SC 01 L
Le
scoutisme Louveteaux chez
les
> Ma farde de l’animateur scout
> Propositions pour vivre les sept éléments de la méthode scoute Idées fondamentales, fiches, exemples et conseils
La méthode scoute
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Merci ! Si nous vivons en fédération, c’est pour bénéficier de services communs à tous. Ils doivent nous aider à nous préoccuper de l’essentiel : nos scouts. Il était indispensable d’offrir à chaque animateur des propositions claires et actualisées pour l’aider à mettre en œuvre la méthode scoute conçue au cours de l’année 1907 par Baden-Powell. Dans le cadre du contrat d’animation fédérale Des Scouts parmi les Hommes, nous nous étions engagés à améliorer la première version de notre outil baptisé « Les sept merveilles de la méthode scoute », un outil publié en juin 1999. Le staff fédéral a donc réfléchi à une autre manière de présenter les choses. Il a créé le plan détaillé des différents cahiers et a réfléchi au contenu précis de chaque chapitre. Les travaux en formation, les rencontres avec les animateurs et l’attention permanente des cadres ont permis de fournir la matière première, les exemples et de pointer les soucis particuliers. La participation de divers cadres fédéraux aux rendez-vous européens et mondiaux du mouvement scout a offert le recul nécessaire à la compréhension de la spécificité de la mission du scoutisme. Voici donc l’état actuel des propositions qu’ensemble nous pouvons diffuser dans l’espoir qu’elles participent, avec toutes leurs imperfections, à la qualité de l’éducation scoute. La grande nouveauté de cette présentation, c’est bien entendu la présence de plusieurs fiches pour expliquer les outils de branche, ces réponses adaptées aux besoins de chaque âge. Elles sont l’œuvre de Stéphanie Kleinen, animatrice fédérale Baladins, Sophie Verrekt et Pascale Impe, animatrices fédérales Louveteaux, François Jandrain, animateur fédéral Eclaireurs et Xavier Willems, animateur fédéral Pionniers. Jean Lievens, aumônier fédéral, a planché sur les outils d’animation de sens et de foi. Pierre a assumé la rédaction des pages communes et la coordination du projet. Merci à vous tous, équipiers du staff fédéral et permanents du 21 : Stéphanie, Sophie, Pascale, François, Xavier, Jean, Marc, Benoît, Grégory, Philippe, Vinciane, Raymonde et tous les autres… Je veux témoigner de votre souci permanent de réussir à concilier le comment et le pourquoi, l’ambition et le possible et louer votre sueur pour aller le plus loin possible dans la mise en forme ! Bravo à tous ! Pierre SCIEUR, janvier 2004.
Quelques visages ? Conception et rédaction : staff fédéral 2001-2004 Préparation du montage : Vinciane Misselyn Relectures diverses : Stéphanie Kleinen Mise en page : Bruno Senny
Stéphanie
Sophie
Pascale
François
Xavier
Jean
Vinciane
Pierre
Les photos utilisées le sont à simple titre d’illustration : il ne s’agit donc pas de chercher un lien direct entre une personne et une action. Première édition, juin 2004 Dépôt légal D/2004/1239/1
La méthode scoute Les sept éléments Tout au long de l'année et du camp, des outils dans toutes les branches Les jeux
Les projets Les passages et l'accueil
Les ateliers Le bivouac
Les activités de services
Les animations de sens
Les moments de la vie quotidienne
Les animations à la foi
Les conseils
Les activités nature
Tout au long de l'année et du camp, des outils dans chaque branche La malle à friandises
Le coffre à trésors
Les grandes chasses La patrouille
Monsieur Loyal Les mowhas
Les bivouacs à la ribambelle
Le Traces de loup
Les fonctions de patrouille
Le tally
Les rencontres
Les actions de service au poste
Les actions de service à la troupe
SEPTEMBRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CAMP 2 ans chez les Baladins Découverte de la Légende des Baladins
Le premier bivouac
Le nœud dans le mouchoir
4 ans chez les Louveteaux L’arbre de Dhak Le premier lien Le message au peuple libre
Le temps de la mue
L’arbre de Dhak
La course du printemps 4 ans chez les Eclaireurs L’adhésion
Le totem et le quali
Le badge alpha Les badges
La promesse
Les brevets 2 ans chez les Pionniers Le week-end d'accueil
L'exploit Les explorations d'observation
La trace et la saga
L'engagement
Les Pi-days
Les explorations d'action
Les fonctions de patrouille Former des équipes
3. La découverte Des sources de découvertes
Le jeu 13
Les grandes chasses
L1
Les aventures physiques
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Les projets
Des idées de projets
14
Les aventures intérieures
48
Les mowhas
L2
Notre pari : vivre pour aimer
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Les rencontres
P1
Des activités nature
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5. La symbolique Notre patrimoine symbolique scout
43 44 46
E3 E7
Les ateliers 16
26
page / fiche
La patrouille
28
page
24
Par exemple…
6. La nature
page / fiche
Petit groupe, grands profits
1. L’action
page / fiche
2. Le petit groupe
page / fiche
Sommaire
Les actions Les activités de service à la troupe de service Les actions 18 de service au poste Les moments de la vie Tabou et privilèges quotidienne La malle à friandises
Le conseil 20
E1 P4 19 B1
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La symbolique de chaque branche
Le bivouac
30
Les passages et l'accueil
Le coffre à trésors
B4
Les bivouacs à la ribambelle
B8
Le temps de la mue
L4
Le badge alpha Les badges Les brevets L’exploit Les explorations et les Pi-days
E11 E13 E19 P6 P10
L'éducation aux valeurs 35 L’adhésion à la Loi 36 Les animations de sens 37 Les animations à la foi 40
Par exemple… Le nœud dans le mouchoir François d’Assise
B15 L13
A travers les branches
A travers les branches La Légende des Baladins
B21
Le premier lien
L15
L’arbre de Dhak
L17
La course du printemps
L18
Le Traces de loup
L20
Monsieur Loyal
B11
L’adhésion
Le message au peuple libre
L8
Le totem et le quali
E26
Le week-end d'accueil
P23
La trace et la saga
P25
La promesse
E20
L’engagement
P16
7. La relation
page
A travers les branches
4. La loi
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La diversité des découvertes
Une relation pas comme les autres
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Petits problèmes et grandes questions
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Une relation et des besoins en évolution
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E24
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Prologue : Indispensables repères Propositions pour vivre le scoutisme : une mine de réponses à ton animation quotidienne
Pour t’aider, simplement !!! L’ensemble des cadres fédéraux qui ont conçu ces propositions te souhaitent vraiment d’y trouver régulièrement des réponses utiles pour ton animation. Toutes les fiches, toutes les réflexions, tous les exemples sont la traduction de cette volonté. Nous croyons qu’un peu de “littérature” peut t’aider dans ton rôle si important et si précieux. Ici, nous allons prendre un peu de recul et passer dans les coulisses. Car derrière la vie trépidante qui agite chaque semaine et chaque été plus de 50 000 jeunes, il y a un projet. Un fameux projet. Tout cela a un sens, un but. Et non le moindre : le scoutisme veut rendre la terre… et les Hommes un peu meilleurs. C’était l’intuition de son fondateur et cela doit rester notre préoccupation. Aussi, avant d’entamer la visite des différents outils… un grand bain dans les profondeurs de la mission du scoutisme s’impose. Car savoir pourquoi, c’est déjà savoir comment !
L’équipe des cadres fédéraux
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Il était une fois un homme, un projet
Notre scoutisme est né en Angleterre, au tout début du XXe siècle. Le général à la retraite Baden-Powell a mis plus d’un an pour élaborer son plan. Il voulait proposer à l’Empire britannique une réponse à ce qui était dénoncé comme un “ déclin de la jeunesse ”. Il cherchait une manière de rendre les jeunes garçons un peu plus vigoureux et plus responsables. Très vite, il élargit son projet : il proposa non plus seulement un mode d’éducation liée aux circonstances mais un véritable projet de société. Il organisa un premier camp expérimental, sur l’île de Brownsea. Vingt-quatre garçons, issus de toutes les couches de la société anglaise, renforcèrent les intuitions
initiales de BP. Après le camp, il publia un ouvrage présentant sa proposition, exemples et dessins à l’appui : Scouting for boys. Il le traduisit rapidement en termes pédagogiques, à l’intention des futurs animateurs. Le jeune était mis au centre de tout apprentissage. Il fallait avant tout partir de ses envies, l’emmener loin dans l’aventure. BP concevait le scoutisme comme un grand jeu, simple et naturel. L’ouvrage connut un succès énorme. Des groupes scouts se créèrent un peu partout. BP assura la promotion de son mouvement. En 1909, le scoutisme naissait déjà au Chili. Chez nous, les premières troupes virent le jour en 1911. Jamais un mouvement ne s’était répandu aussi vite. Il y a aujourd’hui 30 millions de scouts dans le monde !
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Une mission : un certain type d’Homme et de relations
Notre mission
ses propres qualités, d’exercer ses choix personnels.
Le scoutisme a pour mission, en partant de valeurs énoncées dans la Loi scoute, de contribuer à l’éducation des jeunes afin de participer à la construction d’un monde meilleur peuplé de personnes épanouies, prêtes à jouer un rôle constructif dans la société. Le scoutisme veut contribuer à la création d’hommes et de femmes pourvus de qualités indispensables pour leur épanouissement individuel, social et spirituel. Il tente donc de réaliser pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, affectives, sociales et spirituelles en tant que personnes uniques et citoyens responsables de leurs communautés et du monde.
Notre projet sur l’Homme Le scoutisme essaie de participer à la création d’un certain type d’Homme : il veut promouvoir chez lui différentes qualités. Nous voulons un Homme :
Autonome et libre Un Homme autonome et libre crée de manière active son équilibre personnel en assumant son caractère, ses goûts, ses faiblesses. Il fait ses propres choix de relation, d’action et de manière de vivre. Il enrichit ainsi sa personnalité du fruit de ses rencontres avec les autres.
Confiant Un Homme confiant est en mesure de développer
Il rencontre l’autre sans a priori négatif et lui permet ainsi de grandir, d’être davantage lui-même. Fort de cette confiance en lui et en l’autre, il se laisse interpeller par le monde.
Sociable Un Homme sociable développe avec les autres des rapports authentiques et enrichissants. Il vit harmonieusement tant en société que dans tous les groupes dont il fait partie.
Partenaire et solidaire Un Homme partenaire veut vivre avec l’autre différent et égal à la fois. Il construit avec lui des projets de vie et d’action. Ceci le conduit à la solidarité : il s’engage pour garantir à l’autre les moyens de vivre autonome et libre.
Conscient et critique Un Homme conscient et critique connaît ses limites et ses capacités. Il analyse la réalité, pose des choix, prend des initiatives et des responsabilités.
Intérieur Un Homme intérieur a une spiritualité, adhère à des valeurs qui dépassent le matériel ou le visible; s’il le veut, il cherche Dieu. Il se forge des critères de choix de vie et s’engage en fonction de ceux-ci.
Equilibré Un Homme équilibré construit l’unité dans sa vie. Il établit une cohérence entre ce qu’il pense, ce qu’il dit et ce qu’il fait. Il est ouvert au changement, accepte le risque de cette
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Baden-Powell était convaincu que le scoutisme pouvait ainsi remplir une mission essentielle : favoriser la paix et la fraternité partout dans le monde. Il écrivait, en 1937 : « Il existe plusieurs millions d’adultes qui ont reçu la formation scoute. On les reconnaît non seulement à leur caractère, leur santé physique et leur disponibilité active à aider leur prochain et leur patrie, mais aussi dans un sentiment plus ouvert d’amitié et de fraternité réciproques à l’égard de ceux qui vivent dans d’autres pays, par-delà toutes les différences de religions, de classes sociales ou de nationalités. Ainsi, un levain est en train de grandir, encore petit à l’heure actuelle, mais s’accroissant chaque jour; un levain d’hommes et de femmes de chaque pays animés par une camaraderie réciproque et par une volonté déterminée de paix. »
Les trois devoirs du scout Baden-Powell estime que pour devenir ce citoyen, chacun doit travailler trois aspects : chacun a trois devoirs. Un devoir envers lui-même Un devoir envers les autres Un devoir spirituel, communément appelé “devoir envers Dieu”
Sa propre personne, les autres et son esprit : le projet scout est réellement en recherche d’un être humain réalisant tout son potentiel.
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Des choix de méthode très naturels Le système éducatif scout rassemble, dans un mélange unique qui explique sans doute son succès, sept principes fondamentaux. L’éducation par l’action C’est en faisant les choses, en les vivant réellement qu’un jeune apprend. Ces diverses actions sont très souvent construites avec lui, en fonction de ses aspirations et de ses capacités.
Il est invité à y adhérer explicitement et à poser des actes cohérents avec ces idées. La Loi scoute est sans doute l’élément le plus puissant de la proposition éducative; le plus exigeant aussi, peut-être.
L’utilisation d’éléments et de cadres symboliques
La vie en petit groupe La vie fréquente dans un groupe composé de quelques pairs est idéale pour apprendre à cohabiter et à construire ensemble. Chacun y trouve un espace à taille humaine pour apprendre à devenir responsable et solidaire.
Un vaste ensemble de paroles, de gestes, de signes et de rites peuvent aider à favoriser le sentiment d’appartenance du jeune à un groupe. Ils offrent aussi un support imagé pour différents messages éducatifs.
La vie dans la nature, cadre privilégié La découverte personnelle Chaque scout est invité à faire des découvertes personnelles dans les différents domaines possibles de son développement. Le scoutisme vise une éducation de toute la personne. Il cherche aussi à ce que chacun soit conscient de ses propres découvertes.
L’éducation et l’engagement aux valeurs de la Loi scoute Chaque scout est amené progressivement à découvrir différentes valeurs, rassemblées dans le texte de la Loi.
BP a choisi la nature comme terrain d’aventures privilégié du scoutisme. Elle offre défis, moments difficiles ou exaltants, mais aussi calme et réflexion. Le scout apprend à l’apprécier et à développer des comportements responsables envers l’environnement.
La relation avec l’animateur, teintée de confiance et d’écoute L’animateur est un modèle pour le scout. Chaque membre du staff veille à offrir aux scouts écoute, confiance et repères pour grandir.
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A chaque âge, des réponses adaptées
Baden-Powell avait créé un lieu d’éducation pour les adolescents. Très vite, il s’est rendu compte qu’on pouvait l’étendre aux plus jeunes et aux filles.
Notre fédération propose aujourd’hui un parcours en quatre étapes. Tous les animateurs, quelle que soit la branche qu’ils animent pour le moment, mettent en œuvre les sept notions fondamentales de la méthode scoute. Ensemble, nous avons donc douze ans pour agir dans le cadre de notre projet d’un certain type d’Homme. Le conseil d’unité est le lieu par excellence pour mettre au point ce parcours cohérent et progressif. Les propositions pédagogiques des branches proposent des outils adaptés pour répondre aux capacités naturelles et aux besoins spécifiques de chaque âge. Le coffre à trésors des Baladins est une réponse à la nécessité chez les enfants de 6 à 8 ans de voir et de toucher les choses pour qu’elles existent. Les outils pro-
posés chez les Pionniers sont eux particulièrement sensibles au grand besoin de réflexion et d’idéal des jeunes de cet âge. De nombreux outils accompagnent les scouts d’un bout à l’autre de leur parcours. Mais la manière de les proposer ou de les animer évolue : un atelier ou un conseil n’a pas la même couleur selon l’âge ! La grande force éducative du scoutisme réside sans nul doute dans le fait de prendre du temps pour construire chaque personnalité, au sein d’un parcours à la fois cohérent et progressif. Pour mettre en œuvre le projet éducatif scout de manière progressive, l’animateur de chaque branche met davantage l’accent sur l’un ou l’autre élément. C’est ce qu’on pourrait appeler une “pointe” éducative.
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A la ribambelle, de 6 à 8 ans
L’enfant connaît de grands changements, tant sur le plan intellectuel que sur le plan relationnel. Pour profiter de toutes ses découvertes, il a besoin d’acquérir la confiance indispensable à son épanouissement. La première étape du parcours scout lui offre un cadre sécurisant pour prendre confiance en lui, dans les autres et dans le monde.
A la meute, de 8 à 12 ans
L’enfant traverse une période d’approfondissement de la relation aux autres. De plus en plus conscient des mécanismes de la vie en communauté, il aime se sentir membre à part entière des groupes auxquels il participe. La meute offre à l’enfant un espace pour expérimenter les diverses composantes de cette vie sociale.
Grâce à ce que l’animateur met en place, le louveteau développe son plaisir et sa volonté d’écouter, s’affirmer, respecter, comprendre, partager et agir en coopération.
Grâce à ce que l’animateur met en place, le baladin développe son plaisir et sa volonté de goûter, rencontrer, connaître, oser, essayer, réussir et s’émerveiller.
A la troupe, de 12 à 16 ans
Au début de l’adolescence, le jeune développe sa prise de responsabilités par rapport à lui-même et aux autres : il prend les choses en main. A la troupe, et particulièrement au sein d’un plus petit groupe qu’est la patrouille, il participe à la construction collective de projets, dans un esprit de complémentarité et de solidarité. Il reçoit beaucoup d’espace pour apprendre à se débrouiller. Grâce à ce que l’animateur met en place, l’éclaireur développe son plaisir et sa volonté de rêver, faire des plans, s’outiller, être responsable, vivre des aventures et agir pour le groupe.
Au poste, de 16 à 18 ans
En cette période de recherche et de construction de ses idéaux personnels, le jeune cherche à élargir son horizon. Au poste, il se découvre citoyen du monde et se forge des convictions. Il essaie d’ y prendre place utilement en mettant ses compétences et ses énergies au service des autres. Le groupe de pairs dynamise l’engagement de chacun et permet d’aller au bout de ses rêves. Grâce à ce que l’animateur met en place, le pionnier développe son plaisir et sa volonté de s’impliquer, faire des choix, assumer ses engagements, adhérer, agir en cohérence avec ce à quoi il croit.
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Un scoutisme en évolution constante : nos accents actuels Chaque pays s’organise au mieux pour que le scoutisme puisse remplir sa mission éducative auprès des jeunes. Il est aussi soutenu par une structure mondiale.
Le contrat d’animation fédérale est le plan d’action qui guide l’action des cadres fédéraux pendant trois ans. Tu peux le découvrir ou le redécouvrir dans le cahier « Le contrat d’animation fédérale » ou sur le site www.lesscouts.be.
Partout dans le monde : sept défis majeurs L’ensemble du mouvement scout, au niveau mondial, a lui aussi défini une stratégie pour que le scoutisme remplisse sa mission au mieux et auprès d’un maximum de jeunes. Les responsables des organisations scoutes nationales ont mis en avant sept priorités pour y parvenir. Pour notre fédération, elles constituent des balises importantes pour progresser avec les autres.
Les sept priorités stratégiques du scoutisme mondial sont les suivantes la participation des jeunes : élément fondamental du projet éducatif les adolescents : soutenir la transition vers l’âge adulte
Dans notre fédération : un contrat tous les trois ans Après la création des premières troupes, une fédération est née en 1912. L’objectif n’a pas changé : il s’agit de mettre des moyens en commun pour proposer à un maximum de jeunes une animation scoute de qualité. Revues, formations, rencontres, accompagnement particulier : le scoutisme peut progresser. Notre fédération est une fédération d’unités. Régulièrement, chaque unité est invitée à participer à la définition des priorités à atteindre ensemble. Tous les trois ans, un nouveau contrat d’animation fédérale est établi entre les unités et la structure de soutien fédérale. Chaque unité est représentée par un délégué qui participe aux travaux d’élaboration progressive du contrat. Un président fédéral pilote la mise en œuvre de ce projet, de ces enjeux définis collégialement.
les filles et les garçons, les femmes et les hommes : respecter les différences, promouvoir l’égalité et partager les responsabilités l’ouverture : abattre les barrières et s’ouvrir à tous dans la société les volontaires dans le scoutisme : mieux soutenir l’action et la formation de tous les animateurs et cadres bénévoles une organisation pour le 21e siècle : le scoutisme doit devenir une organisation flexible, légère, innovante et participative le profil du scoutisme : renforcer les communications, les partenariats et les ressources. Tu peux trouver davantage d’explications sur ces concepts sur le site www.scout.org
La méthode scoute Les sept éléments
1. L’action
1 L’action : c’est notre manière d’apprendre 2 Deux conditions pour que l’action soit source de découverte 3 L’action sous toutes ses formes 4 Le conseil
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L’action : c’est notre manière d’apprendre
hez les Scouts, le jeune apprend des choses parce qu’il les fait, parce qu’il les vit. “Learning by doing”, disait BP. Le scout va donc être encouragé à faire des choses, à en essayer, à en découvrir. Elles lui seront utiles durant sa vie scoute mais seront aussi intéressantes pour la suite de son existence : quelque chose qu’on a vraiment vécu, à un moment donné, dans un lieu précis, avec certaines personnes, cela laisse des traces très précieuses. Au boulot comme à la maison, Jonathan est plus patient, plus attentif quand quelqu’un parle. Une trace de ce qu’il avait appris lors des conseils quand il était scout ?
2 Deux conditions pour que l’action soit source de découverte L’action a un acteur principal : le scout
plaisent et leur apportent quelque chose qu’ils n’avaient pas : chez les Scouts, on fait des choses qu’on ne fait pas ailleurs !
Toute action doit mettre au centre le scout : c’est lui qui en est le moteur, le destinataire, le héros ! Il s’agit donc de te demander : “Que fait chacun au cours de ce jeu, ce projet, cette veillée ? Quel intérêt y trouve-t-il ? ”. C’est cela ton rôle d’animateur : mettre en place un cadre dans lequel tes scouts pourront apprendre en agissant eux-mêmes.
Pour parvenir à répondre à leurs aspirations et à leurs besoins, il faut d’abord les identifier ! Deux pistes de recherche complémentaires :
Ecouter les envies et connaître chacun de ses scouts Apprendre par l’action, c’est en principe la meilleure manière d’impliquer et de motiver les scouts. A condition, bien entendu, que les actions proposées ou construites ensemble leur
❚ Ask the boy… idée maîtresse de BP : demande-lui ce qu’il veut, il est le mieux placé pour le savoir… et construis ton animation à partir de ce qui le motive ! ❚ Qui sont mes scouts ? Quels sont leurs besoins du moment ? En écoutant chacun, en l’observant, en discutant avec ses proches, tu en sauras déjà beaucoup. Les formations t’aideront aussi à mieux cerner le profil général des enfants ou des adolescents dont tu t’occupes.
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3 L’action sous toutes ses formes Les formes d’actions sont nombreuses et permettent d’introduire beaucoup de variété dans nos réunions et dans nos camps. Les scouts n’attendent qu’une chose : vivre des actions qui ne se ressemblent pas, qui les étonnent, qui les enthousiasment. Oui à la variété, oui à l’imagination ! Chez les scouts, on réalise ce qu’on n’a pas la possibilité de faire ailleurs, on va jusqu’au bout de rêves qui semblaient si difficiles à atteindre au départ !
Le jeu un moyen naturel pour apprendre ! Grands et petits jouent pour la même raison : parce que c’est gai ! Tout simplement. Le premier critère pour mesurer la qualité d’un jeu est le plaisir qu’il procure. Et c’est ainsi que, dans une activité où ils s’amusent fort, Fred, Sandra et les autres, sans trop s’en rendre compte, vont découvrir des choses uniques et fondamentales, notamment en termes de socialisation.
Trois critères de qualité d’un jeu 1. Dans un jeu, grand ou petit, il est important que tout le monde joue à tout moment. Si, pour construire le chapeau de clown indispensable à la suite du jeu, il faut que Sébastien attende dix minutes simplement parce qu’il manque du matériel, il ne s’amuse pas, il ne découvre rien… il fait la file. Si pour aller aider Dirk le cosmonaute à rentrer au pays, il y a plusieurs pistes qui se croisent et une série de messages, de rencontres et d’intervenants, l’intérêt du voyage sera plus grand ! Le plaisir aussi… parce qu’on ne fera pas que marcher bêtement ! A tout instant, dans la construction d’un jeu, il suffit de se demander “que va faire Stéphane à ce moment ? ” 2. Le rythme et la variété des phases. Il y a souvent plusieurs phases dans un grand jeu. Les scouts aiment qu’elles s’enchaînent vite, que le rythme les relance d’une étape à l’autre.
3. Le jeu permet d’introduire dans l’animation un ingrédient extraordinaire : l’imaginaire. A tout âge, l’histoire qui englobe le jeu crée une atmosphère propice au plaisir et à la découverte. L’imaginaire aidera aussi à donner une cohérence, une continuité aux différentes étapes du scénario du jeu.
D’une branche à l’autre On ne joue pas au poste comme on joue à la ribambelle. Les grands mécanismes sont les mêmes... mais certaines différences sont à épingler. Chez les Baladins, le jeu est une grande histoire en plusieurs épisodes assez courts et variés. Le baladin aime en effet changer rapidement d’activité. L’histoire est un fil conducteur qui permet d’éviter beaucoup d’explications. L’enfant, spécialiste en récit, est très attentif à la cohérence du scénario : est-ce logique de devoir maintenant affronter (jeu d’attaque) ceux qui nous avaient aidés au début du jeu ? Chez les Louveteaux, les jeux peuvent commencer à contenir des règles plus subtiles. On peut maintenant jouer dans un système attaque-défense. L’enfant comprend mieux les relations entre les équipiers. Les jeux de coopération deviennent aussi un moyen intéressant pour apprendre à vivre pleinement ensemble. L’éclaireur aime encore jouer dans une histoire très forte. Des jeux plus longs (24 heures par exemple) sont proposés. La patrouille devient une équipe idéale pour ce type d’activités. A la troupe comme au poste, le jeu peut aussi servir de support pour lancer des projets, des activités, des discussions. Le pionnier joue-t-il encore ? Bien sûr ! A l’occasion, il adore le faire pour savourer le plaisir d’être avec les autres, de s’éclater une bonne fois avec eux. Un cadre imaginaire un peu “ déjanté ” peut l’emballer aisément. Par ailleurs, le jeu de rôles peut être particulièrement utile pour lancer une réflexion sur ses valeurs, ses choix de vie et d’engagement.
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Les projets Le projet est une activité où, ensemble, le groupe ou le petit groupe va tout construire, de A à Z, du début à la fin, de la première idée au bilan final. Le projet, c’est la participation de tous à tout ! Ce type d’activités va donc prendre un peu de temps, c’est normal. Son intérêt s’explique facilement : au contraire de ce qui se passe avec le jeu souvent tout préparé, le scout va être acteur à part entière de toute l’histoire de l’activité. Le fait de participer à la phase d’imagination et de décision du projet donne plus de chances de créer une adhésion et une motivation assez fortes. En menant un projet à son terme, le scout découvre... dans l’action... différentes choses essentielles : ❚ la participation active à une entreprise plutôt qu’une simple consommation ❚ la prise de confiance en ses capacités (il a pu le faire, du début à la fin) ❚ l’esprit de collaboration avec les autres (à dix, c’est plus facile et plus gai) ❚ sa prise de conscience de tout ce qui est nécessaire (dans l’organisation comme dans les relations) pour qu’une idée se réalise : y’a pas qu’à dire “ y’a qu’à ” Les autres actions le permettent aussi mais le projet offre une chance de les mettre en œuvre au maximum !
Les étapes du projet Un projet s’articule en plusieurs étapes successives. Toutes ont leur sens, leur intérêt. Selon l’âge des scouts, certaines seront particulièrement mises en œuvre. 1. Imaginer : chacun dans le groupe exprime ses rêves, ses idées. 2. Décider : toutes les idées sont triées et analysées puis retenues ou pas. Chacun participe au choix. Un moment délicat, assurément, où il importe de bien définir les critères de choix ! 3. Organiser : le groupe réfléchit aux tâches qu’il faudra accomplir, au matériel nécessaire, fixe un calendrier et se répartit les rôles. 4. Préparer : les différents éléments du projet se construisent peu à peu grâce à la contribution de chacun. 5. Réaliser : c’est le moment où l’événement préparé se déroule, où le produit à fabriquer voit le jour. 6. Evaluer : le groupe fait le point sur ce qu’il a vécu et réalisé. Chacun tire des leçons, exprime sa joie, ses nouvelles idées. On dégage du sens à ce qu’on vient de vivre. 7. Fêter : s’offrir un temps gratuit pour savourer ce qu’on vient de faire, pour le montrer à d’autres, pour faire une photo devant la fusée, pour se redire avec d’autres mots ce qu’on a vécu, pour remercier les uns et les autres... Selon les âges, selon le type de projet, la durée et l’ampleur de chacune des étapes de ce schéma sont évidemment variables !
D’une branche à l’autre Vivre des projets se fait déjà à l’école maternelle ! Ce n’est pas un problème de commencer tôt. Avec l'âge, le degré d’autonomie par rapport à chaque étape du projet augmente. Chez les Baladins, au départ d’un cadre prédéfini, on peut amener chacun à faire de petits choix : « Tiens, qu’est-ce qu’on ferait bien pour l’anniversaire du clown Gaspar Rigolov ? Comment allons-nous y aller ? En uniforme, avec un déguisement ? Lequel ? ». L’important dans un projet chez les Baladins est de permettre à chaque enfant de sentir qu’il est capable de réaliser des choses, de trouver des solutions, notamment avec les autres. C’est un excellent moyen d’aider à prendre confiance. Le projet est évidemment très court, il peut n’être qu’une partie d’une seule réunion ! A la meute, ce qui évolue, c’est la qualité de la manière de décider ensemble : apprendre à s’exprimer, à écouter chacun, à essayer de trouver des compromis, à respecter les choix... tout cela aide le louveteau à apprendre à vivre pleinement avec sa communauté. L’éclaireur passe plus de temps à organiser lui-même les choses : dans ses projets de patrouille, il développe son esprit d’initiative et sa débrouillardise. Il prend le temps nécessaire pour se façonner les outils ou les compétences nécessaires à la réalisation. Enfin, le pionnier reçoit un espace suffisant au sein duquel il s’efforce de mener le processus du projet d’un bout à l’autre, en allant jusqu’au bout de ses rêves. Le projet est un moyen à privilégier dans cette tranche d’âge : les jeunes doivent apprendre à s’impliquer dans toutes ses étapes. Un poste est invité à en réaliser plusieurs sur une année.
Avec les Baladins Oui, on peut faire des projets avec les baladins ! A condition qu’on arrête de penser que ce qui définit le projet, c’est le long terme. Effectivement, le baladin a besoin de concret dans une durée limitée. Mais l’essence du projet, c’est que l’enfant est acteur de chacune de ses étapes ! Et tes baladins sont capables, avec ton aide et si le cadre est clair, d’imaginer, de décider, de préparer, de réaliser, d’évaluer et de fêter ! 10 occasions de vivre un projet avec tes baladins ✔ décorer le local ✔ accueillir quelqu’un : Saint Nicolas, un nouveau, les pompiers qui nous ont reçus la semaine dernière ✔ organiser un repas pour les parents ✔ fêter l’anniversaire de quelqu’un ✔ monter une mini-fête foraine ✔ réaliser un numéro pour la fête d’unité ✔ faire une exposition pour raconter le camp ✔ créer un T-shirt Baladins pour le camp ✔ préparer une animation pour les personnes âgées du village ✔ réaliser une pub pour les baladins : un mini-film, une BD…
La méthode scoute
Avec les Louveteaux Les louveteaux sont à un âge idéal pour réaliser des projets. Un écueil cependant à éviter : un projet qui dure trop longtemps. Ton rôle d’animateur : soutenir le projet et organiser les activités. 10 occasions de vivre un projet avec tes louveteaux ✔ construire une fête autour du Message au peuple libre, du Premier lien ou de la Course du printemps (repas, spectacle, décors, cadeaux…) ✔ décorer le local de meute et aménager les coins sizaines ✔ réaliser un numéro pour la fête d’unité ✔ préparer une visite (les égoûts…), une sortie (chez un papa apiculteur…), une activité (préparer un jeu pour les autres…) ✔ préparer des cadeaux, un spectacle, des stands (style fancy fair) pour accueillir par exemple les enfants d’un home ou les baladins ✔ décider d’un menu et le réaliser pour le concours cuisine ✔ préparer une veillée ✔ réaliser un film vidéo, un montage diapositives, pour présenter le camp aux parents ✔ préparer un marché de Noël ✔ écrire et réaliser le journal du camp
Avec les Eclaireurs Voici quelques idées de projets à mener en patrouille. Il ne s’agit absolument pas de proposer une activité préparée “clé sur porte”pour les scouts. Au contraire, tu l’as bien compris, il convient d’offrir un cadre dans lequel les membres de la patrouille auront l’occasion d’imaginer, décider, organiser, vivre… Bref, d’apprendre à construire ensemble. Des idées de projets en patrouille ✔ le hike de patrouille : construit au départ des idées de chacun. Tous les éclaireurs ont une responsabilité particulière dans celui-ci ✔ le woodcraft : faire ensemble les plans avant le camp. Chacun voit tout ce qui est à faire et peut ainsi plus facilement et utilement trouver sa place dans les constructions ✔ la patrouille organise un jeu pour la troupe ✔ la patrouille décide d'un projet philanthropique à réaliser à Noël. Elle l'expliquera aux autres patrouilles à la veillée de Noël ✔ construire une caisse à savon ✔ réaliser un film-vidéo ou raconter une histoire à partir de dias ✔ organiser une journée sportive ✔ créer un site Internet ✔ composer ou arranger des chansons et en faire un CD
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L’animateur et les soubresauts du projet Le projet a beaucoup d’avantages : c’est pour cela qu’il est un mode d’action à privilégier dans chacune de nos sections ! Il est une fameuse mise en oeuvre de cette intuition, déjà citée, de BP : Ask the boy ! Il est proche des préoccupations du jeune et de la vie réelle, il développe la créativité, la prise de décision par le groupe, la prise en charge des rôles et tâches à sa portée. Il permet d’utiliser dans un cadre sensé des éléments comme l’atelier ou le conseil. Mais il est un peu moins confortable pour l'animateur, un peu plus compliqué à suivre : difficile en effet de s’appuyer sur un canevas établi de longue date. L’animateur a un rôle essentiel pour mettre en route les différentes étapes; par exemple en proposant des techniques pour imaginer ou en étant attentif au moment de décision. Il veille particulièrement à l’état d’esprit qui règne chez chacun. Un projet avance souvent avec quelques soubresauts. Même s’il se déroule sur une courte durée, il faudra fréquemment rappeler le rêve du départ, les décisions prises, l’organisation prévue. Très vite, tout cela s’oublie. Alors, hop, un bref conseil ou une petite discussion assis sur les pots de couleur… et on repart : car il importe de concrétiser rapidement, de passer à l’acte… sinon, le scout s’essouffle ! Le résultat, le produit fini n’est pas toujours parfait; on peut même aboutir à certains échecs. L’important est sans doute que tu puisses encourager les scouts à aller le plus loin possible, à tout tenter pour arriver jusqu’au bout ! Mordre un peu sur sa chique plutôt que de s’arrêter aux premiers obstacles, c’est sans doute important dans le développement de chacun. Par ailleurs, vivre un projet ne signifie pas qu’on devient esclave de lui : on peut s’arrêter, faire un jeu, un sport... c’est aussi une manière de faire le point et de relancer le projet. Chacun son rythme : certains ont du mal à se concentrer sur le projet pendant de longues périodes !
Avec les Pionniers Les longs mois de l’année ne servent pas uniquement à préparer le camp ! C’est aussi l’occasion de vivre des projets. Voici, à titre d’exemples, quelques projets vécus par des postes. Des idées de projets pour une année bien remplie ✔ rejoindre Paris en relais trottinette, au départ du local : délirer, trouver une trottinette de “compèt’” (grandes roues), prévoir la camionnette de ravitaillement, l’itinéraire, se faire encadrer par des motards ✔ ouvrir un restaurant gastronomique, le temps d’un week-end : réveiller les talents artistiques et culinaires choisir des recettes, trouver un lieu, inviter parents et amis, manger ensemble les restes délicieux ✔ réaliser une vidéo présentant chaque pio dans ses activités extra scoutes et la présenter à la fête d’unité ✔ construire une cabane dans le jardin d’un home : rêver de son enfance, prendre contact avec une institution, récolter du matos de récupération, faire la fête avec les mômes pour inaugurer la cahute ✔ vivre un long week-end à la montagne : avoir envie de neige, organiser un séjour “coûts minima” (chalet du tonton…), prévoir la possibilité “raquettes” pour les non-skieurs, souper fondue, photos souvenirs en main ✔ produire un film : se prendre pour des cinéastes, travailler le scénario de Largo Winch, filmer, monter et présenter le résultat à Van Hamme lors d’une rencontre
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Les ateliers Un atelier est un lieu où un petit groupe de scouts découvrent une technique ou un outil et s’y exercent. On les organise quand on veut : pendant les réunions ou le camp. Les scouts sont invités à faire part de leurs souhaits de techniques nouvelles. Sans pour autant devenir permanent, l’atelier peut être scindé en deux ou trois réunions : il offre alors l’avantage de la durée. Le scout se familiarise peu à peu avec le modélisme en bois, il commence une réalisation et l’améliore peu à peu. Le choix d’un atelier peut être imposé par les nécessités du projet en cours : pour pouvoir réaliser l’idée du raid “nuit en cabane”, il faut en effet prendre un peu de temps pour découvrir des modes de réalisation possibles de nos futurs abris !
L’aboutissement L’atelier produit quelque chose : un bricolage, un spectacle, un montage dias, un reportage, un échange... il débouche sur une réalisation, signe de son sérieux, de son efficacité. On peut, par exemple, fabriquer un objet utile dans une phase d’un grand jeu. L’originalité Propose des ateliers sortant des sentiers battus… permettant d’ouvrir des horizons nouveaux ! Les livres techniques sur tout sujet et pour tout âge ont envahi les libraires et les bibliothèques depuis de nombreuses années.
D’une branche à l’autre Ce type d’activités est aussi un lieu très confortable pour te permettre de développer des relations enrichissantes avec chacun au sein d’un petit groupe.
Certains domaines (technologies de pointe, efforts physiques intenses) sont évidemment réservés aux plus grands. A part cela, un baladin comme un pionnier peut trouver gai et intéressant de travailler presque n’importe quelle technique. Le degré d’aboutissement du produit sera évidemment différent. La première chose à faire, c’est d’étudier le garçon lui-même, de discerner ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, ses qualités et ses défauts, et d’orienter sa formation d’après cela. Baden-Powell
Dans ce lieu où l’on n’est pas très nombreux, le baladin pourra continuer à découvrir en toute confiance ses capacités de création ou d’expression, par exemple dans un atelier où il imite les animaux avec la voix et les gestes.
Quatre balises pour construire un atelier Le programme Chaque atelier est un tout, construit avec un vrai programme. En effet, le scout a besoin de temps : il découvre peu à peu le domaine, s’approprie les outils et les opérations de base, reproduit des exemples avant de laisser parler sa créativité et de tenter des choses plus délicates. L’autonomie C’est en construisant ton atelier avec ces différentes étapes que tu offriras à ton scout la chance de devenir autonome : l’atelier doit permettre à un scout de pouvoir inventer ou fabriquer des choses lui-même. Saura-t-il réutiliser cette technique sans toi ?
Avec les Baladins ✔ tours de magie ✔ cuisine créative : raconter une histoire avec un repas… ✔ découverte nature : empreintes d’animaux, d’écorces d’arbres… ✔ jeux de société : découvrir ensemble de nouveaux jeux et leurs règles ✔ rollers et patins à roulettes : techniques de base, comment tomber, parcours d’obstacles… ✔ mini-expériences scientifiques : avec l’eau, la lumière, l’air… ✔ faire le clown : maquillage, grimaces, blagues, mimes… ✔ musique : construction et/ou utilisation d’un instrument ✔ “cartographie” : une première étape (faire le plan du gîte ou du local, lire un “plan carré”…) ✔ bruitages
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Le louveteau possède une habileté technique qui lui ouvre désormais d’immenses domaines : l’atelier, vécu dans un climat où chacun apprend à aider l’autre, à respecter ce qu’il produit, stimule la grande curiosité de l’enfant et son souci d’arriver à un résultat “de grand”. Avec les Louveteaux ✔ expériences scientifiques : avec des liquides, des solides, le son, l’électricité ✔ teindre un tee-shirt avec des plantes, construire un téléphone avec des gobelets en plastique ✔ construire un électro, une sonnette ✔ découverte de la nature : observer des insectes, élever des animaux au camp (poules, lapins…), repérer certaines étoiles dans le ciel, faire pousser un tournesol, collectionner des pierres et les reconnaître ✔ cuisine : réaliser des recettes (truffes au chocolat, pizzas, crêpes, soupes, confitures, repas au complet) ✔ bricolages : apprendre des noeuds pour faire une cabane, fabriquer un mini volcan, un sous-marin, un pot pourri, sculpter un bloc Ytong, réparer une chambre à air ✔ théâtre : se déguiser, apprendre son rôle et le présenter; fabriquer des marionnettes en objets recyclés, créer une pièce, la jouer ✔ musique : fabriquer des instruments et les utiliser ✔ sports : suivre une piste d’habilité vélo, apprendre une danse africaine, jongler avec des foulards, faire un parcours ramping ✔ médias : réaliser un mini film, un reportage, un spot publicitaire; découvrir les louveteaux d’un autre pays par mail et webcam ✔ philosophie : écouter un conte et débattre sur le contenu, lire des histoires ✔ relation : atelier pour apprendre à faire la paix (médiation) L’atelier permettra à l’éclaireur d’acquérir des compétences bien utiles pour construire avec les autres : les ateliers proposés doivent dès lors trouver un terrain de mise en œuvre dans les activités suivantes; sinon, l’éclaireur aura vite le sentiment qu’on “ l’occupe ”.
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Avec les Eclaireurs ✔ théâtre d’ombres : utiliser la technique des ombres pour réaliser un sketch, une histoire, une anecdote ✔ diabolo : réaliser différentes figures, seul ou à plusieurs ✔ étoiles et planètes : utiliser une carte du ciel et reconnaître certaines constellations ✔ instruments de musique en bouteilles plastique ✔ moyens de communication en silence ✔ chant : apprendre des chants à quatre voix, créer des chants de troupe ✔ danse : quelques pas de rock and roll ou de hip hop ✔ djembe et danses africaines ✔ codes en tout genre : découvrir les codes habituels ou en inventer des nouveaux ✔ sports “ rares ” : hockey sur gazon, quiddich, balle pelote... ✔ jonglerie, échasses, tours de magie, monocycle, équilibre Le pionnier pourra découvrir dans des ateliers 100 % inédits (nouvelles technologies, apprentissage de la communication dans une autre langue peu maîtrisée, artisanat d’art…) des domaines inexplorés qui l’aideront à mieux redécouvrir qui il est et ce qu’il aime. Parmi les ateliers, il est proposé d’organiser des rencontres avec des personnes actives dans l’un ou l’autre domaine particulier : la source de découverte est donc extérieure au groupe. Avec les Pionniers ✔ internet : découvrir la toile (comment naviguer, trouver des informations, des sites intéressants), s’outiller pour la création du site du poste ✔ mécanique vélo : se familiariser avec les différentes pannes possibles pour être le dépanneur lors du hike vélo ✔ tai chi ou danses africaines : s’ouvrir à de nouvelles sensations corporelles ✔ techniques de corde : manipuler le matériel, apprendre les nœuds pour être plus à l’aise lors d’une activité escalade ou spéléo ✔ poterie : réaliser assiettes et bols ✔ tandem : apprendre à rouler en tandem pour ensuite emmener des personnes malvoyantes ✔ œnologie : découvrir le monde du vin et voyager au travers de plaisirs gustatifs ✔ théâtre : apprendre à poser sa voix, occuper l’espace, faire de l’impro; sous forme de jeux… ✔ gastronomie : développer la créativité culinaire, découvrir la fine cuisine pour ensuite ouvrir un “resto d’un soir” et y inviter les parents ✔ fresque : découvrir les techniques de peinture à la bombe, motivé éventuellement par la décoration du local ✔ sculptures métalliques : s’approprier la technique de soudage et réaliser des œuvres
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Les activités de service Ces activités ouvrent un regard sur l’autre et permettent d’expérimenter un engagement concret dans la société où l’on vit.
A la meute, le sens de l’autre se développe et l’ouverture au monde peut continuer à jouer un rôle essentiel dans la rencontre de la différence et l’éducation à son respect. A la troupe, au poste, le groupe prend progressivement de plus en plus part à la préparation de ce type d’activités et vit ainsi plus intensément une réflexion sur leur sens. Une patrouille se lance librement dans la construction d’un poulailler dans un home pour enfants handicapés, un poste a envie de se décarcasser pour restaurer un hôpital sinistré...
Si le poste passe son temps à récolter des sous pour aller à l’étranger, le schéma de pensée induit par cette pratique risque d’être “je travaille uniquement pour moi afin d’aller en vacances loin d’ici”. La dimension de partage, de solidarité, d’engagement est loin d’être touchée... Or elle est essentielle dans la mission éducative du scoutisme.
Un service utile, conscient et suivi Qu’il s’agisse de transporter des vivres Arc-en-Ciel, de vendre des modules pour les Iles de Paix ou de balayer un trottoir encombré, chaque scout doit savoir pourquoi il offre gratuitement ce service, en quoi et à qui il sera utile. Pour qu’il en soit conscient, il faut en parler avant et, mieux, préparer l’ensemble de l’activité avec lui. Sinon, il n’apprend plus par l’action, il exécute passivement. Si un groupe se lance dans une activité de service, il doit enfin réfléchir à l’effet à terme que celle-ci aura : il ne suffit pas toujours de réaliser un geste ponctuel, il y aura peut-être un suivi à assurer !
L’animateur se fait de plus en plus discret mais reste vigilant pour aider chacun à se poser la question de la signification de ce qu’il est en train de vivre. Les activités de service peuvent notamment créer quelques chocs culturels ou sociaux qu’il faudra aider à gérer.
D’une branche à l’autre Le baladin a besoin de concret, on ne le dira jamais assez. Il saisira probablement mieux le sens d’actions qui sont proches de lui (aider Madame Suzette en promenant son chien). Mais il est aussi capable de comprendre le sens de grandes causes à condition qu’on prenne le temps de lui expliquer, qu’on lui donne des exemples, qu’on lui permette de se mettre un peu “à la place de”. Et comme le baladin apprend beaucoup en jouant, tu as tout à gagner en intégrant le service au sein d’un jeu !
Questions de sous Il est essentiel que chaque staff se pose la question du rapport à l’argent dans sa section. Quels sont les besoins réels ? Sont-ils indispensables ? Nous voulons rester un mouvement ouvert à tous, mais certaines dépenses ferment des portes à des enfants. D’autre part, la récolte d’argent par des ventes régulières ou des extrajobs doit amener une réflexion d’ordre éducatif et éthique : quel message fait-on passer à nos scouts quand ils passent une demi-année à récolter une somme dépensée en quinze jours au grand soleil ? Que pense la société de ces scouts qui attendent le client à l’extrémité de la caisse des supermarchés ? Il y a urgence morale à s’interroger, quelle que soit la réponse. Les plaintes du grand public concernant certaines pratiques de mendicité, clairement interdite par notre code de qualité d’animation, montrent qu’il faut oser remettre en question des pratiques parfois simplement héritées de l’his-
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toire.
Les moments de la vie quotidienne Manger à la même table, décider ensemble de la manière d’organiser les services, dormir sous la même tente, préparer ensemble le feu, le repas, la veillée... toutes ces actions sont aussi sources de nombreuses découvertes. Seul devant sa télévision, le jeune ne serait jamais confronté à de telles expériences bien vivantes ! mettre et les animer. Ces actions quotidiennes contribuent au développement si elles sont vécues dans un climat serein, motivant et attentif à chacun. De plus, lorsqu’on prend la peine de parler de tous ces petits faits et gestes du quotidien dans un conseil, ils deviennent encore plus forts : ils prennent du sens parce qu’on en parle ensemble, parce qu'on cherche des solutions ensemble, parce que, tout simplement, on prend conscience qu’ils se passent et qu’ils nous apportent quelque chose. Mais bien sûr, avant de penser à discuter, il faut surtout réfléchir à comment les per-
Tu verras quand tu seras chef ?
Tabous et privilèges On le sait, quand on est animateur, on est soumis à quelques tentations bien légitimes : - se réserver des lieux privés (dortoir, wc, douche, cuisine)... - se garder la primeur de l’information (sur les activités, sur les règles de vie)… - s’octroyer le droit de faire ce que les scouts ne peuvent pas faire (fumer, téléphoner, boire du coca entre les repas, recevoir la visite de copains)... « C’est vrai quoi, on est bénévole et ce job est parfois bien fatigant ou un peu ingrat. Alors… » Pourtant, la qualité de la relation avec les scouts va dépendre directement de la cohérence de tes comportements (pourquoi ma valise devrait-elle être rangée alors que celle d’Akéla, c’est le foutoir ?) et de ta disponibilité (chaque moment passé dans le “tabou”, c’est du temps en moins avec eux). Et s’il y a des interdits logiques, sensés, on peut expliquer leur raison d’être, tout simplement. Nous les Scouts, nous prétendons ne pas être comme tout le monde. Le coup de la salle des profs où est installée la TV, de la tente VIP où on sert le champagne, c’est bon pour les autres. Notre petite révolution à nous, c’est d’offrir confiance, disponibilité et proximité aux jeunes dont on a décidé de s’occuper.
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4 Le conseil : un lieu fabuleux pour organiser l’action
Le conseil… lieu central de la vie scoute Les grands jeux, les ateliers ou les projets ne sortent pas du néant : le scoutisme part des envies des jeunes. Grâce au conseil, chacun peut participer aux discussions et décisions concernant la vie commune, les projets, les idées d’activités, la répartition des tâches et des responsabilités.
En tant que Scouts, c’est notre tâche de découvrir le point de vue de notre interlocuteur, avant d’essayer de le convaincre du nôtre. Nous voulons une mentalité large et ouverte dans toutes les directions. Baden-Powell
Le conseil, c’est donc le lieu où se règle ensemble la vie du groupe, petit ou grand. C’est aussi le lieu où l’on apprend à dire ses différences et respecter celles des autres. Le conseil est un de nos plus formidables outils d’éducation. Ton rôle est simple : faire en sorte qu’il existe, par exemple en aidant progressivement un scout à accepter les décisions qui y sont prises ou en apprenant à un scout comment l’animer ou comment y jouer un rôle constructif.
Un lieu qui se découvre progressivement Animateurs et scouts ont besoin d'apprendre Le conseil, cela ne marche pas toujours tout de suite et quand cela marche, cela peut foirer de temps à autre. Pourquoi ? Parce que les animateurs comme les scouts ont besoin de beaucoup de bonnes conditions et d’assez bien de temps, de pratique, d’expérience pour que ces moments soient appréciés et enrichissants.
Par la parole, l’écoute et la décision… Le scout va pouvoir y apprendre trois choses essentielles : la parole ❚ une parole tantôt très spontanée, tantôt longtemps mûrie ❚ une parole franche mais respectueuse ❚ une parole qui engage sa propre personne plutôt qu’un facile “il faudrait qu’on” l’écoute ❚ une écoute patiente ❚ une écoute sans a priori défavorable ❚ une écoute ouverte à l’idée nouvelle, à l’opinion différente la décision ❚ le conseil débouche sur un accord, une orientation, un nouveau projet, un changement… pour soi ou pour tout le groupe ❚ le conseil invite au choix et à l’engagement : il ne suffit pas de dire “ y a qu’à ” : il faut passer à l’acte !
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Deux idées sur ce que n’est pas le conseil Ce n’est pas un lieu organisé pour que chacun dise tous ses échecs devant un public tantôt condescendant tantôt réprobateur. Ce n’est pas non plus le lieu des règlements de compte. En cas de gros problème, en cas de profond conflit entre deux personnes, nous gérons les choses avec celles-ci.
Conseils pour le conseil Le rôle de l’animateur Tout animateur de conseil ou de réunion jongle en permanence avec deux éléments : le groupe et la tâche. Il est attentif à ce que chacun soit à l’aise, s’exprime dans une ambiance agréable et essaie que la décision soit prise et acceptée le plus sereinement possible. Mais il veille aussi à ce que l’on discute de ce qui a été annoncé, en avançant vers une solution, quand le groupe est prêt.
Pour le préparer et le lancer, veiller à a. choisir le cadre : un lieu adapté à la production (pour éviter que certains s’affalent ou s’endorment dans de vieux fauteuils ou s’endorment sur la couverture), une disposition adéquate (pour que chacun se voie) b. expliquer clairement à tous les objectifs du conseil et annoncer les différentes étapes (expression des idées, argumentation et débats, construction ou décisions). Les explications sur l’objectif doivent être courtes. Pour un grand projet, le conseil peut se répartir sur plusieurs moments : cela permet de “ dormir ” sur les idées c. utiliser le petit groupe pour la pertinence de ses avantages (facilite l’expression, permet un commun accord plus rapide…) d. prévoir un objet (bâton de la parole, éponge, petit ballon, pelote de laine qui forme une toile d’araignée tout en indiquant qui a déjà pris la parole…) pour se passer la parole, cela peut être utile pour les premières fois. Attention aux objets trop distrayants (comme un nounours ou un vrai micro) qui risquent de faire pire que mieux. On peut aussi d’abord demander aux plus jeunes de faire un dessin ou d’écrire leur idée e. outiller les scouts qui, dans le cadre de petits groupes (patrouille, groupe de travail), sont amenés à animer euxmêmes un conseil. Bien préparer avec eux : quel est l’objectif, comment procéder, que faire avec les idées…
Pour imaginer, chercher des idées, veiller à ce que a. un maximum d’idées sortent stimuler l’imagination au début, par exemple en s’échauffant avec un jeu de créativité; relancer en cours de route, en redisant l’objectif
b. on ne dévie pas du sujet reformuler l’objectif, structurer les idées qui sortent, rassembler l’attention en cas de distraction, récapituler en cours de route c. chacun puisse exprimer ses idées bien distribuer la parole (inciter les plus réservés, “calmer” les plus causants, non en stigmatisant ces comportements mais en insistant sur la richesse du partage de toutes les opinions…) d. chacun voie que son idée est bien prise en compte tout noter, reformuler si nécessaire pour être sûr d’avoir compris la proposition du scout e. chacun voie où on en est noter sur un tableau ou un panneau, structurer ces notes, éventuellement illustrer par un dessin, un schéma… Faire des petites synthèses en cours de conseil aide vraiment à voir qu’on avance et à opérer des premiers tris.
Pour décider : veiller à ce que a. les propositions existantes et l’objectif final soient clairs pour chacun reformuler le tout b. chacun connaisse les contraintes pratiques qui vont en partie déterminer le choix ultime (critères de sélection “naturels” du type : « Nous avons un budget de autant ») formuler clairement ces critères et pouvoir expliquer leur raison d’être + réaliser un premier tri dans ce sens c. chacun puisse faire valoir des arguments plus détaillés en faveur ou en défaveur d’une ou plusieurs idées distribuer la parole équitablement, veiller à ce que l’on ait la possibilité d’évoquer toutes les propositions restantes d. l’on aboutisse à une décision commune - soit par élimination - soit par vote (différentes formules possibles) - soit par compromis (propositions hybrides) proposer et expliquer clairement le système retenu et animer sa mise en œuvre (surtout en ce qui concerne le compromis) rester attentif au risque de dérapages ultérieurs liés à une prise de décision trop rapide : le manque d’implication dû à une non adhésion (si toutes les pistes n’ont pas été approfondies), le manque de réalisme (si les contraintes ont été ignorées), le non aboutissement du projet (si l’implication de chacun n’a pas été évaluée dès le début).
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Alors ? Comment choisir ? Un peu de tout ?
Question d’équilibre Le scout apprend en faisant lui-même les choses. Les possibilités d’actions que nous venons de décrire sont nombreuses. Elles ne sont pas en concurrence : elles ont chacune leur fonction privilégiée. ❚ Le jeu amuse; sans le savoir, on y apprend à vivre avec des règles, avec les autres ❚ Les ateliers offrent le temps d’une découverte précise ❚ Le projet entraîne et offre des responsabilités
1. Lors des conseils notamment, tes scouts n’arrêtent pas d’exprimer des envies… il suffit que tu “ask the boy” ! Leurs réactions par rapport à ce qu’ils sont en train de vivre offrent une source d'information essentielle. Régulièrement, ton staff se réunit et fait le point : quelle découverte serait-il intéressant de susciter maintenant ? Qu’est-ce qui semble important pour chacun en ce moment ? Quels comportements développer chez les uns et les autres ? En fonction de la réponse à ces questions, vous pourriez mettre l’accent sur l’un ou l’autre type d’action.
❚ Le service rend conscient et ouvre à l’engagement ❚ Et la vie quotidienne permet, enrichit et complète tout cela
Jeux Projets
Ateliers Vie quotidienne Activités de service
2. Un peu d’audace : ton staff est peut-être spécialiste des grands jeux, parce qu’il déborde d'imagination par exemple. Mais les ateliers et les projets, c’est gai aussi ! Il faudra essayer, mettre au point peu à peu ces autres manières d’aider à grandir. Ainsi, dans quelque temps, la palette de ce que vous proposerez sera plus colorée et donc plus apte à apporter des éléments qui aideront Bastien et Juliette à développer l’ensemble de leur personne ! Et dans tout cela, quelle part réelle est laissée aux scouts ? Qu’est-ce qu’ils construisent vraiment euxmêmes ? Si nous voulons les rendre actifs, responsables, autonomes… cela vaut la peine de se poser sans relâche la question : que fait le scout à ce moment ?
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Les Grandes Chasses Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, CONCRÈTEMENT ? C’est un grand jeu sur le thème du Livre de la jungle. Tu peux t’inspirer d’une histoire existante (telle quelle dans le Livre de la jungle de R. Kipling ou adaptée dans les quatre Traces de loup) ou inventer un nouvel épisode de la vie de Mowgli. >>>>>
A Q U O I Ç A S E RT ? QUEL INTÉRÊT POUR LES LOUVETEAUX ? Les louveteaux sont à l’âge où on adore jouer un rôle, se plonger à fond dans une histoire même si on sait que « c’est pour du faux ». L’histoire doit être forte et plus la mise en scène sera soignée, mieux ce sera. Mais attention de ne pas pécher par des histoires trop complexes qui régalent notre esprit d’animateur mais perdent facilement les louveteaux car trop difficiles à suivre. Mieux vaut faire simple mais bien ficelé où tout s’enchaîne logiquement.
Tu trouveras les principales histoires du Livre de la jungle dans le Traces de loup ou dans Jungle à la meute.
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QUAND PROPOSER UNE GRANDE CHASSE ? lors d’une réunion à un mini-camp… sur le thème du Livre de la jungle par exemple au camp >>>>>
MAIS ENCORE… Une grande chasse pour aider à vivre pleinement avec les autres Et pourquoi ne pas imaginer une grande chasse avec un objectif de coopération ? Au lieu d’être rivales, les sizaines pourraient avoir besoin l’une de l’autre pour arriver au terme de l’histoire. >>>>>
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Les Mowhas Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? Le terme “mowha” est le nom de jungle pour désigner les ateliers. Attention, ce ne sont pas uniquement des activités de bricolage ou des “bouche-trous”. Les louveteaux adorent découvrir toute une série de choses, de techniques et dans des domaines très variés. A toi de veiller à la diversité de leurs découvertes !
Dans la jungle… Le Mowha est ce superbe arbre à fleurs rouges au pied duquel Baloo enseigne à Mowgli tout ce qu’un petit d’homme doit savoir… Nous pourrions imaginer une forêt de mowhas. Au pied de chaque mowha, il y aurait quelque chose de nouveau à découvrir… >>>>>
QUAND ET QUE PROPOSER COMME MOWHAS ?
Lors d’une réunion Au camp En fonction d’une activité prévue
la confection de costumes pour la fête d’unité. confection de truffes en chocolat pour la veillée de Noël.
circuit vélo reprenant les grandes consignes de sécurité quand on projette une balade à vélo ou mowha sur la réparation d’une chambre à air.
jeu sur les principes de repas équilibrés quand un groupe de louveteaux va élaborer les menus du camp.
SPORTS ET TECHNIQUES
BRICOLAGE
SCIENCES
TECHNIQUE
Mowha
CUISINE
BRICOLAGE JEUX DE
SCIENCES
découverte de la vie des étoiles et du nom de certaines par une nuit de camp.
“technique de chant” ou de “bruitages” ou “techniques de conte” pour aider les louveteaux à préparer une veillée.
fabrication de petits savons pour le camp, etc.
NATURE MUSIQUE
sur l’élevage des poules quand on en a au camp.
apprendre à lire une petite partition.
apprendre à jouer aux échecs.
Bien d’autres domaines possibles : nouvelles technologies, philosophie, théâtre, écologie, vie de groupe, jardinage, danse, expériences scientifiques... >>>>>
COMMENT S’Y PRENDRE ? Proposer en parallèle plusieurs mowhas touchant à des domaines différents pour que chaque louveteau puisse en choisir un qui lui plaît. Insister sur la démarche mais pas sur le résultat final. Développer une compétence que le louveteau peut acquérir. Les mowhas doivent être “poussés”. On n’est plus à l’âge de l’émerveillement mais à l’âge industrieux où l’enfant a envie de produire des choses de plus en plus complexes. Garder une trace de son mowha, même si ce qui compte le plus, c’est la démarche et pas le résultat final. Pour garder une trace, le louveteau peut, par exemple, tracer une ligne du temps et dessiner le mowha qu’il vient de vivre (ou un symbole qui représente ce mowha). Il peut noter la date et le nom du mowha dans son Traces de loup. Le cahier Les ateliers tout un programme peut te donner pistes et idées. >>>>>
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Les Mowhas
L3 (suite)
MAIS ENCORE… Les mowhas comme moyen de progression personnelle Il peut y avoir une progression par rapport à l’implication du louveteau dans les mowhas :
1.
Je choisis parmi plusieurs propositions de mowhas, je découvre ce que c’est.
2.
Je propose des mowhas en fonction de mes envies et je demande à l’animateur de l’organiser.
3.
Je mène un mowha. Le louveteau amène le contenu (l’information, le matériel, comment on le réalise, à quoi ça sert…), l’animateur gère la forme avec lui. Il est garant du cadre, il veille à ce que tout se passe bien. Il explique au louveteau comment expliquer lui-même sa découverte aux autres louveteaux. Ainsi, c’est l’occasion pour un louveteau d’amener quelque chose dont il est fier, une passion, une envie à la meute. Ce n’est pas uniquement pour le groupe qu’il le fait mais pour lui.
Les mowhas sur la vie en groupe A la meute, on vit pleinement avec les autres. Alors pourquoi ne pas donner certains coups de pouce à nos louveteaux pour les aider dans leur relation avec les autres ? Voici un outil qui peut t’y aider : ce sont les mowhas de “ socialisation ”. Dans ces mowhas, on découvre des techniques pour mieux vivre avec les autres : — la médiation ou la gestion de conflits : j’apprends à aider deux louveteaux à se mettre d’accord, j’apprends des astuces pour diminuer les disputes… — la gestion de parole : j’apprends à écouter ce que quelqu’un me raconte, j’apprends à expliquer clairement quelque chose, j’apprends des petits trucs pour ne pas parler tous ensemble…
f Facultati
Ces mowhas doivent être proposés en parallèle avec d’autres ateliers (plus techniques) pour ceux que ça n’intéresse pas. Il n’y a pas de notion d’obligation, certains enfants ne sont pas toujours prêts à entrer dans une telle démarche de socialisation. Tu trouveras des tas d’idées pour construire tes mowhas de socialisation dans les livres édités par l’Université de Paix à Namur. Utilise aussi le cahier Gagner ensemble.
petites idĂŠes, grands projets
La méthode scoute Les sept éléments
2. Le petit groupe
1 Un produit naturel 2 Petit groupe, grands profits 3 L’animateur et le petit groupe
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La méthode scoute
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1 Un produit naturel
L
e choix du petit groupe comme élément constitutif de la méthode scoute relève un peu du bon sens, quand on regarde les habitudes des enfants ou des jeunes. Quand ils se regroupent spontanément, ils sont rarement vingt ! C’est dans de petits ensembles qu’ils se sentent bien, s’amusent et retirent le maximum d’expériences et de confiance. « Ce que les garçons voient d’abord dans le scoutisme, c’est qu’il les regroupe en une bande d’amis, qui est la forme d’organisation naturelle à cet âge, qu’il s’agisse de jouer, de vagabonder ou de faire des niches » (BP, préface d’Eclaireurs).
2 Petit groupe, grands profits
Dans cette organisation naturelle en petits groupes, tes scouts trouveront trois choses essentielles à leur développement : de l’espace, une vie intense avec les autres et l’expérience d’une relation à un ensemble.
entre les personnes sont nombreuses : physiques, sociales, intellectuelles, religieuses... Le petit groupe est un espace idéal pour mesurer combien chaque personne est unique, originale et précieuse.
De l’espace !
L’expérience d’une relation au groupe
Le petit groupe dont nous parlons est avant tout l’affaire des scouts : ils sont entre eux, les adultes leur offrent un espace de liberté.
Dans le petit groupe, chacun reçoit aussi l’occasion de vivre dans d’heureuses conditions l’expérience d’une relation à un ensemble au sein duquel il va peu à peu trouver sa place : le petit groupe est un lieu pour expérimenter la construction de règles et de valeurs communes.
Des relations intenses Dans le petit groupe, les relations entre les personnes sont particulièrement intenses. Impossible de se cacher ou d’ignorer la présence de l’autre. Chacun va pouvoir y découvrir les facettes les plus riches de la vie en société : le plaisir d’être ensemble, le respect, la solidarité, la remise en question. Dans cet espace aux frontières assez étroites, le scout est confronté de près à la différence. Cela fait vite de l’électricité. Il faut apprendre à la gérer, à tempérer, à pardonner. Ou à éviter de tomber dans le piège du bouc émissaire, un des plus grands fléaux dans tout groupe humain. Les sources de différences
L’arrivée de nouveaux membres est en cela un moment particulièrement important. Le rôle des autres membres du petit groupe est déterminant pour qu’un nouveau scout s’intègre progressivement dans un contexte serein. Il importe de les préparer à être accueillants avec les nouveaux… pendant plus longtemps que la première réunion. Ce sera pour chacun l’occasion de découvrir la richesse d’une démarche d’ouverture sans a priori vers l’autre, forcément moins expérimenté, forcément un peu perdu.
La méthode scoute
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3 L’animateur et le petit groupe Je crois que Dieu nous a placés dans ce monde merveilleux pour y être heureux et jouir de la vie. La meilleure manière d’atteindre le bonheur est de le donner aux autres. Baden-Powell
Bon... mais ce n’est pas parce qu’on parle de petits groupes de pairs que l’animateur n’a rien à faire ! Pour qu’ils existent et soient profitables à chacun des scouts, il te faudra allier discrétion et sens de l’à-propos.
A la meute, l’enfant découvre la richesse des groupes plus structurés et permanents. A travers la vie dans sa sizaine, il apprend à s’exprimer, à écouter les autres, à prendre des décisions et à les respecter pour la vie du clan.
Ta première mission est de leur permettre d’exister et de fonctionner comme tels : cela suppose que tu leur laisses du temps et un lieu pour s’organiser, pour vivre des activités, pour tenir leur conseil.
Cet apprentissage permettra qu’à la troupe, l’éclaireur soit en mesure de construire la vie de sa patrouille, d’y vivre la solidarité avec ses patrouillards. La patrouille est le lieu où l’éclaireur construira la plupart de ses activités, où il passera le plus de temps.
Ta seconde mission est de les soutenir : par des encouragements, par un coup de main quand une équipe se disloque, qu’un conseil de sizaine tourne au brouhaha, par un accompagnement efficace du jeune CP. L’animateur a un rôle important pour faire découvrir des moyens qui aident à construire un petit groupe agréable et respectueux de chacun.
D’une branche à l’autre
La forme du petit groupe selon les différentes branches La taille du petit groupe, sa durée et son fonctionnement varient bien sûr en fonction des âges. A la ribambelle, les jeux, les ateliers, les conseils et les bivouacs se dérouleront en petit groupe : l’enfant s’y sent plus en confiance et y trouve un premier espace de vie commune à sa taille. Les petits groupes ne sont pas permanents : l’enfant de cet âge n’en éprouve guère le besoin, à ce stade où il découvre simplement le plaisir et l’intérêt de jouer avec quelques autres enfants.
Bien entendu, à la meute comme à la troupe, on utilise aussi des groupes non permanents : pour un jeu, un service, un atelier… Cela permet de rencontrer d’autres copains. Cela offre également un peu
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de répit et d’air frais aux groupes permanents que sont sizaines et patrouilles. Prenons le cas d’un moment d’échange en petit groupe permanent à la fin d’une activité : il sera encore plus riche si tous ses membres viennent de vivre un jeu dans des équipes différentes : certains ont gagné, d’autres perdu… les expériences à confronter sont différentes. En ce qui concerne les petits groupes permanents comme les sizaines ou les patrouilles, parce qu’ils sont essentiels dans le bien-être de chaque scout, il est tout naturel que les scouts eux-mêmes participent à leur composition. Bien entendu, les choix devront tenir compte de règles définies ensemble ou de contraintes comme le droit pour chacun d’être dans un petit groupe où il se sent bien, comme la répartition des âges (et donc des expériences) ou comme le nombre. Le poste Pionniers est un petit groupe en soi ! Les relations y sont très denses, mises à l’épreuve de projets à prendre en charge à fond dans le respect des affinités de chacun. L’éducation à la différence y est donc encore très importante. Par ailleurs, le poste s’organise régulièrement avec des sousgroupes, pour se partager le travail sur l’un ou l’autre projet, pour vivre des ateliers. Il y a cinq pour cent de bon, même dans le pire caractère. Le jeu consiste à les découvrir et ensuite à les développer jusqu’à une proportion de 80 ou 90 %. Baden-Powell
Quelques idées pour former des équipes, rapidement et en s’amusant
“nounours” : les scouts se promènent dans la pièce;
tu donnes un critère et tous ceux qui ont la même caractéristique se rassemblent et se serrent très fort. On continue jusqu’à ce qu’on ait des groupes du même nombre. Parfois, ça peut durer… (année scolaire - nombre de frères et sœurs - animal domestique couleur de cheveux - lunettes - couleur des chaussettes - instrument de musique - taille - vélo, rollers ou trottinette - plage ou montagne - chips ou chocolat etc.)
tu distribues des cartes à jouer (que tu auras préala-
blement sélectionnées en fonction du nombre d’équipes et de joueurs par équipe) : les cœurs ensemble ou les 8 ensemble, par exemple
tirage au sort d'un numéro, d'une couleur, d’une
image… les scouts suivent une mini-piste qui les amène dans le local ou le lieu destiné à leur équipe
tirage au sort d'une chanson très simple (s’assurer
d’abord que tous les scouts connaissent par cœur les chansons choisies) : les scouts ont les yeux bandés; à ton signal, tous commencent à chanter (chacun sa chanson) et doivent se retrouver à l’ouïe
tirage au sort d'une pièce de légo : il faut reconstituer un modèle
tu distribues des bonbons de couleurs différentes : les couleurs identiques vont ensemble (regarder la couleur de la langue si les emballages ont disparu !)
chacun enlève une chaussure; on mélange toutes les
chaussures obtenues puis on les partage en autant de tas que d’équipes désirées. Chacun peut alors récupérer sa chaussure tout en découvrant son équipe
lance un jeu comme “citron-citron”, “tape-chaise” ou tout autre jeu qui amène tes scouts à se “mélanger”. Quand ils le sont, sépare-les en équipes
jeu de la bombe : on fait passer un ballon en disant tictac; un animateur a le dos tourné et dit « boum ! » à un moment donné; celui qui a le ballon en main fait partie de l’équipe 1 (refaire plusieurs fois le jeu pour former l’équipe 1, puis 2 etc.)
La méthode scoute Les sept éléments
3. La découverte
1 Grandir de découverte en découverte 2 L’animateur : un fameux partenaire 3 Le bivouac : quelques minutes pour prendre conscience
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La méthode scoute
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1
L’
Grandir de découverte en découverte
animateur scout est un des partenaires du développement de ses petits gars : il agit quelques heures par semaine, quelques jours pendant les vacances. C’est pour cela qu’il est sans doute plus modeste et plus réaliste de parler d’une démarche de “découverte” que d’apprentissages poussés ou perfectionnés. A tout moment, le scoutisme essaie simplement de faire en sorte que les scouts découvrent avec enthousiasme de nouveaux territoires, en retirent de précieux apports et aient encore envie de les poursuivre ou d’en explorer d’autres. Dans cette démarche, deux conditions doivent être remplies pour atteindre les ambitions éducatives du scoutisme : le scout doit être attiré par ces découvertes et doit pouvoir enrichir toutes les dimensions de sa personne.
Des sources de découvertes attrayantes Dans le scoutisme, nous faisons le pari de partir des envies et des besoins des jeunes. Quand on demandait à BP comment il fallait faire avec les scouts, il répondait : “Ask the boy”. Demande à l’intéressé... Ton rôle est donc d’abord de permettre à chacun d’exprimer ses envies, ses rêves et de l’aider à leur donner vie : en lui proposant un atelier qui correspond à ce qu’il voulait essayer, en lui laissant la chance de tenter tel projet, de découvrir tel domaine dans le cadre d’un badge, par exemple. Par ailleurs, en discutant avec eux, en les observant jouer ou tenir un conseil en patrouille, tu vas aussi entendre ou décoder que les scouts ont besoin de telle ou telle chose : « Tiens, la nature, on dirait qu’ils ne connaissent pas... et si on essayait de leur faire goûter à ses richesses. Ils en feront après ce qu’ils voudront mais au moins, ils auront goûté. ». « Eh bien décidément... cela a l’air bien difficile d’aller jusqu'au bout d’un projet. Je pourrais peut-être les pousser un peu, pour qu’ils éprouvent au moins une fois la joie de la fin d’une entreprise ». Comme éducateur, tu oses donc des choix à partir de choses qui ne sont peut-être pas dites... mais qui sont exprimées par un comportement. Enfin, il y a une autre source de découverte, qui peut être aussi très attrayante : c’est l’imprévu. Au cours d’un hike, d’un jeu, d’une veillée, l’un ou l’autre “tombe” sur quelque chose de nouveau. Ce n’était pas prévu mais cela le marque. Au conseil, à la surprise générale, un louveteau a proposé qu’on s’excuse auprès de Frida, l’intendante dont on a passé la dernière soirée à se moquer. En chemin, les pionniers se sont arrêtés une heure
pour aider les ouvriers communaux à dégager un arbre renversé sur la route. Partir de ce qui se dit ou de ce qui se passe te permet de ne pas plaquer une animation artificielle mais bien de laisser à chacun la chance de faire des découvertes adaptées à son rythme, qui l’enrichissent vraiment. De nombreuses activités contribuent à enrichir à la fois plusieurs de ces dimensions, voire toutes. Mais parfois, elles ont un accent particulier : la journée olympique a une vocation assez physique.
L’animateur veille donc à un certain équilibre : l’objectif n’est pas, par exemple, de former des êtres capables de marcher 25 kilomètres sac au dos pendant six jours de suite et de préparer ainsi tout un programme d’entraînement. Toutes les autres dimensions de la personne sont intéressantes à nourrir régulièrement. Un débat sur la mort d’un jeune tué par un conducteur ivre, une journée dans une association pour sansabri, un atelier d'initiation à l’art... ce sont toutes des activités scoutes possibles parce qu’elles peuvent enrichir l’une ou l’autre facette de la personnalité de chacun.
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La diversité des découvertes Le scoutisme veut contribuer au développement de toute la personne, à l’épanouissement de toutes ses potentialités. C’est sa force par rapport à des tas d’autres lieux orientés vers une dimension précise de la personne.
❚ dimension affective : ressentir, reconnaître ce qui est ressenti, garder la maîtrise de soi tout en sachant accepter ses émotions, continuer à se découvrir, accepter le plaisir, la joie ou la douleur à leur juste titre.
Il s’agit donc, pour le scout, de faire un certain nombre de découvertes qui l’aideront à développer chacune de ses dimensions.
❚ dimension sociale : connaître et respecter l’autre dans toutes ses différences, être solidaire et avoir le sens du partage, tenir compte de l’autre dans ses choix, le comprendre et l’aider, communiquer librement, savoir guider un groupe, comprendre et respecter les règles de la vie sociale, tenir ses engagements.
❚ dimension physique : découvrir et accepter son corps, y être attentif, développer ses cinq sens, ses réflexes, sa force, son agilité, sa souplesse, son équilibre. Savoir maîtriser des outils et des techniques, créer en utilisant ses mains. ❚ dimension intellectuelle : comprendre une situation et chercher des réponses adaptées, savoir analyser et synthétiser, être critique, choisir, décider, créer, innover, imaginer, s’exprimer et communiquer clairement. Acquérir de nouvelles connaissances sur le monde.
❚ dimension spirituelle : découvrir et reconnaître quelque chose qui nous dépasse, développer le sens de la conscience, réfléchir sur ce que l’on fait et ce que l’on vit. Avancer dans son cheminement intérieur sur le sens et sur les questions essentielles de l’humanité : la vie, l’amour, les autres, la mort, Dieu...
2 L’animateur : un fameux partenaire Il rend possible et encourage les découvertes
Le secret d’une éducation saine, c’est de mettre chaque élève en condition d’apprendre par lui-même, au lieu de l’instruire en canalisant en lui des connaissances conformément à un modèle stéréotypé. Baden-Powell
s’occuper à la fois d’un groupe et de rester attentif aux rythmes et aux intérêts différents de chacun…
Stimuler Offrir des occasions Un scout n’attend pas de toi que tu montres toutes tes compétences en construction ou en animation de veillée : il n’est pas là pour être spectateur de tes talents de jeune adulte ! Le staff est là aussi pour offrir le cadre qui permet à chaque scout de vivre des découvertes personnelles. L’animation aide le scout à exprimer ses envies et à monter les activités qui permettront de les réaliser. Il ouvre des domaines que le scout ne peut pas nécessairement deviner. Il le soutient au long de ses découvertes, lui donne le coup de main au bon moment, sans finir par faire tout à sa place par souci “d’efficacité pour le groupe”. Pas facile évidemment de
Tu disposes de différents moyens, de différentes propositions pour susciter un peu plus fort une découverte.
D’une branche à l’autre A la ribambelle, l’enthousiasme et la spontanéité du baladin sont de fameux tremplins pour emmener l’enfant vers de nombreuses découvertes… dont beaucoup seront véritablement des “premières”. L’animateur ne doit pas hésiter à rebondir sur une découverte imprévue, quitte à arrêter le jeu un moment ou à proposer un atelier sur le sujet dès la prochaine réunion. Le baladin peut garder ses dessins de bivouacs, ses bricolages, des souvenirs de jeux ou des objets trouvés en chemin et précieux à ses yeux dans le coffre à trésors personnel qu’il s’est construit.
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D’autre part, pour garder des traces visibles de la vie du groupe, il existe un petit outil tout simple : l’affiche “Tous copains” de la ribambelle. Il s’agit d’une jolie affiche en couleurs où l’on retrouve les héros de la Légende des Baladins. Il y a plein d’espaces pour y coller des photos : les visages de tous les baladins et des animateurs (avec leurs dates d’anniversaire, par exemple), l’excursion chez un peintre, la visite de Saint Nicolas (qui a même signé l’affiche !), le camp, le spectacle d’unité… C’est gai de se rappeler tous ensemble ce que l’on a fait ! A la meute, les ateliers, qu’on propose d’appeler mowhas, jouent un rôle majeur pour emmener le louveteau de découverte en découverte : l’enfant commence à pouvoir se concentrer assez longtemps, il s’intéresse de près à des tas de domaines ! Les mowhas permettent de stimuler un peu plus toute cette curiosité latente. Le louveteau est amené, chaque année, à s’attarder un peu sur ses découvertes dans les relations avec les autres : le Temps de la mue l’aide à y réfléchir. A la troupe, les badges permettent de choisir de prendre un peu de temps pour une découverte précise, en fonction
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d’un goût personnel de l’éclaireur ou d’un besoin pour le petit groupe ou la section dans le cadre, par exemple, d’un projet. Ils ouvrent des portes vers des domaines à aller explorer, à essayer. Ils ne sont en rien un appel à la compétition pour un diplôme : il faudra souvent le rappeler en cours de route. Les brevets permettent aux aînés de la troupe de vivre des découvertes avec un partenaire extérieur au groupe; ils ouvrent à des domaines particulièrement utiles pour la société : le secourisme, la connaissance de la forêt, le sauvetage aquatique ou la langue des signes. Au poste, l’exploit est pour le pionnier un outil un peu semblable : il l’invite à faire quelque chose qu’il ne fait jamais ou qu’il pourra faire encore mieux. Il y met aussi en œuvre différentes découvertes précédentes de son parcours scout, dans un défi personnel. Au cours de la seconde année de vie au poste, les explorations et les Pi-days permettent de découvrir le rôle d’animateur qui lui sera proposé dans quelques mois. Il découvre la particularité de la relation pédagogique. Il commence à s’outiller et s’essaie à la pratique. Une découverte progressive et surtout à encadrer pour qu’elle lui soit profitable.
L’enfant veut faire des choses, aussi encourageons-le à en faire en lui indiquant la bonne direction, et permettons-lui de les faire à sa manière. Baden-Powell
Le bivouac : quelques minutes pour prendre conscience La vie est trépidante dans nos sections ! A force d’aller trop vite, de vouloir bondir d’une découverte à l’autre, on pourrait rater une étape essentielle : celle qui consiste à s’arrêter un peu, à s’asseoir, pour se rendre compte de tout ce qu’on découvre, pour intégrer dans ses bagages toutes ces nouvelles choses.
Prendre conscience de tout ce qu’ils découvrent, chacun à leur rythme, donne un fameux élan de confiance à nos scouts ! D’autre part, faire le point permet aussi de relancer de nouveaux défis, d’exprimer de nouvelles envies, nées des expériences précédentes. S’arrêter, prendre conscience et mieux repartir encore. Le bivouac est le nom de ce temps d’arrêt et de nouveau départ.
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Le bivouac : comment ? L’animateur veille donc simplement à ce que chacun comprenne le sens de la démarche et la vive dans des conditions propices à la réflexion personnelle.
Sa fonction Le bivouac est une démarche personnelle : chacun réfléchit à SES découvertes.
Son déroulement Le bivouac se déroule en différentes étapes... qui permettent d’aboutir à ses deux objectifs : prendre conscience de ses découvertes et exprimer d’autres envies. 1. L’animateur accueille et explique le but de ce moment. 2. On retrace ensemble le film de la journée ou de l’activité. 3. L’animateur présente le support éventuel (le moyen concret pour aider à réfléchir et à exprimer). 4. Chacun exprime sur (ou sans) ce support ce qu’il a aimé et ce qu’il a découvert. Il exprime aussi, s’il en a, de nouvelles envies. 5. L’animateur propose un échange (rien n’y oblige; c’est un enrichissement possible mais le bivouac peut vraiment rester personnel !). 6. Il invite à garder une trace de ce bivouac : mettre le support éventuel dans un lieu précis, écrire dans son carnet…
Le support Pour faciliter l’émergence ou l’expression de leurs idées, les scouts peuvent utiliser un support comme un dessin, une figure à modeler, un bricolage symbolique comme un sac à dos personnel dans lequel chacun place ses découvertes, ses “nouveaux bagages”. Tous ces supports permettent de répondre à des questions ouvertes (quoi) et personnelles (je) : « Moi, qu’est-ce que j’ai aimé ? Qu’est-ce que j’ai découvert ? Qu’est-ce que je voudrais encore découvrir ? ». Ils ne sont pas des bulletins avec des points, des tableaux avec des gommettes où le scout s’attribue ou se voit attribuer une cote “moyenne” (ah comme il serait savant le logiciel qui permettrait de calculer la moyenne des découvertes ou des comportements dans toutes les dimensions de la personne !).
La fréquence et la durée Le bivouac est proposé régulièrement… ce qui ne veut pas dire systématiquement. Il ne dure pas bien longtemps; il se vit dans un lieu calme, à un moment de la journée où Charlotte n’a pas encore envie de filer vers l’auto de papa et Dorian de se glisser au fond de son sac de couchage. Même dans une réunion de 14h à 17h, il est intéressant de parfois y consacrer un quart d’heure !
Bivouac, conseil, évaluation… Quel mic-mac ?!? Peut-être pas… BIVOUAC
CONSEIL
Qui ?
Individuel
Collectif
But ?
S’arrêter pour prendre conscience de ce que j’ai vécu afin de ➤ savourer ➤ prendre confiance en moi, bien vivre avec moi-même, me connaître mieux ➤ me projeter dans le futur
Se réunir pour discuter afin de ➤ bien fonctionner (organisation) et bien vivre ensemble (dynamique du groupe) - imaginer quelque chose ensemble OU - décider quelque chose ensemble OU - organiser le travail ensemble (répartir les tâches, établir un planning…) OU - parfois EVALUER ensemble (faire le point sur les + et les – en vue d’améliorer)
Quoi ?
Réflexion sur les découvertes diverses et les nouvelles envies, dans tous les domaines
Discussion sur les activités, parfois sur la vie du groupe (pas le lieu de jugements sur les personnes)
Quand ?
Une fois de temps en temps
Quand c’est utile
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Des exemples de supports de bivouac Classiques Sur la base du thème, de l’histoire, les différentes questions ou mots-clés sont mis en évidence par des dessins, des symboles, des photos... ❚ Un sac à dos avec des noms pour les poches : le compartiment des bons moments, la pochette des découvertes, le réservoir des futurs défis. ❚ Un tipi pour y engouffrer des petits papiers en forme de plumes d’Indiens si l'on est justement dans une histoire de Far West… ❚ Une piste de cirque où chaque artiste représente un thème : _ le clown pour ce qu’on a aimé _ l’acrobate pour les découvertes physiques _ le jongleur pour les découvertes techniques _ l’orchestre de musiciens pour les relations entre les scouts _ le présentateur pour la suite du spectacle et les envies futures… ❚ Un grand panneau avec plein d’étoiles et des petites fenêtres sur lesquelles on trouve des images des planètes visitées par le Petit Prince. Les planètes : _ l’astronome = ce que tu as appris, que tu ne connaissais pas avant. _ les baobabs = une découverte sur la nature _ l’allumeur de réverbères = une nouvelle technique _ le monsieur qui sourit en costume = ce que tu as appris de nouveau sur tes copains (rigolo ou pas) _ le Petit Prince = tout ce que tu as encore appris d’autre _ le Roi = un truc dont tu es fier _ le Petit Prince qui s’envole avec les oiseaux = ce que tu aurais envie de faire, d’apprendre de nouveau, demain ou un autre jour ❚ Un questionnaire interactif style “ dont vous êtes le héros ”, où il faut suivre un chemin en fonction des réponses données, comme ça…
Ludiques Prenez un jeu connu et adaptez-le à la sauce bivouac. Des exemples : ❚ Cache-cache bivouac : prenez un dessin, coupez et pliez des volets, collez une feuille pour avoir un fond et inscrivez quelques mots-clés. _ derrière la bibliothèque, “aimé” : Dans ton album photos, il y a… _ derrière les cartes postales, “découverte relation” : Le week-end, c’était… _ derrière le vélo suspendu, “découverte technique” : Une idée géniale, c’était…
_ derrière le panneau vide, “à découvrir” : Vivement qu’on reparle de… _ derrière la trappe, “à approfondir” : Oups, on n’a pas… ❚ Trois attaques de camp; chaque scout doit pénétrer dans un camp, tirer un papier, y répondre mentalement et attaquer le camp suivant. ❚ Une cocotte en papier pour chaque scout ; ils jouent eux-mêmes et répondent aux questions qu’ils se posent au hasard.
Artistiques Sur un support représentant ou symbolisant une scène familière ou en rapport avec l’activité précédente (un support par scout), chaque scout reçoit différents éléments à rajouter. Ces éléments symbolisent une question, un domaine de réflexion expliqué par l’animateur. Le verso de l’élément est réservé à l’expression personnelle puis les éléments sont placés sur la scène. ❚ Un village en 3D : l’école symbolise les découvertes “intellectuelles”, mais il y a aussi l’atelier du peintre, le petit parc, le hall omnisport, la boulangerie… ❚ Un mobile pour le camp où l’on va pendre des objets symboliques de chaque journée, derrière lesquels on a écrit nos découvertes et nos envies.
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Le Temps de la mue Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? Chez les Scouts, on joue beaucoup mais parfois aussi on s’arrête pour prendre conscience de ce qu’on a vécu, aimé, appris et découvert, c’est ce qu’on appelle un bivouac. Le Temps de la mue, c’est un bivouac, un peu particulier, en milieu d’année, sur sa relation avec les autres. Le louveteau est amené à réfléchir à sa manière de vivre avec les autres et à l’état de sa relation avec eux. Le Temps de la mue propose de s’arrêter “ici et maintenant” sur sa vie avec les autres, sans nécessairement devoir se livrer à un difficile exercice de retour à des faits lointains ou à s’engager à changer de comportement.
Dans la jungle aussi, on mue. Kaa change de peau lorsque la sienne devient trop petite. Les loups changent de pelage chaque année. Leur pelage devient de plus en plus clair, pour devenir presque blanc à la fin de leur vie. La mue est utilisée comme symbole de l’évolution, de la maturité. >>>>>
A Q U O I Ç A S E RT ? Q U E L I N T É R Ê T P O U R L E S L O U V E T E A U X ? A 8-12 ans, l’enfant est en pleine découverte de la vie en groupe. Il se sent suffisamment en sécurité pour établir des relations avec les autres. Il découvre toute une série de phénomènes sociaux : amitiés fortes, coopération, plaisir de faire des choses ensemble, mais aussi rejet, bouc émissaire, violence, conflits, ou encore le simple fait que tout le monde ne ressent pas toujours la même chose que lui pour des mêmes faits… Il est donc important de permettre au louveteau, en pleine évolution dans ses relations aux autres, de prendre le temps de s’arrêter un peu pour constater ses découvertes mais aussi ses progrès. >>>>>
QUAND PROPOSER LE TEMPS DE LA MUE ? Vers le milieu de l’année. L’idéal est de le proposer à un mini-camp où on a peut-être plus de temps pour se mettre “en condition”, pour réfléchir calmement. Mais une réunion peut aussi faire l’affaire ou une réunion “spéciale” en soirée. >>>>>
COMMENT S’Y PRENDRE ? Réfléchir ensemble
1.
L’amorce se vit en meute. C’est une activité pour lancer la réflexion : un jeu, une animation de sens ou tout simplement un conseil.
On peut diviser les louveteaux en groupes d’âge raconter des histoires ou écouter des chansons qui parlent de dispute, de rejet, d’accueil, d’amitié et ce, en fonction de l’âge concerné et du rôle joué dans la meute (découverte des autres, parrainage des plus jeunes, prise de responsabilités…). jouer un jeu coopératif faire une promenade au flambeau en silence le soir, sur le thème de l’écoute L’objectif est de faire un état des lieux de la vie à la meute : comment vivons-nous tous ensemble ? On peut par exemple constater que tout le monde joue avec tout le monde, qu’il n’y a plus de sous-clans, ou par contre que tout le monde ne connaît pas le prénom de chacun et qu’on s’appelle tous “chose” ou “machin”… L’important est de faire en sorte que la discussion en meute porte bien sur la vie ensemble et non sur le contenu des activités (« je ne m’amuse pas parce qu’on ne fait pas assez de foot »).
Réfléchir seul : vivre un bivouac
2.
Le bivouac du Temps de la mue se vit seul avec l’aide d’un support visuel et concret, pour aider à se concentrer ou à réfléchir, dans le calme. C’est une réflexion individuelle pour découvrir ses forces, ses changements (par exemple : « L’année passée, je restais avec ceux de mon âge et maintenant je joue avec tout le monde). Ton rôle : créer un support (voir supports possibles) expliquer ce que l’on va faire avec le support rester disponible pour d’éventuelles questions maintenir un climat calme et propice à la réflexion
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3.
La mise en commun est proposée mais jamais imposée. Ceux qui veulent peuvent partager l’un ou l’autre sentiment.
Ce moment peut se vivre en petits groupes, c’est toujours plus rassurant. discussion en petits groupes avec un animateur boîte aux lettres individuelle pour s’envoyer des messages feuille dans le dos de chacun des loups. Chacun peut écrire sur cette feuille quelque chose de chouette qu’il a découvert dans sa relation avec l’autre.
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Le Temps de la mue
(suite)
Un insigne pour symboliser la mue Un insigne symbolise le Temps de la mue. Il se décline en quatre couleurs. Le louveteau reçoit l’insigne qui correspond à son âge. Il s’éclaircit d’année en année (rouge entre 8 et 9 ans, orange entre 9 et 10 ans, jaune entre 10 et 11 ans, blanc entre 11 et 12 ans). Il symbolise qu’avec Hathi, Baloo, Akela et les autres, le louveteau a changé. Il rappelle au louveteau qu’il s’est arrêté pour réfléchir et qu’il changera encore dans sa relation aux autres. Attention : l’insigne symbolise la démarche de réflexion que le louveteau a faite et non le résultat final de sa réflexion (une réflexion du type «Tu n’auras ton insigne que si tu fais un “bon” Temps de la mue » est tout à fait opposée à ce que la démarche propose). Une chouette façon de vivre ce changement de peau et d’insigne est de demander à chaque louveteau, avant de faire son Temps de la mue, de découdre son insigne. Tous les insignes sont ainsi rassemblés. A la fin du Temps de la mue, chacun reçoit sa nouvelle peau qu’il va chercher dans le pot commun (ce pot peut être symbolisé par un objet : un serpent Kaa en tissu, un tronc d’arbre, un panier, une tête de loup…). >>>>>
MAIS ENCORE… Des supports possibles pour aider la réflexion Le photo langage Matériel : photos, cartes postales, images de magazines, dessins… Déroulement : chaque loup choisit une image, un dessin qui représente ce qu’il a découvert dans sa vie avec les autres à la meute. Un cube à construire Chaque face du cube représente une composante essentielle de la vie avec les autres : l’écoute, l’expression, le respect, le partage, la paix, l’entraide. Le louveteau réfléchit à ces différents aspects représentés par des dessins, des pictogrammes et précisés ou non avec des questions. Exemples de questions : Comment réagis-tu, te sens-tu… quand il y a une dispute ? quand il faut prendre la parole ? quand tu dois prêter des choses ? quand on t’a fait du mal (verbalement ou physiquement) ? … Le collage Sur une feuille cartonnée A3, différents dessins représentent des situations vécues par la meute. On y voit par exemple : un loup qui est tombé et un autre qui vient le consoler un louveteau qui subit les moqueries des autres un loup qui prend la parole devant les autres deux loups qui font la paix Les louveteaux peuvent ensuite coller une matière qui représente la manière dont ils vivent la situation. Ex : du sel quand ça les met mal à l’aise, la lavande quand c’est gai ou facile à vivre, le sable quand c’est “bof bof”, des graines quand c’est en train de s’améliorer, etc. On peut aussi faire coller des gommettes avec des petits cœurs, des nuages, des larmes, etc. Les dias du camp Choisir trois images qui expriment la relation avec les autres.
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Le Temps de la mue
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L’objet personnel Chaque loup apporte un objet, une chanson… qui le représente à la meute (une qualité qu’il s’est découvert en vivant à la meute, quelque chose qui l’a surpris dans sa relation aux autres). La BD à compléter Une BD illustre des moments de la vie à la meute. Le louveteau doit compléter les bulles et ainsi raconter quelque chose qui l’a marqué dans sa vie avec les autres. Le reportage audio Sur la base de courts récits d’enfants qu’on écoute, chaque louveteau est amené à réfléchir à un aspect de sa relation aux autres. Exemples : le témoignage d’un louveteau expliquant qu’on ne l’écoute jamais, un autre qui trouve que son sizenier crie tout le temps. Une petite “morale” invite à réfléchir à cet aspect de la relation puis, pourquoi pas, à réfléchir à un geste concret envers un de ses copains. Les différents Traces de loup Dans chaque Traces de loup, une page peut servir d’amorce à une réflexion sur la manière dont le louveteau vit sa relation avec les autres. Le dessin langage Faire dessiner aux louveteaux lors d’une réunion précédant le Temps de la mue, des situations chouettes et pas chouettes (conflictuelles) qui se passent en meute. A partir de cela, réaliser un petit carnet avec quelques dessins significatifs. Ces dessins seront utilisés comme supports du bivouac. Voilà un dessin langage vraiment adapté à ta meute ! Quelques questions autour de la relation Tu trouveras ci-dessous quelques phrases que tu peux utiliser pour expliquer à tes louveteaux ce à quoi ils sont amenés à réfléchir. L’important est d’essayer de retrouver des situations précises, des faits vécus auxquels l’enfant peut se raccrocher dans sa réflexion. Les supports du bivouac Temps de la mue peuvent représenter un ou plusieurs de ces aspects de la relation.
Types de phrases introductrices
A quoi je pense quand…? Comment je me sens (colère, tristesse, joie) quand…? (Je suis fâché, ça me rend triste, je trouve ça injuste, ça me fait rire quand…)
Qu’est-ce que je fais quand…? Qu’est-ce que je dis quand… ?
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La méthode scoute
Le Temps de la mue
EXEMPLES :
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L’écoute : Au conseil / Lors de l’explication d’un jeu / En promenade…
Au conseil, qu’est-ce que je fais quand les autres parlent ? Qu’est-ce que je fais quand je ne suis pas du même avis qu’un autre ? La parole : Au conseil / En veillée / En sizaine…
En sizaine, qu’est-ce que je fais quand un plus jeune veut donner son avis ? Comment je me sens quand je dois prendre la parole ? Est-ce que je donne mon propre avis ?
Le respect : Des autres louveteaux / Des affaires des autres / Des besoins des autres (sommeil, calme…) / De l’environnement
Quand un louveteau se moque d’un autre, qu’est-ce que je fais ? Est-ce que j’essaie de ne pas me moquer ? Quand je vois un papier qui traîne, un sac qui traîne, qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je joue avec tout le monde ? Quand on va dormir, est-ce que je papote toute la nuit ?
Le respect des décisions prises en meute : Face à une demande / Par rapport à l’organisation de quelque chose / Face à une consigne
Quand on me demande de faire la vaisselle, qu’est-ce que je dis ? Comment est-ce que je réagis quand la meute prend une décision que je n’aime pas (ex : le thème de la Fête d’unité)
Quand c’est le tour de ma sizaine de ranger le coin jeu, comment je réagis ?
La médiation (faire la paix) : Dispute…
Je pense à deux disputes que je viens de vivre, comment est-ce que j’ai réagi ? Est-ce que je suis content de ma réaction ? Qu’est-ce qui était bien ou moins bien ? Comment est-ce que je voudrais que ça se passe la prochaine fois ? Qu’est-ce que j’ai fait pour me réconcilier ?
Qu’est-ce que je fais quand deux louveteaux se disputent ?
L’attention : Aux autres
Je réfléchis à un moment où j’ai fait attention à un louveteau. Comment je me suis senti à ce moment-là ?
Comment est-ce que j’aide un autre louveteau quand il est triste ? Qu’est-ce que je fais quand un louveteau a un problème ?…
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La méthode scoute Les sept éléments
4. La Loi
1 La Loi scoute : un appel 2 Comment se passe l’éducation aux valeurs ? 3 Dans chaque branche, un temps d’adhésion à la Loi
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1 La Loi scoute : un appel
L
a Loi est sans nul doute le cœur de notre mission éducative.
Avant toute chose... à toi de la relire, à toi de prendre quelques instants pour éprouver la force de ses messages.
LA LOI SCOUTE ➤ Le scout mérite et fait confiance ➤ Le scout s’engage là où il vit ➤ Le scout rend service et agit pour la justice ➤ Le scout se veut frère de tous, il cherche Dieu ➤ Le scout accueille et respecte les autres ➤ Le scout découvre et respecte la nature ➤ Le scout fait tout de son mieux ➤ Le scout sourit et chante, même dans les difficultés ➤ Le scout partage et ne gaspille rien ➤ Le scout développe son corps et son esprit
Voici donc, en dix courtes phrases, un ensemble de valeurs, de manières d’être, de vivre et d’agir. Elles n’ont pas le ton menaçant d’un règlement : elles composent un appel, une route vers un idéal. Elles forment un cadre qui peut aider à se choisir, à se structurer. C’est un formidable outil pour tenter de faire goûter un fameux ensemble de valeurs à chacun de tes scouts : un texte à observer, à essayer, à vivre à fond pour faire l’expérience de tout ce que ces valeurs peuvent nous apporter, à nous et aux autres.
La Loi... un moyen pour éduquer progressivement à différentes valeurs aussi essentielles pour un être humain en société que la confiance, l’engagement, le service, la justice, le respect, l’enthousiasme ou le partage ! Bien sûr, comme toujours dans le scoutisme, tu as le temps … ensemble, nous avons douze ans pour le faire ! Car toutes ces valeurs sont exigeantes : aucun homme ne les vit spontanément ! Il faut donc les découvrir peu à peu avant d’y adhérer et de les utiliser comme référence privilégiée de tous ses choix de vie !
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2 Comment se passe l’éducation aux valeurs ?
Pendant les douze ans du parcours scout, l’éducation à chaque valeur se fait de manière permanente.
Zizou trouve cela génial un staff qui encourage ses patrouilles à créer leur propre hike !
C’est un processus qu’on pourrait présenter en cinq étapes :
Par ton souci de proposer des conseils et des bivouacs où l’on prend aussi un peu de temps pour dire aux autres ou à soi-même les choses qu’on a trouvées chouettes dans notre manière de vivre en communauté.
1. Connaître : l’existence quotidienne permet de découvrir une valeur nouvelle. 2. Comprendre : après la découverte, on réfléchit un peu à l’intérêt de cette valeur, on la compare à ce qu’on vit, on la recherche dans d’autres exemples personnels. 3. Exprimer son adhésion : avoir l’occasion de mettre des mots sur la valeur et de dire “elle m’intéresse”. 4. Vivre en cohérence : agir en accord avec la valeur découverte, passer à l’action ! 5. Militer : essayer de faire partager cette valeur. Peu à peu, la valeur découverte, comprise et adoptée pour soi-même, prend une place dans toute la manière d’être du scout : elle devient un repère incontournable. Le scout essaie alors de la faire découvrir à d’autres parce qu’il se dit que cela vaut le coup que tout le monde s’y mette.
Par une petite parole d’encouragement face à un geste ou un mot riche de sens qui sans toi aurait pu passer inaperçu : un animateur saisit certaines balles au bond et les met en pleine lumière. Par le choix d’activités qui amènent à réfléchir un peu aux valeurs (un jeu de coopération, un débat sur le respect de chacun dans le groupe, une animation autour d’un des articles de la Loi...). Dans nos petits et grands jeux comme dans la vie quotidienne, bien des messages passent (Tiens, encore un voleur ! Tiens, on se rue tous sur l’ennemi fragilisé ! Non, la vaisselle, ce n’est pas le privilège des nouveaux…). Par la rencontre de personnes étonnantes, engagées, actives là où elles vivent. Que ce soit à l’occasion d’un voyage, d’un camp, d’un coup de main sur un projet.
Des moyens Une valeur, c’est très abstrait. Difficile de forcer le destin et d’en injecter une petite dose à chaque scout via un bon bol de cacao chaud. Alors, comment faire un peu plus qu’attendre que cela se passe tout seul ? Comment faire pour que la Loi ait plus de chances de se découvrir et de se vivre ? C’est sans nul doute par l’action que se vit cette éducation aux valeurs… à tout moment de sa vie de baladin, louveteau, éclaireur ou pionnier. Par l’exemple que tu donnes dans chacune de tes attitudes... toi qui es regardé en permanence ! Par les messages qui passent à travers ta manière de faire confiance au groupe ou à chacun, de lui laisser construire des choses, de le soutenir quand cela grince.
Notre éducation est, pour une grande part, effectuée par l’exemple. Baden-Powell
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3 Dans chaque branche, un temps d’adhésion à la Loi
La découverte des valeurs est donc une préoccupation constante. Mais régulièrement, chaque scout est invité à poser un acte d’adhésion par rapport à cette Loi qui les rassemble. Le baladin sera régulièrement invité à réexprimer ses observations, ses sentiments… et ses coups de cœur par l’intermédiaire d’avis inscrits dans ou à l’extérieur de la silhouette de Monsieur Loyal. « Quand je vis avec les autres, moi, ce qui me fait plaisir, c’est... » ou « Moi, ce qui me fait plaisir, c’est quand... » Le louveteau, après quelques temps de découverte de la Loi du Clan (“La force du loup c’est le clan, la force du clan c’est le loup”), est invité à prononcer son Message au peuple libre. La meute lui répond. La préparation de ce message, en quelques ateliers très concrets avec un animateur, est un temps pour lui-même, un temps d’intériorité : qui suis-je, comment cela se passe-t-il avec les autres, qu’est-ce que j’aimerais apporter pour que le clan soit plus fort ? Il consiste en un premier moment de rassemblement et d’expression des valeurs déjà découvertes par l’enfant. Concrètement, il pourrait simplement s’agir d’envoyer un message aux autres sur le thème suivant : « Pour moi, être un chouette louveteau dans notre Peuple libre, je crois que c’est… » Et la meute répond : « Tu es déjà un chouette louveteau parce que … »
La promesse de l’éclaireur est une étape importante de cette découverte progressive de la Loi. Le texte de la Loi y est sans doute abordé pour la première fois. Un moment pour rassembler ses valeurs L’éclaireur prend un peu de temps pour réfléchir à ce qu'il est en train de vivre et pour rassembler les différentes valeurs de la Loi qui l’ont marqué jusqu’ici. Il s’engage à faire de son mieux pour vivre selon cette Loi. Nous sommes ici au cœur du développement spirituel du jeune. Une rencontre La préparation du texte est cruciale : c’est le moment intense du travail. Avec différents outils (des textes, des chansons, des photos), tu pourras aider l’éclaireur à faire le point sur sa perception de la Loi : quels sont les articles qu’il trouve difficiles, qu’est-ce qu’il trouve particulièrement riche, quel chemin a-t-il encore à faire dans tel ou tel domaine ? Une belle occasion d’échange avec toi, avec son CP… Une parole Un moment plus solennel a aussi son importance : la parole est dite devant les autres. Rien n’oblige à le lier à une cérémonie religieuse : cela doit rester un choix du groupe. Au poste, le scout redit et ouvre son horizon. L’engagement est l’occasion pour le pionnier de réaffirmer, avec ses idées et ses mots du moment, son souhait de vivre selon la Loi. Il est invité à élargir son horizon, à découvrir des situations, des combats qui suscitent chez lui des envies de réagir, de s’impliquer… Ensuite, il partage ses idées, les initiatives qu’il pense pouvoir mettre en œuvre au service des autres, dans sa vie de jeune adulte. L’engagement se prépare tout au long de l’année mais plus particulièrement à partir du premier grand camp. Les engagements s’expriment au cours d’un moment fort aux alentours de la date symbolique du 22 février, lors de la deuxième année au poste, peu avant la fin du parcours scout.
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Découverte des valeurs : animation de sens Qu’est-ce que c’est ? Quand un scout parle de sa vie avec le groupe, il dit « On s’y amuse bien ! » Des années plus tard, il parlera d’ambiance, d’amitié, de projets réalisés ou de difficultés affrontées ensemble. Avec ses mots, il exprime que ce qu’il y a de plus intérieur en lui a été nourri. Contribuer à construire l’homme intérieur et spirituel, c’est un des objectifs du scoutisme. Aider chaque scout à faire un peu de chemin dans cette dimension est tout à fait possible, avec les outils propres au scoutisme : l’action, le jeu, la nature, le conseil, etc. Une animation aux valeurs n’est donc pas une activité étrangère, collée de temps en temps sur le programme habituel. ❚ Premier ingrédient : la vie de la section. Si les valeurs scoutes y sont vécues, les scouts expérimenteront qu’il y a du sens dans cette richesse de vie, d’animation, de relations.
Le croyant, pour sa part, y découvre une foi moins théorique, plus enracinée dans l’existence. Tous s’enrichissent des convictions exprimées dans leur diversité : nous reconnaissons la pluralité des convictions et des idées comme source d’éducation à la différence : nous ne les enfermons pas dans un placard ! Chaque scout est invité à avancer un peu dans son travail spirituel… et notre animation peut l’aider, sans que cela nous effraie. Quand et comment la vivre ? Schématiquement, on peut distinguer trois manières d’aborder l’animation spirituelle ❚ Ponctuer certains moments d’un temps d’arrêt, de réflexion individuelle ou en groupe (fin de réunion, repas, fin de soirée au camp, rite d’engagement…). ❚ Construire une animation spécifique : une veillée, une rencontre, un jeu porteurs de valeurs, de sens et/ou de foi. ❚ Saisir au vol un fait marquant pour la vie du groupe (réussite ou échec, réconciliation, évaluation…) et l’éclairer par une parole ou un geste qui donne du sens.
❚ Parfois, on prendra un temps plus explicite pour mettre en lumière ces valeurs vécues – même au départ de difficultés – en prendre conscience, les jouer, les dire, les fêter, les célébrer. C’est une animation aux valeurs ou animation de sens.
Les deux premières sont élaborées à l’avance, la dernière est improvisée, mais exige attention et sensibilité. Dans les trois cas, la créativité est bienvenue.
❚ Et l’animation de foi ? Elle s’appuie sur ces animations et propose, dans le respect actif des convictions de chacun, de relier – religion vient du verbe relier – tout cela à Jésus, ou à Allah, ou à Yahvé (ou…). Le scoutisme peut aider chacun à se situer par rapport à ces propositions, en toute liberté.
Parce qu’il vit les activités avec les scouts, le staff est le mieux placé pour saisir au vol le vécu dans lequel s’enracinera cette animation et la construire en tenant compte de la sensibilité des scouts.
Qui fait quoi ?
Quel intérêt pour le scout ? Spontanément, nous consacrons peu de temps à ce type de nourriture spirituelle. C’est souvent après l’avoir reçue que nous disons : « C’était chouette !… Ça fait du bien de s’arrêter un peu. On devrait faire ça plus souvent. » Une animation aux valeurs laisse des traces. Elle aide à grandir en humanité. Pouvoir réfléchir, exprimer, comprendre ce que l’on vit et pourquoi on est là, le partager parfois, cela met simplement en œuvre ce qu’il y a de plus humain en nous et ouvre une occasion rare d’avancer un peu dans notre rapport à la vie, à l’amour, à la mort, à une transcendance. D’autre part, cela solidifie un groupe, lui redonne du souffle et parfois de nouvelles orientations.
La Loi scoute est notre force disciplinaire contraignante. Le garçon n’est pas gouverné par des interdictions, mais guidé par des indications positives. La Loi scoute est établie comme guide de ses actes et non comme instrument de répression de ses défauts. Baden-Powell
Notre rôle est d’offrir la possibilité de réfléchir et de partager. Bien entendu, chaque animateur se pose luimême beaucoup de questions sur ces sujets. De même, pour aborder le domaine d’une foi religieuse, on pourrait se sentir désarmé. Mais attention : notre rôle n’est en rien de convertir ou d’enseigner. Des enfants et des jeunes sont là et nous leur offrons des activités ou des moments pour avancer un peu dans le domaine spirituel.
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Quelques exemples d’activités Avec les enfants
Je suis un arbre… reçoit une Chaque baladin ou louveteau résentés 10-12 feuille sur laquelle sont rep bab, un bouleau, arbres très différents (un bao , un arbre en fleurs, un chêne, un arbre fruitier s la forêt, un arbre un arbre isolé, un arbre dan un arbre en avec beaucoup de branches, tu étais un arbre, hiver…). La question : « Si Chaque baladin ou lequel voudrais-tu être ? ». qu’il aime et louveteau choisit un arbre explique pourquoi.
Mes petites et mes grande s peurs On raconte aux enfants une histoire dans laquelle le hér os a peur (il en existe des tas ! Dans la Légende des Baladins, pre nez par exemple l’histoire Les lunette s, p 70). Après, on propose à chaque enfant d’écrire ou de dessiner sur un bout de pap ier quelque chose qui lui fait peu r. Si on veut, on peut le rac onter aux autres, mais ce n’est pas obligé. Tous ensemble, on peut réfléchir à ce qu’on peut fair e pour se rassurer quand on a peur. Ensuite, chacun peut aller jeter son petit papier au feu , pour, symboliquement, dire qu’on ne veut plus avoir peur.
suite, ts n prénom. En Tous différen papier avec so t ti pe ivent do un it ils reço ou cinq, Chaque enfant pes de quatre ou gr r pa , es minut um de pendant cinq r) un maxim d’un animateu e id s les autres; l’a pa c ve et (a m trouver fait de la gy on uis an (M x tre eu h a un chat, Lo différences en s chicons; Sara le er te m no ai n à O ul t le se sœur…). Guillaume es lie une petite Ju , er st ue m aq ha ch met m un arités. Puis, on un poisson, To un ses particul ac ec les boîtes ch av de t ui er tr pi ns sur le pa ettes. On co m lu al est” : d’ e ît e bo , on fait un “t papier dans un groupe. Enfin le te en és pr qui re un petit mur e des boîtes ? l’on enlève un si il tess pa que se
Le petit cadeau Sur un panneau, une photo ou un dessin représentant un enfant qui pleure. La question : « Si un de tes copains était triste, qu’est-ce que tu voudrais lui faire comme petit cadeau pour le consoler ? »
Une chanson douce Les enfants peuvent écouter plusieurs chansons calmes, sur des sujets différents. Ensuite, chacun choisit celle qu’il préférerait écouter le soir avant de s’endormir et reçoit ou fait un petit dessin représentant la chanson, à placer sous son oreiller. On peut, chaque soir du camp, passer une ou deux des chansons sélectionnées.
Lire une histoire et en discuter avec des enfants Des questions de départ - Tiens, cette histoire vous rapp elle-t-elle quelque chose ? - Qui a aimé / n’a pas aimé cett e histoire ? Pourquoi ? - Qu’est-ce qui était difficile à comprendre ? - Quel est le moment que vou s préférez ? Pourquoi ? - Qu’est-ce que vous trouvez étonnant, marrant, bizarre ? Pourquoi ? - Quel personnage voudrais-tu
être dans cette histoire ? - Avez-vous déjà été dans la mêm e situation que (un personnage) ? C’était commen t? Il ne sert absolument à rien de prêcher la Loi scoute ou de la donner comme un ordre à une foule de garçons; il faut pour chaque esprit une explication spéciale de la Loi et l’ambition personnelle de la réaliser. C’est ici qu’entrent en jeu la responsabilité et les capacités du chef scout. Baden-Powell
- Es-tu d’accord avec ce qui se - Qu’est-ce que tu aurais fait à
passe dans l’histoire ?
la place de (un personnage) ?
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Quelques exemples d’activités Avec les adolescents
Le “portrait Chinois” A l’aide d’une image, le sco ut s’analyse, se découvre. Si j’étais… Si j’étais un jeu, je serais… aussi speedé qu’une attaque de camp aussi calme qu’un jeu de soc iété aussi créatif qu’un jeu d’im pro aussi curieux qu’un jeu de piste aussi… Si j’étais un sac, je serais… le plus attrayant, le plus col oré, le plus extravagant un sac de voyage discret et bien rangé une valise à roulettes un peu coincée mais pratique un sac à dos avec des poches dans tous les coins, pour avoir les mains libres… Si j’étais un casse-croûte, je serais… Si j’étais Dieu, je serais… Si j’étais…
L’objet symbolique Chaque scout est invité à apporter un objet lors d’une réunion. Celui-ci doit permettre d’illustrer un moment fort (scout ou non) pendant lequel une valeur l’a interpellé à un tel point qu’il l’a fait sienne. Ensuite, au sein d’un petit groupe (de tranche d’âge par exemple), les objets sont placés dans une boîte. Un objet est tiré au sort et montré à tous. Sans savoir à qui appartient l’objet, les membres du groupe imaginent et se mettent d’accord sur la valeur que l’objet peut représenter. Le groupe peut même proposer un temps fort qui aurait vu émerger cette valeur. Le possesseur de l’objet explique alors en quelques mots la motivation de son choix.
Mon top 3 s (partage, Parmi un ensemble de valeur de soi, don , ilité hum , tolérance, respect ce, fian con , itié am e, rag fraternité, cou …), chaque eté nêt hon ité, dar soli é, sincérit ividuellement en scout est invité à choisir ind antes : suiv ns stio que fonction des trois ttre en me à e icil diff s plu la - La valeur place nécessaire - Celle qui semble la moins n stio que e pos - Celle qui lui débat peut être Un moment de partage, de lancé.
la Loi scoute en Ma loi scoute e)découvrir la (r Loi ur la po de t es en Un mom t les articl ui ad tr n cu ha t. C ne sont pas contextualisan our et sérieux um H s. ot m s re avec ses prop ! incompatibles Exemple : t age là où il vi ns Le scout s’eng son village, da ire des BA pour fa ut fa Il : nt Devie sa famille es son école, dans ici, tant que t’y des trucs bien u, ici et pe un Ou bien : Fais i s bouge-to or al e, un je s ’e Ou encore : T maintenant.
Bien - Paaaaas bien Chaque paire de scouts reçoit un panneau reprenant des situations, des faits de société, des règles ou des contraintes de la vie de tous les jours. A deux, ils doivent se mettre d’accord pour entourer ceux qu’ils trouvent “bien” et barrer les “paaaaas bien”. Evidemment, rien n’est évident ! Exemples : le mariage civil des homosexuels - les musiciens mendiants dans les rues - tricher à l’école - les fast-food l’obligation scolaire - le droit de vote - la possibilité d’avoir des enfants pour une dame de plus de 60 ans - l’existence de la sécurité sociale - fumer un joint - mentir pour une bonne cause la possibilité de télécharger musiques et films - les centres fermés pour illégaux…
Composition Le staff choisit une chanson remplie de questions, d’interpellations. Chaque scout dispose des paroles pour faciliter la compréhension lors de l’écoute en groupe. Puis, par deux ou individuellement, ils sont invités à terminer un dernier couplet, partiellement écrit par un animateur. Pour clôturer, l’une ou l’autre de ces compositions peut être interprétée. Exemples de chansons d’interpellation : “Jésus” de Laurent Voulzy, “Etre né quelque part” de Maxime Le Forestier, “La vie est belle” de MC Solaar, “Ose” de Yannick Noah, “Foule sentimentale” d’Alain Souchon...
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Des animations à la foi Les exemples d’animation suivants, qui partent également du quotidien du groupe et des valeurs qu’il vit, sont clairement orientés vers les questions sur la foi, sur Dieu : des questions que tout être humain se pose. Le scoutisme doit en effet aider chacun à avancer dans tout son cheminement spirituel. Dans nos sections, grâce à notre relation proche des scouts, parfois, des choses peuvent se dire ou se comprendre.
Leur laisser un peu de place est un beau cadeau fait aux enfants et aux adolescents. Si tu le sens un peu, si tu veux bien prendre un peu de temps avec eux dans ce domaine où tu te poses sans doute aussi pas mal de questions, tu seras étonné de la qualité de ce qui peut se vivre, à peu de frais. De plus, il y a peut-être dans ton unité l’une ou l’autre personne qui peut t’aider.
Dieu parmi nous
Micro-trottoir Noël
L'idée
L'idée
Cette animation vise à ressentir ce que pourrait être une présence divine dans nos vies. Concrètement Chacun reçoit 15 à 20 papiers de 5 cm sur 10 cm environ (c'est-àdire un sixième de feuille A4). Chacun écrit sur chaque papier des moments de sa vie scoute où il a ressenti le vertige d'une sensation qui le dépassait, un moment où "c'était trop, trop beau, trop bon", qu'il y attribue ou non un sens divin. Ces papiers sont rassemblés, pliés en 4, dans une corbeille. Après un quart d'heure, on termine l'exercice et on vide la corbeille sur la crèche ou près d’une croix. Suggestions Vas-y mollo avec l'éclairage. Une petite lumière d'ambiance (bougies, lumière tamisée, éclairage indirect) sera préférable aux néons. On peut aussi conserver les papiers dans la corbeille, sans les déverser sur la crèche ou près de la croix (par respect pour ceux qui n'associent absolument rien).
Cette animation vise à élargir les horizons de nos scouts sur leur conception de la fête de Noël. Concrètement Les scouts sont répartis en groupes de deux ou trois dans toute la ville. Ils ont pour mission d'interroger les gens, les passants ordinaires, et de leur demander "C'est quoi, Noël, fondamentalement, pour vous ?". Après une demi-heure de "micro-trottoir", on se retrouve au local pour échanger quelques impressions et réponses. Suggestions Si tu en as la possibilité, filme quelques interventions qu'on repassera ensuite devant tout le monde. Prévois de quoi permettre aux scouts de prendre quelques notes pour bien se souvenir. En plus, si les gens voient qu'ils ont un carnet et un bic, ils comprennent assez vite qu'on ne va pas leur vendre un calendrier, du massepain ou du cake fait maison.
Une marche aux témoins Le slogan L'idée Cette animation vise à lancer un petit débat sur la question de savoir ce que le Christ a pu apporter comme message le plus essentiel. Concrètement Le Christ vivra parmi nous, humainement du moins, pendant 33 ans. Ce qui se passe après varie selon les convictions : certains le pensent toujours en vie et présent, d'autres non. Par petites équipes de 6 maximum, on détermine, en une et une seule phrase (l'effort de concision n'est pas négligeable !), le message le plus important que les hommes peuvent retenir de la vie du Christ. Un quart d'heure est consacré à cela, après quoi on communique au groupe entier reconstitué les "slogans" trouvés.
La fée L'idée Pour une eucharistie : la prière universelle. On s'adresse à Dieu pour que le monde devienne meilleur. Une idée pour dynamiser ce moment. Concrètement On a dessiné une très jolie fée sur un poster, en grandeur nature. Chacun va à son tour lui glisser un souhait à l'oreille. Si on a une fée en mannequin, c'est très bien aussi. Ce moment est suivi d’intentions libres pendant lesquelles ceux qui le souhaitent prennent la parole. Variante Le SMS à Dieu
L'idée Cette animation vise à enrichir son univers spirituel au contact d'une personne qu'on n'aurait peut-être jamais rencontrée autrement. Concrètement Les scouts sont répartis en petits groupes. Six membres dans chaque groupe est un maximum, mais ils doivent être au moins trois ou quatre. Chaque groupe reçoit une adresse où l'attend une personne "témoin" particulière. Les scouts l'interrogent sur sa représentation de Dieu, sur ce que cela change dans sa vie. On compte ainsi une entrevue d'une demi-heure. Après cela : retour au local où chaque groupe raconte brièvement qui il a rencontré et une ou deux idées qu'il a retenues. Suggestions Ne choisis pas que des catholiques pratiquants mais n'exclus pas non plus le curé pour autant ! N'hésite pas à demander à des personnes auxquelles on ne s'attend pas nécessairement : l'agriculteur du coin, un animateur d'une autre section, un artiste, etc. Evite toutefois des personnes qu'on connaîtrait déjà trop bien. C'est gai de pouvoir être reçu chez la personne elle-même, quitte à ce qu'une partie de trajet soit faite en voiture, si nécessaire. Cela permet aussi aux scouts de voir le cadre de vie de leur témoin.
De nombreuses fiches pour te lancer dans l’animation de sens ou dans l’animation de foi t’attendent sur le site www.lesscouts.be à la rubrique Animer.
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Le Message au peuple libre Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? A chaque étape de la vie scoute, il y a des moments où les scouts sont amenés à se positionner par rapport à la Loi scoute. Le Message au peuple libre est un de ces moments de réflexion et d’expression sur les valeurs de la Loi. La meute, c’est le Peuple libre… parce que, tous ensemble, on décide ce que l’on fait et comment on le fait. On choisit aussi de vivre sous une même loi, la Loi de la meute : « La force du clan c’est le loup, la force du loup c’est le clan ».
Le louveteau, “le messager”, adresse un message à la meute : « Pour moi, être un chouette louveteau, c’est… ». « Pour moi être un chouette louveteau, c’est partager ce que j’ai, mes jeux, l’eau de ma gourde, mes biscuits, mes livres… » dit David. « Pour moi, être un chouette louveteau, c’est montrer de la bonne humeur tout le temps » dit Mehdi. « Pour moi, être une chouette louvette, c’est respecter les autres, ne pas les taper ni les critiquer » dit Ophélie. « Pour moi, être un chouette louveteau, c’est encourager les autres pour les jeux, pendant une marche et tout ça… » dit Quentin. En retour, la meute lui dira « Tu es déjà un chouette louveteau parce que… ». « Tu es déjà un chouette louveteau parce que tu respectes la nature tu es accueillant et que tu ne rejettes personne tu écoutes les autres tu aides les autres à faire la paix tu es poli …» Faire vivre le Message au peuple libre, c’est prendre le temps de s’arrêter pour exprimer avec ses mots l’une ou l’autre des valeurs importantes pour mieux vivre tous ensemble (le respect, l’honnêteté, la joie, le partage…). Le Message au peuple libre est une démarche personnelle : il n’y a pas d’obligation à le vivre.
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A Q U O I Ç A S E RT ? Q U E L I N T É R Ê T P O U R L E S L O U V E T E A U X ? Le Message au peuple libre est une des premières occasions pour le louveteau de faire part aux autres de valeurs qu’il trouve importantes. C’est l’occasion de prendre une position face au groupe et de dire ce en quoi « moi je crois », même si le louveteau va peut-être parler de valeurs qu’il trouve importantes mais qu’il a encore du mal à vivre. Lors de son message, le louveteau exprime son adhésion à une ou plusieurs valeurs mais il ne s’engage pas à proprement parler. Tout simplement parce que sa maturité psychologique ne lui permet pas encore de s’engager “pour toujours”. Il reste un enfant, avec une mémoire à court terme. C’est pour cela qu’il ne s’agit pas d’une promesse. En retour de son message, la meute explique au louveteau qu’il est déjà un chouette louveteau pour telles raisons. Ce n’est pas facile de pouvoir cerner ses qualités : la meute va l’y amener. Ce message positif qui lui est adressé par la meute va l’aider à prendre confiance en lui. Se savoir apprécié par les autres est en effet un élément essentiel au développement d’une estime de soi positive. >>>>>
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Le Message au peuple libre
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QUAND PROPOSER LE MESSAGE AU PEUPLE LIBRE ? Le Message au peuple libre se vit au camp, généralement lors du deuxième camp Louveteaux. Au camp. C’est un moment fort pour la meute et pour chacun. On a le temps. Des choses importantes s’y vivent pour le groupe. L’ambiance du camp permet de faciliter la réflexion de chacun et d’en faire un moment marquant. Le deuxième camp. Lors de sa première année et de son premier camp, le louveteau découvre toute une série de choses. Son esprit est occupé par cette découverte de la vie avec la meute. Il n’est pas disponible pour entrer réellement dans une démarche comme celle du Message au peuple libre. Lors du deuxième camp, le louveteau connaît déjà bien la vie en meute. Il a pris le temps de vivre pleinement avec les autres. Fort de toute une série d’expériences, il va pouvoir livrer son message : « Pour moi être un chouette louveteau, ça veut dire… »
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COMMENT S’Y PRENDRE ?
1.
La présentation aux futurs messagers Au début du camp, rassembler les “futurs messagers”. Après avoir expliqué en quoi consiste le Message au peuple libre, laisser le temps à chacun de décider s’il souhaite faire son message. Faire son Message au peuple libre n’est pas, en effet, une obligation. L’explication du message peut être donnée par un animateur ou par un ou des louveteaux qui ont déjà fait leur message. N’oubliez pas de reproposer la démarche à ceux qui auraient refusé l’année précédente.
2.
La préparation avec les messagers Le plus important est de les aider à réfléchir aux valeurs qu’ils jugent importantes et surtout aux gestes concrets et aux mots auxquels ces valeurs correspondent : c’est le moment essentiel !
Ton rôle dans tout ça ? Sans toi, pas de Message au peuple libre ! Seul, un louveteau est incapable de se mettre dans une telle démarche de réflexion. A toi de le guider mais sans jamais l’influencer. Son message doit être le sien et non celui que le staff aimerait peut-être entendre ! Comment peux-tu t’y prendre ? En lui proposant des supports pour l’aider à réfléchir : histoires, chants, BD, souvenirs, films… via un jeu à postes, par exemple, ou un jeu de l’oie ou une promenade “contée”… En lui posant des questions suffisamment ouvertes pour qu’il n’ait pas à répondre juste “oui” ou “non” mais qu’il soit obligé de réfléchir. (Qu’as-tu pensé de l’histoire ? Qu’est-ce qui était bien ou moins bien ? Qu’aurais-tu fait à la place de X ? Comment aurait-on pu faire pour que la dispute n’éclate pas ? Qu’as-tu aimé dans ce chant ? A quoi ça te fait penser dans la meute ? etc.) En évitant de répondre à sa place ou d’utiliser la formule « tu ne crois pas que tu… ». L’enfant aura vite fait de prendre ton idée au lieu de donner la sienne.
La méthode scoute
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Pour t’aider à construire cette préparation, le témoignage d’une louvette…
« Bonjour, je m’appelle Ophélie et j’ai 10 ans. J’ai fait mon Message au peuple libre au grand camp. C’était génial. Avec les messagers, on a fait un grand jeu à postes. D’abord, on a écouté la chanson « Je suis ton copain ». Elle disait que quand on est triste, c’est chouette d’avoir un copain pour être consolé. Après, Hathi nous a demandé trois choses qu’on aimait bien chez les autres louveteaux. Par exemple, un truc chouette qu’un autre louveteau avait fait pour nous. Moi, j’ai dit que j’aimais bien quand mes amies étaient de bonne humeur et qu’elles chantaient. J’ai aussi dit que j’avais bien aimé quand Thierry m’avait rapporté le pull que j’avais oublié au local. Après, on est parti chez Chil qui nous a raconté deux histoires. Et il nous a demandé quel texte on préférait. Moi, c’était l’histoire de Lisa, une petite fille qui parlait dans une autre langue. Elle était triste parce que personne ne la comprenait en classe. A la fin, tout le monde essaye de parler comme elle et même de s’habiller comme elle. Chil nous a demandé aussi à quoi ça nous faisait penser dans la meute. Au troisième poste, on choisissait un moment de l’année ou du camp où on trouvait qu’on avait été un chouette louveteau puis on le représentait en bricolage. Moi, j’ai modelé ce moment et je l’ai expliqué à Akela. Antoine, lui, a montré la peinture qu’il avait faite : il a peint tous les sports de la journée olympique. Il avait mis des hourras partout parce qu’il avait encouragé tout le monde. Ensuite, il y avait une affiche avec un louveteau et une louvette peints dessus. On a pu choisir quatre étiquettes avec ce qui, pour nous, étaient les choses les plus importantes pour être un chouette louveteau. Moi j’ai choisi « est de bonne humeur », « écoute les autres », « respecte les affaires des autres », « ne frappe pas ». Après, on s’est assis et on a écouté de la musique calme en écrivant notre message pour la meute sur un papier. Après Akéla a brûlé les bords comme ceux d’un vrai parchemin.
Pour aider à la réflexion, tu peux utiliser par exemple : Des histoires “jungle” : « Mowgli et ses frères » « le Message au peuple libre » (Traces de loup orange).
BD : La collection « Max et Lili » (exemples : Max veut se faire des amis, Max se bagarre, Lili est malpolie…).
Contes : fichier « Il était une foi » C.R.J.C Liège (exemples : C’est mon frère, Le petit garçon et les clous, Sourire, L’arbre à soucis…). Histoires : La collection « Les goûters philo » Brigitte Labbé et Michel Puech. (exemples : La justice et l’injustice, Le bien et le mal, La violence et la non violence…). Les philophables chez Albin Michel (exemples : L’éducation d’un sage, Les deux frères, L’aveugle et le paralytique). Graines de médiateurs aux éditions Memor par l’Université de Paix. (exemple : Lisa qui venait de la mer). Le Traces de loup rouge explique aux nouveaux ce que c’est le Message au peuple libre et offre deux pages pour découvrir les qualités des louveteaux de la meute et ses qualités à soi. Des exemples de messages des autres années. Mais attention, parfois le fait de donner des exemples trop précis empêche Les traces de certains bivouacs, notamment certains enfants d’en ceux qui parlent de la vie en meute. trouver un autre. Des dessins animés ou des films
Des chants - Cela fait deux ans déjà + le chant du Message (sur le cd Rocking Loup). - Je suis ton copain, Gibus - Avec les copains, Henri Dès - Un bandit, André Borbé - Ensemble, Pierre Rapsat - Ensemble, de Nunzia Beaucoup de paroles se trouvent sur internet.
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La préparation avec le reste de la meute a) Réflexion C’est l’occasion de proposer une animation autour de la Loi et des valeurs. Cette animation peut se faire en groupes d’âge ou en petits groupes. Ceux qui ont déjà fait leur message sont amenés à s’en souvenir et à y réfléchir à nouveau (Est-ce qu’il y a des choses qui ont changé ? De nouvelles valeurs, de nouvelles choses importantes que j’ai découvertes ?…). b) Préparation de la cérémonie et de la fête Organiser un conseil pour préparer concrètement la cérémonie (le décorum, le déroulement, le message de la meute, le cadeau aux messagers) et la fête (le repas, le spectacle…).
Un exemple de préparation : Cette cérémonie a été préparée par les louveteaux “non messagers” répartis en plusieurs groupes, en fonction de leurs envies et projets exprimés au conseil. LIEU
Le premier groupe a préparé le lieu de la cérémonie : une clairière au milieu des bois, décorée avec des torches, des pierres et des rondins pour s’asseoir. Au pied d’un arbre, un espace a été aménagé pour que les messagers livrent leur message.
CÉRÉMONIE
Un deuxième groupe a réfléchi à l’organisation de la cérémonie. Deux aînés ont préparé un petit texte d’accueil pour les messagers mais aussi pour réexpliquer à tous ce qu’on allait vivre ensemble. D’autres ont préparé des panneaux avec les paroles des chants qu’on allait chanter ensemble. Certains se sont occupés de choisir un texte qu’on lirait à la fin. Enfin, d’autres ont cherché une musique calme sur laquelle chaque messager dirait son message.
MESSAGE DE LA MEUTE ET CADEAU
Un troisième groupe s’est occupé du message de la meute et du cadeau pour les messagers. Des louveteaux se sont mis ensemble pour discuter des qualités de chaque messager et lui adresser le message de la meute. Ils ont fait des bricolages, une peinture, un sketch… pour l’exprimer. Ils ont réalisé une boîte avec un “trésor” pour chaque messager (le trésor, c’est une des qualités de chaque messager). Dans cette boîte joliment décorée, ils ont mis un bricolage qui symbolise sa qualité. A Thibault, un louveteau qui partage beaucoup, ils ont offert l’impression d’une main dans du plâtre. Stéphanie, qui est toujours de bonne humeur, a reçu un collage avec plein de sourires découpés dans des magazines. Virginie, une louvette qui respecte particulièrement la nature, a eu une marionnette réalisée en matériaux naturels. Mourad, qui est un louveteau généreux, a reçu un tee-shirt avec un grand cœur et des mains peintes dessus. Martin a reçu une petite marionnette réalisée avec un gant de laine et qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Dessus étaient épinglées ses qualités. Pour Thierry, David et François, une grande peinture rappelait des moments où ils avaient été de chouettes louveteaux. Pour Bénédicte et Sophie, un petit sketch avait été préparé reprenant un bon moment vécu avec elles. Akela en a pris des photos pour leur donner comme souvenir après. Ils ont aussi fabriqué des parchemins sur lesquels chaque messager écrirait son message d’un côté. De l’autre côté, la meute a noté le message qu’elle avait envie d’adresser à chaque messager et tout le monde a signé.
TRACES
Un quatrième groupe s’est occupé de garder des traces du message. Un louveteau a été chargé de prendre les photos, un autre a eu l’idée de faire un “jardin des messagers” : c’est un bac de fleurs dans lequel chaque messager plante une graine à côté de laquelle on met un petit drapeau avec son nom et la date de son message. On le mettra ensuite à côté du local de meute et on arrosera les plantes à chaque réunion. Attention ! Pense à permettre aux louveteaux de garder une trace de leur message dans leur Traces de loup, dans un Tally de meute…
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4.
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La cérémonie avec toute la meute Elle doit : être forte, solennelle mais pas trop longue. se dérouler à un bon moment de la journée (le soir, à un moment calme…). se dérouler dans un endroit approprié (cadre calme où vous ne serez pas dérangés ou vite distraits). avoir un décorum (décor, rite, musiques, textes, gestes symboliques…). Tu trouveras des pistes sur le site des Scouts www.lesscouts.be dans “Pistes d’animation sens et foi” En effet, ce moment peut ou non être lié à un moment plus religieux. L’insigne que le messager reçoit va symboliser cette étape importante dans sa vie de louveteau.
5.
Et la fête… tous ensemble Des exemples de fête : un souper gastronomique, un cinquième repas sous forme d’échoppes, un bar à cocktails de fruits, une fondue au chocolat, une soirée typiquement jungle, un montage dias des premiers moments forts du camp, un montage vidéo retraçant toute la préparation du Message au peuple libre, une “soirée” avec les chansons préférées des louveteaux, un spectacle…
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François d’Assise, l’ami des louveteaux POURQUOI FRANÇOIS D’ASSISE ? Beaucoup de fédérations scoutes ont choisi de proposer François d’Assise comme ami des loups. Cette pratique s’inspire de la tradition qui consiste à attribuer des “ saints patrons ” à des groupes, associations ou métiers qui les prennent comme modèles de vie. Sa vie et son message sont extrêmement parlants, et pas seulement pour les croyants. Par plusieurs facettes, il “colle” bien à la sensibilité des 8-12 ans : Son existence est comme une histoire à épisodes, gaie à raconter et pleine d’enseignements concrets. Il a gardé toute sa vie un esprit d’enfance fait de joie, d’émerveillement et de simplicité. Il a poussé très loin la fraternité, non seulement avec les humains, mais aussi avec les animaux et la création toute entière. Tout cela renforce l’aspect “ami” invisible qui ressemble à l’enfant et l’accompagne.
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D E S A N I M AT I O N S Q U I S ’ I N S P I R E N T D E S A V I E Un cahier de la farde de l’animateur entièrement consacré à François propose des mises en scène, jeux, temps de réflexion et de célébration, textes et chants. Quelques photocopies et déguisements, et l’activité est prête ! Pourquoi ne pas y consacrer une journée de camp ? Voici quelques autres suggestions, également au départ de sa vie (la raconter à partir du cahier) : 1. Fils d’un riche drapier, François fait la fête à longueur d’années. C’est un meneur toujours joyeux. Rêvant de devenir chevalier, il part pour la guerre. Capturé, il passe un an en prison. Par sa bonne humeur, il soutient le moral des co-détenus. Jeu : il faut libérer François prisonnier dans un camp tenu par les animateurs. Soit jeu d’approche, soit prises diverses, dont une prise “ fou-rire ” : raconter une blague ou quelque chose qui m’a rendu très heureux. Quand le camp est pris, on partage les meilleures blagues, puis quelques “récits de bonheur”. Terminer par une recherche de ce qui est source de bonheur et joie, surtout dans les difficultés, puis par un chant comme Partage ton bonheur, Mets dans tes mains un peu de joie, La ballade des gens heureux ou autre évoquant la joie. 2. Libéré, il tombe gravement malade des suites de sa captivité. Il pense autrement. La rencontre d’un lépreux puis un puissant appel intérieur reçu devant une vieille croix lui font tout quitter pour mieux vivre l’Evangile. Brève réflexion sur ce qui fait peur chez les autres, la difficulté à aller au-delà des apparences, des étiquettes, la mise à l’écart, etc. Puis jeu de forêt : une équipe de louveteaux d’Assise et une de Pérouse partent d’une banque au centre du terrain, munis d’un écu par personne. Ils doivent mettre leur écu en sûreté dans leur ville. Pour l’atteindre, ils doivent franchir une zone où déambulent des animateurs lépreux ou amis de François non identifiables. S’ils sont touchés par un ami, ils reçoivent un écu et continuent vers leur ville. Ils peuvent être touchés par d’autres tant qu’ils sont dans la zone. Touchés par un lépreux, ils errent, malades, en attendant qu’un louveteau les guérisse en leur donnant un écu. On ne peut se libérer grâce à son propre écu.
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François d’Assise, l’ami des louveteaux
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Arrivés dans leur ville, ils doivent repartir chercher un nouvel écu à la banque. Vont-ils déposer celui qu’ils ont pour amasser du gain ou le garder pour libérer un de leurs amis lépreux ? Selon la stratégie de chaque équipe, ils peuvent avoir beaucoup d’écus en ville mais être devenus tous lépreux ! Périodiquement, à un coup de sifflet, certains animateurs changent de rôle, d’autres pas, de façon aléatoire. Ainsi les louveteaux ne savent pas si celui qui veut les attraper est un lépreux ou un ami. Qu’ils fuient ou fassent confiance, tout peut arriver ! Le jeu prend fin quand toute une équipe est devenue lépreuse, ou l’inverse. On fait les comptes : qui a le plus d’argent… ou le moins de lépreux ?! On analyse ensuite la façon dont on a joué : en mettant le plus possible de côté ou en gardant beaucoup pour sauver les lépreux ? En fuyant systématiquement ou en risquant le contact (car peut-être pendant une phase de jeu étaient-ils tous amis !) ? Et dans la vie de tous les jours : méfiance ou confiance ? Les sous d’abord ou la solidarité ? 3. Pour être plus proche des pauvres, François se fait l’un d’eux : il remet tous ses habits à son père et s’habille d’une tunique de toile rugueuse. D’autres l’imitent et forment avec lui une communauté joyeuse. En pleine croisade, il réussit à se rendre chez le sultan et à parler de paix. Dans les enveloppes cachées le long d’un jeu de piste, on trouve des photos d’objets découpées dans des magazines. Lesquels sont les plus indispensables au bonheur ? Certains coupent-ils des autres ? Les loups les affichent par catégories. Raconter (très résumé ici) : Un homme interroge un sage : Je suis riche et pourtant malheureux. Pourquoi ? Le sage répond : Regarde par la fenêtre. Que vois-tu ? - Les gens. - Et dans ce miroir ? - Moi-même. - La différence : une couche d’argent. Gratte un peu ta couche d’argent : tu verras mieux les autres ! Echange : Qu’en pensez-vous ? Faire afficher les richesses que les loups jugent importantes. Evangiles possibles : Luc 18, 18-25 ou Matthieu 6, 24-34. Chant possible : Dame pauvre (par Raymond Fau). 4. Il se retire souvent dans la nature pour réfléchir, prier et même parler aux animaux. Il meurt comme il a vécu : bon, pauvre, joyeux, aimé. Les activités en lien avec la nature ne manquent pas. Une expérience marquante au camp : marche silencieuse dans les bois à l’aube, en petits groupes ou en file. Inviter à écouter, sentir, regarder. Echange final dans une clairière, chant, texte, prière… >>>>>
petites idĂŠes, grands projets
La méthode scoute Les sept éléments
5. La symbolique
1 Pourquoi le scoutisme utilise-t-il des symboles ? 2 Exploration de notre patrimoine symbolique 3 Des moments symboliques précieux
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e scout est, aux yeux d’un public non averti, un mammifère assez étrange, qui parle un peu curieusement, qui s’habille selon une mode bien à lui, qui s’assied par terre et en rond lorsqu’il réfléchit avec ses semblables. Bizarre... Pour les membres de cette espèce, ce vaste ensemble de paroles, de gestes, de signes, de rites n’a rien de surprenant : au contraire, le scout se sent bien grâce à eux. Le scoutisme utilise ainsi de nombreux symboles. Un symbole, c’est simplement une manière d’exprimer concrètement (par un son, une image, un geste, un objet) quelque chose qui n’est pas directement perceptible physiquement. On peut symboliser une découverte, un sentiment, une étape dans la vie…
1 Pourquoi le scoutisme utilise-t-il des symboles ? Repères et appartenance
Un symbole ? Oui.. s’il a du sens
La symbolique, ce n’est pas pour le décorum. Comme tous les autres éléments de la méthode scoute, celle-ci également n’a qu’un but : aider chaque scout à grandir.
La fête des totems, la trace laissée par un pio dans le local, la main gauche... tous nos symboles peuvent très vite devenir de simples mécanismes, mus par la seule force de l’habitude. Mais gare à la rouille : nos symboles n’ont pas une santé de fer ! Régulièrement, tous les scouts doivent pouvoir ensemble se les réapproprier : quel est leur sens, que veulent-ils exprimer, comment est-ce que je les ressens ? Jérémy est venu assister ce matin à la cérémonie des passages. Pour lui, c’était une réunion perdue. Tout avait été préparé sans lui, on lui a juste demandé de faire preuve de respect. L’année prochaine, si on concevait avec lui ce moment important et délicat ? Si on recréait du sens... quitte à bousculer le programme “traditionnel” ?
D’une part, les symboles offrent des repères, ils aident le scout à se situer dans le temps de sa vie au sein de la section. Tiens, on mange, tiens voici une trace d’une de mes découvertes, voici un mot qui m’appelle à tel défi pour la journée... Les symboles sont comme des balises : le scout les identifie et prend conscience du chemin parcouru. D’autre part, ils expriment l’appartenance à un groupe, à un projet de vie commune. Au sein du groupe, le symbole est un élément très puissant de cohérence. Pour chacun, il est un signe de relation à l’ensemble : il crée une intimité.
La bonne humeur est aussi contagieuse que la rougeole. Baden-Powell
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2 Exploration de notre patrimoine symbolique Les éléments symboliques sont nombreux et variés. Certains sont vieux comme le scoutisme : le mot “scout”, le salut, le foulard, l’utilisation de devises. D’autres sont particuliers à une unité, à une section, à un moment donné. Les derniers enfin sont liés à une des tranches d’âges : ce sont de petits outils pédagogiques. La symbolique scoute Aucun symbole n’est en soi une obligation pour dire que l’on fait du scoutisme : ce sont simplement des outils à la disposition des groupes, qui choisissent de les employer ou non, selon leur situation du moment. Plusieurs symboles nous viennent de très loin et sont partagés sur toute la planète. Ils nous relient à l’histoire (en marche… pas au musée !) d’une “certaine manière de vivre”, partagée par des générations de scouts dans un même monde. Ils gardent aujourd’hui un sens profond. Le mot “scout” signifie éclaireur. Il peut symboliser l’aventure, l’audace, l’esprit observateur et attentif de celui qui ouvre la route à d’autres. Aujourd’hui, le mot scout est la dénomination commune, le terme générique pour le baladin, le louveteau, l’éclaireur et le pionnier. Le salut a aussi sa signification. Tous les scouts du monde se saluent de la même façon : une franche poignée de la main gauche accompagnée d’un signe de la main droite (le pouce sur l’auriculaire plié et les trois autres doigts tendus côte à côte). L’origine du choix de la main gauche remonte à un épisode victorieux des campagnes militaires menées par BP où, alors qu’il recevait la reddition d’un chef de tribu, il s’avança vers lui pour lui serrer la main et reconnaître ainsi sa valeur. Le chef de tribu lui tendit la main gauche en lui disant que les valeureux se serrent celle-là car c’est celle du cœur.
Les trois doigts levés rappellent les trois devoirs du scout : > devoir envers lui-même > devoir envers les autres > devoir spirituel, communément appelé “ devoir envers Dieu ” L’uniforme, c’est simplement la manifestation extérieure de la volonté intérieure de vivre des choses ensemble. C’est un signe de fraternité dans un groupe. Le foulard propre à chaque unité exprime la participation au scoutisme dans un lieu précis.
Un emblème mondial L’emblème mondial indique notre participation à un mouvement, à une fraternité sans frontières, réunissant plus de 30 millions de jeunes. L’élément principal de ce signe est une fleur de lys… comme celle qui indiquait le nord sur les anciennes cartes géographiques : l’emblème rappelle que les scouts doivent être aussi fiables et sûrs qu’une boussole, respectant les idéaux du scoutisme et montrant la voie aux autres. Les trois pointes rappellent les trois devoirs : envers soi, envers les autres et envers Dieu. Les deux étoiles représentent la vérité et la connaissance et leurs dix branches les dix articles de la Loi scoute. Le motif central est entouré d’une corde nouée par un nœud plat, symbole de l’unité et de la fraternité du Mouvement dans le monde : de même qu’il est impossible de défaire un nœud plat, le Mouvement reste uni tout en se développant. L’emblème est blanc sur fond violet. En héraldique, le blanc représente la pureté et le violet indique la responsabilité et l’aide apportée aux autres.
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La Loi scoute et la devise commune « Toujours prêt » ont aussi une fonction symbolique. Elles disent nos idéaux et nos projets communs. Des éléments comme le salut, l’uniforme, ou des mots comme troupe ou patrouille, au-delà de leur origine, expriment la volonté de vivre ensemble quelque chose de fort. Ils n’ont rien à voir avec une signification de type paramilitaire (le culte de la force, du chef tout puissant ou de la dissolution de la personne au profit du groupe). Ces symboles parlent simplement d’amitié, de relations, de joie d’être ensemble ! Baden-Powell était le premier convaincu de la distinction entre le scoutisme et l’armée : « L’entraînement et la discipline militaires sont exactement le contraire de ce que nous enseignons dans le Mouvement scout. » (Jamboree,1925) « L’entraînement militaire tend à détruire l’individualité, alors qu’un de nos objectifs principaux est de développer le caractère spécifique de chaque personne. » (Scouting for boys, 1908).
La symbolique de chaque branche
Le cadre imaginaire de la ribambelle, c’est la Légende des Baladins. Une série d’histoires qui racontent les petites aventures de la vie quotidienne de quelques héros : un vieil artiste original (Craquelin), un poney malicieux (Poly) et trois baladins (Gribou, Pistache et Boulon). Le but de ces histoires ? Il est double : 1. servir d’amorce concrète (les baladins adorent les histoires !) pour lancer tel ou tel outil d’animation (Monsieur Loyal, le coffre à trésors…) ou aborder divers sujets de la vie à la ribambelle (le départ au camp, l’arrivée d’un nouveau…) 2. former un ensemble rassurant de points de repère; dans un univers où beaucoup de choses sont nouvelles, il est réconfortant pour le baladin de retrouver des éléments connus (les personnages). Craquelin est l’adulte sécurisant, Poly l’animal copain-câlin, Gribou, Pistache et Boulon des enfants comme lui auxquels il peut s’identifier (s’ils s’en sortent dans la vie, pourquoi pas moi ?)… Et si on fait autre chose ?
Chaque branche possède son propre registre symbolique. Cependant, derrière des noms et des signes différents, ce sont bien les mêmes procédés éducatifs qui sont mis en œuvre : stimuler et valoriser les découvertes, ouvrir à l’autre et à ses différences, éveiller aux valeurs de la Loi... Pour chaque section, il existe un insigne particulier, petit cadeau d’accueil et signe d’appartenance. Sans oublier un cadre imaginaire pour soutenir de manière naturelle la construction de la personnalité de chacun. A la ribambelle Le cadre imaginaire “Baladins” est très riche en significations. Il contribue à créer un climat gai et familial, propice à la prise de confiance : le baladin est un artiste, découvrant ses talents, ceux des autres et toutes les richesses du monde à travers ses nombreux voyages en roulotte. La Légende des Baladins raconte, en plusieurs épisodes, l’origine des baladins, leur mode de vie, leurs grandes découvertes. Ces histoires sont proposées pour permettre d’introduire très naturellement les outils de la ribambelle, sans grand discours explicatif. La vie quotidienne est rythmée de différentes chansons qui introduisent joyeusement des moments précis. La devise du baladin l’appelle à s’ouvrir avec bonheur aux autres : “Tous copains”.
➤ Bien sûr, il s’agit d’une proposition parmi d’autres. Certaines ribambelles fonctionnent avec d’autres personnages, d’autres univers imaginaires. Ce n’est évidemment pas un problème. Et si les outils proposés les intéressent, rien ne les empêche de garder les objectifs de base et de les envelopper dans un autre emballage ! ➤ De plus, l’existence d’un cadre imaginaire ne signifie pas la mort des autres, au contraire ! Il ne s’agit pas de caser un poney dans chaque activité ! Place aux petits Martiens, aux Indiens, aux Barbapapas, au monde des insectes… A la meute Le cadre du Livre de la jungle offre à la meute différentes ressources imaginaires pour atteindre son objectif d'apprentissage de la vie avec les autres. Mowgli, petit d’homme élevé par les loups, amène les louveteaux à découvrir les joies et les difficultés de la vie en groupe. A travers les personnages que Mowgli côtoie, Baloo, Bagheera, Frère gris, Shere Khan, les loups de Seeonee… il découvre la jungle, son peuple et il se découvre lui-même. Chaque personnage de la jungle est une personnalité aux multiples facettes : il a des qualités mais aussi des défauts. Tout comme chaque être humain. Connaître ces personnages permet à Mowgli de mieux se comprendre avec ses contradictions et ses désirs. Le Peuple de Seeonee a vécu des conflits, des moments difficiles. Il a aussi connu de grandes chasses, des bonnes et des mauvaises périodes. Ce qu’il a vécu peut à certains moments permettre à la meute de comprendre ce qu’elle vit.
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Plusieurs maîtres-mots lancent une invitation à vivre des valeurs importantes. De nombreuses chansons, danses et expressions créent le sentiment d’appartenance à la meute. Elles distillent aussi, çà et là, quelques messages bien intéressants à discuter avec les louveteaux. La devise de la meute “De notre mieux” invite chaque enfant à aller le plus loin possible, en fonction de ses possibilités et non à être “le plus fort”. Chaque sizaine se choisit un cri, pour exprimer son envie ou sa manière de répondre à cette devise.
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La devise “Toujours prêt” est un nouvel appel. Elle invite à être disponible, à répondre aux demandes de coups de main, à s’engager à fond dans ses aventures, à s’équiper en conséquence. Elle est un regard particulièrement enthousiaste sur la vie. Chaque patrouille se choisit un cri, pour exprimer son envie ou sa manière de répondre à cette devise.
Le Tally de patrouille ou de troupe Le Tally de patrouille se situe à mi-chemin entre le journal intime et le livre d’or : il contient les éléments importants ou anecdotiques vécus par la patrouille ou la troupe. Souvent, pendant l’année, un éclaireur reprend le tally chez lui pour y inscrire le compte rendu de l’activité vécue. Au camp, la rédaction du tally est l’occasion de faire le point sur la journée. La patrouille se réunit pour faire conseil. Un ou plusieurs éclaireurs le rédigent juste après, pendant que les autres resserrent quelques brelages, terminent la vaisselle, changent les paroles d’une chanson…
Un des outils pour exploiter cet imaginaire : le Traces de loup Quatre cahiers vont accompagner le louveteau dans tous les grands moments de sa vie de louveteau mais aussi dans la vie quotidienne de la meute. Chaque cahier correspond à une année; les textes et les illustrations sont donc adaptés à chaque âge. L’objectif de cet outil est de permettre au louveteau de garder des traces de ce qu’il vit à la meute. Le Traces de loup étant personnel, le louveteau est libre de l’utiliser comme il le souhaite, même à la maison. Mais le staff peut aussi l’utiliser à différents moments de la vie de la meute. Les quatre Traces de loup forment un tout et contiennent des explications sur les traditions typiques des louveteaux, des histoires du Livre de la jungle, des conseils pour mieux vivre avec les autres, des trucs et astuces pour le camp, des endroits pour garder des souvenirs de ce qui s’est vécu… Chaque année, le louveteau pourra noter, sur une ligne du temps, son endroit de camp, le nom de sa sizaine, les mowhas auxquels il a participé, les grandes chasses... A la troupe Le mot “éclaireur” fait référence à celui qui va de l’avant, qui se débrouille avec ce qu’il trouve, qui invente ce dont il a besoin. Débrouillardise, aventure, idéal de service, vie dans la nature... autant d’ingrédients naturels pour aider les scouts de cet âge à construire avec les autres.
Le bruit court que le plus beau tally est celui de la patrouille de Mitacq, le dessinateur de la patrouille des Castors, qui aimait dessiner dans la marge comme tout artiste en herbe. Avec le temps et la technologie, certaines patrouilles ont remplacé le grand livre et les crayons par une page web et des photos numériques, d’autres ont préféré réaliser de grands posters ou des montages PowerPoint...
Au poste Le pionnier est celui qui part à la découverte d’un monde nouveau. Il s’engage à fond pour aller au bout de ses rêves : il apprend pour cela à opérer des choix conscients et critiques. Sa devise “Plus fort, plus loin” invite à se dépasser pour vivre de manière enrichissante cette dernière étape du parcours scout.
La symbolique propre à un groupe Le réservoir des symboles n’est pas fermé, que du contraire ! A l’occasion d’un camp, d’un projet, d’un thème... ta section peut créer des éléments nouveaux ou en transformer d'autres : une chanson, un geste, un coin particulier dans le local. Ces symboles “maison” auront une durée de vie limitée à la présence de leurs inventeurs; très vite, ils n’évoqueront plus rien pour personne et devront disparaître pour laisser la possibilité à d’autres de surgir au détour d’un événement.
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3 Des moments symboliques précieux
Les passages Pour les scouts, les moments de passage d’une section à l’autre sont souvent des moments délicats. On redevient le plus “petit” après avoir été le “vieux”. On quitte sa sizaine, ses animateurs, son local. Mais on peut aider à ce que cela se passe bien ! En préparant ce temps des passages par des rencontres avec les autres sections et par un discours positif et enthousiaste sur tout ce que les scouts concernés auront la chance de vivre dans quelques mois. Les louveteaux, par exemple, sont invités à vivre cela dans un moment symbolique appelé Course du Printemps. Lors de son départ, le pionnier écoute le récit de sa saga par ceux qui restent. C’est le dernier cadeau qu’il reçoit dans son parcours scout : ceux qui restent lui chantent ses exploits, le célèbrent tel qu’il est. Il est invité à laisser une trace visible de son passage dans le groupe, petit symbole qui l’aide à partir vers de nouveaux projets.
L’accueil D’une branche à l’autre On peut dire qu’à la ribambelle, tu as une sacrée responsabilité : tu vas accompagner les tout premiers pas de tes baladins dans le scoutisme ! Premier accueil, première réunion scoute, premier cadre imaginaire, premier week-end, première fête d’unité, premier camp ! A un âge où le besoin de stabilité et de repères se fait particulièrement sentir, le baladin mérite qu’on l’aide à digérer toutes ces nouveautés en douceur. Le mot d’ordre : qu’il se sente en confiance… Lorsqu’un enfant arrive à la ribambelle, il devient non seulement baladin… mais aussi scout ! Cette grande entrée mérite d’être saluée comme il se doit ! Les animateurs Baladins auront aussi le plaisir d’aider les parents qui connaissent moins le scoutisme, à comprendre ses ambitions éducatives. Après deux ou trois réunions à la meute, l’ancien baladin devenu louveteau est présenté un peu plus longuement à tous par deux anciens. C’est le premier lien. A la troupe, la fête de l’adhésion, également après quelques réunions, remplit une fonction similaire. Le totem et le qualificatif sont deux cadeaux qui arrivent au terme de la première année. La troupe, qui a appris à connaître le scout, le reconnaît comme une personne unique : elle prend le temps de réfléchir à sa personnalité pour lui offrir un nom d’animal qui célèbre sa présence incomparable dans le groupe. Le “quali” met en exergue une de ses qualités, jugée particulièrement appréciable. Au poste, l’accueil des nouveaux est le premier projet de l’année : il s’impose pour permettre aux pionniers de manifester leur ouverture aux nouveaux et leur envie de construire rapidement avec eux de nouveaux projets. L’animateur doit être particulièrement attentif à mettre toute sa section en projet d’accueillir de nouveaux membres. C’est entre pairs que cela se joue ! Le staff aide à arrondir les angles : il soutient ceux qui semblent un peu en difficulté pour s’intégrer et refuse toute attitude de jugement ou de moquerie. Car ne rien dire serait cautionner !
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Le Premier lien Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? C’est le moment de l’accueil d’un nouveau. C’est un outil d’accueil permanent. Le nouveau louveteau est introduit au conseil par deux loups plus anciens, ses parrains. Ceux-ci le présentent à l’ensemble de la meute et l’aident à s’y retrouver dans les habitudes de la meute. Comme Mowgli, le nouveau est introduit au conseil… C’est Baloo et Bagheera qui ont parlé en faveur de Mowgli au conseil. Grâce à eux, Mowgli a été accepté parmi le clan des loups… Cette histoire se trouve dans le Traces de loup rouge. Elle explique au nouveau l’accueil de Mowgli. Comme Baloo et Bagheera, les deux parrains vont eux aussi introduire le nouveau parmi le clan. >>>>>
A Q U O I Ç A S E RT ? Q U E L I N T É R Ê T P O U R L E S L O U V E T E A U X ? Le nouveau louveteau est, par cet accueil, mis en confiance dès le début. Il sait qu’il aura deux louveteaux plus anciens pour répondre à ses questions et l’aider à comprendre la vie à la meute. Bien sûr, l’accueil d’un nouveau est l’affaire de toute la meute. Mais en ciblant plus particulièrement deux louveteaux pour aider le nouveau, ceux-ci se sentiront encore plus concernés par son intégration. Et puis, il est plus facile d’aller vers une ou deux personnes qu’on sait là pour nous aider que de demander de l’aide à n’importe qui… c’est le meilleur moyen pour ne rien oser demander ! Pour que la meute soit un groupe fort et soudé, il est important de s’arrêter un moment pour accueillir tout nouveau louveteau. Sans cet arrêt, il y a deux dangers : soit le nouveau se sent exclu du groupe et quitte rapidement la meute; soit il va se trouver à tout prix une place : en se collant aux animateurs, en se faisant remarquer par toutes sortes de moyens… un accueil négligé peut amener l’ensemble de la meute à réagir et parfois de manière inadéquate. >>>>>
QUAND PROPOSER LE PREMIER LIEN ? En début d’année, lors d’une des premières réunions, de préférence après l’arbre de Dhâk (voir fiche suivante). Mais attention de penser à déjà organiser le parrainage des nouveaux dès la première réunion. A chaque arrivée d’un nouveau. Bien sûr, ce moment d’accueil ne doit pas nécessairement être aussi conséquent que celui de la rentrée mais il est indispensable pour tous de prendre le temps d’accueillir tout nouveau quel que soit le moment de l’année. >>>>>
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Le Premier lien
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COMMENT S’Y PRENDRE ? Organiser un conseil avec les louveteaux pour décider du comment on va vivre le Premier lien de cette année. Ce conseil peut se faire à la fin du camp ou à une réunion avant les passages. Lors de ce conseil, il faut : faire “sortir” les envies de chacun se mettre d’accord sur ce qu’on va vivre cette année au Premier lien (la cérémonie, la présentation de la meute, un spectacle qui raconte l’histoire de Mowgli, un goûter, une visite des lieux de jeux…) s’organiser : qui fait quoi, comment, avec qui… permettre aux parrains de se proposer. Préparer les parrains à leur mission (à la fin du camp ou à la première réunion) : expliquer clairement ce que leur rôle est et ce qu’il n’est pas, lors du Premier lien mais aussi pendant le reste de l’année leur donner des trucs pour faire connaissance avec le nouveau louveteau (il y en a déjà dans le Traces de loup jaune) les aider à préparer la présentation du nouveau au reste de la meute. ...
Tu trouveras plein d’idées dans le cahier “Le temps de l’accueil et des passages”
La fête du Premier lien La meute organise un “Conseil au clair de lune”. C’est à ce conseil que sont présentés les nouveaux. Au terme de ce conseil, le louveteau reçoit l’insigne de branche, premier signe d’appartenance à la meute. Ensuite, la meute fête l’arrivée des nouveaux. >>>>>
MAIS ENCORE… Des outils jungle L’histoire de l’accueil de Mowgli dans le Traces de loup rouge, chansons sur le cd Rocking loup: Quand Père loup porta Mowgli, Le conseil au clair de lune, Accueil du nouveau.
Les parrains
Ils doivent pouvoir se proposer librement. Certains sentiront cette “mission”, d’autres n’en auront sans doute pas envie. Être parrain, c’est important mais ça ne doit pas être lourd non plus. Pas question de se sentir obligés de passer toutes les réunions à côté de “son nouveau”. De préférence, on donnera la priorité aux louveteaux de troisième année : ils connaissent suffisamment la meute pour pouvoir bien l’expliquer et c’est également un âge où on commence à avoir envie de prendre des responsabilités. Mais si un louveteau de deuxième année se propose, il n’y a pas de raison de lui refuser : il assumera sûrement très bien son rôle. Et des quatrième année, pourquoi pas si on n’a pas assez de parrains. A ne pas faire : attribuer ce rôle d’office aux sizeniers… ils ont d’autres choses à faire déjà !
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L’Arbre de Dhâk Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? C’est un petit outil, pas très long mais sympa ! Au moment où une nouvelle année démarre, c’est un moment où le louveteau peut constater qu’il a grandi. L’arbre de Dhâk est un arbre-toise dans le local où, chaque année, le louveteau va se mesurer et constater qu’il a grandi. >>>>>
D A N S L A J U N G L E , L’ A R B R E D E D H Â K … L’arbre de Dhâk, c’est l’arbre du signal et du rendez-vous. Quand Shere Khan revient dans la jungle pour tuer Mowgli, Frère gris va l’attendre au pied de l’arbre de Dhâk. Du village, Mowgli est ainsi directement averti du retour de Shere Khan. C’est en dessous de cet arbre que Frère gris et Mowgli ont rendez-vous quand le tigre revient menacer la jungle. >>>>>
A Q U O I Ç A S E RT ? Q U E L I N T É R Ê T P O U R L E S L O U V E T E A U X ? Le début d’année est une balise naturelle qu’il convient sans doute d’exploiter un peu : les grands sont partis, il y a de nouveaux louveteaux. C’est un bon moment pour réamorcer la vie à la meute : « Tu grandis physiquement : tu le vois, tu le mesures… en route pour un an ! ». On symbolise ainsi la rentrée. >>>>>
Q U A N D P R O P O S E R L’ A R B R E D E D H Â K ? Lors d’une des réunions du début de l’année, de préférence avant le Premier lien. Ensuite, tout nouveau louveteau arrivant en cours d’année peut se mesurer. >>>>>
COMMENT S’Y PRENDRE ? Les Vieux-loups annoncent “l’ouverture de l’année” : « Maintenant que les nouveaux sont arrivés, nous allons pouvoir démarrer nos grandes chasses… Pour bien démarrer cette année, nous allons nous réunir au pied de l’arbre de Dhâk ». Chaque louveteau est invité à venir se mesurer à l’arbre de Dhâk (exemple : un arbre peint dans le local; attention, il doit perdurer d’année en année) et y laisser la marque de son passage. Après s’être mesuré, le louveteau reçoit son nouveau Traces de loup. Un moment personnel est laissé à chacun pour découvrir son Traces de loup et ce qu’il va vivre cette année à la meute. Les louveteaux sont regroupés par âge ou par nombre d’années à la meute (les Traces de loup rouge ensemble etc…). Un animateur raconte alors l’histoire de « Mowgli et l’arbre de Dhâk » correspondant (au début de chaque Traces de loup). Après cette histoire, il invite les louveteaux à répondre aux questions de son Traces de loup. Ensuite, une mise en commun peut être organisée au sein du petit groupe. On clôture le moment par une danse de jungle, un petit jeu… Cette façon de faire est un exemple… à toi de l’adapter et de l’enrichir ! Quand les louveteaux vont se mesurer, mieux vaut éviter un système où l’on commence par le plus petit pour terminer par le plus grand… Si le louveteau n’a pas grandi en taille, lui faire remarquer qu’il a peut-être changé de pointure de chaussures, de taille pour ses habits...
Des suites possibles Faire un conseil de sizaine pour proposer des activités qu’on a envie de vivre cette année. Présenter ensuite ces propositions à la meute via affiches, dessins, sketchs… Choix en meute puis organisation, qui va faire quoi, pour quand, comment… >>>>>
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La Course du printemps Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? C’est le moment “d’adieu” des louveteaux qui quittent la meute. Ce moment implique cependant l’ensemble des louveteaux. >>>>>
Mowgli aussi s’en est allé… La Course du printemps est ce moment où Ferao annonce le printemps, le temps du nouveau parler, bref la saison des amours. Toute la jungle est en effervescence et se prépare à de grandes chasses. Tout le monde est en joie sauf Mowgli. Il se sent mal. Il est tiraillé entre son envie de rester avec ses amis les loups et son attirance irrésistible pour le village des hommes… Ce sentiment vécu par Mowgli est, lui aussi, souvent ressenti par les louveteaux de dernière année. Comme Mowgli, ils ont envie de rester à la meute mais sont aussi très attirés par ce qui se vit chez les Eclaireurs. Le Traces de loup blanc propose aux louveteaux de dernière année de s’arrêter un peu sur ce “drôle” de sentiment. Ainsi, même si l’événement n’a pas lieu au printemps et qu’il ne s’agit pas d’une course, l’histoire symbolise le passage d’un univers à un autre… de l’enfance à l’adolescence.
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A Q U O I Ç A S E RT ? Q U E L I N T É R Ê T P O U R L E S L O U V E T E A U X ? C’est important dans la vie d’un enfant et d’un ado de marquer symboliquement les temps de passage à une autre étape de la vie. L’arrivée à la troupe est une période sensible pour un enfant de 12 ans. Ce moment coïncide avec toute une série de “chamboulements” : l’entrée dans le secondaire, le début de l’adolescence… Quitter l’univers rassurant de la meute est aussi une étape importante qui mérite que l’on prenne le temps de s’y arrêter, juste pour aider nos louveteaux à franchir un peu plus facilement le cap. r e u t La Course du printemps permet aussi de célébrer tout ce qu’on a appris et pu faire à marlqiquemen renforcersoi e o g b a la meute. Ce temps d’arrêt en fin de parcours à la meute, cette fête qui fait du bien, permet s m sy le pas l’estime en de renforcer l’estime de soi avant le passage vers la troupe.
célébrer
répondr e aux questio ns voir dire au re
La Course du printemps est aussi très importante pour les louveteaux qui décident de ne pas continuer leur parcours scout. Ils ont le droit également de partir en toute confiance. Il est important que, pour eux aussi, il se passe quelque chose, qu’ils puissent clôturer cette tranche de vie. L’objectif de ce moment est aussi de répondre aux questions des louveteaux, de les rassurer si nécessaire, de leur donner envie d’aller vers cet univers scout souvent mal connu.
donn envieer faciliter le passage
L’enjeu n’est pas seulement de se dire au revoir mais aussi de faciliter un passage que l’on sait compliqué. >>>>>
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La Course du printemps
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QUAND PROPOSER LA COURSE DU PRINTEMPS ? A la fin du camp Lors d’une réunion avant les passages >>>>>
COMMENT S’Y PRENDRE ? Une Course du printemps en deux parties :
1.
Découverte réciproque avec la troupe Les loups qui vont quitter la meute rencontrent le staff de troupe, visitent une journée ou deux le camp Eclaireurs, participent à leurs activités, y passent peut-être la nuit. Ils discutent aussi avec les animateurs Louveteaux de leurs questions sur la troupe, leurs craintes éventuelles, leurs envies, etc. Il est important que cette discussion ait lieu à un moment calme, dans une certaine intimité (autour d’un feu, dans une clairière…). Pense à créer un climat propice à la réflexion et qui va mettre chacun à l’aise et en confiance. L’objectif : s’arrêter sur ses (4) années à la meute. Qu’est-ce que j’emporte avec moi pour aller à la troupe ? En effet, les louveteaux ont appris des choses à la meute qui leur seront aussi utiles à la troupe, dans leur patrouille. Chez les Louveteaux, ils osaient donner leur avis et cela doit continuer à la troupe même s’ils deviennent les plus jeunes.
2.
Petite fête sympa Les louveteaux qui restent à la meute préparent une petite fête pour les autres (repas, cadeau, saynète relatant des anecdotes de la vie des aînés à la meute…). Après le contact avec la troupe, on se retrouve et on célèbre le départ des aînés. On peut même imaginer la rédaction d’un dernier message que les aînés vont laisser à la meute. Il est important de garder une trace de ce message (dans un tally de meute, affiché dans le local à côté des messages des années précédentes…) et qu’il soit signé par tous les futurs éclaireurs (prénom, empreinte de la main, surnom, photo…). Cette démarche ressemble un peu à la saga des Pionniers, où le groupe célèbre les qualités de ceux qui vont partir…
Un insigne pour symboliser ce moment C’est l’insigne où l’on voit Archie* donner la main à Petit Loup. Il est vrai que le louveteau reçoit cet insigne très peu de temps avant le passage. Ce qui compte, c’est la symbolique et pas le fait que l’insigne soit porté longtemps ou pas. On peut d’ailleurs imaginer offrir l’insigne sur un support (qu’il pourrait mettre dans sa chambre…), signé par l‘ensemble de la meute par exemple. L’insigne peut aussi être cousu comme souvenir sur le pull Louveteaux (beaucoup gardent ce pull très longtemps comme souvenir de leur temps à la meute). Il peut aussi être cousu sur la chemise Eclaireur, symbole du passage et de la continuité entre la meute et la troupe. Ou encore sur une couverture de veillée, reçue au moment du passage… Cet insigne est un cadeau de départ plus qu’un insigne qui sera porté. >>>>>
MAIS ENCORE…
Tu trouveras plein d’idées dans le cahier “Le temps de l’accueil et des passages”
Une réflexion en unité Trop souvent, on entend dire que plusieurs louveteaux arrêtent très vite chez les Eclaireurs. Mettre en place quelque chose qui aide la transition, c’est bien ! Mais ça n’épargne pas une réflexion approfondie en unité sur la question des passages en général et sur l’accueil fait à la troupe en particulier. >>>>> * la mascotte de la troupe
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Traces de loup Q U ’ E S T- C E Q U E C ’ E S T, C O N C R È T E M E N T ? Ce sont quatre cahiers qui vont accompagner le louveteau durant ses années à la meute. Chaque cahier correspond à une année à la meute. Le contenu mais aussi les textes et les illustrations sont donc adaptés à chaque âge. Les quatre Traces de loups forment un tout et vont accompagner le louveteau dans tous les grands moments de sa vie de louveteau mais aussi dans la vie quotidienne de la meute. Ils contiennent des explications sur les traditions typiques des louveteaux, des histoires du Livre de la jungle, des conseils pour mieux vivre avec les autres, des trucs et astuces pour le camp, des endroits pour garder des souvenirs de ce qui s’est vécu… Chaque année, il pourra y noter son endroit de camp, le nom de sa sizaine, les mowhas auxquels il a participé, les grandes chasses, le moment où il a fait son Message au peuple libre, un souvenir de ses différents Temps de la mue… >>>>>
A Q U O I Ç A S E RT ? Q U E L I N T É R Ê T P O U R L E S L O U V E T E A U X ? A chaque âge, on aime garder des souvenirs, des traces des moments chouettes qu’on a vécus. Traces de loup va permettre au louveteau d’avoir un support gai et organisé pour garder ses souvenirs de meute. Il n’est pas encore à l’âge où il saura se fabriquer seul sa “ boîte à souvenirs ”; il a besoin d’aide pour faire le tri et le stockage de ses souvenirs. Quel bonheur quand il se replongera, entre deux réunions ou quelques années plus tard, dans son vécu de louveteau ! Traces de loup est là aussi pour faire le lien entre la meute et la maison. On constate souvent que les louveteaux, ça ne commence pas au début de la réunion pour s’arrêter à la fin. A 8-12 ans, on vit à fond ce qu’on aime. S’ils le pouvaient, beaucoup de louveteaux mettraient leur uniforme même pour dormir. Et que le temps est long parfois entre deux réunions ! Traces de loup est là pour leur permettre de vivre encore un peu la meute en dehors des moments de réunion. Les plus inquiets ou les plus curieux y trouveront des réponses à leurs questions, questions auxquelles l’entourage du louveteau ne sait pas toujours répondre. Ceux qui aiment les histoires pourront dévorer les épisodes de la vie de Mowgli… >>>>>
QUAND PROPOSER LE TRACES DE LOUP ? Chaque Traces de loup correspond à une année à la meute. Le début d’année est donc le moment idéal pour le distribuer, lors de l’Arbre de Dhâk par exemple. Le Traces de loup est un objet personnel, un louveteau peut donc prendre l’initiative de l’avoir même s’il n’est pas utilisé à la meute. D’un autre côté, ça peut aussi être le staff qui propose aux louveteaux de l’utiliser. Le Traces de loup a été conçu pour que l’enfant puisse l’utiliser seul. Ton rôle sera donc de favoriser l’utilisation du Traces de loup mais il est important de permettre au louveteau d’y avoir accès quand il le souhaite. C’est donc surtout un objet qui doit voyager entre la maison et le local. >>>>>
La méthode scoute
Traces de loup
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COMMENT S’Y PRENDRE ? Quelques exemples d’utilisation des Traces de loup à la meute : Le Message au peuple libre : Le Traces de loup peut aider à expliquer ce que c’est au louveteau de première année. Il permet aux messagers de garder une trace de leur message mais aussi de le préparer. Il donne des pistes pour trouver les qualités des messagers. Le Conseil : Dans chaque Traces de loup, il y a des histoires qui parlent du conseil. Mais aussi des trucs pour animer le conseil ou encore oser donner son avis. Le Premier lien : L’accueil du jeune louveteau est un moment capital pour lui. Dans le Traces de loup rouge, une page lui permettra de garder un souvenir de cet accueil. Dans le Traces de loup jaune, les louveteaux aînés recevront un tas de conseils, de trucs et d’idées pour “ parrainer ” les plus jeunes. Le Parler jungle : Dans le Traces de loup, ton louveteau trouvera des explications et des jeux sur les maîtres-mots, leur signification, les personnages et lieux de jungle. Les histoires principales du Livre de la jungle y sont racontées. La vie en sizaine : Plein de pistes sont données pour mieux vivre ensemble (test pour savoir comment on agit dans un groupe, jeu de cartes pour éviter ou résoudre les disputes, page pour noter les qualités des copains...). Le Temps de la mue : Que celui-ci se vive ou non en meute, dans chaque Traces de loup, une page permettra au louveteau de réfléchir, de faire le point sur où il en est dans sa relation avec les autres. Le loup : Mieux faire connaître le loup, animal emblématique de la branche Louveteaux, semblait essentiel. Chaque Traces de loup propose une facette de la vie du loup en fonction de l’évolution de l’enfant. Dans le premier par exemple, on parle de la louve, de la naissance d’un louveteau et de sa famille. Dans le deuxième, on découvre des expressions avec le mot loup et les pays où on en trouve encore. Et ainsi de suite… On trouve aussi des références de parcs à visiter ou de personnes de référence à rencontrer pour organiser une “ expo loup ” par exemple. Bricolage : Des bricolages qu’on peut faire en rentrant du bois, un fanion de sizaine à construire, des idées pour garder des souvenirs (filets, couvercles, fils). Agenda et répertoire : Un agenda permet de noter plein d’infos nécessaires aux réunions louveteaux, plein de souvenirs, des dates importantes, des moments forts de la vie Louveteaux. Un répertoire permet de garder contact à la maison avec les louveteaux et les animateurs. >>>>>
MAIS ENCORE… Quatre couleurs Quatre couleurs permettent d’identifier le Traces de loup correspondant à son année Louveteaux. Ce sont les mêmes couleurs que celles des insignes du Temps de la mue : rouge pour la première année, orange pour la deuxième, jaune pour la troisième et blanc pour la quatrième.
Et celui qui n’arrive pas à 8 ans à la meute ? Le plus simple est de lui donner le Traces de loup correspondant à son âge. En effet, il est conçu pour lui, sa capacité de lecture, ses intérêts. Le premier Traces de loup risque de paraître un peu “ bête ” pour un enfant de 11 ans. Par contre, rien ne t’empêche de lui proposer de lui prêter les Traces de loup précédents pour qu’il voie un peu ce qui s’y trouve. Ou encore de demander à des louveteaux de lui expliquer les informations importantes de chaque Traces de loup, voilà un chouette geste d’accueil ! >>>>>
petites idĂŠes, grands projets
La méthode scoute Les sept éléments
6. La nature
1 La nature, un cadre de vie à privilégier 2 La nature, c’est donc un lieu idéal pour l’action 3 Notre pari : vivre pour aimer
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La nature, un cadre de vie à privilégier
eut-on imaginer passer ses réunions à l’intérieur ? C’est pourtant ce que font nos ministres, les comités de bals et fêtes ou les cercles horticoles ! Comme tout être humain, le jeune a besoin d’air et d’espace. Mais la nature lui offre bien d’autres choses encore, toutes utiles à son développement, toutes particulièrement efficaces pour donner du goût aux autres ingrédients de la recette scoute.
Quelles sont donc les saveurs du terroir “nature” ? Tout au long de l’année, la nature est un formidable terrain d’aventures pour les petits comme pour les grands.
La nature offre aussi une grande aventure intérieure : elle offre du calme pour réfléchir, s’apaiser ou rêver.
Aventure physique, tout d’abord. La nature, c’est grand. C’est un peu difficile aussi : la route est longue, il manque de nombreux ponts au-dessus des rivières, le thermomètre n’est jamais réglé comme on voudrait, cela donne souvent soif ou faim. La vie en plein air met régulièrement nos artistes face à certaines de leurs limites. Seul ou avec l’aide des autres, il faut faire avec, patienter ou trouver une solution : la vie dans la nature demande souvent d’être un peu inventif ! Mais la nature impose aussi des règles non négociables… auxquelles il est intéressant d’apprendre à se plier.
Elle est encore un énorme réservoir d’émerveillement : chacun peut y trouver des endroits qu’il trouve superbes, des arbres qui le fascinent, des tapis de pâquerettes à n’en plus finir... et se sentir tout simplement heureux d’être là. C’est peut-être “bête” mais cela aide à vivre ! Enfin, la nature et tous ses éléments vivants ont le don d’étonner, de rendre curieux, d’amener des questions : d’où cela vient, comment cela marche, qui a pensé à tout cela ? Et l’esprit de chacun travaille à sa manière pour trouver des réponses. Au contact de la nature, Xavier se sent un des éléments vivants d’un vaste ensemble. Le voici face à quelque chose qui le dépasse… il y réfléchit. Il éprouve peut-être aussi une autre vision du temps : dans la nature, il y a des cycles, des saisons qui vont et viennent. Il y a aussi une certaine lenteur : l’arbre grandit sans que je le vois, il était sans doute là avant moi et me survivra peut-être. La nature initie donc à une autre logique que celle de nos sociétés conditionnées par la vitesse et l’immédiateté.
L’esprit d’aventure habite presque tous les garçons, mais cette aventure, il est difficile qu’ils la découvrent dans nos villes surpeuplées. Baden-Powell
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2 La nature, c’est donc un lieu idéal pour l’action
La nature est riche de mille découvertes possibles... à condition que nous y emmenions nos scouts. Les emmener, mais pour y faire quoi au juste ? Facile... de l’action ! Eh oui ! Notre but n’est pas que Nicolas sache identifier les différentes essences de conifères ou les neuf familles de champignons à pois rouges ! La connaissance scientifique, ce n’est pas notre rôle ! La nature est un lieu pour vivre, jouer, dormir ou créer quelque chose.
Mais peut-être ne suffit-il pas de les y emmener : lors d’un bivouac (au sens où nous l’entendons dans le chapitre La découverte) ou simplement sur le chemin du retour du jeu, les inviter à réfléchir à ce que ce cadre naturel leur apporte, à ce qu’ils aiment dans une prairie, un bois, un sentier… c’est encore une occasion pour eux de prendre conscience de leurs découvertes.
3 Notre pari : vivre pour aimer
Et le respect de la nature ? Comment y éduquer ? Le scoutisme fait le pari que c’est en vivant des moments intenses dans la nature que chacun sera amené à l’apprivoiser, à s’y sentir bien et… à l’aimer. Il la respectera alors comme on respecte une personne que l’on commence à connaître ou comme un lieu qu’on aime. Cette éducation par l’action, par le vécu semble plus efficace qu’un long discours de conscientisation, voire de moralisation. Il n’empêche, bien sûr, que des éléments basiques de préservation de l’environnement doivent être transmis : on ne fait pas n’importe quoi parce que cela a telle ou telle conséquence. La nature n’est pas une proie pour l’homme : elle lui a été confiée pour qu’il la préserve. Avec ses expériences, avec ses découvertes, le scout pourra ainsi comprendre que la nature n’est pas une propriété conquise et inépuisablement exploitable mais un dépôt dont nous sommes les intendants responsables.
D’une branche à l’autre Pour le baladin, la forêt, les rivières, les animaux ont vraiment beaucoup d’importance : ce sont les lieux ou les héros de nombreuses histoires qu’il vit ou qu’il entend. La nature lui offre de multiples sources d’émerveillement. Il collectionne volontiers quelques-uns des trésors qu’elle offre. Les jeux de découvertes sensorielles (toucher un arbre, se coucher et, relever tous les bruits entendus, distinguer des odeurs) aident à entrer en relation avec cet univers vivant. A la meute, ces activités sont poursuivies. Elles commencent à prendre une dimension plus forte : on se met à construire des tanières, à marcher plus longtemps. L’émerveillement et la curiosité ont cédé la place à une volonté de comprendre : des ateliers d’expériences ou de réalisations avec les éléments naturels sont idéaux !
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L’éclaireur va vivre encore plus dans la nature : il campe, Le pionnier continuera sans doute cette vie active dans la cuisine sur feu de bois, se lave avec l’eau de la rivière. Il y vit nature. Elle peut être le terrain de choix d’un exploit. Ou de longues aventures ! Il importe de ne pas donner à la natupeut-être y mènera-t-il l’un ou l’autre projet utile à l’envire une image négative ; il faut pour cela lui permettre aussi ronnement : cela lui permet de faire le point par rapport à de profiter de tout ce que la nature apporte à l’homme : le ce lieu, à ce qu’il lui apporte et réciproquement. Mais la calme, le ressourcement, la beauté. Elle n’est pas uniquement nature peut jouer un autre rôle dans son développement : un milieu plein de ronces et de neige ! Et chacun doit elle est un lieu idéal pour s’arrêter, réfléchir, débattre sereiapprendre à trouver son rythme par rapport à elle : quelles nement, se sentir heureux dans l’amitié ou la complicité, sont mes limites quand je marche, quand j’ai froid... La vie penser au rôle qu’on aimerait jouer dans le monde. La natufréquente dans un camp en plein air est aussi l’occasion re… source d’inspiration complice et paisible pour un jeune pour lui d’être informé des règles élémentaires pour éviter qui apprend à faire ses choix, avec tous les tourments que que notre présence ne soit destructrice. Quand Nicolas cela suppose. devenu Puma se lave à grand renfort de savon au milieu de la Semois, il ne devine Peur du noir peut-être pas que les truites Certains ont peur des grands espaces, ont peur du noir, n’aiment pas l’eau à bulles... peur de la forêt. Et ces peurs n’ont pas d’âge. Il te faudra lui dire ou lui expliquer suffaire avec, tenter d’aider un peu celui qui en souffre en fira sans doute ! On peut l’écoutant ou en lui permettant d’apprivoiser un peu aussi aller à la rencontre mieux la nature, à son rythme. Parfois, les craintes d’une personne qui vit réguremontent à un “bon vieux jeu de nuit pour faire peur”... lièrement dans la nature : C’était peut-être pour l’un ou l’autre le premier contact l’agent local des forêts, par avec la nature nocturne... et il fut désastreux, refermant exemple. bien des chemins pour très longtemps. Le monde réel est parfois très étrange pour quelqu’un qui ne le connaîtrait que de loin ou que par écran interposé. Or, on n’a jamais guéri personne d’une peur en l’obligeant à l’affronter brutalement.
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Festival d’activités nature Avec les enfants (Certaines activités sont facilement adaptables pour les aînés, d’autres idées page suivante) Observer des insectes, des feuilles, des brindilles dans une petite boîte-loupe (et découvrir leur nom dans un livre pour les plus âgés). Faire un vrai élevage lors du camp (poules, lapins, lombriculture, fourmilière…). Jouer un stratégo suivant la pyramide alimentaire. Chaque enfant reçoit la photo ou le dessin d’un être vivant de nos forêts. Il doit le mimer aux autres. Amener un baladin ou un louveteau à un endroit donné, les yeux fermés. Il peut ouvrir les yeux trois secondes puis on l’emmène plus loin. Il doit alors retrouver l’endroit aperçu. Faire de la confiture de myrtilles qu’on a cueillies soi-même. Se fabriquer un badge avec des éléments colorés de la nature (avec de l’adhésif double-face). Réaliser un moulage avec des objets trouvés dans la nature (on les enfonce dans de la terre glaise puis on verse du plâtre sur le creux obtenu, après avoir “clôturé” les côtés). Fabriquer des parfums (en mettant divers éléments de la nature dans des petits pots hermétiques). Un parcours de 15-20m est semé d’objets fabriqués, certains sont visibles, d’autres pas. Les enfants passent un à un et essayent de les repérer. Fabriquer des instruments de musique ou des marionnettes à partir d’éléments ramenés du bois. Se déguiser et se maquiller avec des éléments naturels pour un jeu d’approche.
Chaque scout sait que, quand il lève le camp, il y a deux choses qu’il faut qu’il laisse derrière lui : 1. Rien 2. Ses remerciements : à Dieu pour la joie qu’Il lui a donnée et au propriétaire du terrain qui lui en a permis l’usage. Baden-Powell
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Festival d’activités nature Avec les adolescents (Certaines activités proposées ci-dessous sont facilement adaptables pour les plus jeunes)
z-nature
quiz Veillée et plus partiée est la nature ill ve la ts de e Le thèm t été découver éments qui on él s le t, t rê en fo m la re u, culiè p (l’ea oximité du cam récemment à pr uvent venir du pe ns tio es » Les qu les animaux...). série « Copains rre » ou de la te de rt Ve « r dossie ilan. éditée chez M Komenkicourt On propose plusieurs courses aux scouts. Le but n’est pas d’être le plus rapide mais d’être le plus proche poss ible du temps d’un animal. — Le 1m hérisson : 20 sec — Le saut de la grenouille (départ accroupi donc) : ht 1m ou lg 3m — Le 10 m lapin : 0,64 sec (56 km/h , impossible donc pour l’homme) — ... Test d e compara
ison l’homme et l’arbre entre
Un petit quiz z — Commun : naître, gran dir, respirer, rer, manger, transpiboire, dorm ir, se défend malade et m re, être ourir. (L’arbre mange par se racines, il do s rt car il cess e toute activi pendant quel té ques semaine s d’hiver, il se défend avec ses piquants , ses poisons ombre, ses ra , son cines) — Arbre se ulement : re pousser — Homme seulement : marcher, parl er et agir.
Oukilèlenord Chaque scout doit positionner un bout éde bois sur un cadran commun, repr ie vérif on Puis . nord le lui sentant pour qui es indic les rde rega on et mble ense permettent de le vérifier.
Komen kile
st
Certains végéta ux sont assez impressionnan par leur taille et ts d’autres caract éristiques. L’animateur fait deviner les diffé rents records demandant au en groupe d’essaye r de les visualise On joue à “plu r. s grand ou plus petit” quoi ! — La circonfé rence d’un séqu oia moyen : 30 m — La hauteur de la plus haute jonquille : 1,55 m — La taille de la plus grande feuille de palm 20 m x 3,50 m ier : — La circonfé rence du cham pignon comestib le plus grand : le 2,64 m — ...
Le grand X
de l’écoute
Par 2 ou 3, les scouts s’isolent avec une feuille de papier et un bic. Ils s’asseyent dans la même direction et écoutent. Ils doivent noter ce qu’ils entendent en le situant sur un dessin en X. Après 5 minutes, ils comparent leur écoute.
Le kim des paires L’animateur cache sous un drap 10 végétaux/animaux trouvés sur le site. Il les montre 1 minute aux scouts qui ont 5 minutes pour trouver les objets et faire un montage identique.
Safezcombien Chaque scout doit apport er un ou plusieurs objets recueillis dans la nature pour un poids total de 1kg . Puis on vérifie ensemble et on regarde les indice s qui permettent de le vérifie r.
Chacun
cherche son arbre Les scouts se regroupent par paire. Un scout a les yeux bandés. L’autre le guide (le porte) vers un arbre. Le scout aux yeux bandés doit alors sentir, toucher, prendre un maximum d’informations sur son arbre. Il est ensuite ramené à son point de départ puis, les yeux ouverts, il doit retrouver son arbre. (Un concours n’est vraiment pas nécessaire).
oir
ir Miroir-m ntement avec un le Se promener ntal, tourné miroir à l’horizo é juste au-desvers le ciel, plac erver ainsi les sus du nez. Obs des arbres… nuages, la cime
La méthode scoute Les sept éléments
7. La relation
1 La relation... un ingrédient qui ne manque pas de piquant 2 Nous proposons une relation pas comme les autres 3 Petits problèmes et grandes questions
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1 La relation... un ingrédient qui ne manque pas de piquant Sans une relation de qualité avec chacun de tes scouts, tout ton boulot s’écroule, tout est vide. Il faut d’abord qu’il y ait rencontre entre des personnes, entre toi et tes scouts, pour que les découvertes, les aventures en petits groupes ou l’éveil aux valeurs puissent exister et avoir du sens.
sentiments, de manières d'être. On peut certes se former longuement à la relation, aux modes de communication… Reste qu’à un moment, il faut oser la vivre, oser faire le pas de l’enrichir avec un peu de soi ! Ce défi passionnant n’est pas simple : tu peux y prendre des coups, tu peux en donner aussi. Aucun groupe n’est évident à gérer, aucun enfant ou adolescent n’échappe à des périodes compliquées ou à des réactions décevantes.
La relation, c’est sans doute l’aspect le moins “technique” (mais après tout, les autres le sont-ils ?) de la méthode scoute : tout y est affaire de rapports humains, de passion, de
2 Nous proposons une relation pas comme les autres Tu as bien des atouts dans ton jeu pour offrir une chouette relation à tes scouts : tu es jeune, tu ne te prends pas au sérieux et tu ne ressembles ni au prof de physique, ni à papa, ni à maman. Les scouts trouvent sympa d’avoir des animateurs avec qui on peut parler de choses qu’ils comprennent parce qu’ils sont “ grands sans être comme les grands ”. A la fois ami, grand frère, guide, modèle... , tu vas pouvoir éduquer (si, si, c’est le mot) grâce à une relation étonnante... basée sur au moins huit qualités inégalables.
Un sourire a deux fois plus d’effets qu’un grognement. Une tape sur l’épaule est un stimulant plus efficace qu’une piqûre d’épingle. Baden-Powell
La confiance Pour permettre à chaque scout d’être acteur de ses découvertes, il faut que tu lui laisses de l’air et du temps. Nous devons faire confiance. Et le montrer. Clémence osera alors mener son projet d’arriver avec de nouvelles idées pour le prochain hike de patrouille ! Enzo osera alors se proposer comme gardien lors du prochain match de hand-ball. Les scouts sont par nature assez créatifs, ludiques, entreprenants : à nous de leur dire : “Vas-y ! ”. La confiance, nous l’offrons sans a priori, sans demande de garantie. Il y aura des erreurs... parce que tu auras donné la possibilité de faire des essais. Ensemble, on en discutera, on se demandera comment les choses se sont passées et comment on pourrait s’y prendre la prochaine fois. Comme adulte, ton rôle est évidemment de prévenir le scout des dangers dont il n’a pas conscience. Faire confiance ne veut pas dire abandonner.
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L’attention à chacun
L’authenticité
Chaque scout est unique. Je lui découvre des besoins et lui, de son côté, exprime des envies. Le scoutisme fait le pari d’avoir une oreille très attentive pour tous ces jeunes très différents les uns des autres et absolument originaux. Le scoutisme invite à s’occuper de chacun des membres du groupe individuellement plutôt que de la masse.
Souvent, Aurélien et ses copains t’assaillent de questions. Ils aimeraient savoir comment toi tu vis, ce que tu penses, si tu crois en Dieu, comment tu t’en sors dans les études. Les scouts ont besoin, pour construire leur propre personnalité, de rencontrer des personnes vraies, qui ont aussi des problèmes, des questions, des joies. Grâce à toi, cette rencontre entre des personnes est possible : en acceptant de te dire un peu, en osant exister en dehors de ton animation, en disant tout simplement “je”, tu fais le cadeau de ton estime : tu leur parles “d’Homme à Homme”. Une petite remarque : c’est évidemment très enrichissant pour un scout de te découvrir. Y compris de t’entendre parfois reconnaître ta fragilité, tes doutes. Jusqu’à un certain point toutefois : il a besoin d’une certaine sécurité pour grandir… il n’a pas les épaules assez larges pour te servir de confident ! Et il est clair qu’on ne peut pas tout entendre à n’importe quel âge !
Pour toi, cela veut dire simplement être là, l’oreille disponible. Pour être ouvert aux rêves, aux goûts, aux réactions de chacun. A ses difficultés aussi.
Les repères Il est important d’oser dire “non” à certaines demandes, à certains gestes : un enfant comme un ado a besoin de limites claires pour évoluer. Sans cela, il se sent seul. « Il me laisse tout faire, de toutes façons, il s’en fiche, il n’a pas le temps ». Dans une société, l’adulte est celui qui est garant de la sécurité et de la règle. Il est bien entendu parfois plus facile de laisser faire que d’interdire. Mais les scouts sont les premiers à remercier à leur manière les personnes qui les aident à se situer, à se dépasser ou à se retrouver.
Le sens Un groupe ou un scout a le droit de comprendre le sens de nos décisions, de nos actes, de nos gestes. Cela prend aussi un peu plus de temps... mais tant qu’une personne ne perçoit pas le sens d’un fait ou d’une idée, elle ne peut y adhérer, elle ne peut que se bloquer.
Le positif Tout être humain a besoin de construire une image de soi positive. Il s’appuie sur cette estime de soi pour aller plus loin ou simplement pour digérer le présent. Une partie importante de l’image que nous avons de nous-mêmes provient des réactions des autres à nos comportements. L’animateur scout, par les encouragements qu’il prodigue, joue un rôle énorme pour aider un jeune à s’appuyer sur ses réussites, sur ses qualités. Un scout ne se sentira pas “ nul ” si nous mettons en lumière ce qu’il apporte. Renforçons positivement, cela ne lui arrive peut-être pas tous les jours ! Et quoiqu’il arrive, battons-nous contre les étiquettes négatives, qui enferment le scout au lieu de l’aider à progresser.
Le chef qui est un héros aux yeux de ses garçons tient dans ses mains un levier puissant pour leur développement, mais en même temps assume une grande responsabilité. Baden-Powell
La cohérence L’animateur, pour être un référent crédible, doit avant tout veiller à être cohérent : ses discours sont-ils traduits par ses actes ? Est-il juste ? Cette interrogation est fondamentale dans toutes les relations humaines. Quel exemple de relation suis-je en train de donner ? Il ne s’agit pas de créer ici une culpabilisation générale… mais simplement d’inviter à montrer ce qu’on est de meilleur !
Le respect des autres acteurs de l’éducation Parfois, le scout se confie et cherche des conseils ailleurs que dans sa famille… où cela se passe peut-être sous un climat orageux, à l’adolescence par exemple. Il est logique que la relation que tu proposes et le discours que tu tiens soient parfois très différents de ce que le scout vit avec certains membres de sa famille. Le dialogue avec les parents permet de comprendre certains de ces conflits de valeurs mais il serait vain de vouloir égaliser complètement les terrains : la personnalité se construit aussi par confrontation. L’essentiel reste de ne jamais dénigrer un proche qui, quels que soient ses discours ou ses principes, est important pour le jeune. De même, il est précieux de pouvoir renforcer l’action d’un autre partenaire éducatif : l’école. Un scout qui décroche peut trouver un fameux stimulant en son animateur qui l’encourage à étudier, même si c’est dur et qu’il a envie de faire autre chose.
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3 Petits problèmes et grandes questions Ce n’est pas parce que le sujet est complexe qu’il faut l’éluder. Voici quelques propositions de réponse à des interrogations fréquentes et légitimes d’animateurs scouts.
L’autorité En tant qu’animateur, comment se faire écouter lors d’un rassemblement, au moment d’expliquer un jeu, par exemple. Faut-il avoir l’air particulièrement sévère ? Un jeune doit en effet apprendre à respecter quelqu’un qui s’exprime. On ne peut transiger avec ce principe. Pour être écouté lors d’un rassemblement ou pour que les scouts soient attentifs à tes demandes, la meilleure garantie est l’intérêt de ce que tu dis. Un grand jeu attirant suscitera davantage d’écoute qu’une activité déjà faite trois fois. Après avoir capté l’attention du groupe, tu utilises différents médias pour communiquer : la voix, le regard, les gestes, un panneau, un exemple de prise “ au ralenti ”. Inutile de crier s’il y a déjà du bruit. Demande le silence calmement, attends-le si nécessaire. Les animateurs doivent se montrer solidaires de celui qui s’exprime. On peut se placer à côté des plus turbulents pour les encadrer.
La sanction Quand un scout triche, vole dans un magasin ou pousse un nouveau dans les orties, faut-il le punir ? Cela sert-il à quelque chose ?
L’attitude du chef a la plus grande importance, car c’est en grande partie sur son caractère que ses garçons mouleront le leur. Il faut donc qu’il envisage son rôle d’un point de vue beaucoup plus élevé que celui de ses convenances personnelles, et que, en vue du bien commun, il accepte de faire passer au second plan ses opinions à lui. C’est cela la vraie discipline. Baden-Powell
La sanction permet à une personne de prendre conscience qu’elle a transgressé une règle. Si on laisse tout passer, le risque est grand de créer l’impression d’une impunité pour le jeune ou d’un désintérêt de la part de l’adulte. Le choix d’une sanction doit toujours être proportionnel à la gravité de la transgression. L’objectif est éducatif : la sanction doit aider à comprendre la faute et, si possible, à la réparer. En aucun cas, il ne s’agit de chercher à abaisser, à humilier : cela n’amènerait qu’à une escalade ! Il s’agit de tourner ensemble la page, en retirant quelque chose. Parfois, la réparation n’est pas possible : le scout en faute doit cependant être amené à s’investir dans la consolation de sa victime, au-delà d’un “ pardon ” vécu comme une simple déclaration de circonstance.
Les privilèges Le staff peut-il se garder un bon repas dans une petite pièce rien qu’à lui ? Peut-il s’aménager quelques privilèges : des bonbons à volonté, du coca quand les scouts n’ont que de l’eau, l’utilisation du GSM alors que cela a été “ interdit” ? C’est évidemment notre cohérence qui est ici en jeu. Un groupe scout est une petite communauté qui se définit en principe des règles qui valent pour tous. Chacun de ses membres a les mêmes droits et les mêmes devoirs : se battre pour ce principe, c’est agir pour éduquer à la justice.
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La disponibilité Il est légitime que les animateurs aient besoin de souffler à certains moments ou de tenir réunion. Mais nous devons nous organiser pour offrir un maximum de disponibilités aux scouts. Les moments libres sont de belles occasions de passer du temps avec eux, de mieux connaître certains, de soutenir d’autres un peu en difficulté. La vie commune se gère ensemble. C’est une source de socialisation essentielle dans notre éducation par l’action. Il faut donc construire un esprit collectif. La cuisine est ouverte : c’est un bon lieu pour venir donner un coup de main. Bien entendu, à certains moments, pour des raisons de sécurité, elle n’est plus accessible qu’à quelques personnes. Un staff fort nombreux doit se méfier de la tentation inconsciente de se retrouver très souvent ensemble, sans les scouts. Quand ces moments se multiplient, il est précieux que l’un ou l’autre animateur attire l’attention des autres sur la dérive.
Les secrets et les confidences Un scout fait part à son animateur d’un secret bien embarrassant… qu’en faire ? La confiance que tu offres, tes scouts te la rendent très vite. La leur est aussi précieuse que la tienne. Parfois, des secrets se disent, une connivence s’installe. Hugo n’a sans doute pas envie que tu en parles à ses parents. Il aurait l’impression que
tu parles “sur son dos”, que tu le trahis… alors qu’il vit quelque chose de fort avec toi. Bien sûr, les parents ont le droit d’être informés des aspects fonctionnels de la vie du groupe. Ainsi, quand la sécurité du scout est en jeu (si l’on devient, par exemple, confident d’une situation de maltraitance), certains “secrets” ne peuvent être gardés... et il faut expliquer la situation au scout : on ne peut pas garder une information si lourde, il faut en parler pour que la situation change. Mais pour le reste, ce qui se vit entre les scouts et toi vous regarde… et les parents à qui on l’explique peuvent le comprendre. L’animateur d’unité, adulte reconnu comme tel par les parents, peut t’aider à gérer ces situations délicates.
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Les secrets reçus t’invitent parfois à l’action au sein du groupe. Si un scout te confie, parfois même à demi-mots, que les plaisanteries sur son poids commencent à devenir lourdes, tu peux chercher un moyen de les empêcher ou d’y mettre fin, sans pour autant révéler l’origine précise de ton intervention.
Les extrêmes : timides, agités et grandes gueules Comment réagir face à des enfants timides ou à leur contraire : des scouts qui prennent un peu trop de place ? Chaque scout est une personne unique, qui a droit à sa chance et à sa différence. A nous d’éviter d’en cataloguer certains dans des étiquettes fortes, lourdes et parfois galvaudées. Certains traits de caractère demandent un peu plus d’énergie, de tactique et de temps. Un scout qui s’exprime peu a besoin que les animateurs s’intéressent à lui. Ce n’est pas parce qu’il s’efface qu’il demande à être effacé. La timidité est complexe et vient de loin. Elle s’atténue par la mise en confiance discrète et régulière. Bien plus que par une stimulation rapide du type « Allez, ose ! Aie confiance ! »… qui ne fait en général que renforcer la difficulté. D’autres scouts ont besoin de s’exprimer tout le temps. Ils prennent plus de place. Cela cache parfois un grand malaise… mais nous ne sommes pas psychanalystes. Ces scouts demandent eux aussi un peu de patience. On pourra leur glisser parfois des invitations discrètes à laisser de l’air aux autres; on ne peut en effet les renforcer dans leur envahissement.
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Certains ont un autre besoin : bouger, faire autre chose, repartir sans cesse. Ils ont de l’énergie à revendre. Rien à voir cependant avec l’hyperkinétisme, un terme trop facilement utilisé, qui définit un véritable trouble dont les parents auront parlé si nécessaire. Les enfants remplis de vitalité ont besoin d’espace. Nous pouvons aussi les aider à canaliser ou utiliser leur énergie à travers des activités manuelles, artistiques ou sportives. Et il y a encore tous ces scouts un peu trop parfaits, trop conformes, qui pourraient passer inaperçus face aux “durs à cuire”.
La coéducation Que cherchons-nous avec la rencontre des deux genres ? Depuis 1973, notre fédération a choisi de proposer aux unités de passer en coéducation. La coéducation, c’est plus que la juxtaposition des deux genres. Il s’agit de permettre aux jeunes d’apprendre à respecter le rythme, les sensibilités et les aspirations de chacun. Chaque sexe valorise par exemple très différemment une activité. Pour les unes, un hike sera réussi si on s’est bien amusé et qu’on a bien discuté; pour les autres, il sera réussi si on a fait quelque chose de fort physiquement. En jouant, en mangeant et en s’organisant ensemble, filles et garçons peuvent développer des attitudes positives les uns envers les autres. C’est une proposition : plutôt que de vivre l’un à côté de l’autre, garçons et filles sont invités à se rencontrer dans le respect de leurs différences. Elle demande une utilisation nuancée. Au sein d’une section en coéducation, il est important qu’il y ait des moments où garçons et filles vivent des choses séparément, que ce soient des activités ou des moments d’échanges. D’autre part, il faut veiller à contrer la tendance naturelle à être plus exigeant avec les filles : souvent, on leur demande de prouver qu’elles savent faire autant si pas mieux que les garçons dans des activités conçues à la base pour ces derniers. L’inverse est plus rare…
La peur Une bonne trouille : parfois, ce sont les scouts eux-mêmes qui en redemandent ! Comme si le quotidien n’en offrait pas suffisamment d’occasions. Nombreux sont ceux qui aiment jouer avec leurs limites, émotionnelles notamment. La société valorise beaucoup les émotions fortes. Mais attention : ce n’est pas parce qu’un scout demande à être effrayé qu’il est capable d’assumer la peur commandée. Le scoutisme entend former des citoyens confiants. La confiance ne s’acquiert que par des expériences positives. La nuit s’apprivoise peu à peu, la solitude aussi. La peur ne se guérit pas par la peur… on ne s’habitue pas, on s’enfonce ! Pas question donc d’embarquer des scouts dans des expériences qui pourraient les marquer négativement. Ce serait trop facile pour une équipe de jeunes adultes de “ se marrer ” ainsi sur leur dos. Des activités comme un jeu de nuit simulant un accident ou un enlèvement, par exemple, sont strictement proscrites. Dans une activité avec des enfants, les personnages sont bien fictifs et doivent être identifiés comme tels : c’est un jeu, qui commence par « Il était une fois »…
Leur idole Un animateur peut-il devenir le modèle absolu d’un scout ? Animer, c’est être regardé. Il n’y a aucun doute, aucune échappatoire. Tout animateur est un modèle : il est regardé avec intérêt par les scouts, qu’il le veuille ou non, et sans pouvoir choisir les moments les plus favorables. Les scouts réagissent à son comportement, à ses paroles, à son look. Alexia a été épatée par les quelques mots que Pélican a dits à Nico quand celui-ci a tout claqué sur la table en disant “Je n’y arriverai jamais”. La façon dont il l’a encouragé, c’était impressionnant. Peut-être qu’un jour ou l’autre, elle s’inspirera de ce moment fort pour remonter en douceur, le moral d’une de ses copines de cours... Nous éduquons aussi par notre exemple. Pour qu’il soit source d’enrichissement, nous avons une solide référence : la Loi scoute. Les valeurs qu’elle propose nous appellent à être un modèle positif.
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Si un de nos scouts se met à faire de nous une référence absolue, il est important de l’inviter à chercher avant tout à connaître ses propres goûts, à créer sa propre personnalité. Mais cette phase d’identification fait partie de l’adolescence, elle n’est pas bien grave.
Un contrat peut être passé avec les intéressés. En cas de non respect, il faudra peut-être travailler avec les parents pour aider à résoudre ce problème. Nous ne sommes évidemment pas des thérapeutes mais nous devons aider à mettre en place l’aide nécessaire : l’alcoolisme chez les jeunes, cela existe vraiment !
Un bouc émissaire
Les produits psychotropes
Comment réagir quand un groupe met en œuvre ce mécanisme cruel mais naturel ? Enfance ne rime pas avec innocence. Les enfants et les adolescents sont régulièrement très cruels entre eux. Ainsi, dès 9 ans, un groupe peut mettre un de ses membres à l’écart et lui infliger des souffrances morales ou corporelles. Le bouc émissaire est choisi en raison d’une quelconque différence, physique ou psychologique. Le groupe se donne l’illusion de se souder davantage en s’alliant contre une faible victime. Un éducateur qui repère le phénomène doit intervenir. Sinon, il cautionne. La victime doit se sentir reconnue et protégée. Les coupables doivent réfléchir à leur attitude, au chemin qui les a conduits jusque-là et réparer leur faute, ne serait-ce que symboliquement, en présentant leurs excuses.
Qu’en pense le mouvement scout ? Comment réagir ? Le scoutisme respecte la loi en la matière. Un produit comme le cannabis est interdit. Mais quelle que soit l’évolution des textes légaux, il refuse le recours à des produits qui altèrent l’état de conscience et la manière d’être en relation. Ils sont dangereux pour la sécurité et nuisibles pour le développement de la personne. Comme pour l’alcool, si un groupe de scouts ou un scout est surpris en train de consommer, une clarification des règles s’impose. Un contrat peut être passé avec les intéressés. En cas de non respect, il faudra peut-être travailler avec les parents pour mettre en place une aide nécessaire. Car en tant qu’éducateurs, nous ne voulons pas nous débarrasser de la personne mais l’aider à revenir à une situation de non consommation.
La cigarette L’alcool Est-ce juste un défi à l’interdit ? Un adolescent est comme un bulldozer : il pousse jusqu’à ce qu’un mur plus fort l’arrête. C’est un âge où l’on aime bousculer les interdits. L’alcool est tentant. Le discours ambiant loue une certaine manière de “ faire la fête ”.
Faut-il laisser les scouts “ devenir des hommes ” au prix de leur santé ? Le jeune découvre régulièrement la cigarette dans un des groupes de pairs qu’il fréquente. Il est donc probable qu’un certain nombre fume pour la première fois chez les Scouts.
Chaque groupe peut élaborer, en conseil, sa manière de gérer le Le scoutisme veut former des êtres libres et autonomes, tabac. Les animateurs devront être cohérents par rapport à ces capables de relations vraies. décisions. Mais nous sommes aussi appelés à prendre nos responsabiliIl refuse donc les produits qui Pas simple tout cela… créent des états artificiels. tés dans le cadre de l’éducation à la Il privilégie aussi une relation santé. Le tabac tue, énormément et L’ensemble de la proposition éducative scoute essaie saine avec son corps, avec sa atrocement. Une troupe ou un de contribuer à apprendre à dire librement non à ces santé. Si un groupe de scouts ou poste peut donc être amené à dangers. N’empêche. Alcool, cigarette, joint : il y a de un scout se livre à la consomorganiser une réflexion sur le sujet quoi empoisonner la vie d’un animateur ! La fédération mation d’alcool, une clarification et à mener des actions pour lutter et ses cadres continuent, avec différents partenaires contre cette consommation. des règles s’impose. autorisés, à essayer de t’aider à gérer ces difficultés.
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D’une branche à l’autre : une relation et des besoins en évolution La relation est vitale, la solitude tragique. Le pionnier a autant besoin de cette relation de qualité que le baladin, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons ni de la même manière. Plus on avance dans les branches, plus l’écart d’âge entre scouts et animateurs se réduit : cela appelle une certaine adaptation de la relation. Quelques repères pour construire une relation qui participe au développement affectif de chacun…
Avec le baladin Pour un enfant de 6-8 ans, l’adulte joue un rôle crucial ! Le baladin cherche sans cesse son approbation et son affection, comme pour se rassurer en se disant qu’il est “dans le bon”. Car c’est l’adulte qui “sait” (ce qu’il faut faire, comment ça marche, si c’est bien…). En tant qu’animateur, tu endosses donc un rôle de modèle considérable : entre 6 et 8 ans, on ne tient pas encore vraiment compte de l’avis des copains; celui des grands, par contre, est souvent décisif. D’où l’importance de valoriser ton petit scout. Mais aussi de faire attention à tes propos quand tu lui laisses la parole, afin de ne pas l’influencer. Le baladin est encore au début de la construction de son estime de soi. Pour développer une image positive de lui-même, il a d’abord besoin d’évoluer en confiance dans un climat de sécurité physique et psychologique ! Physique : terrain et gîte sûrs et accueillants, calme (le bruit est une des premières sources de stress), activités intenses mais pas périlleuses… Psychologique : limites visibles, règles claires, stables, sensées, tendresse et cohérence des animateurs (ce que je dis, je le fais…), existence de petits rituels, de repères (dans le temps et dans l’espace)… Enfin, tu peux aider ton baladin à grandir en lui permettant d’enrichir sa palette d’expression des émotions : faire des dessins, discuter après une histoire, trouver de nouveaux mots ou simplement “les bons mots”… Tu peux aussi l’aider à faire la distinction entre ce qu’il a le droit de ressentir et les limites dans la façon d’exprimer ces émotions.
Des attitudes-clés ✔ Créer un climat de confiance via un cadre rassurant ✔ Aider à se créer une image positive de soi ✔ Expliquer patiemment en passant par le concret ✔ Aider à s’exprimer librement
Avec le louveteau Dès 8 ans, l’important désormais, ce sont les copains. L’enfant découvre plus profondément les joies et les difficultés de la vie en groupe. Il construit son image de lui-même à partir de celle que lui renvoie le groupe. Il est donc essentiel de créer un bon climat dans le groupe, de le préserver et de l’améliorer, à travers des moments de conseil ou des interventions plus individuelles pour aider chacun à travailler dans ce sens : les animateurs aident à fixer et faire respecter des règles claires de vie commune. Le louveteau, qui a une grande soif de justice à cet âge, appréciera. Les jeux ou les ateliers doivent aussi permettre à chacun de montrer ses talents. Les animateurs valorisent l’accueil de chacun et son respect par tous. Ils encouragent chacun, soulignent régulièrement les qualités et les compétences de chaque louveteau, en privé ou en public. A cet âge, on commence déjà à tester les limites des autres, de l’adulte notamment : on désobéit pour savoir jusqu’où on peut aller. L’animateur rappelle les règles et aide à comprendre que ne pas laisser tout faire est une forme d’attention et de respect; c’est aussi une preuve de confiance dans la capacité du louveteau à montrer un autre visage, à ne pas se laisser entraîner vers n’importe quoi. Mais l’animateur commence aussi à donner aux enfants des clés pour résoudre eux-mêmes des conflits avec les autres : la négociation s’apprend dès cet âge. Cette vie intense avec les autres consomme beaucoup d’énergie. Les enfants de 8 à 12 ans ont vraiment besoin de conditions de vie saines pour aborder sereinement chaque journée (sommeil, hygiènes alimentaire et corporelle, équilibre entre jeux physiques et activités plus calmes).
Des attitudes-clés ✔ Valoriser l’individu face au groupe, devenu essentiel ✔ Permettre d’exprimer ses talents ✔ Construire ensemble des règles claires ✔ Comme adulte, garantir les limites, tenir bon et dire pourquoi ✔ Apprendre à négocier
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Avec l’éclaireur 12 ans est un âge de rupture. L’enfance se termine, la période de transition vers l’âge adulte commence. Le jeune veut prendre ses distances par rapport aux parents. Il recherche l’ami, le confident. Le monde des adultes est perçu tantôt comme hostile, tantôt comme étrange, parfois comme attirant. L’animateur se retrouve donc souvent face à des êtres un peu instables, contradictoires, excessifs : des personnalités en pleine construction, souvent gênées de l’être. Tout change, au prix d’un certain malaise. Les transgressions fréquentes des règles n’en sont pas pour autant admissibles : fermer les yeux sur les bêtises n’aidera jamais personne à grandir. Eviter simplement d’entrer dans une logique agressive, parfois cherchée par l’ado lui-même, dans sa difficulté de communiquer. L’animateur peut jouer un rôle crucial dans cette phase : il offre la possibilité de construire du positif, de prendre des responsabilités et de se sentir reconnu pour ce que l’on est. La troupe peut vraiment être un cadre de plaisir et de joie, un élément un peu stable dans cette vie qui remue. L’adolescent a parfois besoin de se retrouver seul, de respirer en dehors du groupe mais il ne veut pas pour autant se sentir seul, à l’écart. L’animateur a un rôle important pour aider celui qui perd pied dans sa patrouille ; il doit parfois favoriser la réconciliation ou le respect de l’accueil permanent de chacun. Le soutien à apporter aux CP doit permettre que la patrouille soit réellement un lieu où l’adolescent peut développer une image positive de lui-même.
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Avec le pionnier L’adolescent de 16 ans est loin de l’enfance. Il a changé, grandi et va tenter d’y voir clair, d’assumer toute cette évolution. Il reste en recherche de multiples repères. L’animateur Pionniers en est un et doit veiller à la grande cohérence entre ses actes et son discours. Le pionnier a besoin d’un adulte devant lui, pas de quelqu’un qui joue au grand ado pour “ rester cool ”. L’esprit du pionnier est en effervescence, il se pose des tas de questions graves sur la vie. Il a donc besoin d’être rassuré sur la légitimité de ses questionnements, de ses doutes. Le grand ado est aussi titillé par la peur du regard de l’autre : pas facile de s’accepter tel qu’on est devenu. L’animateur peut le rassurer, l’aider à rester en confiance. Il doit être le premier garant qu’on ne cherche pas à le ridiculiser, surtout devant le groupe. Ce groupe est un lieu essentiel pour le jeune : il n’aime pas rester seul quand les autres sont là, il a besoin d’être avec le groupe, parfois sans autre but que de se sentir membre d’un ensemble structuré. L’animateur pousse à l’action et permet de prendre confiance dans la prise de responsabilités au sein d’une entreprise collective. Il doit dès lors éviter d’agir à la place des pios mais plutôt les renvoyer à leurs engagements. Enfin, le jeune de 16 à 18 ans découvre la relation privilégiée et intime avec l’autre, entre tendresse et maladresse, entre amour et déconvenue. L’animateur reste disponible pour rassurer le pionnier sur ses tâtonnements.
Des attitudes-clés Des attitudes-clés ✔ Créer une ambiance de respect permanent ✔ Aider les patrouilles à être des lieux de reconnaissance pour chacun ✔ Ecouter, aider à exprimer mal être et malaises ✔ Considérer le jeune pour ce qu’il est : pas encore un adulte, peut-être, mais certainement plus un enfant ! ✔ Tenir bon, maintenir des limites ✔ Garder son calme, éviter les pièges conflictuels
✔ Etre un modèle cohérent, fiable ✔ Etre disponible pour parler, aider à comprendre ✔ Rassurer sur la légitimité des questionnements et des essais divers ✔ Aider à s’accepter tel qu’on est devenu, physiquement notamment ✔ Pousser à agir, à s’engager, à assumer ses responsabilités
petites idĂŠes, grands projets
Près de 50 autres outils à ta disposition !!!
Des cahiers spécifiques pour aller plus loin ou pour passer à l’action. Tous sont vendus à prix coûtant dans les magasins partenaires de la fédération. La plupart sont disponibles sur le site www.lesscouts.be, rubrique Animer. La farde du camp : pour t’accompagner à chaque étape ! Des outils pour les ateliers, la vie dans la nature, la fête d’unité... Des cahiers à propos du rôle de l’animateur d’unité, de la relation avec les parents...
Beaucoup d’exemples, de schémas, de témoignages : pour te soutenir !
La méthode scoute Un parcours progressif, de 6 à 18 ans Un programme cohérent et des outils spécifiques
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