RÉSUMÉ DE LA BROCHURE
BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT
Rapport de Développement Durable 2013
Qu’est-ce que la durabilité à la BID? En Amérique latine et dans les Caraïbes, la croissance économique à long terme, tout comme la réduction de la pauvreté et des inégalités, dépend d’un développement à la fois inclusif sur le plan social et durable sur le plan environnemental. Pour la Banque interaméricaine de développement (BID), cela signifie maximiser les résultats positifs obtenus sur le plan social et environnemental et minimiser les risques et les impacts négatifs sur les personnes et le patrimoine naturel. Pour ce faire, nous aidons la région au moyen d’un ensemble équilibré de prêts, dons, programmes spéciaux et produits de connaissance.
Le présent document est un résumé du rapport sur le développement durable 2013 de la BID. La version intégrale du rapport est disponible en anglais, espagnol et portugais à : www.iadb.org/sustainability. La BID publie également un indice GRI pour accompagner ce rapport et d’autres rapports importants. Il est disponible à l’adresse suivante : www.iadb.org/GRI.
Message du président de la BID En 2013, le taux de chômage et de pauvreté a poursuivi sa trajectoire descendante en Amérique latine et dans les Caraïbes. L’augmentation annuelle moyenne de 2,7 % du PIB de la région reflétait le lent mais soutenu redressement économique mondial. Le défi consiste maintenant à accélérer la croissance de la région d’une manière moins dépendante des facteurs externes favorables de la décennie passée. Cet effort sera centré sur la mise en place d’infrastructures durables tant du point de vue environnemental que social. C’est d’ailleurs un volet important de la nouvelle stratégie sur les infrastructures de la BID. Une stratégie efficace sur les infrastructures doit stimuler la croissance économique et la compétitivité tout en améliorant la qualité de vie de la population. Nous savons aussi que si les infrastructures contribuent à la dégradation environnementale ou au réchauffement climatique elles peuvent nuire à la qualité de vie et aux perspectives de croissance économique. La BID se concentre sur des projets d’infrastructure qui bénéficient des technologies récentes en concevant des solutions qui augmentent la prestation de services tout en préservant la durabilité de l’environnement. Notre approche stratégique met tout particulièrement l’accent sur les problèmes environnementaux propres aux milieux urbains, car l’on s’attend à une expansion de la classe moyenne et à une urbanisation marquée au cours des dix prochaines années. Ce rapport de 2013 raconte l’histoire de Mar del Plata, en Argentine, l’une des 26 villes de notre initiative des villes émergentes et durables. Cet exemple montre comment – de l’amélioration des espaces piétonniers en milieu urbain à une meilleure planification de la séparation des déchets solides – l’aménagement urbain peut améliorer la qualité de vie des citoyens en protégeant le milieu naturel. Au Brésil, Serra do Mar nous inspire avec son esprit communautaire et son engagement à restaurer la forêt atlantique tout en améliorant les conditions de vie de ses citoyens. En Haïti, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les populations et les gouvernements locaux ainsi qu’avec des homologues internationaux pour contribuer à protéger 75 000 hectares d’un parc marin situé près d’une installation industrielle financée par la BID. Ces histoires, et bien d’autres présentées dans ce rapport, illustrent les avancées de la BID en matière d’investissement et de sauvegarde durables de projets qui bénéficient à la fois à la population et à l’environnement de la région. Luis Alberto Moreno Président
Notre cadre de développement durable Le cadre de développement durable de la BID est issu de sa charte et de ses mandats de financement. Pour répondre à ces mandats, nous avons mis en place des stratégies et des priorités qui encadrent notre soutien et portefeuille de prêts, ainsi qu’un solide système de mesures de sauvegarde. Nous mettons également l’accent sur l’acquisition de connaissances et le renforcement des capacités – des éléments essentiels pour assurer un développement durable.
POLITIQUES ET PROCÉDURES DE SAUVEGARDE Procédures pour la mise en œuvre d’une série de politiques (environnementale, peuples autochtones, égalité des sexes, réinstallation, gestion du risque de désastre, accès à l’information) et les lignes directrices qui les accompagnent.
MANDAT Charte de la banque Mandat du GCI-9
STRATÉGIES SECTORIELLES ET PRIORITÉS Stratégies sectorielles Priorités du programme de prêts (changement climatique, énergie et environnement durable)
CADRE CONCEPTUEL POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ET LES CONNAISSANCES Formation interne Produits de connaissance Formation et renforcement de la capacité des clients Renforcement et utilisation des systèmes pays de sauvegarde
MESURER LES RÉSULTATS Objectifs de développement régional Produits qui contribuent aux objectifs régionaux Cibles en termes de prêts (changement climatique, énergie et environnement durable) Performance des mesures de sauvegarde
Notre performance en matière de développement durable
VINGT
pour cent du volume des prêts vont à des projets visant la durabilité de l’environnement et la lutte contre le changement climatique, ce qui nous laisse espérer atteindre notre objectif de 25 % d’ici 2015
TROIS
cadres nationaux d’atténuation du changement climatique appuyés par la BID
PLUS D’UN MILLION
million d’agriculteurs ont nouvellement eu accès à des services agricoles et à des investissements
QUATREVINGT-SEPT
TROIS
QUINZE
PLUS D’UN MILLION
pour cent des projets comportant des risques environnementaux et sociaux élevés ont reçu une cote satisfaisante, ce qui dépasse notre objectif de 85 % d’ici 2015
prêts à des projets contribuant à améliorer la gestion de zones terrestres et marines protégées
SOIXANTE
pour cent de la capacité de production d’électricité financée par la BID provient de sources à faible teneur en carbone
projets pilotes liés au changement climatique réalisés dans des secteurs clés de l’économie
de personnes ont désormais accès à des systèmes améliorés de transport en commun à faible émission de carbone
Relever le défi des infrastructures durables Au cours des 20 dernières années, le taux d’urbanisation a enregistré une forte croissance en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il est en effet passé de 62 % en 1980 à 79 % en 2010. Cette augmentation a posé des défis considérables du point de vue social et environnemental et entraîné une demande soutenue d’énergie propre et de systèmes à faible émission de carbone. Les systèmes de transport à énergie propre et à faible émission de carbone sont également de plus en plus recherchés. Pour répondre à ces défis et pour améliorer la qualité de vie dans la région, il est essentiel de mettre en place des infrastructures efficaces et durables – c’est-à-dire des bâtiments, des routes et des services nécessaires au bon fonctionnement d’une société moderne, notamment en zone urbaine. En 2013, la BID a approuvé une nouvelle stratégie sur les infrastructures intitulée « infrastructures durables pour la compétitivité et la croissance inclusive ». Cette stratégie repose sur notre vaste expérience en matière d’infrastructure, notamment dans le secteur de l’énergie renouvelable, de l’eau et de l’assainissement, du transport et de l’aménagement urbain. Elle met l’accent sur un développement permettant de trouver un équilibre entre les préoccupations d’ordre environnemental, social et budgétaire. Cette nouvelle stratégie est compatible avec la Stratégie intégrée pour l’adaptation au changement climatique et son atténuation et pour une énergie durable et renouvelable de la BID, ainsi qu’aux lignes directrices de la BID sur l’aménagement et le logement urbains.
Nouveaux investissements de la BID dans des projets d’infrastructures durables approuvés en 2013 :
TROIS
projets de transport en commun (418 M$ US)
SIX
projets dans le secteur de l’eau et des eaux usées (775 M$ US)
TROIS
projets d’énergie renouvelable (y compris hydroélectriques) (374 M$ US)
Photo: Panthera.org
Promotion du développement durable dans le secteur privé
Protection du patrimoine culturel à Valparaiso
En 2013, la BID a créé un concours regional, Infrastructure 360o, en partenariat avec le programme Zofnass Sustainable Infrastructure de l’Université Harvard. Le concours vise à mettre en exergue les pratiques de développement durable remarquables adoptées dans le secteur privé et dans le cadre de projets réalisés grâce à des investissements publicsprivés dans le secteur de l’énergie, du transport, de la production d’eau potable, des eaux usées, des déchets solides et des télécommunications.
Au cours des dix dernières années, la BID a investi 25 M$ (US) à Valparaiso, au Chili – une ville inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces investissements ont permis de restaurer et de préserver le patrimoine culturel de la ville. Le projet, complété en 2013, visait à mettre en place une stratégie globale de remise en état de zones ayant une valeur historique et un potentiel économique grâce à des investissements dans le réseau routier, les espaces publics et les biens fonciers publics et privés.
Barrage respectueux de l’environnement au Costa Rica
Réorganisation de la gestion des déchets solides au Belize
Dans le cadre du financement par la BID du projet hydroélectrique Reventazon, un accord a été conclu en 2013avec le groupe de protection des félins, Panthera. Ceci afin d’appuyer les autorités en charge de l’énergie du Costa Rica à gérer un corridor biologique qui comprend un système indépendant de surveillance. L’amélioration de ce corridor inclut le reboisement de zones prioritaires, des activités de formation structurée et/ou informelle visant le perfectionnement des pratiques agricoles, et le renforcement institutionnel. Le système de surveillance comprend des pièges photographiques permettant de suivre les jaguars et autres espèces menacées. especies en peligro de extinción.
La création d’une nouvelle décharge a propulsé le Belize sur le devant de la scène régionale en matière de gestion des déchets solides. Depuis des années, la ville de Belize éliminait ses déchets solides dans une zone de mangroves située sur des terres basses et instables. En 2013, le gouvernement a terminé la première phase de construction d’une décharge – un projet financé par un prêt de 11 M$ US de la BID – situé dans un endroit plus approprié et plus sûr. Une nouvelle installation moderne sert maintenant à récupérer et à trier les déchets avant qu’ils ne soient transférés à la décharge ou dans des usines de recyclage.
Planification de villes plus résilientes En 2013, cinq villes se sont ajoutées à l’initiative des villes émergentes et durables de la BID, portant ainsi à 26 le nombre de villes participantes. La BID a lancé cette initiative en 2011 pour collaborer avec des partenaires et un nombre croissant de villes intermédiaires. L’objectif est de prendre des décisions éclairées en matière de planification et d’adopter des mesures immédiates pour relever les défis de l’urbanisation rapide, ce qui comprend la protection de l’environnement et le changement climatique. L’initiative s’inspire de l’expérience de la BID dans l’élaboration de programmes détaillés d’aménagement urbain, ainsi que de son appui de longue date à des projets d’infrastructure dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Cela est également compatible avec les efforts de la BID en vue de trouver des solutions énergétiques durables et d’assurer une capacité de résistance à l’impact des catastrophes naturelles. En vertu de cette initiative, la BID travaille étroitement avec chaque ville. La première étape du programme consiste à préparer un plan d’action au moyen d’un processus consultatif permettant d’évaluer les besoins de chaque ville et de prioriser les domaines de développement. Selon les objectifs du plan d’action, la seconde étape est axée sur la mise en œuvre d’actions et d’interventions urbaines particulières, ainsi que sur la création de programmes encourageant les résidents à participer à la surveillance des impacts environnementaux. À la fin de 2013, cette initiative bénéficiait à quelque 28 millions de personnes.
En 2013
CINQ
nouvelles villes se sont ajoutées à l’initiative
VINGT-SIX villes participantes
VINGT-HUIT millions de bénéficiaires
QUATRE
séminaires régionaux de renforcement des capacités
Un modèle urbain de développement durable en Argentine Mar del Plata, en Argentine, qui compte 615 000 habitants, est l’exemple parfait d’une ville émergente. En 2013, en vertu de l’initiative des villes émergentes et durables de la BID, Mar del Plata a cherché des solutions à trois problèmes clés pour assurer 4un environnement durable : le manque de traitement des eaux usées; la nécessité de moderniser le système de tri des déchets solides et la dépendance à des modes de transport produisant quantité de dioxyde de carbone. Pour réduire le nombre de véhicules en circulation et les émissions de carbone qui y sont associées, la ville a mandaté un cabinet d’architectes du Danemark (Gehl Architects) pour améliorer les déplacements à pied dans trois centres commerciaux et civiques de la ville. La ville avait construit une nouvelle décharge de résidus solides juste avant le lancement de l’initiative des villes émergentes et durables. Pendant le processus d’analyse réalisé dans le cadre de l’initiative, il a été déterminé qu’il fallait mettre en place un programme de tri des déchets à la source. La ville est actuellement en cours de mise en œuvre de ce programme. En complément de l’émissaire d’évacuation des eaux usées en cours de construction avec financement de la BID, la ville prévoit maintenant de construire une usine de traitement des eaux usées pour se conformer à des normes environnementales plus strictes. Une partie de l’enveloppe financière actuellement accordée à la ville permettra de faire avancer le projet en 2014.
Soutien accru à la gestion des ressources naturelles Alors que la région se développe un équilibre difficile doit être trouvé entre les besoins en matière de développement et la protection et la gestion des ressources naturelles dans le contexte du changement climatique. Pour ce faire, il est essentiel d’avoir recours à des pratiques de gestion durable des terres et d’améliorer les moyens de subsistance des populations rurales. La BID finance des activités qui cherchent à : améliorer la gestion d’aires protégées; soutenir le renforcement d’institutions environnementales; créer des sources de revenus pour les collectivités qui dépendent des services écosystémiques; gérer les ressources marines et côtières; et appuyer des initiatives focalisées sur le changement climatique et de gestion du risque de catastrophes naturelles dans d’importants bassins hydrographiques.
Programme de biodiversité et de services éco-systémiques La BID est consciente de l’importance des services éco-systémiques pour la subsistance des personnes défavorisées dans les zones rurales de la région. Par conséquent, en plus de son programme d’activités courant, en 2013, la BID a déployé des efforts pour créer des mécanismes visant à préserver ces services. Ces mécanismes s’ajoutent à nos activités de préservation du capital naturel nécessaire pour soutenir la croissance économique future dans le secteur des infrastructures et dans le secteur productif. Le programme de biodiversité et de services éco-systémiques, ainsi qu’un nouveau fonds multi donateurs – tous deux approuvés en 2013 – permettront d’étendre l’offre d’aide technique et financière aux pays membres et d’intégrer la biodiversité et les services éco-systémiques à des secteurs économiques clés dans le cadre d’opérations financées par la Banque. Le programme est axé sur quatre lignes d’action : • Évaluation et intégration de la valeur économique de la biodiversité et des services éco-systémiques au secteur des infrastructures et au secteur productif. • Sensibilisation accrue aux grands écosystèmes qui sont importants pour la région, et la protection de ces écosystèmes. • Soutien au pays pour la mise en œuvre d’instruments efficaces et dirigés au secteur de l’environnement, allant des politiques à la gouvernance, en passant par les cadres et les investissements environnementaux.. • Création de nouvelles opportunités économiques, financières et d’affaires qui contribuent au développement durable et qui comprennent des techniques novatrices en vue de protéger la biodiversité et de maintenir les services écosystémiques.
En 2013, la BID a approuvé :
SIX
prêts pour mieux gérer les risques liés aux catastrophes, ainsi que l’environnement
NEUF
dons en vertu du programme de la biodiversité et des services écosystémiques
Comment fait-on une mosaïque? Le Brésil répond à la question Serra do Mar—la forêt tropicale humide du Brésil sur la côte Atlantique – est l’un des écosystèmes les plus menacés de la planète. La BID et l’état de São Paulo ont investi 470 M$ (US) dans un projet ambitieux visant à promouvoir le redressement social et la remise en état de l’environnement. La Serra do Mar représente un lien vital entre le système hydrologique et écologique le long de sa crête et les systèmes côtiers et marins à sa base. Entre les deux, se trouve une étroite bande de littoral dominée par les humains. Là, les systèmes environnementaux offrent des services écosystémiques importants sur le plan économique. Pour les préserver, l’État a créé plusieurs aires protégées, y compris : • Le parc d’État Serra do Mar, une bande de forêt atlantique qui protège une partie des flancs de montagne. • La Mosaïque Jureia-Itatins, composée d’aires protégées contigües ayant différents statuts de conservation et comprenant le dernier lieu où la forêt est encore en contact avec l’océan. • Des zones de protection marine sur la portion souvent négligée de l’interface terre-océan.
Avec le temps, des établissements humains, où la sécurité et les services publics de base font défaut, ont empiété sur les parcs. Pour répondre aux besoins de la collectivité tout en récupérant et en préservant les zones naturelles, la BID et l’État de São Paulo ont créé un modèle de logement urbain offrant 15 différentes options à différents endroits – toujours à proximité des services publics, des lieux de travail et des commerces.
QUATRE
dons en vertu du Fond pour l’environnement mondial
CINQ
dons pour la gestion intégrée des ressources hydriques
Développer la résilience aux aléas côtiers Un nouveau don du programme de la biodiversité et des services éco-systémiques de la BID, approuvée en 2013, permettra d’instaurer aux Bahamas un programme de gestion intégrée des zones côtières qui permette de s’adapter aux aléas climatiques. Le programme mettra en évidence la contribution du riche patrimoine naturel du pays aux efforts de développement économique durable. Il renforcera aussi la résilience du pays aux aléas qui menacent le littoral, y compris l’impact du changement climatique.
L’innovation au service de l’utilisation efficace des ressources et d’une production plus propre L’exploitation inefficace, voire le gaspillage, des ressources naturelles – énergie, eau et matières premières comprises – sont au cœur des grands problèmes environnementaux, y compris le changement climatique. Nous devons donc mettre davantage l’accent sur les liens entre la consommation et la production. Alors qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes, la productivité, la création d’emploi et la croissance économique enregistrent des avancées, on recherche de plus en plus des solutions tenant compte de ce type de liens. Pour répondre à ce besoin, et dans le cadre de ses efforts de développement durable, la BID accorde une place de plus en plus importante à l’efficacité énergétique et à la production plus propre. Au moyen de nos investissements dans le secteur privé, nous cherchons à renforcer les pratiques écologiques des entreprises, à soutenir l’adoption de bonnes pratiques reconnues à l’échelle internationale, et à ouvrir la voie dans le déploiement de méthodes favorisant une production plus propre et l’efficacité énergétique. Nous trouvons des clients – et des projets – notamment dans le secteur agricole et manufacturier, qui sont intéressés à tester de nouvelles technologies, et de nouveaux produits ou processus pour « écologiser » leurs activités commerciales. L’innovation et la technologie peuvent moderniser les entreprises existantes et permettre d’en créer de nouvelles à l’intersection du progrès environnemental et de la rentabilité financière. La BID fait des investissements directs au moyen de garanties et de prêts aux taux du marché en vue d’appuyer des projets de production plus propre et respectueux des ressources, ainsi qu’au moyen de lignes de crédit vertes consenties par des intermédiaires financiers. Une grande partie de notre travail dans ce domaine consiste à investir dans le secteur privé, mais la BID finance de plus en plus la production propre et l’efficacité énergétique dans le secteur public, notamment dans le secteur du logement.
Moderniser la tradition textile En 2010, la BID a consenti la somme de 25 M$ (US) à l’une des plus anciennes sociétés de fabrication traditionnelle de textile de l’Équateur, La Internacional, pour l’aider à remettre en état une petite centrale hydroélectrique autonome, améliorer son efficacité énergétique, installer une station de traitement des eaux usées industrielles, et améliorer la qualité de l’eau de la collectivité avoisinante.
Des stratégies d’investissement au profit de l’environnement L’un des moyens adoptés par le Groupe de la BID pour inciter le secteur privé à protéger l’environnement est de capitaliser sur l’influence des institutions financières pour cibler stratégiquement les emprunteurs qui prennent en compte le changement climatique . En 2009, la BID a consenti une ligne de crédit « verte » à Banco General, au Panama. Grâce à ce prêt de 20 M$ (US), nous avons soutenu la création et la croissance du portefeuille écologique de Banco General.
ECOCASA : Des maisons bonnes pour la planète et pour le budget des foyers En novembre 2013, les Nations Unies ont sélectionné le programme mexicain d’habitations écologiques financé par la BID, ECOCASA, comme « activité phare » — un « exemple brillant qui inspire et accélère le mouvement pour agir contre le changement climatique ». Le programme, dans lequel la BID a investi 100 M$ (US) en 2012, soutient la construction de 27 000 maisons écoénergétiques, ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays tout en améliorant la qualité de vie des résidents. En décembre 2013, environ 750 logements ECOCASA avaient été construits et 4 400 environ étaient en construction.
Mesures de sauvegarde pour le développement durable Nous savons qu’investir dans notre capital naturel et social permet d’améliorer la qualité de vie des résidents. Par conséquent, il incombe à la BID et à ses partenaires de comprendre quels pourraient être les impacts sociaux et environnementaux négatifs de leurs investissements, ainsi que les risques qui y sont associés, et de les atténuer. Cela se fait au travers d’une série de politiques et de lignes directrices en matière de sauvegarde. Ces politiques, élaborées selon les meilleures pratiques internationales, sont essentielles à notre mission, qui est de réduire la pauvreté et les inégalités. Les mesures de sauvegarde vont au-delà de l’atténuation des risques, elles améliorent également les retombées d’un projet au profit des collectivités locales, des gouvernements et des investisseurs, et elles contribuent au développement de bonnes pratiques dans la région. La BID travaille en étroite collaboration avec des pays et avec des clients pour cerner, gérer et surveiller les projets à haut impacts et risques environnementaux et associés.
À quoi s’appliquent les politiques de sauvegarde de la BID? • aux habitats naturels et aux sites culturels • à la réduction et la prévention de la pollution • aux matières dangereuses • à la réinstallation • aux peuples autochtones • aux consultations • à l’égalité entre les sexes • à la gestion des risques de catastrophes • aux impacts transfrontaliers • à l’accès à l’information
En 2013, les 168 prêts qui ont été approuvés par la BID ont été classés dans les catégories environnementales et sociales suivantes : 3 A, 51 B, 30 C, et 84 non catégorisés. Sur ce nombre, 59 ont été jugés comme posant un risque élevé.
En 2013, 86 % des opérations avec garantie souveraine et 88 % des opérations sans garantie souveraine ont reçu une cote satisfaisante au regard de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde.
En 2013, les investissements dans des projets d’énergie renouvelable et autres projets d’économie d’énergie vont éviter plus d’émissions de GES que l’ensemble des émissions globales générées par les projets entièrement nouveaux ou d’agrandissement.
Photo: Reef Check Foundation
Protéger les ressources marines d’Haïti En décembre 2013, le gouvernement haïtien a officiellement désigné 75 000 hectares au nord-est d’Haïti comme une zone marine protégée, la seconde du pays. Le groupe de planification régionale d’Haïti, le Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire, et le ministère de l’Environnement d’Haïti – soutenu par le Fonds sur l’environnement mondial, la BID, l’Unité d’exécution technique du ministère de l’Économie et des Finances d’Haïti et le PNUD – ont établi le Parc marin des Trois Baies et des Lagons aux Bœufs. La BID a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement, des chercheurs du milieu universitaire et des partenaires globaux de développement pour mettre en place la zone protégée, qui est située près d’une installation industrielle financée par la BID.
Suivre les flamants roses en Bolivie pour préserver la biodiversité L’Amérique latine et les Caraïbes font partie des régions les plus riches au monde sur le plan de la diversité biologique. La région enregistre également une rapide croissance démographique et une transformation qui se soldent par une demande soutenue de production d’électricité. La construction et l’exploitation de lignes électriques nécessaires pour répondre à la demande future pourraient avoir une incidence sur la biodiversité – par exemple, donner lieu à des collisions d’oiseaux, la perte d’habitat ou la fragmentation de l’habitat naturel. Près de Laguna Colorada en Bolivie, et grâce à un don de la BID en 2013, des ornithologues et des biologistes de terrain ont posé des GPS hyper-légers dotés d’un dispositif de transmission sur cinq flamants andins, afin de connaître la trajectoire de vol des oiseaux et leur altitude. L’étude permettra d’informer les projets futurs de développement dans la région.
Téléchargez le Rapport de Développement Durable Complet (en anglais ou espagnol) au lien suivant www.iadb.org/sustainability
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