Georgio Scolti
photo © N. Kruma
D
e son vrai nom, Georges Édouard Nicolo, GEORGIO est un rappeur de la région parisienne auteur d’un quatrième album sortie en 2021, Sacré et d’une réédition quelques mois plus tard, Ciel Enflammé (Sacré). Salut Georgio ! T’es un profil atypique dans le rap d’aujourd’hui. T’es d’accord avec ça ? Et pourquoi selon toi ? Je me fous des codes de la musique, et je ne parle pas forcément de fond là, mais de forme, disons que je fais ma musique comme je l’entends, au carrefour de plein d’influences, et que ça ne ressemble pas forcément au rap tel qu’il peut être codifié dans ses sonorités actuelles. Tu cumules les millions de vues sur Youtube, et les concerts à guichet fermé,
16 • ILLICO! 57 MAI 2022
sans être hyper exposé en radio ou télé. Aujourd’hui, c’est sur le net que ça se joue ? Ouais carrément. C’est quasi que sur internet. C’est vrai que je ne suis pas énormément joué en radio, j’ai pas fait beaucoup d’émissions de télé. J’ai pu en faire, je ne vais pas cracher dans la soupe, mais j’en ai fait peu, et c’est vrai que c’est vraiment mon public qui me soutient, et tout ça se fait vachement par les réseaux sociaux. On est parfois plus forts à plusieurs. Selon toi, qu’est-ce que le feat apporte à un projet, et qu’est-ce qu’il lui enlève ? Le projet est moins personnel quand il y a des feats, ça va forcément enlever une forme d’intimité, parce qu’on peut moins se raconter, on partage, donc il y a peut-être un univers qui est un petit peu plus faible. Après, ça amène aussi une certaine richesse, et c’est hyper agréable d’entendre d’autres voix, ça peut amener de la légèreté, un nouveau plaisir, un effet de surprise.