1 minute read

la fausse MONTAGNE

En haut de la pente, pas loin du sommet où le ruisseau des Riaux prend sa source, la ruine de Cossimont, toujours propriété de Lafarge, agite nos imaginaires.

01

Advertisement

Dessin de Sophie Bertan de Balanda

INDICES ET HISTOIRES

LA ROUTE PRIVÉE QU’ON UTILISE TOUS, LA ROUTE PUBLIQUE QU’ON A FERMÉ, LA ROUTE CELTE QU’ON DEVINE, LA ROUTE DES CAMIONS QU’ON ÉVITE, LA ROUTE ROMAINE QU’ON DÉDUIT, LA ROUTE À VENIR QU’ON SPÉCULE, LA ROUTE EN DEVENIR QU’ON NÉGOCIE.

Noël se souvient “Je venais là, à l’époque on l’appelait la Coloniale. On n’avait pas le droit d’aller seul dans les collines. Les garçons et les filles étaient séparés. Le directeur de la Coloniale, il habitait à Cossimont, on ne devait pas le déranger. Mes parents, ils travaillaient dans les tuileries. Mon père il était dans les mines jusques dans les années 50. Même les enfants de ceux qui travaillaient dans le bâtiment, ils y avaient droit. Là-bas, c’était mon premier baiser. Il est resté longtemps le pin avec le coeur gravé et nos initiales. Mais après il y a eu le feu. C’était plutôt un centre aéré, à la journée. On avait joué “la partie de cartes” de Pagnol, même que je jouais Panisse. On montait avec le bus. La route, c’était pas la même qu’aujourd’hui. C’était étroit mais cimenté et on arrivait direct sur Cossimont.”

This article is from: