Le thyfus et le thyfus et le vieille homme

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Le vieil homme ne donnait aucun signe de vieillesse. La retraite étant a 65 ans, mais il était encore toujours dans toute sa forme. Il occupait le poste d’appariteur mais souvent utilisé pour acheminer le courrier entre directions, la poste et le ministère de tutelle. Un vaguemestre en quelque sorte dont les fonctions demeuraient très limitées ou mise en veilleuse. Un jour, ce faux vieil que je l’appelais, avec qui j’avais fini par louer des relations d’amitiés, malgré le mur de la hiérarchie qui nous séparait. J’étais chef de département des approvisionnements, alors qu’il était comme je l’avais dit, simple appariteur, planton comme on dit à cette époque. Alors que nous étions dans la cour de l’entreprise, profitant d’une petite pause après le déjeuner de midi, il m’approcha, pour m’annoncer la nouvelle : il venait d’être admis officiellement a al retraire pares des dizaines d’années de service. : -

je viens de faire mes 65 ans, cher ami. Je ne suis ni ancien moudjahid, ni cadre supérieur. Je pars en retraite après avoir rempli ma mission.

-

Mais tu es jeune cher ami. Pour partir en retraite a ton age. Je te donnai 40, ou 45 maximum, lui rétorquai-je, avec étonnement

-

Je viens d’avoir mes 65 ans, qu’est ce que tu crois alors? Répliqua-t-il avec une pointe de nostalgie

-

Vraiment?


-

Qu’est ce que tu crois alors?

-

Je te donnerai pas plus de 50 ans en tous les cas, lui répondis-je, sans complaisance ni hypocrisie aucune.

-

Et bien? Tu me donnes l’age que tu voudras, cela ne changera rien. Je pars en retraite c’est irréversible! C’est la vérité incontournable, cher ami.

Je venais pour ma part d, accomplir mes 32 ans, je ne crois que tu puisses me dépasser du double de mon age quand même? -

cela me reconforte, mais ca ne change rien a la mise. Même si je tiens le coup. Et n’est pas le travail qui peut me mettre hors d’usage. J’ai survécu au thymus, alors que j’étais compté parmi les morts.

-

Vs y raconte cher ami.ca m’intéresse. J’ai personnellement une cousine qui a échappé à une mort certaine a cause de cette épidémie qui sévi en Algérie, dans la région de Kabylie c’était en 1945. Au moment où je parle elle est encore vivante. Elle a ete l’une des rares personnes a survivre a cette calamité. Elle était d’une robustesse incroyable et son immunité n’en sortie que très renforcée. A cause de sa résistance au thymus, les gens autour d'elle l’avaient surnomme Ouiza N’Thymus, sobriquet qui lui colle a ce jour, a cause de sa résistance naturelle a cette affection. Cela ne l’avait donc pas contrarie


pour autant, pour déguster tranquillement une douce et longue vie. -

- Et bien, moi aussi je suis un rescapé de cette calamité de thymus, me dit le retraité appariteur. Avec cette différence que moi, j’étais revenu de loin. Autrement dit de l’Audelà; j’ai été atteint de cette maladie qui m’avait totalement vaincu. Toutes mes fonctions de la vie étaient pour ainsi dire mortes ou bloquées. Je ne puis le savoir. : La respiration, le pouls, la vue, l’odorat, tout cela n’existait plus. Je dormais, dormais, dormais, inerte, comme dirait le poète. J’étais mort. Tous ces gens qui m’entouraient à cette occasion me savaient morts de façon irréversible. Je ne bougeais, ne respirais, ni ne mangeais, ni ne voyais pendant déjà depuis plus 24 heures. Ce qui donnait tout latitude a l’assistance de me déclarer mort, en l’absence de médecins légistes. J’étais même habillé de mon linceul blanc, il ne restait que le transfert de mon corps dans la tombe qui était déjà préparée.

-

Vint le moment fatidique. Mais toute cette cérémonie je la suivais du fond de mon ame, à travers l’ouïe. Seule fonction restée intacte en moi. Soudain j’entendis une voix haute et martiale qui ordonna a tous de soulever mon corps pour le mettre sur un corbillard, afin de le cheminer sous un fond de chant mortuaire , al borda, a ce moment précis une mouche se posa sur ma lèvre supérieure se mit a remuer


d’excitation. Ce qui n’avait pas échappé à l’une des personnes qui assistaient a la cérémonie mortuaire. Cette personne avait l’air de m’observer, sans doute n’avait –il pas cru un seul moment que mon dernier moment était arrivé Il se mit à crier : -

arrêtez !arrêtez! Ne l’enterrer pas! Patientons encore quelques heures. Faites-le pour moi, je vous en conjure.

-

Non! Nous n’avons rien à attendre. Nous devons l’enterrer, si l’on veut que le corps commençât à se décomposer.

-

Non! Il n’est pas mort! Je l’ai vu bouger sa lèvre supérieure. Pour m’assurer que ce n’est pas une hallucination, je vous prie de lui accorder encore quelques heures d’observation.

Moi qui entendait tout ce manège, je priais Dieu que l’on m’ensevelisse pas vivant. Appréhendais ce moment fatidique de mise en terre de mon corps. Mais cette voix déterminée, qui insistait pour que l’on garde encore mon corps sous observation était ma seule planche de salut, triompha sur le brouhaha provoqué par ce tas d'incrédule,


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