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éducation HI Project : du cours à l’incubateur
Depuis sa création en septembre 2016, le programme Industrial and Business Engineering (IBE) rencontre un franc succès auprès de nos étudiants. Point d’orgue de la formation, le projet transdisciplinaire, proposé en troisième année, réunit à la fois des étudiants Ingénieurs industriels et des étudiants Ingénieurs de gestion. Il a pour objet de créer de petites équipes pluridisciplinaires chargées de gérer un projet en entreprise, avec pour ambition, d’en voir certains sortir du cadre scolaire pour prendre vie dans le monde économique.
Une belle aventure a débuté en 2019 pour 4 étudiants IBE qui sont sortis des chemins battus pour s’investir dans la proposition de John Cockerill : explorer un nouveau processus de traitement des insectes en remplacement partiel de processus industriels consommateurs de ressources fossiles. Antonin COLARD (Field Engineer chez TotalEnergies), Benjamin ETIENNE (Proposal Engineer chez John Cockerill Industrie), Thomas BLAISE (Product Engineer chez Faymonville) et Wadir HAJRA (Project manager chez Emerson), ingénieurs IBE, sont à présent de jeunes entrepreneurs, associés et fondateurs du HI Project.
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En quoi consiste ce projet ?
Le HI Project s’inscrit dans une démarche écologique, circulaire et de transition agricole. Il porte sur l’utilisation de la larve de la mouche Hermetia Illucens (HI) afin de décomposer des déchets organiques d’origine végétale pour les valoriser comme source protéique de haute qualité à destination des animaux d’élevage, et aussi en engrais organiques pour les cultures et huile alimentaire ou industrielle sans avoir d’impact sur l’utilisation des terres cultivables ».
Ce processus comporte de nombreux atouts : pour un même type de déchet, le taux de conversion en protéines et graisses de haute qualité est plus important que celui d’autres espèces (vers de farine, par exemple), la qualité de l’engrais produit est supérieure à celle des engrais conventionnels, le temps de compostage est relativement court (15 jours), il prévient l’appauvrissement des sols et enfin, cette production permet de diminuer la dépendance aux importations d’engrais et de sources protéiques et assure une stabilité des prix.
Comment a débuté cette aventure ?
Cette recherche est le fruit de plusieurs années de travail dans le contexte du cours « projet transdisciplinaire ».
Différentes équipes d’étudiants ingénieurs IBE se sont succédé. L’idée originale a été proposée par le groupe Cockerill. Le Laboratoire d’entomologie fonctionnelle et évolutive de l’ULiège-Gembloux a également apporté son expertise pour le volet agronomique. Il s’agissait au départ de concevoir un prototype automatisé d’élevage de HI et de décomposition de déchets organiques. Sur ce volet technique se sont greffés les aspects financiers et de gestion. En acceptant de travailler sur cette proposition de recherche, nous avions déjà la volonté d’aboutir à la création d’une entreprise. C’est probablement ce qui nous a permis d’évoluer plus vite.