Institut d'estudis occitans de París Documents per l'estudi de la lenga occitana N°27
Jules RONJAT
Essai de syntaxe des
Parlers Provençaux Modernes
Edicion originala Mâcon, Protat Frères, 1913 Document dins lo maine public numerizat per archive.org
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ESSAI
DE SYNTAXE DES
PARLERS PROVENÇAUX
MODERNES PAR
RONJAT
Jules DOCTEUR
ES
LETTRES
MAÇON PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS 1913
au mèstre
Frkderi
mistral Fasès que noun s'arrouine LoLi
mounumen
escrèt;
E, mau-despié
De
l'erso
que lou sapo,
Adusès vosto chipo Pèr mounta lou clapié.
(Lou Cinqiuinlenàri don FeVihrigé)
INTRODUCTION
§ 1.
— J'entends
Gaule. Je ne
p2iY
provençaux
Mais
dite.
je la
comme M.
convaincu,
du sud de
la
l'employer également pour
peut
désigner plus spécialement
prement
les parlers
dissimule pas que cette expression prête à
parce qu'on
critique
la
me
les parlers
de
Provence pro-
la
préfère décidément à toute autre,
Paul Meyer % qu'on ne saurait en
trouver de meilleure. Langue d'oc n'est qu'un surnom, qui d'autre part alourdit la phrase
ou
néo-provençale
langue
d'oc.
me
:
syntaxe provençale moderne
que syntaxe de
paraît plus élégant
ou
Occitanique
occitanien
est
la
une adaptation
assez barbare de l'expression
que
je
mot
est
consacré par une posses-
provençal sonne bien
;
il
sion d'état plusieurs fois séculaire
;
viens de critiquer. Le
il
plupart des publications scientifiques
est ;
employé dans
la
adopté par
la
est
il
plupart des écrivains méridionaux contemporains vraiment conscients de
la
dignité de leur langue
^
dans
le
J'espère d'ailleurs avoir
1.
réussi
cours de ce livre
Leçon inaugurale au Collège de France, publiée en Annales du Midi (1889).
tête
du
fas-
cicule ler des 2.
La Fare, né aux environs
Jasmin, agenais
d'Alais,
écrivait déjà
dans son ode
:
Canto nosto vièio Prouvènço Canto-îa, dau Rose à
VAdour
!
!
(Las Castagnados, 2^ éd., 185 J.
RoNjAT.
—
Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes
1, p.
167.) i
à
INTRODUCTION
2
§§
de lourdeur dans
à éviter sans trop
1
2
.
ramphibologie
le style
signalée plus haut.
§ 2.
—
J'entends donc par provençaux modernes ou néo-
provençaux
Le
».
p.
De
là
:
de TOcéan des environs du Verdon non
à Biarritz
Biarritz et
suivantes
les lignes
littoral
compris
sur une aire délimitée approxi-
les parlers usités
mativement par
compris.
au pic d'Anie, limite des parlers basques Bidart
',
Anglet
entre
et Bassussary,
long de TAdour jusqu'au N.-O. d'Urcuit (basque) lant englobant Bardos
dans
domaine basque,
le
nôtre Urt, Guiche et Bidache Bastide-Clairence entourée
;
puis ligne
Osserain
Charre
et
et
cus,
Montory
et
Sus
Moumour
Tardeis
;
la
basques de
Orègue
la
Carte des
Rive-Haute
ment, 1863).
Il
sail-
Angous, Préchacq
et
enfin ligne de
Stanford's
Etcharry,
et
et Esquiule,
sept provinces basqties
Bonaparte (Londres,
petit
;
plus grande partie des
des
faîte
monque
le tracé
du prince Lucien
Geographical
ne suit que sur une
et
Féas et Bar-
tagnes du pic d'Igounce au pic d'Anie. Tel est
donne
au
sinueuse entre Bergouey et
Arbouet,
Charritte-de-Bas,
THôpital-Saint-Blaise,
sail-
;
laissant
communes
Isturits,
en domaine basque
landes de Mixe, Labets,
le
rentrant qui nous laisse La
par les
Bardos, Hasparren, Ayhcrre, lant englobant
entre
:
puis
faible
Establish-
partie de son
parcours une limile naturelle, cours d'eau ou crête monta-
I
.
Le premier
nom
est toujours celui
d'un groupe
comme
« entre
tique, et le second celui d'une localité située
lement
les points nécessaires
intervalle considérable, c'est
groupe à
l'autre.
en dehors. J'indique seu-
pour déterminer
entre deux groupes de deux points (l'un
un
Biarritz et Bidart »
d'une localité située dans notre domaine linguis-
que
le
tracé
en dedans,
la ligne est
;
quand
l'autre
il
y
a
en dehors)
sensiblement droite d'un
AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX
§ 2
gneuse,
3
ne coïncide pas partout avec l'ancienne limite
et
administrative
Bayonneet
entre
Béarn de
le
gnements que donne
concorde avec
l'autre. Il
Béarn que cette limite étend abusivement
les rensei-
entendu dire en
recueil Sacaze. J'ai
le
d'un côté,
basques
provinces
les
domaine de
le
la
langue basque. Les différences porteraient principalement sur
le tracé
rain
:
de l'Océan au voisinage du Saison, vers Osse-
vraie limite devrait passer
la
peu au N. de Saint-
Jean-de-Luz (ancien village gascon devenu basque par suite d'immigrations relativement récentes), Ustarits et Haspar-
nos parlers
ren, laissant à
P. Broca,
landes de Hasparren et de
manqué pour
Mixe. Le temps m'a
Une
enquête directe.
les
Mémoire sur V origine
duite sur une carte
carte
t.
était
II,
p.
la
de
iv,
t.
Géographie
la
p.
i
à
tirage
le
donnée par
ss., et
universelle
86 (Paris, Hachette, 1877;
déjà dans
question par
répartition de la langue
et la
basque, dans Revue d'anthropologie,
Reclus,
élucider
limite intermédiaire est
part
repro-
d'Elisée
cette
même
du mémoire de
P. Broca, Paris, Leroux, 1875).
Ligne de
Y-
faîte
des Pyrénées
du
pic d'Anie
au col de
Puymorens, sauf deux dépassements de peu d'importance au delà du val d'Aran (l'auberge de l'Hospital de Viella, dans
la Noguera Ribagorzana, et le petit hameau de Montgarri, dans la haute vallée de la Noguera la
haute vallée de
Pallaresa, parlent encore gascon, et
La
limite est
ici
non
très nette, d'abord
catalan).
avec
gonais, malgré les quelques traits gascons
I.
Lat. et
>
it,
2. p. pi. -ts.
V. sur
le
les parlers ara-
^ qu'ils
parler de
présentent
Benasque
les
notes
de M. Saroïhandy, d'après Costa, Dialectos aragoneses, dans Revista de et de M. B. Sarrieu, RLR 1904, p. 491. M. Saroïhandy annonce une étude d'ensemble sur les parlers de Bielsa, de Plan et de Benasque, où il se propose de montrer la transition du
Aragon, juillet-septembre 1902,
catalan à l'aragonais (Schàdel,
R
1908, p.
141).
INTRODUCTION
4
§ 2
sur un fond catalano-espagnol, puis avec
les
parlcrs cata-
lans, qui se séparent nettement des parlers gascons (v. Scliàdel,
La frontière
entre le gascon
renseignements donnés
d'Aràn
et
situation
la
M.
par
RLR
par M. Sarrieu dans
'Plus à l'est,
parait
non
au sud
la
1906,
moins
p.
14
ment
tiellement
les catalanistes
comme
à considérer
Mais
lan.
que
physionomie générale des parlers
la
observe un ensemble de
^
a
comme
/
:
e
gw];
consonne
-f-
sonne rom.
;
Il
[f] -{-
de
'>
niaire, Qic.,.^;
mais reste au
cata-
des
situés
;
>>
[/']
-//
;
compre-
catalan,
>
au tonique
;
gu maintenus devant
qu,
[lu]
ou
représentant
des verbes
;
>>
implosive
/
;
intervocaliques
//
pare,
n
[/']
p. pi.
tinuateur de c et de niatre, QIC...
;
consonne, jamais
>
la 2.
lat.
initiale
l
un. rom.
et -tis
du
non-diphtongaison
bove, * ô{y)ir, lat.
(ex. fet <ifactu)
[kw,
propre au
traits
absence du son [w]
dans hou, ou <C
ei~>
et
au sud de laquelle seulement on
cette ligne,
nant notamment
ai
au nord
s'accordent générale-
'
pénétrations réciproques n'altèrent pas essen-
les
deux côtés de
de
traits cata-
limite septentrionale
la
val
ss.).
au premier
claire
catalans dépassent respectivement
ligne
La
Soler dans
abord, parce qu'un nombre assez considérable de lans et
1908, p.
sur plus d'un point important
i.joss., travail qui rectifie les
R
catalan ,
le
et
[m]
^
r,
-f-
et
[/];
con//
fin.
chute de tout con;
/r
>
dans pâtre,
r
mare, etc.. (dans nos parlers
/>fl/>^,
rom. tombe au singulier des noms,
fin.
cami
pluriel, ex.
chemin
«
», plur.
camins
;
mb, nd intervoc.
>
bras, plur. brassos
(dans nos parlers géographiquement voi-
V. en dernier Heu
I.
ss. et
p.
I
386
ss.),
ss.) et
;;/,
les
;/
;
pluriels
travaux de
de M. Krùger
(RDR
M. Schàdel (RDR
191
144
1, p.
de M. Salow (JSprachgeographische
ôstHchen Teil des
katalanisch-langtiedokischen
Bihliothèqtu de dialectologie romane,
en
sensibles
ss. et
1909,
287
ss.,
Untersuchiingen
Grenigebietes,
Hamburg, 191 2).
ex.
-os,
n»
tiher i
15
p.
1912, den
de
la
AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX
§ 2
sinsdu catalan brasses hibiques de
l'article
bràssis)
en enclise
et 2.
verbes de
veux
conjugaison latine à
la
», prens « tu
ment
fréquence des formes encli-
prends
du catalan
voisins
dans
sans voyelle d'appui
sg.
p.
fréquence des formes asyl-
;
pronoms personnels
tiques et asyllabiques des I.
;
»
bdli, prefies)
emploi
formé avec
tique
le
la
prés. ind.
;
plupart des ex. vull « je
inf. -ère,
(dans nos parlers géographique;
prétérit simple
-r- à la I. p. sg., ex. canti « je chantai »
parlers cantêri);
5
très
verbe
«
(dans ces
sans
mêmes
usuel du prétérit périphrasaller », ex.
vaig cantar
« je
chantai ».
Du
val
parlers et
d'Aran au col de Puymorens les parlers
la
limite entre nos
nettement catalans coïncide avec
Du col de Puymorens comme dernières localités
la
ligne de faîte des
Pyrénées.
à la
Méditerranée
englobe
net-
elle
tement catalanes au N. Porté, Riutort, Formiguères Odeillo près Puigvalador, Mosset, Molitg, Arboussols, Vinça, Rodés, gel,
Opoul
Tautavel^
comprend tout
délimité
le
Pyrénées-Orientales) sauf
de Capcir
et
la
5. Le littoral de
I
.
'
;
le
domaine
plus grande
des pays
partie
la
Méditerranée de Salces non compris la
France
et l'Italie (v.
plus
in fine).
Limite indiquée par Hovelacque {Bulletin de
de Paris, 3e série,
pologie de Paris,
11 t.
la Société cf anthropologie
(1879), p. 68, 69, Revue mensuelle de V École d'anthroler, no (1891), Revue de linguistique, 1891, p. 199 5
ss.) rectifiée sur certains points
par les renseignements concordants que
fournissent le recueil Sacaze et les travaux déjà cités de
Kriiger et
ment
catalan ainsi
Roussillon (département des
de Fenouillet.
à la frontière politique entre
loin,
Neffiach, Montner, Esta-
Ille,
et Salces
(?),
Eus-et-Comes,
Salow
;
p. 86, sur le
lans et des traits
v.
notamment
RDR
1909, p.
83
MM
ss.,
langage de Formiguères, qui présente des
non
.
et
catalans d'importance à peu près égale.
Schadel, spéciale-
traits cata-
INTRODUCTION
6
§ 2
En partant de l*Océan, on trouve d'abord une
c.
limite
bien nette entre des parlers nettement provençaux et des
nettement français;
parlcrs
dant
partagés entre
récente
depuis l'embouchure de
de Blaye
droite
rive
Bourg-sur-Gironde
pont
et
Verdon,
Médoc,
Puis
la
gasconne
limite
et Chalais,
Montbron
S.
et la
passe entre
Mont-
Blaye, Libourne et Guitres,
Ribérac
et Coutras,
le
du
pointe
la
l'estuaire est
saintongeoise.
est
langues. Sauf à
Gironde jusqu'un peu au
la
gauche de
rive
la
deux
les
saintongeoise
colonie
cepen-
villages sont
certains
et
Angou-
lême.
A
1^.
partir de
change
notre limite change d'orientation et
là
de
définitivement
caractère.
Libourne aux environs d'Angoulême dirigée
du
S.
au N.,
et
Des environs
elle était
depuis l'Océan, sauf deux petites
de parlers intermédiaires autour d'Aubeterre
aires
Juillaguet,
ment
elle
distinctes.
l'Allier à 1*E.
de cercle dont
séparait
elle a la
utaxima, d'arc,
nette-
forme générale d'un
arc
corde serait sensiblement dirigée de l'O.
à TE., et elle sépare notre toire, présentant
de
et
deux masses linguistiques
Des environs d'Angoulême aux bords de
de Gannat la
de
sensiblement
la
domaine linguistique d'un
terri-
forme générale d'un croissant (largeur
de 40 à 50 kilomètres
;
longueur de
la
corde
environ 240), dans lequel on rencontre des parlers
intermédiaires entre
le
provençal et
le français.
Elle passe ainsi entre Confolens et Civray, Bel lac et
Dorât, Bénévent
et la
Souterraine, Pontarion
Jarnages et Châtelus-Malvaleix, Evaux
et
et
Chambon-sur-
Voueize, Gannat et Escurolles, Chateldon et Cusset
I.
c
langue
'.
etî jusqu'aux environs de Guéret d'après Ch. de Tourtoulon
O. Bringuier, ÉtuiU sur d'oïl,
la limite
premier rapport à
M.
géographique dt la langue d'oc le
le
Guéret,
et
et
de la
Ministre de finstruction publique,
AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX
§ 2
7
Les pari ers du croissant ne peuvent pas être rattachés au franco-provençal dont
va être question immédiatement
il
'.
ci-après
Entre Saint-Remy-sur-Durolle et Noirétable,
T^.
Anthême
Montbrison, Saint-Bonnet-le-Château
et
Rambert, Saint-Didier-la-Séauve
Bourg- Argental
rolles,
Tain
et Serrières,
et
de cette limite, des environs de Thiers
(extrait des Archives des missions
la
Ces notes manuscrites devaient
la limite...
particulières ont 1.
J'ai
tantôt en
V Étude sur
mort de Bringuier
empêché l'achèvement de ce
compris ceux que
combinant
à
la limite
deux ou
et
renseigne-
par
d'assez
par
M. de Tour-
région de Gannat
la
servir à rédiger la suite et diverses circonstances
travail.
l'aide du du franco-proven-
entendus sur place tantôt à
j'ai
du provençal, tantôt à
français, tantôt à l'aide çal,
la
;
et
partie
toulon, et contrôlées par enquête personnelle dans
de V Etude sur
vallées
M DCCC LXXVI
communiquées
des divers parlers, obligeamment
et d'Escurolles.
nord
de C à l'E. des des notes manuscrites, avec des spéci-
utilisé
j'ai
aux hautes
de Chabaneau
nombreuses observations personnelles. Pour
mens
Au
.
scientifiques et littéraires),
des indications
par
^
imprimerie nationale,
des cultes et des beaux-arts, Paris,
environs de Guéret
Annonay
et Saint-Vallier, Chabeuil et Bourg-de-
Péage, Saint-Jean-en-Royans et Pont-en-Royans
ments contrôlés
et Saint-
Chambon-Feuge-
le
Saint-Genest-Malifaux,
et
Saint-
l'aide
à trois ces groupes linguistiques.
Dans
dans ses notes manuscrites M. de Tourtou-
lon a cherché à classer en variétés et sous-variétés ce qu'il appelle sousdiahcte marchois, mais cette tâche exigerait
plus abondante que celle dont
matériaux
M. Victor
à
cet
effet,
pour
de la Société d'émulation de
mon compte 2.
A
çal,
une information infiniment
On
pourra trouver quelques
Bourbonnais, dans
le
r Allier,
rendu dans
35 kil. environ
l'E. -N. -E.de
lis
dispose.
les
ouvrages de
Tixier, Lexique du patois du canton d'Escnrolles, dans Bulletin
Le parler bourbonnais aux XII I<^ (v.
il
et
RLR
t.
xi,
XI V^
et
siècles,
de M. Paris,
Géraud Lavergne,
Champion, 1909
191 o, p. 204 ss.).
au N.-N.-O. de Noirétable
et à 1$ kil.
environ à
Chateldon, Ferrières-sur-Sichon parle déjà franco-proven-
autant que
je
puis l'établir d'après quelques
mots
et
formes recueil-
dans Le patois de Ferrières, par Pierre-Encise, Moulins, impr. Etienne
Auclaire, 1895 (opuscule rières est à 30 kil.
dépourvu de toute précision
scientifique). Fer-
environ à l'O.-S.-O. de Saint-Haon que M. Suchier
INTRODUCTION
8
§ 2
de Piémont, sont des parlers qui se rattachent nettement
Après Pont-en-Royans notre
famille franco-provençale.
la
limite traverse
le
Vcrcors en laissant au franco-provençal
plus grande partie de ce pays,
la
Monestier-de-Clermont entre Valbonnais et çal
le
très
au provençal
;
et Laffrey,
et laisse
au proven-
et Fenestrelle
du
toutes
le
Mure
la
Bourg-d'Oisans,
le
col
'.
de Tende notre
hautes vallées des
les
dernière localité provençale en aval est souvent
la
rapprochée de
antérieurs
me
^
plaine piémontaise.
la
Mes observations
sur place combinées avec les travaux
permettent, sans grandes chances d'erreur,
en risquant tout au plus limite vers
d'indiquer
l'ouest,
çale,
de
a cité
comme
la
{Le français
Tracé de
la
section ;
la
dernières localités
du Cluson étant proven-
banlieue de Pignerol) San Ger-
extrême du domaine franco-provençal vers
et le proi't'uçaî, p.
vations sur place
comme
la vallée
source jusqu'à
localité
un peu trop notre
de reculer
provençales à Test (toute
1.
puis elle passe entre
entre
Fenestrelle aux environs
limite laisse
Alpes
et Vif,
haut Oisans, Oulx, Pragelas
De
0.
n
j'ai
r,
établi
utilisé
l'ouest
79).
presque entièrement d'après mes obser-
également A. Devaux, Essai sur
la
langue
du Dauphinè septentrional au moyen âge (Paris, H. Welter, 1892), des notes manuscrites communiquées par la famille de l'auteur.
i*ulgaire
et
2.
Biondelli,
5a^f »o
sui Jialetti gallo-italici,
I parlari italiani in Certaldo, Livorno, 1875
Mihno, 1853; Papanti,
Morosi, Vodierno linguag-
;
del Piemonte, AGI, t. XI, p. 509-415 Karl Ettmayer, Die proven^alische Muiuiart von Vinadio, dans Bausteine lur rotnanischen
giodei Valdesi
;
Philologie^ Festgabefàr Adolfo p. 21
1-223
dans
Md.
les
î
C. Salvioni,
Mussafia^ Halle,
// dialetto
Chah., p. 525-559
patois franco-proi'ençaux
et
;
Max Niemeyer,
1905,
proven^aleggiante di Roaschia (Cuneo),
K. Jaberg, Notes sur provençaux du
/'s
Piémont,
final libre dans
BGPSR
1911.
49-79 Christian Garnier, Deux patois des Alpes maritimes itaiicnne^y grammaires et vocabulaires me'tijodiques drs idiomes de Bordighera et de p.
'>
ReaUo, Paris, Ernest Leroux, 1898 (ouvrage sans valeur scientifique faut tenir l'auteur,
compte des
faits
de phonétique
mais non des conclusions
qu'il
et
;
il
de morphologie relevés par
prétend en
tirer).
^^ 2,
AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX
3
Saint-Martin, Angrogne,
mano,
Torre
9
Oncino,
Pellice,
Castelmagno, Démonte, Entracque (en
Sant-Pèire, Elva,
parler local Entraigas).
Des environs du
col de
Tende
plus au nord, toutes les localités
parlent provençal.
un
Le
nombre de
certain
une dizaine de
la
on con-
au S.-E. Realdo parle déjà un dialecte
kil.
lo
environ au
kil.
S.
de
frontière politique paraît coïncider avec la limite
Bordighera parlent
— Je
note simplement pour
mémoire que, outre
groupes de population méridionale établis par exemple
les
à Paris,
existe des colonies provençales
il
anciennement
établies
montese en Calabre Serres en
',
plus ou
moins
hors de nos limites (Guardia Pie-
Neu-Hengstett ou Bourcet
Pinache-
et
Wùrttemberg% Saint-Eutrope en Angoumois
^),
que d'autre part nos limites englobent, outre des couches
sociales
qui emploient de préférence
quelques enclaves Biot, Vallauris,
Mons (la
1.
V. Morosi,
AGI,
et
t.
Gabacherie, une quarantaine de
xi, p.
325-327 (origine de t.
xii, p.
31 (textes
la
t.
XI, p.
Wiitttemberir,
Greifswald,
393-398; résume historique
Abel,
1883
et linguistique
I.
3.
colonie) et
de langue).
V. A.Rôssger, Neii-Hen^stett (Bursét), Geschichte undSpruche. einer
IValdenserkolonie in
AGI,
langue française,
Escragnoles) et une enclave de
Petite
381-393 (analyse du parier local), 2.
la
de langue italienne (le vieux Monaco,
langue française
p.
ce
de Ligurie.
§ 3.
et
En
piémontais.
parlant provençal, mais
des langues; en tout cas Vintimille et italien
provençal avec
frontière politique,
la
Tende comme
nettement italien; à partir de
Tende,
est
traits liguriens et
qui concerne l'autre côté de sidère généralement à
politiquement françaises
Menton
parler de
comme
à la Méditerranée,
V. Boucherie, RLR,
2^ série,
t.
ic, 1876, p. 261 ss.
;
dans
Morosi,
VP
59,
INTRODUCTION
1()
paroisses
Garonne
entre
Dordogne
et
§^ 3,
.\
de
la
N.
au
Réole).
§ 4.
— Le
environ un
territoire qui vient d*être délimité
tiers
de
de Monaco sauf
France en superficie,
la
vieux quartiers de sa
les
de Tltalie
faible partie
peut évaluer
et
un
une
capitale,
de l'Espagne.
coin
petit
comprend
principauté
la
On
population qui use de nos parlers à dix mil-
la
lions d'âmes environ, soit
un peu
plus
du quart de
la
popu-
lation totale de la France.
Depuis
moyen
le
du
âge, notre langue a perdu
terrain,
surtout au nord.
Des migrations analogues
parties avoisinantes s'être
(v. P.
R
Meyer,
en Saintonge
Guyenne
la
provençal jusqu'au plein
nombre
insignifiant de la
dans
Barbezieux
de
ss.).
cœur de notre domaine. Actuelil
n'y a qu'un
monoglottes provençaux, dans
rieures, contre
nombre
un
parlers ne sont plus guère
que par
nombre de
les
population qu'on est convenu d'appeler inféassez
considérable de
mono-
glottes français, dans les couches dites supérieures, et
principal
la
les
trois siècles le français tend à supplanter
lement, en territoire politiquement français,
couches de
et
provençal paraît
le
;
âge jusqu'au N.
1877, p. 630
Depuis deux ou le
de
moyen
étendu au
ont constitué
à celles qui
Petite Gabacherie sont attestées
lettrés
employés
à
les travailleurs
manuels
proprement
et
dits
titre
nos
journalier et
et par
un
certain
de personnes ayant
poussé leurs études plus loin que l'école primaire.
En Piémont, par
le
provençal recule devant
les fonctionnaires,
l'italien
parlé
militaires, boutiquiers et ouvriers
divers venus du dehors, en général par suite de l'accroisse-
ment des garnisons rapprochées de L'indigène apprend
le
la
frontière politique.
langage des immigrés avec lesquels
il
§§ 4»
COMMUNS
AI^E ET TRAITS
5
II
trouve en relations fréquentes, une première génération
se
devient bilingue, et
la
suivante ne parle plus provençal.
une évolution normale qui
Ailleurs c'est
langage. Je ne saurais entrer
phénomène, qui
du langage
étudiées
dans
le
le
de largeur
territoire
au N. de notre limite;
croissant)
M. Rousselot dans
déterminé, par tiques
modifié
a
dans l'exposé de ce
détail
beaucoup de pénétration,
étudié avec
été
en
une bande de
affecte
variable (jnaxima au
ici
il
a
un point
sur
Les modifications phoné-
patois d'une famille de Celle-
frouin (^Charente), Paris, Welter, 1891
médié-
textes
les
:
vaux de ce pays ont une physionomie nettement provençale,
avant
mais, les
même
l'évolution
taire,
français
par
les
un
traits
de
travail
le
et
supprimant sans
«
moitié volon-
moitié instinctif, qu'il
français,
contemporaine,
langage de Cellefrouin de
l'Angoumois,
limousins
du
apports directs
les
normale rapproche
ses voisins
relâche,
avant
emprunts de l'époque moderne
renferme
»
laud.,
(op.
349).
P-
* * *
§ 5. j'ai
— Tels
qu'ils
indiquées plus
naturellement traits
les
sont actuellement, dans les limites que
haut, les parlers
provençaux diffèrent
uns des autres par un grand nombre de
de phonétique, de morphologie, de syntaxe
vocabulaire. Je ne saurais entreprendre
ici
de
et
de
les classifier
en substituant une construction rationnelle aux essais tentés jusqu'à ce jour, lesquels dénotent en général une information insuffisante pour détruire des idées préconçues con-
duisant à des classifications hâtives fondées sur des critères
peu
décisifs. J'emploierai
presque indifféremment
sions parler et dialecte, sans rien préjuger sur
de l'existence
même
des dialectes, qui a
donné
les
la
expres-
question
lieu à des
I
INTRODUCTION
:
discussions assez vives
œuvres
m
ont fourni
de syntaxe
Une
dialectes'.
ment
:
ont
écrivains provençaux
les
;
les
^
dont
5
les
principaux matériaux de cet essai
tous eu
sentiment d'employer
le
abréviation telle que
simple-
signifiera
/.
forme ou tournure usitée en Languedoc
usage à Agen et dans un certain rayon
des
ag., en
;
autour de
cette-
ville.
Mais
différences
les
de syntaxe
gie,
et
de
phonétique,
morpholo-
de
de vocabulaire ne sont pas
personne possédant pratiquement à fond un de lectes
ne puisse
converser dans
autre personne parlant un
pratiquement à fond. parlers
catalans
Catalogne
une
et le
situation
une
et
aux
s'applique
même, pour peu que
mettent quelque bonne volonté, de
dans cet
tion sociale
observation
Cette
et des Baléares
lers catalans
nos dia-
avec
dialecte
autre dialecte qu'elle possède
du Roussillon
interlocuteurs y
les
ce
qu'une
telles
^
Si je n'ai pas
compris
Essai de syntaxe, c'est que
développement
très différente
littéraire
de celle des
les par-
la
condi-
leur ont
fait
parlers proven-
çaux.
Non seulement dans les assemblées félibréennes, qui hommes de quelque culture ou tout au moins
réunissent des
de quelque entraînement linguistique, mais aux les
cabarets des villages situés à
différents,
j'ai
toujours vu
se
la
foires,
dans
rencontre de dialectes
poursuivre -sans difficulté^
entre gens des pays les plus divers, les conversations fami1. Dialecte « ensemble de parlers qui, sans être identiques les uns aux autres, présentent des particularités communes et un air général de ressemblance sensible aux sujets parlants » (A. Meillet, Introduction à
rétude comparative
des
langues indo-européennes,
3
«éd., Paris, Hachette,
1912, p. 55). 2. lat.
Cf. Tourtoulon,
6,Uy
-t
Dialectes, p.
en Roussillon
catalan paraît jouer
ici
un
et
25-29. Le traitement différent
dans
le reste
rôle important.
du domaine
de
linguistique
§
COMMUNS
TRAITS PROVENÇAUX
5
lières
comme
très
remment; tournures
le
fait saisir
sons,
les
les
vocables qui embarrasseraient
au plus a-t-on quelquefois
isolés; tout
a le sentiment
commune, prononcée un peu
contexte
et les
On
discussions d'affaires.
les
net d'une langue
I3
quer un mot, ou à changer
la
répéter
ci
diffé-
formes,
ou
les
étaient
s'ils
à expli-
tournure d'une phrase pour
mieux compris.
être
L'écriture grossit les différences dialectales en représen-
comme
tant des sons voisins par des signes dissemblables, /
(implosive), r (intervocalique),
dialectalement à u,
l,
h,
correspondant
Ih
/?,
i\ Néanmoins l'unité fondamen-
v, /,
même des recueils comme VAlmanac patoues de côte, pour les mêmes lecteurs; des
nettement pour que
tale apparaît assez
essentiellement populaires
rAriejo publient côte à
morceaux
dans des parlers assez éloignés par leur
écrits
nature, quoique voisins par
haute voix,
les
le lieu.
En
du
dialecte dans
Tourtoulon,
lequel
le
morceau
ce fait
suivants, qui
un
peut se l'expliquer caractérisent d'une
semble des parlers provençaux 1.
les
lu
sons et
les
ou débité
à' intercompréhension
posséder pratiquement à fond
On
à
formes
est écrit
Dialectes, p. 26).
Pour constater
conque.
ou débitant
gens de culture peu étendue transposent
généralement dans leur dialecte propre
(cf.
lisant
parler
il
suffit
de
provençal quel-
en considérant
les traits
manière générale
l'en-
:
Absence ou tout au moins rareté des voyelles fermées
[a, 0, ce\. 2.
I.
Voyelles plus ou moins nasalisées conservant
Je suppose
ici la
très
graphie normale de nos parlers. La différence est
encore augmentée quand interviennent certains écarts graphiques qui
même masquer partiellement la constitution intime delà langue on donne au mentonais et même au niçard un aspect presque italien en peuvent
écrivant ch, pour qu, cia pour cha^ etc..
:
INTRODUCTION
14
généralement
le
timbre de
§
voyelle
la
orale
3
correspon-
dante. 3.
Présence de
4.
Diphtongaison de
ou
ex. prov.
[t^],
roman,
palatal
la
voyelle
ex. prov.
i*
<
miéu
litt.
[//].
lat.
jusqu*à[M], ex. prov.
litt.
Fermeture jusqu'à
6.
ex. prov.
litt.
<
sex.
vulg.
lat.
mais fermeture
[{î],
crous <C cruce.
de
[h]
lat.
vulg.
devant nasale,
[(f]
< dônat.
doutto
Maintien, hors cas particuliers', de
7.
[u\
devant un phonème
tnaiy et
litt. siéis
Pas de diphtongaison de
5.
seulement devant rom.
lat. à,
quelles
que
soient les précessions.
Fréquence des
8.
paroxytons
et
des
variété
voyelles
posttoniques.
Pas de proparoxytons.
9.
10.
prov. tau
Fermeture de litt.
<
Prouvênço
o-^
jusqu'à [«] en
toute position, ex.
< prôvincia, courouno < côrona, mour-
môrtale,
Formes verbales
11.
constituant
un système
relativement homogène, dont l'essentiel est
à
commun
part,
avec
le catalan.
12.
Ces formes, moins pleines en général qu'en
en espagnol, expriment cependant
les
italien et
rapports de personne
avec assez de netteté pour que l'emploi de pronoms sujets soit inutile.
13.
Le
indicatif
prétérit
et
subjonctif se
l'imparfait
maintiennent presque partout dans l'usage courant. 14.
La langue continue
à
former librement des dérivés
nouveaux, notamment des diminutifs
et des
parasynthé-
tiques. 1.
Principalement
:
dans tout notre domaine, traitement du suffixe
Limousin
lat. -ariUy -aria;
en
pays adjacents,
partie
et
et
Périgord, Quercy,
du Dauphiné, passage de
suivant des modalités qui varient avec les parlers.
<ï
à
Rouergue
et
devant nasale,
TRAITS PROVENÇAUX COMMUNS
§§6-8 § 6.
— En résumé, d'une part nos
parlers manifestent des
tendances générales conservatrices, surtout
si
on
les
compare
et d^autre part leur développement n'a
au nord,
à leurs voisins
I5
pas été arrêté par la constitution d'une langue littéraire et officielle.
la
Ces caractéristiques se retrouvent également dans
syntaxe. Mais avant d'aborder cette question
dire
je
voudrais
un mot du vocabulaire.
§ 7.
—
pour
est
Il
l'essentiel
commun,
et sur certains
points assez particulier, ce qui contribue pour beaucoup à
rendre intelligibles
uns aux autres nos différents
les
ceux dont
et ces parlers inintelligibles à
comme
nos limites, sauf dans une certaine mesure, plus haut (§ 5), les parlers catalans.
bien moins grandes que ne
beaucoup d'écrivains qui aux
termes originaux
plutôt
qu'aux termes
Quand
je
cause,
un confrère en je
de
feraient croire les
communs
parlant
la
un mot
avec
rares de leurs
et
le
et
il
a été dit
Les différences sont
s'attachent
Felibrige parlant
n'entends pas
commun
moi
le
«
parlers,
extérieure à
l'aire est
œuvres de
prédilection
parlers
respectifs
d'usage courant
^
».
provençal mistralien, avec
même
béarnais
ou gascon,
sur cent qui soit étranger au fonds
langue.
* * *
§ 8.
—Y
a-t-il
Gaston Paris
une syntaxe provençale
a écrit
d'Aubanel
et
calqué sur
le français.
de Gras
que dans
les
discours de Mistral,
mouvement de
« le
?
la
phrase est trop
C'est l'inconvénient de l'absence d'une
TO
I. B. Sarrieu, 1904, p. 121. Michel Camelat m'écrivait, à propos d'un recueil de vers gascons, que l'auteur a recherché des termes rares
au point que son œuvre est
difficile
mêmes, dont
le
lui
Camelat tout
à
premier.
lire
pour
les
Gascons eux-
T^
IN
i
KiM>l
la
poésie
»
(Penseurs
poètes,
et
sujet et l'usage d'une
pas admises dans
le
i).
M. Downer
a
du
du pro-
syntaxe
littéraire, la
Les inversion^ de
français.
peuvent quelque peu déguiser
poésie
manque
ii9,n.
ou de deux constructions qui ne sont
langage
vençal est identique à celle la
p.
Sauf l'omission du pronom
«
:
§ 8
u>N
beaucoup moins sensible dans
.syntaxe propre, inconvcnient
développé ainsi cette idée
«..i
ce
fait,
mais
le
d'individualité dans la construction des phrases est
frappant en prose.
Une
traduction de prose provençale en
français n'est pratiquement
tion
de mots
vence,
^t^
» (^Frédéric
qu'une pure
simple substitu-
et
Mistral, poet and
leader in Pro-
York, The Columbia University Press, 1901,
p. 51). «
Il
faits
court beaucoup d'erreurs de ce genre, qui loin des
flottent
dans
l'irréel'. »
Les
faits
cours de ce livre, et dans un chapitre
seront
exposés au d'en
final je tâcherai
dégager une vue d'ensemble.
Dès
présent je puis noter que les
à
M. Downer s'appliqueraient mal
—
p.
ex.
à
manière générale à
moderne, ou peu été
moins
en bon
la
la
observations
tout aussi bien
prose courante
— ou tout
italienne, et
prose courante de toute langue
s'en faut.
M. Downer
français
idiomatique une
On
de traduire
de bonne
page
d'une
romane
aurait peut-être
affirmatif s'il avait jamais entrepris
provençale idiomatique.
de
aussi
trouvera vers
la
fin
prose
du chap.
XIV de ce livre des exemples assez concluants. Je voudrais
en donner un autre ici-même. P. Devoluy m'avait demandé de traduire en
(x:{nq:i\s
13) pour publication
son Envoucacioun à
demandée
en
la
MotintagnoÇyP
texte provençal
traduction française par une revue de Saint-Étienne. n'ai
I.
pas
visé à
M. Grammont,
traduire littéralement, mais à
RLR
1905, p. 569.
et
Je
rendre de
§8
Y A-T-IL UNE SYNTAXE PROVENÇALE?
mon mieux
intentions du texte^ Soit p. ex. la strophe
les
Quouro
lou matin grèu esbarluga d'eigagno
Parpelejo, ravi, sus
E E
fai clussi
li
d'ourguei
passa dins
ranc soutourniéu li
frais la
li
séuvo di mountagno
fernisoun de Dieu
n'y a aucune inversion étrangère aux
Il
I7
prose; sauf séuvo,
usages de
en dehors des noms de
vieilli
la
lieu,
il
n'y a que des mots, simples ou dérivés, d'usage populaire, associés de manière à
une
belle phrase de
duit ainsi
:
«
Quand
évoquer des images concrètes
montagnard sensitif et le
:
c'est
cultivé. J'ai tra-
matin alourdi secoue,
ravi, sur les
roches abruptes et perfides, ses paupières voilées par rosée, et fait crier d'orgueil les silves des
dans
ser
les frênes le frisson
1906, vol.
I,
p.
de Dieu...
montagnes
«
la
et pas-
{Revue foréTtenne,
335). Je n'entends pas donner cela pour
un
chef-d'œuvre ; mais une pure et simple substitution de mots
—
je
répète qu'ici ce n'est pas la forme versifiée qui y fait
obstacle
— aurait produit pour
les
des équivalences de sens douteuses d'équivalents, quelque chose
ou des
vers, avec
définitions au lieu
comme « Quand le
emberlué (?) de rosée clignote ravi, sur les parois verticales
deux premiers
(? agite ses
matin lourd paupières?),
de roche calcaire sournoises
».
L'assertion de Gaston Paris citée plus haut ne doit pas être 'prise
au pied de
non plus que d'autres
la lettre,
l'œuvre immense
et
romanes en France.
si
variée
« Il a
activité littéraire sur tant ;fois
arrivé d'émettre
du grand
répandu
sa glorieuse et
de sujets divers qu'il
un jugement sans motifs
prenant à l'avance, de son propre aveu, tat
de recherches qu'il se
intuition était I. J.
si
vive que
éparses dans
initiateur des études
féconde
lui est par-
suffisants, le
comme
le
résul-
proposait d'entreprendre. le
plus souvent
il
Son
a touché juste,
Cf. Bally, Précis, appendice, spécialement p. 164, 165, 169-172.
RONJAT.
— Essai de syntaxe
des parlers provençaux modernes,
2
INTRODUCTION
l8
$ 8
mais non toujours, parce que l'intuition ne peut pas toujours remplacer
la
laborieuse récolte de matériaux qui est
une question
nécessaire pour trancher
ZRP
chardt,
1904,
pas rassemblés
discerner les
de nos pailers n'a pas encore
pour que tout
été assez étudiée
(H. Schu-
51, 52). Ici les matériaux n'étaient
p.
la littérature
:
difficile »
le
monde
puisse aisément
bons auteurs qui possèdent vraiment
de leur langue, d'un Mistral;
génie
exemple distinguer un Félix Gras
et par
les
le
curieux de grammaire
provençale sont
trop souvent réduits à chercher les renseignements qui leur
sont nécessaires dans
ouvrages de quelques grammairiens
les
improvisés qui copient sans réfléchir
dans
les
les
manuels en usage
écoles françaises. Et Gaston Paris, sollicité par tant
d'intérêts divers, n'avait pas le loisir de les rassembler lui-
même.
manquer de
Je ne crois pas
en donnant ces explications qui
Au
sujet d'un désaccord sur
un
me
respect à sa
semblent nécessaires.
détail de la
Grammaire
langues romanes, Diez écrivait à Gaston Paris êtes
une
pas surfaire
trompons tous,
autorité étrangère.
et les vieilles
«
Si
vous
sont accoutumés
Si
dites-le sans hésiter, je
vous
une idée
mienne
s'il
mon
mien
'.
» Je suis ici
déclaration
la :
«
de
Mon vénéré
ne nous avait été enlevé, répon-
mes arguments par de bonnes
verait sans hésiter
à laquelle ils se
découvrez des fautes,
cas semblable au
maître Gaston Paris, drait à
me
vous en remercierai
conseil autorisé, et je fais
M. Gauchat en un
Nous nous
gens sont spécialement sujets
à ce défaut de se tenir attachés à
1.
:
des
en doute de ce que j'avance, suivez votre inspiration
et n'allez
ce
mémoire
attitude
*
raisons, mais approu-
».
Cité par Adolf Tobler, Vertnischte Beitrâge,
der Vertntschten Bei-
tràgexur fran^ôiischen Grammatik fûnfte Reihe, Leipzig, S. Hirzel, 1912, p.
4542.
Archiv Jûrdas Sttidium der mueren Sprachen
Band (1905),
p.
401, fm de rarticie intitulé Gibt
utid Literaturen, es
cxi.
Mundartgrenien?
SOURCES
§ 9
î^
* * *
§9.
—Je n'entends
pas construire
ici
une syntaxe métho-
dique du provençal moderne, et d'autre part la
prétention d'épuiser toutes les particularités syntaxiques
de tous nos parlers. La première de ces tâches
me
semble
seconde dépasse mes forces. Je Hmiterai donc
inutile, et la
cet
pas
je n'ai
exposé aux
que
faits
je crois
me
bien connaître et qui
paraissent vraiment intéressants, éliminant le plus possible
humaine, syntaxe indo-euro-
ce qui est syntaxe générale
commune à
péenne ou syntaxe
toutes les langues romanes.
Je laisserai de côté certaines nuances délicates dont l'appréciation aurait exigé de trop longs elles
en général de
relèvent
ou
stylistique,
elles
donnerai çà
sur
un
la
renseignements sur
phonétique
et sur
la
la
dic-
un exposé grammatical. Par contre
et là certains
même
syntaxe moins que de
trouveraient mieux place dans
tionnaire que dans
gie et
la
développements; au reste
je
morpholo-
l'étymologie
ils
:
sembleront peut-être au premier abord hors de propos dans ce livre, mais je prie le lecteur de bien vouloir considérer ,qu'il est
je
me
tout au
moins
fort difficile
bornerai du reste à ce qui
pour l'explication des
faits
Mes sources sont mes nis par et
ma
me
de
les
trouver ailleurs
;
paraîtra vraiment utile
de syntaxe.
lectures, les
renseignements four-
quelques correspondants sur des points particuliers, connaissance pratique du provençal.
Je crois avoir lu
d'un côté
jours, et
consciencieusement dépouillé
plus grande partie
la
nos parlers
et assez
depuis
le
milieu
des
du
monuments
écrits
de
xiv^ siècle jusqu'à nos
d'un autre côtelés anciennes grammaires proven-
çales (^Donat^^ proensals,
peu près tous
les
Rasos de trobar, Leys d'amors)
travaux modernes,
livres, thèses
ou
et à
articles
de revue, où nos parlers ont été étudiés. J'aurais enflé ce
20
INTRODUCTION
§ 9
volume hors de toute proportion en y joignant une graphie complète. Je donnerai à
Table des abréviations
la
quelques indications sur des ouvrages que
moins souvent occasion de
M. Brusewitz m*ont
personnels de
de bon secours,
et
la
Syntaxe des pronoms
été tout particulièrement
et j'ai puisé d'utiles suggestions
dans l'abon-
dant répertoire de tournures françaises que M.
donné dans
Mes correspondants ont
été principalement
confrères en Felibrige
M. Camelat
et
périgourdin, Pierre Devoluy, pour
René Fournier, pour
pour
lias,
le parler
les
le
d'Ambert,
de Luchon. C'est dire que
parmi
mon
maître
dit, et
mes
Aug. Lacaze, pour
béarnais et les parlers pyrénéens avoisinants, le
Haas a
provençal proprement
le
Diois,
J..
sa Neufraniôsische Syntax.
Frédéric Mistral, pour
pour
ou
j'aurai plus
au cours de cet Essai.
citer
Les Materialien de M. Herzog
biblio-
le
J. Daniel,
les parlers
du
parler de Béziers, R. Michaet B. Sarrieu,
je les ai
pour
le
parler
scrupuleusement choisis
personnes possédant à fond l'idiome sur lequel
je désirais
des renseignements de toute authenticité. Qu'ils
reçoivent
ici
mes remerciements
les
plus cordiaux pour
leur infatigable obligeance.
En je
parlant de
n'entends point
une
ma connaissance pratique du provençal, me vanter, mais présenter une explication,
justification. Je suis
vençal mistralien
d'années j'accumule une sur nos parlers, fruit de
sur
le terrain,
tirerait
extraire
fondé à croire que
comme un
pro-
masse de notes de toute nature
mes
lectures et de
dont un écrivain au
mes observations
travail plus aisé
que moi
toute une bibliothèque, et dont j'espère au moins
quelque jour deux
livres utiles et
ordonnés, une grammaire comparée parlers et
duction
je parle le
indigène. Depuis une dizaine
un aperçu
convenablement
et historique
de nos
critique de leur activité dans la pro-
littéraire. J'ai écrit
en provençal quelques vers
et
21
SOURCES
§ 9
une masse de prose (notamment dans
YArmana
VAibli,
prouvençau, Prouvènço ! et Vivo Prouvènço ! ) qui, mise en livres,
juge
de volumes, et dont un
un nombre considérable
ferait
tel
que Mistral
a maintes fois apprécié favorablement
valeur.
la
Néanmoins, sauf pour quelques tournures absolument courantes du langage journalier,
je
me suis généralement ma seule autorité.
abstenu de donner des exemples sous
Plusieurs exemples cités sans référence sont pris dans la
conversation familière ou dans des lettres privées;
pré-
ils
sentent souvent des faits de syntaxe plus authentiques ou plus intéressants que certains exemples que des riens ont cru devoir inégale. D'autres
au
tés
TDF
;
une référence
exemples de
ne
je
grammai-
emprunter à des écrivains de valeur
me
même
suis pas cru
ordre sont emprun-
tenu à donner toujours
spéciale.
Les autres proviennent d'auteurs choisis de préférence
parmi ceux qui ne violentent pas leur langue mais savent faire appel
quand
il
Entre leurs mains
faut à toutes ses ressources expressives. l'outil
journalier des bonnes gens
peuple se hausse à des travaux dont n'auraient jamais envisagé
plupart de ceux-ci
la
la possibilité,
du
mais dont
ils
com-
prennent l'ordonnance infiniment mieux que ne paraissent le croire
certains lettrés trop
hermétiquement murés dans
leur cabinet de travail. Les grands effets lien étaient tous
gènt de terro ede
Toute théorie
«
de
la vie
Enfin
'.
en puissance dans
mar
(v.
langue des simples
en particulier §§ 120,
4°, 163, 167).
que verdoie
l'arbre
doré
pas voulu submerger le lecteur sous
une
est grise, tandis
»
je n'ai
avalanche d'exemples, mais
I.
la
du verbe mistra-
Goethe, Faust,
ire
lui offrir
partie, scène iv.
un choix
significatif.
INTRODUCTION
22
—
§ 10.
Le langage qui
unique témoin,
quand
soit
comme
dans cet Essai
est cité
m'a fourni un
lui seul
taxique donné, soit quand
§$ 10, IT
les autres dialectes
fait
syn-
ne présentent
pas de différences particulièrement intéressantes, est natu-
rellement
le
provençal mistralien. Ce vulgaire
le parler
sur
de Maillane, patrie de Mistral. Gaston Paris
en a magistralement exposé Penseurs
et poètes
de fixation
comme
et
(m
genèse dans
la
au
ss.) consacrées
les
pages de
travail d'épuration,
d'enrichissement que Mistral a su accomplir
Dante avait
tique de sa patrie § 11.
repose
illustre
planté dans
« défriché et
la forêt linguis-
».
'
— Cet Essai
s'applique aux parlers modernes, et
principalement contemporains, mais, soit pour éclairer
développement historique,
une
particularité intéressante,
remontant jusqu'au xiv* Sous
on
vençale au
du
moment où, à
XIII* siècle, le
culture
état
la
et l'usage
Dans
la
de devenir continu,
la
période néo-pro-
des événements politiques
Gaule perd de
encore plus haut.
que des informations
commencer
la suite
midi de
commune
était l'instrument. l'écart
même
n'a souvent d'ailleurs
incomplètes, on peut faire
parfois des textes
je citerai
ou
qu'impose un
les réserves
sur lequel
siècle
la
le
langue
sentiment d'une littéraire
qui en
première moitié du xiv*
siècle,
entre l'ancien provençal écrit et les dialectes parlés
est déjà trop considérable et archaïsante
de
pour que
la
restauration puriste
compagnie des Jeux Floraux de Tou-
la
louse puisse réussir
:
elle
ne s'appuie sur aucune tradition
vivante dans l'Église, l'enseignement
mais seulement sur une production
ou
l'administration,
littéraire artificielle et
médiocre et sur une longue compilation grammaticale I.
le
simplement pour relever
soit
Eduard Boehraer,
Barthel, 1870, p. 22.
DU provenj^alische
Pi*esU der Gegenwart,
inté-
Halle,
VIEUX PROV. ET NÉO-PROV.
§ II
blâme ou qu'elle
ressante surtout par les formes qu'elle
semble autoriser à regret, de
l'état réel
spontanée
emploient
2^
qui précisément caractérisent
celles
langue. Les actes publics et
la
ex.
(p.
production
la
Mémoires de Bertrand Boysset)
les
locaux, dont plusieurs s'élèvent dans
les dialectes
les siècles
suivants à une remarquable vie littéraire.
renaissance
du xvi^
siècle a
commune, mais
langue
pour instrument non plus une
plusieurs dialectes
des points d'évolution divers
de
la
que
Bellaudière conserve
:
particuliers, à
ainsi le langage de Bellaud
un grand nombre de
traits
anciens
provençal méditerranéen de nos jours a perdus (p.
le
maintien
ex.
La
des cons.
rom.
fin.
et
de -s au pluriel des
tandis que celui de Pierre de Garros est presque
noms),
identique, à part quelques formes enclitiques de
pronom
une graphie archaïsante voulue mais inconséquente
^,
et
au
gascon parlé de nos jours à Lectoure.
Le milieu du xiv^
moment
sorte de
mencent ou
siècle
peut être considéré
comme une
critique central avant et après lequel
se poursuivent
un
com-
nombre d'innova-
certain
tions linguistiques accusant de plus en plus la divergence
des dialectes
^
labique à
a
:
à o; dans tous,
(5
passe dans la plupart de nos parlers
fin.
et o
-^
passent à [u];
[-ye], respect,
[-yo],
le
passage de -ia disyl-
s'accomplit définitivement;
dans beaucoup de parlers du nord a influencé par une nasale
ko
passe
commencent liser
toute
/
à laisser
des
1.
2.
pour
noms
;
la
;
plusieurs
tomber les consonnes
parlers
finales et à voca-
implosive, mais ces deux développements ne
s'achèvent qu'à
même
(y. § 6, n° 7 et note)
la
une
époque relativement moderne; de
chute de
-s
ou son passage
à -i
au
pluriel
déclinaison à deux cas disparaît définitivement
;
V. Ducamin dans Méî. Chab.,p. 293. Pour plus de détails v. mes Noies sur V affouagement de Maillant
dans Met. Chah. y p. 707
ss.
ÎMKOUUcTiDN
24
Nj
il,
12
formes analogiques de Tadjectif au féminin, du type
les
graiida, mhlûy supplantent presque entièrement les formes
étymologiques
formes enclitiques
les
;
pronoms cèdent du
sonnes
dans
la place,
formes plus pleines
(v. §
70);
linguistique
la
3*^
formes de
thème du
place à des formes refaites sur le
§ 12.
— Je dois
anomaux
;
que meiron <i *mh{e)runt cèdent
prêt, telles
litt.
le prêt,
abondamment au
sing., et -^' se propage
conduisent à prov.
la
-;- à toutes les per-
ind., au prés, et à Timpf. subj. des verbes
prêt,
la
domaine
formes analogiques avec
ind. revêt des
les
deux premières per-
partout une voyelle d'appui; dans
et
plus grande partie de notre
sonnes sauf
plupart des parlers, à des les
au prés. ind. des verbes prennent
singulier
presque toujours
la
asyllabiques des
et
meteguéron,
méd. meterm,
maintenant expliquer
les
prés,
qui
etc
procédés gra-
phiques employés au cours de cet Essai.
généralement
Les bases latines sont
forme dans
le latin
en supprimant voyelles.
;, //
m finale
Sur
le
et
en distinguant;, v consonnes de
valeur de quelques autres signes, v.
la
vieux provençal,
je
reproduis
la
graphie des textes
donnant quelque régularité uniforme
en
lui
Ih
pour
mouillée), à l'exemple de
/
modernes d'œuvrés
littéraires
la
siècles)
du moyen âge
sont reproduits
ter toute interprétation
(ainsi partout
plupart des éditeurs
Les textes de ce qu'on peut appeler (xiv^-xvi*^
la
du volume.
table spéciale à la fin
Pour
ramenées à leur
vulgaire des derniers siècles de l'Empire
le
tels
'.
moyen provençal
quels,
pour
évi-
douteuse de changements phoné-
tiques en voie de devenir.
Pour I.
les
V. not.
textes néo-provençaux à partir
les poésies
de Bertrand de Born
louse, Privât, 1888, p. VI.
p. p.
du milieu du A. Thomas, Tou-
PROCÉDÉS GRAPHIQUES
§ 12
environ,
xvi^ siècle
graphe
félibréenne,
un
que
sic)
ligence d'un
uniformément
j'emploie
l'ortho-
anomalies graphiques utiles à
les
phénomène
particulier.
semble sur des parlers assez divers sable de réduire ces parlers à
(avec
telles quelles
reproduisant
ne
2$
l'intel-
Dans une étude
d'en-
m'a paru indispen-
il
une commune mesure pour
faci-
comparaison.
liter la
La plupart des ouvrages publiés depuis
la
fondation du
sont écrits en orthographe félibréenne,
FeUbrige (1854)
sauf quelques fautes dues à l'inattention de leurs auteurs; d'autres présentent
une adaptation plus ou moins malha-
procédés graphiques français. Les ouvrages publiés
bile des
antérieurement présentent en général des compromis bâtards entre les graphies traditionnelles dans
pour
(ex. Ih
/
Maint auteur
mouillée) et écrit le
les
le
^
la
Gaule
graphies françaises (ex.
même mot
tique. Jean de Garros écrit par
///).
de plusieurs façons diffé-
rentes, à quelques lignes de distance et e les
en fonction iden-
finales
de son parler, tandis que son frère Pierre J'ai
sud de
^
féminines en par a.
les écrit
adopté partout une graphie exprimant aussi fidèlement
que possible dans
les
J'ai
sons et
les
pays considérés
les
formes en usage à l'époque
^.
exposé d'une façon que
je crois claire et
règles de l'orthographe félibréenne tougràfi prouvençalo
1.
Sur
les
fantaisies
et
dans
pratique
les
ma brochure L'our-
(Avignoun, à l'amenistracioundôu jourgraphiques de P. de Garros,
v.
Ducamin dans
Mél. Chah., p. 293. 2.
Le
même
système graphique a déjà été appliqué par
langues romanes à la publication des
Dans son Essai sur
Vhistoire littéraire des pjtois
Noulet, étranger au
mouvement
la
Revue des
œuvres des précurseurs des
félibréen, a
faire les corrections nécessaires à l'intelligence
du midi de
la
félibres.
France,
cependant été obligé de des textes qu'il
cite,
d'y
systématiser l'accentuation et d'y rectifier certaines graphies rendant la
prononciation d'une façon inexacte
(t.
i,
préface, p. v).
INTRODUCTION
26
nau Vivo Prouvènço! 1908) lement
le
:
ce petit traité envisage spécia-
provençal mistralien, mais
donne sur
les
règles formulées
faire l'application
L'orthographe félibréenne
où
permettent au lecteur de
suffira c'est
tournure qui importe surtout, articulatoires ne présentant
me
les explications qu'il
de cts règles aux autres parlers.
des exemples de syntaxe
ne
§ 12
presque toujours pour
en général
le détail
qu'un
des
le
sens de
la
mouvements
faible intérêt.
Quand
elle
semble pas noter assez nettement des phénomènes
ayant une certaine portée en syntaxe (ex. not. au § 82), j'emploie soit seule, soit à côté de l'exemple en orthographe
une transcription phonétique toujours placée
félibréenne,
entre
[
],
à la fin de ce
dont on trouvera
volume.
la clef
dans
la table spéciale
PREMIER
CHAPITRE
GROUPES DE MOTS»
Substantif -f substantif
13.— Les
§ çais
lou
:
Thiers de «
en fonction substantive ou adjective)
second terme
(le
rêi
faits
église
Notre-Dame X***
»,
peu
coulour de jib «
orange
pour désigner des couleurs
cette
«
de
style
le
la)
»
sont employés après subst.
ces mots, et d'autres analogues,
;
invariables parce qu'on sent nettement leur
restent alors
valeur de substantifs, et
là
X***
cheveux couleur de
», etc..
Roso, arange « rose,
plutôt
Nosto-Damo
glèiso
meuble (dans
feu », moble Reneissènço «
Renaissance
ou
canaio de
aquelo
»,
rue
», carriero Thiers «
urbs Romae), lou reiaume
lat.
Nosto-Damo
de
glèiso
canaille de
René
le roi
d'Arle (déjà en
», la vilo
Franco,
sont analogues à ceux que présente le fran-
Reinié «
comme
subst.
ils
fonctionnent par conséquent
en apposition que
comme
adj
.
;
de
généralisation de groupes invariables désignant les cou-
leurs,
comme
ment des
enfr.,
même
(ou des
adj.
si
les
termes étaient primitive-
part. pass.
employés
comme
adj.),
ex. coulour roso founsa, blu tendre « couleur rose foncé, bleu
I.
Aax§§
comme
13
étant
et
du
14
je laisse
ressort de
de côté la
la
composition
proprement
dite,
morphologie ou, spécialement, de
la
formation des mots, bien que d'une part l'ordre des termes en composition soit régi par les tendances générales de la syntaxe des groupes, et
que d'autre part
il
n'y
ait
pas une
distinction bien
tous les cas entre composés et groupes de mots.
tranchée
dans
28
CHAP.
tendre
«,
caMaduro
Dans tous et le
MOTS
I)L
§§ Ij, I4
castan cîar « chevelure châtain clair ».
groupes
ces
GROUPES
:.
le
premier terme
un
est
subst. fém.,
couple qui suit est cependant entièrement au masc,
d'après
type
le
modèlent ainsi
I
«
autres
les
;
tendre peut s'analyser
coulour blu
coulour subst. fém.
:
duquel se
bleu tendre » sur l'analogie
apposition
;
forme masc, sens neutre
tendre
;
Mais on dira naturellement (subst.
adj. substantivé,
/;///,
masc. attribut de hlu. -|- adj.
accordé) coulour
founsado, bluio, tèndro, claro, trcno castagno « tresses de couleur châtain ».
Maire <! nmtre maternelle
dans Jengo maire
est adjectivé
maire « mère patrie
», terro
Substantif
-|-
langue
«
».
adjectif
(ou autre mot fonctionnant
comme
adjectii)
OU ordre inverse § 14.
—
La construction
est plus libre
qu'en français'.
On
ne commettra généralement pas de faute en observant
les
règles
qu'on trouve dans
les
grammaires
françaises,
mais un orateur ou un écrivain pourra parfois sans troubler
même
un public de
la
populaire employer,
phrase ou en vue d'un
mots que rarement
d'esmouvènti
:
»,
felihre
trencànti
X***
declaracioun
«
rythme
le
un ordre de
ou admet
l'usage français n'admettrait pas,
émouvantes Vafouga
suivant
effet stylistique,
des
plus
déclarations
paraido « paroles tranchantes »,
« l'ardent
(fougueux)
X
félibre
***
»,
afougàdi recerco « ses recherches (scientifiques) zélées ».
sis
Comme
en français,
il
y a des locutions
figées
sant « les corps saints (reliques) », un sant orne «
I
.
M
,
BaJly a
Traité f p. 163,
donné pour
les
faits
français (Précis, p.
1
:
//
un 20,
cors-
saint
121 et
164) une explication qui, dans sa généralité, convient
également à notre langue.
+
SUBSTANTIF
§§ 14, 15
homme
», rEscrituro
mais
li
Sàntis Escrituro plutôt
grand
orne «
Sens différents (appartenant
nohlo «
de
noblesse)
la
noble
cette
Escrituro Santo
lis
;
une
famille noble
»,
mais aquesto
(noble par
famille
les senti-
».
Grandit en général et petit ((
que
».
uno faniiho
à l'ordre
nohlo famiho «
ments)
:
2<)
Santo plutôt que la Santo Escrituro,
homme
grand
ADJECTIF
;
pichot (prov. petit)
litt.
méd. pichoun
;
autres dial.,
;
comme
s'emploient à peu près
grand
fr.
ct'ptnàd.ni segne-grand « grand-père », rèire-grand
maire-grand
aïeul »,
grand'mère
«
»
plutôt que grand-
maire.
On
dit
imo auto capello
capello auto
ou
rieure) », V. Mir.y terres
(la
la
8
le
;
pays en
lis
»,
mais
la
chapelle haute (supé-
« la
'
haute Provence
hautes (d'un navire) »,
mêmes
une haute chapelle
XII, str.
c.
montagne,
Prouvènço «
«
la capello-:{-auto
terro auto « les
li
amont)
mais Vauto
»,
», lis àuti
hautes
vélo « les voiles
àutis erho « les hautes herbes »
;
constructions avec haSy sauf qu'on dira uno capello
hasso.
Bourcet a emprunté p. ex. «
ura vendua maisoiin
comme
ça »,
^
litt.
«
Pronom
1.
15.
—
-d de
lat.
une maison vendue
une femme
+
Comme
-i- généralisé
ment du
«
une femme
«
adjectif
en
du groupe
allemande
construction
couramment
Ainsi » s'emploie
uno femo ansin
§
la
après
pareille,
un
dit
».
subst., ex.
de cette
espèce,
ainsi ».
ou adverbe
français
:
quaiicun d'incouneigu
à-i- auto voues « à haute voix »
ad devant voy.
et
initiale
du
mot
suivant
;
traite-
comme
das à-:(-Ais « à Aix », etc.. 2.
peu
Forme spécialement claire.
prov., avec
un double élément
nasal d'origine
CHAP.
30 «
I
:
quelqu'un d'inconnu
de neuf
»
quaucarèn de
de potilit « rien de
», rhi
un de
trop «
GROUPES DE MOTS
moins, trop
plus,
(-là)
cette jolie chose
àcb béu «
eiço poulil
Vénitiennes, on eût
dit
allègrement cette chanson
ço
108)
au texte
suit
;
Le
b.
<C
{ecy:e
Jjoc
le
et
{Rose,
»
jolie
collectives
nouveautés
les
qui est à
sistent guère
« le
peu
», et
-f
— Je
lo
nuevo)
».
En
fort
et dictons.
aux pronoms personnels un groupe
dans
figé prép. de
ipsu -\-
d'esperéu «
prép.
de lui-même,
de son propre mouvement, spontanément, de son chef
prement
dite, à la
du Languedoc et.
est,
;
je crois,
spéciale à
marche nimoise
plus à l'ouest en
Le sentiment de
la
ce
», ce
prov. elles ne sub-
une forme réduite du continuateur de
Cette tournure
;
» (esp.
ex. ço de melhou « ce
plus grand,
crois qu'il faut voir
pers.
ce qui est
spécialement en mtp., ex.
qu'il avait
pér « par » -\- pron.
avec
«
(esp.
»
que dans quelques proverbes
Particularités relatives
§ 16.
neutres
Des constructions ana-
plus grand, fort « ce (qu'il y a) de
pauc quaviè
xlii,
qui t'appartient
toi, ce
ço de nousie cité § 17.
y a) de meilleur
1.
iv,
c.
chanson en question.
logues sont également usités en L, (qu'il
chantaient
Sirènes,
trois
-\- de -h adj., ex. ça de nabèt
nouveau,
de tu « ce
lo tuyo)
la
Sereno,
très
cantavon
forme des expressions
nouveau, cf. ço
eiço
cette belle chose
», ex.
Akgravien
p.
mens,
niai,
tournure
est la
(-ci),
Li VenicianOy aurtas di
« les
un de
».
Sans correspondante française exacte potilit,
quelque chose
nbti «
»,
joli
§§ I5, 16
et
la
aux
parties voisines
Languedoc on
composition
est à
».
Provence pro~
dit de pér
peu près perdu.
§§ lé,
PRONOMS
17
PERS. ET POSS.
3I
pronom de la 3' personne sing. masc. rhod. méd. d'esperéu, Nimes et lor. (p. ex. Lanszrgues) d'esperely fém. rhod. méd. ^imes d'esperelo, La tournure
est
usitée
très
avec
le
:
lor.
d'esperela
;
masc. rhod, Nimes
plur.
personnes « toi
VP
moi
«
:
91, p. 3,
d'exemple;
c.
(id.)
vous
a
(TDF,
», d'esperiéu
I,
«
;
i)
1.
soi
méd.
pour
;
Bellaud dit naturellement d'espermi lieu de l'ace, mi, après les prép.
nous
«
aux autres
un
avec
»
Devoluy, n'ai
je
{Vido d'enfant^ :
ne
méd.);
ex.
(P.
d'espersé
»,
d'espervàiitri
»,
d'esperéli,
est plus rare
Elle
d'esperelas.
d'espertu
»,
méd.
fém. rhod. Nimes
d'esperélei, lor. d'espereles, d'esperélei, lor.
d'esperéli,
du nom.
l'usage
point
p. 44e). iéu,
au
qu'au cours du
s'établit
xvii'^ siècle.
Tulle en-pèr <C inde per pour % esp. sens et
la
formation de
considération
de
combinaison de en
<
in
groupes de prépositions de nombreux modèles (v.
vfr.
en
;
pour
«
cela »
;
cf. fr.
por ende, port, porém
et vport.
empor,
échange,
our,
-
dialectal en
autres sont le
;
-
iir «
pour, en
moyennant
contre,
»,
avec por, pour, pur comparable aux cités
au
que
tels
dont
§ 29,
le lat. avait
déjà
depost, abante, detrans, etc..
Einfûhrung, § 199).
Particularités relatives à l'emploi des § 17.
—
La plupart de nos
formes pour miéu
litt.
pleine), légère
1.
la
«
pronoms
plupart des
mien
deux
—
séries
de
ex. prov.
possessifs,
<C meu (qu'on peut appeler forme
»
mon
parlers ont
»
<
*
mom
(qu'on peut appeler forme
réduite ^).
Usité en Puisaye, d'après une communication de
Villars, 2.
«
moun
ou
pronoms possessifs
et
M. H. Gauthier-
probablement aussi dans d'autres pays.
Les expressions
tonique
et
atone
sont
impropres
:
une forme
CHAP. i: GROUPES DE MOTS
32
Les formes pleines s'emploient substantivement, père
tUu
et
chez
«
tien »,
le
comme
est à
la
comme ami
an chanja
»,
sa flahuto contro
Ai. 159, p. i,c. 3,
tral,
un violon qui ne
contre
qui est à
comme
à la place des
!
{Rose,
mien (Mis-
ont changé leur flûte
«
I,
1.
»,
formes
et
formes réduites dans
IX, p.
comme
dial.
mïu, etc..
stu, cà
choses du pays, de chez nous
pan quoutidian
» lou c.
un siéu
leur convenait pas », acd miéu « ce
autres tournures de style élevé
père
mon-
la
«
ami mïu, un viulou pas
h. ço de fwuste « les
miéu
es
un viôuloun pas
moi, ce qui m'appartient
lim. un
an
;
ami miéu
2)
r,
1.
»,
en style
», et
ont à eux
ils
292)
prov. un
ex.
capèu
aqnesle
((
mon
«
tiêu
maison
la
chapeau
vi, p.
c.
c Ion
^
;
litt.
mon
plauuro
e la
plaine » {Nerto, attributs,
»
lui
prov.
moi, voici
élevé Siénuo an la cola
tagne et
chez
siéu «
prédicats, ex.
chapeau
« ce
au
toi »,
chez moi,
«
I7
:
ex. prov. tnouu paire
an miéu
§
»
apostrophes
des
Paire miéu
! «
et
mon
notre pain quotidien
nostre «
;
;
»
24).
Les formes réduites s'emploient devant subst. ou autre
mot
pris substantivement, ex. prov. soun paire «
moun
bèu «
mon
cher,
mon
soun viéure « sa nourriture »,
brave litt.
«
», litt.
son père
mon
«
son vivre
beau
»,
».
Mais quelques parlers (surtout aq.) ont abandonné plupart des formes pleines, ex. land. lou toun
»,
la
« le tien », et
d'autres se servent presque exclusivement de formes pleines
au
lieu de
formes réduites, ex.
père », lu miéu car fraire
!
des formes dialectales est
du
pleine
comme
«
niç.
mes chers
mon
j)ère »
acb's ;
;
cf.
!
»
Le
mon détail
miéu « cela est à moi » et
une forme réduite
dans /0M« paircy land. lou toun pai a ton père » îou toun « le tien »
frères
ressort de la morphologie.
miéu est tonique dans
atone dans lou miéu paire «
lou miéu paire «
plus loin au texte.
et
est
atone
tonique dans land.
« CECI,
§ l8
pronom
Groupes
— Nos
»,
ETC..
démonstratif
+
adverbe de
lieu
-f-
§ 18.
CELA
35 de
préposition
pronoms
parlers disposent d'un jeu varié de
démonstratifs composés par l'union de hoc (neutres sing.) et
de
illu (fléchis
istu,
masc. et fém., sing.
des éléments initiaux représentant
ecce,
ments entre
Le
du
prov. dite,
morphologie
etc.),
;
« ceci » (objet
litt. eiçb
aco « cela^ ça »
etc.);
a été dite,
atque.
ecce, eccu et clc,
ressort de la
acb est
je
me
(et
aqueste
formes
détail des
bornerai
est
à indiquer
ici
rapproché, chose qui va être
employé toutes
plus rarement
les fois
proximité,
la
qu'on
le futur,
celui-
eiceste) « ce. ..-ci,
aquéu « ce, celui » et spécialement
ci »,
des croise-
eccu et
(objet plus éloigné, chose qui
ne veut pas marquer spécialement
etc.;
avec
et plur.)
« ce ... -là, celui-
là ».
Au moins
dans
la
Provence proprement
pour marquer des rapports plus
pronoms démonstratifs
tués par voyelle, et les
+
û?')
il
y
use,
prép. de (ici, devant
adverbes de lieu formés avec
là »
est là,
ici, il
+
on
dite,
de groupes consti-
éléments initiaux des pronoms, soit
« ici,
aqiii
précis,
sans précision spéciale (ex.
es
eiça « ici »,
aqui «
il
est
L'emploi de ces
est ^^'),eila, « là, là-bas ».
combinaisons ne saurait être soumis
hac (il)lac
hic,
eici,
à des règles strictes.
Voici quelques indications empruntées au
TDF, en
parfait
accord avec l'usage populaire.
Acb
et
aquéu ne peuvent se combiner qu'avec aqui,
Acb-d'aqui indique une certaine proximité
« ce
;
cf. es
cela-même
».
Eila accuse l'éloignement
qui est là-bas
».
Aquéu-d'aqui désigne
« c'est
elle parle
;
acô-d'aqui acà-d'eila
:
une personne
ou un objet éloigné, mais plus rapproché de qui parle que de celle à qui
eila,
la
personne
aquéu-d'eila
exprime
rapport inverse.
le J.
RoNjAT.
— Essai de syntaxe des parlers provençaux
modernes.
5
CHAP.
34
GROUPES DE MOTS
:
ne peuvent
Ei^d et aqueste eiçay
1
qui accusent nettement
§§ l8, I9
combiner qu'avec
se
eiciy
proximité.
la
Le maximuw d'opposition sera donc obtenu en employant ex.
p.
pour un objet
ciçà-irein et
pour un autre
pronoms
Particularités relatives à quelques
— La confusion entre
§ 19. paraît
peu
à
près
adverbe
tout
avancée qu'en
aussi
Ex.
de
invariable
tout
fenêtre
toute
grande
«
malade
comme
elle est,
tournures
sont
:
Sian
Sian
Sian
Que (Mistral,
français,
mais
grand
duberio
malauto qiies
toute malade qu'elle soit »
logiques;
la
analogique ou repose sur
est
fléchi
tout
»,
'
tout
et
tout
fenéstro
ouverte
indéfinis
deux langues.
l'usage ne concorde pas toujours dans les
«
acà-deila.
suivante,
très
;
ces
populaire,
un sentiment de
collectif
:
tout d'ami, sian tout de fraire, li
cantaire dôu pats !
d'ami galoi
tout
e libre
Prouvênço nous fai gau
la
Cant di Felibre,AP 1855,
P*
^9)
^^
"ous sommes
sommes tous des frères, nous sommes Nous sommes tous des amis gais
tous des amis, nous
chantres du pays!...
les
et libres
que
la
Ex. d'accord
Provence :
nmlauto « toute malade
touto
auriho tâutis espeiado «
réjouit. »
il
a les oreilles tout
Touto
*
a
»,
écorchées
Us
»,
souleto,
Digo, as pas pàu dôu loup ? 1
.
J'adopte ce terme
commode
et
consacré pour désigner des formes
exprimant divers rapports de quantité, de qualité les
tournures partitives v. § 28 2.
Mistral
dirait plutôt
écrit tout.
toutes
au
;
et
de manière. Sur
sur « quiconque », etc.. v. § 153.
TDF, mais
il
me
semble qu'en
fr.
on
PRONOMS INDEFINIS
§§ 19, 20 (Mistral, Dins p.
Trescamp,
loti
VP
35 i, c.
34, p.
AP
i,
1908,
23, Ôulivado, p. 130) « toute seulette, dis, n'as-tu pas
peur du loup
?
M. Dauzat
)>
388) note
(p.
grande hésitation en
plus
la
auv. pour tout invariable ou fléchi dans cette série de tournures.
comme
en
la ville, terre », tôuti
Us
Tout est réuni ou non à un subst. par fr.
dans
touto la vilo, terro «
hommes
orne « tous les
qui... »; «
mais
toute
«
ex. tôuti
Plus d'un
exactement au
»
s'ege
«
tout
homme
toutes les fois », touti dous,
tous (les) deux, trois », et de
numéraux,
«
que...
», tout orne
tôuti fes «
l'article
même
très
sans art. avec tous les
tous les seize
».
admet à côté d'une tournure correspondant mai d\n, une autre où que
fr.,
s'intercale
comme dans avans que de -f- inf. à côté de avans de, ex. Mai que d'un Angles cabusso e péris Mai d'un Prou;
vençau à r Angles s'arrapo (M/r.,
§ 20. la
c.
str. 29^'")-
i,
— Beaucoup d'expressions de pronom fléchi
concurrence du
-\- prép. de
et
quantité présentent
de
tournure adverbe
la
que
(parfois omise), ainsi
les
résultats
du
croisement des types tantos homines et tantum hominum qui
donnaient déjàenvpr.p. ex. tanta de frejor ,motas de paraulas
La Provence proprement
ment tant,
soun?
les
adverbes
:
emploie presque exclusive-
dite
beaucoup de monde
forço gènt «
quant de mounde « tant, combien de «
mounedo
combien « assez
sont-ils?
»
ou
«
monde
»,
»,
quant
sont-elles? »,
proun
d'argent », pau de sèn
«
peu de (bon)
sens ». Cependant les formes fléchies, plus anciennes (ex.
Boysset tantos masc. plur.), n'ont pas disparu entièrement
en ce qui concerne
tant et
sing. touto fes e quanto
quantes
ou
quant
:
courante est
plur. tôuti fes
fois », et Mistral a écrit
e
la
locution
quanto « toutes et
36
CHAP.
I
GROUPES DE MOTS
:
Agucres tant de lustre e (K. y.»
a. IV, se.
VI, p.
d'avantages
tant
218)
tànti d*
avantage
tu as eu
(i
§ lO
laiu de
pour bien marquer
»,
sing. et avantage plur.
que
lustre et lustre
est
'
Les continuateurs flccius de
quantu sont d'usage
tatttu,
courant en narb. carc. laur. toul
surtout au
à Foix,
et
.
plur. (masc. tàntis^ ijuàntis, fém. tanlos, guantos), et d'une
manière générale
m.
Parlers {.
gairos
(^
1.
très usités vers le centre
de
:
de
pi. prousses « assez
m.
Saint-Pons
fléchis et joints
^ Voici quelques exemples notés au cours
de mes lectures bit.
pronoms de quantité
ou sans de sont
à dessubst. avec
notre domaine
les
pi.
fous
«
» (v. plus loin^ ség.)
beaucoup de
».
du Roussillon catalan
voisins
guère de, peu de
Krûger,
(v.
»
pi.
m.
RDR
gaires,
191
1,
p. 182).
Escales plànis
d'hommes toul. pi.
d'otnes
» (^pla «
m.
hommes, beaucoup
bien des
«
bien » << planti).
tàntiSy quàntis, plànis ti plànis de,
f.
pianos,
paucos regos « peu de lignes »
Albi
pi.
quantos de;
f.
« plusieurs autres raisons »
Montauban
pi.
m.
en 1387 tropas de autras rasos
(RLR
un -^ emprunté
magi{s) avec
1905, p. 463).
iàntis de, plùssis,
f.
maitos
{mai <!
à tdntis).
Ces tournures semblent fortement implantées dès XV* siècle entre Albi et Toulouse
Rien qui ressemble à une cheville
1.
gagner une syllabe en mettant emai au
le
:
:
il
lieu
le
Voyage au purgatoire
eut été facile, avec tant, de
de
e.
niç. pi. m. tànlu, m. tènti, quènti (métaphonie ; sing. tant, quant) Val-Saint-Martin pi. m. pàqut « peu de » Terre Peliice pi. m. tànti sing. poc, avec traitement local de (ce n'est pas it. pocJjî emprunté 2.
f.
-i
;
De même,
le
Roaschia
pi.
long des Alpes (toujours sans de)
;
;
:
bt. au tonique).
:
PRONOMS INDEFINIS
§ 20
37
de saint Patrice (p. p. Jeanroy et Vignaux, Toulouse, Ed. Privât,
1903) a
fréquemment
très
tant s de
ex.
p.
hostes,
mots de companhos. Ség.
sing.
d'aio « assez d'eau
leur pi.
»
m.
plus souvent avec
pi. (le
;
gaires, prousses,
de »;
pi.
f.
f.
-os
tropos « trop
de
emprunté
touplesses est
Un
doulou « une
tanto de
»,
m.
les
Rrgt.
Gév. de
pi.
pi.
» (-^5-
pas plus
»,
f.
forces ornes ^
tontses
du
conseil
RLR
de plo <C planu), Aurillac sing.
m.
miner
de présent s , maisses « plus
tontes
abiô
pas plusses
communal
n'y en avait
il
redoublé
dont
également dans guéchis f.
«
eux
» et
p.
i).
quandes tànti',
ces
:
quantu
tantu,
ex.
m.
pi.
b.
de
fr.
sehr),
p.
329,
raide,
mots s'emploient
B. hères de biladyes
cf.
dur, rudement et
chics
«
chic «
»,
//
je
tantes,
aussi fléchis
«
beaucoup de cf.
les
(BT
chic «
76,
villages »
emplois pop.
l'évolution sémantique de
peu de gens, peu d'hommes peu
est,
(accommodation de sonorité
(adv. hère « beaucoup, très » <^fera,
ail.
dans
tdntoi de, proussos.
Aquitaine
en
ne puis déter-
je
avec de, ex. b. quantes de hilhotes dou nous te pats I, c.
les
a ij88 p.
plosses de (plur.
La flexion des continuateurs de
tandes,
dans
prousso soupo, plusso d'aigo, maito d'aigo;
l'origine, est
-nt-^ -nd-), luch.
tanses
qubntoi de tendressos.
f. f.
générale
cf.
d" Alhi de i^']2
1903-1905),
oquéchis « ceux-là »),
quantes et
«
J^(plur. redoublé,
tontes, maites, prâuchis Ç-ch-,
crois,
cités,
».
forços, tontos de,proussos.
p. Vidal, dans
pi.
ni
plusses'),
Cahorspl. m. Délibérations
peu de
«
tontos de.
f.
m.
de
etc.. et
pays qui viennent d'être
m. pauques - pàuquis,i, paucos
pi.
-os;
f.
touplesses « tout plein
dans prousso,
-ss-
;
grande dou-
des formes fléchies de plus.
à
peu partout, dans
»
si
», prousso
de) m., tantes^ maites,
pi.
;
soupe
assez de
«
prousso soupo
f.
un peu
»)
;
»
(Lespy,
Beaumont-de-
CHAP.
38
Lomagne m.
{AG
s'en trobo pas ouaircs
on n'en trouve guère de
trop
dans
les
de
un ami comme beaucoup
«
pi. trops
xxvi) et
p.
et trops d* autres
trops,
«
recebon
qui
»,
la
charte
une ou
plu-
partides « plusieurs autres
(ou
una o
tropes autes
la
ceux-là sont témoins, et plu-
(ou beaucoup ^'autres) qui reçurent
»,
d'ex,
Fors de Béarti ckùs par Lespy (p. 26e):
main du seigneur
la
sieurs filles
un amie coumo
g. «
§§ 20, 21
pas rencontré
n'ai
comme m.
maa deu senhor
sieurs autres
;
77)
3, p.
Je
»
en 1480 (Mill. Rcc,
aquegs son testimonis, carta de la
191 ».
'
fléchi
» à vSaint-Sever
tropaSf tropes
beaucoup de
plants c
pi.
modernes de
GROUPES DE MOTS
i:
tropas filhas «
beaucoup d'autres) parties ».
Voici deux groupes très usités pour exprimer l'absence
surtout dans TE. de notre domaine ^es de; sur-
:
tout dans
le
S.-O. cap
Les premiers éléments repré-
de.
sentent respectivement gemis et capu(J)
équivalent à
une forme
pas de, point de
fr. «
fléchie de la première,
Notons encore «
fitt.
assez le
mant
m).
§21.
— En
les
deux formules
rencontré en gév.
pi. gesses de.
«
c.
maint, plus d'un
v,
xlvii, p.
1.
big.
»,
124.
on emploie mant un (surtout
sens
b.
m.
dans Rose,
ex.
;
». J'ai
groupe proun un
le
un »;
même
Dans
la nullité,
b.
land. bèt <^bellu peut se vider de
son sens originaire pour devenir une sorte de pronom indéfini (f
:
b. bèt tems
^
«
il
y
a beau temps,
(un) beau jour, un jour
«
un jour
I.
»,
bère noueit «
et
même
bèt
qu'il avait plu ».
Lespy
(p.
bèts cops « certaines fois »,
Got. *waigaro
(cf.
la
longtemps
note au § 155, 1°)
dïe
», bêt dïe
une nuit
[ti/-].
à
265), à qui j'em-
>
prov.
1.
gaire, aq.
guaire s2m( oiiaire dans plusieurs parlers du centre qui réduisent
ancien (/w'-] à
»,
qui abè plabut
tout
B£r; ARTICLE
§§ 21, 22
prunte
La
regine, en
Las
anan ha gran
en
filhes,
;
loc,
bit aut,
les
une
reine, à
la
personnages^ avec
un
;
+
Article
lier,
—
devant
prénoms,
Noms
les
«
le
pages
149) faire grand festin à
substantif ou
mot substantivé
çais,
;
noms de personnes^ noms
style fami-
de famille ou
ex. lou Devoluy, la Gatouno.
de
lieu.
—
Les sommets montagneux
Ventoux,
le
nommés Rhône
et les
cours
sans article, ex. Ventour,
»;
usage ancien: toujours
sans article i^o^^chez Boysset, Ro^er dans Croxada.
noms de
autre
substantivés
met couramment, en
L'article se les
i
lous majes;
pages ».
d'eau sont en général Rose
dab escudès
i
place, avec l'évêque et les grands
infinitifs
§ 22.
;
demoiselles d'honneur^, à une
les
écuyers et
festi
dab Tabesque
alla (litt. ils allèrent, cf. §
l'évêché
39
:
à Tabescat
on
SUBSTANTIF
plupart de ces exemples, cite encore ce passage
la
de Fondeville
«
+
pays, l'usage est à peu près
le
même
Pour
les
qu'en fran-
surtout en style courant, mais on dira sans article Fivo
Prouvénço! vivo Lengado Titres divers.
(employés en
!
— Pas
etc.
d'article
devant En,
Ma ou Dono
style félibréen), Mèste (populaire et courant);
usage hésitant pour segne, que beaucoup d'écrivains con-
temporains voudraient substituer à Moussu, qui
est
le
fr.
monsieur emprunté.
1
.
2.
Maje
<
lat.
FiJhes est le
major. fr. filles
(d'honneur) emprunté;
nue phonétiquement ///flj.
hilhes
« filles » conti-
CHAP.
40
En
I
GROUPES DE MOTS
:
généralement en aq. Moussu peut s'em-
b. et assez
ployer sans article devant un
Monsieur
reynit «
surtout pour
usitée
comme
ancien,
curé
les
titres
(fr.
curé,
indigène curai ou capera),
Moussu
b.
dont l'emploi
curé,
66,
40,
36,
34,
p. 25, 26, 29, 30, 31,
missiounàri, d.
comte
curé;
mot
le
11,
13,
15,
27, 29, 30,
p.
Moussu maire;
78
72, 73,
^^ Moussu'Ou' maire; p. 49 Moussu
luch.
Moussu-t comte
Monsieur
«
le
».
Titres ecclésiastiques prov.
M. Tabbé
«
Tarticle: p. 2,
Moussu
71,
69,
est
un peu
mots plus récents étant
reyent, les
22, 23, 24, 51, 59, 66, 68
est
emprunte, délogeant
fréquemment employés avec
ou
ex.
titre,
curé, Tinstituteur ». Les ex. suivants,
le
dans RouH, semblent indiquer que cette tournure
pris
lou
§ 22
de Fourvière
Cler »
»
;
;
Sen Cler
:
«
M.
Cler, curé »
lou Paire Savié « le R. P.
Frai Savinian
F. Savinian »
« le
Xavier ;
après
prép. Sen ne prend pas l'article, Paire le garde et Frai le
prend plutôt, ex. dôu, au Frai S.
«
du, au F. S.
Expressions collectives, générales
Amour, Naturo, etc., en dans
1.
la
catégorie des
style élevé, rentrent en
noms
propres sans
de
1908, p.
l'article
la
somme
combinaison récente Moussu lou missiounàri. L'en-
a perdu du terrain depuis
505, 506).
De nos
le
moyen
jours'j'ai relevé
formes sont tout à au texte
et
fait
repousser l'ennemi
1913, p.
<
comme
capu(t) su(r)su (il)los,
< inter hoc ad
illu,
m entre les », entro-us « jusqu'aux »
Garros
le
»,
b.
elle était
RLR
printemps
», à
Olo-
mais de semblables
e-us bes que-u rèi
Louis
.
contre-us
«.
ici
(Lespy, p. 421) cat-
Mourède chau
56). Salettes (Lespy, p. 422, 421,
entràu « jusqu'au »
où
sporadiques en aq. hors des tournures citées
de combinaisons avec prép.
sbus « vers les »
âge,
linguistique (v,
en h\g. pèr dela-ts mounts
par delà les monts », hengou-t printetns « vint
ron arreplegd-r emmic «
(AG
—
article.
universellement pratiquée dans notre domaine
o
et abstraites.
[miisûw], avec forme enclitique et asyliabique de l'article, quia sa
forme pleine dans clise
».
« chez le »
282) emploie encore contre
les », entre-us
Je relève encore chez Jean de
v et
les
biens que
le roi
Louis
»
4I
COLLECTIFS ET ABSTRAITS
§23
—
Une
de groupes verbe -f subst. sans art. sont des survivances du temps où l'article avait encore § 23.
série
gardé beaucoup du sens déterminatif de
conséquence
général ou abstrait.
que avé fam, soif,
prene jour
envie
dans un
sens
seul
le fr.
sont des cas tels
envie
^^,
faire pdu,ensié
faire peur, envie,
« faire,
donner réponse
donna envejo
»,
gràci, connsêu «
gnerro litt.
parla ponlitico
y)^
où
cas
«
le fr.
met un
demander
»,
«
al'en
comme
plus volontiers que
comparaisons ;
bourgeoises
sues et
le français, ex.
» {Rose, c.
autant que
fières
c.
«
i, 1.
sont
le
encore Uno armounïo à timbre d'or d'or » (Nerto,
Mais voici des possessif la
«
leva
:
terreur »
trouver un abri »,
:
».
hlanc conme nèn
omet
notre langue
et
coume bourgeso, que Mistral traduit
comme
justice, ser-
ponrta esfrai « inspirer
des
neige »
donner
«
prendre son élan, sa respiration
De même dans blanc
».
ou un pronom
porter effroi », trouva sousto «
prene vanc,
«
« parler politique
article
guerre
« faire la
»,
grâce, conseil »,
rendre resoun, justiço, service « rendre raison,
vice
ou
grâce,
pitié,
», liéura hataio « livrer bataille »,
chercher querelle
demanda
»,
«
prendre jour
reno «
cerca
doim
donna responso
», faire, «
avec
où en
resoun, pieia, envejo « avoir faim,
tort,
tort, raison, pitié,
envejo, pieta, gràci,
don
Communs
som,
set,
sommeil,
s'employait
subst.
le
lat. ille, et
Coussndo
l'article
e fièro
autant
cossues et braves autant ii,
les
p. 6), c.-à-d. « cos-
bourgeoises
»
;
cf.
une harmonie au timbre
vu, p. 340).
Les constructions sans article abondent naturellement
dans et
les
proverbes
prennent
le
:
plus
ils
sont en général assez anciens,
souvent
les
mots dans un sens
général.
Ex. prov. \kt. fedo que
« brebis
qui s'écarte est près du loup
miés que lioun mort «
mort
», b.
chien
en
s'escarlo es proche
très
don lonp
», chin en vido
van
mieux que
lion
vie vaut
CHAP.
42
I
GROUPES DE MOTS
:
Ljûu qui
a l^emne
§ 2}
bête,
Caslèt enfrountère
E
bipie en carrèrt^
une
« qui a
gomm
manque pas
hi'i
femme, un château sur
belle
une vigne sur un chemin (occasion de) guerre
public,
manque
lui
»
Pas d'article non plus dans
formules de négation,
les
d'exclusion, des types {x.sans que jamais passai
jamais tentation plus forte
Mai
frontière et
la
point ne
m
m* assaillit, etc.
;
âme qui
vive,
même
lou vas que venié d'adurre,
Aurias nega, vous Vassegure,
Que «
mais
vous
le
vous auriez
vase qu'il venait d'apporter,
l'assure,
(M/V.,
laguèsse passa coutèu de pastrihoun
IV, str.
c.
Absence
nié, je
que couteau de berger eût passé par
là »
24).
d'article
particulièrement
sont couplés, ce qui accuse
quand deux
sens collectif, ex. cèu
le
subst. e
terro
« ciel et terre », niuech-e-jour « nuit et jour », ivér-estiéu « l'été et l'hiver, toute l'année
peuples bien différents
la
»
;
Alemand
e
Francis soun
et Français
pldu sang
cf.
e
pluma
sont deux
cité
au § 28
La grand coumparitudo
avans-prepaus, p. vu,
et Genêsiy
de
»,
Allemands
dons pople bcn diferént «
vido biblico e de sa lengo pastouralo em' aquelo di
pastrc c gardian de
Prouvènço
«
grande ressemblance de
la
la vie
biblique et de sa langue pastorale avec celle des ber-
gers
(des) gardian de
et
Absence quantité
d'article
(lieu et
miejo-Ugo «
Provence
163 in
fine).
encore dans beaucoup d'indications de
temps)
une derhi-lieue
y a une bonne
» (cf. §
lieue
et »,
de
moments du
ta bono
de chemin
»,
lègo
jour,
ex.
de camin «
il
vous a faugu miecljouro
ARTICLE ET SUBSTANTIF
§§ 23, 24 « ai
il
VOUS a
passé
fallu
une demi-heure
un mois
»,
aiL vêspre « le soir,
tombante
§
24
l'état
.
au soir
»,
mesado
», lai passa
matin, au matin
le
mais
prov. à jour fait « à
la
nuit
m).
soleil » (v. §
— Notre langue
mieux conservé que
a
ancien dans lequel après préposition précédé de
n'était pas
« j'y
»,
prov. à soidèu tremount, locc. à soulel coule « au
»,
coucher du
de-matin «
43
français
le
le
substantif
(plusieurs ex. rentrent
l'article défini
d'autre part dans la catégorie précédente, formules collectives, générales, abstraites)
:
non seulement
en vilo, crous,
presoun « en ville, croix, prison », Tespaso en
en main forme, ((
manière de
», sus terro
sous terre », souto formo de
encore en carriero
«
dans
rue
la
sur terre
« «
»,
des
l'intérieur
terres
quelque temps après
«
avec
«
oralement »; en camin
la
dague dégainée
la
moisson
»,
» {Nerto, c. «
»,
mais
mfre
emé
terro «
dans
meissoun
après
tènis
la
dago foro guèino
iv, p.
224), de bouco
en chemin
» et
« sur le che-
».
Le sens démonstratif de tournures
fr.
comme
rhistoire, les trois
lat.
de la sorte,
ille est
conservé dans des
T imbécile
cf.
prov. Htt. au cop « à la fois, en parlers emploient dans ces cas la
;
que
le
emploi de en français
est allé
amis (dont on vient de parler)
Tous nos tion
l'épée
», souto terro
sous forme de
quauque
»,
((
etc..
«
en fenèstro « à la fenêtre,
à sa fenêtre», en palun « sur les marais »,
min
man
», en fàci, guiso, formo, biais de « en face, guise,
français
;
même même
».
construc-
qui n'ont pas d'équivalents exacts
:
lou grès que dindo li
temps
de plus, voici des exemples de cet
l'article défini
Me crèmo
raconter
s'en allèrent^
peiado, e
more de
la set!
ciur.
44 «
le
galet sonore brûle
meurs de
soif
Li
« les
un
groupes de mots
i:
!
y^
{Mir.,
mounjo,
nonnes,
assez loni^
c. viii, str.
récit
mes
pieds, cl
je
36).
folo de la pàn
de terreur
folles
de
renipreinle
ÇÇ 24, 2
» {Nerto, c. v, p.
258, après
de l'incident qui provoque cette
ter-
reur).
({
les
toumba de
dansarello an
li
danseuses sont tombées
même
dV^m/ »
Tesfrai !
(Mir.,
c. xi, str.
38;
observation que pour Tex. précédent).
Bounifàci n'en mouriguè de la doulour e de la vergotigno
(P. Devoluy,
VP
douleur et de honte
»
2) « Boniface en
c.
90, p. 3,
(après
un
assez long
mourut de
récit
des vio-
lences exercées contre le pape).
—
§25. plés
En
un
fr.
et
autre pris substantivement, cou-
ou opposés, prennent chacun
Vun après l'autre; l'un ou l'autre;
l'article
les
:
non.
Notre langue peut toujours employer
elle
peut l'omettre devant
suivants %. «
«
un
Futte et rautre
uns disent oui,
»
l'article,
au sing. dans
;
autres
les
mais
les cas
:
Un
»
couplé avec
« autre » par
une préposition,
ex.
d'un à l'autre « de l'un à l'autre » (v. § 79, 3°, note). Li candélabre, d'enterin,
Un « les candélabres,
après l'autre s'aluminon
cependant, s'éclairent fun après Vautre
»
(^NertOy c. v, p. 236).
Eu, prenènt tout acô, uno contro
l'autro,
tous ces animaux,
Fune contre
li
les
l'autre, les
li
paftejè
pèr lou
dos part de chasque partagea par
deux
le
mitan, e placé, «
lui,
prenant
milieu, et en plaça,
parts » (ficnèsi, xv, 10).
§§ 25, 26
y
Il
§ 23;
somme
en
a
AUTRE; SUBSTANTIVATIONS
UN,
devant
Fart,
sens
par des raisons d'euphonie
Comme
p.
l'un, tous les
on
question
ait
noun
l'autre
y
on
»,
devoir s'expliquer
paraît
plus loin, y.
cf.
;
deux jours
fém. unOy Vautro noun
demment
me
un jour
dit
ou général comme au
collectif
« autre »
dira un.
alternativement
«
m.
jour, de
45
cop
de deux jours
«
Vautre noun et
» s'il a été précé-
ou fém.
fes « fois »,
etc..
Opposition analogue,
fém.
avec des
employés
sing.
comme
adverbes « 1°, 2° », dans lou vole pas^ uno qu'es
vièi »,
rautro qu'es avare
«
ne Veux pas de
je
lui
(pour
mari), d'abord parce qu'il est vieux, puis parce qu'il est
avare
».
montrent
Y- Les ex. suivants
ancienne appliquée à
un
«
à « autre »
défini après préposition (§ 24).
causo t à'autro « parler de
d'un biais ni d'autre
1.
Comme
choses et
en
:
pas
« se
;
chausser à rebours
d'uno entre autro annado
«
règle
parla de
fr.
à' autres »
la
d''article
de plus,
(ni) d'une façon ni de l'autre
«
caussa d'un pèd en autre
entre autre,
conservation de
la
» et
»,
»,
se
d'an
de deux années
l'une ». Il
tivé
remarquer que un
faut
dans nos parlers
était »,
un d'Aurenjo
un que
fréquemment substan-
i'èro
«
un Orangeois
»
:
«
est très
;
quelqu'un qui y cf. amourouso que
d'un cité au § 157.
§ 26.
—
Nos
parlers emploient très
substantivés. Presque tous
infinitifs
former un nomen
actionis par
défini, ex. lou heure e lou
Certains
inf.
la flexion
manja
et,
les
l'infinitif
substantivée,
:
les
verbes peuvent
précédé de
« le boire et le
ont une double forme
verbale
abondamment
l'art,
manger
une forme
sert
comme nomen
».
dans
actionis^
CHAP.
4^
un
et l'autre est
voir
<
»
§§ 26-28
GROUPES DE MOTS
:
subst. abstrait, ex. prov.
lou
< debère
dcvi
étant
«
ail.
par
»,
die
devoir
le
de-
détire «
litt.
^déb(c)re et lou dêure^ qui se traduirait en
das Mùsscfty
LMnf. peut ôtrc également pris dans un sens con-
Pflicht.
cret, ex. prov.
lou bouta-coiiire « le pot-au-feu
litt.
mettre cuire
« le
I
»,
un mets, un
viéure «
li
plat,
un aliment
»
;
»,. litt.
même
viéure « les vivres » et
//;/
d. Ambert aqué
plot farô inoun setà (Mich., p. 82) « cet escabeau
me
ser-
vira de siège » et les tournures notées au § 103.
Sur l'emploi de
l'art,
défini avec /om/, v. § 19 in fine.
Superlatif § 27.
—
préposant
Le
l'art,
superlatif relatif s'exprime
ou un pron.
défini
«
votre meilleur ami
on
subst., li
le
fait
».
précéder de
cime
Si l'adj. l'art,
voste
»,
fibsti
plus ilustre « nos poètes les plus illustres »
trois
» {Nerto, c.
m,
à l'ancien usage (Bellaud soun
chemin
meiour
;
De
poiiéto
cependant la crestiano
nations (les) plus catholiques de
république chrétienne
ment
en
fr.
placé après le
est
défini, ex.
Mistral a écrit Li très nacioun mai catoulico repuhlico « les
en
possessif au comparatif,
ex. la plus auto cimo « la plus haute
ami
comme
(le) plus court »),
p.
camin plus court
«
son
encore conservé au moins en
luch., ex. prêts tara odo mes bèro « prix
pour
le
plus »,
l'ode (la) plus
comme
belle », et en auv. dans des tournures
parlon « ceux qui parlent
la
158), conformé-
litt.
«
lu mes que
les
plus qui
parlent » (v. § 167).
Tournures partitives § 28. dt avec
— La un
plupart de nos parlers emploient
sing.
ou
plur. sans article,
ex.
la
prép.
prov. de pan
TOURNURES PARTITIVES
§§ 28, 29
du pain
«
«
d'orne
»,
hommes
des
4?
—
»,
tournure déjà
courante chez Boysset.
Un
tout autre cas est
Vai-me
ex.
p.
lèu querre
bouito de brouqueto. Douno-te siuen
bono
(JDubr. proso,
p.
Va
«
89)
de m'adurre di
me
vite
bonnes
chercher une
de m'apporter
boîte d'allumettes. Fais bien attention des
uno
« de m'en apporter une de celles qui Nous avons ici l'article avec une valeur
», c.-à-d.
sont bonnes
».
déterminative bien nette. L'Aquitaine et
les
pays voisins à
l'E.
l'ancienne tournure avec
le
pain », Foix aqui
libres « ici
minya hahes
b.
se
venden
manger des
«
dans un passage de Nerto
demeurant aucune «
il
du sang
pleut
Au
prunas
oreille
et des
l'article
« j'ai
Aurillac de
seaux
(c.
lo
:
pa
toul.
on vend des
«
du
livres »,
conservée
l'a
p. 164) qui ne choque au
provençale
plumes
plbu sang
:
e
plumo
».
notre domaine a généralisé
périg. ai
mangé du
seul,
fèves ». Mistral
m,
contraire le N.-O. de
l'emploi de las
subst.
sont restés fidèles à
minjà dôu
po, de la soupo, de
pain, de la soupe, des prunes »,
soupo « de la soupe », dei
nus
des ruis-
«
»
En Auvergne
l'article
passant au S. de
est
employé au N. d'une ligne
Cournon, de Sayat
et
de Rochefort;
Vinzelles, Issoire, etc.. usent de la prép. de -f- subst. sans article
(Dauzat,
p. 390).
Particularités relatives à la formation et à l'emploi
des adverbes, prépositions et conjonctions § 29.
—
Beaucoup de locutions relevant de
catégories sont constituées par des groupes de
ces trois
mots
inté-
ressants à divers égards.
Souvent
il
n'y a pas de limite nettement tranchée, entre
CHAI',
48
catégorie adverbe, d'une
la
DE MOTS
i.ROUPES
i:
part,
§ 29
d'autre part soit
et
la
catégorie préposition, soit la catégorie conjonction. Prov.
avans (et autres formes dialect., ex. aq. abant ~ auanl),
comme
avant, est à la fois adverbe isolé et préposition
fr.
nom;
devant un
avans qtu devant verbe à une forme personnelle. Prov.
tif;
formes
(et
foro «
avans de et avans que de devant un infini-
dehors
comme
dial.
» et prép.
Jmè)
b.
à la fois adv.
est
hors de » (aussi foro de, en foro de).
«
Le prov. aime à grouper des mots pour former des adverbes de temps
œp
« autrefois »,
adj. -|- subst.
:
probablement à sens
prata,
lat.
inai
constamment »;
encore çai en
<
adj.
longtemps encore
«
rêire,
{ec)ce hac in (aq. in
-\-
fém. prado « praineutres plur.
les
-f-
De
ad)
»
fém.
+
adverbe dans longo-
<! longa -\-
aq. ça en arrè «
ad)
ci-devant, jadis
»
aq. aderré
~
1.
avec en, ex.
Provence
»,
d^en
li
gènt d'en Prouvènço «
Aigo-Morto Partian,
J'Aigues-Mortes nous partions, III,
1.
combinaisons côté de
»,
de (resp.
à, ex. à-de-rèng qui vient
prov. lim. don, mtp. dan
cf. lart.
-\- illu, et
«
-\-
germ. hring.
-\-
d'être cité, et
{Rose, c.
notons
inagis;
rétro et à-de-rèng,
combine volontiers avec
se
comme
de-Iongo, de-countùni « tou-
adarré « tour à tour, successivement » <Z ad de
adj. fém.,
formations analogiques
frucho « fruits, dessert »), ex. jours,
àutri-fes, àutri-
de
;
représentant
»,
des
et
ossa,
))
collectif (cf. sing.
ossements
«
rie », osso
comme
long-tèms « longtemps
XXV,
p.
comme
(>6).
il
y
les
-^
ad
gens de
quinge
i'a
jour
quinze jours
a
»
Fréquentes sont en aq. des
en face de,
b. countre de « contre,
darré de « derrière
<,de
». Cf.
à
l'observation finale au
§16. En Béarn, aux environs de Montpellier
et sans
doute
aussi dans d'autres pays l'usage populaire est d'intercaler de
entre
«
Monsieur
»
ou un prénom
et
un
nom
de
famille,
Miquèu der
qui
s'il
FORMATION d'aDVERBES
30
§§ 29,
ex.
Mous
b.
Camelat
de
y a
là
une généralisation
Jean de N***
Monsieur
«
».
etc., ou d'après des formules du type
=
»
«
Jean,
fils
de N***
», le père,
nom
seul; pour de dans cette dernière hypothèse,
quau
tu
?
»
»,
noms de famille noms de lieu, comme
famille, étant ordinairement désigné par le
de
Planté
Je ne saurais déci-
d'après les
originairement des
étaient
Laplace, Lacoste, «
de Planté
Michel Camelat
«
49
siés ? «
de qui es-tu
c.-à-d. «
comment
» c.-à-d.
?
chef de
de famille
cf.
prov.
litt.
à qui appartiens-
<(
s'appellent tes parents ? »
Beaucoup d'expressions désignant des positions du corps, des
modes de
-\- subst.
transport, etc.. sont constituées par de, à, d'à
ouadj,, ex. prov. de dre « debout
chivau « à cheval
au pluriel,
le subst. est
prov. d'ageinouioun «
chevaucher »)
et
~
de pès
l.
remploi de dérivés continuant
«
»,
à pêd, d'à pêd « à pied
»,
»,
d'escambarloun
-one
<
(ici
»
fréquent
;
:
de-cavaucoun {cavauca
(càmho
pour abscondere)
*excondere
pèd
debout
est
'
escamharla a enjamber ») « à califourchon {escoimdre
», de
de pèses) «
lat.
genoux
à
à chivau, d'à
«
(c
»,
jambe
»,
d'escoundoun
en cachette
»,
de-clinoun (clina <^clinare, et adj. clin) « en se courbant »; les subst.
sont au plur
:
querc. à cabalgous,
l.
d'escambâr-
lous, d^escoundous.
§ 30.
—
Un
nombre de
assez grand
locutions préposi-
tives sont constituées par
a. subst. ou adj. (neutre, valeur d'adverbe) -|- prép., parfois
I.
fixe
-om ici,
employé sans prép.
servait primitivement à individualiser, d'où l'emploi
seulement passagère,
n'étant pas habituelle » (M.-L.,
montrent que
le suffixe
un thème nominal ou J.
du
suf-
pour désigner' une action individuelle, frappante, extraordi-
naire, puis
à
:
RoNjAT.
—
t.
de
et ii,
là
une position du
§§ 456, 621). Les ex,
corps...
au texte
dans sa forme actuelle s'adapte indifféremment à
un thème
verbal.
Essai de syntaxe des parlers praveiiçaux modernes.
4
CHAP.
50 capu(f)
'
«
;\
franc de Costa
>
ad
capà
§ 30
v vers »,
part, excepté »,
blads
costo-s
liuir.
:
aq.
1.
GROUPES DE MOTS
i:
«
à
contre
côté des blés,
les
blés ».
Prov. fin-quà
ad ou
fine quid (^=^quod) ad, à
moins
analogique de jusquà <C deusque ad
ment dans
p. Prép.
même
le
Long y long
fine qtietn
qu'il n'y ait
eu action
on trouve plus
;
rare-
sens fin <Z/ine et fins <^ fines.
dôu long de
de, de-long de,
ou
subst.
-f-
un
jusqu'à » peut représenter
«
« le
long de
».
donc ordre inverse du précé-
adj.,
dent; au mot long on vient de voir un ex. de combinaison des deux procédés de mixtu
>
p. 82, V.
4
de valle
forme
à
Jemest
locc.
employait de
vpr.
«
et
tnest
parmi, au milieu de
niest
» (le
dans Bartsch,
ex.
seul,
295, V. Il),
et p.
> aq.
Agen
:
débat « sous » (le
et
Moissac, où
à
mot la
a pénétré sous cette
forme indigène
serait
*déaiy Prov.
litt.
et rhod. pop. encb (et après
une voyelle
finissant par
lié
vement), dUncd de
méd. acô
de,
«
de
'nco) de «
(TDF,
chez », niç.
de, cb de, ség.
acb de,
mot étroitement mou-
chez » (sans
v° encb^ encà
aq. ençb de paraissent
représenter des formes de tempo allegro de continuateurs de casa souvent croisées avec acb <i*accu hoc
lat.
<iÇec)ce hoc
de
in
ou de
et
généralement
celui
de ad
de tu, ço de noiiste cités
;
dans quelques
comme
<
vpr.
I.
Cadôulivo
maison d'un
en aco de
;
cf.
b. ço
§§ 15 in fine, 17; -à- de casa est
et
ft
noms de
Cadoliva, dont
nommé
Oliva
le
lieu prov.
sens
primi-
».
Schémas latins indiqués pour abréger, étant bien entendu au moins presque toujours, de combinaisons romanes.
s'agit ici,
ço
précédées du continuateur
vpr. aco de,
conservé en niç.
tif est
ou avec
qu'il
ADV., PRÈPOS., CONJONCTIONS
§§ ^O, 31
excepté, à part »,
« Y. prép. -f- inf. dans prov. aleva
(en)lever
« à
litt.
dans de de la
man
la
man
».
+
4- art.
5. prép.
+
subst.
pi'ép.
+
de l'autre côté de, au delà de
phrases nominales ou exclamations
Dieu merci >- prov. dôumaci
indigènes, ex.
+
adv.
prép.
de ce côté de, en deçà de
d'eiça de «
d'eila de «
e. petites fr.
51
(le lim.
Nontron Déu marce)
et
:
a des
grâce à
«
»
»
vous « grâce à vous », originairement « grâce à
formes
(dôumdci
»
Dieu
(et)
à vous »)
prov. bono-di et bonadi (méd.
die^
hona et mala
Plat,
boueno-di et bouenadi) « grâce à » et malo-di « à cause de,
d'un événement défavorable,
par suite de
»,
quand
malo-di
la
famino que grèvo sèmpre mai
ex.
Canaan
— Pour
les
me
semblent
les
«
A
mesure
dicho que
ingrauescente famé
«
{dicta
d'aigo «
conjonctions, voici plus intéressants
que, au fur et à
>- dicho
mesuro que, à fur flour
la terro
de
in terra
».
§ 31.
qui
s'agit
xlvii, 4)
(fienèsi^
Chanaan
il
à
e
«
dire,
»,
de groupes
:
mesure que
»
:
parole, enchère
mesuro que, à flour
fleur d'eau
les ex.
e
prov. à »),
d'à
mesuro que (cf. à
à flour, flour à flour, en '
flour « à niveau »). ((
Plus... plus, moins...
moins, plus... moins, moins...
plus » s'expriment par « plus,
ou de «
du
mai
au
«
en
il
diras,
en
moins
aux deux membres de
au premier
» n'i'
moins
»
et
de
«
au
»
» la
»
comparaison, soit de
au second, ex. prov. dâu-
dôu-mens n'en fara
fera »,
précédés soit de « du
«
plus tu lui en diras,
et ainsi dôu-mai... dâu-mai, au-mai..,
au-mai, dâu-mai... au-mens, dôu-mens... au-mai, etc. L'ordre des
membres
est
généralement
le
même
qu'en français;
i.HAi'.
52
cependant Au-mai 1864,
plus
est vieux,
parlcrs le
dont
relatif «
bon
».
dottntnaiy
On
».
comme
en
l"r.
masco
;
pouderouso
gereuse,
plus la sorcière est
le
vieux » {NertOy
»
vi,
c.
les
la
beaucoup de
!
prov. autant..,
:
plago es dangeirouso, « plus la plaie est
puissante! »
312).
p.
{Mir.,
On
«
qu'il
en
reste
davantage
»
c.
vi,
Lou banas-
employer
peut
tournures du type
dan-
qu'il est plus le
d'autant plus
Tant mai ardent que mai n'en rèsto
:
ardent
(le vin)
« tant », soit
mannequin d'autant mieux brûle
simple tant dans
str.
es
et
22), Tant- tnai es vièi, d'autant mai brulo
toun «
plus
périg.
il
dmnmens,o\i 'doun- peut être
Tant-mai
la
que
Le
plus
«
emploie également
Tant-mai
str.
16)
p.
en composition ou en groupe
seul, soit
autant,
M. Herzog,
est
il
emploient
1.
§ jl
dâti-mai es viéi (Oubr. vers, 3' éd.,
es hti,
280, cité par
p.
t.KuUPES DE MOTS
i:
«
{Mir.,
d'autant c.
iv,
59).
Notons encore phrases
de tant que « tant, tellement » dans des
comme un
d'aquéli tèms de Nouvèmbre... qu'afre-
joulisson e agamoutisson, de tant ^//'espilon de languitôri e de tristesso (Jan
temps
de
Grand,
novembre...
affaissent, tant
ils
VP qui
distillent
95, p. 2,
(vous)
c.
2) «
glacent
de langueur et de
un de et
ces
(vous)
tristesse ».
CHAPITRE
II
PHRASES NOMINALES
— Les
§ 32.
dans
les
dans
les
salutations, formules de
defen, an de rèn
fenno de glèiso,
«
année de
et
diable d'oustal
femme
«
Que novo? 140-145,
« quelles
etc.
;
»,
1.
d'église (dévote),
», etc
?»
nouvelles
etc.
politesse,
année de rien
foin,
maison (démon domestique)
diable de
§§
les interrogations
réponses, dans les exclamations proprement dites,
commandements,
An
sans verbe se rencontrent surtout
phrases
proverbes et sentences, dans
«
spécialement § 145,
oui
si
»,
(v.
etc...
servant à intro-
duire une proposition avec verbe).
Paure
iéii !
récemment
et paure de iéu
!
«
pauvre moi
introduite en français par
!
»
(tournure
des écrivains
d'ori-
gine provençale), fém. pauro, ex. Ai! pauro iéu desemparado (Nerto, suis
»
!
vi,
c.
silènci !
;
gramaci, etc
Adieu
314), « hélas!
p.
;
adieu
«
deforo v. »
!
«
pauvre délaissée que
dehors
!
que
adessias
avec 2. p.
pi.
et
encore §§ 14e, 147.
(s'emploie pour aborder quelqu'un aussi
bien que pour prendre congé) est senti ainsi
Bon-jour, merci
»
je
(forme de tempo
comme mot
allegro
simple,
pour à Dieu
sias,
impér. archaïque), employé en s'adressant à
plusieurs personnes. «
Voici
')
et « voilà »
sont employés tantôt
comme
des
mots simples, tantôt avec conscience de l'élément verbal V.
§§ 76-78.
Sur paure que paure
^
v. §
153
m
fine.
;
CHAI'.
54
—
§ 33.
Que
H
faire?
monri mis encmi!
«
NOMINALES
l'ilKAM-.S
:
où
atta ? «
otititc
aller? », oh!
oh! voir mourir mes ennemis!
ne sont pas des phrases nominales; outre à l'infinitif,
nelle
«
:
je) voir
il
y a
que (dois-je)
faire ?
où
mourir mes ennemis!
cation, avec ellipse
du verbe
généralement donnée par
est
où une phrase
est introduite
conjonction après
un
M.-L.,
et
t. III,
§
659
les
par
adjectif
oh
!
(puissé-
même
La
», etc
Herzog,
verbe exprimé
le
(faut-il) aller ?
« être » à
expli-
une forme personnelle,
grammairiens pour
un pronom
20)
les cas
relatif ou
ou adverbe p.
vèire
etc..
»,
une forme person-
d'un verbe à
ellipse
^ ^
^,
une
détaché (v.
'
:
Riche qui pot, urous qui sap, satge qui bol (proverbe de
Foix) « riche qui peut, heureux qui
sait,
sage qui veut »
;
Eirotis que, sens soucit, sens proucès, sens querèla,
Ei countent de teni la couà de sa padella
Pasturel) « heureux qui,
sans souci,
querelle, est content de tenir la
queue de
sans procès, sa poêle »
sans
;
rare,
Quand i'avié roudelet vers li coumèdi. Que noun curèsson en quaucun li pôchi que Mistral traduit librement autour des comédies,
ils
tout coup, les poches »
«
dès
qu'il
y
avait
vidaient à quelqu'un, (^Rose, c.
x,
l.
lxxxiv,
groupe
presque à p.
244)
;
Lou baroun Pons, toujour en guerro,
A soun « le
baron Pons, toujours en guerre,
foyer
I
.
fougau rare quand èro
» (
Ou
Nerto,
c.
i,
p.
était bien rare à
son
54);
groupe ayant une valeur adverbiale
des ex. cités plus loin au texte.
comme
eti
verita
dans l'un
PHRASES NOMINALES
§33 En
verita qu'es
piquante
Mais
proun friqueto
» ( Nerto, c.
il
me
«
de
55 vrai, elle est assez
vu, p. 358).
semble inutile de suppléer un verbe, plutôt les
considérerais
mots mis
ici
en italiques
et je
comme
des exclamations introduisant la phrase. Cf. les ex. avec cités §
Oh
145 !
et
que chalun se tout crebavo
tout crevait
si
!
»
(Nerto,
c.
vu,
p.
!
«
oh
334).
!
quel bonheur
si
CHAPITRE
III
ORDRE DES MOTS DANS LES PHRASES VERBALES
— La
§ 34.
désinences
variété des
rapports personnels assez clairs pour autoriser
grande liberté de construction, utile à l'harmonie
donner un phrase
i°
une
commode en
de certaines périodes,
relief particulier à
rend
verbales
assez
vers, 2°
3° permettant
de
éléments de
la
certains
:
1°
E cour
Ion Diable
au degoulàu
« et le Diable court à l'abîme » {NertOy proL, p. 18)
Mai
cuerb îou Rose
Jogon dins l'azur « p.
les
dans Tazur jouent
les
1i
un sagarés de
nèblo cité §
;
150;
blanc parpaioun
papillons
blancs »
(JFiho,
Abriéu,
100);
Um bruneio ai rescountra cité 2°
Mai quau fa fa
counéisse quêres nus, franc que d'aquelo
que faviéu defendudo, agues
frucho, « quis
§ 106 in fine.
enim
ligno de
indicauit tibi
quo praeceperam
3° ex. §§ 162,
manja?
quod nudus tibi
(fienèsi,
esses, nisi
m,
quod ex
ne comederes, comedisti
163; Tex. qui précède
11)
? »
rentre d'ailleurs
dans cette catégorie.
V. enfin, § 167, des types de construction synthétique examinés au point de vue des tendances générales de nos parlers.
§
35.
— L'ordre
normal sujet
-|-
verbe
est
généra-
SUJET, RÉGIMES, ETC..
3^
§§ ^5y
57
lement inversé dans des tournures introductives encore plus fréquentes qu'en français
Fên
moumen
lou
que.
vau mai un bon counsèu
un
seguis
», intro.
.
moment
« le
.
entre.
«
.
vient où.
mieux vaut un bon
un
la metatèsi « suit
chapitre sus
métathèse
.
«
...
:
.
», arribo.
.
.
»,
.
conseil...»,
chapitre sur .
la
« arrive...»,
.
»; v. encore §§ 39,
parèis,.. « paraît... », rèsto... « reste...
47-
Mais avec
même comme
le
logue
Pour
tre
tems
«
il
annifa.
—
Les régimes,
suivent généralement «
«^
les interrogations, v. §§
36.
§
y a beau temps, longtemps» ordre de mots que Fit. dans une tournure ana-
le b. dit bèt
vaut plus
»,
un
l'on veut
le
contre
140-143.
verbe, ainsi
fr.
compléments
prédicats et
même
vau mai,
litt.
mieux vaut, sauf certains cas où
effet particulier (v.
plus haut, 2°,
3*%
et §§
162, 163).
pronoms personnels seront
Les règles particulières aux
exposées aux §§ 67-87. Pour le régime devant subjonctif au sens d'impératif,
§131. Sur
les
v.
compléments constitués par une proposition
entière, v. § 112.
Quelques régimes ou compléments courts
et très usités,
adverbes de temps, de quantité, de manière, mots pour renforcer
ou
la
négation (v. § 155), s'insèrent entre l'auxiliaire
semi-auxiliaire et
le
verbe principal
:
«Toujours, jamais, souvent, puis, bientôt, (ne) plus, (ne) plus jamais, encore », ex. Tai toujour di « je dit »,
l'ai
jamai visto
fa « je l'aurai «
bientôt
« je fait,
ne »
l'ai
jamais vue
l'ai
toujours
», l'aurai ïêu
etc.
Tant, plus, moins, beaucoup, peu, guère, assez, trop,
presque
»,
ex.
en tant brassejant
cité
§
99,
2°,
l'aviéu
m
CHAP.
58
PHRASES VERBALES
:
jatnai tant vist « c'est la première fois
ne
je
jamais
l'avais
beaucoup pensé, ni,
c.
Anen «
XXX,
l.
» etc..
je le vois, litt.
pensa «
«
mieux
a
il
tiers entre
un
es,
dins
canoun que
tiro à mitraio
que de lou
23)
c. 11, p.
«
:
;
hèn pouinta (^gallicisme)
un journal
à mitraille
tire
s'insèrent volon-
infinitif
;
dans
est,
ne
s'agit
lu ne
la fais
il
la bataille,
que de bien
le
».
Passu
se la fa pas teisa «
:
pas vist « entre
je
ne
l'ai
crèire
vu
», etc..
§ 155, 2°; rrgt.
vous
{Oubr.
ou ne pas
le croire
:
pas
si
;
ce
un pronom conjoint et un
o loupas
Rem
etc.; ces mots
la bataio,
journau
farai
bien comprendre », a
Un Un
un canon qui
pouvez
fait »,
ou pode
vous lou
dire »,
te le le ferai
et
(Campano,
crèire
vous
je
un pronom conjoint
S'agis
pointer
«
(^Rose^
cité § 82.
peux bien
je
coumprendre
ai
j'y
savoir davantage » et
sans en
Bien, mal, mieux », ex. te lou pode bèn dire
miésh
tiers
que forçv
i'ai
sènso n'en mai saupre
cf.
;
«
78)
p.
un pan vèire
lis
bèn te lou dire « hèn
tant vu »,
§ 36
li
vers,
le
pas taire »
mot
s'insère volon-
infinitif
Li bardouioy
croire »
;
l'ai
poudès lou
:
p.
lou pas
32)
«
vous
manca
cité
se pas recounèisse cité § 86.
sias rèn
facho mau, Mirèio
?
(§ 106, 1° ^),
ai
rén di « je n'ai rien dit ».
Genus n*a pas de place bien déterminée /affaire d'euphonie ai ges
agu, as agu ges de chabènço «
pas eu de chance « Peut-être »
:
«
pu
Tout
»
pas eu, tu n'as
».
aura beléu agu d'auvàri «
eu quelque accident être pas
je n'ai
:
»,
il
aurzbelèu pas pouscu
«
aura peut-être il
n'aura peut-
».
peut se placer entre un
pronom
conjoint et un
RÉGIMES ET COMPLEMENTS
§ 3^ infinitif
i8é)
:
« je
59
dise pas de lou tout prene {Conte,
ne dis pas de tout
le
Lou bon
sèn, p.
prendre. » Sur locc. aq. en
tout canta, v. § iio. «
et
Ceci, cela » se place volontiers entre
un
faire
infinitif
très
usité
:
pèr
eiçd,
une préposition
acb faire
«
pour ce
)>.
Sur
la
construction des tournures du type
dessus, V. §
93.
fr.
on nia
tiré
CHAPITRE
IV
LE VEKBE ET LH SUJET
I
Règles d'accord A.
§37.
— Plusieurs
—
V.
les
§§38
naturellement au pluriel
est
singulier
quand
ils
sont séparés
Voici maintenant des
faits
quand
la
les sujets
0,
dial.
»,
ou « ou
au ».
plus particuliers à notre langue.
Très fréquemment, presque à
staté avec
par
fr. t>w,
quand plusieurs
et» ou par m, nimai « ni
sujets sont unis par e «
et les
42; pour l'accord
in fine,
constructions réfléchies correspondant au
§149. Le verbe
pluriel
nombre
cas intéressant à la fois le
personnes se trouvent aux
dans
Nombre
la
règle, le verbe est
au
sont unis par « avec » (fait con-
une extension plus ou moins considérable dans
plupart
des
langues
romanes, en
albanais,
dans
les
langues balto-slaves et en allemand, v. Einfiihrung, § 72 et les autorités qui
plouravon «
le
y sont
citées)
mère pleuraient ensemble)
Quand
»
Jou paire evié la la
mère
(le
maire
père et
la
;
lou matin emé Teigagno
EscarrabiÏJOît e fan
(AT^rr/o,
:
père pleurait avec
proul., p. 4) «
quand
éveillent et (vous) égaient »
;
gau le
matin
et la rosée
(vous)
couples; collectifs
§§ 37> 3^
La
terro emé lou
en
fête avec la terre »
« le ciel est
Cf.
déjà chez Boysset
reheleron «
dès
le
lat.
Gênes
cèufan
6i
fèsto
{Miôugr., p. 224).
Genova an
commune
et toute la
coniux decepta cum
communa
tota la
rebellèrent
se
»
(CIL,
posuerunt
filis
si ;
ix,
5412). Voici des
entendu
(moi) avec eila
où un
exemples
premier sujet
toi, fensoiivènes
au mas? (Mïr.,
moment où nous (moi) avec
c.
xii,
De
sous-
la fes qu'emé tu parlavian
chin (ibid., p.
? »
;
emé mafemo nous embrassaren coume dos
ma femme
comme deux
courges
emé Miano vous
elle,
48)
Miano
«
comme deux chiens
Même
souviens-tu du
parlions ensemble, là-bas, à la ferme
elle,
nous embrasserons (toi) avec
« te
32)
str.
coucourdo {Ouhr. proso, p. 516) «
construction avec
A
»
et
moi nous
;
sias batu
coume dous
vous vous êtes battus
et toi
»
Armado
a
est
:
«
contre
contro
»
dans
armado
l'endavans se van
armée contre armée
se
vont à
la
rencontre »
ÇIsclo,
Tam-
bour, p. 56).
§38. le
— Avec un
collectif
au singulier
comme
sujet,
verbe est ordinairement au pluriel (tournure déjà blâ-
mée
par
les Leys,
t.
11,
p.
86)
:
lo
san colege d'Avinhon eh-
giron per papa « le saint collège d'Avignon
(Boysset)
;
la
resta furon
ÇTersin); sigènt. Vivien dins
.
.
couchas
«
le
reste
élut pape » fut chassé
»
èron de meinagié, famiho patriarcalo que
soun bèn «ses parents... étaient des cultivateurs,
famille patriarcale qui vivait sur ses terres » (Mistral, Ai.
62
CHAI'. I,
149, p.
i\
i);
c.
II.
:
\iKiw
Ui .sujur
11
son répertoire...
mouttdey rèn
que de
n*
(Babaliy p. 8)
dimanche
unum
»
que
tudo (abstrait plutôt
douna
idèio cité § 163
un troupeau de gens
pêle-mêle
»,
comme
b.
hemnes
escabot
//
popu-
est
coumparinous
dit)
de uiounde que
à barreye (i^owZ'/,
hommes
et
52)
p.
femmes
tout lou niounde cité $ 138.
(Lespy,
b.
unus
la grand
proprement
sort aussitôt,
ço qui hèn
Très usuelles en nures
;
même
;
collectif
JW/r/^/;nz autalèu, omis, «
gens, rien qu'à
les
xi, 6) « ecce,
labium omnibus
2); Ion
.
[,
vaqui un soulet popky e
;
an qu'un paria (Gcnèsi,
lus, et
avicn
129, p.
la vèire, Vatfiavon «
la voir, l'aimaient »
que
» (Ai.
notre
rcpertori... «
société chorale Li Cantaire dôu Clapas doit aller faire retentir
dôu
Li cantaire
soucieta conralo
nosto
Clapas dhou ana dimctube faire clanti sou 11
§§ 38, 39
327, 329) sont des tour-
p.
niant u s'aplegàran
douma
« plusieurs se reti-
reront demain », arrés nou bieneran (aussi bien que bieîura) «
personne ne viendra
liers,
mais
les
»
formules
:
niant u et arrés sont
des singu-
d'un se retirera
» et « plu-
« plus
sieurs se retireront » se croisent en « plus
ront
», et
quand on
qui pourraient venir Cf.
nou
§ 121
m
i'
a nat
dit « »,
Que
ne -us surpàssi
Degunsian d'apendris
aucun de nous
n'est
sotnnies des apprentis »
Jamai dcgun auren «
on pense
»
à
«
ceux
ne viendront
personne
«
retire-
touts
en amistat
».
cité
fine.
Ex. analogues en prov.
«
personne
d'où
d'un se
litt.
:
Moulin
(A/. C. d. T.,
un
apprenti,
litt.
d'oli, p.
65)
personne (nous ne)
;
tort {ibid., Font dôu
jamais aucun de nous n'aura tort,
(jions n*) aurons ton. »
Pour
la
i.
Paradou,
p.
85)
litt.
jamais personne
pi.
dans ces deux
p.
derniers exemples v. § 42.
§ 39.
—
Par contre, on trouve
très
souvent un verbe
collectifs; propositions sujets
§§ 39'4ï
— plus rarement
au singulier suivi
au
comme
pluriel,
en
en
cest mes amis, contre ce sont
nures correspondantes à trois heures, trois
dans
la
même
Venguè
rastelarello,
li
28)
str. c.
;
149
—
admis
deux nombres
les
glenaire (Mir.,
li
mi
es
:
fr.
non soun
entière, le
proposition étant sentie
sujet neutre sing. (cf. çoqueproiimete, lou têne, §
le plus,
14), lou
c'est
la
de
fille
ferme
la
jouguino
es la
prol.,
chato dou mas «
la
es
mai qu'amo
jeu » {Nerto,
c'est le
i,
ow
ce so7it
papié, et
une proposition toute
la 3. p. sg., la
mai qu'à iéu m'agrado
str.
c.
41).
Si le sujet est
verbe est à
m'agrée
sonne
il
ligarello, Vengiièron
li
Dans renonciation du type
(cf. lis es, es éli, §
un
avec
;
pastre,
li
cest, le singulier est seul
§ 40.
»
venguè
parlé
les tour-
Très bèu bastimen tout dre nous arriho (Mir.,
str. 29''').
I,
Au mas
sujet
fr.
pico très ouro «
:
heures sonnent
phrase,
en
et
écrit (cf. §
fr.
on)
fr.
— d'un
précédé
un peu ancien
fr.
63
p.
14)
comme
88)
« ce qu'il
lou
ce qui
{Mir.,
»
:
c.
i,
préfère,
l'accord est curieux
;
dans lou mai que lèron grèvo
Ero
li
niue,
Falié coucha'
{Rose,
1.
quand
c'était
cabane étaient
VI,
c.
il
fallait la
etc..
— Comme on
du§
37,
touto
les
la
ce
passer
marmaille
(, c') était les
B.
§ 41.
mé
LU, p. 144) «
avec toute lourdes
quand dins Festrecho
nuits,
bôri
chaumiho qui lui pesait
la
»,
nuit litt.
quand
dans
« le
le
plus,
l'étroite
plus qui lui »
— Personnes l'a
vu aux exemples emé tu par lavian,
règles de
subordination des personnes
64
iiAP.
f
sont
i\
les inêiiJL^viin.
un sujet
à la
:
VERBE ET
1
I
dans
§ 41
1
langues romanes en ^Liiéral
les
p. entraîne
i.
hUJl
Li:
verbe à
le
la
i.
mc-me
p.,
y a d'autres sujets à d'autres personnes; avec sujets à et
Dans
les
vous, lui, sg.
verbe est à
la 3., le
;\
ou
m.
cest moi,
fr.
ccsotit eux, elles, le
nautre,
sonne qu'on ne tutoie pas) ou m. vautre, sieurs personnes), eu, elo,
Car «
car c'est toi
éli
'
(une seule pervautro (plu-
f.
la liberta
///
patrie et toi
la
toi,
la 3. p.
;
patrie e
es tu la
nous,
verbe est à
tu, vous
nautro,
f.
la 2.
.
énonciations du type
elle, c'est
es iéu,
:
2
la
:
s'il
liberté
la
»
(Cal.,
iv,
c.
p. 156).
Dans
nom, sg.
du
la
on ne rencontre plus que
plupart de nos parlers
sporadiquement l'accord personnel du verbe
très
et cela
ma
seulement, à
siéu iéu
:
(AP
connaissance, pour
1876, p. 49)
moi
« c'est
;
la
i.
p.
les écrivains
emploient encore concurremment siéu
iéu et
iéuÇex. dans Brusewitz, p. loi). Cette formule ne
peut
XVIII* siècle
es
d'ailleurs s'employer
que
personne ou
seule, la
en question se nommant, s'annonçant, à la question « qui est là
? »
et
siéu iéu)
que vous siéu tengu,
moi qui
suis votre obligé, et
soui
you, qu'es
Luchon Qui
?»
est-ce c'est
I.
m.
m.
i
et
nautres,
el, f. ela, pi.
éts
a aquiéu
— Que litt.,
qu
tu,
moi, nous
Prov.
es icUy
e
on
p.
les
dit p. ex. es iéu (et
noun vous à
non vous qui
de f.
m.
so jou
».
?
Qui
!
c'est
ei
acrô?
dans
quès
la
moi, «
elas.
tu,
«
non c'est
mien
».
Aire que
:
toi,
qui est étn
vous »; là ?
qui
nous-àuti
quét bous-àuti
«
ah
!
plupart des autres parlers, ex. mtp.
nantras, tus, vous eles, f.
«
iéu
êtes le
(ou jou que so\ qu
— Ah
même
bous
personnes
en réponse
ex.
généralement conservée en aq.
Elle est assez
<'
»
du pro-
et
ou m.
vautres,
f.
vautras, sing.
§ 41
c'est moi
^^
vous
c'est toi,
même
de
», et
ce sont) eux^ elles », mais hèt, acro
qui a
«
?
éri, ères « c'est
qui
ça ?)
fait,
l'a
réponse est Qu'ei jou, tu, nous-àuti, bous-àuti,
même
de
qu'ac as hèt «
«
moi qui
c'est
toi qui
c'est
usages en Béarn, ainsi
you
ei
A
le
l'as fait
fait
l'ai
etc
»,
WtM àt que
201
la 3. p.,
nom
soui yoii
lis es
les est »,
la
et
ÇMir.,
»
tournure que
j'ai
c.
faute
19 12, p. 202).
au moins en prov.
tournure
la
groupe
le
«
(<:')
xii,
str.
entendue en
40),
fr.
litt.
est » -\- pro-
tournure pronom conjoint
sont elles
« ce
ÇR^G
au moins au plur.
absolu existe
mêmes
;
comme une
Gastou-Fèhus relève
Escole
quei tu
»,
rapporteur d'un concours scolaire
en rhod. pop., à côté de
et
»,
éri, ères, et
de versions françaises-béarnaises organisé par
qu
-|- « est » litt.
dans
la
pronom
le
Devant un str.
plus
enreUefque
bien elles! » (ibid.,
« c'est
68,
on
relatif
Es
bouche
éli
éli
ainsi es hèn éli
:
non
et
*lis es
(ex. dans Mir.,
!
hèn! v,
c.
coume uno tempèsto, Que tuerton lou
éli,
;
de
même
en
fr.
régional
ce les
mais cest eux qui
J'ai
rassemblé
joue suivant
moins un où
pêle-mêle des exemples où
ici
grammairiens
les il
me
liherta prédicats,
me
lis es
39),
a toujours es
batèu d'aquéu rude trantai) est,
str.
:
« (ce)
de personnes originaires de pays franco-provençaux. Es
met
a la
toujours quand une proposition relative suit, ex.
Qu'ei jou qu'ac è hèt
félibréen
(ou
on demande Qui ac
ex.
(litt.
?
65
que soun
si p.
ça
fait
ETC
»,
le rôle
pronom
de prédicat et au
semble plutôt sujet {tu
sens « tu es
le
sujet,
patrïo et
la patrie et tu es la liberté »),
préoccupant moins du mécanisme grammatical que du
sentiment général de
la
phrase
:
c'est
en
somme une même
idée de sujet qui est rendue par des procédés aussi différents
que
it.
sono
io, fr.
cest moi, ail. ichhins.
La plupart de nos
parlers accordent le verbe
dans une proposition relative, en ce sens que J.
RoNjAT.
—
en personne le
Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes.
verbe qui 5
même
suit « qui » est à la
précède dans descn^ f'K
personne que
verbe qui
le
le
']\^r
uiu) Lii.uoiino
^it'ii
Qiiamc un jouveinet une jouvencelle qui aime un jouvenceau
« je suis c. X, str.
«
on
27'");
», sian de
nous sommes des jeunes vous
qu'^m^ïi... «
contre
tantôt
goujato
iô
jates
à
qu'aime
quaimen
,
seule tournure
gouyate qui etc
)
l'accord,
bs
^
êi
vendu
§ 42.
En
en
personne,
tantôt
quVi
que
,
qu aime ;
en
,
b.
etc..
et
que
que que
qu'm
usage
variable de village en
même aux
village; en
cas tels
« je
d'une soui
qui aime
50///
que que
suis celui qui
so
quVw gou-
aitnat bien plutôt
'
verbe
le
luch.
:
(\\iaitnes
qu
on ren-
aq.
ou des deux concurremment (que
ûtîVwt...,
étendu
», sias
aimez... »
qu aimen...
benut lou blad le
qui aimons
filles
quês
,
quêt...
qu'flwflw
qui
quêt...
,
(\\iamc5
siés
chatouno
troisième personne
la
qu'â/w/...,
quaimam
so
êtes...
l'accord
uniformément
même
de
dirait
qui aimes
« tu es
{Mir.,
»
land.
ue
—
domine
sàui aquet qui-
vous a
(litt.
ai)
blé » (Mill. Atl., p. 384).
— En substituant
plupart de
le
type
es icu
au type
siéu iéu la
prédominer une
nos parlers semblent avoir fait
sorte de normalisation formelle sur le sentiment psychique
de
la
personne intéressée dans
renonciation.
Voici des
tournures qui paraissent procéder d'une préférence à peu près exactement inverse.
Un
sujet
constitué par
un substantif
pluriel,
par un
I
1
.
Dans chaque formule est pronom relatif,
le
premier que
est énonciatif (§ 50) et le
second 2.
Ou,
suivant les parlers, qui-ts, etc... (v. § 74).
AVÈN
^^ GÈNT.....
§§ 4^5 43
groupe de mots
67
ou par un
à sens pluriel
gulier (§ 38) est suivi d'un verbe à
la
i
au
collectif
ou
.
sin-
à la 2. p. pi.
ce sujet représente en réalité la personne en question
si
Li gênt de Vauturo avèn miés garda que
:
gènt de la piano
li
lapureta de la mesoulo coume de la rusco denosto raço (F. Gras, Ai. 163, p. I,
2) « (nous autres), les gens du pays haut,
c.
nous avons mieux gardé que de
moelle
la
Li
les
comme d^Técorce
gens de
la plaine la
de notre race
»
1883,
sont
(litt.
p.
« les trois
23)
287)
nous sommes) de bonne famille
toute
«
autour du
On
lit
la
maisonnée pleurait
i,
»;
lié
(litt.
2, c.
du Midi
{Esp., ch. xv,
nous pleurions)
».
dira de
même,
de manjo-burre «
Cf. encore
avec
la 2. p. pi.,
//'
Franchimand
vous autres Français du Nord, vous
mangeurs de beurre
tort cités §
p.
quarts (des habitants)
touto roustalado plouravian autour dôu p.
;
quart don Miejour sian de honojamiho
très
(Anselme Mathieu, A. G. B.-Wyse, Ai. 149,
AP
pureté
degun
»,
litt.
«
du N. vous
les F.
jamai
sian d'apendris,
sias
êtes des êtes... »
degun
auren
38 in fine.
II
Les pronoms sujets
§ 43.
— En provençal, comme dans
langues romanes,
les
pour désigner par elles-mêmes
En
prov.
litt.
en général
les
et
la
plupart des autres
désinences verbales sont assez variées
dans
la
pronoms
les
différentes
personnes.
plupart des dialectes on n'emploie sujets
que
:
1°
pour éviter une
m
68
Al'.
ampliibolo^ic ou pression
i\
:
II.
:
2"
\
II
i.ivi.i
pour renforcer particulièrement Tex-
que
la
forme verbale ne
entre deux personnages différents «
Bèn
— Voulès que Elo
vous ajude?
— O !j)D6u tèms qu'eilamount
de siéule,
risié jitant
coume un
Escale r aubre
Mireille,
vient-elle
peu à peu tout (rameau) vous aide
?
fueio?
la
pau à pau tout se despueio
!
Vincèn, picant dôu pèd lou
Eh bien!
suffirait pas à faire
:
Mirèio, vèn bèn,
?
— He
je
$ A3
1
:
1° distinction
«
III
II
~
Oui
!
»
tréule,
gréule
bien,
str.
grimpa sur
Pendant quelle
comme un
l'arbre
Eh!
— Voulez-vous que
se dépouille.
riait
jetant de folâtres cris de joie, Vincent, frappant trèfle,
—
feuille?
la
loir
»
là-haut en
du pied
(Mir.,
c.
le 11,
5).
Elo escoutavo, touto esperlucado,
Aquéli mot galant, plen de magio...
Eu
countuniè de
L'istôri
<(
elle
écoutait, les
ma
:
«
Te
ma
vau dire, escouto, »
flour
yeux tout grands ouverts, ces
pleins de magie... // continua
rhistoire de
la
:
« Je vais te la dire,
fleur » (^Rose, c, viii,
2° tournures équivalant souvent à
nom O, nous
en français
l'avalerons, et
36)
mots,
écoute,
lxvi, p. 186). répétition
la
du pro-
:
toi,
léu, la counèisse,
p.
l.
l'avalaren, e tu regardaras (Ouhr. proso, p.
ferrado
jolis
l'ères pas
« utoi, je la
44)
« oui,
tu regarderas ».
aquelo chato ///,
Agustino?
connais, cette jeune
la
veguère
à
la
Elo V èro ÇBabalt, fille
je l'ai
vue
PRONOMS SUJETS
§§ 43» 44
Tu
à la ferrade'
y
n'y étais pas,
69 Augustine
toi,
Elle
?
était, elle »
dounes
« lé
— E
Quau
d'èr, à ta sourreto ?
iéu
?
sœur ?
c.
—
Qui
iij « tu
str.
II,
moi
?
pas du tout
?
?
»
1°
106,
§
ié
(cf.
a);
courcoussoun
est
elle
!
comme
sias
comme que
sur
jeune
^
faits
».
interro-
sabe iéu « que sais-je,
agudo estado, en Arle, vous les
»
blondine, et
un cuceron
fréquemment exprimé après une
est
gation ou exclamation
moi
saureto,
elo èi
ressembles, à ta
lui
moi, je suis, vous le voyez^ brun
Le pronom
!
omn coume un
iéu siéu, lou vesès,
(Ai/V.,
mai
pas
?
?
cité
au Queyras,
particuliers
v.
§ 142.
— On trouvera
§ 44.
nombre
de 2° dans Brusewitz (p.
et
sont peu probants^,
étant
d'autres exemples de 1°
2, 3, 102,
empruntés
103)
;
quelques-uns
des écrivains qui
à
négligent soit leur style, soit leur graphie, soit leur tra-
duction française, soit
tout à
le
la fois,
de sorte
qu'il faut
une grande circonspection pour ne pas interpréter
un pronom qui
n'est
1
.
Sur
française douteuse
mot
sens de ce
le
tu,
v.
Mir.,
Agustino,
c. iv,
v. §
^ Trois exemples
str.
49
et note.
Insecte qui ronge les pois, les fèves, le blé, etc..
3.
Le premier ex. de
la p.
comme
(Oiibr. vers, Mèste Couîau, p
pronoms régime
:
joint
cela peut se
bien ». « et
premier vous
le
M,
.
Sur
la
103,
M'es avis qu'acô pôu vous,
—
47.
2.
E que
tort
qu'une cheville, une ponctuation indue
ou une équivalence
ponctuation l'éres pas
à
iéu,
204)
est
se faire,
vous n'atroubarias bèn est cité à tort
sujet détaché
comme
du verbe,
répétition de le
second
est
immédiatement au verbe (réfléchi) « il me semble que faire, et que vous, comme moi, (vous) vous en trouveriez :
Brusewitz a été trompé par
que vous,
comme
la
traduction
moi, vous en trouveriez bien
.
»
fr.
(p.
205)
CHAP.
70
IV
VERBE ET LE SUJET
IJ
;
de Rose sont mal interprétés « le désir d'ajouter
QuV//
(c.
II,
XI, p.
1.
du
riH
y a tout autre chose que
au vers une syllabe
es parti pèr courre
pronom
30), le
» (p. 2).
Dans
Tavcinuro
fait très
bien à
une
oreille
motivé logiquement pour distinguer
provcn«;ale et est
prince
il
;
§ 44
soun paire qui vient d'apparaître à
la fin
le
du
vers précédent après plusieurs vers où le prince est sujet de
propositions subordonnées introduites par que
Afourtissènt,
conjonction
j2//'es
un
Qu'eu
un, qu*es un levènti,
lis
arquin, gués
E'n se brouiant
le
la
:
emé
uno
lou
rèi
es parti pèr courre
tèsto routo
soun paire
Taventuro;
lecteur ne doit pas se laisser égarer par qui dans la tra-
duction libre de Mistral
«
et
pour
les
uns ce
n'est
qu'un
éventé, qu'un drille, assurent-ils, qu'une tète fêlée, qui, se brouillant avec
le
(5/c) l'aventure »
(c. v,
tu es,
1.
ici
aucune hésitation entre que conjonc-
:
relatif (v. la
note au § 119
sètgarçoun, que tu n'en
XLVii, p.
toiy
son père, a dû partir pour courre
pronom
tion Qt que
De
roi
le
126)
«
siés lou
mendre
de sept garçons, dont
plus jeune » rentre dans 2°.
|i).
(cf. §
119)
De même
Regardes pas lou cèu, quVw es trop vaste
(c.
VIII,
l.
Lxvi,
p.
186)
:
opposition marquée avec
sujets des propositions qui précèdent,
Regardes pas dins Regardes pas
la
l'aigo qu'es trop founso.
terro qu'es trop liuencho.
les
§§
de
et
PRONOMS SUJETS
45
44:»
7I
proposition qui conclut,
la
moun amo
Regardo dins
ounte souleies!
marquant par des
Mistral traduit, en
après cèu (virgule au texte provençal), virgule)
Ne
a
:
regarde pas dans l'eau
fonde, ne regarde pas
regarde pas
âme où
le ciel
— qui
tu es le soleil
terre
la
coupes (pas de
— qui
— qui
est trop vaste
» Je vois
!
traits les
â^f^o et terro
:
que
les
coupes,
au
je
rendrais
de
lieu
souleies
profonde
;
:
Ne
le ciel
:
la terre
elo
vèn
comme
monie,
le
nombre de
la
le
plus appro-
elle est
trop
!
;
regarde dans
;
»
par
la fois
i°, 2°,
période, etc., etc....
peu partout, des nuances délicates
par l'harIl
y
a
là,
et des réac-
que seul peut
comprendre un lecteur pourvu d'un goût
développé par un commerce intime avec
raire
mettrais
nuance du
:
tions complexes de syntaxe et de stylistique sentir et
je
la
d'une longue période
d'eilalin à la fin
{Miôugr., p. 222) s'explique à
comme un
le soleil
mon
une con-
trop lointaine
elle est
:
est trop loin
lui, il
âme, où tu rayonnes
De même
renforcement quVw,
regarde pas dans l'eau
ne regarde pas
ne regarde pas
mon
«
ne
ne garderais
je
donner l'équivalent
texte, et je chercherais à
ché de
le
que
les
pour mieux rendre
loin,
loin,
regarde dans
dans tous
jonction causative; en traduction française
lointaine^
est trop pro-
est trop
les
litté-
bons
auteurs.
§ 45.
des
—
Les parlers vaudois emploient
pronoms
fisent
Martin on
les
3.
p.
sg.
le
rencontre à toutes
est exceptionnelle.
aux
bien que les
sujets,
en général à marquer
et
A
les
pi.
Dans
les
ils
plus souvent
formes verbales suf-
sens.
Torre PeUice
le
Dans
Val-Saint-
le
personnes
;
l'omission
sont de règle surtout
parlers
particulièrement
influencés par les parlers piémontais voisins,
on
intercale,
CHAP.
72
comme chante
En
LE VKRBE ET LE SUJET
:
dans ceux-ci, a et
verbe
et le
IV
a chanta
cl
:
», lour
on exprime
lim.
«
chante
il
de
le sujet
ilhe
»,
mangent
tfthtgen « elles
i
pronoms de
entre les
/
§ 45
(Morosi,
»
la 3. p.
cbanto « elle
i
366).
p.
quand
p. sg. et pi.
la 3.
désinence de cette personne se confond avec celle de
la
première
que
et
'
sens, souvent
contexte
dans
1.
Pour
ex. pàrlen
qués;
vous
cd
vai-t-éu ?
«
la
du type
dtt-il,
va-t-il
»
?
*.
peu près à tous
les
temps
plupart des parlers du Périgord et du haut Limousin,
«.nous parlons
me
le
près de règle
vous
cela
cette confusion se produit à
le pi.
» et «
ils,
elles parlent » (la
à la 3., la confusion apparaît dès le
de Limoges). Pour
les textes je
à peu
sujet est
la le
sens serait assuré par
le
disait-elle », dissèron-î-i « dirent-ils »
«
empruntée
dans
du
pas à assurer
suffît
interrogations et dans les incidentes
les
modes dans
est
quand
aussi
l'expression
;
dhio-hclo
et
même
Mussidan
ex.
contexte ne
le
borne à donner
ici
le
les
xv«
forme de
la
i.
au moins
siècle
sing. les faits sont plus compli-
formes ambiguës de Mussidan
:
prés. subj. parle, hâte, ténie, parte, unisse et unisse; impf. ind. parlavo, hàtio,
ténio, pàrtio, unïssio [iini^ç]:,
impf. subj. parlasse et
et -hso, tenguèsse et -èsso, partisse et -isso, unisse et -isso
batrio, tcndrià, partirio, unirià.
;
batèsse
parlario,
.
Les ex. unis par « et » signifient que
employées concurremment aussi bien à
finales -€ et ~o sont
-^550,
cond
la 3.
les
p. qu'à
la I. 2.
Mais point de
tendre « (-0 élidé
-/-
devant au) «
de uno après
-è
(hahent), stant
p. ex.
dans z-hou disscron à qui vouguè z'en-
dirent à qui voulut l'entendre », dïsio au mèitre
elles le
ils,
disait
de fagtiè) «
semble
au maître i),fague' no pauso (aphérèse de u-
fit
une pause
».
Le
des oxytons sunt, *ant
-/
conservé sans interruption dans certaines
s'être
conditions de phonétique syntactique
stfr
lesquelles
Boke ne nous ren-
seigne pas, les formes son et sun, an, estan y apparaissant en toute position, sunt, ant, estant devant
21, 218, 77, 73, 76, 78). -/
pour
les cas
indiqués
paroxytoniques.
comme impf.
en
Au
fagidron-t
en
-io
ici
Il
consonne ou à
y aura eu
au texte,
sing.
et
extension de l'usage aux
normalisation
faguèron
pause (v. not. vers
la
ensuite normalisation réservant
parallèle
du
:
faguèt
du
5. p. pi.
—
fagu€
prêt,
aux
(primitivement oxytons), aux cond. en -rià et aux
fut.
-rà (restés oxytons), et
;
puis extension
même
à des
prés,
« va ». Cf. le maintien en liaison étroite des
-/
-/-
oxytons
comme
vai
(muets en toute autre
PRONOMS SUJETS
4^
§§ 45?
fréquemment
Martres-de-Veyre emploie
spécialement dans l'interrogation
sujets,
[yœiv] < «
—
46.
[yïi]
p.
a
«
provençaux
faut,
Il
fluence
du
crois,
je
dise) « je
te le
fait
encore au xvi^,
le
observer
pronom
fréquemment employé par
:
attribuer cet état de choses à l'in-
où justement
français,
pronom
justement
très
siècle, et plus
sujet inutile à l'expression est les écrivains
à Vinzelles iéu
;
391).
M. Brusewitz
4) qu'au xv^
pronoms
les
en proclise, ex. iu même
sans
», iu te le dise (et
(Dauzat,
te le dis »
(p.
réduit à iu
e(^g)o se
moi-même
§
73
pronom
le
sujet
com-
mençait à cette époque à s'introduire de plus en plus
pour
devenir
enfin
observé qu'au xvii^
la
règle.
siècle,
pourtant avoir
crois
Je
plus encore qu'au xviii®,
les
auteurs se sont beaucoup plus soustraits à cette influence
semble aussi assez naturel. Quand l'emploi
française. Cela
du pronom
sujet fut » (par suite de refî"ritement des dési-
nences verbales)
«
devenu en français absolument néces-
saire, la différence entre
pour que
les
les
deux langues
auteurs provençaux se livrassent à des imi-
Au
tations directes.
contraire, les ressources de leur propre
langue leur furent alors plus présentes à ainsi
dire,
et
reprirent
ils
ainsi
influencés naturellement aussi par Il
grande
fut trop
faut ajouter
que
le
les la
l'esprit,
vieilles
langue parlée
vpr., pendant tout le
pour
traditions, ».
moyen
âge,
employait assez fréquemment des pronoms sujets inutiles à
l'expression
paraissent
.
Les
communs
faits
à tous
M.
par
signalés
Brusewitz
nos parlers, ainsi Cortète (Agen,
position) de net dans net-e-jour « nuit et jour
»,
de
set,
vint, cent « sept,
vin^t, cent » devant ans, ouras « ans, heures », de tout devant voyelle initiale
de mot suivant étroitement
Chab.,
p.
113.
lié,
et autres faits
analogues
cités
par
CHAP.
74 2*^
«
moitié du j*ai
LE VERBE ET LE SUJET
xvii» siècle)
— Dans
de construction
les cas, Teffet est
verbe précède
le
le
i**,
;
peu près complète
est à
et alors
pronom
pour 2° ;
la
dans tous
quand
tout particulièrement énergique
pronom,
fèi
pronom.
sans
èi
de notre catégorie
les cas
§§ 46, 47
fréquemment
très
écrit
place généralement devant le verbe
sujet se liberté
:
qu*aujourd'hui on dirait
», alors
§ 47.
IV
le
peut y avoir une
il
coupe (souvent indiquée dans Técriture par une virgule) rêres pas tu (ex. de Bahali cité § 43
:
l'absence d'une vir-
;
gule entre pas et tu est une simple négligence typogra-
phique)
;
Crist vivent, courous e flôri.
Vogues vuei nous escouta Siés la tèsto, sian
Fasèn qu'un pèr
membre,
li
ta vertu.
Que toun Paire s'en remembre E nous ausse ounte siés tu ! (Savié «
de
Fourviero,
Tu
nous écouter...
es la tête,
nous ne faisons qu'un par
vienne
et
nous élève où
nous attends)
»
;
le
ta vertu (par la
tu es,
pronom
Que
toi
p.
43)
veuille aujourd'hui
nous sommes
force de ta grâce, de ton amour).
le
Gau 1899,
Pasco,
Veici
Christ vivant, pur et triomphant,
les
la
ton Père s'en sou-
(où tu es
s'explique
membres,
vertu, par
ici
déjà,
où
tu
d'autre part par
rappel d'un sujet qui n'est explicitement indiqué qu'as-
sez loin dans la strophe précédente.
Autres ex. dans Brusewitz,
Le pronom gations
est
12.
p. 11,
toujours après
le
verbe dans
ou exclamations comme que
incidentes du type « dit-il »
verbe (§ 45);
le
prov.
et,
le je
les interro-
sabe iéu?
Dans
les
lim. place le sujet après le crois,
aussi la plupart des
PLACE ET FORMES DES PRON. SUJETS
§§ 47' 4 S
75
autres dialectes placent le verbe après le sujet, à
moins de
raison particulière d'euphonie; cf. à ce sujet les
str.
32 au
de Mirèio
c. II
:
La cregnès dounc bèn,
«
Eu
craignez donc bien,
vous
il
de sa bouche amie
O
«
», té
fai aurait
»
(41)
le
? »
chatouillement
réplique Vincent
donné un hiatus entre
oreille provençale,
sur
et
(32); eu
ié
éw, d'autre part
la
»
souffle
dans
comme
la str. 41.
inutiles
ici
forme des pronoms
la
cependant trop empiéter sur
quelques sans
sujets,
domaines de
les
une
com-
qu'elle est bien tolérée au
alors
Je ne considère pas
renseignements
? » lui dit-
plutôt désagréable à
ié serait ici
mencement d'un groupe de
—
coutigo
ordre normal;
;
fai eu « oui »,
combinaison \wy] de eu
§ 48.
la
iéfai de sa bouco amigo
«
le
41 et
la
morpho-
logie et de la phonétique. I.
p.
sg.
Les formes de nos parlers continuent
ex. prov. iéu, b. you.
jou,
vaut
[}'J
A
Queyras
de
ïu, vallée
Nontron un ancien
devant voyelle, ex.
/
la
Drôme
e(^g)o,
iou, ag. g.
lu est réduit à
aime [yaime]
i,
qui
Pour
« j'aime ».
Vinzelles, v. § 45 in fine.
Le continuateur de
e(^g)o
a subi dans plusieurs parlers la
concurrence de mi, représentant du datif originairement après (sujet détaché)
«
verbe) sarian bons
«
mais aujourd'hui on
Mi
les prépositions.
comme moi toi
dirait
et
»,
en fonction de nominatif
employé
Bellaud écni coumo mi
mi
tu e
moi (nous)
en méd.
latin,
iéu
est usité
(sujet
devant
serions bons »,
dans
les
deux
aujourd'hui à
cas.
Men-
ton, assez généralement dans les parlers vaudois, à Sinard la
vallée de la
et le
haut
ibu.
Drôme
est partagée, le bas disant plutôt
Queyras vau-quïu
?
« vais- je ?
»
;
mi
(pronom
THAP.
7^
nettement sujet),
I\
VFRRE
II-
:
Fci-lo
tni ?
grammaticalement prédicat),
ment
làvon « je lave »,
de faim »;
pronom
cf.
<ï
et
vaud.
/
sujet neutre
rn T
II
I
niui
est-ce
§ 48
(pronom
»
.''
////
lâivuy a làvou
tni
a crèbou de
ou simple-
fam
« je
crève
49 pour
notés § 45, et v. §
le
§ 142 pour les formes interroga-
/o et
en Queyras.
tives
2. p. sg.
Nos formes continuent
Nimes, mtp.
tu.
Oulx
<«
J
rrgt.
avec
tus^
un
/m, ex.
querc.
consonantique récent
élargissement
(Sage de Montpellier
prov. ag. g. b.
Villefranche-de-Rouergue,
bit.
écrit
encore
///
en
1636) qui paraît
il
est
employé à Mens,
provenir de l'analogie de vous. Ti est moins répandu que mi\
dans
Val-Saint-Martin
le
Drôme, mais
comme
connaît que tu
continuant
tCy
dent
(/'
devant voy., ex.
la I.
employé comme
est
nautro autes.
',
Mais
f.
Nontron
devant voyelle,
pour
«
vous
»
ne tutoie pas, de
nous autres, vous f.
nous-autro et
nautras, b. nous-auts,
nous, vous
et vous à [m]
devant voyelle, ex. ous
nous-
f.
ses
un
peuvent se réduire
dit et
à
n\
devant consonne, à [m]
fat [iiseûnfd] «
sot », ou as na \u>ând] « vous êtes allé ».
prement
je dirai
simples nous, vous sont conservés en vaud.
les
A
«
nous-autre et nautre^
mtp. m. nautres,
queyr. lim. v^
m.
sujet à Sar-
la 2.
parlers se servent, sauf
signifiant originairement
autres », ex. prov.
ne
tu as »).
t'as «
en s'adressant à une personne qu'on
composés
et m/,
de formes parallèles; ce que
s'appliquera généralement à
p.
La plupart de nos
basse vallée de la
la
Ti est analogique d'après mi\
sujet.
lat.,
et 2. p. pi. Série
I.
de
l'ace,
dans
et
Queyras, qui emploie \u
p. ex. le
vous
êtes
un
Le Périgord pro-
Limoges connaissent également
la
réduc-
tion de nous, vous à w' v devant voyelle.
I.
Devant un
subst. étroitement lié
iméd.-dutret) et nàutri (méd. nàutrei).
en apposition m.
f.
nous-àutri
SUJET NEUTRE LA, LO
§§ 4^, 49
Continuateurs de
p.
3.
eu,
f.
pi.
m.
elo,
m.
pi.
des,
mtp. sing. m.
élei),
m.
elas, b. sing.
f.
et,
prov. sing.
ex.
ille fléchis,
(méd.
éli
f.
77
m.
^re, pi.
f.
m.
el, f- ela,
ets, f.
er^5.
Plusieurs parlers ont des formes réduites par suite de la proclise.
devant § 45 les
En
le
« elle, elles »
lim.
verbe,
formes
a,
sont généralement h, las
après
elas
elo,
verbe.
le
déjà noté
J'ai
de certains parlers vaudois.
i
III
Verbes unipersonnels § 49.
—
Il
n'y a pas de verbes impersonnels, mais des
du verbe
formes impersonnelles
employés uniquement à à la 3. p. sg.
coups pieu vent »)
un
avec
Les
3
sens
et
un peu
sg.
p.
la 3. p. sg. (nèvo «
et pi. (j)lbu «
pleut »,
il
li
neige ») ou
il
cop plovon
des verbes employés à
spécial Ces « c'est »,
comme
des verbes
part.),
et
(inf.
ta
«
la
3.
y
il
« les
p. sg.
a »).
nèvo, plàu, es, ta s'emploient sans
pronom sujet dans la plupart de nos parlers. Mais des pronoms sujets d'une forme parfois intéressante sont très usipresque obligatoires, dans beaucoup de
tés,
Alpes, dans
la
parlers des
plupart des parlers du Limousin et dans des
parlers d'Auvergne.
Val-Saint-Martin la (devant voy. après
le
devant
/')
le
verbe,
îo
verbe, ex. la se po ben prouva « cela se peut bien
prouver, on peut bien prouver, c'est une chose aisée à
prouver
», /'e la verità « c'est la vérité
cela était »,
perqué
i'a -lo
quet mal
mal, pourquoi ce mal existe-t-il
ment dans «
il
de Pral
n'y en a point », la
jouer »,
de
le parler
lo
/'e
mi, tu, vous
au § 142.
:
la
me
« c'est
? »
«
« c'était,
», /'èro
pourquoi y
a-t-il
ce
Autres ex. pris spéciale-
plôu
plai
?
«
il
pleut », la n'i a gi
de joua
moi,
toi,
«
vous
il
»
me ;
v.
plaît
de
des ex.
CHAP.
78
IV
De même queyr. faut », la
que
« est-ce
Le
parle
je
«
me
il
? »
v.
;
i
i
i
i
semble
st-ji-T
1.
1
pôu ihwun.u,
Ja se
me sèmblo
vi
Li:
:
la
plôu, la char «
», ci -lo
encore § 142.
sujet neutre la est encore usité à Roaschia, Bourcet,
L'aire de ces
formes
diminué depuis
a
qui concorde bien avec
la
de creyre
«
la sia cosa
posibla a
son 4 cosas que
la
li
souvent
comme
li
est
il
(sauf, je crois, Briançon) dans des pays
(DLM,
1539 (DLM,
«
lo est
S. Jacobi il
(le
où
ces sujets
:
437, n° 7), à Vence
p.
518, n° i);
p.
Briançon en 1495
Ludus chaut
il
Voici d'autres ex. pris en géné-
neutres ne sont plus usités aujourd'hui
la à
cum
impossible aux
ral
en 1392
la, ex. e
commandements,
les
quatre choses que...
à Guillestre en
les
comandament,
est
lo
citée
et
siècles offrent lo, ex. lo es
d'accomplir »
âge, ce
mystères alpins,
vivent complir et
«
hommes)
vivants (aux
les
est à croire », et plus
il
non
moyen
le
remarque de M. Brusewitz
au § 46. La est fréquent dans textes vaudois des xv^ et xvr
p.
il
que pàrlou?
Mure» Valbonnais.
la
«
§ 49
:
(DLM,
elle es
p.
431, n° 6);
vespre « c'est
potage) est bien chaud
»
le soir », lo es
;
de règle à Digne en 1427- 1440, ex.
qu'il soit licite », lo se scriva «
ben
lo
sia licit
»
(DLM,
qu'on écrive
245SS.); lo
fréquent dans Carr. et dans Tersin
Boysset
lo
son pluros gens
et plusieurs ex.
de
lo
«
note au § 104 in
En somme
;
y a plusieurs personnes
la paraît
p. 8-1
1
(dont un indiqué à
fine).
un peu plus
récent que
a des ex. dès les troubadours (v. M.-L.,
sont des doublets comparables à fém. la
minés au § 68
;
ici il
l'adverbe de lieu la
»,
devant verbe au singulier.
Autres ex. dans Brusewitz, tort, V.
il
—
lo,
dont on
Ce
t.
m,
lo
qui seront exa-
§ 338).
peut y avoir eu au reste influence de
<
(jl)lac.
UNIPERSONNELS
§§ 49? 50
PARTICULES
;
79
Les parlers limousins emploient presque tous masculine continuant «
vous
cela
Devant dise
va-t-il ?
Mussidan cô vous
illu, ex.
Nontron
»
plôu-t-^w
?
-ou- de -eu- prétonique dans sauvage
il
pleut
<i sau-
fau
«
faut », cd plbu et
il
—
/o
^û^
p/ôï^
».
Vinzelles emploie dans une phrase simple o <C hoc et
aphérèse de aco pleut »
nées
:
;
»
ca (^accu
cô,
aphérèse de a- et doublet comparable à
aco,
/a cité plus haut), ex. ou «
?
verbe Nontron emploie ou (sorti de eu en pro-
le
comme
>
vai-t-éfw?
pleut-il
«
vage << séuvage <I selvatge <C silvat(i)cu) et hoc
forme
la
<
point de
crese
*accu hoc
pronoms dans
que plêu
co pieu
o plêu,
:
les
\plœw\
«
co, il
propositions subordon-
pleut » (Dauzat, p. 392).
« je crois qu'il
IV
Particules énonciatives Que § 50.
— On trouve dès
la
Canso de
la Cro/^ada
quelques
exemples de que introduisant une proposition simple, une énonciation (v.
48,
216)
;
même, dans un
de
bona femna
1269 passé à Castilion (Ariège), que deuen
auer maiso
autres exemples
un peu
feita el casai
(RG
e-1
1899,
acte de
so hères p.
69);
partout, mais toujours très spora-
diques jusqu'à l'époque moderne en Limousin
et
surtout
en Aquitaine.
Que
est
fréquent de nos jours dans
rante en Limousin, y compris
surtout dans quei
« c'est »,
conversation cou-
Périgord
et
la
Marche,
tournure qui peut au reste avoir
subi l'influence de cà <C%ac)cu
limougeaud contemporain
le
la
hoc,
(^Las
cf.
chez un rimeur
gnorlas de
Lingamiau,
'
80
Cll\r.
I\
VKRBE ET LE SUJET
Il
:
Limôgcis, Docounicu,
i^oi)
votre plosèi
<///'</
si
n.i.s-li
§ 50
« allez-y si c'est votre plaisir ».
que
C'est en Aquitaine
cette particule joue le
rôle le
plus considérable.
Voici
début de
le
parabole de rEnfani
la
béarnais, cité dans M.-L.,
U
ômi ^w'abè dus
sou pai
mie
part »
Que
Lou me
«
:
e et
;
hilhs
pai,
m,
t.
;
lou mèi youen que disou au
da-m lous bes qui débi abé pèr
la
qu ous hè lou partadye déu sou be.
implanté surtout dans l'ouest
s'est
en
i-'rodi^Lic
§ $64:
et
le
sud de
l'Aquitaine, et sa fortune est donc assez intimement liée à celle des
pronoms
auxquels
peut servir de support
tion,
il
enclitiques asyllabiques (v.
on appuiera
sur que
-/
inutile
te »
pour
;
en ques-
que-t pàrli
;
dire « je te parle »
que s'est généralisé au
il
serait
complètement
au point de vue qui vient d'être signalé,
je te parle » se
dira en b. you que-t-pàrli au
souvent que you-t
Que
:
-/ «
même quand
point d'être employé
domaine
ainsi «
moi,
moins bien plus
pàrli.
presque inusité en Lomagne, rare à
est
Mézin, inusité à Langon
très rare à
les
§§70-75)
les parlers
beaucoup de pronoms usuels sont surtout employés
sous forme asyllabique, ex.
l'arr.
dans
:
d'élection
comprend
le
et.
et à
Condom,
Bordeaux
son
;
de l'Isle-en-Dodon,
de Mirande, Péguilhan, Luchon, Ustou, Saint-Béat,
dép. des Hautes-Pyrénées, des Basses-Pyrénées et des
Landes. Dans ce domaine grante du verbe
:
place entre le sujet et
verbe que par un
bos biene?
viens,
Il
«
le
l'a
pour
Il
ainsi dire partie inté-
vu par
les ex. cités,
il
verbe, et ne peut être séparé
pronom régime.
devant un impératif. négative.
fait
il
comme on
Il
se
du
ne s'emploie jamais
ne s'emploie jamais dans une phrase
ne s'emploie pas dans une interrogation nette veux-tu venir
n'est-ce pas? »
»
;
que bos biene ? signifie
(Beaurredon, Bulletin de
:
« tu
la Société de
Q^^ ÉNONCIATIF
§§ 50j 51
81
Borda, 1893, P- ^95 ^s., contrôlé par mes observations personnelles). Il peut s'employer dans une proposition subor-
même
donnée,
Ouan credou (Yan Palay) tail »
que
quand
«
la
il
un
introduite par
cette proposition est
si
premier que à sens conjonctif
:
mourt que tustabe au pourtau que
crut
mort
la
frappait au por-
;
bou temouèn
Qu'èts ÇRoubi, p. tais »
«
34)
you que-m
(gallicisme^ que
vous êtes bon témoin que, moi,
càri
me
je
;
.
A
ço qui
mude
bèi hère pla,
d'ença'nla,
Que cade cause ^w^-s desbelhe {Case, çà et
Lou
là,
larè, p.
23)
que chaque objet
du
— Fondeville
remue
s'éveille ».
V. encore que Ihèu quaucu que l'embitère
§ 51.
qui
« je vois très bien, à ce
écrivait déjà
xvii^ siècle (^Le calvinisme
dans
la
cité §
138.
seconde moitié
au Béarn, dans Bulletin de
Société des sciences, des lettres et des arts de
la
Pau, 1878- 1879)
:
lou proubèrbi
Que, quan cànten basas, que cànten « le
proverbe
.
.
.
chantent (aussi)
que, quand
les
las garies
coqs chantent,
les
Cet exemple de Fondeville montre que
la
généralisation
de que énonciatif doit être en Béarn, Landes, etc.. assez ancien dans le langage courant.
jusqu'à
poules
».
l'époque contemporaine,
la
Mais
les
un
chartes
fait et,
plupart des écrivains
ne l'emploient que rarement, y voyant sans doute quelque chose de vulgaire. J.
RoNjAT.
— £.«<«
On
le
rencontre dans une charte
de syntaxe des parlers pnyvciiçaux modernes.
de 6
82
CHAi\
IV
II.
:
Lh .SUJET
hl
\i-.KH»i
§§ 51,
52
Maubourguct (1309), dans un dénombrement béarnais de 1385, rarement dans
les Réciis (Thisioire sainte et
œuvres de Fondeville. Au
dans
les
de Puyoo
xviii* siècle, l'abbé
remploie assez régulièrement, Despourrin jamais; Grateloup
le
figurer dans tous les paradigmes de sa
fait
gram-
maire (Dax, 1734). Lacontre ne l'emploie pas, mais Navar-
que tous
rot l'emploie, ainsi
contemporains
les écrivains
sauf Filadelfo de Yerdo.
Que
chose que
n'est pas autre
conjonction
la
l'emploi pour renforcer une énonciation
dans
fr.
que non
!
que
on peut suppléer de certitude.
«
encore
lat.
ou toute autre formule
quod
de diverses langues romanes
par Tobler,
v. §
formule de
veux
vœu ou
comme
limités,
parlers.
minal
En
même
-j- indicatif,
français le
même quand
il
forme
(ainsi
rind.
prend),
comme
faits
sont
pour que
ici
-\-
D'autre part, que se place
proposition,
en aq. (sujet b.
même
ici
que
ou
d'ordre plus général, indicatif,
en
-f- que
tête
+
à
certains
de toute
la
régime prono-
subjonctif est toujours précédé de que,
dit
nettement de
quil prenne, et non
sauf dans
Dieu vous
Le
on peut suppléer une
you que-t pàrli).
se distingue
on
144).
indicatif
d'ordre telle que « Dieu veuille »
Les
», etc..
:
ex.
p. 57-66.
i,
— On vient de voir que employé devant
peut être employé devant subjonctif
non
nombreux
et les
»,
cités
(pour l'interrogation alternative,
« je
prov. avans que de
si,
mai, sêtnpre que mai et simplement que mai
toujours plus, de plus en plus
§ 52.
ex.
etc., tournures devant lesquelles
(;V suis) bien sûr
Cf.
cité § 29, sèmpre
si /,
dont
que^
apparaît p.
quelques
bénisse ! plût
au
ciel !
l'indicatif par la
//
prenne, malgré
formules vienne
le
consacrées jour où ...
,
etc..
Beaucoup de nos
parlers ont des formules figées
sans
§§ 52,
QUE ÉNONCIATIF
53
83
avec des formes verbales autrement sorties d'usage, ex.
qtte
prov. ansin sié
ment,
adieu »; autre-
« ainsi soit-il », adessias «
!
« soit » se dit siegue
ou fugue,
et «
soyez
» sigués
ou
fugues.
La plupart de nos employer que toutes
en outre, préfèrent ne
parlers,
que
les fois
la
forme du subjonctif
distingue nettement de la forme de Tindicatif ou est
suffisamment
clair d'autre part
Prov. fase mequihe à
fr. le
diable
emploie Dieu
«
Dieu
te bénisse
qui éternuent)
;
!
»
le
après l'ase
te
crêisse! (ind. crèis,
mais on
et autres parlers
qui
sens étant par lui-même assez net)
litt.
te croisse
«
devant
p. ex.
aux gens
» (se dit
!
au § 131 ad finem. 3. p. pi.
-on, désinence
En
outre,
on emploie que
une proposition subordonnée,
ex. Se
dormes
me
au prés. ind.
et subj.
Que lou Dieu davans quau caminèron mi lou Dieu que
me
pais despièi
ma
paire
relatif, ex.
Abraham
jouvènço
jour de vuei, que l'Ange que m'a péu-tira de tout sigue aquéstis enfant {Genèsi,
pas, que
devant un sujet
quihe ÇOiibr. proso,
p. 275) et que complète une proposition introduite par un
Isa,
se
sens
le
:
en méd.
v. d'autres ex.
Mais on mettra que
commune
Dieu
même
crêisse!
disent crêisse à l'ind.,
que
(ind. quiho), exclamation équivalant
!
m emporte ! te
pas
xlviii^
15,
16)
fin-
mau «
e
qu'au bene-
Deus
in
Abraham et Isaac, mea usque in praesentem
cuius conspectu ambulauerunt patres mei
Deus qui
pascit
me
ab adolescentia
diem. Angélus qui eruit istis
))
;
cf.
me
de cunctis malis benedicat pueris
Aire (avec que immédiatement devant
le
verbe,
après le sujet déterminé par la proposition relative) lou qui s'a
coupât beires que s'ous pàgui
«
qui a cassé les verres
les
paie » (/éthique, v. § 64).
E § 53.
—
E joue
en Aquitaine un rôle assez considérable,
IV
ClîAl'
84
:
—
bien que moindre
LE VERBE ET LE SUJET et autre
— que
celui
§ 53
de que
tion avec les enclises pronominales et répartition
comme
phique à peu près
pour que
guère qu'à Tépoque moderne dans
mais on
trouve dès 1316 dans un acte passé à
le
E
lxiii).
p.
avec une particulière fréquence en Béarn et dans
consonne, et
spécialement à renforcer
sert
une interrogation douugues
:
e
bos hiene ?
les
Landes,
:
veux-tu venir
«
encore § 144
? « et alors ? » v.
est usité
commençant par une
mot
un
souvent devant
plus
avec
emploi
cas de son
les
Villeneuve-de-Marsan (Miil. Rec,
le
géogra-
n'apparaît
e
;
rela-
les textes littéraires
une grande fréquence pour tous actuel,
(§ 50)
;
? »,
«r
;
une affirmation, surtout après un régime, notamment
un pronom asyllabique appuyé sur que «
veux vous aimer
je
qiie-h e boni
:
gaha
», que-ns e bo
«
aima
veut nous
il
attraper ».
On lou
l'emploie aussi sans intention spéciale, ex. Aire que
tems^ bo chanya
Cf. toi et
comparé k
vous?
E
»,
!
.
.
le
tu e iéu, e
toi et
moi
de
;
mounte anas ié sarié
diable y serait »,
veut) changer :(ut I
même «
?
{Nerto,
seul,
prov.
et c.
où
e
li
fr.
plus
il
fait
ça
et
plus
il
chi più boschi vede e più lupi ritrova, et les
nombreux
m, membres
En
vpr. « et » introduit souvent les
d'une narration (usage conservé aujourd'hui dans biblique), parfois ieu lo pren
;
il
une affirmation,
sert
?
Dona,
e
So
ex.
un
petit
per que o dizetz
Schultz-Gora, § 202).
?
:
t.
le style
dis lo bars:
fréquemment à renforcer une
gation, ex. Fils cars, respon-me
en oblit
90)
Baus-
en prend l'habitude,
exemples des diverses langues romanes dans M.-L., §§ 519» ^52.
e tu
allezp.
11,
Vèngue Toussant,
». et
§135.
cité
.
Cf. encore
(litt.
plus énergique que
quand lou Diable
quand
senco
it.
temps va
« le
^ut
et
tmi plus énergique que
e iéu,
« et
alors ?
fr. et
Et
(ex.
as
Et
interro-
me
messa
empruntés à
§§ 54> 55
J"^'
'85
^ ÉNONCIATIFS
Jâ
— Ja <C jaÇrn) (« oui
§ 54.
§ 145) est
mation
:
téngui «
§ 55.
me
p.
« oui, oui, je viendrai »
;
affir-
ja-va
tiens ».
— O <,
vient », et
(Dauzat,
en pays toulousain, v.
employé en Couserans pour renforcer une
o be, ja benguerè je
»,
hoc
:
à Vinzelles ven «
ven, à peine
390).
il
vient »
ou
« elle
plus affirmatif que le simple ven
CHAPITRE V LES RÉGIMES
§ 56.
—
Les verbes transitifs
pondent en
du
ceux
général à
intransitifs
et
français
corres-
cependant on
;
emploie transitivement quelques verbes qui ont en prov. également, en
fr.
(du moins dans l'usage
sivement remploi bèsti
à restable « mets
ner, «
tes bêtes à l'étable »
retourner, revenir,
redevenir
tomber
il
l'auv.
un mort
p.
»
« ressusciter
«
sem-
;
reveni
un mort ». v. p. ex.
;
554. Vaugelas reprochait aux
cons d'employer transitivement en français
libre
toumba
;
veste »
peu près dans tous nos parlers
Dauzat,
mi
sembla
;
ressemble à son père
« revenir, redevenir », reveni
pour
»
», totimbo ta vèsto « quitte, ôte ta
Faits analogues à
tourna « tour-
;
toiirno-nie
»,
retourne-moi, renvoie-moi mes livres
bler », sèmblo soun paire « «
littéraire) exclu-
« entrer », intro ti
intransitif, ex. intra
Gas-
sortir, entrer,
tomber.
Sauta lipost Ji
« sauter les
joio « courir les
planches (les barrières)
récompenses
(les prix
» et courre
dans un concours) »
sont des tournures également connues en français.
Le provençal affectionne ex. se langui « languir, être
cher
», se jaire « se
Se dinar
«
coucher
les
verbes réfléchis
en peine »
<
(cf.
», s'acoucha «
§ 64),
accou-
* jàc{e)re.
dîner » est fréquent dans l'ancienne langue et
jusqu'à Boysset et au Ludus S, Jacobi (ex. dans Brusewitz, p. 76).
A
§§ 5^5 57
Le
b. dit
bien
s' et
RÉGIME DIRECT
-\-
mourt
«
est
il
87
mort
en
» (p. ex.
tête
d'une notice nécrologique).
Régime
— Le régime
§ 57.
on peut considérer
ces parlers
quand
nom
quand
direct,
comme
le fait
carc.
de règle
y a répétition de régime (§§ 88-90), soit un proun substantif, soit deux pronoms ; la phrase peut
il
et
deux façons
alors être construite de
différentes
(construction plus rare et mettant
1°
animés,
s'agit d'êtres
il
souvent introduit par à en aq. ag. touL narb.
est très
Dans
direct
ticulièrement en
à
relief)
:
régime tout par-
le
premier régime
et
(I
second
-|-
]
+
régime (pronom en proclise) narb. Enfin à «
;
(nom d'homme), nous
coupe avant
2° (construction de
et après
beaucoup
+
régime (pronom en proclise)
mettre
le
la
Au mounde nou
b.
à you (Mesplès)
«
qui m'aime
celui c'est
relief)
moi que
Me
Dumoun,
t.
11,
p.
lui rester fidèle »,
du régime) premiers
+ ^ et second
la
phrase,
si
a nat pastou
Coum
»,
se-m cercabes à you {Rouhi,
«
n'y a point de berger
il
me
pendras
jou, de
li
»
32) «
si
;
resta fidèl (Jasmin,
me blâmez même, mi (Cortète) « il me
vous
me pago à
p.
comme
;
tu
mémo, à 140)
t
on entend
lou qui-m aime
monde
joii «
régime
:
tu cherchais »
blaimas
verbe
au
lom. me penjeras à ag.
i
)
plus fréquente et n'ajou-
élément de
et après cet
régime en
un peu
l'avons
à Sansoucis.
tant souvent rien à l'expression unique
(coupe avant
'
:
Sa nsoucis J^èn urrpauc susprés (Peyrusse)\
Sansoucis
enfin,
surpris »
verbe
moi, de paie »
;
\
1
88
CHAI. toul.
(nom vu
«
//
\
§§ 57, 58
couneissèts aljarou ? « connaissez- vous Jacou
propre avec
§ 22), et déjà
l'article, v.
me démonte, moi
il
LES RÉGIMES
:
Gautier, rimeurde
la fin
ou
»
du
«
moi,
il
?
»
me demounto, à
me démonte
xvii' siècle (Noulet,
t.
i,
»
chez
p.
80
ss.).
Après un impératif, cet ordre fié ainsi
:
verbe
naturellement modi-
serait
premier régime (pronom)
-f-
régime (pronoms après l'impér., § 67). Je tré d'ex, tel
que toul.aimats-/^
bien, votre père »
un
ex.
Penjats-m>//.ç
(Bladé,
ment
ou
t. II,
dite,
à
aimez-le
mais voici
»,
:
dus
tout s
190), où
p.
pas rencon-
n'ai
pla, al vostre paire «
aimez bien votre père
«
lom. analogue
à et second
-}-
il
pendez-nous tous deux
«
s'agit
»
non d'une répétition propre-
mais d'un complément précisant
les
personnes
en question.
— Ces tournures sont fréquentes
§ 58. la
bouche des originaires des
mont me à
fuoiy
paj^s
dit qu'à Montpellier
mais
je
n'ai pas
en français dans
indiqués
M. Gram-
ici.
on entend souvent
entendu dans
la
tu maitues
conversation ou
relevé chez les écrivains de Montpellier l'équivalent de cette
tournure dans
Déjà Molière
le parler local.
pin contrefaisant
un Gascon
moi, avec cette hautur
!
:
«
Comment,
dire à Sca-
fait
tu
mi
» (Fourberies de Scapin, a.
traites, à
m,
se. 11),
anciennement on trouve des tournures analogues
et plus
chez Montaigne, né en Périgord, mais habitant Bordeaux,
où
il
les avait puisées
luc, ex.
il le
monsieur de Salcède
1.
Montaigne
gourdin
dans Tidiome
surprendra à lui-même et
à moi
(v. ses Essais
et le savait assez
Montluc,
cité par
;
',
et
chez Mont-
lequel nous trouva, à
*.
au
livre
11,
chap. 17) méprisait
le
péri-
mal, mais estimait l'aquitain qu'il avait appris
à Bordeaux et dans ses terres du S.-O. de 2.
local
la
Gascogne.
Lanusse (p. 415, 416), qui a
le
tort
de mettre
+
^
59
§
—
§59.
RÉGIME DIRECT
Je n'ai trouvé
de à devant un régime^
d'ex,
employé seul que dans Rouhi
:
Moussu qui
la
aquiu (p. 35)
ei
sieur qui est
vant en béarnais est né,
Arrens
et
me
il
en général dans
».
«
as-tu
vu Jean
«
Béarn aussi a
»
?
dechat aà
nous inviterons Monsieur
du
aquet omi
'
(le)
courant
est d'usage bist
maire
»
;
a
Yan
?
cet
« laissez
(v. §
22)
sous l'influence
on emploie de plus en plus en
français,
écri-
hautes vallées de Lavedan, et
les
que coumbidaram à Moussu maire
»,
57)
M. Camelat,
L'auteur,
devant un -nom désignant une personne, ex. as
homme
Mon-
note du félibre béarnais Aug. Lacaze
qu'en
résulte
jeunesse a choisi
savoir que ces tournures sont usuelles à
me communique une d'où
youenesse a causit a
de Pau, mais habitant Arrens, où
littéraire
fait
«
la
dechats a Pau-hic tranquile (p.
;
Pau-hic tranquille
« laissez
il
»
ici
89
b. le
régime
sans a.
je
Autrement, hors
les cas
ne connais
modernes de a que dans des compa-
d'ex,
de répétition
et
de complément,
raisons, ce qui rentre en
somme
dans
comparaison pouvant
les cas
dérée
comme une non
vrai,
précédents,
plus le
la
répétition
même
E pourtant
^,
être,
jusqu'à
un
certain point être consi-
de régimes, désignant,
mais deux êtres différents
ma bruno
est
il
:
mestresso,
r'àimi pas autant qu'^ moun gous sous une rubrique « verbes transitifs employés ex. de à
+
confusion a été signalée par 1.
lat.,
Forme devant voy. qui
est
continué
-{-
Aquis
(à
de
comme
aq. qui ont aiisi
22). 2.
Gallicisme.
au §
M. Thomas de mot
initiale
intransitifs »
< 29 J^ + lausa
îaudare),
à, de -|- en)
< audire àisQnt ad aquet,
;
des
cette
(Essais, p. 129).
précédent.
phonétiquement en prov.,
(comme
<^ ad -\-
comme
régime direct chez des Gascons écrivant en français
et
mais :
en
non
Le
-d n'est pas le -d
dans à-i-Ais
p. ex.
la prép. de effet,
devant voy.
même
*a;{ aqtiet
les parlers
(MiW., p. 21,
CHAI
90
§§ 59, 60
LES RÉGIMES
\
ma
(vers d*un rinieur populaire toulousain) « et pourtant,
brune maîtresse,
mon
chien »
E
Foix
20) «
p.
—
§ 60.
je
n'aime)
(je
;
(AA
Moussu, /'aimarè mes qu'^ bous
jou, et
ne t'aime pas autant que
moi, monsieur,
Si cet
emploi de à
est réservé
cas (je connais
on peut
trop peu d'exemples pour pouvoir rien affirmer),
une confirmation de
part
».
aux comparaisons
ou du moins particulièrement fréquent en ce
y voir d'autre
1907,
mieux que vous
l'aimerai
je
géné-
l'explication
ralement admise pour l'introduction du régime direct par à (v. not. M.-L.,
dérés
comme
§ 350)
III,
t.
intéressés à l'action, c
comme
aboutit, les objets inanimés
animés sont consi-
les êtres
:
omme
le
point où
la subissant
;
elle
rapport
le
des premiers à l'action est donc en quelque sorte moins
d'une préposition qui
direct, ce qui se traduit par l'emploi
un régime
sert d'autre part à introduire tresso est l'objet direct
que comme Sur
de Tanimé
Du
.
la distinction
genre animé en vieux slave
Bouillon, 1897 (le
même
;
via mes-
ici
de l'action, et inoun gous n'intervient
objet de comparaison
I
j
indirect
et
pt
'.
df Tin^^nir"^ ^"
g'^"'^*'^^ v. Meillet,
de ses origines indo-européennes, Paris,
ouvrage sous
le titre Recherches
sur Vemploi du
génitif-accusatif en vieux slave^ ihid.), not. p. 140, distinction de l'animé et
de l'inanimé
ou moins
plus
réalisée
que beaucoup de langues américaines, glais
moderne. Duvau
sente 'dès
le xie siècle
a signalé
des tournures
ad suo gerntano, qui seraient (jnatahit
pour
à su herniano
«
une
dans des langues aussi diverses persan du
le lat.
comme
très correctes
niatauit par suite :
que
le
de
la
même action
ad
ou non doué de
la
»,
qu'exprime
:
la
una
lui,
decepit
(la)
comme
matô
enganô
i'),
tendant
suivant que cet objet
— innovation sinon directement
passif: « la formule logique de l'idée « le père
le fils (c'est ce
et l'an-
una matahit,
donc considérée
comparable, du moins exactement symétrique à
pousse l'analyse à l'extrême
âge
confusion esp. de h et de
était
personnalité
illa
en esp., à
vers son objet ou s'appliquant directement à était
moyen
des chartes d'Espagne pré-
la
aime
construction le fils
» sera,
lat. si
du
l'on
action d'aimer ayant pour point d'arrivée
l'esp.) et
pour point de départ
le
père, ad
EXEMPLES EN FRANÇAIS
§ 6l
— En somme
§ 61.
nanimé
la
ici^^
une tendanjfcgénér ale :
tendance à distinguer Tani mé de H-
quelque régularité, dans
n'a abouti à
des parlers envisagés
gage
que_quandLelle_étaiLap^^
comme
comme
comparaisons
? et les
plupart
la
diversifier _jes_éléments
à
dans t| répétitions de régimes
aTjacou
9I
du
lan-
couneissèts
le
aimarè mes qu' à
/'
bous on_éyite_ le reto ur jjiggjggst£U£tiQiijiêià-£mp^
phrases à régime complété
dans
les
touls
dus on évite
comme
contact de deux
le
^
;
penjats-«ow5 à
constructions iden-
tiques.
Cette observation va se
examinant
en
vérifier
des
exemples empruntés à des écrivains français influencés par les parlers
d'Aquitaine. Les textes littéraires de prose fran-
montreront certaines nuances
çaise avec syntaxe aquitaine
délicates de pensée et d'expression
qui apparaissent plus
rarement ou moins nettement dans des textes aquitains
documents
consistant principalement soit en vers, soit en administratifs.
Comparaisons France-,
car
:
monsieur
il
w'aimait autant qu'à capitaine de
d'Assier;... que j'aimais plus qu'à moi-
même-, toutefois ceux
que les nôtres à eux
;
du château dominaient plus pour
faire
que Dieu
qu'à nous (Montluc, cité par Lanusse, p. 415, 41e)
me mandez que filîum
— a pâtre
»
;
vous m'aimez
l'esp.
mille
que
n'a pris
point de départ, filius amatur a pâtre
constructions esp. et «
lat.
en dehors des cas où
sine, des innovations
le
pour
m ènàye,
aussi, à ^0/
x,
que
le lat.
le
449, 450)'. Lesi
p.
pendant l'une à
grammaticale
la tradition la tradition »
a me] « ça m'ennuie,
(Tappolet,
ainsi dire
t.
l'autre
;
sont dues à l'influence d'une langue voi-
canton de Fribourg on emploie
[sa
point d'arrivée,
(MSL,
vous
;
que moi à
fois plus
de ce genre ne peuvent se produire que quand, par
une cause quelconque, logique se substitue à
se font
elles
le
nôtres
les
/^veuille aider plus
BGPSR
«
à » quand
moi
», et
il
même
1908, p. 38).
rompue,
est
(Duvau, BSL,
t.
et
x, p. cxlij).
y a en
que
la
Dans
répétition, ex.
fr.,
ex.
//
fa vu
CHAI
92
\
.
LES RÉGIMES
:
§ 6l
VOUS (lettre de Henri IV à Gabrielle d'Estrées, citée par Les-
388);
py, p.
que
seule appréhension
la
qu'elle
j'ai
(la
charge de premier président) ne tombât par nécessité entre
homme
mains d'un
les
religion cat}x>Uquc
qui ne m'aime
à la justice (Bernard de
et
président au Parlement de
419, 420
des êtres abstraits)
une
raison
:
vaut mieux que
il
;
que à moi tous
fois
Lanusse,
valait
mieux mécontenter à
de répétition au second terme enfants qu'elle ne
A. Thomas, Essais y bourgeois du lieu
comme
(pour)
suivant
au senhor \
comme
la
me
cum
a questau «
de
Comme
la
on
doit juger
»
;
dans
devers
fe
:
vous
au seigneur
comparaison
non nous à
un bourgeois du
aux privilèges des bourgeois du
commune,
la
tion
voleur
sujet
paie redevance
il
nous flattent, nous requièrent, et
1 .
un
accusée
«
layroo «
serf* ».
Opposition, idée voisine de
statut,
a posoere
comme un
prendre
comme
juger
besii «
me cum a
préposition introduit
ses
par
cité
du bas moyen âge
b.
cum
sorcière », etz exitz prener
êtres sortis l'ex.
§ 62. Ex.
cf.
(Montaigne,
judyarcum a
accusade
»,
'
:
compa-
lui seul (\\ià toute la
416);
lui
Ex.
129).
p.
par
cité la
vengeance blesse plus
la
:
à
guérit
le
dans Lespy, p. 425, 426 j
désignent
offense pour
/'
je
(Montaigne,
les jours*
w7/^ (Montluc, cité par Lanusse, p.
1
Vie, premier
417). Ex. de à aux deux termes de
p. il
la
Navarre, cité par Lanusse, p.
à est devant des substantifs qui
ici
;
pas plus qu'^ la
lieu.
lieu,
s\ixs\\\2im vischinadi
commune » Cum graphie copiant lat. cum comme aujourd'hui, [kuni] le
qui ne
conformément au un membre
par opposition à pohlant « habitant »
Cf.
;
Besii désigne
aujourd'hui encore p. ex. en droit municipal
Einwohturgemeinden.
les bêtes
:
elles
;
même
suisse,
distinc-
Burger-
et
«voisinage; village»,
vischnaunca « 2.
déjà,
coum^
y
:
et
non *coume correspondant
^fomc, exclut la possibilité
nos textes ont
-e et
non
« avec » fait
à
que
posttonique
on prononçait
[kçni]
p. ex.
besii,
dans
ou
ne connaît que
méd. coumo, mtp. couma,
d'une coupure cuma
-a
;
le b. actuel
etc.,
csp.
et d'ailleurs
ticctisode, posoetr.
EXEMPLES EN FRANÇAIS
§§ 6l, 62
ce qu'on lui oppose, tant
sent plus
course, et pense à
se
non pas
suivre,
93
vous (Montaigne,
à
par Lanusse, p. 417, 418).
cité
Réciprocité, idée voisine de l'opposition
me feraient
tement des habitants qui
moi
et
engagé en sa
est
il
mx (d'Antras,
aussi à
cité
:
bon consen-
le
l'honneur de w'aimer,
par Lanusse, p. 419).
Copulation, inverse de l'opposition, et par conséquent facilement associée dans l'esprit
:
il
que
lui dit
sauvés et à tous ceux qui étaient avec lui
je les avais
me remerciarent
;
bien fort et à toute la compagnie (Montluc, cité par Lanusse,
415, 416); on
p.
à
mof par conséquent, jusques
et à
le pille,
(Montaigne,
l'espérance
ibid.y p.
418};
vous prie
je
le
réjouir et à moi aussi (d'Ossat, ibid., p. 419).
Dans
l'ex.
suivant à peut jusqu'à
comme
pliquer
dans
les
un
certain point s'ex-
constructions du type fai fait
lire
Homère à mon ami (§§ 95-97) d'où nous voyons non seulement aux enfants qui vont tout naïvement après la nature :
pleurer et rire souvent
même
de
chose (Montaigne,
cité
par Lanusse, p. 41e). Ceux-ci distinguent un régime direct
d'un prédicat en mettant ^ devant le régime, soit l'inverse de la
tournure
fr.
prendre quelqu'un à témoin
retournions aux tendes, nôtres pionniers
chanceliers à ceux qui
(Montluc,
nismes
:
ibid.) cité
;
comme nous aux
appelaient
ont pensé que
le roi
se formaliseraient contre
par Lanusse, p. 415, 41e, avec
cité
— Les
favoriser
Lespy,
;
autres soldats ils
et
ferait
de moi
les aqùita-
tendes , gastadours^ contre de).
§ 62. tifs
les
gastadours
:
p.
388)
ex. suivants
aux ;
me
paraissent
moins
instruc-
poètes
(Marguerite de Navarre, citée par
si le ciel
qui favorise à mes vœux (Henri IV,
j'avertis
a monsieur
le
premier président (Montluc,
par Lanusse, p. 416); debin totz soos
senhor « tous ses
hommes
doivent aider
le
homis ajudar au seigneur
»
;
per
c.uw.
91 fiigir
a
pour
justicic «
justice »
si
;
\
tuir
la
388, qui cite à
titre
§§ 62, 63
pour échapper à
justice,
negun embadibe a
qu'un attaquait un voyageur p.
KbbiMivs
Lii.s
:
tic^nn biandanl
» {Fors de
«
la
quel-
si
Béam, dans Lespy,
de comparaison pour fuir à
cet incon-
vémcnl chez Montaigne et je prie à Dieu chez Charles d'Or-
Nous avons
léans).
ici
d'une part des régimes animés ou
abstraits, d'autre part des verbes qui par
même
peuvent hésiter entre l'emploi
intransitif
transitif et l'emploi
aider à est d'usage courant en français dialectal,
:
fuir peut se
remplacer par échapper à, aider par porter aide
(^secours y assistance) à, avertir
Une
leur signification
par donner avis à, etc
Mont-
explication analogue peut convenir à l'ex. de
luc cité § 61, tîu^contenler à lui seul.
Je
lis
(RLR
dans une délibération du conseil d'Albi en
1905,
encontenen vila
deu
«
es
attendu que
la
nent
est bien nécessaire
doit
».
somme
On
qu'il
pour payer
Je ne connais pas d'ex,
direct à Albi.
veut payer inconti-
les dettes
moneda
faire
«
payer (acquitter)
que vol paguar,
à une obligation
Sur
le
même
ait
-{-
régime
eu une cons-
une somme
une dette
paguar als deutes
»
:
le
« satis-
cf.
;
» et
texte
».
latin
quand un groupe verbal a en
temps un régime de chose (types
§ 63.
la ville
régime de personne exprimé par une forme cor-
respondant au datif
entendu
que
moderne de à
peut concevoir qu'il y
truction pour « payer (compter, verser)
une autre pour a
1387
463) atendut que la moneda que vol paguar ben necessaria per paguar als deutes que la
p.
fr.
je
le
lui
ai
dire, etc.), v. §§ 95-97.
— Un pron.
conj. régime
commun
de deux verbes
réunis par « et » peut n'être exprimé que' devant verbe, ex.
// beisê e
embrassé cité
§111 ad finem.
le
premier
DATIF ÉTHIdUE
§ 64
95
II
Régime indirect §
64.
langue
— me
Ici la particularité la
plus intéressante de notre
semble être l'usage fréquent du datif
éthique, et
notamment l'emploie avec cela dès le moyen une prédilection marquée). Comme certains emplois du verbe réfléchi (v. § 56 in fine), cet usage manifeste une âge {Flamenca
tendance générale à donner une certaine importance à
l'é-
lément subjectif du langage que M. Bréal a finement analysé dans son Essai
sémantique (ch.
de
comme
tant des phrases
xxv)
un déraillement qui
«
heureusement aucun accident de personne
geur
est sans doute arrivé
dans notre langue),
»
fait
il
commen-
:
(tournures
»
représentent des réflexions
de
ni
ce voya-
également usitées
remarquer que
ne se rapportent ni au déraillement,
n'a causé
et «
les
compléments
au voyageur,
la
simple énonciation se transforme en monologue; de «
tout discours
dialogue avec
milieu d'un à
un peu
le
vif peut prendre
récit,
où
le
partie son auditoire.
vous prend sa coignée,
appelés explétifs, et en ration, ce qui
La Fontaine il
tout pour « exprimer
.
désir,
du langage ont
coup d'hommes,
ils
même au
jetés
de prendre
l'air
affectionnait la
la
On
tête.
:
il
les a la
nar-
correspondent à l'intention
qu'ils
prise de possession sur les
ces emplois
:
caractère d'un
ne font point partie de
La parole
un
les
vous tranche
efl'et ils
»
le
pronoms
conteur a souvent
n'empêche
première du langage
une
Tels sont ces
lecteur.
et
personne qui parle
a été
d'abord
faite
sur-
intimer un ordre, marquer
personnes ou sur
été les premiers.
sont encore à
Ainsi des enfants et des animaux.
peu près
les
choses
;
Pour beaules seuls
».
THAP.
9^
Un
:
muniquant fitt
pensant
i^r()vcn<,ai
lui-même
\
faras pas acdl
« tu
locuteur à l'action
que
signalé § 150).
«
ne
il
sait
Uemploi de
§ 65.
y>
(^Mir,,
76
p. 75,
pensé
(TDF, «
!
dira
il
en
s*ad res-
de
c.
i,
de voix
:
saup pas ço que
v° voulé)
T'avié
;
avait des jambes,
il
50); autres
str.
il
ex.
'.
— Les continuateurs de
inde
(mot syntactiquement
d'où toute sorte d'agglutinations
faible,
;
cette sorte
personnes
les
ce qu'il veut »
cuisses...!
dans Brusewitz,
j'ai
»
crois-le » (cf. l'emploi
<(
de cambo, avié de cueisso... avait des
en com-
monologue,
ce
intéressera volontiers son inter-
il
créi-te-lou
:
volontiers
feras pas ça! »;
ai pensa «
moyenne est courant à toutes
vôu
ne
64,65
§§
à liante voix s'interpelle
saut directement à autrui,
se
KM.IMI'-
à autrui le résultat de
siiu pensa plutôt
la 2. p.
Ils
:
de réductions
et
:
prov. en plus rare que nen, devant voy. n\ pour l'historique V.
Herzog,
p. 20, §
lod. bit. gév. et
102 et Brusewitz,
p.
lom. surtout
ne,
rrgt. ség.
-w enclitique dans des groupes
mtp.
;
comme
li-n « lui
en
»
;
ne et w' proclitiques, ne et -n enclitiques) sont aussi
b. en,
employés explétivement dans Gras
107-111
devant voy. n\
et
M. Marius André
le
langage populaire.
Félix
fréquemment
s'en sont
servis
pour ajouter une syllabe au vers ou éviter un hiatus la
:
niue fousco
N'en recuerb lou grand bos {RouniancerOt
p.
sombre recouvre I.
62 le
;
autres
ex. p. 6, 22,
grand bois
»
« la
M. Brusewitz ne distingue pas toujours exactement
tinction nVst pas toujours facile au point de
somme
nuance qui les cas
in fifu).
un
peu
se reflète
dans
la
syntaxe
:
les
se langui, p. 75.
vue sémantique,
d'importance psychologique.
auxiliaire
nuit
;
verbe réfléchi des cas de datif éthique, v. not.
en
68)
Il
cas
La
de
dis-
et elle a
y a néanmoins une
certains dial
.
emploient suivant
ou un autre aux temps périphrastiques
(v. §
66
AUTRES PRON. EXPLETIFS
§§ 65-67
/z'implouraran dins soun dan
E p.
ex.
autres
ccxLviii;
En
p.
au contraire une
» a
plément dans Entre que
VP
66, p. 5,
tête
devant
sacre
»
remparts,
les
il
vint
où
aqueducs
les
se
Poix
se les
patimen
mingêc
« je
l'ai
et
«
il
mangea
les
vendue la
indifféremment
datif éthique
pensé
les
En
aq.
«
amigo
«
des
»
dialectes
j'ai
Aire lou qui
aussi
me
« je
vous
de
mon
perdu
sa coupât ;
:
beires
b. la
»
trompé
pensa
pour
mèri
amie
emploient
accompagnés d'un
suis
sias
« être »
s'est levé »,
les verres les paie »
et
aux formes périphras-
le
«
»,
sèro
vous avez
verbe
réfl.échi
dit « je m'étais dit »
avoir » avec datif éthique: lom. (C
3) « le
b. /a m'èi benude {Roubi,
;
autres
troumpa
siéu
on emploie il
(ibid., c.
pays de Toulouse
l'auxiliaire « être »
me
:
lom. ses léuat mais
sa
».
plupart
s'était dit », et ».
(P. Devoluy,
».
tiques des verbes réfléchis et des verbes
il
davans
testeja
peu près aussi fréquent qu'en espagnol
explétif est à
Le prov.
di «
com-
et les puits se desséchèrent,
— En Aquitaine et dans
Poix
74)
».
y eut aussitôt un grand maslis ouide e li pous
en résulta une souffrance terrible
§ 66.
ils
que l'ennemi vint montrer
dès
«
2)
c.
et
Venguè lou moumen que
;
moment
p.
venguè
l'enemi
sequèron, e nen fugue terrible
il
prophètes
les
«
signification très nette de
nen fugue quatecant grand chapladis
barri,
et
proufèto {Esclarmoundo,
li
xxx, lxxvi, cxxxvi)
imploreront dans leur malheur ((
97
;
mèi perdut moun
(Bladé,
t.
m,
que s'ous pàgui
mèi benude
:
«
cité plus
p.
272);
qui a cassé haut.
III
Le pronom et
— Le
§ 67. J. RoNjAT.
pronom
— Essai de syntaxe
le
verbe
conjoint, dans des parler s
la
plupart de nos
provençaux modernes.
7
CHAP.
98
\
§§ 67, 68
LKS khGIMKS
:
prov.
dialectes, se place avant le verbe sauf à rimpératif: dis «
litt. te
la confie »
moi
amo-la
;
Vawe
te dit »,
il
si la
[tçdls, làtnç],
tonique après
pronoms,
nom
après le verbe
porte l'accent principal, [dùnonielû];
forme pleine'
«
verbe, [àtnçld];
le
[/?/^//^ç], et
prov.
:
dotnio « les
//
donne-les
»
;
la ».
>%
avio « les
lis
toco
-y
En méd.
/^/
après
aime
verbe,
le
», douno-léi
touche
toco-lo
niç. lim. nous, vous
devant
Nontron vous peut de plus
à
pronom peut
»,
[lat^kç] «
voyelle initiale d'une forme verbale
n, V
y a plu-
s'il
dernier pro-
le
le
Ii(s)en proclise,
litt.
donne
bit.
touche-la
[tçholf] «
la
une forme légère (réduite) ou une
avoir, suivant le cas,
ex.
la fisc « je te
ic
», douno-me-lou « donne-le
a proclise (et, le cas échéant, élision)
y
il
verbe,
le
l'aime »,
forme verbale commence par une voyelle,
voyelle finale
devant
je
proclitique devant le verbe, avec élision de
». Il est
sieurs
«
aime-la
«
la
peuvent se réduire à se réduire à [u\
devant
cons., \w\ devant voy. L'élision a
également
un complément: entrer »
;
tèn-/'à
l'ombre
»
;
«
fai -/'
l'oumbro {Esp., ch.
une survivance de
maintenant
§ 68.
—
p.
20)
« fais-le
« tiens-toi à
»
cf.
;
l'état
antérieur (enclise) dont
Ces règles ne se sont guère constituées siècle
;
en vpr.
la
Ces expressions ne se recouvrent pas plus
avec atone ou toniqiu lûy las;
toco-lo
il
va
place des
défini-
pronoms
:
lat. (ir}la, (t7)/j5
> en
en position originairement enclitique
ici
détails
qu'aux cas du § 17
position proclitique bit. b. bit. lo, los,
h.
U,
les
[jokolç^ « touche-la », b. pourta-lts [fmrtdhs] « les porter »
au
204)
au § 79, 2" laisso-m'asseta.
beaucoup moins déterminée (pour plus de
était
loin
i,
164)
être parlé.
tivement qu'au XVI*
I.
deux verbes ou devant
toul. coundannats-/' à péri (Vestrepain, p.
condamnez-le à périr
C'est
lieu entre
intra (Oubr. proso, p.
texte, spécialement 5 68.
;
;
bit.
v. pi.
PRONOM ET VERBE
§§ 68-70 V.
Brusewitz,
ancienne,
la
13 ss.) et l'enclise était,
p.
prov. la vole,
comme
bouôli «
rrgt. lo
<
madiiro, rrgt. nioduro
enclise ont été traitées
la
]q
comme
les
l'usage
de dire
[lafâii
fâila^ failâ]. Au
',
quand
il
«
fau
fabas
contraire
a régularisé la
§ 69.
b.
les
passage de ^
à
^^
-^0
^
quand et
fau
fai-la
le bit.
a régularisé
il
«
Le
b. a
fais-la »
:
devait déjà avoir
<^failo],
maintenu une enclise
comme
[purtâks],
lat.
habes. Cf. § 72.
— Andrews après
enclise
pronoms en
[lafdii], fai-lo \failo
que portar-las >» pourta-les
>
prov.
chronologique,
la relation
je la fais »
loco-lo[tgkglô] « touche-la ». telle
comme
voy. posttoniques, et
prov. devait encore avoir ^a la
»
des règles de position des pronoms.
[^ d] et la constitution
-^0
veux
matiira. Les voy. des
finaux nous donnent
le
pronoms en
voy. prétoniques, ex.
les
différente suivant les parlers, entre le
Ainsi
au moins à date
position dominante. Les voy. des
proclise ont été traitées
résultats
99
le
dit qu'à
verbe à
massà-te « te tuer
»,
Menton
les
pronoms sont en «
l'infinitif: assetà-se
pourtà-ra «
la
porter »
;
s'asseoir »,
je n'ai
aucune
raison de douter de cette assertion, qui concorde avec les
renseignements donnés parl'ALF, 5^ laver
M. deTourtoulon impér. est
la
{Dialectes, p. 38), la
même
la figure.
D'après
prononciation après
qu'en prov., ex. douna-me-lou \dûna-
melû] (souvent écrit donamelo à l'italienne).
En vaud. on trouve ment que nuri-lou Torre
«
le
lou
servi «
nourrir
Pellice minjant-lou « le
le
servir
», venjà-se «
mangeant
» plus
se
rare-
venger
»; je n'ai pas
»
;
de
renseignements plus complets.
§ 70.
— En
quemment
vpr. le
pronom
conjoint se réduisait très fré-
à ses éléments consonantiques
s'appuyer sur un
mot précédent
:'
quand
il
no-w meravilh
pouvait «
je
ne
100
UlAl'.
m'étonne pas
ans
»,
...Vit.N
\
quc-//.^ vis
'<
70
§
avant que
je
vous visse
»,
aitan valria-/^ agues ars « autant vaudrait qu'il les eût brûlés »
y a endise sur
il
;
nom
mot
du pronom,
valeur syllabique proclise sur le
le
mot
précédent, avec perte de et
il
suivant quand
peut y avoir en outre
mot
le
lui-même
s'appuie en enclise est
la
sur lequel
le
pro-
proclitique, ex. (jue-
us vis [key:{vis].
Dans
plus grande partie de notre domaine, ces formes
la
ont disparu
asyllabiques
définitivement
même
XIV* siècle, à peu près en
de position du
les règles
vers
temps que
pronom avant ou
fin
la
du
s'établissaient
après
le
verbe
qui ont été exposées au § 67. Cette évolution, fortement amorcée vers le milieu du xiv* siècle, s'est propagée du
nord au sud des
pronoms personnels
en Gascogne,
mon
de Test à l'ouest (v.
et
RLR
1908, aux p. 507, 510,
Garonne, on emploie des
lis
Penclise
prov.
511). Aujour-
d'Aquitaine et du N.
Alpes jusqu'aux
jusqu'à
correspondant à
Sur
leurs formes asyllabiques, spécialement
et
d'hui, des la
art.
lisières
formes développées
noun me, que vous, vaudrié que
litt.
contre vpr. no-m, que-us, valria-ls des ex. précédents.
Chabaneau avec
pronom
pla{s),
vous
».
:
Nontron
pla{s)
<
Ce renseignement
est
Limoges
plaît
180) signale en lim. une locution figée
(p.
asyllabique siau(j)
si{s) pla{s)
vpr.
et séu(^s)
si-us plat:^
«
1672, 5/7 vous plaît, qui de plus indique séuplai dans S.-O. du dép. du Tarn,
Ambert,
siuplai dans le
siuplai
vers
Aurillac,
N. de l'Auvergne,
continuateur de
hoc,
le
[supFd] à
silauplai et slau-
plai (avec le sujet neutre la, v. § 49) en vaud. le
s'il
confirmé par l'ALF, B
A
Vinzelles
en procliseo(v. §§ 49 in fine, 55), est comme dona-tne-u [donâmcéw]
asyllabique dans des groupes «
donne-moi ça
[dânàmifiy\
»
<i dona
lant d'un objet
(Dauzat, -f-
p.
385, 560; mais dona-me-le
me-{- (iiyu
«
donne-le moi
»
en par-
précédemment nommé). Sur des formes
ENCLISE ET ASYLLABISME
3^ 7^5 7^
du pron.
enclitiques
dans
—
ral
les
en Quey-
sujet dans les interrogations
142.
ras, V. §
§ 71.
lOI
L'état ancien est assez bien conservé en Béarn,
Landes
dans
et
dans
énonciatives (§§ 50-53);
pyrénéennes, soit en géné-
abondamment de
qui usent
pays
les
les vallées
particules
de l'Aquitaine et
le reste
pays
les
de Toulouse et de Foix présentent une situation intermédiaire.
Le Béarn, les
Landes
les
pronoms après
l'impér. et souvent après l'inf. et le part,
prés., avant les autres
devant
formes verbales. Les pronoms placés
verbe sont proclitiques
le
labique ou non suivant
qui-m
ex. b. ço
you que-^
et
pam «
«
?
Après
perdent leur valeur syl-
ils
que tu
dises « ce
moi,
èi bist «
;
pronoms
les
et
me
vous
je
nous trompons-nous
vous
s'il
pyrénéennes placent
et les vallées
ai
suivant dis
»,
you-^
vu
»,
t-ns
mais luch.
? »,
les parlers,
formes paroxytoniques d'impératif,
est asyllabique,
Après
les
\kréyme]
vous
»,
bisme
il
[gahéiu]
portes-en
nie
si
s'il
garde sa valeur syllabique
« attrape-le
Aire
:
mais luch. porto-n [pôrtçn]
»,
formes oxyton iques, «
crois-moi
il
une
donne-moi
»,
didet-lo-m
y
a enclise
finale
luch. crei-
«
figurez-vous »
»
proparoxytons) «
dites-la-moi
« ;
si
si
deux
combiner en une syllabe
guarda-le-m [gwardâbm] [didéllom]
asylla-
;
vocalique pure ou
se puissent
allez-vous-en
:
aimat-bous [aymâbbus] « aimez-
»,
b. figurat-pe [figûrdppe]
l'impér. a
[andbbun] «
pronom
».
(ces parlers n'admettant pas de
luch.
lom.
:
peut y avoir avancement d'accent
pronoms suivent qui
(c
plats
pronom
le
luch. escouto-moiis [eskùtomûs] « écoute- nous ». Si le
«
troum-
te^
se
plaît »
les
prend l'accent principal
gahe-u
èi bist
cette
me »,
b.
:
la
da-m
garder
»,
anat-bou-n
combinaison
est
im-
102
V
ii\r.
(
possible, le dernier prononi
pf.r.îMrs
i.r*;
:
t
§§ 71, 72
un
,Uv^;iu.c, vi>inme après
;
infinitif (v. ci-dessous).
— Pour
§ 72.
construction spécifiquement
Tinfinitif, la
aq. est verbe -|- pron., avec enclisc,
cement d'accent
T (fém.) attraper
lo [airapâlç] «
b.
prcga-p « vous prier
pourta-ks (fém.)
prengm-u [prengçw]
éthique) le
« la
pense que
prendre
pronom
dernier
c'est le
;
porter
les
<*
prendre
« le
»
'
»,
;
de
même
et prene-le-se
(accents sur
»
prega-bous [prçgâbus]^
le
avec plusieurs est
(je
un
datif
thème du verbe et sur
j'ignore quel est l'accent
second,
me
cara-tn «
porter », mais bei-te « te voir »,
« te
Aire prene-se-le
:
», \uch.
Couserans atrapa-
:
pour la-us (masc.) [purldws],
b.
»,
\purtàbs]
taire », lucb. pourta-t
pronoms
asyllabisme et avan-
comme pour l'impératif
principal, je
lom. luch. escouto-vwus [eskù-
cf:
tçmûs]).
Mais déjà dans
Phébus on les voir
ou
la
célèbre
lit
Si sabi las bede
les
rencontrer
»
chanson attribuée à Gaston
ou
las resconntra « si je savais
de nos jours l'ordre
;
pronom
-\-
verbe est assez fréquent, et probablement plus fréquent que l'ordre inverse est suivi d'un
quand
il
y a plusieurs pronoms ou que
plément, ou des deux ensemble
moins
prene au ta
-n perde
mémoire
I
.
»,
l'inf.
régime autre qu'un pron. conj., ou d'un com-
la
aussi bien
que
memôri (Lespy,
:
Aire
se la
prene et la se
prene-se-le et prene-le-se-, b.
p.
300)
«
à en perdre
la
Pastourale déu païsa qui cerque mestiè à soun
L'avancement d'accent
paraît
une tendance récente
;
les
sont
faits
trop complexes ou trop peu étudiés (sauf pour Luchon, v. Sarrieu,
RLR
A
Luchon il n'y a 1904, p. 504 ss.) pour qu'un résumé soit possible. 2. p. sg. de la première conjugaison, ex, porto-n
pas d'avancement aux
« portcs-en » cité § 71, tifs
de
la
« être ».
il
deuxième en ^t Mais
y a au (ex.
contraire avancement à tous les infiniici
au texte, ptengue-ti), sauf pour
le b. dit p. ex. bede-us [bfdrws] « les
(masc.) voir
».
este
ENCLISE ET ASYLLABISME
§§ 72j 73
soun grat
hilh, chens ne troiiba à
à
son
la
En
vers, le
construction peut dépendre du mètre et de
Mes
rime, ex.
pastorale de
la
sans en trouver (un) à son gré ».
fils,
choix de
de
(titre
du paysan qui cherche (un) métier
« pastorale
Fondeville)
I03
la
sens me da lou tems de poudé neteya-m (Fon-
deville, cité par
Lespy,
p.
304). Cf. encore
ALF,
Se laver
la figure.
Ce qui
est dit ici
de
l'infinitif
s'applique au participe pré-
sent, sauf qu'il n'y a pas asyllabisme et
que
du
pal reste toujours sur la dernière syllabe Ihehant-se « se levant la
poitrine
»,
l'accent principart. prés.
:
b.
trucant-se l'estoumac « se frappant
))^
seguint-lou «
le
suivant
»
(Rouhi, p. 35, 26,
43).
§ 73.
servé le
— Le
partir
du pays de Born,
du Marensin, de
les
(c
à
Mimizan
peu près complètement
bon (cf.
Lomagne
Auch
la
position des
leur valeur syllabique cridèc «
il
lui cria »;
apparaître
se
Bazas
vous
;
faits
ana-
Langon ignorent
les
(fém.) envoyer faire
».
»
Mais en
l'infinitif est
de
presque tous lespron. gardent
coumbertis «
cependant
»,
et
vous
hè-bous «
et
», -t « te »,
formes asyllabiques. Casau-
le
il
se convertit », lou
pron. de
forme asyllabique
qui vous aime
« celui
dans
sous
:
«
;
me
«
pronoms devant
beaucoup la plus fréquente,
dis ».
les
encore embia-tse-les
dit
Aire prene-se-le)^
Grande Lande
non las
se », et déjà Aire dit la se prene et
logues à Bordeaux et à
la
formes asyllabiques usitées se
réduisent à peu près exclusivement à -w -s
Dans
position après inf. et les formes asyllabiques.
la
N. des Landes, à
et
beaucoup moins con-
reste de l'Aquitaine a
:
la 2. p. pi.
aquet
qui
à côté de ets ac disi « je
-ts
peut
aimo
vous
le
Faits analogues à Puydaniel, Muret, et en général les
néennes
dép. de et
la
Haute-Garonne sauf
du Gers sauf les
les vallées
pyré-
parties voisines des Landes.
nwv.
104
V
:
Pierre de Garros emploie
IKS RÉGIMES
constamment
§§ 73- 7i
vous
jott-bs « je
»
(Lectoure, 2* moitié du xvi« siècle), son frère Jean jou-ts.
Vers
milieu du xvii' siècle Dastros (lom.) emploie beau-
le
coup de formes asyiiabiques, mais Bedout (Auch), dans
la
préface» de ses œuvres, s'excuse dY-crirc/oM bous au lieu de jou'-lfs
ou
De nos
jou-ls.
est tellement
jours
le
sentiment de ces formes
perdu en Lomagne que l'éditeur des Garros.
Alcée Durrieux, Lectourois, hésite sur leur sens
(t.
ii,
p.
124, n.i)'.
§ 74.
— Voici
un résumé
de pronoms qui peuvent nous «
Me
Procl.
», procl.
intéresser
me, et devant voy.
em (Condom
finale) surtout le
principales formes aq.
des
tn
ici
:
encl. -me, asyll.
;
-m.
phonétique de toute
en, traitement
;//
long des Pyrénées, de Bigorre en Couse-
rans. «
Te
n'ai
Je
«
Se
», procl.
rencontré procl.
»,
devant voy.
/^,et
se,
et
devant voy.
Procl. es répandu à peu près
En
«
» (v. le
/'
encl.
;
asyll. -/.
-te,
procl. qu'en Couserans.
et
comme
début du § 65),
5';
encl. -se, asyll. -s.
em.
procl. en, encl. -en
et -nr
(-ne surtout b.), asyll. -n.
Y
«
»,
valant [y] en proclise devant voy. ou enclise
i,
après voy., ex. b.
i êi
passât \yeypasàt] «
j'y ai
[andy] « y aller », bede-i [bçdey](i y voir
Nous
«
La plupart des
».
asyiiabiques
ou
logues
me
diverses langues
Note à propos desi-bs ajud Dut
I.
soit
dans
sing.
en aide
çjv avec,
Diu.
»
ou
:
<c
Sibs, je
serait-il la
».
parlers qui rejettent les
emploient rarement
les
avec m- emprunté au
passé », ana-i
(cf.
de
faits
indo-européennes « ainsi
Dieu vous
ne connais pas ce mot.
contraction de
de mous,
se servent
les ex.
si
bous
? »
ana-
cités
par
Dieu vous
aide,
Serait-il dérivé
Sic au texte
formes
:
deaùvou
Sibs ajud
IO5
FORMES DES PRON. AQ.
§74 M. Brugmann,
Abrégé, p. 431), ainsi
Auch, Lectoure,
à
Péguilhan, Luchon, Saint-Béat, à Ustou
d'où est
-ns,
asyll.
devant cons. en l'Aquitaine s\
se,
-se,
en:(e
procl.
tiré
(not. à
)).
formes qui paraissent reposer pour
partie
la i. p. pi.,
se » à
«
un allégement phonétique de
cas) sur
A
nous ou mous correspond bous; à -ns corres-
prononcé, par deux accommodations en sens
-bs,
inverse,
L-/?5]
ou
dans divers parlers des Landes (innom-
[-b:(]
notées dans
brables variantes
Mill.
Atl.,
384, 385),
p.
accommodation encore plus marquée,
d'où, par
tiques, -p et -b
;
-ts est
-ts
ou
[-d^],
positions, syntac-
issue de certaines
par simplification
et,
S.-O. de
-s.
Vous
pond
le
« se »,
pour partie (autres
«
Dans
comme pour
(verbes réfléchis) sur l'extension de
-ns en
:
parfois élargi
ens,
Arrens).
on emploie fréquemment, -s,
en Couserans.
rarement mous ou nous
Le S.-O. de l'Aquitaine emploie encl.
et
Bayonne, dans certains
usité not. à
parlers land. et vers l'E. jusqu'à Lectoure; -p et -b surtout
en
b.
;
développement de
celui de -«5
Em,
et,
:
procl.
eus, en:(e,
énonciative
e
(§
dans
contrent
ets,
-ts
ep, eb, encl.
ep, eb
ets,
53)
des phrases qui
voir, avec
le
résultat
de-m
«
de
(RDR
M. Niepage
quins du xvi' siècle
ofl'rant
ces
:
masc. dès
le
et
la
particule
formes se ren-
ne comportent pas cette
ne l'emploient pas 1910,
hem, ens,
des groupes que-p
»,
nous
»,
masc.
et
fém. Dans
forme de l'ace masc.
fém.
;
on
a des
xiir siècle, v.
ex.
«
faut
major-
me, nous,
me
te-ns « te
il
;
p. 8, textes «
es
de fausses coupures dans
p. sg. et pi.,
3.
-be.
ne sont pas
etc.. Je n'en connais pas d'exemples aq.
lers aq. la
comparable à
-b
-tse, -pe,
m, etc..
-|
particule et dans des parlers qui
y
de -p,
et
se »),
comme
que vous
»,
un peu anciens. la
plupart des par-
sert
pour exprimer
le dat.
d'ace,
employé pour
le dat.
Chabaneau, RLR,
t.
viii
(1875)^
CHAP. V
Ï06 p.
S
(A. Boucherie), RLR, Lespy,
et //
série,
/;
Ce qui d'ace,
comme
dat.
suit s'appliquera
«
80,
p.
11),
sg.
pi. lisi
//,
(d'un
employé dans beaucoup
/',
leur », v.
lui,
t.
B.
concurrents à Bordeaux;
et lou
/û agglutiné avec Tadv. pron.
de parlers
296, A.
p.
série,
3*^
en Born, Albrct, Bnzadais; Couserans
pi.
§§ 7], 75
iv),
t.
xvi (1879,
t.
295. Dat.
p.
2'
(1877,
XII
s^S,
7,
LES RÉGIMES
:
aux formes
§ 85
masc. ou de dat. masc. et fém.)
note).
g,
masc. (fonction
d'ace, et
fém. (fonction
d'ace, fém.).
Masc. sing. procl. Ion en Béarn
dans
et
Landes, aussi
les
O.
eu en Béarn E., au en Béarn S., ou en Béarn
Landes
;
le [le]
dans
l'E.
Luchon,en Couserans,
de
la
comme
article; ailleurs
Lomagne,
etc..
/<?),
le
^
* dus
eus
<
(//) le
en général lou
asyll.
les
;
end.
Plur.
-lous,
et
-/o//(E. de la
correspondants:
ous, les; encl.
à
Tou-
comme pronom
-m [w], Ex. luch. atrapa-u
traper », ligal-le « liez-ie ». Ions et
pays de
soit sur la lisière des
louse et Foix, qui emploient
dans
et
Lomagne, en Comminges,
« l'at-
procl.
asyll. -us
-les,
[ws].
Fém. partie les
sing. procl. la, sauf
le
[h] à
Bayonne
et
dans
la
avoisinante des Landes; plur. correspondants las,
[Us]
;
encl.
suivant
b. land. le[b], pi. les
le
[Us],
traitement de luch.
lo, pi.
lat.
-^a,
les [les],
-^
as, ex.
g. lo, pi.
los.
3. p. sg.
neutre
:
généralement formes continuant
tique généralisée (-/) et une alternance vocalique
sur un modèle
Aire procl. at,
tonique
-oc'y
hoc,
une accommodation de phonétique syntac-
souvent avec
tel
que fém.
encl. -ac,
luch.
oc,
lo
—
la
asyll. -c,
asyll. -c;
:
—a
ex. b. at, asyll.
Lectoure
procl.
Couserans procl.
ac,
-/
;
ac,
encl.
'Oc; Biros procl. et encl. ac.
§ 75.
—A
Toulouse j'entends
metèts-lo
« mettez-la »,
FORMES Aa.
§§ 75j 7^
prononcés [metçllç, digâmme,
en Béarn
(v.
comme
oimat-bous, Qtc...};
§ 71,
paroxytonique
forme
Pour
garde-le ».
«
asetâbus], slvqc des
ou suppressions de consonnes
tions
legi-lo [le^ilç] «
lire
temps
« je n'ai pas le
note
pas
èi
de
loisir)
(litt.
Luchon
à
lèse
le, la lire
[gàrdçlé]
»
Faits analogues
ger la
en pays de Foix,
comme
sieur le curé »,
etc.,
menée
mena
de
« et (il) le
défendre
le
Cf.
v. »,
l'article
RLR
les
cargats de
asyllabiques (ex. dans
— Très usitée
ve
<
I.
t'^^^^,
vide, plus '
<
p.
-/
505, 506)
défendre
même,
«
querc,
:
e -/
chargés
«
je crois,
à
d'enclise
Montauban
et
qui admettent des articles laud.).
loc.
Voici, voilà »
dans
Provence proprement dite
la
cet
en -g- de tous
rarement
vejo,
videat, plur. vès,
emprunté au
Remplacé dans
lisation
Mon-
construction ancienne, impératif (aujourd'hui
subj. 3. p. sg.
pour
RLR,
—
A.
sing.
laur. carc.
l'Aigoual, parlers
est restée la
verbe des
laver la figure.
pronoms en
autour de
pron. de
le
le
chan-
».
ALF, Se
§ 76.
de plus
« je
38)
p.
(Mo«i".m-/ ritou «
1908,
Point de formes asyllabiques ni
pour
;
masc, surtout ausing., admet devant
3. p.
formes asyllabiques
léu soun
ainsi cambia-le « le
pourta-les « les (masc.) porter »
»,
la legi
le,
;
moun mal (Goudelin, parler de mon mal ».
lire»,
le
de
anat cent cops parla-li de suis allé cent fois lui
et
une
mais, après
/^^/-/^ \leiik]i<-
contre
»,
»
accommoda-
gardo-le
d'impératif,
l'infinitif je
la
107 asseyez-vous
«
assetats-bous
dites-moi »,
«
digats-me
enclise toul.
;
prés.
emploi par
les subj.
de
ind.
<i videtis)
+
prés, allegro
pronom
forme analogique vegue (norma-
la
la
emprunté au
forme de tempo
deuxième conjugaison).
^
1 *
\^\i^ <i
CHAP.
Io8
(ou adverbe « là »
\
prc^iioniiii.il
RÉGIMKS
s
1
i
:
vc-raqui tout au s6u!
»
ici
ou
tout par terre!
188), ve-Faqui mai que se reviho
AP
Mathieu,
1878,
310)
proso, p.
gaUy p. 44)
a.
»>
en voilà un
«
p.
11,
«
la voilà
%
»
ne tutoie pas, (R. /.,
»
!
— Au
§ 77.
a.
i,
la
fonctionnent
et
plaie,
la
dans Brusewitz,
(ex.
où
comme une :
«
la
p. 42).
xviii'^ siècle
une phrase nominale
Perdi-
une personne
à
plago, vês-l'aqui!
voit apparaître les tournures
soudés
{Oubr.
;
m,
se.
(Ans.
un {Conte, Li
en s'adressant à plusieurs personnes ou qu'on
encore qui
34), ve-Iis-aqui
ve-n-aqui
»
(Miou^r.,
»
« les voilà n^ve-léis-eici
81)
p.
les voici
tt
se.
11,
encore, celui-ci!
le voici
«
« le voilà
se réveille » {Varaiy
on
«
tutoie, ve-l'eici^ mai,
une personne qu'on
aquest! (jOuhr, proso, p. i)
voilà
+
en ») conjoint
«
:
en s'adressant à
p.
§§ yé, 77
la veici «
p.
19)
»
sont
voici, voilà
«
sorte d'interjection dans la
voici »,
et
aussi des
tournures mixtes (aujourd'hui inusitées) avec un régime direct devant
l'adverbe
verbe et un datif éthique entre
le
«
/ow, la ve-t-eici
:
vaqui,
ment en 1.
vcjeici,
veleici,
3
à
une personne qu'on
etc.. écrits en
rément ou avec 2.
vejaqui % et qui s'emploient indifférem-
s'adressant
Orthographe actuellement
trouver
Sur
Ve
lis
trait
eicitOy aquito,
qui
< suhlus X
groupes fréquents
dans
;
plus anciennement
usuelle;
mot
seul
ou non,
;
on peut
vès a toujours été écrit sépa-
d'union.
-\- eiciy aqiii
dessous »
un
tutoie
et lèis, cf. § 82.
{veila est très
écrit aussi vtjo-eici, yejo-aqui).
souto
voici ». Ainsi se sont
sont aujourd'hui en Provence
constituées des formes qui veici,
la
le,
verbe et
le
V.
On
peu usité)
paraissent devoir jttxta (cf.
comme
vejo
-f-
fici,
leur élargissement
mtp. Jouta
eici-dessouto
v
aqui (on
formés avec
posttonique à
sous »), spécialement dans des
« ci-dessous », aqui-dessouto «là-
nombreux faits comparables d'analogie langues romanes M.-L., t. 11, §§ 624, 625.
sur les
les différentes
;
dit aussi veicito, vaquito,
relevés
§§ 77"79
ou
109
))
à plusieurs personnes. Les tournures
usitées surtout avec
sont restées «
VOICI, VOILA
^^
en
»
plutôt rare est p. ex.
;
du type précédent
pron. de
les
ve-, vès-nous-eici «
la 3.
nous
et
p.
voici ».
Les tournures du type récent peuvent s'employer en toute circonstance (^Miôugr., p.
ex.
autres
bit.
que ceux de
fréquemment de
parlers
fréquemment
toul.,
—
+
«
parlé
que
ici,
en, ecce
ment par «
en
morior
la
veici
ou
garaqui
dite,
(^garo,
« ici, là »).
eici,
de
même
la
simplement
voyez
qu'en
là, voilà
Gm^^f Mistral traduit (le plus
», soit à
par vaqui, ex.
les
souvent) par
peu près indifférem-
veici
que more (l, 5)
vaqui que more (xLViii, 21)
»,
en ego
«
».
—
Plusieurs verbes
— La position des pronoms dépend
du groupe verbal
comme une
senti
ici
de
ou non comme un tout
unité syntactique indissoluble,
second verbe est à les
soit
vès «
B.
§ 79.
Dans
§ 18.
Vulgate
ou par
morior
les
combinaisons avec aqui sont beaucoup
Les
voici; cf.
de
veici
aq. se
et
on emploie beaucoup plus fréquemment
ve « vois »
:
dans
1.
le
§ 90.
voilà le facteur ».
garaici,
plus usitées que les combinaisons avec fr.
<^
»
sans élément d'ori-
« ici, là »
impér. de gara << vha. -warôn
§ 78.
19).
Provence proprement
la
gine verbale, ex. mtp. aqui lou fatou
Locc, not.
proso, p.
prédominent
Beaucoup de
haqui.
bejaici,
servent très
ma main
plus bello cité
di
voici ton père ». Elles
toun paire «
sur
admises devant un régime nominal
Elles sont seules
parlers
« le voilà
mai (Ouhr.
uno
vaqui
nefi
»,
ma man
lou vejeici
14),
encore
voici
vaqui sus
lou
:
l'infinitif,
la
nature
indivisible,
et,
quand
le
peu importe en principe que
deux verbes soient unis avec ou sans préposition (v.
CHAP. V
110 §S 114, II), bien que
79
la
le
groupe
km
jine,So): vous
///
dève dire. Si le
t'eus lou
pronoms sont
indissoluble, les
tout
LES RÉGIML
:
à la fois.
Sinon,
comme
sentis
môme
la
aussi
régimes de
sont, suivant le sens de
ils
phrase, soit rattachés au verbe principal, soit,
plusieurs dans
2
,
comme
senti
est
l
à dire
toitnie
groupe
7y,
,
s'il
y en a
deux
répartis entre les
phrase,
verbes.
Les
constructions
varient suivant
un peu en
verbes qu'il faut maintenant examiner 1°
Verbes auxiliaires proprement
de
catégories
trois
dits.
détail'.
Aux formes
périphrastiques du passé et au passif, les deux verbes sont
pronoms
inséparables et les «
je
porté
l'ai
se placent
», te siéu ôuhliga «
je te
devant (Tai pour ta suis obligé
», pèr
vous Vavé di u pour vous l'avoir dit », me siéu troumpa « je
me
suis
trompé
in fitUy etc.
.
.
»,
lom. mèi perdut tnoun amigo,
.) sauf peut-être à l'impér. {agues-lou
fait cela », litt. « aie-le fait »
;
les
v. §
fa
66
« aie
constructions de ce type
sont à peu près inusitées). Cependant certains parlers aq.
peuvent «
un pronom
enclitique
après
l'inf.
avoir », ex. Sengouagnet aué-lo croumpado
(BDM
19 12,
138)
p.
intercaler
«
l'avoir achetée »
de
est usité à côté
la
;
en
b. après ahé-le
croumpade
construction plus fréquente après
Fabé croumpade.
Mais aux formes périphrastiques du futur (§ 115) on dira p. ex. ai de t'escriéure « «
nous allons
faire seraient à
le
faire
»
j'ai
* ;
à t'écrire », sian pèr
loti
faire
fai d'escriéure* lou sian pèr
peu près incompréhensibles.
2° Verbes presque toujours sentis
comme
formant un
groupe indissoluble avec un deuxième verbe (principal) Tinfinitif
I.
;
ce verbe principal peut être précédé d'un
Très nombreux ex. dans Brusewitz,
pas bien interprétés.
p.
38-43
;
à
com-
plusieurs ne sont
plément
(cf. §
verbe
au
36)
;
verbes de cette catégorie s'unissent
les
soluble
comme
voir, sentir
mener, entendre,
entre rire
deux verbes
les
se
te fasses
gronder
mandon
paisse « je
l'ai
((
je
;
«
il
aquéu mur,
»,
subj.
fagues
M.
Brusewitz
Bellaud
(i,
»
,
p.
57)
«
«
tu ne
tu ne fais
me
je
:
te
fais
la 3^
dire »
;
même te
fagues charpa.
te
moun
que trouhlar
mon
mon
cerveau
lou
cervèu,
cervèu,
cerveau
»
:
les
», c.-à.-d.
constructions
moun
cervèu et tu
mais aucune n'aurait
vers.
forme des pron. entre impér.
plus loin, 3°.
le
un exemple curieux de
cite
que troubler
que troubler
convenu au mètre du
pronom de
senti
jagues pas vèire ou noun
haut emai
38)
noun fas gue mi trouhlar
la
l'ai
mando-nous guerre
usuelles seraient tu noun fas gue trouhlar
Pour
dire
:
Tu noun mi fas litt.
meno
demouli « ce
prohibition (§ 131),
la
plus
(p.
fit
laisso-me la vèire « laisse-moi la
»,
autre subj.
comme
vèire,
se le
(ou ausi)
Vai senti passa «
»,
exprimant
un
ordre qu'avec
ferai
lis ié
voir », leissas-me vous lou dire « laissez-moi vous
un
le
ne
»,
l'ai vist
fais-toi voir
fai-te vèire «
envoie-nous chercher
après
faire
quoique tu
fagues charpa «
», l'ai entendu
paître
vu démolir
l'ai
me
vous
je
on nous envoie chercher
y mène entendu dire
se placent
ils
pour
hissa bada « je Tai laissé attendre »,
», l'ai
guerre
les
il
passer » «
faire rire «
loufaguè pas dire dos fes te
envoyer,
laisser,
Les pronoms se placent
vous lou far ai bèn coumprendre «
»,
mur,
me
pèr
:
pas dire deux fois », emai
(c
».
groupe verbal, sauf à l'impér., où
le
bien comprendre »,
nous
formant un groupe indis-
« faire,
signifiant
verbes
les
intermédiaire. Sont
sans préposition
principal
presque toujours sentis
devant
III
AUXILIAIRES ET SEMI-AUXILIAIRÉS
2° § 79»
personne),
v.
§ 82.
et
Pour
i4if.
(élisions,
l'historique v.
CHAI.
112
.
,.. t^hi,lMKS
.
79, 2°
^
Certains cas semblent taire exception, ainsi estouna de l'aus' ié
demanda rintrado (Coûte,
«
étonné de Tentendrc
inf.
on
:
«
pron.
même
l'entendit lui
il
Fat entefidu dire «
XH}us ai
entendu
«
je
je
te
laissé
t*ai
je
ié dire «
Fai leissa dire « dire
de
l'ausi
je
verbe.
dire
dire ».
»,
en
Il
-\-
inf.
de
ié ici
encore »,
lui dire
mais Fai
est
a
y
Il
Cf.
entendu dire entendu
ai
laissé
l'ai
me
», etc. ...
-|-
l'ai
vous
2\\)
La tournure
demanda, Fausiguè
te
demander vous
».
au groupe
ni
ié
deux groupes pronom
réalité
vous
de
dirait
demanda en
au
particulière ni
n'est
salut de Tarascoun, p.
La)ii
demander l'entrée
lui
mais '
leissa
même
te
;
me
dans
plusieurs ex. cités plus haut (impér. -|- pron. -\- inf.)
:
fai'te vèire et tnando-nous guerre sont des unités syntactiques
màndçnuskère
[ faitçvéire,
]
mais laisso-me
,
vous lou dire se décomposent
:
[
la vèire et leissas-me
làisçmé lavéire, lisamç valu-
dlr(].
Quand
second verbe
le
est réfléchi, le pron. n'est d'habi-
tude pas exprimé spécialement devant cette
expression
ferait
lui,
jamais quand
répétition de pron.
identiques se
suivant immédiatement (superposition syllabique)
:
laisso-
m'asseta (Ow^r. proso, p. i88) «laisse-mo/ m'asseoir », leissas-
me desgounfla
en dehors de ce cas le
pronom
fas pas
pour
faire
(jOubr, proso,
I.
asseoir.
174)
hissez-moi me dégonfler
particulier,
taire », pèr faire asseta. «
«
toutes les fois que
teisa
Çibid.y p.
170)
(ibid,, p.
.
.
.
.
.
.
p.
le
on préfère
95)
«
tu ne
si
;
omettre
sens est assez clair
:
la fais
se la
pas
mounde (ibid., p. 193) monde », li laisson nega
tout lou
tout
le
« ils les laissent se
Je ne sais pourquoi
aussi
»
M. Brusewitz
noyer
(p.
'
».
77) voit une omission de
pron. dans N'i*a
que
l'an
agu
vist,
au founs d'un toumple,
Estalouira au soulèu subre l'areno. Il
ne
s'agit
pas
ici
d'un
inf.,
mais d'un
part, pass., et Mistral traduit
2°,
§ 79?
II3
SEMI-AUXILIAIRES
3°
Dans une construction comme Leissas-Z^z
«
se
laissez-Z^j-
c.
[lîsaléi
semplqnd],
5'
un
d'ailleurs
s'épanouir » {Varai,
le désir
en
deux membres
les
la
forme pleine
même temps euphonique.
/espandi
la leissa
»
d'étoiles
pleins
airs
les
marquée par l'emploi de
Dans pulèu que de laisser
èr benastru
lis
coupure entre
la
46),
str.
/«(v.§ 82) explique
voir
emplana dins
perdre dans
(Mir.,
II,
s'
«
se. iv,
a. iv,
que de
plutôt p.
la
142) on peut
spandi qui donnerait
d'éviter l'aphérèse leissa
rythmique plutôt fâcheux.
effet
3° Verbes signifiant « pouvoir, vouloir, devoir, falloir,
recommencer
savoir, oser, aller, venir,
locutions itératives)
{tourna dans les
».
Ces verbes sont suivis (avec ou sans complément, et
le
plus souvent sans préposition) d'un verbe principal à Tinfi-
On
nitif.
sar
trouve encore chez Boysset p. ex. van
s'embrassèrent
« ils
lui-même
exactement
très
nonchalamment
:
«
même
nega par «
les laissent se
même
sens que
le
comment
employé dans
gine de
avec
la
les
dans
de «
le prêt,
anet pendre
prit »
«.
les
DLM,
aller »
de
tirés
de
récits
au
lieu
familiers,
la
p. J.
128;
se
RoNjAT.
laisson
narration à peu près avec
moyen
(
âge (P. Meyer,
R
not. v. 471, 5127, 5150, 5183), ;
ex. très instructif
427, 428 (Briançon, du prés, dans DLM,
a.
p.
pour
l'ori-
1495); ex. 438, no 10,
1539). Je n'ai jamais entendu
em-
montrent qu'elle n'a pas entièrement disparu
langue actuelle (plusieurs ex. avec pron.
la
li
conversation, mais les exemples suivants,
« j'entends » (présent narratif) fr.
la
Alpes au
p.
(Guillestre, a.
ployer cette tournure dans
lui-même
aujourd'hui d'usage courant en
mystères alpins
tournure dans
l, p. 138).
1.
peut dire (p. 77) que « l'usage
employé dans
1889, p. 427), fréquent dans Cro:(ada parfois
il
au fond d'un gouffre,
(Rose, c. vi,
», alors qu'il traduit
prétérit simple,
Catalogne, très répandu
est enclitique der-
est qui l'ont vu, »
embras-
noyer 0.
Prétérit périphrastique,
I. le
qu'en français
ils
en
il
pronom
le
:
couché au soleil sur le sable
Je ne m'explique pas non plus est le
»
^
si
dans Esp., ch.
van dire d'un à l'autre
— Essai de syntaxe
(AP
des parlers
régime)
iv, éd. pr.
:
vau entendre
p. 60, éd. pr.-
1877, p. 60)
provençaux modernes.
«
l'un
d'eux 8
/
CHAP.
IÎ4
Mais quand l'ordre pronom définitivement,
paraît
verbal indissoluble «
tu
il
tfii
Boysset hésite encore entre/«
mandas asorar
emploie à
labe de trop et
dit à l'autre »
;
19)«
je
un
hiatus)
E
;
pouedes ardimen
(AP
son ami Gustin
ami Gustin
Estouc pas tournado au
»
g.
;
s'emba de-caps enta
porto e
la
même
te
au
deux
ici
avec
repausar
ti
il
rencontra son encoiière entene
en trembla
se léuèc
(AG
fille
»
se leva
Monguilhem
Au
le prêt,
elle alla
:
prêriphras-
cap d'ue pause, que-t ban
prend une chaise, s'assied,
Il
;
Armagnac, près du
(bas
sièt,
bese entra
e qu'aten
commence. Au bout d'un moment on
1910, p. 22) « lamesse
:
1907, p. 40)
en tremblant
(on voit que
lou Pierricoun, lou courdè. Que-s pren ue cadière, que-s
entrer Pierrot le cordier.
AP
orne,
« aller »,
prêt, simple, se léuèc, et avec le prés., s'emba
le
fois datif éthique);
Marsan) La messe coumence.
(AG
syl-
qu'on entendit encore dehors tou-
lit,
vers la porte et entendit toujours
lique alterne
La drolo
te
ha entene toutjour....
La jeune
tapage
que
licit,
ne
«<
une
ban
1883, p. 45) «
mémo tapatge
• à peine fut-elle retournée
/« est
fallait se
;
s'enatiè rescoutitra
jours le
il
me vau trouva soulet dins un bos (Lom valent me trouvai seul dans un bois» avec le prêt, de
pèrdehoro tout jour lou
.
dans Sainte Agnès), mais Bellaud
idola
m 'arrêter » (jioun mi poudrié arrestnr aurait
pourrait
p.
lo hatciar
porter » (déjà
le fit
il
règle la tournure si fallé retirar «
la
s'établit
exceptionnellement noun poudrié marrestar
retirer »,
1870,
:
§ 68).
(cf.
+ verbe saufà l'impératif
3'
emporter l'ordre pronom -f groupe
baptiser » et lofes portar «
le fit
§ 79,
tournure usuelle en vpr.
ricrc le prcniicr verbe,
il
RÉGIMES
I
et
voit
attend ». Lesex.
anciens qui suivent sont empruntésà Lespy(p. 360, 361, 509): Béarn,
a.
IJ45 :lobeguer de Pardies baentrar a l'hostau, e ba prenerXo crimalh, e
ha-umeter a Bone en
la
maa
crémaillère et la mit dans
viguierdeP. entra à
« le
la
main de
session); Récits d'histoire sainte: ban se
espaurir «
raube qui portabe va arder a grans fiâmes brûla à grandes fiammes » le le
(ici
on
contexte admettant très bien texte
«
la
maison,
s'effrayèrent
sens de «
De
au xvi«
en Agenais
en Aquitaine
venir^
d'Aubignê met
neste,
on trouve va
va élever me vont y
se
et
»,
la
robe qu'elle portait
commença
à, se
mit à
provençal correspondant ayant comenseron a cremar^
siècle
prit la
démise en pos-
voit le point de départ de la tournure,
le
catalan conunseren a cremar).
se
la
B. » (cérémonial
telles
» et
le texte
formes devaient être usuelles
va souvenir dans
:
la
Montluc a
écrit vie
va sou-
bouche du baron de Fae-
entrer dans VHeptanièrony et Bernard Palissy emploie élire
juge (Lanusse, p. 430, 431).
79?
3
3°
POUVOIR, VOULOIR
^^
SUS iéu « et tu
peux hardiment
commandé
quelque sorte
ne
la
pas clair avec
serait
d'ailleurs
ne conviendrait pas au mètre. Vers
type
pronom
-|-
ne nuit pas à
groupe verbal
phrase, sauf à l'impératif,
-|-
second
jours encore
à l'harmonie de la
après lequel
comme
entre les deux verbes,
pronom
est préféré, toutes les fois
du sens ou
clarté
la
-|-
qui
le xvii* siècle
% mais de nos
verbe devient plus fréquente le
sens
le
pouedes ardimen repausar,
ti
en
» est
:
reposer hardiment »)
« te
concurrence du type premier verbe
qu'il
moi
complément
le
non
(« tu peux hardiment », et
II5
reposer sur
te
par
ETC..
»,
dans
le
pronom
s'insère
deux catégories pré-
les
cédentes.
Ex. avec des formes verbales autres que l'impératif pode faire plutôt
que pode
que
pouscu vèire aussi bien voir », « je
ai pouscu
peux bien
voulu vous
faut aller »,
allions »,
litt.
j'ai
<(
te
ié
»_,
dève
«
niç. (il)
//
que
faut
nen eau anà
y nous faut
sachucarga {Conte, Mariage
Iou dire «
ana plutôt que dève
il
«
il
que
i
ana
120)
faut
« je n'aurais
que
coucher
vas coucha? a vas-tu te coucher? (^Mir.,
str.
« li
», te
46), Li soun
ana faire
sont allés lui faire querre «
I.
je
Exemples
41, 42.
la
cour
le
vais les chercher
détaillés,
dire »,
la court »,
//
« je-
s'
ana
peuts'ause
jaire(s. aller
(Saboly, lxv,
se
c. vi,
p.
74) vau querre plutôt que vau
»,
du xve au xviiie
vole
que nous y
«
vous
le
pour avoir
vous Iou dire
j'ose
pu
Iou dire
Vauriéu hessai pas
être pas su le charger. », se vous Tause dire plutôt si
Fai
j'y aille », litt. « (il)
aller »,
rout, p.
îou
:
», pér vous Tagué vougu
que pèr agué vougu vous
le dire
dois y aller», nieiéfau ana «
m'y
Iou vèire
te le dire », vous vole prega... plutôt
vous prega... « je veux vous prier... dire aussi bien
le faire »,
que pode bèn
Iou pode bên dire plutôt
te
peux
Iou faire « je
te
vène parla d'eu « je
siècle,
dans Brusewitz,
p. 38,
CHAP. V
lié
viens te parler de lui »,
me
dire
{Rose,
»
LES RÉGIMES
:
me
se
plutôt que vous
à dire bien
veniés à dire «
tu venais à
si
lou tourne
182), vous
lxiv, p.
c. viii, I.
«
dire
tourne lou
8o
§
vous
je
le
répète ».
§ 80.
— Ces
v. p. ex.
:
lom. mous tourneram
rons, noi.
ram à
je crois, communes à ALF,B i6$6,Nous nous rêver-
constructions sont,
toute notre langue
encore
bei; v.
B
bese,
Voici quelques détails, pour sur
et 3°,
parlers
les
luch. que ttwus tourna-
nai pas
1650, /f
verbes des catégories 2°
les
qui placent
osé le lui dire.
les
pronoms en
enclise
après l'infinitif (§ 72).
Premier verbe
une forme personnelle, second verbe
à
Pronom
l'infinitif.
que-mhau nega,
+ groupe verbal, ou ordre inverse
Iheha (prov.
me vau
me nega
me
ou que-u bau
lever », que bau benc-u
y
vais le vendre », twu-ni bas audi
ou non
veux pas m'entendre
coumbidaou
da-u
« si
», si-u houli
voulais l'inviter », nou
je
aima ou qui
boulhe
aima
ou
i
'
? »
« tu
ne
bouli coumbi-
si
a pas nat
:
Aire que pot
prene-le-se «
il
qui-t boulhe
La position après
se la
peut
éthique); b. bos da-u-ne [ddwtiç]?
{se datif
audi-m
bos
vais
« je
bene « je
n'y a personne qui veuille
il
Avec deux pronoms
t'aimer ».
prene, que pot prene-se-le
donner
-t «
leva^
b.
que
nega, /o'a) plus usité
que bau nega-vi, Iheha- m (prov. vau
noyer,
:
à
«
la
ou
la se
prendre
veux-tu
lui
»
en
surtout
l'infinitif est usitée
pour des groupes pronominaux contenant un accusatif de la 3*
I.
personne Lespy,
p.
:
b.
301.
que bouli guarda-le-m [gwardâhm] ou que
—
sont de valeur douteuse rect, la
Quelques exemples donnés par Lespy, :
ana mete-s
construaion béarnaise
mete est remplacé
on
» est
fr.
Jîcher
;
les
299,
p.
presque incor-
est ana-s tnete, et d'autre part le
verbe
hica,
qui
des hcha mouri mais au moins dans presque
constructions
mouri sont également correctes,
tout le Béarn
mettre
presque toujours dans l'usage courant par
correspond phonétiquement à et de lecha-s
« aller se
dit deciM (cf. esp. dejar, cat. dexar), et
nou
Ucha.
SEMI-AUXILIAIRES
§§ 80, 8l
la-mbouli giiarda
«
je
me
voulais
la
II 7
garder »;
èts
segu que
boulera da-us-pe [ddiuspe]? « êtes-voussûr qu'il Voudra
donner
les
dans
» est usité
en Béarn on
s'intercale
généralement entre deux
ha-s peta lou melic
mais
rire) »,
^
les
deux
da
?
infinitifs,
nombril (de
« se faire éclater le
y a avant
s'il
vous
hautes vallées, mais ailleurs
dit èls segu que-us-pe [kezvspé] boulera
Le pronom ex. b.
les
un mot sur lequel
inf.
puisse s'appuyer le pron. encL, celui-ci peut passer devant
groupe verbal, ex.
le
au moumen
b.
moment
decha mouri « au
de se
avec trois verbes, dont deux à ha-t peta lou melic
ou
mon
—
§ 81.
+
pronom
veau à
+
(Saboly,
E
lxii,
lui
aller le
vendre
commandé
soit par ces
soit par la clarté,
deux considérations et 3°)
à la
:
iéu vole, d'un cop de bano,
roumpre p.
71)
«
tôutei sei
et
moi,
campano je
veux, d'un coup de
briser toutes ses cloches »
sont séparés par un teur ait
veux
« je
la foire) ».
second verbe
Li
corne,
ou des
De même
ex. b. qui boulhe
l'infinitif,
embrassant nos catégories 2°
Clarté.
».
Voici des exemples de l'ordre premier verbe
soit par l'euphonie, fois (ex.
mourir
qui-t boulhe ha pela lou melic, que boni
ana-u bene ou que-u boni ana bene (p. ex.
de decha-s mouri
laisser
:
les
deux verbes
complément trop long pour que
l'au-
pu employer une autre construction, pourtant
réalisable
métriquement,
E
iéu
li
vole,
très
p. ex.
emé mei bano,
Esclapa tôutei sei campano. Ici
I
«
.
le
désir
d'euphonie peut jouer encore un certain
ilï)lu umbilicu
un nombril
»,
>*
Voumelic, coupé
lou melic, d'où p. ex. u meîiç
Il8
\
:
querre sera* préféré chercher, mais
si
chercher
(Campafto,
§ 8l clarté. L'anarni
la
il
s'agit d'alki
veut spécifier un masc. ou un fém. j'irai
le
chercher
ou
»
la
querre
-.
Euphonie,
ner
RÉGIMES
s
l'on sait d'avance qui
l'on
si
dira anarai îou querre «
« la
1
1
Voici un cas qui n'intéresse que
rôle.
on
\I
11
'
quand fau Iou
l"
c.
ii,
«
23)
p.
quand
et
d'un canon)
» (il s'agit
£aire peta
Ion
:
il
faut le faire déto-
fau faire présenterait une
succession désagréable d'explosives identiques et de diph-
tongues à premier élément identique.
Vène soulamen vous demanda à voste pous
«
je
vous vène
soulamen demanda
entrelacer
mots
Euphonie
on
»
{Farai,a.
se.
11,
pesant
serait
per-
la
28)
p.
11,
:
mieux vaut
;
mots lourds.
légers et
et clarté. Si le
infinitifs,
demander
viens seulement vous
mission de boir^ à votre puits
deux
permessioun de heure
la
second élément verbal contient
dira p. ex. ai pouscu l'entendre dire plutôt
que Vai pouscu entendre
dire «
j'ai
pu l'entendre dire
», et à
plus forte raison, avec deux pronoms, ai pouscu vous Pen-
non
tèndre dire, et
moins
Avec
vous Fat pouscu entendre dire, et encore
autres combinaisons imaginables.
les
venir
«
du passé rapproché on
» auxiliaire
généralement l'ordre pronom entre de Iou vèire « aq.
viens de
peuvent maintenir
Sento 'Stelo p.
je
130)
«
qiie-s
le
le
voir »
groupe
;
préfère
deux verbes
cependant
»verbal uni
ben de tengue à Perpignan
Sainte-Estelle (fête
la
les
:
:
vène
les parlers
luch. era
(BDM
19 10,
annuelle du Felibrige)
vient de se tenir à Perpignan », Sengouagnet ço que-s hen-
gnià de passa passer ».
(BDM
Avec
1912,
« aller
préfère l'ordre
pronom
plutôt que vau
te
p.
138)
» auxiliaire
+
» ce
qui venait de se
du futur rapproché on
groupe verbal
:
te
Iou dire « je vais te le dire ».
Iou
vau
dire
§ 82
I^'
—
§ 82.
pronom
Quand
ex.
les
le
est entre les
verbes est
plus fréquente)
Suivant
».
peut former un tout (vai
noyer
allons les allons les
li
entre les deux
m'embrassa
l'ensemble de
la
construction
qtierre [vailikérç] «
»). Il est très difficile
va
mgd]
trompe
se
cher-
les
va
«
de formuler une règle
Le sentiment de l'indigène ne
viens
«
longueur des
la
diviser (vai-lèi nega [yailéi
se
four-
«
pronom
vêne
:
me
bede-les «
sens et suivant
le
petites unités syntactiques,
cher ») ou
ou anem
construction avec
la
;
la
m'embrasser
à l'impératif, le
(M. Camelat
inf.
anem-les bede
»,
»
est
anem-lons bede ou anem bede-us
b.
(masc.) voir
(fém.) voir
premier verbe
II9
deux verbes, sauf quelquefois dans
à enclise après
certains dial. nit
VERBE A l'impératif
les
stricte.
mais
pas,
les
déductions tirées de textes sont très exposées à l'erreur.
Pour savoir
si la
examiner
sens et le son
le
construction entière forme
cas de division,
mier ou avec
comme
le
ex. vai
guerre.
li
un
tout,
Pour
second verbe,
M. Brusewitz
il
faut,
au
savoir,
un pronom forme groupe avec
si
le
fait
:
le
pre-
ne faut pas raisonner,
il
(not.
p.
une
d'après
43),
ponctuation qui n'est pas toujours très conséquente \ Les
même du pronom
formes
elles diffèrent
enclitique
suivant que
sont
pronom
le
est
atone ou tonique,
ou proclitique.
Dans tout notre domaine on trouve des ex. cités /'à
au § 67 in fine,
M. Brusewitz ne reproduit
ponctuation: ainsi p.
26)
je lis
d'argent trait
«
il
élisions
fai-Z'intra [failintrâ],
péri [kundg,nnàllg.pçri\ et
I.
quand
plus instructives
au § 79, laisso-w'asseta
d'ailleurs pas toujours
écrit anas-me,
quand
:
v. les
coundannats[làisç-
exactement cette
à l'ex. cité (Toloia, c,
i,
Aro, anas me cerca l'aigadiero (barbarisme pour eigadierd)
maintenant
allez
me
chercher l'aiguière d'argent
»,
sans
d'union, conformément à la prononciation \rn^serkd\. La virgule
entre aro et anas vicieuse
:
on
montre d'autre part combien
serait
[g^rands mçserkd].
tenté
de
lire
^dro
\
la
ponctuation peut être
ands^y mais
le
vers exige
î
20
(Il
parmi
tti{j5(lii\y
« oser, aller,
mais
\-
\i'.
iiuiiv
de
dans vai
/'ausi {vailçu;;^!] «
« aller »,
vène m'embrassa [v^nç
son que pour
le
leissas-me
la vèire,
y
verbes de notre
p. ex.
autrement
p. ex.
va l'entendre et
la
;
vous lou dire
comme
laisso-me |
moi
avec
les
catégorie (sauf l'impér. sing. vai « va
qu'on
crois
je
trouvera guère d'autre coupure que i" verbe
le
quand
;
cités § 79, 2°;
monosyllabe nettement proclitique),
-|- 2^ verbe, ex.
régime
reste le
division est nette, tant pour
sens, dans des cas |
»
du
sens au second verbe
le
y a plusieurs pronoms,
seuls
(..u».guiK,
s
nettement proclitique
viçvibrasd]y
appartient nettement par
C 8:
'.
accent unique qu'avec
n*y a guère de groupes à
il
.i\n
ont de véritables impératifs,
loitrtta
2. p. sg.
le
'M
1
verbes de
les
venir » et
Timpér.
il
I
:
tourno
me
»,
ne
pronoms
|
lou dire [tûrno meludire] » répète-
»
Le prov.
distingue à
litt.
la
formes pleines
p. pi. les
3.
(toniques) des formes réduites (proclitiques), et par con-
séquent
le lecteur est
en principe instruit de
nétique de constructions
comme
vai
H
la
valeur pho-
ou
guerre
nega (v. pi. haut à ce §), hissas- lèi s'emplana
vai-lèi
(v. § 79,
2° in fine). L'usage est d'ailleurs parfois flottant, ainsi vai-
nega {Conte, Cato,
lèi
vai
//
310); on trouve Anen
Péire, p. p.
p.
un peu
« allons
63)
dans
178) étonne à côté de vai //querre,
p.
sépara « va les séparer » (jOiibr. vers. Bon Dieu
leissas'léi
302)
et
\
viéure
lis
les voir », c
surtout dans
un pau mais
laissez-les vivre vesés-lèi
\
dansa
ser » {Fiho, Castelas, p. 218), s'introduit
vène
lèi I
et venès
1 .
n'est
nom. s 76-
On
\
guerre {Mir., c. lèi
vèire «
venez
11,
les
str.
la
coupe
voyez
même
viens
— Même flottement de l'usage dans ve-lis-aqui
le i*»"
p. ex.
vu,
c.
dan-
p. ex.
dans
m, :
groupe
sant
1877,
les
les
c.
conséquente
est après le
{Cal.,
»
«
voir » {Mir.^
voit qu'ici la ponctuation est
employé que quand
40)
«
normal
lèi,
e
(AP
vèire
chercher str.
trait
verbe
1 1
»
').
d'union -|-
pro-
et ve-Uis-eici cités
FORMES DES PRON.
§§82, 83
Les dialectes qui distinguent toniques à la 3. logues les
mon
:
querre, bai
pauc
querre.
p.
(procl.
bit.
ton.
las,
bejas los dansa, béni
vu au début de ce
ou
amm-lous
§§71, 72), on a deux construc-
l'infinitif (v.
§ qu'ils
admettent
ici
',
bede-us (enclise asyllabique après l'inf.)
voir », au fém.
anem
ou
après l'impér.)
bede (enclise
tions
anem
b.
las
pronoms en
parlers aq. qui mettent les
les
bai los
los)
un pauc ou anen un
nega, anen las beire
enclise après l'impératif
ex.
ana-
faits
confrère en Felibrige R. Fournier transcrit
los
Pour
121
formes procl. des formes
les
beire, laissas les biure,
las
ETC..
»,
fém. (§ 67) présentent des
précédents en
ex.
CROIRE
«
;
allons les
«
ou
anem-les bede (enclise après l'impér.)
mais sans enclise, notre langue
bede-les (après l'inf.,
n'admettant pas de proparoxytons).
§ 83.
— La construction pronom
groupe verbal peut
-I-
encore s'employer avec quelques autres verbes. Ainsi avec «
croire
»
on dira bien
l'ai
cresegu vèire «
(dans l'ordre inverse on intercalera plutôt cresegu de lou vèire).
de
ressort
la
Des
il
pronoms
:
on
p. ex.
ou du dictionnaire,
et
quand
comptais vous
« je
Le choix de Tauxiliaire
à
réfléchi),
I.
a
voulu
p. ex.
dans un cas
voyez-la voltiger
».
ai
:
mais d'une
le
y (.<
a plusieurs je
compté le
compte
le dire »,
litt.
pronom
tel
péri-
construction adoptée
la
«
est
que esptat-k
il
s'est
:
a
comme
voulu tuer
régime du verbe à |
le
dire ».
se tuer » (inf. seul senti
|
mais ses vougu tua,
Quand, bien entendu,
mais non «
il
115
employer aux formes
phrastiques du passé dépend de se tua «
il
dira bien lou comte dire
dire », mais aviéu coumta lou dire « j'avais
coumtave vous lou dire
vougu
voir »
faut conseiller d'éviter cette construc-
temps périphrastiques
tion aux
le
abondants seraient du
détails plus
stylistique
manière générale
cru
j'ai
J^, cf. §
houhiga (Lespy,
p.
»
l'inf.,
293)
CHAP. V
122 (groupe
LES RéCIMES
:
indissoluble
verbal
84
comme
entier
tout
senti
8^
§§
réfléchi).
— Ordre des pronoms conjoints à plusieurs au verbe § 84. — Les combinaisons admises sont
C.
:
quelconque avec accusatif de
type
fr.
Datif quelconque avec adverbe pronominal, type
fr.
I" Datif
donne
« je te le y te la, te les 2"*
la
p.,
3.
».
m y suis fait mal (p. ex. au pied) quelconque avec adverbe pronominal, type
lui en parler, je
«
3° Accusatif « tu l'en
fr.
».
doutes,
5')'
il
accoutumé
est
».
Les autres combinaisons sont en général rejetées obscures se
:
douno à icu «
me
« je
*vous
donne
elle se
non
présente à vous », et
me ou *me vous
présente
moi
à
»,
*se
faire
uno
levado ÇOubr. proso,
fasse bouillir (litt.
plus
litt.,
il
me
endroumit
comme me
a
il
(v. §
v° aguïo ^)
92)
:
dans
ou
pour
locc.
ou encore désensor-
»
(croyance
il
1.
Ex. du xive au xyiii* siècle dans Brusewitz, p. 21, 22.
2.
M. Brusewitz
cite à la suite
interprète inexactement.
lou
mordon (Ow&r.
proso, p.
se
;«'es
a
deux
y
de cet ex. (p. 21) deux autres
Dans de rato-penado que
tV
lui
je
le
lou pè
premier ex.
le
(ils
faudra
ié
fourrado dins
enfoncées dans une fressure
TDF,
douno,
se
faudra que
lui faire bouillir,
lui faudra faire bouillir),
celer, des aiguilles
populaire, v.
152)
p.
me faudra
il
présente à votis
desenmasca, d'aguïo
pèr lou
bouli,
me
me ou *me
Purement sporadiques
'.
sont moins en vpr.) sont des ex.
le
comme
ainsi on dira, avec forme tonique du pronom,
qu'il
pendoulon... e que
19) « des chauves-souris qui v pendent...
mordent », ié est senti comme adverbe pronominal il s'agit de YArmatia prouvençau, objet inanimé, et le pr. emploie ié et lou comme le fr. y et le. Dans laisso-m<' ié ribla... si clavèu (Conte, Lou
et qui le
:
|
gros manescauy p. 133) $ 82)
comme
en
fr.
il
y a coupe
« laisse-woi
|
(cf. §
lui river...
79, 2° in fine et début
son clou
».
du
PLUSIEURS PRONOMS
§§ 84, 85 datifs
un autre
contigus (v.
I23
au § 86);
en ség.
ex.
le
second présente une tournure de substitution pour expri-
un
bien s'unir à
datif éthique
sous ans (Bellaud, lui
un
possession. Mais
mer un rapport de
p. 20),
ii,
mouort
la
:
litt.
couramment aujour-
»,
qui se dirait
li
vous (ou vous
méd.
prov.
litt.
mort vous
la
garça'n bacèu
«
!
poudo
an
sis
~ Voyons maintenant quelle
§ 85.
poudo
li)
de
;
pronom
et
ï a
les
com-
du groupe prono-
binaisons vraiment usitées, l'ordonnance
minal. Celle du groupe
te
gifle! »
pour
est,
seis an,
même
(éthique) lui a flanqué une
te
il
il
poudo
mort vous (éthique)
mouert
d'hui
vous
//
« la
tranche ses années la
datif réel peut très
verbe a été examinée
plus haut (§§ 67-83), avec quelques exemples à plusieurs
pronoms
un verbe,
et
pronoms
sieurs
un pronom, plu-
plusieurs verbes et
plusieurs verbes
et
on a pu voir que
;
la
présence de plusieurs verbes ne change rien par elle-même à l'ordre
des
pronoms
vous lou dirai,
te
:
pode bèn dire
lou
L'ordre des pronoms est dicté à expression claire (d'où p.
comme
dat.
-|-
par l'ordre seul
même
ace. la
forme aux
ou
coumprendre comme
vous lou farai
ex.
comme la fois
relation entre des
deux
cas,
(c
donne-le moi
»,
porte
l'accent
la
la
forme)
précédé
plus léger
:
Ces deux considérations peuvent
pour certaines constructions
:
et
la
cet
par
phrase (douno-me-
ordres logiques différents,
principal,
comme phonétiquement
fixe
pour exprimer
soit
accentuation du groupe avec position à qui
d'une
pour renforcer par
soit
recherche d'une bonne harmonie de
lou
le désir
pronoms qui ont
ordre une distinction déjà exprimée par la
par
tendance à un ordre
-j- dat.,
ace.
lou diguère.
te
la
du
fin
même
du pronom
pronom
senti
[tiùnomçlû, dpnl^mwg,]). se trouver
en conflit
alors intervient soit
un com-
promis réservant un ordre pour une tournure, un autre
ordre pour une .miiL unnium.-
mais donne- /r uous)^
De
(v. plus loin, a).
\^e.\.
tu nous
ir.
des séries qui ne correspondent pas
là
strictement aux catégories logiques du § 84
J'examinerai d'abord
puis
du prov.
litt.,
vpr. et sur la période intermé-
le
divergences dialec-
noterai les principales
je
'.
situation actuelle
la
avec quelques mots sur diaire,
donnes,
le
une généralisation analogique
soit
tales.
%. Les dat.
nie^
3' p. louy la, //(j), léi
donne
«
vous
je
les
nous, vous précèdent les ace. de la
se,
te,
tne lou dis «
:
donne
ser », pono-tne-lêi « porte-les
Les pronoms légers pono-nous-la être plus
ine,
te,
moi
un ordre logique
dat.
me
te les adres-
«
», etc.. les autres
tne-lou.
pour
Le
dit
fr.
bien que
et ainsi s'est établi
dans cette série
-f-
ace.
;
il
donne-/^ moi quand
le
p.
xviii'
0.
L'ordre actuel apparaît dès
(nombreux
le
w""
siècle,
le
milieu
p. Le dat. de
ex. dans Brusewitz, p. 27-29).
la 3. p. (iV,
autre dat. (ex. § 84, garça), avant
1
.
Ko.
(p. 83) dit à tort
ment du
:
me
ou après
(c.-à-d. régimes), «
sonnes »
et
35),
prov. dit douno-
mais l'ordre ancien domine encore jusque vers
du
de
est tout à fait inutile
vpr. avait presque toujours l'ordre inverse sauf
neutre
le
:
* lapons fût peut-
supposer une influence française (Brusewitz, d'ailleurs le
H
vous
le dit »,
ont entraîné
se
comme porto-tne-la,
euphonique,
il
Us adreissa
», te
il
faut
iV.
devant voy. f)se place après un faudra, vous
les ace.
que
«
de
3. p.
^
:
te
courre
i
a
ié lou
lorsqu'un verbe a deux compléments »
84 montrent
M. Brusewitz est mieux nombreux ex.
analjrser attentivement les
la
poudo,
ié
énoncer d'abord celui qui représente
les ex. qu'il cite p.
dat.
ié
qu'il connaît
renseigné, mais
mal
les per-
le traite-
faut lire et
il
qu'il cite p. 20-32,
parce que
son interprétation n'est pas toujours exacte. 2.
La
règle
binés avec
if
donnée par Savié de Fourviero
(p.
46)
se placent après ce dernier » est fausse,
« lou, la,
comme
le
li
com-
prouvent
^_
§
DATIFS ET ACCUSATIFS
85 H
rendre
«
cours
paguè,
ié lou
man
di
tira
mains
La
(TDF,
v°
me
(AP
lou
des
1894,
/wrprête
le
on
Dieu
«
digas-
ié dirai,
18), lou
«
55)
p.
mantèngue
ié
lou ié
;
ié).
Je crois l'ordre ace. il
Dieu
{Babali, p.
»
ié)
« le lui tirer
litt.
vedigano, p. 4) «
avien déjà coupado
i
Partage, p. 152),
vers.
rendu (TDF, v°
xxxvii, 21),
(fienèsi,
maintienne
leur
mais
(Oubr.
»
ié /'as
déjà coupée »,
la luiaV3.it
lou-ié
pourtè,
», lou ié preste (Conte,
(subj.) », la
le
rendre
lui
le
ié la
I25
+ dat. plus usité que Tordre inverse,
semble que
choix dépend uniquement de
le
considérations d'euphonie
aipsi après le verbe digas lou-ié,
:
groupe phonétique mieux
douno-la-ié semblent conclure
le
que
au contraire au plur., où on
digâs-ié-lou, douno-ié-la
;
on
dispose d'une forme pleine d'ace, tôt
que
Mais
douno-lis-ié.
tournure de beaucoup
là
fréquente consiste à omettre sens reste néanmoins assez
au pichot, douno-zV envie au
Le
ici
+
qui conservent
H
les ex. cités ici
le dat.
au texte.
aqueloflour
dounado?
/«i as-tu
lui... (la)
ace. ^
Même
au xvii^
fai
le
ligueto
cette fleur fait
«
+
encore l'ordre ace.
apparaître l'ordre dat.
plus
la
toutes les fois que
l'ace,
clair, ex.
/'as
donne-(la)
petit,
vpr. préfère
dira douno-ié-lêi plu-
siècle
donnée?
dat. ;
;
»
on voit
les dialectes
hésitent entre les deux construc-
erreur chez Ko., déjà relevée plus haut
en note. I.
Il
est impossible d'entrer ici
dans un détail morphologique
infini.
Voici un résumé de l'essentiel. Ié,
devant voy.
plur. « lui, leur
î'
à la fois adv. pron. «
[y], est
«en
prov.
litt.
et
» et dat.
y
m.
f.
sing.
rhod. pop. (y compris Nimes), mtp.
lod., qqf. à Villeneuve-sur-Lot; dat.
m.
f.
sing. plur.
carc. alb. et qqf.
gév. /,
sus //
valant
comme
\y]
devant voy., est adv. pron. dans
employant
ié
;
dat.
m.
f.
les
sing. plur.
ou avec U, lour) en bit. narb. carc. toul. gév. Pour le dat. le reste de notre domaine a soit
aux deux nombres,
soit sing.
m.
f.
U, plur.
pays non
cités ci-des-
(en concurrence avec
ség. lim.
m.
//
aux deux genres f.
et
lour, Ihour, lus, tus
lié
CHAP. V
KhulMhs
Lhî»
:
S ^5
V
•^>
tions (v. § 86). Quant h l'ellipse de Tacc, elle est plus ou moins pratiquée un peu partout, avec // comme avec ié.
Le
le
XIX* siècle ne prouve rien contre son ancienneté
fait
qu'on n'en a peut-être pas d'exemples
écrivains pouvaient
par purisme
la rejeter
rareté de que énonciatif dans
les
aucune raison pour ne pas
considérer
la
et je crois qu'elle s'explique,
(M.-L.,
le li
la
>
li
=
U
//,
la
après l'adoption du
comme
après les pronoms,
souvent) en vpr.
sements
se
:
formes remontant à
et autres
ancienne
pour
li
dist
=
:
la li,
on
nouveau pronom,
dit
//
ié,
Les adverbes pronominaux
•y.
dist
étant prise de dire
l'habitude
et,
même,
aura de
ne vois donc
comme
vfr.
les
:
§ 51 sur la
(cf.
textes). Je
comme
avant
§ 379), parla superposition syllabique
III,
t.
écrits
et divers
en
«
» et «
placent
» se
y
(au moins de beaucoup
«'avisé «
le
plus
s'en
avisa », vous tien
(il)lôru, *{iî)lûru,
eôru avec divers croi-
il
élargissements de phonétique syntactique. Li vaut [/J
devant voy., sauf à Marseille
/'
valant
[/J.
Les formes principales du dat.
en aq. ont été indiquées au § 74Dans plusieurs parlers (not. b.) on trouve encore i employé soit seul, soit agglutiné
En méd.
avec des formes d'accusatif.
niç.
est
//
employé à
Bellaud employait déjà
la
comme
règle
plus souvent que
//
i\
adv. pron.
on trouve
i
et li
« y » concur-
;
rents not. en Rouergue, en Ségala et à Aurillac.
De
l'emploi de
/
pour
li
au
datif, attesté déjà
en vpr., proviennent
confusions et substitutions qui viennent d'être notées
au plur.
comme
t,
d'où disparition de lour
lonr pron. poss., auquel la
Provence proprement
on substitue dite,
li et
soiin
entraînant celle
Au
les
//s'emploie
de
xvie siècle, dans
lour sont concurrents au dat. plur.
au xvii* Saboly (rhod.) emploie encore s'établit l'usage exclusif
datif,
(prov.)
ainsi
:
de /len méd., de
li
ié
dat.
sing. plur.
en rhod.,
;
;
au xviii»
et lour disparaît
définitivement. Ié
«
y
me
paraît sortir d'une
est »,
coupure
ie-s
pour
i es
dans
le
groupe fréquent
coupure suggérée par des aphérèses usuelles
comme
aco-s
M. Brusewitz donne (p. 1 16) une autre explication qui est beaucoup moins simple et qui me semble beaucoup moins satisfaisante. « c'est
».
§8)
ADVERBES PRONOMINAUX
Y, §
vous en
parlarai «je
nous-en c.
I,
str.
éi)
acrouvara «
il
se
«
'
il
;
nous
vtnt-fen
tourna vers
/V levarias
coundus
ié
rèn
»
lui (le
{Mir.,
vous ne
vâ-t'en »,
« viens-^'ew » (^Mir.,
nous y conduit »,
il
«
litt.
il
/j'
tourna
que vous m'avez demandé)
en avec
ié
de
dat.
«
datif (g)
où vas-tu porter
?
»
;
0).
que
plus rare
ici
cependant on pourra
pourta aquéli flour
vas
me
ou adv.
la 3. p.
L'ellipse de l'ace, de la 3. p. avec ié est
quand /^fonctionne comme
»,
»
? ^
pron. présente des particularités (v. plus loin,
Ounte
i
'mé grand tendresso
v, str. 54),
c.
y enlèveriez rien
ni
— Bon, porto-zV son. — Bon,
se
(Conte, Loubon sèn, p. 184) « vous ne
?
La combinaison de
dire p. ex.
anen-
mas où demeurait Mirèio) avec
rabattriez rien (sur le prix litt. «
«
s'y trouvera », Se zV viré
grande tendresse ///^
parlerai », vai-/'m «
allons-woeiJ ^w »,
«
I27
—A —A
l'oustau.
?
ces fleurs
?
la
mai-
porte-(/^5) y ».
5. La combinaison de en, n, nen (v. § 65, début) avec (v. plus haut, note sous g) dat.
ié, i
ni en
1.
[nen] devant
Hors l'impér. on
consonne
écrit
:
ou adv. pron. donne
nfen presènto uni dous o
en un seul moi s'enana « s'en «revenir
« revenir », litt. « s'envenir », s'entourna,
et autres verbes signifiant « s'en aller »
entournerian, etc., mais impér.
ou
« revenir »
emporto-lou « emporte-le »,
:
Les combinaisons de en avec
comme
en a tirés
»,
comme
les ace.
peu harmonieuses ou peu
tira « tu les
:
lis
de
claires.
iwo-lis-en
préférera tourner autrement
aller ^),s'enveni
litt. :
«s'entourner »
m'entourne, nous
tourno-Cen, tournas-vous-en.
verbes ayant une autre signification en est traité rable
»,
ou
comme
Dans
V emportes « tu l'emportes
la 3
.
p. sont
les
préfixe insépa».
souvent rejetées
Ainsi on ne dira guère
i\ro-li-n'en « tire- les
as tira d'aqui, i\ro-lH d'aqui.
n'as
li
en »
;
on
Mais on
quand l'envejo/'^» gagno« quand Tenvie l'en prend», Montauban quand l'embejo lou ne gagno (Estibandie). 2. Dans iè la jito dedins, que le TDF (vo U) traduit litt. « il l'y jette
dira très bien p. ex.
dedans
»,
l'ordre inverse s'explique par la répétition des
accusée en mettant (cf. §§
162,
iè et
compléments,
dedins aux deux bouts opposés de la phrase
163); autrement on dirait la
zV jito «
il
l'y jette ».
I2S
CHAT.
(AP
quatre
1877,
nfen metren trons »
^3)
!l '.I\!|-^
Il
:
Lou candidat
{Conte,
p.
y
«*!*
:
32)
y
La
a [/m] «
de sant Aloi, p. 125) «
vies sv
=
Le vpr. avait ni <r
en
lui » -\- «
en
«
»
+
«
y
il
il
y en
a »
»,
li-n et
;
une
y en avait une
mais
Brusewitz, p. 31,
» (v.
;
nous y en met-
«
fCien est rare devant voyelle, cependant ni en avié
{Conte
86
§
prcsciuc deux ou quatre »
'^•' ^'"
"
[h] devant voyelle
n*t
;
P-
\-
Ven
et les autorités
».
=
qui
y sont citées).
—
§ 86.
Les règles qui ont été formulées au § 85 a ne
s'appliquent guère qu'au
compris lor.
la
y compris
ace. -|- dat.
que
(méd.
la, lou
mieux que
(aq., surtout fère suivant
les
les
du masc.
lom.
ets
rrgt.
:((7w
Pour
me,
plus
nous, vous
te, se,
la 3. p.
» se
à l'enclise asyllabique
(v. pi. loin) Tordre dif-
pronoms sont ou litt.
comme
senties
après
le
verbe. L'ac-
n'a pas de forme spéciale,
on
lou) est souvent placé après les datifs, ex.
ne disi « je
me pagaras
de lace, neutre
si
//,
dans certains dial.
Colognac, gév.), dans cer-
A Ambert
du sud).
que
«
pron. de
cusatif neutre (le prov. se sert
on préfère souvent l'ordre
être favorisé
niç.
que
tains autres par le fait
prêtent
pu
de formes m/,
par l'adoption pleines
litt.
et
Béziers. Ailleurs
cet ordre a
;
et au rhod. pop. (y en général au méd. et au
prov.
marche nimoise),
vous
v. §§
3 les dial. à
tu
«
74
h
au
le dis », toul. bous
me
le
paieras ».
Pour
dîsi; les
mais
formes
et 99, 2°.
« lui » (§
85 3, note) admettent en
général une grande liberté de construction (préférant cepen-
dant
la
postposition de
au neutre, l'ellipse
cf.
sauf quand
l'ace,
de
la 3. p. est
ALF, B 1650, Je nai pas osé le lui 3. p. quand le sens est assez clair.
dire) et
de Face.
L'ordre indiqué
tous
//,
les parlers
au§ 85 pour
qui ont adopté
la série //
v n'est pas suivi par
au sens de
loin les ex. méd., niç., rrgt. et aurillacois).
«
y
» (v.
plus
PARTICULARITÉS
86
§
Pour
ni ou ni
0,
devant voyelle
[w]
I29
DIALECTALES
peu
est, je crois, à
près universel, mais ni en devant cons. est spécial au prov.
au rhod. pop.; ailleurs on
et
litt.
exemples
les
ou
dit ni, i-n
ou entendus sur place
nous
fait »,
/adouno sènto
gardo
((
avons
lui
le
qu'on y
<(
il le
paya
lui
ripaio
« les ripailles
dit »
litt.
y
;
lei
présente »
se li
que
«
», litt.
s'y
[l'en]
déjà
:
dànci (p. 35)
361) «l'envie
//
en a «
mi
nous
r'
tu
faut
77ie
y
Gév. a c(
Rrgt. Y
te
se te
le
quelque chose
r
RoNjAT.
;
ou adv.
dat.
en Ten ou en
aboun-
»,
quand
l'Ait.
i,
»; des parlers
en ai parlé » de
me (éthique) »,
bouche
la
»
v
;
y nous faut
il
«
il
me
l'en
//
me
»,
ie /^
la
«
U
», lou
levât de la
nen eau anà «
il
aller ».
donnera ;
[3
lou
il
quicon
me
^'3^
».
moustra-
li
reconnaître ».
bercerai », las
neutre,
le
cal dire
litt.
— Essa^'
pense
>»
bressarai « je
avec
le
lou m'as
pas recounèisse « ne pas
même,
paiera »; g
J.
je lui
(fém.) donne », Ion bous dounarai et
pre-
li se
qu'on y montât //
les parlers,
présente
mi dounarô
montrerai.
li
les
le
ôté de
/'as
« je
litt.
vous
je
la
Ség. a lou
rai »,
»
ipOYto-lou-mi « portt-le tnci »
]q le lui
li
Boueno
lui en) prendrait
n'ai parla «
aller », litt. «
Colognac a
rai
//
pènsi,
vous presènti «
bouca
Aix
»;
qu
», cf.
y en a ».
il
Niç. a lou
fait
en prendrié (éd. Mortreuil,
li
l'en (litt.
peuvent distinguer
ou
s'y
y en a grosse abondance
il
xois Brueys dit l'envejo p.
qui
Marseillais Ruffi dit l'en a grosso
le
«
que
1) « afin
1
di
fa « les ripailles
montât
pron. se combine avec en, suivant lien
avèn
li
li si
mais afin que
,
mountèsso (Cabanes, p.
bonne garde
mais va
»,
adonne
(Ruffi, p. 51) « qui /)'
il s'y
lectures
:
paguè
p liloii
en \yen\\
mes
Voici quelques exemples notés au cours de
Méd.
i
sont au reste très rares.
écrits
'{ou <(
il
«
te
]evous
dôni le
me pagara
« je
donne«
il
me
faut jque je lui dise
lui faut dire
quelque chose
de syntaxe des parlers provençaux modernes.
», 9
CHAP. V
130 lau
li
panèt
en
« lui
«
y en
«
» et
Toul.
Querc. a
forai beire « je
te
Aurillac a lou /'ofuste « je
miralho
Sur V.
se
§ 66
a la
Vinzelles (Dauzat,
g Ihi hou
[dbnâïilf\ «
qu'avec en
faut
« lui »
na
vole
dis
;
vou(j) balhe «
je
;
»
il
s'y est
7
//
noyé
».
»,
se
pays de Foix,
et
«
je te la
donne
donne-/^ moi
«
560)
(pour
moi
-u « le
-le et
«
il
le lui dit
même dans
».
me
il
», dija-me-u
»
70
v. §
»,
in
dona-lhi-le
ordre avec le
mais
»,
a fnhou dis [}nudîs^^ «
veux m'en
représente vous
leur »
«
verbe «s'en aller
chau na
aller », vous en
les
« je nie le
donne
«
»
:
il
»,
représente »,
la^s")
balhà «
te les
lous
mandarai
vou(^s) la
te
« je vous
/'
(fém.)
».
a
que le-m tournaras
Luch. a didet-/o-w,
Sengouagnet
Lom.
».
m'es endroumit, v. § 92.
lui », et
mais périg.
Couserans
manger
«
Toulousain se
[ïud'is]
conté
aller ». nie
enverrai
/'a
tfie
éthique).
ferai voir ».
negat
7, en séparable
lou
»
moi
« je
vous en
Lim. a
donner
p.
donne-le
Itu
v, î
;
» (/'datif
dona-mc-le [dbnâmeU^ « donne-le
le dit »,
[dïjâmœùf] « dis-le
ni
on
te le
[latMih]
baile
te
»
(éthique) /'ajuste
te
s* es
sur Foix lou pè
«
verbe bailo -tne-la [bàilotmld]
le
fine)',
H
»,
en Aquitaine,
les
;
Ambert après
mire
« ellej*y
wom^ en
«
mangée
« tu l'as
an countat
a Ion tn
lou
7 noun
;
».
manjado
a la /'as
Montauban
lui vola »
//r
il
§ 8é
LES RÉGIMES
:
v.
me
« tu
le
rendras
»
§ 71 in fim.
(BDM
2 minja-/fl-;;/o//5
1912, p. 137)
« la
» (jnous datif éthique).
a
ets
ac dîsi «
j
e vous
le
Verdun-sur-Garonne v nou-n
«
dis ».
nous-en
»
(BDM
19 12,
p. 108).
B. a u cruel hat
par Lespy,
p.
que
306)
«
-u ni
un
a enlhebat (Despourrin, cité
sort
czxs-lou-me « cherchez-/^ www' »,
cruel
me
/'a
enlevé
que la-m darats
», cer-
« tu
m^
la
dialectes; trois pronoms
§§ 86-88
donneras »
«
fêles
il
benude {Roubi,
èi
74)
p.
«
enleva
»,
notables de
Cf.
Rouen en 1596
le
et la vous
Si je voulais acquérir le titre
:
longue
et belle
Y parlo-fnen
«
parle-m'm
vous
«
»,
le
».
Aire g prene-se-le et prcne-le-se cités § 72,
Je ne et
— Les séries de
comme
trois
te
prene et
termes sont extrêmement
étant en général disgracieuses et peu claires.
les crois
guère praticables qu'avec un datif éthique
un adverbe pronominal. L'ordre
il
se la
cités § 80.
précédemment posées «
deux mots »;
dire en
dats-lou-ne « donnez-/^/ en »
(Lespy, p. 301), bou-n « vous en
rares,
harangue,
précède Tacc. neutre ip'at dise en
le dat.
dus moûts (Lespy, p. 30e)
§ 87.
tiré
prononcerais avec assez de gravité (cité par Les-
py, p. 306). Mais
prene
te
IV aux
discours de Henri
d'orateur, j'aurais appris quelque '
ven-
l'ai
avec l'impér. masc. tirc-us-te [tïr9wsî4],
tire- las-te \tïrdlast(\.
la se
je
(m' datif éthique), lous (masc), las (fém.)
due
fém.
m
la
»,
131
:
ainsi
(éthique) /'en tire
»,
prov.
se déduira litt.
vous lou
a
i
a -|-
^(
coundu
des règles l'en tiro
te
«
il
vous
(éthique) Ty a conduit », mQuo-me-lou-ié pourrait être en français populaire
mhne-le-moi-^-y
«
».
Il
vaut mieux en
général tourner la phrase autrement.
IV Répétitions de régimes § 88.
— On
a
vu
(§ 57) plusieurs exemples de répéti-
tion de régimes dans les parlers qui font précéder le régime direct de à. D'autres répétitions sont plus
I.
C'est au
pronoms
demeurant
à peine
un béarnisme
français n'était pas encore fixé.
:
en
ou moins com1596 l'ordre des
î
^2
(Il \r.
muncs
provençal
au
(v. M.-L.,
\
t.
.
aux
et
m, §§393-395);
§ 88
,1 >.i\ii:s
,
,
romanes
langues
autres
notre langue
affectionne
les
particulièrement.
La répétition par un pronom (ou adv. pron.) conjoint peu près de règle à
est à
Brusewitz, p. 55) quand
ment
s'il
devant
le
clair soleil
verbe
réveille
a ges {Miôugr., Piêiicello,
Un
me semble
29'),
str.
Tâme
»
!
;
un
«
litt. //
p.
vous
des bâtiments,
donnerez aux pauvres
les
Lou jougadou,
(Conte,
167)
p.
«
n'y en
il
ne
il
;
i,
que
resta
lui
baiarés
li
c.
paure
i
cinq sous qui manquent,
les
»
274) ; n\
bravo,
que Tamo! (Mir.,
cim] sou que soun de manco,
(J2onte,A passa tèms, p. 161) «
De mai
»;
« loi, le
p.
« de plus sage,
278)
bastimen, ié resté
di
reviho
te
{Miôugr., BlocJo negro,
»
dans
(ex.
siècle
explicitement détaché
est
Tw, lou clar soulèu
:
tVm, /;/'es vejairc « (à) moi/i\
a pas »;
du xvr
un régime principal (notam-
un peu long)
est
te
partir
ço que proumete, lou tène ce
que je
promets,
je
le
tiens ». Il
n'y a pas de répétition dans tout pousquen vèirc
sions-noustoutvoir et
!
dans d'autres ex.
cités par
interprétés (p. 56, 57) s'unit
ces
répétition est
la
régime principal lèvo (Mfr.,
est
c. II, str.
« Ventendre,
le
détaché
49)
voir
admissible qu'en
vèire et acb n'est
conforme
I.
Ailleurs (p.
ace.
:
vous,
Coulau, p. 204)
103)
comme ;
le
au
ma^
si
acô
et la
vue
le
me »,
est
une tournure
la
virgule
mouvement de
la
entre
phrase
M. Brusewitz prend un nom. détaché pour iéu,
sens est
abs.), (vous) vous (ace.
ni
vers;
»
langue
la
règle
vèire,
m'enlève Touïe
cela m'enlève »
puis-
régime direct
de
Vausi, lou
:
« cela
«
et parfois
le
naturellement
hardie qui n'est
un
ex.
immédiatement au verbe sans coupe. Dans
actuelle,
litt.
M. Brusewitz
Dans
'.
!
nous advienne!
» c.-à-d. « tout bien
vous n'atroubarias bén (Onhr « vous
.
vers,
Méste
(nom. abs.) comme nwi (nom.
conj.)en trouveriez bien
».
RÉPÉTITIONS DE REGIMES
88
§
Qou (^
e
vèire n'est pas
de
vèire éXiàé
détaché par
détaché de acd me lèvo) ni à
devant aco
E
le
prosodie
la
Quand le régime n'est pas mouvement de la phrase, la
').
le
pronom (ou
bien dans
licite, et
par
sens,
le
par
répétition
I33
pron.)
adv.
génie de
la
langue
néanmoins
est :
pièi la sorre en touti dous
lé faguè signe
puis
« et
vers
,
sœur
la
Pater
tous deux
à
noster,
306),
p.
un
fit
litt.
«
signe
«
(Ouhr.
deux leur ût
à tous
signe »;
Ho
!
pièi,
Paire, lou
en touto
mai qu'^
Aqui faguè Vincèn, «
ho
plus, str.
puis,
!
fit
en toute cette Vincent,
là
w'agrado,
dou mas qui w'agrée
terre, père, ce
c'est la fille
la hello
Soun anèu (Rose, c. IV,
échappa
Comme Un
iéu
es la chato
de
la
ferme
(Mir.,
«
1.
XLii, p. 108),
/'escapè
litt.
«
à la
belle
N. son anneau
».
on
a
pu
le
voir par les ex.
di basiimen..., le
iéu,
m es
régime détaché forme
indirect puisse se passer de préposition serait
également correct, mais
relief, et
I.
i,
Nourino
Dans
il
le
:
vejaire et
comme une
phrase nominale assez indépendante pour que
en
c.
le
14);
A
lui
la terrado,
le
régime
à iéu m'es vejaire
pronom
serait
moins mis
n'y aurait point de coupe après iéu.
les autres ex.
j'ai
maintenu ou
restitué
une ponctuation con-
séquente, marquant d'une virgule chaque coupe, n'usant pas de virgule
quand
il
n'y a pas de coupe.
CHAP. V
134 § 89.
—
Un
autre procédé de mise en relief consiste à
exprimer d'abord brièvement
phrase
:
me à
plaise,
à moi!
{Mir.^
»
Il);
312)
croiront,
str.
ii,
Vous
neti
vous (éthique) en
ils
NV«
farien,
fï'as fa,
fait,
(\\ien
as-tu
(JAiôu^r., qu'il
57); lé dounes
d'èr,
l
<f^
fait,
»
dâu
du
roi
m,
c.
xxx,
1.
veirai bèn...,
de Bethléem?
»>
p.
des
78) divo
la
déesse »;
qu'^
as-tu
{Mir.,
c xi,
de Betelèn ? «
rèi
c. vi,
gens,
les
verrai bien..., la
la
fa,
{Nerto,
d'istàri !
feraient,
La
;
» (Jbid.,
i).
§ 90.
pronom ainsi
— Devant
Un
«
nen vaqui uno
voilà » (§ 77)
voici,
conjoint sans que
belles » se
le
di plus
hello «
peut y avoir
il
régime suivant
soit détache,
en voici une des plus
prononce sans coupe. neutre
accusatif
peut annoncer
phrase formant régime développé
Lou veses p^s, que
A «
toi! »
pourvu
cant? (Rose,
vos, de
que nos
gènt,
li
xxvii, p. 70) « je
1.
Que str.
c.
veux-tu, des chansons?
Çibid.,
/<?
«
histoires! »;
« en
ils
fm de
à la
ressembles-tu, à ta jeune sœur?
ta sourreto? « ////
str.
p.
/^creiran, lu! «
développer
le
244); Mai que m'agrade à Uu
FatHyp,
pronom
régime par un
le
(ou adv. pron.) conjoint, puis à la
§§89, 9O
LES RÉGIMES
:
mes
lou fio dins
ne vois-tu pas que ton
dans mes pensées
?
Lou
{Rosty c.
IX,
à traduire
litt.
ifi»fs
«
tu
le
une
petite
ta brassado
mi pensado
?
embrassement
{Mir., c.
11,
str.
a
mis
le
feu
59);
bèn, de que ploure
Lxxx,
1.
Ex. des xvip
»
toute
:
p.
232), que Mistral n'hésite pas
sais bien, de quoi
et xviii*
siècles
dans
je pleure
Brusewitz,
.».
p.
61.
90~9^ répétitions; tourn. de substitution
§§
Ex. de répétition avec
voilà » au §
«
135
in fine, la plago,
76
vès-/'aqui.
Dans sV'wsouvèn
mendizw
d'acb
on ne sent pas de
etc..
«
en an seul mot avec
fixe
inséparable
l'adv.
pron.
p.
le
du verbe
du sens de
se
me
souvient de
de
chaut
verbe) (cf.
comme la
pré-
cons-
perdue qu'on exprime
dans se n'ensouvèn
ex.
pau
(d'ailleurs
note);
85 7,
§
»,
histoires »,
tes
senti
est
en- est tellement
cela
que en
répétition, parce
écrit
cience
il
peu
de tis istbri «
«
s
il
sou-
en
vient ».
V Tournures de substitution exprimant des
rapports
de
ou d'autres
rapports
personnels
§ 91
.
— En
français
possession
moderne usuel on ne
mes mains, tu mets un chapeau sur sa
tête,
mains, tu lui mets un chapeau sur la
tête
tire
sur moi (p. ex.
mais on me
à
tire dessus,
coups de
tu lui cours après.
logues sont tout particulièrement
langue;
les
;
tu
fusil),
dit pas je lave
mais je me lave
on ne
dit pas on
cours
après
d'usage
entre les deux
lui,
Des tournures ana-
affectionnées par
traductions en français usuel montreront
les différences
les
notre bien
langues. Elles se
rencontrent plus ou moinsdèsle vpr. (v. Brusewitz, p. 100, toi).
A. § 92.
— Au
—
Rapports de possession
lieu de
combiner, dans l'ordre normal des
membres de la phrase, un sujet (^sa caro lusié) un régime Qave mi man) ou un complément (tnetes un capèu sus sa
136
c.MAI*.
on
léslo)y
avant
Kh(»IMES
l>
I
:
immédiatement
place
Timpér.
verbe, sauf à
le
\
à
§ 92
côte du
et dial. à
verbe (donc et
l'inf.
au
part.
§§67-73) un pron. pers. conjoint désignant le on exprime à la fin de la phrase le sujet,
prés., V.
possesseur, puis
régime ou complément précédé de
quand
du corps, un outil,
t
et
/V lusié la
:
figure reluisait »
H man,
man
;
;
caro
aussi bien
'
locc. lou litt.
que
ta
vèsto
que /a embartat
embourbé son cheval
ié
tu lui mets, mets-/w/
man
eorum
;
»;
un chapeau sur
Tu noun
cf.
mon
«
me
;
//
ôté ta
chibau
«
il
a
metes, impér. mete-/V un capèu
(fienèsi, xxxvii, 21)
cité § 79, 2° et ba-/f
^
« je t'ai
Ion
non metes, mete un capèu sus
sus la tèsto, et «
»
lusié « sa
man, lavo
plutôt que lave mi
veste »; aq., p. ex. Aire
^/
partie
pied se m'est endormi »
« /d
H man
hvo-te
que sa caro
tnes endroumit
pè se
leva la vèsto plutôt
/*ai
une
est
un animal domestique, un généralement un objet familier de pro-
pied est engourdi », lave
complément
le
est usitée
objet de vêtement,
une arme
priété .
régime ou
le sujet, le
ou (plus
l'article défini
rarement) du pronom possessif. Cette tournure
fas
;;//
la tête »
« liberare
eum
;
de
sa
tèsto
lou
ié tira
manibus
que troublar vwiin cervèu
meter a Bone en
la
maa
(avec répé-
de datifs, -// et a Bone) cité §79, 3°, note. Sont à rapprocher de ces tournures de substitution deux
tition
tournures tout
à fait
1° article défini,
prendre
«
j'ai
toumben
/fl
vèsto « quittons
1
.
Quand
\^
2.
P-
les
le
mis mon
ex
,
(litt.
:
fusil, » ai le),
wo//-^
ma (litt.
carga lou capèu,
(litt.
la)
la)
veste »,
veste»,
lou
ne sont pas précédés d'une indication de dialecte,
tournure peut être considérée
domaine
l^'
(ou son)
lou fusiéu « la vèsto
la
\V-
courantes dans nos parlers
au lieu du pronom possessif, dans prene
comme
assez répandue dans tout notre
linguistique.
Cf. Montluc
39$-397).
:
le poil se
nu
dressait sur la tête (cité par Lanusse,
§§ 92,
TOURNURES DE SUBSTITUTION
93
paire es-ti à l'oustau? il
à la
«
les
c. II,
maison
(c.-à-d.
ou
ion
nautoniers ensemble ont haussé
abé biscude
An
^
est-
aussa lou capèu
chapeau
le
pause
darrère
la
votre) père
» (^Rose,
ont levé /mr^ chapeaux »;
XVII, p. 44), c.-à.-d. «
1.
encore
V.
le
Li navegaire ensemble
»
?
«
I37
cité
§
107,
2° a;
connue en
2° tournure également
appeler possessif éthique, ex. a
que iéu dorme mi
ans », Mai
dorme mes
je
sept heures
«
il
ouro
sèt
(Oubr.
»
qu'on peut
français et
sege an
si
a (5^5) seize
pourvu que
«
Lou Martegau,
vers,
104).
p.
Dans
tournures
les
de
on
substitution
formes périphrastiques du passé
l'auxiliaire
emploie aux
comme
dans
tournure, sémantiquement très voisine^ avec datif éthique aq.
«
avoir », autres parlers
—
B.
§ 93.
—
Au
verbe
-|-
lieu de
être la
même
-|-
pronom au
préposition
-|-
pour
(ou adv. pron.)
dat. conj.
locution adverbiale composée)
la
et
prép. et à
dial.
pour l'adverbe, et
l'inf.
au
ex.
après,
part.
prés,
§§67-73), verbe +dat. conj. (ou adv. pron.) H-adverbe
(ou loc.adv.): p. 6
:|)
« ils lui
courreguèron subre (Mistral,
/V
coururent sus
»
;
cours-moi après
«
courir au devant de lui, d'elle, d'eux, d'elles »
«
Les paysans disent
la
femo
« niâ
»
;
temme
ié
».
quelque
A (cité
qui
la
mort inique
par Lanusse, p. 387).
1879,
courre^ Feudavans
rnerlato, p.
27)
AP
cour re-m' après (Conte, Merle
e
I.
pronom
préposition en question (la forme peut
la
subre); à l'impér., (v.
verbe
adverbe (ou
correspondant à
;
:
§ GG.
cf.
Autres rapports personnels
absolu, on construit -j-
être »
«
la
Cf.
;
Armado
du Bartas
femme
avait ravi /'époux
éplorée
:
CHAP. V
138
A Vcndavans
coniro amiado
van h Fcndavaus)
se
contre
»
se
van (inversion poétique pour
un
cmtto(Nerto,
de moi
flour d'esparganèu
»
;
La
194)
un
56);
p.
c. iv, p.
«
que
Lxvi, p. 188). V. encore § 127
vont à
se
qui
ren-
était près
dintre
sort
ié
la
que m'éro
ôuficié
officier
ombelle qui sort de ses eaux
en
fleur
§§ 93, 94
année contre armée
«
Tambour,
(/if/o,
LES RÉGIMES
:
« la
» (Rose, c. viii,
ad finem
1.
tournure har-
la
die de Zerbin vous siéu agut toujour auprès.
—
C.
—
§ 94.
nure
Nos
Rapports de réciprocité
parlers usent
se interiungere
pour
abondamment de
la
inter se iungere (peut-être favorisée
par des constructions celtiques analogues, v. M.-L. § 610)
:
s'entre-baia « se
donner réciproquement
D'autre part
un
is
autre «
(Mir., dis
c.
un
is
l.
les
assez originale
str.
20),
autre Rivalisant
Lxxxiv,
avec
combinent (surtout
nous nous regardions
VII,
mieux mieux
proso, p.
ils
d'une façon
rivalisant
litt.
305)
«
autres
».
«
des
de joio e
de joie
242); s'ama
p.
lis
et
de
le :
VP
18,
p.
leurs pensées ».
2,
si
c.
», s'entre-
prov.) «
les
uns
les
de
jouïno
liesse
un emé
lis
»
«
» et
autres »
connaissent
;
« à qui
(Rose, c. x,
autre (Oubr.
», litt. « les
pensado (P. Devoluy, 2)
un
uns aux autres »
Voici un ex. de mélange des deux tournures
p. 81,
m,
S'espinchavian dis
s'aimer les uns les autres
Fautre entre-counè'isson
t.
,
etc.
croHsa « s'entrecroiser »,
« autre »
tour-
:
uns
de l'un à
AP
1907,
réciproquement
§
RÉCIPROCITÉ; DEUX RÉGIMES
95
I39
VI
Constructions avec régime
régime passif
et § 95.
— La construction du type un verbe
c'est
«
faire, laisser,
la vie;
li
voir, entendre », qu'on peut
ferai paor, je
même
de
si
verbe et un nom, ex. dire
à X***,
Le
vfr.
le
le
régime passif
fr. je le
a mil en
même
veïssie/^plorer. Elle a
—
dont l'explication
la
plus
me
naturelle
—
continuation
la
subi de bonne
concurrence
la
I
.
J'entends
comme tion
objet
facit
(Ovide),
semble être tout
l'autre verbe,
régime de personne
et
régime de
des personnes et des choses
;
comme
On
chose.
exprimée par
affectent
aucune
je
le
lui ai
des personnes,
Mais
elle est
jalousie,
entendu
ex.
ou des choses,
je
l'ac-
le
ex.
les expressions
distinction n'est pas entre
la
entre des rapports différents, et
dire,
il
verrais
il fit
l'autre verbe seul
emploie souvent
bien qu'en général l'un de ces rapports affecte une .
de
le semi-auxiliaire et sujet
par régime passif ce qui n'est qu'objet
groupe verbal ensemble.
une chose, ex
illum
par régime actif ce qui peut être considéré logiquement
de l'action qu'on peut concevoir le
(Varron),
—
Trimarchidem facere
iussit
de l'action exprimée par
exprimée par
ou par
accusatif,
réduite, là étendue
ici
des types latins macrescere facit uolucres
forma tremere
'.
avec les verbes
d'une construction qu'on peut appeler à double
simplement
un
constitué par
est
lui ai entendu dire, je Fai entendu
peut-être dès les origines
et
jeli lairrai
courage quon leur voyait déployer, etc..
intransitifs, ex.
pour
ici,
ferai criembre
li
comme
lairrai vivre
li
présente cette construction
heure —
passif, ce
régimes dépendent des verbes
les
abréger, appeler semi-auxiliaires, ex. vfr. je
comme je
au lieu d'un
si
forme régime
à l'infinitif qui
quand
qui se présente
enseigner quelque chose à
roman
employée en
quelqu'un peut être
nom
actif
se peut la
passer
personne
que tous
courtiser le détroit
et
l'autre
les
deux
sans ressentir
à sa
flotte.
140
(.MAI".
\
:
•>
i
Kh(flMK.s
suae
nidenms, utilitatis
(Cicéron), iwlncres
{ustinuUioticm
§§ 95, 96
causa, amsirucre nidos (CiccTon), muf^îre uidehis Sub pedibus
lerram (Virgile), ron), etc..
— Le
§ 96.
avec
Mînucium Rufum
atuiisli
départ entre
les
deux constructions varie
la
présence ou l'absence de
langues, les verbes,
les
(Cicé-
dicere...
'.
régime nominal exprimé, etc.. Les
sont tellement
faits
complexes que Tusage peut parfois hésiter
même
dans une
moderne
langue aussi strictement réglée que
le français
On
conserve une prédilec-
peut dire cependant que
le fr.
marquée pour l'emploi des pron.
tion
mant
le
régime
mais on
laissant
La construction
1.
quand
subordonnée
latine
en ce sens que
et
admet des
laissant faire
le sort
à l'inf.
a.
i,
dans une proposition
en roman dans une certaine mesure,
roman conserve
le
passif nominal,
(Racine, Iphigénie,
sort
avec verbe
se maintient toujours
abandonne d'autres
conj. au datif expri-
un régime
je crois,
au
faire
a
y
il
dirait aujourd'hui,
que
plutôt
actif
^.
en
certains cas d'emploi
nouveaux
cas d'emploi
;
latin,
cf.
en
§§ 114,
115.
Dans I,
l'exposé qui précède
j'ai
résumé M.-L.,
200-212 (où quelques exemples
p.
mais
teux),
forme de procès. L'ancienneté de mais
établie,
il
pour déduire
paraît à la
fois
la
seconde de
peu concluant
li
M.-L.,
uns
le
t.
m,
pourquoi
fien grand coup,
373.
§
je crois
it,
et
207),
p.
i,
§ 391 et Tobler,
d'un français dou-
la
le
puisque
même
le
est
seconde
dûment
t.
m,
roman
§
391)
a
connu
me la
avec deux régimes nominaux, ex.
ascoltar/o cetito parole, et autres
D'autre part
plus
soit
raisonnement qu'on
première (M.-L.,
la
et inutile,
construction à double accusatif vfr.
m,
première construction
la
ne m'apparaît pas évident que
récente (ex. vfr. dans Tobler, fait
t.
semblent
ne crois pas pouvoir suivre ces autorités sans autre
je
ici
me
j'ai
dit
dans
dans une note précédente
devoir substituer les expressions régime actif et régime
passif aux expressions généralement usitées
régime de personne et régime
de chose. 2.
Ex. du xix« siècle dans Haas,
avis, corrigé
en lui dans
ration... qui
h
yeux
faisait se dire à
lui faisait se
p. 89,
les éditions
91
elle-même
répondre tout bas
:
Balzac, la voir suivre ses
M. Paul Bourget, admi-
suivantes; ,
le
souvenir des beaux
^
REG. ACTIF ET REG. PASSIF
9»
se. 2),
Je n'ai qu'à
et
laisser
faire
I4I
à son mauvais destin
(Molière) étonne sûrement de nos jours plus d'un lecteur
ou auditeur.
Nos
parlers
ont développé davantage
second type,
le
dans lequel, quand deux régimes nominaux sont exprimés, ils le
sont
comme le
l'accusatif, le
ci
régime
actif (a) paraissant
objet de l'action exprimée par
régime
passif (g) paraissant senti
le
senti
semi-auxiliaire,
comme
objet de
l'ac-
tion exprimée par l'autre verbe (à l'inf.), ex.
A
soun flasquet à-de-rèng
Uno
aigo-ardènt (g) que
(^Rose, c. II, fait
XIII,
1.
(Ouhr.
vers, p.
Comme régime
«
« à
li
nèblo n'en foundon
son flacon, tour à tour, Wleur
boire une eau-de-vie à faire fondre les brouillards »
Lis (a) a
sitif
34)
p.
(a) fai béure
//
le
80)
fa soufri
«
il
lou martire (g)
leur a tait soufi"rir le
moderne, nos
français
actif à l'accusatif
quand
le
martyre
parlers
second verbe
ou employé intransitivement,
woytz-les danser », lou laisse faire
«
»
Un
.
régime
actif
».
mettent
le
est intran-
wtshs-lèi dansa
ex.
^
je /^ laisse faire », la
fau dansa « je la fais danser », /'ause canta.a
chanter
%
je
/'entends
exprimé autrement que par un
pron. conj. se place généralement après
le
second verbe^
M. Brusewitz n'a pas compris la structure de cette phrase il voit un dat. emprunté au dial. méd. (p. 119) l'emprunt n'a aucune raison d'être si Mistral avait voulu employer un datif, il aurait mis «V, qui serait entré dans le vers comme //. Il n'aurait pas commis celte méprise s'il avait tenu compte p. ex. du vers de Roumanille cité ici au 1.
dans
:
//
;
;
texte
après
l'ex.
devant voyelle ; à Marseille 2.
/'
de Rose
l'ace,
[/],
:
conj.
ailleurs
U
Us est nettement un ace.
méd.
serait
leis, et le
conj. prov.
dat. conj.
litt.
serait
[/'].
Les ex. prov. non suivis de référence sont dus pour
l'obligeance de F. Mistral.
méd. la
plupart à
CHAT.
14ex.
ma
cania
sorre «
danser
Devoluy
parler
« laissez
a fait
§§ 96, 97
ma sœur
quand j*entends chanter
cigalo «
li
il
RÉGIMES
I.lùS
:
Drvoluy
parla
leissas
dansa
\
Béarn, à Arrens et en général dans
nom
Lavedan on met à devant un
les
», a fa
quand ause
»,
En
les cigales ».
hautes vallées de
propre de personne {d.
§ 59), ex. dechats parla à Devoluy.
— Pour
§ 97.
les
constructions avec deux régimes j'exa-
minerai successivement cinq cas
deux régimes
Les
1**
:
exprimés
sont
ou adv. pron., ou bien
pers. conj.
des pron.
par
exprimé
l'un d'eux est
par un pron. pers. conj. ou adv. pron. et l'autre par un pron.
rel.
Régime
(ou leur)
lui
actif
leur)
ordre
ai
enprov.
85
g,
le
sens reste
;
entendu
i'
ié
ai ausi
vu
dire,
ex. la
litt.
laisso dire «
il
que
je
lui
ardènt que
vist
/'ai
leur) ai
l'ai
fa
béure
ai fait boire », l'orne
vu
que ni
« je
le lui '.
et
été dit §§
quand
ellipse
de
l'ace,
;:,
^ms\ ié farai
faire,
«
;
tôuti
li
bestige
toutes les bêtises
entendu dire
Teau-de-vie que
«
(ou
lui
le
a été dit § 85
faire, ausi dire
(ou
il
ce qui a
à
vèire, ié laisso dire, lai ausi dire, vist faire)
(masc.) que
vèire « je la
(formes de dat
faire »
généralement
comme
clair,
ié farai
dire, vist faire
pronoms conformément
des
86
datif,
ferai voir », lou
leur) laisse dire », lou
(ou
au
je
lui
l'aigo-
»,
(ou
leur)
béure « l'homme à qui
ai vist
(que -f- dat. conj. « à qui », § 119 a) j'en ai vu boire ».
Nos
parlers
semblent bien manifester
éviter le contact de
deux
ici
une tendance
à
accusatifs, qui serait soit disgra-
cieux, soit obscur, soit l'un et l'autre à la tois. Cf. encore n'ï ai
entendu parla
As d'aigo-ardènt de l'eau-de-vie 1.
?
Je rappelle que
forme
l'ace,
« je lui
(ou
leur)
— O. — Alor, — Oui. — Alors,
ai
entendu parler
fai-n-/'en
?
la
en
his-lui
béure
«
»,
As-tu
(ou leur) en
plupart des parlers aq. ne distinguent pas dans la
masc. du dat. (v. § 74).
I°~3°
§ 97>
boire
», n'fai
'
où
vèire,
régime
le
auxiliaire,
et le
comme
alors le sens
:
coupure assez nette pour que deux
on
la
nettement au semi-
actif se rattache
puissent se suivre, et »
que hïsso-me
tels
régime passif à l'autre verhe
est assez clair et la
voir
me
heure, fa heure, leissa heure. Je
vist
expliqué au § 79, 2° sur des cas
suis
I43
ACTIF ET REG. PASSIF
'^ÉG.
ace.
dit hisso-lou la vèire « laisse-/^ la
vèire
laisso-me la
«
hïssQ-moi
voir
la
».
D'autre part notre langue peut pratiquer des tournures avec ace. séparés
comme
ser » et autres ex.
Régime
2°
par Johansson, p. loi, 102.
régime
pers.
usages qu'en
fr.
«
3° Inverse
du
fait
il le
prendre
pers. conj., adv.
ou pron.
pron.
croire à tout
laissez-/^!
prendre à d'autres,
Usage extrêmement
cas précédent.
deux
de
Mais on
(ou
accusatifs
fit
Homère
hatèu
pas faire
»,
vole pas ) « je
.
Rhône
îV faire
,
heure...
a fa heure
on
lui
lou
littérale
;
({.
le
la,
(ou
on
lui
passa lou Rose
sur ton
leur) ai fait lire ié
vole
/^wr) faire hoire
(f.
pi.
béure
accusatif).
heure d'aigo-ardènt (ou
*
hi-lou
contact
Rhône
le
(ou
le
gafo «
la
», fai-/^'
« je lui
ne veux pas
*
je
flottant.
fai
direct
comme
(ou leur) passer
Oumèro
ne présenteraient pas Traduction
lis
avec régime
en hloc
gué
à
cependant
et
faguèron passa
I
être senti
« his-lui
fa legi
l'eau-de-vie »,
etc...
li
prov. repousse
faguèron passa lou Rose à
passer le
hateau », Tai
le
(l'infinitif
pouvant
dit ié
leur)
sus toun
lou martire cités § 96, puis
de conclure que
d'aigo-ardènt
rel.
'monde, ce
d'autre part Ï2à-ié heure d'aigo-ardènt,
d'aigo-ardènt, serait tenté
le
etc
»,
Si l'on considérait d'une part les ex. à-de rèng et lis a fa soufri
un nom
exprimé par
actif
conj., adv.
^«^ j'entends dire àDevoluy, laisse les autres le
monde ne meïtmilvous épou-
exprimé par un pron.
rel.,
qu'un pron.
Mêmes
au
cités
fr.
passif
pron. ou pron. autre
« rien
la,
m.
pi. f.
m.
f.
de li)
lêi) passa...,
contact en question; d'autre
leur en hoire serait
en
fr.
au moins bien lourd.
CHAP. V
Î44
pan un cliamaian que quoique moins lui
tourner
fit
usité
comme
u. c. q.
».
pour
groupes avec
«
f.
formant
avec
leissas-/^/
!
laisser,
voir,
Tai) vist pinta
tableau
», lou
un bèu
(ou
ic)
dat.
entendre
tablèu
les
Rn
'.
peu près
effet
indiffé-
/') ai vist
béure tant d'aigo-
béure soun aigo-ardènt,
it)
un
uni que
lonÇpwié) laisso béure autant
:
(ou
lis
(ou
cer-
suivant
l'inf.
ces autres semi-auxiliaires admettent à
ardènt
bruit qui
y a une
qu'il
intimement
plus
d aigo-ardènt que vôu,
un
«
1. 1.
datif avec le verbe « faire » senti
factitive
remment un ace. ou un
correct,
tcsto est
la
v.
semble bien
Il
le
semi-auxiliaire
groupe à valeur
/V
3"
§ 97,
faguè vira
lou
que
la tête
taine prédilection
LES RfeGIMES
:
« je lui ai
(ou
/'ai
vu peindre un beau
vese escanipade lagremo aniaro «
je lui
vois répandre des larmes amères »,laisso-/oM(ou ié\ lou (ou /V) laisse
coumpli soun devé
laisse
accomplir son devoir
segui
mi counsèu
mes
« laisse-/^» »,
(ou
que
ié
/^
espère pas de la (ou
« je n'espère pas la
conseils », es tu
lui^/]e
(ou
(ou
vèire
if)
lui) voir
lui')
suivre
(plutôt que lou) laisses faire
tôuti aquéli bestige! « c'est toi qui lui laisses faire toutes ces bêtises! vist
»,
/"'
faire tant
ai vist
de bestige! l'ome que
qui », §
(jque -{- dat. conj. « à
1
19
^t) j'ai
vu
dire tant de belles choses ». C'est à peine
que
1
le dat.
Cf. Haas, p. 88, 89
.
ou
est préféré
je
:
seul
dans
l'esprit le
comme à
mon
il
concept de don
était objet
père produit je fais
construction logique
nement S 9S
;
* je
il
;
de possession qui ;
u
à
;
suit
mon père, régime immédiatement
livre devient objet
de possession
l'analogie syntaxique de je donne
accepter
fais
fois
entendu
faire,
l'on peut dire
admis en raison directe de
ce
cadeau à
mon ami
mon ami au
accepter ce
scolastique est en désaccord avec l'histoire
néanmoins, une
pu tendre dont
de don
si
donne ce livre à mon père
indirect, est sujet d'un concept
z'ai
l'homme à qui
ausi dire tant de bèlli causo «
faire,
cadeau.
que
j'ai
ce livre
de
lieu
Ce
la
raison-
esquissée au
en possession de deux tournures,
la
langue a
en répartir l'emploi suivant une certaine logique instinctive
semble impossible de schématiser
les résultats.
du groupe
union
l'étroite
Dans
concept.
coupure
la
^ÉG. ACTIF ET REG.
4°
3°>
97'
§
vès-lèi
cauca
verbal dans
l'iero «
que dans
est plus nette
I45
PASSIF
du
l'ensemble
woytz-les fouler l'aire»
précédents
les ex.
on
:
pourrait remplacer cauca par que caucon, « fouler » par « qui
foulent »
dans
une substitution analogue ne
;
qu'ici
une substitution du
sible,
dans
§ 79, 2°;
pas possible
serait
Coupure également
ex. précédents.
les
même
estouna de /'ausi
au demeurant,
le
nette, bien
genre soit presque impos-
demanda
ié
second dat.
ié
l'intrado cité
étant
nécessaire,
rapports sont ainsi plus clairement exprimés qu'avec
les
un
encore devant ausi.
dat.
Régime actif (a)
4°
noms
régime passif (g) exprimés par des
et
ou pron.
autres que des pron. pers. conj., adv. pron.
rel.
+
Les constructions semi-aux. à et
aucune confusion, par
+
a -f inf.
ne prêtant
g
suite de l'entrelacement des verbes
des régimes, a et g sont exprimés
sauf ce
sans à,
sera dit ci-après de certains parlers aq., ex. prov. //
mar inié heurt sounaigo-ardent,
si
vers « entendez, laissez
Mistral dire leissè
eiçà « j'ai
Mais
si,
Camelat débiter
entendu Mistral dire
troupo reprene
si
reprendre haleine
alen
», cf.
sa
soit le
foundon, J.
fai
actif,
ou inversement),
béure
/
i
phrase,
on a
3°), la diversité des
régime
marinié,
fai
actif,
béure
à Camelat, impér.
— Essai de syntaxe des parlers pravençaux
quelle
régime passif
ex. prov.
litt.
laisso
d' aigo-ardènt
marinié uno aigo-ardènt que
ai fa dire de vers
RoNjAT.
le
place dans la phrase (c.-à-d.
régime
la
seule tournure usitée avec
plus haut la note sous
béure soun aigo-ardènt marinié,
laissa ses troupes
membres de
la
marquée par à devant
rapports est
que
ausi
Aleissandre
généralement pour une raison d'euphonie tenant
des régimes en contact (c'est
avant
ses vers », ai ceci »,
Alexandre
«
laisso
litt.
Camelat àthstna.
».
à la longueur relative des divers
« faire
ausès, leissas
qui
fai
modernes.
li
i
nèblo rien
dire
si
vers lO
//
i^amclat (la loin
huk
\
i.innciU idiomatique serait, avec
répétition de régimes, f;ii-/V dire Icgi
Ouméro à tnonn amt,
ai fa legi
à nwun ami aquéli pouèvio Aleissandre leissè reprene
soubeiratt, ai ausi d'irceiçdà Mistral,
aktt à
si
vers, à Cavielal)^ ai fa
si
troupo.
Je ne vois en
somme aucune
différence importante avec
l'usage français.
En Béarn,
à Arrens et en général dans les hautes vallées
nom
de Lavedan on met à devant un
propre de personne
dèche hus mariniès bebe aigue-
régime
actif (cf. § 59), ex. b.
de-lnte-y
qu'èi entenut à Mistral dise aço; dechats à Devoluy
ha
sou
loti
comme
«
laissez
Dœoluy
dechats parla à
à Dci'oluy 5°
discours
;
dèche bebe
Régime
actif
Devoluy et
discours »
faire son
dechats ha lousou discours
la loue aigue-de-bite
aus mariniès.
exprimé d'une manière
quelconque,
régime passif exprimé par une proposition subordonnée
Mêmes
introduite par la conjonction que. « jVi
que
entendu Mistral dire que ,
je lui ai fait croire
croire que
,
]e leur z\
encore à devant un etc
;
dans
la
,
que
je /'ai
,
nom
de à
v
et
lui ai) laissé », etc
entendre dire :
Ici
ne l'employer que devant
le
», les
deux
Arrens qu'èi entenut
enb. on préfère éviter
entenut Mistral à dise que
fr.
propre de personne en Béarn,
verbes sont fréquemment unis par à ;
(ou
entendu dire que
combinaison
à Mistral à dise que
usages qu'en
entendu dire à Mistral
j'ai
la
répétition
second verbe
:
qu'èi
CHAPITRE VI LE PRÉDICAT
— Renvoyant
§ 98. faits
moins communs
plus ou
me
je
à M.-L.,
t.
m, §§ 396
ss.
à toutes les langues
pour
les
romanes,
bornerai à signaler quelques particularités de nos
parlers.
Parmi
les
verbes essentiellement prédicatifs, î;m/ s'emploie
presque aussi souvent que deveni au sens de «
Redevenir
»
malade,
fr
noble, etc
faire (roi,
M.-L.,
(cf.
t.
verbes peuvent recevoir
couventiau cité §
Toutes
les
prédicat (v.
man
un
comme
) et
leurs équi-
rendre (heureux,
m,
un
peu près tous
§ 399), à
prédicat, v.
Siéuno an la colo
e la
p.
nai
li
m,
t.
§
On
400).
man pleno
dit
« j'en ai les
tournure acos miéu « cela
» (§
17)
;
gallicisme. Les
ex. intravo
planuro cité §17.
formes nominales se prêtent à
est la
m'appartient
et
1 1 1
M.-L.,
plutôt que
Courante
est
».
etc....).
En somme les
devenir
redeveni, revenir et aussi tourna.
:
Faire et rendre s'emploient à peu près valents
«
la 71'
fonction de ai
mi
pléni
mains pleines est à
».
moi, cela
acos de iéu est inusité, et acos à iéu
pronoms personnels présentent des
particularités intéressantes.
§ 99.
—«
C'est moi, c'est nous », etc... ont été examinés
au § 41. Quant aux types syntactiques qu'on peut schématiser 1° «
Êtes-vous la
fée
Mélusine
?
—
«
Je la suis » et
CHAI'.
148 2°
Êtcs-vous/Â'
«
traitement suivant
— Je
?
PRÉDICAT
Li;
:
notre langue offre
/e suis »,
représente une personne déterminée
des personnes déterminées,
prend
il
genre
le
de cette personne ou de ces personnes
un pau,
maire, iéu
ta
moi?
mère,
?
dadou de l'emperaire
?
2° Sinon, c'est-à-dire
1
neutre
le
Traduction
.
mécanisme de bien nous
».
peut-être pas plutôt,
dirait
moi
?
je la sois
la
fugue
un peu,
Sias
40);
p.
sommes le pronom
li
ta
man-
».
'
représente une qua-
en plus à être employé
plus
phrase, mais en français
on
le
dirait plutôt « oui, c'est
La traduction littérale d'Aubanel ou de son éditeur n'est non plus d'un français irréprochable il me semble qu'on pronom, « veux-tu que je sois un peu ta mère, sans ;
litt.
lou,
comme
l'ace, conj.
emploient divers continuateurs de
résumé
masc. La plupart des autres parlers
lat.
hoc
dont
voici
un tableau
très
Hou
:
(/;
comme est la
Vos que
:
ou
nombre
»
Prov.
2.
si
et le
des formes pronominales pour faire saisir
littérale
la
le
sian « Etes-vous les députés
les
tend de
^
vi,
se.
i,
— Li
— Nous
de Tempereur?
lité,
veux-tu que
«
{Pecat, a.
»
§ 99
:
pronom
1° Si le
VI
initiale est
une simple
prétonique, hoc portât
tradition
graphique)<
hoc (procl. traitée
> hou porto comme portamus > pourtau)
forme dominante dans la plus grande
partie de notre territoire lin-
haute Provence, Dauphiné, Languedoc sauf l'extrême sud,
guistique,
Guyenne, Auvergne, Velay, Limousin. Plusieurs parlers vaud. emploient concurremment /x)u et lou. Montpellier hou. Cette lou. Hou est parfois développé en /;ÔM(dauph. lim.), souvent en i'OM(dauph., Velay, Vivarais,
Auvergne) ou en ^ou
(ag. gév. ség. lim. querc.) qui devant voy. initiale
de mot suivant se réduisent à
v', i'
;
hàn provient d'un élargissement en
mot mot précédent étroitement
position tonique, vou d'une résolution d'hiatus après voy. finale de
précédent, ^ou de fausses coupures quand un lié finissait
par
-s.
Oc tonique à Toulouse, auy qui a
dû
va à côté de vo
<
O
hoc
;
en
proclise
W«, aujourd'hui
on emploie
inusité,
comme
(v. ci-après).
devant cons.
dans
les
vou
w a été réservé
;
ex. digos-oc « dis-le »
se produire à côté d'un
parlers qui ont
à
initiale fait
la
de mot suivant
passer tout
v à
h)
est
devenu vo (puis bo hou est devenu
comme
position tonique après
une forme verbale,
et
exclusivement ou tout au moins
en
moderne
fr.
au nombre de
countènt,
sommes
le
que
cresès
!
contente
Oh
longtemps
Que soun
malaut,
»
Dans Maridas-vous,
méd.
Montauban l'a
^ ^rt,
ho
forme
mal
choisis
que
/'
70 in
cités
lou
ou du neutre
;
;
la
faire
ce
par
M. Brusewitz
interprétés.
même
\
De
amaph forço. Pour :
dans l'exemple
fait
(p.
pas
n'es
mêmes
pour
sont
78)
parlers
v. §§
49
il
la
»
bien que
du masc.
s'agit
s'il
« la
forme
dans Ves à
ne comprends pas bien
dire, et je crains qu'il n'ait pas saisi le véris'agit
d'une répétition de prédicats (v. § 104)
fugue, countènto, qu'il
cite p.
78
manuels provençaux qui copient pour français.
plupart
la
la tout aussi
observer lui-même que
aqiiéu Ves, entendu, je
complète, quelques exemples qu'il
manuels
il
».
plus V èstre n'est pas concluant, puis-
reprends plus loin au texte, avec une explication
les
«
274)
pour Vinzelles
dans Vère rien n'indique
M. Brusewitz
table sens de la phrase
état des
fau
f'--Z?'.
forme devant voyelle du fém.
de
que M. Brusewitz veut
comme
;
lo la (y. §§67, encore Saint-Pons et
et
du pronom ne donne pas de renseignement sur l'usage se
82)
fine.
ou mal
peut être
du neutre
de mot suivant
»
—
modèle fém. laur.
—
!
procl. correspondante dans ces
initiale
sont
sommes
le
maridas-vous
carc.
le fut,
d'iue, p.
le
ils
sian {Baile, p.
principales formes aq. v. § 74 in fine
55,
Les ex.
I.
;
narb.
alb.
vo,
devant voy.
Pour les in fine,
anas,
procl. va s'est créée sur le
ton.
//
!
x,
c.
elle est jolie
«
{Oiibr. vers,
Oh
forço de crèire
à
;
'
104)
p.
mais
{Rose,
!
long-tèms v° /a)
amoureux comme nous
faut être jeune et
:
(TDF,
soun
//"
;
croyez-vous qu'elle
!
amourous coume
èstre jouine e
82)
Dieu
de croire qu'ils sont malades,
« à force
une forme
!
(Cassan,
countènto
es poulido e la sara
»
!
et
Ex
s'agit.
il
plus que jamais »
fugue,
la
Lxxxvii, p. 252) «
et le sera
qualité dont
la
mai que jamai
sian
contents, nous
Dieu 1.
possédant
loti
pronom au genre
:
personne indiquée ou des personnes indi-
la
comme
quées
chez
litt.,
dans Tusage populaire, l'ancienne règle
maintient encore fréquemment
se
«
Mais, tout au moins en prov.
le.
comme
les écrivains
comme
plus souvent,
le
a
bien compris. Je
plus juste
et 79. Il
ou plus
ne faut pas
ainsi dire
faire
machinalement
CHAP. VI
150
coume
§ 99
se lis erian {Varaiy a. iv, se. vu, p.
vous, allez, mariez- vous Tétions
LE PREDICAT
:
» le
?
pronom
—
I
un
Mariez-
«
comme
n'est-ce pas
se rapporte à
150)
nous
si
marida
part. pass.
qui n'est pas exprimé, mais dont ridée est contenue dans
Timpér. tuaridas-vous langage familier
;
les
:
personnages en scène sont des
du peuple. Sara malurouso soun jamai (Farai,
—
heureuse! jamais
» paraît
malgré
le
une tournure disgracieuse du
c'est
— Li
!
m,
a. iv, se.
femo de
p.
134)
«
au contraire correct à une //
sot4n
//
Elle sera mal-
Les femmes de son acabit
plur.
<^cns
sa jaujo
ne
le
sont
oreille provençale
correspondant au sing. sara malu-
cet exemple vérifie la justesse de ma formule « pronom au genre et au nombre des personnes indiquées comme possédant la qualité dont s'agit » ici la qualité
rouso
;
il
nettement exprimée par un
est
précédent
il
faut l'extraire assez
M. Brusewitz quoi puis
que dans
l'ex.
péniblement d'un impératif.
79) ne s'explique pas nettement pour-
(p.
Roumanille
un masc.
:
adjectif, alors
a
employé d'abord un neutre
plur. dans
une seule
et
même
(sing.),
phrase
:
un
capelan dèu èstre pietadous e caritable. Se lou soun pas, éli
qu'an ni femo ni enfant, e qu'an pas lou soucit d'enanti
uno famiho,
et d'abari
e
que nous prèchon tant de
/'èstre
en tant brassejant, quau tron de diéune voulès que //siegue (Oubr, proso,p.}i6, Capelan^p. pitoyable et charitable. ni
femme
S'ils
ne
39) le
«
un curé
sont pas, eux qui n'ont
ni enfants, et qui n'ont pas le souci d'élever et
de nourrir une famille, et qui nous prêchent tant de
l'être
en faisant tant de gestes, qui diantre voulei'-vous qui soit ?
des
»
Voici l'explication
ensuite reprise avec
du
sing.
:
la qualité
est
un verbe au
employé dans
diatement
est
la fin
plur.,
mais
le
l'esprit,
est
souvenir
de phrase qui précède
encore très présent à
le
exprimée par
au sing. (s'appliquent à un capelan); l'idée
adj.
?
doit être
immé-
de sorte que
100
§§ 99j
OU LA
JE LE
«
prédicat reste au sing. (le neutre
le
immédiatement après
;
éli
entraîne une
chargée d'incidentes avec tous
sentiment du plur.
laquelle le
vers la fin
fier //
bien que
loii),
(soun) en raison du sujet
au plur.
soit
I5I
SUIS »
;
on
si
qui
éli
verbe
le
apparaît
longue période,
verbes au plur.,
les
non
a /'èstre et
dans
de manière à justi-
s'établit
lis
que
èstre, c'est
la
phrase est mieux rythmée ainsi. Cet exemple montre à
la
fois
que
écrivain
employer
deux tournures sont
les
— à
qu'un bon
et
licites
sciemment ou instinctivement
—
propos en tenant compte et du
mouvement
sait
syntaxique et du rythme du discours. Si malgré plur.
non
a sing. siegue et
quau
plur. siegon, c'est parce
dans
éveille presque toujours
que
les
//
on
pronom
le
du singu-
l'esprit l'idée
lier.
— L'ex.
§ 100.
(c
dans une phrase
Es-tu content
sing. aussi bien
prov.
et
litt.
au
férentes
malaut,
maintenu pour
l'usage ancien loii
Que soun
?
comme
— Je
que
le
le suis »
neutre.
ont
«
je
lou
me
»,
mi
par Zerbin,
«
Donc
Loii siéu
masc.
le
forme en
formes sont
les
:
masc.
M. Brusewitz
employé par Bellaud (toun veramen
He Hé! qui ne
!
noun
qui
diflou,
(p.
80)
vrai ser-
ton vrai serviteur. Je
siéu transit
suis transi
—
même
la
moins dès l'époque de Bellaud
léu lou siéu
vraiment
?
peut représenter
Ils
en rhod. pop. En méd.
nous montrent
montré
a
pron. masc. plur.
le
Siés countènt
neutre va. Les exemples recueillis par
vi tour,
soun nous
li
le suis
lou sarié
?
léserait? »), mais va
un demi-siècle environ après Bellaud
(Serai
peissoun d'Abriéu pèr vous, Sabès, va seriéu pas pèr tous poisson d'avril pour vous, vous savez,
« je serai
serais pas
que va
pour tous
serai
croyez que
que
le
», Si
pèr vous «
je le serai
jamai si
ome
jamais
pour vous
je
ne
le
es estât fernie,
Cresès
homme
ferme,
»). Je crois
a été
pouvoir affirmer
méd. actuel n'emploie plus que va.
CHAI.
152
—
§ 101.
ou
une
Les textes M.-L.,
(v.
particularité de la
mes
d'accord dans
que
prov.
le
lectures.
je
beaucoup de
land., V. Mill. Atl., p.
210, et Tarbes,
en
ou que nen
soi
malade
le
v.
parlers (not.
Lanusse,
Tarbes Es malaut
:
soi « Es-tu
me communique
Millardet
Pour
80).
p.
formes issues de hoc qui
les
in fine,
»
neutre
le
pas relevé d'ex,
n'ai
usent de l'adv. pron.
«
sing.
L'emploi du neutre est à coup
sûr très ancien en aq. Outre
ont été notées au § 74
employer
et Brusewitz,
§ 415,
III,
t.
102
^^ lOI,
Provence proprement
littéraires vpr. paraissent
dialectes autres
les
LE PREDICAT
;
que Taccord, mnsc. ou fém.,
se peut
Il
plur., soit
dite.
\l
?
—
Je
398)
p.
— Qu'^w
?
M.
le suis ».
passage suivant de Desgrouais,
Les Gasconisnies corrigés , Toulouse, Douladoure, i8or_, p.
159
« en est
:
gascon quand
Mon
:
la
:
nen
soupe chaude, mais
je
ne Yen trouve
«
entre les catholiques J'ai
Montluc
et
de Montaigne (cités
le
point de départ de
Vu mêmement que ou pour
le
suis pas..
c'était division
moins qui
s
en disaient
ma santé je plaignais les ne me trouve moi-même à
trouvé que lors de
beaucoup plus que
quand
']en suis
;
je
Nous appelons Dieu
«
tenance d'un plaisir
plaindre
»
d'où
;
con-
contrefaisait entièrement le port et la
Il
homme
goutteux
de Yen rendre tout à
;
enfin la fortune lui
fait » et
;
malades
tout-puissant père, et
dédaignons que nos enfants nous en appellent
même
Cette
je
par Lanusse, p. 398-400) montrent
emploi de en
adjectif.
mais
pas ». Les ex. suivants de
cet
un
plupart des Gascons disent
frère est mélancolique,
Vous trouvez
...
a rapport à
commune. La
faute est très
donc
il
fit
ce
autres exemples ana-
logues.
§ 102.
—
L'omission du pronom (Brusewitz,
avec un ex. de Zerbin, riche couvw sien « riche (le) suis
») n'est pas
un
fait
particulier
Elle est très usitée dans les comparaisons.
p.
81,
comme
je
à notre langue.
IDIOTISMES
IÔ3
102,
§§
PRÉDICAT VERBAL
;
I53
L'emploi d'une préposition et d'une conjonction ou d'un adverbe pour introduire un prédicat concorde géné-
ralement avec l'usage français (prendre à témoin, imputer a bien, vivre
eyi
certain, choisir
homme,
honnête
2sd\x pour ami, \t\m pour
comme àid, etc.,
M.-L.,
v.
t.
m,
§§ 403-
408). Voici quelques tournures assez particulières vin, à la pipo « puer
Pudi^
Acô m'es de
mau
«
bon
de
cela
me
sera pénible
»,
m'es bèn de fèr
vous pesait
« cela
vèire «
m'est agréable
« cela
«
on
Faire dôu fin (Zerbin, cité dans
malin
fin, le
»,
estudia de curé
curé
lat.
féru) de plus te
TDF,
»
», la
tenon de
(TDF,
v° faire)
v° de).
«
faire le
(AG
faire
l'homme
1913, p. 58)
«
Cf. encore g.
».
étudier pour devenir
».
Me
tène pêr paga pêr
leissa
mau
(<
type très usité en locc. avec article ou pron.
hdelû^hdesounomQi<.
poss.,
sara
acô vous èro de grèu
»,
assidûment
la courtise
v° à).
me
acô
»,
m'est bien dur de ne plus te voir
il
graciousado
:
(TDF,
vin, la pipe »
le
mort
«
me
« je
on
l'a
considère
comme
pour mort
laissé
payé
prendre mal, prendre en mauvaise part
«
Pour
« les
larmes
lui
coulent
/â^a76'5 »,
— Le prédicat verbal
§ 103.
souvent qu'en français
:
«
est
il
», l'an
prendre pèr
»,
».
etc...., v. §
109.
est introduit par de plus
à croire que...
» se dit es
J^crèire que...., « ça n'est pas^z faire » acô'spas de faire. Cf. es
un
orne de crèire
homme
un
m'en
digne de
croire
litt.
«
facile »
es
:
;
bon) vèire
peut être de bèu
es v(
homme
siéu bèn
»,
muni d'un
(ou de bon) faire
beau (ou
de
foi
un
qu'on peut
de crèire
«
croire,
on peut
».
L'infinitif
adverbe
« c'est
de bon)
de bèu dire « c'est
c.-à-d.
à dire »
c'est
adjectif
ou
c'est facile à faire »,
faire »,
bon
c'est facile à voir,
attribut «
bien
;
es
«
de faire
de bèu
clair,
il
(ou de
est facile
(H\r.
TSj
de voir,
csi cvideni
il
\i
»
mau
de marrit pesa « c'est difficile à peser », es de
es
c'est difficile à retenir » C' e de
cela est
(TDF,
v" de)
VP
bon saupre (P. Devoluy,
savoureux
104
§§ 103,
de bon legi « c'est très lisible »,
<>
,
PRÉDICAT
il.
;
bon
à lire et
reteni
toutacb's de goustous
;
90, p. 6,
à savoir ».
2) « tout
c.
La plupart de
CCS tournures peuvent être suivies d'une proposition intro-
duite par
même
conjonction que.
la
Que
de hèu saupre
es
(AP
1904,
que
la
on
«
47)
p.
cru pouvoir employer de
J'ai
fam quàuqui-fes nous engano
la
c'est
sait,
une chose bien connue
nous trompe quelquefois
faim
».
d'autre
lis
Je
part toul. es deboun counèisse « c'est facile à connaître » dans
TO,
BT
mars 19 10, I, c.
76, p.
mau mia Cf., avec un
b. de I.
ort is
pas de moun vendre «
ou
je n'ai
p.
«
pas
le
je
« difficile à
mener
pron. poss.,
»
dans
Ambert
aquel
ne peux pas vendre ce jardin
droit de
vendre ce jardin
»>
(Mich.,
83). Ces tournures sont également connues en
h
canton de Vaud, ex [e de byç savây
que
»,
BGPSR
1909, p. 23).
—
§ 104.
«
litt.
il
est
Le prédicat peut
plus de relief: pron. conj.
+
détaché, ex. vos que la fugue
aquéu
/'es,
countènto
!
»
un pau,
fa
maire (§ 99, 1°), p.
5)
entendu (habile, expert) », cresès que la fugué,
(§ 99, 2°)
;
/'es, potiUt,
acô,
que '
les
est clair
(Gauchat,
282, Capelan,
44) « (ça) l'est, joli, ça, hein ? La tournure inverse, ex. poulity /'es, acô,
que
du
répété pour recevoir
être
se. VII, p.
tandis
il
fpr.
verbe -f prédicat développé
entendu {Ouhr, proso, p.
« celui-là /'est,
«
]
de beau savoir que
»
?
(Varai,
a.
11,
».
est plus rare,
deux tournures sont à peu près également
usitées dans les répétitions de régimes (§§ 88, 89).
I.
M. Brusewitz
une traduction non lo (V.
S 49)-
(p.
9),
littérale,
trompe par une ponctuation défectueuse voit à tort
dans
/'
le
pronom
et
sujet neutre
CHAPITRE
VII
RÈGLES D'ACCORD DES PARTICIPES
— Le participe présent
§ 105.
en une forme unique en -nt
sont fondus dans nos parlers susceptible de recevoir adjectifs, ex.
une
flexion comparable à celle des
fém. analogique sing. prov.
niç. trencanta, h. trencante «
tranchante
Cette forme est employée
soun
Marseille jaillit
du
»,
coulant
la lus
« société
dou soulèu
«
nom
un
paraulo,
»
;
b.
prov.
ayant son siège à « la
lumière qui
nous couvrent
«
nœud
ue arengue esmabente trencànti paraulo,
litt.
»
paraula,
;
voici
un
b.
«
une
méd.
trencantes
ex. qui réunit
:
li
veissèu gravouge,
Floiitànti ciéutadello
lourds
:
trencànti
niç.
paraules « paroles tranchantes les cas 2° et 3°
soucieta
ex.
courant »; prov. uno arengo esmouvênto,
una arenga esmouvènta,
les
;
joint à
;
adjectif verbal fléchi
», litt.
trencàntei
«
m)
une forme verbale,
gisclant
harangue émouvante
elles
».
:
Marsiho
à
sèti
soleil »
comme
3°
trencanto,
d'un régime et généralement de tout complément
et suivi
que peut comporter agiiènt
méd.
litt.
comme gérondif invariable (ex. au § comme participe présent invariable
1°
2°
niç.
gérondif latins se
et le
amagant cent canoun
vaisseaux, citadelles flottantes,
cent canons
»
(^CaL,
c.
xii, p.
502).
cachant
en
CHAP.
1^6
Vil
ACCORD DES PARTICIPES
:
une forme
L'adjcciif verbal peut avoir
dans
conjugaison
la
en seguissènt
qui
draio « en suivant
la
l'eisèmple
seguissènt
l'exemple de
repose sur
mistralen
Mistral
mais
»,
distincte, surtout
lat.
la
piste
— Quant
§ 106.
certains manuels de scolaires
un
»,
félibre
pajo seguènto
la
au participe passé
suit
la
page
*sequ{e)rè).
qui se
',
felibre
qui «
<
suivante » (inf. scgui et plus rarement segre
prov.
ex.
-isc-,
un
«
Io6
§
fierait à
grammaire provençale, copies de manuels sur ses règles d'accord des idées
français, aurait
bien peu exactes ^ Les exemples suivants, que pour grande partie
dois à
je
comment on
de F.
l'obligeance
sa propre
suivant
parle,
en
expression',
comment, en conformité avec
prouvençau de poph, et aussi
mon
bons auteurs,
l'usage populaire, écrivent les
correspondant en
nfontrent
Mistral,
illustre
tête.
1° Constructions avec « être ».
a. Passif et temps périphrastiques de verbes intransitifs
f
I
>
Accord
(v. §§ 123, 126). V elle est
aimée
« elle est
tombée
avez-vous
été,
:
es amai<-\\ est
toumha
», es
«
il
est
tombé
», lé sias agtido estado,
en Arles, vous ?
», es
amado
es toumbado
»,
en Arle, vous
(M/V.,
»
aimé
c. viii,
str.
? «
y
xi; la
question s'adresse à Mirèio). p. Réfléchi, datif éthique 1.
Sur certaines formes
2.
On
visto
;
1
la
man
la
et certains
emplois particuliers,
dans Savinian,
116, 117
p.
louve que nous avons
î;m^
s'est
coupé
la
main
».
La et
;
p.
distinction le
la
:
v. §§
129,
1
4.
30.
loubo qu'avèn
courir », la loubo qu'avèn
louve que nous avons vu prendre »
premiers exemples est problématique,
118 faite
:
s'es coupn
aux deux
dernier ex. constitue un
véritable solécisme.
Dans
3.
par I
la
« elle
ex.
lire p.
courre «
prene «
vist ;
peut
ou tournure de substitution
4.
sa lettre jointe
au questionnaire
qu'il
me
renvoyait rempli
lui.
La construction
réfléchie avec « être » est le résultat d'un
croi-
lOé,
§
ACCORD DU PART. PASSÉ
1°
même
Accord,
pronom
le
personne
m'ère troumpado
:
Vous
(Mir.,
— Je
(mais on
mau, Mirèio
pas
suis, dit-elle,
en cargant
en ceignant
ma sœur c.
t'an
fa
la
str.
fait
mal,
mal, non
mau
!
»
«
t'a-t-on
ÇR. /.,
a. v, se.
?
la
la
courouno
couronne
»
sens étant
brûlé le cou
à
au cas
au soulèu au
et le visage
soleil »
17),
construction active avec « avoir » et
passive avec v être »
pass. est
fait
sorre
s'est
II,
sèment entre
le
»
292),
Ma
(M/V.,
?
mau, nàni!
S'es roustido lou coui e la caro
«
même
m'étais trompée, et aussi
je
une femme
à
dicho,
« je m'étais dit
p.
et
)))^
M'ère
VII,
me
que
datif, toutes les fois
48, 49) « ne vous êtes-vous pas
ne
dirait
mal?
fait
au
siéu pas, dis, facho
c. II, str. ?
«
rèn facho
sias
— Me Mirèio
est
forme verbale désignent une seule
et la
«
pronom
si le
I57
me
vfr.
:
le même qu'au passif sui comme au passif; de même
peu près direct,
12) décident qu'il faut dire
me
construction
la
sui esloigniei a supplanté m'ai esloignié,
non
soy uferts, et
esloigniei les Leys
part,
le
;
(t.
11,
comme
iifert
p.
dans
iifert. Tobler (11, p. 56 ss.), dont je résume ici les explications, donne également des ex. vfr. d'accord avec un datif comme Si me sui penseii une chose (sujet masc), Me sui copee ceste main (sujet fém.). Le
hay
fr.
a
abandonné
sujet soit
masc. rôle
et
l'accord et dit p. ex.
je
du fém. dans
la
la distinction le
phonétique entre masc.
participe
avec
l'être
tendance générale à considérer
éléments
suis coupé la
main, que
le
plupart des part, pass.) et logique (analyse du
grammatical des divers éléments de
accorder
me
masc. ou fém., sous une influence phonétique (confusion du
(cf.
§ 167).
Les
les
la phrase).
Le prov. maintient
coupa et fém. coupado et
intéressé
dans
l'action,
suivant
fait
une
ensembles syn tactiques plutôt que leurs
Italiens disent
de
même
p. ex.
ci
siamo imma-
ginati (bien que leurs grammairiens prescrivent immaginalo).
vu: ACCORD
(HAP.
158
l'AKIICIPES
Dl.S
I5)«
s'èro iicatado lou visage (Getîèsi, xxxviii,
caché
visage »
le
môme,
de
vougudo tua
2*^
elle s'était
;
avec un premier verbe des catégories 2° et
toumba
(S 79)» ^cc- s*es kissado s'es
§ I06, l",
voulu
« elle a
3*»
« elle s*est laissé
tomber
se tuer »,
s'èro
dat.
»,
leis-
sado dire « elle s'était laissé dire ».
Les tournures avec
correspondant
se
au
on
«
fr.
»
présentent des particularités, v. § 149. 2**
Constructions avec
« avoir ».
a. Régime direct après ai
cargû lou capèu,
ma
peau,
veste
»
mettre sa veste
ai
»
carga
i'ai
;
participe invariable
le participe,
vèsto «
la
fa carga
(pour
la
mis
j'ai
vèsto «
cha-
je lui ai
mon, ma
lou, la «
mon
»,
:
fait
etc.,
v. §
92 ad fimni).
Régime
p.
accord
vous
l'avons laissé
béure
«
vue
partir (elle)
»
les
je
menado tua
mené mené
ai
« je l'ai
vache à l'abattoir cigales, je les ai
»,
pouscudo avéra « 5),
paga, payer,
I .
j'ai
pu
me
l'a
il
m'a
Sur
les
plaço,
(ma
tuer
cigalo,
li
j'ai
la
cru
faugudo paga payer
i,
kissado prene
menado
j'ai
paisse, »,
l'as
ausido canta
entendu
», la
«
soumo
la
p. 204,
— Le
205.
je
li
« les l'as
chanter »,
brancodis aucèu, c. i,
qu'ai degiido, vougudo
somme que
», tôuti
l'ai
mené ma
aquelo cansoun,
»,
voir
formes invariables que
françaises, v. § 149 in fine, note.
accordé, v. Tobler,
nous
branche aux oiseaux (v. Mir.,
l'atteindre », la
fallu la
cargado,
(mes bêtes)
vache),
lis ai
tu
la
qu'ai
l'as
ai
lis
paître, boire
entendu chanter
Tai cresegudo vèire « l'ai
;
», ta
ausido czm^i « cette chanson,
str.
vèsto
la
l'avèn kissado parti «
tu las laissé prendre »,
ta place,
«
'
l'avez
généralement
participe,
le
capèu qu'ai carga,
lou
:
l'avès visto «
avant
direct
j'ai
dû, voulu
chato qu'a vougtuio
donne dans mes traductions
vfr. avait
souvent un participe
ACCORD OU NON; DIALECTES
107
lOé,
§§
espousa
toutes les jeunes
«
sachudopvQUQ
«
un semi-auxiliaire,
que-1
joves
reis
ex.
»,
Ta
poutouneja
a su la prendre », l'as ausado
il
tu as osé l'embrasser (elle)
«
der
voulu épouser
qu'il a
filles
I59
Le vpr. faisait déjà accor-
».
Quar el
crezia
que
tota la guerra
fâcha qu'en Bertrans la-lh agues
l'avia
fâcha far (cité par Schultz-Gora, § 191).
On
trouve plus raremepxJe^rticrpeJn variable
Uno str.
«
chato qu'a
50);
28)
soiin dis àvi,
24)
p.
« le
AP
1907, p. 18,
que
VP
lé, p.
qu'ils
une brunette
j'ai
de couscricioun
i
{Mir.,
»
grive
que
c. xi,
La
can-
Oulivado,
i,
i, c.
ont remuées
»
;
la
trido
vu prendre au
j'ai
n'est pas
un pronom,
comme Uno
rencontré
Eu
chapladisso
bruneto
(Miôugr.,
»
« l'eau-de-vie
moins dominant
boire »; c'est l'usage au
régime préposé
le
tempête
vu,
c.
tempèsto
la
fa (et non facho) béure
inversions poétiques
les «
las « la
i'ai
je lui ai fait
quand
{Mir.,
»
chato qu'a vougudo ou vougu espousa;
li
Taigo-ardènt que
de
terro qu'an niougu (Mistral,
froment des terres
»; touti
collet
Di
prene au
qu'ai vist
vue
as arrachées à la
la seisseto
;
qu'il a
pôutira
fille
Quas
tèsto
nos têtes que tu
str.
une
vist «
nôsti
:
p.
ainsi
dans
ai rescountra
68)
et tant
avié coussaia {Rose, cité
§ii9i^)-
§
107
.
— Les
dialectes divergent sur plusieurs points.
Faisons d'abord remarquer
qu'en parlant d'accord
naturellement comprendre que pour il
d'accord en genre et en
s'agit
proprement
du
pluriel
aimai, ses
f.
dite
du
figa es
:
i° a
ici
par
la
Provence
la
forme
mtp. sing. m.
le
es
aimada, plur. m. soun aimais, L aimadas;ié
aguda estada,
plur.
Exemples
faut
plupart des parlers
nombre (dans
on ne distingue pas
singulier). es
la
il
sing.
madura
pi.
agudas estadas; Nice distingue au fém.le
comme « figue
pour
l'adjectif (Jiga
mûre,
madura, aquela
cette figue est
mûre
», plur.
l60
CHAP.
VII
ACCORD DES
:
figa m^W//r/, aqucli figa
soun
relcvàdi «
estàdi
PARTICIPF.S
soun madùri),
a
i
que
frasa
li
qui ont été relevées
pli rases
les
ex.
ï"
^^7»
^
»
(sing. la frasa qu*es eslada relevada).
1° %,
Accord partout remarquer l'accord dans
demandé is
par
mountà
elle a
«
soun pouscuts ana
(Mnso
?
avaient voulu aller
pu
pu venir
Silv.,
p.
Accord
avec « être
nous sèn »
faire
;
dans tous
» (v.
toul.
»
t.
279)
mis de l'odeur,
s'est
liaire
me
« ils
ont
ils
construisent
in fine), ex.
mtp. ço que
soun
se
elle s'est
fait la
se
(BT
p.
se sont
« ils
» (c'est
54, p. 3,
389)
connaissance,
payer
»
p.
389)
« je
1607,
non
ne
s'es
s'est
v.
;
parle);
3) « elle a voulu se p.
100)
Amben,
« ils
laur. et certains parlers aqocc. (v. pi.
conservé en
italien
moderne,
ex. alp.
56)
«
du xve
jamais
troubat degun
i
je
sio
trouvé personne (qui)
siècle
jamays non
nai pu guérir vougut venir ait
»,
assez
a
été
qui l'ont
pogut garir
Puget-Théniers,
(DLM,
voulu y venir
soy
est
», et
période intermédiaire par plusieurs parlers
abandonné depuis, {Myst. S. Mart.,
;
fait
fréquent en vpr., p. ex. era pogut intrar « avait pu entrer la
»
« elle
».
au texte). Cet usage,
conservé dans
guerre
une femme qui
c.
de
avec semi-auxi-
;
son poguts escapa {Crois, pr.,
ont pu s'échapper
A ma
»
en chape (Dauzat,
un chapeau
b. s'ei bouJude carga cf.
parfumée
dit
guerro
fàitis la
éléments se sont
« les
se fêta faire
suis fait faire
charger »;
il
«
que nous nous sommes
sou fâches paga
bit. se
:
Vinzelles
«
pu
ont-ils
Bidache)
i,
Vinzelles se-z-is houlada d'udour (Dauzat,
1.
Ount
laur.
;
où
«
98)
parlers qui
elemens
les
p.
les
§§ 66, 83, 92
dichs de faire « ce
(Vestrepain,
loin
179)
p.
fennas soun vougtidas
soun pouduts arriba
»; Aire
passé
arriver »
1° p.
me
du
Ambert (Mich.,
:
», las
èren bouluts ana (Sacaze,
b.
;
'
i'aux.
femmes ont voulu monter
« les
»
semi-auxiliaires avec
les
verbe principal
le
pûugudo veni
aller ?
les parlers
;
qui construisent
».
p.
589,
a.
no 3)
ACCORD OU non; dialectes
107, 2°
§
i6i
2° a. Accord dans presque tout le dép. de l'Aveyron et
ALF,
dép. du Cantal (cf.
;
de lo peno
lac ai otjîido
perdis «
abè
a
il
vu
barrade
darrère pause «
moment
que
»,
fermé
a
elle
(éthique) a coupât beires
croumpat lèbes
peine
la
»,
croumpades. Les Leys
«
acheté
« j'ai
avait vécu
il
o
bïstoi los
59)
«
que
382,
3
gouver-
la
Aire lou
»
qui a cassé
qui
les verres », qu'èi
non
coupais,
84) prescrivent
l'accord,
des lièvres
(t. 11, p.
disait
fenêtre?
la
:
(c.-à-d.
le
goubernante quan ^
dise la
la frinèste ? (Roubi, p.
quand
nante
eu de
« j'ai
perdrix ». Usages variables en Aquitaine
les
bisciide la
son) dernier
s'
ség. abiô pla dubertos
:
dos aurelhos «avait bien ouvert ses deux oreilles» Auril-
sas
b.
Avoir- Eue)
le
et
»,
tout en constatant que beaucoup de gens laissent
le participe
invariable.
2° p.
Usages
terrain. Ainsi à Montpellier et est contre l'accord
fleurs
Aire
èi
(Dauzat,
sées
»,
((
j'ai
Cf.
;
Mari, las
?'e
ALF, B 1537, La
entrelacement d'usages
I.
L'élément
tique; K J.
-i-
faut
les
108); lièvres
achetés
le
».
relatif invariable que
« ces poires, je les ai
comme
z-e
je t'ai ^
:
ramas-
vue hier
massa de peras
».
charrette que difl'érents
le
domestique a chargée
:
qui ne se prête à aucune
remarquer que
les form'es alp.
dauph.
provient d'une agglutination de phonétique syntac-
je » se dit iu (v. §
RoNjAT.
j'ai
p.
participe avec les
le
veguda arsera «Marie,
ramassé des poires
il
(Lamouche,
« les
plusieurs distinguent les genres
peras que-z- e massa
généralisation;
»
389) accorde
p.
nombres, mais non avec
les
l'usage populaire
croumpat ou croumpades «
quelas peras, las e massadas
soir »
Lodève
perdre du
que m'aviàs demandât
dans notre langue) que
fém.
est
Vinzelles
qui
pronoms personnels, dont et
à
las flous
que vous m'aviez demandées
las lèbes
mot
(le
mtp.
:
l'accord paraît
variables,
très
45 in fine).
— Essai de syntaxe des pariers
provençaux modernes.
ii
CHAP.
iCl
VII
sont en général équivoques,
viv. vcl.
confondant en -à
— Les
§ 408.
comme
le
(Mich.,
p.
prov.
m'a
bétia
mas
fait
;
boire
(fém.) a be
las as
p. 74),
289) quela
m'a
« cette bête
g.
;
caliido
l'a
les as hèti
»; b.
laissé aller
béue
?
« les cloches
de
battues ce soir, rebattues et sanglots e
les plours, les
coumo de
le
fait
la
courir » (c'est
où
«
«
ana
danser
»
;
dansa
toul.
42)
p.
«
«
les
il
{Rotihi,
les as
béni
faito
paille
bien
Que
palho
nègre chagrin Abion
poulberin (Vestrepain,
la
coumune....,
la
commune...., tu
fait
fallu
(masc.) as-tu
les
hèites
a
il
las a dechades
campanes de
las
p.
decha
trucades anoueit, retrucades e
litt.
Ambert
:
maison que
« la
mes sœurs,
Aire que se (éthique)
»
leva
fait
Vinzelles (Dauzat,
parle)
aoun
luch. ?
de double verbe
cas
sors, las e vougtidas segre «
jeta courre
une femme qui laisser »
au
meisou qu'e
suivre »;
les
plupart des parlers
continuateur de -atu et celui de -ata.
litt.,
179)
voulu
j*ai
le
la
§ I08
parlers qui pratiquent l'accord Tétendent,
la
élever »,
j*ai fait
ACCORD DES PARTICIPES
:
que
les
pleurs, les sanglots et
le
noir chagrin
menue poussière ». Ambert hésite dans
les
temps périphrastiques des verbes
intransitifs
a été
formés avec « avoir
malade
»
M. Michalias
;
»
:
avaient réduite en
a eitado malauto « elle
voit dans ^eità malauto
influence française récente, mais considère
mancb toumbà
et
lement corrects
I.
Lettre de
« être » se
«
ma sœur
a
failli
tomber
»
sum
comme
éga-
'
M. Michalias
forme à Ambert
à moi.
soit
—
Le
parfait périphrastiquc
sur le type (a)
sum
courant dans l'ensemble de notre domaine linguistique), (^)
une
masor ^unancado
de
(le
plus
soit sur le
type
*status
*habuius (rare de nos jours, mais le prov. et beaucoup d'autres
dialectes
emploient couramment stwi
*status *hahutuSy ex. lé sias agudo au § 106, 1° a, v. encore §§ 126, 127), soit sur le type (y) hdbeo *statutn (usité en Trièves, Champsaur, Embrunais, Queyras,
estado cité
Périgord
mas
et partiellement
sors (a) soun eitadas
en Aquitaine, ex. Aire
ou
èi estât
«
j'ai
(P) soun gudas (Mich., p. 92, 93)
été »):
ou
(y)
an
ACCORD OU non; dialectes
§ io8 eitadas
ou an
(communication personnelle
eîto
mes sœurs ont été malades ». maire auvergnate M. Michalias écrit par malautas
«
sing. de la
toujours sonné à
en conséquence eità, eitado,
mais
première conjugaison,
mon eito,
oreille bien plutôt
niancb
eitadas se réduit
comme dans
la
—
163
citée
-â tous les part.
désinence en
la
comme un
prov.
au
ici
Dans son Essai
acô
pass.
texte)
grammasc.
question a
ouvert, et j'écris
<^ *accu
prononciation à
de
/.
hoc.
Ei- dans
— A Vinzelles,
la région étudiée par M. Dauzat, les sum Vmhutus s'emploient indifféremment au passé
mais non au N. de Vinzelles dans types siim
*status et
passif et avec
un
adj. prédicat, ex. se ità malote
malade «(Dauzat, mouillée dont (médiolinguale
je
p.
554).
Je note
ici
par
ou
ne saurais déterminer exactement
?).
se gii
malote
g dans gu une le
« j'ai
été
occlusive
point d'articulation
CHAPITRE
COMPLÉMENTS
LES
§ 409.
—
Pour
VIII
commodité de Texposition,
la
j'ai traité
ensemble §§ 67-93 des pronoms régimes et des adverbes pronominaux dont l'un au moins, « y », fonctionne
comme complément. De même j'indiquerai ici
plutôt
que notre langue connaît
tournure prédicative du type faciles » (v. M.-L., tranquille » {Nerto, «
m,
t.
c.
« les
fr.
§ 399) p.
i^
66)
;
larmes
camino
:
Caminavo
marchait gravement, hautain » {Nerto,
il
Nerto s*avanço pavourouso
«
gréu, autiirous
le
nom
auquel
il
dans
sert
Complément du
les
li
le
même
deux coupes,
:
:
Ventour que, Subre
;
exemples qui précèdent, avec
de complément
sujet
20e)
Nerte s'avance avec appréhen-
sens, est la tournure par l'adjectif, placé entre
comme
chemine
c. iv, p.
sion » (c. VI, p. 280). Plus usitée encore, dans
s'accordant,
coulent
lui
siau «
la
vénérable,
aubouro
mountagnolo amatado souto eu
Sa blanco tèsto fin-qu'is astre «
le
I
.
Ventour Sic au texte.
'
qui,
vénérable, élève sur les
Le Ventaux des
montagnes
cartes françaises correspond
mal aux
dérivés prov. ventoureso « vent du N.-E. soufflant du Ventour sur
Provence
»,
dim. Ventouret « chaînon du Ventour ».
la
ADJECTIFS DÉTACHÉS
§ 109
au-dessous de
blotties
(M/V.,
c. III, str.
24)
lui sa
165
blanche tête jusqu'aux astres
»
;
que
l'orne es bèsti
D'ana, crudêu, gasta lou vièsti
Qu\ufanous, èro «
que l'homme
mount
tra subre l'osso di
est bête
d'aller,
cruel, gâter le
monts
qui, superbe, était jeté sur l'ossature des c. VII, p.
vêtement »
(^CaL,
300);
Quand
toat-d'un-cop, magnifico, au recouide
Aparèis dins soun plen l'antico Vieno «
quand tout
magnifique, au tournant apparaît dans
à coup,
son plein l'antique Vienne
Mai
li
mais
les
»
filé
{Rose,
E
c.
m, c.
xxvi, p.
1.
ii,
Il,
p.
Benezet, levant sa dèstro,
116)
«
et
l'avait déjà, solennelle et
e
mèstro,
crous pèr benesi Benoît, levant sa main droite,
dominatrice, agitée en croix pour
;
Vaqui,
Lou Toumbèu de {Rose,
120.
:
L'avié déjà, soiilenno
»
;
68); autres ex. dans
p. G(), 76, 82,
Mougudo en
bénir
44)
bateaux de maître Apian, rapides, avaient déjà
Complément du régime
c.
xvii, p.
fila
Nerto, proul., p. 8,
{Nerto,
1.
batèu de Mèste Api an, rapide,
Avien déjà «
» {Rose, c. 11,
c.
II,
1.
XVII, p.
célèbre,
Pilato
44)
que pounchejo
« voilà, célèbre, le
Pilate qui dresse sa pointe ».
tombeau de
cnAP.
i66
VIII
les compléments
:
109, iio
§§
Ikaucoup des tournures précédentes sont au moins
très
osées en traduction française.
— Le complément
§ 110.
est
souvent constitué par un
groupe de mots comprenant une forme verbale quant l'instrument, diverses
le
moyen,
voici les tournures les plus usitées à cet effet
;
précédé d'une
Infinitif
pour et
On
ex. après ditia
etc.) dîner
un
inf.
au présent,
mon
(ton, son,
la pluie, litt.
après pleu-
après
après avoir dîné,
«après
», après plbure
tre.
après avoir parlé »,
«
parfois après s'emploie avec «
comme
qui s'emploient
(ou agué) parla
dit après avé
etc., mais
sènso,
puis aprêSy avans, davans et entre,
saits^
:
Le prov. n'admet
préposition.
guère à cet emploi que pêr et fr.
et indi-
des circonstances
but,
le
voir ».
Avans
dina,
parti,
monri
«
avant
de
dîner,
partir,
mourir », mais généralement avans s'emploie suivi de de (c'est le
parfait, «
de que str.
procédé avoir
le plus usuel,
Mir.,
de, ex.
c. i,
38 avans quèstre
particulièrement devant
7 avans quèstre au mas,
str.
viorto, c. 11, sti.
32
en gàbio, Genèsi, L, 16 avans que de mourî. rare, ex. Mit., c.
i,
le
pass.) ou de que, plus rarement
» -|- part,
str. t^i^^^
ex,
ava?ts que d^èstre
Davans
est plus
Davans que tourna dins
nàsti
vilage.
Entre, tre
'
admet un régime entre
entre veni, tre vent « aussitôt
venu, à
la
mon
prép. et
l'inf.
(ton, son,
:
etc.)
arrivée », entre vira lou cantoun « aussitôt le coin tourné », entre avé dina « aussitôt après dîner », entre parti « aussitôt parti, dès le
départ », entre parèisse « dès qu'il (ou elle)
parut, dès qu'ils (ou elles) parurent », entre se leva
I
I.
Entre <^ inter
;
pour
le sens, cf.
vpr. entro « jusqu'à
»<[
Tic provient d'une coupure dans laquelle on a confondu '
syllabe de entre avec la prép. en
;
cf.
la
vpr. tro à côté de entro.
f<
au
interhoc.
première
§
IIO
du
saut
coup
entre lou
»,
lit
d'œil », entre
+
ETC.
PRÉP.,
en
vèire «
voyant, au premier
le
dès qu'ils (ou elles) te l'eurent dit
dit,
Ve
o Magali, coume an
estelio,
lis
pâli
t'ont vue, o Magali, vois les étoiles,
{Mir.,
III, str.
c.
(ou
lou dire « dès qu'il
te
167
INFINITIF
!
elle) te l'eut
Mai,
»,
tre te vèire,
mais, dès qu'elles
((
comme
elles
ont
pâli
admettent encore quelques autres
Guyenne
prép. devant inf., et ceux de la
de l'Aquitaine
et
ont avec d'autres prép. des constructions du type prov. Locc. aq. lim., Velay et
te vèire.
-
le
gérondif)
;
en chantant
en chantant
»
(cf.
(BDM
Canielat ».
dahont «
en -{- inf., ex. en
»
;
Luch. en
§ 21).
1912, p. 115)
mi coucha » l'aq.
Infinitif
«
avant de
me
coucher
talèu èstre soûl
ség.
:
sourti a dès qu'il
sortir »
prov.
;
chèron.
.
.
litt. li
uno
fes
lieu
de pèr
\
« aussitôt
X
de ^«/a
l'eut
(ou que
comme
je
fus
etc.) vue cou-
ouro, se
revihado de soun proumié som (Ch.
3) « les jeunes
c.
sis
que
sû(r) su ?) la
l'eus,
je
chato, uno fes avé di
èstre
Riéu, Ai. 122, p. 2,
sort
ta
précédé d'un adverbe ou d'une locution adver-
(tu fus, etc..) seul », suto ( <C sûh(i)ta
Ta
empê-
étant
Au
».
emploie généralement enta,
temps
biale de
I.
M.
empatchat
este
M. Camelat
«
»
b. big. land. en hèt canta
Ség. dahant respoundre « avant de répondre ». Gév.
pour
heire
en chantant
locc. aq. en tout canta « tout
ou simplement
ché
Ambert
tre
en chanta « en chantant » ( prov. en cantant, avec
«
«
»
58^")-
Les parlers de l'O.
canta
!
filles,
prov. Ire de entre (y.
la
une
fois leurs
note précédente).
Enta sort (par différenciation consonantique comme dans crampo <" cranibo -C cambro «< cam(e)ra) de * enda ( end devant a- dans Récits d'histoire sainte : end arredemcioun de touts sos peccats « pour rédemption de tous ses
dans
les
péchés »)
<
*
inde de ad, pour inde ad, qu'on
indications de distance des itinéraires
on passe à ceux de « vers, pour (aller devenu * ena, comme vendante henent
>
comme
verÇeynndla
>
hergoupio.
à) ;
:
du sens de
», etc..
«
trouve
de
là
Ind(e) ad
indead serait devenu
à »
serait *
egna
(||\1'.
I6'S
\|||
:
IIS
(
()\IIM
une
prières dites, se couchèrent
premier sommeil
\ll.\
I
de leur
fois réveillées
»>.
— Participe présent en fonction
§ 111.
ilo, III
n;x^
I
de gérondif pré-
cédé de eHy ex. prov. en cautant (iocc. aq. en caulay etc., v. §
no)
seul, plus
;
rarement qu'après en
« je
m'en
cité
§ 133, arribe en
peu près
l'usage est à
canlant «
le
En
Moulin
estent
chantant
avecfw
dial. inf.)
» ;
pour l'emploi ;
cepenT.,
65) « étant du pays, nous savons notre
».
+ participe passé substantivé, ex. à tna dessau-
Préposition
pudo
français
trevant
don païs, Sabèn noste mestié (AT. C. d.
d'ôliy p.
métier
m'envau cantanl
en
j'arrive
même qu'en
du gérondif seul ou du gérondif ( dant
:
quauque jour
vais chantant », vS'anaves
« à
mon
insu » {dessaupre
+ substantif
Préposition
ignorer, oublier »).
«
-|- participe présent, ex.
jonr dindant « à midi sonnant
à mie-
».
Constructions analogues avec un participe passé ou un adjectif postverbal fait « à sotiléu
la
nuit tombante
treinount «
de coulca<Z
fonds perdu », à jour prov. à
à soulel coule,
post verbal
soleil » ( coule
de tremounia qui
montagnes
soleil signifie « passer derrière les
»
plus généralement, « se coucher »).
etc.
cités §
Nom -f
», Iocc.
au coucher du
Rappelons encore
\t
« à
coll(o)carey tretnount postverbal
en parlant du et,
à founs perdu
:
nom
-f-
les
groupes de
dre,
etc.,
d'ageinouioun,
29 in fine. participe
(le
plus
souvent),
(construction plutôt littéraire),
ou
participe
comme
l'ablatif
I
circonstanciel latin, Deo iuuante, Carthagine deleta, etc., et constructions (très usuelles)
du type
esp. sentado que se
hubo « lorsqu'il se fut assis, une fois assis » « rai
moi mourant », se vesènt
»,
c.-à.-d. «
si je
:
iéu mourctiî
meurs, quand
je
mour-
quasi rouina « se voyant presque ruiné
»
;
gérondifs; propositions
112
III,
§§
169
Fouquet de Marsiho, Dins fatahut clauso
De soun {Cal.,
yeux
les
cils)
(litt.
Azalaïs, intravo couventiau
218)
V, p.
c.
^
ciho
li
«
Fouquet de Marseille, (une
de son Adélaïde clos dans ;
une
«
31)
p.
II,
fois
que
je les
E, aflata que se fuguêron, eu à
soun
ad
fiéu...
suum.
.
«
10,
11)
tôt
applicitosque
«
dixit
qu'on trouve (cités par
p.
du type^
dans des textes
ex.
Lespy,
p.
420, 421)
:
acabat.hs partides son aperades per los judyamenz
tout étant terminé, les parties sont appelées pour les »
après tnorte laprumere molher « après la
;
femme
de sa première escricho,
une
§110
mais
la
ma
fois
».
On
peut dire
tournure usuelle
lettre écrite »
est
ou un
un
p. ex. après
cop
ma
cop avé 'scri
ma
mort letro
letro escricho
ma
letro (cf.
in fine).
§ 112.
— Le complément
proposition
entière,
peut être constitué par
construction '
liberté
de
:
Ansin don tèms que segalejo
pendant que Ton devise
I. Il s'agit
une
formant un long groupe de souffle
dont l'unité synthétique autorise une grande
(c
ad filium
construction avec préposition,
du moyen âge
jugements
«
la
post Veios captos,
béarnais
;
beisè e embrassé, en disent
xlviii,
{Genèsi,
i
^
»
'
(Esp.y ch.
»
.
Plus rare est
après
li
eus achetées
deosculatus et circumplexus eos,
se,
lat.
/
-^
(comme) moine (dans un couvent) » m'envène au camp cromnpa que lis agiiêre,
entrait
fois)
le cercueil,
ainsi » {Nerto, c.
d'oranges, masc. en prov. (ara«^^),de
m, là
p.
136);
croumpaau masc.
CHAP. Mil
170
(ic
"^
:
OMPLÉMENTS
'
§ 112
urmofo
sa
Entre sache quèro dcforo Trege, Boucicaut
Bette^et
Liuen dôu
palais pountificau,
Sabe pasmounte, a vira brido «
150)
(ihid.y p.
»
dès qu'il a appris que Benoît XIII était
du
hors de sa demeure, Boucicaut a tourné bride loin pontifical, je
palais
ne
où
sais
»
;
pas vèire qu', uno hrigo
Se fourvianty quau noun poussigo
Dins soun draiôu uno fournigo Fai obro de vertu mai valènto eilamount
(^Cal., c. VII, p.
300)
litt.
ne pas voir que, se détour-
v<
nant un peu, qui n'écrase pas en chemin une fourmi
œuvre de «
ne pas voir que celui qui
chemin pour
éviter d'écraser
Lou Dettwun Ai
vist
(Mistral,
fantaumeja
Lou Mirage,
j'ai
se
détourne un peu de son
une fourmi
de miejour en palun
coume
VP
OulivadOj p. 154) « quand marais,
fait
vertu plus méritoire là-haut (au ciel) », c.-à-d.
vu apparaître
le
i, c.
démon
comme
tis
ami, jusqu'à
la
2,
;
se lêvo,
Trèvo
AP
1909,
p. 27,
de midi se lève sur
les
des fantômes ce que nous
appellerions des Trêvo (revenants) »
A
quand
dirian de
27, p.
»
;
toumbo,
Rèsto fidèu, e^d'unocoumbo Coutne s'envolo uno couloumbo.
Un « à tes
jour t'envoularas apereilamoundaut
amis, jusqu'au tombeau, reste fidèle,
lée ainsi
et,
d'une val-
que s'envole une colombe, un jour tu t*envoleras
au haut des cieux
»
{Farandoulo, p. 250).
^
PROPOS.; REPET. DE COMPLEMENTS
113 §
113.
—
usages que pour
compléments.
de
Répétitions
Répétition par adv. pron. conjoint pal est détaché devant le verbe j'en viens »
;
sommet dont
la cimo
que n'en
tu parles,
adv. pron. -|- verbe -|de
la
sias
mountagno
«
agudo estado,
monté
complément nen vène
».
vous
de
la
mounta
:
a le
relief par
nen davale,
montagne
»
;
lé
en
s'enana, s'enveni, s'entourna, etc.. la conscience
du
? »
en Arle,
{Mir.,
dans me nentourne répétition de vais
:
c. viii,
str.
?
«
y avez-vous
41).
on peut exprimer Fadv. pron.
« j'en
p. ex.
reviens », et on ne sent pas de
complément dans m'enwau d'Avignoun
d'Avignon
» (cf. §§
« je
85 y, note, et 90 in fine).
Sur l'élément subjectif du langage dans V. § 64.
princi-
d'Arles,
((
Mise en
complément détaché
j'en descends,
sens de en- est perdue
m'en
si le
d'Arle,
parles, ié siéu
j'y suis
Mêmes
été,
Arles, vous
Dans
:
—
régimes (§§ 88-90).
de
répétitions
les
I7I
les
compléments,
CHAPITRE IX PROPOSITIONS SUBORDONNÉES
— On
§ 114.
vu (§ 112) des
a déjà
subordonnées formant complément
ex. de propositions
verbal.
Les tournures d'énonciation synthétiques avec sont fréquentes en ancien vaud. jusqu'au
greo causa « c'est
permanent en
//
chose
difficile
sin esire content,
Rec,
(Mill.
p.
las riqueças intrar al règne de
Dio
ceux qui demeurent dans
les
que
royaume de Dieu
richesses entrent au litt.
Lv,
l'infinitif
xvi*" siècle, ex. es
». Cf.
reconoichens
reconnaissant soi être contents »
«
Bnzas,
a.
1328).
Des constructions
analogues ont été parfois employées par des écrivains pro-
vençaux contemporains, ex. Eu
219, p.
I, c.
romain
i) «
il
d'Orange
royaume
»
;
ment, mais
elles
disié lou
Cièri d'Aurenjo
muraio de soun reiaumeÇP. Devoluy, Ai.
èstre la plus bello
(Louis
était
la
sont de bon
elles constituent
XIV) plus
effet et se
que
le
théâtre
muraille
de son
disviit
belle
comprennent
un procédé
littéraire
aisé-
excep-
tionnel.
La tournure normale consiste
à introduire la proposition
subordonnée (avec une forme personnelle du verbe) par
un pronom
relatif
ou par une conjonction. Mais, dans
phrases qui comportent
dans
la
parlers
catégorie
emploient
des
les
un verbe rentrant plus ou moins
semi-auxiliaires (v. §§ 79-83), nos
l'infinitif
comme
le
français
(types
il
1^5
§§ 114,
AVEC ou SANS PRÉP.
ï^^-
l'homme que
affirme être l'auteur de cette découverte,
m avoir
que
calomnié, ce
—
§ 115.
Il
me
ne
je
je
crois vous 'avoir dit, etc
sais ).
semble pas hors de propos de donner
quelques renseignements sur
ici
I73
verbe (à une forme quelconque)
constructions
certaines
+
infinitif
avec ou sans
préposition.
Admettent un
verbes
les
non précédé d'une préposition
infinitif
les semi-auxiliaires
«
pouvoir, vouloir, devoir,
« savoir, oser, aller,
mener, entendre, voir,
venir, faire, laisser, envoyer,
sentir,
regarder, écouter, avouer,
reconnaître, prétendre,
confesser, affirmer, nier, déclarer,
s'imaginer, préférer, aimer mieux, valoir
compter, daigner, sembler, paraître
pour V. § le
«
entendre
97 in
y^
-\-
à
-\-
».
Vonr
((
Aller
» et
suivant,
qui,
»,
joignent sans
servent,
Venir
comme
prétérit)
« aller »
rapproché, « j'allais
de
«
servent ex.
une
infinitif
préposition, à
du verbe.
uno
letro « je
lettre ».
formé avec
aller ».
comme
vau canta
chanter,
un
(§ 79, 3°, note) quelques détails sur le
prétérit périphrastique le
voir fuir la
en français des périphastiques du
viens, je venais de recevoir
donné
défila
avec leur sens propre de
passé rapproché, ex. véne, veniéu de reçaupre
J'ai déjà
à
bese
23i)«
tantôt avec, tantôt sans
forme
»
Pèr
préposition à
constituer des formes périphrastiques «
§ii6;
défiler le cortège nuptial ».
venir
«
se
basto, v.
verbe dans certains parlers aq.,
courtetge noubial (Vestrepain, p. i6,
nymphe, pour voir
mouvement,
mieux, espérer,
toul. hese à fugi la ninfo,
fine-,
falloir » et
j'étais
le
présent (plus rarement
Le présent
en français
à
et
l'imparfait de
exprimer
« je vais chanter »,
sur
le
le
futur
anave canta
point de chanter
».
Cf. des constructions avec « avoir » et « être » qui cons-
tituent dans mainte acception
comme un
futur périphras-
T71
CHAP.
tique
:
avé ik
I\
avoir
«
.sUBORlX)NNhho
l'KOI'.
:
forcé de », èsire pèr « devoir »,
à, être
ex. ai d'csaiéutc une letro «
malheur
Qvié d'èslre « ton p.
194), dc-quc sian
nous
faut-il faire
Peuvent
une
j'ai
lettre à écrire », avthi
nous sommes tous mortels
tôuti de tnouri «
maintenant
notamment dans
v, se. v,
»
?
« désirer, souhaiter, se rappeler,
ou avec
il
y a
s'il
me
prépo-
la
datif éthique),
plaît ».
locutions itératives se construit
souvent sans préposition
;
mal ut
toiw
que devons-nous, que
(mais de
sition de « croire, penser »
les
»,
était fatal » {Pccaly a.
pèr faire? «
se construire sans préposition
Tourna dans
II3-II7
vjvj
le
plus
avec À dans certains parlers aq.,
hautes vallées pyrénéennes (ex. au
les
début du § 80). « «
Aimer, commencer, chercher
aimer
rarement sans préposition.
» plus
§ 116.
— Le
conjonction
construisent avec de:
» se
vpr. employait souvent
wioWwenga
veux
un subjonctif sans vienne
»
jours cette tournure est conservée avec hasto «
il
figé
:
« je
qu'il
dans des locutions à sens exclamatif
:
de nos
;
suffit »
Basto Vatrouvés
bello! « puissiez-vous la trouver belle! » {Miôugr., p. 40); basto se construit aussi avec l'infinitif
:
Basto,
amourous,
Vacoumpagna ! « puissé-je. amoureux, l'accompagner
En Arle, (DLM, p.
p.
!
» (Fiho,
72). Je trouve à Puget-Théniers, en
1607
589, n° 3), un subjonctif avec omission du pronom relatif confondu avec la conjonction que (cf. § 1 19) noun s'es troubat degun sio vougut venir « il ne s'est :
[
i
trouvé personne qui
§ 117.
attend
»
— on
ait
Comme
voulu y venir
en
fr.
dit p. ex. tôuti
que travaiavon {Esp., ch.
ferme étaient sur
l'aire
li
i,
».
« votre frère est là
qui vous
gènt dôu masèron dins p.
16) « tous
à travailler »
;
les
l'iero
gens de
vaqui, célèbre,
la
Lou
ORDRE DES MOTS
Il8
§§ Iiy,
Toumbèu
de Pilato que pounchejo. Li paradou s'entèndon
que tabasson {Rose, célèbre
I75
Tombeau
c.
ii,
44, 45) « voilà
xvii, p.
1.
^w'endiho
s'entend {Nerto,
—
dans
on entend
«
hennir
entend
Un
;
un
cavalin
cheval
'
»
Places respectives du sujet et du verbe
les propositions introduites
ou un pronom
—
relatif.
par une conjonction
Certains grammairiens cons-
catégories et des sous-catégories fort ingé-
des
truisent
»
26).
c. i, p.
§ 118.
On
de Pilate qui dresse sa pointe.
les foulons qui frappent à grands coups
le
nieuses pour expliquer pourquoi on dit p. ex. en français «
plus long voyage que
le
drais savoir
combien
exemples
des
scolastique.
mon ami
vou-
ait fait » et « je
mais
pèse ce tas de foin »,
plupart
la
passent à travers les mailles de leur
En
réalité
le
choix
de
la
filet
construction (par-
ticulièrement libre d'une manière générale dans nos parlers, V.
34) sera déterminé par
§
claire,
un
la
vilo astrado,
la
Gai Sahé {Esp., ch.
destinée, avait
d'une
expression
mettre
où
p. ex.
On
I.
un
jour
la ville
pré-
que
ié dévié renaisse
92)
«
Avignon,
un jour
devait renaître
le
Gai Savoir
voit
que
et
lou
compléments après Gai Sabé
que l'usage du pron.
le fr. le rejette. Cf.
»
le
verbe,
ié dévié renaisse
rel.
de
lou Cengle
on si
XXXIX,
p.
là-bas qui penche,
la fois
dirait
cendre,
peut être admis en prov. quand
eila
emé
sa tourre
vesès que pènjo
Cengle avec sa tour maudite que vous voyez pencher là-bas 1.
s'il
encore
Que, maladito,
c. IV,
;
plusieurs
phrase serait lourde et peu claire à
la
en mettant sujet
donc
vi, p.
:
un complément plus long que un jour, ou
y compléments,
« le
besoin
sujet en relief en le plaçant à la pause, etc
Avignoun, lou
le
recherche de l'harmonie, Tintention de
102),
litt.
maudite
».
« le
» (Rose,
Cengle avec sa tour que vous voyez
ni M
176
OU que
loti
i\
K
.^ucf
{,(11
Ordre verbe
bUBORDONNÉES
iKdi'.
•
un jour de
(uvié renaisse
-\- sujet
comme
préféré,
§§ II 8, 11^;
dans
si
cendre.
les
phrases
simples, pour les tournures introductives citées § 35, ex. sarai
urous quand vendra
loti
quand viendra le jour où
Pour
les
heureux
« je serai
»
propositions conditionnelles
les
133; pour
v- §
jour que
ou hypothétiques,
propositions comparatives, v. § 31.
Introduction de pronoms par que
— La plupart
§ 149.
même «
forme que (devant voy. qu) pour
que
on
de nos parlers ayant une seule
pour
» et
pronoms
les
relatifs «
conjonction
la
que
de
:
là,
une époque
dès
',
ancienne,
très
des tournures dont nous trouvons des échos
Queni
qui »
» et «
besoin d'exprimer certains rapports d'une
a senti le
manière bien nette
I.
et
et qttid
pour
giiod sont
partout à
ma
bas-latins
connaissance que (devant
voy. qu') sauf dans plusieurs parlers aq. qui n'usent pas des constructions envisagées
exprimé, types
ici.
fr.
Pour
le
pronom
employé sans antécédent
relatif
embrasse mal étreint
« qui trop
sujet
régime
»,
et
sujet à la fois « je suivrai qui je voudrai, tout vient à point à qui sait
attendre
»,
avec antécédent exprimé, type
parlé », notre
domaine
lim.) et quau
locc. aq.
rom. (prov.
lor.
^
quai
^
gév. ség. auv.).
qtui,
Le
plaît, celui
fr.
m.
comme
f.
que j'aime, les choses que
sing. plur.
le fr.,
«le premier kqui j'en
nom.
qui, ace.
ne distinguent
suivant le traitement de
nous intéresse
cas qui
toujours un antécédent exprimé, types
me
fr.
ai
se partage principalement entre qui (alp. dauph.
ni les
fr.
je
«
moi qui vous
La plupart de nos genres, ni les nombres,
distinguent pas les cas, et les formes suivantes sont dans
de notre domaine nom. ou comme ace.
:
linguistique aq.
b.) qui
;
Le
,
la
reste
soit
parlers, ni entre
de plus,
ils
ne
plus grande
employées indifféremment
du sud (not.
fin.
parle, ce qui
que.
;
/
comporte
désire le plus », etc
choses et gens ou entre êtres animés et objets inanimés
partie
ici
comme
de l'Aqui-
taine est partagé assez capricieusement entre ^«/ et que (devant voy, qu'); le reste de notre domaine on emploie presque toujours exclusivement que (devant voy. qu'). Cette brève note néglige forcément une
dans
foule de nuances de toute nature.
HOMINEM...
119
§
comme îiominem Le vpr. exprime pers.
quem ego beneficium
parfois après eut
cm vos vuelh comtar conter sa vie
sa vida,
»,
touchent (de) plus près
relatif
ou
degun
i
»
on
;
vougut venir cité
Beaucoup de nos
En
prov. ces procédés forment
laib
(v. M.-L.,
dont
nom
qui
haut sur
»
surrounded by « les
m,
man
« les
hommes
une courbe
il
un
628
§
enfants leur
telle
employée par
la
le
point de départ.
que des procédés ana-
a ainm
391
que
on si
la
dirait
poun
J.
tant de cas », relatif,
somme
litt.
the
était
il
entouré par
».
est
géomètres parce
^ J.
poun
(constructions RoNjAT.
1,
Cf.
« qu'il
men
entouré fr.
que
la
est^'?
tournure
constante,
une
qu'il leur faut
défi-
une phrase
di distànci de
;
en prov.
cadun de
coustanto.
parallèles
— Essai de syntaxe
», litt.
l'ellipse
est ici impraticable
soumo
fisse es
pense
he was
des distances de chacun de
fixes
tournure avec dont
à dous
que
«
titres », litt.
les
449)
Vendryes, Revue Celtique, 191
points
uno courbo
b,
bis isnaib tit-
nition dont tous les éléments soient réunis en et
langues
les
et Bourciez, §§
dans
est
Avant
véritable système.
hommes dont
que
les
cf.
11 6).
luhom (ou that) he thinks so highly
fait
il
était
points à deux
ses
au §
avec ellipse du
et,
li
au pronom
un peu partout dans
nom
le
l'homme dont
of « si
t.
est » (
447), angl. the
p.
les
l'on a affaire
ailleurs, ex. irlandais intî as
celui
((
si
rappellerai
je
se rencontrent
c est son
ceux à qui
viens d'indiquer
je
d'exposer ce système
même
veux vous
je
parlers ont considérablement développé
procédés dont
romanes
de
;
a d'autres ex. vpr. avec que,
ici
les
et
«
litt.
I
ou un pron.
à la conjonction (v. Schultz-Gora, § 199, et
sio
logues
48).
lur fon donatz
de qui
«
(FA
ei feci
dat. conj.
litt.
de décider
est difficile
il
IJJ
d. vaud. du xvi^ siècle aquilli a qui
enfant lor tocan plus près,
mais
un
companha,
bona
car foron
cui,
:
ETC..
QXJBM... EL..,
aux tournures de substitu-
des parlers
prwençaux modernes.
12
CHAP. ÏX
178
PROPOSITIONS SUBORDONNÉES
:
Le prov., dès Tépoque de
tion examinées §§ 91-93).
laud, introduit
au
Bel-
proposition subordonnée par que et relie
la
pronom personnel au
un
verbe
§ II9 a
conjoint,
datif
un
adverbe pronominal ou un groupe pronom possessif
+
nom
de
plus,
qui exprime nettement avec un
dat.
le
comme
rapport
le
s*agit;
ou adv. pron.
conj.
(ou locution adverbiale)
peut être précédé d'un adverbe
exprimant
il
ou un adverbe pronominal,
datif conjoint
verbe peut être suivi ou
le
rapport dont
le
dans
les
tournures de substi-
tution examinées au § 93 {ié courreguèron jM^t?, etc..) Datifs conjoints
m an
léu que
:
douna lou
qui on a donné
le titre
de cap-de-jouvènt
titre
de prince de
la
jeunesse »
moi
«
à
;
Sian tout d'ami galoi e libre
Que
la
Prouvènço nous fai gau
AP
(Mistral, Caut di Felibre,
1855, p. 19)
tous des amis gais et libres à qui que dôu nègre tau Rose cité § 120, 4°
un
que
bert »,
ié
litt.
« à qui
on
fait joie »
l'ex.
de
un homme qui
s'appelle
Jau-
dit Jaubert ».
code que
aux cailloux dont
str.
Provence
;
Adverbes pronominaux
«
nous sommes
lou sacrifice dans
r'es fa
dison Jaubert «
I
la
«
la
:
la
Crau
Crau
«'es
est
pleno
pleine
»
(Mit.,
c.
v,
3);
Aquéu
païs napoulitan
Que nôsti
rèire,
i'
a cent an,
N*en counquistèron {Nerlo,
c.
décesseurs,
m, il
p.
146)
y a cent
« ce
la
courouno
pays napolitain dont nos pré-
ans, conquirent la
couronne
»
;
119 a
§
A aUI, DONT
«
ETC
»,
I79
untoumple Que «
iéu w'ai lou secret touto souleto
un abîme dont
c. VIII,
1.
Lxx,
où
200)
p.
Avignoun
que
((
c'était
peaux
dévié
un vieux
«
Avignon
pous tout garni d'èurre,
vièi
troupèu
li
renaisse
ii8;
» cité §
Ero un
seule, le secret » (^Rose,
;
ié
devait renaître
Que
moi toute
j'ai,
i'
anavon béure
puits tout revêtu de lierre,
allaient boire » (M/V., c. viii, str.
où
les trou-
38);
En capo d'or e mitro fourcarudo Lou benurous, em' uno tino contro Que
ié
vesès testeja
li
très
m aussi
Escapoula de l'orro saladuro,
Estènd sa
{Rose, le
c. I,
1.
4)
p.
II,
man
sus tout ço que navego
en chape d'or
«
et
bienheureux, avec une cuve auprès de
mitre fourchue,
où
lui
l'on voit
dresser leurs têtes les trois mousses échappés de l'horrible
saumure, étend
sa
Aquéu
main sur tout ce qui navigue
roucas
;
plen de mistèri,
taia,
Que iésouTgènto au pèd «
»
la
font de
Tourno
ce roc taillé, mystérieux, au pied duquel bouillonne la
fontaine de
Tourne
» {Rose, c.
xii,
1.
civ, p.
308);
(avec répétition de complément, aqui-dessouto désignant
comme
ié la
cabine du bateau)
Lou Caburle
D'à poupo encastela,
Cadun
la
emé soun tèume
d'abord,
niue
ié
qii
aqui-dessouto
dourmié dins soun cadre
CUAV:
l80 « le
I.\
HROl'UM
:
(Rose, c.
I,
d'or à Ventotir
attachés
même
«
tout
vèn en ôdi
»
Cercamoun
Lou
Un
la suite
lou
le
cartabèu
étant
i'
grelots
53).
au lieu de
« y » employé comme ;
texte (au premier vers que
mounde
e
ié
:
vèn en ôdi, senôdi.
si
i*
possessifs
tracas des
donné
lui a
VP
la
garde du
27, p. i, c.
i,
AP
:
dis entre eu,
Que soun fachin o Sèmblo
la
où on
Lou Miraqe,
veirai bèn, se
III,
du
Oulivado, p. 150).
p. 26,
La
custôdi
la
de son bruit, un jour entre au cou-
et
vent, l'abbaye de Psalmodi,
Pronoms
an donna
jongleur, désabusé de tout,
monde
chartrier » (F. Mistral,
part lui,
»
là
à qui tout devient à charge »)
trafé di castèu,
Cercamon
(Rose, c.
du
«
dix
jour intro au couvent, Tabadié de Saumôdi,
châteaux, du
1909,
aqtii,
str.
i,
lou jouglar, que tout
Quaqui dôu «
«
c.
employer
parfois
dans
pron.
lui
»
èron joun
i*
autour duquel
soie
(Mï>.,
»
dans Tex. suivant on trouve
ié
hamac
braicto facho en sedo
un caleçon de
d*or étaient
peut
en poupe,
nuit dormait dans son
la
En de
On
s'élevait
il^ a
y, p. 12);
1.
Que dès cascavèu dans
3
.>UiHMU-»».).SNhb>
Caburlc d'abord, avec sa cabine qui
sous laquelle chacun
et
n.>N^
i
1.
farfantela
xxvii,
p.
la
divo
sa bèuta ferouno
sus
70)
«
tout
je
divine créature dont
la
le
lou
Rose!
verrai bien, se dit-il à
charme ou
farouche semble jeter un éblouissement sur tout
Ma
A
fiho, dis.
Dieu
me
counvido
coumparèisse au tribunau
Que
sis
arrèst
soun eternau
le
la
beauté
Rhône
!
»
«
ma
dont
DUQUEL, AUQUEL, OÙ
«
§ 119 a fille,
dit-il.
les arrêts
Emé
Dieu m'invite
sont éternels
si
l8l
à comparaître
(Nerto,
»
ETC
»,
c.
p.
i,
au tribunal
28);
catalano blanquinello
Qu2i\x vènt-terrau 5/dous vetoun floutejon «
avec leurs blanches coiffes de piqué dont les deux brides
flottent au mistral » {Rose, c. v,
Tu
rustico, p.
chassent de
E
moun cor li tristesso
fait
32)
pâmer de
le rire
les tristesses »
et
les
chansons
;
Nourado, tu que ioun gàubi d'aucèu
Fai chala de plesi (ibid., p.
dont
« toi
17)
mon cœur
tu,
xlvii, p. 128);
gue toun rire e toun canta
Casson de
{Amigo
1.
chato escoutarello
Nourado,
« et toi,
jeunes
plaisir les
V. encore qu'
li
toi
filles
dont
la
grâce d'oiseau
attentives ».
es désert toun autar
dans
de Rose
l'ex.
cité §
120, 4°. Je n'ai pas rencontré dans les textes litté-
raires
d'exemples avec
entendu dans
la
mon,
«
notre, votre
»,
mais
conversation des tournures, que
je
j'ai
n'ai
pas songé à noter textuellement, comparables à celles des
phrases suivantes, que j'emploierais sans hésiter et que
j'ai
peut-être déjà employées soit en parlant, soit en écrivant iéu que
moun educacioun
l'aventuro «
peu s'es
moi dont
à l'aventure »
;
lenguistico s'es facho
l'éducation linguistique s'est faite li
counservado puro
«
Tauturo avèn miés garda obro soun
Mistral, dont les
un
nous autres montagnards, dont
)
;
cf.
œuvres sont
§ 42,
vous, Frederi
l'evangèli di verai felibre «
M. Herzog donne
:
à
gènt de mountagno, que nosto raço
race s'est conservée pure » (pour nosto
vbstis
un pau
li
la
gènt de
Mistral, que
vous, Frédéric
l'évangile des vrais félibres ».
plusieurs autres exemples (p. 18, 19,
l82
CHAP.
IX
:
PROPOSITIONS SUBORDONNÉES
avec quelques confusions entre
ié datif et ié
§ II9 a,
fi
adverbe prono-
minal).
Ces constructions sont préférées en prov. aux tournures suivantes, qui sont correctes, mais sentent le plus souvent l'étranger
:
(en reprenant
an douna
quau
d'ami
;
précédents) iéu en quau
les ex.
en
quau
counquistèron renaisse
tino
pous
;
oiinte
sourgènto
la
courouno
la
font de
quau) cadun,
Tourno
;
tèume
dévié
béure
;
au pèd dôu quau ounte
(ou
sauta lau
dourmié dins sgun cadre; braieto
niue,
la
roucas
;
gau; en
ounte
troupèu anavon
li
wesès testeja
fai
dôu quau nôsti rèire
Avignoun
;
ounte
Prouvènço
la
es fa lou sacrifice; pais
à Ventour di qualo èron joun dès cascavèu d*or; tribunau dôu quau
arrèst
lis
soun eternau
;
quau l'educa-
iéu, de
cioun Je ne vois guère de tournure acceptable pour remplacer
dans
les autres
Dès
p.
le
vraie tournure idiomatique.
fréquemment après que un régime
pronom personnel
à l'accusatif conjoint
55)
« ce sera
moi que Vole
2.
ni
:
je
veux
ne
la
Chèvre
la
Cabro
mous
que nul mortel ne
paît
60);
L'antique barcarés dôu flume Rose,
3.
Que de-pertout
Lou marridun {Rose,
ii,
d'or, la cabro
ni la pais ni la
d'or, la chèvre
trait » Qhid., str.
c.
tu verras brûlera tes pieds »;
Que degun de mourtau «
direct par
Sara iéu^/w'àti pèd vie veiras coumbouri {Mir.,
1.
str.
la
xvi^ siècle (ex. dans Brusewitz, p. 58, 59), le
prov. exprime le
exemples
c.
VII,
l.
Lxii,
/'assauton, /'agarrisson
e lou trigos de l'oundo
p.
174)
«
l'antique
batellerie
du
119
§
cahots de l'onde
».
Autres ex. dans Brusewitz, de décider
cile
si
peut
du
der ich bin, der
ail.
57,58.
p.
pronom
que est
Cette répétition
183
assaillent et harcèlent la malignité
Rhône, que de partout et les
OU SUJET
QUE... ACC. CONJ.
i3
relatif
Il
est parfois diffi-
ou conjonction au sujet
s'appliquer aussi
bist)
'.
(cf.
:
Bonaparte!
4.
Aquel inressaciable de counquisto
Que, nous envertouiant
Nous
E
avié fa tant liuen tibia
tant de tèms estrassa
Que
Eu I.
à sa fourtuno,
tant de couscricioun
la
guèto
cartoucho,
la i
chapladisso
avié coussaia
Cette confusion
les
ex. suivants,
port n'est clair que parle sens général delà phrase «
en ce temps-là
w (Nerto,
v, p.
c.
262),
litt.
«
dont) je parle»; lou repas que se dor « le repas c.
I,
str.
27)
Au
;
de que seul pour
l'emploi
doit avoir favorisé
exprimer des rapports aussi divers que dans
:
i
où
le rap-
tèms que parle
aux temps que (c.-à-d.
où
l'on dort » (Mir.^
Vacarés, que soun nascudo « au Vacarés, où elles
naquirent » (Mil'.,
c.
iv, str.
32);
a 'no draio
i'
Que
res
douto
se
y a un chemin dont personne ne se doute »; dôu camin ^w'èro vengu (Genèsi, xiii, 3) « par le chemin par lequel il (Nerto,
était <(
c.
venu
p.
i,
62) «
il
»; pèr quant
au larrounice que m'acuses (Genèsi, xxxi, 32) » périg. lou che que t'ai parla
quant au larcin dont tu m'accuses
« le
chien dont
tier
par lequel nous
je t'ai parlé
»,
;
lou sendaréu que soun vengus
sommes venus
«
le
sen-
»,
coumando lous rèis. Que lou uoum aus mourtaus fai 'no pôu sens parièro
lou, la drolo d'un rèi que
(R. Benoit,
BP
1912, p. 218)
Et dont
les rois
«
Que été
«
Moi,
la fille
d'un roi qui
commande
remplit les mortels d'épouvante »; vel.
laissabo le goust del fens ^w'èro
une salade qui
elle avait
nom
l'aguèro coupât lou nas (Cordât cité § 138); toul.
coutelas que
ensalado
le
laissait (à
fumée
»;
cf.
la
bouche)
vpr.
le
femado (Vestrepain,
un uno
p.
3
1)
goût de l'engrais avec lequel
Celh que (pour cui) d'amor non
cal
(Schultz-Gora, § 199). Mais ces extensions de sens peuvent se produire sans qu'une confusion soit
jonction de qui pron. parle ».
intervenue
rel., dit p. ex.
:
Aire, qui distingue que con-
l'ômi qui parle «
l'homme dont
il
CHAP.
184
{Rose, c. IV,
PROP. SUBORDONNÉES
:
XXXVI,
1.
rant
insatiable
nous
avait fait
déchirer
IX
qui,
p. 94,96) « Bonaparte nous enveloppant dans
tendre
loin
si
cartouche,
la
que tu n*en siés lou
même «
ce conqué-
!
fortune,
sa si
longtemps
lancé aux massacres
;
mendre
temps application du
dont
guêtre et
la
qui avait
Itdi
tant de classes de conscrits » 5.
§§ II9?, 120
au § 44 ; ici proccédé a que cité
il
y a en invi
:
».
Comme
celles qui
ont été citées aux §§ 43, 44, ces
expressions de sujet s'expliquent par une ou plusieurs des considérations
suivantes
longue incise qui a pu d'autre part Tinversion
:
laisser
euphonie (2,
perdre de vue
le
sujet, et
n'était
l'insertion de
une succession
ni la mous);
relief
rapport,
suppression
ni pais ni
tii
la
d'un hiatus (3); mise en
ou d'une idée
(2,
dans
mous l'accentuation de pais ne
serait
d'un personnage (i,
un groupe
i
ni pais ni nious donnerait
de timbres vocaliques beaucoup moins agréable que pais
une
arrive après
(4, eu
des régimes tant de couscricioun
chapladisso obscurcirait le
éu)\
clarté
3, 4, 5)
pas aussi vigoureuse que dans l'hémistiche à deux temps forts pais,
mous précédés des proclitiques
de
on exprimera en général
clarté,
le
;//
la).
Par raison
régime direct d'un
verbe subordonné à une proposition déjà subordonnée
de causo que qu'il
§
y
i
120.
M. Herzog
—
un biais de moyen de dire ».
a toujours
a toujours
Complétant
les
dire « des choses
remarques
(p. 19), je ferai observer
a et ^ permettent
//
que
très
les
la
justes
de
constructions
:
1° de placer sans ambiguïté ni lourdeur soit
dans
:
une
incise
phrase subordonnée, soit une deuxième proposition
subordonnée en
incise
ou en seconde
mière proposition subordonnée
:
ligne après la pre-
120,
§
AVANTAGES DES TOURNURES PROV.
I°-3°
tout païs ounte s'atrovo
pèr
dans
185
l'un des ex. cités plus
loin sous 4°;
E de jardin qu, ounte que vague. es perdu Lame que intro i
i
«
des jardins en labyrinthe
et
entre
où
{Nerto,
«
qu'il aille,
vu,
c.
330),
p.
où
l'on
perdu,
si
l'on
et des jardins que,
«
litt.
l'omme qui y entre y
est
est
perdu
»
;
uno longo cracinado
Que
I
sabiéu pas d^ounte venié
7^«
un craquement prolongé dont
cable » {Nerto,
que
c.
i,
36),
p.
ne savais pas d'où
je
pronom
ni adverbe
ne comporte pas)
il
l'origine m'était inexpli-
litt.
un long craquement
«
venait » (ici
pronominal, que
le
que seul, sans
sens de
la
phrase
;
2° d'employer dans la proposition introduite par que
seulement un auxiliaire ou' semi-auxiliaire (types
bœuf quun mordre
»),
scorpion
mordu,
a
mordre,
Quun escourpioun
si
se lanço
pèr lou
XII,
1.
civ,
p.
10),
3
Htt.
cornes qu'un scorpion se lance pour 3°
de
bano
mordre
un bœuf cornu que menace un scorpion de c.
vient
un
:
un biôu emé
{Rose,
non
«
mais presque tout verbe joint par une préposi-
tion au verbe principal
«
veut
fr.
de mettre bien en
relief,
sa piqûre »
«
un bœuf avec
le
mordre
»
ses
;
dans une phrase de con-
struction très libre, des mots particulièrement significatifs
(dans l'exemple cité
de
la clarté
ici,
pougne et mordre), sans préjudice
du sens (observation qui s'applique également
à la catégorie 4° ci-après)
:
l86
CHAP. IX
iVn
Vers lou mitan
Au ventre un {Rosty
VII,
c.
Mistral «
biôu que vai Ion pougne
172). La traduction française de
p.
milieu un
le
§ 120, 3°, 4°
escourpioun, un chin Ion mordre
Lxi,
1.
vers
SUBORDONNÉES
PROÏ».
:
bœuf que
sous
le
ventre un
scorpion va piquer, qu'un chien va mordre » ne rend pas le
mouvement de
n'exprimait pas
phrase provençale.
la
deux
les
pougne au ventre,
qui serait
ou
ment,
plat,
et
»,
tandis qu'un
dans
sémantique
l'effet
la
construction
un scorpion, un chien 4° d'exprimer dans
ou dans par
chin vai mordre,
«
mordre
une
même
mordre
le
à
phonétique voulu,
et
ne
que va
le
va
serait
le
pas atteint
piquer au ventre
».
proposition subordonnée,
plusieurs propositions subordonnées unies
« et »,
ce
qu'un scorpion va
«
chien
mettre en relief pougne et mordre,
comme
on
escourpioun vai pougne au ventre, enlanto
piquer au ventre,
Tépaule
si
ou bien qiiun
aurait
quun
qu*un chin lou vai mordre à Fespalo
'
prov.,
faudrait tourner la phrase tout autre-
il
quun
p. ex.
on
ace. lou^
escoiirpioun vai
En
etc., plusieurs rapports
ou non
distincts, ce qui
rend
possibles dans de longues périodes des effets tout particuliers soit
masse
de variété, de balancement,
d'aquélis
nas
soit
d'ampleur
et
de
:
ome
(Ouhr.
que
proso,
femmes mènent
par
femo
si
p. le
50)
«
//
menon pèr lou bout dou hommes que leurs
de ces
bout du nez
»
;
Es uno pauro abandounado
Que I.
t
ai
proumés de
la
sauva
Dans les représentations traditionnelles du sacrifice de Mithra le mord pas le taureau au ventre, mais vers l'épaule. Mistral a
chien ne écrit «
bœuf »
;
biàu signifie «
tement d'un taureau loin'
(cf.
au texte sous 40).
bœuf
E que dôu
» et « taureau »
nègre tau dins
;
lis
ici
il
s'agit exac-
Areno
cité plus
^
120, 4°
«
c'est
ver
»
AVANTAGES DES TOURNURES PROV.
une pauvre abandonnée que
(Nerto,
c. vi,
une seule
et
même
Auzias, ^w'en
comme
donnée
la
sauver
personne)
«
E
que
pamens
(énigme populaire sur belles damoiselettes qui
on
» {Rose, c.
Tu mémo, E
sus
»
ÇMir.,
grenade)
la
ont dans
qu'une
la
xi, str.
mar duerbes
mar noun
emportée par
la
te
qui sur
la
même
;
ta
ti
ciho,
pou la
leva l'iue
mer ouvre
mer ne peut
tes cils,
distraire
ton
6^); linjo
que /'emporto
frêle
de cinq cents
maison chacune leur
lxxix, p. 226)
1.
Que soun bagnado
« ainsi
la
auturouso Marsiho,
Coume uno E
plus
«
recouvre endormies
les
altière Marseille,
c.
caduno
endourmido
acato
dont rien (du spectacle) de
œil
damiseleto
bèlli
lis
ix,
que rèn de ta
toi-même,
passer le goût
fit
cuberto
chambrette, et cependant
Que
148),
tournure assez gauche
la
dins l'oustau sa chambreto
Uno mémo
couverture
ié
»;
Ou^n
«
(JDubr. proso, p.
Auzias, qu'on emprisonna et à qui
Mai de cinq cent
et
(à qui et la désignant
»
;
autrement que par
du pain en 1793
traduc-
même moins
et
/'embarrèron en presoun e
1793
faguèron passa lou goust dou pan intraduisible
le ferait la
mais moins élégante
promis de
claire « à qui j'ai
promis de sau-
j'ai
310), traduction qui n'exprime pas
p.
à qui la promesse a été
tion plus littérale,
Ï87
dindouleto sis
aleto
un nivoulun
hirondelle qui, les ailes mouillées, est
tourmente
»
(Nèrto,
c.
v, p.
244);
CHAP.
l88
IX
PROPOSITIONS SUBORDONNÉES
:
120, 4°
§
Flour de pantai, de gentun, de belesso,
Qtw\m Flamcn E
la
noumon
L'orne r es gai e
dono
la
/'
es belle
de beauté, fleur de grâce
« fleur
mands
flour de ciéune»
«
ounte s'atrovo,
quCy pèr tout païs
la
trouve,
c.
II,
1.
l'homme
est
joyeux,
de rêve que mes Fla-
et
appellent « fleur de cygne »
;
par tout pays
femme
la
belle
»
où on (^Rose,
XIV, p. 36);
Soulèu de
O
dieu que
Qiw
coungreies
lé
fas sourti d'en terro
Qiie dins
Prouvènço,
la
lis
mi veno marfo
angloro,
cigalo,
li
e palinouso
Reviéudes lou sang rouge de mi
rèire,
Dieu roudanen que lou Dra dins
si
Agouloupo,
E
dôu nègre tau dins
qtie
Encaro vuei
quQn uno
Vuei
lis
Areno
lou sacrifice
/'es fa
Incounsciènt, dieu Galoi,
vôuto
à Lioun, au Bourg, en Arle,
l'oumbro,
^w'escavartes
ribo incouneigudo
es désert toun autar^ e ioun rite
Abandonna
dins l'ôublit, iéu barbare,
léu lou darrié bessai de
ti
cresèire.
Vole sus toun autar 6ufri, premiço
De ma (Rose, c. XII,
dieu qui y cigales, qui
1.
fais
félicita,
ma
niue de noço
civ, p. 310,
3i2)«
!
Soleil
de
la
Provence, ô
naître les lézards, qui fais sortir de terre les
dans mes veines
faibles et pâlies ravives le
rouge de mes aïeux, dieu rhodanien que
le
sang
Dragon enve-
loppe dans ses circonvolutions, à Lyon, au Bourg-Saint-
Andéol, en Arles, I.
A
'
Arles et à Lyon,
toi à
qui aujourd'hui encore est
comme
fait
au Bourg-Saint-Andéol, subsistent
les
dans
DIALECTES
121
120,
§§
Arènes
les
inconscient du noir taureau,
le sacrifice
joyeux, dissipes l'ombre, dieu dont
dieu qui,
abandonné dans
veux
peut-être de tes fidèles, je
ma
mices de
ma
félicité,
dont
a et
(^
moi
barbare,
rite
le
dernier
le
sur ton autel, pré-
offrir
nuit de noces
— Les tournures
§ 121.
moi
l'oubli,
sur
l'autel,
rive inconnue, est aujourd'hui désert, et
une est
189
»
!
sont usitées dans toute
la
y compris Nice et la marche nimoise, jusqu'à Montpellier et Lodève et même plus loin Provence proprement
dite,
vers l'ouest, particulièrement en Ségala et en Agenais, ex.
mtp.
fenna que
la
dont
je
«
VII,
se.
5^5 alos e
que f a dous » (^Sant Roc,
«
un pigeon ramier dont
tu tenais tant
Autos-Fajos, que soun
fil
monuments du
A
Andrîu del Sourelh, Ouros
1910, p. 228; sur la localisation
2.
compte-rendu dans
GS
Ratier,
comme
;
ié
le
des
teniôs tant
Agen mourisquèt était
«
il
curé
Agenais. Cf. le
^
».
corps du dieu est entouré
RLR
p.
345).
Toulouso, à
la
Terra d'Oc,
du langage employé dans
ce livre v.
1912, p. 417.
Montluc
:
titre
du
felihre majoiiraii
un gentilhomme que
G.,
Charles
son père avait
bien qu'il possédait (cité par Lanusse, p. 446). Montluc,
né à Condom,
Ce
à
mou-
1907, p. 50, notice sur Cortète de Prades signée L. G. D.
vendu tout d'Agen).
Arles
cV amour,
de La cigalo de Garouno,
initiales
»
cou, les
sur les vêtements sont figurés aussi les signes
et
du Zodiaque (note de Mistral, Rose,
mon
'
MaximiUen
fils
culte de Mithra.
d'un grand serpent,
.
coumo
le
Maximilian w'èro curât
rut à Hautefage, dont son
1
93),
89); ség. un pijoun fabard que soun col,
p.
qui
à
qui
à
l'homme
«
un paniè
p.
Villeneuve-sur-Lot La migo que
;
mie
la
femme
queue- d'un blond cendré luisaient
ailes et la
«
la
coueto d'un blound cendrous lusissîu
^â^
»
«
l'ome que nen parle
(Lamouche,
de mirais Qanet, p. 4)
miroirs
dounat de pan »,
un panier contenant deux pains
parle »
pans dedins a. II,
as
t
donné du pain
tu as
se
trait
retira
ag.
dans sa terre
d'Estillac
voisine dans ses écrits
(à
avec
7 le
kil.
que
au S.-O. énonciati
f
GHAP.
190
:
PROPOSITIONS SUBORDONNÉES
on emploie au
Ailleurs
à qui
dotity
IX
y
Montauban,
de
ijui,
toul. b.
lieu
auquel
de a
les
duquel, om,
^
121
§
équivalents de d'où, etc
dount, périg. à qui, de qui,
,
fr.
ex.
au quau,
dôu quau, ounte etount, d'ounte et d'ount, etc 3 doit être plus généralement répandu; voici
de Despourrin (xviii* siècle)
nou Que nc-us
litt.
tié »
^<î-
« ;
(§§
que est conjonction,
50>
commun
50»
'^
ex. b.
i
a nat
surpàssi touts en amistat,
n'y a personne ^w^ je ne
il
un
:
le
les
pronom
devant régime
surpasse tous en ami-
relatif béarnais est qui.
direct, fréquent
à Taq. et à l'ag. (§§ 57-62).
chez Montluc, est
X
CHAPITRE
EMPLOI DES TEMPS ET DES MODES
§ 122. écrit,
fr.
marquant
— Le prétérit «
j'ai
chanté
»
,
ex. cautère «
en
je
chantai » en
désigne
parlé,
fr.
eu lieu dans
l'action qui a
complète, l'imparfait
\
le
passé et qui apparaît
le
ex. cantave « je chantais », indiquant
une action passée
dont on
plutôt que le
— différence de sens commune
terme,
temps
envisage
développement
le
à toutes
langues romanes qui possèdent un imparfait et un pré-
les
térit.
Le
prétérit (indicatif) n'est plus usité à
Menton, en vau-
dois et probablement aussi dans les autres parlers des vallées
politiquement italiennes. périphrastique,
comme
parlé contemporain.
dans
les
Il
On
le
remplace par
en piémontais
et
dans
le le
parfait
français
est encore régulièrement employé
textes vaudois
du
xvi^
siècle. Il
paraît
menacé
dans plusieurs parlers landais. L'imparfait subjonctif, ex. cantèsse
en
écrit,
fr.
«
(que)
je
chante
»
«
en
(que)
fr.
je
chantasse »
parlé, se rattache
étroitement par sa forme au prétérit indicatif, dont diffère dans la langue actuelle § 138),
prov.
I
à
.
les
litt.
que par
deux temps ayant toujours vole « je
veux
Expression consacrée par
Camille Chabaneau.
le
les
il
désinences
même
thème,
ne (v.'
ex.
;;,
vouliéu « je voulais », vouguêre
les
grammairiens provençaux, d'Uc Faidit
CHAP. X
192 « je
voulus
»,
:
TEMPS ET MODES
§§
vouguèsse « (que) je voulusse ».
servé par les parlers qui ont laissé perdre
122,
123
est
con-
Il
prétérit indi-
le
catif.
Outre
sa valeur de
temps, rimpf. subj.
particulière d'aspect irréel (cf. §§
une valeur
a
136-138).
peut ctrc
Il
employé dans des propositions subordonnées où
le fr. a le
conditionnel, ex. sabiéu pas que venguêssc (§ 137); pour les
propositions hypothétiques, v. § 133. Il
peut être employé en correspondance avec un prés,
que venias
ind., ex. Anibert dis
(impf. subj.)(Mich., p. 180)
de venir,
fait dire
§
désire
il
ou venguèssas
(prés, subj.)
«
il
vous
dit
devenir,
que vous veniez
148, et d. ce vers de Racine (Andromaque,
On § 123.
verbe
craint qu'il
— a
et
siéu esta,
j'ai
verbes exprimant une idée plus
ou moins
de mouvement, lesquels usent de le
composé
« avoir »), veni et
tresana
descendre,
tressaillir
^camina, marcha, landa
«
mais
deux
par terre
auxiliaires »,
;
on
Pour plusieurs verbes et
été »
(v.
ou générale
»
ana
« aller »
emploie Taux.
vadere ) « naître »,
avoir »
avec courre,
décamper, courir précipitamment
dit siés
mais a toumba de nèu
est assez libre,
<
«
fugi, voula, sauta, nada « nager » les
le
parti, tourna et retourna,
hase-bade
nwunta;
passé,
sauf certains
nette
« être », ex.
composés, arriba,
intra, sourti, naisse (et aq.
mouri,
«
:
Les autres verbes forment
108, note).
leurs temps périphrastiques avec « avoir »,
(mais
se. iv)
i,
plupart de
la
soui estât «
h.
vous
larmes de sa mère.
les
son propre auxiliaire dans
nos parlers: prov. 1°
a.
Aux formes périphrastiques du
« être » est
§§106,
n essuyât
il
V. encore
».
;
espeli « éclore »
toumba au son «
l'usage d
il
un
est
« tu es
tombé de
auxiliaire
d'une manière générale
le
la
tombé
neige
ou de
»,
admet
».
l'autre
détail,
qui
§§
123,124
est
du
FORMES DIVERSES DU PASSÉ
du dictionnaire, varie beaucoup suivant
ressort
verbes et suivant
toujours
aviez
monté
»
»,
mais avias niounta
l'escalier ».
Sur
nures avec datif éthique,
les
tpurnures de substitution,
92 in fine
107.
v. §§ GG^
différents
les
abondante de temps périphrastiques au
vous
83 in fine,
modes une
moyen de
série
l'auxi-
du participe passé du verbe principal (pour
liaire suivi
du
règles d'accord
vengu
« je suis
fugues vengu
;
vengu.
Le
parfait
»
èstre
j'ai
chanté
»,
impér. ague canta, siegues ou
;
ou fugue vengu;
subj. ague canta, siegue
avé ou agué canta, estent
venu
ind. ai canta «
:
les
roé-ic8).
participe, v. §§
Parfait (aux. au présent) siéu
«
verbes réfléchis, les tour-
liaire et les y
sommes
lis escalié
constructions avec semi-auxi-
les
Ainsi se construit dans
les
emploient
transitifs
sian monnia sus la cimo « nous
:
cime
la
Les verbes
les parlers.
avoir
«
montés sur
I93
vengu
;
part, avènt
comme
s'oppose au prétérit
ou aguènt
inf.
canta,
en général dans
toutes les langues qui possèdent ces deux temps. Le par-
exprime
fait
ai canta « fini
l'aspect perfectif: action
j'ai
chanté
de chanter)
engagée, etc
présent
» (et à
;
,
et
le parfait^
et le participe passé
du passé au effet
et
généralement de toute
du verbe
— Le
quand
l'opposition
I. J.
j'ai
le
le
conséquence
présent et l'avenir
;
présent de l'auxiliaire
principal,
exprime
le
rapport
présent, soit opposition de l'un à l'autre, soit
de l'action accomplie sur
un
pour
composé avec
§ 124.
pas
ne chante plus,
je
idée de résultat acquis, de responsabilité
possible de l'action accomplie
en résumé
complètement achevée,
prétérit sert
ou
la
intérêt particuher
'.
la
situation présente.
pour
la
narration historique
relation avec le présent n'offre
L'usage stylistique, pour des raisons d'euphonie, de brièveté, de RoNjAT.
— EssM
de syntaxe des parlers provençaux modernes.
13
CHAP. X
194
Au
du
lieu
dans
la
TEMPS ET MODES
:
on emploie fréquemment
prétérit,
narration rapide
ou animée. M.
hardie et étrangère à l'usage courant
Lou pechot
paire
Andriéu anant
Mountêc coumo se
comme
chaire, il
père André,
petit
le
lance
Soun
«
dit, et il
Cro:^ada, v.
gouro
de Tarascon
variété, etc
,
ils
»
;
enferro
lou sou badaiants,
senvai au cop dau ferre
pantelants sur
le sol, et
^
enfonce
il
son
leur vie sort de
fer ».
3922:
De Tharasco «
de là-haut
c'est l'usage), et
traguèc sus *
'
un sermon, monta en
allant faire
au fond du gosier des agneaux les jeta
cœur au coup du
Cf.
un sermoun
faire
e des agnèus à founs de
glaive, e les
glaive, et
leur
:
dintre soun ôudifôri
(comme
lour vito dau cur
a
il
fait
emploie
phrase, tournure
un regard au milieu de son auditoire
A dichy E
on
présent
en cadiero, e d*amount
fai
Mando un espinchamen «
le
F. Pascal
môme
deux temps dans une
parfois les
§ 124
e coron al s estraus
ichiron
sortirent
et
ils
courent
aux étropes
^
».
peut parfois déroger à ce classement schématique des
aspects. 1
.
Les Fatourguétos, fachos ou refac}x)s pcr ton majourau de la Mountagtto,
Gap, empremarié
e librarié aupinos,
1904, p. 242.
2.
Gallicisme.
3.
LIliado d'Oumèro (par livraisons de un chant chacune depuis 1884
chez Richaud, imprimeur à Gap),
c.
m,
v.
292
ss.
Le
texte grec a par-
tout l'aoriste. 4. Dans son édition de X^Croiada Meyer propose pour estraus deux
pleinement ni l'une ni paraît bien être la
l'autre. P.
bonne,
et
dont
(t.
i", p. 412,
t.
11,
p.
211) M. P.
interprétations qui ne le satisfont
Devoluy m'en indique une qui
je fais état ici
au texte.
TDF
me
« Estrop,
FORMES DIVERSES DU PASSÉ
125
§
— Plus-que-parfait
125.
§
aviéu canîa «
chanté
j'avais
195
(aux. à l'imparfait)
», ère
vengu
« j'étais
ind.
:
venu
»
;
ou fugues se vengu.
subj. aguèsse canta, siguèsse
temps que faute d'une meilleure expression de moi
Un
connue
ind. agtière canta
venu
« je fus
Le
plus-que-prétérit (aux. au prétérit)
j'appellerai
chanté
« j'eus
:
ou fuguère vengu
», siguêre
».
plus-que-parfait
et
le
expriment
plus-que-prétérit
des actions antérieures à celles qui sont exprimées respec-
tivement par
l'imparfait
chanté,
il
avait
«
quand
il
il
estrau (querc), estroup
rame au pour
tolet
s'asseyait »,
eut chanté,
;
estrope,
erse de gouvernail ».
estrope, plus
mêmes
les
s'assetavo «
quand
quand aguè canta,
s'assetè
s'assit ».
il
(1.),
avec
et le prétérit,
nuances de sens, ex. quand avié canta,
anneau de cordage qui attache
DG
« Estrope, v. étrope.
—
anciennement ^5/rop, emprunté de l'anglo-saxon
qui est
le
latin stroppus,
l'aviron
au
tolet ».
—
grec
Tolet. «
corde, lien
atpo'cpo;,
cheville de bois
ou de
«
la
Etrope, stropp,
corde qui attache
fer fixée
verticalement
sur le plat bord d'une embarcation pour servir de point d'appui à l'avi-
ron
— Erse,
».
V. herse.
gouvernail à l'étambot la
quille,
s'élève
— ».
Herse du gouvernail « corde qui attache
—
à l'arrière
Ètambot
« pièce
du navire
connaît vpr. estrop « étrope » (Levy)
et
porte
gouvernail
le
une variante phonétique
;
le
de bois qui, continuant ».
On
estrau a
le moyen âge il y a sporadiquement dans nos modernes passage de^ fin. rom. à ti, ainsi « trop » se dit à Martrou, et un ancien querc. * estrou a pu devenir estrau par substitu-
pu exister en Quercy dès
:
parlers seille
tion d'une diphtongue fréquente à l'auteur de la Cro^ada a
une diphtongue plus rare dans
pu adopter, pour
ler
;
la
forme d'un parler voisin du sien propre.
ficulté
Il
les
besoins de
la
le
par-
rime,
n'y a donc aucune dif-
phonétique ou lexicologique insurmontable pour
tirer
du second
vers de
El poble
d'Avinhon venc per Rozer ab naus
;
De Tharasco ichiron e coron als estraus E tuit passero l'aiga e intreron els caus (?) le
sens pleinement satisfaisant
et
courent aux étropes (ou aux erses de gouvernail)
:
«
ceux de Tarascon sortirent de »,
la ville
c.-à-d. qu'ils se
précipitent pour mettre rapidement leurs bateaux en état de naviguer.
CHAP. X
196
«
§ 126.
—
avoir
»
entre
les
viennent
chanté
TEMPS ET MODES
:
des formes avec
existe encore
Il
répété,
deux
parties
des
d'être
définies
:
auxiliaire
formes périphrastiques qui ai
parf.
pqpf. aviéu agu canta
»,
canta a
agti
«
eu
j'avais
pqprét. aguère agu canta « j'eus eu chanté
».
vcngu, mais
on rencontre
eu
j'ai
chanté
»,
Je
ne con-
»
du type
nais pas d'exemples correspondants avec « être * siéu esta
I26
de l'aux. s'intercalant
passé
part,
le
§
fréquemment des
assez
périphrastiques doubles du verbe « être » lui-môme (surtout au parf., v. plus loin les exemples),
des
périphrastiques de verbes
« être »,
formés en intercalant
entre les deux
du
parties
et quelquefois
intransitifs construits avec
passé de « avoir »
le part,
périphrastique
ordinaire.
Ces
formes avec auxiliaire répété ou avec double auxiliaire sont anciennes (an agutsejornat dans Crois, pr. ex. analogues ,
dans Sainte Agnès). Elles ont, au moins aussi souvent que le
sens temporel spécial défini par
au début de cet alinéa,
le
les
traductions données
sens des formes correspondantes
avec auxiliaire simple, sauf des nuances qui apparaissent assez clairement dans les exemples suivants lé sias «
agudo
estado,
en Arle, vous
y avez-vous (autrefois, dans
Arles, vous
?
ÇMir.,
?
le
:
c. viii, str.
41)
temps, déjà) été,
en
»
m'es agu arriha de
ié
vèire
prince Vitour
li
mai que d'unofes (Savié de Fourviero, Ai. 195, «
et
il
e
Louis,
p. 3, c. i)
m'est arrivé plus d'une fois d'y voir les princes Victor
Louis
»
;
Ve, fau que plan acô }A'avès (JAir.y c. IV, str. et cela
me
patiemment
agu
44)
revient en les
di,
se
mené,
pèr se prene
« vois-tu,
m'avez-vous
dit (autrefois,
mémoire
à présent),
il
pourparlers
en
vue
faut
mener
d'un mariage
»
;
DOUBLE AUX.; SUM*HABUTUS
127
126,
§§
Vas agu remarca (Mir.,
doute remarqué,
as
tu
xi,
c.
dû
» tu
62)
str.
197 sans
l'as
remarquer, tu dois
le
l'avoir
remarqué »;
que Van agu
N'i'a
(Rose,
c. VI,
L,
1.
«
138)
p.
au founs d'un toumple
vist,
il
;
a agu rauha
demoura
On
»
qui ne se montre pas
Dragon mystérieux du Rhône,
(le
souvent)
gens qui l'ont vu
a des
y
«
«
arrivé de
lui est
il
demeuré
j'y ai
autrefois
voler
»,
(TDF,
»
agu
Vai
v° avé).
peut dire d'une manière générale que ces formes sont
employées quand
d'un
s'agit
il
auquel on attache une
fait
d'un
spécialement
certaine importance,
et
tivement ancien,
remarquablement
;
suscep-
soit la
situation
met en valeur
d'auxiUaire
répétition
la
rela-
fait soit
rare,
une influence considérable sur
tible d'exercer
présente
soit
cette
importance particulière.
§ 127.
— Le
type
sum
l'usage assez étendu au
*habutus, dont on vient de voir
de répétition d'auxiliaire, est
cas
systématiquement employé de nos jours à Am.bert (en concurrence
avec d'autres
types, v.
Antibes (siéu agu - prov. en général
communication
de P. Devoluy).
extension assez
du Breviari d'amor de tout temps
ils
:
siéu esta, d'après
le
d'exemples analogues, jusqu'au xvi^ sur
et
la
côte
quant sen aguts
Lyon, une
fois
méditerranéenne a
Lion
arrivés
«
à
avut:(
DLM
Les
».
siècle, :
âge une
p.
'
dur
«
»;
p.
mais
fourmillent
dans
les
Alpes
430 (Briançon)
quand nous avons
Lyon
une
trouve au v. 11773
Pero tos temps son
ont été durs
moyen
a eu au
Il
On
considérable.
note) et à
108,
§
été
à
605, n° 14 (Saint-
Martin-Vésubie, dans une haute vallée du comté de Nice)
I.
Sic
;
grammaticalement
il
faudrait le cas direct plur. avut.
CHAP. X: TEMPS ET MODES
198
qui en fossa agul consent « qui
y eût été consentant
« qui
qui eût été
sent «
eût
y
33 (Embrun),
p.
dans
quentes
avers « après qu'on aura
Paris,
textes vaudois, dans
»
;
v. encore p. 450,
Manosqne (1169-
privilèges de
Chaspoul, Constans et
13 15) p. p. Isnard, Digne, impr.
veuve Barbaroux,
Champion, 1894, dans
les
Le point de départ de tournures
dans des
ou
vous
»,
plenetatz de genz «
es estat:;^
il
a
agut toujour
» (cité
TDF,
au
est
notamment
comme
vpr. a agut
formes
ces
interchangeables
«
premié troum-
siéu
toujours été auprès de vous
« j'ai
v° avé).
premier trompé
été le
j'ai
Boysset.
agut countràri, inutile
es
été contraire, inutile ». Zerbin siéu agut lou
auprès
anciens
les
mystères alpins et chez
Chez Brueys on trouve encore
pat «
19 (Antibes)
n" 234 (Seyne près Digne), Ces formes sont également fré-
Livre des
le
liti.
216,
p.
280 (Digne).
262,
consenti »,
515, n°
trouvé des troupeaux de cette nature n°
128
n" 4 qui fossa agut pré-
», et
présent »; p.
après que scran agus trobas tais
127,
§§
y a eu ou
(;a
(une)
été
foule de gens ».
Vinzelles emploie
guda
un
double auxiliaire p.
vengtuia, qui serait en lat. est
is
552).
p.
§ 128.
sur
i(
—
J'ai
venir de
formé avec
»
déjà
donné
(§ 115), sur
« aller »
quelques
A la
Torre
Cluson,
le
et
du
1
sur
dans
la
demain
qu*il s'agit ici
».
les
vallées
basse vallée
futur est déplus en plus remplacé par :
certaines
15).
généralement dans
Pélis et
suivi de l'adverbe « puis »
gerai
périphrastique
(note au § 79, 3°) et
Pellice, à Frai et
Germanasca
renseignements
prétérit
le
formes périphrastiques de futur (§ de
ex. dans
*habuta *venta (Dauzat,
mtnjou puei deman
le
du
présent
« je
man-
La conservation du futur à Bourcet montre
d'une innovation récente.
futurs; part, passé
129
128,
§§
Le préfutur du
suivi
part.
du verbe
pass.
chanté», sarian vengu
rai
par
est constitué
'
futur de l'auxiliaire
le
principal
du
le
du verbe
pass.
part.
aurai cania
:
auxiliaire répété §
126
conditionnel
de
celles
eu chanté
»
ou simplement
pendant
faisant
»,
».
ou simpleauraient
« ils
auraient chanté
« ils
siéu
à
venu
qui ont été étudiées au
auras chanté », aurien agu canta
tu
«
aurias
:
serait
il
à des constructions avec
lieu
connais pas d'exemples de sarai agu esta
Le
auras agu canta « tu auras eu chanté
:
ment
du genre de
».
principal
canta « vous auriez chanté », sarié vengu «
Tous deux peuvent donner
« j'au-
nous serions venus
«
conditionnel passé est constitué par l'auxiliaire suivi
199
agu
ou de
esta
esta
»
ne
agu
sariêu
agudo
(sias
je
;
estado,
§ 126).
§ 129.
—
participes
Aux renseignements donnés j'en
ajouterai
semblent intéresser
quelques
ici
§
sur
105
autres
les
me
qui
syntaxe au moins dans une certaine
la
mesure.
Nos
parlers continuent
verbes très usités de cipes passés
mtp.
facho,
dans il
1.
forts
mabut
refait
issu
de
nau <; novem
.
de V
2.
b
;
sur
le
niovet
Nontron
~a
factu,
fait, faito,
messo,
eu des réfections diverses, ex.
a
*môvere) (cf
comme
fach, fâcha, toul.
mougut <C vpr. mogut
b.
phonétiquement, pour plusieurs
deuxième conjugaison, des
plupart des dial. mes,
la
y
latins
la
«
mis su, -a
mu
prov. mougu,
»
d'autres
moc << *movuit,
différenciation
inf.
mabe <C
-ov-
>• -av-
die Jovis) et
tragu, prengu (d'après
.
passage
mougu) contre
prov. fra, lor. trach, toul. auv. trait <C tractu, dans
I
>>
Pour
thème mab- (not.
novum, didyaus <C
>> prov. fa,
etc..
refait sur le prêt,
par
parti-
la
plu-
Je préfère cette expression brève à futur antérieur, que je trouve
lourd, et à futur passé, qui
me
semble un amalgame malencontreux.
aOO
X
CHAI'.
part de
nos
pr(ch)c(n)sn
concurrence de
Siriptu^ -a subit la
thème Wfn7>- (not. (Dauzat,
<
dial. près
inf.
cscrihe
;
§
en
cscribut,
<
I
1^0
29,
-C
b. escrïiil, -te
le
Vinzelles
à
scriberé);
sur
refait
-w</éJ
< pr{ehy(n)su
553) à côté de prêt
p.
MODES
hl
ihiMl'S
;
commence
à surgir prni^u.
Pour
certains verbes
y
il
deux tonnes concurrentes
a
avec emplois différents suivant l'aspect; ainsi en prov.
on dira
moun
pan es kiue <Z
pain est cuit », vin
mais
couse^^u
ai
moun
'
pan
pain », acô m'a cousegu
démangé toute
la
nuit
iôu
(AP
œuf
»; à Vinzelles fw^
1894,
«
il
^^
dans
mue <i cuit,
niue
la
confiture
fait
«
»,
cuire
mon
m'a
cuit,
ça
souleiasqu'aurié cousegun
un
faisait
soleil à
« c'est cuit, bien cuit,
un
cuire
pas assez
(Dau-
cuit », mais couagu dans « cela n'a pas assez cuit » zat, p.
mon
iiocte) «
sorte de
j'ai
touto
», fasié'n
S^)
P-
coctu {c{.
vin cuit,
kitie «
litt.
553).
§ 130.
comme
— Certains
substantifs
participes passés forts sont conservés
>
avec un sens particulier, ex. rupta
prov. roulo « route » (part. pass. routo « rompue, brisée, cassée »), puncta «
piquée
> pouncho
»). Cf.
au §
«
pointe » (part. pass. prov. pouncho
105
segtiènt «
l'adj.
suivant
<<
»
sequente et le part. prés, seguissènt refait dans la conjugaison
en
-iss-
Nos
<C
-isc-.
parlers emploient
abondamment
fém.
les part. pass.
comme
substantifs verbaux, ex. visto « vue », facho « acte »,
dicho «
propos, discours
batudo « battue
»,
;
journée du travail rustique entre deux repas I.
sg.
Refait sur le
œse^ pi.
(comme dans -eSy -£,
part.
courregu
vpr. moc (prov.
mogue^
thème tonique
cousciiy
o
prêt. 3.
nwugtun^
prés,
»,
de
d'aqui en
atone cous- (ex, prés. ind.
cousent
<
*cocente)
avec
la
infixe
i.
p.
-eg-
du type
couru
»,
p. sg.
wouguè, part. pass. niougu, prés. subj.
-es,
« (que) je cuise », etc.).
ces-,
partie
etc..) provenant des
mogon,
cose^
prêt,
-«, -^, couseguen,
-es,
coson
§
aut
une
no
'
a
i'
201
PARTICIPE PASSÉ
130
sommet
bello susado de pijoun « d'ici au
de pigeon
belle suée
»
ya (expression populaire pour il
désigner une ascension longue ou rude). Plusieurs participes passés latins ne sont continués pho-
nétiquement qu'avec
sens
le
ou de substantifs
d'adjectifs
indépendants de toute forme verbale, ex.
>> gènt
Adj. (prov.) gen{i)tu
dre « droit », strictu >> estré « étroit »
subsiste assez clairement le sens perfectif de résultat (part.
pass.
rasa
*rasare)j tortu
sur
refait
suga
l'inf.
>•
rasé
inf.
»,
du
rasa,
ras « ras »
verbe
tort « tors » (part. pass. toursegu «
torse
<<
*lôrcere), exsuctu
essuyé »), *voc(^iyu >> vuege
«
avec l'aspect
>
rasu
:
>
dérivé
tordu
eissu « sec »
vide
«
>>
dans quelques-uns
;
part. pass.
de l'action
final
«
du
:
gentil », d{i)rectu
«
(vuja
»
»
(^eis-
« vidé,
versé »); dom{t)tu, -a >> alp. lim. dotinde (rehii sur le fém.
doundo - dounda, dom(i)tu
comme
phonétiquement on aurait *dount <C gènt << gen(i)tu) « dressé, soumis, docile »
(dounda « dompté, dressé
exemples que
les
<C dom(i)tatu).
»
le
sens passif;
sens actif on peut citer ardit « hardi Subst. (prov.) deb(J)tu
>
dounde) «dette», vend(t)ta
>
perdo « perte », te(n)su
du Rhône filets
à
allée
»
espous,
», te(n)sa
prendre ;
les
*tend(t)ta
-so
« fille des
«,
>
tes «
îlot
;
>
«
» ';
tente »,
en tant que »
les
arbres d'une
spo{n)su,
>
part.
on emploie
vendudo, perdudo, tendu, -udo,
plus haut
perd (^i)ta >>
tendue, rangée de
oiseaux établie sur tèndo
)),
de sable aux bouches
époux, épouse »; to(n)sa
champs
comme
y tntt
«
teso « toise
perdue, tendu, -ue, tondue degu.
».
dèute (refait
^ vèndo
voit par ces
comme adj. se précomme exemple de
employés
part. pass.
sentent en général avec
On
les
-a
>
bas lim. touso «
dû, vendue,
formes
toundudo, et
refaites
le
verbe
simple spondere n'est pas continué dans nos parlers.
I.
Et dérivé prov.
lor. touselto «
froment dont
l'épi est
sans barbe
».
202
CHAI'.
\
TEMPS ET MODES
:
donné aux §§ 105-108 les règles d'accord des partiPour remploi de l'infinitif et des participes dans les
J'ai
cipes.
compléments,
v.
m.
§§iio,
Sur l'emploi de
ou des formes personnelles dans nées, V. §§
joncU! dans I
les
et
propositions subordon-
les
conservé l'usage
a
prohibitions
vous trompez pas! dez bien
l'infinitif
114-116.
— Notre langue
§ 131.
,-AiL
13I
§§ I30,
»
vous
:
iroiimpés pas
du sub!
regardas }DénQ touques rèn «
;
(ne) touchez rien
»
Crèi-me,
;
plus! « crois-moi, poète, (ne) chante plus!
«(ne) va nulle part!
p. ii2);aficsQn-\io\
latin
Regardes pas \ou cèu, etc
cantes
(FarandouJo,
» (ibid., p.
Sur
cité § 44.
regar-
felibre, »
la
(ne)
<'
114);
valeur d'as-
pect particulière à l'impf. subj. v. § 122 in fine et les ex
cités
.
au § 148. Nice emploie couramment aussi dans la
Maria quent
tournure a
la
l'infinitif
même
contre
»,
l'inf.
;
Mart.,
viteur »
;
je
temer,
subj. plus
le
fré-
pénétré au xv^ siècle dans
Briançonnais, voisin des vallées vaudoises lo servitor (Mist. S.
se rencontre
210 non
au v.
ainsi
leiçon^
ne crains pas, Marie
« ;
Nobla
v.
405)
ne crois pas qu'elle se
«
soit
non
:
le
locbar pas
ne touche pas
le ser-
implantée en Brian-
çonnais.
Usitées partout sont des tournures
burèu
«
s'adresser au
comme
s.-ent.
»,
«
sadreissa au faut,
il
prière
une explication analogue peut rendre compte
de
», etc...
de
l'inf. prohibitif,
;
bureau
mais,
comme
il
s'agit
probablement
ici
d'une importation italienne, on peut également songer l'explication proposée par diccre(j)...
avec
l'inf.
pour
ne dicas,
Mohl etc.,
(p. 248),
«
impf.
cristallisés et
à
lat. ne
confondus
».
L'impératif, étant placé en principe avant les
compléments, peut
régimes
et
être remplacé par le présent subjonctif
si
IMPÉRATIF ET SUBJONCTIF
132
131,
§§
de stylistique ou
des considérations
préférer Tordre inverse
tentation garde-nous {Rose,
de métrique font
c.
i,
ix,
1.
gardes
nous
tentacioun
de
:
203
26),
p.
«
de
A-de-rèng
beguen en troupo « tour à tour buvons ensemble » {Isclo,
Au
Coupo, p. 38); mais
La
drolo! (Mistral, p. 35,
CP,
amenez vos
nale
filles
nettement
très
subj.
me
fixé;
de terra bac
quand
1901,
emporto-me
(fienèsi,
L'usage n'est pas
».
dire qu'en général
complément
groupe intimement
Dans
uni.
O, longo-mai
E c(
un
AP
ronde méridio-
régime ou
le
verbe qui suit
le
p. 7,
à la
«
on peut cependant
indiqué
est
forme avec
1901,
», d' aquesto terro
!
xLVii, 30) (cet auferas
le
RLR
113, Oulivado, p. 43)
p.
Adusès vôsti
miejournen
brande
Respelido,
coundugties dins lou paisse
li
longtemps
oui,
puisses-tu
conduire au pâturage peut être senti
n'en vegues naisse,
comme une
voir
les
(Mir.,
»
!
c. iv,
!
multiplier, str.
39),
et
les
longo-mai
phrase nominale exclamafive
introduisant une proposition subordonnée avec subj. sans
que
(cf.
116).
bastOj §
Sur l'emploi ou l'absence de que devant §§ 52, 116,
§ 132.
((
— Les futurs
entendre dire I
et les
exprimer un doute,
vir à
ié
.
»
«
ï\
»
;
3.
aurés
àqn
aurait été malade »
;
5. siauy
présent endicatiéu
lui sera
il
»
;
2.
de
»;
4.
arrivé quelque
sara malaut «
coumprés que
doute) déjà compris que
plurau,
une conjecture ou un
et surtout
:
sara arriba quaucarèn «
malade
(sans
v.
conditionnels peuvent ser-
chose (un malheur, un accident) sera
le subj.,
135.
«
vous
il
aure:(^
sarié'sta malaut
proumiero persouno dou èstre,
sarié
emprunta dou
CHAP. X
204
sujountiéu latin
TEMPS ET MODES
:
*siamus
Le point de départ de
verbe au
le
», 4.
rumeur publique,
de
ind,
prés,
pi.
p.
ces tournures est
ou
présent
ici
i.
*siamus
lat.
133
».
dans des construc-
une proposition subordonnée ayant
tions complètes avec
n'est pas
« siatty
emprunté du subj.
èstre, serait
§§ I32,
à l'imparfait.
« si
5.
puisqu'il
«
2.
1.
:
en croyait (ou croit)
l'on
la
l'opinion publique, l'opinion courante »,
etc..
—
§ 133.
proposition principale ayant
vent
le
est fort,
partirai
vienty je
«
s'il
vient, je
mer
la
ou au
»)
pars
le
Avec une
verbe au prés. ind.
présent avec sens
nos parlers admettent
»),
(fr. « si
futur
s'il
(fr.
mêmes
les
prop. subordonnée que
la
:
mar es boulegado
se lou vent es fort, la
ou
1"
agitée »), au futur (fr. «
est
correspondances de temps dans le français
—
Condition ou hypothèse.
;
se vèn, partirai
parte.
Voici un exemple de tournure interrogative à sens conditionnel
:
Perd, jogo mai « perd-il,
2° Verbe de à l'imparfait
:
joue encore » {Nerto, prol.,
la
proposition principale au conditionnel
se venié, partiriéu «
s*êro vengu, sariéii
parti
ou
partais »
parti ;
déjà être à si
les
X***
la
était
ou partiéu
«
maison
si
»
;
arrivé
correspondances sont
,
X***
surtout au pqpf.
venu,
aquéu
Userait à la les
:
^presque aussi courants que
;
je serais
trin, déurié il
devrait
éro arriba..., sarié à l'oustau
mêmes
plus nos parlers admettent après « l'ind.,
s'il était
y^***est arrivé par ce train,
se
ou
venait, je partirais »
s'il
se X*** es arriba pèr
déjà èstre à l'oustau «
«
il
12).
p.
maison
On
voit
que
qu'en français. Mais de si
se fuguésse s'èro.
».
On
» le subj.
vengu,
au
lieu
de
arriba sont
peut encore rempla-
CONDITION OU HYPOTHESE
§ 133 cer
si »
(c
vengu
(cf. ail.
Au
wàré). sans
si
((
citées
subj. par subj.
-\--
wàre
er
fuguêsse-ti
:
= wenn er
gekommen
appartiennent en général
comme
-//,
143, 2°)
-ti (§
gekommen
style élevé
ni
)>
+
205
les subj.
dans plusieurs des exclamations
au § 148. Dans
quauque jour
S'anaves
Brave
De
trevant,
leitour, pèr l'encountrado
Sant-Grabié vo de Laurado,
Podes, se lou cresiés necit,
T'assegura d'aquest récit ÇNerto, epil., p. 374),
par
contrée
la
t'assurer (de la
litt.
«
tu peux,
,
brave lecteur,
tu allais,
si
tu
si
)>,
il
en périg. après
tif
«
Que
:
se ié
mais de
se
impf.
se
« si »
En
ïanavo
se
s'il s'il
y va
et
y va
et si
subj.,
le se
un subjonc-
qu'on
on
le voie
»,
voit »
le
mais
se
conformément
;
ïaà ce
lanêsse e se lou veguêsson,
lanésse e que lou veguêsson).
dans
placé après «
conditionnel
e que lou veguêsson,
lou vesien (ou avec
aq. et
corres-
sens propre
le
le
après « et » exige
qui vient d'être dit plus haut^
ou encore
Sur
».
une
v. § 135.
)>
vai e se lou veson «
même
navo e
pouvoir
vai e que lou vegon «
ié
se
« si
remplaçant
»
«
a
y
pondance anomale qui peut s'expliquer par (conditionnel) du verbe
nécessaire,
croyais
le
véracité) de ce récit
si »
les
est
autres parlers cités § 134 le verbe
au
prés. subj.
s'il
a le sens futur. Les
autres parlers présentent peu de particularités intéressantes.
L'ancien vaudois mettait tu
non
V.
260)
salut »
perdonares, tu
;
rasse tu pa(s).
« si tu les
dans des phrases
comme
non trobares salvament {Nobla
le prés.
ind.
:
si
leiçon,
ne pardonnes pas, tu ne trouveras pas
traductions modernes ont
noun
Pour
le fut.
le
Quey-
perdo unes, Val-Saint-Martin se tu perdoune(s)
le périg., v. §
135.
206
CHAP. X
TEMPS LT MODES
:
comme
L'alternative s'exprime
en
I34
§§ I33,
parque
fr.
-\- subj.
:
Que plogue, que nève, Que toumbe d'aglan, Fau que tout relève
Dôu sourne
estelan
tombe du gland,
« qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il
relever du firmament
quand) avec
(qqf. e tif
«
sombre
Quand même, quand
«
Quand
:
quand
ié
E quand
92,
1°),
90)
« et
quand i,
même
»
conditionnel ou l'imparfait subjonc-
str.
30)
ma
barbe
lou Diable
diable
le
296).
s'exprime par quand
déuriéu leissa la bourro (Nerto,
V. §
c.
» (/?./., a. v, se. viii, p.
bien
devrais y laisser
je
an {Mir.y
le
tout doit
«
y
ié
serait »
quand
c.
» (litt, « la
304)
bourre
sarié (Nerto, c.
Quand
;
vi, p.
11,
»,
p.
milo
visquêsse
mille ans ».
je vivrais
Les autres conjonctions concessives exigent
le subjonctif,
v.§ 135-
— En
§ 134.
aq.
on emploie
subjonctif dans toutes
le
ou une conjonction
relatif
quand
« dis-lui
Vaujo
(cf.
esp.
cuando
dile
tu la verras »), généralisation
augetur memoria
si
qui
bist « celui
eam le
exerceas
verra, Y aura
vu
»
qui voudront
présenter quelque poésie (au
Jeux Floraujc)
»
moi en hèit
ce
lous agnèts (Bladé,
auront fait leurs
que bisœn ras^ « tu
(litt.
t.
Quan i,
p.
las
136)
«
ceux
«
78)
concours des «
change-
quand nos
1°)
coumo
tu voudras » (litt.
bejo,
nostos auelhos Aujon
« les», v. § 92,
comme qnW fera
jugeras
nèit « aussitôt
v.§i38.
»,
« tant qu'ils vivront »,
me
p.
lom. càmbio-m en ço qui boulJjos
que tu voudras
lat.
b. lous qui bôu-
;
quauque pouësie (RBG 19 10,
;
la veas
du type
lom. lou qui lou
:
Ihin présenta
sïe
pronom
propositions à sens futur introduites par un
les
;
agneaux
brebis »,
tant
me
jutja-
Aire talèu
coum
boulhos
sera) nuit ».
Pour
l'impf.
ALTERNATIVE, ETC
§§ I34> 135
Cet usage
durera
que
le
guyennais
et
tant que dure
temps, éternellement
hïren la
»,
145)
p.
p. 2-31)
cloche
sonnera la
«
»
;
«
quand sonnera
aussitôt
que
je
pourrai
terrain depuis le
ou avoir quand »;
«
quand la fin
le
dû y perdre du il
peut
toujours
subj.,
le
mystères quercynols de
les
A. Jeanroy
H. Teulié, Tou-
et
1893); segon que direm (fut.) en jos can
Privât,
subj.) de
las
figuras
(JLeys,
(le) dirons ci-dessous
».
Les autres
comme
le français
des figures
je
lèu que posco
ta
aux propositions introduites par
conjonction exige
siècle (p. p.
comme nous
futur
;
près
trouve-
dans certains parlers
sens est futur, dans
tractem (prés, «
Montauban
;
moumen
Caraman «
Je crois qu'il a
âge
limité
cette
du xv^
louse,
».
moyen
été
être
l'heure »
que
attend l'heu--
Toulouse troubarèi, quand //W^ l'oureto rai,
toul.
:
tant
«
Aten l'urous
campano (Vestrepain,
moment où on
reux
autour de l'Aquitaine
tems (Vestrepain,
le
207
ou moins répandu dans une bande de
est plus
parlers locc.
FUTUR
SUBJ.
;
seraient en prov.
litt.
dial. :
t.
m,
quand nous
emploient
le
p.
94)
traiterons
futur ou
le
pré-
ainsi les ex. de l'alinéa précédent
lou que lou veira, Vaura
vist,
li
que
voudran, en ço que voudras, auran fa, tant que viéuran^
coume
voudras, autant-lèu
§ 135.
—
que sara niue.
Le subjonctif sans conjonction
par tous nos parlers dans des tournures
Fèngue lou tèms que
Dins
li
Pèr ana c.
IV,
str.
employé
comme
viôuleto
pradello frescouleio
Espelisson à
{Mir.,
li
est
flo, li
i)
manco
pas de parèu
cueie à l'oumbrino
«
vienne
le
temps où
les
éclosent en masse dans les fraîches prairies, et
quera pas de couples pour
aller les cueillir à
il
violettes
ne man-
l'ombre
»,
208
CHAP. X
TEMPS ET MODES
:
Vèftgue Toussant, e
De Te (Mir.,
Baux
c.
Baussenco
li
vermcialo, d amelcnco v.in clafi
saco e bourrcnco
lo) « vienne Toussaint, et
str.
I,
§ ^35
vont remplir sacs
te (éthique)
geâtres et de grosses olives de table
Le subjonctif
des
les filles
draps d'olives rou-
et ».
exigé par les conjonctions conces-
est
sives ou conditionnelles « bien que, quoique, pourvu que,
pour peu que
que
ce
que venguèsse
escri
presque
toutes
conques «
il
» et
temporelles
les
« je lui
de venir
ai dit, écrit
conjonctions
les
avant que, jusqu'à
«
conjonctions finales (ex.
les
exprimant
sans que
ou
par
»,
par toutes
»,
l'indétermination
(v.
classificatives des types « la seule fois
grand qui qu'il
y
soit »,
ait »
quels cas
une des
;
moins que
plus, le
;
cf.
par
»),
combinaisons quel-
et
§
par
153),
par les tournures exclusives, énonciatives
n'y a que lui qui
le
di,
i'ai
]Q puisse
Tobler,
le subj. est
14-20.
p.
11,
le seul
admis après
qui,
commises
des (plus) beaux
«
On
a
vu (§ 133) dans
« si ».
L'usage vulgaire en Périgord tend à substituer
condi-
le
tionnel au subjonctif après les conjonctions concessives
conditionnelles « bien que après «
si
jonctif le (cf.
».
Dans
le
groupe mas
», etc
même
et
même
du
ou
à l'employer
pays on emploie avec
que, qui
;
moins
plus, le
faire; le
bèu que lague
ex. di
que,
rares fautes qu'il ait
le
sub-
sens quantitatif-exclusif
noumàs, § 157) a passé au sens temporel, ex. mas que
Vaian reçaubudo, vous
la
mandarai
reçue, je vous l'enverrai »
;
dans mas quarriehey partirai
«
«
pour peu
qu'il, lorsqu'il arrivera, je partirai »
Vinzelles emploie l'ind.
pas d'icliop sus
le lèit
que
dès que nous l'aurons
la filiation
des sens est visible
(Daniel, p. 35).
dans des phrases troba
>> dès
qu'il arrive
comme
li
a
pas son parèi (proverbe)
«
EMPLOIS DIVERS DU SUBJ.
nSî 13^
§§
n'y a pas de
il
pareil
an, que
136.
§
om
— On
ié vai e
se
le lit
qui ne trouve pas son
vient de voir
une
que lou vegon,
alternative,
tèms que
pour
français
le
même
quand
«
:
»
propositions concessives,
,
(§ 135); tantôt en désaccord
le subj. prohibitif et
de cas d'emploi du
série
en accord avec
parlers sont tantôt
(§ I33)j vèngneXoM etc
colpa que no-n
no-1 pot comtar cités § 159 ad finem.
où nos
subj.
sabot sous
(Dauzat, p. 559). Cf. vpr. ses
»
'
209
le subj. à
à
:
peu près tous pour
valeur impérative après
régimes ou compléments (§ 131), pour l'emploi de l'impf. subj. dans les propositions qui
Tous principe sert
cl
propositions
les
à sens futur (aq., § 134)-
ces cas se
ramènent à
la
notion générale
qu'en
subjonctif roman, par opposition à l'indicatif,
le
marquer une action ou un
mais
réel,
pour
quelques-uns
hypothèse (§ 133),
subordonnées
expriment une condition ou
comme
Rom. Sprachiu.,
t.
indiqué non
état
pensé, supposé, ou voulu 11,
44, 45, dont
p.
la
(cf.
comme Zauner,
rédaction semble
au premier abord, pour détruire certaines erreurs propagées par des manuels scolaires en ce qui concerne dits
nuance de pensée qui en
Il
est
uniquement
mettre
affectifs,
de
même
est
dans
la
le
la
phrase).
où l'emploi de
du conditionnel ou du subjonctif concorde
verbes
subjonctif
le
dans l'ensemble de
d'autres cas
les
l'indicatif,
plus souvent
avec l'usage français, sauf l'emploi très général de l'impf.
dans
subj.
futur
la
types sabiéu pas que vengiiêsse et
grando salo
escJatèsse (§
ou du conditionnel dans
V. la fin
I.
les
que
rian
de ce
§). Il s'agit
le
cresegiie-
l'emploi
certains parlers (périg. auv.,
mariage
la paire :
«
On
avec lui;
c'est
une variante
trouve toujours chaussure
à son pied. » J.
RoNjAT.
— Essai de syntaxe
du
de constructions avec des verbes
C.-à-d. un autre pouvant foire
du proverbe français sur
137)
et
des parlers
provençaux modernes.
14
210
CHAP. X
qu'on
TEMPS ET MODES
:
exprimant Virréaïiié au sens qui vient d'être l'on veut, la subjectivité.
va
la suite
montrer,
le
miné en quelque par
sorte
même
verbe,
le
défini, ou,
employer
à
n'est pas déter-
mécaniquement, automatiquement, qui introduit
affectif,
phrase (pas
la
une conjonction introduisant
plus que p. ex. au § 135 par
proposition subordonnée), mais logiquement par
la
général de celle-ci. La logique
en question
ici
lement une logique instinctive, dont
ne
les
me
cation grammaticale. Je
que
abréger,
je
le
me
ne
sujet
et là
(en prov.
suit n'est
une systémati-
équivalents français, et
les
litt.,
une expression particulièrement
Ce qui
classifi-
semble pas comporter. Pour
ne donnerai que
seulement çà
est naturel-
bornerai donc à quelques indi-
cations pratiques, sans prétention aucune à
sation
sens
le
procédés subtils
guère cataloguer par vole de rigide
se laissent
si
comme
bien entendu que,
est
Il
mode
le
comme
manière générale
considérer d'une
peut
§13^
sauf indication contraire)
intéressante de nos parlers.
nullement une
exhaustive, mais une
liste
sorte de revue des principaux concepts.
Que
-\-
subjonctif après des verbes exprimant
volonté,
le
consentement,
nuances entre
la
prière et l'ordre, l'attente, tels
la
désir, toute sorte de
le
que
«
vou-
loir; consentir, permettre, tolérer; désirer, souhaiter; prier,
demander, exiger subj.
;
espéra
peu près
attendre » (espéra
;
avec
« espérer »
comme
en français)
contraires de ces verbes, tels
futur
le ;
que
subj. «
«
ou
attendre le
»
avec
le
conditionnel à
également avec
ne pas vouloir
;
les
ne pas
consentir, ne pas permettre, ne pas tolérer, n'être pas d'avis,
défendre, interdire; ne pas espérer, craindre,
«
des attraits positifs
ou
aimer; détester;
+
conj. tels
+
que
il
déplaît »; des ttte
dbu « cela
plaindre, s'étonner,
il
redouter »;
négatifs (répulsions), dat.
+
conj.
plaît;
il
tels
que
-|-
dat.
impressions ou des sentiments,
me
est
fait
de
étonnant
la
»
;
peine », que «
se
nécessité,
la
que fau
tels
«
il
impossible,
pas »
faut », es necite,
;
il
que
me fat
douter
besoin
j'ai
il
il
est néces-
que
»,
ne se peut pas,
il
n'est pas possible, impossible;
«
est
il
est possible, suffit,
il
il
ne
;
« nier,
il
doute
le
est faux,
ne pas trouver (pour
diverses nuances voisines,
et
ne pas penser,
n'est pas vrai,
il
formes interrogatives,
les
v. §
137);
contester, hésiter à admettre, croire difficilement,
;
peine à croire,
avoir
de mesiié «
es
mestié «
se peut,
dénégation,
la
tels
il
possibilité et leurs contraires,
la
l'utilité,
saire », ai besoufiy utile, inutile
suffit
211
VERBES AFFECTIFS
§§ 1^6, 137
paraît pas »
il
ne
-|-
semble pas,
conj. -f-
dat.
;
l'approbation et l'improbation avec des nuances com-
«
sentiment
de
plexes
blâme,
(éloge,
approuver, regretter, déplorer, est juste,
il
une honte,
regret),
convient,
il
il
que
tels
vaut mieux,
bon, mauvais, bien, mal, beau, honteux^ il
est
dommage, fâcheux
» (es
daumage,
es
c'est
grand
pie ta).
une attractiqn_j7iodale semblable
relève en périg.
Je
celle qui a été
mentionnée au
riàs « [{faudrait
que tu
chantasses
:
tu chanterais (Daniel, p. 55).
ou
le
», litt.
prés,
que
ou
à l'impf.
:
cragnisse
ribarà pas « je crains
de cragne que
mort
A Ambert on
conditionnel suivant que
« chanterais
»
;
cragnîssio
»;
faudrait que
emploie
le
futur
(cf.
lim. noumàs, § 157)
seulement qu'il n'arrive pas
mouort
sera
il
verbe introductif est au
le
mas
«
il
à
faudrib que chanta-
gens du peuple en parlant français disent
les
is
§ 135
est à craindre
que vendrib pas
«
qu'il
»,
soit
craignais qu'il ne
je
vînt pas » (Mich., p. 179).
§
crois sait
137.
que
— Que
indicatif (aussi conditionnel, ex. « je
cet enfant grandirait
mieux,
faire »)
-)-
davantage
qu'il aurait fait des bêtises
ou subjonctif
:
si
si
on
on
le
nourris-
Tavait laissé
CHAI. suivant après
\
degré de
le
TEMPS ET MODES
:
conviction ou de
la
cet enfant a grandi,
j*admets,
concède
je
que
sais pas
(ou
////
«
le
degré de
croire est
»,
mêmes
grand
quand
qu'il
subj. dans
vien-
qu'il
?
Que Que {Campano,
y eut
c
un
moment que
ici
que
?
ne trouvez-vous
ait raison ? etc.. » «
(ou
la terre est
;
pas
pour
crois-tu
que
un
lieu
soit)
fait
tau tresanamen,
man
tau picamen.
un moumen
p.
ii,
23)
«
il
escîatèsse
y eut
ici
un
tressaillement,
tel
battement de mains, que nous crûmes un
tel la
grande
salle allait éclater »
avec l'impf. cresian,
le
ou
le
que tu
le lui dire »,
le parf.
;
on aurait de
avèn cresegu,
le
conditionnel passé aurian cresegu
;
sens est présent ou futur, après « être
d'avis », ex. « je suis d'avis
Four
bien
sauf que l'impf. subj. est tout à
grando salo
pqpf. avian cresegu
suis d'avis
le
usages qu'en français,
»,
'
la
suivant que
interrogatifs,
De tromper un
ne pensez- vous pas qu'on puisse (ou
creseguerian
escîatèsse
»
croire » est au passé, ex.
«
l'aguè de
pour
ne savais pas
bien facile
soit
crois-tu
?
l'aguè
même
je
trouvez-vous qu'il
de délices? etc..
il
il
:
certitude, la conviction person-
la
qu'il
que moi
tel
qu'il/rt// froid ?
usuel
etc..
soit) facile,
ne savais pas
croyance, après « penser, trouver
peut) prendre plaisir à faire
Dieu
(ou
est
a (ou qu'il ait) tort; sais-tu, tu
qu'il
venguèsse
Pensez-vous
docteur
«
cela
;
nelle, la «
concession,
malade; etc.. »; de plus, impf.
était)
suivant
ex.
que
tu fais des sottises; je
sabiéu pas que drait »
la
sembler, paraître, admettre, concéder,
«
semble que
ne
§137
que X***
ailles lui parler,
etc..
espéra, v. § 136.
est
que tu
un
imbécile,
rncltes
je
des gants
VERBES AFFECTIFS; IMPF. SUBJ.
138
§
—
§ 138.
L'impf. subj. a
Pour
ind. (§ 122).
le
même thème
désinences,
les
21
il
que
le prêt,
faut distinguer
deux
types qui dans certains parlers ne sont pas toujours employés
indifféremment l'un pour
complet dans tous
l'autre.
les parlers; le
Le premier
est régulier et
second n*existe que dans
quelques-uns, pas toujours complet, et toujours en concurrence avec
premier, qui tend à l'évincer complètement.
le
Le premier type continue avec
lat.,
mêmes
les
les
voyelles
jugaison qu'au prêt, ind., ex. litt.
3.
désinences du pqpf. subj.
con-
caractéristiques de
impf. subj. prov.
p. sg.
cantèsse, vendeguèsse, bastiguèsse, périg. chantés so, vendèsso,
batisso,
prov.
cantasse et cantêsse, benoiisse, bastisse,
b.
litt.
prêt.
ind.
cantè, vendegicè, bastiguè, périg. chanté, vende, bâti,
peut être employé dans
b. canta et
canté, benou,
tous
d'emploi de l'impf. subj. indiqués jusqu'ici.
les cas
Le second type
est
basti.
l'ancien conditionnel-imparfait sub-
vendera, bastira, dans
jonctif vpr. chantera,
duquel ont joué un rôle subj. latins, avec
Il
le
formation
la
pqpf. ind., l'impf.
le parf.
et
prédominance du pqpf. ind.
attestée par
a qu'on trouve partout au second élément des désinences
dans
les
monuments de
d'usage courant dans
Boysset
l'emploie
les
«
I.
est
il
moins
Il
est
encore
vaudois jusqu'au xvi^ siècle {-era
et
-ara
pour
Dans
verbes de
les
la
usitée,
en -ara;
;
les
encore fréquemment employé
mystères alpins, soit au sens de conditionnel,
soit
première conjugaison l'ancienne langue
pour ce temps une deuxième forme
avait
On
les textes
fréquemment
verbes à inf. -ar^);
dans
notre ancienne langue.
plus étymologique, mais
ainsi semhlara (Flamenca,
en rencontre quelques exemples
isolés
dans
3701) pour semblera. limousins du
les textes
xive siècle » (Chab., p. 377).
Dans le passage en question de Flamenca^ Ben semblara morgues novels
De Chardossa
o de Cistels
S'agues los draps ara vestiz (éd. P. s'il
y
a
Meyer,
v.
3695-3697), rien ne
me
semble indiquer sûrement
un futur (oxyton) ou un conditionnel (paroxyton).
2
CHAP.
1 I
au
sens
\
TF-MPS ET
:
On
d'imparfait subjonctif.
Si aguessat vist
Agucraî
trouve encore au :
Jouon d'Eiraud,
sons défaut
dit
Qu'ei anavo ous antipodes Ei pourtavo
Que,
le
§ I38
comme conditionnel
employé
xvii" siècle en Velay,
MODES
un
:
coutelas
aguès troubat Erodes,
si
Vaguèro coupât iou nas (Cordât,
XI, p.
naurie:^ pas portait
coupé
60)
manqué de
un coutelas le
vous aviez vu Jean d'Eyraud, vous
« si
dire qu'il allait
aux antipodes
lequel (cf. § 119 g, note)
:i\'QC
nez à Hérode
l'avait
s'il
trouvé
il
il
aurait
De nos
».
:
jours
ce passage de la Nobla leiçon
E dis a li sio Que entro a
apostol e a
des siècles
il
serait
aux autres
aulour (éd. Montet,
m
lor
'
que jusqu'à
disciples
la
toujours avec eux » est traduit en
vaud. du Val-Saint- Martin
que venrèn après que
autre ensegador
del segle fora tota via eu
la fin
« et dit à ses apôtres et fin
li
:
e a dit à
fin à la fin di
p. 56, 57).
si
apôtre e à
siècle
li
àutri
z/ouro sempre
Dans quelques communes
des environs de Nontron notre type est conservé avec sens d'impf. subj., sauf aux
type subsiste seul
digme mixte,
terais), thantèran
.
A
i.
et
3. p. sg.,
où
chantèra{s), ;
ailleurs
du second
chantè(s), chanteran, chan-
miennes combinées avec
:
E dis ai sio apostol e ai autre ensegador Que entro a la fin del segle fora totjorn au (éd. de Stefano, v. 536, 337).
premier
on emploie concurremment au
rétablir ainsi (corrections
propose M. de Stefano)
le
de Javerlhac emploie un para-
ex. (je mets en italiques les formes
type) chantè(s),
1
le village
:
le
lor
celles
que
IMPARFAIT SUBJONCTIF
138
§
plur. et aux et
i. et 2.
En Béarn et
têssi
deux types
p. sg. les
Daniel, p. 60, 63,
(iG^
215 Chab.,
(v.
69, 72, 76).
deux types existent au complet
les
:
etc.,
cantasses,
et
canîêsses
cantàssi,
284
p.
i^""
can-
henôussi.
benousses, benousse, -em, -et s --et, -en, bastïssi, bastisses, etc..
2^ cantèri,
-
-ets
-et,
cautères,
-en, bastîrî, bastîres, etc..
tons à toutes
personnes;
les
forme que par
ou
-ss-
Tous deux sont paroxy-
ne se distinguent dans
ils
pour
-r- et,
.
la
conjugaison à
par l'absence de variante en -a- au second type.
mier peut l'impf.
employé dans tous
être
indiqués
subj.
il
empiète sur
le
-em,
--et, -en
ets
une
exprimer
(ind.),
-
^
Le pre-
d'emploi de
a la fonction d'impf.
canteri, beneri, bastiri, -es,
«
si
personnes). Pour
les
proprement
condition
que beneret
il
(oxyton à toutes
ouïe premier type
l'impf. ind.
cas
domaine du conditionnel (vpr. chan-
taria, vendria, bastirid) cantari -é^
les
la
inf. -a,
L'emploi du second est
jusqu'ici.
plus limité, mais outre les cas où subj.,
;
etc., benôuri, benoures, benoure, -em,
dite
on
emploie
d'inipf. subj., ex. si boulet
vous
vouliez,
vous vendriez
»,
pèr chic qui abousse (subj.) mile liures, que bastiré « pour
peu
qu'il eût mille
d'impf.
subj. est
francs,
il
bâtirait
».
Le second type
employé, presque à l'exclusion de toute
autre forme verbale, dans des cas qui sont pour ainsi dire à la frontière
entre l'impf. subj. et
lement quand tion
il
s'agit
le
conditionnel, et spécia-
d'une possibilité ou d'une supposi-
:
Que-s décida d'ana bede lous couneguts
Dab
1.
l'ahide
que Ihèu quaucu que Yembitêre
Les ex. donnés sans référence sont dus au félibre béarnais Aug.
Lacaze,
qui
me
les
communique
par
l'obligeant
M. Camelat. 2.
^
Gallicisme
;
le vrai
mot
b. serait coumhidère.
intermédiaire
de
2l6
\
CIIAI'.
(Yan Palay,
MODES
1
§ I38
se décida à aller voir ses connais-
il
quelqu'un Vinvite-
suite
Événement futur supposé; verbe introductif au
ind.; le
a le
fr.
ou Timpf.
cond.;
prov. aurait
le
prêt,
cond. counvidarU
le
subj. counv'uîèsse.
Lou me astrounômi m'a lou die <\\i'\\
I
comptant bien que tout de
sances, tait ».
«
C^9)
p.
llMi's
:
(ABG
1904,
beau toute
ferait
asscgurat que hasourc bèt tout
25)
p.
«
mon
journée
la
astronome m'a assuré
Événement futur sup-
».
posé; verbe introductif au parf. ind.;
fr.
cond.; prov. cond.
farié.
La daune de Poumcs-Coueites qu'abè arrecoumandat au sou eretè, adyat de chèis ans, quan aboure besougn de ha
demanda de
ço qui hèn tout lou mounde, de
tau casau ent' ana amassa ue arrose «
Madame
que tout
1907,
p.
no)
de Pommes-Cuites avait recommandé à son
âgé de six ans, quand
héritier,
(RBG
s'ana passeya
monde
le
il
aurait besoin de faire ce
conformément au
Çhên au plur.
fait
§ 38), de demander à aller se promener au jardin pour cueillir une rose ». Hypothèse dans le futur (cf. § 134) ;
verbe introductif au
quand aurié(^ 134 tique serait «
si
p. ex. se
par hasard
Que
il
pqpf.
in fine),
ind.;
pèrcas aguèsse (subj., après
avait,
dans
pensàbi que cantère «
Hypothèse au futur dans introductif à l'impf. ind.
Nou credèm
pas que
que wowsvendrie:^
».
cond.; prov. cond.
fr.
mais une tournure plus idioma-
;
le fr.
le
cas
où
il
se, v.
§ 133)
aurait ».
pensais qu'il chanterait »
je
passé (conditionnel);
cond.
benourct «
;
verbe
prov. cond. cantarié.
nous ne croyions pas
Hypothèse au futur dans
le
passé (con-
ditionnel); verbe introductif à l'impf. ind. avec négation fr.
cond.; prov. impf. subj. vendeguessias plutôt
;
que cond.
vendrias.
Qu'abè cette
dit
année
j).
que
bastire
augan
«
il
avait dit qu'il bâtirait
Hypothèse au futur dans
le
passé (condition-
138, 139
§§
SUBJ.
I^^ÎPF-
;
CORRESP. DE TEMPS
verbe introductif au pqpf.
nel);
cond.
embenta lou
à
prov.
hastirié.
trobar
dus ount
à
nou mèi comprene-s
arrés qu' ets
BT
Wa/^r^ ne luts ne halhe (M. Camelat, « les
cond.;
fr.
'
Lous troubadous que n'arribèn à
ind.;
217
e
medichs nou c.
i)
troubadours en arrivèrent à ne plus se comprendre
et
inventer
p. 3,
trobar dus où nul autre qu'eux-mêmes ne
le
pût voir clair
23,
Aspect de possibilité que
».
'
le
rendre avec un semi-auxiliaire à l'impf. subj.
fr.
le
;
peut prov.
aurait Timpf. subj. veguèsse; verbe de la proposition principale au prêt. ind.
E que
Tèi
que hasouren u beroy parelh de nôbis
dit
{Roubi, p. 76) « et
de fiancés
».
ils
conseil sur
introductif au parf.
verbe
qu
je lui ai dit
Opinion,
ind.;
feraient
une
jolie paire
un événement
futur;
cond.; prov. cond.
fr.
farien.
Correspondances de temps. § 139. les
— On
a
vu
§ 133 ce qui
phrases conditionnelles
concerne spécialement
ou hypothétiques. D'une manière
générale nos parlers observent, sauf tives à l'impf
subj. notées §
dances de temps que troiimpavo «
\\
les particularités rela-
mêmes
122, les
le français, ainsi prelendié
prétendait
que
X
***
se trompait »
eu que vèn, ques vengu^ que vendra
;
correspon-
que
X ***
se
de
même
es
cest lui qui vient,
«
venu, viendra », fugue eu que venguè « ce fut lui qui
est
vint »
;
crese
que vendra
que
vèn, venié, venguè,
ques vengu, quèrovengu,
« je crois qu'il vient, vendit, vint, est venu, était
venu, viendra », crese pas que véngue, siegue vengu « crois
I.
pas qu'il vienne, Litt. «
< fac{u)la.
ni lumière
soit
venu
y),cresiéu
ni torche »
;
b. Jmlhe
que
—
\.
venté,
falho
je
(ne^
quèro{ou -^
prov. faio
2l8 que
CHAP. X
§ '39
que vendrîé (ou que venguèsse)
fugtUssc) vcngtif
croyais qu*il
TEMPS ET MODES
:
venait, était
vendrié (ou venguèsse) «
«
je
venu, viendrait », cresiéu pas que
je (//^) croyais
pas qu'il viendrait
»,
etc
On
trouve cependant (en narration animée et avec une
assez longue incidente entre les
deux formes verbales essen-
tielles)
Mai enterin que lou
Un Un
gentilonie
ici
parlo,
qu escambarlo
chivau nègre plan-planet
Fasié*n risènt lou galinet
Autour de {Nerto, parle),
c.
m,
p.
150)
pichoto Nerto
« or,
pendant que
un gentilhomme qui montait
noir coquetait tout
Nerto
la
».
Un
doucement en
le roi parlait (litt.
(litt. monte')
riant
un cheval
autour de
la petite
autre exemple de non-concordance en sens
inverse (impf. sanaves précédant prés, podes) a été expliqué
au § 133).
CHAPITRE XI INTERROGATIONS ET EXCLAMATIONS
Interrogations
—
§ 140.
On
moyen
peut interroger au
formes
des
spécialement interrogatives, pronoms et adverbes, ex. qiiau es aqui
méd.
qui est(-ce)
ei ? «
ça
?
qiis aqui
qui appartiens-tu
« à
w ?
temps
apportez-vous
? »
lez-vous
plus
le ?
?
? »
«
?
»
?
«
quel
quelles nouvelles
âmes lou mai ?
quau, quau libe boulets, prenets?
voulez-vous, prenez-vous
fai ?
« laquelle
quel livre vou-
livre,
on vous
et
vous voulez, Lespy,
livre
dises
vist naisse ? « quelle
(vous avez demandé un
»
siés ? b. qui
de-que
»
?
que tèms
? »
vous a
quinto
^)
qu'est(-ce que c'est que)
» b. quin libe boulets ? «
demande quel genre de b.
«
novo adusès
queto terro
vous a vu naître
aimes-tu
de quau
là ? »
que voulez-vous
«
?
que
fait-il ?
»
terre
qui va
? «
quels sont tes parents?)
que dites-vous de neuf
«
?
(=
quts aco?
? »
que voulès
de nôu
?
^
p.
325),
lequel, quel livre
«
(on vous montre des
livres
on vous demande lequel vous
désirez, ibid.^, ounte vas
?
«
où vas-tu
périg. quoura(s)
vendrô
?
«
quand
et
t-il ?
«
I.
»
quouro vendra ?
quant es d'ouro
de tèms
va?
?
viendra-t-il
?
«
?
?
quant
»
« quelle
quel âge avez-vous
» locc. coussi
anats
n'i'
?
?
a
?
heure »
«
combien y en
lim. coussi anàs
Les exemples non précédés d'une abréviation
donnés en prov.
litt.
quant avès
est-il ? »
coume vai ?
?
b.
a-
«
comment quin bats?
de dialecte sont
220
CHAP. XI
comment
«
pleures-tu
?
INTERROG. ET EXCLAM.
:
allez-vous
?
^^ I4O, I4I
» perqué ploures ?
pourquoi
«
»
Une forme de pour que dises?
tempo allegro intéressante est prov.
que dites-vous
«
comment
?
?
,y/Wo,j ?
plaît-il ?
»
(s'emploie pour faire répéter quelque chose qu'on n'a pas bien entendu ou compris).
y a un
S'il
sujet exprimé,
cornue vai vaste paire ? «
se place après le verbe, ex.
il
comment
va votre père
?
perqué
»
parlo ansin twste uUstre ? (fienèsi, XLiv, 7) « quare sic loquitur
dominus noster
?
De même, un groupe
»
se dissocie le plus souvent,
comme on
quant es d'ouro? quant avès de ténis?
ve?
quel âge as-tu
<i
?
vu par
vieux?
es-tu
»
les ex.
Ambert quant
cf.
combien
» litt. «
combien de
«
l'a
si(s) »
Les pronoms ou adv. pron. régimes gardent leur place
normale (§§ 67 déjà
cité
vous
?
plus
ss.),
ex.
haut, que
queto terro vous a
nen pensas
que vivon encaro,
Li
Perqué tant liuen de iéu lou sort ceux qui vivent encore, pourquoi conduits?
les a-t-il
ici très
queto
«
femo?
quelles nouvelles? « quelle
femme?
»
faire ? »
§ 141.
mont
mounte ana?
— Quand
interrogative,
»
la
moi
loin de
la
«
où
infinitif
perqué?
?
le
sort
«
(d. § 33)
pourquoi
:
?
» »
? »
coume faire?
«
com-
aller? », etc..
phrase ne comporte pas de forme
l'interrogation se
marque souvent simple-
par une intensité particulière et
haut sur
coundu
que faire? « que faire?
perqué dire acô? « pourquoi dire cela
ment
a
fréquentes, ainsi que
+
groupes pronom ou adverbe
que novo?
si
lis
» (FihOj p. 180).
Les phrases nominales sont les
qu'en pensez-
«
»
'
«
?
vist naisse ?
un accent musical
dernière syllabe tonique de la phrase (dernière en
PROCÉDÉS DIVERS d'iNTERROG.
14^
§§ 141,
221
faisant abstraction des éléments détachés à la fin), le ton
montant indiquant que attend une réponse d'Indy, p. 30) et
pensée
la
vênes? « viens-tu
:
ou dans
phrase nominale
(forme de tempo
et
plus intense
d'ounte vènes? « d'où viens-tu :
parai?
allegro
Vous (Mir.,
Mirèio
c.
mau
»
?
str.
II,
redescend sur
le
«
48)
«
le
str.
la
le
à ta
?
le
régime répété
sourreto? § 99,
1°
§ 106, 1° a
?
vous, Mirèio
?
Agustino :
:
et
en italiques
syllabes
(les
l'ères pas, tu,
maire, iéu
coutigo
la
fait la
;
mal, voix
?
chatouillement
interrogatif) les ex. cités §§ 43, 47
fueio
?
bèn plus intense et plus haut
voix redescend sur
encore
»
plus intense et plus haut que rên
II,
Cf.
que
vocatif détaché Mirèio ;
c,
:
différences
ne vous êtes-vous pas
craignez donc bien,
41)
« tu
Ex. de
)>.
n'est-ce pas? »
?
mau, Mirèio
La cregnès donne bèn, vous
?
mêmes
veraï),
n'est pas vrai
il
rèn facho
sias
pas vrai
« n'est-il
pour pas
avec es pas verai que
la
ê
Vincent
d'une quinte à une octave plus haut que dans vênes
viens »
«
avec
»
?
qu'on
inachevée^
est
van Ginneken, p. 340,
(cf.
Bèn
:
?
§
Vos que lé sias
la
Mirèio, vèn bèn, :
lé
ils
dounes
d'èr,
fugue un pau,
ta
agudo Qstaào, en Arle,
une coupe qui
l'accent interrogatif;
;
détaché coutigo.
Sujets, régimes, prédicats et
se détachent après
que -gnès
portent l'accent
?
89
» (Jdir,,
?
suit
le
compléments
mot
frappé de
sont intonés un peu plus haut
qu'à la pause des phrases simplement énonciatives.
§ 142.
—
Rare
est l'inversion
avec accent interrogatif sur
Moussu lou Curât «
Monsieur
le
?
(Conte,
curé voudra-t-il
le
du sujet
sujet
Quand ?
» b.
sans coupe et
postposé ère
enfant,
:
voudra p.
24e)
222
M
CHAI'
:
INTERROG. ET EXCLAM.
Guarde-m tabé At haras-/w
la fe fidèle
? jou n*at sèi
(F. Laborde, cité par Lespy, p. foi fidèle Il
n'en
le feras-tu ? je
;
412)
«
;
nou garde-moi aussi
nous, vous, etc..
»
faguè,
Boutelet
riant
toi,
:
:
«
Eh
?
Holà
comment
Boutelet? Eh!
moi,
c'est
coume
!
fit-il,
!
vous »; accent interrogatif sur sian
comme
voix sur Boutelet, Dauiso
est-ce
allons-nous,
!
Daniso
sian,
Assetas-vous « dès qu'il vit nos Barbentanais,
rencontre en
autre,
:
i*
',
avt-c cette
«
examiné au § 41 Tre que veguè anè à l'endavans en risènt « Hoi
nôsti Barbentanen, es vautre
du type
fréquente,
très
ta
sais rien »
ne faut pas confondre cette tournure
au contraire
§ I42
?
alla à leur
il
vous autres,
Denise? Asseyezredescente de
et
la
au § 141 sur Mirêio, cou-
tigo; accent interrogatif sur vautrQy es étant
un simple pro-
clitique.
Dans
les
tournures lim.
pronom
avec
sujet
après
le
verbe (§§ 45, 49 ad fînem), l'accent interrogatif est sur
pronom, qui a
la
forme
pleine. (§§ 48, 49), et
surtout
groupe
pron. conj.
(ou adv. pron.)
monosyllabique ou oxytonique, p\ou-t-éH
?
[plçutéu]
vendrô-t-^//? [vendrçlçu] [kçvuvait(u]
«
cela
[givendront^Ià] «
En le
vous
pleut-il
«
va-t-il ?
y viendront-elles
»
?
»
Mussidan
cô vous vai-t-fW
gui
vendran-i-elas
I.
ou
teur),
?
sujet est fréquente après
Ambert peut employer une
forme pleine ou une forme réduite de pronom,
tu
?
? »
pronom
les interrogations.
forme verbale
-|-
devient proclitique, ex.
« viendra-t-il ? »
auv. l'expression du
verbe dans
une forme
monosyllabique ou oxytonique, ou un
verbale,
Nontron
le
ex.
Ihi
Vautre se rapporte non au vocatif Boutdet qui suit (sinon on aurait vouSy suivant
que Boutelet
est
tutoyé ou non par son interlocu-
mais cumulativement à Boutelet
ensemble à
la
pharmacie.
et
à
sa
femme
qui viennent
INTERR. AVEC PRON. INVERTI
142
§
sèÇsyvàutri
ou
?
ou venon-lhour personnes,
«
cb
<C
de-quei cb
mais
?
p. ex.
donc?
?
même quand
clcô
De même
(Mich., p. 56).
»
<C
s'emploie
'^accu hoc
phrase
la
dans d'ante
Les parlers vaudois
vènei(^s)-cb
RPL
dans
haute
la
non seulement dans
que
qu'est (-ce
« qu'est-ce ?
(A. Thomas,
»
hou (v. note au § 99, 2°),
et cela
?
toutes les
et aussi, à
»
?
venon-i ?
? »
par une forme interrogative, ex. que sabon-hou?
que sait-on
Marche
viennent-ils
«
?
venon-hou
sè(/)-hou?
Ihi
commence
y êtes-vous
Ihi sè{s)-ou{s) ? «
pronom neutre
le
223
donne
que) ça
c'est
»
?
d'où viens-tu
? «
1888, p. 143).
géographiquement
et les parlers,
et
linguistiquement très voisins, du Queyras emploient abon-
damment dans
l'interrogation le
pronom neutre
dont
lo
il
a été déjà question au § 49.
Au pleut
Val-Saint- Martin, », la n'i' a gi(s) «
joua «
mal
me
il
? «
plaît
pourquoi y
parallèlement il
plôu
la
n'y en a point », la
de jouer
»,
on
dit
perqué
mal? pourquoi
a-t-il ce
par extension -lo est devenu
t-il ? » et
à
me
«
il
plai
de
i'a -lo
ce
mal
comme une
quet
existe-
particule
interrogative applicable à toutes les personnes, ex. dèvoulo
veni
dois-je venir? » ven-/o-lou
? «
ven-/o-li
?
?
[venlglû] « vient-il? »
[venlçli] « vient-elle ? »
Le Queyras présente également un emploi abondant du
pronom neutre
-lo
q'i-Io
:
que pàrlou
?
est-ce
«
que
je
? » ei-/o que duérmoun ? « est-ce qu'ils dorment ? » Quand « est-ce » est suivi d'un participe passé ou d'un pronom sujet (ou, grammaticalement, prédicat, cf. § 41), le pronom neutre est généralement répété /'ei-/o fach ?
parle
:
« est-ce fait? » /'ei-/o iu (et /'ei-/o /'ei-/a tu, el,
eux
?
»
nous, vous,
D'autre part
MM.
des Alpes Cotiîennes,p. I
.
Avec
éli ?
mi)?
« est-ce toi,
Chabrand
et
« est-ce lui-,
moi?
»
nous, vous,
de Rochas
(^Patois
25) donnent S en deux séries paral-
plusieurs coquilles et
une graphie peu conséquente.
J'ai réta-
CHAP. Xî
224 pour
lèles
les
verbes « aller
de deux autres sujet
INTERROG. ET EXCLAM.
:
exemples
parler », des
«
et
»>
§ I42
tournures interrogatives verbe
pronom
-f-
:
vas-tu? « vas-tu? » vai-Ji? « va-t-il? » anèn-ttous?
i"
« allons-nous ? » ana{s)-ivus ? et ana-uÇs) ? [^nàu] « allez-
vous
a
» van-li ?
?
parlo-li?
vont-ils
parks-iu
parUn-wns?
»
parle-t-il ?
<^
»
?
«
paila(j)'V0us ? et parla-u{s)? [parldij] parlent-ils?
«
pàrloutt-li?
Verbe
»
?
»
parlons-nous?
»
parlez-vous
»
parles-tu
«
?
«
pronom
-\-
en forme réduite. J'ignore où
pron. de
la 3. p.
principal
du groupe
sujet,
la
3.
et
p.
ceux des
en tout cas une enclise
et 2.
i.
[atîàUy parlàu].
pron.
encore actuelle)
(soit ancienne, soit
paraît bien attestée par les
les
soient enclitiques;
pi.
p.
Taccent
est
une forme verbale monosyllabique ou oxytonique de
le
qu'au moins après
est fort possible
il
;
?
formes avec pronom asyllabique
vaud. silauplai, slauplai cité § 70 in
Cf.
fine,
2° vau-qaïu? « vais-je
qntu?
« est-ce
que
de Vop. laud.
verbe
conjonction que
rien d'absurde, mais
Ce
serait
d'où sort
connu
un
fait
le
-/-
pronom
-f-
une autre
sujet. Elle n'a
de
fr.
comme
die
i. p. sg.
<
dico et
avec
?
« parle-t-il ? » est
même /wr/^-qu'iou
? est-ce
évidemment une que je parle ? »
qu'lu ? Cf. aux paradigmes de «
il
de
-c
de prêt,
qu'une valeur étymologique dans l'emploi qu'ont ParleA\
lave »
la I.
même
;
d'ailleurs p. 25
p. sg.
pour
vau
et
« parler »
de i
la p.
20,
o/>.
on trouve pour
la 3. p. sg. vai^ .
pàrlou et
3
.
en soi
à celui
Notre langue
etc
parle-t-il ,
encore des
somme
a
analogique,
comme
l'orthographe féhbrécnnc, mettant entre parenthèses des
bli
ici
paraît tout aussi probable.
d'analogie comparable en
et connaît
imitées de prés,
vais? » pàrlou-
je
Les graphies employées
»
expriment une interprétation par
et celles -|-
que
est-ce
?
parle?
je
ici les
coquille pour
s
vwc
qui n'ont
mots /»t7;7o-,
cités.
et
de
doit s'interpréter pàrloti-
laud.^
lài'ott
« aller » les
a je lave », lavo
formes normales
ce qui m'autorise à rétablir de
parla.
142,
<
*movm
etc..
PRON. inverti; particules
143
§§
vpr.
:
bauc afana «
je
coumet
fais
«
je
encore
et
aujourd'hui
m'y appHquer
vais
quelque chose
»
», à
fus » dans les textes vaudois
je
mystères alpins /<7//^ «
je dis
en l^ik]
à tous les temps, 2^ conjugaison
ou
p.
parla
»,
;
ou
ou
-ouc,
;
dans
i.
p.
«
il
prit
»
dans
;
les
p. sg.,
i.
impf. de
cond. en
-iouc,
le
la
[-a'^'î^/v]
de
la 3.
«
il
parler d'Arvieux
paroxytoniques ont pour désinence
sg.
\ Rien n'empêche de supposer que
-ouc
dans
« je vais », die et disoc
écrit -oc
écrit -ioc
5/^r
-riouc; aujourd'hui -c à la désinence
prenguèc
toutes les
»
en Queyras, Gapençais, etc., ex. parlée
prêt,
sg.
en [-yûk]
m'i
suc « je suis » etfuc
du moyen âge
vmic
fliis )),
slo,
toul.
etc.. et innombrables exemples de
»,
écrit -rioc
« je
pour
côté de faii qui-
« je suis
;
Carr. et chez Bellaud (devant voy.) «
< *stao
côté de estau
à
Goudelin
chez
;
estauc
225
Arvieux en toute position,
s'est
-c,
maintenu dans
employé
à
du
le reste
Queyras uniquement en position intervocalique créée par la
séquence du pronom
s'établissait l'usage
réservée à suivant,
la
d'où
lu,
l'état
actuel
queyr,
—
-lo et
l'origine
Outre auv.
vantes
I
.
»
«
je vais
», pàrlou
pàrlouc-lii ? « est-ce
mot «
je
que
je
-hou,
vaud.
-cù,
les
particules interrogatives sui-
:
Devant
le
verbe, en proclise, aq.
Texte de langue dans Salut à
pellier,
haute Marche
vient d'être examinée, on rencontre dans notre
en divers idiomes
J.
?
vau
autres éléments de phrase interrogative dont
domaine linguistique 1°
:
?» 143.
§
précédemment
position devant consonne initiale de
parle », vauc-ïii? « vais-je
parle
tandis qu'en toute autre position
exclusif d'une variante
et
e (v.
VOccita^iie, imité
§ 53),
Couse-
de Florian, traduit
publié à Voccadon du centenaire de Vahhè Favre,
Mont-
Hamelin, 1886.
RoNjAT.
—
Essai de syntaxe des par îers provençaux modernes
15
226
CHAP. XI
rans aussi
un verbe
se
benguerats
se
:
que
tel
men werden
INTERROG. ET EXCLAM.
:
«
viendrez-vous
«
?
me demande
je
Sur Temploi de que
?)
§ I43 » (s.-ent.
?
Sie
kom-
dans une
alter-
», cf. ail. ob
de
et
se
native, V. § 144.
Immédiatement après
2"
(marqué par
interrogatif
de phrase ou avant
fin
est-il ? »
ou
parlait-elle
«
y
ad
votre, § 92
verbe,
portant Taccent
-//,
des ex. suivants) en
éléments détachés
les
est-elle ? » parlavo-// ? «
» lou paire
?
le
les italiques
i'es-//? «
:
parlait-il ? »
(=
es-//, à l'oustau ? « le
i'
maison
finevi) père est-il à la
ton,
mais lou
? »
maison
paire es-ti à Vowslau? « le père est-il à la
» es-ti
?
à YoustaUy lou patroun ?.« est-il à la maison, le patron est
-//
employé surtout en Provence
limitrophes, de
et
dans
un verbe
préférence avec
y
ou
? »
contrées
les
troisième
à la
personne, mais aussi après toute forme verbale personnelle.
C'est le
emplois, ex. t-
fr.
pop.
siéu-ti uèsci
"> § 325, Joret,
R
emprunté dans tous
-t-il \ti\
«
!
je suis-t-il
1877, p. 133
bête
ss., et
!
A. Meillet, Lin-
Cet emprunt a donné lieu à une
guistique, p. 312, 313).
(R 1877,
discussion entre Gaston Paris, pour l'emprunt p.
438
Chabaneau
ss.) et
d'admettre
(ibid.,
du
généralisation
la
dans Flamcfica, ex. v. 6088-9
hom
talent
de manjar
M. Brusewitz sg., et
quand
-//
:
le
E
s'introduit avec
d'autre part
-//
sg., et Ruffi (p. fr. a-l'il;
au
xvii'^
les
n'est
39)
//
résumée par qu'à
//
moderne,
ti
écrit ly a-t-il
les
pron.
donc
prov. disparaît, et
le fr.
un emploi beaucoup
employé au
la 2. p.
a
verbe (§ 68);
le
fréquent
//
qu'en paradis Aia
est bien
se présente à l'époque
solution de continuité, l'ancien -//
cujas
vpr. n'emploie
conj. sont déjà placés devant
pop.
442
p.
proposant
ss.),
datif éthique
La question
?
(p. 6 ss.)
ses
M.-L.,
» (cf.
xvi*= siècle
il
y
plus étendu
qu'à
ren de plus noble
;
la 3. p.
comme
exemples deviennent de plus en plus fréquents
siècle,
avec généralisation à toutes
les
personnes.
i43>
§§
particules; interr. limitée
144
Ordre des mots de çais
lou paire
:
son?
« est-il
l'oustau?
bèn verai,
Es-ti
»
L'introduction par est-ce
«
?
«
?
père
en franmai-
est-il à la p.
14)
»
est-ce que
«
le
toun lengùgi? (Zerbin,
bien vrai, ton langage
talonnas
comme
phrase et répétition
la
es-ti à
227
plutôt rare
» est
que vous plaisantez
»
?
es
que
Elle peut
se
:
combiner avec l'emploi d'une forme interrogative (§ 140) es que shn ? « combien est-ce que nous sommes ?
quant
Queyr., avec
duérmoun
pron. neutre
le
/a,
ei-lo
que pàrlou
?
ei-lo
:
»
que
(v. § 142),
?
— Interrogation limitée; alternative. — Nous
§ 144.
avons rencontré jusqu'ici des interrogations simples contenant
la
mention d'un
questionneur,
ou non, type on
l'interrogé doit
que ton père
supposent acquis des
est d'autres qui
lesquels
« est-ce
fr.
désire
précision, etc., type
fr. «
sait
pas qui c'est). Les mots en
suivant
haut
le
y
énonciative
;
ne ;
de
serait à la
même
malade
après-demain (bas)?
mann,
ment
Abrégé, p.
»
Il
en
malade
(v.
»
italiques portent Taccent
un élément
élément plus
ton père (haut) ou
ta
mère
viendrez-vous demain (haut)
?
?
maison, mais on ne
la
pause d'une phrase simplement
« est-ce
684).
d'intonation que
Roudet,
Nos
p.
215, 216,
parlers ont
le français,
grande étendue des intervalles
Dans
»
déterminés sur
à accent interrogatif laisse cet
le
qui est
(bas)
faits
l'abaissement musical du ton sur
mot
qu'il
malade?
est-ce ion père qui est
un malade dans
sait qu'il
a
est
le
répondre oui
un supplément d'information, plus de
(on
interrogatif
mais incertain pour
fait possible,
sur lequel
et
ou
Brug-
même mouve-
sauf peut-être une plus
{ci. §
l'interrogation alternative
le
et
le
141). béarnais emploie les
particules e (spécialement interrogative) au premier
terme
(intoné haut) et que au second, ex. E-h emhafs, ou que-m
228
CHAP.
XI
INTERR. ET EXCLAM.
:
gàhi Tescoube }{Roubiy
ou
allez,
prends
si je
ii) « est-ce que vous vous
p.
de
parlcrs qui usent
les
en
Je crois cet usage assez
»
le balai ?
répandu en général dans
§§ I44, I45
de
e et
ÇM/ énonciatifs (§§ 50, 51, 53). Les autres parlers usent
de
«
»
si
ex. prov.
vous
ena;/tf5,
o
Tescoubo
5'agafe
Beaucoup d'interrogations réponse
a
vu au § 133
d'interrogation
telles
très diverses
v. § 146.
;
formules
valeur conditionnelle de
la
de
pas
n'attendent
qui
«
français,
le
?
159) sont en réalité des excla-
» (Bally, Précis^ p.
mations avec des valeurs expressives
On
comme
au second terme à peu près
que
mai ou fugidsse-ti
jogo
perdy
vengti.
Réponses 145.
§
—
forme positive «
(=
Réponse affirmative à une question posée sous :
oui
»
Au
lieu de a
tion de vfr.
avec
les
malaut
sias
je suis
oïly
< ou
«
?
malade). hoc,
on emploie souvent
oui [wi],
emprunté du
personnes qu'on ne tutoie
*
oui,
oi [çi]y
mais
adapta-
moderne,
français
pas,
les
félibres
de son origine
réagissent contre cet usage en raison oi
—O
?»
êtes-vous malade
',
et
qui du reste n'est pas usité dans tous nos parlers,
semble dans une certaine mesure en voie de disparition ^ 1.
Autres exemples d'emploi, avec une nuance de sens respeaueuse,
de mots
empruntés au
relevée
moutt pèrOy
:
français,
ma mèro
«
considéré
mon
gènes paire, maire étant conservés pour
(ou mouti paire,
ma
le
maire, mais ptro, mèro,
un ordre monastique)
;
moutt fraire,
ma
comme une
ma mère
père,
»,
père, la
pour
sorre «
«
mon
vèspre. clxiUe, 2.
comme
Goudelin V.
RLR
hon-souar
«
bonsoir
écrit déjà mèro.
1906,
»,
mots
plii>
indi-
mère d'animaux mère » dans frère, ma sœur »,
père,
mais/rnï), sur pour désigner un moine, une religieuse politesse
langue
les
;
formules de
d'où sonar remplaçant sèr ou
Sur prov. chaio
«
jeune
fille
»
<^
fr.
p. 87.
« Mistral a restauré les
formes provençales quand
il
les
trouvait
INTERR. alternative; réponses
145
§
<
Si
même
à Aix.
Il
exclamations, où
il
tale et les
422)
X, p.
ah
«
!
oui certes,
chabènço, que nèro uno «
oui
Ç2i,
On
!
<C
/^^
pla - plo - plan
«
'
bien
»
p.
de
si,
46),
litt.
)>
!
en pays toulousain.
ja(jfi)
-
par he
hen
ou
en Guyenne \oppf\ paraît repré-
;
une accommodation ancienne
senter
Aco
»
!
xviii^
1.
11,
on renforce volontiers
lim. aq.
1.
Si qiies poidido(Cal.^
:
de chance, que (c') en était une
entend quelquefois
En
phrase nominale
elle est jolie
{Rose, c.
!
comme
verbe
-\-
Provence orien-
la
d'emploi courant dans
ailleurs
est
fonctionne
être suivie de que
pouvant c.
spécialement usité dans
sic est
229
/^
<[ kp <C kh] dans
[/)/)
hoc hene.
Réponse négative à une question posée sous forme positive ou négative
malaut
malaut
sias
»
<I non
(=
comme
oi
non
pour
oui
sias pas
pas malade)
ne suis
je
-
»
?
— Noun,
?»
(-vous) pas malade
« (n')êtes
?
«
^,
malade
êtes-vous
«
?
vfr. nennil,
nou
<C
:
la
dial.
;
nàni
réponse affirmative.
Réponse affirmative à une question posée sous forme négative
malaut
sias pas
Toutes
— Si
?
sic
(=
je
la
de
la
formules de réponse, et spécialement celles
ces
première catégorie
encore vivantes,
et,
remplacées)
Penseurs
et poètes, p.
l'usage
populaire » (Gaston Paris,
m).
Bien « s'exprime par
«
par segur, de-segtir
grâce à ses efforts et à ceux de ses disciples, elles
arrivent peu à peu à rentrer dans
le
continuateur de planu dans
des parlers locc. (à partir de Lodève), lim. et aq., mais
de hene est conservé, dans ce groupe lers qui
N
fin.
autrement emploient pour
rom. tombe en
1.
Rouergue et
ailleurs 2.
et Ségala, à Aurillac,
Marche /'/t?
^
et
dans
fin.
oui bien
la
plupart
continuateur
par beaucoup de par-
»,
« bien » le continuateur
étroite.
de planu.
rom.,
le
Planu
plo
pyrénéennes d'Aire
traitement de n
v. la
>
en Gévaudan,
en Quercy, Sarladais, Limousin, Péri-
les vallées
plan suivant
Chute de n
«
le
lim. b. big. (mais reste dans les autres parlers
aq.) hors certains cas de liaison
gord
:
suis malade).
première catégorie, peuvent être renforcées (et celles
de
1,
<C
« si »
fin.
rom.
note précédente.
et
de Louron
;
^ -
2^o
(ll\l'.
sûrement
« sur,
\i
i\iiKK.
:
», /i<r sc^^nr
(f
Il
dans
ccries
I
pour sûr
toute certitude, sans aucun doute
• certas -
\(
1
wi.
\.\b
», de tout sentir «
», certo «
parlers qui
les
^§ 145,
en
certes » (certos
s
de
que
les
conservent
flexion).
Peut-être
«
formes prov.,
dont
(pour abréger
»
celles
Icicht et fpr. [htti]
>>
sapio
bon Dieu
«
!
Un mot employé réponse
De
bien
!
viel-
ail.
comme
bene
p. ex.
»).
dans l'interrogation peut passer dans
comme
crese
vous salude tant que
»,
(cf.
fr. bientôt^ beîèu,
quid credis? entraîne credo qtiid pour hoc credo.
:
des expressions
là
>
bene levé
:
composé comme
qu'un
ci-après,
(chute de -n en tempo allegro
bcssai
dans Imuitéu
la
immédiatement
purement phonétique)
intérêt
ici
des autres dial. n'ayant, sauf 5m-^//^
va être question
il
ne donne
je
salutations »,
1.
sai-que «
«
que «
je le crois, je crois
vous
je
mes
toutes
fais
< sapio quid.
peut-être »
Exclamations
— Beaucoup
§ 146.
de formes interrogatives (§ 140)
peuvent s'employer exclamativement.
Parmi
que que
quoi
! «
tètns I quel
!
(b.
»
Adjectivement
»
!
auvàri
catastrophe
jour!
pronoms, on n'emploie guère substantivement
les
!
quelo raisso
quelle averse
quau
!
!
» b.
«
p.
prov.
ex.
quel beau temps
quin
bèt die !
«
qtie !
béa
quelle
quel beau
140 ne s'emploie pas exclamative-
cité §
ment). Ex.
monde
comme
d'adverbes I
»
Oh
c'est
!
prov. quant
:
^«'es
bèn
bien elles
Que soun Tôuti
lis
!
éli
!
de
mounde!
«
que de
(^Mir., c. xii, str. 39) «
»
prcvisto e bèn renjado
obro dôu bon Dieu
!
oh
!
réponses; exclamations
147
146,
§§
ordre dans toutes
quelle prévoyance, quel
«
de Dieu
(Nerto,
»
!
nées
que
«
litt.
prévues et bien ordon-
Dieu sont
œuvres du bon
les
œuvres
les
290, 292), plus
vi, p.
c.
231
»
!
Ah
!
saupessias coume la niuech èi sourno cité § 147.
Fréquentes aussi sont
comme
au sens exclamatif
e-b emhats, etc.. cité §
tournures interrogatives prises
les
siéu-ti nèsci
144, Que n
143, 2°, b.
cité §
!
as fa
cité §
147. Sur
nuances diverses de tournures semblables (ordre, éton-
les
nement, impatience, résignation,
) v.
etc
Bally, Précis,
159, 160, et Traité, p. 270.
p.
—
§ 147.
L'intonation des
nuances
multiples
bien plutôt que de
sont
elles
affectives la
présentées.
dépend des
exclamations
peuvent comporter
qu'elles
forme grammaticale sous laquelle Sauf peut-être une étendue plus
grande des intervalles de hauteur (c£ § 141)) nos parlers présentent p.
les
mêmes
faits
que
le français
Roudet,
(v.
21 6, et Bally, Précis, p. 149, 150). Redescente de
sur
les
éléments détachés,
faits parallèles à
rassemblés au § 141 pour l'interrogation
:
la
voix
ceux qui ont été v. (les
mots en
aux sommets d'intensité et de hauteur du mouvement exclamatif) les ex. cités §§ 89, 90 te creiran, tu Vous n'en farien, li gènt, d'istôri N'en vos, de cant ? Que n'as fa, que n'as fa, dou rèi de Betelèn ? Lou veses pas, que ta brassado A mes lou fiô dins mi pensado, et italiques sont
!
!
2" § 99,
Oh
De même lers les
sive
!
Dieu!
cresès
observations de
isolante,
que
\z
fugue, countènto
M.
Bally sur la construction expres-
avec renversement de
l'ordre
termes, ellipses de mots et de phrases,
T48-155) cis,
p.
!
s'appliquent d'une manière générale à nos par-
et sur les « tours
156, 157)
:
r^*"
logique des
etc...
(Précis, p.
syntaxiques immobilisés
stade tiens
ton chapeau à
»
(Pré-
la
main
CHAI.
232
\i
INTERROG.
:
(nettementimpér. du verbe
F.T
2"^
tcuir),
EXCLAM.
§ I47
du pain,
voici
tiens
!
(tour déjà plus exclamatif), 3*
tcne:;;^!
exclamation destinée à
appeler l'attention, et surtout
tiens !
(et jamais plus tene:;)
devenant pure exclamation de surprise, impertinent
môme
employé
!
cf.
voye:^-yous cet
en s'adrcssant à une seule
personne qu'on tutoie. En prov. (et dans beaucoup d'autres dial.)
forme de
têy
« tenir », s'est
pour
tetnpo allegro
détaché de
pour devenir
flexion verbale
la
une exclamation de surprise ou un appel distinction entre « tu » et «
impér. sing. de
lên
vous
à l'attention sans
impér. sing. de
», et ve,
peut s'employer dans dès sens analogues
« voir »,
ou
plusieurs personnes
en s'adressant à
qu'on ne tutoie
même
une personne
à
de phrases dans diverses
pas. Ex. d'ellipses
interjections examinées à la fin de ce §.
Phrases nominales quentes
V.
:
!
« de ce
Vincent
cent
»
!
A
la
ex.
paure de
« ce
Vincent
p.
cTaquéu Vincèn
(cf. Bally, Précis, p.
» c.-à-d. « cet
!
heureusement Malavalisco
un régime
.'
!
«
surtout
» (v. fi
!
»
(dial.
!
ou
« diable
un groupe
figé
»
!
li
dont
le
« entraîner vers la vallée », cf.
»,
d'où
«
" prov.
du N.
pechaire /) hono-di
!
!
«
au diable
les
diable détruise » (avali primi-
avalanco «
disparaître, détruire
ava»)
;
mais emprunté au locc. (prés. subj.
-igtie).
basto v. §
si suivi
le
enlever, faire
usité surtout en prov.,
sur
;
litt.
sens originaire paraît
tivement
Sur
18),
s'emploie seul ou avec
gàrri
Mauvais (main),
-isco
str.
11,
compassion),
la
être « le
lanche
aux §§ 32, 33
§ 30 in fine).
direct, ex. malavalisco
» C'est
!
c.
fré-
enjôleur, ce fripon de Vin-
commt pecaire
<; peccator (exprime
rats
{Mir.,
»
très
catégorie des phrases nominales appartiennent plu-
sieurs interjections
«
etc..
iéu I !
15^)
1
16
;
sur longo-uiai
v.
§§
de prop. introduite par que
29,
131 in fim
v. § 145.
;
§
EXCLAMATIONS
148
— On trouve des phrases exclamatives avec verbe
§ 148.
ou au pqpf. subj. quand en
à l'impf.
a, soit
si -\-
impf. ou pqpf. ind.
Agiièsses vist
ÇMir.,
c. XI, str.
59)
avais
« si tu
sur)
m,
c.
le sel
136)
p.
«
s'il
sau
la
:
!
monstre
le
!
»
!
diminuait au moins (l'impôt
!
saupessias
coume
la
niuech
Coume.lou vent plouro dins (P. Devoluy, Ai. 168, p. la
133)
))
!
Ah
comme
(cf. §
vu bondir
mens
on aurait
français
boumbi lou monstre
Demeniguèsse au {Nerto,
233
creux des rochers
!
i)
«
comme
le
i,
nuit est sombre,
li
c.
sourno,
èi
cafourno
ah
!
si
!
vous
saviez
vent pleure dans
le
»
p, soit des tournures optatives avec semi-auxiliaire au prés. subj.
:
Que Vous
rendeguèsse
Roumèco touti mèco la
!
Roumèque puisse-t-elle (Mir., c. m, str. 43) cf. «
^
la
toutes
vous
stupéfier
!
»
;
Pousquèsse à vous n'en rendre autant
«
puissé-je
c.
m,
p.
dignement m'acquitter envers vous
!
!
»
132).
Dans Dins
li
glèiso deserto e clavado à très tour,
Anessias pas,
I.
femo
V. note explicative sur ce mot au
tardiero,
c.
m de
Mirèio.
{Nerlo,
cil
234
M
M Iahi
i\
iiv'iii
Resta'
kt kxclam.
ti-krck;.
j»».iKlcni
ndourmido
§
148
su'no cadicro,
A
!
la
sournicro,
Pourrias vèire H bard s*eigreja tout autour «
dans
les églises désertes et
n'allez pas,
femmes
chaise, rester
endormies
fermées à triple tour de
!....
Dans
les ténèbres,
riez voir les dalles se soulever tout alentour » str.
60),
parfait
le
une
uallc:;;^
—
»,
demain
vous pour-
(Mir.,
c. vi,
sorte d'aspect conditionnel, éventuel (d. § 122)
pas...
rester
i'
endormies
ne vous
mais on
Noun,
une
subjonctif prohibitif (§ 131) exprime par l'im-
d* aventure..., de...
clef,
front pendant sur
attardées, le
c.-à-d.
risque^ pas à..., ne
dirait p. ex.
anés pas,
à Arles.
!
»
vous
n'allez avise:(^
:
pas,
pas
Pensan d'ana deman en Arle.
que plôura
— Non, n'y
«
«
nous pensons
allez pas,
il
pleuvra
».
aller
CHAPITRE
XII
EXPRESSIONS INDÉTERMINÉES
On
«
— La
§ 149.
tournure latine par
conservée: dison Pierre »,
Dès
le
.
on
«
dit «^ ié dison Pèire
elle subit la concurrence
(tenant lieu du
avec des verbes intransitifs «
on dansera
coume
se
sitifs
se saiip
:
sait
comme
quouro
quand on
L'emploi de
il
faut »
se
peut s'éteindre.
on
»
dit
;
dans
l'ex.
e
noun
on ne
se
sait pas
se
;
c. II,
1.
»
De
le sujet,
là,
la
sont intranse
mor
quand on meurt
où
commandé
3. p. sg. introduit
la
où
le
verbe s'ac-
Li paradou s'entèndon que tabas-
le pluriel
par
».
construction réfléchie
à côté de phrases
comme
;
(TDF,
saup quouro
le
y){Rose^
entèndon est au reste pour
pluriel
obligatoire
tabasson, des constructions plus fréquentes
à la
dansara
avec un verbe intransitif montre que
XVII, p. 46),
dire
xv^
on y va
son «on entend lesfoulons qui frappent àgrands coups
ainsi
le
même
suivant
transitif, les autres
se nais,
naît, et
au moins depuis
part », se ié vai «
conscience du sens originaire de
corde avec
s'appelle
il
71, 72), s'emploie
se dis «
:
on
premier verbe est
le
on
part «
», se
dèu «
v° se^
«
«
de la tournure réfléchie
passif latin), laquelle,
(ex. dans Brusewitz, p.
siècle
bien
la 3. p. pi. s'est
« (ils) lui disent Pierre ».
litt.
vpr
»
où
un mot ou un groupe
régime. Les constructions avec verbe au sing.
régime apparent) au plur. se rencontrent dès
se
suivant
-\-
senti
verbe
comme
et sujet le xvi^
(ou
siècle
rn\P. MI
2^(^
:
M
I
(ex. dans Bruscwitz, p. 71, 73)
aujourd'hui
:
.iiiSI
«
on
malandrous
li
ncgado
40), sV///(W qu'
c. I, str.
on apporte
«
que noun
de temps immémorial ripaio
lei
que
li
{Rose, c. XI,
cité §
leurs grottes
se ié vèiy dison,
xcv,
p.
282)
où Ton
voit,
1.
{Oitbr.
>y
noumbro
se
m,
(Nerto, c.
»
fa
si
86
emé
Li sablas de l'Ardecho
Que
45);
232);
E, despièi d*an
méd.
c. iv, str.
infirmes » (Mir.,
les
on n'entend qu'eux
«
éli
vers, Roso e margariilo, p.
« et,
llour
li
11
voit ainsi les fleurs noyées » (^Mir.,
sadtis
149
sont presque de règle
elles
;
§
,;>i>hii.K\iî.\hh.^
.vi.^...v>.>.-.
p.
178)
;
;
si
baumo
de meraviho
c les
sablons de l'Ardèche avec
dit-on, des merveilles
»
;
cet
exemple montre l'avantage d'avoir deux tournures au choix; se iévèif se dis serait
d'un mauvais
Dans ce passage de Mir.
(c.
effet.
m,
str.
Lou bon muscat de Baumo Alor se chourlo à
Alor se
Au « le
vêi e drôle e
;
.
même
à clxfurlo,
gargato
.
.
alors
on
;
chato si
vertoulet
et le Ferigoulet se boivent alors
voit garçons et filles
rondes au son du tambourin
en
e lou Ferigoulet
son dôu tambourin fourma
bon musent de Baume
à la régalade
la
4)
», vit est
former leurs
assurément un sing.
fonction que les sing. des ex. précédents il
préter soit
;
quant
me semble qu on peut indifl^éremment l'intercomme vêi, avec inversion du régime apparent
150
I49j
§§
ON
<^
lou bon muscat, etc.
.
PAR TOURN. RÉFLÉCHIE
»
§§34, 35, 162, 163),
(cf.
.
237 soit
comme
un verbe (proprement réfléchi) accordé au sing. avec
le
dernier ternie d'une énumération de sujets, tournure qui
un peu
se rencontre
notamment en
partout, et
chez
fr.
les
meilleurs auteurs.
Cette inconscience du sens originaire de explique que
Jamai (Cassan,
120)
p.
construction
la
participe passé puisse rester invariable
le
:
de tant bello
se n'èi vist
jamais on n'en a vu d'aussi belles
«
»,
Jamai S'èro vist talo flour de
{Roumancero, p. 86)
mai
(cf. §
106, 2°
on
»
se ié
ex.
méd.
dans
86)
:
vèi
porte
si
elle s'est
mourir
»
fr.
tournures réfléchies proprement
les
haut
jamai
les ex. se ié vai,
se «'èi vist
sablas
li
^G
les
la si porta «
on
de tant bello
mountèsso
fa et se li
— Dès
tournure
Quand
;.niç.
le
de nos jours
très fréquente
devis, fau
on trouve également
vpr.
paga
et §
mœurs
Avignon, impr. Seguin, 1849);
J'écris
vu sans
mourir
;
me
je crois
(elle) ».
doit,
il
avignonnaises
d'une
riens français
la 2. p.
pL,
:
quand on
nille,
«
étude de
«
(titre
fait
^
».
§ 150.
.
vu
constructions correspondant à
les
v. plus ,
//
«
combinaisons de pronoms (§§ 84-87),
dans
comme
que
I
fleur de
telle
;S).
Au point de vue des
dites (§§ 85,
mouri
s'es visto
« se » est traité
la
jamais on n'avait vu
«
)),
contre p. ex.
«
Mai
faut payer » »
de
Rouma-
préoccuper des subtilités de certains grammaiqu'en
fr.
on
dit ici
vu
comme fait
dans
« je l'ai
CHAP.
238
XII
EXPRESSIONS INDÉTERMINÉES
:
bôudre
lis
troumpo
e
f^esias à
Emé «
et
si
on voyait pêle-mêle trompes en lé vesias
oustau
lampeso
si
les hôtels
(NertOy
saillie
§ I50
avec leurs culs-de-lampe
c. ii,
78)
p.
;
d'oumenas à barbe espesso,
Grand, courpourènt, clapu tau que de chaîne {Rose
c.
y
I,
1.
I,
p.
on y voyait des colosses
«
4)
membrus comme
épaisse, grands, corpulents,
em*uno
Que (RosCy c.
tino.
I,
I.
II,
p.
.
H
ié vesês teste j a
.
têtes »
.
où Ton
.
Lou
;
voit les
;
l'assegure cité § 23
ad fine m
Mai cuerb lou Rose un sagarés de nèblo Li cou parias
»
m aussi
4) « avec une cuve.
Au? tas nega, vous
des chênes
^
très
mousses dresser leurs
trois
à barbe
;
:
em'un coutèu. Amagon
ribeirés, tout, à
perdo de visto.
Couueirias plus lou puget de Fourviero {Rosey
c.
I,
entièrement le
1.
viii,
p.
20)
«
mais un amas de brouillards
couper au couteau couvre
épais à
le rivage, à
pêne de vue.
coteau de Fourvière
», litt.
'<
Rhône.
le
On
vous
Ils
cachent
ne distingue plus
ne
(je^connaîtrie::^
plus ... ».
Cette
«
façon animée de conter, où
directement à ses auditeurs » (M.-L.,
dans et
du
le
le t.
narrateur s'adresse
m,
§ 92) est bien
génie d'un peuple qui use largement du monologue
datif éthique (cf. §§ 64-66).
Beaucoup plus sentes e
que
la
rare est la 2. p. sg., ex. es
pas pas dire « c'est
qu*on ne peut pas dire
».
uno causo que
une chose qu'on sent
et
2.
§§ 150, 151
Je néglige
aimer
le
PL.; 2.
p.
tournure parla
la
SG.
p.
i. p.
on, L'ON
;
(ex. «
pi.
239
nous devons
prochain ») qui ne présente aucune particularité
intéressante.
— Le
§ 151.
avec dès
l'article, lé
continuateur de homo, aujourd'hui on,
vaud.
rrgt. ouon,
comme on
cerco
l'on
Mai
cherche une épingle
fau
que
l'âge
en toute chose, plus que
gens, de connaître faut pleurer,
gémir
on connaît! Alor
((
alors
4),
on chante litt.
«
»
l'on vèi e
alors,
ÇMir.,
l'on
même
:
F on counèis!
vous croyez, jeunes l'âge
nous
afflige,
il
mais beaucoup trop tard,
c.
m,
str.
10);
Fon se trato
se canto e
et
que
faut
il
:
!
que Fon gouisse
e
banquette
l'on se traite »,
différentes dans la
vièi,
les vieillards,
Mais
!
faut
il
li
160);
nous angouisse,
Alor, mai bèn trop tard,
str.
tournures
» {Cal., c. iv, p.
jouine, de counouisse
li
Fau que Fon ploure
voit et
les
uno espingolo
Toujour, mai que
on
apparaît également
.,
:
Cresès,
u
.
moins employé que
est
Coume «
Fouon, etc.
rrgt.
/'ow,
mais
vpr.,
précédentes
lim. auv. oun, aq. ourn, et plus souvent,
1.
phrase,
ex. se
»
de
{Mir.,
c.
m,
deux tournures
canto et Fon se trato, la
seconde permettant d'employer un réfléchi.
Un
m)
<
imu
(cf.
ail.
einer, angl.
est usité à Nice, à Pral, en
one, dan.
Queyras
et
suéd.
norv.
en Limousin et
Périgord, y compris Bergerac (ex. àès Boèce^ Bartsch, p. V.
8
:
Nos
jove
omne menam
ta
mal jovent Que us
i,
non o
CHAP.
240
XII
EXPR. INDàTERMINÈES
:
preza, si-s trada son
parent)
plus en plus supplanté lim.
Tmi (avec
Mfï,
par
un
niç.
:
§§
la
l'article défini)
et
M2
dit »
(de
on
dié «
tournure
I3I,
3.
p.
pi., d\on)\
nun
(ji
représente
probablement un autre un sous forme réduite; d. angl. this is*nt
good,
bon, je vais
l'il
fetcli
a better
— Nous avons vu
§ 152.
om
en chercher un meilleur
n'est pas
celui-ci
«
»).
jusqu'ici nos expressions indé-
terminées employées en quelque sorte en fonction de sujet,
—
expression qui au
que pour
exacte
Reste
les
vue grammatical
point de
de homo
continuateurs
examiner comment on
à
rend
et
de unu.
régimes
les
n'est
et les
possessifs correspondants; ce qui suit s'appliquera égale-
ment aux tournures du type
«
faut
il
de Von vaudra également pour un
dit
On dans
peut distinguer
même
la
si
;
la
on
fr.
se
que
(types les
fait
se
quitte
si (Ji) les
même
quand
la
on ne doit pas,
fr.
on
;
termes
proposition,
5^5 affaires
;
il
ne faut pas
on croit pouvoir
en ce monde, mais
devons détromper; on
voir arranger
comme
n'est jamais sûr
la vie
on voudrait; tout est aisé
— En principe, formes correspondant normalement la
Ou, avec un deuxième on
formule dit.
fr.
a
de pou-
fortune vous sourit).
personne exprimée par
vous
la
gens vous disent'
aisément son chemin
bientôt
I.
prend, on
on a son amour-propre) ou
manque
croire tout ce
a.
le possessif est
proposition avec expression indéterminée en fonction
de sujet
faire
qui sera
proposition que l'expression indéterminée
en question ne se trouvent pas dans
ou
ou
(a) le régime
en fonction de sujet (types se plaît à rire
et ce
»,
.
à la
forme verbale. Je ne connais pas
distinct
vraiment idiomatique
est
du premier,
//
ce
qu'on vons dit.
La
ne faut pas croire tout ce qu'on
RÉG. ET POSSESSIFS DE « ON »
152
§
d'exemples avec
la
que
des exemples schématiques
gants et obscurs. Avec
régime
ferait
pas non plus
une
répétition de
quand on prend
fusiéu «
Avec
la 2.
ainsi
:
noun qu'ow
de
quand
;
on prend
à partie
quand (v.
is
(ou
dises
autre
est
ou
l'interlocuteur
92 ad finem).
§
aisée
et
bono obro
travail »
pas «
on
se
canto e Ton p.
prend
se
Ton a
»,
à des
sentences ou à
quelque sorte
La tournure
je crois
:
des types
fr.
que
équivalents idiomatiques prov.
les
donnés plus haut seraient principalement fau
poudé camina adouba la
sis
:
Ou
I.
;
vous (éthique)
d'eisido' en aquest
desembula afaire
fourtuno vous
siques
a ses idées », alor
tournures on emploie des régimes
les
pas crèire tout ço que vous dison
vous vai lèu
on
pren
correspondants à ceux qui sont usités en
et des possessifs
français
idèio «
se
§151.
se trato cité
— Avec toutes
aux
quand
prenant en
limité
les interlocuteurs.
sis
que
Mais l'em-
.
avec Ton est valable en tout état de cause, ex. Ton «
claire,
e
dises)
te
ne dirait
et qu'ow
prends voste tèms, fasès
de débit animé,
pren lou
se
ce sont des choses
«
du bon
ne crois
je
proprement
possessif
ex.
p.
que vous
diriés)
de ces tournures reste
ploi
du
tournure
son temps, on fait
des phrases
insupportable;
se
son fusil »
la
soi-même)
(à
dit
sg.
causo
(ou
dirias
se
ou
p. pi.
es li
autres »
bien
très
sens par avance inélé-
je
tournure réfléchie l'emploi du
la
praticable l'emploi
mais on dira
dit,
ne veux pas construire
p. pi., et je
3.
241
;
Ton
es
jamai
coume Ton voudrié; ris.
cresès
mounde, mai
la
de
vido
segur de pousqué tout es eisa
quand
Mais voici mieux, des exemples
clas-
d'abord (moins idiomatique)
:
vous
cresès
de poudé
faire
d'eisido
camin en aquest mounde, ou Von se crèi de poudé faire d'eisido soun camin en aquest mounde; suite avec vous desembula comme au
voste
:
texte. J.
RoNjAT.
—
Essai de syntaxe des parler s provençaux modernes.
16
CHAP.
242
XIl
§152
EXPRESSIONS INDÉTERMINÉES
:
Max fan que Tage nous angouissc,
Fau que mai
Alor,
plourc c que /V« gouissc
/V;/
bcn trop
tard, l'on
plaignant d'être négligée par son mari
A
se
:
quand s'acampo, en un
niue,
la
:
/V« counèis!
e
du monologue de Faneto
151, puis ce passage
cité §
vèi
s'amourro,
caire
Manjo sènso muta lou liéume, bourro-bourro, Pensaticu e serious, e n'a jamai
De
vous dire
Lou
un prepaus que vous
charro à
si
la
{Pecaty a.
tombe
mounto
i,
se.
m,
16)
p.
temps de vous
dire
repas terminé,
s'il
cause avec ses valets
alors la
!
lou jour...
quand
rentre,
il
sans dire il
mot
les
n a jamais
fasse plaisir. la
il
le
Le
bouche,
de ses foins, de ses vignes, ou
blé,
du
travail la
du lendemain
main,
coucher. Je
se
nuit
il
il
fait le
le suis
et
du
tour des
à son
vous oublie autant que
lit,
le
».
V. encore Aurias nega, vous finem
nuit,
mange
il
Sa lanterne à
émue. Mais
toute jour
monte
la
coume
une parole qui vous
ne parle que de son
qu'il fera.
man,
ouvre {vous éthique) ensuite
il
temps
à la
alor se jaire.
pensif et sérieux, et
il
étables et
A
«
dans un coin,
vite, vite,
souco,
si
lou seguisse, pecaire
lié
niue vous ôublido autant
assis
légumes,
soun
à
fen, de
Sa lanterno
fara.
Fai lou tour dis estable e
Esmougudo,
bouco,
la
Tobro de deman
varlet de
si
E dôu tèms que
Mai
fagueplesi.
repas acaba, se pièi vous duerb
Parlo que de soun blad, de
O
lesi
l'assegure....
cité §
23 ad
.
Voici enfin un ex. toul.
nur de
la
bido Sans que
(Vestrepain, p. 147).
:
la
On nou
pot pas jouï del bou-
caritat bous serbisco
de guido
§§ 152,
153
Q-Ui
^^
Le régime peut clair, ex.
Quand
gaii cité
§
omis quand
être
lou matin
un
37,
quafrejoiilisson
novembre qui
Q-UE CE SOIT
emé
243
ainsi le sens reste assez
l'eigagno Escarrabihon
e
fan
tèms de Nouvèmbre
d'aquéli
agamoiUhson
e
ETC..
)),
«
un de
temps de
ces
§31
(vous) glacent et {vous) affaissent » cité
in fine.
Qui que ce
((
—
§ 153.
exigé par
le
soit,
fût,
eût été
», etc....
Relatif quelconque -|- que -\- subj
sens
au temps
.
:
que que fugue «quoi que ce soit, n'importe quoi »
;
Pèr ausi dire quau que parle «
d'un chacun
au dire
litt.
pour
«
qui que (ce soit qui) parle
(c.-à-d. parler) p.
»,
entendre dire yy
(Nerto,
c.
iv,
188); que que
quoi qu'(il en) coûte
cosie «
que siegue « une phrase quelconque » ounte que fuguèsse
uno
fraso quelo
;
en quelque endroit que ce fût
«
quouro que vêngue
»,
moment que
quelque
à
«
»
;
ce soit qu'il
vienne »; cotune que Mistral ague, aguêsse escri « de
que Mistral
eût écrit »
ait,
ni
quant que
'
quelque quantité «
quelque pauvre C'est
;
quelque nombreux
ague
«
qu'il
y en
ait »,
qu'ils soient,
quant paure que fugue
qu'il soit »,
tournure
la
quelque manière
plus générale^, applicable à tous les
la
cas.
Ta?ît
ou adv.
adj.
-f
siegue « si
beau
Tant sans préposition
que
+
subj., ex.
tant
hèu que
qu'il soit ».
adj. «
-\-
ou adv.
pour
»
:
est
pèr
presque toujours précédé de tant
que ni
ague
«
la
quelque
CHAP.
244
nombre
qu*il
beau
a
il
dise
XII
yen
faire
»,
EXPRESSIONS INOèXERMINèES
:
ait »,/>^r tant
quefague
pèr tant que
iê
peut également précéder quaul.
Pèr
la
de
fin
la
par pèr quant, pèr tant
« plus »
pèr
soit
:
Tout
ou
((
(ou
ou
est
mai
petite qu'elle
quelque grand
que ce
soit ».
comme
nuance de sens
:
qu'il
prédicat)
tout
malauto
toute malade qu'elle est, bien qu'elle soit malade »,
-j-
adj.
rèste{NertOy
c.
Un même
«
tout pauvre qu'il soit
(ou subst. ii,
adj.
94)
p.
44)
«
quelque pauvre
ami quami
«
Un même qu'il
».
prédicat) ~|- subj.
quelque seul
«
», tout fclihre
Pèr soûl que
:
qu'il reste ».
(ou subst. prédicat) répété avant
quey en phrase nominale
quoi
«
« si
subst. fonctionnant
que siegue « tout félibre qu'il soit
«
ou adv.
tant renforcé par
Jiu^n « aussi loin
subj., suivant la
paure que siegue
Pèr
L'adj.
que fugue pichoto
mai quesicguc
adj.
-\-
ind.
ques
quant
pèr tant que fugue grand
»,
soit », tant
str.
fasse, je lui
proposition quand celle-ci
commence
tout
quoi qu'il
«
digue « quoi que
».
volontiers rejeté à
-}-
§ 153
:
Paure
que paure (^Mir.,
qu'il soit, tout
pour amis que l'on
soit »
pauvre qu'il
(TDF,
subj. répété avant et après que
en coûte
»,
cf.
ïr.
et après
:
v° que^.
coste
vaille que vaille.
m,
c.
est »,
que
coste
CHAPITRE
XIII
LA NÉGATION
§ 154.
— Lat.
22012 est
dans notre langue noim,
l'accent et suffisant à elle seule à
forcée ensuite par
un autre mot
Provence proprement
qu'un pauvre diable
que ne
«
noun de iéu
faisais-tu
pou de
de moi
ai
IV,
xLii, p. 112),
1.
' ;
la
négation est ren-
ne est
inusité
dans
c.
vu,
str.
un
astre
12)
«
tu n'es
»,
noun c.
négation, et
:
qu'un pauras {Mir.,
Que
la
qui emploie devant cons.
dite,
noun, devant voy. noun ou n siés
exprimer
quand
jours seulement en proclise et
noun
non
voy. n\ forme réduite employée de nos
ne procl., devant
la
dial.
forme pleine pouvant porter
(v. § 145, note sur « bien »),
un
fasiés
astre
res « je n'ai
?
?
» {ibid.\ str.
peur de personne
15); » {Rose^
Lou remèdi noun ôuperè ((
le
remède n'opéra point
»
(Oubr.
vers,
Res autre qu'eu w'aura {Mir.,
âme I
i
.
c.
VII,
str.
58)
«
Maud'iue,
p.
86)
;
moun amo
nul autre que lui n'aura
mon
»,
Mais Despourrin emploie encore ne sans renforcement dans nou Que «^-us surpàssi touts en amistat cité § 121 in fine.
a nat
CHAP.
2^6
XIII
NLGATION
l.A
:
I)],
§§
I
> ')
N'èro-ti pas entre-milan d'aquéli
{Rose,
c.
Roco de Glun o Roco-Mauro,
Baus
fèr,
Que
Gar<;antian
I,
IV, p.
sauvages
I.
lo)
Gargantua régnait
—
ment
»
L'expression
encore de règle chez Bellnud
«') est
plus devant un «
ne
je
(devant voy. générale-
de.;/t)M;/
mais plus tard en Provence
jours
au milieu de ces
n'était-ce pas
«
Roche de Glun ou Rochemaure, que
falaises,
§ 155.
re^navo
mot de renforcement, vois pas » se
le
et
chez Ruffi,
négation s'omet de plus en
la
dit
loti
et
beaucoup
plus souvent que tiouu lou vesc, et êro-li pas est au aussi fréquent
que ucro-ti pas
;
nos
de
ex.
p.
vese pas
moins
tournures avec noun sont
les
surtout archaïques (proverbes etc..) ou puristes) littérature félibréenne), en dehors de cas spéciaux
fwun cresiéu, partes pas que
On
omet généralement
passti
^enus
rem res
lou vese pas
:
»
pins
:
rén vist « je n'ai rien
goût
adverbes) qui
a
je
ne suis pas
il
:
se
chapeau
je
'
ne
jantai «
a gaire
:
l'ai
?
;
»
plus vue » il
»
»;
ne passe personne
troumpo
waigaro
vu
;
ne se trompe jamais
de goust
«
il
»
;
n'a guère de
».
Tous I.
? «
plus visto «
l'ai
jant tfiagis
got. *
malaut
ges de capèu « je n'ai point de
ai
passo res
:
et
véritable sens négatif:
siéu pas
;
:
;
:
ai
:
un
par prendre
fini
miés que
vèngues, etc.. (§ 159).
ttoun
négation avec
mots de renforcement (pronoms
1° les
ont ainsi
malade
la
comme
Xhtk.
les
mots de
cette catégorie
sémantique sont
traités
mha. weigaro, weigiro ne peuvent rendre compte de -aï- dans
MOTS DE RENFORCEMENT
§155 même,
de
<C
quel que soit leur sens
comme
res
ou
passo res ?
ou noun
passo degun
en
<C non
lia
négatif
res :
res ?
?
en-liô (et
est in loco
=
fatrove en-liô «
es,
:
ainsi
rarement noun passo
formes
employé dans des phrases
b. en-loc\
originaire,
(dissim. xiv) negun <C nec unii
passo degun ? et plus
Sur ce modèle,
es
<
degiin
247
est in
comme ség. négatives comme
dial.
nidlo
n'est, je
il
loco,
ne
a pris
elloc,
noun
un sens
trouve nulle
le
part »
Rèn s'emploie au sens de
un
adj.
{Mir.,
c.
Mirèio
?
d'uno
Sur
))
la
str.
II,
sias rèn
man
rèn
(Mir.,
maladrecho
c. IX,
str.
place de pas et
?
êtes pas
fait
mal,
que
n'est
«
d'une main point mala-
46). des mots de
renforcement en
phrase v. § 36.
la
:
qu'un
cri
Vès,
i'a
(Nerto, epil., p. le
facho mau, Mirèio
vous ne vous
«
48)
Dins lou « ce
ou
»
général dans
2
pas » excluant "un subst.
:
Vous
droite
«
manquer
«
palais s'entend
dans que
366)
«
le palais »
qu'un crid (Nerto,
c.
11,
p.
96)
;
de lou pas manca voyez- vous,
il
n'y a qu'à ne pas
;
aquelo bloundinello
Que (Rose,
c.
IV,
1.
jogo dôu ventau e xxxiv, p. 90)
de l'éventail et qui ne tinuellement
».
fait
que
fai
« cette
que rire
blondinette qui joue
rire », c.-à-d. «
qui
rit
con-
CHAP.
248
Que peut
XIII
être détaché
LA NècATION
:
du verbe
§§
1)5,
1 5
(^
:
Sus lou bord angles sautan dins qu un saut (iV///
c.
.,
1,
str.
29"') « sur
bord anglais nous sautons
le
tout d*un saut, d*un seul saut », saut »
«
litt.
dans (rien) qu'un
;
Quand (M/V.,
c.
se vèi
III,
dos chatouno amourouso que d'un
str.
amoureuses d'un
33)
«
quand on
seul, d'un
deux jeunes
voit
même (homme)
filles
».
3° toute sorte de formules d'exclusion, p. ex.
Coume un (A//r., c. IX, str.
que,
de sa vido, a touca
«
43)
comme
de sa vie touché l'instrument
§
156
quelqu'un qui n'a jamais ».
l'expression de la négation
locc. aq. lim.
plupart des autres parlers
la
nou, aq. noun sauf b. big.
locc. «
— En
.
mieux conservée que dans
est
:
nou{y. § 145, note sur
bien »), Orthez fréquemment ne (Lespy, p. 412), sans
mot de renforcement,
type prov.
nmn
de renforcement, type prov. noun lou ne devant cons., nou
n
at
sap
land. lou «
Testrumen
les
gés
».
- noun^i n devant voy.,
(litt.
le
Le hauc-lim.
ou
la
ex. b. arrés
:
et le périg.
usent presque toujours de
et placent
ne lou vese pas
•
3)
sont
; le
vési pas.
pas des chiens enra-
devant
le
verbe ne (devant
bas-lim. emploie aussi nou,
négation proprement dite
lou vese
»,
monde) ne
mots de renforcement
omet
mot
nou " noun et
(BT 80, p. i, c. i) « personne ne le sait mounde ne soun pas cans hous Çibid., p. 3, c.
gens
voy. n')
lou vese ; avec
vese pas,
Queyr.
:
se tu
Saint-Martin se tu pcrdoune(s)
noti loti vese
-
vési
ou pas
noun perdounes, Val-
/>rt(5),
v. § 133.
Mots de renforcements spéciaux à certains
parlers
:
MOTS DE RENFORCEMENT
156
§
capu{t) ex.
Nimes,
:
Nimes
a pas cap
1.
n'y en a point
il
:
»
BP
lim. gro « point » (dès
\
fém.
b.
;
xvi^ siècle), ex. périg,
le
M. Léo Borne
19 12, p. 79) cô n'einançavo gro lou trabal
n'avançait en rien le travail», n'èro
«
atrapo-minou
orf^?
pas du tout patelin », cô pot dans cops,
n'était
n
filles »,
», fléchi, ex.
(contes en parler de Montignac publiés par
dans
prov. ges,
;
nat « personne
aq.
nadcy plur. masc. nats^ fém. nades :
comme
aq. cap s'emploie
cap de poulidi fiho « point de jolies «
(homo) natus
granu
249
«
ça il
mens,»
al
eivertà lou sort, si^ro l'escounjurà « cela peut quelquefois,
du moins, détourner le
ma
Çuyia an(i) et
sinon
sort,
>> narma
«
conjurer »
le
personne
;
chez Laborieux
»
encore aujourd'hui dans plusieurs parlers auv., not. à
Vinzelles (Dauzat, p. 395); b.
boude
bete,
comme
« pas,
fr.
point
»
s'emploient
qui
brigue,
^
miette
a effilure », brigue «
pong dans un texte
b.
n'y a point d'héritier par Lespy,
(cité
(^ibid.) est
p.
»
;
de 1387 »,
:
no y
^12)
\
punt
p.
près
brin de
»), bourle
On trouve
de prim
«
point d'enfants
«
point b.
413.
a pong
pong d'enfans «
«
ruban de fil
Lespy,
v.
continuateur normal
le
au propre
bete signifie
;
lin » (lat. vitta, prov. veto « bandelette,
peu
à
il
»
chez Salettes
»
de punctu
(cf.
ungle
[pwen] écrit poegn par des auteurs modernes
<C îing(u)la)
;
Çibid.) est
point adapté d'après l'analogie de louegn[lu>en]
« loin
En les
)).
b. plusieurs
mots employés
ex.
b.
moderne
boulets,
uniquement dans
même
veux rien
biene-u
« si
»), si-u
vous
le
me
pris
un sens
cercats arré? (lat.
voulez-vous, cherchez-vous quelque chose
arré nou m'agrade « rien ne
ne
ailleurs
tournures négatives ont gardé ou
positif, «
^v.
plaît »,
troubats en-loc
?
» (à côté
nou boni arré (lat. in
trouvez quelque part,
reni)
locci),
faites-le
«
de je
hèts
venir »
Xm
CHAP.
250
LA NàCATION
:
ancien
(Lespy, p. 327, 413), b.
cmbadibf
a
mi
qiic-trj
hcs Niilln
sî:i
§ 157.
—
que
« Ne...
exprime
» s
< mn magis,
surtout noumà(^s)
nos qui
maç^is
iiihil
camus(Hier.
in ep. ad
damande mumhs vous
nec
unu)
par uoiin...
faire plaisir »
quelquefois niaÇs^ seul,
et
:
;
cf.
;
ou
qiie
lim. emploie
quam iustum Dei iudicium praediRom., m) quam n'est pas exprimé
vous
à
le
fa plasèi
Ambert
«
je
ne demande qu'à
§ 136 in fine. Je crois
fiias,
que dans ce mot (plus ou moins répandu dans tout
domaine roman, § 206) tel est
de n
la
v.
M.-L.,
assurément
le
sent reposer sur
si
non quid ad
sement
-s
cas
rom. souvent
fin.
peine, tout à l'heure
si
m,
§ 702,
Einfiïhrung
et
pour soun-que - parlers
sinon, »,
si
ce n'est,
si
ce n'est que, à
non quid {soun-que, sou-que),
aras, poissas,
vers, tic
lement, rien que
);
» paraît
lamen <C sola mente avec chute de
et port,
et Carolina Michaëlis
si
non quam
avec élargis-
de préposi-
et
l'analogie de
sens sur
rhod. pop. soucamen « seu-
reposer sur * sou-que
un croisement de
pour soun-que
-n, hessai et houdiéu cités §
des formes esp.
;
chute
formes de tempo allegro qui parais-
conmie dans une foule d'adverbes
pois, foras, sus,
à
sou-que, toul. sounco, aq. sounco,
(^sounco, b. souttque ; souncos
tions, ex. vpr. oncas,
la
t.
le
composition n'est plus sensible au sujet parlant
sotincos (b. soiifiqtie) «
ou
3,
<r'iî«^^o
rt-n
pes.
par ^M^ seul (ex. aux §§ 154, 155, 2"), mais
cf.
6-1 58
ncptn biandant cité § 62. Cf. Flamenca^ v. 341
3414, Mais, s'Aniftrs vol c*ar
(lat.
ttegtin
si
1 5
§§
145 ad
analogues, v. M.-L.,
de Vasconcellos,
ZRP
pour
(cf.,
fineni)
t.
m,
soti-
;
sur
§ 703
1880, p. 602-
604.
§ 158.
— Non
seulement
les
mots de renforcement
§
aUE
NE...
«
158
»
;
RENFORC. RÉPÉTÉ
25
T
s'emploient deux à deux quand cela est utile au sens, l'un d'eux ayant
une valeur temporelle
p. ex.
rèn « jamais rien », plus ges de Nerto
(Nerto,
c.
tout à
fait
plus
plus de Nerte
«
!
jamai
explétivement
!
»
mot
mais pas peut précéder un autre
v, p. 272),
:
Mai que pas
«
spéciale, ex.
cansouneto
ges de
que nulle chansonnette
(Mir.,
»
Ce
16).
c. 11, str.
dernier usage est pariiculièrement affectionné à Montpel-
Lodève
lier et à
pas jamai «
:
pas cap de
jamais
«
pas gaire
»,
qu'un sou
(ne)
nat peu
brigue,
point de », pas pus
«
»
de
;
(natu -\-
«
guère
même
pas qu
en Aquitaine
du tout
rien
«
piltî)
»,
entenè pas nat peu de quet estrem (Fondeville, py, p. 414) (litt. 71 \
« lui
de ce bout)
20 ad finem
de clau lapoc
non boui pas arré
»,
19 12,
que nulla ren Negus L'accumulation ou redondance,
mais
pression, ainsi b. p.
412)
et
n
neau,
p.
327)
dite,
Venaissin
v.
b. 7iade
E
fî'at
par Les-
»
;
g.
»,
pas ouaires
pas cap troubatch cap
on
«
n'a pas
non
plus
6578,
tan
liai
6577,
peut être aussi une nuance d'ex-
elle
nou dans
« rien
du tout
pas
«
l'ex. cité
au début du
du tout
»
est plutôt
sauf avec
dans
(Foucaud
cité
du tout usurière
exceptionnel dans nïl,
qui
s'est
la vallée
de
»
§
< passu
un nom, comme prov.
« elle n'est pas
(niéu') et
ne veux rien
répétition peut n'être qu'une simple
viti penpiau usurièro
Cet usage
prement
138)
p.
nou pas nou
aussi devant
1°), ex. la
cité
»,
un sou
a sos ops non reten. la
encore haut-lim. penpiau
employé
;/'an
Cf. Flamenca,
».
« je
n'y a rien du tout
il
Sengouagnet
;
(BDM
trouvé de clef
:
»,
plus
ne Tentendait nullement de cette oreille
a pas cap de brigue a
cité §
«
la
(Lespy, 142. Cf.
unu
rèn (^
pilu,
155,
par Chaba».
Provence pro-
conservé en Comtatla
Drôme
(Châtillon
CHAP.
252
XIII
LA NÉGATION
:
n en ôtts nullement « elle
ne chante pas
lement
ah
»,
mal
»,
! «
pas
même, peut-être même, même, aussi,
« bien
avoir pris quelque chose
—
§ 159.
Sans
»
«
de personne;
en
il
comme Mai que § 158, mai
un
lèri
»,
bien
;
est
ou
usuelle,
noun
ié
<
belêu
négatifs
:
même
pour
1.
ne croyais
je
»
;
cresiéu « tout autre
avec litt.
peu s'en
«
pan
s*en
comparaisons au début du
cité
que pas
est construite avec
c.
p.
i,
:
négation est
la
Pons y
que Pons
sènso
ou que noun
cresiéu
ié
mieux
«
tout autre que cresiéu plutôt que noun
que
ne croyais
je
faut, fallut, faudrait,
»
;
négation ou non
etc. que
l'exclusion et
la
(prov.
»
manco, manqué, niancarié, etc.. que
La négation,
une
Sènso que Pons
sans que
«
56)
plus élégant que
fuguésse); miés que cresiéu
que
sans l'aide
res «
les
lix, p. i6é).
comparaison
(uguèssQ {Nerto,
comme
»
bene levé.
ges de ribeirôu « crâne plus
la
!
sènso ges de resoun
quoique non obligatoire
(senti
fût »
la vie
peut-être » paraît
plus,
forme verbale personnelle, l'expression de très
mau
pas seu-
dauph. hen}u - benidu
sènso l'ajudo de
de
riverain » {Rose, c. vu,
Si Texclusion
tant
même,
jamais de
!
pas ges de cansouneto
Quç
vous
dans un groupe nominal s'emploie
»
sans aucune raison
du tout
du sens de
comme
avec des mots sentis
canto pas niéu
»,
pas niéu «pas
bien »
niéu héu «
«
pas niéu l'encauso
s\3ls
cause
la
si
pas niéu
!
n'en
:
en perdant sa
et Loriol niit *)
en Diois nidu \ CliaSrillan valeur négative propre
I59
§§ I58,
).
comparaison (opposition)
sont des opérations mentales très voisines, et une tournure
peut facilement prendre
resoun ou
1. \
fai
la
place d'une autre
:
acô, a ges de resoun de lou faire
Tout ancien
tu devient iôu
:
riôii
<
fai ;
acô sènso l'a fa
miés
ri(v)u, fibii <ifilu, vibure
<
vi\^é)re. 2.
Un
syllabe
ancien lu reste
non
finale
:
tel
en syllabe finale de
vtu <[ vi(i')u et vivit
;
mot
vibure
<
et
devient
viv(e)re.
iàii
en
NÉG., EXCLUSION, COMPARAISON
159
§
que cresiéu ou bèn
es autre
;
De
noun cresiéu que lou faguèsse tant
l'a fa,
que cresiéu ou
noun l'auriéu cresegu
es ansin,
comme
des cumuls d'expression
sènso ges
de
Mais notre langue n'emploie pas de négation dans
les
tau.
resoun,
là
niiés,
que noun cresiéu.
autre
subordonnées exprimant
propositions
que
vèngue
7îoun
pas »),
«
signifierait
«
(Mir.,
»
Pas de négation non plus après
que siegue trop tard
meure
je
!
négation
«
les
Nouvelun,
non
notamment 28, 50).
justifiée
p.
326).
logiquement
les ex.
»,
pour
les
employer
conséquence
un peu partout
grecs et allemands cités par Tobler,
Son extension dans
doute favorisée par
dans
la
langues romanes a
les
conservation traditionnelle de
formules issues du
type
timeo
lat.
ne ueniat,
primitivement juxtaposition de deux phrases, timeo
peur
ne vienne pas
», «^ ueniat « qu'il
pas qu'il vienne
», sentie
crains qu'il ne vienne »
pourvu
qu'il
vienne
!
>
;
»
!
ne
pose
de
la
ou
« je
timeo
cf.
je
ut
crains qu'il
ueniat «
«
j'ai
«
je
peur
ne vienne pas «
j'ai
ne veux
ensuite hypotactiquement
Le roman maintient ne en hypotaxe avec et,
avans
précèdent l'introduction d'une
cas qui
d'associations mentales qui se manifestent
été sans
:
avans que
mignoto,
l'expression de Tobler (iv, p. 26 ss.), est la
IV, p.
50).
avant qu'il soit (ou ne soit) trop
«
» (^Fiho,
Dans tous
(v.
»
peur
aimons-nous, aimons-nous, mignonne, avant que
«
!
vienne la
c. ii, str.
avant que
«
Amen-nous, amen-nous,
»,
more
«
:
(cregne
»
crains qu'il ne
je
pou que vosto maire Vous charpe
la
que votre mère ne vous gronde
tard
0, etc
vienne
qu'il ne
crains
je
après
crainte et
la
que, empêcher que, ne pas nier que
« éviter
cregne que vèngue
ne
253
;
»
craindre » (a)
lui attribuant plus la
valeur de conjonction, lui pré-
conjonction générale
«
même
(g) avec
«
que
» (cf.
Einfûhrung, § 72)
nier, douter, défendre, éviter,
;
empê-
CHAP.
254
XIII
LA NÉGATION
:
cher » et autres verbes avec lesquels quin
{d
M.-L.,
.
m,
t.
construction (y) à
§ I59
employait
le lat.
ou
71e
§§ 705, 706); extension de cette
nombre
voisines, propositions
d'idées
introduites par « peu s'en faut.que, pour peu que, à peine, il
y a bien peu de temps que, jusqu'à ce que, avant que
(avant qu'il ne soit
=
comparaisons proprement dites avec
que sur
», et la
que
tant qu'il ne sera pas), sans
moins
plus que,
«
»,
généralement comparaisons ou oppositions portant
quantité,
le
temps ou
manière
la
§ 707-709). Dans ces trois séries
les
(cf.
M.-L.,
m,
t.
langues autres que
le
français substituent en général le continuateur de non au
continuateur de l'emploi de et
la
ne.
L'idée qui
non pas seulement
maintenir ou introduire
fait
négation est dans
le
sens général de
dans un
verbe
p.
ex.
(remarque de Tobler,
iv,
p.
corde ce que
13e au sujet des verbes
j'ai
dit §
L'expression de
la
négation dans
semble assez générale en et assez
27, avec
26,
vfr.
dans
beaucoup de terrain
RPL
1902, p. 84
(cf.
loi
ss. et
sen, p. 206). Elle semble s'être
p.
la série a,
45)
;
affectifs).
les trois séries
a,
g,
où
en
est
de
bien l'usage est peu fixé dans
à
htud.), puis la néga-
pour ss.,
en
môme en
Clédat et
le fr.
pour
l'esp.
éliminée en
elle est très rare
je crois qu'il
loc.
y
plus anciens
répandue dans l'ensemble du domaine roman
tion perd
dans
phrase,
laquelle con-
les textes les
date ancienne (v. M.-L. et Tobler,
Bastin,
la
introductif
vit.
vpr.
vfr.
Hanssurtout
(Tobler,
On
sait
on
iv,
coma
vu
plus haut que nos parlers sont arrivés à une situation
un
le
français actuel
;
peu plus régulière. Voici pour terminer quelques ex. vpr. dans
les séries g et y.
p. Flamenca,
4946
e dopta
v.
[819
E
qui dopta qu'aissi non es, 4945,
y Qu'eu non l'ami de bon cor
non doptes pas Oucs ieu volontiera nmi fassa
fi
?
7431-7433
En dreg d'amor
^
EXEMPLES VPR.
159
479-482 Poissas
tôt so que-us plassa,
Qu'aisi con cascus cre sa
—
tis.
255
Aujourd'hui
De xv.
lei
vedet
de part lo
jornz
homs
710-s
rei
par-
n'y aurait point de négation expri-
il
mée. Flamenca, v. 5874, 5875 Qu'ieu non cug que per
Flamencha ques 2imicnon
/<2Û5^
laissar
Que
de sa
Que
non
sia
cortes ni pros,
Que Flamenca
tenc e nulla guisa
man
3567, 3568 nom poc
fassa,
non l'avengues a plorar, 7658, 7659
per folz lauzengiers
Ella nos
Quan
no-s pot tener,
4902, 4903 e ges non muda
Enon
quQ non
s'oblida
valent exact aujourd'hui
Que
si ten
adeses la
boca
sos obs
que nOn mor, son talan,
tôt non diga
— Tournures sans équi-
g'cin
au lieu de que
;
A
laisse
836-839
Non
que del bon saber
quesacom nom prenga, 960 Qu'a pena
25 II
M
destra Et no-'û disses...... 6579-6581 Mais baisa,
el si
verbe à une
-f-
forme personnelle on aurait en général de
-\- infinitif
sans
négation.
33, V. 18)
Ans
com
que vent ni gel ni plueva n'est pas pro-
bant, ni étant assez
de
Ans
84, v. 8)
p.
destrenha sans négation; Guillaume de Poitiers (Bartsch,
l'en
p.
d'Alvernhe (Bartsch,
Peire
Y.
« et »
ou de
«
fréquemment employé en
ou
»
;
en reprenant
indiqués au vocabulaire de
l'éd.
fois
abans que avec négation (v.
fois
ans que,
an:(^
P.
les ex.
Meyer
5896,
2228, 6524, 6582, 7894).
de Flamenca
je
trouve une
5897) contre dix
que, abans que, aban:{ que,
négation (v. 299, 795, 878,
vpr. au sens
avan que sans
1077, 1194 et 1195, 2124,
— Point
de négation aujour-
d'hui.
Vpr.
que
ses
colpa que no-n an (Schultz-Gora, § 199) « sans
ce soit leur faute »,
et
encore plus
V.
2771
litt.
litt,
«
sans qu'ils en aient faute »»
« sans faute qu'ils
Ses tort e
seiîes
colpa
que
n'en ont »
om
no-\
;
Cro^ada,
pot comtar
CHAP.
256
XIII
LA KÉGATION
:
sans tort ni faute qu*on puisse lui imputer
«
qu'on puisse
G)ncorde avec Fianwnca,
5410
Tôt
et
anet
lai
541
es aire
1
;
autres ex. avec comparatif d'adj., de
;
89e, 3120, 4768 et 4769,
v.
que no-us
— Même
pessatz. p.
11,
miels
que Bertraus no que Guilhems.
Qtw
je
+
-h négation
noun vèngues
ne
que
tandis
tous
que
les
».
Un
deux jours
»
— Avec
§ 160.
77/)
la
parte pas
«
il
Noun pas
».
le
permettes
»,
ne
le
que
+ verbe à l'ind.
pas
fera
(à
jour Vautre noun « de deux jours l'un,
j'y allai », despièi
nimai
me
moins) que tu ne
moins) qu'on ne r(y) force «
:
que noun me lou permetes
dirai rèn
n'en
noun lôu forçon
pas que
governa
ne pars (sens futur) pas (avant) que
« je
dirai rien (à
se
subj. est encore plus répandu qu'en
qm « je
néga-
lunh temps opposés à Peyres es plus
dans des tournures adversatives diverses
lou fara
la
es plus savis
Peyre
es,
fr.
tu ne viennes »,
4895
usage aujourd'hui»
que Peyres
GuiJhems ou que Gui I hem s no
savis
v.
;
56) montrent l'emploi de
tion bien établi dans des cas tels es
—
mode employé. E plus
le
1708 Sabla plus que nuls joglars
V.
et déjà les Leys (t.
que no
».
2180, 2ïSi,CaT plusalegresne tornet
ou d'adverbes aux
part. pass.
pour
sans
», c.-à-d. «
ou aucune faute
tort
l'usage actuel, sauf
v.
que non
bels
imputer aucun
lui
160
§§ I59,
;
despièi
ni
'<
noun tanère
noun tère ni
«
quand
»
«
la
dernière fois
étais ».
j'y
nimai,
ni, ni
(;;/
négation est exprimée ou non, suivant
les parlers.
Le prov. use de
manja
fan
ié
boire ni à
vous ni
la
plus
gau ou noun
manger
»
;
(Mistral,
être
insipide »
Lou Mirage,
OuJivadOy
p.
152)
«
VP
bon ;
ni
liberté
gau
èstre ni tu ni
», c.-à-d. « n'être ni
vertus,
grande
ié fan
«
vous
:
béure ni
n'a plaisir ni à
«
n'être ni toi ni
mauvais, n'avoir ni vices
palun que w'a ni
27, p.
ni
il
i, c.
marais qui n'a ni
i,
AP
fin ni
fin ni
terme
1909,
p. 26,
terme
».
§
l6o
« NI
Les autres
dans
dial.
expriment
phrases à un seul
les
NI » la
négation ou non
membre (§§ 154-156) membre
devant un troisième
ni-noiin
Sans)
«
il
n'est ni
;
comme qqf.
bit.
:
N'es ni nousat, ni mut,
(J.
257
noué
ni-noiin anequelit
muet,
(c.-à-d. rachitique), ni
ni épuisé ».
On
peut également construire
manjo ni
un
ni béu « tigre
omettre beve
« je
Pour de
la
la
il
« je
ne »,
un loup
ni
ne suis
négation dans
ne mange ni
la
«
ne mange ni ne boit
je
ni le
premier
ne bois
prohibition, v. § 131
;
»
ni
un
membre
(Mir.,
»
:
noun
siéu pas un loup
c.
ou
tigre », :
mange
v, str.
ni
15).
pour d'autres influences
négation (et du doute) sur l'emploi des modes, v.
§§ 136, 137-
J.
RoNjAT.
— Essai de syntaxe
des parler s provençaux modernes.
17
CHAPITRE XIV POUR MEITRE EN RELIEF CERTAINS ÉLÉMENTS DE LA PHRASE
PROCI^DÉS
§ 161.
—
Ces procédés consistent essentiellement
soit
à répéter l'élément qu'on veut mettre en relief, soit à
une
détacher à
peuvent
se
exceptionnelle dans
place
phrase
la
;
le ils
combiner entre eux, notamment en exprimant
l'élément en question à deux places bien en vue, p. ex.
aux deux bouts de
phrase.
la
Un
autre
procédé consiste
dans l'emploi de certaines particules énonciatives (v. §§ 5055)-
Répétition
Un
« tôt, bientôt, vite »,
tout de suite »
plan
;
plan-planeto (ici
tout doucement »
a
remuer »)
du
plan-plan,
remudo-remiido (postverbal de remuda
;
tout,
absolument rien
notées §
négatives
158;
1.
lxx,
» et
p.
198)
;
autres accu-
parlo que pariaras
!
toujours, parle à ton aise, parle tant que tu voudras,
parle tout ton soûl
L'expression du constitue une suffit
à l'aise »,
« vicissitudes » {Rose, c. viii,
rèn de rèn « rien
« parle
lèu-Un, lèu-Ièii-lêu « vite vite,
doucement,
second terme a un suffixe diminutit)
le
«
mulations
«
!
»
pronom
su jet dans les ex. des §§43, 2°, 44
sorte de répétition, puisque la
à indiquer le rapport personnel.
plus détachement
du
Il
forme verbale
peut y avoir de
sujet après le verbe (ex. ihid.^
§§ i6i,
Pour l'ex.
vivon encaro
de prédicats,
v. §
113; pour
V. §
de régimes,
répétitions
les
qm
//
répétition; détachement
162
104
;
pour
v.
57, 88-90
§§
140; pour
cité §
259 et
les répétitions
de compléments,
les répétitions
les répétitions d'auxiliaires, v. §
126.
Détachement
—
§162.
La
de construction de notre langue
liberté
(§ 34) permet des tournures avec régimes, prédicats et compléments devant le verbe comme grand gau me farias «
vous
mort
me
feriez
le
mien,
«
grand
»
me
es lo viu, to es lo
qui est vivant
c'est celui
mort
celui qui est
plaisir », b.
Lespy,
avis »,
litt.
«
lettre à
de moi
moi
vejaire
adressée) « tout autre est
tout autre est l'avis
agues manja
d'aquelo frucho
se
d'histoire sainte
p. 257), de iéu tout autre es lou
une
(Mistral, dans
mon
c'est
femmes qui
présentent au jugement de Salomon, Récits cités par
tien,
le
;
(paroles de l'une des
cité §
34
»
;
v.
encore
an
et Siéuno
la
colo e la planuro cité § 17. Sujet
coupe
:
(nom ou pronom lou farai, iéu «
(ou prenèn, H
felibre,
nous
serions
«
prenons
les paroles
«
(ou nous
560)
l'homme qui veut vous
que vou(s) vo ler,
§ 42),
li
moi
»
;
dicho
le
verbe, avec
prenèn, nautre, mistralenco au
nous
autres félibres),
de Mistral au sérieux»; autres ex. § 47.
Cf. Vinzelles (Dauzat, p.
qui
je le ferai,
v.
autres
absolu) placé après
parla «
il
Tome que vou(s) vo parla parler est
est ici,
ici », :(-is
z-is
qui l'ome
l'homme qui veut vous
par-
voici l'h. q. v. V. p. »
Régime
deux coupes
direct avant le verbe, entre
zelles (récit populaire cité par
grognàs, tout
ce
qu'(il) attrape,
Dauzat,
p.
que tapa, rogna « Pierre (il le)
ronge
».
le
:
560) Piarre
Vinl'en-
grognon, tout ce
260
Xiv
CHAI'
MISE EN RELIEF
:
Détachement et autres
—
§ 163.
constitue à
ment
procédés stylistiques
un détachement un
puis étant répété par
Tadi
Dans
relatif
qui
« c'est lui
que
« c'est ce livre
veux
je
et
(§40
», etc
une
répétition, l'élé-
ou prédicat du verbe
intéressé étant sujet
es eu que
et répétition,
L'introduction par « c'est
la fois
§ 163
l'a
devant
le
dit », es
« être »,
verbe principal
aquéu
que vole
libre
».
magnanarello ^ fugue plus poussible que
nôsti jôuini
pleguèsson mai Tiue (Ch. Riéu, Ai. 122,
3) « nos
p. 2, c.
jeunes éleveuses de vers à soie ne purent plus fermer l'œil le
sujet est détaché en tête de la phrase
corde avec par «
il
lui
ne fut plus possible que
veguè qu'èro
bona
esset
bono
» et
23
{Geiiési,
Mai
vous l'assegure. cité §
verbe pleguèsson
le
lou vas
Que
i'
i,
4)
,
Adam Il
me
iéu
13
E
« et uidit
Deus
lucern
Dieu
quod
«
,
(répétition) veici contro xlii,
»,
quasi
unus ex nobisfactus «
il
y
vous attends
gens qui disent
»,
»,
de nautre
la
font
m, 22 «
ecce
est ».
a », et cela
non seulement dans
« il y a une demi-heure que « il y a des ta de gènt que dison mais », etc p. ex. dans ,
Di miradou nouvèu que l'envirounon,
Dou
,
22 vaqui que
en sanguis eius requiritur
Adam quQS devengu coume un
emploie aussi
que
que.... », ex. dans
fa miechouro que vous espère je
introduit
»
la lumiero,
« voici, voilà, voici
X*** qui
ego sto prope fontem aquae
sang se recerco
souft
Cf.
aguèsse passa coutèu de pastrihoun
voici, voilà
Genési, xxiv,
vaqui
fermassent
»,
s'ac-
fli fitiem.
que
« ecce
« ».
dans laquelle
que venié d'adurre, Aurias mga,
Le prov. use également de voilà
:
ribeirau espetaclous, di runo.
26 1
PROCÉDÉS DIVERS
léj
§
Di degoulôu emé
Di
de
l'èr
que luminejo
lou prince Guihèn qu'a lou cor ébri
Fa (^Rose, c. III,
enmantela de glori
vièi castèu
E dou chalun
ensarriado,
sis
1.
XXVII, p. 6S, 70) « des spectacles
qui l'environnent, de
des falaises çà et
la
écroulées en grands amas de pierres,
là
des vieux châteaux drapés dans leur gloire et de
de
lumineux
l'air
enivré
nouveaux
merveilleuse vallée, des ravins et
voici
que
le
la
prince Guillaume a
volupté le
cœur
».
Voici un bel exemple de période où un sujet chargé d'indétaché en
cises et d'attributs est
répété par
un
complément en
tête,
amené
une phrase
suit
complément
local
tête
il
y a
de
à trois
membres,
phrase, puis
un
sujet détaché
au milieu, verbe principal à
la
local) introduit par
formant complément temporel
»
la
par « c'est » introduisant
(avec répétition du complément
fin «
;
relatif
:
Lou sauvadou de Roumo, Càius Màius (comme
nôsti
païsan apellon Caius Marins), encaro poupulàri dins touto
l'encountrado, darrié
li
Roumié
es
paret de
sus
{Esp., ch.
I,
soun camp. E
le
Antiques
sitroufêu vitouriaUj à Sant-
Antico, fa dous milo an que
i) « c'est au pied de ce rempart (la chaîne le
ié
roussejon
sauveur de Rome, Càius Màius
(comme
Caius Marius), encore populaire
pays, attendit les Barbares derrière les muniilles
de son camp. Et victoire
Barbare,
p.
paysans appellent
dans tout
li
lis
des Alpilles) que
nos
au pèd d'aquéu barri ^w'esperè
prennent
il
y
a
deux mille ans que
l'éclat
de
l'or
roux sur
ses trophées le
plateau
de des
».
Cf. avec cette seconde phrase le début de l'avant-propos
de
la
Genèsi
:
La grand coumparitudo de
la
vido biblico e de sa lengo
262
CHAP. XIV
:
MISE EN RELIEF
§ 163
pastouralo em*aquelo di pastre e gardian de Prouvènço,
Va long-lèms que nous avien douna durrc en prouvcnçau lou libre de «
il
y
a
longtemps que
la
la
idcio c goust de tra-
Gencsi
(fienèsiy p.
grande ressemblance de
biblique et de sa langue pastorale avec celle et
(des)
'
gardian
^
le
livre
de
la
Genèse
et
».
C.-à-d. « la vie et la langue ».
2.
Pour romission de
5.
Patres à cheval qui gardent en
4.
la vie
des bergers
de Provence nous avait* donné idée
envie de traduire en provençal
1.
'
vu)
Au
^2} in fine. Camargue les troupeaux de
l'article, cf.
texte avien^ litt.« avaient »
;
v. §
38.
taureaux.
CHAPITRE XV CONCLUSION
§
164
— M. Herzog
.
a déjà noté (p. 22,
23)
de Ko. (p.
qu'il
ne faut
pas prendre à
la
laquelle «
syntaxe des félibres ne diffère pas beaucoup
la
lettre
de celle du français
que pour
la
l'assertion
ne
me
paraît exacte
syntaxe des félibres qui ne savent pas user des
ressources de leur langue;
Un examen
». Elle
littéraire
11) suivant
cf.
^ ad
^
fimm,
et aussi § 8.
quelque peu attentif des procédés de
la
langue
parlée et de ceux dont usent les bons écrivains fait ressortir
1°
une
série
de
faits
où nos
parlers présentent
un
état
plus archaïque que l'état du français et souvent analogue à l'état des
2°
langues romanes du sud
une autre
beaucoup de
roman,
mun,
est
la
série
où
parlers populaires
3°
une
dans l'ensemble du domaine
au contraire plus avancée qu'en français com-
langue écrite étant au
domaine moins éloignée de domaine
;
l'évolution, comparable à celle de
français
la
'
demeurant dans
notre
langue parlée que dans
le
;
série de faits plus
ou moins particuliers
à
nos
parlers.
Cf. § 6 in fine.
Plusieurs faits de
également à suivant,
la
la
peuvent
troisième série
première ou à
la
deuxième. Dans
qui n'a aucune prétention
à
la
ressortir le
relevé
rigueur systé-
CHAP. XV
264 matique, faits
j'ai
entre
CONCLUSION
:
cherché surtout
à concilier la
séries avec
trois
§§ 164, 165,
répartition des
maintien d'une
le
cohésion dans un groupe de
certaine
qui répondent
faits
T
à
une
Ultime tendance psychologique.
ne relève pas tous
Je
les
mais
faits,
ceux
qui
paraissent les plus intéressants par leur originalité
ou par rales
lumières qu'ils donnent sur
les
de
la
au moins
165.
§
langue, et
communs
—
1°
.
je
propre
tendances géné-
choisis de préférence ceux qui sont
à la plupart de
».
les
me
—
nos parlers.
La conservation
verbales assez variées pour exprimer
de désinences
par elles-mêmes les
rapports personnels dispense de l'emploi des
pronoms sujets
(§ 43)p.
— L'ordre des mots dans
liberté
(§§
162).
34,
ment au précédent assez riche
de
la
proprement fixe
est
trait
dite,
ne se au
est lié d'autre part
Y.
phrase garde une certaine
le
lié
assez
directe-
système des formes
reste
pour exprimer de nombreux rapports au moyen
flexion
mots absolument Il
Ce
tant que
:
la
fait
besoin d'un ordre
le
des
pas impérieusement sentir.
trait 2° a.
— Maintien du type
turba ruont et son développement
nombre du jusqu'au type arrés nou hieneran (§ 38, 39) verbe déterminé par le concept du sujet, et non par sa :
forme grammaticale pluriel avec des
;
même
tendance
le
verbe au
ou par
« contre »
dans
sujets unis par « avec »
(§37 )î ^^ même pour la personne dans le type // gènt de Vauluro avèn (§ 42); réunion de ces deux procédés dans fi.
le
type degun auren
—
(S «30-
Maintien
tort
(§38
in fine).-
du subjonctif dans
y ^'f^^^ les
^*
*i.'*>^*-
prohibitions
§
l65,
—
£.
2°
1°,
TRAITS ARCHAÏa. ET POP.
Conservation
et
même
développement de l'emploi
de l'impf. subj. pour exprimer un aspect
notamment dans
—
^.
les
Maintien,
265
d'irréalité (§ 136),
propositions hypothétiques (§ 133). et
même
développement dans une
certaine mesure, des types Deo iuuante et Carthagine deîeta,
déwdoppemQnt dQS types uno fes avé di
—
-il.
sis
cr ou mpa que lis agiière
Maintien
du continuateur
partiel
employé sans mot de renforcement
— Expression indéterminée
0.
m)
(§
et
ouro (§110).
tournure latine conservée,
on) par la
(fr.
par
et
de
lat.
non
(§ 154). 3.
tournure
la
p. pi.,
réfléchie
tenant lieu du passif latin (§ 149). 2°.
—
a.
afl'ectifs,
Développement
expressifs
du
langage
expression indéterminée (
fr.
éléments
des
éthique
datif
:
on) par
subjectifs,
(§
64),
la 2. p. pi. et la 2. p.
sg-(§i5o).
p tives
Y.
(suite
du précédent).
dans certains parlers, surtout du S.-O. (§§
— Introduction
et expression
5.
50-55).
de propositions subordonnées par^w^
de divers rapports au
personnels, adverbes reliés
— Usage de particules énonciamoyen de pronoms
pronominaux ou pronoms
"^ h
Développement des tournures de substitution
exprimant des rapports de possession ou d'autres rapports personnels, types
93);
emploi de
carga lou capèu e.
ié lusié la caro^ ié courreguèron
l'article
au
'^r^ ^j
possessifs
au verbe (§§ 119-121).
—
'
lieu
subre (§§ 91-
d'un possessif, type ai
(§92 ad finem).
— Omission du continuateur de
mots de renforcement (§§ 155, 156) mots de renforcement (§ 158).
lat. ;
non devant des
accumulation
de
CHAP. XV
266 3°
1/..
.
suivant
—
les
:
CONCLUSION
Traitement
§§165,
partix:ulier,
au
l6é
différent
reste
groupes de pronoms
parlers, des
3°,
conjoints à
plusieurs au verbe (§§ 84-87).
—
p.
Un groupe
semi-auxiliaire -j- verbe principal n'est
généralement pas dissocié par l'insertion de pronoms conjoints, type
Y-
te loti
vau
dire « je vais te le dire
»
(§ 79, 2°,
— Accord du participe passé avec un pronom conjoint
au datif (§§106,
i",
107, 1°).
— Formes périphrastiques
Ci.
d'auxiliaire, types ai
— Dans
e.
agu canta^
plupart de
la
du sias
nos
passé avec répétition
agudo estado (§ 126).
parlers
le
verbe
«
être »
son propre auxiliaire aux temps périphrastiques du passé
est
(§ 123)^.
— Prédicat
verbal avec attribut, type
es de
bèu vèire
(S 103).
— à devant régime
iQ.
dans
les parlers
§ 166.
direct, sous certaines conditions,
du S.-O.
— Les
(§§ 57-62).
traits 1°
g,
C,
2° a, 3°
y;,
B, C
consistent
essentiellement en possibilités stylistiques, au demeurant
non seulement applicables dans
œuvres
les
littéraires,
mais
appliquées avec une extension plus ou moins considérable
môme Les
de
la
dans
la
conversation courante.
traits 1° 7, s, 0, 2°
(S,
7,
c,
3° 3
reflètent le
goût
langue pour certaines tournures qui sont préférées
à d'autres également correctes,
Les
traits 1° a, B, 3° a, v,
grande part I.
$,
'
£,
mais moins idiomatiques. •/;
sont au moins pour une
de véritables règles
Je réserve ainsi
le
détail
grammaticales
sans
dont on pourra se rendre compte en se
GROUPES SYNTHÉTIdUES
167
lé6,
§§
Tapplication
comme
desquelles
phrases ne sont plus
les
—
Certaines combinaisons comprises synthéti-
quement peuvent garder
même
le
qu'on rencontre également, pour
«
un
brave
si
anders)
homme tout
«
de
groupes simples
des
en néerl.,
»,
heel
environs de Vienne, [lu ^ûfihu a hà dd pçna g gràdd ^
lèvent
(pour
g,ld\
bien de
a
la
[ul
g dd
trç
et
ein so gutèr
autre chose »,
à fait
Nos
phénomène,
ce
Mensch (pour
courts, p. ex. en ail., so ein guter
iets heel
leurs éléments.
de nombreux cas
parlers présentent
Mensch)
sens général quel que
dans lequel on exprime
soit l'ordre
tro dd
senties
correctes.
§ 167.
(pour
267
iets
en
anders
fpr. des
s èvolà,
g
^ ^
peine à s'envoler,
a les ailes
il
trop
grandes». Cela est d'accord avec 1°
Y,
2°
Y, 5, 3°
à considérer
que
tôt
le
i° g; d'autre part les traits
Y manifestent une tendance de nos parlers
sens interne d'un ensemble syntactique plu-
grammaticale des
valeur
la
le trait
expressions de ses
éléments.
Grâce
à
tendance, Mistral a souvent pu, dans
faire
une traduction
XLiv, 9, 10
française
fiiguen
lis
quau
suivre de
du
même
texte ti
more aquéu,
:
ainsi l'emploi des
en
intention spéciale (1° a) est incorrect
servent que s'ae nautre,
plusieurs parlers auv.
;
20
[î,
l'usage des
très
général, presque obligatoire,
30
ne s'applique,
dans
la
plupart
domaine, qu'aux cas de répétition
particules
que dans
le
moun
sujets
mais correct
sans
dans
énonciatives n'est
S.-O. de l'Aquitaine
des parlers du S.-O.
et peut-être
que
que siegue
pronoms
prov.,
le
:
quint
!
peut
trouvara ço que cercan, qu'aquéu siegue
reportant aux passages cités
r\
Genèsi,
la
cette
reflète
Vulgate que ne
esclau de noste mèstre se
se
la
Vers quint que fugue de
:
trouvara ço que cerques, que
vers
où
l'application des procédés
plus près la construction de
/
gràdd ^ ghj) « l'engou-
iil
de
de complément.
;
notre
v
2^8
(.MAP.
\\
«(INCLUSION
:
§ 167
esclau « apiid quemcumqtu Jutrit innenlnm seruorutn tnorum
quod quaeiis,
moriatur,
seruus
meus
(Brousson
»
meure,
mon
devienne
se
Dans //
est senti
galejo
citées §
<(
encore
sit
quil qu*il
de
esclaves
les
les
notre
ex.
Ton
avec
en
«
»
et
propositions dont l'en-
comme complément,
pendant que
type Ansin dôu tèms et autres
devise ainsi »,
12.
1
Tex. de Rose cité §
40
nimy quand dins Vestrecho
in fine l'ensemble syntactiquc
hbri
Falié coucha'
mé
touto la
du verbe introductif Èro (au
chautniho est prédicat la
serviteurs , quel
que tu cherches ^
esclave). Cf. les
« ecce » cités § 163. Cf.
que
ipse
quiconque sera trouvé ayant ce que nous cherchms,
maître
semble
tes
ce
nous devenions
que
et
Celui de
:
domini
serui
iuiientum,
fueril
Von trouvera
puisse élre, che^ qui
qu'il
nos erimus
et
apud quewcumque
nostri
proposition tout entière étant sentie
sing.,
comme un
neutre
sing.), et cependant dans la proposition introductive èron
s'accorde avec
Même
le
subst. plur. niue.
aperception de l'ensemble syntactique dans
cités § 163,
où un mot de valeur détaché
phrase est repris par
«
ne fut plus possible que,
il
auriez nié que, voici que, voilà que, à tel endroit que,
nures dans
les
il
y
a tant
exemples
à
(poèmes de Mistral) que dans ndsii jôuini
mai
il
vous
y a X*** qui,
c'est
Mêmes
tour-
de temps que
».
proprement parler le récit
la
familier de
littéraires
Ch. Riéu
:
magnanarcllo, fugué plus poussible que plegucsson
l'iue.
C'est
emé
les ex.
en tête de
un tour absolument populaire que lou
sa tourre
Que, tnaladitOy
eila vesés
Cenglc
que pènjo cité
§117
in fine.
Populaire aussi
le
un
que.
vèngue,
n'i'
a
§153:
Per ausi dire
». Cf. les
tours usuels
vers de l^erto cité
qtiau que parle « au dire
d*un chacun
proun
«
quun
seul vientîé, cela suffit »
LANGUE LUT. ET TOURNURES POP.
léy
§
(TDF, fason
v°
qui parlent
de travail
ou
tant
Vinzelles cou'i
ufï)j
mè
le
le
plus (lin.
maiquQ
les
encore
». Cf.
le
comme
il
est
grand
!
la
plus
même
comparé
à tout
comparé
dissociation
grand
à tant hèu
que
que
p. ex. fr.
qu'il soit. Cf. enfin
e senes
colpa que
om
no-l
159 ad finem).
Ces exemples
et d'autres cités §§
120, 4°, 163 (périodes
syntaxe tout
paiaissent d'une part indiquer
quelque portée
et d'autre part vérifier ce
in fine des écrivains « qui
mais savent
le
type pèr quant que fugue pichoto
construites avec des procédés de
me
pas ceux
« ce n'est
plus qui parlent) qui font
vpr. ses colpa que no-n an, ses tort pot comtar (^
laires)
390)
p.
siegue liuen, lequel,
siegue (§ 153), présente
mè que par Ion que
pas lu
d'ubrage (Dauzat,
269
faire
popu-
une tendance de que
j'ai dit
au
§ 9
ne violentent pas leur langue
appel quand
faut à toutes ses ressources
il
grands
Les
expressives
à fait
effets
du verbe mistralien
étaient tous en puissance dans la langue des simples gènt de terro e de
I
mar
'
»
destrounado,
.
Messo
à pèd
La lengo d'O, pamens
nus, badaiounado, fîèro
coume
toujour,
S'enanè viéure encô di pastre
E
di
marin.
Gènt de terro (Calendaii,
c.
iv).
e
A
soun malastre,
de mar, sian demoura fidèu
SIGNES DE
PHONÉTIQUE
TRANSCRIPTION
ET AUTRES
Transcriptions phonétiques données, toujours entre
Elles sont
[
J,
quand
l'or-
thographe félibréenne ne paraît pas noter assez nettement des particularités intéressantes
approximatives, d'intérêt direct
pour
les faits
§ 12 in fine). Elles sont
(cf.
négligeant des
nuances
i,
fl,
ami, due,
fr.
beauté;
fr.
pfltte,
fr.
lers, la
^,
â^
angl. fr.
finzr. fr.
krd
;
gil^t
a
;
fr.
û,
fr.
btt,
œ,
fr.
j^wne, peur
à, fr.
guèxt, mauva/s.
<ï ;
les
(ï, fr.
parp^te.
cdte, heau.
b/yp, bouche, iout.
?,
fr.
a\\.
botte, port; p,
fr.
fr.
f,
employé quand, suivant
u,
1ers, la
pas
]
[
prononciation peut varier entre a et
p,
n'ont
de syntaxe considérés.
Voyelles entre crochets
f,
qui
ktte, mwr. ;
œ employé
quand, suivant
prononciation peut varier entre
(v
et
^; œ,
les fr.
par\)eu.
Breton, donuQ-le moi.
quand
;
è,
fr.
\in.
Signe de longueur, ex. à, a long. Intensité
:
accent aigu sur
la
voyelle
la
plus intense d'un
SIGNES DE TRANSCRIPTION PHONETiaUE
27 1
groupe phonétique ; l'accent grave désigne un accent d'intensité secondaire
Arc de
a
;
a prétonique
^,
-^
cercle désignant l'élément le
diphtongtie, ex. eu,
o
posttonique.
moins intense d'une
Les transcriptions étant approxima-
ai.
pourront noter en
tives, eu,^i, etc..
o,
;
même
temps
^z^, ay,
etc.. d'autres parlers, et inversement.
Consonnes entre crochets
p,
fr.
t,
fr.
h,
fr.
/, fr.
w,
pQU
qui, rap,
cou
Joigt; d' , d mouillé.
;
:(,
fr.
gui, gâYQ,
jO-oût.
:(este,
fr. n//it.
ïv,
:{appa, ail. :(u fr.
^,
;
fr. z;eau.
v,
;
]
bète.
fr.
a//ate, oui
it.
<:,
fr..
fâche; d,
/eu
fr.
ba^^e;
b,
;
[
/,
;
it.
me:(:(0 «
demi
»
;
s,
fr.
5ac,
raison.
^, angl. th'mk. s,
fr.
y,
fr.
chat; ^,
/;,
ail.
m,
fr.
est
fait
fr.
o^îte,
vfeux, p/erre. /jeim, hùttn.
wada/;7e; w,
fr.
nonne;
û, ail. Dran^^,
Spruw^;
il
abstraction de la nasalisation partielle que, d'une
façon qui varie avec la
youe.
voyelle qui
la
les parlers, la
précède ou qui
nasale peut exercer sur
la suit
dans
la
même
syl-
labe. n,
fr.
montao^we, a^/^eau.
r désigne toutes les variétés possibles de vibrante et de
grasseyée. /,
fr.
/ame,
fi/
;
l\
it. fio^Z/a
;
?,
angl. we//.
Mots latins V. § 12. Signes de longueur et de brévité, ex. à, a long, bref.
ô,
o
MOTS LATINS; SIGNES DIVERS
272 ç désigne
§
fermé du
o
même
de
17;
un
pour
latin
vpr.,
le
vulgaire,
ex.
sçl:^
*mçm au
ex.
plus loin, à
cité
Ditvrs,
Arc de
prononcé
[Igt'ikyg]
Lettres entre (
en
deh(J)tu
),
;
le
[y],
[Igticya],
éléments du
tombés
latin classique
ancien, ex. au
très
groupe de consonnes qui en résulte
par une apostrophe, êy é, lat.
ou
ou en roman
vulgaire
latin
unevoy. en hiatus passant à
cercle désignant
ex. lancfû
§130
est séparé
b't.
c,g devant
ae.
/, ^,
Divers signe de coupure entre deux groupes phonétiques à
, I
accent unique, ex. au § 82 leissas-me
Les
ne sont
écrites
vous Ion dire.
\
)
désignent soit des consonnes qui
que par
tradition graphique reposant sur
lettres entre (
l'étymologie, ex. au § 70 lim. si{s) pla(^s), etc.... soit, ex.
au § 85
a
prov.
litt.
//(j),
écrites
ou non suivant
litt.
chato
//
hommes t
je les
»,
les
[lictjto] « les
aime
jeunes
vole [livfle] «
//
des consonnes prononcées et
conditions syntactiques (prov.
suivie (ex. en -)
lettre
ou 'précédée
initial, final
indique
un
< stétus X juxta, *
lis
âme
\li:(dme]
(ex. -s) d'un elle
-/»-),
lettres est
petit
trait
ou
indique un élé-
ou médial d'un mot.
>• signifie a évolué
ment
»,
ou une combinaison de
placée entre deux petits traits (ex.
X
veux
»).
Suivant qu'une
ment
lisowe [li:^nn{] « les
filles »,
je les
en,
< provient
croisement,
de.
ex.
prov. souto est
le
au § 77, note, souto résultat d'un croise-
entre vpr. sçt^ <^\3it. suhtus et vpr. jçsta
<
lat.
juxta.
désigne soit des formes hypothétiques restituées par
induction, ex.
au § 49 ad
fineni lat.
vulg.
*accu
postulé
SIGNES DIVERS
par pwv.acd,
comme ~
,
erc..., soit
273
des schémas de tournures inusitées
*fai d'escriéure pour ai de fescriéure($ 79, 1° in fine),
signe de correspondance interdialectale, ex. au § 29
aq. abant
- anant
que plusieurs
signifie
parlers ont -^-, et
d'autres -w-[z^].
Les mots entre
que
le français
mots de
)
(
dans
l'original, ex.
Quand un
texte cité est la
cation d'origine est
traductions sont des mots
qu'ils
correspondent à des
au § 159 que noun lou forçon
moins) qu*on ne r(y) force
cation d'origine,
les
emploie sans
«
(à
».
immédiatement
suivi d'une indi-
traduction française est de
donnée tout
tion française est de l'auteur
du
à la fin
texte
moi
quand
la
Tindi-
;
traduc-
lui-même ou d'un
sien collaborateur spécial.ement chargé de ce travail.
J.
RoNjAT.
— Essai de syntaxe
des parlers
provençaux modernes.
i8
DE DÉFINITIONS
REPERTOIRE
Pour
absolu, coujoint, prétérit, etc
correspondantes à
la
,
voir les abréviations
Table des abréviations.
Attribut, V. § 103 et M.-L.,
t.
m,
§ 396.
Coupe, léger arrêt dans l'articulation qui peut être utilisé
pour reprendre un peu de
de
la
souffle.
consonne placée avant
Explosive,
les
éléments vocaliques
syllabe dont elle fait partie, ex. r- et -dr- dans rendra.
Gallicisme, expression consacrée parmi les félibres
pour
désigner des mots français empruntés, plus ou moins adaptés, et substitués
aux mots indigènes, ex.
de paire, maire (v.
p.
lieu de acb
's
Implosive,
de
la
syllabe
228, n.
i),
ou des tournures
tournures indigènes, ex.
substituées à des
miéu (§98
/;/
acà's
les
elle fait partie, ex.
Pleines (formes), v. §§ 17,
98
et
à
iéu
au
p
éléments vocaliques et
/dans
Légères (formes), v. §§ 17, 67.
Prédicat, v. §
françaises
faie).
consonne placée après dont
mèro au lieu
pèro,
48
M.-L.,
t.
in fine, 67.
m,
§ 396.
Préfutur, v. § 128 adfinem. Réduites (formes), v. §§ 17,
48
in fine, 67.
'
captif.
TABLE DES ABRÉVIATIONS
a.
acte (dans les citations de pièces de théâtre).
:
a.
:
année (dans
AA
de documents anciens).
les citations
Aîmanac patoues
:
de VArîejo (paraît depuis 1891 à l'impr. Gadrat
aîné, à Foix).
ABG
Armanac déu hou Biarnés
:
1897 à Pau, rue de :
ace.
:
accusatif. adjectif.
:
adv.
adverbe.
:
adv. pron. ag.
déu franc Gascon (paraît depuis
e
Préfecture, 11).
absolu (formes des pronoms, v. note au § 88).
abs.
adj.
la
:
adverbe pronominal.
agenais (parler d'Agen et environs sur
:
rive
la
droite de
la
Garonne).
AG
Armanac
:
de
la
Gascougno (paraît depuis 1898 à Auch, avec
différentes indications d'imprimeur, principalement
puis
Auch, Foix au début,
Auch, Cocharaux).
AGI Ai.
Archivio glottologico italiano.
:
LAioli, que vai cremant
:
F. Mistral
;
a paru à
cap pèr mes
très
Avignon de 1891
;
journal dirigé par
à 1899; cité par
numéro, page
et
colonne. alb.
ail.
albigeois (parler d'Albi et environs).
:
ALF
la France.'
allemand moderne.
:
alp.
Atlas linguistique de
:
:
parlers des Alpes (dép. des Basses- et des Hautes-Alpes et S. de
l'Isère).
Amigo
rustico
Avignoun,
Andrews mentonais
J. :
:
Jan Pagan,
James Bruyn Andrews,
avec
quelques
imprimerie niçoise,
1875.
tique.
angl.
:
UAmigo
rustico,
pouësio prouvençalo,
Roumanille, 1912.
anglais
moderne.
contes,
—
Essai de
chansons
et
grammaire du
dialecte
musique du pays, Nice,
Auteur américain, sans culture linguis-
TABLE DES ABRÉVIATIONS
Ijé
AP: Arimna
proux'ençau^ paraissant à
1857, impr. Aubanei; depuis 1858, aq.
aquitain (parlers d'entre
:
aqocc. arr.
:
arrondissement.
:
article.
et Pyrénées).
asyliabique (v. ^5 70-72),
:
auv.
Garonne
aquitain occidental.
:
art.
asyll.
Avignon depuis 1855 (185$Roumanille).
libr.
auvergnat
:
l'Auvergne
(parlers de
sauf Aurillac et
envi-
rons).
aux. b.
:
auxiliaire.
:
béarnais (spécialement de
Babiili
emé
Foko de
:
la
plaine de Pau).
Barouncclli-Javoun,
Baile
Bonnet,
Baptiste
:
Un
nouvcllo prouvençalo
Babali,
iraducioun en francés,Avignoun,
la
J.
Roumanille, 1890.
paysan du Midi,
le
«
Alphonse
Baile »
Daudet, ipuvenirs, traduits par Joseph Louhet, Paris, Flammarion,
— Texte
(1912).
d'impression) de B. Bonnet et
et
même
fidèle et partois
làdWy, Précis
Ch.
:
s.
d.
provençal (avec de nombreuses fautes d'orthographe
erronée) de
peu
traduction française (souvent J.
Loubet.
Bally, Précis de stylistique, esquisse d'une méthode
Eggimann
fondée sur l'étude du français moderne, Genève, A.
et C>«, s. d.
(1905). Traité
Bally,
Ch. Bally,
:
premier
Traité de stylistique française,
volume, Heidelberg, Cari Winter, Paris, C.Kliucksieck, 1909. Bartsch
ment
Karl
:
Bartsch,
Chrestomathie provençale, 6* éd., entière-
Eduard
refondue par
Marburg,
Koschwitz,
G.
N.
Elwerl,
1904.
BDM
Era Bouts dera Mountagno, revue mensuelle
:
paraissant depuis
1905 àSaint-Gaudens, impr. Abadie. Bellaud seille,
Obros
:
et riuios
prouvenssalos de Loys
de la Bellaudiero,
Mar-
Pierre Mascaron, 1595.
BGPSR big.
Bulletin du Glossaire des patois delà Suisse romande.
:
bigourdan (spécialement
:
de Gerde
prés de
Bagnères-de-
Bigorre). bit.
biterrois (parler
:
Bladé
:
de Béziers
et
environs).
Jean-François Bladé, Poésies populaires de
Maisonneuve
et C»*,
3
vol.
de 188 1 à
1882.
—
la
Gascogne, Paris,
Les pièces recueillies
sont données en parler de Lectoure.
Bo(U
:
poème
Bourciez
E.
:
Klincksieck,
Boysset
:
ai
mémoires S.
Mittelalters,
son
traité
Bourciez, Eléments de linguistique romane,
Paris,
C
19 10.
Franz Ehrle, des
vpr. sur Boèce, cité d'après Bartsch.
J.,
vu.
(i
372-1414) de l'Arlésien Berlrar.d Boysset
dans
Band,
p. p.
Archiv fur Literatur- und Kirchengeschichte Freiburg im Breisgau, 1900,
d'arpentage p. p. P. Meyer,
R
1893, p. 86
ss.
p.
311
ss.
TABLE DES ABREVIATIONS
BP gord
Lou Boiirnat^ bulletin mensuel de l'École félibréenne du Péri-
:
;
277
Périgueux depuis 1902.
paraît à
Brousson, v. Genèsi.
Brueys
œuvres complètes
:
lui-même, vers
recueillies par
la
fin
de
en 2 vol. intitulés Jardin deis Musos prouvençaîos Aix, Estienne
sa vie,
,
David, 1628; réédition par A. Mortreuil, Marseille, typographie hoirs
Demonchy,
Feissat aîné et
Bmgmânn,
2 vol., 1842 et 1843.
Abrégé de grammaire comparée
Abrégé: Karl Brugmann,
des langues indo-européennes (traduction
de
française
la
Ktir:(e verglei-
chende Grammatik), Paris, Klincksieck, 1905. Brusev^itz
Victor Brusewitz, Étude historique sur la syntaxe des pro-
:
noms personnes dans
—
abondants
quelques erreurs d'interprétation, dont
;
ont été relevées
ici
ordonné,
Livre bien
avec des conclusions généralement justes appuyées sur très
Stockholm,
langue des félibres (thèse d'Upsal),
la
Marcus' boktryckeri-aktiebolag, 1905.
Isaac
des exemples les principales
§§ 44, 49, ô^infine, 79, 2», 82, 85, 88, 96, 99, 2°,
104.
BT
La Bouts
:
de la Terre d'Armagnac, Biarn,
clame dus cops pèr mes béarnais c.
:
citée par
;
;
Pau depuis 19 10
paraît à
numéro, page
chant (dans
les citations
et
Bigorre
e
Lanes, qui
contient surtout
;
du
colonne.
d'un poème)
;
colonne (dans
les
cita-
tions d'un journal).
Cabanes
Jean de Cabanes, Vistourian sincère sus
:
Savoio en ijoj,i^. p. A. Pontier, Aix, impr. Pontier
Cabanes, Aixois, c.-à-d.
Cal.
:
est
en regard, Avignon,
Campano Avignoun,
:
J.
Calendau, pouèmo nouvèu, traduction française
la :
J.
Roumanille, 1867.
Roumanille, La Campano mountado, pouèmo en
:
sèt
cant,
J.
Cro^ada, v. Cro:(ada.
Roumanille, Li Capelan, étude
nouvelle édition, Avignon, Roumanille, :
—
Roumanille, 1857.
J.
Canso de
Carr.
aîné, 1830.
c'est-à-dire.
:
carc.
guerro dôu du de
fils
mort en 171 7.
Frederi Mistral,
Capelan
la
s.
d.
de
mœurs
provençales,
(1894).
parler de Carcassonne et environs.
Chansons nouuelles en lengaige prouensal. L'auteur se
lui-même Lo carrateyron
« le petit charretier »
;
il
nomme
paraît être Aixois et
avoir
écrit entre 1520 et 1550. Première éd. s. 1. n. d. (Aix, vers 1580? Lyon, vers 1532 ?); le seul exemplaire connu est décrit dans Catalogue de la bibliothèque du baron James de Rotschild, Paris, Damascène
Morgand, 1884,
ï-
i,
P-
648. Réimpression par
le
bibliophile bordelais
Gustave Brunet en 1844 autre à Nice, Gay, 1873. Plusieurs de ces chanson > ont été publiées avec des indications bibliographiques dans '>
GS
1905,
p.
75, 1906, p. 60, 1907, p. 65
TABLE DES ABRÉVIATIONS
2-jS Siniin
Aug.
Palay,
trohcs
Pau,
impr.
}io exemplaires; en
illusircc lirce à laire
Gw,
LalK)rdc-Mi!aa,
non
hiarmus, tr'aduciion française de Lescher-Moutoué,
même
1909
(éd.
temps a paru une éd. popu-
illustrée).
Ossan
Jean-Denis Cassan, Avignonnais (1810-1885;, auicur de Lei
:
recueil de pièces de vers paru chez Roumanille à Avignon en 1865, de noëls inscrés dans Li Nouvè de A. Peyrol e de D. Cassaii, Avignoun, Aubanel, 1869, et de Lei Cassatteto, recueil PiirfH'tIo d'af^assoy
Avignon en 1880
public chez Roumanille A
nocls avec des pièces nouvelles.
les
cité
dans ce
cal. ci.
livre.
Bon
contenant
ce dernier
les Parpello et
recueil qui est
texte de langue populaire.
moderne.
catalan
:
et
— C'est
comparez.
:
ch.
chapitre.
:
Chabaneau
Chab.,
Maisonneuve
Paris,
Camille
:
et C'c,
Chabaneau,
1876 (extrait de
Gnwiniaire limousine,
RLR,
t. 11
à x, années 1871
à 1876).
Chabrand
cl
de Rochas
Rochas d'Aiglun, Patois
Honoré Champion,
chap
CIL
l.
du Bulletin de
(extrait
1877
tique de l'Isère, 3e série,
vu).
—
Ouvrage
très
et
et Paris,
fils,
la Société
incomplet
de statisd'infor-
et
(v. § 142).
chapitre.
:
Corpus inscript ionuni lalinarum comilio
:
de
capitaine
et
du Queyras, Grenoble, Maisonville
doises) et en particulier
mation peu sûre
docteur J.-A. Chabrand
:
des Alpes Collieimes(Briançofitiais etvaUées vaii-
et
Academiae
auctoritate
apud Georgium Reimerum romains désignent le volume, les chiffres
litterarum regiae Borussicae editum, Berolini,
(depuis 1865);
arabes
chiffres
les
numéro de
le
cond.
l'inscription citée.
conditionnel.
:
conjoint (formes des pronoms,
conj.
:
cons.
:
Conte
(le
titre
note au § 88).
en
italiques qui suit est celui
Roumanille, Li Conte prouvençau
est tirée): J.
coume
nouvello revisto, courregido
Avignoun, Cordai
J.
se
du conte d'où
citation
la
e li Cascareleto,
edicioun
dèu c bravamen aumentado,
Roumanille, 1889.
romains désignent
(les chiffres
chiffres arabes la
p. p. l'abbé J.-B.
Cordai
v.
consonne.
page)
:
Payrard, Le
paraît être
né
le
numéro du Noël
cité, les
Recueil de noëls vellaves par Vahbè Natalis Cordât
Puy en Velay, J.-M.
vers 1585;
ses
noëls sont
—
Freydier, 1876. datés
de
163
1
à
1648. corr.
:
corrigez en.
Cxjrtéle
:
François de Cortéte, seigneur de Prades, Agenais (1586?-
1667), auteur des coiiédies
Miramoundo
(plusieurs éd.
depuis
la
pre-
TABLE DES ABREVIATIONS
279
mière connue, Agen, 1685), Ramounet (plusieurs éd. depuis la première, Agen, 1684) et Snncho Paw50 (fragment publié dans GS 1907, p. 52 ss.)
;
notes biographiques et bibliographiques dans Noulet,
GS
index, et dans
CP
1907,
141
p.
i,
t.
ss. et
50, 51
p.
Lou Cansoiinié de la Prouvènço, adouba pèr VEscolo parisenco dûu Felihrige, Avignoun, Roumaniho, s. d. (1901). Crois, pr. : Histoire anonyme de la guerre des Albigeois p. p. un indi:
gène QA. de Gounon-Loubens), Toulouse, Bompard, 1863.
Cro^ada
La Chanson
:
de
Croisade
la
contre
Albigeois p. p.
les
P. Meyer, 2 vol., Paris, Renouard, 1875 et 1879. et.
canton.
:
dan.
danois moderne.
:
Daniel
Jean Daniel, Eléments de grammaire périgourdine, Péngueuxy
:
1911 (extrait de BP, mars
impr. Ribes,
mon
V.
dat.
compte-rendu dans
RLR
1910 à décembre 1911).
1912, p. 413.
datif.
:
dauph.
dauphinois (parlers de
:
plus grande partie du dép. de la
la
Drôme) Dauzat
:
Albert Dauzat, Notes sur
des patois de la Basse
la
syntaxe du patois de
Vin:(elles et
Auvergne, dans Annales du Midi, 19 12,
— Résultats d'une enquête
faite
en provoquant par
la
382
p.
ss.
conversation des
formations syntaxiques spontanées; jamais d'interrogation directe sur les
recherchés;
faits
somme,
\e folklore
plus encore que
reste fort intéressants, de
dép.
de
la
(i698?-i749 naises (Pau,
phonétique syntactique
:
?)
œuvres
(écrites
publiées not.
en
dans
3
des Pyrénées, 1899,
;
:
1868, p. 205
Noël de Vier dans
ss.,
RBG
Mau1906,
Thomas, Dictionnaire s.
d.
dialecte (v. § 5), dialectal, dialectalement.
:
dissim.
:
dissimilation
;
les chiffres
romains
qui
suivent désignent
numéro de la loi en action conformément à la classification par M. Grammont dans La dissimilation consonantique dans les le
indo-européennes
et
dans
les
1895 (ouvrage complété par auteur dans
DLM
au
Cyprien Despou'-rin
général de la langue française, Paris, Ch. Delagrave,
publiés
en
notices biographiques et
RG
29 ss., 49 ss., 1907, p. 25 ss., 45 ss. A. Hatzfeld, A. Darmesteter et A.
ss.,
dial.
faits,
successives des Poésies béar-
Vignancour, 1827, 1866, 1886)
Gay dans Revue
DG
contient
des
dite,
de morphologie.
et
béarnais) de les éd.
bibliographiques par Coarraze de Laa dans
p.
travail
département.
:
Despourrin
rice
Ce
été utilisé.
a.
syntaxe proprement
:
RLR
langues romanes, les
Notes sur
établie
langues
Dijon, impr. Darantière, la
dissimilation
du
même
1907, p. 273-310).
Documents linguistiques
avec glossaires
et cartes
du Midi de par Paul
la France, recueillis
Meyer,
i^r
et
volume (Ain,
TABLE DES ABRÉVIATIONS Hautes- Alpes, Alpes-Maritimes), Paris,
Bflsscs-Alpcs,
pion, E.
Honoré Cham-
1909. est.
:
éd.
édition.
:
lliufûhrung uisc))fn
Slmlium
VV, Mcvcr-Liibkc, l'Àujubiuni^ in das
:
Sf)taclm'isseticfxift,
zwcitc,
<i,
>
iwh,„-
neubenrbeitctc Auflage, Heidelberg,
Cat\ Winter, 1909. euci.
enclitique.
:
E.-N.-E.
est-nord-est.
:
*
epil.
épilogue.
:
Eschrmoundo Marius André, La Roumaniho, 1894. :
E.-S.-E. esp.
est-sud-est.
:
espagnol moderne.
:
Esp. rie
Mouu
:
Pion
et
espelido, niemori e niconte de Frederi Mistral, Paris, librai-
bibliothèque des Antmles politiques
même Essais
temps une :
1906 (cita-
et littéraires,
lions d'après cette éd. avec le texte provençal seul
en
Avignoun,
glbri iVEschrmoundOy
;
il
a paru ibid
.
et
éd. avec traduction française).
A. Thomas, Essais de
philologie française, Paris,
Emile Bouil-
lon, 1897.
Estihandiè
F. Rigal, LEstihandiè,
:
Mountalba, empremariô oubrièro
cououperatibo, 1904 (poème en six chants, parler de Montauban avec traduction française). ex. f.
:
FA
exemple. féminin.
:
:
Formulae Andecauenses (citées par numéro de formule) en
du
vol. de
et
Karolini
Monument a Gcrmanine historica aeui,
edidit
intitulé
Karolus Zeumer,
tête
Formulae Meroiuing ici
Hannouerae,
M DCCC
L
XXXVI. Farandoulo rié
fém.
Ansêume Mathieu, La
:
de Bonnet
fiéu,
Farandoulo, Avignoun,
emprema-
1862 (recueil de vers avec traduction française).
féminin.
:
Fiho (le est tirée)
:
titre
en italiques qui
suit est celui
Teodor Aubanel, Li filx)
de
la
d' Avignoun,
pièce d'où Paris,
la citation
Albert Savine,
1891 (recueil de vers avec traduction française). Filadelfo de Yerdo, poétesse bigourdane, auteur des recueils (publics
en général avec traduction française) Posos perdudos. Les àt La Pnn'ince, 1892, Brumos d'autouno,
Canlos d'azur, Mâcon, impr. Protat frères, 1898, Cantos 1902, Cantos en do, fin. fin.
:
ibid.,
Lilas,
impr.
Avignon, Roumanille, 1893, d'eisil, ibid
,
1909.
final, finale.
rom.
Flamenca
:
:
final
en roman,
finale
romane.
Le roman de Flamenca p.
Emile Bouillon, 1901.
p.
Paul Meyer,
2^
éd., Paris,
TABLE DES ABRÉVIATIONS Fotideville
Jean-Henri de Fondeville (163 3- 1705), avocat au Par-
:
lement de Navarre, auteur de à soun
28 1
fois rééditée,
1763, et plusieurs
nisme de Bèarn
la
Pastourale dèu païsa qui cerqiie mestiè
ne trouha à soun grat, publiée à Pau, impr. Desbarats,
hilh, chens
et des
dialogues en vers sur
Hilarion Barthety et L. Soulice dans
p. p.
la Société des lettres, sciences et arts de
Pau,
1878-1879,
le
73
p.
le
Calvi-
Bulletin de
(avec
ss.
notice biographique). fpr.
franco-provençal.
:
fr.
français
:
moderne.
futur.
fut.
:
g.
gascon (parlers du cintre de
:
d'Auch
Gaillard (Auger)
Auger
:
œuvres complètes ont
les
Gascogne, spécialement parler
la
et environs).
Gaillard, de Rabastens en Albigeois, dont
Gustave de Clausade, Albi,
été réunies par
Rodière, 1843, d'après différentes publications dont
la
première date de
1579. Gaillard, né vers 1530, est mort après 1592.
Garros: œuvres de Pierre de Garros (1520?son
frère plus jeune Jean, tous
après
1
581)
de
et
deux Lectourois, réunies par Alcée Dur-
rieux en une éd. nouvelle (assez fautive à plusieurs égards), avec tra-
duction française
et notes,
en
gascons par Pierre de Garros,
3
vol.
:
Auch,
gasconnes de Pierre de Garros,
ihid.,
Psaumes de David traduits en vers impr. Gaston Foix,
1895
1895
Pastorale gasconne
\
(ào.
;
PogVîVi
Jean de
Garros), ibid., 1896.
Gau à
Lou Gau
:
;
revue provençale mensuelle imprimée chez Aubanel
Avignon, dirigée par Savié de Fourviero Genèsi
:
La Genèsi
Champion, 1910
dans
;
les citations
dont
germ. gév.
:
:
donné en regard
texte est
le
duction française
a paru de 1897 à 1910.
les chiffres
chapitres, les chiffres arabes les versets. gate,
;
tradncho en prouvençau pèr Frederi Mistral, Paris»
— ;
romains désignent
Traduction
au bas des pages
est
les
Vul-
faite sur la
une
tra-
sur la Vulgate par J.-J. Brousson.
faite
germanique.
parlers
du Gévaudan.
Ginneken (van)
:
Jac.
van Ginneken, S.
psychologique, essai synthétique,
J., Principes
de linguistique
Amsterdam, E. van der Vecht,
Paris,
Rivière, Leipzig, Harrassowitz, 1907. got.
:
gotique.
Goudelin
Edouard
de Goudelin Grateloup (i
Œuvres
:
Privât, 1887. (i :
Noulet, Toulouse,
de Pierre Goudelin p. p. J.-B.
— La première édition des
poésies toulousaines
580-1649) remonte à 161 7.
Grammaire gasconne
et
française de
Pierre Grateloup
702-1 777), bourgeois et négociant à Dax, plusieurs fois jurât de cette
(renseignements biographiques
ville
M.
L.
obligeamment communiqués par
Léon-Dufour, de Saint-Sever, qui
les tenait
de M. de Laborde
TABLE DES ABRÉVIATIONS
282
d'Arbmn, descendant de Grateloup ouvrage, d^té de Dax, 1734*
dans RLK,
3« série,
XVI (1886),
t.
p.
4*
et
ss.,
5
série,
t.
(1887),
i
15 ss.
p.
GS
Lon Gai
:
antoulougio prouvençalo publicado
Sithéy
gouvcr de Pau Ronun, Avignoun, Aubancl il
de son manuscrit). Cet
et hôriticr
dédie i Tévêque du diocèse, a été publié
^^
que
n'a paru
Haas
:
Nfiifriiti^6siscl)f
Syntax^ Halle,
Max Niemeyer,
Grammatik auf
Friedrich Hanssen, Spiwische
:
souto lou
recueil annuel
;
dont
1905, 1906 et 1907.
trois fascicules,
Haas,
J.
Hanssen
Traire
1909.
historischer
Grundhge^ Halle, Max Niemeyer, 19 10. Herzog Eugen Her/.og, Materialien iiuciiier neuproven^alischen Syu:
dans
taxy
Staats-Unterrealschule.
k. k.
—
à des lectures assez abondantes
m'a
vas, qui litt.
;
1900, Verlag dcr
Judicieux relevé d'exemples empruntes ;
plus que des matériaux,
un bon cane-
été des plus utiles, bien qu'il soit en général limité au prov.
seulement quelques méprises, bien excusables chez un étranger.
que son
tient plus
premier où l'on
envisagé l'ensemble de
mien,
lui et le
Piat,
ait
et
au
moment où
le
Grawtmiin' générale populaire
taxe (RLR 19(1, p. 230-315), dont
titre
mien
méthode
linguistique
son ouvrage
;
en somme, un
;
ne connaît pas ibij. id.
était déjà fort
avancé,
a paru
est
L'auteur n'a
mal ordonné ;
et plein
point de
de redites
localisations souvent fausses
de matériaux
inutilisable
;
ou
pour quiconque
nos parlers.
à fond
idem.
impér. impf,
impératif.
:
imparfait,
:
impr. ind.
imprimerie.
:
indicatif.
:
Indy (Vincent
d')
premier livre, Paris, :
Vmcent d'Indy, Cours de Durand et fils, s. d. (1902).
composition musicale,
:
infinitif.
Isclo (le titre
est tirée)
:
en
italiques qui suit est celui
de
pièce d'où la citation
la
Lis Isclo ifOr, recuei de poucsio prouvençalo pèr Frederi Mistral,
Alphonse Lemerre, 18S9 (avec traduction
Paris,
le
ibidem.
:
:
inf.
recueil
crois,
je
pu extraire une dizaine d'exemples
information abondante, mais peu sûre
vagues
est,
syntaxe provençale. Entre
la
dialectes occilaniens, essai de syu-
des
j'ai
ne promet,
soumettant à un contrôle rigoureux.
les
it.
SUiats-Unterreal-
k.
Wien,
IVien,
Cet ouvrage, qui
en
der k.
Fûnfund:{;ii'iinii^ster Jahreshericht
schuleimV. Bc^irke (Margarethen) von
:
Janft
(1910).
italien :
J.
Bessou, Countes de Vouncle Janel,
— Contes en
Jasmin
française).
moderne.
(le titre
en
prose, parler
Rodez, E. Carrère,
s.
d.
du Ségala.
italiques qui suit est celui
de
la
pièce d'où la cita-
TABLE DES ABRÉVIATIONS tion est tirée)
:
Œuvres
Havard,
Paris, Victor
Johansson
Boyerd'Agen, Oe, 1889, 4 vol.
complètes de Jacques Jasmin, p. p.
Bordeaux, A. Bellier
et
et
Etude syntaxique sur
Alfred Johansson,
:
283
verbe faire en
le
français moderne, dans Mélanges de philologie romane dédiés à Cari
kil.
frères,
Grammaire
Eduard Koschwitz,
:
Greifswald,
félibres,
J.
Abel, Avignon,
J.
nombreuses
et assez graves
:
méprises sur
les
litt.
1.
formes du verbe; erreurs sur
languedocien (parlers du Languedoc,
:
pronon;
syntaxe empruntées
la
notes au § 85).
(cf.
(dans les citations de Rose).
laisse
:
la
qu'exceptionnellement provençal
généralement à Savié de Fourviero ou à Savinian 1.
langue des
que déparent des erreurs
phonétique reposant sur
de témoins qui ne parlent
ciation
historique de la
Roumanille, Paris, H. Welter,
— Description élémentaire du prov.
1894.
Wah-
imprimeurs.
kilomètres.
:
Ko.
assez
Mâcon, Protat
janvier 1896,
liind, 7
aussi en
et
général de
la
Guyenne). 1.
:
ligne.
Lacontre
en 1809,
poésies béarnaises de Jean-Louis Lacontre, né à
:
recueillies
U reclam
dans
de mountagne,
Dax,
inipr.
Argelès Herbet,
1870.
Lamouche
:
Léon Lamouche,
Essai de grammaire
Lodève),
(dialectes de Montpellier et de
Montpellier,
languedocienne
Société de publica-
cations méridionales et félibréennes, 1902.
land
landais (parlers des Landes).
:
.
Lanusse çaise de
Lanusse,
:
du
la fin
XV^
De
V influence du dialecte gascon sur la langue fran-
siècle
à la seconde moitié du
XV [^
(thèse de Paris),
Grenoble, Allier, 1893. lat.
des Signes de transcription phonétique
latin (v. § 12 et table
:
et
autres). laur.
lauragais (spécialement parler de Castelnaudary).
:
Lespy
Lespy, Grammaire béarnaise, 2^ éd., Paris, Maisonneuve
:
Ci'^,
1880.
sauf
le
— Abondant
manque de
Levy
localisation de certaines formes.
Emil Levy,
:
et
recueil de renseignements généralement sûrs,
Petit dictionnaire provençal-français,
Heidelberg,
Cari Winter, 1909. Leys
Las Leys d'Amors formant
:
de la littérature
romane
p. p.
les
deux premiers
Gatien-Arnoult,
vol. des
Monuments
Toulouse, J.-B.
Paya,
1841 et 1842. libr.
:
lim.
:
librairie.
limousin. littéralement.
litt.
:
loc.
adv.
locc.
:
:
locution adverbiale.
parlers de l'ouest
Lauragais,
le
Toulousain
du Languedoc (notamment Carcassonne,
et le
pays de Foix).
le
TABLE DES ABRÉVIATIONS
284 huâ.
ïoc.
lod. loni. lor.
à l'endroit
:
précédcmmertt
cite.
lodcvois (parler de Lodève et environs).
:
Lomagne
parlers de la
:
parlers de
:
Test
;
spécialement, parler de Lcctourc.
du Languedoc (notamment Montpellier
et
Lodève). luch.
parler de Bagnères-de-Ludion.
:
lin du début d'un mystère provençal (M.i.io^qu.. Jiicohi ou commencement du xvic) p. p, Camille Arnaud, Marseille,
Ludin S. xve
siècle
.-
:
impr. d'Arnaud, 1858.
m., masc.
méd.
masculin.
:
Toulon, C!annes,
méditerranéen (parlers de Marseille, Aix,
:
etc.). Meillet, Linguistiqiw. \. Meillet, Linguistique, ààns,
Us
sciences, 2^ série,
Mél. Chah.
Mesplès
:
i*-"
éd., Paris, Alcan, 191
1,
mha.
méthode dans
Mélanges Chahaneau, Erlangen, Fr. Junge, 1907.
moyen
:
la
et
dans
les
réimpressions
de 1886.
et
Mich.
De
265-314.
poésies béarnaises du président de Mesplès (xviiie siècle),
:
dans Poésies bèarmiises, Pau, Vignancour, 1827,
de 1866
p.
haut allemand.
R. Michalias, Éléments abrégés de grammaire auvergnate, dia-
:
environs d\4nihert {Puy-de-Dôme^, Ambert. impr. J. Migeon,
lecte des
1906. Mill.
Georges Millardet, Etudes de
:
loppement
des
pl)onèmes
dialectologie
landaise,
Toulouse,
Edouard
additionnels,
le
déve-
Privât,
1910. Mill. Atl.
Georges Millardet,
:
Petit atlas linguistique d'une région
des
Landes, Toulouse, Edouard Privât, 1910. Mill. Rec.
:
Georges Millardet,
/?«cm^// r/d
textes
Honoré Champion, 19 10. Teodor Aubanel, La Miôugrano
des
anciens dialectes
landais, Paris,
Miôugr.
:
edicioun, Mount-Pelié, au burèu di publicacioun de tùdi di lengo
entre-duherto, la
novo
Soucieta pèr
l'es-
roumano, 1877.
Mir. :F. Mistral, MinVo (citations par chants
et strophes, s'appliquant
à toutes les éditions).
M.-L. tion
W.
:
Meyer-Lùbke, Grammaire
française, 4 vol., Paris,
MohI
F.
:
des langues
romams, traduc-
H. Welter, 1890-1906.
George Mohl, Introduction à
la chronologie
du lutin vul-
Emile Bouillon, 1899. étude de Morosi sur le vaud. moderne, spécialement sur
gaire^ Paris, libr.
Morosi mtp.
Muso
:
de Pral, dans AGI,
le parler :
t. xi, p 309-415. monipelliérain (parler de Montpellier et environs).
Silv.
thèque de française.
la
:
Auguste Fourès, La Muso
Revue méridionale, 1896.
—
Silvèstro,
Carcassonne, biblio-
Vers lauragais avec traduction
Table des abréviations Mystères alpins
abbé P. Guillaume {Sont Anthoni de Viennes, Gap, au
p. p.
pe
Société
la
d'études
MDCCCLXXXIV
Hautes- Alpes,
des
ihid.,
Failli,
Mystères quercynols
:
Myst. S. Mart. 1909, p. 424
dans
ss.
;
les archives
N.
:
1893.
paraît dater
de
—
siècle
p.
p.
Rédigés vers 1475;
Quercy
Mystère de saint Martin p.
:
abbé Fazy (Saint
XV^
du
Mystères provençaux
suivant Chabaneau, en parler du
et
encore Myst. S. Mart.
v.
Toulouse, Privât,
et Teulié,
;
du Midi, 1891)
André, Aix, impr. provençale, 1883);
Jeanroy
C'e,
et
ibid.,
;
imprimerie centrale
Montpellier,
Maisonneuve
Paris,
siècle,
secrétariat
MDCCCLXXXVII MDCCCLXXXVIII Saint Etistache,
Istoria Pétri et
;
Ponci,
sanct
de
Istorio
n.
Briançonnais au xve
mystères rédigés en
:
285
la
p.
abbé P. Guillaume, RLR
seconde moitié du xve
communales d'un
village
siècle
;
trouvé
du Briançonnais.
nord. note.
:
narb.
Narbonneet environs.
parler de
:
Navarrot
Chansons de Xavier Navarrot
:
—
Veronese, 1868.
Navarrot,
Lespy, Pau, impr.
p. p.
né à Oloron en 1799,
^^^
mort en
1862.
C.
A^.
T.
d.
citation est
(le titre
tirée)
en italiques qui suit
est celui
Charloun Riéu, Li nouvèu
:
de
la
pièce d'où la
Cant dôu Terraire,
Marsiho, librarié Pau Ruât, 1900.
N.-E. :
Nerto niç.
nord-est.
:
néerl.
néerlandais moderne. F. Mistral, Nerto, Paris, Hachette, 1884.
:
niçard (parler de Nice et de sa banlieue).
:
N.-N.-E.
N.-N.-O. Nobla
nord-nord-est.
:
:
leiçon
nord-nord-ouest. :
Antonino de Stefano, La Noble
leçon
des
Vaudois
du
Piémont, édition critique avec introduction et glossaire, Paris, Champion, 1909.
—
donne
à
de M. Edouard Montet (Paris, Fischbacher, 1888)
L'édition
côté du
texte
une
Saint-Martin par M. Vilielm.
compte-rendu de
l'éd.
une traduction en une traduction en parler du Val-
traduction française,
Queyras par M. Chabrand
parler du
—
et
Sur
la
de Stefano dans
langue de ce poème, v.
RLR
191
1,
p.
mon
361-374.
Citations d'après l'éd. de Stefano, sauf indication contraire.
nom. not.
nominatif.
:
norv. :
:
Noulet de la
norvégien moderne.
notamment. :
J.-B.Noulet, Essai sur Vhistoire
littéraire des patois
France, 2 vol., l'un consacré au xvie et au
du Midi
xviie siècles,
Paris,
Techener, 1859 (extrait de la Revue de V Académie de Toulouse, 18561859), l'autre au xviiie, Paris, Maisonneuve et Ci^, 1877 (extrait de
RLR
1874-1877).
iSé
TABLE DES ABRÉVIATIONS
O. ouest. O.-N.-O. oucst-nord-ouest. op. laud. dans l'ouvrage précédemment :
:
cité.
:
O.-S.-O.
:
ouest -sud-ouest.
Oubr. proso
:
J
Roumaiiille, Lis Ouhreto en proso, edicioun nouvello,
.
Avignoun.J. Roumanille, 1864. Oubr. vers
(le
titre
citation est tirée)
en italiques qui
suit est celui
de
pièce d'où
la
vers de J. Roumanille avec
Lis oubreto en
:
la
la
tra-
duction française en regard, nouvelle édition, Avignon, J. Roumanille,
1892.
Oulivado
Lis Oulivado,
:
recuei de
pouêsïo prouvençalo
pèr Fredcri
traducioun literalo en regard, Paris, Alphonse Lemerrc,
Mistral, emè la
MDCCCCXII. p.
page.
:
Palay (Yan)
:
Coundes de Yan
Palay (de Casteide-Douat en Biarn%
biblioutèque de VEsœle Gaston- Fèlnis, 1900. parfait (v. § 123).
parf.
:
part.
:
participe.
part. pass.
:
participe passe.
part. prés.
:
participe présent.
Pasturel
poésies auvergnates de Joseph Pasturel, chantre de l'église
:
de Montferrand, mort en
de son
79
lou 28 de
de
et poètes
Pecat,
fes sus lou
est
drame en
cinq ate,
Grand-Tcatre de Mounts.
d.
mort en 1886).
GzsionVsins, Penseurs
:
ss., et
ss.
1878, Marsiho, librarié Flammarion,
posthume (Aubanel
(1903), éd. Penseurs
Mai
premiero
auvergnat de
1850 ou 1860), p. 103
d. (vers
Teodor Aubanèu, Lou Pan dôu
:
vers, représenta pèr la
Pelié
s.
frère Gabriel, publiées ilid., p.
Pecat
en
dans V Album
1676, publiées
Bouillet, Moulins, Desrosiers,
et poètes,
Paris,
Calmanti-
Lévy, 1896. périg.
périgourdin (parlers du Périgord sauf le Sarladais).
:
pers.
personnel.
:
p. ex.
par exemple.
:
Peyrusse
Cabirou
:
Adam
Peyrusse,
frères, 1885.
— Drame
Narcisso,
Montpellier, impr. Firmin
autre valeur que celle d'un texte de langue narb. pi., plur.
pop. port.
:
poss. p. p.
:
pluriel.
populaire.
:
:
portugais. possessif.
publié par.
:
p. pi. (1., 2., 3.)
pqpf.
:
:
cl
en vers suivi de poésies détachées, sans
!«, 2«, 3e personne
plus-que-parfait (v. § 125).
du
pluriel.
TABLE DES ABREVIATIONS pqprét.
prép.
:
prés,
:
prêt.
:
présent. prétérit (v.§ 122). :
prol.
:
proclitique.
prologue.
pronom.
:
prop.
proposition.
:
proul.
la
proulogue.
:
prov.
plus-que-prétérit (v. § 125).
:
préposition.
procl.
pron.
287
provençal (parlers de
:
Provence proprement
la
dite,
y compris
marche nimoise). prov.
litt.
provençal
:
(langue employée dans
littéraire
les
œuvres de
Mistral). p. sg. (i., 2., 3.)
Puyoo
La
:
:
F*^, 2e,
3epersonne du singulier.
Moussu Vabat
Bertat, ou Rèhe de
l'aîné,
1768; pièce de vers béarnais, rééditée
férent
àPau,Ribaut, 1879.
qqf.
de Puyoo, Paris, Lottin
sous un
titre
un peu
dif-
quelquefois.
:
querc.
:
queyr.
:
parlers
du Quercy.
parlers
du Queyras
Guil tombe dans
la
R Romania. RBG Reclams
(vallée
du Guil
Durance entre Briançon
et
et
vallées affluentes
;
le
Embrun).
:
de Biarn e Gascou^ne, revue mensuelle publiée
:
groupe félibréen Escoîe Gastou-Fèhus
RDR
par le
Pau depuis 1897.
Revue de dialectologie romane.
:
Récits d'histoire sainte:
Lespy
;
paraît à
et P.
Raymond,
Récits d'histoire sainte en
2 vol., Pau, Ribaut,
moyen
en prose béarnaise remontant au
1876
;
béarnais p.
p.
V.
le seul texte littéraire
âge (manuscrit du premier
quart du xve siècle, paraissant être une copie d'un texte rédigé vers le milieu du xive). rel.
:
relatif,
resp., respect.
RG
Revue
:
:
respectivement.
et d'archéologie
d'histoire
depuis
de Gascogne, suite de
la
1864 du Bulletin du Comité
province ecclésiastique
d'Auch
(1860-
1863).
rhod.
:
rhodanien (parler d'Arles, d'Avignon, etc., dont
nimois diffère par quelques rhod. pop.
:
traits
le
parler
de faible importance).
rhodanien populaire (formes rhod. non admises en prov,
litt.).
R.
J.
:
Frédéric Mistral,
La
reine Jeanne, tragédie provençale
actes et en vers, avec la traduction française, Paris,
1890.
RLR
:
Revue des langues romanes.
en cinq
Alphonse Lemerre,
288
TABLE DES ABRÉVIATIONS
rom.
roman.
:
Rom. Spraclm: Rose
Adolf Zauner, Rcmafiisclx Sprùçfnvissenscbaft, zweite,
:
uod vermehrte Auflage,
verbesserte
Gôschen,
Leipzig,
1905, 2 vol.
Frederi Mistral, Loii Pouèuio dôu Rose en xii cant, teste prou-
:
vençau e tradiicioun franceso, Paris, Alphonse Lcmerre, 1897. Miquèu de Camelat, Rouhi lou souuadou, pastourale en cinq Rouhi :
estanques e en prose, ediciou de hlioulsde
Roudet
Léonce
:
H. Welter, 191 1. Roumancero F. J.
Terre, Pau,
s.
Lou Rouwancero prouvençau,
Gras,
:
Savinc, Avignon,
la
d. (1912).
Koudet, Éléments de phonétique générait^ Paris,
Albert
Paris,
Roumanille, 1887 (texte provençal
et
traduction
française).
RPL
Rei'ue de philologie française
:
et
de littérature (ancienne Revue de
philologie française et provençale et Revue des patois). rrgt.
seille,
rouergat (parlers du Rouergue sauf
:
Ruffi
J.
fiques
et
seille
en
le
Poésies proi'ençales de Robert Rufji p.
:
Ségala).
p.
Octave Teissier, Mar-
Boy, 1894 (extrait du Bulletin de la Société d'éludés scientiarcl)éologiques de la ville de Draguignan). Ruffi, né à Mar-
—
1542, notaire
en
i$68,
du conseil de
secrétaire
1575, archiviste en 1593, fut l'un des amis de
de
Bellaud
la
ville
en
Bellau-
dière.
S.
sud.
:
Saboly
(les
ernun bon
le numéro du Noël cité, les LiNouvè de Saboly, de Peyrol e dej. Routnanille, vièi Nouvè que se canton en Prouvènço (p. p.
romains désignent
chiffres
chiffres arabes la
page)
noumbre de
:
Roumanille), 4° edicioun, Avignoun,
né
à
Monteux
J.
Roumanille,
1887.
—
Saboly,
près d'Avignon en J614, mort en 1675, était maître de
chapelle à l'église Saint-Pierre d'Avignon.
Sacaze
:
Recueil de linguistique
louse; forme
de toponymie des
et
forts
35
vol.
manuscrits, consers'és à
deux courts
la
par
Bibliothèque
commune par commune
municipale de Toulouse, contenant tions de
Pyrénées établi
1887 à l'occasion de l'Exposition nationale de Tou-
Julien Sacaze en
de lieux
récits et des listes
les traduc-
traductions et
dits,
listes
rédigées par les instituteurs des dép. des Basses-Pyrénées, des Landes,
des Hautes-Pyrénées, du Gers, de
la
l'Aude
— Graphies
et
des Pyrénées-Orientales.
très inconséquentes, et
documents
dont
la
clef
Haute-Garonne, de l'Ariège, de n'est
que
diverses, très
généralement
rarement donnée;
seulement par qui connaît bien l'ensemble des
utilisables
parlers de la région considérée.
Sainte Agnès
x»^
:
mvstère provençal du martyre de sainte Agnès, rédigé
en pays niçard au
pty^e siècle, p. p. Bartsch, Berlin,
de L. Sardou, Nice, (extrait
du
impr.
Bulletin de
Malvano,
Paris,
libr.
la Société des lettres, sciences
Weber, 1869 Champion, et
arts
;
l'éd.
1877
des Alpes-
TABLE DES ABREVIATIONS Maritimes)
une reproduction
est
peu près pure
à
289 et
simple de celle de
Bartsch avec traduction en français de son commentaire. Salettes
Arnaud de
:
la
béarnais,
fit
du
Salettes, ministre
;
en
psaumes en vers
et
à
des Psalmes en 2 vol.
tiers
abbé Bidache, Pau, Ribaut, 1878
Salettes au lecteur (en béarnais) a été ss.
les
imprimer en 1583 Les Psalmes de David chez Rabier
Orthez. Réimpression des deux premiers p. p.
saint Évangile, chargé
Jeanne d'Albret de traduire
reine
1568 par
1880.
L'avertissement de
réimprimé dans
RBG
1908, p. 2
contient des indications sur la prononciation béarnaise.
il
Sans (J.)
Junior Sans, de Béziers (1820-1905), auteur de Bèit
;
del Felibre de
Naveto, Paris,
la
Un moulou
1881,
telados, ibid.,
bit.
L'Escoutaire (pseudonyme de
:
pouèma dramatic en 4
Mount-Peliè,
bèit
de telados, Beziès, J.Sapte, 1893, recueils
de vers donnant de bons textes de langue
Sant Roc
telodos
des bibliophiles, 1875, Atttros
libr.
ates
Dezeuze), Sant Roc de
F.
emé
la
traducioun en lenga
francesa, Mount-Peliè, F. Dezeuze, 191 2.
Savié de Fourviero
:
Don
Savié de Fourviero,
— Manuel
du prov.
litt.
Savinian,
:
Avignon, Aubanel prov.
dans
ginde de
(v.
note au § 85
Grammaire provençale
frères,
Paris, Ernest
(i).
Çsoiis-dialecte rhodanien),
—
Thorin, 1882.
Manuel du
(avec quelques indications sur des correspondances de formes
litt.
de Marseille, d'Alais
les parlers
mauvais modèles français se.
et
frères, s. d. (1899).
calqué sur de mauvais modèles français, avec
quelques renseignements erronés Savinian
Grammaire
Avignon, Aubanel
la conversation provençales (sic),
(v.
et
de Montpellier)
calqué sur de
note au § 106).
scène.
:
Schultz-Gora
:
O. Schultz-Gora,
AUproven^alisches Elementarbiich,
Heidelberg, Cari Winter, 1906. s.
d.
sans date.
:
S.-E. ség.
sud-est.
:
s.-ent.
sous-entendu.
:
sg., sing. s. 1.
:
subj.
subst.
singulier.
sans lieu ni date.
sud-ouest.
:
:
S. -S.-O. :
:
et suivant, et suivantes.
S.-S.-E,
str.
:
n. d.
S.-O. ss.
du Ségala (Villefranche-de-Rouergue, Najac, etc.).
parler
:
:
sud-sud-est.
sud-sud-ouest.
strophe. subjonctif.
:
:
Suchier
substantif. :
H.
Suchier,
Le français
P. Monet, Paris, Emile Bouillon, J.
RoNjAT.
— Essai de syntaxe
1
89 1.
et
le
provençal, traduction
— L'original, au
t.
des parlers provençaux modernes.
i
par
du Griind19
TABLE DES ABRÉVIATIONS
290 riss lier
romaniichfu Philologie public' sous
\nût\i\é
Dif
t.
In
direction de G. GrôlxT, est
provenialischeSprachr infl
'/'"'
Muuclnrteu
tonu.
:
TDF
Frcdcnc Mistral, Lou Trésor
:
Tersin
XV*
ni -nu (,he utid
f>
dans
siècle
roman en
Tersin,
:
diiu Felibrige.
prose qui semble avoir été rédigé au
Provence proprement
la
dite,
p.p. Paul
Meyer,R 1872,
p. SI ss.
TO
lOc,
I.
:
revisto felibrenco publicado pes felibres de
Vliscolo Mcuihtnio\ paraît à
Tobler uialik
:
Toulouse une
fois par
désignent
Reihen
cinq
les
(zweite, vermehrte Auflage), 1902;
i
mois depuis 1894.
Gram-
Vermischte Deilràge ^ur fran:^ôsischeu
romains
chiffres
les
;
S. Hirzel) IV,
Adolf Tobler,
:
1894;
11,
(Leipzig,
m,
1899;
1908; V, 1912.
Tolo^a
Félix Gras,
:
Toloia,
geste provençale, avec
traduction
la
française littérale, Paris, G. Fischbacher, 1881. ton.
tonique.
:
toul.
toulousain (parlers de Toulouse et des environs).
:
Tourtoulon, Dialectes de
classifiaition et
neuve, V.
:
V.
:
:
Ch.
de Tourtoulon, Des
délimitation géographique,
leur
dialectes,
Paris,
de leur
Jean Maison-
890 (corr. 1891); extrait deRLR 1890, p. 130 ss. (numéro devers dans des citations de poèmes).
1
vers
voyez.
Varai
Jùli Cassini,
:
Li varai de V amour, dramo en quatre
gnoun, Francés Seguin, 1896.
— Bon spécimen
ate,
Avi-
de prose provençale
courante (traduction française en regard). vaud. vel.
vaudois (parlers des vallées vaudoises,
:
Vestrepain
Las espigos de
:
v. §§ 2
0,
3).
du Velay.
parlers
:
la lengo
moundino, poésies languedociennes
par Louis Vestrepain, Toulouse, Delboy, 1860. vfr.
vieux français.
:
vha.
vieux haut allemand.
:
Vido cCenfant
vit.
parlers
:
vo
au mot.
vol.
VP
Prouvènço
miejournalo
vport.
:
!
et
(depuis
numéro, page
:
Dentu,
s.
présenta-
d. (1894).
du Vivarais N.
mes (190 5- 1907)
vpr.
Vie d'enfant, traduction et
Paris, E.
volume.
:
:
Batisto Bonnet,
vieil italien.
:
viv. :
:
Alphonse Daudet,
tion par
et
auriflour de la Causa felibrenco^ flamejo
Vivo Prouvhço
!
1908); journal dirigé par P.
colonne.
vieux portugais.
vieux provençal.
un cop pèr
porto-paraulomesadiè di recouhranço
Devoluy
;
cité
par
TABLE DES ABREVIATIONS vulg.
:
Zerbin Roize,
29 1
vulgaire. :
La
1655;
Perîo dei Muscs
e
Coumediès prouvençaîos
réimpression avec
préface par J.-T.
,
Ais, acô de Jan
Bory, Marseille,
Camoin, 1872; pièces de carnaval laissées manuscrites par Gaspard Zerbin, avocat à Aix, né en 1590, mort avant 1655.
ZRP
:
Zeitschrift fiïr romanische 'Philologie.
TABLE DE
LOCALITÉS
CllLLS
Toutes
les distances
Pour
situation de certains pays, ex. Queyras, Ségala, v. à
la
indiquées sont approximatives et à vol d'oiseau. Table
la
dfs tihr'vtttliolis, ex. queyr., ség.
Aire sur l'Adour, à 50
kil.
au N. de Pau, 30 au S.-E. de Mont-de-
Marsan. Arrens, à 10
kil.
à l'O.-S.-O. d'Argelès.
Arvieux en Queyras, sur un affluent de droite du Guil,
à
17
au
kil.
S.-S.-E. de Briançon.
Beaumont-de-Lomagne, 333 l'E.
kil.
de Montauban, 30 à
à l'O.-S.-O.
de Lectoure.
Bidache, un peu au S. du cours de l'Adour, à peu près à mi-chemin entre
Bayonne
et
Orthez.
Biros (vallée de), haute vallée du Lez, bien en
amont
et
au S.-O. de
Saint-Girons.
Born (pays
de), littoral de l'Océan au S.
du bassin d'Arcachon,
jus-
qu'au delà de Mimizan.
Bourcet (en Stuttgart
;
ail.
V. §
Neii-Hengstett), à 8 kil. à l'E. de
Calw, 28
à l'O.
de
3
Casaubon, à peu près à mi-chemin entre Mont-de-Marsan
et
Con-
dom. Casteljaloux, à 44 kil. à l'O.-N.-O. d'Agen, 22 au 28 à l'E.-S.-E. de Bazas.
Chabrillan, un peu au S. de fluent avec le
la
Drômc,
à 16
kil.
S.
de Marmandc.
à l'E.
Champsaur, haute
vallée
du Drac,
affluent de
gauche de
Châtillon-en-Diois, sur un affluent de droite de
la
it.
Chisoiu)^ affluent de gauche
Colognac, dans
Coumon,
à 10
Eauze, à 25
kil.
les kil.
Cévennes, à 18
kil.
du
à l'E.
Pélis.
du Vigan.
à l'E.-S.-E. de Clermont-Ferrand.
à l'O.-S.-O. de
Condom.
l'Isère.
Drôme,
au S.-E. de Die.
Cluson (en
de son con-
Rhône. à
11
kil.
TABLE DE LOCALITES CITEES
293
mi-chemin entre Carcassonne
Escales, à peu près à
et
Narbonne.
Germanasca, affluent de droite du Cluson.
Grande Lande, territoire de forme allongée qui fait l'arrière-pays du et du Born. Guillestre, vers l'extrémité aval du Queyras, près du confluent du Guil et de la Durance, à 26 kil. au S. de Briançon, 17 au N.~E. d'Em-
Marensin
brun, Igos, à 21
au N.-O. de Mont-de-Marsan.
kil.
Isle-en-Dodon
à 32
(1'),
kil.
au N. de Saint-Gaudens, 37 au S.-S.-E.
d'Auch.
Lande (Grande), Langon, sur
la
Grande Lande.
v.
Garonne,
Lansargues, à 17
à 14 kil.
au N. de Bazas.
à l'E.-N.-E. de Montpellier,
kil.
6 à l'O.-S.-O. de
Lunel.
Lavedan (Argelès, Cauterets, etc.), hautes et
vallées
du Gave de Pau
de ses affluents. Loriol, vers le confluent de la
et à l'E.
Drôme
et
du Rhône, au
de
S.
laDrôme
du Rhône.
Marensin,
littoral
de l'Océan au S. du
pays de Born, au N.-O. de
Dax. Martres-de-Veyre, à peu près à mi-chemin entre Clermont-Ferrand et Issoire.
Maubourguet, à 27
kil.
Pasquier dans Bulletin de
mêlé de
—
Charte de
Ramond, 1898,
p.
283
;
1304
p. p.
parler local
béarnaise.
xotvr)
Mens, à 28
au N. de Tarbes. la Société
kil.
au
S.
de Vizille, 43 au
S.
de Grenoble, 38 au N.-O.
de Gap.
Mézin, à 12
kil.
au S.-O. de Nérac, 15 au N.-O. de
Condom.
Mimizan, près de l'Océan, à 50 kil. au S. d'Arcachon. Monségur, à 12 kil. au N.-E. de la Réole. Montignac,
à
Mourède, à 6
Mure
peu près à mi-chemin entre Brive kil.
à 19
(la),
et
Périgueux.
au N. de Vic-Fezensac, 30 au N.-O. d'Auch.
kil.
au
S.
de Vizille, 33 au S.
de Grenoble, 45 au
N.-O. de Gap. Mussidan,
333
kil.
au S.-O. de Périgueux, 22 au N.-N.-O. de Ber-
gerac.
Oulx, dans
la
haute vallée de
la
DoraRiparia, à24kil. à l'E.-S.-E. du
sommet du Tabor. Péguilhan, à 23 Pélis (en
it.
kil.
au N. de Saint-Gaudens, 38 au S. d'Auch.
Pellice), affluent
de gauche du
Po
qui prend sa source au
N. du Viso. Pral (Prali des cartes italiennes), village principal tin.
du Val-Saint-Mar-
TABLE DE LOCALITÉS CITÉES
294
Puydaniel, près de
la rive
gauche de
la
Garonne, à 30
kîl.
au S. de
Toulouse. Hoaschia, sur un affluent de gauche du Gesso, en amont de Valdieri
(Piémont). Rochefort,
25
îi
kil.
Saint-Bèal, dans
au S. U. de Clcrmont-Fcrrand.
haute vallée de
la
la
Garonne, près de
la
frontière
kil.
au S.-O.
d'Espagne. Sardtnt, à 14 Sayat, à 6
Sengouagnet, Sinard, à 28
Torre
kil.
au S. de Guérei.
au N.-N.-O. de Clcrmont-Fcrrand.
kil. ;\
kil.
15 kil. au S. de Saint-Gaudcns.
au S. de Grenoble.
Pellice, chef-lieu
de
la
haute vallée du Pélii, à 12
de Pignerol. Tricves, petit pays dont
Mens
est le chcf-licu.
Ustou, sur un affluent de droite du Salât, près de pagne, à 33 kil. au S.-O. de Foix. Valbonnais, à 23 kil. au S.-S.-E.
de Vizille,
la
frontière d'Es-
38 au
S.-S.-E.
de
Grenoble, 40 au N.-N.-O. de Gap. Val-Saint-Martin, haute vallée de
la
Germanasca.
Vence, à peu près à mi-chemin entre Grasse
et Nice.
Verdun-sur-Garonne, à peu près à mi-chemin entre Toulouse et Moissac.
Villeneuve-de-Marsan, à 16 Vinzelles, à 10
Ygos,
V. Igos.
kil.
kil.
à
l'E.
au S.-E. d'Issoire.
de Mont-de-Marsan.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION Pages § 1
mot
sens donné au
:
§ 2
provençal
délimitation approximative
:
i
du domaine
linguistique pro-
vençal §
3
2 colonies
:
provençales hors de nos limites
;
enclaves lin-
domaine provençal comput de la population de langue provençale; variade notre limite au cours des temps, recul du provençal sur
guistiques en §
4
tions
dans certaines couches sociales
ses frontières et
§§ 5, 6
:
dialectes et parlers
;
généralement
essentiels
traits
lo
phénomènes
à' inter cornpréhension
communs
nos parlers (phoné-
à
;
tique et morphologie) § 7
:
§ 8
:
§ 9
:
§
vocabulaire
y
a-t-il
1
commun
objet de ce livre
10
:
le
15
une syntaxe provençale
vulgaire
;
sources
illustre
19
mistralien
:
de l'évolution du provençal vers § 12
:
15
?
donnés seulement dans cet idiome limites du néo-provençal dans § 11 le
des exemples
valeur
;
22 le
temps,
traits essentiels
milieu du xive siècle
22
coup d'œil sur le systèrne graphique adopté
CHAPITRE
24
1er
Groupes de mots §
13
:
14
:
adjectif) §
15
§ 16
27
substantif -h substantif (le second ternie en fonction sub-
ou adjective)
stantivc 5
9
:
:
:
et autres
27
substantif-}- adjectif (ou autre
mot fonctionnant comme
ou ordre inverse
pronom
-|-
adjectif
28
ou adverbe
particularités relatives
aux pronoms personnels
combinaisons avec
prép. pèr
la
29 :
cCesperéu
30
TABLE DES MATIÈRES 17
<,
pnrticulnrittS relatives à l*cmptoi des
:
formes pleines
18
S
de
pronoms
possessifs,
rc^duitcs
;
lieu
3 5 :
ou
ou non de
fléchi, suivi
homiues
latilos
pronoms
particularités relatives à quelques
/om/ invariable
types
tautinn l'omittttui
cl
d'un
« plus
l'article;
»
;
;
niant un
un.
f^roiin
;
indéfinis
;
W/ §j
i
groupes pronom démonstratif -f préposition de -Hadvcrln
:
$^ 19-21
b.
formes
et
,4
22-2Ô
personne, générales
article
:
noms de
-|-
uu mut
^ub^>tantlt
lieu,
titres
divers
;
Mii'.stamivtj
iioiiih
lie-
expressions collectives,
proverbes, formules de
et abstraites,
;
négation
et d'ex-
clusion, couples, indications de quantité; pas d'article après préposition
;
%conservation du
« autre
26
5 27
;
superlatif
§ 28
:
des
ille\
un
«
»
et
39 infinitifs
^5
démonstratif de
substantivés
:
5
sens
»
45
46
tournures partitives
29-31
:
adverbes, prépositions
emplois
de
46
particularités relatives à la formation et à
de
\
et
conjonctions
;
groupes
de dre^ à chivau, d'escoundoun ,
locutions prépositives
;
l'emploi divers
;
etc.; diverses
quelques locutions conjonctives, surtout
comparatives
47
CHAPITRE
II
Phrases nominales §
32
53
proverbes et sentences, questions, exclamations, formules
:
de salutation 5
33
:
53
que faire? etc.... et phrases introduites par un
mot ou
groupe de mots à valeur exclamative
CH.APITRE Ordre des mots dans ^
5
34 35
liberté
:
:
verbe
54
m
les phr.\ses verbales
de construction admise par nos parlers et sujet,
tournures
«
mieux vaut un bon
56 conseil »,
56
etc
5
56
36
:
régimes, prédicats et compléments
57
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE
297
IV 60
Le verbe et le sujet I.
— Règles d'accord
60
— Nombre
60
A. 37
§
§
verbe au pluriel avec sujets unis par « et » ou « ni
:
même
»,
60
par « avec » ou « contre »
38
:
accord du type turba ruonl, verbe au pluriel avec un
ou
sujet collectif
exclusif au singulier; § 39
inversement, verbe
:
au singulier avec un sujet au pluriel
40
§
§§ 41, 42
63
verbe avec sujets à des personnes différentes; énon-
:
du type français
ciations
63
— Personnes
B.
c'est
moi, etc
sonne psychiquement sentie Qi gènt
—
IL §
43
61
propositions sujets
:
la
per-
etc....).
.
.
Les pronoms sujets
pronoms
:
accord avec
;
V auturo avèn....,
de
sujets inutiles
63
67
pour l'expression pure
et
simple
des rapportspersonnels;employéspour éviter une amphibologie ou
pour
renforcer
exclamations §
45
;
§
particulièrement
44
pronoms
:
l'expression
;
interrogations
et
discussion de quelques exemples délicats ...
:
sujets
dans
les
parlers vaudois,
auvergnats §
46
§
47
§
48
71
emploi des pronoms sujets aux xve
:
places respectives
:
— Verbes
m. nom
sujet
IV. §§
du pronom
et
sujet et
xvie siècles
73
du verbe
74
formes des pronoms sujets
:
pronom
;
unipersonnels
sujet alp. lo,Ia
;
75 :
§
49
:
construits sans pro-
pronoms sujets lim.
et
auv.
,
— Particules énonciatives
50-52
:
que,
surtout en Aquitaine,
77
79 devant indicatif;
employé ou non devant subjonctif §§
67
limousins et
53-55: e,ja,o
que
79 83
CHAPITRE V Les régimes §
56
:
verbes transitifs, intransitifs et réfléchis
86 86
TABLE DES MATIÈRES
2$S
— Régime
I.
57-69
SS
y a quand
:
régime introduit dans plusieurs parlers par à quand
régime
le
comparaisons $ 63
:
64
un
;
60-62
î^§
:
seul
;
à
-\-
quelques-uns
régime direct dans
les
explication de ces constructions, histo-
:
87
d'explication
embrassé
beisè e
//
g
— Régime indirect
II.
toul.
;
employé
est
complément
rique et
§
ou complément de régime, dans
répétition
il
87
direct
datif éthique
auxiliaire des
;
65
f,
95
en
v
:
» explétif
verbes réfléchis
;
66
f,
se
:
explétif aq.
des verbes construits avec
et
datif éthique
67
§
:
95
— Le pronom
III.
et le verbe
97
régies générales de position, proclise,
toniques, formes pleines et formes légères;
pronoms
élision,
§68
chronologie des
:
phénomènes 69
§
:
1
97
particularités
mentonaises
vaudoises §§ 70-72
et
formes
:
;
asyllabiques vpr., conservées sporadiquement en lim. querc. auv.
vaud., assez régulièrement en aq. du S.-O.
avancements d'accent en aq. du
et
intermédiaire du
et
A. type prov.
79
^
—
30
venir,
situation
:
les
formes pays de
—
99
;
§ 78
:
:
type prov.
le-Veici'^ §
77
:
sens des éléments adverbiaux
107
Plusieurs verbes
dits; 20 «faire,
109
du pronom quand
recommencer
»,
;
1° auxiliaires
pro-
envoyer, mener, entendre, voir,
laisser,
pouvoir, vouloir, devoir,
«
73
dans
particularités
:
Voici, voilà »: § 76
«
sentir », omission ;
75
§
principales
:
groupes verbaux indissolubles ou non
:
prement chi
§
;
de Foix
la veici
B.
;
pronoms
place des
;
du S.-O.
de l'Aquitaine; § 74
reste
des pronoms conjoints aq.
Toulouse
S. et
le
second verbe
falloir,
et historique
savoir,
commun
est réflé-
oser,
aller,
aux verbes de
la
catégorie précédente
80 usages pour 2°
5
:
larités aq. est
;
§ 81
commandée
5
82
:
:
109 et 3°
communs
exemples où
la
à tous
nos parlers, particu-
construction
la
moins usuelle
parla clarté ou par l'euphonie
constructions avec
un tout phonétique ou
le
divisibles
pronom
différentes suivant qu'il
ou avec
le
second
116
premier verbe à l'impératif formant en deux membres, fait
groupe avec
le
formes du
premier verbe i
ig
TABLE DES MATIERES § 83
dans
— Ordre
C. §
84 85
3e
prov.
a
;
prov.
:
p
;
avec deux verbes
des
direct,
8
;
:
prov.
§
88
trois
-j-
ace.
de
la
:
§
pronominaux
en
«
combinaison de
86
«
»
en
et «
y
avec
»
principales particularités
:
(î,
»
après
ié datif
que pré123
y et 5
termes
131 131
régime principal détaché devant
:
reviho
ie
vous
nous,
te^ se,
et d'eu-
— Répétitions de régimes
IV.
soulèu
de
séries
:
besoin de clarté
le
du dat. de la 3e personne, note sur les formes dial. du datif; y
litt.,
;
89
§
;
122
place
sentent les autres parlers pour a,
87
à plusieurs au verbe.
122
me,
litt.,
place des adverbes
ou adverbe pronominal
§
121
pronoms conjoints
dat.
litt.,
prov.
:
du régime litt.,
pronoms
les
auxiliaire
ordre des pronoms, dicté par
personne
ellipse
;
combinaisons admises
:
:
phonie
compter », poudu passé à employer
« croire » et «
rôle de semi-auxiliaire
le
les constructions
§
comme
autres verbes,
:
vant jouer
299
:
verbe, type
le
régime détaché après
le
tu,
lou clar
verbe, type
te
répétitions avec « voici, voilà », accusatif 90 neutre annonçant une proposition régime, valeur de en- dans se
creiran,
tu
§
.'
:
n'ensouvèn, etc
— Tournures de substitution exprimant des rapports de
V. possession §
91
:
131
ou
d'autres rapports personnels
« je
me
lave les mains,
A
—
Rapports de possession
.
iournurts prene loufiisiéu,
caro,
du passé
liaire
B.
à
on
me
etc....,
135
dessus »
tire
§
:
a
92
si sege
135
type
:
ié lusiè
la
an, etc...., auxi-
employer
135
— Autres rapports personnels
:
§
93
:
type
ié
courre-
guèron suhre
C. et
— Rapports de réciprocité
tournures avec « un VI. §
§
137
96
95 :
:
—
» et «
:
§
94
:
type
se
interiungere
autre »
138
Constructions avec régime actif et régime passif.
origine des types
fr.
.
« lui » et « la voir suivre ses avis »;
fréquence du second type dans nos parlers, verbes intransi-
139
tifs
§
139
97
:
10,
deux régimes exprimés par des pron.
pers. conj.
ou
adv. pron., ou l'un par un pron. pers. conj. ou adv. pron. et l'autre
par un pron.
rel.
;
2°,
régime passif exprimé par un pron. pers.
TABLE DES MATIÈRES
JOO conj.f adv. pron.
ou pron.
autre qu'un pron.
pers.
verse du cas précédent
;
rel.,
régime
exprimé par un nom ou pron. rel. 3", in-
actif
conj., adv. pron.
;
4" deux régimes exprimés par des
noms
autres que des pron. pers. conj., adv. pron. ou pron. rel.; 50, ré-
gime
exprimé
actif
régime
d'une manière quelconque,
exprimé par une proposition subordonnée introduite par
passif la
con-
jonction quf
I
CHAPITRE
VI
Le pRÉDic.M §
98
147
à peu près tous
:
les
verbes peuvent recevoir
toutes les formes nominales se prêtent à
notamment §
99
les
pronoms
possessifs et les
un
prédicat,
fonction de prédicat,
la
pronoms personnels.
...
ta
et countènt, lou
maire, iéu?) ou d'une qualité (la fugué, countènto sian); §
100
:
historique
§
;
101
:
particularités
dialectales
102
1
coulent faciles
»
;
J03
§
:
« les
larmes
lui
prédicit verbal introduit par de, verbe
précédé d'un adjectif ou d'un pronom possessif; ^ 104
:
répétitions
de prédicats
152
CHAPITRE
VII
Règles d'accord des participes :
47
omission du pronom prédicat, prédicat introduit par
:
une préposition, une conjonction ou un adverbe,
§105
147
représentation d'une personne déterminée (vos que la
:
fugue un pau,
§
1
155
participe présent, gérondif et adjectif verbal; j
ticipe passé; 1°, constructions avec « être », passif et
106 partemps péri:
phrastiques de verbes intransitifs, réfléchi, datif éthique ou tour-
nure de substitution S
5
107
108
;
2",
constructions avec
particularités dialectales
pour
«<
les
avoir »
sum
i
deux constructions
constructions dial. avec un semi-auxiliaire et types
:
*status,
:
siitn
Vhihutus et Ixibeo *statunt
CHAPITRE
159
VIII
Les compléments § et
109
:
adjectifs prédicats et
> 5
;
164
compléments des types camino
Veutour qiUy vénérable, auhouro.
siati
164
TABLE DES MATIERES § §
110
111
et
complément
:
construit avec
une forme verbale,
ou
participe
postverbal, etc...., tournures
des types
Veios captos
112
;
113
Deo
1
66
du type Ansin
entière
se galejo
1
répétition de
:
lat.
type post
se huho, *
complément par une proposition
:
dôu tèms que §
infinitif
gérondif, participes substantivés, groupes avec substantif
:
iuuante et Carthagine deleta et esp. sciiLido que
§
301
compléments
69
171
CHAPITRE IX Propositions subordonnées 114
§
verbes à
,
infinitif,
:
liés
type
172
tradunt Homertmi caecum fuisse;
lat.
avec ou sans préposition, types
formes périphrastiques constituées avec
avè de
,
§
116
§
117
§
118
§115
prétendre
fr.
,
:
aimer
« aller» et « venir »,
èstre pèr
172
subjonctif sans conjonction, basto
:
type
:
fr.
votre frère est
places respectives
:
tions introduites par
du
là
174
qui vous attend
sujet et
174
du verbe dans
une conjonction ou un pronom
proposi-
les
relatif
175
Introduction de pronoms par que §
119
a,
:
prov. que introduisant
176
un pronom au
datif conjoint,
un adyerbe pronominal ou un pronom possessif ,8, prov. ^?/^ introduisant un pronom à l'accusatif conjoint ou au nominatif § 120 ;
:
;
propriétés
diverses des
constructions a et
[i
121
$
;
aire
:
sur
laquelle ces constructions sont usitées
1
76
CHAPITRE X Emploi des temps et des modes § §
122
123
:
prétérit indicatif ; imparfait subjonctif, sa valeur d'aspect
:
formes périphrastiques du passé,
et présent
alternant dans la narration
plus-que-prétérit; et
§
type siéuagu esta
périphrastiques
129
:
tence de
employés tinués
126 ;
§
:
et
;
parfait §
125
;
:
formes avec auxiliaire
127
du passé
en vaudois, préfutur §
191
et
:
§
124
plus-que-parfait, « avoir » répété
type sum *hahutus; § 128
du futur avec
;
prétérit
:
:
formes
« venir, aller », futur
conditionnel passé
191
participes passés forts et réfections analogiques, coexis-
formes à emplois différents; § 130: participes passés substantifs verbaux, participes passés latins con-
comme
seulement
comme
adjectifs
ou
substantifs, renvois divers.
199
TABLE DES MATIERES
302 5 131
subjonctif dans les prohibitions, infinitif de prohibition
:
d'ordre, subjonctif au lieu dé l'impératif après des régimes
et
des compléments, S 132
«
quanJ
ou
-f subjonctif
202
ctc
ou conditionnels exprimant un doute, une con;§ 133: condition ou hypothèse, alternative,
même
»;
futurs
:
jecture,
<jnr
§134
:
subjonctif en aq. dans les propositions
subordonnées à sens futur;
135
§
:
c
vienne
avant que, jusqu'à ce que
que, etc
combinaisons exprimant
»,
temps
le
où...., bien
conjonctions finales,
l'indétermination, «
seule fois que,
la
» -f subjonctif
(en Périgord, qqf. conditionnel); ^ 136 tous CCS emplois s'expliquent par l'aspect àlne'ali'té que rend le
etc
subjonctif
la
de
même
avec des verbes exprimant
subj.
etc., des
attraits
possibilité
et
le désir, lité,
;
:
ou des impressions,
Ambert;
futur et conditionnel à
degré de
etc., après
certitude,
etc., le
penser
«
et
»
«
la
138
formes aq.
:
§
137
;
:
ou sub-
indicatif
qtie -f-
conviction, de la concession, de la
trouver
concéder
»,
suivant
» interrogatifs, « croire »,
« être d'avis »
d'irapf. subj.
Correspondances de temps
doute,
conditionnel enpérig.,
« sembler, paraître, admettre,
sens présent ou futur après §
volonté,
la
nécessité, l'uti-
leurs contraires, la dénégation, le
etc., l'approbation, rimprobation,elc jonctif, suivant le
la
(§
203
en -;-
213
139)
CHAPITRE
217
XI
Interrogations et exclamations
219
Interrogations ^
140
219
formes interrogatives, pronoms
:
terrogation au
moyen d'une
queyr.
143
§
;
»
;
§
particules
:
144
:
adverbes
intonation spéciale
gation avec inversion du sujet,
que
et
pronoms
interrogatives
;
§
;
$
142
141 :
:
in-
interro-
sujets lim. auv. vaud. e,
se,
-ti,
interrogation limitée; alternative
;
«
est-ce
valeurs ex-
pressives diverses des formules d'interrogation ...
219 228
Réponses S
146
:
« oui,
non,
si »,
mots de renforcement,
« peut-être »,
crese qtu, etc
228
Exclamations
230
S 146 formes interrogatives et formules d'interrogation ; C 147 intonation dans les exclamations, ellipses et tours syntaxiques :
immobilisés, phrases
:
nominales,
interjeaions diverses; § 148
phrases exclamatives avec verbe à l'impf. subj
:
230
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE
303
XII
Expressions indéterminées «
On
»
:
§
149
3. p.
:
pi.,
235
tournures réfléchies avec ou sans
accord du verbe ou du participe passé avec
comme
ou
les
noms
comme
sentis
régimes; § 150 2. p. pi., 2. p. sg. § 151 continuateurs de homo et de unu § 152 pronoms personnels et sujets
:
:
;
:
;
possessifs correspondants «
Qui que
235
ce soit, fût, eût été », etc....
subjonctif; tournures avec
-\-
répétitions avec que entre les
tant,
pèr
§
:
153
tant,
:
relatif -f- que
pèr
quant, tout;
deux termes
CHAPITRE
243
XIII
La NÉGATION §
154
:
245
continuateurs de
§
157
ne
(c
:
que
», etc
renforcement; § 159 « ni »
:
155
7ion; §
lat.
devant un mot de renforcement ;
§
;
156 158
§
:
:
:
«
ne
»
omis ou non
particularités dialectales
sans », comparaisons, etc....
«
;
accumulation de mots de ;
§
160
:
renvois divers
;
245
CHAPITRE XIV Procédés pour mettre en relief certains éléments de LA phrase
258
Répétition (§ 161)
258
Détachement
259
(§
Détachement §
163
:
« c'est »,
et
162) répétition,
et
sujets détachés
possible, voici, voilà,
il
y a
autres
en
procédés styHstiques
tête, puis repris
par «
il
:
est
260
», etc
CHAPITRE XV Conclusion §
164
jo, traits
plus
:
263
caractères principaux de la syntaxe provençale; §
archaïques; 2°,
ou moins
traits
particuliers à
d'évolution avancée; 3°,
nos parlers
165
:
traits
263
TABLK DES
304 §
166
:
trnits consistant
tantunc préfôrcticc
en
MAT1^:RE.S
possibilités stylistiques, traits reflé-
s\-ti!.ixiaiic. tr.uls
constitn.uit des ill'Ics L'rani-
260
maticales. §
167
:
conihiiiaisons a sl'us s\ ntiK'tujuc iiuicpciuiam
tic
1
orurc
des ternies; accord des exemples pris dans les œuvres littéraires et
dans
la
langue parlée
267
SiGNKS DE TRANSCRIPTION PHONÉTIQUE ET AUTRES tions phonétiques
;
mots
:
transcrip:"'>
latins; divers.
RÉPERTOIRE DE DÉFINITIONS
Table des abréviations (y compris ouvrages qui sont
le
plus souvent cités)
274 celles qui
désignent
les
275
Table de localités citées
292
Table des matières
295
ADDITIONS
ET CORRECTIONS
P. 15 (et Table des matières)
du
:
le §
6 devrait
commencer
13,
p.
1.
8
bas.
me
P. 20, aux personnes qui ont bien voulu
seignements joindre
mon ami
fournir de précieux ren-
R. Faure-Dère, pour
de Tou-
les parlers
louse et environs. P. 46, lin «
les
1.
bois
sombres
du § 27 ajouter à l'ex. de Bellaud ces ex. de Goudelas rocos plus escuros (p. 201) mémos plus salbatges, :
même
plus sauvages,
(les)
1.
10 et
p.
109,
1.
13.
Goudelin
de
fa-los espeli(p. 72) « avant
les
offre d'autres ex,
(fém.)
aplaii-meh mar (p. 231) « venez m'aplatir plus souvent de la construction pron.
nou
le
mespresa (p. 211), pèr
manto uno coupo de
serbi
quet à
li
rochers (les) plus
les
».
P. 107,
que
II
bôsquis
les
:
bi
les
la
-j- Ji^f->
épanouir
faire
mer
». Il
use beaucoup
nous aprenèn
^x.
un clouquiè
remetre dins
Dabant
:
», sourtèts
(p.
de
217),
li
blous (p. 210), èron cado jour pel bous-
treboula le cristal courredis
de sa founteto
(p. 215), se l'embejo
La postposition du pron. est rare avec une fa tort (p. 266), etc forme personnelle du verbe autre qu'un impératif. Je trouve les ex. îi
bol
mùden-se bitomen tôutis
pessomens que
les
aillent bien vite toutes les peines qui
»,
200) « que s'en
(p.
a-i xt
(p.
rien », a-i cap de couqueto ? (p. 225) « n'y a-t-il point
Chez Vestrepain
je n'ai
pas
trouvé un seul ex.
suivi de
régimes ou de compléments,
l'ordre inverse p.
6,
d'ex, de pron. après ratif.
nom
16,
et cela
la postposition
144, 150,
n'y a
il
de l'ordre
?
verbe soit ou
même
dans des cas
du pron.
;
196, 224, 240,
nombreux 241,
»
inf.
le
pron. conj., ni avec un ace. ni avec un dat., et que
mètre da vers aurait permis
222) «
de gâteau
-\-
non où le
ex. de
260. Point
une forme personnelle du verbe autre qu'un impé-
Je crois pouvoir affirmer qu'en toul. actuel la postposition du proest impossible après une forme personnelle autre qu'un impér., et
qu'après
un
inf.
elle est rare
et
limitée au cas
où
le
groupe verbe
+
pron. n'est pas suivi de régimes ou de compléments. Il
y
a enclise en toul. après aici « voici » (eta/à«, variante qui est en
ADDITIONS ET CORRECTIONS
3o6 aq. la
forme
plus généralement répandue), ex.
la
h! holmoun Diu de
-/o est élidée
Tous
P. 130, la
1.
5
devant
premier
le
tournait \ Ycn\cT<, »,
mettrais
voy. finale
tous ceux de Goudclin sont
;
Ai
me birabo
al
rebés (Goudelin, p. 202)
m^fmctrioi (Vcstrepain, p. 287) «
je
«
me
me
la
^
P. 136,
emaugut
ému
nôbio, aiâu-
la
cité.
ajouter lo
;
la
lx>).
de Vestrcpaîn sont en vers
les ex.
en prose, sauf
Aid
qu'es poulido (Vcstrepain, p. 232;
!
12 et
i.
(p.
287)
cos leur
», le
p.
137,
mon
«r
s'cs
lement transformé
»,
i.
6. Cf.
Goudelin Tout
esprit est tout
ému,
talomen tremudat
se
esprit se
me ten atapido
Tescuritat se
ma
ajouter vers la fin du § 103 toul.
:
/'esprit /'
m' es
m'
est
(p. 201) « leur corps s'est tel-
(p. 192) « l'obscurité se tient pressée sous
P. 154
tout
litt.
robe
jouts
la
raubo
».
Valegourio nés pas de mal
Irouha (Goudelin, p. 80) « l'allégorie est claire».
P. 160, n. 1,1.
P. 161, 2° a;
peno «
j'ai
tales qui
5,
pogut, corr. pogu.
M. Salow
eu de
la
(v. p. 4, n.
ne parlent pas catalan
de l'Ariège
i) a
môme
de
et
dans
les parties adjacentes
de \W\iàc{Sprachgeogr. Untcrsuch.,
et
relevé èi agudo
peine » dans les parties du dép. des Pyrénées-Orien-
du
p. 85,
des dép.
n. i).
es agut^ par un M. Gauchat; v. Scritti vari di filologia, Roma, 1901 (mélanges offerts à M. E. Monaci), p. 61-65. Cf. les confusions et échanges d'auxiliaires dont M. Salvioni a signalé la grande fréquence dans le N. de l'Italie, AGI, t. xvi, p. 208.
P. 162, n.
I
et p. 198, fin
croisement entre fl
P. 183,
titre
P. 205,
1.
P. 207,
nous
1.
I,
2
§ 127.
agiit et es estati est
L'explication de
due
à
courant, mettre-}- devant Acc. CONJ. fuguèssey corr. fuguèsse. :
ex.
toul.
de Goudelin quand
betigon fa gratilhous à la maissèlo (p.
le
lebraud e
217) « quand
perdrix viendront nous chatouiller la mâchoire »,
P. 276,
1.
dernière,
9t,
perlic
et la
quand alargue soun
troupèl (p. 210) « quand il fera sortir son troupeau de quand />r<j/î^orelàmbi (p. 102) « quand ]Q pretidrai du répit tost o/o près les mericles (p. 191) « qui tantôt
la
le lièvre
l'étable
aura pris ses lunettes
corr. et.
MAÇON, PROT&T FUiRES, IM»tMBUItS.
»,
», qui tan».
Institut d'estudis occitans de ParĂs
OccitĂ nia
Documents per l'estudi de la lenga occitana 1. Albert DAUZAT, Géographie phonétique d'une région de la Basse-Auvergne (1906) 2. Albert DAUZAT, Glossaire étymologique du patois de Vinzelles (1915) 3. Vastin LESPY et Paul RAYMOND, Dictionnaire Béarnais ancien et moderne (1887) 4. Joseph ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-Âge (1921) 5. Joseph ANGLADE, Grammaire de l'ancien provençal ou ancienne langue d'oc (1921) 6. Henry DONIOL, Les patois de la Basse-Auvergne. Leur grammaire et leur littérature (1877) 7. Darcy Butterworth KITCHIN, Old Occitan (Provençal)-English Glossary (1887) 8. Karl BARTSCH, Altokzitanisch (Provenzalisch)-Deusch Wörterbuch (1855) 9. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 1 (A-B), (1878) 10. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 2 (C), (1878) 11. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 3 (D-Enc), (1878) 12. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 4 (Enc-F), (1878) 13. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 5 (G-Mab), (1878) 14. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 6 (Mab-O), (1878) 15. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 7 (P-Rel), (1878) 16. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 8 (Rel-Sut), (1878) 17. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 9 (Sut-Z), (1878) 18. François MALVAL, Étude des dialectes romans ou patois de la BasseAuvergne (1877) 19. Joseph ROUMANILLE, Glossaire Occitan (Provençal)-Français (1852) 20. Emil LEVY, Petit dictionnaire Ancien Occitan (Provençal)-Français (1909) 21. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 1 (A-B) (1846) 22. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 2 (C-D) (1846) 23. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 3 (E-O) (1846) 24. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 4 (E-O) (1846) 25. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 5 (P-R) (1847) 26. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 6 (S-Z) (1847) 27. Jules RONJAT, Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes (1913) 28. Vincenzo CRESCINI, Glossario Antico occitano (provenzale)-italiano (1845) 29. Henri Pascal de ROCHEGUDE, Essai de glossaire occitanien (1819) 30. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 1 (A-G) (3e éd.1820) 31. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 2 (H-Z) (3e éd.1821) 32. Achille LUCHAIRE, Glossaire ancien gascon-français (1881) 33. Camille CHABANEAU, Grammaire limousine (1876) 34. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 1 (A-Greda) (1879) 35. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 2 (Gredo-Z) (1879) 36. Jean-Baptiste CALVINO, Nouveau dictionnaire niçois-français (1905) 37. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (AF) (1850) 38. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (GZ) (1850) 39. Joseph ROUMANILLE, De l'orthographe provençale (1853) 40. Jean DOUJAT, Le dictiounari moundi (1811)