nº 1111 95e année Janvier-Février 2014 Fr. 10.80
Janv./fév. 2014 · sommaire · 1
P R E M I E R
MENSUEL
HIPPIQUE
DE
SUISSE
ROMAND E
En couverture: Le CHI de Genève 2013 s’est terminé en apothéose le dimanche 15 décembre avec la victoire de Steve Guerdat et Nino des Buissonnets dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam. 7 ans plus tôt, le champion olympique avait remporté le GP à Palexpo avec Jalisca Solier qui a fait ses adieux la veille de cette victoire en Grand Chelem. Beau passage de témoin. © Nicolas Hagmann
© Joseph Carlucci
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© Denis Roulet
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© LDD
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© LDD
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53e chi de genève : le livre d’or
6-11
53e chi de genève : le gp rolex et les adieux de jalisca
14-15
53e chi de genève : coupe du monde d’attelage
30-31
53e chi de genève : les attractions
32-37
53e chi de genève : le concours en images
38-40
International : Finale GCT à doha, Finale top 10 à stockholm
41-42
International : CSI5* à Paris et coupe du monde à londres
43-45
international : CSI5* de bâle
46-53
Focus et Au galop
54
courses
55
Le saviez-vous ?
57-59
Communiqués et avant-premières
60-66
Cantons : fin d’année 2013 et intercantonal de dressage
67-69
élevage : le Syndicat vaudois, swiss breed et romande classic
70-71
Poneys : « au revoir les poneys » et actu
72
Clopin-potins
© Roland Keller
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2-37
Suivez-nous sur www.cavalier-romand.ch et sur www.facebook.com/lecavalierromand éditeur - Rédacteur en chef : Alban Poudret, rue du Port 24, 1009 Pully, Tél. 021 729 86 83 – Fax 021729 87 61, e-mail : poudret@cavalier-romand.ch Publicité : EQUIPUB — Françoise Garcia, Les Perrières 20 -1072 Forel (Lavaux), Tél. 021 903 47 02 et 078636 04 99 - Fax 021 903 47 54 (equipub@bluewin.ch) Administration : Sylvie Gavillet, Corges 45, 1551 Vers-chez-Perrin, Tél. 026 660 53 04, e-mail : admin@cavalier-romand.ch) Service abonnements : Françoise Garcia, Les Perrières 20 -1072 Forel (Lavaux), Tél. 021 903 47 02 - Fax 021 903 47 54, e-mail : equipub@bluewin.ch Impression : IRL Plus SA, Ch. du Closel 5, 1020 Renens, Tél. 021 525 48 00 Secrétariat de rédaction et mise en page : Gaëlle Kursner, Nathalie Poudret (redaction@cavalier-romand.ch) Rédaction : Alban Poudret, Sophie Kasser-Deller (kasser-deller@cavalier-romand.ch), Oriane Kleiner (kleiner@cavalier-romand.ch), Michel Sorg (sorg@cavalierromand.ch) Collaborateurs : Christian Leuenberger, Flavia Longobardi, Genève; Marinette Charlet, Vaud; Isabelle Papilloud, Valais; Chrystel Maillefer, Fribourg; Claire et Michel Bertholet, Neuchâtel; Roland Keller, Jura; Denis Roux, courses; Ariane Bertrand, attelage; Helga Eppler, dressage et voltige; Laurence de Pescara, complet Photographie : Jacques Toffi, Pierre Costabadie, Christophe Bricot, Jean-Louis Perrier, Valeria Streun, Geneviève de Sépibus, Image - B. Sandoz, Alexis Baud, Fabienne Bujard, Scarlett Schaer, Serge Petrillo, Denis Roulet, Clément Grandjean, Sandra Culand, Alban Poudret. Prix : Le numéro : Fr. 10.80. Parution : 11 nos par an. Abonnement : Fr. 108.- avec L’Annuaire Webmaster : Yannick Guerdat, Artionet SITE INTERNET : www.cavalier-romand.ch © Le Cavalier Romand - Toute reproduction des textes et photos, même partielle, est interdite sans l’autorisation de l’éditeur.
漏 Denis Roulet
2 路 le cavalier romand 路 chi de gen猫ve
Janv./fév. 2014 · chi de genève · 3
53 e CHI d e Ge n è v e
du tout grand spectacle
4 · le cavalier romand · chi de genève
53 e CHI de Genève
Les adieux d’une princesse, le sacre d’un roi
L
© Carole Théraulaz
a 53e édition du Concours hippique international de Genève a été comme un film parfait. La mise en scène, la réalisation, les acteurs mais aussi le suspens en ont fait un ensemble sublime. « Un rêve éveillé », pour reprendre les termes de Sophie Mottu Morel à l’issue de cette première genevoise du Rolex Grand Slam. Un film magnifique. Grâce à un scénario maintes fois éprouvé, à des surprises que personne ne pouvait prédire. A l’émotion qui a accompagné les adieux de Jalisca Solier, la princesse de notre champion olympique, adorable jument qui a tant donné à son cavalier, à son entourage, mais aussi à tous ceux qui ont vibré à ses exploits. Grâce à la ferveur finale qui a célébré la victoire de Steve Guerdat pour la première du Rolex Grand Slam. C’était le seul objectif du Jurassien, il voulait offrir ce trophée à son olympique Nino, à son équipe et à son public. Au lendemain du retrait de Jalisca, Nino reprenait ainsi le flambeau avec brio. Les adieux d’une princesse et le retour du roi. Voici peut-être le titre du film ! Grâce à la joie d’un Jerôme Voutaz, qui a fait une entrée remarquée dans la cour des grands. Il a été porté par la ferveur de ses supporters, qui ont égayé les tribunes et les allées de Palexpo avec leurs cloches, leurs drapeaux valaisans et leurs chansons. Jerôme Voutaz et ses juments FM, un produit 100% suisse et même romand !
© Joseph Carlucci
Une des images fortes de ce 53e CHI de Genève : les adieux à la compétition de Jalisca. Son cavalier, son équipe, les organisateurs et tout le public lui ont rendu un vibrant hommage. Cette jument d’exception méritait bien cela.
Grâce à la magie qui, à quelques jours de Noël, habite toujours Palexpo. Au niveau relevé des épreuves, qui offrent chaque année un spectacle intense au public : six épreuves comptant pour le classement mondial, une dotation qui a quasiment doublé, attirant les meilleurs cavaliers du monde avec leurs meilleures montures, ce qui est rare. Et même les meilleurs doivent se battre pour décrocher leur qualification pour le dimanche, donnant lieu à des épreuves dignes des plus beaux Grand Prix le jeudi et le vendredi soir déjà. Grâce à un nouveau duo de constructeurs Lachat-Musette, qui a fait l’unanimité en proposant des parcours relevés aux cavaliers. Grâce aux 40’000 spectateurs qui ont fait le déplacement de Genève sur 4 jours. Ils n’étaient pas les seuls à vibrer, puisqu’ils ont été presque un demi-million à suivre le concours sur internet. Sans compter des retransmissions sur les télévisions du monde entier, grandes chaînes nord-américaines comprises.
Grâce à une ouverture à toutes les déclinaisons du cheval. De la Garde républicaine aux épreuves pour les poneys, en passant par des animations enchanteresses, tous les équidés sont à l’honneur à Palexpo. C’est ce mélange des genres qui fait du CHI de Genève ce haut lieu de l’équitation. Les organisateurs donnent à des jeunes et à des « locaux » l’opportunité de fouler la plus grande piste indoor aux côtés des meilleurs mondiaux, qu’il s’agisse des wild-cards, des cavaliers ou des meneurs poneys. Une belle tribune pour eux. Grâce à l’engagement de 700 bénévoles qui, souvent dans l’ombre, œuvrent sans relâche pour donner au CHI de Genève son cachet unique. Des tâches parfois insoupçonnées : saviez-vous que certains d’entre eux donnent un coup de main aux grooms pour décharger les chevaux et le matériel à leur arrivée ? Grâce à un public hors norme. Qui donne aux cavaliers, qui le leur rendent bien. Peut-être avez-vous vu Martin Fuchs enflammer l’ambiance dans les Six Barres ou Steve Guerdat lancer sa bombe dans la foule ? Grâce à des cavaliers qui jouent le jeu des épreuves plus récréatives : Six Barres, knock-out ou relais cheval-poney, certains les ont toutes faites ! Et l’attelage avait aussi son relais chevaux-poneys. C’est grâce à tout cela que le CHI de Genève a conquis son magnifique statut. Ils le disent presque tous, « c’est le plus bel indoor ». Et, une fois de plus, le CHI a même été élu « meilleur concours de saut de l’année 2013 », une prestigieuse distinction remise par la revue L’Année hippique et le Club des cavaliers internationaux de saut. L’aventure est grandiose, le virage du Grand Chelem a été fort bien négocié et l’avenir du CHI semble rayonnant. Pour notre plus grand Oriane Kleiner bonheur.
© Joseph Carlucci
© Jean-Louis Perrier
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© Sandra Culand
© Jean-Louis Perrier
© www.scoopdyga.com - LDD
Les attractions, de la Garde Républicaine au duo d’Alizée Froment et Aurélia Lefaucheux, ont été grandioses cette année, tout comme le CHI en général. Grandioses aussi, les performances du meneur valaisan Jerôme Voutaz, du maître australien Boyd Exell et de l’Américain Kent Farrington qui gagnait le Grand Prix Credit Suisse et le Défi des Champions.
6 · le cavalier romand · chi de genève
grand prix Rolex
Steve Guerdat, le cadeau
© Carole Théraulaz
En 2012, il prive Palexpo de dessert, piégé par le chronomètre. Cette fois, il a mis les points sur les i : ici, le héros, celui par qui le bonheur arrive, c’est bien lui. Associé à son olympique Nino, il gagne. Et il dit merci. Public et organisateurs aussi. Emotion.
Steve Guerdat gagnant le Grand Prix Rolex et la première du Grand Slam à Genève avec Nino des Buissonnets, il ne pouvait pas y avoir plus belle histoire. Cette ligne parfaite sur la Tour du Molard fera la différence ! Le champion olympique qui brille chez lui : un cadeau de Noël avant l’heure !
O
n ne voit pas comment il aurait pu en être autrement. Il l’a toujours dit, et répété, une victoire à Genève n’a pas le même goût qu’une autre. Et celles dans le Grand Prix Coupe du monde en 2006 et dans le Top 10 en 2010 avec Jalisca Solier, il ne les oubliera pas. Comme ses six autres victoires dans des épreuves majeures à Palexpo depuis 2004. Ami de Genève de toujours, ambassadeur de Rolex depuis son titre olympique l’an dernier, il avait forcément fait une priorité de cœur de cette édition du Grand Prix genevois, troisième étape du Rolex Grand Slam réunissant les concours d’Aix-la-Chapelle, Calgary et Genève lancé cette année. Il le disait d’ailleurs dix jours plus tôt encore, histoire de se mettre en condition : « J’étais cinquième à Aixla-Chapelle, deuxième à Calgary, à Genève, j’aimerais gagner. »
Ne pas se mettre dans le rouge
Dans une arène de Palexpo archicomble et vibrante à souhait, au terme d’un somptueux parcours initial, Steve Guerdat et Nino des Buissonnets ne laissent planer aucun doute sur leurs intentions. Guère plus sur l’issue d’une épreuve dont on se demande bien comment elle pourrait leur échapper. Mais comme s’il était écrit qu’il fallait donner plus de saveur et d’intensité encore à la chose, le champion olympique, quatrième à s’élancer au barrage, réalise bien un excellent chrono, sans toutefois le pulvériser.
Ses supporters ne sont pas tranquilles. L’intéressé non plus, qui admettra « avoir encore un peu de peine à gérer des barrages avec un Nino très rapide, mais qui se met vite dans le rouge ». Et avoir craint que cela ne suffise pas. Qui dira, aussi, combien « l’attente a été longue », avec six paires parmi les meilleures du monde encore à venir (sept des dix paires barragistes avaient gagné un Grand Prix cinq étoiles dans l’année !).
Peine perdue
Pour la première fois à Palexpo, « un concours formidable, comme je n’en ai jamais vécu », le Britannique Scott Brash (28 ans), le plus jeune médaillé des JO de Londres, que les succès à répétition ont propulsé début décembre au rang de no 1 mondial, va se rapprocher vraiment, de 32 centièmes, avec son olympique Hello Sanctos, Simon Delestre, le meilleur des trois Français du barrage, nettement moins, de 90 centièmes, avec Qlassic Bois Margot. A l’évidence, l’histoire a choisi, le seul à s’être montré plus rapide, le Brésilien Alvaro de Miranda, parti avant le héros du jour, faisant une faute sur l’avant-dernier avec AD Rahmannshof’s Bogeno. Rang 5 pour lui, derrière le Hollandais Gerco Schroeder, qui assure le sans-faute avec London, 4e. Battus, aussi, Hans-Dieter Dreher, une fois encore du dénouement avec Embassy II, 6e pour une faute à la sortie du double, Patrice Delaveau, une faute églement et plus d’une seconde plus lent avec
janv./fév. 2014 · chi de genève · 7 Avec son impressionnant Qlassic Bois Margot âgé de 9 ans seulement, le Français Simon Delestre signait une performance très prometteuse en prenant le 3e rang du Grand Prix Rolex.
© Jean-Louis Perrier
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Numéro un mondial, Scott Brash, est parti en conquérant dans ce barrage avec Hello Sanctos, mais il n’est pas parvenu (de justesse) à voler la vedette à Steve Guerdat.
Lacrimoso HDC (photo ci-dessous), 7e, Luciana Diniz, qui levait un peu le pied après une faute en début de barrage avec Lennox, 8e, Pieter Devos, qui ne pouvait éviter deux fautes de Candy, guère à l’aise dans ce genre d’exercice, 9e, et Kevin Staut, 10e avec trois fautes sur un merveilleux For Joy van’t Zorgvliet HDC, 8 ans seulement et sans doute victime de son immaturité.
© Jean-Louis Perrier
A la question de savoir s’il n’attendait pas ce succès avec impatience, privé qu’il a été de grande victoire depuis son titre de Londres et l’archi-doté GP de Rio, le Jurassien remet l’église au milieu du village : « Nino a participé à onze concours cette année, dont trois à titre de préparation. Dans les huit autres, il était 2e de la finale de la Coupe du monde à Göteborg et trois fois 2e du Grand Prix, en Coupe du monde à Oslo, Helsinki et Stuttgart, et jamais plus loin que 8e, son classement des Européens. Je crois que l’on peut dire qu’il a toujours été là. » A l’heure du bilan en conférence de presse, encore sous le coup de tout, le champion olympique, de l’émotion plein la voix, n’en revient pas : « Je me sens tellement privilégié, j’ai presque envie de m’en excuser. Hier, les adieux du public à Jalisca, aujourd’hui cette victoire, dans des moments comme cela, je me demande ce que je peux bien avoir fait pour que tant de bonnes choses m’arrivent. » Assis à sa droite, Sophie Mottu et Alban Poudret nagent dans le bonheur. Et ça se voit. C’est aussi cela, le concours de Sophie Kasser-Deller Genève.
© Roland Keller
Que du bonheur
Gerco Schröder était une fois de plus présent au barrage avec son fabuleux London. Un chrono plutôt lent les reléguait au pied du podium.
chères, les places Sur les quarante partants de ce Grand Prix Rolex, ils étaient neuf qualifiés d’office (derniers médaillés olympiques, mondiaux et européens, le vainqueur du GP Rolex de Genève 2012, le champion de Suisse en titre). Pour les autres, il s’agissait de gagner sa place dans les épreuves majeures qu’étaient le Geneva Classic, la Coupe de Genève (combinaisons) et le Credit Suisse Grand Prix. Un enjeu supplémentaire pour un intérêt accru et une plus grande logique sportive. Et tout sauf une évidence. Pieter Devos l’a réussi in extremis en s’imposant dans la Coupe de Genève le samedi. D’autres, par contre, ont manqué le coche. Ainsi Martin Fuchs, qui a certes remporté les Six Barres avec Conte della Caccia et le Prix L’Hebdo avec Mighty de Riverland, mais n’était le jeudi avec Principal que 8e du Geneva Classic (5 places). Ainsi, aussi, les deux ambassadeurs Rolex Rodrigo Pessoa et Meredith Michaels Beerbaum. Chers, les billets première classe. S. K.-D.
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Steve Guerdat, une leçon de régularité. Et de sagesse !
les Autres suisses
grand slam, gros lot
Outre Steve Guerdat, cinq Suisses étaient de la partie dans ce GP. Le plus prêt du but fut sans conteste Paul Estermann, une nouvelle fois exemplaire de liant et de sobriété mais écarté du barrage pour une faute de Castlefield Eclipse sur le délicat et fautif oxer numéro 10. Romain Duguet faisait deux fautes avec Quorida de Treho, tout comme Frédérique Fabre Delbos, sur un impressionnant Nirvana Basters, et Pius Schwizer, pénalisé de 9 points avec Picsou du Chêne. Deux fautes aussi, en début de tour, pour Beat Mändli, qui abandonnait avec Louis 162, 10e au barrage du Grand Prix Credit Suisse le vendredi. Qualifiée grâce à son bon tour dans le Credit Suisse GP (4 pts et 22e) avec un Capuera II admirable de force, de style et de facilité, Nadja Steiner a sagement préféré le Défi des champions au Grand Prix, estimant ni Céleste (17 pts le jeudi), ni Capuera prêts pour ça. Sûr que ça viendra. S. K.-D.
Vainqueur du Masters de Calgary, le Belge Pieter Devos courait ce Grand Prix non seulement pour la joie d’être là et les 198’000 fr. promis au vainqueur, mais aussi pour une des surprimes du Rolex Grand Slam, soit un million d’euros pour celui qui gagnerait les trois étapes d’Aix-la-Chapelle, Calgary et Genève de manière consécutive, de 500’000 euros pour celui qui en remporterait deux de suite et de 250’000 pour deux victoires dans un même cycle. A Palexpo, il a fait durer le suspens en réussissant un sansfaute à l’initial. Las, au barrage, son imposante Candy, peu à l’aise, prouvait que même avec une piste aux dimensions hors normes, extérieur (à Calgary !) et intérieur sont deux sports différents. Deux fautes pour le Belge, 9e, qui attendra le prochain tour pour espérer le gros lot, aux côtés de Steve Guerdat (Nick Skelton, le vainqueur d’Aix-la-Chapelle, n’entre plus en ligne de compte, n’ayant participé ni à Calgary ni à Genève). S. K.-D.
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© Joseph Carlucci
A Genève, il a remporté huit épreuves majeures en dix éditions, depuis 2004. Deux Grands Prix dominicaux, trois GP Credit Suisse, le Top 10 2010, le Défi des Champions 2008 et l’Acte 2 de la finale de la Coupe du monde 2010. Steve Guerdat n’est qu’à deux longueurs de Rodrigo Pessoa, qui a commencé sa chasse aux trésors de Palexpo en 1993 (GP Coupe du monde) déjà, c’est dire si la lutte s’annonce serrée! Derrière ces deux-là, on trouve Ludger Beerbaum et le regretté Raimondo d’Inzeo, avec 5 victoires chacun.
« Steve Guerdat n’est jamais aussi fort que lorsque la pression et l’enjeu sont grands, en le voyant si souvent gagner devant son public, on se devait d’en faire un favori pour les JO, où la pression est à son comble », analysait avec justesse le héros de Séoul ‘88 Pierre Durand. De la pression, il s’en était encore mise lors de la conférence de presse et des interviews, déclarant chaque fois viser la victoire à Palexpo ! L’enjeu le transcende et on le constate encore en décortiquant les résultats de l’an I du Rolex Grand Slam. 5e à Aix, 2e à Calgary et 1er à Genève, Steve Guerdat est le seul à s’être chaque fois classé dans les cinq. Aucun autre cavalier n’est même parvenu à entrer deux fois dans les cinq, même si Patrice Delaveau (3e à Aix, 7e à Genève) n’était pas loin. Le Jurassien est donc le candidat idéal pour rendre un doublé, voire un triplé (!), possible dès 2014. Il sait mieux qu’un autre préparer une échéance, quitte à faire l’impasse sur bien des concours lucratifs (Global Tour, etc.) afin d’être là le jour J. En 2014, il ne sera du reste pas aisé de courir autant de lièvres à la fois. Le no 1 suisse est déjà qualifié pour la finale Coupe du monde de Lyon et peut mettre Nino (3 fois 2e cet automne, aucune barre depuis les Européens !) au repos tout l’hiver, mais il faudra ensuite se fixer des priorités. Aix et les Jeux mondiaux avec Nino, même s’il n’a guère envie de lui imposer une finale tournante ? Et Calgary (la semaine après la Normandie) avec Nasa, 2e là-bas l’an passé ? A moins qu’il n’inverse les rôles ? Sûr qu’il saura de toute manière ménager ses montures, l’un des nombreux secrets de ses beaux A. P. succès.
10 · le cavalier romand · chi de genève
Hommage à une jument d’exce ption
© Pierre Costabadie
© Christophe Bricot/R
Un des temps forts de ce 53e CHI de Genève aura été sans conteste la célébration des adieux de Jalisca Solier. La princesse du champion olympique s’est retirée du sport lors d’une émouvante cérémonie sur la piste qui l’a révélée. Retour sur les instants mémorables de la carrière de cette attachante jument, qui a marqué la vie de Steve Guerdat et aussi nos cœurs. Merci Jalisca de nous avoir tant fait vibrer !
© Christophe Bricot
Merci Jalisca
Windsor, 2009. Nouvelle médaille par équipe, aux championnats d’Europe et en or cette fois-ci. Jalisca et Steve font à nouveau partie de l’aventure et sortent un sans-faute décisif. A son retour, Jalisca doit être opérée pour une fracture au bout d’un métacarpien.
Hong Kong, les Jeux olympiques de 2008. Jalisca et Steve Guerdat sont une pièce maîtresse dans la médaille de bronze par équipe que la Suisse recevra… vingt-huit mois plus tard.
© Valeria Streun/R
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En décembre 2006, alors que Steve Guerdat ne connaissait Jalisca que depuis quelques mois, le couple remporte le Grand Prix Coupe du Monde de Genève. « Dès notre première rencontre, j’ai eu un sentiment rarement vécu », dira le Jurassien. Trois mois plus tard, la belle jument sera opérée de coliques.
Alors que Steve Guerdat et sa délicate jument sont les chouchous incontestables de Palexpo, ils s’imposent dans la très relevée finale du Top 10 en 2010 à Genève.
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© Jean-Louis Perrier
© Roland Keller © Carole Théraulaz
© Carole Théraulaz
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On a eu droit à une très belle cérémonie pour les adieux de Jalisca Solier. L’émotion était intense pour Steve Guerdat, pour les deux grooms de Jalisca, Heidi Mulari et Mari Kankkunen, mais aussi pour tout le public de Palexpo. Un beau dernier tour d’honneur pour cette princesse.
12 · le cavalier romand · chi de genève
Grand prix credit suisse
Farrington en ténor, les Suisses mezzo voce Kent Farrington s’est montré le plus véloce et le plus fin au barrage du Grand Prix Credit Suisse. Avec l’agile Willow, l’Américain a devancé d’une tête Ben Maher, 2e avec Cella, et Dermott Lennon. Pius Schwizer et Beat Mändli du barrage.
Un Louis 162 retrouvé !
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La 2e place allait au no… 2 mondial Ben Maher sur la grise Cella, la 3e à l’Irlandais Dermott Lennon sur Loughview Loulou, gagnante de la chasse ici voici deux ans, la 4e à l’élégant Allemand Daniel Deusser sur le sublime Cornet d’Amour, la 5e au non moins élégant Français Aymeric de Ponnat, sacré meilleur cavalier du concours. La France réussissait un beau tir groupé en plaçant cinq des six couples au dé-
Avec son fils de Guidam, Willow, Kent Farrington s’est imposé en maître dans le GP Credit Suisse. L’Américain a déroulé des parcours alliant classe et précision.
© Joseph Carlucci
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la reconnaissance du parcours du Grand Prix Credit Suisse, Patrice Delaveau et la plupart des favoris n’imaginaient pas plus de dix à douze sans-faute. Les chefs de piste Gérard Lachat et Luc Musette non plus. Malgré un tour solide (155 cm) et technique à la fois, on eut pourtant droit à dix-huit barragistes ce vendredi soir. Vrai qu’il y avait cinquante partants, et non des moindres, tous en lice avec leur cheval de tête, exception faite de Steve Guerdat, Kevin Staut ou Luciana Diniz. Vrai aussi que l’enjeu était gros et multiple : la qualification pour le GP Rolex et le Défi d’une part, une dotation de 200’000 fr. et beaucoup de points pour les Rankings d’autre part. Le barrage se courut dès lors à vive allure - inutile d’assurer ! et, malgré de belles prises de risques, on dénombra encore neuf sans-faute. Kent Farrington et Willow ont signé un tour superbe pour s’offrir leur premier Grand Prix à Genève, un concours découvert un an plus tôt. « La roue tourne, j’avais aligné les 4 pts, cette fois-ci les sans-faute ! », dira ce natif de Chicago (sa mère monta un peu, son père jamais) désormais basé dans le Connecticut et l’hiver en Floride. KWPN de 10 ans, Willow (par Guidam) a été successivement monté par son naisseur néerlandais Danny Schaper, Jeroen Dubbeldam, l’Américaine Meagan Nusz et Kent Farrington enfin. No 1 de l’année 2013 aux Etats-Unis, Farrington aura ainsi été l’autre grand homme de ce 53e CHI de Genève, lui qui allait encore s’adjuger le Défi des Champions du samedi.
N° 2 mondial, Ben Maher était à nouveau près d’accrocher une nouvelle victoire à son beau palmarès avec Cella dans le Grand Prix Credit Suisse. Une demi-seconde de trop au final et la 2e place.
part au barrage. Seul Roger-Yves Bost n’est pas parvenu à se sortir de l’initial avec Castle Forbes Myrtille Paulois, qui a fait un nombre inhabituel de barres à Palexpo, dont trois ce soir-là. Si les propriétaires d’Antello Z (6e avec Cameron Hanley), Eléonore Paschoud et Yves Bouvier, sont Genevois, le premier cavalier suisse n’était que 8e et il s’agissait de Pius Schwizer, double sans faute avec un Picsou du Chêne haut sur les barres, mais sous-cadencé. Beat Mändli, 10e, était lui le plus rapide des 4 pts avec un Louis 162 retrouvé, impétueux et impressionnant. Ce Louis-là fait plaisir à Alban Poudret (re)voir !
Le (petit) jockey devenu (grand) cavalier Enfant, à l’âge où ses petits camarades cavaliers rêvaient de titre olympique, son rêve à lui, c’était de devenir jockey. Et son truc à lui, c’était les courses de poneys, les pur-sang de course et le concours complet. De quoi combler son envie de galoper. Un petit passage, quasi obligé pour un cavalier américain, par les hunter, quelques années chez Tim Grubb puis chez Leslie Burr-Howard, et le voilà devenu cavalier d’obstacle. Qui a attendu de tout gagner - ou presque - aux Etats-Unis avant de venir en Europe, où on le découvre en 2012, à 32 ans. Tous les théoriciens de l’équitation d’obstacle le disent : monter juste, c’est toute une affaire, mais monter juste et vite, c’en est une toute autre encore. Les cavaliers rapides ne manquent pas. Mais ceux qui le font avec la manière sont rares. Fluidité de la ligne et de la cadence, abaissement des hanches, recul du centre de gravité, foulées décroissantes, équilibre, fixité, discrétion des aides, avec Kent Farrington, tout y est, jusqu’à cet art de « glisser », cette impression de ne pas y toucher, de ne pas être là, sur des chevaux frisant la liberté sur parole propre à la grande équitation.Après avoir tutoyé le Top 10 depuis deux ans, Kent Farrington vient d’y faire son entrée. Sûr que ça va continuer de galoper. S. K.-D.
défi des champions
Après celui de deux Suisses, au tour du nom d’un Américain d’être gravé sur le trophée du Défi des Champions présenté par Rolex. Celui de Kent Farrington, vainqueur cette fois, avec Blue Angel. Patrice Delaveau et Reed Kessler complétaient le podium, Nadja Steiner, 5e, faisait sensation.
P
armi les noms à retenir à l’issue de ce 53e Concours Hippique International de Genève figure en bonne place celui de Kent Farrington. L’Américain a non seulement remporté le Credit Suisse Grand Prix avec Willow (voir p. 13) le vendredi, il s’est aussi imposé dans le 3e Défi des Champions présenté par Rolex, le lendemain soir sur Blue Angel. Cette épreuve, créée par les organisateurs du CHI de Genève, réunissait les derniers champions olympiques, du monde, d’Europe et détenteurs de titres majeurs ainsi que le vainqueur du Geneva Classic du jeudi et les cavaliers les plus performants du Credit Suisse Grand Prix du vendredi. Au total, 25 concurrents étaient qualifiés.
Un vrai pilote
Kent Farrington n’est pas le cavalier le plus connu en Europe, mais il fait partie des concurrents les plus régulièrement classés aux avant-postes outre-Atlantique. En 2013, il compte 18 victoires internationales (dont plus de 80% en 4 ou 5*), parmi lequelles quatre seulement sur le vieux continent, dont deux à Genève. Lors de la conférence de presse une semaine avant le concours genevois, Steve Guerdat avait annoncé la couleur : « Lorsque Kent entre en piste, on sait qu’il peut toujours gagner. » Le champion olympique avait vu juste ! « Je sais que je peux toujours compter sur Blue Angel. J’ai gagné hier, je gagne le Défi ce soir, il reste à poursuivre sur cette lancée demain dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam », confiait le vainqueur. Dans le Grand Prix du dimanche, il sera privé de barrage en raison d’une faute avec Willow. Malgré cela, le week-end de ce fin pilote américain restera dans les mémoires.
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une star est née, nadja 5e
Podium américano-français pour le 3e Défi des Champions. Le Normand Patrice Delaveau (à g.) 2e, Kent Farrington sur la plus haute marche du podium, sa compatriote Reed Kessler (à dr.) 3e.
Luciana Diniz occupait le 4e rang (1+0) avec Fit For Fun, 9 ans, une fille de For Pleasure qui a fait sensation durant ce week-end.
Et les Suisses ?
Les deux premières éditions du Défi des Champions avaient été remportées par des Suisses, Steve Guerdat en 2008 sur Trésor et Pius Schwizer en 2011 avec Ulysse. Cette année, aucun Helvète ne parvint à monter sur le podium, mais on relèvera la très bonne performance de Nadja Steiner, 5e. La Suissesse a créé la sensation en réalisant deux parcours sans commettre de faute avec Capuera II, si ce n’est un point de temps au premier tour. Une performance de choix pour l’élégante amazone, 3e du championnat de Suisse et qui fait preuve d’une régularité toujours plus grande et gravit les échelons un à un. Une cavalière sur laquelle il faudra compter encore un peu plus l’an prochain en Coupe des Nations. Notons encore que Steve Guerdat, 9e et donc premier non-qualifié pour le deuxième tour, n’est passé qu’à un souffle de la seconde manche avec Nasa (4 pts). Le lendemain, l’histoire sera toute Michel Sorg autre…
Huit cavaliers étaient qualifiés pour la seconde manche et parmi eux quatre avaient réalisé un sans-faute sur le premier tracé qui comprenait un triple placé dans la largeur – une grande première –, entre le lac et la tribune non-numérotée. Trois autres concurrents étaient pénalisés d’un point de temps et Tiffany Foster fut la seule rescapée à 4 pts. La Canadienne prendra finalement la 6e place avec Victor. Kent Farrington a donc été le plus rapide, mais Patrice Delaveau aurait bien pu en décider autrement avec Lacrimoso HDC, puisqu’il ne comptait que 36 centièmes de plus, sans doute « lâchés » dans les tournants. Le Français devait se contenter de la deuxième marche du podium, comme à Stockholm quinze jours plus tôt dans la finale du Top 10 Rolex IJRC. « Je la connais bien cette 2e marche », souriait le Français, par ailleurs si souvent vainqueur en 2013. La jeune Américaine Reed Kessler (19 ans) prenait la 3e place avec Cos I Can, pénalisé d’un point de temps, puis sans faute. La nouvelle élève de Marcus Ehning ne monte ce hongre irlandais de dix ans qui évoluait précédemment sous la selle de l’Irlandais Shane Breen que depuis le mois de septembre. « Je suis ravie et je n’ai pas vraiment cherché le chrono », dira la benjamine du lot.
© Carole Théraulaz
Un podium américano-français
Nadja Steiner a épaté dans le Défi des Champions. La cavalière alémanique basée en Rhône-Alpes a pris la 5e place sur Capuera II.
14 · le cavalier romand · chi de genève
cou pe du monde d’attelage
Et de six pour Exell ! jérôme voutaz excelle Les cracks étaient tous là. Mais comme ces cinq dernières années, Boyd Exell les a dominés de sa classe, de sa finesse et de son intelligence. Parmi ces stars, faisant jeu égal avec eux, un Suisse, 4e : chapeau bas, Jérôme Voutaz !
S
© Jean-Louis Perrier
ix participations en Coupe du monde à Palexpo, autant de victoires. Aucun doute, en attelage, le roi de Genève, c’est bien lui. En présence du gratin mondial de la discipline, dans ce qu’il appellera « une finale avant l’heure (les 8 et 9 février prochain à Bordeaux) », Boyd Exell a une nouvelle fois fait montre de sa classe. Une classe à part, dans le résultat comme dans la manière, que celle de l’Australien quadruple vainqueur de la Coupe du monde et double champion du monde.
Le Hollandais Ijsbrand Chardon, qui devait se satisfaire de la 2e place avec ses lipizzans à Genève, décrochait aussi son ticket pour la finale.
Nouveaux chevaux, même succès
Le Néerlandais et le Suédois s’inclinaient donc devant un étincelant Boyd Exell, ravi du team testé pour la première fois à cette occasion : « J’ai eu un team en or pendant cinq ans, que j’ai dû hélas changer. J’ai profité des trois jours de compétition à Genève pour tester de nouvelles combinaisons et je pense avoir trouvé la bonne. Je concourrai en tout cas dans cette configuration-là à l’Olympia de Londres la semaine prochaine (ndlr : 5e seulement). » Les trois mousquetaires n’oubliaient pas de féliciter le Hollandais Johan Jacobs, le constructeur qui a succédé à Falk Böhnisch, pour ses parcours bien dessinés. Et Boyd Exell d’ajouter : « Bravo, aussi, à Hanspeter Rüschlin, le président du jury, qui a fait un super travail ! » Pas simple, en effet, de s’y retrouver dans ses labyrinthes...
© www.scoopdyga.com
Une histoire de gourmette…
Pour la 6e fois en six éditions, Boyd Exell a remporté l’étape Coupe du monde du CHI de Genève. L’Australien assurait ainsi sa qualification pour la finale de Bordeaux de février.
Obligé de rattraper le temps perdu suite à un sérieux coup de frein dans un obstacle en première manche, Boyd Exell a dû sortir le grand jeu avec ses petites bombes en deuxième, poussant à la faute Ijsbrand Chardon, dernier à s’élancer. Le trio de tête, et de stars, était complété par un autre ex-multiple champion du monde, Tomas Eriksson, privé lui de victoire en raison d’une faute en première manche.
Dans le camp suisse, on attendait Werner Ulrich. Sans pénalité d’obstacles, mais trop lent, le Bernois, 7e, a pourtant trouvé meilleur que lui ce jour-là, Jérôme Voutaz. Timide le vendredi, parce que « tendu et impressionné » pour sa première à ce niveau, présomptueux le lendemain, où il se retrouvait à terre, le Valaisan trouvait la bonne mesure le dimanche, où il passait de peu à côté de la deuxième manche pour se classer 4e. « Tout cela se résume à un problème de gourmette. Le premier jour, j’ai douté de Leny, ma jument de volée à gauche, meneuse du groupe. Je la sais capable d’emmener tout l’attelage, j’ai donc serré trop fort la gourmette. Le lendemain, je ne l’ai pas serrée assez, ce qui explique ma perte de contrôle et ma chute. Aujourd’hui (ndlr : le dimanche), c’était parfait. Un bon travail de mécanicien, en somme ! »
à leur place, les franches-montagnes !
Le moteur de Jérôme Voutaz, c’est le plaisir. Ce jour-là, c’était le bonheur absolu. Celui de se retrouver en conférence de presse à table aux côtés de « messieurs que je vois d’habitude à la télévision » !
· 15
© Carole Théraulaz
© Jean-Louis Perrier
La performance de Jérôme Voutaz pour son premier CHI de Genève restera dans les mémoires. Le meneur valaisan, champion de Suisse en titre, a pris la 4e place de l’étape Coupe du monde avec son attelage de franches-montagnes. Un grand moment de cette 53e édition !
Boyd Exell, notamment, dont « je regarde surtout les vidéos. C’est tellement coulé, fluide, doux… » Le bonheur, aussi, « de constater que mes juments se sont adaptées très facilement au bruit et au reste, mieux que moi, qui ai eu plus de mal à rester dans ma bulle qu’elles dans la leur ; de montrer, aussi, que les franches-montagnes ont leur place en compétition, et qu’ils peuvent même aller vite : sans nos deux fautes, on était les plus rapides ! ». Le team attachant et atypique que le garagiste-mécanicien de Sembrancher/VS, meneur pur amateur champion de Suisse en titre, forme avec Pierre Emonet, ami, groom et éleveur de ses chevaux (« Aujourd’hui, il vole ! »), vise désormais les Jeux équestres mondiaux en Normandie l’été prochain. Le talent est là, la motivation et le fans club aussi (toupins à l’appui !). Sans oublier Sophie Kasser-Deller l’essentiel : le plaisir.
La talentueuse Léa Schmidlin, vice-championne de Suisse 2012, a déroulé un magnifique parcours sans pénalité avec ses deux poneys. De quoi oublier l’iaccident (jambe cassés) survenu comme groom de Daniel Würgler voici sept ans.
© Sandra Culand
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Dans le relais d’attelage cheval-poney, la Romande Sandra Chardonnens s’est imposée en faisant équipe avec Theo Timmermann et Ijsbrand Chardon. Etre aux côtés de tels meneurs, une belle opportunité offerte par les organisateurs du CHI.
16 · le cavalier romand · chi de genève
53 E CHI DE GENèVE
les gagnants • Prix Credit Suisse Jockey Club R/N 115 Marion Collet (SUI)/Astona Clémentine Paratte (SUI) / Quiétude de Treigneux • Prix du Léman (Bar. A au chrono) Daniel Etter (SUI)/Leopold 189 • Prix des Vins de Genève (Bar. A en deux phases) Grégory Wathelet (BEL) / Etoile M • Geneva Classic Hans-Dieter Dreher (ALL) /Colore
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• Prix ticketportal Six Barres Martin Fuchs (SUI) / Conte Della Caccia
Cette 53e édition du CHI de Genève a vu le retour du Knock-out. Une épreuve spectaculaire qui s’est soldée par une victoire ex aequo de l’Américaine Brianne Goutal et du Colombien Daniel Bluman.
• Prix Credit Suisse Jockey Club R/N 125 Emilie Paillot (SUI) /Caja • Prix Credit Suisse Jockey Club R/N 135 Marion Collet (SUI)/Ryade d´ysieux • Prix des Communes Genevoises (Bar. A) Grégory Wathelet (BEL)/Etoile M • Prix Brasserie A. Egger, pré-qual. CM attelage Boyd Exell (AUS) • Credit Suisse Grand Prix Kent Farrington (USA) / Willow • Prix Tribune de Genève (Knock-out) Brianne Goutal (USA)/Mon Gamin Daniel Bluman (COL)/Cantando Lyngriis • Prix des parents (Poneys) Susan Fitzpatrick (IRL)/Ghost Rider
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• Prix du Salève (Bar. A avec jocker) Alain Jufer (SUI)/Rafale de Kerglenn
Grégory Wathelet a gagné pas moins de deux épreuves avec Etoile M. Il est ici félicité par Stéphanie Lammar, conseillère administrative de la ville de Carouge et Alban Poudret.
• Prix des Espoirs relais cheval-poney Thomas Nussbaumer (SUI)/Top Classic Carrera avec Luca Maria Moneta (ITA)/Jesus de la Commune • Coupe de Genève (Combinaisons) Pieter Devos (BEL)/Dream of India Greenfield • Relais d’Attelage Cheval - Poney Ijsbrand Chardon (HOL) avec Theo Timmerman (HOL) et Sandra Chardonnens (SUI) • 3e Défi des Champions® Kent Farrington (USA)/Blue Angel • Prix Starling Hotel Geneva, Grande Chasse Janika Sprunger (SUI)/JL´s Komparse • Prix L’Hebdo (Bar. A au chrono) Martin Fuchs (SUI)/Mighty de Riverland • Coupe du monde d’attelage FEI présentée par la RTS Boyd Exell (AUS)
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• Grand Prix Rolex (comptant pour le Rolex Grand Slam) Steve Guerdat (SUI)/Nino des Buissonnets Pour son premier Genève, le Français Aymeric de Ponnat aura fait fort en s’illustrant comme meilleur cavalier du concours, notamment avec Armitages Boy (photo de g.). A lui le chèque du Credit Suisse remis par Serge Fehr !
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janv./fév. 2014 · chi de genève · 19
geneva classic
Dreher haut en couleur
«C
haque jour aura son épreuve phare menant au dimanche. » Tels étaient les mots des organisateurs du CHI de Genève à l’annonce du programme de l’édition 2013. Le premier soir, le jeudi 12 décembre, on assista donc déjà à une épreuve très relevée, dotée de 100’000 fr., le Geneva Classic. Il avait été décidé que ce parcours serait jugé au barème A sans barrage, « pour ne pas avoir chaque jour le même barème et économiser les chevaux », confiait le directeur sportif Alban Poudret. Même s’il ne se disputait qu’en une manche, le Geneva Classic avait déjà des allures de « petit » Grand Prix, avec trois doubles, et la plupart des meilleurs couples étaient au départ. Il faut dire que les plus performants avaient la possibilité d’y décrocher leur ticket pour le Défi des Champions (p. 13) et le Grand Prix du Rolex Grand Slam (p. 6 à 8).
Pas loin du compte
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Pius Schwizer réalisait la meilleure performance helvétique grâce à un sans-faute sur Clever Lady. Le Lucernois terminait 7e, devant Martin Fuchs et Principal, de retour aux affaires après de longs mois d’absence en raison d’une blessure. Cinq autres concurrents, plus rapides, auraient pu prétendre à la victoire sans une faute. C’était le cas de l’audacieux Marocain Abdelkebir Ouaddar, de plus de trois secondes plus rapide avec Quickly de Kreisker, 9e, des Français Kevin Staut, 10e, Patrice Delaveau, 11e et Pénélope Leprévost, 12e, ainsi que de Steve Guerdat, qui faisait 4 pts sur le no 12b avec Michel Sorg Carpalo.
Lucinia Diniz a déroulé des parcours de rêve, aussi bien avec Upper Star (2e du Gevena Classic) qu’avec Fit For Fun (ici sur un obstacle original, le mur Bory).
Hans-Dieter Dreher a joué un vrai récital dans le Geneva Classic pour s’imposer avec l’étalon Colore. Un sacré pilote !
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3e du Grand Prix ici l’an dernier, Hans-Dieter Dreher réalisait un départ en fanfare. L’Allemand, vainqueur mi-novembre du GP Coupe du monde de Stuttgart, était en effet le plus rapide des huit sansfaute avec Colore. Il aura toutefois tremblé jusqu’au bout puisque Luciana Diniz, antépénultième partante, boucla son tour avec 18 centièmes de plus seulement. L’élégante Portugaise prenait le 2e rang avec Upper Star, devant la Suédoise Angelica Augustsson qui prenait part à son dernier concours avec Mic Mac du Tillard, promise à l’Allemand David Will. Le 4e rang pour la Canadienne Tiffany Foster et Victor, le 5e pour Sergio Alvarez Moya et Zipper, le 6e pour le n°1 mondial Scott Brash sur Hello Sanctos. Quel plateau !
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Entrée en matière idéale
Le Marocain Abdelkebir Ouaddar se serait imposé dans le Geneva Classic sans sa faute. Il avait plus de trois secondes d’avance sur le vainqueur. Dommage, car on aurait aimé le voir dans le Grand Prix Rolex.
20 · le cavalier romand · chi de genève
six barres
Quand Martin fait le show
© Geneviève de Sépibus
de qui tenir : comment pourrait-on oublier le fameux pas de deux effectué sur cette même piste par Thomas et Markus Fuchs ? Dans ces Six Barres, ils étaient six, sur treize au départ, à avoir passé les 193 cm du deuxième barrage. Sur les quatre qui repartaient - Marcus Ehning et Pius Schwizer préféraient s’abstenir lors du dernier barrage, une décision bien compréhensible avec des chevaux de huit ans -, Christina Liebherr sur LB Carwyn et Aymeric de Ponnat sur Quadesch Courcelle faisaient tomber le dernier élément de la ligne. Reed Kessler et Ligist franchissaient quant à eux les 203 cm, mais l’avant-dernier obstacle était à terre : rageant !
Variété au menu
Les organisateurs du CHI de Genève ont à nouveau trouvé la bonne astuce pour combler l’attente causée par l’élévation de la ligne. Et faire place à une note plus touchante. Comme l’an passé, durant chaque interruption, trois poneys s’élançaient en effet sur des Quatre Barres. Si les poneys de Fiona Michoud (13 ans) et Emma Szabo (10 ans), Maranello et Jade des Garis, ont été impressionnés lors du premier passage, ils ont ensuite passé sans encombre les deux autres tours, tout comme Olivia Schmitz (13 ans), irréprochable de bout en bout avec Molly du Chêne Vert.
© Geneviève de Sépibus
M
artin Fuchs aime les Six Barres et il aime faire le show. Il a été servi lors du Prix ticketportal du jeudi soir, qui lui a tout particulièrement réussi. Le Zurichois et Conte Della Caccia ont été les seuls à franchir 203 cm : après les Six Barres de Calgary, celles de Genève ! L’air du Grand Slam leur donnerait-il des ailes ? En plus d’être un fin pilote, le cavalier de 21 ans est aussi un as pour mettre de l’ambiance et il l’a encore prouvé lorsqu’il est monté sur la butte et a demandé de monter le son ou lorsqu’il a piqué un bonnet de père Noël décoratif pour le mettre par-dessus sa bombe. Il a
La toute jeune Emma Szabo, 10 ans seulement, a eu l’honneur de participer aux Quatre Barres réservées aux poneys avec Jade des Garis. Comment ne pas craquer devant cet adorable couple ? Martin Fuchs (à g.) a été le seul à franchir les 203 cm de l’ultime barrage avec Conte Della Caccia. Il a enflammé le public de Palexpo !
Les Six Barres, même placées le jeudi, plaisent au public. Ces épreuves d’animation sont un vrai bol d’air, au même titre que le knock-out, qui faisait son retour au CHI et a aussi enflammé Palexpo le vendredi soir, avec des cavaliers toujours prêts à s’amuser. Même si les Grand Prix nous enthousiasment par-dessus tout, les épreuves plus festives apportent de la variété et des nuances au Oriane Kleiner tableau quasi parfait du CHI de Genève.
janv./fév. 2014 · chi de genève · 21
cou pe de genève - combinaisons
Devos tient son os, Fabre Delbos aussi ! En triomphant dans la Coupe de Genève, Pieter Devos arrachait in extremis sa qualification pour le Grand Prix, lui le nominé du Rolex Grand Slam: bien joué ! Dream of India lui permettait de prolonger son rêve. Qualification aussi pour Frédérique Fabre Delbos, 4e avec son impressionnant Nirvana Basters. Huit Suisses parmi les quinze barragistes, dont Steve Guerdat, qui aurait gagné sans la barre de Carpalo.
Nirvana Basters, cheval d’avenir
© www.scoopdyga.com
Placée à la droite de Ludger Beerbaum et ovationnée par le public (très nombreux en ce début d’après-midi), la Genevoise pouvait être très contente (et fière !) de sa 4e place. Son bon Nirvana Basters, déjà
Frédérique Fabre Delbos a brillé dans l’épreuve des combinaisons avec Nirvana Basters. Un 4e rang final, mais aussi une qualification pour le Grand Prix dominical. Cette performance lui ouvrait les portres du CSI-W de Zurich.
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C
’
est comme s’il y avait une bonne étoile dans le ciel ou sous le toit de Palexpo. Comme vainqueur du Masters de Calgary et challenger du Rolex Grand Slam, Pieter Devos n’était pas pré-qualifié pour le Grand Prix, la FEI ne l’ayant pas voulu. Qu’à cela ne tienne, le cavalier belge réussit in extremis à arracher sa qualification le samedi, où cinq places étaient encore en jeu. Mieux, il s’adjugea la Coupe de Genève, l’épreuve des combinaisons. Il faut préciser que Pieter Devos avait tenu à assister aux obsèques de son coéquipier de 27 ans Nick Motmans (voir en p. 47) et qu’il n’était donc arrivé que le jeudi en fin de journée à Palexpo, tout juste à temps pour le Geneva Classic. Un départ difficile. Et comme il avait fait deux barres en début de parcours dans le GP Credit Suisse avec Candy, il n’avait plus qu’une (petite) chance de se qualifier pour le dimanche. Misant cette fois-ci sur Dream of India Greenfield, un 10 ans des plus prometteurs, victorieux du Grand Prix du CSIO de Budapest cet été, 2e du championnat de Belgique et 5e du GP du CSI-W d’Oslo, Pieter Devos se joua tout d’abord des six obstacles et quatre combinaisons - quadruple compris - du parcours initial (13 efforts). Et le Belge prit ensuite tous les risques au barrage, pour battre Kevin Staut, 2e avec For Joy HDC, d’une bonne demi-seconde. Epatante tout au long du week-end, la Canadienne Tiffany Foster était 3e avec Melody des Hayettes Z, deux centièmes devant une certaine Frédérique Fabre Delbos.
Vainqueur du Grand Prix de Calgary, Pieter Devos devait tout de même se qualifier pour le Grand Prix Rolex. C’est grâce à sa victoire dans l’épreuve des combinaisons avec Dream of India Greenfield qu’il décrochait son ticket.
4e du championnat de Suisse 2013 à Lugano, ne s’était-il pas sérieusement blessé dans la cour du Manège d’Evordes en septembre ? On ne lui donnait alors pas trop de chances de sauter en fin d’année à Palexpo. Mais cette force de la nature était sur pied et sa très volontaire cavalière a fait le reste ! Le lendemain, dans le Grand Prix Rolex, Nirvana Basters est sorti avec 8 pts, mais en faisant à nouveau grosse impression, et on devrait le voir en Super Ligue cette année, si Frédérique Fabre Delbos résiste aux grosses offres dont on parlait en coulisses… Combien de chevaux ont-ils autant de potentiel en Suisse ? Steve Guerdat, 8e avec Carpalo, aurait gagné sans sa petite faute voilà qui rappelait le jeudi soir ! - et Paul Estermann, 9e avec Naïade d’Auvers, suivait à quelques centièmes. Janika Sprunger, 11e avec Aris CMS, et Faye Schoch, 12e avec Nouvelle Europe Z, n’avaient fait qu’une faute aussi au « rappel ». En revanche, Daniel Etter, 14e, et Pius Schwizer, 15e, étaient nettement moins contents de leur barrage. Reste qu’avec 8 barragistes sur 15, les Suisses étaient bien là ! Avec Celtic, Fanny Queloz n’avait par ailleurs manqué ce barrage que pour un point. Ou 39 centièmes… Les chefs de piste avaient aussi bien joué, avec un tiers de barragistes (15 sur 46), et cette épreuve made in Geneva, semble décidément plaire au public. Un quadruple, on n’en saute pas tous les Alban Poudret jours !
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janv./fév. 2014 · chi de genève · 23
grande chasse
Janika gagne, Christina… plonge !
L
temps), mais ils ont presque tous tenté le passage du gué. Y compris Laetitia du Couëdic, qui s’est retrouvé à pied, mais pas à l’eau ! Janika Sprunger, qui s’élançait en septième position et défendait sa victoire de l’an dernier, a placé la barre haut avec JL’S Komparse. Le ton était donné, et personne ne parvenait à faire mieux. Werner Muff était plus rapide avec Osiris du Goyen, habitué aux épreuves de vitesse. Toutefois, avec deux barres au sol, il terminait
© Joseph Carlucci
a Grande Chasse avait lieu cette année le samedi en fin de soirée. Après les émouvants adieux de Jalisca Solier, cette épreuve était un bon moyen de remettre un sourire sur toutes les lèvres. Ce Prix Starling Hotel Geneva a encore une fois tenu ses promesses, avec des obstacles naturels, la butte, mais aussi le lac, dans lequel Christina Liebherr a pris un bain forcé.
© Nicolas Hagmann
Un classement dans la Grande Chasse, voilà la belle réussite de Julie Jucker et Nisis de la Cense.
© Geneviève de Sépibus (3)
Avec humour et classe, la championne bulloise (photos ci-dessous) a pris le parti d’en rire, piquant même une tête une seconde fois, pour le plus grand plaisir du public. Une jolie surprise ! Il est vrai que l’ambiance chaleureuse du public de Palexpo aide les cavaliers à se sentir à l’aise. Christina Liebherr a reçu des applaudissements affectueux à sa sortie de piste, trempée et à pied. Et la vidéo a fait le buzz sur le web ! Le parcours de MM. Lachat, Musette et cie était bien dosé : des tournants serrés (mais pas vraiment d’options, les temps ont changé), seize efforts et surtout une longue galopade sur le dernier obstacle. Les cavaliers avaient la possibilité d’éviter le lac (en perdant du
3e en 2011 et 1ère en 2012, Janika Sprunger (ci-contre) a une nouvelle fois triomphé dans la Grande Chasse avec son complice JL’S Komparse. Les épreuves de vitesse, ça les connaît.
au 11e rang. Le Français Aymeric de Ponnat, meilleur cavalier du concours, prenait la 2e place avec Onestar du Mesnil. Il devançait de quelques centièmes l’Américaine Reed Kessler et Ligist, 3es. Janika Sprunger et son bon gris de 12 ans signaient ainsi leur 7e victoire de l’année en international. La délégation helvétique s’est montrée à la hauteur dans cette chasse, puisque huit Suisses figuraient parmi les douze classés. Niklaus Rutschi était 5e avec Woyal Lady, Martin Fuchs 6e, Romain Duguet 8e – les deux protégés de Thomas Fuchs faisaient tomber le premier obstacle en le prenant trop sur la droite –, Daniel Etter 9e, Claudia Gisler 10e. La Genevoise Julie Jucker, qui signait un superbe sans-faute avec Nisis de la Cense, était 12e : et un classement dans une épreuve comptant pour les Oriane Kleiner Rankings mondiaux pour elle !
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janv./fév. 2014 · chi de genève · 25
les chefs de piste G érard L achat et Luc Musette
« Ce qui se fait de mieux »
Gérard Lachat, votre rôle a-t-il changé dans cette nouvelle configuration ? Gérard Lachat : J’avais cette fois plus de responsabilité, notamment dans le dessin des parcours. Luc Musette, entre Gérard Lachat et vous, qui a fait quoi ? Luc Musette : Gérard a fait l’ébauche des tracés, j’ai fait quelques propositions de changement. On a discuté de chaque épreuve, retravaillé ensemble toutes les épreuves majeures. C’était un vrai travail d’équipe. Jürg Notz, un de vos assistants, nous a dit que votre apport au niveau de la construction se sentait surtout dans une conception des obstacles nettement plus épurée. Qu’en dites-vous ? Luc Musette : C’est absolument juste, mais je n’ai rien inventé, c’est l’évolution. Cela permet de rester dans des hauteurs et des largeurs raisonnables sans se retrouver avec le 50% des partants au barrage ! On joue aujourd’hui sur des obstacles regardants, par le choix des couleurs et leur disposition. Sur quels autres aspects êtes-vous intervenus ? Luc Musette : J’ai poussé pour un parcours de 14 obstacles dans le Grand Prix Rolex. Autant d’obstacles, c’est fréquent aux Etats-Unis, mais pas du tout chez nous, encore moins en indoor. J’étais d’avis que, pour le Grand Slam, il fallait quelque chose de particulier. Avez-vous des regrets ? Des a posteriori pas satisfaits ?
parcours
dont
vous
n’étiez
© Joseph Carlucci
D
e 1999 à 2012, deux fois aux côtés du Vénézuélien Leopoldo Palacios, douze ans en tant que maître à bord, assisté de Heiner Fischer puis de Gérard Lachat, Rolf Lüdi a l’an dernier décidé de passer la main, à Palexpo et dans les autres concours internationaux de Suisse. A Genève, comme à Saint-Gall, Bâle, Zurich ou Ascona, le Soleurois a conseillé aux organisateurs de faire confiance à son second Gérard Lachat, détenteur du niveau III de la FEI qui permet de construire du cinq étoiles. Pour l’épauler, le CHI de Genève a fait appel à Luc Musette, chef de piste apprécié partout où il officie, de Rio de Janeiro, où il a construit deux fois, dont le Grand Prix le plus doté au monde en 2012 (1 million d’euros), au Global Champions Tour de Lausanne en 2013, en passant par Wellington (Palm Beach), en Floride, où « je construis depuis 12-13 ans », Hongkong, Valkenswaard, chez Jan Tops, Cannes ou Monaco. Venu à Palexpo en observateur en 2012, le Belge entrait cette fois dans le vif du sujet aux côtés de son homologue jurassien. Entre eux, le courant a passé. « Un super team », dira Gérard Lachat. Pour du beau boulot. Steve Guerdat, aussi spontané et engagé dans le compliment qu’il sait l’être dans la critique, le soulignait en conférence de presse, au terme d’un Grand Prix final intense et subtil, appuyé par Scott Brash et Simon Delestre : « Tous les parcours étaient parfaits, les chevaux les ont sautés avec plaisir, et c’est ce que l’on recherche. J’espère que beaucoup de concours feront appel à ce tandem, car, aujourd’hui, c’est ce qui se fait de mieux. » Et Alban Poudret de saisir la balle au bond : « On pensait à un tournus annuel à titre d’essai avec différents chefs de piste internationaux autour de Gérard Lachat, mais au vu de l’élogieux bilan de cette édition, nous avons décidé que ces deux messieurs seraient à nouveau à la barre l’an prochain ! » Micro aux heureux élus.
Le nouveau tandem à la barre des parcours de Palexpo, le Belge Luc Musette (à g.) et le Suisse Gérard Lachat. Il a été logiquement reconduit pour 2014 !
Gérard Lachat : Il y a eu le Geneva Classic du jeudi, où le double en fin de parcours a fait plus de fautes que ce que l’on imaginait, trop de fautes, même, sans que l’on sache vraiment pourquoi. Et puis il y a eu les dix-huit sans-faute du Credit Suisse Grand Prix le vendredi. On aurait pu, dû, avoir un temps accordé plus court, de deux secondes. Luc Musette : Il y avait trop de barragistes le deuxième jour, où le temps était trop long et où il n’y avait pas suffisamment d’obstacles délicats, placés à des endroits stratégiques. On peut aussi regretter que trois des huit cavaliers qualifiés pour la deuxième manche dans le Défi des Champions aient été pénalisés d’1 point de temps dans la première. Même si l’on ne peut pas non plus trop ouvrir le temps. Les nombreuses fautes sur le double le jeudi soir n’étaient pas idéales non plus. Sans doute l’effet fin de parcours, et l’effet couleur, avec des barres rouges « contre » le bord de piste noir. Enfin, on ne maîtrise jamais tout à 100%... Qu’en est-il de la Grande Chasse ? N’y aurait-il pas pu y avoir plus qu’une seule option, que tout le monde, hormis Luca Moneta, a d’ailleurs prise ? Gérard Lachat : Il en va désormais ainsi des options : elles n’en sont plus vraiment, car tout le monde les prend ! Il est toutefois vrai que l’on aurait pu en prévoir d’autres, mais, pressés par le timing (ndlr : après diverses cérémonies, dont les adieux de Jalisca, la soirée avait du retard), on n’a pas pu faire exactement comme on l’aurait voulu. Luc Musette : Oui et non. J’aime les parcours de chasse où l’on peut donner de la vitesse. Vitesse et fluidité, c’est ce que je recherche, dans une chasse comme dans un barrage. Enfin, Luc Musette, vos impressions sur cette première ? Luc Musette : Je comprends maintenant pourquoi le concours de Genève est si souvent numéro un mondial. Tout y est à peu près parfait. Les conditions sportives, bien sûr, mais aussi cet exceptionnel dynamisme de l’équipe organisatrice. Pour avoir vécu bien des concours partout dans le monde, je peux vous affirmer que ce n’est Propos recueillis par Sophie Kasser-Deller pas fréquent !
26 · le cavalier romand · chi de genève
les wild-cards sous la loup e
Les Romands répondent présent
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La nouvelle Suissesse – elle a pris la nationalité helvétique début 2013 - avait déjà commencé très fort en prenant la 2e place de l’ouverture, une 135 cm, avec Prevert Sint Maarten, encore 8e d’une 145 le vendredi. Le talent de Faye Schoch a encore une fois ébloui Palexpo. La Fribourgeoise était 5e dans la 145 cm du vendredi, le Prix des Vins de Genève, avec Nouvelle Europe Z. Elle a bien failli rejoindre Frédérique Fabre Delbos dans le Grand Prix Rolex puisqu’elle prenait la 12e place dans l’épreuve des combinaisons. Sans sa faute au barrage, où elle a joué le chrono, elle était 6e et se serait qualifiée, Tiffany Foster, 3e, l’étant déjà. Il va sans dire que sa place est parmi les meilleurs.
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n exploit, c’est ce qu’a réalisé Frédérique Fabre Delbos, qui est parvenue à se qualifier pour le Grand Prix Rolex. Grâce à sa brillante 4e place dans l’épreuve des combinaisons, la Genevoise s’est retrouvée dans la cour des tout grands avec son fidèle Nirvana Basters, un « survivor » selon sa cavalière. Le cheval n’avait en effet plus été en concours depuis les championnats de Suisse élite fin août, où le couple avait décroché sa wild-card. Il s’était sérieusement blessé peu après (lire CR d’octobre). La cavalière d’Evordes a commis deux fautes dans le Grand Prix dominical, sans démériter pour autant. Une performance qui lui ouvrira sans doute plus régulièrement les portes de l’équipe de Suisse.
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Frédérique Fabre Delbos a signé une magnifique performance en se qualifiant pour le Grand Prix Rolex grâce à sa 4e place dans l’épreuve des combinaisons avec Nirvana Basters.
Qu’un détenteur d’une wild-card remporte une épreuve c’est rare, mais Alain Jufer l’a fait. Avec Rafale de Kerglenn, il a gagné la Progressive. Que ce soit avec Nouvelle Europe Z ou Ravisante de Pléville (photo cicontre), la Fribourgeoise Faye Schoch a brillé sur la piste genevoise.
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Avec Ravisante de Pléville, Faye Schoch a déroulé un sans-faute le premier jour dans la 135 cm et elle était aussi classée le samedi dans la progressive, une 145-150 cm, et dans le Prix L’Hebdo du dimanche. « Mes deux juments ont sauté de manière fantastique. Je regrette un peu de ne pas m’être qualifiée de justesse pour le Grand Prix, car Nouvelle Europe était en très bonne forme. C’était aussi très bien de finir ainsi : cinq parcours initiaux sans faute sur cinq. La seule barre tombée du week-end était celle au barrage de l’épreuve des combinaisons. Je ne peux qu’être très satisfaite. » Pour son 8e CHI, Alain Jufer a réussi l’exploit de remporter une épreuve, la progressive 145-150 cm du samedi. Il est rare de voir une wild-card conduire un tour d’honneur ! Il devançait Angelica Augustsson et Bertram Allen. Rafale de Kerglenn, la protégée d’Alain Jufer, a encore confirmé tout son talent. Le cavalier des écuries Lutta
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janv./fév. 2014 · chi de genève · 27
Fanny Queloz a fini sa saison en beauté avec Celtic. Plusieurs classements et un très beau parcours dans l’épreuve des combinaisons.
Présent à Palexpo grâce à sa wild-card gagnée à Chevenez, Pierre Brunschwig a pris une belle 8e place dans la Progressive avec Pin Up de Puymalier.
avait déjà obtenu deux classements avec Rafale, 12e dans une 135 cm et 13e dans une 145 cm. Avec son magnifique étalon Wiveau M, il était 6e dans la 145 cm du premier jour.
me suis pas du tout méfiée du lac. Du coup, Elisa en a profité pour s’arrêter, j’ai perdu mon équilibre et je suis tombée. Ce n’était pas méchant de sa part, elle m’avait déjà fait ça le mercredi lors du warm-up. J’aurais dû prendre l’option qui contournait le lac, ou alors être plus décidée. » Laetitia tirait toutefois un bilan très positif : « Je me rends compte que mon niveau est bon dans des épreuves juniors, mais qu’il me manque encore beaucoup de technique pour régater dans un 5*. Je me réjouis d’apprendre encore pour me rapprocher du niveau des cavaliers que j’ai pu côtoyer. Cette expérience me donne l’envie de continuer à travailler et mon rêve est de pouvoir participer à des concours internationaux aussi beaux que celui de Genève le plus souvent possible. »
Très belle prestation de Julie Jucker, notamment dans la Grande Chasse, où elle a déroulé un bon parcours sans faute et s’est classée 12e. Superbe résultat dans une épreuve comptant pour les Rankings, surtout lorsque l’on sait que Nisis de la Cense peut parfois être très impressionné par l’écran géant. La Genevoise avait déjà signé un bon parcours sans pénalité le premier jour. Le vendredi, son selle français avait à nouveau eu peur de l’écran. Sa cavalière a toutefois su lui redonner confiance pour signer cette belle performance dans la chasse. La plus jeune cavalière de ce 53e CHI était Romande. Agée de 17 ans seulement, Laetitia du Couëdic a profité de ce concours pour acquérir de l’expérience. Pour son premier parcours, elle était brillante avec sa jument Elisa : un 11e rang à la clé. Parvenir si jeune a garder ses nerfs lors de son premier parcours dans un CSI5*, cela relève de l’exploit. Le vendredi, la Genevoise faisait une barre et un stop : « Elisa était très bien, elle a juste fait une faute sur le n°5. Dans la dernière ligne, je me suis trompée dans mon contrat de foulées et elle n’a pas eu d’autre choix que de s’arrêter sur le dernier. » Le samedi, la jeune cavalière chutait à l’entrée du lac dans la Grande Chasse. « Je ne
Joëlle Brahier (photo) a très bien commencé avec un sansfaute dans la première épreuve, une 135 cm. Par la suite, sa jument Adora a semblé moins coopérante, refusant notamment de franchir la butte dans le relais cheval-poney. Pierre Brunschwig, qui foulait la piste genevoise pour la quatrième fois, repartait avec deux classements, un avec Pop Star de Boisy dans la 135 cm du jeudi et un dans la progressive du samedi avec sa bonne Pin up de Puymalier.
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Fanny Queloz a encore une fois été à la hauteur de son exceptionnelle saison. Et de sa wild-card. A chacune de ses participations au CHI de Genève, la compagne d’Alain Jufer épate. Et pour son troisième CHI, elle a à nouveau été époustouflante avec sa merveilleuse Celtic. Ces deux dames n’ont fait qu’un point de temps dans la difficile épreuve des combinaisons du samedi, le même résultat qu’une certaine Meredith Michaels Beerbaum et Checkmate. Excusez du peu ! « Dès mon classement du premier jour (7e), je me suis dit que j’avais déjà réussi mon week-end. Mais l’épreuve des combinaisons était mon objectif du concours. J’espérais vraiment y participer, alors une fois la ligne d’arrivée franchie, j’ai eu un sentiment incroyable, un immense bonheur mêlé à une émotion intense. J’étais tellement heureuse ! Et la 4e place du dimanche (ndlr : dans le prix L’Hebdo) m’a comblée au-delà de toutes mes attentes. » Sa cavalière ayant senti Celtic quelque peu fatiguée le jeudi soir, après les Six Barres où elle fautait au premier barrage, elle avait fait l’impasse sur l’épreuve du vendredi pour garder sa jument en forme. Cela a payé dans l’épreuve des combinaisons du lendemain !
Beat Grandjean a été plus discret que de coutume durant ce CHI, commettant quelques petites fautes. Le Fribourgeois a néanmoins fini par la 9e place dans la 140 cm du dimanche avec Urasinaa. Un concours en dessous des attentes pour Jessy Putallaz, qui avait pourtant signé une très bonne année 2013. Avec J’Espère Dream et Ouessant de Perhet, il n’est pas parvenu à boucler de parcours sans faute. Il était même éliminé dans la chasse avec Ouessant, une épreuve dans laquelle Jessy et l’étalon alezan – désormais confié à Hans-Dieter Dreher (5e à Bâle dans une 150) – avaient pourtant brillé en 2010. Manque de chance avec son bon J’Espère Dream, qui Oriane Kleiner terminait plusieurs parcours avec 4 pts.
28 · le cavalier romand · chi de genève
Jockey club
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Marion Collet (à g.) et Clémentine Paratte (à dr.) ont été les deux lauréates du Prix Credit Suisse R/N115.
Dans le Prix Credit Suisse R/N 125, Emilie Paillot s’est imposée avec Caja. La jeune Vaudoise était encore 4e dans la R/N 135 avec Robert le Dyable.
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La Genevoise Marion Collet, déjà victorieuse en R/N 115, a aussi conduit le tour d’honneur de la R/N 135 avec Ryade d’Ysieux.
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les amazones en verve
Les meilleurs cavaliers des épreuves du Jockey Club ont eu la chance de pouvoir bénéficier des conseils de Michel Robert. Le nouveau retraité, qui exprimait son souhait de transmettre son savoir, a trouvé les mots pour tenir en haleine cavaliers et spectateurs durant le clinic de saut présenté par l’institut Le Rosey.
janv./fév. 2014 · chi de genève · 29
relais cheval- poney
Les poneys dansent avec les stars
Le duo qui a remporté le relais cheval-poney : Thomas Nussbaumer était associé à l’Italien Luca Maria Moneta. Thomas, qui avait déjà gagné en 2011, mettait ainsi un terme à sa carrière poney de la plus belle des manières.
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ci-dessous, de g. à dr.). « C’est beaucoup d’émotion », disaient en chœur ces quatre jeunes filles. Tout comme Thierry Paillot, entraîneur, Catherine Millioud participait également à son dernier concours en tant que cheffe d’équipe des poneys et elle pouvait être fière de conclure ainsi sa mission : « Je suis ravie quand il y a un tel échange entre les enfants, le public et le Oriane Kleiner concours. »
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© Roland Keller
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L
e samedi en fin de matinée, l’arène de Palexpo laissait place aux espoirs. Le relais cheval-poney offrait un moment d’intenses émotions aux jeunes, associés à leurs maîtres ou idoles le temps d’un parcours. Treize duos étaient au départ et, parmi les poneys, six signaient un parcours sans faute, dont les Romands Jessica Despont et Edouard Schmitz. Ces jeunes espoirs n’avaient alors plus qu’à regarder le parcours de leurs aînés. En effet, le principe de l’épreuve est ingénieux : les cavaliers poneys déterminent le nombre de points alors que les cavaliers élite s’occupent du chronomètre sur un parcours au barème C. Ce type d’épreuve permet aux jeunes de se concentrer sur leur monte, sans risquer de dégrader leur équitation pour jouer le chrono. Cette année, chez les stars, c’est l’Italien Luca Maria Moneta qui signait le meilleur chrono avec Jesus de la Commune. Thomas Nussbaumer, qui faisait équipe avec lui, n’avait pas commis la moindre faute avec Top Classic Carrera. A eux la victoire, donc. Thomas Nussbaumer n’en était pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà remporté cette épreuve en 2011 avec Niall Talbot. Une bien belle manière pour le jeune Saint-Gallois, couronné notamment par une médaille de bronze par équipe aux Européens 2012, de quitter le monde des poneys. Au 2e rang, Stella Trümpi faisait aussi un très beau tour avec Tiara, sur laquelle elle ne tarit pas d’éloges : « Je suis très contente de mon adorable ponette. C’est génial de finir la saison en beauté. Le CHI de Genève est vraiment incroyable, il y a une ambiance fabuleuse.» Emerveillée, Stella Trümpi, qui foulait pourtant la piste de Palexpo pour la 4e fois. La cavalière de Zurich courait aux côtés de Werner Muff et elle a apprécié de pouvoir bénéficier de quelques conseils. Le couple qui s’élançait en dernière position était le favori puisqu’il réunissait deux champions d’Europe : l’Irlandaise Susan Fitzpatrick (photo ci-dessous), championne d’Europe poneys et gagnante de l’épreuve du matin, et Martin Fuchs, médaillé d’or européen dans la catégorie jeunes cavaliers. Malgré le très beau tour de l’Irlandaise - dont l’élégante monte n’est pas sans rappeler celle de Pénélope Leprévost -, les quatre secondes de pénalités pour la faute de Martin Fuchs reléguaient ce tandem au 3e rang. Edouard Schmitz était 4e en association avec Aymeric de Ponnat. A l’issue de l’épreuve, quelques larmes ont coulé dans les écuries. La raison ? Les adieux au monde poneys pour Salomé Etter, 7e, Jessica Despont, 5e, Lory Grüter, 8e et Pauline Zoller, 6e (photo
Il n’y a pas que des cavaliers qui quittent le monde des poneys. C’est aussi le cas pour Catherine Millioud, cheffe de l’équipe de Suisse, et Thierry Paillot (à g.), entraîneur, fêtés par le CHI de Genève.
© Denis Roulet
30 ·
les attractions
spectacles de parade pour une première
P
our célébrer la création du Rolex Grand Slam of Show Jumping et marquer au fer de lance cette première édition d’une ère nouvelle, le comité du CHI de Genève avait invité la prestigieuse Garde Républicaine. Et ce fut bel et bien un véritable feu d’artifice. Tant le vendredi que le samedi, le carrousel mixte motards-chevaux s’est terminé sur une standing ovation, le public se levant au fur et à mesure que la Garde avançait dans son tour d’honneur. A cette occasion (rare !), huit motos et douze chevaux ont présenté différentes figures alternant des moulins et des carrousels, les chevaux sautant par-dessus des motos, les motos sautant au milieu des chevaux, le tout dans une ambiance complètement survoltée et sur une musique d’enfer !
Sur la piste attractions, le fabuleux pas de deux de la Garde Républicaine, présenté par le maréchal des logis chef Pascal Jean et les chefs Dixmier ou Gallois, a alterné dans une harmonie parfaite transitions passage-trot allongé, appuyers, changements de main, contre-changements de main au galop, pirouettes, progression dans les changements de pied au galop jusqu’aux changements au temps sur le cercle, transitions passage-piaffer, pirouettes au piaffer. Toutes les figures d’un Grand Prix et d’une Kür offertes au public avec une déconcertante aisance et une harmonie parfaite des deux cavaliers. Ceux-ci ont fait l’honneur d’encadrer la championne de Suisse de dressage poney, Anastasia Huet montant Equestricons Day of Diva, après ses deux élégantes reprises en musique. Des souvenirs inoubliables au moment de quitter le monde merveilleux des poneys.
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Spartacus, Galopin et des clowns
Le carrousel des Lances, accompagné de la fanfare de cavalerie, formation phare de la Garde, a lui aussi reçu une ovation debout le dimanche midi et les réactions entendues au sortir des tribunes étaient élogieuses. Alizée Froment et Aurelia Lefaucheux, tant dans Ballerines que dans Trio, ont charmé petits et grands. Mistral du Coussoul et son fils Sultan sont deux lusitaniens magnifiques dont l’ampleur de mouvement s’allie magistralement aux entrechats et sauts de biche de la danseuse.
Les autres attractions de la piste 2 ont enchanté le public plus d’une fois. Le petit poney Spartacus, mené aux longues rênes par Janie Perroud (qui s’est même offert la grande piste), a présenté ses courbettes, cabrioles, levades, pesades, pas espagnol et autres petites singeries dont il a le secret à un public complètement acquis à sa cause. Veronique Baumgartner et son Galopin de compagnon ont fait une démonstration de garocha tout en finesse et légèreté. Linda Bailly et les trois petits enfants clowns de même que les baptêmes poney du samedi ont connu leur succès habituel, de courte durée, puisqu’il a fallu rendre rapidement la piste aux cavaliers et meneurs internationaux. Mais c’est aussi dans les coulisses qu’on a beaucoup apprécié la Garde Républicaine, tout en gentillesse, simplicité, qui répondait sans se lasser aux très nombreuses questions du public parcourant les écuries. Toujours aux petits soins pour eux, la Garde répond présent lorsqu’un quidam s’intéresse à ses chevaux, à leurs noms, à leurs origines, à leurs facéties : bien qu’ils soient aussi un peu gendarmes et faits au feu, ces chevaux ont beaucoup de personnalité et lorsque surgit l’occasion d’un clin d’œil complice, ils ne la ratent pas. Tant pour le sport que pour les attractions, cette première édition du Rolex Grand Slam restera gravée pour longtemps dans l‘imaginaire collectif et les images sur youtube permettent à plus d’un de contiEmmanuelle Lathion nuer le rêve…
Les attractions ont été particulièrement saisissantes cette année. Même si la Garde Républicaine a déroulé des prestations impressionnantes, le duo entre dressage et danse offert par Alizée Froment avec le beau Mistral du Coussoul et Aurélia Lefaucheux a aussi procuré son lot d’émotions. La seconde piste a été le théâtre de diverses attractions plus délicates et inventives les unes que les autres, à l’instar de celle de Janie Perroud. Anastasia Huet a quant à elle eu l’honneur de partager quelques tours de paddock avec la Garde.
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32 · le cavalier romand · chi de genève
53 e chi de genève
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le concours en images
Linda Heathcott-Southern, présidente du prestigieux CSIO de Calgary/ Spruce Meadows et Michael Mronz, directeur financier de l’incontournable CHIO d’Aix-la-Chapelle. Les deux autres compétitions du Rolex Grand Slam se sont déplacées en force à Genève.
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Deux gardes républicains entourent la convoitée coupe du Rolex Grand Slam. Derrière le trophée, de g. à dr., Alban Poudret, directeur sportif du CHI, Laurent Groothaert, Julien Pradervand, régisseur, Sophie Mottu Morel, directrice du CHI, et Michel Sorg, membre du comité et speaker.
La famille Guerdat était évidemment aux anges après la victoire de Steve dans le Grand Prix Rolex. Au centre, la grand-maman du champion olympique Cécile Mercerat, 91 ans, aux côtés de sa fille Christiane, maman comblée. A g., Dagmar Tschopp, responsable de la billetterie du CHI.
Kevin Staut et For Joy étaient 10es du Grand Prix Rolex. Ils sont félicités par Arnaud Boetsch, directeur communication et images au sein de Rolex SA.
Regards croisés de champions : l’Américain Kent Farrington (à g.), et Ben Maher, le Britannique.
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Joël Aeschlimann de chez Rolex SA (au centre), entouré de Delphine Gruau, de Rolex également, et de Yannick Guerdat, frère de Steve et directeur d’Artionet, l’agence qui gère le site internet du CHI.
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Pour la 6e fois, le CHI de Genève a reçu le prix de meilleur concours du monde (4 fois indoor et 2 fois toutes compétitions confondues en 2011 et 2013) grâce aux votes du public et des cavaliers. Emotion pour Sophie Mottu Morel et Alban Poudret au moment de recevoir des mains d’Inge van der Net L’Année Hippique Award, un prix qu’ils se sont empressés de partager avec les 700 bénévoles.
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Nicole von Podobsky (à g.) qui a quitté un instant le bureau des accréditations, et Dominique Allaz en pleine lecture du supplément hippique de L’Hebdo. Magnifique !
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Esprit de Noël. Tel était le mot d’ordre de cette 53e édition. La décoration fut magnifique grâce à la dynamique équipe emmenée par Françoise Tecon (2e depuis la dr.) qui travaille sans relâche.
Le maître de cérémonie Pedro Cebulka conduit Sophie Mottu Morel, la dynamique directrice du CHI de Genève, à la distribution des prix.
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Le Père Noël était là pour porter secours à Christina Liebherr qui s’est offert une petite baignade improvisée dans le lac lors de la Grande Chasse !
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Un gros nounours en peluche offert par Nelson Pessoa et la Boutique Ovale au vainqueur de la Coupe de Genève Pieter Devos (Dream of India). Le Belge décrochait ainsi son ticket pour le Grand Prix. Pedro Cebulka (à g.) habillé en armailli.
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janv./fév. 2014 · chi de genève · 33
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Séance dédicace improvisée pour les deux cavaliers britanniques Michael Whitaker et Ben Maher.
Dans les coulisses, Anastasia Scherz (à dr.) et Pascal Déthiollaz sont des personnes clés. Ils gèrent les écuries, leur construction et leur sécurité.
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Alban Poudret tout sourire aux côtés de Jean-Marie Salina, représentant le Credit Suisse, sponsor principal du CHI. Amis depuis toujours et réunis au concours !
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Martin Fuchs, vainqueur comme en 2012 du Prix L’Hebdo, félicité par Faridée Visinand, directrice marketing chez Ringier Romandie, et Alain Jeannet, rédacteur en chef de L’Hebdo.
La calèche « royale » d’Alexander Schwabe était présente lors des distributions des prix. Le meneur bâlois est un fidèle du concours genevois.
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Annick Wahlen (à g.) et Corinne Meylan ont œuvré matin et soir pour embellir piste et village.
La grande équipe des accrédidations emmenée par Carol Maus (à g. debout) et Nicole von Podobsky (au centre).
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Sophie Mottu Morel, directrice du CHI, entourée de Kirstin Maclean (à dr.), responsable du secrétariat général et l’une des pièces maîtresses du comité et d’Harmonie Pilloud (à g.), la souriante stagiaire, qui a prêté mains fortes durant quatre mois aux organisateurs.
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34 · le cavalier romand · chi de genève
Philippe Guerdat, chef de l’équipe de France et membre du comité de Genève depuis 1996, en discussion avec Kevin Staut, l’un des piliers de l’équipe tricolore.
Frédéric Bieri, Raphaël Party, Antoine Dupraz, Eddy Giuriani et Jean-Pierre Putton (de g. à dr.) sont en charge de l’entretien de la piste. Leur travail, c’est du 24h/24 et ils le font toujours avec le sourire. Des hommes de l’ombre sans qui le concours ne pourrait pas avoir lieu.
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La remise du tableau brodé de la Garde Républicaine par le lt Julien Richy, chef de la formation motocycliste (à g.), et le capitaine Patrick Poidevin, chef du carrousel des Lances, à Sophie Mottu Morel, Alban Poudret et Emmanuelle Lathion.
Plongée dans les écuries du CHI. Moment de calme pour les chevaux de Michael Whitaker, Viking (à dr.) et Elie (à g.)
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Sans eux, les parcours ne seraient pas ce qu’ils sont. L’équipe des constructeurs avec au centre les deux chefs de piste Gérard Lachat et Luc Musette entourés de (de g. à dr.) Pierre Dolder, Philippe Maury, Marco Cortinovis, Luc Henry, Michel Pollien, Marc Cheminat, Jürg Notz et Thierry Borne.
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La Garde Républicaine française a fait sensation à Palexpo. Au premier plan, Emmanuelle Lathion, responsable des attractions du CHI, entourée du commandant Jean-Luc Rossat et de Sébastien Grivel, assistant du secteur attractions.
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janv./fév. 2014 · chi de genève · 35
La ruée non pas vers l’or mais vers Steve Guerdat lors de la séance de dédicace traditionnelle organisée sur le stand du Cavalier Romand. Deux heures avant l’arrivée du champion olympique, il y avait déjà foule !
Steve Guerdat (à dr.) et son frère Yannick (à g.) entourent Hiroshi Nomura, président de Honda Suisse, et Lionel Zimmer, responsable RP et presse de la marque automobile.
Laurent Groothaert (à dr.) très concentré. Membre de l’équipe de la régie, le Genevois ne compte pas ses heures durant le CHI. Jean-Michel Martin (à dr.) est un juge d’attelage très actif.
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On court avec le sourire après avoir remonté les barres sur la piste.
36 · le cavalier romand · chi de genève
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Le sourire d’Yvonne Rochat, de GPS Performance, responsable du sponsoring et des hospitalités du CHI.
En rythme et en cadence pour faire briller les écuries !
Ficell est visiblement très fier de son accréditation.
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Beaucoup de joie et de rencontres dans les allées, les stands et au winning-round, c’est aussi ça le CHI de Genève !
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En charge des infrastructures du CHI, Eric Sauvain est l’une des pièces maîtresses du concours. Il est ici aux côtés de sa compagne, Anne Nagy.
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Dans le car régie de la RTS, Marc Bueler, membre de la rédaction en chef des sports, est le réalisateur de toutes les épreuves diffusées sur la chaîne nationale suisse. Des images retransmises à travers le monde.
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Francis Menoud et Françoise Marchesse, deux voix du CHI de Genève tout sourire.
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Considéré comme l’un des meilleurs du monde, Rolf Lüdi a choisi de quitter ses fonctions de chef de piste après 13 éditions en tant que numéro un. Il a été remercié par Sophie Mottu Morel.
Janie Perroud et son génial Spartacus ont enchanté petits et grands sur la piste 2, sur la grande piste et dans les couloirs...
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Patrick Favre, responsable de la communication du CHI, et son fils Loïc jouent les livreurs.
Ne manque-t-il pas quelque chose sous la selle Ludger Beerbaum ?
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Fan de Steve Guerdat et de Jalisca, la ravissante Joëlle Challande (2e depuis la droite) n’a pas raté un instant de ce CHI. Elle est entourée de sa maman, Yolande, de Karine Baechler (à g.) et d’Albéric Moinat.
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Michel Sorg, assistant sport et communication du CHI, speaker très apprécié et journaliste du Cavalier Romand, est entouré de Charlotte Cattaneo, Diane de Bavier, très apréciée membre du comité du CHI, Roxanne Riond et Annie Rapin Jaccard (de g. à dr.).
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Elles œuvraient jusque tard le soir pour préparer l’excellent magazine Le Paddock, mais Alexandra Claude et Aurore Favre ont aussi profité des soirées festives du CHI.
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Léa Gritti (au centre) montait les épreuves réservées aux poneys. Morgane Dassio (à g.) l’entoure avec sa meilleure amie Rhea Zimmermann, également cavalière.
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Anne-So a su mettre de l’ambiance et faire danser tout le monde. Pedro Cebulka (en haut à droite) a même gardé sa tenue reconnaissable pour se déhancher sur la piste de danse.
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Gillie Alegria Simoes speakait pour la première fois au CHI et montait aussi les épreuves du Jockey Club. Son mari Benoît était présent pour la soutenir.
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Et le soir, on dansait fort tard sur la piste du winning-round !
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Alain Jufer a pu compter sur le soutien de son collègue des écuries Lutta, Séverin Hillereau (à g.), et de quelques amis.
Nathalie Poudret, Françoise Garcia et Gaëlle Kursner, une partie de la joyeuse équipe du Cavalier Romand, aussi souriantes sur le stand de votre mensuel que sur la piste de danse.
38 · le cavalier romand · international
Finale du L ongines G lobal C ham pions Tour à Doha
Le cadeau de Scott Brash
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n beau stade avec un public très clairsemé et une musique de fond très – trop - forte, voilà les premières impressions de la finale du Global Champions Tour à Doha (Qatar), le samedi 23 novembre. Au final, c’est tout de même le sport de très haut niveau qui a triomphé avec un barrage à trois champions. Scott Brash, qui fêtait ses 28 ans le jour même, a décroché la timbale avec son olympique Hello Sanctos. Le jeune Britannique s’est imposé en devançant Messieurs Beerbaum (sans faute avec Chiara) et Ehning (4 pts au barrage avec Plot Blue, sur le n°1 déjà). Le chef de piste Uliano Vezzani avait à nouveau réussi un bon dosage avec huit sansfaute en première manche et trois double sans-faute. En plus de la victoire de ce Grand Prix, Scott Brash a remporté le circuit général 2013 du Longines Global Champions Tour et une enveloppe de près de 300’000 euros. Après son titre olympique par équipe l’an passé, le jeune prodige écossais ne cesse d’aligner les performances, avec encore deux médailles européennes en août dernier et cette victoire. A quand la place de n°1 mondial ? Dix jours plus tard ! Au 2e rang du général, on retrouvait Christian Ahlmann, qui aurait pu prétendre à la victoire sans ses 15 centièmes de temps dépassé dans la deuxième manche : 1 point de temps qui coûtait cher. Laura Kraut, en tête avant Doha, ne pointait qu’au 3e rang final à cause d’une faute sur l’avant-dernier obstacle et un chrono trop lent avec Cedric, de retour après sa blessure à Lausanne. Edwina Tops-Alexander, habituée à remporter chaque année le circuit du Global et 3e avant cette dernière échéance, n’a pris que la 5e place, notamment à cause des 16 points lors de la finale de Doha avec Ego van Orti. Les leaders qui perdent la tête lors de l’ultime étape : cette année, le Longines Global Champions Tour aura eu du suspens jusqu’au bout. 16e et 17e places pour les deux Suisses ayant couru ce circuit, Jane Richard Philips et Pius Schwizer.
Brillant e(s)t Constant !
Du coté suisse, dans ce Grand Prix de Doha, belle 7e place de Jane Richard Philips et son bon Pablo de Virton, dont la cavalière peine parfois à canaliser l’envie, mais qui sort aussi des sans-faute. Pius Schwizer commettait une faute avec Toulago et un chrono trop lent le privait de la deuxième manche, réservée aux dix-huit meilleurs. La surprise de cette finale était sans conteste la 5e place du jeune et talentueux Belge Constant van Paesschen (19 ans), piégé que par le temps en deuxième manche avec Citizenguard Toscan de Sainte Hermelle. Décidément, la Belgique possède de nombreux jeunes talents, à l’instar de Constant, des frères Philippaerts ou de Pieter Devos. Avec Clever Lady (par Cassini), Pius Schwizer avait auparavant pris la
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Le Grand Prix et le circuit pour Brash
A Doha, Scott Brash a été conquérant le jour de son anniversaire. Il a remporté la finale du Longines Global Champions Tour, mais aussi le circuit de l’année. Il allait aussi devenir n°1 mondial grâce à ses victoires en série.
3e place du Grand Prix (150-155 cm) du vendredi remporté par Harrie Smolders et Regina. Le Lucernois avait déjà classé Toulago 10e dans une 150-155 cm et sa fille de Cassini était encore 6e d’une 150 cm. Un 5e rang pour Jane Richard Philips dans une 145 avec Pablo de Virton.
Palloubet or not Palloubet ?
Dans le CSI 2*, la star devait être Palloubet d’Halong sous la selle de son nouveau cavalier qatari, Ali Yousef Al Rumaihi. Or, l’ex-protégé de Janika Sprunger n’aura finalement jamais pris le départ. Au micro d’Equestrian, le Qatari confirmait l’acquisition de la merveille, mais entendait prendre son temps. Lorsqu’on lui demande s’il ressent de la pression, au vu de la valeur et de la qualité de sa monture, il répond avec humour que son entourage est sous pression, mais O. K. lui non !
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CSI ***** de stockholm
Daniel Deusser, le réserviste gagnant Appelé de dernière heure, suite à la défection de Scott Brash et à l’incapacité pour Kent Farrington de traverser l’Atlantique en 48 heures, le jeune Allemand Daniel Deusser s’est adjugé avec brio la finale du Top 10 Rolex IJRC, devant Patrice Delaveau et Ben Maher. Trois « néophytes » du Top 10 sur le podium 2013 ! Soirée « sans » pour le seul Suisse en lice, Steve Guerdat, 9e avec Nasa.
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A
près neuf finales à Genève, deux à Paris et une à Bruxelles, le Top 10 Rolex IJRC voyageait cette année pour la première fois dans le nord. La 13e finale se déroulait le 30 novembre à Stockholm, dans une Globen Arena quasiment pleine (11’800 spectateurs) et superbe, mais peu vibrante avant les ultimes parcours, décoiffants. Le Top 10 est à Stockholm une attraction comme une autre, le public se déplaçant chaque année pour les épreuves Coupes du monde de dressage et d’attelage et ne connaissant guère les stars du jumping. Les organisateurs n’avaient du reste pas prévu grandchose d’autres pour celles-ci, hormis un Grand Prix additionnel, disputé le dimanche matin en lever de rideau (!), deux autres sessions proposant ensuite du dressage et de l’attelage. En 2014, les organisateurs quitteront la Globen Arena, théâtre du concours depuis 21 ans, pour un stade de football. Il s’agira d’un stade avec un toit ouvrant, dont on peut moduler la taille et la capacité (40’000 places, qui seront réduites des deux tiers pour le concours). La piste sera plus grande (30 x 70 m), construite pour le hockey sur glace (comme la plupart des terrains indoors du circuit). Et les alentours seront mieux conçus. Il y avait en effet ici près de 400 m entre la piste d’échauffement et l’arène principale…
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Daniel Deusser, réserviste du Top 10, a mis tout le monde d’accord avec Evita van de Veldbalie en s’imposant pour sa première finale.
Que des novices sur le podium du Top 10 qui s’était déplacé à Stockholm. Patrice Delaveau 2e Daniel Deusser 1er et Ben Maher 3e participaient à leur première finale. Retour à Palexpo l’an prochain pour le Top 10 Rolex.
« Nous voulons rebaptiser notre concours « Show équestre de la Suède », pour asseoir son impact dans le pays, tout en gardant le même concept. Nous conserverons les manches Coupe du monde en dressage et en attelage; nous ne voulons pas que le saut prédomine. Nous continuerons à n’inviter que dix cavaliers étrangers », explique Ulf Rosengreen, le président du concours, qui fut naguère secrétaire général de la Fédération suédoise et des Jeux mondiaux de 1990. Et d’ajouter : « Si le Top 10 peut revenir ici parfois, ce serait magni-
fique ! » Malin Baryard Johnsson sera la nouvelle directrice sportive de l’événement, qui aura lieu du 27 au 30 novembre 2014. Le public ne semble pas trop connaître les grands noms du jumping et les Suédois, même les moins cotés, étaient accueillis bien plus chaleureusement que les nos 1 ! Cela s’est toutefois amélioré au fil des épreuves. Est-ce à cause de la maigreur du programme en saut ou parce que Stockholm est loin de tout, toujours est-il que l’on dénombrait quatre forfaits (un record), ceux de l’Américaine Beezie Madden, qui avait mis ses chevaux « au vert», de la Portugaise Luciana Diniz, de l’Ecossais Scott Brash, tout juste rentré de sa marche triomphale sur Doha, et de l’Américain Kent Farrington, appelé trop tard. Il n’y avait par conséquent aucune cavalière (une première, là aussi) : regrettable. Certains finalistes montaient par ailleurs leur cheval no 2, mais le parcours assez technique et bien dosé de Peter Lundström en tenait compte. Et tout cela ne nuisit guère à l’intensité de l’épreuve et les remplaçants firent des merveilles. Appelé de dernière heure, Daniel Deusser fit un vrai récital avec Evita van de Velbalie, prometteuse 9 ans gagnante des Masters de Lyon, début novembre. « Ma jument m’a beaucoup aidé en seconde manche, elle a été fantastique, elle a tout donné et moi je ne pensais qu’au chrono, je lui dédie cette victoire !», dira l’Allemand, écuyer 1ère classe chez Stephan Conter. A l’arrivée, 2 dixièmes d’avance sur Patrice Delaveau.
Delaveau et les Français dans la course
Le public pensait sans doute que Patrice Delaveau avait mis suffisamment de pression sur les épaules de l’Allemand. En homme de cheval avisé, le Normand savait lui que Deusser pouvait »»»
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barres et de toute manière on l’admire trop pour protester ! Soir « sans » aussi pour Christian Ahlmann, 8e avec Asca Z, Steve Guerdat, 9e avec Nasa, et Gerco Schroeder, 10e avec Castelino van de Helle.
Les grooms des 10 meilleurs mondiaux étaient aussi fiers de faire partie de cette finale, car ils ont un rôle important dans cette réussite. Dans les coulisses, ils ont joué le jeu des pronostics. Ci-contre, Heidi Mulari avec Philippe Guerdat.
être très vite avec Evita. Delaveau était 2e de sa première finale du genre, avec pas mal de chance sur le dernier oxer. Comme son cavalier, le bon Lacrimoso HDC répondit en tout cas une fois de plus présent ! Le no 1 mondial du moment, Ben Maher, fut le plus rapide de tous avec Triple X III, mais sa faute dans le double du premier tour reléguait l’Anglais sur la 3e marche du podium. Ludger Beerbaum, 4e avec le superbe Chaman, n’avait pas chômé non plus, mais il dut s’avouer vaincu et d’un bout (trois secondes !). On croit voir souvent les mêmes visages, mais trois des finalistes 2013 n’avaient jamais eu l’honneur de monter cette finale et il s’agissait au bout du compte du trio de tête : ça bouge ! A force de les voir toujours à la une, avec de brillants résultats, on croit que ce sont toujours les mêmes qui se qualifient, mais ce n’est pas le cas. Il y a chaque année environ 50% de renouvellement. Tenez, entre Genève 2012 et Stockholm 2013, deux des trois cavaliers sur le podium à Palexpo n’étaient plus dans le Top 10: Edwina TopsAlexander, 2e et 16e seulement des Rankings en novembre, et Kevin Staut, 3e et repêché à la dernière minute cette fois (12e). Roger-Yves Bost avait déjà disputé la finale 2012 à Genève avec Myrtille Paulois et il allait obtenir le même rang ici avec Nippon d’Elle : 5e! 8 pts au premier tour, un sans-faute au second, avec beaucoup de panache sur les derniers obstacles (une foulée de moins ici ou là !), mais un bilan mitigé. Idem pour Kevin Staut, 7e avec 12 pts. « Quismy des Vaux a très bien sauté au premier tour, mais elle doit gagner en métier, dès que je lui demande d’aller vraiment vite, elle fait encore des fautes . » Marcus Ehning, 6e, aurait dû être éliminé pour être parti avant la sonnette au premier tour, mais il fit deux
Steve Guerdat disputait sa 4e finale du genre, lui qui avait triomphé en 2010 à Genève avec Jalisca Solier. Il misait ici sur sa grise Nasa, son olympique Nino étant au repos jusqu’à Genève. Au paddock d’échauffement déjà, il ne semblait pas convaincu que Nasa soit à son top et la jument allait lui causer une frayeur dans le triple no 4. « Cela m’a un peu désécurisé et j’ai mis trop de main sur le vertical du bout de la ligne suivante, d’où une incompréhension et un refus. » Les carottes étaient cuites et malgré un bon sans-faute au second tour, le champion olympique dut se contenter du 9e rang. Ceci dit, le fait que Steve Guerdat parvienne quasiment chaque année depuis 2008 à se qualifier ne va pas de soi, tout au contraire. Dans le Top 10, les places sont très chères ! Pius Schwizer était encore de la finale l’an passé, mais il n’était cette fois qu’au 26e rang mondial. Il suffit d’une mini baisse de régime pour ne plus en être et il faut surtout savourer les temps où on a la chance d’en faire partie. La mise en scène un zeste lente, avec des interviews effectuées dans les coulisses et un peu à froid, n’a pas vraiment convaincu, mais la salle était pleine et il s’agissait même d’un record de spectateurs pour le Top 10, qui s’en reviendra probablement un jour en Suède. Pour 2014 et 2015, ce sera le grand retour à Genève et on s’en réjouit déjà. © privée
© privée
Déjà un succès d’en être !
Des frères indissociables !
Dans le Grand Prix, curieusement disputé le dimanche matin (12h après le Top 10 !), succès du Hollandais Gerco Schroeder, qui avait pris le pari d’assurer avec Callaghan, devant la Suédoise Angelica Augustsson, qui avait pris tous les risques avec Mic Mac du Tillard, au prix d’une barre. Triste, la Suédoise pensait que c’était là son dernier Grand Prix avec la jument de Bernadette Lejeune, car elle quitte Dietmar Gugler et l’Allemagne pour aller s’installer en Belgique, avec son compagnon, le Brésilien Modolo Zanotelli, mais elle allait encore être invitée à Genève. Pour le reste, le Suédois Peder Fredricsson a remporté les quatre (!) autres épreuves au programme. Et son frère Jens était trois fois 2e. Incroyable, même si, on le répète, la plupart des cavaliers n’avaient pris qu’un crack et qu’il n’y avait pas d’autre étranger que les finaAlban Poudret listes du Top 10.
Dressage et attelage : les suédois en verve nouveau vibrer le public, qui remplissait la salle. Edward Gal (photo) a cette fois-ci pris la 2e place avec Glock’s Voice (79.275%), devant Hans Peter Minderhoud sur Glock’s Romanov (78.850%).
© LDD
Victoires suédoises en dressage... Dans le Grand Prix déjà, la Suédoise Tinne Vilhelmson-Silfven avait comblé son public, en gagnant sur Don Auriello avec une moyenne de 79,277%. Le couple vainqueur de 2012 devançait alors les Hollandais Hans Peter Minderhoud et son compagnon Edward Gal. Minderhoud était 2e avec Glock’s Romanov (75,319%), Gal 3e avec Glock’s Voice (74,574%). Les quinze meilleurs couples du Grand Prix étaient au départ de la Kür le dimanche après-midi. Tout comme l’an dernier, la victoire est revenue à Tinne Vilhelmson-Silfven et Don Auriello (81.950%). De quoi faire à
... et en attelage La 5e étape est en effet revenue au Suédois Tomas Eriksson. L’Allemand Georg von Stein a pris la 2e place, son compatriote Michael Brauchle la 3e. Une fois n’est pas coutume, l’Australien Boyd Exell n’est pas parvenu à se qualifier pour la seconde manche, terminant 4e. A. P.
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CSI 5* de Paris
Beau doublé de Kevin Staut
© Erikc Knoll/LDD
A
près Pénélope Leprévost en 2011 et Marc Houtzager en 2012, le Grand Prix des Gucci Paris Masters est revenu en mains françaises, avec le retour gagnant de Kevin Staut. La plupart des meilleurs mondiaux, un parcours difficile concocté par l’Américain Conrad Homfeld et une arène remplie, tous les ingrédients étaient réunis pour que ce Grand Prix soit une réussite. Devant son public et avec sa géniale complice de 14 ans Silvana HDC, Kevin Staut n’a laissé que des miettes aux autres. Dans un barrage à treize, le Tricolore a été le seul à descendre sous la barre des 40 secondes. Même Scott Brash, n°1 mondial en pleine confiance avec Ursula XII, n’a pas réussi à inquiéter le Français. L’Ecossais a toutefois encore signé un week-end incroyable avec deux victoires (le Longines Speed Challenge et la Guerre des Sexes) et cette 2e place. Au 3e rang, le couple vice-champion olympique Gerco Schröder et London, encore une fois dans le coup. Magnifique prestation également de la part d’Aymeric de Ponnat, qui ne cesse de faire progresser son impressionnant Armitages Boy. Il a prouvé qu’en plus d’aligner les sans-faute, son crack pouvait également aller vite au barrage. De grands noms étaient au départ de ce barrage, à l’instar de MM. Ehning, Beerbaum ou Ahlmann. Ce dernier a été contraint d’abandonner au barrage à la suite d’un refus d’Aragon Z, qui ne voulait plus (d’où le forfait pour Genève). Kevin Staut avait déjà annoncé la couleur le vendredi en remportant la grosse épreuve avec Silvana HDC. Le Français ne souffrant plus de ses maux de dos, il est apparu plus motivé que jamais. Et sa jument grise est particulièrement à l’aise en indoor. N’avaient-ils pas été 3es en finale de Coupe du monde en 2013 ? Reste à savoir si le Français pourra compter sur une relève aussi talentueuse pour la saison extérieure. L’excellent For Joy semble en tous les cas en prendre la voie. La seule Suissesse de ce Grand Prix, Jane Richard Philips, a essuyé un refus de son Pablo de Virton sur le n°4. Ayant cru l’obstacle franchi, elle a continué le parcours avant d’être éliminée par le jury, qui n’était pas du même avis. Janika Sprunger, qui s’était aussi déplacée à Paris, n’était pas au départ de ce Grand Prix. La Bâloise et Aris CMS avaient chuté le samedi dans un triple.
Kevin Staut a ravi son public en s’imposant dans le Grand Prix au Gucci Masters de Paris avec sa belle Silvana.
Dans un registre plus festif et people, l’épreuve « compétition et style » du samedi soir a fait la part belle aux déguisements. Le public s’est enflammé devant les mises en scène des duos composés d’un amateur et d’un pro. On a pu voir Guillaume Canet et Edwina Tops-Alexander déguisés en stars de Grease, Rodrigo Pessoa et Tamara Zahid en pirates des caraïbes ou encore Bosty et Benjamin Castaldi en insectes. Et tout cela pour une bonne cause, une association mondiale des amis de l’enfance. Simon Delestre a été sacré meilleur cavalier du concours. Jane Richard Philips a obtenu plusieurs classements avec son crack Dieudonné de Guldenboom, 3e de l’ouverture et 3e encore le samedi soir. Dans le CSI 2*, Emilie Stampfli a brillé en remportant une 145 cm avec Nikita du Luot, encore 13e. La Soleuroise était aussi 8e d’une 145 cm avec Alessa Z et 10e d’une 135 cm. 10e place aussi pour Morgane Dassio dans une 135 cm avec Satine. Flaminia Staumann classait encore Double O Seven au 7e rang dans une épreuve de O. K. même niveau.
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CHI-W de L ondres-Olympia
après eric, son fils maikel
Des regrets pour Mändli
© FEI-LDD
L
e week-end précédant le 25 décembre, c’est toujours… Noël avant l’heure à l’Olympia de Londres, une piste très petite, mais gaie et colorée, avec des tribunes pleines à craquer tous les jours. Le samedi, le Grand Prix Coupe du monde Longines est revenu à Maikel van der Vleuten. S’élançant en dernière position, le Néerlandais a signé le meilleur chronomètre avec Sapphire B. Vice-champion olympique par équipe en 2012, le jeune Néerlandais avait prouvé à Lyon qu’il pouvait aller vite avec son crack Verdi, mais à l’Olympia, c’est avec sa jument n°2, une fille de Mr. Blue, qu’il s’est imposé. Cette victoire devait avoir une saveur toute particulière pour Maikel van der Vleuten puisque son père, Eric, s’était lui-même imposé sur cette piste en 2009. Une jolie histoire de famille ! Le Belge François Mathy Jr a pris la 2e place avec Polinska des Isles, déjà brillante à Calgary et à Toronto, et le jeune Anglais Daniel Nielson (23 ans), multimédaillé aux championnats d’Europe de la relève, la 3e avec Varo M. Les stars britanniques étaient moins bien placées: Scott Brash était 6e avec Ursula, Ben Maher fautif à deux reprises à l’initial avec Tripple X III.
A Londres, belle 2e place dans le GP Coupe du monde de François Mathy Jr avec Polinska des Isles.
La Française Pénélope Leprévost, victorieuse d’une grosse épreuve le vendredi soir avec Flora de Mariposa (par For Pleasure), prenait le 4e rang avec la jeune Nice Stephanie (9 ans). Beat Mändli parvenait à se qualifier pour le barrage avec Louis, mais une faute le reléguait au 8e rang. Dommage, car le champion de Suisse 2013 avait plus d’une seconde d’avance sur le vainqueur. Il marquait tout de même 9 pts Coupe du monde. Au classement général de la ligue Europe de la Coupe du monde Longines, Scott Brash reprenait la tête à Steve Guerdat, avec 52 points contre 51 pour le Suisse. Tous deux sont assurés d’être de la finale en avril à Lyon. Ce CSI de Londres se clôt traditionnellement avec le Grand Prix de l’Olympia. Habitué à briller sur cette piste - il y remportait le
GP Coupe du monde en 2011 -, Ben Maher a décroché la victoire avec son fidèle Tripple X. Il battait son compatriote John Whitaker (Argento) de 7 petits centièmes. La 3e place revenait à Pénélope Leprévost avec Flora de Mariposa. Quant au nouveau couple Edwina Tops-Alexander et Old Chap Tame, l’ex-crack d’Eugénie Angot, qui s’était plutôt bien comporté dans l’épreuve Coupe du monde (4 pts), il sortait avec le lourd score de 20 points. L’Australienne aurait-elle été trop rapidement dans les grosses épreuves ? L’Italien Luca Maria Moneta a gagné une petite avec Jesus de la Commune et la Puissance, sur 218 cm, avec Quova de Vains. Du côté suisse, Pius Schwizer avait bien commencé sa semaine, se classant 5e de deux épreuves au chrono avec Clever Lady, 2e d’une 150 cm avec Picsou du Chêne et 2e des Six Barres avec Toulago, mais il a un peu moins bien fini, ne parvenant pas à se classer dans O. K. les grosses.
Dressage et attelage : un sacré record et de la régularité
© FEI-Kit Houghton/LDD
Record pour Valegro… En dressage, dans une Olympia de Londres remplie et vibrante, Charlotte Dujardin et Valegro (photo) ont battu le record du monde dans une Kür, détenu par Edward Gal et Totilas depuis Windsor 2009, avec une note de 93.975%. L’élégante Britannique a devancé le Néerlandais Edward Gal sur Glock’s Undercover, qui a obtenu 87.425 dans cette étape de la Coupe du monde. Carl Hester a par ailleurs annoncé que Valegro restera dans ses écuries : un beau cadeau de Noël pour sa « protégée » Charlotte Dujardin ! … et nouveau succès pour Chardon L’Olympia est aussi devenu une étape incontournable de la Coupe du monde d’attelage. Après Budapest, nouvelle victoire pour le Néerlandais Ijsbrand Chardon. Et un second Néerlandais, Koos de Ronde, était 2e, devant l’ Allemand Michael Brauchle (23 ans). Boyd Exell a pour une fois dû se contenter de la 5e place. A. P.
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CSI L ongines de B âle
Bengtsson et un tiercé très classe Le 5e CSI 5 étoiles de Bâle s’est terminé en apothéose. Le fin Suédois Rolf G. Bengtsson faisait un bien beau vainqueur pour le Grand Prix Longines et le trio de tête, complété par MM. Beerbaum et Ehning, avait de l’allure. Jane Richard Philips, 4e, pouvait être fière de figurer à leurs côtés. MM. Wathelet, Kutscher, Will et cie se sont distingués, mais Paul Estermann a bien failli être sacré meilleur cavalier du concours à la place de Harrie Smolders.
B
quelque chose. Est-ce une véritable mise en scène, avec un vrai tandem de speakers, multilingue et motivé, une atmosphère (il est par exemple contre-productif de mettre de la musique en bruit de fond lors des grosses épreuves)? Grâce à Jean-François Pignon, l’attraction 2014 était de belle qualité. Gérard Lachat était aux commandes de la piste, avec un assistant inattendu, Rolf Lüdi, de retour à son poste, mais après inversion des rôles. Ce tandem, qui officiait ensuite à Zurich, a trouvé le bon dosage les deux premiers soirs, même si l’on redouta chaque fois trop de sans-faute en début d’épreuve (six des neuf premiers
Après plusieurs mois de pause pour blessure, le Suédois Rolf-Göran Bengtsson s’est rappelé avec brio au bon souvenir de ses coéquipiers en remportant le Grand Prix du CSI 5* de Bâle avec Casall ASK. Ludger Beerbaum (à dr. )a tout donné avec Chiara pour battre le chrono de Bengtsson, mais il n’y sera pas parvenu pour 27 centièmes. Le podium était complété par un autre monument du saut d’obstacles, Marcus Ehning. Classe, le trio de tête !
Il y avait à nouveau une ribambelle de cavaliers de marque (24 des 40 meilleurs mondiaux). Il manquait certes quatre cavaliers du Top 10 (Maher, Beezie Madden, Delaveau et Farrington), la tournée de Floride à Palm Beach/Wellington attirant chaque hiver plus de monde. Présent à Bâle, Scott Brash a du reste ensuite franchi l’Atlantique avant le CSI de Zurich, si bien que l’on peut se demander si l’actualité ne va pas se déplacer là-bas en début de saison. Autre contrariété, délibérément choisie par les Bâlois voici cinq ans, la trop grande proximité de lieu et de dates avec Zurich. Dix jours d’écart, c’est peu, et les tribunes n’étaient véritablement remplies que le week-end, même si l’on a dénombré 19’000 spectateurs en quatre jours. Le programme est toujours aussi alléchant et centré sur le sport, la décoration, sobre et élégante, séduit, tout comme l’agencement de l’ensemble, avec des stands à proximité, mais il manque un petit
© Valeria Streun
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âle, qui fêtait un mini-jubilé (cinq éditions) du 9 au 12 janvier, c’est un très beau concours, un des meilleurs rendez-vous de l’hiver. L’arrivée de Longines, qui remplace les montres Moser apportées au départ par le mécène du concours Thomas Straumann, garantit de surcroît un avenir à la manifestation. On comprend aussi que Willy Bürgin, Hansueli Sprunger et leur équipe préfèrent conserver le statut de CSI 5 étoiles - comme Genève, den Bosch ou le Grand Palais - plutôt que celui d’étape Coupe du monde, afin d’avoir plus de libertés, notamment dans le choix du plateau.
le vendredi, quatorze au bout du compte). Le samedi soir, en revanche, il y en eut trop (22).
Un tiercé de rêve !
Le dimanche, le Grand Prix Longines fut d’un très grand niveau, avec une première manche très technique et sélective, plusieurs distances courtes nécessitant tact et dressage. L’épreuve, qui ne se court plus sur trois tours - c’est mieux ainsi -, fut passionnante à suivre et elle a livré un palmarès de grande classe. Bengtsson, le champion d’Europe 2011, devant Beerbaum, le seul cavalier à avoir gagné tous les titres majeurs, et Ehning, le champion qui a probablement le plus d’admirateurs, quel plus beau tiercé souhaiter ? Et, cerise sur le gâteau, une Suissesse parrainée par le sponsor maison, Jane Richard-Philips, prenait la 4e place derrière ces géants. Marcus Ehning était le premier des neuf sans-faute à s’élancer dans le tour des vainqueurs et l’Allemand plaça la barre très haut avec son puissant gris Cornado, un fils de Cornet Obolensky, l’éta-
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lon le mieux représenté ici. Ludger Beerbaum réussit à grignoter quelques centièmes avec Chiara, mais pas suffisamment pour prendre le meilleur sur Bengtsson, qui avait fait encore mieux, surtout dans le dernier tournant (une foulée de moins et une courbe idéale). La victoire était donc suédoise et Bengtsson l’attendait depuis un bout de temps, quasiment depuis les Européens de Madrid 2011. 2e à Zurich l’hiver dernier, 2e à Lyon, 3e à Göteborg, son bon Casall ASK (15 ans) était souvent placé, mais plus gagnant. L’erreur est réparée ! « J’ai moi-même été blessé (ndlr: aux adducteurs) après Doha et ma pause de presque deux mois a fait du bien à mes chevaux ! », avouera le vainqueur. Partant la dernière, Jane Richard Philips (31 ans le 7 avril prochain) avait peu de chances de bousculer ce trio magique et la cavalière d’Evilard, basée près de Turin depuis pas mal d’années, sut sagement assurer le sans-faute. Avec du sang-froid et un Pablo de Virton
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Quatre Suisses dans les dix
9e, 10e et 8e dans le Grand Prix avec Castlefield Eclipse et 2eavec Naiade d’Auvers, Paul Estermann a raté d’un rien la voiture promise au meilleur cavalier.
Peter-Steiner et Capuera II, excellents 10es après un Genève très prometteur. Avec Capuera II et Céleste, la Schwytzoise basée dans l’Ain, à St. Martin-du-Mont, au sud de Bourg-en-Bresse, peut voir 2014 avec sérénité et appétit. Les six autres Helvètes avaient été écartés à l’issue du premier tour, mais sans démériter pour autant. Même Faye Schoch et Nouvelle Europe Z (12 pts, comme van der Vleuten et Verdi) avaient leur place ici, quand on pense que Luciana Diniz, la gagnante 2013 avec Lennox, abandonna après 20 pts, tout comme Philippe Lejeune, alors que Marco Kutscher et Cornet’s Cristallo, les vainqueurs de l’autre GP, comptabilisaient 17 pts.
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Un doublé belge
Meilleure Suisse du Grand Prix Longines, Jane Richard-Philips a pris le 4e rang avec son fabuleux Pablo de Virton. Double sans faute, elle a su garder ses nerfs pour réussir cette belle performance. La joie après l’exploit !
hyper puissant et impressionnant. La Romande - « d’origine bâloise » ajoute-t-elle -, tient là un vrai crack, déjà 2e à Zurich et deux fois 5e lors du Global Tour, mais elle n’est pas non plus à l’abri d’un refus ou d’une élimination, comme on l’a aussi vu l’an passé. D’autres avaient essayé de bousculer le chrono et l’ordre établi, mais en vain. Ainsi Edwina Tops-Alexander, qui toucha le montant du dernier obstacle avec Itot du Château, mais n’y aurait de toute façon pas réussi. L’Australienne se plaçait 6e, entre le Belge Wathelet et le no 1 mondial Scott Brash montant Hello Sanctos, qui précédait trois Suisses. Des regrets pour Paul Estermann, 8e avec Castlefield Eclipse, si régulière ici (trois top 10), mais piégée par la sortie du triple du premier tour. Le Lucernois, 2e la veille au soir avec Naïade d’Auvers, a frôlé le titre de meilleur cavalier du concours et la voiture promise, qui allaient au Néerlandais Harrie Smolders. Des regrets aussi pour Romain Duguet, qui ne se serait pas classé 9e mais 4e sans la petite faute de Quorida de Treho sur le vertical sur bidet. « Je ne veux pas me mettre à ruminer, la jument était peutêtre un peu figée et j’ai légèrement amorcé mon virage sur l’obstacle, mais je ne peux que me réjouir de cette 9e place, la progression est là », disait le cavalier de Gümlingen à tête reposée. Vrai qu’il se rapproche de plus en plus des meilleurs, avec une belle constance, et qu’il a là une jument pour rêver de grands championnats. Et pourquoi pas de la Normandie ? Des promesses et des compliments aussi pour la talentueuse Nadja
Le Championnat de Bâle, le «Tambour d’or », se déroulait le jeudi soir déjà. Deux Belges figuraient parmi les onze barragistes et ils occupaient même la tête à l’arrivée. Grégory Wathelet avait « tué » ce barrage en réussissant d’entrée de jeu un tour idéal avec son jeune Conrad. Pieter Devos s’est approché de son chrono - à 4 dixièmes avec son puissant BWP Dream Of India Greenfield (par Gem of India), gagnant de la Coupe de Genève: 2e ! L’Irlandais Denis Lynch, pilote du mécène bâlois Thomas Straumann, prenait le 3e rang avec l’impressionnant All Star, juste devant Pius Schwizer, 4e avec Toulago, bloqué par un obstacle dans un virage, mais rapide. Deux autres Suisses figuraient parmi les onze barragistes, Paul Estermann, 10e avec Castlefield Eclipse, et Faye Schoch, 11e avec Nouvelle Europe Z (deux fautes chacun, mais des tempi très différents). Un peu crispée au barrage, la Fribourgeoise avait signé un superbe sans-faute au tour initial, pourtant sélectif et technique. Un point de temps à l’initial - comme dans le Défi des champions ! - pour Nadja Peter-Steiner et Capuera II, 15es.
La démonstration de Kutscher
Le vendredi soir, le Prix LGT a aussi offert un beau barrage et, devant près de 4’000 spectateurs, Marco Kutscher a fait une démonstration avec Cornet’s Cristallo, son fils de Cornet Obolensky. Le no 1 mondial Scott Brash et Hello Sanctos, privés de barrage la veille au soir pour 1 pt, semblaient cette fois s’acheminer vers un énième succès, quand le jeune Allemand David Will et surtout son compatriote Kutscher réussissant leurs options et virages avec un brio fou. Le jeune et culotté David Will mit tout d’abord quatre dixièmes à Brash. Quant à Marco Kutscher, il nous gratifia d’une véritable leçon d’équitation dans la souplesse et la décontraction. Une foulée de moins dans les deux virages les plus serrés, de la façon la plus coulante et précise qui soit, et une grosse seconde d’avance. Le lieutenant 1ère classe de Beerbaum est un maître lui aussi !
Rolf G. Bengtsson, 4e avec Casall Ask, n’avait pas pris tous les risques. Le Suédois pensait-il déjà au dimanche ? Le seul qui aurait pu s’immiscer à la 2e ou 3e place, c’est Paul Estermann. Le Lucernois fit hélas une petite faute dans le double avec Castlefield Eclipse (postérieur sur le vertical d’entrée), ce qui le reléguait au 9e rang. La 10e place allait à Jane Richard Philips, piégée par le même double avec Pablo de Virton. Des performances qui allaient leur donner confiance pour la suite aussi.
Cinq Suisses à la queue leu leu
Le samedi, il y avait deux épreuves d’égale importance. En fin d’après-midi, la grande chasse fut remportée par David Will. Avec Pokerface, Will a un sacré atout dans son jeu. Ce jeune Allemand, aussi fin qu’audacieux à cheval, fêtait là son deuxième succès du concours avec ce 10 ans aux origines prestigieuses (Couleur Rubin et Baloubet du Rouet). Le Néerlandais Jur Vrieling était 2e avec Tum-Tum. Suivait une ribambelle de Suisses, placés à la queue leu leu. Pius Schwizer était 3e avec la bondissante Alexia K, Romain Duguet 4e avec la bonne petite Ulena, Steve Guerdat 5e avec sa fidèle complice Sydney VIII, Martin Fuchs 6e - à 1 centième de son pote champion olympique ! - avec Karin II CH (19 ans), qui a… presque son âge ! Un peu moins audacieuse qu’à Genève, où elle avait remporté la même épreuve en 2012 et 2013, Janika Sprunger se contentait du 7e rang avec le gris JL’s Komparse, 6e la veille. Enfin, Beat Mändli pointait au 10e rang avec Croesus. Le soir, dans le Prix du Grand Hôtel Les Trois Rois, Paul Estermann a manqué la victoire pour 15 centièmes, une peccadille ! Et si Jur Vrieling montait son olympique Bubalu, le Lucernois, lui, misait sur sa jument no 2 Naïade d’Auvers. Aucun autre Suisse « aux prix ». Roger-Yves Bost a remporté une épreuve au chronomètre (145 cm) avec Castle Forbes Cosma, mais il a aussi connu des désillusions et des abandons, y compris avec Myrtille Paulois, et le champion d’Europe, dans le doute depuis son titre, a renoncé au Grand Prix, qu’il avait gagné en 2012. Pas de victoire suisse, mais beaucoup de places d’honneur. On a vu que Paul Estermann était souvent dans le coup. Une 2e, une 3e et une 5e places pour Pius Schwizer et la prometteuse Clever Lady, une 4e et une 8e places pour Mélanie Freimüller avec Noowanda de Sémilly, un 6e rang pour Niklaus Rutschi et Earl Pery’s Caro CH. Steve Guerdat s’est aussi classé 8e et 12e avec son nouveau Concetto Son.
Audrey Geiser aux avant-postes
Le tour dit «amateur» est très prisé des cavaliers et il y avait à nouveau une bonne poignée de Romands. L’Allemand Tobias Schwarz
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a remporté la finale (135 cm), devant Dominik Wiesner et Hans Meier. Florence Seydoux était 6e avec Clever PKZ, 9e auparavant, Audrey Geiser 9e avec Orlane de Courna (par Diamant de Sémilly) qui aurait été 3e sans une faute au barrage. Audrey Geiser et Orlane avaient déjà gagné le premier jour et elles étaient encore 2es le samedi matin sur 130 cm, derrière Simone Buhofer et Wimona. Rachel Sandoz était alors 6e avec Gigolo III, sans faute aussi, à 2 secondes. Christiana Duguet s’est également classée 6e sur 130 cm avec Olympe de Kerglenn. La jeune Fribourgeoise Johanne Hermann a remporté une 120 cm avec Quisisana Z, devant Stefan Meierhans et Audrey Geiser, cette fois en selle sur Early Chin, Roger Wenger, Nicole Bruhin et Jacky Studer, 6e avec Galant HCW CH (par Galant Normand), encore 5e le lendemain. Une victoire aussi pour Rahel Fuchs, une fille d’Aloïs, avec un cheval de son petit cousin Markus ! Succès de Kim Betge le samedi sur 120 cm. Sandrine Berger était alors 4e avec sa confirmée Philadelphia III et 16e avec son prometteur 7 ans Calgary XI (par Baloubet du Rouet et par Quick Star, excusez du peu!). On les reverra sans doute tous à la Halle St. Jacques l’hiver Alban Poudret prochain ! Du 8 au 11 janvier.
Audrey Geiser était 9e de la finale des amateurs, une 135 cm, avec Orlane de Courna et était aussi 1ère et 2e avec la même jument. La Romande était encore 3e avec Early Chin. Belle moisson de classements.
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Marco Kutscher a réussi un barrage de folie avec le fils de Cornet Obolensky, Cornet’s Cristallo, dans la grosse épreuve du vendredi. Il a été plus rapide que Scott Brash et Hello Sanctos de près d’une seconde et demi. Il fallait le faire, qui plus est dans la souplesse et la décontraction! Moins de réussite le dimanche.
A Bâle, Willy Bürgin (à g.) et Thomas Straumann (à dr.) ont rendu hommage à Paul Weier, plus fringant que jamais à 79 ans et récompensé pour l’ensemble de son oeuvre de cavalier (médaillé européen, gagnant des GP de Rome et d’Aix-laChapelle, douze fois champion de Suisse, 6 fois en saut, 4 fois en complet et 2 fois en dressage, etc.), de chef de piste, d’organisateur, d’entraîneur, de steward FEI, de commentateur, etc. Y a-t-il une fonction qu’il n’aie exercé ?
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janv./fév. 2014 · international · 45
Rigoletto Royal CH a été nommé « cheval suisse 2013 » par les lecteurs de PferdeWoche. Une belle récompense pour Caroline Häcki-Rindlisbacher, excellente aux Européens et gagnante de la finale Grand Prix de l’ASCC.
46 · le cavalier romand · focus
L’info : Urs Grünig passe le relais à Andy Kistler
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Le chef de l’équipe de Suisse de saut quittera son poste fin avril, au soir de la finale de la Coupe du monde à Lyon, après trois ans et demi de bons et loyaux services. « Je pars le coeur léger, pour des raisons professionnelles, car la fonction de chef d’équipe est extrêmement lourde, en heures de travail comme en énergie et ce n’était plus compatible avec mes obligations familiales et professionnelles », soulignait Urs Grünig (photo à g.) le 14 janvier à Zurich. Son successeur, il l’a choisi lui-même, avec l’aval de la Fédération suisse des sports équestres (FSSE). Il s’agit de l’un de ses deux adjoints, Andy Kistler (59 ans), qui a assumé quatre fois le rôle de chef d’équipe l’an passé, notamment à Rome et à Aix. Stéphane Montavon continuera à officier comme suppléant à Calgary et sur quelques concours. Jörg Wetzel demeure à disposition comme psychologue du sport (il était aux JO) et le Dr Martin Kummer comme vétérinaire en chef. Andy Kistler entrera en fonction le 1er mars et Urs Grünig l’initiera jusqu’à fin avril aux divers aspects de cette charge. Domicilié à Reichenburg/SZ, Andy Kistler est père de quatre enfants, dont deux cavalières qui ont monté dans les cadres J et JC. « Je suis très motivé et je peux vous assurer que je ferai la part belle à la continuité, à la correction et à la confiance. » Ses objectifs : se classer dans le top 5 lors des Jeux mondiaux, synonyme de qualification pour les JO 2016, et le maintien au sein de la Division 1. Urs Grünig (60 ans le 31 mars) conseille la direction de cinq entreprises du bâtiment et il n’arrivait plus à tout mener de front. « Les sélections, c’est une grosse pression, ça m’empêchait souvent de dormir. Les cadres, c’est un ensemble, trente individualités, qui doivent former un tout. » Soulagement ou tristesse après cette décision ? « Un peu les deux à la fois. Il faut beaucoup de joie, de passion et d’émotions pour assumer ce job, j’ai eu de bons contacts avec les cavaliers et les propriétaires, mais il y a des pressions, du stress. Avec une bonne communication, de la clarté, on y arrive. Au début, il y avait la moitié des cavaliers contre moi, à la fin tout au plus deux ou trois ! » « Les Jeux ont constitué le plus haut fait et le meilleur moment de mon engagement. Pas seulement grâce à la médaille d’or de Steve Guerdat, mais aussi grâce à l’état d’esprit incroyable de toute l’équipe avant et pendant les JO. » Et Urs Grünig d’ajouter que les responsables de Swiss Olympic avaient trouvé que son équipe était la plus impressionnante de toutes pour sa cohésion et sa combativité. « Et quand on sait combien les cavaliers peuvent être individualistes, ce n’était pas évident ! L’année 2012 a été fabuleuse, mais j’ai alors aussi Alban Poudret constaté que c’était trop pour moi. »
L’exemple : La suisse interdit le barrage des chevaux et le Rollkür Dans l’ordonnance sur la protection des animaux du Droit fédéral, deux interdictions ont été ajoutées pour les chevaux par le Conseil fédéral. Depuis le 1er janvier 2014, la Suisse interdit le Rollkür (photo). C’est-à-dire que toute personne qui oblige un cheval à maintenir son encolure en hyperflexion – encapuchonnage contraint - pourra désormais être sanctionnée. La seconde pratique interdite qui apparaît dans la loi suisse en ce début janvier est celle visant à barrer les chevaux. Ces deux mesures viennent compléter celles qui sont déjà en vigueur, à savoir : • raccourcir la base de la queue d’un cheval • chercher à obtenir une position non naturelle du sabot, utiliser des ferrages nuisibles et poser des poids dans la région des sabots. • faire avancer ou punir un cheval avec des instruments produisant des chocs électriques, tels qu’éperons, cravaches ou aiguillons électriques. • faire participer à une compétition sportive un cheval dont on a sectionné ou rendu insensibles les nerfs des jambes ou dont la peau des membres a été rendue hypersensible, ou appliquer sur ces derniers un moyen auxiliaire provoquant des douleurs. • priver un cheval de ses poils tactiles. • lui attacher la langue. La Suisse s’implique pour augmenter la protection des animaux et d’autres pays vont sans doute s’en inspirer. O. K.
Le coup de théâtre : Aix-la-Chapelle quitte le circuit Furusiyya ! Coup de massue pour le circuit des Coupes des Nations parrainé par Furusiyya, le Fonds saoudien consacré aux sports équestres: le CHIO le plus emblématique et le plus populaire (360’000 spectateurs), Aix-la-Chapelle, renonce à faire partie du circuit. Aix, qui n’a besoin de personne, veut garder son sponsor, Mercedes, et ses habitudes. Le jeudi soir, devant plus de 40’000 spectateurs, se courra à l’avenir toujours une Coupe des Nations à Aix, mais celle-ci ne comptera plus pour le circuit. On sait qu’Aix a tenu à conserver sa relation privilégiée avec Rolex, mais un compromis avait été trouvé l’an passé, après l’arrivée de Longines dans le giron de la FEI, le circuit des Coupes des nations étant pour leur part parrainé par Furusiyya, le Fonds équestre saoudien.
Cette année, patatras! La FEI et le circuit des Coupes des Nations perdent là le concours le plus mythique. En revanche, Aix garde le même impact, en gagnant de l’indépendance et en s’assurant de la fidélité de son sponsor titre Mercedes. Comme Calgary, autre étape du Rolex Grand Slam, Aix pourra choisir les équipes qu’elle invite. A noter que Calgary conserve un CSIO qualificatif pour la finale, au moins de juin et non en septembre (Masters). «Nous avons pris cette décision pour des raisons économiques», a déclaré Michael Mronz, directeur et responsable du sponsoring au CHIO d’Aix-la-Chapelle. « Malgré les meilleurs efforts de toutes les parties, avec la poursuite des discussions jusqu’à hier (7 janvier), il n’a pas été possible de
résoudre ce problème », regrettait pour sa part l’Américain John Madden, président de la Commission de saut de la FEI. « Nous serons plus libres, plus souples pour le choix des équipes invitées », souligne le directeur sportif d’Aix Frank Kemperman. Grand bénéficiaire de ce retrait, le CSIO de Lummen, qui gagne une étoile et intègre la Division 1 européenne. On avait parlé d’un circuit de dix étapes pour intégrer Lummen et Gijon (ESP), du coup on y a renoncé. La Ligue d’Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes gagne une troisième étape, le Moyen-Orient en reste à une escale, tandis que l’Océanie, l’Afrique et l’Asie n’ont toujours pas de CSIO: l’universalité prend du temps…La finale 2014 aura à nouveau lieu à Barcelone (9 au 12 octobre). A. P.
janv./fév. 2014 · au galop · 47
Nick Motmans perd la vie à 27 ans
impliquant une voiture de police : rocambolesque et tragique ! Lionel Dunning avait encore gagné une Coupe des Nations en 1985, des Grands Prix et des épreuves à l’Olympia au début des années ‘90, avant de tirer sa révérence, en 1998. Il avait par la suite entraîné des cavaliers, en Angleterre et au Moyen-Orient. A son épouse Pam, qui fut une cavalière internationale tout aussi brillante, et à leur fils Robert vont nos sincères condoléances.
horses à l’Equitana d’Essen avaient alors fait sensation ! Son cheval préféré, l’étalon Okie Isma Dad, est mort exactement une semaine avant lui. Et deux jours avant son décès, Jean-Claude Dysli était encore à cheval, là où il aimait le plus être.
Jean-Claude Dysli n’est plus
Lionel Dunning s’est éteint Ex-cavalier international de saut, Lionel Dunning est décédé à l’âge de 75 ans, des suites d’une crise cardiaque, le 30 décembre dernier. Il avait monté 25 Coupes des Nations pour la GrandeBretagne. On se souvient bien de son dernier crack, Jungle Bunny. Lionnel Dunning avait connu un grave accident en 1970, suite à une chute, et il était resté à moitié inconscient durant sept mois. On pensait à l’époque qu’il ne remonterait jamais en concours. Il avait pourtant gagné de plus belle. Ses sponsors lui avaient retiré ses cracks quelques années plus tard, les professionnels déclarés (comme David Broome ou lui) ne pouvant alors plus monter aux JO. Tenace et travailleur, il avait recollé au peloton. Il allait encore perdre quatre cracks dans un accident de la route
Antony FRH au paradis des chevaux Antony FRH, l’ex-crack de l’Allemande Isabell Werth, est mort début décembre. Il avait 27 ans. Antony avait été un peu dans l’ombre de Gigolo, mais il fut tout de même 2e de la finale de la Coupe du monde de dressage FEI 2001 et vainqueur de nom-
le chio de St-Gall en deuil Peter Stössel n’est plus, son œuvre demeure Président du CSIO de St-Gall durant 25 ans avant de passer le témoin à sa fille Nayla en 2012, Peter Stössel (photo) s’est éteint le 26 décembre, à 69 ans. Peter Stössel était un organisateur dans l’âme, un homme passionné et courageux, aux convictions claires, doué d’une vision, mais simple et abordable, disponible, il nous manquera. Peter Stössel est décédé des suites d’une bien cruelle maladie. Au lendemain de Noël. Il n’a pas pu envoyer ses traditionnels voeux, qu’il accompagnait souvent d’une bougie et de pensées personnelles, philosophiques et éthiques, comme peu de dirigeants le font de nos jours. Peter Stössel avait repris les rênes du CSIO de St-Gall en ‘87, à l’occasion des championnats d’Europe de saut, des mains du légendaire Konrad « Zabi » Widmer. Une succession qui ne paraissait pas simple, mais qu’il assura avec brio. Il organisa à nouveau des Européens en ‘95, affrontant alors avec infiniment de sang-froid et de courage le forfait des Allemands et les déluges d’eau, en trouvant d’excellentes parades, resserrant le tout sur deux jours (épreuve par équipe le samedi, individuel le dimanche), après avoir « foehné » son beau terrain du Gründenmoos, sauvé de l’autoroute dans les années ‘80 et refait à neuf dans les années 2000. En dirigeant d’entreprise avisé (MS Marketing compte 2’000 employés), il sut aussi améliorer les infrastructures du CSIO, afin d’accueillir encore mieux spectateurs, sponsors et VIP. Sportivement, il sut aussi s’entourer d’un directeur sportif influent, Markus Fuchs. Organisateur du CSIO de Suisse, Peter Stössel se sentait investi d’une mission et il réussira à alterner entre Lucerne et St-Gall, puis à concentrer ses efforts sur St-Gall et à convaincre ses sponsors, Longines notamment, de le suivre à fond dans cette voie. Un pari réussi, même si les aléas de la météo le poursuivirent l’an passé encore (Coupe des Nations tronquée et concours abrégé après deux jours). En 2012, Peter Stössel avait transmis les rênes à sa fille Nayla, mais sans quitter le navire, évidemment. Grand coup de chapeau pour tout ce qu’il a fait, y compris la transmission à son fils (l’entreprise familiale de marketing direct et de courrier) et à sa fille (le CSIO). A eux, à tous ses proches et à l’équipe du CSIO de St-Gall vont nos Alban Poudret condoléances sincères et émues. Peter, nous t’admirions beaucoup ! © LDD
Le jeune Belge Nick Motmans (photo) est décédé le 5 décembre des suites d’une chute de cheval survenue trois jours plus tôt à l’entraînement. Son maréchal-ferrant l’avait trouvé inanimé dans son manège. Placé en coma artificiel, Nick Motmans (27 ans) a succombé malgré des soins intensifs. Ex-membre de l’équipe belge aux Européens juniors et jeunes cavaliers, Nick Motmans était un cavalier des plus prometteurs. 3e du fameux Derby d’Hickstead - endroit dont il était un familier - en 2012, il avait aussi été 2e et 3e du Derby des Flandres au CSIO de Lummen et il adorait ce type d’épreuves. A sa famille vont toutes nos condoléances. Pieter Devos a manqué la première journée du CHI de Genève pour prendre part à ses obsèques. Philippe Guerdat, qui le connaissait bien pour avoir entraîné les Belges, était également très affecté : « Nick était un garçon plein de talent, attachant et formidable. Il était toujours souriant et positif, même dans l’adversité. C’était un gars bosseur et doué, un vrai gagneur, il aurait mérité des cracks. »
Pionnier de l’équitation western en Suisse, Jean-Claude Dysli est décédé le 15 décembre en Espagne, à l’âge de 78 ans. Cavalier, entraîneur, organisateur, JeanClaude Dysli avait consacré sa vie à promouvoir la monte western en Suisse et en Europe, après un long séjour aux Etats-Unis (à partir de 1960). Au début des seventies, ses démonstrations avec des quarter
48 · le cavalier romand · au galop
Invasor s’en est allé Invasor, le bel étalon PRE de l’écuyer de Jerez Rafael Soto, est mort peu avant Noël, à 24 ans. Rafael Soto était à l’Olympia de Londres, pour une présentation de l’Ecole royale andalouse, lorsque son fidèle compagnon a tiré son ultime révérence. « Il m’a tout donné, je ne l’oublierai jamais. Je suis très triste, nous avons tous été surpris par sa mort, mais nous savons qu’il n’a pas souffert », a dit le cavalier. Invasor était né chez Alvaro Domecq. Ignacio Rambla l’avait monté à 6 ans, avant que Rafael Soto le reprenne. Pour une longue et belle carrière de douze ans, jusqu’en 2007. Avec Invasor, Soto a été trois fois champion d’Espagne, il a disputé trois olympiades (argent par équipes en 2004 à Athènes), trois Jeux mondiaux (bronze par équipe en 2002 dans leur ville de Jerez), quatre Européens (bronze par équipe en 2003), brillé au plus haut niveau international et surtout enchanté le public, en le gratifiant de piaffers incroyables et de pas espagnol en bonus ! Invasor, c’était l’ami du public no 1.
Le Primeur au ciel Il avait permis à Marie-Line Wettstein de participer aux Jeux équestres mondiaux 2006 à Aix-la-Chapelle, à la finale de la Coupe du monde 2005 à Las Vegas ou encore aux Européens de 2005 et 2007 et d’être sacrée championne de Suisse en
2008 à Zurich-Hardwiese. Il était son cheval de prédilection, de coeur, le Premier. Le Primeur (photo) avait ensuite permis à Estelle de gagner en expérience et d’avancer sur les traces de sa maman, remportant alors de nombreuses épreuves pour jeunes cavaliers (ières) et le titre national 2013 dans cette catégorie. Le Primeur était donc encore des plus actifs. Ce bon hanovrien est pourtant mort à la fin de l’année passée, à l’âge de 20 ans. Un départ prématuré et très dur.
Coup dur pour Alexandra Fricker Deux mois de repos forcé pour Alexandra Fricker, qui a chuté le premier jour du CSI de Bâle et s’est retrouvée à l’hôpital, à Bâle d’abord, puis à Zurich. L’élégante cavalière zurichoise a annoncé sur sa page Facebook que des examens passés ont révélé deux fractures des vertèbres ainsi qu’une déchirure musculaire à la cuisse. Des blessures qui tiendront Alexandra Fricker éloignée des pistes de concours durant deux mois.
Bella Donna pour le Qatar aussi D’abord convoitée par l’Ukraine et Alexander Onyshchenko, l’excellente jument de Meredith Michaels Beerbaum Bella Donna (photo) a été vendue au Qatar, a annoncé le 10 janvier l’un des entraîneurs des Qataris, Karl Schneider, relayé par le site www.worldofshowjumping.com. On ne sait pas encore quel cavalier montera cette jument de 11 ans (par Baldini II et par Calido I), sacrée cheval no 1 en Allemagne en 2013. Peut-être un jeune, puisque ce sont Markus Fuchs et Karl Schneider qui l’entraîneront, selon Meredith Michaels Beerbaum. C’est une lourde perte pour la championne germano-californienne, qui
Ingrid Klimke sportive de l’année Début janvier, la chaîne de télévision allemande Sport 1 organisait l’élection des sportifs allemands de l’année. Par équipe, c’est le fameux club de football du Bayern Münich qui l’a emporté. Chez les hommes, la palme revient au cycliste Marcel Kittel, le pilote de F1 Sebastian Vettel se contentant de la 2e place! Quant à la sportive de l’année, c’est la cavalière de complet Ingrid Klimke! Double médaillée aux championnats d’Europe de Malmö, la fille du Dr Reiner Klimke a devancé une footballeuse et une joueuse de tennis, Sabine Lisicki. Une belle reconnaissance pour le cheval. Imaginerait-on cela ailleurs qu’en Allemagne ? En Angleterre peut-être…
Qatar : après Palloubet, Utascha !
© Jacques Toffi/R
avoir remporté les Coupes des Nations d’Aix-la-Chapelle, de St-Gall, Rome et Dublin avec van der Vleuten senior ! Propriété du Fonds Néerlandais du saut d’obstacles, « sa vente s’inscrit dans les objectifs du Fonds », explique son directeur G. Swinkels.
Quelques mois après le fabuleux Palloubet d’Halong, la vibrante Utascha prend le même chemin, celui du Qatar ! Agée de 12 ans, Utascha, une fille de Lux Z, a à son actif un palmarès conséquent depuis plusieurs années, d’abord avec Eric van der Vleuten avec lequel elle courait les Jeux mondiaux en 2010 et le championnat d’Europe en 2011 (grosse chute en finale individuelle), puis avec Jeroen Dubbeldam, qui figurait avec elle dans l’équipe aux championnats d’Europe à Herning, puis à la finale par équipe de Barcelone. Avec Dubbeldam, elle a gagné le GP Coupe du monde d’Oslo 2012 et la Coupe des Nations d’Aix-la-Chapelle 2013, après
© FEI/LDD-Kit Houghton
breux Grands Prix dont Genève. C’est juste avant de prendre la route du CDI**** de Salzbourg, que la multi-championne de dressage a dû se résoudre à se séparer de son cher Tony. Ce bon hanovrien bai (par Argument) avait souffert de violentes coliques. Il avait déjà été opéré pour cette raison voici six ans et était assez fragile.
avait disputé les JO de Londres et la dernière finale de Coupe du monde avec elle. L’absence de la jument à Genève, où elle était annoncée, avait relancé les bruits de couloirs d’écurie.
Pierre E. Genecand à la présidence ? Président du CHI de Genève durant treize éditions (de 1991 à 2003), du transfert des Vernets à Palexpo jusqu’aux premières finales du Top 10, et actuel organisateur du tournoi international de polo de Gstaad, Pierre E. Genecand (photo page suivante) envisage de se présenter à la présidence de la Fédération équestre internationale (FEI) si la Princesse Haya, qu’une centaine de Fédérations nationales pousse à effectuer un troisième mandat - et à modifier des statuts qu’elle avait elle-même fait changer - ne se représentait pas. Le Genevois est appuyé dans sa démarche par quelques Fédérations (dont la Suisse) et par certains
janv./fév. 2014 · au galop · 49
Des cavaliers bannis de toutes activités équestres ? Si la Fédération équestre internationale (FEI) suit les recommandations de l’Agence mondiale anti-dopage (AMA), les cavaliers suspendus pour dopage pourraient être bannis de toute activité équestre (cours, commerce et élevage compris!) à partir de janvier 2015. L’AMA propose en effet d’interdire aux cavaliers dont les chevaux ont été contrôlés positifs de continuer à enseigner, produire ou vendre des chevaux. Or le règlement anti-dopage de la FEI suit les recommandations de l’AMA depuis 2009. Les fédérations nationales seront consultées avant le vote qui interviendra lors de l’Assemblée générale 2014 et on peut s’attendre à d’âpres débats. La sanction ne devrait-elle pas rester proportionnelle à la faute ? N’y a-t-il pas de graves dangers à aller aussi loin ? On pourrait imaginer que deux cavaliers-marchands rivaux ou en bisbille trouvent là le moyen de s’éliminer purement et simplement ? On sait aussi qu’un simple carré de chocolat peut vous priver d’une médaille. Malveillance ou règlements de compte ne seraient pas à exclure dans un milieu où commerce et concurrence sont des réalités.
Rüdiger Rau pour le complet suisse Rüdiger Rau sera le nouvel entraîneur du concours complet helvétique, qui sort ainsi des sentiers battus. La FSSE engage l’Allemand en tant qu’entraîneur national et ce pour les cadres de tous les niveaux (poneys, juniors, jeunes cavaliers et élite). Rüdiger Rau (51 ans) est maître d’équitation diplômé, cavalier et entraîneur, il dirige un manège. Comme entraîneur des juniors et jeunes cavaliers germaniques, il a déjà contribué à l’obtention de quinze médailles européennes. Et comme constructeur, il construit des cross internationaux, ainsi que des épreuves de saut jusqu’en S. Sa tâche principale sera l’encadrement lors de compétitions. Souvent, pour des raisons de temps et d’argent, les entraîneurs privés ne peuvent pas accompagner les cavaliers. Rüdiger Rau fera aussi des entraînements
individuels. Cette collaboration permettra aussi aux entraîneurs privés d’approfondir leurs connaissances. Des cavaliers ne faisant pas partie du cadre pourront également en profiter. Peter Attinger espère ainsi une amélioration des résultats. Les prochains buts fixés sont les Jeux mondiaux 2014 en Normandie pour l’élite et les championnats d’Europe pour la relève.
Helen Langehanenberg pour la relève suisse Heidi Bemelmans, la responsable des jeunes cavaliers et des -25 suisses, invite régulièrement un entraîneur étranger à donner un cours à la relève. Le week-end des 12 et 13 janvier, elle avait fait appel à Helen Langehanenberg (photo), présente au
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cavaliers (Rodrigo Pessoa n’en fait pas mystère). «Une fédération doit se mener comme un cheval, c’est-à-dire : calme, en avant et droit », souligne Pierre Genecand. Prochaine étape : l’éventuelle révision des statuts de la FEI, fin avril, qui devrait obliger la présidente de la FEI à se déterminer.
Centre équestre national de Berne. La championne d’Europe par équipe a patiemment su s’adapter à chaque cheval et élève, nous a rapporté notre spécialiste du dressage, Helga Eppler. « C’était très intéressant, sur un grand cercle, au passage, elle demandait régulièrement des flexions à l’intérieur, afin d’obtenir de la décontraction. On pouvait développer le rythme et l’harmonie sans fatiguer son cheval. C’est une des recettes de son grand succès. Elle a aussi proposé des exercices de préparation pour les pirouettes au galop, sur un petit cercle, pour ne pas forcer et fatiguer le cheval. Tout était axé sur l’entraînement et non sur la compétition. » Pour sa part, Helen Langehanenberg, qui n’a que trois élèves chez elle, « pour pouvoir bien les suivre, en compétition aussi », a déclaré : « Ces jeunes ont de bons chevaux ». Estelle Wettstein, qui s’entraîne une semaine l’hiver avec Jonny Hilberath, co-entraîneur de l’élite allemande, résumait ainsi le travail effectué avec Helen Langehanenberg : « C’était très intéressant, il nous faudra maintenant continuer à exercer régulièrement ce qu’elle nous a proposé. » A noter que les tribunes du grand manège du CENB étaient remplies jusqu’au dernier siège.
CSI-w de Malines : Carlos Mota Ribas privé de victoire ! Le 29 décembre au soir à Malines (BEL), dans les Six Barres, Carlos Mota Ribas (photo) fut le seul à franchir 205 cm avec Pelvin Z. Porté par le public en délire, le Brésilien enleva alors sa bombe pour saluer le public, la jeta dans les tribunes et il sauta dans la foulée deux obstacles de 120-130 cm installés pour les deux premiers tours. Après bien des palabres (et des téléphones, notamment au chef juge de la FEI), il fut éliminé… ou plutôt déclassé du dernier tour, se retrouvant 4e, derrière les trois concurrents à 4 pts. Ce qu’on appelle « couper la poire en deux ». Et dans une épreuve au chronomètre, aurait-il été déclaré bon dernier ?
Une vraie bombe… à retardement !
Cela dit, sur les sites internet, on a un peu trop vite annoncé que Carlos Mota Ribas avait été éliminé pour avoir enlevé son casque, une règle que la FEI n’a introduite qu’à partir du 1er janvier 2014. Or, c’est bien pour avoir sauté deux obstacles non prévus que Mota Ribas a été puni. Ce n’est que deux jours plus tard qu’intervenait la règle de la coiffe ! Il est donc désormais aussi interdit d’enlever son casque lorsque l’on est à cheval. Depuis l’incident de la chute de Denis Lynch à la remise des prix du Derby de La Baule, la FEI ne veut plus que les cavaliers retirent leur bombe. C’est aller un peu loin, nous semble-t-il. Le cavalier sera-t-il tout de même autorisé à se décoiffer lors de la remise des prix ? Pour l’hymne uniquement ou pour saluer le sponsor ? Et lors du tour d’honneur, un geste spontané le privera-t-il de la victoire ? On peut imaginer que, dans l’enthousiasme, le cavalier habitué à répéter ce geste depuis des années ait ce genre de réflexe, non ? Une amende ne suffirait-elle pas ? Un carton jaune, ce serait déjà beaucoup (le second vous met à pied six A. P. mois !). A propos, les cavaliers ont-ils été consultés sur le sujet ?
50 · le cavalier romand · au galop
Beat Mändli (photo) entraîne désormais la jeune Américaine Katie Dinan et il mise sur les Etats-Unis, laissant ses (ex !) cracks en Suisse ! Excellente lors de la dernière finale de la Coupe du monde avec Nougat du Vallet, Katie Dinan a mis un terme à sa collaboration avec McLain Ward. Ses examens à l’Université d’Harvard bouclés, elle travaille désormais aux côtés de Beat Mändli (43 ans). Le vainqueur de la Coupe du monde 2007 avait entraîné un temps Steve Guerdat et aussi Ben Maher. « Une montagne de connaissances », dit du Suisse le site canadien noellefloyd.com. Le hic, c’est que Paul Bücheler, le propriétaire de Louis, son crack no 1, Croesus, champion de Suisse 2013 à Lugano, et Cool and Easy a refusé que ses chevaux franchissent cet hiver l’Atlantique pour deux mois, comme initialement prévu. Bücheler les garde chez lui, à Biessenhofen, près du Lac de Constance, et va chercher un autre cavalier, estimant les deux mandats assumés par Mändli « incompatibles ». « Beat doit maintenant tenter sa chance aux Etats-Unis, je lui souhaite de réussir! ». On sait que ces deux-là s’étaient déjà séparés au début des années 2000. Du coup, Beat Mändli a même renoncé au CSI-W de Zurich. Katie Dinan lui confiera probablement des chevaux, notamment le gris Antarès F, monture olympique de McLain Ward aux JO de Londres, mais il ne sera pas facile pour le Suisse de se qualifier pour la finale de la Coupe du monde à Lyon (21e après Malines). Un nouveau départ pour le vainqueur de la Coupe du monde 2007?
Le Top 10 à Genève, en 2014 et 2015 Le Club international des cavaliers de saut d’obstacles (IJRC) a annoncé lors du CHI de Genève avoir prolongé de cinq ans son partenariat avec Rolex, son sponsor historique. Ce nouveau contrat permettra d’augmenter la dotation de la finale du Top 10 (actuellement 200’000 euros). « Le prize-money augmentera de manière considérable dès 2014 et, progressivement, d’année en année », a souligné Rodrigo Pessoa, vice-président de l’IJRC. Cette finale réunissant les dix meilleurs cava-
liers du monde s’en retourne là où tout a commencé, à Palexpo, pour deux ans, en 2014 et 2015. « Ce partenariat va bien au-delà de la finale du Top 10. C’est un grand soutien pour le club », a aussi précisé Eleonora Ottoviani, la directrice de l’IJRC. « Il nous permet de renforcer notre structure et notre travail sans connaître de soucis financiers. » Tenue durant ses sept premières années à Genève, la finale du Top 10 s’est déroulée à neuf reprises déjà à Palexpo.
Rolex et Palm Beach ensemble pour dix ans En signant un accord pour dix ans, Palm Beach/Wellington et Rolex ont frappé un grand coup. Le Festival équestre hivernal de Wellington, qui s’étend désormais sur trois mois, et propose douze (!) semaines de concours, proposera ainsi de nombreux Grands Prix hyper dotés, le prize-money total s’élevant à huit millions de dollars. Pour cet hiver, il était ainsi prévu d’agender cinq CSI 5 étoiles et trois CSI 4 étoiles, avec un total de 51 épreuves comptant pour les Rankings! Quatre Grands Prix étaient prévus avec 300’000 dollars, le Grand Prix final, le 30 mars, avec 500’000 dollars, sans parler des bonus.
Comme certains de ces ajouts ont été faits hors délais, trois concours 5 étoiles, Zurich, Hongkong et le Saut Hermès, ont apposé leur veto et le programme sera donc remanié, sans pour autant baisser la dotation globale. Mark Bellissimo, le maître des lieux, a dit regretter ces recours, mais accepter pour cette année. Pour figurer dans le Top 10 ou dans le Top 30 (accès au Global Tour), beaucoup de cavaliers se sentiront à l’avenir quasiment obligés de traverser l’Atlantique. Cela déséquilibrera-t-il un peu le calendrier et les circuits ? C’est en tout cas un nouveau signal clair de l’engagement renouvelé de Rolex dans le monde équestre.
Quatre candidats pour les Coupes du monde 2017 Quatre villes ont déposé leur candidature pour organiser la finale de la Coupe du monde Longines de saut en 2017. Londres (GB) et Omaha, dans le Nebaraska(USA), proposent d’accueillir les finales de saut et de dressage. Londres a un bel atout avec son O2 Arena, une grande boule située à côté de Greenwich et inaugurée en l’an 2000, qui accueille le Masters de tennis, de grands concerts (Peter Gabriel, Roger Waters, Led Zepplin, etc.) a accueilli plu-
Longines Rankings : Brash en no 1, Guerdat 5e Après trois mois consécutifs pour Ben Maher, Scott Brash (photo) figure pour le deuxième mois aux commandes des Longines Rankings. Le no 1, c’est lui ! L’Ecossais a encore brillé à Paris, à Genève et même à Londres et le contraire eût donc été étonnant. Ben Maher, qui a connu une petite baisse de régime - et des soucis avec ses propriétaires - conserve sa 2e place, mais 202 pts les séparent tout de même. Suivent Ludger Beerbaum, 3e (=), Beezie Madden, qui repose depuis ses chevaux de tête, et Steve Guerdat, qui regagne à nouveau une place, grâce à sa brillante victoire à Genève. 5e, le Jurassien aura occupé tous les rangs de 1 à 10 et il conserve surtout une place très convoitée dans le club du Top 10. Si Marcus Ehning, 6e (-1), Luciana Diniz, 7e (+2), Patrice Delaveau, 8e (=), Gerco Schroeder, 8e ex. (+2), et l’Américain Kent Farrington, 10e, qui fait sa première apparition - amplement méritée après ses deux gros succès à Genève notamment - dans le Top 10 après l’avoir tutoyé depuis deux ans, font partie de ce premier groupe, Kevin Staut, 11e (+1) et Daniel Deusser, 12e (+2) n’y sont pas, malgré d’excellents résultats. Quant à l’ex-no 1 Christian Ahlmann, 13e (-6), il paye cash son petit coup de mou. Idem pour Roger-Yves Bost, 15e (-2). Pius Schwizer, le no 2 helvétique, est 21e, il gagne 2 places. Janika Sprunger, 34e, en perd 5. Suivent Martin Fuchs, 70e (+4), Paul Estermann, 73e (+7), Jane Richard Philips, 77e (+4), Beat Mändli, 85e (+7), Werner Muff, 112e (-10), Romain Duguet, 117e (-1), Alexandra Fricker, 118e (-21), Niklaus Rutschi, 128e (-18), Clarissa Crotta, 129e (-24), Christina Liebherr, 145e (-3), Nadja Peter-Steiner, 180e (+18), qui profite de sa belle 5e place dans le Défi des Champions. Frédérique Fabre Delbos, 4e de la Coupe de Genève, grimpe de la 472e à la 400e place A. P. (+72), Faye Schoch de la 442e à la 412e (+30). © FEI/LDD
© C. Grandjean/R
Beat Mändli mise sur les USA
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Plus étincelante que jamais, la Britannique Charlotte Dujardin reste l’incontestable no 1 mondiale en dressage et la publication des derniers Rankings le confirme. La nouvelle détentrice du record du monde des libres boucle l’année no 1 mondiale, en ayant couru quatre concours seulement (Rotterdam, Hickstead, Herning et Londres). Elle devance l’Allemande Helen Langehanenberg sur Damon Hill NRW, 2e, et la Hollandaise Adelinde Cornelissen sur Jerich Parzival, 3e. L’Allemagne domine toujours ces Rankings mondiaux avec 3 cavaliers dans le top 10 et 20 cavaliers dans le top 100. Du côté suisse, Marcela Krinke Susmelj est désormais 28e (+7) avec Smeyers Molberg et 42e (+4) avec Smeyers Lazander. Melanie Hofmann est 147e (+5) avec GB Cazzago C CH, Hans Staub 151e (+10) avec Warbeau, Elisabeth Eversfield-Koch 158e (-9) avec Rokoko N, Caroline Häcki 170e (-11) avec Rigoletto Royal CH, Philine von Bremen 287e (-2) avec Artemis.
Première pour Parme et pour Janika Un CSI 3 étoiles avait lieu du 22 au 24 novembre à Parme, dans les halles de la Foire. Il était organisé par le footballeur international Hernan Crespo et son épouse Alessia, cavalière. Et le FC Parme en était le sponsor principal! Plutôt rare, non ? Un concours très bien organisé, avec de grands cavaliers qui avaient préféré ce court voyage plutôt qu’un long trajet dans les airs pour leurs chevaux jusqu’à Doha, même s’il y avait moins d’argent en Italie. Ainsi les Suisses avaient-ils envoyé Steve Guerdat et Janika Sprunger (photo cicontre en haut), qui ont bien failli réussir un doublé dans le Grand Prix. C’est finalement Janika qui a gagné, avec le
CSI** de Kreuth : des Suissesses en verve Plusieurs Suisses étaient au départ du CSI** de Kreuth (ALL). Simone Wettstein prenait la 4e place du Grand Prix avec Cash and Go, Faye Schoch la 8e avec Nouvelle Europe Z. Martina Meroni a remporté une épreuve avec Dinzy, tout en se plaçant 4e sur Rivella Sitte, 2e et 7e sur Button Sitte. Niklaus Schurtenberger était 3e avec Davidoff van Schlösslihof CH et Clint Sulmoni 3e, 4e et 5e, Simone Wettstein 3e sur Crystal IV.
Riyadh : Avec Al Sharbatly, mais sans femmes A cheval sur novembre et décembre, un CSI 5 étoiles avait lieu à Riyad, en Arabie Saoudite, dans de somptueuses installations du Prince Abdullah Bin Metab Al Saud, habituellement basé en France, au Haras de Bory. Ce concours a lieu dans un domaine équestre de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, avec un hippodrome et un stade, dans un décor étonnamment vert et somptueux. En revanche, point noir vu d’ici, interdiction faite aux cavalières de monter, aux cavaliers d’avoir une groom femme et paraît-il aux femmes d’assister au
Complet : Nicholson et Fox-Pitt, what else ? Les deux extra-terrestres du concours complet dominent toujours très nettement le classement mondial, les HSBC Rankings. Ils sont les seuls à totaliser plus de 600 points quand les suivants peinent à franchir la barre des 400. Il faut dire qu’Andrew Nicholson (photo) et William Fox-Pitt sont les seuls à aligner avec succès plusieurs chevaux au départ des quatre étoiles qui sont les plus générateurs de points. Ainsi Andrew Nicholson a-t-il été, entre autres , 1er à Lexington, 1er à Luhmühlen, 3e à Badminton, 2e et 3e à Burghley... et il totalise 634 points, tandis que William Fox-Pitt, 1er et 3e à Pau, 3e et 4e à Luhmühlen, 5e à Badminton, 2e à Lexington, le suit de près avec 621 points. Pour son leadership, Andrew s’est vu remettre un bonus de 50’000 dollars par HSBC lors du CSI-W de l’Olympia, à Londres. L’Américain Bruce Davidson Jr est sur la 3e marche du podium avec 419 points acquis notamment à Lexington (4e et 9e) et ailleurs aux Etats-Unis. Domination océanienne avec 3 Néo-Zélandais et 3 Australiens, puis 2 Allemands, un Américain et un Britannique. Dans le top 100, si la Grande-Bretagne tient toujours une place prépondérante avec 17 cavaliers , elle est en recul par rapport à 2012 où elle terminait l’année avec 23 cavaliers. On trouve ensuite 16 Américains, 15 Australiens, 10 Néo-Zélandais, 10 Allemands et 8 Français. Grande stabilité aussi pour les Suisses. Ben Vogg est 134e (-1), Felix Vogg 142e (-1), Patrizia Attinger 216e (-1), Eveline Bodenmüller 255e (-2), Heinz Scheller 290e (+1), Esther Andres 374e A. P. (-2), Marisa Cortesi 377e (-2), Brigitte Peterhans 493e (-2). © FEI-LDD
Dressage : grande stabilité
jeune Aris. Après sa 4e place dans le GP de CransMontana en juillet, Janika Sprunger avait confié : « Je crois beaucoup en Aris.» La Bâloise ne s’était pas trompée puisque elle a triomphé à Parme avec ce KWPN de 8 ans. Steve Guerdat prenait lui le 5e rang avec Sidney VIII, bien plus rapide au second tour - de 2 secondes! - mais pénalisée de 4 points. On notera aussi la 7e place de Meredith Michaels Beerbaum avec... Checkmate, âgé de 18 ans bien sonnés. Janika Sprunger avait déjà emmené un tour d’honneur avec JL’s Komparse : quel week-end ! Clarissa Crotta était 3e et 7e sur Caprice, Paul Estermann 5e avec Lafayette III. Jessy Putallaz prenait la 6e place d’une grosse épreuve et s’adjugeait une 140 cm avec J’Espère Dream CH. Le Genevois était également 2e sur Torinda. Alain Jufer s’est placé 9e avec Wiveau M comme avec Rafale de Kerglenn, Olivier Bourqui 6e sur Charity. © Clément Grandjean
sieurs disciplines (gymnastique, basketball, etc.) aux JO. Hong Kong est candidate pour la finale de saut d’obstacles, tandis que ‘s-Hertogenbosch (HOL) lorgne une fois de plus sur le dressage. La FEI prendra sa décision en juin 2014. Parallèlement, la FEI a confirmé que les trois candidatures pour l’organisation des Jeux mondiaux de 2018 ont été acceptées. Il s’agit de Bromont/Montréal, au Canada, et de Wellington et Lexington, aux Etats-Unis. La FEI a également reçu des propositions pour les championnats d’Europe 2017. Göteborg (SUE) souhaite organiser les épreuves de saut, de dressage, de para-dressage et d’attelage. Rotterdam (HOL) a déposé sa candidature pour le saut uniquement, Strezgom (POL) et Fontainebleau pour le complet. Réponses en juin 2014.
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Grand Prix pour Alexandra Fricker Belle performance d’Alexandra Fricker au CSI** d’Ebreichsdorf-Magna Racino (AUT), le 1er décembre. L’élégante Zurichoise s’est adjugé le Grand Prix avec Paille de la Roque. Elle s’était aussi classée avec Companion, 2e, Baya Rouge, 5e, Memphis, 6e, et Happiness, 7e : belle régularité ! Adrian Schmid a pour sa part gagné une 145 cm avec Faible Lafayette, tout en se classant 4e sur Fly with Me et 2e avec le jeune Unleashed.
Les Suisses entre eux à Manerbio L’immense manège de Manerbio, près de Milan, accueillait un CSI** et, le 1er
décembre, sept Suisses figuraient parmi les 10 premiers du Grand Prix ! Victoire de l’Italien Alberto Carrara (Cornetto), 2e place pour Niklaus Schurtenberger (Davidoff van Schlösslihof CH), 4e place pour Fabio Crotta avec le 7 ans Corbinian, qui disputait son premier Grand Prix. Hansueli Sprunger était 5e sur Ufo, Paul Estermann 6e sur Naïade d’Auvers, Romain Duguet 7e sur Quorida de Treho, Pius Schwizer 8e sur Rafale des Forêts, Claudia Gisler 9e avec Cordel. Pius Schwizer a gagné deux épreuves, sur Alexia K et son nouveau Coq Rouge, et il était encore 2e sur Rafale des Forêts. Paul Estermann a également emmené un tour d’honneur avec Naïade d’Auvers et il était 3e et 6e avec Lancero. Niklaus Schurtenberger était 2e sur Davidoff. Jessy Putallaz a remporté une épreuve avec Torinda et il était 3e sur J’Espère Dream CH comme sur Ouessant de Perhet. Florence Seydoux a fêté une victoire avec Sonnengraf, tout comme Iris Gautschi avec Pasoa Dice, encore 6e. Fanny Queloz (Celtic, 4e), Alain Jufer (Wiveau M, 5e) et Romain Duguet, 3e, 5e, 7e, étaient aussi bien classés. Pierre Brunschwig s’est placé 2e, 6e et 9e avec Pop Star de Boisy. Une 7e place pour Rachel Sandoz et Gigolo III. La jeune Estelle Wettstein se plaçait 2e sur Lamabada XVIII, 4e et 7e avec Santos XL.
CSI**** de Salzbourg : Paul Estermann AU TOP
CVI-W de Salzbourg : trois Suisses sur le podium
© FEI/LDD
spectacle dans certaines tribunes. Notre sport est mixte, il doit pouvoir être pratiqué par tous! Le vice-champion du monde Abdullah Al Sharbatly s’est imposé dans le GP avec Little Pezi. Il allait remettre ça ensuite devant Faleh Al Ajami sur Zorro Z et Kamal Bahamdam sur Cezanne. Un Bahamdam en grande forme qui allait remporter le GP de Riyadh II la semaine suivante ainsi que le Grand Prix de Doha deux semaines plus tard avec Noblesse des Tess.
En voltige, les Suissesses Simone Jaïser et Pascale Wagner étaient 2e et 3e de l’épreuve Coupe du monde de Salzbourg derrière l’Italienne Anna Cavallaro, détentrice de la Coupe du monde. Chez les hommes, victoire rassurante, à deux mois de la finale de Bordeaux, pour le Français Nicolas Andreani (photo). L’artiste tricolore a (enfin !) remporté une manche de la Coupe du monde, et avec une belle marge (8,5 contre 7,9%) devant le Suisse Lukas Heppler et un autre Français devenu un peu le leader de son pays ces derniers mois, Jacques Ferrari. Sacrée bagarre - et belle motivation - entre ces deux-là dans la perspective de la finale de Bordeaux 2014 et des Jeux mondiaux en Normandie !
CDI de Salzbourg : doublé pour Marcela Krinke Susmelj
© Tomas Holcebecher
Le 8 décembre, Paul Estermann (photo) a Belle fin de saison pour Marcela Krinke fêté son plus beau succès individuel avec Susmelj, auteur d’un doublé à Salzbourg. Castlefield Eclipse en s’adjugeant le Grand La vétérinaire lucernoise a remporté Prix 4 étoiles de Salzbourg. La bonne jument le Grand Prix avec Smeyers Molberg o irlandaise des Fasana avait certes déjà aligné (72,255%), devant la n 1 autrichienne e avec Eichendorff Victoria Max-Theurer, 2 des sans-faute en Coupe des Nations ou pris (71,723) et la grande championne allee la 3 place du GP Coupe du monde de Lyon e avec le jeune mande Isabell Werth, 3 2012, mais pas gagné une épreuve aussi cotée. Au barrage, l’habile Lucernois de 50 Der Stern (71,511). Et elle a confirmé ans et la généreuse irlandaise de 11 ans ont cette belle victoire en triomphant dans le signé un nouveau sans-faute rapide pour GP Spécial avec Smeyers Molberg. La Suissesse a obtenu 73,938% des juges, battre le surprenant Sud-Africain Oliver Lacontre 72,917% à l’Autrichienne Victoria zarus et l’ex-crack de Katharina Offel Pour Max-Theurer et Eichendorff, 72,083% à Le Poussage d’une grosse seconde. Meredith Isabell Werth et Der Stern. Michaels Beerbaum était 3e avec Bella Donna, Sàrll’autre Grand Prix, menant à la Kür T.G.C. PUGNETDans e John Whitaker 4 avec Argento, plus rapide (RLM), victoire de l’Italienne Valentina Gex (France) mais avec une barre. Barrage raté (12 pts) Truppa avec Eremo del Castegno Fixdesign pour Romain Duguet, 7e et excellent tout le week-end avec Otello du Soleil. (75,021%). Dans la Kür, victoire d’Isabell Le samedi soir, Martin Fuchs était 6e du Championnat de Salzbourg avec Conte della Caccia. Werth et El Santo NRW (81,175%). Duguet avaitet Gardiennage de Chevaux Pius Schwizer était 2e d’une 145 cm avec Coq Rouge, 3e avec Coolgirl. Romain Transport e Hollandais Brugpris la 3 place du Masters avec Otello du Soleil, ne s’inclinant que devant le Toutes destinations en Europe. 1 véhicule 2 places et gink et Frühmann. En lever de rideau, Beat Mändli avait gagné avec Callisto et Paul Ester1 véhicule 15 places individuelles, surveillance vidéo Berne : mann était 3e avec Naïade d’Auvers, Steve Guerdat 5e avec Concetto Son, Martin Fuchs 6e avec Attelage à Tél-Fax-Répondeur : entraînement idéal Conte della Caccia. Roger Umnus était 5e du GP du CSI** avec LB Nesquick. 0033 450 41 90 88 Pour ce qui est de la relève, Martin Fuchs était 2e de la finale de l’European Youngster Cup - Organisateur aussi motivé Portableque : compéti25 avec Arjo. Laetitia du Couëdic était bonne 4e avec Elisa, double sans faute également. Si- teur passionné, Werner Ulrich organisait 0033 608 57 84 02 mone Buhofer avait remporté le GP - 21 avec Wimona. Laetitia du Couëdic était alors 7e avec le deuxième week-end de décembre son www.tgcpugnet.com A. P. Rose de Roche CH, Valentina Sozzi-Senn 8e avec Ascona. traditionnel concours national indoor
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Polo : l’Open de Palermo pour la Dolfina Grande dominatrice de l’année en Argentine, La Dolfina a couronné sa saison en remportant le 7 décembre sa 3e finale 2013, le 120e Open de Palermo, s’offrant ce qu’elle n’avait jamais encore gagné, la Triple-Couronne (Tortugas, Hurlingham et Palermo). Le génial Cambiaso avait annoncé qu’il avait l’intention d’écraser cette saison! Score final : 16 à 11.
CSI**** de La Corogne : Wathelet d’abord, Martin Fuchs ensuite Au lendemain du CHI de Genève, Steve Guerdat et Martin Fuchs ont pris le chemin de La Corogne, à l’autre bout de l’Espagne. Le champion olympique avait renoncé au CSI-W de Londres, afin de reposer ses cracks. Assuré d’être qualifié pour la finale, il a aussi fait l’impasse sur les étapes de Malines et de Leipzig, ce qui donnait deux chances supplémentaires à Beat Mändli et à Paul Estermann. Le CSI de La Corogne, à Casas Novas, le fief des Ortega et de Sergio Alvarez Moya, proposait trois grosses épreuves. Dans le Grand Prix, qui se courait le samedi soir, victoire de Grégory Wathelet avec son 8 ans Sea Coast Forlap DC. Le Belge devançait l’Irlandais Denis Lynch sur Abbervail. Wathelet avait déjà pris le 3e rang de la grosse du vendredi avec Riesling de Monselet. Martin Fuchs était alors 5e avec Conte Della Caccia. La victoire était pour Sergio Alvarez Moya, l’époux de la fille Ortega, sur Zipper. Martin Fuchs a remporté une 145 cm le dimanche et Steve Guerdat était 4e avec Clair II, mais c’est le Hollandais Leo van Asten qui s’est imposé dans la 150 cm avec Zidane. Les deux jumeaux Philippaerts complétaient le podium, Olivier avec Early Morning Mist et Nicola avec Quenzo de la Roque, un produit de l’élevage de Michel Hécart (lui-même 4e avec Pasha du Gué).
CSI-W de Malines : Deusser comme chez lui Daniel Deusser (photo) a fini l’année 2013 en beauté en remportant l’étape Coupe du monde de Malines le 30 décembre. Champion d’Allemagne, vice-champion d’Europe par équipe et vainqueur du Top 10, Daniel Deusser a encore prouvé en Belgique qu’il était l’homme en formedu moment. S’élançant en première position au barrage, le Suédois Jens Fredricson et son génial petit Lunatic ont signé un tour rapide et sans faute, mais Daniel Deusser, grand favori avec Cornet d’Amour, était plus rapide que le Suédois. Cavalier des écuries belges Stephex, Deusser se sent à Malines comme à la maison. Ce concours est en effet dédié au champion Eric Wauters, père de la compagne de Deusser, Caroline Wauters. Cette dernière est d’ailleurs impliquée dans le comité d’organisation et le couple est installé à Malines. Les deux Suisses Beat Mändli et Paul Estermann commettaient tous deux une faute au parcours initial. Mändli (Louis) prenait tout de même le 8e rang, Estermann (Castlefield Eclipse) le 9e. Bien joué ! Beat Mändli était déjà 5e avec Croesus du Grand Prix du dimanche soir, 8e encore, 6e et 7e avec Cool and Easy. Quant à Paul Estermann, il a conduit un tour d’honneur dans O. K. une épreuve de vitesse avec Naïade d’Auvers. © FEI/LDD
à Berne, préparation idéale en vue du CAI-W de Genève pour lui comme pour Jérôme Voutaz, notamment dans le Derby du dimanche. L’originalité du concours de Berne, qui se déroule dans deux manèges (ça aussi c’est plutôt rare!), c’est de proposer un Challenge pour la jeunesse, le « Nachwuchs Challenge ». 37 attelages menés par des jeunes s’étaient inscrits. De quoi palier dans quelques années le manque de cracks dans la catégorie à 2 et surtout à 4 chevaux ? On l’espère ! Les familles Grütter, Brunner, Wachter, Berweger, Stofer et Meister aident les Ulrich à financer tout ça, y compris logement, raclettes, gilets et casquettes. Merci à elles !
CDI de Malines : Helen au top
CSI*** de Francfort : Alexandra dans le coup Au CSI 3* de Francfort, le 22 décembre, le Grand Prix est revenu au Hollandais Gert-Jan Bruggink (Primeval Dejavu), qui privait Marcus Ehning et la merveilleuse Sabrina de la victoire pour trois petits centièmes. Alexandra Fricker (photo) a pris une belle 7e place dans le Grand Prix avec Albfuehren’s Paille. On aura été surpris de voir la monture de Jessy Putallaz, Ouessant de Perhet, sous la selle de HansDieter Dreher. Il signait un parcours à huit points dans le Grand Prix, mais l’habile pilote allemand semble s’être rapidement adapté au petit étalon alezan : un parcours à 4 pts dans une 150 le samedi.
CDI de Francfort : Marcela 2
e
Au CDI4* de Francfort, magnifique 2e place pour Marcela Krinke Susmelj avec Smeyers Lazander (75.00 %) dans la Kür de niveau Grand Prix. Seule l’Italienne Valentina Truppa faisait mieux (79.475 %) avec son bon Fixdesign Eremo Del Castegno. Ce couple avait déjà remporté le Grand Prix (74.340%). La Suissesse était alors 4e (70.894%). Isabell Werth a remporté le GP Spécial avec la 9 ans Bella Rosa (78,458%).
A Malines se tenait un CDI5*, dont la reprise libre en musique comptait pour les World dressage Masters. Helen Langehanenberg et Damon Hill n’ont laissé que des miettes à leurs adversaires en remportant la Kür de niveau Grand Prix (85.850%) et le Grand Prix (79.915%).
CAI-W de Malines : doublé néerlandais Malines était aussi le théâtre d’une étape Coupe du monde d’attelage. Le Hollandais Theo Timmerman s’est imposé. Il a devancé son compatriote Koos de Ronde et le Hongrois József Dobrovitz. Le champion d’Europe Timmerman s’est assuré son ticket pour la finale de Bordeaux, début février.
Palm Beach : Kent Farrington d’entrée de jeu Brillant à Genève, l’Américain Kent Farrington a poursuivi sur sa lancée en s’adjugeant le 5 janvier le Grand Prix Rolex de Mar A Lago, non loin de Wellington, sur une belle piste en herbe (refaite, mais abîmée par de fortes pluies) avec Blue Angel. Ce GP doté de 125’000 $ se déroulait au bord de l’océan, dans la propriété du milliardaire Donald Trump. Palm BeachWellington accueillait ensuite onze semaines de compétition de haut niveau. Le 12 janvier, c’est Ben Maher qui remportait le GP avec Kavanagh IV, mais la concurrence US était modeste. Alban Poudret
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R éUNIOn à avenches
La saison 2013 s’est terminée au trot
L
a saison 2013 a tiré ses ultimes cartouches mi-novembre sur l’hippodrome d’Avenches avec les seuls trotteurs. La neige, tombée le jour précédent, avait contraint les organisateurs à supprimer les quatre courses plates réservées aux galopeurs. Ceux-ci avaient quitté la scène une semaine auparavant. L’année se terminait donc en demi-teinte à cause de ces conditions météorologiques. Cela n’a toutefois pas empêché le monde du galop de rejoindre celui du trot à la traditionnelle soirée de clôture du 23 novembre.
Vlattimaro sur le fil
Epreuve la mieux dotée de la réunion mixte du samedi 17 novembre, le Grand Prix des 4 Ans a donné lieu à un étonnant retournement de situation dans les derniers mètres de course. Alors qu’elle semblait assurée du succès, la favorite Vitesse du Val ne pouvait endiguer le rush final du « Turrettini » Vlattimaro, épaulé dans sa tâche par son compagnon de couleurs Vattigo. La photo finish donnait un petit nez au partenaire de Vitor Nunes de Oliveira. Le même jour, le Grand Prix des 3 Ans a été une proie facile pour Attilano piloté par son mentor Marc-André Bovay. Quant aux quatre compétitions « premium », elles ont été l’apanage de Tango du Martza (Quatreuil), Ulmus (Burger), Schubert du Martza (Matthey) et Racing Fox (Vignoni).
Les palmarès de la saison 2013 GALOP
A. PLAT Jockey : Entraîneur : Propriétaire : Meilleur cheval :
Olivier Plaçais Miro Weiss Anton & Verena Kräuliger Russian Tango
20 victoires 30 victoires Fr. 180’400.Fr. 64’317.-
B. OBSTACLE Jockey : Entraîneur : Propriétaire : Meilleur cheval :
Silvia Casanova Philipp Schärer Ivo & Esther Baumgartner Oh Calin
13 victoires 14 victoires Fr. 92’928.Fr. 53’280.-
TROT
Drivers pro.: Jean-Bernard Matthey Drivers amateur : Joey Vignoni Entraîneur : Marc-André Bovay Propriétaire : Ecurie du Martza Sàrl Meilleur cheval : Une du Martza
26 victoires 14 victoires 36 victoires Fr. 175’802.Fr. 69’019.-
Retour gagnant
« Quelle Dame » irrésistible
Les sujets de l’élevage national ont frappé un grand coup lors de la réunion de clôture en prenant les trois premières places de la Swiss Champions Race (groupe III). Dans cette dernière manche du Circuit National du Trot, Quelle Dame Flamy a fêté sa 3e victoire du meeting sous la conduite de Pascal Schneider. Malgré une petite frayeur vers la mi-ligne droite, elle a rallié le poteau détachée de ses compatriotes Une du Martza et Quick Fighter. Ce dernier enlevait pour sa part le classement final de ce challenge. Le Prix des Elites n’a pas échappé à Tango du Martza. Drivé par Renaud Pujol, le fils de Jag de Bellouet a dominé Terry Gahn et Ulycia de Bussy. Parés eux aussi du label « premium », les Prix du Cheval Français et Suisse Trot ont souri à Tarko de Laxa (Vignoni) et Sonate de Bomo (Koller).
Le titre à « JB »
Il a fallu attendre la dernière course de l’année, en l’occurrence la Critérium des 2 Ans du samedi 23 novembre, pour savoir qui, de Jean-Bernard Matthey ou de Marc-André Bovay, allait être sacré champion suisse des drivers. Après une lutte homérique qui a duré plus de mille mètres, le premier cité, menant Bella Vita, a battu de Denis Roux peu son rival, associé à Balzac de Villars.
© Stéphanie Pujol/LDD
Tombée lourdement en octobre à Maienfeld, Silvia Casanova a effectué un retour victorieux le 16 novembre dans l’ultime course d’obstacle de la saison. En selle sur Saltas, elle a dominé Bagmati et Shannon Royal dans la phase finale de ce steeple-chase. Le monde du galop ne le savait pas encore, mais les trois courses plates de cette réunion allaient être les dernières de la saison, l’occasion pour Archandel Michael (Lemaître), Footprintinthesand (Plaçais) et Tazyano (Vogt) de se mettre en évidence. Tous les vainqueurs de la saison de trot 2013 et les dirigeants posent pour la postérité sur le podium de l’IENA.
turfopotins Festival Bocskai Les pensionnaires de la Broyarde d’adoption Carmen Bocskai ont signé un superbe coup de trois le 27 novembre sur l’hippodrome de Lyon-La Soie. Le 2 ans Cominols (Mikaël Forest) a ouvert les feux. Puis son propre frère Cumascheals (Ronan Thomas) l’a imité avant que Tazyano (Sibylle Vogt) complète la série. A relever que ces trois chevaux sont des sujets de l’élevage suisse.
Ulita de la Vallée en vedette Entraînée par Marc-André Bovay, Ulita de la Vallée a permis à la casaque du Vaudois Raymond Bovay de triompher pour la première fois sur la cendrée de Vincennes. Confiée à Mathieu Abrivard, elle a fait sienne une course au trot monté disputée le vendredi 22 novembre sous la lumière des projecteurs. D. Rx.
janv./fév. 2014 · LE SAVIEZ-VOUS ? · 55
régime alimentaire Des cavaliers bien dans leur assiette ?
© Geneviève de Sépibus/R
Pierre Brunschwig, 57 ans Cavalier amateur, Pierre Brunschwig monte à cheval « 2 à 3 fois dans la semaine, et le week-end. Pour parfaire ma condition physique, je fais de la course à pied et de la gymnastique. » En ce qui concerne son alimentation lors d’un concours hippique, il évite surtout de manger juste avant de se mettre à cheval : « Je prends un bon petitdéjeuner et durant la journée, je privilégie de petits en-cas, comme un sandwich ou un fruit. Lorsque la compétition est finie, je m’accorde un repas normal. » La « crack » de Pierre Brunschwig, Pin Up de Puymalier, a un régime bien établi. « Elle mange un mélange de céréales trois fois par jour. Une fois que la ration est définie, selon la taille et le caractère du cheval, il faut éviter tout changement. Et ce d’autant plus avant un concours », explique le Genevois. Lors de déplacements de plusieurs jours, le cavalier prend donc soin d’emporter une réserve d’aliment pour sa jument, comme le font la plupart des cavaliers. Les repas des chevaux sont toujours donnés à heure fixe, mais il faut aussi prendre en compte l’horaire des compétitions: « J’aime que mes chevaux aient au moins deux heures entre leur repas et le moment où je me mets en selle. » En plus de son aliment, Pin Up reçoit du foin, de la paille, quelques carottes et du magnésium pour la calmer.
Pius Schwizer, 51 ans Pius Schwizer (photo) figure parmi l’élite du saut d’obstacle depuis des années. Doit-il cette longévité à sa condition physique ? « Je fais régulièrement du jogging, confie le Lucernois, qui a d’ailleurs gagné trois semi-marathons. Plus jeune, j’ai joué au football en 1ère et 2e ligue. Je cours deux à trois fois par semaine dans la forêt avec mon chien. Sans oublier que je monte chaque jour entre 7 et 10 chevaux ! » Conscient de l’importance de l’hygiène de vie, Pius Schwizer ne boit pas d’alcool, n’a jamais fumé et mange très peu : « Je déjeune le matin, puis n’avale rien jusqu’au soir. Je sais que ce n’est pas idéal, mais je ne peux pas monter à cheval après avoir mangé. Si le Grand Prix est l’aprèsmidi, je mange une salade ou un fruit 2 heures avant, et je veille à m’hydrater. » Quant à l’alimentation de ses montures, elle fait l’objet d’une attention soutenue. Le cavalier est catégorique : « 50% du succès en dépend. » Ni Toulago ni Picsou du Chêne ne sont compliqués côté alimentation : un mélange standard de céréales leur convient. S’y ajoutent du foin et de la paille plusieurs fois par jour. Afin de prévenir les coliques, le cavalier leur donne du mash et de l’huile tous les soirs. Il évite de changer leur ration, surtout en période de compétition. En concours, Pius Schwizer veille à ce que ses chevaux aient le temps de digérer : « Je compte au moins 2 heures avant une épreuve. » Pius Schwizer refuse de donner des compléments alimentaires, pourtant très à la mode, à ses cracks : « Je suis devenu n°1 mondial sans ces produits, c’est la preuve que mes chevaux n’en ont pas besoin. » Finalement, chevaux et cavaliers ont un point commun : ils n’aiment Oriane Kleiner pas galoper le ventre plein ! © Clément Grandjean
L’histoire - ou la légende?- veut que certains des meilleurs cavaliers du monde ont remporté des épreuves majeures après une nuit bien arrosée. Pourtant, nombreuses sont les stars du saut d’obstacles d’aujourd’hui à avoir une hygiène de vie saine. L’équitation se pratiquant à deux, l’alimentation des chevaux est aussi l’objet d’une attention toute particulière. Le point avec deux cavaliers quinquagénaires très fit qui ont représenté la Suisse au CHI de Genève.
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PUBLI-REPORTAGE
Brochure ÂŤLes parasites chez le chevalÂť
La vĂŠritĂŠ sur les vers On ne les voit gĂŠnĂŠralement pas â&#x20AC;&#x201C; et pourtant ils sont lĂ : les vers et autres parasites qui compliquent la vie des chevaux lorsquâ&#x20AC;&#x2122;ils peuvent se propager sans obstacle. Une nouvelle brochure qui peut ĂŞtre commandĂŠe gratuitement ou tĂŠlĂŠchargĂŠe sur internet explique comment lutter efficacement contre les parasites du cheval.
Les par
asites c hez le chev al
Lâ&#x20AC;&#x2122;ennemi se tapit, invisible, dans lâ&#x20AC;&#x2122;organisme du cheval et gagne toujours plus de terrain si on ne lâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞte pas: les parasites comme les vers ronds, les vers plats ou les gastĂŠrophiles sont des organismes plutĂ´t performants qui disposent de tactiques de survie raffinĂŠes. Et le mode de dĂŠtention moderne est un de leurs alliĂŠs. Car lĂ oĂš les chevaux sont gardĂŠs en grand nombre sur une surface rĂŠduite et quâ&#x20AC;&#x2122;ils doivent partager des surfaces de pâture restreintes, les parasites trouvent des conditions optimales pour une propagation fulgurante. Une stratĂŠgie ĂŠprouvĂŠe sur des dĂŠcennies Lorsque ces parasites ne sont pas combattus efficacement, ils augmentent la pression infectieuse sur leur hĂ´te, le cheval, et peuvent infliger des dommages considĂŠrables Ă sa santĂŠ. Ceux-ci se traduisent par exemple par une baisse de ses performances et une perte de condition, son poil et ses crins deviennent ternes et hirsutes. Plus les parasites peuvent agir impunĂŠment et sâ&#x20AC;&#x2122;engraisser sur le dos du cheval, plus les dommages aux organes internes tels que poumons, estomac et intestins sont importants. Les consĂŠquences peuvent ĂŞtre lourdes: rupture de lâ&#x20AC;&#x2122;estomac, lĂŠsions pulmonaires irrĂŠversibles ou coliques, parfois mortelles. Le vĂŠtĂŠrinaire Patrick Dahl considère ÂŤquâ&#x20AC;&#x2122;il est possible aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui de protĂŠger les chevaux en luttant de manière efficace et fiable contre ces parasitesÂť. Les stratĂŠgies de lutte efficaces luttent sur deux fronts contre ces
hĂ´tes indĂŠsirables. Une bonne hygiène des ĂŠcuries et des parcs comprenant un ramassage rĂŠgulier des crottins contribue Ă juguler la pression vermineuse. Les vermifuges constituent le seul moyen dâ&#x20AC;&#x2122;expulser les parasites prĂŠsents dans lâ&#x20AC;&#x2122;organisme des chevaux. Les antiparasitaires modernes sous forme de pâte ou de comprimĂŠs contiennent des substances qui sont bien tolĂŠrĂŠes par les chevaux mais qui prennent les vers Ă la gorge. La mĂŠthode de gestion des parasites comprenant mesures dâ&#x20AC;&#x2122;hygiène et vermifuges rĂŠguliers a fait ses preuves dans le monde entier au cours des dernières dĂŠcennies. Dans quelques rares pays (comme le Danemark) oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on a optĂŠ il y a peu pour une mĂŠthode de vermifuge sĂŠlective après analyse coprologique, les experts tirent la son-
nette dâ&#x20AC;&#x2122;alarme: les parasites que les stratĂŠgies traditionnelles avaient permis de contenir reviennent dès que lâ&#x20AC;&#x2122;on espace les vermifuges. Toutes les informations dans une seule brochure On trouve toute sorte dâ&#x20AC;&#x2122;informations variĂŠes, dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudes et de textes scientifiques sur les parasites du cheval ainsi que sur la manière de les combattre, ce qui a tendance Ă augmenter la confusion plutĂ´t quâ&#x20AC;&#x2122;Ă la dissiper. VIRBAC SA, une entreprise suisse de premier plan dans le domaine de la santĂŠ animale, a donc rassemblĂŠ les informations les plus importantes dans une brochure. Ce guide de 16 pages intitulĂŠ ÂŤLes parasites chez le cheval ... et comment les combattre de manière efficaceÂť a ĂŠtĂŠ ĂŠditĂŠ en français et en allemand et sâ&#x20AC;&#x2122;adresse Ă tous les propriĂŠtaires, dĂŠtenteurs et amis des chevaux qui souhaitent rĂŠflĂŠchir Ă propos des parasites et des vermifuges. Cette brochure richement illustrĂŠe peut ĂŞtre tĂŠlĂŠchargĂŠe au format PDF Ă lâ&#x20AC;&#x2122;adresse www.virbac.ch > PropriĂŠtaires dâ&#x20AC;&#x2122;animaux > Chevaux ou commandĂŠe gratuitement sous sa forme imprimĂŠe auprès de Virbac SA, Case postale, 8152 Glattbrugg, e-mail info@virbac.ch.
janv./fév. 2014 · communiqués · 57
Académie de dressage Silvia Iklé : bien monter, avec plaisir Pour la 4e fois, Eric Lette, ex-juge O et actuel superviseur à la FEI, est venu en Suisse à l’invitation de l’académie de dressage Silvia Iklé. Cette année, ces simulations d’épreuves avec la participation de personnalités internationales du sport de haut niveau ont eu lieu à Gossau/ZH, dans le centre équestre de la famille Rütimann. Des cavaliers de tout niveau ont pu profiter de l’immense expérience de cet homme de cheval suédois dans de simples leçons d’entraînement ou dans un programme monté suivi d’une analyse et d’exercices ponctuels d’amélioration qui ont notamment permis d’engranger de précieux conseils pour la formation des jeunes chevaux. Eric Lette, dont l’œil expert ne laisse rien passer, a su une fois de plus enthousiasmer public et cavaliers. Il sait rapidement mettre le doigt sur les points précis qui peuvent améliorer l’entente entre le cavalier et le cheval et expliquer les causes des erreurs de manière très convaincante et facile à comprendre. Pour preuve, les résultats impressionnants atteints lors des corrections. Cet adepte d’une équitation détendue et sensible, où l’on se fait plaisir, sait aussi mettre en évidence les limites des possibilités, de manière à la fois claire, honnête, subtile et positive. De quoi se réjouir de sa prochaine visite !
OrTra métiers liés au cheval – formation professionnelle supérieure
Le premier examen professionnel régi par le règlement de « spécialiste du domaine équin » aura lieu du 7 au 11 juillet prochain. Cet examen se déroule en trois parties, dont les deux premières concernent des compétences de base et la troisième qui comprend une mise en situation avec un travail pratique en rapport avec l’orientation. Le premier examen professionnel selon ce nouveau règlement est la deuxième de trois étapes du développement des métiers liés au cheval, la première étant la réforme de la formation professionnelle initiale (2005 à 2008). Avec l’entrée en vigueur programmée de l’ordonnance pour l’examen professionnel supérieur (maîtrise), la troisième étape sera franchie durant le premier semestre 2014. Ainsi, après des années d’intenses travaux, le développement de la formation professionnelle des métiers liés au cheval sera chose faite. La branche peut affronter l’avenir avec sérénité. Informations sur le site www.pferdeberufe.ch et sur l’annonce à la page 58.
Endurance et FEI : la FSSE exige que des mesures soient prises La Commission d’experts pour le traitement et la résolution des grands problèmes de dopage et de protection des animaux rencontrés au sein du sport d’endurance a mis en place un catalogue de mesures contenant 37 points. Les fédérations nationales ont été invitées par la FEI à prendre position à ce sujet. La Fédération Suisse des Sports Equestres soutient certains points, mais pas tous. Elle insiste sur le fait que des mesures immédiates sont impératives. Fin juillet, sur invitation de la Fédération Equestre Internationale FEI à Lausanne, une table ronde sur la discipline endurance a eu lieu. Au cours de cette réunion, entre autres, il a été décidé de créer une Commission d’experts (Endurance Strategic Planning Group ESPG). Cette dernière doit analyser et proposer des solutions jusqu’au 31 janvier 2014. A ce jour, la Commission d’experts a établi un catalogue de mesures envoyé à toutes les fédérations nationales et demande leurs commentaires à ce sujet. La FSSE est en partie d’accord avec les 37 points proposés par la Commission d’experts. Elle continue à être critique et insiste sur les propositions mises en avant à plusieurs reprises pour des solutions, y compris une application immédiate des règlements de la FEI existants. La FSSE soutient la FEI dans ses efforts visant à renforcer les contrôles antidopage et les sanctions. Mais elle est en désaccord, par exemple, avec la modification proposant que le cavalier/la cavalière ne soit plus la personne responsable en cas de dopage ou de problèmes de protection des animaux lors de compétitions FEI. Une prochaine réunion avec la Commission d’experts aura lieu le 9 février 2014 à Lausanne. Comm. Lors de cette réunion, les propositions de solutions seront présentées.
Réunion des meneurs ASCC à Niederbipp Septante meneuses, meneurs, grooms et amis de l’attelage s’étaient donné rendez-vous à la traditionnelle réunion de l’ASCC au restaurant Bären à Niederbipp/BE pour clore la saison 2013. Dans son rapport annuel, le président Guido Bossart a mentionné le cours d’attelage ASCC dirigé par Thomas Scherrer au manège de Härkingen/SO – un plein succès – et la fort appréciée Coupe d’attelage ASCC. Mention également au championnat de Suisse, organisé de manière impeccable à Versoix/GE. La remise des prix est certainement le point le plus apprécié de cette réunion de la section. Le premier prix de la Coupe des organisateurs ASCC a distingué l’épreuve complète partielle organisée à Zauggenried/BE sous la direction de Hans Gerber. Le 2e prix a été attribué aux organisateurs de l’épreuve complète traditionnelle à Frauenfeld, le 3e à la Reit- und Fahrverein Waldkirch/SG pour le concours à Oberbüren/SG. Le président a aussi remercié tous les autres organisateurs. Tous les meneurs et meneuses présents qui avaient payé la cotisation annuelle jusqu’à la fin du mois de mai ayant obtenu des classements ont eu droit à leur prix dans les différentes Coupes. Werner Ulrich s’est imposé en cat. à quatre L/M/S, Bruno Meier à deux M/S, Leonhard Risch à un M/S, Daniel Schmid à deux L, Erika Bernhard à un L. La soirée s’est terminée par un apéritif et un repas auxquels toutes les personnes présentes ont été Comm. invitées.
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Les 100 ans du Syndicat chevalin de Genève
Le Syndicat chevalin de Genève a 100 ans. Un anniversaire qui compte. Dates clés, anecdotes, portraits d’éleveurs, de Pierre Veuillet, qui a ouvert la voie du demi-sang à Genève, Pierre Despond, Christian Meyer, Olivier Jolissaint ou Patrick Mercier, fers de lance du franches-montagnes, à Valentine Ramu, la « petite dernière » en matière de demi-sang, en passant par Claude Grosjean, les familles Rizzoli et Scherz, tous aussi passionnés que différents les uns des autres, la brochure « L’élevage à Genève – Cent ans et toute une histoire », présentée ici par Patrick Wehrli (à dr.), caissier du syndicat aux côtés d’Ernest Scherz, président, retrace en textes et en images le parcours d’un syndicat qui s’est imposé et qui perdure dans un canton à la richesse « agricole » insoupçonnée. Foi de Chignan, du Roset, du Courtil et du Chafalet ! A commander à Christophe Deller, au 079 433 12 29 ou par mail à christophe.deller@ citycable.ch.
Le CSI Mercedes de Zurich sur place… ou sur la RTS Le Hallenstadion de Zurich se prépare à accueillir les plus fines cravaches du monde du 24 au 26 janvier (lire notre article de décembre). Même si le point d’orgue sera le Grand Prix Mercedes du dimanche comptant pour la Coupe du monde Longines, beaucoup de belles épreuves sont prévues jusque-là. Huitième étape du circuit, Zurich sera le théâtre d’une lutte intense pour obtenir les précieux points en vue de la finale de Lyon. Cette 26e édition du CSI-Mercedes se déroulera sur le thème « Autour du Monde » et promet un spectacle dépaysant. Aux alentours de la piste, il est possible de flâner dans les stands de l’Expo du CSI. L’idéal est évidemment de vivre l’événement sur place, le CSI de Zurich étant la seule étape Coupe du monde sur sol helvétique, mais la RTS retransmettra deux épreuves : - Grand Prix Longines vendredi 24 janvier, de 18h20 env. à 19h40 sur RTS2 - GP Mercedes-Coupe du monde dimanche 26 janvier, en léger différé, de 16h35 (env.) à 17h35. Consultez les horaires pour d’éventuelles modifications. www.mercedes-csi.ch.
© Valeria Streun
« L’aventure a commencé en 1982. Cavalière de concours, j’emmenais mes chevaux en compétition avec un vieux Mercedes. Petit à petit, j’ai transporté les chevaux d’autres cavaliers, puis des chevaux de Normandie vers la Suisse pour des marchands de chevaux. J’ai alors eu envie de rejoindre le monde du transport de marchandises. Possédant le permis super lourd, j’ai cherché du travail comme chauffeur, mais sans succès ! A l’époque, les femmes n’étaient pas vraiment acceptées… Alors j’ai passé l’attestation de capacité et je me suis mise à mon compte. J’ai acheté un Volvo F12 neuf et une remorque d’occasion. J’ai contacté un affréteur et c’est parti, en commençant par l’Italie ! N’ayant pas d’expérience dans le transport international, c’était un peu difficile. J’ai fait 10 ans d’international : Europe, pays de l’Est et Scandinavie. C’était une super expérience, mais financièrement je n’ai pas réussi… J’ai ensuite conduit des bus scolaires, mais ce n’était pas très intéressant. L’appel de la route étant plus fort, j’ai recréé une entreprise de transport international de chevaux en 1996. D’abord avec une semiremorque équipée pour les chevaux et un vieux Renault 340 comme tracteur, puis avec un camion remorque. En 2012, j’ai mis en route le nouveau Mercedes Actros 185, mon premier camion entièrement neuf équipé à mon idée pour le confort des chevaux. J’ai actuellement deux camions : un VL master avec deux places chevaux et le nou-
veau camion-remorque de 17 places. Chaque véhicule est équipé de caméras de Anne Pugnet surveillance. »
© Marinette Charlet
anne Pugnet : « le transport de chevaux, ma vie, ma passion »
Les meilleurs éleveurs du monde récompensés
Roger-Yves Bost, Rolf-Göran Bengtsson, Edwina Tops-Alexander, Paul Grosz, Joop et Maartje Hanse, SAR la Princesse Benedikte du Danemark, Jan Pedersen, Hamad bin Abdul Rahman Al-Attiyah et Frida Beca (de g. à dr.) lors de la remise des prix du WBFSH à Doha. A dr., la montre Reverso créée pour l’occasion.
Le 20 novembre dernier, les meilleurs éleveurs de chevaux de sport de l’année 2013 ont été honorés lors de la cérémonie de la WBFSH, organisée à Doha par Jaeger-LeCoultre. La WBFSH (World Breeding
Federation of Sport Horses) a attribué des titres dans les trois disciplines olympiques et la Princesse Benedikt du Danemark était présente aux côtés du président, Jan Pedersen. En dressage, ce sont les éleveurs du fabuleux Valegro, Maartje et Joop Hanse, qui se sont vu remettre une montre Reverso personnalisée. Nereo, la monture d’Andrew Nicholson, élevé par Ramon Beca (ses filles étaient de la fête), a été élu meilleur cheval de concours complet. Championne d’Europe 2013, Castle Forbes Myrtille Paulois a mis à l’honneur le studbook Selle Français et plus particulièrement son éleveuse, Agnès Grosz, représentée par son fils Paul Grosz, en remportant la première place mondiale du classement WBFSH pour le jumping. Ce classement permet ainsi de valoriser les éleveurs qui ont fait naître des chevaux d’exception. Une belle initiative de JaegerLeCoultre. Comm.
60 · le cavalier romand · cantons
VAUD
Marinette Charlet
saut et dressage : Portraits des champions vaudois Sarah Gris en or chez les poneys D Ecolière yverdonnoise de 13 ans, la nouvelle championne vaudoise de cat. D commence sa jeune carrière de cavalière à 5 ans à Malapalud. Depuis deux ans, elle prend des cours à Yverdon. Grâce à Malforin Poco Loco (par Machno Carwyn), 9 ans, l’année 2013 a été très positive pour Sarah, qui a participé à quelques épreuves poneys, mais qui a axé sa saison sur les épreuves de style (elle a récolté les points nécessaires à l’obtention de sa licence) en vue de l’épreuve spéciale du concours de Lausanne réservée aux meilleurs cavaliers vaudois brevetés. Là, elle a eu la chance de faire équipe avec Patrice Delaveau. Ses projets ? Faire partie de la relève régionale à poney. Son autre grand rêve ? Se qualifier pour aller à l’étranger avec Malforin Poco Loco, propriété de Max Studer. Ses loisirs ? L’équitation et Poco Loco, à 100% !
Pauline Lauwers en tête des poneys ABC Après avoir vécu à Paris, en Belgique et à Londres, Pauline Lauwers, 12 ans, habite Morges et poursuit sa scolarité à Lausanne. C’est en Belgique qu’elle commence l’équitation, en balade avec des shetlands, à 5 ans. En Suisse depuis cinq ans, elle monte au manège de Pampigny en compagnie de son papa qui possède un cheval : « Je prends des cours avec Christian Tardy et Pauline Bruttin, la propriétaire de Kascade du Sud, me donne des conseils.» Pauline débute avec Kascade en 2011 sur des parcours de 70 cm. En 2012, elle participe à plusieurs épreuves 80 cm, en 2013, elle connaît quelques succès, à Avenches, à Corminboeuf et au championnat vaudois, où elle décroche l’or : « Kascade est une merveilleuse ponette, très sympa, qui veut toujours travailler et avec laquelle j’ai beaucoup appris. » Cette année, Pauline continuera avec la jument sur des parcours de
Stage de Catherine Alvaro à La Perrausaz C’est dans la joie et la bonne humeur que les cavaliers passionnés des Ecuries de la Perrausaz à Montricher ont suivi fin novembre un stage passionnant de dressage en liberté dispensé par Catherine Alvaro (photo). Tous ont découvert émerveillés cette méthode de travail particulière qui resserre les liens cavalierschevaux et qui permet de découvrir son animal sous un angle différent et plus intime. Catherine Alvaro reviendra dispenser ses cours à Montricher, car le dressage en liberté demande des années de travail, beaucoup de patience et de passion. Cette approche différente a encore une fois démontré que les chevaux sont des animaux extrêmement astucieux et sensibles et que l’on a tendance à le sous-estimer. Comm.
90-100 cm. Bien qu’elle monte parfois le cheval de son papa, sa préférence va à Kascade. «Je vis une très belle rencontre avec la famille Bruttin qui est très présente. Quand nous partons, nous pouvons compter sur elle. Mon vrai coach, c’est mon papa, qui a pour passion le débourrage des chevaux », ajoute-t-elle dans un sourire timide.
Olivier Meyer : un directeur en or chez les N Olivier Meyer est un enfant de Favargny/FR devenu écuyer par passion. Il commence à monter à cheval à 13 ans chez Otto Bertschi, à l’élevage du Moulin, puis il suit les leçons d’André Winiger. A 14 ans, il participe à des libres, puis il obtient sa licence R. Depuis deux ans, il possède la licence N. « Mon rêve d’enfant était de tenir un centre équestre », raconte-t-il amusé, car ce rêve s’est réalisé pour celui qui tient depuis deux ans les rênes du Centre équestre d’Yverdon-les-Bains. Il a été champion fribourgeois libre, puis champion romand R à Chiètres en 2011. En 2013, il décroche le titre cantonal vaudois N avec Rainbow, qu’il ne monte que depuis… quatre jours : « Je suis parti au feeling, j’aimais beaucoup le cheval, j’ai assez vite accroché ! Je voudrais encore dire merci à Werner Keller (ndlr : chez qui il a aussi travaillé) et à Joëlle Thiébaud qui m’entraînent durant la saison. » Au quotidien, il travaille des jeunes chevaux, des confirmés et d’autres à problème. Ce grand amateur de hockey (un sport qu’il pratique), grand supporter de Gottéron, a la chance de travailler en équipe avec ses collègues Cathy, Tessa, Emilie et Stéphanie. Il donne des leçons de saut à une petite dizaine de cavaliers tous candidats au titre vaudois. En ce jour de championnat, il avait un fan club très dynamique, un patron, Max Studer, aux anges, et une propriétaire ravie de le voir paré d’or.
Loïc Favre : de l’or et une licence en 2013 Gymnasien en économie et droit, Loïc Favre est âgé de 16 ans. Il débute l’équitation à 10 ans chez Pierre Hostettler avec qui il travaille encore. Il a la chance de pouvoir compter sur son oncle
Brevets aux écuries Denogent à Gland
© Marinette Charlet
Ils avaient le sourire le 1er décembre aux Ecuries Denogent, à Gland, malgré la forte bise qui avait donné de l’énergie à certains chevaux. Anita Raverdino (à g.) a préparé une douzaine de candidats au brevet que ceux-ci ont passé avec succès. Toutes nos félicitations.
janv./fév 2014 · cantons · 61 janv./fév.
VAUD
Marinette Charlet
Michel Favre qui l’a préparé pour sa licence de dressage en 2012 à Berne. Il a fait sa première saison en libre avec Jupiter des Baumes qu’il a en demi-pension et avec lequel il terminait par quatre premiers prix à Savigny et Yverdon. Il a eu la chance d’être sélectionné pour l’épreuve mixte qui mettait en présence un cavalier international et un des dix meilleurs cavaliers brevetés du canton de Vaud dans le cadre du Global Champions Tour de Lausanne : « Roger-Yves Bost est impressionnant et très gentil, cela a été une très bonne expérience. » Sa licence en poche, il continuera à monter en progressant encore : « Jupiter appartient à Pierre Hostettler. C’est un cheval généreux, je rêve de continuer avec lui, car on commence à bien se comprendre. Je remercie Pierre qui m’accompagne souvent en compétition. » L’esprit d’équipe est très fort à Sévery et, en ce jour de championnat à Yverdon, son fan club lui réserva une belle ovation.
Audrey Zoni et Alabacula BN CH : un 2e titre R Audrey Zoni, la petite vingtaine, exchampionne vaudoise en libre avec Azalée, ne tarit pas d’éloges sur Alabacula BN CH, une fille d’Avanti âgée de 18 ans avec laquelle elle était déjà, en R, championne vaudoise en 2008, 2e du championnat romand et 7e du national en 2012 : « Je l’ai eue à 5 ans. Je fais peu de concours avec elle, je veux l’économiser et quand je la sors, elle est toujours dans les premiers. J’avais la jument en pension complète, quand Michel Pollien a eu une offre d’achat, alors je l’ai achetée. En concours, plus on montait de niveau, plus elle respectait. Mais nos débuts furent difficiles, j’ai mis longtemps à trouver les boutons. Maintenant, on fait la paire. Elle a beaucoup de cœur, à la maison c’est un ange, elle est câline, gentille, mais sur une place de concours, elle n’est pas la même, elle se met beaucoup de pression. Elle a le sens de la compétition et elle aime ça. C’est la jument de ma vie. » Alabacula est en parfaite santé et Audrey pense encore monter en 2014 et 2015 celle qu’elle confie depuis quelque temps en demi-pension à Céline, une jeune fille de 12 ans : « Elle est douce, c’est une vraie nounou pour Alabacula !»
Laura Boogaards : un sourire en or Laura Boogaards, une élève d’Antonella Joannou, est une championne vaudoise de dressage brevet atypique. Cette jeune cavalière de 19 ans originaire des PaysBas, qui est en Suisse depuis deux ans, fréquente l’Université d’Utrecht, en section médias et communication. Elle a commencé l’équitation avec un poney à 6 ans. Elle a choisi le dressage, la discipline qui draine le plus d’amateurs en Hollande, et a débuté la compétition à 9 ans. C’est sa première et dernière saison avec Toy Boy K, que lui confie Julia Brass, un cheval « très cool et intelligent », dont elle dit « apprécier le trot et le galop allongés », car elle va rentrer dans son pays afin d’y continuer la compétition.
Anne Iseli Dubois : une passion récompensée Passionnée de dressage dès l’âge de 9 ans, Anne Iseli Dubois, avocate à Genève, savoure aujourd’hui son titre cantonal R acquis avec Armagnac CH qu’elle partage avec la championne de Suisse de dressage R Alexia Siegwart. Elle a fait connaissance avec ce cheval incroyable en janvier 2013 au moment où Alexia était en Australie. Si elle a débuté l’équitation au manège d’Yverdon avec Isabelle Marquart, Anne Iseli Dubois eut ensuite plusieurs professeurs, dont Patrick Paulvé, lorsqu’elle était junior. Actuellement, c’est Claude Pilloud, propriétaire d’Armagnac CH, qui lui dispense les cours. « Je le remercie de me faire confiance en me confiant Armagnac et Cantarès, son cheval de concours qui appartient à Anne Viera qui est aussi une très bonne professeur. Avoir de bons chevaux aide aussi à progresser», explique-t-elle en ayant aussi une pensée pour son mari compréhensif et ses deux enfants de 2 et 5 ans. Anne Iseli Dubois, qui monte trois à quatre fois par semaine - « ça me change les idées par rapport à ma profession » -, a été championne de Suisse junior avec Galléo, puis elle a présenté des programmes L avec Wang von Schlösslihof CH et formé Solitaire, disparu à 5 ans. Textes et photos Marinette Charlet
Les chevaux des Chasseurs à cheval des Milices vaudoises, de la Fanfare montée du Chablais et des cavaliers du Cadre Noir et Blanc ont été les vedettes de la 544e Foire de la St-Martin, le 12 novembre, à Vevey. Monté sur son cheval blanc, Saint-Martin était précédé par la Fanfare montée du Chablais et suivi par les troupeaux de vaches et de moutons. Les Fifres et tambours de Bâle ont donné l’ouverture de la Foire à 6h du matin. A l’époque, les marchands étaient exempts de taxes pour cette journée célébrant la fin du cycle agricole annuel. La Foire permettait à tous les travailleurs de la terre et du vignoble et aux pêcheurs de se rencontrer dans le « partage et la solidarité ». M. C.
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Les chevaux de la Foire de la St-Martin à Vevey
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Mi-novembre, les cavaliers se sont donné rendez-vous à Etrabloz pour la 40e édition du fameux cross. En 1973, Jacques Vonnez décidait d’inviter les dragons de la région de Payerne pour un cross : « Un vrai cross, avec passage d’eau, gravière et obstacles «de sorte ». Nelly et moi avions poussé les meubles pour recevoir 40 amis à la maison et partager une bonne choucroute. Les chevaux étaient attachés à la corde devant la maison. » Jean Scheidegger se souvient aussi avec émotion de cette journée du 25 novembre, lui qui était papa d’un petit Joël depuis la veille : « Pas de voiture pour aller voir ma femme à la maternité à Lausanne, j’ai sellé et je suis venu au cross. Depuis, je n’en ai pas manqué un seul ! » Pour cette 40e édition, les fidèles étaient là. Toute la famille Vonnez, les voisins et amis étaient sur pied pour accueillir les participants. Cette édition restera toutefois gravée dans les cœurs car Jacques, son si généreux créateur, atteint dans sa santé, n’avait plus la force de venir partager le verre de l’amitié sous la serre décorée par ses petitsenfants. Rarement une absence n’a été ressentie avec autant d’émotion. Les amis purent toutefois aller le saluer et leur dire toute leur reconnaissance. Nelly, son épouse, Ben et ses sœurs, ainsi que ses enfants avaient décidé de marquer cette édition qui sera sans doute aussi la dernière. La particularité de ce cross est qu’on peut y venir sans s’inscrire préalablement. Ainsi, quand le soleil était de la partie, plus de 200 cavaliers arrivaient pour partager une journée d’amitié où le cross n’était qu’un prétexte. Si la pluie s’invitait, seule une poignée de fidèles venait puiser une bonne aulne d’amitié et tout le hameau était « condamné » à manger de la choucroute pendant plusieurs jours ! Depuis quelques années, le programme Pocama a singulièrement découragé les organisateurs qui avaient opté pour une rencontre à la bonne franquette. Ben le regrette : « On va faire une pause. D’ici un ou deux ans, les enfants et moi aurons peut-être à nouveau envie de
remettre quelque chose sur pied, mais c’est devenu si compliqué. Et nous allons devoir en venir aux inscriptions. » « En fait, il y a eu 39 cross, mais on a dû en annuler un car le temps était exécrable. On n’avait pas pu atteindre l’accordéoniste qui venait de Château-d’Oex et je l’avais payé pour rien», indiquait Jacques Vonnez, qui tenait encore à ajouter : « N’oublie pas d’écrire que je remercie Nelly, ma femme, pour tout son travail et son soutien sans faille durant toutes ces années et sans qui je n’étais rien. Et merci aussi à mes enfants. 40 ans et 40 cavaliers cette année, comme lors de la première édition : la boucle est bouclée. » Toute une équipe a mis ses compétences à disposition de Ben pour dessiner un parcours, créer des postes et les animer. A Etrabloz, l’amitié n’est pas un vain mot. Chaque participant reçut une plaque originale et les gagnants de chaque catégorie repartirent avec de jolis cadeaux offerts par de généreux donateurs. Ainsi Dominique Laurent en attelage, Amélie Maeder en junior non sautant, Charlène Zwahlen en junior sautant, Isabelle Vonlanthen en senior non sautant et Pascal Losey en senior Marinette Charlet sautant.
Jacques Vonnez s’en est allé valser au Paradis des Dragons Des centaines d’amis sont venus à Payerne le 3 janvier pour dire adieu à Jacques Vonnez, parti quelques jours après Noël qu’il avait passé auprès de sa famille. Jacques, facétieux, avait émis le désir que la cérémonie commence par une valse jouée par la Fanfare, car il était passionné de danse, et beaucoup, émus, se souvenaient l’avoir vu sur les ponts lors des bals de fin de concours hippiques. Il aimait la fête et Ernst Zindel se souvenait que, lors des festivités du 75e des DGM du canton de Vaud en 1980 à Lausanne, Jacques rentrait au petit matin à Etrabloz sous la neige pour s’occuper de ses vaches, avant de revenir partager des moments inoubliables avec ses copains dragons. Cavalier, juge et moniteur de dressage, il présidait encore une amicale de dragons qu’il avait tenu à voir dans ses derniers jours. Pour Jacques l’amitié était précieuse. Par son amour de la vie, sa générosité et ses rires, Jacques laissera de belles poussières d’étoiles dans l’esprit de tous ceux qui ont eu le bonheur de le croiser et de l’aimer. A Nelly, sa chère épouse, à ses enfants et petits-enfants, nous disons toute notre sympathie. M. C. © Marinette Charlet
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40e édition du cross d’étrabloz : émotion pour la dernière
Cet automne, Catherine Ziouani-de Goumoëns et Robert Heppel avaient donné rendez-vous à quelques anciens membres du Club équestre du Milieu du Monde à La Sarraz afin de se souvenir des merveilleux moments vécus au manège de La Sarraz. Manfred Goedecke et toute son équipe du Club organisaient dans les années 60-70 les fameuses épreuves du cheval de chasse (cross et saut) sur le domaine. Le soir, un grand bal suivait le dîner de gala. Et le len-
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Nostalgie au… Milieu du Monde demain matin, les trompes de chasse du Rallye St-Hubert de Genève réjouissaient les oreilles des villageois indiquant que la centaine de chevaux traverserait leur commune. La grande chasse de la St-Hubert traversait La Venoge ou Le Veyron, descendait la vertigineuse gravière de Dizy avant les galops inoubliables sur les sentiers de la forêt du Sépey aux sons des cors, puis deux lâchers pour attraper le renard qui se faufilait entre les cavaliers. Les honneurs se sonnaient en fin de journée. Souvenirs… M. C.
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Hommage à Philippe Clavel : Un passionné et grand serviteur du complet nous a quittés plus méconnu, de son père -, la plongée et le parachutisme. Il aimait les grands espaces (d’où son attrait pour l’aviation) et également beaucoup lire. Il gardait son jardin secret, même s’il comptait beaucoup d’amis, comme on a pu le constater lors de ses obsèques en la chapelle des Croisettes, à Epalinges. Parmi ceux-ci, de nombreuses personnalités hippiques et beaucoup de bénévoles d’equissima, visiblement tous très attachés à lui. Fin, cultivé, réservé, pudique, désabusé, aussi, à ses heures, Philippe avait beaucoup d’énergie et d’idées à donner, même s’il semblait vouloir rester au second plan. Intelligent, sensible, il avait ses idées, mais ne se mêlait pas de celles des autres. Signes d’humilité et de tolérance, sans doute. Observateur perspicace, il ne manquait ni d’esprit ni d’humour. Ni, parfois, de cynisme, à la manière des gens sensibles, voire écorchés. Il nous a quittés. Reste tout ce qu’il a apporté. Et le souvenir d’un homme, d’un ami riche de ses contrastes, riche de son sourire, de ses Alban Poudret fous rires. Cela ne s’oublie pas.
© Geneviève de Sépibus
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Philippe Clavel nous a quittés le 2 janvier, à 58 ans. Beaucoup trop tôt, presque furtivement, des suites d’une courte mais bien cruelle maladie. C’était un homme discret, modeste, assez secret, mais terriblement amical et attachant. Philippe a baigné dans le monde du cheval dès son plus jeune âge, son père, Raymond, dirigeant à l’époque le centre équestre du Chalet-à-Gobet. Son indissociable frère aîné Marc et lui disputaient déjà de bonnes épreuves de saut chez les juniors. Sylvie, leur soeur cadette, véritable rayon de soleil, suivit leurs traces quelques années plus tard et les trois jeunes Clavel devinrent des habitués des concours. Pour le plus grand plaisir de leurs parents, leur père donnant ses conseils, leur adorable maman encouragements et consolation. Il faut dire que chez les Clavel, la famille, c’est quelque chose. Philippe Clavel devint alors une figure du concours complet en Suisse romande. Tout d’abord comme cavalier - il monta, avec style, la Coupe des Alpes et des épreuves 3-4 étoiles comme Saumur -, puis en tant qu’organisateur et constructeur de cross. On lui doit de superbes obstacles, confectionnés de A à Z avec une équipe d’amis, pour les championnats d’Europe juniors de 1989 au Chalet-à-Gobet, comme lors de chaque édition d’equissima. Graphiste de métier - il s’occupait notamment de communication et d’audio-visuel au CHUV -, Philippe a dessiné de nombreuses affiches de concours hippiques, ainsi que le logo de l’AVSH. Outre le cheval, qu’il ne montait plus mais qu’il côtoyait encore, notamment dans le cadre d’equissima, en fidèle bras droit et complice de son frère avec lequel il travaillait d’ailleurs à un nouveau grand projet, Philippe pratiquait aussi le curling - un autre hobby,
Avec Jasmin, Philippe Clavel avait disputé de belles épreuves internationales et notamment la Coupe des Alpes. Ce style, le sens du galop et du saut, fruits aussi d’une solide hérédité.
Hommage à Marion Brunet : « Merci pour tous ces moments et éclats de rire partagés » Ensuite, elle rencontra Ricco qui devint son « crack ». Ils formaient une paire solide. C’est avec lui qu’elle passa sa dernière merveilleuse saison, ainsi que sa licence en fin d’année. Pendant toutes ces années, il lui a apporté émotions et affection. Marion était toujours respectueuse envers ses concurrents et constamment enthousiaste, même lorsque sa performance n’était pas à la hauteur de ses attentes. Pour elle, les classements n’avaient que peu d’importance, seule la progression comptait. Quoiqu’il arrive, elle restait joyeuse et emplie d’espoir. Tous se rappelleront de Marion comme la cavalière appliquée, dévouée et pétillante de l’écurie. Merci à toi pour tous ces moments et ces éclats de rire partagés ensemble. » Tes amis du manège de Sévery © Clément Grandjean
Jeune cavalière de 17 ans, domiciliée à Grancy/VD et montant au manège de Sévery, Marion Brunet a disparu accidentellement le 3 décembre 2013. Ses amis lui rendent hommage. « Marion (à g.) et Ricco Spirit classés 9es au Lausanne Horse Show (photo avec Reed Kessler). Un rêve qui se réalise, le point final d’une belle carrière. Mais comme chaque réussite n’advient pas sans efforts, reprenons l’histoire de son équitation. Le cheval, une passion partagée par toute la famille. Une mère expérimentée, un père admiratif, une grande soeur championne vaudoise 2009, et une petite soeur en épreuve poney. Elle a toujours été plongée dans le monde de la compétition équestre, en commençant par sa première ponette Galaxie. C’était la promesse de quelques jolies saisons débutantes. Plus tard, elle profita de Shir Kan, la monture de sa soeur. Un défi à relever, car la création d’un lien de confiance avec cette petite tête dure ne fut pas facile à obtenir.
La rédaction du Cavalier Romand adresse à toute la famille de Marion Brunet ses plus sincères condoléances.
66 · le cavalier romand · cantons
valais
isabelle papilloud
Intercantonal de dressage par équipe
Emmené par Myriam Silberer, le club hippique de Martigny organisait au manège des Ilots le championnat valaisan de dressage fin octobre, manifestation patronnée par la Société des Cavaliers Valaisans, organe cantonal faîtier. Une vingtaine d’amazones nonlicenciées s’appliquaient devant un jury et un public attentifs. A l’issue des deux manches, Justine Lamon montait sur la plus haute marche du podium grâce à Do It My May (68.26 %). La championne 2011, Isaline Ruf, associée à Zoltane (63.74 %), se parait d’argent alors que la Haut-Valaisanne Kerstin Escher se classait 3e avec Don Premio CH (63.45 %). Chez les licenciés, cinq paires prenaient le départ. Marie Grutter et Lasalle décrochaient le titre avec une moyenne de 61.49 % devant Alexandra Martin et Sandro de Duin (59.23 %). La nouvelle championne valaisanne de dressage licenciés, Marie Gruter, aux Véronique Volken et Fidero S côtés d’Alexandra Martin, 2e et de (58.18 %) complétant joliment le e Véronique Volken, 3 . podium.
Toujours au Manège des Ilots, au lendemain du championnat valaisan, 24 cavaliers romands se retrouvèrent en toute convivialité dans le cadre de l’intercantonal de dressage. Chaque canton romand avait constitué une équipe de 4 cavaliers. La tradition n’a pas failli et l’ambiance fut non seulement sportive mais également festive en dehors des épreuves. Grâce aux prestations de Léa Schnegg, Michael Duc, Karyn Thetaz et Sibylle Baruchel (63.232%), l’équipe genevoise l’emportait devant le Jura (62.017%) représenté par Rachel Kohler, Géraldine Gigandet, Véronique Steulet-Rossé et Aline Schaller. Avec 61.680%, les amazones valaisannes, Sabine Attianese, Marie Grutter, Alexandra MarI. P. tin et Tamara Roh se hissaient sur la 3e marche du podium.
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Championnat valaisan de dressage
JURA-Jura bernois Roland keller
GLOVELIER : nouvelle formule en 2014 Les concours de Pâques et de fin de saison à Glovelier, c’est fini et bien fini. « Nous supprimons ces deux rencontres pour des raisons de météo souvent exécrable», confirme Roger Bourquard. Qu’à cela ne tienne, la manifestation renaît avec une nouvelle formule d’un long week-end d’ores et déjà agendé du 29 au 31 août. Une aubaine, puisque cette édition 2014 sera consacrée au 25e anniversaire du concours de Glovelier, qui accueillera cet été le championnat jurassien ASCJ de saut ainsi que Steve Guerdat et Alain Jufer, deux cavaliers qui ont fait leurs armes aux écuries Bourquard. Les 23 et 24 novembre se sont donc déroulées les dernières compétitions de fin d’année, un concours qui a couronné en R/N 115 la Marseillaise Manon Gibilaro, qui n’est pas une star mondaine, mais une jeune cavalière de 21 ans engagée depuis mai dernier au Centre équestre de Chevenez. « Je n’ai pas pu amener le soleil à Glovelier, mais l’intention y était ! En tout cas le parcours était bien construit », confiait cette cavalière professionnelle qui a fait ses armes dans les écuries familiales à Marseille. Championne et vice-championne de France poneys en 2008 et 2011, elle monte désormais de jeunes chevaux aux écuries Oeuvray Smits. En selle sur Quicklij BZ — un hongre qui a fait gagner cinq fois cette saison le Jurassien de Chevenez Guillaume Rémy —, elle a choisi l’Ajoie pour évoluer à un haut niveau. « La qualité des installations et la réputation de Dehlia et Edwin Smits Oeuvray m’ont convaincu à plus d’un titre », ajoutait la Française qui était aussi 2e de la R/N
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dressage à martigny : du championnat valaisan à l’intercantonal
Le concours de Glovelier a souri à l’écuyère française des Ecuries de Chevenez, Manon Gibilaro, 1ère de la R/N115 et 2e de la R/N110.
110 avec le même cheval. Cette dernière épreuve a été remportée par Diane Berger sur Aprill van de Hermitage. Ce concours qui clôturait la saison jurassienne 2013 a aussi compté une épreuve par équipe remportée par Margot Bourquard (Glover), Lisa Gorrara (Clint W) et Marjorie Geiser (Comete). Notons aussi les victoires de Jimmy Gigandet (Roydam des Hauts Monts CH) en R/N 100, de Tamara Horisberger (Cartani’s Lady CAC CH) en R/N 105, de Rebekka Speck (Pandora WW CH) en B 70 et de Joséphine Meissner (Ghostbuster IV) en B 80. Alors en piste et cap sur ce nouveau R. Ke. concours d’été !
janv./fév. 2014 · éLEVAGE · 67
syndicat vaudois d’élevage Marinette charlet
53e chi de genève : le syndicat vaudois à l’honneur
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es éleveurs vaudois avaient le vent en poupe lors de la 53e édition du concours hippique de Genève. Plusieurs d’entre eux s’illustrèrent durant ces quatre jours. Pierre Emonet, éleveur valaisan de chevaux franches-montagnes à Sembrancher, est membre du syndicat chevalin vaudois. Il présente chaque année ses meilleurs sujets au concours d’automne. Très investi auprès de son meneur fétiche, Jérôme Voutaz, qui a gravi tous les échelons des épreuves d’attelage avec le talent qu’on lui connaît, jusqu’à devenir champion de Suisse à quatre chevaux en 2013 et obtenir une wild-card pour la FEI World Cup Driving, il lui fournit les « formules un » de son attelage et il fait le groom sur le char. Un véritable sacerdoce ! Les chevaux FM issus de son élevage en piste à Palexpo : Eva III/Lexter, Folie des Moulins/Lyroi, Leny/Havane et Petit Cœur Fly/Excell. Claude-André Fardel, le gérant du syndicat, tout comme Claire Gut, la présidente, étaient présents sur le stand commun Cheval CH Sport romand. « C’était difficile de trouver deux chevaux, car le projet d’une présence de chevaux CH à Genève naquit en août et se finalisa au fil des semaines. Ce n’est pas évident d’amener de jeunes chevaux ici. Les deux propriétaires approchés, Roger Matthey et Justine Cretegny, ont fait appel à Jean-François Johner qui habitua les jeunes équidés aux bruits et qui les prépara à affronter l’épreuve du saut en liberté dans un environnement quelque peu différent de la douce campagne vaudoise. Le Syndicat participe aux frais de pension des deux lauréats Razzia de la Fenette et Entourloupe de Bussy. »
Roger Matthey : trois « de la Fenette » à Palexpo !
C’était la première fois que Roger Matthey avait un cheval qui participait à cette épreuve de saut en liberté à Palexpo. Le vendredi, il avait trois chevaux nés chez lui sur les pistes de Palexpo : Ravage de la Fenette dans le Jockey Club avec Gillie Alegria Simoes, Natberry en Coupe du monde d’attelage avec Werner Ulrich et Razzia de la Fenette/Chameur au saut en liberté. « Cela fait drôle d’avoir trois chevaux que l’on a tenus tout mouillés dans ses bras sur la piste la plus prestigieuse du monde ! », avouait-il reconnaissant de pouvoir compter sur une très bonne équipe, dont sa fille Line.
Entourloupe du Bussy : une belle surprise pour Justine Cretegny
Olivier Cretegny et son épouse Laurence avaient élevé déjà quelques poulains à Bussy-Chardonney. Ils avaient pensé faire un break, mais une très bonne idée germa dans leur esprit : « Et si on faisait un poulain pour les 18 ans de Justine (ndlr : leur fille qui vient de débuter des études d’ostéopathe pour animaux) ? » Entourloupe de Bussy a toute une histoire. Quand sa mère Jaline de Bussy fut présentée à Epsom d’Utah/Narcos II, l’étalon, impatient, la déchira, mais par miracle cet unique saut fut porteur de fruit et Entourloupe naquit le 27 mars 2010 à 4 heures du matin, alors que la famille s’apprêtait à partir en vacances. Le poulinage fut difficile. Le lendemain, lors de la première mise au pré, sa mère Jaline sauta la brouette et se cassa la mâchoire. Sur la route pour le Tierspital de Berne, la voiture tomba en panne. Pendant ses dix jours d’hôpital, la jument, nourrie au mash, perdit pas mal de poids, avant de retourner au parc où l’herbe lui redonna des forces. « Toute la famille était inquiète, car un poulain a besoin de téter et prend beaucoup à sa mère », notait Olivier.
Justine Cretegny et son cadeau d’anniversaire Entourloupe de Bussy/Epsom d’Utah dans les écuries de Palexpo.
Elevée à la maison, dans un box ouvert, Entourloupe s’est bien développée, passant trois étés à la montagne. « Début mars, elle a été préparée à accepter sa cavalière puis elle a été confiée à Jean-François Johner pour la préparation du test en terrain. Ce ne fut pas facile, Jean-François a dû lutter un peu car, très gâtée par sa jeune propriétaire, la jument s’est rebiffée, déchargeant son cavalier et rentrant au box lors de la première séance ! Mais la famille Johner a fait un excellent travail, puisqu’elle est là ce soir », se réjouissait le naisseur. Olivier Cretegny élève des demi-sang depuis trente ans. Un poulain est même né le jour de son mariage avec Laurence, qui elle-même a fait naître deux FM, dont une pouliche « dont je suis tombé amoureux, moi qui avais toujours dit jamais un FM ! ». Olivier débute son élevage avec Farandole CH/Youssouf, qui a laissé cinq sujets, puis avec Orphée de la Fosse/Iveday, qui a laissé quatre poulains difficiles. Olivier était découragé de les voir rachetés par la Fédération suisse d’élevage chevalin qui les mettait au vert à Witzwil avant de les vendre dans les mises de Berne où les marchands les achetaient pour leur contingent. Puis, « un soir de goguette, j’ai échangé un poulain à naître avec une pouliche de 2 ans avec Raymond Stoudmann. C’était Fidji, une jument exceptionnelle qui a tout fait avec mes filles et qui m’a laissé deux juments, Idée du Bussy et Jaline de Bussy, la mère d’Entourloupe, toutes deux issues de Lestroy», glissait encore le naisseur intarissable, heureux M. C. d’être à Genève.
68 · Le cavalier romand · Elevage
Swiss Breed Classic à Berne : les éleveurs prennent leur destin en main dans les années à venir. Nous avons aussi pour but de participer avec des chevaux de toute la Suisse au CHI de Genève en 2014. »
Alina vom Pferdeparadies/Comet A.S.FL, propriété de Marcel Scheiwiller et famille, a remporté le saut en liberté lors de la Swiss Breed Classic à Berne. A g. l’organisateur de la manifestation Samuel Schär, président du syndicat Bern-Mittelland, et Edwin Smits qui officiait comme juge.
La FECH l’avait annoncé lors de son assemblée générale le printemps dernier, il n’y aurait pas de Swiss Breed Classic (SBC) sous son égide à Avenches en automne. Les éleveurs de Bern Mittelland (Warmblut-Pferdezuchtgenossenschaft), soutenus financièrement par une quinzaine de syndicats, ont relevé le défi et mis sur pied une édition nouvelle formule de la SBC au Centre national de cheval (CNC) de Berne. Vingt-quatre sujets (sur trente-neuf qualifiés) y sont venus des quatre coins de Suisse sauter en liberté sous le regard des juges Gerhard Etter, Edwin Smits et Ernst Wettstein. Dix-sept jeunes chevaux (sur vingt-sept qualifiés) se présentèrent sous la selle, jugés par Nicola Heyser, Gilles N’Govan et l’Allemand Wolfgang Arnold. Un très nombreux public manifesta son grand intérêt, prouvant que la SBC est une épreuve d’élevage incontournable. Eleveur de chevaux de saut et de dressage (élevage di Fosso), Samuel Schär, président de l’organisation et du syndicat bernois, était ravi du succès rencontré par cette édition sauvée par son syndicat de Bern-Mittelland : « J’espère que c’est la première d’une longue série; nous essayons de faire en sorte que les syndicats s’investissent pour la cause du cheval. Nous envisageons de créer un tournoi
Otto Bertschi était venu presque en voisin avec une jeune jument qui sortait du pâturage : « J’ai toujours eu un cheval à cette SBC et je suis content que les éleveurs de Bern Mittelland ait repris les rênes de l’organisation. Ici, les meilleurs jeunes chevaux de Suisse sont réunis, c’est un bon argument de vente. » Michel Dahn, membre du comité de la FECH, était lui aussi enchanté : « C’est inespéré que la SBC se soit déroulée ici. Et la preuve d’une prise de conscience des éleveurs qui prennent leur destin en main. » Accompagnée de sa fille Noëlie et de son beau-frère Jean-François, Francine Johner, qui élève depuis trente ans, était très contente de sa première participation à la SBC, avec Réplique Peccau/Rexito Z-Critique IA. « C’est une histoire de famille. Otto Bertschi aux côtés de son épouse Critique, une fille de la fameuse Henriette et de sa fille Silvana sont venus présenter à Berne Cadence du Fulda, a été montée en dressage Moulin/Chameur. par mon frère, feu Thierry Johner. Espérons que Réplique nous fera plaisir en Promotion saut 4 ans, montée par Mélody Jaggi, à moins que je ne remette mes pantalons blancs… », racontait Jean-François Johner. © Marinette Charlet
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Les Romands étaient là
Classements
Saut en liberté : 1. Alina vom Pferdeparadies/Comet A.S.FL, Marcel Scheiwiller. 2. Rivelina W/Cristallo, Ruedi Wigger. 3. Morena/ GB Scendix, Werner et Marianne Sommer. 4. Canto’s Girl CAC/ Canto, Bertrand Maître. Allures : 1. Golden Lilly KWG/L’Espoir, Christan Meyer. 2. Don Sogno de Oxalis/GB Don Calypso, Stephanie Schloellkopf-Rutishauser. 3. Con Amour-SPM/San Amour, Peter Marinette Charlet Schenk.
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Avenches : six nouveaux étalons approuvés par la FECH
Ekimov Sitte/Baloubet du Rouet-Parco-Avontuur, propriété d’Eliano Meroni, a obtenu son opprobation à Avenches.
La Fédération d’élevage du cheval de sport CH (FECH) organisait en novembre la traditionnelle approbation ordinaire des éta-
lons au Haras national suisse d’Avenches. Examen clinique, première appréciation (extérieur) suivie d’une autre sur sol dur, saut en liberté, présentation en liberté, saut en liberté pour les étalons de 3 et 4 ans ensuite présentés sous la selle et nouvelle appréciation de l’extérieur précédaient le grand moment de l’approbation. C’est devant un public très nombreux (les éleveurs étaient ce jour-là convoqués en assemblée extraordinaire à Salavaux, voir le CR de décembre 2013) que les six étalons approuvés firent un petit tour sous une petite bise stimulante : Burberry von Worrenberg CH/Bellissimo M-Brentano-Weltmeyer, né chez Ferdi
Hodel et propriété de Petra et Hans Nef Minikus. Ekimov Sitte/Baloubet du RouetParco-Avontuur, né chez Horse of Belgium, propriété d’Eliano Meroni. Quidamo SW/ Quidam de Revel-Le Primeur-Glückspilz, né chez Silvio Abbühl, propriété de Guido Wüst et Michael Eugster. KK Dominant/ Diamond Hit-Rubin Royal-Wenzel, né chez Elke Salden, propriété de Martin et Claudine Kroll. Cœur de Noblesse M/ Cordius M-Papageno-Gajus, né chez Johann et Alois Sailer, propriété de Hannes Meindl c/o Pius Schwizer. Quiwi Dream/ Quidam de Revel-Contender-Landadel, né chez Gerd Kuest et propriété de BG Gestüt Grenzland, Brändlin Sped AG. M. C.
janv./fév. 2014 · éLEVAGE · 69
Romande Classique : les éleveurs à Palexpo
© Joseph Carlucci
© Geneviève de Sépibus
I
l est tout à l’honneur du comité d’organisation du 53e Concours hippique international de Genève d’avoir tout fait pour que les jeunes chevaux CH soient les héros de la piste des attractions. Le vendredi soir d’abord, pour une découverte des lieux aux allures d’autre monde pour ses jeunes chevaux de 3 ½ ans qui profitent encore des prés. Puis pour le grand show du samedi soir, une éphémère (?) Romande Classique mise sur pied en lieu et place de la super finale de la Swiss Breed Classic, victime des aléas financiers de la Fédération suisse d’élevage du cheval de sport CH (FECH). Jusqu’à un retour l’an prochain ? Comme à chaque édition depuis une vingtaine d’années, un très nombreux public prit place sur les gradins pour une présentation menée de main d’expert par Jacques Bruneau, « un vrai pro en la matière, qui sait aller dans le sens du cheval afin qu’il saute le mieux possible », et toute son équipe, « atouts indispensables au bon déroulement de l’épreuve », tenait à relever Christophe Deller, responsable de l’élevage au sein du comité du CHI. Les syndicats Jura demi-sang, Fribourg, Vaud et Genève étaient là avec chacun deux chevaux, aux côtés des deux meilleurs chevaux romands de la Swiss Breed Classic de Berne, et avec un stand animé par leurs soins. Pour le Syndicat de Genève, c’était aussi l’occasion de présenter leur très belle plaquette du 100e, « L’élevage à Genève - Cent ans et toute une histoire », rédigée par Sophie Kasser-Deller. Les Vaudois, qui avaient fêté leur 100e l’an dernier, avaient solidement attaché un des derniers exemplaires de la leur ! Le Syndicat chevalin fribourgeois présentait un fascicule de belle facture, avec chevaux à vendre, que l’on doit à Henriette et Silvana Bertschi, à Justine Gaillard et à Sylvain Rumo. Fribourg présentait Kodiak de la Fin/Krambambuli von SchlösslihofVeneur du Defey, Jennifer et Astrid Musard; Cadence du Moulin/ Chameur-Narcos II, famille Otto Bertschi et Frivoline d’Auty/Orlando-Samber, Justine Gaillard. Genève : Apsara du Chafalet/ Silvio-Ulysse de Thurin, Valentine Ramu ; Alouette de Chignan/L’Arc de Triomphe-Voltaire, Claude Grosjean. Jura demi-sang : Lidylle Pierre du Coinat/Darwin de l’Oir-Dollar de la Pierre, Damien Vuillaume ; Kenja des Laves/Corneille-Karondo von Schlösslihof, Daniel Franchi ; C a n t o ’s G i r l / C a n t o - C a l i d o , Bertrand Maître. Vaud : Entourloupe de Bussy/Epsom d’Utah-Lestroy, Justine Cretegny ; Razzia de la Fenette/Chameur-Wandango, Roger Matthey. Aymeric de Ponnat et Edwin Claude Grosjean était cette fois de la Smits, habitués de l’exercice, fête avec Alouette de Chignan, qui a notèrent le saut en liberté (techfait forte impression. Y compris en renversant son éleveur pour aller sauter ! nique, moyens, qualité). Canto’s Girl, « au modèle athlétique typique d’un cheval de sport », récoltait la meilleure moyenne de 9 (9/9/9). Elle précédait Alouette de Chignan, la plus spectaculaire de toutes peut-être mais pénalisée par son énergie débordante, « une caractéristique du père (ndlr : père aussi du Qlassic Bois Margot 3e du Grand Prix Rolex) », dira Aymeric de Ponnat, notée 8.66 (8/9/9) et Entourloupe de Bussy, à la moyenne de 8 (8/8/8).
A Palexpo, Canto’s Girl a séduit juges et public par son modèle athlétique et son joli coup de saut. Heureux, son éleveur de Montfaucon Bertrand Maître !
Bertrand Maître : un enthousiasme difficile à cacher
L’éleveur-propriétaire-cavalier-hôtelier-restaurateur (il fait les meilleurs millefeuilles du Jura !) Bertrand Maître ne cachait pas son enthousiasme d’être là. « C’est une très belle carte de visite pour le syndicat Jura demi-sang. On vit une période difficile, les collègues éleveurs baissent les bras, les écuries sont pleines, alors il faut essayer de trouver des solutions pour envisager l’avenir sous le meilleur des angles et mettre toutes les chances de son côté. » Bertrand Maître était ravi de sa participation avec Canto’s Girl, la grande gagnante du jour. Cette magnifique jument grise, désignée jument de sélection à Avenches, était la meilleure romande de la Swiss Breed Classic de Berne. Fin connaisseur, Bertrand l’avait achetée à Christian Amstutz sur un coup de cœur, à un mois : « Je n’avais jamais eu de gris et ses origines faisaient rêver. Au concours des poulains, qu’elle avait gagné, elle avait obtenu trois fois la note 9. Elle a aussi gagné le test en terrain de Berne. Elle a en plus un caractère exemplaire ; elle est imperturbable et démontre des qualités sous la selle et au saut. En bref, un cheval d’avenir ! »
Jennifer Musard : une jeune éleveuse passionnée
Jeune éleveuse de La Roche/FR, Jennifer Musard, naisseuse et propriétaire, avec sa maman Astrid, de Kodiak de la Fin, a débuté l’élevage il y a six ans. Assistante-vétérinaire ayant passé sa licence R cette année, elle fait naître un poulain tous les deux ans. « Je suis une pure amateur. Je mets ma jument poulinière et ses poulains chez Joël Waeber, agriculteur à Villaz-St-Pierre. Je m’occupe de tout avec mes chevaux. Je monte Renaissance du Moulin /Reichsgraf, 8 ans, qui sera vouée à l’élevage dans quelques années. Vegas des Prés-M, ma toute première jument, a été accidentée et elle est devenue poulinière. Elle m’a fait un poulain de Karondo von Schlössslihof qui est vendu. Kodiak de la Fin /Krambambuli von Schlösslihof est son deuxième sujet. Il a été préparé par Olivier Meyer et il lui sera confié pour la compétition. » Passionnée, intarissable, Jennifer dit tenir son amour du cheval « de mon arrière-grand-père agriculteur au Crêt/Semsales ; j’aime tout ce qui est autour du cheval. Mon troisième sujet est né ce printemps, Qingstone, un fils de Quaprice Bois Margot ». Elle est consciente de la chance de pouvoir compter sur l’aide précieuse de son mari Marinette Charlet Marc Gendre.
70 · Le cavalier romand · poneys
au revoir les poneys : les jeunes se confient
« J’ai commencé à monter à poney toute petite dans le manège de mes parents. Je remercie tous celles et ceux qui d’une manière ou d’une autre m’ont conseillée, entraînée, en particulier mes parents et mon grand-papa ainsi que tous les propriétaires qui m’ont fait confiance en me mettant à disposition leurs super poneys. Je remercie également tous les poneys que j’ai montés, Spirit, Petit Domino, Jingle, Ivory, Top This, Sky Line avec qui j’ai fait mes premiers internationaux et Miss Brighton avec laquelle j’ai fini mes années poneys avec une 5e place à Palexpo. Mes plus beaux souvenirs restent mon titre de championne vaudoise avec Spirit, mon premier poney, en 2006 et Ivory en 2009 ainsi que mes victoires lors des championnats romands avec Sky Line en 2010 et 2012. Je quitte le monde des poneys des souvenirs plein la tête et de nouveaux objectifs avec mes chevaux. Je souhaite beaucoup de succès à tous les nouveaux cavaliers Jessica Despont poneys. »
Pauline Zoller : des années inoubliables « Ah les poneys, ces années-là ont été inoubliables ! En effet, j’ai débuté les concours relativement tard et suis passée en seulement une saison et demi des 100 cm à 130-135 cm. Ce que je retiendrai en particulier, c’est d’abord mon poney de tête, Arts Deilo. Un poney qui, en plus d’être filou, sait qu’il est très beau. Il est vraiment unique et m’a énormément apporté, nous nous connaissons par cœur ! Que ce soit par les déceptions ou toutes nos réussites, il a été pour moi un professeur hors du commun ! Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidée et conseillée tout au long de ma courte carrière à poneys, tels que Catherine Millioud, Doris Muff et Thierry Paillot qui m’ont permis de participer à de beaux CSIP et CSIOP. Je ne remercierai bien évidemment jamais assez Christian Sottas, mon entraîneur, qui m’apporte un peu plus de son précieux savoir chaque jour, que ce soit dans l’équitation ou dans la vie en général, et sans qui je n’aurais jamais autant de beaux flots accrochés dans ma chambre. Merci également à toute la famille Sottas pour leur soutien et leurs conseils ainsi qu’à ma maman qui m’accompagne partout et me soutient jours après jours dans cette si belle passion. Je suis d’ores et déjà impatiente de découvrir le monde des chevaux, mais tous ces moments magiques passés à poneys, je ne Pauline Zoller les oublierai jamais.»
© Roland Keller
© Roland Keller
Jessica Despont : merci mes poneys
Remise des Coupes PSR Fin novembre, 82 personnes sont venues fêter la remise des coupes du Poney Sport Romand à Chavannes-de-Bogis/VD. Dans une ambiance conviviale et chaleureuse, la cérémonie a débuté avec la remise des coupes du gymkhana. Les cavaliers des trois degrés ont été récompensés avec beaucoup d’émotion pour les petits du degré 0 qui débutent en compétition. Bravo à Loris Nappez, Victor Reichenbach et Fanny Montangero. En degré 1, Oryane Monteillard montait sur la plus haute marche devant Melvyn Nappez et Kelly Despont ex æquo avec Lena Freddi. Dans le degré 1+, Geneviève Gautier précédait Loreena Pateras et Cinthia Caruso. 143 cavaliers ont pris part aux neuf manches Challenge saut PSR en 2013. Ces épreuves ont remporté un grand succès car elles ont permis aux cavaliers d’apprendre à monter sur des parcours plus longs et plus techniques. 28 d’entre eux ont été récompensés dans trois catégories. Dans les A-B, la victoire est revenue à Melvyn Nappez (Ove de la Lampe/41 pts). Emma Roschnik était 2e (Emeraude
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l’actualité des poneys au galop
janv./fév. 2014 · poneys · 71
« J’ai passé dix merveilleuses années à poney. Les meilleures étaient les trois dernières, celles passées dans le cadre. Les poneys m’ont appris énormément et ils m’ont également beaucoup apporté. J’ai pu voyager à travers l’Europe lors de concours internationaux et vivre des expériences inoubliables. L’ambiance était souvent animée. Merci à toutes les personnes qui m’ont permis d’arriver jusque-là. Surtout un immense merci à mon poney Looping du Moulin avec lequel j’ai vécu six ans fantastiques. Merci aussi à Milford que j’ai loué pendant cette dernière année et qui m’a permis de monter des Coupes des Nations. Mais la vie continue avec le monde des chevaux et j’espère que j’aurai autant de Salomé Etter plaisir. »
«Toute bonne chose a une fin et, après deux trop courtes années voilà venu le moment de dire au revoir au merveilleux monde des poneys. Un monde à part, certes, mais qui vaut largement le détour. Une ambiance incomparable et de belles rencontres … Depuis toute petite déjà, je monte au Centre équestre d’Yverdon-les-Bains, mais c’est en septembre 2011 que tout a vraiment commencé. Max Studer me confie celui qui restera à jamais le poney de ma vie : Irish Teddy Boy. Durant deux saisons inoubliables, mon poney m’a donné tout ce qu’il avait. Il m’a tout appris. Il a été le meilleur professeur que j’ai eu la chance d’avoir, moi qui ne m’était jamais imaginé faire des épreuves pareilles. En deux ans seulement, il m’a emmenée des libres formation aux P120 en m’offrant par la même occasion de nombreuses victoires et ma licence. Nos plus beaux souvenirs resteront notre médaille d’argent au championnat romand 2012 et notre victoire au relais juniors vaudois du Global Champions Tour de Lausanne. Mais ce pourquoi je lui serai éternellement reconnaissante, c’est que chaque petit pas en avant aujourd’hui avec les chevaux, c’est à lui que je le dois. Il m’a appris à monter, certes, mais il m’a aussi appris à me battre, à y croire, à ne rien lâcher, à ne jamais baisser les bras. S’il y a des réussites dans le futur, il y aura toujours un peu de Teddy en elles. J’aimerais remercier du fond du cœur mon entraîneur qui m’a tant appris, Olivier Meyer, sans qui nous n’y serions jamais arrivés. Merci à Max Studer de m’avoir donné ma chance et de m’avoir aussi beaucoup aidée durant ces deux ans. Merci à mes parents, pour tout ce qu’ils font chaque jour pour moi, pour ma passion, pour les sacrifices qu’ils font et pour leur soutien depuis toujours. Merci à Caroline et à sa jument Call Girl qui font que l’aventure continue chez les juniors. Et surtout … Merci à Irish Teddy Boy, pour tout le rêve que tu nous as offert et tout le bonheur que tu nous as procuré. Elisa Oltra Au revoir mon poney. »
V), Chiara Brunschwig 3e (Micky Sonnenberg). Les organisateurs étaient ravis d’avoir donné la possibilité aux poneys A-B de se mesurer sur des hauteurs adaptées. Neuf cavaliers se sont disputé cette coupe dans ces catégories. En catégorie C, la victoire est revenue à Pauline Lauwers qui a fait une excellente saison avec Kascade du Sud (49 pts). La 2e place est revenue à Valentine Rouvière montant Merveille des Cibaude, la 3e à Kelly Despont sur Milky Way B. En catégorie D, Lya Barbeau s’imposait avec Calinka IV avec une avance considérable (60 pts). Comme le veut la règle, si une cavalière du podium n’est pas présente, c’est la suivante qui prend sa place. C’est ainsi que Lory Grüter s’est retrouvée 2e sur Ibis du Verdan. La bonne surprise a été pour Julia Fitschen qui se retrouvait 3e avec Okays. Ces épreuves challenges seront à nouveau mises sur pied en 2014 avec deux hauteurs différentes. Les détails et règlements seront disponibles sur : www.poneysport.ch. Comm.
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Elisa Oltra : Teddy, le poney sa vie
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Salomé Etter : merci Looping
Fin de saison à La Chaux-de-Fonds Petit retour sur le samedi de fin de vacances d’automne, où La Chaux-de-Fonds accueillait les jeunes et leurs poneys. Notons, en P80, les succès de Lorane Schaller (Canelle VIII) et de Gregory Nicoli (O Tonnerre B). En P90, ce sont Caroline Curty (Tarra) et Julie Guerdat (Koffe de Baroille) qui conduisaient les tours d’honneur. En P100, Lysiane Grüter tirait le meilleur de Love Storry III, réalisant un super chrono. Lors du deux phases, Diane Berger gagnait avec Aprill van de Hermitage et classait Nelly vom Gwick 7e. Merci aux organisateurs et aux sponsors pour cette belle journée. C. B. Neeroeteren : un CSIP avec un seul Suisse Seul Edouard Schmitz avait fait le déplacement en Belgique pour le CSIP de Neeroeteren fin novembre il a signé deux beaux classements avec The Freckle : 2e et 5e en 115 cm. Moins de réussite avec Roughan Spparow dans le GP, remporté par la Belge Xena Braeckmans et Veni Vidi Vici. O. K.
72 · Le cavalier romand · clopin-potins
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A Stockholm, les dix finalistes du Top 10 Rolex IJRC n’ont pas oublié qu’ils « jouaient » dans la Globen Arena, théâtre des derniers mondiaux de hockey sur glace si chers à la Suisse, en argent. De g. à dr, Christian Ahlmann et son successeur Daniel Deusser, victorieux avec Evita, Kevin Staut, Patrice Delaveau, Gerco Schroeder et Marcus Ehning - qui doivent confondre la canne avec un balais d’écurie! -, Roger-Yves Bost, Steve Guerdat, Ben Maher et Ludger Beerbaum.
Jérôme Voutaz, la révélation de ce Genève 2013 en attelage, Pierre Emonet, éleveur passionné et groom, son neveu Paul Métrailler, groom, et une de leurs valeureuses juments FM.
Le manège de Malapalud et le Club des Berchères ont invité les juniors à fêter Noël. Les festivités avaient commencé avec un parcours de maniabilité où les débutants faisaient équipe avec un cavalier confirmé. Place ensuite au spectacle avec une succession de quadrilles, l’école des Pères Noël, ou, un des clous du show, la Marche de Radetzky, un quadrille sautant mis en scène par Michel Pollien, qui plût aux nombreux spectateurs.
© Jean-Louis Perrier
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A Genève, Fabien Lavaut, le groom de Patrice Delaveau, sautait presque aussi haut que Lacrimoso HDC dans le Défi des Champions (2e) et le Grand Prix Rolex (7e).
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© Joseph Carlucci
A Paris, la star et le starter ! Le « Boss » Bruce Springsteen a sympathisé avec le plus populaire des starters, l’ami Pedro Cebulka, le roi des costumes venu du fin fond du Canada qui a ensuite troqué ses habits de Louis XIV contre ceux d’un armailli entre la Tour Eiffel et le jet d’eau !
© www.scoopdyga.com
Notre collaboratrice Helga Eppler est la championne des pronostics. Après Aixla-Chapelle, St-Gall et ailleurs, c’est à Genève qu’elle a gagné. La récompense ? Un magnum de champagne Laurent Perrier et une bise du champion olympique Steve Guerdat !
Quelques-uns des centaines de supporters du team de Jérôme Voutaz à Palexpo. «Vous avez tous été merveilleux, merci aux Fribourgeois, aux Valaisans, aux trabetzets et bien d’autres qui ont fait le voyage à Genève», peut-on lire sur le site du brillant meneur de Sembrancher. Et l’aventure ne fait que commencer!
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