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SuSaN Soba

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activités

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Pour la directrice générale de l’ i le de l a r éunion tourisme ( irt ), le tourisme dans l’île a P lus que jamais besoin des r éunionnais P our tenir le choc. e lle invite les habitants à P rendre le tem P s de redécouvrir leur île.

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Nommée directrice générale de l’i le de la r éunion tourisme en août 2019, susan s oba a la destination chevillée au corps. nature, culture, savoir-vivre et gastronomie sont nos atouts, mais pour tenir le choc face à la situation sanitaire, les 5 000 entreprises et leurs 13 000 employés ont besoin des r éunionnais. la saison juillet-août dépendra pour beaucoup des r éunionnais.

Avec la situation actuelle qu’avezvous envie de dire aux Réunionnais aujourd’hui ?

Susan Soba : le tourisme a besoin de vous pour tenir le choc de la crise sanitaire et éviter que la crise sanitaire ne devienne une crise sociale. la r égion a lancé un slogan : “ local lé vital ” et le tourisme n’y échappe pas. i l y a énormément de choses à faire dans l’île. c ’est le moment de prendre le temps de la redécouvrir. q uand on parle tourisme aujourd’hui, on pense bien sûr aux hôtels et restaurants, mais il y a également les gites, les guides et toutes les activités. ce sont aujourd’hui 5 000 entreprises et 13 000 emplois directs.

Avec cette crise longue, comment voyez-vous l’après ?

a permis de résister.

Le pass sanitaire fait débat, est-il une solution ?

Susan Soba : Pour une partie des professionnels du tourisme, si c’est la solution immédiate pour faciliter le voyage et fluidifier les conditions de voyage, alors il faut essayer. s’il y a des gens qui ont envie et sont prêts à le faire, n’hésitons pas. c ’est également un bon moyen de sécuriser la destination, vis-à-vis des autres voyageurs. n’oublions pas que la r éunion avec son système de santé apparait comme une valeur refuge.

Est-ce que la crise a touché tout le secteur de la même manière ? Certains établissements semblaient pleins ?

durant le confinement, nous avons organisé avec la cheffe Kelly rangama un cours de cuisine réunionnaise pour les voyagistes.

Susan Soba : comme c’est une crise lente, on travaille sur l’après depuis un an. après le premier confinement, il y a eu une petite saison juillet-août, puis un creux avant un retour en décembre.

Pour l’instant, la stratégie, c’est de maintenir de la situation actuelle pour ne pas toucher le fond. nous sommes à 25 % du volume d’avant la crise. Pour préparer le redécollage, nous nous appuyons sur les cercles concentriques dont a parlé le secrétaire d’etat au tourisme. le premier levier, ce sont les r éunionnais. notre second levier, c’est de ne pas perdre le lien avec le marché métropolitain. on maintient de la visibilité, principalement via les réseaux sociaux et le digital. le tourisme affinitaire a baissé en flux mais a augmenté en proportion. i l nous

Susan Soba : attention aux effets d’optique, la réalité est plus complexe. i l y a les établissements à la mode qui étaient toujours demandés, mais ont dû réduire les jauges avec les normes sanitaires. i l y a eu également une demande accrue sur les week-ends. q uand on regarde les microsecteurs, on voit que le gros des hôtels, notamment les 2-3 étoiles ont souvent fermé ou fonctionné à jauge réduite. les établissements conçus pour recevoir du public extérieur ont été en difficulté.

Quels sont les projets de l’IRT pour la suite ?

Susan Soba : nous travaillons beaucoup sur l’expérience client. i l faut accompagner le storytelling des établissements, les aider à se différencier. nous préparons également un road trip culinaire. d urant le confinement, nous avons organisé avec la cheffe Kelly r angama un cours de cuisine r éunionnaise pour les voyagistes. c ’est une manière pour nous de maintenir le contact et de les intéresser à cette question. nous travaillons également avec les différents acteurs autour d’une déclinaison de sept ambiances de territoire.

sept ambiances de territoires à valoriser !

Depuis plusieurs années, le marketing territorial s’impose. Dans le tourisme, il permet aux voyageurs d’identifier le champ des possibles pour un voyage. L’IRT a travaillé autour de sept ambiances de territoire pour montrer la diversité des offres de l’île et aiguiller les voyageurs dans la préparation de leurs voyages. Ces sept ambiances sont le Nord, urbain et cosmopolite, le Sud sauvage, l’Ouest et ses plages, l’Est, terre de cascades, les Hauts pour les aventuriers en quête de liberté, le volcan et son paysage lunaire ou les cirques, terres de sentiers. Ça ne veut bien sûr pas dire que les territoires sont réductibles à un seul aspect, mais ça permet d’inciter des touristes à varier les plaisirs en se déplaçant sur toute l’île.

• d ans un article publié le 14 mai dernier, le magazine tour hebdo explique que les Français commençent à regarder de nouveaux les destinations longues. Pour son analyse dans ce magazine spécialisé, le journaliste b rice l ahaye s’appuie sur de nombreuses métriques notamment le nombre de recherches sur une destination et le nombre de réservations sur un lieu. e n juillet-août, la r éunion apparait en troisième position des recherches derrière l a corse et l a g uadeloupe. e lle repasse devant pour la période d’octobre devant d ubai et n ew York city ! m alheureusement, du côté des réservations, l’île ne figure pas dans le top dix pour les mois de juillet-août, mais revient à la troisième position pour le mois d’octobre. c ’est le signe d’une bonne attractivité de l’île sur le marché touristique français. i l n’y a plus qu’à transformer en octobre !

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