécuter, …) et humaines (formation du personnel) que la prévention des TMS sera efficace. C’est dans ce contexte d’analyse globale que s’inscrira, ou non, une recommandation d’utiliser un exosquelette. Et comme la prévention est un sujet assez complexe, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par des spécialistes.

Madeleine von Arx, directrice de Compasso et Jonas Bühler, responsable de département Santé Entreprise ZH/AG du Groupe Mutuel.

« Les femmes évoquent plus facilement les maladies psychiques »

Depuis de nombreux années, Compasso et le Groupe Mutuel travaillent ensemble et poursuivent des objectifs communs : réinsertion professionnelle, maintien en emploi et prévention des maladies psychiques. La directrice de Compasso, Madeleine von Arx, et Jonas Bühler, responsable de département Santé Entreprise ZH/AG du Groupe Mutuel, expliquent comment ils mettent notamment l’accent sur la détection précoce.

Qu'est-ce que Compasso ?

Madeleine von Arx : Compasso est une association nationale qui informe les employeurs sur la réinsertion professionnelle et le maintien en emploi via une plateforme d’échanges en ligne. L’association est née d’une initiative avec l’Union patronale suisse et des institutions telles que la Suva, la Conférence des offices AI, l’Association Suisse d’Assurances (ASA) et d’autres partenaires. Compasso a été créée en 2009 dans le but de mieux soutenir l’insertion professionnelle dans toute la Suisse.

Quelle a été votre motivation pour prendre la direction de Compasso ?

Madeleine von Arx : J’ai saisi cette opportunité car je sentais que grâce à ma longue expérience dans le domaine de la communication, je pouvais faire bouger les choses. Pour Compasso, la communication et l’information sont essentielles. Nous sensibilisons ainsi les employeurs à agir en cas d’absence de longue durée qui serait due à une maladie psychique.

Comment les maladies psychiques ont-elles évolué au cours des dernières années ?

Madeleine von Arx : Selon les résultats d’une étude allemande, il est clair que les maladies psychiques existent depuis longtemps et, à cet égard, les chiffres sont stables depuis des années. Aujourd’hui, la différence réside dans le traitement des maladies psychiques. Il existe beaucoup plus de mesures de traitement, mais aussi de prévention. De plus, le diagnostic est beaucoup plus clair et le sujet est moins tabou.

Jonas Bühler : Je ne peux que confirmer. J’entends régulièrement des spécialistes dire que les personnes souffrant de maladies psychiques parlent beaucoup plus tôt et plus ouvertement de leur souffrance. Pour toutes les personnes concernées, le défi consiste à déterminer si et comment la maladie se répercute sur la capacité de travail. À mon avis, on est encore trop axé sur les déficits dans ce domaine. Le plus important est que les personnes concernées puissent rester dans le monde du travail ou y retourner rapidement. Les collaborateurs de notre service des sinistres sont formés pour prendre les mesures adéquates.

Y a-t-il des différences entre les secteurs en ce qui concerne la gestion des maladies psychiques ?

Madeleine von Arx : Oui. Dans les entreprises où travaillent davantage de femmes, le sujet est plus présent et les échanges sont plus fréquents. Dans les secteurs où on trouve plus d’hommes, comme l’industrie du

bâtiment, les maladies psychiques restent un sujet tabou. Toutefois, les inhibitions ne concernent pas seulement les maladies psychiques. Les hommes parlent également moins volontiers de sujets tels que l’obésité ou une alimentation saine.

Pourquoi un partenariat entre le Groupe Mutuel et Compasso ?

Jonas Bühler : Nous sommes des sparring-partners idéaux car nous nous soutenons mutuellement par nos connaissances et notre expérience. Grâce à nos réseaux, nous pouvons aussi atteindre beaucoup plus de personnes concernées et les motiver à demander de l’aide en cas de signes de maladie psychique.

Compasso est soutenue par plusieurs grands assureurs. Sur la base de quels arguments abordez-vous les assureurs ?

Madeleine von Arx : Nous comprenons le sens et les objectifs du case management. Premièrement, ce processus soulage les employeurs dans la gestion des cas de maladie, deuxièmement, il réduit les coûts engendrés par les absences et troisièmement, toutes les personnes concernées ont intérêt à ce qu’une personne en incapacité de travail revienne le plus rapidement possible et en bonne santé à son poste de travail. Pour nous, les échanges avec les Case Managers sont très importants car cela nous permet d’offrir un soutien préventif aux entreprises par le biais d’exemples concrets. Et nous présentons notre approche basée sur la pratique lors de nos événements régionaux.

Espace client entreprise

Notre Espace client entreprise s’améliore encore avec l’arrivée des notifications. Vous pouvez désormais choisir de recevoir des alertes vous informant de nouvelles déclarations à valider, de changements de statuts ou d’actions requérant votre intervention. A contrario, vous ne souhaitez plus recevoir d’information à propos de changements sur les déclarations maladie ou accident de vos collaborateurs ? C’est également possible, il suffit de le spécifier dans votre espace de paramétrage.

Événements d’information pour les employeurs :

Absences dues à des maladies psychiques : Que faire en tant qu’employeur ?

Le Groupe Mutuel, Compasso et les offices AI régionaux organisent ensemble des événements pour les employeurs afin de présenter différentes possibilités et mesures de soutien. ? ? ? ?

Lausanne 08.10.2024

Berne 17.10.2024

Aarau 31.10.2024

Notre plateforme dédiée à la déclaration des absences, au suivi des cas et à la consultation des décomptes (primes et indemnités) s’enrichit en continu de nouvelles fonctionnalités. Cette année, en plus de l’ajustement ergonomique de certains formulaires, nous mettons tout en œuvre pour renforcer l’autonomie de nos clients : transmission de documents, déclaration des rechutes, consultation du statut du cas, gestion des accès, moteur de recherche des décomptes ou des paiements d’indemnités intuitif… Tout est fait pour vous garantir autonomie, efficience et simplicité dans l’annonce et le suivi des incapacités de travail de vos collaborateurs.

Plus d’informations sur https://reintegration. compasso.ch/events

Scannez ce QR code pour la découvrir en quelques instants en vidéo !

P.P.

CH-1920 Martigny

« Aborder

la durabilité de manière proactive se révèle payant »

Depuis un certain temps déjà, Groupe Mutuel PrévoyanceGMP poursuit une stratégie d’investissement durable qui a été inscrite dans sa charte ESG 2020. À l’occasion de la publication du premier Rapport de durabilité 2023, Gérald Mayoraz, CEO de Groupe Mutuel Asset Management SA, nous fait part des principales nouveautés.

Quels ont été les faits marquants de l’année dernière ?

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a opté pour une solution LPP du Groupe Mutuel :

« Après un processus de sélection rigoureux et participatif, la solution du Groupe Mutuel nous a convaincus notamment par sa performance et son taux d’intérêt, mais surtout par sa stratégie d’investissement transparente et l’accent mis sur les objectifs ESG ».

Mouloud HAINE, responsable RH, UICN

En 2023, nous avons mis en œuvre deux grandes mesures. La première a été la mise en place d’un suivi trimestriel qui analyse en profondeur et en granularité nos investissements. Outre les investissements directs en actions et en obligations, nous avons plusieurs fonds de placement dans nos portefeuilles. Afin de pouvoir vérifier dans ces fonds si toutes les entreprises répondent à nos critères ESG, nous pouvons désormais, grâce à cet outil, e ectuer une analyse jusqu’au niveau du titre individuel et intervenir en cas de non-conformité.

Y a-t-il eu des cas où vous êtes intervenus ?

Oui, il y a eu quelques cas de non-conformité. Bien qu’il s’agisse de petites pondérations, de l’ordre de 0,1% ou 0,2% de la valeur du fonds, elles doivent soit être vendues par les gérants des fonds, soit nous changeons de fonds.

Quelle a été la deuxième mesure ?

En 2023, nous avons identifié parmi nos immeubles ceux qui nécessitaient une rénovation lourde. Pour le début des travaux de rénovation, nous avons établi une planification pluriannuelle jusqu’en 2030.

Pourquoi les placements durables jouent-ils un rôle de plus en plus important aujourd’hui ?

D’une part, il y a un risque réel de sous-performance, car les investissements dans les énergies décarbonées augmentent. Adopter une approche proactive de la durabilité se révèle donc payant. D’autre part, la législation est en constante évolution. Désormais, chaque caisse de pension doit fournir un rapport de durabilité par rapport à ses investissements.

La décarbonisation est également un objectif dans le portefeuille. Comment atteindre cet objectif ?

Nous évaluons tous les portefeuilles selon les critères ESG, mais nous tenons également compte du fait que les entreprises qui émettent beaucoup de CO2 possèdent ou non un plan de désinvestissement des énergies fossiles ou d’amélioration de leur business model. Nous suivons leur évolution sur le moyen terme et réagissons si les intentions ne sont pas mises en œuvre.

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