Soma #5

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NUMÉRO CINQ - DES

HIPPIES ET DES DREADS





SKATEBOARD MEDECINE JUIN & JUILLET 2008 Rédaction

DAVID TURAKIEWICZ tura@somaskate.com FRED DEMARD fred@somaskate.com Logo et charte graphique

GUARDA©

Graphistes

DAVID LANASPA (DA) da@somaskate.com

NICOLAS MALINOWSKY n_malinowsky@hotmail.com Responsable de la publicité

DAVID TURAKIEWICZ 06 76 08 67 75 assisté de JULIEN LACOR Photographes

LOÏC BENOÎT FRED MORTAGNE DAVID MANAUD MANU SANZ

DAVID TCHAGHATZBANIAN BERTRAND TRICHET NOHAN FERREIRA PAUL LABADIE LEO SHARP FREDERIC EGLI BENOIT COPIN CLÉMENT LE GALL SÉBASTIEN MICHELINI JONATHAN PETERS JELLE KEPPENS

COUV’ : Jadis, existait un magazine de skate incroyable qui s’appelait Big Brother. Les types qui faisaient ça étaient des dingues, on pourrait même dire que certains d’entre eux étaient des génies. Les légendes des photos étaient à mourir de rire, ils trouvaient toujours des dossiers à balancer, ou des conneries à raconter. Un peu comme nous, sauf qu’on n’arrive pas à être aussi marrants, pourtant on essaye… Alors on va rester simple avec celle-là : Michael Mackrodt, FS blunt © Jelle Keppens Artwork par FOS. CETTE PAGE : On était un peu sceptique pendant sa construction, mais au final, le skatepark de Paris est vraiment chouette, en tous cas, nous, ça nous plait bien. Donc bravo et merci à tous ceux qui ont participé à l’élaboration du truc. Comme ça c’est fait ! Ah oui, les deux types casqués en saut de l’ange, là, c’est Jérôme Chevallier et Joseph Biais © Tura

WWW.SOMASKATE.COM

14 LE

JEUNE

16 LE

VIEUX

Encore un jeune qui skate à l’ancienne ! Le petit Jérémy de Grenoble.

20 ORGY - PORGY

Scott Bourne est une grosse tapette, en fait.

22 SHUT UP AND SKATE / LES

SÉQUENCES

De la mitraillette numérique en veux-tu en voilà !

28 JÉRÔME CHEVALLIER

Attendez de voir sa part’ dans la vidéo Vans France…

38 BLIND EUROPE

EN CHINE

Au menu : pluie et clébard laqué.

40 STÉPHANE LARANCE Toujours au top à 35 ans !

56 BENJAMIN DELABOULAYE Le vraix-faux parisien !

60 FREDRIK GUSTAFSSON

Encore un blanc à dread locks qui fait des hippy jumps…

68 SHUT UP AND SKATE / LES Jo, Nico, Jojo, Dany et un autre Nico...

76 ASPHALT

SIMPLES

BOYS

Niveau 3, toujours par Morgan Navarro.

78 LA

PETITE HISTOIRE

Maxim et son petit seau de béton..

80 EN VRAC

Tout un tas de trucs plus ou moins intéressants.

90 LE MATOS

La vitrine parisienne suivie de la vitrine grenobloise.

Rédacteurs

SCOTT BOURNE CHRIS OLIVER

Directeur de la publication

FRED DEMARD Rédaction

13, rue de l’Isère 38 000 Grenoble Soma est une publication éditée par LES

ÉDITIONS DU

GARAGE

SARL au capital de 8000 euros SIRET 499687200 ISSN : 1959-2450 info@somaskate.com Scans

Trium 38 170 Seyssinet

Impression

Tuerlinckx N.V. 3294 Molenstede / Belgique

NUMERO CINQ / DES HIPPIES ET DES DREADS

S O M M A I R E



INTRO

TEXTE FREDD PHOTO FRED MORTAGNE

MORT AUX JEUNES. Mon pote Jean Terrisse, 40 ans, deux fois papa et respectable professeur d’histoire, celui-là même à qui nous avons consacré un « Le vieux » dans le précédent numéro de Soma, me confiait l’autre jour qu’il en avait marre de ne jamais skater avec des gars de son age. Marre des gars qui, passé la trentaine, se trouvent trop vieux pour continuer à pousser le bout de bois alors qu’en Scandinavie, en Allemagne, aux U.S. ils sont des tonnes de skaters de 30 à 50 ans à skater à bloc. Message donc aux « vieux » de France : vous n’êtes vieux que dans votre tête, regardez Jean, qui skate (et pense) toujours comme s’il avait seize ans, regardez Stéphane Larance, 35 ans, en interview dans ce numéro qui n’a jamais baissé le rythme et regardez Jérémie Daclin, 34 balais et toujours partant pour la session entre midi et deux… Allez les vieux, à l’attaque !

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Les autres couleurs de la Manchester Select sont sur www.lakai.com

LAKAI EST REPRESENTE PAR: ERIC KOSTON / MARC JOHNSON / MIKE CARROLL / GUY MARIANO JEFF LENOCE / RICK HOWARD / CAIRO FOSTER / ROB WELSH / BRANDON BIEBEL / JESUS FERNANDEZ MIKE MO CAPALDI / VINCENT ALVAREZ / THE FRENCH CONNECTION / THE ROYAL FAMILY LAKAI LIMITED FOOTWEAR: Lapa Distribution Tel: 00 33 4 96 14 07 07 / ad #110 / www.lakai.com and www.crailtap.com sequence by colen. Les chaussures qu’on skate


LE JEUNE

Date de naissance 17 janvier 1991 Lieu de naissance Bordeaux Lieu de résidence actuel Bordeaux

Première « vraie » board : Une Girl Mike Carroll que Léo Valls m’avait vendu.

Skateur de référence Bobby Worrest

Vidéo de référence : The 522 on the 411

Années de skate 6 et demi

ALEX RICHARD 14

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Que fera tu dans 15 ans ? J’espère que mes jambes me permettront encore de faire du skate du matin au soir ! Sponsors : Transfert (Bordeaux), Funny

No comply tailslide chez Daurel / © David MANAUD


electronics

!

!

Wallride nollie out sous GRENOBLE Š David TCHAGHATZBANIAN

Lieu de rĂŠsidence actuel Grenoble Skateur de rĂŠfĂŠrence Danny Way AnnĂŠes de skate Depuis 1984 jamais arretĂŠ sauf pendant les blessures VidĂŠo de rĂŠfĂŠrence Videodays (Blind 1991) 16

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Première board: Skate KAMIKAZE (Big Jim) en plastique achetĂŠe dans une brocante en 84. Board Variflex blanche avec un tourbillon rose achetĂŠe d’occase Ă Nicolas Yvars en 86.

LE VIEUX

Lieu de naissance Vitry sur Seine (94)

OĂš ĂŠtais-tu et que faisais-tu il y a 15 ans ? J’Êtais au lycĂŠe et je passais en terminale D, après trois Première S. Je venais aussi d’être 1er au classement gĂŠnĂŠral des coupes de France en Street (1992). J’Êtais aussi devenu la star de mon quartier parce que j’Êtais passĂŠ dans une ĂŠmission de tĂŠlĂŠ avec Sandrine Dominguez et Christian Morin ÂŤ Un pour tous Âť.

Š DJUL

Date de naissance 9 fevrier 1974

MIMI BOISSONNET


Photo: Trinh Photo: Trinh

JIMMY CARLIN HARDFLIP Los Angeles JIMMY CARLIN HARDFLIP Los Angeles

Model Shown in Black / White / Maxx242

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FEED THE NEED dĂŠsormais disponible sur :


TT BOURNE O C S E D E U Q LA CHRenONpaI o : TURA ge 81) phot (Traduction

Alarmed by a noise under my bed. I was trapped in that lucid state that defines my sleep. Not awake nor in dream but some how dangling in between. I heard a movement beneath the bed. A fragile snap that was almost inaudible...then, a scratch like a claw. Immediately my eyes opened and stared fearfully up at the ceiling. All I could think of was my childhood fears. “MONSTERS under the bed!!!” No sooner had I peered over the edge of the bed than a slew of letters slid out from under it in a tiny avalanche. I keep all the mail under my bed in a short rectangular box. It had been stuffed full for sometime but I just continued to stick letters in one by one. Slowly the box had swelled, the corners had split, and were now held together by stickers and scotch tape. In the night they had finally given way and out slid all the memories.... MONSTERS indeed! The following morning I went and bought a larger, stronger box, came home and began to sift through my tiny landslide of letters. Four years of mail from around the world. What I thought could be done

in one afternoon, took nearly 3 full days. Scissorhand. These are some of the most It was impossible to not reread many of fabulous letters. Hold them up to the sun these letters from old friends and love rs. and they make patterns on the floor! The words and memories from that box are wonderful monsters of all walks... . wild In the days that followed I photowords tearing into my past! copied many of the letters and wrote my own letters on the backs of them. And now I had always assumed that my life, I await their return. I will read them; my history...would be preserved in my pu- return them again, then file them away in blished works, or in the journals I’ve this new box as I wait for “IT” to burst. kept. As I went through the letters I found And as I write this I cannot help but think that my history was in fact not in anyt hing of all my post crammed under beds all over I had written but in all the words writ- the world. Tucked away in a dresser droor, ten to me. It was while rereading these or stuck in a book. Some burned or buried, letters that I got a clearer visi on of maybe hung on the wall over a friend’s myself as well as the man I am to othe rs. desk, possibly carried around in a pocket It wasn’t just the words but the way they or purse. Each letter a trace of my mind came, their ceremony! A peacock feat her and its moods. All a puzzle piece of my from West Virginia, a photo from Saka i, a history mailed out to the people who have letter written on the back of the musi c to loved me. a friends opera, one from a universi ty or a penitentiary. Biker buddies and ballet boys crammed into the same box. Musi cians and madmen side by side...all part of one life. Doctor, dancer, artist, alie n!!! Kansas, Croatia, Holly Wood, Japa n and the cut up letters I get from a girl in Sweden. When she doesn’t like some Paris, April 1st, 08 thing she has written, she removes it with her S.H. Bourne scissors. I affectionately call her Emma soma 21


Numéro Cinq

STEVE FORSTNER Ice plant to fakie, PREMIA DE MAR © TURA

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SAM PARTAIX Boardslide to roller coaster, CLONEBAR / © PAUL LABADIE


ALESSANDRO MAGNANI FS lipslide to bluntslide, BOCARNEEL / © TURA

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INTERVIEW

: TURA & PHOTOS : BERTRAND TRICHET (sauf indiqué) : TURA & MISE EN PAGE : NICOLAS MALINOWSKY

SEQUENCES

Dans les années 90, au siècle dernier donc, Jérôme Chevallier était un jeune skate-

boarder prometteur et plein d’avenir. Il était de tous les contests, en gagnait même certains, on le voyait dans les magazines (ou plutôt dans le magazine, puisqu’en ce temps-là il n’y avait qu’un seul mag français, et ça suffisait amplement) les sponsors se bousculaient au portillon… Bref, c’était parti. Et là, plus rien. Le gars disparut subitement. Qu’était-il arrivé ? Le mystère était complet, et les rumeurs allaient bon train. Alors que certains le croyaient mort, que d’autres s’imaginaient qu’il avait arrêté le skate pour aller vivre dans une communauté de hippies saltimbanques aux cheveux longs et sales ou que d’autres encore le fantasmaient en militant anarcho-terroriste, 28

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Jérôme lui, skatait tranquillement dans son coin, repoussant chaque jour les limites de son skateboard et de l’expérimentation vestimentaire, loin des caméras donc et des circuits fédéraux de compétitions… Puis, par hasard, nous avons retrouvé sa trace il y a trois ou quatre ans, et depuis, avec quelques collègues nous avons essayé de faire cette interview. Dans un premier temps, le sujet était destiné à Freestyler bien sûr mais à force de traîner c’est ici qu’il atterrit, dans Soma, et pour tout vous dire, je suis bien content qu’on ait attendu tout ce temps, parce que ça nous a permis d’avoir des photos du nouveau Jérôme Chevallier, celui qui s’est enfin coupé les cheveux, et ça, ça fait rudement plaisir ! Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre. -FD soma 29


FS 180° late shove it

« TU CROIS QUE TU ES EN MARGE DE LA SOCIÉTÉ, MAIS EN FAIT, TU ES TOTALEMENT DEDANS, TU ES ESCLAVE DE CES PRODUITS… » Peut-on dire que tu es un hippie ?

Non… Je ne suis pas un hippie, je suis juste une personne comme les autres ; après si les gens trouvent que je suis plus hippie que rocker ou clochard, ça ne me dérange pas… Mais je suis contre la violence, c’est sûr ! Ton mode de vie est quand même un peu différent, non ?

Bah… je ne mange pas de viande ni de poisson. Ça implique donc plein d’autres choses dans la vie. Être végétarien ou végétalien, ça t’aide à réfléchir sur plein de trucs, notamment la consommation, la pub… Mais tu peux prendre conscience de tout ça autrement aussi bien sûr… Depuis combien de temps es-tu végétarien ?

Oh, ça ne fait pas longtemps, 4 ou 5 ans, un truc comme ça. Ça n’a pas été trop compliqué de franchir le pas ?

Pour ma part, c’est qu’un jour j’ai pensé « pourquoi ne pas manger de viande ? ». Et 5 ans plus tard, j’ai mis ça en application. Donc ça a pris du temps, mais c’est venu naturellement. Et puis avec ma culture musicale, comme j’écoute beaucoup de groupes Straight Edge, ça a accru ma sensibilité… Pourtant ça ne m’empêchait pas de boire beaucoup d’alcool ! Mais j’ai aussi arrêté il y a à peu près deux ans. 30

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Quelles différences tu as noté ?

Déjà, c’est plus sain pour le corps. Je me sens en pleine forme. Surtout d’avoir arrêté l’alcool. Tu ne ressens pas forcément de changement en arrêtant la viande. Mais tu as moins de toxines dans le corps, tu mets vachement moins de temps à récupérer… Il faut savoir qu’il y a plein de grands sportifs qui sont végétariens ou végétaliens !

Kickflip

Pourtant on nous répète souvent qu’il faut beaucoup de protéines pour être un sportif…

En fait, tu peux en manger autant, mais d’une manière différente, en variant les aliments. C’est ce qui est bien aussi, quand tu ne manges pas de viande, tu apprends à re-cuisiner, à manger des légumes que tu ne connaissais pas, c’est intéressant culturellement, au niveau du goût. Et puis comme je te disais, ton corps assimile et élimine beaucoup plus facilement. C’est plus sain. Mais bon, ceux qui mangent de la viande, ils peuvent, c’est juste que ce n’est pas forcément bon tous les jours… Mais c’est surtout l’alcool, en arrêtant tu prends conscience de plein de choses. Si tu vis la même vie après avoir arrêté, parfois ça fait mal au coeur [de voir certaines choses autour de toi], parce que moi aussi, j’ai essayé plein de trucs… Tu crois que tu es en marge de la société, mais en fait, tu es totalement dedans, tu es esclave de ces produits… soma 31


One foot tailslide

Tu as l’impression d’être moins esclave de la société ?

Oui, peut-être, mais on l’est tous de toute façon, plus ou moins. Rien que le fait de ne pas manger de viande t’oblige à chercher ta nourriture ailleurs, à trouver des connections pour trouver des produits moins chers, parce que le bio reste assez cher… C’est une autre approche, de trucs un peu underground… plus proche du « do it yourself » ! Ça se rapproche du skate, comme quand notre génération a commencé, on recherchait un truc un peu rebelle, underground, difficilement abordable… Tu as quel âge ?

Oh la ! J’ai 30 ans.

A quand remonte ta dernière interview ?

C’était il y a longtemps ! Ah non, j’en ai eu une, il y a à peine un an dans Désillusion ! Ah dommage !

Bah en fait, ça parlait beaucoup de musique, comme je joue dans un groupe… Dis m’en plus !

Je suis bassiste dans Condkoi, un groupe qui existe depuis environ 13 ans. On est tous originaires de Vendée et on est tous parti vers Toulouse en 98 ou 99, pour jouer le plus possible… C’est quel style ?

Les gens diront punk-hardcore, mais c’est juste la musique énergique ! Stop les étiquettes, qui divisent les gens… 32

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Tu en vis ?

Non pas du tout. Il n’y a qu’un des deux chanteurs qui est intermittent qui parvient à gagner un peu d’argent, avec plusieurs activités. Dans notre style de musique, c’est difficile, il faudrait jouer énormément pour pouvoir entrer dans le système assedic-intermittent et toucher des cachets d’au moins 1500 euros par soir, alors qu’on tourne plus entre 300 et 600 euros… même gratos….. Mais c’est cool, ça nous permet de bouger et de s’amuser. Il paraît que vous avez eu des déboires avec la police, à propos du nom…

Oui, on a eu pas mal de problèmes ! On nous a pris pour un groupe qui voulait monter une milice anti-flics ! Un jour ils sont arrivés à 12 chez le chanteur. Perquisition, chiens etc. En fait, ils nous collaient un procès pour le nom, à cause de la pochette du CD sur laquelle il y avait trois points qui signifiaient « mort aux vaches » et une adresse mail « stupidflic@... ». Vous l’aviez bien cherché quand même !

Ouais mais bon, fallait que ça sorte ! Et la liberté d’ expression ? Au moins vous faisiez le truc à fond !

Surtout que des flics étaient venus nous voir en concert, et à l’époque on jouait une chanson qui s’appelait « j’appelle les flics : enculés » !

Ollie footplant / © TURA

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« ON NOUS A PRIS POUR UN GROUPE QUI VOULAIT MONTER UNE MILICE ANTI-FLICS ! » Vous avez perdu le procès au final ?

On a perdu le premier procès. Donc on devait changer de nom mais on a refusé. Du coup on s’est fait aider par l’avocat de Charlie Hebdo, qui avait bien aimé notre histoire. Il nous a défendu au second procès et on a gagné. C’était rigolo, le procès verbal avait la signature de Michelle Alliot Marie et de tous les corps d’armée qui portaient plainte contre nous ! Ça a dû vous faire de la promo par la suite !

En fait non, parce que les organisateurs avaient souvent peur qu’on ramène les flics… Ce qu’il se passait souvent d’ailleurs. Parfois ils emmenaient le chanteur et le guitariste pour signer une déposition avant le concert… Mais maintenant on a le droit de jouer, de porter des t-shirts Condkoi… sauf qu’ils nous ont tout pris, les stickers, les t-shirts, les affiches, et ils on cassé notre machine avec laquelle on imprimait tout ça. En tout cas, ta nouvelle vie et tes nouveaux sponsors t’ont remotivé à skater on dirait.

Je suis motivé depuis longtemps mais c’est vrai que Vans m’aide beaucoup, ça me permet de bouger et de voir des gens. C’est sûr que ça motive plus que de skater tous les jours au même endroit… C’est quoi l’avenir d’un skateur de 30 ans ?

Je ne sais pas, moi ! On verra bien !

Tu n’as jamais arrêté, en quoi, 20 ans de skate ?

19 ans oui… J’ai commencé en 89 réellement, et rapidement j’ai fait les contests. J’ai été sponso Sirocco et puis au bout d’un moment, vers 96, ça commençait à être trop con dans le skate… J’ai arrêté les contests, donc les sponsors aussi et je skatais tout seul de mon coté… Tu faisais les championnats de France ?

Oui, avant 95 j’étais à fond dans les contests nationaux, avec les Marc Haziza etc… J’ai même gagné un ou deux contest de mini-rampe, et en street je faisais parfois deuxième ou quatrième… Quel souvenir tu gardes de cette époque ?

C’était trop bien ! Moi j’étais mineur, je partais avec Christophe Bétille, les gars de Nantes et mon frère, on allait à l’hôtel… C’était à l’arrache mais Bétille gérait, parce que mes parents étaient pas super chauds ! Mais je me suis vite rendu compte que c’était assez pourri dans le skate… Comment ça ?

… On voyait souvent les gars de la fédé, il y avait toujours des histoires… Donc des fois tu te disais que c’était vraiment la merde… Et ça l’est toujours de ce coté-là ! Ça a peu évolué… On dira ce qu’on voudra mais je trouve que les contests ont toujours fait partie du skate…

C’est vrai, il faut qu’il y en ait des contests, mais il faudrait peut-être les amener différemment… Ça rend les gens cons parfois, les contests. Switch ollie one foot

De toute façon, aujourd’hui, plus besoin de faire de contests pour « faire carrière » dans le skate… Tu vis où aujourd’hui ?

Près d’Albi, dans le Tarn.

C’est vrai que tu as un potager ?

Oui, c’est ma copine qui a planté plein de trucs, de l’oignon, de l’ail, des patates, des fèves… C’est assez grand, mais on n’est pas vraiment à la campagne, on est au pied d’une tour ! Mais c’est calme, il n’y a pas de voitures qui brûlent ! 34

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« IL Y EN A UNE QUI FAISAIT 280 GRAMMES ! » Tu dois passer pour un hurluberlu avec tes habits bizarres dans le coin… Mais tu t’es calmé j’ai l’impression…

C’est vrai… À un moment il fallait que je change souvent d’habillement, et comme je ne pouvais pas toujours renouveler mon stock, marre de porter toujours les mêmes costumes, oui j’ai arrêté un peu. C’était une petite période de ma vie… Je recommencerais bien mais mon fournisseur officiel, Emmaüs, n’a plus ce que je cherche ! Surtout pour les pantalons, il me faut du stretch, sinon je les craque tout de suite, et comme Vans en fait, même s’il n’en ont qu’en noir, ça dépanne ! Est-ce qu’on peut parler de ta barbe ?

Oui oui…

Tu comptes entrer dans le livre des records ?

Je n’y avais pas pensé mais ça pourrait venir un jour ! Ah ah ah ! Tu ferais un sacré challenger !

Ah ah, mais je crois qu’il y a des mecs en Inde qui sont bien plus forts que moi ! C’est parce qu’ils sont plus vieux…

Peut être aussi… Mais c’est vrai, je ne me suis jamais coupé la barbe. Donc la légende dit vrai !

Oui. Pas de rasage, pas de coupage ! Tu as quand même fini par couper tes dread-locks. Tu regrettes ?

Non pas du tout. C’était la deuxième fois en fait, sauf que la première fois, c’est mon père qui me les a coupées, parce que j’avais déconné… Du coup la seconde fois je l’ai fait moi-même et franchement, c’était une petite libération ! Il y en a une qui faisait 280 grammes ! On ne se rend pas compte mais au bout d’un moment ça fait bizarre ! Ton meilleur souvenir de skate ?

Je peux en donner 2 ? Oui.

Alors le premier c’est quand mon frère est monté la première fois sur un skate, à la Roche-Sur-Yon. C’était un peu mouillé dans le half pipe, il est parti en arrière, et il a glissé tout le long sur le menton ! Ah ah ah ! C’est un bon souvenir parce que ça lui est arrivé souvent par la suite ! C’était marrant, et ça ne l’a pas arrêté !.. Le deuxième à Northampton avec Tom Penny et des mecs de Santa Cruz. Il y avait Tim Brauch d’ailleurs… Je me souviendrais toute ma vie de cette session… Je lui avais prêté mes genouillères pour qu’il puisse faire de la rampe, j’étais à fond ! J’avais passé un module en switch 3-6 flip et un pro était venu me dire « yeah ! » ! Mais il y a tellement de bons souvenirs dans le skate qu’il te faudrait plusieurs cassettes ! On a parlé de ta barbe, du groupe, du skate, je crois qu’on a fait le tour… Rien à ajouter ?

Si, j’ai oublié de parler d’un truc ! Sirocco va me sortir un modèle, via Premium, la marque canadienne, qui sera vendu avec un petit CD des Condkoi qui reprennent 6 morceaux de 6 groupes différents, qui parlent de skate ou qui ont un rapport avec le skate. Le tout avec une belle déco réalisée par Flore, ma copine… Merci à eux, à Condkoi et Roti Bondage (mon deuxième groupe) merci Vans et merci à toi !

FS stalefish 36

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PHOTOS : LEO SHARP TEXTE : CHRIS OLIVER

TURA MISE EN PAGE : NICOLAS MALINOWSKY

ADAPTÉ AU MARCHÉ FRANÇAIS PAR

ACTUALITÉ OBLIGE, IL NOUS FALLAIT UN ARTICLE SUR LA CHINE. NOUS AVONS DONC ENVOYÉ LE TEAM BLIND EUROPE, À LEURS FRAIS, À SHENZHEN, VOIR CE QU’IL EN EST. VOICI LE JOURNAL DE BORD DE CHRIS, PUR PRODUIT ANGLAIS, ROUQUIN ET GRANDE GUEULE NOTOIRE, DE CETTE SEMAINE PLUVIEUSE PASSÉE AU PAYS DU MARBRE ET DU TECKEL EN BOITE. - DT L’équipe :

Chris Oliver - UK, Philipp Schuster - AUT, Andy Welther - GER, Raphaël Brunis - FRA, Marco Lambertucci - ITA. La vidéo dans Puzzle #38, www.puzzlevideo.com

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Andy Welther

1ER

JOUR

NOUS SOMMES DONC ARRIVÉS À HONG KONG après 12 heures de vol, qui furent pour moi une véritable guerre des nerfs. Pas que je sois nerveux de nature, mais bon, vous voyez le truc… Puis nous avons pris place à bord d’un van assez luxueux en direction de Shenzhen. Sur la route, nous sommes passés au travers de cinq contrôles de douanes, au cours d’un desquels un type est monté à l’arrière et nous a « zappé » la gueule avec un de ces appareils qui effacent la mémoire dans Men In Black, puis il a sauté du van en claquant la porte. Bizarre… En fait, on apprendra

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Switch BS late shove-it

plus tard qu’il s’agissait d’un contrôle de grippe aviaire. Comme si la semaine précédente, à l’ambassade lorsque je suis allé faire mon visa, j’avais aussi demandé qu’on me la mette dans le pack… Bref, nous sommes finalement arrivés à notre hôtel qui semblait avoir été creusé dans le marbre. Un vrai truc de flambeur mais abordable pour des blaireaux d’occidentaux comme nous. En arrivant dans ma chambre, j’ai sauté sur le lit et j’ai manqué de me casser la hanche tellement il était dur. Dur comme du béton ; bon pour le dos, sauf si tu dors sur le coté… Alors j’ai appelé la réception et j’ai demandé qu’on

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m’apporte deux couvertures en plus. Cinq minutes plus tard, on m’apportait une tasse vide et une soucoupe. Je parle chinois ou quoi ? 2ÈME

JOUR

Une fois que tout le monde eut rechargé ses horloges internes, l’idée d’aller ruiner du marbre a commencé à nous démanger. Mais le temps prévu pour la semaine devait être pourri. Alors on a croisé les doigts. Notre guide s’appelait Eric, le même qui fait la tournée des spots à tous les teams qui passent par là. Par chance,

il parlait anglais, pas comme tous les autres qui n’avaient même pas pris la peine de l’apprendre avant notre arrivée. Notre chauffeur, M. Wong, avait l’air d’avoir gagné au loto la veille tellement il avait l’air content. En même temps, il avait des raisons de l’être, il aurait pu tout aussi bien récurer des woks toute la journée au lieu de trimballer des skateurs sur des spots. Au bout de 10 minutes de van, j’ai pu constater que la rumeur était vraie : Shenzhen est bien le paradis du skate, ou au moins le paradis du granite et du marbre. Il y a vraiment des ledges parfaits partout, des qui montent, d’autres qui descendent, qui tournent, tout ce que vous

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« ILS ESSAYAIENT TOUS DE NOUS REFOURGUER DES I-PHONE ! J’EN AI MÊME VU UN AVEC WINDOWS XP ! » voulez, avec un sol qui a l’air d’être passé quotidiennement à la brosse à dents (et qui l’est probablement). En Angleterre aussi, parfois, tu peux te voir dedans, mais le reflet est souvent un peu plus violent ! Le premier spot sur lequel on nous a déposé fut celui des petits blocks en forme de vagues. Rider sur ces machins-là, j’imagine que c’est un peu comme faire du tapis-volant, ça vous file des sensations incroyables. Sauf qu’au bout de dix minutes on s’est pris une averse. Enfin, rien que de faire le tour des spots en voiture est un bon trip, ça permet de réfléchir à la suite, à la façon dont on pourrait les défoncer. Ensuite on a skaté une heure sur un autre spot de ledge où on a filmé quelques lignes, avant que Marco ne trouve un énorme rail par-dessus lequel se balancer. Les gens qui passaient par là ont dû croire à un suicide cependant personne n’est venu lui dire de ne pas se jeter. Et puis nous sommes allé manger dans un restaurant un peu chic, où l’on a consommé toutes sortes d’animaux difficiles à nommer. Mais bon, on est encore vivant. Vous le savez probablement, le chien est un plat délicat en Chine, comme on a pu le constater en voyant des carcasses pendues dans les vitrines ou des morceaux dans des boîtes en verre. L’occasion de faire des bonnes blagues à l’anglaise du style « poodle noodle » ou « Pitbull teriyaki »… Si vous en avez d’autres, envoyez ça au mag qui me les fera suivre ! 3ÈME

JOUR

Pas grand-chose à dire à cause de la pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville, cependant nous n’avons pas perdu complètement notre journée. On a traîné dans un immense centre commercial au milieu des vendeurs de copies d’un peu tout. Dès qu’ils comprenaient qu’on était anglais, ils essayaient tous de nous refourguer des I-Phone ! J’en ai même vu un avec Windows XP dessus ! Sinon c’était toujours une bonne occasion de s’acheter des DVD à 50 cents… Ah oui, je me suis aussi fait mouler la figure dans de la glaise par un vieux, et je dois dire que le résultat était vraiment ressemblant. Mais beaucoup de gens s’accorderont à dire qu’un seul comme moi suffit largement… 4ÈME

JOUR

Encore un temps foireux, mais assez sec pour skater. Le premier spot fut une palette à wheeling où nous sommes tombés sur le team Chocolate. La session s’est transformée en une sorte de contest de manuals et on s’en est plutôt bien tiré. Shenzhen est en train de devenir le nouveau Barcelone j’ai l’impression, un soir on s’est retrouvé dans un resto avec Chocolate dans un coin et le team Fallen dans l’autre ! C’est sûr que la ville est l’un des meilleurs endroits du monde pour skater pourtant il n’y a pratiquement personne qui skate. Un peu comme un essaim sans abeilles, ou un chien sans sa bave, ou un roulement sans billes… Bref, si je devais décrire tous les spots qu’on a vu, il n’y aurait plus de place pour les photos dans cet article. De toute façon je sais très bien que la moitié d’entre vous ne lit même pas les textes. Enfin, croyez-moi sur parole, cette ville est une mine d’or.

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« QUI A DIT QUE LE BONHEUR N’AVAIT PAS DE PRIX ? IL FAUT JUSTE SAVOIR DÉPENSER SON ARGENT CORRECTEMENT ! » 5ÈME

JOUR

Les nuages sont plutôt sympa aujourd’hui. Encore des spots parfaits, des tricks rentrés, des photos et du footage dans la boite. Vous vous attendiez à quoi ? Des histoires de skateurs kidnappés par la mafia chinoise, torturés et forcés de bouffer du chien ? Allez encore 4 jours pour éviter ça. Nouveau dîner dans ce resto de businessman, où cette fois on nous a refilé des assiettes chaudes, un petit réchaud et de la bouffe crue. Tu te fais toi-même ton petit repas comme ça t’enchante. Si tu te retrouves à vomir toute la nuit dans ta chambre, t’auras pas à te plaindre ! 6ÈME

JOUR

Un jour de plus. On a quitté l’hôtel avant midi pour partir faire notre virée en bus magique dans Marbreville. Les deux premiers spots sont solidement gardés par des soldats de plomb qui nous poursuivent en sifflant. Après un moment à jouer au chat et à la souris on finit par se tirer. La suite se déroule sur un double set que Schuster décide de survoler en wallie. Un vrai truc de dingue. Raphaël rentre un bs tail parfait sur le spot suivant, un ledge sur lequel Andy essaye le même avec un flip dedans. Et puis on se retrouve dans une sorte de hammam pour se faire faire quelques massages. Je ne crois pas en un quelconque dieu mais l’endroit aurait pu ressembler à la façon dons les chrétiens parlent du paradis. Je suis sûr que ça s’en approchait, sauf que tout le monde était à poil. Et ça fait toujours bizarre de se retrouver entouré de skateurs à poil. Mais je ne me suis jamais lavé comme ça, on te plonge dans de l’eau glacée avant de te faire bouillir dans un volcan et puis un type avec des bras de la taille du torse de Leo (le photographe, plutôt massif) t’arrache la peau. Ensuite tu vas suer dans un sauna, tu répètes l’opération plusieurs fois et finalement on te refile un pyjama, on t’assieds devant une table et on t’oblige à avaler des sushis. Alors il ne te reste plus qu’à commander une fille parfaite sur un ordinateur pour un dernier massage. Sérieusement, à un moment j’ai presque senti que des ailes me poussaient dans le dos et qu’une auréole s’était posée au dessus de ma tête tellement j’étais propre. Ça donne quand même le sentiment bizarre d’être un riche puant. Qui a dit que le bonheur n’avait pas de prix ? Il faut juste savoir dépenser son argent correctement !

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« ON DÉCIDE DE RENTRER, LA QUEUE ENTRE LES JAMBES ET UNE PATTE DE LABRADOR À LA MAIN » 7ÈME

JOUR

Il ne pleut pas vraiment mais l’air est lourd, juste assez pour poser une fine pellicule d’humidité au sol. On essaye quand même. Dans le bus les chevilles s’agitent. On trouve un énorme street gap qui est sec à l’élan et mouillé à la replaque. Marco s’en prend une bonne en fs flip sur le dernier essai que la sécurité nous a accordé. Apparemment, le team Chocolate qui est arrivé en même temps que nous n’a pu skater que 2 jours à cause du temps, pendant qu’on essuyait les spots tous les jours. « Hey Chico, on se fait une autre partie de PSP ? Ok Kenny… » Bon, j’exagère mais j’imagine mais ça se passe souvent comme ça… Pour changer on nous emmène au resto japonnais. Un cuistot rien que pour nous à notre table, qui nous jette la bouffe directement dans notre assiette. Une fois de plus je ne serais pas en mesure de nommer tout ce que j’ai ingurgité mais j’ai bien reconnu à un moment de la glace frite ! On pourrait croire que ça fond dans l’huile mais non ! Faudra que j’essaye avec un cornetto à la maison. Le reste de la soirée se passe à essayer de trouver de quoi soulager mon foie. Je sors l’artillerie allemande, qu’on appelle aussi Andy Welther, pour m’accompagner. Le premier endroit dans lequel nous entrons est une sorte de boîte remplie de dix types en costard et d’un couple d’esclaves qui danse sur un podium, devant une machine à fumée. Ah, il y a aussi une fille pas trop mal en bikini qui joue du violon. On trouve quelques copies conformes de cette boite et on décide de rentrer, la queue entre les jambes et une patte de labrador à la main. Non, je déconne, jamais je n’ai mangé de chien et jamais je n’en mangerai ! DERNIER

JOUR

Dernier jour dans la grande nouille et oui, il pleut encore alors qu’on essaye de fermer nos sacs remplis à craquer de DVD. Mais Marco veut retourner voir son rail et essayer kickflip. Aucune chance, il pleut vraiment trop, ce serait comme essayer 15 marches en flip en replaquant dans une patinoire. Dommage, ça aurait été un bon trick pour clore ce voyage. EPILOGUE C’est le premier article que j’écris, d’habitude je m’en mets tellement dans le gosier que j’oublie les trois-quarts… En me relisant je constate que je ne suis pas un fan de virgule, j’aurais presque pu raconter cette tournée en une phrase ! Ce fut malgré tout un séjour oriental assez productif et efficace pour s’ouvrir un peu plus sur le monde.

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Photographies par FREDERIC

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Interview par FREDD & BENOIT COPIN

EGLI

J’appréhendais un peu, et pourtant, préparer cette interview avec Stéphane s’est avéré être un jeu d’enfant. Les photos étaient déjà dans son disque dur et pour ce qui était de le faire parler, il était toujours disponible. Le seul problème fut de trouver les bonnes questions. À vrai dire, je galérais un peu sur le sujet, je ne savais pas trop quoi lui demander. Difficile d’interviewer quelqu’un que je ne connais pas vraiment mais dont j’avais déjà lu des tartines et des tartines dans les mags, et ce, depuis près de quinze ans. J’en savais trop, ou pas assez. Je lui ai donc envoyé les cinq pauvres questions que j’avais préparées par e-mail, pour qu’il me dise ce qu’il en pensait et voir si éventuellement ça me donnait d’autres idées. Le texte publié ici est le contenu de sa réponse e-mail… Facile ! soma 49


Eh bien écoute ça va bien, je suis justement allé skater tout à l’heure pour la première fois et ça allait. J’ai un peu perdu en puissance mais sinon ça va, ça fonctionne.

Je me souviens d’un article de Sugar, dans lequel je trouvais que tu insistais vachement sur le fait que, en gros, c’était mieux avant… Qu’est ce qui était si différent et tellement mieux dans le skate « à l’époque » ? J’ai la nette impression que les valeurs ne sont plus du tout les mêmes. Je me souviens avoir toujours eu beaucoup de respect et d’engagement pour les marques qui m’aidaient. Il y a un bon manque de respect évident maintenant chez pas mal de skaters. Quand tu es lié avec une marque par un contrat (j’insiste sur ce fait parce que si tu n’es lié par rien du tout, tu es bien libre de faire ce que tu veux), tu te dois de le respecter du mieux possible. Les skaters maintenant sont souvent défrayés, aidés financièrement, encadrés, et ont du matos à ne plus savoir quoi en faire, mais tu les croises encore portant des autres chaussures (par exemple) que la marque qui les sponsorise ou autre. J’ai beaucoup de mal à comprendre ce genre d’attitude. La seule chose qui nous importait, c’était d’avoir une planche et des chaussures pour skater, le reste, on n’y pensait même pas. Un sponsor était ‘à l’époque’ quelque chose d’exceptionnel, maintenant j’ai un peu l’impression que ça perd de sa magie. Dans une grande majorité des cas, il faut gagner de l’argent à tout prix pour s’acheter les derniers gadgets à la mode. Des qu’on demande quoi que ce soit aux riders, on découvre parfois les plus grandes difficultés à obtenir leur disponibilité. L’argent devient trop souvent une motivation pour certains, Je trouve ça dommage, surtout quand on a la possibilité de faire un sport aussi fantastique que le skate. Il y a évidemment beaucoup de points positifs, notamment liés au développement des marques

ON FAISAIT DES TOURS AVEC LA BONES BRIGADE !

US en Europe et inexorablement liés à l’argent, mais je trouve que le skate passe parfois au second plan. J’ai toujours aussi eu énormément de respect pour tout ce que je recevais, que ce soit les planches ou les chaussures, je garde tout bien longtemps, il m’arrive de passer un mois avec la même planche sans que ça me gène plus que ça. Généralement je donne mes chaussures et planches ‘usées’, j’essaie de faire plaisir à des skaters qui n’ont pas la même chance que moi. Je me souviens aussi de sessions mémorables aux Bassins ou au Troca, même à l’époque de la Fontaine, qui duraient jusqu’à 5h du mat’. On rentrait en ride à travers Paris ou dormait chez ThrashMax, pour recommencer le lendemain. On passait les jours de l’an tous ensemble, on passait la soirée chez Max et on terminait la nuit à faire une dizaine de spots dans Paris, tout ça en skate. Je ne pense pas avoir vu ça ces derniers temps, ça ne nous a pas rendu meilleurs, mais ça nous a tous tellement soudés. je revois encore assez régulièrement Max, Tramber, Mathias, jean Tongo, Alex Wise et plein d’autres anciens des Bassins et il règne encore entre nous une ambiance formidable. Je ne dis pas que l’ambiance maintenant est pourrie, loin de là, on s’amuse encore beaucoup, mais si je devais comparer, c’est sans aucun doute que je dirais que c’était mieux avant, de mon point de vue en tout cas.

© BENOIT COPIN

Salut Stéphane, alors comment va le genou ? (ndlr : Stéphane sort d’une opération et donc de trois mois de mise à l’écart, permettez moi de me soucier de sa santé. Merci.)

Comment se fait il que depuis que tu as rangé tes Airwalk Farenheit on ne voit jamais de photos de toi en courbe ? Ma théorie, c’est que depuis que tu te sens te rapprocher de la trentaine, tu ne veux plus qu’on te voit faire des trucs qui pourrait être assimilés à des trucs de « vieux ». En bref, que tu refuses de vieillir. Dis moi si je me trompe. Eh bien tu te trompes, j’ai bien dépassé la trentaine (35) et j’en suis même assez fier. Le fait de faire des tricks de vieux, des trucs pas ‘à la mode de la dernière vidéo’ je m’en contre fous. J’ai fait pas mal de rampe et de mini à plusieurs moments, les Ptits Pois Sauteurs, Versailles, on se faisait des sessions inoubliables avec Seb Daurel, Gégé, Diablo, Wilfried Petrucci, Franck, Jacques, Toni et John, en plus du street, mais petit à petit on s’est éloigné des parks et on se retrouvait sur les spots de street. Et à choisir d’aller faire de la mini à 4 ou du street avec tout le monde, le choix était vite fait. Même maintenant, quand je propose d’aller se faire une petite session de mini on est rarement plus de 3 à vouloir la faire. Le skate n’a pas changé pour moi, je le vois toujours de la même manière qu’à mes débuts, donc n’importe quel trick qui m’amuse est bon à faire, et à n’importe quelle époque.

Tu as skaté pour Powell à l’époque où c’était la plus grosse marque de skateboard. Que retiens-tu de cette expérience ? C’est un peu la première fois que j’approchais le milieu pro, Powell, à l’époque, ça représentait quelque chose ! La marque numéro 1. Les vidéos et skateurs Powell de l’époque étaient le top et être sponsorisé par cette marque représentait pour moi quelque chose de vraiment incroyable. Pour la première fois je faisais partie d’un vrai team avec une structure mise en place pour les skateurs européens. On faisait un team meeting tous les ans, on faisait les tours avec la Bones Brigade ! Certains étaient dans les vidéos us, il y avait vraiment de la considération pour les skateurs européens. Je ne peux en retenir que du positif, et si tu m’en parles encore aujourd’hui, ça montre l’importance que ça pouvait avoir à l’époque !

Puis, si je ne m’abuse, il y a eu une petite période de flou et enfin une place en or chez Expedition One. Combien de temps es-tu resté aux U.S. ? Et pourquoi n’y es-tu pas resté pour de bon ? Chany Jeanguenin a l’air de s’y être fait lui… 50

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Heel flip,

Pour tout raconter depuis le début, Fred Mortagne est venu à Paris faire des images pour 411, ces images ont apparemment plu à quelques personnes qui sont venues me rencontrer à Paris (Dave Kinsey et Andy Howell !) et m’ont proposé de venir aux US, ils avaient un plan à me proposer, je pouvais dormir chez eux etc… Je n’y étais jamais allé donc je ne savais absolument pas ce qui m’attendait. Avec les aides de la mère de Toni qui m’a dépanné pour avoir mon passeport et de Tobia de Street Machine qui m’a payé mon billet, on (avec Franck et Toni) est parti une semaine plus tard si je me souviens bien. Ca ne s’est d’ailleurs pas super bien passé pour eux. J’ai eu un deal avec Tree Fort ; Jimmy Chadwick, Danny Supa, Vinnie Ponte, Alphonso Rawls étaient mes nouveaux copains, et donc souvent, il n’y avait pas trop de place pour eux dans les caisses… Tout s’est assez bien passé pour moi, ils m’ont fait des pubs, j’allais aux US 2 fois par an pour 3 mois à chaque fois et là ça a pas mal changé la donne pour moi. Je me suis retrouvé à passer du rien au tout ! Je shootais avec Swift,

Ballard, filmais pour 411, skatais avec tout le monde, allais chez tout le monde, c’était vraiment incroyable. Andy Howell a fait tout un catalogue Sophisto uniquement avec moi, j’hallucinais ! J’ai aussi repris contact avec Chany que j’avais vu quelques années avant aux Ptits Pois Sauteurs, et le courant est passé directement entre nous, on (Felix Arguelles, Jeff Taylor, Kenny Anderson) me demandait subrepticement de venir chez Rhythm mais je suis resté chez Tree Fort. Ensuite Tree Fort a du mettre la clé sous la porte. Je suis rentré chez moi, ou plutôt chez Jacques avec qui j’ai vécu deux ans et je suis revenu momentanément à ma petite vie à la cool. J’étais chez Sole Tech à l’époque donc j’avais encore quelques contacts avec les US, Pierre-André et Jean-Marc m’aidaient pour les chaussures. Et un soir, j’ai un coup de fil de Sal Barbier en personne ! On parle un peu et il me propose une place chez 23 et Elwood ! Et c’est reparti, re-3 mois aux US, chez lui avec Luy Pa. Drake Jones, Anthony Van Englen, Jason Dill, Lavar Mc Bride sont mes nou

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© FREDERIC EGLI

Smith grind FS shove-it out veaux copains. Je m’entendais vraiment bien avec Sal, on est parti en trip tous les deux en Floride et à la Nouvelle Orléans où on a passé 3 jours chez ses parents. Je me trouvais là, au milieu de sa famille, je trouvais ça complètement irréel, des moments vraiment inoubliables ! Une fois de retour an Californie il avait plein de trucs à faire donc on restait pas mal chez lui Avec Loops. Les liens tissés avec les personnes de Tree Fort étaient vraiment forts et j’ai fini mon trip chez Chany pour un bon mois et demi, filmais et partais en trip avec Ty Evans, c’était de mieux en mieux. Je ne me souviens plus exactement comment tout s’est passé mais notre équipe de skate était jason Maxwell, Caine Gayle, Chany, Chris Lambert, Richard Angelides, Kenny Anderson, Alf, Lee Dupont, Ty, Atiba, Ako, on était tout le temps les uns chez les autres, l’ambiance était excellente. Et ils voulaient plus ou moins quitter leurs marques de planches mais rien de bien précis pour l’instant, donc tout se passait pour le mieux, je skatais à fond et retournais à la maison (de Jacques). Puis re-coup de fil, Alf m’appelle et me demande si je veux monter une nouvelle marque avec eux (Chany, Chris, Richard, Alf), sans

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même connaitre le nom de la compagnie ni les conditions, je dis oui direct ! Et c’est reparti, re-3 mois 2 fois par an. Je me souviens de mon arrivée, tout le monde est venu m’accueillir à l’aéroport et m’ont filé un t-shirt de cette fameuse marque, Expedition, les planches n’existaient même pas encore mais j’étais déjà très fier d’en faire partie! Cette période est une bonne partie de mes meilleurs souvenirs, parts et parutions dans les mags et videos Transworld, trips incroyables, Tampa pro etc. C’était notre marque on devait tout approuver. Je suis passé pro, des boards à mon nom, des t-shirts, j’étais comme un gamin, c’était noêl tous les jours ! Ca a suivi son cours pendant un sacré moment, j’aimais tout de cette compagnie, de la direction au team, et comme je faisais des aller retour en France, pour voir et skater avec les potes et surtout passer du temps avec ma copine, on a commencé à me demander gentiment que je devais penser à m’installer aux US pour m’occuper de ma carrière plus sérieusement, faire venir ma copine etc… Chose un peu difficile à concevoir pour moi qui apprécie autant la compagnie de mes copains de la Fontaine et du Dôme, sans parler de ma copine qui devait terminer ses études à l’époque. Au fur et

à mesure ils demandaient avec plus d’insistance et je me rendais compte que sur 3 mois passés aux US, pratiquement pas une session ne se faisait sans photographe ni filmeur, j’ai commencé à avoir un peu de recul sur la situation. Le jour où je me suis rendu compte que je m’amusais moins en skatant, eh bien ça m’amusait moins justement ! Donc quand je revenais à Paris je me rendais compte à quel point c’est bien de moins se prendre la tête et de ne rien faire d’autre que du skate. Je retourne donc aux US où je me fais une très grosse blessure, déboitement de la cheville pendant ma première session, une sorte de ras le bol m’est monté à la tête et j’annonce au boss et aux autres que j’arrête tout avec Expedition. Tout le monde essaie de me faire changer d’avis mais rien n’a pu me faire changer d’avis, je préfère rentrer chez moi près de ma copine et mes potes. A partir de là j’ai pas mal disparu de tous médias, volontairement. Par contre j’ai beaucoup skaté, mais juste pour le plaisir. Plusieurs années se sont passées jusqu’à un coup de tel d’Olivier de Plex qui me propose de me prendre dans le team alors que

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© BENOIT COPIN

ON A COMMENCÉ À ME DEMANDER GENTIMENT DE M’INSTALLER AUX US.

© FREDERIC EGLI

Nosebonk

Nollie je veux juste des planches pour pouvoir skater et n’appartenir à aucun team. Les choses se font tranquillement mais j’avais l’impression que quelque chose me manquait, je ne sais pas trop quoi. Je connais et apprécie tout le team et Olivier mais je n’arrive pas à être à fond, même si aucune pression n’est exercée. Je n’ai jamais perdu contact avec mes amis d’Expedition et particulièrement Chany qui me demande de revenir depuis un moment, mais juste sur le ton de la blague dans un premier temps, pour m’embêter. Et un jour, je ne sais pas pourquoi il me propose de m’envoyer des planches, les nouvelles Plex n’étaient pas encore arrivées et je ne sais par quelle connerie j’accepte, sachant que je suis chez Plex ! Le pire c’est que j’ai le malheur d’en monter une… Et là, tout m’est revenu dans la tête, je me suis senti tellement bien en skatant, c’est indescriptible. J’étais tellement ailleurs que j’ai fait des photos pour le catalogue Ride Spirit avec une Expedition sans vraiment, dans un premier temps, peser les conséquences ! Le catalogue sort et moi-même j’ai eu l’impression d’être revenu chez Expe ! C’est d’ailleurs aussi l’avis d’Olivier. J’en parle avec Chany et je décide de revenir chez Expe ! Ils veulent mettre en place un team en Europe et ils veulent que ça passe par moi dans un premier temps, et j’en suis extrêmement fier et content ! J’en suis là aujourd’hui. Voila toute mon histoire en passant beaucoup de détails, Converse, DC, Street Machine etc…

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Ça c’est le genre d’interview qui se termine par des remerciements... Avant tout Ma maman chérie et ma fabuleuse famille. Je tiens particulièrement à remercier la première personne qui m’a donné sa planche, ma première ‘vraie’ planche, Terry (Dj Poska) et Stéphane, et celui qui m’a donné mon premier sponsor, Etnics, en la personne de Bertrand Chatelier. Mon grand compagnon des premières heures de skate, Rakike. Mes potes du Troca et des Bassins: Max, ptij, Congo, Gazelle, Mathias, Tramber , jean Tongo, Bob, Winnie, Tofman, Mickey, Jean-Marc Vaissette, Pierre André Senizergues, Denis Terras. Powell : Frank Messmann. Ceux de Street Machine et de la Fontaine : Tobia, Alex Wise, Fred (Gras Double), Maf, Georges, Hady, T-Boo. Versailles: Vincent, Franck, john, Jacques, Tony. Lordz : Le vieux Chinois, Alex, Flo, Mamat, Nao, Porky, Bapt, William, Henning, Paco. DC : Camilla, Afonso, Brett, Matthieu, Thierry, Antoine, Erwann, Alex, Greg, Anthony, Ruben, et tout le team bien sur. Le Dôme : Rambo, Vince, Loops, Philippe,Tao, Alain, Karna, Sac, Bebert, John, Gigi, Colin, Rouf, Jeremie, Poiral, Martin (grande influence), Fred Mortagne, Kobja et tous les autres, anciens et nouveaux. Nico et Laurent de Ride Spirit, Tanguy d’Edya, Olivier de Plex et tout le team encore merci, Kobja, Phil Lallemant,, Buffalo, Fred & Tura. Chany, Troy & Leila, Matt, Richard A, Chris L, Alf, Sal B, Andy H, Dave K, Ty, Jon H, Lee D, Dave S, Grant B, Atiba etc etc Les familles Droz, Barattiero, Brossard et Bertholon. Ma chérie pour m’avoir épaulé et laissé autant de liberté. Et bien sûr tous mes compagnons de skate pendant ces longues années, malgré la liste presque exhaustive ce ne sont pas des remerciements de fin de carrière, j’espère avoir encore beaucoup d’autres personnes à remercier dans les années à venir…

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, allez skater sans modération.

Lorsque j’ai posé les quelques questions qui suivent à Ben, j’ai constaté qu’un certain monsieur Grilladin revenait souvent dans la conversation. Je me suis donc dit qu’il aurait sûrement son mot à dire, ce Grilladin. Alors je me suis empressé de l’appeler, au risque de le déranger en pleine sieste, afin qu’il nous balance du dossier sur Ben. Voici ce que j’ai reçu par e-mail le lendemain : « J’aurais bien aimé écrire des méchancetés sur Ben, mais il n’y a pas grandchose à redire à propos de ce garçon à part que je ne l’ai jamais vu de mauvaise humeur, ni entendu se plaindre pour des raisons non valables. La seule chose que je pourrais lui reprocher serait de prendre trop de place avec ses nombreux footages dans mon ordinateur. Ben skate toujours à fond (et avec classe) n’importe quel spot qu’il croisera et cela dans n’importe quel état. Il skate pour s’amuser et ça se voit. » Pas de quoi en faire une intro, si ? Interview et séquences par TURA Photographie par MANU SANZ

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Tu es parisien d’origine ? Non, je viens du 60, de Chamant, à côté de Senlis. Je suis un campagnard ! Ah ! Je pensais que t’étais un vrai parisien… T’es arrivé quand à Paris ? A l’age de 13 ans. Et tu as ? 21 ans. Tu habites où maintenant ? A Meudon, en banlieue proche. Tu as quand même une petite expérience de skateur parisien ! Je pense que oui… C’est qui le meilleur skateur parisien ? Hmmm… Je ne sais pas trop… Joseph Biais est bien fort… Vassili aussi. Vassili, la légende ! Tu le vois souvent ? De temps en temps au Dôme… Le meilleur spot parisien ? Pour chiller, le Dôme ! Et sinon j’aime bien les petits spots qu’il y a entre Bercy et Austerlitz… Mais je ne connais pas tous les spots de Paris… Que penses-tu du nouveau skatepark ? Je n’y suis pas encore allé… Je vais juste à celui de Châtillon, que je dois ouvrir tous les mercredi. Je fais vraiment du street lorsqu’on fait des tournées, ou avec Grilladin, dans le nord ou en Belgique. À propos de Grilladin, est-ce que c’est vrai qu’il s’est déjà endormi en filmant ? Oui ! Ce n’est pas une légende ! C’est vrai ! Je ne vais pas dire que ça arrive tout le temps mais c’est arrivé une fois, il s’est assoupi ! Qu’est-ce que tu détestes le plus à Paris ? Les gens, il y a trop de monde partout. Trop de gens aigris

No comply drop-in, BERLIN

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dans le métro. La pollution… Mais vu que j’habite à Meudon, c’est tranquille, y’a que des vieux. Et qu’est-ce que tu aimes le plus à Paris ? Le fait qu’il y ait pas mal de trucs à faire le soir, et puis les trottoirs lisses. C’est joli aussi, même si c’est un peu lassant à la fin…Tu te verrais habiter où ? Je ne sais pas trop pour l’instant… mais je ne me vois pas quitter Paris encore. Tu as pas mal bougé ces derniers temps… Oui, je suis allé à Berlin avec Trauma, à Lyon, à Montpellier… On filme beaucoup en ce moment pour la vidéo Trauma qui devrait bientôt sortir…Tu es content de ta part’ ? C’est dur d’être content, parce que tu rentres un trick et un an plus tard tu te dis « bah ouais, mais c’est pourri… ». Ça prend tellement de temps à faire une vidéo, que tu n’es jamais satisfait ! Plus je regarde ma part’ et moins je la trouve bien ! On verra ça… Sinon t’auras la vidéo Vans pour te rattraper ! Ouais, mais je n’ai pas grand-chose pour l’instant… Tu vas devoir aller faire un stage chez Paul Labadie à Barcelone ! Ouais, surtout que je ne suis allé qu’une fois à Barcelone. Et sur cinq jours on n’a skaté que deux jours sur des spots connus… même Grilladin n’était pas motivé pour prendre sa caméra ! Il habite toujours à Dunkerque ? Il paraît qu’il y a des bons spots par là-bas… Oui, il y a

des trucs originaux mais ça roule mal… Mais il bosse en ce moment Grilladin, il tient le shop Kamas pendant que Rudy est en vacances. Tu as d’autres projets en cours ? Oui, je dois filmer pour la vidéo Flare, mais je n’ai pas encore de date… Tu as des idées des trucs que tu veux faire ? Non c’est plus à l’improviste, je ne me dis jamais « faut que je fasse ça ». C’est plus, j’arrive sur le spot et je me dis que je pourrais faire « ça » aujourd’hui… Sinon on part en Suède avec Trauma en juin. La copine de Nico Rouquette habite là-bas, on va dormir chez des amis à lui, ça devrait être pas mal. On doit faire un article pour Kingpin… Tu fais quoi en ce moment ? Je fais de la manutention en Intérim, chez Picard ou chez Auchan ! Je remplis les rayons, et tout ce que personne d’autre ne veut faire, juste pour amasser de l’argent et partir !

FS 360 lien, ST-ETIENNE

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son planchon. Si bien qu’au bout d’un moment, on a tous décidé qu’il fallait qu’on fasse la séquence qui figure dans le numéro précédent. Jetez-y un œil, allez, je vous donne 3 minutes pour remettre la main dessus. C’est bon, vous l’avez ? Voilà, vous situez mieux maintenant, non ?

C’était donc en janvier dernier, avec Jérôme Chevallier. On avait passé la nuit dans des trains et on s’était dit qu’une petite session sur les plans inclinés de Barceloneta s’imposait histoire de bien commencer le séjour. Alors bon, on n’était pas super frais, mais motivés ; le soleil était là, et Jérôme avait mis sa plus belle chemise en soie de hippie. Et puis Fredrik, est passé par là. Il sortait tout juste de chez lui, après avoir attendu un pote qui n’est jamais venu. Nous, avec Jérôme, on a des bonnes têtes, surtout lui, il fait moins peur que moi, alors Fredrik a dû se dire qu’on était des mecs cools. Il nous a timidement demandé s’il pouvait skater avec nous, et rien que la question nous a semblé bizarre. Sauf qu’à Barcelone, y’a tellement de skateurs que parfois, t’es pas le bienvenu pour la session. Mais là, nous on était super content, après quelques heures à peine, de trouver quelqu’un pour skater avec nous. D’autant plus que le viking s’averrait pas mauvais pour faire des pirouettes avec

Un peu plus tard Jérôme et Fredrik se refilaient leurs numéros et au final, nous n’avons skaté qu’une autre fois avec lui, sur l’une de ces courbes ultra-rad comme on n’en trouve que dans les skate-parks en Espagne. C’est là qu’on s’est rendu compte que derrière son grand sourire, le gars ne rigolait pas en courbe. Et puis nous, on est rentré chez nous, en France. Le jeune viking, lui, avait décidé de finir la saison au soleil. Deux mois plus tard, j’ai migré à nouveau, dans le but de faire des photos avec des gens qui au final, effectuaient à ce moment-là une autre migration, d’envergure transatlantique, si vous voyez c’que j’veux dire. Planté qu’j’étais, tout seul avec mon appareil photo et mon skateboard à Barcelone. Sauf que la chance, moi, ça m’connaît, j’sais la provoquer, faut juste savoir l’amadouer. Pour vous dire, j’ai gagné 20 euros, une fois, au Banco. Eh ouais ! Donc le premier jour, par hasard, à la terrasse d’un bar, je suis tombé sur notre viking à dreadlocks. Content qu’j’étais, avec mon appareil photo et mon skateboard. J’ai pris son numéro et c’était parti…

Stalefish

par TURA L’hiver, tels des grands oiseaux migrateurs comme l’albatros ou la poule, les skateurs partent vers le sud. Et tous ceux qui effectuent ce voyage finissent à Barcelone. Pas vraiment original comme destination, mais comme les tortues géantes du Pacifique qui finissent toujours par mettre bas au même endroit, les skateurs possèdent probablement une boussole interne qui les oriente toujours vers les mêmes spots. Ou peut-être pas. Peut-être que comme les chevaux sauvages de l’ouest américain, les skateurs… Ok ok, j’arrête… Je vais plutôt vous parler de Fredrik, un suèdois migrateur ayant établi son nid pour l’hiver dans le Barrio Gotico de Barcelona.

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Question #1. Es-tu un hippie ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Bah… Ce qu’on appelle un hippie, quoi, quelqu’un qui ne vit de rien… Ah… Alors non. J’aimerais bien pouvoir vivre sans argent, mais j’en ai besoin.

je suis un blanc-à-dreads !.. Mais c’est ce que tu es ! Ouais… mais je n’ai rien à voir avec ce mouvement rasta, ce sont juste mes cheveux, je pourrais très bien les couper, mais moi j’aime bien.

Question #2. Quelqu’un a dit un jour : « Pour chaque blanc à dreadlocks, un noir meurt en Afrique. » Que réponds-tu à cela ? Oh man…Je déteste qu’on me parle de mes dreadlocks. On me demande tout le temps si je suis un rasta, ou des conneries du genre, mais j’ai juste laissé pousser mes cheveux et c’est devenu comme ça. Avec la poussière et le reste, c’est devenu d’abord une grosse dreadlock que j’ai séparé en trois puis en 5 et etc. Donc voilà, j’ai des dreads, et j’en ai marre qu’on me dise que

Question #3. Est-il vrai que tu as 2 frères qui skatent et une mini-rampe à la maison ? Oui ! J’ai même trois frères, mais seulement deux qui skatent. Et quand on est tous à la maison, on skate cette mini super rad. Elle fait un mètre avec un gros coping, et l’été dernier, on a construit deux extensions : une en over-vert de 2 mètres, imagine comme c’est rad ! Et l’autre est juste vert’, c’est un wall en fait, de 40 cm de large et de 60 cm de haut. Tu ne peux que faire des rocks ou des blunts to fakie…

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J’EN AI MARRE QU’ON ME DISE QUE JE SUIS UN BLANC-À-DREADS !

BS Bluntslide to BS lipslide


BS Wallride

Et si tu es vraiment chaud, il y a moyen de faire 5-0. On a appelé ça « the big horror » et « the small horror » ! Mais c’est vraiment cool à skater, elle est au bord de la forêt, on ne dérange personne… On va l’agrandir d’une plaque d’ailleurs, construire un spine avec un gros quarter en face et faire une grosse fête ! Question #4. Sais-tu qui est Greta Lovisa Gustafsson ? Ah ah ah !.. Non ! J’avais une voisine qui s’appelait Greta et un pote qui s’appelait Lovisa, mais je ne vois pas ce que ces trois noms ont à faire ensemble. C’est Greta Garbo ! J’ai fait des recherches, j’suis un vrai journaliste, moi ! Ah ah ah… je me doutais bien qu’elle avait un pseudonyme, mais je ne savais pas. C’est peut-être une grand-mère cachée… Question #5. Combien de langues du parles ? Je parle suédois, anglais, un peu le français et l’espagnol. Ça fait quatre. Mais je comprends mieux l’espagnol que je ne le parle. Je comprends aussi le norvégien et le danois. Donc quatre et demi.

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ET PUIS LES FILLES, MEC ! C’EST UN BONUS ! Question #6. Qui est ton rappeur français préféré ? Oh p***** ! Je ne sais même pas si j’en connais ! Ah si, I Am. Ça va, ce n’est pas le pire. C’est pas plus mal que tu ne connaisses pas les autres… C’est des gangsters I AM, non ? Pas vraiment, mais ils sont vieux maintenant… Question #7. Donne-moi 3 raisons d’aller en Suède. Y’en a tellement !.. Je dirais en premier l’été, parce que l’air et l’atmosphère y sont agréables, allez-y l’été ! Ensuite, parce que c’est un pays calme, à part à Stockholm. Et puis la troisième

raison… hmmm… Je pense que c’est une destination exotique, pour les gens qui viennent du sud. Et puis les filles, mec ! C’est un bonus ! Pour finir, tu as le droit de me poser une question. Ok, quel âge as-tu ? Tu le mettras, hein ?! Parce que tu parles toujours de ton âge… Ah ah, ouais, je me sens vieux… Donc voilà ma question : quel âge as-tu et quel âge tu te sens ? Ok. Je dirai que j’ai 25 ans dans ma tête, mais que j’ai l’impression d’en avoir 45. Et tu as ? 31 ans, et toi ? 20 ans ! Ah !


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Numéro Cinq JO DEZECOT wallride tucknee, TOURS NICO MDV LEVET wallie tail grab, LYON © LOÏC BENOÎT

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JOSEPH BIAIS Wallride, PARIS © SPOON

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DANY HAMARD Crook pop-over, NANTES/ © CLÉMENT LE GALL

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NICOLAS CHARRIER Tailslide, SECRET SPOT, PARIS / © TURA

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Par SKETCHY LOÏC BENOÎT CETTE HISTOIRE PREND PLACE début février 2008, quand Hugo Liard reçoit un e-mail d’un certain ‘Sketchy Chris’, habitant l’île de Malte, lui demandant s’il est intéressé d’aller faire une démo pour l’inauguration du skate-park local. Le genre de message dont « le loubard » ne met pas beaucoup de temps à répondre ! Tu m’étonnes, du skate à Malte, gratos, le tout organisé par un type qui se fait appelé Sketchy Chris : on ne peut rêver mieux !

Micky IGLESIAS, pivot to fakie.

Page de gauche : Alex GIRAUD BS tailslide.

La rumeur circule très vite dans les bureaux du district « promotion » de la multinationale Antiz, allant même jusqu’à rebondir aux oreilles du commercial de choc Julien Bachelier, et du « stagiaire machine à café du mois », à savoir moi-même… Menant ballant au bout de quelques messages de type courriels, nous nous retrouvons, mifévrier, tous les 3 avec un billet d’avion en main et une chambre d’hôtel à Malte pour quatre jours aux frais de la princesse ! Sur place, nous faisons la connaissance de l’Allemand Flo de Berlin (que nous appellerons ainsi par manque de rigueur journalistique) et du fameux Sketchy Chris. Un grand gars, la dégaine nonchalante, pas de New Era, pas de Ipod, pas de 4X4, pas de chaussures pointues, pas 74

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de cravate, un bon gars quoi ! C’est seulement à la nuit tombée que nous rencontrons par hasard les invités de la firme « un peu moins richissime que Antiz » Quiksilver à savoir Alex « la taigne » Giraud et son acolyte Micky « full pipe » Iglesias (oui, oui le neveu de Roulio)… C’est avec cette joyeuse équipe que nous avons passé ces 4 jours sur cette île, surpeuplée qu’est Malte. De fil en aiguille nous en arrivons à notre minute « culture générale ». Eh oui, il faut bien ! Malte est donc une république indépendante voisine de la Sicile, et donc de l’Italie mais reste tout de même très différente et apparaît comme moins corrompue (mais bon, allez savoir !). Fraîchement rentrée dans l’Union européenne, les Maltais ont eu la chance de découvrir ces fameuses

pièces de type « euro » le premier janvier 2008, c’est vous dire s’ils étaient perdus dans les prix, et je pense que tout comme nous, ils vont se prendre une inflation gigantesque sur le coin du nez. Donc mon conseil : ne traînez pas trop si vous voulez vous taper des vacances « à pas chers » à Malte. Pour en revenir au but de notre visite, sachez qu’une équipe de locaux super motivés se battent depuis plus de quinze ans pour avoir un park orienté street. C’est vous dire s’ils étaient contents le samedi de l’inauguration ! Et nous aussi d’ailleurs : petits-fours, champagne, serveuses sur l’aire de street, ministre de la jeunesse et compagnie… Cravates, gros sacs, et salades de fruits en brochettes. Outre ces artifices retenez que les locaux sont

super généreux et accueillants. De plus ils ont la chance d’avoir pas mal de spots, sauf que faute de temps et de météo correcte, nous n’avons pu skater que le campus universitaire qui nous a tout juste laissé le temps d’halluciner sur la densité de spots au mètre carré. Compte tenu de la taille de cet article, la direction de Soma a préféré « faire vite » sur la rubrique « Malte by night », d’autant plus que toute l’équipe de joyeux fanfarons étaient logés au cœur d’une zone de type « Disneyland de la boîte de night » à base de vodka-soda à 2 euros… Voilà vous l’aurez compris nous avons bien bringué pour par trop cher… Je radote, je radote, mais ça vaut le coup d’aller skater là-bas, tant que la vie est moins chère que dans notre super pays des libertés. soma 75



Photos par Jonathan PETERS

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Voici Maxim Rosenbauer, membre incontournable de la petite scène berlinoise, créative et soudée. Un matin, Max est passé devant ce poteau qui, à la suite d’une rencontre avec un pare-choc, avait vu sa fierté bafouée. Ces quelques degrés en moins lui donnèrent instantanément l’idée d’exploiter cette faiblesse, néanmoins, cela nécessitait quelques arrangements. Un seau, quelques grammes de ciment, une journée de patience, et l’espoir que la voirie n’ait pas l’idée inverse. Il fallait donc agir vite.

Mais tout ne fut pas si simple, car d’abord le ciment s’est effrité au bout de quelques essais, et il a fallu répéter l’opération béton. Puis les types de la voirie s’en sont mêlés, ont fait des photos du crime avec leurs téléphones portables et ont appelé la police. Alors il a fallu aller se cacher dans un fast food… Ce n’est qu’à la troisième tentative que notre homme a pu valider son switch pole jam, pour la jeune fille en rose et l’objectif de notre correspondant à Berlin, Jonathan Peters, à qui reviendra la conclusion : « ça a été tout un bordel cette histoire ! »

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Morgan est un vieux pote avec qui j’ai eu le plaisir de faire du skateboard quand nous étions tous les deux jeunes et fringants. Puis il a un peu délaissé sa planche à roulette pour aller faire des gribouillages seul, enfermé dans sa chambre et finalement nous nous sommes perdu de vue. Et puis, pas plus tard que y’a pas longtemps, je tombe sur une de ses bédés et je me rend compte que non seulement c’est vachement bien, mais qu’en plus, c’est rempli de skateboard. Je fini donc par le retrouver, je le remet de force au skateboard et je l’oblige à nous fournir deux pages de bédé dans chaque Soma… Au final on est contents, les pages sont belles, mais à vrai dire, on comprend pas tout à ses Asphalt Boys… Bon Morgan, il est temps que tu nous expliques ces deux pages de BD. Qu’est ce que c’est que ces Asphalt Boys ? Les Asphalt boys c’est une bande de skateurs (tout ce qu’il y a de plus classique, n’est-ce-pas ?), qui participent à un contest assez banal, au détail près qu’ils peuvent facilement y laisser leur peau... Comme l’indiquent les vignettes «Level 1, 2...» ce contest dont on passe un niveau à chaque numéro de Soma, fonctionne comme un jeu d’arcade. Donc, on a d’un côté, les participants, de moins en moins nombreux à chaque level (sont-ils morts ? éliminés ?) et de l’autre, le spot (après le contest), de plus en plus dangereux et difficile à skater (impossible ? meuh non voyons !). Dessiner des skateparks, en tant que skateboarder, est assez jouisif. Les customiser et en faire des sortes de monstres vivants l’est encore plus. Quant aux skateurs, cette bande de clowns tristes et grotesques, ils sont nés, entre autre, de mon questionnement à propos du rapport des skateurs à la mode. Car malgré mon esprit très critique à l’égard de la mode, force est de constater l’importance du style dans le monde du skateboard. Depuis le début, la mode a coutume de récupérer le style du skateur pour le dispenser à la jeunesse entière et faire ainsi que tout le monde devienne super coo-oo-ool. D’ailleurs, le skate lui-même est souvent considéré comme une mode, une posture d’ado, une fantaisie. Mes Asphalt-boys sont une sorte de parodie de cet état de fait. L’ostentation à l’extrême de leurs signes de coolitude doit nécessairement faire vomir des yeux. Ce sont des clowns, évidemment, mais tout de même, regardez un peu les spots de dingue qu’ils skatent... (plutoslo.blogspot.com)

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Seb Carayol a un blog ! Ça parle de musique et de vidéos de skate et c’est extrêmement bien. Je crois qu’il y a un lien quelconque avec le mag Kingpin, mais j’ai pas encore trop compris lequel. Bref, allez voir, cliquez sur les pochettes d’albums pour voir les parts de skate en relation, et voilà, donc, pour fêter ça, je vous ai concocté ma propre liste dans le style des posts qu’on trouve sur ce très bon blog. « Les cinq meilleures musiques de vidéos selon Oim » :

Metallica « Damage inc. » - Ricky Oyola dans « Underachievers » (eastern exposure 3) La meilleure part de tous les temps, une musique qui colle parfaitement. Et l’intro ! Aie aie aie, l’intro ! Dinosaur Jr « Freak Scene » - Mike Vallely dans « Speed Freaks » Parce que quasiment toutes les meilleures vidéos ont du Dinosaur, c’est presque obligatoire et aussi parce qu’à l’époque, Vallely faisait vraiment plaisir à voir. Alors que maintenant... Oh ça va hein ! Elton John « Rocket Man » - Hosoï dans la première Alien « Memory Screen » Hosoï n’avait rien à faire là c’est vrai, mais ses 10 backside

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Le nombre de crails publiés jusqu’ici dans Soma.

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En grammes, le poids d’un carton de 28 exemplaires de Soma.

LES PRÉDICTIONS DE BRYAN HERMAN

airs à la suite sur du Elton John, je m’excuse hein, mais c’est purement génial. Love « Alone Again Or » - Jesus Fernandez dans « Fully Flared » Alors là c’est bien simple, la musique a été composée spécialement pour cette part ou je m’y connais pas. The Zombies « Time of the Season » - Dan Drehobl dans la TWS « Free Your Mind » Parce qu’à chaque fois ça me donne envie d’aller me reproduire en pleine nature. Pas avec Drehobl par contre... -FD http://cara-visualsound.blogspot.com

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Le nombre de réponses Google pour une recherche simple « soma ».

LA CHRONIQUE DE SCOTT BOURNE Alerté par un bruit sous mon lit. J’étais pris au piège dans cet état lucide qui caractérise mon sommeil. Je n’étais ni réveillé, ni en train de rêver ; j’errais entre les deux. J’ai entendu quelque chose bouger sous le lit. Un claquement délicat, presque inaudible… Et puis un grattement, comme une griffe. Immédiatement, j’ai ouvert les yeux et fixé le plafond. J’étais pétrifié. D’un seul coup toutes les peurs de mon enfance ont resurgi. « Des MONSTRES sous mon lit !!! » À peine j’ai jeté un coup d’œil par-dessus le bord du matelas, qu’une langue de lettres est brusquement sortie de sous le lit, comme une avalanche. Je garde tout mon courrier sous mon lit, dans une petite boîte rectangulaire. Cela faisait un moment qu’elle était pleine, mais je continuais à rajouter des lettres une à une. La boîte avait progressivement grossi, les coins s’étaient déchirés. Elle tenait encore en un seul morceau grâce à des stickers et du scotch. Mais pendant la nuit, elle avait fini par céder et déverser son flot de souvenirs… Des MONSTRES, effectivement ! Le lendemain matin, je suis allé acheter une boîte plus grosse et plus résistante. Je suis rentré et j’ai commencé à fouiller les décombres dans mon petit glissement de terrain. Il y avait là quatre années de correspondance avec le monde entier. Je pensais que ce serait l’affaire d’un après-midi, mais il m’a fallu près de 3 jours pour tout ranger. Impossible de ne pas relire certaines lettres d’anciens amis et d’ex-copines. Les mots et les souvenirs de cette boîte sont des monstres merveilleux de toutes les origines… Leurs mots sauvages déshabillaient mon passé ! J’ai toujours supposé que ma vie, mon histoire… seraient préservés par mes œuvres publiées ou les carnets que j’ai toujours tenus. En parcourant ces lettres, je me suis rendu compte que mon histoire en fait n’avait rien à voir avec ce que j’avais écrit, elle se reflétait dans les mots que les autres m’avaient écrits. C’est en relisant ces lettres que j’ai eu une image plus nette de moi-même et de l’homme que je suis pour les autres. Et puis, il n’y avait pas que les mots, mais aussi la manière dont ils étaient présentés – quelle cérémonie ! Une plume de paon de Virginie occidentale, une photo de Sakai, une lettre rédigée au dos de la partition de l’opéra d’un ami, le cachet d’une université ou d’un centre pénitentiaire. Dans ma boîte, les bikers côtoyaient les danseurs de ballets, entassés. Les musiciens et les fous se retrouvaient côte à côte… Et le tout formait une seule et même vie. Médecins, danseurs, artistes, extra-terrestres ! Le Kansas, la Croatie, HollyWood, le Japon et les lettres découpées d’une Suédoise. Quand quelque chose qu’elle écrivait ne lui plaisait pas, elle l’extrayait à l’aide de ciseaux. Je l’appelle affectueusement « Emma Scissorhand ». Ses lettres font partie des plus fabuleuses pièces de ma collection de missives : en les tenant face au soleil, les rayons font apparaître des motifs sur le sol ! Dans les jours qui ont suivi, j’ai photocopié beaucoup de lettres et rédigé une réponse au dos. Maintenant j’attends leur retour. Je les lirais ; je les renverrais et je finirai par les classer dans cette nouvelle boîte en attendant qu’elle explose. En écrivant ces phrases, je ne peux pas m’empêcher de penser à toute ma correspondance entassée sous des lits dans le monde entier. Dans un tiroir de commode ou entre les pages d’un livre. Certaines sont brûlées ou enfouies, ou peut-être accrochées au mur au-dessus du bureau d’un ami, voire encore transportées dans une poche ou un sac. Chaque lettre est une empreinte de mon esprit et de ses humeurs. Un morceau du puzzle de mon histoire et que j’ai envoyé à ceux qui m’ont aimé. Paris, le 1er avril 2008. S.H.Bourne

Le nombre de switch 360 flips publiés jusqu’ici dans Soma.

Traduction : Aurélia Ruetsch/fairplay.translation@gmail.com

Prochain skateur à faire son come back Il y en a déjà pas mal qui sont revenus… C’était bon de voir Mariano s’y remettre ! Et ce serait cool de voir Sheffey revenir… N’importe qui pourrait faire son come back, il suffit juste de remonter sur sa board. Prochain trick sur un rail Nollie heel front crook ! Je pense même que je pourrais le faire ! Mais ça ne s’arrêtera jamais de toute facon… il y aura toujours quelqu’un pour faire le prochain trick ! […] Regarde Bastien Salabanzi, quand il est arrivé, il disait qu’il voulait faire ça et ça, et il l’a fait. C’était l’un des premiers à agir de cette façon, et il suffit aujourd’hui de faire la même chose. C’est comme ça que le niveau augmente… Prochain skateur à avoir son émission TV Je serais à bloc d’en avoir une ! Surtout sur HBO, parce que c’est « rated R » !.. Ou Reynolds, il en serait capable, il a les épaules pour ça, il sait ce qu’il fait… Ce serait pas mal… Oh ! Terry Kennedy, je te parie que ce sera lui le prochain, je crois même qu’il a déjà commencé ! Il a un album qui sort là, donc c’est certain qu’une émission va suivre ! Prochain Barcelone Je ne pense pas qu’il puisse y avoir un autre Barcelone. Mais la France est assez comparable, il y a autant de spots sauf qu’il ne sont pas aussi proches les uns des autres… Prochain Skater Of The Year Je ne sais pas… Chris Cole pourrait, Tommy Sandoval aussi… Mariano ne l’a jamais eu… Prochain obstacle pour Danny Way Il va sauter par-dessus la Chine toute entière ! Ou les pyramides ! En utilisant le hip pour faire un 540 ! Prochain best seller video La promo Deathwish est la meilleure vidéo de 2008, alors que ce ne sera qu’une promo ! Et la meilleure vente sera « Stay Gold » ! C’est sûr ! Prochaine tournée Une tournée Baker et Deathwish quelque part aux Etats-unis… Prochain achat Je vais m’acheter un barbecue, j’en ai vu un à 1200 dollars avec 3, non, 4 grills différents ! Prochaine soirée Mon anniversaire ! Chez moi avec mon nouveau barbecue ! soma 81


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POUR OU CONTRE LES MONGO-PUSHERS ?

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« Je suis outré ! Les mongo ils sont différents ! Ils sont pas normals ! Il faut pas leur parler ! Et puis ils ont qu’à être normal si ils sont différents ! » - Michel DESPOTE « Perso je pousse en normal et l’aspect esthétique ainsi qu’aérodynamique de la poussette normale n’est pas négligeable. Pour dire vrai, un de mes meilleurs amis mongo d’origine et qui skate depuis une bonne dizaine d’années a carrément appris à pousser en normal... Mais bon, tant que le plaisir est là... Bonnes roulettes à vous. » - Frédéric THOMET

« POUR, C’EST PRATIQUE POUR LE SWITCH ! » - PHILIPPE AMARGER « Non. » - Mary INIZAN « S’il y en avait plus, on ne rigolerait plus... » - Sebastiano BARTOLONI « Contre le poussage en mongo. C’est pas franchement stylé et c’est sûrement moins stable que de pousser en normal. Mais bon je m’en tape, si le gars sur la board skate bien et qu’il arrive à se démerder en mongo ben tant mieux/ pis pour lui. » - Louis THIENPONT

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« Cette question vaut-elle la peine d’ouvrir le débat ? Certes pousser en mongo n’est pas vraiment esthétique (l’euphémisme est de rigueur me semble-t-il !). Cependant l’un des aspects qui me dégoûte le plus sur un skateboard n’est pas forcément le fait que ce soit joli ou non mais bien les phénomènes de mode et du coup d’auto-censure que cela induit. Au final tout les kids font des switch frontside big spins et le mec qui fait un beni-hana juste pour le plaisir se fait jeter des pierres. Oublions un peu toutes ces considérations débiles. Shut up and skate ! » - Luc RICHARD Merci pour vos réponses. Pour la question du prochain numéro, rendez-vous sur www.somaskate.com

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Le nombre de patrons de « skate » shops à qui on a raccroché le téléphone au nez (les deux se situent dans le sud de la France) ne voyant pas l’utilité d’un mag de skate dans leur shop. Le nombre de copies de Soma #1 distribuées gratuitement à travers la France.

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Le nombre moyen de jours de retard que possèdent chaque sortie de Soma.

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Une panoplie complète de Corey Duffel à gagner ! Envoie ta photo déguisé en Corey Duffel avant le 31 juin 2008 à : info@somaskate.com

(NB : la photo peut être une photo de skate…)

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Le nombre de graphistes ayant jusqu’ici travaillé sur Soma.

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TROIS EXPRESSIONS I S S U E S D U S K AT E « Trop chim ! » (attribué à Jérôme POIRAL) « J’vais faire des hammers ! » (Jim GRECO) « Dans l’sens qui t’arranges pas ! » (pour dire alley-oop, attribué à Jonathan DUCHIRON)


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Il semblerait que tout le monde déteste les parisiens, même les parisiens eux-mêmes. On se déteste tous et on déteste tout le monde, il paraît… Pourtant on continue d’habiter là, les uns contre les autres, parce qu’il y a autant de raisons d’aimer que de détester Paris. C’est une belle ville. Il faudrait être fou pour contester ce fait. Ou être italien. En tous cas, si des millions de touristes s’y pressent chaque année, c’est que ça doit valoir le coup. Et j’ose croire qu’ils viennent plus pour les vieilleries architecturales que pour nous, les parisiens. -DT 10 RAISONS DE DÉTESTER PARIS 1 Les merdes de chien. L’idée d’avoir un chien à Paris est assez bizarre… Ils n’y sont pour rien, pourtant, les chiens. 2 Les voitures. Selon une étude, une voiture sur dix en circulation est à la recherche d’une place où se garer. Les neuf autres ont juste réussi à s’échapper du périf. 3 Les prix des loyers. Le double en moyenne d’à peu près n’importe où ailleurs en France. 4 Les parisiens. Les connasses qui refusent de faire la queue à La Poste, les porcs qui roulent en Cayenne, les voisins qui écoutent du merengué le dimanche matin, les irresponsables qui abandonnent leurs vieilles télés sur le trottoir, les vieux qui aboient « ‘pourriez faire attention » alors que justement, on a fait attention, les pétasses en bottes à talons au téléphone dans le métro, les types qui passent leurs vies à taxer des cigarettes, les serveurs qui vous obligent à consommer, les voleurs de portables à l’arrachée… 5 Les espaces verts. Juste assez grands pour y faire déféquer son animal de compagnie, ou interdits de pelouse. 6 Le café. Cher, minuscule et dégueulasse. 7 La pollution. Qu’elle soit atmosphérique, visuelle (les pubs en quatre par trois ou les tags sur le moindre coin de mur) ou auditive, (klaxons, scooters, skateboards, chiens, avions…), ça faitgue, à la longue. 8 Des gens, tout le temps, partout. Vous ne serez jamais le premier, il y aura toujours quelqu’un qui aura eu la même idée que vous au même moment. Aucun endroit désert, aucun moment de répit. 9 Le temps. Trop gris. 10 Le Forum des Halles. C’est moche et ça pue dans le RER.

10 RAISONS D’ADORER PARIS 1 L’architecture. Tous les styles, toutes les époques, et toutes sortes de spots, pour celui qui sait apprécier le paysage… 2 Les transports en commun. Bus, métro, RER, train, tramway. Et puis Marseille et Londres à 3h30, Lille à 1h, Berlin et Barcelone à une nuit… 3 Les petits magasins. Probablement par manque de place, il y a peu de grandes surfaces à l’intérieur du périf. Les petits commerces peuvent donc encore survivre, et peu importe ce que vous cherchez, vous finirez toujours par trouver. 4 La culture. Des musées à tous les coins de rue, l’Histoire sur chaque bâtiment, Johnny au Stade de France tous les ans… 5 Les restos. Tous les prix, tous les goûts, tous les pays, avec ou sans viande, tous les jours, sauf le dimanche soir. 6 Les touristes. La moitié des gens qui visitent ou qui décident de s’installer pour un moment à Paris sont des filles… 7 Les opportunités. Businessmen, skateurs pro, journalistes… tous, un jour ou l’autre, transitent par Paris. Pas par CharlevilleMézières. 8 Les trottoirs lisses et larges, qui sèchent en une heure… 9 Le mois d’août. Calme, chaud, juste quelques touristes et des parisiens détendus. 10 Le maire est homosexuel. Parisiens têtes de chiens, parigots têtes de veaux ! Photo : Nicolas Huyn

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Qu’est ce qui m’a pris de parler du spot en béton de Grenoble ? Jamais la publication d’un article ne m’a autant fait hurler dans un téléphone… Il semblerait en effet que tout le monde n’a pas vraiment apprécié la petite pointe de sarcasme à sa juste valeur et n’a pas non plus apprécié qu’on ne cite pas tous les gens qui ont collaboré au projet. Alors voilà, je cite tout le monde : non, je déconne, personne n’en a rien à fout’ de connaître les prénoms des gars qui ont manié la pelle et la truelle dans ces anciens abattoirs. Juste une précision, capitale, il n’y avait pas de canapé dans la structure du premier bowl, c’était dans le deuxième… C’est important. De toute façon, le spot est aujourd’hui détruit et c’est bien triste, non j’déconne, on s’en branle… -FD

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TOUJOURS

BONNE

À

DIRE

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AVANTAGES :

- ça fait ça de moins à penser tous les deux mois - vous ne ratez aucun numéro - ça fait zizir, comme disent les jeunes, de recevoir un truc dans sa boîte aux lettres - on glissera des petits DVD avec quand on pourra (genre les vidéos Trauma, Mofo’…)

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INCONVÉNIENTS :

- frais de port ultra vélevés - le shop du coin n’en profite pas - une chance en moins de rencontrer des filles en allant au shop - si j’arrête le skate avant la fin de mon abonnement, je fais quoi ? N

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SKATE OR DIE Vous connaissez Passi ? Eh bien figurez-vous qu’il est à l’affiche d’un film ces temps-ci. Il joue le rôle d’un flic véreux dans un long métrage intitulé « Skate or die ». Un méchant film d’action où deux skateurs sont témoins d’un meurtre et poursuivis par un 4x4 américain. Les flics ripoux, les gangsters, c’est sa came à Passi, y’a qu’à voir comment il manie le fusil à pompe. Mais le pire dans ce film, c’est qu’il y a vraiment du skate, vous savez, ce truc à roulettes qui sert à passer du toit d’un immeuble à un autre. Il y a même des histoires de drogues avec une fille à l’accent bizarre qui s’entoure d’une armée de gros calibres pour 3 plants de weed. Ah oui, il y a du sexe aussi et en cherchant bien, y’aurait presque des messages politiques. Bref, tout ce qu’il faut pour en faire un gros navet, comme prévu. Par chance, ceux qui s’en sortent le mieux sont Idriss (Diop) et Mickey (Mahut), ils en font juste assez pour être crédibles. Ça fait tout drôle d’ailleurs, de voir leurs tronches sur grand écran. Sauf que paradoxalement, ils n’avaient pas le droit de faire les cabrioles qu’ils ont l’habitude de faire en skate, leur contrat stipulait qu’ils devaient être doublés pour les scènes de skate et même en dehors du tournage, ils devaient rester tranquilles pour éviter de se blesser et corrompre le chef d’œuvre. Il paraît d’ailleurs que c’est Chris Pfanner et Alexis Lamendin qui se sont chargé des cascades… En tous cas, on s’est bien marrés à l’avant-première ! - DT Mikey sans doublage, blunt FS flip / © Nohan FERREIRA

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Plateaux Jart - 60euros

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1 une chaussure DVS nommée Jeron Wilson 4 / 2 un planchon Trauma engagé / 3 un t-shirt Insight bariolé / 4 un jeu de roues Chaka noir en 54mm / 5 un pull Matix Marco Johnson / 6 un jeu de trucks Tensor en magnésium / 7 une board Heroin signée Gunsho pour les 10 ans de la marque / 8 un autre t-shirt Insight avec un bonhomme rouge dessiné dessus / 9 un portefeuille Matix en peau de bête / 10 un bilboquet professionnel de couleur bleue / 11 une chaussure Lakai MJ Select immaculée / 12 un t-shirt Ambiguous bien comme il faut / 13 une chaussure droite Vans Johnny Layton / 14 un t-shirt Lakai de guerre / 15 d’la visserie Chaka / 16 un gilet à capuche Split / 17 la tour Eiffel / 18 un t-shirt Chaka noir / 19 une casquette Lakai sans sticker sous la visière / 20 un short Insight à rayures perpendiculaires / 21 quatre dés Spitfire pour jouer au Trente (ou au Killer). 90

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1 & 2 Des boards Carhartt « limited ». Une Jan Kliewer dessinée par Stefan Marx et une Scott Bourne par Jeremy Fish. Dispos en Carhartt shop 3 Une Consolidated avec un message pacifiste / 4 Une Palm « Mimi Boissonnet » from back in the days / 5 Une Bob Biniak de chez Logan bien cotée sur Ebay / 6 Une chemisette Carhartt pour l’été 7 Un t-shirt Cell Division pour cruiser en Bob Biniak / 8 Un short Volcom de type estival/ 9 Un autre short tout aussi estival de chez Kr3w / 10 Un caleçon Kiuu avec des filles assoiffées de sang / 11 Un polo Volcom équipé de rayures / 12 Un tish du groupe « Valient Thorr » courtesy of Volcom entertainment / 13 Une authentique casquette « Kahru » qui plairait à Arto / 14 Une chaussure DVS « Doze » pour le chill, vendue par paire / 15 Une sobatte Supra « Jim Greco – the Suprano » imprimée léopard / 16 Une Osiris « private reserve –Blvd » qui brille / 17 Une Osiris « South Bronx » customisée par le taggueur MAXX242 / 18 Un larfeuille de chez Matix pour mettre l’oseille, maaan 19 & 20 Des jouets téléguidés et radioguidés. Ils avancent et font des tours sur eux-mêmes. Un truc de ouf !

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JJ ROUSSEAU copyright 2008 Š insight51.com

Photography: John Bradford


pontus alv - backside noseblunt • photo: nils svensson




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