M. VERGNES Philippe Consultant 6-bis, avenue Pierre Castel 34450 VIAS HÔTEL DE VILLE A l’attention de M. Richard MONEDERO Maire de VIAS 6, place des Arènes 34450 VIAS
Vias, le 17 janvier 2011
Lettre recommandé avec AR Objet : Observations à porter au registre sur la ZAC au nord de VIAS M. le Maire, Je me permets de vous transmettre ci-joints les deux premiers articles parus sur le site Hérault Tribune. Ces exposés soulèvent des questions que je souhaite soumettre à la procédure de concertation en espérant que les études en court puissent y répondre. Comme je m’y engage dans ces documents, je ferais paraître ultérieurement un article sur les impératifs de logements sociaux en lien direct avec cette “sacro-sainte” notion de “mixité sociale”. Vous pourrez alors vous rendre compte des idées reçues qui gravitent autour de ce concept. Comme je vous l’avais déjà écrit dans ma précédente lettre recommandée avec AR en date du 15 juin 2010 à laquelle vous n’avez jamais répondu : « Mal nommer les choses c’est déjà contribuer à l’augmentation des malheurs du monde » (Robert BADINTER citant Albert CAMUS dans Nicolas DEMORAND de FRANCE INTER le 13 novembre 2009). J’avais aussi ajouté : « Il est un fait acquis en méthodologie de résolution des problèmes, que pour résoudre une “énigme”, il convient de poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses. Sans quoi, les informations obtenues peuvent être “incohérentes” et amènent plus de confusion qu’elles n’apportent de solution. » Je rappelle à toutes fins utiles que, s’agissant de documents portant sur un service public administratif à vocation sociale, tous les courriers échangés dans l’intérêt général des concitoyens sont publics au sens de la loi du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d'amélioration des relations entre l'administration et le public… (il y en a eu jusqu’à présent 36 dans l’affaire dont il est question). Comme vous avez pu le lire dans la conclusion de mon dernier envoi à l’attention de M. André VEZINHET, Président du Conseil Général de l’Hérault, je m’oppose à cette ZAC dans son implantation et sa forme actuelle. C'est-à-dire que je ne m’oppose absolument pas à la réalisation d’une ZAC à condition qu’elle serve réellement les intérêts des viassoises et des viassois. A ce sujet, je me permets de vous rappeler l’une des propositions de M. Gérard METGE qui suggérait, dans sa campagne électorale lors des précédentes élections, d’envisager la construction d’un port fluvial sur le Canal du Midi afin de pouvoir relier VIAS VILLE à VIAS PLAGE. Et surtout, je vous prie, ne me répondez pas que c’est impossible en raison du PPRI car nous en avons déjà parlé et il existe des solutions à tout. Il faut “simplement” monter des dossiers “bétons” et suivre pas à pas la procédure légale pour laquelle il semblerait que vous n’ayez pas les spécialistes nécessaires sous le coude. Je veux parler ici des bureaux d’études qui, comme nous le verrons dans le quatrième et dernier article peuvent, tout comme moi (je revendique un droit à l’erreur), se tromper.
Ce projet aurait pour double intérêt de répondre aux besoins de logements sociaux sur notre commune tout en étant créateur de nombreux emplois. Il suffit de voir ce que cela apporte à la commune de COLOMBIERS pour s’en rendre compte. Je vous en avais parlé et je m’étais même proposé de vous y accompagner. Vous en connaissez les raisons qui me sont personnelles. Ce type de projet ambitieux serait réellement à même de remettre la ville sur de bon rail car ce n’est pas tant de logements sociaux qui manquent par chez nous : c’est du travail. Surtout avec un taux de chômage parmi les plus forts du département (voir mon premier article à ce sujet). Par ailleurs, au dernier recensement de 2006, dont les statiques ont été publiées en 2007, la ville de VIAS comptait 209 logements vacants. Soit approximativement le nombre de logements nécessaires au respect de la loi SRU du 13 décembre 2000 dont il n’existe plus d’obligations immédiates à satisfaire au quota des 20 % de logements sociaux. Considérant également qu’en vertu des vérités comptables prévisibles que j’annonce aussi dans mon premier article et de l’évolution de certaines politiques de villes qui ont pris conscience de ces vérités en établissant, non plus des ZAC, mais des programmes de rénovation urbain ou de centre ville pour lesquels de nombreuses aides existent, ne serait-il pas plus judicieux de s’informer sur ces possibilités avant toutes choses ??? Un tel programme de réhabilitation géré par la commune et dont les logements seraient mis en location par elle, et non pas par Hérault Habitat, apporterait des revenus non négligeables à la ville et serait également générateur d’emplois pour les viassoises et les viassois. Les agglomérations qui se sont engagées dans cette voie là semblent s’en satisfaire pleinement. A vous de voir et d’étudier ça correctement puisque le chemin que vous m’avez poussé à prendre aujourd’hui en refusant mon aide m’oblige à agir autrement. Pour terminer, et c’est là la raison principale pour laquelle cette lettre sera jointe au prochain article que je ferais paraître sur l’Hérault Tribune, l’enquête de recensement de la population se déroulera du 20 janvier au 19 février 2011. Lors de vos vœux pour la nouvelle année, vous nous avez indiqué que 70 % des viassois étaient éligibles aux logements sociaux. Ce chiffre est important et cela laisse supposer que, compte tenu de la situation historique, économique, sociale et culturelle de notre ville, beaucoup de loueurs ignorent que leurs biens immobiliers puissent être pris en compte en tant que logements sociaux à condition de passer les conventions qui s’imposent. Cela aurait pour double avantage de dispenser la commune de l’amende qu’elle devra payer uniquement en l’absence d’efforts à la mise en œuvre de la loi SRU du 13 décembre 2000, et non pas en cas de quota de 20 % de logements sociaux non atteint, et permettrait aux propriétaires bailleurs d’obtenir les aides s’y rattachant. Aussi, je vous suggère de profiter du recensement qui va intervenir pour identifier ces loueurs et établir avec tous ceux qui le souhaitent les formalités nécessaires à la prise en compte de leurs biens au titre des logements sociaux. Cette occasion ne se reproduira pas avant cinq ans. Voilà les propositions que j’avais à vous faire aujourd’hui car il ne suffit pas de s’opposer à un projet pour le seul plaisir de polémiquer, il faut aussi pouvoir suggérer des solutions alternatives pour faire avancer le “schmilblick”. Ceci dans le but avoué de faire naître un réel débat qui n’existe pas pour le moment. Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l’expression de toute ma considération.
Philippe VERGNES Consultant
P. J. : Parties 1/4 et 2/4 de l’article sur la ZAC nord de VIAS parus sur Hérault Tribune.