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B 3 e l b m e s n E JANVIER 2005

Les vœux du Président

ne page est tournée, l’année 2005 est arrivée ! Aussi, je vous U souhaite, à toutes et à tous, qu’elle se déroule dans la plus parfaite sérénité, qu’elle vous réserve beaucoup de satisfactions autant pour vos projets familiaux que pour vos activités au sein de l’Hospitalité Landaise. Que les liens amicaux qui nous unissent soient plus solides encore et vous apportent des joies sincères, du bonheur même. Les trois pensées ou prières que je vous livre, me semblent adaptées au moment présent et illustrent bien les sentiments qui devront nous animer durant cette année nouvelle : ‘’CONFIANCE – PERSÉVÉRENCE – AMOUR’’ * Dieu ne nous dévoile pas notre avenir pour que nous puissions accueillir chaque instant de notre vie avec la confiance et l’abandon de l’enfant. * Si nos routes, Seigneur, restent indéfiniment parallèles chacune pour l’autre, si elles restent inutiles, qu’elles viennent à se croiser : un nœud se fera et rien ne pourra le briser. * Nous irons à Ta rencontre, Seigneur, en travaillant à reconstituer un amour brisé dont une partie est en Toi, et dont l’autre vagabonde en moi. Nous voilà en route, avec volonté, avec courage, mais aussi avec beaucoup de bonheur, tous ensemble, bien unis pour accompagner ceux qui peinent. François d’AVEZAC


Les Vœux de l’Aumônier ne année vient de se terU miner, une autre s’ouvre. Ainsi va le temps que l’homme n’est pas prêt de maîtriser, à son grand regret probablement. Si le temps est linéaire, il nous donne cependant des rendez-vous. Certains sont à dates fixes comme les fêtes de fin d’année, avec au cœur : Noël. Il n’y a pas besoin d’être chrétiens pour en profiter. Elles font parties du patrimoine culturel de notre terre. Seul, le sens varie et témoigne de la richesse d’interprétation que les hommes ont de la vie, de leur vie. À cette occasion, nous échangeons des vœux. Nous offrons le plus souvent ce que nous voulons recevoir nous-mêmes - ne faut-il pas aimer son prochain comme soi-même ? - : le bonheur, la santé, la réussite, le travail, etc. Autant de valeurs qui ont du prix à nos yeux comme l’or, l’encens et la myrrhe en avaient aux yeux des mages venus rencontrer le fils de Dieu fait homme. Rencontrer : un verbe tout simple qui tisse notre vie. Il contient une histoire cachée qui se dévoile au fur et à mesure que nous la vivons. L’ Évangile du dimanche précédant Noël nous a fait entendre Jésus dire à la foule : “Qu’êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ? ... un homme aux vêtements luxueux ?” Il parlait de Jean le Baptiste qui annonçait sa venue. Et nous, qu’avons-nous été voir à la crèche ? 2

L’avons-nous vu ? Je suis de plus en plus frappé par le fait que nous avons de grandes difficultés à voir la totalité du mystère chrétien devant l’enfant nouveau-né de Bethléem. Il y a comme un arrêt sur image sur le début de sa vie qu’il ne faut surtout pas toucher. Probablement parce cette naissance nous fait retrouver une douceur de vie que nous aimerions encore avoir. Sans aller forcément jusqu’au crucifiement chanté joyeusement dans « Il est le né le Divin Enfant », il suffit de lire les évangiles de l’enfance pour se rendre compte que cette période n’est pas si dorée. Jésus vient nous rencontrer dès les premiers instants de notre vie telle qu’elle est et non telle que nous la voudrions, l’idéalisons. Il est bien Emmanuel, Dieu-avec-nous. Comme pèlerins de Lourdes, nous avons l’expérience des rencontres. 2005 nous invite à la poursuivre avec le “jumelage’’ de nos deux pèlerinages (adultes et jeunes). La manière de le vivre va bousculer un peu notre emploi du temps mais davantage nos habitudes. Il en découle que sa réussite ne dépendra pas uniquement de l’engagement jusque-là sans faille de mon collègue hospitalier mais également de ma participation. 2005 nous propose cette aventure. Puisse notre réponse nous permettre de rencontrer le Seigneur chez sa mère, en Eglise. À toutes et à tous, une très bonne année. Olivier DOBERSECQ


Sur le thème d’année…

 Le verset 28 du chapitre 11 de l’Évangile de Matthieu sera le thème pastoral de l’année 2005 : Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Dans son livre : ‘’Le royaume des cieux s’est approché’’ Mgr L. DALOZ commente ces paroles … nous apporte la paix et le soulagement ? Parfois nous donnons de lui une image austère, sévère,’’fatigante’’. Parce que nous nous trompons d’appel : nous appelons à prendre des responsabilités, à travailler dans l’Église ou pour les autres. Nous avons la préoccupation d’accomplir les tâches nécessaires ou qui nous semblent telles, “d’embaucher’’ pour ces tâches, plus souvent que d’appeler à entrer dans la joie d’une communion, d’un amour. C’est vrai que l’amour se manifeste par des actes. C’est vrai qu’il faut se mettre au service, assurer des services divers dans l’Église. Mais parfois nous sommes fatigués, ceux que nous appelons le sont aussi. Nous risquons de ne plus savoir pourquoi nous travaillons... Il nous faut alors écouter l’invitation de Jésus “Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos.’’ Il y a le fardeau de la vie, il y a le fardeau des engagements. Quels qu’ils soient, tournons-nous vers Jésus, allons à lui, prenons le temps de nous arrêter. Ce n’est pas du temps perdu : comment pourrions-nous perdre du temps avec lui ? Il ne s’agit pas de récuser le travail, ni même de travailler moins. Lui, Jésus, s’est dépensé sans compter, il s’est fatigué. Il vaut la peine de se fatiguer pour l’Évangile. Mais cette tâche nous épuiserait sans les temps d’intimité avec Jésus, de regard vers lui, ces temps qui sont notre repos ! N’a t-il pas pris sur lui notre péché et celui du monde entier ? N’est-ce pas lui, par l’Esprit qu’il nous donne, qui renouvelle notre “vieillerie’’ et crée en nous un cœur pur, un homme nouveau ? “’Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur...’’ Nous ne sommes pas ses employés, mais ses disciples. Nous ne sommes pas ses serviteurs, mais ses amis. Des amis s’arrêtent pour être ensemble, parler, échanger, se confier …

J

ésus appelle à lui. Non pas d’abord pour une tâche, pour une fonction. Il appelle parce qu’il aime : ‘’Voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, parce qu’elles étaient harassées et prostrées comme des brebis qui n’ont pas de berger”. Jésus ne peut rester indifférent devant la souffrance et la misère humaine. Il est aussitôt pris aux entrailles. Il faut qu’il console, relève, guérisse, nourrisse, pardonne... Il donne de Dieu une image unique de tendresse, de compassion, de miséricorde. Cela implique une grande conversion de cœur de ses disciples, de notre cœur, si nous voulons annoncer sa Bonne Nouvelle aux pauvres. C’est pour cela qu’il a été envoyé et que nous sommes envoyés : “Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres...’’ Ceux qu’aujourd’hui il appelle à lui, c’est encore ceux qui peinent : “Venez vous tous qui peinez...’’ Jésus vient soulager : ne répondrons-nous pas à son appel ? N’est-il pas vrai que lorsque nous prenons le temps de nous arrêter pour aller à lui, dans la prière, en ouvrant le livre des Évangiles, dans les sacrements, il

Et quand l’ami est le Fils de Dieu, Jésus-Christ … 3


En marge du thème  Par l’intermédiaire de Bernadette, Marie lance un appel à tous les hommes : Venez à lui ! Sans les hospitaliers, Lourdes ne pourrait pas accueillir et accompagner les pèlerins dans leur démarche. Une occasion, pour nous, de recadrer notre action à la lumière du thème d’année. guidée par son amie Jeanne qui connaît l’endroit où elles vont trouver du bois. Grâce à elle, Bernadette s’achemine vers la rencontre avec la Dame et devient la première pèlerine de Lourdes. Jeanne est en quelque sorte la première image de l’hospitalier : pèlerin, il indique le lieu du pèlerinage. Ayant fait, comme Bernadette, l’expérience d’une rencontre, il la partage avec d’autres. Ayant intériorisé dans son cœur les paroles de Marie, il les transmet pour que d’autres les entendent. Ayant mis en pratique les invitations de Marie pour changer de vie il se met bénévolement au service des autres qui pourront, à leur tour, entrer dans cette même expérience. Il se tourne en premier vers les personnes malades ou handicapées pour les guider vers ce Rocher, vers cette Source, vers cette Lumière. Au fil des apparitions et dans les années suivantes, Bernadette viendra toujours accompagnée par d’autres personnes qui l’aideront à accéder à la grotte à travers une foule compacte et considérable.Aujourd’hui, au milieu de ce ‘’Peuple de toutes les nations’’, l’hospitalier tend la main à ceux qui sont au bord du chemin, à ceux qui ne peuvent accéder à la grotte par leurs propres moyens, à ceux qui sont seuls, désorientés, en quête de sens, de vie, d’amour. Il signifie la disponibilité du cœur touché par la Rencontre qui s’ouvre à la solidarité, à la fraternité, à l’entraide, qui redonne ce qu’il a reçu. Accompagner : telle est notre fonction au sein de notre hospitalité diocésaine, accompagner des pèlerins jusqu’à Lourdes pour une démarche commune relayée tout au long de l’année par des rencontres et des temps de prière. Cet accompagnement doit être vécu comme une grande fête de famille. À travers ses différents aspects, voyage, logement, repas, soins, prières, célébrations, moments festifs, se vivent la joie et la fraternité.

Etre hospitalier Un hospitalier est un pèlerin, un pèlerin actif, un acteur impliqué dans le fonctionnement d’une démarche commune à tous ceux qui répondent à un appel. En son absence, il n’y a pas de pèlerinages possibles. Car pour devenir pèlerin, pour entrer dans une démarche de pèlerinage, il faut être guidé, accompagné, accueilli. Le 11 février 1858, Bernadette vient pour la première fois à la grotte de Massabielle. Elle est 4


Bernadette a été guidée et accompagnée. Elle a aussi été accueillie. En ce temps là, le canal qui faisait tourner les moulins se jetait dans le gave devant la grotte. Les premiers bénévoles, avec pelles et pioches, commencèrent à dégager un chemin d’accès. Ils déposèrent des planches pour que l’on puisse se tenir devant la grotte. Ils aidèrent les pèlerins à approcher et facilitèrent leur démarche. Aujourd’hui les hospitaliers ont pris le relais au sein de l’Hospitalité de Lourdes, ‘’hospitalité d’accueil’’ qui met à la disposition des hospitalités d’accompagnement comme la nôtre, tous les moyens dont elle dispose pour le service des pèlerins et

plus spécialement des malades et handicapés, pour contribuer au bon déroulement d’un pèlerinage. Depuis la gare ou l’aéroport jusqu’à l’accueil, de la grotte aux piscines et dans tous les lieux de culte, l’hospitalier prolonge cette tradition de dévouement et de service. Avec plusieurs millions de pèlerins, dont quelques dizaines de milliers de malades et handicapés, les hospitaliers découvrent une façon nouvelle de vivre en entrant dans cette logique de l’accueil du don de Dieu et en réponse, du don de soi. Souvenirs de l’école de stage à Lourdes

 Préparation du pèlerinage Dès maintenant chacun de nous, dans son lieu de vie, est concerné par la préparation du prochain pèlerinage : recrutement de nouveaux hospitaliers et fidélisation des anciens, invitation transmise à de nouveaux malades, recrutement d’infirmières et d’aides-soignantes, travail d’organisation dans une des commissions constituées …

COUP D’ŒIL CHEZ LES ADULTES … Les animateurs spirituels auront leur premier jour de préparation à Lourdes le dimanche 27 février. Les choristes se réuniront à Buglose le 13 février. Si vous aimez le chant venez les rejoindre.

… ET CHEZ LES JEUNES … Tout le monde a maintenant entendu parler de la nouvelle dynamique qui va souffler sur notre association : nous irons, tous ensemble, en pèlerinage à Lourdes en juillet 2005. Pour réussir au mieux ce changement, les diverses commissions ont construit une ébauche, l’équipe de préparation, déjà au travail, a décidé d’augmenter ses richesses en ressources humaines. Merci à Laure, Vincent et Ingrid d’avoir accepté d’épauler les forces déjà opérationnelles. Cependant, nous savons tous que le déroulement du pèlerinage ne dépend pas uniquement d’une organisation rigoureuse, mais surtout de la présence, de la joie de vivre, du naturel des personnes malades et handicapées et des hospitaliers les plus nombreux possible participant à cette démarche. 5


C’est pourquoi, dès maintenant, chacun de nous doit contacter largement, sans aucune exclusive, les uns et les autres et leur proposer de venir vivre, avec nous, ces quatre jours merveilleux.

Quelle satisfaction quand l’invitation est acceptée ! Quelle émotion quand vous voyez arriver une famille entière alors que vous l’aviez contactée il y a déjà quelques années ! Croyezmoi, vos efforts ne sont jamais vains. Votre proposition est entendue. Elle entraîne une réflexion pour laquelle certaines personnes ont besoin d’un délai plus important que d’autres. N’hésitons pas à les solliciter à nouveau. Bon courage à tous.

Bien sûr, nous sommes là pour vous aider à les contacter, les rencontrer et leur présenter notre projet : nous disposons, à cet effet, de cassettes vidéo, de photos … Pour en avoir fait l’expérience, nous sommes conscients que cette démarche n’est pas facile ; mais en cette nouvelle année, prenons la résolution de mettre notre orgueil de côté et d’oser proposer cette démarche à de nouvelles personnes. Vous verrez que cela n’a que du positif.

Toute l’équipe de préparation vous présente ses meilleurs vœux pour la nouvelle année. Catherine DUPOUY

Nouvelles de Lourdes

Première rencontre internationale des hospitalites  Elle a eu lieu à la fin du mois de novembre. Parmi témoignages et tables rondes qui se sont succédés pendant trois jours, voici un compte rendu de la table ronde qui a rassemblé les professionnels de santé au service des pèlerinages. Les médecins présents, de différentes nationalités, ont tous souligné le rôle prépondérant des infirmières et des aides-soignantes qui sont les chevilles ouvrières des pèlerinages, mais qui, malheureusement, sont souvent trop peu nombreuses. Le soignant est avant tout un ‘’pèlerin’’. Il met au service de son hospitalité une compétence particulière qui vient en complémentarité de celle de tous les autres hospitaliers. Il est là pour servir en s’immergeant totalement dans la vie du pèlerinage auquel il participe ainsi que dans toutes les activités diocésaines de son hospitalité. Grâce à cette immersion, il découvre la richesse du temps passé à Lourdes au service des malades : temps pendant lequel il donne et pendant lequel il reçoit. Toute cette richesse reçue au contact des malades et des hospitaliers, sous le regard bien-

veillant de Marie, est une nourriture pour l’après pèlerinage. Constat général : il est facile à Lourdes d’être patient, disponible, souriant... etc. Qu’en est-il dans notre quotidien tout au long de l’année ? 6


Tout le personnel de santé dans les hospitalités doit avoir le souci d’appeler d’autres soignants à les rejoindre. Il nous faut, par nos rencontres, nos témoignages arriver à ‘’donner envie’’ de venir faire l’expérience de Lourdes auprès des malades. Il leur faut encourager les hospitaliers à être, dans leurs secteurs, plus attentifs aux nouveaux malades qui seraient susceptibles de venir à Lourdes. Docteur Jacques De Sorbier Pour vous donner une idée de la richesse de ces journées, voici les autres sujets que les intervenants de divers pays ont traités :

• Hospitalité dans la cité : Engagement de chrétien et de citoyen. • Servir les malades : projet d’engagement à proposer aux jeunes. • Hospitalier et malade.

• Hospitalité et spiritualité : Tradition historique et engagement moderne. • Hospitalité au service des jeunes handicapés : Expérience et charisme propres. • Hospitalité : Mouvement d’Église et valeur de service. • Hospitalités, institutions d’Église : Vocation, place dans le diocèse, partenariats et fonctionnement.

Pendant trois jours les hospitalités présentes étaient réunies dans ‘’ Le village des hospitalités’’ L’Hospitalité Landaise tenait son stand. François, Florence et d’autres landais se sont relayés pour recevoir les visiteurs internationaux.

Hospitaliers volants  Ils accomplissent leur service dans les rangs de l’Hospitalité Landaise. Ils vivent aussi leur engagement sous d’autres formes, avec d’autres pèlerinages... Ils nous racontent leurs expériences … malades cancéreux et d’organiser pour eux, un rassemblement annuel dans la cité mariale. Il est appelé le pèlerinage du sourire. Il reste inoubliable, tellement l’ambiance y est chaleureuse, pleine de joie et d’espérance. Les malades les moins fatigués sont hébergés à l’hôtel en chambre double (un malade, un accompagnant). Pas de blouse blanche (il faut oublier l’hôpital). Le programme est adapté au rythme de chacun : des célébrations courtes (2 par jour) présidées par un évêque différent chaque année, avec une conférence par un cancérologue à qui on peut poser des questions, ou l’émouvante célé-

De la tisanerie... à L.C.E. Toute jeune, je me suis mise au service des malades avec l’Hospitalité Landaise. À travers ces nombreuses années, j’ai œuvré dans tous les services : réfectoire, salles, piscines … et me voilà à la tisanerie où les relations restreintes avec les malades se doublent des contacts avec les aumôniers, les médecins et les hospitaliers qui ont besoin de réconfort ! Depuis le début des années 90, je suis déléguée de Lourdes Cancer Espérance. Cette association a été crée en 1985 par des lourdais qui avaient la volonté de rompre l’isolement des 7


bration du sacrement des malades avec sa préparation, ou des carrefours pendant lesquels une douzaine de personnes, prêtres, malades, médecins, hospitaliers se retrouvent pour échanger, partager, témoigner de leurs joies, de leurs angoisses, de leurs craintes. Par ces conversations, des amitiés naissent et se prolongent au retour par des échanges de correspondances et la joie des retrouvailles au pèlerinage suivant. Réconfortés par l’Eucharistie quotidienne, la ferveur, la prière et les chants soutenus par des musiciens et des chanteurs, les malades sont rayonnants. Une jeune malade disait en repartant : ‘’ Quatre jours de pèlerinage ont effacé quatre années d’hôpital. L.C.E. nous aide à démystifier cette maladie et à la regarder autrement.’’ Comme dans tous les pèlerinages la Grotte, l’eau, les piscines, le chemin de croix, les processions sont des moments de ressourcement personnel. Entre les pèlerinages vient le temps des journées rencontre. Maylis en est le centre. Fêter les rois ou la chandeleur nous permet d’échanger nos vœux pour l’année qui commence et, grâce à la cassette du dernier pèlerinage d’en revivre les temps forts. Eucharistie célébrée, repas en commun, échange de cadeaux et sourire aux lèvres … En juin, nous nous y retrouvons pour préparer le pèlerinage à venir : présentation du thème par notre aumônier, accueil des nouveaux, remise du dossier de participation, amitié partagée au cours du repas, messe clôturant la journée. Et toute l’année téléphone ou visites véhiculent les nouvelles des uns et des autres. Lourdes Cancer Espérance est une autre famille, une chaîne qui grandit où chacun s’efforce d’être un solide maillon.

Méditation  À l’intention de ceux qui ne sont pas des gens extraordinaires ni des saints, mais qui aimeraient bien être heureux et rendre les autres heureux.

Prière d’une petite cruche Seigneur, excuse-moi si je te dérange... Il m’est venu tout à l’heure à l’idée que tu as besoin d’un saint... Alors je suis venue pour la place. Je ferai très bien l’affaire. Quoi qu’on en dise, le monde entier est rempli de gens parfaits. Il y en a qui t’offrent tant de sacrifices que, pour que tu ne te trompes pas en les comptant, ils les marquent avec une petite croix sur un carnet. Moi, je n’aime pas faire des sacrifices. Ça m’ennuie énormément. Ce que je t’ai donné, Seigneur, tu sais que tu l’as pris sans permission. Tout ce que j’ai pu faire, c’est de ne pas rouspéter. Il y a aussi les gens qui se corrigent d’un défaut par semaine. Ils sont forcément parfaits au bout d’un trimestre. Mais je n’ai pas assez de confiance en toi pour faire ça. Tu es si imprévisible, si impulsif, mon Dieu ! Alors, j’aime autant garder mes défauts … en m’en servant le moins possible. Les gens parfaits ont tant de qualités qu’il n’y a plus de place dans leur âme pour autre chose. Ils n’arriveront jamais à être des saints. D’ailleurs, ils n’en ont pas envie de peur de manquer à leur humilité. Mais, Seigneur, un saint c’est un vase vide que tu remplis de ta grâce, qui déborde de ton amour. Or, Seigneur, je suis un vase vide avec un peu de boue au fond. Ce n’est pas propre, je le sais bien, mais tu dois bien avoir là-haut quelque céleste poudre à récurer … Et à quoi servirait l’eau de ton côté sinon à nous laver avant l’usage ? Si tu ne veux pas de moi non plus, Seigneur, je n’insisterai pas. Réfléchis pourtant à ma proposition, elle est sérieuse. Quand tu iras dans ton cellier puiser le vin de ton amour, rappelle-toi que tu as quelque part sur la terre une petite cruche à ta disposition.

Michou MARCUSSE

Bureau : Centre Jean-Paul II - 102, av. Francis Planté 40100 DAX - Tél. 05 58 58 31 10 Permanence : Les lundis et vendredi en après-midi de 14h30 à 17 h Imprimerie Guy Barrouillet - Dax


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