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Juke box

Vanessa Wagner

Study of the Invisible

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[InFiné] piano contemporain

Capable d’explorer les espaces célestes de Rachmaninov puis de s’associer au producteur électro Murcof pour reprendre Aphex Twin, c’est quand elle entreprend de mobiliser ses forces pour mettre son imagination au service de sa propre musique que Vanessa Wagner casse définitivement les codes de son instrument. Study of the Invisible, quelque part entre classicisme et postmodernisme, explore avec une acuité simple mais renversante de justesse les terminaisons de son piano pour en extraire une musique singulière et tranquillement mélancolique.

Cyrille Taillandier

Destroyer

Labyrinthitis

[Bella Union/PIAS] musique alternative

Cascadeur

Revenant

[Decca Records] pop

Rosalía

Motomami

[Columbia Records] pop globale

Depuis toujours, Dan Bejar et sa clique brouillent les pistes et innovent. Après douze albums mêlant touches pop, saxophones en pagaille, guitares énigmatiques, influences électroniques et disco, les Canadiens soumettent un treizième chapitre qui s’intéresse à l’alliance entre romantisme et épouvante. Plongée tourmentée où les machines lourdes dominent, Labyrinthitis envoûte parfois, séduit ici ou là mais ne parvient pas à atteindre l’immensité de Kaputt, sortie en 2011.

Yoann Duran

Toujours affublé de son casque étoilé, Alexandre Longo, alias Cascadeur, revient enfin avec un quatrième album. Toujours énigmatique, toujours mystérieux, toujours poétique, toujours céleste. Avec sa pochette de CD digne d’un super héros, l’homme masqué, en combinaison ailée (wingsuit) nous entraîne dans ses airs. Le titre Young rappelle la beauté de Meaning (choral version) : un piano voix qui nous prend aux tripes. 13 titres de haute voltige musicale !

Audrey Alliot

Forte et fragile à la fois, telle est la revendication de RosalÍa Vila Tobella. La Catalane, qui offre depuis une décennie un pont entre un flamenco ancestral, digéré et mis à jour, et une pop industrielle globale, rejoint avec ce second opus le club des géants de la musique mondiale. De quoi regretter d’avoir pris allemand première langue, tant l’univers ultraactuel de cette nouvelle icône fait mouche sans forcer, et sans passer par l’anglais. La Beyoncé de demain ? Seguramente !

Gus Goldenberg

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