le s
B 3 e l b m e s n E JUIN 2005
Qu’as-tu fait de ton engagement ?
Q
uel enthousiasme ! Quelle joie ! Quelle conviction ! Quelle certitude enfin, le jour où j’ai décidé de m’engager dans l’Hospitalité Landaise, avec une foi à déplacer les montagnes ! Je me sentais capable de tout et surtout d’être fidèle à cet engagement, à ce don que je faisais volontairement de ma jeunesse, de ma force, de mes capacités à servir mes amis malades et handicapés. Rien, non rien n’allait m’arrêter dans mon élan. Avec la fougue de mon énergie, la réflexion et la force de la prière, l’exemple de mes aînés, en toute connaissance de cause, je me suis engagé à servir, à être toujours prêt, disponible, aucun obstacle ne m’empêchant de rester fidèle à mes amis... et les années passent... le mental change, les événements alentours s’accumulent, les raisonnements deviennent moins naturels ou logiques. D’année en année, les prétextes, toujours valables bien sûr, m’éloignent de ce fameux engagement... j’étais si jeune... mais j’ai pris de l’âge, j’ai des enfants, des petits enfants, oui, en fait ma rigueur, ma ferme volonté se sont émoussées, les priorités ont changé, et pourtant, cet engagement si fort, si pur, c’était bien moi, moi seul face à Celui
que je voulais servir : le Christ, suivant les exemples de Marie et de Bernadette. Oui, qu’ai-je fait de mon engagement ? Car enfin, mon engagement n’était pas un aboutissement le jour “J’’, mais seulement une étape sur le chemin de l’espoir, de l’amour de l’autre. L’ engagement, c’est l’espérance en marche. L’engagement, c’est un appel perpétuel comme celui qu’ont vécu Marie et Bernadette. Leur “oui’’ est un “oui’’ volontaire, tenu jusqu’au bout malgré toutes les difficultés rencontrées. Depuis les noces de Cana, Marie nous dit : «Faites tout ce qu’il vous dira.» Comme aux apôtres lorsqu’il les appelle, il m’a dit le jour de mon engagement : «Viens et suis-moi.» Seigneur, donne-moi la force de rester fidèle à mon “oui’’. François d’AVEZAC Pour faire place à la réflexion et à la prière guidées par le thème pastoral de l’année, pour être prêts à servir en équipe dès la première heure de notre pèlerinage, la présence à la journée de préparation s’impose à tous ! La qualité de notre service sera meilleure, l’efficacité de notre équipe sera décuplée ! TOUS LES ADULTES PRÉSENTS À BUGLOSE LE SAMEDI 9 JUILLET 2005.
Le Mot de l’Aumônier « De tout notre cœur... »
nous pour dire aux jeunes que leur sainteté concerne aussi la nôtre ? De l’échange qui a suivi, voici quelques réactions :
e pèlerinage approche. L Un signe : le courriel (courrier électronique) que
- on a une conception trop étroite, trop historique de l’aumônier qui s’occupe de tout le religieux. Le Concile Vatican II nous a beaucoup aidés en nous rappelant le sacerdoce commun des fidèles. - l’aumônier a davantage un rôle de fédérateur d’initiatives proposées que de proposant d’initiatives pour que son comportement soit vraiment missionnaire. - les personnes malades ne nous appartiennent pas. Nous devons les laisser pouvoir vivre leur pèlerinage. - il est conseillé qu’un hospitalier s’occupe de plusieurs malades et non d’un seul pour un meilleur respect de la liberté et des uns et des autres. Mais quand on a commencé une action, on la mène jusqu’au bout. Il n’est pas question de laisser un malade “en plan” devant la grotte par exemple. - il est proposé de centraliser les demandes de visite venant des malades pour permettre à l’aumônier de s’organiser.
je viens de recevoir de l’équipe des Jeunes pour les inviter à ne pas trop tarder pour s’inscrire. Juillet, c’est demain quand on est organisateur, c’est fort loin quand on ne l’est pas ! Leur pèlerinage est également celui des adultes. Pas seulement parce qu’il a lieu à la même date mais parce que nous vivrons des temps ensemble. Ensemble ? Oui, comme annoncé depuis plusieurs mois. Une manière de donner visage au titre de notre revue. C’est aussi ensemble que nous avons participé à l’assemblée générale, le 10 avril, à Arengosse. Nous avons eu le plaisir d’accueillir le père Patrick Desprez, aumônier général de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes. En présence de notre évêque, Mgr Breton, il nous a aidés à réfléchir sur ‘’la place et le rôle de l’aumônier dans une Hospitalité diocésaine’’. Le début de son intervention a été articulée autour de trois mots : prêtre, aumônier, appartenant à l’Hospitalité Landaise. Le prêtre est celui qui manifeste la miséricorde de Dieu. Il le vit au sein de l’Hospitalité comme aumônier, c’est-à-dire, comme serviteur, en réponse à la demande de son évêque, pour le bien des personnes qui habitent les Landes, et qui n’ont pas forcément les mêmes attentes que les Bretons. Le père Desprez a ensuite affirmé que les hospitaliers participaient à la sainteté que le Concile Vatican II a remis à l’honneur, de par leur engagement. D’où ses questions : comment soutenir aujourd’hui la foi, l’espérance et la charité ? Quels signes donnons-
Comme nous le disons en certaines circonstances, ‘’ y a plus qu’à ‘’ ! Oui, à répondre à l’invitation de NotreDame avec joie. Si nous le faisons en l’écoutant de ‘’tout notre cœur, de toute notre âme, et de toute notre force ‘’, le pèlerinage sera bon pour chacun et même très bon ! Olivier DOBERSECQ 2
En marge du thème Il y a 20 ans, Jean-Paul II publiait une grande lettre apostolique “SALVIFICI DOLORIS’’ sur le sens chrétien de la souffrance humaine : “Il est important de développer la sensibilité du cœur qui témoigne de notre compassion pour un être souffrant … Parfois, cette compassion est la seule ou la principale expression possible de notre amour et de notre solidarité avec ceux qui souffrent.’’ Lourdes Magazine a choisi de mettre en lumière la figure évangélique du bon Samaritain, grâce à des extraits de ce grand texte. nous arrêter auprès de la souffrance d’un autre homme, en faisant preuve, non pas de curiosité mais de disponibilité : disposition intérieure du cœur qui s’ouvre et qui est capable d’émotion. Le bon Samaritain est toute personne sensible à la souffrance d’autrui. Le Christ, soulignant cette capacité, nous en montre son importance dans nos comportements face à la souffrance des autres. Il est important de développer en nous cette sensibilité du cœur qui témoigne de notre compassion pour un être souffrant. Cette compassion est parfois la seule ou la principale expression possible de notre amour ou de notre solidarité. Le bon Samaritain ne se contente pas seulement d’émotion et de compassion. Il agit concrètement, porte secours au blessé et n’épargne pas les moyens d’ordre matériel. On peut même dire qu’il se donne lui-même. La personne humaine se reconnaît pleinement par le don désintéressé d’elle même. La souffrance, présentant des visages divers à travers le monde humain, libère dans l’homme ses capacités d’aimer au profit d’autrui. Le monde de la souffrance ne cesse d’appeler le monde de l’amour humain.
Bons samaritains de notre temps (luc 10, 25-37)
A
travers cette parabole, le Christ a voulu répondre à la question : ‘’Qui est mon prochain ?’’ Envers cet homme dévalisé et laissé pour mort, c’est bien le troisième passant qui se montre, en ‘’vérité’’ être le ‘’prochain’’. Le prochain est aussi celui qui a accompli le commandement de l’amour du prochain. Les deux premiers passants voient le blessé et continuent leur chemin. Le Samaritain est pris de pitié, bande ses plaies, prend soin de lui à l’auberge, le recommande à l’hôtelier et s’engage à payer tous les frais. Cette parabole, appartenant à l’Évangile de la souffrance, nous indique quelle est la relation que chacun d’entre nous doit avoir avec le prochain en état de souffrance. Il nous est interdit de passer sans
L’homme qui est le ‘’prochain’’ ne peut passer devant la souffrance des autres au nom de la solidarité humaine ; il le peut encore moins au nom de la loi d’amour du prochain. Cette parabole exprime une vérité profondément chrétienne mais aussi une vérité humaine. Ce n’est pas sans raison que le langage courant qualifie une œuvre ‘’de bon Samaritain’’ toute activité en faveur des personnes qui souffrent et ont besoin d’aide. 3
Pour une relation d’amour réciproque Le Père Jean-Michel MOYSAN, du diocèse de Quimper, nous éclaire sur la qualité de la relation entre malade et bien-portant qui va permettre à l’un et à l’autre de parler en vérité, de vivre ensemble dans une confiance mutuelle, au rythme de l’amour. parenthèse à refouler mais comme un temps de sa vie. Se voir exclu de la vie sociale est la troisième épreuve : sentiment douloureux d’être rejeté, de laisser les affaires aux autres, de ne plus exister par son ‘’faire’’ mais seulement par son ‘’être’’, de coûter cher à la société et de ne rien produire Frôler l’ombre de la mort est la quatrième épreuve en cas de maladie grave. Selon l’attitude du malade, sa maladie, porteuse de non-sens peut devenir porteuse de sens. La décision ou non de se battre devient fondamentale. La notion de combat ‘’spirituel’’ habite nombre de malades. Combat contre l’obscurité, contre soi-même, contre l’envie d’abandonner. Dans la relation malade - bien portant, chacun découvre qu’il ne peut pas mentir, l’impossibilité de revenir comme avant, l’obligation de vivre avec la maladie qui recompose le paysage intérieur de chacun. La sensibilité est à vif, les faux-fuyants apparaissent, ainsi que la tentation de fuir la relation en disant des choses superficielles. Dans ce combat émergent des sensibilités extrêmes qui concernent ce qui est porteur de vie, ce qui est spirituel, ce qui est porteur d’espérance transformant la relation en rencontre d’espérance.
S
entir son corps se dérober est la première épreuve pour un malade. Il se crée une distorsion entre le corps qui ne suit plus et l’esprit qui reste alerte. Le malade peut se désintéresser de tout, entrer dans une situation dépressive, se rétrécir dans son univers, être polarisé par l’handicap ou la souffrance. Une nécessité se fait jour : celle d’être aidé, de faire confiance, de s’abandonner, d’avoir l’impression de devoir quelque chose à quelqu’un. La maladie ou l’handicap demande des changements intérieurs. L’ accompagnant valide peut ne pas sentir cette douleur ou cette humiliation ; il peut les ressentir s’il est seulement présent sans rien dire. Vivre le temps dans sa lenteur est la deuxième épreuve. Les gestes quotidiens, les soins peuvent demander temps et patience. Viennent alors l’impatience et l’irritation. Les projets sont perturbés ou annulés. Pour un malade, habiter le monde des valides peut signifier gêner la bonne marche des choses. Pierre Lyonnet, un jeune prêtre malade demande, dans sa prière, de vivre sa maladie non comme une
Cette rencontre est-elle nécessaire, possible ? Elle est nécessaire car nous avons à grandir en nous soutenant et en nous apprenant les uns aux autres à surmonter la difficulté à vivre. Elle est possible car le nombre et la qualité des rencontres réelles disent que oui. Mais il y a des conditions pour qu’elle soit vraiment rencontre entre deux personnes. À Lourdes, les hospitaliers ont un désir évident de rencontre. Ce désir est-il aider, soutenir, donner de son temps pour faire le bien, meubler sa retraite, donner parce qu’on a reçu, désir de paternalisme ou de maternage ? Il nous faut passer du désir d’aider au désir d’accompagner. Renouveler ce désir, l’amener à une certaine maturité demandent attention de tous les instants et 4
travail de formation. Toute relation valide-malade est une rencontre de ‘’corps’’ : devoir regarder ou toucher un corps malade, triste et sans dynamisme, prodiguer de l’affection au malade, lui donner à manger, l’amener à faire ses besoins peut heurter ou demander un dépassement de soi, une conversion. La relation humaine va se tisser autour de la parole et du silence. Valide et malade doivent s’apprivoiser car chacun a un vécu différent, des sensibilités différentes au corps, au temps, à la société, à la vie. Au malade, la relation peut apporter stabilisation, pacification, nouvel horizon de vie dans les limites de la maladie. Au valide, elle peut apporter une nouvelle relation à son corps, au temps, à la société, à la mort et au combat pour la vie. Trois conditions pour une bonne relation : - écouter, accepter de tout entendre, se laisser
toucher, ne pas avoir peur, ne pas trop parler, (surtout de soi pour se rassurer) être présent. - le valide doit être quelqu’un du monde des vivants car le malade ne veut pas voir son image mais quelqu’un de vivant. - il doit y avoir respect mutuel et total, sans forcer les conversations, en restant pudique. La relation doit s’ouvrir à la reconnaissance de l’autre. La rencontre est une médiation de la vie et de l’espérance. Toute rencontre humaine demande respect, audace, compréhension, silence et parole. Les fruits d’une relation, dans l’amour, viennent souvent à l’insu des personnes et quelquefois longtemps après. La richesse potentielle d’une relation humaine consiste finalement à prendre conscience que des personnes nous aiment, nous reconnaissent, et nous offrent la possibilité de vivre à notre tour.
Le pèlerinage approche Pour le préparer et progresser dans notre service hospitalier, voici quelques conseils dans les articles suivants, qu’il est toujours bon de relire pour mieux les mettre en pratique
L’esprit hospitalier Il est arrivé à l’âge où le service hospitalier n’est plus possible. Alors il repense à tout son temps d’activité qui a été le sien. Tel le vieux sage de l’Évangile, il nous partage sa réflexion. our parler ‘’hospitalier’’, il faut d’abord ‘’penser P malade’’. En venant à Lourdes, quelle que soit sa motivation, le pèlerin va réaliser une démarche de conversion. Malades, handicapés, hospitaliers, nous sommes tous des pèlerins auxquels est proposée cette démarche. L’hospitalier se met au service de celui ou de celle qui a besoin d’aide pour avancer dans ce sens. C’est ensemble qu’ils vont cheminer à l’écoute du message qui leur est délivré. Cet exercice n’est pas toujours facile pour le pèlerin ordinaire, à plus forte raison s’il est malade ou handicapé dans un milieu qui ne lui est pas habituel. L’hospitalier devra le sécuriser, être attentif à ses besoins, entrer en relation avec lui, favoriser la com5
munication et animer toutes les heures qu’ils auront à partager tout au long du pèlerinage. L’ ATTITUDE doit être naturelle, respectueuse. Le calme, le sourire, la déférence, la disponibilité, l’humilité doivent, à chaque instant, conditionner son comportement, son langage, son regard, son écoute, ses gestes, son silence. L’ ACCUEIL, premier contact, moment capital pour la relation future … et le bon déroulement de la démarche. Certains d’entre nous ont eu la chance de ‘’servir en gare’’ soit en stage, soit en commando. Ils ont pu constater qu’il y a deux façons d’accueillir un malade : - soit comme un paquet, plus ou moins encombrant, que l’on charge ou décharge, sans dire un mot, machinalement, avec indifférence … - soit, et heureusement le plus souvent, avec un bon sourire et une grande prévenance, sans craindre de dire bonjour, en s’inquiétant sur le voyage, la fatigue, en s’assurant qu’il est bien installé sur sa chaise, sa voiture ou son brancard.
recte ou débraillée, crispée ou naturelle, familière ou distante, indifférente, désinvolte ou marquant tout l’intérêt nécessaire. Tout le gestuel compte : donner la main pour dire bonjour en regardant la personne, assister le malade sans brusquerie et sans hésitation, sans répulsion s’il lui arrive d’être souillé. Les mimiques du visage ne devraient exprimer que la joie de servir, jamais la peur, la timidité, le dégoût, le désaccord. On ne tire pas une voiture, on ne pousse pas un tringlot : on accompagne un malade dans sa quête de pèlerin en recherchant son confort. Sachons que beaucoup de nos sentiments passent dans nos gestes et notre regard. Le malade saisit au vol nos expressions et les traduit pour son propre compte. Je suis sûr que vos malades seront heureux avec vous. À tous, bon pèlerinage ! Un retraité
Après la récollection Ces quelques notes ne reflètent que très superficiellement le passionnant exposé de notre aumônier Olivier Dobersecq, devant une centaine d’hospitaliers à Tartas, le 12 mars 2005. Le sujet : “L’accompagnement de la personne malade, –jusqu’au bout –” a été suivi d’un débat qui a permis de clarifier certaines expressions et expliciter certains comportements.
L’importance de l’accueil ne doit échapper à personne, aussi bien au départ dans les secteurs qu’à l’arrivée à Lourdes, où il faudra un temps plus ou moins long avant que le malade puisse accéder à son lit et récupère son bagage dont il est toujours soucieux. LE REGARD, sans étonnement, sans répulsion, sans curiosité, car il ne doit pas souligner l’état de celui qui souffre de sa maladie ou de son handicap et ajouter ainsi à sa peine, mais prouver toute la capacité de l’hospitalier à aimer cette personne. Il doit regarder pour deviner des besoins qui ne se sont pas encore exprimés mais dont la physionomie ou la posture de la personne trahit une attente trop longue à la même place, un oreiller à redresser, un calmant à prendre pour adoucir une douleur, un passage aux toilettes... etc.
L
a maladie est une étape douloureuse pour le malade, bien sûr, mais aussi pour son environnement humain rapproché. Chacun réagit selon sa propre psychologie, complexe à certains moments. L’accompagnant doit regarder le malade dans sa ‘’globalité’’, comme une personne toujours vivante mais qui est devenue plus dépendante moralement, physiquement, avec des besoins biologiques, psychologiques, psychiques, relationnels, spirituels (à ne pas confondre avec des besoins religieux) qui se sont modifiés.
LES GESTES qui traduisent toujours la pensée de celui qui les exprime … La tenue dit beaucoup sur celui qui l’adopte visà-vis de la personne qui est en face de lui : cor6
Le regard de l’infirmière D.E.
L’accompagnant doit savoir garder la "bonne" distance vis-à-vis du malade. Tout en marchant à côté, il doit l’aider sans s’imposer, et donc, l’écouter, respecter son rythme, s’abstenir de se mettre à sa place, de lui imposer un parcours (pour son bien … bien sûr !), etc. L’accompagnant doit accepter d’être déstabilisé par le malade. D’où la nécessité qu’il travaille avec d’autres pour répondre au mieux aux besoins du malade. L’accompagnant ne doit pas perdre de vue que le malade supporte mal le mensonge (il y a une manière de dire les choses qui respecte la personne qui les entend), la fuite en avant, l’optimisme qui sonne faux, l’évitement. Il doit rester lui-même devant le malade tout en évitant certains pièges. Il ne s’agit ni de pleurer sur le sort du malade, ni de faire fi de la situation mais d’être vrai, de marcher avec, à l’image du Christ. Le malade est habité par de multiples comportements que sont l’angoisse, la dénégation, le transfert, l’agression, l’amertume, la critique, la violence, le mutisme, la régression, la sublimation. Tous ces comportements sont des phases normales qui doivent être respectées.
Une infirmière diplômée d’état se penche sur le rôle de l’infirmière en salle, les relations avec les hospitaliers, le travail en commun. ourdes : un rendez-vous que nous avons, pour vivre ensemble des jours d’amitié, d’écoute, de partage et de prière. Des jours où nous allons nous côtoyer, aumôniers, hospitaliers, aides-soignantes, infirmières, médecins, avec un seul objectif : le bien-être du malade qui nous est confié ; ce malade avec lequel nous devons, sous l’œil aimant, protecteur et bienveillant de Marie, cheminer vers son fils Jésus. Ce but ne sera atteint dans la sérénité que si chacun de nous agit avec ses propres connaissances, toujours à améliorer et ses possibilités. C’est en tant qu’infirmière que je peux m’exprimer. Mon efficacité sera fonction du temps que j’aurai consacré à la lecture du dossier
L
Et la foi, dans tout cela ? Comment la vivre ? Tout dépend du malade et de la situation. Cela peut être : - seulement le signe de croix à la fin de la rencontre (mais il dit des choses comme l’amour de Dieu pour nous, jusqu’au bout de l’incompréhension des hommes, du refus de son amour, de la souffrance, etc.), - ou bien la lecture de la Parole de Dieu (psaumes compris) suivie ou non d’un échange et d’un temps de silence, - une prière spontanée de l’accompagnant, à laquelle le malade peut s’associer. Elle peut être la récitation de prières de l’Eglise comme le « Notre Père », « Je vous salue Marie », etc., - sans oublier, la célébration des sacrements de l’eucharistie, de la réconciliation, et des malades. Tout ceci sera d’autant plus fructueux que la relation qui y conduit aura été profondément authentique. 7
du malade, et dont, tout en conservant le secret médical, certaines parties pourront être partagées avec l’équipe de salle. Connaître le passé et le présent médical du malade me permet de mieux l’accueillir et de l’intégrer au groupe.
action sera bien meilleure. Il serait bon que, dès le premier jour ou avant, nous puissions nous réunir avec les aides- soignantes et les médecins pour nous répartir le travail : c’est à nous d’être attentives à l’application des règles strictes d’hygiène.
En effet, nous devons être au service du malade, nous devons l’aider, l’épauler mais en aucun cas nous substituer à lui pour les gestes qu’il a l’habitude d’accomplir sur son lieu de vie. Soyons tous attentifs, laissons-lui cette autonomie, si petite soit-elle, qu’il a obtenue après, souvent, de longs efforts.
Quand je songe à notre démarche à Lourdes, je vois une couverture et plus précisément un patchwork : comme lui, les équipes chargées du fonctionnement du pèlerinage, sont formées d’éléments différents qui, reliés les uns aux autres par un fil nommé Jésus, constituent une hospitalité au service de l’Église.
Pour être efficace, notre travail doit être partagé. Ainsi, selon nos possibilités, notre
Monique PICHARDIE
L’animation
Au service de tous les pèlerins, elle est un service de notre hospitalité au même titre que celui de la salle ou des piscines. C’est un service aux multiples visages qui propose à tous des temps de célébration, de prière, de méditation, de formation, d’accompagnement du malade et de temps libre. Chacun de ces temps est préparé minutieusement avant le départ en fonction du lieu où il doit se dérouler, du type de l’assemblée (importance, composition), du thème choisi par le service de la pastorale des sanctuaires de Lourdes, des moyens techniques qui peuvent être mis à notre disposition sur place. L’ensemble de ces temps doit être ordonné de façon à créer une progression tout au long du pèlerinage. Chaque temps avec son caractère particulier obéit à des règles précises de communication où doivent s’exprimer les qualités d’un groupe afin de faire passer un message. Voici quelques facettes du service ‘’Animation’’ ver des articles de fond sur le thème, des démarches particulières pour le pèlerinage à venir, des textes conseillés pour des messes ou des prières, des chants appropriés. Le premier travail va être de lire le tout et de se faire une idée du thème que nous allons adapter à chaque journée. Nous choisissons les célébrations qui illustreront au mieux ces thèmes journaliers (célébration de la Parole, de l'eucharistie, de la réconciliation, che-
L’animation spirituelle
L
a réalisation du programme d’animation spirituelle de notre pèlerinage commence début novembre pour l’année suivante. Elle s’appuie sur les numéros de ‘’Lourdes Magazine’’ et les documents fournis par le service de la pastorale de Lourdes. Nous pouvons y trou8
min de croix, passage aux piscines, carrefour, veillée). Nous réservons les lieux de culte dont nous aimerions bénéficier.
jours (pas de répétition possible). Les moments ‘’chantants’’ sont nombreux et les chants doivent être adaptés au thème de l’année, au caractère de la célébration et à l’action qu’ils accompagnent. À titre d’exemple, en 2004, Lourdes a préconisé 13 chants ayant rapport avec le thème. L’ assemblée ne peut et ne doit pas tout chanter. Elle peut et doit participer d’une autre manière, en intériorisant les textes qu’elle entend et qu’elle peut retrouver sur le livret du pèlerin et en s’associant dans le silence à la louange chantée par d’autres.
L’équipe d’animateurs spirituels Dès l’acceptation des lieux demandés ou de la prise en compte des changements imposés, fin février, l’équipe se met au travail lors d’une journée à Lourdes : approfondissement sur le thème, découverte des grandes lignes du programme, début d’une réflexion qui se poursuivra par la suite à Buglose sur le travail de préparation des catéchèses et des célébrations. Progressivement, nous bâtissons nos quatre jours en détail. De ce travail vont naître le ‘’livret de l’animateur’’ et le ‘’livret du pèlerin’’. L’animateur spirituel, avant tout pèlerin et hospitalier, a pour mission première de réfléchir, de dialoguer, de prier et d’animer un groupe de malades et d’hospitaliers pour lesquels il aura à faciliter l’approche des thèmes journaliers. Il ne peut être seul dans cette tâche. Il doit pouvoir s’appuyer sur la participation de tous les hospitaliers du groupe lors des catéchèses ou comme relais entre malades et animateur.
L’équipe célébrations Mettre les pèlerins dans les conditions de la prière, les accueillir, les placer, avec un sourire ou une parole, une explication réponse au souci du moment, des gestes mesurés ; s’effacer pour laisser toute sa place à l’action liturgique tout en restant très présents et attentifs aux besoins exprimés par un geste discret ou un regard ; reprendre un rôle plus visible pour assurer une quête ou guider avec mesure l’un ou l’autre lors d’une procession. L’équipe Célébrations concourt à la sérénité nécessaire à l’écoute de la Parole et à la louange, à la beauté qui doit marquer tous ces instants. Une mission rendue difficile par beaucoup de facteurs (la rapidité requise pour certains mouvements, des lieux peu adaptés, des changements de dernière minute …etc.) mais qui facilite la réception du message que nous emporterons au retour. Une mission qui, comme toutes les autres, peut se préparer dans la prière et la réflexion.
La chorale Elle entraîne une assemblée à la prière chantée. Elle est indispensable, car l’assemblée, formée de personnes dont la pratique du chant est très diverse, ne se réunit que pour quatre
Bureau : Centre Jean-Paul II - 102, av. Francis Planté 40100 DAX - Tél. 05 58 58 31 10 Permanence : Les lundis et vendredi en après-midi de 14h30 à 17 h Imprimerie Guy Barrouillet - Dax
9
Le pèlerinage 2005
Venez à moi vous tous qui peinez !
JOURNÉES
Vendredi 15 juillet
Samedi 16 juillet
ADULTES Allons à lui … Aidons-nous les uns les autres !
JEUNES
MATINÉE : Installation APRES-MIDI 14h30 (En salle) Catéchèse sur le thème 14h00 (Prairie) 17h00 (Salle polyvalente de La Forêt) Lancement du pèlerinage Célébration de la Parole Travail en groupe Accueil des nouveaux hospitaliers 16h00 Célébration 21 h 15 (Salle Notre Dame) : Soirée pour tous les hospitaliers Animation Jeunes : Pot de l’amitié Allons à lui … Il vient au secours de notre faiblesse ! MATINÉE 8h30 (Grotte) Messe avec Montpellier 8h15 (Chapelle St Joseph) Présidence Mgr BRETON Prière du matin 9h45 (En salle) Catéchèse 9h15 (Dans le domaine) sur les démarches du jour Grand jeu Confessions Adoration APRÈS-MIDI 14h00 Piscines 14h00 (Prairie) Travail en groupe 15h00 (Prairie) Chemin de Croix 16h30 (Église Ste Bernadette) Célébration SOIRÉE 21 h 00 Procession de la lumière 21 h 15 Veillée mariale Allons à lui … Il fait germer en nous la semence de sa parole !
Dimanche 17 juillet
Lundi 18 juillet
MATINÉE 10 h 30 (Église Ste Bernadette) Messe avec les pèlerins d’un jour Engagement des hospitaliers APRÈS-MIDI 15h00 (En salle) Catéchèse sur la 15h00 (Prairie) Catéchèse sur la procession procession eucharistique eucharistique 17 h 00 Procession eucharistique Allons à lui … Il nous réconforte, Il fait de nous ses témoins ! MATINÉE 10h00 (Basilique Pie X) 8h15 (Chapelle St Joseph) Prière du matin Sacrement des malades (Prairie) Travail en groupe 12 h 00 (Salle polyvalente de La Forêt) Pique-nique APRÈS-MIDI 14 h 00 (Salle polyvalente de La Forêt) Célébration d’envoi (Animation : jeunes) 15 h 30 Départ pour les Landes