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Rapport mondial sur la corruption : TI met en garde contre les risques de corruption liés à la lutte contre le réchauffement climatique

Alors que 100 milliards de dollars par an devraient être dépensés d’ici 2020 pour limiter les effets du réchauffement climatique, Transparency International vient de rendre public son rapport mondial sur la corruption consacré cette année au lien entre corruption et changement climatique. En vertu d’accords internationaux, des fonds considérables venant de gouvernements et d’agences multilatérales seront en effet mis à disposition pour financer des projets d’énergies renouvelables et d’infrastructures (murs antiinondation, systèmes d’irrigation, habitations résistantes aux catastrophes…). Hors les 20 pays susceptibles de souffrir le plus du changement climatique sont parmi les plus mal notés dans l’Indice de Perception de la Corruption de TI. TI appelle dès lors les gouvernements à tout mettre en œuvre pour lutter contre d’éventuels détournements, en garantissant notamment un contrôle transparent de l’usage des fonds destinés à prévenir le réchauffement climatique. Le rôle que peuvent jouer les organisations internationales, les entreprises et la société civile est également mis en avant. Lutter contre la malédiction des ressources vertes

substituées aux combustibles fossiles requérant des ressources naturelles, il est primordial que les industries exploitant ces ressources soient transparentes et rendent publics les paiements effectués auprès des gouvernements. C’est une condition pour que les citoyens puissent s’assurer que les recettes sont utilisées à leur avantage.

- Le rôle du secteur privé - L’intégrité des marchés du carbone - La réponse aux conséquences du changement climatique dans les pays en développement (infrastructures résistantes au climat, préparation aux migrations climatiques et amélioration de la gestion des catastrophes) - La gouvernance en matière forestière Des études de cas venant d’Autriche, du Bangladesh, de Bolivie, de Colombie, du Kenya, des Philippines, d’Espagne ou encore des Etats-Unis illustrent la dimension globale des défis posés par le réchauffement climatique.

De la même manière, les gouvernements qui vendent des terrains pour la culture de biocarburants doivent encourager la participation et la surveillance publiques pour que les droits de propriété des communautés locales soient respectés. Enfin, en matière de lutte contre la déforestation, 28 milliards de dollars devraient être transférés chaque année aux pays disposant de grandes forêts tropicales. Hors l’exploitation forestière illégale, représentant plus de 10 milliards de dollars américains par an, est d’ores et déjà alimentée par la corruption des douanes et des autorités de gestion des terres. Là aussi, des efforts importants doivent être entrepris. La parole donnée aux experts Le rapport réunit les analyses de plus de 50 éminents experts en matière de changement climatique originaires de 20 pays différents portant sur un large éventail de problèmes et notamment : - Les politiques du changement climatique et la redevabilité (accountability) des institutions de financement

Le rapport met en garde contre le risque de malédiction des ressources vertes. Les nouvelles technologies pouvant être

N° 12

Publi-reportage Economie :


[ 1er mai 2011 Editorial page 4

Business & Investissement Investessor avec Alain ILHE Pages 12-15 Business & Patrimoine Didier SPADE et le nouveau «France» Pages 21-23

Appel à l'action du Conseiller de l'ONU pour le sport, la paix et le développement ECONOMIE Pages 4-8/23-24

Culture Page 37 Les Plumes d’Or 2011 du Cinéma Français de l’APE Droit International

Cabinet Ernst & Young L’Afrique, destination émergente des investissements directs étrangers ?

Congo Brazzaville Sommet des trois Bassins Forestiers du Monde Deuxième Forum du Green Business en Afrique à Pointe-Noire Crise économique Mondiale Conférence « GATEWAY to Africa » à Genève Conférence des NATIONS UNIES sur les PMA Le Pétrole en Afrique : Or noir, misère par René Dassier

Pages 16-18 ONU Femmes : Rencontre avec Mme Dagmar SHUMACHER Environnement Pages 19-21 Lancement de la campagne WWF pour la protection de l’environnement avec Serge Orru

L’Europe dresse la liste noire des Compagnies Aériennes Retro actualité Pages 31-36 Union africaine : Récompense pour le commissaire Bience GAWANAS Gouvernance : Mission de suivi du MAEP Santé : Rencontre de Windhoek Club OHADA de Marrakech Le comité directeur AfroArabe (Développement agricole et Sécurité alimentaire)

Politique Pages 5-7 Analyse de Jean Paul SAMNICK, Expert en Géostratégie et Géopolitique

Justice Page 26 Affaire Tony YAYI BONI / Benoit ILLASSA

IMAGAZINE remercie toutes les femmes et hommes qui militent pour la Paix en Afrique, particulièrement en République de Côte d’Ivoire et en RDC .

Humanisme et Solidarité Pages 23-25 Fondation de France avec Philippe LAGAYETTE

| Directeur de Publication: Nicolas A.

Défense Page 15 Le général KONATE visite le site de la base logistique de la FAA Transport Aérien Pages 15-16

Rédacteurs en chef délégués : O. DIAGOLA, Marie Cornet-Ashby / Rédaction : N chaise, G Mephta, N Ndong, S Abba, M. C Ashby . Expert : Jean Paul SAMNICK / RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 Dépôt légal à parution

Lire et Faire Lire Imagazine 01/05/2011

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[ 1er mai 2011

politiques, le nombre de projets lancés, le nombre d'organisations impliquées et les pratiques de responsabilité sociale, le mouvement en faveur du sport pour le développement et la paix s'est renforcé et a, espérons-le, atteint un point de non-retour », at-il poursuivi.

Editorial

Appel à l'action du Conseiller de l'ONU pour le sport, la paix et le développement.

A l'occasion du 10ème anniversaire de la création de la fonction de Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le sport au service du développement et de la paix, et de sa réélection à ce poste, Wilfried Lemke a lancé jeudi un « appel à l'action » pour « maintenir l'élan créé cette dernière décennie en exploitant le potentiel du sport pour promouvoir l'éducation, la santé, le développement et la paix ». « J'appelle les États membres de l'ONU, les entités du système des Nations Unies, les fédérations sportives, les organisations de la société civile, le milieu universitaire, le secteur privé et les médias, à travailler en étroite collaboration et à utiliser au mieux les outils novateurs qu'offre le sport pour poursuivre la coopération en matière de développement, d'assistance humanitaire et de consolidation de la

paix », a-t-il déclaré dans un communiqué. Soulignant ensuite « l'accélération remarquable de la reconnaissance et de l'utilisation de la puissance transformatrice de l'éducation physique et sportive ces des dix dernières années », il a rappelé l'adoption le 18 octobre 2010 par l'Assemblée générale de l'ONU, d'une résolution invitant la communauté internationale à « fournir des contributions volontaires » à son Bureau et « à conclure des partenariats novateurs avec le Groupe de travail international sur le sport au service du développement et de la paix » mis en place par l'ONU.

Selon Wilfried Lemke, c'est l'adoption de la Déclaration du Millénaire et des huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en 2000, par les Etats membres de l'ONU, qui a été « le tremplin » de cette nouvelle politique de rapprochement entre l'ONU, la communauté internationale et le monde du sport. S'il a salué les progrès significatifs accomplis depuis cette date, le Conseiller spécial a toutefois insisté sur « le travail qui reste à faire ». « L'échéance pour la réalisation des OMD est dans quatre ans seulement, en 2015, et nous devons maintenir l'élan pour continuer de contribuer à leur réalisation », a-t-il conclu. ONU

« Comme l'ont démontré les principaux développements 4


[ 1er mai 2011

POLITIQUE Expert en géostratégie et conseiller diplomatique, Mr Jean Paul SAMNIK livre son opinion sur la situation politique au Gabon et avise sur l’impact sousrégional de la crise postélectorale en république de Côte d’Ivoire

Vu l'incertitude sur la date des législatives, quelles analyses faire de la situation politique au Gabon ? Il faut reconnaître que depuis le décès du président Omar Bongo Ondimba, le Gabon a connu un processus politique conforme à ses institutions et stable dans la continuité de l'Etat. Les Gabonais sauront faire part de clairvoyance pour taire leurs divergences d’opinions au profit de la CAN. Sur les élections; le Gabon coorganise la Coupe Africaine des Nations (CAN) cette année avec la Guinée Equatoriale. Il est difficile d'organiser deux grands évènements d'une telle ampleur en même temps. Il est fort probable que le président Ali Bongo Ondimba réunisse la classe politique pour trouver une solution consensuelle sur ce dossier. 2) Le PDG a fêté le 43ème anniversaire de sa création le 21 mars dernier en grande pompe. a) A-t-il modernisé le Gabon ? b) Y-a-t-il plus de démocratie impulsée? Le Gabon de 1968, date de

création du Parti Démocratique Gabonais n'est pas le même aujourd'hui. Il faut reconnaitre qu'il y a eu des avancées significatives dans tous les domaines même si beaucoup reste à faire. Mêmes les pays dits industrialisés continuent à se développer Il faut aller au Gabon pour se rendre compte de la multitude des journaux. L'Etat semble-t-il octroie une subvention aux organes de presse et ce, depuis le président OBO « l’homme du perpétuel consensus ». La liberté d’expression est manifeste à tous les niveaux de la vie. Tout le monde s'exprime librement; les partis politiques, les syndicats, les ONG, les associations, etc. Les dernières élections présidentielles de 2009 certes, à un tour l’ont suffisamment démontré et le score non excessif du candidat victorieux n’atteignant pas la moitié des suffrages exprimés.

On était loin des traditionnels 99,99% dans d’autres contrées. Ali Bongo Ondimba a été déclaré vainqueur en toute légalité et transparence. Le Gabon a donné un bel exemple de transition pacifique en Afrique. Dès son arrivée aux affaires, le Président Ali BONGO à limogé plus de 500 collaborateurs. a) Cette décision ne va-t-elle pas le fragiliser lors des prochaines législatives ? b) Quelles peuvent être les conséquences dans ses propres rangs ? Il s’agit là d’une pilule amère d’autant plus que la quasi-totalité de ces conseillers sont de son camp politique ou alliés. Décision difficile certes, mais courageuse, on peut en convenir. Si le

président ABO a pris cette décision c'est qu'il y avait nécessité de le faire. Les élections législatives sont une confrontation politique entre les partis qui veulent avoir des élus au parlement gabonais. Donc chaque parti fera la campagne pour expliquer aux populations le bien-fondé ou non des décisions gouvernementales. Il devra continuer à convaincre ces anciens conseillers de la nécessité de cette mesure drastique pour maintenir le cap du navire PDG. Il aura besoin de toute son équipe, de tout son parti pour sa campagne. Les conséquences d’une telle décision pourraient être néfastes par rapports aux prochaines échéances législatives si le PDG n’était pas une force politique indéniable, quoi que l'on dise. Il existe certes, quelques dissensions en son sein comme dans toutes les formations politiques de ce genre. Je pense que ce parti a des ressources nécessaires pour faire bloc lorsqu'il y a des événements capitaux. Paradoxalement, cette décision drastique a été appréciée par une grande partie de la population surtout la plus jeune et la plus désœuvrée qui encourage le président ABO à poursuivre la mise en application de son programme électoral. A la mort du Président OBO, certains pensaient qu'il allait disparaitre mais nous constatons qu'il est toujours présent. La situation post-électorale en République de Côte d'Ivoire aura-t-elle des conséquences sur les pays voisin sur les plans : économique, politique ? (Le Mali, Le Burkina, Le Togo, Le Bénin) Indéniablement, et elles sont déjà visibles les pays enclavés comme le Mali et le Burkina-Faso n’ayant pas d’accès maritime et dépendant principalement du port d’Abidjan connaissent de

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[ 1er mai 2011 réelles difficultés dans leurs échanges commerciaux avec le reste du monde. Sur le plan politique les mouvements migratoires des populations fuyant le conflit armé postélectoral reçoivent un accueil plus ou moins favorable selon leurs origines ethniques, le candidat soutenu et la prise de position ou le degré d’engagement politique, économique ou militaire du pays d’accueil dans le conflit ivoirien. Il serait prématuré de procéder à une évaluation exhaustive des conséquences tant politiques, économiques que psychologiques de ce conflit qui n’est pas encore à son terme. Les pays membres de la CEDEAO doivent être moins timides aujourd’hui plus qu’avant ce conflit qui n’est pas qu’ivoirien. Il est sous-régional voire continental par ses conséquences, ses enseignements et autres messages « subliminaux » adressés, notamment aux acteurs politiques africains. L’analyse de la composition ethnosociologique de la Côte d’Ivoire peut nous éclairer sur les pistes à exploiter dans la recherche d’un règlement pacifique du conflit et d’un retour progressif mais profond à la pacification du pays et à la réconciliation des ivoiriens. Fort malheureusement, la mort d’Ibrahim Coulibaly dit « IB », comme les mauvais traitements infligés à la famille du président Laurent Gbagbo et à ses supporters ne font que mettre à mal le projet de réconciliation du président Alassane Dramane Ouattara. Toutes ces victimes innocentes ou non ont des encrages ethniques et d’autres formes d’alliances, dans les pays voisins à l’instar du Burkina-Faso, du Mali, de la Guinée « Conakry », du Libéria, de la Sierra Léone et du Ghana. « IB » qui a été tué dans des conditions non encore élucidées compte beaucoup d’amis et

sympathisants au Burkina-Faso, au Mali et au Ghana qui lui a récemment offert l’hospitalité. Si sa mort peut servir les intérêts immédiats de ses rivaux, elle restera comme un boulet au pied d’ADO et Dominique Ouattara qu’il appelait affectueusement « maman ».

est un jeune président avec de grandes ambitions pour son pays.

La crise ivoirienne peut entrainer de grands remous dans d’autres pays de la sous-région si rien n’est fait pour réconcilier outre les ivoiriens, tous ceux qui aspirent à une vie paisible, indépendamment de leurs origines, religions ou opinions.

Les institutions chargées du scrutin dans ce pays ont déclaré ABO vainqueur des élections présidentielles de 2009, après des recours exercés par l'opposition. Souvenez-vous, nous avons tous suivi cette audience en direct sur le câble. Les avocats d'ABO en face de ceux de l'opposition. Si l'acte posé par AMO est contraire aux lois de ce pays il reviendra aux autorités de voir comment cette situation peut être réglée.

Le vainqueur qui tend la main au vaincu est un sage qui saura épargner des vies et mettre l’homme au centre de tout. Comment le concept « Gabon Emergent » du Président Ali

Bongo peut-il moderniser le GABON 43 ans après, et combien de temps faudra-t-il ? A écouter le président ABO pour lui l'Emergence n'est pas un « concept » c'est un « état d'esprit ». Il veut positionner le Gabon au rang des pays émergents. On peut constater que Libreville est en chantier. La mise en application de la politique des grands travaux a commencé. Aucun programme sérieux et crédible de développement ne se fait en 10 ans voire souvent, 20 ans. C'est un processus sur le long terme. Il faut d'abord en avoir la conviction et se donner les moyens. ABO

MBA OBAME devait-il un an après s’autoproclamer vainqueur des présidentielles gabonaises, quelles peuvent être les conséquences de cet acte sur le plan politique ?

Se mettre hors-la-loi de la sorte même en toute bonne foi, ne peut qu’avoir des conséquences judiciaires qui ne deviendraient politiques que si la situation était mal gérée. AMO ne peut pas impliquer autant de personnalités voire tout son parti dans une aventure aussi malheureuse rien que sur la seule base d’une bourde faite et immédiatement regrettée par un ex-conseiller français. AMO ne se fourvoierait-il pas en bafouant les institutions qu’il a souvent très énergiquement défendues? Si vous voudriez établir une quelconque similitude avec la situation ivoirienne, je n’en trouve aucune. AMO est arrivé troisième d’une élection à un tour au Gabon et s’il faut couper les cheveux en quatre, c’est comme si Monsieur Henri Konan Bédié se déclarait aujourd’hui président alors qu’il n’est arrivé qu’après les deux lauréats du premier tour de scrutin en Côte d’Ivoire. La campagne électorale d’André Mba Obame en 2009 a été respectable. Sa dernière initiative est malheureuse parce qu’elle met en difficulté un très jeune parti qui aurait eu quelques

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[ 1er mai 2011 prétentions respectables aux prochaines législatives. Je constate que Pierre Mamboundou, traditionnel opposant de renom, arrivé en deuxième position lors de ces élections ne s’est pas proclamé président du Gabon, malgré quelques réclamations n’affectant pas significativement les résultats du scrutin. Non, soyons sérieux ! Pour une issue pacifique à cette auto-proclamation sans fondement juridique, les nouvelles autorités ne doivent pas oublier que le président OBO a surmonté la plupart des différends dans un esprit de consensus très élevé, tant dans le règlement de conflits internes qu’externes. C'est tant mieux pour les Gabonais!

qui en bénéficieront au cours des

en attente de certains projets et la

dix prochaines années.

remise

en

question

d'investissements L'analyse d'Ernst & Young sur les projets d'investissements directs étrangers (IDE) indique qu'au cours de la dernière décennie, l'Afrique

est

passée

de

338 nouveaux projets en 2003 à 633

en

2010,

soit

une

augmentation de près de 87 % en 7 ans. Malgré la baisse des investissements 2008,

survenue

en

reste

une

l'Afrique

établis.

Cela

n’empêche pas d’anticiper un futur plus ouvert à moyen terme, car les pays qui auront confirmé leur position de membre de la grande

région

euro-

méditerranéenne reprendront de l'avance

sans

inquiéter

outre

mesure leurs investisseurs et les communautés

d'affaires. »,

précise Marc Lhermitte, Associé Ernst & Young.

destination attractive dans un contexte de récession mondiale,

En ce qui concerne les futures

maintenant sa part relative de flux

stratégies

d'investissement mondiaux.

l'Afrique occupe une place de

d'investissement,

ECONOMIE

choix chez les décideurs. En

L’Afrique, destination émergente des investissements directs étrangers ? Cabinet Ernst & Young

effet, 42 % du panel envisage d'investir

davantage

dans

la

région et 19 % confirment qu'ils maintiendront leurs activités sur le

Les investisseurs étrangers et

l'Afrique

des pays émergents voient pour

enquête

sur

l'attractivité

de

l'Afrique, réalisée par Ernst & Young. Cette dernière se base sur deux critères : le premier, quantitatif,

mesure

investissements Afrique

au

effectués

cours

des

les en dix

dernières années. Le second est une enquête qualitative menée auprès de plus de 562 dirigeants du monde sur leurs stratégies d'investissement et les régions

à

leur

aux

stratégie

d'investissement,

l'Afrique d'énormes opportunités

comme le montre la première

Quant

entreprises qui ont déjà intégré

notamment ceux en provenance

de croissance à long terme,

continent.

Une

forte

nouveaux

croissance projets

sur

des le

leur

appréciation est particulièrement positive.

continent est annoncée à partir

Joseph Pagop-Noupoué, Associé

de l’année prochaine : les flux

Ernst & Young Société d’Avocats,

d'investissement directs devraient

commente : « Les IDE ont un rôle

atteindre 150 milliards de dollars

particulièrement

à

une

jouer : ils sont à la fois source de

progression significative en dépit

capital à long terme pour le

des

réinvestissement

d'ici

« C’est

important

2015.

incertitudes

liées

aux

dans

des

changements sociaux profonds et

projets

aux

politiques

accélérateurs d’une croissance

récentes. En Tunisie et plus

durable à travers l'Afrique. Bien

récemment

les

que la part des IDE destinée à

événements ont eu un impact sur

l’Afrique ait augmenté au cours

le leadership des Etats, la mise

des dix dernières années, nous

instabilités

au

Maroc,

d'infrastructures

et

7


[ 1er mai 2011 sommes convaincus que cette

jouent

progression

stratégique dans la définition de

ne

reflète

pas

l'attractivité réelle de ce continent

également

un

rôle

l’agenda économique mondial. »

et des retours sur investissement parmi les plus importants au monde. »

un potentiel de croissance élevé. L'Europe de l’Est et l’Amérique

qui affiche des taux de croissance économique parmi les plus élevés

services financiers (9 %) offrent

Les pays développés, notamment

latine : principaux challengers

d'Europe et d'Amérique du Nord,

de l’Afrique en termes d’IDE

sont plus prudents. Les dirigeants

Même si l'Afrique est perçue de

originaires

plus en plus positivement, le

semblent

de

ces

régions

considérer

que

le

continent

a

avec

est

en

concurrence

Les pays émergents : premiers

développement de l'Afrique

investisseurs en Afrique

stagné ces dernières années.

cherchent à attirer les ressources

Toutefois, les répondants nord-

et le capital des investisseurs

américains sont plus optimistes

internationaux. L'Afrique occupe

sur le potentiel d'investissement à

actuellement la même place que

long terme de l'Afrique que les

l'Amérique latine et l'Europe de

Européens. Même si les marchés

l'Est en termes d'attractivité pour

développés

les

L'Afrique attire de plus en plus d'investisseurs

en

provenance

des pays émergents. En dix ans, les IDE issus de ces pays sont passés de 100 nouveaux projets en 2003 à 240 en 2010 (soit une hausse annuelle de 13 %). Ils représentent désormais 38 % du total

des

investissements

en

Afrique, contre 30 % en 2003.

envisagent

les

dirigeants de multinationales le

régions

investisseurs.

qui

Comme

investissements en Afrique avec

l'explique

une certaine prudence, ils restent,

Noupoue, « les marchés africains

en proportion, responsables de la

doivent se positionner de manière

plus

appropriée

grande

partie

des

Joseph

Pagop-

dans

cet

environnement en évolution afin

investissements en Afrique.

L’enquête, réalisée auprès de

d'autres

d'accélérer la croissance et le Des secteurs d'investissement de plus en plus variés

développement et éviter d'être distancés par d'autres régions et

confirme : 74 % des investisseurs

marchés émergents ».

originaires de pays émergents

La grande majorité du panel

interrogés affirment que l'Afrique

considère

est

destination

extractives comme un domaine

d'investissement plus attrayante

d'investissement majeur, avec le

au cours des trois dernières

plus

années. Ils sont également de

croissance pour les prochaines

La croissance africaine des dix

plus en plus positifs concernant le

années.

dernières années a été portée par

potentiel

secteurs présentant des options

un

d'investissement

économiques et réglementaires à

devenue

l'Afrique

une

d'investissement à

de

long terme. Marc

les

grand

industries

potentiel

Toutefois,

Des réformes profondes pour soutenir la croissance en Afrique

de

d'autres

attrayantes

processus

de

réformes

Lhermitte précise : « Au cours

commencent

des dernières années, l'économie

personnes

mondiale a opéré un changement

considèrent

le

la fin de la guerre froide. Ce

radical :

tourisme (15 %), les produits de

processus s'est caractérisé par la

consommation

la

maîtrise de l'inflation, la réduction

les

de la dette extérieure et des

seulement

aujourd'hui, les

non marchés

à

en

émerger :

les

long terme, engagé sur une

interrogées

grande partie du continent depuis

effet

que

(15 %),

émergents dominent l’attention

construction

des investisseurs et l’arbitrage

télécommunications (13 %) et les

des flux de capitaux, mais ils

(14 %),

déficits privatisation

budgétaires, des

la

entreprises

8


[ 1er mai 2011 publiques, le renforcement des

directs et indirects, notamment en

être

systèmes

réglementaires

et

matière d'emplois. On estime que

convaincus que l'Afrique est dans

juridiques

et

de

pendant la seule année 2015,

une phase de développement

économies

plus de 350 000 emplois seront

durable

commerce

créés.

enregistrer

une

régulière.

Toutefois,

l'ouverture

nombreuses africaines

au

international. La croissance continue de l'IDE L'analyse des projets montre que

se basera en partie sur la reprise

les

économique

réussites

en

matière

des

d'investissement sont réparties

développés

sur tout le continent. Dix pays

croissance des pays émergents

africains ont attiré 70 % des

(Chine et Inde). La croissance du

nouveaux

en

PIB de l'Afrique demeurera solide

2010

(+5 % jusqu'en 2015) et sera

(Afrique du Sud, Egypte, Maroc,

notamment soutenue par la forte

Algérie, Tunisie, Nigéria, Angola,

demande et le prix élevé des

Kenya, Libye, Ghana).

matières premières.

On observe également une nette

Si les niveaux de risque liés à

hausse de l'investissement de

l'investissement

pays africains sur leur propre

peuvent être élevés, les niveaux

continent (+21 % entre 2003 et

de rentabilité le sont tout autant.

2010), avec toutefois un montant

De plus, la concurrence dans

des capitaux investis qui reste

certains secteurs est relativement

inférieur

faible.

Afrique

projets

entre

d'IDE

2003

à

celui

et

d'autres

et

pays

sur

en

Cette

maintiendra Un futur prometteur !

forte

opportunité ne

se

peut-être

pas

longtemps, mais l'Afrique semble être bien positionnée pour la

optimistes concernant l'avenir de

saisir. Actuellement, l'Asie est la

l'Afrique, même si la plupart

seule région émergente qui la

d'entre

devance dans les prévisions des

estiment

que

le

continent n'offrira un potentiel de

investisseurs.

croissance élevé et solide que sur

Noupoué

le long terme (au-delà de trois

parties du continent présentent

ans). Outre l'importance cruciale

bien sûr des obstacles réels ou

du capital, qui peut continuer à

subjectifs à l'investissement en

être

raison de l'instabilité politique et

réinvesti

infrastructures

dans et

les

d'autres

de

la

cette

importantes,

nombreux

autres

créera

de

bénéfices

Pagop-

« Certaines

corruption.

évidemment

croissance

Joseph

conclut :

programmes de développement,

et

accélérer

que

ce

sommes

l'IDE

va

croissance pour

processus

de

croissance et en tirer profit, les gouvernements investisseurs

et

les

(étrangers

nationaux)

doivent

maintenant.

Les

et agir

réformes

économiques et réglementaires doivent diminuer

s’accélérer la

part

afin de

de

risque

inhérente à tout investissement. »

Afrique

La majorité des répondants sont

eux

Nous

FIN

d'investissement

émergents.

la

positifs.

de mais

Il

Pétrole en Afrique : Or noir, Misère Noire Les revenus de la vente du pétrole ne profitent pas au développement du continent Par René DASSIÉ

Dix-sept pays africains produisent du pétrole dans des proportions différentes (Algérie, Libye, Egypte, Mauritanie, Tunisie, Soudan, Nigeria, Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Guinée Equatoriale, Congo Brazzaville, République démocratique du Congo, Angola, Afrique du Sud, Maroc, Gabon).

s'agit

difficultés les

investisseurs en Afrique et les Africains eux-mêmes ont de quoi

9


[ 1er mai 2011 millions de dollars), soit 6% de son budget. Devant les députés, le principal argentier du Ghana a juré la main sur le cœur, qu’il ferait en sorte que son pays évite "les pièges" dans lesquels sont tombés certains pays africains, après la mise en exploitation de l’or noir sur leur territoire. Le Ghana souhaite donc conserver, même avec le pétrole, sa réputation établie de l’une des démocraties les plus stables du continent, en mettant les ressources de son pétrole au service de son développement.

Mais dans la plupart des cas, les revenus qu’ils en tirent ne servent pas à améliorer le sort des populations et finissent dans les poches personnelles des dirigeants. Tout dernier à entamer la production de son pétrole, le Ghana a décidé de suivre le chemin inverse. Etat des lieux des systèmes de détournement. "Un défi majeur sera de savoir comment faire pour que les revenus du pétrole servent à transformer l’économie, doper la croissance sans sacrifier la stabilité macro-économique et accentuer les inégalités". C’est sur cette note mesurée et prudente que le ministre ghanéen des finances, KWABENA DUFFUOR, a évoqué les perspectives pétrolières de son pays, lorsqu’il a présenté, en novembre 2010, le budget 2011 de son pays, devant les parlementaires réunis en assemblée. Le 17 décembre, le Ghana est entré dans le club des pays africains producteur de pétrole. C’est un petit producteur, puisque le gisement baptisé "Jubilee" fournira seulement quelque 50 000 barils par jour, d’ici la fin de l’année. Son exploitation a été confiée à la société anglo-irlandaise Tullow Oil. Elle rapportera au pays quelques 584 millions de cedis (406

Une sage décision que n’ont malheureusement pas adoptée la plupart de ses précurseurs continentaux dans le domaine du pétrole. Près de cinq décennies d’exploitation pétrolière n’ont en effet malheureusement pas permis à de nombreux pays africains de relever le niveau de vie de leurs citoyens. De sorte que la Libye du colonel KADHAFI fait pratiquement figure d’exception. En dépit d’un système politique fermé et aujourd’hui contesté par les armes, et bien que la famille KADHAFI maîtrise les ressorts de l’économie, il est indéniable que le pétrole, qui représente 30% du PIB, a profité au peuple libyen. Le niveau de scolarisation des jeunes y est très élevé (94%) ; ces trente dernières années la mortalité infantile a fortement baissé, pendant que l’espérance de vie, de 73 ans, s’y rapproche de celle des pays occidentaux. Avec un PIB par habitant de l’ordre de 10 000 dollars, la Libye est considérée à juste titre comme l’un des Etats les plus riches d’Afrique. Pétrole et corruption Ailleurs, l’argent du pétrole a davantage échoué dans les réseaux de corruption, enrichissant les clans du pouvoir au détriment des populations. Les émeutes qui ont secoué ces derniers jours l’Egypte et l’Algérie, deux pays comptés parmi les plus grands producteurs

africains du pétrole sont venus rappeler de façon cinglante l’exaspération des populations confrontées à une misère toujours plus croissante. Ici, c’est dans le registre des crimes économiques et non dans celui du développement, que le pétrole fait le plus parler de lui. L’année dernière, Mohamed MEZIANE, le patron de Sonatrach, le géant algérien des hydrocarbures qui a réalisé un chiffre d’affaires de 71 milliards de dollars en 2008 a été débarqué en catastrophe, au même moment que plusieurs de ses principaux collaborateurs. L’instruction judiciaire ouverte sur les comptes et pratiques de la société qu’il gérait, et qui assure 98 % des recettes en devises de son pays vise des pratiques de corruption en tout genre, sur- et sous-facturation, évasion fiscale, contrats passés de gré à gré. WikiLeaks Lorsqu’on descend vers le sud du continent, la situation semble s’empirer. Huitième producteur mondial de brut et premier à l’échelon africain, le Nigeria, longtemps rendu instable par les coups d’Etat à répétition a vu l’argent de son pétrole régulièrement détourné par les clans du sommet de l’Etat. Une note obtenue par WikiLeaks et dévoilée par le quotidien Le Monde révèle l’ambiance qui a longtemps caractérisé les rapports entre les responsables nationaux du secteur pétrolier et les multinationales du secteur. "Les acheteurs de brut doivent payer de gros pots de vins se montant à des millions de dollars, au directeur général de la NNPC [compagnie nationale] YAR’ADUA, le conseiller économique en chef Yakubu ou la première dame TURAI YAR’ADUA, pour pouvoir faire partir leurs pétroliers", y déclare l’ancienne vice-présidente de Shell-Nigeria, Ann PICKARD. Pollution du Delta nigérian

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[ 1er mai 2011

Dans le même registre, la justice américaine a condamné l’année dernière le groupe pétrolier français Technip à une amende colossale de 338 millions de dollars. Motif : Technip s’est livré à la corruption au Nigeria durant 10 ans pour des contrats de plus de six milliards de dollars, a conclu la justice américaine. En un demi-siècle d’exploitation, le pétrole a rapporté environ 600 milliards de dollars au Nigeria. Les habitants du Delta nigérian, riche en pétrole d’excellente qualité n’ont récolté eux, que les méfaits de l’exploitation de cette surabondance pétrolière. L’Onu estime à plus de 6 800 le nombre de fuite des oléoducs dans la région, entre 1976 et 2001. Plus de 3 millions de tonnes de pétrole ont été déversées dans l’environnement, détruisant l’écosystème des 31 millions d’habitants de la région. "Les habitants sont contraints de se laver, de boire et de cuisiner avec des eaux polluées. Ils mangent du poisson -s’ils ont la chance d’en trouver encorecontaminé par les hydrocarbures et d’autres toxines. Leurs terres agricoles sont détruites", constatait l’année dernière, une enquête d’Amnesty international. Par ailleurs, les frustrations et la misère ont rendu la région politiquement instable. De nombreux groupes armées dont le Mouvement d’émancipation du delta du Niger (Mend), y ont vu le jour, et multiplient raids et enlèvements sur les plateformes pétrolières. Caisse noire au Cameroun Voisin du Nigeria, le Cameroun dont les réserves pétrolières baissent d’année en année n’échappe pas à cette ambiance délétère. Pendant des décennies, l’argent de l’or noir y a été géré hors budget de l’Etat, dans des caisses noires tenues par la présidence de la république.

Au début des années 2000, pratiquement en faillite, l’Etat camerounais conclut un drastique programme d’ajustement structurel avec les bailleurs de fonds internationaux, pour obtenir en échange des remises sur sa dette. Biens mal-acquis La situation est identique, sinon pire, au Gabon voisin, longtemps considéré comme un émirat pétrolier au centre de l’Afrique. Quarante-deux ans de règne sans partage de l’ancien président Omar BONGO ont laissé ce pays d’à peine un million et demi d’habitants économiquement exsangue et adepte des perfusions financières internationales. Pourtant, même avec des réserves en baisse, le Gabon figure encore au 37e rang mondial des producteurs de pétrole, avec 234 000 barils par jour. Dans un rapport rendu public en mars 2010 et intitulé Time for transparency (l’heure est à la transparence), l’ONG britannique Global Witness a épinglé les pratiques de corruption dans l’univers pétrolier des trois pays. Le Congo Brazzaville traîne le niveau d’endettement par habitant le plus élevé du monde. Le montant total de la dette interne et externe du gouvernement y est de 11,5 millions de dollars (plus de 6,5 milliards de Fcfa). Pendant ce temps, ses dirigeants se repaissent de l’argent du pétrole. Le procès de 37 anciens cadres supérieurs de la compagnie française Elf (devenue TotalElfFina puis Total) pour "abus de biens sociaux" a permis d’établir que le brut congolais était expressément sous-facturé. Une fraction du prix du baril était ensuite prélevée et, après quelques pérégrinations dans l’opaque système international, finissait sur des

comptes off-shore des politiques congolais. Ce que "le peuple congolais sait de ce que reçoit le pays de l’or noir, c’est le prix du pétrole mesuré, non pas en barils ou en dollars, mais en souffrance, en misère, en guerres successives, en sang, en déplacements de populations, en exil, en chômage, en retard des salaires, en nonpaiement des pensions", se plaignaient les chefs des églises congolaises, dans une lettre ouverte adressée au Président SASSOU NGUESSO en 2002. Comme le Cameroun, la République du Congo bénéficie aujourd’hui de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE). A Paris, son président est l’objet d’une enquête judiciaire pour biens mal-acquis. Angolagate En Angola, où la mortalité infantile atteint un enfant sur quatre avant l’âge de cinq ans et où un million de personnes doit compter sur l’aide alimentaire internationale pour survivre, plus d’un milliard de dollars disparaîtrait des revenus pétroliers sans justification, depuis quinze ans. Les autorités helvétiques ont mis à l’index le président DOS SANTOS lui-même dans ce scandale. Pendant ce temps, le scandale de "l’Angola gate" a mis en lumière l’implication de politiques français dans le siphonage des recettes pétrolières de ce pays, via des contrats d’armement. Un de ces contrats conclu lors de la guerre civile d’Angola concernait la faramineuse somme de 790 millions de dollars gagés sur les recettes futures du pétrole. OBIANG NGUEMA La Guinée Equatoriale du président Teodoro OBIANG NGUEMA qui a obtenu sa carte de membre des pays producteurs du pétrole au début des années 2000 a vite attiré le regard de la

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[ 1er mai 2011 communauté internationale matière de corruption.

en

Alors que le pays est classé troisième producteur de l’Afrique sub-saharienne, le pétrole est avant tout une affaire du clan OBIANG NGUEMA. Dès l’année 2004, alors que le pays vient de voir sa producteur monter à 360 000 barils / jour, une enquête du Sénat des Etats-Unis révèle que la Riggs Bank, une banque américaine reçoit la plupart des revenus du pétrole. Les sénateurs expliquent qu’au moins 35 millions de dollars ont été détournés par Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, sa famille et de hauts responsables de son régime. Une accusation vite démentie par le principal mis en cause. Cependant, la Riggs Bank aurait servi d’interface financière à l’achat, pour le compte de la famille présidentielle, de résidences évaluées à plusieurs millions de dollars. Pendant ce temps, la grande majorité des Equato-guinéens croupit sous la misère, en dépit d’une augmentation exponentielle du PIB et d’une croissance à deux chiffres. L’indispensable transparence dans les transactions Global Witness a plaidé pour plus de transparence dans les transactions financières entre les multinationales et les Etats. L’ONG a lancé un appel en direction des agences de crédit à l’exportation, des organismes bilatéraux et multilatéraux, des banques et des institutions financières internationales comme la Banque mondiale pour qu’ils observent cette nécessaire clarté dans leurs rapports avec les pays africains producteurs de pétrole. Le Ghana dont la production devrait s’accroître avec la mise en exploitation l’année prochaine des gisements d’Owo et de Tweneboa a décidé de s’inscrire

dans cette logique de bonne gouvernance. LIVRE La crise économique Mondiale : Where Do We Go From Here ? Description: La récente crise économique, la pire depuis plusieurs décennies, avait de nombreuses implications pour la migration future et de sa gestion, va bien au-delà de remise flows.The une vitesse sans précédent et la propagation de son effet de contagion a conduit à des changements significatifs dans les marchés du travail du monde et le modèle de migrations au niveau mondial.

Dans la partie finale, professeur Ghosh examine et suggère une série de politiques et de mesures pratiques pour faire face à ces conséquences et transformer la crise en une opportunité pour une meilleure gestion des migrations internationales. Les mesures comprennent l'adoption de politiques d'immigration flexibles conformes aux besoins actuels et anticipés du travail; d'éviter les populistes, les politiques tournées vers l'intérieur, y compris le protectionnisme commercial, et des mesures proactives du marché du travail.

BUSINESS-INVESTISSEMENT Comme dans d'autres périodes de ralentissement économique, les travailleurs temporaires et les migrants ont le plus souffert. Les effets corrosifs de la crise sur les marchés du travail et de maind'œuvre sont encore la conduite des changements dans les politiques migratoires et les tendances qui peuvent influer sensiblement sur la paix sociale, les relations inter-étatiques, et le rythme de la reprise économique mondiale. nouveau livre Bimal Ghosh, parrainé conjointement par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Processus de la Haye sur les réfugiés et les migrations fournit une analyse de l'impact de la récession sur les politiques migratoires et les tendances. L'étude examine l'évolution des tendances dans les flux et les stocks de l'immigration nouvelle, la migration de retour, les migrations irrégulières, les mouvements internes et le stock global. La baisse de la croissance économique, y compris le commerce international, les flux de capitaux, l'aide au développement, et les envois de fonds sont analysées ainsi que selon des liens vers le chômage et les revenus, la pauvreté et les inégalités, et des changements dans la population active.

ALAIN ILHE : Investir et s’investir pour le développement économique de sa région Rencontre avec Alain ILHE, Coprésident du réseau de Business Angels Investessor. Association loi 1901 sans but lucratif, et premier réseau du genre à avoir été reconnu d'intérêt général, les Business Angels d’Investessor contribuent tous les jours à des créations d’entreprises et d’emplois sur l’Ile-de-France en accompagnant et en finançant des projets à fort potentiel de tous secteurs d’activité. Alain ILHE, en ancien chef d’entreprises averti, prône sans modération l’éloge de l’envie et de l’audace pour les porteurs de projets et les investisseurs qui se lancent dans l’entrepreneuriat et favorisent ainsi le développement économique de nos régions.… Marie Cornet-Ashby : Vous êtes Co-président du réseau Investessor, pouvez-nous nous expliquer l’origine de ce réseau ?

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[ 1er mai 2011 Alain ILHE : Investessor est l’association doyenne des réseaux de Business Angels en France. A la fin des années 90s, alors que les Business

Angels étaient déjà bien implantés dans d’autres pays tels que les Etats-Unis ou le Royaume Uni, des investisseurs individuels des Hauts-de-Seine ont décidé de se regrouper et de se mettre en réseau pour mieux accompagner les porteurs de projets qu’ils finançaient. Avec le soutien de la Région Ile-deFrance et de l’un de ses agents notamment, Monsieur André Jaunay (également à l’initiative de France Angels), une association loi 1901 a été créée en 2001. Le fondement de l’association repose sur l’adhésion des membres, qui sont aujourd’hui au nombre de 130 dans le réseau Investessor et plus de 250 si l’on inclut nos réseaux partenaires et amis de l’ouest francilien (Trianon Angels et Manesman). Et depuis notre réseau a donné l’exemple à d’autres. Il y a aujourd’hui 84 associations de Business Angels en France, fédérés par France

Angels dont le rôle est, entre autre, de nous représenter auprès des pouvoirs publics. Le développement des Business Angels a été très important en France sur les 10 dernières années puisqu’il y a aujourd’hui 4 000 Business Angels répertoriés. Il faut savoir, quand même qu’en Grande Bretagne, ils sont 50 000 pour le même nombre d’habitants, on compte aussi aujourd’hui 500 000 Business Angels aux Etats-Unis. Il faut bien reconnaître que le Business Angel a une origine anglosaxone. Il est de coutume en Angleterre et aux Etats-Unis de faire financer ses projets par des personnes privées passionnés d’entrepreneuriat et/ou à la recherche d’optimisation de leur fiscalité. Car s’il existe des avantages fiscaux pour les Business Angels, c’est parce que ces derniers prennent des risques évidents et importants dans le financement de projets trop en amorçage pour intéresser d’autres types d’investisseurs privés. En France, en dépit de la loi TEPA qui accorde des réductions fiscales sur les investissements dans les PME, et même si le développement de ce type de financement progresse de l’ordre environ de 20% par an, nous accusons un retard sur ces questions de fiscalités et d’incitation publiques à investir dans des créations d’entreprises. Nos journées portes ouvertes comme celles du 27 avril dernier ont pour objectif de recruter de nouveaux Business Angels, seul moyen actuel de renforcer notre capacité de financement. A noter qu’un business Angel, contrairement à ce que l’on

pourrait penser n’est pas forcément quelqu’un de riche, c’est une personne privée qui en investissant dans un projet souhaite faire progresser et accompagner une idée. Avez-vous des relations avec les Business Angels, anglais ou américains ? Oui, nous nous connaissons mais nous n’avons jamais réalisé et ne réaliserons jamais de coinvestissements ensemble. Cela pour une raison simple : un Business Angel investit et s’investit, ce qui rend impossible tout éloignement entre le Business angel et l’entrepreneur. Les Business Angels ont des activités de proximité et sont profondément ancrés et attachés à leurs territoires. Cela explique d’ailleurs qu’il y ait 84 réseaux en France. Notre réseau, lui, couvre plus particulièrement l’Ile-deFrance… Accompagner un porteur de projet, c’est physique. A cet effet, on se déplace, on se réunit et on organise des réunions et des comités stratégiques. L’aide que nous pouvons apporter est aussi dans la mise à disposition de notre carnet d’adresses puisque nous sommes, ou avons été, nousmêmes des chefs d’entreprises. Comment sélectionnez-vous les projets que vous aidez ? Nous recevons plus d’un millier de projets chaque année. Une centaine par mois est soumise à un premier filtre sur des critères binaires : un montant de levée de fonds compris entre 100 000 et 700 000 euros ; et une localisation géographique de l’activité conforme à notre volonté d’accompagnement au plus près des entrepreneurs. Un premier Comité de sélection se réunit alors pour étudier les projets sur

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[ 1er mai 2011 la base des dossiers transmis par les candidats. Nous arrivons alors à conserver 20 dossiers qui sont reçus à l’occasion d’un second comité de sélection, en pitch elevator. Les 20 candidats sélectionnés sont soumis à un jeu de questions-réponses devant le Comité, ils ont 5 minutes pour la présentation de leur projet. L’organisation à ce stade est assez lourde, nous voyons ces candidats sur une durée courte même si nous sommes un collège d’environ 20 instructeurs. Ces instructeurs sélectionnent dix projets pour une étude approfondie et à ce stade assez longue, comme celle du Business Plan… Au final ce sont trois projets par mois, qui sont financés par Investessor. Etes-vous ouvert à tout type de projet ? Oui, nous sommes ouverts à tout type de projet et tous secteurs d’activité, mais aimons retrouver quand même certaines caractéristiques dans les projets. Nous ne financerons pas par exemple, l’acquisition d’un fonds de commerce, car cela relève pour nous du domaine bancaire et n’a pas un caractère innovant. Nous sommes prudents quant à l’étude des critères d’originalité. L’idée des incubateurs étant de ressortir avec une plus-value à plus ou moins court terme. On choisit donc des produits ou gammes de produits susceptibles de se développer de manière exponentielle, et par conséquent exclusivement innovants. A noter que l’innovation ne signifie pas pour nous seulement les Nouvelles Technologies. Il est possible d’innover dans tous les types d’activités. Votre réseau Investessor s’intéresse aux médias et à la presse en particulier ?

Oui, à la presse électronique peut être plus fréquemment. Nous recevons peu de projets de presse, et davantage des projets de création de sites qui proposent de fabriquer des magazines en ligne. Ce sont des outils de confection automatique en quelques sortes. Nous recevons aussi des projets de collecte et de veille d’informations avec des classifications en fonction de typologie. L’avantage d’Internet est l’immensité des informations disponibles, le souci de l’Internaute est de sélectionner les données justes. Avez-vous des «antennes» ’Investessor en Afrique ? Non, mais les Business Angels commencent à se développer en Afrique du Nord comme au Maroc

et en Tunisie. D’ailleurs notre schéma économique est duplicable dans les pays d’Afrique. Et si certains venaient à nous le demander, nous pourrions y contribuer. Comment Investessor s’organise vis-à-vis des entrepreneurs sélectionnés ? En général ces entrepreneurs ont mis un capital de départ dédié à la création de la structure, et nous intervenons par la suite pour renforcer les premiers fonds propres et amorcer le développement de l’entreprise. Nous nous réunissons et mettons en place les fondamentaux de l’entreprise, si je peux dire. Dans un premier temps, nous ajustons ensemble les éléments du business plan et à partir du

moment où nous sommes d’accord sur les données économiques, nous discutons des éléments juridiques, comme les statuts de la société et le pacte d’actionnaires tout comme l’entente sur la gouvernance de l’entreprise. Des partenaires ? Oui. Nous sommes soutenus par la Région Ile-de-France et les mairies des villes de Boulogne, d’Issy-les-Moulineaux, de Paris 15ème et de Neuilly-sur-Seine et j’ai plaisir à les citer. Nous subsistons toutefois essentiellement avec les cotisations de nos membres et celles de nos sponsors et membres associés comme Alma Consulting Group par exemple. A noter qu’Investessor est reconnu depuis février dernier d’intérêt général ce qui confère à nos cotisants quelques avantages fiscaux sur le montant de leurs cotisations. Avez-vous des priorités pour 2012 ? Oui. Les axes sont définis par un Conseil d’Administration composé de douze membres. Notre principal axe pour 2012 est de développer et d’accélérer notre recrutement de Business Angels pour avoir une capacité de financement plus grande. Pour nous le développement des entreprises représente des emplois crées donc par voie de conséquence l’économie de demain. Et peut être qu’une société que nous aiderons sera au CAC 40 dans dix ans…C’est une belle aventure humaine. Nous aidons toute personne domiciliée en France sans restriction avec quand même une préférence : celle que le projet soit porté par une équipe. Cela nous parait plus solide compte

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[ 1er mai 2011 tenu du nombre de compétences (financières, techniques, de management, commerciales) nécessaires au démarrage d’une entreprise. C’est en ce sens que nous avons créé un club des entrepreneurs en 2011 et que nous souhaitons le développer pour permettre aux entrepreneurs de se retrouver et de créer des synergies. Quelles sont les qualités pour vous essentielles pour être un bon entrepreneur ? L’envie d’entreprendre déjà et avant tout. Ensuite les capacités managériales et le désir de travailler. Et cela demande une implication absolument totale. Quels sont pour vous, les secteurs d’avenir en termes d’investissement ? J’ai investi dans dix sociétés et je dirais simplement que j’aime les projets que je comprends. J’aime les projets à caractère social, qui vont rendre service aux gens. J’aime aussi les projets qui ne nécessitent pas d’augmentation des charges quand il y a augmentation du volume. Je reste naturellement très ouvert à toute nouvelle idée…

AFRIQUE/DEFENSE Le Général KONATE visite le site de la base logistique de la FAA

Haut Représentant de l’Union africaine (UA) pour l’opérationnalisation de la Force africaine en attente (FAA) a visité aujourd’hui, jeudi 28 avril dernier, le site prévu pour abriter les installations de la Base Logistique Continentale(BLC) de la FAA à Douala, au Cameroun. Cette visite intervient dans le cadre de l’Atelier sur la troisième feuille de route de la FAA qui s’est ouvert à Douala le 27 avril courant. Le site concédé par le Gouvernement du Cameroun à l’UA possède plusieurs avantages. Il se trouve à proximité de l’aéroport et du port de Douala et est déjà doté d’infrastructures. Par ailleurs, la base logistique est connectée à d’autres sites secondaires par voie ferrée. Elle s’étend sur une superficie de six hectares. Une mission de l’UA a déjà permis de faire une évaluation du site avec les rénovations qui s’imposent. Cette tournée en compagnie de M. Wane, Directeur Paix et sécurité de l’UA, a aussi permis de visiter le port de Douala qui offre les capacités requises de réception de cargo et de transbordement des matériels de la BLC. En effet, le fonctionnement de la base logistique continentale nécessite des infrastructures de soutien, 90% du matériel d’une opération de soutien à la paix étant acheminé par voie maritime. Les autorités du Port ont confirmé que des travaux sont prévus pour accroitre la capacité d’accueil du port. Il convient de rappeler que la FAA a pour objectif de «permettre au Conseil de paix et de sécurité d’assumer ses responsabilités en

Le Général Sékouba Konate,

ce qui concerne le déploiement de mission d’appui à la paix et

l’intervention » conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’Union africaine. La FAA est constituée de brigades régionales avec des composantes militaires, policières et civiles dont les procédures opérationnelles de déploiement ont été testés lors de l’exercice Amani Africa qui a eu lieu à Addis Abéba en octobre 2010.

TRANSPORT AERIEN Liste noire des Compagnies Aériennes en Europe

La Commission européenne a mis à jour le 19 avril dernier la liste noire des compagnies aériennes. Cette 17e édition de la liste noire est accessible sur le site institutionnel liste-noire.org. La Commission a établi 2 listes : - La 1re comprend toutes les compagnies aériennes dont l’exploitation est interdite en Europe - La 2e énumère les compagnies aériennes dont l’exploitation en Europe n’est autorisée que dans certaines conditions. Au total, ce sont 269 transporteurs aériens issus de 21 pays qui sont privés d'accès à l'espace aérien de l'Union européenne. Sont recalés : l'Afghanistan, l'Angola, la République démocratique du

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[ 1er mai 2011 Congo, Djibouti, la Guinée équatoriale, la République kirghize, le Libéria, la Mauritanie, le Mozambique, les Philippines, la Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe, le Soudan, le Swaziland et la Zambie. La première liste comporte également trois transporteurs isolés : Blue Wing Airlines du Suriname, Meridian Airways du Ghana et Silverback Cargo Freighters du Rwanda. La seconde liste inclut par ailleurs dix transporteurs aériens autorisés à exercer leurs activités dans l'UE tout en étant soumis à des restrictions d'exploitation strictes et à des conditions : Air Astana du Kazakhstan, Air Koryo de la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), Airlift International du Ghana, Air Service Comores, Afrijet, Gabon Airlines et SN2AG du Gabon, Iran Air, TAAG Angolan, Airlines et Air Madagascar certifié à Madagascar.

DROIT INTERNATIONAL UNWOMEN est présidé par Madame Michelle Bachelet comme Secrétaire générale adjointe et Directrice exécutive d’ONU Femmes. Madame Dagmar Schumacher est Directrice du Bureau de Bruxelles depuis juillet 2010. En quoi consiste UN WOMEN ou ONU Femmes?

ONU Femmes est l'organisation des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Cette organisation a été établie afin d’accélérer le progrès pour l’égalité femmes-hommes et améliorer la situation des femmes dans le monde entier. Non seulement l’égalité des sexes est un droit humain fondamental, mais sa réalisation a d’importantes retombées socioéconomiques. Pourtant, les inégalités de genre restent profondément ancrées dans toutes les sociétés. Les femmes n’ont pas toujours accès à un travail décent et doivent surmonter la ségrégation des emplois et les écarts de rémunération entre les sexes. On leur refuse trop souvent l’accès à l’éducation et aux soins de base. Partout dans le monde, elles sont également victimes de violences et de discriminations. Elles sont sous-représentées dans les processus décisionnels politiques et économiques. Au cours des dernières décennies, l’ONU a fait d’énormes progrès dans la défense de l’égalité des sexes, notamment grâce à des accords historiques comme la Déclaration et le Programme d’action de Beijing ou la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Pendant de nombreuses années, l’ONU a été confrontée à d’importants obstacles dans la promotion de l’égalité des sexes sur toute la planète, parmi lesquels figurent l’insuffisance des fonds et l’absence d’une

agence servant de figure de proue reconnue pour piloter les activités liées aux questions de genre. ONU Femmes a été créée pour relever de tels défis. L’organisation défend ardemment la cause des femmes et des filles et leur permet de mieux se faire entendre aux niveaux mondial, régional et local. Depuis combien de temps ? ONU Femmes a été créée l’année dernière, en juillet 2010 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle est devenue pleinement opérationnelle en janvier 2011. En même temps, ONU Femmes est le résultat de la fusion de quatre composantes distinctes du système des Nations Unies dédiées exclusivement à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes: la Division de la promotion de la femme (DAW) ; l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) ; le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes (OSAGI) ; et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM). La création d’ONU Femmes s’inscrit en effet dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. L’ONU Femmes se base donc sur l’important travail réalisé par les quatre entités dans les décennies précédentes. Madame Michelle Bachelet est la première Secrétaire générale adjointe et Directrice exécutive d’ONU Femmes. Elle a été nommée le 14 septembre 2010 par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. En visite à Paris et à Bruxelles fin mars, elle a rencontré ses interlocuteurs et

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[ 1er mai 2011 interlocutrices au sein des gouvernements, des parlements mais aussi de la société civile et a partagé sa vision du mandat et des axes de travail de l’ONU Femmes. Quels sont les axes de la politique de l’ONU Femmes? ONU Femmes suit principalement trois grands axes de travail. ONU Femmes appuie les organes intergouvernementaux, tels que la Commission de la condition de la femme de l’ONU, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales. ONU Femmes aide aussi les États Membres à appliquer ces règles, et est prête à fournir un appui technique et financier approprié aux pays qui le demandent et à forger des partenariats performants avec la société civile. Enfin le rôle de l’ONU Femmes est aussi de demander des comptes au système des Nations Unies sur ses propres engagements en faveur de l’égalité des sexes, avec notamment un suivi régulier des progrès enregistrés dans l’ensemble du système. Vous avez des partenaires, lesquels ? Oui, les partenariats sont les fondements de tous les aspects du travail d’ONU Femmes. Nous travaillons en étroit partenariat avec les hommes et les femmes, les dirigeants et les citoyens, la société civile, le secteur privé et le système des Nations Unies dans son ensemble. Nous travaillons avec les gouvernements, les institutions publiques nationales, notamment les mécanismes nationaux pour les femmes. Servant généralement d’unités de coordination centrale pour les

affaires relatives aux femmes au sein des gouvernements nationaux, ceux-ci favorisent l’intégration des mesures d’égalité des sexes dans les politiques et programmes nationaux. Ce sont des partenaires cruciaux dans le processus d’élaboration des actions nationales en vue de réaliser les engagements pris en vertu des accords internationaux sur les droits de la femme. Nous travaillons aussi étroitement avec les organisations de la société civile. Ces organisations jouent un rôle important pour ce

Naturellement, ONU Femmes collabore aussi très étroitement avec l’ensemble des organisations des Nations Unies en vue de promouvoir l’égalité des sexes au sein du système des Nations Unies. Le fait de disposer d’une large gamme de partenaires qui font des contributions distinctes permet de favoriser un engagement largement partagé pour promouvoir les objectifs de l’ONU Femmes. Quels sont les objectifs de l’ONU Femmes? ONU Femmes doit devenir un catalyseur du changement, source d’une énergie nouvelle, s’appuyant sur des idées et des valeurs durables, et rassemblant des hommes et des femmes de différents pays, sociétés et communautés dans un objectif et un effort commun. Cet objectif est de favoriser les progrès vers une véritable égalité des sexes dans le monde. Pour atteindre cet objectif, ONU Femmes se focalisera sur cinq priorités thématiques.

qui est de tenir les dirigeants internationaux et nationaux responsables de leurs engagements en faveur de l’égalité des sexes et des droits de la femme, et sont impliqués dans l’application des programmes en faveur des femmes dans chaque pays. Les partenariats avec le secteur privé sont aussi essentiels pour faire avancer l’égalité des sexes, tant par le biais d’un appui financier à ONU Femmes que grâce à une mobilisation autour des Principes d’autonomisation des femmes.

Quelles sont ces priorités à développer pour 2011 et 2012 ? L’ONU Femmes soutiendra les efforts en faveur des droits des femmes dans cinq domaines prioritaires. Les engagements internationaux pour faire avancer les droits des femmes et des filles, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, seront notre référence centrale. Premièrement, ONU Femmes s’attachera à renforcer l’influence, le leadership et la participation des femmes. Dans tous les

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[ 1er mai 2011 domaines de la vie, que ce soit dans les organes politiques ou bien les conseils d’administration des entreprises, les femmes ont un poids limité dans les décisions qui les concernent. Si l’on regarde un indicateur largement utilisé, le pourcentage des femmes siégeant au parlement, nous voyons que les progrès ont été réguliers mais très lents. La moyenne générale s’élève désormais à 19%, soit une augmentation de 11% par rapport à 1995. En janvier 2011, les femmes ont atteint ou dépassé les 30% dans 28 pays seulement, dont 7 appartenant à l’Union européenne. Les quotas et d’autres mesures spéciales permettent de garantir un espace plus important à la participation des femmes. Le fait de donner aux femmes l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences les aide à réaliser leur plein potentiel au niveau du leadership. Deuxièmement, ONU Femmes s’attachera à renforcer l’autonomisation économique des femmes. Les femmes sont très en retard sur les hommes au niveau de l’accès à la terre, au crédit et à des emplois décents, même si un nombre croissant de recherches indiquent que le renforcement des options économiques des femmes stimule les économies nationales. Il convient d’éliminer les nombreux obstacles qui empêchent les femmes de saisir

les opportunités économiques qui se présentent à elles. Troisièmement, ONU Femmes aura comme priorité de mettre fin à la violence contre les femmes

et les filles. Cette violation fondamentale des droits des femmes demeure généralisée, touchant tous les pays. Dans certains pays jusqu’à trois quarts des femmes déclarent avoir été victimes de violences sexuelles à un moment donné de leur existence. Et selon la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement européen, quelque 20% des femmes d’Europe ont été victimes de violences commises un proche. Tout ceci a un coût et des conséquences dévastatrices pour les vies, la santé, la productivité, les résultats scolaires et les dépenses publics, dans tous les pays. Les femmes ont besoin de lois fortes, qui soient appuyées par une application et une prévention appropriées. Quatrièmement, ONU Femmes œuvrera pour accroitre la participation des femmes dans les processus de paix et de sécurité. Il est reconnu au niveau international que les femmes sont les plus touchées par les conflits modernes, notamment dans les contextes où le viol est utilisé comme arme de guerre. Les menaces qui pèsent spécifiquement sur les femmes doivent être identifiées et éliminées, et les femmes doivent se voir attribuer un rôle central dans les négociations de paix et la reconstruction. Les recherches réalisées par ONU Femmes montrent que sur les 24 processus de paix qui ont eu lieu au cours des 20 dernières années, les femmes ont compté pour moins de 8% des membres des équipes de négociation – avec pour résultat prévisible le fait que les besoins et les préoccupations des femmes sont presque totalement absents des accords de paix.

Cinquièmement, inscrire l’égalité des sexes au cœur de la planification et de la budgétisation nationale et locale. Si la planification publique est le point de départ de la gamme de services publics et de politiques que les citoyens attendent de leurs gouvernements, celle-ci fait souvent l’impasse sur les besoins et priorités spécifiques des femmes. L’égalité des sexes doit être un objectif déclaré de tous les plans, appuyée par des actions spécifiques d’application ainsi que par un financement suffisant. Quel message d'espoir avezvous envie de transmettre ? En établissant l’ONU Femmes en 2010, les Etats Membres des Nations Unies ont réaffirmé l’importance des engagements internationaux en faveur de l’égalité des sexes et des droits des femmes. C’est un message fort qui est aussi un message d’espoir. Madame Michelle Bachelet, lors de sa récente visite en Europe, a souligné ce message d’espoir soulignant que « la force des femmes, leur diligence et leur sagesse sont la ressource la moins bien exploitée de l’humanité » et qu’«ONU Femmes s’attachera à contribuer à réaliser ce potentiel, pour le bénéfice de toutes et tous ».

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[ 1er mai 2011

ENVIRONNEMENT LE LANCEMENT DE LA CAMPAGNE WWF FORETS VIVANTES a été lancé le 5 avril. En quoi consiste cette campagne ? 2011 est avant tout l’Année Internationale des Forêts. Cette année est l’occasion de célébrer toutes les forêts du monde, depuis l’Amazonie jusqu’au Canada, en passant par la France, où elles occupent près de 30% du territoire. Et c’est surtout l’occasion d’alerter l’opinion : 13 millions d’hectares sont ainsi sacrifiés chaque année !

retrouver leur splendeur.. Les racines de mon engagement viennent de l’insularité, cœur d’une inépuisable biodiversité qu’il est urgent de protéger. A ceux qui demandent : « Pourquoi protéger la biodiversité et en particulier nos forêts ? », je leur réponds simplement « Et pourquoi les détruire ? ». Je rêve d’une coalition des pays méditerranéens touchés par la problématique des incendies en Méditerranée. Les problèmes sont les mêmes, les causes aussi, et je suis convaincu que c’est ensemble que nous parviendront à changer les

Agissant pour une forêt durable, riche de son bois et de sa biodiversité, le WWF-France lance la campagne « Forêts Vivantes ». L’objectif de cette mobilisation sans précédent est aussi clair qu’ambitieux : Zéro déforestation nette d’ici à 2020. Tel est le défi lancé à tous les décideurs, leaders politiques mais aussi acteurs économiques, entreprises ou citoyens.

J’ai commencé ma carrière professionnelle dans les Hautes Vosges au milieu d’une réserve cynégétique de 42 000ha, je suis donc particulièrement sensible à cette problématique ! Plus largement, la nature est ma passion. C’est la Méditerranée qui m’a vu naître et qui m’a porté, de SFAX à la Corse. Je suis profondément attaché à ces territoires et à chaque fois dévasté par les feux de forêts chaque été qui détruisent des écosystèmes extraordinaires qui mettront des dizaines d’années à

- Les forêts abritent plus de la moitié de la biodiversité terrestre et alors qu’on y découvre encore chaque jour de nouvelles espèces, elles sont d’une richesse inestimable. - Les forêts jouent aussi un rôle essentiel dans la préservation des sols, dans le cycle de l’eau et l’atténuation des impacts du changement climatique. Elles sont nos climatiseurs planétaires. Les émissions de gaz à effets de serre liées à la déforestation représentent 15 à 18 % des émissions globales. - Mais avant tout, les forêts permettent la survie des populations les plus démunies de la planète en leur fournissant chaque jour du bois de chauffe ou de construction et la nourriture dont elles ont besoin et ce sans compter leur inestimable valeur culturelle.

Rencontre avec Serge ORRU, Directeur Général de WWF. Les forêts une passion pour vous ? De quelle région êtesvous originaire ?

- 13 millions d’hectares de forêts sont perdus chaque année, principalement dans les forêts tropicales. Par contre, la superficie de la forêt française augmente, mais elle perd en qualité.

choses pour un monde meilleur. Pouvez- vous nous donner un état des lieux des forêts, en France et dans le monde ? Les régions concernées vont de l’Amazonie au Bassin du Congo, en passant par la Guyane, la Nouvelle Calédonie, l’Indonésie, et même l’Ardèche Malgré les cris d’alarmes successifs, à Rio, il y a presque 20 ans ou à Nagoya en 2010, la déforestation et la dégradation des forêts continuent inlassablement :

Il est donc urgent de renforcer les initiatives visant à promouvoir la gestion durable, la préservation et le développement des forêts sur le plan mondial et le WWF France et le réseau international prend toute sa part dans ce combat majeur. Une déforestation sans limites et surtout dans quelles régions ? La question à se poser est simple : pourquoi la forêt perdelle du terrain ? Toutes les 2 secondes, c’est l’équivalent d’un stade de foot qui disparaît !

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[ 1er mai 2011 publications valorisant le riche patrimoine de cette forêt ancienne de chênes, haut lieux de vie pour de multiples espèces (oiseaux, coléoptères, mousses, lichens…), il y a de nombreux projets à valoriser !

Les causes de la déforestation sont essentiellement la transformation de la forêt en cultures agricoles et la surexploitation du bois, ellesmêmes dopées par la spéculation foncière et celle sur les prix des matières. Pour résumer, on retrouve les principales causes de la déforestation dans nos assiettes et dans nos maisons, c'est-à-dire dans nos produits de consommation quotidien : le bois, le papier, l’huile de palme ou encore le soja, sans compter l’exploitation de l’or illégal dans les forêts Guyanaises. Le monde compte 238 écorégions où la biodiversité est riche, mais menacée. Plusieurs régions, et non des moindres, sont directement touchées : le Bassin du Congo, l’Indonésie ou l’Amazonie respectivement pour le bois, l’huile de palme et la culture expansive du soja. Pour ce qui concerne les forêts françaises, le WWF-France travaille sur des écorégions prioritaires, notamment celle du Bassin Méditerranéen particulièrement vulnérable aux incendies et à l’étalement urbain. Citons simplement l’exemple du bois de Païolive, en Ardèche, où de multitudes d’actions sont menées depuis 2006 : études scientifiques, formations de guides naturalistes, ou encore

Citons encore nos forêts du bout du monde, puisque cette année est aussi celle de l’Outre Mer. La déforestation touche fortement la Guyane pour cause de surexploitation d’or illégal. Quant à la forêt de Nouvelle Calédonie, les 3 types qui la composent, à savoir la forêt humide, la forêt sèche ou la forêt sur sols ultra magiques, souffrent des incendies, de l’agriculture intensive, de l’exploitation de minerais mais aussi d’espèces invasives telles le cerf ou le cochon. Quant à la flore endémique, elle est progressivement grignotée par des espèces importées d’Europe comme le faux poivrier ou le mimosa. Comment sont financées vos actions ? Le fonctionnement du WWF est ainsi fait que nous finançons la totalité de nos programmes de conservation. Concernant les programmes structurants, tout ou partie sont financés par des fonds européens. De quels moyens logistiques disposez-vous ? Nous bénéficions tout d’abord de toute l’aide du réseau international du WWF. Le WWFFrance bénéficie d’un programme de conservation Forêts, en charges des écorégions prioritaires dont je vous parlais à

l’instant. Nos bureaux en Nouvelle Calédonie ou en Guyane travaillent inlassablement sur ces problématiques avec des spécialistes forêts en partenariat avec des organismes extérieurs, comme le programme Forêts Sèches ; Il arrive également que nous recevions le soutien de programmes institutionnel comme la Province Nord de Nouvelle Calédonie. Quelles sont vos ambitions sur 5 ans, sur 10 ans ? Le WWF fixe justement comme objectif d’arriver en 2020 à un bilan de zéro déforestation nette. Cela correspond à un arrêt total des conversions de forêts naturelles, à une réduction brute de la déforestation et à la restauration des forêts dégradées afin de ne plus perdre de surface forestière. Cet objectif mondial est indispensable pour lutter contre le changement climatique et espérer maintenir la hausse des températures en dessous de 1.5°C. Pour atteindre cet objectif, le WWF agira tout d’abord sur la préservation et la gestion durable des forêts et des biens qu’elles fournissent par la mise en place

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[ 1er mai 2011 de réseaux d’aires protégées, par le développement de système de certification ainsi que par des programmes de restauration visant à retrouver les fonctionnalités écologiques des massifs forestiers dégradés. De l’autre, le WWF combat les causes primaires de la déforestation, en luttant contre l’exploitation forestière illégale, la conversion des forêts en terre agricole et également en responsabilisant les consommateurs et les entreprises quant aux impacts de leurs choix de consommation. Et vos priorités pour 20112012 ? Afin de protéger les forêts françaises et mondiales, le WWFFrance demande pour 2011 à ce que : La France tienne ses engagements de lutte contre le changement climatique en protégeant les forêts dans le cadre de REDD + mais aussi, qu’elle protège mieux la biodiversité de ses propres forêts ; - Les institutions publiques appuient la mise en place de procédures de « Due Dilligence » dans le cadre de la réglementation européenne 3 FLEGT afin de lutter contre le bois illégal ; - Les entreprises qui impactent directement ou indirectement les forêts mettent en place une politique « zéro déforestation » en n’utilisant que des produits responsables sans lien avec la déforestation ; - Enfin, tous les citoyens peuvent aussi chaque jour protéger la

forêt en se montrant respectueux de la biodiversité en forêt mais également à travers leurs achats de bois, de papier et de produits alimentaires ou cosmétiques, en faisant le choix de produits responsables. Nos concitoyens peuvent d’ailleurs retrouver toutes les informations sur notre site www.protegelaforet.com Avez-vous un message important, à faire passer, si oui lequel ? Je pense qu’il est grand temps de nous réconcilier avec la nature, donc plus largement avec nousmêmes. Nous appartenons à la nature, la question n’est pas de savoir si nous dépendons d’elle ou si c’est elle qui dépend de nous. Nous en sommes, et ceci devrait suffire pour agir. La protection des écosystèmes doit être notre priorité. Notre monde a besoin de gentillesse, de respect, de bienvaillance. Dirigeons-nous promptement vers une sobriété heureuse ! Notre planète est unique, et notre monde fini. Selon le rapport Planète Vivante du WWF consultable sur notre site internet à l’adresse http://www.wwf.fr/sinformer/dossiers/rapport-planetevivante , nous aurons besoin de 2 planètes pour subvenir à nos besoins. Alors mettons en action les paroles du poète turc Nazim Hikmet : « Vivre seul et libre comme un arbre, et fraternellement comme une forêt », et célébrons cette année internationale des forêts comme elles le méritent. Que tous nos décideurs prennent rapidement conscience du drame écologique et humain de la déforestation et qu’ils mettent en place de toute urgence des actions concrètes et

durables pour atteindre le Zéro Déforestation !

BUSINESS & PATRIMOINE DIDIER SPADE : LE TALENT DU NOUVEAU " FRANCE " Didier SPADE est PDG de Seine Alliance et exploitant de Paris Yacht Marina. Pour la Compagnie des Bateaux à Roue, il fait construire 6 bateaux d'une capacité de 50 à 400 personnes : le Louisiane Belle, le Tom Sawyer, le Mississippi, le Tennessee et le River Palace. Passionné et talentueux, il dessine en une nuit un paquebot, qui n'est autre que le nouveau paquebot France. Une nuit magique pour une histoire exceptionnelle qui débute en 2009... Par Marie Cornet-Ashby L'Atelier du France a été construit à quelle époque ?

Le lieu existe depuis très longtemps et était à l'origine un entrepôt pour les matériaux de construction. Lorsque j'ai récupéré des emplacements pour mes bateaux, j'ai repris ce bâtiment vide et j'ai cherché à l'utiliser. C'est en 2009, que je me suis intéressé à la reconstruction du paquebot France et spontanément des autorisations se sont alors débloquées et les portes se sont ouvertes. Ce qui m'a alors permis

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[ 1er mai 2011 de faire un duo entre le projet de reconstruction basé sur du long terme et un lieu concret. L’Atelier du France est une forme de PC où tous ceux qui s'intéressent à ce projet peuvent venir échanger et se retrouver autour d'un verre.

envie de réécrire une histoire autour de ce paquebot abandonné par l'Etat, saboté par les syndicats et enfin récupéré par les norvégiens via NORWAY. Même si il a eu une

Cette idée vous est venue à quel moment ?

Pour en revenir aux chiffres, quelle est la hauteur du paquebot ?

Cette idée m'est venue lorsque j'ai récupéré le nez du paquebot France après une vente aux enchères à laquelle j'ai participé. C'est à dire que vous l'avez acheté ? Non, en fait j'étais un des deux enchérisseurs. Et à un certain moment, j'ai dit stop parce que cela était trop cher, c'est-à-dire, 300 000 euros. Et ce duel a été particulièrement animé et je suis allé avec l'acquéreur de la vente prendre un verre pour l'arroser. Finalement, il m'a proposé de me le prêter quelques semaines car il n'en n'avait pas besoin dans l'immédiat. Lui était promoteur et souhaiter l'intégrer dans un programme immobilier qu'il avait à Deauville face aux Havre et pour booster les ventes. Et j'ai accepté car pour moi c'était un véritable coup de cœur, moimême venant d'une famille de décorateurs de paquebots. Je voulais d'ailleurs l'acquérir en hommage à mon père, décédé récemment. Une semaine après mon enchérisseur victorieux me l'amenait là où il se trouve aujourd'hui. Par la suite ses projets ont changé et il a vendu son entreprise, les nouveaux propriétaires m'ont proposé de le garder.... Et cela fait deux ans et il est toujours là. Et cette acquisition vous a permis de développer votre projet ? Oui, je me suis mis à imaginer un nouveau France puisque l'ancien n'existait plus. J'avais

l'arrière par la mer avec une marina au bout. Il y a une palmeraie au-dessus, entre les deux cheminées. Il y a aussi une belle avancée à l'avant pour ceux qui souhaitent voir le navire avancer. D'ailleurs en ce qui concerne les navires français, ils ont tous été des œuvres d'art...

très belle vie de croisière, elle l'a été sous les couleurs de la Norvège. J'ai eu envie de prendre une revanche naturellement. Comment avez-vous procédé pour commencer ce splendide projet ? Déjà la première étape était de verrouiller la marque France. Et cela a nécessité des démarches complexes. Heureusement, j'ai été bien conseillé pour vérifier la question et j'ai obtenu les autorisations de l'Etat pour appeler ce futur navire " Le France". Je dessine des paquebots depuis que je suis tout petit, j'ai dessiné donc moi-même "le France". Ensuite les architectes des chantiers navals ont mis mes dessins en adéquation pour que le projet soit viable. Enfin je suis allé aux chantiers de Saint-Nazaire pour leur présenter, ils y ont cru et je leur ai commandé alors des études. Et depuis maintenant 2 ans, l'équipe constituée travaille tous les jours à l'élaboration de ce nouveau navire. Avez-vous des chiffres à nous communiquer, sur ce navire ? Il mesure 260 mètres. Il y a environ 300 cabines donc 600 passagers. Ce paquebot est très fin et aérodynamique. Il a quelques singularités comme cette descente par palier à

Environ 50 mètres si l'on comprend les cheminées. Elles sont des espaces de vie, il y a des cabines à l'intérieur. On trouve au sein du paquebot entre autre d'ailleurs des SPA, des salons, des restaurants, une chapelle... La vitesse commerciale est de 15 à 16 nœuds. Il pèse environ d'ailleurs 30 000 GSP. Etes- vous content du projet et de votre équipe ? Oui, absolument. Il y a une mobilisation générale et je suis ravi. J'ai eu des encouragements au plus haut niveau et le budget est de 350 millions d'euros. J'ai moimême autofinancé les études grâce au fait que j'ai vendu mon entreprise. Des titres ou obligations seront disponibles à l'achat. Les français pourront devenir en partie acquéreurs de ce nouveau paquebot fluide et avant gardiste en terme de design. Le démarrage de la construction est prévu pour quand ? La construction est prévue pour 2013 à Saint-Nazaire et elle mobilisera 3000 personnes et la sortie en mer pour 2015. Le financement doit être bouclé fin 2012. Nous sommes dans une niche, celle des paquebots de luxe comme les "Silversea" et non celui du mass market. Vous vous impliquez à 100 pourcents dans ce projet ?

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[ 1er mai 2011 Oui même à 200 pourcents et j'en suis le chef d'orchestre si l'on peut dire. La date d'inauguration est prévue ? Pas encore. Mais ce dernier point sera décidé prochainement...

HUMANITAIRE & SOLIDARITE PHILIPPE LAGAYETTE : Le professionnalisme de la FONDATION DE FRANCE

Philippe Lagayette est un administrateur français d'entreprises cotées au CAC 40. Ancien élève de l'École polytechnique (X1963) et de l’École nationale d'administration, promotion « Robespierre », il est Officier de la Légion d'honneur et Commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite. Depuis le 14 octobre 2010, il préside la Fondation de France, une initiative de Michel Pomey en 1969 visant à mettre en place un renouveau du mécénat en la personne d'une "grande fondation". Philippe Lagayette développe avec conviction et responsabilité au quotidien l’objectif principal de cette fondation : être le trait d’union entre les donateurs, les mécènes et les acteurs de

terrain afin de permettre la réalisation de projets philanthropiques concrets et innovants. La Fondation de France c’est : 521 000 donateurs, 674 fonds et fondations individualisés sous son égide dont 58 créés par des entreprises, 85 millions d’euros pour distribuer 7 500 subventions, prix et bourses* … Par Marie Cornet-Ashby Vous êtes Président de La Fondation de France, depuis combien de temps ? Philippe Lagayette : Cela fait six mois que je suis Président de la Fondation de France et je faisais partie des administrateurs préalablement, avant de prendre cette fonction de Président. J’exerce cette responsabilité au quotidien et j’en mesure l’importance, une responsabilité d’ailleurs passionnante et très prenante. Quel est votre parcours personnel ? J’ai eu un parcours dans le secteur public surtout à des postes financiers de la fonction publique. J’ai été Directeur de Cabinet au Ministère des Finances. J’ai été aussi le n°2 de la Banque de France et j’ai dirigé la Caisse des dépôts et consignation dans les années 90. Ensuite je me suis dirigé vers le secteur privé, au sein de la banque JP Morgan pendant dix ans en France et j’en suis devenu le Vice-président pour l’Europe. Et depuis très peu de temps je suis Vice-président en France de la banque Barclays Capital, la banque d’affaires de Barclays.

Oui, j’ai aussi créé une entreprise de conseil à titre personnel, qui fonctionne sous le nom de PL Conseil. J’ai des activités donc privées et celle que j’exerce au sein de La Fondation de France, plus philanthropique. D’ailleurs je consacre aussi du temps à d’autres fonctions non lucratives. Je suis Président de deux autres fondations, l’une est en fait un institut de recherche en mathématique et en physiquechimie : l’IHES et l’autre un centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer. Cela est très conséquent en charge de travail … Oui, on peut dire cela mais j’ai toujours aimé faire beaucoup de choses. Pourquoi avez-vous rejoint La Fondation de France ? Je connaissais la Fondation de France depuis les années 80. J’en avais été le trésorier et membre du Conseil d’Administration. En exerçant mes activités à la Caisse des dépôts, il est vrai que les liens étaient nombreux avec la Fondation puisque la Caisse des dépôts et consignation est l’une des institutions à l’origine de la création de la Fondation. Même si j’avais quitté le Conseil d’Administration, l’image que je gardais d’elle était excellente. Donc, lorsque l’on m’a parlé de l’opportunité possible d’en être le Président, il ne m’a pas été difficile d’accepter et bien au contraire, le défi m’est apparu alors passionnant… Quel est votre rôle en tant que Président ?

Vous cumulez donc de multiples activités ?

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[ 1er mai 2011 Je ne suis pas seulement un chairman qui donne les directions. Mes fonctions ne sont pas exécutives, puisque c’est le rôle du Directeur Général. Mon implication est importante dans les moyens de trouver les ressources nécessaires au fonctionnement optimal du développement de la Fondation et dans l’orientation de ses programmes… Et je souhaite aussi que le Conseil d’Administration soit très impliqué. Une fondation privée, comme celle de la Fondation de France, ce n’est pas seulement un Président et sa direction, c’est toute une équipe et des bénévoles aussi. Et, je veille à optimiser toutes les aides suggérées.

situe alors dans une aide à leur gestion de façon globale, celle de leurs fonds en particulier et nous pouvons aussi les assister en leur formulant des conseils. Il nous arrive aussi de provoquer des rencontres pour développer les synergies, comme lors de la réunion organisée récemment avec 80 fondations du domaine de l’éducation. Quels en sont alors les programmes ? Ils sont essentiellement fondés sur trois axes et décidés par des

Quels sont les rôles de la Fondation de France ? Déjà, c’est une Fondation par elle-même, elle a donc ses propres ressources qui proviennent de donateurs ou de personnes privées à travers des legs et par voie de succession. A ce titre, elle a une fonction de redistribution d’environ 30 millions d’euros. La vocation de la Fondation de France est généraliste par essence car ses dons proviennent de sources très différentes. Et, nous avons la responsabilité d’agir en fonction des instructions qui nous sont données par certains donateurs. Notre deuxième axe est d’abriter des fondations qui n’ont pas la reconnaissance d’utilité publique, cette dernière étant d’ailleurs génératrice de contraintes et de coûts supplémentaires. Il y a aujourd’hui 674 fondations de différentes tailles, plus ou moins spécialisées et abritées sous l’égide de notre fondation qui est évidemment reconnue d’utilité publique. Notre intervention se

Comités d’experts très compétents qui décident de la répartition financière des dons. Le premier axe est dédié à l’aide aux personnes vulnérables, je dirais au sens large et il concerne toutes nos actions dans le domaine social et en faveur de la santé qui sont substantielles. Nous avons défini pour ce premier axe, sept priorités de long terme : les personnes en situation de fragilité, les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées, la santé, les solidarités internationales et enfin l’urgence ou les situations

post-conflits. Concernant les situations d’urgence, notre aide est permanente en France et à l’International comme lors des inondations dans le var ou du séisme en Haïti, et la Fondation a ouvert récemment un compte pour les dons en faveur des sinistrés au Japon. Pouvez-vous, expliquer le point que vous évoquez concernant les solidarités internationales ? Oui, l’aide s’adresse essentiellement à l’Afrique subsaharienne et francophone. Elle s’adresse essentiellement aux femmes naturellement très exposées au risque d’infection par le sida et elles constituent plus de 60 % des personnes contaminées. L’objectif de ce programme est de renforcer les capacités et l’autonomie de ces femmes et de favoriser la participation des hommes au processus de dépistage et de soin. Les actions sont financées sur place pour résoudre les problèmes sanitaires liés au virus, faciliter le dépistage ou l’accès des femmes à la connaissance de leurs droits juridiques et sociaux…Environ 20 pays d’Afrique subsaharienne francophone sont concernés. Pouvez-vous poursuivre sur votre deuxième axe de développement ? Il concerne le développement de la Connaissance. La Fondation de France aide et soutient la recherche, la culture et l’accès à la formation. Un axe important est mis sur l’éducation des jeunes et par la scolarisation soutenue. Nous avons fait par exemple un appel à projet en partenariat avec l’Education Nationale

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[ 1er mai 2011 concernant la lutte contre le décrochage scolaire en France. Enfin notre troisième grand axe est l’environnement car les enjeux et les inquiétudes à l’échelle planétaire sont grands. La compétition générale pour l’appropriation des ressources naturelles, l’expansion des villes, le développement des activités générant des pollutions, l’augmentation des catastrophes «naturelles», menacent la biodiversité tout comme la qualité des territoires de vie. La Fondation de France développe depuis l’origine de nombreux programmes afin d'agir pour l'environnement. En 2009, nous avons soutenu 199 projets pour un montant de plus de 2 millions d’euros. Avez-vous des chiffres à nous communiquer sur les projets soutenus par la Fondation de France? En 2009 la Fondation de France a attribué 7 500 subventions, prix et bourses pour un montant de 85 millions d’euros. Vos donateurs sont essentiellement français ? oui, mais pas exclusivement, ni pas toujours en France. Nous avons aussi beaucoup de donateurs français qui résident à l’étranger. Nous avons d’ailleurs mis en place un système qui s’appelle Transnational Giving Europe qui fait profiter les donateurs résidents dans un pays étranger des avantages fiscaux locaux lorsqu’ils font un don à la Fondation de France pour ses propres programmes ou pour des associations à qui elle apporte sa garantie. Et la réciproque est vraie. L’année dernière nous

avons reçu 2 millions d’euros en provenance de pays européens et environ l’équivalent de 2 millions d’euros de la part des Etats-Unis. Et tous nos donateurs sont privés, nous n’avons aucun don public.

Il est de l’ordre de 12 millions hors urgences.

Nous sommes libéraux quant aux choix à condition que les objets des fondations soient d’intérêt général. L’engagement financier doit être suffisant et cela signifie que les futurs fondateurs doivent pouvoir justifier d’un apport de dons financiers de 200 000 euros sur 5 ans. Il convient aussi que les statuts témoignent d’une gouvernance rationnelle. Nous pouvons proposer ces statuts si besoin.

A quand remonte la création de cette fondation ?

Combien de projets Fondations par an ?

Elle a été créée il y a un peu plus de 40 ans à une époque où il n’y avait pas de fondations en France. L’état a créé cette fondation avec aussi la vocation de développer l’action philanthropique en France. Et cela a très bien fonctionné puisqu’aujourd’hui vous le savez il y a 1770 fondations en France. Un système qui s’est donc beaucoup développé et aussi du fait en 2000 de la mise en place d’un système d’incitations fiscales très favorables.

Au moins une trentaine…Il y a peu de refus, les gens qui s’adressent à nous sont très sérieux.

Quels sont vos priorités pour 2011 ?

Quelles sont les qualités selon vous pour développer une Fondation ?

Quel est le montant des dons pour 2010 ?

Déjà, consolider notre aide en faveur des personnes vulnérables, du développement de la connaissance et de la préservation de l’environnement. Nous souhaitons aussi développer nos ressources malgré la période qui n’est pas forcément des plus favorables. Depuis la création de la Fondation de France, 1 500 000 donateurs nous ont fait confiance, et environ 160 000 personnes nous font un don chaque année.

de

Selon vous, quels sont les champs qui mériteraient d’être davantage développés ? Il me semble celui du développement des activités sportives à vocation sociale. Je crois qu’il y a beaucoup d’initiatives à développer dans ce domaine…

Vouloir aider les autres, être bien organisé et très professionnel et ce dernier point, celui du professionnalisme est celui qui devient le plus essentiel… Pour toute information complémentaire vous pouvez consulter le site internet de la Fondation de France : www.fondationdefrance.org *chiffres 2009

Quels sont les critères d’éligibilité pour être abrité par La Fondation de France ?

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[ 1er mai 2011

JUSTICE

Affaire Benois ILLASSA / Tony YAYI BONI Mardi 3 avril, 13h30, dans la salle boisée de la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, la juge Lefèvre LIGNEUL (Présidente de la 17ème chambre) a rendu un verdict favorable au Président béninois. La séance était présidée par 3 magistrats, 1 procureur et 1 greffier et des assesseurs. De nombreux stagiaires magistrats et avocats suivaient les réquisitoires. Le Président Boni était représenté par Mr Berhneim du cabinet Berhneim. On n’a pu constater l’absence de Mr ILLASSA ainsi que de ses avocats. A la sortie de l’audience, nous avons rencontré Mr Olivier Bernheim du cabinet Bernheim. Dans l’affaire qui oppose Mr Benoit ILLASSA et le Président béninois Tony YAYI BONO, la 17ème chambre correctionnelle de Paris a rendu son verdict en faveur du Président béninois.

sanctionnés. Le tribunal a sanctionné les propos diffamatoires aussi bien du côté de la Scb-Lafarge que de Yayi BONI sur la pseudo question sur l’acquisition de deux appartements. Dans les deux dossiers, Mr ILASSA a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis et à 1 euro de dommages et intérêts et 800 euros pour les frais de justice. Le tribunal a par ailleurs préparé un communiqué qui sera publié en première page du blog de Mr ILLASSA dans les conditions fixées par le tribunal.

Les suites de l’affaire Deux possibles : -Interjeter appel du jugement de la 17ème chambre et voir l’affaire devant la cours d’appel de paris d’ici une année -Accepter les termes du jugement en exécutant les condamnations prononcées à son égard.

Mr Benoît Illassa avait publié mi-avril 2010 que le chef d’Etat s’était offert deux appartements dans la capitale française dans des conditions douteuses. Le blogueur franco-béninois Benoît Illassa a publié trois articles sur son site, affirmant que M. Yayi Boni a acquis deux appartements dans le 16e arrondissement de Paris. Les deux appartements seraient situés à deux pas des Champs Elysées, situés dans le même immeuble qui abrite la résidence de l’ambassadeur Yaï Joseph de l’Unesco. Dans un quatrième extrait, M. Illassa se demande si Yayi Boni n’aurait pas acheté l’un des appartements par le truchement du cimentier français Scb-Lafarge, pour ensuite le louer à l’ambassadeur du Bénin auprès de l’Unesco, se réservant le deuxième logement comme pied-à-terre pour ses séjours dans la capitale française. Le président Boni l’avait alors accusé de diffamation. La copie définitive de ce jugement sera disponible dans trois mois…

Pour Mr Bernheim « Le combat politique est un combat noble, il n’a pas besoin pour ça du caniveau, ceux que le tribunal a 26


[ 1er mai 2011 ECONOMIE

Le Congo à l’heure du Green Business Le vendredi 29 avril, l’APE a accueilli au Cape M. Didier MAVUENZELA, Président de la Chambre de Commerce de Pointe-Noire qui a annoncé et présenté la deuxième édition du Green Business en Afrique qui se tiendra à Pointe-Noire, capitale économique du Congo du 7 au 10 juin 2011.

Cette deuxième édition comme la précédente aura comme partenaires le Ministère de l'économie forestière, du développement durable et de l'environnement, la CEEAC, les cabinets les Cabinets Géo-

Ecostrapol et 2AD Conseil. Cette édition cherche à répondre à une préoccupation et à la prise de conscience actuelle qui est de sensibiliser les opinions sur l'importance de la gestion durable, la conservation des forêts du Bassin du Congo et la lutte pour la sécurité alimentaire. Pour cette deuxième édition, les organisateurs ont choisi comme thème : «Les opportunités du

green business en Afrique centrale en vue de son développement et de l'amélioration des conditions de vie de ses populations »

l'Assemblée Générale des Nations Unies, ce forum sera la suite du Sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde qui aura lieu à Brazzaville.

Le potentiel du bassin du Congo ainsi que de l’Afrique centrale a déjà été prouvé par la forte participation au Forum de juin 2010 avec plus de 100 opérateurs économiques, décideurs politiques ou potentiels investisseurs. Comme il a souligné M. Didier Mavenzuela : « Le Green Business est un enjeux incontournable dans le cadre du développement durable vers lequel se dirige, ou doit se diriger, l’économie mondiale. L’Afrique, qui a manqué cruellement de visibilité médiatique concernant ses atouts puisque la tendance est d’en parler quand il s’agit de conflits ou de catastrophes veut se repositionner dans un cadre d’acteur en proposant ses propres ressources non pas pour être exploitées mais pour jouer un rôle actif dans l’accompagnement de nouveaux partenaires ».

M. Mavuenzela, bien conscient qu’il faut encore travailler pour changer les mentalités et responsabiliser les investisseurs comme les populations, faire un réel travail de communication pour redonner à l’Afrique Centrale l’image internationale qu’elle mérite. Luisa Pace www.cciampnr.com

Pendant ce deuxième Forum, il sera question de présenter les possibles cadres de travail et d’organiser des rencontrer B to B tout en sensibilisant le publique sur l’importance de la gestion durable, la conservation des forêts et la sécurité alimentaire, la dépollution.

2011 ayant été déclarée « année internationale des forêts » par

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[ 1er mai 2011

Congo / Economie: Sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde Le Ministre congolais du Développement durable, de l’Economie Forestière et de l’Environnement a tenu le 12 avril 2011 dans les locaux de l’Ambassade de la République du Congo une réunion des trois bassins forestiers tropicaux du monde à savoir les massifs du Congo, d'Amazonie et du Mékong. Le Sommet se tiendra 31 mai au 3 juin prochain à Brazzaville, la capitale congolaise.

initiative qui non seulement avait attiré toute l’attention, mais aussi accepté par ses homologues. Il sera question pour les pays participants de signer lors de ce sommet un traité de coopération. La prise en compte des autres pays forestiers tropicaux non membres des bassins désirent s'y associer. Le Sommet sera organisé conjointement avec les Nations unies, Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), des partenaires du Bassin du Congo et de la Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC). Il sera également question du 2ème Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (FIPAC).

GENEVE L'objectif visé est de mettre en place une plate-forme d'information et d'échange d'expériences. Son organisation vise la volonté des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), de la CEEAC et du COMIFAC et d'œuvrer dans la droite ligne que se sont tracés les États dans leur volonté de s’ouvrir aux expériences des autres tout en mettant au service de la communauté les fruits de leurs actions. Selon M. Djombo, le président Nguesso avait abordé la question en 2010 la tenue du sommet des trois bassins à Brazzaville à l'occasion de l'année internationale des forêts avec ses homologues de Guyana et d'Indonésie, ainsi qu'avec le Premier ministre norvégien,

La première conférence internationale «Gateway to Africa» Débat sur l’avenir de l’Afrique

Quand on lui demande quel est son voeu le plus cher pour l’Afrique, M. Kofi Annan répond: «Je souhaite que l’Afrique réussisse une révolution verte qui transformera ce continent, le seul n’étant pas en mesure de nourrir sa population, en une continent productif et prospère où tous les objectifs du millénaire pour le développement seront atteints.». M. Annan sera l’un des éminents intervenants réunis par «Gateway to Africa» la semaine prochaine à

l’occasion de la conférence internationale traitant des défis de l’Afrique d’aujourd’hui et de demain. Cette conférence aura lieu à Genève, du 4 au 6 avril 2011. La conférence «Gateway to Africa» qui aura lieu à l’Hôtel InterContinental de Genève était la première d’une série de cinq conférences annuelles qui traiteront des défis les plus importants auxquels le continent africain fait face aujourd’hui. En tant que l’un des intervenants qui s’adresseront le 6 avril aux invités venus du monde entier, M. Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies, fera part de sa perspective sur la

transformation démocratique et la gouvernance, et sur le rôle que les citoyens peuvent jouer en se prenant en charge. Il parlera aussi des défis futurs de l’Afrique. Le même jour, M. Rudy Giuliani et M. Shlomo Ben Ami aborderont le sujet de la sécurité mondiale, tandis que M. Nik Gowing, journaliste international et animateur de télévision, animera le panel des dirigeants africains où l’on pourra entendre les analyses, les préoccupations et les espoirs des participants lors d’un colloque intitulé «L’Afrique de demain commence aujourd’hui». Gordon Brown, Al Gore, Wangari Maathai et Bernard Kouchner interviendront également Le 5 avril, M. Gordon Brown, ancien premier ministre de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (2007-2010), ouvrira la conférence en apportant un éclairage sur la façon de surmonter le crash financier et de traiter les problèmes cruciaux de développement à l’ère de la mondialisation. La session

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[ 1er mai 2011 suivante sur l’environnement accueillera l’ancien VicePrésident des Etats-Unis, M. Al Gore, qui partagera ses connaissances dans une présentation intitulée «Penser vert». La lauréate du Prix Nobel de la paix et fondatrice de «Green Belt Movement», Mme Wangari Maathai, fera ensuite un exposé sur l'articulation entre l’environnement, la démocratie et la paix.

Lors de la session de questionsréponses qu’elle animera, Mme Maathai privilégiera les thèmes comme «L’avenir des peuples africains vu par l’Union Africaine» et abordera des sujets complexes en répondant à la question: «Qu’est-ce qui est pire pour l’Afrique, l’exploitation de ses ressources par le monde extérieur ou la corruption de ses propres dirigeants?». Malgré l’ampleur incontestable des défis à relever, Mme Maathai reste résolument optimiste quant à l’avenir du continent: «L’Afrique doit faire face à de nombreux défis, notamment en matière de gouvernance, de développement économique, de paix et de conflits, de changement climatique et de recul de la biodiversité. Cela dit, au cours de leur histoire éprouvante et difficile, les peuples africains ont su montrer qu'ils savent garder espoir, résister, persévérer et se relever. Ces qualités humaines ont souvent été mises à contribution et c’est encore le cas aujourd’hui sous l’impulsion d’une nouvelle génération d’Africains qui ont foi, comme leurs ancêtres avant eux, en leur capacité à s’en sortir. Ceux d’entre nous qui apprécient

cet optimisme se doivent de faire la moitié du chemin en leur apportant le soutien dont ils ont besoin et en contribuant de toutes les façons possibles à générer un changement positif». M. Bernard Kouchner, humanitaire de renommée mondiale, diplomate, visionnaire et médecin, a insisté sur les défis liés à la santé en Afrique. Son discours a été suivi des interventions d’experts internationaux qui ont livrer un aperçu de la situation sanitaire en Afrique.

de nouvelles pénuries dans ces pays, où les plus pauvres dépensent souvent l'essentiel de leurs revenus pour se nourrir. Quelle est la situation actuelle des PMA - 48 pays dont 33 en Afrique subsaharienne, 14 en Asie du Sud et Océanie et un dans les Caraïbes (Haïti) ? Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent la semaine prochaine à Istanbul, quels sont les enjeux, les attentes ?

Gateway to Africa, organisée par Comtec Convention and Special Events, est une conférence internationale et interdisciplinaire sur le rôle de l’Afrique dans un monde globalisé.

Mamadou Sangueh Responsable de projet à la Direction du développement durable et de la solidarité de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

NATIONS UNIES/PMA La Quatrième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés ISTANBUL du 9 au 13 MAI Malgré de forts taux de croissance économique ces dernières années, les troisquarts de la population des PMA vivent avec moins de 2$ par jour. Les hausses de prix de produits alimentaires de base viennent encore aggraver les choses, menaçant de créer

Suite aux résolutions 63/227 et 64/213 de l’Assemblée générale des Nations Unies, il fut convenu que la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés se tiendra à Istanbul en Turquie en 2011 pour une durée de cinq jours. A cet effet, dans le cadre du processus préparatoire pour la conférence, des examens au plan national, régional et international sur le programme d’action de Bruxelles seront organisés en vue de contribuer à l’adoption d’un nouveau programme de développement pour les PMA qui devrait être adopté à la Conférence.

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[ 1er mai 2011 OHRLLS, le Secrétariat de la conférence travaillera en étroite collaboration avec le pays hôte et a entamé un processus de mobilisation de l'ensemble du système des Nations Unies, des organisations internationales et régionales ainsi que des États membres en vue de faciliter l’adoption d’un document final démontrant une perspective globale et orienté vers des résultats concrets. Les préparations pour la Conférence permettront aux organisations internationales et régionales ainsi que les États membres d’entreprendre une réflexion approfondie sur les vulnérabilités rencontrées par les PMA. L’objectif de ces préparations est la réalisation d’une évaluation sur les progrès réalisés jusqu'à présent par les PMA, les obstacles et les contraintes rencontrées ainsi que les actions et les initiatives nécessaires pour les surmonter. Les PMA ont tissés d’importantes relations économiques avec les économies émergentes qui au cours des dernières années ont accru leur participation dans le commerce mondial, l'investissement étranger direct et la migration. Par conséquent, d'importants changements structurels ont eu lieu sur la scène internationale, comme par exemple l’émergence du sommet du Groupe des 20 leaders composé d’une poignée des pays du Sud. Bien que les pays de l’OCDE continuent de représenter les sources majeurs de l’aide publique au développement pour les PMA, un nombre croissant de pays en voie de développement dans des relations commerciales et tisser des partenariats d’investissement avec les PMA afin de les [PMA] aider à réaliser leurs objectifs de développement. Ces initiatives tombent à point étant donné les effets néfastes

que les récentes crises globales ont eut sur le développement économique et social des PMA. En particulier, la crise alimentaire a atteint les pays les plus pauvres en particulier celles vivant dans les PMA. Les PMA ont particulièrement souffert des effets néfastes de la crise financière globale. Les examens nationaux et régionaux du Programme d’ Action de Bruxelles ont souligné le besoin urgent d’un partenariat global en faveur des PMA, en particulier : le renforcement des capacités productives des PMA afin de développer leur résilience et réduire leur vulnérabilité aux chocs externes ; promouvoir le développement du secteur agricole afin de réduire l’insécurité alimentaire ; renforcer la mobilisation des ressources financières et redéployer l’aide vers les secteurs productifs ; improuver l’ accès aux marchés d’ exportation ; développer l’ infrastructure ; gérer le changement climatique et assurer un New Deal écologique pour les PMA ; garantir l’ accès universelle aux services essentielles et accélérer la réalisation des OMD.

Jean-Pierre Bugada Responsable de la communication pour la France et Monaco du Centre régional d'information des Nations Unies à Bruxelles (UNRIC) Qu’entend-t'-on par PMA ? Depuis 1971, les Nations Unies définissent les pays les moins avancés (PMA) comme étant le « maillon le plus faible et le plus pauvre » de la communauté internationale. La pauvreté extrême, la faiblesse structurelle de leurs économies et le manque de capacités lié à la faible croissance économique, souvent exacerbés par des handicaps structurels, ont entravé les efforts de ces pays à améliorer la qualité de vie de leurs populations. Ces pays sont aussi caractérisés par leur grande fragilité aux chocs économiques extérieurs, aux désastres naturels ou à ceux créés par l’homme ainsi qu’aux maladies transmissibles. Combien de pays groupe des PMA ?

compte

le

Compte tenu des défis majeurs grandissant auxquels sont confrontés les PMA, il est plus que jamais important que la quatrième conférence et ses événements préparatoires, facilite la participation de toutes les parties concernées.

La liste actuelle des PMA comprend 48 pays : 33 en Afrique, 14 en Asie et dans le Pacifique et un pays dans les Caraïbes. Le Cap-Vert et les Maldives ont été retiré de la liste respectivement en 2007 et 2011.

SUR LES PMA ou LES 48 PAYS LES MOINS AVANCES :

Quels sont les pays qui font partie du groupe des PMA ? Afrique : 33 pays Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Ouganda, Rwanda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra

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[ 1er mai 2011 œuvre par les PMA et leurs partenaires de développement. L’objectif du Programme (qui s’étale sur 10 ans) consiste à réduire de manière non négligeable la pauvreté extrême et la faim chronique par des interventions ciblées dans sept domaines interconnectés (voir question ci-dessous).

Leone, Somalie, Soudan, Tchad, Togo, Zambie Asie-Pacifique : 14 pays Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Îles Salomon, Kiribati, Myanmar, Népal, Samoa, République démocratique populaire lao, Timor-Leste, Tuvalu, Vanuatu, Yémen Unies

(ECOSOC).

Amérique latine et Caraïbes : un pays Haïti Quels sont les pays ayant été admis au retrait de la liste des PMA?

Quels sont les critères auxquels les pays doivent répondre pour faire partie du groupe des PMA? Pour identifier les PMA, le Comité des politiques de développement de l’ONU (CDP) utilise les critères suivants : Un revenu moyen inférieur à 745 dollars américains par personne; Une faiblesse des ressources humaines, mesurée par les indicateurs de nutrition, de mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans, du taux de scolarisation dans l’enseignement secondaire et du taux d’alphabétisme des adultes; Une vulnérabilité économique élevée mesurée par la densité de la population, la diversité des produits exportés, le pourcentage du secteur agricole dans le PIB, l’instabilité de la balance commerciale ainsi que le taux des sans-abris causé par les catastrophes naturelles. Un pays doit-il satisfaire à tous les critères mentionnés ci-dessus pour être ajouté à la liste des PMA? Oui. Un pays doit satisfaire aux trois critères mentionnés ci-dessus afin d’être inscrit à la liste des PMA. De plus, sa population ne doit pas excéder 75 millions d’habitants. Un pays sous examen doit aussi donner son accord avant que son statut ne soit approuvé par le Conseil économique et social des Nations

Depuis l’établissement de cette catégorie en 1971, seulement deux pays ont été admis au retrait de la liste des PMA : le Botswana en 1994 et le Cap-Vert en 2007, les Maldives en 2010. Quels sont les critères qu'un pays doit remplir pour être admis au retrait de la liste des PMA ? Un pays doit atteindre deux des trois critères précités, ou bien son revenu par tête d’habitant doit excéder par deux fois le niveau minimum fixé, afin d’être admis au retrait de la liste. En plus, la probabilité que le niveau de revenu ait un caractère durable doit être considérée comme élevée. Il existe aussi une période de transition de trois ans qui permet d’assister les pays en phase de transition. Quels sont les avantages que reçoivent les PMA ? Il s’agit des préférences commerciales, de méthodes de financement pour le développement, y compris l’aide publique au développement, l’allègement de la dette, et l’assistance technique et autres formes d’appui. Les PMA membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) bénéficient également de traitements spéciaux à l’OMC. En quoi consiste le Programme d’action de Bruxelles pour les PMA? Adopté à la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés à Bruxelles en mai 2001, le Programme d’action de Bruxelles définit les mesures à mettre en

Quels sont les sept domaines d’intervention du Programme d’action de Bruxelles? La promotion de politiques axées sur la population La promotion de la bonne gouvernance aux niveaux national et international Le développement des capacités humaines et institutionnelles Le développement des capacités productives des PMA afin qu’ils bénéficient plus du commerce mondial Le renforcement du rôle du commerce dans le développement La réduction de la vulnérabilité et la protection de l’environnement La mobilisation financières

des

ressources

Quels sont les défis majeurs auxquels sont confrontés les PMA? Un taux élevé de pauvreté : plus de 800 millions d’habitants des PMA vivent avec moins d’un dollar américain par jour. Les femmes vivant dans les PMA ont une chance sur 16 de mourir en accouchant, comparé à une chance sur 3 500 en Amérique du Nord. L’insécurité alimentaire : plus de 300 millions d’habitants en Afrique - le continent regroupant 33 des 48 PMA - vivent dans l’insécurité alimentaire. La vulnérabilité économique : les PMA sont fortement dépendants des sources de financement extérieur, y compris l’aide publique au développement, les transferts de fonds des travailleurs ainsi que l’investissement direct étranger.Ces conditions exposent les PMA aux chocs extérieurs tels que la crise financière mondiale, une crise qui a

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[ 1er mai 2011 eu de graves répercussions sur leurs économies.

MAEP le 29 janvier 2011 à AddisAbeba.

La vulnérabilité de l’environnement : bien qu’ils contribuent le moins aux changements climatique, les PMA sont parmi les pays les plus affectés par ces phénomènes. Comparé aux populations d’autres pays, les mauvaises conditions de logement, la dépendance excessive vis-à-vis des ressources naturelles et le manque de capacité d’adaptation rendent les populations des PMA plus vulnérables au changement climatique. En plus, un grand nombre de PMA sont de petites îles dont la survie est menacée par la montée du niveau de la mer.

L’actuel Vice-président mondial de TI, par ailleurs Président du Conseil économique, social et culturel de l'Union africaine (ECOSOCC-UA), était accompagné à Freetown par Dr. Moïse Nembot et Mr. Dalmar Jama, respectivement Directeur général adjoint du Secrétariat continental du MAEP et Analyste de recherches, etc.

RETRO-ACTUALITE Gouvernance : Mission de suivi à Freetown pour préparer l’évaluation de la Sierra Leone Une délégation du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) a séjourné en Sierra Leone du 12 au 15 avril 2011 dans le cadre d’une mission de suivi. Celle-ci était dirigée par Maître Akere Muna, membre du Panel des éminentes personnalités du MAEP. Panel désigné en mars dernier pour conduire l’évaluation de ce pays d’Afrique de l’ouest dans les domaines suivants : Démocratie et Gouvernance politique, Gouvernance et Gestion économique, Développement socio-économique et Gouvernance d’entreprise.

A Freetown, la capitale, Maître Akere Muna a intégré plusieurs personnalités parmi lesquels le président sierra léonais, Son Excellence Dr. Ernest Bai Koroma. Parmi eux, on compte les responsables locaux en charge du MAEP et notamment Alhaji Alpha Kanu, ministre des Affaires politiques et publiques (par ailleurs Point Focal national du MAEP), le Dr. Osman Gbla, Président de la Commission nationale de Gouvernance (CNG), structure officiellement inaugurée le 15 septembre 2008 par le chef de l’Etat sierra léonais. Maître Akere Muna aura également une séance de travail avec Dr. Osman Gbla, universitaire chevronné et Président de la Commission nationale de Gouvernance (CNG), structure officiellement inaugurée le 15 septembre 2008 par le Chef de l’Etat sierra léonais. Ces différents échanges ont permis de préparer la mission d’évaluation envisagée courant mai en Sierra Leone. Maître Akere Muna, qui est fondateur et ancien président de la section camerounaise de l’ONG Transparency International (TI), était en charge de l’évaluation de l’Ethiopie, dont le Rapport a été présenté et discuté e lors du 14 Forum des Chefs d’Etat et de Gouvernement du

La Sierra Leone est membre du MAEP depuis 2004. La décision d’y envoyer une mission avait été prise le 15 mars 2011 lors de la e 48 Réunion du Panel des éminentes personnalités du MAEP tenue à Johannesburg, en Afrique du Sud.

HUMANITAIRE & DROIT INTERNATIONAL Le Commissaire Bience Gawanas de l'UA reçoit une reconnaissance internationale Gawanas AUC commissaire aux affaires sociales avocat Bience Gawanas a été honoré comme l'un des meilleurs du monde 100 personnes les plus inspirantes prestations pour les femmes et les filles, en particulier pour son travail dans la mobilisation de l'Afrique pour soutenir la santé des femmes et l'égalité.

L'honneur a été décerné par Women Deliver, une organisation américaine qui travaille au niveau

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[ 1er mai 2011 mondial pour susciter un engagement politique et financier pour l'accomplissement des OMD 5, à savoir réduire la mortalité maternelle et assurer l'accès universel à la santé génésique. La Commissaire Gawanas a été sélectionnée parmi des centaines de noms, pour rejoindre la liste très convoitée des 100, qui comprend également Ngozi Okonjo-Iweala, le Nigeria et le directeur général de la Banque mondiale; Wangari Maathai, du Kenya, fondateur de la Green Belt Movement, bénéficiaire du Prix Nobel de la paix; Graça Machel, membre fondateur du Mozambique des Sages, le Président de la Fondation pour le développement communautaire au Mozambique, ancien ministre de l'Education et la Culture du Mozambique; Michelle Bachelet du Chili, directeur exécutif de la femme des Nations Unies, docteur, ancienne Présidente du Chili, Ban ki Moon Secrétaire Général des Nations Unies et Hilary Clinton, secrétaire d'Etat américaine. En tant que commissaire des affaires sociales, l'avocat Gawanas a travaillé à promouvoir, harmoniser et coordonner les politiques régionales et continentales et des programmes relatifs au développement social. Son ministère a élaboré des instruments politiques, projets et programmes de développement social, y compris le Cadre de la politique sociale, le Plan d'action de Maputo sur la santé sexuelle et génésique et des droits, la Déclaration sur l'accès universel et de la position africaine commune présentée au niveau des Nations Unies Réunion de haut sur l'accès universel. Elle a également été chargé de surveiller les progrès de leur mise

en œuvre par les États membres et les rapports à l'Assemblée des Chefs d'Etat. Autres activités de pionnier comprennent la nouvelle campagne d'éradication du paludisme sur la campagne de l'UA sur les initiatives traite des êtres humains (AU.Commit) et la Campagne sur la Renaissance culturelle africaine, le lancement du Prix de l'UA des Champions enfants, et la Campagne sur la réduction accélérée de la maternelle La mortalité en Afrique (CARMMA), qui a recentré l'attention sur les femmes et leur santé. La Commissaire Gawanas a siégé à divers groupes de travail et comités internationaux, et est un membre de la Commission sur la transparence et l'information de l'OMS, l'ONUSIDA et le Global Comité directeur sur l'accès universel. Le commissaire a également été médiatrice dans la fonction publique de son pays, la Namibie. Elle est une militante des droits des femmes de longue date. Son implication dans le soutien aux personnes handicapées a fait d’elle présidente d'honneur de la Fédération nationale des personnes handicapées en Namibie. En tant que réformateur du droit, Bience Gawanas a joué un rôle dans l'élaboration et la promulgation de lois pour garantir l'égalité des sexes, tels que (loi

sur l'égalité, qui a accordé un statut égal aux femmes mariées), et d'autres qui offrent une protection aux victimes de viol, les femmes et les enfants maltraités, tels que la lutte contre la loi sur le viol. Que signifie ce prix à l'Union africaine?

Bience Gawanas: Je ne suis qu'une exploitation individuelle au sein d'une institution si je crois que l'attribution crée la visibilité de l'UA. Les personnes extérieures à l'organisation verront que l'UA favorise le développement social, et qu'il ne se concentre pas seulement sur la paix et la sécurité. Il s'agit d'une reconnaissance de l'ordre du jour de l'UA en matière de développement social Qu'est-ce qui vous motive pour promouvoir l'agenda social ? Tout d'abord, de grandir sous l'apartheid en Namibie, j'ai vu beaucoup de ce qui se passe quand il y a la division raciale et ethnique. Mon frère a été assassiné et j'ai eu à siéger dans un tribunal de droit où tout le monde était blanc. J'ai donc décidé, en 1976, que pour apporter la justice sociale, j'ai dû devenir avocat. J'ai été un combattant de la lutte de libération de la Namibie pour l'indépendance. Un autre facteur est que j'ai grandi dans une famille de 11 et mes parents n'ont jamais discrimination contre l'un de leurs enfants. J'étais le premier enfant de ma famille à aller à l'université. J'ai toujours cru que les femmes n'ont pas besoin d'être inférieure ou subordonnées aux hommes. Donc, mon éducation, ma famille, la société dans laquelle j'ai grandi, et mon rôle dans la lutte

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[ 1er mai 2011 pour la libération aidé à me motiver. Entretien : Qui vous inspire ? BG: Je suis inspiré par des gens qui sont des principes, qui s'efforcent d'obtenir des résultats, et qui construisent quelque chose de grand à partir de petites idées Avez-vous reçu d'autres prix? J'ai aussi été en nomination pour le Secrétaire d'État des ÉtatsUnis 2007 Premier Prix annuel international du courage féminin. Vous êtes un modèle pour de nombreux jeunes. Qu'est-ce que tu as à leur dire? J'ai été sur le plan une fois et une hôtesse de l'air jeunes sont venus vers moi et dit: "Je voulais simplement vous dire combien je vous ai admiré depuis le jour où vous avez été nommé médiatrice". Je me suis senti obligé de lui dire, ce que j'ai fait, que les personnes qui réalisent des choses ne sont pas des étrangers. «J'ai été là où vous êtes aujourd'hui, et vous pouvez devenir un grand dans votre propre droit»

SANTE Les ministres de la santé devront formuler une réponse précise aux changements climatiques afin de protéger la santé humaine

Windhoek, de la Namibie le 20 avril 2011

Les deux jours de réunion ministérielle de la 5ème session de la Conférence de l'UA des Ministres de la Santé (CAMH5) a eu lieu à Windhoek en Namibie sous le thème : " L'impact du changement climatique sur la santé et le développement en Afrique». Un espoir est formulé, celui d’une réponse précise aux changements climatiques et afin de protéger la santé humaine. Afin de s'assurer que l’ensemble des thèmes soit placé au centre du débat sur le climat. La Conférence ministérielle s’est tenue suite à la réunion des experts qui s'est déroulée du 17 au 19 avril dernier. Le rapport de la réunion des experts sera analysé lors de la réunion ministérielle et le rapport final ministériel sera présenté au sommet de l'Union africaine en Juillet et pour permettre la mise en application de ses décisions. La réunion souligne avec préoccupation que l'Afrique subit déjà les effets du changement climatique. Ils sont susceptibles d'être plus sévères que prévu. Les ministres craignent aussi la fréquence accrues des phénomènes climatiques extrêmes. Dans ces conditions, les pays africains seraient très vulnérables à l'augmentation de la prévalence et la mortalité par maladies infectieuses avec pour conséquences : la baisse de la productivité économique, l'augmentation des coûts médicaux ( la pressurisation des systèmes de soins de santé étant déjà fragile). Il est donc essentiel de formuler une réponse précise aux changements climatiques et afin de protéger la santé humaine et de s'assurer qu'il est placé au centre du débat sur le climat.

Au cours des deux prochains jours, la réunion des ministres devrait examiner les rapports et recommandations touchant les programmes de critique et les interventions menées par la Commission de l'UA dans la mise en œuvre des recommandations adoptées par les ministres de la Santé et par l'Assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement. Parmi les questions à examiner : la mise à jour sur la mise en œuvre des décisions de la 4e Conférence des ministres africains de la Santé (CAMH4); l'examen quinquennal de la mise en œuvre de l'Appel d'Abuja de 2006 pour une action accélérée en vue de l'accès universel au VIH / sida, tuberculose et le paludisme services d'ici 2010, l'Afrique Stratégie pour la santé (2007-2015) et Financement de la santé; Décennie de la médecine traditionnelle africaine (20012010); santé maternelle et infantile et éradication de la poliomyélite. La réunion permettra également d'entendre des exposés sur les rapports statutaires à savoir la fabrication de produits pharmaceutiques : Plan pour l'Afrique (PMPA) Plan d'affaires et e-santé et télémédecine harmonisation. M. Nahas Angula, Premier Ministre de la République de Namibie a prononcé le discours liminaire lors de la cérémonie officielle d'ouverture de la réunion ministérielle. Il a souligné les défis auxquels son pays est confronté en raison du changement climatique : "Les inondations actuelles dans le nord et nord-est de la Namibie risquent d'entraver les systèmes de santé et les services de livraisons. Les cliniques sont inaccessibles, les services mobiles d'extension ne peuvent être menés. Beaucoup de personnes sont déplacées et doivent être logés dans des camps de fortune dans lesquels les soins de santé sont primaires : les services de vaccination sont interrompu et la qualité de l'eau est fortement compromise ".

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Le Premier ministre a également noté que les travaux d'élimination du paludisme sont de plus en plus pressants. Il a ajouté que, dans l'atténuation, son gouvernement va signer un accord sur la collaboration transfrontalière avec l'Angola la semaine prochaine afin de combattre le paludisme. Enfin, le Premier ministre a exhorté les ministres à veiller à ce que les systèmes de santé en Afrique soient fondés sur une approche globale des soins de santé primaires qui soutient et renforce les capacités des communautés à mieux gérer leur santé et ainsi améliorer le développement socioéconomique. Il a fait observé qu ' « aucune nation ne peut relever les défis posés par les changements climatiques seul " et a appelé à une volonté collective de relever ce défi mondial. Le changement climatique a un impact direct sur les cinq aspects de l'être humain à l'environnement des écosystèmes : la sécurité de l'eau, les changements climatiques et extrêmes, qualité de l'air et des océans et des côtes que dans les répercute à son tour sur les autres facteurs environnementaux. Dans son allocution d'ouverture, le Commissaire de l'UA pour les Affaires sociales avocat Bience Gawanas a souligné certains des effets du changement climatique sur la santé :

«Plus d'un tiers des maladies chez les enfants de moins de cinq ans sont causés par des expositions environnementales. Les causes de décès des enfants de moins de cinq ans sont les

infections respiratoires aiguës (de la pollution de l'air intérieur), les maladies diarrhéiques (principalement de l'eau, assainissement et d'hygiène), et le paludisme (de gestion de l'environnement inadéquat et la lutte antivectorielle). " Le commissaire a donc souligné la nécessité de formuler une réponse claire à l'évolution du climat. Ceci est important compte tenu du fait que l'Afrique (comme un continent) soit sous la pression des contraintes climatiques et donc très vulnérable à l'impact du changement climatique. Entre autres initiatives, l'avocat Gawanas a également signalé le travail de l'UA dans un autre domaine de la santé, à savoir la mortalité maternelle. "29 États membres de l'UA ont lancé la Campagne pour la réduction accélérée de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) et certains d'entre eux ont développé des feuilles de route pour la réduction de la mortalité néonatale, maternelle et infantile". En effet, en vue de l'adoption d'une approche holistique, la conférence devrait adopter officiellement le changement de nom de CARMMA d'inclure les nouveaux nés de la santé et de l'enfant. À la fin de leur réunion de deux jours, les ministres devraient adopter la «Déclaration de Windhoek sur l'impact du changement climatique sur la santé et le développement en Afrique, ainsi que la position commune de l'Afrique à la réunion de haut niveau de la session de l'Assemblée générale spéciale sur le sida qui se tiendra en juin de cette année. D'autres orateurs ont abordé la séance d'ouverture de la réunion ministérielle d'aujourd'hui comme le Dr Johan Musinguzi au nom des ONG partenaires, et le Dr

Michel Sidibe-directeur exécutif de l'ONUSIDA qui s'est également exprimé au nom des agences des Nations Unies. Le ministre namibien de la Santé et des Affaires sociales, Dr Richard Kamwi a été le Directeur de cérémonie pendant le scrutin et des remerciements ont été adressés par M. André Mama Fonda, ministre de la Santé publique du Cameroun. Les sessions statutaires de la Conférence de l'UA des Ministres de la Santé sont convoquées tous les deux ans.

OHADA/ CLUB MARRAKECH

Appréciations en Droits OHADA et marocain Du 21 au 24 avril 2011, le club OHADA Marrakech a organisé en collaboration avec le Master droit des Affaires de la faculté de Droit de Marrakech et la CESAM section Marrakec la 2eme édition des journées OHADA au Maroc sous le thème « le cadre juridique de l'investissement en Afrique : Appréciations en Droits OHADA et marocain ».

Pour cette édition, nous avions à cœur de franchir une nouvelle étape dans la promotion et la vulgarisation du Droit communautaire au niveau de Marrakech et du Maroc en général, pays qui n'est certes pas membre de l'OHADA mais qui n'en demeure pas moins un partenaire économique et commercial privilégié des pays de l'espace OHADA.

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Cette deuxième édition était placée sous le sceau de l'innovation comme en témoigne l'articulation du programme dont l'ensemble des activités prévues ont été réalisées : un séminaire de formation en Droit OHADA (1), une journée socioculturelle (2) et une journée sportive (3). Nous comptons partager avec vous les temps forts et les principaux enseignements de cette deuxième édition des journées OHADA au Maroc. A cet effet, nous publierons progressivement un compte rendu circonstancié et détaillé de chacune des activités organisées en marge de l'édition selon l'ordre susmentionnée. Ces activités ont connu un succès retentissant tant sur le plan de l'organisation que sur la qualité intrinsèque des interventions et du spectacle offert. La réussite de cette manifestation est à mettre à l'actif du comité d'organisation qui a porté ce projet à terme. Nous nous félicitons de notre collaboration fructueuse avec les membres de la CESAM de Marrakech et saisissons cette occasion pour leur formuler nos vifs remerciements. Ces remerciements sont aussi adressés à tous les intervenants, les participants et les responsables des différentes communautés qui ont répondu présents à notre invitation. Dans le même élan, nous exprimons toute notre gratitude à l'endroit de nos différents partenaires pour l'appui multiforme qu'ils nous ont apporté en vue de la réalisation de ce projet : il s'agit respectivement de MANAGEM Gabon, de l'Association pour l'Unification du Droit en Afrique (UNIDA), de l'Institut du Droit d'expression

française (IDEF), de l'Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature (ERSUMA), de l'Agence marocaine de coopération Internationale (AMCI), de la Royal Air Maroc (RAM), de la faculté de Droit de Marrakech, de la Faculté des sciences de Semlalia (FSSMMarrakech), de l'école des mines de Marrakech, de l'Institut Supérieur du Génie Appliqué (IGA Marrakech), Hit Radio.

Comité directeur des afro-arabe Plan d'action conjoint sur le développement agricole et la sécurité alimentaire 1 mai 2011, Khartoum organisait conjointement avec le Ministère de l'Economie rurale et de l’Agriculture de la Commission de l'Union africaine (CUA) et l'Organisation arabe de développement agricole (OADA), la session inaugurale du Comité de pilotage. Le plan d'action conjoint (JAP) sur le développement agricole et la sécurité alimentaire a eu lieu au quartier général de l'OADA, à Khartoum, Soudan 30 avril au 1 mai 2011. La session s'est tenue dans le cadre de la création d'une unité de facilitation pour mettre en œuvre efficacement JAP. La réunion a été suivie par Mme Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l'UA pour l'économie rurale et l'agriculture, M. Tariq alZaidjail, Directeur général de l'OADA, M. Ahmed Salaheddin Noah, ambassadeur de la Ligue des États arabes (LEA) à l'UA et le Dr Kamal Mahmoud, représentant du Directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA).

économique sur le continent : « Aujourd'hui, nous en sommes au carrefour de l'émancipation politique et économique de notre peuple. L'inauguration du comité de pilotage comme un moyen vers une fin est très encourageant ». Tout en indiquant l'importance de l'agriculture en Afrique, elle a souligné : « 80% de la population active est agricole. Il est logique que le développement agricole mérite à juste titre toute l'attention qu'il reçoit en tant que moteur de la révolution industrielle et la croissance économique ». Aborder la fréquence accrue des catastrophes naturelles, y compris celles qui sont motivées par le changement climatique, le commissaire Tumusiime s’exprime: « L'Afrique doit transiter de la gestion de crise pour la gestion des risques". M. AL-Zaidjail a noté avec satisfaction le dynamisme élevé stimulé par la nouvelle stratégie du comité Afrique-arabe. Il a réaffirmé l'engagement de l'OADA à travailler ensemble et afin de mettre en œuvre les décisions des dirigeants politiques des deux régions dans la promotion des objectifs de la JAP. Parmi d'autres questions, la réunion a statué sur la conceptualisation et le streaming JAP dans le cadre du Programme global de l'agriculture africaine (PDDAA) et la stratégie arabe de développement agricole durable (ASSAD). Les Etats membres s'engagent à préparer et soumettre des projets concrets de sources de financement et les membres du comité de pilotage à relier les institutions de la LEA et l'UA pour un soutien mutuel dans l'orientation de leurs Etats membres respectifs.

Au cours de la session inaugurale, Mme Tumusiime a reconnu le leadership politique de l'Union africaine et des Etats arabes ; Est placé une grande importance sur les questions de la sécurité alimentaire de l'agriculture et du développement rural sur le développement

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[ 1er mai 2011

CULTURE / Les PLUMES D’OR du Cinéma Français La cérémonie annuelle des "Plumes d'Or" du Cinéma français organisée conjointement par l'Association de la Presse Etrangère (APE) et l'Union des Journalistes de Cinéma a eu lieu le 6 avril 2011à l'Auditorium du Grand Palais à Paris en présence des personnalités du monde du cinéma et des médias.

Le Prix de la Mémoire du Cinéma a été attribué à Daniel Costelle et à Isabelle Clarke (créateurs notamment de la série '"Apocalypse") pour l'ensemble de leur œuvre documentaire. Ce prix est décerné aux cinéastes ayant apporté une contribution majeure à l'Histoire du Cinéma et à l'introduction de l'Histoire et de l'actualité dans le cinéma

documentaire fiction.

et

de

Un hommage émouvant a été rendu au grand cinéaste Richard Leacock, fondateur du Cinéma Direct, lauréat du Prix de la Mémoire 2009, décédé à Paris. Les cinéastes Valérie Lalonde et Perle Möhl ont présenté en avant première ses "Mémoires interactifs" en train de réalisation. L’UJC a décidé pour la sixième fois d’attribuer des prix annuels destinés à mettre en valeur les métiers du journalisme cinématographique Ont été attribués : • le Prix de l’UJC 2011, pour l’ensemble de son œuvre, à Jacques Siclier, auteur de nombreux ouvrages, et notamment ancien critique au "Monde" et à "Télérama" • le Prix de l’UJC de la jeune critique 2011 à Christophe Chabert, critique au "Petit Bulletin" à Lyon

Laure Adler, pour ses nombreux entretiens fleuve de qualité sur le cinéma à la radio. • La Plume d’Or 2011 du meilleur journaliste de cinéma de la Presse étrangère en France a été décernée pour la sixième fois conjointement par l’UJC et l’Association de la Presse Etrangère à Aldo Tassone, pour sa couverture pluri décennale du cinéma français dans la presse italienne, et son activité corollaire à la direction du Festival de Cinéma Français de Florence. La cérémonie a été présentée par Gideon Kouts, Président d'honneur de l'APE et Vice-président de l'UJC, et Jean Roy, Président de l'UJC, Président de la Fédération Internationale de la Critique Cinématographique (FIPRESCI).

• le Prix de l’UJC de la meilleure biographie ou du meilleur entretien 2011 concernant une personnalité du cinéma, à 37


[ 1er mai 2011 1 page b-Parution PDF I magazine article avec photo 2 pages c-Parution PDF I magazine article avec photo 3 pages Offre 3 : Diffusion vidéo, en ligne Le concept imagazine c'est :

a-13 minutes b-26 minutes c-52 minutes

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En plus bannière pub La Une du PDF : quadri, format 21- 29.7 Directeur de Publication: Nicolas A. Rédacteurs en chef délégués : O. DIAGOLA, Marie Cornet-Ashby / Rédaction : N chaise, G Mephta, N Ndong, S Abba, M. C Ashby . Expert : Jean Paul SAMNICK / RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 Dépôt légal à parution

Contact régie : Tel : 0033 624 654 559 africafocuscorporation@ym ail.com

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