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B 3 e l b m e s n E JANVIER 2005

Les vƓux du PrĂ©sident

ne page est tournĂ©e, l’annĂ©e 2005 est arrivĂ©e ! Aussi, je vous U souhaite, Ă  toutes et Ă  tous, qu’elle se dĂ©roule dans la plus parfaite sĂ©rĂ©nitĂ©, qu’elle vous rĂ©serve beaucoup de satisfactions autant pour vos projets familiaux que pour vos activitĂ©s au sein de l’HospitalitĂ© Landaise. Que les liens amicaux qui nous unissent soient plus solides encore et vous apportent des joies sincĂšres, du bonheur mĂȘme. Les trois pensĂ©es ou priĂšres que je vous livre, me semblent adaptĂ©es au moment prĂ©sent et illustrent bien les sentiments qui devront nous animer durant cette annĂ©e nouvelle : ‘’CONFIANCE – PERSÉVÉRENCE – AMOUR’’ * Dieu ne nous dĂ©voile pas notre avenir pour que nous puissions accueillir chaque instant de notre vie avec la confiance et l’abandon de l’enfant. * Si nos routes, Seigneur, restent indĂ©finiment parallĂšles chacune pour l’autre, si elles restent inutiles, qu’elles viennent Ă  se croiser : un nƓud se fera et rien ne pourra le briser. * Nous irons Ă  Ta rencontre, Seigneur, en travaillant Ă  reconstituer un amour brisĂ© dont une partie est en Toi, et dont l’autre vagabonde en moi. Nous voilĂ  en route, avec volontĂ©, avec courage, mais aussi avec beaucoup de bonheur, tous ensemble, bien unis pour accompagner ceux qui peinent. François d’AVEZAC


Les VƓux de l’AumĂŽnier ne annĂ©e vient de se terU miner, une autre s’ouvre. Ainsi va le temps que l’homme n’est pas prĂȘt de maĂźtriser, Ă  son grand regret probablement. Si le temps est linĂ©aire, il nous donne cependant des rendez-vous. Certains sont Ă  dates fixes comme les fĂȘtes de fin d’annĂ©e, avec au cƓur : NoĂ«l. Il n’y a pas besoin d’ĂȘtre chrĂ©tiens pour en profiter. Elles font parties du patrimoine culturel de notre terre. Seul, le sens varie et tĂ©moigne de la richesse d’interprĂ©tation que les hommes ont de la vie, de leur vie. À cette occasion, nous Ă©changeons des vƓux. Nous offrons le plus souvent ce que nous voulons recevoir nous-mĂȘmes - ne faut-il pas aimer son prochain comme soi-mĂȘme ? - : le bonheur, la santĂ©, la rĂ©ussite, le travail, etc. Autant de valeurs qui ont du prix Ă  nos yeux comme l’or, l’encens et la myrrhe en avaient aux yeux des mages venus rencontrer le fils de Dieu fait homme. Rencontrer : un verbe tout simple qui tisse notre vie. Il contient une histoire cachĂ©e qui se dĂ©voile au fur et Ă  mesure que nous la vivons. L’ Évangile du dimanche prĂ©cĂ©dant NoĂ«l nous a fait entendre JĂ©sus dire Ă  la foule : “Qu’ĂȘtes-vous allĂ©s voir au dĂ©sert ? un roseau agitĂ© par le vent ? ... un homme aux vĂȘtements luxueux ?” Il parlait de Jean le Baptiste qui annonçait sa venue. Et nous, qu’avons-nous Ă©tĂ© voir Ă  la crĂšche ? 2

L’avons-nous vu ? Je suis de plus en plus frappĂ© par le fait que nous avons de grandes difficultĂ©s Ă  voir la totalitĂ© du mystĂšre chrĂ©tien devant l’enfant nouveau-nĂ© de BethlĂ©em. Il y a comme un arrĂȘt sur image sur le dĂ©but de sa vie qu’il ne faut surtout pas toucher. Probablement parce cette naissance nous fait retrouver une douceur de vie que nous aimerions encore avoir. Sans aller forcĂ©ment jusqu’au crucifiement chantĂ© joyeusement dans « Il est le nĂ© le Divin Enfant », il suffit de lire les Ă©vangiles de l’enfance pour se rendre compte que cette pĂ©riode n’est pas si dorĂ©e. JĂ©sus vient nous rencontrer dĂšs les premiers instants de notre vie telle qu’elle est et non telle que nous la voudrions, l’idĂ©alisons. Il est bien Emmanuel, Dieu-avec-nous. Comme pĂšlerins de Lourdes, nous avons l’expĂ©rience des rencontres. 2005 nous invite Ă  la poursuivre avec le “jumelage’’ de nos deux pĂšlerinages (adultes et jeunes). La maniĂšre de le vivre va bousculer un peu notre emploi du temps mais davantage nos habitudes. Il en dĂ©coule que sa rĂ©ussite ne dĂ©pendra pas uniquement de l’engagement jusque-lĂ  sans faille de mon collĂšgue hospitalier mais Ă©galement de ma participation. 2005 nous propose cette aventure. Puisse notre rĂ©ponse nous permettre de rencontrer le Seigneur chez sa mĂšre, en Eglise. À toutes et Ă  tous, une trĂšs bonne annĂ©e. Olivier DOBERSECQ


Sur le thĂšme d’annĂ©e


ïč Le verset 28 du chapitre 11 de l’Évangile de Matthieu sera le thĂšme pastoral de l’annĂ©e 2005 : Venez Ă  moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Dans son livre : ‘’Le royaume des cieux s’est approché’’ Mgr L. DALOZ commente ces paroles 
 nous apporte la paix et le soulagement ? Parfois nous donnons de lui une image austĂšre, sĂ©vĂšre,’’fatigante’’. Parce que nous nous trompons d’appel : nous appelons Ă  prendre des responsabilitĂ©s, Ă  travailler dans l’Église ou pour les autres. Nous avons la prĂ©occupation d’accomplir les tĂąches nĂ©cessaires ou qui nous semblent telles, “d’embaucher’’ pour ces tĂąches, plus souvent que d’appeler Ă  entrer dans la joie d’une communion, d’un amour. C’est vrai que l’amour se manifeste par des actes. C’est vrai qu’il faut se mettre au service, assurer des services divers dans l’Église. Mais parfois nous sommes fatiguĂ©s, ceux que nous appelons le sont aussi. Nous risquons de ne plus savoir pourquoi nous travaillons... Il nous faut alors Ă©couter l’invitation de JĂ©sus “Venez Ă  moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos.’’ Il y a le fardeau de la vie, il y a le fardeau des engagements. Quels qu’ils soient, tournons-nous vers JĂ©sus, allons Ă  lui, prenons le temps de nous arrĂȘter. Ce n’est pas du temps perdu : comment pourrions-nous perdre du temps avec lui ? Il ne s’agit pas de rĂ©cuser le travail, ni mĂȘme de travailler moins. Lui, JĂ©sus, s’est dĂ©pensĂ© sans compter, il s’est fatiguĂ©. Il vaut la peine de se fatiguer pour l’Évangile. Mais cette tĂąche nous Ă©puiserait sans les temps d’intimitĂ© avec JĂ©sus, de regard vers lui, ces temps qui sont notre repos ! N’a t-il pas pris sur lui notre pĂ©chĂ© et celui du monde entier ? N’est-ce pas lui, par l’Esprit qu’il nous donne, qui renouvelle notre “vieillerie’’ et crĂ©e en nous un cƓur pur, un homme nouveau ? “’GoĂ»tez et voyez comme est bon le Seigneur...’’ Nous ne sommes pas ses employĂ©s, mais ses disciples. Nous ne sommes pas ses serviteurs, mais ses amis. Des amis s’arrĂȘtent pour ĂȘtre ensemble, parler, Ă©changer, se confier 


J

Ă©sus appelle Ă  lui. Non pas d’abord pour une tĂąche, pour une fonction. Il appelle parce qu’il aime : ‘’Voyant les foules, il fut pris de pitiĂ© pour elles, parce qu’elles Ă©taient harassĂ©es et prostrĂ©es comme des brebis qui n’ont pas de berger”. JĂ©sus ne peut rester indiffĂ©rent devant la souffrance et la misĂšre humaine. Il est aussitĂŽt pris aux entrailles. Il faut qu’il console, relĂšve, guĂ©risse, nourrisse, pardonne... Il donne de Dieu une image unique de tendresse, de compassion, de misĂ©ricorde. Cela implique une grande conversion de cƓur de ses disciples, de notre cƓur, si nous voulons annoncer sa Bonne Nouvelle aux pauvres. C’est pour cela qu’il a Ă©tĂ© envoyĂ© et que nous sommes envoyĂ©s : “Il m’a envoyĂ© porter la Bonne Nouvelle aux pauvres...’’ Ceux qu’aujourd’hui il appelle Ă  lui, c’est encore ceux qui peinent : “Venez vous tous qui peinez...’’ JĂ©sus vient soulager : ne rĂ©pondrons-nous pas Ă  son appel ? N’est-il pas vrai que lorsque nous prenons le temps de nous arrĂȘter pour aller Ă  lui, dans la priĂšre, en ouvrant le livre des Évangiles, dans les sacrements, il

Et quand l’ami est le Fils de Dieu, JĂ©sus-Christ 
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En marge du thĂšme ïč Par l’intermĂ©diaire de Bernadette, Marie lance un appel Ă  tous les hommes : Venez Ă  lui ! Sans les hospitaliers, Lourdes ne pourrait pas accueillir et accompagner les pĂšlerins dans leur dĂ©marche. Une occasion, pour nous, de recadrer notre action Ă  la lumiĂšre du thĂšme d’annĂ©e. guidĂ©e par son amie Jeanne qui connaĂźt l’endroit oĂč elles vont trouver du bois. GrĂące Ă  elle, Bernadette s’achemine vers la rencontre avec la Dame et devient la premiĂšre pĂšlerine de Lourdes. Jeanne est en quelque sorte la premiĂšre image de l’hospitalier : pĂšlerin, il indique le lieu du pĂšlerinage. Ayant fait, comme Bernadette, l’expĂ©rience d’une rencontre, il la partage avec d’autres. Ayant intĂ©riorisĂ© dans son cƓur les paroles de Marie, il les transmet pour que d’autres les entendent. Ayant mis en pratique les invitations de Marie pour changer de vie il se met bĂ©nĂ©volement au service des autres qui pourront, Ă  leur tour, entrer dans cette mĂȘme expĂ©rience. Il se tourne en premier vers les personnes malades ou handicapĂ©es pour les guider vers ce Rocher, vers cette Source, vers cette LumiĂšre. Au fil des apparitions et dans les annĂ©es suivantes, Bernadette viendra toujours accompagnĂ©e par d’autres personnes qui l’aideront Ă  accĂ©der Ă  la grotte Ă  travers une foule compacte et considĂ©rable.Aujourd’hui, au milieu de ce ‘’Peuple de toutes les nations’’, l’hospitalier tend la main Ă  ceux qui sont au bord du chemin, Ă  ceux qui ne peuvent accĂ©der Ă  la grotte par leurs propres moyens, Ă  ceux qui sont seuls, dĂ©sorientĂ©s, en quĂȘte de sens, de vie, d’amour. Il signifie la disponibilitĂ© du cƓur touchĂ© par la Rencontre qui s’ouvre Ă  la solidaritĂ©, Ă  la fraternitĂ©, Ă  l’entraide, qui redonne ce qu’il a reçu. Accompagner : telle est notre fonction au sein de notre hospitalitĂ© diocĂ©saine, accompagner des pĂšlerins jusqu’à Lourdes pour une dĂ©marche commune relayĂ©e tout au long de l’annĂ©e par des rencontres et des temps de priĂšre. Cet accompagnement doit ĂȘtre vĂ©cu comme une grande fĂȘte de famille. À travers ses diffĂ©rents aspects, voyage, logement, repas, soins, priĂšres, cĂ©lĂ©brations, moments festifs, se vivent la joie et la fraternitĂ©.

Etre hospitalier Un hospitalier est un pĂšlerin, un pĂšlerin actif, un acteur impliquĂ© dans le fonctionnement d’une dĂ©marche commune Ă  tous ceux qui rĂ©pondent Ă  un appel. En son absence, il n’y a pas de pĂšlerinages possibles. Car pour devenir pĂšlerin, pour entrer dans une dĂ©marche de pĂšlerinage, il faut ĂȘtre guidĂ©, accompagnĂ©, accueilli. Le 11 fĂ©vrier 1858, Bernadette vient pour la premiĂšre fois Ă  la grotte de Massabielle. Elle est 4


Bernadette a Ă©tĂ© guidĂ©e et accompagnĂ©e. Elle a aussi Ă©tĂ© accueillie. En ce temps lĂ , le canal qui faisait tourner les moulins se jetait dans le gave devant la grotte. Les premiers bĂ©nĂ©voles, avec pelles et pioches, commencĂšrent Ă  dĂ©gager un chemin d’accĂšs. Ils dĂ©posĂšrent des planches pour que l’on puisse se tenir devant la grotte. Ils aidĂšrent les pĂšlerins Ă  approcher et facilitĂšrent leur dĂ©marche. Aujourd’hui les hospitaliers ont pris le relais au sein de l’HospitalitĂ© de Lourdes, ‘’hospitalitĂ© d’accueil’’ qui met Ă  la disposition des hospitalitĂ©s d’accompagnement comme la nĂŽtre, tous les moyens dont elle dispose pour le service des pĂšlerins et

plus spĂ©cialement des malades et handicapĂ©s, pour contribuer au bon dĂ©roulement d’un pĂšlerinage. Depuis la gare ou l’aĂ©roport jusqu’à l’accueil, de la grotte aux piscines et dans tous les lieux de culte, l’hospitalier prolonge cette tradition de dĂ©vouement et de service. Avec plusieurs millions de pĂšlerins, dont quelques dizaines de milliers de malades et handicapĂ©s, les hospitaliers dĂ©couvrent une façon nouvelle de vivre en entrant dans cette logique de l’accueil du don de Dieu et en rĂ©ponse, du don de soi. Souvenirs de l’école de stage Ă  Lourdes

ïč PrĂ©paration du pĂšlerinage DĂšs maintenant chacun de nous, dans son lieu de vie, est concernĂ© par la prĂ©paration du prochain pĂšlerinage : recrutement de nouveaux hospitaliers et fidĂ©lisation des anciens, invitation transmise Ă  de nouveaux malades, recrutement d’infirmiĂšres et d’aides-soignantes, travail d’organisation dans une des commissions constituĂ©es 


COUP D’ƒIL CHEZ LES ADULTES 
 Les animateurs spirituels auront leur premier jour de prĂ©paration Ă  Lourdes le dimanche 27 fĂ©vrier. Les choristes se rĂ©uniront Ă  Buglose le 13 fĂ©vrier. Si vous aimez le chant venez les rejoindre.


 ET CHEZ LES JEUNES 
 Tout le monde a maintenant entendu parler de la nouvelle dynamique qui va souffler sur notre association : nous irons, tous ensemble, en pĂšlerinage Ă  Lourdes en juillet 2005. Pour rĂ©ussir au mieux ce changement, les diverses commissions ont construit une Ă©bauche, l’équipe de prĂ©paration, dĂ©jĂ  au travail, a dĂ©cidĂ© d’augmenter ses richesses en ressources humaines. Merci Ă  Laure, Vincent et Ingrid d’avoir acceptĂ© d’épauler les forces dĂ©jĂ  opĂ©rationnelles. Cependant, nous savons tous que le dĂ©roulement du pĂšlerinage ne dĂ©pend pas uniquement d’une organisation rigoureuse, mais surtout de la prĂ©sence, de la joie de vivre, du naturel des personnes malades et handicapĂ©es et des hospitaliers les plus nombreux possible participant Ă  cette dĂ©marche. 5


C’est pourquoi, dùs maintenant, chacun de nous doit contacter largement, sans aucune exclusive, les uns et les autres et leur proposer de venir vivre, avec nous, ces quatre jours merveilleux.

Quelle satisfaction quand l’invitation est acceptĂ©e ! Quelle Ă©motion quand vous voyez arriver une famille entiĂšre alors que vous l’aviez contactĂ©e il y a dĂ©jĂ  quelques annĂ©es ! Croyezmoi, vos efforts ne sont jamais vains. Votre proposition est entendue. Elle entraĂźne une rĂ©flexion pour laquelle certaines personnes ont besoin d’un dĂ©lai plus important que d’autres. N’hĂ©sitons pas Ă  les solliciter Ă  nouveau. Bon courage Ă  tous.

Bien sĂ»r, nous sommes lĂ  pour vous aider Ă  les contacter, les rencontrer et leur prĂ©senter notre projet : nous disposons, Ă  cet effet, de cassettes vidĂ©o, de photos 
 Pour en avoir fait l’expĂ©rience, nous sommes conscients que cette dĂ©marche n’est pas facile ; mais en cette nouvelle annĂ©e, prenons la rĂ©solution de mettre notre orgueil de cĂŽtĂ© et d’oser proposer cette dĂ©marche Ă  de nouvelles personnes. Vous verrez que cela n’a que du positif.

Toute l’équipe de prĂ©paration vous prĂ©sente ses meilleurs vƓux pour la nouvelle annĂ©e. Catherine DUPOUY

Nouvelles de Lourdes

PremiĂšre rencontre internationale des hospitalites ïč Elle a eu lieu Ă  la fin du mois de novembre. Parmi tĂ©moignages et tables rondes qui se sont succĂ©dĂ©s pendant trois jours, voici un compte rendu de la table ronde qui a rassemblĂ© les professionnels de santĂ© au service des pĂšlerinages. Les mĂ©decins prĂ©sents, de diffĂ©rentes nationalitĂ©s, ont tous soulignĂ© le rĂŽle prĂ©pondĂ©rant des infirmiĂšres et des aides-soignantes qui sont les chevilles ouvriĂšres des pĂšlerinages, mais qui, malheureusement, sont souvent trop peu nombreuses. Le soignant est avant tout un ‘’pĂšlerin’’. Il met au service de son hospitalitĂ© une compĂ©tence particuliĂšre qui vient en complĂ©mentaritĂ© de celle de tous les autres hospitaliers. Il est lĂ  pour servir en s’immergeant totalement dans la vie du pĂšlerinage auquel il participe ainsi que dans toutes les activitĂ©s diocĂ©saines de son hospitalitĂ©. GrĂące Ă  cette immersion, il dĂ©couvre la richesse du temps passĂ© Ă  Lourdes au service des malades : temps pendant lequel il donne et pendant lequel il reçoit. Toute cette richesse reçue au contact des malades et des hospitaliers, sous le regard bien-

veillant de Marie, est une nourriture pour l’aprĂšs pĂšlerinage. Constat gĂ©nĂ©ral : il est facile Ă  Lourdes d’ĂȘtre patient, disponible, souriant... etc. Qu’en est-il dans notre quotidien tout au long de l’annĂ©e ? 6


Tout le personnel de santĂ© dans les hospitalitĂ©s doit avoir le souci d’appeler d’autres soignants Ă  les rejoindre. Il nous faut, par nos rencontres, nos tĂ©moignages arriver Ă  ‘’donner envie’’ de venir faire l’expĂ©rience de Lourdes auprĂšs des malades. Il leur faut encourager les hospitaliers Ă  ĂȘtre, dans leurs secteurs, plus attentifs aux nouveaux malades qui seraient susceptibles de venir Ă  Lourdes. Docteur Jacques De Sorbier Pour vous donner une idĂ©e de la richesse de ces journĂ©es, voici les autres sujets que les intervenants de divers pays ont traitĂ©s :

‱ HospitalitĂ© dans la citĂ© : Engagement de chrĂ©tien et de citoyen. ‱ Servir les malades : projet d’engagement Ă  proposer aux jeunes. ‱ Hospitalier et malade.

‱ HospitalitĂ© et spiritualitĂ© : Tradition historique et engagement moderne. ‱ HospitalitĂ© au service des jeunes handicapĂ©s : ExpĂ©rience et charisme propres. ‱ HospitalitĂ© : Mouvement d’Église et valeur de service. ‱ HospitalitĂ©s, institutions d’Église : Vocation, place dans le diocĂšse, partenariats et fonctionnement.

Pendant trois jours les hospitalitĂ©s prĂ©sentes Ă©taient rĂ©unies dans ‘’ Le village des hospitalitĂ©s’’ L’HospitalitĂ© Landaise tenait son stand. François, Florence et d’autres landais se sont relayĂ©s pour recevoir les visiteurs internationaux.

Hospitaliers volants ïč Ils accomplissent leur service dans les rangs de l’HospitalitĂ© Landaise. Ils vivent aussi leur engagement sous d’autres formes, avec d’autres pĂšlerinages... Ils nous racontent leurs expĂ©riences 
 malades cancĂ©reux et d’organiser pour eux, un rassemblement annuel dans la citĂ© mariale. Il est appelĂ© le pĂšlerinage du sourire. Il reste inoubliable, tellement l’ambiance y est chaleureuse, pleine de joie et d’espĂ©rance. Les malades les moins fatiguĂ©s sont hĂ©bergĂ©s Ă  l’hĂŽtel en chambre double (un malade, un accompagnant). Pas de blouse blanche (il faut oublier l’hĂŽpital). Le programme est adaptĂ© au rythme de chacun : des cĂ©lĂ©brations courtes (2 par jour) prĂ©sidĂ©es par un Ă©vĂȘque diffĂ©rent chaque annĂ©e, avec une confĂ©rence par un cancĂ©rologue Ă  qui on peut poser des questions, ou l’émouvante cĂ©lĂ©-

De la tisanerie... Ă  L.C.E. Toute jeune, je me suis mise au service des malades avec l’HospitalitĂ© Landaise. À travers ces nombreuses annĂ©es, j’ai ƓuvrĂ© dans tous les services : rĂ©fectoire, salles, piscines 
 et me voilĂ  Ă  la tisanerie oĂč les relations restreintes avec les malades se doublent des contacts avec les aumĂŽniers, les mĂ©decins et les hospitaliers qui ont besoin de rĂ©confort ! Depuis le dĂ©but des annĂ©es 90, je suis dĂ©lĂ©guĂ©e de Lourdes Cancer EspĂ©rance. Cette association a Ă©tĂ© crĂ©e en 1985 par des lourdais qui avaient la volontĂ© de rompre l’isolement des 7


bration du sacrement des malades avec sa prĂ©paration, ou des carrefours pendant lesquels une douzaine de personnes, prĂȘtres, malades, mĂ©decins, hospitaliers se retrouvent pour Ă©changer, partager, tĂ©moigner de leurs joies, de leurs angoisses, de leurs craintes. Par ces conversations, des amitiĂ©s naissent et se prolongent au retour par des Ă©changes de correspondances et la joie des retrouvailles au pĂšlerinage suivant. RĂ©confortĂ©s par l’Eucharistie quotidienne, la ferveur, la priĂšre et les chants soutenus par des musiciens et des chanteurs, les malades sont rayonnants. Une jeune malade disait en repartant : ‘’ Quatre jours de pĂšlerinage ont effacĂ© quatre annĂ©es d’hĂŽpital. L.C.E. nous aide Ă  dĂ©mystifier cette maladie et Ă  la regarder autrement.’’ Comme dans tous les pĂšlerinages la Grotte, l’eau, les piscines, le chemin de croix, les processions sont des moments de ressourcement personnel. Entre les pĂšlerinages vient le temps des journĂ©es rencontre. Maylis en est le centre. FĂȘter les rois ou la chandeleur nous permet d’échanger nos vƓux pour l’annĂ©e qui commence et, grĂące Ă  la cassette du dernier pĂšlerinage d’en revivre les temps forts. Eucharistie cĂ©lĂ©brĂ©e, repas en commun, Ă©change de cadeaux et sourire aux lĂšvres 
 En juin, nous nous y retrouvons pour prĂ©parer le pĂšlerinage Ă  venir : prĂ©sentation du thĂšme par notre aumĂŽnier, accueil des nouveaux, remise du dossier de participation, amitiĂ© partagĂ©e au cours du repas, messe clĂŽturant la journĂ©e. Et toute l’annĂ©e tĂ©lĂ©phone ou visites vĂ©hiculent les nouvelles des uns et des autres. Lourdes Cancer EspĂ©rance est une autre famille, une chaĂźne qui grandit oĂč chacun s’efforce d’ĂȘtre un solide maillon.

MĂ©ditation ïč À l’intention de ceux qui ne sont pas des gens extraordinaires ni des saints, mais qui aimeraient bien ĂȘtre heureux et rendre les autres heureux.

PriĂšre d’une petite cruche Seigneur, excuse-moi si je te dĂ©range... Il m’est venu tout Ă  l’heure Ă  l’idĂ©e que tu as besoin d’un saint... Alors je suis venue pour la place. Je ferai trĂšs bien l’affaire. Quoi qu’on en dise, le monde entier est rempli de gens parfaits. Il y en a qui t’offrent tant de sacrifices que, pour que tu ne te trompes pas en les comptant, ils les marquent avec une petite croix sur un carnet. Moi, je n’aime pas faire des sacrifices. Ça m’ennuie Ă©normĂ©ment. Ce que je t’ai donnĂ©, Seigneur, tu sais que tu l’as pris sans permission. Tout ce que j’ai pu faire, c’est de ne pas rouspĂ©ter. Il y a aussi les gens qui se corrigent d’un dĂ©faut par semaine. Ils sont forcĂ©ment parfaits au bout d’un trimestre. Mais je n’ai pas assez de confiance en toi pour faire ça. Tu es si imprĂ©visible, si impulsif, mon Dieu ! Alors, j’aime autant garder mes dĂ©fauts 
 en m’en servant le moins possible. Les gens parfaits ont tant de qualitĂ©s qu’il n’y a plus de place dans leur Ăąme pour autre chose. Ils n’arriveront jamais Ă  ĂȘtre des saints. D’ailleurs, ils n’en ont pas envie de peur de manquer Ă  leur humilitĂ©. Mais, Seigneur, un saint c’est un vase vide que tu remplis de ta grĂące, qui dĂ©borde de ton amour. Or, Seigneur, je suis un vase vide avec un peu de boue au fond. Ce n’est pas propre, je le sais bien, mais tu dois bien avoir lĂ -haut quelque cĂ©leste poudre Ă  rĂ©curer 
 Et Ă  quoi servirait l’eau de ton cĂŽtĂ© sinon Ă  nous laver avant l’usage ? Si tu ne veux pas de moi non plus, Seigneur, je n’insisterai pas. RĂ©flĂ©chis pourtant Ă  ma proposition, elle est sĂ©rieuse. Quand tu iras dans ton cellier puiser le vin de ton amour, rappelle-toi que tu as quelque part sur la terre une petite cruche Ă  ta disposition.

Michou MARCUSSE

Bureau : Centre Jean-Paul II - 102, av. Francis Planté 40100 DAX - Tél. 05 58 58 31 10 Permanence : Les lundis et vendredi en aprÚs-midi de 14h30 à 17 h Imprimerie Guy Barrouillet - Dax


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