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2) Un territoire d'eau qui évolue avec le temps

La vallée de la Seine et la Bassée

"La vallée de la Seine, qui s’identifie pour sa plus grande part à la Bassée, est un des ensembles les plus grands et les plus originaux du département. Limitée au nord par les versants du Montois et, au sud, par ceux du Sénonais, cette vaste dépression alluviale compose un paysage complexe et morcelé dans lequel l’eau est omniprésente. La Seine s’y déploie en une multitude de bras, de méandres et de plans d’eau auxquels s’ajoutent le canal et les exploitations de gravières. Exception faite, à l’ouest, de la vallée de Montereau, très urbanisée, les paysages sont en général difficiles à appréhender à partir des quelques routes qui franchissent transversalement la vallée.

La Bassée proprement dite, limitée à l’ouest par la vallée de l’Yonne, offre une partie presque sauvage que la végétation de sous-bois et de marais rend impénétrable. Les horizons y sont le plus souvent masqués. Au sud, le long du Sénonais, elle apparaît comme une surface plane presque parfaite où les nombreuses clairières et les champs lui donnent un aspect mieux domestiqué. Bray-sur-Seine, seule ville d’importance et déjà sur le versant, concentre les services urbains de l’ensemble de la Bassée. Après sa confluence avec l’Yonne, à partir de Saint-Germain-Laval, la vallée de la Seine présente un visage différent. Même si la présence de la Seine est encore bien prégnante, la croissance urbaine de Montereau-Fault-Yonne, de Saint-Germain-Laval ou de La Grande-Paroisse, les grandes infrastructures du TGV et de l’autoroute A 5, la forte pression de l’exploitation des sablières composent finalement un paysage morcelé où l’espace rural n’est plus que résiduel. "

Source : Montois - Atlas des paysages de Seine-et-Marne.

La Bassée

"Constituant la plus grande plaine inondable du bassin de la Seine en amont de Paris et la zone humide la plus importante d’Île de France, la vallée de la Bassée s'étend sur 30 000 hectares situé entre la confluence Seine-Aube et la confluence Seine-Yonne à Montereau-Fault-Yonne. Si elle a toujours joué un rôle d'expansion des crues de la Seine dont elle atténue les effets à l'aval, elle possède en outre de multiples intérêts : réserve d'eau souterraine à long terme visée au Sdage Seine Normandie et faisant l'objet d'acquisition foncière par l'agence de l'eau, gisement de matériaux alluvionnaires, site archéologique, zone naturelle de grand intérêt écologique, voie navigable...

Source : EPTB Seine Grands Lacs - Etablissement Public Territorial de Bassin créé en 1969 sous le nom d'Institution interdépartementale des barrages-réservoirs du bassin de la Seine https://www.seinegrandslacs.fr/la-vallee-de-la-bassee

Connexion vallée de la Bassée et confluence

Territoire servant, la vallée de la bassée fournie en eau potable la grande métropole parisienne et ses agglomérations. La relation entre la Bassée et le secteur de la confluence de Montereau est étroitement liée par un principe de connexion entre les hydrosysthemes et les systèmes d'aménagements urbains et d'infrastructures qui impactent les paysages et l'eau vers une dévalorisation de leurs qualités remarquables.

"Une agglomération dévalorisée dans une vallée sauvage Deux types de paysages pour cette partie de la Bassée. Le premier, créé par l’agglomération de Montereau-Fault-Yonne et de Varennes-sur-Seine, est profondément marqué par « l’héritage » urbanistique et architectural des trois dernières décennies du XXe siècle. Les centres anciens des bourgs ont été alors enserrés dans des zones d’activité et d’habitat collectif sans qualités, et les grandes infrastructures routières et ferroviaires ont investi le territoire sans grande attention pour les paysages de la vallée. Mais, au nord-est de Montereau, une fois passée l’immense zone industrielle, la coupure de l’autoroute A 5 et les lotissements de Saint-Germain-Laval, la Bassée, entre le cours de la Seine et celui de l’Yonne, prend alors un autre visage. « Envahie » par l’eau, les marécages, la végétation et les sablières, la vallée devient à la fois secrète et sauvage. Il en est de même en aval de Montereau et de la confluence des deux rivières. Pourtant, ces lieux à la poétique composée d’extraordinaire et de fantastique ne sont que des « paysages potentiels » car seuls quelques détails épars et peu visibles laissent aujourd’hui entrevoir leurs qualités."

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