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Exposition Dessein de Fin'amor œuvres sur papier de
Hernan L. Toro vernissage vendredi 20 septembre à partir de 18h
L'art est la manière Pourquoi le sable ? Dans l'usage du sable il y a chez Hernan L. Toro un souci qui d'après ce qu'il a su me dire on pourrait l'appeler celui d'être trois fois contemporain.
Contemporain de la peinture rupestre : Altamira, Lascaux mais surtout Chauvet.
Contemporain des fresque de Pompéi surtout de la villa de Mystère. Contemporain du baroque surtout de Rubens.
Il y aurait pour lui dans l'usage du sable et des pigments un recours à la
matière pour rester contemporain et ce malgré les 30 000 ans qui les séparent de Chauvet et de Pompéi. Un rendu par oxydation comme une coulée équestre puis le nu. La peinture elle-même une et nue. Parfois le
sable est partiellement distribué sur la feuille soit pour suivre un tracé
d'ombre, soit pour montrer d'un bout de fond : mur ou parois à quoi vient s'ajouter le glacis pour aborder la nudité. Blanc d’œuf et acrylique, il ne se sert pas de la peinture à l'huile, à tort selon moi, pour appliquer des couches
translucides. Dans l'espace d'une même œuvre on peut voir ces deux techniques cohabiter par entrelacs et se dissoudre dans le rendu d'un seul aspect, pan de chair nue, éclat, ruissellement.
Je le vois encore me dire : « mais ce n'est pas tout, il y a aussi le sable, la lumières du couchant sur une plage de Cadix dispensant un poudroiement d'orge à la surface, puis à partir de là quelque chose qui pour moi fait
constellation. » Il se souviendrait des mille choses, il serait toujours en train de lire « Le livre de sable » de Borges...
Olav Torben écrivain norvégien
« Le dessin vient toujours avec ce qu'il faut d'assemblage pour que l'expérience touche au commencement car dans les faits il n'y a rien
d'initial, si un fait peut augurer un événement ce n'est pas lui qui le produit, c'est pour cela qu'un commencement est un moment d'une
délicatesse extrême. Nous pouvons faire expérience d'un dessin et mettre plusieurs année avant de le faire. Il y aurait ainsi un temps plus
ou moins long, temps dans le sens descriptif du terme, durant lequel nous vivons l'inexistant de x, la belle inconnue ou que sais-je, soit la puissance d'un trait qui charge nos heures, nous oriente sans pour
autant nous donner le cadran, nous vivons des intensités exilées parmi
les choses du commun, nous vivons ainsi, en attente d'un fait, liberame, mais sans savoir si nous parlons du fait ou de son avoir lieu, j'ai pu avoir
ainsi des appréhensions se réfléchissant aussi bien dans ce que j'étais capable de faire que dans ce que je me voyais obligé d'ajourner et enfin
dans tous ces attraits qui se déclaraient hors portée, hors tout cours, des intensités exilées dans les choses du commun, ce que j'apprenais de la vie nue, des choses parfois obscures, ce qui aura été d'une peur, d'une
crainte comme d'un même point dans l'espace, littéralement en exergue d'où sort tout ce qui à trait à la naissance, la renaissance, la création, la production. » Extrait de « Quant au dessin »
Hernan L. Toro
« mon corps
est un passé ajourné ce qui veut dire que pour moi le futur est un
trait—
hasard qui me trouve »
« Il est aussi difficile de savoir où s'arrête le dessin que de dire où commence le présent. »
« Il y a une matière pour l'oubli : le dessin
mais si la matière est sans oubli où reste-t-il ?
où va-il le dessin ? »
Hernan L. Toro Né à Santiago du Chili le 20 janvier 1959, vit en France depuis 1976.
Il a la double nationalité, chilienne et française.
1979-1983: École des Beaux-arts à Paris. 1983-1997: En 1983 décide de ne plus se consacrer à la peinture. Devient libraire. Fait une psychanalyse. S'intéresse à l’œuvre du psychanalyste français J. Lacan.
Songe pendant quelques années à devenir psychanalyste, mais avec la psychanalyse découvre aussi la possibilité de faire retour sur sa vocation. Il se marie en 1992, début du projet d'écriture et peinture. Mais il divorcera en 1997. Tout s'arrête.
2004-2006 : Deuxième projet, littéraire et artistique. S'installe à Cadix, Espagne. Rencontre Lotus à Paris. 2007 : Naissance de Gabriel à Copenhague. Travaille depuis entre Paris et Oslo, sur Querencia Project: essais, poésies, récits,
dessin et peinture. Pour que l'art existe ne faut-il pas tracer sa querencia... Il pense comme beaucoup d'autres qu'une re-naissance de l'art est encore possible.
Site : http://hernanltoro.weebly.com/ Blog : http://cabinetdesdessins.blogspot.com/
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