Résilience urbaine au Sahel, Niamey face à la recrudescence des inondations

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Résilience Urbaine au Sahel Niamey face à la recrudescence des inondations. Mémoire de recherche-projet _Juin 2022 IDE SEYNI Abdoul Moumine

ÉCOLE SPÉCIALE D’ARCHITECTURE DE PARIS_ESA-PARIS Mémoire présenté par IDE SEYNI Abdoul Moumine en vue de l’obtention du diplôme d’architecte DESA. Année académique 2021-2022 Présidente de diplôme: Anne-Laure JOURDHEUIL Directeur de diplôme: Alexandre SCHREPFER Expert: Abdoul Kader AMADOU Architectes DESA: Mariem Lakhssassi Adama& Ba

Je dédie ce travail à mes parents qui m’ont soutenu et encourager dans toutes mes entreprises tout au long de mon parcours uni versitaire. Je les remercie de m’avoir laissé explorer ces différents pays tout en m’accordant un soutien moral et financier. Je vous aime et j’espère vous rendre fière.

Je tiens également à le dédier à un ami qui m’est chère. À la mémoire de Yahaya Oumarou Mainassara qui nous a quittés en Novembre 2018 avec lequel j’ai partagé un logement pendant plus d’une année et qui m’as appris beaucoup. Je te porte à jamais dans mon cœur.

MéthodologieMotsProblématiqueIntroductionAvant-proposclés Lecture Contextuelle A. Les inondations au Niger PrésentationL’inondation du Niger Les inondations au Niger Les inondations : Un aléa ? Les différents types d’inondations L’inondation pluviale La Lespluviométrietypesdesols L’inondation fluviale Le régime du fleuve Niger Les différents koris de la ville (affluents) La Lestopographiezonesàrisque de Niamey L’eau urbaine (dans la ville) Sommaire 121016141108

La SituationL’habitatvulnérabilitéauNigersocio-économique des ménages à Niamey Les typologies d’habitats L’impact des inondations sur l’habitat et les infrastructures Les populations affectées Perception du risque d’inondation les populations concernées Etudes comparatives entre les inondations de 2012 et de 2020, programme mis en œuvre par les autorités locales. B. Vers une acceptation du risque /La résilience urbaine Le concept de résilience urbaine La résilience fonctionnelle La résilience corrélative La résilience territoriale Les huit critères de la résilience La culture du risque Concept de la notion du risque Mémoire du risque Conscience du risque La gestion de risque La culture de l’eau au Niger La morphologie urbaine : Un instrument de résilience Architecture et Inondation 64

Lecture référentielle C. Le Potentiel et le Savoir-faire Local D. L’Architecture local E. Projets de références Réponse architecturale F. Écriture architecturale Conclusion générale TablesAnnexesdes Bibliographiematières 174171168167150142120118

Avant-proposinondations.

Ainsi, les inondations dans les villes sahéliennes devenant de plus en plus désastreuses me semble intéressant à traiter dans un cadre de recherche car comme on le voit un peu partout dans le monde les enjeux climatiques suscitent un intérêt assez conséquent et plusieurs solutions dont entrain d’émergé afin de réduire du moins qu’on peut les risques liés à ces inondations. Le choix de la problématique lié aux inondations dans la ville de Niamey s’inscrit de ce fait dans une démarche d’observation et de questionnements personnels durant ces dernières années. Cette présente recherche aboutira à un projet architectural inscrit dans un cadre urbain choisi et repenser dans le but de le contextualiser au maximum. Ce projet sera présenté à la fin à un jury en vue de l’obtention du diplôme d’Architecte DESA. Il sera en cas de validation présenté aux autorités locales afin d’apporter ma pierre à l’édifice et ainsi voir dans quelle mesure cette proposition pourra contribuer aux différents efforts qui sont en train d’être fournis dans cette contre les

Ayant vécu jusqu’à mes 17 ans sur la rive de la ville qui est moins exposée, je ne me suis jamais rendu compte de la gravité de ces inondations. En effet, je ne voyais que des cases en paillote détruites par les vents violents et rien de plus.

Nous entendons à travers les journaux que l’autre partie de la ville était confrontée à des situations assez dramatiques. Suite à un déménagement de l’autre côté de la rive, j’ai commencé à me rendre compte de l’ampleur de ces inondations et du réel problème auquel est confronté les riverains de cette zone. J’ai ainsi commencé à m’intéresser au phénomène d’autant plus qu’aujourd‘hui j’entreprends des études en Architecture. Des études qui m’offrent la possibilité de questionner certains phénomènes de la ville. Au cours de mes études, j’ai eu à vivre dans trois villes principalement. Du Lomé au Togo en Afrique de l’Ouest, en passant par Tunis au Maghreb avant de finir à Paris ou j’effectue la fin de cycle. Il est vrai que chaque ville à sa particularité et chaque école à sa méthodologie. Néanmoins, toutes ces écoles sensibilisent les étudiants à s’orienter vers une architecture écoresponsable puissant ces matériaux localement de préférence. Cette théorie est loin d’être mis en pratique car au cours de stage je aucun engouement n’était présent pour les matériaux locaux. Cette présente recherche est donc pour moi l’occasion de proposer une solution à la problématique de l’eau dans la ville à Niamey à travers le potentiel local mais aussi le savoirfaire des populations qui y vivent.

La question de l’eau dans la ville est un sujet auquel je ne m’intéressais pas particulièrement en tant qu’individu lambda. Mon parcours en tant qu’étudiant architecte m’emmène à me poser des questions sur les maux de nos villes en général et de l’habitat en particulier. Le processus de recherche-projet venant clôturé ce cycle de Master nous offre l’opportunité de réfléchir sur des sujets d’actualités dans des contextes bien défini.

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Figure 1 : Koris à Niamey @Visiter le Niger,Dagaba.JPG

IntroductionAujourd’hui les inondations représentent 40% 1des catastrophes naturelles dans le monde. Le risque lié à ce phénomène devient de plus en plus important et cela est particulièrement dû à une croissance démographique ainsi qu’à l’installation des populations dans les zones à risques grâce à l’attractivité qu’offre les cours d’eaux (Navigation, pèche, agriculture etc.…)

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Sénégalrecours au potentiel local pour tout d’abord rendre accessible les techniques qui seront mis en place à un panel plus large de la population grâce à l’amoindrissement des couts de construction. Selon Ernest DIONE,2 coordinateur national du projet typha au Sénégal, 80% des bâtiments habités en 2050 ne sont pas encore construites. Il est donc impératif pour nous de faire recours à notre richesse en terme de matériaux et de savoir-faire constructif pour faire face au défis de nos villes. C’est dans cette optique que nous avons choisi la question des inondations comme thème de notre mémoire et ainsi d’explorer ce vaste laboratoire de la ville de Niamey qui tient son fleuve en pinceau. Il s’agira pour nous de réfléchir autour de l’occupation des zones inondables et de la ville résiliente qui tend à vivre avec le risque au lieu du vivre avec zéro risque. Mots clés : Vulnérabilité, Panarchy, Catastrophe naturelle, Risque, Résilience, Mitigation, Aléas.

Dans le sahel, l’eau se fait l’objet d’une assez grande convoitise, en effet dans ce milieu sec et aride les quelques rares cours d’eaux sont exploités au maximum. Le Niger, pays à moitié couvert par le désert ne dispose que d’un principale cours d’eau permanent. La capitale Niamey s’est installé tout le long afin de profiter de ces bienfaits en termes de paysage mais aussi des activités qui peuvent en découlées. Le fleuve Niger scinde la ville en deux rives, la rive gauche et la rive droite qui est principalement touchée par les inondations. Causer par des phénomènes tant naturels qu’anthropiques, ces inondations laissent généralement place à des sinistres désolant auxquels les autorités ont du mal à répondre. La dernière grande inondation date de 2020 privant de milliers de personnes de leurs domicile et comme solution, l’Etat à décider de recaser ces sinistrés sur un autre site afin d’éviter tout risque dans les années à venir. Ainsi nous nous demandons si : Le risque peut-il être éradiqué ? Peut-on aspirer au risque zéro dans une ville ? Afin de répondre a ce phénomène de manière objective il est primordiale pour no us de faire 1.Une culture sensible de l’environnement en zone inondable. Charline DAUD 2.Construction21 France; L’utilisation du typha au

Problématique<<Nousdevonsmettreenplace

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1. L’aménagement des territoires face au risque d’inondation : regards croisés sur la Loire moyenne et le Val-de-Marne Au-delà de cette mauvaise mise en place, les gens qui payent ces portions de terres n’ont pas les moyens de construire des logements qui peuvent résister aux intempéries. C’est ce qui nous emmène à voir dans quelle mesure utilisé les matériaux disponibles localement afin de réduire premièrement les couts tout en utilisant des techniques qui rendront ces matériaux plus efficaces dans ce cadre. Partant de ce fait que les inondations nous conduit à revoir tant le cadre urbain à travers les choix d’implantations qu’architectural à travers les techniques et les matériaux de construction, nous nous demandons ainsi :

des mesures pour vivre avec le risque et non des mesures de lutte contre celle-ci…>> Beucher, Rode.1 Les inondations bien que sont des phénomènes qui résultent majoritairement des aléas climatiques, elles dénotent également une défaillance de l’Etat mises en place dans les politiques urbaines et incarne l’échec de l’urbanisation galopante de nos villes qui a évolué de 5% en 1960 à 21.7% en 2012. Cela laisse place à des situations alarmantes après les sinistres. Au fil du temps, les inondations ainsi que les autres phénomènes dues au climat ne sont plus vu comme des fatalités. Le regard des penseurs et même des décideurs tend à changer avec une volonté de faire avec le risque que présente l’occupation de certaines zones. Des constructions des digues qui selon Fréderic Bonnet << ne réduit pas le risque mais le déplace>>, on se tourne vers une culture du risque visant à considérer ce risque comme un atout en le prenant en compte et en l’intégrant entièrement dans les réflexions. Il s’agira donc de renouveler la ville en zones inondables et de rendre durable cette dernière, tels sont les propos énoncés par Bonnet au cours de l’atelier des risques sur cinq sites français. À Niamey, les inondations résultent premièrement d’une occupation anarchique des zones situées à la lisière du fleuve. Ces terres appartiennent à des autorités coutumières qui scindent ces dernières en parcelles sans une étude et un lotissement préalable. Il est vrai que cette offre répond a une demande d’une catégorie de la population ayant un faible revenu.

Figure 2:

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Vulnérabilité: La vulnérabilité est la fragilité d’un système soumis à un élément extérieur qui lui porte préjudice et dont la prise en compte des faiblesses est source de progrès et de durabilité. La vulnérabilité d’un système est d’autant plus faible que sa résilience est Panarchy:grande.

C’est un cadre de règles de la nature, évoqué par le nom du dieu grec de la na ture - Pan - dont le personnage évoque également une image de changement imprévisible. Étant donné que l’objectif essentiel de Panarchy est de rationaliser l’interaction entre le changement et la persistance, entre le prévisible et l’imprévisible, Holling et al. (2002) .

Inondations: Une inondation est une submersion temporaire d’une zone par de l’eau liquide, que ce soit naturellement ou artificiellement. La navigation sur le fleuve Niger @Boubamagagi clés

Catastrophe naturelle: Phénomène naturel qui se produit de manière soudaine et inattendue et qui provoque des changements importants pouvant entraîner des dom mages matériels et humains à grande échelle.

Mots

Le croisement d’un danger (phénomène naturel) et d’une zone géographique à enjeux humains, économiques ou environnementaux.

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Mitigation: Il s’agit d’une série de mesures prises pour réduire ou atténuer le risque.

Aléas naturels : Événement qui trouve son origine dans un phénomène naturel, par opposition à un événement qui résulte de l’action humaine.

MotsRésilience:clésLa capacité d’une société à anticiper les dangers, à faire face aux situations d’urgence, à absorber les perturbations, à adapter son comportement en période de crise et à se Risque:reconstruire.

Pour finaliser notre processus nous allons dans un troisième partir de nos éléments de lecture et d’analyses pour déboucher à de potentiels enjeux et perspectives dans le but de mettre en place un projet urbain et architectural convainquant. Dans cette dernière phase, nous allons choisir un site stratégique dans la ville qui sera analysée afin de nous permettre de dégager un programme cohérent.

MéthodologieDanslebutdecerner

et Lecture

Il s’agira dans un premier temps de nous appesantir sur les éléments qui structurent notre sujet de recherche-projet à savoir le phénomène des inondations dans un premier temps puis dans un second temps sur les matériaux locaux. Nous allons donc nous intéressé particulièrement à la ville de Niamey tout en essayant de comprendre la morphologie de la ville, son histoire, sa topographie ainsi que sa géologie. Ces différents éléments nous permettrons de cerner le phénomène. Par la suite nous allons essayer de relever les chiffres et les différentes actions réalisés par le gouvernement.

Analyses et compréhension

Dans un second temps nous allons essayer d’analyser ces chiffres tout en essayant de comprendre la réponse apportée par les autorités face à cette réalité. A travers nos enquêtes nous verront réellement si les populations arrivent à tirer profit de cela. Aujourd’hui les villes qui subissent des dommages liés à des phénomènes climatiques mettent les moyens pour résister à ces chocs et à relever la tête. En Afrique particulièrement, les villes s’appuient sur des acquis traditionnels pour surmonter ces crises. C’est donc le lieu pour nous de voir de plus près ces techniques mises en œuvre dans ces zones spécifique et voir ce qu’on peut en tirer. Un travail approfondit de référence architecturales et urbaines sera d’une grande importance pour la suite de notre travail. Réponse Urbaine et Architecturale

et de comprendre les différentes questions soulevés dans notre problématique, notre travail de recherche-projet s’articulera autour de la méthodologie Observationsuivante.

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Les Submersion,inondationsdébordement, envahis sement, flot temporaire… L’un des plus grand risque lié aux catastrophes naturelles, les inondations représentent 40% de ces dernières (Charline Daud, Une culture sensible de l’environnement en zone inondable). Ils affectent ainsi plus de 250 000 personnes chaque année et occasionnèrent plusieurs dizaines de milliers de mort à travers le Dumonde.fait du changement climatique, nous assisterons à un accroissement de ces derniers temps dans leurs fréquences que dans leurs intensités dans les années à Celavenir.est dû notamment à une croissance démographique galopante et une installation des populations dans les territoires à risques qui malgré leurs dangerosité se présentent comme lieu de survie et d’exploitation pour une catégorie de la population (particulièrement au NotreNiger).réflexion s’articule autour du risque d’inondation dans un cadre sahélien assez particulier ou cette problématique s’accentue au fil des années. Il s’agira plus précisément de voir comment estce que les populations vivent dans cet environnement hostile qui leurs procurent une place dans la société et comment ces derniers résistent à ce fléau dans le temps.

Les inondations au Niger

Figure 4 : Inondation à Niamey @Google A.

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Figure 5 : Inondation à Niamey @Google

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dans ce même moment que nous constatons qu’au Niger les autorités font machine arrière en optant pour une politique visant à éradiquer définitivement le risque dans la ville de Niamey en déplaçant des populations qui vivent des ressources fluviales. Force est de constater au Niger particulièrement à Niamey, les inondations ne sont pas uniquement liés au Fleuve et ne se localisent pas qu’autour de cette dernière. Ils sont généralement liés à l’eau tout simplement, d’où les termes d’inondations pluviales et fluviales. C’est le lieu de se poser des questions sur les différents systèmes constructifs et les matériaux de construction et leurs résistance à l’eau, et il sera de ce fait possible d’envisager une vie en adéquation avec les montées temporaires d’eau dans la ville comme c’est le cas dans plusieurs localités en Afrique et ailleurs. Maisons flottantes, sur pilotis ou amphibies, nous avons aujourd’hui une culture constructive assez riche dans le monde nous permettant de solutionner il ne serait-ce que particulièrement un phénomène qui gangrène tant les populations que les autorités locales.

Aujourd’hui la majorité des pays réfléchissent sur une prévention des catastrophes naturelles consistant à mettre en place des politiques visant non pas à bannir le risque << Le risque zéro>> mais plutôt de réfléchir sur comment faire avec le risque. Il faudra ainsi composer avec cette problématique et voir dans quelle mesure nos territoires pourront s’y C’estadapter.malheureusement

A.

Figure 7: Carte du Niger @wikipédia

première est l’agriculture (Chiffres), le climat ne favorise pas un rendement important car les pluies sont courtes, les sécheresses se sont enchainées au fil des années et les productions régressent car les techniques agricoles sont archaïques. Nous assistons en même temps à un accroissement galopant de la population avec le taux de natalité le plus au monde (7.1 enfants/femmes) rendant difficile la vie dans les campagnes. L’exode rural explose et les principales villes ont du mal à répondre à ce flux tant en terme de d’emploi que de logement. Cela entraine une prolifération du banditisme et une désorganisation urbaine des villes à travers des occupations de zones à risque et des habitats précaires.

Présentation du Niger Le Niger est un pays Sahélien qui couvre une superficie de 1 267 000 km² pour une population 24 118 328 habitants (2020) soit une densité de 19 hab/km². Pays dont quasiment la moitié de sa surface est désertique, les ressources en eaux se font rares et le climat est rude. Il possède néanmoins deux cours d’eaux permanents dont le lac Tchad dans l’est du pays et le fleuve Niger dans l’Ouest du pays. Troisième plus fleuve d’Afrique, Le fleuve Niger traverse le Niger sur 550km en passant par sa capitale Niamey. Ce potentiel hydrographique important concentre sur son long un paysage assez riche et offre un potentiel d’exploitation assez important aux Payspopulations.dontl’activité

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Figure 6 : Carte d’Afrique @wikipedia

19 Selon le ministère de l’urbanisme Nigérien, 80% de l’activité économique est généré en ville et plus globalement en Afrique, 50% de la population vit dans des zones précaires. Le taux d’urbanisation au Niger était de 5% en 1960 avant de passer à de 12% en 1977 soit plus du double en 17 ans. Entre 1977 et 1988 il a connu un ralentissement en passant de 12% à 15% (Les causes ???). De 2001 à 2012il est passé de 16% à 21.7%, d’où le constat d’une augmentation assez forte au cours des années 2000 qui est du à la précarité dans nos campagnes, l’illusion d’attractivité de présente la ville et la recherche d’un mieux vivre.

Figure 8: Village de Tanout @visiter le Niger

Malheureusement il n’en est rien de tout cela car une fois en ville, la misère s’y invite et pour palier à cela, l’Etat a mis en œuvre en 2019 une politique de l’Urbanisation et de la gouvernance locale cela en ressortant les enjeux de l’urbanisation au Niger et les perspectives d’avenir.

20 -Comme enjeux nous avons1 : .Accès généralisés au servies essentiels .Accès des populations pauvres aux terrains et aux financements indispensables à la construction d’un habitat descend et durable. .Elaboration et mise en œuvre des politiques et stratégies réalistes .Gestion des déchets solides. -Comme perspectives Nous avons2: .Investir dans les infrastructures pour dynamiser l’emploi.Assurer les services essentiels . Planifier et gérer la croissance urbaine .Encourager une autoproduction massive d’habitat avec la création du fond national de l’habitat. 1. Chiffres du Ministère de l’Urbanisme du Niger 2. Chiffres du Ministère de l’Urbanisme du Niger Figure 9: Paysage du desert@visiter le Niger Figure 11: Vestiges du desert @visiter le Niger IG A.

21 Ces différentes solutions sont en effet proposer pour essayer de combler un déficit énorme de logements sociaux particulièrement. En effet le besoin annuel de logements sociaux1 au Niger s’élève à 40 000 logements environ pour une production de 2000 logements de 1960 à aujourd’hui par l’Etat. Nous avons actuellement un projet de 7000 logements qui s’inscrit dans la lancé des décisions prises. Les ONG et structures internationales y apportent également leurs contributions notamment avec la production de logements dans les zones touchés par le Commentterrorisme.réduire les couts et rendre plus accessibles ces logements ? Dans quelle mesure pourront-nous répondre tant qualitativement que quantitativement à ce problème ? 1.Chiffres du Ministère de l’Urbanisme du Niger Figure 10:Desert du Sahara@visiter le Niger Figure 12: Oasisi à Tiia@visiter le Niger IG

A.

Figure 13: Navigagtion sur le fleuve Niger @Visiter le NIger

Les inondations au Niger Le Niger est confronté à un cycle quasi annuel d’inondation du fait de la récurrence des crues et une quantité de pluie assez importante sur de courtes périodes. Plusieurs régions du pays y font face mais nous allons dans ce document nous appesantir sur la ville de Niamey en particulier qui enregistre les dégâts les plus important tant matériellement que financièrement tout en essayant de comprendre de manière sommaire le phénomène dans les autres régions qui elles sont complètement enclavée hormis Diffa ou se situe le Lac Tchad. Au cours de mon stage à la Direction Générale de la Protection Civile du Niger (DGPC), nous avons eu à faire un travail de compilation de données liées aux inondations au cours de la période hivernale de 2021. Durant cette période je me suis rendu compte de gravité de cette situation car aucune région du pays n’est épargné. Maisons, greniers, Jardins, vivres et même animaux sont principalement cités comme perte à cours des évènements.

Dans ces zones ou on note une absence de cours d’eau, les inondations sont principalement engendrées par la vulnérabilité du bâti et le dérèglement climatique qui bouleverse la pluviométrie. Les inondations se produisent annuellement dans ces régions. A Niamey la capitale ou traverse la fleuve Niger, la situation est différentes. En effet, nous notons dans cette partie du pays la présence permanente du fleuve Niger qui travers la ville d’Est en Ouest. La présence de ce fleuve dans ce contexte Sahélien ou les conditions climatiques sont assez rudes offre un pays riche et engendre en même temps des activités génératrices de revenue aux populations.

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Figure 14: Recolte de mil @Visiter le Niger

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Classées comme inconstructibles dès les années 60 par l’Etat, les berges du fleuve ont été en ce temps occupées par des Sorkos (Population du fleuve en langue locale) qui pratiquaient essentiellement la pèche. A ces derniers ce sont rajoutés des cultivateurs qui exploitaient les berges pour des productions maraichères et fruitières. C’est terre ont donc servi durant des années à ces activités et ont servi d’héritage à de futures générations d’où la notion de terre coutumière. Au même moment, l’urbanisme de la ville évolue dans son tracé et sa planification. Il se concentre essentiellement sur la rive gauche de la ville au Nord et la rive droite au sud qui était au préalable déclarée comme inconstructible ne se voit doté d’aucun plan urbain d’où un flagrant décalage entre le tracé des deux rives de la ville. La création en 1971 de l’université Abdou Moumouni de Niamey fut marque un tournant dans l’occupation de la rive droite avec une installation massive de la population dans les zones à risques d’autant plus qu’un hôpital universitaire voit le jour. Les alentours de l’université sont ainsi loti mais manque cruellement d’équipements en termes de voirie et réseaux divers et d’assainissement. A cela s’ajoute le fléau de l’exode rural avec des populations qui quittent leurs campagnes dans la recherche d’un avenir plus radieux. La ville n’est pas en mesure de les accueillir dans des logements descends et ces derniers n’ont pas les moyens de s’en procurer et c’est donc le lieu de squatter des zones à risques, proliférer un habitat très vulnérable. Les propriétaires coutumiers des terrains longeant le fleuve s’adonne quant à eux à un morcellement des terres sans aucun respect des normes en les vendant à des prix dérisoires. C’est donc tous ces facteurs qui rendent la zone de la rive droite encore plus vulnérable aux inondations.

Figure 15: Oragnisation rurale @google

>> Au cours de l’année, le risque de submersion se présente à deux reprises dans la capitale. Il s’agit dans un premier temps de la période hivernale qui s’entend généralement de Mai à Septembre avec une densité des pluies assez importante durant le mois d’aout ou les dégât sont la plupart des fois assez considérables. Dans ce cas, les inondations sont dites pluviales. Dans un second temps, les inondations peuvent être dues à la crue du fleuve ou le niveau des eaux montent considérablement. Ce type d’inondation dit fluviale qui se manifeste en général entre Janvier et Mars présente un risque de plus en plus important au fil du temps du fait de plusieurs raisons sur lesquelles nous reviendront. La ville connu en 2012 une situation inédite avec une inondation qui fit jusque-là la plus dévastatrice. Cet évènement fut l’objet de la thèse de Adam Abdou Alou intitulé1 : 1. La ville de Niamey face aux inondations fluviales.

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Vulnérabilité et résilience des modes d’adaptation individuels et collectifs. Dans ce document il fait une analyse assez approfondi du fléau sur le plan collectif avec les autorités locales et sur le plan individuel avec les populations des moyens mis en place pour faire face au problème.

Ainsi à l’échelle collective il dit :<< face à la violence de la crue de 2012 et aux dysfonctionnements observés en termes d’alerte et d’évacuation des populations, les mesures de protection active par le renforcement des digues ont été complétées par une proposition de déplacement des populations les plus exposées. Cette dernière a eu des résultats mitigés puisque beaucoup de ces populations sont revenues s’installer en zones inondables.

Figure 16: Les talwegs de Niamey @Visiter le NIger

A.

C’est donc le lieu de nous interroger à savoir :

-Le modèle mis en place est-il pertinent ? -Pouvons-nous éradiquer le risque sans qu’il n’y ait un impact social ?

-Comment vivre avec le risque ?

Apres ce retour à la case départ, un cadre de réflexion n’a pas été mis en place et en 2020 surviens une inondation qui est considéré comme la plus tragique de l’histoire. Des milliers de sinistrés, des centaines de morts et des pertes économiques énormes. Face à cette situation d’urgence, il fallait trouver une solution dans l’immédiat. Des camps d’accueil des sinistrés ont vu le jour et comme en 2012, l’Etat prévois une fois de plus de substituer les maisons effondrées par des logements ou des parcelles sur un autre site.

-Les inondations à Niamey, peuvent-ils être toujours considérer comme un aléa ?

Décourager et sans espoir, une partie des sinistrés accepte le deal des autorités et plus que jamais déterminé à se reconstruire et être résilient certains décident de rester sur leurs sites quitte à revoir leurs modèles urbain et constructif.

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D’autre part à l’échelle individuelle :<< on relève certains facteurs pouvant retarder l’évacuation préventive au moment de l’événement : une difficulté à évaluer la gravité de la situation et l’attente d’une amélioration, la crainte de perdre ses biens matériels et, chez certains, la mise en place de protections de fortune pour ralentir l’entrée d’eau dans leur maison. L’étude relate également que les populations déplacées après l’événement de 2012 se sont retrouvées, quelques temps après leur relocalisation, dans des conditions de vie difficiles suite à une perte d’emploi et à un accès difficile à l’eau, au transport et au logement. Ces conditions ont révélé de nouvelles vulnérabilités et influencé le retour d’une majorité d’entre elles en zones inondables. >> Nous assistons ainsi à un échec de la stratégie post inondation mis en place par les autorités qui ont dès 2012 voulu recaser la population en leurs donnant des logements dans une zone plus sure et donc éradiquer le risque. Cela s’est avéré défaillante car en le risque d’inondation à juste été substitué par un risque à caractère social impactant plus considérablement les populations. Il s’agit d’une perte d’emploi massive, une déscolarisation des enfants, un cadre de vie précaire avec une absence de structures de bases et une montée progressive de la délinquance. De ce fait, pratiquement 70%1 des sinistrés ont finis par revenir sur leurs site car le projet de logement n’a vu le jour qu’en 2016 par le biais d’une ONG du Qatar.

1. La ville de Niamey face aux inondations fluviales de Adam Abdou Alou

Figure 17: Inondaton d’une école à Niamey@google A.

1.Alou, Adam Abdou. 2018. “La ville de Niamey face aux inondations fluviales. Vulnérabilité et résilience des modes d’adaptation individuels et collectifs.”

Les inondations: un aléa au Niger?

La période des crues du fleuve est quant à elle moins redoutée car elle engendre en effet moins de dégâts en général sauf dans certaines localités ou les populations se sont installés sur les bras morts du fleuve. Les années 1970 furent marquées par une baisse importante de la pluviométrie (entre 20 et 30%)1 ayant fortement impacté l’hydrographie du fleuve. Ce qui en découle de ce dérèglement est <<une baisse du niveau des nappes souterraines affectant du coup leur pouvoir de régulation des étiages du fleuve à des périodes critiques de l’année>>2 (. La chute drastique des débits interannuels (de 36% entre 1950 et 19703 a laissé place dans cette zone où il y’a une forte concentration humaine à de fortes contraintes naturelles (Ensablement, érosion hydrique et éolienne..) elles même renforcées par des actions anthropiques telles que l’Agriculture, la pèche abusive, l’élevage, l’industrie et le commerce de bois qui représente qui reste toujours un facteur préoccupant dans la ville de Niamey. L’inondation qu’elle soit fluviale ou pluviale touche en effet toutes les catégories d’habitat avec une certaine prépondérance au niveau des habitats en banco qui sont le plus répandue dans la ville notamment dans la zone la plus exposée qui est la commune 5 et ses environs.

Malgré le dérèglement climatique auquel fait face l’environnement ces dernières années, la tendance qui se dégage au niveau de la population de Niamey est assez claire. Les inondations sont devenues la conséquence immédiate des pluies. Ainsi, dans un certain nombre de quartiers dans la ville il faut s’attendre à de tels évènements au préalable. Ceci s’explique notamment par la non résistance des matériaux utilisés à l’eau.

2. ALHOU.B 2007) 3.Alou, Adam Abdou. 2018. “La ville de Niamey face aux inondations fluviales. Vulnérabilité et résilience des modes d’adaptation individuels et collectifs.”

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Inondation

L’inondation pluviale

Le manque d’infrastructure dans les quartiers périphériques de la ville amplifie considérablement les inondations. Les voies sont généralement latéritiques et se dégradent après une pluie, le manque d’un véritable réseau d’assainissement dans la ville permettant de drainer les eaux pluviale de ces quartiers ou villages urbains vers le fleuve. Les caniveaux ne formant pas un réel réseau dans la ville ne favorise pas l’acheminement de ces eaux. Ils sont mal entretenus et sont remplis de déchets solides. Ces différentes contraintes accentuent en effet le risque dans les quartiers précaires de la ville.

Apres les pluies, les cours des concessions sont inondées et les constructions sont fragilisées progressivement. Il faut une mobilisation des occupants pour drainer l‘eau dans la rue.

Paillote 1 10 11 Banco 10 7 17 Semi-dur 2 5 7 Dur 1 4 4 Total 14 26 40 A.

Notre enquête réalisée dans la période hivernale de 2021, nous avons constaté une présence massive des habitants du quartier de Kirikssoye dans le 5e arrondissement sur le site des sinistrés des inondations de 2020. Il faut préciser que ce quartier sur un bras mort du fleuve avec la présence de plusieurs points de stagnation d’eau pouvant prendre un volume important suite à de fortes pluies. Lors d’une interview avec le président du comité des sinistrés, nous avons voulu en savoir plus sur la présence plus importante des habitants de Kirkissoye sur le site. 1: Enquête de terrain sur la vulnérabilté des matériaux de construction @source personelle fluviale Inondation pluviale Total

Tableau

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Les différentes types d’inondations au Niger

S’étalant généralement de mai à Octobre, la saison pluvieuse symbole de gaité dans les campagnes avec les cultures et un paysage verdoyant marque une période de calvaire dans la ville de Niamey avec une dégradation assez importante de la voirie et un risque d’effondrement des habitats en paillotes, en banco mais aussi certaines constructions en dur. Les zones de la ville les plus exposées se situent le long du fleuve car en plus des pluies ces habitats sont souvent un frein pour les eaux qui se déversent dans le fleuve.

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pluies@Facebook

Figure 18: L’état des voiries après

Il reconnait ainsi que ce quartier est fortement exposé malgré qu’il ne soit pas à proximité du fleuve et les inondations touchent environ 20% des foyers étant dans ce quartier. Il nous dit : <<La majorité des quartiers de la commune 5 est exposée comme vous le savez. Certains quartiers comme Lamordé bénéficient d’un tracé plus régulier et d’une voirie plus favorable au ruissèlement de l’eau lors des pluies. Le quartier de Kirkissoye en plus de ne pas bénéficier de tout cela car les terres ont été scindé et vendus aléatoirement sans que les autorités ne puissent réellement intervenir. Il est situé sur un bras mort du fleuve ou le sol n’est pas assez perméable ce qui rend plus vulnérable les constructions en banco qui doivent être reprises après saison pluvieuse. En 2012 nous avons réussie tant bien que mal a reprendre nos maisons mais l’inondation de 2020 fut vraiment dévastatrice et c’est ce qui explique en partie la présence importante des habitants de ce quartier sur le site. >> les

30 La Lapluviométriepluviométrie

Ces pluies se caractérisent à Niamey par une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace. Les premières pluies commencent à tomber généralement en Avril et les dernières en Octobre d’où l’énorme écart entre le mois le plus pluvieux (août avec une moyenne de 19mm) et le moins pluvieux (11.5mm en octobre). Au-delà de cette répartition très inégale, nous avons à titre d’exemple en 1998 entre les deux stations synoptiques de Niamey, une différence de 334 mm soit plus de la moitié de a quantité moyenne de pluie enregistrée en année normale qui tourne autour de 639 mm. Cela s’ajoute à la nature du sol de Niamey qui rend encore plus vulnérable certaines zone.

varie assez considérablement selon les années au Niger. Toutefois, selon une étude sur << l’évolution des caractéristiques pluviométriques te recrudescence des inondations dans les localités riveraines du fleuve Niger>> de Bahari Oumarou, Ibrahim Bouzou et Oumarou Faran trois enseignants chercheurs de la faculté de géographie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, illustrant le contexte actuel du changement climatique dans la région sahélienne qui se manifeste par une exacerbation des aléas naturels tels que les sécheresses et les inondations. Ainsi de 1900 à nos jours, le Niger a connu 35 évènements météorologiques extrêmes dont 20 inondations (CRED-EM-DAT, 2014). Ces inondations sont devenues plus fréquentes depuis 1994 et se sont considérablement intensifiés au cours de la dernière décennie. Plusieurs études relatives aux inondations ont été réalisées. Les différentes constituantes du risque d’inondation ont été analysées. Les précipitations en tant que facteur déterminant ont été évaluées (ABN, 2013 ; Sighomnou et al., 2012 ; Descroix et al., 2012 ; Sighomnou et al., 2010 ; Mahé et Paturel, 2009 ; Tarhule, 2005).

Tableau 2::Hydrogramme comparés du fleuve Niger à Niamey@ Institut National de la pluvio métrie

A.

A titre d’exemple le cas d’un quartier comme Kirkissoye est intéressant car c’est l’un des quartiers qui n’est pas à proximité du fleuve comme nous l’avons dit mais qui se trouve être un bras mort du fleuve ou quasiment toutes les maisons sont construites en banco. A ce niveau, l’imperméabilité du sol rend encore plus dangereux ce site car une pluie de 35 mm entraine inexorablement une inondation du quartier. Au cours du mois d’août, les précipitations sont peuvent être abondantes à Niamey et surviennent comme des averses. Les voies deviennent impraticables même pour les piétons. Il faut ainsi faire de longs contours pour joindre certains secteurs, ou marcher sur des sacs de sable servant de digue de protection pour protéger certains murs. Le réseau d’assainissement précaire dans la ville expose les différents quartiers dépourvus de caniveaux aux inondations à des degrés différents.

Figure 20: Construction de caniveaux à Niamey@ Google images Figure 21: État des caniveaux à Niamey@Google

31

Figure 19: Réseau des caniveaux dans la ville de Niamey@ ADAM Abdou Alou

A.

32

La typologie des sols La composition du sol joue un rôle primordial dans la capacité d'infiltration et de drainage de l'eau. En effet, la géologie assure un rôle indéniable tant dans la faculté du sol à absorber les eaux de pluie, que dans la portance du sol pour les constructions, notamment les habitations. A Niamey, il existe cinq types de sols dont la vulnérabilité aux inondations varie substantiellement. Par exemple, sur la rive gauche (nord de la ville), la quasi-totalité des lotissements construits avant 1990 sont implantés sur un plateau dont l'épaisseur de sable est supérieure à 2,5m. Figure 22: Zones inondables @Issaka HAMADOU

La saison des pluies débute concrètement vers mi-mai avec une moyenne de 25mm. C’est généralement le début des semis dans les campagnes. Le mois de juin est significatif car les précipitations moyennes atteignent 87 mm à Niamey, une quantité pouvant déjà inondé des secteurs comme Kirkissoy et zarmaganday (avec son sol Limoneux) ou moins de la moitié de cette quantité tombée en quelques heures suffit pour inonder tout le secteur. A partir de ce moment, beaucoup de secteurs sont à sont mal reparties dans le temps. Durant le mois d’août considéré comme le plus pluvieux avec des précipitations moyennes de 195 mm contre 25 mm pour le mois e mai et 124 mm pour septembre, il n’est en effet pas rare d’enregistrer des pluies continues avec une moyenne d’une à deux pluies par semaine

Figure 23:

- Dépôts alluviaux : Se situent essentiellement sur la rive droite à 184 m d'altitude (vallée du fleuve) et dans une certaine proportion dans la vallée de Gountou Yéna. Constitués de graviers et de sables fluviaux sous forme de cailloux, cette zone est particulièrement vulnérable aux inondations (pluviales et fluviales). Typologie des sols@Issaka HAMADOU

33

Cette bande est très favorable à l'infiltration des eaux de pluie et par ce fait, le danger lié aux inondations est fortement réduit. Par contre, sur la rive droite, dans la zone des alluvions où la nappe phréatique est peu profonde, l'infiltration est très limitée et par conséquent l'eau est écoulée soit vers la rivière (où les constructions n'ont pas encore obturé le canal de drainage) soit dans les lotissements avec tous les inconvénients que cela comporte.

Pour résumer tout cela dans une analyse se rapportant exclusivement à la capacité d’infiltrations des sols dont dépend dont une certaine mesure l’inondation pluviale, trois ensembles pédologiques se dégagent : - Les sols perméables : Ce sont ceux dont l'épaisseur est de l'ordre de 2,5 m. La plus grande partie de ce type de sol est située en rive gauche. Cette strate, dont l'épaisseur est inférieure à 2,5 m et qui constitue la majeure partie de la vallée du Gountou-Yéna, a une capacité d'infiltration restreinte. Par ailleurs, la couche d'une épaisseur supérieure à 2,5 m est très perméable. -Les sols indurés situés en bordure des corniches (Yantala à Gamkallé) et plus à l'est de la zone industrielle comprenant le quartier des Pays-Bas et se prolongeant jusqu'aux quartiers d'Aviations situés plus à l'est. Ce sol est relativement Il renforce également le phénomène d'érosion hydrique perceptible dans les quartiers Saga, Aviation, Talladjé et Pays-Bas, ainsi que le long des corniches.

A.

L’ensablement partiel ou total des collecteurs à fortement dégradé le réseau hydrographique donnant lieu à un ensemble de mares saisonnières. Des pluies exceptionnelles activent ces mares qui débordent les seuils sableux qui se constitue un réseau de collecteur normal inondant les installations réalisées sur ces inactifs. Le fleuve Niger travers plusieurs zones climatiques entrainant un apport irrégulier en eau dans ces zones.

Tableau 3:

34

Pour comprendre le déroulement de l’inondation fluviale, il faut avant tout prendre en compte un élément capital dans le processus à savoir l’élévation des terrains et les valeurs des cotes des hautes eaux. Il faut pour cela passer par une étude d’un modèle numérique de terrain (MNT) qui selon DEPRAETERE et MONIOD (1991) cité par BECHLER CARMAUX N (198) se définit << comme la représentation numérique de la surface topographique sous la forme d’une grille au maillage régulière, ou l’altitude est donnée en chaque nœud ou en chaque centre d’une maille élémentaire>>. Il faut au préalable cerner le régime hydrographique à travers les crues et les étiages dans qui conditionne l’installation ou non des populations dans le lit majeur du fleuve.

L’ensablement auquel le réseau hydrographique est confronté découle du climat Sahélien avec le Sahara qui est considéré comme le plus grand pourvoyeur de poussières du globe transporté vers le sud par l’harmattan vers l’Afrique subsaharienne. (Image illustrant le dépôt). Pour palier a ce problème, la ville avait procéder a une plantation massive d’arbre autour de la ville en créant notamment une ceinture verte. Cette initiative n’a pas connu un suivi dans le temps et le déboisement actif autour de Niamey avec le bois de chauffe utilisé dans les foyers à favoriser l’érosion éolienne qui dépose le sable dans le lit du fleuve réduisant sa profondeur et accentue du fait son étalement sur des larges superficies.

L’iondation fluviale Types de climat @Issaka HAMADOU

Il est également intéressant de constater la dynamique saisonnière de la végétation qui existe entre la saison pluvieuse et la saison sèche dans la région. En effet, la production maximale se fait en saison des pluies alors qu’au cours de la saison sèche on remarque une dormance marquée à différente échelle selon la zone climatique. Au cours de cette période, on note une disparition souvent totale du couvert végétal vivant, d’où la vivacité de l’érosion qui contribue à ensabler le lit mineur du fleuve et accentuer l’étalement des eaux sur des étendues plus Lalarges.superposition

De mai à juillet s’installe la mousson avec un fort apport en poussières et de vents turbulents accompagnant le passage des lignes de grains dans une zone ou les sols ne sont pas protégés par la végétation. Dans la région de Niamey, les différentes formations végétales sont essentiellement les savanes, les steppes et la bourse tigrée. <<La végétation a subi de profondes modifications suite aux profondes transformations de la société (croissance démographique, intensification agricole, urbanisation et besoins des villes etc.) qui ont impliqué une conquête continue de nouvelles terres : C’est le facteur essentiel de d »boisement en zone sèche>>. PICOUET.C (1999).

Figure 24: Sens de circulation des poussières @Issaka HAMADOU

35

du MNT avec le plan des ilots de la ville de Niamey donne une idée des zones vulnérables. Ceci est évalué sur la base des cotes topographiques et du type d’habitat pour l’inondation fluviale. Pour ce qui s’agit de l’inondation pluviale, une forte pluviométrie ou une séquence assez longue de pluies dans le temps combiné à un habitat précaire favorise l’évènement. Le croisement de ces cartes nous permet ainsi d’évaluer les infrastructures concernées par tel ou tel type d’inondation et d’avoir une idée générale des conséquences de ces inondations.

Figure 25: Tempête de sable à Niamey @Visiter le Niger Tempête de sable

@Google images A.

Le régime hydrologique du fleuve

Le fleuve Niger est le principal cours d’eau permanent du Niger. La Ville de Niamey s’articule autour de celle-ci qui la scinde en deux rives principales. Son régime est tributaire des conditions pluviométriques locales mais également des précipitations en amont provenant de la Guinée et du Mali. C’est d’ailleurs ce qui se passe en amont qui, généralement sont les plus importantes car elles ces précipitations sont ç la base des crues maximales du fleuve Niger à Niamey dans une période où il ne pleut pas.

Le mois de juin marque le début de l’année hydrologique sur le bassin du Niger. La crue soudanienne qui est celle des eaux provenant de la Guinée et du Mali s’opère en décembre Pour comprendre cela, il faut déjà savoir que le fleuve Niger 6 pays et comprend principalement 4 grandes régions qui sont : Le Niger supérieur, le delta inferieur, le moyen Niger et le Niger inferieur en allant de la Guinée ou le fleuve prend sa source au pied des monts Loma vers le Nigeria ou il débouche sur l’Océan Atlantique. fleuve Niger

Figure 26: Les régions du

38

39 Le Niger se situe dans la région du moyen Niger. Pour la période de 1979-2008 par exemple, on remarque que le débit moyen mensuel est de 1452 m3/s en décembre contre près de 50 m3/s en mai. (Tableau des débits moyens 1979-2008). La crue locale sur le moyen Niger fut exceptionnelle sur le moyen Niger en 2020, avec des pluies abondantes et peu espacées durant la saison pluvieuse entrainant l’une des inondations les plus dévastatrices. Le débit moyen mensuel en Aout était d’environ 2600m3/s contre 1850 m3/s en décembre. Cette année fut unique en son genre car les crue soudanienne même en cas d’année exceptionnelle dépasse tout de même la crue locale liée aux pluies qui ne sont pas à négliger car en cas de pluies torrentielle, elle s’avère plus destructrice que la crue soudanienne du fait de sa spontanéité comme ça a été le cas en Cette2020.dangerosité de la crue locale s’explique en partie par l’érosion des berges du fleuve et de ses affluents qui a énormément contribué à ensabler le fleuve. Néanmoins, l’inondation fluviale même si elle est moins brutale, présente un danger pour les constructions en banco à cause de son étalement dans le temps. C’est le cas de 2009 ou l’inondation de janvier s’est étendue sur plusieurs semaines entrainant ainsi l’effondrement des maisons et mur en banco.

40 Les koris de la ville de Niamey Pouvant être défini comme des cours d’eaux temporaires, les koris jouent un rôle important dans le régime hydrographique du fleuve avec un apport en eaux durant la saison pluvieuse mais accentue également l’ensablement du fleuve. Ces eaux de surface temporaires aux alentours de la ville de Niamey qui se déversent dans le fleuve sont principalement : -Le kori de Ouallam -Le kori de Goudel Gorou -Le kori du Gountou-Yena Figure 27: la trame bleue à Niamey @ source personnelle A.

La ville de Niamey se situe elle en majeure partie sur le bassin sédimentaire d’iullemeden, à l’exception des zones bassins qui se trouvent en bordure du fleuve, ou sur les zones inondables du fleuve qui se trouvent positionnées sur les alluvions apportés par ce dernier.

41 Il faut comprendre que la zone de Niamey est un secteur en contact entre deux grands ensembles géologiques à savoir : Le socle du Liptako et le bassin sédimentaire des Iullemeden.

42 Figure 28: Vue sur un koris @Visiter le Niger IG La topographie de la ville de NiameyA.

43 Figure 29: Topographie de la Ville de Niamey @google 0 FleuveNiameyNiger5km N <<Le Liptako Gourma est une région historique de l’Afrique de l’Ouest. Elle fait partie du socle situé dans la partie sud-ouest du Niger et s’étend jusqu’au Burkina Faso et au Mali. >> <<Lewikipediabassinsédimentaire d’Iullemeden, qui est situé au Mali, au Niger et au Nigeria, et de façon très marginale en Algérie et au Bénin, couvre quelque 525 000 km², dont environ 31 000 km² au Mali, 434 000 km² au Niger et 60 000 km² au Nigeria>> RAPPORT DU PROJET RÉGIONAL DE COOPÉRATION TECHNIQUE RAF/7/011 APPUYÉ PAR L’AIEA. De cela découle une topographie qui se caractérise au niveau de la Ville de Niamey et ses environs par une alternance de plateaux et de vallées creusées par le fleuve Niger et les cours d’eaux temporaires ou koris. La ville est construite dans un point de bas paysage à savoir sur les bordures des hauts plateaux situés de part et d’autre du fleuve, et dans la vallée du fleuve Niger. C’est cette topographie qui commande les écoulements des principaux d’eau situés en rive gauche.

la phase préindustrielle, ce phénomène était accepté comme inévitable. Cependant, grâce aux progrès techniques, les villes ne veulent plus laisser les inondations venir à elles. Pour se protéger, ils ont progressivement transformé leurs cours d’eau. En effet, leurs cours d’eau sont <<linéarisés, découpés en tronçons, et la végétation>> disparaît. En outre, la présence d’activités industrielles (cuir, échanges commerciaux,) le long du cours d’eau la pollue et la rend insalubre en raison de l’urbanisation croissante.

Les réseaux d’eau sont de plus en plus enterrés, ce qui réduit la pollution. Cependant, les industries ferment ou se délocalisent en périphérie, entraînant la détérioration de zones de friches industrielles qui deviennent une nuisance pour la ville. Les activités de productions baissent sur les berges, tandis que le fleuve est dédié à la navigation. Dans les villes européennes, le lien avec la rivière de l’homme diminue considérablement laissant place à la machine. La ville s’éloigne ainsi de son fleuve en général.

Troisième période : Les Villes se détachent de leurs fleuves. Est-ce le cas à Niamey ?

Première période : Les villes se nourrissent de leurs fleuves. De plus en plus d’activités sont organisées autour de l’eau. De la création de canaux de dérivation pour réduire le débit de l’eau, aux usages domestiques comme la lessive, les teintureries et tanneries installées le long des berges en raison de la nécessité d’une eau abondante pour nettoyer. Le fleuve servait et continue de servir au Niger de voie de communication pour les personnes et les marchandises, et les zones humides étaient utilisées pour l’agriculture. L’activité est le long des cours d’eau est donc intense Deuxième période : Les villes domestiquent leurs fleuves. La relation entre la ville et le fleuve est beaucoup plus marquée. Les transports se sont développés et l’industrie ne pouvait plus se dispenser des fleuves. Le rapport entre la ville et sa voie navigable était à son apogée. Cependant, l’omniprésence de l’eau a entraîné davantage de catastrophes liées aux inondations : écroulement de ponts, destruction de maisons, pertes matérielles et Pendanthumaines.

A.

Les eaux usées qui vont directement dans la rivière provoquent des épidémies. L’eau devient le miasme de la ville.

46

Au Niger, et plus particulièrement à Niamey, il n’y a pas eu une industrialisation conséquente au bord du fleuve. A petite échelle il y’avait des activités comme la tannerie. Le fleuve servait principalement aux échanges et à la production agricole. L’éloignement du fleuve était plutôt du au catastrophes causées par les pluies et la montée des eaux.

Quatrième période : Les villes se réconcilient avec leurs fleuves. L’eau nous attire mais nous effraie aussi car elle représente un danger latent. Nous nous en éloignons, en essayant de nous en protéger. Ces dernières années, les villes pluviales ont redécouvert les avantages de leurs rivières. Redéfinir leurs berges et ainsi faciliter l’accès à l’eau. Les berges des cours d’eau deviennent des espaces communs partagés dans la ville : espaces de promenade, de contemplation, de détente, de plaisir et aussi d’activités diverses (course, pêche, jeux). Les berges, espaces de transition entre la terre et l’eau, deviennent flexibles. Ces frontières sont de plus en plus brouillées par les extensions sur l’eau. En fait, nous redécouvrons les voies d’eau parce que nous avons également besoin de nouveaux espaces avec ce monde en constante expansion. Il est par ailleurs intéressant de voir comment la présence humaine de plus en plus importante dans les alentours des fleuves s’est manifesté à Niamey ou malgé la culture Sahelienne qui crée une méfiance naturel vis à vis de l’eau les populations dans la quête d’un mieux vivre ont développées à grande échelle plusieurs activités génératrices de revenus (pèche, riziculture, maraichages etc.) et ainsi même les iles ont fini par être habité, cela dans le principal objectif de faire tourner une économie assez fragile dans la ville. Ainsi, avec l’évolution de la ville et des pratiques, il ne serait pas judicieux de revenir comme avant en faisant abstraction du risque. Il est primordial de changer nos pratiques avec l’eau car elle est le principal moyen de relier les paysages urbains avec la nature. Le changement climatique pose un problème au retour violent de la nature. La ville inondée devient ainsi le <<symbole moderne de l’échec d’un mode de développement conçu comme irrespectueux de l’ordre de la nature>>1. Il nous revient donc de trouver des solutions permettant à la nature de s’immiscer dans la ville car nous faisons parti de cette nature. <<pour s’engager dans une voie de progrès optimiste, il faut renouer le dialogue avec nos rivières et fleuves, en alliant la connaissance à la volonté collective, l’humilité de la détermination et la technique à la sensibilité. Car les paysages des rivières sont des paysages dans l’âme>>2 La végétation est menacée et disparait progressivement, d’après Sabine Barles << nous sommes passés d’une ville extrêmement humide mais comportant peu d’eau (au début du XIXe siècle) à une ville extrêmement sèche, mettant en jeu paradoxalement une très grande quantité d’eau>>. Les pluies deviennent une menace de plus en plus importante depuis cette urbanisation non maitrisé à Niamey. 1.Chalebourg Christian, <<Ève en ville, imagianaire de l’eau 2.Dupuis-Tateurbaine>> Marie-France, Fischesser Bernard, rivières et paysages, Paris, La Martinière,2003, avant-propos.

47

Lasociales.situation géographique de l’habitat détermine son degré d’exposition à l’inondation fluviale pour les maisons situées dans le lit majeur du fleuve ou sur ses bras morts ou encore dans les espaces se transformant en mares lors de la saison pluvieuse. Les maisons construites sur les sites peu favorables à l’infiltration sont également concernes. L’accumulation des eaux imbibe les murs et les fondations qui sont fragilisés.

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Le processus d’évaluation des risques consiste par définition à prendre en compte à la fois les aléas, les enjeux exposés et leurs vulnérabilités. En ce qui concerne le phénomène des inondations, la vulnérabilité de la population se détermine mieux à travers les éléments déclencheurs des inondations que sont entre autre la montée des eaux du fleuve sous l’effet des précipitations régionales (crue soudanienne), l’occurrence des pluies de fortes intensités, la topographie du site ainsi que la nature de l’habitat. À Niamey, c’est la nature de l’habitat en soir qui accentue cette vulnérabilité et sert de grille de lecture du niveau de vie des populations. Nous allons de ce fait essayer de comprendre par la suite la situation socio-économique des populations et le type d’habitat qui en découle. Nous n’avons pas aujourd’hui une étude fiable donnant avec exactitude la proportion de tel ou tel habitat. Comme nous le voyons sur la carte(…), nous constatons que les quartiers homogènes sont rares à Niamey, ce qui s’explique par un mixage des classes

La L’habitatvulnérabilitéàNiamey

Figure 34: Maison en banco à Niamey @Google images La type et la nature de l’habitat est un facteur essentiel dans la détermination des risques auxquels il est exposé. Ceci indique également sa résistance ou non à la pluie et donc aux inondations. Comme nous l’avons dit, à Niamey on distingue principalement quatre types d’habitats à savoir la paillote, le banco, le semi dur et le dur. Les résultats de nos enquêtes réalisés dans la commune principalement relevé une prédominance des habitats dits précaires (paillote, banco et semi dur) avec environ 60% contre à peu près 40% pour les maisons en dur. On remarque une net augmentation en général des maisons en dur dans ces zones à risques ces dernières années due à une reconstruction massive des habitats suite aux inondations.

Nous n’avons pas aujourd’hui une étude fiable donnant avec exactitude la proportion de tel ou tel habitat. Comme nous le voyons sur la carte(…), nous constatons que les quartiers homogènes sont rares à Niamey, ce qui s’explique par un mixage des classes sociales. La situation géographique de l’habitat détermine son degré d’exposition à l’inondation fluviale pour les maisons situées dans le lit majeur du fleuve ou sur ses bras morts ou encore dans les espaces se transformant en mares lors de la saison pluvieuse. Les maisons construites sur les sites peu favorables à l’infiltration sont également concernes. L’accumulation des eaux imbibe les murs et les fondations qui sont fragilisés. Typologie d’habitat à Niamey @Hamadou ISSAKA

Figure 35:

50

A.

Figure 36:Répartition de l’habitat à Niamey @Hamadou ISSAKA En nous fiant a ces chiffres qui n’ont toujours pas été mis à jour, nous pouvons voir une net baisse de ce taux entre 2008 et 2011 bien qu’ils ne représentent pas forcement la réalité sur le terrain. Il n’en demeure pas moins que c’est chiffres restent élevés dans la capitale qui offre les meilleures opportunités sur l’ensemble du territoire. Le taux de pauvreté à Niamey tend à s’accroitre car il est fortement impacter par la misère qui sévit dans les campagnes poussant les habitants de se localités a se rués vers la capitale. Hammadou Issaka nous explique que << La mauvaise planification de l’urbanisme a fait que c’est au moment où le niveau de vie s’abaisse et que les prix des matériaux de constructions connaissent une inflation sans précèdent que les autorités ont augmenté le prix des parcelles.

51 Ainsi le mètre carré est-il passé de 100 F CFA en 1975 à 1500 F CFA en 1999 pour les zones d’habitat traditionnel. Tout se passe comme si chaque arrivée massive de migrants paupérisés qui colonisent les interstices de la ville ainsi que certains espaces publics, entrainant une augmentation du prix des Cesparcelles>>.prixont tendance à augmenter car déjà en 2011, le mètre carré était vendu à 2000 F CFA au niveau de la mairie de Niamey et atteint la barre des 4000 F CFA dans les nouveaux lotissements de la Ville de quoi ne pas arrangé les choses. Les conséquences socioéconomiques des inondations.

Figure 37: Vue sur le désert @Visiter le Niger Instagram

L’impact

des

Figure 38: Sens

Ces dégâts sont évalués pour le CEREVE-KRB en 1998 à 11 Milliards de F CFA, à 16 Milliards en 2012 et à 51 Milliards en 2020 selon le cabinet du premier Ministre Nigérien. des inondations sur l’habitat et les infrastructures. de circulation vents

@Google images

53 À Niamey, les inondations causent d’importants d’autant plus que la majorité des habitats sont en matériaux dits précaires. Le banco est majoritairement utilisé et se dégrade facilement en contact de l’eau surtout si ce contact se prolonge dans la durée. En effet, des l’apparition des premières pluies, les habitants des quartiers exposés prennent des dispositions afin de faciliter l’écoulement des eaux et protéger au maximum leurs habitats. Les toits des maisons sont dégagés, des sacs de sable placés pour protéger les clôtures et des rigoles sont creusées dans les ruelles. Néanmoins, ces différents dispositifs ne pourront rien face une abondance des pluies ou une montée assez conséquente des eaux du fleuve. D’après un rapport du conseil national Italien de la recherche sur les inondations au Niger de 1998 à 2020, environs 40 111 habitats ont été détruits au cours de cette période représentant 12% à l’échelle national. A ces habitations, il faut additionner l’effondrement des salles de classes, des centres de santé et certains édifices de l’université.

Face à cette tragédie de 2012 qui était la plus dévastatrices à l’époque, plusieurs réponses immédiates ont été apportées afin de soulager les populations mais un projet de relogement fut mis en place sur un site situé plus au sud de la ville sur les plateaux. Il s’agit là du projet de relogement à Seno qui consistait à construire des logements sociaux pour les sinistrés.

54

Il s’agit dans un premier temps de la perception du risque des inondations des populations exposées. Sur 400 personnes questionnées par l’auteur de la thèse, plus de la moitié pense que les inondations sont dues à l’ensablement du fleuve, chose qui est vérifiable car le fleuve est considérablement ensablé, ce qui réduit la profondeur des eaux tout en étendant le lit du fleuve aggravant ainsi les inondations.

La ville de Niamey à comme j’ai eu à le souligner dans mes précédents propos subit des inondations quasiment chaque année. Au cours de la dernière décennie, la ville a connu deux principales inondations en 2012 et en 2020 nécessitant des réponses d’extrêmes urgences de la part des autorités locales. Nous allons à présent essayer de comparer ces deux évènements afin de voir l’évolution des mesures prises entre 2012 et 2020 ainsi que la réaction face aux inondations de 2020. Ceci nous permettra dans quelle mesure la ville de Niamey s’active à faire face aux inondations. Les chiffres : Les inondations de 2012 selon Adam ALOU 1ont affectée 45464 personnes pour des pertes évaluées à 16 milliards de FCFA soit un peu plus de 24 Millions d’euros. A Niamey, les principales localités touchées sont situées le long du fleuve dans la commune 5 sur la rive droite au sud de la ville mais également quelques quartiers de la rive gauche tels que Gamkallé, Kombo et Saga eux même longeant le fleuve. Nous allons pour cette étude de cas, puisez les données dans la thèse réalisé par Adam ALOU sur les inondations fluviales de Niamey. En effet selon les enquêtes qu’il a eu à réaliser auprès des populations touchées, il en ressort plusieurs enseignements.

Etudes comparatives entre les inondations de 2012 et de 2020.

1 A.

Bien qu’étant conscient du risque auquel ils sont exposés, ces gens préféraient restés sur place tout en essayant de se protéger avec des moyens de fortunes tels que les diguettes conçues avec des sacs de sable dans le but de dévier l’eau. Ces moyens ne sont efficaces que pour des faibles pluies et n’endigue pas le risque. IL y’avait également une grande désinformation car des alertes ne sont pas régulièrement faites par les autorités pour prévenir la population à se préparé à éventuellement évacuer la zone.

Inondations Personnes

55 Sur le cours terme, les sinistrés ont été principalement placés dans des salles de classes pour les femmes et les enfants, et la cour servait de refuge pour les hommes. Une situation assez difficile a vivre car les gens vivaient entassées sans aucune intimité. L’occupation des écoles en pendant les inondations n’est pas sans conséquence car les rentrées scolaires sont souvent reportées et plusieurs enfants n’arrivent pas à être scolarisés en ce moment. Par ailleurs, le projet de logement fut un échec total car les logements n’ont pas été construits par l’Etat, il a fallu que l’ONG Qatar Charity le fasse en 2016. Sur 192 ménages de la commune 5 questionnés, seul 40 ménages étaient présents en sur le site en 2017. Ils sont majoritairement retournés dans leurs quartiers respectifs en reconstruisant leurs Apreslogements.avoirvudemanière sommaire l’impact des inondations de 2012 et les solutions proposées, cela nous laisse penser que les autorités vont apprendre de leurs erreurs afin d’anticiper les prochaines crises tout en les gérant convenablement. Apres 2012, le sahel de manière général a connu une grande crise en 2020. Plusieurs capitales comme Ouagadougou, Bamako et Dakar ont subi des inondations à l’instar de Niamey. Cette année fut spéciale car les pluies enregistrées ont battu des records comme nous le témoigne un observateur de France 24 à Niamey. affec

tées Évaluation des pertes 1998 36 180 11 Milliards de FCFA 2010 14 9082012 45 464 16 Milliards de FCFA (24 Millions d’euros) 2013 32 613 2020 330 000 51 Milliards de FCFA (88 Millions d’euros) Tableau 4: Chiffres liés aux inondations @ Source Ministère des catastrophes naturelles du Niger

56 Figure 39:Enquête inondation 2012 @Adam ALOU A.

57

A.

Comme c’est l’anarchie, des gens en profitent pour voler les affaires des autres. Or, il faut qu’on s’entraide. Dans mon groupe WhatsApp, on lance des appels en faisant de petites vidéos et on explique que cela peut prendre cinq minutes d’aller déposer des habits à une famille dans le besoin. On a aussi lancé des collectes de dons, notamment auprès de la diaspora.

«Je n’avais jamais vu ça» : nos Observateurs racontent les inondations sans précédent en Afrique de l’Ouest Sur place, notre Observateur Abdel Nasser Ali Hamani, dit Kountché Fandou, tente de mobiliser son réseau pour assister ceux qui ont tout perdu. Sur WhatsApp, cet habitant du 4e arrondissement gère un groupe d’entraide : <<J’ai créé un groupe «Solidarité Sans Frontière» sur WhatsApp lors du Covid-19.

J’ai 38 ans et je n’avais jamais vu ça. En 2012, il y avait eu des inondations importantes, mais pas à ce point. Des quartiers rayés de la carte, c’est une première pour moi. Et rien n’a été prévu pour protéger les populations : il aurait fallu déguerpir des quartiers près du fleuve. Les gens sont épuisés et les actions ainsi que la sécurité manquent. >>

Lors de ces inondations, nous nous sommes servis de ce groupe pour venir en aide aux sinistrés, et inciter les gens à mener des actions individuelles. Cela fait plus d’une semaine que le 5e arrondissement, notamment le quartier de Harobanda, connaît des inondations. Depuis avant-hier (lundi 7 septembre), c’est au tour du quartier de Saga, dans le 4e arrondissement. L’eau s’est déversée partout et monte. Les gens sont éprouvés, certains n’ont pas d’endroit où se reloger, pas d’assistance. Dans la rue, dehors, les sinistrés sont avec leurs affaires et ne savent pas où aller. Il y a des déplacés qui ont été mis à l’abri dans des classes d’école mais ils sont parfois cinq familles au même endroit, sans couverture, sans nourriture.

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Nous voyons que malgré les digues et leur rehaussement annuel, les inondations continuent à faire des dégâts en saison pluvieuse. L’Etat s’entête à faire des projets afin d’éradiquer le risque alors que cela crée par la suite d’autre problèmes socioéconomiques. Pourquoi ne pas ainsi voir comment aider la population à habiter le risque en réduisant la vulnérabilité tout en s’appuyant sur ce qu’ils savent faire de mieux. En dépit de ces malencontreux évènements que subissent les riverains de la zone du fleuve Niger, une grande parti de ces derniers continu à y rester. J’ai donc voulu au cours de mon séjour savoir quelles sont les convictions de ceux-ci et qu’est ce qui les poussent à ne pas quitter ces lieux. J’ai ainsi eu l’occasion de participer à une enquête de perception des risques d’inondations auxquels sont exposés les habitants de certains quartiers de la commune 5 particulièrement organisé par la direction Générale de la Protection Civile . A l’aide d’un questionnaire établi, j’ai praticité à la réalisation de cette enquête avec les étudiants de l’école Nationale de la Protection Civile. Figure 40:Une cour d’école accueillant des sinistrés @Google Images

A.

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Nous pouvons ainsi voir comment est-ce que les perspectives ont eu à évoluées au fil du temps face aux multiples évènements qu’a connu la ville. Il faut reconnaitre que de 2012 à aujourd’hui, l’aspect anticipation a été révisé car du squat des salles de classes nous sommes progressivement passés aux camps de sinistrées avec des tentes puis à un centre d’accueil doté des équipements de base.

>> -Avez-vous évaluez le risque d’un tel <<projet?Quel risque? Le véritable danger est de laisser ses populations dans une zone ou le risque ne fait que croitre au fil des années>> Enquête de perception des risques dans la commune 5 de Niamey @Source personnelle

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Parallèlement à ces enquêtes j’ai voulu m’entretenir avec une autorité locale intervenant directement dans le processus. Ainsi, en m’adressant au directeur, j’ai voulu connaitre le projet mis en place par l’Etat et qu’est ce qui justifie cela. Il me répond alors:<< Nous n’avons d’autres choix que de délocaliser ces populations. Les sites sur lesquels ils vivent sont à risques et ils le savent bien car depuis les indépendances, ils ont été classés comme non constructibles et leurs présences est le résultat d’un laisser-aller de la part des dirigeants. Depuis 2012, nous essayons de mettre sur pieds un projet de relocalisation dont celui de Séno qui n’a malheureusement pas pu aboutir. Mais cette fois nous tenons quelque chose de concret car l’Etat est engagé à le conduire au bout avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers.

L’enquête consistait à partir auprès de la population vivant sur les abords du fleuve afin de recueillir leurs impressions et de voir quel est le regard qu’ils ont sur cette situation. Nous avons donc pu rencontrer à travers cet exercice des gens de diverses âges et classes sociales avec une perception de la situation qui converge sur certains points essentiels mais également des avis divergeant sur d’autres. Entretien avec le Directeur Général de la Protection Civile du du Niger, le Colonel Major Bako.

Enquête de perception des risques dans la commune 5 de Niamey @Source personnelle

nous avons eu à discuter avec des gens qui connaissent leurs territoires car ils y vivent pour la majorité depuis plus d’une décennie. Ils vivent des bienfaits de l’eau à travers des activités comme l’agriculture, le commerce et la pêche. L’idéal pour eux serait donc de trouver une solution permettant de vivre sur place malgré l’ambivalence que présente ce fleuve dans leur quotidien.

D’autre part, nous avons des autorités qui essayent de résoudre un phénomène qu’ils ne vivent pas sans faire appel à ce qui le vivent. A titre personnel, je note que l’Etat essaye de se basé sur la détresse des populations pour justifier un projet de relogement sans pour autant mener des réflexions concrète pour faire du risque d’inondation une composante à part entière dans la réflexion et la planification urbaine.

A.

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De cette série d’enquête et d’entretien, il en ressort une grande incompréhension entre les autorités et la population. En effet, j’ai eu l’impression que l’avis des concernés n’était pas pris en compte pour élaborer une stratégie qui permettra à nos villes de tendre vers une véritable D’unerésilience.part

63 Figure 41: Camp des sinistrés en 2012 @Adam ALou Figure 42:Camp des sinistrés en 2020 @Google images

Vers une acceptation du risque/Résilience urbaine

Ce qui a permis à certaines notions importantes de rentrer en jeu. Il s’agit de la durabilité et de la résilience.

Dans le cadre du mémorandum réalisé en Master 1, j’ai essayé de comprendre comment est-ce que les victimes des inondations se réinventent pour répondre à ces évènements qui sont comme nous l’avons vu devenus normal à Niamey. J’ai également essayé de comprendre comment la ville s’adapte et quels sont les mesures et éléments mis en place pour rendre la ville résiliente. J’ai donc pour cela étudier les cas des inondations de 2012 et de 2020 pour essayer comprendre la riposte des C’estautorités.suite

à cela que j’ai effectué durant quatre mois un stage au sein de la Direction Générale de la Protection Civile du Niger (DGPC) dans le but d’être au sein de la cellule qui est sensé gérer les crises au Niger cela avec la sensibilisation et les alertes (phase pré catastrophe) mais également avec les secours au moment de la catastrophe. Ce stage m’as permis de voir les acteurs intervenants tout au longs du processus tout voyant si des mesures de mitigation sont mis en œuvre pour réduire physiquement la catastrophe. Tout ceci dans le but de comprendre comment ce concept de résilience urbaine se traduit concrètement sur le territoire. La gestion actuelle des catastrophes s’appuie essentiellement sur une vision assez statique dans le but d’assurer un fonctionnement alors qu’il est impératif d’évoluer vers une intégration des éléments comme une organisation territoriale intégrant pleinement le risque en acceptant le dysfonctionnement que cela peut engendrer.

La ville durable est donc celle qui propose un développement économique, social et environnemental équilibré tandis que la ville résiliente est celle qui prévoit la gestion des perturbations et son acceptation. D’où la nécessité de passer de la ville résistante à la ville résiliente.

64 B.

Figure 43:Digue faite par les populations@Google images

Le concept de résilience urbaine

Figure 44: Digue de la commune 5 @Source personnelle

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Nous allons donc voir les différentes études et concepts développés pourront nous aider à développer une résilience qui s’appuie sur les acquis et les savoir-faire locaux propre au territoire dans lequel nous voulons intervenir. Un potentiel tant matériel qu’immatériel que nous allons essayer d’adapter aux contraintes imposées par la nature mais aussi les hommes. Serge L’HOMME, Damien SERRE, Youssouf DIAB et Richard LAGANIER1 definissent la résilience comme suit. Au sens étymologique du terme « resilio, resilire » a plusieurs significations qui semblent avoir donné naissance à deux termes bien distincts. Une signification correspond au fait de renoncer, de se dédire [Gafiot,1934]. Un verbe découle de cette signification, le verbe réslier. Une deuxième signification correspond au fait de sauter en arrière ou de rebondir [Gaffiot,1934]. En anglais, ce terme est traduit par « bouncing back » [Klein & al., 2003 ; Paton &Johnston, 2006]. Ils le présente comme un concept polysémique et pluridisciplinaire qui son introduction dans le domaine de la gestion des risques soulève certains questionnements. Quelle définition attribuer à la résilience urbaine ? Comment placer ce concept par rapport aux concepts préexistants de gestion de risques ? Comment l’étudier ? Ils définissent enfin le concept résilience urbaine comme la capacité d’une ville à absorber une perturbation et récupérer ses fonctions suite à la celle-ci, un concept qu’ils placent dans le même continuum que la vulnérabilité. Cette définissions assez explicite qui employée au contexte de Niamey peut avoir tout son sens et aller audelà en intégrant un mode vie et un aspect socioéconomique fortement menacé de transformation ou de même de disparition suite aux perturbations. 1 Les réseaux techniques face aux inondations.

66 C’est d’ailleurs de cet aspect matériel qu’a été mis pour la première fois en application le mot résilience avec une étude des matériaux (Dauphiné, 2007). Le terme a donc été développé suite aux travaux de Charpy consistant à rompre un matériau à l’aide d’un mouton pendule. Ainsi pour un chercheur qui intervient dans le domaine des risques naturels, le concept de résilience est ici lié au phénomène de résistance d’où la fine barrière séparant ces deux termes. « L’essai Charpy a pour but de déterminer la résistance aux chocs des matériaux. Il permet de mesurer leur résilience » [Pineau]. Ce concept à évoluer dans le temps et est passé d’une définition étymologique à une application à l’écologie avec des chercheurs colle Holling qui disait en 1995 « la résilience correspond à la capacité d’un système à absorber des perturbations, ou à l’ampleur maximale d’une perturbation qui peut être absorbée par un système avant que celui-ci change sa structure en modifiant les variables et les processus qui contrôlent son comportement ». Avec la création de l’organisation résilience Alliance (www.resalliance.org), les concepts de cycles adaptatifs et de anarchie élaborés (Holling et Gunderson, 2002), la résilience rompt presque totalement avec les concepts de retour à l’équilibre et se tourne essentiellement vers les capacités adaptatives des systèmes, qui regroupe adaptation et résilience et cela en prenant en compte un ensemble de notions dans plusieurs disciplines. Les différentes études et recherches ont permis de catégorisé la notion de résilience en en la contextualisant et en l’adaptant soit à une fonction, une échelle ou un usage. Le modèle conceptuel suivant, réalisé par Bruno Barroca, Damien Serre et Diab Youssef dans Le concept de résilience à l’épreuve de génie urbain1, élabore la représentation de la démarche de résilience en génie urbain d’un point de vue général. Le schéma conceptuel qui est proposé ici inclut à la fois le fonctionnement du système technique étudié, la dépendance urbaine à ce système et la structuration du territoire. Il informe sur les méthodes ou principes permettant de parvenir à un résultat et fournit ainsi un cadre conceptuel pour la mise en œuvre d’une stratégie de résilience. Elle ne définit pas les technologies ou les actions nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie, car cellesci sont contextuelles et changeantes, mais elle fournit une structure synthétique pour la résilience en ingénierie urbaine.

B.

1Le concept de résilience à l’épreuve de génie urbain

67 Figure 45: Inondation 2020 @Google images Tableau 5: Evolution du concept de résilience @AFAF&Caroline BOUCHET

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Ce lien de solidarité entre les échelles est également un élément important de la résilience qui se traduit généralement par les dimensions d’absorption et de récupération de la résilience. Un tel modèle a plusieurs objectifs : il vise à véhiculer une conceptualisation commune à travers laquelle il est possible de concevoir des références de médiation, d’échange et de description ; il peut aider à construire un cadre permettant d’analyser la cohérence des règles existantes ; il contribue à orienter les stratégies de résilience. Lorsqu’une approche dite « résiliente « est appliquée aux systèmes techniques, elle est généralement très contraignante et se traduit par la fiabilité et la mise en œuvre d’objectifs de continuité de service. Actuellement, lors de dysfonctionnements urbains et de crises, il existe une contradiction entre des politiques de gestion des risques qui devraient être adaptées et un urbanisme qui prend rarement en compte les défaillances potentielles en cas de crise.

B.Leconcept de résilience urbaine

La résilience fonctionnelle Dans l’évaluation des risques en génie urbain, on étudie les relations entre les infrastructures interdépendantes et leurs dépendances par rapport au territoire. Les causes et les effets d’une éventuelle défaillance du système sont étudiés pour déterminer la fiabilité des infrastructures Troissensibles.leviers d’action dans la gestion des risques peuvent alors être mis en évidence: le maillage important du réseau, la résistance des composants, la capacité du système technique à trouver des modes de fonctionnement alternatif qui n’impliquent pas la dégradation totale du service qu’il fournit. La résilience corrélative La résilience d’un système est possible lorsque la combinaison entre le service et l’usage reste acceptable en permanence. C’est-à-dire que, selon les principes de la résilience, le service et l’usage forment un tout inséparable. Si une transformation est apportée à l’une des parties, l’autre doit également être modifiée. La résilience territoriale La résilience a pour but d’évaluer la vulnérabilité et la faculté d’un territoire à faire face à une catastrophe. Il n’existe pas de méthode théorique applicable dans ce cas car la résilience territoriale est entièrement tributaire du contexte. Cependant, elle exprime la capacité des conditions locales ou des territoires locaux à mobiliser des conditions générales ou des territoires plus vastes.

: Les autorités, le cadre juridique et les institutions fournissent les conditions pour la résilience par la participation de la communauté avec le Sensibilisationcgouvernement. aux risques : Les dirigeants et les membres de la communauté sont conscients des vulnérabilités et des perturbations. Les informations sur les risques sont utilisées dans la prise de décision.

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des ressources : Les communautés résilientes sont conscientes de leur relation et de leur dépendance visà-vis de leurs ressources et comprennent dans quelle mesure leur dégradation les met en danger. La gestion active des ressources soutient les services environnementaux.

Réponse aux urgences : Des mécanismes et des réseaux sont établis et maintenus pour répondre rapidement aux catastrophes côtières et aux besoins d’urgence au niveau de la Récupérationcommunauté.post-catastrophe

Utilisation du sol et conception structurelle : L’utilisation des sols et la conception des structures complètent les objectifs environnementaux, économiques et communautaires et réduisent les risques de Alerteperturbation.etévacuation

: La communauté doit avoir la capacité de recevoir des notifications et des avertissements concernant les risques côtiers, en alertant les populations à risque et les organismes concernés pendant les phases de danger.

: Une communauté côtière résiliente doit disposer d’un plan de rétablissement postcatastrophe avant la catastrophe pour permettre un rétablissement accéléré, en impliquant les agences locales dans le processus de rétablissement et en minimisant les impacts négatifs environnementaux, sociaux et économiques.

Société et économie : Les communautés sont engagées dans des moyens de subsistance diversifiés et respectueux de l’environnement qui sont résilients aux Gestionaléas.

Les huit critères de la résilience Pour compléter les travaux de Marie Toubin, Serge Lhomme, Diab Youssef, Damien Serre et Richard Laganier, huit critères ont été élaborés à partir de nombreuses sources étudiées lors de recherches précédentes, dont notamment le Tsunami Resilience Assessment Guide for Coastal Communities de l’USAID qui définit clairement les points clés pour parvenir à un contexte urbain Ilsrésilient.permettent de développer une évaluation de tout système qui se veut résilient. Une défaillance dans l’un des critères rend le système étudié vulnérable. Ces critères sont la gouvernance, la société et l’économie, l’utilisation du sol et les plans structurels, la gestion des ressources et la sensibilisation aux risques, le système d’alerte et d’évacuation, la réponse d’urgence et la récupération après une Lacatastrophe.gouvernance

21 En ce qui concerne la mitigation des risques majeurs, quatre règles sont fondamentales ainsi que leurs mises en application1. Elles sont : 1. Assurer la sécurité des personnes se trouvant sur les lieux de l’impact d’un éventuel aléa majeur 2. Minimiser les dommages a la 3.propriétéAssurer la continuité des services vitaux comme l’eau, les communications, la libre circulation des habitants et des secours et éventuellement des ressources 4.énergétiquesAssurer la continuité du développement régional en tentant de minimiser l’impact d’un éventuel aléa majeur sur ses principales activités sociales et économiques.

Dans une approche constructiviste, Philippe Pelletier aborde cette notion du risque sous un regard socioculturel. <<La nature n’est pas ressentie comme dangereuse qu’au regard des activités humaines(…) A intensité égale, la calamité n’a pas, de surcroit, les mêmes conséquences suivant divers paramètres : Le lieu, le moment, l’époque et la situation sociale>>1. Il intègre ainsi la nature en prenant en compte les éléments précités à savoir les éléments naturels et anthropiques. En sociologie et anthropologie, << le risque est une construction sociale, un concept difficile à saisir, qui renvoie aux représentations et au vécu de chacun. >> 2 Marquer par plusieurs étapes, le risque peut également être vu selon ses différentes temporalités qui sont la perception du risque, la capacité à l’anticiper, la réaction durant la crie et enfin la période post catastrophe.

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L’application des règles établies par les différents auteurs permettent en cas d’impact de surmonter la d’une manière ou d’une autre et cela dès son début, chose qui n’est pas le cas dans la ville de Niamey ou les dispositions ne sont pas prises pour anticiper de tels évènements ce qui se traduit par d’énormes pertes et un arrêt total du fonctionnement des services de base. 1

Ces différentes définitions de la notion du risque dans nos villes nous montrent à quel point est complexe. Cela traduit une implication a toutes échelles de la ville afin de se préparer à la catastrophe.

La mémoire du risque reflète l’un des facteurs principaux de la vulnérabilité d’une communauté face aux risques. Dans une communauté, les populations n’ont pas le même vécu des cycles des catastrophes. Selon les générations, l’intensité des catastrophes diffère bien que les risques majeurs exceptionnels adviennent chaque 100an. Pour le cas des inondations qui surviennent plus régulièrement, certains pays comme le Japon ont pu s’adapter qui a pu développer un savoir-faire assez riche sur ce domaine. Cette mémoire du risque permet donc de garder en mémoire les évènements précédents afin de se préparer dans le futur. Cependant malgré la récurrence des inondations au Sahel, les villes ont tout de même du mal à réduire la vulnérabilité et l’exposition de leurs territoires. En général, c’est lorsque la catastrophe saute plus d’une génération 1qu’elle surprend et cause des dégâts important car dans ce cas il y’a un risque de perte de la mémoire si elle n’est pas entretenu.

72 B.

La mémoire du risque La conscience du risque

Apres chaque inondation chaque personne donne son ressenti, ce qui permet de regrouper un témoignage commun sur l’évènement. Cela permet de se rendre compte des défaillances au niveau de la prévention et de la réaction. Nous voyons que malgré cela, à Niamey les inondations continuent à surprendre et à causer d’énormes sinistres. Les évènements bien qu’ils soient récents n’ont réellement pas permis à la Ville et ses habitants de préparer une riposte véritable à de futures inondations. 1 La conscience du risque permet de tenir compte de la vulnérabilité dans la ville, dans les structures gouvernementales, dans les aménagements urbains et bien d’autres. Elle permet d’adapter son habitat et son comportement à d’éventuels aléas.

Ceci doit ainsi permettre comme dans les pays ou les séismes ont fait des ravages de développer un modèle permettant qui pourra résister. Pour le cas des inondations, certains moyens de protection tels que les digues n’ont pas permis d’éviter le problème. L’eau continue de ravager la ville et les maisons ne vu la précarité et la mauvaise mise en œuvre des matériaux utilisés ne résistent pas. Il faudra dans ce contexte se servir des expériences vécu par la population mais également de leurs connaissances afin de bâtir un model urbain permettant d’intégrer le risque dans toutes ses formes. Il est également nécessaire d’entretenir la mémoire du risque et de la transmettre à travers la sensibilisation. Il y va de soi que la population s’y mette tout comme les autorités car sans l’accompagnement de la population, la sensibilisation ne sert à rien. Cette transmission de savoir passe par trois axes qui sont : -La connaissance de son -Laenvironnementconnaissance de sa -L’apprentissagevulnérabilité des bons réflexes.

Figure 47: Navigation fluviale @Google images Figure 48: Livraison de marchandise sur le quai@Google Figureimages49:Navigation commerciale @Google images

Situé en plein Sahel, le Niger est majoritairement couvert par le désert et les ressources hydriques sont rares. L’eau suscite donc une grande convoitise par les populations. Le pays est traversé néanmoins par le troisième plus long fleuve d’Afrique le long duquel la capitale s’est installée. Certains peuples y vivent depuis des siècles et ont une relation assez particulière avec ce dernier.

La saison des pluies quant à elle est symbole de joie et de prospérité dans le reste des territoires enclavés car c’est au cours de cette saison que le paysage est verdoyant et les cultures qui serviront de subsistance annuelle dans les villages sont pratiquées. Ces pluies attendus par certains causent d’énormes dégâts pour d’autre avec les inondations. De manière générale, les peuples ont su malgré la situation géographique et climatique créer un rapport particulier avec l’eau. Ils ont su développés des activées économiques, sociales et même culturel. de l’eau au Niger

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Ainsi : La culture

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Figure 51: Pêche sur le fleuve @Google images

B.Surleplan économique. Le fleuve Niger lie plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Mali et le Nigeria et la Guinée. Bien avant le développement du réseau routier, un système d’échange s’est créé sur le fleuve notamment entre le Niger et le Mali. Les produits transportés étaient et sont essentiellement des produits Laalimentaires.pêcheest également un secteur important du Niger. Une enquête de RecaNiger(X) de 2012 nous indique que <<la pêche touche directement ou indirectement 50 000 personnes, doté d’un savoir-faire traditionnel et semi moderne en pêche et aquaculture. 9 111 ménages pratiquant au moins une activité du secteur de la pêche. La grande majorité des pêcheurs sont de nationalité nigérienne>>. LA production annuelle tourne autour de 40 000 voire 45 000 tonnes et génère plus de 40 milliards de F CFA. De plus, la présence de l’eau a permis la pratique de plusieurs activités agricoles le long du fleuve. En effet, du moment où les saisons des pluies ne durent que trois mois dans l’année, un grand nombre de cultivateurs se sont déplacés des villages pour s’installer sur les berges du fleuve. Ils y pratiquent principalement de la riziculture et des cultures maraichères. Les abords du fleuve servent également de lieu de détente pour la population, de ce fait plusieurs initiatives sont prises par certains pour créer des lieux de de repos, de contemplation et même de découverte en s’installant donc au bord du fleuve ou même sur les iles. Ce qui permet aux gens de tout âge et de toute classe sociale de profiter du paysage que peut offrir ce fleuve.

Figure 50: Culture maraichère @Google images

Figure 52: Lessive en groupe au bord du fleuve@Google images

Figure 53: Lieu de détente sur une île fluviale@Google images

Sur le plan Sociale : Le fleuve symbolise un lieu de rassemblement, de détente et même Pourd’échange.lesfamilles ayant un revenu assez faible, les femmes et même enfants s’y rendent pour faire la lessive, prendre leur bain et souvent faire la vaisselle. Les activités se font généralement en petit groupe ce qui crée une ambiance conviviale. Apres avoir fini les taches, ces dernières prennent leurs bain avant de rentrer pour éviter de gaspiller de l’eau une fois à la Lesmaison.fadas1 en période de forte chaleur se délocalisent elles aussi sur les berges du fleuve. En ce moment le niveau de l’eau est bas, les gens peuvent de baigner, faire leurs barbecue au bord du fleuve ou même jouer au foot. C’est principalement les jeunes qui s’adonnent à ces activités souvent jugées dangereuses car chaque année on enregistre des noyades ce qui est entrain de progressivement mettre terme à ces Surrassemblement.leplanculturel

Les peuples vivants au bord du fleuve depuis des siècles ont une adoration pour ce qu’ils appellent les génies de l’eau. Ils y pratiquent des rites et des cérémonies en leurs honneurs afin de d’avoir leurs protections et leurs bénédictions. Ces pratiquent mystiques sont pratiqués dans l’Ouest du pays chez les Songhaïs appelés Sorkos 2 plus précisément. 1.Rassemblement autour d’un thé 2.Peuple vivant au bord du fleuve

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B.Lamorphologie

urbaine : Un instrument de résilience.

Vers la ville durable. <<la clé pour une intégration réussie de la planification du rétablissement et de la conception urbaine réside dans un changement de pensée qui voit la résilience comme un cadre pour l’élaboration de l’espace urbain afin qu’il puisse non seulement contribuer de manière significative à la qualité de la vie urbaine au quotidien, mais aussi peut être adapté comme le support essentiel de la vie et comme agent de récupération en cas de catastrophe. >> Allan & Bryant, 2011 Face aux différentes catastrophes que connaissent les villes, la résilience urbaine se présente avant tout comme un objectif à atteindre. Elle peut toutefois apparaitre comme superficielle et théorique si son emploi est généralisé. Le concept de résilience doit donc étudier selon des scénarios et la particularité d’un lieu afin qu’il soit pleinement intégré dans son contexte. La volonté d’une ville à tendre vers la résilience demeure complexe et ne doit pas entravé le développement de cette dernière qui tout aussi important. La planification urbaine joue ainsi un rôle important dans ce cas du fait de sa pluridisciplinarité intégrant la réduction des risques de catastrophe. Cette planification urbaine qu’on peut qualifier d’architecture urbaine situe d’une part la conception du développement urbain, de tracer les axes stratégiques tout en faisant intervenir le public et le politique. Elle permet en cela d’avoir une vision plus globale des besoins et une projection sur le long terme. Préparer, éduquer et sensibiliser la population aux risques de catastrophe naturelles, tel peut aussi être le Roel jouer les planificateurs. Dans l’architecture urbaine de la résilience d’une ville, trois éléments dont leurs association peut déterminer le niveau de résilience d’une localité sont à soulignés :

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*Le potentiel social Selon Spellerberg, la capacité sociale est l’ensemble des relations volontaires entre individus ou groupes d’individus qui créent une capacité d’agir positivement dans le but d’un bénéfice mutuel et d’un plus grand objectif commun. Le comportement coopératif génère l’inclusion et l’ouverture et de l’équité. En ce qui concerne l’inondation, le potentiel local joue un rôle important. Une solidarité et d’entraide s’installe au sein de la communauté à travers la création de réseaux, d’organisations. Ainsi dans des localités comme les quartiers à Niamey ou les villages avoisinants de la ville, une hiérarchie est respectée en ce qui concerne les décisions à prendre au moment de la crise. Ainsi les chefs de quartier ou de village assurent un rôle de guide et aident la commuté à surmonter cette épreuve.

Pour se reconstruire et bâtir un modèle résilient mais aussi résistant, il faut inclure les populations dans les projets en les rendant plus participatif car les locaux apportent une vision et une connaissance du site différentes de celle des experts.

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*Le potentiel urbain Le cadre que nous avons étudié au cours de travail nous permet de voir l’acceptabilité des inondations par la structure urbaine. Nous avons vu qu’il était pratiquement impossible éradiquer les inondations malgré les tentatives de relogement les digues construites. La perspective d’avenir serait de voir aujourd’hui comment est-ce que les populations puissent encaissée un minimum de perte tout en ayant des solutions à leurs dispositions dans un court délai après les inondations. Il s’agit là de réfléchir à une planification urbaine intégrant pleinement les inondations comme fléau pouvant emmener la population à se déplacer temporairement. A ce niveau, la morphologie urbaine doit jouer un rôle important car elle doit permettre de réduire la vulnérabilité de la zone, faciliter l’évacuation de la population, limiter les dégâts et offrir une perspective d’accueil a ceux qui ne peuvent plus rester sur place cela en réfléchissant à la place de l’eau dans la ville. Les espaces entres édifices doivent accueillir et faire drainer les eaux au lieu d’être des zones de rétention d’eau comme c’est le cas à EnNiamey.plus des éléments de défense comme les digues, l’utilisation du sol est aussi important et doivent présenter une certaine cohérence entre les activités et la volonté d’absorption du risque. La ville résiliente doit également présenter à travers un plan de mobilité une solution d’évacuation en cas d’urgence tout en assurant les connexions entre les quartiers. Le potentiel institutionnel Pour gérer les catastrophes le politique et la planification vont de pair. Ils doivent donc être conjugués ensemble afin de faire face au risque. De par leurs localités, certaines communautés sont plus vulnérables que d’autres et pour prétendre a une résilience, il faut un une planification spéciale et des politiques locale et régionale adaptées et cela à tous les niveaux des acteurs intervenant dans la ville. Afin d’être résilient, les communautés doivent mettre en place des actions ou des initiatives à l’interne qui permettrons de réduire les risques de catastrophe tout en envisageant des perspectives de récupération ou de sortie de crise en cas d’inondation pour notre cas. Il faut donc réfléchir avec les planificateurs, les gestionnaires d’urgences et les organisations humanitaires. Cela permettra tout d’abord d’élargir le champ des compétences techniques dans la planification, ensuite de maitriser toute la chaine de l’évaluation des risques et de la vulnérabilité à la gestion des crises, et enfin de permettre à tous ces intervenants d’avoir accès aux données et aux renseignements. Avec la mise en place d’un tel schéma,

78 il sera plus facile de prévenir les catastrophes, d’y faire face mais aussi d’anticiper celles du futur. C’est donc au gouvernement d’assurer l’élaboration de ce plan en mettant en place les équipes en charge de la sécurité préventive et réactive comme c’est le cas au Niger avec la Direction Générale de la Protection Civile, de maintenir les populations informés, d’assurer la sécurité et de rester à l’écouté de la population afin d’enclenché un processus de reconstruction. A Niamey, le constat que je peux faire sur le lien que peux avoir les institutions (potentiel intentionnel) avec la population (potentiel social) n’est pas encourageant. Le système est à revisiter car il n’existe pas de pont entre eux d’où un décalage entre les décisions et la volonté réelle de la population. Dans une même ville, j’ai eu remarqué une différence d’attitude entre les populations ayant subi des catastrophes. Certains cherchent à se reconstruire et d’autres veulent quitter leurs localités faute de perspective d’avenir. Il faudra ainsi accompagner et réfléchir en incluant les populations pour aspirer à une ville résiliente. B. Figure 54:Paysage le long du fleuve Niger@Source Google images

79 images

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*Habiter au bord de l’eau: architecture

La question de l’eau dans la ville et la problématique des inondations a toujours existé. Certains peuples ont su l’intégrer pleinement dans leurs quotidien et d’en faire un potentiel en développant une véritable culture du risque et un savoirfaire qui va avec. Ils y voient ainsi une opportunité et un potentiel a exploité tant pour faire de l’architecture ou même pour pratiquer leurs activités. En Afrique dans certaines localités comme le Benin ou le Nigeria, des villages ou bidonvilles se sont formés sur des lacs avec des moyens traditionnels. La question de l’eau dans la ville intéresse aujourd’hui plus d’un et plusieurs innovations et projets utopiques voient le jour un peu partout dans le monde. Il s’agit pour certains d’apporter une solution a des problèmes de submersion et d’autres y voient un gain d’espace. Architectes, ingénieurs et urbanistes ont tous apportés leurs contributions à ce problème qui implique tout une planète. Les exemples ci-après me serviront de support référentiel ou de modèle d’organisation pour mon travail de recherche-projet. Il est vrai que les climats diffèrent et la disponibilité des matériaux et leurs acceptation ou non pas le climat peuvent faire défaut, mais néanmoins c’est de voir comment est-ce qu’avec peu de moyen des populations peuvent vivre pleinement sur l’eau et y pratiquer des activités. Nous pourrons donc voir qu’à travers ces modelés il est possible de vivre avec le risque. Les manières d’habiter l’eau:

*Habiter au dessus de l’eau: architecture sur pilotis

B.Architecture

*Habiterbalnéeaire sur l’eau: architecture flottante et inondation

81 *Habiter au dessus de l’eau: architecture sur pilotis Figure 56:Le village flottant de Nokué au Benin @Source Google images Figure 5:Le bidonville de Makoko au Nigeria @Source GoogleFigureimages57:Village Yawama, Myanmar @Source Google imagesANokoué au Benin comme à Makoko un bidoncille du Nigeria, des villages entiers vivent sur l’eau. Ils y pratiquent toutes leurs activités et se deplacent généralement sur des piroges. Les masons sont construites sur des pilotis en bois et le corps du bâtiment est édifier de sorte à être le plus leger possible.

82 *Habiter au bord de l’eau: architecture balnéeaire B. Figure 60:Cabanes Robinson, au Domaine des Grands Lacs, en Franche-Comté.@source Google images Figure 59:Île de Gorée au Sénégal.@ Source Google images Figure 58:Île de Gorée au Sénégal. @Source Google images

83 *Habiter sur l’eau: architecture flottante Figure 61:un mini-sauna flottant.@Source Noé Cotter Figure 62:un mini-sauna flottant.@Source Noé Cotter

Figure 63: Un urbanisme planifié @Source personnelle

84

La ville de Niamey à l’instar de la majorité des villes africaines a connu un développement urbain planifié à partir des années 1960. La ville de Niamey présente un tracé remarquable avec les routes nationales reliant les grandes villes du pays qui convergent vers le centre-ville. Une route périphérique crée une boucle marquant la limite de l’expansion de ville jusqu’en 2005. Avec l’urbanisation grandissante des villes, nous assistons aujourd’hui à un étalement suivant les routes nationales autour desquelles les activités se développent. La rive droite au sud du fleuve a connu une planification moins impor-tante malgré l’intérêt que porte la population pour cette partie de la ville. Un Urbanisme planifié Niamey: Le cadre physique

B.

85

87

90

Figure 66: Trame bleue de Niamey @Source personnelle

B.

Niamey: Le cadre naturel

Les bassins versants et koris de la ville Apres avoir récolté les données relatives aux inondations et explorer la question de la résilience urbaine, je me suis intéressé d’abord au cadre physique de la ville pour chercher le lien qui existe entre les ce dernier, ces éléments naturels et anthropiques pour voir s’il y’a en effet un phénomène de cause à effet. La topographie de la ville de Niamey avec des plateaux au sud fait ressortir les bassins versants ou koris qui s’articulent autour du cadre bâti. Ils sont principalement alimentés par les pluies et se déversent dans le fleuve en créant des cônes d’épandages à certains niveaux. Ils emportent ainsi les déchets solides, des polluants mais contribuent fortement à l’ensablement du fleuve. Ce qui diminue donc la profondeur des eaux du fleuve qui se rependant automatiquement sur son lit en cas d’apport conséquent. La rive droite au sud du fait de sa topographie enregistre un apport plus important et donc un écoulement plus conséquent d’eau à ce niveau. Ce qui peut expliquer l’accumulation importante d’eau dans cette zone et les inondations qui suivent.

91

Figure 67: Trame bleue de Niamey @Source personnelle

Le fleuve Niger et sa relation à la ville

Le fleuve à travers ses affluents est alimenté par diverses sources. Au niveau de la ville de Niamey, ce sont principalement les koris ou bassins versant qui jouent ce rôle en saisons de pluies principalement.

92 B.

Ce fleuve structure la ville car il relie à une plus grande échelle des pays comme le Mali avec lesquelles se font des échanges commerciaux, il donne à l’échelle du Niger un climat particulier avec un paysage verdoyant et permet également le développement de plusieurs activités. Au vu donc de tout ce qu’on a vu, nous pouvons ainsi dire que ce fleuve est à la fois source de vie (production) et source de crainte (inondation). L’un des objectifs de ce travail constituera à voir comment est-ce qu’on pourra se positionner vis à vis de ce fleuve.

93

La végétation est en étroite relation avec l’eau. L’eau symbolise la vie en générale et particulièrement celle des plantes. Niamey occupe une situation privilégiée et stratégique au Niger. La ville s’est accrochée au fleuve et se développe suivant son cours. La végétation à Niamey a évolué au fil des années. Les activités relatives à l’eau se sont multiplié ce qui a conduit la végétation dans sa globalité à évoluer dans la ville.

B.L’eau&

Agriculture, riziculture, plantation en grand nombre d’arbres fruitiers se sont intensifier près du fleuve ceci avec l’occupation progressive du sud de la Ville. Les populations pratiquantes ces activités vivent principalement de ces ressources à travers la vente des produits récoltés. Cette dépendance à l’eau à travers la facilité d’irrigation qu’elle offre justifie d’une certaine manière l’attachement de la population à cette zone. Les années passent, les inondations font des dégâts, mais les gens restent. Ils se reconstruisent selon les moyens dont ils possèdent et selon un modèle qui est propre à chaque localité. J’ai donc voulu voir comment s’organise ces gens pour surpasser les différentes catastrophes à travers ma visite sur le site.

94

Organiser de manière concentrique sur la partie Nord de la ville, la tâche végétale de la ville de Niamey à fortement évoluer au fil des années. D’une plantation d’arbre organiser autour de la ville qui crée une ceinture verte autour de la ville, nous nous retrouvons aujourd’hui avec une tâche plus dispersée qui se développe horizontalement suivant la trajectoire du fleuve Niger.

Figure 68: Trame bleue et verte de Niamey @Source personnelle la production

La corrélation entre le bleu et le vert est plus marquée et nous donne une idée du type de végétation auquel on a aujourd’hui. Il s’agit en effet d’une végétation qui dépend plus du fleuve au Sud comme j’ai eu à l’expliquer et montre par la suite comment la ville s’est développée au détriment de la végétation au Nord. Déboisement important et occupation des zones classées.

Figure 69:Evolution du paysage à Niamey @réin terprétation personnelle

95

96 L’eau comme source de vie B. Figure 70: La végétation de la ville de Niamey @Source personnelle

97 personnelle

98

B.

La Ville de Niamey présente aujourd’hui un tracé marqué par certains axes remarquables. Il s’agit là des routes nationales du fleuve mais également de la petite boucle de la Ville qui sert de voie périphérique.

Néanmoins, la planification de la ville ne fut pas faite sur ce schéma. On peut voir ceci sur les quatre schémas montrant l’évolution de la Ville. Il en ressort ainsi une occupation centrale dans un premier puis un développement au Nord et au Sud de la ville en L’étalementparallèle.auNord avec de nouveaux quartiers dans la fin des années 90 et début des années 2000 à mener la ville à créer cette petite boucle à travers une voie reliant la partie Est de la ville à l’Ouest sans pour autant passer par le cœur de la ville.

Préalablement classé comme zone à risque, la rive droite a vu affluée un grand nombre de gens. Les terres agricoles qui appartenaient aux cultivateurs ont été bradés à vil prix d’où le développement d’un urbanisme spontané. Les règles d’urbanisme n’ont pas été respectées dans certaines zones et les infrastructures n’ont pas accompagnées l’installation de la population dans ces quartiers. Aujourd’hui l’étalement urbain suit un axe Est-Ouest et s’alignant principalement au fleuve et aux routes nationales.

Le développement de la ville au Sud fut diffèrent. L’élément déclencheur fut la construction de l’université et du centre hospitalier de l’université.

Figure 72:La ville de Niamey @Source personnelle

Figure 71:Evolution de la ville de Niamey@réinterprétation personnelle

99

100 Figure 73: Évolution de La ville de Niamey @réinterprétation personnelle B.

101 personnelle

102 Figure 74 : Les différentes périodes de l’évolution de La ville de B.

103 de Niamey @réinterpretation personnelle 1999-20141988-19991980-19881974-19801962-19741900-1962

104 B.Figure75:Richesse historique au Niger @Source personnelle

105 Figure 76:Richesse paysagère au Niger@Source personnelle

B.Lecadre

physique La zone productive Ces mots ont particulièrement retenu mon attention car en partant sur le site des sinistrés je voyais une population désespérer n’attendant que l’aide de l’état. A Neini Goungou c’était le contraire, les habitants ne se sont pas résigner. Avec les activités qu’ils font ils ont sur mettre en place une résilience à leur Cetteéchelle.volonté de vivre avec l’eau qui procure d’une part une économie et pouvant en même temps provoquer des catastrophes est le choix fait sur Laplace.récolte d’informations auprès de la population m’ont conduit sur une île au sud-ouest de la ville sur une île (ou village urbain) appelé Neini Goungou. Elle couvre environ 100 ha et à une population estimée à 1700 habitants en 2020. Longtemps isolé du Nord de la ville, l’île est aujourd’hui connectée à cette partie avec un nouveau pont qui la traverse.

106 Ce désenclavement permettra de fluidifier les échanges. Limiter au nord par le fleuve et au sud par des rizières, les ressources principales des habitants de l’île proviennent de l’agriculture ainsi que la pêche.

Figure 77: Trame productive sur l’île@Source personnelle

N’étant pas protéger par la digue, l’île se trouve exposée aux inondations en cas de forte pluies d’autant plus qu’elle est bordée par le koris du Talweg à l’Ouest. Suite aux différentes inondations, l’île est a été en constante mutation. Ils ont développés une résistance à leur échelle en se basant sur leur acquis.

<<Nous n’avons que cette île, elle symbolise notre richesse et nos espoirs. Nous ne pouvons pas la quitté malgré son exposition aux inondations>> me disait Amadou un habitant de Neini Goungou.

107

À ce niveau, la présence de l’université de Niamey a intensifié et accéléré l’urbanisation de cette zone.

108

B.Lecadre

Comme nous l’avons à l’échelle de la ville de Niamey, la partie sud de la ville ne fait pas exception. Le tracé vacille entre planification et spontanéité.

Nous pouvons constater le tracé des quartiers qui bordent l’université ainsi que les différents équipements qui vont avec.

urbain

109

Figure 78: ² En marge de ce tracé réalisé dans cette inondable, la ville s’est auto-développé et des quartiers se sont formés suivant la volonté d’individualités possédants des terres dans la zone. Ces pratiques ont vulgarisées des constructions vulnérables et aucun aménagement urbain n’a suivi.

Je me suis ainsi rendu sur place afin de m’imprégner des conditions ré-elles.

110 B. Choix du site Pourquoi ceFiguresite?79:Tracé de Niamey@Source personnelle Figure 82: Site des sinistrés des inondations en 2020 @Source google images Figure 84: Site de relogement des sinistrés des inondations en 2020 @ Source personnelle Figure 85: Site de relogement des sinistrés des inondations en 2020 @ Source personnelle Figure 83: Site des sinistrés des inondations en 2021 @Source google images Octobre 2020 Septembre2021 Août 2020 Septembre 2021 Figure 80: Tracé de Niamey@Source personnelle Site des sinistrés des inondations de 2020 Site de relogement des sinistrés des inondations de 2020

@Source per

Les différentes visites effectuées sur site m’ont emmené dans un premier temps au niveau du camp qui fut aménagé pour les sinistrés des évènements de 2020. Une fois sur place, j’ai constaté l’état dans lequel étaient les installations après une année comme j’ai eu à l’illustré sur les premières images. Cette période correspondait au lancement du transfert sur le nouveau site qui fut attribué aux sinistrés dans le cadre du projet de relocalisation que j’ai eu à expliquer. La période de ma présence correspondait à la mise en place des tentes qui sont sensé être provisoire avant la construction de logement. Au même moment j’arpentais les quartiers inondables qui se trouvent le long du fleuve pour voir leur état une année après. Ma surprise fut grande!!!!! Sur une île située à la périphérie de Niamey, le paradigme est complètement diffèrent. Les habitants ont décidés de vivre ave me risque que présente le fleuve car selon un habitant :<< C’est ce fleuve qui nous procure à manger. Nous ne demandons qu’une aide de l’Etat afin de circoncire le problème>>. Avec une année de production, Monsieur Amadou est entrain de reconstruire sa maison effondrée lors des inondations de 2020. Cette résilience et cette volonté de vivre avec le risque m’ont emmenés à réfléchir sur un projet pouvant s’inscrire dans cette dynamique. 86: Maison détruite par les inondations en 2020 Figuresonnelle87: des maisons éffondrées Août Neini Goungou à la périphérie de Niamey

Reconstruction

en 2020 @Source personnelle

111

Figure

Septembre20202021Figure81:TracédeNiamey@Source personnelle Île de

112 B. Le cycle de production sur l’île

113 Figure 88: Le cycle de production sur l’île @Source personnelle

114 La place de l’île dans l’armature commerciale de la Ville Figure 89:Répartition des marchés dans la ville de Niamey@Source Reca Niger B.

115 Dans la ville de Niamey, les principaux marchés sont concentrés dans la zone du centre-ville. Cela s’explique par-là l’évolution urbaine de la ville comme nous l’avons vu. De cette concentration de marché, nous avons des marchés ayant un rayonnement moins important à l’échelle de la ville. Ces derniers sont généralement ravitaillés par ceux qui se trouvent au niveau du centreLaville.rive droite de la ville au sud ou se concentre principalement les différentes zones agricoles de la ville ne présente qu’une seule zone de marché, elle-même se situant à proximité du centre-ville lorsqu’on emprunte le pont Kennedy. Cette mauvaise répartition de lieux de ventes dans le tissu urbain nous emmène à réfléchir car la ville ne fait que s’étendre et ses besoins en équipements ne sont pas Grâcesatisfaits.aupont réalisé en 2021, notre site est aujourd’hui plus accessible et le potentiel qu’il regorge peut être concrètement mis en valeur. Une intervention de cette envergure peut permettre à l’échelle de la ville un certain équilibre dans la répartition des marchés et s’inscrira dans une continuité de marchés qui sont plus périphériques à la ville.

116 Figure 90:Distance parcouru entre le site et les marchés @Source personnelle La place de l’île dans l’armature commerciale de la Ville B.

117 Figure 91:Occupation des trottoirs @Source Google images Figure 92: Ambiance au sein du grand marché@Source Google images Occupation anarchique des trotoires Ambiances au sein du grand marché

Le potentiel et le Savoir-faire localC.Figure93:Village de Tanout@Source Google images

119 Les techniques locales Les matériaux disponibles Brique de terre Brique de terre La poterie La paille de riz La paille Le tissage mécanique La balle de riz Le tissage manuel Figures 94-98: Matériaux locaux @google images Figure 98-100:Techniques locales @Google images

Structure en bois touareg Tente en natte en nattes cousues Tente en natte des touareg à l’Ouest du pays et des toubous Tente en peaux des touareg à l’Ouest du pays Tente ronde ou oblongue des kourteys Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

Les tentes La tente en peau: C’est l’habitat des nomades touareg dans l’Ouest du pays. Près de centaine de chèvres sont soigneusement cousues ensemble et tendues sur des piquets en bois enfoncés dans le sol.

D.

Les tentes sont généralement héritées dans les campagnes et la plupart des fois par des populations nomades. Tente en peau touaregs Détail d’assemblage des peaux

121

La paillote en séco classique

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5

La paillote en séco classique

Les paillotes Construction d’une paillote en séco Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

La paillotte en nattes de secco comprend une armature en bois sur laquelle on fixe des nattes en secco, de format rectangulaire voir standardisées C’est un type d’habitat qui est extrêmes répandu à la campagne parce qu’il est très économique et assure un très bon confort thermique. Il a une durabilité de 3 à 4 ans. Il à l’inconvénient d’être inflammable et est interdit en ville mais les populations venant des campagnes continuent à construire ce genre deD.paillotte.

Paillote cônique Paillote en natte de sécco Paillote classiqiue de sécco Paillote en sécco avec armatures en bois à l’exterieurPailloteen feuilles de palmiers Paillote en feuilles de palmiers Paillote en feuilles de palmiers Paillotes entierement en matières végétales

Détail de fixation de la toiture Case avec mur en banco mélangé de pièrres Case avec mur en banco etv armatures en bois à l’exterieurCaseavec mur en banco,armatures en bois et protection du mur de séco

plusieurs versions de ce type de construction. Dans le modèle classique le banco est modelé à la main sur le bas de l’armature en bois, dans une seconde version l’armature en bois reste visible à l’intérieur, dans une troisième version l’armature ne part que du haut du muret en Cesbanco.images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

124 Cases avec mur en banco et toiture en séco Case avec mur en banco façopnné à la main Case avec mur en briques de banco

Les paillotes La case mixte en secco et en banco est une variante très répandu en pays haoussa. Les armatures en bois à l’extérieur per mettent de mettre le mur en banco en retrait et de le protéger ainsi de la Ilpluie.existe

D.

Détail de fixation de la toiture

Case avec mur en banco Paillote en séco avec armatures en bois à l’exterieur Case entièrement en banco Case entièrement en banco sans protection en

Caseséco entièrement en banco avec protection en séco de la toiture et armatures extérieurs en bois Case entièrement en banco avec protection en séco de la toiture Case entièrement en banco avec protection en séco de la toiture et des murs Case entièrement en banco, avec pilier central et sans protection à l’exterieur La case circulaire entièrement en banco est une variante assez rare. Elle est façonnée à la main comme de la poterie et sa coupole à 5 ou 6 cm d’épaisseur seulement. On retrouve cette typologie de case dans les pays haoussas. Les débords de toiture leurs permettent de plus résister à l’eau et ont une très bonne isolation thermique.

Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

126 Maison à toiture terrasse Maison à toiture terrasse Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. D.

Maison en banco à toiture terrasse Toiture en banco Toiture en banco Toiture en banco Nattes en secco Nattes en secco Nattes en secco

GaulettesGaulettesGaulettesGargouille en terre cuite ou en bois Poutre en Gargouillesboisen terre cuite Poutres en roniers Pilier central en banco Nervure en banco sur armature bois Mur en briques de banco avec enduit en banco

127

Mur en briques de banco avec enduit en banco Mur en briques de banco avec enduit en banco Sable blanc ou terre battue Sable blanc ou terre battue Sable blanc ou terre battue Maison en banco à toiture bombée à pilier Maisoncentral en banco à voûte nervurée Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

D.

Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

Les greniers Les greniers symbolisent la subsistance dans les campagnes. Ils servent essentiellement à stocker les récoltes de mil et de sorgho. On note une grande diversité dans leurs conceptions comme c’est le cas pour l’habitat. Ils ont la particularité d’être légèrement ou de façon considérable décollés du sol.

128

Grenier en forme de cône Grenier en forme de cône Grenier en forme cylindrique Grenier en forme de cône sur pilotis Grenier en forme de case sur pilotisGrenier en forme de case sur pilotis

129 Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. Grenier en forme de cylinfre Grenier en forme de cône sur pilotis Détail d’un grenier en forme de cône

130 Grenier lisse de forme ronde Grenier lisse de forme ronde avec anneaux en banco Grenier avec contreforts Les greniers Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. Grenier lisse de forme ronde avec anneaux enD.banco

Grenier en forme de cône Grenier lisse de forme ronde avec couvercle en sécco Grenier cylindrique en banco avec couvercle en sécco Grenier rond en banco avec protection eb sécco sur la partie Grenierhaute rond en banco entièrement en banco protégé en sécco Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

Grenier lisse de forme ronde hérissé de pièrres

Décoration La décoration murale faite avec la peinture est plus répandue chez les haoussas. C’est le symbole d’une notoriété dans la société. Les façades des maisons royales sont généralement garnies de ces Cesdécorations.imagessonttirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. D.

133 Aspects enduit en banco Moins visibles que les décorations faites avec de la peinture, ce type de décoration est présente pratiquement sur toute l’étendue du territoire. Il s’agit là d’un simple crépissage en banco dont la teinture peut variée. Les motifs sont faits selon les préférences de tout en chacun.

Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

La clôture de la concession Clôture en feuilles de palmiers Clôture en tige de mil et piquets en bois Clôture en tige de Clôture en tige deClôture en natte de sécco et piquets en bois Clôture en natte de sécco et piquets en bois Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

La clôture joue un rôle important dans la Uneconcession.belleconcession est avant tout une concession qui a une clôture soigneusement faite et robuste. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour assurer l’intimité de la famille. On peut ainsi avoir des clôtures en secco, en tige de mil, en banco et même en pierre

D.

135Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. La concession La concession gourmantché La concession haoussas La concession en zone urbainbe La concession peulh

Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. Le marché en bois et en tige de mil

139

Maison en briques de banco stabilisées avec coupole Figures 100-209: Architecture traditionnelle du Niger. @ Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD. Ces images sont tirées du livre: Regards sur l’habitat traditionnel au Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

Toiture en tôle ondulée Toiture en bac aluminium étancheité Profilé IPN Profilé IPN enduit en ciment Mur en banco avec enduit ciment sur Lambouragegrillage en bois Bouche de ventilation coupole en briques de banco stabi lisées au Menuiseriescimentenbois et tôle ondulée Faux-plafond en contre-plaqué gargouille métallique Chape de Menuisériescimentenn tôle pliée à froid mur en briques de banco stabilisées Chape de contrefortscimentenbriques de banco enduit menuiseriescimenten tôle pliée à froid chape de ciment

141

142 Marché quotidien de Dandaji / atelier masōmī Le marché dans le Niger rural se déroule une fois par semaine ce qui ne permet pas de développer une économie assez solide dans ces zones. Ce projet vient s’installer dans l’ancienne place du marché autour de l’arbre qui structure la place Lesaujourd’hui.matériaux utilisés sont essentiellement la terre avec des blocs de terre compressés, une structure en béton et des auvents soleil en acier pour atténuer les températures assez élevées. @archdaily@archdailyPlace du marché d’Illela E.

Figures 215-219: Marché quotidien de Dan daji@archdailyAnimation des rues du marché

L’objectif était donc de créer un cadre assez simple dans sa conception qui pourra aspirer à jouer un rôle social important. La place et les allées ombragées serviront de lieu de rencontre pour les gens qui n’auront aucun problème à pratiquer le lieu. La présence de terre dans la zone facilite en effet la fabrication des briques grâce auxquelles les box pourront être thermiquement confortables

143

@archdaily@archdaily

@Archaidy@Archaidy

Centre d’opportunités pour femmes / Sharon Davis De sign à Kigali

144 S’étendant sur deux hectares, le centre des opportunités pour les femmes se situe dans un cadre semi-rural à une heure de la capitale Kigali. Il a été mis en place à l’aide d’une organisation humanitaire Women for Women International œuvrant pour les femmes issues des zones en conflits. Dans ce village les femmes consacrent leurs journées à de petites fermes de subsistance, à aller chercher de l’eau douce et à ramasser du bois comme combustible. Le site du nouveau Women’s Opportunity Center, situé à un carrefour au-dessus d’une vallée fertile, est une arène idéale pour l’architecture qui ouvre un nouveau monde d’opportunités.

La vallée fertile E.

145 ce mini-village transforme l’agglomération urbaine et l’agriculture de subsistance avec un programme architectural pour créer des opportunités économiques, reconstruire les infrastructures sociales et restaurer le patrimoine africain. Il s’inspire du modèle d’hbitation Rwandais avec des formes rondes à l’echelle humaine faites en briques surplombées d’une toiture assez atypique en acier Espace de vente à l’entrée @Archaidy Figures 220-224: Centre d’opportu nités pour les femmes@Archaidy@Archaidy Salles de classes

Yena

@Kere architecture @Kere architecture Figures

Au cœur du schéma directeur, une passerelle piétonne relie les deux principales promenades et enjambe la rocade, offrant aux citoyens de Niamey un nouveau point de vue sur leur ville et son fleuve. 205-209: Projet Master plan Niamey@ le Gountou

Le projet vise à créer un réseau d’espaces publics le long du Gounti Yéna (un affluent du fleuve Niger qui traverse la ville du sud au nord) et de la corniche de Yantala sur la gauche du fleuve, favorisant la biodiversité de Niamey.

147

Kere architectureVue sur

148 Le nouveau marché de Guabuliga par Maria Francisca D’une structure métallique simple, l’architecte vient créer un espace de vente et d’échange dans ce village. Elle vient ainsi fournir de l’ombre à des vendeuses qui viennent étaler leurs Cemarchandises.projetcréé également un point de confluence dans un contexte où les vendeuses étaient chacune dans leurs Cettecoin. liberté au sol génère un espace multifonctionnel qui peut être destinée à une autre activité hormis la vente. AU delà d’un simple marché, ce projet a su générer une place dans le village. @Archdaily@ArchdailyPlan masse E.

149 @Archdaily figures 210-213: Le nouveau mar ché de Guabuliga@Archdaily

150 F. Écriture architecturale

151

L’objectif premier de ce projet est de m’inscrire dans une dynamique déjà existante sur l’île tout en apportant une plus-value à ces différentes activités.

J’aimerais ainsi concevoir un projet qui aura un impact socio-économique tout en rechassant sur les différentes temporalités de l’année et les changements qui peuvent ainsi s’opérer. La question de la production, sa transformation et sa commercialisation sera l’un des leviers essentiels de ce projet. Nous allons essayer de mettre en valeur cette production afin de créer une économie plus importante car c’est ce qui détermine le degré de résilience.

D’autre part, la question de l’eau comme source de vie et source d’inquiétude à la fois nous emmènera a concevoir le projet de tel sorte qu’il puisse contenir les crue et servir de solution d’urgence pour les habitants de l’île

Figure 214: Vue sur le site@source personnelle

152 En Morphologie2011 de île Trame productive Les cultures sur île Zone inondable Les cultures sur île Zone EnMorphologieTrameinondableproductivedeîle2015 F. Évolution et Adaptation du site

153 Les cultures sur île Zone inondable Les cultures sur île Zone inondable Trame productive Trame productive Morphologie de île Morphologie de île En 2020 En 2021 figure 215: Évolution de l’île @source personnelle

154 F. Les activités sur l’île La riziculture Les cultures maraichères @source Google images @source personelle

155 maraichères Druits et moringa @source Google images @source Google images Figures 216-221: Les activités sur l’île@source Google images&personnelle @source Google images @source personelle

156 F. Les intentions de projets AgricoleArchitecturalTransmission d’un savoire-faireÉconomiecirculaire Valoriser productionla Slotions gence (inondation) Abri classesSalles sageApprentis

159 Déplacement actuel Déplacement souhaité avec le projet Les flèches indiquent le deplacement éffectué par lesoccupants du site pour se rendre dans le spoints de marché Figures 225-226: Changement de paradigme@Source@Sourcepersonnellepersonnelle

160 F.

Le site choisi pour le projet est la parcelle se trouvant à l’entrée de l’île. Pourquoi cette parcelle? -Le pont et l’accès à l’île: Le pont Général Seyni Kountché est la voie liant la ville de Niamey à l’île de Neini Goungou. En effet pour accéder au site par voie terrestre il est obligatoire de passer par là. Cette parcelle fait de ce fait office de liaison avec le reste de la ville car elle se trouve à l’entrée de l’île. Par cette vue plongeante du site à partir du pont, nous pouvons espérer drainer de la foule dans ce projet car il est emprunter tant par les piétons que les automobilistes -La densité: Cet îlot a connu des modifications ces dernières années. Avec la réalisation du pont, les maisons d’habitation ont été délocalisées et plusieurs familles ont eu à quitter cet îlot. Aujourd’hui c’est une parcelle qui est très peu dense et l’implantation d’un tel projet ne suscitera pas un déplacement massif des populations, d’où le choix de ce site Le fleuve et ses berges: Elément central de notre réflexion, le fleuve sera mis en avant dans notre projet.

Nous allons penser ce projet en incluant le fleuve ainsi que tous ses changements. De ses bienfaits pour la population ainsi que Figure 227: Vue sur le site@source personnelle

Le site

161

tout ce qu’il peut causer comme dégâts, nous allons nous adapter à ses variations afin de tirer au maximum profit de cette richesse dans une zone l’eau présente un atout inestimable. Cette liaison directe qu’on a entre notre îlot et le fleuve nous permettra dans ce projet de bénéficier de ses atouts et de faire de ces contraintes une composante à part entière dans le projet.

-La production agricole: Sur ce site comme nous l’indique les photos, une production maraichère s’y trouve déjà à une échelle considérable. Dans l’optique de développer cette production locale et de créer une économie circulaire sur place, il est primordiale pour nous d’exploiter ce potentiel tout en réfléchissant à comment mettre en valeur les produits qui enFiguredécoulerons.228:Vuesur le site@source personnelle

Figure 229: Vue sur le site@source personnelle

Il pourra ainsi comme dans les traditions africaines jouer un rôle rassembleur dans 1. Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger Notre projet. Transmissions de savoir, lieu de rencontre et d’échanges, nous allons essayer de structurer le projet autour de ces éléments qui marquent ce site.

162

centenaire: Élément marquer du site, cet arbre est un Faidherbia albida qui selon l’agence RECA Niger1:<< est une espèce d’arbre agroforestier jouant un rôle agroécologique et socio-économique important dans les zones arides et semi-arides d’Afrique.

F.-L’arbre

Pendant de nombreuses années, les stress anthropiques et abiotiques ont été considérés comme les principales menaces pour l’espèce dans les parcs agroforestiers d’Afrique de l’Ouest>>.

165

5m10m

167 Plan masse

10m5m

170 Transmettre un savoir-faire Performances thermiques Semelles isolées en bé Poteau en béton (30*30) Mur en briques de terr Structure poteau-poutre Pied de poteau en acie1.2.3.4.5. 5m 1110987432156

171 Performances thermiques poteau-poutre(30*30)bétonterrecompressésenbétonacier Poteau en bois Poutres en bois Pannes en bois Solives en bois Grillage anti moustiques Toiture en chaume5m6.10119.8.7. 3m

172 Pieux en béton Système de poutre en bois d’eucalyptus Elémént PlancheracierenbétonPieddepoteauen acier Poteaux secondaires croisés Poteau principal croisé Poutre en bois d’eucalyptus Pannes en bois Toiture en chaume111021346579 Valoriser le potentiel paysager 1110987654321 3m

173 Socle en béton Poteau en béton Muret en béton Cloison en bois Poteau en bois d’eucalyptus Plancher en bois Pied de poteau en acier Elément d’assembalge poteau poutre en U Système de poutre en bois d’euclyptus support poutre en V Poutre en arc en acier Support toiture en bois Toiture en chaume 543216Formaliser13121110987 l’informel 1312121054321678910m 10m

174

176 Annexes Questionnaire à l’endroit des sinitrés@source personnelle

177 Questionnaire à l’endroit des sinitrés@source personnelle

178 RésistanceRisqueFlexibilitéTransformationInondationRésilienceVulérabilitéSubmerssionAléasHabitatEphémèreApprentissageEcologieEconomiePaysageSavoir-faireLocalAnticipationinonvationMilieuurbain

179 MéthodologieMotsProblématiqueIntroductionAvant-proposclés Lecture Contextuelle A. Les inondations au Niger PrésentationL’inondation du Niger Les inondations au Niger Les inondations : Un aléa ? Les différents types d’inondations L’inondation pluviale La Lespluviométrietypesdesols L’inondation fluviale Le régime du fleuve Niger Les différents koris de la ville (affluents) La Lestopographiezonesàrisque de Niamey L’eau urbaine (dans la ville) Table des matières 45-4844270810111412-1316-1717-2122-2528-2930-3132-3334-3538-3940-4142-43

180 La ConsequencesL’habitatvulnérabilitéauNigersocio-économiques des inondations L’impact des inondations sur l’habitat et les infrastructures Etudes comparatives entre les inondations de 2012 et de 2020, programme mis en œuvre par les autorités locales. B. Vers une acceptation du risque /La résilience urbaine Le concept de résilience urbaine La résilience fonctionnelle La résilience corrélative La résilience territoriale Les huit critères de la résilience La culture du risque Mémoire du risque Conscience du risque La gestion de risque La culture de l’eau au Niger La morphologie urbaine : Un instrument de résilience Architecture et Inondation Laville de Niamey: Cadre physique et naturel Visite et choix du site 110-11784-10980-8376-7970-716853515049697273-7554-6364-67

181 Lecture référentielle C. Le Potentiel et le Savoir-faire Local D. L’Architecture local E. Projets de références Réponse architecturale F. Écriture architecturale Conclusion générale TablesAnnexesdes TableBibliographiematièresdestableaux Table des figures 179-181174-177168-170166-167150-165140-149120-139118-119171-173178

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Territoire

185 ThèsesMémoiresConférencesBarroca Bruno: Résilience urbaine face au risque d’inondation Dominique Gauzin Muller: Et si l’architecture pouvait devenir frugale? Paul Emmanuel Loiret:Et si au dela de la fonction, le projet était déterminé par son milieu? Caroline Bouchet et Afaf El Ghazali.2018.“Renouer avec l’eau. L’inondation comme moyen de se relier à la nature“. https://issuu.com/af090/docs/me_moire_jury-bouchet-el_ghaza li_ Manasse Abdou. 2020. “Le bidonville habité: De la rupture à la suture”. file:///C:/Users/asus/ Downloads/Memoire%20Final%20Oct.2020.pdf Marion Perney.2017.“Résilience d’un territoire inondable. Entre Surface et sous-face”. b7f83suu.com/marionperney.m/docs/tfe_marion_perney_r__silience_d___u_9b0b544aehttps://is Alou, Adam Abdou. 2018. “La ville de Niamey face aux inondations fluviales. Vulnérabilité et résilience des modes d’adaptation individuels et collectifs.” HAL, Archives-ouvertes. fr, December, 155. Hamadou Issaka. 2010. “Mise en carte et gestion territoriale des risques en milieu urbain sahélien à travers l’exemple de Niamey (Niger)” file:///C:/Users/asus/Downloads/ISSAKA_ Hamadou_2010.pdf Wébographie www.youtube.comwww.googlemaps.comwww.issuu.comwww.recaniger.comwww.googleearth.comwww.pinterest.comwww.google.frwww.archdaily.com

186 Table des tableaux -Tableau1: Enquête de terrain sur la vulnérabilté des matériaux de construction @source personelle -Tableau2::Hydrogramme comparés du fleuve Niger à Niamey@ Institut National de la -Tableau3:pluviométrieTypesdeclimat @Issaka HAMADOU -Tableau4: Chiffres liés aux inondations @ Source Ministère des catastrophes naturelles du Niger -Tableau5: Evolution du concept de résilience @AFAF&Caroline BOUCHET

Figure 10 :Desert du Sahara @ (@visiter_le_niger)

Figure 16 : Les Talwegs de Niamey @ (@visiter_le_niger)

Figure 17 : Inondation à Niamey @Google images

Figure 13 : Navigation sur le fleuve Niger@ (@visiter_le_niger)

Figure 15 : Organisation rurale @ (@visiter_le_niger)

Figure 24 : Sens de circulation des poussières @Issaka HAMADOU

Figure 6 : Carte d’Afrique @wikipedia Figure 7 : Carte du Nger @wikipedia

Figure 29 : Topographie de la Ville de Niamey @Google images

Figure 1 : Koris à Niamey @ (@visiter_le_niger)

Figure 5 : Inondation à Niamey @Google images

Figure 22 : Zones inondables @Issaka HAMADOU

Figure 12 : Oasis du desert@ (@visiter_le_niger)

Figure 30 : Les zones à risques de Niamey @Hamadou ISSAKA

Figure 2 : La navigation sur le fleuve Niger @Boubamagagi

Figure 32 : Vue sur la rive gauche de NIamey @Google images

Figure 36 : Répartition de l’habitat à Niamey @Hamadou ISSAKA

Figure 37 : Vue sur le désert @Visiter le Niger Instagram

Figure 3 : paysage au Niger @ (@visiter_le_niger)

Figure 21 : État des caniveaux à Niamey @Google images

Figure 35 : Typologie d’habitat à Niamey @Hamadou ISSAKA

Figure 27 : la trame bleue à Niamey @ source personnelle

187

Figure 4 : Inondation à Niamey @Google images

Figure 34 : Maison en banco à Niamey @Google images

Figure 31 : Cap Banga à Niamey @Instagram

Figure 8 : Village de Tanout @ (@visiter_le_niger)

Figure 14 : Recolte de mil @ (@visiter_le_niger)

Figure 28 : Vue sur un koris @ (@visiter_le_niger)

Figure 33 : Impact de l’Urbanisation sur l’environnement et l’usage de l’eau

Figure 39 : Enquête inondation 2012 @Adam ALOU

Figure 19 : Réseau des caniveaux dans la ville de Niamey@ADAM Abdou Alou

Figure 20 : Construction de caniveau à Niamey @Google images

Figure 23 : Typologie des sols @Issaka HAMADOU

Figure 18 : L’état des voiries après les pluies @Facebook

Figure 26 : Les régions du fleuve Niger @Google images

Table des figures

Figure 38 : Sens de circulation des vents @Google images

Figure 11 : Vestiges du desert@ (@visiter_le_niger)

Figure 25 : Tempête de sable à Niamey @ (@visiter_le_niger)

Figure 9 : Paysage du desert@ (@visiter_le_niger)

Figure : Île de Gorée au Sénégal. @Source Google images

@Google

41 :

Figure 58 :

Figure Village Yawama, Myanmar Google images Île de Gorée au Sénégal. Google images

Figure 73: Évolution de La ville de Niamey @réinterprétation personnelle

Figure Camp des sinistrés en 2012 @Adam ALou

Figure 71 : Evolution de la ville de Niamey @réinterprétation personnelle

Figure 63 : Un urbanisme planifié @Source personnelle

Figure 79 : Tracé de Niamey @Source personnelle

@Source

@Google

Figure Pêche sur le fleuve

@Google

59

Figure 65 : Le cadre urbain de la ville de Niamey @Source personnelle

@Source

Figure Une cour d’école accueillant des sinistrés

@Google images

Figure 45 :

Figure 70 : La végétation de la ville de Niamey @Source personnelle

Figure Navigation fluviale Livraison de marchandise sur le quai

49 :

40 :

@Google

Figure 66 : Bassins versants de Niamey @Source personnelle

Figure 68 : Trame bleue et verte de Niamey @Source personnelle

Figure 46 :

47 :

images

44:

Figure 77 : Trame productive sur l’île @Source personnelle

Figure Lieu de détente sur une île fluviale images

@Google images

Figure 72 : La ville de Niamey @réinterprétation personnelle

Figure 76 : Richesse paysagère au Niger @Source personnelle

Figure 61 : un mini-sauna flottant. @Source Noé Cotter

Figure 69 : Evolution du paysage à Niamey @Source personnelle

56 :

Figure Lessive en groupe au bord du fleuve images

54 :

Figure 75 : Richesse historique au Niger @Source personnelle

@Google images Figure 48 :

60 :

Figure 67 : Trame bleue de Niamey @Source personnelle

Figure 80: Tracé de Niamey @Source personnelle

@Google images

55 :

Figure Navigation commerciale Culture maraichère

Figure Le village flottant de Nokué au Benin Google

51 :

Figure 62 : un mini-sauna flottant. @Source Noé Cotter

Figure Camp des sinistrés en 2020 images

Figure Digue de la commune 5 personnelle Inondation 2020 @Google images Habitations près d’un koris images

@Google images Figure 50 :

Figure Le bidonville de Makoko au Nigeria Google images

Figure Paysage le long du fleuve Niger Google

@Google Images

Figure 74 : Les différentes périodes de l’évolution de La ville de Niamey @réinterprétation personnelle

52 :

@Source

images

@Google

188

53 :

42 :

57 :

Figure 64 : Un urbanisme spontané @Source personnelle

Figure 78 : Cadre urbain aux alentours de l’île @Source personnelle

@Source

43 :

@Source

Figure Cabanes Robinson, au Domaine des Grands Lacs, en Franche-Comté. @source Google images

Figure Digue faite par les populations images

@Source

@Source

Figures 220-224 Centre d’opportunités pour les femmes

Figures 210-213 Le nouveau marché de Guabuliga

:

@source

:

Figure 83 Site des sinistrés des inondations en 2021 Google

:

Figure Intention de projet personnelle

:

Figure Site de relogement des sinistrés des inondations en 2020 personnelle

@Source

images

: Techniques

@

:

@Source

Figure Vue sur le site personnelle

&

Figure 227-230 Vue sur le site personnelle

@source

84 :

Figure 86 Maison détruite par les inondations en 2020 personnelle

90 :

@source

au

@Archdaily

:

:

images

Figures 216-221 Les activités sur l’île Google images personnelle

@CRATerre

@Google images

Figure Site de relogement des sinistrés des inondations en 2020 personnelle

: Techniques

Figure 93 Village de Tanout Google

Figure Site des sinistrés des inondations en 2020 Google

@Google images

215 :

222 :

Figure 223-226 Changement de paradigme personnelle

Figure Répartition des marchés dans la ville de Niamey Reca Niger

Figures 205-209 Projet Master plan Niamey architecture

:

@source

@Kere

@Source

189

@Source

Figure Reconstruction des maisons effondrées en 2020 personnelle

:

:

Figures 98-100 locales

@Archaidy

images

:

@Source

88 :

:

Figures 215-219 Marché quotidien de Dandaji

@archdaily

@Source

images

Figure Évolution de l’île personnelle

@Source

Figure Tracé de Niamey personnelle

@Source

85 :

Figures 101-209 Architecture traditionnelle du Niger. Regards sur l’habitat traditionnel Niger de Corinne Mester et Laszlo PARAJD.

Figures 94-98 Matériaux locaux

@Source

Figure Distance parcouru entre le site et les marchés personnelle

images Figure

@Source

@Source

82 :

81 :

@Source

:

Figure Le cycle de production sur l’île personnelle

@Source

Figure 91 Occupation des trottoirs Google 92 Ambiance au sein du grand marché Google

87 :

89 :

@Source

Figures 210-214 de construction en terre en zone inondable.

214 :

:

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