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[ IMAGAZINE Avril 2013

La journaliste éthiopienne Reeyot Alemu lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse NESCO/Guillerm o Cano 2013 © IWMFEthiopian journalist Reeyot Alemu wins 2013 UNESCOGuillermo Cano World Press Freedom Prize

La journaliste éthiopienne Reeyot Alemu, actuellement emprisonnée, est la lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2013. Reeyot Alemu a été recommandée par un jury international indépendant de professionnels des médias en reconnaissance de son « courage exceptionnel, de sa résistance et de son engagement en faveur de la liberté d’expression ». Le jury a souligné la contribution de Reeyot Alemu à de nombreuses publications indépendantes. Elle traitait des questions politiques et sociales d’une manière critique, s’intéressant aux origines de la pauvreté et à l’égalité entre les sexes. Elle a travaillé pour plusieurs médias indépendants. En 2010, elle a créé sa propre maison d’édition ainsi qu’un magazine mensuel baptisé Change. Tous les deux ont été fermés. En juin 2011, alors qu’elle tenait une chronique régulière dans Feteh, un hebdomadaire national, Reeyot Alemu a été arrêtée. Elle purge actuellement une peine de cinq ans dans la prison de Kality. Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano a été créé en 1997 par le

Conseil exécutif de l’UNESCO. Il est décerné chaque année lors de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui a eu lieu cette année au Costa Rica. Le Prix vise à distinguer le travail d’une personne ou d’une organisation ayant apporté une contribution notable à la défense ou la promotion de la liberté d’expression où que ce soit dans le monde, surtout si pour cela elle a pris des risques. Les candidats sont proposés par les Etats membres de l’UNESCO et les organisations régionales ou internationales actifs dans le domaine du journalisme et de la liberté d’expression. Les lauréats sont choisis par un jury dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans renouvelable une fois par la Directrice générale de l’UNESCO.

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[ IMAGAZINE Avril 2013 EDITORIAL : JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE : M. BAN KI-MOON DÉNONCE LES PUISSANTS, LEURS ATTAQUES CONTRE « LE DROIT DES GENS DE SAVOIR LA VÉRITÉ »

Thème 2013 : Parler sans crainte Assurer la liberté d'expression dans tous les médias

On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai et qui s’est tenue, cette année, sur le thème « Parler sans crainte: assurer la liberté d’expression dans tous les médias »: La liberté d’expression est un droit fondamental inscrit à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle est la pierre angulaire de la bonne gouvernance, du développement durable et d’une paix et d’une sécurité durables. Pourtant, chaque jour, des journalistes et des professionnels de la presse subissent partout dans le monde des intimidations, des menaces et des violences de la part de gouvernements, d’entreprises, de groupes criminels ou d’autres forces qui cherchent à les réduire au silence ou à les censurer. Cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse est placée sous le thème « Parler sans crainte: assurer la liberté d’expression dans tous les médias » et s’intéresse tout particulièrement aux moyens de protéger le droit des journalistes d’accomplir leur travail essentiel. Les risques que les journalistes doivent affronter, qu’ils travaillent pour des médias traditionnels (radio, presse écrite ou télévision) ou pour des médias sociaux plus populaires (blogs, reportage citoyen), sont de plus en plus grands.

Au cours de la décennie écoulée, plus de 600 journalistes ont été tués – dont au moins 120 au cours de l’année écoulée. Des centaines d’autres ont été emprisonnés. Les dangers ne sont pas seulement physiques: qu’il s’agisse de cyber attaques ou de tentatives d’intimidation, les puissants ne reculent devant rien pour empêcher les médias de révéler leurs méfaits au grand jour. Prises dans leur ensemble, toutes ces tragédies individuelles constituent une attaque contre le droit des gens de savoir la vérité. Je trouve particulièrement préoccupant de voir que si peu de responsables aient été punis. Les Nations Unies ont adopté un plan d’action sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité dans l’objectif d’éveiller les consciences et d’encourager la prise de mesures concrètes pour permettre aux journalistes de travailler dans un environnement libre et sûr. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, engageons-nous à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les journalistes puissent tous, sans exception, faire le travail qui est le leur. S’ils peuvent parler sans crainte, c’est nous tous qui en bénéficions.

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[ IMAGAZINE Avril 2013 EDITORIAL Journée Mondiale de la liberté de la presse : BAN KI-MOON DÉNONCE LES PUISSANTS !

4 DEAUVILLE GREEN AWARDS Jean-Charles Pentecouteau Président des DG Awards

ECONOMIE

13-21

-Initiative SE4All : La Banque Africaine de Développement abritera la plateforme africaine -Transformation structurelle de l'Afrique -Objectifs du Millénaire pour le développement : La Banque mondiale relève des progrès dans 20 États fragiles

ASPERA François QUEREUIL

DESIGNERS CHOICE AWARD 2013

France : Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) Jean Marie TALLET, le bras armé du GICAM

GEOPOLITIQUE & DIPLOMATIE

6-11

COOPERATION AFRIQUE CENTRALE / NATIONS UNIES FRANCE / ELYSEE

Mike SYLLA, Lauréat

Koffi ANNAN chez Hollande et Fabius Elevé au rang d’Officier de la Légion d’honneur Mahamadou ISSOUFOU du Niger : 3ème rencontre FRANCOPHONIE Résolution sur la République centrafricaine

L’ARCHITECTURE AU SERVICE DE LA CULTURE Bernard Mauplot

Abdou Diouf, a réuni le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) en session extraordinaire

PAIX & SECURITE Lutte Anti Braconnage L’Unesco au secours de la CEEAC

CROISSANCE ET ECOLOGIE

SYNDICAT DES CONSULTANTS FORMATEURS INDEPENDANTS (SYCFI)

Lionel Soubeyran Président du SYCFI

36-41 INTEGRATION

Paix & Sport

Les femmes aux premiers rangs du mouvement de la Paix par le Sport SOCIAL BUSINESS 12-30/40-44 AERONOTIQUE

Mlle Esther Mbabazi, Première Femme Pilote Du Rwanda

Mme Luisa Njoh Brasseur conquiert Waterloo ! CULTURE & MEDIAS 26-29

MACT Productions Antoine de Clermont Tonnerre 5


[ IMAGAZINE Avril 2013 DIPLOMATIE ET GEOPOLITIQUE NATIONS UNIES / AFRIQUE CENTRALE : M. Abou Moussa fait le point de la situation politique

La traditionnelle rencontre du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU avec les ambassadeurs et les représentants des organisations internationales a eu lieu jeudi 2 mai à Libreville (Gabon). L’occasion pour M. Abou Moussa, de faire le point sur les activités menées depuis novembre 2012 par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) dont il a par ailleurs la charge. Il a notamment entretenu les membres du corps diplomatique sur les efforts déployés avec l’Union africaine dans le cadre de la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ainsi que la contribution des Nations Unies dans la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée. M. Abou Moussa a par ailleurs mis un accent sur la préparation de la 36e réunion ministérielle du Comité consultatif permanent de l’ONU chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) prévu à Malabo avant la fin de cette année. Il a indiqué que l’UNOCA a envoyé une équipe dans la capitale de la Guinée Equatoriale pour collecter les informations précises sur les conditions d’organisation de cet important événement. Tchad : appel au calme et au dialogue Les récents développements politiques dans la sous-région ont également occupé une place centrale dans son exposé, qui a été suivi d’un échange avec des ambassadeurs et représentants du corps diplomatique. En dehors de la tenue des premières élections sénatoriales au Cameroun le 14 avril et de la situation qui prévaut en République Centrafricaine (RCA) depuis le coup d’Etat du 24 mars, M. Abou Moussa a évoqué les efforts en cours pour trouver une issue durable à l’instabilité à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). A cet égard, il a souligné l’importance de la visite entamée dans la région le 29 avril dernier par Madame Mary Robinson, Envoyée Spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les Grands Lacs. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale a également abordé l’actualité brûlante relative à l’annonce du gouvernement tchadien, qui a déjoué une « tentative de déstabilisation » du pouvoir le 1er mai. « Nous sommes très préoccupés par cette situation que nous suivrons avec attention. Il est important de rappeler que l’ONU condamne toute prise de pouvoir par des voies anti-constitutionnelles », a-t-il précisé à la presse à l'issue des discussions avec le corps diplomatique, lançant un appel au calme et au dialogue.

Avant de clore son propos, M. Abou Moussa a tenu à rendre hommage au travail des journalistes, il a réaffirmé la détermination des Nations Unies de continuer à défendre cette valeur si précieuse pour la démocratie. « Les journalistes ont le droit d’exercer leur profession sans crainte de représailles, en faisant par ailleurs preuve de responsabilité dans le traitement des informations », a-t-il noté «La situation globale en Afrique centrale n’est pas très encourageante, mais nous avons espoir qu’elle s’améliorera et que les peines privatives de liberté pour les délits de presse seront effectivement supprimées dans les lois de la plupart de nos pays », a-t-il poursuivi, saluant le travail de fond que mène l’UNESCO dans ce sens, en tant qu’agence spécialisée de l’ONU pour les questions de communication.

FRANCE / ELYSEE Le président français François Hollande a reçu le 2 mai dernier au Palais de l’Elysée, M. Kofi ANNAN, septième Secrétaire général des Nations unies de 1997 à 2006, prix Nobel de la paix. M ANNAN est actuellement Président de la fondation Africa Progress Panel.

Hommage aux journalistes 6


[ IMAGAZINE Avril 2013 pour promouvoir la culture de la paix et la tolérance entre les peuples.

(Photo : F. de la Mure/ MAE)

Vendredi 10 mai, 15h Point de presse conjoint de François HOLLANDE et de Mahamadou ISSOUFOU, président de la République du Niger Quelques jours après l’adoption de la résolution 2100 par le Conseil de sécurité des Nations unies, cette première rencontre Elyséenne entre les deux hommes a permis de faire le point sur la situation au Mali. La résolution qui prévoit le déploiement d’une force de maintien de la paix la MINUSMA en réponse à la demande des autorités maliennes et des organisations régionales africaines. Le président de la République a rappelé les enjeux de la conférence internationale sur le développement du Mali, qu’il co-présidera avec le président malien par intérim et le président de la Commission européenne le 15 mai à Bruxelles. Le chef de l’Etat et M. ANNAN ont également constaté leur convergence de vues sur la priorité à accorder à la lutte contre le trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, qui met en danger la stabilité et la sécurité des Etats de la région. Le président de la République a apporté son soutien au travail de la commission indépendante créée à l’initiative de la fondation Kofi ANNAN et présidée par l’ancien président du Nigéria, M. Olusegun OBASANJO, pour combattre ce fléau. L’entretien a enfin permis d’avoir un échange approfondi sur la situation en Syrie. M. Kofi ANNAN a occupé avant M. Lakhdar BRAHIMI les fonctions de représentant spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe sur la Syrie. Dans la soirée, au environ de 18h30 au Quai d’Orsay, le ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, a remis à M. Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies, les insignes de la Légion d’honneur après un long et chaleureux entretien. Etaient présent à cette cérémonie privée hormis M Fabius, Messieurs Dominique de Villepin et Philippe DOUSTE BLASY (anciens MAE), l’avocat François BADINTER, Frédéric DESAGNEAUX (consul de France à Jérusalem), Lakhdar Brahimi (médiateur pour la crise Syrienne). Depuis la fin de son mandat onusien, il sillonne le monde

IMAGAZINE : Bonjour Mrs les Présidents, qu’en est-il de cet entretien ? F. HOLLANDE : « C’est la troisième fois que je reçois M. Mahamadou ISSOUFOU, le Président du Niger. C’est vous dire la qualité de la relation entre nos deux pays et la confiance que nous nous témoignons mutuellement. Cette confiance nous l’avons également retrouvée au moment de l’intervention de la France au Mali puisque le Niger a été un partenaire immédiat et solide. Il est encore présent aujourd’hui, au Mali, puisqu’il y a plus de 650 hommes qui sont au contact avec la population malienne et qui permettent la sécurité. Nous avons des relations bilatérales qui sont également de très bonne tenue – j’allais presque dire « teneur » puisque nous avons la relation avec AREVA ! Nous en discutons régulièrement avec le Président pour que cela soit un partenariat qui puisse permettre à toutes les parties 7


[ IMAGAZINE Avril 2013 de gagner et d’avoir aussi une vision de la suite – notamment par rapport à la mine. Nous faisons en sorte de trouver les bons compromis, y compris avec un partenariat chinois extérieur.

C’est pourquoi, et cela sera mon dernier mot, nous allons nous retrouver une fois encore à Bruxelles, le 15 mai, pour la conférence qui concerne le Mali et plus largement le Sahel. Voilà le compte-rendu que je pouvais faire de mon entretien ». M. ISSOUFOU : « A mon tour, je voudrais vous remercier d’avoir posé cette question qui me permettra d’abord de remercier le président HOLLANDE d’avoir bien voulu me recevoir, comme il l’a dit, pour la troisième fois depuis un peu plus d’un an.

Il y a également une coopération économique qui est forte avec des projets – chemins de fer, barrages – sur lesquels nous avons également évoqué la présence de la France. Et puis, il y a une coopération militaire qui était engagée avant même l’opération Serval et qui se poursuit, là encore, sur des bases solides. Nous avons parlé de la situation au Mali et notamment de la tenue d’élections à la fin du mois de juillet. Aussi bien le Président du Niger que moi-même, nous y sommes attachés. Je l’ai répété plusieurs fois : ces élections doivent avoir lieu, pour le peuple malien luimême, pour l’exemple que nous devons donner à toute l’Afrique, et pour la légitimité qui doit être celle des autorités maliennes, à l’issue de ces élections, pour poursuivre le dialogue politique. Ces élections doivent se tenir sur tout le territoire malien. J’insiste bien : sur tout le territoire malien. Aucune fraction du Mali ne doit être privée de la possibilité d’organiser le scrutin. Nous devons donc faire en sorte que l’administration malienne civile puisse être installée, partout, pour l’organisation de ces élections. A travers sa présence militaire, la France et d’autres armées y contribueront. Nous avons également à préparer l’opération de maintien de la paix. Elle a été maintenant engagée mais elle ne se mettra en place qu’au mois de juillet, pour faire en sorte que les troupes africaines de la MISMA puissent y trouver pleinement leur place avec la France qui restera présente au Mali et autour du Mali. Voilà toutes les raisons qui nous font penser que, non seulement, l’opération Serval a réussi militairement, mais qu’elle peut maintenant déboucher politiquement. Dans la lutte contre le terrorisme, la politique est aussi une arme. La démocratie, les élections, la sécurité, la qualité du développement…, tout cela contribue à lutter contre le terrorisme.

L’entretien que nous venons d’avoir a été pour nous l’occasion d’échanger sur la coopération bilatérale qui existe entre le Niger et la France, qui est une coopération très forte. La France intervient au Niger dans un certain nombre de domaines qui sont prioritaires pour le développement économique et social de notre pays. La France nous soutient dans le domaine de l’éducation, dans le domaine de la santé, dans le domaine de l’accès à l’eau pour les populations et surtout dans le domaine du développement durable. Vous savez, nous sommes un pays du Sahel souvent soumis à des sécheresses de manière récurrentes ; des sécheresses qui se transforment donc en famine. Je remercie le Président d’avoir bien voulu confirmer la poursuite du soutien français dans tous les domaines que je viens de signaler.

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[ IMAGAZINE Avril 2013 Nous avons évoqué également la question des discussions qui sont actuellement en cours avec AREVA sur un certain nombre de points. Je pense que ces discussions évoluent dans la bonne direction. Nous trouverons un compromis qui permettra d’équilibrer le partenariat entre le Niger et AREVA dans le cadre de l’exploitation de l’uranium. Enfin nous avons, comme l’a dit le Président, évoqué la situation sécuritaire dans la zone du Sahel et en particulier la situation au Mali. Comme vous le savez, au Mali nous avons un objectif politique majeur, c’est la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, c’est la restauration de l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections libres et transparentes dans un Mali démocratique et laïque. Pour atteindre ces objectifs politiques, il y avait un but militaire que l’on s’était fixé, c’était de chasser les terroristes et les trafiquants du Nord Mali. Je profite donc de l’occasion pour féliciter et remercier, d’abord, le président HOLLANDE pour la décision courageuse qu’il a eu à prendre d’intervenir au Mali. Son intervention au Mali a permis d’obtenir des résultats militaires importants et l’intervention de la France contribue, comme vous le savez, à assurer la sécurité, également du Niger. C’est pourquoi je le remercie pour cette intervention courageuse et je l’ai félicité aussi pour les résultats militaires obtenus. Aujourd’hui, nous pouvons considérer que les terroristes et les trafiquants de drogue sont militairement vaincus même s’ils vont continuer à développer des actions asymétriques. Pas plus tard que ce matin, il y a eu une action sur Ménaka. Vous savez que le Niger est présent à Gao, à Ansongo et à Ménaka. Ce matin, à 5h, un kamikaze a essayé de faire exploser son véhicule dans le camp où se trouve le contingent nigérien. Fort heureusement, les éléments de l’armée nigérienne ont réagi et ont pu détruire ce kamikaze à temps. Voilà ces actions asymétriques qui vont continuer à se développer, mais militairement on peut considérer que les djihadistes sont vaincus. Il reste maintenant l’objectif politique, c’est l’organisation d’élections. Le Président vient de le dire. Nous tenons à ce que ces élections aient lieu le plus rapidement possible. Il est important que ces élections s’organisent sur l’ensemble du territoire malien. Tous les Maliens, quel que soit leur lieu de résidence, doivent jouir de leur droit de vote. Nous ferons en sorte que des dispositions soient prises pour qu’il en soit ainsi ». IMAGAZINE : « Quelles mesures sont-elles prises pour assurer la sécurité d’AREVA ? »

M. ISSOUFOU : « Les problèmes de sécurité sont des problèmes globaux, que cela soit par rapport à des sites stratégiques où AREVA et ses filiales exploitent l’uranium ou par rapport à d’autres sites. N’oubliez pas que le Niger est producteur de pétrole. Nous prenons des dispositions sécuritaires pour protéger tous les sites du pays. Nous prenons des dispositions sécuritaires pour défendre notre territoire, pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire nigérien. Nous y sommes arrivés. Malgré les menaces qui nous entourent, malgré la situation en Lybie, la situation au Mali, la situation aussi sur notre flanc sud au Nigéria…, le Niger est resté un havre de paix, compte-tenu des dispositions que l’on a su prendre. Nous allons continuer à renforcer ces dispositions, surtout grâce au soutien français dans les domaines sécuritaire et militaire ». QUESTION : « Avez-vous évoqué les otages ? » 9


[ IMAGAZINE Avril 2013 F. HOLLANDE : « Je n’oublie pas qu’un certain nombre de nos compatriotes travaillaient au Niger quand ils ont été enlevés. Ensuite, ils ont été emmenés au Mali. Nous avons donc évoqués, bien sûr, tous les contacts que nous pouvons établir pour permettre la libération de nos otages. Je le dis à chaque fois : cela reste l’objectif que nous poursuivons. L’intervention militaire au Mali n’a rien changé par rapport à cet enjeu ». QUESTION : « Allez-vous accélérez le calendrier AREVA ? Etesvous satisfait du contrat de partage actuel ? » M. ISSOUFOU : « Concernant le gisement d’Imouraren, c’est vrai que nous avons eu des retards pour des raisons qui ne dépendent pas totalement d’AREVA. La situation sécuritaire que vous connaissez a contribué à allonger les délais de réalisation du projet. Mais là, nous sommes sur un calendrier sur lequel nous nous sommes entendus avec AREVA. Nous pensons qu’à la mi-2015 ou, au plus tard, en septembre 2015, on sortira le premier uranate du gisement. Par rapport à cela, il n’y a donc pas de problème. Nous comprenons qu’il y avait des raisons objectives pour retarder le projet. Mais nous sommes tombés d’accord sur l’agenda qui permettra de mettre en exploitation ce gisement. Sur le contrat de partage, il n’y a pas de problème. On s’est entendu déjà avec une convention de partage entre AREVA et le Niger ». QUESTION : « La date des élections au Mali a-t-elle changée ? » F. HOLLANDE : « Non, c’est la date qui avait été fixée par les autorité maliennes. C’est la date qu’ils choisiront. Nous avons dit : « d’ici fin juillet ». Nous ne fixons pas la date précise des élections ! Toutes les fractions du territoire malien doivent être capables d’organiser des élections, Kidal comme le reste des villes maliennes. Il peut y avoir une administration malienne pour organiser ce scrutin. L’armée française, les armées qui sont présentes, au titre de la MISMA doivent y contribuer. Pour l’instant, il s’agit d’accompagner l’administration malienne pour permettre d’organiser des élections. Après, il y aura le dialogue politique. Mais il ne peut pas être accepté – je l’ai toujours dit – que des groupes armés demeurent au Mali coupés de la souveraineté du Mali représenté par ses autorités légitimes ». IMAGAZINE : « C’est-à-dire que le retrait des troupes françaises au Mali, ce n’est pas pour demain ? » F. HOLLANDE : « C’est pour demain pour une part. Pour après demain, pour une autre part. Nous avons toujours dit que nous garderions, à la fin de l’année, à peu près 1 000 soldats. Il y aussi des présences qui sont hors du Mali et qui peuvent d’ailleurs intervenir s’il devait y avoir des menées terroristes ».

QUESTION : « La France va rester au Niger et jusqu’à quand ? » F. HOLLANDE: « Nous en parlerons avec le Niger mais nous avons une présence pour, justement, sécuriser un certain nombre d’installations et pour accompagner les autorités du Niger, notamment pour la formation. La formation est un élément très important. Je me suis exprimé à Dakar là-dessus très clairement. C’est aux Africains euxmêmes d’organiser leur propre sécurité. Si la France est intervenue, c’est parce qu’elle a été appelée par les autorités légitimes du Mali, par les Africains eux aussi, pour permettre ensuite aux Africains d’assurer la sécurité. La France n’a pas vocation à rester durablement au Mali même si elle sera amenée à garder – je l’ai dit – jusqu’à la fin d’année un certain nombre de troupes, parce que il nous en est fait explicitement la demande. Nous ne ferions rien sans l’autorisation et même la requête des autorités maliennes ». M. ISSOUFOU : « Et puis en plus, par rapport à cela, vous savez qu’il y a quand même une mission des Nations Unies qui va prendre le relais de la MISMA. Nous en avons d’ailleurs parlé avec le Président. Cette mission doit être une mission très forte, cela ne doit pas être le type de mission classique des Nations Unies. C’est une mission qui doit avoir un mandat fort, un mandat offensif, pour pouvoir faire face aux actions asymétriques que vont développer les terroristes au Mali ». 10


[ IMAGAZINE Avril 2013

dans

QUESTION : « …certains disent que le président DEBY a aujourd’hui carte blanche, après son implication au Mali, pour mener ces arrestations. Quelle est, aujourd’hui, la lecture que vous en faites ? »

M. ISSOUFOU : « Le Niger n’a pas à s’impliquer dans les élections présidentielles au Mali. Ce sont des élections qui vont être organisées par les Maliens eux-mêmes. Il y a une commission électorale nationale indépendante qui est mise en place au Mali. Le Mali a l’expérience des élections, il n’y a pas besoin que d’autres pays interviennent dans le processus électoral au Mali. Mais nous contribuons à créer les conditions, comme l’a dit le Président, pour que ces élections-là soient libres et transparentes, sur l’ensemble du territoire malien, y compris à Kidal ».

L F. HOLLANDE : « Le Tchad a joué un rôle important dans l’intervention au Mali et je l’ai plusieurs fois salué. Mais, pour autant, les règles que nous posons, les principes qui sont les nôtres, doivent être respectés partout, y compris au Tchad. Voilà ce que je peux vous dire. Merci ».

QUESTION : « Vous faites le pont M. le Président ? » F. HOLLANDE : « Le pont entre le Niger et la France, oui. Mais pas d’autre pont ! » IMAGAZINE : « Quelle va être l’implication du l’organisation des élections présidentielles au Mali ? »

Niger

QUESTION : « Et vous êtes confiants ? Avec les conditions de sécurité actuelles ? » M. ISSOUFOU : « Oui, nous sommes confiants, le Président vient de le dire d’ailleurs. Le seul problème que nous avons jusqu’ici, c’est l’absence de l’administration malienne à Kidal. Ce problème va probablement être réglé très rapidement dans les prochains jours. Et une fois que cela sera réglé, toutes les conditions seront alors réunies pour que les élections se déroulent à la date prévue sur l’ensemble du territoire malien. N’oubliez pas que l’on était à quelques mois des élections quand il y a eu le coup d’état du 22 mars 2012. Les Maliens étaient donc déjà prêts à organiser le scrutin. Malheureusement les évènements que vous connaissez ont compromis la tenue de ces élections ». F. HOLLANDE : « Il y avait en plus une tradition démocratique au Mali, qui avait fait, un moment, de ce pays un exemple ». M. ISSOUFOU : « Exactement ! ». QUESTION : « Pouvez-vous nous donner des indications sur les otages au Niger ? » M. ISSOUFOU : « Il me semble que le Président vous a déjà répondu. Je n’ai pas à revenir sur la question ». QUESTION : « Plusieurs organisations, au Tchad, s’inquiètent de ce qui se passe en ce moment, la série d’arrestations, notamment de députés. Certains – c’est pour cela qu’il y a un lien avec le Mali… » F. HOLLANDE : « Mais même si il n’en y avait pas vous le feriez quand même, donc allez-y ! »

FRANCOPHONIE Résolution sur la République centrafricaine Le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a réuni le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) en session extraordinaire, le 8 avril à Paris, pour examiner la situation en République centrafricaine (RCA) suite au coup de force survenu le 24 mars. Ayant pris connaissance du rapport de la mission d’information et de contacts dépêchée du 29 mars au 05 avril à Bangui par le Secrétaire général et dirigée par M. Louis Michel, les représentants des Chefs d’État et de gouvernement ont, conformément à la Déclaration de Bamako, prononcé dans une résolution la suspension de la RCA des instances de la Francophonie. Ils ont cependant décidé de réexaminer la situation en fonction des avancées du processus de sortie de crise, lors de la prochaine session du CPF fixée au 28 juin. 11


[ IMAGAZINE Avril 2013 Résolution sur la République centrafricaine

SOCIAL BUSINESS

Le Conseil permanent de la Francophonie, réuni en session extraordinaire à Paris le 8 avril 2013 pour examiner la situation en République centrafricaine, Considérant le coup d’État perpétré le 24 mars 2013 en République centrafricaine par une coalition militaire, dénommée « Séléka », qui a suspendu la Constitution, dissout l’Assemblée nationale et révoqué le gouvernement d’union nationale issu des accords de Libreville du 11 janvier 2013 ;

Deauville Green Awards Rencontre avec JeanCharles Pentecouteau, Président des Deauville Green Awards

Exprimant sa préoccupation face, d’une part, à l’aggravation de la situation sécuritaire dans le pays exposant le peuple centrafricain aux pillages, aux violences, aux violations des droits de l’Homme, et, d’autre part, aux conséquences humanitaires de cette crise qui aggrave les difficultés économiques et sociales dans ce pays ; Prenant acte des condamnations fermes du coup d’État par la communauté internationale, notamment par la Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), qui a associé la Francophonie à la prise de la décision du Sommet extraordinaire du 3 avril 2013 instaurant un dispositif institutionnel de transition en République centrafricaine pour une durée de 18 à 24 mois au maximum ; Reconnaissant la décision prise par les chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC instaurant un dispositif institutionnel de transition en République centrafricaine composé d’un président de transition, d’un Conseil national de transition, d’une Cour constitutionnelle de transition et d’un gouvernement d’union nationale, acceptée sans condition par les autorités de fait centrafricaines ; Rappelant les dispositions de la Déclaration de Bamako en matière de sauvegarde de la démocratie, en particulier celles qui fixent que « pour préserver la démocratie, la Francophonie condamne les coups d’État et toute autre prise de pouvoir par la violence, les armes ou quelque autre moyen illégal » ; Confirme la condamnation du coup de force exprimée avec fermeté par le Secrétaire général de la Francophonie dans son communiqué en date du 25 mars 2013 ; Décide conformément aux dispositions du chapitre 5 de la Déclaration de Bamako de prononcer la suspension de la République centrafricaine, entraînant l’application de l’ensemble des mesures déclinées au paragraphe 3 dudit chapitre ; Décide de rester saisi de la situation en République centrafricaine, de manière à réexaminer sa position lors de sa prochaine session, fixée au 28 juin 2013, en fonction des avancées constatées dans le processus de sortie de crise, notamment l’application des décisions de la CEEAC pour mettre en place le régime de transition ; Exprime sa disponibilité à œuvrer, aux côtés de tous les acteurs centrafricains et en concertation étroite avec les partenaires internationaux, à l’accompagnement des efforts développés en vue de la conduite d’un processus de transition inclusif en République centrafricaine.

Les Deauville Green Awards qui se sont déroulés les 16 au 18 avril dernier, représentent véritablement le premier Festival International du film corporate & TV sur la thématique de l’environnement et du développement durable. Créé en 2011 par l’association "Un Ecran pour la Planète", l’évènement vise à récompenser les productions des acteurs de la communication audiovisuelle qui s’engagent pour l’écologie et le développement durable. Cette année, des partenaires prestigieux dont l’ADEME, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social, la SNCF, 12


[ IMAGAZINE Avril 2013 Universal Publishing, Production Music, Cité de Mémoire, ECOPROD, l’AACC, la Compagnie des Réals, le CIFFT, CAP’COM, Éco-événement et, bien entendu, l’ESSEC Business School, se sont réunis pour débattre autour de problématiques environnementales majeures. Le Jury a décerné des Astérias d’Or aux deux meilleures productions dans chaque catégorie et trois Grands Prix ont récompensé respectivement la meilleure réalisation, la meilleure politique audiovisuelle d’entreprise et la meilleure politique audiovisuelle de collectivité. Des Prix Spéciaux seront également accordés par les partenaires du festival… « Nous avons souhaité mettre en place une plateforme de rencontre entre professionnels. Nous voulons favoriser les échanges entre les décideurs de la communication d’entreprise et les spécialistes du développement durable et de l’écologie. C’est pourquoi, outre la projection des productions audiovisuelles en compétition devant un jury prestigieux, nous proposerons des débats, des ateliers et de nombreuses opportunités de networking», précise Jean-Charles Pentecouteau, Président du festival. Rencontre avec Jean-Charles Pentecouteau, Président des Deauville Green Awards et actuellement Directeur de la filiale française de Framepool AG, une des plus importantes collections de contenus films en ligne. Par Marie Cornet-Ashby Peut-on remonter à la genèse de l’idée de ce festival des Deauville Green Awards ? Déjà, je n’ai pas eu cette idée, tout seul. Nous avons fondé ce festival à trois. Et, c’est à trois que nous avons eu l’idée, le même jour, de créer un festival du film d’entreprise. En ce qui me concerne, j’avais lu une étude en 2012 dans le journal “Stratégies”, sur le peu de crédibilité que les français accordaient aux sociétés dans leur communication globale et encore moins dans celle du développement durable. Cela m’avait interpellé…, je travaille dans l’univers des médias et celui de la communication commanditée par les sociétés... Face à ce constat, j’ai eu envie de mettre en avant les sociétés avec de bonnes pratiques dans le domaine du développement durable, plutôt que de dénoncer les moins vertueuses. Les festivals qui critiquent les pratiques des industriels sont nombreux. Et notre parti pris s’est tourné naturellement vers la mise en lumière des bonnes pratiques des entreprises et, qui n’ont pas abusé du “greenwashing”. Notre mission centrale vise à récompenser les actions publiques ou privées avec un jury indépendant. Au sein du festival, on peut trouver des sections de films documentaires, corporate, des campagnes publicitaires ; toutes doivent reposer sur des actions concrètes. Les films de fiction ne sont représentés. Quel est format le plus long accepté pour concourir ?

Le long métrage documentaire de 90 minutes... Vous étiez donc, trois à l’origine ? Oui, Georges Pessis, qui a une grande expérience de la coordination de festivals. Il a été le coordinateur du festival du Creusot pendant plus de 15 ans. Il a été aussi, à l’organisation de celui de Biarritz. François Morgant, quant à lui est producteur chez NMC production et son regard est essentiel car toujours très juste et d’une très grande pertinence, comme celui des producteurs. En ce qui me concerne, je gère une banque d’image films vidéo, qui me permet d’avoir un réseau audiovisuel très large. C’est aussi une continuité pour moi par rapport à mon activité au sein de Framepool. Quels sont les grands changements sur cette deuxième édition ? Déjà, nous avons dépassé nos espérances. En 2012, nous prévoyions 150 films, nous en avons eu 170. Et, la première édition a immédiatement atteint l’équilibre financier. Nous avons aussi réussi à réunir un panel prestigieux de communicants et d’experts du développement durable. Le festival évolue cette année avec trois sections distinctes : documentaires, films corporate, campagnes publicitaires. Nous souhaitons aussi développer l’accès grand public au festival. Cette année, une avant-première du documentaire long métrage « Le piège blanc » a été projeté en présence des équipes du film et de Georges Pernoud. 13


[ IMAGAZINE Avril 2013 Une caution essentielle, la mer... comme univers exceptionnel ? La caution de cet homme est très importante pour nous, c’est un grand Monsieur, qui représente de façon merveilleuse la mer et, depuis de si longues années. Nous sommes honorés de sa présence... Pensez-vous que les entrepreneurs, ont une réelle conscience de l’éthique environnementale ? Les choses évoluent, dans le bon sens. Et les entreprises sont prudentes et aussi, soucieuses d’une véracité de communication. Quels sont vos partenaires ? La ville de DEAUVILLE, le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la formation professionnelle et du Dialogue Social, DOFFSET, Avance Rapide Communication, NMC Production, CAP’COM, CIFFT, The Smartworking Company, Framepool, ECOPROD (le collectif « Ecoprod » a été créé en 2009 par des acteurs du secteur audiovisuel pour engager la filière dans la prise en compte de son empreinte environnementale), l’ADEME, Universal Publishing Production Music, Match, Killer Tracks, la SNCF, le WWF, l’ESSEC Business School, AACC (l’Association des AgencesConseils en Communication) la Compagnie Des Réals, des Enjeux et des Hommes, l’APRAC (Association Professionnelle des Réalisateurs d’oeuvres Audiovisuelles de Commande), Écoévénement (un collectif composé de 7 associations professionnelles de l’événement : ANAé, CSPE, FFM2E, France Congrès, FSCEF, Synpase et Traiteurs de France), DBF AUDIT, SonovisionBroadcast, Écran Total, Mediakwest… Au delà des projections, avez-vous mis en place des colloques aussi ? Oui, comme les rendez-vous de l’ESSEC Business School, le mercredi. Un professeur de l’ESSEC Business School invite un professionnel de la communication et un indépendant pour débattre d’un sujet. D’ailleurs les 2 thématiques ont porté sur : les enjeux de la ville durable et comment combiner l’écologie et l’innovation. Nous avons aussi des présentations d’outils comme ceux d’Ecoprod. Nous souhaitons mettre à l’honneur la publicité responsable. Vous êtes un amoureux de la nature ? Oui, j’ai un jardin avec des jonquilles, et j’ai vécu 10 ans en Allemagne. Et je suis formaté à une discipline respectueuse de l’environnement. Je me déplace en vélo, et j’y prends du plaisir. D'ailleurs je trouve Paris, peu polluée et contrairement à d'autres grandes villes. J’adore jardiner mais je ne suis pas un spécialiste de l’environnement. Et, nous avons su nous entourer de spécialistes comme le Ministère de l’Environnement, l’ADEME qui nous aide à penser le festival en éco-citoyen. D’ailleurs, dans les menus la viande est exclusivement constituée, en fait, de la pêche locale. En

d'autres termes la viande est exclue. Les traiteurs rivalisent d’audace merveilleuse... Quelle était la part de la France, au sein du festival ? Je pense, que la France était présente pour 50 pourcents dans le nombre de films projetés. Pourquoi, la ville de Deauville ? Déjà nous souhaitions collaborer avec une ville prestigieuse qui connaît l’organisation de festivals. Et Deauville à travers Philippe Augier, nous soutient activement et sincèrement. Cette ville est magnifique et près de Paris. Elle représente, le rêve pour beaucoup. La mer l’encercle et donne lieu à des échanges spontanés. D’ailleurs, le festival se passer dans un même lieu, au Casino Lucien Barrière. Des TPE présentes dans la compétition ?

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[ IMAGAZINE Avril 2013 Non, le budget de la communication de ces entreprises n’est pas suffisant pour faire de la communication. Nous avons des sociétés de taille moyenne, des grandes entreprises, des institutions publiques comme des collectivités territoriales, des écoles publiques, des académies, mais aussi des télévisions comme la RTBF... Ce rassemblement est très ouvert même si sélectif.

Le Jury a attribué les Trophées suivants: Les Astérias d'Or :

Quel est votre schéma économique ?

Attribués aux meilleures productions dans chaque catégorie

Les accréditations, les partenaires et l’enregistrement des films...

Les Prix Spéciaux :

Votre conviction, sur l’évidence de ce festival ?

Le prix spécial CAP'COM "Engagement citoyen"

Ce que je vois pour ce festival, qui est un festival en développement (comme le dit, le Maire de Deauville), c’est qu'il part sur des actions concrètes de bonnes pratiques et qui peuvent devenir des références. Et cette volonté d’amélioration est pour moi porteuse d’avenir. Le monde n’est pas parfait, mais il reste perfectible... Le jury des Deauville Green Awards 2013 est composé de professionnels de la communication et de l’environnement dont Solange Montillaud-Jovel, pour le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, Bernard Emsellem, directeur général délégué à la mobilité pour la SNCF, Jean-Michel Fleury, responsable de l’audiovisuel, Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, Gildas Bonnel, président de la commission du développement durable de l’AACC, Valérie Martin, chef du service communication et information de l’ADEME… 1 – Changement Climatique & Société : Lutter et s’adapter aux risques naturels et technologiques 2 - Energies Renouvelables & Technologies Durables : Energie solaire, éolienne, marine, géothermique. 3 – Transports & Eco-Mobilité : Transport urbain, routier, ferré, fluvial, aérien; inter-modalité et transporte intelligents 4 – Santé & Cadre de Vie: Qualité et traitement de l'air, de l'eau, du sol; gestion des déchets & protection 5 – Agriculture & Economie Verte : Filière verte et agro-carburants, agriculture durable, gestion durable des forêts 6 – Habitat & Eco-Innovation : Urbanisme, paysages, immeubles hqe et bbc 7 – Eco-Tourisme & Nature Durable : Le tourisme durable et la préservation de la faune, de la flore et des milieux naturels: littoral, forêt, montagne, zones humides 8 – Production & Consommation Durables : Donner sens, recycler, favoriser le commerce équitable 9 – Entreprise & Responsabilité Sociale : Apport social des entreprises, institutions, et organisations 10 – Economie & Ecologie: Création de valeur et performances ESG 11 - Innovations & Eco-Systèmes Post-Industriels : La 4e révolution technologique pour le 3e millénaire 12 – Mécénat & Action Humanitaire : Lutte contre l’exclusion, l’illettrisme, l’âge, la pauvreté et pour la sécurité alimentaire et énergétique

Le prix spécial SNCF "Ecomobilité" Le prix spécial Universal Publishing Production Music "Meilleure musique" Le prix spécial Compagnie des Réals "Originalité de la réalisation" Le prix spécial des Ministères sociaux "Nouveaux métiers, nouveaux emplois" Le prix spécial d'Ecoprod "Production eco-responsable" Le prix spécial de la ville de Deauville Les Grands Prix: -Grand Prix de la meilleure réalisation -Grand Prix de la meilleure politique audiovisuelle environnementale d'entreprise -Grand Prix de la meilleure politique audiovisuelle environnementale de collectivité.

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[ IMAGAZINE Avril 2013 ARCHITECTURE & CULTURE Par Marie Cornet-Ashby

«L’architecture est une expression de la culture. La création archi tecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieus e dans le milieu environnant,le respect des paysages naturels ou  urbains ainsique du patrimoine sont d’intérêt public » Cet article 1er de la loi du 3 janvier 1977 a marqué pour la première fois *, la volonté du législateur de préserver et de promouvoir la qualité architecturale. Bernard Mauplot est un architecte dont la passion rime avec Art. Inscrit à l’Ordre depuis 1996 et diplômé de Paris Villemin, il co-dirige sa société l’Agence Babel avec l’aide collaborative et efficace d’une équipe de dix personnes. Un art qu’il exprime avec passion et discernement au sein de l’Ordre des architectes d’Ile de France, dont il assure la présidence depuis 2010. Placé sous tutelle du ministère de la Culture, l’Ordre des architectes a pour missions : d’assurer la tenue du Tableau régional des architectes et veiller à la protection du titre d’architecte, garantir le respect des règles déontologiques et de la discipline des architectes et sociétés d’architecture, procéder au contrôle des formes juridiques et des modalités d’exercice de la profession, participer à l’organisation de l’enseignement et de la formation continue et, enfin représenter la profession auprès des pouvoirs publics... Rencontre avec Bernard Mauplot, Président de l’Ordre des architectes © Michel Chassat

Quels sont les origines de votre passion, le métier d’architecte ? Je dirais une curiosité et, un intérêt pour la ville au départ. D’ailleurs, j’ai entamé des études d’architecture pour faire de l’urbanisme, essentiellement. En fait, je ne voulais pas être architecte à l’origine. Et pour des raison simples, je ne venais pas d’une famille d’architectes et je ne connaissais pas véritablement ce milieu...J’étais attiré par la nature des études d’architecture qui englobaient tout un champ de matières très intéressantes. J’avais

fait un bac scientifique, comme à l’époque beaucoup de gens de ma génération. J’étais littéraire dans l’âme et faisais beaucoup de dessins au lycée sujets à des expositions, d’ailleurs. Les études d’architecte regroupaient toutes mes aspirations fondamentales. Après mon diplôme, j’ai été contacté par une agence d’architecte et cela s’est plutôt bien passé. Une rencontre d’ailleurs a été déterminante, celle avec Michel Seban avec qui j’ai finalement fait tout un parcours. Et je suis un peu là grâce à lui. J’ai pris au fil du temps des responsabilités et initié des programmes. A l’âge de 30 ans, je me suis mis à mon compte. J’ai alors quitté l’agence. J’ai poursuivi ma collaboration avec Michel Seban. Nous sommes d’ailleurs aujourd’hui associés au travers d’une agence. Nous intervenons sur tous les spectres de l’architecture. Et ce métier est passionnant, toujours différent avec des expériences humaines renouvelées de façon permanente. Comment définissez-vous, le métier d’architecte ? Je crois qu’il est, en quelques sortes, un assemblier. L’architecte ne travaille pas seul. Il est entouré de la maîtrise d’œuvre, en fait des bureaux d’études (techniques, thermiques, acoustiques) et, d’un réseau de partenaires pour l’aspect du développement durable mais aussi des sociologues pour la médiation des populations. On touche vraiment à des notions qui touchent l’individu dans toute sa profondeur et sa diversité. L’architecte est aussi pour moi, un médiateur. Il y a toujours une part de créativité 16


[ IMAGAZINE Avril 2013 personnelle, mais elle vient couronner un travail au départ d’échanges fondamentaux et intenses. Quelles sont les grandes évolutions que vous avez constatées, pendant ces dernières années ? Je ne pense pas, qu’il y ait un changement profond dans la façon de construire des bâtiments ces dernières années. La nouveauté réside dans la mise en place de normes et des règles, qui “s’empilent” les unes aux autres. L’innovation, fait partie de la démarche conceptuelle de l’architecte. Ce qui change, ce sont les normes, ou de nouvelles exigences, comme celles du principe de précaution ou de la protection des consommateurs. D’ailleurs, elles visent l’amélioration des conditions de vie, des habitants ou des sociétés et, de façon générale. Il s’agit de règles de sécurité, (les incendies ne sont plus tolérés), ou d’accessibilité (le vieillissement de la population). La réglementation thermique devient de plus en plus drastique, il est vrai dans un objectif sociétal commun. La difficulté de l’accumulation de ces normes, est qu’elle rend plus difficile le travail des architectes car elles ne sont pas mises en synthèse, forcément. Et c’est un vrai sujet, il faut régler au mieux cet aspect, avec réflexion et afin de faciliter l’élaboration de projets ambitieux et qualitatifs. Quelles sont les tendances concernant les matières de construction, d’aujourd’hui ? Des filières sont apparues par rapport au développement durable. Le bois est revenu en force. Et cela peut avoir du sens, à certains endroits de la planète. Mais, la démarche est de raisonner en environnement global. Et le regard de l’architecte est fondamental à ce niveau... Au niveau de l’écologie, la démarche a changé … Oui, bien entendu. On construit, d’ailleurs, aujourd’hui des “ bâtiments à énergie positive”, qui diffusent ou produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. C’est aussi une façon de participer à la transition énergétique. La réhabilitation d’infrastructures est au centre de débats, qu’en pensez-vous ? C’est une problématique d’aujourd’hui. Il y a déjà, le parc de logements qui doit évoluer vers des dispositions d’énergie durable, cela est positif. D’ailleurs, certaines infrastructures sont dans un tel état de vétusté qu’il est conseillé de démolir pour reconstruire plutôt que de réhabiliter... Et les équipes de maîtrise d‘œuvre établissent des diagnostics afin de préconiser des solutions optimales. Le problème de l’amiante est au centre des préoccupations. Il s’avère que le coût du désamiantage est, pour certaines infrastructures au delà d’une reconstruction des bâtiments. La réhabilitation doit se faire en présence des architectes avec leurs regards d’usage et leur savoir faire. Nous militons pour que la puissance publique sollicite et se réfère dans ses décisions et projets aux expertises et expériences internationales des architectes français.

Au delà de votre métier, vous êtes aussi Président de l’Ordre des Architectes ? Oui et l’Ordre, regroupe exclusivement des architectes. L’Ordre des Architectes trouve d’ailleurs son fondement dans une loi fondatrice pour l’activité des architectes qui est la loi de 1977, sur l’architecture. Cette loi, a en fait mis en place, la façon dont les architectes doivent exercer leur activité, en référence à une déontologie. Cela est la même chose pour les médecins et l’Ordre des Médecins. Le législateur reconnaît à travers l’article 1 de cette loi, que l’acte de construire dépasse largement l’intérêt privé. En ce sens, l’Etat reconnait qu’il est nécessaire de faire appel à un architecte pour une construction, en échange de trois garanties : celui-ci se doit d’être formé (diplôme d’état), respecte l’intérêt public et non son intérêt personnel et commercial, et enfin qu’il soit assuré. Cet Ordre est un organisme de droit privé mais avec une délégation de service public, et les fonctions régaliennes de cet Ordre permettent d’assurer de façon très sérieuse et scrupuleuse la déontologie propre à l’usage de cette profession. Cela me semble aussi, un fondamental pour éviter des attitudes abusives qui desserviraient la profession. L’autre fonction de l’Ordre est la représentation de la profession auprès des services publics, en tant qu’institution. Enfin, nous avons une mission de transmission de l’architecture, à travers des outils d’information et d’échanges. Cet endroit où nous sommes : la Maison de l’Architecture, est un lieu entre autre de concertation et d’échanges. 17


[ IMAGAZINE Avril 2013 Quelles sont les conditions qui sanctionnent éventuellement, un architecte ? Le non respect de l’obligation d’assurance ou une condamnation de la Chambre de discipline pour non respect de la déontologie de la profession, ce qui est très rare. Cependant, dans l’ensemble, il faut dire que les architectes sont très respectueux des règles de la profession. Quel serait votre principal objectif ? Déjà, je milite beaucoup pour que la profession d’architecte soit reconnue comme une profession très diverse. Et la diversité de ce métier est immense et participe à la construction de la ville. Je souhaite faire reconnaître cette expertise auprès des instances concernées et publiques. Je crois à la vertu du dialogue à travers des colloques, des débats, des tables-rondes, nous en organisons régulièrement à la Maison de l’Architecture. La parole des architectes est au delà de la notion corporatiste, elle est une expertise de valeurs réelles. J’aimerais, véritablement, transmettre l’enjeu qu’il y a à recourir à nos expertises et, nous intégrer aux processus de réflexion et de concertation en amont. Etre partie prenante dans la fabrication des règles et des normes et aussi dans les décisions globales, me semble une étape salutaire, indispensable et très utile à tous... Pour finir sur l’art de l’architecture, qu’est ce qui vous fascine et, enfin qui vous inspire? Laissez-moi vous répondre, je suis fasciné car jamais je ne fais la même réalisation architecturale. Et cela grandit et conserve... Pour ce qui m’inspire, je dirais le centre Beaubourg, et depuis l’âge de 7 ans... Depuis 30 ans, il répond toujours à une question. Et, en cela réside le secret de l’architecture, celui de toujours répondre à une question... Jusqu’en 1867, date de la création du diplôme d’architecte de l’École des Beaux-arts, aucune loi n’obligeait à faire appel aux architectes. Le code Guadet de la fin du XIXème siècle constituait la seule règle professionnelle à laquelle les architectes pouvaient se référer et c’est ce premier code des devoirs professionnels qui engagera le processus qui mènera à la création de l’Ordre. Dès 1930 et en particulier sous le Front populaire, la réglementation de la profession fait l’objet de propositions émanant pour la plupart de la Société des Architectes Diplômés par le Gouvernement (SADG). La loi de 1940, validée par une ordonnance de 1945, crée l’Ordre des architectes, l’organise sur une base nationale et régionale, en même temps qu’elle protège le titre d’architecte et réglemente la profession. Elle n’ira pas cependant jusqu’à imposer le recours à l’architecte. Il faudra pour ce faire, attendre la loi sur l’architecture pour réserver l’établissement du projet architectural aux seuls architectes inscrits au Tableau l’Ordre.

Syndicat des consultants formateurs indépendants Franck PRIME créateur et administrateur pendant 10 ans des salons ECOMMERCE PARIS, EMARKETING PARIS, DEMATEXPO, E-RH (et plus proche de nous, les succès des DOC&FINANCES puis TIME2MARKETING EUROPE, LYON et NEW YORK) a lancé le 1er CONGRES du développement et de la formation professionnelle : le DEV-PRO, au CNIT DE PARIS. Tous les segments de la formation on été traités sur deux jours avec plus de 80 conférences thématiques : la formation professionnelle, la formation continue, la V.A.E (validation acquis d'expérience), Les OPCA (organismes paritaires collecteurs agrées), le bilan de compétences, le SIRH, la formation qualifiante, la formation diplômante, Les nouvelles solutions RH, la formation interne et ses cotisations, les choix de formation et le e-learning… D'emblée, ce congrès s'est présenté comme un succès… Rencontre sur place, avec un acteur essentiel de la formation professionnelle,

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[ IMAGAZINE Avril 2013 Monsieur Lionel Soubeyran, Président du SYCFI - Syndicat des consultants formateurs indépendants “Etre indépendant est une posture non corrélée au statut d’exercice choisi. C’est une façon de vivre son métier. Nous comptons parmi nos adhérents des TNS et des autoentrepreneurs, des gérants de TPE avec pas ou peu de salariés, des confrères fonctionnant en portage salarial... Etre professionnel libéral (TNS) résulte d’un statut juridique d’entrepreneur individuel. Le SYCFI a vocation à représenter et défendre tous les consultants-formateurs indépendants et spécifiquement ces professionnels libéraux qui représentent la plus grosse part de nos adhérents”. Lionel Soubeyran, Président chez SYCFI Syndicat des consultants formateurs indépendants Issu de la fusion, le 05 décembre 2010, du syndicat SICFOR et de la fédération FCF, le SYCFI est un syndicat professionnel au titre de la loi Waldeck-Rousseau de 1884. Rassembleur des professionnels indépendants ayant une activité prépondérante dans les domaines de la formation professionnelle, de l'accompagnement, du conseil ; le SYFCI demande à chaque adhérent d'être signataire de sa charte déontologique. Si le mode de fonctionnement du SYCFI est matriciel, la représentativité des CFI est assurée par un CA national de 12 élus et 10 délégations régionales : Ile de France, Pays de Loire, Rhône Alpes, PACA, Bourgogne, Antilles… Sa vocation est de soutenir les CFI par des services diversifiés de proximité comme l'aide à l'installation, la mise en réseaux, des ateliers de partage de pratiques voire des salons et des colloques ouverts aux acteurs locaux de la formation et du conseil… Le SYCFI et les universités de Rouen et du Havre mènent activement et en partenariat, une recherche-action destinée à définir l’identité professionnelle du consultant-formateur, notamment dans sa capacité d'adaptation au contexte socioéconomique mouvant ... Parlez-nous, du SYCFI dont vous êtes Président... Le SYCFI* est déjà le résultat d’une fusion. Et l’histoire syndicale commence en 1981, initiée par un homme qui aurait du être sur le salon ce matin, Monsieur Pierre-Julien Dubost et fondateur de la CSFC( la Chambre syndicale des formateurs consultants). Notre métier démarre véritablement en 1971 et, nos ancêtres ont créé le métier et se sont organisés en Chambre Syndicale, dix ans après donc. Je suis rentré dans le circuit en 1992. Et le SYCFI est la fusion du SICFOR (le cœur militant) et de la FCF. Nous avons tous les mêmes racines, celles de la CSFC. Et Monsieur Dubost est le Président honoraire de la SYCFI, née de deux scissions qui ont

fusionné. La (organisatrice de services) existe d’ailleurs.

CSFC business toujours,

Et, le SYFCI existe depuis 2 ans sous cette appellation et, en tant que mouvement syndical depuis 1981. Sa réussite vient de sa vraie vision politique. D’ailleurs, avant d’être Président du SYCFI, j’ai été celui du SICFOR. Les délégations du SYCFI sont autonomes dans un cadre défini en Conseil d’Administration. Nous générons des adhésions avec des liens entre les régions. Et nous sommes une force de proposition, de conseils et de structuration du métier. Nous sommes habilités, du fait de notre statut de syndicat professionnel, à faire avancer l’ensemble de la profession en la représentant de façon légitime auprès des services publics. Notre fichier représente environ 3 000 personnes et, notre syndicat a organisé environ 110 manifestations en 2012 sur l’ensemble du territoire à travers des colloques, des réunions d’informations, des 19


[ IMAGAZINE Avril 2013 tables-rondes et des conférences. Quelles sont les missions de votre syndicat ? Notre vocation première est la promotion de nos professions de consultants et/ou de formateurs exercées dans une posture d’indépendant. Le SYCFI agit pour faire reconnaître, représenter et défendre leurs intérêts collectifs et individuels auprès des Pouvoirs Publics et des acteurs économiques. La seconde dimension, qui en découle, concerne l’affirmation des valeurs et principes sur lesquels nous nous retrouvons dans nos pratiques professionnelles. Ils sont définis dans notre code de déontologie signé formellement par chaque adhérent du SICFORFCF. La troisième dimension de notre mission consiste à favoriser, pour nos adhérents, l’amélioration des conditions d’exercice de leur métier : informations et veille permanente, soutien juridique ou technique, conférences et rencontres, développement du professionnalisme… Comment s’organiser de façon optimale, quand on est consultant formateur ? Je pense qu’il faut raisonner de façon très pragmatique. Le consultant-formateur est en fait, une entreprise individuelle. Il est nécessaire de se projeter dans l’avenir avec l’idée de certitudes. Je me suis mis à mon compte en 1992 et, j’ai constaté ( par exemple) qu’il était indispensable déjà d’avoir un minimum de soustraitance qui représente un fonds de roulement, je dirais 30 % de l’activité du fonds de commerce. Je crois aussi, qu'il ne faut pas sous-estimer ses honoraires. D'ailleurs, Il ne faut pas oublier qu’un consultant-formateur est un entrepreneur individuel et, il doit être en contact direct avec les sociétés. Et, je dis à mes collègues qui font seulement de la sous-traitance : “ Si cela est un choix stratégique, je n’ai rien à dire ; par contre, si vous ne savez pas vous valoriser auprès d’entreprises, il faut créer des formations pour savoir vendre vos prestations de formations qui sont des compétences ". La SYCFI n’a pas l’objectif de former des vendeurs mais, des entrepreneurs capables de valoriser et, de vendre leurs formations comme des prestations qualitatives. Le consultant-formateur, doit être en mesure de s’adapter aux besoins et d’établir des formations sur mesure. Si vous décidez de choisir votre robe de mariée, vous pouvez aller soit dans une grosse enseigne de prêt-à-porter ou chez un tailleur. J’imagine que vous percevez la nuance, elle est de “taille”. Le problème de la formation en France, est la loi de 2009, avec une idée capitalistique. Nous sommes dans une autre logique ; notre valeur ajoutée réside dans la réactivité, l’innovation constante et la souplesse. Et, il m’est arrivé de travailler sur des modules de formation à des heures tardives pour

faciliter la demande d’associations, par exemple. Nous sommes, dans un environnement économique durablement incertain et notre réactivité permet une adaptabilité à la conjoncture. C’est un métier qui est très prenant et nécessite d’être informé sur le monde économique, en permanence. Et, la relation à l’autre est nécessaire voire fondamentale. L’aspect sociologique et psychologique est essentiel. Nous sommes des "poissons pilotes" pour les entreprises, qui ont des besoins nouveaux en constance et, auxquels nous sommes en mesure de répondre avec rapidité. Les consultants-formateurs se doivent d’être en veille constante, et je le répète en permanence à nos adhérents. Pierre-Julien Dubost, emploie le terme de “marginaux sécants ”, créé par le sociologue des organisations Michel CROZIER. En d'autres termes, il nous est possible d’avoir le recul, du fait de n’être pas intégrés totalement à l’entreprise. D'ailleurs, nous sommes obligés à une mesure de réserve vis-à -vis des sociétés. Et ce recul d'analyse proposée permet souvent aux sociétés d'avoir un regard extérieur. C’est une valeur ajoutée, nous sommes à l’extérieur en fait, et en prise direct avec les problématiques de l'entreprise. Quelle est l’implication du SYCFI sur le champ de la qualité dans la formation professionnelle, au niveau national et européen ? Que l’on parle de la qualité de la formation comme de celle des prestataires qui la 20


[ IMAGAZINE Avril 2013 dispensent, le SYCFI s’attache à en suivre l’actualité ainsi que les évolutions du contexte social et juridique qui l’encadre. Aussi avonsnous été sollicités pour prendre part à des travaux et des initiatives, en France comme en Europe, qui visent à définir, promouvoir et pérenniser une culture de l’assurance qualité et les outils qui en permettent la mise en œuvre. Le SYCFI participe sur 2013 et 2014 aux travaux visant à réviser et fusionner trois documents dans une norme unique proposant une version actualisée de la définition d’une prestation de service de formation professionnelle. Cette future norme servira de base à la certification NF "service de formation". Ainsi, et dans la continuité du projet EduPlan, la Commission Européenne a convié le SYCFI à participer plus activement aux travaux du Cadre Européen en l’invitant aux séminaires du groupe de travail de Bonn et de Paris en septembre 2012. Enfin, les 17 et 18 janvier 2013, la Commission Européenne a convié le SYCFI à intervenir à la tribune de la Conférence Européenne pour l’Assurance Qualité dans l’EFP pour y exprimer l’angle de vue des prestataires de formations non-formelle en France. Nous y avons rejoint deux autres intervenants Français, à savoir le représentant de l’AFPA (pour la formation qualifiante des adultes) et celui de la DGESCO (pour l’enseignement professionnel). Nous poursuivons notre collaboration avec la Commission Européenne à l’occasion du forum annuel du CERAQ/EQAVET les 14 et 15 mars 2013 à Dublin. Quelles sont vos orientations pour les prochaines années ? Nous avons défini pour 2012-2015, un plan de 8 actions ancrées dans le contexte socio-économique : - Valider nos compétences : professionnels crédibles et reconnus, avec des expertises avérées. - Renforcer la viabilité de nos entreprises individuelles : pérennité, respect de la règlementation. - Promouvoir notre posture spécifique auprès de nos commanditaires : rendre visible et compétitive notre offre pour gagner des parts de marchés. - Déployer un cursus de formation commerciale spécifique à nos professions : développement permanent de nos compétences, agilité et adaptation aux nouveaux besoins. - Être présents dans les débats sur la formation professionnelle : innovation pédagogique, respect des fondamentaux de la FPC, solution formation face aux enjeux de société… - Elaborer un code de bonnes pratiques en sous-traitance : partenariat avec les organismes de formation utilisateurs des CFI. - Dénoncer les pratiques déviantes : veille, conseils, partenariat avec la FFP : charte commune. - Mener une recherche-action : "identité Professionnelle du CFI en 2021". Vous êtes avant tout un passionné ?

Oui, je suis un passionné. Et la profession d’indépendant doit passer en Droit interne. Quatre ministères ont validé la profession. L’idée est assez faussée, sur notre profession et elle doit encore évoluer car elle est respectable et, je dirais fait partie intégrante d’un tissu social. Je crois à l’avenir de cette profession car un indépendant est un acteur économique, à part entière. Il a son expertise et la met à disposition des entreprises, il est triste qu’il soit en mal de reconnaissance. Il est anormal d’avoir à se battre pour être pris en considération. Il faut intégrer qu’un indépendant, prend des risques et est autonome. Et nous sollicitons les Pouvoirs Publics, pour cette parfaite et légitime reconnaissance. Il n’y a pas d’Ordre des indépendants, d’ailleurs. Et je souhaite que le titre de consultant-formateur, soit inscrit dans un registre professionnel afin de définir la profession de façon légitime. C’est un vrai métier et ouvert mais qui demande des compétences très pointues. Autant délimiter donc, le cadre de la faculté d’exercice de cette profession. C’est une priorité de mon mandat, d’ailleurs. Et, je suis déterminé et optimiste quant à l’avenir, des démarches en cours... Le SYFI est membre actif de plusieurs institutions : - la CNAPL, Commission nationale des professions libérales, dont le président du SYCFI, M. Lionel Soubeyran membre du collège des personnalités qualifiées (arrêté joint) 21


[ IMAGAZINE Avril 2013 - la CNPL, chambre nationale des professions libérales, où nous siégeons auprès des 40 autres syndicats -la CAPIL : Coordination des Associations de Professionnels indépendants Libéraux. - l'ICPF, Institut de Certification des Professionnels de la Formation. - l'AFNOR, le SYCFI participe à 3 commissions du service de normalisation ; nous avons élaboré les normes X50-769 (Processus de réalisation d'une action de formation) et PR NF X50-760, actuellement en phase de test, portant sur la visibilité de l'offre de formation - EDUPLAN : le SYCFI est le partenaire français de ce programme européen pour la conception d'un outil d'auto-évaluation d'une action de formation – financement Léonardo (fiche jointe) - l'EFIP, Forum européen des professionnels indépendants - EQAVET : Européan Quality Assurance in Vocational Education & Training

INTEGRATION « J’ai un objectif dans la vie, c’est d’être heureuse où je me trouve » Luisa Njoh Tchane Brasseur conquiert Waterloo ! Qui aurait parié il y a 13 ans, dans les années 2000 à Waterloo, localité chic de la banlieue bruxelloise, dont le célèbre musée de Welington fondé en 1815 est la fierté locale, sur Luisa Njoh Brasseur, camerounaise d’origine comme on aime à le dire, arrivant fraichement de France, aujourd’hui belge et parfaitement intégrée dans le symbole du Lion de Waterloo ! Certainement une forte envie de relever un défi fou : celui d’une intégration réussie par le travail dans une ville où le Conseil de coopération au développement sensibilise ses populations aux problèmes du Tiers monde, à la qualité des relations Nord-Sud et à apporter un soutien régulier ou ponctuel aux ONG et autres associations qui œuvrent dans la Coopération. A la tête de plusieurs entreprises, dont l’une dédiée à la petite enfance (La maison d’enfants : « Les Petits Loups »), qui accueille les enfants de 0 à 3 ans, deux magasins d’habillement haut de gamme prêt-à-porter, trois centres de massage agréés et plein de projets en tête, Mme Brasseur née Luisa Njoh affiche la vitalité

d’une femme d’affaire accomplie, certaine de son fait et prête à conquérir l’Europe. Issue d’une famille nombreuse avec comme patriarche un papa visionnaire, chef d’entreprise et chef du village Bonakolo Bomoni Ba jedu / Dibomabi crée par lui, notifié par décret du Premier ministre de l’époque, patriarche ayant œuvré pour l’électrification et la mise en place de l’eau potable dans le quartier village de Bomono, une banlieue qui côtoie la ville de Douala au Cameroun, Luisa Tchane s’est forgée un caractère bien affirmé. Rencontre avec Luisa Njoh Tchane Brasseur Pour l’africaine que vous êtes, provenant de la France, l’intégration a-t-elle été facile à Waterloo ? Oui et non, l’intégration n’est jamais chose facile, il faut se battre pour se faire accepter. Se battre avec soi-même, son entourage, certains de ses principes. Commencer une nouvelle vie est un défi permanent. Est-il facile de devenir chef d’entreprise et de travailler dans le domaine de la petite enfance ? 22


[ IMAGAZINE Avril 2013 Il y a plusieurs étapes, être de nationalité belge est un préalable. Avoir des humanités, c’est-à-dire le niveau baccalauréat, faire une formation en comptabilité-gestion de 6 mois. Mais avant tout, la volonté tout comme la détermination sont des facteurs essentiels dans la vie. Ayant évolué au Cameroun auprès mon regretté père dans le monde de l’entreprise, cette expérience a été déterminante pour mon installation et insertion dans le milieu socioprofessionnel ailleurs, la Belgique en fait partie. Deux secteurs de choix, celui de la petite enfance et de la mode ! Le premier choix est l’amour que je porte pour les enfants, cela m’a valu de faire deux années de formation en plus pour devenir directrice de crèche. Rendre les enfants heureux me comble. Vous employez 12 personnes, toutes de nationalité belge, quel regard ce personnel a sur vous qui n’êtes qu’une immigré ? Beaucoup de respect en l’occurrence, de modestie certainement. J’ai une expertise comme chef d’entreprise, au Cameroun, je dirigeais un groupe d’une trentaine d’homme dans la construction et la pause de lignes électriques moyennes et basses tensions. C’est vous dire combien cela m’a aguerrie et préparée pour d’autres défis. La suite de cet entretien sur

http://www.youtube.com/user/primusprimes AERONOTIQUE Le Rwanda fier de son Esther ! Esther Mbabazi, 24 ans, Première Femme Pilote Du Rwanda ! À 24 ans, elle est aujourd'hui la première femme pilote du Rwanda. L'accident d'avion qui a couté la vie à son père, lui aussi pilote, au Congo lorsqu'elle avait 8 ans n'a pas refroidi son rêve d'enfant de devenir à son tour pilote. Son ambition longtemps incomprise dans son entourage mais encouragée par sa mère a fini par se réaliser en devenant aujourd'hui pilote d'un CRJ-900 de Rwandair.

L’écologisation des infrastructures urbaines peut favoriser la croissance économique avec une faible utilisation des ressources Le Panel international des ressources a été créé en 2007 pour fournir de manière indépendante et cohérente une évaluation scientifique sur l’utilisation durable des ressources naturelles et les impacts environnementaux de l’utilisation des ressources au cours du cycle complet de vie. Le Panel contribue à une meilleure compréhension de la façon de découpler le développement humain et la croissance économique de la dégradation de l'environnement. Les informations contenues dans les rapports du Panel sont censées être pertinentes d’un point de vue politique et appuient la formulation de politique, la planification au niveau politique et programmatique et permettent l’évaluation et le suivi de l'efficacité des politiques Investir dans des infrastructures durables et des technologies ayant une gestion efficace des ressources dans les villes représente une opportunité majeure pour assurer la croissance économique avec des taux inférieurs de dégradation de l'environnement, réduire la

CROISSANCE ET ECOLOGIE

L’augmentation des investissements dans les villes durables est cruciale pour l’amélioration de la gestion efficace des ressources et l’éradication de la pauvreté

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[ IMAGAZINE Avril 2013 pauvreté et les gaz à effet de serre, et améliorer la qualité de vie selon un nouveau rapport publié par les Nations Unies aujourd'hui.

plus en plus ressources.

Environ trois quarts des ressources naturelles de la planète sont déjà consommés dans les villes, alors que la proportion de la population mondiale vivant dans les zones urbaines devrait augmenter de 70 pour cent d'ici 2050.

La ville de Melbourne, en Australie, a connu une baisse de 40 pour cent des émissions en introduisant de mesures énergétiques efficaces dans les bâtiments publics, tandis que au Cap, en Afrique du Sud, une réadaptation des logements sociaux a été réalisée avec des chauffe-eau solaires et un éclairage efficace, ce qui a permis d'économiser plus de 6.500 tonnes de carbone par an, de diminuer les maladies

Atteindre le développement durable inclusif pour tous, indique l'étude de l'ONU, exige de «découpler» les taux de croissance économique des villes de la consommation non durable des ressources naturelles qui a caractérisé la plupart du développement urbain jusqu’à ce jour. Etant donné que le prix des ressources naturelles qui s’épuisent continuent d'augmenter alors que celles-ci diminuent, la promotion des infrastructures urbaines durables peut protéger les villes d’une potentielle instabilité économique et sociale dans un 21ème siècle de

limité

en

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[ IMAGAZINE Avril 2013 respiratoires de 75 pour cent, de créer de l’emploi vert et de réduire le coût de l'eau chaude pour les ménages les plus pauvres. Trente études de cas similaires sont présentées dans le rapport, City-LevelDecoupling: Urban Resource Flows and the Governance of Infrastructure Transitions (découplage: au niveau des villes : le flux des ressources urbaines et la gouvernance des transitions de l’infrastructure) produit par le Panel international des ressources hébergé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). D'autres efforts consistent à réduire la consommation de pétrole en favorisant le développement des transports en commun alimentés par l'électricité ou le rétablissement de fermes au niveau des zones péri-urbaines pour fournir des aliments cultivés localement. «À ce jour, l'urbanisation est accompagnée d'une pression accrue sur l'environnement et un nombre croissant de citadins pauvres,» a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, lors du lancement du rapport à Nairobi.« Mais il existe au niveau des villes des opportunités uniques conduisant vers l'écologisation de l'économie mondiale. Ces opportunités sont liées à l’augmentation de la productivité des ressources et l'innovation, tout en permettant d'importantes économies financières et en relevant les défis environnementaux. Bien que de nombreuses villes saisissent ces opportunités, une vision holistique des centres urbains du futur est encore nécessaire. » L’écologisation de l’infrastructure L'étude indique que des efforts accrus sont nécessaires pour soutenir une nouvelle infrastructure améliorée pour l'eau, l'énergie, les transports, les déchets et les autres secteurs. Cela permettra aux villes de se séparer des modes de consommation non durables, et d'éviter de graves conséquences économiques et environnementales pour les générations futures. 60 pour cent de l'environnement construit doit répondre aux besoins de la population urbaine d’ici 2050. Le coût pour satisfaire les besoins en infrastructures urbaines des villes dans le monde entre 2000 et 2030 est estimé à 40 milliards de dollars USD – Il s’agit à la fois de construire de nouvelles infrastructures (principalement dans les pays en voie de développement) et de rééquiper les installations existantes (principalement dans les pays développés). Il y a une opportunité majeure, que souligne le rapport du Panel, relative à la concentration de ces fonds au niveau d’une infrastructure durable qui réduit les émissions de carbone, améliore la productivité des ressources, et évite une planification urbaine qui repose sur une gestion intensive des ressources.

En outre, les projets d'infrastructure ont en commun des programmes de relance budgétaire et des plans de développement actuellement mis en avant par les Etats-Unis, la Chine et l'Union africaine qui fournissent une fenêtre d’investissement importante pour une action concertée et une transition internationale vers une économie verte. «Les villes plus anciennes pourraient avoir besoin de rééquiper et remplacer l'infrastructure inefficace dans laquelle elles ont été enfermées pendant des décennies pour parvenir au découplage, mais les villes nouvelles et en expansion ont pour avantage la flexibilité. Elles peuvent «bien entreprendre les choses" pour la première fois », a déclaré Joan Clos, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif d’ONU-Habitat. «À une époque où l’on assiste à une hausse des prix de l'énergie, une transition précoce vers des systèmes consommant des sources d'énergie renouvelables de plus en plus abordables permettra un recouvrement rapide des coûts », a ajouté M. Clos. Lorsque nous analysons les dépenses croissantes en infrastructures urbaines à travers le globe, nous devons nous interroger sur les types de villes du futur envisagées par les designers et les constructeurs de ces nouvelles infrastructures a déclaré Mark Swiling, un des auteurs en chef du rapport.

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[ IMAGAZINE Avril 2013 Les projections montrent un accroissement de 3 milliards de personnes qui s’ajouteront à la population globale d’ici à 2050 et qui vivront majoritairement dans les villes asiatiques et africaines. .

«Ces infrastructures préparent-elles les villes pour un 21ème siècle qui opère une transition faible en carbone et vers un futur plus équitable et plus efficient en ressources? Ou continueront-elles lors des 25 à 50 prochaines années à suivre des modes de planification et des technologies urbaines du 19ème siècle qui devront être démantelées dans 10 ou 20 ans? » Les autres cas d’études du rapport incluent : Transport: Lagos, au Nigeria. Présentation d’un système : Bus Rapid Transit (BRT) pour réduire les embouteillages chroniques et les problèmes de pollution dans la ville. Soutenu par la Banque mondiale et les investisseurs privés, le système BRT a contribué à une baisse de 13 pour cent des émissions de carbone dues au transport urbain. En outre, environ un quart des voyageurs utilisent ce service et les temps de parcours ont été réduits jusqu'à 50 pour cent. Déchet : Le site d'enfouissement de Mariannhill près de Durban, en Afrique du Sud, collecte et traite les déchets toxiques liquides à partir du site avant de les réutiliser pour l'irrigation. La décharge convertit le méthane émis par les déchets en électricité équivalent à 20 000 dollars par mois. Une pépinière préserve des plantes locales et évite la perte de biodiversité potentielle causée par la décharge. Eau : Face à une quantité limitée de ressources naturelles, Singapour met en œuvre un plan national visant à réduire la consommation d'eau au niveau domestique de près de 10 pour cent d'ici 2030. Des technologies de pointe sont utilisées pour traiter les eaux usées les rendant propres à la consommation et aptes à une réutilisation industrielle. Les eaux usées traitées peuvent répondre à 30 pour cent des besoins en eau de Singapour d’ici à 2030. Les investissements dans des usines de dessalement, la réparation des fuites des tuyaux et d'autres efforts signifient que l'état insulaire est en voie d'atteindre son objectif de 10%.

Investir dans des infrastructures urbaines produisant peu de déchets et faibles en émission de carbone - comme à Linköping, en Suède - permettra aux villes en expansion de s'adapter à un avenir affecté par le manque de ressources naturelles, tout en offrant de meilleurs services nécessaires pour réduire la pauvreté et créer des emplois. Dans la ville de Linköping, un système de carburant pour les bus et les trains à base de biogaz produits à partir de déchets municipaux permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 9.000 tonnes par an. Les futurs projets urbains visant à atteindre «plus avec moins» doivent être conçus sur la base de visions cohérentes et validées par les résidents, les entreprises, les gouvernements et d'autres groupes, et doivent relever pleinement les défis de la pauvreté et la nécessité d'une plus grande équité, indique le rapport. Les services écosystémiques », comme l'eau des lacs, ou la prévention des inondations dans les zones humides jouent un rôle essentiel dans le soutien des villes. Le rapport indique que le maintien d'écosystèmes sains, et l’affacturage de leur valeur économique en plans de développement urbain, sera la clé pour la réalisation du 26


[ IMAGAZINE Avril 2013 développement durable à l’échelle de la ville. La ville de Rio de Janeiro a investi dans le reboisement pour rétablir les aquifères nécessaires à l'approvisionnement en eau, tandis que la forêt urbaine de Johannesburg de plus de 2,5 millions d'arbres dans les zones municipales soutient la biodiversité et la qualité de l'air. Conclusions et recommandations Le rapport met en relief des recommandations pour les urbanistes pour minimiser les dommages sur l’environnement et maximiser le potentiel relatif à l’utilisation durable des ressources naturelles. Les investissements publics devraient soutenir le rôle des villes dans les stratégies de développement durable au niveau national et appuyer les infrastructures qui stimulent un développement urbain, faible en carbone, efficient en ressources et équitable. Davantage d’investissements sont nécessaires pour appuyer les capacités des gouvernements et des universités au niveau des villes à collecter et analyser les données ainsi que les ressources utilisées et les flux dans les villes comme base visant à améliorer la durabilité Les villes devraient fixer des objectifs spécifiques pour utiliser les ressources plus efficacement, (ex. litres d'eau par unité de PIB, le pourcentage de voyages des passagers par transport public) et formuler des plans pour les atteindre Pour les activités d’achat, promouvoir et utiliser des critères favorisant les biens et services de la technologie verte avec une faible teneur en carbone et efficace en ressources. Le secteur privé peut jouer un rôle clé dans l'investissement et le partage d'expertise, pour entreprendre des petits projets d'infrastructures durables à l’échelle de la ville.

CULTURES ET MEDIAS MACT Productions Antoine de Clermont Tonnerre ExPrésident d'UNIFRANCE et Président MACT productions

Jacques Duhamel. Et c’est à ce moment-là que ma carrière a commencé à se dessiner. J’ai, d’abord, été chargé de diriger l’éclatement de l’ancienne ORTF, qui était la grande organisation de la télévision publique en 1974. J’étais alors, Directeur d’un Cabinet, celui d’un Secrétaire d’Etat chargé de cette mission et dirigé par André Rossi. Ensuite, je suis devenu très proche de Monsieur Raymond Barre, qui était Premier ministre. J’ai été son Conseiller quand il était à Matignon. En 1979, étant devenu un spécialiste de la communication, j’ai été nommé Président de Société Française de Production (SFP). C’est un peu à ce moment, que ma vie a changé et, j’ai alors approché le métier que j’exerce aujourd’hui...Je peux dire que le film “ Le Retour de Martin Guerre” de Daniel Vigne s’est fait un peu grâce à moi. Je pense sincèrement que le film ne se serait pas fait si la SFP n’avait pas décidé de le mettre en chantier à l’époque. Il en est de même pour le film de Robert Hossein, “Les Misérables”. Je peux dire que

Rencontre avec Antoine de ClermontTonnerre, Président de MACT Productions. Par Marie Cornet-Ashby Vous exercez le difficile métier de producteur, une passion à l’origine ? Il n’était pas écrit, que je devienne producteur. J’ai commencé par servir l’Etat après mes études à l’ENA. En fait, finalement, je suis resté 15 années dans la fonction publique. J’ai eu d’ailleurs la chance de collaborer avec un grand Ministre de la Culture, 27


[ IMAGAZINE Avril 2013 ces deux expériences cinématographiques ont été à l’origine de ma vie de producteur. C’est en 1981, que j’ai quitté la SFP pour entrer dans le secteur privé et devenir Président d’un groupe : “ Les Editions Mondiales”, deuxième groupe de presse française après Hachette. En 1986, ce groupe a racheté une société de cinéma : “ Les Films Ariane” et, j’ai alors décidé de quitter la presse et l’imprimerie. Je ne me réveillais pas la nuit sur la presse, mais sur l’audiovisuel. Il faut toujours faire les choses qui vous réveillent la nuit...Avec l’accord de mon actionnaire, j’ai passé la présidence de ce groupe à mon adjoint de l‘époque afin de me concentrer sur l’audiovisuel dont la dimension était internationale. Aux “ Films Ariane”, j’ai eu la chance de rencontrer un homme extraordinaire qui était Alexandre Mnouchkine, qui m’a enseigné la production de terrain. Il a été mon maître dans ce domaine et nous avons produit des films importants comme “ Cinéma Paradiso”, réalisé par Giuseppe Tornatore, avec Philippe Noiret et Jaques Perrin, “ Vanille Fraise” de Gérard Oury, à titre d’exemples. Finalement, en 1992, nous avons décidé avec ma femme de créer une société de production, MACT ce qui signifie Martine et Antoine de Clermont-Tonnerre. Et depuis 1992, nous sommes ici dans ce bureau et heureux de faire nos films. Comment définissez-vous MACT productions ? Une des particularités de notre société est que nous avons été très international. MACT a aujourd’hui une réputation établie à l’étranger. Il est plus difficile d’être indépendant que de se trouver à tête d’un groupe, mais cela correspond à un choix qui nous paraît plus agréable, très simplement. MACT travaille en production propre ou en coproduction avec l’étranger. Nous avons collaboré avec de grands auteurs français et étrangers. Et nous avons maintenant un bon réseau de partenaires en Europe, particulièrement avec l’Allemagne, le Portugal, la Belgique, l’Italie et Israël. Comment fonctionnez-vous par rapport aux scénarios que vous choisissez ? En majorité, les metteurs en scène ou nos partenaires étrangers viennent nous voir. il nous arrive aussi d’initier et de lancer des projets dont nous avons l’idée. Je crois, qu’il faut toujours partir avec un metteur en scène. C’est très dangereux, surtout en France, d’acheter les droits d’un livre sans avoir le metteur en scène qui a envie de s’investir dans la réalisation... Vous pouvez rester deux ans, sans suite. Les metteurs en scène en France sont souvent aussi des auteurs. Et le marché français est différent de celui aux Etats-Unis ; il est nettement plus facile de trouver un metteur en scène aux Etats- Unis, qui a envie de travailler sur le scénario d’un autre...

l’Union européenne mais, surt out l’aide du CNC et de la Procirep. Quels types de formats développez-vous au sein de MACT ? Uniquement des longs métrages et de cinéma. Il nous est arrivé des faire des courts métrages mais avec l’idée que ce premier format aiderait le réalisateur à passer au long métrage. Par exemple, ma fille vient de faire un court métrage et à notre grande joie, il vient d’être sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand et à celui de Tribeca. C’est son premier film en tant que réalisatrice et, cette distinction est un vrai bonheur. De façon générale, il est plus facile d’exporter un long métrage cinématographique, qu’une fiction de télévision. Quel regard portez-vous sur le métier de producteur, aujourd’hui ? Il y a aujourd’hui deux façons de faire de la production. Celle de s’adosser à un groupe, donc de fabriquer et produire pour ce même groupe. Dans ce cas, les producteurs sont bien rémunérés mais ne gardent pas la propriété du

Au niveau de la production déléguée et exécutive, faites-vous appels aux mécanismes de soutiens français ? Absolument et le système français est très bien organisé, c’est une chance. Pour notre développement, nous n’avons jamais utilisé le système de MEDIA de 28


[ IMAGAZINE Avril 2013 film. Le groupe finance et bénéficie de la majorité des droits sur le film. Une autre façon de faire de la production (plus compliquée et dangereuse), est ce que nous faisons. Cela nous permet, aussi, de conserver la quasi-totalité des droits du film et, cela demande de financer le développement du film de façon indépendante. Nous avons un catalogue de 50 films à notre actif en propriété surtout des films d’auteurs. Nous avons veillé à rester dans des budgets raisonnables de production, afin de garder le contrôle sur les droits du film. MACT est une petite structure, nous sommes présents et responsables à tous les niveaux de la chaîne de la production. Déjà à l’écriture du scénario avec l’auteur, et le réalisateur ensuite pour le choix des acteurs et des grands techniciens du film avec le réalisateur et, enfin pour l’élaboration du devis de production et des choix de tournages. Le montage financier du film se fait en dernier. Quand toutes ces étapes sont finalisées, le film devient celui du réalisateur. Notre métier, consiste à lui donner dans le cadre du budget les meilleurs moyens ajustés au film. Lorsque nous sommes producteur délégué, nous sommes présents sur le tournage. J’ai appris d’Alexandre Mnouchkine que si la présence des producteurs passait pour inutile sur un tournage, lorsqu’ils n’étaient pas là, bizarrement, les problèmes surgissaient... Et je l’ai vérifié, les différents égos qui sont confrontés dans un film justifient que la production soit présente pour contrôler et garder le cap. Ensuite, la postproduction (le montage, le mixage ou le choix de la musique) est fondamentale et stratégique. L’intimité et la confiance sont essentielles entre le producteur et le réalisateur. Il y a, dans toutes ces étapes, des moments de joies mais aussi de doutes. La réussite d’un film est excessivement subtile. La présence, l’amitié, la connivence et la compréhension sont très importantes. Le producteur doit comprendre un scénario et la pensée du réalisateur ; il doit être capable d’avoir des ressources intellectuelles pour se mettre à son niveau. La beauté de ce métier réside dans le fait que chaque film est différent. L’avantage d’être deux sur un tel projet, est que l’on a moins de chance de se tromper que lorsque l’on est seul. C’est un métier collectif, le cinéma. Il y a tellement d’options dans la réalisation d’un film, c’est bien de décider à deux... Vous arrive-t-il de travailler avec des réalisateurs, sur plusieurs projets dans le temps ? Oui, par exemple Eugène Green.Mon épouse suit son travail. Nous allons faire un quatrième film avec lui. Nous avons une relation de constance avec certains réalisateurs. Quand cela s‘est bien passé, nous sommes heureux de retravailler ensemble et de nous revoir. Quel est le meilleur moment pour vous dans ces étapes de la vie d’un film, vos joies de producteur en fait ? Bien entendu, quand un film obtient une récompense, ce moment-là est exceptionnel, comme l’Ours d’Or avec “ Central do brasil “ de Walter Salles ou l’Oscar pour “Cinéma Paradiso”. J’avoue que mon premier critère est très égoïste, il faut que le film me plaise à moi. J’aime beaucoup lorsque partis d’un rêve commun avec

l’auteur-réalisateur, le résultat final correspond à ce dont nous avons rêvé. Faire le constat que nous ne nous sommes pas trompés en cours de route, est une vraie satisfaction. Après, l’adhésion du public est une satisfaction réelle de plus. Le premier film que nous avons produit chez MACT “ Chacun pour toi ” de Jean-Michel Ribes, n’a pas marché en salles mais a eu une carrière ensuite... Les critères de succès en salles ne sont pas les seuls, il y a différentes opportunités de vie pour un film. Comment se porte le marché des sociétés de production en France ? Il y a beaucoup plus de producteurs qu’avant. Il y a plus de petites structures, qui vivent plus ou moins bien. Le marché s’est concentré autour des grands groupes comme Pathé ou UGC ou Studio Canal. La chaîne des indépendants est fragilisée, il faut aujourd’hui d’énormes moyens financiers pour sortir un film en salles. Le facteur temps est très important car on ne sait jamais quand la production d’un film va pouvoir démarrer. Il est donc nécessaire d’avoir plusieurs projets en même temps,. A MACT, nous avons environ quatre films à gérer par an, dont des coproductions. Nous travaillons beaucoup avec les distributeurs et exploitants indépendants. Heureusement, la France a relativement bien protégé son industrie cinématographique par rapport à d’autres pays d’Europe en veillant à maintenir une relative diversité au niveau de la distribution et de l’exploitation. Et en protégeant son parc de salles. 29


[ IMAGAZINE Avril 2013

Unifrance, vous pouvez en parler ? J’ai été Président avec plaisir de Unifrance pendant 4 ans. J’ai décidé de ne pas me représenter pour passer la main à d’autres. Mon expérience internationale m’a beaucoup aidé à exercer cette fonction. J’y ai complété mon expérience du monde et des différentes cinématographies. J’y ai aussi pris conscience des enjeux énormes pour le cinéma français, car il faudra s’adapter à l’évolution inéluctable du parc mondial de salles de plus en plus composé de multiplexes. Et il faudra investir les nouveaux réseaux numériques. Quel est votre regard sur l’industrie du cinéma ? Le cinéma français doit, comme tous les autres, faire face au piratage des œuvres au détriment de la création et de la propriété intellectuelle. C’est un combat à moyen terme, car le droit est en retard sur la technique. Le deuxième défi est celui de la diversité culturelle, qui est constamment menacée. Malgré tous ces défis, j’ai confiance dans les progrès de la cinéphilie. Le développement de l’éducation, la création de nouvelles universités dans les pays émergents, doivent se traduire par une augmentation du public attentif au cinéma d’auteur. Quels sont vos futurs projets... Nous avons terminé le tournage de “Giraffada”, le premier long métrage de Rani Massalha avec Saleh Bakri, Laure de Clermont et Roschdy Zem. Le film a été tourné en Cisjordanie et en Allemagne. C’est une coproduction entre la France, l’Allemagne et l’Italie. Nous venons de sortir en salles “Sous le Figuier”, le quatrième longmétrage d’Anne-Marie Etienne avec Gisèle Casadesus, Jonathan Zaccaï, Anne Consigny et Marie Kremer, ainsi que « Hannah Arendt” réalisé par Margarethe Von Trotta avec Barbara Sukowa. Nous avons aussi coproduit « Salvo » un premier long-métrage italien sélectionné par la prochaine Semaine de la Critique et nous préparons le tournage de La « Sapience » d’Eugène Green en coproduction avec l’Italie.

DESIGNERS CHOICE AWARD MIKE SYLLA, LAUREAT 2013 Mike Sylla styliste designer a reçu le 23 mars 2013 à Miami International Fashion Week une récompense internationale, le prix « Designers Choice Award » : Il est le premier africain à inscrire son nom dans le palmarès à cet évènement annuel et

dédicace ce trophée Sénégal et à l’Afrique.

au

Vingt deux ans de mode à son actif et de nombreux défilés à travers le monde Mike Sylla a une parfaite alchimie entre le Sénégal et l’Occident » et signe ses créations Baïfall Dream par un travail appliqué et réalisé en atelier. Son génie dans l’Art de façonner le cuir et le daim, ses créations ont séduit le monde de ce grand rendez-vous fashion de Miami. Le charme de son travail repose surtout sur sa capacité à conjuguer son approche au passé de la belle époque de la femme des années 60-70 et à l’accorder aux exigences de la mode moderne. Un élan de générosité et de galanterie artistique qui justifie le succès du manteau Baïfall Dream, l’un des chefs d’œuvre de la maison. Son style est innovant, créatif avec différentes tendances et influences universelles, de véritables œuvres d’art mobiles : une atmosphère Street-Art en mouvement, un véritable travail d’Art confidentiel et personnalisé. photo Ricardo Saint-Cyr Email baifalldream@gmail.com Web www.mikesylla.com Facebook Mike Sylla / Mike BaïfallDream

ECONOMIE SE4All : La BAD abritera la plateforme africaine dédiée Lors de la première réunion du Conseil consultatif de l’Initiative “Énergie durable pour tous” (dite en anglais 30


[ IMAGAZINE Avril 2013 “Sustainable Energy for All”, SE4ALL), qui s’est tenue à Washington le 19 avril 2013, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a annoncé que la BAD abriterait la plateforme de SE4ALL pour l’Afrique, qui fera partie de la structure de mise en œuvre globale de SE4All. Ce, en coopération avec les institutions africaines partenaires, que sont la Commission de l'Union africaine et l'Agence de planification et coordination du NEPAD. La BAD bénéficiera de l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement.

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L'Initiative SE4ALL s’est fixé trois objectifs majeurs, à atteindre d'ici 2030 : assurer l'accès universel aux services énergétiques modernes, notamment à l'électricité et à ses usages domestiques ; doubler le taux global d'amélioration de l'efficacité énergétique ; doubler la part des énergies renouvelables dans la composition mondiale de l’énergie.

L'Initiative SE4All a bénéficié d’une impulsion politique forte avec la déclaration, par l'Assemblée générale de l'ONU en décembre 2012, de la décennie de l'énergie durable pour tous. Elle est également à l’avant-scène du plaidoyer en faveur de l'inclusion de l'énergie dans l’agenda du développement post-2015. Et ce, en raison du rôle moteur de l'énergie pour les secteurs tels que la santé, l'agriculture, l'eau, l'éducation et les droits des femmes. A ce jour, 41 pays africains ont adhéré à l'Initiative. S’adressant à ses pairs du Conseil consultatif, le président de la BAD a insisté sur l'importance du rôle de l'Initiative pour le continent : « Si nous voulons maintenir la dynamique en Afrique, nous devons maintenant passer résolument à des actions concrètes sur le terrain. Nous devons communiquer clairement la proposition de l'Initiative et prouver rapidement, cas concrets de réussites à l’appui, que le SE4All n'est pas juste une initiative de plus, mais qu’elle est un facteur réel de changement pour l'Afrique. La plateforme pour l’Afrique est prête à jouer un rôle clé pour faciliter la coordination entre les parties prenantes. Elle permettra de réaliser des synergies et d'éviter les chevauchements. » La plateforme sera officiellement lancée lors des Assemblées annuelles de la BAD, le 31 mai à Marrakech, au Maroc. La BAD s'est activement impliquée, depuis que l’Initiative a été lancée. Aussi hébergera-t-elle la plateforme africaine de SE4ALL, destinée à coordonner et faciliter l'élaboration et la mise en œuvre de celle-ci sur le continent africain. La plateforme travaillera en étroite collaboration avec le fonds SEFA de la Banque pour l'énergie durable en Afrique. Le SEFA a pour objectif de libérer les initiatives et investissements tirés par le secteur privé et qui favorisent l'accès à l'énergie durable, la mobilisation des ressources et le financement des activités en amont liées à SE4All. À Rio+20, la Banque a précisé son engagement en faveur de SE4All : des investissements d'au moins 1 milliard de dollars EU par an, jusqu'en 2030, dans les projets d'énergie visant un ou plusieurs des

objectifs de SE4ALL. Le Groupe de la Banque participe ainsi à la transformation structurelle du continent. Transformation structurelle de l'Afrique Les Assemblées annuelles 2013 de la Banque africaine de développement (BAD )auront lieu du 27 au 31 mai à Marrakech, au Maroc. La 48e Assemblée de la BAD - qui correspond aussi à la 39e Assemblée du Fonds africain de développement (FAD) aura pour thème la “transformation structurelle de l’Afrique”. Pour la Banque, la transformation des économies africaines implique de diversifier et d’étendre les sources de la croissance et les opportunités, de manière à favoriser une productivité accrue pour le développement économique durable et inclusif. « Un défi politique majeur pour l'Afrique aujourd'hui est de trouver comment élargir l'accès aux opportunités économiques pour une population en expansion, les groupes les plus vulnérables y compris », indique la Banque dans son rapport annuel 2012, qui sera présenté au Conseil des gouverneurs de l'institution lors des Assemblées de Marrakech. « L'Afrique a besoin d’une transformation structurelle pour se propulser vers une croissance inclusive », souligne le rapport, qui cite les taux élevés de chômage et de sous-emploi, chez les jeunes et les femmes en particulier, comme l'une des principales difficultés auxquelles le 31


[ IMAGAZINE Avril 2013 continent est confronté aujourd'hui. La transformation structurelle ne sera pas, si l’on n’investit pas en même temps dans le développement des compétences, notamment dans les domaines qui ont maintenu le continent à la traine des autres régions en développement. À cet effet, l'Afrique doit exploiter ses ressources naturelles pour développer les compétences de sa jeunesse, en vue d'accélérer son développement et de s’assurer une place dans la chaîne de valeur mondiale. Développer les compétences libérera le dynamisme du potentiel entrepreneurial inexploité de l'Afrique, ouvrant des opportunités pour doper l'emploi et créer de la richesse. Etre doté d’une population éclairée est aussi important pour l’Afrique, qui veut jouer un rôle dans les échanges et le commerce mondiaux. « Le cœur de notre message est que l'Afrique doit accélérer sa transformation structurelle en dopant le potentiel de sa jeunesse, en investissant dans la science, les technologies et l'innovation, en accélérant le rythme de l'intégration économique, en passant à une économie verte, et en soutenant les entreprises du secteur privé », souligne le rapport. Le leadership, le degré d'intégration économique aux niveaux national, régional et mondial, et la croissance inclusive sont les principaux facteurs, selon le rapport, qui peuvent influer sur la transformation. Les événements politiques régionaux, le climat et les chocs de prix doivent également être pris en compte

Objectifs du Millénaire pour le développement : La Banque mondiale relève des progrès dans 20 États fragiles. En dépit des défis persistants qu’ils connaissent sur le plan politique et économique, 20 pays fragiles ou touchés par un conflit ont dernièrement atteint un ou plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et six autres sont en bonne voie d’atteindre certains de ces objectifs avant l’échéance de 2015. Tel est le constat que fait le Groupe de la Banque mondiale dans sa dernière analyse publiée aujourd’hui. Cela contraste fortement avec le constat dressé il y a seulement deux ans par la Banque dans l’édition 2011 de son Rapport sur le développement dans le monde sur le thème « Conflits, sécurité et développement », qui indiquait notamment qu’aucun des États fragiles ou des pays touchés par un conflit n’avait atteint l’un ou l’autre des OMD. L’analyse rendue publique aujourd’hui ressort d’un rapport établi dans la perspective du « Forum 2013 sur les États fragiles » qui se tient au siège de la Banque mondiale. Elle coïncide par ailleurs avec une série de réformes que celle-ci vient d’engager au plan interne pour renforcer l’efficacité de son action dans les pays en situation de conflit et de fragilité. «Cela doit être un rappel à la réalité pour la communauté internationale, afin qu’elle ne relègue pas ces pays au rang des causes perdues d’avance », a déclaré à ce sujet le président du groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim. « Ces signes de

progrès nous montrent de fait qu’un développement est possible, et est effectivement une réalité, même dans un contexte de fragilité et de violence. Mais les défis qui se profilent pour beaucoup de pays sont des plus rudes. Ces réussites actuelles sont certes un motif d’espoir, mais le fait est qu’un trop grand nombre de pays fragiles ou touchés par un conflit restent à la traîne par rapport au reste du monde. Il nous incombe de fournir en temps voulu l’appui indispensable pour améliorer le sort des populations de ces pays en situation fragile.» Selon l’analyse actuelle, huit pays entrant dans la catégorie des États fragiles ou touchés par un conflit ont déjà atteint l’objectif consistant à réduire de moitié le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté (celles qui ont moins de 1,25 dollar par jour pour vivre). Ces pays sont la Guinée, le Népal, la BosnieHerzégovine et le Timor-Leste. Dans l’ensemble des États en question, c’est en matière de parité des sexes dans l’éducation (la proportion de filles scolarisées par rapport aux garçons) que les progrès sont les plus marqués. Des pays comme Kiribati, les États fédérés de Micronésie, le Myanmar et les Tuvalu ont atteint l’objectif, et six autres sont en voie de le faire : le Burundi, le Tchad, la République du Congo, le Timor-Leste, le Népal et le Yémen. Cependant, à moins de 1 000 jours de l’échéance fixée pour les OMD et alors qu’environ 20 % seulement des pays en situation de fragilité ou de 32


[ IMAGAZINE Avril 2013 conflit ont à présent atteint l’objectif de réduction de la pauvreté, l’analyse indique que la majorité des OMD ne seront pas atteints dans ces pays. Fondée sur les données du Rapport de suivi mondial, cette analyse souligne également que les progrès réalisés peuvent s’inverser dans le cas des pays qui finissent par replonger dans un conflit. Les signes de progrès néanmoins recensés reflètent à la fois une accélération du processus de développement et un meilleur niveau de qualité des données recueillies et de leur suivi. L’analyse fait toutefois ressortir qu’un manque de données pose encore problème dans beaucoup de pays. « État fragile n’est pas synonyme d’État défaillant, et c’est à nous de redoubler d’efforts pour reproduire les progrès constatés et généraliser les solutions éprouvées », a fait observer Caroline Anstey, directrice générale de la Banque mondiale. « On sait que ce qui peut se mesurer peut se réaliser. Et il est donc primordial pour nous tous de maintenir nos efforts en vue d’aider les pays à renforcer leur capacité pour la collecte de données dans le même temps où ils négocient les obstacles qui se dressent sur leur route.» Un autre élément qui ressort de l’analyse est que six pays du groupe considéré ont déjà atteint l’objectif visant à améliorer l’accès à l’eau potable : le Népal, les Tuvalu, les Comores, le Myanmar et l’Afghanistan. Et trois autres sont en voie d’atteindre l’objectif d’ici 2015 : la Guinée, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone. Le Népal a la particularité d’être le seul pays du groupe à avoir déjà atteint l’objectif de réduction de la mortalité maternelle : pour les femmes de ce pays, le risque de mourir en couches a été divisé par deux depuis 1996. D’autres pays comme l’Afghanistan, l’Angola, l’Érythrée, le Timor-Leste et le Yémen sont en bonne voie d’atteindre l’OMD pour la santé maternelle, mais à condition de poursuivre sur le même rythme les avancées affichées jusqu’ici.

facteurs à l’origine des situations de fragilité et de conflit, et à définir de nouvelles politiques pour assurer dans ces situations un appui à la fois plus rapide et plus souple.

FRANCE Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) Jean Marie TALLET, le bras

armé du GICAM Créé en 1957, le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) compte près de 250 membres (entreprises, associations et syndicats professionnels), pour un poids économique d'environ 68% du PIB du Cameroun. Il est aujourd'hui une organisation patronale majeure, représentative des entreprises camerounaises, quelle que soit leur taille ou la nationalité de leur capital.

liste des 20 pays en situation de fragilité ou de conflit qui ont atteint un ou plusieurs des OMD : Afghanistan, Angola, BosnieHerzégovine, Cisjordanie et Gaza, Comores, États fédérés de Micronésie, Guinée, Guinée-Bissau, Îles Marshall, Iraq, Kiribati, Libéria, Libye, Myanmar, Népal, Soudan, Syrie, Timor-Leste, Togo et Tuvalu.

Les missions du GICAM sont le service aux membres, la représentation et la défense des entreprises, la promotion de la libre-entreprise et de l’espace économique camerounais

L’action menée par la Banque mondiale dans ces pays relève pour une bonne part de son fonds pour les pays les plus pauvres, l’Association internationale de développement (IDA), qui a actuellement un portefeuille de 190 projets en cours dans des États fragiles ou touchés par un conflit.

Depuis peu,

le GICAM a

L’appui fourni par l’IDA à ce groupe de pays depuis 2000 se chiffre à plus de 22 milliards de dollars, et a notamment financé des projets qui ont permis de vacciner quelque 10 millions d’enfants et de dispenser des soins prénatals à environ 1,5 million de femmes. Pour donner plus d’impact à l’action de l’IDA, les mesures de réforme engagées consistent notamment à porter une attention accrue aux 33


[ IMAGAZINE Avril 2013 choisi de mettre sur pied une représentation en France, dirigée par Jean Marie TALLET, directeur de la Fiduciaire FISCOFIN, un cabinet d’auditExpertise-Comptable-FiscalFinancier-Social-Economique. Rencontre avec Jean Marie TALLET, délégué France Peut-on évoquer les prérogatives du Gicam en France ! La création d’une délégation du Gicam en France a pour objectif principal de rassembler et de sensibiliser l’ensemble des Entrepreneurs , des Investisseurs et toutes les compétences et expertises ou plus globalement, tous ceux de la diaspora et tous les autres qui aiment le Cameroun, et, par delà l’Afrique toute entière pour les amener à participer activement à la construction de l’économie Camerounaise en pleine effervescence depuis ces dernières années, en vue de favoriser son émergence dont le cap est fixé à 2035. (JMT eaux côtés du Ministre de l’Agriculture, M Essimi MENYE) Quels sont les objectifs visés ? Répondre à la nouvelle vision de l’équipe exécutive actuelle du Gicam sous l’impulsion de Mr André FOTSO, son président de Faire participer activement ces investisseurs, entrepreneurs et partenaires en les amenant à s’impliquer et prendre une part active et réelle dans la construction actuelle du Cameroun, permettre au camerounais de la diaspora vivant en France et en Europe de participer à la construction de l’économie nationale au delà des simples transfert d’argent aujourd’hui très consistant mais qui servent surtout à la consommation courante Cette participation et contribution des camerounais de la diaspora, des autres Investisseurs dans l’effort de construction nationale devrait nous permettre d’atteindre nos prévisions et objectifs fixé à savoir réaliser un point de croissance par an dès 2013 pour atteindre une croissance à 02 chiffres en 2020. Maintenir l’augmentation constante de notre taux de croissance du PIB de 3.2% en 2010 ; 4.1% en 2011 ; 4.4% en 2012 et actuellement évalué à 4.6% ; Réduire considérablement le taux de chômage en constante diminution ces dernières années et actuellement évalué à 12.8% de la population active. Et les différentes cibles ! Les différentes cibles et les leviers sur lesquels nous agissons et qui nous permettraient au Gicam d’influer sur la situation économique actuelle en pleine effervescence sont dans un premier temps, la formation et la spécialisation des jeunes en quête d’emploi et

suivant une convention signée entre le Gicam et le Ministère de la Formation Professionnelle dans les 03 principaux secteurs en demande suivant : AgroIndustrie - Transport et Logistique ; Maintenance ; Le Gicam a réussi à instaurer une parfaite harmonie entre le Gicam principal groupement Inter patronal et le Gouvernement dans tous les secteurs de notre économie. Grace à notre nouvelle organisation administrative interne et son renforcement qui nous permet de mener de façon dynamique des opérations d’analyse, de traitement des données économiques et de propositions de solutions efficaces pour améliorer la situation économique de notre pays, car il regorge d’énormes potentiels qui sont de plusieurs natures : la jeunesse de sa population, son sous-sol très riche et convoité, l’ampleur des réformes économiques actuelles initiées par l’état avec notre concours, la volonté réelle des camerounais de prendre en 34


[ IMAGAZINE Avril 2013 main leur destin et par delà celui de leur pays. Parmi les reformes devenues effectives, vous avez la banque de financement des PME dédiée au financement des PME qui représentent 99% des entreprises de notre tissus économique. Pour favoriser et accélérer cette dynamique, nous avons mis en place au sein du Gicam le CREG (cercle de réflexion économique du Gicam) piloté par des Universitaires de haut niveau enseignants dans des universités Camerounaises et Occidentales, des professionnels expérimentés et différents experts tous secteurs confondus ; Ce qui nous permet de mener des études et analyses avec une vision objective en tenant compte de la situation globale du monde ; (© Jean Marie Tallet , ean Marie Tallet en compagnie d'André Fotso, président du Gicam) Le CAG (Centre d’arbitrage du Gicam) qui resoud à l’amiable les conflits qui pourraient naître entre nos membres qui sont essentiellement des Entreprises ou des syndicats d’Employeurs Etc. en vue de maintenir la relation commerciale en évitant ainsi toute procédure judicaire qui en général rompt la relation entre ces dernières. Le Guichet initiatives Jeunes et la bourse de sous-traitance avec des réunions périodiques soit mensuelle ou trimestrielles avec les autres organisations d’employeurs et l’Etat pour harmoniser nos différentes positions. Le Cameroun actuel est un pays en pleine ébullition économique qui mérite qu’on s’y intéresse vivement ; l’ampleur des reformes impulsées par le Gicam et mis en place par l’Etat ces derniers mois avec le lancement de multiples projets structurants et privés etc. sont un exemple Le CREG prépare actuellement un travail profond pour permettre de propulser l’économie du Cameroun, les conclusions de ce travail vous seront fournies lors de notre prochaine université qui se tiendra à Douala du 21 au 23 juin prochain dans un ouvrage qui s’intitulera « les 100 Propositions du Gicam pour l’émergence du Cameroun » ; il est évident que pour le Gicam le Cameroun doit émerger le plus tôt possible dans le respect des règles et normes de qualité car il a les moyens et le potentiels pour cela sans forcément attendre le cap de 2035 fixé par le gouvernement. Quelle est la taille des entreprises visées ?

Essentiellement des PME et des Grandes Entreprises multinationales déjà créer ou à créer mais aussi des entreprises individuelles et Professions libérales tous secteurs d’activité confondus car il faut de toutes les activités pour construire un pays. Les salariés des secteurs pointus et de haut niveau dotés d’une certaine expertise et compétence éparpillés un peu partout en Europe et ailleurs dans des Multinationales sont également les bienvenus. Que représente à ce jour le bilan 2012 et les perspectives 2013 ? En ce qui concerne la délégation du Gicam France, depuis son installation en avril 2012, nous pouvons dresser un premier bilan car nous avons réussi à recenser avec une équipe restreinte une liste d’adhérents de près de 270 Entreprises pilotées ou détenues par la diaspora et divers autres entrepreneurs 35


[ IMAGAZINE Avril 2013 Africains et Occidentaux tous secteurs confondus, situées majoritairement en Ile de France dans un premier temps. Nous avons organiser plusieurs réunions de sensibilisation de communication et d’informations ; j’ai conduis 02 délégations de plus 20 chefs d’entreprises à la première Université du Gicam à Douala en 2012, et une autre Délégation similaire accompagnée d’un fonds d’Investissement (Edifice Capital) aux JDE (Journées de l’entreprise) avec des stands d’exposition de leurs produits tenues à Douala. Il est important de préciser que nous ne partons de rien, sans aucune base de travail initiale préalable pour aboutir à ce premier bilan qui n’est qu’un rapide reflet. Fort de cette base de données consistante nous envisageons courant les mois qui viennent et toute l’année 2013 de mener d’autres opérations de sensibilisation, de communication en province car les Camerounais entrepreneurs et tous ceux qui voudraient investir au Cameroun sont un peu partout en France profonde. Nous essayons de nous rapprocher partout où c’est possible des Entrepreneurs de la diaspora afin de les impliquer dans ce processus qui les concerne en premier lieu. Nous recevons aussi régulièrement les besoins et suggestions de la diaspora en europe que nous aiguillons ou transmettons vers le Cameroun au siège du Gicam, afin que ces derniers puissent bénéficier d’une assistance et d’un accompagnement conséquent dans leurs projets. Notre objectif pourra être atteint lorsque nous aurons couvert avec des relais l’ensemble de la France et tous les pays d’Europe dans lesquels nous avons une forte communauté entrepreneuriale et différents entrepreneurs, Investisseurs désireux d’investir ou nouer des partenariats au Cameroun ; et qu’ils auront tous réalisé leurs vœux d’investir au Cameroun avec plus de sérénité et de succès ; Dans tous les cas, le Gicam est là pour leur permettre d’y arriver par son assistance et son accompagnement. Concernant le bilan de notre Organisation Patronale pour 2012, vous pouvez consulter sur notre site www.legicam.org le « Bilan des 250 Premiers Jours » de l’équipe exécutive. Après le dernier passage du Président Paul BIYA du Cameroun en France, sa rencontre avec le patronat français(Medef), quelle analyse faire sur cet échange ? Sur le plan purement économique, nous avons été très actifs car au premier plan de l’organisation de la rencontre en France du Président de la République S.E Paul Biya avec le Medef notre principale partenaire ; Ce que vous avez tous pu constater lors des différentes interventions de notre Président Mr André FOTSO.

La forte délégation de patrons camerounais membres de notre organisation qui a participé à ce voyage confirme la parfaite harmonie qui existe aujourd’hui entre le gouvernement et le Gicam, et la bonne qualité du dialogue Public/Privé car nous avons ensemble un même objectif : l’émergence du Cameroun. Il était extrêmement important qu’ensemble avec les membres du gouvernement nous soyons là pour confirmer à nos partenaires entrepreneurs français la nouvelle dynamique et les reformes profondes en cours au Cameroun avec notre volonté d’engranger un point de croissance par an dès 2013, pour atteindre une croissance à deux chiffres en 2020. Vous aurez vous-même remarqué que chaque membre du Gouvernement à présenter clairement la liste des projets structurants à sa charge. Cette sortie nous a également permis de connaitre les intentions de nos partenaires français du Medef vis-à-vis de nos économies.

36


[ IMAGAZINE Avril 2013 L’utilité de cette sortie se ressent aujourd’hui car on constate une affluence progressive des investisseurs et chefs d’entreprises français au Cameroun, et qui s’intéressent à différents projets ouverts ; Il appartient donc aux entrepreneurs camerounais de la diaspora de se dépêcher pour occuper des places. Il est capital pour tous ceux de la diaspora ou autres qui trouvent à redire ou médire sur ces sorties professionnelles du Président de la République avec des chefs d’entreprises dans l’intérêt du Cameroun, de retenir qu’il n’est jamais trop tard et que si c’est maintenant que le développement du Cameroun devait commencer, alors commençons le tous ensemble car il faut bien commencer un jour ; C’est de notre pays et patrie dont il est question.

PAIX ET SECURITE L’UNESCO AU SECOURS DES GRANDS MAMMIFERES Après la rencontre des ministres de la CEEAC en mars dernier à Yaoundé sur la lutte anti-braconnage des éléphants, c’est autour de la directrice générale de l’UNESCO d’exprimer sa vive inquiétude devant la montée des violences en République Centrafricaine, au cœur du site Tri National de la Sangha, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012 et situé dans le nord-ouest du bassin du Congo, au point de rencontre entre le Cameroun, le Congo et la République Centrafricaine. Le site a enregistré de nombreuses attaques répétées ont été perpétrées par des hommes en uniformes en avril 2013. Les bâtiments de l’administration de l’Aire protégée ont fait l’objet d’assauts violents ayant entrainé d’importantes destructions ainsi que des pillages des équipements. La Directrice générale a exprimé sa préoccupation devant dégradation de la situation sécuritaire, la recrudescence braconnage et les massacres d’éléphants qui sévissent autour bien du patrimoine mondial. Irina Bokova a transmis un message Premier Ministre de la République Centrafricaine, lui demandant prendre toutes les mesures urgentes pour assurer la protection parc et la sécurité de ses populations.

la du du au de du

site du patrimoine mondial, de porter ce message aux autorités à Bangui et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des Parcs nationaux de Nouabalé-Ndoki et de Lobéké face à cette nouvelle menace ». Situées dans le Sud-Ouest de la République Centrafricaine, les Aires protégées de Dzanga-Sangha (APDS) font partie du site du Tri-National de la Sangha (TNS), incluant les parcs nationaux de Lobéké (au Cameroun) et de Nouabalé-Ndoki (au Congo). Le gorille de plaine et l’éléphant de forêt sont deux des espèces phares vivant à l’intérieur du parc. L’UNESCO appuie depuis près de dix ans le site du TNS grâce à des financements de la Fondation des Nations-Unies, du Fonds Français pour l’Environnement mondial et de la Commission Européenne. En outre, la Directrice générale s’alarme de la recrudescence du braconnage d’éléphants qui sévit sur le continent africain. Environ 30 000 éléphants seraient abattus chaque année en Afrique. Les

biens

du

patrimoine

« Après les évènements tragiques à la Réserve d’Okapis en République démocratique du Congo et au Mali en 2012, c’est un nouveau site de patrimoine mondial en Afrique qui risque d’être affecté par les conflits. Je demande aux autorités centrafricaines d’agir rapidement et de faire tout leur possible pour rétablir l’ordre dans la région afin de d’assurer la conservation de l’Aire protégée de Dzanga-Sangha. Je demande aux autorités de la République du Congo et de la République du Cameroun, pays qui partagent ce 37


[ IMAGAZINE Avril 2013 mondial d’Afrique Centrale sont également menacés par le braconnage. De nombreux sites font état d’une baisse importante de leurs populations d’éléphants et d’autres grands mammifères. A ce jour, la population d’éléphants de forêts du TNS reste l’une des plus protégée de l’Afrique Centrale. PAIX & SPORT Les femmes aux premiers rangs du mouvement de la Paix par le Sport dans la région du Golfe et les pays arabes Un leadership qui s’accroît au Moyen Orient Les femmes étaient à l’honneur lors du Peace and Sport Dubaï Forum, un événement pionnier qui a réuni plus de 500 délégués et 25 orateurs de premier ordre. Tout au long des deux journées du Forum, la question de la place des femmes dans l’activation du sport vers une meilleure reconnaissance et une plus grande intégration de leur rôle dans la société fut l’un des sujets les plus discutés. Les débats, associant témoignages émouvant et recommandations avant-gardistes, ont généré un consensus fort au sein du public. Peace and Sport salue cette avancée importante, non seulement comme l’expression d’un progrès social, mais surtout en tant qu’étape majeure vers une plus grande coopération entre la gouvernance mondiale du sport et

succès personnel, de liberté, de paix, et de dialogue au sein de leurs communautés. Niina Toroi, Ambassadrice du Groupe de Travail International des Femmes dans le Sport, a été la première à aborder la question de la différence entre hommes et femmes : “Londres 2012 s’est imposé comme une étape importante, où les équipes de chaque pays comprenaient toutes au moins une représentante féminine. C’était la première fois dans l’histoire des Jeux, et le résultat de nombreuses années de travail. L’enjeu majeur aujourd’hui est de savoir comment nous allons utiliser ces ‘role models’. Ces femmes ont-elles réussi à transformer leur expérience d’athlète en source d’inspiration pour la société ? “.

les pays du Moyen-Orient. Au sein des ateliers-débats et des sessions plénières, les échanges sur le mouvement de la paix par le sport se sont déroulés sans aucun tabou. Ces débats ont démontré que, même au sein d’une région où la place de la femme dans la société moderne connaît encore de grands défis, les femmes présentes au Peace and Sport Dubai Forum n’étaient pas seulement déléguées de l’événement, mais des parties prenantes de la construction et du succès de l’événement. Présentes dans chacune des sessions du Forum, les femmes ont partagé leur expérience du sport comme un outil de

SE Nawal El Moutawakel, Médaillée d’or Olympique et Vice-Présidente du CIO, a donné le premier discours de la Cérémonie d’Ouverture. Elle a déclaré : “hommes et femmes, dirigeants sportifs, politiques, publics, nous avons tous l’obligation de coopérer pour remplir notre objectif à l’aube de ce troisième millénaire : donner à la jeunesse du monde la chance de montrer que nous pouvons tous cohabiter dans la paix”. Elle a ajouté, à l’occasion de l’atelier intitule “MONTRER LA 38


[ IMAGAZINE Avril 2013 d’or Olympique de la Syrie, et Balsam et Lulwa Al-Ayoub, championnes d’escrimes du Koweït.

(Christian Karembeu, Ambassadeur Perrelet et Champion de la Paix Peace and Sport ; Joëlle Esculier ; Joël Bouzou)

VOIE” : “Je sais combien ma présence ici est importante. Je suis heureuse et fière d’être une source d’inspiration pour les femmes arabes”. Reem Asaad, experte en économie et en matière de droits des femmes, a indiqué qu’en Arabie Saoudite “les femmes connaissent des restrictions dans l’accès au sport”. Aucune loi n’interdit la participation sportive des femmes, mais celles-ci n’ont pas le droit d’entrer dans les stades et ne peuvent pas louer d’infrastructures sportives. Il n’y a pas d’éducation physique pour les filles à l’école, ni d’horaires réservés aux femmes dans les piscines. Très récemment, en mars 2013, le Ministre de l’Education a formé le souhait d’introduire l’éducation physique pour les filles à l’école. Reem Asaad a ajouté : “la presse et les medias sont très importants pour faire évoluer les opinions. Je pense que nous progressons étape après étape, et que le sport permettra de résoudre de nombreux problèmes dans notre pays”. Honey Thaljieh, ancienne capitaine de l’équipe de Football de la Palestine, et Rania Elwani, fondatrice de l’Association des Olympiens égyptienne, étaient toutes deux oratrices lors de l’atelier “COMPRENDRE LES DEFIS”

Joël Bouzou, PrésidentFondateur de Peace and Sport, a déclaré : “la question du droit des femmes à s’engager dans le sport dans les pays du Moyen-Orient a été un sujet fortement débattu ces dernières années, et souvent un point d’achoppement dans nos discussions diplomatiques. Aujourd’hui, je peux témoigner du fait que nous assistons à un virage réel sur ce sujet, avec un progrès rapide vers une plus grande place des femmes dans le sport dans cette région du monde. A Dubaï, à l’occasion du Peace and Sport Dubaï Forum 2013, j’ai rencontré des dirigeantes remarquables issues des Emirats Arabes Unis, d’Egypte, de Palestine, du Pakistan, de Syrie, du Maroc et d’Arabie Saoudite, toutes fortement impliquées dans la construction d’un monde meilleur par le sport. Ces femmes fantastiques incarnent une ère nouvelle, plus moderne. J’appelle de mes vœux une coopération renforcée entre la gouvernance mondiale du sport et les pays du MoyenOrient, à un moment où ils s’apprêtent à ouvrir un

Animé par Niloofar Rouhani. Rania Elwani a commenté : “nous avons toutes les deux démontré que la femme Arabe peut respecter sa culture et sa religion tout en ayant une carrière sportive et en devenant une source d’inspiration au sein de son pays”. De nombreuses autres femmes athlètes étaient également présentes au Forum pour démontrer leur soutien au mouvement, notamment la championne d’heptathlon syrienne Ghada Shouaa, qui a remporté la première et unique médaille 39


[ IMAGAZINE Avril 2013 nouveau chapitre de leur histoire”. «Peace and Sport, L’Organisation pour la Paix par le Sport » a été créée en 2007 par le Médaillé Olympique et Champion du Monde de Pentathlon Moderne Joël Bouzou, actuel Président de l’organisation. Elle œuvre à la construction d’une Paix Durable à travers le monde. Pour cela, elle promeut la pratique du sport structuré et de ses valeurs comme instrument d’éducation des jeunes générations, et comme vecteur de stabilité sociale, de rapprochement et de dialogue entre les communautés. Véritable initiative mondiale au service de la paix, Peace and Sport intervient dans les zones rendues vulnérables par l’extrême pauvreté, les séquelles des conflits ou l’absence de cohésion sociale. Organisation neutre et apolitique, basée en Principauté de Monaco, Peace and Sport est une initiative mondiale placée sous le Haut Patronage de Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco.

Peace and Sport forme le personnel des centres de jeunesse dans la région des Grands Lacs Du 29 avril au 10 mai, Peace and Sport, la CONJEFES, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture du Burundi et le Comité Olympique du Burundi, Relais Espoir, et Sport Sans Frontières, se sont réunis afin d’assurer le succès du séminaire de renforcement des capacités en matière de Paix par le Sport à Gitega au Burundi.

afin de faire la différence dans la vie des centaines d'enfants qui sont accueillis dans ces institutions. A la tête des opérations, Peace and Sport a uni ses forces avec des acteurs locaux et internationaux afin d’élargir la portée de cette initiative et d’assurer sa pérennité. Ce séminaire de formation pour les intervenants de centres de jeunesse est le deuxième organisé par Peace and Sport et la CONFEJES dans la région des Grands Lacs depuis 2011. Youssouf Fall, Secrétaire général de la CONFEJES, a déclaré : « Notre organisation soutient les activités de Peace and Sport en dépêchant des experts et en mettant en place des outils éducatifs destinés à renforcer les capacités des acteurs locaux. »

Après des années de conflits au Burundi, en République Démocratique du Congo et au Rwanda, les autorités locales ont affiché leur détermination à se servir du sport pour renforcer la culture de paix auprès de la jeune génération. Depuis 2011, Peace and Sport et la CONFEJES ont ainsi développé un séminaire novateur de renforcement des capacités à destination des personnes travaillant dans les centres de jeunesse locaux. L’objectif est de les aider à tirer le meilleur parti de leurs structures et de la capacité du sport à réunir les communautés divisées.

Egalement impliqué aux côtés du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture du Burundi, du Comité Olympique du Burundi, et de Sport Sans Frontière, Relais Espoir a commenté : « Notre rôle est d’aider les participants à partager leurs connaissances et à construire des outils adaptés ».

Du 29 avril au 10 mai, 26 administrateurs, comptables, éducateurs et autre intervenants des centres de jeunesse ont eu l’opportunité de discuter des meilleures pratiques et de développer des nouvelles compétences et outils à mettre en place des programmes de Paix par le Sport

Joel Bouzou, le Président et fondateur de Peace and Sport a déclaré: « Les centres de jeunesse jouent un rôle clé dans l’éducation de la prochaine génération de la région des Grands Lacs. La mise en œuvre de programmes de Paix par le Sport va aider leur personnel à rassembler les communautés et pacifier la région. Les participants du séminaire sont venus du 40


[ IMAGAZINE Avril 2013 Burundi et de la RDC (Sud-Kivu). Ils sont en première ligne pour diffuser une culture de paix chez les jeunes. Nous sommes heureux de les aider dans leur mission et nous avons hâte de travailler avec eux à l'avenir. Ils font désormais partie du mouvement de la Paix par le Sport. » Adolphe Rukenkanya, Ministre de la jeunesse, des Sports et de la culture du Burundi, était personnellement présent à la cérémonie de clôture le 10 mai pour remettre les certificats officiels à tous les participants. Les participants nouvellement formés sont dorénavant capables d’utiliser leurs compétences pour former de nouveaux éducateurs et directeurs de centres de jeunesse à travers le pays. Cet héritage est en ligne avec l’objectif du Ministère de structurer les activités éducatives à destination de la jeunesse. La région des Grands Lacs est un secteur clé d'intervention pour Peace and Sport. Elle y organise également les "Jeux de l’Amitié", une compétition sportive transfrontalière de deux jours destinée à promouvoir la paix et unir les jeunes du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda autour des valeurs d'amitié et de fraternité. La quatrième édition de l'événement se tiendra à Luvungi (SudKivu) le 21 et 22 septembre 2013.

SOCIAL BUSINESS suite ASPERA Per aspera ad astra est une locution latine signifiant « Par des sentiers ardus jusqu'aux étoiles.» Fondée en 2004, Aspera est une société privée basée à Emeryville en Californie, et possède des bureaux au RoyaumeUni, en France et à Singapour. Avec l'explosion du Big Data, imparable dans un monde où les infrastructures informatiques et réseaux sont plus variés et plus souples que jamais, Aspera se concentre sur la fourniture de solutions innovantes de transfert de données qui aident les organisations à fonctionner et collaborer plus efficacement à l'échelle mondiale. A l'origine du succès d’Aspera, réside une technologie de transport en vrac des données : FASP ™ (rapide, adaptable, protocole sécurisé). Une technologie unique, innovante et brevetée.

plus d'offrir une gamme complète de logiciels de produits et une plate-forme SDK, Aspera fournit des services d'ingénierie pour soutenir la mise en œuvre sur mesure de solutions et de transfert de technologie dans tous les types d'entreprises. Michelle Munson et Serban Simu, ont choisi le nom Aspera pour exprimer les idéaux universels comme l'espoir et l'aspiration à travers les défis... Rencontre avec François QUEREUIL, Directeur Marketing chez ASPERA Avec 15 ans d’expérience internationale dans l’industrie des technologies de l’image et du son, François dirige le marketing et la communication pour la société Californienne Aspera, éditeur de logiciels permettant le transfert sécurisé de données a très haute vitesse, ainsi que l’automatisation complète des workflows dématérialisés. Avant de rejoindre Aspera, François a passé de

Avec environ 200 clients et plus de 16.000 licences de logiciels actifs utilisés dans le monde entier, Aspera sert toutes les industries qui ont besoin de déplacer de grands volumes de données sur des réseaux étendus et dans des délais concrets. Pionnier dans l'activation du haut-débit, Aspera a “déverrouillé” le nuage de données avec de grandes hautes performances de transport numérique...En 41


[ IMAGAZINE Avril 2013 nombreuses années au département marketing de la société Avid, leader dans le domaine des technologies audio et vidéo numériques, en France, en Grande Bretagne et aux États-Unis. Spécialiste des tendances technologiques dans le monde de l'audiovisuel, Il intervient régulièrement dans le cadre de conférences professionnelles sur les thèmes de la dématérialisation des contenus et de l'utilisation du "cloud". Vivant depuis 2005 à San Francisco, François est diplômé d’HEC Paris et détient un DESS en Management Culturel de l’Université Paris VIII. Par Marie Cornet-Ashby Quels sont vos principaux marchés, au niveau géographique ? Pour l’instant, nos principaux marchés à maturité restent l’Amérique du Nord, les Etats-Unis et le Canada. En Europe, la pénétration est assez importante, d’emblée au Royaume-Uni. Les territoires sur lesquels on se focalise le plus sont : la Scandinavie, l’Allemagne et la France. Nous avons un très bon distributeur en Italie et l’Amérique du Sud est un continent avec lequel nous comptons aussi. Et, Il va se passer beaucoup de choses au niveau événementiel dans cette région comme la Coupe du Monde ou les Jeux Olympiques...Nous avons de nombreuses opportunités de développement avec le Brésil, moteur de notre développement en Amérique du Sud. Nous avons engagé une personne à cet effet sur place, elle passe aussi du temps en Argentine et au Chili. L’Asie est porteuse pour nous en terme de développement à travers l’Inde et pour les besoins en équipements de production audiovisuelle. Et, nous avons un gros succcès en Australie, pays anglophone. Le développement avec le Japon a été assez long. Quant à la Chine, cela reste un pays qui fait peur du fait de sa forte croissance. Il faut surmonter de nombreux obstacles pour vraiment avoir un business model viable. Nous venons d’ouvrir un bureau à Singapour pour gérer le développement local avec l’Asie et la Chine. Certains facteurs participent-ils à votre développement ? Oui, déjà l’infrastructure de réseaux. Et moderne, dans la mesure ou l’on propose aux sociétés de tirer tous les bénéfices de leur investissement de réseaux et informatique. Et, quand des pays comme la Scandinavie ou la Corée possédent un réseau moderne, nous avons tout de suite une valeur ajoutée très évidente. Comment vous situez-vous par rapport au continent africain ? Nous avons à ce jour, quasiment, aucune présence sur ce continent. Une des difficullés pour notre société, qui reste une petite structure de 150 personnes, réside dans le choix de ne pas prendre de capital risque. Notre entreprise est privée et ne subit pas d’influences externes et nous nous focalisons sur des régions avec des réseaux de distribution acquis... Avez-vous des projets de diversification ?

Nous restons très principalement, sur notre projet d’origine et qui est la transmission de données, à haute vitesse. Notre portefeuille de solutions est axé sur la technologie de base, donc très vaste. Lorsque l’on parle de transfert de données, les applications sont multiples comme l’archivage de données, des solutions de collaborations intra-entreprises ou la gestion personnalisée d’une production audiovisuelle. Et l’ambition de notre société, s’il y en avait une, serait que notre technologie devienne le standard par lequel toutes les sociétés passent pour leur transfert de données, finalement. Quels sont vos actions dans le domaine de la recherche et du développement ? Nous avons beaucoup de scientifiques qui travaillent au sein de notre société. Des directeurs de recherches travaillent avec une mathématique très pointue dans notre technologie et, afin d’optimiser toujours la transmission de données. Les développements futurs vont être liés au Cloud. Les fournisseurs d’infrastructure et les ressources de traitement se situent dans cette nouvelle technologie et, nous collaborons avec ces partenaires pour les transferts dans toutes les parties du monde. L’idée est de faire en sortes, pour l’utilisateur, que ce mode de transmission soit totalement transparent. Il faut encore à cet effet, travailler sur l’unification de différentes plateformes, de stockages, de 42


[ IMAGAZINE Avril 2013 systèmes d’exploitation et de réseaux divers. Nous sommes à la recherche constante de fédération de toutes ces énergies, afin de permettre l’accès aux données avec immédiateté et indépendance de la localisation de l’infrastructure. Comment rassurer les personnes prudentes et assez méfiantes finalement du Cloud ? Je comprends, au niveau philosophique cet état d’esprit. D’un point de vue personnel, je suis convaincu. Mais, les craintes de fiabilité sont fondamentalement fondées, compte tenu de l’existence de la cybercriminalité et du piratage. Il faut utiliser et choisir les bonnes technologies et les bons fournisseurs. Ce qui rassure le client, quand il décide de mettre du contenu et en utilisant les infrastructures Cloud, c’est que les différentes technologies sont garanties par le fournisseur avec des protections, des authentifications, des vérifications et des capacités d’audit entre les transferts via les adresses IP. Il est facile en cas de problèmes, de demander une enquête et cela est heureusement parfaitement légal et logique. Je crois que la peur de manque de fiabilité ou de pertes de données dans le Cloud est maintenant dépassée. Les infrastructures Cloud sont très rentables d’un point de vue économique. Les sociétés comme Disney ou Pixar, qui font de l’animation 3D, ont un investissement en ordinateurs colossal. Les studios Pixar, qui sont situés à côté de chez nous en Californie, ont une “ferme” d’ordinateurs qui passe la journée à faire des calculs pour générer des images 3D et, il leur faut plusieurs centaines d’ordinateurs pour créer des images en même temps. Ce processus, prend énormément de temps. Ces images 3D peuvent se créer aussi dans le Cloud et, avec moins de moyens financiers. Cela crée de nouveaux business model pour les entreprises. Quels sont les nouveaux projets auxquels vous avez participés récemment ? L’Euro 2012 en direct. Et les contenus sont très nombreux, une expérience riche et passionnante. Et l’UEFA, nous a transmis la demande (sur les stades) de transferts de contenus très rapidement sur un centre de diffusion central basé à Barcelone. Nous avons proposé une solution technologique pour transférer les contenus à un centre de Braodcast à Varsovie avec une mis à disposition aux partenaires comme les télévisions du monde entier (BBC, France Télévisions, NBC). Nous avons aidé à monté un portail marchand auquel avaient accès tous les broadcasters. Dès qu’un sujet était terminé, une version “ low résolution” était mis sur le portail. Aspera se chargeait de mettre les sujets sur le Cloud et de les redistribués aux broadcasters finaux qui avaient acheté le sujet. Sur trois semaines d’événements et 31 matchs, environ 3000 sujets ont été acheminés pour un total de 27 terrabits de données....Extraordinaire et cela n’avait jamais été fait auparavant!

Quelques chiffres ASPERA, comme chiffre d’affaires ?

sur votre

On ne les communique pas. Vous êtes passionné par votre métier ? Pour moi, l’intersection du monde des affaires, de la technologie et des métiers créatifs a toujours été quelque chose qui m’a passionné. Collaborer avec Aspera est une opportunité formidable de part ma formation (des études commerciales et marketing), une sensibilité culturelle et créative et un intérêt énorme pour la technologie. D’ailleurs, j’ai commencé ma carrière avec Avid (d’abord au Royaume-Uni) et ensuite en Californie. Je suis très heureux chez Aspera, cela correspond à une passion... ASPERA ? un nom qui en dit long ? Le nom provient de l'expression latine "PER ASPERA AD ASTRA", qui est aussi la devise de l'Etat du Kansas d'ou vient Michelle Munson, et qui signifie: “Atteindre les étoiles par l'espoir et l'effort”. L’idée de notre société réside dans l’idée que le courage, la droiture, la persévérance peut amener vers l’espoir, et aussi l’excellence...

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[ IMAGAZINE Avril 2013

Communiqué de presse: Troisième édition du forum Afrique Responsable au Ghana

Thème : RSE, outil stratégique pour la transformation structurelle et la création de valeur partagée en Afrique. La « Ghana Employers’ Association » (GEA), principale organisation patronale du pays, et l’Institut Afrique RSE organisent le 27 et 28 novembre à Accra au Ghana la troisième édition de « Afrique Responsable », forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. L’objectif de « Afrique Responsable » est la coconstruction par l’Afrique et pour l’Afrique d’une Responsabilité Sociétale des Entreprises adaptée au contexte africain. L’enjeu principal de l’étape ghanéenne sera de trouver les solutions pour positionner la RSE, comme un outil stratégique de la transformation structurelle de l’économie Ghanéenne et de la création de valeur partagée en Afrique. Pour M. Terence Darko, Président de GEA “Il est important que les entreprises s'adaptent à l’évolution rapide du monde, d’autant plus que nos activités ont un impact de plus en plus transversal. Ce changement a de profondes implications pour les entreprises, et signifie que le monde de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ou comment les entreprises répondent aux attentes de la société est au premier plan. Par conséquent, il est nécessaire de regarder l’évolution des tendances actuelles et leurs orientations.” A Accra, les discussions seront donc axées sur les politiques publiques de RSE, la formation et le renforcement des capacités, le local content et l’ancrage territorial, la prise en compte des critères environnementaux Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans les appels d’offres par les bailleurs internationaux, ainsi qu’une réflexion sur les avantages et inconvénients des labels RSE en Afrique. Cette

année,

plus

de

300

participants,

dont

organisations patronales et fédérations d’entreprises, les gouvernements, les collectivités territoriales, les chambres de Commerce et d’Industrie, les agences d’investissement, les partenaires du développement, les institutions internationales et toute autre partie prenante (entreprises, universités, syndicats et ONG) participeront au forum. Parallèlement au forum se tiendra un salon minier avec la présentation des opportunités d’investissements dans le domaine des mines au Ghana et en Afrique. Ce sera aussi l’occasion pour les industries minières de présenter leurs réalisations dans le domaine de la RSE en Afrique. www.ghanaemployers.com Contacts presse: Accra : M. Alex Frimpong Tel : +233 302 680 795 Tel : +233 243 915 187 Mail : gea@ghanaemployers.com frimpongy@yahoo.com Paris et Douala: M. Thierry Téné

Tel (Paris): +33 (0) 6 21 93 91 45 Tel (Douala): +237 97 68 73 20 Mail : ttene@institut-afrique-rse.com

les

Directeur de publication & Rédacteur en chef : Nicolas ABENA Rédactrice en chef déléguée : Marie CORNET-ASHBY Dossiers Pays : Nguéma Thérèse. Chargée de Missions : NN. Rédacteur en chef Technique : en :Oussouf DIAGOLA. Rédaction générale : :N chaise, N Ndong, Abba, M. Cornet-Chargée Ashby , de B ANANI. Collaboration externe Rédactrice chef déléguée : Marie CORNET-ASHBY Dossiers Pays : S Nguéma Thérèse. Missions : NN. Rédacteur en :Onana chef Technique : :Oussouf DIAGOLA. Rédaction générale : :N chaise, N Ndong, S Abba, M. Cornet- Ashby , B ANANI. Collaboration externe :Onana Sylvestre, Henri Spitezki. Expert : Francis D C, J-L M. Contact : redactionimagazine@gmail.com RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 Cameroun :BP 14018 Aéroport International de Douala. La Table

Royale. Dépôt légal à parution

Téléphone : (33) 699 792 263 www.imagazine.over-blog.fr / http://www.isuu.com/I-MAGAZINE

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