IMAGAZINE PDF N째23
[ IMAGAZINE Avril 2013
Nominations & Conférences
Comment parvenir à une économie verte ? Qu’est-ce qui nous empêche d’agir ?
Le nouveau représentant permanent d’Afrique du Sud auprès des Nations Unies a présenté ses Lettres de Créance
«Vers un modèle économique durable : de la productivité du travail à celle des ressources»
Né à Johannesburg le 13 août 1953, M. Mamabolo est marié et père de quatre enfants, le nouveau Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, M. Kingsley Mamabolo, a présenté aujourd’hui ses lettres de créance au Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon.
Réunion du Forum de Paris le 4 avril 2013 Des gouvernements, des chefs d’entreprise, des organisations intergouvernementales et nongouvernementales, ainsi que des personnalités de la société civile, du monde associatif et de la recherche se sont réunis à Paris en avril pour tenter de déterminer ce qui pourrait permettre au niveau mondial de s’orienter vers une économie verte qui favorise une utilisation rationnelle des ressources.
M.Mamabolo était depuis 2009 Haut-Commissaire de l’Afrique du Sud au Nigéria. En 2006, il avait été nommé Envoyé spécial de son pays pour la région des Grands Lacs, avant de devenir Facilitateur adjoint du processus de paix au Burundi. En 2002, l’ancien Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine de l’époque (OUA), M. Salim Ahmed Salim, l’avait nommé Envoyé spécial en Sierra Leone et le Bassin du fleuve Mano, poste qu’il a occupé pendant deux ans. Au cours de la même année, il avait également été nommé Directeur général adjoint pour les affaires africaines au Ministère sudafricain des affaires étrangères. M. Mamabolo est entré au Ministère des affaires étrangères en 1994, après un exil de 18 ans. À son retour, il a immédiatement été nommé Haut-Commissaire de l’Afrique du Sud au Zimbabwe où il est resté jusqu’en 1999 avant d’être nommé Représentant permanent de son pays auprès de l’OUA. Avant de rentrer en Afrique du Sud, M. Mamabolo a eu une carrière remarquable dans le domaine des affaires étrangères qui remonte à 1978, quant à 23 ans, il a été nommé Chef de mission adjoint du Congrès national africain (ANC) auprès de la République-Unie de Tanzanie. Il a eu à occuper d’autres postes de haut niveau au sein de l’ANC pendant son exil. Le nouveau Représentant permanent est titulaire d’un diplôme en sciences sociales de l’Université de Moscou, et en journalisme de l’Université polytechnique de Harare. Il est également titulaire d’une maîtrise en administration publique de l’Université de Pretoria.
Parmi les grands thèmes abordés par les intervenants: L’économie verte et la croissance verte: d’une productivité de la maind’œuvre vers une productivité des ressources. ·Les cadres réglementaires et le financement d’une économie verte ·L’industrie verte au service d’une économie durable La conférence de haut niveau « Vers un modèle économique durable: de la productivité du travail à celle des ressources », également connue sous le nom de « Forum de Paris », est organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et l’Agence Française de Développement (AFD), avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) 2
[ IMAGAZINE Avril 2013 EDITORIAL
Sécurité des journalistes : Stratégie 2013-2014 ! Menée par l’UNESCO, cette stratégie est le résultat d’un processus participatif auquel presque 100 acteurs – organismes des Nations Unies, organisations intergouvernementales, associations professionnelles, organes de presse, ONG, universitaires et gouvernements – ont pris part. Ce processus a donné lieu à la création d’une version préliminaire débattue lors de la seconde réunion interagences sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité qui s’est tenue à Vienne, en novembre 2012. Cette stratégie a été finalisée en février 2013 après de nouvelles consultations. La Stratégie de mise en œuvre du plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité 2013-2014 est maintenant disponible. Cette stratégie combine les efforts de tous les acteurs afin de maintenir un environnement de travail libre et sûr pour les journalistes en temps de conflit ou non, en vue de permettre aux citoyens d’être informés et d’être ainsi capables de renforcer la paix, la démocratie et le développement dans le monde. Ce document comprend un programme de travail qui a pour but de mettre en place le Plan d’action de l’ONU et fait suite aux consultations approfondies depuis l’approbation du plan par le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies le 12 avril 2012. Pensée afin d’être mise en place au niveau mondial et régional, et afin d’être adaptée au niveau national. Dans la première partie de son déploiement, et ce en vue de concentrer les efforts, elle sera adaptée plus particulièrement à une sélection de pays comme l’Irak, le Népal, le Pakistan, le Soudan du Sud ou encore l’Amérique latine. Elle expose plus de 100 actions concrètes qui peuvent être mises en œuvre dans les deux années à venir par les différentes agences des Nations Unies en collaboration avec d’autres entités dans le but de
joindre leurs efforts pour assurer la sécurité des journalistes. Ces mesures comprennent : La création de mécanismes de coordination, internes à l’ONU afin d’harmoniser ses actions dans ce domaine ; Une aide aux gouvernements pour mettre en place des lois qui protègent les journalistes et des mécanismes favorisant la liberté d’expression et d’information ; La mise en place d’activités visant à rendre les citoyens conscients de l’importance du droit à la liberté d’expression et de l’accès à l’information ; La formation des journalistes aux questions de sûreté sur l’Internet et de sécurité ; Un travail visant à promouvoir de bonnes conditions de travail pour les journalistes, qu’ils soient indépendants ou non ; L’établissement de mécanismes d’urgence ; et l’élaboration de mesures spéciales pour les femmes journalistes pour faire face au nombre croissant de cas de harcèlement sexuel et de viols. 3
[ IMAGAZINE Avril 2013
EDITORIAL LA sécurité des journalistes : Stratégie 2013-2014 ! ECONOMIE
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-Les ACP allouent 20 millions d’euros à la BAD -Réunion des premiers responsables des multilatérales de développement à Washington
Banques
-Autoroutes de l'information en Afrique : La BAD lance des plates-formes Open Data pour 20 pays africains -La Banque de la ZEP a bénéficie de 98,6 millions USD de la Banque africaine de développement (BAD), un de ses actionnaires -AfDB Approves US $73 Million for Irrigation and Road Projects in Malawi -Global DHL CEO optimistic about Africa’s potential -Faudra-t-il de nouveau dévaluer le franc CFA ? -Le Fonds africain de développement : 40 ans de contribution à la transformation socio-économique de l’Afrique -Facilité de soutien juridique en faveur des pays africains DROIT & SOCIETE 21-39
Le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus encourage la BAD à s’engager dans l’entreprenariat à but social GEOPOLITIQUE & DIPLOMATIE
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L’Afrique au Palais de l’Elysée -Visite officielle du Président burundais, M Pierre NKURUNZIZA -Visite de Denis SASSOU NGUESSO du Congo Brazzaville
Lutte contre le Terrorisme Le Chef de l’UNOCA souligne la nécessité de renforcer la coopération SOCIAL BUSINESS
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L'électricité pour tous : Les marchés alimentaires d’Afrique pourraient générer une opportunité de 1 000 milliards de dollars à l’horizon 2030 Nouvelles Technologies M. Chehadé, président de l’ICANN appelle à une augmentation du nombre de registraires en Afrique WaterAid Les gouvernements peuvent concrétiser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement pour tous les Africains d’ici 2030 Deauville Green Awards Jean-Charles Pentecouteau Président des DG Awards Le CIDAL 20 ans après ! UNESCO-Signature du partenariat avec le Cerdotola CULTURE & MEDIAS 47-52
-Prix Félix HOUPHOUET BOIGNY M. Alioune TRAORE, SG du Prix reçu par F. Hollande Interview de Pouria Amirshahi Député des français établis hors de France (9e circonscription), Secrétaire de la commission des affaires étrangères PAIX & SECURITE
Violence contre les femmes Adoption des conclusions concertées sur l'élimination envers la violence contre les femmes
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Banque Mondiale L'innovation : Un vecteur promouvant l’égalité des sexes et le développement économique Lutte Anti-Braconnage Réunion d’urgence des ministres de la CEEAC sur la lutte antiBraconnage en Afrique centrale
Our meeting at SATIS Per aspera ad astra est une locution latine signifiant « Par des sentiers ardus jusqu'aux étoiles. »
Potentiel énergétique à venir en Afrique Juan Pirlot de Corbion Président fondateur de YouScribe !
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[ IMAGAZINE Avril 2013 Géopolitique & Diplomatie Pouria Amirshahi, Député des français établis hors de France (9e circonscription), Secrétaire de la commission des affaires étrangères. Dans une interview accordée le 3 octobre 2012, il évoquait un « New deal avec l’Afrique » en cas de victoire socialiste, rêve ou illusion ? Pouria Amirshahi est né à Shemiran en Iran, en 1972. D’un père architecte et archéologue et d’une mère socialiste proche de Shapour Baktiar. En 1976, la famille se réfugie en France. En 1986, Pouria Amirshahi intègre le lycée Buffon à Paris et s'engage dans le mouvement contre le projet de loi Devaquet du gouvernement Chirac qui prévoit d'instaurer la sélection par l'argent à l'entrée de l'Université. En 1989, le baccalauréat en poche, il entre à Tolbiac (Université de Paris I) et poursuit des études de Droit, puis de politiques publiques de l'emploi. Il adhère à l'UNEF, dont il est élu président à 22 ans jusqu'en 1998. Il se donne alors une nouvelle mission, sauver la MNEF, la mutuelle étudiante qui connaissait alors des dérives. Un an plus tard, la toute nouvelle Mutuelle des Étudiants est née. Il quitte le mouvement étudiant et reste un militant actif mais se consacre à sa vie familiale et professionnelle. En charge du secteur international au sein de la Fédération des Mutuelles de France de 2000 à 2003, il devient en 2004 directeur de l’association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) avant d'être recruté par le Conseil général de la Charente en janvier 2006 comme directeur de l'action médicosociale du Département en Charente Limousine. Depuis mars 2009, il est chargé de mission au sein de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, basée à Angoulême, et plus particulièrement rédacteur en chef de la revue Neuvième art qui deviendra neuviemeart2.0. Militant du Parti socialiste, il a été l’un des porte-parole du « non socialiste » lors du référendum sur la constitution européenne, aux côtés d'Henri Emmanuelli. Au Congrès de Reims du PS en 2008, il
anime le courant Un Monde d'Avance avec Benoît Hamon et devient premier secrétaire de la fédération PS de la Charente et secrétaire national à la coopération, à la francophonie et aux Droits de l'Homme. En tant que secrétaire national du Parti socialiste, il contribue à faire évoluer la position du parti dans plusieurs directions. Il est élu en juin 2012 député de la neuvième circonscription des français établis hors de France (Afrique du Nord et de l'Ouest) avec 63 % des voix. En juillet 2012, il confonde le regroupement « la Gauche durable » avec notamment Laurence Rossignol, Philippe Martin, Barbara Romagnan et Daniel Goldberg. Lors du Congrès de Toulouse du parti socialiste en octobre 2012, il est reconduit dans ses fonctions de secrétaire national cette fois en charge des "transitions démocratiques et de la Francophonie". Par Marie Cornet-Ashby Vos racines ce sont l’Iran, déjà... Oui, je suis né en Iran en 1972. Le Chat d’Iran gouvernait alors le pays. Quatre ans plus tard, en 1976 donc, je suis arrivé en France avec mes parents et, ma mère opposée au gouvernement sortait d’un emprisonnement où elle avait été torturée. Pourquoi la France ? Déjà car ma mère était une grande francophile et francophone. Ensuite, ma grand-mère y résidait depuis 1950, (opposante aussi au Chat 5
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d’Iran), elle était la collaboratrice de Jean-Paul Sartre qui présidait le Comité national des prisonniers politiques iraniens. Elle était, d’ailleurs, la cheville ouvrière de ce comité. Je garde très peu de souvenirs de l’Iran, et mon souvenir d’enfance reste celui ou je passe le portail de l’aéroport en France. C’est aussi ma première conscience du monde. Ce déracinement, cet exil aussi. Je vois un tourniquet et une lumière blanche. Puis un appartement en banlieue, ensuite à Paris pendant 15 ans. Je suis resté imprégné par l’Iran puisque mon environnement familial parlait de l’Iran (ses références littéraires et culturelles) en uranien et la cuisine était persane aussi...Je suis retourné en Iran en 2005 pour voir mon père qui y était retourné en 1989. Et pas avant, pour des raisons de sécurité et aussi d’organisation de mon voyage... Un choc, ce retour ? Oui, mais très émouvant. Car j’y suis retourné en tant que touriste un peu préparé, du fait de certains codes culturels. Un choc aussi familial et d’émotions de 15 jours. Et ce pays est magnifique tout comme la chaleur du peuple iranien qui s’explique du fait que le tourisme de masse n’existe pas. La curiosité et la tradition de la conversation avec l’inconnu perdure encore. Il est possible de nouer des contacts très facilement... Vos études, un choix aussi libre ? Oui, totalement. La première année lorsque je suis arrivé en France, je ne parlais pas français et mon grand frère m’a appris le soir toutes les subtilités de cette langue. Ma scolarité a été assez heureuse dans ses résultats et j’aimais l’école. Après le baccalauréat, j’ai fait un Deug de Droit puis une maîtrise de politique publique de l’emploi. J’étais très attiré par le Droit, et la Révolution Française - mariage du Droit et de la Justice - a profondément marqué ma pensée. Je crois que j’ai très vite eu une passion militante pour le Droit. Le syndicalisme, une vocation ou une volonté de porter un message ? D’abord une rencontre, en novembre 1986, alors que je suis encore lycéen, pendant le mouvement contre le projet de loi Devaquet, qui prévoyait d'instaurer une sélection par l’argent à l’entrée de l’université (30 000 francs à l’époque).
Je me suis très vite engagé à l’UNEF, et je me battais autant pour défendre mes camarades individuellement que pour demander des changements de politique universitaire. Plus tard, dans ma vie professionnelle, j’ai toujours adhéré à un syndicat. Quel regard portez-vous sur le syndicalisme en France ? Je dirais qu’il y a trop de syndicats. Cela n’aide pas les salariés forcément. Pourtant 90% de la population active en France est salariée. Les scissions successives ont engendré l’émiettement du syndicalisme. Le paradoxe, c'est que même si seulement 7% de la population est syndiquée, le syndicalisme français est capable de mobiliser très fortement, ce qui est une bonne chose. Mais il y a certainement de gros changements à opérer dans le syndicalisme ouvrier, qui ne peut se contenter de changer de n°1 tous les 10 ans... Ensuite, vous entrez au parti socialiste, pourquoi ce choix ? J'aurais pu adhérer à un groupe d'extrême gauche ou chez les Verts naissants...car j'étais très 6
[ IMAGAZINE Avril 2013 sensible à la fois à l'idée révolutionnaire et à celle de la protection de la nature. Mais, là encore, les rencontres influencent beaucoup vos choix. Et puis je suis d'une culture très "République et Socialisme". Disons qu'après la victoire de Mitterrand en 1989, je voulais participer de l'aventure socialiste. Même critique, j'ai pensé que ce parti était capable de faire bouger les lignes d'une société injuste. C'est vers lui que se tournent une grande majorité des électeurs de la gauche, malgré ses excès de timidité parfois ... Mais la gauche est diverse, c'est vrai. Beaucoup de bonnes idées existent ailleurs ; malheureusement, ces derniers temps, les gauches polémiquent plus qu'elles ne débattent. Cela renforce des divisions souvent déjà bien inutiles... La démocratie, et ses valeurs...en France Ce qui définit pour moi, le mieux la France c'est la Révolution. La République s’est faite, en son principe, Une et Indivisible. Les principes d’égalité et de laïcité rendent la fraternité possible. De manière générale, les échecs français sont souvent dus au non respect des principes révolutionnaires de 1789. Par exemple, quand on affirme que le "modèle français d'intégration ne marche pas" on se trompe ! C'est précisément parce qu'on lui tourne le dos que ça ne marche pas. Et cela est vrai dans beaucoup de domaines, comme par exemple celui de la sécurité sociale. Quoi qu'il en soit, la Révolution française n'est jamais achevée ... A quoi correspond alors, le devoir citoyen selon vous ? Le devoir de chaque citoyen est de respecter la libre conscience de l’autre, la loi générale, l’égalité des droits. Le devoir moral de chaque citoyen est de contribuer solidairement à la construction de son pays. Or, ce n'est toujours pas le cas, ne serait-ce que fiscalement. A contrario, "ce sont souvent les mêmes qui trinquent" comme dit la chanson. Il n’y a pas de droits sans devoirs dit-on ; certes, mais le contraire doit être valable aussi... Aujourd’hui, votre fonction de Député fait que vous couvrez la moitié de l’Afrique…Comment avez-vous les indications sur des régions très différentes des unes des autres ? Je couvre 16 pays d’Afrique et représente 140 000 français qui y résident. Pour me tenir informé, je m'abonne à de nombreux titres de presse ; il y a aussi nos consulats et nos ambassades qui sont une source précieuse d'informations. Mais je suis surtout aidé, représenté et relayé par des personnes sur place. Enfin, je me déplace beaucoup, je rencontre nos compatriotes mais aussi des acteurs engagés de chaque pays ... Beaucoup de compatriotes sont des relais d’une société civile et qui peuvent reconstruire des ponts entre la France et l’Afrique. Il y a une grande tolérance et ouverture dans ces expatriés, qui sont représentatifs de la diversité de la société française. Et le tronc commun est la langue française...
Comment ressentez-vous la coopération entre la France et l'Afrique ? Un destin collectif est possible en terme de coopération bilatérale. Cette coopération est un atout. Nous avons signé des accords avec le Maroc, et l’Algérie. La force des Etats est essentielle et dans l’assurance de leurs fonctions régaliennes, ce qui est le cas des Etats d’Afrique du Nord. L’Afrique subsaharienne a un atout qui est celui du franc CFA, qui est aussi une monnaie unique à tous et doit favoriser les échanges. L'Afrique est souvent associée à la corruption ? Le problème de la corruption est, qu’il sans aucun doute, devenu l’ennemi des sociétés civiles. Le Sénégal, a fait la démarche de sa volonté de sa transparence. Une société corrompue n’aspire pas aux bonheurs. Il faut encourager le maillage des sociétés civiles pour dire tout et, partout avec transparence. La grande nouveauté, est que l’opinion publique ose parler... Comment voyez-vous les relations entre la France et l'Afrique ? La France doit avoir une nouvelle alliance économique et culturelle, de bonne coopération industrielle commune avec l’Afrique. La France reste le premier partenaire commercial de nombreux pays d’Afrique. La base utilitaire doit se transformer en coopération égalitaire, comme ce que nous 7
[ IMAGAZINE Avril 2013 avons fait avec le Premier ministre au Maroc. Comment arrivez-vous à vous organiser ? 15 jours par mois, je vais dans ma circonscription où je rencontre les autorités, les sociétés civiles et les français sur place lors de réunions. Le reste du temps, je suis à l'Assemblée Nationale. Sur les trois ans à venir, des désirs prioritaires pour vous ? J’aimerais en France que les écarts de revenus baissent. Je souhaiterais aussi que l’on renoue avec la République métissée. J’aimerais que l’on développe des outils pour dynamiser et approfondir l’espace francophone, en permettant notamment une bien plus grande circulation des personnes. J’aimerais, enfin, pour les français établis hors de France, une plus grande reconnaissance de leur citoyenneté, de leurs devoirs mais aussi de leurs droits. Contrairement aux clichés, ils ne sont pas une petite poignée d'exilés fiscaux. Ceux-là, on les connaît. Ceux dont je parle sont 2,5 millions ! Et, dans une écrasante majorité, représentent très bien la France, comme vous et moi. Un vœu pour 2013 ? Oui, que le commerce des armes, soit sérieusement traité...Il faut interdire à ces saloperies de circuler n'importe comment.
PALAIS DE L’ELYSEE Visite officielle du Président NKURUNZIZA à l’Elysée
Burundais,
M.
Pierre
François Hollande a salué le courage des soldats burundais qui, depuis 2007, contribuent au sein de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) au retour de la stabilité dans ce pays. Cet engagement porte ses fruits et a permis la libération de la capitale Mogadiscio et réduit l’emprise des shebab sur le territoire somalien. Concernant la situation à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président de la République a exprimé le souhait de la France que les capacités de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) soient renforcées pour garantir le respect de l’intégrité du territoire.
Cet entretien a également été l’occasion d’évoquer les perspectives d’approfondissement des relations bilatérales avec la signature cet après-midi d’une déclaration commune définissant les priorités de la coopération franco-burundaise et l’inscription du Burundi dans la liste des pays prioritaires de l’aide française. La France sera également particulièrement vigilante pour que, dans le cadre du onzième fonds européen de développement (FED) l’aide aux efforts de développement du Burundi soit accrue. Le Chef de l’Etat a souligné les efforts engagés pour assurer une transition politique fondée sur la réconciliation et le respect des droits de l’Homme. Il a salué la libération la semaine dernière du journaliste correspondant de RFI M. Hassan RUVAKUKI.
Prix Félix HOUPHOUËTBOIGNY Réception de M. Alioune TRAORE, Secrétaire général du Prix Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la recherche de la paix accompagné de M. Daniel
Le Chef de l’Etat a salué le projet de création d’une force africaine de réaction rapide au sein de la MONUSCO. Il a remercié M. NKURUNZIZA pour sa volonté de contribuer en troupes à la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), nouvelle illustration de l’engagement du Burundi pour la sécurité du continent africain. 8
[ IMAGAZINE Avril 2013 RONDEAU, Ambassadeur de France auprès de l’UNESCO. Le 25 mars dernier, François Hollande, Président de la République avait reçu M. Alioune TRAORE, Secrétaire général du Prix Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la recherche de la paix, décerné chaque année par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le jury de ce prix a tenu à honorer « la solidarité manifestée par la France à l’égard des peuples africains ». Il entend récompenser M. François HOLLANDE « pour sa contribution considérable à la paix et à la stabilité en Afrique ». François Hollande s’est honoré de cette récompense et remercié l’UNESCO ainsi que les responsables et le jury du prix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la paix. Hollande fera don du montant de ce prix à la branche malienne du « réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO », qui coordonne les initiatives d’associations de femmes en faveur de la paix et de la réhabilitation des zones de conflit, ainsi qu’à l’association « Solidarité défense », qui apporte un soutien aux soldats blessés en opérations et un suivi durable aux familles de victimes. La cérémonie de remise de ce prix aura lieu le 5 juin au siège de l’Unesco
M Denis Sassou N’Guesso du Congo Le Président F. Hollande a reçu le 8 mars à 10h à l’Elysée M. Denis Sassou N’Guesso, Président de la République du Congo. Le chef de l’Etat a remercié son homologue congolais pour le soutien politique et logistique apporté aux forces africaines et à la France dans le cadre de l’opération de libération du Nord du Mali. En tant que médiateur de la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le Président congolais a fait un point de la situation en République centrafricaine et rappelé les conclusions du sommet de N’djamena consacré à cette crise. Les deux présidents ont constaté l’illégalité d’une prise de pouvoir par la force. Ils ont souligné la nécessité de préserver l’esprit des accords de Libreville, notamment en organisant des élections dans des délais courts, conformément aux recommandations de la CEEAC. Le Président de la République française a également indiqué sa volonté que l’ensemble des forces politiques centrafricaines soient associées au sein d’un gouvernement d’union nationale. Enfin, le Chef de l’Etat a tenu à rappeler que la présence militaire en Centrafrique est seulement destinée à renforcer la sécurité des ressortissants français. Concernant la situation en République Démocratique du Congo, les Présidents français et congolais se sont réjouis de l’adoption de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à l’initiative de la France et conformément aux engagements pris par le président de la République à 9
[ IMAGAZINE Avril 2013 Kinshasa. Cette résolution permettra un renforcement des moyens humains et matériels de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), à travers le déploiement d’une brigade d’intervention africaine dotée d’un mandat robuste. Au plan bilatéral, il a été convenu de poursuivre le développement des relations économiques entre la France et le Congo, dans un cadre de transparence renforcé.
Forum mondial des femmes francophones En présence du Secrétaire général de la Francophonie, M Abdou DIOUF, des membres du gouvernement de France, du corps diplomatique Extraits du discours de François Hollande « Je tiens à vous accueillir donc pour ce premier Forum mondial des femmes francophones. C’est une initiative qui est venue du président Abdou DIOUF. Je veux remercier l’administrateur de l’OIF, Clément DUHAIME, et toutes les équipes qui ont permis, grâce à leur dévouement, le rayonnement de cette initiative et, au-delà, de la langue française que nous partageons. La Francophonie, c’est plus qu’une idée ; c’est même davantage qu’une organisation. La Francophonie, c’est d’abord une communauté humaine à travers 77 Etats qui y adhèrent et près de 250 millions de locuteurs dans le monde. A l’horizon 2050 – nous serons encore là – on annonce 750 millions de francophones. C’est dire si ce que vous représentez – la Francophonie – est une belle idée promise à un grand avenir. Ce forum est l’occasion de rappeler que la Francophonie, c’est une diversité. C’est l’accumulation, l’ajout, l’addition de tant de différences qui font que nous sommes unis et rassemblés. Vous êtes ici, nombreuses venant de différents continents. Vous témoignez de la grande richesse de la Francophonie. Nous avons une langue en partage. Elle a une grande histoire. Et elle ne cesse de s’enrichir, car la langue, c’est la vie.
avez participé à la construction et à l’élaboration de la langue française. La langue française, ce n’est pas la langue parlée par les Français. C’est la langue parlée, à travers le monde, par toutes celles et tous ceux qui nous font l’honneur de la partager avec nous. La Francophonie, c’est aussi un rassemblement qui porte des valeurs et des principes. Je rappelle que c’est en français que s’est écrite la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, en 1789, et que c’est en français aussi qu’a été rédigée la déclaration universelle des droits de l’Homme, en 1948. Notre organisation est donc héritière de cette tradition, de cette volonté, de cette affirmation d’émancipation. Notre langue est un instrument du droit et de la paix. Autant de raisons pour porter aujourd’hui le combat des femmes. En France, c’est l’une des priorités du gouvernement portée par Najat VALLAUDBELKACEM qui, je crois, vous a présenté ce qu’elle a engagé avec le gouvernement de Jean-Marc AYRAULT. Un gouvernement strictement
Beaucoup des mots que nous avons en usage sont des héritages et des métissages. L’histoire de la langue française, c’est l’histoire de l’hospitalité, de l’échange et du partage des mots. Venant de beaucoup de pays, vous 10
[ IMAGAZINE Avril 2013 paritaire – non, il ne l’est plus ! Puisqu’hélas un membre nous a présenté sa démission. Ce qui fait que dans le gouvernement de Jean-Marc AYRAULT, il y a aujourd’hui plus de femmes que d’hommes. Une feuille de route a été mise en œuvre dans chaque ministère et nous veillons à ce qu’elle puisse être respectée, dans les nominations, dans les choix de responsables à tout niveau, dans les autorités indépendantes… Nous faisons en sorte que ce principe de parité puisse trouver sa traduction. Mais nous avons une autre ambition que je voulais vous faire partager car elle peut être aussi la vôtre. Nous avons inventé une troisième génération des droits des femmes. La première, c’était les droits politiques : droit de vote, droit de participer pleinement aux décisions. C’est fait... enfin, pas partout. La seconde génération, c’était et c’est encore les droits sociaux et sanitaires, que les femmes ont chèrement conquis dans les années 1970, et notamment le droit à la contraception ou le droit même à l’interruption volontaire de grossesse. Et puis, aujourd’hui, ce que nous avons à faire à travers cette troisième génération, c’est de réaliser l’égalité réelle entre les femmes et les hommes : l’égalité dans les rémunérations, l’égalité dans la répartition des temps de vie, pour l’éducation des enfants, l’égalité des destins à travers l’école et les filières. Mais si nous voulons être à la hauteur des valeurs que nous portons, nous devons justement aller au-delà des frontières de chacun de nos Etats. Nous avons regardé avec faveur et enthousiasme même les « printemps arabes ». Parce que les femmes ont incarné l’inspiration à la démocratie. Elles ont mis la question de l’égalité des droits dans toutes ses dimensions : civiques, politiques, sociales. Mais ces printemps ne se déroulent pas toujours comme il était prévu. Il y a des replis, il y a des ruptures. Là encore, à chaque fois, ce sont les femmes qui en sont victimes. Je veux donc saluer leur rôle en Tunisie, en Libye, en Egypte et en Syrie, alors que ce pays s’enfonce depuis deux ans, chaque jour davantage, dans la violence. C’est la raison pour laquelle la réunion sur l’égalité de l’Union pour la Méditerranée, que nous organisons les 4 et 5 juillet à Paris, devra nous fournir l’occasion d’explorer les moyens de renforcer les liens entre les sociétés civiles de part et d’autre de la Méditerranée. Et donc de prolonger ce que vous avez fait aujourd’hui. Et nous devons faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une grande cause de la Francophonie.
Les violences faites aux femmes causent en effet plus de décès et de handicaps que le cancer, le paludisme, les accidents de circulation et même les guerres réunis. On estime à 650 000 – je ne sais ce que valent ces statistiques et comment elles peuvent être établies – mais on estime donc à ce chiffre terrifiant de 650 000, le nombre de femmes qui font l’objet de trafics chaque année dans le monde. Je pense aussi à celles qui sont mutilées, empêchées, reléguées. Je pense enfin à celles qui sont massacrées et qui sont l’objet des conflits eux-mêmes : femmes congolaises, femmes centrafricaines, femmes maliennes, qui ont été les premières victimes du terrorisme. Et si la France est au Mali, c’est parce qu’elle a été appelée par un pays ami, c’est parce qu’elle agit au nom de la communauté internationale mais c’est aussi parce que des femmes étaient victimes d’oppression, d’obscurantisme et de fondamentalisme que nous sommes aussi allés làbas. Parce que nous considérons que la cause des 11
[ IMAGAZINE Avril 2013 femmes vaut aussi que nous déployons nos armées pour les défendre. Je veux saluer ici les pays qui représentent cette volonté, avec nous, de protéger les femmes et de garantir, à travers le droit, leur intégrité corporelle et donc la dignité. Le plan d’action francophone sur les violences faites aux femmes a été adopté récemment, Monsieur le Secrétaire général, et je vous en félicite. C’était à l’occasion de la commission de la condition de la femme à New York. C’est une étape importante. Dans la même direction, il y a eu cette résolution sur la prévention, l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles. La France y a contribué. Et ce texte déclare que les Etats ne peuvent invoquer des considérations culturelles, religieuses ou traditionnelles pour ne pas respecter leurs obligations en matière d’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes et des filles. Aucune religion n’appelle à la violence contre les femmes. Nous avons donc à prendre toutes les mesures partout. Aucun pays n’est exempt de cette responsabilité pour que soit éliminé un certain nombre de pratiques. Je pense aux mutilations génitales et aux mariages forcés et précoces. C’est le rôle aussi de la Francophonie de demander la stricte application de ces recommandations. Le XVème sommet de la Francophonie sera très important, parce que c’est le XVème, parce qu’il est à Dakar, parce que nous aurons à saluer Abdou DIOUF et lui dire notre amitié. Pour ce XVème sommet, nous aurons à porter à un niveau plus élevé cette exigence de défense des droits des femmes et même de leur protection. En France, nous entendons montrer l’exemple. Sous l’autorité de Laurent FABIUS, l’action qui est conduite pour le développement, avec Pascal CANFIN, c’est d’assurer l’autonomie économique des femmes, de veiller à la scolarisation des filles, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, notamment en Afrique, et de faire partout prévaloir le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est une des conditions que nous posons pour la politique de développement. Nous ne le faisons pas d’ailleurs, que pour des raisons de droit mais aussi
pour des motifs d’efficacité. Car il est démontré que, lorsque l’aide passe par les femmes, elle est souvent beaucoup plus efficace et plus durable, et mise au service de l’éducation des enfants. Vous me remettez ce soir le texte d’un appel, l’Appel des femmes francophones. Vous demandez à l’ensemble des acteurs de la Francophonie, à travers ce texte, de renforcer la promotion des droits des femmes dans les programmes qui sont menés. Vous demandez la modification, voire même l’abolition de toutes les lois, réglementations, pratiques et coutumes qui sont discriminatoires envers les femmes. La France souscrit à cet engagement et je pense que cet Appel doit bien aller au-delà de la Francophonie. Il marque pour la première fois la création d’un réseau de solidarité entre les femmes francophones. Vous avez donc été, de ce point de vue, des pionnières. »
ECONOMIE Réunion des premiers responsables des Banques multilatérales de développement à Washington M Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement 12
[ IMAGAZINE Avril 2013 (BAD), et les premiers responsables des Banques multilatérales de développement (BMD) - Banque mondiale, Banque européenne pour la reconstruction et de développement, Fonds monétaire international et Banque interaméricaine de développement - se sont réunis à Washington, le 25 février 2013. Objectif : renouveler leur engagement à renforcer leur collaboration. L’accent a été
Autoroutes de l'information en Afrique : La BAD lance des plates-formes Open Data pour 20 pays africains Cette initiative révolutionnera la gestion et la diffusion des données en Afrique, faisant en sorte que le continent participe pleinement à l'économie mondiale de l'information.
mis sur la nécessité d’une plus grande coordination de tous les efforts déployés pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015, destinés à mettre fin à la pauvreté et à la faim, à accroitre l’accès à l’éducation et à la santé, améliorer l’égalité entre les genres et à assurer la durabilité environnementale. Les dirigeants des BMD ont souligné leur engagement à collaborer davantage autour du processus conduit par les Nations Unies pour définir un nouveau cadre de développement post-2015 et à continuer d’appuyer une approche intégrant les concepts de durabilité économique, sociale et environnementale. Même si les récentes avancées dans les indicateurs sociaux peuvent être remises en cause en l’absence d’un plan de financement à long terme, ils ont indiqué leur engagement à travailler ensemble pour développer des options d’investissement à long terme afin de construire les bases d’une croissance solide. Par ailleurs, les premiers responsables des BMD ont salué les efforts du G20 et du G8 pour prendre en charge les questions de croissance inclusive et de durabilité environnementale de manière globale. Ils ont exprimé leur engagement à soutenir les capacités analytiques de leurs institutions et à utiliser leur puissance de mobilisation afin d’identifier des solutions sur ces questions. Ils se sont par ailleurs engagés à faire entendre davantage la voix des pays en développement sur ces questions. Enfin, les premiers responsables des BMD ont renouvelé leur engagement à moderniser leurs institutions, à respecter les standards les plus élevés pour les prestations proposées aux pays clients, l’excellence professionnelle, l’efficacité ainsi qu’une plus grande collaboration sur le terrain.
La plate-forme Open Data est un outil facile à utiliser, qui permet d’extraire les données, de créer et de partager ses propres rapports personnalisés, ainsi que de visualiser les informations liées à des thématiques, à des secteurs ou à des pays, sous forme de tableaux, de graphiques et de cartes. Grâce à cette plate-forme Open Data, les usagers peuvent accéder à un large éventail de données sur le développement des pays africains, recoupées à partir d’une variété de sources officielles, internationales et nationales. La plate-forme facilite également la collecte, l'analyse et la mutualisation des données entre les pays et avec les partenaires internationaux au développement. Elle offre à une variété d’utilisateurs, tels que les décideurs, experts, chercheurs, chefs d'entreprises et investisseurs du monde entier, l’opportunité, unique, d'accéder à des données fiables et actualisées sur l'Afrique. Les usagers peuvent visualiser l’évolution chronologique des 13
[ IMAGAZINE Avril 2013 indicateurs de développement, sur un laps de temps donné, mener une analyse approfondie aux niveaux national et régional, se servir des graphiques prêts à l’emploi - voire créer les leurs -, bloguer, partager leurs points de vue et travailler avec leurs pairs, faisant ainsi émerger une communauté d’utilisateurs avertis. Avec l’initiative de plate-forme Open Data, le Groupe de la BAD veut accroître de façon substantielle l’accès à des données de qualité, nécessaires à la gestion et au suivi des résultats de développement dans les pays africains - entre autres, la réalisation des OMD. La mise en place de cette plate-forme fait suite à un certain nombre d’initiatives importantes, tant mondiales que régionales, visant à élargir la disponibilité de données de qualité sur l'Afrique et, partant, à favoriser les prises de décision dûment motivées, la responsabilisation publique et la bonne gouvernance. Une fois la plate-forme Open Data opérationnelle, les pays africains s’en serviront pour adresser tous leurs flux de données à la BAD et, éventuellement, aux autres partenaires internationaux au développement, dont le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Commission de l'Union africaine (CUA) et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA). Cette initiative est l’occasion unique pour que tous les pays africains prennent les devants dans la mise en œuvre et la promotion des normes statistiques internationales à travers le continent, et qu’ils améliorent la qualité des données qu’ils diffusent.
La Banque de la ZEP a bénéficié d’une composante financière totalisant 98,6 millions USD de la Banque africaine de développement (BAD), un de ses actionnaires
Banque africaine actionnaires.
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La Banque de la ZEP a bénéficié d’une composante financière totalisant 98,6 millions USD de la développement (BAD), un de ses
La facilité se présente sous forme d’une prise de participation, d’une ligne de crédit et d’une assistance technique s’élevant respectivement à 47,6 millions USD, 50 millions USD et 1 million USD. La prise de participation est constituée par un capital payable (20 pour cent) et un capital sujet à appel (80 pour cent). Cette facilité est de loin la meilleure et unique composante financière mobilisée par le financier régional. Le financement a été approuvé par le Conseil d’administration de la BAD à l’issue d’une réunion tenue à Tunis, la semaine dernière. Dr Michael Gondwe, Président de la Banque de la ZEP, a déclaré que cette composante financière renforcerait en outre la capacité de la Banque à consentir des prêts aux activités commerciales dans les États membres. “Étant donné que la ligne de crédit de la BAD est non liée, ceci signifie que nous serons en mesure d’assister rapidement les entreprises ayant sollicité un prêt et remplissant les conditions requises dans la sous-région,” a précisé Dr Gondwe. Une ligne de crédit non liée signifie qu’aucune condition n’est rattachée à ladite facilité, qui prend normalement la 14
[ IMAGAZINE Avril 2013 forme de conditions déterminant le pays auprès duquel l’emprunteur doit acquérir des équipements ou matériaux destinés à un projet. La prise de participation est à l’appui d’une Augmentation générale de capital qui a obtenu le feu vert des actionnaires de la Banque de la ZEP lors de la dernière réunion annuelle tenue à Maurice, en 2007. Suite à cette approbation, le capital autorisé de la Banque s’élève maintenant à 2 milliards USD, tandis que le capital libéré atteint 256 millions USD. “L’Augmentation générale de capital a amélioré le bilan de la Banque, d’une manière considérable, tout en la consolidant en tant qu’IFD de premier rang sur le continent,” a indiqué Dr Gondwe. Il a ajouté que la Banque mettra à contribution ces nouveaux capitaux pour accéder à des fonds levés à des prix compétitifs sur les marchés internationaux en vue d’une rétrocession aux clients. La facilité est mobilisée quelques mois après la signature entre la Banque de la ZEP et EXIM India d’une facilité de ligne de crédit d’un montant de 20 millions USD, portant ainsi le montant cumulé des lignes consenties, à ce jour, à la Banque de la ZEP par EXIM India, à 70 millions USD. La Banque de la ZEP est l’un des bénéficiaires majeurs des lignes de crédit offertes par EXIM India dans la région. “Les facilités de ligne de crédit renforcent en outre les liens entre l’Inde et l’Afrique à travers le transfert de technologie à la faveur de l’importation des machines et équipements indiens,” a précisé Dr Gondwe. “Nous observons une tendance au sein de nos États membres où la demande de la technologie indienne est en progression, et les raisons tiennent du fait que cette technologie est non seulement appropriée pour l’Afrique, mais elle offre également des prix compétitifs avec l’avantage additionnel d’une stature de classe internationale,” a ajouté Dr Gondwe. Depuis le lancement des opérations de la Banque, il y a un peu plus de 2 décennies, le montant cumulé du concours financier consenti aux entreprises commerciales dans la sous-région, à travers ses guichets de financement des projets et du commerce, s’établit à plus de 3,12 milliards USD. Pendant la seule année 2007, les approbations des prêts aux projets et au commerce de la Banque se sont élevées à près de 500 millions USD. Les actionnaires actuels de la Banque sont les pays suivants: Burundi, Chine, Union des Comores, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Malawi, Maurice, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe. La BAD est un actionnaire institutionnel. AfDB Approves US $73 Million for Irrigation and Road Projects in Malawi The grants, amounting to US $39.98 million from the Global Agriculture and Food Security Program (GAFSP) and the African Development Fund (ADF), will be used to finance the Smallholder Irrigation and Value Addition Project (SIVAP). A total of US $39.6
million will come from the GAFSP Multi-Donor Trust Fund, while the ADF will provide a grant of US $0.38 million.
The project aims is to contribute to food security, increased income levels and poverty reduction and the specific objectives are to increase agricultural production and productivity through intensification of irrigation, crop diversification, value addition and capacity building. SIVAP will benefit 11,400 farm families of which more than 50 per cent are headed by women. A total of about 450,000 people will indirectly benefit from project activities through enhanced crop production, diversification and developing high value-chains. The project will ensure ownership by the beneficiaries through participation in supervision, monitoring, evaluation, afforestation activities, matching grant arrangement for equipment, and training. The emphasis on expanding irrigation capacity will support Government efforts in achieving the objective of enabling farmers to plant at two crops per year. The AfDB also provided a concessional loan of US $33.2 15
[ IMAGAZINE Avril 2013 million to finance the rehabilitation of the road between Mzuzu and Nkhata Bay. The Mzuzu-Nkhata Bay road is one of the major trunk roads prioritized in the government’s Road Sector Programme, as it is part of the road network that links the northern region of the country to the central and southern regions. The road, once rehabilitated, will support economic growth sectors in the northern region and is expected to benefit an estimated 342,211 people living in the two districts, by improving access to markets, schools, and health centres and other social-economic centres. In addition to the above, the road is located on the Mtwara Development Corridor and therefore serves international freight traffic from Zambia and Tanzania. It is an important road link, not only for domestic connectivity, but also for regional trade and integration. The AfDB is committed to supporting the Malawi Government in its efforts to achieve inclusive economic growth and reducing poverty. The AfDB is confident that these resources will support Government’s efforts towards the achievement of goals and targets of the Malawi Growth and Development Strategy (MGDS II), consistent with the Bank’s Country Strategy covering 2013-2017. Global DHL CEO optimistic about Africa’s potential “Africa is the last bastion for business globally and, over the next few years, will prove its potential as a stable, lucrative continent for international commerce.” These are the words of Ken Allen, Chief Executive Officer of global express and logistics provider, DHL Express llen is in Sub-Saharan Africa to visit countries including Zambia, Kenya, Ethiopia and South Africa, as the operator continues to expand into the continent and increase its already vast footprint into the far-flung, rural areas. He will also attend DHL’s internal employee celebration in Livingstone, Zambia, which acknowledges the company’s ‘superstars’ from over 60 countries. Allen’s visit follows the March 5th announcement by Deutsche Post DHL that the DHL Express division made an EBIT contribution of EUR 1.11 billion in 2012, a 21 percent improvement over 2011. He
is also upbeat about commerce in Africa and eager to use this proven global business approach to further entrench DHL in the continent, spurring on trade and connecting the markets to increase the continent’s global competitiveness. “Much has been said around Africa’s potential and, while it currently only contributes 3% of the global GDP, it is still the fastest growing continent. We have seen positive economic indicators from countries across Sub-Saharan Africa – Nigeria, Cote d’Ivoire, Ghana, Kenya, Mozambique and Uganda to name a few – and I believe we will continue to see Africa improve its standing on the international business stage.” He continues, “The major challenge for Africa and, primarily for us as logistics operators, is to improve infrastructure - whether this is road infrastructure or air capacity. Current road conditions are responsible for approximately 40 percent of transport costs in coastal countries and 60 percent in landlocked countries, and we know that transport costs can make up 50 to 75 percent of the actual retail price of goods in countries such as Malawi, Rwanda and Uganda. We are currently transporting over 80 percent of our cargo by air, which can be between 3 and 9 times more expensive than road or rail. For Africa to become competitive, this situation needs urgent review, with a strong focus on the 16
[ IMAGAZINE Avril 2013 developments of the transport infrastructure.” And Allen’s major focus for the next few years ? “Continuing to motivate and engage our employees, in both Africa and abroad. We have seen the culture of DHL Express reformed and reshaped through employee engagement and training, and the financial turnaround of the business is testament to this. Putting your human capital at the centre of your company leads not only to great service, but loyal customers and unparalleled business returns.”
comme cela fut le cas lors de la dévaluation de 1994. Par ailleurs, la tendance à la surévaluation risque de perdurer, en raison des mauvaises performances économiques en Europe.
Faudra-t-il de nouveau dévaluer le franc CFA ? La zone euro demeure le principal partenaire commercial des pays de la zone franc, se taillant une très large part (plus de 70 % des échanges) dans la moitié des 14 pays que compte celle-ci. L'appartenance à cette zone franc a pour avantage de contenir l'inflation sur le long terme. La monnaie commune a également servi de socle à une intégration régionale dotée d'institutions solides. Cependant, au vu des autres pays africains, les pays de la zone franc sont moins compétitifs sur les marchés internationaux, et semblent moins bien armés pour contrebalancer certains chocs exogènes, ce qui explique en partie leur faible taux de croissance. Depuis 2003, du fait de l'appréciation de l'euro par rapport au dollar, le FCFA (franc CFA) s'est progressivement apprécié par rapport au dollar. La courbe de mésalignement du FCFA semble étroitement liée à celle du taux de change euro/dollar, excepté en cas d'augmentation des prix des principaux produits de base exportés par chacun des pays. Cet article a pour objectif majeur de vérifier en quoi sont fondées les rumeurs de dévaluation du FCFA, qui ont commencé à courir à la fin de l’année 2011. Nous utilisons le cadre d’analyse de Combes et Plane (2007) et Couharde et al. (2011), pour calculer le taux de change effectif réel d’équilibre et le pourcentage de mésalignement du FCFA par rapport à cette valeur d’équilibre. Sur la période 20012011, nous confirmons une tendance à la surévaluation du FCFA, qui a alimenté les rumeurs. En 2011, la moitié des pays de la zone franc (Bénin, Burkina Faso, Congo, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali et Niger) était en situation de surévaluation réelle. En revanche, nous concluons qu’il n’y a pas lieu de procéder à une dévaluation immédiate du FCFA, le mésalignement n’étant pas très important, tandis qu’un tel choc aurait des effets néfastes sur les économies,
Elle devrait conduire les autorités monétaires de la zone franc à s’interroger sur l’avenir de leur régime de changes fixes, assujettit à l’avenir incertain de la zone euro. Cet article recommande l’adoption d’un régime de changes fixes mais ajustables, doté de règles précises, transparentes et connues d’avance. Le Fonds africain de développement : 40 ans de contribution à la transformation socioéconomique de l’Afrique 4 000 prêts et dons d’un coût total de 36 milliards de dollars, 95 % de la population du Cap-Vert ont aujourd’hui accès à l’électricité. La distance Bamako-Dakar réduite de 200 km ! Le Fonds africain de développement (FAD) a été créé en 1972 pour accompagner les économies africaines les moins nanties sur le chemin du progrès économique et social. Au moment il où célèbre son quarantième anniversaire, le guichet de dons et de prêts à taux préférentiel du Groupe de 17
[ IMAGAZINE Avril 2013 la Banque africaine de développement (BAD) a des raisons d’être fier de ses décennies de réalisations, car il a de nombreux résultats à montrer et a su contribuer de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations africaines. A travers tout le continent, du Sénégal à la Tanzanie, du Niger au Lesotho, en passant par la République centrafricaine et la République démocratique du Congo, il a d’innombrables récits à relater. Un des plus expressifs est le succès du Cap-Vert. Cette île, qui a vu son revenu par habitant passer de 175 dollars au début des années 1980 à 3540 dollars en 2012, est aujourd’hui un pays à revenu intermédiaire. En 2008 il est sorti de la liste des Pays les moins développés des Nations Unies grâce à ses bonnes performances en matière d’indicateurs sociaux dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures. La bonne gouvernance politique, les politiques socio-économiques favorables et l’utilisation efficiente des ressources, le tout sous-tendu par une vision du développement à long terme, ont profité à bien de ses habitants. C’est le cas d’Artemisa Irona Rocha Lopès du quartier Jamaïca, dans la banlieue de Praia. Grâce à la connexion de son quartier au réseau électrique, elle a ouvert un commerce qui ne cesse de se développer. Selon elle, l’électricité « a été très utile à mon commerce. Elle me permet de vendre plusieurs articles. Auparavant, je ne pouvais pas vendre des produits surgelés ou certaines boissons comme la bière et le vin. Je fais plus de bénéfices aujourd’hui ».
grand financement, à savoir 180 millions de dollars sur un coût total de 360 millions. Les retombées de la nouvelle autoroute sont visibles et impressionnantes. Et elles sont appréciées des usagers qui vont quotidiennement travailler dans les secteurs secondaire et tertiaire au centre-ville de Nairobi. Le trajet est plus rapide, plus confortable, moins cher et s’effectue dans des conditions de plus grande sécurité. Il est surtout passé d’environ trois heures à environ quarante-cinq minutes.
L’avènement de l’électricité a changé la vie des habitants de quartiers similaires à Jamaica à travers le pays. Désormais ils rêvent de changer le cours de leur vie, en s’engageant dans des activités génératrices de revenus et en créant des petites entreprises. 95 % de la population ont aujourd’hui accès à l’électricité générée non seulement par l’énergie thermique, mais aussi par les énergies éolienne et solaire. Ces énergies propres et renouvelables ont bénéficié du financement du FAD et du guichet secteur privé de la BAD.
Les bénéficiaires de l’autoroute, environ 1 million de personnes, sont en majorité des riverains du tronçon. Ils exercent diverses activités économiques. Et une grande majorité est composée de femmes qui vendent des produits alimentaires venant de Thika et au-delà. L’autoroute fait la fierté du pays, ainsi que le disait le président kényan, Mwai Kibaki, lors de son inauguration en novembre 2012.
L’appui du FAD apprécié Le succès du Cap-Vert résulte aussi du partenariat avec les institutions de développement dont le Groupe de la BAD. L’appui du Groupe a été hautement apprécié. Selon l’ex-président Pedro Pires, « Le Groupe de la Banque africaine de développement a bien compris notre situation de pays insulaire. Le Fonds africain de développement était le guichet approprié pour avoir des ressources pour notre développement. A l’époque, nous ne pouvions pas emprunter sur le marché international aux taux commerciaux. Nous apprécions donc véritablement le soutien de la BAD aux pays africains, et notamment celui du FAD qui accorde des dons et des prêts à de bonnes conditions. » L’autoroute Thika : une fierté nationale Un autre projet du Groupe de la BAD, avec un financement du FAD, qui a eu un grand impact sur la vie de ses bénéficiaires est l’autoroute Nairobi-Thika de 50 km au Kenya. Le Groupe y a apporté le plus
En matière d’intégration régionale, le FAD a également des résultats tangibles à montrer dans plusieurs régions du continent. Il y a, entre autres, le projet routier d’intégration régionale du Corridor Bamako-Dakar par le Sud. Longue de 800 km, cette infrastructure, achevée en 2011, a réduit de 200 km la distance entre les deux villes et rendu fluide la circulation des personnes et des biens dans cette partie de la sous-région ouest-africaine. 18
[ IMAGAZINE Avril 2013 Au-delà de la route, le projet a également réalisé des infrastructures socio-économiques. Au Sénégal et au Mali, les projets connexes ont permis la réhabilitation de 100 km de pistes rurales, la construction de clôtures pour des écoles primaires et l’équipement de salles de classes. Au total, une dizaine de cases de santé ont été construites dans les deux pays et une vingtaine de forages ont été réalisés pour pallier le déficit en eau potable, un défi auquel de nombreuses communautés situées le long du corridor étaient confrontées. La construction de ces forages a également réduit le fardeau des femmes qui consacraient beaucoup de temps à la corvée d’eau. Contribution à la transformation économique Le changement est visible aujourd’hui partout où le corridor passe. Il y a eu des effets induits, comme la réduction des frais illicites. Pendant la phase de construction, le projet a employé les populations locales auxquelles il a versé environ 5 millions de dollars de salaire. Plusieurs travailleurs sont toujours employés pour des travaux de maintenance. D’un coût de 304 millions de dollars, le corridor Bamako-Dakar est le fruit du partenariat entre le Mali, le Sénégal et plusieurs autres bailleurs de fonds, dont le FAD. Le FAD étant le plus grand contributeur avec 89 millions de dollars, soit 30 % du coût total du projet. Au total, en 40 ans d’activité, le FAD a octroyé près de 4 000 prêts ou dons, d’un coût total de 36 milliards de dollars qui ont contribué à améliorer les conditions de vie de beaucoup d’Africains. Il a considérablement participé à la transformation socio-économique du continent. Sa réussite est en grande partie due à son approche efficace de partenariat avec l’ensemble des acteurs du développement dans les pays : les bénéficiaires des projets, la société civile et les autorités publiques. La réussite s’explique aussi par l’approche sélective et ciblée des secteurs stratégiques d’intervention comme les Etats fragiles, les infrastructures, la gouvernance et l’intégration régionale. Pour les perspectives, le FAD continuera d’être aux côtés des économies africaines, afin de consolider la transformation socioéconomique, tout comme d’améliorer son intervention en matière de croissance inclusive, d’économie verte, d’agriculture et sécurité alimentaire, de genre et d’appui aux Etats fragiles.
Facilité de soutien juridique en faveur des pays africains La France a signé la Convention de la Banque africaine de développement sur la Facilité africaine de soutien juridique (FASJ), le 11 février 2013. La mise en place d'une Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) arrive en temps opportun et répond à une demande. En juin 2003, les ministres africains des Finances ont appelé à la mise en place d'une facilité d'assistance technique en matière juridique, pour aider les pays pauvres très endettés (PPTE) à résoudre le problème croissant des «fonds vautours». En mars 2005, la Commission pour l'Afrique a émis la même demande pour aider les pays africains à faire face à ces créanciers agressifs. Dans les actions en justice engagées à l’encontre des pays membres régionaux (PMR) par des fonds vautours pour presque un milliard de dollars EU, plus de 70 % ont été accordé aux plaignants. Ces poursuites ont été considérées par le G8 comme des obstacles à l'accord sur l’allègement de la dette
Le FAD-12 prend fin en 2013 et le cycle de la reconstitution du FAD-13 commence en février 2013. Face aux nombreux défis socio-économiques et du besoin d’allocation de ressources plus importantes en faveur des pays, le Groupe de la BAD devrait avoir besoin d’un financement approprié pour le FAD-13. Une condition essentielle pour espérer continuer son apport à la transformation économique de l’Afrique.
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[ IMAGAZINE Avril 2013 signé à Gleneagles en 2005. Plus récemment, la Grande table ronde africaine de février 2007 a elle aussi demandé une facilité de conseil technique pour aider les PMR à négocier des contrats d'extraction et à créer un environnement approprié et favorable, doté de cadres législatifs et réglementaires modernes pour le secteur des industries extractives. Le présent document est soumis en réponse à ces demandes. La Direction a fait appel à un consultant technique extérieur respecté1, pour mener une étude sur la viabilité d’une telle facilité. L'étude en a confirmé l'urgente nécessité. Elle préconise une organisation internationale, autonome et indépendante, avec une approche ciblée, concentrée sur : La lutte contre les fonds vautours ; L'aide aux PMR pour la négociation de transactions complexes ; et le renforcement des capacités des PMR dans ce type de domaines, pour assurer un impact durable. Ces points entrent directement dans le cadre du mandat de la Banque de promotion du progrès social et du développement économique de ses PMR. Ils viennent en appui des différentes initiatives d'allègement de la dette entreprises par la Banque et d'autres institutions financières internationales. Les économies réalisées grâce à l'allègement de la dette, et qui devraient être consacrées au développement dans les PMR, sont détournées pour payer les fonds vautours, ce qui nuit à l'efficacité des accords d'allègement de la dette. De leur côté, les PMR n’arrivent pas à renforcer leurs économies en optimisant les bénéfices tirés d’actifs tels que ressources d'extraction, notamment en raison d'un conseil technique insuffisant. La Facilité proposée cherche à relever ces défis. Elle diffère des autres accords existants fournissant des services de conseil en ce sens qu’elle est sélective et porte sur des domaines qui ne sont pas encore couverts. A différents égards, la Facilité rendra des services similaires à ceux des sociétés d'assistance juridique qui œuvrent à compenser l’asymétrie des capacités techniques et à égaliser le niveau d'expertise entre les parties.
Directeur exécutif de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), M Mamoudou Dème PAIX & SECURITE UNESCO Mustafa Chérif (Algérie) et l’Arab British Centre (Royaume-Uni) lauréats du Prix UNESCOSharjah pour la culture arabe L’universitaire et essayiste algérien Mustafa Chérif et l’Arab British Centre (Royaume-Uni) sont les lauréats 2013 du Prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe. Ils ont été choisis par un Jury international d’experts pour leur engagement en faveur de la diffusion de la culture arabe dans le monde. Le Prix leur sera décerné par la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, au cours d’une cérémonie organisée le 25 avril au siège de l’Organisation. Mustafa Chérif (Algérie) contribue depuis plus de trente ans à la promotion du dialogue interculturel et à la
La structure de la Facilité comprend une Assemblée des membres participants, un Conseil de gestion, ainsi qu'une petite équipe technique dirigée par un Directeur exécutif. Il est proposé que le financement de la Facilité provienne des contributions de la Banque, des pays membres et de pays non membres de la Banque, ainsi que d'autres organisations internationales. Un Fonds de dotation permettrait d’assurer la viabilité financière. Un mécanisme de temporisation est également proposé à l'expiration de la Facilité pour permettre son arrêt progressif après une période de quatorze ans, au cours de laquelle elle devrait avoir renforcé la capacité des PMR à relever les défis spécifiquement identifiés en tant que points focaux de la Facilité. 20
[ IMAGAZINE Avril 2013 connaissance des cultures arabo-musulmanes. Ancien diplomate et homme politique, il a également consacré une partie de sa carrière à l’enseignement scientifique. Chercheur, il a mis en place des modules d’enseignement de la civilisation et des cultures arabo-musulmanes à l’Université d'Alger, à l’École supérieure de Sciences politiques et Relations internationales d'Alger, ainsi qu’à l’Université ouverte de Catalogne (en e-learning). II est le cofondateur du Groupe d'amitié islamo-chrétien et du Forum mondial islamo-catholique. Essayiste, il a publié de nombreux ouvrages sur l’islam et le dialogue interreligieux. L’Arab British Centre (Royaume-Uni) est une organisation indépendante à but non-lucratif qui œuvre à promouvoir la connaissance du monde arabe. Le Centre organise des manifestations culturelles, comme la projection de films organisée en 2012 de « Safar, un voyage à travers le cinéma populaire arabe », des cours de langue et de calligraphie arabes. En collaboration avec d’autres organismes, l’ABC met en place des événements qu’il finance avec un budget pourtant limité. Il dispose d’un vaste réseau ainsi que de partenaires œuvrant pour la promotion de la culture et des arts du monde arabe au Royaume-Uni. L’ABC s’emploie à lutter contre les préjugés à l’égard de la culture et des sociétés arabes par l’organisation de débats et de tables rondes ainsi que d’événements culturels. Créé à l’initiative des Émirats arabes unis, le Prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe a pour vocation de récompenser les efforts de deux personnalités ou organisations, l’une originaire du monde arabe et l’autre d’un pays non arabe, ayant contribué de manière significative au développement, à la diffusion et à la promotion de la culture arabe dans le monde. Le Prix est doté d’un montant de 60 000 dollars des Etats-Unis réparti à égalité entre les deux lauréats. Le Chef de l’UNOCA souligne la nécessité de renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme Le renforcement de la coopération régionale et internationale est nécessaire dans la lutte contre le terrorisme, un crime inadmissible dont les Nations Unies sont l’une des victimes à travers le monde. C’est l’une des positions fortes défendues par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, qui participe à la « Conférence sur la coopération en matière de contrôles aux frontières dans le Sahel et au Maghreb » ouverte mercredi 13 mars à Rabat, au Maroc. « Nos institutions doivent travailler ensemble afin de combattre efficacement ce fléau », a souligné M. Abou Moussa lors d’une session animée par l’ambassadeur Mohammed Loulichki, Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU par ailleurs Président du Comité contre le terrorisme (CTC). Il a précisé que cette réponse collective et concertée s’impose, compte tenu notamment du fait que le terrorisme
a des « ramifications qui dépassent les frontières nationales ». M. Abou Moussa a évoqué la situation insoutenable qui prévaut au Nord du Mali ainsi que l’enlèvement, en février dernier, de sept Français dans l’Extrême Nord du Cameroun par le groupe terroriste « Boko Haram ». Dans ce contexte, le Représentant spécial du Secrétaire général a mis un accent sur l’importance des réseaux locaux, sousrégionaux et régionaux d’échanges d’informations et de données. Il a saisi cette occasion pour partager avec l’auditoire, l’expérience de l’Afrique centrale dans ce domaine. Il a ainsi insisté sur la « Déclaration sur une Feuille de route pour la lutte contre le terrorisme et la nonprolifération des armes en Afrique centrale » adoptée lors de la 33e Réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) tenue en décembre 2011 à Bangui en République Centrafricaine (RCA). M. Abou Moussa a indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre de cette déclaration, un réseau régional de coordination a été créé en décembre 2012 au cours d’un atelier, en marge de la 35e Réunion de l’UNSAC 21
[ IMAGAZINE Avril 2013 organisée à Brazzaville (Congo). Il a rappelé que ce réseau dispose des points focaux dans chaque pays membre de l’UNSAC ainsi que des facilitateurs thématiques pour des questions précises : douanes, immigration, contrôle aux frontières (Congo) ; blanchiment d’argent et financement du terrorisme (Groupe d'action pour le blanchiment d'argent en Afrique centrale - GABAC) ; Justice (Sao Tomé et Principe) ; Armes légères et de petit calibre (Burundi) ; société civile, droits de l’homme (Cameroun) ; police et sécurité (Gabon). Dans deux mois, un atelier sera du reste organisé à Libreville sur cette dernière thématique avec le soutien des Nations Unies et des autorités gabonaises. « L’engagement de chacun et de tous est indispensable pour combattre vigoureusement le terrorisme », a martelé M. Abou Moussa, précisant que l’UNOCA continuera à jouer son rôle dans ce chantier, y compris en développant une synergie avec les Etats et les institutions du Sahel et du Maghreb. En marge de la conférence de Rabat, il a eu plusieurs réunions à ce sujet avec des collègues du Système des Nations Unies et des partenaires. Il a, entre autres, eu une séance de travail importante avec M. Jahangir Khan, Directeur de l’équipe spéciale de lutte contre le terrorisme (CTITF), une structure mise en place en 2005 par l’ONU. Une centaine de délégués, dont des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du HautCommissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), de l’Office des migrations internationales (OMI), de l’Organisation internationale de la police criminelle (INTERPOL), de l’Union européenne (UE), de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), etc. prennent part à la Conférence de Rabat. Organisée par le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (CTITF/UNCCT) et la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED), avec le concours du Gouvernement marocain, cette rencontre prend fin le 15 mars.
M Jean-Philippe Prosper, vice-président pour l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les Caraïbes La Société Financière Internationale (IFC), institution membre du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé la nomination de JeanPhilippe Prosper au poste de viceprésident pour l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les Caraïbes. Il sera basé à
Johannesburg après une brève période de transition. Dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, M. Prosper supervisera les opérations d’investissement et de services-conseil d’IFC dans 79 pays répartis sur deux régions, où IFC dispose d’un portefeuille d’investissements de 17 milliards de dollars et de programmes de servicesconseil d’un montant de 286 millions de dollars. «Nos activités en Amérique latine et dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne sont essentielles aux opérations d’IFC dans le monde et nous nous appuierons sur le succès de nos efforts dans ces régions pour renforcer notre impact sur l’élimination de la pauvreté par le biais du développement du secteur privé », a dit Jean-Philippe Prosper. « Notre priorité en Amérique latine et dans les Caraïbes est de promouvoir la croissance économique inclusive, l’intégration régionale, l’innovation afin d’améliorer la compétitivité et les projets qui atténuent les effets de changements climatiques », a ajouté M. Prosper. La région Amérique latine et Caraïbes représente la plus grande part des engagements 22
[ IMAGAZINE Avril 2013 d’IFC à l’échelle mondiale, à savoir 24 % durant l’exercice 2012 (5 milliards de dollars de financements à l’appui de 134 nouveaux projets dans le secteur privé). À la fin du dernier exercice budgétaire, IFC avait réalisé 79 projets d’un montant de 82 millions de dollars dans le cadre de ses services-conseil. IFC poursuit ses activités en Amérique latine et dans les Caraïbes à partir de 16 bureaux. « En Afrique, IFC est un investisseur régional majeur. Nous continuerons de développer nos opérations d’investissement et nos services-conseil, en particulier dans les États fragiles et les pays touchés par un conflit et dans le cadre de projets régionaux et nationaux à même de transformer positivement le processus de développement en Afrique », a poursuivi M. Prosper. Au cours de l’exercice 2012, les investissements d’IFC ont augmenté de 44 % pour atteindre 4 milliards de dollars et d’importantes avancées ont été réalisées dans des secteurs prioritaires tels que l’infrastructure et l’agroalimentaire. La quasi-totalité des 123 programmes de services-conseil d’IFC en Afrique subsaharienne d’un montant de 204 millions de dollars a été mise en œuvre dans les pays les plus pauvres de la région et plus du quart dans les pays fragiles et touchés par un conflit. IFC déploie ses activités en Afrique subsaharienne à partir de 21 bureaux. Avant sa nomination au poste de vice-président, M. Prosper était directeur d’IFC pour l’Amérique latine et les Caraïbes. De juillet 2008 à août 2012, il a occupé les fonctions de directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe et de codirecteur du département Afrique. Durant son mandat au département Afrique, les investissements d’IFC sont passés de 140 millions de dollars durant l’exercice 2003 à 4 milliards de dollars au cours de l’exercice 2012. À la Société financière internationale, Jean-Philippe Prosper s’est distingué par sa capacité à diriger. Le Groupe de la Banque mondiale lui a d’ailleurs décerné deux de ses plus prestigieuses récompenses : le prix récompensant les personnes qui ont contribué à promouvoir la diversité et l’inclusion en 2010 et le prix du meilleur chef de service en 2011. Avant d’entrer à IFC, M. Prosper a occupé les fonctions de coordinateur régional pour le Mexique, les pays andins, l’Amérique centrale et le Panama à la Société interaméricaine d’investissement de la Banque interaméricaine de développement. De 1986 à 1990, il a travaillé en Haïti pour SOFIHDES, une société privée de financement du développement, où il fut promu au poste
de directeur général. Durant cette période, M. Prosper a également enseigné les mathématiques, les statistiques, la finance de la gestion et le financement des entreprises à l’Université d’ Etat d’Haïti. Au début des années 80, il a travaillé comme conseiller auprès du ministre chargé de questions financières, économiques et industrielles en Haïti. JeanPhilippe Prosper est titulaire d’un diplôme en mathématiques et génie civil ainsi que d’une maîtrise en gestion des affaires. De nationalité haïtienne, il parle couramment le créole, l’anglais, le français, le portugais et l’espagnol et possède une connaissance pratique du swahili. À propos d’IFC Membre du Groupe de la Banque mondiale, IFC est la plus importante institution mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé. Elle aide les pays en développement à atteindre une croissance durable en finançant des investissements, en mobilisant des capitaux sur les marchés financiers internationaux et en fournissant des services de conseil aux entreprises et aux États. Durant l’exercice 12, IFC a porté ses investissements à un niveau record de plus de 20 milliards de dollars en exploitant les capacités du 23
[ IMAGAZINE Avril 2013 secteur privé pour créer des emplois, stimuler l’innovation et résoudre les problèmes de développement les plus pressants.
ONU Réunion ministérielle sur la piraterie maritime Des experts et des hauts fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies ont participé à une réunion ministérielle sur la piraterie maritime et les vols à main armée en mer dans le golfe de Guinée, du 18 au 19 mars, à Cotonou (Bénin). M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, a conduit une délégation ainsi que M. Said Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA). Ces deux missions politiques de l’ONU font partie du Comité de pilotage mis en place en mai 2012 à Libreville pour préparer le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la piraterie maritime et les vols à main armée en mer dans le golfe de Guinée. Des experts de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) en sont aussi membres. Dans sa résolution 2039 du 29 février 2012, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait préconisé ce Sommet pour favoriser le développement d’une stratégie régionale adéquate de lutte contre la piraterie maritime, un phénomène qui menace la paix et la sécurité dans la région ainsi que la navigation internationale. La résolution du Conseil de sécurité exhorte le Secrétaire général de l’ONU, à travers l’UNOWA et l’UNOCA, à soutenir le processus d’organisation dudit Sommet, en coopération avec l’Union africaine. Le Conseil de Sécurité suivait ainsi l’une des recommandations d’une mission d’évaluation envoyée dans le golfe de Guinée du 7 au 24 novembre 2011 par M. Ban Ki-moon, suite à une alerte du Président Yayi Boni, dont le pays a enregistré une perte de recettes douanières de l’ordre de 81 millions de dollars en 2011 du fait des attaques des pirates aux larges des côtes béninoises (d’après le Conseil national des chargeurs du Bénin). Cette activité criminelle constitue, globalement, un véritable poison pour l’économie de l’ensemble des pays du golfe de Guinée, qui produisent plus de 5 millions de barils de pétrole par jour et plus des trois quarts du cacao consommé dans le monde.
Les Nations Unies renouvellent leur ferme engagement aux côtés des organisations sous-régionales et régionales afin de trouver des voies et moyens de maintenir voire de doper ce niveau de production, notamment en proposant des solutions durables contre la piraterie maritime et les vols à main armée dans la zone concernée. La réunion de Cotonou, qui regroupera les ministres de la Sécurité, des Affaires étrangères et de la Défense des Etats membres de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG, est considérée comme une étape décisive dans l’aboutissement de ce processus. L’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) ainsi que plusieurs autres institutions spécialisées et des partenaires bilatéraux y prendront part.
Cette rencontre permettra, entre autres, d’engager une réflexion sur le Code de conduite relatif à « la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Sur ce sujet, la CEEAC, la CEDEAO et la CGG envisagent également d’accorder une attention soutenue à une Declaration 24
[ IMAGAZINE Avril 2013 politique commune qui sera soumise à l’appréciation des Chefs d’Etat et de Gouvernement lors du Sommet régional sur la piraterie maritime. Le Cameroun a déjà annoncé que ce Sommet se tiendra du 17 au 18 mai à Yaoundé.
DROIT, PAIX & SECURITE Le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus encourage la BAD dans l’entreprenariat à but social Le Prix Nobel de la Paix 2006 et promoteur du micro-crédit au Bengladesh, Muhammad Yunus, a encouragé à Tunis le mardi 12 mars la Banque africaine de développement (BAD) à apporter un appui à l’entreprenariat à but social (social business, en anglais), estimant qu’il a un grand impact en matière de réduction
de la pauvreté. Yunus s’exprimait devant des membres de la direction de la BAD au cours d’une rencontre organisée par le Bureau de l’Economiste en chef de l’institution. Après l’historique de l’entreprenariat social et de la Grameen Bank (Banque des populations défavorisées) qu’il a créée, l’économiste et Prix Nobel s’est appesanti sur les motivations et la philosophie de son initiative dénommée ‘Yunus Social Business’. Un capitalisme à visage humain Pour lui, il s’agit essentiellement d’aider les populations à améliorer leurs conditions de vie en se prenant en charge. Une approche qui s’apparente d’une certaine manière à la philanthropie. Mais une différence de taille, c’est qu’ici, il ne s’agit pas ici de donner, mais plutôt de prêter à des couches défavorisées de la population, d’investir dans des secteurs sociaux ou de créer des entreprises dont l’objectif ultime, n’est pas le profit comme c’est le cas dans les entreprises capitalistiques ordinaires. Selon Yunus, son initiative est la contribution qu’il a voulu apporter face à la grande pauvreté qui existait dans son pays, le Bangladesh, dans les années 1970, lorsqu’il venait d’achever ses études d’économie aux Etats-Unis. Il s’agit donc, d’un capitalisme à visage humain, motivé par l’action humanitaire et dont les dividendes sont réinvestis dans le circuit initial.
Un impact considérable Parlant de l’impact du microcrédit de la Grameen Bank et de son approche sociale, Yunus l’estime immense. Au Bengladesh, cet impact est tangible, en ce sens qu’il a permis d’améliorer considérablement bien des indicateurs socio-économiques concernant les femmes et les enfants. Une forte proportion de femmes a ainsi acquis l’autonomie sociale et financière. Ce qui leur a permis de mieux soigner leurs enfants et de leur assurer une meilleure éducation à travers des programmes de bourses. Des projets de développement ont également permis ici et là d’installer des panneaux d’énergie solaire et des points d’eau potable, tout comme de réduire le taux de mortalité dû au paludisme, grâce à la promotion de l’utilisation de moustiquaires. Cet impact palpable sur le terrain est, a-t-il dit, ce qui fait le succès de l’entreprenariat social. Toutes choses qui le fondent à encourager des institutions comme la BAD à s’y intéresser. Il a félicité la BAD pour son programme pilote d’entreprenariat social pour le Togo, la Tunisie et l'Ouganda. Selon le Prix Nobel, le succès de son initiative vient aussi de la simplicité du système, exempt de bureaucratie, d’intermédiaires, d’avocats, etc. «L’entreprenariat social 25
[ IMAGAZINE Avril 2013 est basé sur la confiance », a-t-il souligné. Face à certaines interrogations teintées de scepticisme, et notamment à propos du caractère ‘humanitaire’ de l’initiative, Yunus estime que pour juger l’entreprenariat social, « il faut changer de lunettes et en porter de nouvelles qui permettent de voir autrement ».
BANQUE MONDIALE L'innovation : Vecteur promouvant l’égalité des sexes et le développement économique en Afrique, selon la Banque mondiale La Banque mondiale annonce qu’en dépit de la croissance économique soutenue enregistrée dans de nombreux pays africains au cours des dernières années, les gains réalisés ne se traduisent pas toujours par une plus grande égalité des sexes, ni par une réduction plus marquée de la pauvreté. À l'occasion de la Journée internationale de la femme, la région Afrique de la Banque mondiale procède au lancement de deux initiatives fondées sur des observations concrètes afin de renforcer son engagement à améliorer les programmes promouvant la parité entre les hommes et les femmes en Afrique. La première a trait au plan d'action pour la parité hommes-femmes en Afrique (Africa Gender Action Plan), un plan quinquennal dédié aux activités de la Banque mondiale qui prennent en compte la dimension hommes-femmes. La seconde concerne le lancement d’un laboratoire d’innovation consacré aux questions liées à l'égalité des sexes (Gender Innovation Lab) qui, à travers une évaluation rigoureuse des impacts des programmes visant à promouvoir la parité hommesfemmes, permettra de disposer de solutions scientifiques ; une démarche qui aura pour effet de transformer la manière dont la Banque mondiale identifiera des solutions optimales pour le développement des pays clients les plus pauvres. Ces deux initiatives de la Banque mondiale s'appuieront sur des solutions scientifiques pour contribuer à orienter les opérations de prêt en rapport avec la parité des sexes en Afrique. « Durant les dix dernières années, les pays africains ont accompli des progrès considérables dans le domaine de l'égalité des sexes », affirme Makhar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. « Aujourd'hui, nous passons d'une compréhension intuitive des programmes de promotion de l'égalité
des sexes à l'établissement du laboratoire d’innovation qui vient compléter les connaissances en mettant à disposition des réponses qualitatives et quantitatives jamais égalées sur ce qui marche et ce qui ne marche pas dans le domaine de la parité entre les hommes et les femmes en Afrique subsaharienne », conclut M. Diop. S'exprimant au nom de la Banque mondiale, M. Diop a déclaré que le nouveau laboratoire fournirait aux pays des solutions optimales pour le développement, tout en contribuant à réaliser l'objectif de la parité entre les hommes et les femmes en Afrique. Le plan d'action pour la parité hommes-femmes en Afrique, qui est la stratégie mise au point par l'institution pour faire face à la problématique de la parité des sexes, contribuera à promouvoir le développement au bénéfice des hommes et des femmes en tirant parti des instruments les plus récents qui permettent de mesurer l’efficacité de tels programmes. Première initiative de ce type à la Banque mondiale, le laboratoire d'innovation met la science au service de l'amélioration des programmes de l'institution. Le laboratoire a déjà à son actif une vingtaine d'évaluations d'impact, qui témoignent clairement de ce qui marche. Cette semaine, le laboratoire de l'innovation a reçu 18 millions de dollars d'aide financière du Département britannique du 26
[ IMAGAZINE Avril 2013 développement international (DFID). Dans le cadre d'un partenariat entre le DFID et le gouvernement du Rwanda, une évaluation d'impact menée par le laboratoire a permis de mettre en évidence comment l'enregistrement des titres fonciers a eu pour effet de contribuer à augmenter l'investissement foncier des femmes, le plaçant à un niveau deux fois supérieur à celui des hommes. Une autre évaluation d'impact menée en collaboration avec BRAC et des chercheurs de la London School of Economics indique qu'un programme d'apprentissage de compétences essentielles et de formation professionnelle par le biais de clubs d'adolescentes a contribué à réduire de 30 % le taux de fécondité, d'augmenter de 30% les chances de voir une fille trouver un emploi et de faire baisser de 75 % la probabilité qu'elle soit forcée à avoir des rapports sexuels contre son gré. Ces exemples constituent de grandes sources d'enseignement qui mettent en évidence non seulement ce qui marche, mais également les retombées à tirer de ce type d'investissements.
À l'échelon de la planète, la Banque mondiale met à disposition des ressources financières pour l'égalité des sexes et en renforçant ses systèmes de contrôle et de suivi tout en fixant des objectifs-cibles à atteindre en s'appuyant, entre autres, sur le tableau de bord de l'institution. En 2012, pour la première fois dans son histoire, la série Rapport sur le développement dans le monde publiée par la Banque mondiale portait exclusivement sur le thème « égalité des genres et développement ».
Faire entendre de nouvelles voix Les spécialistes notent que les changements qui s'opèrent sur la scène mondiale, du fait de l’influence croissante des grandes économies émergentes et du secteur privé, mettent au défi le paradigme du développement classique. Ils expliquent également que les entreprises privées internationales cherchent à moderniser leurs modèles de fonctionnement pour relier le profit à la responsabilité le long de leurs chaînes de valeur, ce qui laisse penser que le monde de l'après 2015 devra veiller à faire entendre de nouvelles voix dans le débat sur le développement et en particulier celles des femmes provenant des pays émergents. « Je suis fière d'être la première personne issue du Sud, la première Africaine, la première femme à diriger une organisation aussi respectée qu'Oxfam International », affirme Winnie Byanyima, Directrice du PNUD chargée de l'égalité hommes-femmes et du développement et Directrice exécutive désignée d'Oxfam. « J'arrive dans un endroit qui inspire le pouvoir, et j'en suis consciente. J'espère faire entendre sur la scène internationale la voix de nos hommes et femmes démunis, de l'Afrique mon continent comme du monde en développement », conclut Mme Byanyima. La Banque note qu'en ce qui concerne l'Afrique subsaharienne, la dimension hommes-femmes doit être intégrée aux futurs programmes de développement. Cela dit, cette dimension doit également être une priorité à l'échelle mondiale.
Les programmes de promotion de la parité hommes-femmes sont une priorité pour l'ensemble du monde
« Il était grand temps », affirme Caroline Anstey, Directrice générale de la Banque mondiale. « Nous le savons, l'égalité des chances, quel que soit le sexe, c'est non seulement ce qu'il y a lieu de faire, mais c'est aussi une question de bon sens me », poursuit M Anstey. Et d'ajouter qu'en n'investissant pas suffisamment dans la femme, l'on freine la lutte contre la pauvreté car, entre autres, la femme réinvestit généralement une proportion plus grande de ses revenus dans la famille et la communauté que l'homme. Pour sa part, la Banque mondiale s'engage à financer davantage de projets en rapport avec l'égalité hommesfemmes, à contrôler plus étroitement les résultats et à assurer que de plus en plus de projets prennent en compte la dimension hommes-femmes dans leur conception, même s'ils ne portent pas 27
[ IMAGAZINE Avril 2013 explicitement sur la question de l'égalité des sexes. Durant le seul exercice 2012, un peu plus de 29 milliards de dollars, soit 83 % de la totalité des prêts et dons de la Banque mondiale, ont été octroyés à des projets sur la parité hommes-femmes dans les domaines de l'éducation, la santé, l'accès à la terre, les services financiers et agricoles, l'emploi et les infrastructures. En partie, cela s'explique par le fait qu'avec nos partenaires, nous avons fait de la problématique de l'égalité entre les hommes et les femmes un thème spécial de l'Association internationale de développement (IDA) qui fournit, entre 2011 et 2014, près de 50 milliards de dollars de crédits et dons aux pays les plus pauvres dont plusieurs se trouvent en Afrique.
CEEAC : Lutte Anti-Braconnage Réunion d’urgence à Yaoundé
Réunion d’urgence des ministres de la CEEAC sur la lutte antiBraconnage en Afrique centrale L’objectif ultime de cette rencontre d’urgence était la mise en œuvre d’un plan d’urgence de lutte anti-braconnage (PEXULAB) dans la zone septentrionale de la sous région Afrique centrale. Deux jours(21-23mars) d’échanges entre les ministres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), en charge de la défense et de la sécurité, des Relations Extérieures, de l’intégration régionale et de la protection de la Faune.
La cérémonie de clôture était présidée par Amadou Ali, Vice-premier Ministre camerounais, Chargé des Relations avec les Assemblées. Déclaration finale Sur invitation du Gouvernement de la République du Cameroun, Les Ministres de la CEEAC en charge des Relations Extérieures, des questions de Défense et de Sécurité, de l’Intégration Régionale et de la Protection de la Faune, se sont réunis à Yaoundé le 23 mars 2013, à l’effet d’adopter un plan d’extrême urgence de Lutte Anti-braconnage (PEXULAB) dans la zone septentrionale du Cameroun, du Nord et du Sud Ouest de la RCA, du Sud du Tchad et dans la zone forestière. Ainsi, Vivement préoccupés par l’abattage illégal des éléphants en Afrique Centrale pour le trafic international illégal de l’ivoire, qui constitue un sujet de grande préoccupation pour les Etats membres ; Reconnaissant que le braconnage et le commerce international illégal de l’ivoire et de la faune sauvage portent atteinte à l’environnement, à la paix et à la sécurité des Etats, menacent
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[ IMAGAZINE Avril 2013 la vie d’innocents et compromettent la croissance économique des pays ;
assorti d’une feuille de route pour sa mise en œuvre ;
Considérant que ces colonnes de braconniers opposent une force inégale aux agents des Etats chargés de la protection du patrimoine faunique qui paient un lourd tribut dans l’exercice de leurs fonctions ; Prenant acte des initiatives nationales mises en œuvre par les pays affectés pour lutter contre le phénomène du braconnage ; Reconnaissant aussi que ces initiatives nationales de lutte contre le braconnage et le trafic illicite de la faune sauvage, en dépit d’importants moyens déployés, n’ont pas abouti aux résultats escomptés ; Se félicitant de l’existence d’instruments juridiques régionaux, notamment le Protocole Relatif au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX) de la CEEAC, le Pacte de Non Agression de la CEEAC, la Convention en matière de Coopération et d’Entraide Judiciaires entre les Etats Membres de la CEEAC et la Convention d’Assistance mutuelle, qui définissent un cadre régional de coopération en matière de paix et sécurité ; Réitérant la nécessité pour les pays d’origine, de transit et de destination des produits issus du braconnage de travailler ensemble pour trouver des solutions adéquates à ce phénomène de criminalité transnationale organisée; Considérant qu’au regard de la nature transnationale et internationale du braconnage, il importe d’adopter une stratégie régionale et internationale concertée pour neutraliser ces réseaux illicites transnationaux ;
Recommandent la mobilisation de toutes les forces de défense et de sécurité des Etats concernés en appui aux brigades existantes de lutte anti braconnage ; Créent un mécanisme de coordination interétatique pour chacune des deux aires géographiques concernées à l’effet de coordonner plus efficacement la mise en œuvre du PEXULAB ; Invitent chaque Etat concerné à créer une Unité de coordination nationale impliquant les différentes administrations en charge des questions de criminalité faunique ;
Vivement préoccupés par les informations concordantes qui font état de la présence de colonnes de braconniers qui opèrent déjà sur le terrain ; Conscients de la nécessité d’agir sans plus tarder, dans le cadre d’un plan d’extrême urgence, pour neutraliser lesdits braconniers, avant d’envisager un plan d’urgence ainsi qu’un Système de Lutte Anti Braconnage en Afrique Centrale (SYLABAC) pour le moyen et le long terme ; Reconnaissant qu’au regard de tout ceci, un plan d’extrême urgence de lutte anti- braconnage est capital pour mettre hors d’état de nuire les groupes de braconniers dans les parties nord du Cameroun et de la RCA et dans la partie sud du Tchad et les zones sous menace dans les trois pays ; ILS réaffirment leur engagement en faveur de la conservation de la biodiversité et de la protection des éléphants, considérés comme faisant partie de l’héritage naturel universel de l’Humanité; Adoptent le Plan d’Extrême Urgence de lutte Anti braconnage (PEXULAB) dans la zone septentrionale du Cameroun, du Nord et Sud – Ouest de la RCA et Sud Tchad et dans la zone forestière,
Invitent les Parties à mettre en œuvre les dispositifs juridiques bilatéraux et multilatéraux existants dans le domaine de la lutte contre le braconnage ; Encouragent les Parties à coopérer davantage par un échange des informations relatives aux mouvements des braconniers; Invitent les Etats membres à mettre en œuvre leurs procédures législatives internes à l’effet de criminaliser le braconnage et le commerce illégal de l’ivoire, au même titre que les autres infractions liées à la criminalité transnationale organisée ; Exhortent les Etats membres de la CEEAC à inscrire les programmes liés au développement de l’économie verte, dont le programme de 29
[ IMAGAZINE Avril 2013 lutte anti braconnage en Afrique centrale, dans leurs budgets respectifs, et invitent leur Ministre en charge des finances à prendre les mesures nécessaires à cet effet; (M TABUNA CEEAC)
Honore de la
Invitent les Etats concernés à prendre des mesures exceptionnell es en vue du financement de la mise en œuvre du PEXULAB conformément aux engagements pris au cours de ces assises; Appellent la communauté internationale, les partenaires et les bailleurs, à mobiliser et mettre à disposition les fonds complémentaires à ceux des Etats, destinés à soutenir la CEEAC et ses pays membres engagés dans la mise en œuvre du PEXULAB ;
(OCFSA), pour mieux l’outiller et l’amener à jouer pleinement son rôle et à accomplir entièrement son mandat dans la lutte antibraconnage ; Invitent la CEEAC à pleinement responsabiliser l’OCFSA et la COMIFAC dans l’élaboration du plan d’urgence de lutte antibraconnage, conformément aux textes de ces deux organisations ; Invitent la CEEAC, en relation avec les Etats membres, à renforcer les capacités de l’Ecole de faune de Garoua, et à développer d’autres activités autour de cette institution ;
Invitent le Gouvernement de la République du Cameroun, le Gouvernement de la République Centrafricaine et le Gouvernement de la République du Tchad à signer dans les meilleurs délais possibles l’Accord tripartite de lutte anti braconnage négocié à Ndjamena en juin et décembre 2012 en vue de la mise en place et de l’opérationnalisation des brigades mixtes d’intervention conjointe;
Appellent la Communauté internationale, les partenaires et invitent la CEEAC à mobiliser les moyens adéquats à la Mission Mixte de Lutte Anti-Braconnage (MILABRCA) pour la rendre immédiatement plus opérationnelle;
Se félicitent de la décision de la Thaïlande d’interdire le commerce de l’ivoire, l’incitent à la mettre effectivement en œuvre, et exhortent les autres pays de destination de l’ivoire issu du braconnage à redoubler leurs efforts pour lutter contre le commerce illicite de l’ivoire, et à sensibiliser davantage leurs concitoyens sur les conséquences dudit commerce.
Invitent la CEEAC à élaborer le Plan d’Action d’Urgence pour les deux zones géographiques (A et B), qui sera soumis à la sanction des Chefs d’Etats ;
Invitent les pays de départ des braconniers actifs dans la zone septentrionale du Bassin du Congo à soutenir les efforts des pays affectés pour lutter efficacement contre le phénomène, en criminalisant l’infraction de braconnage, et en sensibilisant leurs citoyens sur les conséquences du braconnage ;
Prient le Président de la République du Cameroun, S.E.M. Paul BIYA, d’accepter d’être la Haute Autorité de la sous-région porte-parole de la lutte anti braconnage en Afrique Centrale ;
Lancent un appel aux pays de destination d’adopter des mesures de réduction de la demande en ivoire ou de restriction de l’entrée de l’ivoire dans leurs pays respectifs ; Invitent les Etats membres ainsi que les partenaires à redynamiser l’Organisation pour la Conservation de la Faune Sauvage d’Afrique
Proposent d’inscrire la question de la lutte anti braconnage à l’ordre du jour 30
[ IMAGAZINE Avril 2013 Ont participé à cette réunion d’urgence :
du Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEEAC, et de rester saisis de la question. Au terme de la réunion d’extrême urgence, les Ministres des Etats membres de la CEEAC en charge des Relations Extérieures, des questions de Défense et de Sécurité, de l’Intégration Régionale et de la Protection de la Faune sur la mise en œuvre d’un Plan d’Extrême Urgence sur la Lutte Anti Braconnage dans la zone septentrionale de l’Afrique centrale remercient le Gouvernement de la République du Cameroun de l’accueil chaleureux, des commodités mises à leur disposition pendant leur séjour, et de la bonne tenue des travaux de cette réunion. Occasion propice pour le Lamido de Rey-Bouba, localité du Nord Cameroun pour remercier la CEEAC concernant cette initiative qui « vient soulager nos inquiétudes, car le braconnage qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre localité nous inquiète et la grande mobilisation autour de cet évènement nous rassure ». Tout nouvellement élu Ambassadeur de bonne volonté de la CEEAC pour la lutte anti-braconnage, Patrick Mboma, ancien international a estimé ; «qu’il s’agissait d’une question d’urgence sensible pour laquelle je n’ai pas hésité à accepter d’apporter ma modeste contribution ».
Les Ministres en charge des questions de Défense et de Sécurité, ceux des Affaires Etrangères, ceux de l’Intégration Régionale et ceux en charge de la protection de la Faune du Cameroun, de la RCA et du Tchad ; les Ministres en charge de la protection de la Faune des sept autres Etats membres de la CEEAC ; les Ambassadeurs des Etats Unis et de l’Union Européenne au Cameroun ; les Ambassadeurs des pays asiatiques (Japon, Chine, etc.) au Cameroun ; les Organisations Non Gouvernementales de conservation de la nature spécialisée dans la Lutte Anti braconnage ; les Organisations sous-régionales spécialisées dans les domaines de la gestion durable des écosystèmes et de la biodiversité ; les Organisations du Système des Nations Unies basées au Cameroun ; les organisations internationales ayant des programmes de Lutte contre la criminalité faunique (ex. INTERPOL) ; les Organisations Financières internationales et sousrégionales ; les institutions Nationales de conservation.
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[ IMAGAZINE Avril 2013 Lors de la cérémonie d’ouverture le 21 mars présidée M. Denis KOULAGNA, Secrétaire Général du Ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun(MINFOF), accompagné par M Claude Joseph ABENA, représentant le Ministre empêché, M KOULAGNA avait insisté sur la nécessité des résolutions fortes pour la lutte anti-braconnage, notamment le massacre des éléphants, classés espèces en voie de disparition. Interviews exclusives sur IMAGAZINE TV Mrs… -Honore TABUNA de la CEEAC - Lamido de Rey Bouba - l’Union Européenne -Henri DJOMBO du Congo - WWF -TCHANGO Gabriel, Ministre des Eaux et Forêts du Gabon
ONU FEMME : La Commission de la condition de la femme achève ses travaux avec l'adoption de ses conclusions concertées sur l'élimination envers la violence contre les femmes La Directrice exécutive d’ONU-Femmes, qui annonçait sa démission, exprime son espoir pour la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes au cours du XXIe siècle C’est sous une impressionnante salve d’applaudissements des délégations d’États Membres et des représentants d’ONG que la Commission de la condition de la femme a adopté, tard dans la soirée, les Conclusions concertées de sa cinquantième session, portant sur « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles ». Fruit d’intenses négociations au cours de ces deux dernières semaines, le texte de plus de 17 pages fait de l’élimination de cette violence une grande priorité du programme de développement post-2015 et exhorte les États Membres à intensifier leurs efforts en termes de prévention et de réaction. Aux termes des conclusions concertées, qui sont le résultat d’un compromis équilibré, la Commission condamne fermement toute forme de violence à l’encontre des femmes et des filles et exhorte les États Membres à faire de même. Elle exhorte aussi les États à s’abstenir d’invoquer les coutumes, la tradition ou des considérations religieuses pour échapper à leurs obligations telles qu’elles sont
définies dans la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’encontre des femmes adoptée en 1993. L’adoption par consensus de ces conclusions malgré des réserves de la part de certains États (Arabie saoudite, Iran, Libye, Qatar et Soudan) et des objections ou précisions apportées par d’autres États, comme l’Égypte, le Nigéria, le Honduras, le Nicaragua et un État observateur, le SaintSiège, a permis à la Commission de tourner la page après l’échec de sa précédente session en 2012. « Notre espoir est que l’égalité entre les sexes devienne une réalité au XXIe siècle », a déclaré Mme Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, en se félicitant de constater « un véritable mouvement mondial en faveur de l’émancipation et du respect des droits des femmes ». Elle a d’ailleurs salué la participation à la session de 131 délégations d’États Membres, nombre d’entre elles représentées au niveau ministériel, ainsi que 6 000 représentants de la société civile. « Ne relâchez pas vos efforts, car les espoirs de millions de femmes et de filles reposent sur vous! », a lancé Mme Bachelet. À la grande surprise de tous, elle a ensuite annoncé que, pour des raisons personnelles, elle allait 32
[ IMAGAZINE Avril 2013 retourner dans son pays, le Chili, ce qui a donné lieu à une véritable ovation et de longs applaudissements dans la salle. Le texte adopté se concentre sur la prévention, notamment par le biais de l’éducation et de la sensibilisation, et sur la lutte contre les inégalités politiques, économiques et sociales. Il souligne ainsi l’importance des services multisectoriels pour les victimes de la violence, afin de leur garantir un véritable accès à la justice, des lieux d’hébergement et des services de santé. Il attire également l’attention sur la nécessité de protéger les droits de la santé sexuelle et reproductive. Le texte demande aussi aux États Membres de lutter plus fermement contre l’impunité dont bénéficient trop souvent les auteurs des crimes à l’égard des femmes. Il souligne en outre l’importance de la collecte de données en vue de formuler des réponses plus efficaces à cette violence. Avant l’adoption de ce texte, le représentant du Nigéria a précisé qu’il ne donnait pas le droit de créer de nouvelles normes non agréées, ni de normes qui saperaient la notion de la famille comme celle que l’on connaît en Afrique. Le document ne doit pas non plus entrer en conflit avec les orientations nationales, a-t-il ajouté. Le représentant de l’Égypte a demandé pour sa part que son observation concernant le droit national soit mentionnée dans le compte rendu de séance. Réaffirmant la souveraineté de chaque pays, la Présidente de la Commission, Mme Marjon V. Kamara (Libéria), a assuré que les États pourront mettre en œuvre ce document au plan national comme ils l’entendent. À cet égard, le représentant du Honduras a tenu à préciser que l’avortement comme moyen de mettre un terme à une vie n’est pas prévu par la législation de son pays. Ce texte a aussi suscité des réserves, notamment de la part de la délégation libyenne qui a indiqué qu’elle « ne pouvait s’associer au document pour des raisons morales et religieuses ». La représentante du Soudan a émis une réserve sur le paragraphe du document qui fait référence au viol pouvant constituer un crime de guerre, un crime contre l’humanité ou un acte de génocide ou de torture, au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). D’autres réserves ont été exprimées par les délégations du Qatar et de l’Arabie saoudite. Quant à la délégation de la République islamique d’Iran, elle a émis une réserve sur les références à des résolutions spécifiques du Conseil de sécurité. Après l’adoption des Conclusions concertées, la représentante du Nicaragua a regretté que sa proposition n’ait pas été retenue dans le paragraphe relatif à la santé sexuelle et reproductive, qui y est mentionnée comme moyen de parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. La représentante du Saint-Siège a également souligné ses réserves à ce sujet et regretté que ce texte fasse une exception au droit fondamental à la vie et à la liberté de
conscience et de religion. Elle a plaidé en faveur d’une éthique pour la vie cohérente, avant d’affirmer qu’aucun nouveau droit n’a été créé, comme le droit à l’avortement. Elle a en outre estimé que l’avortement ne doit pas être considéré comme un service de santé. Elle a aussi expliqué ce qu’elle entendait par « genre », en précisant que cela couvre aussi bien les hommes que les femmes. Le droit national du Chili protège la vie dès la conception, a également tenu à souligner la délégation de ce pays qui n’accepte pas non plus l’inclusion du droit à l’avortement au titre des droits fondamentaux. « Nous nous réjouissons particulièrement que les Conclusions concertées reconnaissent clairement l’importance d’investir et de protéger les droits sexuels et de santé reproductive », a indiqué pour sa part la représentante des États-Unis. Elle a aussi apprécié que ce texte réaffirme le rôle important des défenseurs des droits des femmes et l’obligation des États de promouvoir et de protéger tous les droits de l’homme et libertés fondamentales des femmes et des filles, indépendamment de leur système juridique, économique et culturel. Elle a également salué les dispositions sur la traite des êtres humains. La représentante des ÉtatsUnis a cependant regretté que certains aspects importants aient été laissés de côté. Les 33
[ IMAGAZINE Avril 2013 Conclusions concertées auraient dû, par exemple, s’appliquer à toutes les femmes, indépendamment de leur orientation sexuelle et de leur identité sexuelle, a-t-elle estimé, regrettant l’opposition de certaines délégations à ce sujet. «Nous continuerons aussi à insister pour que la violence par un partenaire intime soit prise en compte », a-t-elle ajouté. Saluant aussi le texte dans son ensemble, le représentant du Nigéria a rappelé que cette adoption concernait toute l’humanité. Au cours de sa dernière journée de travaux la Commission a également adopté, après une mise aux voix, son projet de résolution annuel sur « la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter ». Par 25 voix pour, 2 contre (Israël et les États-Unis), et 10 abstentions (Allemagne, Belgique, Espagne, Estonie, Finlande, Géorgie, Italie, Japon, Pays-Bas et République de Corée), ce projet de résolution invite le Conseil économique et social (ECOSOC) à demander à la communauté internationale de continuer à fournir l’assistance, en particulier l’aide d’urgence, et les services qui font cruellement défaut afin de remédier à la situation humanitaire critique des Palestiniennes et de leur famille, et de contribuer à la remise sur pied des institutions palestiniennes pertinentes en tenant compte de la problématique hommes-femmes dans tous les programmes d’assistance internationale. Ce texte a été dénoncé avant son adoption pour sa « partialité » par la représentante d’Israël qui a, notamment, relevé qu’il ne fait aucune mention des « oppresseurs dans la bande de Gaza et en Cisjordanie ». Au cours de la soirée de clôture des travaux, la représentante de la République dominicaine a précisé qu’elle aurait voté en faveur de ce texte si elle avait été présente lors du vote. La Commission a aussi adopté, sans vote cette fois, un projet de résolution portant sur la future organisation de ses travaux et de ses méthodes de travail, ainsi que l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-huitième session. Elle a ainsi proposé au Conseil économique et social de choisir le thème de «L’autonomisation des femmes et son lien avec le développement durable » pour la cinquante-neuvième session de la Commission qui se tiendra en 2016. En ce qui concerne la session de 2015, l’ECOSOC déciderait que la Commission se pencherait notamment sur les obstacles qui entravent actuellement la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing. La Commission de la condition de la femme a par ailleurs adopté l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-huitième session, en 2014, dont le thème prioritaire porte sur les « résultats obtenus et difficultés rencontrées dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en faveur des femmes et des filles ». Le
thème de l’évaluation sera « l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès au plein emploi et à un travail décent ». La Commission a également adopté son projet de rapport sur les travaux de sa cinquante-septième session qui a été présenté par le Rapporteur, M. Filippo Cinti (Italie), également Vice-Président de la Commission. Après la clôture de ses travaux, la Commission a brièvement ouvert sa cinquante-huitième session pour élire les membres de son bureau. Mme Christine Loew, de la Suisse, occupera les fonctions de Vice-Président pendant les deux prochaines sessions. Mme Neli Shiolashvili, de la Géorgie, remplira ces mêmes fonctions uniquement pendant la cinquante-huitième session, étant entendu qu’elle sera remplacée à ce poste lors de la cinquante-neuvième session par Mme Pille Kesler, de l’Estonie. Le Président des cinquantehuitième et cinquanteneuvième sessions de la Commission sera élu ultérieurement. La Commission a, enfin, nommé Mme Galina Khvan, de la Fédération de Russie, Mme Noa Furman, d’Israël, et Mme Bernadette S. NtabaKadyamusuma, du Zimbabwe, pour siéger au sein 34
[ IMAGAZINE Avril 2013 du Groupe de travail sur les communications concernant la condition de la femme.
Lutte contre le terrorisme Le Chef de l’UNOCA souligne la nécessité de renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme Le renforcement de la coopération régionale et internationale est nécessaire dans la lutte contre le terrorisme, un crime inadmissible dont les Nations Unies sont l’une des victimes à travers le monde. C’est l’une des positions fortes défendues par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, qui participe à la « Conférence sur la coopération en matière de contrôles aux frontières dans le Sahel et au Maghreb » ouverte mercredi 13 mars à Rabat, au Maroc. «Nos institutions doivent travailler ensemble afin de combattre efficacement ce fléau », a souligné M. Abou Moussa lors d’une session animée par l’ambassadeur Mohammed Loulichki, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU par ailleurs Président du Comité contre le terrorisme (CTC). Il a précisé que cette réponse collective et concertée s’impose, compte tenu notamment du fait que le terrorisme a des « ramifications qui dépassent les frontières nationales ». M. Abou Moussa a évoqué la situation insoutenable qui prévaut au Nord du Mali ainsi que l’enlèvement, en février dernier, de sept Français dans l’Extrême Nord du Cameroun par le groupe terroriste « Boko Haram ». Dans ce contexte, le Représentant spécial du Secrétaire général a mis un accent sur l’importance des réseaux locaux, sous-régionaux et régionaux d’échanges d’informations et de données. Il a saisi cette occasion pour partager avec l’auditoire, l’expérience de l’Afrique centrale dans ce domaine. Il a ainsi insisté sur la « Déclaration sur une Feuille de route pour la lutte contre le terrorisme et la nonprolifération des armes en Afrique centrale » adoptée lors de la 33e Réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) tenue en décembre 2011 à Bangui en République Centrafricaine (RCA).
M. Abou Moussa a indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre de cette déclaration, un réseau régional de coordination a été créé en décembre 2012 au cours d’un atelier, en marge de la 35e Réunion de l’UNSAC organisée à Brazzaville (Congo). Il a rappelé que ce réseau dispose des points focaux dans chaque pays membre de l’UNSAC ainsi que des facilitateurs thématiques pour des questions précises : douanes, immigration, contrôle aux frontières (Congo) ; blanchiment d’argent et financement du terrorisme (Groupe d'action pour e blanchiment d'argent en Afrique centrale - GABAC) ; Justice (Sao Tomé et Principe) ; Armes légères et de petit calibre (Burundi) ; société civile, droits de l’homme (Cameroun) ; police et sécurité (Gabon). Dans deux mois, un atelier sera du reste organisé à Libreville sur cette dernière thématique avec le soutien des Nations Unies et des autorités gabonaises. « L’engagement de chacun et de tous est indispensable pour combattre vigoureusement le terrorisme », a martelé M. Abou Moussa, précisant que l’UNOCA continuera à jouer son rôle dans ce chantier, y compris en développant une synergie avec les Etats et les institutions du Sahel et du Maghreb. En marge de la conférence de Rabat, il a eu plusieurs réunions à ce sujet avec des collègues du 35
Système des Nations Unies et des partenaires. Il a, entre autres, eu une séance de travail importante avec M. Jahangir Khan, Directeur de l’équipe spéciale de lutte contre le terrorisme (CTITF), une structure mise en place en 2005 par l’ONU. Une centaine de délégués, dont des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du HautCommissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), de l’Office des migrations internationales (OMI), de l’Organisation internationale de la police criminelle (INTERPOL), de l’Union européenne (UE), de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), etc. prennent part à la Conférence de Rabat.
SOCIAL BUSINESS L'électricité pour tous : Les marchés alimentaires d’Afrique pourraient générer une opportunité de 1 000 milliards de dollars à l’horizon 2030 Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par la Banque mondiale, les agriculteurs et le secteur agroalimentaire africains pourraient générer un marché de 1 000 milliards de dollars à l’horizon 2030, s’ils parvenaient à élargir leur accès à des fonds supplémentaires, à l’électricité, à une meilleure technologie et à des terres irriguées en vue d’y cultiver des aliments à haute valeur nutritionnelle et sous réserve que les gouvernements africains puissent travailler plus partir de l’agriculture, pourraient tripler si les gouvernements et les chefs d’entreprise procédaient à une refonte radicale de leurs politiques et de leur soutien au secteur, aux agriculteurs et aux exploitations agricoles, qui représentent ensemble près de 50 % de l’activité économique africaine. « Le moment est venu de faire de l’agriculture et du secteur agroalimentaire africains un catalyseur pour mettre fin à la pauvreté » déclare Makhtar Diop, vice-président de la Région Afrique de la Banque mondiale. « Nous ne pouvons pas exagérer l’importance revêtue par l’agriculture dans la détermination de l’Afrique à maintenir et à stimuler ses taux élevés de croissance, à créer plus
Nouvelles Technologies M. Chehadé, président de l’ICANN appelle à une augmentation du nombre de registraires en Afrique Le président de l’ICANN annonce une expansion majeure en Afrique Le président de la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN) a déclaré
mettre immédiatement à exécution son projet de nommer six nouveaux représentants de l’ICANN sur le continent africain. IMAGAZINE PDF N°23
Organisée par le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (CTITF/UNCCT) et la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED), avec le concours du Gouvernement marocain, cette rencontre prend fin le 15 mars.
étroitement avec les exploitations agricoles afin de nourrir la population urbaine croissante de la région. Selon le nouveau rapport - « Growing Africa: Unlocking the Potential of Agribusiness » (Croissance de l’Afrique : libérer le potentiel du secteur agroalimentaire), les systèmes alimentaires de l’Afrique, actuellement évalués à 313 milliards de dollars annuels à d’emplois, à réduire de façon significative la pauvreté et à cultiver suffisamment de denrées alimentaires nutritives à bas prix Pour nourrir ses familles et exporter ses récoltes excédentaires, tout en préservant l’environnement du continent ».
[ IMAGAZINE Avril 2013
«Avant, nous disions aux gens qui voulaient participer à la gouvernance de l’Internet de venir à l’ICANN », a déclaré Fadi Chehadé. « Nous avons changé cela, maintenant c’est l’ICANN qui vient à ses acteurs. Nous n’attendons pas que vous veniez, nous venons à vous ». Ce commentaire de M. Chehadé a été recueilli lors du forum sur la gouvernance plurilatérale d’Internet en Afrique organisé à AddisAbeba, en Éthiopie. Cette manifestation a rassemblé pendant deux jours les responsables d’Internet venus de tout le continent avant de se terminer vendredi. «Nous voulons qu’il y ait au moins un membre du personnel de l’ICANN dans chacune des six régions d’Afrique, l’Afrique du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, l’Afrique centrale et l’Océan indien », a déclaré M. Chehadé. «Je veux installer des rampes d’accès aux structures de l’ICANN en Afrique. Nous vous donnerons les rampes, mais ce sera à vous de monter dessus ». Le dirigeant de l’ICANN a également dit qu’il aimerait voir une augmentation spectaculaire du nombre de registraires de noms de domaines accrédités sur le continent africain. Actuellement, l’Afrique compte seulement cinq registraires accrédités, alors qu’il en existe plus d’un millier dans le monde entier. M. Chehadé a déclaré vouloir voir ce nombre être multiplié par cinq en moins de deux ans. «Pour l’ICANN, il s’agit d’aller de l’avant. L’Afrique n’attendra pas », a dit M. Chehadé. Ce forum de deux jours à Addis-Abeba a accueilli environ 200 visiteurs, dont des ministres et autres représentants gouvernementaux, les chefs de file de la communauté d’affaires et de la société civile africaines, ainsi que les responsables des structures de l’ICANN en Afrique, l’AFTLD (l’Organisation africaine des domaines de premier niveau) et l’AFRALO (l’Organisation africaine régionale globale de l’ICANN). Cette manifestation sur la gouvernance plurilatérale d’Internet a été co-organisée par l’Union africaine, l’ISOC-Afrique, l’AFRINIC (le registre régional d’adresses IP de l’Afrique) et le Forum sur la gouvernance d’Internet africain. Elle a été précédée de deux jours d’ateliers portant sur le développement de l’industrie DNS en Afrique.
il a été discuté de la mise en œuvre d’une stratégie africaine pour un meilleur engagement de l’Afrique. Cette stratégie a été élaborée par les représentants de la communauté africaine l’été dernier, puis annoncée lors de la réunion de l’ICANN à Toronto en octobre partenaires mondiaux et régionaux en Afrique.
CIDAL : 20 ans après ! Le Centre d’information et de documentation de l’ambassade d’Allemagne (CIDAL) Depuis 2010, le CIDAL côtoie les beaux quartiers de Paris, avec comme voisins le Sénat, le jardin de Luxembourg et la Sorbonne. Dans une ambiance détendue, l’ambassadeur d’Allemagne en France, Mme Susanne Wasum-Rainer, se voue corps et âme à cette institution jeune, moderne, qui joue un rôle immuable dans la compréhension des relations bilatérales et multilatérales entre Français et Allemands.
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[ IMAGAZINE Avril 2013
Le 19 février 2019, une vingtaine de journalistes africains avaient été reçus pour un déjeuner de travail au CIDAL, rue Marbeau, dans le 16è arrondissement de Paris avec comme objectif la mise en place d’un partenariat entre la presse africaine présente en France. En 20 ans, le CIDAL s’est adapté à l’évolution du monde. Né d’une initiative du ministre allemand Hans-Dietrich Genscher au lendemain de l’unification allemande. Il avait ouvert ses portes au public, le 11 mars 1993, avec une ligne téléphonique comme seul équipement. Mais, la multiplication des moyens de communication a tout révolutionné, a souligné l’ambassadeur, Mme WasumRainer. Jeudi 21 mars 2013, au soir, une soixantaine d’invités étaient présents pour la fête du 20è anniversaire du CIDAL. Des personnalités officielles tel que Sebastian Groth, conseiller technique Affaires diplomatiques et relations franco-allemandes auprès du Premier ministre.
reflétait la multiplicité et la diversité des projets lancés ces dernières années par le CIDAL. (Madame Susanne Wasum-Rainer, ambassadrice de la République Fédérale d'Allemagne en France entourée de l'équipe toute féminine du CIDAL)
De nombreux journalistes étaient présents ce jour là : James Ngumbu de Panafrica et SG de l'APPA, Lilo Miango de Ngambo Na Ngambo, Eric traoré de la Côte d'Ivoire, Kébir Mohamed Ahmed du Tchad, Freddy Mulongo de Réveil FM, Nicolas ABENA, IMAGAZINE, SG APE et NetPeace, etc.. Le Centre d'Information et de Documentation de l'Ambassade d'Allemagne (CIDAL) fait partie du service de presse de l'Ambassade d'Allemagne à Paris. Il informe le public français et francophone sur l'Allemagne contemporaine, sur les relations franco-allemandes et germano-africaines. Le CIDAL propose des informations actuelles sur l'Allemagne dans les domaines suivants : la politique, l'économie, la culture, la société, les relations franco-allemandes, l'environnement et les transports. Il renseigne les particuliers ainsi que les professionnels et les aide à trouver le bon interlocuteur en Allemagne. Le CIDAL oriente les personnes désirant partir travailler Allemagne, notamment par sa brochure "Emploi et stages Allemagne", actualisée tous les ans. Le CIDAL publie également expositions itinérantes qu'il met gracieusement à disposition écoles et institutions.
en en des des
Des représentants d’autres institutions allemandes ou franco-allemandes. Des partenaires, dont la présence 3
[ IMAGAZINE Avril 2013 Les gouvernements peuvent concrétiser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement pour tous les Africains d’ici 2030
Chaque dollar investi dans l’eau et dans l’assainissement rapporte en moyenne quatre dollars grâce à une meilleure productivité Aujourd’hui, à l’occasion de la 20e édition de la Journée mondiale de l’Eau, WaterAid appelle les leaders du monde entier à soutenir l’objectif ambitieux de permettre à chaque Africain d’avoir accès à l’eau potable et à des conditions d’hygiène et d’assainissement décentes d’ici 2030. Cet appel intervient au moment où 50 000 personnes vont participer à plus de 30 Marches pour l’eau partout en Afrique pour demander à leurs gouvernants d’honorer leurs promesses d’améliorer l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates. Ils se joindront aux plus de 350 000 personnes mobilisées pour participer aux Marches pour l’eau et l’assainissement partout dans le monde du 16 au 23 mars. Comme l’explique la présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf dans un rapport de WaterAid publié aujourd’hui :
« Résoudre la crise mondiale de l’accès à l’eau et à l’assainissement n’est pas une question de charité, mais d’opportunité. L’Organisation mondiale de la santé estime que chaque dollar investi dans l’eau et dans l’assainissement rapporte en moyenne quatre dollars grâce à une meilleure productivité. On contribue ainsi à une croissance économique durable et équitable. Pour le dire simplement, il ne sera pas possible de progresser vers l’élimination de la pauvreté, la réduction des inégalités et l’assurance d’un développement économique futur à long terme sans améliorer ces services. » Le rapport de WaterAid « Partout et pour tous » présenté aujourd’hui (1) par la présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf lors d’une réunion de l’ONU à La Haye aux Pays-Bas expose une vision de la façon de concrétiser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, et passe en revue les résultats obtenus jusqu’à présent dans ce domaine. Le rapport conclut que la progression insuffisante observée au niveau des services d’eau et des conditions d’hygiène et d’assainissement est un frein aux progrès en matière de développement économique et humain, s’agissant en particulier de la santé, de la nutrition et de l’éducation des enfants. WaterAid cite des statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé qui illustrent les gains que représenterait l’accès de chaque Africain à l’eau potable et à un assainissement de base pour le continent. L’Afrique pourrait dégager 33 milliards de dollars supplémentaires tous les ans si chaque habitant avait accès à ces services : 4,5 milliards résulteraient d’une baisse des coûts de santé, 7,2 milliards de la baisse de la mortalité et 2 milliards de la réduction des journées d’absence au travail. Mais le chiffre le plus effarant concerne les gains de temps qui sont chiffrés à 19,5 milliards de dollars(2). L’accès de tous les Africains aux services de base permettrait d’épargner un grand nombre de vies sur le continent. Selon l’Institute of Health Metrics, un organisme de recherche sur la santé, environ 550 000 personnes meurent chaque année de maladies diarrhéiques en Afrique sub-saharienne(3), des décès dont l’Organisation mondiale de la santé estime qu’ils sont dus pour 88 % au manque d’accès à l’eau potable et aux mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement (4), ce qui veut dire que 480 000 Africains meurent tous les ans à cause du manque d’accès à ces services. Pour Nelson Gomonda, responsable du programme pan-africain de WaterAid : « Rien ne pourrait démontrer de manière plus éclatante que notre continent a véritablement commencé à réaliser son potentiel et à concrétiser ses promesses de progrès et de développement que le fait de permettre à chaque Africain d’avoir accès à l’eau potable.
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[ IMAGAZINE Avril 2013 « Aujourd’hui, 330 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’eau potable ; il reste donc un long chemin à parcourir mais nous pouvons désormais en entrevoir la fin. Alors que plus de 1 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour à cause des maladies provoquées par le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement, les Africains n’accepteront pas l’échec. Nous devons atteindre cet objectif. Plus de 50 000 Africains vont participer à des Marches pour l’eau pour montrer que ces services sont ce que nous voulons et ce dont nous avons besoin en priorité. Les Africains sont bien conscients des conséquences du manque d’eau et d’installations sanitaires sur leur santé, leur situation économique, l’éducation de leurs enfants et les droits des femmes : l’eau et l’assainissement jouent un rôle dans chaque aspect du développement. C’est pour cela que l’amélioration de ces services aura un si grand impact pour notre continent et pour ses habitants ». Aujourd’hui, 334 millions de personnes (soit 39 % de la population) n’ont pas accès à l’eau potable en Afrique subsaharienne et un peu moins de 600 millions (soit 70 % de la population) n’ont pas d’assainissement de base(5). Pour mettre fin à cette situation maintenant, WaterAid demande aux leaders du monde entier de :
1.Reconnaître la nécessité pour le cadre d’action qui va prendre la suite des Objectifs du Millénaire pour le développement après 2015 de refléter la contribution qu’apportent l’alimentation en eau, l’hygiène et l’assainissement aux autres volets de la lutte contre la pauvreté dont la santé, l’éducation, l’égalité hommes-femmes, la croissance économique et le développement durable ; 2-Définir au niveau de l’ONU un nouvel objectif mondial visant la concrétisation de l’accès universel à l’eau potable et à des conditions décentes d’hygiène et d’assainissement d’ici 2030 ; 3-Identifier les moyens d’accélérer le rythme de progression concernant l’assainissement pour réussir à concrétiser l’accès universel d’ici 2030.
DEAUVILLE GRENN AWARDS Jean-Charles Pentecouteau Président des Deauville Green Awards Les Deauville Green Awards qui se dérouleront du 16 au 18 avril, représentent véritablement le premier Festival International du film corporate & TV sur la thématique de l’environnement et du développement durable. Créé en 2011 par l’association "Un Ecran pour la Planète", l’évènement vise à récompenser les productions des acteurs de la communication audiovisuelle qui s’engagent pour l’écologie et le développement durable. Cette année, des partenaires prestigieux dont l’ADEME, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social, la SNCF, Universal Publishing, Production Music, Cité de Mémoire, ECOPROD, l’AACC, la Compagnie des Réals, le CIFFT, CAP’COM, Écoévénement et, bien entendu, l’ESSEC Business School, sont réunis pour débattre autour de problématiques environnementales majeures. Le Jury décernera des Astérias d’Or aux deux meilleures productions dans chaque catégorie et trois Grands Prix récompenseront respectivement la meilleure réalisation, la 4
[ IMAGAZINE Avril 2013 meilleure politique audiovisuelle d’entreprise et la meilleure politique audiovisuelle de collectivité. Des Prix Spéciaux seront également accordés par les partenaires du festival… « Nous avons souhaité mettre en place une plateforme de rencontre entre professionnels. Nous voulons favoriser les échanges entre les décideurs de la communication d’entreprise et les spécialistes du développement durable et de l’écologie. C’est pourquoi, outre la projection des productions audiovisuelles en compétition devant un jury prestigieux, nous proposerons des débats, des ateliers et de nombreuses opportunités de networking », précise JeanCharles Pentecouteau, Président du festival. Rencontre avec Jean-Charles Pentecouteau, Président des Deauville Green Awards et actuellement Directeur de la filiale française de Framepool AG, une des plus importantes collections de contenus films en ligne. Par Marie Cornet-Ashby Peut-on remonter à la genèse de l’idée de ce festival des Deauville Green Awards ? Déjà, je n’ai pas eu cette idée, tout seul. Nous avons fondé ce festival à trois. Et, c’est à trois que nous avons eu l’idée, le même jour, de créer un festival du film d’entreprise. En ce qui me concerne, j’avais lu une étude en 2012 dans le journal
“Stratégies”, sur le peu de crédibilité que les français accordaient aux sociétés dans leur communication globale et encore moins dans celle du développement durable. Cela m’avait interpellé…, je travaille dans l’univers des médias et celui de la communication commanditée par les sociétés... Face à ce constat, j’ai eu envie de mettre en avant les sociétés avec de bonnes pratiques dans le domaine du développement durable, plutôt que de dénoncer les moins vertueuses. Les festivals qui critiquent les pratiques des industriels sont nombreux. Et notre parti pris s’est tourné naturellement vers la mise en lumière des bonnes pratiques des entreprises et, qui n’ont pas abusé du “greenwashing”. Notre mission centrale vise à récompenser les actions publiques ou privées avec un jury indépendant. Au sein du festival, on peut trouver des sections de films documentaires, corporate, des campagnes publicitaires ; toutes doivent reposer sur des actions concrètes. Les films de fiction ne sont représentés. Quel est format le plus long accepté pour concourir ? Le long métrage documentaire de 90 minutes... Vous étiez donc, trois à l’origine ? Oui, Georges Pessis, qui a une grande expérience de la coordination de festivals. Il a été le coordinateur du festival du Creusot pendant plus de 15 ans. Il a été aussi, à l’organisation de celui de Biarritz. François Morgant, quant à lui est producteur chez NMC production et son regard est essentiel car toujours très juste et d’une très grande pertinence, comme celui des producteurs. En ce qui me concerne, je gère une banque d’image films vidéo, qui me permet d’avoir un réseau audiovisuel très large. C’est aussi une continuité pour moi par rapport à mon activité au sein de Framepool. Quels sont les grands changements sur cette deuxième édition ? Déjà, nous avons dépassé nos espérances. En 2012, nous prévoyions 150 films, nous en avons eu 170. Et, la première édition a immédiatement atteint l’équilibre financier. Nous avons aussi réussi à réunir un panel prestigieux de communicants et d’experts du développement durable. Le festival évolue cette année avec trois sections distinctes : documentaires, films corporate, campagnes publicitaires. Nous souhaitons aussi développer l’accès grand public au festival. Cette année, une avant-première du documentaire long métrage « Le piège blanc » prochainement diffusé sur Thalassa. sur 5
[ IMAGAZINE Avril 2013 France 3, sera projeté en présence des équipes du film et de Georges Pernoud. Une caution essentielle, la mer... comme univers exceptionnel ? La caution de cet homme est très importante pour nous, c’est un grand Monsieur, qui représente de façon merveilleuse la mer et, depuis de si longues années. Nous sommes honorés de sa présence... Avez-vous une idée du nombre de films inscrits à ce jour ? Au moment de la clôture au 15 mars, nous avons dépassé la barre des 200 films inscrits. Le festival représente plus de 20 pays différents, donc très ouvert à l’international. Quatre continents sont représentés… Pensez-vous que les entrepreneurs, ont une réelle conscience de l’éthique environnementale ? Les choses évoluent, dans le bon sens. Et les entreprises sont prudentes et aussi, soucieuses d’une véracité de communication. Quels sont vos partenaires ? La ville de DEAUVILLE, le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la formation professionnelle et du Dialogue Social, DOFFSET, Avance Rapide Communication, NMC Production, CAP’COM, CIFFT, The Smartworking Company, Framepool, ECOPROD (le collectif «
Ecoprod » a été créé en 2009 par des acteurs du secteur audiovisuel pour engager la filière dans la prise en compte de son empreinte environnementale), l’ADEME, Universal Publishing Production Music, Match, Killer Tracks, la SNCF, le WWF, l’ESSEC Business School, AACC (l’Association des Agences-Conseils en Communication) la Compagnie Des Réals, des Enjeux et des Hommes, l’APRAC (Association Professionnelle des Réalisateurs d’oeuvres Audiovisuelles de Commande), Éco-événement (un collectif composé de 7 associations professionnelles de l’événement : ANAé, CSPE, FFM2E, France Congrès, FSCEF, Synpase et Traiteurs de France), DBF AUDIT, Sonovision- Broadcast, Écran Total, Mediakwest… Au delà des projections, avez-vous mis en place des colloques aussi ? Oui, comme les rendez-vous de l’ESSEC Business School, le mercredi. Un professeur de l’ESSEC Business School invite un professionnel de la communication et un indépendant pour débattre d’un sujet. D’ailleurs les 2 thématiques porteront sur : les enjeux de la ville durable et comment combiner l’écologie et l’innovation. Nous avons aussi des présentations d’outils comme ceux d’Ecoprod. Nous souhaitons mettre à l’honneur la publicité responsable. Vous êtes un amoureux de la nature ? Oui, j’ai un jardin avec des jonquilles, et j’ai vécu 10 ans en Allemagne. Et je suis formaté à une discipline respectueuse de l’environnement. Je me déplace en vélo, et j’y prends du plaisir. D'ailleurs je trouve Paris, peu polluée et contrairement à d'autres grandes villes. J’adore jardiner mais je ne suis pas un spécialiste de l’environnement. Et, nous avons su nous entourer de spécialistes comme le Ministère de l’Environnement, l’ADEME qui nous aide à penser le festival en éco-citoyen. D’ailleurs, dans les menus la viande est exclusivement constituée, en fait, de la pêche locale. En d'autres termes la viande est exclue. Les traiteurs rivalisent d’audace merveilleuse... Quelle est la part de la France, au sein du festival ? Je pense, que la France sera présente pour 50 pourcents dans le nombre de films projetés. Pourquoi, la ville de Deauville ? Déjà nous souhaitions collaborer avec une ville prestigieuse qui connaît l’organisation de festivals. Et Deauville à travers Philippe Augier, nous soutient activement et sincèrement. Cette ville est magnifique et près de Paris. Elle représente, le rêve pour beaucoup. La mer l’encercle et donne lieu à des échanges spontanés. D’ailleurs, le festival va se passer dans un même lieu, au Casino Lucien Barrière. Il y aura des TPE présentes dans la compétition ? Non, le budget de la communication de ces entreprises n’est pas suffisant pour faire de la communication. Nous avons des sociétés de 6
[ IMAGAZINE Avril 2013 taille moyenne, des grandes entreprises, des institutions publiques comme des collectivités territoriales, des écoles publiques, des académies, mais aussi des télévisions comme la RTBF... Ce rassemblement est très ouvert même si sélectif. Quel est votre schéma économique ? Les accréditations, les partenaires et l’enregistrement des films... Votre conviction, sur l’évidence de ce festival? Ce que je vois pour ce festival, qui est un festival en développement (comme le dit, le Maire de Deauville), c’est qu'il part sur des actions concrètes de bonnes pratiques et qui peuvent devenir des références. Et cette volonté d’amélioration est pour moi porteuse d’avenir. Le monde n’est pas parfait, mais il reste perfectible... Le jury des Deauville Green Awards 2013 sera composé de professionnels de la communication et de l’environnement dont Solange Montillaud-Jovel, pour le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, Bernard Emsellem, directeur général délégué à la mobilité pour la SNCF, Jean-Michel Fleury, responsable de l’audiovisuel, Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, Gildas Bonnel, président de la commission du développement durable de
l’AACC, Valérie Martin, chef du service communication et information de l’ADEME… 1 – Changement Climatique & Société : Lutter et s’adapter aux risques naturels et technologiques 2 - Energies Renouvelables & Technologies Durables : Energie solaire, éolienne, marine, géothermique. 3 – Transports & Eco-Mobilité : Transport urbain, routier, ferré, fluvial, aérien; inter-modalité et transporte intelligents 4 – Santé & Cadre de Vie: Qualité et traitement de l'air, de l'eau, du sol; gestion des déchets & protection 5 – Agriculture & Economie Verte : Filière verte et agro-carburants, agriculture durable, gestion durable des forêts 6 – Habitat & Eco-Innovation : Urbanisme, paysages, immeubles hqe et bbc 7 – Eco-Tourisme & Nature Durable : Le tourisme durable et la préservation de la faune, de la flore et des milieux naturels: littoral, forêt, montagne, zones humides 8 – Production & Consommation Durables : Donner sens, recycler, favoriser le commerce équitable 9 – Entreprise & Responsabilité Sociale : Apport social des entreprises, institutions, et organisations 10 – Economie & Ecologie: Création de valeur et performances ESG 11 - Innovations & Eco-Systèmes Post-Industriels : La 4e révolution technologique pour le 3e millénaire 12 – Mécénat & Action Humanitaire : Lutte contre l’exclusion, l’illettrisme, l’âge, la pauvreté et pour la sécurité alimentaire et énergétique Le Jury attribue les Trophées suivants: Les Astérias d'Or : attribués aux meilleures productions dans chaque catégorie Les Prix Spéciaux : Le prix spécial CAP'COM "Engagement citoyen" Le prix spécial SNCF "Eco-mobilité" Le prix spécial Universal Publishing Production Music "Meilleure musique" Le prix spécial Compagnie des Réals "Originalité de la réalisation" Le prix spécial des Ministères sociaux "Nouveaux métiers, nouveaux emplois" Le prix spécial d'Ecoprod "Production eco-responsable" Le prix spécial de la ville de Deauville Les Grands Prix: Grand Prix de la meilleure réalisation Grand Prix de la meilleure politique audiovisuelle environnementale d'entreprise Grand Prix de la meilleure politique audiovisuelle environnementale de collectivité
CULTURE & MEDIAS 7
occupé de diffusion et de distribution de livres à travers le réseau des libraires.
YouScribe Juan Pirlot de Corbion, Président et Fondateur de YouScribe Par Marie Cornet-Ashby Juan Pirlot de Corbion, possède une longue et très riche expérience dans le domaine de l’édition. C’est en avril 2010 qu’il fonde YouScribe, une société française qui rassemble aujourd'hui une équipe passionnée par les nouvelles technologies et l'édition. Autour d’une équipe professionnelle et dévouée pour assurer le meilleur, YouScribe se positionne comme la plateforme communautaire française de partage et de vente de publications numériques. Aboutissement d’un projet personnel, YouScribe crée un espace de liberté qui permet à chacun de publier et d'être lu, d'échanger et de tisser des liens autour de ses lectures. Conçu comme un véritable site communautaire qui encourage le partage, la discussion et les rencontres autour du plaisir de la lecture, YouScribe est ouvert à tous les écrits : un manuscrit inédit, un programme politique, une thèse universitaire, un livre épuisé, des lettres d'amour, une partition. L’objectif de son fondateur, un homme de sens, réside dans une dimension de mémoire des écrits et de leur mise à disposition. Un pari et qui s’avère déjà inscrit dans une courbe de succès... Pouvez-vous me parler de votre parcours ? Je vais tenter de faire appel à la genèse de YouScribe en me référant de façon peut être un peu lointaine, à ma première expérience professionnelle. J’ai eu la chance d’intégrer peu de temps après une formation littéraire, une société d’édition qui s’appelle Actes Sud. C’est en 1987, que j’ai intégré cette belle maison par le biais de l’éditorial (la sélection des manuscrits) et, celui de la fabrication (la composition assistée par ordinateur et grâce à une merveilleuse petite machine, le Macintosh SE). Je me suis beaucoup investi déjà, au sein d’un secteur très traditionnel qui est celui de l’édition de livres, et aussi celui des nouvelles technologies naissantes à l’époque. Je me suis, par la suite,
En 1996, j’ai eu envie de prendre ma première expérience d’entrepreneu r en créant une librairie avec les nouvelles technologies et, cela a donné naissance en 1997 à Chapitre.com ; une librairie en ligne, au départ fondée sur la distribution à distance (de l’ecommerce) pour tous les livres neufs. Pour l’internaute, il devenait possible d’avoir accès à la totalité de la production littéraire, quelque soit sa position géographique. Le principe de cette librairie était de démontrer qu’il y avait un immense gisement d’ouvrages disponibles et, pour toute la Francophonie très disparate et entendue dans le monde. On parle souvent de 110 millions de francophones dans le monde dont 60 millions en France, avec un lectorat dont l’accès au livre pouvait être difficile... Cela supposait d’avoir des librairies un peu partout dans le monde. Là Internet, apportait cette formidable solution de pouvoir commander à distance des ouvrages et de les recevoir rapidement. En 1999, ce mode marchand s’est considérablement développé. Aujourd’hui, d’ailleurs, plus de 10 % du marché physique en France passe par Internet et, c’est un outil formidable pour la mise à disposition du patrimoine littéraire francophone. Je me suis aussi beaucoup intéressé à cette disponibilité de livres sur Internet qui apportait aussi, une solution pour les livres épuisés. Si dans le marché du livre, il y a environ 650 000 livres disponibles, 15 000 000 sont référencés à la Bibliothèque Nationale. Il existe un écart considérable entre le nombre de livres édités depuis le XVIIème siècle et l’offre
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[ IMAGAZINE Avril 2013 réellement disponible. Ce sont les clients qui nous ont suggéré d’agréger au catalogue disponible sur Chapitre.com, une immensité de livres épuisés. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre des bouquinistes dans toute la France et pour les convaincre, de l’intérêt pour eux de présenter leurs catalogues sur le site. Par cette occasion, nous nous sommes rendu compte que cette activité là s’était beaucoup plus développée que celle de la vente des livres neufs. L’Internet permettait de réussir, là où les circuits de distribution classique était naturellement inefficace pour ce qui concerne la visibilité de stocks disponibles chez ces bouquinistes. Avez-vous quelques chiffres à nous communiquer sur le marché du livre ? Je vais donner quelques chiffres sur le marché du livre français. On dit souvent, que le marché du livre français représente 4 milliards 500 millions d’euros sur le marché du livre neuf. Il y a environ 60 000 livres neufs qui paraissent chaque année. Et, le tirage moyen du livre n’a pas cessé de baisser grâce à l’économie réalisée sur les coûts de production. On dit souvent dans notre profession, que la durée de vie d’un livre est entre 3 et 6 mois. Ce qui signifie que, mécaniquement, plus de 50 000 livres disparaissent du marché. Et, l’intérêt d’Internet réside dans la disponibilité des ouvrages anciens ou d’occasion. Les trois plus grandes libraires sur Internet : Amazon, La Fnac et Chapitre.com ont certes, capté plus de 10 % du marché traditionnel mais, Internet a apporté un plus et participe à l’augmentation du chiffre d’affaires global du marché du livre. Internet a apporté un service très utile, dans une industrie dont le nombre de références disponibles est l’un des plus importants tous secteurs confondus... Sur 100 manuscrits proposés par des écrivains et reçus, seul un va être retenu et édité. Environ 400 000 manuscrits recherchent des éditeurs chaque année...Beaucoup de gens sont sanctionnés par des critères de sélection des maisons d’édition et qui peuvent être mais pas seulement des critères de rentabilité de marché.
Comment se passe la sélection, justement des manuscrits ? Beaucoup de manuscrits sont déjà sanctionnés quand ils sont adressés à des maisons d’édition dont les thématiques ne correspondent pas au sujet du livre. Chaque société d’édition a sa spécialité et qu’il est nécessaire de respecter pour l’envoi d’un manuscrit. Et la masse de manuscrits disponible chaque année induit qu’un grand nombre d’entre eux, ne verra pas le jour. YouScribe est né dans la continuité de ce constat. C’est une plateforme ouverte à tous, professionnels ou particuliers, libres de publier instantanément et gratuitement leurs documents (un rapport de stage, un ouvrage, un roman, une étude, un article, une plaquette publicitaire..). Il est donc donné, à tout à chacun, de publier librement ses documents et afin de les partager avec une communauté de lecteurs ou d’en tirer des revenus. Il y a des principes de précaution au sein de YouScribe mais, non de sélection. D’ailleurs, c’est la communauté qui peut signaler l’abus comme la haine raciale ou la vulgarité, par exemple. C’est une très belle démarche ? Oui, et j’ai beaucoup sélectionné moi-même. Il m’est arrivé, d’ailleurs, de sanctionner toute une série de textes magnifiques mais qui ne correspondaient pas aux critères de sélection de la maison d’édition. Prenons un exemple simple, quelqu’un d’anonyme qui a écrit pendant la guerre d’Algérie ses mémoires, ne va pas forcément intéresser une maison d’édition mais une communauté de lecteurs concernés. Et ses souvenirs sont légitimes, dans le sens du partage avec d’autres. 3
Avec votre expérience, l’idée de devenir éditeur ne vous ai jamais venue ? On dit souvent dans la profession, que le point mort d’un ouvrage est de 3000 à 4000 exemplaires. Et le rationnel de ce marché est une réalité. J’aime l’idée que les textes qui n’ont pas été sélectionnés aient une vie. L’intérêt principal de YouScribe est que l’auteur peut publier instantanément, gratuitement et indéfiniment ses textes. Qu’en est-il des droits d’auteur ? Il n’y a jamais de cession de droits d’auteur. Par définition, nous sommes une plateforme ouverte de rencontres et, celui qui publie reste propriétaire de ses droits. S’il y a une vente, nous prenons alors une commission légitime de librairie... YouScribe, existe depuis combien de temps ? Depuis janvier 2011. C’est une jeune société qui démarre et YouScribe a constitué un catalogue de plus de 1 million 700 000 documents depuis sa création. Nous visons de publier une bibliothèque de 20 millions de documents à l’horizon 2015 et, dans toutes les langues. Et le marché de la presse et de l’édition est gigantesque... La révolution Internet induit une attention toute particulière dans tous les secteurs... Aucune offre d’adhésion ? Dans certains cas les éditeurs de presse peuvent payer d’un droit d’entrée (compte premium) à YouScribe avec une offre de notre part de services supplémentaires. Si YouScribe est une formidable plateforme littéraire, nous avons la possibilité de monétiser les contenus, et nous en sommes qu’au début de cette formidable aventure. Aux Etats-Unis, un livre sur 5 est vendu sous forme numérique, c’est considérable lorsque l’on y réfléchi. Et l’on peut penser qu’une part très importante de ce qui sera lu, se fera sur le numérique. Cela a déjà bien commencé avec l’Iphone et Ipad...
Ces documents viennent de plusieurs sources et peuvent revêtir plusieurs tailles. Et les éditeurs professionnels ont une visibilité sur notre plateforme. D’ailleurs, la durée de vie dans la presse est encore plus courte que dans l’édition...Nous proposons aux éditeurs une deuxième vie pour leurs publications. Et dans le nom YouScribe, est bien stipulé : “ C’est vous qui publiez ”. Et notre démarche, est bien de dire à ceux qui publient : “ Ce que vous écrivez a ou a encore de la valeur”. Les grandes administrations publiques sont aussi intéressées par notre plateforme. Youscribe accueille la quasitotalité des publications de la Commission européenne ou celles de la Banque mondiale. Celles de l’ONU ou de l’INSEE viennent d’être intégrées. Nous donnons la possibilité à des entreprises de rendre toute visibilité à des documents. Aujourd’hui 20 % du catalogue est en langue étrangère et, YouScribe a une vocation très européenne. Je pense que notre promesse est belle. Et YouScribe, favorise ces échanges avec ses outils et sans sélection. De l’export en perspective ? Oui déjà en Espagne. Et c’est l’objectif de la levée de fonds. Les discours négatifs sur Internet peuvent se modifier en pensée positive. L’importance du trafic généré par Internet, prouve son intérêt. Pouvez-vous nous communiquer des chiffres? Nous avons 200 000 membres avec une progression du catalogue de 50 000 titres tous les mois. Et nous avons un chiffre d’affaires qui est composé d’une part de l’e-commerce et de l’autre de revenus de trafic de publicité. Nous sommes au démarrage... YouScribe aborde toutes les thématiques à travers son site et en particulier, l’éducation, les questions pratiques et la littérature.
La qualité est essentielle pour vous ? L’aspect de la mise en relation directe d’un auteur Je crois beaucoup à la qualité sur un long terme et, avec ses lecteurs est très intéressant, via Internet. c’est aussi le pari du fonds d’investissement quant au potentiel de croissance forte de YouScribe. Nous allons tout tous les pays d’Europe le leadership. faire aussi, pour obtenir dans IMAGAZINE PDF N°23
Vous êtes passionné par ce vous faites ? Je suis un homme de l’écrit. Oui, cela est passionnant. Je fais partie des entrepreneurs qui veulent travailler sur le fond avec des projets de sens. J’ai besoin que je ce que je fais soit utile aux autres et, même si la dimension économique est très forte. L’exemple de Wikipédia qui rend des services au monde entier, me semble très intéressant et je trouve la démarche de cette société très louable. Il existe beaucoup de sociétés qui embellissent Internet et en contrebalancent certains aspects négatifs. L’évolution de l’Internet va dans le sens de la valeur qui se déplace, cette dimension est essentielle à mes yeux...
François QUEREUIL Directeur Marketing de ASPERA Per aspera ad astra est une locution latine signifiant « Par des sentiers ardus jusqu'aux étoiles. » Fondée en 2004, Aspera est une société privée basée à Emeryville en Californie, et possède des bureaux au Royaume-Uni, en France et à Singapour. Avec l'explosion du Big Data, imparable dans un monde où les infrastructures informatiques et réseaux sont plus variés et plus souples que jamais, Aspera se concentre sur la données avec de grandes hautes performances de transport numérique... En plus d'offrir une gamme complète de logiciels de produits et une plate-forme SDK, Aspera fournit des services d'ingénierie pour soutenir la mise en œuvre sur mesure de solutions et de transfert de technologie dans tous les types d'entreprises. Michelle Munson et Serban Simu, ont choisi le nom Aspera pour exprimer les idéaux universels comme l'espoir et l'aspiration à travers les défis... Rencontre avec François QUEREUIL - Directeur Marketing de ASPERA Avec 15 ans d’expérience internationale dans l’industrie des technologies de l’image et du son, François dirige le marketing et la communication pour la société Californienne Aspera, éditeur de logiciels permettant le transfert sécurisé de données a très haute vitesse, ainsi que l’automatisation complète des workflows dématérialisés. Avant de rejoindre Aspera, François a passé de nombreuses années au département marketing de la société Avid,
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fourniture de solutions innovantes de transfert de données qui aident les organisations à fonctionner et collaborer plus efficacement à l'échelle mondiale. A l'origine du succès d’Aspera, réside une technologie de transport en vrac des données : FASP ™ (rapide, adaptable, protocole sécurisé). Une technologie unique, innovante et brevetée. Avec environ 200 clients et plus de 16.000 licences de logiciels actifs utilisés dans le monde entier, Aspera sert toutes les industries qui ont besoin de déplacer de grands volumes de données sur des réseaux étendus et dans des délais concrets. Pionnier dans l'activation du haut-débit, Aspera a “déverrouillé” le nuage de leader dans le domaine des technologies audio et vidéo numériques, en France, en Grande Bretagne et aux États-Unis. Spécialiste des technologiques
tendances
dans le monde de l'audiovisuel, François intervient régulièrement dans le cadre de conférences professionnelles sur les thèmes de la dématérialisation des contenus et de l'utilisation du "cloud". Vivant depuis 2005 à San Francisco, Francois est diplômé d’HEC Paris et détient un DESS en Management Culturel de l’Université Paris VIII. Par Marie Cornet-Ashby Quels sont vos principaux marchés, au niveau géographique ? Pour l’instant, nos principaux marchés à maturité restent l’Amérique du Nord, les Etats-Unis et le Canada. En Europe, la pénétration est assez importante, d’emblée au Royaume-Uni. Les territoires sur lesquels on se focalise le plus sont : la Scandinavie, l’Allemagne et la France. Nous avons un très bon distributeur en Italie et l’Amérique du Sud est un continent avec lequel nous comptons aussi. Et, Il va se passer beaucoup de choses au niveau événementiel dans cette région comme la Coupe du Monde ou les Jeux Olympiques...Nous avons de nombreuses opportunités de développement avec le Brésil, moteur de notre développement en Amérique du Sud. Nous avons engagé une personne à cet effet sur place, elle passe aussi du temps en Argentine et au Chili. L’Asie est porteuse pour nous en terme de développement à travers l’Inde et pour les besoins en équipements de production audiovisuelle. Et, nous avons un gros succès en Australie, pays anglophone. Le développement avec le Japon a été assez long. Quant à la Chine, cela reste un pays qui fait peur du fait de sa forte croissance. Il faut surmonter de nombreux obstacles pour vraiment avoir un business model viable. Nous venons d’ouvrir un bureau à Singapour pour gérer le développement local avec l’Asie et la Chine. Certains facteurs participent-ils à votre développement ? Oui, déjà l’infrastructure de réseaux. Et moderne, dans la mesure ou l’on propose aux sociétés de tirer tous les bénéfices de leur investissement de réseaux et informatique. Et, quand des pays comme la Scandinavie ou la Corée possèdent un réseau moderne, nous avons tout de suite une valeur ajoutée très évidente.
Comment vous situez-vous par rapport au continent africain ? Nous avons à ce jour, quasiment, aucune présence sur ce continent. Une des difficultés pour notre société, qui reste une petite structure de 150 personnes, réside dans le choix de ne pas prendre de capital risque. Notre entreprise est privée et ne subit pas d’influences externes et nous nous focalisons sur des régions avec des réseaux de distribution acquis... Avez-vous des projets de diversification ? Nous restons très principalement, sur notre projet d’origine et qui est la transmission de données, à haute vitesse. Notre portefeuille de solutions est axé sur la technologie de base, donc très vaste. Lorsque l’on parle de transfert de données, les applications sont multiples comme l’archivage de données, des solutions de collaborations intraentreprises ou la gestion personnalisée d’une production audiovisuelle. Et l’ambition de notre société, s’il y en avait une, serait que notre technologie devienne le standard par lequel toutes les sociétés passent pour leur transfert de données, finalement. Quels sont vos actions dans le domaine de la recherche et du développement ? Nous avons beaucoup de scientifiques qui travaillent au sein de notre société. Des directeurs de recherches travaillent avec une mathématique très pointue dans notre technologie et, afin d’optimiser toujours la transmission de données. Les développements futurs vont être liés au Cloud. Les fournisseurs d’infrastructure et les ressources de traitement se situent dans cette nouvelle technologie et, nous collaborons avec ces partenaires pour les transferts dans toutes les parties du monde. L’idée est de faire en sortes, pour l’utilisateur, que ce mode de transmission soit totalement transparent.
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Il faut encore à cet effet, travailler sur l’unification de différentes plateformes, de stockages, de systèmes d’exploitation et de réseaux divers. Nous sommes à la recherche constante de fédération de toutes ces énergies, afin de permettre l’accès aux données avec immédiateté et indépendance de la localisation de l’infrastructure. Comment rassurer les personnes prudentes et assez méfiantes finalement du Cloud ? Je comprends, au niveau philosophique cet état d’esprit. D’un point de vue personnel, je suis convaincu. Mais, les craintes de fiabilité sont fondamentalement fondées, compte tenu de l’existence de la cybercriminalité et du piratage. Il faut utiliser et choisir les bonnes technologies et les bons fournisseurs. Ce qui rassure le client, quand il décide de mettre du contenu et en utilisant les infrastructures Cloud, c’est que les différentes technologies sont garanties par le fournisseur avec des protections, des authentifications,des vérifications et des capacités d’audit entre les transferts via les adresses IP. Il est facile en cas de problèmes, de demander une enquête et cela est heureusement parfaitement légal et logique. Je crois que la peur de manque de fiabilité ou de pertes de données dans le Cloud est maintenant dépassée. Les infrastructures Cloud sont très rentables d’un point de vue économique.
Les sociétés comme Disney ou Pixar, qui font de l’animation 3D, ont un investissement en ordinateurs colossal. Les studios Pixar, qui sont situés à côté de chez nous en Californie, ont une “ferme” d’ordinateurs qui passe la journée à faire des calculs pour générer des images 3D et, il leur faut plusieurs centaines d’ordinateurs pour créer des images en même temps. Ce processus, prend énormément de temps. Ces images 3D peuvent se créer aussi dans le Cloud et, avec moins de moyens financiers. Cela crée de nouveaux business model pour les entreprises. Quels sont les nouveaux projets auxquels vous avez participés récemment ? L’Euro 2012 en direct. Et les contenus sont très nombreux, une expérience riche et passionnante. Et l’UEFA, nous a transmis la demande (sur les stades) de transferts de contenus très rapidement sur un centre de diffusion central basé à Barcelone. Nous avons proposé une solution technologique pour transférer les contenus à un centre de Braodcast à Varsovie avec une mis à disposition aux partenaires comme les télévisions du monde entier (BBC, France Télévisions, NBC). Nous avons aidé à monté un portail marchand auquel avaient accès tous les broadcasters. Dès qu’un sujet était terminé, une version “ low résolution” était mis sur le portail. Aspera se chargeait de mettre les sujets sur le Cloud et de les redistribuer aux broadcasters finaux qui avaient acheté le sujet. Sur trois semaines d’événements et 31 matchs, environ 3000 sujets ont été acheminés pour un total de 27 terrabits de données....Extraordinaire et cela n’avait jamais été fait auparavant! Quelques chiffres sur ASPERA, comme votre chiffre d’affaires ? On ne les communique pas. Vous êtes passionné par votre métier ? Pour moi, l’intersection du monde des affaires, de la technologie et des métiers créatifs a toujours été quelque chose qui m’a passionné. Collaborer avec Aspera est une opportunité formidable de part ma formation (des études commerciales et marketing ), une sensibilité culturelle et créative et un intérêt énorme pour la technologie. D’ailleurs, j’ai commencé ma carrière avec Avid (d’abord au Royaume-Uni) et ensuite en Californie. Je suis très heureux chez Aspera, cela correspond à une passion... ASPERA ? un nom qui en dit long ? Le nom provient de l'expression latine "PER ASPERA AD ASTRA", qui est aussi la devise de l'Etat du Kansas d'ou vient Michelle Munson, et qui signifie: “Atteindre les étoiles par l'espoir et l'effort”. L’idée de notre société réside dans l’idée que le courage, la droiture, la persévérance peut amener vers l’espoir, et aussi l’excellence...
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UNESCO L’éducation, conflits
l’oubliée
des
Un symposium de hautniveau organisé au siège de l’UNESCO (de 14h00 à 17h30, Salle II) le 8 avril réunira plus de 150 participants du monde entier. Son objectif : explorer les différentes manières d’améliorer l’accès à
Intitulé Pour une éducation tenant compte des questions de conflits-Finalités et modalités, ce symposium abordera les défis que doivent surmonter les pays touchés par les conflits pour offrir une éducation de qualité. Les participants partageront leurs expériences et présenteront les dispositifs mis en place pour aborder les conflits grâce à des politiques et programmes éducatifs adaptés. Investir dans la prise Les outils présentés lors de cette réunion visent à favoriser la paix et prévenir les conflits. Le symposium est organisé par l’Institut international de planification de l'éducation (IIPE) de l’UNESCO et le Réseau international pour l’éducation en situations d’urgence (INEE) au travers de son Groupe de travail sur l'éducation et la fragilité, avec le soutien de Comic Relief, de la Commission Européenne, de l’UNICEF et d’USAID. Des ministres de l’éducation du
l’éducation des enfants touchés par les conflits. Au cours de ce symposium seront présentés des dispositifs mis en oeuvre au Kenya, au Libéria, au Pakistan, en Somalie ou encore au Soudan du Sud pour prendre en compte la problématique des conflits dans les systèmes éducatifs. (une écolière palestinienne dans le couloir de son établissement scolaire dans l'est de Gaza. © UNESCO/ Eman Mohammed) en compte des conflits permet de sauver la vie de milliers d’enfants. Des études ont en effet montré qu’une telle éducation peut prévenir d’autres conflits et limiter leurs conséquences. Cependant, offrir une éducation de qualité dans ces contextes difficiles reste un défi. Bien que l’éducation soit la priorité des familles et des jeunes, elle reste l’un des secteurs les plus sousfinancés pendant les crises. Aujourd’hui, 1,5 milliard de personnes vivent dans des contextes de conflit. Sur les quelque 61 millions d'enfants non scolarisés, plus de 40% vivent dans des zones de conflit et environ 20 millions sont des filles. Elles ne représentent que 30 % des réfugiés inscrits à l'école secondaire et sont les plus vulnérables à la violence sexuelle. Face à de tels chiffres, la communauté internationale prône une éducation qui tienne compte des conflits, notamment à travers ce symposium. L’objectif est de développer des stratégies afin de permettre la prise en compte de la question des conflits par les politiques éducatives. Libéria, de la Palestine et du Mali évoqueront leurs propres expériences. Le symposium sera suivi d’un cocktail et d’un concert donné par Peter Yarrow, du groupe populaire des années 1960 Peter, Paul and Mary. Peter Yarrow évoquera également son oeuvre de bienfaisance Operation Respect qui s’emploie à prévenir la violence et lutter contre l’intimidation des enfants, partout dans le monde. Le programme complet et de plus amples informations sont disponibles sur les sites web de l’INEE et de l’IIPE. Cet événement sera diffusé en direct à travers les sites web de l’UNESCO et de l’INEE.
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[ IMAGAZINE Avril 2013 UNESCO- CERDOTOLA Signature du partenariat avec le Cerdotola, Mme Irina Bokova, Directrice Générale de l’Unesco souligne la nécessité d’une telle collaboration . « Sans la Paix, il n’y aura pas de vrai développement »
Interview exclusive de Mme Irina Bokova, Directrice Générale de l’Unesco
Mme Irina Bokova, vous venez de signer une convention de partenariat avec le Cerdotola. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que cette convention impliquera ? Comme le secrétaire exécutif de Cerdotola l'a mentionné, c'est une journée historique car nous avons formalisé notre coopération avec le Cerdotola sur décision de notre conseil exécutif. C'est important pour nous parce que l'Afrique est une priorité pour notre organisation. Tout d'abord je dois mentionner que le Cerdotola est né à l'initiative de l'Unesco et ainsi nous renforçons cette idée que les cultures, les identités, la tradition sont importants tant pour l'Unesco que pour l'Afrique. La diversité culturelle, le patrimoine oral, les traditions, la protection et la conservation des langues sont des questions inscrites dans notre agenda global. A travers cette
coopération, nous allons renforcer l'ambition de l'Union Africaine de travailler pour que nos cultures soient à la base d'un développement durable et de la paix. J'ai salué, félicité et remercié aussi le Cerdotola qui était partenaire du forum sur la culture de la paix que nous avons récemment organisé en Angola (mars 2013, Ndlr). Nous allons lancer cette grande idée selon laquelle sans la paix il n'y aura pas de développement durable, ce sont les deux côtés de la même monnaie et je crois que ça nous donnera aussi la possibilité de travailler dans les différentes instances, de voir une synergie entre l'expertise du Cerdotola et la volonté de l'Unesco de travailler pour que l'Afrique soit le patrimoine des traditions. Je pense qu'aujourd'hui quand on fête le 50ème anniversaire de l'Union africaine surle thème de la Renaissance de l'Afrique, je suis très honorée d'être invitée pour la célébration, avec cette coopération nous allons vers cette célébration avec les mêmes idées. L'Afrique a le potentiel, ce n’est pas un regard archéologique d’aller vers le passé, c'est plutôt bien de se baser sur ces traditions et cultures pour jeter un regard vers l'avenir. Comment va se traduire en acte la convention qui a été signée ? Nous allons avoir beaucoup de projets, j'ai mentionné notre conférence sur la culture de la 3
[ IMAGAZINE Avril 2013 paix. Nous aurons des projets dans le domaine de la protection du patrimoine, de la diversité culturelle, de l'industrie créative pour renforcer les capacités des pays africain à valoriser leurs propres cultures. On a besoin d'une expertise, d’un savoir-faire, pour préserver ces traditions et les impliquer dans une vie culturelle dynamique qui existe dans la plupart des pays africains. (en photo, quelques diplomates lors de la signature dont S.ex Lejeune Mbella Mbella, ambassadeur du Cameroun en France, près de Mme Irini Bokova)
La convention se signe au moment où il y a deux grandes crises, la crise malienne et la crise Centrafricaine. Selon vous, quel rôle peut jouer un organisme comme le Cerdotola pour la paix ? Je crois que la culture de la paix doit-être basée sur une notion forte des autres identités des peuples. Il ne faut pas détruire le patrimoine comme nous avons vu au Mali. On ne peut pas avoir la paix si on n’est pas solidement basé sur des civilisations de l'histoire millénaire des traditions du peuple malien. C'est pourquoi l'Unesco s'est tellement investi C'est pourquoi nous travaillons avec les pays de la Cedeao mais pas seulement, au-delà bien évidement la France, l'Union Africaine. Détruire tout ce qui existait depuis des siècles et qui porte le message fort d'une civilisation islamique, dans le domaine de la philosophie, la médecine, l'astronomie, mathématique, qui était dans le contenu des manuscrits et qui était tellement lié à l'identité des peuples maliens, ce n'est pas acceptable pour nous. La culture de la paix doit être basée sur ce fondement solide du patrimoine et c'est pourquoi je crois que le processus de réconciliation après un conflit aussi important doit être basé sur le respect de tels patrimoines. Le Cerdotola est né à la suite d’une réflexion de l’Unesco et les Etats Africains, qui voulaient un espace de promotion de la tradition orale et des langues africaines. L’acte constitutif de l’organisation a été signé le 25 août 1977 à Yaoundé.
L’étape suivante sera la recommandation n° 4 de la Conférence Intergouvernementale de l’OUA sur les Politiques Culturelles en Afrique (Accra, 1975). L’acte constitutif du Cerdotola, signé en 1977 à Yaoundé viendra couronner ce processus et ouvrir la porte aux ratifications par le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, et le Tchad. Un accord de siège lie la République du Cameroun au Cerdotola depuis le 7 décembre 1979, lequel établit le siège de l’organisation à Yaoundé, la capitale du pays. Œuvrant essentiellement dans le domaine des langues, de la culture et des traditions africaines, le Cerdotola a pour missions de coordonner les projets régionaux et assurer la liaison avec les instituts nationaux de recherche ; développer la coopération dans ce secteur, former les acteurs, équiper les centres de recherche, développer les moyens de collecte, d’étude, de préservation et de diffusion des traditions orales. L’intégralité de l’interview sur IMAG TV.
Avec comme point de départ la résolution 3.313 de la 17éme session de la conférence générale de l'Unesco en 1972.
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