IMAGAZINE DECEMBRE 2011 EN LIGNE

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[ 5 décembre 2011 EDITORIAL Page 6

Environnement pages 34-35 / 41 Nations Unies : Lutte contre la pollution

Violences faites aux Femmes :

L’ONU appelle à l’action politique ECONOMIE pages 19-26/30-32 / 38-40 Rio+20 : Les Etats accélèrent leurs plans de transition vers une économie verte Deuxième congrès des économistes africains sur le chômage et l’intégration en Afrique Doing Business 2011 : Réformes en Afrique HP investit en faveur de la croissance en Afrique IDE 2010 : En hausse vers les ÉTATS-UNIS, En baisse en Europe et au Japon Coopération : Banque Africaine de Développement & FFBC - BAD & CNUCED

Humanitaire & Développement

pages 18-20 / 29-34 / 35 Le HCR lance une campagne contre l‟apatride Action contre la faim Benoit MIRIBEL

Transparency International

Mme Henriette Elizabeth Thomson

M Pierre RABHI M Jean-Paul Bailly M Laurent CORBIER

Union Africaine / Lutte contre le SIDA

PAUL BIYA : De la fidélité à

Cameroun

Discours de Jean PING Rapport 2011 du PNUD sur le Développement Humain Mme Cécile MOLINIER

Justice / CCI

page 35

B TO B pages 20-22 / 25-26 Romain PROUVOST Thomas LAURUOL

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Dans les coulisses de la Global Conference pages 15-18

Publi-rédactionnel page 5

Politique pages 22-25 Paris : 27eme session de la Conférence Ministérielle de la Francophonie

Association : FMPEA de Marie-Louise MFEGUE

Social Business : EVIAN 2011

Care France Philippe Lévêque

Gabon : Economie Prospère

Livre : «Belle en Savane» de Sayouba TRAORE

M Jean-Michel ABIMBOLA M Samuel Batcho

Mme Clémence Mezui MBOULOU

Patrimoine Sans Frontières Jean TABET

Un expert caribéen devient Secrétaire Général Adjoint de la Cour Internationale d'Arbitrage de la CCI.

Culture, Société & Humanitaire pages 36

Rétro Actualité pages 26-29 Millennium Challenge Account Bénin

Union Africaine Réunion du Conseil de Paix et de Sécurité Lancement du réseau des journalistes pour la Paix et la Sécurité en Afrique

la dévotion pour le Cameroun

Directeur de publication : Nicolas ABENA

Rédactrice en chef déléguée : Marie CORNET-ASHBY Dossiers Pays Nguéma Thérèse Rédacteur en chef Technique : Oussouf DIAGOLA Rédaction générale : N chaise, N Ndong, S Abba, M. Cornet- Ashby , B ANANI Expert : Francis Dooh Collins RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 Dépôt légal à parution

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CAMEROUN PAUL BIYA : DE LA FIDELITE A LA DEVOTION POUR LE CAMEROUN. Par DOOH COLLINS FRANCIS, EXPERT EN INTELLIGENCE ECONOMIQUE

Ayant eu la certitude qu’il n’y a pas de transitivité dans la compréhen sion des problèmes d’un peuple, Le Président de la République, dit au Peuple Camerounais de manière directive et non par intermédiaire, de reprendre par l’Action et le Pragmatisme les réalisations de la politique des Grandes Ambitions. 29 ans après, Paul BIYA réitère sa dévotion pour le Cameroun en trois phases :

Ce sont ces Camerounais de mal alois, que le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA surnomme « les criminels à col blanc » qui rendent gorge aujourd’hui en subissant la rigueur de la loi. PAUL BIYA, DEFENSEUR DES ACQUIS DU PEUPLE CAMEROUNAIS.

Résolument déterminé a passé des Grandes Ambitions aux Grandes Réalisations, Paul BIYA réaffirme néanmoins que la Grande Ambition est d’abord Morale car il ne suffit pas de construire des infrastructures routières, portuaires, des industries, des écoles, des universités, des hôpitaux, de développer l’agriculture, la

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Fidèle aux valeurs d’équité et de justice sociale, il réaffirme que la corruption et le détournement de fonds publics sont des crimes économiques et que les auteurs de ces crimes subiront toujours la rigueur de la loi.

Le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA dans un esprit gaulliste rentre dans la caverne du Peuple Camerounais.

AU CAMEROUN.

Certains collaborateurs du Président de la République n’ont pas compris l’appel à l’ouvrage de la construction d’un Cameroun prospère et solidaire. Ces collaborateurs du Président de la République, se sont livrés à des actes de corruption et de détournement de fonds publics oubliant ainsi la noble mission de servir le Peuple Camerounais.

Il réaffirme de ce fait son indéfectible attachement à la défense des acquis du Peuple Camerounais. Il est l’Homme du Peuple ; le choix du peuple qui reconnaît en lui l’indéfectible garant de la solidarité partagée.

PAUL BIYA GARANT DE L’UNITE ET LA COHESION NATIONALE.

MON ENCRAGE A LA MORALE DE LA RECTITUDE, A LA DEMOCRATIE ET MA FIDELITE

En créant le RDPC en 1985, l’arcane majeure des convictions politiques du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA était : la Rigueur – la Moralisation – la Promotion de la Démocratie ; Ces convictions demeurent.

contre la Corruption et le Détournement de fonds publics ne va pas s’arrêter, elle va s’intensifier, elle ne connaît ni grade, ni fonction ; Nul ne sera au dessus de la loi ».

pêche, l’élevage, le secteur minier, etc… sans que le changement profond des mentalités soit obsolète. Les acquis et les réalisations de la politique ne doivent en aucun cas être détournés alors que le Peuple Camerounais demeure toujours dans la misère, la pauvreté, la précarité. Durant le congrès du RDPC, pendant la campagne présidentielle 2011 et lors de son discours de prestation de serment, Paul BIYA n’a cessé de dénoncer le comportement déviant d’une certaine élite camerounaise, confirmant sa détermination à faire peau neuve politique : « la Lutte

En s’imprégnant de l’esprit du Peuple, il ressent du fond du cœur leur souffrance, les injustices dont ils sont victimes, il dit au Peuple, je suis le garant de votre dignité et notre solidarité partagée. Affirmant son attachement à l’unité et à la cohésion nationale, l’Homme du Peuple reprend cette ascèse Africaine « l’arbre ne se fâche pas contre l’oiseau », et prend l’engagement de ramener dans la maison de la Paix et de la Solidarité Partagée les frères et sœurs de la diaspora inquiets, les séparatistes du SCNC dont les aspirations n’ont pas été pris en compte. Publi-rédactionnel

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[ 5 décembre 2011 Editorial L'ONU appelle à l'action politique contre les violences faites aux femmes Dans la perspective de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes qui sera célébrée vendredi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la Directrice exécutive de l'ONU-Femmes, Michelle Bachelet, ont appelé les dirigeants du monde à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes. « La violence à l'égard des femmes et des filles, qui se manifeste sous de multiples formes, est très répandue dans le monde, que l'on pense aux viols, à la violence dans la famille, au harcèlement sur le lieu de travail, à la violence à l'école, aux mutilations génitales féminines ou aux violences sexuelles dans les conflits armés », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU dans un message adressé à l'occasion de la Journée.

« Nous souhaitons que le Fonds puisse faire encore mieux, mais les demandes d'aide dépassent les ressources disponibles. Rien que pour cette année, le Fonds a reçu plus de 2.500 demandes pour un montant d'environ 1,2 milliard de dollars. Je lance un appel à tous nos partenaires pour qu'ils nous aident à répondre à cet immense besoin inassouvi », a dit Ban Kimoon. « En cette Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, j'invite les gouvernements et les organismes partenaires dans le monde entier à mobiliser les énergies, les idées et l'esprit d'initiative des jeunes afin qu'ils nous aident à mettre un terme à la pandémie de violence. Alors seulement, nous pourrons vivre dans un monde plus juste, plus pacifique et plus équitable », a-til conclu. Aujourd'hui, 125 pays sont dotés de lois spécifiques qui sanctionnent la violence domestique et l'égalité entre les femmes et les hommes est garantie dans les

« Ces atrocités sont principalement infligées par des hommes. Que ce soit dans les pays en développement ou dans les pays développés, nous devrions tous être choqués par l'omniprésence de ce phénomène. La violence et, bien souvent, la simple menace de violence, sont l'un des plus abominables obstacles à la pleine égalité des femmes », a-t-il ajouté. Lors d'une manifestation organisée mercredi au siège de l'ONU pour marquer cette Journée, Ban Ki-moon a rappelé que le droit des femmes et des filles de vivre à l'abri de la violence est « inaliénable et essentiel ». C'est le thème central de la campagne intitulée « Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » et qui a été lancée en 2008. L'initiative a permis de mobiliser les gouvernements, la société civile, le secteur privé, des athlètes, des artistes, des femmes, des hommes et des jeunes du monde entier. La plate-forme de mobilisation sociale « Dites NON – Tous UNIS » a enregistré plus de deux millions d'activités dans le monde, allant de marches de protestation à des campagnes d'information publique, en passant par la sensibilisation des parlementaires pour qu'on vienne en aide aux victimes. Nombre de ces activités ont reçu une aide du Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Depuis sa création il y a 15 ans, des dons à hauteur de 77 millions de dollars ont été alloués à 339 initiatives dans 126 pays et territoires, a souligné le Chef de l'ONU.

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Constitutions de 139 pays et territoires. Cependant, les femmes continuent d'être victimes de violence. Des estimations révèlent que jusqu'a six femmes sur dix ont souffert de violence physique et/ou sexuelle au cours de leur vie, infligée dans la majorité des cas par leur maris ou partenaires. Axé sur trois piliers essentiels, la prévention, la protection et la fourniture de services clés, l'appel lancé à l'occasion de la Journée par la Directrice exécutive de l'ONU Femmes, Michelle Bachelet, s'adresse aux dirigeants mondiaux afin de mobiliser la volonté et l'investissement politique et d'assurer aux femmes une vie sans violence. Dans le cadre d'une campagne de 16 jours d'activisme qui doit débuter mondialement vendredi 25 novembre, Mme Bachelet a présenté les lignes directrices de 16 mesures d'actions concrètes pour mettre fin à la violence contre les femmes. Parmi ces mesures figurent : la ratification des traités et la révision des législations, l'accès universel aux services d'urgence pour les

survivantes de violence, la mobilisation des communautés à travers l'éducation publique et les plaidoyers, l'engagement des hommes, des garçons et des jeunes et le jugement des coupables devant les tribunaux. « Bien que l'égalité entre les femmes et les hommes soit garantie dans les Constitutions de 139 pays et territoires, les femmes se voient trop souvent refusées toute justice et protection contre la violence. Cet échec n'est pas dû à une absence de connaissances mais plutôt à un manque d'investissement et de volonté politique pour ce qui est de répondre aux besoins des femmes et de protéger leurs droits fondamentaux. Il est temps que les gouvernements prennent leurs responsabilités à cet égard. Alors avançons », a déclaré Michelle Bachelet dans son message pour cette Journée. « Quand j'étais jeune fille au Chili, un dicton populaire disait 'Qui t'aime te bat'. Je me souviens avoir entendu une femme dire 'C'est comme ça'. Aujourd'hui, à mesure que les sociétés deviennent plus justes, démocratiques et égalitaires, on assiste à une prise de conscience croissante sur le fait que la violence à l'égard des femmes n'est ni inévitable, ni acceptable. Une telle violence est de plus en plus reconnue et condamnée pour ce qu'elle est : une violation des droits de l'homme, une menace à la démocratie, à la paix et à la sécurité, et un lourd fardeau qui pèse sur les économies nationales », a-t-elle ajouté. Selon Mme Bachelet, 603 millions de femmes vivent dans des pays où la violence domestique n'est pas encore considérée comme un crime. Le niveau de la violence sexuelle demeure élevé en temps de paix comme de conflit. « Le fémicide coûte la vie à beaucoup trop de femmes. Jusqu'à six femmes sur dix dans le monde sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles au cours de leur existence. Plus de 60 millions de filles sont des enfants mariées, et de 100 à 140 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminines. Plus de 100 millions de filles ont 'disparu' en raison de la sélection prénatale en fonction du sexe du fœtus et de la préférence donnée aux garçons. Plus de 600.000 femmes et filles font l'objet d'une traite transfrontière chaque année, dont une grande majorité à des fins d'exploitation sexuelle », a déploré la chef de l'ONU Femmes. « La violence contre les femmes n'est pas uniquement une question de femmes. Elle a des effets négatifs pour chacun d'entre nous. Nous devons nous rassembler pour y mettre fin. En unissant nos forces, en prenant position contre la violence à l'égard des femmes, nous nous rapprochons peu à peu de la paix, de la justice et de l'égalité », a-t-elle conclu.

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d‟ici 2050, par comparaison avec la norme actuelle.

À la veille de Rio+20, les États accélèrent leurs plans de transition vers une économie verte

Le rapport sur l‟économie verte reconnaît que, à court terme, les pertes d'emploi dans certains secteurs – la pêche, par exemple – sont inévitables si rien n‟est mis en œuvre pour assurer une transition vers la durabilité.

Un nouveau rapport des Nations Unies démontre que les gouvernements et les entreprises prennent à l‟unisson des mesures pour accélérer la transition vers un avenir vert, sobre en carbone, économe en ressources et socialement inclusif. De la Chine à la Barbade, du Brésil à l‟Afrique du Sud, les pays conçoivent des stratégies et des activités relevant de l‟économie verte pour promouvoir la croissance et l‟emploi, la protection de l‟environnement et l‟égalité. Dans une déclaration formulée à l‟occasion de la publication du rapport phare intitulé « Vers une économie verte : pour un développement durable et une éradication de la pauvreté » du PNUE, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, a émis ce commentaire :

Cependant, il ajoute que, au fil du temps, le nombre d‟« emplois nouveaux et décents créés » dans différents secteurs, des énergies renouvelables à l‟agriculture durable, compensera les pertes de l‟ancienne « économie brune ». Ainsi, de plus en plus de pays entreprennent des activités dans le but d‟accélérer cette transition. Par exemple, le groupe consultatif international du Gouvernement chinois devrait présenter son propre rapport sur l‟économie verte lors de la réunion du Conseil de Chine prévue cette semaine.

Principaux messages

Le rapport estime que cette transition autoriserait une croissance de l‟économie mondiale à un rythme identique, si ce n‟est supérieur aux prévisions établies sur la base des modèles économiques actuels. Mais sans générer les risques, chocs, pénuries et crises traditionnellement inhérents à notre actuelle économie « brune », avide de ressources et de carbone, explique le rapport. En plus de promouvoir la croissance, une transition mondiale vers une économie verte autoriserait un revenu par habitant supérieur à celui conféré par nos modèles économiques actuels tout en réduisant l‟empreinte écologique de près de 50 %

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D‟autres, comme l‟Arménie, l‟Azerbaïdjan, l‟Égypte, le Kenya, la Jordanie, la Malaisie, le Mexique, le Népal, le Sénégal et l‟Ukraine, concentrent leurs efforts sur des secteurs prioritaires, tels l‟agriculture, l‟énergie renouvelable, le tourisme et les technologies propres. Aujourd‟hui, au Rwanda, les pays d‟Afrique de l‟Est se rencontrent pour examiner les lois et les cadres réglementaires susceptibles de contribuer à instaurer une économie verte aux niveaux nationaux et au niveau régional. Des participants venus du Burundi, du Kenya, de Tanzanie et d‟Ouganda, ainsi que du Rwanda, se pencheront sur diverses études de cas et initiatives conduites à l‟échelle du continent et, pour ces dernières, dirigées par l‟Union africaine. En ce qui concerne les entreprises, le PNUE a constitué une équipe avec les 285 plus grands investisseurs au monde - représentant 20 000 milliards de dollars d‟actifs qui a appelé les gouvernements à se mobiliser et à intervenir sur les enjeux du changement climatique, notamment en investissant dans les industries émergentes comme les sources d‟énergie renouvelable et l‟écoconstruction. Des appels analogues ont été relayés par la Chambre de commerce internationale, qui représente plusieurs centaines de milliers d‟entreprises dans plus de 130 pays.

« Alors que le monde entier attend la Conférence Rio+20 des Nations Unies sur le développement durable, prévue en juin 2012, le rapport du PNUE consacré à l‟économie verte met à mal le mythe du compromis entre l‟économie et l‟environnement. En adoptant des politiques publiques intelligentes, les gouvernements peuvent développer leur économie, créer des emplois décents et accélérer le progrès social tout en adaptant l‟empreinte écologique de l‟humanité aux capacités de la planète. »

Le rapport, qui est le fruit d‟enquêtes mondiales menées pendant trois ans par des centaines d‟experts, a fait l‟objet d‟un examen public pendant trois mois avant d‟être divulgué aujourd‟hui. Il confirme qu‟il suffit d‟investir 2 % du PIB mondial dans dix grands secteurs pour commencer à se départir de l‟actuelle économie polluante et inefficace au profit d‟une nouvelle économie verte.

Cambodge, l‟Indonésie, la République de Corée et l‟Afrique du Sud, déploient déjà des plans nationaux d‟économie verte tenant compte des recommandations du rapport.

Après avoir dépassé l‟Espagne en 2009, la Chine est devenue le premier investisseur au monde dans le secteur des énergies renouvelables, avec 49 milliards de dollars d‟investissements réalisés en 2010. Globalement, la Chine s‟est engagée à investir 468 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années dans diverses industries clés, parmi lesquelles les énergies renouvelables, les technologies propres et la gestion des déchets. « La Chine estime que l‟économie verte constitue un choix stratégique dans un monde de plus en plus dépendant de ses ressources et nous avons fait ce choix dans nos plans de développement », affirme M. He Bingguang, directeur général de la Commission nationale chinoise de développement et de réforme. « Nous apprécions la contribution du PNUE, qui s‟efforce de promouvoir une économie verte mondiale, susceptible de profiter à tous les pays », ajoute-t-il. Certains pays, comme la Barbade, le

« Les éléments d‟une transition vers une économie verte se font clairement jour, tant dans les pays en développement que dans les pays développés. Il y a maintenant certaines nations qui vont plus loin et plus vite que d‟autres, créant de bien des manières un “facteur d‟attraction” qui, s‟il est maintenu, peut entraîner les autres nations au cours des mois et années à venir », estime Achim Steiner, secrétaire adjoint des Nations Unies et directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l‟environnement. La récente vague d‟investissements propres ne bénéficie pas seulement aux économies émergentes, mais également à d‟autres pays en développement. D‟après les dernières données de Bloomberg, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont augmenté de 32 % en 2010, pour atteindre le montant record de 211 milliards de dollars. Après les économies émergentes du Brésil, de la Chine et de l‟Inde, ce sont les pays d‟Afrique qui, parmi toutes les régions en développement, affichent la hausse la plus forte.

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[ 5 décembre 2011 En Égypte, les investissements dans les énergies renouvelables sont passés de 800 millions de dollars à 1,3 milliard de dollars, grâce au projet thermosolaire de Kom Ombo et à un parc éolien côtier de 220 mégawatts dans le Golfe d‟El Zayt. Au Kenya, ces investissements, qui étaient quasiment nuls en 2009, ont atteint 1,3 milliard de dollars en 2010 et sont principalement axés sur les technologies éoliennes, la géothermie, les petites industries hydrauliques et les biocarburants. L‟une des plus grandes centrales thermosolaires au monde est en cours de construction dans le désert californien des Mojaves, tandis que d‟autres sont en cours de construction en Espagne et dans d‟autres régions des États-Unis. « La conférence de Durban sur le climat, qui se tiendra dans quelques semaines, et Rio+20 l‟année prochaine constituent des occasions inespérées pour accélérer et développer l‟économie verte. Les actions concertées visent notamment à promouvoir la réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts (REDD+) et les achats écologiques en vue de développer la durabilité sur le plan national. Il est également question d‟un nouvel indicateur de richesse qui prenne en compte d‟autres facteurs que le PIB et internalise les coûts de pollution et de dégradation tout en intégrant la valeur des actifs naturels de la planète dans les données de calcul d‟une économie durable et prospère », explique M. Steiner. Une série de consultations régionales sur l‟économie verte, soutenues par les Nations Unies, a permis de susciter un intérêt grandissant envers le rapport. S‟il est certes admis que les questions du financement et des échanges doivent être traitées plus avant, il est également établi que l‟actuel modèle économique, exclusivement fondé sur la croissance du PIB, n‟a fait qu‟entraîner une mauvaise affectation des capitaux et une répartition inégale des richesses.

par les transports motorisés équivalaient à 7,5 à 15 % du PIB de la ville.

la foresterie, des secteurs qui représentent plus de 70 % des emplois de la région.

À l‟échelle mondiale, l‟impact du secteur des transports sur les ressources naturelles est extrêmement large, depuis la construction de véhicules (à base de métaux et de plastiques) jusqu‟à la consommation de combustibles fossiles, à savoir l‟essence, le caoutchouc et d‟autres matériaux consommables. Entre 2007 et 2030, le secteur des transports devrait représenter à lui seul 97 % de la hausse de la consommation de pétrole dans le monde.

Au Brésil, l‟OIT a récemment contribué à faire construire 500 000 nouveaux logements équipés de systèmes de chauffage solaire, créant ainsi 30 000 emplois nouveaux. En Afrique du Sud, un projet analogue sur la restauration d‟hydroécosystèmes a permis de créer 25 000 emplois verts réservés à des chômeurs et, dans le même temps, de rétablir des sources d‟eau fraîche vitales pour la population.

Comme le nombre de véhicules en Chine devrait tripler au cours de cette période, le gouvernement promeut les voitures à rendement énergétique élevé et à faibles émissions de carbone, ainsi que les infrastructures correspondantes. Dans la ville de Shenzhen, berceau de la première voiture électrique chinoise, des plans sont actuellement déployés pour construire de grandes stations-service dédiées et remplacer les autobus traditionnels par plus de 7 000 autobus électriques sur un horizon de cinq ans.

Équité sociale

Création d’emplois Le rapport sur l‟économie verte estime que, au fil du temps, ces secteurs clés vont catalyser des « emplois nouveaux et décents ». Une récente étude conduite par l‟OIT et l‟Académie chinoise des Sciences sociales (CASS), intitulée « Développement à faibles émissions de carbone et emploi vert en Chine », confirme ce fait. Cette étude dresse une liste des gagnants et des perdants potentiels et spécifie l‟ampleur des impacts directs et indirects requis pour tirer des bénéfices nets. Elle conclut que, bien que 800 000 personnes travaillant dans de petites centrales à charbon en Chine risquent de perdre leur emploi en raison des mesures prises pour atténuer le changement climatique, 2,5 millions d‟emplois pourraient être créés d‟ici 2020 dans le seul secteur de l‟énergie éolienne.

Le rapport démontre que, en investissant l‟équivalent de 2 % du PIB mondial dans l‟agriculture, l‟énergie, la construction, l‟eau, la foresterie, la pêche, la fabrication, les déchets, le tourisme et le transport, l‟économie mondiale ne pourrait pas seulement emprunter une trajectoire plus durable, mais serait également en mesure de maintenir, voire d‟accélérer sa croissance à terme, par comparaison avec la norme actuelle.

Actuellement, le Danemark est le premier fabricant au monde d‟éoliennes, en termes de volume, suivi de la Chine, des ÉtatsUnis, puis d‟un autre fabricant chinois. L‟Allemagne est cinquième. Pourtant, l‟Allemagne s‟est récemment engagée à développer les énergies renouvelables, suite à sa décision d‟abandonner l‟énergie nucléaire d‟ici 2022, et s‟est fixé pour objectif de produire 35 % de son électricité à partir de sources d‟énergie renouvelable d‟ici 2022, contre 19 % précédemment.

Il formule en outre diverses recommandations politiques sur chacun des dix secteurs, ainsi que sur les modes de financement et les conditions à instaurer. Dans le secteur des transports, par exemple, le rapport suggère que les prix tiennent compte des coûts sociétaux induits par les encombrements, les accidents et la pollution, qui représentent parfois jusqu‟à 10 % du PIB national ou régional. À Beijing, une étude conduite en 2009 a estimé que les coûts sociaux induits

En Afrique, malgré de récents progrès économiques, la création d‟emplois verts et décents suscite de plus en plus d‟intérêt. Au mois de juin dernier, les représentants de onze pays africains se sont réunis sous l‟égide de l‟OIT, du PNUD et du PNUE afin d‟examiner des études de cas dans les domaines du recyclage, de la construction durable et de la gestion des ressources naturelles. Par la suite, les participants ont adopté des plans d‟action pour créer des emplois verts dans la pêche, l‟agriculture et

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Environ 2 milliards de personnes dépendent de petites exploitations agricoles pour vivre et, en dépit de leur importante contribution à la sécurité alimentaire, la majorité de ces agriculteurs vivent dans la pauvreté et souffrent de malnutrition. Le faible niveau des prix, les pratiques commerciales déloyales et le manque de transports ne font qu‟accentuer leur piètre qualité de vie. Le rapport sur l‟économie verte affirme que, si des pratiques agricoles plus durables étaient mises en œuvre, ces agriculteurs pourraient augmenter leurs revenus et accroître leur productivité. À l‟échelle mondiale, un investissement de 100 à 300 milliards de dollars par an dans l‟agriculture verte pourrait, d‟ici 2050, améliorer la qualité des sols et la productivité des récoltes, soit une hausse de 10 % par rapport aux stratégies actuellement appliquées. Qui plus est, comme beaucoup de ces exploitants agricoles sont des femmes, les bénéfices seraient vraisemblablement partagés avec leurs familles et leurs communautés. Le secteur des déchets est un autre domaine qui a le potentiel de renforcer l‟équité sociale. Les efforts déployés pour y imposer des pratiques écologiques sont souvent motivés par les économies de coûts, le souci de la protection de l‟environnement et la rareté des ressources. Cependant, le rapport précise qu‟il ne suffit pas, pour ce faire, d‟améliorer le traitement des déchets et les installations d‟élimination, souvent défaillants ; il faut aussi former les travailleurs, les rémunérer plus équitablement et leur assurer une protection sanitaire correcte. La décentralisation des opérations de gestion des déchets à grande échelle, très onéreuses, pourrait aussi ouvrir des débouchés professionnels dans les communautés. Les déchets électroniques (« e-déchets ») posent également problème, en particulier dans les pays en développement. D‟après les estimations, 20 à 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année et le développement du commerce des déchets fait peser de graves menaces sur la santé humaine et sur l‟environnement. Alors que les ventes de téléphones mobiles et d‟ordinateurs ne font qu‟augmenter en

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[ 5 décembre 2011 Chine, en Inde et en Amérique latine, le rapport estime que la récupération et le recyclage des ressources présentent le meilleur potentiel qui soit pour contribuer à l‟économie verte.

Deuxième congrès des économistes africains pour résorber le chômage et promouvoir l’intégration

C'est dans ce contexte que le Congrès a formulé des recommandations spécifiques au sein de la déclaration en ce qui concerne I. Investissements directs étrangers (IDE) et la mobilisation des ressources domestiques comme un outil pour réduire la pauvreté et générer des emplois en Afrique II. Le chômage comme un obstacle de croissance économique

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 26 novembre 2011 – Le deuxième congrès biannuel des économistes africains, organisé par le Département des affaires économiques de la Commission de l‟Union Africaine (CUA) en collaboration avec le Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement de la République de Côte d'Ivoire s'est terminée aujourd'hui avec l'adoption d'une déclaration et une série de recommandations visant à résorber le chômage et promouvoir de nouvelles dynamiques d'intégration régionale et continentale. Le «Think Tank» économique, conscient de la nécessité d'un nouveau paradigme de développement pour atteindre des taux élevés de croissance économique sur une base durable comme un moyen de création d'emplois, en particulier parmi les jeunes, et préoccupé par le manque de concentration sur la transformation structurelle pour le développement d'une base productive, est convaincu que l'intégration régionale et continentale offre un grand potentiel pour récolter les bénéfices de la mondialisation, renforcer le commerce et l'investissement, la croissance et le développement. Les économistes africains ont en outre noté que le phénomène du chômage pose de graves répercussions sur la stabilité économique et sociale comme en témoignent les récents développements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ils ont réaffirmé le lien possible entre la qualité de la politique économique et la création d'emplois et la nécessité d'adopter des modèles économiques compatibles avec les conditions spécifiques de l'Afrique et la culture. Conscients de leurs responsabilités en tant qu‟économistes africains à développer des réponses appropriées à la situation actuelle économique et financière mondiale et de minimiser son impact sur les économies africaines, ils ont réaffirmé que l'Afrique ne peut pas compter sur l'aide comme une source importante de financement pour le développement de l'Afrique.

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durable en Afrique III. L‟Afriqu e et un nouveau paradigme de développement IV. Stimuler le commerce intra africain V. Efficacité de l'aide VI. Recommandations générales Dans ses remarques de clôture, le Directeur des affaires économiques de la CUA, le Dr René N'Guettia Kouassi, a exprimé un sentiment de satisfaction envers le niveau de participation et de la crédibilité acquise par le Congrès ainsi que d'un sentiment d'accomplissement envers les contributions constructives et les nombreuses propositions reçues tout au long du Congrès. Il a appelé tous les économistes africains en Afrique et dans la diaspora à prendre possession de ce Congrès et l'utiliser comme une plateforme de réseautage dans le but d'influencer la dynamique socio-économique régionale et continentale. Il a ensuite remercié la République de Côte d'Ivoire pour l'hébergement et l'organisation du Congrès. Le conseiller du Ministre d'Etat et Ministre du Plan et du Développement, de son côté, a également affirmé sa satisfaction quant aux délibérations fructueuses et a remercié tous les participants pour leur implication, avant d‟officiellement clore le congrès bi-annuel.

DOING BUSINESS Sommaire des réformes en Afrique subsaharienne.

Selon le rapport de la Banque mondiale, un plus grand nombre d'économies a mis en oeuvre des réformes de la réglementation des affaires en 20102011. Selon un nouveau rapport de la SFI et de la Banque mondiale, les économies ont continué à mettre en œuvre des réformes pour améliorer la capacité des entreprises locales à entreprendre ; la transparence et l'accès à l'information jouant un rôle clé dans les reformes.

et a simplifié les documents de constitution. Le pays a réduit le coût et amélioré l'efficacité des transferts de propriété en réduisant les droits de transfert et en introduisant des formulaires électroniques. L'Afrique du Sud a facilité le solutionnement de l'insolvabilité par l'introduction d'un processus de réorganisation dont le but est de faciliter la réhabilitation des entreprises en difficulté financière. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Transfert de propriété, Solutionnement de l'insolvabilité Rang dans le classement Doing Business 2012: 35 Rang dans le classement Doing Business 2011: 36 L'Angola a facilité le transfert de propriété en réduisant les taxes de transferts. L'Angola a aussi amélioré son système d'information sur le crédit en adoptant de nouvelles réglementations pour les registres d'information sur le crédit et en garantissant aux emprunteurs le droit de vérifier les données les concernant. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Transfert de propriété, Obtention de prêts (information sur le crédit) Rang dans le classement Doing Business 2012: 172 Rang dans le classement Doing Business 2011: 171 Le Bénin a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 175 Rang dans le classement Doing Business 2011: 173 Botswana Rang dans le classement Doing Business 2012: 54 Rang dans le classement Doing Business 2011: 52

L'Afrique du Sud a facilité la création d'entreprise en mettant en œuvre son nouveau droit des sociétés qui a éliminé l'obligation de réserver un nom de société

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[ 5 décembre 2011 Le Burkina Faso a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Le Burkina Faso a rendu l'obtention des permis de construire moins onéreuse en réduisant les frais d'étude de sécurité incendie. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux), Obtention des permis de construire Rang dans le classement Doing Business 2012: 150 Rang dans le classement Doing Business 2011: 151 Le Burundi a facilité l'obtention des permis de construire en réduisant le coût de l'étude géotechnique, et a amélioré le paiement des taxes et impôts en réduisant la fréquence des paiements de cotisation à la sécurité sociale (de mensuelle à trimestrielle). Le Burundi a aussi amélioré le solutionnement de l'insolvabilité en amendant son code de commerce pour établir des procédures de saisie. De plus, le Burundi a renforcé la protection des investisseurs en introduisant de nouvelles exigences pour l'approbation de transactions entre parties intéressées, en exigeant une meilleure transparence vis-à-vis du conseil d'administration et dans le rapport annuel. Le Burundi a aussi facilité les actions judiciaires à l'encontre des administrateurs en cas de transactions préjudiciables entre parties intéressées. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention des permis de construire, Paiement des taxes et impôts, Solutionnement de l'insolvabilité, Protection des investisseurs Rang dans le classement Doing Business 2012: 169 Rang dans le classement Doing Business 2011: 177 Le Cameroun a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés

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comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 161 Rang dans le classement Doing Business 2011: 165 Le Cap-Vert a accéléré les transferts de propriété en instituant des délais fixes pour les notaires et le cadastre. Le Cap-Vert a amélioré son système d'information sur le crédit en introduisant une nouvelle plateforme en ligne et en commençant à fournir 5 années de données historiques. Le Cap-Vert a facilité le solutionnement de l'insolvabilité en introduisant des conditions de qualification pour les administrateurs judiciaires ainsi qu'un calendrier plus rapide pour les procédures de liquidation. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Transfert de propriété, Obtention de prêts (information sur le crédit), Solutionnement de l'insolvabilité Rang dans le classement Doing Business

2012: 119 Rang dans le classement Doing Business 2011: 129 Les Comores ont renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 157 Rang dans le classement Doing Business 2011: 156 La Côte d'Ivoire a facilité la création d'entreprise en réorganisant le greffe où les entrepreneurs déposent les documents de leur société. De plus, le pays a éliminé une taxe sur les entreprises : la contribution pour la reconstruction nationale. La Côte d'Ivoire a aussi renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada

(Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Paiement des taxes et impôts, Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 167 Rang dans le classement Doing Business 2011: 170 Érythrée Rang dans le classement Doing Business 2012: 180 Rang dans le classement Doing Business 2011: 178 En Ethiopie, des délais dans l'obtention de nouvelles connexions électriques ont rendu le raccordement au réseau électrique plus difficile. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Raccordement à l'électricité (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 111 Rang dans le classement Doing Business 2011: 104 Le Gabon a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 156 Rang dans le classement Doing Business 2011: 160 La Gambie a accéléré le raccordement au réseau électrique en autorisant les clients à choisir des entrepreneurs privés pour mener à bien les travaux de connexion externes. De plus le pays a amélioré le paiement des taxes et impôts en réduisant le taux d'imposition minimum sur les bénéfices et sur le revenu des sociétés. La Gambie a aussi accéléré le commerce transfrontalier en mettant en œuvre un Système Automatique pour les Données Douanières (ASYCUDA : Automated System for Customs Data). Thème de réforme de la réglementation des affaires: Raccordement à l'électricité, Paiement des taxes et impôts, Commerce transfrontalier Rang dans le classement Doing Business 2012: 149 Rang dans le classement Doing Business 2011: 145 Le Ghana a augmenté le coût de la création d'entreprise de 70 pour cent. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise (plus difficile qu'auparavant)

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[ 5 décembre 2011 Rang dans le classement Doing Business 2012: 63 Rang dans le classement Doing Business 2011: 60 La Guinée a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 179 Rang dans le classement Doing Business 2011: 179 La Guinée-Bissau a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 176 Rang dans le classement Doing Business 2011: 181 La Guinée équatoriale a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 155 Rang dans le classement Doing Business 2011: 161 Le Kenya a mis en place un système de suivi des affaires qui améliore l'efficacité et rend plus économique la résolution de litiges commerciaux. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Exécution des contrats Rang dans le classement Doing Business 2012: 109 Rang dans le classement Doing Business 2011: 106 Le Lesotho a facilité l'exécution des contrats en mettant en place un tribunal commercial spécialisé. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Exécution des contrats Rang dans le classement Doing Business 2012: 143 Rang dans le classement Doing Business 2011: 142

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Le Liberia a facilité la création d'entreprise en mettant en place un guichet unique. Le pays a renforcé le cadre juridique pour les transactions garanties en adoptant un nouveau code de commerce qui élargit la gamme des biens pouvant être nantis (y compris les biens futurs) et prolonge la garantie aux fruits du bien original. Le Libéria a accéléré le commerce transfrontalier en permettant de soumettre en ligne les formulaires de douanes et en augmentant les inspections basées sur le risque. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux), Commerce transfrontalier Rang dans le classement Doing Business 2012: 151 Rang dans le classement Doing Business 2011: 155 Madagascar a facilité la création d'entreprise en éliminant l'obligation de capital minium versé, mais a cependant compliqué la création d'entreprise en exigeant un enregistrement fiscal avant constitution. Madagascar a amélioré le système d'information sur le crédit en éliminant le seuil minimum pour inclure des prêts dans la base de données et en rendant obligatoire pour les banques de partager leurs données sur les prêts avec les registres d'information sur le crédit. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (information sur le crédit) Rang dans le classement Doing Business 2012: 137 Rang dans le classement Doing Business 2011: 144 Le Malawi a amélioré son système d'information sur le crédit en adoptant une loi qui autorise la création d'un registre privé d'information sur le crédit. Le pays a aussi facilité le solutionnement de l'insolvabilité en adoptant de nouvelles réglementations qui définissent clairement les procédures et qui établissent des délais pour la dissolution d'une entreprise. Cependant, le transfert de propriété a été ralenti car les améliorations mises en place l'année dernière pour le traitement des certificats de conformité auprès du Ministère des Ressources Territoriales n'ont pas été poursuivies. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (information sur le crédit), Solutionnement de l'insolvabilité, Transfert de propriété (plus difficile qu'auparavant). Rang dans le classement Doing Business 2012: 145 Rang dans le classement Doing Business 2011: 141 Le Mali a facilité la création d'entreprise en offrant des services supplémentaires au guichet unique. De plus, le Mali a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux)

Rang dans le classement Doing Business 2012: 146 Rang dans le classement Doing Business 2011: 148 Maurice Rang dans le classement Doing Business 2012: 23 Rang dans le classement Doing Business 2011: 21 La Mauritanie a facilité l'obtention des permis de construire en ouvrant un guichet unique. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention des permis de construire Rang dans le classement Doing Business 2012: 159 Rang dans le classement Doing Business 2011: 162 Le Mozambique a rendu le raccordement au réseau électrique plus difficile en exigeant une autorisation pour le projet de connexion auprès du Ministère de l'Energie et en ajoutant une inspection des travaux externes une fois ceux-ci effectués. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Raccordement à l'électricité (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 139 Rang dans le classement Doing Business 2011: 132 La Namibie a amélioré le solutionnement de l'insolvabilité en adoptant une nouvelle loi qui établit des procédures claires pour la liquidation des sociétés. Cependant, le pays a rendu le transfert de propriété plus onéreux pour les entreprises. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Solutionnement de l'insolvabilité, Transfert de propriété (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 78 Rang dans le classement Doing Business 2011: 74 Le Niger a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 173 Rang dans le classement Doing Business 2011: 172 Nigéria Rang dans le classement Doing Business 2012: 133 Rang dans le classement Doing Business 2011: 133 La République Centrafricaine a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès

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[ 5 décembre 2011 au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. La République Centrafricaine a de plus facilité la création d'entreprise en réduisant les coûts d'enregistrement d'une entreprise. Le pays a facilité le transfert de propriété en réduisant le coût de moitié. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux), Transfert de propriété Rang dans le classement Doing Business 2012: 182 Rang dans le classement Doing Business 2011: 183 La République démocratique du Congo a réduit les coûts administratifs d'obtention des permis de construire, a facilité le paiement des taxes et des impôts pour les sociétés en remplaçant les taxes sur les ventes par une taxe sur la valeur ajoutée et a accéléré le processus de création d'entreprise en réduisant le temps nécessaire pour enregistrer une entreprise et obtenir un numéro national d'identification. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention des permis de construire, Paiement des taxes et impôts Rang dans le classement Doing Business 2012: 178 Rang dans le classement Doing Business 2011: 176 La République du Congo a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. La République du Congo a cependant rendu le transfert de propriété plus difficile en annulant une loi qui avait réduit les frais d'enregistrement. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux) , Transfert de propriété (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 181 Rang dans le classement Doing Business 2011: 180 Le Rwanda a facilité la création d'entreprise en réduisant leurs frais d'enregistrement. Le pays a allégé le fardeau administratif du paiement des taxes et impôts pour les entreprises en réduisant la fréquence des paiements de la taxe sur la valeur ajoutée (de mensuelle à trimestrielle). Le Rwanda a amélioré le système d'information sur le crédit car le

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registre privé d'information sur le crédit a commencé à collecter et fournir des informations sur les charges de la vie courante en plus des données historiques sur plus de 2 ans. Cependant, le Rwanda a rendu plus onéreux le transfert de propriété en vérifiant systématiquement les taxes de gain sur le capital. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Paiement des taxes et impôts, Obtention de prêts (information sur le crédit), Transfert de propriété (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 45 Rang dans le classement Doing Business 2011: 50 São Tomé-et-Príncipe a facilité la création d'entreprise en mettant en place un guichet unique, en éliminant le besoin d'un permis d'exploitation pour les entreprises commerciales générales, et en simplifiant les conditions de publication. Le pays a facilité l'obtention des permis de construire en réduisant le temps nécessaire pour traiter les demandes de permis et a réduit les coûts de transfert de propriété en réduisant les taxes. De plus, São Tomé-etPríncipe a facilité le commerce transfrontalier par des améliorations législatives, administratives et technologiques. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention des permis de construire, Transfert de propriété, Commerce transfrontalier Rang dans le classement Doing Business 2012: 163 Rang dans le classement Doing Business 2011: 174 Le Sénégal a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. De plus, le Sénégal a réduit les coûts liés au commerce transfrontalier en ouvrant le marché du transport, ce qui a favorisé la mise en concurrence. Le pays a aussi amélioré l'exécution des contrats en mettant en place dans les tribunaux des chambres commerciales spécialisées. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits légaux), Commerce transfrontalier, Exécution des contrats Rang dans le classement Doing Business 2012: 154 Rang dans le classement Doing Business 2011: 157 Les Seychelles ont réduit les taxes et impôts en éliminant la taxe sur la sécurité sociale. De plus, le pays a accéléré le commerce transfrontalier en permettant la soumission des documents douaniers sous forme électronique. Cependant un

élargissement de la compétence du tribunal de premier degré a augmenté le temps nécessaire pour l'exécution des contrats. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Paiement des taxes et impôts, Commerce transfrontalier, Exécution des contrats (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 103 Rang dans le classement Doing Business 2011: 109 La Sierra Leone a amélioré son système d'information sur le crédit avec la promulgation d'une loi prévoyant la création d'un registre public de crédit. Le pays a amélioré l'exécution des contrats et le solutionnement de l'insolvabilité en mettant en place un tribunal commercial spécialisé. La Sierra Leone a aussi accéléré le commerce transfrontalier en mettant en œuvre un Système Automatique pour les Données Douanières (ASYCUDA : Automated System for Customs Data). Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (information sur le crédit), Exécution des contrats, Commerce transfrontalier, Solutionnement de l'insolvabilité Rang dans le classement Doing Business 2012: 141 Rang dans le classement Doing Business 2011: 150 Soudan Rang dans le classement Doing Business 2012: 135 Rang dans le classement Doing Business 2011: 135 Le Swaziland a accéléré le transfert de propriété en améliorant les procédures auprès du cadastre. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Transfert de propriété Rang dans le classement Doing Business 2012: 124 Rang dans le classement Doing Business 2011: 123 La Tanzanie a accéléré le commerce transfrontalier en mettant en œuvre le système Pre-Arrival Declaration (PAD) et la présentation électronique des déclarations douanières. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Commerce transfrontalier Rang dans le classement Doing Business 2012: 127 Rang dans le classement Doing Business 2011: 125 Le Tchad a facilité la création d'entreprise et a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements aux Actes Uniformes de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique). En vertu des amendements à l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général, les entrepreneurs peuvent, au moment de l'enregistrement de l'entreprise, se contenter de produire une déclaration sur l'honneur au lieu d'un extrait de casier judiciaire. Les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Le Tchad a de plus facilité les procédures de création d'entreprise en éliminant l'exigence d'un certificat médical. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Création d'entreprise, Obtention de prêts (droits

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[ 5 décembre 2011 légaux) Rang dans le classement Doing Business 2012: 183 Rang dans le classement Doing Business 2011: 182 Le Togo a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements à l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'Ohada (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire. Le Togo a également réduit son taux d'imposition des sociétés. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Obtention de prêts (droits légaux), Paiement des taxes et impôts Rang dans le classement Doing Business 2012: 162 Rang dans le classement Doing Business 2011: 158 L'Ouganda a amélioré le transfert de propriété en établissant des normes de performance et en recrutant davantage de fonctionnaires au cadastre. Par ailleurs, l'Ouganda a introduit des changements qui ont ralenti le processus de création d'entreprise en allongeant les délais pour l'obtention d'une patente– bien que le pays ait également simplifié, en introduisant un système en ligne, la procédure d'enregistrement pour obtenir un numéro d'identification fiscal et pour la taxe sur la valeur ajoutée. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Transfert de propriété, Création d'entreprise (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 123 Rang dans le classement Doing Business 2011: 119 La Zambie a rendu le transfert de propriété plus onéreux en augmentant le taux d'imposition. Thème de réforme de la réglementation des affaires: Transfert de propriété (plus difficile qu'auparavant) Rang dans le classement Doing Business 2012: 84 Rang dans le classement Doing Business 2011: 80 Zimbabwe Rang dans le classement Doing Business 2012: 171 Rang dans le classement Doing Business 2011: 168

HP investit en faveur de la croissance en Afrique Les bureaux ouverts dans 10 nouveaux pays visent à mettre les technologies de transformation au service d’une croissance durable et à long terme

consommateurs et aux services publics de bénéficier des dernières technologies de cloud computing et de mobilité afin de transformer leurs environnements personnels et professionnels. Ce mois-ci, HP a ouvert des bureaux en Angola, au Botswana, Congo, Ghana, Sénégal, Tanzanie et en Ouganda. La société prévoit d‟ouvrir des bureaux en Ethiopie, à Maurice et au Mozambique d‟ici à la fin de l‟année. HP a également nommé un directeur général dans chaque pays afin de diriger les opérations nationales. Ce développement fait partie de la stratégie récemment dévoilée par HP pour accélérer la croissance des marchés les plus porteurs. Il s‟agit de proposer des stratégies de pénétration ainsi que des solutions technologiques spécifiques pour chaque pays ou par région ; grâce au développement de programmes de relation client, de partenariats et d‟accords avec le secteur public, le tout adapté aux besoins de ces marchés. Les nouveaux bureaux africains s‟ajoutent à ceux existant en Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Kenya, Maroc, Nigéria et Tunisie. HP a lancé ses premières opérations en Afrique en 1994. Les clients basés en Afrique vont désormais avoir un meilleur accès à la large gamme de produits et services HP, et disposer des moyens nécessaires pour transformer leurs activités grâce à des infrastructures IT améliorées. Ils auront ainsi la possibilité de bâtir un futur connecté, basé sur des services de cloud computing. Les services publics peuvent utiliser la technologie HP pour se moderniser et ainsi favoriser la croissance économique dans des domaines clés tels que l‟éducation, la santé et les services publics en ligne. HP prévoit également de développer ses activités d‟imprimantes et de PC personnels sur ces marchés. « Le développement d‟HP en Afrique a pour but de soutenir la croissance d‟une industrie IT forte, qui aboutira à une croissance économique durable tout en aidant à créer des emplois, de la stabilité et des possibilités d‟évolution personnelle pour les populations du continent, » commente Brian Humphries, vice-président senior de l‟entité Growth Markets Organization chez HP. « La gamme unique de produits et de services d‟HP nous permet d‟être l‟un des fournisseurs technologiques principaux dans les différents pays d‟Afrique, et de contribuer à la croissance de la région. »

HP a annoncé le développement de ses opérations en Afrique le 11 septembre dernier, avec la mise en place de nouvelles entités dans 10 pays comptant parmi ceux ayant la plus forte croissance économique du continent.

Convaincu de l‟importance de l‟engagement de multiples acteurs afin de favoriser le développement à long terme de l‟industrie IT africaine, HP met en place une série de partenariats et d‟initiatives avec les services publics, les universités et les communautés locales pour concrétiser l‟objectif commun d‟une croissance responsable et durable.

L‟Afrique sub-saharienne aura donc accès aux produits et solutions IT d‟HP, ce qui permettra aux entreprises, aux

Collaboration avec les universités : HP a signé des protocoles d‟accord avec les principales universités des pays en

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croissance, afin de préparer les étudiants aux compétences et expériences requises pour faire carrière dans l‟industrie IT. Les accords visent à créer des opportunités de stage ou d‟emploi pour les étudiants et les jeunes diplômés, ainsi que des cursus permettant aux étudiants de maîtriser les solutions HP et d‟apprendre les techniques de vente. La collaboration entre HP et les meilleures universités africaines a pour objectif de favoriser la formation de professionnels locaux disposant des compétences nécessaires pour prendre demain les rênes du marché IT africain. Innovation dans le secteur de l’éducation en Afrique : HP a créé un Centre d‟Apprentissage Expérimental pour l‟Afrique à Casablanca (Maroc), ouvert aux professionnels de l‟éducation et aux étudiants de tous niveaux du continent afin de montrer comment les dernières technologies peuvent améliorer l‟apprentissage et l‟acquisition de connaissances de façon interactive. Ce centre est l‟un des premiers du genre en Afrique, et le seul centre HP de ce type sur la région EMEA. L‟inauguration du centre est prévue le mois prochain. Extension des programmes d’innovation sociale : HP s‟appuie sur sa stratégie d‟innovation sociale en Afrique – qui vise à déployer des technologies basées sur le cloud et la mobilité, au travers de partenariats avec des ONG – pour aider à réduire la pauvreté, améliorer les services de santé et connecter des communautés et des groupes dispersés. Cette stratégie a déjà permis de soutenir des projets significatifs en Afrique, tels que la collaboration avec l‟organisation Clinton Health Access Initiative pour l‟amélioration du dépistage du VIH chez l‟enfant au Kenya, ou encore le travail mené conjointement avec l‟association mothers2mothers, dont la mission est de prévenir la transmission du virus du sida de la mère à l‟enfant. HP étend sa collaboration avec les ONG dans cinq des pays dans lesquels la société a ouvert des bureaux : -

Au Botswana, HP collabore avec les organisations Positive Innovation for the Next Generation et Clinton Health Access Initiative, afin d‟étendre le programme pilote de surveillance de la malaria à d‟autres maladies infectieuses, comme voulu par le Ministère de la Santé. Le programme, présenté pour la première fois en juin 2011, permet de ralentir la propagation de la maladie grâce à une solution de surveillance mobile/cloud.

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Au Sénégal, HP et Toston déploient une plateforme technologique pour développer l‟éducation auprès des adultes et des adolescents n‟ayant pas accès à la scolarité classique.

En Ouganda, HP travaille avec l‟organisation CHAI pour étendre le

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[ 5 décembre 2011 Programme de Dépistage Précoce du VIH Infantile, qui a été lancé au Kenya en novembre 2010. -

En Tanzanie, HP collabore avec l‟organisation SafePoint Trust pour mettre en place un programme d‟injections stériles et d‟analyses des résultats.

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Au Mozambique, HP et l‟organisation Mozambique Development in Motion mettent en place un laboratoire informatique dans une école secondaire en zone rurale.

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Au Ghana, HP et mPedigree ont déployé un système d‟authentification des médicaments, qui permet aux populations de vérifier que les médicaments qu‟ils achètent ne sont pas des contrefaçons.

Pour plus d‟informations sur les projets d‟Innovation Sociale de HP : http://www.hp.com/go/social-innovation. Protection des consommateurs et de l’économie locale : HP étend son programme de lutte contre les produits contrefaits aux 10 pays en croissance. La société va travailler avec les autorités publiques locales pour combattre la mise sur le marché de produits contrefaits, qui trompent les populations, représentent des risques sanitaires et génèrent un impact économique négatif sur les marchés locaux. Ayant déjà assisté les autorités dans la saisie de plus de 30 millions de produits et composants contrefaits dans le monde au cours des quatre dernières années, HP a récemment participé à la saisie de contrefaçons au Ghana, en Afrique du Sud et en Tanzanie. HP va partager ses connaissances afin d‟aider les autorités publiques locales à identifier et saisir les produits contrefaits, démanteler les filières de distribution et poursuivre les fraudeurs. HP va également œuvrer pour former activement ses clients et partenaires à être vigilants contre les consommables d‟imprimante contrefaits.

Au cours de la première moitié de l‟année 2011, HP et Carmara Education ont mis en place au centre opérationnel East African Computer Recycling (EACR) au Kenya, le premier centre de recyclage des déchets électroniques du continent (hors Afrique du Sud). La stratégie de gestion des déchets informatiques d‟HP en Afrique inclut également des programmes visant à former les travailleurs à la manipulation des déchets d‟équipements électroniques au Nigéria, à soutenir des études de faisabilité pour définir des schémas de recyclage local au Maroc, ou encore à participer à la mise en place d‟un centre de recyclage DESCO en Afrique du Sud.

Les Investissements Etrangers Directs vers les ÉTATS-UNIS se sont redressés en 2010, mais ont continué de diminuer en Europe et au Japon

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Le World Investment Report 2011 (Rapport sur l‟investissement dans le monde 2011), qui a pour sous-titre Nonequity modes of international production and development («Modes de production internationale sans participation au capital et développement»). Les flux d‟IED vers les pays développés ont légèrement baissé en 2010, pour s‟établir à 602 milliards de dollars, d‟après le rapport de la CNUCED sur les tendances de l‟investissement dans le monde.

19 % par rapport à 2009. De sombres perspectives économiques, notamment dues aux mesures publiques d‟austérité et à la menace d‟une crise de la dette souveraine, ont freiné la reprise de l‟IED. Une baisse des flux d‟IED a également été observée au Japon, où les entrées nettes ont été négatives (moins 1,25 milliards de dollars) en raison d‟importantes cessions d‟actifs de la part de sociétés transnationales étrangères. En revanche, les flux d‟IED vers l‟Amérique du Nord se sont vivement redressés, avec une hausse de 44 % qui les a portés à un chiffre total de 252 milliards de dollars. Les flux sortants d‟IED des pays développés ont inversé leur tendance à la baisse observée depuis 2008, avec une progression de 10 % en 2010. Le Rapport indique toutefois qu‟en dépit d‟un redressement sensible − 935 milliards de dollars − les flux sortants d‟IED des pays de la région dans son ensemble en 2010 atteignaient à peine la moitié de leur niveau record de 2007. Concernant les tendances pour 2011, les données disponibles sur les fusionsacquisitions et les projets d‟IED de création de capacités pour le début de l‟année sont encourageantes. Des risques demeurent cependant concernant les perspectives de croissance des principaux pays de la région, y compris les États-Unis. Une évolution défavorable de ces perspectives pourrait compromettre le redressement de l‟IED.

Dans son rapport annuel, la CNUCED constate que la répartition des flux d‟IED a

Développement de systèmes durables de gestion des déchets informatiques Le manque d‟infrastructure globale et durable de gestion des déchets électroniques dans la plupart des pays africains se traduit par le démantèlement et le recyclage sauvage des équipements usagés, représentant une sérieuse menace pour la santé des travailleurs et pour l‟environnement. Partie intégrante de la stratégie de développement responsable et durable d‟ HP en Afrique, la société va continuer à développer des programmes adaptés à chaque région pour répondre à cet enjeu, tout en créant des emplois et en mettant en place des standards environnementaux et sanitaires.

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été inégale au sein de la région. Le recul de ces flux a été le plus marqué en Europe, où ils se sont établis à 313 milliards de dollars, soit une baisse de

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[ 5 décembre 2011 worked as an energy and environmental consultant from 2008 to 2010, during which time I worked on energy policy and legislation for three Caribbean countries. Is one of the conferences touched you more than the others ? Why ? All conferences have their strengths and deliver in various ways. I cannot say that I was any more touched by one conference than another Did you find hopes for environment ? In which way ? While there are many challenges, I do have hope. Increasing numbers of businesses, individuals and governments are becoming more environmentally attuned and are developing policies, programmes or practices which reflect that sensitivity. In that lies the seeds of positive change. Le Rapport 2011 s‟intéresse particulièrement aux flux d‟IED dans le secteur bancaire des pays de la région. À la suite de l‟effondrement de la banque Lehman Brothers en septembre 2008, un certain nombre de banques internationales ont bénéficié de plans de sauvetage de la part des pouvoirs publics.

jours, les opportunités de business se formalisent, l’Afrique n’est pas en reste. Imagazine a baladé ses micros au travers de cette jungle de partenaires économiques, écologistes, du social green business.

La restructuration du secteur bancaire qui en a découlé, sous la pression des autorités de réglementation, a entraîné d‟importantes cessions d‟actifs étrangers. Dans le même temps, les restructurations ont engendré de nouveaux IED, dans la mesure où les banques qui sont ressorties relativement renforcées de la crise ont racheté les actifs étrangers des banques en difficulté. En outre, des fonds d‟investissement privés, principalement établis aux États-Unis, ont activement participé au processus de restructuration. À plus long terme, les efforts déployés au niveau international pour réformer le système financier et les stratégies des gouvernements des pays sortant de la récession devraient avoir de larges incidences sur les flux d‟IED dans le secteur financier.

Mme Henriette Elizabeth Thomson

Figure 1 - Pays développés: 10 premiers bénéficiaires et sources de flux d’IED, 2009-2010 (En milliards de dollars) a) Entrées b) Sorties Source: CNUCED, World Investment Report 2011. Note: Les pays sont classés en fonction de l‟ampleur des flux d‟IED en 2010.

Social-Business Par Marie Cornet-Ashby Dans le cadre de la VIème édition de la Global Conference Trois jours marathon de rencontres B To B, d’opérations marketing, d’ateliers, de conférences, ce Think Thank moderne ne laisse personne indifférent. Au fil des

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Rencontre avec :

Could you explain us your experience about environment ? And energy ...when you were Minister ? Of Which part of the world ?

Are you real persuade that environment should be bring in the management or firms ? How ? Businesses are significant consumers of natural resources. Their corporate social responsibility must reflect that reality and unless they are conscious of issues of waste and efficiency in their operations, usage patterns, the technologies they employ, their carbon emissions and ecological footprint, then the wastage of natural resources will continue. In addition as natural resources as an input in business operations become more scarce and more expensive then this will impact on their profit margins. So in every regard, taking environmental factors into consideration in business management and operations is good practice and is a component of enhancing shareholder value. Is it, at this time necessary for governments to communicate on the urgency of the situation ? Why ?

I am from Barbados. Starting in 1994, I was an elected parliamentarian for 14 years, a Minister of Government for 12 years and then Leader of Opposition Business in the Senate for 2 years. I was Minister of Environment for 12 years and at various times that was combined with other portfolios, such as Energy, at another time Housing and Lands, on another occasion Physical Planning and Development, and before that Health. I led the Barbados delegation to Kyoto and was one of the ministers involved in crafting the Bali Roadmap. I was involved in the meetings of the major conventions, MEAs and CoPs since 1994. I was also responsible for the development of a National Sustainable Development Policy, National Sustainable Energy Policy, biodiversity planning and legislation, National Green Economy Policy and the implementation of numerous projects and programmes ranging from the development of parks and the greening of the highways, to the development of solid waste and climate change facilities and projects. I also

Because the issues are now urgent and our windows of opportunity for effecting meaningful change are closing How do you prepare the United Nations Conference on sustainable Development, Rio+20 ( 4_6 june 2012) ? Brazil has changed the dates. The conference is now the 20th to the 22nd of June. In preparing for a conference like this, it is necessary to have lots of collaboration and outreach to stakeholders in government, academia, the private sector, women's organisations, and the officially recognised major groups of the UN, then there are preparatory meetings to encourage dialogue and consensus on the issues and the themes of the meeting, significant organisation and planning is also done by the Bureau representing the geographical constituencies and groupings. A lot of collaboration takes place between the UN and the host country government. Then there is the planning and logistical arrangements which go on at the level of the host country itself.

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[ 5 décembre 2011 Who are the members ? And what about the themes and objectives ? The UN has 193 member-states. The objectives are to renew political commitment to sustainable development, consider what the gaps in implementing sustainable development agreements have been and to identify new and emerging challenges to the attainment of sustainable development. The themes of the conference are the institutional framework for delivering sustainable development and the catalysing of a global green economy for the eradication of poverty and achieving sustainable development How many people are working to make this conference a success ? For how long ? Work has been going on at various levels since last year but efforts are intensifying as the conference gets closer. The Secretary General of the UN the Honourable Ban Ki-Moon has indicated that

the issue of sustainable development is the priority of his second term, so the entire UN system has mobilised behind making this conference a success What about your personal objectives as Assistant Secretary-Manager and Executive Coordinator ? In relation to the conference my personal objectives and my professional objectives are inextricably linked. They are to ensure a successful conference which delivers a new global platform for sustainable development, effects a transition to a global green economy and launches a number of strategic partnerships and initiatives amongst stakeholders What is the principal problem, for you that needs fast solutions ? The principal problem is getting a global understanding and approach to the issue of sustainable consumption and production and the reduction of our ecological footprint.

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If you could, give a message to gouvernments, what would be the words you will choose ? To who ? Why ? To governments I would point out that mainstreaming sustainable development is the most effective political strategy they could employ and the only way to leave a lasting legacy at the national level. Finally, what will be the best ways, to drive in this word, considering Earth, Environment and Economy...For you ! Society and economy exist because the environment exists and if we destroy the environment, it follows that society and economy will collapse. Tariq Banuri, the former Director of the UN's Division of Sustainable Development posed a very interesting question. He said "What if the planet was one country?" Naturally we would want to ensure greater equity, encourage sustainability, have better policies, support each other more and see boundary divisions as artificial. Well the planet is the only one we have and wherever we are on the planet we should treat it as if we were one country because the ecosystem, the economic system link all of us inextricably. Thank you so much and I hope having the luck to see you sometimes soon... Thank you for your follow-up and best wishes to you.

Jean-Paul BAILLY Président de La Poste est intervenu lors du Focus sur le thème de « Bien au-delà des progrès technologiques, une nouvelle culture de la mobilité” Sur le Groupe… Jean-Paul Bailly : La Poste est un groupe, son statut est celui d‟une société anonyme. Son actionnariat est 100 % public. Environ ¾ l‟Etat et ¼ la Caisse Des dépôts. La Poste possède 4 métiers, celui du courrier, du colis et de l‟express, de la banque (créée en 2006) et un réseau de distribution : 17 000 bureaux de poste. En quelques chiffes, La Poste est la 20ème entreprise française avec 20 milliards d‟euros de chiffre d‟affaires. Enfin pour bien

comprendre notre groupe, la poste ne vit pas du contribuable mais de la vente de ses services et conseils. 100 % de son chiffre d‟affaires est en concurrence et 97% de ses échanges ont pour origine ou destination, un acteur économique. La Poste emploie 270 000 personnes en France et en Europe et le résultat d‟exploitation tourne autour de 700 à 800 millions d‟euros par an. C‟est le groupe qui a le plus grand nombre d‟employés en France, la plus grande flotte de véhicules de France et le plus grand parc immobilier en France. La Poste est donc une entreprise publique mais aussi un grand groupe industriel. Sur la responsabilité sociale d’entreprise ( RSE)… Pour ce qui concerne la responsabilité sociale d‟entreprise, que nous appelons développement social, il faut déjà faire comprendre à l‟entreprise que cet aspect est au coeur de la stratégie de notre groupe et au coeur du management depuis 2002. Ce qui signifie, au coeur de la gouvernance comme un vecteur de qualité. Au sein de notre conseil d‟administration sont représentées toutes les parties prenantes : l‟Etat et les actionnaires, les territoires et les élus, les consommateurs et les salariés. Nous avons depuis longtemps un Comité qualité et développement responsable. En permanence, cette dynamique irrigue toutes les passerelles de notre groupe et à tous les niveaux de la hiérarchie. Sur le management… Le message permanent est de concilier la performance économique et le souci environnemental. Cela me paraît ambitieux, mais avec une éthique qui est celle de notre groupe : La responsabilité.

Laurent CORBIER Directeur adjoint du Développement Durable et du Progrès Continu, AREVA (France) Quelle est votre action et concernant le développement durable ? Déjà pour les entreprises, les associations avec les grandes organisations internationales, comme l‟ONU ont permis de faire bouger les lignes. Comme l‟adhésion au Global compact et le respect des dix principes. Je considère que c‟est une excellente chose et une très bonne conséquence de ce type de partenariat. Ces points sont donc positifs. La négociation sur le changement climatique et même si nous sommes qu‟observateurs me semble très intéressante en terme de conscience et pour les entreprises, Nous avons aussi avec le groupe AREVA, mis en place des concertations avec les parties prenantes comme avec le Comité 21 et dès la naissance du groupe AREVA. Il est très intéressant de voir la progression constante entre les différentes sessions. Je crois qu‟il faut déployer et accentuer le dialogue et déployer ces actions. Nous ambitionnons de faire une grande Globale Corporate tous

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[ 5 décembre 2011 les deux ans. Nous en faisons aussi des plus petites près des sites et thématiques. Je pense que cela n‟est pas suffisant. Il faut multiplier les dialogues avec les gens qui nous entourent. D‟ailleurs au moment de cette ouverture, un élément est apparu et essentiel : le reporting et qui va dans le sens du dialogue. Plutôt que reporting j‟utiliserais un terme plus approprié et anglo-saxon, accountability, ce qui signifie être comptable de quelque chose. Cette notion très forte s‟est développée depuis dix ans. En d‟autres termes, il est nécessaire d‟accompagner les mouvements de concertation avec le reporting et pour aller dans le sens de la progression. La transparence est-elle possible dans le domaine de la concertation ? Je crois que dans ce domaine nous progressons. Nous partons de loin, c‟est vrai. Nous venons d „une industrie des années 70, 80, 90 plus opaque. L‟ouverture et le dialogue ont progressé. Il faut poursuivre. Des règles de concertation ont été établies d‟un commun accord avec l‟entreprise, les facilitateurs et les parties prenantes. Et je dois dire qu‟à ma grande surprise, l‟ouverture totale sur ces séances n‟est pas réalisée à 100 % et du fait des parties prenantes. Cela est entrain d‟évoluer et AREVA souhaite que cette évolution soit rapide et efficace pour tous.

M Pierre RAHBI Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, chevalier de l’ordre national de la légion d’honneur. Qu’attendez-vous de Rio +20 ? Ce que j‟attends de Rio +20 ? Je n‟attends rien de Rio si les êtres humains ne changent pas. Il y a eu déjà un précédent Rio. Et lorsque l‟on fait le bilan aujourd‟hui, on se rend compte que les avancées sont très faibles. Et les réponses données ne sont pas ajustées à la réalité. La réalité est qu‟aujourd‟hui et plus que jamais nous sommes dans une société qui a donné une toute puissance à l‟argent. L‟homme a voulu prendre et considérer la planète à sa convenance. Au lieu de considérer la planète comme un oasis magnifique au milieu d‟un espace sidéral indéfini, l‟homme a considéré qu‟au contraire la terre était un gisement de ressources à exploiter de toutes les manières. La société est donc déterminée par le lucre donc l‟argent. Et dans cette logique de course est organisé le système planétaire. Aujourd‟hui ⅕ eme de la population de la planète possède les ⅘ eme des ressources. L‟humanité doit comprendre que nous faisons partie d‟une même planète une et indivisible. Je ne pense pas que nous gérons intelligemment cette planète. Car notre perception n‟est pas la bonne. Je pense que la diversité est très bien mais doit encourager la cohérence. Et la cohérence va dans le sens de la vie et non la destruction d‟espèces qui font partie de la vie. Nous devrions nous poser la question de savoir si nous souhaitons être maîtres de notre destin et

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organiser la vie sans qu‟il y ait d‟antagonisme sur cette planète. L‟humanité pourrait être unique et non fragmentée... Je poserais simplement la question de savoir comment organiser la vie pour quelle soit en adéquation avec la nature et non en désaccord avec elle.

entreprises qui ont le souci du développement durable». Et de poursuivre «13 parcs nationaux qui correspondent à 22 millions d‟hectares de forêt, ce faisant, nous devenons une banque de dioxyde de carbone pour le monde»

La Fondation Pierre Rabhi œuvre pour la sécurité, la salubrité et l'autonomie alimentaires des populations. Pour cela, elle soutient principalement des projets de déploiement de l'agro écologie à travers le monde. Elle privilégie les modèles à taille humaine afin de nourrir sainement les humains, préserver et régénérer le milieu naturel, et contribuer à réconcilier l'histoire de l'humanité avec les impératifs établis par la Nature depuis ses origines.

Vous êtes la porte parole du Président de la République du Gabon, quelle est votre appréciation de la Global Conférence ?

Mme Clémence Mezui MBOULOU Pour sa première, le Gabon, représenté par Mme Mezui, porte-parole du Président Ali Bongo, a mis les petits plats dans les grands. Prise de parole pour parler du Gabon vert, remise de cadeaux au Prince Albert de Monaco, à la Première Dame du Niger, aux organisateurs. Tous les égards lui étaient accordés « Si je suis ici plutôt qu‟avec des politiques c‟est parce que de plus en plus le Gabon se rend compte qu‟il faut être avec ceux qui ont véritablement décidé de travailler pour le développement durable. Au Gabon, vous le savez certainement depuis 2009, le Président Ali Bongo Ondimba a décidé d‟interdire l‟exploitation des grumes, tout en sachant que c‟était un marché important pour les gabonais, également pour la création des ressources dans notre pays. Nous nous rendions compte qu‟en exportant les grumes à tout va, nous permettions à des mercenaires de dévaster nos forêts. En contre partie, nous avons décidé la création d‟une zone économique spéciale à 27 kms de Libreville dédiée à la transformation locale du bois. Il ne faut pas oublier qu‟une grande partie de la population gabonaise est tributaire du bois pour se loger, pour se nourrir, pour s‟habiller. La première phase de cette zone de 1000 ha a été inaugurée le 9 septembre dernier. C‟est pour cela que nous appelons les entreprises à venir s‟installer chez nous, essentiellement les entreprises propres. Nous ne voulons pas appeler de grands groupes. Nous avons besoin des

Je voudrais déjà vous remercier. Je représente donc le Président de la République du Gabon qui est retenu en ce moment même par le Sommet annuel de l „ONU. C „est la première fois que le Gabon participe à une édition des Ateliers de la Terre. Et je dois dire que nous sommes émerveillés par ce qui se passe. Toutes les personnes ici viennent avec des sujets qui ont du contenu et elles n‟attendent que les politiques leur indiquent ce qu‟il y a lieu de faire. Et cela est une approche innovante et dynamique du système en place. J‟ai été pour ma part, naturellement interpellée par le sujet concernant l„Afrique en marche

pour le prochain Sommet de Rio. J‟aurais aimé que l‟on développe davantage se sujet car contrairement à ce que l‟on pense l‟Afrique n‟attend pas toujours qu‟on lui indique ce qu‟elle doit faire. Et elle n‟est pas restée immobile depuis le dernier Sommet de Rio. En ce qui concerne le Gabon, nous avons fait de nombreuses choses comme dédier 11% de notre territoire national au développement durable. Nous avons créé 13 parcs nationaux et consacrés à la conservation de la bio diversité. Et aujourd‟hui le Gabon peut être considéré comme une banque de dioxyde de carbone. Une Global Conférence placée au cœur des valeurs ?

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[ 5 décembre 2011 innombrabl es. Et nous avons l‟ambition de faire partie des pays émergents. Nous sommes un pays potentiellem ent riche et nous sommes ouverts à toutes les bonnes volontés.

avec un seul produit le pétrole. Nous souhaitons que nos ressources humaines matérialisent la vision du chef de l „Etat et que le Gabon devienne un pays émergent... Quelle est la situation des femmes au Gabon ? Elles représentent 55 % de la population et je dois dire que leurs droits par rapport aux autres pays d‟Afrique sont relativement bien respectés. Elles sont majoritaires au niveau de la population qu‟elles se lèvent et se battent.... Serez-vous présente à la Conférence l’année prochaine ?

global

Je l‟espère...

Oui, et ce matin j‟ai appris beaucoup avec l‟intervention de Madame Suziki qui nous rappelle que l‟être humain fait partie de l‟espèce animal. Il est vrai que pris dans la tourmente du quotidien, nous avons tendance à oublier que nous sommes peu de choses. Et si nous voulons survivre, nous avons besoin de préserver la planète et l‟environnement autour de nous. Nous le savons peut être plus que les pays du Nord car par exemple pour le Gabon, nos populations s‟appuient en grande partie sur les forêts, pour vivre. Nous connaissons cette valeur de l‟environnement et nous travaillons dans le sens du développement durable.

Quelle est la force du Gabon pour vous aujourd’hui ?

Humanitaire & Développement

C‟est déjà la Chance d‟avoir le Président actuel qui est un homme avec une vision précise des choses et qui s‟appuie sur des objectifs et un programme à court, moyen et long terme. Notre pays est potentiellement riche de notre sous-sol et nos ressources humaines.

CARE France

Votre politique s’axe aussi sur l’emploi des jeunes ?

La présence du Gabon est déjà acquise. Et je sais déjà que la délégation gabonaise sera conduite par le Président de la République en personne.

Oui, et il y a deux semaines s‟est tenu un forum de la jeunesse à Libreville. L‟objectif de ce forum était de demandé à la jeunesse d‟être partenaire de toutes ses actions de développement du Gabon. Le Président a prise des mesures fortes, comme la valorisation des bourses allouées aux étudiants gabonais. Notre action est dirigée vers la jeunesse car nous savons qu‟il faut préserver le futur.

Pouvez-vous nous parler des priorités de votre gouvernement sur les 5 ans à venir ?

Est-ce que vous avez mis en place des formations adaptées aux besoins en développement de votre pays ?

Le Président appuie sa politique sur trois points : paix, développement et partage et sur trois piliers, le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services. Pour un pays comme le Gabon peuplé d‟un million 500 habitants et potentiellement très riche, l‟axe de développement du Président de la République a été mis dans le sens de la diversification qui s‟appuyait jusqu‟à peu de temps sur une logique rentière de nos ressources comme le pétrole. Aujourd‟hui nous avons décidé de développer l „économie à travers la transformation sur place et avec les contours d‟une zone économique qui couvre 1200 hectares. Nous faisons appel d‟ailleurs à des investisseurs étrangers et des PME. Nous souhaitons construire une économie propre avec une réduction des gaz à effet de serre et un partenariat gagnant-gagnant. Et c‟est un immense chantier à développer tant en luttant au quotidien contre la pauvreté. Nous souhaitons poursuivre nos efforts dans le domaine de l‟éducation, la santé et le droit au logement. Et il faut que le Gabon avance. Et les projets sont importants et les attentes

Je vous remercie de me poser cette question, car Le Président en arrivant au pouvoir a remarqué l‟inadéquation entre les formations et l‟emploi. Et aujourd‟hui nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de la formation professionnelle afin que la formation professionnelle soit résolument axée sur l‟emploi adapté à notre économie.

Vous serez présente Sommet de Rio ?

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au

prochain

Philippe Lévêque, Directeur Général de CARE France

Quelle est la part du budget de l’Etat alloué à celui du ministère de l’Education nationale ? Il est de l‟ordre de 40%. C‟est dire l‟effort dans ce domaine. Et le Président dit que l‟éducation commence à la maternelle. Quelle est la vision de l’avenir pour vous et pour le Gabon ? Le Gabon n‟est pas un pays protectionniste et nous sommes partisans d‟une économie libérale. En l‟espace de deux ans, le Président a fait du Gabon un chantier ouvert en diversifiant l‟économie et en sortant le Gabon de cette logique de rente

Créée en 1983 et présidée par Arielle de Rothschild, CARE France compte parmi les 15 plus importantes associations françaises de solidarité internationale. L‟action de CARE est soutenue par 83 000 donateurs. En 2010, son budget de fonctionnement s‟est élevé à 21 millions d‟euros, dont 82 % ont été affectés au financement de la mission sociale en faveur d‟une cinquantaine de projets menés dans 23 pays, les principaux étant : Madagascar, Roumanie, Côte d'Ivoire, Haïti, Cameroun... Quels sont les vocations de CARE France ? Comment s'organise l'équipe ? CARE France, au sein du réseau CARE International, lutte contre les causes structurelles de la pauvreté avec une approche globale. Nous agissons dans l‟urgence et dans le développement auprès des personnes et des communautés les plus vulnérables.

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[ 5 décembre 2011 Nous encourageons les solutions novatrices de responsabilisation individuelle et collective, pour permettre l‟accès aux droits élémentaires, tels que la sécurité alimentaire, l‟eau, la santé, l‟éducation, l‟habitat, les activités génératrices de revenus, la protection de l‟environnement. Nous plaçons une attention toute particulière sur la promotion des droits des femmes et le rôle des femmes dans la société. Nous menons par exemple des programmes de lutte contre les violences faites aux femmes, d‟émancipation économique des femmes, de santé maternelle et infantile, d‟accès à l‟éducation des filles, etc. Les principales vocations de CARE France, au sein de CARE International, sont d‟apporter de l‟aide en situation d‟urgence et de participer à la reconstruction ; de créer des opportunités économiques et des activités génératrices de revenus pour les plus vulnérables ; de renforcer les capacités de nos partenaires locaux ; de protéger les écosystèmes et l‟environnement ; de combattre la discrimination sous toutes ses formes et de défendre les droits des personnes les plus vulnérables. Par notre plaidoyer, nous influençons les politiques et contribuons aux prises de décisions stratégiques à tous niveaux. Notre équipe en France est composée de 35 salariés et d‟une vingtaine de bénévoles. L‟association est soutenue par 83 000 donateurs. L‟équipe se répartit en quatre départements : les programmes, les partenariats et la communication, le marketing, l‟administration et les finances. Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que l‟équipe est soudée et qu‟il existe une certaine satisfaction à travailler ensemble, un certain bien-être au travail dont nous pouvons être fiers ! Depuis combien de temps existez-vous ? CARE France est l‟un des 14 membres du réseau CARE International, qui est une association forte de plus de 60 ans d‟expérience, puisqu‟elle a été créée en 1946 pour apporter une aide alimentaire en Europe aux victimes de la seconde guerre mondiale. Notre bureau de CARE France existe depuis 1983, et nous comptons aujourd‟hui parmi les 15 plus importantes associations de solidarité internationale françaises. Quelle est votre fonction ? parcours ?

Et votre

Je suis Directeur Général de CARE France depuis 2000, et membre du Conseil d‟Administration de CARE International et de CARE Maroc.

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Diplômé d‟HEC, j‟ai débuté ma carrière professionnelle dans le secteur privé, chez IBM France puis chez Systar, avant d‟entrer dans le secteur associatif. Avant d‟arriver à CARE, j‟ai été Directeur du développement, puis Directeur Général Adjoint de Médecins du Monde de 1994 à 2000. Quelles sont vos actions et objectifs pour les 5 années à venir ? En 2010, CARE France a mené 59 projets dans 26 pays, notamment au Cameroun, à Haïti, en Roumanie, à Madagascar, en Côte d‟Ivoire, au Maroc et au Bénin. En 2010 toujours, le budget de CARE France s‟élevait à 21.6 millions d‟euros, dont 82 % ont été affectées au financement de la mission sociale de l‟association. Nos programmes se sont centrés sur les urgences (33%, notamment du fait du tremblement de terre à Haïti), la santé et la lutte contre le VIH/SIDA (28%), l‟éducation et les droits de l‟enfant (15%), la sécurité alimentaire (10%), l‟accès à l‟eau et à l‟assainissement (7%), les projets à impacts multiples (5%), l‟adaptation au changement climatique (1%), le plaidoyer et la gouvernance (1%). Concernant nos objectifs pour les cinq années à venir, votre question tombe à point nommé, puisque nous venons d‟achever notre stratégie pour 2015. Cet exercice de projection a permis à notre équipe de préparer les activités futures en tenant compte des obstacles potentiels à venir. Dans nos programmes, nous souhaitons mettre l‟accent sur la réponse aux urgences et au changement climatique. Nous chercherons à toujours mieux évaluer l‟impact de nos programmes pour en améliorer constamment leur qualité auprès des personnes et des communautés les plus vulnérables. Nous continuerons à renforcer les capacités d‟actions de nos partenaires locaux, et notamment leurs facultés à obtenir des financements directs. Nous ferons de la problématique de l‟égalité des genres l‟axe transversal de nos programmes et l‟orientation principale de notre communication et de notre plaidoyer. Au sein du réseau CARE International, et en coordination avec les associations partenaires, nous développerons notre activité de plaidoyer auprès des décideurs politiques et économiques, afin de pousser les décideurs à prendre des décisions ayant un impact positif pour les populations vivant dans l‟extrême pauvreté. Nous chercherons donc d‟une part à augmenter notre impact sur le terrain et notre valeur ajoutée dans le réseau CARE International ; et d‟autre part à développer notre notoriété et à doubler nos ressources privées. Sur le plan financier, les ressources totales annuelles de CARE France devraient atteindre 30 millions d‟euro en 2016, essentiellement grâce aux financements privés.

Nous avons pour objectif que CARE France soit reconnu comme l‟un des cinq acteurs majeurs du développement et de l‟humanitaire en France en 2015. Avez-vous des partenaires, de quelle nature ? Nous travaillons en étroit partenariat avec les bureaux de CARE sur le terrain, ainsi qu‟avec les ONGs et les agences des Nations Unies afin de fournir une réponse à l‟urgence (ou aux besoins de long terme, dans le cas de programmes de développement) qui soit appropriée aux demandes des populations locales. Notre objectif est également de pousser nos partenaires locaux à gagner en autonomie : cela se traduit par des formations professionnelles, des formations destinées à augmenter leurs capacités à obtenir des financements directs, des échanges entre pairs, etc. En France également, nos actions de plaidoyer se font toujours en étroit partenariat avec les associations ou organismes partenaires, afin d‟harmoniser nos demandes et nos propositions, et ainsi avoir plus de chances d‟être entendus par les décideurs. C‟est le cas par exemple de l‟initiative FeedinG20 sur la sécurité alimentaire, mais aussi de notre travail auprès des décideurs politiques et économiques pour pousser à la mise en place d‟une taxe sur les transactions financières pour financer le développement, l‟adaptation au changement climatique et la lutte contre les maladies graves. Sur le plan financier, nous sommes soutenus par des bailleurs de fonds institutionnels, notamment la Commission Européenne, le Centre de Crise du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, le fonds Mondial SIDA, ainsi que plusieurs collectivités territoriales. Différentes entreprises soutiennent des projets de CARE France. Nous avons d‟ailleurs le souci constant de pousser nos partenaires privés à s‟interroger sur les impacts de leurs pratiques. Nous les poussons notamment à s‟engager dans un processus de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) en intégrant des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes. Comment s'organise CARE International ? A travers combien de pays ? CARE International est un réseau international composé de 14 membres : Allemagne-Luxembourg, Autriche,

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[ 5 décembre 2011 Australie, Canada, Danemark, Etats-Unis, France, Japon, Norvège, Pays Bas, Royaume Uni, Thaïlande, Inde, et Pérou. Le secrétariat de CARE International est basé à Genève, mais nous avons également des bureaux auprès des Nations Unies à New-York, et auprès des institutions européennes à Bruxelles. Les membres de CARE sont des organisations indépendantes, chacune est établie dans un pays différent et selon les lois du pays. Les membres apportent les compétences techniques, les ressources humaines expatriées (lorsque cela est nécessaire), les financements, le contrôle de gestion et le relais en termes de témoignage et de communication aux projets terrain. En 2010, CARE avait 11 300 collaborateurs, dont 97% sur le terrain. C‟est donc une volonté de notre association de favoriser l‟emploi local, mais aussi d‟affecter la plus grande majorité de nos ressources à la mission sociale (82% pour CARE France en 2010, comme je l‟ai évoqué plus haut). CARE International mène aujourd‟hui plus de 900 projets dans plus de 70 pays, et apporte son aide à plus de 60 millions de personnes par an. Les 14 pays membres de CARE International travaillent en étroite collaboration avec les bureaux de CARE sur le terrain dans la mise en place des programmes et de la réponse à l‟urgence, pour harmoniser nos messages de plaidoyer et de communication, ainsi que pour développer nos expertises (égalité des genres, changement climatique, sécurité alimentaire, etc.) Quels sont les futurs évènements auxquels vous participez ? Sur le terrain, nous avons de nombreux nouveaux programmes qui se mettent en place, notamment des programmes de réponse à l‟urgence dans la Corne de l‟Afrique, en Ethiopie par exemple pour améliorer et augmenter la capacité des services de santé à répondre à la malnutrition, et améliorer les pratiques de nutrition maternelle et infantile. C‟est aussi au Cameroun, au Bénin, en Amérique Latine que nos programmes, sur la lutte contre le VIH SIDA, la lutte contre les violences faites aux femmes, et la scolarisation se développent actuellement, ainsi qu‟un programme d‟adaptation au changement climatique nommé Where the rain falls, qui aura lieu dans huit pays avec comme objectif de mieux comprendre l‟impact des changements de précipitations sur les flux migratoires. Vis-à-vis des décideurs, nous continuerons à travailler avec nos partenaires en France et à l‟international pour demander l‟instauration d‟une taxe sur les transactions financières dès 2011.

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Nous participerons, auprès de nombreuses ONGs partenaires (ACF, RSF, la FIDH, Human Rights Watch, etc.) à la journée du 7 octobre -10 ans jour pour jour après l‟invasion américaine en Afghanistan- pour appeler nos gouvernements à prendre des mesures concrètes pour que le retrait des troupes d‟Afghanistan ne soit pas synonyme d‟oubli des aspirations de la population afghane.

Millénaire pour le Développement numéro 1 : « éradiquer l‟extrême pauvreté et la faim », pour lequel les progrès effectués vers la réalisation de l‟objectif, fixé pour 2015, restent très largement insuffisants.

Cette journée, qui aura lieu à Paris sur la place du Conseil d‟Etat, se déroulera en parallèle à Kaboul, Londres, Berlin, Oslo, Stockholm, Amsterdam et Bruxelles, en amont de la conférence de Bonn du 5 décembre 2011 sur l‟Afghanistan.

B To B

Ces mobilisations du 7 octobre seront également l‟occasion du lancement du rapport d‟ACBAR (coalition d‟ONGs travaillant en Afghanistan, dont CARE fait partie), pour lequel le bureau de CARE en Afghanistan a beaucoup travaillé, notamment sur dans le domaine de l‟éducation des filles.

Plus d‟informations sur www.carefrance.org

Romain PROUVOST ou la vision de KRUGER INTERNATIONAL Eclairages précis avec un homme pressé au plus proche des attentes des sociétés quant à leur recherche de candidats. Un homme dont l’instinct rime avec précision et qualité … juste dans la performance.

Avec les partenaires de l‟initiative FeedinG20, nous continuerons également à diffuser ces 7 recommandations à tous les leaders du G20 afin que, lors du sommet du G20, le document final tienne compte des intérêts des petits producteurs et agriculteurs, et notamment des femmes. Par ailleurs, nous continuerons de diffuser ces 7 recommandations auprès du plus grand nombre possible d‟organisations non gouvernementales et d‟organisations de la société civile au Nord comme au Sud, pour que ces organisations puissent s‟associer à ces messages et leur donner plus de poids. Avez-vous un message personnel que vous souhaitez faire passer et concernant le FeedinG20 ? Oui, mes recommandations sont les suivantes : si vous êtes sherpa du G20, n‟oubliez pas les Objectifs du Millénaire pour le Développement ! N‟oubliez pas de prendre les décisions qui augmentent les capacités de production des petits agriculteurs, et notamment des femmes. Si vous êtes une ONG ou une organisation de la société civile, informez-vous sur le site de la coalition FeedinG20.org et apposez votre signature pour soutenir nos recommandations. Si vous êtes un citoyen engagé, informezvous, lisez les 7 recommandations et notre document de position de FeedinG20. Prenez conscience que chaque pratique alimentaire ou chaque pratique agricole au niveau local a des conséquences sur l‟ensemble de la population mondiale, et doivent donc être constamment questionnées. Toute malnutrition peut disparaitre avec de la volonté politique ! Et quel est sur ce point l'objectif ? L‟objectif est de se rapprocher le plus possible de l‟atteinte de l‟Objectif du

Kruger International est un cabinet de recrutement et de conseil RH, membre du Management & Consulting Group. Par Marie Cornet- Ashby Comment l’idée de créer Kruger International vous est-elle venue ? Je peux vous expliquer la genèse et le cheminement qui m‟ont permis d‟arriver dans cet univers, celui du conseil en Ressources Humaines et de la chasse de tête ou : Executive Search. Issu d‟un univers multiculturel, né d‟une mère suisseanglaise avec des origines sud-africaines et d‟un père français lui-même entrepreneur, j‟ai été en quelques sortes moi-même éduqué pour entreprendre et reprendre une entreprise familiale. Après mes études et juste au moment de rentrer sur le marché du travail, mon père est venu me voir en me disant qu‟il avait la possibilité de se faire racheter par une entreprise américaine. Il voulait aussi savoir si je souhaitais évoluer dans ce nouveau cadre possible. A 24 ans, je n‟avais pas la flamme pour ce que je connaissais de son univers dit de : chimie de spécialité. S‟il avait un projet concret, je lui ai répondu qu‟il ne s‟inquiète pas pour moi, que je me « débrouillerai » et que j‟avancerai seul en prenant mon propre chemin en dehors de sa structure. C'est vrai que par rapport au plan établi de reprise de sa société et pour lequel j‟avais fait mes études et des formations, je me suis retrouvé un peu face à un choc et à de nouvelles orientations à prendre que je n‟avais pas prévues. Les coïncidences de la vie ont fait que lors d‟un séjour de fin de Master à Cuba, les quelques étudiants que nous étions, avons reçu une information d‟un cabinet de conseil en Ressources Humaines qui recherchait des jeunes Consultants -

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[ 5 décembre 2011 Analystes en CDD pour travailler dans le cadre d‟un projet d‟évaluation des cadres du groupe Accor par Assessment. A mon retour de Cuba, j‟ai été embauché ce qui fut une première belle expérience. Un de mes amis avec qui j‟étais à Cuba et au sein de ce cabinet, venait de rejoindre le Figaro. Ce dernier m‟a proposé de le rejoindre pour travailler en qualité de Chef de Publicité au sein des de la rubrique emploi du Figaro Economie. Cette opportunité s‟inscrivait dans ma nouvelle logique, celle de trouver mon chemin. J‟y suis resté trois ans et la période était sublime, faste et passionnante..Puis, un de mes clients m‟a proposé de le rejoindre dans son cabinet de recrutement. J‟ai saisi l‟opportunité d‟enrichir mon expérience dans le domaine du recrutement qui, au fil du temps commençait à me passionner. En effet, il associait mon goût pour les autres en devenir et ma volonté de comprendre le fonctionnement des entreprises. En 2002, ce cabinet a fermé et un ami m‟a proposé de m‟associer avec lui pour monter notre propre cabinet. La situation de danger dans laquelle je me trouvais m‟a permis de solliciter un instinct de survie, d‟identifier les différentes orientations qui se proposaient, comme celle de rejoindre Neumann International.. Ayant besoin d‟une plus grande expérience et maturité pour entreprendre, je préférai acquérir davantage de crédibilité avant de me lancer. Au cours des 8 années passées chez Neumann International j‟ai activement participé au développement d‟une ligne de services dédiée au recrutement par approche directe de cadres “ high potential” et internationaux. Il s‟agissait d‟entreprendre en créant cette division... En février 2011, le cabinet s‟est restructuré pour se concentrer sur son cœur de métier, la recherche de cadres dirigeants par approche directe.

sur des bases constructives et sereines. L‟ensemble de cette démarche justifie des honoraires qui sont le reflet d‟un nécessaire investissement. Qu’entendez-vous par visions horizontales et verticales ? Il s‟avère qu‟à partir du moment où vous intervenez dans le recrutement de plusieurs salariés pour une même structure (5 à 10 par grands comptes en moyenne), il est possible de percevoir l‟atmosphère de la société en interne, ce qui aide à affiner les recherches dans la justesse et pour la satisfaction des clients qui devient à l‟évidence la nôtre...Quand je dis la nôtre je parle de Kruger International et des membres du Management & Consulting Group dans lequel ma société est intégrée. C‟est une organisation qui rassemble des anciens Présidents et Cadres Dirigeants dotés de riches parcours au sein de

Finalement, une opportunité ? D‟abord une formidable expérience en termes d'enrichissement personnel et professionnel. Ayant toujours eu le projet de créer mon propre univers, cette restructuration s‟est présentée comme l‟opportunité de me lancer et de réaliser mon projet professionnel avec la création de mon propre cabinet d‟ Executive Search et de Conseil RH. Ma volonté est d‟apporter une réelle valeur ajoutée à mes clients et de travailler avec eux dans la durée, impliqué sur des problématiques de recherches variées de talents et à différents niveaux de responsabilité (cadres “ high potential”, cadres supérieurs et cadres dirigeants). Cette démarche permet d‟avoir au fil du temps une vision verticale et horizontale des sociétés qui deviennent alors des partenaires. Cette approche dite « HR Business Partner » est intéressante pour un client qui peut de ce fait nous permettre progressivement d‟apporter une vision complémentaire de leur organisation. La relation s‟instaure, la confiance se développe pour atteindre rapidement le niveau de qualité escompté pour travailler

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groupes internationaux actifs dans le conseil en RH depuis plus de 10 ans, qui comprend Management and Search (Chasse de têtes pour cadres dirigeants) et Coaching Management Services (Conseil en management). Ces trois structures travaillent ensemble avec une volonté commune, d‟apporter un niveau de service haut de gamme et de proximité. Cela repose sur une collaboration transgénérationnelle avec le sens de l‟autre, du détail et du professionnalisme et la conscience des responsabilités et des enjeux à assumer. Comment procédez -vous alors ? Les sociétés font appel à nous dans le cadre de problématiques ou bien de projets de développement qui nécessitent de nouvelles compétences impliquant la recherche de nouvelles ressources humaines. Lors de différents rendez-vous,

nous définissons en amont le projet de l‟entreprise et le contexte pour comprendre les enjeux et être en mesure de définir le profil du candidat idéal : son expérience, ses qualités, sa personnalité, les connaissances spécifiques, etc. Dans le cadre de la présentation des candidats lors de la « short list » notre objectif est également de permettre à notre client d‟accéder au-delà du profil en phase avec la situation, à une analyse de son marché. Notre démarche d‟accompagnement avec les candidats est primordiale pour leur permettre de comprendre et d‟intégrer la logique avec laquelle l‟opportunité proposée s‟intègre dans le développement de leurs compétences et la réalisation de leur projet professionnel. Il s‟agit ensuite que les deux parties signent et arrivent à l‟alchimie parfaite. Quel est le positionnement dans le monde du recrutement de Kruger International ? Nous nous situons dans le haut de la pyramide de la hiérarchie d‟une entreprise : cadres dirigeants, cadres supérieurs et « high potential ». Sur le marché, chaque cabinet va faire le choix d‟intervenir sur tel ou tel niveaux de responsabilité dans des secteurs divers et variés. Pour les entreprises, recruter n‟est pas forcement simple, cela représente un coût et un risque, surtout dans les contextes économiques que nous connaissons ces dernières années. Si passer par un cabinet de recrutement est souvent perçu comme un coût important, ma volonté est de faire comprendre que c‟est avant tout un investissement. Mon travail est de les accompagner dans l‟optimisation de leur retour sur investissement, de leur apporter une vision quant au temps et à la prise de risque à assumer suivant la décision. Pour se faire, nous présentons deux à cinq candidats et notre accompagnement va jusqu‟à la confirmation de la période d‟essai du candidat recruté. Lors de nos recherches, nous considérons des profils de candidats en poste, mais également ceux sans activités si ces derniers bénéficient de l‟expérience recherchée. Il est passionnant de travailler avec un candidat, de comprendre là où il en est dans ses réflexions et quel enseignement il puise dans cette période de transition. Nous faisons en sorte que cette période délicate puisse être source de richesse pour repartir dans le bon sens. Le respect avec rigueur des méthodes de recherche par approche directe nous permet de limiter les risques et d‟atteindre nos objectifs. Sachant que le monde évolue rapidement, notre capacité à travailler dans la durée avec nos clients, nous permet de rester connectés à leurs organisations et leurs marchés. De ce fait nous parvenons à optimiser le taux de réussite des missions confiées. Il est fréquent que nos candidats deviennent des clients. Comment concevez-vous votre approche des candidats ?

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[ 5 décembre 2011 Nous plaçons l‟humain au cœur du travail et donc nous veillons à ce que le process de recrutement soit une expérience enrichissante et épanouissante quoi qu‟il arrive. L‟argent n‟est qu‟un élément qui motive le choix du candidat. L‟idée est pour moi de répondre aux attentes de mes clients et d‟accompagner l‟évolution d‟un candidat à différentes étapes de carrière et de vie. Vous n’avez pas une déformation professionnelle, ou plutôt vous arrivez à prendre du recul ? Difficilement. Car les instincts sont là et je suis souvent sollicité de différentes façons, une capacité de discernement peut effectivement éclairer sur la personnalité des gens. Mais ces échanges de flux sont passionnants et me nourrissent. Lors d‟une rencontre informelle, nous avons toujours un premier avis ou ressenti qu‟il faut savoir approfondir ou non en fonction d‟un ressenti de la situation. Je laisse l‟instinct naturel agir. Les meilleurs candidats sont souvent des hommes ou des femmes, audelà d‟une expérience et d‟une personnalité recherchée, bénéficient d‟une certaine intelligence relationnelle et des situations qui leur offrent une grande capacité d‟adaptation aux autres et aux contextes. Ces aptitudes permettent de rapidement comprendre les enjeux et les plans d‟action à envisager. Kruger International, vise l’Europe et l’International ? Kruger est le nom de jeune fille de ma mère donc la dimension internationale est cette approche multiculturelle essentielle. J‟ai ces 10 dernières années déjà travaillé avec des filiales françaises de groupes italiens, espagnols, hollandais, américains et aussi de culture japonaise. Avec une spécificité ? Nous avons des univers sectoriels précis et complémentaires mais nous pouvons nous ouvrir en cas d‟intérêts partagés sur d‟autres secteurs. Mes secteurs sont à l‟évidence ceux de l‟énergie en France et en Europe, l‟univers des cabinets de conseil et d‟autres secteurs tout aussi intéressants (luxe, électronique grand public, sociétés en fort développement financées par des fonds d‟investissement). Pour ce qui concerne Management & Search, les secteurs sont principalement ceux des banques, de l‟assurance et de l‟automobile. Coaching Management Services intervient davantage sur des problématiques de conseil RH liées au changement. L‟idée est pour moi de stabiliser les activités en France et ensuite de les développer pourquoi pas en Suisse et en Afrique du Nord. Il est évident que des sociétés qui se développent à la recherche de talents et de profils “intraprenant” sont nos cibles privilégiées. Ce métier vous colle à la peau ? Oui, je peux dire que je suis passionné avec une intéressante capacité de travail. Je n‟oublie d‟ailleurs jamais de me remettre

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en question régulièrement car chaque projet est différent, ce qui fait la richesse de mon métier. Kruger International est toujours à l‟écoute de clients avec des valeurs et celle de l‟éthique car en dépend la bonne évolution de nos candidats. Les fondamentaux d’une société ont un sens pour vous ? Totalement, nous représentons les intérêts de nos clients qui ont des valeurs pour lesquelles nous devons être en phase pour être en mesure d‟identifier des candidats « compatibles ». Votre métier est touché par la crise ? En premier lieu, c‟est la communication dont on réduit les coûts dans ce genre de période. Nous sommes effectivement touchés, néanmoins notre organisation souple et légère nous permet de nous adapter. En période de crise, certains décideurs font le choix d‟investir, peu mais de façon pertinente. Nous intervenons auprès de nos clients en tant qu‟ « aide à la décision » de ce genre d‟investisse ments pour contribuer de façon sereine et précise aux politiques de développem ent ou de réorganisati on des sociétés...

POLITIQUE

Francophonie Kinshasa 2012 : « Francophonie : Enjeux environnementaux et Economique face à la gouvernance Mondiale» 27e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie : La République démocratique du Congo abritera le XIVe Sommet de la Francophonie du 12 au 14 octobre 2012 A l‟occasion de la 27e session de Conférence ministérielle de Francophonie (CMF), les ministres des Etats et gouvernements membres

la la 56 de

Un bon client pour vous ? Je dirais que c‟est avant tout un projet d‟entreprise pertinent avec des interlocuteurs de qualité, apte à apporter une vision de développement. Un bon candidat est une harmonie entre personnalité, expérience et état d‟esprit, avec une éducation, une morale et une éthique, des valeurs qui reviennent progressivement… enfin je l‟espère ! Vous êtes satisfait des premiers résultats de Kruger International ? Oui, absolument... Vous voulez rajouter quelque chose ? Oui, juste : merci beaucoup...

l‟Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et des 19 pays observateurs se sont réunis à Paris les 1er et 2 décembre 2011 sous la présidence de Madame Micheline Calmy-Rey, Présidente de la Confédération suisse, cheffe du Département fédéral des Affaires étrangères. En rendant hommage à l‟engagement du Secrétaire général, la Conférence ministérielle a marqué son appui à l‟OIF pour les activités qu‟elle déploie au service de la paix, de la démocratie et des droits de l‟Homme dans l‟espace francophone, dans une démarche d‟accompagnement qui s‟inscrit dans les valeurs de solidarité unissant les membres de l‟OIF. Elle a en outre salué les actions visant le renforcement de la visibilité de la Francophonie sur la scène internationale, de la concertation francophone et de la coopération avec les partenaires francophones et internationaux, à l‟image de la concertation ministérielle informelle sur les transitions politiques organisée le 20 septembre 2011 à New York à l‟initiative de

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[ 5 décembre 2011 la Présidence de la CMF. Attentive aux processus électoraux en cours dans plusieurs Etats membres, la Conférence ministérielle a exprimé en particulier sa satisfaction en ce qui concerne le bon déroulement de l‟élection de l‟assemblée constituante en Tunisie, pays précurseur du « printemps arabe » et affirme toute l‟attention qu‟elle porte à la situation en Egypte, tout comme en République Démocratique du Congo qui abritera le XIVe Sommet de la Francophonie en 2012. La CMF fait sienne la résolution sur Madagascar adoptée par le Conseil permanent lors de sa session du 30 novembre, relatives aux mesures dont ce pays fait l‟objet dans l‟attente d‟une prochaine évaluation de la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise et en encourageant l‟OIF à poursuivre son accompagnement. Les ministres et représentants présents se sont par ailleurs félicités du fait que l‟OIF soit désormais associée au partenariat de Deauville. La Conférence ministérielle a salué le travail réalisé par l‟OIF au titre de la coopération et de la gestion administrative et financière au cours de l‟année 2011. Elle a pris acte des ajustements apportés à la programmation 2012 et au budget de l‟Organisation, tels qu‟approuvés par le CPF et que justifie la situation financière de l‟OIF. Par ailleurs, la CMF encourage l‟OIF dans la poursuite des actions de promotion de la langue française, qui est au cœur des missions de la Francophonie. A cet égard, elle réaffirme toute l‟importance qu‟elle attache au premier Forum mondial de la langue française qui se tiendra à Québec en juillet 2012. A la fin de la Conférence, la Suisse, hôte du XIIIe Sommet de la Francophonie, a transmis la présidence de la Conférence ministérielle à la République démocratique du Congo qui abritera le XIVe Sommet de la Francophonie du 12 au 14 octobre 2012 et qui aura pour thème : « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ». L’OIF compte 56 États et gouvernements membres, et 19 pays observateurs.

Union Africaine Réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de L’UA Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 302ème réunion tenue le 2 décembre 2011, a adopté la décision qui suit sur la deuxième phase de la mise en œuvre du

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mandat de la Mission de l'UA en Somalie (AMISOM):

soutenir l‟opération menée par l‟AMISOM, le TFG et le Kenya;

Le Conseil, 1. Prend note du Rapport du Président de la Commission sur la deuxième phase de la mise en œuvre du mandat de l'AMISOM [PSC/PR/2 (CCXCIII)], ainsi que des déclarations faites par les représentants des États‐Unis, de l'Union européenne (UE) et des Nations unies;

6. Réitère que l‟intervention des Forces armées kenyanes dans le centre et le sud de la Somalie, menée conformément aux décisions de l‟IGAD et de l‟UA et aux PSC/PR/COMM.(CCCII) résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que les acquis militaires enregistrés à Mogadiscio, offrent une occasion unique pour promouvoir la paix et la réconciliation en Somalie et mettre un terme définitif aux souffrances indicibles infligées aux populations somaliennes. Le Conseil souligne, à cet égard, la nécessité de progrès simultanés dans les efforts politiques et l‟action militaire, qui doivent se renforcer mutuellement, étant entendu qu‟un règlement durable ne pourra être trouvé avec les seules avancées enregistrées uniquement dans une seule de ces deux voies;

2. Rappelle ses décisions et communiqués de presse antérieurs sur la situation en Somalie, en particulier les communiqués adoptés lors de ses 245ème et 293ème réunions, tenues respectivement le 15 octobre 2010 et le 13 septembre 2011; 3. Réitère la profonde préoccupation de l‟UA face à la situation humanitaire qui prévaut en Somalie, résultant de la sècheresse et de la famine, et en particulier depuis l‟expulsion des agences humanitaires, et lance un appel à la communauté internationale pour qu‟elle mette à profit l‟amélioration de la situation sécuritaire pour faciliter l‟acheminement de

l‟assistance humanitaire si nécessaire aux populations affectées dans les zones libérées aussi bien à Mogadiscio que dans le reste du pays; 4. Félicite les forces du Gouvernement fédéral de transition (TFG), les troupes de l'AMISOM et celles alliées pour les acquis importants réalisés sur le terrain, en particulier l'élargissement du contrôle du TFG et de l'AMISOM aux zones précédemment occupées par Al Shabaab. Le Conseil exprime une fois encore la gratitude de l'UA aux pays contributeurs de troupes pour leur engagement et leur persévérance, et attend avec intérêt le déploiement de troupes additionnelles du Burundi, de Djibouti et de l‟Ouganda, ainsi que le réexamen de l‟effectif de 12.000 hommes autorisé par le Conseil de sécurité des Nations unies ; 5. Demande au Kenya d‟examiner favorablement l‟intégration de ses forces à l‟AMISOM, dans le cadre de la nouvelle phase de déploiement de l‟AMISOM, et se félicite de la décision de la République fédérale démocratique d‟Éthiopie de

7. En appelle aux dirigeants politiques et à toutes les parties prenantes en Somalie, pour qu‟ils honorent pleinement et de manière diligente leurs engagements dans le cadre de l‟Accord de Kampala du 6 juin 2011 et de la Feuille de route politique adoptée à Mogadiscio le 6 septembre 2011. Le Conseil exhorte les Institutions fédérales de transition, signataires de la Feuille de route, les Garants et la communauté internationale dans son ensemble à apporter un appui à la réalisation des objectifs fondamentaux qui sont contenus dans la Feuille de route, y compris la finalisation et l‟adoption de la Constitution, la réforme parlementaire, les améliorations dans les domaines de la gouvernance et de la sécurité, la réconciliation et la politique de la main tendue en direction de tous les groupes somaliens qui renoncent à la violence ; 8. Fait sien le communiqué de la 19ème Session extraordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement de l‟IGAD tenue à Addis Abéba, le 25 novembre 2011 ; 9. Se félicite du travail préparatoire en vue de l‟élaboration d‟un nouveau Concept stratégique, qui constitue une base appropriée à partir de laquelle l'UA, l'IGAD, la Ligue des États arabes et les Nations unies peuvent conjuguer efficacement leurs efforts en appui aux Institutions fédérales de transition (TFIs), en particulier à travers la consolidation des acquis enregistrés à Mogadiscio et la création de conditions sécuritaires favorables à la mise en œuvre de la Feuille de route et au parachèvement des tâches de transition d‟ici août 2012. Le Conseil demande à la Commission d‟accélérer la finalisation du Concept stratégique en vue de son examen par le Conseil, dans les meilleurs délais, et

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[ 5 décembre 2011 d‟interagir immédiatement avec les Nations unies et d‟autres partenaires concernés, en vue d'obtenir leur appui à la deuxième phase de la mise en oeuvre du mandat de l'AMISOM; 10. Note que le Concept stratégique pour les futures opérations en Somalie qui doit être développé conjointement avec les pays contributeurs de troupes et d'autres pays de la région, l'IGAD et les Nations unies, exige pour sa mise en œuvre, en particulier, la disponibilité d‟un appui renforcé à la mission. À cet égard, le Conseil invite, à nouveau, le Conseil de sécurité des Nations unies à envisager l‟autorisation de financer l'appui nécessaire à l'AMISOM, à partir des contributions statutaires au budget des Nations unies, y compris le renforcement du personnel, les multiplicateurs de force, le remboursement du matériel appartenant aux contingents, ainsi que les indemnités à PSC/PR/COMM.(CCCII) payer aux troupes et aux unités de police constituées, tel que prévu dans le Concept stratégique; 11. Demande à la Commission de soumettre des recommandations en vue de renforcer le mandat de l'AMISOM et d'autoriser l‟accroissement de son effectif à un niveau approprié pour la consolidation de la paix et la sécurité à Mogadiscio, au centre et au Sud de la Somalie et dans d'autres zones sécurisées. Le Conseil réitère ses appels antérieurs au Conseil de sécurité pour qu‟il adopte une résolution autorisant des mesures contraignantes qui faciliteront le contrôle de l‟accès aux ports de Barawe, Haradhere, Kismayo et Marka, ainsi qu‟une zone d'exclusion aérienne, afin de couper l‟approvisionnement en armes d‟ Al Shabaab; 12. Exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies, conformément à sa responsabilité principale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et à son intention exprimée d'examiner de manière approfondie la nécessité éventuelle d'ajuster l‟effectif des troupes autorisé pour l'AMISOM, tel que contenu au paragraphe 5 de la résolution 2010 (2011), d'autoriser, par conséquent, la révision et l‟expansion du dispositif de soutien des Nations unies autorisé par les résolutions 1863 (2009), 1964 (2010) et 2010 (2011), pour répondre, à partir des contributions statutaires au budget des Nations unies, aux besoins exprimés dans le Concept stratégique, y compris la fourniture de multiplicateurs de force, le déploiement de détachements de protection maritime de l‟AMISOM pour protéger les navires affrétés par l‟UNSOA, les indemnités dues aux troupes, le remboursement du matériel appartenant aux contingents, le déploiement d'Unités de police constituées (UPC), ainsi que l'intégration des troupes kenyanes à l'AMISOM; 13. Souligne, en outre, la nécessité pour la communauté internationale de saisir cette nouvelle opportunité résultant des récents développements en Somalie et de s'acquitter de ses responsabilités envers le peuple somalien, en particulier à travers une assistance humanitaire adéquate et un appui pour les activités de reconstruction,

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partout où celles‐ci peuvent être mises en œuvre, un soutien financier et technique à la mise en œuvre de la Feuille de route, le renforcement des capacités des Institutions fédérales de transition, y compris les forces nationales de sécurité somaliennes, et l'articulation d'une approche holistique pour faire face à la question de la piraterie au large des côtes de la Somalie, ainsi qu‟à travers la mobilisation des ressources financières et logistiques nécessaires qui permettront à l'AMISOM de mieux s'acquitter de son mandat, en attendant le déploiement d'une opération de maintien de la paix des Nations unies;

journalistique de haut niveau sur l‟Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), organisé par la Direction de l‟information et de la communication (DIC) et le Département de paix et de sécurité (DPS) de l‟Union africaine, en partenariat avec le Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix (ROP) de l‟Université de Montréal, qui s‟est tenu au siège de l‟UA, à Addis Abeba, Ethiopie, du 2 au 4 novembre 2011, sous le thème «Promouvoir la culture de la paix à travers les médias».

14. Encourage le Conseil de sécurité à examiner des options novatrices et orientées vers l‟action, y compris celle de transformer immédiatement une partie de l‟AMISOM, en particulier à Mogadiscio et ses environs, en une opération de consolidation de la paix des Nations unies, tout en poursuivant les efforts de l‟UA et du TFG sur le reste du territoire de la Somalie ; PSC/PR/COMM.(CCCII)

L‟issue de l‟atelier a été marquée par l‟adoption d‟une déclaration (ci-dessous). La soixantaine de participants venus des 15 Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l‟UA, les experts en communication, les représentants des organes de l‟UA et des Communautés économiques régionales (CER) ont réitéré, à travers cette déclaration, leur «engagement commun à œuvrer à l‟enracinement de la culture de la paix en Afrique». Tout en se félicitant de la création du réseau NetPeace, ils se sont engagés à «favoriser la circulation de l‟information entre l‟Union africaine et les médias, notamment dans le domaine de la paix et de la sécurité» et «à promouvoir les activités du réseau, à favoriser les synergies avec d‟autres réseaux de journalistes existant et œuvrant pour la paix et la sécurité sur le continent».

15. Encourage également la Commission à travailler activement avec le Secrétariat des Nations unies et les autres partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de trouver des solutions qui renforcent mutuellement la mise en œuvre du nouveau Concept stratégique de l'AMISOM et l‟état et le niveau de l'appui aux pays contributeurs de troupes et aux forces de sécurité et de police du TFG ; 16. Décide d'autoriser l'AMISOM à former et à déployer des détachements de protection des navires pour renforcer la sécurité et la sûreté des navires impliqués dans le transport de la logistique et les services destinés à la Mission et aux forces de sécurité et de police du TFG ; 17. Demande au Président de la Commission de transmettre ce communiqué au Secrétaire général des Nations unies, ainsi qu‟aux autres partenaires bilatéraux et multilatéraux ; 18. Décide de rester activement saisi de la question.

LANCEMENT DU RÉSEAU DES JOURNALISTES POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE

Le réseau NetPeace composé de journalistes spécialistes des questions de paix et de sécurité, du continent et de la Diaspora, a pour objectif principal de promouvoir et d‟enraciner la culture de la paix à travers le travail quotidien des journalistes. Après des élections démocratiques et transparentes, douze coordinateurs dont un président, un viceprésident et un secrétaire issus des cinq régions de l‟UA et de la Diaspora ont été élus. Mme Uduak Amimo, Experte des médias et provenant de la région de l‟Est a été élue présidente. M. Vincent Nkeshimana, Directeur de la Radio Isanganiro au Burundi et M. Nicolas Abena, Rédacteur en chef de I-Magazine ont été respectivement élus Vice-président et

Addis Abéba, le 4 novembre 2011 – Le réseau des journalistes pour la paix et la sécurité en Afrique (NetPeace) a été officiellement lancé le 4 novembre 2011 en marge de l‟Atelier

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[ 5 décembre 2011 Secrétaire du réseau NetPeace. Les coordinateurs régionaux du réseau PeaceNet sont les suivants : M. Jedna Deida (Mauritanie) et M. Ahmed Khalifa (Libye) pour la région Nord, M. El Hadj M Hameye Cissé (Mali) et M. Malcolm Joseph (Liberia) pour la région de l‟Ouest, M. Kadar Ali Diraneh (Djibouti) et Mme Uduak Amimo (Kenya) pour la région de l‟Est, M. Vincent Nkeshimana (Burundi) et M. Bernardino Ndze Biyoa (Guinée Equatoriale) pour la région Centre, M. Wisdom Mdzungairi (Zimbabwe) et M. Lungi Daweti (Afrique du Sud) pour l‟Afrique australe. Les représentants de la Diaspora, la sixième région de l‟UA, sont M. Nicolas Abena de I-Magazine et Mme Melissa Chemam de Vox Africa TV.

UNION AFRICAINE Lutte contre le Sida Discours de S.E. Jean PING, 1er décembre 2011 : Président de Commission de l’Union africaine, l’occasion de la célébration de Journée mondiale de lutte contre SIDA

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Aujourd‟hui 1er décembre 2011, nous commémorons encore, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Cette Journée a été proclamée par l‟Assemblée générale des Nations Unies pour permettre à ses pays membres de réfléchir et de faire le bilan des efforts de sensibilisation et d‟éducation des populations sur le VIH/SIDA, ainsi que de lutte contre la discrimination envers les personnes vivant avec cette maladie. Cette Journée offre aux populations du monde entier une occasion de s‟unir dans la lutte contre le VIH/SIDA. En effet, depuis la célébration de la première Journée mondiale contre le SIDA en 1988, le SIDA est devenu l‟un des problèmes les plus graves de notre époque car la bataille contre le VIH/SIDA ne peut pas être gagnée par les seuls individus, mais aussi grâce aux efforts concertés de tous les acteurs. Cette année, nous célébrons la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, pour rappeler aux dirigeants politiques les engagements qu‟ils ont pris et à nos partenaires au développement la nécessité de poursuivre la collaboration dans le cadre des efforts déployés aux niveaux mondial, continental, régional et national

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pour renforcer nos programmes de prévention, de traitement, de soins, de prise en charge et de soutien. La Journée mondiale 2011 a pour thème « Objectif : zéro. // Zéro nouvelle infection à VIH. // Zéro discrimination.// Zéro décès lié au sida. » Au cours des 30 dernières années, l‟Afrique a mené une lutte acharnée contre le fléau de VIH/SIDA. Avec seulement 11% de la population mondiale, le Continent compte encore 67% des personnes infectées de VIH, soit 22 millions 500 mille au total. L‟Afrique compte également environ 90% de femmes enceintes vivant avec le VIH, qui ont besoin d‟accès aux services de soins. Il convient de rappeler qu‟en juin 2006 à Abuja (Nigéria), nos dirigeants ont proclamé 2010, Année de l‟accès universel aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien pour le continent africain. Depuis lors, d‟importantes avancées ont été réalisées dans la lutte contre le VIH et le SIDA. De grands progrès ont été accomplis sur le Continent dans l‟action de lutte contre le SIDA, avec une baisse de plus de 25% de nouveaux cas de VIH dans 22 pays en Afrique. Au cours des années écoulées,

l‟Union africaine, en collaboration avec ses partenaires, a réalisé des progrès notables dans la sensibilisation et l‟atténuation des effets de la pandémie parmi les populations africaines. Les États membres africains progressent à grands pas vers l‟accès universel aux services de soins de santé en général et de VIH/SIDA en particulier. Il ne fait aucun doute que les engagements pris par nos dirigeants et l‟appui de nos partenaires internationaux ont été productifs. C‟est ici l‟occasion pour moi de rendre hommage à nos nombreux partenaires au développement qui, par leurs contributions, n‟ont cessé de soutenir l‟action de l‟Afrique face à cette maladie et pour nous féliciter de tous les efforts visant

à améliorer le traitement et la prise en charge des personnes séropositives. En dépit des progrès réalisés cependant, nous devons rester vigilants car beaucoup reste encore à faire pour réduire la stigmatisation, le nombre de nouvelles infections à VIH et pour permettre aux personnes vivant avec le VIH de vivre pleinement une vie heureuse. Ensemble et solidairement, nous, dirigeants du Continent, professionnels, secteur privé, société civile, personnes vivant avec le VIH, jeunes et moins jeunes pouvons mettre un terme aux nouvelles infections qui continuent d‟être plus nombreuses que les personnes commençant le traitement. En cette Journée mondiale contre le VIH/SIDA, réaffirmons tous notre engagement envers l‟objectif d‟éliminer les nouvelles infections chez les enfants et de garder leurs mères en vie. Intensifions nos efforts visant à permettre à toutes les femmes et à tous les enfants menacés de VIH d‟avoir accès aux services dont ils ont besoin. De toute évidence, la volonté politique et l‟engagement aux niveaux continental et international ne manquent pas pour réaliser d‟ici à 2015, l‟accès universel ainsi que les OMD de la santé, dont « la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme et autres maladies connexes ». Nous, en tant que dirigeants responsables, ne devons plus accepter de voir la génération future naître avec une maladie qui peut être évitée. Aussi bien les individus, les communautés, les entreprises que les pouvoirs publics ont tous la responsabilité de veiller à ce qu‟aucun Africain ne naisse plus avec cette maladie. Il nous appartient non seulement de prévenir personnellement et collectivement la transmission de la maladie à nos nouveaunés, mais aussi de fournir soins et services aux personnes vivant avec la maladie. La responsabilité nous revient également d‟assurer l‟accès au traitement de toutes les personnes qui en ont besoin et d‟éviter toute discrimination à l‟encontre des personnes vivant avec la maladie. De même, je voudrais encourager les médias, les communautés locales et les communautés religieuses à jouer leur rôle. Enfin, chacun de nous doit également comprendre que c‟est chacun de nous, moi, vous et nous tous qui pouvons mettre un terme au SIDA.

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[ 5 décembre 2011 Je suis convaincu que les fils et filles d‟Afrique, ensemble avec tous nos partenaires peuvent réaliser l‟ultime objectif : zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au SIDA et zéro discrimination. Nous, à l’Union africaine, nous nous engageons à faire de cet objectif une réalité. Je vous souhaite à tous une célébration couronnée de succès.

B to B M Thomas Lauruol En quoi consistent les activités de la société IP Conseil ?

La vocation du groupe I&P n‟a pas changé depuis ses origines : il s‟agit de financer et accompagner les PME-PMI africaines et d‟appuyer les entrepreneurs du continent. Aider les entreprises en Afrique, avec quels types de moyens et sous quelles formes ? Le vocabulaire me semble important : il ne s‟agit pas d‟une aide. On parle ici de partenariat dans la création et le développement des entreprises africaines. L‟initiative appartient aux entrepreneurs du continent. Nous jouons le jeu du capitalisme, un capitalisme à visage humain, à petite échelle, tourné vers la création d‟emplois et la production locale de biens et services. Les moyens que nous mettons en œuvre sont assez simples à comprendre : nous investissons sous forme de capital en prenant des participations minoritaires mais significatives. Nous partageons donc le

I&P Conseil est une société de management de fonds basée à Paris. Nous sommes 10. Nous gérons les investissements en capital d‟une société financière, Investisseur & Partenaire pour le Développement (I&P Développement). I&P Développement a été créée pour investir en Afrique subsaharienne dans les entreprises de taille moyenne et les institutions de microfinance dans une relation de partenariat à long terme. L‟équipe d‟I&P Conseil est en train de créer un second véhicule d‟investissement, I&P Afrique Entrepreneurs, qu‟elle gèrera également et qui aura une capacité financière de l‟ordre de 50 millions d‟Euros. Un véritable groupe I&P est donc en train de se constituer, avec une société de management et plusieurs véhicules d‟investissement, qui auront des modalités d‟intervention quelque peu différentes sur certains critères comme la rentabilité financière ou l‟impact social, mais une seule et même mission : contribuer à l‟émergence d‟un secteur privé pérenne en Afrique subsaharienne. A quand remonte sa création ? I&P Conseil et I&P Développement ont été créées en 2002. I&P Afrique Entrepreneurs est en cours de création. Quels en sont les fondateurs ? Le fondateur du groupe I&P est Patrice Hoppenot, l‟un des fondateurs du grand fonds d‟investissement européen BC Partners. Aujourd‟hui, le groupe est présidé par Jean-Michel Severino, ancien Directeur Général de L‟AFD. Et les vocations d’origine, …celles d’aujourd’hui ?

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risque et la rentabilité avec le ou les promoteurs. En contrepartie, nous exigeons une gouvernance d‟entreprise structurée et transparente et nous participons aux décisions stratégiques au sein des instances de cette gouvernance. Nous disposons également de lignes de subventions d‟assistance technique issues de l‟UE et de la BEI, qui nous permettent de répondre à des besoins précis des entreprises que nous accompagnons et de renforcer durablement leurs capacités. Aider et accompagner sur du court, moyen ou long terme ? Notre engagement se fait sur une période de cinq à sept années. Il s‟agit donc d‟un accompagnement de long terme extrêmement structurant pour l‟entreprise. A l‟issue de cette période, nous revendons nos parts ou nos actions, soit au promoteur, soit à un tiers investisseur, en accord avec le promoteur. La gestion de

cette sortie est fondamentale dans le modèle, et nous devons en avoir une vision claire au moment de notre entrée. Vous sollicitez des partenaires sur place ? Il se peut qu‟en plus du promoteur, le partenariat se noue avec des investisseurs locaux. D‟autres partenaires possibles sont également des acteurs privés internationaux du développement et de l‟investissement comme Danone.Communities, Oiko Credit ou Grameen-Crédit Agricole. Il nous arrive régulièrement d‟étudier des dossiers avec des fondations comme la fondation Gain ou la Bill & Melinda Gates Foundation. Quelle est votre fonction dans l’entreprise, qui nécessite des déplacements ? Quelle région d‟Afrique couvrez-vous ? Je suis Chargé d‟investissement. J‟ai la responsabilité, en lien étroit avec un Directeur d‟investissement, sur la zone que je couvre, soit le Bénin, le Togo, le Mali, le Niger et la RDC, de : Identifier les nouveaux projets ; Mener l‟instruction des dossiers, ce que l‟on nomme les due-diligence dans le jargon financier ; Négocier le partenariat ; Présenter le projet devant notre comité d‟investissement, seule instance décisionnaire de notre organisation ; Accompagner la croissance des entreprises dans lesquelles nous avons investi ; Négocier notre sortie à l‟issue de notre période de participation. L‟équipe d‟investissement est composée de 6 personnes. Nous nous sommes organisés géographiquement. Nous nous rendons sur place au moins une semaine par mois. Nous serons plus nombreux dans les prochains mois, puisque nous ouvrons un bureau à Accra et que nous en aurons bientôt à Dakar, à Yaoundé et à Tananarive. Comment les porteurs de projets peuvent –ils vous solliciter ? Les entrepreneurs peuvent visiter notre site Internet www.ip-dev.com et nous envoyer un Business Plan à l‟adresse qui y est indiquée, info@ip-conseil.com. Quels sont vos critères de sélection ? Sur quels types d’activités ? Nous n‟avons pas de secteurs d‟élection, même si nous intervenons beaucoup dans les secteurs de la santé, de l‟agroalimentaire et des matériaux de construction. Nous investissons également dans les institutions de microfinance qui ont un statut d‟entreprise privée, le plus souvent avec un opérateur reconnu comme ACEP ou FIDES. Nous encourageons les

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[ 5 décembre 2011 initiatives qui développent la transformation locale. Nous sommes également intéressés par les entreprises de services, comme les services financiers, l‟ingénierie ou la formation par exemple. Certaines activités, comme l‟immobilier ou le négoce pur, se prêtent mal à nos outils d‟intervention. Pour ce qui est des critères, le premier est géographique : nous intervenons en Afrique de l‟Ouest au Sénégal, au Mali, au Niger, au Tchad, au Ghana, au Burkina Faso, au Togo et au Bénin, en Afrique Centrale au Cameroun et en RDC, et enfin à Madagascar. Ce critère est élargi à toute l‟Afrique subsaharienne pour les institutions de microfinance. Un second critère est juridique : nous intervenons auprès de sociétés formalisées, de forme Société Anonyme de préférence. Le troisième critère est économique : nous investissons des montants compris entre 200 000 et 1 500 000 Euros. Avez-vous des conseils à formuler sur les méthodes en terme d’investissement ?

Excellence, pouvez-vous nous parler de la politique globale du gouvernement et des mesures de développement pour l’Economie du Bénin en particulier ?

BENIN Paris : Millennuim Challenge Account du Bénin

L’Accord de don quinquennal d’environ 307 millions de dollars US conclu entre le Millennium Challenge Corporation et le Gouvernement du Bénin vise à

Je vous remercie, déjà, de me laisser expliquer la politique de développement du gouvernement du Bénin. Le second mandat du Chef d‟Etat, le Dr Boni YAYI est placé sous le signe de la refondation. C‟est-àdire, très concrètement celui des réformes. Les conclusions du premier mandat ont permis de constater qu‟il était nécessaire de réinventer le socle de notre pays, au niveau moral, éthique, social, politique et économique. Et cela sous le signe de l‟ambition. La Constitution sera relue dans le sens d‟une meilleure application démocratique. D‟un point de vue économique, les réformes dans le domaine portuaire sont engagées. Il s‟agit d‟installer un climat de paix, de démocratie, d‟économie favorable

Nous n‟avons de conseils à donner à personne. Je peux par contre vous faire part de ma conviction que le capitalinvestissement est un outil formidable de développement des entreprises et que les chefs d‟entreprise africains, comme de tout pays d‟ailleurs, au-delà des craintes a priori légitimes suscitées par l‟ouverture de leur capital à un investisseur étranger, doivent y voir l‟opportunité d‟accélérer la croissance de leur entreprise beaucoup plus qu‟une menace. Les entrepreneurs que nous accompagnons aujourd‟hui nous le disent tous les jours. Quelles sont vos prévisions de croissance sur les 5 années à venir ? Comme je vous l‟ai dit, nous développons aujourd‟hui un nouveau véhicule d‟investissement, I&P Afrique Entrepreneurs. Avec ce véhicule, nous avons pour ambition de réaliser une dizaine d‟investissements par an. Nous allons nous implanter localement et quasiment doubler nos effectifs opérationnels. La demande est là : l‟Afrique subsaharienne est un continent qui entreprend, avec des opportunités dans tous les secteurs et des perspectives de croissance supérieures à la moyenne mondiale.

accroître les investissements et l’activité du secteur privé au Bénin. Le Programme à financer au titre de l’Accord de don (Programme) vise à lever les principaux obstacles à la croissance et soutient les améliorations d’infrastructures physiques et institutionnelles. Les projets inclus dans le Programme se complètent mutuellement, et MCC estime qu'ils contribueront ensemble à un taux de rentabilité économique (TRE) de 24%. Interview exclusive de Jean-Michel ABIMBOLA, Ministre délégué auprès du Président de la République en charge de l’Economie maritime et des Infrastructures portuaires, Président du Millennium Challenge Account.

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aux libres échanges. Le Bénin est naturellement de part son accès à la mer, un pays d‟économie maritime. Les deux piliers économiques du Bénin sont d‟ailleurs, cette économie maritime et celle de l‟agriculture. Je suis en charge de cette économie maritime et des infrastructures portuaires, et notre objectif est de faire du port de Cotonou le plus grand de la sousrégion c‟est-à-dire compétitif et moderne et le passage obligé d‟un certain nombre de pays. Et nous sommes à Paris, afin entre autre de rencontrer des investisseurs. J‟aimerais évoquer les trois réformes phares, du port de Cotonou. Nous avons d‟abord le guichet unique. Il s‟agit pour les usagers portuaires de pouvoir commencer et finir leurs formalités, à travers un seul guichet. Avec pour objectif de raccourcir les délais de ces formalités et ainsi gagner du temps donc de l‟argent et grâce à l‟économie numérique. Cela permettra de minimiser les contacts entre les explorateurs et les douaniers pour un

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[ 5 décembre 2011 contact zéro et afin de limiter les risques de corruption. Nous avons aussi créé un centre informatisé des camions gros porteurs. Aujourd‟hui en centre ville, réside Description Chronogramme Année 1($US Mil)

Année 2 ($US Mil)

Accès au Foncier

4,56

10,43

Accès aux Services Financiers

3,15

5,42

Accès à la Justice

3,83

7,85

Accès aux Marchés

9,45

30,13

Gestion du Programme & Audits

8,21

7,61

Suivi & Evaluation

3,19

1,69

Total Estimatif

32,39

63,13

un gros problème qui est le manque d‟espace... Il est impératif pour nous de maximiser l‟espace et nous devons éviter que le port soit engorgé par des camions gros porteurs. Les arrivées au port sont à ce jour encombrés par ces camions. Nous avons un projet en cours pour palier à ce problème qui est donc la construction de trois grands parkings aux portes de Cotonou. Le flux d‟arrivées des poids lourds devant être géré par un système GPS. C‟est notre deuxième réforme essentielle. Pour ce qui concerne la dernière réforme et qui est très médiatisée à ce jour, elle concerne le bureau de vérification des importations (importation, tracking des marchandises...) et pour éviter le déversement frauduleux de marchandises. Vous n‟ignorez pas que le port de Cotonou est le port du Burkina, du Niger, du Mali... Et la Fraude peut être importante puisque certains pays nous ont éclairés sur le fait que nous perdions les ¾ des recettes. La difficulté est là et le défi en jeu pour palier à cette défaillance absolument essentiel. Le gouvernement du Bénin est décidé à trouver tous les moyens pour faciliter le développement à tous les niveaux. En cela, l‟investissement pour la création d‟emplois et donc la réduction de la pauvreté. Et cela est possible grâce à l‟économie maritime et portuaire. L’idée de construire un périphérique routier ne permettrait-elle pas d’aider dans cet engorgement du trafic des gros porteurs ? Oui, vous avez raison. Nous avons plusieurs projets. Je voulais vous signaler que dans le cadre des réformes engagées, nous avons décidé de travailler sur le

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ferroviaire et afin de limiter l‟entrée des camions dans l‟enceinte portuaire. Idéalement, il faudrait que toutes les marchandises soient évacuées par le rail et via le transit Total de contai ners. Année Année Année La 3 4 5 voie ($US ($US ($US routièr Mil) Mil) Mil) e est essenti 8,55 7,37 5,11 36,02 elle pour accéd 5,41 4,71 0,96 19,65 er aux ports, évide 9,06 6,97 6,56 34,27 mment . Le Bénin 66,29 62,36 1,22 169,45 est en chanti er 7,75 7,73 7,83 39,13 concer nant la constr uction 1,24 1,24 1,42 8,78 de voies 98,30 90,38 23,10 307,30 routièr es. Et ce deuxième quinquennat va permettre de poursuivre les investissements dans ce domaine. Excellence, vous parlez de Nouvelles Technologies qui sont un progrès évidemment, mais n’était-ce pas un risque de disparition de certains métiers ? Déjà, concernant les réformes liées aux nouvelles technologies, elles sont concrètement et essentiellement, liées à la lutte contre la corruption. Une loi vient d‟être votée à l‟Assemblée nationale à cet effet. Concernant l‟emploi des jeunes, c‟est une priorité pour notre gouvernement. et celui du Chef d‟Etat. Nous avons un Ministère en charge de cet aspect et très actif. Si certains métiers sont perdus, Les Nouvelles Technologies en créent d‟autres et c‟est une évolution de la société. A charge de nos Etats d‟orienter nos jeunes, vers les métiers des nouvelles technologies de l‟information et de mettre à leur portée des outils de communication à distance. Il est important de ne pas tout informatiser et pour ne pas détruire certains emplois. C‟est une priorité du gouvernement et il y aura un bon équilibre... A travers, le programme du MCA-Benin, combien d’emplois nouveaux prévoyezvous ? Vous me permettrez de vous dire, que nous n‟avons pas estimé de façon précise le nombre de création d‟emplois. Le Ministère de l‟Emploi est entrain d‟agglomérer un certain nombre d‟informations qui permettra de donner des chiffres précis et non des estimations qu‟il faudra réajuster. Quelles sont les conséquences de la

crise en Côte d’Ivoire pour le gouvernement du Bénin ? Ce n‟est pas le Bénin, qui a profité de la crise de ce grand pays qui est la Côte d‟Ivoire. Votre Voisin qui est le Nigéria, est doté d’un immense port ? Vous comptez pénétrer dans l’économie nigérienne ? Le Nigéria c‟est un pays immense avec 150 millions d‟habitants et des infrastructures immenses. Et les infrastructures nigériennes ne suffisent pas pour opérer aux échanges fluides face aux besoins d‟importations, de commerce extérieur et d‟échange. Et les nigériens utilisent déjà le port de Cotonou. Le Bénin a t’il mieux résisté à la crise que d’autres selon vous ? Le Bénin est un exemple dans bien des domaines, et la Présence du Chef d‟Etat le Dr Boni YAYI parmi quatre Chefs d‟ Etat d‟Afrique lors d‟une rencontre avec le Président OBAMA a fait notre fierté. Et je pense que les investisseurs seront de plus en plus nombreux. Pour répondre à votre question oui, le Bénin a mieux résisté à la crise mais pas suffisamment pour faire reculer la pauvreté. Et notre programme de réformes en cours vise à assainir l‟environnement pour une croissance de l‟ordre de 5, 6, 7 %. Le Président Dr Boni YAYI aime parler de croissance à deux chiffres. Oui, cela est nécessaire. Et c‟est notre motivation. Nous sommes aujourd‟hui à 2, 8. Les réformes doivent nous permettre de réaliser cette croissance à deux chiffres durant les 5 prochaines années. La crise financière actuelle a t’elle fait des collatéraux ? Oui, bien entendu. Du fait que nous ne soyons pas intégrés totalement dans la finance globale, nous a curieusement protégé. Mais à partir du moment où un certain nombre de pays partenaires sont touchés de plein fouet, la réduction de leurs capacité d‟investissement se fait sentir indirectement. Dans le cadre, de crédits octroyés par le FMI au gouvernement du Bénin, n’avez vous pas de crainte quant au fléau de la corruption ? Avez-vous dans ce cadre, pris toutes les mesures pour une corruption zéro ? Je souhaite qu‟un pays puisse se prévaloir d‟une corruption zéro. Nous sommes en droit de l‟espérer. C‟est un défi pour le gouvernement et toutes les réformes en cours sont faites pour atteindre cette ambition... Pour finir, quels vœux formulez-vous pour le Bénin ? Déjà, je formule celui que le Bénin puisse nourrir toutes ses populations. Et je formule aussi celui du Chef de l‟Etat, est qui est celui de voir le Bénin devenir un grand pays émargeant.

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[ 5 décembre 2011 Et enfin, je vous remercie de m‟avoir donné l‟occasion de m‟exprimer.

Monsieur Samuel Batcho, Coordinateur national du Millennuim Challenge Account du Bénin L’Accord de don quinquennal d’environ 307 millions de dollars US conclu entre le Millenium Challenge Corporation et le Gouvernement du Bénin vise à accroître les investissements et l’activité du secteur privé au Bénin. Le Programme à financer au titre de l’Accord de don (Programme) vise à lever les principaux obstacles à la croissance et soutient les améliorations d’infrastructures physiques et institutionnelles. Les projets inclus dans le Programme se complètent mutuellement, et MCC estime qu'ils contribueront ensemble à un taux de

de ce qui a été fait depuis 5 ans et qui découle naturellement du programme, qui est essentiellement constitué de réformes. Celles-ci sont dans le domaine de l‟administration tant au niveau du foncier, des services financiers, de la justice ou aussi de l‟accès au marchés financiers dans le cadre du développement du port de Cotonou. Il faut dire que nous avons atteint des résultats que nous estimons à 95% de nos objectifs. Concernant l‟insécurité foncière, nous avions constaté que l‟insécurité foncière était un réel obstacle à l‟investissement et les reformes entreprises dans ce domaine avaient pour objectif de lever ces réformes. Il s‟ agissait de mettre en place toute la réglementation basée sur une politique bien déterminée par le gouvernement, celle de la transformation des titres de permis d‟habiter en titre de propriété avec une vraie procédure aussi bien pour le milieu rural que urbain. Et il faut dire que pour le milieu rural il n‟y avait pratiquement aucun titre qui permettait de sécuriser sa terre. Et cet effet, nous avons

notaires et toutes les professions de justice et a aussi développé la gestion informatisée des dossiers afin qu‟au moment de la programmation des audiences, le public concerné puisse suivre en ligne et par internet l‟évolution de sa situation et aussi les conclusions du Président. Cela permet à la justice d‟aller beaucoup plus vite. Et cela est une excellente chose et nécessaire pour les investissements. Etes-vous satisfait de votre compte rendu ? Ce programme nous a permis un certain nombre de constructions. Nous avons par exemple bénéficié de 4 tribunaux de première instance, 2 cours d‟appels et d‟un centre de documentation informatisé et mis en ligne. Ce que nous avons fait est supporté par Les Nouvelles Technologies de l‟Information. Qu’entendez-vous par excès aux marchés financiers ? Le port de Cotonou est le poumon de notre économie et à cet effet, nous avons engagé les réformes afin d‟en assurer le développement. Au niveau de la gestion du port lui -même, des procédures de déploiements et nous nous acheminons vers l‟adoption d‟un code douanier moderne avec entre outre l‟appui de l‟Organisation mondiale des douanes. Le port de Cotonou bénéficie d‟un atout géostratégique exceptionnel et d‟autre part le port du Nigéria est très engorgé, ce qui permet au port de Cotonou de trouver une place de premier plan pour l‟import-export. Et, il est nécessaire de le développer. Nous l‟avons prolongé de 300 mètres en mer. Pouvez-vous nous parler des coûts de façon globale ? Nous avons reçu de notre partenaire américain 307 millions de dollars US avec une contre-partie du gouvernement béninois.

rentabilité économique (TRE) de 24%. Le Programme du Bénin pour le Millennium Challenge Account est une série d'investissements stratégiques visant à améliorer les infrastructures physiques et institutionnelles de base et à accroître l'investissement et l'activité du secteur privé. Le Programme comprend quatre Projets : "Accès au Foncier’’, "Accès aux Services Financiers", "Accès à la Justice" et "Accès aux Marchés". Vous êtes à Paris à l’occasion du Millenuim Challenge Account du Bénin, dont vous êtes le Coordinateur national. Quel bilan faites-vous à ce jour ? Nous avons démarré effectivement il y a 5 ans à Paris en réunissant des chefs d‟entreprises français afin de leur expliquer la mise en ouvre du programme et les objectifs que nous en attendons. Aujourd‟hui, il s‟agit d‟expliquer l‟ensemble

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élaboré les plans fonciers ruraux qui ont généré des titres ruraux qui ont une vraie valeur réglementaire. Comment avez-vous pu départager les membres d’une terre lorsque qu’ils étaient plusieurs ? Il faut savoir, déjà, qu‟effectivement en Afrique, cette situation se produit souvent. Aussi de façon très pragmatique, nous avons pris en compte le lègue, l‟héritage mais aussi les droits délégués qui sont par exemple l‟exploitation de la terre. Il s‟agissait que la terre soit un acte monnayable. Et en prolongement de cette micro finance, l‟accès au marché financier facilité. C’est sans doute pour cela que vous évoquez, la justice comme essentielle dans vos réformes ? Oui, MCA a investi beaucoup dans la formation des juges, des avocats, des

Le rendu a t’il était positif en France ? Oui, les hommes d‟affaire étaient au rendez-vous. Pour vous, le Bénin est donc un risque positif ? Est-ce que cela est un risque ? Non plutôt des conditions et très favorables ...comme la création d‟une société en 24 heures. Le Programme en chiffres Le Programme devrait pouvoir atteindre jusqu‟à cinq millions de bénéficiaires et sortir environ 250.000 Béninois de la pauvreté d'ici 2015. De manière spécifique, le « Projet Accès au Foncier » devrait aider 115.000 ménages ruraux et urbains à jouir d‟un droit de propriété plus sécurisé et plus utile; contribuer à réduire de 50% les litiges fonciers, et entraîner une augmentation de 10% de l'investissement dans le foncier rural et un accroissement de 20% de l'investissement dans l'immobilier urbain.

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[ 5 décembre 2011 Le « Projet Accès aux Services Financiers » vise à étendre les services financiers aux MPME de près de 60 millions de dollars (un montant trois fois supérieur au financement du Projet), augmentant ainsi la valeur ajoutée des MPME et les revenus des pauvres qui sont propriétaires, employés, ou entretenant un lien d‟affaires avec ces entreprises. Le « Projet Accès à la Justice » devrait bénéficier à près de 2,38 millions de Béninois en rapprochant les tribunaux des populations rurales et en les rendant plus réactifs et efficaces. Enfin, un port plus efficace contribuera à une valeur ajoutée pour l‟importateur et l‟exportateur en réduisant les coûts de transport et en relevant la qualité des opérations portuaires. La réduction attendue des coûts de transport pourrait se répliquer sur la chaîne des grossistes aux commerçants et, finalement, induire une baisse des prix à la consommation. Il est envisagé une augmentation de la plus-value à travers des emplois dans la transformation du poisson et les opérations portuaires grâce aux aménagements de plusieurs composantes infrastructurelles.

Humanitaire et Développement Le HCR lance une campagne pour lutter contre l’apatridie Aujourd'hui, à travers le monde, il y a des millions de personnes qui vivent au ban de la société. Administrativement, ils n'existent pas. Ils ne sont citoyens d'aucun pays, ils sont apatrides. Le HCR est l'institution des Nations Unies mandatée pour prévenir et réduire l'apatridie. Le 25 août, a été lancée une campagne visant à faire connaître cette situation souvent ignorée et à diminuer le nombre d'apatrides dans le monde. Cette campagne débutera quelques jours avant le 30 août, date du cinquantième anniversaire de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie. L'apatridie a de nombreuses causes, dont beaucoup découlent des normes juridiques, mais ses conséquences peuvent être dramatiques au niveau humain. Les apatrides ne sont techniquement citoyens d'aucun pays, ils se voient donc souvent refuser les droits fondamentaux et l'accès à l'emploi, au logement, à l'éducation et aux soins de santé. Parfois, ils ne peuvent pas posséder de biens, ni ouvrir un compte en banque, se marier ou enregistrer la naissance d'un enfant. Certains subissent de longues périodes de détention car ils sont dans l'impossibilité de prouver leur identité ou leur origine. « Ces personnes ont désespérément besoin d'aide car vivre dans un vide juridique relève du cauchemar », a déclaré António Guterres, Haut Commissaire des

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Nations Unies pour les réfugiés. « Cela en fait des populations parmi les plus exclues au monde. Au-delà des souffrances causées aux apatrides eux-mêmes, la marginalisation de groupes entiers à travers plusieurs générations crée de fortes tensions dans les sociétés où ils vivent et c'est parfois une source de conflit. » Le HCR estime à 12 millions le nombre d'apatrides dans le monde. Néanmoins, du fait de la nature même du problème, il est difficile de les compter avec précision, ce qui est l'un des principaux obstacles au règlement de la question. Des informations contradictoires étant combinées aux différentes définitions de l'apatridie, la vraie dimension du problème demeure difficile à saisir. Pour surmonter ces écueils, le HCR s'efforce de mieux faire connaître la définition juridique internationale de l'apatridie, tout en améliorant ses propres méthodes de recueil de données sur les populations apatrides. Si l'on commence à peine à comprendre l'ampleur du phénomène de l'apatridie dans le monde, le HCR a constaté que le problème était particulièrement aigu en Asie du Sud-Est, en Asie centrale, en Europe de l'Est et au Moyen-Orient. Néanmoins, des poches d'apatridie existent dans le monde entier et c'est un problème qui dépasse toutes les frontières sans distinction de milieu. Nouveaux États La sécession d'une ou de plusieurs parties d'un territoire comporte un risque d'exclusion de certaines personnes en matière de droit à la nationalité si ces problèmes ne sont pas pris en compte suffisamment tôt dans le processus de séparation. La communauté internationale s'est félicitée de la naissance du Soudan du Sud en juillet, mais il reste à observer comment les nouvelles législations en matière de nationalité seront appliquées au Soudan et au Soudan du Sud. « L'éclatement des États, la formation de nouveaux pays, le transfert de territoires et la délimitation de nouvelles frontières ont été les principales causes de l'apatridie au cours des vingt dernières années. On a dénombré beaucoup de laissés-pourcompte, sauf lorsque de nouvelles législations ont été préparées avec soin », rappelle Mark Manly, le chef de l'Unité de l'Apatridie à la Division de la Protection Internationale, au HCR. Dans les années 90, la désagrégation de l'Union soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie a rendu des centaines de milliers de personnes apatrides dans toute l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, les groupes ethniques et sociaux marginalisés étant frappés le plus durement. Alors que la plupart des cas ont été résolus dans ces régions, des dizaines de milliers de personnes demeurent apatrides ou risquent de le devenir. Femmes et enfants en situation de risque Une conséquence malheureuse de l'apatridie amène cet état à se perpétuer.

Dans la plupart des cas, si les parents sont apatrides, les enfants le sont également dès leur naissance. Par conséquent, une nouvelle génération se retrouve aux prises avec la pauvreté et l'exclusion qui vont de pair avec l'apatridie. Sans nationalité, il est extrêmement difficile pour les enfants de fréquenter l'école ou de bénéficier d'autres services essentiels. Le problème est aggravé par la discrimination dont souffrent les femmes. Elles sont particulièrement vulnérables à l'apatridie. Une enquête du HCR a révélé qu'au moins 30 pays conservent des lois sur la citoyenneté qui exercent une discrimination à l'encontre des femmes. Dans certains pays, les femmes, ainsi que leurs enfants plus tard, courent un risque élevé de devenir apatrides si elles épousent un étranger. De nombreux Etats ne permettent pas non plus à une mère de transmettre sa nationalité à ses enfants. Heureusement, les États tendent de plus en plus à remédier aux inégalités discriminatoires à l'égard des femmes dans les lois sur la citoyenneté. Des pays aussi divers que l'Égypte (2004), l'Indonésie (2006), le Bangladesh (2009), le Kenya (2010) et la Tunisie (2010) ont amendé leur législation pour accorder aux femmes des droits égaux à ceux des hommes pour le droit de conserver sa nationalité ou de la transmettre à leurs enfants. Modifier les lois sur la citoyenneté discriminatoires à l'égard des femmes est un objectif particulier des activités du HCR, pour le cinquantième anniversaire de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie. Discrimination ethnique Une caractéristique sous-jacente dans la plupart des cas d'apatridie est la discrimination ethnique et raciale qui aboutit à l'exclusion, quand la volonté politique fait défaut pour résoudre le problème. Les groupes exclus de la citoyenneté depuis que des États ont accédé à l'indépendance ou établi qui sont leurs citoyens comprennent les résidents musulmans (Rohingya) du nord de l'État de Rakhine au Myanmar, certaines tribus montagnardes en Thaïlande et les Bidoon dans les États du Golfe. Alors que la plupart des Roms possèdent la citoyenneté des pays où ils vivent, des milliers d'autres demeurent apatrides dans plusieurs pays d'Europe. Souvent, ces groupes se sont marginalisés au point où, lorsque la législation change et leur accorde l'accès à la nationalité, ils se heurtent à des obstacles majeurs pour obtenir gain de cause. Ces derniers mois, la Croatie, les Philippines, le Turkménistan et le Panama ont pris la décision historique d'adhérer aux deux traités internationaux sur l'apatridie ou au moins à l'un d'entre eux. Du fait des questions politiques sensibles qui l'entourent, la question de l'apatridie n'est pas jugée prioritaire dans de nombreux pays. Le nombre de signataires des deux conventions sur l'apatridie est un indicateur de l'engagement international. Au 25 août 2011, seulement 66 Etats ont adhéré à la Convention de 1954 relative au

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[ 5 décembre 2011 statut des apatrides, définissant qui est un apatride et établissant des normes minimales de traitement. La Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie, qui fixe des principes et un cadre juridique pour prévenir l'apatridie, ne compte que 38 signataires. Le nombre des Etats membres des Nations Unies est de 193. « En 50 ans, ces conventions n'ont attiré qu'un petit nombre d'États », déplore le Haut Commissaire António Guterres, qui exhorte davantage d'Etats à adhérer à ces traités. « Il est déplorable que des millions de personnes vivent sans nationalité, un droit humain fondamental. L'envergure de ce problème et ses effets désastreux sur les personnes concernées passent presque inaperçues. Nous devons changer cela et les gouvernements doivent agir pour réduire le nombre des apatrides. » Si des situations d'apatridie ont été résolues, beaucoup reste encore à faire. Pour les 50 ans de la Convention de 1961, le HCR souhaite placer la question à l'ordre du jour du débat public, encourager les États à adhérer aux deux conventions sur l'apatridie, réformer les lois sur la nationalité et mettre en œuvre des mesures complémentaires pour éliminer l'apatridie.

Action Contre la Faim Benoit MIRIBEL Depuis juin 2010, je suis Président Quelle est votre fonction ? Et votre parcours ? Depuis juin 2010, je suis Président d‟Action contre la Faim (ACF), fonction qui s‟inscrit dans la continuité d‟un parcours marqué par l‟intérêt pour les questions liées à l‟international et au développement. C‟est ce qui a guidé mes études (en politique et relations internationales) et les fonctions que j‟ai exercées à l‟Institut Bioforce Développement (un centre de formation professionnelle et d'orientation pour les acteurs de la solidarité), à la Fondation Mérieux, fondation spécialisée dans la lutte contre les maladies infectieuses notamment dans les pays en développement et bien sur à Action contre la Faim. A ACF, j‟ai été responsable de programmes pour l'organisation (Angola, Birmanie, Bosnie, Cambodge, Laos et Mozambique) avant de devenir Directeur de la Communication et du Développement, et finalement président.

de l‟urgence et des situations de post-crise. Je suis aussi membre de (Re)sources, un réseau d‟échanges et de réflexions sur les problématiques de développement durable, d‟accès à l‟eau et aux services essentiels dans les pays émergents. Mon intérêt pour les questions liées aux enjeux de l‟action humanitaire, mais aussi aux problématiques liées aux droits de l‟Homme et au développement m‟ont également mené à être membre du Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI), de la Commission Nationale des Droits de l‟Homme, (CNCDH) et de la Commission du Livre Blanc du Ministère des Affaires Etrangères. A quant remonte la Création de "Action contre la faim" ? L'organisation humanitaire Action contre la Faim a été créée en 1979. Quels en en sont les initiateurs ? Une légitimité ? De quel ordre ? Action internationale contre la Faim est née dans le contexte de la crise afghane en 1979. A son origine : un groupe d'intellectuels français dont Françoise Giroud, Bernard-Henry Lévy, Marek Halter, Alfred Kastler (Prix Nobel de physique), Guy Sorman, Robert Sebbag, ainsi qu'un certain nombre de médecins, journalistes, écrivains. ACF est une Organisation Non gouvernementale (ONG) reconnue d‟utilité publique. C‟est une association apolitique, non confessionnelle et non lucrative. Elle a été fondée dans le but d‟éradiquer la faim de manière globale, durable et efficace dans le monde. Alors qu‟en effet jusque là la lutte contre la faim était intégrée dans des combats plus généraux (lutte contre la pauvreté, lutte

pour la santé, etc...), cette organisation se consacre exclusivement au problème de la faim dans le sens le plus large. Pouvez-vous définir le champ d'actions de "Action contre la faim" ? Avec des partenaires ? Et peut être des soutiens de quel ordre ? La vocation d‟ACF est d‟agir concrètement sur le terrain pour faire reculer la faim et la malnutrition et témoigner sur le sort des populations. Son objectif est de combattre ce fléau sur tous les fronts par des opérations d'urgence, pour subvenir aux besoins vitaux des populations les plus vulnérables, et par des programmes de post-crise et de long terme pour favoriser l'autonomie des populations. Sa mission consiste à sauver des vies par la prévention, la détection et le traitement de la malnutrition. Elle centre son intervention sur une approche intégrée, prenant en compte divers secteurs : Nutrition, santé, pratiques de soins, Sécurité alimentaire et moyens d‟existence Eau, assainissement et hygiène Plaidoyer et sensibilisation. Les projets d‟ACF sont mis en œuvre grâce à la contribution de ses différents partenaires : des particuliers, des partenaires privés, des partenaires publics français et internationaux et des partenaires techniques. Quels pays soutenez-vous en particulier ? Pour quel type de projets ? De quels montants ? Action Contre la Faim est présente dans plus de 40 pays afin d‟assurer sa mission pour sauver des enfants et des familles atteintes de malnutrition. Cependant, des urgences telles qu‟une catastrophe

Aujourd‟hui, j‟exerce la fonction de président d‟ACF bénévolement, conjointement à mes responsabilités de Directeur général de la Fondation Mérieux. J‟anime également le GRUPC, Groupe de Réflexion « Urgence et Post-Crise », dont l‟objectif principal est de favoriser une réflexion transversale entre les différents types d‟acteurs intervenant sur les terrains

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[ 5 décembre 2011 concernées par les enjeux de la sécurité alimentaire. Uniquement des moyens sur fonds propres ACF sont engagés pour l'instant dans cette opération de plaidoyer.

naturelle ou une famine peuvent nous conduire à nous focaliser sur un pays ou une zone géographique en particulier. Actuellement, la Corne de l‟Afrique subit une importante crise qui nécessite une forte mobilisation. ACF mène des programmes sur le terrain afin de répondre au mieux à cette crise régionale en Somalie, à Djibouti, en Ethiopie et au Kenya. Parallèlement, elle poursuit dans le monde ses programmes à moyen et long terme. Les types de projets effectués sont triples : tout d‟abord, en réponse à l‟urgence, ACF répond aux besoins immédiats des familles souffrant de malnutrition grave, à travers des programmes nutritionnels. Au-delà du court terme, il est aussi fondamental de mettre en place des programmes visant le long terme. Des programmes de sécurité alimentaire permettent de réinvestir dans les moyens de subsistance. Par exemple, nous aidons les agriculteurs et les éleveurs à reconstituer leurs capacités de production, à développer de nouvelles sources de revenus et à retrouver une autonomie. Des programmes d‟eau, d‟assainissement et d‟hygiène ont également pour but de limiter l‟aggravation de la situation en termes de pénuries d‟eau, à limiter la propagation de maladies telles que le cholera, la diarrhée ou autres, et à stocker l‟eau des futures pluies.

En 2010, les dépenses opérationnelles à l‟international se sont élevées à 60,5 millions. A titre d‟exemple, le séisme ayant touché Haïti le 12 janvier 2010 a nécessité un accroissement important de nos activités dans ce pays. Le volume opérationnel en 2010 y a atteint 19 millions d‟euros. Quel est votre rôle dans le programme Feedin G 20 ? Qui vous accompagne dans ce projet ? Pour sensibiliser les dirigeants du G20, avec des moyens de quel type ? ACF est à l'initiative de la démarche Feeding G20. On y est accompagné par la plupart des ONG internationales

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Quels sont alors vos objectifs ? A court et moyen terme ? Développer un plaidoyer à la hauteur des activités conduites par ACF sur le terrain. Chaque jour, nos équipes interviennent pour secourir les populations affectées par la faim et la malnutrition. Nous savons soigner cette maladie. Cependant, les humanitaires ne peuvent, seuls, mettre fin au fléau de la malnutrition. C‟est pourquoi, notamment dans le cadre de FeedinG20, nous souhaitons plaider pour une implication réelle des Etats sur la question de la faim, induite par des décisions politiques ou économiques. Sinon, nous continuerons à affronter des famines et des crises alimentaires. Avez-vous un ou plusieurs messages personnels à faire passer ? Lesquels ? Vous verrez notre message à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Alimentation le samedi 15 Octobre prochain: Pas de fatalité contre la Faim !

Patrimoine Sans Frontières Jad TABET, Vice-président de PSF A quand remonte l'association Patrimoine sans frontières " ?

"

Patrimoine sans frontières a été créée en 1992 avec le soutien du Ministère de la Culture. Aujourd'hui, l‟association Patrimoine sans frontières est une association à but non lucratif de droit français, régie par la loi du 1er juillet 1901. C‟est une organisation de solidarité internationale à caractère humanitaire et culturel ayant vocation à intervenir à la suite de situations de crise. Qui en sont les fondateurs, pour quel motif à l'origine ? Patrimoine sans frontières n'aurait jamais vu le jour sans l'énergie et la volonté de François Bloch-Laïné, ancien résistant, haut fonctionnaire et animateur important

du mouvement associatif humanitaire en France.

à

vocation

En 1991, il se voit confier par Jack Lang, alors ministre de la Culture, et Christian Dupavillon, directeur du Patrimoine, une mission totalement novatrice : faire du patrimoine mondial une cause à dimension humaniste, voire humanitaire. Il demande alors à Frédéric Edelmann, membre fondateur d‟Arcat-Sida et journaliste, de s‟associer à ses efforts pour construire l‟association Patrimoine sans frontières. Autour de François Bloch-Laîné, premier président de l'association, et de Frédéric Edelmann, secrétaire général, un groupe se constitue composé au départ de l‟architecte Bertrand Bonnier, de l‟attachée de presse Claudine Colin, et de la cinéaste Dominique Gros. Frédéric Edelmann puis Béatrice de Durfort succèdent à François Bloch-Laïné de 1997 à 2009. En juin 2009, Henri Simon est élu président. Quelle est votre fonction au sein de "Patrimoine sans frontière" ? Je suis membre du Conseil d‟Administration de Patrimoine sans Frontières depuis la fondation de l‟association en 1992. J‟occupe actuellement la fonction de Vice-président. Comment est organisée l'association en interne ? Patrimoine sans frontières est une association loi 1901. Aujourd'hui, le comité de parrainage est composé par Renaud Donnedieu de Vabres, de Pierre Consigny et de Jean Musitelli. Elle s'organise autour d'un conseil d'administration composé de 18 personnalités expertes dans les différents champs du patrimoine (architecture, ethnologie, muséologie, gestion de projet, communication…). Le bureau se compose d'un président, Henri Simon, de deux viceprésidents, Alexandrine de Mun et Jad Tabet, d'un secrétaire général, Pierre Jaillard et d'un trésorier, Jean-Claude Dalesme. Enfin, Benjamin Hecht est salarié à plein temps de l'association depuis avril 2011. Quel type de projets soutenez-vous ? Comment les sélectionnez- vous ? La sélection des projets se base sur la charte du patrimoine. Par le biais de la charte, nous soutenons des projets où les notions d'identité culturelle, d'universalité et de diversité tiennent une place centrale. La défense du patrimoine est toujours humaniste; mais elle est humanitaire lorsqu‟elle s‟applique aux plus déshérités,

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[ 5 décembre 2011 dont le patrimoine est principalement culturel, comme ce fut le cas lors de la mission d'urgence que nous avons effectué en 2009 en Haïti. Nous intervenons le plus souvent dans des contextes de sorties de crises, de conflits ou de catastrophes mais également dans le cas de patrimoines oubliés ou en déshérence. Dans ces cas de figure, l‟urgence est bien souvent de restituer une part de l‟identité collective et d‟en permettre la réappropriation par ses dépositaires naturels. C'est aussi pour cela que Patrimoine sans frontières n'agit que sur la demande des populations. Ce positionnement est pour nous le meilleur moyen de construire une démarche synergique de développement durable articulée autour du patrimoine. Dans ce cadre, la création artistique joue un rôle important, le rôle de "passeur" entre le passé, le présent et le futur d'un territoire et de son patrimoine. C'est pourquoi la création artistique tient également une place importante dans la charte du patrimoine. Votre domaine d'intervention est-il international ? Quelles régions en particulier pour quel projet, à titre d'exemples ? Notre champ d'action est effectivement à l'échelle internationale. Nous avons travaillé et travaillons dans différentes régions du monde, principalement dans les Balkans, en Europe orientale, au ProcheOrient et en Afrique. Dans les Balkans, région où nous avons effectué de multiples actions, nous avons monté par exemple en Albanie le projet Voskopoë sans frontières 2004 qui visait à sensibiliser la population à la protection d‟un patrimoine oublié et à promouvoir une démarche de protection paysagère. Ce projet a permis de sauver et de restaurer l‟église Saint Athanase, la « Sixtine des Balkans » en collaboration avec l‟Institut National du Patrimoine. De 2009 à 2010 nous sommes intervenus au Kosovo pour la restauration de l'Église de Prizren brûlée lors des violences de 2004. Ce programme s'est inscrit dans le cadre d‟un projet conjoint du Ministère des Affaires Étrangères de la République fédérale d‟Allemagne et du Ministère des Affaires Étrangères de la République française, suite à la Conférence des donateurs organisée par l‟Unesco en 2005. Patrimoine sans frontières a été désignée comme opérateur du projet et a réuni une équipe pluridisciplinaire composée de spécialistes français, kosovars, albanais, italiens et turcs. Le projet a été effectué sous la coordination scientifique et technique de Patrimoine sans frontières et

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en étroite collaboration avec l‟Institut de protection des Monuments de Prizren et la Direction du Patrimoine du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports du Kosovo. En Biélorussie, de 2002 à 2007, alors que la communauté internationale semblait avoir oublié Tchernobyl et que la situation était toujours préoccupante, nous avons participé au programme CORE (Coopération pour la Réhabilitation des Conditions de vie dans les Territoires Contaminés) dans le volet "Éducation et mémoire" à travers deux projets. Le premier, intitulé "Villages perdus", s'est articulé autour d'un processus participatif de collecte de témoignages sur les villages disparus suite au drame. Le projet a débouché sur la réalisation d'une exposition de commémoration des 20 ans à Braguire en juin 2006 et l'édition d'un catalogue et d'un DVD. Le second projet, Dis-moi nuage, consistait en la réalisation de contes illustrés par des enfants de différents pays autour du thème du passage du nuage radioactif. Au Proche-Orient, nous avons essentiellement travaillé au Liban sur dans le cadre de la situation post-guerre. Nous avons mené en 1993 une action de sensibilisation et d‟alerte pour la préservation du patrimoine dans le cadre du projet de reconstruction du centre-ville de Beyrouth. Nous sommes également intervenus dans le village de Salima, village de la montagne libanaise habité par des druzes et des chrétiens, qui a connu des destructions importantes et un exode des populations. Afin de favoriser le retour des habitants déplacés, Patrimoine sans frontières s‟est investi dans une action de sensibilisation et de réappropriation de l‟espace public par les deux communautés et dans une démarche de création contemporaine axée sur la reconstruction des fontaines du village. Nous avons également mis en place, de 2001 à 2003,

une procédure de conseil aux habitants pour accompagner la reconstruction dans le respect de l‟héritage patrimonial. Patrimoine Sans Frontière a également piloté avec succès l‟inscription de la Foire internationale de Tripoli, œuvre majeure de l‟architecte brésilien Oscar Niemeyer menacée de destruction par un projet immobilier, sur la liste 2003 du World Monument Fund des 100 sites les plus en danger dans le monde. Suite à cette campagne, le projet immobilier a été abandonné. Quelles actions avez-vous soutenu en Afrique ? Nous avons soutenu trois projets en Afrique. Deux se situaient à Madagascar et un s'est déroulé au Cameroun. En 2006, Patrimoine sans frontières, en partenariat avec l‟Institut d‟Etudes supérieures des arts s‟est engagé aux côtés des Amis du patrimoine de Madagascar afin de restaurer et sauvegarder le palais de justice royal de Madagascar, un bâtiment emblématique de l‟architecture du Rova (Tananarive). Patrimoine sans frontières a également soutenu avec succès la candidature de la vieille ville de Fianarantsoa pour être inscrite sur la liste 2008-2010 du World Monument Fund des 100 sites les plus en danger dans le monde. Devant l‟urgence de la situation, Patrimoine sans frontières, grâce au soutien du Crédit Agricole, a financé un micro programme de restauration et d‟assainissement du site. PSF travaille aujourd‟hui, en partenariat avec la fondation Heritsialonina, à la mise en place d‟un projet participant au développement de la commune de Fianarantsoa, deuxième ville la plus importante du pays. Patrimoine sans frontières s'est également investi au Cameroun à la demande l'association culturelle Musgum. Cette collaboration est née d'un constat: au début des années 1990, la technique de l‟architecture traditionnelle en terre des cases Musgums n‟était plus connue que de quelques personnes âgées. En 1996, Patrimoine sans frontières a organisé à Mourla, au nord du Cameroun, un chantierécole permettant de préserver ce savoirfaire. Une concession de cinq cases a été

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[ 5 décembre 2011 élevée sur ce site, montrant des motifs décoratifs représentatifs de différentes régions. En 2004, Patrimoine sans frontières et les éditions Parenthèses ont co-édité un ouvrage scientifique sur l‟architecture en terre des Musgum, réalisé par Christian Seignobos, géographe et directeur de recherche à l‟Institut de Recherche pour le Développement et Fabien Jamin, architecte. « La case-obus, histoire et reconstruction » retrace l‟histoire du peuple Musgum et des formes d‟habitat rencontrées dans la région. Aujourd'hui, une exposition continue d'être diffusée pour sensibiliser le public à ces problématiques. Le patrimoine culturel est-il important pour vous ? Et sa sauvegarde ? Pourquoi ? Tout d'abord il faut considérer le patrimoine comme un repère pour les hommes, un repère dans l'espace et dans le temps. Pour les habitants d‟un territoire, le patrimoine est un lien synonyme d'identité, de mémoire, et de vivre ensemble. Contrairement aux idées reçues, la préservation du patrimoine culturel ne s‟oppose pas au progrès. Il n'est pas question de cultiver la nostalgie d‟un passé idéalisé qui s‟opposerait à la modernité ou aux exigences de développement économique et social des habitants. Au contraire, le patrimoine est un champ dynamique, qui évolue sans cesse par le regard et l'attention que nous lui portons. Il est aussi une source d'innovation permanente, car c'est bien souvent en réinterprétant les traditions, les coutumes, les savoir-faire de nos pères qu'il est possible de trouver des solutions aux problèmes contemporains que nous connaissons. C'est en cela que la sauvegarde du patrimoine et le travail de sensibilisation des jeunes générations à celui-ci est capital et constitue une composante nécessaire pour le développement durable d'un territoire. Quels sont les futurs projets de Patrimoine sans frontières ? Sur les 5 ans à venir. Avant d'évoquer l'avenir, il faut souligner que l‟année 2010 a été particulièrement difficile pour Patrimoine sans frontières comme pour l‟ensemble du secteur associatif. Les conséquences de la crise économique, ajoutées à celle du désengagement de l‟État dans le financement des activités culturelles, a durement impacté notre activité. Et pourtant, la vitalité de l‟association, portée par la justesse de ses missions, a permis de franchir ce cap. L‟élan des bénévoles, dont beaucoup de jeunes, la fidélité des adhérents, des donateurs et des partenaires, l‟opiniâtreté

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des administrateurs se sont conjugués pour maintenir l‟activité de PSF, rechercher des projets et des financements. Grâce au soutien de nos mécènes, du comité de parrainage et de tous les amis et sympathisants de Patrimoine sans frontières, nous avons pu terminer l‟année 2010 avec un excédent qui a rétabli des fonds propres positifs. Nous avons aujourd‟hui plusieurs projets en préparation qui nous amèneront à mettre en action notre vision du patrimoine, le patrimoine vivant, porteur d‟identité et facteur de développement. Nous souhaitons continuer à aller de l'avant et à ce titre nous continuons à travailler sur les projets que nous menons actuellement, à en élaborer d'autres et à étudier les différentes propositions de collaboration qui nous sont faites. Et ceux auxquels, personnellement ?

vous

tenez

Nous travaillons actuellement à l‟organisation d‟une série d‟activités pour fêter les 20 ans de Patrimoine sans frontières en 2012. Ce sera l‟occasion de faire le bilan des deux décennies écoulées, de tirer les leçons des différentes actions que nous avons menées et d‟en dégager les grandes lignes directrices afin de mieux orienter notre engagement dans les prochaines années dans le cadre de la mission de notre association telle qu‟elle a été définie lors de sa fondation.

Transparency International publie son Indice de Perception de la Corruption 2011 : La France reste au 25ème rang Transparency International publie aujourd'hui son Indice de perception de la Corruption (IPC) 2011, un classement évaluant 183 pays en fonction de la perception du niveau de corruption affectant leur administration publique et classe politique. Alors que 2011 a été l‟année d‟un élan irrésistible contre la corruption, deux tiers des pays évalués obtiennent une note inférieure à 5, sur une échelle allant de 0 (haut niveau de corruption perçu) à 10 (haut niveau d‟intégrité perçu).

Principaux résultats Dans l'IPC 2011, la Nouvelle-Zélande arrive en tête, suivie de la Finlande et du Danemark. La Somalie et la Corée du Nord (incluse dans l‟indice pour la première fois) arrivent au dernier rang du classement. La plupart des pays du Printemps arabe sont classés dans la moitié inférieure de l‟indice, avec un score inférieur à 4. Avant le Printemps arabe, un rapport de Transparency International consacré à cette région soulignait que le népotisme, les pots-de-vin et le clientélisme étaient si profondément ancrés dans la vie quotidienne que même les lois anticorruption existantes n‟avaient que peu d‟effet. Les pays de la zone euro atteints par la crise de la dette, qui trouve en partie son origine dans l‟échec des autorités à empêcher les pots-de-vin et l‟évasion fiscale, font partie des pays de l‟UE ayant obtenu les notes les plus basses. La France reste au 25ème rang La France, avec une note de 7 sur 10 (+0.2 point) se maintient au 25ème rang, juste derrière les Etats-Unis. Elle reste ainsi moins bien notée que de nombreux Etats européens tels que le Danemark (2ème), les Pays-Bas (7ème), l‟Allemagne (14ème), le Royaume-Uni (16ème) ou encore la Belgique (19ème), où les niveaux d‟intégrité et de transparence de la classe politique et des services publics sont perçus comme étant mieux assurés que dans l‟hexagone. Le procès des emplois fictifs de la ville de Paris mettant en cause l‟ancien Président le la République Jacques Chirac, les conflits d‟intérêts dans la vie publique notamment mis en lumière par le scandale du médiator, l‟affaire Guérini ou, encore, les développements de l‟affaire Karachi ont très probablement contribué à ce que les observateurs internationaux continuent à avoir une image dégradée de l‟administration et de la classe politique française. Selon Daniel Lebègue, président de TI France, « la campagne "Avec la transparence, la démocratie avance" et les propositions soumises par notre

Comme en 2010, la France arrive au 25ème rang, juste derrière les Etats-Unis. Elle demeure ainsi derrière de nombreux Etats européens tels que la Suède, les Pays-Bas, l‟Allemagne et le Royaume-Uni.

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[ 5 décembre 2011 association aux candidats à l‟élection présidentielle de 2012 apparaissent plus que jamais indispensables, au vu des résultats de l‟IPC 2011, pour susciter, dans notre pays, un sursaut démocratique et restaurer la confiance aujourd'hui très dégradée de nos concitoyens dans leurs élus et leurs institutions. »

ENVIRONNEMENT NU- Le problème du trou dans la couche d’ozone a-t-il été résolu ? Un nouveau documentaire examine son statut La couche d‟ozone est à nouveau un sujet de discussion dans les médias. En août, l‟Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a indiqué que des signes d‟appauvrissement de la couche d‟ozone étaient de nouveau signalés au dessus de l‟Antarctique. Quelques mois plus tôt, le trou dans la couche d‟ozone au dessus de l‟Antarctique était à la une des journaux : pour la première fois, les experts scientifiques ont trouvé qu‟il « était la cause de pluies dans des régions subtropicales. » Le problème du trou dans la couche d’ozone n’était-il pas censé être résolu ? En réalité, la résorption du trou dans la couche d‟ozone stratosphérique n‟est pas encore prévue avant des dizaines d‟années et ses effets et interactions sur le changement climatique commencent tout juste à être compris. Pour ces raisons, le Service Action Ozone du Programme des Nations Unies pour l‟environnement (PNUE) a décidé de mener une enquête sur l‟histoire et la science de la couche d‟ozone, les actions prises pour adresser cette menace environnementale majeure et les conséquences pour la couche d‟ozone et le système climatique de la Terre. Du British Antarctic Survey au Centre de Vols Spatiaux Goddard de la NASA, en passant par l‟Université de Columbia (New York), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en France et l‟Agence Nationale de l‟Administration Océanique et Atmosphérique à Boulder au Colorado, le film du PNUE offre des explications et des réponses des experts scientifiques les plus proches de la question. Ce voyage scientifique, présenté dans un court documentaire, n‟est pas le portrait d‟une planète en crise; il met en avant les espoirs et les solutions de quelques-uns des plus grands experts scientifiques mondiaux sur le sujet. En effet, le Protocole de Montréal, qui couvre les substances appauvrissant la couche d‟ozone peut offrir des avantages climatiques immédiats. “Le Protocole de Montréal est un excellent exemple de ce que nous sommes capables d‟accomplir si les nations, les entreprises, les technologues et les scientifiques se rassemblent tous pour travailler sur un problème donné,” a déclaré Paul Newman

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du Centre de Vols Spatiaux Goddard de la NASA. Cent quatre-vingt-seize pays ont signé le Protocole de Montréal, ce qui en fait le premier traité toutes catégories confondues à avoir obtenu une ratification universelle. Tous les gouvernements du monde ont désormais l‟obligation légale d‟éliminer les substances appauvrissant la couche d‟ozone selon le calendrier établi par le Protocole.

Afrique du Sud

« Le Protocole de Montréal a débuté à petits pas. Les pays ont pris une décision et en se basant sur la science, ils ont changé leurs décisions. De nombreux ajustements et modifications l‟ont finalement transformé en un grand succès. Il y a également ici une leçon à retenir pour les négociations et décisions climatiques. » a affirmé A.R Ravishankara du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

Durban, le 8 décembre 2011 –Les leaders africains ont revendiqué aujourd‟hui à Durban un meilleur accès de l‟Afrique au financement climatique. Ils ont fortement rappelé que l‟Afrique est déterminée à s‟engager résolument dans la voie du développement propre. Pour cela, elle a besoin d‟un accès égalitaire au financement climatique, en établissant un lien fort entre développement, adaptation et atténuation.

Le documentaire a été lancé à l‟occasion de la Journée Internationale de la Protection de la Couche d‟Ozone (« Journée de l‟Ozone »), la journée annuelle des Nations Unies de commémoration de la signature du Protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d‟ozone (le 16 septembre). Le Service Action Ozone de la Division Technologie, Industrie et Economie du PNUE est basé à Paris et aide les pays en développement à atteindre et maintenir leurs obligations réglementaires au titre du Protocole de Montréal. Les pays sont ainsi capables de prendre des décisions informées sur les technologies alternatives et les stratégies politiques favorables à la couche d‟ozone. Grâce au soutien du Fonds Multilatéral pour la Mise en œuvre du Protocole de Montréal, le Service Action Ozone a mis en place plus de 1000 projets et services, dans plus de 100 pays en développement ainsi que d‟autres services qui soutiennent encore 40 pays en développement.

Conférence de l’ONU sur le changement climatique L’Afrique revendique un meilleur accès aux ressources climatiques

Clôturant deux semaines de forte présence de l‟Afrique à la Conférence de l‟Onu sur le changement climatique, une table-ronde de haut niveau a réuni au pavillon Afrique un panel prestigieux : le Premier Ministre

éthiopien Meles Zenawi, le ministre sudafricain chargé de la Commission nationale de planification Trevor Manuel, le président de la Commission de l‟Union africaine Jean Ping, le ministre de l'Economie forestière de la République du Congo Henri Djombo, le président de la Banque africaine de développement Donald Kaberuka et le sous-secrétaire général des Nations Unies et secrétaire exécutif de la Commission des Nations Unies pour l‟Afrique AbdoulieJanneh, le directeur général de l‟Organisation des Nations Unies pour l‟industrialisation Kendeh Yumkella et le professeur Nicholas Stern, de la London School of Economics. S‟il est vrai que « l’Afrique doit s’engager aujourd’hui dans l’énergie propre, dont les coûts de revient sont nettement moins chers que les sources fossiles », a argumenté Meles Zenawi, l‟Afrique aura besoin d‟une période transitoire qui lui permette de migrer progressivement vers les énergies propres.

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[ 5 décembre 2011 A cet égard, s‟est félicité Jean Ping, « l’Afrique a abordé les négociations climatiques de Durban en rangs serrés. Si nous étions venus individuellement, personne ne nous aurait entendus et nous aurions été incapables de défendre nos intérêts. » « C’est la première fois que l’Afrique participe à ces discussions en parlant d’une seule voix, a-t-il ajouté. Le résultat est là : notre voix a été entendue. » Pour le président de la Commission de l‟Union africaine, le droit à l‟échec est exclu dans ces discussions climatiques. « Il n’y pas de perdant ou de gagnant dans cette aventure, a-t-il souligné. Si nous gagnons, nous gagnons tous ensemble, si nous perdons, nous perdons tous ensemble ! » Cette cohésion est d‟autant plus importante que « la seule réponse valable à la crise économique mondiale viendra d’un retour à la croissance, et cette croissance viendra des économies émergentes et de l’Afrique », a estimé Donald Kaberuka. A l‟heure où le monde doit relever le double défi de la pauvreté et du changement climatique, intimement liés, l‟Afrique ne pourra s‟engager sur des chemins de croissance verte que si les engagements de Kyoto concernant la taxation du carbone sont matérialisés et que le Fonds climatique vert voit le jour, a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas combattre le changement climatique si nous condamnons l’Afrique à la pauvreté », a insisté le président de la BAD. Il a rappelé à cet égard la décision des chefs d‟Etat africains de créer un Fonds vert africain pour améliorer l‟accès des pays africains aux ressources climatiques, en instaurant une parité entre l‟atténuation et l‟adaptation, et en mobilisant des ressources additionnelles. Le ministre congolais de l‟Economie forestière a abondé dans ce sens. « L’accès aux crédits carbone est une procédure longue, compliquée et complexe, s‟est désolé Henri Djombo. L’Afrique a aujourd’hui besoin de sources de financement qui mettent au cœur de leur action l’équité et la transparence. » « La mobilisation de ressources passera inévitablement par la mise en place de solutions innovantes », a déclaré le soussecrétaire général des Nations Unies et secrétaire exécutif de la Commission des Nations Unies pour l‟Afrique. Abdoulie Janneh a ainsi estimé qu‟il était temps de mettre en place les institutions appropriées, à l‟échelle nationale et continentale. Il est à cet égard impératif, comme l‟a souligné Trevor Manuel, de renforcer les communautés économiques régionales et de favoriser l‟intégration régionale. En prenant le leadership sur les questions climatiques, en inscrivant son action dans un triptyque développement / adaptation / atténuation, l‟Afrique pourra relever le défi qui lui est posé, a pour sa part observé Nicholas Stern.

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A l‟heure où l‟Afrique n‟accède qu‟à 12 pour cent des fonds climatiques (un accès qui tombe à deux pour cent seulement pour les pays les moins avancés), le continent a bénéficié d‟une plateforme sans précédent pour faire entendre sa voix en appuyant les discussions menées par le Groupe des négociateurs africains. Situé dans l‟enceinte de la dix-septième Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), le pavillon Afrique a démontré la capacité de l‟Afrique à être une partie de la solution des problèmes du changement climatique. Il a ainsi accueilli une centaine de tables rondes et de conférences de haut niveau abordant tous les aspects du changement climatique en Afrique. Grâce à cette richesse de contenu et à une reconstitution de la forêt équatoriale sur 500 m², le Pavillon Afrique a drainé plus de 10 000 visiteurs. S‟il est vrai que « l’Afrique doit s’engager aujourd’hui dans l’énergie propre, dont les coûts de revient sont nettement moins chers que les sources fossiles », a argumenté Meles Zenawi, l‟Afrique aura besoin d‟une période transitoire qui lui permette de migrer progressivement vers les énergies propres. A cet égard, s‟est félicité Jean Ping, « l’Afrique a abordé les négociations climatiques de Durban en rangs serrés. Si nous étions venus individuellement, personne ne nous aurait entendus et nous aurions été incapables de défendre nos intérêts. » « C’est la première fois que l’Afrique participe à ces discussions en parlant d’une seule voix, a-t-il ajouté. Le résultat est là : notre voix a été entendue. » Pour le président de la Commission de l‟Union africaine, le droit à l‟échec est exclu dans ces discussions climatiques. « Il n’y pas de perdant ou de gagnant dans cette aventure, a-t-il souligné. Si nous gagnons, nous gagnons tous ensemble, si nous perdons, nous perdons tous ensemble ! » Cette cohésion est d‟autant plus importante que « la seule réponse valable à la crise économique mondiale viendra d’un retour à la croissance, et cette croissance viendra des économies émergentes et de l’Afrique », a estimé Donald Kaberuka. A l‟heure où le monde doit relever le double défi de la pauvreté et du changement climatique, intimement liés, l‟Afrique ne pourra s‟engager sur des chemins de croissance verte que si les engagements de Kyoto concernant la taxation du carbone sont matérialisés et que le Fonds climatique vert voit le jour, a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas combattre le changement climatique si nous condamnons l’Afrique à la pauvreté », a insisté le président de la BAD. Il a rappelé à cet égard la décision des chefs d‟Etat africains de créer un Fonds vert africain pour améliorer l‟accès des pays africains aux ressources climatiques, en instaurant une parité entre l‟atténuation et l‟adaptation, et en mobilisant des ressources additionnelles.

Le ministre congolais de l‟Economie forestière a abondé dans ce sens. « L’accès aux crédits carbone est une procédure longue, compliquée et complexe, s‟est désolé Henri Djombo. L’Afrique a aujourd’hui besoin de sources de financement qui mettent au cœur de leur action l’équité et la transparence. » « La mobilisation de ressources passera inévitablement par la mise en place de solutions innovantes », a déclaré le soussecrétaire général des Nations Unies et secrétaire exécutif de la Commission des Nations Unies pour l‟Afrique. Abdoulie Janneh a ainsi estimé qu‟il était temps de mettre en place les institutions appropriées, à l‟échelle nationale et continentale. Il est à cet égard impératif, comme l‟a souligné Trevor Manuel, de renforcer les communautés économiques régionales et de favoriser l‟intégration régionale. En prenant le leadership sur les questions climatiques, en inscrivant son action dans un triptyque développement / adaptation / atténuation, l‟Afrique pourra relever le défi qui lui est posé, a pour sa part observé Nicholas Stern. A l‟heure où l‟Afrique n‟accède qu‟à 12 pour cent des fonds climatiques (un accès qui tombe à deux pour cent seulement pour les pays les moins avancés), le continent a bénéficié d‟une plateforme sans précédent pour faire entendre sa voix en appuyant les discussions menées par le Groupe des négociateurs africains. Situé dans l‟enceinte de la dix-septième Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), le pavillon Afrique a démontré la capacité de l‟Afrique à être une partie de la solution des problèmes du changement climatique. Il a ainsi accueilli une centaine de tables rondes et de conférences de haut niveau abordant tous les aspects du changement climatique en Afrique. Grâce à cette richesse de contenu et à une reconstitution de la forêt équatoriale sur 500m², le Pavillon Afrique a drainé plus de 10 000 visiteurs.

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[ 5 décembre 2011 Rapport 2011 des Nations Unies sur le Développement Humain Mme Cécile MOLINIER, Directrice du PNUD à Genève « Le développement humain repose sur trois dimensions : La dimension économique, la santé tel qu’exprimé par l’espérance de vie et l’éducation mesuré par le taux d’alphabétisation « Interview exclusive de Mme Cécile MOLINIER, Directrice du PNUD à Genève. sur : http://www.dailymotion.com/video/xmm5ni_ nations-unies-pnud-rdc-derniere-de-laclasse-un-drame-congolais-suivez-cettevideo_news#rel-page-under-5 Le plus grand défi du développement au XXIe siècle est de protéger le droit des générations d‟aujourd‟hui et de demain à mener des vies saines et épanouissantes. Le Rapport mondial sur le développement humain 2011 apporte une nouvelle contribution majeure au débat international sur la question, en montrant les liens indissociables qui existent entre durabilité et équité, et entre la durabilité et les questions d‟égalité et de justice sociale, mais aussi d‟accès élargi à une meilleure qualité de vie. D‟après les prévisions, l‟échec persistant des tentatives de réduction des risques environnementaux graves et l‟aggravation des inégalités sociales pourraient ralentir plusieurs décennies de progrès continus au sein de la majorité pauvre de la population mondiale, voire même inverser la tendance vers une convergence mondiale du développement humain. Les remarquables progrès effectués en matière de développement humain ne peuvent se poursuivre si des mesures audacieuses ne sont pas prises à l‟échelle mondiale afin de réduire à la fois l‟inégalité et les risques environnementaux. Le Rapport identifie donc des voies qui permettraient aux populations, aux communautés locales, aux pays et à la communauté internationale de promouvoir la durabilité environnementale et l‟équité de manière complémentaire. De nouvelles analyses révèlent comment le déséquilibre des pouvoirs et les inégalités entre les sexes dans un pays ont une incidence sur l‟accès limité à une eau propre et à des installations d‟assainissement de meilleure qualité, sur la dégradation des terres et sur les maladies et décès causés par la pollution de l‟air, et amplifient les effets associés aux disparités de revenu. Les inégalités entre les sexes influencent également les

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résultats en matière d‟environnement, qu‟elles aggravent. Au niveau mondial, les arrangements relatifs à la gouvernance affaiblissent fréquemment la voix des pays en développement et excluent les groupes marginalisés.

seront certes cruciaux, mais ils devront être soutenus et mis à profit par des investissements publics proactifs. Ce Rapport propose une réflexion novatrice, qui s‟avère nécessaire pour combler le gouffre financier.

Il existe cependant des alternatives à l‟inégalité et à la non-durabilité. Des investissements améliorant l‟équité (en faveur, par exemple, de l‟accès à une énergie renouvelable, à un système d‟eau et d‟assainissement et à des services de santé reproductive) pourraient faire progresser à la fois la durabilité et le développement humain. Une responsabilisation et des processus démocratiques accrus auraient également des effets positifs sur les résultats. Les approches gagnantes reposent sur une gestion communautaire, des institutions largement inclusives et la prise en compte des groupes défavorisés. Au-delà des Objectifs du Millénaire pour le développement, le monde a besoin d‟un cadre du développement qui soit synonyme

Il plaide également en faveur de réformes destinées à promouvoir l‟équité et la voix de tous les êtres humains. Nous avons une responsabilité collective envers les moins privilégiés d‟entre nous aujourd‟hui et demain – veiller à ce que le présent ne soit pas l‟ennemi de notre avenir. Le présent Rapport est un moyen de nous aider à trouver les bonnes perspectives. Interview exclusive de Mme Cécile MOLINIER, Directrice du PNUD à Genève. sur : http://www.dailymotion.com/video/xmm5ni_ nations-unies-pnud-rdc-derniere-de-laclasse-un-drame-congolais-suivez-cettevideo_news#rel-page-under-5

d‟équité et de durabilité. Il ressort de ce Rapport que les approches qui intègrent l‟équité dans les politiques et les programmes et qui donnent aux êtres humains les moyens d‟insuffler des changements dans les domaines juridiques et politiques offrent un formidable potentiel. Le financement nécessaire au développement est beaucoup plus important que l‟aide publique actuellement consacrée au développement. Les dépenses contemporaines en sources d‟énergie peu intensives en carbone, par exemple, atteignent moins de 2% des estimations des besoins les plus optimistes. Les flux du financement doivent être acheminés vers les défis les plus critiques de la non-durabilité et de l‟inégalité. Les mécanismes de marché et les fonds privés

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[ 5 décembre 2011

JUSTICE Cour Internationale d’Arbitrage Un expert caribéen devient Secrétaire Général Adjoint de la Cour Internationale d'Arbitrage de la CCI. M. José Ricardo Feris succèdera à M. Simon Greenberg comme secrétaire général adjoint de la Cour internationale d'arbitrage en janvier 2012, comme annoncé par la Chambre de Commerce Internationale. M. Feris, qui est actuellement conseiller superviseur de la Cour et secrétaire du groupe latino-américain d'arbitrage CCI, prendra ses fonctions fin janvier 2012. Avant de rejoindre la Cour, M. Feris a occupé les fonctions de clerc à la Cour Internationale de Justice de l'ONU à La Haye et a travaillé comme conseiller juridique du Président de la République dominicaine. Avant de rejoindre la Cour, M. Feris a occupé les fonctions de clerc à la Cour Internationale de Justice de l'ONU à La Haye et a travaillé comme conseiller juridique du Président de la République dominicaine. John Beechey, Président de la Cour a déclaré: « Je félicite José pour sa nomination ; nous sommes impatients de travailler avec lui en sa nouvelle qualité de secrétaire général adjoint ». M. Feris est diplômé en droit de la Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra de Saint Domingue et titulaire d'un LLM en études légales internationales de l'Université de New York. En plus de l'espagnol, -sa langue maternelle-, M. Feris parle anglais, français et portugais. Il déclare suite à sa nomination « je suis impatient de contribuer dans mes nouvelles fonctions à l'adaptation des procédures établies et au développement de nouvelles pratiques dans l'arbitrage ».

CULTURE Association Force Mondiale Pour les Enfants d'Afrique (FMPEA) L'association FMPEA est une association à but non lucratif qui s'occupe des enfants défavorisés, des jeunes en difficultés au Cameroun et en France à Crosne (91560) Les domaines où nous intervenons sont au Cameroun :

Livre Belle en savane de Sayouba Traoré

Accueil des orphelins. Aide aux enfants défavorisés, aux jeunes filles mères. Nous participons également à la réinsertion de jeunes délinquants. L‟association dispose d‟un centre d'apprentissage pour les métiers, coiffure, esthétique, cuisine, couture, informatique. En France, elle organise des échanges culturels Franco Camerounais comme la danse , ou l'art africain , peinture ,dessin , sculpture ,gravure entre le collège Bellevue de Crosne (91) et le collège Marie Bernard à Nkoabang au Cameroun. Nous visitons les enfants malades à l'hopital de Villeneuve Saint Georges. L‟association s‟implique

aussi dans l‟aide aux malades du sida au Cameroun et en France. Elle organise souvent des campagnes de dépistages du VIH au Cameroun. Elle souhaite créer un centre d'accueil d'enfants avec école et formation à différents métiers et un centre de sports/étude. FMPEA veut dire : ‘Force Mondiale Pour les Enfants d'Europe et d'Afrique’ Nous existons depuis 2001. En 1998, je voulais fonder un centre payant d'hébergement pour les étudiants, quand je me suis rendue compte que la plupart n'avait pas d'argent et qu'ils ne pouvaient pas payer pour se loger et se nourrir, j'ai décidé de les garder en fondant cette association. Etes-vous soutenue par des organisations internationales ? Lesquelles ? si oui sur quel type de réalisation. ? Nous sommes reconnues par l'UNESCO pour le travail accompli et le soutient aux plus défavorisés. Pour 2012, nous envisageons construire un centre d'accueil d'enfants au Cameroun et pouvoir commencer à agir dans d'autres pays d'Afrique et d‟Europe. Notre grand rêve est

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de donner aux enfants en difficulté un réconfort moral face à ce monde de brut. L'association recherche de partenaires financiers et aussi de bénévoles dans l'éducation pour former nos enfants cela nous permettrait de nous impliquer encore davantage.

Il pleut sur Sindou, il pleut sans discontinuer et il faut bien chercher une raison à cet état de choses inhabituel. Quand la jeune épouse, Sita, perd ses forces d‟une façon inexpliquée, il faut là aussi trouver une raison à cette chose étrange. Les rivalités entre les familles, L‟incompréhension face au sida, l‟angoisse et la bêtise pèsent lourd sur les épaules de la jeune femme. Objet de tous les racontars, Sita, altière face à la rumeur, décide de devenir une douce rebelle construisant son destin. Cœur perdu persistant à rêver de grand amour, elle est bien déterminée à vivre, même contre la tradition, même contre la lâcheté et le mépris des hommes. « La coutume, c‟est la coutume. Les canons du conquérant européen ont fait taire les querelles ancestrales. Les rivalités entre clans restent là, qui structurent l‟existence. L‟école du Blanc ouvre les têtes. Mais la grande initiation ne saurait s‟éteindre. Jésus, Marie, Mahomet, le bois sacré, le savoir des fonctionnaires, l‟enseignement des vieilles, cet immense kaléidoscope fait désormais l‟humain. Les vérités se valent. Les rencontres sont difficiles. Et le sida : mal mystérieux frappant le tabou suprême. Sita promène sa jeunesse dans les rues de Sindou. Une vie à l‟abri de la coutume. Une jeunesse sous la protection des anciens. La maladie se déclare. Et la vie est mélangée. Plus personne ne comprend rien. On sait seulement que la femme est coupable.

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[ 5 décembre 2011 Culpabilité femelle qui n‟a même pas besoin d‟être démontrée. Si la poutre est pourrie, la maison vacille. Et le jour hésite. Une sombre affaire. Qui réveille les rages antiques. Qui enseigne des angoisses nouvelles. Qui amplifie les bêtises des hommes. Sita, objet de tous les racontars, altière aux prises avec la rumeur, désormais douce rebelle construisant son destin.

HUMANITAIRE Lutte contre le SIDA / Union Africaine

L'ambassadeur Michael A. Bataille de la Mission des Etats-Unis à l'Union africaine (USAU), a été l'un des bénévoles jeudi 1er Décembre 2011, pour faire le dépistage du VIH offertes par l'Union africaine (UA) Direction des services médicaux que l'UA rejoint le reste de la communauté internationale et continentale de ce jour, pour commémorer la Journée mondiale du sida. Plusieurs personnes seront libres intéressés à connaître leur statut ont été en passant par l'orientation des bénévoles et des volontaires (VCT) services pour le VIH qui a commencé le lundi 28 Novembre 2011, 9h00-17h00, jusqu'au vendredi 2nd Décembre 2011 au siège de la Commission de l'UA (CUA), à Addis-Abeba, Ethiopie. L'exercice est l'une des activités d'une semaine organisé par le Département des affaires sociales en collaboration avec la Direction des services médicaux de la Commission de l'UA à l'occasion de la commémoration de la Journée Mondiale du Sida. Bataille Ambassadeur était accompagné par ses collaborateurs qui a assisté au conseil et test volontaires fournis par la Commission de l'UA Direction des services médicaux (UA TMS) tout le monde. L'équipe médicale a remercié le geste de l'ambassadeur de dire que, l'exemple envoie un message très fort pour encourager les personnes qui hésitent encore à se faire tester. "Je suis extrêmement fier de l'Union africaine pour prendre le leadership sur le VIH Sida Journée. Le sida est une maladie qui affecte les gens partout dans le monde. En acceptant le filtrage des bénévoles, Aujourd'hui, je veux montrer qu'il n'y a pas de honte à sortir et à être testés et sélectionnés. Je tiens aussi à encourager davantage de personnes à faire la bataille même ambassadeur », a expliqué. Il a indiqué que, plus tôt, une personne peut se faire tester pour le VIH, plus il est facile de guérir "Si nous pouvions avoir des gens de plus en plus juste de sortir et de faire un test ce sera mieux pour le monde entier", at-il souligné. Bataille

ambassadeur

a

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annoncé

que

l'exercice de dépistage même chose est faite à l'ambassade américaine à l'occasion de la Journée mondiale du sida, mais il a choisi de le faire à l'Union africaine "pour montrer son soutien et sa solidarité avec le continent africain" at-il souligné. Dr. Kilenga Naftal, Consultant et biologiste principal de l'UA MSD, a remercié la Mission des États-Unis et la bataille ambassadeur pour le geste symbolique et très important. Il a présenté les différents services offerts par les TMS y compris les consultations médicales, les services de pédiatrie, de numérisation pour le cancer du sein, les soins dentaires et les services de laboratoire. Dr Kilenga également déclaré que les TMS ne sont pas seulement le dépistage du VIH, mais aussi un traitement pour le VIH / sida depuis plus de 10 ans. Il est bon de rappeler que, le counselling et les services bénévoles de l'UA (CDV) est actuellement en place à l'intérieur d'une tente érigée en face du Centre médical où les experts médicaux et des praticiens reçoivent des gens de toutes classes et travaille de la vie, y compris le personnel de l'UA qui sont intéressés à connaître leur statut.

Le projet de gestion durable des boisements et de restauration des forêts naturelles du Rwanda contribuera à la réduction de la déforestation et de la pauvreté dans la zone du Bassin du Congo au Rwanda, qui couvre une superficie estimée à 30 pour cent du territoire national. Les effets attendus du projet sont l‟augmentation du taux de couverture forestière dans huit districts situés au sud du pays, la gestion coordonnée des boisements publics et privés dans ces districts, l‟amélioration des revenus des ménages riverains des forêts naturelles et, enfin, l‟établissement des conditions de base nécessaires pour permettre au Rwanda d‟être éligible aux avantages des marchés du carbone et du paiement des services d‟écosystème. Administré par la BAD, le FFBC a été créé en juin 2008, avec comme double objectif la réduction de la pauvreté et la lutte contre les changements climatiques à travers la diminution, l‟atténuation et, si possible, l‟inversion des taux de déforestation dans le bassin du Congo. Le Fonds est présidé par Paul Martin, ancien Premier ministre du Canada.

ECONOMIE & COOPERATION Banque Africaine de Développement & FFBC : 4,5 millions d’euros pour le Rwanda La BAD et la CNUCED dynamise le développement par les énergies renouvelables Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé à Tunis, le 29 novembre 2011, un don de plus de 4,5 millions d‟euros en faveur de la République du Rwanda, pour le financement du projet de gestion durable des boisements et de restauration des forêts naturelles du Rwanda. Ce projet est financé par le Fonds pour les forêts du bassin du Congo (FFBC).

La Banque africaine de développement (BAD) et la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ont exprimé fermement leur volonté de dynamiser le développement grâce aux énergies renouvelables lors du lancement à Tunis du nouveau rapport 2011 sur la technologie et l‟innovation.

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[ 5 décembre 2011 résultats seront observés à long terme, mais l‟accent mis sur la hausse de la valeur ajoutée dans le pays profite d‟ores et déjà à l‟économie au sens large.

A l‟heure où les négociations mondiales se déroulent en Afrique du Sud à la conférence des Nations Unies sur la lutte contre changement climatique, ce rapport, écrit par la CNUCED en collaboration avec la BAD, examine le rôle que peuvent jouer les technologies liées aux énergies renouvelables sur le continent. Il montre comment ces énergies propres, combinées aux sources d‟énergie classique, pourraient fournir aux pays des solutions énergétiques pour répondre à leurs besoins. D‟après Mongi Hamdi, chef du département science, technologie et technologies de l‟information à la CNUCED, le défi est double pour l‟Afrique : « Il s‟agit de développer l‟accès à l‟énergie tout en réduisant l‟impact de leur développement sur le changement climatique ». Pendant la conférence de presse, Hela Cheikrouhou, directrice du département des opérations environnement et énergie de la BAD, a souligné l‟importance des énergies renouvelables dans la nouvelle stratégie de la banque dans le secteur de l‟énergie en Afrique. D‟après elle, « lorsqu‟une bonne combinaison de financements traditionnels et de financements concessionnels pour la lutte contre le changement climatique est mise en place, la plupart des technologies propres deviennent un bon choix économique pour les pays africains. » La banque est déjà mobilisée sur plusieurs projets d‟envergure liés aux technologies d‟énergies renouvelables : le programme éolien marocain à travers plusieurs centrales éoliennes et infrastructures hydrauliques associées, le développement du champ de vapeur pour la centrale géothermique de Menengai au Kenya, le développement du potentiel hydroélectrique d'Inga en République démocratique du Congo, le projet éolien et solaire d‟Eskom en Afrique du Sud, et le projet hydroélectrique de Boali en République centrafricaine. L‟exemple de la Tunisie a aussi été développé. Le pays n‟est pas très riche en énergies fossiles mais à des ressources éoliennes et surtout solaires significatives. Le coût de ces technologies, si elles sont développées à grande échelle est encore élevé, surtout pour la technologie du solaire concentré. Mais la mobilisation des partenaires et du gouvernement dans ce secteur pourrait être une opportunité pour qu‟un pays comme la Tunisie devienne un pionnier, en attirant des ressources concessionnelles pour en améliorer la rentabilité économique.

Dossiers Pays Par Thérèse Nguéma Gabon : Une économie assise

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Le PIB du Gabon a progressé de 5.7 % en 2010, après avoir enregistré une croissance négative de 1.4 % en 2009, notamment grâce à la hausse des revenus des hydrocarbures et aux efforts de diversification. Le FMI anticipe un taux de croissance de 3.3 % en 2012, une estimation prudente justifiée par le climat économique actuel. L‟économie gabonaise a récemment progressé vers plusieurs des objectifs définis dans la stratégie nationale de développement, notamment dans les secteurs clés, tels que le bâtiment et les travaux publics (BTP). Conjugués à la hausse des prix mondiaux du pétrole brut, qui a porté la croissance économique en 2011, et à l‟augmentation des investissements publics et privés dans les secteurs non pétroliers, ces progrès

La Communauté économique et monétaire de l‟Afrique centrale (CEMAC) a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance économique régionale pour 2011, de 5.2 % en juillet à 4.8 %. Les responsables de la banque ont estimé que la croissance régionale serait largement portée par la production de pétrole et de gaz, ainsi que par le secteur du BTP.

devraient permettre au Gabon de poursuivre sa diversification économique progressive en 2012.

Alors que la production annuelle de pétrole du pays (12.2 millions de tonnes en 2010) a généré quelque 75 % des revenus des exportations du Gabon, la part du secteur du bâtiment dans le PIB, un composant clé de la stratégie « Le Gabon émergent », est en train d‟évoluer. Dans le budget national pour 2012, établi à 2.45 trillions de francs CFA (3.73 milliards d‟euros), l‟investissement public représente 699.4 milliards de francs CFA (1.06 milliard d‟euros).

D‟après de récentes estimations du Fonds monétaire international (FMI), l'économie devrait enregistrer une hausse de 5.6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011, favorisée par la reprise rapide du Gabon suite à la contraction de 2009, due au repli des soldes budgétaire et courant, lui-même attribuable au faible niveau des prix et à la faible demande de marchandises sur le marché mondial. Si le Gabon reste dépendant des revenus du pétrole, qui représentent environ 50 % du PIB, le pays redouble cependant d‟efforts pour appuyer la stratégie « Le Gabon émergent » du gouvernement, qui met l‟accent sur le développement de l'industrie, du tertiaire et des secteurs « verts ». Cette stratégie a été lancée fin 2009 dans le but de diversifier l‟économie et de protéger le pays d‟une future volatilité des prix des marchandises. La plupart des

Plusieurs projets de grande envergure ont d'ores et déjà été initiés dans la perspective de la Coupe d‟Afrique des Nations, qui sera disputée au Gabon et en Guinée équatoriale en janvier 2012. La construction de nouveaux stades, hôtels et complexes d‟hébergement, et la réfection de routes existantes ont été entreprises. L‟Agence nationale des grands travaux (ANGT), créée en 2010, supervisera la planification et la réalisation des grands projets d‟infrastructure à l‟échelle nationale.

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[ 5 décembre 2011 Le gouvernement et l'ANGT prévoient d‟achever 21 projets d‟infrastructure au cours des six prochaines années, pour un coût total estimé à 5.9 milliards de francs CFA (8.97 millions d‟euros). Parmi les objectifs prioritaires figurent l‟amélioration du réseau routier, la création de zones économiques spéciales (ZES), telles que Nkok, et le lancement d‟initiatives d‟urbanisme à Libreville. D‟après un rapport du ministère de l‟Economie, du Commerce, de l‟Industrie et du Tourisme, la production dans le secteur du bâtiment représente 169 milliards de francs CFA (256.88 millions d‟euros) en 2011, et la poursuite des investissements devrait dynamiser la croissance économique en 2012. Bien entendu, cela n‟a pas empêché l‟afflux de capitaux dans le secteur des hydrocarbures, qui domine l‟économie gabonaise. Malgré le déclin des réserves, et une production qui devrait culminer au cours des années à venir, les revenus restent orientés à la hausse et stimulent les investissements. À titre d‟exemple, la production de Total Gabon a accusé un repli d‟environ 10 % au premier trimestre 2011 ; pourtant, la société a déclaré une hausse de 49 % de son bénéfice net par rapport à la même période en 2010. Total Gabon a également enregistré une augmentation de 126 % des investissements dans les hydrocarbures, qui sont passés de 84 millions de dollars au troisième trimestre 2010 à 190 millions de dollars à la même période en 2011. Tullow Oil, opérateur non direct au Gabon, et l‟un des principaux acteurs privés en Afrique, a récemment annoncé son intention d‟augmenter de 18 % les investissements au Gabon en 2012, qui atteindront 95 milliards de francs CFA (144.4 milliards d‟euros). Certaines des autres ressources naturelles du Gabon commencent également à générer un regain d‟activité, en droite ligne avec la stratégie « Le Gabon émergent ». C‟est notamment le cas de l‟industrie du bois, qui profite du développement prometteur des activités à forte valeur ajoutée depuis l‟interdiction d‟exporter le bois non transformé, entrée en vigueur en 2010. Au terme d‟une période de transition de quatre mois, destinée à permettre aux sociétés d‟écouler leur stock de 2009, les exportations de bois non transformé ont reculé de façon significative. Cependant, les capacités se sont renforcées lentement, avec la création de la ZES de Nkok, dont 40 % des activités seront dédiées à la transformation du bois.

millions de francs CFA (291 232 euros) pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur forestier gabonais. Les fonds contribueront à promouvoir le développement durable, à renforcer les capacités des PME, à stimuler l‟emploi local et à multiplier les opérations à valeur ajoutée. Source : Oxford Business Group

Le patrimoine naturel du Gabon s’expose à Libreville Depuis le 21 novembre et jusqu‟au 22 décembre, l‟Institut Français du Gabon (IFG) abrite l‟exposition photo, vidéo et littéraire « Patrimoine naturel du Gabon : Attention fragile ! ». Cette exposition a pour objectif de promouvoir le patrimoine naturel du Gabon tout en sensibilisant les populations à la préservation de ces richesses indispensables. «L’exposition "Patrimoine naturel du Gabon : attention fragile !" fera découvrir quelquesunes des merveilles de la nature gabonaise, les menaces auxquelles elles font face et les approches utilisées par les différents acteurs impliqués au Gabon pour les préserver», a ainsi expliqué Cécile Martin, de l‟Institut Jane Goodall, à l‟occasion du lancement de la manifestation. Au programme : des visites guidées, des conférences-débats, des ateliers éducatifs pour les enfants de 8 à 12 ans sur les écosystèmes forestiers et marins ou encore la projection du film « En route pour la jungle » tourné en Afrique Centrale pour l‟émission française « C‟est pas sorcier ».

ENVIRONNEMENT Rio + 20 : l'ONU lance une conversation sur 'l'avenir que nous voulons' Les Nations Unies ont lancé mardi une nouvelle campagne afin de promouvoir la Conférence sur le développement durable, Rio +20, qui se déroulera en juin 2012 à

Rio de Janeiro, au Brésil, en appelant la population mondiale à s'impliquer dans une conversation globale sur « L'avenir que nous voulons » dans une vingtaine d'années. « Nous avons besoin d'imaginer un avenir différent », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. « A quoi ressemblerait votre monde si chacun avait accès à l'alimentation dont il a besoin, à l'éducation et à l'énergie qu'il est nécessaire de développer ? A quoi ressembleraient nos communautés si nous créons une économie verte, dynamique et créatrice d'emplois ? C'est le futur que nous voulons ». L'objectif de cette campagne « L'avenir que nous voulons » est de promouvoir la prospérité et d'améliorer la qualité de vie sans dégrader davantage notre planète. La Conférence réunira des acteurs du secteur public et privé, de la société civile, des autorités locales, des universitaires et des populations autochtones. « Rio +20 est notre meilleure chance pour définir les voies vers un avenir durable », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence Rio+20 sur le développement durable, Sha Zukang. « Les dirigeants du monde entier avec les milliers de participants du secteur privé, des organisations non gouvernementales et des autres groupes vont se rassembler pour décider de la manière dont nous pouvons réduire la pauvreté, faire progresser l'équité sociale et garantir la protection environnementale sur une planète plus peuplée », a-t-il ajouté. Pour motiver les populations à participer à cette conversation, l'ONU a lancé un site internet. Le site servira de plateforme pour informer le public sur les problèmes clés du développement durable, sur la résilience aux catastrophes, sur l'énergie, l'alimentation, les emplois, les océans et l'eau. « Avec le lancement de 'Rio +20 : l'avenir que nous voulons', nous souhaitons lancer une conversation globale sur notre futur. Au travers de cette conversation, nous cherchons à encourager les gens à exprimer leur vision du futur et à la réaliser », a dit le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à la communication et à l'information, Kiyo Akasaka. « Nous devons faire plus pour sortir le développement durable de l'abstrait et le rendre réel. Nous devons montrer, maintenant plus que jamais, qu'il est possible de faire exister un développement qui génère de la prospérité pour tous et une qualité de vie améliorée tout en protégeant notre environnement », a-t-il conclu.

Pour appuyer la croissance des entreprises locales, l‟Organisation internationale des bois tropicaux a récemment alloué 191.6

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