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Bimensuel d’Informations Générales Gratuit N°006 du Lundi 16 Avril 2012

Des prémisses d’une division de l’opposition

«Nous voulons à tout prix empêcher les fossoyeurs de l’économie de revenir aux commandements»

«Il faudrait que les représentants de certains partis du collectif et de l’ADP au niveau de la CENI et du gouvernement quittent» Fodé Mohamed SOUMAH de la GECI


Politique

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«Nous voulons à tout prix empêcher les fossoyeurs de l’économie de revenir aux commandements» Me Pépé KOULEMOU, avocat et président de l’ARN «L’ARN (alliance pour le renouveau national) est l’un des partis politiques de la dernière pluie. Il est présidé par un avocat de profession, avocat à la cour. Pour connaître les ambitions de e jeune parti politique, guineetv1.com a rencontré son leader. Me Pépé KOULEMOU, sans détour, ni complexe répond à nos questions.» Guineetv1: Bonj our Monsieur! Me Pépé KOULEMOU: Bonjour. Veuillez vous présenter aux nombreux lecteurs du groupe de presse «GUINEETV.» Me Pépé KOULEMOU: Je suis Me Pépé KOULEMOU, avocat à la cour, président fondateur du parti ARN (alliance pour le renouveau national), viceprésident et porteparole du CAPD (collectif des alliés politiques pour la démocratie) Guineetv1: Parlez nous de votre parti, du motif à la date de sa création?

Me Pépé KOULEMOU: L’ARN est créée le 29 août 2009. Il a son siège à Lambanyi, dans la commune de Ratoma. Nous nous sommes rendu compte, comme tout bon Guinéen qu’il fallait apporter un plus au changement qualitatif des conditions de vie de nos compatriotes, souvent victimes de la malgouvernance. En effet, après la prise du pouvoir par le CNDD fin 2008, nous avons constaté que les gens qui avaient déjà montré leurs limites dans la gestion de la chose publique au sein des régimes précédents, ayant été ministres pour les uns et premiers ministres pour les autres, certainement dans le seul souci de protéger leurs biens mal acquis voulaient revenir aux

Siège: Wanindra-Commune de Ratoma Tel: (+224) 62 94 28 28 E-mail : guineetv1@hotmail.com Administrateur et Directeur de Publication DIALLO Ibrahima Sory Rédacteur en chef Elhadj Mohamed DIALLO (+224) 66 93 37 77 Secrétaire Général de la Rédaction Mamadou Alpha BARRY Chef d’édition: Madina SOW Comité de rédaction Choko KAMAGATE (reporter), DIALLO Ibrahima Sory, Aboubacar Traoré, Mamadou Alpha BARRY, N’Faly GUILAVOGUI, DIALLO Oumar Rafiou, Rabiatou DIALLO (stagiaire), Aboubacar CISSE, Néné Aye (stagiaire) Responsable commerciale et financière Maimouna DIALLO Responsable du site (www.guineetv1.com) DIALLO Oumar Rafiou (+224) 62 52 24 65 oumarrafiou.diallo@yahoo.fr Montage: Alain BANGOURA Imprimerie: Evicom

commandes. Nous nous sommes donc dit qu’il fallait leur barrer la route. D’où la création de l’ARN. Guineetv1: Quelles sont vos ambitions politiques? Me Pépé KOULEMOU: Notre ambition c’est tout naturellement, comme tout parti politique c’est la conquête du pouvoir. Nous voulons également à tout prix empêcher les fossoyeurs de l’économie de revenir aux commandements. Parce que le peuple de Guinée a trop souffert de la malgouvernance, à cause des différents ministres qui se sont succédé et enrichis au dos de l’Etat. Guineetv1: Quelle place occupent la j eunesse et les femmes au sein de l’ARN? Me Pépé KOULEMOU: En réalité notre parti est c o m p o s é maj oritairement de femmes et de jeunes. Ce qui fait que, notre ambition est de contribuer à la construction du pays et à l’instauration d’un Etat de droit pour que force reste à la loi. Guineetv1: Vous êtes membre fondateur d’une alliance de nom de CAPD (collectif des alliés politiques pour la démocratie). Est-ce que vous ne craignez pas que votre parti (ARN) soit absorbée à la longue par l’alliance? Me Pépé KOULEMOU: Non! Ecoutez…! L’ARN ne se laissera j amais absorber par qui que ce soit. Si non de nos j ours, il serait déj à absorbé par le parti au pouvoir que nous avons accompagné au second tour de la présidentielle en 2010. Je rappelle d’ailleurs que le RPG nous avait tendu la main pour former la fusion (RPGArc-en-ciel). Mais nous avons décliné l’offre en

disant non, nous n’avons pas formé la fusion pour mettre le Pr Alpha CONDE au pouvoir. Ce n’est donc pas forcément par la voie de la fusion que nous allons encore l’y maintenir. Mais plutôt nous allons le faire par d’autres voies. C’est pour vous dire encore une fois, l’ARN ne sera jamais absorbé par un quelconque parti politique, encore moins par l’alliance CAPD dont je suis le porteparole. Notre alliance est composée de plus de 15 partis politiques, mais chacun garde son autonomie. Guineetv1: Dites nous quel est le niveau d’implantation de votre parti? Me Pépé KOULEMOU: Dès que nous avons créé le parti en 2009, j ’ai commencé par l’intérieur du pays. J’ai tenu des meetings respectivement à Coyah, Kindia, Mamou, Dalaba Pita, Labé, Tougué… en Basse et Haute-Guinée ainsi qu’en Guinée forestière qui nous sert de bastion d’ailleurs. Bref, nous sommes représentés sur toute l’étendue du territoire national. Guineetv1: Votre source de financement? Me Pépé KOULEMOU: La principale source de financement de notre parti c’est la cotisation des adhérents. Comme le prévoit notre statut, à chaque réunion nous avons un quota à payer. Nous avons créé deux situations: il y a la situation des membres fondateurs et la situation des adhérents. Nous avons défini dès le départ, pour chaque membre fondateur un quota que je préfère taire pour raisons politiques. Ce qui a constitué la première caisse du parti, autrement dit la trésorerie du parti. Et à la fin de chaque

réunion de tous les vendredis, nous versons chacun une somme bien déterminée dans la caisse. Guineetv1: Vos mots de la fin? Me Pépé KOULEMOU: Pour terminer, je lance un appel à tous mes compatriotes pour qu’ils voient la Guinée en face et de savoir distinguer les leaders des partis politiques. Par ce qu’il y’en a d’ailleurs beaucoup! Ceux là qui ont déjà gouverné ce pays et montré leurs limites: les anciens ministres et tout puissants premiers ministres, nous les avons vus à la tâche. Je rappelle que c’est contre leur gestion que l’opposition s’était formée à un moment donné. C’est contre leur gestion que tous les Guinéens se sont soulevés pour d e m a n d e r changement. Ce sont ces mêmes personnes qui veulent reprendre l’administration en otage. Ils doivent nécessairement laisser la classe politique nouvelle version gérer la situation guinéenne pour éviter de retomber dans la même situation antérieure. Nous, au niveau de l’ARN et du CAPD lançons un appel à tous les Guinéens soucieux du développement de ce pays à l’effet de soutenir nos programmes de société qui consiste essentiellement à aller de l’avant, à combattre effectivement le tribalisme, le népotisme, la dictature sous toutes ses formes et à construire un Etat de droit; le tout dans l’intérêt des Guinéens. Guineetv1: Me Pépé KOULEMOU, je vous remercie Me Pépé KOULEMOU: Merci beaucoup à vous aussi. Entretien réalisé par DIALLO Oumar Rafiou


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«Il faudrait que les représentants de certains partis du collectif et de l’ADP au niveau de la CENI et du gouvernement quittent» Fodé Mohamed SOUMAH de la GECI «Le bras de fer entre le pouvoir et l’opposition persiste toujours. La recomposition de la CENI, l’audit, la révision la cogestion du fichier électoral … continuent à diviser les acteurs politiques. Mais apparemment, une sorte de division plane au niveau des partis d’opposition regroupés au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’ADP (alliance pour la démocratie et le progrès) . Pour en savoir plus, la rédaction de guineetv1.com a tendu son micro au président de la GECI ( g é n é r a t i o n citoyenne) , parti membre du collectif. Sans langue de bois, Fodé Mohamed SOUMAH répond à nos questions. Lisez cet entretien exclusif!» Guineet1.com : Bonj our Monsieur le président Fodé Mohamed SOUMAH: Bonjour Guineet1.com: Vous venez d’organiser deux meetings pour, d i t e s - v o u s , contraindre le gouvernement à réunir des conditions de transparence des élections législatives en vue. Mais jusque là rien n’a changé au niveau de la CENI, encore moins au niveau du pouvoir. N’avez-vous pas désespéré? Fodé Mohamed SOUMAH: Vous savez eh… la solidarité au sein du collectif et de l’ADP oblige la GECI à avoir un droit de réserve par rapport à certaines choses. Soyez sûr que nous sommes solidaires. Mais ça ne veut pas dire que tout ce qui a été décidé a obtenu notre caution. Non, la GECI a estimé dès le

départ qu’il fallait créer des conditions de pression suffisante pour faire reculer le gouvernement en usant des voies légales. Et auj ourd’hui j e vois que ces voies légales sont insuffisantes, dans la mesure où nous n’arrivons pas à nous entendre sur le fond. Je crois auj ourd’hui qu’on devrait aller au-delà. Au-delà c’est-à-dire tenir compte de certaines propositions qui sont faites en notre sein, tels que la démission des ministres délégués par certains partis qui sont dans l’opposition, ainsi que ceux qui sont à la CENI (commission électorale nationale indépendante) en notre nom. Je pense qu’aujourd’hui, il faut qu’on pose suffisamment d’actes et qu’on mette suffisamment de pression sur les autorités pour les faire reculer. Guineet1.com: En faisant quoi concrètement? Puis que les deux meetings que vous avez tenus n’ont apparemment rien donné. Fodé Mohamed SOUMAH: Non, nous avons montré auj ourd’hui que l’opposition c’est la maj orité dans ce pays, ça c’est un; par rapport à notre poids électoral à l’élection présidentielle et par rapport à la densité des manifestations

que nous avons organisées. Mais j e crois que nous devons aller au-delà. Moi ce que je refuse, ce que je craints et ce que je ne cautionnerai j amais, c’est la violence. Aujourd’hui si nous ne parvenons pas à faire reculer le gouvernement, ça sera l’affrontement et cet affrontement j e n’en veux pas. C’est pourquoi je dis qu’il faut que la pression soit démultipliée en faisant des settings, en allant occuper le palais du peuple, en acceptant d’être affamés, d’être sans eau, sans électricité, qu’on aille faire le setting devant la CENI jusqu’à ce que le gouvernement recule. Par ce que si on ne fait rien auj ourd’hui, demain on sera dans la logique de l’affrontement. Et moi je ne veux plus qu’il y ait dans ce pays une quelconque forme de violence. Je préfère faire des settings devant la CENI, que je sois arrêté, investir le palais du peuple, que je sois affamé, sans eau, sans électricité que de descendre encore dans la rue pour affronter les forces de répression. Je dis bien forces de répression et non pas forces de sécurité. Parce que les forces de sécurité, on les a vues à l’œuvre. Elles étaient au milieu de nos militants, il n’y a pas eu le moindre débordement. Je salue l’action de cette force de sécurité républicaine qui, lors de nos deux meetings s’est associée pour nous encadrer. Ce que j e refuserai demain, c’est qu’on soit obligé d’affronter les forces de répression. Aujourd’hui, je suis prêt à tout pour que le gouvernement recule, sans la violence. C’est-à-dire je suis prêt à me faire arrêter, à essuyer le gaz lacrymogène ou même à y laisser la vie

pour que ce pays soit dans la logique qui a été inscrite depuis 2006 avec des morts, de la sieur des larmes, une spirale de la démocratie qui pourrait nous permettre d’obtenir et la paix et le développement. Guineet1.com: Vous insistez beaucoup sur le fait que vous ne souhaitez plus qu’il y ait de la violence dans ce pays. À vous entendre j ’ai l’impression qu’il ya une sorte de division qui guète l’opposition? Fodé Mohamed SOUMAH: Oui bien sûr! Vous savez… vous croyez que tout le monde est d’accord en conseil de ministres, dans l’armée, dans une entreprise…? Non, pas forcément. On n’est j amais d’accord sur tout. Mais on est d’accord sur l’essentiel. Et l’essentiel aujourd’hui, c’est faire reculer le gouvernement. Dans quelle mesure? C’est là où il faut que nous mettions les pieds dans le plat. C’est mettre la pression. Ce n’est pas l’affrontement physique. Non! Pourquoi ne pas demander aux ministres qui appartenaient à certains membres de l’opposition de quitter le gouvernement? Pourquoi ne pas demander à certains membres de la CENI, qui appartiennent à l’opposition de quitter. Guineet1.com: Et s’ils refusent de démissionner? Fodé Mohamed SOUMAH: Mais non…je dis pourquoi ne pas demander. En fait, ce sont des voies pour arriver au résultat de faire reculer le gouvernement. Parce que la CENI est en train de dérouler son programme. Nous sommes totalement à l’écart. Nous a p p r e n o n s

seulement… vous avez du suivre la conférence de presse de Loucény CAMARA (ndlr: président controversé de la CENI) dernièrement. On se croirait sur un autre monde, sur une autre planète. Guineet1.com : Pensez-vous que l’unité de l’opposition sera de mise jusqu’à l’aboutissement de votre combat? Fodé Mohamed SOUMAH: L’unité de l’opposition est indispensable. Mais pas une unité de façade. Auj ourd’hui nous avons de sérieux problèmes en notre sein. Si nous voulons que l’opposition reste soudée, il faudrait que les représentants désignés par certains partis du collectif et de l’ADP au niveau de la CENI quittent cette institution, ceux qui sont au sein du gouvernement quittent le gouvernement. C’est ça que j’appelle resserrer les rangs. Mais ce n’est pas aller à l’aveuglette… Maintenant que ces gens là refusent de quitter leurs postes, ça en fera des électrons libres. Mais on ne dira plus c’est le représentant de la GECI, c’est le ministre proposé par la GECI ou un autre membre de l’opposition. Mais on ne peut pas accepter ce qui est en train de se faire. Donc, pour que cette unité soit une réalité et bien… y a certains partis d’opposition, à commencer par la GECI qui doivent demander à ce que ses représentants quittent la CENI, ses membres quittent le gouvernement. Je pense que c’est devenu indispensable. Guineet1.com: Mais il y a que le PEDN (parti de l’espoir pour le développement national) de Lansana KOUYATE qui est


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«Il faudrait que les représentants de certains partis du collectif et de l’ADP au niveau de la CENI et du gouvernement quittent» Fodé Mohamed SOUMAH de la GECI (suite) représenté au sein du g ou ve rn e m e nt, notamment par deux ministres? Fodé Mohamed SOUMAH: Oui, que le PEDN demande à ses ministres de quitter le gouvernement. Guineet1.com: Quant aux membres de la com m ission électorale, ils sont inam ovibles non? C’est en tout cas ce que Loucény CAMARA nous a fait savoir. Fodé Mohamed SOUMAH: Ils sont inam ovibles. Et p o u r t a n t l’adm inistration a changé ses deux représentants. La société civile n’a toujours pas remplacé feu Ben Sékou SYLLA (que Dieu ait pitié de son âme). C’est-à-dire on est en train de prendre les Guinéens comme des… des… je ne sais même pas. Pendant qu’on fait une chose, on demande aux autres d’appliquer le contraire. Et bien, moi je dis aujourd’hui, nous exigeons, nous demandons et c’est indispensable que la donne change. Guineet1.com: Estce que l’idée de la

dém ission des représentants des partis d’opposition à la CENI et au gouvernement a fait l’objet de débat. Si oui, dites nous quelles ont été les réactions des partis concernés? Fodé Mohamed SOUMAH: L es débats ont commencé en notre sein. Et comme des décisions n’ont pas été prises pour finaliser toutes ces propositions, je ne peux pas en dire plus. Mais, ce que je vous dis c’est parce que nous en avons déjà parlé au sein de l’opposition. Si non… Guineet1.com: Estce qu’il ya déjà des velléités de refuser la proposition? Fodé Mohamed SOUMAH: Non, pour le moment nous avons dit, déclaré qu’il faut la dém ission des représentants de l’opposition. Guineet1.com: À vous entendre en tout cas, on a l’im pression que c e r t a i n s s’opposeraient à une telle initiative. C’est ça?

Fodé Mohamed SOUMAH: Nous avons demandé! Maintenant ce qui va en découler, on ne sait pas. Mais nous demandons que ceux qui sont au sein de la CENI et du gouvernement au nom de l’opposition, quittent. Par ce que ce que la GECI (génération citoyenne) ne veut pas, c’est être dans une opposition de va-t-en guerre. Je suis dans une opposition républicaine qui va défendre la démocratie, qui va accepter de souffrir le martyr, qui va accepter la prison, la souffrance, mais qui ne va jamais accepter la déstabilisation dans ce pays. Il ne faut pas attendre que les carottes soient cuites pour demander à nos militants de descendre dans la rue. Maintenant que nous avons la possibilité de mettre la pression sur le gouvernem ent, que nous continuions de nous perdre en conjecture en nous dispersant. Aujourd’hui, ici et m aintenant, nous dem andons au gouvernem ent d’accepter ce que nous lui avons demandé. Si

non ce qui risque de se passer… et ça c’est une expérience du second tour de la présidentielle. Ce qui risque de se passer, c’est que dans quelques semaines, une fois que le fichier électoral serait déjà traficoté et autres, qu’on dise ok (ndlr: d’accord) l’opposition, envoyez vos dix membres; ok, voici le fichier. Non, nous n’accepterons pas d’être mis devant le fait accompli. Et là, le danger pour nous, c’est lorsque tout sera mis sur le point, qu’on dem ande à l’opposition d’envoyer ses dix membres et que nous disions encore, non-non-non, il n’est pas question qu’on envoie nos dix représentants alors que la CENI a déjà fini son travail; il n’est pas question qu’on aille aux élections alors que la révision du fichier n’est pas finie etc. on risque de se faire piéger. Donc c’est maintenant qu’on doit exiger; c’est maintenant qu’on doit obtenir. Par ce que si on n’obtient pas maintenant, je vous assure dans quelques m ois, c’est le

président en personne qui dem andera à Loucény CAMARA (le président controversé de la CENI: ndlr) de quitter. On est même capable de demander à l’opposition de désigner le président de la com m ission électorale. Et bien, ça serait un président de paille. On demandera à l’opposition d’envoyer ses membres, c’est parce que tout sera déjà ficelé. C’est m aintenant, ici et m aintenant que je dem ande à l’opposition de resserrer les rangs, de vraiment continuer à m ettre la pression. Parce que si on ne le fait pas aujourd’hui, on s’inscrit dans la logique de l’affrontement. Et cet affrontement, personne n’y gagnerait, ni l’opposition, ni la m ouvance, ni la Guinée tout entière. Guineet1.com: Merci Monsieur le président d’avoir répondu à nos questions Fodé Mohamed SOUMAH: Merci bien. Interview réalisée par Oumar Rafiou DIALLO

Recomposition du paysage politique sur fond de fusion et de scission La conv enti on nationale du RPGArc-en-ciel a pris fin ce dimanche après 48 heures de trav aux dont le but était de mettre sur ses fonds baptism aux ce nouveau parti politique regroupant 45 formations politiques aut our du Rassemblement du peuple de Gui née (RPG) du président Alpha Condé. Ces 45 f ormat ions politiques ont décidé de s’unir pour un «souci d’efficacité’’ dans la perspective

des élections législatives à venir. Il faut dire que toutes les f ormati ons pol itiques ayant f usionné av ec le RPG, étaient déjà mem bres de l’alliance Arc-en-ciel qui a porté Alpha Condé au pouvoir lors du second tour de la présidentielle du 7 novembre 2010. Parmi ces partis il faut citer le Front uni pour la démocratie et le changement (FUDEC) du ministre secrétaire général de la présidence

Lounseny Fall, le Parti du trav ail et de la sol idarité (PTS) de Mam adou Diarra, l’Union démocratique de Guinée (UDG) de Mamadou Sylla. Il s’agit en réalité de partis politiques sans véritables assises en termes d’électorat, commente un analyse politique. En se fondant dans le Rassembl ement du peuple de Gui née (RPG) d’Alpha Condé, ces f ormati ons politiques ou du moins leurs leaders pourraient prof iter de cette

nouvelle donne, en bénéficiant de sièges au sein de la future assemblée nationale. La mouv ance présidentielle compte d’autres alliés comme l’Union pour le progrès

et le renouveau (UPR) de Bah Ousmane. Qui sans av oir pour le moment «accepté’’ de f ai re parti e de ce grand parti naissant, pourrait cependant se rallier au RPG.

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Des prémisses d’une division de l’opposition guinéenne

Après les deux meetings organisés à Conakry par le collectif et l’ADP (la principale coalition de l’opposition), l’heure est au bilan. D’un côté les leaders de l’opposition se tapent la poitrine pour avoir «démontré qu’ils sont majoritaires dans ce pays» et de l’autre, les adeptes du pouvoir saluent «la sagesse du président CONDE qui a laissé ses adversaires jouir de l eurs droits constitutionnels». Au sein de l’oppositi on, il est maintenant question de c hanger de stratégie, d’autant plus que les manifs ne sembl ent plus fai re reculer le pouvoir. De sources bien informées, deux options sont sur la tabl e: les uns soutiennent l’i dée d’i ntens ifier la pres sion sur le pouvoir, en retirant par exemple les représentants de certains partis de l’opposition au niveau de la CENI et du gouv ernement, organiser des settings dev ant le siège de la c o m m i s s i o n électoral e et au palais du peuple avec tous les risques que les leaders pourraient courir. En rev anc he, d’autres souhaitent

surseoir aux manifestations, attendre que la CENI déploie ses équipements sur le terrain et venir s’en acc aparer, d’ où, sel on notre informateur, le sil ence actuel de l’opposition. Mais d’ores et déjà cette dernière option fait l’objet de désapprobation de la part de certains leaders de l’ADP et du collectif. C’est le cas notamment du président de la GECI ( g é n é r a t i o n citoyenne). Fodé Mohamed SOUMAH, dans une interview qu’il a accordée à la rédaction politique de Guineetv1.com et que v ous du l ire précédemment sur le site, a affirmé: «c’est maintenant ou jamais que l’opposition doit mettre une pression suffisante pour faire reculer le pouvoir. Il ne s ert à rien d’attendre que tout soit mis au point pour sortir. Ça donnera lieu, sans doute à de v i o l e n t s affrontements. Et ça, la GECI n’en veut plus dans ce pays.» Pour l’heure, aucune décision définitive n’a été prise par l’opposition. Oumar Rafiou DIALLO

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Interview Exclusive de M Madifing Diané Ambassadeur de Guinée au Sénégal , en Mauritanie, en Gambie, au Cap vert avec pour résidence Dakar « Nous n’avons qu’une seule ambition, nous n’avons qu’un seul vœu, qu’un seul souhait : voir les Guinéens unis autour des idéaux fondateur des peuples qui font ce pays en vue d’orienter ce pays vers un développement… », dixit Madifing Diané Dans la matinée du jeudi 5 avril dernier, notre reporter en séjour à Dakar a rencontré son Excellence M Madifing Diané, ambassadeur de la Guinée au Sénégal, en Gambie, en Mauritanie, au Cap v ert, av ec pour résidence à Dakar à l’ambassade de Guinée sis au point E. Dans cette interview exclusive, M Diané fait un état des lieux de ce qu’il a trouvé sur place, des mesures de restructurations qu’il a entrepris pour la bonne marche de l’ambassade, de son étroite collaboration av ec toutes les communautés guinéennes qui sont sous son magistère et surtout de sa vision pour une unité des Guinéens ! Les faits sont divers. Parce que le fonctionnement n’est pas toujours à la satisf action de l’administrateur. Je me réserve, à moins que v ous n’ayez des informations précises auxquels je peux répondre sinon je préfère m’abstenir de divulguer ces faits qui n’étaient pas à ma satisf action et sur lesquels je suis entrain de me battre pour les corriger.

Certaines mauvaises langues indiquent que vous avez renvoyé des travailleurs ici sur la base ethnique. Que répondez-vous à ces allégations ? Premièrement, vous êtes journaliste, essayez de contacter tous mes coll aborateurs, essayer de contacter toutes les communautés guinéennes à Dakar, la communauté de la Moyenne Guinée, la Communauté de la Haute Guinée, la communauté de la Basse Guinée et de la Guinée forestière, je ne crois pas qu’à ce niveau qu’on puisse v ous dire que l’ambassadeur de Guinée, nouvellement affecté à Dakar fait de l’ethnocentrisme dans la gestion de ces affaires. Je vous en en donne toute l’assurance. Il est vrai que j’ai renvoyé des individus. au sortir d’ici, vous allez voir le motif pour lequel ceux-là, ont été renvoyés. J’ai précisé dans la note de leur renv oi pour ‘’activité lucrative illicite au sein de notre chancellerie portant sur les documents internes’’ que sont la

v ente des cartes consulaires comme de v u l g a i r e s marchandises dans une chancellerie ou f aire de la grande complicité pour faire des notes verbales en direction des a m b a s s a d e s présentes à Conakry pour afin d’obtenir des visas. Ce qui c’était d’ailleurs structuré en v é r i t a b l e administration. Moi, je ne peux pas m’accommoder et les gens qui ont étés renvoyés savent qu’ils ont été renvoyés pour ces faits. Il y en a d’ailleurs qui ont été traduits à la justice. Ils sont entrain donc, d’être jugés pour les faits qui leur ont été reprochés. Pour dire, j’ai fait ceci, il faut des pièces à conviction. Ces pièces ont été déposées. Vousmêmes, je peux vous autoriser à regarder dans mes archives ici, saisi sur ces mauvaises personnes les documents qu’ils traf iquaient et les documents qui ont été saisi et qu’ils ont eu à vendre à certains non citoyens. Parce que la dangerosité de leur comportement touche à la sécurité nationale et internationale. On v end une carte


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Interview Exclusive de M Madifing Diané Ambassadeur de Guinée au Sénégal , en Mauritanie, en Gambie, au Cap vert avec pour résidence Dakar (suite) consulaire à un étranger. Il peut être ghanéen, il peut être nigérien, comme tout autre nationalité af ricaine ou européenne. On octroie des visas sur des faux documents établis pour obtenir sur la base de v rais documents guinéens établis à l’ambassade des v isas. Ces bénéficiaires peuvent être des narco traf iquants, des terroristes ou verser dans une criminalité transfontaliére. En cas de leur arrestation, le pays est présenté dans toute sa mauv aise image et les conséquences sont désastreuses pour les guinéens en matière de migration. Parce que ces comportements ferment la possibilité de migration à nos concitoyens. Mon obligation ici est de lutter contre ces faits dangereux pour la moralité du pays et pour la sécurité nationale et internationale. On sait qu’il y a une forte communauté guinéenne au Sénégal, en tant q u ’ amb as sad e u r, comment faites-vous pour raffermir les liens entre les communautés guinéennes ? Je suis en rapport étroit av ec toutes ces communautés. Nous sommes estimés à un minimum de trois millions au Sénégal. Av ec quand même deux catégories à distinguer. Il y a des guinéens av ec la double nationalité sénégalaise qui se réclame toujours guinéens et il y a des guinéens qui sont là en résidence avec leur nationalité guinéenne. Le tout, au niveau de toutes les

communautés est structuré en communauté à savoir la communauté de la Haute Guinée, la Communauté de la Moyenne Guinée et la communauté de la Guinée f orestière. Sans distinction de guinéo sénégalais ou de guinéens tout court. Je suis en rapport étroit av ec ces communautés, je les v isite et les reçoit régulièrement, individuellement ou collectiv ement à chaque besoin de ma chancellerie. Je peux vous vous affirmer et v ous en aurez la preuve en allant les consulter que j’ai de très bons rapports avec eux et le climat de travail qui s’est installé entre nous est un climat de respect et de confiance et d’estime. M l’ambassadeur, à quelques mois des élections législatives en guinée, quels sont les rapports que vous entretenez avec les représentants des partis politique ici à Dakar ? Nos rapports sont excellents avec les partis politiques guinéens représentés au Sénégal, en Gambie, en Mauritanie. Si vous av ez eu la chance d’assister à la visite du Président de la République, le Prof esseur Alpha Condé à l’occasion de l’inv estiture du Président élu du Sénégal, Macky Sall, vous en serez rendu compte. Tous les partis politiques, avec tous leurs militants se sont massiv ement retrouvés à l’aéroport de Dakar, pour réserver un accueil chaleureux au Président de la République. L’Uf dg était en tête, tout le bureau fédéral et la

plus part des militants, surtout les personnalités ressources de ce parti était à l’aéroport. C’est valable pour le RPG, pour l’UPR, l’UFR, le PEDN. Je me limite à ce niveau parce que ce sont les partis les plus représentatif s au Sénégal. De toutes les f açons, je suis en rapport étroit avec et l’ensemble de nos communautés et l’ensemble des partis politiques guinéens reconnus, évoluant au Sénégal. Êtesvous en contact avec les étudiants guinéens qui sont au Sénégal ? Je suis en contact étroit av ec les étudiants guinéens. Il faut seulement retenir deux choses ici. Nous av ons très peu de guinéens boursiers à Dakar. Nous avons beaucoup d’étudiants guinéens au Sénégal qui sont venus par leurs frais ou par les frais de leurs parents.

Ils sont un minimum de 800 guinéens, étudiant au Sénégal dans div erses disciplines. Mais dans ces 800, je ne crois pas si nous avions le dixième qui soit boursier. Toujours estil que mon rôle est d’intervenir à la mesure de mes possibilités quand ils ont un problème administratif. Sur cette question, qu’ils soient boursiers ou non boursier, j’ai l’obligation morale en tant qu’ambassadeur de Guinée au Sénégal d’être devant en vue de trouv er la solution administrativ e aux problèmes qui se troue à cet étudiant. Quant à autre condition de vie, j’ai mes limites. Je ne peux pas vous dire que je suis là à satisfaire tout le monde, par ce que comme je vous ai dit très peu sont boursiers et tout le gros lot est nom boursiers. Il faut être juste dans la vision des choses. Les problèmes se solutionnent au cas par cas dans la mesure de

mes possibilités. Je ne crois pas être intervenu dans ce domaine sauf pour 4 ou 5 cas qui étaient des cas de maladie, des cas de grands problèmes. Parce qu’il y en a qui ont été attaqués et ça fait objet de graves blessures. Donc, si ce n’est pas des cas de maladie, en un mot, ce sont des problèmes qui touchent à leur intégrité physique. J’ai privilégié mon soutien par rapport à leur situation, que dire que je peux intervenir dans le paiement de leur loyer, ou de leur frais d’étude, je n’ai pas cette possibilité et je n’ai pas la prétention de me positionner par rapport à ça. Parce que, je n’en ai pas les moyens. Mais, au cas par cas, sur ce qui touche leur intégrité physique, à la mesure de mes moyens, je contribue pour ceux qui ont pu me présenter des cas de ce genre. Interview réalisée par El Hadj M ohamed Diallo, envoyé spécial à Dakar.

Des guinéens expulsés de la Mauritanie vers le Sénégal! Une attitude qui frise le scandale ! Prés d’une centaines de gu in éens o nt été expu lsés de la Mauritanie depuis le 4 avril dern ier. N otre reporter qui est en séjour à Dakar en a rencontré qu elqu es un s qu i se trou vent dans u ne situation déplorable. Ibrahima Kalil Sow qui vien t de la Gu in ée Conakry témoigne : « on nous a rapatrié de la Mauritanie vers 5 heures du m atin le 4 avril dernier. parmi nous, il y a les taxim ètres, d es ouvriers. on s’était tous levés po ur partir au travail. donc, on a vu les gendarmes entourés les quartiers étrangers et on nous a demandé nos papiers. même si tu

montres tous tes papiers, on t’embarque. on était tellement nombreux. il y a même certains guinéens qui sont dans les prisons. on nous a amené à la croix rouge. nos biens so nt en Mau ritanie. certaines femmes o nt même accouchés dans les prisons mauritaniens. on a rien. on teprend dans la rue et on t’embarque sans motif. on nous arien dit. je suis en mauritanie. en ce temps, il n’y avait pas de visa en tre la Mauritanie et la Guinée. no us d em an do ns à l’autorité de voir nos cas. Et surtou t de vo ir les guinéens qui sont dans les prisons. D’autres sont en cours de rapatriement. L’ambassadeur nous a bien accueilli ici à Dakar, car on a été bien logé et nourri».

M Madifing Diané que nous avons rencontré nous a précisé que ce ne sont pas les guinéens seulement qui ont été rapatriés et qu’il y avait des Sénégalais et des Gambiens. Il a précisé qu’il a contacté le Ministre des Affaires étrangères de la Guinée et que ce dern ier doit venir au Sénégal sous peu. Il faut déplorer l’attitude des autorités mauritaniennes qui, selon les témoignages qu’on a recueillis ont fait preuve de beaucoup de légèreté et o nt traités les person nes rapatriés co mm e de vulgaires marchandises. A suivre El Hadj Mohamed Diallo, envoyé spécial de GuineeTV1.COM à Dakar.


Société

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Le Directeur Général de la SOTELGUI sur guineetv1.com: Interview exclusive. «Nommé en avril 2010 à la tête de la société de télécommunication de Guinée, Moussa KEITA a trouvé cette société étatique dans un état critique. Depuis son arrivée, le nouveau Directeur Général de la SOTELGUI, de connivence avec ses collaborateurs s’est employé à inverser la tendance. Pour en savoir plus, guineetv1.com lui a tendu son micro. Voici l’intégralité de l’entretien. Lisez!» Guineetv1.com: Bonjour Monsieur le Directeur Général! Moussa KEITA: Bonjour M. le journaliste. Dites nous de quoi avez-vous hérité à la tête de la SOTELGUI? Moussa KEITA: Merci! Quand je suis arrivé à la tête de la SOTELGUI en avril 2010, la société était dans des difficultés. Des difficultés qui sont d’ordre conjoncturel, mais aussi structurel, parce que les partenaires au développement s’étaient déjà retirés depuis décembre 2008. Ce qui fait que les installations n’étaient pas secourues en termes de réparation par manque de pièces et de modules de rechange. La société n’était pas du tout reluisante. Guineetv1.com: Dans ce cas quelle a été votre première action? Moussa KEITA: D’abord c’est de faire un état de lieu, réunir l’ensemble des connaisseurs de la maison et mettre en place ensuite un plan de relève. Ce qui fut fait et mis en application en juin 2010. Et voilà, on a pu donc tenir la société jus qu’au jour d’aujourd’hui. Sauf que par moment aussi, il y a eu des hauts et des bas. Tout est lié à la conjoncture, par ce que vous n’êtes pas sans savoir que la SOTELGUI est une société nationale dont le capital est à 100% détenu par l’Etat.

En tant que société historique, c’est elle qui a en charge toutes les communications téléphoniques de l’administration publique, des forces de défense et de sécurité. Alors ceci demande beaucoup d’efforts en termes de qualité. Mais aussi au retour les factures peuvent des fois rester en instance de payement. Et quand ce n’est pas payé, la trésorerie de la SOTELGUI se trouve lourdement affectée. C’est pourquoi j’ai dit plus haut qu’il y a des hauts et des bas. Guineetv1.com: Quelles sont les reformes que vous avez apportées? Moussa KEITA: Parlant des reformes, il y a tout d’abord l’organisation. Nous avons introduit la gestion par portefeuilles pour cibler les sources porteuses de gros revenus. Du point de vue technique, il ya eu l’introduction des choses à valeur ajoutée. Puis que jusque là on n’avait pas encore pu mettre en place les valeurs ajoutées qui sont les bonus, la flotte, le roaming prépayé. Donc tout ceci a pu être introduit à la suite de notre arrivée. Il y a surtout aussi l’extension du service internet. Nous avons à peu près trois produits dont l’internet par câble que nous sommes en train de développer. D’ailleurs nous sommes les seuls à produire de l’internet par câble. Mais ce qui est aussi fondamental, c’est nous qui avons pu introduire dans les reformes, l’extension de la fibre optique. Aujourd’hui nous sommes l’opérateur leader dans la mise en place de la

fibre optique. La plupart des opérateurs de téléphonie de la place sont nos clients pour la connexion en fibre optique. Guineetv1.com: Il existe actuellement plusieurs sociétés de téléphonie en Guinée. Et beaucoup disent que la SOTELGUI occupe la 4ème place. Qu’est-ce qui explique cet état de fait? Moussa KEITA: Oui, la SOTELGUI occupe la 4ème place en termes de capacité. Mais c’est la société qui dispose du plus grand nombre d’infrastructures à travers tout le territoire national. Et c’est pour ça d’ailleurs nous sommes l’épine dorsale. Beaucoup de ces opérateurs là se développent à travers nos sites. La descente de la première à la 4ème place est due au poids politique et surtout le passage de la SOTELGUI en 2009 et 2010, pendant les périodes de transition, la société est sortie avec beaucoup de cicatrises. Maintenant qu’est ce qu’il faut faire? Aujourd’hui nous sommes en train de mettre en place un programme de développement très ambitieux à hauteur de 50 millions de Dollars et que l’Etat chinois se décide donc à nous prêter. Une fois que ce prêt sera bouclé, avec la bénédiction de Monsieur le président de la république, son Excellence le Professeur Alpha CONDE, nous pensons que la SOTELGUI très rapidement, au bout d’un an maximum pourra être leader des sociétés de télécommunication en Guinée. Ce qui est important, c’est que la base est là. Tout est en place. Il suffit tout simplement de remplacer les équipements vétustes. Parce que d’une part aussi, ce qui fait que la

SOTELGUI occupe la 4ème place, il faut qu’on se rappelle que les installations de la SOTELGUI sont là depuis 1996. Donc elles sont devenues obsolètes. Les nouveaux équipements qui arrivent, viennent avec la dernière technologie. Il ne serait pas surprenant qu’ils (les nouveaux équi pements) permettent de développer du bon service. Il suffit tout simplement de remplacer les vieux équipements par des nouveaux pour qu’aussitôt la société puisse sortir la tête de l’eau. Guineetv1.com: Quels sont vos projets majeurs allant dans ce sens? Moussa KEITA: Très bonne question. Notre objectif premier c’est de remettre les services essentiels, parmi les quels les services câblés (le fixe). Il faudrait que nous redonnions à la population les téléphones fixes dont l’exploitation coûte moins chère que le mobile. Pour le mobile, il faut que nous puissions passer d’un million d’abonnés à 3millions dans deux ans. Et au même moment développer d’autres services à valeurs ajoutées. Nous sommes en train de développer un réseau WI-FI (internet) pour couvrir toute la ville de Conakry, Kamsar et Sangarédi. En outre nous sommes en train de mettre en place l’ADSL. L’ADSL, c’est le service qui permet à l’abonné d’avoir chez lui, par le même support de câble la télévision, l’internet, le téléphone et le fax. C’est à dire un package qui vous envoie tout chez vous. Vous n’avez plus besoin de mettre des antennes paraboliques sur votre toit ou bien faire autre chose. Ça c’est quelque chose que nous allons mettre en œuvre cette année. Plus tard, en 2013 nous allons

passer à la 3 ème génération. Guineetv1.com: Vos mots de la fin brièvement M. le Directeur Général ? Moussa KEITA: D’abord c’est de vous remercier et remercier les clients de la SOTELGUI et leur dire de faire confiance à la société, qui est un patrimoine national. Que chacun le sache. Elle a toujours été à la disposition de la population et de ses clients et elle le sera encore davantage. La concurrence ne fait que renforcer notre position. Elle ne nous dérange pas. Que les clients donc sachent que nous sommes à leur écoute. Leurs plaintes seront prises en considération et nous permettront de nous améliorer au fur et à mesure. En dernier ressort, je peux les rassurer que la SOTELGUI qui a aujourd’hui une grande couverture en matière d’infrastructures à travers le pays pourra, dans les deux ans à venir couvrir l’ensemble du territoire national, de manière à ce que même dans les hameaux on puisse trouver le téléphone. Cela se fera grâce à une nouvelle technique que nous allons mettre en œuvre à partir du réseau satellitaire, RASCOM. RASCOM est une société qui regroupe 45 Etats africains et dont la présidence est actuellement assurée par la Guinée, à travers la SOTELGUI. Nous allons donc en profiter, pour pouvoir rapidement couvrir les villages et les hameaux. C’est pour autant dire qu’à la SOTELGUI, l’espoir est permis. Guineetv1.com: Monsieur le Directeur, nous vous remercions d’avoir accepté de répondre à nos questions. Moussa KEITA: C’est à moi de vous remercier. Interview réalisée par Oumar Rafiou DIALLO


CMJN

Alseny Prince Sylla : Directeur Commercial & Marketing du groupe Evasion Guinée ‘’Un jeune cadre qui continue d’affirmer sa riche popularité et ses compétences de gestion commerciale & Marketing parmi les élites jeunes directeurs du pays.’’ Ses compétences essentielles s’inscrivent dans une logique de communication globale où l’analyse, la stratégie, la conception, la promotion, le suivi et l’évaluation ont toute leur importance. Tout comme le respect des délais impartis.


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