IMAGAZINE SEPTEMBRE 2011 EN LIGNE

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Appel de TONY YAYI BONI, PRESIDENT BENINOIS «Promouvoir l’intégration régionale et continentale en Afrique» POLITIQUE

Malabo/Sippopo, Cité de l’UA 17ème Sommet de l’Union Africaine Déjeuner offert par les responsables du Plan d’Action pour l’Afrique, de L’UA/NEPAD 2010‐2015.

Attablé aux côtés des Présidents Jacob ZUMA, Jean Ping, le directeur de l‟Agence de l‟Intégration du NEPAD, Programme d‟interconnexion des infrastructures. Tony Yayi BONI, le Président béninois a plaidé pour une Afrique prospère et unie : « A toutes les instances internationales, où l‟on tient compte du poids économique, où l‟on tient compte du degré d‟émergence. Nous tous, sommes convaincus (posant la main sur le dos de Jacob ZUMA) que nous déléguons la grande Afrique du Sud pour représenter valablement notre cher continent. L‟intégration du NEPAD dans le programme de la Commission de l‟Union Africaine. Le continent africain est le plus vierge et le NEPAD est une réalité incontournable. Nous sommes tous attachés à cette mission qui fixe nos ambitions en termes de démocratie, de stabilité, de gouvernance et la meilleure possible, aussi en termes de prospérité. Nous voulons être ensemble pour pouvoir communiquer dans tous les domaines possibles. Notre continent, pour se parler, échanger et entreprendre a ouvert son ciel, ses routes, son réseau ferroviaire, ses infrastructures portuaires et aéroportuaires à tous. Aux investisseurs nationaux et internationaux. C‟est pourquoi M le Président, je voudrais que vous soyez notre porte-parole. Nous vous félicitons, au nom du Président Zuma, au nom de mes chers collègues absents à ce déjeuner. Nous vous encourageons et seront toujours à vos côtés. Il faut se nourrir de foi et d‟espérance. Dans les prochaines années, tout se décidera en Afrique. Tous les continents sont aujourd‟hui couchés, et le continent africain est vierge et a d‟énormes potentialités auxquels ont peut s‟attendre lorsque l‟on aspire à la prospérité, à la richesse et au bonheur. Le continent est ouvert à tous. Mais pour se faire, nous avons besoin de régler la question de l‟énergie, de l‟électricité avec de grands projets. Nous devons aller vers l‟énergie renouvelable, l‟éolienne, l‟énergie solaire et même nucléaire civile et non militaire.

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Nous parlons aussi de la biomasse et d‟autres formes d‟énergies renouvelables. Le continent africain est décidé à aller dans cette direction là. Sans énergie, il ne peut y avoir de développement, et s‟il n‟y a pas de développement, il n‟y aura pas de stabilité dans nos pays. C‟est pourquoi nous courrons derrière une croissance forte. Nous tournons autour de 5% en 20112012, et les prochaines années seront celles d‟espoir et d‟espérance. Beaucoup de pays iront vers des croissances à deux chiffres parce qu‟il y a la volonté politique au niveau de tous les chefs d‟Etats. Nous sommes décidés à aller dans cette direction. On ne peut pas parler de croissance sans les routes, on ne peut pas parler de croissance sans l‟eau, pas de croissance sans infrastructures. Mais comment financer cela ? Nous croyons au partenariat public-privé. Nos gouvernements ont pris la décision d‟introduire la meilleure gouvernance possible pour dégager l‟épargne publique. Mais l‟Etat est responsable de ses fonctions régaliennes c‟est-à-dire assurer la sécurité des citoyens pour qu‟ils puissent aller et venir, être en sécurité, créer de la richesse. Il y a un gap important aujourd‟hui entre la création de la richesse et la population. Nous comptons combler ce gap par un accroissement du rythme de création de richesse qui doit être supérieur au poids démographique, donc il faut travailler. Mes chers amis, C‟est une nouvelle Afrique qui renaît. Nous avons dépassé la faille du printemps. Aujourd‟hui, nous parlons du printemps arabe, nous sommes au-delà nous autres. Le continent africain s‟est déjà engager depuis longtemps. Il y a la sécurité, un processus d‟assainissement de l‟environnement des affaires, il y a une véritable volonté pour que l‟Afrique parle d‟une seule voix. Nous félicitons nos chers Présidents, le Président de la Commission de l‟Union Africaine, le Président de l‟Union Africaine, qui se débattent pour que nous puissions convaincre. Et chaque fois qu‟on les écoute, nous sommes rassurés et bien représentés. Nos travaux au côté du G8, du G20 ont été très positifs. Nous voulons en plus de ce que nous avons obtenu dans le cadre du partenariat, aller plus loin pour que les vraies questions soient réglées. Celle de la dette, celle des échanges internationaux.

[ 5 septembre 2011 climatiques. Ceci nous renvoie à la question agricole. Nous travaillons tous pour la renaissance agricole dans nos pays. Il ne peut jamais avoir d‟autosuffisance alimentaire, l‟emploi de nos jeunes, la redistribution des revenus pour le monde rurale si nous négligeons cette question de l‟agriculture. Nous sommes condamnés à nous adapter aux effets des changements climatiques, nous sommes décidés et nous avons tous aujourd‟hui (le continent) de grandes superficies : des milliers d‟hectares de terre cultivable. Mais parmi ces terres cultivables, seule une petite portion l‟est. Nous avons de l‟espoir et voulons réaménager nos vallées, nous voulons introduire des réformes foncières, valoriser nos vallées, réhabiliter des pistes rurales, introduire de bonnes mécanisations de l‟agriculture, faciliter l‟accès aux intrants, aux engrais, aux semences, pour produire et naturellement créer des grands marchés, unifier le marché africain qui sera le plus solvable. Voilà mers chers amis, merci pour cette occasion que vous nous offrez pour traduire ce que nous avons dans nos cœurs. Nous attendons un partenariat publicprivé pour que notre continent puisse aller de l‟avant. Merci beaucoup. » Les projets de la Commission s’articulent autour de trois axes : -Les grands travaux d‟infrastructures de transport. -Le projet concerne « un programme de première génération d‟un nombre limité de 10 à 15 projets majeurs et intégrateurs d‟infrastructures de transport et d‟énergie, la mise en œuvre de son plan stratégique 2009-2012 ». -L‟Afrique-hydroélectrique 2020 Initiative qui a pour objectif « d‟expliquer et de développer le potentiel hydroélectrique des grands bassins fluviaux de l‟Afrique par la réalisation de grands barrages hydroélectriques et des réseaux d‟interconnexion entre 2010 et 2020, en vue d‟assurer l‟accès des populations africaines à une énergie électrique fiable et abordable, et même l‟exporter vers d‟autres régions du monde ». L‟architecture institutionnelle et le développement des infrastructures : « Bâtir une architecture institutionnelle africaine permettant de structurer d‟une part, les relations organisationnelles, fonctionnelles et opérationnelles des différents acteurs panafricains et d‟autre part, le dialogue avec les partenaires au développement ».

Nos discussions auprès de l‟OMC, des problèmes liés aux changements

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places des préoccupations de la société »

B To B Pages 18-25 AREAD Frédéric REY & Samuel Toupet

-Robert Pétron Messe

Humanitaire & Solidarité Pages 26-27 -Marche Mondiale des femmes congolaises contre les viols en RDC

Finance Innovation Kristell Le Nadan « Une Afrique ; une seule voix contre la famine » Jean Ping, Président de la Commission de l’Union Africaine.

Média / Cross Vidéo Days Bruno Smadja et Pervenche Beurier BUSINESS - CORPORATE Bastien GAVE

ECONOMIE Pages 11-21 Interview du M Feliciano MVO OLUY, Directeur des Ressources Humaines de SOGUIBE, BATA Accord entre la Banque Africaine de Développement et WWF pour l’environnement en Afrique Croissance Mondiale des énergies renouvelables

RESEAUTAGE Wine and Business Club Alain Marty

POLITIQUE Pages 4-10 ; 37-39 ème MALABO-Sippopo : 17 Sommet de l’Union Africaine

Promouvoir l’intégration régionale et continentale. Appel du Président Tony Yayi BONI

-Observatoire International des violences sexuelles dans les conflits armés

-Interview Brigitte Mbui Bilonda Culture et Société

Pages 33-34

Les Moustaches du chat de Sayouba TRAORE

Migration Moment Plan d’action du NEPAD Investissements verts en Afrique dans le secteur de l’eau Vulnérabilité des ressou rces en eau en Afrique Impact de l’exploitation pétrolière en pays ONI Dossier / EVIAN Global Conference

Association & Solidarité Grand Orient de France Pages 33-35 Guy Arcizet réélu Grand Maître Interview Exclusive « Le rôle de la FrancMaçonnerie en Afrique devrait être celui dans l‟universalité maçonnique c'est-à-dire la nécessité de mettre l‟homme aux

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COMMUNIQUE DE PRESSE Page 40 Le Prix Orange de l‟Entrepreneur Social en Afrique rejoint les prestigieux

-Palais de l’Elysée. Conférence des donateurs pour la Libye nouvelle.

AfricaCom Awards

Présence de l’Afrique 1 Roi, 6 Présidents africains

2 Ministres des Affaires étrangères, 2 Secrétaires d’Etats Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine -Fête Nationale du Gabon Discours du Président Ali Bongo ONDIMBA -Les Objectifs du Millénaire Interviews : Youssouf OUEDRAOGO, Conseiller spécial du Président de la BAD

Directeur de publication : Nicolas ABENA Rédactrice en chef déléguée : Marie CORNET-ASHBY Rédacteur en chef Technique : Oussouf DIAGOLA Rédaction générale : N chaise, N Ndong, S Abba, M. CornetAshby . Jean Paul SAMNICK Collaboration Externe Marie INYONGO Cameroun Anani Rabier BINJI RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 Dépôt légal à parution

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[ 5 septembre 2011 Editorial “Une Afrique, une seule voix contre la famine” Une fois de plus, une situation humanitaire

conséquent, il est crucial d‟accroître nos ressources régionales dans le cadre de cette bataille, afin de sauver les vies et les moyens de subsistance de millions de nos frères et sœurs africains vivant dans la Corne de l‟Afrique.

la recherche de solutions aux problèmes liés à la sécheresse dans nos régions affectées. C‟est dans ce contexte que la Conférence d‟annonce de contributions en faveur de la Corne de l‟Afrique est organisée afin de recueillir les contributions des pays membres de l‟UA, des institutions régionales et aussi du secteur privé. L‟objectif principal de cette réunion de haut niveau est d‟attirer l‟attention des dirigeants africains et de toute la communauté internationale sur la sécheresse qui prévaut dans la Corne de l‟Afrique, afin de les inviter à apporter directement leur appui financier ou en nature à la région en général, et plus particulièrement à la Somalie. Un appui marqué et soutenu de cette nature, de la part des dirigeants africains, dans le cadre d‟un forum aux allures d‟un sommet, constituera à n‟en pas douter une expression importante et durable de solidarité avec les populations affectées. D‟autres partenaires de taille pour l‟Afrique, notamment la Ligue des États arabes, l‟Organisation de la Coopération Islamique (OCI), le Brésil, la Russie, l‟Inde, la Chine, les Etats-Unis et l‟Union européenne, seront également invités à annoncer leurs contributions.

tragique dans la Corne de l‟Afrique attire l‟attention du monde entier. Des régions entières, et plus particulièrement la Somalie, sont affectées par une sécheresse grave qui y sévit depuis de nombreux mois et qui a conduit une pénurie sévère en denrées alimentaires. Dans deux régions de la Somalie, le mot terriblement redouté, «famine», est maintenant officiellement utilisé. Un nombre impressionnant estimé à plus de 12,5 millions de personnes (dont 3,3 millions, exclusivement en Somalie) ont actuellement besoin d‟une aide humanitaire d‟urgence. Cette situation dramatique est susceptible de s'aggraver à cause de l'impact négatif de la sécheresse qui va s‟étendre aux jours et aux mois à venir. Des autorités régionales de plusieurs pays travaillent en étroite collaboration avec des Organisations non gouvernementales (ONG) et des agences spécialisées des Nations Unies à l‟effet de régler la situation pour quelque temps. Cependant, malgré ces efforts louables, les conséquences néfastes du changement climatique à travers la région, conjuguées aux conflits qui perdurent dans certaines zones, ont eu pour conséquence une détérioration sévère de la situation humanitaire. L‟Union Africaine (UA) est à l‟avant-garde des activités visant à résoudre la crise en collaboration avec des organisations internationales et d‟autres partenaires bilatéraux. Toutefois, nous sommes les premiers à reconnaître que tous les efforts que nous avons déployés à ce jour, bien qu‟étant importants, ne sont pas suffisants. Par

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Sous ce rapport, l‟UA a organisé une Conférence d‟annonce de contributions en faveur de la Corne de l‟Afrique à Addis Abeba, le 25 août 2011, afin d‟accroître les ressources et d‟attirer l‟attention de ses Etats membres ainsi que celle de la Communauté internationale dans son ensemble, afin d‟alléger le sort des populations affectées dans cette région. Il est devenu urgent de combler le déficit de financement (d‟environ 1,4 milliards de dollars US) constaté au niveau des ressources nécessaires au règlement de la situation humanitaire préoccupante découlant de la sécheresse extrême et persistante dans la Corne de l‟Afrique. Les efforts de collecte de fonds poursuivis actuellement au plan international, sont orientés vers la réduction de l‟écart de financement, essentiellement à travers les contributions issues des sources traditionnelles de financement. Bien que l‟appui de ces partenaires soit nécessaire et fort louable, il y a également une impérieuse nécessité de voir notre participation, en tant qu‟Africains, à ces contributions dans les limites de nos moyens, à partir de nos ressources financières propres, afin de régler les problèmes liés aux crises humanitaires, alimentaire et nutritionnelle découlant de la sécheresse qui sévit dans la Corne de l‟Afrique.

Enfin, cette conférence aura pour objectif d‟amener les dirigeants africains et toute la communauté internationale à percevoir davantage la nécessité de concentrer les efforts sur la conceptualisation par l‟UA d‟une stratégie à moyen et long termes d‟atténuation des crises. Cela permettra de renforcer les mécanismes de survie au plan national, tout en augmentant l‟efficacité de nos nouveaux mécanismes régionaux africains de renforcement des capacités de réduction des risques et des catastrophes. Les fonds collectés par l‟UA seront utilisés pour la réduction du déficit des financements d‟urgence à travers les partenaires opérationnels tels que le HCR et le PAM, tandis que le programme à plus long terme d‟atténuation au plan régional sera mené par la FAO et le PAM. Le temps presse. Des vies humaines sont en jeu. Par conséquent, nous espérons vivement et sincèrement que nos homologues dirigeants gouvernementaux et du secteur privé vont répondre à l‟appel de l‟UA en faisant montre d‟un appui marqué et soutenu envers la Somalie et les autres pays affectés dans la région, en contribuant dans les limites de leurs capacités aux efforts de réduction du déficit de financements destinés à la crise dans la Corne de l‟Afrique. Dr Jean Ping, Président de la Commission de l’Union africaine

Comme le dit l‟adage, «L’union fait la force». Unis, nous serons solides comme l‟airain ; divisés, nous ne serons qu‟un édifice fragile sur du sable mouvant. Par conséquent, les pays africains, pris collectivement, à travers notre organisation continentale, doivent maintenant faire montre d‟une plus grande pro-activité dans

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17ème SOMMET de l’Union Africaine M Youssouf OUEDRAOGO, Conseiller spécial du Président de la Banque Africaine de Développement, Donald Kaberuka. Observateur averti du 17ème Sommet de Malabo, quels sont vos impressions sur les différents travaux du Sommet ? M Youssouf OUEDRAOGO : Un choix avisé du thème : « Accélération du rôle de la jeunesse dans le développement ». Plus de 60% de la population africaine à moins de 35 ans. Et, c‟est à ce niveau que se trouvent les enjeux ! Les formations données aux jeunes sont-elles les meilleures ? Les environnements économiques sont-ils adéquats pour créer de l‟emploi pour ces diplômés ? Ces nombreuses questions restent en suspens... La BAD approuve la façon dont les débats et le thème ont été menés et préparés. Cela a permis à tous de se prononcer (la jeunesse et les dirigeants africains) et de mettre en évidence les initiatives déployées par tous pour résoudre ces problèmes. Beaucoup d‟Etats ont mis en œuvre des mécanismes comme la création de fonds spéciaux pour soutenir l‟emploi des jeunes dans le monde urbain et aussi rural. Il faut considérer que la jeunesse est le fer de lance de tout pays et cela restera toujours une vérité. C‟est la raison pour laquelle il faut que les résolutions prises soient résolument mises en œuvre. La Banque Africaine de Développement, a lancé plusieurs initiatives pour soutenir les Etats selon les priorités dégagées. Nous avons concentré nos efforts ces dernières années pour soutenir l‟infrastructure. L‟Afrique est un continent qui a un fort potentiel. L‟énergie manque de façon drastique et nous avons développé des financements propres. Nous devons jouer un rôle catalyseur pour appeler d‟autres financements publics et privés afin de réaliser des infrastructures nouvelles : barrages hydroélectriques, interconnections électriques entre les Etats. Le soutien des pools régionaux comme en Afrique Australe, de l‟Ouest et de l‟Est est indispensable. Quand on a l‟énergie, on peut développer la production, les services. Il faut aussi travailler sur les Nouvelles Technologies de l‟information et la communication. Pour cela, il faut tirer des câbles qui permettent d‟avoir l‟internet haut débit, d‟où la

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nécessité de l‟infrastructure. Nous avons aussi lancé un objectif de connectivité « Connect Africa », pour qu‟il y ait à l‟avenir la fibre optique à disposition, ce qui permettra de développer une économie numérique avec l‟aide de ses nouvelles technologies. Vous dites que sont finis et l’application. développement Equatoriale ?

les discours politiques qu'il faut passer à Approuvez-vous le actuel de la Guinée

Oui, nous avons noté avec beaucoup de satisfaction que ce pays, à partir de ressources propres dont il dispose et depuis peu, s‟est doté d‟infrastructures de qualité avec un standard remarquable. Ce qui est très salutaire, à mon sens. L‟infrastructure se fait parce qu‟elle est à la base du développement d‟autres activités. Si vous avez besoin de créer une production de la transformation, il faut un certain nombre d‟infrastructures de base. Si

En 2006, le continent s‟est doté d‟une architecture qui permette (avec l‟AU et les communautés économiques sans négliger celles qui existent), de travailler chaque jour avec la Commission de l‟UA et avoir une clarification des rôles de chacune des des institutions. L‟UA devant chapoter cet ordre architectural de telle sorte que lorsqu‟on parle de corridors, de routes interétats, de fibre optique, d‟électricité, de télécommunication, de centres d‟enseignements d‟excellences, de recherche afin de réussir une véritable intégration et d'éviter que les efforts ne soient dispersés. Nous le savons et l‟accompagnons. 40% du budget va vers les projets intégrateurs. Nous avions, il y a 7 ans, dit qu‟il fallait que l‟Afrique travaille dans les infrastructures parce qu‟elles sont le socle incontournable pour asseoir un développement durable. A Kampala l‟année dernière, la BAD et L‟UA ont lancé le PIDA (Programme pour le développement des infrastructures en Afrique) qui a une durée de 30 ans. Il met l‟accent sur l‟énergie, les transports, le NTIC et l‟hydraulique. Il est indispensable et les chefs d‟Etats ont approuvé la nécessité d'un désenclavement de l‟Afrique du nord au sud et de l‟est à l‟ouest pour créer des économies d‟échelles.

vous n‟avez pas de routes, de ports, d‟aéroports, vous ne pouvez pas produire et écouler la production. Si vous n‟avez pas d‟usines, vous ne pouvez pas transformer les produits de base. L‟Afrique reste un continent générateur de produits de base. L‟un des grands défis auquel l‟Afrique reste confronté est le succès de l'accélération du processus de transformation de ces produits. Au moins une partie doit être transformée sur le continent sans négliger ce qui est fait. Nous ne pouvons pas continuer à être un marché de consommation... Il faut que l‟Afrique se mette à élaborer, à transformer, cela est précisément ce qui crée la valeur ajoutée. C‟est dans cette transformation que l‟on retrouve la chaîne de création d‟emplois, que ce soit à partir des toutes petites entreprises ou artisanales, l‟organisation du secteur informel. Je peux appeler cela : l‟étape d‟un nouveau réveil pour le continent.

Nous avons constaté d‟après nos études, que la crise alimentaire de 2008 était le fait du manque d‟infrastructures agricoles. En même temps que l‟on crée des corridors routiers inter-états, il est primordial de développer les pistes rurales, des silos. Et de travailler pour que la rentabilité soit augmentée à travers les mécanismes d‟engrais pour avoir une production compétitive. Il faut non seulement produire, mais aussi vendre. Le marché européen est protégé ? Le marché européen en tant que tel n‟est pas fermé. Il y a un accord qui permet de laisser entrer les produits d‟origine sur la base de normes techniques en ce qui concerne la sécurité alimentaire. Il y a des pays qui produisent de la banane, des fleurs, de la viande ou d'autres produits commercialisés en Europe. Depuis 1999, les USA ont lancé avec les pays africains un programme qui ouvre le marché d‟accès aux produits de consommation, l‟AGOA(African Growth and Opportunity Act) (Angola, Benin , BNLS Region, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroon , Cape Verde, CEMAC Region, Tchad, COMESA Region, Comores, Congo, Dem. Rep of Congo, Djibouti, ECOWAS Region, Ethiopia, Gabon, Gambia, Ghana, Guinea, Guinea, Bissau,

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[ 5 septembre 2011 Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritania, Mauritius, Mozambique, Namibia, Niger, Nigeria, Rwanda, SACU Region, SADC Region, Sao Tome, Senegal, Seychelles, Sierra Leone, South Africa, Swaziland, Tanzania, Togo, Uganda, Zambia ). Nous devons libérer les forces de production en Afrique pour qu‟il y ait une croissance inclusive. Vous avez été Ministre des Affaires étrangères du Burkina, on observe des phénomènes disparates d’une zone économique à une autre. Tout à fait Quand on est en Afrique de l’Ouest, on a l’impression qu’entre les textes politiques et l’applicabilité il y a une passerelle. La libre circulation des personnes et des biens est réelle. Pourquoi dans la zone CEMAC les textes ne sont pas appliqués ? Vous avez raison de souligner cela. C‟est vrai que l‟Afrique de l‟Ouest avait été considérée comme l‟une des premières régions à avoir œuvré dans la libre circulation des personnes et des biens, et le même le libre établissement. Cela a été un combat de longue durée. Les postes frontaliers superposés ont été mis en œuvre dans pas mal de pays, notamment l‟UEMOA, un passeport de la CEDAO. Il en est de même en Afrique Australe. L‟Afrique Centrale avait connu quelques retards, mais nous constatons qu‟elle a pris les choses en main. En janvier 2010, lors du dernier sommet de la Cemac à Bangui, un programme d‟activités prioritaires a été mis en œuvre avec un certain nombre de réformes indispensables et pour la construction des infrastructures. Initiative soutenue par la Banque. Le mois d‟avril dernier, nous avons adopté un nouveau programme stratégique pour l‟intégration régionale pour l‟Afrique Centrale sur la période 2011-2015. Avec une colonne vertébrale qui est de protéger le bassin du Congo qui est le fleuron de l‟Afrique. D’où le Sommet des trois bassins tropicaux du monde qui a eu lieu à Brazzaville à l’initiative du Président Denis Sassou Nguesso ! Oui, ce qui ouvre la voix pour le prochain sommet de Durban pour la Cop 16 qui va discuter des questions importantes. Les africains devraient se mobiliser à la fois pour défendre le bassin du Congo, mais aussi une initiative que nous avons lancé qui est la création d‟un Fond Vert africain. L‟Afrique est le continent le moins pollueur au monde. Mais n‟est pas à l‟abri de la pollution sur le plan mondial. Il faut trouver le moyen que le Fonds Mondial adopté à Cancun puisse avoir une fenêtre importante pour l‟Afrique. Le premier ministre éthiopien avait demandé que 40% des fonds soient versés au Fonds africain qui sera hébergé par la BAD. L‟Afrique ne doit pas s‟isoler du monde, mais faire connaître ses spécificités. Non pas en allant quémander, mais en exigeant une équité dans le traitement des problèmes, des dossiers.

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Mais comment peut-il y avoir équité quant on sait que 14 pays africains ont pour monnaie le cfa, ancienne monnaie coloniale qui dépend directement du trésor français dans le cadre du compte des opérations, ne faudrait-il pas qu’ils aient leurs monnaies ? Le problème se situe au niveau de la capacité de production, de la gouvernance, de l‟organisation nationale et régionale africaine à partir de potentiel fort dont dispose l‟Afrique. Vous parlez de gouvernance, depuis une trentaine d’années et les Sommets se font... Et c’est assez récurrent de voir dans les discours le problème de gouvernance revenir. Les mêmes résolutions reviennent, les mêmes discours. Avez-vous l’impression que ce 17ème sommet soit un tournant dans l’histoire de l’UA ? Je n‟aborde pas le problème dans ce sens. Mais dans la continuité des institutions. L‟Afrique a vécu avec l‟OUA dont le mandat essentiel était la libération du continent. Ce mandat a été exécuté. Les chefs d‟Etats se sont posés la question à savoir comment aller de l‟avant. Ils ont créé l‟AU avec un nouveau mandat pour aller vers une intégration. Il y a eu l’adoption du Fonds Monétaire Africain ? Ils ont adoptés beaucoup de textes. Mais adopter un texte est une chose, le mettre en œuvre en est une autre. L‟institution doit se faire dans le temps. Il ne faut pas ipso facto créer des institutions qui n‟auront pas un corpus. Il faut prendre le temps de travailler temps. Regardez l‟articulation entre la Commission de l‟UA et les communautés économiques égionales(REX). Il y a une plus grande attention, un suivi, une surveillance et de l'organisation. Beaucoup de travail est relégué à ces communautés économiques régionales qui peuvent aborder les questions politiques liées aux conflits, à la reconstruction, aux infrastructures régionales. Cela existe dans les textes de l’Union Africaine depuis sa création ?

Avant la dévaluation du cfa il y a eu des périodes de dépression. Les économies n‟étaient plus compétitives. Il fallait que la dévaluation serve de moteur pour relancer la compétitivité. Elle n’a pas été imposée, vous le confirmez ? Non, elle n‟a pas été imposée, nous étions des observateurs et des acteurs des économies africaines. Il fallait arriver à cette dévaluation. A propos de monnaie commune, comment expliquez-vous que l’on ne puisse utiliser le cfa d’Afrique Centrale en Afrique de l’Ouest sans le changer ? C‟est ce que l'on appelle le non rachat, c‟est nous qui l‟avons demandé. C‟est quand le Burkina Faso présidait les institutions, à l‟époque de l‟UMOA en 1994. C‟est à cause de la fuite des capitaux non seulement d‟une zone à une autre, mais aussi du cfa vers le Franc français. Ne faut-il pas lever ce non rachat ? Cela ne freine-t-il pas les investissements ? Non, les investissements ne se font pas en cfa C’est une monnaie commune, mais on la change d’une zone à une autre, qui l’utilise ? C‟est une monnaie commune, on a besoin des mécanismes de surveillance pour s‟assurer que les flux de monnaies créées ne se retrouvent pas entre les mains de trafiquants en tout genre. Quand est-ce qu’un pays africain va battre cette monnaie ?

C‟est le principe de subsidiarité qui a amené cela. Tout comme pour l‟ONU et les organisations régionales. Le maintien de la paix est essentiellement le fait de l‟ONU. Elle ne peut tout faire, c‟est pour cela que chaque fois qu‟une région elle capable de s‟occuper d‟une question particulière en matière de maintien de la paix et de la sécurité dans la région, elle donne mandat. Elle viendra apporter un appui aux régions.

Demandez-le aux Etats

Il y a un progrès qui a été fait. Les Etats africains étaient partis avec des taux de croissances assez remarquables avant la crise alimentaire et financière.

Mais ça permet de créer des emplois ?

Avant la dévaluation du cfa !

C’est une décision politique ? Ah, c‟est une décision politique Est-ce que cela ne coute pas cher que le cfa utilisé soit fabriqué ailleurs qu’en Afrique ? La fabrication du billet n‟est pas importante, vous pouvez fabriquer votre billet

Fabriquer un billet est une chose, le faire correspondre à la valeur de l‟économie, à la masse monétaire pour qu‟il corresponde à l‟état de la production est un problème.

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[ 5 septembre 2011 confiance des africains et aussi des autres bailleurs de fonds.

Mais si l’usine qui fabrique ces billets se trouvait en Afrique, cela permettrait de créer des emplois, donc sortir du chômage et relancer la consommation et l’économie ? En ce moment vous générez l‟inflation. Il ne faut pas fabriquer l‟argent pour fabriquer de l‟argent Depuis les dernières assises à Abidjan, vous avez communiqué sur le Fonds d’appui juridique Il s‟est trouvé que les économies africaines aient été spoliées. Des marchands ont mis dans des situations dramatiques des Etats endettés par le rachat de la dette et jouaient avec cela. Il fallait trouver un moyen panafricain pour appuyer ces Etats à se défendre correctement et à pouvoir gérer le problème de leurs dettes, remettre leurs économies en marché. Quel est l’état des lieux actuel depuis la mise en marche de cette structure ? Elle fonctionne et les Etats africains y font appel. Cela a été fait avec une demande pressante et enthousiaste des Etats africains. Vous avez suivi les chefs d’Etats qui disent haut et fort qu’ils vont se préoccuper de la jeunesse, vous y croyez ? Quels conseils au niveau de la BAD vous leur apportez concernant cette problématique ? J‟y crois. Il ne faut pas faire des procès d‟intention. L‟état ne décide pas ex cathedra. Mais à partir d‟un certains nombre de calculs en tenant compte des besoins de son économie, des capacités et des mécanisme qu‟il met en place. Nous les accompagnons, les conseillons, donnons des ressources appropriées, parfois des dons à ceux qui sont moins riches pour lesquels le guichet dit concessionnel du Fonds africain de développement et les Etats à revenus intermédiaires empruntent directement à la banque. La BAD est là comme une institution de référence qui travaille sur la base des priorités définies par les Etats, aussi pour que d‟autres bailleurs de fonds, qu‟ils soient bilatéraux ou multilatéraux, publics, privés, viennent s‟ajouter à nous. Nous avons un rôle catalyseur. Nous ne pouvons à nous seul résoudre tous les besoins financiers de l‟Afrique. Mais nous savons que là où nous allons suscite la

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NB : En 2009, le constat de l‟AICD (Africa infrastructure Country Diagnostycs), programme mis en œuvre par la Banque Mondiale pour le compte d‟un comité de pilotage qui prend en compte la Commission de l‟Union Africaine, le NEPAD, la BAD, les pays africains affichait un retard au niveau des indicateurs de mesure de la mise en œuvre des infrastructures. Il mettait l‟accent sur le fossé grandissant entre l‟Afrique et les autres pays en développement. La force d‟une économie moderne se mesure au nombre d‟infrastructures mises en place ; et qui facilitent le commerce et favorisent la réalisation de nombreux autres progrès sur les plans sociaux, politiques tels que la réduction de la pauvreté, le renforcement de l‟intégration régionale.

La Banque Africaine de Développement et WWF s’engagent pour l’environnement en Afrique La Banque africaine de développemen t (BAD) et le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) ont décidé le 21 juillet dernier de conjuguer leurs efforts sur les questions d‟économie verte et de développement en Afrique. Les deux organisations ont signé à cet effet un accord de coopération, à Genève, le 20 juillet. Les dirigeants des deux institutions ont décidé de mettre en lumière les liens croissants entre la protection de l‟environnement et le développement durable, ainsi que la nécessité de se pencher sur les questions telles que l‟adaptation et les mesures d‟atténuation de l‟impact du changement climatique, la biodiversité et les écosystèmes. Le président de la BAD, Donald Kaberuka, a mis l‟accent sur le ferme engagement de la Banque pour le développement durable et pour le changement climatique. Il a souligné le potentiel qu‟offre ce partenariat. « Cet accord de coopération ne repose pas sur l‟intérêt financier, mais en réalité sur le potentiel des synergies et les avantages comparatifs des deux organisations, ainsi que leur capacité à répercuter la voix de l‟Afrique », a déclaré le président de la BAD.

Le partenariat se focalisera sur certaines des questions de durabilité les plus urgentes en Afrique, et la collaboration portera au début sur trois domaines : le développement de partenariats gagnantgagnant avec les économies émergentes et le renforcement de la coopération sud-sud ; le renforcement du partage du savoir et des produits du savoir au profit de la croissance verte et du développement durable ; la collaboration sur l‟énergie ainsi que sur la gestion des ressources en eau et le changement climatique. “Nous avons confiance que notre partenariat avec la BAD produira des résultats concrets pour les populations africaines et pour les écosystèmes dont dépend leur avenir », a indiqué Jim Leape, directeur général de WWF International. Les deux dirigeants sont convenus de se concentrer en priorité sur quelques initiatives concrètes, pratiques et innovantes, en adéquation avec leurs orientations stratégiques. Ils envisagent, par exemple, de collaborer sur une publication conjointe qui fera l‟inventaire de l‟état de la biodiversité et de l‟empreinte écologique de l‟Afrique. Cette publication devrait paraître à temps pour le Sommet de la Terre Rio+20 qui aura lieu en 2012 à Rio. Ils comptent également collaborer afin de contribuer à un résultat satisfaisant lors des prochaines négociations sur le changement climatique prévues à Durban, en Afrique du Sud, en décembre 2011. Avec le triplement de son capital, la BAD est la plus importante institution multilatérale de financement du développement en Afrique. Et comme le continent connaît une croissance économique et démographique rapide, et que la pression sur les ressources et le climat monte, la BAD joue un rôle essentiel pour assurer le développement durable et équitable du continent. Le WWF est la plus grande organisation non gouvernementale sur l‟environnement, et il est actif en Afrique depuis sa fondation, il y a 50 ans. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautés locales pour la protection de l‟environnement et le développement durable dans le monde entier.

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[ 5 septembre 2011 « Accélération du rôle de la jeunesse dans le développement » Robert Pétron Messe Vice-Président du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun et membre du Conseil International de la Jeunesse Votre présence En ma qualité de leader de jeuness e dans mon pays, le sommet de Malabo constitu ait un rendezvous à ne manquer sous aucun prétexte. C‟est à cet effet que, après avoir pris activement part au forum des jeunes de l‟Union Africaine tenu à Addis Abéba en Ethiopie début avril, j‟ai été sélectionné par mon pays pour participer à la rencontre de Malabo. Vos impressions de la Guinée Equatoriale a)

Développement de l'infrastructure urbaine

Toute personne ayant flirté avec la capitale Equato-guinéenne ne saurait être indifférente quant à l‟expansion infrastructurelle de cette ville qui semble être à l‟image de la plupart des grandes villes du pays. Il y a en cette entreprise une réelle volonté audacieuse de construire et d‟hisser le pays au rang des nations émergentes. Mais, le développement étant à mon sens un processus cyclique, je reste réservé quant à la pérennité de cette action, car j‟ai été témoin d‟une avancée infrastructurelle d‟une part et d‟autre part d‟un bémol social, éducatif, sanitaire, etc. Il me semble judicieux, pour soutenir une telle politique de développement, d‟intégrer le volet éducatif dans toutes composante, afin de garantir la formation du citoyen et son aptitude à être un partenaire actif et non passif du processus. La formation de la main d‟œuvre locale devrait être une priorité pour ce système politique, question de limiter la dépendance envers les pays comme le Chine, le Brésil et autre. Je salue l‟engagement politique, des dirigeants de ce pays, mais je suis partisan d‟une combinaison de composantes pour

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construire un développement pérenne et compétitif. b)

Prise en compte de la jeunesse par le politique

Comme dans la majorité des pays de notre continent, la question de la prise en compte de la jeunesse reste éphémère. Il a certes été remarqué une forte intégration de la jeunesse dans l‟organisation du Sommet, mais cela reste un effet de mode. Les réels problèmes des jeunes résident sur la participation active au processus décisionnels, dans la conception et l‟élaboration des politiques et une autonomisation qui passe par la multiplication des moyens facilitant l‟emploi et l‟auto-emploi, un système de santé rassurant et un accès facile et à moindre coût à l‟éducation. L‟indépendance du tissu associatif jeune des politiques partisanes devrait être une conséquence du financement claire des organisations de jeunesse. La participation des jeunes facilitée par des quotas au parlement et dans les municipalités, tout en prenant en considération l‟aspect genre. J‟ai l‟impression que les habitudes qui ont fait de la jeunesse une entité sociale vouée au suivisme et à l‟acceptation des faits établis, influencent encore les esprits, au moment où l‟actualité accorde une valeur importante à la jeunesse. La Guinée Equatoriale est-elle un exemple d'intégration sous-régionale en Afrique centrale ? La question d‟intégration sous-régionale sous tant une libre circulation des hommes

un mirage pour ma part, parlant de la Guinée Equatoriale. Comment situer la Guinée Equatoriale vis-à-vis de ses voisins immédiats (Cameroun, Gabon) ? Comparativement aux voisins de la sous région, la Guinée Equatoriale se démarque économiquement. Le pétrole de ce pays de moins d‟un million d‟habitants et l‟usage qui en est faite, le hisse sans doute au rang des nations ambitieuses. Je reste tout de même sur ma soif quant à la politique sociale, éducative et la pratique de la démocratie. Pour vous, la Guinée Equatoriale est-elle une dictature ? Après les indépendances, certains pays d‟Afrique eurent besoin des leaders Charismatiques, capables de conduire une nouvelle vision et élan nouveau permettant à l‟Afrique de décoller économiquement et de se doter d‟une autonomie réelle. Cependant, les politiques et pratiques ayant contribué à cette aspiration sont à mon sens anachroniques aujourd‟hui. Le pouvoir d‟état doit se distinguer du pouvoir traditionnel, la gestion de la chose publique doit se différencier sans ambages de la gestion du patrimoine familial. Pourtant, ces réalités sont encore coutumes dans certains de nos Etats, leurs traces sont visibles en Guinée Equatoriale et peuvent amener à l‟assimiler ou non à une dictature. Que retenez-vous de ce 17ème Sommet ? J‟ai toujours considéré l‟Union Africaine comme une entreprise à parfaire, un projet à mûrir et à faire fleurir. Le 17ème Sommet marque un pas important par rapport à l‟histoire. Même si l‟influence externe oriente encore les décisions au sein de l‟Union, je dénote tout de même une volonté avérée de créer le déclique. L‟intérêt porté sur la jeunesse lors de se Sommet témoigne d‟un engagement à la reconnaître comme un partenaire stratégique et tactique dans la logique de développement à laquelle est soumis le continent.

et des biens, des échanges commerciaux privilégiés avec les voisins de la sous région etc. Faisant référence à la difficulté sans nulle autre pareille à laquelle nous faisons face pour l‟obtention du visa Equato-guinéen, tenant compte des tracasseries vécues dans les aéroports à l‟arrivée en Guinée Equatoriale, considérant la complexité pour les ressortissant de la sous région d‟y séjourner, l‟intégration sous régionale est

Si seulement les décideurs africains pouvaient parler d‟une seule et même voix, l‟Union Africaine aurait plus de pourvoir et de force qu‟elle n‟en possède. Aussi, je salue l‟audace de la Guinée Equatoriale qui nous a fait découvrir un pays dont la volonté de rompre avec le sous développement subit s‟est faite vivante.

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[ 5 septembre 2011 ECONOMIE

BATA (Enrique Mesian Abaga Nsuga. Gouverneur de Bata, province du litoral@imag) Avec une superficie de 9 931 km2 et une densité de 30 hab./km2, Bata est une ville portuaire située à proximité du Golfe de Guinée dans la région du Rio Muni, en Guinée-Équatoriale. Avec une population estimée à presque 80 000 habitants, elle est la seconde ville de Guinée-Équatoriale et la capitale économique du pays. D'un point de vue administratif, elle est également le chef-lieu de la Province du littoral. Économie Le port autonome de Bata permet le trafic d'une importante matière première de la région, le bois. Une zone industrielle lui est attenante. Des ferries assurent un trafic régulier avec les villes de Malabo, capitale du pays, ou de Douala, au Cameroun. L'aéroport international de Bata dessert également de nombreuses destinations, en premier lieu sur le continent africain. Monuments emblématiques Parmi les monuments emblématiques de la cité se trouvent la cathédrale, le palais présidentiel, le grand marché central ou encore la place de l'horloge (également appelée place de la liberté). S'il subsiste quelques monuments datant de la période coloniale espagnole, une grande partie du tissu urbain a été aménagé dans les années 1950. La cathédrale est le monument le plus ancien de la cité : datant du XVIIe siècle, elle fut érigée par les portugais. Sa façade étroite est divisée en deux registres horizontaux : le niveau inférieur, lequel comporte trois portails identiques, est surmonté d'un second niveau agrémenté d'un oculus et de deux niches latérales.

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Deux tours quadrangulaires sont couronnées de petits dômes. Autre monument important, le Palais présidentiel, également appelé Palais Africa, est une structure rectangulaire érigée dans les années 1950.

Vous avez prévu une extension de l’usine ?

La ville compte également un monument aux morts rendant hommage aux victimes du coup d'État de 1979. Comme dans le reste du pays, Bata est une ville en chantier et se prépare à un essor démographiqu e sans précédent. La cité est également dotée d'un front de mer et d'un important port de commerce en eau profonde.

Avec la même quantité d’effectif ?

Pour le gouverneur de la ville de Bata, la cohabitation entre étrangers et autochtones est exemplaire. On trouve des fortes communautés camerounaises, maliennes et d‟autres provenances continentales dans les commerces de tous genres.

Rencontre avec M Feliciano MVO OLuy, Directeur des Ressources Humaines de la SOEGUIBE depuis le 1 er mai 2004. Usine de production d’eau minérale, de bière et de boissons gazeuses. de

Nous avions une usine bas de gamme en 2004, tout a été modernisé. Nous envisageons d‟embaucher pour ce nouveau site afin de répondre aux exigences du marché. Quel est la politique salariale de la société ? La politique salariale en Guinée Equatoriale est fixée par l‟autorité politique. Qu‟à cela ne tienne, nous avons les salaires les plus élevés dans la sous-région Afrique Centrale. Le salaire minimum est de 127 000 cfa. Toujours d‟après les lois, le salaire est révisé tous les deux ans. Des négociations sont en cours avec le Ministère du travail pour qu‟il soit augmenté de 1,26%. La production actuelle suffit-elle au marché local, et qu’en est-il du marché régional ?

Brasserie SOGUIBE

La capacité SOEGUIBE ?

Oui, à court terme, nous envisageons d‟installer la même capacité de production à Malabo, une représentation existe déjà sur place et son directeur commercial est très actif. Les perspectives économiques sont bonnes.

production

de

la

FMO : En termes d‟effectifs, elle a augmenté d‟une année à l‟autre. De 68 employés, nous sommes passés à 198 en 2011. Ce qui est considérable pour la création d‟emplois. Nous comptons 12 expatriés dans nos effectifs. La priorité de l‟emploi d‟après les textes de lois est accordée aux nationaux. Filiale du groupe Castel, notre société est ouverte à toutes les nationalités et toutes compétences. L‟entreprise envisage sur le court terme produire du vin pour alimenter le marché local.

Nous sommes une filiale du groupe Castel qui est présent dans la région, ce qui permet de rester concentré au marché interne. SOGUIBE est-elle la première brasserie implanté, et, est-ce un employeur important à BATA ? SOGUIBE est la première brasserie qui produit sur place, ce qui est fondamental dans la politique d‟industrialisation de la Guinée Equatoriale. Il y a certainement d‟autres sociétés de ce calibre, mais nous restons grâce à notre partenaire externe les premiers. Notre secteur de formation permet de donner aux jeunes qui le souhaitent un plan de carrière. L‟emploi est important pour la lutte contre la pauvreté et notre politique s‟y attelle. Néanmoins, les sociétés de construction restent les premiers employeurs du pays. Nous essayons d‟avoir une politique de qualité pour nos salariés.

Vous envisager la production du vin sans vignes ? Avec la mondialisation, la matière première peut venir de l‟extérieur, la transformation du produit fini se fera sur place. Nous nous sommes équipés pour la circonstance.

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[ 5 septembre 2011 eux-mêmes. C‟est curieux d‟écouter les médias externes parler de mon pays, parfois même de l‟endroit ou je me trouve et ne pas comprendre de quoi il s‟agit. Nous sommes un peuple pacifique, chaleureux et ouvert à tous ceux qui souhaitent cohabiter dans la bonne entente. Il est beaucoup plus facile de détruire Et la concurrence ? Le secteur de la brasserie est prolifique, le marché concurrentiel reste existe. Cela ne nous inquiète guerre. La concurrence permet de mieux se positionner et d‟améliorer la qualité du produit. Comme déjà indiqué, SOEGUIBE envisage sur le court terme produire du vin pour alimenter le marché local. Quels sont les prévisionnels de votre société sur le long terme ? Les perspectives sont bonnes concernant le marché local, alléchantes dans la région. Nous souhaitons avec la nouvelle unité prochaine à Malabo augmenter non seulement nos effectifs, mais aussi accroître la production et avoir une meilleure rentabilité pour rester dans les standards.

que de construire.

LE PLUS DU PAYS La baisse de la production de pétrole a obligé la Guinée Equatoriale à réguler son économie après une politique de forts investissements dans les secteurs non pétroliers, qui ont atteint 46,7% du PIB en 2009 et 26% en 2010. Les dépenses publiques ont été ramenées à 27,1% du PIB en 2010 (49% du PIB en 2009). L‟inflation a atteint 8% en 2010. Le FMI anticipe des déficits structurels en 2011, sous l‟effet des investissements publics et de ressources pétrolières et gazières en baisse. Les réserves de devises sont confortables avec 8,5 mois d‟importation en 2010.

Le pays tout entier connaît un développement sans précédent et nous comptons ne pas être en reste. C‟est un plaisir de travailler dans un pays en pleine croissance.

(ECOSOC), réuni pour sa session de fond annuelle à Genève. Le Rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le développement est une évaluation annuelle des progrès accomplis dans chaque région pour la réalisation des OMD et collecte les données les plus récentes et les plus complètes rassemblées par plus de 25 agences onusiennes ou internationales. Le Rapport 2011 met en exergue les succès notamment en matière d'accès au traitement contre le VIH/Sida. Selon le Secrétaire général de l'ONU, « pour atteindre les objectifs, une croissance économique inclusive et équitable est nécessaire, une croissance qui touche tout le monde et permet à tous, et en particulier à ceux qui sont pauvres et marginalisés, de profiter des opportunités économiques ». « D'ici à 2015, nous devons faire en sorte que les promesses faites deviennent des promesses tenues. Les dirigeants du monde doivent montrer non seulement qu'ils sont à l'écoute, mais qu'ils ont le courage et les convictions nécessaires pour agir », a précisé Ban Ki-moon qui a également appelé les gouvernements à faire de la protection de l'environnement et de la lutte contre le changement climatique une priorité. Le rapport révèle que dans son ensemble, le monde est en marche pour atteindre la cible de réduction de la pauvreté. D'ici à 2015, le taux mondial de pauvreté devrait passer sous la barre des 15%, soit nettement en dessous de la cible de 23%, en dépit de revers dus aux récentes crises économique, alimentaire et énergétique. Certains des pays les plus pauvres ont connu de grandes avancées dans le domaine de l'éducation. Ainsi, le Burundi, Madagascar, le Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, le Togo et la Tanzanie ont atteint l'objectif de l'éducation primaire pour tous ou sont sur le point de l'atteindre. Le nombre de décès d'enfants de moins de cinq ans est passé de 12,4 millions en 1990

Combien de femmes trouve-t-on dans l’entreprise et à quels postes ? Nous avions aux postes de secrétariat trois femmes au démarrage de la société. Elles sont 22 tout poste confondu. Elles font le même travail que les hommes, nous privilégions les compétences. Nous avons une politique interne qui favorise tous ceux qui veulent progresser, cela fait partie des objectifs affichés. Pourquoi un tel décalage d’images de votre pays à l’extérieur ? Je suis le premier surpris par cette façon de voir les choses. Il faut connaître un pays pour le juger et non rester à l‟extérieur et prétendre la connaitre. Ceux qui prétendent nous connaître en faisant les analyses sur les préjugés doivent venir, voir et juger par

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OBJECTIFS DU MILLENAIRE Rapport 2011 sur les Objectifs du Millénaire : « des progrès mais de nombreux défis demeurent » « Les OMD ont déjà permis de sortir des millions de personnes de la pauvreté, de sauver des vies et de scolariser des enfants», a souligné le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a présenté jeudi ce rapport devant le Conseil économique et social des Nations Unies

à 8,1 millions en 2009, ce qui signifie que près de 12.000 enfants de moins meurent chaque jour. Un financement accru et des contrôles plus intensifs ont permis de faire baisser de 20% les décès liés au paludisme dans le monde : ils sont passés de près de 985.000 en 2000 à 781.000 en 2009. Les nouvelles infections au VIH diminuent avec régularité. En 2009, l'ONU a recensé environ 2,6 millions de nouvelles infections au VIH, soit une chute de 21% depuis 1997, année où les nouvelles infections ont

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[ 5 septembre 2011 atteint leur sommet. Environ 1,1 milliard de personnes vivant en zones urbaines et 723 millions de personnes vivant en zones de rurales ont accédé à une source améliorée d'eau potable pendant la période 19902008. Le fait d'être pauvre, d'être une femme ou de vivre dans une zone de conflit accroît la probabilité que les enfants ne soient pas scolarisés, selon le rapport. Environ 42% des enfants qui sont en âge d'aller à l'école primaire ne sont pas scolarisés. Les progrès en matière d'assainissement ne touchent généralement pas les pauvres ni ceux qui vivent en zone rurale, révèle le rapport. Plus de 2,6 milliards de personnes n'ont toujours pas de toilettes ou autres formes d'assainissement amélioré. Les progrès ne touchent pas les plus pauvres. Par exemple, en Asie du Sud, la couverture de l'assainissement pour les 40% des ménages les plus pauvres n'a guère augmenté de 1995 à 2008.

Conférence organisée par les Ateliers de la Terre. Les réflexions engagées lors de cette rencontre internationale auront pour fil rouge cette année l‟indispensable remise en cause des modes de gouvernance au niveau mondial face à la vulnérabilité croissante de notre planète et s‟attacheront à répondre à la question centrale : Quelles révolutions pour gouverner ensemble un monde vulnérable ?

Concilier vulnérabilité et développement économique nécessite un changement radical de modèles. Plusieurs alternatives sont envisagées : remettre en cause le système actuel de la gouvernance mondiale ; renforcer les institutions existantes ou mettre en place une instance plus fonctionnelle. Un modèle unique est-il souhaitable ? Comment allier attentes des acteurs économiques et équilibres géopolitiques mondiaux ?

La Global Conference d‟Evian réunit les leaders d‟opinion du monde entier : figures politiques internationales des pays développés et des moins avancés, grands capitaines d‟industrie, experts scientifiques, ONG, intellectuels, médias.

Acteurs nouveaux, pouvoirs différents, modèles balbutiants. De nouveaux acteurs ont émergé sur la scène internationale. La « société civile » est devenue incontournable. L‟émergence de ces nouveaux acteurs nécessite une redistribution de l‟équilibre des pouvoirs à l‟échelle globale. Faut-il une révolution des institutions démocratiques pour les associer aux décisions ? Sommes-nous déjà rentrés dans la République des réseaux ?

Concernant l‟Afrique, 9 pays seront présents à cette édition 2011 ; le Sénégal, le Cameroun, la Guinée Conakry, la Mali, la RCA, le Kenya, le Congo Brazzaville, le Burkina Faso.

http://www.planetworkshops.org Les huit OMD définis lors du Sommet du Millénaire des Nations Unies en septembre 2000 établissent des objectifs mondiaux pour réduire l'extrême pauvreté et la faim, améliorer la santé et l'éducation, autonomiser les femmes et assurer un environnement durable d'ici à 2015.

DOSSIER / Global Conference 2011 26-27-28 septembre

EVIAN 6ème Edition Forum international pour un développement durable

Quelles

révolutions

pour gouverner ensemble un monde vulnérable ?

Initié par Messieurs Eric Bazin et Géorges J. Gendelma en 2006, les Ateliers de la Terre constituent un cercle de réflexion indépendant voué à l‟analyse des défis émergents en matière de développement durable. Notre vocation est d‟animer la vie des idées, d‟encourager l‟innovation intellectuelle et de produire de l‟expertise pour alimenter la vision de long terme des décideurs. Résolument tournés vers l‟action, les Ateliers de la Terre se focalisent également sur la valorisation des expériences de terrain réussies et diffusent les bonnes pratiques pour accompagner le changement de comportement des acteurs. Plus de 600 acteurs majeurs du développement durable représentant une quarantaine de nationalités se retrouveront lors de la 6e édition de la Global

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De la réflexion à la concrétisation Dans une logique d‟analyse et de réflexion mais surtout d‟échanges croisés et de confrontations, l‟objectif est de produire une charte de propositions d‟actions concrètes diffusée aux acteurs économiques et politiques internationaux auprès desquels Les Ateliers de la Terre mènent des actions de lobbying tout au long de l‟année. Débats, tribunes, témoignages, présentations des dernières avancées et de rapports d‟études rythment 3 jours d‟échanges intenses. Une vingtaine d‟ateliers et tables rondes mobilisent la réflexion autour des questions cruciales de l‟énergie, de la mobilité, de l‟eau, de la ville intelligente, de la gestion des risques, de la biodiversité. C‟est aussi à Evian que sont dévoilées en exclusivité les dernières innovations qui illustrent le cercle vertueux dans lequel s‟inscrivent les acteurs économiques du développement durable. Jacques Attali interviendra dans le cadre de la première conférence sur le thème : "La gouvernance, dépassée ou à construire ?". Avant l‟annonce d‟un forum africain en 2012, Les Ateliers de la Terre s‟attachent à braquer les projecteurs sur un continent au cœur du débat.

Eric Bazin et Georges Godelman Le développement durable : Esquive ou radicalité ? Le concept de développement durable est aujourd‟hui questionné. Tel qu‟il a été conçu, il ne semble plus répondre aux enjeux actuels. Devant l‟accélération des crises, faut-il plus mettre l‟accent sur la responsabilité des acteurs ou imaginer des stratégies de rupture ? Le temps n‟est-il pas venu de mettre en œuvre des modèles révolutionnaires ? Gouvernance des choses, révolution des hommes. A vouloir mettre en place une gouvernance à tous les niveaux, on néglige l‟aspect central de toutes nos préoccupations : la place de l‟homme dans son environnement. Modifier nos objectifs nécessite des ruptures politiques, économiques et sociales. Comment initier ces révolutions et replacer l‟homme au cœur des processus de gouvernance ?

SEANCES PLÉNIÈRES FOCUS La navigation à vue est-elle le nouveau modèle de gouvernance ? Face aux convergences des crises, la navigation à vue suppléé une gouvernance qui se cherche, figeant un horizon à court terme. Elle entrave la recherche d‟un indispensable nouveau modèle de développement. Des plus grandes institutions internationales à la plus petite entreprise, peut-on sortir de cet engrenage ? Comment révolutionner notre système ? Face aux bouleversements du monde ; quelle gouvernance construire ?

Rio + 20 : souvenirs ou avenir ? L‟ambition commune proclamée il y 20 ans et fondée sur une approche globale s‟est traduite par des résultats en demi-teinte. Peut-on toujours construire nos espoirs sur cette démarche ou faut-il favoriser les espaces de négociations sectoriels et régionaux ? La croissance verte est-elle réellement un concept fédérateur ? Eau potable : quelles échelles, quels modèles ? Des réformes sont à mettre en place pour assurer une gestion équitable et durable de l‟eau ? A quelle échelle cette

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[ 5 septembre 2011 ressource doit-elle être gérée ? Quel modèle de gouvernance mettre en œuvre pour en assurer un accès et une gestion efficace ? Financement innovants : clé d’une croissance durable ? Malgré la mise en place de nouveaux modes de financements, les pratiques traditionnelles perdurent et les paradigmes évoluent peu. Ces solutions innovantes suffisent-elles à changer les modèles économiques et assurer un développement responsable ? Sont-elles réellement efficaces ? La ville est-elle devenue le laboratoire du long-terme ? L‟urbanisation galopante impose une réflexion profonde sur nos modes de vie et conduit à la mise en œuvre de projets innovants et cohérents. La ville est-elle l‟échelle de gouvernance la plus adaptée pour impulser le changement ? N‟est-elle pas devenue le laboratoire grandeur nature d‟un développement durable ? Crise alimentaire : quelles révolutions vertes ? La sécurité alimentaire reste un défi majeur. Les mécanismes actuels ne répondent pas à cette crise profonde. Comment mettre en œuvre un autre système de production agricole permettant de nourrir 9 milliards de personnes ? Faut-il révolutionner la révolution verte ? Sécurité énergétique, sécurité humaine ? La catastrophe de Fukushima incarne la contradiction entre sécurité énergétique et humaine. Pourtant, l‟homme ne peut négliger l‟un au profit de l‟autre. Comment concilier ces deux impératifs ? La sécurité énergétique peut-elle être un atout pour la sécurité des hommes ? Mobilité. Des avancées notables ont été réalisées dans le domaine de la mobilité. Mais la mesure de ces innovations appelle un changement des modes de vie et ne sera prise en compte que dans une logique d‟opti-modalité. Comment alors renforcer les synergies entre les différentes innovations ? Comment mettre en place un système cohérent et unifié de mobilité propre ? Les révolutions en marche ! Sur un plan financier, technologique et social, des solutions existent déjà pour mettre en œuvre les transformations nécessaires. Elles impliquent des bouleversements profonds des mentalités et représentent de véritables révolutions. Intervenants Ont déjà confirmé leur participation à la VIème Global Conference :

Esther AGUILERA, Membre de l‟Association des Economistes d‟Amérique Latine et des Caraïbes, Présidente,

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Association Nationale des Economistes de Cuba (Cuba).

Danielle Mitterrand, Présidente de France Libertés.

Le Prince Albert, Prince souverain de Monaco. Le prince sera présent à Evian le mardi 27 septembre et interviendra en tant que grand témoin. Il participera également au diner de Gala.

Cécile Molinier, Directrice, Bureau du PNUD de Genève.

Alberto Acosta, Ancien Ministre de l‟Energie et des Mines d‟Equateur, Chercheur-Economiste à la FLASCO, Faculté Latino-Américaine de Sciences Sociales, initiateur du Projet ITT. Jacques Attali, Economiste, écrivain, conseiller d‟état honoraire La venue de Jacques Attali à La Global Conference.

Pierre RABHI, Philosophe, Fondateur et Président de l‟association Colibris.

Christophe de Backer, Directeur Général (CEO) de HSBC France Thierry Breton : Ancien ministre de l‟Économie, des Finances et de l‟Industrie de février 2005 à mai 2007. Il est président directeur général du groupe Atos Origin. Agnès BUZYN, Présidente de l‟Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Jean-Louis Chaussade, Directeur général de SUEZ ENVIRONNEMENT. Amadou Cissé, Ministre des Mines du Mali. Sebastian Copeland, aventurier et explorateur, spécialiste des Pôles Hervé Digne, Associé senior de Kurt Salmon.

Erik Orsenna, Ecrivain et académicien français.

Jean-Pierre Raffarin, ancien Ministre – Sénateur de la Vienne.

Premier

Marie-Monique Robin : Journaliste d‟investigation, Réalisatrice de "Le monde selon Monsanto" et "Notre Poison quotidien". Gustavo Rodriguez Elizarraras, Director du Proyecto Ecológico Huub‟Sak‟, ancien Secrétaire Général de l‟OLADE, Organisation Latino-américaine de l‟Energie. Nick ROBINS, Directeur, Centre d‟Excellence sur le Changement Climatique, HSBC (Royaume-Uni). Mr Mohamed Shareef, Ministre d‟Etat au Logement et à l‟Environnement de La République des Maldives. Premajayantha Susil, Ministre l‟Industrie Pétrolière du Sri-Lanka.

de

Poul ENGBERG-PEDERSEN, Directeur Général Adjoint, UICN (Danemark).

Michiel Schwarz, consultant indépendant et chercheur sur la culture technologique contemporaine, Créateur du sustainism, basé à Amsterdam.

Clara Gaymard, Présidente de General Electric France

Philippe Van de Maele, Président de l‟ADEME.

Andre Giacini de Freitas, Directeur Général du Forest Stewardship Council Brésil.

Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd International.

Mr Abdoulaye Harissou, membre du Conseil de direction de l‟Union internationale du notariat et auteur de "La Terre, Un droit Humain". Gigi Ibrahim, une militante journaliste et socialiste, a été l‟une des leaders de la reprise de la place Tahrir, au cours de la révolution égyptienne en 2011. Elle interviendra lors de la cérémonie d‟ouverture de la Global Conference. Serge Lepeltier, ancien Ministre de l‟Ecologie et du Développement Durable, Maire de Bourges, Ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique sera présent à la prochaine global Conference à Evian. Il interviendra le 28 septembre sur la séance plénière « Développement Durable, Esquive ou Radicalité ? ». Claude Lorius : glaciologue, pionnier des forages glaciaires en Antarctique, Théoricien de l‟Anthropocène.

Konrad Otto-Zimmerman : Secrétaire Général de l‟ICLEI, International Council for Local Environmental Initiatives « local governments for sustainability ».

Abdoulaye BALDE, Ministre d‟État, Ministre des Mines, de l‟Industrie, de l‟Agro Industrie et des PME (Sénégal)

Léopold MBOLI FATRANE, Ministre de l'Energie et de l'Hydraulique de la République Centrafricaine

Chiheb MAHJOUB, PDG, Kurt Salmon.

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[ 5 septembre 2011 Charity Kaluki NGILU Ministre de l‟eau et de l‟irrigation (Kenya)

Isidore MVOUBA

(République du Congo)

Ministre de l'Environnement et de l'Ecologie de la République Centrafricaine

Le Prince Albert GRIMALDI, Prince souverain de Monaco Le prince sera présent à Evian le mardi 27 septembre et interviendra en tant que grand témoin. Il participera également au diner de Gala. S.A.S. le Prince Albert II Emmanuel ADAMAKIS Métropolite de France, Président, Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, Membre, Conférence des Responsables de Culte en France

Michael NGAKO TOMDIO Ministre de l'Energie et de l'eau du Cameroun

Salifou SAWADOGO,

Lina BEN MHENNI

Ministre des Energies Renouvelables du Sénégal

Blogueuse Tunisienne

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Présidente, General Electric France et Viceprésidente, General Electric International

Michèle SABBAN, Vice-Présidente de la Région Ile de France, Présidente de l‟Assemblée des Régions d‟Europe

Marc STENGER Evêque de Troyes

Directeur Général Délégué d‟Allianz Afrique

Louis SECK

Ministre des Mines du Mali

Clara GAYMARD

Frédéric BACCELLI

Ancien Ministre de l‟Environnement et du Développement Durable (BurkinaFaso)

Amadou CISSÉ,

Directeur Général Délégué, Groupe Danone

Gigi IBRAHIM, Journaliste, bloggeuse militante (Egypte), Gigi été l'une des leaders de la reprise de la place Tahrir, au cours de la révolution égyptienne en 2011.

Ministre d‟État, Coordonateur du Pôle des infrastructures de base, Ministre des Transports, de l‟Aviation Civile et de la Marine Marchande

François NAOUEYAMA

Emmanuel FABER

3Tampalawela DHAMMARATANA Hon. Vice-président, Organisation Mondiale des Bouddhistes, Membre fondateur et ancien Président, Union Bouddhiste de France

Elisabeth THOMPSON Assistante Secrétaire-Générale des Nations-Unies , Coordinatrice Executive de la Conférence RIO+20 (Barbades)

Paulo Luiz Matsini YAWANAWA Représentant culturel, Chef politique et guérisseur au sein de la communauté Yawanawa (Brésil)

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[ 5 septembre 2011

RAPPORTS Moussa CONDÉ, Ministre de la Pêche et de l‟Aquaculture (Guinée Conakry)

CROISSANCE MONDIALE La croissance Mondiale des Energies renouvelables se poursuit en 2010

Les énergies renouvelables ont fourni, selon les estimations, 16 % de la consommation finale de l’énergie à l’échelle de la planète. Dov ZERAH Directeur Général, Agence Française de Développement

Les Ateliers de la Terre, c’est aussi : Un think tank... Encourager l‟innovation intellectuelle Animer la vie des idées sur le développement durable Produire de l‟expertise pour enrichir la vision de long terme des décideurs Mailler les réseaux d‟influence ..tourné vers l'action Mener des actions de lobbying auprès des décideurs Mettre en œuvre des initiatives concrètes allant dans le sens du développement durable Servir de canal de communication entre politiques, économistes, experts et médias Valoriser les initiatives innovantes et les bonnes pratiques Le bien commun au centre de cette action Favoriser la collaboration entre les sphères publiques et privées Diffuser la compréhension des enjeux contemporains vers un large public Engager une réflexion collective face aux grands défis.

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L’énergie solaire photovoltaïque a plus que doublé grâce à la baisse des coûts Les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont bondi de plus de 30 % pour atteindre un niveau record de 211 milliards USD La part des économies émergentes et en voie de développement augmente en termes de politiques, d’investissements, d’approvisionnement et d’utilisation REN21 lance la carte interactive des énergies renouvelables Le Rapport mondial sur les énergies renouvelables de REN21 (Renewables 2011Global Status Report) publié aujourd‟hui indique que le secteur de l‟énergie renouvelable continue d‟obtenir de bons résultats malgré la poursuite de la récession économique, la réduction des incitations et la faiblesse du cours du gaz naturel. En 2010, les énergies renouvelables ont fourni, selon les estimations, 16 % de la consommation finale d‟énergie à l‟échelle de la planète et presque 20 % de l‟électricité mondiale. La capacité en électricité renouvelable représente maintenant environ un quart de la capacité totale de production d‟électricité mondiale. En 2010, la capacité installée de solaire thermique pour le chauffage et l‟eau chaude sanitaire a crû de 25 GWth soit environ 16%. REN21 (www.ren21.net) a commandité ce rapport produit en collaboration avec un réseau mondial de partenaires de recherche. Mohamed El‐Ashry, Président du Comité de direction de REN21, déclare : « La performance mondiale des énergies renouvelables, en dépit des vents contraires, a été un facteur positif et stable en période de turbulences. Aujourd‟hui, plus d‟individus que jamais obtiennent de l‟énergie à partir de sources renouvelables au fur et à mesure que la capacité augmente, que les prix tombent et que la part des énergies renouvelables dans l‟énergie mondiale continue de progresser. » La production mondiale et le marché de modules photovoltaïques ont plus que doublé par rapport à 2009, grâce à des programmes incitatifs gouvernementaux et la poursuite de la baisse des prix de ces modules.

L‟Allemagne a installé plus de modules photovoltaïques en 2010 que l‟ensemble du monde en 2009. Leurs marchés ont presque doublé au Japon et aux États‐Unis par rapport à 2009. Au niveau mondial, c‟est l‟énergie éolienne qui a ajouté le plus de capacité (suivie de l‟énergie hydroélectrique et de l‟énergie photovoltaïque solaire), mais pour la première fois, l‟Europe a ajouté plus de capacité photovoltaïque que de capacité éolienne. Les politiques d‟incitation restent le moteur principal entraînant la croissance de l‟énergie renouvelable. Dès le début de l‟année 2011, au moins 119 pays avaient adopté, sous une forme ou une autre, un objectif politique ou une politique d‟appui aux énergies renouvelables, soit plus du double qu‟au début de 2005 (55 pays). Plus de la moitié d‟entre eux sont des pays en voie de développement. Au moins 95 pays disposent désormais d‟une forme de politique de promotion de la production d‟électricité à base d‟énergies renouvelables. Parmi toutes les mesures que les gouvernements utilisent, les tarifs de rachat (feed‐in tariffs) restent les plus couramment utilisés. L‟année dernière, l‟investissement dans les énergies renouvelables a atteint le niveau record de 211 milliards USD, soit environ un tiers de plus qu‟en 2009 (160 milliards USD), et cinq fois plus qu‟en 2004. Les fonds investis dans des sociétés d‟énergie renouvelable et des projets de production d‟électricité à l‟échelle de grandes centrales et de biocarburants sont passés à 143 milliards USD, les pays en voie de développement dépassant les économies avancées pour la première fois, comme l‟indique le rapport complémentaire à celui du GSR: Tendances mondiales de l’investissement dans les énergies renouvelables 2011 du PNUE. La Chine a attiré à elle seule 48,5 milliards USD, soit plus d‟un tiers du total mondial, mais on constate également des progrès majeurs dans d‟autres pays en voie de développement en termes de politiques, investissements, tendances du marché et fabrication. Le rapport indique, qu‟au delà de l‟Asie, on voit des progrès importants dans de nombreux pays d‟Amérique latine, et au moins 20 pays du Moyen‐Orient, d‟Afrique du Nord et d‟Afrique subsaharienne bénéficient de marchés dynamiques pour les énergies renouvelables. Les pays industrialisés étaient néanmoins toujours leaders en termes

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[ 5 septembre 2011 d‟investissements dans les projets électriques à petite échelle et la R&D en 2010, les trois principaux pays étant l‟Allemagne, l‟Italie et les États‐Unis. « L‟augmentation de l‟activité dans le domaine des énergies renouvelables dans les pays en voie de développement soulignée dans le rapport de cette année est très encourageante, puisque la majorité de la croissance de la demande d‟énergie à venir devrait provenir des pays en voie de développement » déclare Mohamed El‐Ashry, Président du Comité de direction de REN21. « De plus en plus de personnes dans le monde ont accès à des services énergétiques grâce à l‟énergie renouvelable, non seulement pour satisfaire leurs besoins essentiels, mais pour leur permettre également de progresser du point de vue économique », explique El‐Ashry. Les énergies renouvelables même dans les zones les plus reculées assurent l‟accès aux services énergétiques essentiels à un plus grand nombre d‟habitants de la planète, notamment pour l‟éclairage et les services de communication, la cuisine, le chauffage et la climatisation ainsi que le pompage de l‟eau, tout en générant également de la croissance économique grâce à des services de transport.

Autres points clés du rapport : • La capacité des énergies renouvelables représente maintenant environ un quart de la capacité totale mondiale de production d‟électricité et fournit presque 20 % de la production électrique mondiale, principalement avec l‟hydroélectricité. • Les pays en voie de développement produisent collectivement plus de la moitié de l‟énergie renouvelable mondiale. • La capacité photovoltaïque solaire a augmenté dans plus de 100 pays. • Les cinq principaux pays en termes de capacité en électricité à base de sources d‟énergies renouvelables, hors hydroélectricité, sont les États‐Unis, la Chine, l‟Allemagne, l‟Espagne et l‟Inde. • Aux États‐Unis, les énergies renouvelables représentaient environ 10,9 % de la production primaire d‟énergie nationale (par rapport à 11,3 % pour le nucléaire), soit une augmentation de 5,6% par rapport à 2009. • Aux États‐Unis, 30 États (ainsi que Washington, D.C.) ont adopté des taux requis d‟énergie renouvelable (Renewable Portfolio Standards RPS). • La Chine était en tête au niveau mondial en termes d‟installation de turbines éoliennes et de systèmes thermiques solaires et se plaçait en première place de la production d‟hydroélectricité en 2010. Le pays a ajouté environ 29 GW de capacité d‟énergie renouvelable raccordée au réseau, pour un total de 252 GW, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2009. • Les énergies renouvelables ont représenté environ 26 % de la capacité de production électrique totale en 2010, 18 % de la production et plus de 9 % de l‟approvisionnement final en énergie.

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• Le Brésil produit pratiquement la totalité de l‟éthanol fabriqué à partir de sucre dans le monde et a investi dans de nouvelles centrales hydrauliques, de biomasse ainsi que dans des éoliennes et des systèmes de chauffage solaire. • Au sein de l‟Union européenne, l‟énergie verte a représenté près de 41 % de la capacité de production électrique nouvellement installée. Bien que cette proportion reste notablement en dessous des 60 % de capacité nouvelle installée en 2009, l‟Europe a ajouté plus de capacité d‟électricité renouvelable que jamais auparavant. • L‟UE a dépassé ses objectifs de 2010 pour l‟énergie éolienne, le photovoltaïque, le solaire thermodynamique et les pompes à chaleur. Des pays comme la Finlande, l‟Allemagne, l‟Espagne et Taïwan ont rehaussé leurs objectifs et l‟Afrique du Sud, le Guatemala et l‟Inde, entre autres, en ont adopté de nouveaux. • Les pays en voie de développement, qui représentent maintenant plus de la moitié des pays disposant d‟objectifs politiques et la moitié de ceux ayant adopté des mesures d‟appui aux énergies renouvelables, jouent un rôle de plus en plus important dans l‟essor des énergies renouvelables. REN21 lance également sa carte interactive des énergies renouvelables qui est un outil pratique et simple pour collecter et partager des informations en ligne au sujet du développement des énergies renouvelables. www.map.ren21.net. ************

ECONOMIE VERTE Le Rapport sur l’économie verte expose les stratégies d’investissement visant à réduire la pénurie d’eau

Les investissements verts dans le secteur de l'eau pourraient avoir des répercussions très importantes sur la santé, la sécurité alimentaire et la croissance économique Le Rapport sur l‟économie verte expose les stratégies d‟investissement visant à réduire la pénurie d‟eau Investir 0,16 % du PIB mondial dans le secteur de l‟eau permettrait de limiter la pénurie d‟eau et de réduire de moitié en moins de quatre ans le nombre de personnes privées d‟un accès durable à l‟eau potable et à un réseau d‟assainissement élémentaire, selon une étude des Nations unies publiée ce jour. Actuellement, l‟insuffisance des investissements dans les services d‟approvisionnement en eau et le manque d‟efficacité de la collecte et du traitement des eaux usées et de leur réutilisation exacerbe la pénurie dans de nombreuses régions du monde et contribue à une situation où la demande mondiale en eau pourrait dépasser l‟offre d‟ici 20 ans.

Dans le chapitre sur l‟eau du rapport remarqué sur l‟économie verte, publié lors de la Semaine mondiale de l‟eau à Stockholm, le Programme des Nations Unies pour l‟environnement (PNUE) a montré que l‟investissement dans l‟assainissement et l‟eau potable, le renforcement des systèmes locaux d‟approvisionnement en eau, la préservation des écosystèmes essentiels à l‟approvisionnement et l‟élaboration de politiques plus performantes permettaient d‟éviter les coûts sociaux et économiques élevés résultant d‟un approvisionnement en eau inapproprié. Ainsi, les problèmes liés à une mauvaise hygiène tels que les maladies d‟origine hydrique coûtent au Cambodge, à l‟Indonésie, aux Philippines et au Vietnam, près de 9 milliards de dollars par an, soit 2 % de leur PIB combiné. « Améliorer l‟accès à une eau potable de meilleure qualité et aux services d‟assainissement est la pierre angulaire d‟une société plus durable, où les ressources sont utilisées de façon plus rationnelle », a déclaré Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations unies et Directeur exécutif du PNUE. « Le rapport sur l‟économie verte montre combien l‟accroissement de l‟investissement dans les écosystèmes liés à l‟eau, les infrastructures hydriques et la gestion de l‟eau, couplé à une politique efficace, peut renforcer la sécurité des ressources en eau et la sécurité alimentaire, améliorer la santé et promouvoir la croissance économique », a ajouté M. Steiner. Si l‟on n‟améliore pas l‟efficacité de l‟utilisation de l‟eau, la demande en eau devrait dépasser l‟offre de près de 40 % en 2030. Le rapport sur l‟économie verte indique qu‟il faudrait améliorer la productivité de l‟eau et augmenter l‟offre (de nouveaux barrages et usines de dessalement ainsi que davantage de recyclage) pour réduire d‟environ 40 % ce déficit en eau, mais que les 60 % restants devront être obtenus par des investissements dans l‟infrastructure, par des réformes de la politique de l‟eau et par le développement de nouvelles technologies. « Si cet investissement et ces réformes politiques n‟ont pas lieu, l‟approvisionnement en eau traversera des crises de plus en plus fréquentes », a déclaré le Professeur Mike Young de l‟Université d‟Adélaïde, principal auteur du chapitre sur l‟eau du rapport précité. Il est également indispensable d‟utiliser l‟eau de façon plus efficace et plus durable si l‟on veut répondre à la demande mondiale

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[ 5 septembre 2011 croissante en énergie. Avec le développement et l‟accroissement démographique des pays, la demande industrielle en eau risque d‟augmenter. En Chine par exemple, plus de la moitié de l‟augmentation de la demande en eau devrait être due, au cours des 25 prochaines années, à l‟expansion importante du secteur industriel. Avec un investissement annuel de 198 milliards de dollars, soit 0,16 pour cent du PIB mondial d‟ici 2030, l‟eau pourrait être utilisée de façon plus rationnelle, permettant une production agricole, industrielle et de biocarburants plus importante et plus durable. Par rapport au maintien du statu quo, ce scénario permettrait de réduire de 4 % le nombre de personnes vivant dans des régions soumises au stress hydrique et de réduire ce même nombre de 7 % à l‟horizon 2050. Le rapport souligne plusieurs cas concrets où des investissements verts dans le domaine de l‟eau ont permis d‟obtenir des avantages économiques et environnementaux. Par exemple, dans le cadre de son plan quinquennal pour une croissance verte, la Corée du Sud a annoncé un investissement de 17,3 milliards de dollars dans le projet de restauration de ses quatre principaux fleuves en 2009. Les cinq objectifs clés du projet sont de sécuriser les ressources en eau afin d‟éviter les pénuries, de mettre en œuvre des mesures de maîtrise des crues, d‟améliorer la qualité de l‟eau tout en restaurant les écosystèmes des bassins fluviaux et de développer les régions locales ainsi que l‟espace culturel et de loisirs autour des grands fleuves. Globalement, on estime que ce projet de restauration de la santé des fleuves créera 340 000 emplois et génèrera 31,1 milliards de dollars de retombées économiques. Une filière bioénergie bien planifiée est un élément clé de l’économie verte L‟utilisation de l‟eau pour la production de bioénergie fait l‟objet d‟un autre rapport, également publié ce jour à l‟occasion de la Semaine mondiale de l‟eau : Les liens entre la bioénergie et l’eau, élaboré conjointement par le PNUE, l‟Oeko-Institut et la « Task 43 » de l‟Agence internationale de l‟énergie. Les sources d‟énergie renouvelables et durables sont un élément essentiel de la transition vers une économie verte à faibles émissions de carbone et où les ressources sont utilisées de façon rationnelle. Toutes les formes d‟énergie ont un impact plus ou moins important sur les ressources en eau, et la relation entre l‟eau et les bioénergies

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(énergies renouvelables issues de matières organiques comme le bois, la biomasse ou les sous-produits agricoles) est particulièrement complexe. Dans un monde où plus de 70 % de l‟eau douce est utilisée pour l‟agriculture, le rapport souligne que le développement des bioénergies doit être soigneusement planifié pour ne pas aggraver les pressions existantes. Cette planification doit tenir compte de l‟augmentation des besoins en matières premières et de la concurrence entre ces mêmes matières premières pour des utilisations telles que l‟alimentation, le fourrage et les fibres tandis que la population mondiale devrait atteindre neuf milliards d‟individus d‟ici le milieu du siècle. Dans certains cas, ces considérations peuvent être des arguments contre le développement des bioénergies. Les recommandations du rapport sont les suivantes :

l‟impact du cycle de vie et l‟empreinte hydrique ne sont pertinentes que s‟il existe des outils régionaux permettant d‟évaluer les impacts localisés.

BUSINESS - CORPORATE

BASTIEN GAVE : LA SUBTILITE DU SUCCES D'UNE MARQUE Marie Cornet- Ashby En quoi consiste l'activité de License Lab, que vous dirigez ? Bastien Gave : Pour restituer un peu les choses, je travaille au sein du groupe TELFRANCE qui est le plus ancien groupe

· Adopter une approche holistique et une perspective à long terme - Tenir compte du contexte afin d‟identifier les meilleurs usages pour l‟eau disponible. Il n‟existe pas de solution unique. Appliquer une approche basée sur le cycle de vie, considérer les interrelations avec les autres besoins en ressources et prendre en compte l‟ensemble du bassin versant. · Baser les décisions sur les évaluations d’impact afin de garantir une gestion durable de l’eau – Analyser les systèmes bioénergétiques d‟un point de vue socioécologique global. Promouvoir une utilisation durable des sols et de l‟eau. · Concevoir et mettre en œuvre des instruments politiques efficaces dans le domaine de l’eau – Ceux-ci doivent couvrir la production de matières premières et la transformation énergétique et surveiller la concurrence entre les différents usages de l‟eau. ·Promouvoir le développement technologique – Les nouvelles technologies peuvent contribuer à réduire la pression sur les ressources en eau mais une vérification poussée s‟impose avant leur utilisation généralisée. ·Poursuivre les recherches, combler le manque de données et développer des instruments à l’échelle régionale – Soutenir la coopération internationale en matière de recherche sur l‟impact des bioénergies sur les ressources en eau ; traiter les nouvelles questions encore largement inexplorées telles que le potentiel et les risques des microalgues dans les zones côtières, des microalgues cultivées sur terre et des organismes génétiquement modifiés ; mettre en place un suivi régulier pour combler l‟insuffisance de données et vérifier le respect des réglementations et de la production durable ; l‟évaluation de

audiovisuel en France et créé en 1949. TELFRANCE a, entre autres, produit Thierry la Fronde, Heidi, Le temps des copains et plus récemment Les Cordier juge et flic, Plus belle la vie. Un cœur de métier tourné au départ vers la fiction télévisée. Nous nous sommes diversifiés progressivement avec des émissions de flux, notamment le magazine Les maternelles qui est depuis 10 ans à l'antenne sur France 5. Nous sommes désormais présents sur des chaînes issues de la TNT. Nous développons aussi des documentaires et le secteur de l'animation. Au sein de TELFRANCE, existe une multiplicité de producteurs et deux entités commerciales, l'une s'occupe de la vente des droits audiovisuels NeweN Distribution et l'autre License Lab qui gére les marques audiovisuelles du groupe. Le principe de License lab est de décliner des émissions qui existent à l'antenne sous

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[ 5 septembre 2011 forme de marque via des produits dérivés ou des opérations de co-branding dont le principe réside dans l'association avec une marque tiers pour des opérations de communication. L'exemple le plus significatif est celui de Puget (huile d'olive) avec Plus belle la vie. Au delà de la gestion de la marque, License lab intervient dans le placement de produits. Ce dernier point est très réglementé et sous contrôle du CSA et il émane de la directive européenne SMA. Pour l'instant le placement de produits est autorisé dans les fictions, les vidéos clips et le cinéma. Pour ce qui nous concerne, il s'agit d'intégrer des marques dans des fictions. Et à l‟évidence, cela est une opportunité commerciale utile au financement de certaines œuvres audiovisuelles. C'est aussi un nouveau vecteur de communication pour une marque. Il est judicieux pour un producteur de réfléchir à un programme avec des déclinaisons possibles pour en optimiser toutes les potentialités de visibilité et de revenus. Que pensez-vous de la déclinaison des produits quant au support et par rapport à Internet ? Il y a eu une évolution, très intéressante. Auparavant les déclinaisons étaient un peu similaires en terme de contenus quelques soient les supports. Aujourd'hui chaque offre est adaptée au support de diffusion, nous nous situons dans ce que l'on appelle le transmédia. Ce qui signifie une créativité propre pour chaque support qui va dans le sens de la complémentarité, pour une visibilité originale et pluridimensionnelle d'un contenu de marque. Pour Internet, il est possible de faire du spin-off c'est-à-dire dégager un personnage d'une série TV et en faire le personnage principal d'un contenu Web. Et c'est l'idée du transmédia : les contenus annexes apportent de la profondeur au programme principal, voire peut prendre l‟aval sur ce dernier. Les médias sociaux sont aussi des vecteurs de transmissions. Nos personnages de Plus belle la vie ont des comptes Facebook. Et l'ensemble est interactif. Comment définissez-vous la notion de marque ? Si me réfère pour cela à la littérature académique, David AAker, dit : " The brand is a mental box ", ce qui signifie que la marque est ce qu'il reste dans la mémoire de l'individu-client. Nous sommes précisément dans la symbolique de l'expérience et du souvenir. Plus récemment en France, Georges Lewi souligne que la marque est un repère mental sur un marché reposant sur des valeurs tangibles et intangibles. Cela en fait

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signifie que la vocation de la marque est en premier lieu d'émerger sur son marché. Pour ce qui concerne l'audiovisuel, on crée dans la grande majorité des cas d'abord un programme avant une marque. Et c'est le nom du programme qui va devenir une marque. Il n'est pas possible de faire un lifting de marque pour un programme audiovisuel car nous ne sommes pas dans le cadre d‟une marque corporate mais d‟une marque produit ou le produit reste plus important que sa marque… Cela est en revanche possible pour les produits de grande consommation, et c'est le cas, par exemple, de Yves Rocher qui a totalement repositionné sa marque avec succès.

valeurs centrales de la marque sont immuables, les valeurs périphériques peuvent, elles, évoluer en fonction des marchés, des tendances et des opportunités. Quand une revue de photographie et d‟évasion décline sa marque en guides de voyages ou en agences de voyages spécialisée dans les trecks… pourquoi pas. Sa valeur centrale qui est la « l‟évasion » n‟est pas altérée. En revanche, la même revue qui investit le secteur de la téléphonie serait moins facilement comprise.

La marque n'est donc pas un statut ?

Il est possible de prendre cette question sur deux angles. Déjà, il me semble essentiel d'avoir des visions à long terme donc des choix de qualité. Je dirais ensuite que si cette même société révèle des comportements peu louables, les marques ont des risques d'être entachées...En fait il y a l'identité de la marque, c'est ce que l'on construit. L'image est la manière dont le client va percevoir la marque. Il peut y avoir une dissonance entre les deux. L'image est un point de vue individuel et la réputation est partagée, elle se bâtit par des images et la temporalité. L'image est une photographie et la réputation un film.

On peut évoquer plusieurs choses à ce sujet. Déjà l'aspect juridique puisqu'une marque est déjà un dépôt juridique. il est important de définir tous les aspects de la marque qui méritent d'être protégés (non, logo, etc.).. De toutes les façons, en amont il faut déposer une marque dans le maximum de secteurs possibles et pour ne rien s'interdire, ce qui signifie aussi disposer de la liberté d'agir ou non. Comment une marque devient-elle une référence ? Qui répond à quels critères ? Pour moi, la marque dispose de trois aspects. Elle a déjà pour propriété de limiter les risques. Ce qui signifie qu‟une marque est connue, c‟est qu‟elle a de bonne raisons de l‟être : son sérieux et sa qualité ont été attestés. Ensuite, elle doit répondre à un engagement et une promesse (ex : EDF : Nous vous devons plus que la lumière ou MC DONALD : Venez comme vous êtes). Enfin la marque est un symbole aspirationnel donc se voit octroyer un rôle d'intégrateur social Les fondateurs d'une marque interviennent-ils dans le processus de notoriété ? De façon très générale, cela dépend vraiment des secteurs. Même si les fondateurs sont essentiels effectivement dans la définition de l‟identité de la marque, ce sont les communicants qui seront en charge de la déclinaison de l‟identité de la marque en « image » au sein de l‟opinion publique et à la la création de la notoriété sous-jacente sur les cibles souhaitées. Qu'est-ce qui fait qu'une marque peut durer ? La marque doit évoluer de façon permanente. La marque est composée de valeurs centrales et des valeurs périphériques. Le noyau central correspond aux valeurs centrales, fondatrices. Si les

L'éthique d'une société vous semble t'elle importante ?

Quels sont pour vous, les facteurs de succès d'une marque ? La cohérence dans ses choix, ses actes et ses prises de parole. L'évolution doit être en accord avec ses valeurs centrales. En d'autres termes, j‟aime beaucoup le mot éthique sans exclure la créativité ... Comment voyez-vous marques ?

l'avenir

des

J'ai un peu l'impression que tout peut être envisagé comme une marque. C‟est une approche marketing généralisée. Et cela nécessite une forme de responsabilité car la marque peut avoir des fortes influences sur des générations...

MEDIAS CROSS VIDEO DAYS - Un événement au service de nouveaux contenus

Les Cross Vidéo Days ont permis cette année à 23 projets innovants crossmedia ou transmedia (webdocs, webfiction, webTV, webséries, ARG, transmedia...) européens et internationaux de s’offrir toutes les chances d’un financement, d’une diffusion et sans doute d’un succès. Six mois de préparation pour un succès au delà des attentes...

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[ 5 septembre 2011 ECLAIRAGES avec Pervenche Beurier et

Très sincèrement, c‟est difficile de choisir. J‟ai aimé entre autres “ Le Centre ”, “ Sacha le Panda”, “Iranian Stories”, ... mais tous sont orignaux et intéressants. Internet est une passion pour vous ?

Quelque chose vous a pendant ces deux jours ?

Les possibilités qu‟Internet offre pour la création de contenus innovants sont passionnantes, avec de nouvelles formes de narration et de créativité.

Oui, la créativité dans l‟innovation de toute forme d‟écriture. D‟ailleurs, on peut sortir un constat, celui que les meilleurs projets proviennent des équipes pluridisciplinaires.

Cette année est un succès pour les Cross Vidéo Days ?

Qu’est-ce que le Mobile Film Festival ? Oui absolument et cela vient du fait que la créativité est bloquée par les financements lourds que nécessite cette industrie. Le support des mobiles offre une économie de coûts donc plus de souplesse et d‟offre dans le développement de la création. Et cet événement se veut être un tremplin pour les créateurs de courts métrages. Le lauréat de cette année a reçu une bourse de 15 000 euros octroyée par la société BNP Paribas. Cela lui permet aujourd‟hui de tourner son prochain court-métrage en étant financé par la Région Rhône Alpes et d‟autres surprises dont nous attendons la confirmation. D‟ailleurs nous développons le Mobile Film Festival depuis 6 ans et nous l‟avons exporté en Allemagne, à Tahiti et au Maroc. Et l‟Afrique dont la contrainte économique est la plus forte nous apparaît comme un défi et aussi un bel enjeu pour l‟expression culturelle et créative.

Oui, la salle était comble et les gens sont très satisfaits. Et, nous sommes déjà en réflexion sur l‟édition de l‟année prochaine... --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Bruno SMADJA Par Marie Cornet-Ashby Pervenche Beurier - Responsable de la programmation et du développement

Bruno SMADJA, CEO de Mobilevent et membre du Comité de sélection des Cross Vidéo Days

En quoi consistent les Cross Vidéo Days ? 200Pervenche Beurrier : Déjà, l‟année 2011 marque la deuxième édition des Cross Vidéo Days. Et très simplement, c‟est une rencontre autour des nouveaux contenus vidéos sur les nouveaux formats numériques. Les deux grands axes d‟échanges se font via des conférences d‟une part et un marché en deuxième lieu.

L’idée des Cross Vidéo Days vient de vous ? Bruno SMADJA : Oui et à travers une structure que j‟ai créée qui existe depuis 6 ans maintenant, pensée donc construite autour du digital et de l‟événementiel et dont le nom est “Mobilevent”.

Oui, absolument et Plaine Commune est très impliqué dans le développement des nouveaux médias. J‟avoue que ce lieu donne de l‟ampleur à l‟événement et est parfaitement adapté en terme de structure à nos besoins.

D‟ailleurs le premier événement que nous avons lancé est le Mobile Film Festival et l‟originalité réside dans le fait que tous les films sont réalisés avec des téléphones mobiles. Et nous nous sommes adressés à des jeunes réalisateurs qui souhaitaient diffuser des contenus sans aucune contrainte économique, d‟où le choix du téléphone Mobile. Ensuite m‟est venue celle des Cross Vidéo Days.

Combien de l’événement ?

préparer

Combien de temps pour organiser en global les Cross Vidéo days ?

Environ 6 mois. Et pour la préparation des conférences donc le choix des thèmes et des intervenants et la réception des projets de contenus présentés devant tous et faisant suite à un appel à projet européen. Nous cherchions des projets innovants crossmédias et transmédias, internationaux aussi. L‟appel à projet a été très positif, bien au-delà de nos attentes puisque nous avons reçu 280 projets en deux mois et provenant de 17 pays différents. Nous en avons sélectionné 23, quand je dis nous, c‟est un Comité de sélection dont le choix s‟est porté essentiellement sur la viabilité, la crédibilité et la créativité... Cette année nos 23 lauréats ont bénéficié de la possibilité de présenter leur projet lors de pitch devant des professionnels, de rencontres individuelles dans les loges du marché et avec des décideurs européens.

Deux mois pour l‟équipe au complet et six mois pour une partie de celle-ci.

C’est la première édition, au Stade de France ?

temps

pour

Il y a un des projets, qui vous a séduit plus que les autres ?

280 projets reçus, 23 sélectionnés par un Comité de sélection, 17 pays représentés. Et pas moins de 450 participants... interpellé,

Vous avez d’autres projets en cours ? Oui, deux : le Yallah Film Festival qui s‟organise sur le modèle du Mobile Film Festival, dont les courts-métrages devront être dédiés aux Révolutions Arabes. L‟idée étant de créer un pont entre les deux rives de la Méditerranée en invitant les créateurs à jeter un regard sur les révolutions qui continuent de faire tomber les dictateurs. Et l‟autre s‟appelle Sport Numéricus, qui permettra la rencontre entre les acteurs du Sport et du Numérique, nous sommes soutenus par les Ministères du Sport et de l‟Economie numérique.

Les sponsors sont venus vers vous ? La vie est plutôt faite de démarches. Et le marché est très étroit d‟un point de vue économique, au niveau des productions. Ce que j‟aime est effectivement de réunir des gens qui explorent ces nouveaux formats numériques. Je suis moi -même un utilisateur de crossmédia et transmédia quotidiennement. Au niveau des budgets et de la rentabilité de l’événement, vous êtes satisfait ? Nous avons perdu un peu d‟argent l‟année dernière et nous sommes à l‟équilibre cette année. Et je pense qu‟en nous gagnerons l‟année prochaine. Des Chiffres ?

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[ 5 septembre 2011 FINANCE INNOVATION Rencontre avec Kristell Le Nadan Responsable Communication et Relations Membres

En quoi consiste FINANCE INNOVATION ? Le pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION résulte d‟une démarche collective de l'ensemble des acteurs de la place financière - banques, assureurs, sociétés de gestion, professions de service aux institutions financières, universités et centres de recherche - qui a pour but, en s'appuyant sur les points de force de la place financière de créer de nouveaux projets industriels et de recherche à forte valeur ajoutée dans l'objectif de développer l'emploi et d'accroître la part de marché de l'industrie financière française en Europe. Depuis combien de temps, quels en sont les fondateurs ? Quels en sont les statuts ?

finance de marché et la finance durable. Ces groupes ont pour vocation d‟explorer les voies par lesquelles l‟innovation peut contribuer à relever les défis de demain et de donner naissance à de nouveaux projets de recherche collaborative associant de grandes entreprises, des PME et des académiques. Combien de sociétés adhérentes et de quel type ? Aujourd‟hui, le pôle FINANCE INNOVATION rassemble 247 membres issus aussi bien de grandes entreprises, de PME, d‟universités et d‟écoles, de la recherche, du conseil, d‟associations professionnelles et des collectivités locales. La richesse du pôle consiste en le fait d‟y voir représentés tous les secteurs financier, de la banque et ses intermédiaires financiers aux sociétés de services dédiés aux entreprises financière en passant par les sociétés d‟assurance, de gestion d‟actifs ou de finance durable.

Évidemment, et de par la diversité de nos membres et de leurs besoins, celle-ci est très large. Ainsi, les PME vont-ils bénéficier, entre autres, de services d‟accompagnement et de conseil, de mises en relation ciblées ou d‟une démarche de labellisation en vue d‟acquérir crédibilité et visibilité. Les grands groupes, eux, trouvent au pôle un service de mise en relation avec les PME et projets innovants qui concernent leur activité, le soutien et l‟accompagnement nécessaire au montage de projets de recherche et développement collaboratifs, différents outils de veille mais également la possibilité d‟échanger, dans un cadre neutre avec leurs homologues au sein des groupes de travail voire de prendre part aux initiatives de place initiées par le pôle. De la même façon, universités et centres de recherche viennent y chercher, au-delà des services cités, un lieu d‟interactions privilégié avec les entreprises.

Le Pôle FINANCE INNOVATION est l‟un des 71 pôles de compétitivité français. Labellisé en 2007 par Mme Christine Lagarde, compte même parmi les 7 pôles de compétitivité mondiaux. Projet initialement porté par Paris EUROPLACE, son budget annuel est aujourd‟hui d‟environ 1,4 millions d‟euros financé par l‟État et les collectivités locales mais également par ses membres fondateurs et ses adhérents (cotisations de 750 à 15 000 euros).

Quelle est votre fonction ?

Pouvez-vous nous communiquer ses principales missions ? Et ses partenaires, sous quelles formes ? (En France et à l’International)

Avec notamment, les « Clubs FINANCE INNOVATION » que nous organisons toutes les 2 semaines au sein du Palais Brongniart (où nos bureaux sont par ailleurs situés) ou, depuis peu, dans les locaux du Paris Incubateur Finance, rue d‟Uzès. Ceux-ci permettent à nos membres de venir se renseigner, dans un format petit-déjeuner ou cocktail, sur un sujet d‟actualité grâce à l‟intervention d‟experts, sur de nouveaux projets innovants labellisés par le pôle, sur les derniers avancements d‟un groupe de travail ou sur un sujet purement pratique tel que les facteurs clés de succès d‟une levée de fond ou d‟une stratégie de développement à l‟international, par exemple.

FINANCE INNOVATION a engagé depuis sa création en juillet 2007 des actions concrètes pour créer et accompagner le développement de projets innovants et de recherche à forte valeur ajoutée dans le secteur financier. Plus de 100 projets ont été ainsi labellisés depuis sa création, leur garantissant crédibilité et visibilité et leur facilitant l‟accès au financement. Dans ce même but, une pépinière d‟entreprises financières (Paris Incubateur Finance) récemment lancée en partenariat avec la Ville de Paris et le Paris Region Lab, accueille déjà une dizaine de jeunes entreprises pour sécuriser le développement de ces nouveaux acteurs. Le pôle FINANCE INNOVATION s‟efforce aussi de faciliter les échanges entre toutes les parties prenantes de l‟écosystème financier en animant des groupes de travail dans la banque, l‟assurance, les moyens de paiement, la gestion d‟actifs, les métiers du chiffre et du conseil, l‟immobilier, la

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Je suis en charge de la communication et des relations avec les membres pour le pôle FINANCE INNOVATION depuis maintenant plus d‟un an. Comment communiquezvous ? Nous utilisons naturellement plusieurs supports mais je citerai en premier lieu les différents évènements que nous organisons ou auxquels nous participons.

Quels en sont les critères de sélection ? Et ceux d'adhésion? La politique du pôle n‟est pas d‟effectuer une « sélection » préalable à l‟adhésion. Notre objectif étant, encore une fois, de rassembler un maximum d‟acteurs du secteur financier autour des enjeux et évolutions auxquels sont confrontés les différents métiers de la finance. L‟idée étant d‟agir un peu à la façon d‟un « accélérateur de particules » en leur permettant, ensemble, d‟innover pour répondre à ces différents défis. L‟adhésion au pôle n‟est donc soumise qu‟à une condition de « sérieux » et au paiement d‟une cotisation annuelle dont le montant est fixé au regard de la taille et du chiffre d‟affaire de la structure. De quels avantages bénéficient-elles ? Pour quels délais ? Une fois adhérente, chaque société bénéficie, pour un an, de l‟intégralité de l‟offre de service du pôle.

L‟intérêt étant que ce format « Club » permet, en réunissant à chaque fois une soixantaine de participants intéressés par un même sujet, de favoriser le networking. Au-delà de ces Clubs Finance Innovation, nous tenons à être partenaire ou à participer à un maximum de manifestations professionnelles liées aux divers domaines que nous couvrons ainsi qu‟à celles concernant l‟innovation en général. Aussi serons-nous présents aux Journées du

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[ 5 septembre 2011 Courtage les 22 et 23 septembre prochains afin de promouvoir les derniers développements de notre groupe de travail Assurance, au salon Meet‟Innov (forum d'échanges organisé par l'Agence de Développement du Val de Marne) le 8 novembre, et partenaires du salon Cartes & Identifications se déroulant du 15 au 17 novembre.

aux formations réputées dans le monde entier. Nous allons donc accentuer nos efforts en vue de promouvoir ce savoir-faire et ainsi d‟aider nos entreprises à se faire connaître et à se développer à l‟étranger, ceci avec le soutien d‟OSEO, d‟UBIFRANCE et de la Coface ou en nous associant à des initiatives de place tel que * QUANTVALLEY1.

Nous participons enfin régulièrement aux forums internationaux organisés par Paris EUROPLACE comme en décembre dernier à Moscou ou tout récemment à Paris.

La seconde de nos préoccupations concernera, elle, le financement des PME, qui est, peut-être aujourd‟hui plus que jamais, un sujet essentiel de notre action. Largement centré sur l‟accès aux financements privés, notre démarche en ce domaine s‟appuie notamment sur Polinvest, association créée par et pour les pôles de compétitivité, et qui a pour tâche d‟organise leurs relations avec les acteurs du capital investissement et d‟accompagner les entreprises issues des pôles dans leur recherche de financement en fonds propres.

Outre cette communication évènementielle, nous utilisons tous les supports traditionnels quel sont notre site Internet, une newsletter mensuelle, des articles presse ainsi qu‟une présence sur les réseaux sociaux Viadeo, LinkedIn et Twitter… J‟insisterai à ce sujet sur la parution récente du premier annuaire des PME et projets labellisés du pôle, disponible sur simple demande, et sur la mise en place d‟un extranet dédié aux contributeurs des groupes de travail s‟appuyant sur le réseau social dédié aux professions financières FinRoad. Pour terminer, la première parution d‟un trimestriel papier voué à communiquer régulièrement, et de façon externe contrairement à l‟extranet, sur les travaux des groupes de travail aura lieu courant septembre. Quels sont les marchés porteurs selon vous ? Il y en a beaucoup ! En monétique et dans les systèmes de paiement en général où les usages évoluent énormément via l‟essor du NFC et du sans-contact notamment, dans l‟assurance avec nombre de défis passionnants à relever (longévité, question de la dépendance, nouveaux modes de distribution…), mais également dans le secteur de la finance durable avec le développement de la finance solidaire et éthique, de la finance sociale, de la finance islamique ou de la finance environnementale. Et puis bien sûr il y a les traditionnels points de force de la place financière de Paris que sont la gestion d‟actifs (Paris occupant la deuxième place mondiale en matière de gestion collective avec une part de marché de 25 % dans les dérivés actions et la gestion de 35 % des émissions obligataires d‟entreprises en euros), la banque d‟investissement ou l‟immobilier… Quels actions avez-vous développer, comment ?

envie

de

Outre la poursuite des actions précédemment engagées deux axes vont être privilégiés dès la rentrée. Le premier d‟entre eux concerne le déploiement d‟actions à l‟international. En effet, la finance est, comme beaucoup de secteurs, très largement mondialisée et la place financière parisienne a la chance de bénéficier d‟un important vivier de talents

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Je conclurai enfin en citant un dernier projet puisque nous avons été fiers d‟annoncer au mois de juillet la création, à l‟initiative du pôle FINANCE INNOVATION et avec l'appui de l'AFG et de Paris EUROPLACE, du fonds EMERGENCE, premier fonds de seed-money de la place de Paris. Ce Fonds rassemblera, sous réserve de l'approbation par l'AMF des innovations réglementaires du projet, les principaux investisseurs de la Place pour apporter des capitaux à gérer aux jeunes sociétés de gestion basées en France, ou souhaitant s'y implanter, et accélérer leur développement dans leurs premières années d'existence.

*1 QuantValley est un projet entrepreneurial de Place qui fédère des compétences académiques et des expertises de marchés dans l‟univers de la gestion quantitative.

RESEAUTAGE WINE & BUSINESS CLUB Rencontre avec Alain Marty, Président du Wine and Business Club. Crée en 1991, le club fête ses 20 ans.

Basée sur un constat, un rêve, une conviction ? A 23 ans, l‟idée de créer mon club des chefs d‟entreprises épicuriens est venue assez naturellement. J‟étais certain que les réseaux et clubs étaient une solution d‟avenir et allaient devenir une forme de communication à part entière pour les entreprises. J‟ai goutte à goutte réuni des décideurs d‟entreprise que j‟ai conviés à mes premières soirées chez Maxim‟s.

Le club a plu et a vu le membres augmenter exponentielle. Nous avons membres, nous en aujourd‟hui 2500.

nombre de ses de manière débuté avec 30 en comptons

Pour quels objectifs ? Mon but est de réunir de manière récurrente des chefs d‟entreprise autour de passions communes, la gastronomie et le vin tout en leur proposant des conférences et des débats autour de personnalités. Ces réunions permettent aux membres de se rencontrer, faire des affaires, clôturer des partenariats dans un cadre haut de gamme et une ambiance conviviale.

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[ 5 septembre 2011 Que représente le vin en termes de symboles pour vous ? Mon grand père était vigneron dans le Roussillon. Le vin est tout d‟abord une histoire de coeur, d‟amour et de passion. Comment avez-vous défini la stratégie de développement du Wine and Business Club ? Nous comptons à ce jour 14 clubs. Le cahier des charges est simple : 20 clubs en France, 50 en Europe et 100 dans le monde. Grâce aux cotisations de 5 000 à 10 000 € HT la société qui gère le Wine & Business Club réalise un chiffre d‟affaire de 7 M € et compte 21 salariés. Aujourd'hui qui constituent les membres du Wine and Business Club ? Je suis fier d‟avoir créé un club où se réunissent des décideurs d‟entreprise, de PME comme de grands groupes. La réussite du Wine & Business Club est basée sur l‟hétérogénéité des entreprises présentes et sur l‟esprit d‟entreprenariat et d‟épicurisme commun à tous nos membres. Nous réunissons des sociétés de tous secteurs, de toutes tailles…. Quelles sont les offres aux adhérents ? Les soirées sont partagées en 3 thématiques : la conférence en première partie de soirée durant laquelle nous traitons d‟un sujet d‟actualité. J‟anime les conférences avec l‟aide de chefs d‟entreprise que je choisis selon le thème. Ensuite le cocktail en présence des vignerons, animé par deux interventions de chef d‟entreprise ou personnalité marquantes de l‟actualité. (Christine Lagarde, Rachida Dati, Beaudoin Prot, Guillaume Pépy, Louis Gallois…) Enfin le dîner qui clôture l‟événement, durant lequel nos membres peuvent inviter clients et prospects autour d‟une cuisine étoilée et de vins d‟exception Justement le thème de votre dernier ouvrage? Qui est le premier sur ce thème pour vous ? J‟ai sorti mon dernier livre au mois de juin. Il représente le 5eme ouvrage que je publie sur le thème des clubs et réseaux d‟influence. La première édition date de 1996. Quels sont vos prochains projets ? Publier la 4eme édition du guide des vins du Wine & Business Club qui sort en octobre au éditions du cherche midi.

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RAPPORT SUITE L’étude du PNUE Les impacts de l’exploitation pétrolière en pays Ogoni révèlent l’étendue de la contamination environnementale et les risques pour la santé humaine

Dans l‟une de ces communautés, à Nisisioken Ogale, dans l‟Ouest du pays Ogoni, des familles boivent de l‟eau provenant de puits contaminés par du benzène, un cancérigène reconnu, à un niveau 900 fois supérieur à ce que préconise l‟Organisation Mondiale de la Santé. Ce site est situé à proximité d‟un oléoduc de la Compagnie Pétrolière Nationale du Nigéria.

Une restauration environnementale complète pourrait demander 30 ans Appel à la création d’un fonds initial de 1 milliard de dollars US pour commencer le nettoyage.

Les scientifiques du PNUE ont trouvé une couche de 8 cm de pétrole raffiné flottant dans la nappe phréatique alimentant ces puits, qui serait liée à une fuite de pétrole s‟étant produite il y a plus de 6 ans.

La restauration environnementale du pays Ogoni pourrait s‟avérer être l‟exercice de nettoyage le plus étendu et le plus long jamais entrepris pour ramener l‟eau potable, la terre, les criques et d‟importants écosystèmes contaminés tels que les mangroves à un état de santé optimal et productif.

Tandis que le rapport fournit des recommandations opérationnelles claires pour lutter contre l‟importante pollution par le pétrole dans l‟ensemble du pays Ogoni, le PNUE recommande que des mesures d‟urgence soient prises à Nisisioken Ogale avant tout autre effort de remédiation.

Une importante nouvelle évaluation scientifique indépendante menée par le Programme des Nations Unies pour l‟environnement (PNUE) démontre que la pollution due à plus de 50 ans d‟exploitation pétrolière dans la région a pénétré plus loin et plus profondément que ce que d‟aucuns pouvaient présumer. Cette évaluation est sans précédent. Sur une période de 14 mois, l‟équipe du PNUE a examiné plus de 200 sites, étudié 122 kilomètres de droits de passage d‟oléoducs, passé en revue plus de 5,000 dossiers médicaux et dialogué avec plus de 23,000 personnes lors de réunions publiques locales. Des enquêtes approfondies sur la pollution des sols et des nappes phréatiques ont été menées dans 69 sites d‟une étendue de 1,300 m² (Barabeedom-K.dere dans la Zone de Gouvernement Local (ZGL) de Gokana) à 79 hectares (Ajeokpori-Akpajo dans la ZGL de Eleme). Au total, plus de 4,000 échantillons ont été analysés, dont des échantillons d‟eau provenant de 142 puits de surveillance des nappes phréatiques creusés spécialement pour l‟étude et des échantillons de sols extraits de 780 puits de forage. Conclusions principales Certaines zones, qui paraissent non affectées en surface, sont en réalité gravement contaminées sous terre ; selon le rapport du PNUE intitulé Evaluation environnementale du pays Ogon, des mesures visant à protéger la santé humaine et réduire les risques pour les communautés affectées doivent êtres prises immédiatement. La santé publique est sérieusement menacée dans au moins 10 communautés Ogoni dans lesquelles l‟eau potable a été contaminée par un important niveau d‟hydrocarbures, selon l‟évaluation publiée aujourd‟hui.

Si certains résultats sur le terrain pourraient être obtenus immédiatement, le rapport estime que de manière générale, contrer et nettoyer la pollution, et catalyser un relèvement durable du pays Ogoni demanderait entre 25 et 30 ans. Ce travail nécessitera le déploiement de technologies modernes pour nettoyer les terres et les eaux polluées, une surveillance environnementale et une réglementation améliorées, ainsi qu„une collaboration active entre le gouvernement, le peuple Ogoni et l‟industrie pétrolière. Selon Achim Steiner, Sous-Secrétaire Général des Nations Unies et Directeur Exécutif du PNUE, le rapport fournit la base scientifique permettant d‟amorcer de façon concertée une restauration environnementale trop longuement attendue en pays Ogoni, un royaume dans la région du Delta du Niger. « L‟industrie pétrolière est un secteur clé de l‟économie nigériane depuis plus de 50 ans, mais de nombreux nigérians en ont payé le prix fort, comme le souligne cette évaluation » ajoute-t-il. “Le PNUE espère que ces conclusions permettront de mettre fin à des décennies d‟impasse dans la région et fourniront une fondation sur laquelle la confiance pourra être construite et des mesures pourront êtres prises afin de remédier aux multiples problèmes de santé et de développement durable affectant le peuple Ogoni. De plus, notre étude propose à l‟industrie pétrolière et aux agences de régulation un modèle d‟opération plus responsable en Afrique et ailleurs, à une époque où la production et l‟exploration augmentent dans plusieurs régions du continent » a-t-il encore ajouté. « Le nettoyage du pays Ogoni remédiera non seulement à de tragiques séquelles mais sera aussi une entreprise majeure de restauration écologique, avec de multiples effets positifs potentiels, allant du ralliement de différentes parties prenantes à une cause unique, à des améliorations durables pour le peuple Ogoni », a dit le Directeur Exécutif du PNUE.

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[ 5 septembre 2011 Le rapport a été présenté aujourd‟hui par le PNUE au Président du Nigéria, l‟Honorable Goodluck Jonathan, dans la capitale nigériane d‟Abuja. D‟autres conclusions avancées par le rapport incluent : · Le contrôle et la maintenance de l‟infrastructure pétrolière en pays Ogoni ont été et demeurent inadéquats : les propres procédures de la Shell Petroleum Development Company (SPDC) n‟ont pas été appliquées, menant à des problèmes de santé publique et de sûreté. · L‟impact du pétrole sur la végétation des mangroves a été désastreux. La pollution par le pétrole dans de nombreuses criques intertidales a laissé les mangroves – qui servent de zones d‟alevinage et de filtres naturels contre la pollution – dépourvues de feuilles et de tiges, et les racines recouvertes d‟une couche de substance bitumée, d‟une épaisseur de parfois plus d‟un centimètre. · Les cinq concentrations les plus élevées d‟hydrocarbures pétrolières totales détectées dans les nappes phréatiques excédent 1 million de microgrammes par litre (µg/l), contre les 600 µg/l préconisés par les standards nigérians. · Lorsque des fuites pétrolières ont lieu sur terre, des incendies se déclenchent souvent, détruisant la végétation et créant une « croûte » qui rend la remédiation et la revégétation difficiles. Sur certains sites, une croûte de cendres et de goudron est présente sur la terre depuis plusieurs décennies. · L‟eau de surface des criques à travers tout le pays Ogoni et dans les environs contient des hydrocarbures. Les couches d‟huile flottante varient entre une épaisse couche d‟huile noire et de légers reflets. · Malgré l„inquiétude des communautés, les résultats montrent que la consommation de poissons en pays Ogoni, qu‟il s‟agisse de ceux pêchés localement ou ceux achetés sur les marchés, ne présente pas de risques pour la santé. Selon le rapport, les poissons auraient tendance à délaisser les zones polluées au profit d‟eaux plus propres. Cependant, le secteur de la pêche souffre de la destruction des habitats de poisson et de la pollution très persistante de nombreuses criques. De nombreuses fermes piscicoles établies par des entrepreneurs, par exemple, ont été ruinées par la couche permanente d‟huile flottante. · La communauté Ogoni est exposée aux hydrocarbures chaque jour par de nombreuses voies. Si l‟impact de la contamination de sites individuels a tendance à être localisé, la pollution de l‟air liée aux opérations de l‟industrie pétrolière est généralisée et affecte la qualité de vie de près d‟un million de personnes. · Le raffinage artisanal – pratique par laquelle du pétrole brut obtenu illégalement

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des opérations de l‟industrie pétrolière est raffiné dans des distilleries primitives – met de nombreuses vies en danger et mène à des zones de dévastation environnementale en pays Ogoni et dans les environs.

Environnementale afin de promouvoir l‟apprentissage et faire bénéficier du savoir acquis à d‟autres communautés impactées par la pollution pétrolière dans le Delta du Niger et ailleurs dans le monde.

La télédétection a révélé qu‟à Bodo West, dans la ZGL de Bonny, l‟augmentation du raffinage artisanal entre 2007 et 2011 s‟est accompagnée d‟une baisse de 10% de la couverture de mangrove saine, soit un total de plus de 307,380 m².

Des réformes de gouvernance et de régulation environnementales, du suivi et de l‟application des normes environnementales ainsi qu‟une amélioration des pratiques de l‟industrie pétrolière sont aussi recommandées dans ce rapport.

· Le procédé de bio-remédiation amélioré – un moyen d‟intensifier l‟action de microbes naturellement présents et, jusqu‟à maintenant, la seule méthode de remédiation observée par le PNUE en pays Ogoni – ne s‟est pas révélé efficace. Actuellement, la SPDC n‟applique cette technique que sur la couche de terre en surface, présumant qu‟étant donnés le type de pétrole concerné, la température, et la présence d‟une sous-couche d‟argile, les hydrocarbures n‟iront pas plus en profondeur. Dans 49 cas cependant, le PNUE a observé des hydrocarbures dans le sol à au moins 5 mètres de profondeur.

B TO B

AREAD Société spécialisée dans l'aide et la recherche de subventions pour des structures. Rencontre avec Frédéric REY et Samuel TOUPET

Recommandations pour les prochaines étapes Par une combinaison d‟approches, les zones individuelles de terre contaminée en pays Ogoni peuvent être nettoyées en cinq ans, tandis que la restauration des mangroves et des marécages lourdement pollués prendra jusqu‟à 30 ans. Toutefois, selon le rapport, toutes les sources actuelles de contamination doivent être éradiquées avant que le nettoyage des criques, des sédiments et des mangroves ne commence. Le rapport recommande que trois nouvelles institutions soient établies au Nigéria pour appuyer un exercice complet de restauration environnementale. Une Autorité de Restauration Environnementale du Pays Ogoni, établie lors d‟une phase de transition qui selon le PNUE devrait commencer le plus tôt possible, superviserait la mise en œuvre des recommandations du rapport. Les activités de l‟Autorité de Restauration seraient financées par un Fonds pour la Restauration Environnementale du Pays Ogoni, qui serait lancé avec un capital initial d‟un milliard de dollars US provenant de l‟industrie pétrolière et du gouvernement, visant à couvrir les cinq premières années du projet de nettoyage. Il est également recommandé de construire en pays Ogoni un Centre de Gestion Intégrée des Sols Contaminés, potentiellement soutenu par des centaines de « mini-centres » de traitement, qui traiterait les sols contaminés et fournirait des centaines d‟emploi. Le rapport recommande également de créer en Pays Ogoni un Centre d‟Excellence en Restauration

Frédéric REY : Aread intervient auprès des entreprises de tout secteur d‟activité, de toute taille et sur toute la France. Qui en sont les dirigeants ? Et les fondateurs ? FR : Aread a été créée en 2003 par Frédéric REY, ingénieur Arts et Métiers ParisTech. Comment est née cette idée ? FR : Lors de la recherche d‟un emploi sur la région Alsace, Frédéric REY a eu l‟opportunité de rejoindre un réseau national spécialisé dans la recherche d‟aides financières fonctionnant sur le principe de la concession. Après 8 ans d‟expérience à différents postes au sein de 3 groupes internationaux, c‟était l‟occasion de créer une entreprise, Aread, afin d‟exploiter la concession de ce réseau sur l‟Alsace et la Moselle. Pour diverses raisons, Aread a quitté ce réseau à la fin de l‟année 2006. Parlez-nous des aides que vous pouvez solliciter, auprès de qui ? FR : Contrairement à beaucoup de ses concurrents, Aread ne fait pas que du crédit d‟impôt recherche. Notre objectif est

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[ 5 septembre 2011 d‟accompagner nos clients afin de les aider à trouver les financements publics répondant à leur besoin dans le cadre de leur développement. Par conséquent, nous intervenons auprès de tous les organismes publics, départements, régions, état, Europe, et dans tous les domaines, R&D, innovation, export, emplois, investissements,… Samuel TOUPET : Il est à noter, qu‟en fonction des besoins de l‟Entreprise et de son stade d‟avancement, les aides peuvent prendre différentes formes (subventions, primes, exonérations fiscales et sociales, avances remboursables, prêts d'honneur, prêts à taux réduits, garanties de financement, bourses, fondations et concours, hébergements, locaux à loyer réduit, pépinières, incubateurs, conseils d'experts subventionnés, apports en fonds propres, prises de participation aidées, ...). Notre rôle de conseil va permettre d‟identifier quel type d‟aide demander à quel moment. Les subventions vous paraissent-elles judicieuses, dans l'élaboration d'un business modèle ? FR : Une aide publique n‟étant pas un droit, elle n‟est pas accordée systématiquement. De plus, les délais d‟obtention sont longs. Par conséquent nous préconisons toujours à nos clients de bâtir un projet sans tenir compte des aides financières publiques, d‟autant plus que nous partons du principe qu‟un projet doit être viable économiquement indépendamment d‟une aide. C‟est d‟autant plus vrai que dans la plupart des cas le montant des aides sont limitées aux fonds propres de la société. Dans ces conditions, il ne faut pas espérer compter sur les aides publiques pour combler un manque de moyens financiers du porteur du projet. Cependant, s‟il existe une possibilité d‟aide, celle-ci doit quand même être demandée car elle permettra alors de limiter le risque lié à un écart entre ce qui était prévu et ce qui est réalisé, ou alors de réaliser plus rapidement de nouveaux projets pour se développer. ST : En revanche, les aides peuvent jouer un véritable rôle dans les différents arbitrages auxquels doit faire face tout entrepreneur. Ainsi, dans le choix d‟une embauche : certains types de recrutements, correspondant aux priorités actuelles des pouvoirs publics, seront très soutenus, tandis que d‟autres le seront beaucoup moins. Il en est de même en matière de développement à l‟international. De nouveaux appels à projets paraissent régulièrement, soutenant le développement économique de certains pays, ou de certaines régions du monde, en particulier, et par conséquent le développement d‟entreprises françaises dans ces pays. Un créateur de start up peut-il bénéficier de votre aide ? Sous quelle forme ? FR : Les grands critères d‟éligibilité à une aide publique sont la taille de l‟entreprise, le secteur d‟activité, la localisation et le thème (innovation, emploi, ..). Dans ce contexte, les start-up répondent le plus souvent à

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tous ces critères car elles sont une cible privilégiée des aides publiques. Par conséquent, ces sociétés sont des clients prioritaires pour nous. De ce fait, nous avons développé plusieurs offres adaptées à cette cible afin de leur permettre d‟identifier les aides envisageables, puis de les accompagner dans le montage des dossiers qui sont très chronophages en temps. Or, nous partons du principe, et nous ne sommes pas les seuls à penser cela, qu‟un créateur de start-up doit se concentrer prioritairement au développement de ses produits et de sa clientèle, activités non sous-traitables, ce qui n‟est pas le cas de la recherche de financements. Nous constatons souvent que les entreprises qui passent leur temps à chercher des aides par elles-mêmes ne vivent finalement que des aides et pas d‟un marché. ST : Hormis nos prestations d‟audits et de montage des dossiers, nous offrons à nos clients un véritable service d‟ingénierie en matière de financements publics. En effet, plusieurs règles régissent le secteur des aides et subventions. L‟une des plus importantes étant le cumul des aides qui est régie par plusieurs facteurs : des règles juridiques, des critères propres à l‟Entreprise, des critères géographiques,… L'aide pour l'obtention des subventions nécessite des délais dans l'acceptation ? Lesquels ? FR : Comme nous l‟avons évoqué précédemment, les délais sont souvent très longs, d‟abord pour obtenir l‟acceptation du dossier, puis pour obtenir le versement de l‟aide. Dans le meilleur des cas, cela peut se faire en 3-4 mois, mais dans certains cas, nous atteignons 1 an, voire 1 an et demi. Prenons l‟exemple du CIR qui est soit disant remboursable « immédiatement » pour les PME. Si le montant est supérieur à 50.000 euros, nous avons parfois obtenu le versement de l‟aide en décembre alors que le dossier a été envoyé en avril. Quelles sont les conditions requises et nécessaires pour obtenir votre intervention ? FR : Il n‟y a pas de conditions particulières si ce n‟est d‟être une entreprise et d‟avoir des fonds propres. En effet, pas de fonds propres, pas d‟aides financières publiques. Sinon, nous proposons systématiquement un diagnostic gratuit basé sur un questionnaire simple afin d‟évaluer le potentiel de l‟entreprise en termes d‟aides financières publiques. Selon les 4 critères évoqués au-dessus, celui-ci peut être élevé comme néant. ST : Tout type d‟entreprise peut prétendre à des aides, quelque soit son secteur d‟activité, son effectif, sa localisation,… Les

deux conditions sont, effectivement, le montant des fonds propres, et la cohérence du projet de l‟Entreprise avec les grandes orientations des pouvoirs publics, en termes d‟emploi, de développement à l‟international, de mises aux normes,… Vous établissez un rapport de quel type auprès des structures ? FR : Selon le potentiel identifié précédemment, nous proposerons à l‟entreprise la prestation adaptée, directement le montage d‟un dossier s‟il n‟y a qu‟une aide, ou alors un audit de l‟entreprise. A cette occasion nous pourrons rechercher tous les projets potentiellement « aidables » auxquels l‟entreprise ne pense pas forcément. Suite à cet audit, nous lui remettons un rapport comprenant deux parties. La première partie concerne le court terme et explique en quoi les projets peuvent être éligibles ou non. La deuxième partie concerne le moyen terme avec la mise en place d‟une veille afin que l‟entreprise puisse connaître les aides qui pourraient lui servir à l‟avenir. ST : Ce rapport constituera un véritable fil directeur pour l‟Entreprise, dans le sens, où pour chaque projet identifié, seront présentées de façon détaillées les aides auxquelles l‟Entreprise est éligible, ainsi que la procédure pour obtenir ces aides. Dans quels délais ? FR : Après avoir reçu le questionnaire pour le diagnostic, nous revenons vers l‟entreprise dans les 48 heures. Pour l‟audit, il faut compter un mois entre l‟entrevue et la restitution du rapport. Quels sont pour vous les meilleures conditions pour une structure en termes de développement ? Et à l'international ? FR : Il est difficile de répondre à cette question en quelques lignes. Cependant, dans le cadre des aides financières publiques, il faut être conscient qu‟elles ne financent qu‟une partie du projet comprise entre 10 et 50% selon les cas. Il est donc nécessaire que l‟entreprise soit saine

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[ 5 septembre 2011 financièrement afin d‟avoir les moyens de financer le reste du projet.

HUMANITAIRE & SOLIDARITE De Paris à Bruxelles, 309 kms à pied pour réclamer la fin du viol des femmes en RDC.

Le jeudi 30 juin dernier, sur le parvis du Trocadéro, était donné le top départ de la Grande épopée mondiale des femmes congolaises pour la justice. Un parvis clairsemé par les amoureux de la liberté et de la justice. Pendant 14 jours, les marcheurs traverseront 14 villes avec comme point d‟arrivée la place Schuman à Bruxelles, capitale européenne et siège du Parlement européen. Ce long périple était baptisé « La marche mondiale des femmes congolaises pour la justice », a adopté pour la circonstance le slogan «Ni violées, Ni Persécutées ».

Panthers, les marcheurs dans leur ensemble arboraient T-shirts et pancartes sur lesquels on pouvait lire « Ni violées, Ni persécutées », une grande première. Pourquoi a-t-elle pris une telle initiative ? La démarche de l‟AJES et de sa présidente Mlle Marie INYONGO est double : 1-Attirer l‟attention des politiques, bailleurs de fonds et la Communauté internationale sur les impunités en RDC 2-Remettre un mémo aux institutions belges et internationales, avec comme destinataire final le Roi Albert II de Belgique. Cette procession, longue et périlleuse avait pour objectif de dénoncer les multiples cas de viols perpétués en RDC depuis quatorze ans, viols qui camouflent l‟exploitation des matières premières, notamment le coltan (colombite-tantalite), minerai de couleur noire ou brun-rouge contenant deux minéraux associés, la colombite (Fe, Mn) (Nb, Ta)2O6 et la tantalite (Fe, Mn) (Ta, Nb)2O6. Le coltan se trouve en quantités commerciales en Afrique centrale, notamment en République Démocratique du Congo dont la région du Kivu détient entre 60 et 80 % des réserves mondiales. Durant le parcours, plusieurs communautés africaines ont rejoint le cortège, en particulier celle de la Côte d‟Ivoire qui vient de traverser de dures épreuves.

Deux dates symboliques : le 30 pour l‟indépendance de la RDC, le 14 juillet pour la révolution française. l‟AJES (Action des Journalistes de l‟Espace Schengen), initiateur du projet en partenariat avec l‟association " Ni Putes, Ni Soumises" souhaitait donner un bon coup dans la fourmilière des tabous et des nondits. Sous un soleil de plomb, les congolais en communion avec la communauté des hommes et femmes épris de justice, ont damé les pavés parisiens pour entrer dans l‟histoire des grandes revendications des Droits de l‟Homme, à l‟instar de celle organisée pour le travail et la liberté (en anglais March on Washington for Jobs and Freedom), ou encore la marche politique du 28 août 1963 à Washington, D.C, avec à sa tête un certain Martin Luther King ? Main tendue vers le haut et poings serrés comme jadis le fit le mouvement Black

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Ces viols sont utilisés comme arme de guerre dans la partie Est de la RDC, où les richesses minières abondent et font la grande joie des pilleurs de tout horizon. L‟AJES programme de nombreuses autres actions notamment des rencontres avec les politiques belges et français. Ce mémo fuité qui a ébranlé la Belgique parlait de 5 points essentiels : 1) La reconnaissance du « féminicide » des congolaises perpétré par des soldats rwandais, ougandais, burundais et autres milices. Nous revendiquons le courage de reconnaître et d‟admettre ce néologisme. 2) La reconnaissance du Génocide des Congolais par l‟APR, la RFD, les FDLR, les forces armées ougandaises, la LIRA et le CNDP. Il faut que les viols massifs et/ou systématiques, comme ce fut le cas pour une jurisprudence au Rwanda, soient reconnus comme étant constitutifs du génocide.

3) L‟instauration sans atermoiements d‟un Tribunal Pénal International pour la République Démocratique du Congo, compétent pour juger l‟ensemble des responsables et auteurs des crimes de guerre, crimes contre l‟humanité et génocide commis en RDC depuis 1996. 4) L‟arrêt effectif du pillage des ressources, cause cachée du drame des femmes congolaises et leurs familles. 5) L‟accord de l‟asile territorial (et non asile politique, dont les critères sont trop rigoureux) aux femmes congolaises victimes des viols et violences sexuelles usités comme armes de guerre tant et aussi longtemps que les criminels agiront et resteront impunis. L‟objectif tablé par les organisateurs a été atteint et largement dépassé. La connaissance de ces exactions a été portée aux yeux du monde (Communauté internationale et l‟opinion publique) dans un silence complice. Une grosse épine dans le pied de ceux qui entravent la paix dans l‟Est de la RDC, sur ces massacres. D‟après un rapport de l‟ONU sur ces exactions, au moins 387 viols, commises par la rébellion en quatre jours début août 2010 dans 13 villages du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) pourraient constituer des "crimes contre l'humanité". Ce constat fait de la RDC le deuxième pays le plus dangereux pour les femmes au monde après l‟Afghanistan. On peut dans ce cas comprendre le cri de colère de Sihem Habchi, de l‟association « Ni Putes, Ni Soumises » (NPNS), coorganisateur de la marche qui estimait à juste titre qu‟« on ne peut plus détourner les yeux de ce qui se passe au Congo ». Les retombées Celles escomptées de cette marche commencent à se faire ressentir dans les milieux politiques et institutionnels. Dès le 21 juillet 2011, à l‟occasion de la fête nationale belge, le Roi Albert II, pour la première ois avait dans son discours à la nation une pensée forte en direction des nombreuses femmes violées en RDC. Le souverain avait lancé un appel aux belges, l‟Union européenne et les Nations Unies pour travailler efficacement avec les autorités du Congo et des pays voisins, afin de mettre fin à ce drame. « Nous ne pouvons pas rester indifférents à de telles situations.», et de poursuivre « J‟appelle notre pays, l‟Union européenne et les Nations Unies à travailler efficacement avec les autorités du Congo et des pays voisins, pour mettre fin à ce drame.

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[ 5 septembre 2011 OIVSC L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES VIOLENCES SEXUELLES DANS LES CONFLIS ARMÉS (exObservatoire international de l‟usage du viol comme tactique de guerre) Plateforme rassemblant plusieurs organisations, dans un but général de sensibilisation des mentalités et d‟intensification de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits. Nous ne pouvons pas rester indifférents à de telles situations». Pour finir, Il a invité par là même la communauté internationale « à travailler efficacement avec les autorités du Congo, et des pays voisins, pour mettre fin à ce drame. » Les effets attendus au point de vue presse sont au dessus des espérances, les grandes chaînes de télévision ont relayé la marche : CNN, CBS, RTBF, RTL, la première chaîne japonaise, les télévisions françaises. Les journaux de choix ont fait leur choux gras sur cette performance inédite, tels que Paris Match, l‟Humanité, le Monde, la Voix du Nord, Elle Magazine, etc. Une conférence de presse était organisée à cet effet en date du 2 août 2011 au CAPE (Centre d‟Accueil de la Presse Etrangère) à Paris, pour non seulement restituer les faits, mais aussi rendre hommage aux marcheurs de la justice pour les femmes de la RDC. Il était question de faire le bilan qui a conduit les marcheurs à réaliser cet exploit inédit en parcourant tant de kilomètres à pied pour une cause humanitaire, recueillir leurs impressions, émotions et les moments forts de cet événement exceptionnel. A cette occasion, les marcheuses étoilées Nicole Mutolo Zita Ndya Nza et Patricia Fele Safi ont évoqué leur exploit et comment elles se sont transformées depuis cette marche. Le rendez-vous a été pris pour la rentrée avec l'objectif est de couronner l‟initiative d‟une façon symbolique avec la remise des médailles de mérite pour chaque marcheur par les autorités de la ville de Paris. M.I

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L‟activité de l‟Observatoire peut déboucher sur des actions de plaidoyer ou sur des interventions sur le terrain, suivant la vocation propre de chaque organisation. Son outil permanent est le présent site, entretenu par le pôle Plaidoyer international du Secours catholique-Caritas France, qui s‟efforce de maintenir une veille événementielle et documentaire sur le phénomène, à l‟intention des chercheurs,

des membres des ONG et de toute personne spécialement intéressée, quels que soient sa profession ou son pays de résidence.

constituant une infraction grave aux conventions de Genève », ainsi que « les atteintes à la dignité de la personne, notamment les traitements humiliants et dégradants » sont eux aussi des crimes de guerre. Hors d‟un contexte juridique, la définition fournie par une historienne comme Raphaëlle Branche (lors d‟un colloque tenu à Paris le 23 novembre 2010 sur le sujet), « le viol fait partie d‟un répertoire (…) qui peut comprendre la dénudation, la prostitution forcée, les tontes, les mutilations sexuelles, les coups et blessures visant les parties sexuelles du corps », est, dans sa substance, proche de la définition fournie par le Statut de Rome. La guerre est un « fait social » et pas une simple manifestation de la violence humaine. Ce qui demande une organisation des hommes, une convergence de leur force, vers un objectif unique. Comme toute organisation de la société, elle est hiérarchisée, et structurée. L‟une des cibles majeures au sein de la société civile : les femmes. L‟une des armes largement utilisées : les violences sexuelles. Ces dernières décennies, les viols commis sur des zones de conflits armés, notamment en Yougoslavie, Tchétchénie, Sierra Leone, Colombie, Birmanie, Rwanda, Irak, Burundi, Libéria et plus récemment en République démocratique du Congo (RDC) ont fait l‟objet d‟une attention croissante de la communauté internationale et l‟ont poussée à réagir. L‟extension du phénomène dans les conflits contemporains a poussé la communauté internationale à réagir. Les organisations internationales et des ONG luttent pour mettre fin à ce fléau. Le droit et la justice internationale le répriment. http://www.viol-tactique-de-guerre.org/

QU’EST-CE QU’UNE VIOLENCE SEXUELLE DANS UN CONFLIT ARMÉ ? Il n‟y a sans doute pas de réponse parfaite et définitive à la question. Pour s‟appuyer sur une référence objective, on peut se reporter aux définitions pénales du « Statut de Rome » qui a créé la Cour pénale internationale : « viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable » sont des crimes contre l‟humanité ; « le viol, l‟esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle

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[ 5 septembre 2011 L’état vous aide ? République Démocratique du Congo “Développement de la filière de la commercialisation d’huiles essentielles à partir d’eucalyptus ”

Mme Brigitte Mbui BILONDA, ingénieur forestier, diplomée de l'université de Laval(Canada). Directrice, chef de Service à la direction de l'horticulture et de reboisement du Ministère de l'Environnement en République Démocratique du Congo. Mme Bilonga pilote le projet “Développement de la filière de la commercialisation d’huiles essentielles à partir d’eucalyptus ” en partenariat avec le SNR Brazzaville. Ou en êtes-vous au niveau de ce projet, il a commencé ? Il y a eu plusieurs étapes, déjà former les

Le ministère et le ministre apportent les soutiens financiers les plus importants. Parlez-nous de la RDC ? La RDC est un pays fort avec des gens courageux et dynamiques. Je suis pour le marketing positif de notre pays et je trouve négatif de critiquer son pays. 70% des empoyés sont des femmes, estce un choix délibéré ? C‟est un choix qui répond à une demande. Et quant aux jeunes elles sont dans le commerce. Concernant le viol des femmes en RDC, quelle est votre opinion? C‟est dommage qu‟il y ait des pratiques

POLITIQUE SUITE

17 Août 2011 Fête de l’indépendance du GABON Discours d’Ali Bongo ONDIMBA

Demain 17 Août, notre pays célèbre pour la 51ème fois, l‟anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Une fois encore, ce rendez-vous solennel est un moment privilégié de réaffirmation de notre communauté de destin, de notre attachement collectif aux valeurs et vertus de paix, d‟unité et de solidarité. Ce sont en effet ces qualités intrinsèques qui font la marque distinctive du pays de Léon Mba et d‟Omar Bongo Ondimba, mais aussi de tant d‟autres illustres personnalités, filles et fils de ce pays béni de Dieu. Notre Nation a pour valeurs fondatrices et primordiales l'union, le travail et la justice, et lorsque ces valeurs sont les fondements d‟une République, il est important de consacrer toutes les énergies positives, chacun à sa place respective, à son niveau de responsabilité, à son poste de travail, à forger le présent et encore plus l‟avenir de notre communauté, dans une volonté et une nécessité de vie partagée. C‟est à cet exercice noble, exaltant et passionnant que je consacre quotidiennement et inlassablement mes forces, depuis que, par votre volonté, vous m‟avez porté à la tête de l‟Etat. C‟est le sens et la portée de ma démarche de concertation systématique et d‟association de toutes les forces vives de la Nation et de leurs représentants.

formateurs et il sont au nombre de 5 , les 67 acteurs locaux, et ensuite faire les plantations et produire. Le Montant du projet est de quel montant ? Il est de l‟ordre de 450 000 euros...

pareilles et qu‟au 21ème siècle, des comportements aussi inciviques et criminels perdurent. Je ne peux parler que pour celles ou ceux qui en sont victimes, il faut les secourir. On est blessé, on a perdu la face, on est rejeté par la société, le violeur veut dévaloriser la femme, c‟est en intégrant ces femmes qu‟elles retrouvent un nouveau sens à leur vie.

Quel est le taux de rentabilité à ce jour ? Environ 70 centilitres et cela est prometteur avec la création de 67 emplois directs. Nous utilisons d‟ailleurs des terres dégradées et afin de les valoriser. Et cela permet aux populations de se réhabiliter. Comment millilitre ?

coûterait

aujourd’hui

un

Le prix est fixé au kilogramme. Il est au minimum de 10 dollars, sur le marché international il peut aller jusqu‟à 400 dollars. Dans 4 ans, l‟amortissement des matières premières sera fait. Et le bénéfice net très élevé.

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Le reboisement vient en quelque sorte au secours de cette communauté, ce qui est une réintégration sociale. Sur le principe, c„est une pratique totalement irresponsable et très grave, je ne peux que condamner...

C‟est le cas chaque fois qu‟il s‟agit d‟examiner des questions majeures qui non seulement nous interpellent tous, mais ont des incidences soit immédiates, soit ultérieures sur notre pays, sur chaque composante du corps social, sur chaque citoyen, sur chaque acteur du développement de notre cher Gabon. MES CHERS COMPATRIOTES Je continuerai à m‟inscrire dans cette optique de responsabilité, d‟écoute, de concertation, de consensus sans cesse recherché, nécessaire à notre avancée ainsi qu‟à la préservation de la paix civile et sociale dont vous êtes des acteurs essentiels. Ma volonté est aussi la préservation de la légalité constitutionnelle qui s‟impose à tous dans tout Etat de droit, tel que le nôtre. Il nous faut résister aux tentations du déchirement, aux voix de la division et continuer dans l‟unité à bâtir un pays prospère pour tous. Résolument, il nous faut nous entendre, nous accepter dans nos diversités, nous

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[ 5 septembre 2011 écouter, nous parler pour, tous ensemble, ébaucher et mettre en œuvre des solutions nouvelles, porteuses d’espoirs prometteurs pour le Gabon et pour chacune et chacun d’entre nous. C‟est pour cela que j‟ai imprimé à l‟activité du gouvernement le rythme régulier des conseils des ministres décentralisés. Notre démarche s’appuie sur une stratégie élaborée, des plans sectoriels concrets et précis, qui mobilisent nos talents nationaux, nos énergies et nos intelligences. Nos partenaires qui croient en notre pays, nos projets, en notre leadership prennent aussi légitimement et équitablement leur part à cet effort, à ce mouvement amorcé et de grande ampleur. Depuis maintenant bientôt deux ans, j’ai décidé d’un certain nombre de réformes qui ont pour objectif de renforcer la bonne gouvernance et l’Etat de droit dans notre pays. Ces réformes sont nécessaires à la vitalité de notre démocratie, pour un meilleur fonctionnement de notre administration publique et pour offrir un environnement plus accueillant aux investisseurs qui s’engagent à nos côtés pour développer le Gabon.

et de mise en œuvre des politiques publiques mais aussi de conseil, lorsque cela peut s‟avérer nécessaire. Je voudrais rappeler, en cette occasion, que j‟attends des Ministères qui sont déjà engagés dans cette voie qu‟ils deviennent, dans leurs nouvelles articulations, des modèles de gestion publique, par leurs performances vis-à-vis des usagers, des citoyens et des contribuables. Sur ce point, je voudrais insister sur la nécessité, pour les Ministères assurant la tutelle technique des différents services publics personnalisés, de maintenir avec ceux-ci, un dialogue permanent qui devra se traduire par la systématisation des contrats d‟objectifs et de performances, instrument opérationnalisant cette relation. (@photos site officiel de la Présidence gabonaise et imagazine) Le

contrat

d‟objectifs

et

de

La réforme de l’Etat que j’ai voulue et engagée, vise à assurer une vie démocratique renforcée, dans le strict respect de la Constitution et des lois en vigueur. C’est ainsi qu’il faut lire, à titre d’exemple, la réforme du service public des bourses ou celle, en cours au Ministère de l’Habitat. Ces réformes institutionnelles s’inscrivent dans ma vision qui est celle de mettre sur pied une administration performante dont le fonctionnement est fondé sur le principe de la spécialité des tâches. Aux Cabinets politiques et à l‟administration centrale de conduire les tâches d‟orientation, de conception et de contrôle. Aux services publics personnalisées, dans le cadre des périmètres qui leur sont attribués, de mener les tâches d‟exécution

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doit

devenir

une

C‟est ainsi que l‟Etat s‟incrustera davantage aujourd‟hui et demain dans la voie irréversible d‟une plus grande efficacité et d‟une gestion améliorée. J’ai en outre décidé de la conduite d’une étude sur l’impact de la lenteur administrative au niveau des Directeurs Centraux du Personnel qui sont les responsables, dans chaque administration, de la gestion de la carrière des agents de l’Etat. J‟attache une importance capitale à ce point précis et veillerai à son exécution diligente par le Ministère en charge de la fonction publique. Il est anormal que des procédures diligentes et performantes ne soient pas systématisées et automatisées pour le suivi des dossiers administratifs et les avancements. Les fonctionnaires n‟ont pas à courir eux-mêmes derrière des rappels de salaires qui ne devraient pas exister avec un système performant de suivi. Là comme ailleurs, les décisions nécessaires seront prises face aux manquements constatés.

Ces réformes sont les fondements indispensables pour bâtir une croissance solide. Certaines d‟entre elles introduisent mieux notre pays sur la voie du progrès et répondent à vos attentes : la réforme de l‟Etat, celle qui concerne notre système éducatif et notre système de santé publique et les réformes dans le domaine économique et social.

actions conduites obligation.

performances,de par son contenu, indique les moyens à déployer, définit des rendezvous d‟évaluation aux termes desquels seront appréciées les performances de chaque administrateur de la chose publique. Nous devons résolument nous engager vers cette voie afin de justifier aux Gabonais l‟efficacité de nos choix et de nos dépenses. Je voudrais préciser, toutefois, que les contrats d‟objectifs et de performance, en plus du caractère obligatoire que j‟ai rappelé, doivent être rendus publics par les Départements Ministériels et les Agences au terme de leurs signatures. De même, la production par lesdits services publics personnalisés de rapports d‟activités annuels indiquant les niveaux de mise en œuvre des programmes, les niveaux de dépenses engagés, les réalisations, les résultats et les impacts des

J’ai également engagé un assainissement des finances publiques ainsi que la mise en place de la Loi organique portant Loi des Finances afin de rationaliser les dépenses de l’Etat et les rendre plus efficaces et transparentes. Toutes ces mesures visent à une meilleure utilisation de l’argent public, car l’argent de l’Etat est le bien commun. MES CHERS COMPATRIOTES Nous avons également engagé un grand débat sur l‟utilisation de la biométrie. La biométrie n‟est pas une fin en soi. Elle est un outil qui, au-delà du fichier électoral, concerne l‟ensemble des registres de l‟Etat. En organisant une grande concertation nationale avec les représentants de tous les partis politiques et de toutes les forces vives de la Nation, nous avons dégagé une position la plus consensuelle possible qui a été transmise à la Cour Constitutionnelle sur la question de l‟utilisation de la biométrie pour les prochaines élections. La Cour a procédé à son arbitrage et pris la décision motivée qui a été la sienne. Conformément à la légalité républicaine, et en tant que Garant de la Constitution, je m‟y soumets, comme tout acteur politique doit se soumettre aux lois qui gouvernent son pays.

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[ 5 septembre 2011 Il nous revient désormais, à tous et à tous les niveaux, d‟accepter cette décision et de veiller à ce que les prochaines élections législatives se déroulent au mieux pour permettre à chacun d‟entre nous de s‟exprimer en toute liberté et en toute démocratie. GABONAISES, GABONAIS, Vous l‟aurez compris, notre pays est entré dans une ère de changement marquée par plus de transparence et plus d‟efficacité. Cette plus grande efficacité n‟est pas seulement financière ; elle touche également à une meilleure allocation des fonds disponibles vers nos priorités collectives. Au niveau de la santé, une réforme des Caisses Nationales de Sécurité Sociale et d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale est en cours afin d’apporter les réponses techniques, financières et pratiques pour la prise en charge effective et améliorée de tous les ayantdroits. En mutualisant nos risques, nous pouvons apporter une réponse communauta ire permettant de garantir, à chacun d‟entre nous, le meilleur traitement et la meilleure couverture sociale possible. Nous avons également mis en place des centres de traitement ambulatoire dans chaque province, instauré la gratuité du test de dépistage et des soins du virus HIV/Sida, accentué la prévention en direction des jeunes et également mis en place des dispositifs de prise en charge des personnes touchées par ce fléau. Mais pour offrir cette sécurité et une meilleure prise en charge sanitaire générale, il nous faut également investir massivement dans nos infrastructures de santé. Mon gouvernement a ainsi particulièrement porté son attention sur l‟approvisionnement en médicaments et sur la dotation en équipements des centres hospitaliers existants.

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Nous avons également investi dans la création de nouveaux hôpitaux dans l‟optique de doter chaque capitale provinciale d‟une unité de qualité. La création de l’institut de cancérologie à Libreville, le réaménagement et la spécialisation du CHU de Libreville en chirurgie ainsi que la décision de créer un CHU international à Lambaréné dans la recherche et le traitement des maladies tropicales qui nous menacent tous, s‟inscrivent dans cette logique. Les urgences médicales nous interpellent. Nous ne pouvons continuer à assister incrédules et impuissants à l‟errance d‟une structure à une autre faute de moyens et de système de prise en charge, ne serait-ce que pour les 24 premières heures. J‟instruis, par conséquent le Gouvernement et la CNAMGS, de concert avec les établissements de santé et les professionnels du secteur à imaginer les

•Le renforcement des plateaux techniques des structures médicales provinciales et départementales •Le conventionnement dès le 1er Septembre 2011 des structures médicales privées répondant aux normes •Le prépaiement des factures et un contrôle a posteriori •La transformation de l‟Office National Pharmaceutique en établissement public ayant une autonomie financière et l‟ouverture de guichets de distribution de médicaments dans toutes les localités •La prise en charge des salariés du secteur privé par le transfert des compétences de la CNSS à la CNAMGS •Le reversement sans délai par le Trésor public de l‟intégralité des sommes perçues pour le compte de la CNAMGS et leur nivellement systématique dès perception •L‟apurement des arriérés de paiement et diverses subventions de l‟Etat •La délocalisatio n des activités de la CNAMGS en vue d‟une plus grande proximité des populations

voies et moyens d‟instauration d‟un système plus humanisé et solidaire pour ces cas de force majeure qui ne laissent personne à l‟abri. Il s‟agira précisément instructions suivantes :

de

veiller

Si je suis particulièrement fier des progrès engrangés et des perspectives dans le domaine de la santé, je le suis encore plus des réformes mises en œuvre dans le domaine de l‟éducation.

aux

•Une meilleure prise en charge des assurés dans les hôpitaux publics en identifiant et sanctionnant tout système informel de soins privés au sein de ces structures •Le respect de la liste des médicaments remboursables •L‟application de l‟arrêté portant clé de répartition des recettes générées par les formations sanitaires publiques •Le redéploiement rationnel des sureffectifs sur l‟ensemble du territoire national avec des mesures d‟incitation et d‟accompagnement pour les affectations à l‟intérieur du pays

Le capital humain est absolument indispensable à la conduite et au succès du Gabon Emergent. Il nous faut donc nous spécialiser et développer une réelle expertise gabonaise dans les secteurs porteurs. C‟est une des raisons qui m‟ont poussé à demander une refonte complète de la gouvernance de notre système éducatif. Au delà de la promotion du mérite et sa contrepartie, l‟éradication des arrangements douteux, je souhaite inciter les jeunes Gabonais à ouvrir les yeux sur les opportunités qui s‟ouvrent à eux. A VOUS JEUNESSE DU GABON, je dirai que votre pays a besoin de vous.

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[ 5 septembre 2011 Nous ne pouvons pas nous développer sans vos compétences, votre énergie et votre enthousiasme. Notre pays a des atouts exceptionnels : sa biodiversité, son environnement, sa situation géographique, ses ressources naturelles et minières. Vous devez traduire ces atouts en compétitivité, en croissance, en prospérité partagée. Je souhaite que les Gabonais soient pionniers en ces divers domaines où nos atouts sont réels et que nos universités vous permettent de développer des compétences qui serviront à bâtir votre pays, notre pays, tout en vous ouvrant les portes du monde entier. Car, c‟est aussi cela l‟implication dans la mondialisation pour chaque Nation. Ce processus commence dès l‟enseignement primaire, avec une initiation à la protection de l‟environnement, une sensibilisation aux langues et à l‟informatique. Il se poursuit dans l‟enseignement secondaire avec une priorité donnée à l‟enseignement scientifique, et se prolonge lors des études supérieures, avec l'ouverture d‟universités dédiées aux métiers de l‟environnement, avec des formations dans les métiers du bois, du pétrole et du gaz, des mines et terres rares, des technologies et du management. Ces formations doivent véritablement vous préparer au marché de l‟emploi, à faciliter votre intégration dans le monde actif et vous permettre, aujourd‟hui et demain, de participer pleinement à l‟essor économique, culturel et social du Gabon. C‟est pourquoi j‟ai décidé d‟un certain nombre de mesures d‟accompagnement en matière d‟amélioration des infrastructures scolaires et universitaires, de conditions de vie et d‟études, de valorisation de la fonction enseignante tant pour ceux qui excellent au grade le plus élevé et servent de modèles, que pour les moniteurs et autres vacataires, notamment des zones rurales dont le statut précaire est incompatible avec nos ambitions. Un certain nombre de réalisations d‟infrastructures, constructions, réhabilitations ont été programmées pour être effectives dès la prochaine rentrée dans quelques semaines. J‟ai pu constater l‟état d‟avancement des travaux lors de mes récentes visites de divers établissements à Libreville, Franceville, Makokou ou Port Gentil. Ce programme d‟urgence se poursuivra et s‟étendra à d‟autres provinces et localités en ayant recours à la mobilisation de ressources additionnelles en renfort des efforts des pouvoirs publics. A travers l‟éducation de notre jeunesse, c‟est non seulement la cohésion sociale que nous consolidons, mais aussi la construction des capacités de notre pays à faire face à la compétition dans un monde de plus en plus complexe et exigeant. Dans ce contexte, l‟État, tout comme le

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citoyen, a des obligations de résultats. Pour ma part, j‟ai demandé au gouvernement de mettre en place dès la rentrée prochaine, les mesures nécessaires et indispensables pour que, désormais, une année académique ne soit plus perturbée ou annulée à cause de dysfonctionnements anormaux, tels que le défaut de paiement des droits à la prime des enseignants, de paiement de la bourse ou de non respect des promesses d‟intégration des enseignants. Concernant l‟Agence Nationale des Bourses, des mesures significatives ont été prises. Envoyer des étudiants à l‟étranger et les laisser sous le seuil de pauvreté est tout simplement inacceptable. C‟est pourquoi nous entamons la régularisation progressive de cette situation en procédant notamment à l’augmentation du montant de la bourse d’études de 10% pour les étudiants à l’étranger dès cette année. Dans les trois années à venir cette situation devrait être complètement résorbée. De même faire ses études au Gabon ne doit plus être considéré comme une punition ou une injustice. Le taux des bourses sera immédiatement revalorisé de 25% pour les étudiants inscrits localement. Il s‟agit aussi de la création de la bourse du mérite car la promotion du mérite et le maintien de l‟excellence ne sont pas incompatibles avec la solidarité nationale. Toutes ces mesures sont financées par les économies engrangées par l‟audit et le toilettage des fichiers des bourses et stages. S‟agissant plus spécifiquement de l‟administration de l‟Education Nationale, j‟ai donné des directives pour la concrétisation des mesures suivantes : - mise à disposition d’une enveloppe de 5 milliards de FCFA pour le règlement de toutes les réclamations de la prime d’incitation à la fonction d’enseignant (PIFE) pour les personnes dont les noms n’ont pas été pris en compte l’année dernière. - règlement d‟ici à fin septembre 2011 de la prime d‟incitation à la recherche (PIR) pour le troisième trimestre et mise à disposition des fonds nécessaires pour l‟échéance du quatrième trimestre. - harmonisation de l‟indemnité de logement pour les enseignants expatriés ; - octroi, au plus tard à fin octobre, des postes budgétaires aux enseignants de l‟Ecole Normale Supérieure de la promotion de 2009-2010 n‟ayant pas encore obtenu leurs postes budgétaires. - intégration à la fonction publique des moniteurs auxiliaires localisés dans les zones rurales. - mise en place d‟agents comptables et de contrôle au sein du Ministère de l‟Education

Nationale pour l‟ensemble établissements scolaires. - règlement d‟éloignement.

effectif

de

la

des

prime

- octroi aux enseignants de rang magistral et aux médecins hautement spécialisés de divers avantages en adéquation avec leur parcours académique et leur statut. L‟ensemble de ces réformes et de ces chantiers que nous avons lancé et qui sont illustrés à travers quelques exemples et secteurs phares, sont comme je vous l‟ai dit, les fondements de la compétitivité sur lesquels reposent les piliers de la croissance et de notre prospérité partagée. A cet égard, je constate une hausse abusive des prix des denrées de première nécessité et la surenchère sur de nombreux produits. Les marges entre le producteur, le transitaire, le transporteur et le distributeur sont tout simplement exagérées et participent de pratiques spéculatives que je dénonce. L‟Etat, dans son rôle de régulateur a mis en place une Agence de Sécurité alimentaire qui, doit dans les meilleurs délais, instaurer les mécanismes idoines visant à endiguer la hausse des prix et à assurer la protection des consommateurs. Pour manifester mon aversion contre ce fléau qui participe à la paupérisation de nos populations, j‟instruis toutes les administrations ayant pour vocation de veiller au contrôle des prix, de mettre en œuvre toutes les mesures de suivi, de contrôle et de sanction qui s‟imposent. En effet, les augmentations de revenus minimums consenties par le Gouvernement se sont trouvées immédiatement confisquées par des commerçants véreux. Je ne peux le tolérer davantage. Réformer prend du temps et je comprends l‟impatience de certains. Mais c‟est le temps que prend toute construction solide, durable, structurée et structurante. Cela nécessite avant tout que chacune et chacun se sente concerné par le développement de notre pays et y participe ; c‟est pour cela que je parle d‟engagement, de motivation et de volonté, car le développement ne se décrète pas en théorie.

Les réformes que nous entreprenons, les projets dans lesquels nous investissons sont là pour vous rassurer : si chacun de

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[ 5 septembre 2011 L‟accueil de la CAN marquera certainement un des points culminants de l‟année à venir. OUI, LE GABON SERA FIN PRÊT ! Je tiens à féliciter les équipes qui ont travaillé sur ces chantiers.

nous travaille et cultive le goût de l‟effort, nous bénéficierons tous ensemble des fruits de notre labeur dans une action à la fois lisible et visible. C‟est pourquoi, j‟en appelle à renforcer l‟unité nationale et à un sursaut national sur les enjeux majeurs et prioritaires et à nous détourner des agitations stériles qui n‟ont jamais développé un pays. J‟en appelle encore à votre soutien dans cette phase de construction des fondations de l‟édifice “Gabon Emergent”, en partageant avec toutes et tous, les avancées de notre cher pays. Cela passe par des réformes nationales indispensables, par des infrastructures nécessaires mais aussi et surtout par le capital humain, sans lequel les ambitions et projets les plus nobles et justifiés sont voués à la stagnation, si ce n‟est à l‟échec. Permettez-moi, Mes CHERS COMPATRIOTES, de prendre un exemple qui me tient à cœur. Qui d‟entre nous dirait à nos « Panthères » : „Reposez vous, vivez bien et surtout, ne mouillez pas le maillot – la CAN est à la maison, vous la gagnerez donc‟. Qui ? Le sport est une école de la vie, et nous sommes tous, qui que nous soyons, les premiers à demander à nos joueurs de redoubler d‟efforts, avec au fond du cœur, le rêve d‟une prestation glorieuse. Alors, appliquons-nous d‟abord à nousmêmes, les mêmes recettes et conseils. Appliquons-nous le principe de tous mouiller le maillot ! Travaillons plus dur ! Redoublons d‟efforts ! C‟est l‟occasion d‟encourager par l‟action nos « Panthères », dans leur préparation, en leur montrant que nous aussi, nous travaillons pour gagner et que s‟ils espèrent notre soutien, ils doivent le mériter et aller jusqu‟au bout de leur engagement et de la performance.

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Nous tous portons une charge affective réelle à certains d‟entre eux, notamment au « Stade Omnisport » baptisé du nom d‟un des Pères de la Nation, qui a voulu cette CAN dans notre pays et j‟ai cité le Président Omar Bongo Ondimba. Cependant, il nous a fallu procéder à des arbitrages, prendre des décisions, pénibles en la circonstance mais qui obéissent au réalisme, au souci d‟efficience et au devoir de privilégier l‟intérêt national et le respect de nos engagements internationaux. Sur la base des recommandations faites, les deux stades qui recevront les matchs officiels seront le « Stade de la Rénovation » de Franceville et le « Stade de l‟Amitié » de Libreville à Angondjé, sur lesquels je me suis rendu la semaine dernière. Ces deux ouvrages sportifs seront livrés dans les délais avec la qualité d‟exécution requise et dans les normes de sécurité en vigueur pour un événement international de cette envergure. Les travaux du « Stade Omnisport Omar Bongo Ondimba» seront poursuivis, dans les règles de l‟art et les délais d‟exécution nécessaires pour accueillir dans le futur, une école sportive et servir de centre multisport, conformément à son label et à sa vocation avec les effets induits attendus sur tout le 3ème arrondissement de Libreville qui l‟abrite. En effet au delà de l‟événement sportif majeur, nous nous inscrivons dans une nouvelle optique d‟urbanisme qui rompt avec les installations désordonnées et les cités dortoirs pour laisser place à des espaces planifiés, aménagés, organisés et valorisés. Quant à Angondjé, elle sera un prototype de quartier de développement durable avec une mixité des catégories de logements, comprenant toutes les commodités et installations communautaires, éducatives, sanitaires, sécuritaires, sociales, commerciales et de loisirs dans un environnement naturel salubre, paysager et de verdure, entretenu et conservé où il fera meilleur-vivre. C‟est pourquoi, l‟Etat ne tolèrera aucune aliénation illégale des sites identifiés et retenus pour la réalisation de ce prototype de quartier durable et exercera pleinement ses prérogatives en matière de projets d‟utilité publique.

C‟est également le lieu de réitérer, avec l‟instauration du Fonds de Garantie pour le Logement annoncé lors du Conseil des Ministres du 11 Août 2011, les subventions et participations étatiques, l‟implication des établissements bancaires et financiers, notre détermination à accélérer l‟accès, à des conditions douces et facilitées, à un toit décent et à la propriété de nos concitoyens. Il ne s‟agit ni plus, ni moins que de s‟inspirer des systèmes existants de crédit immobilier à moyen et long termes sur des périodes de 10 à 20 ans. Notre pays connait depuis 2006 un déficit en approvisionnement en eau potable et en électricité et particulièrement dans les grandes agglomérations comme Libreville et Port Gentil. Cette situation de déficit chronique est inacceptable. Pour résoudre durablement ce déséquilibre entre l‟offre et la demande dans ce secteur, le Gouvernement a lancé la construction de la 3ème conduite d‟eau Ntoum-Libreville qui va définitivement résoudre les insuffisances en eau dans notre capitale. Dans l‟intervalle et pour soulager immédiatement les populations, j‟ai procédé à la mise en place d‟un plan d‟urgence en eau et en électricité, respectivement par la réalisation de forages et la construction de deux centrales thermiques à gaz , l‟une à Libreville dont la construction est achevée et la seconde à Port Gentil dont les travaux doivent démarrer incessamment. MES CHERS COMPATRIOTES A 5 mois des échéances relatives à l‟organisation de la CAN, il nous faut maintenant consolider les avancées significatives qui ont été observées depuis que nous avons mis en place les structures telles l‟ANGT et le COCAN qui nous ont permis d‟améliorer nos capacités de gestion et de suivi des projets par la rationalisation des coûts, une meilleure organisation, un bon partage des rôles entre les différents acteurs, dans un cadre plus fluide et transparent. Je souhaite que cette CAN soit celle de tous les Gabonais, et que tous, nous puissions dire avec enthousiasme et fierté : « J‟accueille la CAN, j‟accueille l‟Afrique et le monde ». Je suis convaincu que, tous ensemble, nous réussirons à faire de cet événement une opportunité unique de montrer à nos frères Africains et au monde entier le visage nouveau et les multiples facettes du « Gabon Emergent » dont l‟une, la plus visible, réside en la préservation permanente de la propreté et la salubrité de notre environnement, de nos quartiers comme le sont nos villages, par l‟implication citoyenne quotidienne de chacun et de tous. Je multiplierai autant de fois qu‟il le faudra mes appels à rallier les énergies, toutes les énergies car le Gabon est le Gabon de

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[ 5 septembre 2011 toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais d‟ici ou d‟ailleurs, soucieux de notre devenir commun. Toutes et tous, nous devons nous impliquer et participer à la construction d‟un avenir radieux qui aura un impact direct sur la vie et le quotidien de tous aujourd‟hui et des jeunes générations demain. Les réformes entreprises le sont pour vous, pour nous, Gabonaises et Gabonais, et non pas pour les réformes elles-mêmes. Elles le sont pour tous les citoyens sur toute l‟étendue du territoire comme en attestent les séjours provinciaux et conseils des Ministres décentralisés qui se sont désormais inscrits dans le rituel et le calendrier républicains. Elles le sont pour que chacun d‟entre vous ait plus d‟opportunités et puisse vivre réellement en confiance, une confiance au présent et en l‟avenir. En nous mobilisant dans l‟effort, nous pouvons être rassurés que notre travail collectif portera ses fruits. La construction et l‟émergence d‟un pays, à l‟instar d‟une maison, d‟une usine, d‟une école, d‟un hôpital, d‟une autoroute, d‟un pont ou d‟un immeuble, prend nécessairement du temps et peut emprunter des chemins non linéaires. Ce qui importe c‟est la réalisation des projets dans des délais et coûts raisonnables avec les standards de qualité requis et le respect des règles de l‟art. A titre d‟illustration et tirant les leçons du fonctionnement actuel du chemin de fer Transgabonais, j‟ai instruit le Gouvernement de procéder à la révision de la concession pour plus d‟efficience et de réponses aux besoins des usagers tant industriels que particuliers. Les négociations ainsi entamées avec ERAMET- COMILOG ont abouti à un accord qui témoigne de la volonté de l‟Etat de pérenniser l‟outil et les infrastructures ferroviaires, de les moderniser et de les aligner à la nouvelle vision de l‟émergence. Des promesses à l‟instar de ce qui a été signé le 16 août 2010, soit pratiquement un an jour pour jour, se concrétisent sous nos yeux dans la Zone Economique Spéciale de Nkok, et à travers d‟autres projets en investissements directs étrangers telle que la palmeraie de Kango d‟une surface de 7 000 hectares. Tous ces projets d‟envergure, à l’horizon 2012 vont offrir à nos compatriotes un éventail de plus de 20 000 emplois directs et indirects à terme. GABONAISES, GABONAIS, MES CHERS COMPATRIOTES, Investi de votre confiance et ayant en charge la conduite de notre édifice collectif, je voudrais en cette veille de fête nationale, appeler chacune et chacun de vous, à jouer son rôle et sa partition dans cette admirable

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symphonie chantier.

du

“Gabon

Emergent”

en

Cette fête est d‟abord celle des Anciens Combattants, de notre valeureuse Armée et de notre jeunesse, à la fois si ambitieuse et courageuse. L‟expérience des uns, catalyseur du savoirfaire, le dynamisme des autres insufflant l‟énergie souhaitée, dans un élan patriotique unitaire, donnent des raisons d‟avoir foi en notre présent et en notre avenir. Je ne saurais passer sous silence le rôle discret, efficace, permanent de la femme gabonaise, âme et pilier de la cellule de base qu‟est la famille dans cette quête d‟un mieux-être. Il en est de même de tous nos partenaires, pays et institutions, sans exclusive, et aujourd‟hui diversifiés, qui s‟engagent, avec nos partenaires historiques, à nos côtés pour relever tous nos défis de développement économique et social dans la démocratie, la concorde et la cohésion. Je voudrais donc, à votre nom à tous et à mon nom propre remercier tous les pays

frères et amis d‟Afrique et du monde entier qui nous ont manifesté et renouvelé, en cette heureuse occasion, leur amitié, à travers leurs messages. C‟est le lieu de leur exprimer, dans un élan confondu, notre gratitude pour leur confiance, leurs encouragements et leur accompagnement multiforme, dans le respect mutuel et la prise en compte de nos intérêts respectifs. Puisse le Gabon continuer à jouer son rôle pleinement, à sa mesure, mais efficacement en Afrique et dans le monde ! Puisse Dieu, en ce mois béni du Ramadan et au lendemain de l‟Assomption, répandre Ses multiples grâces sur notre pays et sur chacune et chacun de vous, où que vous soyez et qui que vous soyez ! BONNE FETE NATIONALE A CHACUNE ET A CHACUN D‟ENTRE VOUS !

ASSOCIATION & SOLIDARITE GODF Grand Orient de France: Guy Arcizet réélu Grand Maître

Guy Arcizet, 68 ans, médecin à la retraite, qui avait été élu Grand maître il y a un an, était le seul candidat à se présenter à l'assemblée générale des 1.200 représentants de loges, qui se déroule à Vichy (Allier) de jeudi à samedi.

"En cette année électorale, notre attention va se porter particulièrement sur les valeurs sociétales et sur les vrais problèmes auxquels sont confrontés les Français, notamment l'économie et le chômage", avait-il déclaré avant sa réélection, intervenue jeudi soir. Les francs-maçons se regroupent au sein de loges, qui constituent la structure de base. Ces loges peuvent elles-mêmes se fédérer pour constituer des associations plus larges, des obédiences, en fonction de leurs affinités. Le respect des rituels et des pratiques est extrêmement variable d'une loge à l'autre et d'un pays à l'autre. Le recrutement se fait par cooptation et les nouveaux membres, au terme d'un parcours initiatique, deviennent des "Frères". La franc-maçonnerie reconnaît généralement comme but d'œuvrer en faveur de la fraternité universelle et du progrès de l'humanité, en laissant le soin à chaque membre de trouver lui-même sa voie pour interpréter et appliquer ces préceptes au cours de sa vie. La proximité avec le pouvoir politique Les francs-maçons ont la réputation d'être bien représentés dans le paysage politique français. Au PS, François Rebsamen, ancien numéro 2 du parti, et Gérard Collomb, maire de Lyon ne cachent pas leur appartenance. D'autres, à l'instar de Xavier Bertrand, sont proches de la présidence. Ainsi, Alain Bauer, chargé par Nicolas Sarkozy d'une mission sur les instituts de recherche et d'analyse des questions de sécurité, fut de 2000 à 2003 le Grand Maître du Grand Orient de France. De même, les "Frères" seraient nombreux parmi les hauts fonctionnaires, comme Pierre Marion, ancien patron de la DGSE.

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[ 5 septembre 2011 Beaucoup s'interrogent sur les relations entretenues par le président avec les francs-maçons, notamment depuis son passage au ministère de l'Intérieur, réputé pour être un bastion maçonnique.

La place des femmes dans la francmaçonnerie En septembre 2009, le Grand Orient de France a de nouveau refusé la possibilité pour une femme de devenir membre de cette obédience. Cette décision, qui surprend à l'heure de la parité, a relancé la question de l'intégration des femmes dans la franc-maçonnerie. Les 12000 "sœurs" de la Grande Loge Féminine de France sont refusées par 15 % des loges du Grand Orient", constate la Grande Maîtresse de la GLFF, MarieFrançoise Blanchet, qui évoque la misogynie d'une franc-maçonnerie historiquement masculine. Jean-Michel Quillardet, Ancien Grand Maître du Grand Orient a pris la plume pour regretter cette décision, qu'il qualifie de "recul historique" et exhorter les membres de l'obédience à un nouveau débat sur la mixité.

Rencontre avec Guy Arcizet, Grand Maître du Grand Orient de France

Le GODF est une association réellement démocratique. Les mandats sont non cumulatifs et très courts. Sur le principe des élections, le mandat de Grand Maître est remis en cause chaque année : "...Cela évite de s’habituer à nos bureaux confortables. C’est aussi un défaut dans la mesure où l’on n’est pas toujours bien identifié auprès de nos interlocuteurs, mais nous préférons avoir une efficacité qui n’est pas dite. La discrétion est parfois un gage de tranquillité..." Né en 1728 comme Première Grande Loge de France, le GODF a pris sa forme et son nom actuels en 1773. Aujourd'hui, le Grand Orient rassemble près de 47.000 membres inscrits dans plus de 1150 loges. Son objectif est de proposer aux hommes d’aujourd’hui une voie humaniste, initiatique et fraternelle. Le Grand Orient de France revendique les principes énoncés en 1738 par le frère Chevalier de Ramsay : " Les hommes ne sont pas distingués essentiellement par la différence des langues qu'ils parlent, des habits qu'ils portent, des pays qu'ils occupent, ni des dignités dont ils sont revêtus. Le monde entier n'est qu'une grande République... C'est pour faire revivre et répandre ces essentielles maximes prises dans la nature de l'homme que notre société fut d'abord établie"

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Européen dans l’âme, amateur de théâtre, de littérature et de peinture, Mr Gur Arcizet est à la tête du Grand Orient de France depuis septembre 2010. A 72 ans, médecin à la retraite, il a fait toute sa carrière dans le département du « 93 » et connaît de près les problèmes sociaux. Réuni en convent annuel en 2010 (Assemblée Générale) à Vichy, le Grand Orient de France avait voté qu'il n'y aurait plus de "discriminations" fondées sur le sexe. Et ce vote a clos plusieurs années de débats internes au Grand Orient, pour une partie opposée à l'initiation de femmes dans les loges. Chaque loge reste toutefois libre d'admettre qui elle veut mais ne pourra plus refuser une initiation sur la base du sexe d'une personne. Guy Arcizet présidait comme Grand Maître sa première réunion de convent peut après son élection. Dans ses bureaux de la rue Cadet dans le 9ème arrondissement de Paris, siège du Grand Orient de France, que le nouveau Grand Maître reçoit IMAGAZINE. Notre entretien est basé sur le rôle de la Franc-Maçonnerie en Afrique dans la situation conflictuelle qu’elle vit comme en Côte d’Ivoire, RDC, Nigéria, etc... GUY ARCIZET : "Le rôle de la FrancMaçonnerie en Afrique devrait être celui dans l‟universalité maçonnique c'est-à-dire la nécessité de mettre l‟homme aux places des préoccupations de la société. De donner à chacun la possibilité de s‟épanouir, à chacun la possibilité de mener son existence comme il l‟entend dans le choix et la sécurité. Et le Grand Orient de France est très sensible à ce qui peut se passer en Afrique à la fois sur le plan économique parce qu‟un grand nombre de pays africains est dans la difficulté mais aussi du fait du manque de clarté au niveau de la démocratie. On voit en Afrique du nord de grandes revendications sociétales très importantes. Le rôle de la FrancMaçonnerie est dans la conception des sociétés, leur évolutions et aussi dans la nécessité de gommer un certain nombre d‟idées reçues. De nombreux dirigeants africains sont Francs-Maçons, dans une vision de la Franc-Maçonnerie qui n‟est toujours pas celle du Grand Orient de France. Le Grand Orient de France est une obédience

démocratique, qui lutte pour la démocratie et la liberté d‟exister des hommes et des femmes en Afrique et ailleurs. Il existe d'ailleurs une certaine Franc-Maçonnerie de pouvoir, celle que j‟ai appelé "nombriliste " qui fait que l‟on se satisfait d‟appartenir à un mouvement d‟influence et ce n‟est pas notre vision des choses ". Que pensez-vous des Reframs ? (Rencontres Humanistes et Fraternelles Africaines et Malgaches) Elles sont humanistes et fraternelles. C‟est réellement un outil de travail que nous n‟avons pas en Europe. Elles sont directement dans la vision du Grand Orient de France qui est de remettre l‟homme et la femme au centre du débat. J‟ai été frappé par la solidarité des obédiences africaines et la nécessité pour elles d‟imposer cette idée humaniste. Ces obédiences qui pratiquent le Réphram et qui sont libérales sont un vrai mouvement culturel, un vrai mouvement d‟opinion. Et nous les soutenons pour arriver aux fins que je vous ai indiquées sur les buts de la maçonnerie. Vous pensez que c’est possible ? C‟est possible et nécessaire. Le monde actuel est dans une vision économiste triomphante dont le seul but est l‟enrichissement personnel. Pour nous, le but final de la vie est le bien être. En revenant sur des notions qui nous ont été données par notion critique en Europe et en France en particulier au 16ème et 18ème siècles, des lumières ont imaginé cette société fraternelle que l‟on appelle de nos vœux. Et c‟est possible, sinon nous ne serions pas Maçons. Si nous attendions de réussir pour persévérer et d‟espérer pour entreprendre, c‟est certain que nous ne serions pas maçons ". Il y a une dizaine d’obédiences en Afrique(Côte d’Ivoire(3), Cameroun(2), Burkina(1), Sénégal(3), Bénin(5), sontelles en augmentation et arrivent-elles à porter l’idée d’humanisme dans la société ?

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[ 5 septembre 2011 C‟est une valeur dont il faut prendre conscience qu‟il faut sans cesse avoir à l‟esprit critique. Ce n‟est pas acquis. Je préfère une place de la Laïcité qu‟une place Saint- Sulpice... Interview diffusée dans le numéro du mois d’avril 2011

Elles sont conscientes de la nécessité de s‟introduire dans le débat politique, mais qui malheureusement prend des allures conflictuelles et guerrières souvent, on le voit en Côte d‟Ivoire. Et les frères de Côtes d‟Ivoire travaillent à essayer d‟établir un dialogue, et à faciliter aussi le travail des instances politiques tel que l‟Union africaine. Il me semble très important que l‟Afrique ait son destin en main et qu‟elle n‟attende pas de l‟extérieur uniquement des apports. Elle doit trouver d'elle-même des adaptées. Il ne faut pas avoir peur de dire que la culture occidentale est dans un échec sociétal, c‟est pourquoi l‟Afrique doit se retourner vers elle-même. Je pense que la maçonnerie doit s‟engager.

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Concernant la brièveté de votre mandat, comment peut-on mener une politique efficace quand on sait que vos frères peuvent l’écourter dès la fin de la première année ? Je crois à l‟idée maçonnique et ai fait un choix sachant qu‟il était limité dans le temps. On peut laisser des traces comme des poètes, pas des preuves. On a besoin de lancer des idées. La vision d‟une Europe ouverte entre les obédiences me touche parce qu‟elle est efficace. On a un certain nombre d‟idées en maçonnerie qu‟on peut transmettre. Les loges du Grand orient de France s‟intéressent à la question de l‟Europe depuis 1950. L‟une des questions à l‟étude des loges en 1965 était : « Quel avenir voyez-vous pour l‟Europe ? » ; De manière majoritaire, elles avaient répondu qu‟il n‟y aurait pas d‟Europe sans structures élues au suffrage universelle. Entre 1965 et 1979 où elle a été mise en œuvre, l‟idée a germé dans le pays. La maçonnerie a de ce fait joué son rôle de révélateur. On sème des idées avec espoir pour qu‟elles produisent des fruits. Sur la laïcité ?

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Auteur : Sayouba Traoré Editeur : Vents D'ailleurs Parution : 01/03/2007 Nombre de pages : 189 Nombre de livres : 1 Dimensions : 23.00 x 15.00 x 1.30

CULTURE Livre : Les Moustaches Du Chat de Sayouba Traoré

Migration Moments

Peut-on parler d’un idéal maçonnique en Afrique cinquante ans après les indépendances ? Il y a un idéal maçonnique en Afrique et ailleurs. Encore une fois, il n'y a de différence entre les hommes sur le plan conceptuel, sur le plan de la pensée. Nous sommes dans une démarche identitaire d‟égalité absolue. Et je crois qu‟il n‟y a pas de Franc-Maçon africain et de FrancMaçon occidental, il y a des FrancsMaçons. Il n‟y a pas d‟identité qui nous enferme et qui pourrait nous empêcher d‟aller vers l‟universalité que l'on appelle de nos vœux, c‟est utopique mais le but est là.

enseignant, puis journaliste. Poète et nouvelliste, il a reçu le prix Radio France internationale pour sa nouvelle " L'¿uf " publiée dans Le Passé postérieur (Sépia). Il est également l'auteur remarqué du roman Loin de mon village, c'est la brousse (Vents d'ailleurs).

Résumé : L'histoire prend racine dans un village tout à fait ordinaire. La vie s'écoule doucement à Bookin, au Burkina Faso. Là comme ailleurs, Gara, teinturier de profession, doit se plier aux règles de la communauté, dictées par le roi, par la tradition. Mais l'insoumission sommeille. Un événement va précipiter le village dans la guerre et contraindre Gara à l'exil. Plus tard, en ville, les règles immuables rattrapent sa fille, Marguerite. Elle est amoureuse de Didier, mais leur union est interdite, à cause des origines de la jeune fille. Les forces anciennes ressurgissent dans un contexte moderne. Il ne restera à Didier et à Marguerite qu'une solution radicale pour forcer leur destin. Quand la culture originelle a été rejetée, et qu'on est abandonné au milieu de nulle part, on rejoint parfois le territoire des nouveaux barbares...

A

propos

de

l'auteur

"Des migrations dans l‟intérêt de tous": telle est la devise de l‟Organisation internationale pour les migrations. Dans Instants de migration, l‟OIM raconte l‟histoire véridique de migrants et présente des programmes qui mettent en évidence sa diversité et son évolution au cours des 60 dernières années. Dans cet album commémorant son 60e anniversaire, l‟OIM retrace l‟histoire d‟une petite agence des migrations chargée de venir en aide aux Européens au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale qui est devenue une organisation intergouvernementale chef de file investie d‟un mandat mondial. Les trajectoires personnelles livrées ici, ainsi que les entretiens, articles, lettres et photographies qui composent le présent ouvrage témoignent de l‟action remarquable menée chaque jour par l‟OIM. Les histoires captivantes et les photos poignantes entraînent le lecteur dans un voyage qui le conduit à Haïti après le tremblement de terre, au Ghana où les entreprises se développent, ainsi qu‟en Autriche pendant la crise hongroise.

:

Sayouba Traoré, Burkinabé, poursuit des études d'histoire diplomatique et des relations internationales à Paris quand il devient indésirable dans son pays. " Emprisonné dehors ", il est ouvrier,

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[ 5 septembre 2011

Le concept IMAGAZINE c'est : Une garantie de l'info en temps et heure Sérieux contenu, Sérieux propos Un regard objectif sur l'actualité internationale Les chiffres de l'économie qui "comptent" Des outils d'aujourd’hui Un site web d'actualité Un journal de fond un PDF mensuel Un département institutionnel Des ITV ciblées Des rendez-vous vidéo sous formes de questions réponses

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[ 5 septembre 2011 CONFERENCE DE PRESSE CONJOINTE DES DONATEURS POUR LA LIBYE NOUVELLE. PALAIS DE L’ELYSEE, 1 er septembre 2011

transition entre le temps militaire et le temps de la reconstruction civile, réunit 63 délégations. Les participants annoncent le dégel des avoirs de l'ancienne Libye, qui doivent être restitués aux Libyens afin de mener la reconstruction. La France a, elle-

même, le jour de la Conférence, dégelé 1,5 milliard d'euros d'avoirs. Au total, les participants à la Conférence ont dégelé 15 milliards de dollars. Les participants appellent la communauté internationale à davantage reconnaître les autorités du CNT libyen, auxquelles ils demandent d'engager un processus de réconciliation nationale et de pardon. Ils annoncent également la transformation du "Groupe de contact" en "Groupe des amis de la Libye". Les opérations militaires de l'OTAN se poursuivront tant que Kadhafi et ses séides continueront de représenter un danger. Kadhafi doit être arrêté, et il appartient aux Libyens de décider de son jugement en Libye ou devant les juridictions internationales. Enfin, le Président annonce l'envoi imminent en Libye de préfabriqués afin de préparer la rentrée des classes, ainsi que de médecins. Il ajoute que le CNT libyen l'a invité, ainsi que David Cameron, à se rendre en Libye. Ce déplacement aura lieu dès que possible. QUESTION -- Une question qui s'adresse en priorité aux deux présidents SARKOZY et ABDEL JALIL. Vous nous avez parlé tout à l'heure qu'il fallait continuer les opérations militaires de l'OTAN jusqu'à ce que M. KADHAFI ne constitue plus une menace. Est-ce que cela signifie, est-ce que la condition est que M. KADHAFI soit arrêté ou mis hors d'état de nuire avant un éventuel arrêt de ces opérations ? Et deuxième question concernant l'aide, vous avez promis le dégel des avoirs, etc. Est-ce que vous avez fixé des conditions précises au CNT en matière de feuille de route démocratique comme condition à cette aide ? "L'argent détourné par Kadhafi et ses proches doit revenir aux Libyens. Nous allons lever le gel des avoirs." Au Palais de l'Elysée, le Président copréside avec le Premier ministre britannique David Cameron une conférence internationale pour le soutien à la Libye nouvelle. Cette conférence, qui marque la

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LE PRESIDENT -- Nous n'avons pas fixé des règles au CNT. La révolution libyenne, c'est la Libye dirigée par les Libyens. Mais le Premier ministre libyen lui-même a proposé qu'il y ait une commission d'experts internationaux pour les aider à réfléchir à la façon dont ces fonds dégelés, qui représenteront une somme importante,

pourront être utilisés au mieux. Mais c'est les Libyens qui conduiront cela. Deuxièmement, l'engagement, la charte du CNT est très claire sur les délais, sur la constitution, sur les élections. Chacun de ceux qui ont rencontré les représentants du CNT sont à chaque fois plus convaincus de leur bonne foi. Sur M. KADHAFI, il est sûr qu'il représente une menace. Nous, nous considérons qu'on ne combat pas les terroristes avec les méthodes des terroristes et les dictateurs avec les méthodes de dictateurs. La Libye, nous souhaitons qu'elle s'oriente vers un Etat de droit. M. KADHAFI et ses mercenaires présentent une menace aujourd'hui. Vous dites « éliminer », je ne sais pas ce que veut dire le mot « éliminer ». M. KADHAFI doit être arrêté et les Libyens décideront librement s'il convient qu'il soit jugé en Libye ou devant les juridictions internationales. Ce n'est pas notre décision, c'est celle des Libyens. Mais nous sommes bien dans le cadre d'un Etat de droit. De la même façon que M. GBAGBO en Côte d'Ivoire a été arrêté et sera déféré à des autorités. Il peut y avoir un fait de guerre. Il peut y avoir des éléments de cette nature, mais c'est cela que nous souhaitons et c'est bien dans ce cadre-là que nous inscrivons notre action. David CAMERON a sans doute son avis à donner sur le sujet. M. DAVID CAMERON -- Je vous suis tout à fait. C'est vrai que cela dépend des Libyens et c'est à eux de choisir ce qu'ils feront avec M. KADHAFI quand ils l'auront retrouvé. Pour ce qui est des opérations de l'OTAN, elles doivent se poursuivre tant que des vies civiles sont en danger et c'est d'ailleurs une demande qui nous a été faite par les Libyens. QUESTION -- Monsieur le Président, nous sommes tous convaincus sur les armes du CNT, mais la situation sur le terrain est qu'aujourd'hui le pouvoir militaire de Tripoli est exercé par l'ancien Emir du GICL (Groupe Islamique de Combat en Libye), ancien combattant en Tchétchénie et en Afghanistan. Est-ce qu'on pouvait s'attendre à ce que ce soit plutôt le général YOUNES à qui on confie cette tâche ? Mais malheureusement le général YOUNES a été assassiné au mois de juillet à Benghazi. Peut-être que le Président ABDEL JALIL et le Premier ministre JIBRIL pourront nous dire quelle idée ils se font de cet assassinat et est-ce que vous êtes tous les six inquiets ou pas vraiment inquiets par le fait que ce soit cet homme qui, aujourd'hui, exerce le pouvoir militaire à Tripoli ? M. MOUSTAFA ABDEL JALIL -- Je vais laisser le Premier ministre Mahmoud JIBRIL répondre à cette question. C'est lui qui parle à ce sujet mais il exprime l'opinion de tous les Libyens. Je vous remercie. M. MAHMOUD JIBRIL -- Cette question est en fait en deux volets. Le premier volet concernant l'assassinat du Martyr Abdel Fatah YOUNES et le second volet concerne ce qui se passe à Tripoli et les chefs de la révolution sur le terrain.

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[ 5 septembre 2011 Concernant l'assassinat du Martyr Abdel Fatah YOUNES, le CNT a entamé une enquête dans deux directions. Une enquête administrative dont les résultats ont paru et il est nécessaire de prendre un certain nombre de décisions. A l'issue de cette enquête administrative, il nous est apparu qu'il y a eu certains agissements administratifs inadéquats. Nous avons ainsi reconfiguré le bureau exécutif. L'enquête criminelle est en cours. Nous avons arrêté un certain nombre des participants à ce crime. Certains ont reconnu leur participation mais d'autres participants sont encore en fuite. L'enquête est encore en cours parce qu'il ne s'agit pas uniquement d'arrêter les auteurs de ce crime mais il s'agit essentiellement de savoir s'il existe un groupe, une association terroriste, un groupe terroriste organisé derrière cet assassinat. Et c'est là, la chose la plus importante pour nous. Ce que nous voulons affirmer au sein du CNT et du bureau exécutif, c'est que cette enquête sera menée en toute transparence, les résultats seront proclamés de façon publique et quels que soient ceux qui étaient derrière cet assassinat, eh bien, ils seront nommés et la justice prendra son cours. Concernant la situation à Tripoli. Tripoli s'est soulevée de l'intérieur avec l'aide de révolutionnaires de l'extérieur, de Djebel Gharbi, de Misrata, de Zaouïa, de Tarhouna. Un grand nombre de révolutionnaires sont venus de l'extérieur pour aider Tripoli et cette aide était demandée et nécessaire pour compléter le rôle héroïque des révolutionnaires de Tripoli. Et aujourd'hui, ce qui est demandé - et on a eu un accord à ce sujet -- c'est que ces révolutionnaires remettront leurs armes une fois que leur mission sera terminée. Soit ils rejoindront l'armée nationale que nous allons former, soit ils rejoindront la nouvelle force de police qui sera constituée. Un Haut Conseil de Sécurité a été constitué à Tripoli et qui inclut des dirigeants de la police, de l'armée et des unités de révolutionnaires. Nous espérons que ce Conseil accueillera un nombre grandissant de membres pour qu'il puisse instaurer la paix et qu'il constitue un exemple pour d'autres régions qui sont encore sous le contrôle de M. KADHAFI pour leur montrer que la sécurité est là, que la paix est là et que tous nos efforts vont dans le sens du processus de développement.

responsabilités. Bien sûr, certaines personnes vous diront : « Tripoli n'a rien à voir avec Benghazi, Tripoli va céder au chaos si le CNT prend le contrôle ». Nous n'avons pas vu cela, il n'y a pas eu pour l'instant de factions séparées à l'intérieur du CNT. Il y a une cohésion qui règne. Ce que nous avons pu voir, c'est que le peuple libyen est prêt à s'emparer de son avenir. Alors, bien entendu, tout ne sera pas facile, il faut être honnête et conscient des difficultés. Mais ce qu'on peut voir aujourd'hui, c'est que dans les villes libyennes, les ordures sont ramassées, les hôpitaux rouvrent, les commerces et les banques sont également ouverts et on voit le peuple libyen se rassembler car ils sont prêts à reconstruire leur propre pays. Et, je le répète, il s'agit d'un processus que se sont appropriés les Libyens. Nous sommes là à leurs côtés. Les Français, les Britanniques et les autres partenaires de la communauté internationale sont là pour répondre à leur appel. Mais nous sommes pleinement conscients que le CNT a déjà beaucoup avancé et qu'il va assister le peuple libyen pour bâtir un nouvel avenir. QUESTION -- Merci, Monsieur le Président. Si vous le permettez, j'ai deux questions : une à Son Altesse l'Emir du Qatar et une question à Monsieur le Président ABDEL JALIL. Altesse, quelle est votre vision concernant la Libye de demain et quel genre d'aide vous pouvez accorder pour aider le peuple libyen ? Je m'adresse à M. ABDEL JALIL. Je sais qu'il y a une tension entre vous et votre voisin, l'Algérie ; est-ce que l'Algérie est prête à reconnaître votre Conseil national et si cette reconnaissance pourrait donc faciliter les relations entre vous ?

QUESTION -- Je pose une question à David CAMERON. Les Nations Unies et le Président SARKOZY ont réussi à rassembler l'opinion de la communauté internationale derrière le Conseil national de transition, mais est-ce que le CNT peut faire le même travail sur son propre terrain, sur le sol libyen et éviter les dissensions internes, comme c'est le cas en Irak depuis 2003 ?

M. MOUSTAFA ABDEL JALIL - Il est évident que la prochaine étape pour la Libye est extrêmement importante, aussi bien pour les pays du monde que le monde arabe. Est-ce que cette révolution qui a demandé l'aide de la communauté internationale est capable d'exercer la démocratie avec beaucoup de sagesse ? Il y a des questions qui sont posées concernant certains révolutionnaires, certains insurgés et sur la situation sécuritaire. Nous devons reconnaître que, sans l'action des révolutionnaires et des insurgés, nous n'aurions pas remporté cette victoire. M. CAMERON a raison lorsqu'il a dit que les villes libérées l'étaient grâce à l'action des révolutionnaires. Comme l'a dit le chef du CNT, il y a deux volets. Il y a ceux qui ont fait le travail sur le terrain, qui ont libéré ces villes des mercenaires et ils doivent assumer la sécurité. Vous, en France, vous avez eu la police, les forces de la police, les gendarmes, les gendarmeries etc.

M. DAVID CAMERON -- Alors je pense qu'il ne faut pas nous reposer sur nos lauriers. Il faut aller de l'avant. Il reste encore beaucoup à faire, notamment en matière de résistance qui reste vive et de poches qui restent loyales à M. KADHAFI. Mais à chaque fois que le CNT a été remis en question, eh bien, il a assumé ses

En Libye, il n'y avait rien. Je pense que c'est là un volet extrêmement important, mais parallèlement, il faut également accorder une importance aux volets du développement : le développement, les écoles, la santé, etc. Nous, nous avons concentré nos efforts sur l'idée de débloquer les avoirs et maintenant nous

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posons la question suivante : pourquoi estce que les Libyens n'agissent pas de sorte à exporter où faire exporter leur pétrole dès maintenant ? Il y a également les forces de la police qui a besoin de formation, les Libyens ont besoin d'aide de la communauté internationale pour assurer cette formation. En ce qui concerne la deuxième partie de la question. Je voudrais dire que l'Algérie est un pays membre de la Ligue arabe, la Ligue arabe qui adoptait la résolution concernant l'appel lancé à la communauté internationale pour assumer la responsabilité vis-à-vis de la Libye. L'Algérie faisait partie des pays qui ont donc voté cette résolution qui a mené au travail, à l'action en vue des blocus et d'établir la zone d'exclusion aérienne. Il y a une présence de la Libye, de l'Algérie dans cette conférence, de nos amis de l'Egypte, etc. Tous ces pays ont assisté à la conférence qui a pris la décision d'établir une zone d'exclusion aérienne. Nous apprécions la position prise par tous les pays et tous les peuples arabes. Nous ne prenons pas toujours au sérieux certains points. Nos frères algériens ont peut-être fait quelques commentaires mais qui ont été exagérés par les médias. Nous apprécions nos amis, nos frères algériens, donc le peuple algérien et le peuple libyen sont des peuples frères. QUESTION -- Question pour le Président ABDEL JALIL et le Premier ministre JIBRIL, et ensuite deux autres questions pour les autres participants. Est-ce que vous pouvez nous dire clairement si vous souhaitez que les opérations de l'OTAN continuent jusqu'à la capture du colonel KADHAFI, parce que les pays de la coalition disent que c'est à vous de décider combien de temps l'opération doit se poursuivre ? Ma deuxième question : est-ce qu'à l'issue de cette conférence aujourd'hui, elle s'adresse en particulier au Premier ministre CAMERON et au Président SARKOZY, estce qu'à l'issue de cette conférence, vous considérez qu'à l'ONU vous allez parvenir à obtenir une décision de dégel de l'ensemble des fonds libyens gelés, c'est-àdire avec l'accord de la Russie et de la Chine et des autres pays du Conseil de Sécurité, une levée des sanctions ? Et enfin, si je peux me permettre, est-ce que vous pouvez nous dire comment vous compter surmonter la division profonde qui existe au sein du Conseil de Sécurité à l'issue de cette opération en Libye ? Un certain nombre de pays au Conseil de Sécurité se sont opposés et ont vivement critiqué cette opération. Et le Conseil, l'ONU, sont bloqués sur le dossier de la Syrie. Est-ce qu'à l'issue de cette réunion aujourd'hui, vous pensez avoir réussi à rassembler un peu plus de consensus disons, pour aller de l'avant au Conseil de Sécurité à propos de la Syrie ? Merci. M. MOUSTAFA ABDEL JALIL -- En ce qui concerne la première partie de la question, la communauté internationale apprécie notre situation et la communauté internationale a demandé la poursuite des opérations des alliés. Vous avez entendu les menaces du fils de KADHAFI hier, les

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[ 5 septembre 2011 nouvelles intentions continuent à être présentes et donc, nous apprécions l'aide de la communauté internationale dans ce sens. LE PRESIDENT -- La première, c'est que sur le terrain, les Libyens se sont libérés eux-mêmes. Ils ont combattu les armes à la main courageusement. Nous les avons aidés, mais ils se sont libérés eux-mêmes. C'est quelque chose qui est extrêmement important à comprendre dans le processus de la révolution libyenne. Deuxièmement, nous avons demandé, tous, au CNT d'avoir le souci de s'élargir au fur et à mesure que la Libye se libérait, ce qu'ils font. Mais comment dire au CNT : élargissez-vous, et ne pas nous-mêmes en tirer des conséquences sur la coalition. Lorsque nous avons fait la Conférence de Paris au mois de mars, nous étions si mon souvenir est exact vingt et un pays ; aujourd'hui nous étions soixante-trois. Vous avez parlé de l'Algérie. Le ministre des Affaires étrangères algérien était là. C'est un geste que nous avons apprécié, il était porteur d'un message chaleureux qu'il m'a transmis de la part du Président BOUTEFLIKA. Mais la Chine était représentée, l'Inde était représentée, la Russie était représentée, le Brésil était représenté. Est-ce à dire que nous n'avons pas eu des désaccords au début ? Bien sûr que si, et si cela n'avait pas été le cas, M. JUPPE n'aurait pas eu tant de mal à obtenir brillamment la résolution au Conseil de sécurité. Mais ils sont venus, les choses progressent. Est-ce à dire que nous sommes d'accord sur la prochaine résolution, parce que prochaine résolution, il y aura ? Cela progresse. Je dirais même à l'endroit de l'Afrique du Sud qui n'était pas présente, que je prendrai l'attache du Président ZUMA pour le convaincre de nous aider. Nous avons besoin de tout le monde. La Libye a besoin de tout le monde. Tournons-nous vers l'avenir et n'engageons pas, me semble-t-il, des débats sur le passé. Vous parlez de la Syrie. On en a longuement parlé, le Premier ministre, le ministre d'Etat, M. CAMERON et moi, c'est incontestablement quelque chose qui devrait avancer plus vite, parce qu'il y a des gens qui meurent en Syrie, que le pouvoir syrien a franchi l'inacceptable. Mais que la Libye démocratique, c'est une chance pour la Tunisie et c'est, me semble-t-il également, une opportunité pour l'opposition syrienne qui, elle aussi, a le droit à la liberté et à la démocratie. De toute façon, en ce qui concerne la France, nous nous sommes rangés aux côtés des peuples arabes dans leur aspiration à la démocratie. Nous ne changerons pas de politique. Tout notre travail maintenant va être de rassembler le consensus pour essayer de renforcer encore les sanctions et être encore plus efficaces sur la

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sienne. M. DAVID CAMERON - Vous avez posé deux questions spécifiques, notamment sur le déblocage des fonds par le biais de la levée des sanctions au Conseil de Sécurité. Pour l'instant, nous avons procédé, étape par étape, de manière ad hoc. Ainsi, comme je vous l'ai dit, la Grande-Bretagne a débloqué 1 milliard de dinars libyens qui ont, d'ores et déjà, été renvoyés au CNT. Nous sommes d'ores et déjà, nous, en train de débloquer les avoirs, mais il faut une résolution plus large. Nous essayons de la rédiger de la manière la plus large possible. Vous avez parlé de division au sein du Conseil de Sécurité. Au sujet de la Libye, il y a eu une résolution, une résolution de 1973 qui a été adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies avec le soutien de la Ligue arabe. Nous avions cette volonté d'agir, nous avons ce sentiment d'obligation morale d'éviter le massacre à Benghazi et nous avons pu agir. Bien entendu, c'est frustrant de voir qu'aujourd'hui nous n'arrivons pas à obtenir une résolution plus forte sur la Syrie. Je trouve que ce qui se passe en Syrie, c'est terrifiant. Le monde doit se lever et prendre la parole. Nous avons besoin davantage de sanctions, d'interdictions de voyage, de gels des avoirs. Ce que le régime continue à faire est inacceptable. La GrandeBretagne et la France continueront à pousser pour avoir une résolution. QUESTION -- Monsieur le Président, est-ce que vous comptez vous rendre prochainement à Tripoli ? Est-ce que vous envisagez de le faire avec le Premier ministre CAMERON ou le Cheikh du Qatar ou est-ce que vous attendrez que M. KADHAFI ait été capturé pour engager ce voyage ? LE PRESIDENT -- D'abord, ce n'est un secret pour personne que M. CAMERON et moi, nous avons été invités par nos amis du CNT, que ce soit le Président ou le Premier ministre. Cela fait bien longtemps que nous y avons été invités. Deuxièmement, nous pensons qu'il est très important que le Président et le Premier ministre soient installés à Tripoli si nous acceptions cette invitation pour nous y recevoir. Troisièmement, il y a des conditions de sécurité qui sont en voie d'être remplies. Et donc, s'il y a un jour l'opportunité de rendre

une visite à ce pays ami, à ce pays frère, maintenant, c'est avec plaisir que nous y répondrons. Alors si en plus, c'est pour y aller en compagnie de David CAMERON, je vous confirme qu'il n'y a pas de problème de principe, et si Son Altesse l'Emir du Qatar souhaitait être là également. Ecoutez, rencontrer la population libyenne serait pour nous un honneur et une joie. Et dans le fond, qu'est-ce que nous avons fait ? Nous avons essayé d'être aux côtés de la rue arabe. Qu'est-ce qu'elle a dit la rue arabe ? Elle n'a pas dit : « à bas l'Occident ». Elle n'a pas dit : « à bas les Américains ». Elle n'a pas dit : « à bas Israël ». Elle n'a pas dit : « à bas l'Europe ». Elle a dit : « nous voulons la démocratie, nous voulons l'Etat de droit, nous voulons de bonnes écoles pour nos enfants et nous voulons le progrès économique ». Alors, est-ce qu'un jour, si nous avons l'opportunité de rencontrer ces peuples arabes dont on explique depuis tant de temps que quand elle descend, quand le peuple arabe descend dans la rue, c'est pour soutenir les plus extrémistes. Et on voit qu'en Tunisie, ce n'est pas le cas. On voit qu'en Egypte, ce n'est pas le cas. On voit qu'en Libye, ce n'est pas le cas. Oui, ce serait un grand honneur et un grand plaisir. Mais pour tout un tas de raisons, il n'y a pas de date fixée. CHEIKH HAMAD BIN KHALIFA ALTHANI -- Je remercie Monsieur le Président qui m'a invité avec M. CAMERON à nous rendre en Libye. Je peux vous inviter moi-même, je suis chez moi en Libye. Le Président fait partie de la famille, donc je vous souhaite la bienvenue en Libye. J'ai l'intention de rendre visite à mes amis et mes frères en Libye, mais lorsqu'ils l'auront voulu eux-mêmes. Permettez-moi de dire qu'il y avait un projet de vous inviter à Benghazi, mais lorsque nous avons été sur le chemin de conquérir Tripoli, nous avons remis ce plan et ce projet afin de vous inviter vraiment, vous, les pays qui ont appuyé notre révolution. LE PRESIDENT -- Nous, nous avons toujours, David CAMERON et moi-même, milité contre toute partition de la Libye. Le travail qui a été fait, c'est pour une Libye démocratique. Et la visite que nous aurions faite à Benghazi, il y aurait eu des opportunités, il nous a semblé que c'eût été un mauvais signal, un signal de partition, en vérité, qui aurait laissé à supposer qu'entre l'Est et l'Ouest, qu'entre le Nord et le Sud de la Libye, il y avait une impossibilité à vivre ensemble. Or, nous voulons exactement transmettre un message différent : le soutien au CNT à Tripoli, ce qui n'empêche pas d'autres visites. Mais c'est même assez réfléchi, Monsieur HERVOUET, tout cela. Merci, merci à tous. HTTP://WWW.IMAGAZINE.PRO

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[ 5 septembre 2011 Le Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique rejoint les prestigieux AfricaCom Awards

Les projets peuvent maintenant être soumis pour le Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique jusqu’au 30 septembre

Le Prix de l’Entrepreneur Social en Afrique, qui a été lancé par Orange en juin 2011, est intégré aux prestigieux AfricaCom Awards. La remise des prix aura lieu au Cap, en Afrique du Sud, le 9 novembre. Avec ce Prix, Orange s’engage à soutenir activement des entrepreneurs jeunes et dynamiques et les start-ups dans les pays d’Afrique où Orange est présent. Le Prix a pour but d’offrir un soutien aux entrepreneurs qui ont des idées innovantes pour le développement social en utilisant les systèmes d’information et les technologies des télécommunications, mais qui n’ont pas nécessairement les ressources techniques ou financières pour mettre leurs idées en actions. Après de nombreuses demandes de la part de candidats intéressés et afin de permettre aux entrepreneurs de finaliser leur dossier, la date limite pour la soumission des projets a été prolongée de deux semaines. Les candidats sont invités à transmettre leurs dossiers sur www.starafrica.com avant le 30 septembre pour être éligible à ce Prix. Les réseaux de télécommunications : une nouvelle approche pour favoriser le développement. Le Prix de l’Entrepreneur Social en Afrique récompensera trois entrepreneurs ou start-ups qui proposent des solutions s’appuyant de façon innovante sur les TIC pour répondre aux besoins sociaux des populations du continent africain. L’éventail de projets peut recouvrir des services bancaires ou des applications

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dans des domaines essentiels comme la santé, l’éducation ou l’agriculture. Orange s’engage à soutenir financièrement et à mettre son expertise au service des lauréats du concours. En plus d’une dotation allant de 10 000 à 25 000 euros, les trois gagnants du prix bénéficieront d’un accompagnement de six mois par des professionnels et des experts TIC d’Orange. Tout entrepreneur ou toute entité légale existant depuis juin 2008, sans

restriction de nationalité, peut participer gratuitement à ce prix. Les projets présentés doivent prévoir un déploiement de leur service dans au moins un des 17 pays d’Afrique où Orange est implanté. Le Prix de l’Entrepreneur Social en Afrique s’intègre aussi bien dans la stratégie d’innovation du Groupe que dans sa politique de Responsabilité Sociale d’Entreprise. En encourageant l’entreprenariat social, Orange souhaite souligner le rôle des TIC dans le développement économique et social des pays émergents. Pour plus d’informations, vous pouvez aller sur www.starafrica.com et cliquer sur « Prix de l’Entrepreneur Social en Afrique ».

Groupe servait 217,3 millions de clients au 30 juin 2011, dont 143 millions de clients Orange, la marque unique du Groupe pour l’internet, la télévision et le mobile dans la majorité des pays où le Groupe est présent. Au 30 juin 2011, le Groupe comptait 158,3 millions de clients du mobile et 14 millions de clients ADSL et fibre dans le monde. Orange est l’un des principaux opérateurs européens du mobile et l’accès internet ADSL et l’un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services. Avec son projet d’entreprise « conquêtes 2015 », Orange s’adresse simultanément à ses salariés, à ses clients, à ses actionnaires et plus largement à la société dans laquelle l’entreprise évolue en s’engageant concrètement sur des plans d’actions. Ceux-ci concernent les salariés du Groupe grâce à une nouvelle vision des Ressources Humaines ; les réseaux, avec le déploiement des infrastructures du futur sur lesquelles le Groupe bâtira sa croissance ; les clients, avec l’ambition de leur offrir la meilleure expérience parmi les opérateurs grâce, notamment, à l’amélioration de la qualité de service ; et l’accélération du développement international. France Télécom (NYSE:FTE) est cotée sur Euronext Paris (compartiment A) et sur le New York Stock Exchange. Pour plus d’informations (sur le web et votre mobile) :www.orange.com, www.orange-business.com, www.orange-innovation.tv Orange et tout autre produit ou service d'Orange cités dans ce communiqué sont des marques déposées appartenant à Orange Brand Services Limited, Orange France ou France Télécom.

A propos d’Orange France Télécom-Orange est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec 170 000 salariés au 30 juin 2011, dont 102 000 en France, et un chiffre d’affaires de 22,6 milliards d’euros au 1er semestre 2011. Présent dans 35 pays, le

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