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B 3 e l b m e s n E JUIN 2006
Se tenir prêt
A
près notre assemblée générale et avant notre pèlerinage annuel à Lourdes, je voudrais vous faire part d’un examen de conscience que je me suis infligé : - est-ce que je respecte mon engagement dans toutes ses dimensions dans l’Hospitalité Landaise ? - est-ce que mes activités au sein de l’Hospitalité sont en concordance avec les siennes ? ... « servir les malades et handicapés du diocèse, avant, pendant et après les pèlerinages à Lourdes ou vers d’autres sanctuaires... être au service des œuvres diocésaines. »
Après tout, j’ai ma conscience tranquille puisque je paye ma cotisation ! Et puis, tout le monde sait bien que je suis hospitalier ! Mais combien de fois par an est-ce que j’agis pour et avec l’Hospitalité ? Quelles sont mes actions ? Quand et combien de fois au sein de l’Hospitalité ? Ma présence à l’assemblée générale ? Aux goûters de Noël ? à Buglose ? à la retraite des hospitaliers, au pèlerinage de juillet ? à la journée d’octobre ?... En somme, bien réfléchi, est-ce que je suis prêt à servir ? Suis-je en conformité avec mon engagement, avec l’action que mène l’Hospitalité et pour laquelle, justement, je me suis engagé ? Bien sûr que oui !! Et pourtant ... pour près de 1000 hospitaliers inscrits ; nous n’étions que 220 à l’assemblée générale (est-ce que je m’intéresse à la marche de mon association) ; nous serons environ 390 en juillet à Lourdes, pour 292 malades (le nombre de malades et les tâches annexes à accomplir, nécessitent un effectif plus important) ; nous sommes habituellement 300 à Buglose, pour 400 malades (même remarque que pour Lourdes) ; nous n’étions que 50 à Rocamadour. Alors, où suis-je ? Dedans ? Dehors ? En cette année 2006 où le thème de Lourdes est : « Tenez vos lampes allumées », j’ai relu les Évangiles de saint Matthieu 24;37, de saint Marc 13 ;33 et de saint Luc 12;35. Ils m’invitent à : « me tenir prêt à agir » et à : « être disponible pour servir ». François d’AVEZAC
Le Mot de l’Aumônier « L’ART DES PETITS PAS » Ce titre n’est pas de moi, mais celui d’un texte publié récemment dans la revue « Prier » en mai 2006. Il introduit une prière inspirée par les écrits d’Antoine de Saint-Exupéry qui me semble pouvoir parfaire notre préparation au pèlerinage du mois de juillet. La voici. « Seigneur, apprends-moi l'art des petits pas. Je ne demande pas de miracles ni de visions, mais je demande la force pour le quotidien ! Rends-moi attentif et inventif pour saisir au bon moment les connaissances et expériences qui me touchent particulièrement. Affermis mes choix dans la répartition de mon temps. Donne-moi de sentir ce qui est essentiel et ce qui est secondaire. Je demande la force, la maîtrise de soi et la mesure, que je ne me laisse pas emporter par la vie, mais que j'organise avec sagesse le déroulement de la journée.
La première ligne me rappelle spontanément cette attitude que l’on m’a apprise à Lourdes, il y a quelques années, quand j’ai débuté : ne pas courir mais marcher, même si l’on est pressé, par respect pour la personne malade. Certes, il s’agit ici de petits pas physiques mais ils ne sont pas sans lien avec les petits pas spirituels. Regardons Dieu. Il n’a pas court-circuité l’incarnation pour nous rencontrer. Dix, vingt, trente, voire quarante ans d’Hospitalité ne nous dispensent pas de solliciter la sagesse pour que nos « choix dans la répartition du temps » soient affermis. Il nous faudra toujours en effet distinguer ce qui est essentiel de ce qui est secondaire. Non seulement on ne court pas à Lourdes mais on garde le cap ! Aussi nous n’hésiterons pas à demander « la force, la maîtrise de soi et la mesure » pour ne pas nous disperser inutilement au détriment de notre entourage.
Aide-moi à faire face aussi bien que possible à l'immédiat et à reconnaître l'heure présente comme la plus importante. Donne-moi de reconnaître avec lucidité que la vie s'accompagne de difficultés, d'échecs, qui sont occasions de croître et de mûrir. Fais de moi un homme capable de rejoindre ceux qui gisent au fond. Donne-moi non pas ce que je souhaite, mais ce dont j'ai besoin. Apprends-moi l'art des petits pas ! »
Chacun peut continuer l’illustration de cet « art des petits pas » à partir de son expérience et rédiger son vade-mecum pour le mois de juillet. En plus de la force que Dieu nous donnera chaque jour (comme le pain physique et spirituel dans la prière du «Notre Père »), nous aurons certainement des miracles et des visions. Par pure grâce du bel amour de Dieu.
Cette prière nous rejoint certainement et nous évoque peut-être des personnes qui la vivent parfaitement et d’autres qui gagneraient selon nous à s’en inspirer davantage.
Père Olivier DOBERSECQ 2
Vers Lourdes … Avec le Petit Prince « Si tu veux un ami, dit le renard, apprivoise-moi ; Que faut-il faire ? dit le petit prince ; Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assieds d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près …». Antoine de Saint-Exupéry Le texte qui suit a été écrit et commenté par Jean-François LUQUET ancien responsable des jeunes, lors de la préparation de leur pèlerinage il y a quelques années. Il a semblé aux rédacteurs d’ENSEMBLE que ce texte est toujours d’actualité pour tous les hospitaliers. Ces propos ne sont-ils pas adaptables en fonction de l’âge, de la maladie ou du handicap ? Ne contribuent-ils pas à mieux connaître les activités des uns et des autres pour mieux s’apprivoiser ?
À propos de quelques convictions qui peuvent faciliter la rencontre … Ou comment réussir à « s’apprivoiser ». Lorsque l’on fait, pour la première fois, la démarche de rencontrer des jeunes malades ou handicapés, se mêlent souvent deux sentiments apparemment contradictoires : - l’envie de rendre service, de donner son temps gratuitement, d’être utile, de faire quelque chose de bien… - un fond d’inquiétude : vais-je être à la hauteur, comment sont-ils, comment les aborder, parlent-ils, quelle est l’origine de leur handicap ? C’est en osant comprendre et parler de cette inquiétude que l’on peut être efficace dans son service et même le dépasser pour s’apprivoiser les uns les autres, créer des liens, se trouver des amis.
∑ Être malade ou handicapé ce n’est pas
traditionnels. Certains sont en externat, beaucoup sont internes (maisons d’accueil spécialisées, foyers) ou même n’ont plus de liens avec leur famille …
marrant tous les jours car … Se trouver malade, handicapé, déchiré, diminué, même de façon temporaire est un choc. – Il faut accepter de dépendre des autres, de changer ses habitudes, – il faut accepter les questions, les sollicitudes de l’entourage, – il faut se battre pour que les autres ne vous réduisent pas à votre maladie ou handicap, – il faut parfois dépasser le malaise de se sentir horsnorme, en dehors de la rentabilité économique ou sociale...
Être malade ou handicapé, c’est être différent. Schématiquement, les jeunes que nous rencontrons souffrent de trois types de déficiences : - déficiences motrices : mobilité réduite (cannes, fauteuil...) après accident, maladie génétique (myopathie...), mauvaise irrigation du cerveau (IMC, infirmes moteurs cérébraux …). - déficiences intellectuelles : le cas le plus courant est la trisomie 21 (anomalie chromosomique) qui limite le développement intellectuel du jeune. - déficiences psychologiques : troubles du comportement, affectifs, relationnels, difficultés de communication ; c’est le cas de l’autisme et des comportements qui lui sont assimilés, de la psychose ou d’autres déviances mentales.
Être malade ou handicapé modifie la vie sociale. Pour la plupart, ces jeunes sont placés dans des établissements spécialisés … Certains jeunes peuvent fréquenter des classes, spécialisées ou non, intégrées dans des groupes scolaires 3
Pour cela, deux moyens : - partez sans a priori, venez les rencontrer, comme d’autres jeunes, sans chercher tout de suite à les classer dans l’une ou l’autre catégorie, à connaître immédiatement l’origine de leur handicap; - cependant pour respecter leurs possibilités, prenez le temps de vous informer en consultant leur dossier d’inscription.
Être malade ou handicapé, c’est aussi être riche... - Ces jeunes manifestent généralement des qualités “d’ouverture à l’autre’’ remarquables (trisomie par exemple), ils développent souvent une affectivité et une sensibilité importante, leur joie de vivre est communicative. Ils nous obligent à faire “tomber les masques” de nos relations sociales traditionnelles pour créer des liens vrais. - Beaucoup utilisent un mode de perception, de communication ou de mémorisation plus sensoriel, intuitif, immédiat que les nôtres (lecture, écriture, raisonnement...). Ce sont les images, les sons, les atmosphères, les mimes, les chants... - De plus, ils sont souvent étonnamment accessibles à une vie spirituelle épanouie même si (ou parce que) elle n’est pas intellectualisée et expriment leur foi sans complexe, sans retenue, avec joie.
...aux gestes posés, aux paroles échangées avec eux. Souvent c’est l’accompagnement humain (relation, communication) et matériel (aide pour l’habillement, la toilette, les repas, les déplacements, le passage aux toilettes... à l’exception des soins médicaux) qui peut poser problème. Pour apprivoiser les jeunes, il est alors important d’être attentif à : - leur mode de communication, d’expression et de relation, - leur affectivité, - leur rythme de vie et leur perception spécifique de l’espace et du temps, - leurs possibilités techniques par rapport aux gestes de la vie quotidienne.
∑ Accompagner des jeunes malades ou
handicapés, c’est être attentif....
... au regard posé sur eux.
On peut alors adapter son mode de communication aux possibilités du jeune : - emploi d’un niveau de langue et d’un vocabulaire assez simple avec les trisomiques, - utilisation de moyens de communication, non verbaux avec les autistes, les sourds : gestes, mimiques, yeux, dessin, écrit. - refus d’infantiliser les jeunes au développement mental ou intellectuel normal.
Se trouver devant un jeune malade ou handicapé n’est pas toujours facile : - il est le signe de notre propre fragilité, - nous sommes tentés de tomber dans trois excès critiquables : le refus, l’indifférence, la pitié ou la protection excessive, - nous sommes tentés de créer une relation inégale dans laquelle nous avons le “beau rôle’” (nous savons, nous aidons, nous “sommes normaux”) et le jeune une position inférieure, - nous sommes tentés de caractériser le jeune par ce qu’il n’a pas ou plus, ne sait ou ne peut faire, par ce qui dans son apparence peut nous choquer ou nous agresser. Quelles seraient nos réactions si l’on nous qualifiait par nos manques, par des négations ? De quelle façon le Christ réagissait-il à l’égard de ceux qu’il rencontrait ? C’est dans notre regard que le jeune malade ou handicapé lira si nous voulons vraiment “l’apprivoiser”. C’est dans notre regard qu’il lira si nous le traitons en égal tout en respectant ses différences, si nous voulons faire l’effort de le connaître, si nous acceptons de nous laisser surprendre par lui, si nous acceptons d’apprendre quelque chose de lui.
On doit alors éviter de surprotéger ou d’infantiliser les jeunes en “voulant trop bien faire”, “trop rendre service” : - ne pas laisser passer des conduites incorrectes, capricieuses, des bêtises, sous prétexte qu’ils seraient “les rois de la fête” à qui on veut faire plaisir à tout prix, - ne pas faire, à leur place des gestes de la vie quotidienne qu’ils peuvent faire, sous prétexte de faire plus vite, de leur éviter de la fatigue ; souvent, l’acquisition de ces techniques leur a pris beaucoup de temps et notre fausse-bonne initiative peut entraîner un recul dans leur acquisition d’une autonomie maximum. On a aussi le droit de ne pas pouvoir répondre à toutes les sollicitations des jeunes : 4
- si l’on ne se sent pas capable d’accompagner un jeune pour sa toilette ou pour aller aux toilettes, il faut passer le relais à un hospitalier plus confirmé, - si l’on est interpellé par des questionnements difficiles : “Pourquoi moi ?”, “Vais-je guérir ?”, “Et Dieu dans tout ça ?”, on peut passer le relais à des adultes, aux prêtres qui nous accompagnent...
des fauteuils et des voiturettes remplis de sacs de patates, mais des amis que vous convoyez d’un lieu à un autre. - Avec tous les jeunes, mais notamment avec les trisomiques, très affectueux, il est important de ne pas rentrer dans une relation trop prenante psychologiquement (d’autant plus que le pèlerinage ne dure que quatre jours et que pour les jeunes la séparation peut être douloureuse). - Sous le coup de la bonne ambiance du pèlerinage, on est tenté de faire des promesses inconsidérées aux jeunes (relation épistolaire suivie, visites...) ; si elles ne sont pas suivies d’effets, elles peuvent aussi avoir des conséquences douloureuses.
On évitera aussi trois écueils : - N’oubliez pas que même dans les tâches les plus matérielles, vous “apprivoisez” quelqu’un ; présentez-vous à lui, expliquez-lui ce que vous allez faire avec lui, faites-lui expliquer ce qu’il vous demande, (toilette, repas, habillement...), ce ne sont pas
« Adieu, dit le renard. Voilà mon secret. Il est très simple : On ne voit bien qu’ avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux … Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais toi, tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »
∑N’oubliez pas …
En venant à Lourdes, vous prenez l’engagement de servir pendant tout votre séjour, à toute heure du jour comme de la nuit. Chaque geste de service que vous accomplirez soulagera celui de votre prochain.
Nous sommes presque prêts à partir ! Prenons encore le temps de lire ces quelques lignes. Florence et Jany nous dispensent quelques conseils pour que notre vie à Lourdes soit plus facile et plus agréable pour tous.
– N’OUBLIEZ PAS ENSUITE LA TENUE DE L’HOSPITALIER : pour les hospitalières : sous la blouse blanche (blouse d’infirmière, longueur au genou) recouvrant une jupe bleue et un haut blanc (éventuellement un pantalon bleu marine est admis) pour les hospitaliers : pantalon bleu marine, chemise (tte) blanche ou polo (pas de tee shirt pour les adultes) pour tous : le brassard, l’écharpe, le ou les insignes, le badge (qui sera remis aux journées de préparation aux nouveaux et à ceux qui l’ont perdu). Ceci est la RECONNAISSANCE DE NOTRE HOSPITALITÉ.
Quand vous venez en pèlerinage à Lourdes, il ne faut pas oublier d’emmener : un chapelet, un imperméable, un lainage, une bonne paire de chaussures (plus une de rechange), l’étiquette sur sa valise, sa brosse à dents …etc. Mais le plus important à mettre dans votre bagage et dans vos poches, c’est : votre sourire ! sourire pour le service, même dans les difficultés sourire pour accepter en toute humilité les conseils d’un ancien, l’aide d’un nouveau et les demandes d’un malade sourire pour obéir à son « chef », même si cela ne semble pas évident (respect des horaires de service, participation aux activités) sourire pour accueillir et guider un nouveau.
– N’OUBLIEZ PAS ENFIN UN RENDEZ-VOUS TRÈS TRÈS IMPORTANT, (INDISPENSABLE) : • la journée de préparation (exceptionnellement en deux temps cette année encore)
• le 8 juillet à 9 heures à Buglose pour les adultes • le 14 juillet à 9 heures à Dax (l’Arrayade) pour les jeunes Bon pèlerinage à tous !
Ce sourire doit nous suivre tout au long du pèlerinage, avec le souci permanent du malade et de son confort lors du transport à l’aller et au retour, ainsi que pendant son séjour à Lourdes. 5
La tribune de l’histoire... des pélerinages Dans le cadre du 70ème anniversaire de l’Hospitalité Landaise, nous continuons d’explorer l’histoire qui a conduit à sa fondation. Merci à notre ami Jean Pierre DUCOURNAU de Grenade pour son travail de recherche. Dans ce numéro : le 4ème pèlerinage diocésain landais en 1936 et la naissance de l’Hospitalité. Année 1936. Après entente avec le Supérieur des chapelains de Lourdes, le prochain pèlerinage se déroulera du 27 au 29 mai. Pour la première fois, les Landais vont séjourner à Lourdes pendant 2 jours. Parmi tous les visiteurs de Lourdes, ils étaient les seuls dont le pèlerinage ne durait que 24 heures. « Nous sommes aussi heureux que fatigués » déclaraient les bien-portants à leur retour. Le programme était plus que chargé et sa densité menaçait la qualité de la démarche. Si le pèlerinage était pour les bien-portants une source de grande fatigue, songez à ce qu’il était pour les malades ! … Auxquels on ne pouvait accorder la joie de prolonger leur visite à la Grotte entre deux célébrations, cause de désillusions et de souffrances pour eux. Ce pèlerinage est précédé par le premier congrès des groupes paroissiaux d’hommes et de jeunes gens le 15 mars à Dax. 211 paroisses sont représentées. Ces hommes se retrouveront à Lourdes en septembre avec les Anciens Combattants. Ce sont donc particulièrement les Landaises de tous les mouvements paroissiaux qui sont invitées à participer à Lourdes à cette démarche. L’expérience acquise lors des deux dernières années oblige à limiter le nombre de malades à 50. Il est fait appel à la charité des Landais en faveur des malades pauvres.
Il a été demandé, cette année, à la Compagnie du Midi, un ‘’train spécial’’ afin de pouvoir organiser le ‘’service des malades’’. Rien ne peut remplacer le grand et confortable wagon du ‘’train spécial’’ avec ses compartiments que relie le couloir dans lequel peuvent circuler l’aumônier, le médecin et les infirmières ; cadre idéal pour une meilleure surveillance des malades et pour faciliter la prière. Le train spécial partira de Dax. Prix du billet aller et retour 27 francs. (réduction comprise). Les organisateurs demandent à tous les pèlerins de privilégier le chemin de fer à la route (auto ou car), ne serait-ce que pour coopérer à cette œuvre de charité qu’est le transport des malades à Lourdes. Cette demande est assortie d’une mise en garde : « le transport par route favorise la ‘’ballade’’. Allons à Lourdes en pèlerinage, pas en excursion. Pas d’égoïsme, prenons le train !» Il a été demandé à la Compagnie des Chemins de Fer des Landes de modifier les horaires de ses trains de la Haute Lande et de toute la côte landaise pour permettre aux pèlerins de rallier le ‘’train spécial’’ et de leur accorder la réduction ‘’pèlerinage’’. L’insigne sera, cette année, un gracieux blason en simili vieil argent, portant au centre l’image de N.D. de Buglose.
Hospitalité Landaise : la naissance ! Le 15 mars 1936, lors du Congrès de Dax, le Dr VIVES présente un intéressant rapport sur l’organisation d’une Hospitalité diocésaine dont voici quelques passages : « Le but d’une Hospitalité diocésaine, filiale de celle de Lourdes, comme celle que nous voulons fonder, est donc avant tout, de servir, au sens absolu du mot, les malades du pèlerinage diocésain en leur donnant tous 6
les soins matériels que leur état réclame, en les aidant spirituellement par l’exemple de la piété et de la charité. Il découle de ceci que c’est à cette Hospitalité que doit incomber le recrutement des malades avec l’appui des divers prêtres de paroisses intéressées, la constitution des pièces de leur dossier, la question financière toujours à envisager, bref, tout ce qui, de près ou de loin, touche à l’organisation ‘’Malades’’ du pèlerinage. Le Comité directeur a sa direction assurée par le Directeur des Pèlerinages, représentant l’autorité diocésaine, et un aumônier pour assurer la direction spirituelle de l’Hospitalité. On peut envisager 4 catégories de membres brancardiers ou infirmières : les volontaires ou postulants, les auxiliaires, les titulaires, les membres honoraires et sympathisants. L’âge minimum des volontaires est de 16 ans. On est postulant pendant 3 ans avant d’être auxiliaire, et 2 ans auxiliaire avant d’être titulaire : indications données par l’Hospitalité de N.D. de Lourdes aux statuts de laquelle adhèrent les hospitalités diocésaines. Une œuvre de ce genre a un recrutement nécessairement restreint, car ses membres doivent s’engager, sauf empêchement sérieux, à aller à Lourdes chaque année avec le pèlerinage diocésain pour servir les malades. À côté de cette obligation matérielle, tout membre de l’Hospitalité a une obligation spirituelle de prières, ainsi que le versement d’une cotisation. On peut envisager le rattachement du service des commissaires à l’Hospitalité, tout en gardant le titre d’hospitalier à ceux qui sont au service effectif des malades.
bien d’autres inconnues dont vous devez être les prospecteurs. Ainsi naîtra et vivra cette association au service des malades et de la Vierge Marie. » Le 9 mai, a lieu à Dax la première réunion de l’Hospitalité Landaise de N.D. de Lourdes. M. Pierre de JAVEL, Président, étant retenu chez lui pour cause de maladie, ce sont le Chanoine Bordes et le Dr VIVES qui expliquent la définition et le fonctionnement de cette œuvre à une trentaine de membres actifs présents parmi la centaine de membres déjà inscrits à l’Hospitalité. Extrait du compte rendu du pèlerinage (vraisemblablement du Chanoine BORDES) : « Nous écrivons ces lignes, au retour de Paris où, pendant trois jours, à l’occasion du cinquantenaire de l’A.C.J.F., de nombreux orateurs ont commenté la devise de l’association : PIÉTÉ, ÉTUDE, ACTION. Au moment de rédiger ce compte rendu, ces trois mots nous poursuivent comme une bienheureuse obsession. Nous ne saurions trouver meilleure formule pour exprimer les impressions et fixer les souvenirs que nous avons rapportés de ce pèlerinage qui se distingue de tous ceux qui l’ont précédé par la piété de ses célébrations, l’intérêt de ses séances d’études, le dévouement et l’activité de notre jeune Hospitalité. … Après la première réunion de Dax, la deuxième a eu lieu à Lourdes dans une salle de l’Asile NotreDame. Mgr l’Évêque qui venait de visiter les malades hospitalisés, a présidé cette Assemblée générale, pendant laquelle furent lus et votés tous les articles du règlement. Et Notre Dame de Lourdes a voulu, elle aussi, Dieu sait avec quelle délicatesse et quelle magnificence, approuver ces statuts et remercier le dévouement de ses hospitaliers. Elle a choisi, parmi tous nos malades, la plus malade, elle lui a souri, elle l’a guérie, elle l’a rendue à ses six enfants rayonnante de vie et de bonheur. (Mme POUXVIELLE de St Paul les Dax). En vérité, notre pèlerinage de 1936 n’a pas été seulement le plus pieux, le plus joyeux, le plus …long, il a été le plus favorisé, le plus utile et le meilleur. »
Dans les Landes, le pèlerinage diocésain renaît de ses cendres, il amène des malades à Lourdes et il en amènerait davantage si une organisation rationnelle existait sous une forme ayant fait ses preuves. Nous sommes plusieurs à vouloir créer cet organisme et nous remercions notre évêque pour son patronage. Nous avons déjà pour le Pèlerinage National, une quarantaine de Landais et Landaises qui assurent un service, infirmières, brancardiers, pisciniers. M. Pierre de JAVEL est hospitalier de Lourdes. Tous, j’en suis sûr, ne demanderont pas mieux que de s’inscrire à notre Hospitalité diocésaine avec ceux qui ont assuré le service des malades de nos pèlerinages diocésains. À côté de ces bonnes volontés connues, com-
Extraits de “la Semaine Religieuse” 1 7
Retraite à Rocamadour
Une quarantaine d’hospitaliers se sont retrouvés à la retraite de Rocamadour du 27 au 30 avril 2006 accueillis par le Chapelain Recteur, le Père NASTORG. Il nous a présenté l’historique des pèlerinages avec simplicité, humour et érudition, mélangeant lé g e n d e s e t croyances, histoire et foi et nous a guidés tout au long des lacets du Chemin de Croix. Les temps forts de chaque journée étaient les Laudes que nous chantions avec les chapelains et l’Eucharistie célébrée par notre aumônier Olivier Dobersecq. Celui-ci nous a amené à réfléchir lors de deux conférences, sur deux sujets particulièrement intéressants pour les hospitaliers : le premier était un enseignement sur le thème de l’année, « Tenez vos lampes allumées » et le second, un développement sur « la consécration à Marie selon Louis Marie Grignon de Montfort : une manière de vivre son baptême.» ( les textes sont disponibles au secrétariat de l’Hospitalité) Le vendredi soir, un jeune chapelain, curé de la paroisse de Rocamadour, le Père Ronan Le Gouvello, nous a rejoints : il nous a guidés lors d’une procession mariale, mais surtout nous a bouleversés au cours d’une réflexion sur le sacrement de réconciliation en insistant sur le côté positif et joyeux du pardon. Atmosphère amicale, chaleureuse et priante : les absents nous ont beaucoup manqué. Marie France
Nouvelles de Lourdes ∑Travaux et aménagements
L’espace grotte, les fontaines, les lacets au-dessus de la grotte, la chapelle de l’adoration, la Basilique du Rosaire, la librairie, l’accueil Notre Dame, l’espace brûloirs de cierges, le forum information ont, ou vont bénéficier de travaux pour embellir les lieux ou les rendre plus fonctionnels.
∑Thème d’année Afin d’aider les pèlerins à vivre le thème d’année, des nouveautés pastorales seront proposées lors des grandes célébrations. Messe internationale : chaque pèlerinage est doté d’une lampe, apportée au début, allumée pendant le chant du Gloire à Dieu, et en fin de célébration, remise avec une fiole d’huile pour la nourrir. Prière universelle : elle reprend la thématique de l’huile et de la lampe. Procession mariale : la lumière se répandra à tous les cierges des pèlerins à partir du cierge pascal. N’allumez pas vos cierges avant !
∑Les pilotes C’est un nouveau service de bénévoles créé pour aller à la rencontre des pèlerins et visiteurs afin de les informer et les diriger dans les sanctuaires.
∑Lourdes Magazine La revue a 15 ans. Elle est incomparable pour garder le lien avec la cité mariale après un pèlerinage et pour préparer le suivant. Abonnez-vous !
QUELQUES DATES À RETENIR PÈLERINAGE À BUGLOSE : Dimanche 3 septembre 2006 (Octave du 2 au 10 septembre) PÈLERINAGE DES ANCIENS À LOURDES : Jeudi 12 octobre 2006
Bureau : Centre Jean-Paul II - 102, av. Francis Planté 40100 DAX - Tél. 05 58 58 31 10 Permanence : Les lundis et vendredi en après-midi de 14 h 30 à 17 h Imprimerie Guy Barrouillet - Dax